ECOLE POLYTECHNIQUE DE TUNISIE

COMPTE RENDU DU
VOYAGE D'ÉTUDE

ENCADRÉ PAR : .

MR MELIK SAHRAOUI
MME WAFA LAMINE

RÉALISÉ PAR : .

MOHAMED ALI GUIRAT

Introduction :

Dans le cadre de l'initiation de l'élève ingénieur à la vie professionnelle, et afin

d’approfondir ses connaissances pratiques par le contact avec des entreprises
professionnelles, nous avons eu l'occasion de faire un voyage d'étude du 11 au 16 décembre
2017, au cours duquel nous avons visité certaines entreprises spécialisées dans des
différents domaines et éparpillées sur toute la Tunisie.
Dans ce dédis rapport, je vais présenter ces entreprises et je vais décrie leurs produits et
leurs cycles de production d’une façon générale.

Déroulement du voyage d’étude :

1. Visite de la Société Tunisienne de la sidérurgie ELFOULADH :

1.1 Présentation :

Fondé en 1962, la société tunisienne de la sidérurgie ELFOULADH s’est spécialisée dans la

production d’acier en billettes, la fabrication de rond à béton en barres et en couronnes, du fer
marchand, ainsi que dans la production des tréfilés et des structures métalliques en acier.

1.2 Cycle de production :

Tout commence par l’apport de la matière première qui est la ferraille. Comme cette dernière
contient plusieurs métaux tels que le fer et l’aluminium on la fait fonder à l’aide des arcs électriques
de haute tension issus de 3 électrodes. Après sa fusion, on examine sa composition en fer et en
carbone ainsi que celle en d’autres constituants pour pouvoir effectuer quelques ajouts de matière
première afin d’atteindre les caractéristiques attendues des barres de fer.après la fusion, ce mélange
sera modelé selon des sections différentes de fer lisse et de fer à haute adhérence et subira un cycle
de variation de température bien déterminé dans le four. Après le passage dans celui la, ces barres
seront cintrées et vérifiées en terme de section et enfin découpées et rassemblées.

Nous avons fait aussi un détour dans l’atelier de construction métallique pour voir le cycle de
construction des poteaux électriques pour STEG. La matière première est formée par de longues
barres en acier. Certaines d’entres eux sont découpées en des morceaux de longueur moyenne pour
maintenir les quartes barres extérieures des poteaux en les assemblant par soudage. Finalement,
pour enlever la rouille sur les poteaux, on les rince dans des bains d’acide chlorhydrique de forte
concentration.

1 Ecole Polytechnique de Tunisie

1.3 Remarque :

Les ateliers étaient totalement mal organisés, trop sales et il y avait beaucoup de poudre de fer
dans l’air. En plus les ouvriers sont exposés continument à des accidents de travail mortels. Ce n’est
absolument pas le bon endroit pour commencer sa carrière d’ingénieur.

2. Visite de SACEM :
.

2.1 Présentation :

Crée Depuis 1966 SACEM Industries est le leader dans la fabrication et la commercialisation
des transformateurs de distribution électriques monophasés, triphasés et spéciaux.

2.2 Cycle de production :

Tout d’abord, on nous a divisés en 2 groupes et on a commencé par faire un tour dans l’atelier
de débitage de la matière première. Cette dernière comporte des câbles et des rouleaux de cuivre et
de zinc dédié au bobinage des transformateurs, ainsi que des feuilles en aluminium et des plaques
métalliques nécessaires pour construire les carter des transformateurs. Ensuite, nous avons assisté
au processus de bobinage. En fait, des opérateurs réalisent le bobinage soit des câbles soit des
rouleaux sur un cylindre en carton pour atteindre une épaisseur précisée par le cahier de charge du
client.

Après le bobinage on verse à l’intérieur des cylindres une huile de protection contre
l’oxydation. Les bobines ainsi réalisées, on introduit entre elles des feuilles ferromagnétiques
préalablement construites pour augmenter les lignes de champ magnétique qui les traversent et
donc afin d’augmenter le phénomène d’induction. Ensuite des ouvriers spécialisés effectuent le
câblage des bobines soit en Y soit en étoile soit en zigzag suivant la demande et sous la supervision
d’un ingénieur de production. En parallèle, dans l’autre ligne de production de l’atelier, on construit
le carter du transformateur. Les opérations qui aboutissent à ceci sont du genre découpage des tôles,
roulages, chanfreinage et soudage. Le carter ainsi formé, on élimine les rouilles existantes sur ces
parois par sablage qui consiste, en fait, à attaquer le carter par un sable spécial animé d’une grande
vitesse dans une chambre fermée. A la fin de leur cycle de production, les transformateurs
admettent quatre ou deux sorties pour être montés respectivement soit en monophasé soit en
triphasé.

2 Ecole Polytechnique de Tunisie

2.3 Remarque :

Il est vrai que les ateliers de l’entreprise sont bien équipés, sécurisés et optimisés en terme
d’espace et que ses produits sont de haute qualité mais il y avait un problème à ne pas nier : les
tâches sont majoritairement répétitives et la créativité de l’ingénieur n’a pas vraiment d’effet ou
d’importance dans le cycle de production.

3. Visite de CARTHAGO CERAMIC :

3.1 Présentation :

Située à Sfax, CARTHAGO CERAMIC est une société de renommée internationale spécialisée
dans la production et la distribution de carreaux céramiques pour les revêtements de sol, de
mur et de grès cérame ainsi que les briques, les carreaux extrudés et le béton cellulaire.

3.2 Cycle de production

Après l’accueil chaleureux des responsables, on nous amené vers le dépôt de la matière
première. Cette dernière est formée principalement par des différents types de sable tels que le
sable argileux et le sable riche en sulfate de soufre. Le cycle de production des parterres est le
suivant. Au début, des tapis roulants transmettent le sable du dépôt jusqu’à la première ligne de
production. En se déplaçant avec des vitesses différentes et bien déterminées, celle-ci permettent de
doser la composition de la patte (sèche) en chaque type de sable. Un mélangeur est mis en place
pour homogénéiser la patte déjà préparée. Ensuite une pompe à vapeur permet non seulement de
mouiller le mélange sec mais aussi de le pousser vers le deuxième atelier et c’est la ou on trouve la
vraie valeur ajoutée de cette société.

Premièrement une doseuse permet de verser le mélange dans un récipient parallélépipédique

qui sera comprimé à l’aide d’une presse.une chaine permet de les déplacer en avant. Puis au cours
du parcours des parterres semi cuites, les ouvriers les pintent avec un produit spécial qui permet de
les protéger contre l’élévation de la température dans le four. En plus, une imprimante dessine un
motif préalablement choisit sur leurs faces supérieurs. Un ouvrier est chargé d’enlever celles
présentant des défauts. Après, une autre chaine permet de les déplacer dans les différentes zones du
four ou elles subissent des élévations et des baisses de température avec des fréquences et des
durées bien déterminées.les parterres ainsi préparées, un capteur permet de les compter et deux
bras robotisés les emballent par paquets et rassemblent ces derniers par lots.

3.3 Remarque :

Pour être honnête l’entreprise était bien organisée et automatisée de telle sorte que les tâches
des ouvriers n’étaient pas pénibles et qu’ils se sentaient à l’aise, chose qui est vraiment rare dans

3 Ecole Polytechnique de Tunisie

d’autres sociétés qui travaillent à la chaine. En revanche, il est à signaler qu’un ingénieur n’a pas
vraiment de boulot à faire dans cette société.

4. Visite de l’AMS :

4.1 Présentation :

Située à la zone industrielle de Sidi Abdelhamid à Sousse, l’AMS est une entreprise spécialisée
dans la production de robinetterie et des couverts de table et des articles de ménage

4.2 Cycle de production :

On commence par le moulage du métal dans des moules de sable. Après refroidissement, le
produit semi-fini passe aux ateliers d’usinage. Finalement, il passe à l’atelier de traitement chimique
où ils subissent un traitement d’électrolyse pour acquérir une surface lisse et brillante. Dans l’atelier
de couverts de table fabrique des produits en acier inoxydable utiles, diversifiés et de très haute
qualité dont on peut citer les cuillères, fourchettes, couteaux et aussi des casseroles de tailles
différentes. Le label tunisien AMS se distingue par un bon rapport qualité/prix exceptionnel .Chaque
année, la société lance une nouvelle ligne de produits modernes qui se distinguent par une
fonctionnalité éprouvée, un design innovant, un choix de matériau de qualité, une fabrication
soignée et un niveau de finition très précis. Tels sont les critères de référence de la marque qui est
aujourd’hui commercialisée auprès de distributeurs nationaux et internationaux très exigeants et
soucieux de la qualité des produits qu’ils commercialisent à leurs clients.

4.3 Remarque :

Bien que les produits de l’AMS était de bonne qualité, les ouvriers effectuaient des tâches
pénibles et ennuyantes et sont mal payés chose qui est bien attendue d’une entreprise dont la main
d’œuvre travaille à la chaine et est généralement non qualifié.

Conclusion :

Ce voyage d’étude m’était une bonne occasion en tant que futur ingénieur pour découvrir le
processus de production de certaines entreprises. En plus , il m’a permis, à travers les différentes
visites que nous avons faite, de critiquer certains aspects du travail au sein d’une entreprise tels que
la gestion d’espace dans les ateliers , l’équipements de sécurité et les conditions du travail de la main
d’œuvre qualifiée aussi bien que non qualifiées.

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