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Département Techniques de
Management
Rapport sur le
projet de loi
des finances
2018
um5
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Sommaire
Introduction
1. Le social............................................................................................................................................ 3
2. Écosystèmes industriels, Plan Maroc Vert et régionalisation avancée ....................................... 4
3. La régionalisation avancée et à la réforme de l’administration.................................................. 4
Conclusion
Webographie
Introduction
Une loi de finances a pour objet de déterminer, pour un exercice, la nature, le montant et
l'affectation des ressources et des charges de l'État, ainsi que l'équilibre budgétaire et financier qui
en résulte. Elle intègre à ce titre une prévision de solde budgétaire pour l'année à venir, dans le
cadre de la loi de finances initiale.
Il ne faut pas la confondre avec la loi de financement de la sécurité sociale qui est votée par le
Parlement à la même période de l'année et suivant une procédure proche, mais qui ne concerne que
le budget de la Sécurité sociale.
Le présent rapport a pour objectif de présenter les principales dispositions du projet de lois des
finances 2018 tout en mettant l’accent sur les axes pour lesquels va opter les plans d’action ainsi
que les innovations apportées sur différents domaines. Ce dernier vient d’être adopté lors du
Conseil de gouvernement tenu le 17 octobre en représentant la première loi de finances adoptée
par le gouvernement El Othmani. Plusieurs réformes sont au rendez-vous.
Le lancement des lois de finances, par le ministère de l’Économie et des Finances (MEF), se fera
dorénavant avec une prévision pour les deux années qui suivent son adoption. Cela se fera suite à
une collaboration entre une commission du MEF et du parlement afin d’étudier les différents
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indicateurs nécessaires à l’établissement des lois organiques de finances. L’objectif étant de mettre
porter une attention particulière aux Services de l’État Gérés de Manière Autonome (SEGMA) qui
marchent le plus, notamment l’éducation, l’économie, la santé, l’environnement, etc.
Le projet de loi de finances 2018 met le point sur la digitalisation de certaines mesures
administratives, l’encouragement de l’investissement, mais aussi de nombreuses révisions
financières. Le PLF 2018 a été présenté le 20 octobre. En voici les grandes lignes :
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I. Objectifs de PLF 2018
Les grandes orientations du budget sont esquissées. Le chef de gouvernement a, en effet, adressé
aux différents départements ministériels la note de cadrage relative à la préparation de la loi de
Finances 2018. Très attendu, cet acte établi le 9 août fixe le déficit budgétaire à 3%, le taux de
croissance à 3,2% pour l’année prochaine et l’ambition de réduire en 2021 l’endettement du Trésor
à moins de 60%.
Dans PLF 2018, la priorité est donnée au social, à l’industrie, à la régionalisation avancée et à
la réforme de l’administration.
1. Le social
Santé : Autre secteur clé, celui de la santé. Selon la note, les budgets seront également
orientés vers l’évaluation des besoins en ressources humaines pour chaque région et
l’amélioration de l’infrastructure hospitalière. Dans cet élan, le gouvernement compte
accélérer la construction des CHU de Tanger et d’Agadir et la reconstruction du CHU
IbnouSina de Rabat. Par ailleurs, une base de données unifiées des couches précaires ou
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pauvres sera mise en place pour le ciblage des aides directes du Ramed, du programme
Taysser, des aides aux veuves ou autres.
Dans sa note exhaustive, Saad Eddine El Othmani marque l’ambition du gouvernement d’atteindre
une part de 23% du PIB pour le secteur de l’industrie à l’horizon 2020.
Pour ce faire, le projet de loi de Finances 2018 compte poursuivre la stratégie fixée par le Plan
d’accélération industrielle qui se focalise, entre autres, sur le développement des écosystèmes
industriels. Une dynamique que le gouvernement entend continuer aussi en soutenant le Plan
Maroc Vert au vu des résultats probants réalisés dans le secteur agricole.
Plus encore, le projet de loi de Finances portera aussi sur la mise en application du contrat-
programme afférent au développement des industries agroalimentaires 2017-2020 signé en marge
des 9èmes Assises de l’agriculture.
Outre l’orientation des ressources financière vers les régions, la mise en application de la
régionalisation avancée nécessite l’accompagnement des collectivités territoriales pour arriver à la
bonne gouvernance, indique le document. Dans ce sens, le chef de gouvernement appelle à
l’adoption de la charte de la décentralisation administrative et la mise en œuvre d’un plan pour le
transfert des attributions aux régions graduellement, tout en respectant les équilibres financiers de
l’Etat.
Pour ce qui est de la réforme de la compensation, la note confirme la poursuite de ce chantier avec
le démantèlement progressif des subventions.
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II. Les dispositions du projet de loi des finances
a. Disposition nouvelle :
Avant le PLF 2018, l’article 19-I-A du CGI avait prévu le calcul de l’impôt sur les sociétés suivant
un barème proportionnel selon des tranches de bénéfices fiscal avant IS, soit :
Inférieur ou égal à 300 000 : 10 %
De 300 001 à 1 000 000 : 20 %
De 1 000 001 à 5 000 000 : 30 %
Au-delà de 5 000 000 : 31 %
c. Objectif :
Modulation de l’application des taux d’I.S en fonction des bénéfices nets réalisés par sociétés par
la révision des taux d’imposition et des tranches des bénéfices correspondantes.
B. Amélioration du régime de la transparence fiscale des OPCI :
a. Disposition nouvelle :
Précision imposition des dividendes distribués par les OPCI et activités bénéficiant du régime
Le PLF 2018 prévoit de préciser que les bénéfices réalisés par les OPCI au titre de leurs
activités et opérations conformément à leur objet tel que prévu par la loi n°70-14, et
distribués comme dividendes à leurs actionnaires, soient imposables entre les mains des
sociétés qui en bénéficient, en tant que produits financiers, sans l’abattement fiscal de
100%
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Le PLF 2018 prévoit aussi d’alignerles activités bénéficiant du régime de transparence
fiscale prévu par le CGI sur celles autorisées à être exercées par les OPCI en vertu de la loi
n°70-14 précitées.
b. Disposition ancienne :
La LF 2017 avait prévu une exonération permanente pour les organismes de placement
collectif immobilier (O.P.C.I), régis par la loi n°70-14 promulguée par le dahir n° 1-16-
130 du 21 kaada 1437 (25 aout) 2016, pour les bénéfices correspondant aux produits
provenant de la location d’immeubles construits à usage professionnel. Cette exonération
est accordée dans les conditions prévues à l’article 7-XI (article 6 I- A-31° et I-C-1° CGI,
Exonérations permanentes IS et RAS IS)
c. Objectif :
Améliorer le régime de transparence fiscale institué par la LF 2017 au profit des OPCI.
Instaurer un cadre fiscal propice à la création et au développement de ces organismes
conformément aux pratiques internationale en matière.
C. Révision du mode de régularisation de l’imposition des plus values constatées suite aux
opérations de fusions ou de scission effectuées sous le régime particulier :
a. Disposition nouvelle :
b. Disposition Ancienne :
La LF 2017 avait prévu la neutralité d’imposition des plus-values constatées sur les
éléments d’actif transférés à la société absorbante ou née de la fusion ou de la scission
comme suit :
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Par le sursis de leur réintégration dans les produits imposables, jusqu’à la cession ou le
retrait ultérieur des biens concernés ( biens non amortissables et les titres) ;
Par leur étalement sur la durée d’amortissement (biens amortissables)
(article 162-II-A-3° -c du CGI)
c. Objectif :
Lutter contre les pratiques d’optimisation fiscale consistant à réintégrer ces plus-values dans les
résultats des exercices déficitaires des sociétés absorbantes.
D. Report du déficit fiscal cumulé par les sociétés absorbantes dans le cadre d’une
opération de fusion ou de scission :
a. Disposition nouvelle :
Droit d’imputation des déficits fiscaux issus d’amortissements de biens Le projet de LF 2018,
prévoit d’accorder aux sociétés absorbantes l’imputation des déficits correspondants aux
amortissements régulièrement comptabilisés sur les bénéfices des exercices suivants : imputation
non limitée dans le temps.
b. Disposition ancienne :
La LF 2017, Article 162–II–H, avait prévu que les déficits cumulés figurant dans la déclaration
fiscale du dernier exercice précédant la fusion ou la scission ne peuvent être reportés sur les
bénéfices des exercices suivants.
c. Objectif :
Soutenir et encourager les programmes d’investissement des sociétés réalisés avant une opération
de fusion ou de scission.
E. Exonération d’IS des coopératives et associations d’habitation (amendement de la
chambre des représentants :
a. Disposition nouvelle :
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Dans le cas de retrait d’un membre pour n’importe quelles raisons, les gérants de ces
coopératives ou associations doivent adresser par LRAC ou contre accusé à l’inspecteur
des impôts du lieu de l’établissement principal de la coopérative ou l’association une liste
mise à jour des membres certifiée conforme et ce dans un délai de quinze (15) jours à
compter de la date de certification de ladite liste accompagnée d’une copie du rapport de
l’Assemblée générale sur les causes et explication du retrait du membre.
b. Disposition ancienne :
Avant le PLF 2018, l’article 6-I-A-9° du CGI et l’article 7-I du CGI prévoyait l’exonération qu’aux
coopératives et unions.
c. Objectif :
Faire bénéficier l’exonération d’IS aux coopératives et associations d’habitation à l’instar des
coopératives et leurs unions
F. Précision sur l’imposition à l’IS des sociétés immobilières transparentes et les
coopératives et associations d’habitation (Amendement de la Chambre des
Représentants)
a. Disposition nouvelle :
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b. Disposition ancienne :
Avant le PLF 2018, l’article 8-III du CGI disposait : Les sociétés immobilières transparentes,
lorsqu’elles cessent de remplir les conditions prévues à l'article 3-3° ci-dessus, sont imposées
d'après le résultat fiscal déterminé comme prévu à l’article 8-I.
Dans le cas où des locaux appartenant à la société sont occupés, à titre gratuit, par des membres
de celle-ci ou par des tiers, les produits correspondant à cet avantage sont évalués d'après la valeur
locative normale et actuelle des locaux concernés
c. Objectif :
Faire bénéficier l’exonération d’IS aux coopératives et associations d’habitation à l’instar des
coopératives et leurs unions
a. Disposition nouvelle :
Avant le PLF 2018, l’article 28-III du CGI disposait que le contribuable souscripteur pouvait
déduire les cotisations ou primes se rapportant aux contrats d’assurance-retraite dans la limite de :
10% de son revenu global imposable ;
ou 50% de son salaire net imposable,
Sous réserve du respect de certaines conditions se rapportant à la durée du contrat et à l’âge du
souscripteur.
Avant la LF 2015, la déduction concernait soit la totalité des cotisations dans la limite soit du
salaire net, soit 6% du revenu global imposable.
c. Objectif :
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B. Exonération des indemnités pour dommages et intérêts accordées en cas de
licenciement :
a. Disposition nouvelle :
Avant le PLF 2018, l’article 57-7° avait prévu l’exonération de toutes indemnités pour dommages
et intérêts que si elles étaient accordées par les tribunaux en cas de licenciement, dans la limite
prévue par l’article 41 du code de travail.
c. Objectif :
a. Disposition nouvelle :
b. Disposition ancienne :
Avant le PLF 2018, l’article 57–20° du CGI 2017, avait prévu l’exonération de l’IR au titre du
salaire mensuel brut plafonné à 10 000 DHS. Cet avantage est accordé, sous réserve du respect de
certaines conditions, pour une période de 24 mois, à compter de la date de recrutement du salarié
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dans la limite de 5 salariés, pour une période de validité allant du 1er janvier 2015 au 31 décembre
2019.
c. Objectif :
a. Disposition nouvelle :
Avant le PLF 2018, les articles 63-III et 68-I du CGI prévoyaient que l’exonération des cession à
titre gratuit qu’entre ascendants et descendants et entre époux, frères et sœurs
c. Objectif :
Accompagner la prise en charge des enfants abandonnés et permettre aux personnes concernées
par cette prise en charge de se porter volontairement « Kafils » au bénéfice des enfants.
a. Disposition nouvelle :
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A défaut, la valeur vénale des immeubles au jour du décès du de cujus, qui est déclarée par le
contribuable.
b. Disposition ancienne :
L’article 65-II modifié par la LF 2013 dispose que le prix d’acquisition à considérer, en cas
d’héritage est :
le prix d’acquisition le « de cujus » à titre onéreux du bien hérité par le cédant augmenté des
dépenses d’investissement y compris les dépenses de restauration et d’équipement ou son prix
de revient en cas de sa construction par le de cujus.
à défaut, la valeur vénale des immeubles au moment de leur mutation par voie d’héritage ou
de donation au profit du de cujus, qui est déclarée par l’héritier cédant, sous réserve des
dispositions de l’article 224 du CGI.
Conséquence : taxation de la plus-value latente antérieure à la date d’héritage entre les mains des
héritiers
c. Objectif :
Equité fiscale.
Amélioration des modalités de détermination du profit foncier imposable sur les biens acquis
par héritage.
a. Disposition nouvelle :
Les dispositions de la LF 2013 (Article 73-II-H du CGI), avaient institué l’imposition en matière
d’IR des cessions de terrains urbains non bâtis selon la durée de leur détention aux taux suivants :
20% si durée < 4 ans
25% si durée < 6ans
30% si durée >= 6 ans
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c. Objectif :
a. Disposition nouvelle :
Versement spontané de l’IR auprès du RAF Le PLF 2018 prévoit le recouvrement par voie de
paiement spontané de l’IR auprès du receveur de l’administration fiscale et non du percepteur pour
les catégories de revenus et profits suivants :
Des retenus à la source au titre des revenus salariaux et assimilés (Article 174-I du CGI)
Les RAF doivent versés les fonds collectés aux percepteurs relevant du Trésor dans un
délai d’un (1) mois suivant le mois de prélèvement.
Des revenus des capitaux mobiliers des personnes physiques ou morales (Article 174-II-A
du CGI)
Des produits bruts perçus par des personnes physiques ou morales non résidentes. (Article
174-III du CGI)
De l’IR dû par les contribuables tenus de souscrire la déclaration de leur revenu global
(revenu foncier, revenus et profits de source étrangère…) à l’exclusion des revenus
professionnels déterminés selon le régime du bénéfice forfaitaire. (Article 173-I)
b. Disposition ancienne :
Avant le PLF 2018, le recouvrement par paiement spontané de l’IR sur ces catégories de revenus
et produits se faisait auprès du Percepteur relevant de la TGR.
c. Objectif :
a. Disposition nouvelle :
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Le PLF 2018, prévoit d’étendre le bénéfice de la mesure susvisée aux opérations d’apport à l’actif
d’une société y compris à son stock.
b. Disposition ancienne :
La LF 2017 avait prévu l’institution d’une neutralité fiscale en faveur des seules opérations
d’apport des biens immeubles du patrimoine privé du contribuable à l’actif immobilisé d’une
société. Les biens apportés inscrits en stock étaient donc passible de l’IR/Profit foncier. (article
161 bis-II du CGI)
c. Objectif :
a. Disposition Nouvelle :
Avant le PLF 2017, la souscription par télé déclaration et télépaiement de l’impôt sur le revenu
pour la catégorie de contribuables visés par la nouvelle mesure du PLF 2018 était optionnelle.
L’obligation visait surtout:
les entreprises à partir d’un seul de chiffre d’affaires
les professions libérales fixées par voie règlementaire
Les autoentrepreneurs (Article 153-I et II et Article 169-I et II du CGI)
c. Objectif :
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3. Dispositions spécifiques à la taxe sur la valeur ajoutée :
a. Disposition Nouvelle :
L’Article 103-5° du CGI n’avait pas prévu le remboursement du crédit de taxe sur la valeur ajoutée
au profit des sociétés chargées de dessalement d’eau de mer.
c. Objectif :
Encourager les projets stratégiques pour l’économie Marocaine (tels que le projet mutualisé de
dessalement d’eau de mer dont la réalisation est déléguée par le MAPM et l’ONEE)
a. Disposition Nouvelle :
b. Disposition ancienne :
Les articles 92-I-50° et 123-50° du CGI n’avaient pas prévu l’exonération de la taxe sur la valeur
ajoutée les intrants destinés exclusivement à l’aquaculture.
c. Objectif :
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C. Harmonisation des exonérations à l’importation avec celles prévues dans le code
des douanes :
a. Disposition Nouvelle :
Le PLF 2018 prévoit les exonérations de TVA avec droit à déduction à l’importation suivantes :
Les envois exceptionnels dépourvus de tout caractère commercial.
Les marchandises et produits reçus à titre de dons destinés à être distribués, à titre gratuit,
à des nécessiteux ou à des sinistrés, après avis favorable du(ou des) ministre(s)
responsable(s) de la ressource et de l’entraide Nationale.
Les matériels destinés à rendre des services humanitaires gratuits par certaines œuvres de
bienfaisance, après avis favorable du(ou des) ministre(s) responsable(s) de la ressource et
de l’entraide Nationale.
Les envois destinés aux ambassadeurs, aux services diplomatiques et consulaires et aux
membres étrangers d’organismes internationaux officiels siégeant au Maroc.
Les biens et équipements de sport destinés à être livrés à titre de dons aux fédérations
sportives, à la Fédération Nationale du Sport Scolaire ou à la Fédération Nationale des
Sports Universitaires. (Article 123-3°,52°, 53°, 54° et 55° du CGI)
b. Disposition ancienne :
Harmonisation des dispositions fiscales dans le Code des Douanes avec celles édictées par le CGI
a. Disposition Nouvelle :
Le PLF 2018 prévoit l’exonération en matière de TVA à l’intérieur et à l’importation aux biens,
matériels, marchandises et services acquis par la Fondation Mohamed V pour la solidarité,
s’inscrivant dans le cadre de son objet social. (Article 92-49° et 123-50° du CGI)
b. Disposition ancienne :
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E. TVA non apparente sur les dérivés laitiers :
a. Disposition Nouvelle :
L’article 125 ter du CGI relatif à la récupération de la taxe sur la valeur ajoutée non apparente
n’avait prévu que le droit à déduction de la taxe non apparente sur le prix d’achat des légumineuses,
fruits et légumes non transformés, d’origine locale, destinés à la production agroalimentaire
vendue localement.
c. Objectif :
Faire bénéficier du même avantage à l’instar de ce qui est actuellement applicable pour certains
intrants d’origine agricole tels que les fruits et légumineuses.
Encourager la production des produits d’origine locale
a. Disposition Nouvelle :
Le PLF 2018 prévoit que les contribuables bénéficiant de la récupération de la TVA non apparente
conformément aux dispositions de l'article 125 ter doivent déposer avant l'expiration d'un délai de
deux (2) mois qui suivent l'exercice comptable précédent auprès des services des impôts dont ils
relèvent, une déclaration du taux de récupération selon un imprimé modèle de l'administration
fiscale.
Cette déclaration doit comporter:
le taux de récupération de la TVA non apparente calculé sur la base des opérations réalisées
au titre de l’exercice précédent et applicable pour l’exercice en cours
Et l’ensemble des éléments de détermination de ce taux
(Article 113 bis du CGI)
b. Disposition ancienne :
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Avant le PLF 2018, le CGI ne prévoyait pas le dépôt de cette déclaration.
c. Objectif :
a. Disposition Nouvelle :
Le PLF 2018 prévoit d’insérer l’institut dans la liste des personne bénéficiant de l’exonération en
matière de TVA avec droit à déduction à l’intérieur et à l’importation des biens, matériels,
marchandises et services acquis ainsi que les prestations fournies par l'Institut de Recherche sur le
Cancer (IRC) rentrant dans le cadre de son objet.
(Article 92-I-51°, Article 123-III-56° du CGI)
b. Disposition ancienne :
Avant le PLF 2018, l'Institut de Recherche sur le Cancer n’était pas dans la liste du CGI relative
aux personnes bénéficiant de l’exonération en matière de TVA.
c. Objectif :
Consacrer de manière expresse dans le CGI l’exonération de l'Institut de Recherche sur le Cancer.
a. Nouvelle disposition :
Relèvement du taux de TVA Prestations Courtiers d’assurance & Carburant Le PLF 2018 prévoit
de relever le taux de TVA applicable aux prestations et produits suivants :
Application du taux de 20% sans droit à déduction pour les prestations de services réalisées
par les courtiers d’assurances.
Application du taux de 14% pour le carburant.
b. Ancienne disposition :
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Le taux de 10% pour le carburant (Article 99-2° du CGI)
c. Objectif :
a. Nouvelle disposition :
b. Ancienne disposition :
Avant le PLF 2018, ces actes étaient soumis aux droits d’enregistrement comme suit :
Droit fixe de 1 000 DH lorsque le capital social souscrit ne dépasse pas cinq cent mille (500
000) dirhams. (Article 135-I-1° du CGI)
Article 133- Droit proportionnel de 1% lorsque ce seuil est dépassé. Ce même taux est
applicable aux augmentations de capital par incorporation de réserves ou de plus-values
résultant de la réévaluation de l’actif social. (Article 133-I-D-10° du CGI)
c. Objectif :
- Encourager l’investissement
- Stimuler la création des entreprises
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- Orienter les flux monétaires vers des placements productifs
B. Imposition au taux réduit des actes de cession à titre gratuit réalisés par le Kafil
au bénéfice de l’enfant pris en charge :
a. Nouvelle disposition :
D.E de 1,5% sur les actes de cession d’immeubles dans le cadre de la « Kafâla »
Le PLF 2018 prévoit de faire bénéficier les cessions à titre gratuit entre la personne assurant la
Kafâla et l’enfant pris en charge du taux proportionnel réduit de 1,5%, à l’instar des cessions à titre
gratuit entre ascendants et descendants. (Article 133-I-C-4° du CGI)
b. Ancienne disposition :
Avant le PLF 2018, ces cessions étaient soumises au taux de droit commun (6%). (Article 133-I-
C-4°)
c. Objectif :
C. Incitations fiscales en faveur des actes réalisés dans le cadre de la vente en l’état
futur d’achèvement « VEFA » :
a. Nouvelle disposition :
Le PLF 2018 prévoit de faire bénéficier le droit fixe minimum de 200 DH dans le cadre de la
VEFA aux actes suivants :
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- actes de résiliation du contrat de réservation et du contrat préliminaire de vente - actes
constatant libération des sommes restituées suite à la résiliation. (Article 135-II-16° du CGI)
b. Ancienne disposition :
Avant le PLF 2018, l’article 135-II-16° du CGI tel que complété par la LF 2017 avait prévu
l’enregistrement au droit fixe de 200 DH pour le contrat d’attribution et le contrat de vente
préliminaire ainsi que les actes constatant les versements réalisés dans le cadre de la vente en l’état
futur d’achèvement mais ne précisait pas les actes de résiliation du contrat de réservation et du
contrat préliminaire de vente et les actes constatant libération des somme restituées y afférents,
dans le cadre de la VEFA.
c. Objectif :
a. Nouvelle disposition :
Le PLF 2018 prévoit pour les notaires et des Adouls ou toute personne exerçant les fonctions
notariales, l’obligation de mentionner sur les actes rédigés par leurs soins, l’article de l’inscription
sur les rôles de la taxe d’habitation et de la taxe des services communaux, des biens objet de
mutation ou de cession, ou l’ICE
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(Pour les contribuables devant disposer de l’ICE). Pas de solidarité des adouls, des notaires et
personnes exerçant les fonctions notariales pour défaut de mention de ces numéros sur les actes.
(Article 139-IV du CGI)
b. Ancienne disposition :
Avant le PLF 2018, les articles 137, 138 et 139 du CGI ne prévoyaient pas d’obligation de
mentionner les numéros d’inscription à la TP et TSC sur les actes rédigés par des notaires et des
Adouls des biens objet de mutation ou de cession.
c. Objectif :
E. Exonération des actes d’acquisition des terrains nus destinés à la construction des
établissements hôteliers :
a. Nouvelle disposition :
s’engage de réaliser les opérations de construction dans un délai maximal de six (6) ans à
compter de la date d’acquisition.
inscrit une hypothèque de premier rang au profit de l’Etat sur ledit terrain.
conserver le terrain et les constructions réalisées à l’actif de l’entreprise bénéficiaire pendant
au moins dix (10) ans à compter de la date de début d’exploitation.
La main levée d'hypothèque n'est délivrée que sur présentation par l'établissement hôtelier du
certificat de conformité délivré par les autorités compétentes. (Article 129-IV-24° et Article 130-
VII du CGI)
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b. Ancienne disposition :
L’article 133-I-G tel que modifié par la LF 2017 avait prévu des droits d’enregistrement au taux
de de 5% sur les acquisitions des terrains nus ou comportant des constructions destinées à être
démolies (dont les terrains destinés à la construction d’établissements hôteliers).
c. Objectif :
a. Nouvelle disposition :
Le PLF 2018 prévoit l’obligation pour les Adouls d’accomplir la formalité de l’enregistrement et
de timbre et de s’acquitter des droits y afférents par procédés électroniques. (Article 155-I du
CGI)
b. Ancienne disposition :
L’article 155-I du CGI tel que complété par la LF 2017, prévoyait cette obligation uniquement
pour les notaires et n’avait pas prévu l’obligation de télédéclaration et télépaiement des D.E pour
les Adoul.
A rappeler au passage que l’obligation pour les notaires commence à compter du 1er janvier 2018
c. Objectif :
Elargissement des services électroniques offerts aux citoyens dans le cadre de la vision stratégique
de l’administration fiscale et suite à la sollicitation de l’ordre des Adouls.
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a. Nouvelle disposition :
Le PLF 2018 prévoit d’exonérer les droits d’enregistrement sur les cessions, à titres onéreux ou
gratuit, d’actions ou de parts sociales dans les GIE ou dans les sociétés (à l’exclusion des sociétés
immobilière transparentes et sociétés à prépondérance immobilière non cotées).
NB: Exclusion faite des cessions par un associé ayant apporté des biens ou des parts ou actions
représentatives des biens précités dans le délai de 4 ans à compter de l’apport, lesquelles sont
soumis au droit de mutation à titre onéreux selon leur nature. (Article 129-IV-25° du CGI)
b. Ancienne disposition :
Avant le PLF 2018, l’article 133-I-F-3° du CGI, avait prévu les droits d’enregistrement au taux de
4%, pour les cessions de parts dans les groupements d’intérêt économique, d’actions ou de parts
dans les sociétés autres que les sociétés immobilières transparentes et les sociétés à prépondérance
immobilière dont les actions ne sont pas cotées.
NB: Exclusion faite des cessions par un associé ayant apporté des biens ou des parts ou actions
représentatives des biens précités dans le délai de 4 ans à compter de l’apport, lesquelles sont
soumis au droit de mutation à titre onéreux selon leur nature.
c. Objectif :
a. Nouvelle disposition :
Le PLF 2018 prévoit que les inspecteurs des impôts chargés de l’enregistrement doivent s'assurer
que les coopératives et associations d'habitation ont déjà déposées la déclaration d'existence
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conformément aux conditions prévues au niveau de l'article 148 et qu’elles ont honoré leurs
obligations déclaratives avant l'enregistrement de n'importe quel acte présenté par elles. (Article
138-III du CGI)
b. Ancienne disposition :
- Tout acte présenté à l’enregistrement, portant mutation ou cession d’un immeuble, doit être
retenu par l’inspecteur des impôts chargé de l’enregistrement, jusqu’à production d’une
attestation des services de recouvrement justifiant du paiement des impôts et taxes grevant ledit
immeuble et se rapportant à l’année de mutation ou de cession et aux années antérieures.
- Les inspecteurs des impôts chargés de l’enregistrement ne peuvent enregistrés un acte qui
n’aurait pas été régulièrement timbré, qu’après paiement des droits et de l’amende exigibles
prévus, respectivement, aux articles 252 et 207 bis ci-dessous
c. Objectif :
a. Nouvelle disposition :
Le PLF 2018 prévoit que l’ exonération des droits d’enregistrement des contrats et actes de
transfert de pleine propriété sans contrepartie de meubles et immeubles propriété de l'Agence
Marocaine de Développement des investissements (AMDI) et le CMPE et l'Office des foires et
expositions de Casablanca (OFEC). (Article 129-26° du CGI)
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b. Ancienne disposition :
Avant le PLF 2018, l’article 129 ne prévoyait pas d’exonération de ces transferts.
c. Objectif :
Le Parti authenticité et modernité (PAM) premier parti d’opposition au Maroc, tire à boulets
rouges sur le gouvernement dirigé par Saâd-Eddine El Othmani. En des termes très durs, le PAM
a qualifié la politique de l’exécutif « d’injuste et préoccupante » à l’occasion de l’examen du projet
de Loi de finances pour 2018. Dans un document interne, le groupe parlementaire du PAM a
carrément accusé le gouvernement d’hypothéquer l’avenir du Maroc.
Le groupe parlementaire du parti Authenticité et modernité a critiqué les prévisions du projet de
Loi de finances (PLF2018) et partant toute la politique budgétaire du gouvernement a été pointée
du doigt.
Ces critiques ont été soulevées au nom du groupe du parti du Tracteur par le député Salaheddine
Aboulghali lors d’une réunion de la commission de l’économie et des finances. En effet, le député
de Médiouna et coordinateur du PAM dans la région Casablanca-Settat, a qualifié les prévisions
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du gouvernement de complètement déphasées par rapport à la réalité. «Comment le gouvernement
a-t-il pu prévoir le prix du gaz butane à 380 dollars la tonne en 2018 alors qu’il n’y a pas même
une semaine sa valeur, sur les marchés mondiaux, était de l’ordre de 500 dollars la tonne»,
s’interroge l’élu du PAM.
Par ailleurs, a fait remarquer le député du Tracteur, des crédits alloués à certains ministères n’ont
pas été dépensés durant l’exercice de l’année 2017. Ce qu’il a qualifié de «crimes contre les
citoyens, notamment les pauvres et les personnes issues des familles démunies». S’agissant du
taux de croissance, le député a vivement critiqué les prévisions du gouvernement qui fixent ce taux
à 3% pour 2018.
Cette situation n’est pas en concordance avec l’image du Maroc, comparativement à certains pays
africains, comme le Ghana où le taux de croissance atteint 8.9%, la Côte d’Ivoire (7.3%) ou encore
le Sénégal (7.8%).
Près de trois semaines après la présentation du projet de loi de finances 2018 (PLF 2018) au
parlement, le 20 octobre, l’ensemble des groupes parlementaires ont déposé leurs propositions
d’amendements le 13 novembre. Au total, 165 propositions ont été déposées par le groupe
parlementaire du PAM, les députés de la FGD Mustapha Chennaoui et Omar Balafrej ainsi que le
groupe de la majorité.
Dans le détail, 60 amendements ont été proposés par les élus de la majorité et "une grande partie"
d’entre eux a été acceptée par le gouvernement selon Abdellah Bouanou, président de la
commission des finances au parlement. Parmi les propositions acceptées par l’Exécutif figure
l’amendement relatif à la suppression de la hausse de la TVA sur les carburants. Celle-ci restera
maintenue à 10% au lieu des 14% prévus par le PLF 2018.
Les élus du PAM ont déposé 92 propositions d’amendements. Les représentants du parti au tracteur
ont notamment proposé la suppression de la hausse du droit d’importation "de 17,5% à 20% et de
25% à 30% sur certains produits finis et semi-finis".
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Les élus du parti d’Ilyas El Omari jugent que cette mesure proposée par le gouvernement "est en
contradiction avec la politique d'ouverture adoptée par le Maroc". Pour eux, cette mesure créera
une concurrence déloyale en matière de commerce extérieur qui favoriserait les produits
européens, non soumis au droit de douane, et les produits d’origine asiatique qui devront s’en
acquitter.
Le parti au tracteur estime également que cette mesure pourrait contribuer à l’augmentation des
importations européennes à un moment où le royaume veut diversifier ses partenariats
commerciaux.
Le groupe parlementaire du PAM a également proposé d’augmenter la part des impôts sur le
revenu (IR) et la société (IS) consacrés aux régions. Ils veulent que l'Etat verse aux régions 5%
(contre 3% actuellement) du total de l'IR collecté et 5% aussi (contre 4% actuellement) des recettes
de l'IS.
En matière d’IS, mais sur un autre registre, le parti d'Ilyas Elomari propose de revoir la grille de la
progressivité en rajoutant deux nouvelles tranches. Le PAM suggère ainsi un taux de 30% pour les
entreprises ayant réalisé des bénéfices compris entre 1 et 5 millions de dirhams, 31% pour des
bénéfices de 5 à 200 millions et 35% au-delà des 200 millions de dirhams.
Un député du PAM qui estime que "l'augmentation de la taxe aurait été compréhensible si nous
étions dans une logique de limiter la consommation de carburants à la fois pour l'environnement
et pour des économies budgétaires. Mais à ce moment, il faut les alternatives, des bus de qualité,
des réseaux de transports denses, des incitations pour les deux roues... Or nous n'en sommes pas
là. Les Marocains sont prisonniers des carburants pour se déplacer. Une telle augmentation se
ressentira fatalement sur leur pouvoir d'achat".
Les députés de l’opposition ont quant à eux attiré l’attention sur les «hausses vertigineuses prévues
par la Loi des finances qui devront impacter le pouvoir d’achat des citoyens», a indiqué
Salaheddine Abou El Ghali, député du PAM devant les membres de la Commission des finances.
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Parmi les mesures pointées du doigt figure «la hausse de la TVA de 4 points pour les
hydrocarbures, qui est une hausse dangereuse et que le groupe du PAM rejette avec force». Dans
son évaluation, Abou El Ghali a mis en relief les menaces engendrées par les mesures fiscales sur
plusieurs catégories, notamment les courtiers et agents. «Nous pouvons comprendre que le
gouvernement taxe à 20% au lieu de 14% les sociétés d’assurance eu égard à leurs bénéfices, mais
taxer les agents qui sont déjà en difficulté s’avère une mesure sévère», a ajouté Abou El Ghali. Les
données recueillies par le groupe du PAM et partagées avec les députés montrent que le taux de
fermeture des agences d’assurances est passé de 200 à 600 par an.
Ils ont voté contre la hausse des taxes sur les bijoux, les voitures de luxe et l'alcool, ce dernier s'est
fait dans le cadre d'un vote collectif de la coalition gouvernementale, formée de six partis
politiques.
L’opposition s’est portée aussi sur le maintien à 10% de la TVA sur les hydrocarbures, au lieu du
taux de 14% proposé par Mohamed Boussaid, l'argentier du pays, ainsi que 14%, au lieu de 20%,
le taux de la TVA pour les courtiers et intermédiaires en assurances. L'impact préjudiciable de la
hausse de la TVA sur le pouvoir d'achat des citoyens a convaincu Boussaid de céder sur ces points.
L'une des premières propositions du patronat concerne la hausse des droits de douanes qui touche
tous les pays avec lesquels le Maroc n'a pas d'accord de libre-échange soumis actuellement au taux
de 25%, pour passer à 30%. La CGEM propose tout simplement de "surseoir à cette hausse des
droits de douane et de maintenir les tarifs actuellement en vigueur".
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Introduire 4 taux pour l'IS
Au niveau de l'impôt sur les sociétés (IS) qui deviendra progressif en 2018 au grand bonheur du
patronat, ce dernier tente à nouveau sa chance en proposant un amendement pour l'introduction de
quatre tranches, au lieu de trois comme proposé par le gouvernement. La CGEM propose le barème
suivant :
20% pour la tranche du résultat fiscal supérieur à 300.000 dirhams et inférieur à 1 million dirhams
30% pour la tranche du résultat fiscal supérieur à 1 million dirhams et inférieur à 5 millions dirhams
Le document des amendements préparé par la CGEM réserve une grande partie aux OPCI
(Organisme de placement collectif immobilier). Après avoir rappelé le contexte du vote de la loi
en 2016 et de ses disposition fiscales en 2017, le patronat regrette que le PLF 2018 "a prévu que
les dividendes versés par les OPCI soient imposables entre les mains des investisseurs, personnes
morales et ce, sans aucun abattement".
Les équipes de la CGEM ont présenté un long argumentaire pour expliquer les conséquences
négatives d'une telle disposition. "L’impôt appliqué aux revenus locatifs serait supérieur du fait de
l’absence d’amortissement au niveau de l’OPCI. Et si, toutefois, les OPCI appliquent
l’amortissement, ils seraient alors similaires à des foncières, mais avec de fortes contraintes
réglementaires, ce qui va dénaturer les OPCI par rapport aux produits internationaux équivalents",
estime le patronat. La CGEM propose donc "l’application d’un abattement de 95% sur les
dividendes versés par les OPCI aux personnes morales".
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L’article 57 du Code général des impôts prévoit l’exonération de l’IR pour l’indemnité pour
dommages et intérêts accordée en cas de licenciement, par les tribunaux dans la limite fixée par le
Code du travail. "Le PLF2018 prévoit que cette exonération soit accordée en matière d’IR,
qu’elle résulte d’une procédure judiciaire ou arbitrale", explique la CGEM. Cette dernière propose
justement que cette exonération soit "accordée aussi à l’indemnité pour perte d’emploi."
Le projet de loi de finances apporte une incitation à la création d'emploi pour les petites et
moyennes entreprises en accordant une exonération de l’IR pour 10 salariés au lieu de 5 prévus
actuellement valable pour les entreprises nouvellement créées pendant la période allant du 1er
janvier 2018 au 31 décembre 2022. La CGEM propose "d’étendre le bénéfice de cette mesure aussi
aux entreprises déjà existantes avant le 1/1/2018", estimant que celles-ci auront plus d'opportunités
de créer 10 emplois.
Les producteurs des dérivés laitiers ont désormais le droit à la récupération de la TVA non
apparente sur les achats du lait d’origine locale servant à leur production. Cette disposition inscrite
dans le PLF2018 pourrait concerner d'autres secteurs. La CGEM propose d'étendre cette
récupération de TVA " à d’autres produits, tels que la viande et les produits de la pêche".
La notion "d’irrégularités graves" entraînant le rejet de la comptabilité a toujours été au coeur des
débats entre les entrepreneurs et l'administration fiscale. Afin de mieux encadrer le pouvoir
d’appréciation de l’administration fiscale, le PLF 2018 a introduit une clarification de ladite notion
en apportant des précisions sur ce que peuvent être ces irrégularités. Pour le gouvernement, "les
irrégularités graves doivent avoir pour conséquence une insuffisance de chiffre d’affaires ou de
résultat imposable ou de ne pas permettre à la comptabilité présentée de justifier les résultats
déclarés".
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Pour la CGEM, l'absence d'irrégularités graves altérant la "valeur probante" de la comptabilité
d'une entreprise ne doit pas être sanctionnée par l'Administration fiscale sauf si celle-ci "apporte
la preuve de l’insuffisance des chiffres d’affaires déclarés".
Le Budget général du Maroc pour l’exercice 2018 est fixé à près de 33 milliards de dollars (302,91
milliards de DH) avec des recettes ordinaires s’élevant à 25,6 milliards dollars (234,91 milliards
DH), dont 23,8 milliards de dollars (218,48 milliards DH) fiscales.
Quant aux dépenses ordinaires du Budget général, elles sont estimées à 24,2 milliards de dollars
(223,02 milliards DH), dont 21,3 milliards de dollars (195,91 milliards DH) de dépenses de
fonctionnement, en majorité du Personnel (108,85 milliards).
En outre, les dépenses d’investissements se chiffrent à 68,22 milliards de DH (1 dollar = 9,2 DH).
Les dépenses relatives au service de la dette publique sont, elles, estimées à 61,84 milliards de DH.
Le solde du Budget de l’État (hors produits des emprunts et hors amortissement de la dette publique
à moyen et long termes) ressort à -51,09 milliards de DH.
Les besoins résiduels de financement de la loi de Finances s’élèvent à 17,82 milliards, contre 25,18
milliards de DH en 2017, en baisse de 29,2%.
Le gouvernement entend, à travers l'exécution de la loi de Finances, réaliser un taux de croissance
de 3,2% et ramener le déficit budgétaire à 3% du PIB. Ceci en se basant sur des hypothèses fixant
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la production céréalière à 70 millions de quintaux et le cours moyen du gaz butane à 380 dollars
la tonne.
Pour ce qui est des nouvelles mesures fiscales introduites par le Budget 2018, l’on retient surtout
l’entrée en vigueur de l’impôt sur les sociétés progressif. Une des principales revendications de la
Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) qui a fini par être satisfaite. Trois taux
sont ainsi retenus : 10% pour le bénéfice net inférieur ou égal à 300.000 DH, 20% lorsqu'il est
compris entre 300.001 DH et 1 million de DH et 31% au-delà de 1 million de DH.
En outre, pour encourager l’innovation, les entreprises bénéficieront d’une réduction d’impôt égale
au montant de leur prise de participation dans le capital des jeunes entreprises innovantes en
nouvelles technologies.
Cette réduction, appliquée sur le montant de l’Impôt sur les Sociétés (IS) dû lors de l’exercice au
cours duquel a eu lieu cette prise de participation, est subordonnée à plusieurs conditions. Entre
autres, le montant de la participation ouvrant droit à la réduction d’impôt est plafonné à 200.000
DH par jeune entreprise. De même, le montant global de la réduction ne doit pas dépasser 30% du
montant de l’impôt dû au titre de l’exercice de la prise de participation.
Pour ce qui est de la taxe sur la valeur ajoutée, la loi de Finances instaure un transfert du droit à
déduction dans le cadre d’un contrat Mourabaha. « Dans le cas d’une acquisition affectée par le
biais d’un contrat Mourabaha, le droit à déduction de la TVA afférente à cette acquisition réglée
par un établissement de crédit (…), est transférée à l’acquéreur, personne physique ou morale, à
condition que le montant de la TVA correspondant soit distinctement apparent sur le contrat
Mourabaha», est-il souligné.
Par ailleurs, la loi de Finances 2018 confirme l’institution de la contribution libératoire d’un taux
de 10% pour les étrangers ayant leur domicile fiscal au Maroc. Cette amnistie concerne les revenus
et profits générés par les avoirs et liquidités détenus à l’étranger. Le paiement de cette contribution
doit intervenir entre le 1er janvier et le 31 décembre 2018.
La loi de Finances a, également, institué, pour la période allant du 1er janvier 2018 au 31 décembre
2020, une prime de renouvellement et une prime à la casse des véhicules affectés aux services
publics de transport en commun de voyageurs et de personnes en milieu rural sur route ainsi que
des véhicules de transport routier de marchandises pour le compte d’autrui et des véhicules de
dépannages des voitures en panne ou accidentée.
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Concernant l’emploi toujours, le gouvernement prévoit la création de 19.315 postes budgétaires
en 2018, dont 19.265 au profit des ministères et institutions, telles que les juridictions financières.
À partir du 1er janvier, le droit de timbre ne sera plus exigible pour un certain nombre de
documents comme les constats lors d'accidents de véhicules, les laissez-passer pour les pèlerins
ou encore les certificats de vaccination. En contrepartie, le droit de timbre sur le passeport passera
de 300 à 500 dirhams. Ce timbre est amené à devenir électronique.
Pour permettre aux citoyens de s'acquitter de ce droit de timbre, la DGI met à leur disposition
"deux timbres indiquant les quotités respectives de 300 DHS et 200 DHS, qui tiendront lieu de
timbre de 500 DHS et seront simultanément utilisés pour remplir les formalités de demande de
passeport ou de prorogation".
Les véhicules à moteur électrique ou hybride (électrique et thermique) seront exonérés de droit de
timbre lors de la première immatriculation.
À partir du 1er janvier 2018, la taxe à l'essieu sera intégrée à la taxe spéciale annuelle sur les
véhicules à droits constants (TSAV) ou vignette. Là encore, la DGI a anticipé en apportant
quelques explications sur les modalités d'application.
Ainsi, l'administration affirme qu'il s'agit d'un "changement d'appellation pour faire partie
dorénavant de la Taxe spéciale annuelle sur les véhicules". Par ailleurs, les tarifs restent inchangés
et sont payés à droits constants dans le cadre de la TSAV.
Le paiement doit être effectué au plus tard le 31 janvier 2018, en totalité et en un seul versement.
Initialement réglée au niveau de la TGR, la taxe sera désormais collectée par la DGI. Du coup, elle
peut être réglée au niveau des agences bancaires, des GAB, des sites e-banking et mobile banking
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des banques, des points de paiement des réseaux des prestataires de services de paiement et de
l'administration fiscale.
La DGI rappelle que le paiement de la taxe à l'essieu au titre de l'année 2017 et des années
antérieures continuera à être effectué auprès de la Trésorerie générale du Royaume.
Les entreprises doivent revoir leur mode de calcul de l'IS pour intégrer le principe de progressivité
et le nouveau barème applicable: 10% pour la tranche du chiffre d'affaires inférieure à 300.000
dirhams, 20% pour la tranche comprise entre 300.001 et 1 million de dirhams, et 31% pour celle
dépassant le million de dirhams.
À partir du 1er janvier 2018, l'État exonère les redevables des majorations, amendes et autres
pénalités restées impayées avant 2016 à condition que le paiement se fasse avant le 1er janvier
2019. Un délai de grâce d'un an octroyé par l'État pour améliorer le recouvrement des recettes.
À l'instar des médicaments contre le cancer ou le Sida, les médicaments prescrits pour le traitement
de la méningite seront exonérés de la TVA à l'import.
La nouvelle loi des finances prévoit de nouvelles exonérations de l'impôt sur le revenu
(IR). Désormais ce ne sont plus uniquement les indemnités pour dommages et intérêts accordées
en cas de licenciement par les tribunaux qui sont exonérées de l'IR.
Désormais l'exonération est aussi acquise si les indemnités résultent d'une procédure arbitrale. Par
ailleurs, le législateur accorde une exonération de l'IR pour les salaires ne dépassant pas 10.000
dirhams dans la limite de 10 salariés pendant 24 mois.
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La mesure est appliquée à condition que l'employé soit recruté en CDI et qu'il soit embauché au
cours des deux premières années d'activité de l'entreprise. L'exonération est valable du 1er janvier
2015 au 31 décembre 2022.
Le premier programme de la prime à la casse mise en place pour encourager les professionnels du
transport à renouveler leur véhicule a pris fin en 2016. Un nouveau programme sera mis en place
entre le 1er janvier 2018 et fin décembre 2020. Ce dernier "prendra en compte les résultats du bilan
des anciens programmes". La nouvelle mesure propose par ailleurs d'élargir les champs
d'application de la prime à la casse aux remorqueurs et aux véhicules des auto-écoles.
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Conclusion
Le présent rapport déroule autour de la loi des finances 2018, commençant par le processus
d’élaboration tout en mettant l’accent sur les principaux objectifs de ce projet de loi de finances,
ainsi que les grandes lignes sur lequel va agir, puis nous avons expose les principales oppositions
et critiques énoncées par les partis parlementaires, pour entamer finalement les principales
mesures fiscales et douanières mises en vigueur dans le cadre de la loi des finances du
gouvernement EL OTMANI.
Ce travail a été grandement bénéfique dans la mesure où il nous a permis de gouter le sens
politique et nous a incité à suivre l’actualité, de cerner le processus l’élaboration jusqu’à
l’adoption de la loi des finances, et surtout essayer de réveiller chez nous un esprit de critique
d’analyse et de créativité
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Webographie
http://telquel.ma/2017/12/29/la-loi-des-finances-2018-publiee-au-bulletin-officiel_1574865
http://fr.africatime.com/maroc/articles/maroc-les-nouvelles-mesures-fiscales-introduites-dans-le-
budget-2018
http://telquel.ma/2017/12/28/ce-changera-1er-janvier-2018_1574666
http://lavieeco.com/
http://www.leconomiste.com/
https://www.finances.gov.ma/fr/SitePages/Home.aspx
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