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Association Française du Génie Parasismique

GUIDE AFPS

POUR LA PROTECTION PARASISMIQUE

DES PONTS DE TUYAUTERIES OU "RACKS"

publié avec le soutien du Ministère de !'Aménagement du Territoire

et de !'Environnement (MATE/DPPR /SDPRM)

Siège social et secrétariat : 28, rue des Saints-Pères 75343 PARIS Cedex 07
-

Tél. 01 44 58 28 40 Fax 01 44 58 28 41- E-Mail: afps@mail.enpc.fr


-

Site internet (provisoire): www .multimania.com/afps

Site internet (en préparation): www.afps-seisme.org

association déclarée (loi du 1"' juillet 1901) sans but lucratif- non inscrite au registre du commerce - siret 330631565 00026--APE 731Z
ISBN n° 2-911709-12-8

AFPS, 28 rue des Saints-Pères, 75343 Paris Cedex 07


tél. 01 44 58 28 40 - fax 01 44 58 28 41 - E-mail: afps@mail.enpc.fr

FEVRIER 2002

lmp. Coutancier - 01 30 52 15 41
PREFACE

Le Groupe d ' Études du Risque Spécial, dénommé GERS, lieu de concertation entre
industriels, MATE, DRIRE et experts AFPS, a établi en 1995 un document intitulé
«GUIDE POUR LA JUSTIFICATION DE LA SECURITE DES PONTS DE
TUYAUTERIES OU "RACKS" VIS-A-VIS DES ACTIONS SISMIQUES».
La première partie du document précité a été rédigée volontairement dans un style
provocateur, de manière à susciter un débat de fond sur trois principes considérés
comme fondamentaux :
• prééminence du retour d'expérience : préférer une bonne conception et
réalisation, lorsqu'elles sont confirmées par le retour d'expérience, aux
calculs, dont la représentativité et la précision dans le domaine
parasismique sont trop souvent surestimées,
• continuité entre risque normal et risque spécial : utiliser, pour un grand
nombre d'éléments concourant à la sûreté des installations industrielles
relevant du risque spécial, les mêmes règles que pour l'industrie courante
mais avec des coefficients de sécurité plus élevés,
• simplicité : privilégier les calculs simples résultant de méthodes statiques,
parce qu'ils sont au moins aussi représentatifs de la réalité, du point de vue
de l'identification des modes de ruine que les calculs dynamiques et qu'ils
présentent l'avantage d'être faciles à contrôler.

Le guide précité, rédigé sous la forme d'un nouveau chapitre des Recommandations
AFPS 90, a été proposé aux membres du CST.

Les innovations nécessaires pour adapter le cadre général des Recommandations


AFPS à ce cas de figure ont amené le CST à préconiser, lors de sa réunion du 16
mai 2000, de ne pas inclure tel quel ce projet dans un prochain tome des
Recommandations AFPS.

Le présent document est conçu dans l'esprit des Recommandations AFPS, tout en
tenant compte des directives de l'Arrêté du 10 mai 1993 fixant les règles
parasismiques applicables aux installations classées pour la protection de
l'environnement et des commentaires émis par des membres du GERS et du CST.

Le mouvement sismique de calcul est défini par les textes applicables en la matière
selon la nature des ouvrages. Ce guide sera actualisé lors de l'adoption des
Eurocodes correspondants.

S'agissant d'un premier document de ce type, les auteurs l'ont volontairement rendu
pratiquement autoportant pour faciliter son application. Il est bien entendu que, dans
le cas où d'autres guides seraient rédigés sur les mêmes bases, il conviendrait
d'élaborer des règles communes, suivies des recommandations propres à chaque
type d'ouvrage.

Ce guide a été approuvé le 19 juin 2001 par le GERS et le 4 juillet 2001


par le CST.

Le Président de I' AFPS Le Président du CST


Wolfgang JALIL Pierre-Yves BARD
Ce guide a été élaboré par le Groupe d' Etudes du Risque Spécial, dénommé GERS,
auquel ont participé :

Animateur:
M.Jacques BETBEDER-MATIBET Expert

Rapporteur :
M. Mario GIANQUINTO Expert

Membres actuels :
M. DIEY Ministère de !'Environnement - DPPR/SEI
M. CHAMPEIX
Direction de la DRIRE
M.ROUXEL
Direction de la DRIRE
M.Marc BOUCHON CEA- IPSN
M.Fabrice COTTON LGIT
M. Gabor CZITROM Expert
M.Olivier DENOUX GDF- DT CEOS - Dpt Gaz liquéfié
M. Michel DEMORTIER RHODIA I RHODITECH
M. Nima EDJTEMAI
DYNALIS
Mme Jacqueline FOGLIENI
TECHNIP- COFLEXIP
M. Jean GABEN TOTAL Raffinage - Distribution
M. Pierre GOUTORBE ATOFINA- Centre Technique
M. Wolfgang JALIL SOCOTEC
M. Sylvain LAVARENNE CEA- IPSN
M. Pierre MOUROUX BRGM- ARN
M. Alain PECKER GEODYNAMIQUE§ STRUCTURE
M. Alain PIERRAT UIC
M.Pascal POURCEL KREBS- SPEICHIM
M.Pierre SOLLOGOUB CEA-DEN Saclay- EMSI
M. Joseph UNGER
ELF- ANTARGAZ
Mme Valérie VERDIER
KREBS- SPEICHIM
M.Mures ZAREA GDF- DETN

La rédaction de ce document a été enrichie des observations et avis de:

M. Philippe BISCH SECHAUD et METZ


M. Jean-François SIDANER COGEMA

L'illustration en couverture est due à Monsieur Michel DEMORTIER,


RHODIA I RHODITECH.
Guide AFPS "Racks"

Le guide proprement dit est accompagné de commentaires donnés en italiques


à la fin des paragraphes concernés.

SOMMAIRE

o. AVANT-PROPOS..........................................................................
7

1. PRINCIPES GENERAUX.............................................................. 7

1.1. Principes........................................................................................ 7

1.2. Détermination des catégories et des exigences de comportement 7

1.2.1. Règles applicables à l'ensemble des éléments d'une installation

industrielle ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

1.2.2. Règles applicables aux racks . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1.2.2.1. Racks appartenant à la catégorie dite à risque normal . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1.2.2.2. Racks appartenant à la catégorie dite à risque spécial . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1.3. Choix des méthodes d'analyse et définition des critères

pour assurer le bon comportement................................................ 8

1.3.1. Cas du risque normal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

1.3.2. Cas du risque spécial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

2. DOMAINE D'APPLICATION ........................................................ 9

3. DOCUMENTS DE REFERENCE .................................................. 9

4 DEMARCHE DE VERIFICATION ....................... ........................ . . 9

5. ACTION SISMIQUE ................................. .................... ............ .. 10


. . .

5.1. Mouvement sismique de calcul ..................................................... 10

5.2. Spectres élastiques normalisés .................................................... 11

5.2.1. Spectres ....................................................................................... 11

5.2.2. Correction d'amortissement .......................................................... 12

5.3. Spectres de dimensionnement normalisés .................................. . 12

5.4. Classification des sols .................................................................. 14

5.5. Classification des sites ................................................................. 15

5.6. Paramétrage des spectres ............................................................ 16

5.6.1. Spectres élastiques normalisés .................................................... 16

5.6.2. Spectres de dimensionnement normalisés ................................... 17

5.7. D.1scont"1nu1"t,
e mecan1que
, .............................................................. 18

5.8. Vitesse absolue des points du sol ................................................ 18

5.9. Déplacements ............................................................................... 19

5.9.1. Déplacements absolus horizontal DM (H) et vertical DM (V) ......... 19

5.9.2. Déplacement différentiel [ d] .......................................................... 19

6. METHODES D'ANALYSE ....... ...................... ...... ...................... 20


. . .

6.1. Principes généraux et hypothèses . . . .. . . . .. . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

6.1.1. Principes généraux ......... . . . .............. . .. . ............... . ........ . ... . . ... . ..... . 20
.

6.1.2. Hypothèses de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

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Guide AFPS "Racks"

6.2. Bases de la modélisation et de la conduite dù calcul . .................. 20

6.2.1. Masses . ......... ....... ... ................. ...... ... .. ..... ....... ....... ...................... 20

6.2.2. Liaisons . ....................................................................................... 20

6.2.3. Amortissement [Ç] .................... .... ... .. .. ... ... .. .................................. 21

6.2.4. Périodes propres et non - linéarités .. ............................................ 21

6.3. Méthode monomodale .................................................................. 21

6.3.1. Principe ... ........................... ............... .......... ............. .................... 21

6.3.2. Domaine d'application ....... ...... ................................ ............. ........ 22

6.3.3 Méthode d'analyse........ ... ..... .... ....................... ... . ...... .. ... ... .... ......
. . 22

6.3.3.1 Composante longitudinale du séisme............................................ 22

6.3.3.2 Composante transversale du séisme . ........................................... 23

6.3.3.3 Composante verticale du séisme . ...... . .......................................... 23

6.4. Méthode générale . ........................................................................ 23

6.4.1. Principe . ..... .. ........... ... .... ........... ..... . ............................................


. 23

6.4.2. Modélisation des fondations . ........................................................ 23

6.4.3. Conduite pratique de la méthode générale ................................... 25

6.4.3.1. Sélection des modes . ................................................................... 25

6.4.3.2. Combinaison des réponses modales ............................................ 26

6.5. Calcul des effets de déformation imposée . ................................... 27

6.5.1. Déformation imposée aux racks par les déplacements

différentiels entre points fixes extérieurs aux racks .. ........ .... ....... . . . 27

6. 5. 2. Déformation imposée aux tuyauteries par les déplacements

différentiels entre points fixes extérieurs aux racks . ..................... 27

6.6. Coefficient de comportement [q] ...................... .... .... ...... .. ... ... .... ..
. 28

6.6.1. Règles de base ...... ............. ................ .......................................... 28

6.6.2. Valeurs du coefficient de comportement [q] ....... .................. .. ....... 28

6.7. Limitation pour effets du second ordre ....... ....... ..... ......... . . .. .. . . .. . . . 29

6.8. Combinaisons des composantes du mouvement sismique . . . . .. . . . 31

7. CALCULS JUSTIFICATIFS DE L'OUVRAGE ................................ 31

7.1. Combinaisons d'actions .... .... ..... .... ... ........... .......... .... ..... ...... ... .. .. .... 31

7.2. Combinaisons d'actions à considérer pour le calcul ......... .. ... .. ........ 31

7.2.1. Racks définis aux paragraphes 1. 3.1. ............................................... 31

7.2.2. Racks définis au paragraphe 1.3.2. .................................................. 32

7.3. Sécurité vis-à-vis des états limites ultimes ...................................... 32

7.4 . Sécurité vis-à-vis des déformations . ................................................ 33

8. DISPOSITIONS DE CONSTRUCTION ........................................... 33

A1 ANNEXE 1: ARRETE du 10 MAI 1993 ......................................... 35

A2. ANNEXE 2: CIRCULAIRE DPPR/SEl /HB/MF du MATE

en date du

27 MAI 1994 ................................................................ 39

A3 ANNEXE 3: ARTICLES 11.3et 13.5à13.7

dela NORME NF P 06·013 ............................................................ 50

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Guide AFPS •Racks•

O. AVANT PROPOS

La réglementation française a toujours traité les ouvrages appartenant aux


catégories dites à risques normal et spécial selon des méthodes totalement
différentes.

L'objet du présent guide est d'offrir un texte spécifique et unique sur lequel s'appuyer
dans l'établissement de projets parasismiques de ponts de tuyauteries (désignés ci­
après par le terme "racks"}, en l'absence d'un document réglementaire ou normatif.

Ce guide est pratiquement autoportant. C'est la raison pour laquelle les


recommandations propres aux racks ne représentent qu'une petite partie du présent
document. Ce dernier s'inspire principalement du " Guide AFPS 92 pour la protection
parasismique des ponts ".

Le présent document introduit des innovations par rapport à la pratique utilisée


jusqu'à présent. Il convient de garder ces remarques présentes à l'esprit en
l'appliquant.

Après une période probatoire, ce document sera revu, corrigé et complété, en tenant
compte des observations émises par les utilisateurs à l'occasion des premières
applications.

1. PRINCIPES GENERAUX

1.1. Principes

Les racks sont des équipements très répandus dans les installations industrielles. Ils
sont constitués par des structures métalliques ou en béton. Les tuyauteries reposent
généralement sur les racks soit en support libre, soit en support guide, soit en point
fixe.

Les racks doivent respecter les dispositions prises pour assurer la compatibilité des
déformations des tuyauteries et des équipements.

On dispose d'un retour d'expérience important sur leur comportement pendant les
séismes, qui montre qu'en général les racks bien conçus et réalisés supportent sans
dégâts notables des secousses sismiques de fort niveau.

1.2. Détermination des catégories et des exigences de comportement

1.2.1. Règles applicables à l'ensemble des éléments d'une installation


industrielle

Sur la base de l'étude de danger d'une installation industrielle, l'exploitant détermine


la liste des éléments appartenant à la catégorie dite à risque normal (pour lesquels
les conséquences d'un séisme demeurent circonscrites à leurs occupants et à leur
voisinage immédiat} et ceux appartenant à la catégorie dite à risque spécial ( pour
lesquels des dommages même mineurs à ces ouvrages résultant d'un séisme
peuvent avoir un effet au-delà de ce voisinage immédiat}.

- 7 -
Guide AFPS "Racks"

Conformément à la circulaire référencée DPPR/SEl/HB/MF du 27mai 1994 du


Ministère de I' Environnement, les éléments appartenant à la catégorie dite à risque
spécial sont ensuite classés selon l'une des exigences de comportement suivante :

• stabilité imposée aux éléments pour lesquels il suffit de prévenir le risque


d'effondrement ou de chute de certaines parties pour éviter d'endommager
des équipements ou structures adjacentes.
• intégrité imposée aux éléments qui doivent maintenir certaines fonctions
passives (par exemple l'étanchéité d'une paroi}.
• capacité fonctionnelle pour les éléments mécaniques statiques traversés
par un fluide et pour lesquels une limitation de déformation doit être
assurée afin de garantir qu'il n'y a pas, par exemple, de réduction de débit
ou, plus généralement, de gêne à l'accomplissement de la fonction de
sécurité.
• opérabilité imposée aux éléments qui doivent maintenir certaines fonctions
actives (par exemple la capacité de fermeture d'une vanne).

1.2.2. Règles applicables aux racks

1.2.2.1. Racks appartenant à la catégorie dite à risque normal


Les racks supportant des tuyauteries reliant des éléments appartenant à la
catégorie dite à risque normal devront répondre à l'exigence de
comportement de stabilité.

1.2.2.2. Racks appartenant à la catégorie dite à risque spécial


Les racks appartenant à la catégorie dite à risque spécial sont cités comme
éléments de supportage à l'article 5 de l'arrêté du 10 mai 1993. Ils font partie
des éléments considérés comme importants pour la sûreté aussi bien pour
prévenir les causes d'un accident que pour en limiter les conséquences.
Ils sont classés selon les exigences de comportement de stabilité et de
capacité fonctionnelle.

1.3. Choix des méthodes d'analyse et définition des critères pour assurer le
bon comportement

1.3.1. Cas du risque normal

Les racks appartenant à la catégorie dite à risque normal peuvent être conçus
puis vérifiés par l'approche par analyse linéaire équivalente avec usage de
coefficients de comportement.

1.3.2. Cas du risque spécial

Les racks appartenant à la catégorie dite à risque spécial peuvent être conçus
puis vérifiés par une étude particulière. Il conviendra dans ce cas de définir les
critères pour assurer le bon comportement des éléments concernés.

C. 1. 3. 2. Selon les critères exigés pour assurer le comportement précité, les


racks seront conçus puis vérifiés, soit par une analyse élastique, soit par une
approche par analyse linéaire équivalente avec usage de coefficients de
comportement (dont les valeurs seraient inférieures ou égales à celles
déterminées pour le risque normal).

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Guide AFPS "Racks"

2. DOMAINE D'APPLICATION

Le présent guide vise la protection au séisme de tout type de rack. Il définit les
prescriptions complémentaires auxquels les racks doivent satisfaire en sus des
règles normales pour que les objectifs définis à l'article 1 puissent être atteints avec
une fiabilité jugée satisfaisante.

3. DOCUMENTS DE REFERENCE

• Guide AFPS 92 pour la protection parasismique des ponts.


• Norme Française NF P 06-013: Règles de construction parasismique - Règles
PS applicables aux bâtiments, dites Règles PS 92.
• Arrêté du 1 O mai 1993 fixant les règles parasismiques applicables aux installations
soumises à la législation sur les installations classées.
• Circulaire du 27 mai 1994 référencée DPPR/SEl/HBIMF émanant du Ministère de
!'Environnement - Direction de la Prévention des Pollutions et des Risques -
Service de !'Environnement Industriel, ayant pour objet les installations classées
pour la protection de l'environnement.
• Codes de dimensionnement. Ils sont généralement indiqués dans les documents
de marché. Le code ASME 831.3 est souvent utilisé.

4. DEMARCHE DE VERIFICATION

La démarche de vérification du projet comprend généralement :



des investigations géotechniques.

des vérifications de résistance aux états limites ultimes.

des vérifications des déplacements et des déformations aux états limites
ultimes.

le contrôle des dispositions constructives.

C.4. : Le présent commentaire a pour objet de proposer le détail d'une telle


démarche:

a) Investigations géotechniques : outre les investigations géotechniques


habituelles, il s'agit notamment de reconnaitre le risque de liquéfaction
des sols selon les prescriptions de la norme NF P 06-013. La réalisation
d'un ouvrage dans un site exposé aux risques de liquéfaction conduit à
la nécessité de traiter le sol de fondation, selon les prescriptions des
documents précités.

- 9-
Guide AFPS "Racks"

b) Vérifications des capacités de résistance : elles sont faites aux états


limites ultimes pour la combinaison d'actions correspondant à la
situation sismique exigée pour tous les racks.

Le marché spécifiera le contenu des vérifications supplémentaires à


faire dans des cas particuliers, notamment les vérifications aux états
limites ultimes des déplacements et des déformations.

c) Vérifications des déplacements relatifs : il s'agit de s'assurer contre les


désordres qui pourraient résulter des déplacements relatifs des
éléments constitutifs de l'ouvrage (exemple : désordres résultant des
déplacements relatifs de la tuyauterie, des racks et des éléments ). Ces
vérifications sont effectuées aux états limites ultimes.

d) Dispositions constructives : la conformité des dispositions


constructives aux principes d'une bonne conception et aux règles de
l'art sont de nature à conférer à la structure une ductilité adéquate. Le
respect de ces règles est fondamental. En effet, il ressort de l'examen
des ouvrages ayant eu à subir des séismes significatifs que nombre de
défaillances sont imputables à des insuffisances de dispositions
constructives plutôt qu'à un défaut de résistance ou à des carences
dans la vérification du projet.

5. ACTION SISMIQUE

5.1. Mouvement sismique de calcul

L'action sismique résulte des mouvements du sol qui sont pris en compte sous deux
aspects:
• une translation d'ensemble (tous les points du sol se déplacent en phase) dans

chacune des trois directions de l'espace;


• un déplacement différentiel entre points du sol dans chacune des trois directions
de l'espace; ce déplacement différentiel dépend de la distance entre les points et
des caractéristiques géotechniques et topographiques du site.

Pour le mouvement sismique de calcul, la translation d'ensemble est définie par :


• l'étude de l'aléa sismique, lorsqu'elle est exigée par la catégorie dite à risque
spécial de l'installation considérée,
• le paramètre [aN ], un spectre de réponse horizontal et un spectre de réponse
vertical définis aux paragraphes 5.2 et 5.3, dans les autres cas.

Le déplacement différentiel entre points du sol est défini par le même paramètre [aN]
et les spécifications du paragraphe 5.9.2.

Les spectres normalisés définis en 5.2 et 5.3 sont à multiplier par [aN] pour les
composantes horizontales et [ 0, 7 a N] pour la composante verticale.

C.5.1. Dans le cas où le paramètre [aN] est utilisé, la classe du rack sera celle de
l'installation industrielle considérée, sauf spécification contraire du marché.

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Guide AFPS "Racks"

5.2. Spectres élastiques normalisés

5.2.1. Spectres

Les spectres élastiques normalisés sont donnés pour la valeur 5 % de


l'amortissement relatif et rapportés à la valeur unité de l'accélération nominale.

Leur forme générale est représentée par la figure C.5.2.1. Elle répond à la
définition analytique suivante, dans laquelle les ordonnées sont des nombres sans
dimension:

Arc AB: RE (T) =RA+ (RM- RA) [is]


Arc BC: Re (T) =
Arc CD: Re (T) = [ r;]
Arc DE : RE (T) = [ J[ J
Les paramètres intervenant dans cette définition dépendent du site (voir 5.6. ).

C. 5. 2. 1. : L'allure générale de ces spectres est donnée par la figure ci-dessous :

B C
R
.... .

M !
!
!
RA Al
E T
Période (s)

Pour certains types de calcul (prise en compte d'un mode résiduel), il peut être
nécessaire de définir une fréquence de coupure, dont la considération modifie
l'allure des spectres dans la région des très courtes périodes. Cela revient, sur la
figure précédente, à décaler légèrement vers la droite le point A qui passe de la
période O à la période 0.03 s (correspondant à la fréquence de coupure 33 Hz);
l'arc AB du spectre est remplacé par :


un palier à accélération constante :
RE (T) =RA pour Os T s0,03 s

un segment montant :
T-o,o3
RE (T) =RA+ (RM- RA) pour 0,03 s T Ta
Tn-0,03

- 11 -
Guide AFPS "Racks"

5.2.2. Correction d'amortissement

Lorsqu'il est fait usage d'un spectre élastique pour le calcul d'un ouvrage (calcul
linéaire) et que l'amortissement relatif est différent de 5 %, les ordonnées du
plateau BC et des branches descendantes CD et DE sont à multiplier par le
rapport [p] fonction de [Ç] , amortissement exprimé directement en % :

p = \)71(2+ Ç)
la branche AB étant modifiée de manière à conserver le point A à sa position
initiale.
Sauf s'il est fait usage de dispositifs mécaniques, auquel cas des justifications
particulières sont nécessaires, la correction est limitée à :

0,5 $; ç $; 30

C.5.2.2. : Les valeurs de [t;J pour les matériaux usuels sont définies à l'article
6.2.3.

La figure ci-dessous illustre l'atténuation de la réponse quand l'amortissement


excède 5%.

Périooe (s)

5.3. Spectres de dimensionnement normalisés

En cas d'approche de comportement post-élastique par un calcul élastique


équivalent (utilisation du coefficient de comportement q > 1) (voir 6.6.), le spectre
élastique normalisé défini en 5.2.1., est remplacé par le spectre de dimensionnement
normalisé défini ci-après.

- 12-
Guide AFPS "Racks"

Les spectres de dimensionnement normalisés sont donnés pour la valeur 5 % de


l'amortissement relatif et rapportés à la valeur unité de l'accélération nominale.

Leur forme est représentée par la figure C.5.3. Elle répond à la définition analytique
suivante:

Arc A'C: Ro {T) = RM


213
Arc CD': Ro (T) IT rc
RM
f;fr- j
=
T 213 513
Arc D'E' : Ro (T) = RM
17'rj
ITTF*-nnj

Le paramètre [RM] et les ordonnées [R0{T)] sont des nombres sans dimension.

La correction de l'amortissement s'effectue en multipliant les ordonnées du spectre


normalisé par le coefficient [p] défini en 5.2.2.

C. 5. 3. : Les spectres de dimensionnement dérivent des spectres élastiques


normalisés en remplaçant la branche ascendante AB de ces derniers par un palier
horizontal prolongeant le palier BC et par un relèvement des ordonnées des
branches descendantes.

Par rapport au spectre élastique, le spectre de dimensionnement ne comporte qu'un


palier horizontal aux faibles périodes et une branche grandes périodes au dessus du
spectre élastique, comme l'illustre la figure ci-dessous :

Période (s)

- 13 -
Guide AFPS "Racks"

5.4. Classification des sols

Pour définir des sites-types, on classe les sols selon quatre groupes, en fonction de
leurs propriétés mécaniques, comme indiqué ci-après :

• Rocher sain,
·Groupe a: sols de résistance bonne à très bonne (par exemple sables et
graviers compacts, marnes ou argiles raides fortement
consolidées),
·Groupe b: sols de résistance moyenne (par exemple roches altérées,
sables et graviers compacts moyennement compacts, marnes
ou argiles de raideur moyenne),
•Groupe c: sols de faible résistance (par exemple sables ou graviers lâches,
argiles molles, craies altérées, vases).

C. 5. 4.: La connaissance de l'un ou plusieurs des paramètres figurant dans le tableau


ci-dessous permet d'asseoir le classement sur une base objective :

Grille d'identification des sols

Vitesse des ondes


Pénétro- SPT Pressiomètre Résis- Densité Indice Vitesse longitudinales
Mètre tance relative de des Sous la Hors nappe
TYPE statique; Nombre Module Pression Compres- compres- ondes nappe
résistance de limite si on si on de
DE SOL coups simple cisaille-
ment
(MPa) (MPa) (MPa) (MPa) (%) Cc (mis) (mis) (mis)

Rochers Rochers sains et >100 >5 > 10 >800 >2500


craies dures

Sols granulaires >15 >30 >20 >2 >60 >1800 >800


Sols de compacts
bonne
àtrès Sols cohérents >400
bonne (argiles ou >5 >25 >2 >0,4 <0,02 > 1800
résistance marnes dures)
mécanique
50 300 400
Rocher altéré ou à 2,5à 5 1à10 à à
fracturé 100 800 2500
Sols granulaires 1500 500
Sols de moyennement 5à15 10à30 6à20 là2 40à60 à à
résistance comnacts 150 1800 800
mécanique Sols cohérents 0,02 à 1000
moyenne moyennement 1,5à 5 5à25 0,5à2 0,1à0,4 à 400 à
consistants et 0,10 1800
craies tendres

Sols granulaires <5 < 10 <6 <1 <40


lâches
Sols de Sols cohérents <150 <1500 <500
faible mous (argiles < 1,5 <2 <5 <0,5 <0,1 >0,10
résistance molles ou vases)
mécanique et craies altérées

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Guide AFPS "Racks"

5.5. Classification des sites

On considère quatre types de sites selon les descriptions suivantes :

·Sites So: - site rocheux (site de référence),


- sols du groupe a en épaisseur inférieure à 15 m ;
·Sites S1 : - sols du groupe a en épaisseur supérieure à 15 m,
- sols du groupe b en épaisseur inférieure à 15 m ;
·Sites S2: - sols du groupe b en épaisseur comprise entre 15 et 50 m,
- sols du groupe c en épaisseur inférieure à 10 m ;
·Sites S3: - sols du groupe b en épaisseur supérieure à 50 m,
- sols du groupe c en épaisseur comprise entre 10 et 1 OO m.

Dans le cas de sites comportant des sols du groupe c en épaisseur supérieure à 1 OO


m, il convient de procéder à une étude particulière en vue de déterminer un spectre
spécifique.

Ces descriptions supposent que les sols en cause sont disposés en formations à
peu près régulières. Dans le cas de formations irrégulières ou lenticulaires, ou en cas
d'ambiguïté, il convient de procéder à l'assimilation qui, compte tenu de la forme des
spectres ci-dessous et des périodes propres de la structure, va dans le sens de la
plus grande prudence.

C. 5. 5. : Les profils des sites sont schématisés ci-dessous :

�---'+10

e---+20

t--c--,-+ 30

----t----t- 40
Site de
---+--4-50
référence
t------1--+---+- 60

h(m)

L'attention est attirée sur le fait qu'un spectre peut être plus défavorable qu'un autre
dans une certaine bande de périodes et plus favorable dans une autre bande.

-15-
Guide AFPS "Racks"

5.6. Paramétrage des spectres

5.6.1. Spectres élastiques normalisés

Les spectres associés au site Si sont désignés par (S;). Les paramètres de
définition des spectres T8, Tc. T0, RA et RM des articles 5.2.1. et 5.3. dépendent
du site. Leurs valeurs sont données dans le tableau ci-après.

TYPE DE Ts Tc To RA
SITE (s ) (s ) (s)

So 0,15 0,30 2,67 1,0 2,5


S1 0,20 0,40 3,20 1,0 2,5
S2 0,30 0,60 3,85 0,9 2,25
0,45 0,90 4,44 0,8 2,0
$3

Pour la composante verticale du séisme, dans le cas des sites de type 82 ou 83,
les arcs descendants CD et DE du spectre sont remplacés par ceux du spectre 81.

C. 5. 6. 1. : Les spectres élastiques normalisés associés à ces sites types ont pour
représentation graphique celle que donne la figure ci-dessous et pour
paramétrage celui que récapitule le tableau qui lui fait suite :

Composante horizontale

li?"--t--+-__..."'fr;-::;i."1fE::::-f=-....f;:;;::s;at--c::t::-:::oa
0,9
0,8
O,S+-�--4--� ;;:; ·- :f:... r::::+::
O -t---i--+---il----1--��--+::..
0 0,5 1,5 2 2,5

Type de Arc AB ArcBC Arc CD Arc DE


site

Sa RE(T)= 1 + 10 T RE (T)=2,5 RE(T)=0, 75'T RE(T)=


RE( T)=3.
S1 RE (T)= 1 + 7,5 T RE (T) = 2,5 RE (T) = 1,0/T

S2 RE(T) = 0,9 + 4,5 T RE(T) = 2,25 RE(T)= 1,35'T RE(T)=5.

S3 RE(T)=0,8 + BT/3 RE(T)=2,0 RE(T) = 1,8/T RE(TJ =arr

- 16 -
Guide AFPS "Racks"

Composante verticale

o.s 2 2,S

5.6.2. Spectres de dimensionnement normalisés

Pour la composante verticale, le spectre de dimensionnement normalisé est le


même que le spectre élastique normalisé défini en 5.6.1.

Pour les composantes horizontales, les valeurs des paramètres de définition Tc.
T0 et RM sont données dans le tableau ci-après :

Type de site Tc (s) To (s) RM

Sa 0,30 2,67 2,5


S1 0,40 3,20 2,5
S2 0,60 3,85 2,25
0,90 4,44 2,0
S3

C.5.6.2. : Les spectres de dimensionnement pour les composantes horizontales


associés à ces sites types ont pour représentation graphique celle que donne la
figure ci-dessous et pour paramétrage celui que récapitule le tableau qui lui fait
suite:

Spectres de dimensionnement

3 Ro
d
2,5 -1-
2,25 -+---+--"�"'ri-"""- ---++-l-_._..,__..._-+--+---I---+--+-.,.--;
2 -+---+--"�-+'��__,.�..,...--+---l----t--T7lr1'---t---1

0 o.s l,S 2 2,5

Paramétrage des spectres de dimensionnement

- 17 -
Guide AFPS "Racks"

Type
de site Plateau Arc CD' Arc D'E'

1, 12/T 213
So Ro (T) = 2,5 Ro (T) = Ro (T) = 2, 99/T 513

St Ro (T) 2,5
1, 36/T 213 4,34/T 513
=
Ro (T) = Ro (T) =

S2 Ro (T) 2,25
1,60/T 213
=

Ro (T) = Ro (T) = 6, 16/T 513


S3 Ro (T) = 2
Ro (T) = 1,86/T 213 Ro (T) = 8,29/T 513
1

5.7. Discontinuité mécanique

Dans le cas où l'on a plusieurs sites différents à considérer pour un même ouvrage,
le mouvement d'ensemble à retenir pour l'ouvrage est obtenu en combinant, au
moyen d'une méthode scientifiquement validée, les mouvements des différents sites.
A défaut, l'enveloppe des spectres des différents sites peut être retenue.

C. 5. 7. : Il y a discontinuité mécanique lorsque les sols présentent des différences


géotechniques significatives sous les divers appuis d'un même ouvrage.

5.8. Vitesse absolue des points du sol

SPECTRE So S1 S2 S3

VM (mis) 0,06 0,08 0,10 0 12 ,

[VM] est la vitesse maximale d'un point à la surface du sol pour une accélération unité
(1 mfs2).

- 18 -
Guide AFPS "Racks"

5.9. Déplacements

5.9.1. Déplacements absolus horizontal DM ( H ) et vertical DM ( V )

Sa S1 S2 S3

LM (m) 600 500 400 300


DM (H) (m) 0,03 0,05 0,07 0,09
DM (V) (m) 0,02 0,04 0,06 0,08

[LM (m)] est la distance au-delà de laquelle les mouvements de deux points
peuvent être considérés comme indépendants.

Les déplacements [DM] sont donnés pour une accélération unité (1 m/s2).

5.9.2. Déplacement différentiel [d]

Sur un site sans discontinuité mécanique accusée, le déplacement différentiel


maximal [d] entre deux points distants de [X] est égal à:

si X< LM avec

si X= LM

Le déplacement différentiel [d] est donné pour une accélération unité (1 m/s2).
Les valeurs de [ri] selon le site sont données ci-dessous:

SITE So S1 S2 S3
104ri en horizontal 0,7 1,4 2,5 4,2
104ri en vertical 0,5 1, 1 2,1 3,8

Dans le cas où les deux points appartiennent au même type de site, mais sont
situés de part et d'autre d'une discontinuité topographique accusée, en absence
d'une démarche appropriée définie au marché, la valeur de [d] est à majorer de 50
%.

Dans le cas où les deux points sont situés de part et d'autre d'une discontinuité
mécanique, le déplacement différentiel [d] se calcule par la formule:

d
= Dù1+D'f:t.2

[DM ,1] et [DM 2] étant les déplacements absolus des deux points.
,

- 19 -
Guide AFPS "Racks"

6. METHODES D'ANALYSE

6.1. Principes généraux et hypothèses

6.1.1. Principes généraux

Les ouvrages, objets du présent guide, sont calculés à l'aide d'un spectre de
réponse.

Les ouvrages conformes au paragraphe 1.3.2.2., dont le comportement reste


élastique sous séisme sont calculés avec le spectre élastique.

Les ouvrages conformes au paragraphe 1.3.2.1., pour lesquels on accepte un


comportement inélastique, sont calculés à l'aide d'une approche linéaire
équivalente, en utilisant le spectre de dimensionnement et les coefficients de
comportement définis en 6.6.

6.1.2. Hypothèses de base

La composante horizontale du mouvement sismique est appliquée selon les deux


directions principales du rack.

6.2. Bases de la modélisation et de la conduite du calcul

6.2.1. Masses

Ces masses sont celles des racks et des tuyauteries en service.

C. 6. 2. 1. Il est loisible de décomposer ces masses en éléments discrets assimilés


à des solides indéformables et de considérer leurs éléments d'inertie réduits en
leur centre de gravité. En termes de degrés de liberté, la décomposition adoptée
doit mettre le mieux en évidence les éventuelles déformations sismiques qui
porteront le plus atteinte à la sécurité de l'ouvrage.

6.2.2. Liaisons

a) Nature
Les liaisons entre les différentes masses sont réalisées par des éléments des
structures à comportement linéaire élastique.

Des liaisons non linéaires peuvent toutefois être envisagées sur justifications
particulières.

b) Rigidités
En général, on néglige les effets éventuels de l'interaction sol - structure et du
couplage mécanique entre le rack et les tuyauteries qu'il supporte. Chaque
ligne est calculée séparément. Si une ligne isolée a son inertie de flexion
supérieure à la moitié de celle de la poutre équivalente supérieure du rack, le
calcul de cette ligne doit être inclus dans celui du rack.

- 20-
Guide AFPS "Racks"

6.2.3. Amortissement

L'amortissement dans un matériau est conventionnellement introduit par un


modèle visqueux. Sa valeur (en%) est:
• Acier soudé : 2
• Acier boulonné : 4
• Béton armé : 5

Le matériau à considérer est celui des appuis.

Pour les ouvrages dont les modes principaux mettent en jeu la déformation
simultanée d'éléments constitués de matériaux différents, on retient
l'amortissement le plus faible ou on procède au calcul d'un amortissement moyen
pour chaque mode.

Ces valeurs ne concernent que les ouvrages massifs, sans remplissage, ni


segmentation.

Pour les ouvrages dont les éléments déformables sont constitués de matériaux
différents, l'amortissement moyen d'un mode [Ç] peut être calculé suivant la
formule:

dans laquelle:
E désigne l'énergie de déformation élastique de la liaison n° « N » dans la
déformée du mode considéré,
ç N désigne l'amortissement du matériau constitutif de la liaison n° « N ».

6.2.4. Périodes propres et non-linéarités

Les périodes propres sont déterminées dans l'état élastique initial (domaine des
petites oscillations) selon les méthodes de la dynamique des structures.

6.3. Méthode monomodale

6.3.1. Principe

Les effets du mouvement d'ensemble sont déterminés par un calcul spectral


monomodal. Les déplacements différentiels sont pris en compte de façon statique.

Les caractéristiques du mode fondamental dans chaque direction sont


déterminées soit à l'aide d'une analyse modale dans la direction considérée, à
condition de remplacer, pour le calcul des efforts, la masse du mode fondamental
par la masse totale du modèle, soit en appliquant la méthode approchée exposée
ci-après.

C. 6. 3. 1. Par masse totale du modèle, il convient de considérer les seules


superstructures.

- 21 -
Guide AFPS "Racks"

6.3.2. Domaine d'application

Cette méthode s'applique aux racks, à condition que les quatre critères suivants
soient satisfaits simultanément :

• Chaque ligne ne comporte qu'un seul niveau,

• Symétrie longitudinale dans le plan horizontal : la distance entre le centre des


masses et le centre élastique des appuis n' excède pas 10 % de la distance entre
appuis extrêmes pour l'étude du séisme longitudinal,

• Symétrie transversale dans le plan horizontal : la distance entre le centre des


masses et le centre élastique des appuis n ' excède pas 5% de la distance entre
appuis extrêmes pour l'étude du séisme transversal,

• L'interaction sol-structure est négligeable.

6.3.3. Méthodes d'analyse

Le calcul est monomodal dans chaque direction et s'exécute selon les trois
directions, en considérant dans chacune le mode fondamental sur lequel on
reporte la totalité de la masse vibrante.

6.3.3.1. Composante longitudinale du séisme

[M] et [K] sont respectivement la masse totale du rack et la somme des


raideurs longitudinales des appuis, grandeurs pour lesquelles, le cas échéant,
il est tenu compte des conditions d'encastrement.

La période de vibration du mode fondamental longitudinal a pour expression :

T=27t R
L'effort tranchant total en tête des piles, à répartir selon les rigidités de celles­
ci, a pour expression :

V= M aN R (T)

2
aN étant l'accélération nominale (m/s )

R(T) étant l'ordonnée du spectre de dimensionnement normalisé.

Le déplacement a pour expression :

U = ( in ) 2 aN R (T)

- 22 -
Guide AFPS "Racks"

6.3.3.2. Composante transversale du séisme

Si l'on désigne par [uï] la flèche de la masse [mï] dans la déformée du rack
quand il est placé dans un champ d'accélération transversale unité (1 m/s2), la
période de vibration du mode fondamental transversal est évaluée comme
suit:

'Lm;(w)2
T=2n
'Lm;u;
L'effet du séisme est déterminé en appliquant les forces latérales statiques
équivalentes aux nœuds de rang "r" qui ont pour expression :

avec : M = L. mi = masse totale

Les déplacements correspondants ont pour valeur :

dr = Ur M ( 2T7t )2 aN R (T)
'Lm;w

6.3.3.3. Composante verticale du séisme

La composante verticale du séisme est prise en compte, sauf justification


contraire.

6.4. Méthode générale

6.4.1. Principe
Cette méthode simule le mouvement d'ensemble du rack par un calcul spectral
multimodal et tient compte de façon statique des déplacements différentiels. Il
n'est considéré que le cas où le calcul dynamique multimodal se fait par la
méthode spectrale. Les autres méthodes (analyse temporelle modale ou pas à
pas, calcul stochastique) sont hors du domaine d'application du présent texte.

6.4.2. Modélisation des fondations


Les effets d'interaction sol-structure peuvent être pris en compte par toute
méthode scientifiquement validée.
Cette prise en compte est inutile sauf si les racks sont sensibles aux effets du
second ordre au sens de l'article 6.7 ou si l'ouvrage est calculé avec le spectre
élastique (non de dimensionnement) et que sa période fondamentale à base fixe
(interaction négligée) est inférieure à [Ta] définie en 5.6.1 .

C.6.4.2. : Pour la prise en compte de l'interaction sol-structure, la méthode


suivante est acceptable :

- 23 -
Guide AFPS "Racks"

a) Les caractéristiques des sols sont évaluées à partir d'essais appropriés, en


tenant compte du fait que celles-ci doivent être compatibles avec le niveau
moyen de déformation induit par le séisme. A défaut de justification
particulière, la valeur du module de cisaillement [G] peut être obtenue à partir
de la valeur du module [Gmaxl en la multipliant par un coefficient fonction de
/'accélération nominale [aN].

2
aN (mis ) 1 1.5 2.0 3

Valeur de G I G max 0,80 0,65 0,50 0,40


Valeur de l'amortissement matériel p 5 8 10 15
(%)

Lorsque l'on dispose d'essais sismiques ("cross-hale", etc.) la valeur de [Gmaxl


est donnée directement par ces essais. Pour les calculs, on doit considérer
une variation possible entre 213 et 312 de cette valeur.

Lorsqu'on ne dispose pas de ces essais, la valeur de [Gmaxl est calculée par
la formule [Gmax = p (vs/], [p] étant la masse volumique (2 400 kg!m3 pour les
rochers, 2 200 kg!m3 pour les sols de bonne à très bonne résistance
mécanique, 2 000 kg!m3 pour les sols de résistance mécanique moyenne,
1 800 kg!m3 pour les sols de faible résistance mécanique) et [vs] la vitesse des
ondes de cisaillement lue sur le tableau de l'article 5.4. ; lorsque le tableau
indique une fourchette pour [vs], on doit envisager la variation de [vs] entre
ces deux valeurs ; lorsque le tableau n'indique qu'une valeur [(vs)minJ, on lui
associe [(vs)max = 2 (vs)minJ ; lorsque le tableau n'indique qu'une valeur
[(vs)maxl on lui associe [(vs}mini = 112 (vs)maxl-

En cas d'essais de type pressiométrique ou autre, les valeurs de [G]


directement issues des essais doivent être corrigées par toute méthode
scientifiquement validée. En l'absence de justifications particulières sur cette
correction, les valeurs approximatives des modules données en 5.4. peuvent
être utilisées.

b) A partir des valeurs des modules définies au paragraphe a}, un calcul statique
permet d'évaluer la raideur du système sol-fondation pour les différents degrés
de liberté : translations verticale et horizontale, balancements autour d'axes
horizontaux, torsion d'axe vertical. Ces raideurs statiques sont corrigées, par
toute méthode scientifiquement validée, pour tenir compte de la variation de la
raideur avec la fréquence. Des itérations pourront être nécessaires pour
ajuster la raideur à la fréquence fondamentale du mode d'interaction sa/­
structure.

La définition d'une raideur équivalente peut nécessiter, dans le cas de


géométries complexes (stratification prononcée, fondations profondes, ...) le
recours à des évaluations numériques.

- 24-
Guide AFPS nRacksn

Pour chacun des degrés de liberté, un ensemble de ressorts ou de matrices


de rigidité correspondant aux raideurs précédemment calculées, est défini et
incorporé au modèle de calcul de l'ouvrage. Ce modèle fait l'objet d'une
analyse modale classique (modes non amortis et indépendants).
L'amortissement moyen des modes est calculé suivant la formule donnée en
6. 2. 3. Dans tous les cas, l'amortissement total associé à chaque degré de
liberté sera limité à 30 % de l'amortissement critique.

Cette pratique suppose que le mouvement du sol au niveau des fondations, en


l'absence de la structure, est sensiblement égal au mouvement du sol en
champ libre (interaction cinématique négligeable). Ce n'est pas le cas pour les
fondations rigides présentant un encastrement important dans le sol (barrettes,
caissons, ... ).

c) En l'absence de justification particulière, on retient pour valeur de


l'amortissement total du système sol-fondation, la valeur de l'amortissement
matériel, donnée dans le tableau ci-dessus, que l'on peut augmenter d'une
fraction de l'amortissement radiatif théorique validée par toute méthode
scientifiquement éprouvée. Les amortissements correspondant à chacun des
degrés de liberté peuvent être évalués à partir de formulations simplifiées. On
attire l'attention sur le fait qu'une stratification marquée du profil stratigraphique
tend à diminuer fortement l'amortissement radiatif. L'amortissement radiatif
doit être éventuellement ajusté comme la raideur, sur la fréquence
fondamentale du mode d'interaction sol-structure ou sur les deux fréquences
fondamentales dans le cas de modèles plans.

En l'absence de justifications particulières, on peut retenir, pour le cas de


fondations superficielles, une valeur d'amortissement radiatif égale à la moitié
de l'amortissement théorique relatif à une fondation sur sol homogène de
raideur équivalente. Dans le cas de fondations profondes, une justification
particulière doit être apportée au choix de la valeur retenue pour
/'amortissement radiatif.

6.4.3. Conduite pratique de la méthode générale

6.4.3.1. Sélection des modes

Dans chacune des directions d'excitation étudiées, le calcul des modes de


vibration doit être poursuivi jusqu'à la fréquence de 33 Hz ( période de 0,03 s ).
La suite des modes peut être interrompue si le cumul des masses modales L:M,.
dans la direction de l'excitation considérée atteint 90 % de la masse totale
vibrante M du système ; dans ce cas, les effets des modes non retenus peuvent
être négligés. En aucun cas le nombre de modes retenus ne doit être inférieur à
3. Si à la fréquence de 33 Hz le cumul des masses modales dans la direction
de l'excitation n'atteint pas 90 % de la masse totale vibrante, il doit être tenu
compte des modes négligés par toute méthode scientifiquement établie et
sanctionnée par l'expérience; en particulier, il peut être considéré un mode
résiduel affecté d'une masse égale à la masse vibrante négligée :

M - L:M,.

- 25-
Guide AFPS "Racks"

La suite des modes peut également être interrompue avant la fréquence de 33


Hz à condition que la somme des masses modales :EM; représente au moins
70% de la masse totale vibrante M ; dans ces conditions, le mode résiduel doit
être calculé en appliquant au modèle l'accélération spectrale du dernier mode
retenu, et en l'affectant du facteur multiplicateur défini ci-dessus.

A défaut de procéder au calcul d'un mode résiduel, il faut majorer toutes les
variables d'intérêt (forces, déplacements, contraintes, etc.) obtenues par la
combinaison des réponses modales par le facteur :
_M__
:EM;

C.6.4.3.1. Par masse totale vibrante, on entend la somme des masses situées
au-dessus de l'interface sol-structure susceptibles de subir des déplacements
dans la direction étudiée.

La fréquence de 33 Hz est la « fréquence de coupure » du spectre.

Les considérations de masse modale ne sont nécessaires et suffisantes que


pour l'étude des effets globaux en pied de structure.

La notion de mode résiduel vise à compléter la base modale par le vecteur


déformation qui est nécessaire pour représenter rigoureusement la réponse à
une accélération constante uniforme ; de ce fait, il permet de représenter
correctement les réactions d'appui du modèle (donc les efforts en pied si l'on
n'oublie pas l'accélération absolue des masses situées au point fixe du
modèle). D'autres types de mode résiduel peuvent être utiles lorsqu'on analyse
le comportement d'une partie seulement de la structure.

6.4.3.2. Combinaison des réponses modales

A chaque mode calculé correspond une valeur maximale de la variable à


laquelle on s'intéresse (déplacement, déformation, force ou autre).

Les deux modes [Ti Tï] donnent des réponses modales indépendantes si :

..1.= 7i >1+01-\J/f.(
p T.;
'""i '""j
'

ç i·çj (en %) : amortissements relatifs

Des réponses indépendantes au sens précédent se combinent


quadratiquement s = ± .Js?+s? .
Si pour certains couples [i] et Li] les réponses modales ne peuvent être
considérées comme indépendantes, la combinaison s'effectue suivant la
formule de Combinaison Quadratique Complète (CQC):
s = ±

- 26-
Guide AFPS "Racks"

Des réponses indépendantes au sens précédent se combinent


quadratiquement s = ± .Jsl+s?.
Si pour certains couples [i] et U1 les réponses modales ne peuvent être
considérées comme indépendantes, la combinaison s'effectue suivant la
formule de Combinaison Quadratique Complète (CQC) :
s =
±

où [s'ï] et [s'i] sont les valeurs extrémales des réponses modales prises avec
leur signe respectif, et [l3ïi] le coefficient de corrélation :

sJÇ:0( Ç;+pÇJ)p312
j3ij =

104(1-p2)2+4Ç;Çjp(l+p2)+4(Ç;2+ÇJ)p2

C. 6.4. 3. 2. : Dans le cas où les deux modes proches ont le même


amortissement [Ç], [p ij] peut être mis sous la forme:
8Ç 2(1+p)p312
fiij = 104(l-p2)2+4Ç2p(l+p)2

6.5. Calcul des effets de déformation imposée

6.5.1. Déformation imposée aux racks par les déplacements différentiels


entre points d'appui au sol

On détermine le déplacement différentiel de entre les deux points d'appui


extrêmes d'après le paragraphe 5.9.2., dans chacune des trois directions, et on
calcule sur le modèle les effets d'un déplacement différentiel imposé entre ces
deux points égal à ±de. Dans ce calcul, on suppose que les points d'appui
intermédiaires subissent un déplacement égal à ± de x l I L , l étant la
distance du point d'appui intermédiaire au point d'appui extrême qui est supposé
fixe et L la distance entre points d'appui extrêmes.

6.5.2. Déformation imposée aux tuyauteries par les déplacements


différentiels entre points fixes extérieurs au rack

Les points fixes extérieurs au rack peuvent se trouver dans des bâtiments ou sur
des équipements ; leur déplacement différentiel correspond d'une part au
déplacement entre points du sol d'assise de ces bâtiments ou équipements, et
d'autre part aux déplacements relatifs entre les points fixes et le sol.

Le déplacement ds entre points du sol est déterminé comme le de du


paragraphe 6.5.1. en appliquant les dispositions du paragraphe 5.9.; les
déplacements relatifs dr1 et dr2 des points fixes 1 et 2 par rapport au sol
découlent du calcul sismique de leurs structures porteuses (bâtiment ou
équipement).

- 27 -
Guide AFPS "Racks"

Le déplacement différentiel d12 entre les points fixes 1 et 2 est calculé dans
chacune des trois directions en appliquant la relation :

1/2
d 12 = (d s 2 + d ri 2 + d r2 2}

6.6. Coefficient de comportement [q]

6.6.1. Règles de base

Les déplacements et déformations de calcul sont déterminés par un calcul linéaire


en supposant la structure indéfiniment élastique et en utilisant le spectre élastique
(suivant 5.6.1.) ou le spectre de dimensionnement (suivant 5.6.2.).

Les forces et sollicitations de calcul s'obtiennent en divisant les forces et


sollicitations déterminées à l'aide de ce même calcul linéaire, par un coefficient
diviseur, noté [q] et appelé coefficient de comportement.
Le coefficient [q] est fixé en fonction de la nature des matériaux constitutifs, du
type de construction, des possibilités de redistribution des efforts dans la structure
et des capacités de déformation élasto-plastique des éléments.

6.6.2. Valeur du coefficient de comportement [q]

Sauf justification particulière, la valeur de q est donnée ci-après:

a) Structures en béton armé :

• Conso 1 es ve rt.1ca 1 es .......................................... qo -


-1 +
0,5 h
k·d
dans laquelle :

h est la hauteur de l'élément (console verticale),

d est la hauteur de la section transversale (hauteur utile),

k=2 pour les éléments encastrés à leurs deux extrémités et k=1 dans les

autres cas,

qo est limité à 3.

• portiques 5
b) Structures métalliques :
• cadres dissipatifs 5
• cadres dissipatifs avec croix de Saint-André 5
• contreventement excentré 5
• contreventement en croix de Saint-André 4

• contreventement en V ou A 2
• contreventement en K 1

- 28-
Guide AFPS "Racks"

q,-:= 1

Les valeurs de [q] ne conviennent qu'aux seules sollicitations sismiques


horizontales dues aux translations d'ensemble. Si un rack comporte des éléments
de diverses ductilités, ceux-ci sont tous alignés sur le moins ductile (plus petit q).

La valeur de [q] pour les sollicitations verticales est toujours prise égale à 1 .

L'utilisation de ces valeurs de [q] est subordonnée au respect des dispositions de


construction précisées à l'article 8.

La valeur de [q] peut être différente dans les deux directions horizontales,
uniquement si les comportements transversal / longitudinal sont découplés. Dans
le cas contraire, on prendra le coefficient de comportement le plus faible.

6.7. Limitation pour effets du second ordre

Les effets du second ordre sont calculés par toute méthode scientifiquement validée.
A défaut d'évaluation plus précise, la méthode suivante est acceptable. Elle permet
d'étudier des racks comportant un ou plusieurs niveaux.

)> On détermine une forme approchée du mode fondamental en plaçant la structure


dans un champ d'accélération horizontale unité (1 m/s2) et en calculant les
élongations ui (m) à chaque niveau pour chaque direction de calcul.

On désigne par le facteur de participation du mode fondamental, tel que:

"m;·Ui
= L..J
:Lnu·u?

- 29-
Guide AFPS "Racks"

La période de vibration du mode fondamental est donnée par la formule


approchée:

Les forces statiques équivalentes s'appliquant à chaque niveau et correspondant


au mode fondamental de vibration dans la direction de calcul s'expriment par la
relation :

fr= Po mi ri d R(T)
q
Le terme po est un coefficient majorateur ayant pour expression :

• po = 1 + 0,05 ( f ) 413 pour les contreventements en voiles,


• po = 1 + 0,03 ( f )413 pour les portiques.
Les déplacements à prendre en compte à chaque niveau ont pour expression:

On détermine à chaque niveau r l'expression suivante

Ôr.R
8r =
he.F'r

Dans cette expression, he est la différence de hauteur entre deux niveaux


consécutifs Zr zr-1; ôr le déplacement horizontal relatif dr - dr-1 de la masse mr par
-

rapport à la masse mr-1; Pr le poids des masses situées au niveau r et au-dessus ; Fr


la grandeur de la résultante des forces horizontales fs agissant au niveau r et au­
dessus prises avec leur valeur de dimensionnement. La figure ci-après précise ces
différents paramètres:

- 30 -
Guide AFPS "Racks"

Lorsque le paramètre 8r est plus petit ou égal à 0, 10, les effets du second ordre
peuvent être négligés.

Lorsque le paramètre 8r est supérieur à 0, 10 , il faut procéder à un calcul tenant


compte des effets du second ordre.

Lorsque le paramètre 8r reste inférieur à 0,25, il est admis d'utiliser une méthode
avec amplification des moments dus à la déformation latérale, consistant à majorer
ces derniers, calculés par une analyse élastique au premier ordre, dans le rapport :

__1
l-Br

C. 7. Dans le cas de l'utilisation de la méthode d'analyse générale, la prise en compte


des effets du second ordre est effectuée selon les prescriptions visées au présent
paragraphe, en considérant Fr comme résultante de la combinaison des sollicitations
des divers modes.

6.8. Combinaisons des composa ntes du mouvement sismique

L'action sismique limitée à son mouvement d'ensemble et l'action sismique limitée


aux mouvements différentiels qu'elle engendre sont combinées entre elles par
combinaison quadratique.

Les effets des différentes composantes du mouvement sismique sont combinés


suivant la relation :

[E = E ± 0,3 E2 ± 0,3 E,]

La composante de base E1 est tantôt la composante longitudinale, transversale ou


verticale du séisme.

7. CALCULS JUSTIFICATIFS DE L'OUVRAGE

7.1. Combinaisons d'actions

Le séisme est traité comme une action accidentelle.

7.2. Combinaisons d'actions à considérer pour le calcul

7.2.1. Racks définis au paragraphe 1.3.1.

Les combinaisons d'actions sont indiquées dans les codes spécifiques


imposés par les marchés. Les indications ci-après donnent la combinaison
incluant le séisme généralement utilisée.

- 31 -
Guide AFPS "Racks"

Pour déterminer les déformations et sollicitations de calcul, on considère les


combinaisons accidentelles symbolisées ci-dessous:

E+G+P
avec les notations :

E action sismique
G charges permanentes (en service ou en épreuve)
P pression interne (en service ou en épreuve).

7.2.2. Racks définis au paragraphe 1.3.2.

Les combinaisons d'actions sont elles des codes spécifiques imposés par les
marchés.

7.3. Sécurité vis-à-vis des états limites ultimes

Pour chaque section on doit vérifier l'inégalité :

avec les notations :

Sd sollicitation agissante de calcul de la combinaison d'action définie en 7 1


. .

y0 coefficient de majoration des sollicitations dû à une surcapacité éventuelle des


rotules plastiques et ayant pour valeur :

1 pour les vérifications à la flexion dans les zones critiques des racks.

0.8+0.2q pour toutes les autres vérifications, avec plafonnement à 1.2 pour
les moments fléchissants.

yR coefficient de sécurité partiel pour empêcher des ruptures prématurées par


fragilité et ayant pour valeur:

1.4 pour tout élément ou tout raccordement (attaches, ancrages, culots,


manchons de raccordement, ...) de type fragile,
1.4 pour l'effort tranchant dans les poteaux en béton armé,
1.0 dans tous les autres cas,

Rd sollicitation résistante de calcul obtenue à partir des valeurs [fmk / Ym] des
résistances des matériaux constitutifs.

ym coefficients partiels de sécurité applicables aux matériaux et ayant pour valeur :


1.15 pour le béton

1 pour l'acier

- 32 -
Guide AFPS "Racks"

7.4. Sécurité vis-à-vis des déformations

On vérifie que les racks respectent les dispositions prises pour assurer la
compatibilité des déformations des tuyauteries et des équipements, notamment que :

• les déformations du rack et des tuyauteries qu'il supporte ne peuvent


entraîner de chocs contre des structures adjacentes, pour les racks définis aux
paragraphes 1.3.1.

• les racks définis au paragraphe 1.3.2. permettent aux éléments concernés


de rester opérationnels.

8. DISPOSITIONS DE CONSTRUCTION

On applique les dispositions des articles 13.5 à 13.7 pour les racks métalliques et
11.3 pour les racks en béton, de la norme NF P 06-013.

- 33 -
ANNEXE 1

ARRETE MINISTERIEL DU 10 MAI 1993 FIXANT LES REGLES PARASISMIQUES


APPLICABLES AUX INSTALLATIONS SOUMISES A LA LEGISLATION
SUR LES INSTALLATIONS CLASSEES

Le ministre de l'environnement,

Vu la loi n° 76.663 du 19 juillet 1976 modifiée relative aux


installations classées pour la protection de l'environnement ;

Vu la loi n° 87.565 du 22 juillet 1987 relative à l'organisation


de la sécurité civile, à la protection de la forêt contre
l'incendie et à la prévention des risques majeurs, notamment son
article 41 ;

Vu le décret n° 77.1133 du 21 septembre 1977 pris pour


l'application de la loi n° 76.663 ;

Vu le décret n° 77.1141 du 12 octobre 1977 et notamment son


article 2 ;

Vu le décret n° 91.461 du 14 mai 1991 relatif à la prévention du


risque sismique ;

Vu l'avis du conseil supérieur des installations classées en date


du 30 octobre 1992 ;

ARRETE

Article 1er -

Sont visées par le présent arrêté :

les installations énumérées à la nomenclature des


installations classées pour la protection de l'environnement sous
la mention "servitudes d'utilité publique" à l'exception des
installations dont l'étude des dangers montre qu'elles ne
présentent pas, en cas de séisme, des dangers d'incendie,
d'explosion ou d'émanation de produits nocifs susceptibles de
porter atteinte aux intérêts visés à l'article l•r de la loi du 19
juillet 1976 susvisée en aggravant notablement les conséquences
premières du séisme.

les installations classées non visées ci-dessus pour


lesquelles le préfet, après avis du conseil départemental
d'hygiène, constate qu'elles présentent en cas de séisme des
dangers d'incendie, d'explosion ou d'émanation de produits nocifs
susceptibles de porter atteinte aux intérêts visés à l'article l•r
de la loi du 19 juillet 1976 susvisée en aggravant notablement les
conséquences premières du séisme. Dans ce cas, les mesures-prévues
au présent arrêté sont prescrites par un arrêté préfectoral pris
dans les formes prévues à l'article 17 ou 18 du décret du 21
septembre 1977 susvisé.

- 35-
- 2 -

Article 2 -

L'exploitant d'une installation visée à l'article 1er


évalue le ou les "Séismes Maximaux Historiquement Vraisemblables"
(SMHV) à partir des données historiques et géologiques.

Le SMHV est défini de manière déterministe, en supposant


que des séismes analogues aux séismes historiquement connus sont
susceptibles ·de se produire dans l'avenir avec une position
d'épiceritre qui soit la plus pénalisante quant à ses effets en
terme d'intensité sur le site, sous réserve que cette position
reste compatible avec les données géologiques et sismiques.

Article 3 -

Pour chaque séisme maximum historiquement vraiseml;>lable


ainsi déterminé, est défini le "Séisme Majoré de Sécurité" (SMS)
déduit du SMHV sur le site par la relation suivante .(exprimée en
unité d'intensité MSK) : intensité SMS = intensité SMHV + 1, sous
réserve que cette majoration reste compatible avec les données
géologiques et sismiques.

Chaque SMS est caractérisé par un spectre de réponse,


c'est-à-dire la courbe représentant l'amplitude maximale de la
réponse d'un oscillateur simple en fonction de sa fréquence. Ce
spectre est représentatif du mouvement dans une direction d'un
point à la surface du sol.

Article 4 -

Pour les installations situées dans les zones de


sismicité 0 et Ia telles que définies par l'article 4 du décret n°
91.461 du 14 mai 1991 susvisé et son annexe, l'exploitant peut
substituer aux dispositions prévues aux articles 2 et 3 ci-dessus
la définition a priori d'un séisme majoré de sécurité. Ce dernier
est alors caractérisé par le spectre de réponse, en accélération
horizontale, obtenu en multipliant les ordonnées du spectre de
référence, défini par l'annexe au présent arrêté, par une
accélération de calage au moins égale à 1,5 m/s2 pour la zone de
sismicité 0 et à 2,0 m/s2 pour la zone de sismicité Ia.

Lorsque le préfet dispose de résultats d'études locales


mettant en évidence des différences notables entre les séismes
majorés obtenus par les méthodes définies à l'alinéa précédent et
aux articles 2 et 3 , il peut imposer à l'exploitant d'avoir
recours aux dispositions des articles 2 et 3 sans possibilité d'y
déroger dans les conditions définies à l'alinéa précédent.

- 36 -
- 3 -

Article 5 -

L'exploitant établit, en tenant compte de l'étude de


danger, la liste des éléments qui sont importants pour la sûreté
aussi bien pour prévenir les causes d'un accident que pour en
limiter les conséquences. Cette liste doit comprendre les
équipements principaux ou accessoires ainsi que les éléments de
supportage et les structures dont la défaillance, éventuellement
combinée, entraînerait un danger défini à l'article 1er, de même
que les éléments qui sont appelés à intervenir pour pallier les
effets dangereux de la défaillance d'un autre matériel.

Article 6 -

Les éléments importants pour la sûreté défini·s à


l'article 5 doivent continuer à assurer leur fonction de sûreté
pour chacun des Séismes Majorés de Sécurité définis à l'article 3,
ou lorsqu'il en est fait usage, à l·'article 4. L'exp loitant
établit les justifications nécessaires en étudiant la réponse de
ces équipements à des actions sismiques au moins égales à celles
correspondant au spectre de réponse défini à l'article 3, ou
lorsqu'il en est fait usage à l'article 4. Pour celles-ci
l'exploitant pourra prendre en compte la possibilité d'incursion
dans le domaine plastique soit par la prise en compte de
coefficients de comportement, soit par l'utilisation de critères
traduisant le comportement élastoplastique. ·ces coefficients et
critères doivent être compatibles avec la fonction de sûreté de
l'équipement considéré.

Article 7 -

Les évaluations, inventaire, justification et définition


prévus respectivement aux articles 2, 3, 5, 6 seront transmis à
l'inspection des installations classées.

Article 8 -

Les dispositions du présent arrêté sont applicables à


toute installation dont le dépôt de la demande d'autorisation
d'exploiter au titre de la législation des installations classées
pour la protection de l'environnement intervient plus d'un an
après la date de publication du présent arrêté ; elles pourront
être rendues applicables en tout ou partie aux installations
existantes dans les conditions prévues à l'article 18 du décret n°
77.1133 du 21 septembre 1977.

<;es dispositions ne font pas obstacle aux mesures qui


peuvent être prescrites compte tenu des particularités des sites
concernés, dans le cadre des arrêtés règlementant leur
fonctionnement.

- 37 -
- 4 -

Article 9 -

Le directeur de la prévention des pollutions et des


risques et les préfets de département sont chargés, chacun en ce
qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté qui sera publié
au Journal officiel de la République française.
ANNEXE2

MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

DIRECTION DE LA PREVENTION

DES POLLUTIONS ET DES RISQUES

SERVICE DE L'ENVIRONNEMENT INDUSTRIEL PARIS, le

!'oste 14.14
:V.REF. DPPR/SEI/HB/l\1F N°
(A Rappeler)

Le ministre de l'environnement

Mesdames et Messieurs les Préfets,


Monsieur le Préfet de Police

0 B J E T Installations classées pour la protection de l'environne­


ment ­
Arrêté du 10 mai 1993 fixant les règles parasismiques
applicables aux installations classées pour la protection
de l'environnement ­

Bien que la France soit rarement affectée par les


6"
-ismes, les risques induits par de tels phénomènes existent.

L'article 41 de la loi du 22 juillet 1987 relative à


l'organisation de la sécurité civile et son décret d'application
du 14 mai 1991 définissent les principes généraux des mesures de
protection à mettre en oeuvre. Le décret distingue deux types
d'approche préventive selon que les bâtiments, équipements et
installations concernés appartiennent à la catégorie dite "à
risque normal" ou à celle dite "à risque spécial".

La lère catégorie comprend les bâtiments, équipements et


installations pour lesquels les conséquences d'un séisme demeurent
circonscrites à leurs occupants et à leur voisinage immédiat et la
seconde ceux pour lesquels des dommages même mineurs à ces
ouvrages résultant d'un séisme peuvent avoir un effet au delà de
ce voisinage immédiat.

Pour les ouvrages de la lèr• catégorie dite "à risque


normal", la sécurité parasisrnique est assurée selon une approche
normative.

20, avenue de Ségur- 75302PARIS 07 SP- Tél.: (1) 42-19-20-21


Télécopieur G3: 42-19-14-67

- 39-
- 2 -

Les installations dites "à risque spécial" au sens de


l'article 6 du décret précité comprennent les installations
classées définies à l'article 1•r de l'arrêté du 10 mai 1993. Pour
ces installations, la prévention du risque sismique fait l'objet
d'une étude au cas par cas.

L'examen du risque sismique relatif à une installation


classée s'intègre dans l'étude de danger, au même titre que celui
des autres risques naturels.

Les dispositions de l'arrêté du 10 mai 1993 se fondent


not amment sur l'expérience acquise lors de l'étude parasismique
d'une part des installations nucléaires de base et d'autre part,
au cours des dernières années, de certaines installations
classées. Cette expérience permet d'apporter les commentaires et
précisions utiles à l'application de ce texte.

L'arrêté définit dans un premier temps une méthode


d'évaluation de l'aléa sismique à prendre en compte (articles 2 à
4). Il demande ènsuite l'élaboration d'une liste des installations
ou équipements devant faire l'objet de mesures de protection
(article 5) puis les objectifs en matière de sécurité que les
dispositions de protection doivent permettre de satisfaire
(article 6).

1er -
Article

La détermination du champ d'application de l'arrêté ne


nécessite pas une connaissance particulière sur la sismicité de la
zone géographique concernée. La capacité d'une installation à
créer, en cas de séisme, des accidents aggravant notablement les
conséquences premières du séisme pourra s'évaluer au vu des
scénarios d'acçidents développés dans l'étude des dangers de
l'installation. On pourra en particulier examiner les conséquences
de scénarios de fuites importantes sur des réservoirs de produits
inflammables, explosifs ou toxiques ; scénarios probables en cas
·

de séisme.

Article 2 -

En l'état actuel des connaissances des processus


géologiques engendrant une rupture brutale des roches, not amment
dans les zones à sismicité modérée (cas de l'essentiel du
territoire national), la prédiction précise dans l'espace et dans
le temps de l'occurrence d'un séisme et a fortiori de son
"agressivité" est impossible.

Aussi la prévention sismique se fonde sur le postulat


selon lequel un séisme passé peut se reproduire dans le fu ur sur
le même accident géologiquement actif (accident sismogène-) et
cela avec une "puissance" comparable.

• voir glossaire

- 40 -
- 3 -

C'est ce que traduit la notion de SMHV introduite dans


l'article 2. Elle provient de la pratique adoptée pour les
installations nucléaires de base (règle fondamentale de sûreté n°
1.2.c). Il convient de remarquer que pour un site donné, il peut y
avoir plusieurs SMHV à considérer ; par exemple : un séisme de
magnitude* relativement faible mais situé près du site, et un
séisme plus fort mais plus lointain, les deux produisant la même
intensité* sur le site.

Concrètement, la détermination du ou des SMHV s'appuie


sur un ensemble de données sismologiques et géologiques à
rechercher dans des documents et banques de données spécialisés
et servant de base à une analyse sismotectonique (voir annexe).
Cette recherche documentaire doit être complétée par un recueil
complémentaire d'information et par un travail d'interprétation.

L'analyse de ces données doit permettre d'identifier :

• les domaines sismotectoniques· pertinents, c'est-à-dire les


régions dont les caractéristiques tectoniques (type et niveau des
déformations, champs de contraintes) sont suffisamment homogènes
pour qu'on puisse envisager l'occurrence d'un séisme analogue à un
séisme historiquement connu, en n'importe quel·point du domaine ;

• les accidents (ou structures) sismogènes pertinents,


c'est-à-dire les failles ou systèmes de failles, dont les
mouvements peuvent avoir été ou être à l'origine de séismes ;

• pour ces 2 types "d'unités sismotectoniques", les séismes


historiques les plus importants dans la région du site,
caractérisés de manière aussi précise que possible, compte tenu
des données disponibles en termes de distribution des intensités,
de localisation de l'épicentre et de profondeur de foyer et, le
cas échéant, de données instrumentales.

A partir de ces éléments, la détermination du ou des


SMHV découle de l'application des règles déterministes suivantes :

a) Les séismes historiques du domaine sismotectonique auquel


appartient le site, à l'exception de ceux pour lesquels
l'appartenance à un accident sismogène précis peut être justifiée,
sont considérés comme pouvant se produire au droit du site.

b) Ceux des séismes appartenant à un domaine sismotectonique


voisin et non liés à un accident sismogène· précis, sont
considérés comme pouvant se produire au point de ce domaine le
plus proche du site.

voir glossaire

- 41 -
- 4 -

c) Les séismes appartenant à un accident sismogène précis sont


considérés comme pouvant se produire au point de l'accident le
plus proche du site.

L'aléa sismique ainsi paramétré permettant d'estimer


les effets les plus importants sur le site est constitué par le ou
les Séismes Maximaux Historiquement Vraisemblables.

Article 3 -

La règle de majoration de un degré d'intensité, qui fait


passer du SMHV au SMS vise à s'assurer, ·avec un bon niveau de
confiance, que l'installation ne subira pas, au cours de son
existence, des actions plus agressives que celles pour lesquelles
elle aura été dimensionnée.

Cette règle de majoration est celle utilisée par la


sûreté nucléaire, dans le contexte sismotectonique de la France
métropolitaine, caractérisé par :

- un niveau faible ou moyen de sismicité ;

- une connaissance généralement bonne de la sismicité histori­


que (sur une période d'au moins 500 ans) ;

- une connaissance incomplète des structures sismogènes acti­


ves dans une zone intraplaque*.

Cette règle de majoration peut s'avérer .inapplicable,


car aboutissant à des incohérences de nature sismologique et/ou
géotechnique dans un certain nombre de cas pour lesquels il peut
être admis, sous réserve de justifications, d'y déroger ou d'en
modifier les modalités d'application ; ces cas sont les suivants :

a) SMHV correspondant à un séisme interplaque• de grande


magnitude* (cas de la zone de subduction proche des A:htilles
françaises). La majoration de un degré d'intensité peut alors
conduire à envisager une dimension irréaliste pour la source
sismique (magnitude) ; il convient alors de tenir compte des
dimensions maximales plausibles pour la source, pour fixer la
magnitude à considérer.

b) SMHV correspondant à un séisme intraplaque de magnitude voisine


du maximum admis pour la région considérée et dont le foyer est à
grande distance du site ; comme en a) ci-dessus, la majoration de
un degré d'intensité sur le site peut correspondre à une
majoration irréaliste des effets du séisme dans la zone
épicentrale ; la majoration pour passer du SMHV au SMS doit alors

voir glossaire

- -
- 5 -

être prise en intensité épicentrale et écrêtée à la valeur


maximale la plus plausible compte tenu de l'extension de
l'accident sismogène correspondant ; l'intensité sur le site
découle alors de l'utilisation d'une loi d'atténuation appropriée.

c) SMHV correspondant à un séisme de faible magnitude dont le


foyer est proche du site et qui est associé à un accident
sismogène localisé et de faible extension ; la majoration de un
degré d'intensité peut alors correspondre (par exemple si l'on
passe d'une intensité SMHV VIII à une intensité SMS IX) à une
extension de la zone source incompatible avec les dimensions
estimées pour l'accident sismogène ; dans un tel cas, il convient,
soit de procéder à des études spéciales, soit, à défaut,
d'utiliser les règles forfaitaires de détermination des mouvements
décrites à l'article 2.4 de la Règle Fondamentale de Sûreté I.2.c.

d) Sites dont la nature des terrains et/ou la topographie sont


telles qu'elles peuvent avoir une très forte influence sur les
mouvements sismiques en surface ; la majoration en termes
d'intensité sur le site n'a alors plus guère de signification. La
majoration doit alors être prise en termes de magnitude à la
source, avec un niveau qui correspondrait à une majoration
d'intensité de un degré sur un site "normal" et les mouvements
sur le site doivent être· calculés au moyen d'une étude
particulière prenant en compte la structure, la lithologie et la
topographie du site.

Les spectres de réponse définis au deuxième alinéa de


l'article 3 constituent la donnée de base pour toute étude de
comportement des structures et des équipements de l'installation
considérée, pour ce qui concerne les effets des forces d'inertie.
Pour certains autres effets (liquéfaction des sols, déformations
imposées aux conduites souterraines), il peut être nécessaire de
compléter cette définition du mouvement (indications sur la durée
du mouvement, le nombre équivalent de cycles, les longueurs
d'ondes et les vitesses particulaires) ; ces données
complémentaires doivent être compatibles avec le niveau de
mouvement associé·aux spectres, les caractéristiques physiques du
séisme et les· propriétés géotechniques des terrains du site. Par
ailleurs, l'amplitude de mouvement de la composante verticale peut
être prise égale aux deux tiers de celle des composantes
horizontales, auxquelles correspond la définition des spectres.

Les procédures de calcul de spectre doivent suivre les


procédures de corrélation actuellement en vigueur, par exemple
celles utilisées par le génie nucléaire.

Néarunoins lorsqu'elles existent, d'autres méthodes


d'évaluation de spectres pourront être utilisées, à des fins de
comparaison ; on s'assurera que les paramètres physiques de la
source sismique sont compatibles avec les données de sismicité
historique.

- 43-
- 6 -

Les études nécessaires pour aboutir à cette


détermination des SMHV, des SMS et des spectres de réponse
associés doivent être confiées à des équipes de spécialistes
confirmés, ayant not amment l'expérience de l'application pratique
de la métholodogie précitée.

Article 4 -

Il convient de remarquer que la plus grande partie du


territoire métropolitain est située en zone de sismicité O (qui ne
signifie pas que le risque sismique est nul) ou Ia.

Article 5 -

Sur la base de l'étude de danger d'une installation


concernée, l'exploitant détermine les ensembles, sous-ensembles ou
éléments dont la défaillance serait de nature à aggraver
notablement les conséquences premières du séisme définies par
l'article 1, et donc de nature à créer un suraccident.

Cela concerne donc les évènements susceptibles d'avoir


des effets importants hors site, c'est-à-dire essentiellement :

• les émissions aériennes importantes de produits toxiques


• les BLEVE
• les déflagrations de nuages de gaz infl ammables
• les pollutions très graves de ressources en eau potable

Dès lors qu'un suraccident a été identifié, l'exploitant


étudie les causes susceptibles d'y conduire, en tenant compte en
outre des défaillances spécifiques de celles induites par les
séismes (chute éventuelle de structures ou d'autres équipements,
mouvements de terrains ... ) .

A partir de chaque cause, on étudiera les scénarios qui


en découlent pour vérifier si les conséquences sont celles
redoutées. Si tel est le cas, l'étude définira les remèdes
possibles pour supprimer chaque cause ou en réduire les effets.

Cette étude aboutira à la liste des éléments et aux


exigences de comportement associées telles que précisées pour
l'application de l'article 6.

Article 6 -

Il s'agit de définir les vérifications à effectuer sur


les éléments définis à l'article 5 pour assurer leur tenue au
séisme.

A l'issue de l'étude mentionnée à l'article 5, les


éléments sont classés selon l'une des exigences de comportement
suivantes

- 44-
- 7 -

• Stabilité, imposée aux éléments pour lesquels il suffit de


prévenir le risque d'effrondrement, ou de chute de certaines
parties pour éviter d'endommager des équipements ou structures
adjacentes.

• Intégrité, imposée aux éléments qui doiv


. ent maintenir certaines
fonctions passives (par exemple l'étanchéité d'une paroi).

• Capacité fonctionnelle pour les éléments mécaniques statiques


traversés par un fluide et pour lesquels une limitation de
déformation doit être assurée afin de garantir qu'il n'y a pas,
par exemple, de réduction de débit ou, plus généralement, de gêne
à l'accomplissement de la fonction de sécurité.

• Opérabilité, imposée aux éléments qui doivent maintenir


certaines fonctions actives (par exemple la capacité de fermeture
d'une vanne).

·La définition des vérifications consiste, alors, dans


les deux étapes suivantes et inséparables :

• choix de la méthode de vérification : calcul dynamique spectral


ou temporel, calcul statique, essai...

• définition des critères pour assurer le bon comportement.

Le choix des critères doit tenir compte de la méthode de


vérification choisie, de la vulnérabilité réelle mise en évidence
par le retour d'expérience sismique, ainsi que de l'exigence de
comportement demandée à l'élément.

La protection visée, pour le niveau de séisme pris en


compte, peut, dans la plupart des cas, autoriser des incursions
dans le domaine plastique.

Ceci résulte du fait que les sollicitations sismiques


sont essentiellement du type déformation imposée ce qui entraîne
que le mode de ruine est généralement associé à une limite de
déformation plutôt qu'à une limite de contrainte. La plupart des
matériaux présentant une capacité importante de déformation
plastique avant rupture, il est donc possible d'obtenir une
sécurité acceptable en autorisant des incursions significatives
dans le domaine plastique, sous réserve que la configuration de
l'équipement et sa réponse sismique permettent la mobilisation
effective de ces capacités de déformation.

Toutefois, il est en général difficile de vérifier


l'obtention de ces capacités de déformation par le calcul,
notamment en raison de l'incertitude sur les critères à utiliser.
C'est pourquoi on utilise une méthode simple, fournissant une
approximation assez bonne, qui consiste à représenter ces
comportements élasto-plastiques par le biais d'un coefficient
diviseur des efforts calculés sur un modèle élastique, dit
coefficient de comportement supérieur ou égal à 1. Ces

- 45-
- 8 -

coefficients dépP.ndent . de la nature du matériau (plus ou moins


grande ductilité} de la fréquence fondamentale de l'élement et de
son mode de ruine (dans lequel l'apparition des déformations
plastiques d'ensemble doit précéder les phénomènes d'instabilité
tels que le flambage ou la déchirure). _Leurs valeurs numériques
sont pour l'essentiel tirées des constatations faites à l'occasion
de séismes réels.

L'approche par coefficients de comportement s'applique


bien lorsque la stabilité, l'intégrité ou même la capacité
fonctionnelle sont recherchées. D'une manière générale, les
critères d'intégrité suffisent à assurer la capacité
fonctionnelle.

Pour le cas de l'opérabilité, où l'on recherche à


limiter les déformations et déplacements lors du séisme, on impose
à l'équipement de rester dans le domaine élastique. Pour certains
matériels, comme les relais ou contacteurs, machines
tournantes..., il peut être nécessaire d'avoir recours à des
essais sur table vibrante, pour démontrer l'opérabilité.

La complexité du signal sismique, de son comportement et


de ses effets sur les structures limite considérablement les
possibilités de modélisation.

La méthodologie ainsi décrite fait souvent référence à


l'expérience acquise soit à la suite de séismes réels soit aux
termes d'expérimentation. Les résultats valident d'ailleurs cette
approche. Pour la prolonger de façon pratique, .mes services
élaborent actuellement des fiches guides relatives au
dimensionnement sismique de quelques structures type. Elles seront
tenues à jour et diffusées.

Article 8 -

En ce qui concerne les installations existantes, compte


tenu du nombre limité d'experts compétents dans ce domaine, de la
nécessité d'affiner les méthodologies, vous vous attacherez
prioritairement aux installations visées à la nomenclature des
installations classées sous la mention : "Servitudes d'utilité
publique" en ne retenant pour les premières années que celles pour
lesquelles le facteur aggravant en cas de séisme est très
important.

Vous voudrez bien me faire connaître les références de


l'installation (ou des installations} que vous envisagez de
retenir et les échéances correspondantes afin d'apprécier au
niveau national l'adéquation de l'ensemble du programme avec la
capacité d'expertise existante.

- -
- 9 -

Pour ces installations existantes, les mesures prises


pour atteindre le ou les objectifs décrits à l'article 6 ne
peuvent pas entraîner de modifications importantes touchant le
gros oeuvre de l'installation et elles doivent être techniquement
et économiquement réalisables (articles 37 3ème alinéa et 17 2è-e
alinéa du décret du 21 septembre 1977)·

Je vous saurais gré de bien vouloir me faire part des


difficultés qui pourraient apparaître dans l'application du
présent arrêté.

GLOSSAIRE

Intensité :

Cotation sur une échelle conventionnelle (échelle


macrosismique) des effets d'une secousse sismique en un site
donné, sur l'homme, ses oeuvres et son environnement (mesure de la·
force destructrice ou de l'agressivité d'un séisme en un· site
donné).

Echelle macrosismigue d'intensité :

Echelle conventionnelle de cotation des effets


macrosismiques. Il existe plusieurs échelles macrosismiques. En
France et en Europe, on utilise l'échelle MSK comportant 12 degrés
discontinus.

Magnitude

Mesure de l'énergie émise par une source sismique sous


forme d'ondes. Elle est utilisée comme une mesure de la "grandeur"
ou "puissance" du séisme.

Echelle de Richter : "Echelle" . de mesure de la magnitude des


séismes. Elle n'a pas, de par sa définition, de limite théorique
supérieure (ni inférieure). Sur des critères physiques liés à la
taille maximale d'une source sismique et à l'énergie
correspondante qui peut être rayonnée, on estime cependant qu'une
valeur limite doit exister (la magnitude des plus forts séismes
connus à ce jour ne dépasse pas 9,2).

Domaine sismotectonigue : Cette expression résulte de l'évolution


des méthodes d'analyse et d'interprétation des phénomènes
sismiques. Elle reprend la notion de "domaine tectonique" figurant
dans la règle fondamentale.

Accident sismogène : Discontinuité géologique (faille) constituant


ensemble des lieux d'origine (foyers) des séismes passés et
vraisemblablement futurs. Une faille active n'est pas
nécessairement sismogène.

Intraplague/interplague : qui est situé à l'intérieur/en bordure


des plaques (cf. théorie de la tectonique des plaques).

- 47 -
ANNEXE

BANQUES DE DONNEES SISMOLOGIQUES

Il existe actuellement en France deux banques de données dont les informations


peuvent être mises à la disposition des maîtres d'oeuvre d'études parasismiques dans les
conditions indiquées ci-après :

1°) Banque de données SIRENE gérée par le Bureau de Recherches Géologiques et


Minières (BRGM) pour son propre compte ainsi que pour l'Institut de Protection et de Sûreté
Nucléaire (IPSN) et Electricité de France (EDF).

Cette banque rassemble les informations macrosismiques brutes concernant les


séismes survenus pendant la période historique sur le territoire métropolitain ou à proximité. Une
demande de consultation doit être présentée à l'un des trois organismes propriétaires. Il est
néanmoins conseillé de demander au moins une mise en forme pratique des données. Cette mise
en forme ne constitue pas une exploitation des données et ne suffit pas à la détermination du
Sl\1HV (nécessité d'une analyse sismote·ctonique).

2°) Banque de données des mouvements forts (sismothèque) constituée par l'IPSN.
L'utilisation de cette banque nécessitant un minimum de connaissances en sismologie, son
interrogation directe est déconseillée. L'Institut peut fournir les données spectrales et les
accélérogrammes appropriés correspondant aux SMS du site concerné.

Les prestations minimales de ces organismes correspondent à quelques Jours


d'ingénieur et sont actuellement facturées sur la base d'un forfait ou des tarifs en vigueur.

Les adresses des services à contacter sont les suivantes :

- BRGM - Groupe Risques Naturels et Géoprospective - 117, Avenue du Luminy - B.P. 167-
13276MARSEILLE CEDEX 09-

- EDF - Département TEGG - 905, avenue du Camp de Menthe - B.P. 605 -


13093 AIX-en-PROVENCE CEDEX 02-

-IPSN - DPEI/BERSSIN -B.P. 6- 92265 FONTENAY-aux-ROSES -

- 48-
SPECTRE D'OSCILLATEUR NOR."'!E

.COMPOSANTES HORIZONTALES

RTISSëMENiS REDUiiS Z : - 5 : • 1 : - :o ! · ZO : - 50 :

o 1 1 1 11 1 1 1
'!: 1 ' 1 1 1 1 1 Il
' ' ' 1
' ' ' 1 1 1 1 • 1 1
1 : 1 1' ' 1 ' 1 ' i
. 1 1 1 1 1. ' 1
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1 ;: Lo:Js :B!
1
' .
1 '1:
0, 1 1:;
0 •

TABLE DES EXTREMITES DES St HTS

!
FREQUEHCE (Hz) 0,25 2,50 9 1
33 100
!
! ft ! !
! ' ... 2 0,57 4,25 ! 1 ! 1
la:> 3,54
! me 5 0,47 3,13 2,61 1 ! 1
! mm 7 0,43 . 2,72 2,27 1 1
HD::-
1 ft - 10 0,39 ! 2,28 1,90 1 l
a: Et- 20 0,33 1,67 1,50 1 ! . 1
oz
50 0,28 1,15 1, 10 1 1
= !

Le spectre de la composante ,,-erticale est dêduit en multipliant


les ordonn4ee du spectre ci-dessus par 2/3.

- 49-
ANNEXE3

Article 11.3 de la norme NF P 06-013 (béton armé et béton précontraint)


Dispositions constructives des éléments principaux des ossatures

Articles 13.5 à 13.7 de la norme NF P 06-013 (construction métallique)


Exigences relatives à la classe des sections
Assemblages situés au voisinage des zones dissipatives
Vérification des barres dans les zones dissipatives

Les commentaires sont donnés en italiques dans les notes encadrées.

Article 11.3 de la norme NF P 06-013 (béton armé et béton précontraint)


Dispositions constructives des éléments principaux des ossatures

11.3 Dispositions constructives des éléments principaux des ossatures

Le présent paragraphe définit les règles minimales auxquelles doivent satisfaire tous les éléments structuraux en bé­
ton armé, à l'exception des éléments considérés comme secondaires. Les règles propres aux différents types d'élé­
ments ou les résultats des calculs peuvent imposer des conditions plus sévères.

11.3.1 Armatures longitudinales

11.3.1.1 Continuité

La continuité des armatures longitudinales peut être assurée par recouvrement ou par tout autre procédé dont il est
établi qu'il n'entraîne pas de fragilisation de l'armature.

Note sur le paragraphe 11.3

Les règles propres aux éléments secondaires sont précisées en 11.9.

Note sur le paragraphe 11.3.1

Par armatures longitudinales, on entend les armatures nécessaires à la résistance aux efforts normaux ou de flexion, et par
armatures transversales celles nécessaires à la résistance aux efforts tranchants ou au confinement du béton.

Note sur le paragraphe 11.3.1. 1

L'attention est attirée sur le fait que certains types de soudure peuvent conduire à des jonctions fragiles. Il peut en être de même
dans le cas de filetages usinés dans des conditions trop sommaires.

- 50-
11.3.1.2 Ancrages d'extrémités

L'emploi de coudes ou crochets dans les pièces comprimées ou les parties comprimées des pièces fléchies est interdit.

Toutefois, en cas de nécessité (liaison avec une semelle de fondation, voisinage d'une surface libre, etc.), les ancrages
d'extrémité peuvent être assurés au moyen de coudes à 90°.

11.3.1.3 Prescription

Toutes les longueurs de recouvrement ou d'ancrage sont à majorer de 30 % pour la part située hors zone critique et
de 50 % pour la part située dans la zone critique. Chaque fois que c'est possible, on évite de recouvrir en zone critique.

Dans les zones de recouvrement, les armatures transversales doivent respecter la règle des coutures résultant de la
transmission des efforts entre les barres longitudinales.

Note sur les paragraphes 11.3.1.2 à 11.3.1.3

L'expérience et /'observation montrent que /'adhérence acier-béton peut être rapidement détruite par les renversements d'efforts.
Le phénomène, irréversible par nature, est particulièrement sensible dans les nœuds et zones d'assemblage, où il progresse de
cycle en cycle le long des barres. Il convient en conséquence d'apporter le plus grand soin à l'étude des conditions d'ancrage et
de recouvrement des armatures.

Note sur le paragraphe 11.3.1.2

Les retours rectilignes des coudes vif!éS au paragraphe 11.3. 1.2 doivent se situer dans la partie confinée de la pièce ou des pièces
sur lesquelles l'élément est assemblé, et être disposés le long de la face la plus éloignée dudit élément, la concavité du coude
étant dirigée vers /'intérieur du béton. Toutes dispositions doivent être prises le cas échéant pour éviter les poussées au vide et
prévenir /'éclatement du béton le long des surfaces libres.

)
• ) .,

(
l
)
'

-
- - "

Figure 47: Exemples d'emploi de coudes

- 51 -
11.3.2 Armatures transversales

11.3.2.1

En parement, l'emploi de recouvrements rectilignes ainsi que celui de coudes ou crochets, d'angle au centre inférieur
à 135° pour assurer: la continuité, la fermeture ou l'ancrage des armatures transversales, est interdit.

Dans les zones critiques, les armatures transversales doivent être constituées soit par des spirales continues soit par
des cadres, étriers et épingles dont la continuité, la fermeture et l'ancrage sont obligatoirement assurés au moyen de
crochets d'angle au centre au moins égal à 135° et comportant un retour rectiligne d'au moins 10 diamètres.

Ces armatures doivent être disposées de façon telle que chaque barre longitudinale comprimée ou chaque groupe de
barres comprimées soient individuellement maintenus par une armature s'opposant à son flambement. Ceci doit être
réalisé par au moins un cadre, ou plusieurs si la forme de la section l'exige, disposés de façon à s'opposer au gonfle­
ment du béton.

Les premières armatures transversales doivent être disposées à 5 cm au plus du nu de l'appui ou de l'encastrement.

Note sur le paragraphe 11.3.2

Les armatures transversales, en prévenant le flambement des armatures longitudinales et assurant un certain frettage du béton,
ont pour objet de faire en sorte que les états limites ultimes surviennent par écoulement plastique des barres longitudinales plutôt
que par écrasement du béton. Elles visent également à retarder la destruction de /'adhérence.

Des cr9chets d'angle au centre supérieur à 138° (par exemple à 18<1'J peuvent être utilisés à condition que soit conservé le retour
rectiligne de 10 diamètres. Les crochets à 138°, qui donnent lieu à de moindres concentrations de contraintes, doivent cependant
être préférés.
Radier

. .
J
4
• • • • • •
--

'I • .

10 \6
- '

• • • • • • • • • •

Non Non Oui Toléré Toléré

f1i
Uj ...
[] .

Non Oui Oui

Figure 48 : Dispositions types

11.3;3 Dispositions communes aux poutres et poteaux

Ces dispositions concernent les éléments principaux.

- 52-
11.3.3.1 Dimensions minimales des sections

Les éléments linéaires doivent présenter les dimensions minimales définies ci-dessous et (voir notations dans la note
sur le paragraphe 11.1.2).

a, b > 25cm
2
B > 5cm

âme des poutres: bw > 15 cm

Voir les exemples donnés en figure 49.


Note sur le paragraphe 11.3.3.1

En raison des effets de paroi, de la présence d'armatures et des effets d'échelle, des comportements sous charges alternées
raisonnablement fiables ne peuvent pas être obtenus avec des éléments de trop faible section. Les minimums fixés par le texte
'-
correspondent aux dimensions de granulats généralement utilisées, et aux densités de ferraillage résultant des présentes règles.
Des dimensions différentes peuvent être adoptées sur justification spéciale.

11/
in ..

li\
.D
.D

,,,

N
"'

Figure 49 : Section des éléments linéaires

11.3.3.2 Position et dimensions relatives des éléments

Dans le cas de pièces faisant partie d'un système continu (portiques ou cadres, ossatures diverses), les dispositions
suivantes doivent être observées:

Les axes des deux pièces ne doivent pas être excentrés l'un par rapport à l'autre de plus du 1/8 de la largeur de la
pièce d'appui (voir figure 50). Les moments résultant de cette excentricité sont en tout état de cause pris en compte
dans les calculs.

Note sur le paragraphe 11.3.3.2

Les sections d'extrémité d'un élément fléchi, dalle de compression éventuelle exclue, ne doivent pas déborder la pièce d'appui
d'une longueur supérieure au quart de la dimension offerte par cette dernière dans la direction correspondante.

e ...L
8

Figure 50 : Position des axes de pièces d'un système continu

- 53-
11.3.4 Dispositions propres aux éléments fléchis

Ces dispositions concernent les éléments principaux.

11.3.4.1 Zones critiques

Sont considérées comme zones critiques :

- les parties de l'élément, s'il en est, dans lesquelles le calcul sismique conduit à disposer des armatures de com­
pression ; ,_

- les régions voisines des sections de moment maximal sous les actions sismiques seules. Ce sont habituelle­
ment les régions des extrémités des poutres autres que les extrémités libres. La longueur lcrit de ces zones critiques
est égale à 1,5 fois la hauteur utile d à compter du nu des appuis.

Note sur le paragraphe 11.3.4.1

Par extrémité libre on entend une extrémité dont les rotations ne sont pas contrariées.

lcrit = 1,5 d

Figure 51 : Zones critiques des éléments fléchis

11.3.4.2 Armatures longitudinales

a) Le pourcentage géométrique Po des armatures disposées sur une face tendue (hors zones de recouvrement)
doit satisfaire aux conditions suivantes dans lesquelles f8 désigne la limite d'élasticité spécifiée des aciers, exprimée
en MPa:

• Po minimum: 1 , 4/f8


Po maximum :'Q,025

b) Dans le cas de poutres ou de traverses solidaires d'une dalle, on peut disposer dans la dalle, de chaque côté de
l'âme, jusqu'à 1/8 de la section d'acier tendue.

Les armatures correspondantes doivent rester comprises dans une bande de largeur au plus égale à deux fois
l'épaisseur de la dalle (voir figure 52).

Les conditions supplémentaires suivantes doivent être satisfaites :

c) Si l'on considère la plus importante des armatures de flexion disposées dans les zones d'extrémité, au moins
le quart de la section de cette armature doit être prolongé sur toute la longueur de la pièce.

d) Dans les zones critiques, la section des armatures comprimées doit être au moins égale à la moitié de celle des
armatures tendues.
Note sur le paragraphe 11.3.4.2

Poteau

d· 2e

Poteau

Figure 52 : Exemple de disposition des ermetures longitudinales dans le section d'appui

- 54-
11.3.4.3 Armatures d'effort tranchant

Dans les zones critiques, il faut disposer une armature de confinement du type décrit au paragraphe 11.3.2.2 et satis­
faisant aux conditions minimales indiquées ci-dessous (voir notations de la note sur le paragraphe 11.1.2).

diamètre minimal : 6 mm

- espacement maximal : minimum de 24 0r

8 0L (0L minimal)

0,25 d

Dans la zone courante, l'espacement maximal est de 0,5 d.

Note sur le paragraphe 11.3.4.3

Rappel de notations :

d: hauteur utile;

0L: . .diamètre des armatures longitudinales;

0r: diamètre des armatures transversales.

11.3.5 Dispositions propres aux éléments comprimés (poteaux)

Ces dispositions concernent les éléments principaux.

11.3.5.1 Zones critiques

On appelle «zone critique» les régions d'extrémités ainsi que toute zone intermédiaire dans laquelle les conditions de
coffrage, ferraillage.et/ou de contacts externes risqueraient de conduire à une occurrence prématurée d'un état limite
ultime au regard de celui des sections d'extrémités.

11.3.5.1.1 Éléments liés à leurs deux extrémités

Sont à considérer comme zones critiques (voir figure 53) :

Les régions d'extrémité, sur une longueur lcrit au moins égale à la plus grande des longueurs ci-après:

a) la hauteur utile de la section ;

b) s'il existe un point d'inflexion, le tiers de la distance li séparant ce point de l'extrémité considérée ;

s'il n'existe pas de point d'inflexion, la longueur nette de l'élément;

c) 45 cm.

Et en outre, dans le cas d'un poteau bordant un mur de maçonnerie ou tout autre panneau rigide de hauteur

inférieure à celle du poteau, dans les régions situées de part et d'autre de l'arase du mur ou du panneau, la longueur
critique est évaluée comme ci-dessus, la dimension de la section à considérer en ce cas étant celle parallèle au mur
(voir figure 54).

Note sur le paragraphe 11.3.5.1.1

L'élancement de l'élément est défini comme le rapport de sa longueur nette à la plus grande dimension de sa section.

l ·

ou -'- ou 450 mm
3

Diagramme Diagramme
des moments des moments

Figure 53 : Définition des zones critiques dans les éléments comprimés

- 55-
Figure 54 : Définition des zones critiques dans le cas des poteaux bordant un mur de maçonnerie

11.3.5.1.2 Éléments fonctionnant en console verticale

Sont à considérer comme zones critiques (voir figure 55) :

la région de l'encastrement, sur une longueur lcrit au moins égale à la plus grande des longueurs ci-après:

a) la hauteur utile de la section ;

b) le 1/6 de la hauteur de l'élément ;


c) 45 cm;

et le cas échéant les régions de longueur lcrit comme ci-dessus de part et d'autre des sections dans lesquelles
des ruptures prématurées ou la formation prématurée de rotules plastiques sont susceptibles de se produire.

Note sur le paragraphe 11.3.5.1.2

Maximum
de courbure

Oéf ormée Gl i s sement


relatif

Figure 55 : Définition des zones critiques pour les éléments fonctionnant en console verticale

Les éventualités envisagées dans le dernier alinéa du paragraphe peuvent être la conséquence d'un changement rapide de
section.

Elles peuvent aussi correspondre à l'apparition d'un maximum relatif de courbure, suite à l'intervention des modes supérieurs.
Ces circonstances ne sont cependant susceptibles de se produire que dans le cas de consoles élancées, de période fondamentale
relativement élevée (de l'ordre de 0,8 s ou plus}.

- 56-
11.3.5.2 Armatures longitudinales

Le pourcentage géométrique des armatures longitudinales hors zones de recouvrement doit être compris dans les li­
mites suivantes :

1%sPoS5%

Les barres doivent être réparties aussi uniformément que possible sur la face du béton concernée, leur espacement
d'axe en axe ne devant pas excéder 25 cm.

11.3.5.3 Armatures transversales

Les armatures transversales doivent satisfaire aux conditions suivantes:

diamètre minimal : 8 mm

zones critiques : volume minimal d'armatures de 0,8% et espacement maximal égal à la plus petite valeur de :

• 8 0L

• 0,25 a 15 cm

• 15 cm

- parties courantes : espacement maximal égal au minimum de :

• 12 0L

• 0,5 a 30 cm

• 30 cm

Note sur le paragraphe 11.3.5.3

Rappel des notations :

a : plus petite dimension de la section.

0L: diamètre des armatures longitudinales.

11.3.6 Pièces courtes

Ces dispositions concernent'les éléments principaux.

- Définition

Sont considérées comme des pièces courtes celles dont la longueur nette est inférieure à quatre fois leur hauteur
moyenne dans la direction étudiée.

Cette définition inclut les consoles courtes, les poutres cloisons et les parois fléchies dans leur plan.

- Zones critiques

Les pièces courtes sont considérées comme critiques sur toute leur longueur.

- Armatures

Les armatures doivent satisfaire aux conditions définies pour les zones critiques des éléments linéaires fléchis ou
comprimés suivant le cas.

- 57 -
11.3.7 Nœuds

Ces dispositions concernent les éléments principaux.

11.3.7 .1 Définition
.
On entend par nœud la partie du béton intérieur au volume délimité par les plans ou autres surfaces contenant les
sections d'about des éléments assemblés et le cas échéant par les surfaces libres du béton (voir figure 56).

11.3.7 .2 Armatures transversales

a) La plus importante en pourcentage volumétrique des armatures transversales disposées dans les éléments
comprimés aboutissant au nœud doit être poursuivie dans tout le volume de ce dernier.

b) Lorsque la disposition des éléments aboutissant au nœud est telle qu'elle puisse être considérée comme assu­
rant un confinement suffisant de toutes les faces de ce dernier, cette armature transversale peut être réduite à celle
exigée par les calculs, sans qu'elle puisse toutefois être inférieure à la moitié de celle définie dans l'alinéa précédent.

L'espacement des lits ne doit pas excéder dix fois le diamètre des barres longitudinales ou 20 cm suivant ce qui est le
plus défavorable.

Note sur le paragraphe 11.3.7

Pour les armatures longitudinales, voir paragraphe 11.3. 1.3 et voir figure 47.

Figure 56: Noeuds

Les éléments aboutissant à un nœud peuvent être considérés comme assurant.un confinement suffisant de ce dernier si leur
section représente environ 80 % au moins de l'aire de la face correspondante de ce dernier.

Note sur le paragraphe 11.3.7 .2 a)

Dans le volume commun poutre-poteau, on prolonge de préférence les nappes d'armatures transversales du poteau.

- 58-
Articles 13.5 à 13.7 de la norme NF P 06-013 (construction métallique)

Exigences relatives à la classe des sections

Assemblages situés au voisinage des zones dissipatives

Vérification des barres dans les zones dissipatives

13.5 Exigences relatives à la classe es sections

Pour les structures calculées avec un coefficient de comportement q > 1, les parois des sections comprimées et/ou
fléchies des éléments ayant un rÇ>le dissipatif dans ces structures (poutres, poteaux, barres de contreventement) doi­
vent satisfaire les critères de classes de section indiqués dans le tableau 16. Les classes de section sont indiquées au
tableau 16 en fonction directement du coefficient de comportement q.

Tableau 16: Critères de classe de section en relation


avec le coefficient de comportement

Coefficient de comportement q Classe de section

q :::::6 classe A
q ::::; 4 classe B
q ::::; 2 classe C

Pour être en droit d'utiliser un coefficient de comportement q > 6, toutes les sections des éléments dissipatifs doivent
être de classe A , en outre l'effort normal de calcul Nsd et l'élancement réduit X dans le plan de flambement le plus
défavorable de chaque barre dissipative doivent satisfaire les conditions :

barre fléchie avec inversion de courbure : NsJNpl.Rd::::: 0, 15 et X ::::: 1, 1


barre fléchie en simple courbure: Nsd/Npl.Rd 0, 15 et À 0,65

où:

Npl.Rd est la résistance plastique de calcul de la barre à l'effort normal.

Note sur le paragraphe 13.5

Les classes de section considérées au tableau 16 sont en partie différentes de celles figurant dans l'Eurocode 3 (DAN), dans la
mesure où elles intègrent un aspect dissipatif en plus de /'exigence de ductilité.

On notera, par référence au tableau 14, que le coefficient de comportement q de structures à cadres, ou structures à
contreventement excentré, ou encore structures à cadres et contreventées, doit être abaissé à la valeur:

q = 4 si les sections sont de classe B

q = 2 si les sections sont de classe C

Pour rappel X = À/À.Y est l'élancement réduit où À est /'élancement réel et où Àv rcJElfy
= désigne /'élancement qui

correspond à l'atteinte de la limite d"élasticité f


y-

2
On pose E = J235/fv avec fy en N/mm •

- 59-
Tableau 17 : Valeu_rs maximales du rapport b/t

Type de section Diagramme des contraintes A B c

b b

II
'

20& 22& 26&

C.Mpmsle•

40&

RR
33& 38&
llllllllllllllllllllllllDllllllllllllllllllllllll

llllllK!Jllllllllllll 72& 83& l04b·

rmamm
n<x1•R llllllllllllK-:llllllll
456& 520 &

396&

.[] a 111111111��1111�
:::=:- 1•,'·' 1317-l 1317-l 1617 -3

36& 41,5& 52&


b h<O,S
11 17 17

1111111111 1111111 11111111111111 1


compression
• 9& 10& 12&

compression 9& 10& 12&



et nexiOll" 11 11

I
17

9& 10& 12&


compression
et flexion 11.Jr, 11.Jr, 11.Jr,

..

33& 38& 40&


...,.......
111111111111111110111111111111111111111

soi soi
ce•pnNioa IJllllllllllllllllJllll(;:Jlllllll lllllJlll

Note: E =

- 60-
13.6 Assemblages situés au voisinage des zones dissipatives

À défaut d'une justification scientifiquement établie et validée par l'expérience, l'emploi d'assemblages semi-rigides

n'est pas autorisé.

. dure
à pleine pénétration, avec ou sans préparation en
Les assemblages soudés en bout, réalisés par cordon de sou
chanfrein, ne nécessitent aucune vérification de calcul des c·ordons de soudure.

Les assemblages soudés à cordon de soudure à pénétration partielle ou sans pénétration, ainsi que les assemblages
boulonnés, doivent vérifier la condition générale suivante :

Sct .S Rct IYE ·

où:

Rd est la résistance de calcul de l'assemblage (tant des éléments de fixation que des pièces constitutives de l'assem­
blage)

'YE est le coefficient partiel de sécurité propre à la dissipation

= 1 pour les assemblages situés en zone non dissipative

= 1,2 pour les assemblages situés près des zones dissipatives

Sct est la sollicitation de calcul de l'assemblage (moment fléchissant, effort tranchant et effort normal)

En ce qui concerne les assemblages boulonnés travaillant au cisaillement; seuls les assemblages utilisant des boulons
précontraints à haute résistance, à serrage contrôlé, de type résistant au glissement à l'état limite ultime sous l'action
sismique ou les assemblages avec boulons calibrés sont autorisés dans le voisinage des zones dissipatives.

Les assemblages travaillant en traction doivent être utilisés avec des boulons précontraints à haute résistance, à ser­
rage contrôlé, calculés conformément à la norme NF P 22-460 ou conformément à la procédure J3.2 de l'Eurocode 3
(DAN).

Les assemblages solidaires des barres de contreventement, considérées comme éléments dissipatifs dans les struc­
tures, doivent respecter les règles précédentes.

Pour les assemblages de pieds de poteaux, la condition (voir 13.6) doit être respectée.

Note sur le paragraphe 13.6

En fonction de leur rigidité, on peut classer les assemblages en assemblages de type articulé, assemblages rigides et assemblages
semi-rigides (voir Eurocode 3, 6.4.2).

Par «assemblage soudé en bout,,, on entend aussi bien la configuration d'assemblage bout-à-bout que celle d'un assemblage en
T {voir Eurocode 3, 6.6.2).

Les assemblages calculés sur la base de la norme NF P 22-460 sont réputés être de type résistant au glissement à l'état limite
ultime.

D'autres éléments d'attache présentant un mode de fonctionnement équivalent aux boulons précontraints à haute résistance
peuvent également être utilisés.

13.7 Vérification des barres dans les zones dissipatives

En règle générale, H y a lieu de s'assurer que les éléments considérés comme dissipatifs pour le type de structure mé­
tallique concerné (voir 13.3) sont sollicités :;ous les combinaisons d'actions aux états limites ultimes (de type sismique)
à un degré supérieur à celui des éléments qui doivent rester non dissipatifs.

Les vérifications indiquées se placent dans la conception réaliste de poteaux présentant une certaine capacité dissipa­
tive; mais il est totalemènt exclu qu'une rotule plastique puisse se former en partie courante d'un poteau. Dans le cas
où les conditions garantissant cette interdiction ne sont pas satisfaites dans un poteau, celui-ci doit être vérifié comme
un élément non dissipatif.

Note sur le paragraphe 13.7

Par degré de sollicitation, on entend ici le rapport entre la sollicitation de calcul et la résistance de calcul (de type plastique ou
é/astiqf.!e selon la classe de section de l'élément).

- 61 -
13.7.1 Poteaux

D'une manière générale, les poteaux doivent être vérifiés comme des éléments comprimés et fléchis avec une capacité
dissipative suffisante qui est nécessairement plus limitée que celle des poutres du fait de la présence de l'effort nor­
mal. Ils doivent également être vérifiés vis-à-vis de l'effort tranchant afin que celui-ci ne réduise pas la capacité de ré­
sistance des rotules plastiques susceptibles de se former aux extrémités de ces poteaux.

13.7.1.1 Vérification des poteaux en compression et flexion

13.7.1.1.1 Poteaux dissipatifs

La section des poteaux doit être de classe A. Nsd désignant l'effort normal le plus défavorable pour le poteau, on doit
satisfaire, préalablement à toute vérification de l'élément, aux conditions suivantes :

pour un poteau fléchi avec inversion de courbure :

N
+o,8);.s1 si 0,15
Npl-Rd Npl·Rd

.s 1, 6
.
SI
( Ns d
---<0,15
N pl· Rd
pour un poteau fléchi en simple courbure:

N
+1,35);.s1 si 0,15
Npl·Rd Npl·Rd

.s 1, 1 si
( <0 , 15
Npl-Rd

La vérification des poteaux doit être effectuée en recherchant la combinaison la plus défavorable de l'effort normal
Nsd et du moment fléchissant M sd devant satisfaire les conditions :

- de résistance plastique en section:

pour l'Eurocode 3 (DAN) voir 5.4.8; pour !'Additif 80, voir 4.5

- de stabilité au flambement :

pour l'Eurocode 3 (DAN) voir 5.5.4; pour l;Additif 80, voir 5.3.2.

Dans le cas d'un poteau soumis à de la flexion biaxiale My.Sd et Mz.Sd• la vérification au flambement du poteau peut
être effectuée comme précédemment et de manière indépendante pour chaque flexion en y ou en z, sous réserve de
majorer au préalable les moments My.Sd et Mz.Sd par le coefficient multiplicateur 1,2.

Note sur le paragraphe 13.7.1.1

Les conditions sur l'élancement réduit X d'un poteau (voir note sur 13.5) limitent le risque d'amplification de sa flèche et
garantissent en conséquence un.e ductilité convenable du poteau en termes de variables "moment-rotation" considérées à ses
extrémités.

À noter que ces conditions ne sont valables que si l'on a un coefficient de comportement de la structure q s 6; les conditions sur
/'élancement sont plus sévères si q > 6 (voir note sur 13.5).

Le moment fléchissant Msd signifie ici My.Sd ou Mz.Sd selon le plan d'action considéré pour l'excitation sismique.

Dans le cas où est utilisee une analyse modale de la structure (voir 6.6.2) le couple (Nsd• MsdJ devrait être, en toute rigueur,
envisagé comme tout point possible d'une ellipse d'incertitude qui doit rester en deçà du domaine de résistance, ou de stabilité,
défini par la relation d'interaction appropriée. Cette ellipse est centrée au point:

N0 = Nsd (G, I ljl QJ , M0 = Msd (G, I ljl QJ c'est-à-dire pour E = 0 dans la combinaison E, G, I ljl Q et elle est inscrite dans un
rectangle dont les demi-côtés sont égaux aux moyennes quadratiques de chacun des efforts induits par les différents modes de
vibration F retenus :

ces moyennes sont à corriger, comme indiqué en 6.6.2.3, si certains de ces modes ne peuvent pas être considérés comme
indépendants. Pour précision, /'équation de l'ellipse d'incertitude est la suivante :

( N d)2 (M_:d)2
+ - 2p Nsd. Msd = 0
N M N·M

où : p est un coefficient de corrélation :


L.Nsdi·Msdi
p = i
-------
N·M

- 62-
13.7.1.1.2 Poteaux non dissipatifs

La vérification des poteaux, considérés comme non dissipatifs, dans une structure dite à «comportement dissipatif»
doit être effectuée en recherchant la combinaison la plus défavorable de l'effort normal N et du moment fléchissant
M devant satisfaire les conditions de résistance plastique en section et les conditions de stabilité au flambement défi­
nies en 13.7.1.1.1 sous réserve de remplacer le coefficient 1 du membre de droite de l'inégalité par 1 /"fe avec: 'YE = 1,2.

La vérification des poteaux non dissipatifs et fléchis dans les deux plans principaux d'inertie peut être effectuée selon
le même principe qu'en 13.7.1.1.1 tant pour la résistance en section que pour la stabilité de ces poteaux.

Les sections peuvent être de class·es A, B et C.

Note sur le paragraphe 13.7.1.1.2

Sont exclues de /'application du présent paragraphe les sections de classe 4 de l'Eurocode 3 (DAN).

13.7.1.2 Vérification à l'effort tranchant des poteaux à comportement dissipatif

Pour les poteaux à comportement dissipatif, l'effort tranchant de calcul Vsd doit être limité au 1/3 de la résistance plas­
tique de calcul V pl.Rd (voir 4.4 de !'Additif 80 ou 5.4.6 de l'Eurocode 3 (DAN)), soit:

V
V <
Sd- 3

Note sur le paragraphe 13.7.1.2

Cette condition vise l'âme du poteau seul et non la vérification du panneau d'âme défini par la jonction poutre-poteau.

13.7.2 Poutres

Le moment résistant de calcul des poutres qui comprennent des zones dissipatives est égal au:

- moment résistant plastique de calcul Mpl.Rd pour les sections de classes A et B (si l'Eurocode 3 DAN est uti­
lisé voir son paragraphe 5.4.5.1 alinéa (1) a); si les règles CM 66 sont utilisées voir le parargraphe 4,3 de !'Ad­
ditif 80).

- moment résistant élastique de calcul Mel.Rd pour les sections de classe C (si l'Eurocode 3 DAN est utilisé, voir
son paragraphe 5.4.5.1 alinéa (2); si les règles CM 66 sont utilisées voir leur paragraphe 3,21 en prenant 'I' =1 pour
valeur du coefficient d'adaptation plastique).

Les.poutres de sections de classes A et B dont le comportement dissipatif se fait par flexion doivent, au droit de zones
de formation de rotules plastiques, satisfaire la condition suivante:

M N
<1 avec: '5,0,15
M pl·Rd - Npl·Rd

Les poutres de sections de classes A et B dont le comportement dissipatif se fait par déformation de cisaillement
(structures à contreventement excentré, par exemple) doivent, dans les zones de déformation, satisfaire la condition
suivante:

V Ms d N
<1 avec: --- '5,0,7 et: '5,0,15
Vpl·Rd- Mpl· Rd Npl·Rd

Si NsJNpl.Rd > 0, 15, la poutre doit être considérée comme un élément comprimé et fléchi.

Les poutres doivent être maintenues vis-à-vis du déversement : les sections susceptibles de se plastifier doivent être
obligatoirement entretoisées. Pour les conditions d'espacement entre points de maintien latéral, il convient d'appli­
quer 5.5.2 pour l'Eurocode 3 (DAN), les sections de classe C étant assimilées à la classe 3 et les sections de classe 4
étant exclues, et 5.2.2 pour !'Additif 80 (sections de classes A et B).

Note sur le paragraphe 13.7.2

(Voir note sur 13.7.1.1 et note sur 13.7.1.2).

- 63-
13.7.3 Barres de contreventement

13.7.3.1 Barres de contreventement descroix de Saint-André

On doit s'assurer que la plastification des barres de contreventement, sous effort axial de traction, se produit avant
toute plastification axiale des poutres ou tout flambement des poteaux ou ruine des assemblages.

L'effort axial des barres de contreventement doit être limité à leur résistance plastique de calcul e.n traction :

Nsd < Npl.Rd

et l'élancement de ces barres doit satisfaire aux conditions suivantes:

o,1s);.s1,s

Note sur le paragraphe 13.7.3.1


.Les sollicitations sismiques dans les barres en traction doivent être calculées en négligeant, dans la modélisation de la structure,
la rigidité des barres en compression.

La condition sur la valeur inférieure de ): permet de répondre à l'exigence de rigidité indiquée précédemment.

La condition sur la valeur supérieure de ): permet d'éviter une dégradation trop importante des barres lors de l'inversion des
efforts.

13.7.3.2 Barres de contreventement dessystèmesenv

On doit s'assurer que le flambement des barres se produit avant le flambement des poteaux, la plastification par
flexion des poutres et la ruine des assemblages.

L'effort axial des barres de contreventement doit être limité à leur résistance de calcul au flambement :

. Nsd .S. Nb.Rd

et leur élancement doit satisfaire la condition :

s1, 5

Note sur le paragraphe 13.7.3.2

La sollicitation de flexion dans une poutre ne peut être calculée avec précision que par une analyse de structures prenant en
compte l'hyperstaticité provenant conjointement des déformations axiales des barres de contreventement tendues et
comprimées et des déformations en flexion des poutres.

La résistance de calcul au flambement Nb.R<P fonction dei, est spécifiée en 5.5.1 de l'Eurocode 3 (DAN} et en 5.3. 1 de /'Additif 80.

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