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UNE REGARDE ETRANGER DU PRINCIPE DE LAICITE FRANCAIS

La laïcité entendue comme le refus de l’assujettissement du politique au religieux est le fruit


d’un long processus historique ayant fait ses premiers pas avec l’adoption de la loi du 09 décembre
1905 définissant le régime juridique des relations entre l’Etat et les cultes. Cette dernière ne faisant
aucune mention explicite à la laïcité, il faudra attendre l’article 1er de la Constitution de 1946 et
l’article 1er de la constitution de 1958 pour que le principe de laïcité reçoive finalement une
consécration constitutionnelle.

Les rapports entre la politique républicaine et le religieux, généralement conflictuels, ont pu


être pacifiés dans un premier temps grâce à une interprétation libérale de la loi de 1905 par le
Conseil d’Etat. Ainsi, suite à l’affaire dite du foulard islamique dans les établissements scolaires en
octobre 1989, le Conseil d’Etat dans son avis du 27 novembre retient le principe de compatibilité du
port de signes d’appartenance religieuse avec le principe de laïcité, pourvu que certaines exigences
de l’ordre public et des droits fondamentaux d’autrui soient respectés (le porte de signes religieux ne
devant pas constituer un acte de prosélytisme ou de propagande). Ainsi ce n’était pas le caractère
ostentatoire en lui-même qui justifiait la mesure d’interdiction, mais les effets produits par le port du
signe religieux. L’application du principe de laïcité s’apprécie alors au cas par cas, en fonction de
circonstances entourant chaque affaire ce qui n’est pas sans créer un sentiment d’insécurité
juridique en la matière et ceci, d’autant plus que les affaires sur le « voile » islamique se multiplient.

Ainsi, le choix de cette interprétation ne s’est pas fait sans heurt. Face à l’évolution qui a
connu la France ces dernières années, notamment avec la montée de l’Islam, la nécessité de
reformuler le principe de laïcité a commencé à se faire ressentir et ce, sur la question scolaire, et plus
précisément à travers de la question du droit applicable en matière de port de signes religieuse à
l’école. A cet égard en 1994 le ministre d’éducation François Bayrou décret une prohibition générale
des signes manifestant une appartenance religieuse dans les écoles. Cette fois-ci, ce n’était pas le
comportement des étudiants qu’il fallait prendre en compte car certains signes étaient considérés
eux-mêmes des actes de prosélytisme. Cette interdiction n’ayant pas été objet de ratification par le
Conseil d’Etat, la nécessité d’une nouvelle loi était requise.

Dans ce contexte et comme moyen d’apaiser les conflits autour du principe de laïcité, a été
adoptée la loi du 15 mars 2004 encadrant la porte de signes ou de tenus manifestant une
appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics. En posant une interdiction
générale de port des signes religieux dans les établissements scolaires, cette loi procède à une
inversion du principe jusqu’alors applicable.

Cette inversion du principe pourrait être expliquée dans la mesure où la laïcité loin d’être
univoque, il fait partie de l’évolution constante de la société, des attentes du corps social ainsi que
des exigences de l’Etat de droit dont l’interprétation peut fluctuer dans le temps. C’est alors pas
seulement la version républicaine du sécularisme français, le besoin de garantir la liberté
d’expression des élèves et le droit d’exercer la religion de leur choix qu’il fallait protéger (comme
c’était dans le cas en 1989), aujourd’hui il convient aussi sauvegarder le principe d’égalité entre les
hommes et les femmes et la liberté des jeunes filles musulmanes de vivre comme bon leur semble ;
tout cela vient justifier, par des partisans de la loi 2004, une nouvelle interprétation du concept de
laïcité.

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