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de Rome
Corbier Mireille. L'aerarium saturni et l'aerarium militare. Administration et prosopographie sénatoriale. Rome : École
Française de Rome, 1974. pp. 3-792. (Publications de l'École française de Rome, 24)
http://www.persee.fr/doc/efr_0000-0000_1974_ths_24_1
MIREILLE CORBIER
VAERARIUM SATURNI
ET
VAERARIUM MILITARE
ADMINISTRATION ET PROSOPOGRAPHIE
SÉNATORIALE
Les fastes
L'ÉTUDE SOCIALE
L'ÉTUDE ADMINISTRATIVE
(x) Th. Mommsen, Droit 'public romain, IV, p. 234-263, en particulier p. 259-261.
(2) M. Le Glay, Saturne africain. Histoire, Paris, 1966, p. 461-466.
(3) Th. Mommsen, op. cit., p. 244-245.
(*) Dion Cassius, XLIII, 48, 1 et 3; Suétone, Oaes., 76, 3.
(5) Tacite, Ann., XIII, 29, 2; Dion Cassius, LUI, 2, 1; Suétone, Aug., 36.
(6) Tacite, Ann., XIII, 29, 2-3; Suétone, Aug., 36; Dion Cassius, LUI, 32, 2.
18 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET LJ« AERARIUM MILITARE »
i1) Tacite, Ann., XIII, 29, 3-4; Suétone, Claud., 24, 4; Dion Cassius, LX, 24.
(2) Tacite, Ann., XIII, 28, 6-7 et 29, 4-5; Suétone, Claud., 24, 4.
(3) Tacite, Hist., IV, 9.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 19
1 - M. CUSINIUS M. f. Vel.
i1) Tacite, Ann., XIII, 29, 2; Dion Cassius, LUI, 2, 1; Suétone, Aug., 36.
(2) Tacite, Ann., XIII, 28, 6-7 et 29, 4-5; Suétone, Claud., 24, 4.
(3) E. Groag, BE, IV, 2, 1903, col. 1894, n° 2, Cusinius et PIBZ, II, p. 395, n» 1626
situe justement sa gestion de Vaerarium avant 28, mais sans autre précision. S. J.
De Laet, Rom. Benaat, p. 47, n° 156, date la préfecture de M. Cusinius entre 28 et 23.
Dans un article récent, F. Millar, The Aerarium and its Officials under the Empire,
dans JB8, LIV, 1964, p. 34 note 14, cite encore la pierre de Tusculum comme un
témoignage sur les praef ecti augustéens des années 28 à 23; il se réfère à la note de Th.
Mommsen, Staatsrecht, IIs, p. 558 note 1 = Droit public romain, IV, p. 259, note 3
sur laquelle s'était déjà appuyé H. Dessau, ILS, 965, note 1, et PIB1, I, p. 488, n° 1329.
Le document concernant M. Cusinius, aerario praefectus, n'est pas utilisé dans l'étude
20 ΐΛ ΑΕΚ,ΑΒΓϋΜ SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
de Μ. Fortina, I « Praefeeti aerarti Saturni», dans Rivista di Studi classici, IX, 1961,
p. 217-234, où les pages 217 à 220 évoquent l'époque de César et celle d'Auguste.
i1) Munzer, BE, IV, 2, 1901, col. 1894, n° 1, Ousinius.
(2) Suétone, Caes., 76, 3: . . .ita ut medio tempore comitia nulla habuerü praeter
tribunorum et aedilium plebis praefectosque pro praetoribus constituent, qui absente
se res urbanas administrarent ( . . . de telle sorte que, dans l'intervalle, il ne fit pas
d'autres élections que celles des tribuns et des édiles plébéiens et créa, pour tenir
lieu de préteurs, des préfets, qui furent chargés d'administrer Eome en son absence).
(8) Dion Cassius, XLIII, 28, 2: Τήν πάλιν τω τε Λεπίδφ και πολιανόμοις τισίν οκτώ,
ώς τισι δοκεΐ, ή εξ, ώς μάλλον πεπίστευται, επιτρέψας. (Après avoir confié la cité à Lèpide
et à des préfets — huit, comme le pensent certains, ou six, comme on le croit plus
souvent) et XLIII, 48, 3: Τους τε οϋν θησαυρούς τους δημοσίους δύο τότε των πολιανομούντων
διφκησαν. (Alors deux des préfets gérèrent le trésor public).
(4) L'identité de M. Cusinius M. f. VeL, connu par une inscription de Tusculum,
et du préteur de 44 a été suggérée par E. Syme, C. K. de T. E. S. Broughton,
Magistrates, I, 1952, dans Classical Philology, L, 1955, p. 134; elle a été admise par
Broughton, Suppl., 1960, p. 22-23, et adoptée tout récemment par T. P. Wiseman,
New Men, p. 228, n° 150.
(B) Dion Cassius, LXIII, 48, 3 et 4.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 21
(x) F. Millar, loc. cit., p. 33, semble les avoir confondus, puisqu'il indique avec
la même référence à Dion Cassius que Vaerarium fut confié à deux édiles: in 45 B.C.,
according to Dio, Iulius Caesar appointed two aediles. Cette identification ne s'explique
pas par une interprétation originale de la pierre de Tusculum que l'auteur date d'une
époque postérieure (voir plus haut, p. 19, note 3).
(2) T. R. S. Broughton, Magistrates, II, p. 307 et p. 359.
(*.) Plutarque, Caes., XXXV, 3-4; Appien, Guerres civiles, II, 41, 164; Pline,
Hist, nat., XXXIII, 17.
(4) C'est aussi l'avis de E. Groag dans les notices citées à la p. 15 note 3.
(5) L. Ross Taylor, The Voting Districts of the Roman Republic, Rome, 1960,
p. 326 et R. Syme, People in Pliny, dans JB8, LVIII, 1968, p. 147.
-■;.(*) CIL, IX, 5817 et 6417.
(7) J. W. Kubitschek, Imperium Romanum, p. 272; voir aussi p. 34; deux
inscriptions de Tusculum mentionnent la tribu Velina, celle de M. Cusinius et celle d'un
autre personnage venu de Firmum dans le Picenum.
22 l'« aerarium saturni » et l'« aerarium militare »
(*) R. Syme, Bévolution romaine, p. 93 et p. 523 note 69, indique: « Trois des
préteurs de 44, parmi lesquels M. Cusinius, portent des noms obscurs; ils sont les
premiers et peut-être les derniers sénateurs de leurs familles respectives ». Ce dernier
point n'est probablement pas exact en ce qui concerne M. Cusinius. T. P. Wiseman,
New Men, p. 32 et p. 61, reconnaît aussi en lui un homo novus.
(2) E. Groag, PIBZ, II, p. 396, n° 1628; W. M. Calder et J. Keil, Anatolian Studies
presented to W. H. Buckler, Manchester, 1939, p. 209-210 = AE, 1941, 144.
(3) R. K. Sherk, The Legates of Galatia, p. 20, l'identifie à tort au préfet du trésor
à la suite de E. Groag; il en fait l'un des premiers légats de Galatie après la création
de la province en 25 av. J.-C, puisque, selon Groag, M. Cusinius M. f. Vel. avait été
aerario praefectus avant 28.
(*) CIL, Y, 2829 = ILS, 6692; cf. E. Groag, PIB2, II, p. 396, n° 1630 et R. Syme,
JB8, LVIII, 1968, p. 147.
(5) Ce livre était déjà sous presse lorsqu'est parue l'étude de A. Alföldi, Les
« praefecti urbi » de César, dans les Mélanges d'histoire ancienne offerts à William Seston,
Paris, 1974, p. 1-14, avec planches I-IV, insérées entre la p. 14 et la p. 15. A la page 11
de son article, A. Alföldi est amené à identifier les préfets responsables de Vaerarium
en 45 aux triumviri monetales. Le cursus de M. Cusinius ne révèle rien de tel. Nous
réexaminerons les problèmes posés par les praefecti de l'année 45 dans un article
ultérieur.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 23
(x) Dion Cassius, XLIII, 48, 3: Tò ô' οϋν κατά την διοίκησιν, εξ εκείνου δ' απερ
εΐπον παρατραπέν, ούκέτι τοϊς ταμίαις αεί επετράπη, άλλα το τελενταϊον τοις εστρατηγηκόσι
προσετάχ&η. (L'administration des finances, modifiée depuis cette époque pour les
raisons que j'ai indiquées, ne fut plus systématiquement confiée aux questeurs, mais
revint finalement à d'anciens préteurs).
(2) Comme l'indique J. Carcopino, Jules César, Paris, 5e ed., 1968, p. 489.
(3) Suétone, Aug., 36.
(*) GIL, XIV, 153 = ILS, 892 (Kome); cf. E. Groag, PIE2, I, p. 7-8, n° 54.
(s) R. Hanslik, BE, XXIII, 2, 1959, col. 1968-1970, n° 4, Pullius. Les notices
de H. Dessau, PIB1, III, p. 109, n° 802, et de S. J. De Laet, Rom. Senaat, p. 74,
24 ΐΛ( AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
que la pierre qui le porte soit mutilée, une restitution complète du cursus
peut être proposée par comparaison avec celui d'un préteur du trésor
contemporain, P. Paquius Scaeva.
Originaire de Forum Clodii — dont il fut duumvir quinquennalis et
patron — Pollio aborda la carrière sénatoriale par la questure; cette
première magistrature le fit entrer au sénat qui désigna ensuite ce
nouveau membre, ex s(enatus) c(onsulto), pour le poste de decemvir stUtibus
iudicandis; la précision post quaesturam figure a propos de Paquius
Scaeva (x).
Après avoir assumé le tribunat de la plèbe, Pollio reçut la charge
du trésor public l'année de la preture; il a donc rempli cette magistrature
au plus tôt en 23 av. J.-C, année où, d'après les auteurs anciens, Auguste
confia la gestion de Vaerarium à deux préteurs (2). Le tirage au sort lui
attribua, cinq ans plus tard (3), le proconsulat de la province de ISTarbon-
naise. Nous estimons que le gouvernement de Pollio avait pris fin ou
était déjà bien avancé, lorsque le sénateur accompagna Auguste en Gaule,
vraisemblablement en qualité de comes. Or, ce séjour commence en 16
av. J.-C. (4). Le proconsulat de ISTarbonnaise se place donc entre 18 et 16
et la preture entre 23 et 21. Les dates les plus probables sont, pour le
proconsulat, l'année 17-16 et, par conséquent, l'année 22 pour la gestion du
trésor. La dédicace à Pollio est sans doute le premier témoignage épi-
graphique du nom de Narbonnaise pour la province récemment rendue
au sénat (5). Pollio appartint à l'une des premières paires de praetores
aerarti; nous ne pouvons rien déduire de sa titulature, praetor ad aera-
rium, qui se rencontre encore sous le règne de Tibère (6). Il ne nous semble
pas qu'il puisse être l'un des responsables de l'année 23: à Rome, le
premier titulaire d'une fonction fait souvent figurer cette particularité.
(!) H. Dessau, à la suite de ILS, 916, d'après Th. Mommsen, Bev. de Phi fol.,
XIII, 1890, p. 129 = Gesammelte Schriften, NUI, p. 543.
(2) C. Jullian, Histoire de la Gaule, rééd., Bruxelles, 1964, IV, p. 68-69, avec
notes 2 et 4 p. 69.
(3) Strabon, Géographie, IV, 1,1.
(*) Id., Ibid., IV, 2, 1.
(5) R. Hanslik, loe. cit., p. 19 note 1.
(6) E. G-roag, Achaia, col. 21.
(7) Voir aussi la carrière équestre contemporaine de Q. Octavius Sagitta,
procurator Caesaris Augusti . . . in Suria biennium: De Nino, Not. d. Scavi, 1902, p. 124 =
AE, 1902, 189 = ILS, 9007; cf. H. -G. Pflaum, Carrières, I, p. 13, n° 1.
26 L'a AERARIUM SATURNI » ET L?« AERARIUM MILITARE »
Athenas ivit ab Imp. Caes. Augusto legatus in Achaiam missus, est péremp-
toire: Athènes ne fait pas partie de la province d'Achaïe. La formule
indiquée par Hirschfeld, Athenas ab Imp. Caes. Augusto legatus in itinere
obiit, est également re jetée par Groag qui estime que la dédicace a été
élevée par les Claudienses du vivant de Pollio. Il nous semble en tout cas
que la composition du texte serait différente, s'il devait indiquer le décès
de Pollio au cours de ses fonctions.
Pollio fut coopté dans le collège des f étioles (x), qui comprenait donc
des plébéiens et fut rempli sous Auguste de partisans du princeps,
comme en témoigne l'admission de P. Paquius Scaeva à la même époque.
Ce sénateur italien qui fut l'un des premiers praetores aerarli était
un homme nouveau (2); il appartenait au proche entourage d'Auguste
comme l'attestent le comitat, la mission de confiance à Athènes et la
cooptation parmi les féciaux.
3 - P. PAQUIUS SCAEVA
praetor aerarli
Homo novus, Paquius Scaeva est issu d'une riche famille samnite
d'Histonium, alliée aux grands propriétaires fonciers de la région i1).
Didia Decuma, fille de Barbus, dont la présence est attestée dans une
ville voisine, Larinum, a quelque lien de parenté avec les Paquii (2). Un
Didius Scaeva, mentionné un siècle plus tard parmi les partisans de Ves-
pasien qui furent tués dans le Capitole en 69, descend probablement des
Didii de Larinum (3).
La carrière de P. Paquius Scaeva se déroule dans la deuxième moitié
du Ier siècle av. J.-C. Elle rappelle à certains égards celle de Cn. Pullius
Pollio, sénateur contemporain, qui fut chargé lui aussi d'administrer
Vaerarium l'année de sa preture.
Il s'agit vraisemblablement de l'un des partisans d'Octave à qui il
fut permis de se présenter à la questure; la gestion de la première
magistrature le fait entrer au sénat: par sénatus-consulte, l'assemblée désigne
ce nouveau membre, ancien questeur, pour le poste de decemvir stlitibus
iudicandis, puis pour celui de quattuorvir capitali». Ces magistratures
mineures se placent aux alentours de l'année 30 av. J.-C, avant les réformes
d'Auguste. On sait que César, pendant sa dictature, en avait accru le
nombre (4), faisant passer, comme l'indique cette inscription, l'ancien
collège des tresviri capitales à quatre membres, alors qu'Auguste revint
au classique triumvirat (5). En outre, la réforme d'Auguste confère à la
gestion des magistratures mineures un rôle précis: l'exercice de l'une
d'entre elles devint la condition préalable à l'entrée dans la carrière
sénatoriale, donc à l'élection à la questure (6).
M'. Vibius Balbinus est inscrit dans la tribu Velina qui est celle de
Trea, dans le Picenum (x), où fut retrouvé l'unique document qui
mentionne son nom; il est donc originaire de cette cité (2).
Ann., XIII, 25, 2, qui relate l'incident, précise qu'il s'agit d'un individu « senatorii
ordinis, sed qui nondum honorem capessissetr>; de fait, d'après son inscription
funéraire, C. Iulius Montanus n'avait pas encore géré la questure. Il semble que Suétone,
Nero, 26, 2, fasse allusion au même individu qu'il appelle quidam laticlavius; cf. L.
Petersen, PIB2, IV, 3, p. 240, n° 435. L'expression laticla/vius désigne un membre
de l'ordre sénatorial qui n'a pas encore assumé de magistrature; la formule de Suétone
est explicitée par celle de Tacite.
(3) Voir l'étude de A. Chastagnol, La naissance de Va ordo senatorius », dans
MEFBA, 85, 1973, 2, p. 583-607, en particulier les p. 598-603, qui est parue après
la rédaction de cet ouvrage.
32 ΐΛ AERARTUM SATURNI » ET L'a AERARTUM MILITARE »
laticlave qui lui permit d'aborder la carrière sénatoriale par une fonction
du vigintivirat.
M'. Vibius Balbinus était chevalier; le texte de Suétone sur la vie
d'Auguste ne le concerne pas. Après le tribunat militaire angusticlave,
la praefectura fabrum, poste réservé aux chevaliers, et le commandement
d'une aile de cavalerie qu'il exerça en qualité de chevalier, il devint
sénateur par la gestion de la questure, édile et préteur. Il fut chargé de
Vaerarium l'année de la preture, qui se place à la fin du règne d'Auguste.
Le premier poste prétorien, celui de légat d'Auguste et de Tibère, date
en effet de 14 ap. J.-C: nous ne pouvons pas préciser de quelle fonction
il s'agit. Le proconsulat de la province de Narbonnaise, qu'il obtint au
plus tôt cinq ans après la preture (χ), date des premières années du règne
de Tibère.
a. 12 [
]C]eler{?)
Gallus
[
a. 13 [C. Silio Largo, L. Munatio Plarijco co(n)s(ulibus)
[ C. Cae]Uo Bufo pr(aetoribus)
1. 5 [cur(atores)~\
[ ] Niger
[ ] Labeo
[ ] Alban(us)
a. 26 [cur(atores)]
[ ] P. /. Fronto
[ ]M. f. Antullus
a. 27 [L. Calpurnìo Pisone], M. Crasso Frugi c[o(n)s(ulibus)]
1. 5 [ ]eno Paeto pr(aetoribus) aer(arii)
cur(atores)
[ ] T. f. Tiro
[ ] T. f. Firmus
[ ] Cn. f. Niger
a. 28 1. 10 [C. Appio lunio Stiano], P. Silio Nerva co{n)s(ulibus)]
CIL, VI, 1495 = 32271; cf. A. Degrassi, Inscr. Ital, XIII, 1, n° 27, p. 308.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 35
a. 13 [. -]lius Bufus
a. 14 [. -]lius A[tt]ic(us)
a. 15 [. -] Valens
a. 16 .[. -]us Proc(ulus)
a. 18 C. Ummidius Quadr[atus]
a. 19 Q. Lucanius Latinus
a. 20 Q. Arquinius [-] et L. Pontius M[-]
a. 27 [. -]enus Paetus
a. 28 [.] Avillius Pastor
Bustico scr(iba) q(uaestorio) \ sex primo \ eur(atori) honor(e) | functo \ arbitratu | Pe-
troniae Sabinae uxorie suae; cf. Th. Mommsen, Droit public romain, I, p. 393-394,
\
5 - C. CAELIUS C. f. EUFTJS
(*) Sur ce nom grec, voir J. Linderski dans Eos , LVI, 1966, fase. 1, p. 146-150.
(2) E. Groag, PIR*, II, p. 27-28, n° 141.
(8) AE, 1937, 62; cf. A. Degrassi, Inscr. Ital., XIII, 1, n° 20. Il ne figure pas
dans la PIR*.
(4) Comme le fait A. Degrassi, Fasti consolari, p. 5.
(5) E. Syme, Révolution romaine, p. 574-575 note 66, suivi par S. J. De Laet,
Rom. Senaat, p. 33, n° 74.
(6) T. K. S. Broughton, Magistrates, II, p. 241.
(7) T. A. Arvanitopoulos, Polemon, I, 1929, p. 204, cité par E. Syme, C. E. du
livre de Broughton dans Classical Philology, L, 1955, p. 133.
38 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
6 - [. -]LIUS A[TT]IC(US)
(x) II résulte d'une meilleure lecture indiquée par A. Degrassi dans les Inscrip-
tiones Italiae; le Corpus proposait [Pro]c(ulus).
(2) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 245.
40 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ( AERARIUM MILITARE »
consulat de son père, fut consul suffect en 68 (x); s'il a géré les faisceaux
consulaires suo anno, il est né en 35. C'est donc en 35-36 que nous
placerions volontiers le séjour en Asie de l'ancien préteur du trésor (2).
Scipio fut coopté par deux collèges sacerdotaux, les pontifes et les
féciaux. Ce n'est pas étonnant pour un patricien, membre d'une des
familles les plus illustres de la fin de la Bépublique, les Lentuli (3). Cette
lignée descendait des Cornelii Scipiones. Fils du consul de l'an 2, P.
Cornelius Lentulus Scipio (4), le préteur du trésor eut deux fils qui furent
les derniers consulaires Lentuli (5): le premier, P. Cornelius Scipio fut
consul suffect en 56 (6); le second, P. Cornelius Scipio Asiaticus, né peu
avant ou pendant le proconsulat d'Asie, géra les faisceaux consulaires
en 68 (7). Poppaea Sabina était la fille de C. Poppaeus Sabinus, consul
ordinaire en 9 (8), un novus homo originaire du Picenum (9). D'un premier
mariage avec T. Ollius, elle eut une fille Poppaea Sabina, qui épousa
plus tard Néron (10). Après l'assassinat de T. Ollius en 31 (10), elle épousa
P. Cornelius Lentulus Scipio: il est donc vraisemblable de voir en elle
la mère du consul de 68, mais non celle du consul de 56, né sans doute
d'un premier mariage du préteur du trésor.
Stemma
8 - [. -] VALENS
9 - [. -]US PBOC(ULUS)
\
q(uaestori) divi Aug(usti) \ et Ti(beri) Caesaris Aug(usti), curator(i) [ ]
|
blicar(um) [ ]
\
sententia, ut ego iis inimicus | ero quos C(aio) Caesari Germanico inimicos
esse | cognovero, etc. [A(nte) d(iemj] V idus Mai[as] in Ariense oppido ve-
|
teri, Cn(aeo) Acerronio Proculo C(aio) Petronio Nigrino co(n)s(ulibus), \
\
Hique primo laetari, mox gliscente pernicie cum arma militum interie-
cissent, caesi milites; arsissetque bello provincia, ni Quadratus Syriae rector
subvenisset. a. 52
Ils (les procurateurs respectifs des Graliléens et des Samaritains dont les deux
peuples en viennent aux mains) s'en réjouirent d'abord; bientôt, le mal »'aggravant,
ils firent intervenir les soldats, qui furent taillés en pièces; et la guerre aurait
embrasé la province, si Quadratus, gouverneur de Syrie, ne fût venu l'arrêter.
(x) Dans sa dernière liste des responsables sénatoriaux des distributions de blé
à la plèbe romaine, insérée dans les Bonner Jahrbücher, CLXIII, 1963, p. 234, H.-G-.
Pflaum date sa préfecture de l'année 20.
(2) D. Van Berchem, Les distributions de blé et d'argent à la plèbe romaine sous
VEmpire, Genève, 1939, p. 69-70.
(3) IGE, III, 950 et 951.
(*) Sur ce serment de fidélité, voir R. Etienne, Le culte impérial dans la
péninsule ibérique, Paris, 1958, p. 358 et p. 435-436.
(5) G. Alföldy, Fasti Hispanienses, p. 136-137, situe son gouvernement entre 31
et 39.
(6) Id., ibid., p. 135, d'après AB, 1953, 88.
(7) Tacite, Ann., I, 80.
(8) Au Ier siècle, tous les légats de Lusitanie connus ont obtenu aussitôt après
le consulat; voir le tableau établi par G. Alföldy, op. cit., p. 227.
(9) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 11, le place entre 39 et 48.
50 ΐΛ AEEARIUM SATURNI » ET L'a AEEARIUM MILITARE »
11 - Q. LUCANIUS LATINUS
i1) L. Petersen, PIB2, V, 1, 1970, p. 93, n° 347, lui donne le titre inexact de
praetor aerarii Saturni; ce personnage ne figure pas dans la notice Lucanius de la BE,
XIII, 2, 1927, col. 1552-1553.
(2) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 8.
(3) IGE, I, 1032 — 8EG, IX, 96. Ce rapprochement était suggéré par H. Dessau,
PIB1, II, p. 300, n° 258.
(4) E. Ghislanzoni, Bendiconti Lincei, 1925, p. 409-410 = AE, 1927, 140 et G-,
Oliverio, Documenti antichi dell'Africa italiana, I, 2, Cirenaica, Bergame, 1933, p. 181
= AE, 1934, 256 (à Cyrène).
(6) L. Petersen, loc. cit., p. 93, n° 348.
(β) Tacite, Ann., VI, 4, 1.
Ο Id., ibid., IV, 68, 2; IV, 71, 1.
(8) CIL, XV, 1245: L. Lucani Latiaris (les lettres datent l'inscription du Ier
\
siècle); voir l'étude de R. Syme, Personal Names in Annals I-VI, dans JB8, XXXIX,
1949, p. 13.
(") L. Petersen, loc. cit., p. 93, n° 346.
52 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
12 - Q. ABQUIKEUS
[pr.~\ 20 ap. J.-C.
(x) Sur le gentilice italien Lucanius, cf. W. Schulze, Lat. Eigennamen, p. 359
et p. 532.
(2) CIL, VI, 37045, 1. 10-11.
(3) C. Cichorius, Das OffizierJcorps eines röm. Heeres aus dem Bundegenossenkriege,
Römische Studien, Leipzig, 1922, p. 171-172.
(4) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 8.
(5) P. v. Rohden, BE, II, 1, 1895, col. 1219, Arquinius.
(6) E. Groag, PIB2, I, p. 209, n° 1069; Q. Arquinius figure aussi dans S. J.
De Laet, Bom. Senaat, p. 107, n° 516.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 53
13 - L. PONTIUS NI[GEINUS ?]
14 - L. CALPUENIUS PISO
(*) CIL, XIV, 153 = ILS, 892: M(arco) Acilio M(arci) f(ilio) Ganino, | q(uaestori)
urb(ano), | negotiatores ex area \ Saturni.
(2) Tacite, Ann., XIII, 29, 2; Suétone, Aug., 36; Dion Cassius, LUI, 2, 1, et
32, 2.
(3) Tacite et Suétone, ibid.-, Dion Cassius, LUI, 32, 2.
56 Ι,'« AERARIUM SATURNI» ET l/<< AERARIUM MILITARE»
15 - M. SALL(U)VIUS
pr. aer. sous Auguste ou Tibère
Voir l'inscription à la notice précédente.
tutis ergo. | Γ[α'ι]φ Σαλλουίωι Γαΐον υίώι Νάσωνι \ πρεσβευτή και αντιστράτηγο) ι, ΠυσοΙ \
Άββαιεϊται και ' Επικτητεΐς, δτι αυτούς \ εν τώι πολεμώ τώι Μι&ριδάτονς | διετήρηαεν, άνδρτ}ας
ένεκεν.
Sur le sénateur C. Sall(u)vius Naso, cf. Nagl, loc. cit., col. 1975, n° 1; T. E. S.
Broughton, Magistrates, II, p. 105, et T. P. Wiseman, New Men, p. 258, n° 373. Il
est sans doute originaire d'Arida, petite ville du Latium.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 57
16 - [. -JENUS PAETUS
pr. aer. 27 ap. J.-C.
|
[ ]eno Paeto pr(aetoribus) aer(arii) a. 27
17 - AVILLIUS PASTOR
pr. aer. 28 ap. J.-C.
H PIB1, III, p. 45, n° 355, et M. Hofmann, BE, XXI, 1, 1951, col. 33-35, η" 46,
Plautius.
(2) Voir, par exemple, R. Syme, Bévolution romaine, p. 88.
60 L'ccAERABIUM SATURNI» ET l'(( AERARIUM MILITARE »
villa des Plautii, natifs de Tibur i1). Or, comme l'a montré récemment
L. Ross Taylor, il existait, sur la rive gauche de l'Anio, la cité de
Trebula Suffenas, inscrite dans la tribu Aniensis, dont le territoire recouvrait
le site actuel de Ciciliano; les Plautii sont précisément inscrits dans la
tribu Aniensis, comme l'a révélé l'inscription de P. Plautius Pulcher, et
non dans la tribu Camilia, qui est celle de Tibur: ils sont donc issus de
Trebula Suffenas (2).
P. Plautius Pulcher qui siégea au sénat sous les règnes de Tibère,
Caligula et Claude appartient à une illustre famille: les deux branches
importantes des Plautii au début du principat descendaient de A.
Plautius, préteur en 51 av. J.-C. (3); P. Plautius Pulcher est son arrière-petit-
fils. De son grand-père, nous connaissons seulement le nom, M. Plautius
Silvanus (4); l'amitié de Livie pour sa grand'mère Urgulania (5) n'est
donc pas étrangère à l'ascension de son père, M. Plautius Silvanus, qui
partagea le consulat éponyme avec Auguste en 2 av. J.-C. et reçut en
10 ap. J.-C. les ornamenta triumpJialia pour ses victoires en Blyrie (6):
le consulaire garda le surnom de Triumphalis qui le désigne sur l'épi-
taphe de son fils, Pulcher. Nous lui connaissons, outre le praetor aerarti,
deux fils et une fille. M. Plautius Silvanus fut préteur urbain en 24 (7);
A. Plautius Urgulanius était mort avant son père à l'âge de neuf ans (8);
Plautia TJrgulanilla fut la première épouse du futur empereur Claude et
lui donna un fils appelé Drusus comme son grand-père (9): Livie et Urgu-
A. Plautius
praet. 51 av. J.-C.
A. Plautius Q. Plautius
cos a. 29
Plautius Lateranus
cos des. a. 65
A. Plautius
Drusus Claudia
(!) L. Petersen, PIB\Y, 1, p. 12, n°57 (Laelia), et p. 10, n°47 (D. Laelius Balbus).
(2) Suétone, Nero., 35, 8: « similiter ceteros aut afinitate aliqua sibi aut pro-
pinquitate coniunctos, in quibus Aulum Plautium iuvenem. . . »; cf. PIB1, III, p. 44,
n° 345 et M. Hofmann, col. 29, n° 40.
(3) Tacite, Ann., XV, 60, 1; cf. PIB1, III, p. 44, n° 354 et M. Hofmann, col. 30,
n° 42.
(4) CIL, XIV, 3608 = ILS, 986 (sur le mausolée des Plautii à Tibur); cf. PIB1,
III, p. 47, n<> 363 et M. Hofmann, col. 3540, n° 47.
(5) E. Groag, PIB\ I, p. 34-35, ne 200.
(e) Gr. Vitucci, Bicerche, p. 115, n° 12.
(7) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 21.
(8) Id., ibid., p. 10.
(9) M. Cébeillac, Les « quaestores principes et candidati » aux Ier et IIe siècles de
l'Empire, Milan, 1972, p. 37-39, n° XVI.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 63
P. Plautius Pulcher qui fut l'un des deux praetores aerarli de l'année
36 est un membre de la nobilitas; le personnage, remarquable par sa
filiation et l'alliance de sa famille avec les Claudii, semble avoir été destiné
aux tâches administratives du fait d'une quelconque incapacité à assu-
mer des fonctions militaires; de même, si son nom lui a valu sous Claude
le patriciat, sa modeste carrière personnelle n'a pas mérité la gestion
des faisceaux consulaires.
CIL, II, 2423 et aussi p. 900; cf. G. Alfoldy, Re- Bracava Augusta,
vista de Guimaraes, LXXVI, 1966, p. 368-369 = Hispania citerior
ΑΈ, 1966, 186
\
pl(ebis), pr(aetori), legato Aug(usti) [Hisp(aniae)] | c[ite]rioris, leg(ato)
Aug(usti) legi[o]\ni[s] II A[ugu]st(ae), proco(n)s(uli)] \ pr\ovin\c{iae) B[ae]-
ticae, p[raef(ecto) aerar(ii) | mil[Ì]\t[aris, prae~\fecto reliquo\rum exigendorum
popul[i] | Romani, cives Romani qui nego\tiantur Bracaraugust[a].
de dater la carrière. Nous savons par Dion Cassius que l'empereur Claude,
en 42, nomma une commission extraordinaire de trois sénateurs de rang
prétorien, chargés de recouvrer les créances du trésor ^).
Caetronius Miccio a donc parcouru les échelons de la carrière
sénatoriale sous Tibère, Caligula et Claude; il est né à l'époque d'Auguste.
La pierre de Braga ne mentionne pas de fonctions sénatoriales avant
le tribunat de la plèbe; il convient de rappeler une mesure prise par
Auguste en faveur des chevaliers, en 12 ap. J.-C, qui leur permettait
d'être candidats au tribunat de la plèbe (2): ce procédé peut s'être
perpétué sous Tibère; C. Caetronius Miccio accéda sans doute par ce moyen
au sénat; C. Caetronius, légat de la première légion en Germanie inférieure
en 14 ap. J.-C. (3), est un très proche parent; il est difficile de reconnaître
en lui le père de Miccio: la différence d'âge entre les deux hommes
rendrait cette hypothèse possible; mais comment expliquer alors qu'un fils
de sénateur ait commencé sa carrière par le tribunat de la plèbe? Nous
conclurons plutôt que C. Caetronius Miccio, membre de l'ordre équestre,
avait déjà des parents bien placés dans l'ordre sénatorial pour faciliter
son propre accès au sénat sous le règne de Tibère (4).
Après le tribunat de la plèbe, il devient normalement préteur; il
occupe ensuite cinq postes prétoriens. Legatus Augusti en Espagne cité-
rieure, il exerce les fonctions de iuridieus. Il commande ensuite la legio
IIa Augusta, qui, vers 35, était en garnison à Argentorate en Germanie
supérieure (5). Il revient alors en Espagne comme proconsul de la
province de Bétique, peut-être en 37-38 (6).
i1) Dion Cassius, LX, 10, 4: Τρεις άνδρας των εστρατηγηκότων πράκτορας των τω
δημοσίω οφειλομένων κατέστησε, και ραβδούχους και την αλλην νπηρησίαν αύτοΐς δονς. (II
établit une commission de trois anciens préteurs pour recouvrer les créances du
trésor public, leur accordant des licteurs et un service propre.)
(2) Dion Cassius, LIV, 30, 2, et LVI, 27, 1, indiqué par H. -G. Pflaum, AB, 1966,
p. 52. Dans sa première étude, G-. Alföldy, loo. cit., p. 371-372, suggérait une adlectio
inter quaestorios: il n'a pas repris cette interprétation dans le résumé des Fasti Hispa-
nienses, p. 69.
(3) Tacite, Ann., I, 44; cf. E. Groag, PIB2, II, p. 43, n° 216; T. P. Wiseman,
New Men, p. 219, n° 88, hésite pour son origine entre Atria en Vénétie et Suasa Seno-
num en Ombrie.
(4) Sur ce sujet, voir maintenant l'étude de A. Chastagnol, La naissance de
Γ« ordo senatorius », dans MEFBA, 85, 1973, 2, p. 583-607.
(5) Gr. Alföldy, Die Legionslegaten der rôm. Bheinarmeen, dans Epigr. Studien,
III, 1967, p. 3-4, n° 4.
(e) Gr. Alföldy, Fasti Hispanienses, p. 153.
66 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET I,'« AERARIUM MILITARE »
praetori.
|
mil(itum) leg(ionis) Vili Aug(ustae), IIIv(iro) capital(i), quaest(ori) |
\
Ti(berii) Claud(iì) Caes(aris) Aug(usti) Ger(manici), quaest(ori) aer(arii)
\
Satur{ni), cur(atorì) tab(uTarum) p(ublicarum) ou tab(ulariorum) p(ublico-
rwm). Hunc Ti(berius) Cl(audius) Caes(ar) Aug{ustus) Germ(anicus)
|
\
revers(um) ex castr(is) don(is) mil(itaribus) don(avit) cor(ona) aur(ea)
\
mur(ali) vàl(lari) Inasta pura', eund(em) cum ha[be]r(et) inter suos q(uaesto-
|
res) | eod(em) ann[o e]t a[e]r(arii) Sat(urni) q(uaestorem) esse ius(sit). Pu-
bl(ice).
(!) Tacite, Ann., XIII, 29, 3-4; Suétone, Claud., 24, 4; Dion Cassius, LX, 24.
(2) - T. Domitius T. f. Vol. Decidius: CIL, VI, 1403;
- L. Coiedius L. f. Ani. Candidus: CIL, XI, 6163 = IL8, 967.
(3) E. Groag, PIE2, II, p. 299, n° 1257, et S. J. De Laet, Rom. Senaat, p. 152,
n° 984.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 71
i1) E. Groag, loc. cit.; suivi par F. Millar, The Aerarium and its Officials, dans
JB8, LIV, 1964, p. 35: L. Ooiedius Candidus who was quaestor of the aerarium in
the first year of Claudius' new system.
(2) C. Arrius Antoninus: CIL, Y, 1874 = IL8, 1118: praetori cui primo iuris-
dictio pupillaris a sanctissimis imperatoribus mandata est; CIL, Vili, 7030 = ILS,
1119! [praetori] curatoribus et tutoribus dandis primo constituto (voir la notice n° 53).
74 ΐΛ( AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARITJM MILITARE »
(*) C. Ummidius Durmius Quadratile: CIL, Χ, 5182 = ILS, 972 (voir la notice
no 12).
(2) CIL, VI, 916 = 31201: Ti. Claudius Brusi f(ilius) Caesar Aug(ustus) | Ger-
manicus pontif(ex) max(imus) | trib(unicia) potest(ate) V co(n)s(ul) III desig(natus)
IIII | Imp(erator) X p(ater) p(atriae) ex s(enatus) c(onsulto) [per] C(aium) Calpetanum
|
pas pourquoi F. Millar, loc. cit., p. 35, note 35, met en doute la lecture: tabulariorum
publicorum, acceptée par Mommsen.
(3) Voir la notice Tabularium dans Daremberg et S aglio, V, p. 14-19.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 75
questeurs urbains) pour le confier aux questeurs seuls i1). Cette réforme
atteste donc la distinction faite à cette époque entre Vaerarium,
administré alors par des préteurs choisis par le sort, et le service des archives,
dévolu à des questeurs. Nous pouvons nous douter que les pièces de
nature financière, en particulier les livres de comptes, restaient du ressort
des praetor es aerarli.
La réforme de Tibère en 16 ap. J.-C, connue également par Dion
Cassius (2), maintient la même distinction: une commission sénatoriale
composée de trois membres est chargée de rechercher les documents
épars et de faire reproduire ceux qui se sont altérés. Nous devons
nécessairement rapprocher du texte de Dion Cassius une dédicace élevée à
l'empereur Claude, en 46, par trois personnages qui se font nommer cura-
tores tabulariorum publicorum. Il est difficile de considérer la mesure de
16 ap. J.-C. comme exceptionnelle; il paraît plus satisfaisant d'admettre
que, de Tibère à Claude, la responsabilité des archives publiques
incombait à un collège de trois curateurs. Les trois premiers, en 16, furent
désignés par le sénat. Il n'y a pas lieu de penser que la nomination de C.
Ummidius Quadratus à la curatelle des archives en 19, après sa gestion
du trésor en 18 (3), ait fait exception. En revanche, il paraît peu
vraisemblable d'imaginer que l'empereur Claude ait laissé au sénat le soin de
choisir les responsables des tabulae publicae; nous estimons qu'il a désigné
lui-même L. Coiedius Candidus pour ce poste, comme il l'avait recruté
pour diriger Vaerarium Saturni.
Quel est le rang de ces trois curator -esì C. Ummidius Durmius
Quadratus était un sénateur de rang prétorien, puisque, en son temps, la
gestion du trésor était attribuée à deux préteurs tirés au sort (4). Faut-il
(x) Dion Cassius, LIV, 36, 1: Τοις ταμίαις τά όό^ματα τά εκάστοτε γιγνόμενα δια
φυλακής ποιεισ&αι εκελεύσ&η, επειδή οϊ τε δήμαρχοι και οί αγορανόμοι οι πρότερον αυτά
επιτετραμμένοι δια των υπηρετών τοϋτ' επραττον και τις εκ τούτου και διαμαρτία και ταραχή εγ ενετό.
(Il confia aux questeurs la conservation de tous les sénatus-consultes, parce que les
tribuns et les édiles qui en étaient précédemment chargés laissaient faire ce travail
par leurs subordonnés et que, de ce fait, il s'était produit quelques erreurs et confusions).
(a) Dion Cassius, LVII, 16, 2: Έπεί τε πολλά των δημοσίων γραμμάτων τά μεν και
παντελώς άπωλώλει, τά δε έξίτηλα γοΰν υπό τοΰ χρόνου εγεγόνει, τρεις βουλενται προεχειρίσ-
ϋ·ησαν ώστε τά τε οντά εκγράψασ&αι και τά λοιπά άναζητήσαι. (Comme un bon nombre
d'archives publiques avaient complètement disparu ou étaient en tout cas devenues
illisibles au cours des temps, trois sénateurs furent élus pour recopier celles qui
existaient encore et pour retrouver le texte des autres.)
(3) OIL, X, 5182 = ILS, 972 (voir la notice n° 10).
(*) Tacite, Ann., XIII, 29, 2-3; Suétone, Aug., 36; Dion Cassius, LUI, 32, 2.
76 l'« aerarium saturni » et ιΛ aerarium militare »
ques, celle qui concerne le Sénat. Nous n'utiliserons pas pour l'affirmer
la précision que donne Pline le Jeune sur son travail à Vaerarium: «
confido tabulas » (*), car nous préférons traduire ce passage par « je tiens des
livres de comptes ». Nous retrouvons ici l'ambiguïté du sens du mot latin
tabula qui désigne plutôt le support. Mais nous ne possédons plus, après
le règne de Claude, de documents épigraphiques relatifs à la curatelle
des archives comme à une fonction individualisée; en revanche, les
préfets de Vaerarium Saturni sont responsables des registres divers, liés à
leurs compétences financières, mais les dépassant: sans doute les comptes
rendus envoyés des provinces par les legati ad census accipiendos, et
d'autres documents du même ordre, puisque c'est tout naturellement aux
praefecti aerarii que Marc-Aurèle, réformant le service de l'état civil,
continua à confier la tenue des registres (2). Après 56, les préfets du trésor
ne sont responsables que d'une petite partie des archives publiques (3),
chacune des grandes administrations romaines conservant désormais les
siennes (4).
Eevenant à la phrase énigmatique de Tacite, nous pouvons conclure
que Tacite a projeté sur l'administration antérieure à la réforme néronien-
ne le schéma qu'il connaissait en son temps. L'allusion aux quaestores (5)
(x) Pline, Lettres, I, 10, 9; F. Millar, loc. cit., p. 35, utilise cette formule pour
expliquer « that documents continued to be kept at the Aerarium ».
(2) 8ΠΑ, vita Marci, 9, 7-9: Ut primus iuberet apud praefectos aerarii Saturni
unumquemque civium natos liberos profiteri intra trieensimum diem nomine imposito;
per provincias tabulariorum publicorum usum instituit. (Il fut le premier à ordonner
que chaque citoyen déclare ses enfants nouveaux-nés dans les trente jours après
leur naissance aux préfets du trésor de Saturne en leur donnant un nom; dans les
provinces il établit l'usage d'archives publiques.) Il est intéressant de noter que
l'enregistrement des naissances se fait dans les provinces aux tabularia publica; le prae-
fectus aerarii Saturni aurait donc absorbé la fonction de curator tabulariorum
publicorum, qui existait encore à l'époque de Claude, et probablement sous cette
dénomination.
(3) Les deux fonctions se rejoignent lorsqu'elles ont perdu toutes les deux de
leur importance. Déjà, sous la République, les archives n'avaient pas été toujours
conservées dans le temple de Saturne: pendant longtemps, le temple de Céres garda,
sous la surveillance des édiles plébéiens, les documents relatifs à la plèbe: cf. Dion
Cassius, VI, 90, 95, Mais ce phénomène restait exceptionnel.
(4) On trouve une allusion aux archives impériales dans Pline, Lettres, X, 66, 3:
in scriniis tuis; les scriniarii sont attestés par CIL, X, 527 = ILS, 1671. Ces
archives sont indépendantes et leur accès est interdit aux profanes: cf. Tacite, Hist.,
IV, 40, 9.
(5) Elle tient aussi au poids de l'histoire: les questeurs sous la République avaient
la double responsabilité du trésor et des archives.
78 ΐΛ< AERARIITM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
22 - OBULTEONIUS SABINUS
aerarii quaestor 56
de rang consulaire est assisté de trois légats, un par district; l'un d'eux
commande la légion — c'était, en 68, la légion VIa Victrix — les deux
autres exercent uniquement des fonctions civiles, en particulier judiciaires,
qui leur ont fait donner par la suite le nom de iuridici. Le gouverneur de
Lusitanie, le proconsul de Bétique et ses légats sont également des
sénateurs de rang prétorien.
En 68, le légat de Lusitanie est le futur empereur Othon i1). Galba
est le gouverneur consulaire de VHispania citerior (2); le commandant
de la VIe légion est alors T. Vinius (3). Dans une étude récente, B. Liou (4)
a suggéré d'identifier Obultronius Sabinus et Cornelius Marcellus aux
deux autres légats de Galba. Ils auraient été les premières victimes de
leur supérieur. Dans ses Fasti Hispanienses, parus au même moment,
G. Alfôldy (5) préfère écarter l'éventualité du juridicat, du moins en ce
qui concerne Obultronius Sabinus. Il constate que les legati Augusti Hispa-
niae citerioris connus à cette époque sont de jeunes sénateurs qui
assument leur première fonction prétorienne (6). Obultronius Sabinus — nous
l'avons déjà noté — a une certaine ancienneté. Aussi G. Alfôldy propose-
t-il de reconnaître en ce sénateur le proconsul de Bétique. Puisque ce
personnage a été assassiné au printemps ou au début de l'été 68, son
proconsulat se placerait en 67-68. M. Ulpius Traianus, père du futur empereur,
consul suffect en 70, lui aurait succédé pour l'année proconsulaire 68-69 (7).
G. Alfôldy admet que L. Cornelius Marcellus pourrait être le légat du
proconsul de Bétique. Il est vrai que, pour l'année 67-68, nous
connaissons seulement le questeur de cette province: A. Caecina Alienus, qui
soutint énergiquement le parti de Galba (8).
Il paraît vraisemblable de considérer Obultronius Sabinus comme
le proconsul de Bétique de l'année 67-68; mais l'hypothèse du juridicat
ne doit pas être absolument écartée.
Les Obultronii sont issus de Casinum, dans le Samnium, comme l'a
(!) Tac, Ann., XIII, 46; Hist, I, 13; Suétone, Ofho, 3, 2; Plutarque, Galba, 20, 1.
(a) Dion Cassius, LXIII, 23, 1.
(3) Suétone, Galba, 14, 3; Plutarque, Galba, 4, 4.
(4) B. Liou, Praetores Etruriae XV populorum, coll. Latomus, vol. 106, 1969,
p. 39-40, avec note 5, p. 39.
(5) G. Alfôldy, Fasti Hispanienses, p. 155-157.
(6) Id., ibid., p. 232: la carrière des sénateurs jusqu'au juridicat d'Espagne
citérieure.
(7) ILS, 8970; cf. G. Alfôldy, ibid., p. 157-159.
(8) Tacite, Hist., I, 53.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 81
(x) Gr. Alföldy, Zur italischen Gentilnamenforschung: die Obultronii, Beitrage zur
Namenforschung, Neue Folge, Bd 1, 1966, Heft 2, p. 145-152.
(2) CIL, X, 5188.
(3) CIL, X, 4274 = 5205.
(4) W. Schulze, Lat. Eigennamen, p. 201 et 205.
(5) CIL, VI, 35959 a; VI, 1056; IV, 103; VI, 2340.
(6) CIL, X, 8059, 287; IX, 6078, 121; IX, 6079, 42.
(7) CIL, III, 1939; 2294; 9003; 2444; 1976; 142781; 1944; 2445; 9334; 3092;
1801 = 8421; 3184.
(8) CIL, VI, 2340: Dis Manib{us) Ti(berio) Claudio Melipthongo Obultroniano
public(o) a subsel(Uis) tribunorum vix(it) an(nos) XL Primitivos patri carissim(q) posuit.
82 ΐΛ AERARHJM SATURNI » ET LJ« AERARIUM MILITARE »
|
hastis puris IIII, vex(il)lis IIII, \ patrono, \ d(ecreto) d(ecurionum).
\
Thalamus calator \ Pompei Gemini, \ honore usi sua pecunia posuerunt.
Dedicat(um) V h(alendas) Iun(ias) Imp(eratore) Caesare Nerva
\
Traiano Aug(usto) Germanico II \ C(aio) Pomponio Pio \ co(n)s{ulibus).
28 mai 98
i1) E. Groag, BE, VII, 1910, col. 301-305, n° 2, Funisulanus, et PIB2, III,
p. 224-226, n° 570; S. J. De Laet, Bom. Senaat, p. 190, n° 1408; A. Garzetti, Nerva,
Rome, 1950, p. 124-125, n° 59.
(2) W. Schulze, Lai, Eigennamen, p. 86; R. Syme, JB8, XXXV, 1945, p. 114,
précise qu'il est, d'après son gentilice, originaire d'Italie centrale.
(3) J. W. Kubitschek, Imperium Bomanum, p. 270.
(4) Id., ibid., p. 97, qui ne connaissait pas la tribu de Forum Popili, cite
l'inscription de L. Funisulanus Vettonianus comme celle d'un enfant du pays. Aussi les
commentateurs considèrent-ils généralement Forum Popili comme la patria de L.
Funisulanus Vettonianus. La tribu Stellatina a été révélée par AE, 1921, 20 = ILAfr.,
472; cf. A. Donati, Aemilia tributim discripta, I documenti delle assegnazioni tribale
romane nella regione romagnola e cispadana (8oc. di Studi Bomagnoli), Faenza, 1967,
p. 53.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 85
(x) E. Birley, Britain under Nero: The Significance of Q. Veranius, dans Durham
University Journal, 1952, p. 88-92; ainsi que Senators in the Emperors' Service, dans
Proc. of the Brit. Acad., XXXIX, 1953, p. 202-204.
(2) E. Bitterling, BE, XII, col. 1599, legio; G. Alföldy, Fasti Eispanienses,
p. 126-127.
(3) Voir les carrières de L. Antistius Rusticus (n° 27), Q. Fulvius Gillo Bittius
Proculus (n° 29), Publicius Certus (n° 30), Cornutus Tertullus (n° 31) et Pline le Jeune
(n° 32).
(4) C'est aussi l'ordre adopté par E. Groag, PIB2, III, p. 224-226, n° 570.
(δ) Frontin, De aq., 100, 11.
(6) C'est aussi l'opinion de R. Syme, Tacitus, II, p. 789, avec note 5.
(7) E. Groag, PIR*, II, p. 305-306, n° 1294; A. Degrassi, Fasti consolari, p. 22.
86 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ( AERARIUM MILITARE »
Une dédicace à Jupiter offerte par le collège des calatores des épu-
lons mentionne encore le sénateur le 28 mai 98. Trente-six ans s'étaient
écoulés depuis la légation de légion, datée de 62. Même si le sénateur
avait obtenu la preture suo anno, cette cinquième inscription le montre
septuagénaire. Il a fini ses jours à Eome, puisqu'un monument funéraire
rappelle quatre fois son nom sur la via Latina.
24 - [. --]0
et 25 - L. POMPUSIUS METTIUS [-JNTJS
praef. aer. Sat. ann. IIII 80-83
a. 79 [ ] Puden[te]
a. 80 [T. Caes(are) divi Vespasiani f. Aug(usto) [Vili]
[[Domitiano Caes(are) divi Vespasiani /.]] [co(n)s(ulibus)]
[ ]ne, L. Pompusio Mettio
1. 5 [ ]no praef (ectis) aer(ariì) 8at(urni) ann(os) IIlI
cur(atoribus)
[ ~\onio M. f. Prisco
[. VJeturio T. f. Fiacco
[. F]ulvio Cn. f. Maximo
a. 81 1. 10 [L. Flavio SiVjva
[L. ? Asinio Politone Verrucoso co(n)s(ulibus)
[---]co
[---] II
(x) Inscr. Ital., XIII, 1, n° 27, p. 308. Voir dans le même sens le commentaire
de Mommsen cité à la suite de CIL, VI, 32271.
(2) H. Dessau, PIB1, p. 82, n° 586, proposait: annos quattuor c.a. 76-80. Il est
vrai que la lecture de CIL, VI, 1495, à laquelle il se référait nécessairement, n'était
pas aussi précise pour l'année 81. Il est plus surprenant de retrouver les mêmes dates
durch 4 Jahre, etwa 76-80 dans la notice récente de Lamberts, BE, XXI, 2, 1952,
col. 2424, Pompusiits, qui renvoie encore à CIL, VI, 1495.
(3) Voir la notice n° 32.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 91
|
mitiani \ Aug{usti) Germ(anici) pro pr(aetore) dic(it): | cum IIvir(i) et
decurìon(es) \ splendidissim(ae) col(oniae) Ant(iochensis) \ scripserint mihi
propter Tiiemis asperitatem an\nonam frumenti ex\arsisse petierintque ut
\
|
plebs copiam emendi haberet; | b(onae) f(ortunae) omnes qui Ant(iochensis)
col(oniae) aut | coloni aut incolae sunt | profiteantur apud Ilviros col(oniae) |
Antiochensis intra tri\censimum diem quam \ hoc edictum meum propositum
fuerit quantum | quisque et quo loco fru\menti habeat et quan\tum in semen
aut in j cibaria annua familiae \ suae deducat et reMqui j omnis frumenti
copiam j emptoribus col(oniae) Antiochens{is) \ faciat. Vendendi autem j
tempus constituo in Jc{alendas) Aug(ustas) primas. Quod si quis non pa-
|
ruerit, sciai me quid\quid contra edictum me\um retentum fuerit in com-
|
missum vindicaturum: delatoribus prae\mi nomine octava portione consti-
tuta. Cum autem adfirmatur mihi ante \ hanc hibernae asperitatis per\seve-
rantiam octonis et \ novenis assibus modium fru\menti in colonia fuisse et
iniquissimum sit famem civium suorum praedam cui\quam esse excéder e
sing(ulos) \ denar(ios) sing(ulos) modios pretìum | frumenti veto.
Lucius Antistius Rusticus, légat propréteur de l'empereur César Domitien
Auguste Germanieus, déclare:
Attendu que les duovirs et les décurions de la très splendide colonie d'Antioche
m'ont écrit qu'à la suite d'un hiver rigoureux le prix du blé a connu une hausse
brutale et qu'ils m'ont demandé de faire en sorte que la plèbe ait la possibilité d'en
acheter;
A la fortune; que tous ceux qui sont citoyens ou étrangers domiciliés dans la
colonie d'Antioche fassent connaître aux duovirs de la colonie d'Antioche, dans un
délai de trente jours à partir de la publication de cet édit, la quantité de blé que chacun
possède et en quel lieu, et la quantité de ce blé qu'il se réserve pour la semence et la
nourriture de sa famille pour l'année, et qu'il mette tout le reste à la disposition des
acheteurs de la colonie d'Antioche. Je décide que la vente aura lieu jusqu'au premier
jour des prochaines calendes d'août. Et que ceux qui n'auront pas obéi sachent que
tout ce qu'ils auront accaparé en contrevenant à mon édit sera confisqué; les
dénonciateurs recevront en récompense une part de un huitième;
Et, comme on m'assure qu'avant cet hiver long et rude le prix du blé était dans
la colonie de huit ou neuf as le modius et qu'il serait profondément injuste que la
famine de ses concitoyens enrichît quiconque, j'interdis de vendre le blé à un prix
supérieur à un denier le modius.
si(mae). | H(ic) s(ita) e(st) s(it) t(ibi) t{erra) l(evis). | D(ecessit) V I(dus)
Mar(tias) I(mperatore) B(omitiano) XIII co(n)s{ule). a. 87
Bretagne au cours de son service militaire (x); ils rappellent les campagnes
effectuées en Bretagne entre 71 et 79, années où Vespasien et Titus ont
pu accorder ensemble des décorations; les expéditions successives de
Petilius Cerialis, de Frontin, d'Agricola enfin sont bien connues grâce
au récit de Tacite (2). En fait, comme l'a remarqué fort justement
E. Cagnat, les décorations de Busticus ne correspondent pas au rang
modeste d'un tribun militaire (8): seuls, les légats de légion, de rang
prétorien, reçoivent trois coronae, trois vexiïla et trois hastae purae (4). Nous
considérons, par conséquent, que les décorations ne sont pas gravées à
leur place et que Eusticus les a obtenues comme légat de légion en
Germanie supérieure, le second des postes prétoriens qu'il a occupés. Le
déplacement de ces trois lignes est dû sans doute à une erreur du lapicide.
On peut imaginer aussi que le rédacteur du texte a confondu les deux
campagnes au cours desquelles L. Antistius Eusticus s'est illustré,
précisément sous le même règne.
En effet, l'admission au Sénat, avec le rang d'ancien préteur, d'un
provincial qui a seulement exercé les fonctions préparatoires à la carrière
sénatoriale est signe manifeste de la faveur impériale. Il est vrai qu'après
la guerre civile de 69 Vespasien a largement renouvelé le sénat. Mais
il a eu des motifs précis pour récompenser un homme qui, en tant
qu'officier de la deuxième légion Auguste, avait certainement contribué à rallier
la province de Bretagne (5). Eusticus doit donc son adlectio inter prae-
torios, en 73-74, au fait qu'il a choisi le parti de Vespasien, pendant son
service militaire de 69-70 (6).
Des quatre postes prétoriens occupés par Busticus, le premier, la
curatelle des voies aurélienne et cornélienne, se place donc après l'année
(x) C'est le cas de G-. A. Harrer, AJA, XXIX, 1925, p. 431; en revanche,
W. Ramsay, JB8, XIV, 1924, p. 182, rappelle, malj à propos, qu'un détachement
de la legio IIa Augusta a combattu aux côtés de Vitellius à Bedriacum.
(2) Tacite, Agr., 17-18.
(3) R. Cagnat, GEAI, 1925, p. 227-230 et p. 234.
(*) P. Steiner, Die dona militarla, dans Bonner Jahrbücher, 1905, p. 85-86.
(5) Tacite, Hist., Ill, 44, 3: Et Britanniam inditus erga Vespasianum favor, quod
illie secundae legioni a Claudio praepositus et bello clarus egerat, non sine motu adiunxit
ceterarum. (Quant à la Bretagne, la popularité dont bénéficiait Vespasien depuis que,
appelé par Claude à commander la deuxième légion, il s'était illustré à la guerre, le
fit prendre son parti, non sans quelque opposition des autres légions).
(6) Une liste des militaires élevés par adlectio au rang d'anciens édiles ou anciens
préteurs à l'occasion de la censure de Vespasien a été dressée par E. Ritterling, dans
les JOAI, X, 1907, p. 306; voir aussi W. Eck, Senatoren, p. 103-105.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 97
(*) Voir la liste des curateurs de ce réseau établie par H.-G-. Pflaum dans Eomanica
et Occidentalia, Etudes dédiées à la mémoire de Hiram Peri, Jérusalem, 1963, p. 268-269.
(a) Gr. Alföldy, Die Legionslegaten der röm. Bheinarmeen, dans Epigr. Studien,
III, 1967, p. 13-14, n° 23.
(8) En 78, à la suite de la défaite des Bructères et de la prise de Velleda,
Vespasien prit le titre d'Imp. XIX, et Titus à'Imp. XI; cf. R. Cagnat, ORAI, 1925, p. 234,
et G-. Alföldy, Die Hilfstruppen in der röm. Provinz Germania inferior, dans Epigr.
Studien, VI, 1968, p. 159.
(4) G. Alföldy, Fasti Eispanienses, p. 160-161, date ce proconsulat entre 82 et
87; le terminus nous paraît inexact.
98 ΐΛ AERAEIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARrUM MILITARE »
pigramme de Martial, écrite dans l'été 88, nous incline à penser que
Busti eus était déjà en fonction à Vaerarium et nous voudrions dater
précisément sa préfecture des années 87 à 89. Nous verrons que ce triennium
est en parfait accord avec les dates connues pour les préfets suivants.
Eusticus gère les faisceaux consulaires pendant deux mois, en mars et
avril 90.
Peu de temps après le consulat, il devient legatus Augusti pro praetore
d'une vaste région d'Asie mineure comprenant les provinces de Cappa-
doce et Galatie, auxquelles sont jointes les contrées voisines: Pont, Pi-
sidie, Paphlagonie, Arménie mineure et Lycaonie. K. Cagnat considérait
le gouvernement de cette région comme un cinquième poste prétorien (*),
en se référant à la titulature de Ti. Iulius Celsus Polemeanus: leg(atus)
Aug. divorum Vespasiani et Titi provinciae Cappadociae et Galatiae, Ponti
Pisidiae Paphlagoniae Armeniae minoris, après la preture (a). Le fait que
ce personnage ait occupé son poste en 79-80, juste au moment où M.
Hirrius Fronto Neratius Pansa était gouverneur de la province (3), et
l'omission de la formule pr(o) pr(aetore) montrent qu'il était simplement
un légat du gouverneur, de rang prétorien par conséquent. A la fin du
règne de Domitien, le legatus Augusti pro praetore de la Cappadoce-Ga-
latie agrandie était bien un ancien consul (4).
Eusticus est mort en Cappadoce à la fin de 93 ou au début de 94.
L'édit réglementant le prix du grain a été pris au printemps de l'année
92 ou de l'année 93. L'hiver 91-92 ou l'hiver 92-93 a été très froid et les
blés d'hiver ont été perdus. Une grande partie de l'Asie mineure a
probablement été touchée. Les mesures prises par le gouverneur sont
énergiques: tous les habitants de la colonie d'Antioche, qu'ils soient coloni
ou simple résidents — incolae — doivent déclarer leur blé aux duovirs
dans un délai de trente jours. Une fois réservée la quantité de blé
nécessaire à la nourriture de leur famille et aux semences, le blé restant doit
être mis en vente. Les contrevenants verront leur provision confisquée.
Pour la vente, un prix maximum est fixé à un denier le modius de grain,
après une enquête qui a établi que le prix normal était l'année précédente,
dans la même province de 8 à 9 asses le modius de grain. Le gouverneur
fixe ainsi le prix maximum à peu près au double du prix normal: or, il
n'était pas rare qu'une disette fît décupler le prix du blé. Pour apprécier la
décision de Busticus, nous pouvons noter que ce prix de disette est
comparable au prix « réduit » de trois sesterces le modius accordé par Néron
après l'incendie de Eome de 64 i1). Même si l'édit a été suggéré en partie
au gouverneur par les décurions de la colonie d'Antioche de Pisidie, il
montre la compréhension certaine des problèmes économiques et
financiers qu'avait Eusticus et l'action énergique qu'il a menée, après enquête
approfondie, pour résoudre par des mesures appropriées les problèmes
que posait la disette. Si la colonie d'Antioche, reconnaissante, a choisi
le gouverneur pour patron, c'est, comme l'indiquent les dernières lignes
(quod industrie prospexit annonam), parce que les mesures prises ont eu
un heureux effet; dans le cas contraire, le texte de l'édit n'aurait pas été
intégralement publié, pour justifier l'élévation de ce monument.
De la famille de L. Antistius Busticus, le seul personnage connu est
sa femme, Mummia Zigrina (2); cette grande dame, qui a protégé le poète
Martial, était fort riche pour que le don de sa fortune à son mari méritât
d'être glorifié. Ses liens de parenté avec le consulaire Mummius Niger
Valerius Vegetus qui, au début du IIe siècle sans doute, a acheté des
terres à P. Tullius Varrò pour construire un aqueduc (3), ne font pas de
doute; ce sénateur est originaire d'Ittiberis, en Bétique (4), et possède des
domaines en Etrurie. L. Antistius Busticus a donc épousé une
compatriote .
6 - Dig., XL VIII, 8, 6
Cum iudicaret, in consilio habuit non amicos suos aut comités solum
sed iuris consultos et praecipue Iuventium Celsum, Salvium Iulianum,
Neratium Priscum àliosque. . .
Quand il prononçait un jugement, il avait dans son conseil non seulement ses
amis ou ses compagnons, mais aussi des jurisconsultes, en particulier Juventius Celsus,
Salvius Iulianus, Neratius Priscus et d'autres . . .
i1) Sur cette gens, cf. BE, XVI, 2, 1935, col. 2539 à 2553, Neratius, par divers
auteurs.
(2) A. Maiuri, Not. d. Scavi, 1926, p. 245, n° 2 = ΑΈ, 1927, 118.
(3) Dig., I, 2, 2, 53; XXXI, 67, 8; XXXIII, 7, 12, 43; XXXIV, 3, 8, 2; XXXV,
1, 112, 3; XXXVII, 12, 5; XXXIX, 6, 21; XXXXI, 2, 1, 21 et 4, 2, 6; XXXXVIII,
8, 6; L, 16, 85.
Sur L. Neratius Priscus, la notice de A. Berger, BE, XVI, 2, 1935, col. 2549-
2551, n° 15, Neratius, concerne surtout le juriste, chef de l'école proculienne; elle est
complétée par celle de W. Enslin, BE, XXIII, 1, 1957, col. 6, n° 19; pour références
générales, citons PIB1, II, p. 402, n° 46; P. Lambrechts, Sénat romain, I, p. 43, n° 99;
A. Grarzetti, Nerva, p. 145-146, n° 108; W. Kunkel, Herkunft, p. 144-145, n° 26;
J. Crook, Consilium Principia, p. 175, n° 235.
Voir désormais la monographie de R. Syme, The Jurist Neratius Priscus, dans
Hermes, 1957, p. 480-493.
(4) Nous adoptons la date proposée par J. Fitz, Legati Augusti pro praetore
Pannoniae inferioris, dans Ada Ant. Acad. Se. Hung., XI, 1963, p. 245.
(s) N. Alfieri, Athenaeum, XXVI, 1948, p. 116 = ΑΈ, 1949, n° 23; cf. A. De-
grassi, Fasti consolari, p. 26.
104 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET Ι,'« AERARIÜM MILITARE »
Fastes d'Ostie portant le nom d'Annius Verus pour l'année 97 a été trouvé
récemment (texte 9); la date est compatible avec les second et troisième
consulats connus de M. Annius Verus (x); en outre, d'après le témoignage
de Dion Cassius, un sénatus-consulte condamnant la castration fut
effectivement pris sous le règne de ÏTerva (2); l'existence d'un ISTeratius
Priscus, consul suffect en 97, paraît donc assurée (3).
Le préfet du trésor est-il le consul de 87 ou celui de 97? Les fastes
de la préfecture n'excluent aucune des deux possibilités. Dans le premier
cas, le triennium se placerait parfaitement de 84 à 86 après celui de
L. Pompusius Mettius [-]nus et [. —]o; dans le second cas, L. ïferatius
Priscus aurait précédé dans leur charge Bittius Proculus et Publicius
Certus, collègues en 97.
R. Syme a rassemblé un faisceau de probabilités pour que le juriste
fût le consul de 97 (4). Il étudie en particulier la place de IsTeratius Priscus
parmi les maîtres de l'école proculienne, telle qu'elle est donnée par le
Digeste, I, 2, 2, 47. En faveur de l'interprétation proposée par R. Syme,
il convient de noter qu'elle seule permet d'expliquer les trois consulaires
L. Neratii Prisci de cette époque. De plus, il nous paraît plus naturel
d'identifier le conseiller d'Hadrien au consul de 97 qu'à celui de 87.
Or, il est vraisemblable de penser que le préfet du trésor est le
jurisconsulte: dans le cas contraire, il ne resterait à Saepinum aucune trace
du plus illustre des Neratii. La gestion du trésor, par les procès en
restitution qu'elle implique, convient parfaitement à un expert en droit.
Le juriste L. IsTeratius Priscus aurait ainsi administré Vaerarium
Saturni quelque temps avant d'obtenir, en 97, le consulat suffect. Nous
connaissons par Pline le Jeune la paire de préfets de l'année 97, puisque
Publicius Certus fut attaqué au sénat et que, seul, son collègue Bittius
Proculus géra les faisceaux consulaires, probablement à la fin de
l'année 98 (6).
Ils avaient été nommés à ce poste par Domitien, précise Pline (x).
Leur triennium se placerait donc de 95 à 97, à moins d'imaginer qu'à la
suite du scandale de l'année 97 la paire de préfets nommée en 96 ait été
écartée par Nerva après deux ans de charge. Dans le premier cas, la
préfecture de Neratius Priscus daterait de 92-94, mais de 93-95 dans le
second. La deuxième hypothèse nous paraît la plus vraisemblable; la
phrase de Pline sur le sort de Publicius Certus est ambiguë et peut
laisser supposer que le préfet du trésor fut relevé de charge avant le temps
normal (2). Nous retiendrons donc pour Bittius Proculus et Publicius
Certus les deux années 96 et 97 et pour le juriste Neratius Priscus, qui fut
leur prédécesseur à Vaerarium, les années 93 à 95. L'intervalle qui sépare
la sortie de charge de Neratius Priscus et son consulat n'est pas excessif.
Il s'explique aisément: Priscus obtenait la magistrature suprême deux
ans après L. Neratius Marcellus, qui était son frère (texte 7); ce dernier
avait succédé à l'empereur comme consul suffect en janvier 95 (3).
Domitien ne souhaitait peut-être pas accorder aux deux frères des
consulats trop rapprochés. Les Neratii avaient la faveur de la dynastie fla-
vienne; une inscription de Saepinum atteste que Marcellus fut élevé au
patriciat par Vespasien (4).
Le même cursus sommaire se répète curieusement sur les trois
pierres de Saepinum: la préfecture du trésor, le consulat à sa place
chronologique et le gouvernement de Pannonie. Un futur légat consulaire en
Pannonie devrait avoir commandé une légion (5). Pouvons-nous formuler
l'hypothèse d'une adlectio inter praetoriosì II est surprenant qu'elle ne
soit indiquée nulle part. Une certaine incertitude demeure sur la
carrière du juriste. Un seul point paraît satisfaisant: l'avancement parallèle
(*) Lettres, IX, 13, 23: Beddat praemium sub optimo principe, quod a pessimo
accepit.
(2) Lettres, IX, 13, 23: Nam collega Gerii consulatum, successor em, Certus
accepit.
(8) E. Groag, BE, XVI, 2, 1935, col. 2542-2545, n° 9, Neratius; A. Degrassi,
Fasti consolari, p. 28.
(4) OIL, IX, 2456 = ILS, 1032: l'inscription anonyme est attribuée à L.
Neratius Marcellus grâce au cursus.
(δ) Mais ce n'est pas absolument nécessaire, comme le montre la carrière de
C. Julius Quadratus de Pergame, légat de Syrie vers 101-104: IGB, III, 151 = ΤΑΜ,
II, 2, 568.
106 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AEßARIUM MILITARE »
[L. Neratius]
(x) E. Groag, BE, XVI, 2, 1935, col. 2545-2547, n° 10, Neratius; voir désormais
M. Torelli, The «cursus Jionorum» of M. Hirrius Fronto Neratius Pansa, dans JR8,
LVIII, 1968, p. 170-175.
(2) IGB, III, 125 et 223.
(3) CIL, IX, 2456 = ILS, 1032 (à Saepinum).
108 ΐΛ AEEARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
que son fils homonyme, septemvir epulonum, a été tribun de la plèbe (*).
Il est donc assuré désormais que le juriste Neratius Priscus, qui fut préfet
du trésor de Saturne et consul en 97, n'était pas patricien (2). Son fils
fut légat de Pannonie inférieure vers 119, semble-t-il, et consul peu
après (3).
Une autre parenté est attestée, celle des Neratii avec L. Corellius
Pansa, consul ordinaire en 122, depuis la découverte, à Noia, d'une
inscription mentionnant Varia Pansina, épouse de L. Oorellius Celer Fisius Rufinus,
patron de la colonie, et fille de L. Varius Ambibulus, procurator Augusti (4).
Le consul ordinaire de 122 est certainement le fils de L. Corellius Celer
et de Varia Pansina (5); il porte le cognomen de son illustre ancêtre ïïera-
tius Pansa. Il faut donc restituer sur le stemma le nom de sa grand'mère,
X1) OIL, IX, 1455 = ILS, 6509, pag. II, 1. 14; cf. P. Veyne, La table des Ligures
Baebiani et l 'Institution alimentaire de Trajan, dans MEFE, 70, 1958, p. 213-214.
(a) Sur l'existence d'un «clan campanien » sous les Flaviens et les premiers
Antonine, voir AE, 1969-1970, 6, à propos de H. -G. Pflaum, Bull. Soc. jr. Numism.,
XVI, 1961, p. 72-73 et 86.
(8) Cf. Th. Mommsen, Droit public romain, I, p. 393-395; E. De Ruggiero,
Dizionario, I, p. 305-306; E. Kornemann, BE, 2 A, 1921, col. 850-852, scriba; M. Pflaum
a eu l'amabilité de me prêter une dissertation allemande inédite de K. Wachtel,
Prosopographische Untersuchungen zur Finanzverwaltung der römischen Kaiserzeit von
Augustus bis Diokletian, Berlin, 1965, dans laquelle les scribae quaestorii sont recensés
p. 6 à 14.
(4) Cl. Nicolet, L'ordre équestre à Vépoque républicaine (312-43 av. J.-G.), Paris,
1966, p. 167-169.
(?) CIL, VI, 1822 = ILS, 1893: Q. Papirius Maximus a été scriba quaestorius
sex primus munere functus.
110 ΐΛ AERAKIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
\
praetor, pro co(n)s(ule), | praef(eetus) aerari Saturn[i], \ dedit.
29 - PUBLICIUS CEBTUS
(x) La brève notice de E. Groag, PUS2, I, p. 240, n° 1204, qui ne suggère pas de
date, semble considérer que l'inscription comporte une lacune à cet endroit; en fait
le texte est complet; c'est ainsi que le comprenait d'ailleurs H. Dessau, PIR1, I,
p. 158, n° 992.
(2) OIL, X, 5056 = ILS, 977.
(3) Cf. Th. Mommsen, Droit public romain, II, p. 168, avec note 4.
(4) Pline, Lettres, I, 14, 6; Martial, Epigr., XI, 16, 7-8.
112 l'« aerarium saturni » et l'« aerarium militare »
IX, 13, 11: « Lacessis hominem iam praefectum aerarti et brevi con-
sulem, praeterea qua gratia, quibus amicitiis fultuml »
Vous attaquez un homme qui est déjà préfet du trésor, qui sera bientôt consul,
et de plus soutenu par quelle faveur et quelles amitiés!
IX, 13, 13: Iam censendi tempus. Dicit Domitius Apollinaris, consul
designatus, dicit Fàbricius Veiento, Fabius Postuminus, Bittius Proculus,
collega Publici Certi de quo agebatur, uxoris autem meae, quam amiseram,
vitricus, post hos Ammius Flaccus. Omnes Certum nondum a me nomina-
tum ut nominatum defendunt crimenque quasi in medio relictum defensione
suscipiunt.
Vint le moment de donner son avis. On entend Domitius Apollinaris, consul
désigné, on entend Fàbricius Veiento, Fabius Postuminus, Bittius Proculus, collègue
de Publicius Certus qui était mis en cause et beau-père de ma femme — que je venais
de perdre — après eux Ammius Flaccus. Tous défendent Certus avant que j'aie
prononcé son nom, comme s'il l'avait été, et repoussent une accusation à peine commencée.
IX, 13, 17: Turn Satrius Ruf us medio ambiguoque sermone: «.Puto»
inquit « iniuriam factam Publicio Certo, si non absoluitur ».
Alors Satrius Eufus parle un langage conciliateur et à double sens: « J'estime,
dit-il, que ce serait faire injure à Publicius Certus que de ne pas l'absoudre ».
IX, 13, 22: Haec acta sunt absente Certo; fuit enim seu taie aliquid
suspicatus sive, ut excusabatur, infirmus. Et relationem quidem de eo Caesar
ad senatum non remisit; optinui tarnen quod intenderam.
Tout ceci fut fait en l'absence de Certus; ou bien il s'attendait à quelque chose
de semblable, ou bien, selon l'excuse donnée, il était malade. L'empereur, il est vrai,
ne chargea pas le sénat d'intenter une action; j'obtins cependant ce que j'avais visé.
IX, 13, 23: Nam collega Certi consulatum, successorem Certus accepit
planeque factum est quod dixeram in fine: « Beddat praemium sub optimo
principe, quod a pessimo accepit ».
LBS NOTICES INDIVIDUELLES 113
IX, 13, 24: Accedit fortuitum, sed non tamquam fortuitum, quod editis
libris Certus intra pauoissimos dies implicitus morbo decessit.
Il arriva par hasard, mais comme si cela n'avait pas été l'effet du hasard, que
quelques jours après la publication de mes écrits, Certus tomba malade et mourut.
i1) Nous rappelons le geste de Mummia Nigrina, à l'égard de son mari L. Anti-
stius Eusticus, préfet du trésor quelques années auparavant (notice n° 26).
(2) L. Antistius Eusticus (n° 26); L. Neratius Priscus (n° 27); Q. Fulvius Grillo
Bittius Proculus (n° 30); C. Iulius Cornutus Tertullus (n° 31); C. Plinius Caecilius
Secundus (n° 32).
(3) A. Garzetti, Nerva, p. 50.
(4) Comme le pensent E. Syme, Tacitus, II, p. 658, et, après lui, A. N. Sherwin-
White, The Letters of Pliny, p. 499.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 115
IX, 13, 13: Dicit Domitius Apollinaris, consul designatus, dicit Fabricius
Veiento, Fabius Postuminus, Bittius Proculus, collega Publici Certi de quo
agebatur, uxoris autem meae, quam amiseram, mtricus.
On entend Domitius Apollinaris, consul désigné, on entend Fabricius Veiento,
Fabius Postuminus, Bittius Proculus, collègue de Publicius Certus qui était mis en
cause et beau-père de ma femme, que je venais de perdre.
IX, 13, 23: Ν am collega Certi consulatum, successorem Certus accepit pla-
neque factum est quod dixeram in fine: «reddat praemium sub optimo
principe, quod a pessimo accepit ».
En effet le collègue de Certus reçut le consulat et Certus un successeur; et il se
passa exactement ce par quoi j'avais terminé: « qu'il restitue sous le meilleur des
princes la faveur qu'il a reçue du pire ».
(*) CIL, VI, 616 falsae. Le gentilice Vettius n'est pas étonnant; il se rencontre
dans plusieurs manuscrits des lettres de Pline; seul, le codex Mediceus porte le nom
exact Bittius; cf. A. M. Gruillemin, Lettres de Pline, Paris, 3e éd., 1967, III, p. 13.
(2) E. Syme, Tacitus, II, p. 642: The Consuls of 98; suivi par A. N. Sherwin-
White, The Letters of Pliny, p. 498-499.
(3) En fonction du proconsulat d'Asie en 115-116, A. Degrassi, Fasti consolari,
p. 30, situait le consulat de Bittius Proculus en 99 ou un peu avant; un intervalle de
seize ans entre consulat et proconsulat est fréquent à cette époque, comme le montre
la liste établie par B. E. Thomasson, Die Statthalter, I, p. 24.
(4) D. Magie, Eoman Buie, II, p. 1583, et W. Eck, Senatoren, p. 180, avec note 281.
120 L'a AERARIUM SATURNI » ET L'a AERARIUM MILITARE »
Quin etiam moriens filiae suae (ipsa solet praedicare): «multos quidem
amicos Ubi ut in longiore vita paravi, praecipuos tarnen Secundum et Cor-
nutum ».
A sa mort enfin, (Corellius Rufus) dit à sa fille (c'est elle-même qui le raconte
partout): « Je t'ai acquis bien des amis, comme il est naturel au cours d'une longue
vie, mais les meilleurs sont cependant Secundus et Cornutus ».
quoi que ce soit de meilleur que Cornutus? de plus parfait? de plus ressemblant à
un modèle antique de toutes les vertus? Je connais ses mérites non par sa réputation,
pourtant excellente et parfaitement justifiée, mais par une longue expérience acquise
dans des circonstances graves. Nous nous entendons pour aimer, pour avoir aimé
presque tous ceux de l'un ou l'autre sexe que notre époque nous a donnés en
exemples; ces amitiés communes ont tissé entre nous la plus étroite intimité. Il s'y est
ajouté le lien de notre carrière publique; car, vous le savez, il a été mon collègue,
comme s'il avait été choisi sur ma demande, dans la préfecture du trésor; il l'a été
aussi dans le consulat. A cette époque, j'avais pu apprécier de près l'homme et sa
grandeur d'âme; je l'écoutais comme un maître, le vénérais comme un père, ce qu'il
méritait, moins par la maturité de son âge que par celle que montrait sa façon de
vivre. Voilà pourquoi je me félicite, non seulement comme particulier, mais encore
comme citoyen, que des hommes puissent enfin devoir à leur mérite non plus des
périls, comme jadis, mais des honneurs.
3 - ... Concedite me non pro me magis munere isto quam pro collega
meo Cornuto Tertullo, diarissimo viro, fungi. 4 - ... Cum indulgentissimus
imperator in concordia nostra ea praestiterit ambobus quae si tantum in
alterum contulisset, a/mbos tarnen aequaliter obligassetf 5 - Utrumque
nostrum ille optimi cuiusque spoliator et carnifex stragibus amicorum et in
proximum iacto fulmine adflaverat. Isdem enim amicis gloriabamur, eosdem
amissos lugebamus . . . 6 - Habuerat hunc honorem periculis nostris divus
Nerva, ut nos . . . promovere vellet. . .
LES NOTICES INDIVIDUELLES 123
Permettez-moi de m'acquitter de ce devoir aussi bien pour mon collègue Cor-
nutus Tertullus, un clarissime, que pour moi. . . Quand l'extrême bonté de l'empereur,
vu notre accord complet, a donné à tous deux ce qui, s'il l'avait octroyé à un seul,
nous aurait cependant obligés également l'un et l'autre. Le spoliateur et le bourreau
des nommes de bien nous avait frappés tous deux en massacrant nos amis et en
lançant la foudre tout près de nous. Car nous nous glorifiions des mêmes amis; nous
pleurions les mêmes disparus . . . Le divin Nerva nous avait donné une
compensation des dangers encourus en décidant de nous promouvoir . . .
Pan., 91, 1; 5 et 6
1 - Nondum biennium compleveramus in officio laboriosissimo et ma-
ximo, cum tu nobis, optime principum, fortissime imperatorum, consulatum
obtulisti, ut ad summum honorem gloria celeritatis accederei,. 5 - . . .Inter
haec beneficia tua gratissimum est nobis quod nos rursus collegas esse vo-
luisti. 6 - Ita Caritas mutua, ita congruens tenor vitae, ita una eademque
ratio propositi postulabat, cuius ea vis ut morum similitudo concordiae
nostrae gloriam minuat . . .
Nous n'avions pas encore fini nos deux années dans un office très élevé et très
astreignant, lorsque toi, le meilleur des princes, le plus valeureux des empereurs,
tu nous a offert le consulat, pour qu'à l'bonneur suprême s'ajoutât la gloire d'une
promotion rapide. . . De tous tes bienfaits, le plus agréable est que tu aies voulu que
nous fussions une deuxième fois collègues. Ainsi l'exigeaient notre affection mutuelle,
le parallélisme de nos existences, la conformité de nos principes, qui est si forte que la
similitude de nos mœurs diminue le mérite de notre entente. . .
qui as daigné présider nos comices et nous dicter la très sainte formule du serment;
nous avons été faits consuls sur ton avis, proclamés par ta voix; de même, c'est toi
qui, lors de nos magistratures, a soutenu notre élection dans la curie, comme tu nous
a proclamés au Champ de Mars. Quel honneur pour nous que tu nous aies affectés
au mois qu'embellit ton anniversaire ...
(!) H. Dessau, ILS, 1024, a corrigé l'indication de lieu du OIL, XIV, 2925,
qui situe cette découverte à Préneste. Sur le personnage, notices de E. Grroag, BE,
X, 1918, col. 570-576, n° 196, Iulius; A. Garzetti, Nerva, p. 129, n° 70; L. Petersen,
PIB2, V, 3, p. 201-202, n° 273.
(a) Pline, Pan., 91, 6; Lettres, V, 14, 5.
(8) Lettres, V, 14, 5.
(*) Lettres, VI, 16, 4.
(5) R. Syme, Tacitus, I, p. 82, propose un écart supérieur à vingt ans (Cornutus
was a good twenty years his senior) qui nous paraît un peu excessif. A. N. Sherwin-
LES NOTICES INDIVIDUELLES 125
White, The Letters of Pliny, p. 345, envisage une quinzaine d'années; il présente un
résumé de la carrière de Cornutus Tertullus au cours du commentaire de la lettre V, 14,
p. 343-346.
(x) W. Eck, Senatoren, p. 125-126, avec note 67, situe ce proconsulat vers 78-79.
(2) Lettres, Y, 14, 2.
(8) Tacite, Agr., 2, 1, et Dion Cassius, LXIII, 13, 2: il s'agit de la biographie
d'Helvidius Priscus.
(*) Lettres, V, 14, 3.
(s) Lettres, IX, 13, 16.
(«) Pan., 90, 5.
126 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
(x) Dans ses Fasti consolari, p. 30, A. Degrassi a inscrit le nom de Pline le premier.
(2) Pline, Lettres, V, 14.
(3) Le collègue de Tertullus pour la province de Lyonnaise est probablement
C. Iulius Proculus, consul suffect en 109, leg. Aug. p. p. ad census provinciae Lugdu-
nensis: CIL, X, 6658 = ILS, 1040.
(4) W. Eck, Senatoren, p. 171-172.
(5) Id. ibid., p. 13, note 58, fait la même constatation; à la p. 174, avec note
255, il suggère l'année 111 pour l'entrée en fonction de Cornutus Tertullus à Nico-
médie.
(e) H. Dessau, ILS, 1024, et, récemment encore, S. Jameson, öornutus Tertullus
and the Blandi Vari of "Berge, dans JBS, LV, 1965, p. 54: « Cornutus Tertullus will
have been the earliest (datable) consular from Pamphylia and also the only senator
from that province to achieve the proconsulate of Asia ».
128 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
i1) AE, 1962, 184 = AE, 1967, 469; cf. R. Syme, People in Pliny, dans JB8,
LVIII, 1968, p. 146 et p. 151. Il faut donc remplacer Cornutus Tertullus par Q.
Servaeus Innocens dans les listes de proconsuls données par E. Syme, Tacitus, II, p. 665,
et D. Magie, Boman Buie, II, p. 1583. Voir W. Eck, op. cit., p. 184.
(2) R. Syme, Les proconsuls d'Afrique sous Hadrien, dans BEA, LXVTI, 1965,
p. 342-352, et Governors of Pannonia inferior, dans Historia, XIV, 1965, p. 355, note 58.
(3) ILAfr, 591. L. Poinssot, qui publia l'inscription dans OBAI, 1920, p. 140-
146, considérait Cornutus comme le légat du proconsul; B. E. Thomasson, Die
Statthalter, II, p. 140, n° 32, hésite: legati Marcelli procosì oder einer der Vorgänger der
Marcellus als Prokonsulf.
(*) E. Groag, PIB*, II, p. 374, n° 1508.
' (5) Voir dans le même sens W. Eck, op. cit., p. 182-183, avec note 288. R. Syme,
Les proconsuls d'Afrique sous Hadrien, dans BEA, LXVII, 1965, p. 350, proposait
l'année 117-118.
(5) OIL, VIII, 11798; cf. B. E. Thomasson, op. cit., II, p. 60. Voir dans le même
sens, W. Eck, op. cit., p. 180.
(6) CIL, XIV, 3612 = ILS, 1025; cf. B. E. Thomasson, op. cit., p. 61-62. Voir
dans le même sens, W. Eck, op. cit., p. 184.
..(*) R. Syme, Tacitus, II, p. 476.
(*) Voir R. Syme, Tacitus, p. 82, note 6, et S. Jameson, JBS,hV, 1965, p. 54-58.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 129
Stemma
C. Iulius Cornutus
de Perge
Dédicace à Néron
adoption testamentaire
filiation naturelle
filiation adoptive
L'ami de Pline était le fils naturel d'un Publius dont le gentilice est
inconnu, mais qui avait peut-être pour surnom TertuUus; il a été adopté
par C. Iulius Cornutus, contemporain de Néron. Depuis qu'est apparu,
à Ρ erge, un C. Plancius Varus, contemporain d'Hadrien, qui s'identifie
à C. Iulius Plancius Varus Cornutus, le dédicant de Tusculum, il n'est
plus possible de restituer à Cornutus Tertullus le gentilice Plancius,
comme l'avait fait E. Syme pour expliquer le nom de l'exécuteur
testamentaire l1). Le premier gentilice de Cornutus Tertullus n'est toujours pas
connu.
Perge était une ville florissante au deuxième siècle (2). Les Plancii,
κτίσται de la cité, appartiennent à l'aristocratie locale; leurs ancêtres,
originaires du Latium, sont peut-être venus en Pamphylie comme ne-
gotiatores (3). Les Iulii Cornuti sont sans doute des pérégins entrés dans
la cité romaine (4).
(!) E. Syme, Eistoria, IX, 1960, p. 363; Tacitus, I, p. 82; et JBS, LVIII, 1968,
p. 151, a proposé la restitution suivante sur la pierre de Tusculum: C. Iulio P. /. Hor.
[Piando Varo] Cornuto Tertul[ló].
(2) D. Magie, Roman Buie, I, p. 263, et II, p. 1135, note 10: Perge conserve des
ruines imposantes du IIe siècle et un théâtre de 12000 places.
(3) Ce gentilice, assez rare, se retrouve en Pamphylie, Pisidie et Pont; mais aussi
en Espagne, Afrique et Italie. Voir la liste des Plancii donnée dans la BE, XX, 2,
col. 2012, où il est affirmé que la famille est originaire du Latium.
(4) S. Jameson, JB8, LV, 1965, p. 54, note 4.
(5) C. S. Walton, Oriental Senators, dans JB8, XIX, 1928, p. 64-66, app.:
Oriental Senators in Military Commands.
132 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AEEARIUM MILITARE »
|
praef(ectus) aerari(i) Satu[r]ni, praef(ectus) aerari(i) mil[it(aris), pr(aetor),
trib{unus) pl(ebis),] | quaestor Imp(eratoris), sevir equitum [Romanorum.,] |
trib(unus) milit(um) leg{ionis) [III] Gallica[e, Xvir stli]\tib(us) iuäicanä{is)^
therm[as ex sestertium . . .] adiectis in \ ornatum (sestertium trecentis milibus)
[ . . . et eo amp]lius in tutela[m] \ (sestertium ducentis milibus) testamento)
f(ieri) i(ussit) [item in alimenta] libertor(um) suorum homin(um) (centum) \
(sestertium decies octies centena et sexaginta sex milia cum sexcentis sexa-
ginta sex) rei [p(ublicae) legavit quorum inc]rement(a) | postea ad epulum \
[pl]eb(is) urban(ae) voluit pertin[ere item vivu]s dedit in aliment(a) | puero-
r(um) | et puellar(wm) pleb(is) urban(ae) (sestertium) [(quingenta milia)
item bybliothecam et] in tute\lam bybliothecae (sestertium centum milia).
7 - Pline, Lettres, X, 3 a
(Pline a été désigné par le sénat comme avocat de la province de
Bétique contre Marius Priscus et demande à Trajan s'il doit accepter
cette responsabilité).
Ut primwm me, domine, indulgentia vestra promovit ad praefecturam
aerarti Saturni, omnibus advocationibus, renuntiavi, ut toto animo delegato
miM officio vacarem.
Maître, dès que votre indulgence m'a promu à la préfecture du trésor de
Saturne, j'ai renoncé à toutes mes activités d'avocat . . .afin de me consacrer de toutes
mes forces à la charge qui m'était confiée.
(*) Th. Mommsen, Zur Lebensgeschichte des jüngeren Plinius, dans Hermes, III,
1869, p. 31-169 = Gesammelte Schriften, IV, 1906, p. 366-468; nous renvoyons
toujours à la traduction de C. Morel, Etude sur Pline le Jeune, Bibl. de l'Ecole des Hautes
Etudes, fase. 15, 1873.
(2) Nous indiquons les travaux essentiels concernant la chronologie des lettres
de Pline et par conséquent les étapes de sa carrière. Les dates proposées par Mommsen
LBS NOTICES INDIVIDUELLES 135
ont été critiquées surtout par W. Otto, Zur LebensgescMcMe des jüngeren Plinius,
dans Sitzungsber. der Bayer. Ahad. Wiss., Phil. -hist. Masse, Munich, 1919. Les
commentateurs postérieurs s'appuient les uns sur la chronologie de Mommsen, les autres
sur celle d'Otto. Sur cette polémique, voir la notice de Maur. Schuster, BE, XXI, 1,
1951, col. 439-456, n° 6, Plinius, et le réexamen de L. Vidman, Etude sur la
correspondance de Pline le Jeune avec Trajan, dans Bozpravy CesTcoslovenské AJcademie Vèd,
Prague, 1960, p. 13-28: problèmes chronologiques.
Nous utilisons l'édition des œuvres de Pline parue dans la collection des Belles-
Lettres. A. -M. Gruillemin a publié, en 1927-1928, les neuf livres de la correspondance
de Pline avec ses amis, en trois volumes; le texte est précédé d'une biographie de
Pline (voir les p. ν à xxvi de la 4e éd., 1961). En 1948, M. Durry a fait paraître, dans
un quatrième volume, le livre X des Lettres et le Panégyrique; les quelques pages
qui présentent les circonstances historiques dans lesquelles fut prononcé le
Panégyrique (p. 86 à 90 de la 3e éd., 1964) ne remplacent pas l'édition commentée de ce
discours par le même auteur, parue aux Belles-Lettres, en 1938.
(χ) R. Syme, Tacitus, et People in Pliny, dans JB8, LVIII, 1968, p. 135-151.
(2) A. N. Sherwin -White, The Letters of Pliny.
(3) J. W. Kubitschek, Imperium Bomanum, p. 119.
(4) Lettres, I, 19, 1: avunculus meus; V, 8, 5: avunculus meus idemque per adop-
tionem pater.
(5) CIL, V, 5279; cf. Th. Mommsen, Etude, p. 31-32.
(6) Voir le texte 6 dans lequel, à la dernière ligne, [Caeci]lius Secundus f(ilius)
serait Pline; cf. A. N. Sherwin-White, op. cit., p. 70, qui suit W. Otto, op. cit., p. 16.
136 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
ilium in praetura sum consecutus, cum mihi Caesar annum remisisset. (Ensemble nous
avons été questeurs de César, il m'a devancé pour le tribunat en vertu du droit des
trois enfants; mais je l'ai rejoint comme préteur, parce que César m'a dispensé d'une
année.)
i1) Lettres, III, 11, 2-3.
(2) Tacite, Agr., 44-45: ces procès ont eu lieu peu de temps après la mort
d'Agricola survenue en août 93.
(3) Th. Mommsen, Etude, p. 58-63.
(4) W. Otto, op. cit., p. 43-54, s'appuie surtout sur la lettre X, 3 a.
(6) Lettres, VII, 33, 4: Pline et Herennius Senecio ont été désignés par le sénat
comme avocats de la province de Bétique contre le gouverneur Baebius Massa.
(6) Voir le résumé de ces discussions dans l'étude récente de L. Vidman, p. 13-17,
qui se rallie à la date de 95.
(7) En faveur de l'année 93, voir l'étude de A. N. Sb.erwin-Wb.ite, op. cit., p. 763-
771: App. IV: The Date of Pliny's Praetorship, reprise d'un article paru dans JB8,
XLVII, 1957, p. 126-130; et celle de R. Syme, Tacitus, II, p. 656-657.
(8) Voir la note 5.
(9) Dion Cassius, LV, 25, 2.
(10) Lettres, I, 9, 6: Ο dulce otium honestumque ac paene omni negotio pulchrius
138 ΐΛ( AERARIITM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
(quel doux loisir, si honorable, et peut-être plus beau que toute activité!) Voir aussi
II, 2, 3.
(*) Lettres, I, 4 (voyage en Toscane); I, 8 (séjour à Corne).
(2) Pour Ti. Iulius Celsus Polemaeanus à la même époque, la préfecture du
trésor militaire est le quatrième poste prétorien (voir la notice n° IX des praefecti
aerarti militaris).
(3) Lettres, I, 10, 9-10; voir le texte 8 en tête de la notice.
(4) Lettres, X, 8, 3; voir le texte 9 en tête de la notice.
(5) Lettres, X, 3, 1; voir le texte 7 en tête de la notice.
(6) Sur la co-régence de Trajan, voir E. Kornemann, Doppelprinzipat, Leipzig,
1930, p. 69-71, et A. Garzetti, Nerva, p. 86-88.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 139
esset exeipere, praevenit ». Si, en septembre et octobre 100, les deux amis
ont cumulé le consulat suffect et la préfecture, comme nous le pensons,
ils ont sans doute achevé leur troisième année de fonction (x). Mommsen
datait de l'année 101 la lettre X, 8, dans laquelle Pline, préfet du trésor,
demande à Trajan un congé; il considérait par conséquent que Pline
était resté préfet de 98 à 101 (2). Une révision de la chronologie a montré
que cette lettre date de 98 ou 99 (3). Il n'y a donc aucune raison de retenir
l'hypothèse d'une quatrième année de fonction.
Ainsi, du 1er janvier 98 au 31 décembre 100, Ialine et Cornutus Ter-
tullus ont rempli leur triennium. Dans une lettre de l'année 98, Pline
fournit quelques renseignements sur l'activité des praefecti aerarli
Saturni (4); nous abordons ce sujet dans la troisième partie de notre étude.
Pline insiste sur le caractère astreignant de ses fonctions. Nous
apprenons en effet par une autre lettre que les préfets ne peuvent pas quitter
Borne sans un commeatus de l'empereur (5). Pline demande un congé
pour aller visiter sa propriété de Tifernum Tiberinum, au mois de
septembre; ce voyage se situe en 98 ou en 99 (6). Nous apprenons que les
deux préfets exercent leur charge par roulement mois par mois: «
Menstruum meum Jcalendis Septembribus finitur», précise Pline. Le fait que
le changement de chef de service ait lieu le 1er du mois apporte, nous
semble-t-il, un argument supplémentaire en faveur de l'entrée en fonction
le 1er janvier. Pline profite de son mois de repos pour se rendre dans ses
propriétés; il devait être astreint à résidence, puisqu'il demande à
l'empereur la permission de s'absenter. Le règlement voulait sans doute que
le préfet inactif restât à Borne pour pouvoir éventuellement assister son
collègue ou le remplacer. Pline précise que le mois de septembre pour
(*) C'était l'avis de Th. Mommsen, Etude, p. 64-65; c'est encore celui de R. Sy-
me, Tacitus, II, p. 659.
(2) Th. Mommsen, Etude, p. 12, et p. 26; ces dates, souvent reprises, apparaissent
encore dans la récente notice de W. Ensslin, BE, XXII, 2, 1954, col. 1259, praefectus
aerarli Saturivi.
(3) Après W. Otto, op. cit., p. 77, Α. Ν. Sherwin-White, op. cit., p. 571.
(4) Lettres, 1, 10, 9-10; voir le texte 8 en tête de la notice.
(5) Lettres, X, 8, 3-4 (demande de Pline), et X, 9 (réponse de Trajan); voir le
texte 9 en tête de la notice; cf. Lettres, III, 4, 2: «accepto ut praefectus aerarti
commeatus ».
(6) Lettres, III, 4, 2; R. Syme, Tacitus, II, p. 658, penche pour l'année 98; A. N.
Sherwin-White, op. cit., p. 213, et p. 571, pour l'année 99. Il nous semble permis
d'hésiter.
142 ΐΛ AERARITJM SATURNI » ET ΐΛ AERARITJM MILITARE ))
i1) Sur ces jours de fête, voir le commentaire de A. N. Sherwin -White, op. cit.,
p. 573-574.
(2) Lettres, V, 14; voir la traduction de ce passage en tête de la notice de
Cornutus Tertullus.
(3) J. Le Gall, Le Tibre, fleuve de Borne dans l'Antiquité, Paris, 1953, p. 140-
141, n° 10.
(4) La fourchette 103-111, indiquée par J. Le Gall, ibid., p. 141, n° 11, doit être
un peu resserrée.
(5) Lettres, V, 14, 9.
(6) Lettres, VII, 15, 1; peut-être aussi VII, 21.
(7) Sur cette mission, voir Th. Mommsen, Etude, p. 72-73, et surtout L. Vidman,
op. cit., p. 42-51.
LBS NOTICES INDIVIDUELLES 143
|
Ji[astis puris IIII vexiïl]is IIII, pr(aetori) urb(ano), \ praef(ecto) aerarii
Sat[urni, praef(ecto) aerar(ii) m]ilitar(is), leg(ato) | [leg(ionis) XXII pri]-
m(igeniae) p(iae) f(idelis), cu[r(atori) viae ~]iae, praef (ecto) | [frumenti]
dandi e[x s(enatus) c(onsulto), Vlvir(o) eq(uitum) Bom(anorum) turm]ae II,
| [trib(uno) pl(ebis)?, qua]est[ori pr(o) pr(aetore) provinciae] Asiae.
10
146 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
Id., ibid., l, 9
Marcus Antoninus principio aevi sui nomen habuit Catilii Severi,
materni proavi.
Marcus Antoninus porta au début de sa vie le nom de Catilius Severus, son
arrière-grand-père maternel.
bien que les historiens ne soient pas parvenus à lui restituer, dans l'arbre
généalogique de cet empereur, la place de proavus maternus (x) que lui
donne l'Histoire Auguste: le témoignage de Dion Cassius confirme que
Marc-Aurèle enfant porta le gentilice Catilius. L'hypothèse la plus
vraisemblable est celle d'un mariage de Catilius Severus avec Domitia
Lucilia l'aînée (2); il s'agit probablement des secondes noces de la grand'mère
du futur empereur, après le décès de Calvisms Tullus; le stemma suivant (3)
montre que Catilius Severus pouvait faire figure de grand'père par
alliance du jeune protégé d'Hadrien.
L. CATILIUS SEVEEUS
IULIANUS CLAUDIUS 2
REGINUS = Domitia Cn. f. Lucilia = P. Calvisius Tullus Euso
cos su ff. 110 cos ord. 109
ord. II 120
M.Aimius Verus
(x) E. Groag remarque, dans la notice de P. Calvisius Tullus Ruso, PIB2, II,
p. 86-87, n° 357, qu'il est « prorsus incredibile » de considérer L. Catilius Severus,
consul suffect en 110, comme le père du consul ordinaire de 109. Il évoque la
possibilité d'un mariage de Domitia Cn. f. Lucilia avec un fils de Catilius Severus.
(2) R. Syme, Tacitus, II, p. 793, envisage ce mariage, qui faisait de Catilius
Severus «a substitute grand-father » de Marc-Aurèle.
(3) H. -G. Pflaum, Le règlement successoral d'Hadrien, dans Historia Augusta
Colloquium Bonn 1963, Bonn, 1964, p. 108, considère cette parenté comme indéniable;
nous nous inspirons du stemma qu'il propose à la suite de cet article, table IV,
après la p. 122.
148 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
(x) A. Merlin, L. Catilius Severus, dans BEA, 1913, p. 268-274; du même auteur,
Quelques remarques sur la carrière de L. Oatilius Severus, légat de Syrie, dans Mélanges
syriens offerts à B. Dussaud, Paris, 1939, p. 217-226. L'étude de E. Groag, BE, III,
2, 1899, col. 1788-1789, n° 4, Catilius, avec les suppléments I, col. 279 et VI, col. 22,
est remplacée par celle du même auteur de PIB2, II, p. 127, n° 558, qui donne de
la carrière un commentaire complet. Brèves notices de P. Lambrechts, Sénat
romain, I, p. 27-28, n° 34; A. Garzetti, Nerva, p. 174-175, n° 40; J. Crook, Consilium
Principis, p. 157, n° 83.
(2) Deux lettres lui sont adressées.
(3) Cette restitution est proposée par E. Groag.
(4) G. Alföldy, Die Legionslegaten der röm. BJieinarmeen, dans Epigr. Studien,
III, 1967, p. 21-22, n° 30, l'envisage pourtant.
(5) E. Groag, doute de la lecture [VIVIB E]Q.B. sur la pierre d'El-Djem.
(e) Ils suivent en cela E. Groag; en fait, l'ordre adopté par cet auteur s'explique
par une restitution différente de celle d'A. Merlin pour l'avant-dernière ligne de
LES NOTICES INDIVIDUELLES 149
soit resté en fonction jusqu'à la fin de l'année 110; c'est possible. Nous
avons vu que les formules ambiguës de Pline peuvent laisser entendre
qu'il a conservé la charge du trésor pendant son consulat et peut-être
même après.
Pendant les dix années qui séparent la preture du consulat suffect,
Catilius Severus n'a guère eu le temps de goûter à Votium tant prisé des
sénateurs. Ces débuts lents et besogneux sont probablement ceux d'un
homo novus. A. Merlin notait que, jusqu'au premier consulat de 110,
la carrière de Catilius Severus fut « normale » et même « assez terne ».
Nous pouvons ajouter que, vingt ans plus tard, un autre novus homo,
M. Acilius Priscus Egrilius Plarianus, a bénéficié d'un avancement
identique (x): trois postes sénatoriaux de courte durée; une légation de légion
en Germanie supérieure; les deux préfectures financières.
L'administration des deux caisses romaines était la promesse du consulat suffect:
l'honneur n'était pas négligeable pour des hommes nouveaux.
La bienveillance de Trajan lui est déjà assurée avant le consulat
de 110; aussi ne nous étonnons-nous pas de voir confier, à un consulaire
qui a donné la preuve de ses qualités d'administrateur, le gouvernement
de la province de Cappadoce, détachée de la Galatie. Catilius Severus
est vraisemblablement le premier légat de la nouvelle province (2); il
assume probablement cette fonction après l'annexion de la grande
Arménie dans l'été 114. La Cappadoce sert de base d'opérations au cours de
la guerre parthique; lui-même reçoit des décorations militaires
conformes à son rang consulaire.
Hadrien est gouverneur de la province de Syrie, lorsqu'il accède à
l'Empire, en 117: c'est Catilius Severus qui le remplace. Ce choix prouve
assez la confiance du prince; le légat est chargé d'appliquer la nouvelle
politique impériale; l'abandon de la politique de conquête impose une
réorganisation de la province. La légation de Syrie de 117 à 119 (3) élève
son titulaire au consulat ordinaire. Bis consul, Severus apparaît comme
l'un des sénateurs les plus en vue du règne; on sait qu'Hadrien concéda
avec parcimonie les deuxièmes consulats (x).
En 120, Catilius Severus a pour collègue T. Aurelius Fulvus Boionius
Arrius Antoninus, le futur empereur Antonin (texte 12). Sa carrière ne
culmine pas avec le proconsulat d'Afrique, assumé vers 125 (2).
L'Histoire Auguste nous apprend que Catilius Severus était préfet de la Ville
en 138. Après l'élimination des plus proches parents de l'empereur en
136 (3) et la disparition du successeur désigné, L. Ceionius Commodus,
ce grand personnage avait conçu l'espoir d'accéder à l'empire et fut
dépité de l'adoption de son ancien collègue au consulat. Hadrien, informé
de cette humeur, le suspendit aussitôt de ses fonctions. H. -G. Pflaum (4)
a montré que l'adoption de 138 visait à assurer la succession du futur
Marc-Aurèle; l'empereur écartait un concurrent possible; la forte
personnalité de Catilius Severus lui était bien connue; l'âge du préfet de la
Ville (il avait alors près de soixante dix ans) n'était pas une garantie
suffisante, puisqu'il avait certainement un fils.
Un Cn. Catilius Severus est en effet mentionné dans les actes des
frères Arvales pour l'année 183 (5); un sénateur homonyme,
probablement fils du précédent, figure dans ce collège en 213 et 218 (6). C'est à
l'un de ces descendants du préfet de la Ville qu'il convient d'identifier
le proconsul d'Asie Κατίλλως Σεβήρος, connu par une inscription de
Thyateira (7). La carrière exceptionnellement brillante de L. Oatilius
Severus sous le règne d'Hadrien suffit à expliquer que cet homo novus ait
fait souche d'une famille sénatoriale.
Le bis consul des années 110 et 120 reste un personnage assez
mystérieux; son origine n'est pas précisée. Les divers éléments de sa
nomenclature font penser à un provincial, mais le gentilice Catilius et la tribu
34 -[.--]
[p]atron[o],
(*)■■ N. Lamboglia, Una nuova epigrafe di Albintimilium e la via Domitiana, dans
Revue d'Etudes Ligures, XXVII, 1961, p. 61-69; cf. AE, 1964, 239. A la ligne 1, il
restitue \n\ovae au lieu de [a\quae, faciend. it[-] au lieu de faciendu[~] et Puteolos avec
majuscule au lieu de [p}uteolos; à la ligne 3, c[os~] au lieu de c.[v.]. Il améliore le
développement: praef(ecto) au lieu de praef(ectus) indiqué par erreur; et le commentaire:
en Puteoli, il reconnaît la ville de Pouzzoles et dans les socii vicesimae Ubertatis, les
publicains chargés de lever la taxe sur les affranchissements.
(3) A. Degrassi, Un illustre personaggio di Albintimilium, dans Epigraphica,
sér. VIII, vol. XI, fase. 3, 1963, p. 150-153; cf. AE, 1966, 123. L'Année épigraphique
1966 ne rappelle pas l'article de N. Lamboglia présenté en 1964. A. Degrassi publie
le texte ainsi: [njovae faciendu[m] [P]uteolos, praef. a[er.] | Saturni, c[os], | socii XX
\
liber[tatis~] | [p]atron[o].
(4) E. De Euggiero, Dizionario, II, 1, 1900, col. 268.
154: ΐΛ AERAKIUM SATURNI » ET ΐΛ AERAR!™!: MILITARE »
trésor à la ligne suivante oblige à supposer une lacune plus importante pour la partie
manquante de l'inscription.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 157
|
pecunia ampliatoqu[e ope]re perfedt.
|
\
getianam, quae nascitur in f undo Antoniano maiore P(ublii) Tulli Var-
\
ronis cum eo loco, in quo is fons est emandpatus, duxi[f] per miUia pas-
\
\
suum VBCCCCL in vil\lam suam Calvisianam, quae est \ ad aquas Pas-
serianas suas, compara\tis et emandpatus sibi locis itineri\busque eius
aquae a possessoribus \ sui cuiusque fundi, per quae aqua \ s(upra) s(cripta)
ducta est, per latitudinem structu\ris pedes decem, fistulis per latitudi\nem
pedes sex, per fundos Antonian(um) \ maiorem et Antonianum minor(em)
P(ubli) Tulli Varronis et Baebianum et Philinianum Avilei Comtnoäi \ \
\
La base d'une statue, élevée à P. Tullius Varrò (x) par son affranchi
Callistio, a été retrouvée en 1829 dans les thermes de Tarquinies (texte 1).
Elle présente le cursus sénatorial dans l'ordre inverse: le consulat et
(!) E. Groag, BE, VII, A2, 1948, col. 1326-1329, n° 57, TulUus; P. Lambrechts,
Sénat romain, I, p. 48, n° 12f> a.
158 ΐΛ AERARKJM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
ticus, consul ordinaire en 119 avec Hadrien (x), comme le fils aîné de
l'ami de Dasumius (il porte encore le prénom de son père naturel) et le
père de L. Dasumius Tullius Tuscus, consul suffect en 152. Le consul
de 127 ne peut être le père du consul de 119; il est probablement lui-même
un fils cadet de l'ami de Dasumius.
Une inscription mutilée trouvée dans les thermes de Tarquinies
(texte 3) fait connaître un consulaire P. Tullius qui, par une donation
testamentaire de 3. 300 000 sesterces, a fait commencer la construction
de cet édifice; son fils a poursuivi son œuvre, adiecta pecunia ampliatoque
opere. Il ne semble pas — nous y reviendrons — que le consul de 127
ait eu un fils; il ne peut pas s'identifier au premier évergète. Celui-ci est
probablement P. Tullius Varrò, l'ami de Dasumius. Le fils qui élève cette
pierre pour commémorer la générosité de son père et la sienne est donc
l'aîné, P. Dasumius Eusticus, consul ordinaire en 119, ou le cadet,
P. Tullius Varrò, consul suffect en 127. La seconde hypothèse est plus
vraisemblable: l'attachement de Varrò à sa ville natale où il exerça les
magistratures locales est évident; en revanche, P. Dasumius Rusticus, bien
qu'il soit son frère par le sang, appartient depuis son adoption par
L. Dasumius à la gens Dasumia de Cordoue (2) et aucun document ne
montre de sa part une activité quelconque en Etrurie. Si l'inscription des
thermes de Tarquinies a bien été élevée par le consul de 127 à son père,
il apparaît que P. Tullius Varrò, ami du consulaire Dasumius, a lui-
même été consul suffect, sans doute à l'époque de Trajan (3).
A qui attribuer la dédicace optimo patri qu'un certain P. Tullius
Varrò a élevée à Viterbe (4)? Le père a parcouru une carrière sénatoriale,
présentée dans l'ordre direct, depuis le décemvirat judiciaire jusqu'au
(*) B. Saria, JOAI, XXVI, 1930, p. 68 = AE, 1931, 72; cf. E. G-roag, TIE2,
III, p. 3, n° 15.
(2) Le gentilice Dasumius est répandu en Bétique; cf. OIL, II, 2273; 1089; 1096;
1801; 5391 etc. Sur le testament de Dasumius, le nom de Cordoue apparaît à la
ligne 31. Sur Dasumius le testateur, cf. E. G-roag, PIB2, III, p. 2-3, n° 13. Ce personnage
s'identifie vraisemblablement à L. Dasumius, proconsul d'Asie: cf. E. Groag, ibid.,
p. 3, n° 14, et add., p. xi, n° 14.
(3) E. Groag, PIB2, III, p. 2, n° 13, considère aussi l'ami de Dasumius comme
un consul suffectus a. ine. temporibus Traiani.
(4) GIL, XI, 3004 = ILS, 1002: [P(ublio) Tullio Varroni], | Xvir{o) stlitib(us)
[iudicand(is)], | tr(ibuno) mil(itwm) leg{ionis) Vili bis August(ae), \ q{uaestori) urbano,
pro q(uaestore) provinc(iae) Cretae et Gyrenarum, | aedili pl{ebis), pr(aetori), legato
divi I Vespasiani leg{ionis) XIII geminae, | proco(n)s(uli) provinc(iae) Macedoniae, |
P(ublius) Tullius Varrò, | optimo patri.
160 L'ff AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
P. Tullius Varrò
procos prov. Macedoniae
(GIL, XI, 3004 = ILS, 1002)
(x) Nous reprenons le stemma dressé par B. Liou, op. cit., p. 21, à la suite de
B. Saria, loc. cit., p. 71, et de H.-Gr. Pflaum, Carrières, II, p. 636.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 161
il
162 ΐΛ( AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIITM MILITARE »
H E. Bitterling, BE, XII, 2, 1925, col. 1765, legio. La légion était cantonnée
à Samosate en Commagène.
(2) Id., ibid., col. 1707.
(3) Id., ibid., col. 1605.
(4) E. Syme, Tacitus, I, p. 247, note 5.
(5) A. Degrassi, Inscr. Ital., XIII, 1, n° 5, p. 205.
(6) F. Zevi, Nuovi documenti epigrafici sugli Egrili Ostiensi, dans MEFBA,
82, 1970, p. 301, n° 7.
L3S NOTICES INDIVIDUELLES 163
i1) P. v. Kohden, BE, I, 1894, col. 259, n° 51, Acilius; PIB1, I, p. 8, n° 62, Ad-
lius, et II, p. 35, n° 36, Egrilius; L. Wickert, Zur Geschichte der gens Egrilia, dans
Sitzungsber. der Preuss. Akad. der Wiss., Berlin, 1928, p. 61-69; E. Groag, PIB2, III,
p. 77-78, n° 46; A. Stein, ibid., n° 47; E. Groag, ibid., n° 48 et n° 49.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 165
(*) H. Bloch, Nuovi documenti della gens Egriliain Ostia, dans Not d. Scavi, VII,
ser. Vili, fase. 7-12, 1953, p. 254-266.
(2) R. Meiggs, Roman Ostia, Oxford, 1960, p. 502-507.
(8) F. Zevi, Nuovi documenti epigrafici sugli Egrili Ostiensi, dans MEFBA, 82,
1970, p. 279-320.
(4) H. Dessau, PIB1, II, p. 35, η» 36, et CIL, XIV, 399.
(5) J. Carcopino, Virgile et les origines d'Ostie, Paris, 1919, p. 73.
(e) A. Stein, PIE*, III, p. 76, n° 47.
(7) Voir la notice n° 37.
(8) Cette interprétation était déjà proposée par E. Groag, PIB2, III, p. 77, n° 48;
mais il identifiait le personnage à M. Acilius Priscus Egrilius Plarianus.
(9) A. Degrassi, Inscr. liai., XIII, 1, p. 184.
166 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARTUM MILITARE »
A. Egrilius Eufus
pont. Volk. 30-36;
Ilvir c.p.q. 36
A. Egrilius Ruf us
Ilvir 34 (Q. Plarius)
Q. Egrilius Plarianus
leg. procos Afr. 159
filiation naturelle
filiation adoptive
(*) Voir les carrières de P. Tullius Varrò (n° 35), L. Aurelius Gallus (n° 38), M.
Cutius Priscus Messius Kusticus Aemilius Papus (n° 39), L. Burbuleius Optatus Li-
garianus (n° 40).
(2) Voir la notice n° 35.
(3) Pline, Pan., 92, 1: illud vero quam insigne quod nobis praefectis aerario con-
sulatum antequam successorem dedisti.
(4) Pline, Lettres, X, 8.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 169
220, n° 1120. En fait un doute subsiste sur l'époque à laquelle a vécu Arria Plaria
Vera Priscilla et la parenté date peut-être de la génération suivante.
170 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
|
a. 126
\
crar(um), p(atronus) c(oloniae), clupeum argent(eum) cum imagine aurea
d(edit) d(edicavit), l(oco) d(ato) d(ecreto) d(ecurionum).
|
riano, [praef(ecto) aerari mi]litaris, p(atrono) c(oloniae), [pontificia Volka-
\
\
ni(f)] pio ac religiosissimi), [patrono^.) munificentissimo, \decur(ionum)
\
|
decr(eto),] publ{ice).
[Egrilio] Plariano [IV viro viarum c]ur andar (um), tri[b(uno)] [mil(itum)
\
|
6 - CIL, XIV, 4444 et 4145; cf. F. Zevi, loc. cit., Ostie
p. 298, n° 6, p. 299
\
E[grilius] [Plarianus, IlIIvir vi]ar[um curandarum, trib(unus) mil(itum)
|
\
Plariani, | patroni colon(iae) [e]t iuvenu[m, | iuvenes decurion(um) \ de-
|
cur(ionum) äecr(eto)~] \ pub[l(ice) posuerujnt.
p. 219-220, ir 1120. En fait, comme je l'ai déjà signalé, un doute subsiste sur l'époque
à laquelle a vécu Arria Piaria Vera Priscilla.
(3) Comme le montrent deux fragments à'Avitta Bibba, CIL, VIII, 800 et 1177,
réunis par A. Merlin, CRAI, 1942, p. 235 = ILTun, 672: dédicace à Antonin le Pieux
et Marc-Aurèle, précisément datée de 159, par [Q.(?)] Egrilio Planano L. M[ ]
procos et Q. Egrilio Planano leg. pr. [pr.]
Q. Egrilius Plarianus L. M[ ] est le proconsul d'Afrique auprès duquel
Fronton intervint en faveur d'un certain Iulius Aquilinus, célèbre par son éloquence et
sa culture: Fronton, Ad amicos, I, 4; cf. H.-G-. Pflaum, Les correspondants de V orateur
M. Cornelius Pronto de Cirta, dans Hommages à Jean Bayet, coll. Latomus, vol.
LXX, 1964, p. 544-560.
(4) CIL, VI, 30868: Q. Egrilius [Plarianus], L. Aemilius [Carus]; L. Aemilius
Carus était légat d'Arabie le 22 avril 143 (IGE, III, 1364 = AE, 1909, 236); cf.
A. Degrassi, Fasti consolari, p. 41, et R. Syme, Proconsuls d'Afrique sous Antonin
le Pieux, dans BEA, 1959, p. 317.
(B) CIL, VIII, 11026: Egrili\p] Plarian[p\ leg. pro pr., patrono, Gigthenses, publice.
Sur le père et le fils, cf. B. E. Thomasson, Die Statthalter, II, p. 75-76.
(6) CIL, VIII, 11027; cf. B. E. Thomasson, op. cit., II, p. 140, n° 29, et
L. Petersen, PIB2, V, 1, p. 16-17, n° 92.
176 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
les enfants clarissimes dans les acta Arvalium, à la date du 17 mai 145 (x);
ce jeune homme peut être un neveu du proconsul, fils de sa sœur Egrilia
M. f. Plaria.
(*) CIL, VI, 32379 = ILS, 5038; cf. L. Petersen, ibid., p. 17, n° 93.
(a) E. Bitterling, BE, XII, col. 1576, legio.
(3) E. Ritterling, ibid., col. 1562; G. Alföldy, Die Legionslegaten der röm. Rhein-
armeen, dans Epigr. Studien, III, 1967, p. 27, n° 35.
(4) E. Groag, PIBZ, III, p. 3-4.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 177
12
178 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
(*) F. Zevi, loc. cit., p. 302, place la naissance du sénateur vers 70; nous ne
sommes pas d'accord avec le schéma de la carrière qu'il ébauche aux pages 303-304-305.
(2) Sur ce magistère, voir J. Carcopino, op. cit., p. 43-44.
(3) Inscr. Ital., XIII, 1, p. 200 et 231: aedes Volkani, vetustate corrupta, [restituta
orjnato opere, dedicata est.
(4) Ibid., p. 188 et p. 214.
(5) H. Bloch, loc. cit., p. 256-257, n° 23 = AE, 1955, 169.
(6) OIL, XIV, 4445; voir la notice n° XVIII des praefecti aerarii militaris.
(7) J. Beaujeu, La religion de la classe sénatoriale à V époque des Antonine, dans
Hommages à Jean Bayet, coll. Latomus, vol. LXX, 1964, p. 58.
(8) J. Beaujeu, La religion romaine à l'apogée de VEmpire. I, La politique
religieuse des Antonius, Paris, 1955, p. 111 et suiv.
180 ΐΛ AERARITJM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
thètes pius oc religiosissimus que lui ont décernées les décurions d'Ostie
(texte 3).
ÎTous ne retenons pas parmi les documents relatifs à ce sénateur
V album du collège des dendrophores d'Ostie (x); en tête d'une liste de
patrons, datée du règne de Septime-Sévère par la présence de plusieurs
personnages, figure un [-]cus Egrilius Plarianus, patronus perpetuus, qui
est certainement un descendant du contemporain de Trajan et Hadrien (2).
\
nicia) potest(ate) . . . co(n)]s(ul) III, p(ater) p(atriae), proco(n)s(ul) [ ]
|
A(nte) d(iem) XV Jc(alendas) Septembres) L(ucio) Aurelio Gall[o, M(arco
Acilif]o Prisco co(n)s(ulibus).
18 août, 129-132
disparus; Gr. Barbieri, Albo senatorio, p. 153-154, n° 726 a, écarte cette éventualité et
considère le patron des dendrophores comme un descendant de cette famille.
(x) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 157; voir l'étude de H.-G-. Pflaum, Deux
familles sénatoriales des IIe et IIIe siècles, dans Journal des Savants, janvier-juin 1962,
p. 108-114: les Aurelii Galli.
(2) Cos. ord. avec P. Martius Saturninus: OIL, XIV, 4562, 2.
(3) Cos. ord. avec Q. Volusius Flaccus: OIL, XI, 7556 = ILS, 6584.
(4) P.v. Rohden, BE, II, 2, 1896, col. 2510, n° 141, Aurelius, et H. Dessau, IL8,
1109, η. 1, à propos de OIL, VI, 1356 = 31637 = ILS, 1109.
(5) E. Groag, PIM2, I, p. 311, et 313, n° 1515.
(6) Inscr. IUI., XIII, I, n° 5, tab. XXVII, 1. 13: L. Aurelius Gall... {Not. d.
Scavi, 1934, p. 256, tab. 7, 1. 13 = AE, 1936, 98).
182 ΐΛ< AERAEIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
mise au jour par la suite d'un diplôme militaire de Pannonie supérieure (x)
vint confirmer et préciser: le personnage gérait les faisceaux consulaires
le 19 juillet de cette même année 146. Le consul suffect de 146 pouvait
être le père du consul ordinaire de 174. E. Groag lui attribua le cursus
romain (2).
Un diplôme militaire découvert au Maroc en 1948 (3), permit de
retrouver un nouvel homonyme: L. Aurelius Gallus était consul suffect
le 18 août de l'une des années comprises entre 129 et 132. Le titre de
poter patriae qu'Hadrien reçut en 128 donne un terminus post quern; celui
de proconsul prouve que l'empereur était absent de Eome; il est parti
en effet pour l'Orient en 128, son retour se place en 133. La date du
18 août 133 paraît exclue, puisque Q. Flavius Tertùllus et Q. Iunius
Rusticus, consuls suffects le 2 juillet 133, géraient probablement encore
les faisceaux consulaires au mois d'août (4).
Dans sa première étude des praefecti frumenti danai ex senatus
consulto, où devait figurer notre Aurelius Gallus, H.-G. Pflaum ne choisit
pas entre les deux consuls Aurelii Galli, celui des années 129-132 ou
celui de 146 (5). C'est le recensement des titulaires de la deuxième fonction
prétorienne exercée par notre personnage, la curatelle des voies Clo-
dienne, Annienne, Cassienne, Ciminienne et Trajane nouvelle, qui lui
a permis de trancher. La liste chronologique de tous les curateurs de ce
réseau des voies d'Etrurie montre que la titulature de cette fonction a
varié (6). Les noms des trois routes principales du réseau routier, les viae
Clodia, Cassia, Ciminia, constituent l'élément stable du titre. La via
Annia est souvent mentionnée. Mais la via nova Traiana est indiquée
dans le titre des trois curateurs seulement:
i1) CIL, XVI, 178 (L. Barkoczi, Magyar Muzeum, 1946, p. 56 et 99 = AE, 1947,
135).
(2) E. Groag, PIB2, II, 1936, add. et corr. p. xvn, n° 1515.
(3) CIL, XVI, 173 (E. Thouvenot, GEAI, 1948, p. 43 = AE, 1949, 73).
(4) Voir le commentaire de K. Thouvenot, CBAI, 1948, p. 44, qui datait le
diplôme entre 129 et 133. H. Nesselhauf, CIL, XVI, p. 320, indique les années 129 à
132, e amnrmant que les consuls suffects du mois d'août 133 sont connus; il pense
sans doute, sans les nommer, à Q. Flavius Tertùllus et Q. Iunius Eusticus, consuls
suffects le 2 juillet 133, connus par GIL, XVI, 76; sans être assurés qu'ils géraient
encore les faisceaux consulaires en août, nous pouvons le supposer.
(B) Cf. H. -G. Pflaum, Historia, II, 1953-54: L. Aurelius Gallus est le n° 24
de la liste présentée sur le dépliant après la p. 444.
(6) Cf. H.-G. Pflaum, Journal des Savants, 1962, p. 109-114.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 183
(1) CIL, III, 6813 = ILS, 1038: curator viar. Glodiae Cassias Anniae Ciminiae
Traianae novae; cf. H.-Gr. Pflaum, loc. cit., p. 110, n° 1.
(2) OIL, Y, 877 = ILS, 1052: curât, viarum Oassiae Glodiae Ciminiae Novae
Traianae; cf. H. -Gr. Pflaum, loc. cit., p. 110, n° 2.
(3) H.-G. Pflaum, loc. cit., p. 113.
(«) A. Stein, PIB2, I, p. 52, no 331.
(8) Largement répandue dans l'Empire, la tribu Quirina ne permet pas de
préciser l'origine du personnage: cf. W. Kubitschek, Imperium Eomanum, p. 271-272.
(6) B. E. Thomasson, Die Statthalter, II, p. 139, situe cette légation àia fin du
règne d'Hadrien, puisqu'il identifie L. Aurelius Gallus au consul de 146; la datation
c. 120 de W. Eck, Senatoren, p. 43, nous paraît un peu tardive, compte tenu de
l'ensemble de la carrière.
184 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
\
co(n)s(uli), sodal(i) Aug(ustali), leg(ato) Imperat(oris) | Antonini Aug(usti)
PU pro pr(aetore) prov(inciae) | Syriae in quo honor(e) decessit, leg(ato) \
eiusdem et divi Hadriani pro pr(aetore) prov(inciae) \ Cappad(ociae),
curatori) oper(um) locor(um)q(ue) publ(icorum), praef (ecto) \ aerar(ii) Sa-
turn(i), proco(n)s(uli) Sicil(iae), togiste \ Syriae, legat(o) leg(ionis) XVI
Fl(aviae) firm(ae), cur(atori) reip(ublicae) \ Narbon(ensium) item Anconi-
tanor(um) item \ Tarridn(orwm), curat(ori) viar(um) Clodiae Cassiae \
Ciminae, pr(aetori), aed(ili) pl(ebis)j q(uaestori) Ponti et Bithyniiae), \
trib(uno) laticl(avio) leg(ionis) IX Hispan(ae), III vir(o) lcapit(ali), \
patrono) col(oniae), \ Rasinia Pietas, nutr{ix) filiar(um) eius, \ s(ua) p(ecunia)
p(osuit), l(oco) d(ato) d(ecreto) d(ecurionum).
(x) Un certain Aurelius Gallus, mentionné parmi les signatures d'un décret pris
en 69 par le proconsul de Sardaigne, L. Helvius Agrippa, pourrait être son grand-père;
mais il n'est pas autrement connu: CIL, X, 7852 = IL8, 5947.
186 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
lui a élevée à Minturnes, est célèbre par l'étude que lui a consacrée
Β. Borghesi ί1).
Le personnage n'est pas mentionné par ailleurs. Il est certain que
le jeune L. Burbuleius Optatus, disparu à l'âge de vingt-six ans, pour
qui sa mère a fait graver à Minturnes une courte épitaphe (2), a quelque
lien de parenté avec le nôtre. Ce jeune homme ne peut s'identifier au
sénateur; il pourrait être son fils. Cependant la présence à Minturnes
d'une deuxième inscription funéraire élevée à un L. Burbuleius Optatus
permet de supposer que notre sénateur était bien originaire de cette ville
du Latium. La colonie de Minturnes l'a d'ailleurs choisi comme patron,
honneur souvent réservé à un « enfant du pays » (3). Il reste que la tribu
Quir(ina), précisément mentionnée, n'est pas celle de Minturnes (4).
Le cursus de Burbuleius est rédigé dans l'ordre inverse, après
l'indication du consulat suffect et d'une prêtrise. Il comporte une date
précise: le titre de legatus Augusti pro praetore de l'empereur Antonin et du
divin Hadrien prouve que le sénateur gouvernait la Cappadoce en 138;
il jouissait alors de la dignité consulaire. La plus grande partie de la
carrière se déroule donc sous le règne d'Hadrien.
Le poste de triumvir capitalis est un médiocre commencement.
Burbuleius accomplit ensuite le service militaire comme tribun laticlave,
avant 120 sans doute; la légion IXa Hispana était cantonnée à cette
époque à JEburacum (5). Il n'exerce pas sa première magistrature à Rome
même, mais dans la province de Pont et Bithynie. Les questures
provinciales étaient destinées aux jeunes gens de milieu assez modeste. Burbu-
XXVI m(enses) VIII, | mater fil(io) b(ene) m(erenti) f(ecit). Il porte le même prénom,
Lucius, que notre sénateur et son père.
(3) L. Harmand, Le patronat, p. 310.
(4) W. Kubitschek, Imperium Bomanum, p. 24; cf. P. Lambrechts, op. cit.,
p. 25, n° 28.
(5) On datait traditionnellement de 120 la disparition de la légion IXa Hispana
à la suite d'une révolte bretonne. En fait, si la légion n'apparaît plus à York après
120, il est certain qu'elle n'a pas disparu; voir E. Birley, The Fate of the Ninth Legion,
dans Soldier and Civilian in Boman Yorkshire, p. 71-80.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 187
leius s'est familiarisé sans doute avec les problèmes financiers qui
accablaient les villes de la province ^).
Après l'édilité et la preture, il n'occupe pas moins de cinq fonctions
prétoriennes, auxquelles s'ajoutent trois curatelles de cités. Le premier
poste après la preture est la curatelle des voies Clodienne, Cassienne et
Ciminienne. Il a eu la charge de ce réseau routier d'Btrurie sous le règne
d'Hadrien (2). Il est ensuite nommé successivement (item) curateur de
trois cités d'occident: IsTarbonne en Gaule Narbonnaise, Ancone et Ter-
racine en Italie. Il s'agit de responsabilités exclusivement financières.
Il part pour la Syrie où il commande, à Samosate en Commagène, la
légion XVIa Flavia firma (3). A la suite de ce commandement militaire,
il est nommé — toujours en Syrie — logista; si les deux fonctions étaient
concomitantes, l'inscription le signalerait d'une façon ou d'une autre;
il n'y a d'ailleurs aucun rapport entre le poste de légat de légion à
Samosate et le contrôle financier des villes de la province. La titulature
adoptée est la simple transcription latine du terme grec λογιστής. Cette
fonction, comparable à la curatelle des cités d'Italie, consiste à remettre
de l'ordre dans les finances municipales. Hadrien a voulu remédier au
déséquilibre dans la gestion des cités de Syrie: sous son règne, P. Pactu-
meius Clemens, sénateur originaire de Cirta en Afrique, a exercé la même
fonction que L. Burbuleius Optatus Ligarianus; son inscription le
mentionne par le biais d'une titulature latinisée, legatus ad rationes civitatium
Syriae putandas (4), qui détaille les attributions d'un λογιστής. Ρ. Pactu-
meius Clemens a reçu ce poste aussitôt après la preture; ont suivi le
gouvernement prétorien d'une province impériale et le consulat suffect en
138 (5). L'avancement de Burbuleius est comparable, mais plus lent: il
devient gouverneur d'une province sénatoriale, la Sicile, puis il rentre
à Eome et obtient le consulat suffect après la gestion de Vaerarium
Saturni. Ses compétences financières ont dû le désigner au choix d'Hadrien.
|
p(atri) p(atriae), co(n)s(uli) III, | M(arcus) Messìus Rusticus Aemilius
\
Papus Ar\f]ius Proculus | Iulius Celsus, sodal(is) Augustal(is), IIII vir |
viarum eurandarum, tr(ibunus) mil(itum) leg(ionis) III Aug(ustae),
|
[q(uaestor)~] pr(o) pr(aetore) provinc(iae) Africae, trib(unus) pleb(is), pr(ae-
|
tor) peregrinus, curator viae Aureliae, \ leg(atus) Aug(ustì) leg{ionis) XX
V(aleriae) v(ictricis), optimo principi. a. 128
\
3 - E. Paribeni, Not. d. Scavi, 1933, p. 433 Bome,
et pi. IX = ΑΈ, 1934, 146 forum de César
\
II, co(n)s(uli) IIII, p(atri) p(atriae), | M(arcus) Cutius [M(arci) f(ilius)
G]a[l(eria tribu)] Priscus Mess\ius Rusticus Aemilius Papus Arrius
|
(*) S. H. Α., vita Hadriani, 4, 2: usus Plotinae quoque favore, cuius studio etiam
legatus expeditionis Parthicae tempore destinatus est; qua quidem tempestate utebatur
Hadrianus amicitia 8osi Papi et Pletori Nepotis ex senatorio ordine, ex equestri autem
Attiani, tutoris quondam sui, et Liviani Turbonis. (Il jouissait également de la faveur
de Piotine grâce au dévouement de laquelle il fut choisi comme légat à l'époque de
la guerre contre les Parthes; au même moment, il jouissait de l'amitié de Sosius Papus
et de Pletorius Nepos, tous les deux membres de l'ordre sénatorial, et parmi les
chevaliers de celle d'Attianus, son ancien tuteur, de Livianus et de Turbo.)
(2) H.-Gr. Pflaum, Un ami inconnu d'Hadrien: M. Aemilius Papus, dans Klio,
Beiträge zur Alten Geschichte, XL VI, 1965, p. 331-337.
(3) PIB1, III, 1898, p. 255, n° 559.
(4) Inscr. Ital., XIII, 1, n° 5, p. 198-199.
(5) E. Groag, BE, III, A, 1927, col. 1187, n° 11, Sosius.
192 ΐΛ< AERARITJM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
[M. Messius- f. [.] Gai. Kusticus] = Cutia Prisca D. Cutius Balbinus M. Cornelius
Aemilius Papus (CIL, XIV, 3516) Potitus L. Attius Iunianus
(CIL, XIV, 3516) Romulus
ami d'Hadrien (CIL, II, 1172-1173)
IlIIvir viar. curandar.
ί1) PIB1, II, p. 369, n° 374; A. Degrassi, Fasti consolari, p. 34; J. Le Gali, Le
Tibre, fleuve de Borne dans V Antiquité, Paris, 1953, p. 141, n° 13.
(2) Q. Aemilius Cn. f. L. n. Papus, cos 282 et 278, censeur 275.
L. Aemilius Q. f. Cn. n. Papus, cos 225, censeur 220.
cf. T. R. S. Broughton, Magistrates, II, p. 527-528.
(3) CIL, II, 1172 (Hispalis).
(4) CIL, III, 3460.
(5) H. Schäfer, BE, VIII, A, 1958, col. 2583, vigintiviri.
(β) L. Leschi, Libyca, I, 1953, p. 195-196.
13
194 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
\
του | τού Βριγάτου και Άμυντου τού Δυ\τ]ι(λά)ου τετραρχών \ και βασιλέως 'Ασίας
'Αττάλου, \ ανεψιον ύπατικών 'Ιουλίου \ τε Κουαδράτου και βασιλέως \ 'Αλεξάνδρου
και 'Ιουλίου Ά\κύλου και Κλ(αυδίου) Σεουήρου και συγγενή συγκλητικών |
|
\
ύπερβαλόντα επιδόσεσιν \ και ταϊς λοιπαϊς φιλοτιμίαις το[υς] \ πώποτε πεφιλο-
τ[ιμ]ημένους και \ τώι αύτώι &τει και σεβαστοφαντήσαντα κ(αι) μόνο[ν] \ και
πρώ[τον] τα άπ' αιώνος σεβαστοφα[ν]\τικά χρήματα εις 'έργον τη ι πολεί | χαρισά-
μενον και μή συνχρησάμε\νον εις το ΐλαιον τούτω τώι πόρ\ωι, ως \ οι] προ αυτού
πάντ[ες], και αρξαντα \ [και α^ωνο&ετήσαντ^] καΐ αγορανο\[μήσ]αντα, κάί τήν
γυναίκα καταστή\σαντα αρχιερείαν και αυτήν ύπερβ[α]\λούσαν επιδόσεσιν, άποδε-
ξάμεν[όν] | τε στρατεύματα τα παραχειμάσα[ν]\τα εν τγ\ πόλει και προπέμψαντα
[τα] | παροδεύοντα επί τον προς ϋά[ρ]\ϋ·ους πόλεμον, ζώντά τε δικα[ί]\ως και
Ισοτείμως, φυλή ηαρακα\λίνη εβ(δόμη) τον ϊδιον εύεργέτην, φυ\λαρχούντος Ούάριου
Λογίου, έ\τίμησεν.
\
pr(aetorem), leg(atum) | pro pr(aetore) prov(inciae) Asiae, leg(atum) leg(io-
nis) IIII ScytMcae, proco(n)s(ulem) prov(inciae) | AcJi(aiae), curionem,
|
\
6 - GIG, 4030 = IGB, III, 190 = OGIS, 545 Ancyre
8 - Aelius Aristide, Discours sacrés, IV, 12, p. 505, éd. Dindorf = II,
p. 428, éd. Keil.
rHv δε ήγεμών της 'Ασίας τότε ανήρ και μάλα των γνωρίμων Σεβήρος των
από της ανω&εν Φρυγίας.
Le gouverneur d'Asie était alors un homme que je connaissais bien, Severus,
originaire de la Haute Phrygie.
— ibid., IV, 71, p. 523, éd. Dindorf = II, p. 443, éd. Keil.
Ό Σεβήρος ό της 'Ασίας ήγεμών ήρξεν, οΐμαι, ενιαυτω πρότερον τοϋ ημετέρου
εταίρου · ή*ν δέ ανήρ υψηλός τους τρόπους, και δ τι γνοίη και προέλοιτο ουκ αν ύφεϊτο
ονδενί.
Severus dirigea l'Asie comme gouverneur, un an avant notre ami, je pense.
C'était un homme fier à sa façon, et il n'aurait fait de concession pour personne sur
ce qu'il avait décidé et approuvé.
198 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
— ibid., IV, 77, p. 524, éd. Dindorf = II, p. 444, éd. Keil.
Την τε γαρ δνναμιν τον ανδρός εφραζον Οση και δτι τών βασιλικών εϊη δικαστών
εις, και μάλιστα δη τον τόνον της γνώμης και την ρώμην, και ώς ονδ' αν ει τι γένοιτο,
μετα&εϊτο τών δεδογ μένων ονδέν.
Ils remarquaient le grand pouvoir de l'homme et le fait qu'il était un des juges
impériaux, et surtout la fermeté de son jugement et son énergie, et le fait qu'aucun
argument ne le faisait revenir sur ce qu'il avait décidé.
— ibid., IV, 78, p. 524-525, éd. Dindorf = II, p. 445, éd. Keil.
Μετά ταύτα Σεβήρος μεν εκ τών ανωϋ·εν χωρίων εις την "Εφεσον κατηει δικών
άγοραν άξων, και τα γράμματα άναγνονς εκέλενεν άπανταν εκεΐσε . . . ο Σεβήρος
άνωθεν, Άριστείδην, εφη, γιγνώσκω, και της δόξης αγαμαι, και σύμφημι πρωτεύειν
περί λόγονς, και ταντά μοι και παρά τών εν 'Ρώμη φίλων επέσταλται. αιτούμαι δ'
αντον, εφη, σννάρξαι μοι. τα δε δίκαια της ατέλειας αντώ και βεβαιώ και μένει.
février 153
Après cela, Severus revint des districts de l'intérieur à Ephèse pour tenir ses
assises. Après avoir lu mes lettres, il me demanda de comparaître ... Il dit tout de
suite: « je connais Aristide depuis longtemps, j'admire sa science et je reconnais qu'il
occupe le premier rang pour la rhétorique et tout ceci m'a été aussi écrit par mes
amis de Eome. Je lui demande de prendre part à l'administration, mais je lui
garantis aussi les droits de l'immunité qu'il conserve ».
— ibid., IV, 82, p. 526, éd. Dindorf = II, p. 446, éd. Keil.
Και ταύτα παρ' ανδρός οϋτω μεν άδωροδοκήτον , ώς πρότερον τα ρεϊ&ρα τών
ποταμών αν τίνα στήσαι ή 'κεΐνον πρίασ&αι, οντω δ' αϋ δεινού περί πράγματα και
πάντων ήκιστα αν εξαπατη&έντος.
Et cela de la part d'un homme si incorruptible que l'on aurait plutôt fait
rebrousser les eaux d'un fleuve que de l'acheter, d'un homme si expert dans les affaires
et qui ne s'était jamais laissé abuser.
— ibid., IV, 85, p. 527, éd. Dindorf = II, p. 446, éd. Keil.
"Ινα δ' εκπεράνω, γιγνόμευα εν τη Σμύρνη Διοννσίοις, και παρήν ό Σεβήρος
κατά την έορτήν.
Afin de conclure, nous étions à Smyrne, aux Dionysies, et Severus était présent
pour la fête.
(Suit le règlement définitif de la question de l'immunité)
(x) Les premiers éditeurs de ces textes lisaient à la première ligne Τι. Σεονηρον
au lieu de Γ. 'l(ovXtov) Σεονηρον; aussi W. H. Waddington, Fastes des provinces
asiatiques de VEmpire romain depuis leur origine jusqu'au règne de Dioclétien, Paris,
1872, p. 217-219, n° 143, appelait-il ce proconsul Ti. [Iulius'] Severus. Déjà E. Groag,
EE, X, 1, 1918, col. 811-820, n° 484, Iulius, en particulier col. 812, avait proposé de
lire Γ. Ί(ονλων) Σεουήρον, par comparaison avec le nom de son fils homonyme, consul
ordinaire en 155.
(2) E. Groag, ibid., col. 811-820, n° 484, en particulier col. 813-814; cette étude
est antérieure à la publication des inscriptions de Corinthe et de Dorylée. Brève notice
de P. Lambrechts, Sénat romain, I, p. 36-37, n° 73. Le recensement de L. Petersen,
PIB2, IV, 3, p. 277-278, n° 573, est désormais le plus complet; l'arbre généalogique
de G. Iulius Severus figure à la p. 259.
(3) L. Petersen, ibid., p. 323-324, n° 701.
200 L'« AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
(x) E. Groag, RE, X, col. 817; mais il reste permis de supposer que Severus n'a
pas eu besoin d'exercer effectivement la preture à Eome.
202 l\< aerarium saturni » et l'« aerarium militare »
gatus Aug. pr. pr. ad corrigendum statum provinciae (x); guinquefascalis, Se-
verus a droit à cinq licteurs, ce qui témoigne du rang de gouverneur
prétorien dans une province impériale. Il est chargé de remettre de l'ordre
non seulement dans les finances, mais encore dans l'administration des
cités, tâches auxquelles s'étaient consacrés avant lui, sous le règne de
Trajan, deux anciens préfets du trésor de Saturne devenus gouverneurs
consulaires de la province, Pline le Jeune et Cornutus Tertullus. Il semble
que Severus ait mieux réussi que ses prédécesseurs, puisque Dion Cas-
sius, Bithynien lui-même, loue son activité restée célèbre parmi ses
compatriotes (texte 7). Le sénateur galate comprit peut-être mieux que des
Occidentaux les soucis de ses administrés.
Severus part ensuite pour Rome où la gestion de Vaerarium Saturni
va l'occuper pendant trois ans. Cette nomination laisse présager la
proximité du consulat sufîect, pour laquelle la présence de Severus dans la
capitale est souhaitée. Si les paires de préfets se sont succédé
normalement de trois ans en trois ans depuis le triennium 126-128, qui nous
paraît assuré pour M. Acilius Priscus Egrilius Plarianus, Severus a dirigé
le trésor de 135 à 137. Il reçoit le consulat suffect au terme de sa charge,
en 138 sans doute, au plus tard en 139 (2). En effet, C. Iulius Quadratus
Bassus, qui fut, d'après le témoignage d'Aelius Aristide, proconsul d'Asie
après C. Iulius Severus, a géré les faisceaux consulaires dans le dernier
nundinium de l'année 139 (3). La curatelle des monuments publics le
retient à Eome dans les années 140-141 (4). Ce séjour permet au nouveau
consulaire d'être coopté dans le collège des pontifes.
Nous n'avons pas retenu une inscription qui relate le règlement
d'un conflit relatif à une fondation, auprès du sanctuaire d'Eleusis, par un
(x) Nous avons d'autres exemples de sénateurs qui ont assumé ces fonctions en
Orient à la même époque:
— C. Pactumeius Clemens, legatus divi Hadriani ad (OIL, VIII, 7059 =
rationes dvitatium Syriae putandas ILS, 1067 = ILAlg, II, 645)
— Ti. Claudius Atticus ήρχε . . . των κατά τήν Άσίαν (Philostrate, Tie
Η ero des ελευ&έρων πόλεων des sophistes, II, 1, 3. 8);
— τάς ελεν&έρας των πόλεων. . . διορ&οϋντο (ibid., Ι, 25, 6)
équivalent du titre latin: legatus Aug. pr. pr. missus
ad ordinandum statum liberarum dvitatium provinciae Asiae.
(2) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 40, indique « c. 139»; E. Syme, JBS, XLIII.
1953, p. 159, suggère plutôt l'année 138.
(3) CIL, XVI, 87; A. Degrassi, op. cit., p. 40; sur ce sénateur, C. A. Behr, Aelius
Aristides and the Sacred Tales, Amsterdam, 1968, p. 84-85, note 84, et p. 135.
(4) A. E. Gordon, Guratores, p. 287.
204 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET I,'« AERARIXJM MILITARE »
(*) Ces dates ont été adoptées par la plupart des commentateurs à la suite de
E. Groag, RE, X, col. 818.
(2) SHA, Antoninus Pius, V, 3.
(3) A. R. Birley, The Duration of Provincial Commands under Antoninus Pius,
dans Corolla memoriae Erich Bwoboda dedicata, 1966, p. 46-49.
(4) W. H. Waddington, Chronologie de la vie du rhéteur Aristide, Mémoires de
V Académie des Inscriptions et Belles -Lettres, XXVI, 1867, p. 214-230, complété dans
Fastes des provinces asiatiques, p. 217-219, n° 143, proposait l'année 153-154. D.
Magie, Roman Rule, II, p. 1584, indique: 152-153? Dans son étude récente, C. A. Behr,
op. cit., p. 80-81, et p. 135, adopte l'année proconsulaire 152-153.
(5) Sur la question de l'immunité, voir A. Boulanger, Aelius Aristide et la
sophistique dans la province d'Asie au IIe siècle de notre ère, Paris, 1923, p. 138-143, et plus
récemment, C. A. Behr, op. cit., p. 80-86, et Gr. W. Bowersock, Greek Sophists in the
Roman Empire, Oxford, 1969, p. 36-40.
(e) B. E. Thomasson, Die Statthalter, 1,, p. 24-25, et C. A. Behr, op. cit., p. 132.
(7) Voir la note 4, p. 202, et A. Degrassi, Fasti consolari, p. 44.
206 l'« AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
aurait plutôt fait rebrousser les eaux d'un fleuve que de l'acheter —
justifient la désignation de ce sénateur à la direction de Vaerarium Saturni.
42 - ARRIANUS SEVERUS
Arrianus Severus praefeetus aerarii, cum eius, qui tacite rogatus fuerat
non capienti fideicommissum reddere, bona publicata erant, pronuntiavit
nihilo minus ius deferendi ex constitutione divi Traiani habere eum cui
fideicommissum erat relictum. Quia autem nonnulli ingrati adversus bene-
ficium divi Traiani post professionem quoque de tacito fideicommisso factam
cum possessoribus transigunt atque tribus edictis evocati non respondent,
placuit senatui tantum ab eo qui id feeisset exigi, quantum apud aerarium
ex ea causa quam detulerat remanere oporteret, si professionem suam im-
plesset; et si possessoris quoque fr aus apud praefectum convieta fuisset, ab
eo quoque quod convictus inferre debuisset exigi.
Arrianus Severus, préfet du trésor, comme on avait confisqué les biens d'un
homme qui avait été chargé en secret de remettre un fidéicommis à quelqu'un qui
ne pouvait recevoir l'héritage, déclara que celui pour qui ce fidéicommis avait été
laissé n'en avait pas moins, en vertu d'une constitution du divin Trajan, le droit de
le dénoncer. Mais du fait que quelques-uns, sans reconnaissance pour le bienfait du
divin Trajan, même après avoir fait la déclaration du fidéicommis secret, concluent
un arrangement avec les possesseurs et ne répondent pas à trois citations successives,
le sénat a décidé de faire payer à celui qui aurait agi ainsi la somme que le trésor
LBS NOTICES INDIVIDUELLES 207
(1) P. v. Kohden, BE, II, 1, 1895, col. 1229, n° 5, Arrianus, et E. Groag, PIB2,
I, p. 210, n° 1081.
(2) E. Groag, PIB2, II, add. et corr. p. ix, n° 21 b.
(3) A. Stein, PIB2, III, p. 209-210, n° 526.
(4) CIL, VI, 1421 = ILS, 1051.
(5) Comme le faisait E. Groag, op. cit., p. ix, n° 21 b.
(6) Dig., I, 2, 2, 53; sur Iavolenus Priscus, cf. W. Kunkel, Herkunft, p. 138-140.
(7) W. Kunkel, ibid., p. 151-153.
208 l'« aerarium saturni» et l'« aerarium militare»
\
stlitibus iudican[dis].
i1) PIB1, II, p. 280, n° 145; F. Miltner, BE, XIII, 1, 1926, col. 436, n° 116,
Licinius; P. Lambrechts, Sénat romain, I, p. 83, n° 431. Voir désormais H. -Gr. Pflaum,
Les prêtres du culte impérial sous le règne d'Antonin le Pieux, dans ÖBAI, avril-juin
1967, p. 195-197, et le résumé de L. Petersen, PIB2, V, 1, p. 49, n° 213.
14
210 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARITJM MILITARE »
sept lettres; le mot Saturni comporte effectivement sept signes, alors que
militaris en compte neuf. Ce premier argument est intéressant, puisque
la plupart des fonctions sont indiquées en toutes lettres sur l'inscription
de Bovillae; nous pouvons cependant lui objecter que l'abréviation praef.
aeravi militar, se rencontre parfois i1). Le second motif est plus discutable:
certes la carrière de L. Albinius Saturninus montre, quelques décennies
plus tard, l'avancement de la préfecture du trésor sénatorial au
proconsulat d'Achaïe (2); malheureusement nous connaissons aussi un ancien
préfet du trésor militaire qui a gouverné par la suite l'Achaie, juste avant
le consulat (3); et, plus proche de Licinius Modestinus dans le temps,
nous relevons le cas de C. Iulius Severus, qui fut proconsul d'Achaie avant
de gérer le trésor du sénat et non après (4).
Nous pouvons cependant avancer un troisième argument en faveur
de la préfecture de Vaerarium Saturni: c'est le caractère exclusivement
civil de la carrière de Licinius Modestinus; il n'est pas passé par le tri-
bunat militaire avant la questure; il n'a pas commandé de légion. Cet
homme était visiblement inapte au service armé; il a servi dans
l'administration à Borne, en Italie et dans les provinces sénatoriales. Ce type
d'avancement est fréquent pour les responsables de la caisse sénatoriale (5).
En revanche, à cette époque, la gestion du trésor militaire est confiée
le plus souvent à des hommes qui ont l'expérience de l'armée (6); seul fait
exception l'avancement de Salvius Iulianus sous Antonin: pour ce juriste
renommé, la carrière prétorienne se limite aux deux préfectures
financières, qui lui permettent de rester à Eome pour conseiller l'empereur (7).
Les fastes de la préfecture de Vaerarium Saturni nous aident à
préciser ses années d'exercice; nous avons reconstitué le collège des préfets
pour le triennium 141-143 (8). Les années 138 à 140 conviennent
parfaitement pour Licinius Modestinus: l'ancien préfet du trésor est parti pour
Corinthe en 142 ou 143. Gérer les faisceaux consulaires en mars 146, une
dizaine d'années après la preture, était un avancement normal pour un
sénateur qui venait de parcourir une modeste carrière civile. Le
parallélisme de son cursus et de celui de son successeur mérite d'être remarqué:
quatre postes civils conduisent L. Coelius Festus de la preture au
consulat; la préfecture de Vaerarium Saturni est suivie aussi d'un proconsulat.
L'appartenance de Licinius Modestinus à trois collèges sacerdotaux
retient notre attention: le sénateur est devenu successivement fétial,
quindecemvir sacris faciundis, sodalis Augustalis enfin, après 146. Cette
dernière cooptation situe le consulaire dans le milieu sénatorial. Il
n'évolue certainement pas dans les hautes sphères de la Cour; nous nous
attendrions dans ce cas à le trouver parmi les sodales Hadrianales qui,
sous le règne d'Antonin, constituent la confrérie « la plus huppée » (x).
Mais, dans la classe dirigeante, Licinius Modestinus pouvait se flatter
d'un rang honorable.
Les fastes consulaires d'Ostie révèlent le nom usuel du sénateur,
Q. Licinius Modestinus. Sur la pierre de Bovilles, la nomenclature n'est
pas complète. Dans la brève notice de la ProsopograpMa Imperii
Romani, L. Petersen suppose qu'il doit les noms d'Attius Labeo à une
adoption testamentaire; mais le poète Attius Labeo vivait au 1er siècle (2).
Il n'est pas possible de préciser les liens de parenté qui unissent le préfet
de Vaerarium à Sex. Attius Suburanus Aemilianus, qui fut consul pour
la deuxième fois en 104 (3). La fréquence du prénom Sextus chez les Attii
incite H.-G. Pflaum à restituer les lettres Sex. (4); ce prénom ne figure
cependant pas sur le texte de Corinthe. Sur la pierre de Bovilles, il est
nécessaire de faire figurer, après le gentilice Licinius, soit la filiation et la
tribu, soit un premier cognomen. H.-G. Pflaum propose la seconde
solution qui rend compte du E et de la haste bien visibles à la première ligne
de la pierre de Corinthe (4); le surnom qu'il suggère, celui de Quartinus,
est loin d'être assuré cependant.
Du fait que les trois témoignages dont nous disposons sur Q.
Licinius Modestinus s'expliquent par une fonction officielle, nous n'avons
44 - L. COELIUS FESTUS
(x) Voir désormais l'étude de H. -G·. Pflaum, Les titulatures abrégées « Imp.
Antoninus Aug. » et « Antoninus Imp. » s'appliquent en principe à Antonin le Pieux,
dans Mélanges offerts à Jérôme Carcopino, 1966, p. 717-736, en particulier p. 726.
(2) Lucien, Alexandros, 57; IGB, III, 84; cf. D. Magie, Roman Buie, II, p. 1533,
note 7.
(3) Gr. Alföldy, Fasti Hispanienses, p. 85, place son séjour en Espagne « etwa
143-145 »; cette date nous paraît trop rapprochée du consulat.
(4) Voir les notices n° 46 et n° 47.
(5) Les fastes proconsulaires de la province de Pont et Bithyniene sont pas
précisément établis, faute de dates, et ne nous permettent pas d'assigner à L. Coelius
Festus une année plutôt qu'une autre; cf. D. Magie, Roman Rule, II, p. 1591.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 215
|
pr(o) pr(aetore) Moesiae superioris, \ praef(ecto) aliment(orum) per Aemi-
liam, | praef(ecto) aer(arii) Saturni, leg(ato) leg(ionis) VI \ victric(is), prae-
tori, tr(ibuno) pl(ebis), quaest(ori), | trib(uno) leg(ionis) V Maced(onicae),
Xviro stli\tib(us) iudic(andis), patrono munid\pii, cur(atori) fani H(ercu-
lis) v(ictoris), Salio, Her\eulanii Augustales', \ l(ocus) d(atus) s(enatus)
c{on$ulto).
A droite: Dedicata Jcal(endis) Iun(iis) Maximo \ et Orfito co(n)s(u-
Ubus).
A gauche: Curantibus P(ublio) Bagonio Saturnino et C{aio) Marcio
Marciano, q(uaestoribus) \ ordinis Augustalium Tiburtium.
1er juin 172
4. Αυτός μεν γαρ τω γαμβρω 'Ρουτιλιανώ ποτέ γράφων. . . (ρ. XI, éd. Caster)
Celui-ci cependant écrivant à Rutilianus son gendre. . .
30. 7Ων πρώτος και κορνφαιότατος εγένετο 'Ρουτιλιανός άνήρ τα μεν αλλά
καλός και αγα&ος και εν πολλαΐς τάξεσι 'Ρωμαϊκαϊς εξηταα μένος, τά δε περί τους
ϋ·εονς πάνυ νοαών και αλλόκοτα περί αυτών πεπιστευκώς. (ρ. XXXVII, éd. Caster)
A leur tête vint se placer, Rutilianus, homme estimable à tous égards, qui
s'était distingué dans plusieurs fonctions romaines, mais malade de superstition et
atteint d'étranges croyances sur les dieux.
33. Βούλομαι δε σοι και των ' Ροντιλιανω δο&εντων χρησμών ενίονς ειπείν, πνν-
αανομένω γαρ αντω υπέρ τον παιδος εκ προτέρας γυναικός, παιδείας ώραν έχοντος, . . .
είτα μετ ολίγας ημέρας του παιδος αποθανόντος ... (ρ. XXXIX, éd. Caster)
Je désire vous donner quelques uns des oracles qu'il rendit à Rutilianus. Celui-
ci l'interrogeant sur le fils qu'il avait eu d'un premier mariage, et qui était alors dans
la fleur de l'âge . . . puis quelques jours après l'enfant mourut . . .
35. Έρομένω δε αντω ποτέ και περί γάμον ρητώς εφη · γημον 'Αλεξάνδρου
τε Σεληναίης τε ϋύγατρα . . .
Ό δ' ούδεν μελληύας 6 συνετότατος 'Ρουτιλιανός επεμπεν εΰϋ"υς επί την
κόρην και τους γάμους σννετέλει εξηκοντούτης ννμφιος και συνην, την πεν&εράν
Σελήνην εκατόμβαις δλαις ίλασκόμενος και των επουρανίων εις και αυτός οιόμενος
γεγονέναι. (p. XLI, éd. Caster)
LES NOTICES INDIVIDUELLES 217
Eutilianus lui ayant demandé un jour s'il devait se marier, il lui répondit
nettement: « prends la fille qu'ont eue Alexandre et la Lune » . . .Sans perdre un instant,
le sage Kutilianus fit demander la fille en mariage, et, époux sexagénaire, célébra
ses noces; il se rendit favorable sa belle-mère, la lune, par de nombreuses hécatombes,
et imagina qu'il était devenu lui-même un des dieux célestes.
48. "Εχων γαρ ου μικράν επίβααιν επί τα βασίλεια και την αύλην τον "Ρου-
τιλιανον εύδοκιμοϋντα, διαπεμπεται χρηομον του εν Γερμανία πολέμου ακμάζοντος.
(p. Lin, éd. Caster)
Comme il avait un accès facile auprès du palais et de la cour, par le crédit dont
jouissait Eutilianus, il publia un oracle dans le temps où la guerre était allumée en
Germanie.
57. Άλλ" δ τότε ηγούμενος Βιϋννίας και τοϋ Πόντου Αϋειτος επέοχε, . . .
δια γαρ την προς 'Ρουτιλιανον εϋνοιαν μη αν δνναϋϋαι, καΐ ει φανερώς λάβοι αδι-
κοϋντα, κολάοαι αυτόν. (p. LXiii, éd. Caster)
Mais le gouverneur de Pont et Bitiiynie d'alors, Avitus (L. Lollianus Avitus,
en 165) me retint . . . Son amitié pour Eutilianus le mettait dans l'impossibilité de
punir Alexandre, même s'il était manifestement convaincu d'imposture.
(x) Voir M. Caster, Etudes sur Alexandre ou le Faux prophète de Lucien, Paris,
1938, p. 52, et J. Beaujeu, La religion de la classe sénatoriale à Vépoque des Antonius,
dans Hommages à Jean Bayet, coll. Latomus, LXX, Bruxelles, 1964, p. 58 et 69.
(2) M. Jaczynowska, Cultores Herculis w Tibur, dans Przeglad Historyczny, LIX,
3, Varsovie, 1968, p. 428-437, a noté que «l'essor du collège des Eerculanei Augustales
appartient à l'époque des Antonine ».
218 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARroM MILITARE »
nus est alors curateur du temple le plus important de la ville; cet honneur
était fort recherché. Il est également salien à Tibur. Les fastes d'Ostie
ont révélé la date de son consulat, en juin 146, permettant ainsi de lui
attribuer l'inscription de Velitrae i1). Le consul suffect de 146, fils d'un
Publius, inscrit dans la tribu Galeria, est probablement le fils de P. Mum-
mius Gai. Sisenna, consul ordinaire en 133 (2). L'intervalle de treize
années entre le consulat ordinaire du père et le consulat suffect du fils
suggère que le père était déjà âgé lorsqu'il géra les faisceaux (3).
La tribu Galeria indique une origine espagnole (4), qui s'accorde avec
la résidence à Tibur (5).
Eutilianus a commencé sa carrière par le décemvirat judiciaire qui
n'est pas le meilleur poste du vigintivirat; mais, à cette époque, son père
n'avait pas encore été consul ordinaire. Il a accompli ensuite le service
militaire en Mésie inférieure, où sa légion, la cinquième Macedonica, était
stationnée à Troesmis, sur le Danube (6).
Après la questure, le tribunat et la preture, il occupe deux postes
prétoriens seulement. Commandant la légion VIa victrix, il séjourne à>
i1) Les notices de H. Dessau, PIB1, II, p. 388-389, n° 519, et E. Groag, BE, XVI,
1, 1933, col. 529-533, n° 23 (le consul de la pierre de Velitrae), et n° 25 (le consulaire
Eutilianus), sont antérieures à la découverte du fragment d'Ostie, et, par conséquent,
dépassées. Celles de P. Lambrechts, Sénat romain, I, p. 85, n° 443, (le consul de 146),
et p. 43, n° 97 (le consul de 133), rédigées après l'apparition de la date du consulat,
sont contradictoires; l'auteur ne sait à qui attribuer la pierre de Velitrae. A. Degrassi,
Fasti consolari, p. 41, rapproche à juste titre ce fragment des fasti Ostienses.
(a) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 38; sur ce sénateur, qui fut gouverneur de
Bretagne (CIL, XVI, 82) et proconsul d'Asie (IO, XII, 3, 325 = Syll.3, 852 A), voir les
notices de H. Dessau, PIB1, II, p. 388, n° 518, et E. Groag, BE, XVI, 1, 1933, col. 528-
529, n° 24, Mummius; P. Lambrechts, notices citées à la note 1, le considère comme
le frère aîné du consul de 146.
(3) C'est aussi l'avis de A. R. Birley, The Boman Governors of Britain, dans
Epigr. Studien, IV, 1967, p. 71: le père a pu obtenir le consulat ordinaire après une
longue carrière militaire.
(4) Cf. J. W. Kubitschek, Imperium Bomanum, p. 270-271. Nous empruntons
cette suggestion à A. R. Birley, Epigr. Studien, IV, 1967, p. 71; elle nous paraît en
effet très vraisemblable. Si l'hypothèse est juste, il faudrait ajouter P. Mummius
Sisenna père dans la liste des sénateurs espagnols sous Trajan et Hadrien dressée par
R. Etienne, Les empereurs romains d'Espagne, Colloque C.N.B.S., Madrid-Italica 1964,
Paris, 1965, p. 73.
(5) R. Syme, Tacitus, II, p. 602, note 5, donne des exemples de sénateurs
espagnols qui résidaient à Tibur.
(6) E. Ritterling, BE, XII, col. 1576, legio.
LBS NOTICES INDIVIDUELLES 219
\
Xviro, quaestori Imp(eratoris) | Hadriani, cui divos Hadrianus soli | sa-
larium quaesturae duplicami \ propter insignem doctrinam, trib(uno) pl(e-
bis), | pr(aetori), praef(ecto) aerar(ii) Saturni item mil(itaris), co(n)s(uli), \
pontif(ici), sodali Hadrianali, sodali | Antoniniano, curatori aedium |
sacrarum, legato Imp(eratoris) Antonini Aug(usti) Pii Germaniae inferio-
|
\
Flavius [ ]lo b(ene)f(iciarius) Salvi [Iul]iani oo(n)s(ularis) \ [v(otum)]
|
\
s(olvit) l(ibens) m(erito).
II eut dans son conseil non seulement ses amis ou les membres de son état-major,
mais aussi des juristes, en particulier Iuventius Celsus, Salvius Iulianus, etc.
Oidio IuUano qui post Pertinacem Imperium adeptus est, proavus fuit
Salvius Iulianus, bis consul, praefectus urbi et iuris consultus, quod magis
eum nobilem fecit. Avus paternus Insubris Mediolanensis, maternus ex
Adrumetina colonia.
Didius Iulianus qui prit le pouvoir après Pertinax était l'arrière-petit-fils de
Salvius Iulianus, deux fois consul, préfet de la ville et jurisconsulte, ce qui, plus que
tout le reste, l'avait rendu célèbre. Son grand-père paternel était un Insubrien de
Milan, son grand-père maternel venait de la colonie d'Hadrumète.
rista Salvie Giuliano nell'iscrizione di Thuburbo Mains, dans Atti del terzo Congresso
internazionale di Epigrafia greca e latina, 1959, p. 395-413; J. Kunkel, Herkunft,
p. 155-166, n° 36; H. -Gr. Pflaum, Les 8odales Antoniniani de l'époque de Marc-Aurele,
Paris, 1966, p. 148-152, n° 2.
(*) A. Merlin, loc. cit., p. 101-102.
(2) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 49; PIB1, III, p. 166, n° 104; P. Lambrechts,
Sénat romain, I, p. 130, n° 771.
(3) Voir les exemples réunis par H. -Gr. Pflaum, op. cit., p. 150, n° 4.
(4) M. Cébeillac, Les « quaestores principis et candidati » aux Ier et IIe siècles,
Milan, 1972, p. 126-127, n» LIX.
(5) A. Merlin, loc. cit., p. 104-105.
(e) Voir la notice n° 32.
(7) Voir les notices n° 33 et n° 37.
224 ΐΛ( AERARITTM SATURNI » ET ΐΛ AERARITJM MILITARE »
15
226 L'cc AERARIUM SATURNI » ET Ι,'« AERARIUM MILITARE »
και αντιστράτηγον της κατά [Α]ονγδώνον [Κ]ελτικής και τιμητήν των èv αυτή
εύνών, επιμελητήν των \ εν *Ρώμτ] δημοσίων §ργων.
i1) PIB1, III, p. 85-86, n° 623; P. Lambrechts, Sénat romain, I, p. 89-90, n° 465;
R. Hanslik, BE, XXII, 1, 1953, col. 65-68, n° 37, Popillius.
(2) M. Popilius Pedo est salius Palatinus: OIL, VI, 1977; cf. PIB1, III, 86, n° 625;
P. Lambrechts, op. cit., p. 90, n° 465; G-. Barbieri, Albo senatorio, p. 174, n° 828;
R. Hanslik, BE, XXII, 1, 1953, col. 68, n° 38.
(3) P. Lambrechts, op. cit., p. 212.
(*) E. Bitterling, BE, XII, col. 1510-11, legio.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 229
(*·) M. Cébeillac, Les « quaestores principis et candidati » aux Ier et IIe siècles de
V'Empire, Milan, 1972, p. 127-128, n<> LX.
(2) E. Ritterling, BE, XII, col. 1673.
(3) Voir la liste de ces curateurs établie par H. -G. Pflaum, dans Romanica et
Occidentalia. Etudes dédiées à la mémoire de Hir am Peri, Jérusalem, 1963, p. 268-
269: C. Popilius Carus Pedo est le n° 6, daté «vers 144».
(*) CIL, XVI, 95, et AE, 1939, 311; voir la notice n° 46.
(5) A. E. Gordon, Guratores, p. 289.
(6) E. Ritterling et A. Stein, Fasti des rôm. Deutschland, p. 30, n° 27, le placent
vers 152.
230 L'cc AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
|
leg(ionis) II Aug(ustae) et leg(ionis) \ VI vic(tricis) et leg(ionis) XX V(a-
\
leriae v(ìctricis) con(t)r(i)\buti ex Ger(maniis) du\obus (sie), sub lulio Ve\ro
leg(ato) Aug(usti) pr(o) p(raetore).
plébéien qui l'obtient; voir aussi Senators in the Emperors' Service, dans Broc, of the
Brit. Äcad., XXXIX, 1953, p. 202-204.
ί1) Dion Cassius, LXIX, 13, 3-4.
(2) E. Bitterling, RE, XII, col. 1823, legio.
(3) Gr. Alföldy, Epigr. Studien, III, 1967, p. 31-32, n° 39, situe ce commandement
« etwa 147-149 », à tort à notre avis; il ne lui resterait plus que deux ans pour la
préfecture du trésor avant le consulat.
(4) P. Mummius Rutilianus Sisenna (n° 45): praef. àlimentorum per Aemiliam;
L. Octavius Cornelius Salvius Iulianus Aemilianus (n° 46): curator aedium
sacrarum;
C. Popilius Carus Pedo (n° 47): curator operum publicorum;
L. Dasumius Tullius Tuscus (n° 49): curator operum publicorum.
(5) E. Birley, Roman Britain and the Roman Army, Kendal, 1953, p. 32, à propos
du texte 5.
(e) E. Birley, ibid., p. 4.
236 l'« aerarium saturni » et l'« aerarium militare »
patirono].
(x) Voir le commentaire de l'inscription donné par H.-Gr. Pflaum dans Idbyca,
III, 1955, p. 128.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 237
|
mandante | L(uoio) Tullio Tusco, leg(ato) Aug(ustorum) pr(o) pr(aetore),
|
curante T(ito) Gem[i]nio Bufino, procuratore) Aug(ustorum).
(x) E. Groag, PIB2, III, p. 3-4, n° 16; P. Lambrechts, Sénat romain, I, p. 80,
n° 391; H. -G. Pflaum, Les sodales Antoniniani de l'époque de Marc-Aurèle, Paris,
1966, p. 19-21, n° 5.
(2) Voir la notice n° 35.
(3) AE, 1931, 72; cf. E. Groag, PIB2, III, p. 3, n° 15.
(4) CIL, VI, 10229 (testamentum Dasumii); cf. E. Groag, PIB2, III, p. 2-3, n° 13,
et n° 14, ainsi que add. p. 11, n° 14.
(5) GIL, XI, 3366 et OIL, VI, 10229, 1. 22; voir la notice n° 35.
(6) Sur ce snobisme étrusque, voir B. Liou, Praetores Etruriae XV populorum,
coll. Latomus, vol. 106, Bruxelles, 1969, p. 23, note 3.
238 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
(x) E. Birley, Britain under Nero: The Significance of Q. Veranius, dans Durham
University Journal, 1952, p. 88-92; ainsi que, Senators in the Emperors1 Service, dans
Troc, of the Brit. Acad., XXXIX, 1953, p. 202-204.
(2) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 35.
(3) E. Bitterling, BE, XII, col, 1543, legio.
(4) A. Stein, Moesien, p. 43, corrigé par E. Syme, BEA, LXI, 1959, p. 313.
W. Eck, Senatoren, p. 204-205, avec note 376, indique l'année 130-131 pour le
commandement de P. Tullius Varrò, sans tenir compte de l'avancement du neveu,
L. Dasumius Tullius Tuscus.
LBS NOTICES INDIVIDUELLES 239
Comme tous les quaestores Imperatorie (x), Tullius Tuscus a été élu
à la première magistrature avec la commendatio impériale; le terme ean-
diàatus est toujours sous-entendu dans ce cas. Les questeurs du prince
lisent au sénat les messages de l'empereur. Parmi les vingt questeurs de
l'année, ce sont eux qui occupent la position la plus enviée.
Le jeune Tullius Tuscus accompagne à nouveau son oncle, à
Carthage cette fois; lorsque Varrò est proconsul d'Afrique dans les années
142-143 (2), son neveu le suit en qualité de légat.
Rentré à Eome, il est normalement élu au tribunat, en 144 sans
doute, puis à la preture, en 146; la préfecture de Vaerarium Saturni, que
son oncle avait gérée quelque vingt-cinq ans plus tôt, est le seul poste
qu'il exerce avant le consulat suffect. Pour P. Tullius Varrò, c'était la
quatrième fonction prétorienne. Les fastes d'Ostie datent le consulat
de Tullius Tuscus du mois d'août 152. La chronologie des préfets du
trésor, sous le règne d'Antonin le Pieux, nous invite à retenir pour Tullius
Varrò le triennium 147-149; il a pour collègue Cn. Iulius Verus (3). C'était
un grand honneur que d'être désigné pour un poste aussi important
aussitôt après la preture; il n'est pas surprenant que le consulat suffect se
soit fait attendre pendant deux ans et demi. Son collègue Verus, qui avait
commandé au préalable une légion, a sans doute géré les faisceaux
consulaires quelques mois avant lui.
Tullius Tuscus a parcouru une belle carrière consulaire; la curatelle
des monuments publics est une fonction civile importante, exercée
probablement dès l'année 153 (4); elle lui permet de prolonger son séjour
à Eome pendant un an ou deux.
Les deux postes suivants sont militaires, bien que le sénateur n'ait
pas commandé de légion. Tullius Tuscus gouverne la Germanie supérieure
vers 160-161 (5); il a le haut commandement sur les deux légions
stationnées dans la province. Entre 162 et 166 (6), il part pour la Pannonie
supérieure, province consulaire dotée de trois légions: sa présence à Poetovio
est attestée par une dédicace aux Nymphes augustes, qui date du règne
conjoint de Marc-Aurèle et L. Verus.
(x) M. Cébeillac, Les « quaetores principle et candidati » aux Ier et IIe siècles, Milan,
1972, p. 138-139, n° LXII.
(2) B. E. Thomasson, Die Statthalter, II, p. 71-72.
(3) Voir la notice n° 48.
(*) A. E. Gordon, Guratores, p. 290, n° 28: «probably soon after A.D. 152».
(5) E. Bitterling et E. Stein, Fasti des röm. Deutschland, p. 31, n° 28.
(e) W. Eeidinger, Pannonien, p. 83-84, n° X.
240 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
010 .0
EAEF .AEB
S . PEOV
. PE
(x) Voir les commentaires respectifs des tableaux III, 2, a et b, des praefecti
aerarli Saturni et des praefecti aerarli militaris.
(2) Voir la notice n" 31.
16
242 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET LJ« AERARIUM MILITARE »
II s'agit encore d'un type d'avancement très répandu pour les prae-
fecti aerarti Saturni dans la première moitié du IIe siècle. Sur cette trame
commune, les promotions de M. Acilius Priscus Egrilius Plarianus, L.
Aurelius Gallus et C. Iulius Severus offrent quelques variantes (*). En
fait, il nous paraît plus vraisemblable d'imaginer à la première ligne un
seul cognomen et par conséquent une seule fonction par ligne conservée.
Nous proposons pour le fragment romain les restitutions et les
développements suivants:
Légation Préfecture
Noms Autres postes Autres postes de
proconsulaire Proconsulat Vaerarium
Saturni
\
t(anensium) restituii.
(x) PIE1, III, p. 226, n° 415; P. Lambreclits, Sénat romain, I, p. 131, n° 777.
(2) Sur Q. Servilius Pudens, voir les études récentes de B. E. Thomasson, Die
Statthalter, II, p. 88-89, et de H. -G. Pflaum, Les sodales Antoniniani à V époque de
Marc- Awèie, Paris, 1966, p. 82-85.
246 ΐΛ AEEAKIUM SATURNI » ET ΐΛ ΑΕΚΑΒΓϋΜ MILITARE »
(x) E. Birley, Senators in the Emperors' Service, dans Proc. of the Brit. Acad.,
XXXIX, 1953, p. 203-203.
(a) E. Ritterling, BE, XII, col. 1422-1423, ìegio.
(3) La séquence des postes ab actis senatus - édile curale paraît usuelle; voir le
tableau III, 1, b, des praefecti aerarti Saturni et son commentaire.
(*) È. Ritterling, BE, XII, col. 1523-1524, legio.
(«) CIL, VI, 1119 b.
(6) A. E. Gordon, Curatores, p. 290-291, n° 30.
(7) Id., ibid., p. 290, n° 29.
(8) Id., ibid., p. 291, η» 31.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 247
52 - L. VOLUSIUS L. f. MAECIANUS
(x) A. Stein, Moesien, p. 76-77; J. Fitz, Die Laufbahn der Statthalter in der röm.
Provinz Moesia inferior, Weimar, 1966, p. 47.
(a) A. Stein, op. cit., p. 77-78; J. Fitz, op. cit., p. 48.
(3) II s'agit de M. Claudius Fronto; Α. Stein, 02?. cit., p. 46-48.
(*) Α. Stein, op. cit., p. 45-46.
248 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
Multa de iure sanxit ususque est iuris peritis V indio Vero, Salmo [Iu-
liano, Aburnio] Valente, Volusio Maeciano, Ulpio Marcello et Diavoleno
(sic).
Antonin établit un grand nombre d'articles de loi avec l'aide d'experts en droit,
Vindius Verus, Salvius Iulianus, Aburnius Valens, Volusius Maecianus, Ulpius
Marce llus et Iavolenus.
(x) PIB1, III, p. 481-482, n° 657. Sa qualité de juriste est connue surtout par
Dig. XIV, 2, 9; XXXVII, 14, 17; XL, 5, 42.
(2) H. -G-. Pflaum, Carrières, I, p. 333-336, n° 141; voir aussi les notices récentes
de W. Kunkel, EerMnft, p. 174-176, n° 42, et de Th. Mayer-Maly, BE, IX, A, 1, 1961,
col. 904-905, Volusius.
250 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
(x) Voir la liste des titulaires de ce sacerdoce dans H.-Gr. Pflaum, Carrières,
p. 499, note 23.
(2) A. Stein, Die PräfeMen von Ägypten in der rôm. Kaiserzeit, Berne, 1950,
p. 88-90.
(8) Sur cette pratique, cf. F. Schulz, History of Roman Legal Science, Oxford,
1946, 2* éd. 1963, p. 112-113.
(*) F. Schulz, ibid., p. 114; J. Crook, Oonsilium Principis, p. 59-65.
(5) Dig., XXXVII, 14, 17: Divi fratres in haec verba rescripserunt: (...)
Volusius Maecianus amicus noster; cf. J. Crook, op. cit., p. 190, n° 358.
(e) P. Lambrechts, Sénat romain, II, p. 109, avec note 1, indique plusieurs
exemples.
252 ΐΛ( AERARITJM SATURNI » ET ΐΛ( AERARIUM MILITARE »
2 —
- CIL,
\jJLJ-i, VIII,
y xxxj 7030 = ILS, 1119 Cirta, Numidia
_ ILAlg,
rrjjrt π II, «il
614
[ praetorï\ \ curatoribus et tutor ibus dandis \ primo constituto,
curatori Nola\norum, fratri Arvali, augur{i), sodali Mar\dano Antoniniano,
iuridico regionis \ Transpadaneae, curatori Ariminien\sium, curatori civi-
tatum per Aemili\am, aedili curuli, ab actis senatus, seviro equitum Boma-
norum, quaest{ori) | urbano, tribuno leg{ionis) IIII ScytMcae, \ quattuorviro
viarum curanda\rum, patrono IIII col{oniarum), \ C{aius) Iulius Libo
triercJius classis no\vae Lybiee, patrono, d{ecreto) d{ecurionum) \ [ ~\no
f{ecit).
cf. Fronton, Ad amicos, II, 11, (édition P. J. Van der Hont, p. 189, 1. 28-
29 cf. édition 0. E. Haines, I, p. 292-295)
Alii quoque plurimi sunt in senatu Cirtenses diarissimi viri.
Vint enfin le tour de Cléandre de perdre la vie. En effet, lorsque, grâce à ses
intrigues, Arrius Antoninus eut été mis à mort sur de fausses accusations en faveur
d'Attale, qu'il avait condamné lors de son proconsulat d'Asie, Commode ne put pas
supporter la haine du peuple en colère et le livra à la foule qui l'exécuta.
17 - Tertullien, Ad Scapulam, 5, 1
17
258 ΐΛ< AERARIIJM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
i1) La tribu Quirina est celle de Cirta: cf. J. W. Kubitschek, Imperium Bomanum,
p. 141.
(2) P. v. Kohden, EE, II, 1, 1895, col. 1255-1256, n° 13, Arrius; E. Groag, PIM2,
I, p. 212-213, n° 1088; P. Lambrechts, Sénat romain, I, p. 115-116, n° 683.
(3) A rapprocher de CIL, XI, 377 (Ariminum): C. Cornelio . . . Felici Italo,
iurid. per Flamin, et Umbri[am], . . . patrono coloniae . . . iuridicatus eius ob eximiam
moderationem et in sterilitate annonae laboriosam èrga ipsos fidem et industriam, ut et
civibus anno[n.] superesset et vidnis civitatibus subveniretur; cf. C. Jullian, Les
transformations politiques de l'Italie sous les empereurs romains (43 av. J.-C.-330 ap. J.-C),
Paris, 1884, p. 123; R. Thomsen, Italie regions, p. 154; W. Simshauser, Iuridici und
Munizipalgerichtsbarlceit in Italien, Münchener Beiträge zur Papyrusforschung und
Antiken Rechtsgeschichte, n° 61, Munich, 1973, p. 251-252.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 259
(x) E. Birley, Senators in the Emperors' Service, dans Proc. of the Brit. Acad.,
1953, p. 202-203.
(2) E. Ritterling, BE, XII, col. 1560, legio.
(3) La séquence des postes ab actis senatus — édilité curule paraît usuelle; voir
le tableau III, 1, b, des praefecti aerarii Saturni et son commentaire.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 261
beaucoup plus tard et, surtout, ne sont pas concernés par ces attributions,
font graver simplement le titre de iuridicus regionis Transpadanae.
Seule l'inscription de Concordia permet de reconstituer les étapes
de la création des deux nouveaux postes. Arrius Antoninus a été chaque
fois le premier responsable; il n'y a pas d'ambiguïté à cet égard; or, par
la suite, le droit de regard du praetor tutelaris sur le régime des tutelles
n'a pas dépassé les limites de la zone entourant Borne dans un rayon
de cent milles (x); pour le reste de l'Italie, qui se trouvait en dehors de
sa juridiction, les affaires de tutelle étaient réglées par les iuridici. La
carrière de 0. Arrius Antoninus permet à B. Thomsen (2) de préciser la
genèse de ces créations successives de Marc-Aurèle: le premier préteur
tutélaire a probablement (« no doubt » pour B. Thomsen) exercé son
autorité sur l'ensemble de l'Italie. La preuve a été vite faite de
l'impossibilité pour un seul homme d'assumer cette lourde tâche. C'est alors
que la juridiction du praetor tutelaris aurait été limitée aux cent milles
autour de la capitale et qu'auraient été créés, pour le reste de l'Italie,
plusieurs iuridici. La juridiction des tutelles et des majorats restait en
effet au centre de leurs attributions, auxquelles se sont très vite ajoutées
des responsabilités diverses, en particulier la surveillance de
l'approvisionnement en blé des cités de leur ressort; les iuridici servent
finalement de lien entre les municipalités et le gouvernement central (3).
Il était bien naturel que le sénateur Arrius Antoninus, qui venait
d'acquérir pendant sa preture l'expérience de la juridiction des tutelles,
ait obtenu la responsabilité du district le plus étendu: la regio
Transpadana. Deux des lettres de Fronton datent de cette époque et font
allusion aux attributions de son ami (4). Dans l'une, il lui demande
d'intervenir en tant que iuridicus en faveur d'un décurion de Concordia, Vo-
lumnius Serenus, qui avait été condamné à l'exil et à qui, une fois sa
peine expiée, le sénat de la ville interdisait de reprendre son titre et de
jouir de ses anciens droits. C'est aussi dans le cadre de ses fonctions de
iuridicus qu'Arrius Antoninus a assuré le ravitaillement de la respublica
(x) Voir la distinction qu'établit Dion Cassius, LU, 22, entre cette circonscription
d'administration spéciale et le reste de l'Italie.
(2) R. Thomsen, op. cit., p. 161.
(3) C. Jullian, op. cit., p. 118-123; R. Thomsen, op. cit., p. 153-155, et p. 161-
162. Dans son district, «le iuridicus de rang prétorien faisait figure de véritable
gouverneur », note A. Chastagnol, La préfecture urbaine, p. vu.
(4) Sur les diverses attributions des iuridici, voir désormais W. Simshauser,
op. cit., p. 242-254.
262 L'a AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
H OIL, VIII, 5354 = ILS, 1084 (Calama): Q. Servilio Q. f. Hor. Pudenti, trib.
mil. leg. IIII Scythicae, quaest. provinciae Siciliae, trib. pi., praetori, praef. frumenti
danài, iuridico Aemiliae [et Fla]minicae, [pro]cos Cretae et Cyrenarum, [ Kalo}-
men[ses patr]on[o],
(2) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 47.
(3) E. Thomsen, op. cit., p. 162.
(4) B. E. Thomasson, Die Statthalter, II, p. 88-89; H.-Gr. Pflaum, Les sodales
Antoniniani p. 84, partage le point de vue de B. E. Thomasson.
(5) II est le mari de Ceionia Plautia, sœur de L. Verus: CIL, Vili, 14852 =
ILS, 330.
(6) Le père et le fils sont mentionnés sur l'inscription africaine de Bisica, OIL,
Vili, 12291 = ILS, 1085: Q. Servilio Pudenti Q. Servili Pudentis procos. filio patrono
municipii d. d. p. p.
(7) La liste des proconsuls accédant immédiatement au consulat, dressée par
H.-Gr. Pflaum dans les Bonner Jahrbücher, CLXIII, 1963, p. 226, ne comprend
aucun proconsul de Crète et Cyrénaïque.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 263
(x) B. E. Thomasson, op. cit., I, p. 25; C. A. Behr, Aelius Aristïdes and the Sacred
Tales, Amsterdam, 1968, p. 132 et p. 142-144.
(2) W. Eck, Zur VerwaltungsgescMcMe Italiens unter Mark Aurei. Ein iuridicus
per Flaminiam et Transpadanum, dans Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik,
8, 1971, p. 76-77, a présenté la même argumentation que moi pour rejeter le terminus
de 164 indiqué par E. Thomsen; il date le juridicat de C. Arrius Antoninus vers 166-
167. J'ai eu connaissance de son article après la soutenance de ma thèse.
Sur ce sujet, voir aussi M. Corbier, Les circonscriptions judiciaires de V Italie, de
Marc-Aurèle à Aurélien, dans MEFRA, 85, 1973, 2, p. 618-619.
(3) E. Groag, notice citée; A. Stein, Die Beichsbeamten von Dazien, Budapest,
1944, p. 47, présente la carrière d'Arrius Antoninus comme exceptionnelle.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 265
délicates. Il est coopté par plusieurs collèges sacerdotaux: déjà frère Ar-
vale, il devient augure et sodalis Antoninianus Marcianus, cette dernière
confrérie étant particulièrement fermée. Il était naturel que l'ami de
l'empereur défunt participât à la célébration de son culte officiel. Le
proconsulat d'Asie couronne la magnifique carrière de ce Cirtéen qui ne
semble pas avoir d'« ancêtres ».
La préfecture de Vaerarium, Saturni a donc été donnée par Marc-
Aurèle à un spécialiste, mais en même temps à un ami. S'il est justifié
d'insister, comme l'a fait F. Grosso, sur les compétences de notre
sénateur qui devait être « l'un des hommes les plus capables du temps », il ne
faut pas oublier les liens tissés par ce sénateur africain avec ses
compatriotes et l'empereur lui-même. L'existence d'un tel clan explique que,
pour ajouter foi à l'accusation d'adfectatio imperii, lancée par Cleandre
et Pertinax, Commode n'ait pas eu besoin de preuves; le motif personnel
que l'Histoire Auguste prête à l'affranchi reste mince. Dans ce contexte,
la gestion de la préfecture de Vaerarium sous Marc-Aurèle apparaît comme
un poste très honorifique: nous ne pouvons pas douter qu'elle ait conduit
son titulaire au consulat.
Ό αυτός Σαβινιανος και Δακών των προοόρ<ον μνρίονς και διϋχιλίους εκ της
οικείας εκπεοόντας και μελετάς τοϊς άλλοις βοηϋήαειν υπηγαγετο, γήν τινά αύτοΐς
εν τγι Δακία τχ\ ημετέρα δοι&ήαεο"&αι υποσχόμενος.
Le même Salbinianus, quand douze mille Daces voisins, qui avaient été chassés
de leur pays, étaient sur le point de secourir les autres, les en détourna, en leur
promettant qu'on leur donnerait de la terre dans la Dacie qui nous appartient.
(*) Voir A. Merlin, C. Vettius Sabinianus proconsul d'Afrique, dans CEAI, 1919,
p. 355-372, et A. Betz, BE, Vili, A, 2, 1958, col. 1861, Vettius, n° 43. Brèves notices
dans PIB1, III, p. 413-414, n° 339; P. Lambrechts, Sénat romain, I, p. 133-134, n° 788;
Gr. Barbieri, Albo senatorio, p. 121, n° 524.
(2) H.-Gr. Pflaum, Deux familles sénatoriales des IIe et IIIe siècles, dans Journal
des Savants, janv.-juin 1962, p. 115-122: les Vettii Sabiniani, étudie surtout la
carrière du consul de 242 et mentionne le nôtre pour mémoire.
(3) L'identité n'est pas assurée cependant: cf. P. Eomanelli, Storia delle
province romane delV Africa, Rome, 1959, p. 389.
(4) W. J. Kubitschek, Imperium Bomanum, p. 272.
(5) Le gentilice Vettius est répandu en Italie; W. Schulze, Lot. Eigennamen,
p. 101, lui attribuait une origine étrusque. P. Lambrechts est revenu sur sa première
LES NOTICES INDIVIDUELLES 271
opinion: dans Sénat romain, II, p. 90, il admet que les Vettii Grati Sabiniani sont
une famille africaine.
C1) CBAI, 1939, 138-150 = AE, 1939, 81 = ILTun, 720-721, à Thuburbo maius:
dédicace à M. Vettius C. f. Quir. Latro, flamen divi Augusti.
(2) H.-G. Pflaum, Carrières, I, p. 240-243, n° 104.
(3) W. J. Kubitschek, op. cit., p. 271-272.
(4) Tous les sénateurs, dont le patronat en Afrique ne peut être expliqué par
une fonction officielle et dont l'origine a pu être précisée, sont des Africains: voir
L. Harmand, Patronat, p. 233-236.
(5) A. Merlin, loc. cit., p. 358, note 3.
(6) Cichorius, BE, IV, 1900, col. 274, cohors.
(7) E. Ritterling, BE, XII, col. 1410, legio.
(8) Voir les listes des chevaliers élevés à la dignité sénatoriale après deux milices
équestres dressées par H.-G. Pflaum dans ses Procurateurs, p. 211, note 7, I-II.
272 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
18
274 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
(x) P. Steiner, Die dona militarla, dans Bonner Jahrbücher, CXIV-CXV, 1906,
p. 86.
(2) D. Magie, Boman Buie, II, p. 1536, note 15, date la révolte d'Avidius
Cassius de mars à juin 175.
(3) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 49, suggère: c. 175; A. Merlin, op. cit., p. 370,
indique l'année 176.
(4) A. E. Gordon, Curatores, p. 292, n° 35: « shortly after 176 or 177 ».
(5) C'est une question que pose B. E. Thomasson, qui place ces fonctions dans
l'ordre inverse, Die Statthalter, II, p. 95, avec note 377.
(e) A. Jagenteufel, Dalmatia, col. 74-75, n° 23.
(7) F. Grosso, La lotta, p. 457-467, en particulier p. 464.
(8) L. Vespronius Candidus, légat de Dacie en 184-185: A. Stein, Die legalen
von Dazien, Budapest, 1944, p. 48-50.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 275
(!) W. Reidinger, op. cit., p. 89-92, n° XIV; A. Betz, RE, VIII A, 2, 1958, col.
1867.
(2) F. Grosso, op. cit., p. 599, suppose que le second surnom du municipe Gom-
modianum a été martelé à la suite de la damnatio memoriae de l'empereur, ce qui
l'oblige à dater le document de 192 au plus tard et à placer le proconsulat du claris-
sime défunt en 191-192.
(3) B. E. Thomasson, op. cit., II, p. 93-95.
276 ΐΛ AERARKTM SATURNI » ET LJ« AERARIUM MILITARE »
poste consulaire; mais la guerre sur le Danube a introduit dans son cursus
la légation de Pannonie inférieure entre la préfecture et le consulat.
fils du prenier. Nous savons en outre que le préfet du trésor a géré les
faisceaux consulaires assez tard, après une carrière prétorienne chargée.
Il ne semble donc pas absolument nécessaire de corriger le texte, qui
fait du consul ordinaire de 221 le petit-fils du préfet du trésor. Les listes
de sénateurs données par G. Barbieri montrent plusieurs homonymes que
l'auteur identifie les uns aux autres. N'est-il pas possible de considérer
que le fils du préfet du trésor est [Vetfjius Sabinianus, salins Palatinus
en 199 (x), qui par conséquent aurait été élevé au patriciat par Septime-
Sévère?
A l'aide des notices de G. Barbieri, nous suggérons le tableau
généalogique suivant:
[Vett]ius SaMnianus
salius Palatinus en 199
Sans doute ce stemma n'est-il pas assuré; mais il nous paraît justifié
de formuler une hypothèse qui évite de corriger un texte bien gravé et
rend compte de l'écart normal des générations. Comment expliquer alors
que, sur la pierre d'Henchir Bou-Cha, soit rappelée seulement la mémoire
du grand-père du consul de 221 et non celle de son père? C. Vettius
Sabinianus Iulius Hospes, l'ancien préfet du trésor devenu proconsul
d'Afrique, était le fondateur de cette gens sénatoriale; c'est le seul motif que
nous puissions suggérer.
(x) Voir G. Barbieri, op. cit., p. 106, n° 453. E. Sattmann, loc. cit., col. 1858-1859,
n° 31, ne lui consacre pas une notice distincte et l'identifie au consul ordinaire de 221.
278 l'« aerarium saturni » et l\< aerarhjm militare »
(x) Cf. W. Schulze, Lot. Eigennanen, p. 118. Gr. Barbieri, Albo senatorio, p. 454,
classe le personnage parmi les sénateurs d'origine italienne, d'époque indéterminée.
(2) J. W. Kubitschek, Imperium Bomanum, p. 271-272.
(3) H.-Gr. Pflaum, Les sodales Antoniniani de Vépoque de Marc-Aurèle, Paris,
1966, p. 71-74.
(*) E. Groag, Achaia, col. 78; pas de date dans PIB2, I, p. 81, n° 477.
(5) Lucien, Alexandros, 57; IGB, III, 84; cf. D. Magie, Boman Buie, II, p. 1533,
note 7.
LBS NOTICES INDIVIDUELLES 279
(x) Th. Mommsen, Droit public romain, II, p. 218; Gr. Barbieri, Albo senatorio,
p. 3-4.
(a) G. Barbieri, ibid., p. 338, n° 1962.
(3) Α. Degrassi, Fasti consolari, p. 110.
(4) D. Magie, op. cit., II, p. 1586.
(5) H.-G. Pflaum, op. cit., p. 87.
(e) G·. Alföldy, Fasti Hispanienses, p. 87: «unter Marcus».
280 I,'« AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIÜM MILITARE »
légat d'un seul Auguste, a occupé ce poste après la mort de Lucius /Verus
et avant l'accession de Commode à l'Augustat, soit entre 169 et 176.
La préfecture de Vaerarium Saturni l'occupe probablement pendant
trois ans à Eome; Saturninus assume cette charge au plus tôt en 170-172,
sous le règne de Marc-Aurèle en tout cas.
Le sénateur part ensuite pour l'Achaïe pendant une année
proconsulaire et obtient le consulat suffect, au retour entre 175 et 185.
Peu après, Saturninus se rend en Asie mineure comme gouverneur
de la province impériale de Pont et Bithynie. La liste chronologique des
legati Augusti pro praetore Ponti et BitJiyniae montre que, sauf exception,
ce poste est occupé peu d'années après le consulat (i). En revanche une
quinzaine d'années au moins s'était écoulée depuis le consulat, lorsque
le tirage au sort lui a confié le proconsulat de la province d'Asie (2); le
séjour de Saturninus à Ephèse se place donc dans la dernière décennie
du siècle.
(x) H.-Gr. Pflaum, op. cit., p. 68, avec liste des titulaires p. 66-67.
(2) Voir les études des intervalles assurés entre consulat et proconsulat dues
à B. E. Tliomasson, Die Statthalter, I, p. 25, et à C. A. Behr, Aelius Aristides and the
Sacred Tales, Amsterdam, 1968, p. 132.
LBS NOTICES INDIVIDUELLES 281
|
g(ustorum duorum) leg(ionis) \ XX V(aleriae) v(ictricis), proco(n)s(uli) pro-
vin\ciae Narbonensis, praef(ecto) aerar(ii) Saturn(i), co(n)s{uli)
|
[designato)], | patrono cólo\n%\ae, d(ecreto) d(ecurionum).
\
2 - F. Bulic', Bull, di Archeologia e Storia Dalmata, Salonae,
XXXVII, 1914, p. 42, 4597 A; cf. G. Alföldy, JEpigr. Dalmatia
Studien, V, 1968, p. 137, n° 246
(x) Voir le commentaire de CIL, X, 3722; la même restitution figure dans PIB1,
p. 341, η» 574.
(2) E. G-roag, BE, III, 2, 1899, col. 2007, n° 10, Cestius, et PI&, II, 1936, p. 153-
154, n° 692; brève notice dans P. Lambrechts, Sénat romain, I, p. 137, n° 807.
(3) L. Leschi, Libyca, I, 1953, p. 198 = ΑΈ, 1954, 138; voir la notice n° 59.
(4) G-. Alföldy, Senatoren in der römischen Provinz Dalmatia, dans Epigr. Studien,
V, 1968, p. 136-137.
(6) A. Jagenteufel, Dalmatia, col. 48-51.
282 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARroM MILITARE »
des consulaires; or, Gallus est mort avant le consulat i1). G. Alföldy
propose de reconnaître en L. Cestius Gallus un propriétaire foncier en
Dalmatie; il relève que le municipe de Sidrona a eu un Q. Cestius Q. f. Proculus
pour duovir (2) et suggère d'identifier cet individu à Cestius Proculus,
proconsul de Crète et Cyrénaïque, connu pour le procès que lui ont intenté
ses administrés, en 56 ap. J.-C. (3). La famille des Cestii aurait eu des liens
avec la province de Dalmatie, depuis le début du principat.
Sous la dynastie antonine, notre sénateur est un proche parent de
L. Cestius L. f. Pompt. Gallus Varenianus Lutatius Natalis Aemilianus,
qui fut patron de Gaulus, île proche de Malte (4); or, la tribu de ce dernier,
Pomptina, n'est pas attestée hors de l'Italie (5). Gallus Aemilianus, dont
la statue a été érigée par un ami, est peut-être originaire de Gaulus (e).
Le préfet du trésor, qui lui est apparenté, est sans doute Italien lui aussi.
Le patronat sur Vulturne ne permet pas de préciser son origine (7). Les
décurions de la colonie campanienne ont élevé normalement une statue
à leur patron défunt; ils ne disent pas qu'il ait été leur concitoyen.
L. Cestius Gallus possédait peut-être une villa à Vulturne.
La famille italienne des Cestii Galli possédait vraisemblablement des
domaines en Dalmatie. Plusieurs branches ont pu se développer, portant
soit le prénom Caius, soit le prénom Lucius (8). Les Caiì Cestii Galli ont
donné deux consuls homonymes du Ier siècle (9). Les patrons de Vulturne
et de Gaulus, qui sont des Ludi Cestii Galli, appartiennent peut-être à
un autre rameau de la famille; il n'est pas nécessaire à notre avis de
reconnaître en eux des descendants des consuls du Ier siècle (10).
i1) Cf. A. Degrassi, Fasti consolari, p. 117: «morto quale console designato».
(2) CIL, III, 2846.
(') Tacite, Ann., XIII, 30; cf. E. Groag, PIW, II, 1936, p. 154, n<> 694.
(4) CIL, X, 7506.
(5) Cf. J. W. Kubitschek, Imperium Bomanum, p. 271.
(6) C'est l'avis de L. Harmand, Le patronat, p. 280.
(7) Gr. Alföldy, loe. cit., p. 137, suggère Vulturne comme patria.
(8) On connaît en effet, dans le sénat d'Auguste, deux frères, Caius Cestius
et Lucius Cestius, fils d'un Lucius; cf. E. Groag, PIB2, II, p. 151-152, n° 686 et
n° 687.
(9) C. Cestius Gallus, cos ord. en 35, et son homonyme, cos suf. en 42; cf.
E. Groag, PIB2, II, p. 152-153, n° 690 et n° 691.
(10) G. Alföldy, loc. cit., p. 136, présente le sénateur (« ohne Zweifel ») comme un
descendant du consul ordinaire de 35 ou du consul ordinaire de 42.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 283
[Imp. ]
ainsi que CIL, III, 6223; VI, 31826; XIII, 6637 et 6711, datées de l'année
182 par les noms de ces deux consuls.
His occisis interemit Servilium et JDulium Silanos cum suis, mox An-
tium Lupum et Petronios Mamertinum et Suram filiumque Mamertini
Antoninum ex sorore sua genitum.
Après avoir mis ces hommes à mort, il fit tuer les deux Silani, Servilius et Du-
lius, avec leurs parents, puis Antius Lupus et les deux Petronii, Mamertinus et Sura,
et aussi, Antoninus, le fils de Mamertinus, dont la mère était sa propre sœur.
i1) PIE1, III, p. 30, n° 229; P. Lambrechts, Sénat romain, I, p. 161, n° 1075;
W. Hoffmann, BE, XIX, 1, 1937, col. 1224-1225, n° 71, Petronius; J. Crook, Consi-
Uum Principis, p. 177, n° 256.
(a) H.-G. Pflaum, Les gendres de Marc-Aurèle, dans Journal des Savants, janv.-
mars 1961, p. 36-37.
(3) CIL, XVI, 99.
(4) W. Hoffmann, Joe. cit., col. 1225, n° 72.
(5) PIB1, III, p. 30, n° 229.
(6) W. Hoffmann, loc. cit., col. 1224-1225, n° 71; H.-G. Pflaum, loc. cit., p. 36-37.
(7) P. Lambrechts, Une famille du IIe siècle: les Petronii Mamertini, dans
L'Antiquité classique, V, 1936, p. 187-190.
(*■) A. R. Birley, The « coups d'Etat» of the Year 193, dans Bonner Jahrbücher,
CLXIX, 1969, p. 247-248; repris dans Septimius Severus, the African Emperor, Londres,
1971, p. 299.300, n° 20.
(9) CIL, VI, 31147 a = ILS, 2182; CIL, VI, 31151 a.
286 ΐΛ AERARITJM SATURNI » ET L'(< AERARIUM MILITARE »
M. Petronius Sura
proc. aquarum
i1) W. Hoffmann, loc. cit., 1937, col. 1217-1219, n° 44, Petronius; A. Passerini,
Le coorti pretorie, Rome, 1939, p. 300; H. -Gr. Pflaum, loc. cit., p. 36-37.
(2) P. Lambrechts, suivi par A. R. Birley, fait du consul de 150 un neveu du
préfet du prétoire.
(3) OIL, XV, 7309 a = ILS, 8684; cf. W. Hoffmann, loc. cit., 1937, col. 1224,
n° 70, Petronius.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 287
et Antoninus i1). Le second n'est pas connu par ailleurs (2); il convient
de noter que le fils du préfet du trésor porte aussi le cognomen Antoninus
(texte 7). Le premier s'identifie certainement à M. Petronius Mamertinus
qui, après avoir été préfet d'Egypte à la fin du règne d'Hadrien (3), fut
préfet du prétoire d'Antonin; il obtint sans doute le consulat en 150,
comme il était normal pour un ancien préfet du prétoire à cette époque (4).
Le second cognomen de son fils cadet prouve qu'il avait épousé une
Septimia.
Le préfet d'Egypte des années 147-148 (s), M. Petronius Honoratus,
fils d'un Marcus, inscrit dans la tribu Quirina, pourrait être un frère cadet
de Mamertinus et Antoninus, sinon un cousin. L'existence de ce
personnage donne des arguments contradictoires sur l'origine des Petronii.
Selon H.-G. Pflaum (6), la carrière de ce chevalier et le fait qu'il ait exercé
le pontificat mineur révèlent « un Bomain d'Italie, sinon de Eome ».
A. E. Birley (7) a tenté récemment de démontrer l'origine africaine de la
famille; il constate que la tribu Quirina et le cognomen Honoratus sont
très répandus en Afrique; il rattache Septimia à la famille de Lepds
magna. Nous noterons d'abord que la proche parenté des Petronii Surae
et de M. Petronius Honoratus n'est pas assurée. Si nous nous en tenons
à la famille du préfet du trésor, nous avons au moins une certitude: elle
possédait des ateliers à Eome (8) et à Ostie (9). Bien qu'un argument a
silentio soit toujours discutable en histoire ancienne, nous pouvons nous
étonner de ne trouver en Afrique aucune trace de trois consuls, dont
l'un était le gendre de l'empereur, si vraiment ils étaient Africains. En
revanche, des inscriptions nombreuses transmettent leur souvenir à Eome
et à Ostie. Aussi préférons-nous retenir l'hypothèse d'une origine italienne.
Puisque son père fut consul, M. Petronius Sura Mamertinus n'est pas
véritablement un homo novus', mais il est, semble-t-il, le premier membre
i1) Herodien, I, 2.
(2) H.-G-. Pflaum,' Journal des Savants^ janv.-mars 1961, p. 39.
(8) CIL, I, 1979.
(4) H.-G-. Pflaum, Journal des Savants, janv.-mars 1961, p. 39.
·(*) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 52.
(6) F. G-rosso, La lotta, p. 359.
C) G. Barbieri, Not. d. Scavi, 1953, p. 155, n° 6 = ÄE, 1954, 171.
(8) 8 Ή A, vita Severi, IO, 6.
(9) Identification proposée par G-. Barbieri.
(10) Dion Cassius, LXXVII, 16, 6; Hérodien, IV, 6, 3.
(u) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 50.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 289
raires élevés par des affranchis, une tuile retrouvée à Ostie, une conduite
d'eau romaine indiquent seulement son nom, associé parfois à celui de
son frère. Une inscription romaine, mutilée aux deux extrémités,
transmet quelques éléments de son cursus.
Mamertinus doit son adlectio inter quaestorios à Marc-Aurèle. Deux
interprétations sont possibles. Le jeune homme pouvait appartenir déjà
à l'ordre sénatorial; dans ce cas, l'empereur a voulu lui faire gagner du
temps, en le dispensant de la questure. Il nous paraît plus simple
d'admettre que Mamertinus était encore chevalier et que Marc-Aurèle l'a fait
entrer au sénat parmi les quaestorii; il est né dans l'ordre équestre avant
le consulat de son père: il avait plus de trente-trois ans en 182. La
naissance de Comincia est mentionnée par Fronton à la fin du règne d'Anto-
nin le Pieux (x). Mamertinus est devenu patricien en entrant dans la
famille impériale; le mariage est antérieur à l'année 179, qui voit la
cooptation de son frère dans le collège des salii Palatini. H.-G. Pflaum le date
du retour d'Orient de l'empereur, en 176.
Mamertinus a été dispensé de l'échelon édilité-tribunat; il a dû
exercer la preture, en 177 peut-être. Nous connaissons seulement une fonction
prétorienne, la préfecture du trésor de Saturne et un sacerdoce, celui de
quindecemvir sacris faciundis. A la fin de la ligne 2, la lettre e invite à
restituer une curatelle romaine ou italienne, sans doute une curatelle de
voie, assurée, en 178, peut-être, avant la gestion du trésor. Il n'est pas
nécessaire d'imaginer une autre fonction prétorienne. Le gendre de
l'empereur n'a pas quitté la cour impériale. Le consulat figurait sans doute à
la première ligne, avant les sacerdoces. La préfecture de Vaerarium
Saturni est bien le dernier poste prétorien, comme il était de règle à cette
époque (2). Mamertinus pourrait avoir administré le trésor de 179 à
181, avant de donner son nom à l'année 182.
Il apparaît ainsi que Marc-Aurèle ne considérait pas cette
responsabilité financière comme indigne de son gendre; le mari de Comincia,
sans quitter la cour, prenait rang parmi les futurs consuls. Pour le beau-
frère de Commode, le consulat fut éponyme, alors que la plupart des
préfets du trésor obtiennent le consulat suffect.
(*) D'après Fronton, ad Antoninum Imp., I, 3 (p. 88, éd. P. J. Van Der Hout).
Sur Comincia, cf. A. Stein, PIE2, II, p. 374, n° 1505.
(2) Voir les carrières de T. Aius Sanctus (n° 58) et de Ti. Claudius Grordianus
(n° 59).
19
290 ΐΛ AERARTUM SATURNI » ET L?« AERARIUM MILITARE »
58 - T. AIUS SANCTUS
|
f(ecto) aerari, praef(ecto) \ Aegypti, a rationibus, \ procuratori) ration(is)
privatae, \ ab epistulis Graecis, \ M(arcus) Aurelius Cleander, \ a cubicul(o)
et a pugione \ Imp(eratoris) Commodi Aug(usti) et | Asclepiodotus a ragioni-
bus) | et a memoria (vacat) \ (vacai) heredes (vacai) pro [v]o[ï]untate | [ ]
\
2 - 8ΞΑ, vita Commodi, 1, 5-6
(x) H.-G-. Pflaum, Carrières, III, mantissa addendorum, p. 1002-1007, n° 178 bis.
(z) L. Moretti, Iscrizioni inedite romane, dans Biv. di filologia classica, n.s.,
XXXVIII, 1960, p. 67-74.
(3) F. Grosso, La lotta, p. 222-224.
(4) O. Hirschfeld, Die kaiserlichen Verwaltungsbeamten von Augustus bis
Diokletian, Berlin, 1905, p. 222.
292 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET L'a AERARIUM MILITARE »
serait passé par les étapes centenaire (en tant que froc, rationis privatae)
et ducénaire (en qualité de ab epistulis Graecis et de a rationibus), avant
de parvenir à une préfecture (x). En fait, cette reconstruction est une vue
de l'esprit. Elle appelle à notre avis trois objections. Si des procurateurs
adjoints aux consulaires responsables des fondations alimentaires sont
effectivement connus, les titulaires de ce poste sexagénaire ne sont pas
appelés proc. alimentorum, mais proc. ad alimenta (2). Quant aux procurateurs
régionaux des fondations alimentaires, dont le salaire annuel est de
soixante mille sesterces aussi, ils portent le titre de proc. alimentorum, toujours
accompagné de la précision de leur ressort (3). De plus, la carrière telle que la
reconstitue F. Grosso, n'est plus fidèle à l'inscription romaine sur laquelle,
mise à part l'anomalie initiale, l'ordre descendant ne mérite pas d'être
remis en question. En effet, la direction de la ratio privata ne confère pas
des appointements centenaires comme l'indique F. Grosso; ce poste
important appartenait au moins à l'échelon supérieur des ducénaires, sinon
déjà à la catégorie tricénaire (4).
Nous devons donc revenir à l'interprétation suggérée par H. -G.
Pflaum et comprendre que Sanctus a terminé sa carrière comme prae-
fectus alimentorum.
Il n'a pas eu de traitement inférieur à deux cent mille sesterces;
il a débuté par la fonction ducénaire de ab epistulis Graecis. Lettré, hellé-
nophone, il s'est fait remarquer par Marc-Aurèle, qui l'a chargé d'enseigner
la rhétorique à son fils Commode, héritier présomptif depuis la disparition
de L. Verus. Le jeune César fut l'élève de Sanctus entre 169 et 175. H.-G.
Pflaum pense qu'à cette époque, Sanctus ne dirigeait plus le bureau de
la correspondance grecque, poste qui l'obligeait à suivre l'empereur dans
ses déplacements. Il enseigna sans doute la rhétorique au jeune prince
tout en gérant la fortune personnelle de l'empereur.
L'inscription funéraire de T. Aius Sanctus confirme la création de
la ratio privata bien avant le règne de Septime-Sévère dont on la datait
traditionnellement (5), sur la foi d'un passage de l'Histoire Auguste (6).
(*) CIL, VIII, 8810: la véracité de ce texte mutilé qui porte procurator ra-
tionis] privatae ne peut plus être mise en doute; cf. H. Nesselhauf, Patrimonium und
res privata des römischen Kaisers, dans Historia Augusta Colloquium, Bonn, 1963,
Bonn, 1964, p. 76-77, note 9.
(2) Voir le commentaire de P. Oxy., III, 635.
(3) BOU, 525.
(4) O. W. Eeinmuth, BE, XXII, 2, 1954, col. 2373, prüf. Aeg.
(6) A. Stein, Die PräfeMen von Ägypten in römischer Zeit, Berne, 1950, p. 98-99.
(e) Bruzzi, Annali del Instituto, 1870, p. 173, n° 4 = ILS, 8718; cf. H. -G·. Pflaum,
Carrières, III, mantissa addendorum, p. 1001-1002, n° 139 bis.
(7) H. Bloch, Not. d. Scavi, 1953, fase. 7-12, p. 272-273, n° 34 = AE, 1955, 179;
voir la notice n° 52.
294 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIÜM MILITARE »
i1) Un ancien préfet du prétoire devient consulaire; cf. A. Stein, Der röm.
Bitterstand, Munich, 1927, p. 246.
(2) Voir la notice n° XXXI.
(3) Voir le tableau I des responsables de Vaerarium Saturni: la titulature.
(4) Pline, Lettres, III, 4, 2; IV, 12, 3; IX, 13, 11; Pan., 92, 1.
(5) Dig., XLIX,14: plusieurs exemples, en particulier XLIX, 14, 42.
(6) Voir le tableau I des praefecti aerarti militarisi la titulature.
(7) Voir le tableau III, 2, b, des praefecti aerarti militaris et son commentaire.
(8) Cf. A. Degrassi, Fasti consolari, p. 51. F. Grosso, op. cit., p. 679, indique
le nom de M. Valerius Maximianus comme sûr.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 295
(x) Voir la liste des titulaires de ce poste dressée par H.-Gr. Pflaum, Carrières,
III, p. 1004, note 1.
(2) J. H. Oliver, AJPh., LXXI, 1950, p. 178 = AE, 1952, 6.
(3) F. Grosso, op. cit., p. 230.
(4) 9 noms au CIL, V; 3 au IX; 9 au X; 2 au XI et 1 au XIV, d'après le
recensement de H.-Gr. Pflaum.
(β) CIL, X, 540 (Salerne); 1087 (Nuceria Alfaterna); 1155 (Abellinum); 1786;
1910; 2034; 2493 (Pouzzoles).
(6) Cf. W. Schulze, Lot. Eigennamen, p. 116.
296 l'« AERAR]!!]*! SATURNI » ET ΐΛ< AERARIÜM MILITARE »
\
(centurio) [[leg(ionis) III]] Aug(ustae), | praesidi optimo.
|
LES NOTICES INDIVIDUELLES 297
|
Ti(berii) Cl(audii) Gordia\ni, leg(ati) Aug(usti) pr(o) pr(aetore),
\
orarissimi) v(iri), pa\troni col(oniae), d(ecreto) d(ecurionum), p(ecunia) p(ublica).
\
6 - CIL, VIII, 2365 Thamugadi
|
Tiberius Claudius Gordianus est connu depuis longtemps grâce à
plusieurs inscriptions d'Afrique i1). La plus importante, découverte au sud
d'El-Kantara, commémore la construction d'un burgus Commodianus spe-
culatorius inter duas vias (2): le nom de Commode a été martelé; la
treizième puissance tribunicienne et le cinquième consulat de l'empereur
datent précisément ce texte entre le 10 décembre 187 et le 9 décembre 188:
Claudius Gordianus, vir clarissimus, legatus Augusti pro praetore, était
alors légat de la IIIe légion Auguste. Les pierres de Caleeus Herculis,
Verecunda et Cuicul lui donnent le même titre de légat propréteur. Une
nouvelle inscription, découverte à Lambèse, a apporté des précisions sur
le sénateur; elle est gravée sur la base d'une statue, qui a été offerte par
un centurion de la IIIe légion Auguste à Ti. Claudius Gordianus, praeses
optimus: le texte a été publié par L. Leschi (3).
Ti. Claudius Gordianus, fils d'un Ti. Claudius, est originaire de Tyane,
ville de Cappadoce. Il est permis de penser que ses ancêtres ont reçu la
citoyenneté romaine de l'empereur Claude ou peut-être de Néron (4). Le
cursus est rédigé dans l'ordre direct depuis la questure jusqu'à la
désignation pour le consulat; l'unique sacerdoce est mentionné à la fin du
texte. Le dédicant, le centurion P. Iulius Theodoras, qui épousa, après
sa libération, une Cirtéenne (5), semble avoir tenu à présenter les étapes
de la carrière dans l'ordre chronologique.
i1) E. Groag, BE, III, 2, 1899, col. 2724, n° 167, Claudius, et PIB2, II, p. 205,
n° 880.
(2) Sur l'emplacement de ce burgus, cf. J. Baradez, Fossatum Africae, Paris,
1949, p. 239-242.
(3) L. Leschi, Inscriptions latines de Lambèse et de Ζ ama (Diana veteranorum).
La carrière de Ti. Claudius Gordianus, légat de la IIIe légion Augusta, dans Libyca,
1, 1953, p. 197-200.
(*) C. S. Walton, Oriental Senators, p. 42.
(5) Veratia Frontonilla: CIL, VIII, 7080.
298 I,'« AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARTUM MILITARE »
(x) Voir l'étude de B. E. Thomasson, Die Statthalter, I, p. 90, avec la note 226,
qui énumère les sénateurs concernés.
(2) La liste des proconsuls accédant immédiatement au consulat dressée par
H.-Gr. Pflaum dans les Bonner Jahrbücher, CLXIII, 1963, p. 226-227, donne la
première place à la province de Macédoine avec cinq exemples.
(3) Voir les carrières de M. Petronius Sura Mamertinus (n° 57) et de T. Aius
Sanctus (n° 58).
LES NOTICES INDIVIDUELLES 299
Ainsi l'ordre dans lequel le centurion a fait graver ces postes, sur
la pierre de Lambèse, n'est pas en contradiction avec ce que nous
pouvons connaître du rang de chacun d'eux, à l'époque de Commode i1).
Il nous paraît donc inutile de le modifier. De plus, la rédaction même
du texte traduit une intention du dédicant. La mention du consulat à
la fin d'une inscription est relativement rare; il apparaît nettement ici
comme le couronnement de la carrière du sénateur. Il n'est pas usuel non
plus de voir figurer la ville d'origine: cette indication, qui occupe toute la
troisième ligne, — Tyanae ex Cappad(ocia) — est particulièrement
importante. Le centurion P. Iulius Theodoras, qui l'a volontairement mise en
valeur, est lui-même un Oriental, si l'on en croit son surnom; peut-être
était-il originaire de Cappadoce lui aussi? Aux liens personnels qui
unissent ce militaire à son praeses se serait ajoutée la fierté du compatriote,
pour motiver l'élévation d'une statue, lors de la désignation de Ti.
Claudius Gordianus au consulat. Ainsi il ne nous paraît pas possible de
supposer que la rédaction mûrement réfléchie de ce cursus n'ait pas respecté
les étapes mêmes de la carrière de Ti. Claudius Gordianus.
Dans l'étude qu'il a consacrée à l'époque de Commode, F. Grosso
a refusé aussi, par scrupule méthodologique, de mettre en doute la
chronologie qui apparaît sur l'inscription (2). Mais, considérant toujours que
Gordianus était encore légat de la IIIe Auguste lorsqu'elle fut gravée,
il suppose que le sénateur a cumulé le commandement de la légion
d'Afrique et la préfecture de Vaerarium, en restant à Lambèse. Après avoir
effectué un service fictif à la tête du trésor, le légat aurait géré les
faisceaux consulaires en Afrique même (3). Ces affirmations que rien ne
confirme nous paraissent des plus invraisemblables.
Reste la signification de l'expression praeses optimus. H.-G. Pflaum
a montré que le terme de praeses est, à cette époque, un simple titre
honorifique (4); il ne s'agit pas d'une appellation officielle, mais d'une mar-
(*) Comparer les dédicaces élevées à M. Valerius Maximianus, qui fut légat de
la IIIe Auguste dans les années 183-185: à Diana veteranorum, par deux clients du
légat qui lui donnent le titre de innocens praeses (CIL, VIII, 4600); à Lambèse, par
le strator du légat qui appelle son commandant praeses rarissimus (OIL, VIII, 2749).
(a) CIL, VIII, 2697; cf. B. E. Thomasson, Die Statthalter, II, p. 192-193.
(3) E. Eitterling, BE, XII, col. 1695-1696, legio.
(4) CIL, VIII, 4211; cf. B. E. Thomasson, op. cit., II, p. 195.
(5) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 54.
(6) L. Harmand, Le patronat, p. 191-193, a réuni de nombreux exemples de
commandants de la IIIe Auguste qui, au IIe siècle, ont exercé le patronat sur des cités
de Numidie.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 301
60 - Q. MAMILIUS CAPITOLINUS
alors la légion VII« gemina pia felix et s'apprêtait à partir pour Eome,
où il venait d'être désigné pour administrer Vaerarium Saturni (*): ainsi
s'explique l'indication de la préfecture à la fin de son cursus inverse. La
dédicace est nécessairement postérieure à 197, année où la légion a reçu
le surnom de pia, en récompense de sa fidélité à Septime-Sévère et de la
soumission des partisans espagnols de Clodius Albinus (2).
Quatre postes prétoriens suivent, dans l'ordre chronologique, le nom
du sénateur; mais il n'est pas fait mention de la preture. Capitolinus a
probablement été admis au sénat avec le rang d'ancien préteur; il n'a
pas indiqué Vadlectio inter praetorios. Il était peut-être d'origine équestre.
La première responsabilité prétorienne fut la juridiction de la Fla-
minie, l'Ombrie et le Picenum (3).
La fonction suivante a été datée avec précision par l'étude récente
de G. Alföldy; nous résumons l'argumentation de l'auteur (4). Le poste
que Capitolinus est allé occuper en Espagne, avec le titre de leg. Aug.
per Asturiam et Gallaeciam est précisément la juridiction; or, depuis Ca-
racalla, il n'y a plus de iuridici Asturiae et Gallaeciae (5). Une datation
plus précise de son activité en Espagne peut être tirée du titre de dux
legionis-, Capitolinus n'était pas déjà légat de la légion VIIa gemina,
comme le fut par exemple Q. Hedius Lollianus Plautius Avitus (6); il a
pris le commandement de la légion dans des circonstances extraordinaires.
On donnait le titre de dux dans la carrière sénatoriale à des officiers qui
commandaient une armée lors d'une campagne (7). G. Alföldy suppose
que Capitolinus, alors qu'il était iuridicus, a reçu, en 197, le
commandement de la légion VIIa gemina contre les Albiniens; peut-être parce que
le précédent légat, à l'inverse de ses troupes, avait pris le parti d'Albinus
et du gouverneur L. îfovius Bufus qui le soutenait (8). Il ne nous paraît
i1) PIB1, II, p. 326, n° 94; M. Fluss, BE, XIV, 1, 1928, col. 957, n° 6, Mamilius;
Gr. Barbieri, Albo senatorio, p. 358, n° 2054, le date du IIIe siècle.
(2) E. Bitterling, ΒΈ, XII, col. 1314, legio.
(s) Voir M. Corbier, Les circonscriptions judiciaires de l'Italie, de Marc-Aurèle à
Aurélien, dans MEFBA, 85, 1973, 2, p. 648-649.
(4) Gr. Alföldy, Fasti Hispanienses, p. 90-92.
(5) Voir le tableau des iuridici dressé par Gr. Alföldy, ibid., p. 237-240.
(β) CIL, VI, 32412 = ILS, 1155: leg. leg. VII gemin. piae felicis, iuridic. Astu-
ricae (sic) et Gallaeciae. La mention des deux postes permet de conclure que le
juridicat et le commandement de la légion étaient ordinairement distincts.
(7) 0. Seeck, ΒΈ, V, 1905, col. 1869, dux.
(8) Sur ces événements, cf. Gr. Alföldy, Septimius Severus und der Senat, dans
Bonner Jahrbücher, CLXVIII, 1968, p. 120 et 125.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 303
pas nécessaire d'imaginer que ces deux fonctions ont été contemporaines^);
le texte mentionnerait d'une façon ou d'une autre le cumul, par exemple
par la formule et in eodem tempore. Il est plus simple de supposer que le
iuridicus d'Asturie et Galice a été promu en 197 au commandement
extraordinaire de la légion. La date reste inchangée.
G. Alföldy (2) croit pouvoir restituer le cognomen de Capitolinus sur
une inscription de San Pedro de la Vina, récemment publiée; il s'agit de
la base d'une statue élevée à Septime-Sévère, en 197 précisément, par les
subordonnés d'un leg(atus) Severi Aug(usti) qui pourrait être Capitolinus.
Le sénateur était donc en 197 légat de la légion VIIa gemina, après
avoir exercé le juridicat pour la circonscription d'Asturie et Galice. Peu
après, Capitolinus a été appelé à Borne pour occuper le poste de préfet
du trésor; il pouvait espérer dans un proche avenir une désignation au
consulat suffect. Cette promotion visait à récompenser un fidèle partisan
de Septime-Sévère. Nous pouvons situer approximativement sa préfecture
vers 200.
Nous manquons d'éléments pour préciser l'origine du sénateur.
G. Alföldy (3) a suggéré la province d'Afrique; il rapproche en effet le nom
du préfet du trésor de celui d'un tribun de cohorte, Q. Mamilius Hono-
ratus (4), qui porte le même gentilice associé au même prénom; or, le
cognomen Honoratus est particulièrement répandu en Afrique (5).
L'origine africaine ne surprendrait pas pour un homme qui a pris
vigoureusement le parti de Septime-Sévère; elle n'est cependant pas assurée.
G. Alfòldy relève lui-même que les Mamilii sont nombreux aussi en Italie
et en Espagne.
61 -[.--]
[praeif. aer. 8at[-] deuxième moitié du Ier s.-IIe s.
fragment a fragment b
Ι AED
[prae]F.AEE.SAT [adlect. inter prajETORIOS
I LEG FBÜ
fait que Vadlectio inter praetorios soit inscrite en toutes lettres nous
incitent en effet à placer cette carrière au Ier siècle (après la création de la
préfecture du trésor en 56) ou au IIe.
Le rapprochement des deux fragments nous permet donc de
reconstituer en partie le cursus d'un sénateur du Haut-Empire; après avoir
assumé les deux premières magistratures, le personnage a été inscrit par
décision impériale parmi les anciens préteurs. Sa carrière prétorienne
comporte au moins deux fonctions civiles, remplies à Eome même, la
présidence des distributions de blé à la plèbe et la gestion du trésor
sénatorial. Peut-être une curatelle de voie s'y ajoutait-elle. Après le
consulat suffect, le sénateur a reçu le gouvernement d'une province
impériale qui n'est pas nécessairement son premier poste consulaire. Cet
avancement est conforme à ce que nous connaissons de la carrière sénatoriale
au Ier et au IIe siècle i1). L'avancement de L. Catilius Severus, sous
Trajan, a été comparable (2). Nous ne pouvons identifier ce personnage
à aucun des préfets de Vaerarium connus.
62 -[.--]
le]g(ionis) X gem(inae) [ ]
20
306 l'« AERARIUM SATURNI » ET L'« AERARTUM MILITARE »
égouts de Eome, est Ti. Iulius Ferox, en 101-103 i1). Le nom du sénateur
est perdu; mais il nous paraît naturel de restituer, au début de la première
ligne, le consulat suffect, mis en valeur, comme il est d'usage, avec la
fonction sacerdotale de septemvir epulonum. La lacune de la partie gauche
est variable; son étendue est donnée par l'alignement de la pierre sur
l'initiale du mot [cos] à la ligne 1 et sur celle du mot [pro]vinciae à la ligne 6;
elle est plus importante à l'avant-dernière ligne, puisque nous devons
restituer à la dernière [leg. lé]g. La lacune de la partie droite est plus
réduite encore, puisque les lignes 3 et 4 sont intactes (2). Un seul
complément demeure sujet à caution: celui du début de la ligne 7 où la lettre t,
suivie d'un point, marque la fin d'un mot ou plutôt de son abréviation;
les éditeurs du Corpus proposaient de lire [pori]t(ificem) et les
commentateurs modernes adoptent parfois cette restitution (3). Il ne nous semble
pas possible de la maintenir: le pontificat, si jamais le sénateur l'avait
obtenu, figurerait à côté de la prêtrise, en tête de l'inscription. Aussi
paraît-il raisonnable d'émettre une autre hypothèse qui découle de l'examen
de la carrière.
Nous ne connaissons pas les débuts de ce sénateur; il est déjà de
rang prétorien, lorsqu'il commande à Vindobona, en Pannonie supérieure,
la légion Xa Gemina (4). Il rentre ensuite à Eome, où il gère, pendant
trois ans sans doute, Vaerarium Saturni; il obtient le consulat suffect à
sa sortie de charge. Il peut alors prétendre à une grande curatelle
romaine ou à une légation provinciale. Nous ne tenons pas compte des
curatelles de cités, qui n'appartiennent pas au cursus proprement dit et
peuvent être contemporaines d'un autre poste.
La carrière prétorienne est rédigée dans l'ordre inverse; s'il en est
ainsi de la carrière consulaire, la légation de Dalmatie est la seconde ou
la première responsabilité consulaire, selon que nous restituons ou non
une autre fonction dans la lacune; de même, la curatelle du Tibre serait
la troisième ou tout au moins la seconde charge consulaire du sénateur.
C'est peu vraisemblable; l'étude des curateurs du Tibre montre que cette
curatelle est toujours occupée peu après le consulat, avant les légations
i1) J. Le Grall, Le Tibre, fleuve de Borne dans V Antiquité, Paris, 1953, p. 140,
n° 10, et p. 147.
(2) C'est ce qu'affirme le commentaire de l'inscription OIL, VI, 1545, paru au
CIL, VI, 31677.
(3) Ainsi A. Jagenteufel, Dalmatia, col. 116, n° 43.
(4) J. Fitz, Legati legionum Pannoniae superioris, dans Ada Ant. Acad. Soient.
Eungar., IX, 1961, p. 174, avec notes 106 et 107.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 307
(*) Gr. Alföldy, Fasti Hispanienses, p. 201-203 (la carrière consulaire avant la
légation d'Espagne citérieure), et p. 216-217 (la carrière consulaire après la légation
d'Espagne citérieure).
(2) a. Alföldy, ibid., p. 217.
(3) CIL, XI, 3365 = ILS, 1081.
(4) J. Fitz la place au IIe ou au IIIe siècle; A. Jagenteufel la situe au IIe siècle
ou dans la première moitié du IIIe siècle.
(5) Voir les carrières de P. Plotius Eomanus (n° 65), Q. Aradius Eufinus Optatus
Aelianus (n° 66), L. Domitius Grallicanue Papinianus (n° 67), M. Antonius Memfmius]
(n° 69), ainsi que le tableau III, 2, b, des praefecti aerarti Saturni.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 309
(x) C'est le cas de Kornemann, BE, V, 1905, col. 722, et de E. Bitterling, BE,
XII, 1925, col. 1502.
(2) E. Birley, The Governors of Numidia A.D. 193-268, dans JB8, XL, 1950,
p. 64-65.
(3) Cl. Pallu De Lessert, Fastes des provinces africaines sous la domination
romaine, Paris, 1896, p. 401; S. Gsell, Atlas archéologique de l'Algérie, Alger, 1911,
feuil e 9, p. 6; E. Albertini, Bull, de V Académie d'Hippone, 1930-1935, p. 30; E. Groag,
PIB2, III, p. 72, n° 30; G. Barbieri, Albo senatorio, p. 347, n° 2010, et plus
récemment B. E. Thomasson, Die Statthalter, II, p. 232.
(4) A. Chastagnol, Les légats du proconsul d'Afrique au Bas-Empire, dans Li-
byca, VI, 1958, p. 9.
(5) H.-G. Pflaum, Légats impériaux à l'intérieur de provinces sénatoriales, dans
Hommages à Albert Grenier, coll. Latomus, LVIII, 1962, p. 1232-1242.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 311
(x) CIL, IX, 1592 = ILS, 1126: le personnage a bénéficié en effet d'une adlectio
inter quaestorios a divo Commodo.
(2) AE, 1933, 155 = 1937, 54; l'identité des deux personnages a été suggérée
par J. Carcopino, BAC, 1934-1935, p. 151-155, et admise par G. Barbieri, op. cit.,
p. 103, η« 439, et B. E. Thomasson, op. cit., II, p. 141.
(3) CIL, IX, 1592 = ILS, 1126; A. Chastagnol, Libyca, VI, 1958, p. 8, note 4,
remarque que la restitution Numidiam [Hippori]ensium « demeure sujette à caution ».
(4) H.-G. Pflaum, Hommages à Albert Grenier, coll. Latomus, LVIII, 1962, p. 1241.
(5) G. Alföldy, Die Legionslegaten der röm. Rheinarmeen, dans Epigr. Studien, III,
1967, p. 57-58, n° 74, place ce commandement entre 222 et 234, en se référant à la date
récemment proposée par H.-G. Pflaum pour le poste suivant (voir la note 6).
(e) E. Eitterling, BE, XII, col. 1660, legio; il situe le commandement d'A.
Egnatius Proculus sous le règne de Septime-Sévère (col. 1661).
(7) Par la méthode prosopographique, H.-G. Pflaum, Les praefecti Miniciae,
dans Bonner Jahrbücher, CLXIII, 1963, p. 232-237, a apporté des précisions sur la
réforme de la frumentatio déjà constatée par D. Van Berchem, Les distributions de
blé et d'argent à la plèbe romaine sous VEmpire, Genève, 1939, p. 97.
312 ΐΛ( AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
culus aurait ainsi exercé cette magistrature pendant une année, soit à
la fin du règne de Commode (x), soit au début du règne de Sévère-
Alexandre (2). Les règnes de Septime-Sévère, Caracalla et Elagabal paraissent
exclus.
Le sénateur est désigné ensuite par l'empereur pour gérer la caisse
sénatoriale; ce quatrième poste prétorien l'élève au consulat suffect.
L'avancement dont a bénéficié A. Egnatius Proculus nous semble plus
naturel pour un sénateur du IIe siècle que pour un sénateur du IIIe. En
effet, si la préfecture de Vaerarium élève régulièrement ses titulaires au
consulat suffect sous le règne de Commode, il n'en est plus de même sous
Sévère-Alexandre, comme en témoigne la carrière récemment découverte
de Q. Aradius Bufinus Optatus Aelianus (3).
Divers éléments de l'inscription romaine semblent plaider aussi en
faveur de la datation haute: l'indication de la tribu pour un consulaire;
l'exercice du vigintivirat pour l'un des fils du sénateur. Nous placerons
la préfecture du trésor à la fin du IIe siècle, dans les dernières années du
règne de Commode ou les premières du règne de Septime-Sévère (4).
Les curatelles de cités sont naturellement destinées à un personnage
dont les compétences financières ne font pas de doute; son origine
italienne, attestée par le gentilice Egnatius (5) et la tribu Palatina (β),
explique sa désignation comme curateur de Concordia, Alba Fucens et Bo-
vianum.
(x) C'est la date qu'a adoptée H. -G. Pflaum dans sa première liste des
responsables sénatoriaux des distributions de blé, dans Historia, II, 1953-1954, dépliant
après la p. 444.
(2) C'est la date indiquée par H.-G-. Pflaum dans la mise à jour de cette liste,
dans les Bonner Jahrbücher, CLXIII, 1963, p. 236.
(3) Voir la notice n° 66 et le tableau III, 2, b, des praefecti aerarti Saturni.
(4) A. Chastagnol, Libyca, VI, 1958, p. 9, note 9, date l'inscription entre Marc-
Aurèle et Septime-Sévère; J. Marcillet-Jaubert, Contributions aux Fastes de Numidie,
dans Bull. Arch, alg., Il, 1966-1967, p. 173, note 3, pense aux dernières années du
règne de Commode pour la légation en Afrique, mais ne justifie pas ce choix.
(5) Ce gentilice se rencontre sous sa forme étrusque ecnate, ecnatna et sous sa
forme latine Egnatius un peu partout en Etrurie et en Ombrie: CIL, XI, 1924 (Pé-
rouse); 5470-71-72 (Assise); 3083, 7505 (Falères), etc.; CIE, 200 (Sienne); 352 (Cas-
telnuovo); 1950 (Chiusi); 4918, 5130, 5201 (Bolsena); OIE, 5511 = TLE, 144 (Tar-
quinies); cf. W. Schulze, Lot. Eigennamen, p. 188, avec note 1, et B. Liou, Praetores
Etruriae XV populorum, coll. Latomus, 1969, p. 76.
(6) Cf. J. W. Kubitschek, Imperium Eomanum, p. 7; l'origine italienne est
indiquée aussi par P. Lambrechts, Sénat romain, II, p. 67, n° 946, et G. Barbieri,
op. cit., p. 347, n° 2010.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 313
(x) L. Petersen, PIBZ, V, l,.p. 4, n° 14, ne suggère aucune filiation; elle indique
le règne de Sévère-Alexandre d'après la dernière liste des praefecti frumenti danài
établie par H.-G-. Pflaum dans les Bonner Jahrbücher, LXIII, 1963, p. 236.
(2) CIL, X, 5824 = ILS, 381; cf. L. Petersen, ibid., p. 4, n° 13.
(3) CIL, IX, 6414 b = ILS, 1166 (Asculum dans le Picenum); cf. E. G-roag,
PIBZ, III, p. 71, η» 29, et G. Barbieri, op. cit., p. 61, n° 205.
(4) CIL, XI, 6338 = ILS, 1187; cf. L. Petersen, PIE2, V, 1, p. 116, n° 452.
(5) Dion Cassius, LXXIX, 14, 2; cf. G. Barbieri, op. cit., p. 79, n° 324, et G. Vi-
tucci, Ricerche, p. 120.
(6) CIG, 1341 = IO, V, 1, 541, 1. 17-21: υπό τε της λαμπρότατης βον\λής και τον
Ιερωτάτου δήμου και τφ λαμπρ[ο]τάτω ύπατικω Έγνατίω Πρόκλω επανορ&ω[τ^] εδοξεν.
|
térieur au IIe siècle et qu'il se place sans doute après le règne de Marc-
Aurèle i1). Le cursus est rédigé dans l'ordre direct, semble-t-il, de la
questure à la fonction prétorienne de préfet du trésor de Saturne. Il n'est pas
fait mention du consulat.
Le premier poste connu est celui de quaest(or) cand(idatus). Momm-
sen pensait que cette simple formule, sans la précision du nom de
l'empereur au génitif, ne se rencontrait pas avant la fin du IIe siècle (2). On
en connaît désormais quelques exemples depuis l'époque d'Hadrien; mais
il est vrai que l'expression devient usuelle à partir du règne d'Antonin
le Pieux: l'habitude se perd à ce moment d'indiquer le nom du prince
qui a fait bénéficier le sénateur de sa commendati*) (3).
Après la questure, Marcellus accompagne un proconsul en Afrique,
en qualité de légat (4). Le tribunat de la plèbe invite à ne pas dépasser
le règne d'Alexandre-Sévère, après lequel cette magistrature se
raréfie (5). Le poste suivant est surprenant; la gravure Moestae provient d'une
erreur du lapicide. Faut-il vraiment penser au gouvernement consulaire
de la Mésie, alors que le consulat ne figure pas sur l'inscription? Le titre
lui-même n'est pas favorable à cette interprétation; comme l'a déjà
remarqué A. Stein (6), il manque la précision leg(atus) Aug(usti) et on ne
sait laquelle des deux Mésies Marcellus aurait dirigée. Pourtant Stein
retenait ce sénateur comme un Statthalter, ungewiss, von welcher des
beiden Moesiae du IIe ou du début du IIIe siècle. Entre le tribunat
de la plèbe et la preture, ne serait-il pas possible de penser à une seconde
légation auprès d'un proconsul, plus conforme à la titulature du
personnage % Nous pourrions alors comprendre Asiae au lieu de Moestae.
La préfecture de Vaerarium Saturni est elle-même gravée sous la
forme p(ra}e(f.} aer. Sat. Il semble qu'elle soit l'unique poste prétorien
de ce sénateur.
(x) G. Barbieri, op. cit., p. 1: le titre c.v. apparaît au IIe siècle; mais il est rare
avant l'époque de Marc-Aurèle.
(2) Th. Mommsen, Droit public romain, Y, p. 211.
(3) Gr. Barbieri, op. cit., p. 3-4; M. Cébeillac, Les « quaestores principia et emidi-
dati » aux Ier et Ilème siècles de VEmpire, Milan, 1972, p. 217.
(4) B. E. Thomasson, Die Statthalter, II, p. 142, n° 50, le place entre Trajan et
Alexandre- Sévère à la suite de A. Stein; A. Chastagnol le situe à la fin du IIe siècle
ou au début du IIIe, dans sa liste des légats du proconsul d'Afrique après 198, dans
Libyca, VI, 1958, p. 16-17.
(5) Gr. Barbieri, op. cit., p. 5.
(e) A. Stein, Moesien, p. 111.
316 ΐΛ AERARITJM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
II est difficile de tirer des conclusions d'un texte aussi fautif; sans
doute date-t-il de la deuxième moitié du IIe siècle ou de la première moitié
du IIIe. Il convient de remarquer, si notre interprétation est juste, que
ce personnage a parcouru une carrière limitée au service du sénat.
65 - P. PLOTIUS BOMANUS
praef. aer. Sat. vers 216-218
|
Aem{iliam) Lig(uriam), cur(ator) viae Labic(anae), cur(ator) Verc(ellen-
sium), | pr(aetor) urb(anus), trib(unus) pl(ebis), q(uaestor) Jcand(idatus),
sévir eq(uitum) R(omanorum) tur(mae) II, | trib(unus) mil(itum) leg(ionum)
1 Min(erviae) et II Adiut(ricis), IIIIv(ir) v(iarum) cur(andarum), \ aedem
cum omni cultu consecravit.
(x) M. Jaczynowska, Les cultores Herculis à Tibur, dans Przeglad History czny,
L1X, 3, Varsovie, 1968, p. 436-437.
(2) CIL, XIV, 400 et 401.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 317
(x) Les habitants d'Ostie sont inscrits dans les tribus Palatina et Voturia; cf.
W. J. Kubitschek, Imperium Bomanum, p. 26.
(2) K. K. Sherk, The Legates of Galatia, p. 62.
(3) Id., ibid., p. 74-75.
(4) PIB1, III, p. 54, n° 391. W. Altmann, Die röm. Grabaltäre der Kaiserzeit,
Berlin, 1905, p. 174, flg. 140, a publié une photographie de l'inscription, et, p. 183-184,
la situe à l'époque de Commode. Lamberts, BE, XXI, 1, 1951, col. 595-596, n° 11,
Plotius, D. Magie, Boman Buie, II, p. 1597 (avec une erreur sur le nom), et F. Grosso,
La lotta, p. 569 conservent la date traditionnelle. Mais G·. Barbieri, Albo senatorio,
p. 363-364, n° 2077, et add. p. 648, qui a réexaminé les caractères d'après la
photographie, pense qu'elle est postérieure; A. Degrassi, Fasti consolari, p. 333, ne prend pas
position, puisqu'il date le consulat suflect de la fin du IIe siècle ou du début du IIIe.
(δ) 8ΗΑ, vita Commodi, 8, 5: appellatur etiam Bomanus Hercules.
(6) M. Petronius Sura Mamertinus (n° 57); T. Aius Sanctus (n° 58); Ti. Claudius
Grordianus (n° 59).
(7) G. Alföldy, Fasti Hispanienses, p. 99.
318 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
vers le sud (*). Le juridicat se situe donc vers 211-212 (2). Eomanus est
envoyé en Espagne comme censitor; vers 214-215, il a aidé au recensement
de la « vieille » Hispania citerior. En effet, à la suite du partage décidé
par Caracalla, la région d'Asturie et Galice est devenue une province
autonome et a reçu le nom de provincia Hispania nova citerior Antoni-
niana, tandis que le reste de la province conservait le nom de Hispania
citerior (3). Cette réforme est traditionnellement datée de l'année 214,
d'après deux dédicaces élevées par C. Iulius Cerealis, qui fut le premier
leg(atus) Aug(usti) pr(o) pr(aetore) pr(ovinciae) H(ispaniae) n(ovae) c(ite-
rioris) Anton[i]nianae, après la division de la province (4). P. Plotius
Eomanus revient ensuite à Eome où il administre Vaerarium Saturni dans
les années 216 à 218 peut-être. Il gouverne la Galatie sous Elagabal, vers
219-220. En effet, les fastes de la province d'Arabie, très complets à cette
époque, offrent une lacune pour situer vers 221-222 le séjour à Petra de
l'ancien préfet du trésor (5). Eomanus fut consul suffect soit en son
absence, en Arabie même, soit lors de son retour à Eome, vers 223.
(x) Voir l'étude de ce réseau routier par H. -G. Pflaum dans Corolla memoriae
Erich Swoboda dedicata, 1966, p. 185-186; G. Alföldy, Fasti Hispanienses, p. 102,
indique à tort « um 210 ».
(2) Voir M. Corbier, Les circonscriptions judiciaires de VItalie, de Marc-Aurèle
à Aurélien, dans MEFBA, 85, 1973, 2, p. 627, et p. 667-668.
(8) E. Albertini, Les divisions administratives de V Espagne romaine, Paris, 1923,
p. 77, et G. Alföldy, Fasti Hispanienses, p. 208-209.
(4) CIL, II, 2661 = ILS, 1157, et CIL, II, 5680; -cf. G. Alföldy, ibid., p. 49.
(5) H. -G. Pflaum, Les gouverneurs de la province d'Arabie de 193 à 305, dans
Syria, XXXIV, 1957, p. 137-144, situait la légation de P. Plotius Eomanus entre
180 et 220; voir la liste remise à jour par G. Alföldy, op. cit., p. 101.
320 ΐΛ< AERARIÜM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
\
g{ato) leg(ionis) VII [ ]
A. K. Birley, The Eoman Governors of Britain, dans Epigr. Studien, IV, p. 83.
LES NOTICES INDIVIXHJELLES 321
(x) Sur Q. Aradius Rufinus, sodalis Augustalis Claudialis, voir les notices de
P. v. Rohden, RE, II, 1, 1895, col. 371, n° 3, Aradius; E. Groag, P1R*, I, p. 198,
n° 1016; P. Lambrechts, Sénat romain, II, p. 15, n° 36; G. Barbieri, Albo senatorio,
p. 19, η» 47.
(2) R. P. Harper, Roman Senators in Gappadocia, dans Anatolian Studies, XIV,
1964, p. 164-166; cf. AE, 1964, 5: .. . .per Aradium Paternum leg(atum) Aug(usti)
praes(idem) prov(inciae).
(3) E. G-roag, loe. cit., p. 198, n° 1Ö17, envisage cette identité; P. Lambrechts et
G-. Barbieri consacrent une notice unique au sodalis Augustalis et au consul; A. Chas-
tagnol, Fastes, p. 59-62, n° 22, propose d'attribuer ces dédicaces au préfet de la Ville
de 312: (Q.?) Aradius Rufinus; A. R. Birley et R. P. Harper identifient les deux
personnages.
(4) A. Chastagnol, notice citée; voir aussi le stemma des Aradii, établi par le
même auteur p. 295, appendice V.
(6) E. Groag, PIJS2, II, add. et corr. p. xiv, n° 1013 a.
..(·.) C'est la conclusion à laquelle s'arrêtent E. Groag, P. Lambrechts, G.
Barbieri et A. Chastagnol.
(7) La famille est encore honorée à Bulla Regia au IVe siècle: GIL, VIII, 14470.
21
322 L'a AERABIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
Les Aradii de Bulla Regia, entrés au sénat sous les Sévères, ont fait
souche d'une dynastie de clarissimes qui, au IVe siècle, parvint aux postes
les plus recherchés. La permanence du cognomen Eufinus montre que ces
Maecenas, frappent d'un coup au cœur, avec des poignards qu'il portaient cachés,
les soldats qui ne s'y attendaient pas, et qui avaient les mains couvertes par leurs
vêtements.
(3) E. Groag, BE, IV, 2, 1903, col. 1427, n° 60, Domitius, et PIB2, III, p. 48,
n° 148; P. Lambrechts, Sénat romain, II, p. 50, n° 581 (Gallicanus); G. Barbieri, Albo
senatorio, p. 206-207, n° 1016.
(2) E. Eitterling et E. Stein, Fasti des röm. Deutschland, p. 83.
(3) Aurelius Victor, Oaes., 26, 5, mentionne un Domitius en 238, qui s'identifie
peut-être aussi à notre sénateur; cf. A. Stein, PIB2, III, p. 28, n° 123.
(4) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 66.
(5) Le complément [iurjid., pour le fragment ID paraît plus vraisemblable que
celui de [tr]ib. [pleb.], proposé par Groag; il permet de considérer que le cursus de Vina
était rédigé dans l'ordre direct.
(e) A. Jagenteufel, Dalmatia, col. 94-96, le date des années 239 et suivantes;
il considère comme nous que le cursus de Tarragone est rédigé. dans l'ordre inverse.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 327
68 -[.--]
[. — ]urni premier tiers du IIIe s.
(*) Gr. Alföldy, Fasti Hispanienses, p. 61-62, le date vers 241-244; mais il adopte
un ordre différent pour le texte de Tarragone: d'abord la légation de Germanie, puis
la légation d'Espagne, celle de Dalmatie enfin; voir les tableaux p. 203 et p. 217.
En fait, l'étude prosopographique des gouverneurs de Dalmatie montre que cette
dernière légation est plutôt le premier poste consulaire (A. Jagenteufel, op. cit.,
col. 123-125), en tout cas l'un des premiers (ibid., col. 125-126).
(2) E. Bitterling, op. cit., p. 83.
328 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET L'a AERARITJM MILITARE»
\
pr(o) [ pr(aetore).
ainsi que les fragments CIL, III, 6914; 6915; 6941; 6947; 6955;
12165; 12180; 12181; 12184; 12192; 12199, 12206; 12212.
(i) PIB1, p. 101, n° 678 et n° 679; P. v. Rohden, BE, I, 2, 1894, col. 2633, n° 75
et n° 76, Antonius; E. Groag, PIB2, I, p. 164, n° 850 et n° 851; P. Lambrechts, Sénat
romain, II, p. 63, n° 856; G. Barbieri, Albo senatorio, p. 250-251, n° 1439 et add. p. 624;
ces notices se trouvent les unes sous le nom de M. Ant(onius) Mem[mius~\, les autres
sous celui de Antonius Memmius Hiero. Il faut mettre à part l'étude de R. K. Sherk,
The legates of Galatia, p. 104-105, qui s'accompagne de nouvelles restitutions.
(a) Pour la transcription grecque des titres et dignités romains, nous suivons
toujours les indications données par D. Magie, De Bomanorum iuris pubMci sacrique
vocabulis soïlemtj,ibus in Graecum sermonem conversis, Leipzig, 1905.
330 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET L'« AERARIUM MILITARE »
(*) Sur les rapports de Vaerarium et des archives, voir la notice de L. Coiedius
Candidus, quaestor aerarli (ne 21), et le chapitre II de la troisième partie.
(2) R. K. Sherk propose la restitution du second verbe avec un point
d'interrogation.
(3) La lacune de la ligne 10 est importante en effet; R. K. Sherk a repris le
complément de W. M. Ramsay.
(4) Ces délégations exceptionnelles devinrent peu à peu régulières; cf. A. Chas-
tagnol, La préfecture urbaine, p. 130-136.
(5) Voir la liste dressée par GL Alfoldy, Fasti Hispanienses, p. 107.
(6) Dion Cassius, LU, 3, 3: την διάγνωσιν αύτου ποιησώμεϋ·α; LU, 1, 2: εποιήσατο
την διάγνωσιν μετά τον Άγρίππου.
C) Gr. Barbieri, Albo senatorio, p. 5.
332 ΐΛ AERABIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERAKJUM MILITARE »
elle fort probable (x). C'est encore en Asie mineure que ce sénateur
oriental a exercé des fonctions consulaires: les légats de Cappadoce, à la tête
de deux légions, sont d'anciens consuls (2). Il est d'ailleurs tentant de
restituer le nom de la légion XII a Apollinaris ou de la XV a fulminata,
à la troisième ligne de la pierre galate. Les milliaires nombreux qui
portent le nom d' Antonius Memmius Hiero datent son gouvernement de la
Cappadoce vers 245-246, sous l'empereur Philippe (3). Les postes
prétoriens ont été exercés quelques années plus tôt.
(x) Nous ne considérons pas que le légat de Cappadoce ait été prénommé Lucius
d'après la borne milliaire OIL, III, 12192, où se lit, semble-t-il, [vetusf]AT PET
LA\MEMMITJM; aucun commentateur n'a d'ailleurs indiqué ce prénom éventuel.
La gravure du nom du légat est souvent fautive sur ces milliaires, en particulier sur
CIL, III, 6955.
(2) Trois anciens praefecti aerarti Saturni avaient déjà gouverné cette province
après le consulat: L. Catilius Severus Iulianus Claudius Keginus (n° 33); L. Burbu-
leius Optatus Ligarianus (n° 39); C. Arrius Antoninus (n° 53).
(8) D. Magie, Eoman Buie, II, p. 1594, le situe de 245 à 246.
LBS NOTICES INDIVIDUELLES 333
(!) E. Groag, PIB2, I, 1933, p. 135, n° 724; G. Barbieri, Albo senatorio, p. 338-
339, n° 1966 et add., p. 645.
(2) G. Barbieri, à la suite de G. Wilmanns, OIL, VIII, 11810, note 3.
(8) Elle a été suggérée par E. Groag et reprise par G. Barbieri.
(4) Voir H. -G. Pflaum, Bonner Jahrbücher, CLXIII, 1963, p. 232-237: Ant[ ]
figure dans la liste des responsables sénatoriaux des distributions de blé à la plèbe
romaine, p. 237, n° 59, sous le règne de Philippe; H.-G. Pflaum fait de la praefectura
Miniciae le second poste prétorien.
334 ΐΛ< AERAEIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
ne. Selon la date à laquelle il est entré à charge, Ant - a rendu la justice
soit dans la circonscription de Flaminie-Ombrie, soit dans celle de Tuscie-
Ombrie (x). La carte administrative de l'Italie a changé dans la décennie
240-250.
Il est possible que Vadlectio inter consulares ait immédiatement suivi,
si la titulature impériale martelée occupait toute l'étendue de la lacune.
Si l'empereur est bien Trébonien Galle, elle se situe vers 252-253. Ant[-]
est devenu ensuite gouverneur de province avec le titre de praeses.
71 - IULIUS EUBULIDAS
\
praefecto aerarii s(acri) Saturni, \ ob inlustria ipsius merita et amorem
iux\ta cives ordo Inte\ramnatium patrono.
large (*), car la hiérarchie des diarissimi, spectabiles et illustres n'est pas
entrée en usage avant le règne de Valentinien Ier (2).
Le conseil municipal d'Interamna Nahars, en Ombrie, offre une
dédicace au corrector de la province, qu'il a choisi pour patronj
l'expression ob ... amorem iuxta cives montre qu'Eubulidas est un compatriote.
Il a été chargé d'administrer sa région natale; il est important de relever
que l'empereur a désigné un gouverneur pris dans l'aristocratie locale.
22
338 ΐΛ< AERARIITM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
|
ciae) A(fricae), Atilius T]heodotus, v(ir) c(larissimus), legatus Numidiae, \
tabularium vetus\tate ] | cum omni cult[u et omnibus ornamentis
pubblice perfecit.
74 - AELIUS XIPHIDIUS
praefectus aerarti
i1) E. Glroag, PIB2, I, p. 48, n° 280; P. Lambrechts, Sénat romain, II, p. 62,
n° 833; G. Barbieri, Albo senatorio, p. 246, n° 1413.
(2) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 70.
(3) A. Stein, PIE2, III, p. 41-42, n° 135.
(4) A. Chastagnol, Le problème de V Histoire Auguste: état de la question, dans
Historia Augusta Colloquium, Bonn, 1963, Bonn, 1964, p. 66-67.
(5) ILAlg, I, 1286; voir la notice n° 74.
(6) Sur la préfecture urbaine de Symmaque et la date des Belationes, cf. A.
Chastagnol, Fastes, p. 222-226.
(7) Symmaque, Bel, 20, 2.
(8) 8ΞΑ, vita Aureliani, 20, 8: texte cité p. 344, note 5.
346 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
de Varca sénatoriale a été confiée aux questeurs (*) et non plus à des
praefecti.
Ainsi s'expliquent peut-être les trois allusions à la praefectura aerarli
qui apparaissent dans la vie d'Aurélien:
1) Le préfet de la Ville acquitte, sur l'ordre de l'empereur
Valerien, la solde des hauts officiers de l'armée qui séjournent provisoirement
à Eome; le paiement est effectué, sous sa responsabilité, par les praefecti
aerarli (2).
2) L'empereur Valerien ordonne par lettre au praefectus aerarti,
Aelius Xiphidius, d'assumer les dépenses des jeux et du banquet public
offerts par Aurélien à l'occasion de son consulat suffect (3).
3) L'empereur Aurélien décide la consultation des livres
sibyllins; il ordonne par lettre au praefectus aerarli de prendre en charge toutes
les cérémonies que les livres sacrés exigeront, quel qu'en soit le prix (4).
Il est invraisemblable d'imaginer que toutes ces dépenses
extraordinaires, en particulier la première (5), aient pu être à la charge de la
caisse sénatoriale, pas plus au IIIe siècle qu'à la fin du IVe. Nous devons
donc constater une volonté délibérée des auteurs de l'Histoire Auguste
de faire apparaître un praefectus aerarti tout au long de la vie
d'Aurélien, chaque fois qu'un problème financier se posait. Pouvons-nous
suggérer, en pensant au contexte probable de la rédaction de cet ouvrage,
que cette insistance révèle le mécontentement du parti sénatorial à la
suite de la réorganisation de la modeste caisse contrôlée par le sénat!
Le praefectus aerarli a vraisemblablement disparu à l'occasion de cette
réforme.
Ainsi le nom d'Aelius Xiphidius peut être une invention des auteurs
de l'Histoire Auguste pour justifier l'introduction du titre de praefectus
aerarli, supprimé depuis peu. Ce personnage imaginaire mérite de figurer
dans les fastes de la préfecture en témoignage de l'état d'esprit du milieu
sénatorial romain à la fin du IVe siècle.
I - M. ABTOBIUS GEMINUS
|
3 - CIL, X, 807 ibid.
i1) CIL, VI, 91 = ILS, 153 (pro incolumitate Ti. Caesaris divi Aug. f. Augusti
pontifie, max.); VI, 92 = 30690; VI, 93; VI, 94; VI, 3675 = 30856 = ILS, 3783;
VI, 904.
(2) Tacite, Ann., II, 32, 3.
(3) Th. Pekary, Tiberius und der Tempel der Concordia in Born, dans Rom. Mitt.,
73-74, 1966-1967, p. 105-133.
(4) Suétone, Tib., 20, 3; Dion Cassinis, LVI, 25, 1; Inscr. Ital., XIII, 2, n° 17,
p. 115 (le 16 janvier).
(5) S. Β. Platner et Th. Ashby, A Topographical Dictionary of Ancient Borne,
Eome, 1929, p. 138-140; E. Nash, Pictorial Dictionary of Ancient Borne, Tubingen,
1968, I, p. 292-294.
(e) Th. Pekary, loc. cit., n'y fait d'ailleurs aucune allusion.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 349
(!) P. v. Rohden, BE, II, 2, 1896, col. 1461, n° 5, Artorius; E. Groag, PIB2,
I, p. 237, n° 1186; S. J. De Laet, Bom. Senaat, p. 29, n° 53.
(2) Dion Cassius, LV, 25; Suétone, Aug., 49, 4; Bes Qestae, 3, 35-39.
(3) Dion Cassius, LV, 25, 1.
(4) P. v. Rohden, BE, II, 2, 1896, col. 461, n° 4; A. Stein, PIB2, I, p. 236-237,
n° 1183; G. W. Bowersock, Augustus and the Greek World, Oxford, 1965, p. 123»
(5) E. Groag, PIB2, I, p. 237, n° 1186, suivi par S. J. De Laet, op. cit., p. 29,
n° 53 (M. Artorius Geminus, préfet du trésor militaire). En revanche, T. P. Wiseman,
New Men, p. 215, n° 45, reconnaît en M. Artorius Geminus, préfet du trésor militaire,
un fils possible du médecin d'Octave et le retient par conséquent comme un homo novus.
(β) CIL, VI, 31767; aussi E. Groag, PIB2, I, p. 237, n° 1185, suivi par S. J.
De Laet, op. cit., p. 28-29, n° 52, distingue-t-il un sénateur Artorius Geminus, qui
serait le fils d'Asclepiades et le père du préfet du trésor militaire.
(7) CIL, VI, 31765: M. 8epticius Q. f. G. n. C. et Gemini [Artori pronepos] Sura.
(8) CIL, VI, 31766 = ILS, 953: Q. Marcius Q. f. C. n. C. et Gemini Artori pronepos
Barea Sura; cf. Miltner, BE, XIV, 2, 1930, col. 1549-1550, n° 38. ..
.
350 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
M. Artorius Asclepiades
medicu8 Augusti
Artorius G-eminus
Q. Marcius Q. f. C. n. C. M. Septicius Q. f. C. n. C.
et Gemini et Gemini
Artori pronepos [Artori pronepos]
Β area Sura Sura
(x) II est en effet le fils d'un C. Marcius comme le prouve sa filiation: voir en
particulier CIL, VIII, 19492 = ILAlg, II, 1, 1550; sur ce personnage, cf. Miltner,
BE, XIV, 2, 1930, col. 1549, n° 37, et A. Degrassi, Fasti consolari, p. 10.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 351
Vaerarium militare, créé par Auguste en 6 ap. J.-C. Les fonds de la caisse
de retraite étaient certainement conservés dans le podium d'un temple,
comme il était d'usage. Pourquoi pas au temple de la Concorde, qui
s'élevait à quelques pas du temple de Saturne, abri traditionnel du trésor de
l'Etat? Nous examinons cette éventualité dans la troisième partie de
notre travail; la suggestion est hypothétique; elle expliquerait la dédicace
offerte par un préfet du trésor militaire à Concordici et justifierait par
ailleurs les offrandes métalliques, qui sont mentionnées sur les six
inscriptions étudiées par Th. Pekary.
II - C. STEETINIUS M. f. MAXIMUS
Les habitants de Samos ont élevé trois statues dans le temple d'Héra,
l'une de l'empereur Tibère, les deux autres des consuls 0. Asinius Pollio
et C. Stertinius Maximus (textes 2). Pollio était consul ordinaire en 23 (χ),
avec C. Antistius Vêtus pour collègue (2); cette annéé-là, une ambassade
de Samos vint au sénat, pour obtenir la confirmation de l'antique droit
d'asylie reconnu au temple d'Héra (3). En qualité de consul suffect,
0. Stertinius Maximus appuya sans doute la requête des Samiens (4); aussi
devons-nous restituer son nom sur les fastes des frères Arvales, à la suite
de ceux des consuls éponymes de l'année 23 (texte 3). A la même époque,
C. Stertinius Maximus accorda aussi sa protection aux habitants de Cos,
qui menaient une démarche identique au profit du fameux sanctuaire
d'Asclépios (5); il reste un souvenir des bons offices du consul envers les
ambassadeurs de Cos dans le nom de C. Stertinius Xenophon, médecin
de Tibère, Caligula et Claude, originaire de cette île grecque, qui reçut
probablement la citoyenneté romaine à cette occasion (6).
Asti est sans doute la patria de C. Stertinius Maximus; l'inscription
honorifique élevée au sénateur dans cette cité fait connaître sa filiation
— son père portait le prénom Marcus — et son cursus, dans l'ordre
chronologique jusqu'aux fonctions prétoriennes.
i1) E. Groag, BE, III, 1, 1897, col. 1312, n° 7, Caesius, et A. Stein, PIB2, II,
p. 38, n° 188; S. J. De Laet, Bom. 8enaat, p. 109, n° 545.
(2) Pline, Lettres, X, 8.
(3) Dion Cassius, LV, 25, 1, précise que les praefecti aerarti militaris sont
recrutés parmi les anciens préteurs. '
(*) E. Groag, PIB2, III, p. 40, n° 200; S. J. De Laet, op. cit., p. 150, n° 961.
(5) A. Stein, PIB2, II, p. 38, n° 188, n'exclut pas leur identité.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 355
prétorienne, a été exercée après les postes énumérés sur la pierre d'J.-
beïlinum. Dans la notice que la ProsopograpMa Imperii Bomani a
consacrée à ce sénateur, E. Groag hésite entre l'interprétation de Stein et une
seconde hypothèse (x): la curatelle du Tibre pourrait être une
responsabilité exceptionnelle, oubliée de ce fait par les dédicants de l'inscription
honorifique.
L'étude des curateurs du Tibre de J. Le Gall apporte quelques
éclaircissements; elle permet en particulier de dater cette carrière du début
de l'empire, époque où la curatelle du Tibre était collégiale (2); le collège,
présidé par un consulaire, comprenait quatre assesseurs. La borne la
mieux conservée porte les cinq noms; le premier est celui du président
de la commission, un consulaire, par conséquent C. Antistius Vêtus; or,
nous savons que ce sénateur a été consul en 23 (3). Le bornage est
postérieur à l'année 23; il est de toute façon antérieur à l'avènement de Claude,
qui fit remplacer la formule ex senatus consulto terminaverunt par la
mention de son auctoritas (4). Ainsi P. Catienus Sabinus fut chargé de la
surveillance des rives du Tibre en 24 ou peu après. Assesseur d'un consulaire,
il avait probablement le rang prétorien, qui est celui des adjoints du
curator aquarum, président de la commission; la curatelle des eaux figure
parmi les postes prétoriens sur une inscription de Forum Popili, qui porte
le cursus de L. Funisulanus Vettonianus (5). En vérité, il ne subsiste aucun
texte qui témoigne du rang des curateurs du Tibre, simples assesseurs;
nous ne disposons pour aucun d'eux d'une pierre, sur laquelle ce poste
serait gravé à sa place dans le cursus (6). Du fait que la collégialité a
disparu au milieu du Ier siècle, nous manquons de témoignages sur la
commission du Tibre. Il reste que, contrairement à la remarque de E. Groag,
la curatelle n'avait rien d'exceptionnel. Peut-être n'était-ce pas une
responsabilité assez considérée pour figurer parmi les postes du sénateur;
nous suggérons cette éventualité en nous appuyant à nouveau sur
l'exemple de L. Funisulanus Vettonianus, adjoint prétorien du consulaire
curateur des eaux; nous avons indiqué plus haut l'inscription de Forum Po-
T. [Ca]tienuB Sabinus
leg. procos Oypri 43
identique à
T. Vibius Catienus Sabinus = Maria N. f. Modia
V - P. VITELLIUS
(!) BGH, LI, 153 = SEG, VI, 834; cf. E. Groag, PIE*, II, p. 126, n° 552.
(2) A. Stein, Hermes, LXV, 1935, p. 235.
(3) GIL, VI, 14580: Maria N.f. Modia T. Vibi Gatieni Sabini (uxor) filio P.
Catieno T. f. Sergia Festo pupillo.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 359
3-3. A(ulus) Vitellius L(ucii) filius imper ator natus est ...
2 - 2. Ce qui est sûr, c'est que P. Vitellius, originaire de Nuceria, qu'il fût d'une
famille ancienne ou qu'il eût à rougir de ses parents et de ses ancêtres, était du moins
chevalier romain et procurateur de la fortune d'Auguste et qu'il laissa quatre fils
du rang le plus élevé, dont seuls les prénoms différaient: Aulus, Quintus, Publius
et Lucius.
2-3. Aulus mourut pendant son consulat, qu'il avait commencé avec Domitius,
père de l'empereur Néron; il était par ailleurs fastueux, et connu pour la splendeur
de sa table.
360 ΐΛ AERAKIUM SATURNI » ET L?« AERARTUM MILITARE »
2-4. Quintus fut privé de la dignité sénatoriale, du fait que, sur l'initiative de
Tibère, on décida de dresser une liste séparée des sénateurs qui ne remplissaient pas
complètement les conditions (de cens) et de les exclure.
2-5. Publius, compagnon de Germanicus, accusa Cn. Pison d'avoir été l'ennemi
et le meurtrier de ce dernier et le fit condamner; puis, alors qu'il était ancien préteur,
il fut arrêté parmi les complices de Séjan et, remis à la garde de son frère, se fit
donner un grattoir de copiste et s'ouvrit les veines; mais, touché moins par la crainte
de la mort que par les supplications des siens, il se laissa panser et soigner et mourut
de maladie dans la même retraite.
2-6. Lucius, gouverneur de Syrie après son consulat, fut assez habile pour
entraîner Artaban, le roi des Parthes, non seulement à venir conférer avec lui, mais
encore à saluer les enseignes des légions. Par la suite, il exerça par deux fois le consulat
ordinaire avec l'empereur Claude, ainsi que la censure. La charge de l'empire lui
échut même, en absence, de ce dernier lors de l'expédition de Bretagne . . .
3-3. L'empereur Aulus Vitellius, fils de Lucius, naquit ...
Paucis post diebus Caesar auctor senatui fuit VitelUo atque Veranio
et Servaeo sacerdotìa tribuendi, Fulcinio suffragium ad honores pollicitus
monuit ne facundiam violentia praecipitaret. Is finis fuit ulciseenda
Germanici morte.
Quelques jours plus tard, Tibère proposa au sénat d'accorder des sacerdoces,
à Vitellius, Veranius et Servaeus; à Pulcinius, il promit son suffrage pour l'accès
aux honneurs en l'avertissant de ne pas gâter son éloquence par excès de violence.
Telle fut la dernière mesure prise pour venger la mort de Germanicus.
(x) Voir les notices qui le concernent dans PIB1, III, p. 452-453, n° 502; S. J.
De Laet, Rom. Senaat, p. 95, n° 425; M. Schuster, BE, IX, A, 1, 1961, col. 385-391,
n° 5, Vitellius; T. P. Wiseman, New Men, p. 276, n° 503.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 363
P. Vitellius
domo Nuceria
eques Bomanus,
proc. rerum Augusti
A. Vitellius L. Vitellius
(l'empereur) cos suff. 48
cos ord. 48
ί1) Ce paragraphe est rédigé d'après Suétone, Vitellius, 2. Seules feront l'objet
de notes les précisions qui ne figurent pas dans le texte de Suétone.
(2) H.-G-. Pflaum, Carrières, III, p. 1018.
(3) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 10.
(4) Id., ibid., p. 239: en 34, en 43, et en 47.
364 ΐΛ AERARIUM SATURNI )) ET L'a AERARIUM MILITARE »
(x) Sur les émissions monétaires qui ont commémoré le voyage princier en Asie
mineure, cf. D. Magie, Boman Buie, II, p. 1357, note 18.
(2) Id., ibid., I, p. 499, et II, p. 1591.
(3) Id., ibid., I, p. 499: sur la carrière de ce sénateur, cf. A. E. Gordon,
Quintus Veranius consul A.D. 49, University of California Publications in Classical
Archaeology, 1952.
366 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
ces frères qui hébergea l'ancien préfet du trésor militaire, mis en résidence
surveillée. Il semble bien que Tibère ait assouvi une rancune personnelle
à son égard: la carrière du sénateur a été brisée par le zèle pour Ger-
manicus, manifesté en 20. Préteur en 12 ou en 13, P. Vitellius n'était
toujours pas consul en 31. Il a certainement reçu la préfecture de Vaera-
rium militare par tirage au sort.
VII -[.--]
militaris.
de marbre blanc ait été funéraire (*). S'il s'agit d'une inscription
honorifique dédiée au préfet, le texte était rédigé au datif; mais le nominatif
n'est pas exclu, car le préfet peut avoir érigé la pierre lui-même.
Nous manquons d'éléments pour évaluer la hauteur du document
originel; aussi l'importance de la lacune au début du texte nous échappe-
t-elle. En revanche, il est possible de retrouver l'étendue de la pierre en
largeur. Les compléments proposés par les premiers éditeurs pour les
lignes 3 et 4 sont indiscutables: les trente signes de la ligne 3 (est.ex.aucto-
ritate. divi. Claudi) excèdent normalement les vingt-six de la ligne 4 (prae-
fecto. aeravi. militar is) — ving-sept si le texte était au nominatif.
La première et la deuxième ligne étaient plus longues. A la ligne 2
figurait certainement le titre complet de praef. frumenti dandi ex s.c;
avec les points intercalaires, la ligne comprenait trente neuf signes. Sous
le règne de Claude, les responsables des distributions de blé à la plèbe
romaine sont des sénateurs qui ont exercé la preture depuis peu: la
préfecture est pour eux le premier poste prétorien ou le deuxième (2). Il n'y
a pas de raison pour que cette carrière fasse exception.
Comment compléter la première ligne! Elle se terminait, à n'en pas
douter, par la formule a divo Claudio. Notre remarque préliminaire sur
le rang de la praefectura frumenti dandi ne doit pas être oubliée; si le
cursus était postérieur de quelques années, nous restituerions aussitôt
l'expression adlecto inter praetorios a divo Claudio, dont les trente-neuf
signes (points intercalaires compris) comblent exactement la lacune.
L'avancement de Q. Aurelius Pactumeius Er onto (notice n° VIII) nous y
invite. En fait, Vadlectio inter praetorios n'est pas assurée pour l'époque
de Claude (3); nous ne pouvons pas absolument écarter le complément
24
370 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
nom de la tribu est perdu; nous devons restituer la Quirina attestée pour
son frère, qui est effectivement la tribu de Cirta (!).
Ces homines novi cirtéens sont nés sans doute dans l'ordre équestre (2).
Leur double gentilice s'explique par une adoption. Le nomen Pactumeius
est répandu en Campanie (3). E. Syme a suggéré de faire les Pactumeii
de Cirta descendre d'un immigrant italien, peut-être d'un compagnon
de Sittius, qui était lui-même issu de Nuceria en Campanie (4). Fils d'un
P. Pactumeius, les deux frères ont été adoptés par un Q. Aurelius; il s'agit
d'une adoption testamentaire, puisqu'ils continuent à indiquer leur
filiation par leur père naturel (5).
Les actes des frères Arvales montrent que Q. Pactumeius Fronto fut
consul suffect en 80 (texte 3). Le consul ex Africa primo, honoré par sa
fille Pactumeia [-] (texte 1), est-il Fronto ou Clemens'? Il paraît
raisonnable de restituer, comme l'ont fait les premiers éditeurs, le nom de Fronto,
dont le consulat est attesté par ailleurs (6). Si le nom de Clemens
apparaissait un jour dans les fastes consulaires, il serait permis d'hésiter (7).
Après son entrée au sénat en 74, Fronto a été coopté par le collège
des féciaux. Une unique fonction prétorienne, la préfecture de Vaerarium
militare, l'a conduit au consulat suffect en 80; Fronto a dirigé la caisse
de retraite des vétérans entre 75 et 79, et vraisemblablement dans les
années 76 à 78. Le nouveau sénateur africain a-t-il obtenu ce poste à
la suite d'un tirage au sort, comme c'était le cas sous Auguste et ses
premiers successeurs, ou bien a-t-il été désigné par Vespasien (*)ì Nous pen-
(x) Ainsi Madaure; voir M. Le G-lay, Les Flaviens et l'Afrique, dans MEFB, 80,
1968, p. 201-246; l'auteur étudie l'action militaire et l'œuvre de colonisation qui
s'exerce en particulier par la création de colonies.
(2) CIL, VIII, 7059 = ILS, 1067 et CIL, XVI, 84.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 373
Σοφία Ι Κέλοου
'Αρετή \ Κέλαον
17 - CIL, XVI, 37
Imp(erator) Caesar divi Vespasiani f(ilius) Domitianus \ Augustus
Germanicus, pontifex maximus, tribunic(ia) potestat(e) XI, Imperator
XXI, | censor perpetuus, consul XVI, p(ater) p(atriae) etc. . .
[A(nte)] d(iem) XVIII Jc(alendas) Iulias | [Ti(berio) Iulio'] Celso Po-
Z<e>m<a>e[a]wo, | \L(ucio) 8tertin\io Avito, co(n)s(ulibus).
14 juin 92
La bibliothèque d'Ephèse (x), élevée par le sénateur Ti. Iulius Aquila
Polemaeanus à la mémoire de son père Ti. Iulius Celsus Polemaeanus,
abrite aussi le sarcophage de ce dernier (2). Plusieurs inscriptions en
l'honneur du sénateur ont été découvertes dans les ruines (3). Installée à Ephèse,
la famille était probablement originaire de Sardes, où a été retrouvée une
dédicace en l'honneur de Celsus Polemaeanus (texte 13). E. Groag (4)
avait remarqué l'existence à Sardes, à l'époque républicaine, d'un Πολε-
μαϊος (5), qui pourrait être un de leurs ancêtres. Il est en tout cas assuré
que la famille a reçu la citoyenneté romaine de l'empereur Tibère; peut-
être faut-il mettre cette concession en rapport avec le tremblement de
terre qui détruisit Sardes en 17 (e).
misericordiae traxit: nom centies sestertiwm pollicitus Caesar, et quantum aerario aut fisco
pendebant in quinquennium remisit (Le fléau, en frappant plus cruellement les
habitants de Sardes, attira sur eux une pitié plus grande: César leur promit dix millions
de sesterces et leur fit remise de ce qu'ils payaient au trésor ou au fisc pour cinq ans).
(1) E. Ritterling, BE, XII, 1924, col. 1509-1510, legio.
(2) Voir la liste établie par W. Eck, Senatoren, p. 103-104, et p. 105.
(3) L. Petersen, PIE*, IV, 3, p. 135-137, n° 139.
(4) E. K. Sherk, The legates of Galatia, p. 43-46.
(5) IGB, III, 125; cf. R. K. Sherk, op. cit., p. 42-43.
(e) D. Magie, Boman Buie, II, p. 1436-1437.
(7) C. S. Walton, Oriental senators, p. 64.
(8) Tacite, Ann., XIII, 35, en particulier XIII, 35, 4: levée de troupes en G-a-
latie et en Cappadoce pour les légions de Syrie.
(9) W. Eck, Senatoren, p. 140, avec note 118, situe aussi la légation de Cilicie
entre 89 et 91.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 377
le 1er mai 92, avec L. Stertinius Avitus pour collègue; leurs noms
se lisent sur les fastes d'Ostie et de Potentia, ainsi que sur un diplôme
militaire (textes 15-16-17). Le nouveau consulaire fut coopté peu après
parmi les quindecemviri sacris faciundis. Son séjour à Rome se prolongea
pendant deux ou trois ans avec la curatelle des aedes sacrae et des opera
publica (x). Il rentra sans doute à Ephèse à la fin du règne de Domitien
et il exerça sur place, sans quitter sa patrie, le proconsulat d'Asie. Celui-
ci se place vers 106 (a); un intervalle de quatorze ans entre le consulat et
le proconsulat est naturel sous le règne de Trajan (3).
Nous connaissons une nombreuse parenté à Ti. Iulius Celsus Pole-
maeanus, qui fut l'un des premiers sénateurs orientaux. Le stemma de sa
famille se reconstitue assez aisément grâce aux inscriptions qui
mentionnent son fils Ti. Iulius Aquila Polemaeanus, qui fut lui-même consul en
110 (4), sa fille Iulia Quintilia Isaurica (5) et ses petits-fils, Ti. Claudius
Iulianus (6) — qui ne s'identifie probablement pas au consul de 159 (7) —
et Scribonianus procurator Augusti (texte 8).
Stemma (8)
Ti. Claudius Alexander Tl. IULIUS CELSUS POLEMAEANUS
praef. aerari militaris
cos 92
= (Quintilia)
και 'Ιουλίου Ά\κύλου και Κ[λ.] Σεουήρου; voir la notice concernant C. Iulius Severus (n° 41).
LES NOTICES INDIVIDUELLES 379
|
Ti(berio) Caepioni | Hisponi, co(n)s(uli), pontefici), | proco(n)s(uli) pro-
vinc(iae) Asiae | et Hispaniae Baeticae, praef (ecto) aerari militar(is) [ ]
\
IV, 9, 20:
Valerius Paulinus adsensus Caepioni hoc amplius censuit.
Valerius Paulinus reprit l'avis de Caepio en y faisant une addition.
(x) L'identité des deux personnages a été proposée par A. Premerstein, 8it-
zungsber. Bayer. Akad. Wiss., Ph.-Mst. kl., 1934, p. 76-77; d'abord niée par E. Grroag,
BE, V, A, 1, 1934, col. 1103-1104, et défendue par P. Lambrechts, Sénat romain,
I, p. 31, n° 48, et A. Garzetti, Nerva, p. 158-159, n° 144, elle a été finalement admise
par E. Grroag, PIB2, III, p. 82, n° 83. Il n'existe pas d'étude récente sur ce personnage
et sa famille: voir les remarques de E. Syme, Tacitus, II, p. 667, et People in Pliny,
dans JB8, L VIII, 1968, p. 144 et p. 146, et la notice de Gr. Alföldy, Fasti Hispanienses,
p. 162-163.
(2) E. Syme, JB8, LVIII, 1968, p. 144, et D. Magie, Boman Buie, II, p. 1583,
sont seuls à indiquer ce texte à propos du proconsul de 118.
(3) Th. Mommsen, Etude sur Pline le Jeune, trad. C. Morel, Bibl. de 1Έ.Ρ.Η.Ε.,
XV, 1873, p. 34-42: de l'adoption de Pline et de Vadoption testamentaire chez les
Bomains.
(4) E. Groag, BE, V, A, 1, 1934, col. 1103, n° 5.
(5) Id., PIB2, I, p. 133-134, no 719.
(e) Id., PIB2, I, p. 114, no 670.
382 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
Severus; en outre, Tettienus fils est inscrit dans la tribu Sergia (*), et
non dans la tribu Claudia qui était celle de son père (2). Ces particularités
proviennent de la génération précédente; elles nous incitent à identifier
le père adoptif du préfet de Vaerarium à T. Tettienus Serenus, qui fut
consul suffect vers 80-81 (3), plutôt qu'à Galeo Tettienus Petronianus,
consul suffect en 76 (4). Les Tettieni sont originaires de l'Ombrie, et plus
précisément d'Assise (Asisium), où se trouvent des affranchis de cette
famille (5). Or, la tribu Sergia est précisément celle à."1 Asisium (6). Les
consulaires Tettieni de l'époque flavienne sont peut-être deux frères. Nous
voudrions reconstituer ainsi le stemma de cette famille:
[Tettienus]
i1) La transcription de la tribu Sergia, IGB, IV, 1688, est fautive; E. Groag,
BE, V, A, 1, 1934, col. 1104, et R. Syme, JBS, LVIII, 1968, p. 144, considèrent
aussi qu'il convient de lire Σέργιο, et non Έρμα.
(2) La tribu Claudia est répandue dans toute l'Italie, mais elle n'est la tribu
ni de Ravenne ni de Milan: cf. J.-W. Kubitschek, Imperium Bomanum, p. 270.
(3) OIL, VI, 163; cf. E. Groag, BE, V, A, 1, 1934, col. 1101-1103, n° 4, et A. De-
grassi, Fasti consolari, p. 23.
(4) CIL, XVI, 21; cf. E. Groag, BE, V, A, 1, 1934, col. 1103-1106, n° 6; A. De-
grassi, op. cit., p. 22.
(5) Gai. Tettienus Pardalas et Tettiena Galene: CIL, XI, 5372 = ILS, 3398
(Asisium).
(e) J. W. Kubitschek, op. cit., p. 69.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 383
i1) OIL, XV, 7421: Caepia Procula M. Beguini) uxor; cf. E. Groag, PIR\ III,
p. 29, n° 153.
(2) E. Groag, PIB*, I, p. 196, n° 1005-1006.
(3) On trouve un Hisponum l(ibertus) sur le territoire de Mediolanum: GIL,
V, 5496. Sur les cognomina Hispo et Hispula, cf. E. Syme, Personal Names in Annals
I-YI, dans JB8, XXXIX, 1949, p. 14.
(*) E. Eitterling, BE, XII, col. 1620, legio.
(s) Voir, par exemple, ILS, 8970: Ulpius Traianus, procos Asiae et Hispaniae
B[a]eticae.
384 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
i1) Voir l'avancement de Ti. Iulius Celsus Polemaeanus (n° IX); d'un anonyme
(n° XIII); de L. Catilius Severus (n° XIV).
(2) B. E. Thomasson, Die Statthalter, I, p. 24-25.
(3) D. Magie, Roman Rule, II, p. 1583,1e date de 117-118; E. Syme, Tacitus,
II, p. 665, hésite entre 117-118 et 118-119; W. Eck, Senatoren, p. 185, note 300,
et p. 186, avec note 309, penche pour 118-119.
(4) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 30, indique: c. 101.
(6) E. Syme, JBS, LVIII, 1968, p. 146.
(6) Inscr. Ital., XIII, 1, n° 2, p. 152.
386 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERAKIUM MILITARE »
ΧΠ _[. --JEBIUS
XIII -[.--]
praetor aerari militaris 102-104
(*) L. Harmand,JDe patronat, p. 209, avec note 12, lie aussi le patronat d'Avenches
aux opérations de recensement de la province; mais il cite par inadvertance la
Belgique au lieu de la Germanie supérieure.
(2) D'après F. A. Lepper, Trajan's Parthian War, Oxford, 1948, p. 35-39, le
surnom Optimus apparaît dans la titulature à l'automne 113, au moment du départ
pour la guerre parthique.
(3) E. Eitterling et A. Stein, Fasti des röm. Deutschland, p. 27-28, n° 22, notent
qu'il y a eu deux recensements, l'un commencé en 107, l'autre en 113; ils retiennent la
première date et considèrent que la dédicace de la colonie d'Avenches à son patron
peut avoir été élevée vers 110.
(4) E. Eitterling, BE, XII, col. 1765, legio.
388 L?« AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
portante telle que la Lyonnaise sont de même rang à cette époque, toutes
deux conduisant au consulat; la gestion de la caisse du sénat, qui permet
à ses titulaires de rester à Eome, est cependant plus honorifique qu'une
légation: elle est attribuée souvent à des personnages que l'empereur
souhaite garder à la cour. Tout fragmentaire qu'il soit, le cursus d'A-
venches est celui d'un militaire, qui, après la preture, a commandé deux
légions avant d'administrer la caisse de retraite des vétérans. Ses
déplacements ultérieurs l'ont conduit exclusivement dans des provinces
impériales. Cette carrière mérite d'être rapprochée de celle d'un sénateur
anonyme, connu par une inscription grecque mutilée de Tlos (x); après
la preture, ce personnage a commandé les mêmes légions que le patron
d'Aventicum, puis il a dirigé Vaerarium militare; le gouvernement d'une
province impériale, la Lycie-Pamphylie, l'a élevé au consulat. Il n'est
pas possible d'identifier les deux hommes, malgré leurs débuts communs,
puisque, après la préfecture, l'un a été envoyé en Gaule, l'autre en Asie
mineure; mais leur avancement est identique. Dans les deux cas, ce sont
des viri militares qui sont chargés de la caisse de retraite de l'armée.
(x) IGE, III, 558 = ΤΑΜ, II, 569: le rapprochement a déjà été indiqué par
E. Grroag, dans E. Ritterling et A. Stein, Fasti, cités, p. 28. Voir la notice n° XXII.
390 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
\
\p\ellum \Paf\t~hieum, praef(ecto) aerari(i) \ militaris, \ co(n)s(uli), | muni-
cipes Saepinat(es).
i1) Sur cette gens, cf. BE, XVI, 2, 1935, col. 2539-2553, Neratius, par divers
auteurs; sur L. Neratius Proculus, voir PIE1, II, p. 403, n° 49; E. Groag, BE, XVI, 2,
1935, col. 2551, n° 16; P. Lambrechts, Sénat romain, I, p. 85, n° 445.
(2) J. W. KuMtschek, Imperium Bomanum, p. 59.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 391
Caius. Proculus est plébéien (il a été aedilis plebis Cerialis); il ne descend
pas par conséquent de Marcellus, qui était patricien (x). Mais nous savons
désormais que le juriste ÎTeratius Priscus et son fils étaient plébéiens eux
aussi (2). Neratius Proculus n'appartient pas nécessairement à une branche
annexe de la famille (3). Son cognomen a attiré l'attention de E. Syme (4).
La statio Proculiana, dans laquelle enseigna le juriste Neratius Priscus,
était issue du maître Antistius Labeo, contemporain d'Auguste, qui avait
épousé précisément une Neratia (5); l'école tirait son nom du second
successeur de Labeo, le juriste Proculus, qui n'est toujours pas identifié (6).
E. Syme s'est demandé s'il ne s'agissait pas d'un ïferatius. L'hypothèse
est séduisante, mais encore trop fragile pour que nous reconnaissions
dans le juriste Proculus un ancêtre du préfet du trésor militaire.
Ses concitoyens ont élevé une statue à L. Neratius Proculus pour
commémorer son consulat; le titre de co(n)s(ul) est nettement mis en
évidence, à l'avant-dernière ligne d'un cursus présenté dans l'ordre direct.
Une date approximative est donnée par la seconde responsabilité confiée
au sénateur après la preture: l'empereur Antonin l'a chargé de conduire
des détachements en Syrie, en prévision d'une guerre contre les Parthes.
Cette concentration de troupes est datée traditionnellement des premières
années du règne, en 139 ou peu après (7).
Le jeune Proculus a commencé sa carrière par le décemvirat
judiciaire sous le règne d'Hadrien. Il a servi à deux reprises dans l'armée
comme tribun légionnaire, d'abord à Legio (Léon), en Asturie, où était
stationnée la VIIa gemina (8), ensuite, à Argentorate (Strasbourg), en
Germanie supérieure, où la VIIIa Augusta tenait garnison (9). Il a assumé
(x) CIL, IX, 2456 = ILS, 1032: l'inscription anonyme est attribuée à L. Nera-
tius Marcellus; cf. E. Groag, BE, XVI, 1935, col. 2542-2545, n° 9.
(a) Voir la notice n° 27.
(3) Comme le précise G-. Alföldy, Fasti Hispanienses, p. 128, qui indique encore
tous les consulaires Neratii de l'époque de Vespasien comme des patriciens.
(*) E. Syme, The Jurist Neratius Priscus, dans Hermes, 1957, p. 484, avec note 5.
■
(*) Sur cette politique matrimoniale, voir les remarques de P. Veyne, La table des
Ligures Baebiani et l'Institution alimentaire de Trajan, dans MEFB, 69, 1957, p. 214.
(2) II n'existe pas de notice sur ce personnage dans la PIB2, où il est confondu
avec M, Acilius Priscus Egrilius Plarianus; cf. E. Groag, PIBZ, III, p. 76-77, n° 48.
(3) CIL, VI, 30868: Q. Egrilius [Plarianus'], L. Aemilius [Carus].
(*) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 41, et E. Syme, Proconsuls d'Afrique sous
Antonin le Pieux, dans BEA, 1959, p. 317.
394 E'« AEßARJUM SATURNI » ET li'« AEKAKTUM MILITARE »
(x) Nous avons complété par le nom de M. Acilius Priscus un diplôme militaire
de Banasa, CIL, XVI, 173; voir la notice n° 37.
(2) A. Degrassi, Inscr. Ital., XIII, 1, n° 17, p. 205. Voir la notice n° XVII:
L. Octavius Cornelius Salvius Iulianus.
(3) Voir les notices n° XVII et n° XIX: L. Neratius Proculus et Sex. Pedius
Hirrutus Lucilius Pollio.
(4) K. Meiggs, Roman Ostia, Oxford, 1960, p. 506.
(5) CIL, XI, 6333 = ILS, 1073; cf. E. G-roag, PIE2, I, p. 219-220, n° 1120.
(6) E. Grroag, PIB2, I, p. 11-13, n° 73, avec stemma des Acilii Glabriones, p. 72.
(7) E. Stein, PIB2, III, p. 76, n° 47, se demandait s'il convenait d'attribuer le
dédicataire de cette inscription à A. Egrilius Plarianus ou à M. Acilius Priscus
Egrilius Plarianus, considéré alors comme son fils.
(8) CIL, XIV, 281.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 395
sur cette liste, gravée vers l'an 200, les noms des patrons défunts et plus
vraisemblable d'y trouver des contemporains de Septime-Sévère (x).
n° 726
(*) a.Nous suivons sur ce point l'avis de G. Barbieri, Albo senatorio, p. 153-154,
396 L'a AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE ))
(x) PIE1, III, p. 20, η» 153 et n° 154; E. Groag, BE, XIX, 1, 1937, col. 42-43,
n° 5 (le père) et n° 6 (le fils), Pedius; G. Alföldy, Fasti Hispanienses, p. 86-87.
(a) E. Groag, BE, XIX, 1, 1937, col. 42-43.
(3) CIL, IX, 3044 = 5330 = ILS, 2689: [8]ex. Pedio Sex. /. An. Lusiano Hir-
j
ruto, prim. pii. leg. XXI, pra[ef.] | Baetis Vindolieis valli[s] [PJoeninae et levis arma-
|
(x) A. Degrassi, Inscr. Ital., XIII, 1, n° 17, p. 241; le même auteur, Fasti
consolari, p. 132, propose « metà del sec. II ».
(2) L. Petersen, PIB2, IV, 3, p. 117-118, n° 64.
(3) Gr. Alföldy, op. cit., p. 87, exclut l'année 144, en e'appuyant sur une liste de
iuridici espagnols, selon laquelle tous les titulaires de cette fonction pour les années
138 à 145 seraient connus:
Q. Fuficius Cornutus 138-? 14H
L. Novius Crispinus 141-? 143?
L. Coelius Festus 143- ? 145?
En fait, nous pensons que L. Coelius Festus fut praefectus aerarti Saturni vers les
années 141 à 143 (voir la notice n° 43); or, le juridicat avait précédé la gestion du trésor.
En Espagne, L. Coelius Festus (consul sufïect en 148) a vraisemblablement succédé
vers 139-140 à Q. Fuficius Cornutus (consul sufïect en 147). Il reste que les iuridici
des années 138 à 140 sont connus; il s'agit de Q. Fuficius Cornutus et de L. Coelius
Festus; L. Novius Crispinus (consul sufïect en 150) serait plutôt leur successeur.
(4) Voir le commentaire de OIL, IX, 5330.
(5) Le juriste Pedius a écrit un commentaire sur l'édit du préteur dont le Digeste
a transmis quelques passages. On ne peut malheureusement pas préciser si ce texte
fut écrit avant ou après la codification de l'Edit sous Hadrien; cf. F. Schulz, History
of Roman Legal Science, Oxford, 2e éd., 1963, p. 190-191.
398 l'« aerarium saturni » et ιΛ aerarium militare »
(x) Le prénom Sextus est donné par Paul, Big., IV, 8, 32, 20.
(2) H. Dessau, PIB1, III, p. 20, n° 153, proposait d'identifier Hirrutus le père
au juriste; A. Berger, BE, XIX, 1, 1937, col. 41-42, n° 3, Sex. Pedius, pensait au fils,
Lucilius Pollio, mais il ne connaissait pas la date du consulat; W. Kunkel, Herkunft,
p. 168-169, n° 38, ne doute pas que le juriste ait appartenu à la famille des Sex. Pedii
de Teate; mais il n'assigne aucune date aux carrières respectives du père et du fils;
il suggère pourtant le nom du fils, Lucilius Pollio, sans certitude. A notre avis, si le
juriste est vraiment un contemporain d'Hadrien, il appartiendrait plutôt à la
génération du père qu'à celle du fils.
(3) Le juriste Salvius Iulianus, préfet de Vaerarium militare (n° XVII), a
parcouru une carrière prétorienne exclusivement civile, sous le règne d'Antonin le Pieux.
(4) CIL, XI, 3741 = XV, 7780: [ ] et Pediorum [- - -]ini e. c. p. φ.; cf.
Gr. Barbieri, Albo senatorio, p. 652, n° 2258 a.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 399
\
Aemilius Pontianus, P(ublius) No\nius Silvanus, A(ulus) Publidus Pon-
ti\anus, C(aius) Iulius Gargïlianus patr(ono) op\timo [ ]
|
or do et popu[lus] Minturnens[iumj.
(x) H. -G. Pflaum, Les titulatures abrégées a Imp. Antoninus Aug. » et «Antoninus
Imp. » s'appliquent en principe à Antonin le Pieux, dans Mélanges Carcopino, 1966,
p. 729.
(2) Th. Mommsen, Gesammelte Schriften, Vili, 1913, p. 227-229, hésitait entre
Marc-Aurèle et Caracalla, tout en remarquant que rien ne s'oppose à ce que l'on date
ce cursus de l'époque d'Antonin le Pieux; à la suite de Mommsen, les commentateurs
de cette carrière ont suggéré les noms de Marc-Aurèle ou de Caracalla: cf. H. Dessau,
ILS, 1163; Goldfinger, BE, VI, 2, 1909, col. 2608-2609, n° 151, Flavius; E. Groag,
PIRZ, III, p. 164, n° 341; G. Barbieri, Albo senatorio, p. 157, n° 742, et p. 610; H.-G.
Pflaum, ILAlg, II, 1, 630.
(3) La tribu de Cirta: cf. J. W. Kubitschek, Imperium Eomanum, p. 141-142.
(4) Les empereurs flaviens étaient également inscrits dans la tribu Quirina.
(5) A. Stein, PIE2, II, p. 322-324, n° 1364.
400 ΐΛ AERARIUM SATURNI )) ET ΐΛ AERARIUM MILITARE ))
(!) E. Bitterling, BE, XII, col. 1591, legio (depuis l'année 123).
(2) C'était le point de vue de Th. Mommsen, op. cit., p. 227-229, repris par
P. Wuilleumier, L'administration de la Lyonnaise sous le Haut-Empire, Paris, 1948, p. 20.
(3) ILAfr, 281.
(4) Voir les carrières contemporaines de L. Neratius Proculus (n° XVII), Sex.
Pedius Hirrutus Lucilius Pollio (n° XIX) et [M. Fla?]vius [-]tus Sabinus (n° XXI).
LES NOTICES INDIVIDUELLES 401
26
402 l'« aerarium saturni » et ιΛ aerarium militare »
XXII -[.--]
|
αίραρίον] στρατιωτικού, πρεσβευτή[ν και άντι]\στράτηγον Αντοκράτορος Αυκ[ί]α\_ς] \
|
(x) Cette formule se rencontre fréquemment en Lycie; cf. IGB, III, 522; 551;
557; 558; 562; 631; 681.
(2) Sur la date de cet échange, voir la note 2, p. 330.
(3) E. Bitterling, BE, XII, col. 1765.
(4) Id., ibid., col. 1590 et 1591.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 403
(x) II s'agit de L. Caesennius Sospes, CIL, III, 6818 = ILS, 1017 add. Encore
cette particularité s'explique-t-elle: selon H.-Gr. Pflaum, La chronologie de la carrière
de L. Caesennius Sospes, dans Historia, II, 1954, p. 431-446, Sospes, protégé de Do-
mitien, a subi une éclipse sous les règnes de Nerva et Trajan.
(2) Voir la liste III, 1, a, des praefecti aerarti militaris.
(3) H. -G. Pflaum, Historia, II, 1954, p. 441-442, repris par L. Petersen, PIR*,
IV, 3, p. 218, n° 330.
(4) E. Birley, Britain under Nero: the Significance of Q. Veranius, dans Durham
University Journal, 1952, p. 88-92; ainsi que Senators in the Emperors' Service, dans
Proc. of the Brit. Acad., XXXIX, 1953, p. 202-204.
(*) H.-G. Pflaum, Historia, II, 1954, p. 442, suivi par L. Petersen, PIE2, IV,
3, p. 218, n° 330.
(e) D'après E. Groag, BE, X, 1, 1918, col. 608, n° 253, suivi par L. Petersen,
ibid.
(7) IGB, IV, 170.
406 ΐΛ< AERARTUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
H Vers 114: IGE, III, 739 = ΤΑΜ, II, 905; cf. P. Lambrechts, Sénat romain,
I, p. 64, n° 278, et surtout L. Petersen, PIB2, IV, 3, p. 217, n° 329.
(2) La notice de G·. Alföldy, op. cit., p. 121-122, n'est pas claire sur la succession
des postes; dans ses tableaux, p. 254 et p. 277, il place la legation de Bétique avant
les deux légations en Orient, ce qui nous paraît peu vraisemblable.
(3) IGB, III, 84; Lucien, Alexandros, 57. Sur le changement de statut de la
province de Pont et Bithynie, voir la note 2, p. 330.
La brève notice consacrée à Ti. Iulius Frugi par P. Lambrechts, Sénat romain,
I, p. 99, n° 527, est doublement erronée; l'auteur semble croire que le sénateur a
gouverné la province de Bithynie comme leg. Aug. pr. pr. et ajoute: « Son gouvernement
de Pont-Bithynie comme province impériale tombe avant 165 ». Il place par
conséquent cette carrière sous le règne d'Antonin le Pieux.
(4) G. Alföldy, op. cit., p. 179 et p. 121-122, situe la légation de Bétique vers 160
et le commandement de la légion entre 166 et 170.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 407
i1) H. Dessau, PIB1, III, p. 156, n° 34; A. Nagl, BE, I, A, 2, 1920, col. 1609-
1610, n° 1, Sabucius; P. Lambrechts, Sénat romain, I, 1936, p. 163, n° 1088.
Gr. Barbieri, Albo senatorio, p. 177, n° 844, qui admet aussi leur identité,
ne mentionne pas le point de vue de K. Thomsen dont il cite seulement l'ouvrage
dans ses addenda, p. 613.
(2) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 52.
(3) Κ. Thomsen, Italie regions, p. 171-174.
(4) Voir M. Corbier, Les circonscriptions judiciaires de l'Italie, de Marc-Aurèle à
Aurélien, dans MEFBA, 85, 1973, 2, p. 619-621.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 409
\
Severi Pii Pertinacis Aug(usti) et M(arci) Aureli Antonini Aug(usti),
|
\
LBS NOTICES INDIVIDUELLES 411
\
g(ustorum duorum) pro \ pr(aetore) prov(inciae) Galatiae, praef(ecto) \
aer(arii) militaris, pro\co(n)s(uli) itemque leg(ato) prov(inciae) Narbonen-
s(is), | leg(ato) leg(ionis) XVI Fl(aviae) f(irmae) Samosate, \ sodal(i) Ha-
drianal(i), pr(aetori) urb(ano), trib(uno) pleb(is), q(uaestori) prov(inciae)
\
\
Cretae, trib(uno) leg(ionis) XI Cl(audiae), Xvir(o) silitib(us) iudicandis,
\
Mediolanenses patrono.
\
|
Sume libens simulacra, [tuis quae munera Cilo
|
aris -urbanus dedicat ipse sacris.
|
\
412 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
'Ρώμης.
\
ordo corporatorwm lenuncularior(um) tabularior(um) auxiliar(iorum) Ostien·
sium. a. 182
col. 1, 1. 3 (parmi les patrons du collège):
L(ucius) Fabius Cilo Septiminus
1. 3: Cilo
tore)]
[F]abius Chilo
4,2-5 - Τον δε δη Κίλωνα τον τροφέα τον ενεργέτην, τον επί τον πατρός αντον
πεπολιαρχηκότα, δν και πατέρα πολλάκις εκεκλήκει, ήβονλήύ\] μεν αποΰτερήύαι τον
ζην ' και οι ατρατιωται οι πεμφ&εντες &π αντον τα μέν αργνρώματα και τα Ιμάτια
τά τε χρήματα και τα αλλά πάντα τα εκείνον διήρπασαν } αντον δε άνήγαγον δια
της Ιεράς όδον ώς και ες το παλάτιον κομιονντες, βλαντας τε νποδεδεμένον (εν
βαλαν είω γαρ ών ετνχε) και χιτωνίσκον ενδεδνμένον, ώς και εκεί πον καταχρηϋό-
μενοί' και την τε εο"&ήτα αντον περιερρηξαν και το πρόοωπον ηκίοαντο, ώστε και
τον δήμον και τονς στρατιώτας τονς άστικονς νποϋΌρνβήσαι, και δια τοντο και τον
Άντωνϊνον και αίδεΰ&έντα αντονς και φοβη&έντα άπαντήϋαί αφισι, και τγ\ χλαμύδι
(την γαρ ϋτρατιωτικην εο&ήτα είχε) περιβαλόντα αντον ειπείν «μήτε τον πατέρα
υβρίζετε μήτε τον τροφέα παίετε »' δ δε δη χιλίαρχος ό κελενο"&είς αντον φονενααι
και οι ϋτρατιώται οι ΰνμπεμψ&έντες αντω άνηρέ'&ησαν, λόγω μεν ώς επιβονλεύ-
ααντες αντω, το δ' άλη'&ες δτι μη κατέΰφαξαν αντόν.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 415
5,1 - "Οτι τον Κίλωνα τοαοϋτον δή-θ-εν ήγάπα δ Άντωνϊνος ώατε εϊπεϊν δτι
«οι τούτω επιβεβονλενκότες εμοί επιβεβονλεύκαοΊν ».
Il voulut aussi mettre à mort Cilo, son père nourricier, son bienfaiteur, le préfet
de la ville de son père, celui qu'il appelait souvent « père ». Les soldats envoyés chez
lui pillèrent sa vaisselle d'argent, sa garde-robe, sa caisse et tous ses biens. Ils le
conduisirent le long de la voie sacrée pour le mener au palais; Cilo portait des sandales
(car il était aux bains à leur arrivée) et une tunique courte. Les soldats mirent en
pièces son vêtement et le frappèrent au visage, si bien que le peuple et les soldats
des cohortes urbaines commencèrent à manifester leur mécontentement. Alors Cara-
calla, par scrupule et par peur, s'avança à leur rencontre; il donna à Cilo un manteau
militaire (il était habillé en soldat) et s'écria: « ne maltraitez pas mon père; ne frappez
pas l'homme qui m'a nourri ». Quant au tribun qui avait reçu l'ordre de le tuer et aux
soldats qui l'accompagnaient, ils furent mis à mort, sous prétexte qu'ils avaient
comploté contre Cilo, en réalité parce qu'ils ne l'avaient pas exécuté.
Le fait est que, à l'en croire, Caracalla aimait Cilo au point de s'écrier: « ceux
qui ont conspiré contre lui ont conspiré contre moi ».
i1) E. Groag, BE, VI, 2, 1909, col. 1763-1768, n° 65, Fabius, et PIE*, III, p. 97-.
100, n° 27; P. Lambrechts, Sénat romain, 1, p. 168-169, n° 1129; II, p. 25, n° 166;
Gr. Barbieri, Albo senatorio, p. 52-53, n° 213, et add. p. 593; J. Crook, Gonsilium Prin-
416 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARITJM MILITARE »
cipis, p. 163, n° 141; F. Grosso, La lotta, p. 427, sur sa carrière prétorienne; Gr. Alföldy,
Septimius Severus und der Senat, dans Bonner Jahrbücher, 1968, p. 141-142; Α. Ε.
Birley, Septimius Severus the African Emperor, Oxford, 1971, p. 296.
i1) A. Degrassi, Fasti consolari, p. 53.
(2) E. Eitterling, BE, XII, col. 1698, legio.
(3) Id., ibid., col. 1765.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 417
ses titulaires au consulat i1). Cilo reste en Asie mineure au moins une
année, probablement deux, entre 190 et 192 (2). Aussi devons-nous situer
la gestion du trésor militaire vers 187-189.
Au printemps 193, le consulaire conduit des détachements de l'armée
d'Illyricum en Thrace en prévision de la lutte contre Pescennius Niger;
Fabius Cilo a reçu ses ordres de Septime-Sévère, qui contrôle les légions
danubiennes. L'inscription d'Antioche de Pisidie, très approximative sur
la carrière prétorienne, aide à dater les déplacements de Cilo au cours
des années 193 et 194. Ce sénateur a été nommé légat impérial de la
province de Pont et Bithynie (3); mais il a séjourné peu de temps à Nicomédie,
puisqu'il accompagne l'empereur, en qualité de cornes, pendant
l'expédition orientale de 194: en effet, la pierre d'Antioche ne donne pas à Septime-
Sévère les surnoms a* Arabiens et d'Adiabenicus, qu'il a reçus en 195; or,
elle a été élevée à Cilo pendant son comitat. Nous ne pouvons tirer aucune
conclusion de la titulature que porte Septime-Sévère sur l'inscription
romaine (texte 1), puisque celle-ci est bien postérieure aux événements.
Par la suite, L. Fabius Cilo gouverne successivement la Mésie et la
Pannonie supérieures; sa présence en Pannonie en novembre 197 est
attestée par une lettre que lui adressent Septime-Sévère et Caracalla
(texte 18), à propos d'une cohorte stationnée dans la province (4). En 196,
Septime-Sévère est passé par Eome avant d'aller combattre Clodius Al-
binus en Occident (5); Fabius Cilo conduit les détachements qui
l'accompagnent, avec le titre de dux, qui s'applique normalement à ce type de
commandement exceptionnel (6). Sur la dédicace des Milanais à leur
patron (texte 2), l'expédition figure entre le gouvernement de la Mésie
et celui de la Pannonie. La légation de Mésie date donc des années 195-
196 (7); Cilo était sans doute à Viminacium, lorsque Caracalla reçut le
titre de Caesar dans ce camp (8).
|
η
άν&υπάτον Γαΐου Πομπωνίου Βάσαου Τερεντιανοϋ περί τας πόλεις αϋξησιν, και ή
ημετέρα \ πόλις ειρηφίϋατο σύστημα γερουτικον κατά τον νόμον . . ., Πομπώ(νιος)
Βάσσος άνϋν(πατος) Σιδυμέων | αρχουσι βουλή δήμω χαίρειν . . .
(x) R. Lanciani, Bull. Comunale, XII, s. II, 1884, p. 10, n° 713; le texte a été
inséré par Hülsen dans le tome VI du CIL, paru en 1902.
(2) E. G-roag, PIB2, I, p. 357-358, n° 75, Bass[us] n'exclut cependant pas la
restitution Bass[ianus]; Gr. Barbieri, Albo senatorio, p. 142, n° 663, « Bass[us], ο Bass[ia-
nus] », répète le court résumé de E. Groag et p. 174, n° 824, C. Pomponius Bassus
Terentianus, considère l'identité des deux sénateurs comme probable; P. Lambrechts,
Sénat romain, I et II, ne consacre pas de notice au sénateur C. Pomponius Bassus
Terentianus, qui est mentionné pourtant dans PIE1, III, p. 76, n° 531 (cf. p. 75, n° 528);
E. Hanslik, BE, XXI, 2, 1952, col. 2338, n° 40, Pomponius, accorde six lignes au
proconsul de Lycie-Pamphylie du règne de Commode, sans proposer de
rapprochement avec un autre sénateur.
(3) IBT, 28: [Imp(eratori) Caes(ari) M(arco) Aureli]o Com[modo] | [Antonino
Aug(usto)] Pio Felici 8ar(matico) G[erm(anico) [Britannico, po]nt(ifici) max{imo),
\
p(atriae)].
Le cinquième consulat de Commode se place en 186.
(4) Le nom de [Pannonia inf]erior(e) est restitué sur le diplôme militaire, qui a
été retrouvé sur le territoire de cette province; voir le commentaire de H. Nesselhauf,
CIL, XVI, p. 118.
(5) Ce diplôme concède la citoyenneté et le ius connubii à un groupe
d'auxiliaires. Une lacune subsiste dans la date du document: A(nte) d(iem) III idus Au-
g(ustas) [ ] Aemilio Severo Cantabrino, co(n)s{ulibus). H. Nesselhauf, CIL, XVI,
p. 117 et 118, datait ce diplôme entre 168 et les années autour de 190, mais à un
moment où régnait un seul empereur; puis, le même auteur, dans un article intitulé Das
Bürgerrecht der Soldatenkinder , dans Historia, VIII, 1959, p. 439, note 10, a pensé aux
règnes de Commode ou Septime-Sévère. J. Fitz, Die Militärdiplome aus Pannonia
inferior in der zweiten Hälfte des 2 Jahrhunderts, dans Acta Ant. Acad. 8c. Hung.,
VII, 1959, p. 438, avec nos 95-97, a précisé sa date d'émission par la présence de la
cohorte p(rima) Hemesen(orum) qui, arrivée à Intercisa, en Pannonie inférieure, en 176,
reçut avant la fin du siècle le titre de cohors milliaria Antoniana Hemesenorum civium
LES NOTICES INDIVIDUELLES 423
Romanorum, qu'elle ne porte pas sur le diplôme d'Adony; J. Fitz conclut que ce
diplôme, délivré par un seul empereur, a été concédé sous le règne de Commode.
i1) H. Nesselhauf, CIL, XVI, p. 118; le légat Pomponius est cité dans PIB1,
III, p. 74, n° 518, et G-. Barbieri, op. cit., p. 395, n° 2259.
(2) F. Grosso, La lotta, p. 476-482, et p. 686.
(3) II n'est pas exclu de songer à la formule consul designatus. F. G-rosso, op.
cit., p. 481, suggère la mention de sacerdoces à côté du consulat.
424 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
(x) F. Grosso, ibid., propose: leg. Aug. pr. pr. prov. \ Pannoniae inf. L'indication
du mot provincia allonge à notre avis le texte inutilement; elle ne figure pas non plus
pour le proconsulat de Lycie-Pamphylie.
(2) F. Grosso, op. cit., p. 686.
(3) G. Alfòldy, Fasti Hispanienses, p. 238-239.
(4) [-] Maximus, dont le cursus est connu par ILS, 1062 (meilleure lecture, CIL,
III, 10336), fut successivement légat de la légion I« adiutrix, stationnée à Brigetio,
en Pannonie supérieure, iuridicus pr. pr. utriusque Pannoniae, c'est-à-dire chargé de
la juridiction des deux provinces en 137 sous L. Aelius Caesar, légat de Pannonie
inférieure; si ce sénateur doit être identifié à Claudius Maximus, comme le pensent
J. Fitz, Legati Augusti pro praetore Pannoniae inferioris, dans Acta Ant. Acad. Se.
Hung., XI, 1963, p. 258, et R. Syme, Governors of Pannonia Inferior, dans Historia,
XIV, 1965, p. 352-354, il est revenu dans les provinces danubiennes après le
consulat (cos suff. 143 ou 144) pour gouverner cette fois la Pannonie supérieure; il était
en fonction en août 150 {CIL, XVI, 99) et en novembre 154 (CIL, XVI, 104).
(5) Voir la carrière de C. Sabucius Maior Caecilianus (n° XXIV).
LES NOTICES INDIVIDUELLES 425
\
un exemple quelques années plus tard i1).
Avant la curatelle, Bassus fut certainement questeur (2). Nous
devons donc combler la lacune droite de la ligne 5 par la preture et le tri-
bunat de la plèbe.
Les lignes 5 et 6 ont intrigué les commentateurs. Bassus n'a pas
porté le titre de [pro]cos Pon[ti et Bithyniae], comme le supposait Lan-
ciani: depuis 165 au moins, la province est gouvernée par des légats
impériaux (3). Dans la notice Bassus de la ProsopograpMa Imperii Romani,
E. Groag propose sans conviction qu[aestor pro praetoref pro~\co{n)s{ulis?)
Po[nti et Bithyniaef] (4). La questure dans ce cas serait antérieure à
l'année 165. Le cognomen Felix, que porte Commode sur la pierre de Sidyma,
date le proconsulat de Lycie-Pamphylie entre 185 et 192; l'avancement du
sénateur aurait été incroyablement lent (5). En outre, cette titulature
serait tout à fait inhabituelle (e).
i1) CIL, XIV, 3586 = ILS, 1158: P. Aelius Coeranus fut curât, civit. Antiatium
et Aquinatium à la fin du IIe ou au début du IIIe siècle; cf. A. Stein, PIB2, I, p. 26,
n° 162.
Cette restitution nous paraît fort probable, puisque Aquinum dans le Latium
eut besoin d'un contrôleur financier à cette époque. Mais il peut s'agir aussi d'[Z7r]-
vinum en Ombrie.
(2) II arrive, fort rarement, que soit gravé en toutes lettres le poste de quattuorvir
viarum curandarum; il existe précisément un exemple où ce poste est immédiatement
suivi d'une curatelle de cité avant la questure (CIL, X, 1254 = ILS, 1179). Les trente
signes dépasseraient l'étendue de la lacune; en outre, il est naturel pour une restitution
de choisir ce qui est la règle plutôt que l'exception.
(3) L. Hedius Lollianus Avitus est le premier gouverneur impérial connu pour
cette ancienne province sénatoriale: IGB, III, 84, et Lucien, Alexandros, 57.
(*) E. Groag, PIB2, II, p. 357-358, n° 75. G. Barbieri, op. cit., p. 142, n° 663,
indique ce titre sans commentaire, avec les mêmes points d'interrogation.
(5) F. Grosso, op. cit., p. 479, pense apporter un argument supplémentaire en
indiquant que la province de Lycie-Pamphylie est devenue impériale en 178; il a
développé ce point aux pages 148-151. En fait, nous avons déjà eu l'occasion
d'indiquer (voir la note 2, p. 325) que le légat Licinius Priscus, connu en Lycie-Pamphylie
pour l'année 178 (CIL, XVI, 128), est un légat du proconsul et non le gouverneur
de la province (cf. E. Groag, Zum Militärkommando in den senatorischen Provinzen,
dans Serta Hoffilleriana, Zagreb, 1940, p. 217-218).
(e) Le seul exemple intéressant serait celui de L. Minicius Natalis, quaestor can·
didatus divi Hadriani et eodem tempore legato prov. Afric. dioceseos Carthaginien. pro-
consulis patris sui: CIL, XIV, 3599 = ILS, 1061.
426 ι/« aerakhjm saturni » et ΐΛ aerarium militare »
lionis cos, pon[tif., f., Matri] magnae sua pecu[nia fecit.] et OIL, VI, 1423 = ILS,
\
1169 (Rome): Furiae L. /. Gaeciliae ma\tri piissimae | Furius | Octavianus, | cos, pontif.,
|
fil.
(3) Urvinum, en Campanie est possible aussi.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 427
Pomponii Bassi, père et fils sans doute, furent consuls en 94 (*) et 118 (2)
respectivement. Il est vrai qu'ils portent les prénoms Titus et Lucius.
La lignée a conservé son rang au IIIe siècle, comme le montre le stemma
suivant:
C. POMPONIUS BASSUS TERENTIANUS Annia = Ti. Claudius Severus
[praefectus aerari] milita[r.] Faustina Prooulus
cos. c. 193 cos. 200
i1) T. Pomponius Bassus: PIB1, III, p. 75, n° 530; R. Hanslik, BE, XXXI,
2, 1952, col. 2336-2337, n° 39; A. Degrassi, Fasti consolari, p. 28.
(2) L. Pomponius Bassus: PIB1, III, p. 75, n° 529; P. Lambrechts, Sénat romain,
I, p. 45, n° 109; A. Degrassi, op. cit., p. 35.
(3) PIB1, III, p. 74, no 525; A. Stein, PIB2, I, p. 128-129, n° 710, et Moesien,
p. 55; P. Lambrechts, op. cit., II, p. 35, n° 314; Gr. Barbieri, op. cit., p. 99-100, n° 421;
Wolf, BE, XXI, 2, 1952, col. 2335-2336, η" 36.
(*) Α. Stein, PIB2, I, p. 128-129, n° 710; voir le stemma, p. 130:
Annius Verus
mariage fut la cause de sa perte (*); en 219 ou 220, Elagabal fit exécuter
Pomponius Bassus pour épouser l'arrière-petite-fille de Marc-Aurèle, qui
reçut, pour peu de temps il est vrai, le nom de Annia Faustina Augusta.
Dion Cassius mentionne son fils, Bassus, légat de légion en Mésie
pendant le gouvernement de son père, entre 212 et 217 (2).
Pomponius Bassus, consul éponyme vers 259 et bis consul en 271,
est probablement le fils du précédent (3).
Pomponia Ummidia, épouse d'un bis consul de 270 (4), est plutôt
sa sœur que sa tante (5); elle porte le nom de son trisaïeul Ummidius
Quadratus, marié à Annia Comincia Faustina, sœur cadette de Marc-
Aurèle (6).
Le préfet de Vaerarium militare de Commode appartient donc à
une importante lignée sénatoriale, celle des Pomponii Bassi. Par son
deuxième cognomen, Terentianus, il semble apparenté à Terentius Gen-
tianus, qui fut consul éponyme en 211 avec son fils (7). Les deux consuls
étaient probablement cousins. Or, Terentius Gentianus descend des L.
Medii Büß, LolUani, illustre gens patricienne.
|
qua\estor[i pr(o) pr(aetore) prov(inciae) Maced~]onia[e, tr(ibuno) pile-
\
bis), pr(aetori), proco(n)s(uli) prov(inciae) C]ypri, [leg(ato) leg(ionìs) (?) |
|
(x) H.-Gr. Pflaum, Une inscription de Castellum Arsacalitanum,, dans Recueil des
Notices et Mémoires de la Société archéologique historique et géographique du
département de Constantine, LXIX, 1955-1956, p. 151-166, donne des exemples d'inscriptions
où est mentionné, à côté du corps de troupe, le nom de la province de garnison.
LBS NOTICES INDIVIDUELLES 431
XXVIII -[.--]
praef. aer. m[ïl ] IIe s.
(x) H. -G. Pflaum, Bonner Jahrbücher, CLXIII, 1963, p. 235 (liste des
responsables sénatoriaux des distributions de blé), a probablement omis cette lacune,
puisqu'il fait figurer la praefectura frumenti dandi comme le 3e poste prétorien, alors qu'elle
nous semble être le 4e.
(2) Praefecti aerarii Saturni: L. Catilius Severus (n° 33); L. Aurelius Grallus
(n° 38); L. Coelius Festus (n° 44); A. Egnatius Proculus (n° 63).
Praefecti aerarii militaris: l'anonyme contemporain de Claude (n° VII);
L. Catilius Severus (n° XIV); Ti. Iulius Frugi (n° XXIII).
(3) Voir le tableau III, 2, b, des praefecti aerarti Saturni.
(4) Voir le tableau III, 2, b, des praefecti aerarii militaris.
432 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET l/<< AERARIUM MILITARE »
i1) Eph. Epigr., IX, 772 (frag, a) et 774 (frag, b); cf. G. Gatti, Not. d. Scavi,
1903, 580, et A. Sbardella, Not. d. Scavi, 1904, 394. Voir H.-G. Kolbe, Der Cursus ho-
norum eines unbekannten Senators aus Praeneste, dans Chiron, 1972, 2, p. 405-428
avec pi. 20.
LES NOTIGES INDIVIDUELLES 433
(*) Voir les tableaux III, 2, a, et III, 2, i>, des praefecti aerarti militaris et leur
commentaire.
28
434 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
XXIX -[.--]
(*) Ti. Iulius Frugi (n° XXIII) en a exercé trois lui aussi.
(2) Voir la carrière de M. Acilius Priscus Egrilius Plarianus (n° XV).
(3) C'est du moins au Ier et au IIe siècle l'avancement usuel des iuridid
espagnols; cf. Gr. Alföldy, Fasti Hispantenses, p. 247-248.
(4) Voir le tableau III, 2, a, des praefecti aerarti mìlitaris.
(5) Voir les carrières respectives de l'anonyme n° XIII et de l'anonyme n° XXII.
(6) Nous avons l'exemple d'un légat, leg. II Italicae et alae Antoninianae: OIL,
IX, 2213 = ILS, 1164.
(7) Voir le tableau III, 2, b, des praefecti aerarti militaris.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 435
(!) Cette légation est tantôt le premier poste prétorien pour Q. Caecilius Mar-
cellus (CIL, XIV, 2498 = ILS, 1045) et P. Cornelius Anullinus (CIL, II, 5506 =
ILS, 1139), tantôt de rang tribunicien pour P. Baebius Italicus (ΤΑΜ, II, 563 =
IGB, III, 551 = ILS, 8818) et L. Fabius Cilo (CIL, VI, 1408 = ILS, 1141).
(2) E. Eitterling, BE, XII, col. 1576-1577, legio.
(8) Id., ibid., col. 1579.
(4) SHA, vita Commodi, 13, 5; l'inscription CIL, III, 905, en donne un témoignage
épigraphique.
(5) CIL, VI, 31717; voir la notice n° XXIII.
(6) Sur l'annalité de la praefectura frumenti dandi, cf. D. Van Berchem, Les
distributions de blé et d'argent à la plèbe romaine sous l'Empire, Genève, 1939, p. 68.
436 l'« aerarium saturni » et l'« aerârium militare »
(!) CIL, II, 2073 = 5506 = ILS, 1139; cf. E. Groag, PIEZ, II, p. 308-309,
n° 1322, et G. Alföldy, Fasti Hispaniensés, p. 122-123.
(2) Nous ne devons cependant pas exclure la possibilité d'un oubli de ses surnoms.
(8) PIE1, III, p. 252, n° 547; F. Miltner, BE, III, A, 1, 1927, col. 933, n° 3,
LES NOTICES INDIVIDUELLES 437
gentilice celtique ί1), qui témoigne d'un ancien peuplement celte dans la
région.
De sa carrière, présentée dans l'ordre direct, nous connaissons
seulement trois postes prétoriens et le consulat suffect. La curatelle des voies
Clodienne, Annienne, Cassienne et Ciminienne fut probablement la
première ou la deuxième fonction exercée après la preture, comme le montre
la liste des curateurs de ce réseau d'Etrurie établie par H.-G. Pflaum .(».).
La titolature de Sollius est intéressante: elle mentionne uniquement les
quatre viae Clodia, Annia, Cassia et Ciminia et omet en revanche la
via nova Traiana ou les viae très Traianae, qui, à certaines époques, ont
été sous le même contrôle. Cette particularité date la curatelle du
deuxième siècle, et peut-être même de la fin du siècle (3).
Sollius est parti ensuite pour l'Espagne, où il a commandé, à Legio
(Leon), la VIIa gemina félix, avant l'année 197, au cours de laquelle la
légion a reçu le surnom de pia qu'elle ne porte pas sur l'inscription (4).
Il est revenu à Eome pour administrer Vaerarium militare, pendant
trois ans sans doute, et a obtenu le consulat.
|
f(emina), cum fili(i)s \ "marito et patri amantissimo.
\
Βριττανείας, επιτροπεύοαντι λόγων πρειβάτης, πιατευ\αέντι τα μέρη των έπαρχων
τοϋ πραιτωρίου καί "Ρώμης, \ λαμπρότατα» άνδρί, επάρχω εραρίου στρατιωτικού,
|
ήγεμόνι λεγειώνος γ' Αύγούστης αρξαντι επαρχείου \ Νουμιδίας, 'Ιουλία Σοαιμιας
ΒασοΊανή αύν τοϊς τέκνοις τω \ προΰφιλεάτάτω άνδρί και γλυκυτάτω πατρί.
(x) PIB1, III, p. 386, n° 192; P. Lambrechts, Sénat romain, II, p. 39, n° 383;
Gr. Barbieri, Albo senatorio, p. 119, n° 517, et p. 604; Klass, BE, VIII, A, 1, 1955, col.
407-410.
(2) H. -a. Pflaum, Carrières, II, p. 638-642, n° 237.
(3) Inscription publiée par J. M. Reynolds, Pap. of the Brit. School at Borne,
XXX, 1962, p. 31 = A. E., 1969-1970, 193.
(4) Voir le commentaire du CIL, XV, 7326; A. Degrassi, Fasti consolari, p. 55.
(6) Cl. Pallu De Lessert, Fastes des provinces africaines sous la domination
romaine, Paris, 1896, I, p. 419, suivi par la plupart des commentateurs.
440 I/« AERABIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE ))
de deux Augustes et le fait que Géta porte déjà le titre de César (son
nom a été martelé) datent le document de l'année 198 (x).
L'avancement du jeune homme est particulièrement rapide; il
devient procurator Britanniae ducenarius, après un seul poste centenaire.
La nomination de ce Syrien dans une province de langue latine marque
la fin de l'exclusive qui s'était maintenue à l'égard des Orientaux (2).
Elle est nécessairement postérieure à la division de la Bretagne en deux
provinces, puisque cette mesure a suivi la défaite de Clodius Albinus,
en 197. La titulature du fonctionnaire équestre montre que sa compétence
s'étendait à toute la Bretagne, donc aux deux circonscriptions. H.-G.
Pflaum remarque que le partage de la province ne semble pas avoir eu
de conséquences sur l'organisation financière (3).
La faveur impériale élève ensuite le mari de Iulia Soaemias à un
poste tricénaire, celui de procurator rationis privatae. Cette fonction était
importante; la fortune personnelle de l'empereur s'était encore accrue
à la suite de confiscations nombreuses (4).
Marcellus fut désigné pour assurer l'intérim des préfets du prétoire
et de la ville, en l'absence de ces grands personnages sans doute. Le
commandement des cohortes urbaines par un chevalier, fût-il de haut rang,
était le signe de « temps nouveaux », suivant la remarque de G. Yitucci (5).
Il était moins surprenant de voir un chevalier tricénaire servir de
suppléant aux préfets du prétoire. Nous voudrions essayer de dater cet
intérim. Nous ne devons pas négliger le témoignage de Valbum des jeux
séculaires de mai- juin 204; lors de cette fête solennelle, Marcellus
appartenait encore à l'ordre équestre, puisque Iulia Soaemias figure en tête
des femmes de chevaliers, tandis que l'impératrice Iulia Domma précède
les matrones clarissimes (e).
La question préliminaire à toute tentative de datation est la
suivante: l'intérim des préfets de la ville et du prétoire est-il contemporain
(!) La même datation est retenue par B. E. Thomasson, Die Statthalter, II,
p. 207.
(2) H.-G. Pflaum, Procurateurs, p. 264-265, avec note 10.
(3) Id., ibid., p. 84, avec note 2.
(4) 0. Hirschfeld, Die kaiserl. Verwaltungsbeamten von Augustus bis auf
Diocletian, Berlin, 1905, p. 20, avec note 3, et p. 45.
(8) K. Vitucci, Bicerche, p. 108. A la fin du règne de Caracalla, Flavius Mater -
nianus, probablement membre de l'ordre équestre, a rempli le même interim: cf.
A. Stein, PIB2, III, p. 159, n° 317, et G. Barbieri, Albo senatorio, p. 58, n° 237, et p. 594.
(6) Not. d. Scavi, 1931, p. 340 add. et p. 341, 1. 26 = ΑΈ, 1932, 70: Iulia Suem[iae
Vari Marcelli]; cf. J. Gagé, BechercJies sur les jeux séculaires, Paris, 1934, p. 62.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 441
(*) H.-Gr. Pflaum, Carrières, II, p. 640-641; nous constatons, que, dans sa
biographie de Septime-Sévère publiée après la rédaction de cette notice, A. R. Birley,
Septimius Severus the African Emperor, Londres, 1971, p. 304-306, n° 38, joint lui
aussi l'intérim des préfets à la procuratelle de la ratio privata.
(2) On sait seulement, par Dion Cassius, LXXVII, 14, 5, que le préfet du prér
toire Papinien participa à l'expédition.
(3) Voir la note 3, p. 439.
(*) A. Stein, BE, III, col. 1969, Cerellius.
(6) Dans le même sens, H. Nesselhauf, Patrimonium und res privata des
römischen Kaisers, dans Historia Augusta Colloquium^ Bonn, 1963, Bonn, 1964, p. 89,
note 22. M. Christol, Q. Cerellius Apollinaris préfet des vigiles de Caracalla, dans\-
Mélanges d'histoire ancienne offerts à William Seston, Paris, 1974, p, 119-126, suggère
aussi les années 209-210 pour la gestion de la ratio privata.
,
442 li'« AERAKIUM SATURNI » ET l'(( AERARIUM MILITARE »
(x) Nous remarquons que A. E. Birley, op. cit., p. 304-306, propose l'année 204
pour Vadlectio inter praetorios et l'année 207 et peut-être le début de 208 pour le
gouvernement de Numidie. Marcellus serait mort à Lambèse.
(a) B. E. Thomasson, op. cit., II, p. 205-207, le situe au début du règne de
Caracalla ; il n'étudie pas la carrière prétorienne. E. Birley, The Governors of Numidia
A.D. 193-268, dans JB8, XL, 1950, p. 63, n° 7, suggère les années 212 à 214; l'auteur
propose de l'identifier au praeses legionis anonyme, mal disposé envers les chrétiens
dont parle Tertullien, Ad Scapulam, 4. Le proconsulat de P. Iulius Scapula date en
effet des années 212-213: cf. B. E. Thomasson, op. cit., II, p. 112-113.
(3) Dion Cassius, LXXVII, 24, 1. Ce rapprochement était dû à A. v. Domas-
zewski, Rhein. Museum für Philologie, LVIII, 1903, p. 222-223,
(4) H.-Gr. Pflaum, Carrières, II, p. 641-642, et aussi Le marbre de Thorigny, Paris,
1948, p. 61 (à propos de Timésithée).
LES NOTICES INDIVIDUELLES 447
(x) II s'agit de Q. Aradius Kufinus Optatus Aelianus, agens vice procos prov.
Ajrih. (voir la notice n° 66), et de T. Clodius Pupienus Pulcher Maximue, vice oper.
pubi. (CIL, XIV, 3593 = ILS, 1185; cf. A. Stein, PIB\ II, p. 279, n° 1180).
(2) Dion Cassius, LXXVI, 14, 5.
448 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ ÀERARIUM MILITARE »
(*) Nous retrouvons pour la légation de Numidie la datation proposée par Klass,
BE, VIII, A, 1, 1955, col. 407-410; H. -G. Pflaum, Carrières, II, p. 642, suggérait pour
sa part les années cirèa 214-215.
(a) Ainsi un nouveau légat, Pontius, est apparu depuis peu pour le règne de
Septime-Sévère; cf. J. Marcillet-Jaubert, Contribution aux fastes de Numidie, dans
Bull, d'arch. alg., II, 1966-1967, p. 165-169, n° VI.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 449
cur(atori) mae Lavic(anae) et Lat(inae) veteris, \ praetori qui ius dixit in-
te[r] cw(is) et civis et pereg(rinos), trib(uno) | pl(ebis), q(uaestori) prov(in-
|
29
450 , L'« AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
(!) IGB, III, 1280; cf. E. Groag, PIE2, I, p. 112, n° 656; A. Stein, Der röm.
Mitterstand, Munich, 1927, p. 343; Gr. Barbieri, op. cit., p. 538.
(2) CIL, VI, 31685; cf. E. Groag, PIB2, I, p. 112, n° 657 et n° 658, et G. Barbieri,
op. cit., p. 193, n° 934 et n° 936.
(3) CIL, XV, 7572; cf. E. Groag, PIB2, I, p. 116, n° 683; G. Barbieri, op. cit.,
p. 387, n° 2217, et p. 507.
(4) CIL, XI, 5808; cf. E. Groag, PIB2, I, p. 113, n° 660.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 451
Stemma.
Annius Honoratus
praefeetus àlae
(x) C'est l'avis de P. Lambrechts, op. cit., p. 15, n° 23, combattu par E. G-roag,
Achaia, col. 124, n° 522.
(2) J. W. Kubitschek, Imperium Bomanum, p. 72.
(3) La plupart des préfets de Vaerarium militare dont le vigintivirat est connu
ont commencé par le décemvirat judiciaire; il est vrai que les decemviri constituent
la moitié de ce personnel; voir le tableau III, 1, a, des praefecti aerarti militaris.
452 l'kAERARIUM SATURNI» ET L'îcAERARITJM MILITARE»
(x) E. Gxoag, Achaia, col. 124, n° 522, place son séjour en Achaïe au début
du règne de Septime-Sévère.
(2) Le texte de l'inscription pourrait faire croire qu'il a été à la fois préteur
urbain et pérégrin; mais nous ne connaissons pas d'exemple d'un tel cumul. En revanche,
la formule qui inter civis et peregrinos ius dicet est bien employée à propos du préteur
pérégrin: cf. CIL, X, 4842 = ILS, 5743, 1. 65. Sur lés activités de ce préteur, cf.
D. Daube, The Peregrine praetor, dans JB8, XLI, 1951, p. 66-70.
(3) Sur les cinq titulaires de ce poste connus pour le début du IIIe siècle, l'un
a administré par la suite Y aerarium Saturni (il s'agit de P. Plotius Romanus: n° 65),
deux autres Y aerarium militare (il s'agit de L. Annius Italicus Honoratus et du
sénateur anonyme n° XXXIII); voir la liste des curatores viarum Labicanae et Latinae
veteris dressée par H.-Gr. Pflaum dans Corolla Memoriae Erich Swoboda dedicata,
1966, p. 185.
(4) Voir M. Corbier, Les circonscriptions judiciaires de l'Italie, de Marc-Aurèle
à Aurélien, dans MEFBA, 85, 1973, 2, p. 665-666.
(5) A. Stein, Die Beichsbeamten von Dazien, Budapest, 1944, p. 97, situe aussi
le commandement légionnaire en Dacie sous Caracalla.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 453
i1) Voir les tableaux III, 3, des praefecti aerarti Saturni et des praefecti aerarti
militaris.
(2) A. E. Gordon, Curatores, p. 297, n° 48, place toujours la curatelle après le
consulat et la date « c.a. A.D. 222, before 224 ».
(?) A. Degrassi, Fasti consolarti p. 62, le place «prima del 224».
(4) Dion Cassius, LXXVII, 24, 1.
454 ΐΛ< AERARrUM SATURNI » ET L'« AERARIUM MILITARE »
XXXIII -[.--]
f1) Sur cet anonyme, cf. Gr. Barbieri, Albo senatorio, p. 125-126, η" 551, qui
date le cursus de la première moitié du IIIe siècle.
(2) Sur le changement de statut de la province de Lycie-Pamphylie, voir la
note 2, p. 330.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 455
(*) Th. Mommsen, Droit public romain, II. p. 218-219; Gr. Barbieri, Albo senatorio,
p. 5.
(2) Th. Mommsen, op. cit., IV, p. 301; Gr. Barbieri, op. cit., p. 6.
(8) Gr. Alföldy, Fasti Eispanienses, p. 105-106 et p. 244-245.
(4) Id., ibid., p. 243-244; voir aussi la carrière de P. Plotius Komanus
(n° 65).
(5) Th. Mommsen, op. cit., II, p. 204-205, note 3.
(6) Les cas de double questure sont examinés par Th. Mommsen, op. cit., III,
p. 297, avec note 2. C'est à tort que G·. Alföldy, op. cit., p. 104, fait suivre de « sic »
la répétition de la questure sur l'inscription de Kassaba.
(7) Sur les curateurs de cités en Asie mineure, cf. A. H. M. Jones, The Greek
City from Alexander to Justinian, Oxford, 1940, p. 136-138, et D. Magie, Boman Buie,
I, p. 597-598, et II, p. 1454-1456, note 13.
(8) H.-G-. Pflaum, Corolla Memoriae Erich ßwoboda dedicata, 1966, p. 185-186.
L'anonyme a occupé ce poste après P. Plotius Eomanus, cur. viae Labic, et L. Annius
Italicus Honoratus, cur. viae Lavic. et Lot. veter.
456 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
(x) Sur ce district, cf. R. Thomson, Italie regions, p. 171, et M. Corbier, Les
circonscriptions judiciaires de VItalie, de Marc-Aurèle à Aurélien, dans MEFBA, 85, 1973,
2, p. 624-626.
(2) En particulier pour un consulaire de l'époque sévérienne, Ti. Claudius Cal-
lipianus Italicus, πρεσβευτής καί αντιστράτηγος των Σεβαστών, λογιστής καί επανορ&ωτής
των ελεν&έρων πόλεων: IG, IIP, 4215; cf. E. Grroag, PIB2, II, p. 187, n° 821, et Achaia,
col. 133; Gr. Barbieri, op. cit., p. 344, n° 1996. Voir aussi à Sidè: τον κράτιστον
λογιστ[ήν] και επανορ§ωτήν: Bull. Epigr., 1952, 156.
(8) Voir, en particulier, D. Magie, De Bomanorum iuris publici sacrique vocàbulis
sollemnibus in Graecum sermonem conversis, Halle, 1904, p. 28. L'association des
deux termes διορθωτής και λογιστής existe; C. Iulius Severus a occupé ces fonctions
en Bithynie, sous le règne d'Hadrien, avec le rang prétorien: IGB, III, 174 et 175;
voir la notice n° 41.
(4) L. Egnatius Victor Lollianus, ο λαμπρότατος ύπατικός, επανοραωτής 'Αχαίας,
sous Sévère- Alexandre: IG, VII, 2510; cf. E. Groag, PIB2, III, p. 73-74, n<> 36, et
Achaia, col. 135-136; G. Barbieri, op. cit., p. 207-208, n° 1023. Noter aussi la titulature
d'Egnatius Proculus, corrector consulaire en Achaie sous Septime-Sévère, δ
λαμπρότατος ύπατικός, Έγνατίος Πρόκλος επανορϋ·ω[τής]: IG, Υ, 1, 541; cf. Ε. Grroag, PIB2,
III, p. 71-72, n° 21, et Achaia, col. 131-132; Gr. Barbieri, op. cit., p. 51, n° 205.
LBS NOTICES INDIVIDUELLES 457
(*) M. Claudius Demetrius, consulaire, πρεσβ. Σεβ. και αντιστράτηγος και έπανορ-
ϋωτής των ελευ&έρων πόλεων en Achaie, sous Septime-Sévère: InscJir. ν. Olympia,
941; E. Groag, PIE2, III, p. 192, n° 845 et 846, et Achaia, col. n<> 80-81; G. Barbieri,
op. cit., p. 40, n° 150.
Ti. Claudius Callipianus Italicus, consulaire, πρεσβευτής και αντιστράτηγος των
Σεβαστών, λογιστής και επανορ&ωτής των έλευ&έρων πόλεων, en Achaie, entre 198 et 211;
voir la note 2, p. 456.
M. Domitius Valerianus, sénateur prétorien, πρεσβ. Σεβ. και επανορϋ·ωτής των
τής Παμφυλίας πόλεων, en Pamphylie, sous Sé vére- Alexandre: ΑΈ, 1957, 44, avec
commentaire.
Le titre de ανορθωτής ou επανορ&ωτής peut figurer aussi avec la mention d'une
région, sans allusion aux cités; voir la titulature de C. Iulius Severus en Bithynie sous
Hadrien, προς ε' ράβδους πεμφϋ·εις εις Βειϋννίαν διορθωτής και λογιστής υπό &εοϋ ' Αδριανού
(notice η° 41) et celle de Μ. Antonius Memmius en Galatie sous Sévère-Alexandre,
[δι OU επαν]ορ&ωτής Γαλ[ατών Τρόκμων] (notice n° 69).
(2) IGB, IV, 1247 = 0GI8, 517; cf. V. Chapot, La province romaine
proconsulaire d'Asie depuis ses origines jusqu'à la fin du Haut-Empire, Paris, 1904, p. 356, et
D. Magie, Roman Buie, I, p. 684, et II, p. 1062, note 42, et p. 1551-1552, note 41.
(3) Les éditeurs de l'inscription de Thyateira, J. Keil et A. Von Premerstein,
Denksch. Alcad. Wiss., PMI. hist. Klasse. LIV, 1911, 2, p. 26, pensaient que le sénateur
anonyme avait été curateur de la cité; ils retenaient donc pour le cursus le terminus
ante quern de 215, date à laquelle la ville avait cessé d'appartenir au diocèse de
Pergame. Ils admettaient en même temps l'origine lydienne du clarissime. G. Barbieri,
op. cit., p. 125-126, a déjà noté que l'inscription s'explique soit par les fonctions
officielles du personnage, soit par son origine locale, et retenu la seconde proposition.
458 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
\
mili\taris, proconsuli provindae Macedoniae, \ legato ((leg(ionis) III}}
Aug(ustae) Severianae [[AlexandrianaeJ], | praesidi et patrono, respublica
Cirtensium de\creto ordinis dédit dedicavitque.
coll(egium) centon(ariorum) [ ]
(x) Sur le titre de praeses, cf. H. -G. Pflaum, Procurateurs, p. 116, avec note 10.
(2) Sur le titre de consularis amplissimus, cf. H. -G. Pflaum, Titulature et rang
social sous le Haut-Empire, dans Becherehes sur les structures sociales dans V Antiquité
classique, Colloque C.N.B.8., Caen, 1969, Paris, 1970, p. 165-166.
(3) G. Barbieri, op. cit., p. 330, n° 1871; L. Petersen, op. cit., p. 226, n° 370.
LBS NOTICES INDIVIDUELLES 463
Stemma
(*) Th. Mommsen, Droit public romain, II, p. 218-219; G-. Barbieri, Albo senatorio,
Ρ- 5.
(2) Gr. Barbieri, op. cit., p. 2.
(8) G·. Barbieri, ibid., p. 324, n° 1803, indique la période qui sépare le règne de
Sévère-Alexandre de celui d'Aurélien; E. Groag, PIB2, I, p. 107, n° 631, ne date pas
le cursus.
(4) Cod. Just, VII, 55, 2; P. ν. Kohden, BE, I, 2, 1894, col. 2258, n° 4 (Annianus)
et col. 2263, n° 24 (Q. Annius Annianus Postumianus), suggère leur identité.
(5) Le cognomen Annianus est répandu à cette époque; cf. CIL, XIII, 6763 =
ILS, 1188 (un sénateur -us Annianus, sous les Gordiens) et CIL, IX, 2452 = ILS,
1131 (C. Neratius Fufldius Annianus, au milieu du IIIe siècle).
30
466 ΐΛ( AERARIUM SATURNI » ET L'« AERARTUM MILITARE »
Trajan et Hadrien (1); la dédicace, que lui a élevée l'un de ses amis à
Saldae, invite à considérer ce chevalier comme un Africain (2). Il est
permis de voir dans le sénateur du IIIe siècle un descendant du procurateur
de Trajan. Aussi, à la restitution du nom de la tribu proposée par les
auteurs du Corpus, Pa[l(atina)], préférons-nous quant à nous, celle de
Pa[p(iria)]. La tribu Papiria est répandue en Afrique, en particulier en
Maurétanie césarienne (3). La tribu Palatina, réservée aux Romains
d'origine, se rencontre d'ailleurs assez peu (4). Il nous paraît fort probable
de reconnaître en Annius Postumianus un sénateur originaire d'Afrique,
ce qui n'étonne pas au milieu du IIIe siècle.
L'inscription romaine a été élevée au cours de la gestion de Vaerarium
militare. L'avancement de Postumianus est passé par la questure urbaine,
désignation flatteuse, la preture, enfin le gouvernement prétorien d'une
province sénatoriale, la Sicile.
Le cursus ne comporte aucune fonction militaire; il date d'une époque
où les carrières civiles et militaires sont dissociées. Annianus
Postumianus peut avoir géré Vaerarium militare à la fin du règne de Sévère-
Alexandre ou sous les Gordiens, peut-être un peu plus tard, s'il ne s'identifie
pas au bénéficiaire du rescrit de l'empereur Gordien III.
i1) CIL, XIV, 5352, et CIL, VIII, 20684; cf. A. Stein, PIB2, I, p. 116, n° 681,
et H. -G. Pflaum, Carrières, I, p. 316-319, n° 132.
(2) H. -G. Pflaum, ibid., ρ. 319.
(3) J.-W. Kubitschek, Imperium Romanum, p. 137-138.
(4) Id., ibid., p. 7.
LES NOTICES INDIVIDUELLES 467
PBAEFECTUS INCEBTUS
112 -[.--]
[pra]ef. aer[- — ] Ier siècle
La pierre est brisée en haut et sur les côtés, mais probablement pas
en bas; elle a été publiée sans commentaire par Huelsen. Nous proposons
la restitution et le développement suivants:
— consulat
— curatelle des monuments publics
— légation de Mésie inférieure
— légation de Pannonie supérieure enfin.
(*) Sur ce type d'avancement, voir J. Fitz, Legati legionum Pannoniae superioris,
dans Ada Ant. Acad. Se. Hung., IX, 1961, p. 193-205, en particulier p. 201: l'auteur
restitue une légation de légion avant le gouvernement de la Pannonie inférieure.
(2) W. Keidinger, Pannonien, p. 84-86, n° XI, restituait aussi prae[t.].
470 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
ETUDE SOCIALE
ι
LES RESPONSABLES
DE VAERARIUM SATURNI
Liste p. 476-481
Commentaire p. 482-483
476 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
Date Nom
12 - Q. ARQUINIUS
20 j
( 13 -L. PONTIUS NI[GRINUS]
Auguste ou Tibère J14-L. CALPURNIUS PISO
(avant 27 ap. J.-C.) j 15 - M. SALL(U)VIUS
27 16-[. -]ENUS PAETUS
28 17-AVILLIUS PASTOR
36 18 -P. PLAUTIUS PULCHER
56 22 - OBULTRONIUS SABINUS
ETUDE SOCIALE 477
DE VAERARIUM SATURNI
Titulature Texte
19 - [prae]/ecfws reliquorum exigendorum - CIL, II, 2423; cf. AE, 1966, 186
popul[i] Romani
20 - giti primit[s quaes]tor per triennium CIL, VI, 1403 = ILS, 966
citra [sorte]m praeesset aerario Saturni
21 - quaest. aer. Satur. OIX, XI, 6163 = ILS, 967
a[e]r. Sat. q.
22 - aerarti quaestor TAC, Ann., XIII, 28, 6
478 ΐΛ aerarium saturni » et ι/« aerarium militare »
Date Nom
DE VAERARIUM SATURNI
Titulature Texte
Date Nom
DE VAERARIUM SATURNI
Titulature Texte
31
482 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARKTM MILITARE »
les désignerons sous le nom. de quaestores aerarii Saturni-, ils figurent sous
les numéros 20, 21 et 22.
Enfin, depuis le règne de Vespasien jusqu'à celui de Constance II,
nous rencontrons cinquante et un sénateurs de rang prétorien, qui sont
appelés le plus souvent praefecti aerarii Saturni. Nous les réunirons sous
ce nom avec les numéros 23 à 73. Pour eux aussi, sont indiquées les trois
années de fonction, lorsque nous pouvons les préciser.
Aelius Xifidius, qui est peut-être un personnage imaginaire, est
mentionné pour mémoire, avec le numéro 74.
π
DE UAERARIUM SATURNI
Tableau p. 486-491
Commentaire p. 492-496
486 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
Date Nom
PRAEFEGTU8
PRAETORE8
22 av. J.-C. 2-CN. PULLIUS POLLIO
peu après 23 av. J.-C. 3 -P. PAQUIUS SCAEVA
fin du règne d'Auguste 4 -M'. VIBIUS BALBINUS
13 ap. J.-C. 5-[C. CAE]LIUS RUFUS
14 6-[. -]LIUS A[TT]IC(US)
1%
Xö ( 7 -P. CORNELIUS LEN[TULUS] SCIPIO
( 8-[. -] VALENS
16 9-[.-]US PROC(ULUS?)
18 10 -C. UMMIDIUS DURMIUS QUADRATUS
19 11 -Q. LÜCANIUS LATINUS
(12- Q. ARQUINIUS
90
( 13 -L. PONTIUS NI[GRINUS]
Auguste ou Tibère (14-L. CALPURNIUS PISO
(avant 27 ap. J.-C.) (15 -M. SALL(U)VIUS
27 16-[.-]ENUS PAETUS
28 17-AVILLIUS PASTOR
36 18 -P. PLAUTIUS PULCHER
PRÄEFECTU8 RELIQUORUM
QUÄE8TORE8
DE V AERARIUM SATURNI
Origine Famille
DE L'ANNÉE 45
AERARTI
2 - Italien (Forum Clodn) - Homo novus
3 - Italien (Histonium) - Homo novus
4 - Italien (Trea) - Homo novus (ancien chevalier)
5 - Italien (Tusculum) - Fils de consul
6 -
7 - Italien (Borne) - Nobilis homo
8 -
9 -
10 - Italien (Casinum) Homo novus
11 - Italien Famille sénatoriale
12 - Italien Homo novus
13 - Italien (Toscane ou Ombrie)
14 - Italien (Rome) Nobilis homo
15 - Italien Famille sénatoriale?
16 -
17 - Italien Homo novus
18 - Italien (Trebula Suffenas) Nobilis homo, adlectus inter patricios (a. 47)
AERARII SATURNI
Date Nom
PBAEFECTI
DE VAERARIUM SATURNI
Origine Famille
AEBABII 8ATUBNI
34 - Italien (Albintimilium) —
35 - Italien (Tarquinii) - Fils de consul
36 - Italien (Ostie) - Homo novus
37 - Italien (Ostie) - Homo novus
38 - - Homo novus
39 - Italien (Minturnes) - Homo novus
40 - Espagnol (Salpensa) - Famille sénatoriale (fils d'un ami d'Hadrien)
Date Nom
DE UAERARIUM SATURNI
Origine Famille
50 -
51 - Italien (Aquileia) - Apparenté à la famille impériale
52 - Italien (Ostie?) - Ancien chevalier: adlectus inter praetorios
53 - Africain (Oirta) - Homo novus
54 - Africain (Thuburbo mains) - Homo novus (ancien chevalier, adlectus in
amplissimum ordinem)
55 - Italien
56 - Italien - Famille sénatoriale
67 - Africain (Vina)
68 -
69 - Oriental
70 - Africain (Mactar)
71 - Italien (Interamna Nahars)
72 - Italien (Rome?) Famille sénatoriale
73 -
74 -
492 ΐΛ< AERABIUM SATURNI » ET l'« AERARIUM MILITARE »
Nous sommes dans l'ensemble moins bien renseignés sur les praetores
aerarti que sur les praefeeti aerarti Saturni, du fait de la nature de notre
documentation: neuf de ces préteurs — la moitié — sont de simples noms
connus par les fastes des scribes du trésor, retrouvés sur le forum romain.
Pour ceux dont l'origine géographique et sociale peut être précisée, les
résultats sont cependant assez révélateurs. Sous Auguste et Tibère, tous
les préteurs du trésor sont des Italiens; les trois premiers sont des hommes
nouveaux, originaires d'Italie centrale; par la suite, si nous rencontrons
des noms nouveaux comme celui de C. Ummidius Quadratus, nous
relevons aussi des fils de sénateurs, en particulier trois nobiles, descendants
de familles de magistrats de l'époque républicaine. En fait, les préteurs
du trésor reflètent la composition du sénat romain au début du principat;
aux anciens membres de la nobilitas, s'ajoutent les homines novi issus
des familles de propriétaires fonciers de régions d'Italie centrale plus
reculées, comme le Samnium, qui jusqu'alors avaient donné peu de
sénateurs.
Nous ne connaissons aucun administrateur du trésor pour l'époque
de Caligula. En revanche, trois noms ont été retrouvés pour le règne
de Claude, en particulier celui de deux quaestor es aerarti Saturni-, au
noyau de sénateurs venus de l'Italie centrale (C. Caetronius Miccio et
L. Coiedius Candidus sont Ombriens), s'est ajouté un Gaulois de Nar-
bonnaise, T. Domitius Decidius, homme nouveau sans doute, mais issu
de la meilleure société provinciale: Agricola a épousé sa fille. Obultronius
Sabinus, questeur du trésor sous Néron, est lui-même originaire d'Italie
centrale, plus précisément du Latium.
52 42 27 7 3 4 1
52 32 12 20
Deux des sénateurs du IVe siècle sont des Italiens; la carrière d'At-
tius Caecilius Maximilianus invite à voir en lui le fils d'un sénateur romain.
Pour les quatre siècles, la plupart des préfets du trésor sont des
Italiens; mais l'apparition successive des provinciaux ne se fait pas au
hasard. Les premiers sont des Espagnols (L. Antistius Eusticus) et des
Orientaux (0. Iulius Cornutus Tertullus); nous ne rencontrons plus
d'Espagnols après le milieu du IIe siècle; en revanche, à partir de cette époque,
les Africains deviennent de plus en plus nombreux. Les Orientaux sont
peu nombreux (quatre); mais on les trouve depuis le règne de Trajan
jusqu'au IIIe siècle.
En ce qui concerne l'origine sociale, quelques traits sont
caractéristiques. Sous Trajan et Hadrien, les préfets du trésor sont le plus
souvent des hommes nouveaux. En revanche, on peut déceler sous Antonin
une tendance à accorder ce poste à des personnes de grande famille. A
partir de Marc-Aurèle, ce sont d'anciens chevaliers entrés au sénat.
Ill
32
498 ΐΛ< AERABIUM SATURNI » ET L'« AERAEIUM MILITARE »
PBAEFECTU8
45 av. J.-C. 1 - M. CUSINIUS M. f . Vel. - aerario praefectus
PBAET0BE8
22 av. J.-C. 2-CN. PULLIUS POLLIO - pr. ad [aerarium]
peu après 23 av. J.-C. 3 -P. PAQUIUS SCAEVA - praetor aerarti
■
15
8-[. -] VALENS - pr.
16 9-[. ~]US PROC(ULUS?) - pr.
18 10 -C. UMMIDIUS DURMIUS - pr. aer.
QUADRATUS
19 11 -Q. LUCANIUS LATINUS - [pr.]
.
20 J
- pr.
ipr-1aer.
ipr.]
Auguste ou Tibère
(avant 27 ap. J.-C.) |15-M.
/13-L.
114-L.
12--P.
16-[.
17-AVILLIUS
18 Q. -]ENUS
PONTIUS
CALPURNIUS
PLAUTIUS
ARQUINIUS
SALL(U)VIUS
PAETUS
PASTOR
NI[GRINUS]
PULCHER
PISO - pr. aer.
27 - pr. aer.
28 - pr. aer.
36 - pr. ad aerar.
PBAEFECTU8 BELIQUOBUM
42-43 19 -C. CAETRONIUS MICCIO - [prae]fectus reliquorum exigen-
dorum populi Bomani
QUAE8T0BE8
44-46 20 -T. DOMITIUS DECIDIUS - electo a Ti. Claudio Caesar e
Augusto Germanico qui
mus quaestor per triennium
citra sortent praesset aerario
Saturni
47-49 21 -L. COIEDIUS CANDIDUS - quaest. Ti. Claud. Caes. Germ.
quaest. aer. Satur.
56 22 - OBULTRONIUS SABINUS - quaestor aerarli
ÉTUDE SOCIALE 499
Carrière antérieure
DE L'ANNÉE 45
1 -
AEBABII
2 - - [<7·] - Xvir stlit. iud ex s. c. - trib. pi.
3 - - quaestor — decemvir stlitibus iudi- — tribunus plebis
candis ex s.c. quattu- aedilis curulis
orvir capitalis ex s.c. iudex quaestionis
4 - tr. mil., pr. - a- - - aed. pi.
fabr., pr. eq.
5 - - - ? -
6 - - - Ì -
7 - - - ? -
8 - _ — ? —
9 - - - ? -
10 - Xvir stlit. - q. divi Augusti — - aed. cur.
iud. et Ti. Caesaris
Aug.
11 - - - ? -
12 - — - Ì -
13 - — - ? -
14 - — — ? -
15 - _ - ? -
16 - — - ? -
17 - — - ? -
18 - Illvir - comes Drusi
- q. Ti. Gaesaris Aug. - tr. pi.
a.a.a.f.f. V consults (31)
EXIOENDOBUM POPOLI ROMANI
19 - - - - tr. pi.
pr.
leg. Aug. Hisp. cit.
leg. leg. II August.
procos. provine. Baeticae
praef. aerar, militaris
ΛΕΒΑΕΙΙ S ATU EN I
20 - Illvir _ _ __
capitalis
PBAEFECTU8
45 av. J.-C. 1-M. CÜSINIUS M. f. Vel. - aerarlo praefectus
PBAET0BE8
22 av. J.-C. 2-CN. PULLIUS POLLIO - pr. ad aerarium
PBÄEFECTUS BELIQUOBUM
42-43 19 -C. CAETRONIUS MICCIO - praefectus reliquorum exigen·
dorum populi Bomani
QUAEST0BE8
44-46 20 -T. DOMITIUS DECIDIUS - qui primus quaestor per trien-
nium citra sortem praesset
aerarlo Saturni
47-49 21 -L. COIEDIUS CANDIDUS -~ quaest. aer. Satur.
56 22 - OBULTRONIUS SABINUS - aerarli quaestor
ÉTUDE SOCIALE 503
Avancement ultérieur
DE L'ANNÉE 45
1 - pr. - -
AEBARII
2 - procos. provinciae Narb. - -
comes Goes. Augusti in Gallia cornata
Athenas in biennium missus
3 - pro consule provindam Oyprum optinuit - -
viar. cur.
procos iterum missus ad componendum
statum in reliquum provinciae Oypri
4 - leg. divi Aug. et Ti. Gaesaris Aug. - -
procos. provine. Narbonensis
5-1 - cos (17) -
6 - ? _ _
7 - legatus Ti. Gaesaris Aug. leg. VIIII - cos - procos Asiae
Hispan.
ΟQ _ «*
9 - ?
10 - curat. tabular, publicar. - COS - leg. divi Claudi
praef. frum. dandi ex 8. c. in Illyrico
procos provine. Gypri leg. divi Claudi
leg: Ti. Gaesaris Aug. prov. Lusit. et Neronis
Caesaris Aug.
in Syria
11 - ? - -
12 - ? _ —
13 - ? — _
14 - ? — _
15 - ? _ _
16 - ? _
17 - ! _ _
18 - curator viarum sternendar. -_ _
procos provinciae Siciliae
EXIGENDOBUM POPOLI BO MANI
19 - ? - -
AEBABII 8ΑΤΌΒΝΙ
20 - praetor - -
21 - cur. tab. p. _
22 - {praetor)1 — _
vraisemblablement procos Baeticae
504 ΐΛ AERARIUM SATURITI » ET l'(( AERARIUM MILITARE »
LA CARRIÈRE
III - LA CARRIÈRE
1) LA CARRIÈRE
a) AVANT
Date Nom
25 - —
26 — Xvir stlitibus iudicand. - trib. mil. leg. II Aug.
27 - -
28 - -
29 - -
30 - -
31 - -
32 - Xvir stl. iud. - trib. milit. leg. Ill Gall. - sevir eq. B.
33 - -
34 -
35 - Xvir stlitibus iudicand. - tribunus milit. leg. XVI Fl.
36 - -
37 - IlIIvir viarum curandarum — trib. mil. leg. V Maced.
38 - -
39 - Illvir capit. - trib. latici, leg. IX Hispan.
40 - IlIIvir viarum curandarum — tr. mil. leg. Ill Aug.
41 -
42 -
■
43 - Xvir stliti[-] -
44 -
45 — Xvir stlitib. iudic. - trib. leg. V Maced.
46 - Xvir -
III - LA CARRIÈRE
1) LA CARRIÈRE
a) AVANT
Date Nom
57 - —
58 - -
59 - -
60 - -
61 - -
62 - -
63 - -
64 - -
67 - _
68 - -
69 - - χειλίαρχος [λεγ-]
70 - -
71 - -
72 - -
73 - —
■
74 -
510 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET l'« AERARIUM MILITARE »
IH - LA CARRIÈRE
1) LA CARRIÈRE
b) APEÈS
Fonction
questorienne Edilité-triTtmnat Fonction
tribunicienne Preture
24 -
25 -
29 - (praetor)
30 -
33 - - pr.urb.
34 -
35 - - aedilis Oerealis - praetor
36 -
Fonction
questorienne Edilité-tribunat Fonction
tribunicienne Preture
57 -
518 ΐΛ AERABIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE ))
III - LA CARRIÈRE
1) LA CARRIÈRE
b) APEÈS
Fonction
questorienne E dilité-tribunat Fonction
tribuni cienne Preture
67 - — praet.
68 -
69 - ab actis se- aedilis curulis — praetor
natus
70 - aedilis plebi — [praet.]
71 -
72 - — praetor candidatus
73 -
74 -
vons seulement qu'ils ont été candidati; mais cela s'explique par
l'évolution de la titulature. Parmi les questeurs candidats, nous trouvons
naturellement les deux anciens tresviri monetales, Cn. Iulius Verus et L.
Dasumius Tullius Tuscus; deux autres, Pline le Jeune et C. Popilius Carus
Pedo, sont d'anciens decemviri stlitibus iudicandis; P. Plotius Romanus,
questeur candidat de Septime-Sévère, a commencé par le poste de quat-
tuorvir viarum curandarum. Nous avons donc une proportion relativement
modeste de questeurs du prince, un sur quatre environ.
Sept d'entre eux ont été questeurs urbains, fonction honorable, qui
se place en dignité après le poste de quaestor Augusti; il s'agit de 0. Iulius
Cornutus Tertullus, P. Tullius Varrò, M. Acilius Priscus Egrilius Plarianus,
M. Servilius Fabianus Maximus, C. Arrius Antoninus, L. Albinius Satur-
ninus et L. Cestius Gallus.
Huit autres ont accompagné dans les provinces sénatoriales un
proconsul; pour quatre d'entre eux, L. Catilius Severus, L. Aurelius Gallus,
M. Cutius Priscus . . .Aemilius Papus et Q. Licinius Modestinus, les
proconsuls d'Asie et d'Afrique; pour les quatre autres, L. Funisulanus Vet-
tonianus, L. Burbuleius Optatus Ligarianus, Ti. Claudius Gordianus et M.
Antonius Mem[mius], des proconsuls prétoriens, dans les provinces de
Sicile, Pont et Bithynie, Chypre et Lycie-Pamphylie.
Nous devons remarquer qu'aucun questeur candidat ne figure parmi
les préfets d'Hadrien; en revanche, tous les préfets d'Antonin ont exercé
leur questure à Eome, trois d'entre eux comme questeurs du prince et
l'un comme questeur urbain.
La plupart des anciens questeurs exercent normalement le tribunat
ou l'édilité avant la preture, sauf au IVe siècle où cet échelon a disparu.
La plupart sont de simples préteurs; trois d'entre eux sont préteurs
urbains; l'un est préteur pérégrin. Un seul de nos préfets a été candidat
de l'empereur pour toutes ses magistratures: il s'agit de C. Popilius Carus
Pedo, sous Antonin précisément. Au milieu du IVe siècle, Attius Caecilius
Maximilianus a été préteur candidat, alors qu'il n'avait pas eu la com-
mendatio impériale pour la questure.
En général, la carrière à ce stade comporte seulement les trois degrés
de magistratures en usage depuis l'époque augustéenne (deux seulement
au IVe siècle). Nous rencontrons cependant quelques exemples de postes
questoriens au IIe siècle et dans la première moitié du IIIe: trois
sénateurs de rang questorien, L. Dasumius Tullius Tuscus, Ti. Claudius
Gordianus, M. Salonius Longinius Marcellus, ont appartenu comme légat à
l'état-major d'un proconsul; l'un d'eux, M. Salonius Longinius Marcellus,
a peut-être eu une deuxième légation après le tribunat. Quatre autres
ÉTUDE SOCIALE 521
III - LA CARRIÈRE
2) LA CARRIÈRE
a) AVANTLA PRÉFECTURE
25 -L. POMPÜSIUS
METTIUS [-]NUS
26 -L. ANTISTIUS adlectus inter curator viarum leg. leg. VIII Aug.
RUSTICUS praetorios a divo Aureliae et Gor-
Vespasiano et neliae
divo Tito
27 - L. NERATIUS PRISCUS
28 -Q. ASCONIUS
GABINIUS MODESTUS praetor — pro cos.
29 - L. PUBLICIUS CERTUS (praetor)
36 -A. EGRILIUS
PLARIANUS PATER
37 -M. ACILIUS PRISCUS - praet. legatus procos prov. Galliae
EGRILIUS PLARIANUS provinciar. Narbonens.
Siciliae et Asiae
38 - L. AURELIUS GALLUS - pr. legatus provine. curator viae Glodiae
Africae Anniae Gassiae Gì-
miniae et novae
Traianae
ÉTUDE SOCIALE 523
27 - _ _ ?
.
.
.
93-95
2e p.
28 - - - entre 56 et 95
29 - — - %
96-97
30 - - _ ?
96-97
31 - _ _ 3e p.
98-100
-■ _ 2e p.
32
98-100
33 - cur. viae [-~]iae - leg. leg. XXII - praef ectus aerar. 6e p.
primig. p. f. militar. 108-110
34 - _ %
fin du Ier-début du IIe s.
35 - procos prov. _ _ 4e p.
Baeticae 123-125
Ulterioris
Hispaniae
36 - - - %
123-125
37 - legatus legionis _ — praef. aerari 6e p.
VIII Augustae militar. 126-128
38 — legatus Aug. procos provine. Nar- — praef. frum. dandi 6e p.
leg. Ill Gallic. bonensis 126-128
524 ΐΛ AEKARIUM SATURNI » ET ΐΛ AEßAEXUM MILITARE »
III - LA CARRIÈRE
2) LA CARRIÈRE
a) AVANTLA PRÉFECTURE
42-ARRIANUS SEVERUS
43 -Q. LICINIUS - [praetor] - [curator] viae
[QUARTINUS!] Salariae
MODESTINUS
ATTIUS LABEO[SEX.?]
44 ~L. COELIUS FESTUS - praetor - praef. frumenti - leg. Aug. Asturiae
dandi ex s.c. et Oallaeciae
45 -P. MUMMIUS SISENNA - praetor - leg. leg. VI -
RUTILIANUS Victric.
46 -L. OCTAVIUS - pr. - praef. aerar, mil. —
CORNELIUS SALVIUS
IULIANUS
AEMILIANUS
47 -C. POPILIUS CARUS - praetor {candida- — legatus legionis — curator viar.
PEDO tus) X fretensis Aureliae veteris et
novae, Corneliae et
triumphalis
48-CN. IULIUS VERUS - praetor - leg. leg. XXX -
'
Ulpiae
49 - L. DASUMIUS TULLIUS - praetor - -
TUSCUS
50 -[. -JCTUS C[-] - - [leg. pr. ]pr. — [proco]s. prov.[—]
[prov. 1]
51 -M. SERVILIUS - praet. - leg. pr. provin. - cur. viae Valeriae
FABIANUS MAXIMUS Asiae
52 -L. VOLUSIUS - (adlectus inter _
MAECIANUS praetorios)
53 -C. ARRIUS - praetor tutelaris - iuridicus per -
ANTONINUS (primus) Italiam regionis
Transpadanae
primus
54 -C. VETTIUS - praetor — legatus - iuridicus per tractus
SABINIANUS IULIUS provinciae Asiae Etruriae Aemiliae
HOSPES leg. Aug. ordinan- Liguriae
dos status insu-
larum Cycladum
ÉTUDE SOCIALE 525
44 - 3« p.
141-143
45 - - _ 2e p.
141-143
46 - _ 2e p.
144-146
47 - 3e p.
144-146
48 - 2e p.
147-149
49 - _ _ 1er p.
147-149
50 - _ _ 3e p.
fin dU 1er. 1ère moitié
du IIe s.
51 - leg. leg. Ill Gal. _ _ 4e p.
entre 153 et 158
52 - _ 1er p.
vers 164-166
53 - curator _ _ 2e p.
Ariminensium vers 167-169
curator civitatum
per Aemiliam
45 - leg. leg. Ill - leg. Aug. rationibus - leg. leg. XIIII Gem. 7e p.
Italica Ooncors putandis trium Gal- cum iurisdicatu vers 170-172
liarum Pannoniae supe-
rioris
526 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
III - LA CARRIÈRE
2) LA CARRIÈRE
a) AVANTLA PRÉFECTURE
63 -A. EGNATIUS - (adlectus inter cur. r.p. Concord, leg. Aug. prov. Afr.
PROCULUS praetorio8%) cur. r.p. A ib.Fuc. dioeces. Humid.
cur. r.p. Bovian.
64 -M. SALONIUS - pr.
LONGINIUS
MARCELLUS
65 - P. PLOTIUS ROMANUS - pr. urb. cur. Vere, cur. viae Labic.
67 - _
68 - _ _
69 - - -
70 - - -
71 - - -
72 - — _
73 - _
74 - - -
528 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
III - LA CARRIÈRE
2) LA CARRIÈRE
6) DE LA PRÉFECTURE
Nom Préfecture du trésor
23 -L. FUNISULANUS VETTONIANUS 74-76
24-[. --]O 80-83
25 -L. POMPUSIUS METTIUS [-]NUS 80-83
26 -L. ANTISTIUS RUSTICUS 87-89
27 -L. NERATIUS PRISCUS 93-95
28 -Q. ASCONIUS GABINIUS MODESTUS entre 56 et 95
29 -L. PUBLICIUS CERTUS 96-97
30 - Q. FULVIUS G1LLO BITTIUS PROCULUS 96-97
31 -C. IULIUS CORNUTUS TERTULLUS 98-100
32 -C. PLINIUS CAECILIUS SECUNDUS 98-100
33 - L. CATILIUS SEVERUS IULIANUS CLAUDIUS 108-110
REGINUS
34-[. --] fin du Ier-début du IIe s.
35 -P. TULLIUS VARRÒ 123-125
36 -A. EGRILIUS PLARIANUS PATER 123-125
37 - M. ACILIUS PRISCUS EGRILIUS PLARIANUS 126-128
38 -L. AURELIUS GALLUS 126-128
39 -L. BURBULEIUS OPTATUS LIGARIANUS 129-131
40 -M. CUTIUS PRISCUS MESSIUS RUSTICUS 132-134
AEMILIUS PAPUS ARRIUS PROCULUS
IULIUS CELSUS
41 -C. IULIUS SEVERUS 135-137
42-ARRIANUS SEVERUS Hadrien
43 -Q. LICINIUS [QUARTINUS?] MODESTINUS 138-140
[SEX.?] ATTIUS LABEO
44 -L. COELIUS FESTUS 141-143
45 -P. MUMMIUS SISENNA RUTILIANUS 141-143
46 -L. OCTAVIUS CORNELIUS SALVIUS 144-146
IULIANUS AEMILIANUS
47 -C. POPILIUS CARUS PEDO 144-146
48 -CN. IULIUS VERUS 147-149
49 -L. DASUMIUS TULLIUS TUSCUS 147-149
50-[. -]CIUS C[-] fin du 1er. 1ère moitié du IIe
51 -M. SERVILIUS FABIANUS MAXIMUS entre 153 et 158
ÉTUDE SOCIALE 529
23 - - sufi. 78?
24 -
25 -
26 - suff. mars 90
27 - suff. 97
28 -
29 -
30 - suff. nov. 98
31 - suff. sept. 100
32 - suff. sept. 100
33 - suff. 110
ord. 120
34 - suff.
35 - suff. 127
36 - suff. 128
37 - suff. août 129?
38 - suff. août 129?
39 - suff. vers 133-134
40 - suff. avant 138
41 - suff. 138?
42 - suff:?
43 - [procos prov. suff. 146
Aehaiaé]
44 - procos provinciae - suff. 148
Ponti et Bithyn.
45 - - suff. juin 146
46 - - ord. 148
34
530 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIÜM MILITARE »
III - LA CARRIÈRE
2) LA CARRIÈRE
b) DE LA PEÉFECTURE
PBAEFECTI
Nom Préfecture du trésor Fonctions
57 - — - ord. 182
58 - - - suff. vers 183-185
59 - - - design(atus), vers 194-195
60 - - -
61 - - - suff.
62 - - -
63 - - - suff.
64 - - - ?
65 - leg. pr. pr. prov. Gai. - leg. pr. pr. prov. Arab. - suff. vers 223
66 - leg. Aug. pr. pr. - leg. Aug. pr. pr. Syriae - suff. vers 225
Galatiae Phoenices
67 - iuridicusi - - suff. av. 238
68 - leg. Aug. leg. Ill - -
Aug. Antoninianae
69 - legatus missus ad - - suff.
corrigendum statum
Galatiae
70 - — - adlectus inter consulares
DU IV" SIEGLE
postérieures Consulat ordinaire
74 - - -
532 ΐΛ AERARIITM SATURNI » ET ΐΛ( AERARIUM MILITARE »
LA CAEEIÈEE PBÉTOEIEKtfE
DES PRAEFECTI AERARII SATURNI
(L'étude du cursus sénatorial exige que les fonctions soient présentées dans
l'ordre chronologique. Nous aurions souhaité faire apparaître aussi, par la mise en
page, un ordre logique, lorsqu'il a existé. La carrière ordonnée, que nous
reconstituons pour la première moitié du IIe siècle, pourrait être matérialisée par des
colonnes regroupant les fonctions de même nature. Mais ce cadre n'est pas valable pour
les époques précédente et suivante; il risquerait d'imposer une vue erronée de
l'avancement prétorien, en suggérant une progression systématique qui n'a pas
toujours été la règle. Aussi nous a-t-il paru plus prudent d'adopter, pour la carrière
prétorienne, une présentation strictement chronologique, la première colonne regroupant
tous les premiers postes, la deuxième tous les deuxièmes et ainsi de suite.)
Fonctions
Leg.procos. Fonctions Leg.leg. civiles de rang Préfecture
provinciae civiles supérieur du trésor
L. Catilius Severus + ++ + + +
M. Acilius Priscus
Egrilius Plarianus ++ + + + +
L. Aurelius Grallus + + + ++ +
L. Burbuleius Optatus
Ligarianus + + ++ +
C. Iulius Severus + + ++ +
534 ΐΛ AERARTUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
III - LA CARRIÈRE
3) LA CARRIÈRE
24-[. --]O
25 -L. POMPUSIUS METTIUS [-]NUS
26 -L. ANTISTIUS RUSTICUS suff. mars 90
34-[. --]
.
29 - - -
30 - ? - - procos Asiae 115-116
31 - curator viae Aemiliae - legatus pro pr. provinciae - proconsul provinciae
Aquitaniae censuum Africae
accipiendorum
legatus pro praetore
provinciae Ponti et Bithyniae
32 - curator alvei Tiberis et ri· — legatus pro pr. provinciae -
parum et cloacarum urbis Ponti et Bithyniae
33 - - legatus Aug. pr. pr. provinciae — procos provine. Africae
Cappadociae et Armeniae praefectus Orbi
maioris et minoris
leg. Aug. pr. pr. provinciae
Syriae
34 - curator aedium sacrar, et - —
operum publicorum
35 - curât, alve: Tiberis et ri- - leg. Aug. pro pr. Moesiae - procos provine. Africae
parum et cloacarum urbis superior.
36 - - -
37 - - -
38 - - -
39 - cur. oper. locorq. pubi. ■— leg. pro pr. prov. Gappad. -
leg. pro pr. prov. Syriae
40 — curator operum - leg. pr. pr. provine. Delmat. _
publicorum (138)
III - LA CARRIÈRE
3) LA CARRIÈRE
44 -
45 - praef. aliment, per legatus Aug. pr. pr. Moesiae — procos provine. Asiae
AemiUam superiori»
46 - curator aedium sacrarum leg. Aug. Germaniae inferioris — procos provinciae
(150) leg. Augg. Hispaniae eiterioris Africae a. 168-169
47 - curator oper. publicor. legatus Aug. pro pr. Germa- — procos Asiae
(150) niae super.
legatus ad census accipien-
dos (provinciae Lugdunensis)
48 - leg. Aug. pr. pr provinciae
German, inferioris
leg. Aug. pr. pr. provine.
Brittaniae
leg. Augg. pr.pr. provine.
Syriae
leg. ad dilectum legionum
49 - curât, operum publicorum legatus pr. pr. provinciar.
Germaniae superior,
et Pannoniae superior.
50 -
51 - curator aedium sacrarum leg. Augustorum pro praetore
provinciarum Moesiae
inferioris
et Moesiae superioris
52
53 leg. pro. pr. provinciae Daciae
leg. pro. pr. provinciae Oap-
padoeiae
54 - curator aedium sacrarum leg. Aug. pr. pr. provinciae — procos Africae
curator rei p. Puteolano- Delmatiae
rum leg. Aug. pr. pr. provinciar.
Ill Daciarum
leg. Aug. pr. pr. Pannoniae
sup.
55 - leg. Aug. pr. pr. Ponti et Bifh. - procos prov. Asiae
56 -
544 ΐΛ AERARITTM SATURNI .» ET L\c AERARIUM MILITARE »
III - LA CARRIÈRE
3) LA CARRIÈRE
Nom Consulat
PRAEFEOTI
71-IULIUS EUBULIDAS
72-ATTIUS CAECILIUS
MAXIMILIANUS
73 -FLAVIUS ATILIUS
THEODOTUS
74-* AELIUS XIFIDIUS
ÉTUDE SOCIALE 545
57 -
58 - [praefj. alimentorum - -
59 - - ".. -
,
,
60 - - -
61 - -
62 - leg. pr. pr. provinciae - -
Dalmat. [excusait.
curator alvei Tiberis et
cloacarum vrbis
curator Puteolanor. excus.
curator Neapolitan.
63 - - -
64 - - -
65 - - -
'
■
DU IVe SIÈCLE
71 - - -
72 - - -
73 - — -
74 - — —
35
546 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
LA CABBIÈKE CONSULAIRE
DES PRAEFECTI AERARTI SATURNI
Nous ne pouvons pas dresser la liste complète des préfets du trésor, pas
plus que celle des curateurs des édifices publics. Deux exemples sont
pourtant significatifs:
1°) Salvius Iulianus et Popilius Carus Pedo, collègues à
l'administration du trésor de 144 à 146, se partagent en 150 la curatelle des édifices
publics; l'un s'occupe des monuments civils, l'autre des temples.
2°) On. Iulius Verus et L. Dasumius Tullius Tuscus leur succèdent
à la tête de Vaerarium Saturni-, Tullius Tuscus obtient à sa sortie de charge
la curatelle des monuments publics; Verus, comme nous l'avons déjà
remarqué, est un grand personnage, un militaire de valeur, envoyé
aussitôt en Germanie inférieure comme gouverneur; la curatelle des aedes
sacrae ne s'imposait pas pour lui.
De ces cas différents, nous devons conclure que l'avancement des
anciens préfets du trésor à la tête de l'administration des édifices publics
s'est présenté, mais qu'il n'était pas automatique; aussi ne pourrions-
nous pas envisager d'adjoindre à la liste des préfets du trésor ceux des
curateurs dont la carrière prétorienne n'est pas connue. La préfecture
du trésor de Saturne, comme la plupart des fonctions sénatoriales sans
doute, pouvait figurer dans des carrières assez diverses, même si ses
titulaires connaissent souvent une ascension caractéristique; la promotion
des sénateurs reste soumise au bon vouloir du prince et l'on ne peut
imaginer l'existence d'un strict tableau d'avancement. Il reste que de
nombreux responsables du trésor ont dû garder le même collègue, lorsque,
après le consulat, ils ont poursuivi leurs activités à la tête du service des
opera publica et des aedes sacrae. Nous voudrions en tirer une première
conclusion concernant la chronologie: les deux préfets du trésor, L. Bur-
buleius Optatus Ligarianus et M. Outius Priscus Messius Rusticus, qui
furent ensuite curator es operum locorumque publicorum, n'ont
certainement pas administré ensemble Vaerarium] ils se seraient dans ce cas
trouvés comme collègues à la tête du service des édifices publics et auraient
donc reçu, l'un la surveillance des monuments et des places publiques,
l'autre celle des temples. Le fait qu'ils aient assumé tous deux la même
part d'activité, celle des opera locique publica, nous invite à les maintenir
dans nos fastes comme deux préfets du trésor successifs.
Le recensement de A. E. Gordon montre que la durée de la
curatelle des édifices publics n'était pas uniforme; les exemples extrêmes vont
de une à six et peut-être même huit années. Mais l'auteur remarque, au
terme de son étude, que les deux curateurs restèrent en fonction pendant
deux ou trois ans pendant toute la durée d'une période qui va de 131 à
550 ΐΛ AERAKIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARITJM MILITARE »
167. Puisque nous avons mis en évidence une certaine relation de cette
fonction avec la préfecture du trésor, nous voudrions expliquer cette
succession régulière de curateurs tous les deux ou trois ans par la sortie
de charge des deux préfets du trésor tous les trois ans. Si la régularité
n'est pas parfaite, cela tient, à notre avis, à la date variable du consulat.
Nous avons peu d'exemples de collègues à la préfecture du trésor qui
aient exercé ensemble le consulat suffect: c'est le cas de Pline le Jeune
et de Cornutus Tertullus, en septembre et octobre 100;nous supposons
que ce fut aussi celui de L. Aurelius Gallus et de M. Acilius Priscus, au
mois d'août de l'année 129. Pline et Cornutus Tertullus ont géré les
faisceaux consulaires au cours de leur troisième année de fonction à Vaera-
rium, ce qui était, de l'avis de Pline lui-même, une promotion
exceptionnelle. L. Aurelius Gallus et M. Acilius Priscus ont été consuls suffeets après
leur sortie de charge, ce qui devait être à cette époque l'avancement le
plus fréquent. Mais il existe des variantes. C. Popilius Carus Pedo et Sal-
vius Iulianus, collègues à Vaerarium, achèvent leur triennium en 146;
le premier reçoit le consulat suffect à la fin de 147, le second devient consul
éponyme pour l'année 148; curateurs des édifices publics en septembre
150, les deux hommes ne peuvent pas avoir pris leurs fonctions à la tête
de ce service avant 149. Leurs successeurs au trésor, Cn. Iulius Verus et
L. Dasumius Tullius Tuscus, sortis de charge en 150, ont reçu le consulat
suffect respectivement le premier en 151 sans doute, le second en 152;
sans attendre que son collègue Tuscus, devenu consulaire, fût chargé
de l'administration des édifices publics, Verus était déjà parti pour la
Germanie inférieure. Nous pouvons expliquer de même l'avancement de
P. Mummius Sisenna Eutilianus et de L. Coelius Festus, qui fut
probablement son collègue à Vaerarium de 141 à 143; Sisenna, fils d'un
consulaire, obtint le consulat suffect en juin 146 et, peu après, la préfecture
des alimenta pour l'Emilie; Festus, ancien chevalier, attendit l'année 148
pour recevoir le consulat; l'avancement inégal des deux anciens collègues
explique qu'ils n'aient pu administrer ensemble les monuments publics.
Bien plus, même sans connaître de carrière consulaire à L. Coelius Festus,
nous pouvons penser qu'il n'obtint pas la cura operum publioorum, puisque
en 149, au moment où il était enfin apte à l'exercer, ses successeurs à
l'administration du trésor, Salvius Iulianus et Popilius Pedo, plus rapides
que lui, allaient occuper ces deux postes.
De ce faisceau de remarques, nous devons conclure que de nombreux
préfets du trésor ont obtenu la curatelle des monuments publics après
le consulat; que la liste de ces curateurs ne peut pas correspondre
strictement, de trois ans en trois ans, à celle des responsables du trésor, puisque
ÉTUDE SOCIALE 551
Nous avons déjà noté qu'au terme de leur carrière prétorienne, aucun
des préfets du IVe siècle connus ne semble avoir obtenu le consulat
ordinaire, qui est alors le couronnement d'un cursus sénatorial. Nous
savons que la préfecture est un poste de jeunesse; mais nous ne pouvons
pas assurer qu'elle présageait seulement un avancement assez terne,
puisque les inscriptions qui nous font connaître ces sénateurs datent
précisément de leurs débuts.
IV
PATRONATS
ET CURATELLES DE CITÉS
Tableau p. 554-559
Commentaire p. 558-560
554 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITAIRE »
IV - PATRONATS
ET CURATELLES DE CITÉS
1 -
2 - Forum Clodii
3 -
4 —
5 -
6 -
7 -
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19 (cives Romani qui negotianttir Bracata
Augusta)
20 -
21 -
22 -
23 - Andautonia
24 -
25 -
26 Antiocheia Pisidiae
27 Saepinum
28 -
29 -
30 -
31 -
32 - Còme (!)
556 L'cc AERARTUM SATURNI » ET l'« AEEABIUM MILITARE »
IV - PATRONATS
ET CURATELLES DE CITÉS
33 -
34 -
35 -
36 - Ostia
37 - Ostia
38 -
39 - Minturnae - Narbo Martins ; Ancona; Terracina
40 -
41 -
42 -
43 - Bovillae
44 - Veleia
45 - Tibur
46 - Pupput
47 - Tibur; Aventicum
48 -
49 - Lugdnnum
50 -
51 -
52 - Ostia
53 - Concordia; Cirta - Ariminum; civitates per Aemiliam Nolae;
Tiferum Tiberinum
54 - Thuburbo maius; Turca - Puteoli
55 — Buessa Aurunca - Buessa Aurunca
56 - Yulturnum; et Salonae (Dalmatia) - Superaequum (Dalmatia)
57 -
58 -
59 - Verecunda; Cuicul
60 -
558 ΐΛ AERARIUM SATURNI» ET ΐΛ AERARIUM MILITARE»
IV - PATRONATS
Date Nom
Nous indiquons sur ce tableau d'une part les patronats, d'autre part
les curatelles de cités; ces dernières sont mentionnées aussi sur les
tableaux qui présentent l'avancement prétorien ou consulaire; mais elles
n'ont pas véritablement leur place dans le cursus proprement dit.
D'ailleurs nous n'avons pas retenu ces curatelles pour évaluer le nombre de
postes occupés par les sénateurs qui nous intéressent. L'exercice d'un
patronat révèle l'influence du sénateur, choisi par une cité ou un groupe
social comme protecteur officiel. Les curatelles sont surtout des
responsabilités financières: la compétence des individus aptes à administrer le
trésor sénatorial les désignait sans doute pour le contrôle des comptes
des cités.
Cn. Pullius Pollio fut patron de Forum Clodn, cité dont il était
probablement originaire, dans les premières années du règne d'Auguste.
Après son nom, nous ne rencontrons plus de patrons de cité jusqu'à
l'époque des Flaviens. En effet, le cas de C. Caetronius Miccio est un peu
SOCIALE 559
ET CURATELLES DE CITÉS
61 -
63 - -
62 - - Goncordia; Alba Fucens; Bovianum
64 — Terventuwii -
65 - — Vercellae
1 66 - -
67 - -
68 - -
69 - -
70 - -
71 — Intel amna Nahars -
72 -
73- -
74 - —
V AERARIUM SATURM
Tableau p. 562-565
Commentaire p. 565-568
36
562 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
V - SACERDOCES
V - SACERDOCES
V - SACERDOCES
V - SACERDOCES
THEODOTUS .
74-* AELIUS XIFIDIUS — . '■
LES RESPONSABLES
DE VAERARIVM MILITARE
Liste p. 570-573
Commentaire p. 572-574
570 L'a AERARIUM SATURNI » ET I,'« AERARIUM MILITARE »
Date Nom
DE VAERARIUM MILITARE
Titulature Texte
Date Nom
DE VAERARIUM MILITARE
Titulature Texte
Tableau p. 576-579
Commentaire p. 578-581
576 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ( AERARIUM MILITARE »
II - L'ORIGINE
Date Nom
i
entre 21 et 30 III L. CAESIUS [-]
Tibère IV P. CATIENUS SABINUS
31 V P. VITELLIUS
39-41 VI C. CAETRONIUS MICCIO
vers 54-56 VII [.--]
vers 76-78 VIII Q. AUBELIUS PACTUMEIUS FRONTO
85-87 IX Tl. IULIÜS CELSUS POLEMAEANUS
94-96 X C. PLINIUS CAECILIUS SECUNDUS
97-99 XI GALEO TETTIENUS SEVERUS
M. EPPULEIUS PROCULUS TI. CAEPIO
HISPO
Ier s. XII .[..--]EBIUS
102-104 XIII [."■--]
105-107 XIV L. CATILIUS SEVERUS IULIANUS
CLAUDIUS REGINUS
123-125 XV M. ACILIUS PRISCUS EGRILIUS
PLARIANUS
140-142 ou 141-143 XVI L. OCTAVIUS CORNELIUS SALVIUS
IULIANUS
entre 140 et 145 XVII L. NERATIUS PROCULUS
entre 140 et 150 XVIII A. EGRILIUS PLARIANUS
entre 150 et 160 XIX SEX. PEDIUS HIRRUTUS LUCILIUS
POLLIO
Antonin le Pieux XX M. FLAVIUS POSTUMUS
Antonin le Pieux? XXI [M. FLA?]VIUS [-]TUS SABINUS
avant 165 XXII [.--]
vers 175-177 XXIII TI. IULIUS FRUGI
vers 178-180 XXIV C. SABUCIUS MAIOR CAECILIANUS
vers 187-189 XXV L. FABIUS CILO SEPTIMINUS CATINIUS
ACILIANUS LEPIDUS FULCINIANUS
vers 190-192 XXVI C. POMPON1US BASSUS TERENTIANUS
II« s. XXVII [. -]US [-]RUS
ÉTUDE SOCIALE 577
Origine Famille
XII
XIII - ■.
-
■
.
XXVI Italien
XXVII _
37
578 ΐΛ AERAïtnJM SATURNI » ET L'c< AERARrUM MILITARE »
II - L'ORIGINE
Date Nom
II« s. XXVIII r η
2e moitié du IIe s. XXIX
fin du IIe s. XXX [.] (SOLLIUS) H
entre 207 et 210 XXXI SEX. VARIUS MARCELLUS
entre 211 et 217 XXXII L. ANNIUS ITALICUS HONORATUS
entre 216 et 220 XXXIII r ι
Elagabal XXXIV Q. ARADIUS RUFINUS OPTATUS
AELIANUS
XXXV P. IULIUS IUNIANUS MARTIALIANUS
1er tiers du IIIe s. XXXVI Q. RANIUS TERENTIUS
HONORATIANUS
2e quart du IIIe s. XXXVII Q. ANNIUS ANNIANUS POSTUMIANUS
Origine Famille
lectio senatus. Pline le Jeune, qui administra le trésor militaire dans les
dernières années du règne de Domitien, est simplement un homo novus
de la Cisalpine.
Galeo Tettienus Severus M. Eppuleius Proculus Ti. Caepio Hispo,
d'Assise, est le fils d'un consul, mais par adoption seulement; c'est donc
sous le règne de Nerva que nous rencontrons un premier préfet du trésor
d'un certain rang. Encore les ascendants naturels du jeune homme
appartenaient-ils à une famille équestre de Cisalpine. L. Catilius Severus
reste un personnage énigmatique; nous avons vu que ce sénateur,
probablement originaire de l'Italie, s'était fait lui-même; il n'est pas issu de
quelque grande famille.
L'unique préfet connu sous Hadrien est M. Acilius Priscus Egrilius
Plarianus, un homo novus d'Ostie.
Sous Antonin, en revanche, il arrive que les préfets soient des
Italiens de famille sénatoriale. Mais les Egrilii d'Ostie et les Neratii de Sae-
pinum sont entrés au sénat à la génération précédente. Ils ont en outre
déjà figuré parmi les responsables des deux caisses administrées par des
sénateurs; ainsi A. Egrilius Plarianus pater, le père du préfet du trésor
militaire homonyme, a géré Vaerarium Saturni sous Hadrien; M. Acilius
Priscus Egrilius Plarianus, son oncle, a reçu successivement les deux
580 IÂ< AERARrUM SATURNI » ET L'« AERARIUM MILITARE »
être dès le règne de Claude, en tout cas à partir des Flaviens; il n'en était
pas de même pour les responsables du trésor sénatorial, qui sont alors
des homines novi entrés au sénat par la gestion des magistratures. Le
recrutement des administrateurs de Yaerarium militare se faisait donc
au premier siècle dans les couches inférieures de la classe sénatoriale.
Comme pour les préfets du trésor de Saturne, nous constatons, sous le
règne d'Antonin, une tendance à utiliser des fils de sénateurs; ils
n'appartiennent pas cependant à la haute aristocratie.
2°) A chaque époque, ces hommes nouveaux ou ces sénateurs de
souche récente viennent des régions dont les notables sont alors appelés
au sénat. Ce sont des Italiens sous les Julio -Olaudiens; un premier «
Gaulois » de Narbonnaise sous Claude (nous ne connaissons malheureusement
pas son gentilice pour préciser son origine); sous les Flaviens, le premier
Africain qui ait obtenu le consulat, Q. Aurelius Pactumeius Fronto de
Cirta, et l'un des premiers Orientaux, Ti. Iulius Celsus Polemaeanus d'E-
phèse et de Sardes, avec encore un Italien de la lointaine Cisalpine, Pline
le Jeune; sous Hadrien, les Egrilii d'Ostie; sous Antonin, attaché aux
traditions, deux parents des préfets du trésor de la génération précédente
auxquels sont adjoints deux Africains; sous Marc-Aurèle et Commode,
l'origine des préfets du trésor reflète la composition bigarrée du sénat;
en revanche, les Africains et les Orientaux se partagent l'entrée à la
préfecture (et avant elle au sénat), sous la dynastie issue de l'Africain Septi-
me-Sévère et de la Syrienne Julia Domna. ÏTous devons constater, à toutes
les époques, la présence de sénateurs italiens dont l'origine sociale n'est
pas définie; mais les conclusions de l'étude de leurs collègues prouvent
que la plupart de ces individus, dont les parents ne sont pas connus, sont
des hommes nouveaux. Il faut noter qu'à Routes les époques aussi, des
familles italiennes continuent à entrer au sénat et à figurer dans les fastes
de la préfecture du trésor militaire: l'élévation d'hommes nouveaux
concerne autant les propriétaires des régions reculées de l'Italie que les
provinciaux.
HI
LA CARRIÈRE
1) LA CARRIÈRE
a) AVANT
Date Nom
AERARII MILITARIS
JUSQU'À LA PRETURE
LA QUESTUKE
I
II Xvir stUtibus iudican. - -
Ili - -
|
IV - -
V - -
VI - -
VII - -
Vili - -
IX - - - trib. legionis III Oyrenaicae
.
X Xvir stlitib. iudicand. - sevir equitum - trib. milit. leg. Ill Gallicae
Bomanorum
XI Xvir stlit. iud. — - trib. milit. leg. VII Glaud. piae
fidelis
XII _ _
XIII - -
XIV - -
XX _
XXI Xvir stlitib. [-] - - trib. [mil. leg. -] p. f.
XXII - -
XXIII - _
XXIV _ _
586 ΐΛ( AERARITJM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
Date Nom
AERARII MILITARIS
JUSQU'À LA PRETURE
LA QUESTURE
XXVI _ _
XXVII ! - - [trib. mil. leg. inp\rov.C\appadociaf\
XXVIII - - -
XXIX — -
XXX _ -
XXXI _ -
XXXII IlIIvir.viar. - sévir turmar.equ. -
curandarum
XXXIII (viocurus) - -
XXXIV - - -
XXXV - _
XXXVI - - -
\!
XXXVII - - -
ment quatre de l'autre, les futurs préfets du trésor militaire avaient plus
de chance d'obtenir le second poste en dignité du vigintivirat que le
troisième; le rapport que nous trouvons est proportionnel aux places
disponibles. Le décemvirat judiciaire promettait à ses titulaires un avenir
très satisfaisant dans l'administration, comme le prouve déjà le grand
nombre de préfets de Vaerarium Saturni qui l'ont exercé; nous
constatons précisément que les sept préfets de Vaerarium militare, dont nous
savons qu'ils ont débuté par le décemvirat judiciaire, sont tous devenus
consuls: le consulat est attesté pour C. Stertinius Maximus, Pline le Jeune,
Caepio Hispo, Salvius Iulianus, ÎTeratius Proculus et Fabius Cilo; il est
infiniment probable pour [M.Fla^vius [-]tus Sabinus. Le quattuorvirat
ouvre souvent la carrière des futurs militaires, comme l'a constaté
E. Birley; cela ne semble pas être le cas des trois préfets du trésor concernés:
M. Acilius Priscus Egrilius Plarianus a commandé par la suite une légion
parmi six postes prétoriens; nous ne lui connaissons pas de carrière
consulaire. L. Annius Italicus Honoratus a partagé ses activités par moitié
entre l'administration civile et militaire (sénateur prétorien, il a
commandé une légion; devenu consulaire, il a été appelé à gouverner la Mésie
inférieure). Mais le sénateur lydien anonyme n° XXXIII, qui fut l'un
de ses successeurs à la tête de Vaerarium militare, a parcouru une carrière
exclusivement civile, après avoir été viocurus, c'est-à-dire quattuorvir
viarum cur andar um.
Ti. Iulius Celsus Polemaeanus a fait le service militaire comme tribun
angusticlave, puisqu'il n'avait pas encore été admis dans l'ordre
sénatorial; il était naturel de confier une légion orientale à un officier
originaire d'Ephèse et de Sardes. Pour l'instant, il est le premier en date des
sénateurs de langue grecque qui commandèrent une légion.
La plupart des sénateurs dont nous connaissons le vigintivirat ont
rempli ensuite leurs obligations militaires comme tribunus militum. Il
y a cependant des exceptions: Salvius Iulianus a été certainement
dispensé du service armé comme de nombreux juristes; L. Annius Italicus
Honoratus a assumé seulement le sévirat des cavaliers romains, ce qui
ne peut pas être considéré comme un véritable service militaire, mais
lui a laissé par la suite la possibilité de commander une légion. En
revanche, le préfet lydien anonyme n° XXXIII a été seulement viocurus; aussi
son cursus ultérieur est-il resté exclusivement civil. Mais nous sommes
alors au IIIe siècle, à une époque où les carrières civiles et militaires
tendent à se dissocier.
A l'exception du chevalier Ti. Iulius Celsus Polemaeanus, tribun
angusticlave de la légion d'Alexandrie, tous les préfets dont nous con-
ÉTUDE SOCIALE 589
naissons le tribunat militaire sont des Occidentaux; Pline est parti pour
la Syrie, Caepio Hispo, Priscus Plarianus et Fabius Cilo pour la Mésie,
Neratius Proculus pour l'Espagne et la Germanie supérieure, [. -]us
[-]rus pour la Cappadoce, semble-t-il; de la variété de ces destinations,
nous ne pouvons rien conclure pour identifier la légion pia fidelis dont
[M. Fla?]vius [-]tus Sabinus fut tribun. Du fait que les deux provinces
de Mésie possédaient à elles seules cinq légions au IIe siècle, leur
apparition fréquente dans les cursus sénatoriaux se justifie suffisamment.
590 l'« aerarium saturni » et l'« aerarxum militare »
AERARII MILITARIS
JUSQU'À LA PRETURE
LA QUESTURE
questorienne
Fonction Edilité-Tribunat Fonction
tribunicienne Preture
I
-
!
1 III _ _ _
IV - tr. pi. - - pr.
f
V - pr.
VI — tr. pi. - leg. leg Λ - pr.
f
XII
XIII - - —
XIV sévir - - - pr. urb.
equitwni
Boma-
norum
XV - aedilis pleb. Cerial. - - praet.
AERARII MILITARIS
JUSQU'À LA PRETURE
LA QUESTURE
Fonction
questorienne Edilité-Tribunat Fonction
tribunicienne Preture
XVIII
XIX - praet.
XXXVII praetor
38
594 ΐΛ AERARIUM SATURIMI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
II C. STERTINIUS - pr. _
MAXIMUS
III L. CAESIUS [-] - -
XVIII A. EGRILIUS
PLARIANUS
ÉTUDE SOCIALE 597
AERARII MILITARIS
PRÉTORIENNE
DU TRÉSOR MILITAIRE
I - 2e poste
10 ap. J.-C.
II - _ 1er p.
peu avant 23
III _ _ ?
entre 21 et 30
IV - - procos. — 3e p.
Tibère
V missus ad census - procos. Bithyniae - comes 4e p.
Galliarum Germanici 31
VI leg. leg. II - procos. provine. _ 4e p.
Äugustae Baeticae 39-41
VII [praef. frum. - _ 3e p.
danài] ex s. e. vers 54-56
Vili — 1er p.
vers 76-78
IX leg. leg. HU — procos. Ponti et _ 4e p.
Scythicae Bithyniae 85-87
Χ _ _ 1er p.
94-96
XI ~ - - 2e p.
97-99
XII ?
Ier s.
XIII leg. leg. VI _ — 3^ p.?
ferratae 102-104
XIV leg. pro pr. - curator [-] - leg. leg. XXII 5e p.
provinciae Asiae primig. 105-107
XV procos prov. Gfal- - legatus legionis _ 5e p.
liae Narbonens. VIII Äugustae 123-125
XVI - Ier p.
140-142 ou 141-143
XVII missus ad dedu· _ 3e p.
cendas vexillatio- entre 140 et 145
nes in Syriam ob
bellum Parthicum
XVIII _ i
entre 140 et 150
598 ΐΛ AEBARITJM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
2) LA CARRIÈRE
b) DE LA PRÉFECTUEE
.
■
■
SEVEEUS M.
EPPÜLEIUS PEOCULUS
TI. CAEPIO HISPO
XII [.--]EEIUS Ier s.
XIII [.--] 102-104 leg. Aug. provinciae
Lugdunensis
XIV L. CATILIUS SEVERUS 105-107 praef. aerarti Sat[urni]
IULIANUS CLAUDIUS
EEGINUS
XV M. ACILIUS PEISCUS 123-125 praef. aerar. Saturni (a. 126)
EGEILIUS PLAEIANUS
XVI L. OCTAVIUS 140-142 ou 141-143 praef. aerar. Saturni
COENELIUS SALVIUS
IULIANUS
XVII L. NEEATIUS entre 140 et 145
PEOCULUS
XVIII A. EGEILIUS entre 140 et 150
PLAEIANUS
ÉTUDE SOCIALE 601
AERARII MILITARIS
PRÉTORIENNE
DU TKÉSOR MILITAIEE AU CONSULAT
I
II - sufi. 23
III
IV
V
VI
VII
VIII - suff. 80 (cos. ex Africa primus)
IX - suff. 92
X - suff. 100
XI - suff. 101?
VII
XIII - suff. vers 106
XVII - suff.
XVIII
602 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET L7« AERARIUM MILITARE »
AERARII MILITARIS
PRÉTORIENNE
DU TEÉSOK MILITAIKE AU CONSULAT
XX _
XXI - - suff. <?
XXII - -
XXVI - - suff.
XXXIII - _ - suff.
XXXIV leg. Aug. pr. pr. - leg. Aug. pr. pr. Syriae - suff.
Galatiae Phoenices
XXXV legatus legionis III — - suff. vers 227-230
Aug. Severianae
A lexandrianae
praeses Numidiae
XXXVI leg. leg. II Adiut. — procos. Lye. Panf. -
XXXVII - —
604 E'« AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
LA CAEEIÈEE PEÉTOEIENNE
(Nous avons retenu, pour les préfets du trésor militaire, la même présentation
strictement chronologique que pour les préfets du trésor de Saturne.
La carrière prétorienne n'est pas suffisamment ordonnée pour que nous
reconstituions par des colonnes un avancement logique.)
Galice. Sans doute avait-il pour collègue un sénateur qui, tel M. Flavius
Postumus, avait commandé une légion. [M. Fla?]vius [-]tus Sabinus a
connu un avancement comparable à celui de M. Flavius Postumus:
légation de légion, préfecture du trésor militaire, qui nous incite à dater
son cursus du règne d'Antonin.
Le sénateur oriental anonyme n° XXII a commandé aussi deux
légions avant la préfecture et gouverné une province impériale après; sa
carrière est identique à celle de l'anonyme n° XIII.
En revanche, Ti. Iulius Frugi a connu, sous le règne de Marc-Aurèle,
un avancement qui rappelle celui de L. Catilius Severus, sous Trajan, ou
de M. Acilius Priscus Egrilius Plarianus, sous Hadrien: la préfecture est
pour lui le sixième poste prétorien, après des responsabilités diverses au
service du sénat et un commandement de légion. C. Sabucius Maior Caeci-
lianus, qui fut sans doute son successeur à Vaerarium militare, était
spécialisé lui-même dans les questions juridiques avant la préfecture qui
est son quatrième poste prétorien; ce sénateur n'avait pas commandé de
légion, aussi dut-il occuper encore deux postes prétoriens entre la
préfecture et le consulat.
Sous Commode, L. Fabius Cilo a bien commandé une légion, mais la
préfecture était seulement le troisième poste prétorien; il lui fallut
remplir une quatrième fonction, au service de l'empereur, pour obtenir le
consulat sufïect. C. Pomponius Bassus Terentianus a eu le haut
commandement sur une légion lors de sa légation en Pannonie inférieure; la
préfecture est le quatrième poste prétorien; elle l'a conduit au consulat.
L'observation des carrières des préfets invite donc à restituer une
légation de légion pour le poste inconnu de [ . -]us [-]rus avant son entrée
à Vaerarium; la préfecture est seulement le troisième poste prétorien;
comme pour C. Sabucius Maior Caecilianus et L. Fabius Oilo; d'autres
postes s'intercalent entre la préfecture et le consulat sufïect; c'est de
façon surprenante, la praefectura frumenti danai, suivie d'une légation
provinciale.
Sous le règne de Septime-Sévère, Sex. Varius Marcellus est un ancien
chevalier, entré au sénat par adlectio inter praetorios; la préfecture du
trésor militaire est son premier poste sénatorial; elle s'explique par
l'expérience des affaires financières acquise précédemment par la gestion de
la ratio privata; elle n'a pas élevé son titulaire au consulat sufïect:
Marcellus est devenu gouverneur de Numidie.
A la fin du règne de Caracalla, nous retrouvons à nouveau des préfets
du trésor militaire qui obtiennent le consulat aussitôt après leur sortie
de charge, au terme d'une carrière prétorienne assez fournie: quatre postes
ÉTUDE SOCIALE 607
39
610 ΐΛ< AERAKITJM SATURNI » ET ΐΛ< AERARKTM MILITARE »
I M. AKTOKIUS GEMINUS
II C. STEETINIUS MAXIMUS - suff. 23
III L. CAESIÜS ■[-]
IV P. CATIENUS SABINUS
V P. VITELLIUS
VI C. CAETRONIUS MICCIO
VII [. --]
Vili Q. AURELIUS PACTUMEIUS FRONTO - suff. 80
IX TI. IULIUS CELSÜS POLEMAEANUS — BUI I . Ό Ld
AERARII MILITARIS
CONSULAIRE
I -
II -
III -
IV -
V -
VI -
VII -
VIII -
IX cur. aedium sacrarum - procos Asiae
et operum locorumque
publicorum populi
Romani
X curator alvei Tiberis légat, pro pr. provindae Ponti
et Bithyniae
XI _ - procos provine. Asiae
(118)
XII
XIII - leg. Aug. ad census aceipiendos
XIV - leg. Aug. pr. pr. prov. - procos provine. Africae
Cappadociae et Armeniae praefectus Urbi
maioris et minoris
leg. Aug. pr. pr. prov. Syriae
XV -
XX _
XXI -
XXII __
612 Ι/« AERARTÜM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
Nom Consulat
XXXIII [· τ - suff.
AERARII MILITARIS
CONSULAIRE
XXIII -
XXIV ? - -
XXV - praepositus vexillaUonibus - praef. Urbi
Illyricianis
cornes Aug. in expeditione
orientali
leg. Aug. pr. pr. provine.
Bithyniae et Ponti
leg. Aug. pr. pr. Moesiae sup.
dux vexill. per Italiam
leg. Augg. pro pr. Pannon.
super.
XXVI - - -
XXVII - - _
XXVIII - - -
XXIX - - -
XXX - _
XXXI - - _
■
.
.
'
XXXVI - - -
XXXVII- - -
614 L'a AERARIUM SATURNI » ET L'« AERARIUM MILITARE »
LA CAEEIÈEE CONSULAIEE
DES PBAEFEGTI AERABII MILITABIS
(Nous avons retenu, pour les préfets du trésor militaire, la même présentation
ordonnée que pour les préfets du trésor de Saturne.)
Tableau p. 620-623
Commentaire p. 622-624
620 l'« aerarium saturni » et l'« aerarium militare »
IV - PATRONATS
ET CURATELLES DE CITÉS
I -
II -
III -
IV Abellinum
V
VI cives Romani qui negotiantur
Bracara Augusta
VII -
■
VIII
IX
X Còrnee (!)
XI ■■
■
■■
XII
XIII Aventicwm
XIV -
XV Ostia
XVI Pupput
XVII _
■
XVIII Ostia
XIX -
XXII
XXIII -
XXIV -
XXV Mediolanum; Ancyra; collegii Nicomedia; Interamna Nahars ; Graviscae
Ostiensium
XXVI ~ Aquinum
XXVII
622 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET Σ'« AERARIUM MILITARE »
IV - PATRONATS
Date Nom
ET CURATELLES DE CITÉS
XXVIII
XXIX Tuder
XXX -
XXXI -
XXXII - Neapolis; Atella
XXXIII Alexandria Troas
XXXIV
XXXVII -
Tableau p. 626-627
Commentaire p. 628
40
626 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
·
■
IP s.
fin du IIe s. XXX [.] (SOLLIUS) H -
entre 207 et 210 XXXI SEX. VARIUS -
MARCELLUS
entre 211 et 217 XXXII L. ANNIUS ITALICUS - sodalis Hadrianalis
HONORATUS
entre 216 et 220 XXXIII [. --] -
Elagabal XXXIV Q. ARADIUS RUFINUS — sodalis Augustalis Claudiaiis
OPTATUS AELIANUS
Elagabal XXXV P. IULIUS IUNIANUS _
MARTIALIANUS
1er tiers du XXXVI Q. RANIUS TERENTIUS _
IIP s. HONORATIANUS
2e quart du XXXVII Q. ANNIUS ANNIANUS _
IIP s. POSTUMIANUS
628 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
ÉTUDE ADMINISTRATIVE
CHAPITEE PEEMIEE
L'ÉVOLUTION ADMINISTRATIVE
DE VAERARIUM SATURNI
ET DE VAERARIUM MILITARE
A - VAEBARIUM SATURNI
Aedes Saturni.
(x) Voir en particulier Lucain, Pharsale, III, 154; Appien, Guerres civiles, I, 31;
Solin, I, 12; Macrobe, Saturnales, I, 8. Cf. S. M. Platner et Th. Ashby, A Topographical
Dictionary of Ancient Borne, Oxford, 1929, p. 463-465, en particulier p. 464, et F. Coa-
relli, Guida archeologica di Borna, Rome, 1974, p. 72-73.
632 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
(*) Voir M. Le Grlay, Saturne africain. Histoire, Paris, 1966, p. 463 à 466, et p. 467,
note 6.
(2) Tite-Live, XXII, 1, 29; cf. E. Gjerstad, The Temple of Saturn in Borne.
Its Date of Dedication and the Early History of the Sanctuary, dans Hommages à
Ä. Grenier, coll. Latomus, LVIII, 2, 1962, p. 757-762.
(8) Macrobe, Saturnalia, I, 8, d'après Varron, De sacris aedibus, VI.
(*) E. Nash, Pictorial Dictionary of Ancient Borne, Londres, 2e éd., 1968, II,
p. 294-298.
(5) Suétone, Aug., 29; CIL, VI, 1316 = ILS, 41; CIL, X, 6087 = ILS, 886.
(e) CIL, VI, 937 = 31209 = ILS, 3326.
(7) G. Carettoni, A. M. Colini, L. Cozza, Gr. Catti, La pianta marmorea di Borna
antica, Forma Urbis Bomae, Eome, 1960, p. 75, tav. XXI.
(8) E. Nash, op. cit., II, p. 176-177, et S. M. Platner et Th. Ashby, op. cit.,
p. 453-454.
(9) Gr. Lugli, Monumenti minori del Foro romano, Rome, 1947, p. 29-38.
(10) Voir la reconstitution suggérée par F. Coarelli, op. cit., p. 72.
(u) Gr. Lugli, Borna antica. Il centro monumentale, Rome, 1946, p. 149-151.
ÉTUDE ADMINISTRATIVE 633
Quaestor es urbani.
Les réformes.
(x) Voir Th. Mommsen, Droit public romain, IV, p. 234-263, en particulier p. 244-
245.
(2) Polybe, XXIII, 14, 5-6.
(8) CIL, P, 593 = ILS, 6085 = Riccobono, FIBÄ*, I, n° 13, 1. 46-47.
(4) Th. Mommsen, Droit public romain, IV, 1894, p. 259-261; voir aussi Th.
Mommsen et J. Marquardt, De V organisation financière chez les Romains, t. X du
Manuel des Antiquités romaines, Paris, 1888, p. 384-386. Les articles aerarium de
J. W. Kubitschek, BE, I, 1893, col. 670-671, et de E. De Ruggiero, Dizionario, I, 1895,
p. 302-305, ne sont pas plus complets sur ce point. L'étude récente de M. Fortina,
I Praefecti aerarii Saturni, dans Rivista di Studi classici, IX, 1961, p.. 217-225, est une
compilation de ces travaux anciens, auxquels l'auteur ajoute des erreurs person-
634 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
... την πάλιν τω τε Λεπίδω και πολιανόμοις τιοΊν οκτώ, ώς τ id ι δοκεϊ, ή εξ,
ως μάλλον πεπίατευται, επιτρέψας.
. . . après avoir confié la cité à Lèpide et à des préfets, huit, comme le pensent
certains, ou six, comme on le croit plutôt.
nelles. F. Millar, en tête de son article The Aerarium and Us Officiais, dans JB8, LIV,
1964, p. 33-34, rappelle brièvement les réformes, avec une inexactitude pour l'année
45 av. J.-C.
ÉTUDE ADMINISTRATIVE 635
D'après Dion Cassius, en 46, les comices qui devaient élire les
magistrats pour l'année 45 ne furent pas tous réunis; seuls furent
désignés les tribuns et les édiles plébéiens. Avant de rejoindre son armée
en Espagne, dans le deuxième semestre de l'année 46, César confia le soin
des affaires publiques au maître de la cavalerie, Lèpide, auxquels furent
adjoints des personnages que Dion Cassius appelle πολιανόμοι et Suétone
praefecti. D'après le biographe, ces préfets remplaçaient les préteurs qui
n'avaient pas été élus; l'historien grec est plus précis: nous savons par
lui que deux de ces individus reçurent la charge du trésor en l'absence
de questeurs.
L'interprétation qu'a donnée Mommsen du passage de Dion Cassius
n'est pas claire (x): César, dit-il, n'a pas réalisé les réformes qu'il avait
pu projeter au sujet de Vaerarium; il s'appuie sur la formule de la Table
d'Héraclée a per q(uaestorem) urb(anwm) queiv e aerario praeerity>; puisque
ce document était identifié alors à la lex Iulia municipalis, il était en effet
diffìcile de ne pas souligner la contradiction entre les deux sources. Tout
récemment encore, F. Millar a mis en doute les informations données
par Dion Cassius, en reprenant l'argument de Mommsen; il y ajoute une
erreur en traduisant πολιανόμος par édile: in 45 B.C., according to Dio,
Julius Caesar appointed two aediles (2). En fait, la Table d'Héraclée
est antérieure de quelques décennies à la dictature de César; elle ne peut
pas infirmer les lignes de Dion Cassius. Quant au terme πολιανόμος, usité
par l'historien grec, il est l'équivalent du latin praefectus employé dans
le même sens par Suétone.
Nous avons reconnu en M. Cusinius M. f. Vel., aedilis plebis, aerario
praefectus, praetor, dont l'inscription funéraire a été retrouvée depuis fort
longtemps à Tusculum, un des deux praefecti responsables du trésor en
i1) Th. Mommsen, Droit public romain, IV, p. 259, avec note 2.
(2) F. Millar, JBS, LIV, 1964, p. 33.
636 L'«AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARHJM MILITARE»
(x) F. Millar, ibid., p. 34, note 14; il l'identifie, comme Th. Mommsen, op. cit.,
IV, p. 259, note 3, à un préfet augustéen des années 28 à 23 av. J.-C.
(2) Th. Mommsen, op. cit., II, p. 342, note 1.
(3) J. Carcopino, Jules Gésar, 5e éd., Paris, 1968, p. 489.
ÉTUDE ADMINISTRATIVE 637
urbains pour l'année 44: mais c'est possible, puisque les comices centu-
riates furent réunis pour élire les magistrats (x).
système ne se maintint pas longtemps, parce que le sort s'égarait sur des incapables.
Alors Claude rétablit la gestion par des questeurs; de peur que la crainte de se faire
mal voir ne réduisît leur activité, il leur assura un tour de faveur pour l'admission
aux magistratures; mais la maturité de l'âge manquait à ceux qui exerçaient cette
première magistrature. Aussi Néron choisit-il d'anciens préteurs qui avaient acquis
de l'expérience.
(*) Th. Mommsen, op. cit., IV, p. 259; l'expression se retrouve dans les notices
aerarium du Dizionario epigrafico, I, col. 302, et de la BE, 1, col. 670; elle réapparaît
dans la notice praefectus rédigée par W. Ensslin, BE, XXII, 2, 1954, col. 1259, et
dans l'article déjà cité de M. Fortina, p. 218.
(2) Voir les listes des praefecti frumenti dandi ex s. c. dressées par H. -Gr. Pflaum
dans Historia, II, 1954, dépliant après la p. 444, et dans Bonner Jahrbücher, CLXIII,
1963, p. 234-235. Sur le titre des praefecti frumenti dandi, cf. D. Van Berchem, Les
distributions de blé et d'argent à la plèbe romaine sous VEmpire, Genève, 1939, p. 69.
ÉTUDE ADMINISTRATIVE 639
prétorien choisis par le sénat, restaient en charge une année comme les
responsables des distributions gratuites de blé à la plèbe urbaine (x).
Comme eux, ils faisaient figure de magistrats; nous pouvons les considérer
aussi comme des fonctionnaires sénatoriaux. Il y eut sans doute dix
titulaires de la fonction entre 28 et 23 av. J.-C; nous n'en connaissons
aucun.
TACITE, Ann., XIII, 29, 2 (voir l'ensemble du texte cité plus haut).
Deinde ambitu suffragiorum suspecto, sorte ducebantur ex numero prae-
torum qui praessent.
Ensuite par crainte des intrigues, on les tira au sort parmi les préteurs en
exercice.
Le sénat perdait ainsi une des prérogatives qui lui avait été accordée:
le choix des administrateurs du trésor. Ceux-ci n'étaient plus des
fonctionnaires sénatoriaux, mais des préteurs en exercice; à ce titre ils ont
retrouvé une responsabilité religieuse que seuls des magistrats pouvaient
assumer: l'organisation des munera de décembre en l'honneur de Saturne.
Nous abordons ce sujet dans le deuxième chapitre, qui traite des attri-
(r) Sur Tannalité de la praefectura frumenti danài, ci. D. Van Berchem, ibid.,
p. 68.
640 ΐΛ AERARITJM SATURNI » ET L'A AERARIUM MILITARE »
(x) Sur l'entrée en charge des préteurs le 1«· janvier, cf. Th. Mommsen, op. cit.,
II, p. 274-275, avec note 5, p. 275.
ÉTUDE ADMINISTRATIVE 641
41
642 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET L\< AERARIUM MILITARE »
Πολλάκις δε και τοις νπάτοις τοϊς τε ϋτρατηγοΐς καΐ μάλιύτα τοις την διοίκησιν
εχονοι αννεζητάζετο.
Il se joignait souvent aux consuls et aux préteurs, surtout à ceux qui
supervisaient les finances.
(!) CIL, VIII, 24094 = ILS, 8973: cui divos Eadrianus soli solarium quaesturae
duplicava propter insignam doctrinam.
644 . ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET L'a AERARKTM MILITARE »
Και τους στρατηγούς τους επί της διοικήσεως καταλύσας ταμίαις αντην κατά το
άρχαϊον επετρεψεν, ονχ ώστε και ετησίους σφας, δπερ επί τε εκείνων πρότερον και
επί των στρατηγών μετά ταϋτα εγίγνετο, αρχειν, αλλ3 οί δύο οι αυτοί τρία δλα
ετη αυτήν διώκουν, και οι μεν στρατηγίας εύϋνς ελάμβανον, οι δε καΐ μισ&ον εφερον
όπως ποτέ και εδοξαν αρξαι.
Il retira la charge des finances aux préteurs et la rendit aux questeurs comme
par le passé; ce n'étaient pas des magistrats annuels comme ils l'avaient été jadis
et comme l'avaient été par la suite les préteurs, mais les deux mêmes hommes restaient
en charge pendant trois ans. Certains recevaient la preture aussitôt après, d'autres
touchaient un salaire en rapport avec la façon dont leur administration avait été
appréciée.
lait persister désormais pour la gestion du trésor. Le titre usuel fut sans
doute celui de quaes(tor) aer(arii) Satur(ni), que portait L. Coiedius
Candidus (notice n° 21), son successeur probable. Le nouveau mode de
désignation est indiqué dans les deux cas. L'expression « citra sortem », usitée
pour T. Domitius Decidius, met l'accent sur le changement survenu par
rapport à la formule précédente: les préteurs du trésor des années 23 av.
J.-O. à 44 ap. J.-C. étaient tirés au sort. Pour Decidius, la nomination
impériale est sous-entendue. En revanche, elle figure en toutes lettres
sur le cursus de L. Coiedius Candidus: eund(em) cum Jia[he]r(et) inter suos
q(uaestores) eod(em) ann[o e]t a[e]r(arii) Sat(urni) q(uaestorem) esse ius(sit).
Claude a fait élire le jeune Candidus à la première magistrature avec sa
commendatio et l'a pris comme questeur du prince, lors de son entrée en
charge, le 5 décembre i1). Puis il l'a nommé à la direction du trésor
sénatorial: les questeurs du trésor, qui n'avaient ïien de commun avec les
quaestores urbani de l'époque républicaine, prenaient peut-être leur
service le 1er janvier, comme les préteurs du trésor auxquels ils avaient
succédé en 44. Nous préciserons cette hypothèse en étudiant le problème
de l'entrée en fonction à propos des praefecti aerarli Saturni. Notons dès
à présent qu'il n'y a pas de difficulté à dissocier le début de la première
magistrature, le 5 décembre, et la prise en charge de la responsabilité
dévolue à chacun d'eux, qui pouvait être, pour les deux questeurs du
trésor, le 1er janvier: le service des questeurs provinciaux ne
commençait-il pas seulement en été, vraisemblablement le 1er juillet (a)?
La carrière de T. Domitius Decidius (il fut promu directement de
la questure du trésor à la preture) atteste que la promesse d'avancement
exceptionnel fut tenue par Claude. Nous n'avons pas de traces épigra-
phiques des primes éventuelles accordées aux questeurs du trésor.
Nous constatons que l'expression aerarium Saturni, employée pour
désigner la caisse de l'Etat traditionnellement conservée dans le temple
de Saturne, apparaît dans la titulature de ses administrateurs sous le
règne de Claude. En effet, sur les documents contemporains d'Auguste et
de Tibère relatifs à des préteurs du trésor, le mot aerarium figure sans
autre précision. Le trésor public était officiellement désigné, sous la Bé-
i1) Sur l'entrée en fonction des questeurs, le 5 décembre, cf. Th. Mommsen, op.
cit., II, p. 275, et IV, p. 229.
(2) Sur l'entrée en fonction, le 1er juillet sans doute, des questeurs provinciaux,
qui avaient revêtu la questure le 5 décembre, cf. Th. Mommsen, op. cit., III, p. 296-
297.
646 ΐΛ« AERAEIUM SATURNI » ET ΐΛ AERAEJUM MILITARE »
(x) Le texte de Solin, I, 12: « aedem etiam, quae Saturni aerarium fertur, comités
eins (il s'agit d'Evandre) condiderunt in honorem Saturni » ne va pas à rencontre de
notre hypothèse; l'expression est employée de façon anachronique par un auteur
tardif. L'essai d'étymologie de Servius, commentant les vers de l'Enéide, VIII, 38,
pourrait même nous servir de preuve: « Hune deum (il s'agit de Saturne) et leges
recidere et legibus praesse docet antìquitas; nam ideo et acceptae a populo leges in aerario
claudebantur, quoniam Saturno dicatum erat, ut hodie aerarium Saturni dicitur ».
Lorsque Suétone, Claud., 24, 4, mentionne la cura aerarti Saturni à propos des questeurs
de Claude, il ne commet pas d'anachronisme.
(2) Depuis la rédaction de cet ouvrage, j'ai consacré une étude à la constitution
du fisc impérial: je pense avoir démontré que la création du fiscus date
vraisemblablement des années 42 à 43. Ce travail sera publié ultérieurement.
(3) Sur les racines étrusques du culte de Saturne, voir M. Le Glay, Saturne
africain. Histoire, Paris, 1966, p. 459-466.
(4) Voir les listes citées à la note 2, p. 638: la série prend fin sous le règne de
Claude pour reprendre sous celui de Nerva.
(5) OIL, VI, 31645; cf. J. Le Gali, Le Tibre fleuve de Borne dans l'antiquité, Paris,
1953, p. 138 et p. 157.
(e) D. Van Berchem, op. cit., p. 73.
648 l'«aerarium saturni » et e'« aerarium militare»
(x) Sur le sens que prend, sous l'Empire, la dénomination praefectus, cf. Th.
Mommsen, op. cit., V, p. 30δ, avec note 4.
650 L'« AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
les auteurs de l'Histoire Auguste (x); il en est de même chez les auteurs
de langue grecque: Plutarque mentionne νεπαρχος τον ταμιείον (2). Le
contexte prouve chaque fois qu'il s'agit bien d'un administrateur de la
caisse sénatoriale. Aussi, bien que la précision du temple de Saturne ne
figure pas sur les inscriptions latines qui portent les cursus respectifs de
T. Aius Sanctus (notice n° 58) et de Ant- (notice n° 70), le doute n'est-il
pas permis sur l'activité des deux hommes.
U aerarium est généralement indiqué au génitif. Les quelques
exemples de l'emploi du datif s'expliquent par la valeur d'abord participiale
du mot praefectus; nous l'avons vu dans ce sens pour le sénateur césarien,
M. Cusinius (n° 1), aerano praefectus. On connaît cet usage pour le préfet
de la ville appelé tantôt praefectus Urbi, tantôt praefectus TJrbis, et pour
les préfets du prétoire nommés le plus souvent praefecti praetorii, mais
parfois praefecti praetorio. La pierre d'Ostie qui fait connaître la qualité
de praef. aerarlo Saturn, pour A. Egrilius Plarianus pater (notice n° 36)
s'explique peut-être par le fait que ce personnage fut le premier sénateur
d'Ostie à occuper le poste. Le titre de praef. aerarlo sans la précision du
temple de Saturne gravé sur une inscription africaine du IIIe siècle
(notice n° 70) est moins usuel encore. Sans doute s'agit-il de la transcription
du langage courant et non du titre officiel (3). L'abréviation la plus
répandue est celle de praef. aer. Sat., que nous trouvons sur des pierres du
Ier, du IIe et du IIIe siècle. D'ailleurs, pour Pline même (notice n° 32),
les formes raccourcies de la titulature varient d'une dédicace à l'autre.
Elles ne s'expliquent pas autrement que par la commodité de la mise
en page et ne permettent en aucun cas de dater une inscription.
La permanence du titre des administrateurs du trésor est attestée
jusqu'au IVe siècle. Sous le règne de Constance II, Attius Caecilius Maxi-
milianus (notice n° 72) est encore dit praef. aerarli Saturni. On observe
cependant des changements significatifs: sous le règne de Constantin, le
trésor conservé dans le temple de Saturne était vraisemblablement nommé
aerarium sacrum, puisque Iulius Eubulidas (n° 71) porte à cette époque
le titre de praefectus aerarli s(acri) Saturni. Vers 360, nous trouvons, pour
Flavius Atilius Theodotus (n° 73), une titulature inusitée, celle de prae-
.
fectus aerarli populì B{omani); elle rappelle l'ancienne appellation
républicaine qui n'a pas totalement disparu sous l'Empire, comme le montre
l'inscription relative aux Jeux séculaires de 204 (x); peut-être le rédacteur
de l'inscription africaine a-t-il voulu expliciter, pour le passant qui lirait
le texte, la signification d'une fonction qui avait beaucoup perdu de son
importance depuis que la caisse sénatoriale était devenue une simple
caisse municipale pour la ville de Eome. Le déclin de la fonction — nous
l'avons vu dans la deuxième partie — apparaît au rang amoindri
qu'occupe la préfecture dans la carrière sénatoriale, mais la qualité des préfets
est théoriquement restée celle qu'a décidée l'empereur Claude, en 56 (2).
est valable aussi pour les différents administrateurs qui se sont succédé
à la direction du trésor public depuis l'année 28 av. J.-C. R. Syme
suggérait le 1er janvier pour l'entrée en charge de Pline à Γ aerarium, en
précisant que les préfets du trésor de Saturne ont pris la suite de magistrats.
L'argument n'est pas convaincant, si nous nous référons aux quaestor es
urbani, responsables du trésor sous la République; ils entraient
probablement en charge le 5 décembre, comme tous les questeurs. Mais il le
devient si nous nous plaçons après l'année 28 av. J.-C. qui fut, pour la
gestion de Vaerarium, celle de la rupture définitive avec le système
traditionnel. On connaît par ailleurs l'importance de cette année pour
l'établissement du principat.
En effet, les premiers praefecti annuels, désignés ex s(enatus)
consulto), entre 28 et 23 av. J.-C, faisaient figure de magistrats, comme les
praefecti frumenti danai apparus à la même époque. Sans doute prenaient-
ils déjà leur service le 1er janvier, puisqu'ils furent remplacés en 23 par
des préteurs. De 23 av. J.-C. à 44 ap. J.-C, les responsables du trésor
furent toujours des préteurs en exercice: on sait que ces magistrats
prenaient leur poste le 1er janvier. La présentation des fastes des scribes
du trésor, trouvés sur le forum romain, à proximité du temple de
Saturne, atteste l'importance du 1er janvier pour le renouvellement du
personnel de Vaerarium: à la suite des noms des consuls éponymes,
entrés en charge ce jour-là, figurent les deux préteurs du trésor, puis les
trois curateurs, connus par ailleurs sous le nom de sexprimi, qui
dirigeaient les trois décuries de scribes pendant toute l'année (voir le
commentaire des fastes du forum aux pages 34 et 35). La mise en page du
fragment des fastes sur lequel apparaissent deux praefecti aerarti Saturni
de l'époque flavienne (voir la notice n° 25) n'infirme pas ce point. Nous
trouvons un argument en faveur de notre hypothèse dans les termes de
la demande de congé que Pline le Jeune, alors préfet du trésor sénatorial,
formule auprès de Trajan. Nous apprenons par cette lettre que les deux
préfets assurent leur service par roulement mois par mois. « Menstruum
meum kalendis Septembribus finitur », précise Pline (*). Le changement
a lieu justement le 1er jour du mois. Il n'y a pas lieu d'imaginer une date
différente pour le mois de janvier.
Mais il reste un hiatus de plus de vingt ans à justifier: entre 44 et
56 ap. J.-C, le trésor fut géré à nouveau par des questeurs. Dans son
Pline, Lettres, X, 8, 3.
ÉTUDE ADMINISTRATIVE 655
(x) A. N. Sherwin- White, The Letters of Pliny, p. 76, note 1: « the quaestores whom
the prefects replaced entered office on 5 Dec. ».
(2) Pline, Pan., 91, 1.
(8) Dans le même sens, voir M. Durry, Pline le Jeune. Panégyrique de Trajan,
Paris, 1938, p. 241-242: app. VI et A. N. Sherwin-White, op. cit., p. 77.
656 L'« AERARTI!]*! SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
Mais, selon nous, la liste des consuls a été dressée par l'empereur à la fin
de l'année précédente: c'est à cette désignation que Pline fait allusion;
elle a eu lieu, dans le deuxième semestre de l'année 99, en décembre sans
doute, à une époque où Pline, entré en service à Vaerarium le 1er janvier
98, n'avait pas encore (« nondum ») achevé deux années d'activité.
L'existence de cette liste nous paraît assurée (x); les commentateurs récents
du cursus de Pline n'ont pas utilisé un document qui établit la pratique
de la désignation des consuls suffects par l'empereur à la fin de l'année
précédant leur exercice (2): nous savons en effet par l'Histoire Auguste
que, le 31 décembre 192, jour de l'assassinat de Commode, L. Fabius
Cilo était consul désigné; or, Cilo a été consul sufEect en 193, année pour
laquelle les noms des consuls ordinaires sont connus (voir la notice
n" XXV).
Le consulat, assumé pendant deux mois, en septembre et octobre
de l'année 100, n'a pas mis un terme aux activités de Pline et de son
collègue Cornutus Tertullus à Vaerarium. « Tu nous a nommés consuls
alors que nous étions préfets du trésor, avant de nous donner un
successeur », précise Pline (3). Il laisse entendre ensuite que la préfecture et le
consulat ont été cumulés: « geminatus est honor » (4). Après avoir «
géminé » les deux dignités en septembre et en octobre, les deux amis ont
sans doute achevé leur troisième année d'exercice à la tête du trésor
public.
SB A, vita Pii, V, 3.
660 ΐΛ( AERARIUM SATURNI» ET L'« AERARIUM MILITARE»
préfets connus par les fastes du forum, les deux années 96 et 97 pour
Publicius Certus et Bittius Proculus. Depuis l'année 71, qui a
certainement vu le retour à la gestion des praefecti aerarli Saturni, jusqu'à 80,
puis, depuis l'année 84 jusqu'à 96, des périodes régulières de trois ans
trouvent place. Ainsi L. Funisulanus Vettonianus (n° 23), dont le
consulat date probablement de 78, doit avoir géré le trésor public de 74 à
76; de même, le juriste L. Neratius Priscus (n° 27), consul suffect en 97,
a rempli son service dans le triennium 93 à 95.
La situation se complique après 150. Les années consulaires sont
plus rarement attestées; en outre, la gestion du trésor de Saturne ne
conduit plus systématiquement au consulat: il arrive qu'un autre poste
prétorien vienne s'intercaler entre la préfecture et la magistrature
suprême. Or, aucune date assurée ne permet de préciser le début ou la fin
d'un triennium, comme celle de 126 pour les frères Egrilii. Cependant,
pour les règnes de Marc-Aurèle et de Commode, nous pouvons établir
une succession de préfets, grâce aux indications chronologiques que
comportent leurs cursus respectifs. Nous avons proposé de trois ans en trois
ans un rythme qui tenait compte des quelques années attestées, par
exemple le consulat ordinaire de M. Petronius Mamertinus (n° 57) en 182.
La suite des triennia retenus ne coïncide plus avec celle qui nous paraît
avoir existé sous Antonin: la dernière paire de préfets assurée fut en
activité de 147 à 149. Pour le premier préfet de Marc-Aurèle relativement
bien daté, L. Volusius Maecianus (n° 52), nous indiquons « vers 164-166 ».
Nos fastes comportent une lacune trop importante. S'il n'y a pas
nécessairement lieu de penser que Marc-Aurèle, en 161, ait renouvelé le
personnel administratif d'Antonin, l'avènement de Commode en 180 amena
peut-être des changements. Le décès d'un préfet en exercice pouvait
entraîner aussi le remplacement de son collègue avant le terme normal
de sa charge.
Aussi les dates que nous suggérons pour les préfets des années 150
à 193 ont-elles seulement la vraisemblance en leur faveur; elles sont loin
d'être assurées, ce qui explique la forme prise par notre tableau:
entre 153 et 158 51 - M. Servilius Fabianus Maximus
vers 164-166 52 - L. Volusius Maecianus
vers 167-169 53 - C. Arrius Antoninus
vers 170-172 54 - C. Vettius Sabinianus Iulius Hospes
entre 170 et 179 55 - L. Albinius Saturninus
Marc-Aurèle - Commode 56 - L. Cestius Gallus
vers 179-181 57 - M. Petronius Sura Mamertinus
662 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
pas d'apprécier les aptitudes d'un sénateur pour lui confier la direction
de la caisse sénatoriale. ÏTous étudions dans le chapitre II les
compétences éventuelles qui ont pu justifier le recrutement des responsables
du trésor. A partir de 56, la gestion administrative fut coupée des
responsabilités religieuses, puisque les praefecti néroniens, fonctionnaires
impériaux, ne pouvaient pas organiser les munera; tout au plus étaient-ils
chargés de les subventionner.
IIIe siècle. Les documents épigraphiques sont muets sur ce sujet. Tout
au plus pouvons-nous deviner que, sous le règne de Tibère encore, les
préfets étaient désignés par le sort, puisque P. Vitellius a dirigé le trésor
militaire en dépit de sa disgrâce (voir la notice n° V). Les préfets d'Auguste
et de Tibère, choisis par le sort et précédés de licteurs, faisaient figure
de magistrats, sans l'être vraiment. A partir du moment où ils furent
nommés par le prince et privés de licteurs, ils devinrent des
fonctionnaires impériaux. Ce changement date d'une époque où le pouvoir
impérial a renforcé son autorité, en exerçant en particulier un contrôle
accru sur les administrations financières. Nous le rapprochons de
l'évolution similaire qui se fit jour sous le règne de Claude dans la
gestion du trésor public, par l'instauration des quaestores aerarli Saturni,
nommés par l'empereur pour trois ans. D'autres mesures prises par
Claude vont dans le même sens: ainsi la main mise par l'empereur
sur les distributions gratuites de blé à la plèbe urbaine avec pour
corollaire la disparition des praefecti frumenti danai, magistrats sénatoriaux
qui en étaient préalablement chargés (x); ou encore la mention de Vaucto-
rîtas du prince sur le bornage des rives du Tibre décidé traditionnellement
ex s(enatus) c(onsulto) (2). Nous considérons par conséquent que les
premiers préfets du trésor militaire nommés par un empereur l'ont été par
Claude.
DE UAERARIUM SATURNI
ET DE VAERARIUM MILITARE
A - VAERARIUM SATURNI
(x) Certains aspects ont été étudiés par Th. Mommsen, Droit public romain,
IV, p. 244-262, et V, p. 309-322, et par F. Millar, The Aerarium and its Officials under
the Empire, dans JBS, LIV, 1964, p. 33-39.
672 l'« aerarium saturni » et l'« aerarium militare »
43
674 ΐΛ AERARTUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
étaient souvent gravés dans le bronze i1), les pièces conservées étaient
pour la plupart de simples tablettes de bois, les tabulae (2), dont l'état
matériel laissait à désirer; de plus, elles avaient été entreposées parfois
sans enregistrement préalable. On redoutait toujours des falsifications.
Ainsi Cicéron se plaint, dans le traité De legibus, du peu de soin mis à
la conservation des lois et reproche aux magistrats qui en ont la
responsabilité de se décharger sur leurs appariteurs (3). En effet, les questeurs
urbains qui dirigeaient le service (4) ne disposaient pas d'une autorité
réelle sur les scribae quaestorii (δ); les documents étaient sous la sauvegarde
des scribes qui en fournissaient éventuellement des copies. Cicéron
s'inquiète du pouvoir dévolu à ce personnel et note à propos d'un scribe de
Verres: « eorum homdnum fidei tabulae publicae . . . committuntur » (6). Nous
connaissons par Plutarque l'activité exceptionnelle dont fit preuve Caton
lors de sa questure urbaine: le jeune magistrat, réputé pour son intégrité,
contraignit deux scribes malhonnêtes à démissionner (7).
Les praefecti aerarti Saturni créés par Néron, en 56, ont reçu aussi
le soin des archives publiques; ce fut même une de leurs attributions
essentielles. Dans le chapitre des Annales, qui présente les réformes
successives de l'administration de Vaerarium, Tacite résume la mesure de
56 en ces termes: « dein princeps euram tabularum publicarum a quaesto-
ribus ad praefectos transtulit » (8). L'allusion aux tabulae publicae devait
évoquer, pour le lecteur romain, le temple de Saturne dont il n'est pas
fait mention. Les préfets apparus en 56 ont assumé par conséquent la
direction du complexe administratif qui avait pour sièges le temple de
Borne, Londres, 2e éd. 1968, II, p. 402-408 et F. Coarelli, Guida archeologica di Borna,
Eome, 1974, p. 46-48. Sur sa destination, cf. Ch. Daremberg et E. Saglio,
Dictionnaire des Antiquités, V, p. 14-19, et Sachers, BE, IV, A, 2, 1932, col. 1962-1966, ta-
bularium.
i1) Voir par exemple Suétone, Gaes., 28: lege iam aes incisa et in aerarium condita.
(2) Sur les tabulae publicae, cf. Kornemann, BE, IV, A, 2, 1932, col. 1957-1962.
(3) Cicéron, De leg., Ill, 20, 46: Legum custodiam nullam habemus; itaque eae
leges sunt, quas adparitores nostri volunt: a librariis petimus, publicis litteris consigna-
tam memoriam publicam nullam habemus.
(4) Sur les rapports du quaestor urbanus et des archives, cf. Th. Mommsen, op.
cit., IV, p. 245-249, et G. Wesener, BE, XXIV, 1963, col. 811-815.
(δ) Sur les scribae quaestorii, cf. Th. Mommsen, op. cit., I, p. 395-396, et
Kornemann, BE, II, A, 1, 1921, col. 850-852 (scribae quaestorii).
(β) Cicéron, Verr., III, 79, 183.
(7) Plutarque, Gaio min., 18, 5.
(8) Tacite, Ann., XIII, 28, 5.
676 ΐΛ AERARIUM S ATTIENI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
qui ont pris leur suite. Mais il se trouve que l'expression cura tabularum
publicarum a eu, dans les années 16 à 56, un autre sens; elle se réfère alors
à un service public, attaché au temple de Saturne et au Tabularium,
mais distinct de celui du trésor. Il est vrai que, en 56, la préfecture de
Vaerarium Saturni a absorbé cette administration. Tacite a peut-être
cherché à rendre compte de cette concentration. S'il en est ainsi (mais
comment le savoir?), le goût de l'expression ramassée lui a fait commettre
un léger anachronisme; les questeurs du trésor des années 44 à 56 ne
cumulaient pas la gestion de Vaerarium et la cura tabularum publicarum;
tout au plus un même sénateur — nous avons l'exemple de L. Ooiedius
Candidus (notice n° 21) — a-t-il obtenu les deux responsabilités l'une
à la suite de l'autre: au moment où il dirigeait le service que nous
appellerons pour simplifier « tabularium », Candidus n'était plus un quaestor,
mais un sénateur de rang questorien, un quaestorius. Il y a une autre
explication possible: Tacite a-t-il pensé que les praefecti aerarti Saturni,
qu'il connaissait en son temps, dirigeaient l'ensemble des activités
administratives attachées au temple de Saturne, comme le faisaient, sous
la Eépublique, les questeurs urbains? Nous pouvons imaginer par
conséquent que Tacite ait joué sur le mot quaestor; mais il est plus simple de
penser qu'il a profité de l'imprécision du mot tabula, qui peut désigner
sans doute le support d'un document quelconque, mais s'applique
souvent, en un sens plus restreint, aux pièces de nature financière: c'est le
sens de l'expression tabulae publicae au début du paragraphe de Tacite.
Ainsi, parmi les indications que donne Pline sur ses activités de préfet
du trésor, figure celle-ci: « confido tabulas »; si nous l'interprétons comme
la tenue de registres divers, l'énumération de Pline ne comporterait
aucune allusion à la gestion de F« aerarium » proprement dit, ce qui nous
paraît excessif; aussi avons-nous traduit cette expression par «je tiens
des livres de comptes » (voir la notice n° 32).
Ces tabulae de caractère financier figurent sur l'un des bas-reliefs
qui servirent, sous l'Empire, à l'ornement des rostres, et furent retrouvées,
sur le forum, à l'emplacement de celles-ci; on les appelle
traditionnellement Plutei ou anaglypha Traiani. Des appariteurs apportent d'énormes
codices, réunissant plusieurs tablettes, pour y mettre le feu en présence
de l'empereur; ces pièces semblent avoir été tirées du Tabularium, dont
une arcade est visible à l'arrière-plan (x). Ces livres portaient sans doute
i1) E. Nash, Pictorial Dictionary of Ancient Borne, Londres, 2e éd., 1968, II,
p. 176-177.
ÉTUDE ADMINISTRATIVE 679
(*) L'inscription CIL, VI, 967 = ILS, 309 précise que la somme remise
équivalait à neuf cent millions de sesterces; Dion Cassius, LXIX, 8, 1, note que la mesure
touchait les dettes du fisc et celles de Vaerarium (τφ τε βασιλικφ και τφ δημοσίω τφ των
'Ρωμαίων)-, l'Histoire Auguste, vita Eadriani, 7, 6, mentionne seulement le fisc. Voir
W. Seston, Les « Anaglypha Traiani » du Forum romain et la politique d'Hadrien en
118, dans MEFB, XLIV, 1927, p. 154-183.
(2) Tacite, Ann., XIII, 23.
(3) Plutarque, Oato min., 17.
(4) Plutarque, Questions romaines, 42 (Moralia, 275A) « Δια τι τφ τοϋ Κρόνου
ναφ χρώνται ταμιείω των δημοσίων χρημάτων, άμα δε και φυλακτηρίω των συμβολαίων ».
(5) Voir, en particulier, Frontin, De aq., CI et CXVIII, à propos du personnel
du service des eaux. Sur la formule déferre ad aerarium, cf. De Euggiero, Dizionario,
I, p. 307-308.
(6) Une inscription trouvée en Sardaigne, OIL, X, 7852 = ILS, 5947, fait
connaître le conflit qui opposa deux cités sous le règne de Néron; à propos d'une con·
680 ΐΛ ΑΕΕ,ΑΚΓϋΜ SATURNI » ET ΐΛ< AERARTUM MILITARE ))
D'autres registres qui, au IIe siècle, étaient tenus par les préfets du
trésor de Saturne, n'avaient plus qu'un rapport lointain avec le trésor
public. Ainsi, à l'époque de Plutarque, qui s'interroge sur cet usage (*),
les envoyés des cités provinciales devaient se faire inscrire auprès des
préfets du trésor (προς τους έπαρχους τοϋ ταμείου); pourtant ces
ambassades, qui s'étaient multipliées sous l'Empire, ne recevaient plus de
subsides de Vaerarium. Plutarque explique que cette pratique se perpétuait
depuis le temps où les responsables du trésor subvenaient aux frais de la
mission, prenaient soin des membres qui tombaient malades à Eome et
pourvoyaient à leurs funérailles en cas de décès. Ces attributions sont
bien connues par un passage du Pro Fiacco, dans lequel Cicéron met en
scène trois ambassadeurs de la province d'Asie, qui ont falsifié leurs
dépenses pour tromper le trésor public (2). Au IIe siècle, l'enregistrement
auprès des préfets, qui est toujours attesté, n'est plus qu'une formalité
administrative; il s'agit, par mesure de simple police, de mettre à jour
la liste des délégations présentes à Borne.
Aussi n'est-il pas surprenant de voir que la tenue des registres de
l'état-civil ait été confiée aux praefeeti aerarii Saturni; nous en sommes
assurés à partir du règne de Marc-Aurèle. Nous disposons d'un témoignage
de l'Histoire Auguste, selon lequel ce prince, le premier («primus», dit
le texte), imposa l'enregistrement des naissances dans les trente jours
auprès des préfets du trésor: apud praefectos aerarii Saturni unumquemque
civium natos liberos profiteri intra tricensimum diem, nomine imposito (8).
Il confirme une allégation de Servius, dans son commentaire de
l'expression populi tabularla figurant dans les Géorgiques: « ubi actus publici
continentur; significat autem templum Saturni, in quo et aerarium fuerat
et reponebantur acta, quae susceptis liberis faciebant parentes » (4). En fait,
les modernes ont montré que l'état- civil ne date pas de Marc-Aurèle (5):
testation territoriale, il est fait référence à deux plans distincts, l'un resté dans la
province, l'autre envoyé à Rome au Tabularium principes.
(x) Plutarque, Questions romaines, 43 (Moralia, 275 C).
(a) Cicéron, Pro Fiacco, 18, 43.
(3) SE A, vita Marci, 9, 7.
(4) Servius, ad Georg., II, 502.
(6) Voir, en particulier, F. Schulz, Roman Registers of Births and Birth Certificates,
dans JR8, XXXII, 1942, p. 78-91, et JR8, XXXIII, 1943, p. 55-64.
ÉTUDE ADMINISTRATIVE 681
360, sous le règne de Constance II. Par la suite, lorsque les praefecti aerarti
Saturni eurent disparu, l'état-civil fut du ressort du préfet de la ville i1).
Parmi les archives sans rapport avec les finances publiques, commises
à la garde des préfets du trésor de Saturne, figuraient, sous l'Empire,
les sénatus-consultes et toutes les pièces découlant de l'activité du sénat;
nous pensons en particulier aux procès-verbaux des séances, connus sous
le nom de acta senatus (2).
Nous devons noter en conclusion que les praefecti aerarti Saturni
étaient responsables d'une partie des archives publiques seulement, celles
qui pouvaient être librement consultées par le sénat; elles étaient
toujours conservées, comme le voulait la tradition, au temple de Saturne
et au Tabularium. Mais les dépôts les plus importants étaient répartis
entre les grands offices palatins: ce sont les archives impériales rattachées
aux différents scrinia (3): on sait qu'en 70, le jeune Domitien,
représentant son père, ne permit pas aux sénateurs de les consulter, alors qu'ils
en avaient formulé la demande (4). Quant aux papiers personnels du
prince, ils portaient le nom significatif de secreta (5).
(*) D'après Olympiodore, Fragm. 25, cité par A. Chastagnol, op. cit., p. 292.
(2) Sur les acta senatus, cf. De Kuggiero, Dizionario, I, 1895, p. 45-48, et Ku-
bitschek, BE, I, 1, 1893, col. 287-290.
(3) Ainsi, Pline, Lettres, X, 65, 3, fait allusion aux pièces conservées ain scriniis
tuis »; voir aussi la lettre, X, 66.
(4) Tacite, Hist., IV, 40, 9.
(5) Ainsi Suétone, Galig., 49 (in secretis eins); 8ΞΑ, vita AureUani, 36, 4 (quem
pro notario secretorum habuerat).
(e) Voir Th. Mommsen, op. cit., V, p. 284-322; la thèse de Mommsen était double;
il affirmait d'une part que le fiscus Caesaris existait déjà à l'époque d'Auguste, d'autre
part que ce fiscus était la propriété privée du prince.
(7) 0. HirschfeJd, Die kaiserlichen Verwaltungsbeamten bis auf Diokletian, Berlin,
1905, p. 1-17, distinguait nettement le fisc du patrimoine du prince et considérait
que le fiscus, en tant que trésor impérial, n'était pas apparu avant le règne de Claude.
ÉTUDE ADMINISTRATIVE 683
(x) C. H. V. Sutherland, Aerarium and Fiscus during the Early Empire, dans
AJPh, LXVI, 1945, p. 151-170 et M. Grant, From Imperium to Auctoritas. A Historical
Study of Aes Coinage in the Boman Empire, 49 B.C. -A.D. 14, Cambridge, 1946, p. xiv
et p. 97, ont insisté sur le rôle de Tibère; mais la plupart des auteurs mettent la
réforme au crédit de l'emperexir Claude.
(2) Voir A. Garzetti, Aerarium e Fiscus sotto Augusto: storia di una questione
in parte di nomi, dans Athenaeum, XL VI, 1953, p. 298-327; et P. A. Brunt, The fiscus
and its Development, dans JB8, LVI, 1966, p. 76-77.
(3) Voir en ce sens F. De Martino, Storia della constituzione romana, IV, Naples,
1965, p. 798-832: Vordinamento finanziario.
(*) Th. Mommsen, op. cit., V, p. 284-322.
(6) Voir surtout Γ. Millar, The Fiscus in the First Two Centuries, dans JB8»
LIII, 1963, p. 29-42, et P.A. Brunt, The Fiscus and its Development, dans JB8, LVI,
1966 p. 75-94.
(e) 0. Hirschfeld, op. cit., p. 108-109, a affirmé que les revenus delà vicesima
libertatis alimentaient, sous l'Empire, le fiscus libertatis et peculiorum. S. J. De Laet,
684 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
Portorium. Etude sur l'organisation douanière chez les Romains surtout à Vépoque du
Haut-Empire, Bruges, 1949, p. 253-254, note 3, l'a suggéré aussi. On sait que la
première mention de cette caisse apparaît sur une dédicace à l'empereur Claude: CIL,
VI, 8540 a. A. H. M. Jones, The Aerarium and theFiscus, dans JRS, XL, 1950, p. 26
(repris dans Studies in Roman Government and Law, Oxford, 1960, p. 109), a indiqué
une toute autre origine pour ce fonds; il rassemblerait les produits personnels que
l'empereur tirait de sa familia: les sommes par lesquelles les esclaves impériaux
rachetaient leur liberté, le pécule de ceux qui décédaient en servitude, les héritages
éventuels des affranchis impériaux sans enfants. Cette interprétation nous paraît
très vraisemblable.
(x) C'est aussi la conclusion de F. De Martino, op. cit., p. 816-817.
(a) Elles sont énumérées dans les articles déjà cités de F. Millar, JR8, LUI,
1963, p. 34-39, et de P. A. Brunt, JR8, LVI, 1966, p. 79-85.
(3) Voir les dossiers réunis par F. Millar, p. 34-36, et P. A. Brunt, p. 79-80.
(4) Voir l'article de L. Homo* Les privilèges administratifs du sénat romain sous
VEmpire et leur disparition graduelle au cours du IIIe siècle, dans Revue historique,
CXXXVII, mai-août 1921, p. 161-203, et CXXXVIII, sept.-oct. 1921, p. 1-52.
L'étude du « privilège » financier occupe les pages 25 à 35 du deuxième fascicule.
ÉTUDE ADMINISTRATIVE 685
(x) Tacite, Hist., IV, 40: turn sorte ducti . . . quique aera legum vetustate delapsa
noseerent figerentque et fastos adulatione temporum foedatos exonerarent modumque
publicis impensis facerent (Alors on tira au sort . . . les noms de ceux qui seraient
chargés de rechercher et de remettre en place les tables de lois en bronze tombées
par suite de l'usure, de débarrasser les fastes dus aux assauts du temps et de réduire
les dépenses publiques).
(2) Pline, Lettres, IV, 12, 2-4.
(3) Dion Cassius, LV, 25, 6.
(*) Dion Cassius, LX, 10, 4;· voir la notice n° 19.
ÉTUDE ADMINISTRATIVE 687
ses propres deniers (!). Sur l'initiative de Domitien, représentant son père
à Eome, une commission fut réunie en 70: elle mit à jour les archives
et les comptes publics; ses membres furent choisis par tirage au sort (2).
L'attitude de Nerva fut plus conciliante encore: en 97, c'est le sénat qui
désigna lui-même cinq de ses membres « minuendis publiois sumptibus » (3);
peut-être est-ce le rapport de ces quinqueviri qui incita l'empereur à
supprimer des sacrifices, des courses de chevaux et des spectacles (4).
Tous ces exemples prouvent que les administrateurs de Vaerarium
n'ont aucun pouvoir de décision en matière financière (δ). Ils se contentent
de tenir la comptabilité publique et viennent rendre des comptes au sénat.
Ils sont très avares des deniers de l'Etat et la pénurie des ressources les
pousse encore à l'économie. Simples gestionnaires, ils ne sont pas chargés
d'établir le budget; ils ne publient pas non plus un bilan comparable
aux rationes imperii que Auguste, Tibère et Caligula rendirent publics
dans les premières décennies du principat (6).
Mais ils montrent aussi que la consultation du sénat est très formelle;
le contrôle de l'assemblée sur Vaerarium est devenu très théorique. Les
princes respectueux du sénat, tels que Nerva ou Trajan, ne manquent
pas de renvoyer devant lui les affaires qui concernent le trésor public.
Ce sont des marques de pure courtoisie. Le dernier témoignage date du
règne de Marc-Aurèle: l'empereur demanda qu'un sénatus-consulte lui
permît de retirer des fonds de Yaerarium en prévision de la guerre contre
les Marcomans; la rare élégance du geste lui a valu d'être rapporté (7).
La déférence à l'égard du sénat ne signifie pas que le prince renonce à
contrôler la caisse « sénatoriale ». Ainsi un passage du Panégyrique
atteste formellement l'autorité exercée par l'empereur sur le trésor public:
at fortasse non eadem severitate fiscum qua aerarium cohibes; immo tanto
maiore quanto plus Ubi Heere de tuo quam de publico credis (8); «mais»,
suggère Pline, « il pourrait se faire que tu ne réfrènes pas le fisc avec la
pour avoir fait remise au peuple de neuf cent mille sesterces, il reconnaît
son propre effacement i1).
Sous l'Empire, le terme d'aerarium s'applique toujours au service
financier qui a pour siège le temple de Saturne. Alimenté par les revenus
du peuple romain, il est le trésor public officiel. Les biens du «populus »,
les confiscations opérées « publiée)) lui sont destinés. La précision de
« caisse sénatoriale » que nous donnons quelquefois dans les notices pour
éviter toute confusion avec le trésor militaire n'est pas impropre; elle
rappelle que le sénat assumait en principe le contrôle de Vaerarium; mais
tous les témoignages prouvent que, dans ce domaine aussi, l'empereur
exerçait son autorité eminente. Nous pouvons penser que, sous les princes
respectueux du sénat, les ordres de paiement émanaient de l'assemblée,
mais que les décisions financières importantes, quoique publiées sous la
forme de sénatus-consultes, avaient été prises sur l'initiative de l'empereur
(auctore principe). Déjà, pour le règne d'Auguste, Dion Cassius insiste
sur la difficulté d'opérer une distinction entre les fonds publies et
impériaux quant à leur gestion et leur destination (2). Il faut donner tout
son sens à la réforme décidée par Néron en 56: les praefecU aerarti Saturni
sont des fonctionnaires impériaux; ils administrent une caisse dont le
sénat contrôle la gestion de façon toute formelle, sous l'autorité de
l'empereur.
L'activité judiciaire,
(*) Dion Cassius, LXIX, 8, 12; 8ΞΑ, vita Hadriani, 7, 6; la somme est donnée
par l'inscription CIL, VI, 967 = ILS, 309.
(2) Dion Cassius, LUI, 16, 1: λόγω μεν γαρ τα δημόσια από των εκείνου απεκέκριτο,
έργω δε και ταΰτα προς τήν γνώμην αντοϋ άνηλίσκετο : Théoriquement, à dire vrai, les
fonds publics avaient été séparés des siens, mais en fait il les dépensait à sa guise;
de même, Dion Cassius, LUI, 22, 3: Ου γαρ δύναμαι διακρΐναι τους &ησαυρούς αυτών:
Car je suis incapable de distinguer leurs caisses respectives (à propos des dépenses
faites par Vaerarium et par Auguste lui-même pour la réparation des routes.)
44
690 Ι/« AERARIUM SATURNI » ET L\< AERARIUM MILITARE »
Le recrutement
Nous aimerions déterminer dans quelle mesure le recrutement des
responsables de Vaerarium s'explique par leurs aptitudes. Quelques
carrières révèlent en effet une relative spécialisation.
Des deux praefeeti de rang prétorien qui ont assuré leur service
annuellement, entre 28 et 23 av. J.-C, nous ne pouvons pas dire grand'
chose. Ils étaient choisis par le sénat; aux dires de Tacite, leur élection
suscitait des intrigues; il est vrai que la même critique était formulée à
l'égard de toutes les désignations laissées à la discrétion du sénat i1).
Aucun nom, aucun cursus ne viennent nous aider à préciser les motifs
qui ont pu présider à leur désignation.
De l'année 23 av. J.-C. à l'année 56 ap. J.-C, la gestion du trésor
public trouvait place en début de carrière; nous devons nous demander
dans ce cas si l'administration de Vaerarium a orienté l'avancement
ultérieur des sénateurs, et en quel sens. Le recrutement des praetor es aerarli
s'est fait par tirage au sort, mais la nomination des quaestores aerarii
Saturni par Claude et par Néron a obéi sans doute à certains impératifs.
A partir de la réforme de 56, la direction de Vaerarium Saturni
occupe une place assez avancée dans le cursus sénatorial; au Ier et au IIe
siècles, elle précède le consulat. Sans manquer de prêter attention aux
promotions ultérieures, il convient d'examiner si certains postes exercés
en début de carrière n'ont pas justifié, dans une certaine mesure, la
nomination à la préfecture.
par M. Pflaum); voir, du même auteur, Sklaven und Freigelassene in der staatlichen
Finanzverwaltung des röm. Kaiserreiches, dans Acta Ant. Acad. 8c. Hung., XV, 1967,
p. 341-346. Α. Η. Μ. Jones, The Boman Civil Service (Clerical and Sub-Clerical
Grades), dans JES, XXXIX, 1949, p. 38-55) repris dans Studies in Boman Government
and Law; Oxford, 196Qi p. 153*176), a étudié le rang social des appariteurs.
(x) Voir par exemple Tacite, Hist., IV, 8, 1-2.
694 ΐΛ AERARrUM SATURNI » ET ΐΛ AERARIUM MILITARE »
(x) CIL, VIII, 270; cf. Th. Mommsen, Droit public romain, IV, p. 262.
(2) Kubitschek, BE, I, 1, 1893, col. 290, et De Kuggiero, Dizionario, I, 185, p. 47.
ÉTUDE ADMINISTRATIVE 695
Nous sommes frappés aussi par le fait que les curatelles de cités
trouvent précisément place dans l'avancement des sénateurs qui nous
donnent l'impression d'être des spécialistes des questions financières (voir le
tableau IV).
Nous avons souligné les attributions judiciaires qui pèsent sur les
préfets du trésor. Elles ne suffisent pas à expliquer la présence de juristes
réputés à la tête de Vaerarium Saturni', des hommes tels que Neratius
Priscus (notice n° 27), sous Domitien, Salvius Iulianus (notice n° 46), sous
Antonin, et Volusius Maecianus (notice n° 52), sous Marc- Aurèle,
siégeaient au conseil impérial; aussi leur offrait-on, dans la mesure du
possible, des postes romains. Il reste que des fonctions proprement
juridiques apparaissent dans la carrière prétorienne de quelques préfets du trésor
de Saturne; nous pensons à L. Coelius Festus (notice n° 44), L. Albinius
Saturninus (notice n° 55) et Q. Mamilius Capitolinus (notice n° 60), qui
ont exercé le juridicat en Asturie et Galice ou en Espagne citérieure; à
C. Vettius Sabinianus Iulius Hospes (notice n° 54), qui a assumé cette
responsabilité en Pannonie supérieure; à partir du règne de Marc- Aurèle,
qui a vu la création du poste, d'anciens iuridiei italiens, 0. Arrius
Antoninus (notice n° 53), C. Vettius Sabinianus Iulius Hospes (notice n° 54),
Q. Mamilius Capitolinus (notice n° 60), P. Plotius Bomanus (notice n° 65),
l'anonyme n° 68 et Ant- (notice n° 70) ont obtenu la préfecture.
Β - VAERARIUM MILITARE
(*) En revanche, le passage de Dion Cassius, LV, 24, 9, dans lequel Auguste
demande au sénat de prévoir des revenus réguliers pour assurer Jaux soldats την τροφήν
και τα γέρα ne peut guère être utilisé dans le même sens: la proposition date de
l'année 5 et la création du trésor militaire, l'année suivante, n'a pas nécessairement
répondu à ces objectifs.
(2) Suétone, Nero, 32, 1.
(3) Cf. Suétone, Aug., 39, 3: definitis pro gradw cuiusque et temporibus militiae
et commodis missionum et CIL, VIII, 12241 (en 86 ap. J.-C): commodis acceptis.
ÉTUDE ADMINISTRATIVE 701
ce sont les praemia militiae. Il ne nous semble pas que les préfets du trésor
militaire aient eu dans leurs attributions l'assignation des terres aux
vétérans i1). Nous devons rappeler qu'Auguste, dans son testament, a
nettement distingué les deux modes de récompense (2); de plus, nous
n'avons connaissance d'aucun document attestant l'achat de terres par
Vaerarium militare en vue d'une déduction coloniale.
Après avoir fixé le temps de service des prétoriens à seize ans et celui
des légionnaires à vingt ans, Auguste décida que la prime de retraite,
les praemia militiae , serait de vingt mille sesterces pour les premiers et
de seize mille pour les seconds (3). Nous savons que, par mesure
disciplinaire, Caligula réduisit la prime de retraite pour les primipiles d'une
légion qu'il visitait (4). La seule augmentation attestée date du règne de
Caracalla: les prétoriens recevraient une somme indéterminée et les
légionnaires vingt-mille sesterces; nous connaissons cette mesure par Dion
Cassius (5). La plupart des auteurs pensent que les praemia militiae n'ont
pas changé pendant deux siècles (e), jusqu'à la décision de Caracalla.
Le trésor militaire bénéficia d'un capital initial de cent soixante dix
millions de sesterces, offert par Auguste sur son patrimoine; nous le
savons par son testament. Puis il reçut à titre exceptionnel les biens d'A-
grippa Postumus, confisqués au jeune prince lors de son exil à Planasia (7).
Auguste avait promis une allocation annuelle pour le nouveau trésor (8).
En fait Vaerarium militare devait être alimenté de façon régulière par le
produit de deux impôts: les revenus de la centesima rerum venalium,
taxe de un pour cent sur les ventes aux enchères, furent dévolus à la nou-
(x) G-. Forni, II reclutamento delle legioni da Augusto a Diocleziano, Rome, 1953,
p. 41, semble penser le contraire.
(2) Res Gestae divi Augusti, 16.
.
velie caisse (*). Un nouvel impôt fut créé à cette occasion, une taxe de
cinq pour cent, qui touchait les successions et les legs des citoyens
romains (2): la vicesima hereditatium, appelée aussi vicesima populi
Romani (3). Le trésor militaire, destiné à installer des citoyens romains au
terme de leur service dans les légions ou les cohortes prétoriennes, est
donc une caisse spéciale détachée de V aerarium: des revenus du populus
sont détournés du trésor de l'Etat à son profit.
Nous n'avons pas de raisons de supposer quelque changement dans
les ressources de Y aerarium militare: les impôts qui lui furent attribués
lors de sa fondation étaient toujours prélevés au début du IIIe siècle.
La centesima est encore mentionnée par Ulpien (4). On sait que les
modalités de prélèvement de la vicesima liereditatium ont été précisées par
Nerva et Trajan (5). Si un doute peut persister quant à la destination
du centième sur les ventes au IIIe siècle, il n'en est pas de même pour
le vingtième: parmi les raisons invoquées par Dion Oassius pour expliquer
la constitution antonine de 212, qui accordait la citoyenneté romaine
à tous les hommes libres de l'Empire, figure l'accroissement des revenus
de la vicesima hereditatium (6); ce sont sans doute les résultats de cette
mesure qui expliquent l'augmentation des praemia militiae, attestée
quelques mois plus tard (7). Le lien qui unit ces diverses dispositions nous
paraît confirmé par le rang soudain plus élevé des responsables de Y
aerarium militare à la fin du règne de Caracalla; la préfecture élève
systématiquement ses titulaires au consulat suffect après une période de déclin
relatif (voir le tableau III, 2, b, des praefecti aerarli militaris et son
commentaire).
Nous ne disposons d'aucun témoignage précis concernant l'activité
des administrateurs du trésor militaire. Pline le Jeune, qui géra
successivement les deux préfectures financières, a multiplié les allusions au
trésor de Saturne; il ne mentionne jamais la caisse de retraite des vété-
rans. Il n'y a pas lieu de nous étonner de ce silence: les premières lettres
de Pline sont postérieures au triennium qu'il a passé à la tête de Vaerarium
militare, de 94 à 96 probablement; en revanche, une partie de la
correspondance est contemporaine de la direction de Vaerarium Saturni, qui
occupe les années 98 à 100. De plus, lorsque Pline prononça le
Panégyrique de Trajan, le 1er septembre 100, il administrait encore la caisse
sénatoriale; aussi est-il naturel que la préfecture du trésor de Saturne soit
évoquée à plusieurs reprises dans son discours.
Ainsi, à l'exception des éléments dont nous disposons quant à la
destination du trésor militaire, nous ignorons tout des attributions de
leurs administrateurs. La carrière des trente-sept titulaires du poste que
nous avons retrouvés apporte-t-elle quelques éclaircissements sur leurs
activités1?
Six praefecti aerarti militaris ont été choisis à leur sortie de charge
pour gérer le trésor sénatorial; nous devons nuancer légèrement cette
affirmation à propos de C. Caetronius Miccio, le premier d'entre eux, qui
a fait seulement partie de la commission sénatoriale désignée, en 42,
pour faire rentrer les créances du peuple romain. Il apparaît que les
compétences reconnues à ces six sénateurs, C. Caetronius Miccio (n° VI) Pline
le Jeune (n° X), L. Catilius Severus (n° XIV), M. Acilius Priscus Egrilius
Plarianus (n° XV), Salvius Iulianus (n° XVI) et Q. Aradius Rufinus
(n° XXXIV) étaient d'ordre financier, ce qui ne saurait surprendre. Res-
ponsables de la comptabilité de la caisse, ils tiennent à jour les registres
de recettes (ce sont surtout les revenus des deux impôts dont le produit
a été affecté à Vaerarium militare) et ceux des dépenses (ce sont les praemia
dues aux anciens militaires qui ont bénéficié de Vhonesta missio). En
relation avec ces activités financières, nous devons rappeler qu'entre le
règne d'Antonin et celui d'Elagabal, six sénateurs, qui ont reçu la
préfecture du trésor militaire, ont été appelés à contrôler les finances de
certaines cités (voir le tableau IV des praefecti aerarti militaris et son
commentaire). Sous le règne de Septime-Sévère, la nomination de Sex.
Varius Marcellus (n° XXXI), à la tête du trésor militaire aussitôt après
l'entrée au sénat de cet ancien chevalier par adlectio inter praetorios
s'explique par l'expérience des questions financières: Marcellus avait
administré précédemment la ratio privata en qualité de procurateur équestre.
Le seul juriste connu qui trouve place dans la liste des préfets est
Salvius Iulianus (n° XVII); il nous semble peu vraisemblable de
reconnaître en Sex. Pedius ïïirrutus Lucilius Pollio (n° XIX) le jurisconsulte
Sex. Pedius, réputé sous le règne d'Hadrien. Les deux préfectures finan-
704 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET L'« AERARIUM MILITARE »
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pertinentes, Paris, 1911-1927.
46
722 ΐΛ ABRARnjM SATURNI » ET L'a AERARIUM MILITARE »
Cette liste indique seulement les ouvrages et les articles en rapport direct avec
le sujet, en particulier ceux qui sont cités dans les notes sous une forme abrégée;
elle est centrée sur les travaux qui concernent l'administration romaine et les classes
dirigeantes. Les autres études utilisées sont mentionnées dans les notes.
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INDEX
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CIL, XV
GIL, XIII
1245: 51, η. 8
1807: Ρ· 64, η. 2
5090: 227 2159: 284
7791: 221 7326: 438
8150: 325 7387: 449
8159: 220 7447: 413
8665: 325. 7448: 413
7460: 83
CIL, XIV 7511: 284
7780: 398, η. 4
72: p. 170
153: 23, η. 4; 55, η. 1 CIL, XVI
155: 170
156: 172 30: Ρ· 82
192: 355 31: 82
250: 248 48: 106, η. 1
251: 412 95: 221
399: 164 108: 244
467: - 393 132: 421
2212: 172 163: 145
2405: 209 164: 145
2604: 19 173: 172, 281
2925: 119. 188: 404
3587: 207
3599: 425, η. 6 CBAI
3601: 215 1900, Ρ· 704 : ρ. 196
3607: 59 1925, Ρ· 227-230: ρ. 91
3608: 63, η. 3 1967, Ρ· 1977 : ρ. 209
3610: 226
3612: 128, η. 6 Dacia, n.s., IV, 1960, p. 267-272: p. 245
3619a et b: 303, 304 C. Daicovici, Inchinare lui N. Iorga eu
3994: 395 prilejul implinirii vârstei deani, Cluj,
3995: 395 1931, p. 1: p. 253
4016: 83
Epigrafia romana de la Ciudad de Astorga,
4089, 20: 284
4145: 171 Orense, 1903, n° 5: p. 301
4244: 215 Epigrafia, XXIX, 1967, p. 78: p. 323
740 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET LJ« AERARIUM MILITARE »
644: 370 36
3604: 460 52
306 : 33
ILÄfr 34
43: p. 144 307 : 34
281: 268 57
322: 324 85
QQ
472: 84, η. 4 308 : 90
591: 124; 128, η. 3 n. 1
309 : 36
ILGN
419: p. 367 Inscriptiones Graecae Urbis Bomae, Rome,
1968, fase. 1, p. 60-61, n° 68: p. 411
Inscriptions inédites de:
— Lambèse : p. 327 ILS
— Timgad : 460
37: p. 56, n. 8
Inscr. Ital. 190: 45
ι, ι, p.124 : p. 59 203: 154, n. 2
309: 679, n. 1; 689, n. 1
IV, 1, n° 100 : 207
n° 478: 437
115 : 215
n° 892: 23, n. 4; 55, n. 1
116 : 215 915: 26
n°127 : 226
n° 916: 23
144 a et b: p. 303, 304 937: 30
XIII, 1, n° 5, p. 184-185. p. 36 940: 39
193 375 946: 357, n. 3
196 171 964: 59
200-201: 145 965: 19
204-205: 157 966: 67
164 967: 70
164 972: 11, n. 2; 42; 74, n. 1
209
;
978: 31, n. 2
216 986: 63, n. 3
206-207 227 1001: 370
213 1002: 159, n. 4
208-209 237 1005: 81
213 395 1020: 387
226 171 1024: 119; 124, n. 1; 127, n. 6
241 395 1025: 128, n. 6
1, n° 24, 297 36 1027: 379
39 1032: 105, n. 4 ; 107, n. 3;
298 351 108, n. 5
XIII, 1, n° 26, 303 36 1033: 101
n° 27, 305 : 38 1034: 101
43 1040: 127, n. 3
44 1041: 146
51 1047: 156
32 1057: 231
742 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET L?« AERARIUM MILITARE »
:
XIV, 1924, 185 : 411
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1940, 17-18 82 283: p. 231
1953, 258-259 170 1132: 231
259-260 169, 171 1322: 232
261-262 : 164 2110: 232
272-273 : 247 Sardis, VII, 45: p. 374
Nuovo bullettino di archeologia cristiana, R. K. Sherk, The Legates of Galatia,
1913, p. 240: p. 83 p. 104-105: p. 328
744 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ< AERARIUM MILITARE »
641-642, 686; surveille les praetores C. Claudius Severus, cos 112: p. 200
aerarli: p. 642; et la réforme de Cn. Claudius Severus, cos bis 173: p. 428,
Vaerarium en 44: p. 18, 55, 70, 501, n. 4
643-648, 708, 712-713; et les quaes- Ti. Claudius Severus Proculus, cos 200:
tores aerarii Saturni: p. 68, 76, 79, p. 428 avec n. 4
698; et le service des archives: Ti. Claudius Subatianus Proculus: p. 445
p. 74-75; et la nomination des prae- Cléandre: p. 257, 259, 264, 266, 268, 295
fecti aerarii militarle: p. 665; et la Clodius Albinus: p. 302, 417
mention de son auctoritas: p. 356, Clodius Hermogenianus: p. 341-342
369, 647, 665; et la citoyenneté Q. Clodius Euflnus: p. 300
romaine: p. 81, 297; et la pratique T. Clodius Pupienus Pulcher Maximus:
de Yadlectio inter tribunicios ou inter p. 447
praetorios: p. 368; et Vadlectio inter C. Cluvius C. f., scribe: p. 33
patricios: p. 63-64; et les praefecti P. Coelius Balbinus: p. 194
frumenti danài: p. 647, 665
Claudia, fille de Claude: p. 61 L. COELIUS FESTUS,
Claudia Aquillia, épouse de C. Tulius
Severus: p. 197, 200 praefectus aerarli Saturni: n° 44
Claudii: p. 63 p. 213-215; p. 211, n. 8; 212, 397,
Ti. Claudius Alexander: p. 377 n. 3; 431, n. 2
P. Claudius Attalus: p. 257, 266 Etude sociale: p. 478, 488, 506,
Ti. Claudius Atticus Herodes: p. 203, n. 1 516, 524, 528, 534, 535, 542, 546, 550,
Ti. Claudius Callipianus Italicus: p. 456; 556, 560, 563
457, n. 1 Etude administrative: p. 660,
M. Claudius Demetrius: p. 457, n. 1 697
M. Claudius Fronto: p. 247, n. 3 Coiedius (gentilice): p. 71, n. 2
p. 682; titulature: p. 97; cos. ord. 80: 512, 518, 526, 530, 536, 544, 546, 558,
p. 88; les dona militarla: p. 86; et 564
l'augmentation des praemia militiae: Q. Egnatius Proculus, cos suff. début
p. 701, n. 6; nommés par: p. 105, 109, IIIe siècle: p. 313
114, 118, 136; et Pline: p. 532-533 Egnatius Proc(u)lus, corrector d'Achaïe:
Domitius (gentilice): p. 68 p. 313
Cn. Domitius Afer Titius Marcellus Cur- L. Egnatius Victor Lollianus: p. 456, n. 4
vius Lucanus: p. 147; 152, n. 2 Egrilia M. f. Piaria: p. 172, 174
Cn. Domitius Ahenobarbus: p. 68 Egrilii: p. 167 (stemma), 560
L. Domitius Apollinaris: p. 102, 112, 113,
116 A. EGRILIUS PLARIANUS,
praefectus aerarli militaris: n°
T. DOMITIUS T. f. Vol. DECIDIUS,
XVIII, p. 393-395; p. 162, 167
quaestor aerarli Saturni: n° 20, Etude sociale: p. 570, 576, 579,
p. 67-69; p. 70, n. 2: p. 73-74, 79, 89 580, 581, 584, 586, 592, 596, 600, 610,
Etude sociale: p. 476, 486, 498, 620, 626, 628
502, 554, 562
Etude administrative: p. 638, A. EGRILIUS PLARIANUS PATER,
644-645, 648
praefectus aerarli Saturni: n° 36,
C. Domitius Dexter: p. 418, n. 5
p. 164-169; p. 174, 177; 334, n. 3;
393
L. DOMITIUS GALLICANUS PAPI- Etude sociale: p. 478, 488, 506,
NIANUS, 514, 522, 528, 540, 556, 563
praefectus aerarli Saturni: n° 67, Etude administrative: p. 651,
p. 324-327; p. 304, 308 660
Etude sociale: p. 480, 490, 508, Q. Egrilius Plarianus L. M[-], procos
518, 526, 530, 536, 544, 558, 565 Africae: p. 167, 175, 393
Q. Egrilius Plarianus, légat du procos
M. Domitius Valerianus: p. 457, n. 1
Africae: p. 167, 175
Drusus, fils de Germanicus: p. 59, 63
Drusus, fils de Claude: p. 60 A. Egrilius Plarianus, trois générations
homonymes de duoviri à Ostie:
Dulius Silanus: p. 284 voir p. 167
M. Durmius: p. 48
A. Egrilius A. f . A. n. A. pron. Vot. Rufus,
Ilvir d'Ostie: p. 167, 174
Elagabal: avènement: p. 439; son nom
E Avitus: p. 438; la titulature
Antoninus Aug.: p. 452; et la frumentatio:
Egnatia Secundilla: p. 309 p. 311; nommé par: p. 461
Egnatius (gentilice): p. 312 -enus ou -ienus (gentilices qui se
Egnatius Leo: p. 309 terminent par): p. 57
Egnatius Proclianus: p. 309
[. -]ENUS PAETUS,
A. EGNATIUS A. f. Pal. PROCULUS,
praetor aerarii: n° 16, p. 57;
praefectus aerarti Saturni: n° 63, p. 34-35
p. 309-314; p. 431, n. 2; 458, n. 4 Etude sociale: p. 476, 486, 498,
Etude sociale: p. 480, 490, 508, 502, 554, 562
INDEX 759
Etude administrative: p. 641 FLAVIUS ATILIUS THEODOTUS,
L. Eppuleius Proculus Ti. Caepio Hispo: praefectus aerarti Saturni: n° 73,
p. 382 p. 341-344; p. 336; 337, n. 4;
340, 345
[. - -] ERIUS, Etude sociale: p. 480, 490, 508,
518, 526, 530, 544, 558, 565
praefectus aerarti militaris: n° Etude administrative: p. 651,
XII, p. 386 662, 681, 719
Etude sociale: p. 570, 576, 584, C. (Flavius) Consus: p. 26-27
590, 596, 600, 610, 620, 626 Flavius Esychius: p. 339
Euphrates, philosophe: p. 133, 138, 692 Flavius Pollio Flavianus: p. 464
T. Flavius Postumius Titianus: p. 338,
n. 2
Etude sociale: p. 478, 488, 506, Etude sociale: p. 478, 488, 506,
516, 524, 528, 533, 540, 547, 551, 556, 511, 516, 520, 524, 528, 534, 542, 556,
563, 567 563
C. Iulius C. f. Fab. Severus, fils du préfet
du trésor: p. 202, n. 4 [. -]LIUS A[TT]IC[US],
Sex. Iulius Severus: p. 235
P. Iulius Theodoras: p. 296-300 praetor aerarvi: n° 6, p. 38-39;
p. 33, 35
C. IULIUS Cn. fil. VE RUS, Etude sociale: p. 476, 486, 498,
502, 554, 562
praefectus aerarti Saturni: n° 48, [. -]lius Rufus: voir C. Caelius C. f. Rufus.
p. 231-236; p. 239 Li vie, impératrice: amie de: p. 60; et les
Etude sociale: p. 480, 488, 508, compagnons de Germanicus: p. 366
510, 516, 518, 519, 520, 524, 528, 534, Lucanii: p. 52
538, 542, 548, 549, 550, 556, 564 M. Lucanius M. f. Hor.: p. 52
Etude administrative: p. 660, L. Lucanius Latiaris: p. 51
718
Iunia Aiacia Modesta, Q. Aradi Rufini
(uxor): p. 323 Q. LUCANIUS LATINUS,
Q. Iunius Blaesus: p. 41 praetor aerarti: n° 11, p. 51-52,
Q. Iunius Rusticus, cos 133; p. 182 p. 33, 35
M. Iunius Silanus Torquatus: p. 51 Etude sociale: p. 476, 486, 498,
Iuventius Celsus: p. 221 502, 554, 562
Q. Lucanius Proculus: p. 51
Q. Lucanius Quadratus: p. 35
Lucullus: p. 56
[. -] Q. f. Lupus, scribe: p. 34
C. Luxilius Sabinus Egnatius Proculus:
Labeo, scribe: p. 32 p. 313
Laberia C. f. Galla, épouse de A. Egnatius
Proculus: p. 309, 313
C. Laberius Quartinus: p. 313
Laelia, fille de D. Laelius Balbus: p. 61 M
D. Laelius Balbus, cos 6: p. 62
A. Larcius Lepidus Plarianus: p. 175 Q. MAMILIUS CAPITOLINUS,
Latinius Latiaris: voir L. Lucanius Latia-
ris praefectus aerarti Saturni: n° 60,
Lentuli: p. 42 p. 301-303; p. 408
Leo, préfet de la ville en 220: p. 313 Etude sociale: p. 480, 490, 508,
Lèpide: p. 635 512, 518, 526, 530, 536, 544, 546,
Libo (conjuration de): p. 667 556, 564
M. Licinius Crassus Frugi: p. 57 Etude administrative; p. 662,
Licinius Priscus: p. 330, n. 2 697
Q. Mamilius Honoratus: p. 303
P. Manlius Garbo: p. 119
Q. LICINIUS [QUARTINUS?] MODES- Marc-Aurèle: la succession d'Hadrien:
TINUS [Sex.?] ATTIUS LABEO, p. 151; son nom: p. 145; Germanicus:
praefectus aerarti Saturni: n° 43, p. 265; et son maître, L. Volusius
p. 209-213 Maecianus: p. 293-294; et Commode:
INDEX 763
p. 258, 265, 290; et T. Aius Sanctus: Mummius Niger Valerius Vegetus: p. 100
p. 292; choix de ses gendres: p. 288; P. Mummius Sisenna, cos ord. 133: p. 218
et Vadlectio inter quaestorios de Petro -
nius Mamertinus: p. 289; parenté
avec les Petronii: p. 286; généalogie: P. MUMMIUS P. f. Gai. SISENNA
p. 147; 428, n. 4; clan africain: RtJÏILIANUS,
p. 267; à Carnuntum: p. 273; à
Sirmiwm: p. 273; et la légion IIIa praefectus aerarli Saturni: n° 45,
Italica: p. 272; et Γ état-civil: p. 77, p. 215-220; p. 211, n. 8; 235, n. 4
680; et la création du praetor Etude sociale: p. 478, 488, 506,
tutelarne: p. 251, 260; et la 511, 516, 524, 528, 534, 542, 547,
création des iuridici: p. 262; et le 548, 550, 556, 563, 567
changement de statut de la Lycie-Pam- Etude administrative: p. 660
phylie: p. 454; et le sénat: p. 687; L. Munatius Plancus: p. 632
nommés par: p. 235, 240, 268,
404; faveur de: p. 263; les sodales
Äntoniniani Marciani: p. 259
Marcellus, procos Africae: p. 128 N
C. Marcius: p. 350
Q. Marcius Barea Soranus: p. 350
Q. Marcius Barea Sura: p 349-350 M. Natronius Rusticus, scribe: p. 35, n. 4
Marcius Laetus, préfet du prétoire: Neratia Pansina: p. 107, 109.
p. 442 Neratia Procilla: p. 392
C. Marcius Marcianus: p. 215 Neratii de Saepinum: p. 103-105, 107
Maria Modia: p. 358 (stemma)
Marius Priscus: p. 133 Neratius, magistrat municipal à 8aepinum :
Martial: p. 95, 98 p. 103
P. Martius Saturninus: p. 181, n. 2 L. Neratius: p. 102
P. Martius Verus: p. 265 Neratius Corellius: p. 109
Maximilianus, consularis aquarum: voir L. Neratius Marcellus: p. 102, 105-108,
Atianus Maximilianus. 390
[-] Maximus: p. 424 Neratius Pansa: p. 108
Messaline: p. 40-41 L. Neratius Priscus, cos su ff. 87: p. 104,
L. Messius Eusticus: p. 192-193 107
M. Messius M. f. Gai. Rusticus Aernilius
Afer Cutius Romulus Priscianus L. NERATIUS L. f. Vol. PRISCUS,
Arrius Proculus: p. 191-192
[M. Messius . f. Gai. Rusticus] Aemilius praefectus aerarti Saturni, cos
Papus, ami d'Hadrien: p. 192-193 suff. 97: η» 27, p. 101-109; p. 114,
Mettius Pompusianus: p. 91 n. 2; 390
Mettius Rufus: p. 68, n. 6 Etude sociale: p. 478, 488, 506,
Cn. Minicius Faustinus Sex. Iulius Se- 511, 514, 522, 528, 540, 547, 554,
verus: p. 233 559, 562, 580
Minicius Sanctus: p. 293 Etude administrative: p. 661,
Mithridate: p. 46, 50 697
Mummia Nigrina, épouse de L. Antistius L. Neratius Priscus, cos suff. vers 121-122:
Rusticus: p. 92-100; 114, n. 1 p. 107-109
764 L7« AERARIUM SATURNI » ET I/(< AERARIUM MILITARE »
Ti. Plautius Silvanus Aelianus: \). 62 Pomponius Bassus, cos ord. 211: p. 428-
A. Plautius Urgulanius: p. 60-61 429
Piimi de Còme: p. 135 (Pomponius) Bassus, fils du consul de
211: p. 428-429
C. PLINIUS L. f. Ouf. CAECILTÜS Pomponius Bassus, cos ord. 259, cos bis
SECUNDUS, 271: p. 428-429
praefectus aerarii Saturni: n° 32,
p. 131-143 C. POMPONIUS [C. f.] Vot. BASSUS
praefectus aerarii militaris: n° X TERENTIANUS,
p. 378-379; p. 7, 98, 114, 115, 117, praefectus aerarii militaris: n°
119, 121, 124, 155, 203, 204, 219, XXVI, p. 421-429; p. 463
225, 278, 334, 385, 467 Etude sociale: p. 572, 576, 584,
Etude sociale: p. 478, 488, 506, 592, 598, 602, 608, 612, 614, 620, 627
511, 514, 518, 519, 520, 522, 528, L. Pomponius Flaccus: p. 36-37
532-533, 540, 547, 550, 551, 554, 560, T. Pomponius Mamilianus Ruf us Antis-
563, 566, 570, 574, 576, 578, 481, tianus Funisulanus Vettonianus:
584, 588, 589, 590, 594, 596, 600, 604, p. 87.
610, 615, 620, 623, 626, Q. Pomponius Ruf us: p. 281
Etude administrative: p. 651, Pomponius Secundus: p. 350-359
652, 654-659, 692, 696, 703-704, 715 Pompusius (gentilice): p. 91
C. Plinius Secundus (Pline l'Ancien):
p. 135
L. POMPUSIUS METTIUS [-]NUS,
P. PLOTIUS ROMANUS, praefectus aerarii Saturni: n° 25,
praefecUis aerarti Saturni: n° 65, p. 88-91; p. 104
Etude sociale: p. 478, 488, 506,
p. 316-319; p. 308, n. 5; 322-323;
p. 452, n. 3; p. 458 514, 522, 528, 540, 546, 554, 562
Etude administrative: p. 659
Etude sociale: p. 480, 490, 508,
Pontii: p. 53
511, 518, 519, 520, 526, 530, 536, Pontius (gentilice): p. 54
537, 544, 558, 565, 568
Etude administrative: p. 662, Pontius, légat de Numidie: p. 448, n. 2
L. Pontius Aquila: p. 54
696, 697
Q. Plotius Romanus, equo publico exorna- L. Pontius Flaecus: voir L. Pomponius
tus a divo Hadriano: p. 316 Flaccus
Pontius Labeo: p. 54
Polemius Silvius (calendrier de): p. 139
Polemon, le sophiste: p. 266
Pompeia Celerina, belle-mère de Pline: L. PONTIUS NI[G-RINUSf|,
p. 118 praetor aerarii: n° 13, p. 53-54;
T. Pompeius T. f. Trom. Albinus domo p. 35, 52
Vienna: p. 68 avec n. 4. Etude sociale: p. 476, 486, 498,
Cn. Pompeius Strabo: p. 52 502, 554, 562
L. Pompeius Vopiscus C. Arruntius Ca- [. -] P. f. Pollio: p. 34
tellius Celer: p. 118
L. Pompo nia Melitine, épouse de P.
Plotius Romanus: p. 454, 457 C. POPILIUS C. f. Quir. CARUS PEDO,
Pomponia Ummidia: p. 428-429 praefectus aerarii Saturni: n° 47,
Pomponii Bassi: p. 428 (stemma) p. 226-231; p. 155, 214, 219, 224, 226
INDEX 767
49
770 L7« AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARHJM MILITARE »
Les lieux de découverte des inscriptions n'apparaissent dans l'index que s'ils
appellent une remarque ou un commentaire dans la notice correspondante.
A Β
D Κ
Demetria, Thessalie: p. 37 Kassaba, Lydie: p. 457
Dever, Bretagne: p. 194
Dorylée, Asie: p. 201-202
Durostorum, Mésie inf.: p. 416
L
E
Lambèse: p. 193, 300, 310, 377, 445,
JEburacum, Bretagne: p. 186, 219 461, 607
Emèse, Syrie: p. 470 Laodicée, Phrygie: p. 266
Ephèse, Asie: p. 116, 205, 246, 280, 375, Laodicée, Syrie: p. 388, 402
377, 378, 461, 577, 594, 615 Larinum: p. 28; 58, n. 8; 107
Espagne citérieure: partage de la Legio (Léon), Asturie: p. 391, 406, 437
province en 214: p. 319 Lepcis Magna: p. 287, 442
Lugdunum: p. 272, 557
F
Ficulea: p. 87 M
Falerti: p. 54, n. 1
Florentia: 54, n. 1 Mactar: p. 333, 491
Forum Clodii: p. 23, 487, 555, 558 Mascula: p. 481
Forum Iulii, Narbonnaise: p. 68-69 Matilica: p. 400-401, 577
Forum Novum: p. 118, 489 Melitene, Cappadoce: p. 162, 265
Forum Popili: p. 84 M erida: p. 68
Micia, Dacie: p. 271
Midaeum, Asie: p. 202
Milan: p. 222, 621
Gaulus: p. 282 Minturnae: p. 185-186, 557, 560, 621
Graviscae: p. 419, 621 Mogontiacwm: p. 149, 229
Municipium Aurelium Gommodianum
(peut-être Turca): p. 270
H
Hadrumète: p. 222-223, 489, 551, 577
Hippone: p. 310-311, 343 (diocèse) N
Histonium: p. 26-30, 487
Hyrcanis: p. 117, 119 Naples: p. 453, 613, 623
Narbonne: p. 176, 283, 416, 557
I Nemi: p. 172
Nicée, Bithynie: p. 201
Iguvium: p. 451, 579 Nicomédie: p. 406, 419, 621, 696
Illiberis: p. 190 Nicopolis, Egypte: p. 376
Illyricum (nom de la province): p. 386 Nîmes: p. 152, n. 2; 369, 577, 595
Iluro, Bétique: p. 420, 577 Noia: p. 108
Interamna Nahars: p. 54, n. 2; 335, 337, Novae, Mésie inf.: p. 271
419, 491, 559, 560, 621 Nuceria: p. 363, 371, 577
Interpromium: p. 396 Numidia (dioecesis): p. 310-331
INDEX 773
ο Τ
Ostie: p. 91, η. 4; 164, 169-172, 287, 317, Tarquinii: p. 156-157, 489
491, 557, 560, 577, 579, 605, 621, Tarragone: p. 225, 456
623, 626, 696, 728 Teate Marrxicinorum: p. 396, 577
Terracine: p. 187, 557
Terventum: p. 314, 559
Paestum: p. 223 Theveste: p. 193
Patavium: p. 22, 110, 111, 483 Thibilis: p. 267
Perge, Pamphylie: p. 128, .131, 489, 494 Thuburbo mains: p. 221, 271, 275, 491,
PÉROUSE: p. 54, n. 4; 61, 383 557, 560
Pergame: p. 200 Thubursicu Nwmidarum: p. 341-342
Petra: p. 319 Thyateira, Lydie: p. 457
Planasia: p. 701 Thysdrus (El Djem): p. 144
Poetovio: p. 239 Tibur: p. 59, 215, 226, 316, 557, 567
Potaissa, Dacie: p. 435 Tiddis: p. 461
Potentia: p. 98, 103 Tifernum Tiberinum: p. 141, 204, 555, 621
Potjzzoles: p. 154-155, 557 Timgad: p. 460, 579, 623
Preneste: p. 434, 579 Tom: voir Tuder
Pupput: p. 220, 222-223, 489, 551, 557, Trea: p. 30, 32, 487
577, 621, 623 Trebula Suffenas: p. 59-60, 487
Troesmis, Mésie inf.: p. 176, 218, 435
E Truentum: p. 436
Tuder: p. 54, n. 2; 579, 623
Baphaneae, Syrie: p. 184 Turca: p. 557
Ravenne: p. 91, n. 4 Tusculum: p. 19, 21-22, 38, 119, 124, 487,
500
S Tyane, Cappadoce: p. 297, 299, 491
Saepinum: p. 103, 105, 390, 489, 555, 559,
577, 579, 580
Salonae: p. 557 U
Salpensa, Bétique: p. 189, 190, 194, 489 TJrvinum: p. 425, n. 1; 426, n. 3
Samos: p. 352
Samosate, Commagène: p. 187, 387, 392,
402, 416 V
Sardes: p. 200, 373, 378, 577, 615 Vasada, Lycaonie: p. 317
Salala: p. 265 Veleia: p. 213, 489, 557, 560
Sentinum: p. 71, n. 2 Vercellae: p. 318, 559, 626
Side: p. 129, n. 2 Verecunda: p. 300, 557
Sidrona, Dalmatie: p. 282 VÉRONE: p. 354, 577
Sidyma: p. 427 Teiera: p. 162, 235
Singidunum, Mésie sup.: p. 163, 238 via Domitiana: p. 155
Sirmium: p. 273 Vienne: p. 68, 369
Sinuessa: p. 155 Viminacium: p. 383, 417
Smtrne: p. 205, 578 Vina, Africa procos: p. 326, 491
Suasa Senonum: p. 65-66, 70-71, 487, 577 Vintimixle: voir Albintimilium
Suessa Aurunca: p. 278, 557, 560 voies romaines: voir curatores viae ou
Sutrium: p. 54, n. 1 et n. 9 viarum
Superaequum: p. 557 VtjlturnE: p. 281-282, 557
IV. - INDEX DES DIVINITÉS, DES CULTES ET DES SACEEDOCES
ab actis senatus: p. 246, 260, 283, 330, Etude sociale: p. 298, 529, 5.31,
517, 519, 521, 694-695; suivi de 537, 540, 542, 544, 546, 550, 601,
réduite curule: p. 246, 260, 283, 330 603, 610, 612
adiutor d'un curator operum publicorum: Conclusion: p. 716
p. 250 consularis aquarum: p. 339, 530
agens vice proconsulis provinciae Africae: corrector:
p. 320, 545, 613 en Italie:
agonothète: p. 200 Lucanie - Bruttium: p. 340, 531,
agoranome: p. 200 Tuscie-Ombrie: p. 335, 530
άγορανόμοι οι εκ του πλήθους: ρ. 20 en province:
a pugione Imp. Commodi Aug.: p. 295 Achaïe: p. 313;
archonte: p. 200 Asie (diocèse de Pergame): \ì. 456,
censitor: voir legatus ad census acdpiendos 613
comes: p. 25, 63, 240, 333, 365. 417, 419, Galatie: p. 331;
443-444, 449, 500, 503, 597, 613 Pont et Bithynie: p. 202, 206
consul suffect: p. 49, 85, 103, 119, 126, corrector et curator: p. 456
127, 139, 146, 149, 155, 158, 162, 168, curator aedium sacrarum ou operum, loco-
183, 184, 187, 194, 203, 212, 214, 218,
219, 225, 229, 239, 243, 246, 274, 278- rumque publicorum: p. 154, 188,
280, 283, 291, 294, 304, 313, 319, 329, 193-194, 203, 207-208, 220, 225, 229,
234, 239, 246, 274, 377, 452, 469
371, 376, 385, 388, 392, 394, 397, 401,
409, 416, 417, 427, 434, 435, 453, 471 Etude sociale: p. 541, 543,
Etude sociale: p. 489, 503, 529, 612-613, 615
Avancement privilégié des
531, 540, 542, 544, 546, 548, 550, 576, anciens préfets du trésor: p. 276, 548-550
579, 588, 601, 603-610, 612, 614, 615
Conclusion: p. 716 curator alvei Tiberis: p. 127, 142, 156, 163,
consulat suffect au IVe siècle: p. 340 193, 238, 305-307, 356, 541, 545, 596,
consuls des années 151-154: p. 234 611, 613
consuls suffects (désignation): p. 139-140, curator aquarum: p. 85, 439, 468, 523, 532
655-656 curator aquarum et Miniciae, consulaire:
consul bis: p. 150-151, 222, 226, 323, 418 p. 311
Etude sociale: p. 529, 531, 538, curator civitatis ou civitatum:
542, 548, 567, 616 Alba Fucens: p. 312, 526, 559
Conclusion: p. 717 Alexandria Troas: p. 455, 598,
consul désigné: p. 252, 281, 416; 423, n. 3 623
Etude sociale: p. 529, 531, 537, Ancona: p. 187, 524, 557
542, 544,- 546 Aquinum: p. 425, 593, 621
consul ex Africa primus: p. 371, 601 Ardea: p. 399, 621
consul in absentia: p. 323, 462 Ariminum: p. 263, 525, 557
consul ordinaire: p. 146, 150, 205, 212, Atella: p. 449, 452, 453, 613, 623
214, 218, 229, 233, 288 Bovianum: p. 312, 526, 559
INDEX 777
Gales: p. 461, 598, 623 duovir quinquennalis: p. 24
Ooneordia: p. 312, 526, 559 dux: 302, 417, 527, 613
Graviscae: p. 410-411, 418-419, édile: curale: p. 29, 48, 246, 260, 283, 330,
621 499, 500, 515, 517, 519, 593; cerialis:
Inter amna Nahars: p. 410-411, p. 125, 156, 162, 176, 391, 515, 591;
418-419, 621 plébéien: p. 19-20, 187, 279, 333, 392,
Naples: p. 305, 307, 449, 452-453, 499: et le soin des archives: p. 74
544, 613, 623
Narbonne: p. 187, 424, 557 έπανορθωτής: ρ. 456
Nicomédie: p. 410-411, 418-419, index ad cognoscendas vice Gaesaris cogni-
621 tiones: p. 331
Nolae: p. 263, 557 index quaestionis: p. 29, 499
Pouzzoles: p. 274, 305-307, 543, iuridicus :
545, 557 - en Italie:
Suessa Aurunca: p. 278, 557 indéterminé: p. 526, 531
Super aequum: p. 281, 557 Apulie-Calabre-Lucanie: p. 455,
Terracine: p. 187, 524, 557 599
Tifernum Tiberinum: p. 263, 557 Emilie-Flaminie: p. 262
Vercellae: p. 318, 526, 559 Emilie -Ligurie: p. 319
per Aemiliam: p. 263, 525, 557 Etrurie-Emilie-Ligurie: p. 272
curator tabularum publicarum ou tabula- 524;
riorum publicorum: p. 48, 70, 74, Flaminie - Ombrie - Picenum:
503-504, 521, 677; nommé par le p. 302, 408-409, 526
sénat: p. 693; nommé par l'empereur: Flaminie- Ombrie: p. 334, 408,
p. 693, 711 452, 599
curator viarum sternendarum: p. 59, 63, Tuscie-Ombrie: p. 334
503 Transpadane: p. 260-261, 524
- en province:
curator viae ou viarum:
place dans la carrière sénatoriale: Asturie et Galice: p. 213-214,
p. 532 278-279, 302, 396, 464, 524, 535, 596,
voie indéterminée: p. 29, 148- 599, 605, 697
149, 402, 523, 526, 598 Bretagne: p. 409, 433-434, 599
Aemilia: p. 127, 142, 522, 541 Espagne citérieure: p. 65-66,
Aurelia etc.: p. 96, 183-184, 196, 455-456, 499, 599, 622, 697
Pannonie inférieure: p. 424, 598-
229, 522, 524
Glodia etc.: p. 182, 187, 437, 461, 599
Pannonie supérieure: p. 273,
522, 524, 598, 599
Domitiana: p. 155, 522 525, 697
Labicana etc.: p. 318, 452, 455, légation exceptionnelle: à Athènes: p. 23;
526, 598 en Gaule: p. 400;
Salaria: p. 209-210, 409, 524, 598 légation indéterminée: p. 349, 396
Valeria: p. 246, 524 legatus ad census accipiendos:
decemvir stlitibus iudicandis: p. 24, 28, 31, généralités: p. 77, 527, 695-696
48, 95, 136, 157, 159, 162, 192, 210, Espagne: p. 319, 616
215, 218, 220, 223, 228, 333, 353, 383, Gaule: p. 127, 230, 365, 541,
391, 401, 416, 453, 499, 500, 507, 510, 547, 597
511, 520, 585-588 Germanie sup.: p. 387-388, 623
778 ΐΛ< AERARIUM SATURNI » ET L'<( AERARIUM MILITARE »
legatus Aug. ad corrigendum statum provin- Mésie sup.: p. 84, 86, 219, 247,
ciae ou ad ordinandos status civita- 417, 541, 543, 613
tum: p. 202-203, 272, 457, 524, 525, Numidie: p. 461, 530-531, 602-
531 603, 604-607
legatus ad deducendas vexUlationes: p. 392, Pannonie: p. 86, 105, 541
597 Pannonie inf.: p. 103, 108, 273-
legatus Aug. ad rationes putandas ou 274; 318, n. 6; 412, 427, 468, 531,599
rationibus putandis: Pannonie sup.: p. 103, 239, 275,
Asie (diocèse de Pergame): p. 467 417, 469, 541, 543, 613
Trois Gaulest p. 272, 400, 525 Pont et Bithynie: p. 147, 177,
Syrie: p. 187 214, 278, 280, 417, 541, 543, 547, 551,
legatus Augusti provinciae Africae dioe- 611, 613, 616, 696
ceseos Numidiae: p. 310-311 Syrie: p. 50, 106, 150, 188, 202,
legatus provinciae Africae per Numidiam 541, 543, 611, 616
Hipponensium: p. 311 Syrie-Coelé: p. 323, 545, 613
legatus provinciae Numidiae: p. 343 Syrie-Phénicie: p. 321-322, 531,
legatus Aug. pro praetore; 603
durée de la légation: p. 548 legatus legionis:
tableau d'avancement: p. 551
Arabie: p. 318-319, 531 place dans la carrière sénatoriale:
Belgique: p. 409, 602 p. 533;
Bretagne: p. 206, 233, 235, 321, légion indéterminée: p. 320 et
543, 545, 613, 617 322, 365, 433-434, 596, 598, 599
Cappadoce: p. 150, 186-188, IIa adiutrix: p. 463, 603
264-265, 332, 365, 551, 596, 611 IIa Augusta: p. 65, 499-500, 597
Cappadoce-Galatie: p. 93, 99, III* Augusta: p. 109, 298, 445,
107, 376, 541, 543, 545 460-461, 527, 531, 602-603
Cilicie: p. 376, 600 IIIa Italica: p. 272, 525
Dacie: p. 264, 452, 543, 551 IIIa Gallica: p. 184, 246, 523,
Dalmatie: p. 71, 86, 194, 274, 525
305-307, 326, 541, 540 IV* Scythica: p. 85, 202, 376,
Galatie: p. 317, 322, 416, 531, 522, 524, 597
602-603, 617 Va Macedonica: p. 435, 599
Germanie inf.: p. 199, 204, 220, VIa ferrata: p. 388, 400, 401,
225, 230, 318, n. 6, 326, 541, 543, 545, 597-599
551, 611 VI« victrix: p. 80, 156, 162, 215,
Germanie sup.: p. 229, 239, 543, 218, 522, 524
551 VIIa gemina: p. 302, 404, 406,
Hispania citeriori p. 308, 326, 437, 527, 599
543, 545, 611 FUI« Augusta: p. 97, 176, 311,
Illyricum: p. 50, 596 522, 523, 527, 597
Lusitanie: p. 49, 503 IXa Hispana: p. 41, 503
Lycie-Pamphylie: p. 389, 402, Xa fretensis: p. 229, 524
406 Xa gemina: p. 305-306, 526
Lyonnaise: p. 388, 600 XIa Claudia: p. 238, 526
Mésie: p. 428-429, 519 XIIa fulminata: p. 156, 160, 162,
Mésie inf.: p. 247, 452, 469, 522
588, 613 XIIIa gemina: p. 452, 525, 599
INDEX 779
XIVa gemina: p. 273, 525 Minturnes: p. 186, 400, 557, 621
XVI" Flavia firma: p. 187, 387, Ostie: p. 169, 252, 394, 557, 621,
392, 402, 416, 525, 596, 598, 599 623
XXa Valeria victrix: p. 194, Pupput: p. 222, 557, 621, 623
283, 524, 526 Saepinum: p. 401, 555
XXIIa primigenia: p. 148-149, Salonae: p. 281-282, 557
523, 597 Suessa Aurunca: p. 278, 557
XXXa Ulpia victrix: p. 204, Terventum: p. 314, 559
235, 524 Thuburbo mains: p. 270-271, 557
legatus proconsulis: Tibur: p. 217, 228, 239, 557
place dans la carrière sénatoriale: Tiddis: p. 461, 623
p. 533 Timgad: p. 461, 623
province indéterminée: p. 241, Tuder: p. 435, 623
524 Turca: p. 269, 557
Afrique: p. 183, 193, 239, 315, Veleia: p. 215, 557
342, 519, 422, 596-598 Verecunda: p. 300, 557
Asie: p. 56, 149, 176, 201, 246, Vulturnum: p. 282, 557
patron de collèges à Ostie: p. 412, 419, 621
315, 330, 406, 522, 524 patron de la tribu Mancia à Corinthe:
Bétique: p. 406, 598
p. 202
Chypre: p. 298, 358, 431, 519 patron des citoyens romains de Bracara
Crète et Cynénaïque: p. 125,
Augusta: p. 66, 555, 621
433-434, 522, 598
Lycie-Pamphylie: p. 463, 602 πολιανόμοι: ρ. 17, 20, 635
Macedonie: p. 433-434, 598 praeco, employé de Yaerariuni: p. 692.
Narbonnaise: p. 416, 435-436, praefectus alae: p. 32
593, 598 praefectus Aegypti: p. 58, 247, 249, 251
Pont et Bithynie: p. 406, 598 286-287, 293, 376, 535
praefectus aerario pour praefectus aerarii
Sicile: p. 79, 176, 433-434, 522,
596, 598 Saturni: p. 169, 334, 651
praefectus aerarii (ou aerario praefectus)
logista (en Syrie): p. 187, 525, 596 de 45 av. J.-C: voir la notice n° 1
λογιστής: ρ. 456 Etude sociale: p. 477, 482, 498,
patron de cités: 502
Abellinum: p. 355, 621 Etude administrative: p. 634-
Ancyre: p. 419, 621 637, 651
Andautonia: p. 84, 555 praefectus aerarii des années 28 à 23 av.
Antioche de Pisidie: p. 100, 555 J.-C: p. 637-639, 662, 692
Aventicum: p. 387, 577, 622 praefectus aerarii militaris (voir aussi la
Bovillae: p. 209, 557 table des matières): titulature: p. 570-
Girta: p. 399-400, 401, 557, 574, 666; désignés par le sort: p. 664-
621, 623 665; nommés par l'empereur: p. 664-
Come: p. 555, 560, 621, 623 665; durée triennale des fonctions:
Concordia: p. 258, 557 p. 664-665; complémentarité des
Cuicul: p. 300, 557 trois collègues: p. 605, 664-665, 704;
Forum Clodii: p. 24, 555 collégialité possible avec les praefecti
Interamna Nahars: p. 337, 559 aerarii Saturni: p. 669; leurs
Lyon: p. 240, 557 activités: p. 702-705; certains deviennent
Milan: p. 419, 621 praefecti aerarii Saturni: p. 499, 522-
780 ΐΛ( AERARIUM SATURNI » ET L'« AERARIUM MILITARE ))
524, 574, 600-603, 703, 705, 713, 718; praefeetus vehiculorum: p. 247, 250
regain de dignité sous Caracalla: praefeetus urbi: p. 62, 146, 151, 222, 226,
p. 609, 617, 702; place de la 418, 541, 567, 611, 613, 616, 623
préfecture dans la carrière prétorienne: praefeetus Vigilum: p. 441
p. 534, 604-609; avancement de la praeposltus vexillationlbus : p. 274, 417,
préfecture au consulat: p. 607-608; 531, 613
leur carrière consulaire: p. 610-617 praetor aerarli ou praetor ad aerarium
praefeetus aerarli Saturni (voir aussi la (voir aussi la table des matières);
table des matières): titulature: p. 479, titulature: praetor ad aerarium: p. 477
481, 483, 650-651; la réforme de 56: 498, 502, 641; praetor aerarti: p. 477,
p. 648-649, 663-664; nommés par 482, 498, 500, 502, 641; la réforme
l'empereur: p. 652; entrée en fon- de 23 av. J.-C: p. 639-643, 662-663;
tion le 1er janvier: p. 653-654; leur entree en charge le 1er janvier:
service par roulement: p. 141, 654, p. 640-641; leur service par
692; durée triennale des fonctions: roulement: p. 692; leurs activités: p. 640;
p. 86, 88-89, 141, 652-653; préfets réapparition de 69 à 71 : p. 18, 649-650
pendant 4 ans: p. 69, 88; solidarité praetor aerarli milltaris: p. 387-388, 571
des deux collègues: p. 118, 652-653; praetor Etruriae: p. 157-158
collégialité possible avec les praefecti préteur: p. 19, 48, 65, 69, 76, 79, 87, 111,
aerarti militarle : p. 669; soin des 136-137, 149, 156, 176, 183, 187, 210,
archives: p. 76, 675-676; activité 215, 218, 220, 223, 239, 272, 285, 289,
financière: p. 682-689; activité 330, 333, 353, 365, 376, 383, 388, 392,
judiciaire: p. 689-691; place de la 396, 399-400, 402, 405-406, 425, 430,
préfecture dans la carrière prétorienne: 433, 446, 455, 461, 466, 471, 489
p. 532-536; avancement de la Etude sociale: p. 499, 503, 504,
préfecture au consulat : p. 532-534, 536-538, 515, 517, 519, 520, 522, 524, 526,
546-552, 653, 656-659; exercice 591, 593, 595, 596, 598
conjoint de la préfecture et du consulat: préteur candidat: p. 229, 339, 409, 453
p. 656-659; schéma de la carrière Etude sociale: p. 517, 519, 520,
consulaire sous Hadrien et Antonin: 524, 526, 571, 593, 595, 596, 598
p. 547 préteur peregrin: p. 193, 452
praefeetus allmentorum: p. 215, 219, 291, Etude sociale: p. 520, 524, 593,
295, 545, 550 595, 598
praefeetus annonae: p. 68, 247, 251, 338, préteur tutélaire: p. 259-261 (primMs),
340, 531 462-463
praef. coJwrtls: p. 250, 271, 509 Etude sociale: p. 517, 521, 535,
praefeetus equitum: p. 31, 499 593, 595, 598
praefeetus fabrum: p. 31-32, 81, 249, 499
préteur urbain: p. 148, 279, 318
praefeetus frumenti dandl ex s.c.: p. 49, Etude sociale: p. 515, 517, 519-
149, 184, 213-214, 304, 311, 333, 368, 522, 524, 526, 591, 593, 595
404, 406, 431, 435, 503-504, 522-527, proconsul:
536, 597, 599, 602, 606, 638 province indéterminée: p. 111,
praefeetus Miniciae: p. 311, 333, 526 242-243, 357, 522, 524
praefeetus praetorio: p. 251, 485-487 Achaïe: p. 202, 206, 209-211, 280,
praefeetus reliquorum exigendorum, populi 409, 525, 529, 531, 603
Romani: p. 64, 477, 482, 498, 500, Afrique: p. 84, 86, 125, 127-128,
502, 600 151, 156, 163, 175, 238-239, 275,
INDEX 781
277, 342, 541, 543, 547, 551, 611, Etude administrative: p. 643-
616-617 648, 663
Asie: p. 42, 119, 127, 147, 151, Titre: p. 73, 645; nommés par
199, 203, 206, 215, 219, 220, 226, l'empereur: p. 70, 73, 643; entrée en
230, 278-280, 377, 373, 385, 503, 504, charge le 1er janvier: p. 645; leur
541, 543, 847, 551, 611, 715, 616-617 service par roulement: p. 692; la
Bétique: p. 65, 80, 97, 156, 162- durée triennale des fonctions: p. 73,
163, 383-384, 436, 499, 500, 504, 523, 644-645
532, 596-597 quaestor destinatus: p. 31, n. 2
Chypre: p. 29, 49, 358, 431, 503, questeur: p. 23, 28, 31-32, 215, 218, 223,
504, 598 272, 315, 339, 353, 357, 392, 399,
Crète et Cyrenaïque: p. 51, 262, 402, 425, 433
282, 433-454, 599 Etude sociale: p. 499, 514, 516,
Lycie-Pamphylie: p. 409, 422, 518, 590, 592, 594
427, 463, 599, 603 questeur bis: p. 455
Macédoine: p. 160, 298, 396, questeur candidat: p. 163, 235, 238, 315,
461, 526, 599, 602, 605 318
Narbonnaise: p. 24, 32, 125, 184, Etude sociale: p. 518, 520
283, 416, 503, 504, 522-523, 526, 597, questeur du prince: p. 48, 62, 70, 72,
677 136, 220, 223, 229, 235, 401
Pont et Bithynie: p. 129, 213- Etude sociale: p. 499-500, 510,
214, 219, 365, 376, 529, 597 514, 519-520, 590, 592, 594
Sicile: p. 46, 63, 187, 435, 503, questeur provincial:
504, 525, 598, 599 Achaïe: p. 452, 592, 594
procurator: Afrique: p. 210, 514, 516, 520
ab epistulis Graeeis: p. 292 Asie: p. 148, 183, 481, 514, 520
a libellis: p. 250; 590, 592, 594
a libellis et censibus: p. 247, 250 Chypre: p. 298, 518
alimentorum: p. 291 Crète et Cyrenaïque: p. 416, 592,
annonae Ostiae: p. 471 594
aquarum; p. 286, 445 Lycie-Pamphylie: p. 330, 454-
a rationibus: p. 293, 535 455, 518, 520, 592, 594
a studiisi p. 247, 250 Macédoine: p. 430, 592, 594
biblioihecarum: p. 247, 250 Pont et Bithynie: p. 186, 405,
Britanniae: p. 440, 445 514, 520, 592, 594
rationis privatae: p. 292-293, Sicile: p. 79, 85, 483, 514, 592,
440, 445, 535 594
quattuorvir capitalis: p. 28, 500 questeur urbain: p. 9, 48, 55, 74, 125,
156, 162, 176, 246, 260, 278-279, 283,
quattuorvir viarum curandarum: p. 176, 383, 416, 466
192-193, 246, 260, 283, 318, 451, 455 Etude sociale: p. 514, 516, 520-
Etude sociale: p. 507, 509-511, 521, 590, 592, 594, 637
520, 585, 587-588 Etude administrative: p. 694-
quaestor aerarti Saturni (voir aussi la 695, 708-709
table des matières): — ■ et V aerarium: p. 633, 662; et
Voir les notices n° 20 à n° 22 les archives: p. 633, 675; séquence
Etude sociale: p. 477, 482, 498, des postes, quaestor urbanus-ab actis
502 senatus: p. 715; séquence des postes
50
782 ΐΛ AERARIUM SATURNI » ET ΐΛ AERARITJM MILITARE »
quaestor urbanus-ab actis senatus -édile IVa ScytUca: p. 202, 260, 509
curale: p. 521 Va Macedonica: p. 215, 218, 507,
sevir equitum Bomanorum: p. 148, 260, 585
318, 451, 453, 507, 509, 543, 585, VIa victrix: p. 85, 507
587-588, 591 VIIa Claudia: p. 383, 585
VIIa gemina: p. 391, 585
tabularius: employé de Vaerarium: p. 692
Vili« Augusta: p. 71, 283, 391,
tribun de la plèbe: p. 24, 62, 64, 65, 108, 499, 509, 585
136, 183, 193, 215, 218, 220, 223, 272, IXa Rispana: p. 186, 507
315, 318, 353, 357, 383, 401-402, 405- Xa fretensis: p. 235, 509
406, 409, 416, 425, 430, 433, 452, 455, XI« Claudia: p. 416, 587
461, 499, 500, 515, 517, 519, 591, 593 XIIa fulminata: p. 107
tribun candidat: p. 229, 517; et le soin XVIa Flavia: p. 157, 162, 507
des archives: p. 74 tribun angusticlave: p. 72, 588
tribun militaire: triumvir capitalis: p. 28, 68, 70, 72, 84,
légion inconnue: p. 31-32, 330, 186, 499, 501, 507, 510
401, 499, 509 triumvir monetalis: p. 62, 234, 238, 499,
I« Italica: p. 271, 509 500, 520, 586
Ia Minervia: p. 246, 318, 509 triumviri monetales (deviennent souvent
IIa adiutrix: p. 318, 509 quaestores Augusti): p. 85, 510
IIa Augusta: p. 95, 507 viator, employé de Vaerarium: p. 692
IIIa Cyrenaica: p. 228, 376. 507, vicaire d'Afrique: p. 322, 335, 531
585 vice legatus Syriae: p. 202, 525
IIIa Gallica: p. 136, 507, 585 viocurus: voir quattuorvir viarum curan-
IVa Flavia: p. 163, 238, 509 darum
VI. - INDEX DES NOMS COMMUNS
homo novus: p. 22, 32, 53-54, 59, 69, 72, remises d'impôts: p. 679, 688-689
131, 143, 150, 152, 156, 169, 176, 185, salaire double: p. 273
189, 226, 272, 372, 400, 409-410, 453 scribe: p. 35, n. 4; 103, 109, 353, 675, 686,
Etude sociale: p. 487, 489, 491, 689, 692
492, 495, 501, 566, 577, 579, 581, 594, secreta: p. 682
609 scrinia: p. 77, n. 4; 682
Etude administrative: p. 698 scriniarii: p. 77, n. 4
Conclusion: p. 718 sodi vicesimae libertatis: p. 152, 154, 684
honesta missio: p. 700, 703, 714 spectabilis: p. 337
illustris: p. 337 splendidus: p. 69
intérim des préfets du prétoire et de la statio Proculiana: p. 391
ville: p. 440-441 statio Sabiniana: p. 224, 704
intervalle entre le consulat du père et statut provincial (changement du): p. 214,
celui du fils: p. 218, 276 330, 402, 462-463
intervalle entre le consulat et le tabulae publicae: p. 74-76, 78, 675, 678-679
proconsulat d'Asie ou d'Afrique: p. 86, 205, tabularium, édifice public: p. 74, 674, 676,
264, 280, 377, 385 678, 681, 694, 714
item, (marque la succession des postes): tribu:
p. 224, 392, 574, disparition de sa mention: p. 465
jurisconsulte: p. 251 Aniensis: p. 60, 70, 81, 84, 396
λαμπρότατος: ρ. 251 Arnensis: p. 395-396
laticlave (concession du): p. 271, 491-492, Camilla: p. 60, 64, 66, 71
512, 516, 568 Claudia: p. 152, 382
locationes (contrats): p. 679 Fabia: p. 110, 199
maior (pour distinguer les homonymes): Oaleria: p. 91, 94, 95, 189-190,
p. 165-166 215, 217, 218, 355, 419
méthode prosopographique: p. 7 Horatia: p. 52, 119, 129, 243, 245
munera de décembre en l'honneur de Oufentina: p. 135
Saturne: p. 639, 647, 663, 672-674, 710 Palatina: p. 312, 466
negotiatores ex area Saturni: p. 23, 637 Papiria: p. 466
nobilis homo: p. 56, 487, 492, 493 Pomptina: p. 282
nobïlitas: p. 63, 565-566 Quirina: p. 180, 183, 185-186,
pater (pour distinguer les homonymes): 228, 258, 271, 276, 278, 287, 317, 370-
p. 165-166 371, 399, 408, 450-451
pater (titre): p. 419 Sergia: p. 355, 382, 396
patricienrp. 62, 491, 500, 580, 586, 594, 715 Stellatina: p. 84, 156, 158, 236
patrimonium: p. 708 Τ eretina: p. 44, 47
plutei: voir anaglypha Tromentina: p. 68
praemia militiae: p. 446, 453, 572, 609, Velina: p. 19, 21, 30, 115
702-703, 715 Voltinia: p. 68, 101, 270-271, 390
praeses (titre): p. 299-300, 462 Voturia: p. 169, 173, 427
primus (pour le premier titulaire d'une tribu Mancia à Corinthe: p. 202
fonction): p. 73, 260 tribut: p. 684
πρώτος 'Ελλήνων: ρ. 200 τροφεύς (titre): p. 419
publicains: p. 155 vicesima hereditatium: p. 688, 702, 704
ratio privata: p. 606, 696, 703, 709 vicesima libertatis: p. 152-155, 683-684
rationes imperii: p. 687 vicesima populi Bomani: voir vicesima
reliqua (tributorum): p. 64 hereditatium
TABLE DES MATIÈRES
INTBODUCTION p. 7-13
Praefectus incertus:
112 -[·--] » 468-469
Chapitre I:
A. ISaerarium Saturni
Aedes Saturni » 631-632
Quaestores urbani » 633
Les réformes » 633
Les praefecti de l'année 45 av. J.-O » 634-636
Les praefecti aerarti des années 28 à 23 av. J.-C. . » 637-638
Les praetor es aerarti des années 23 av. J.-O. à 44
ap. J.-C » 639-647
Les praefecti aerarii Saturni » 648-664
Chapitre II:
CONCLUSION p. 707-720
INDEX
A. - Inscriptions » 735-744
B. - Auteurs » 744-748
C. - Textes juridiques » 718-749
D. - Papyrus » 749
E. - Monnaies » 749