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LA POÉSIE DU BRÉSIL
du XVIe au XXe siècle
Choix & présentation de Max de Carvalho

ANTHOLOGIE TRADUITE PAR


MAX DE CARVALHO

EN COLLABORATION AVEC MAGALI DE CARVALHO & FRANÇOISE BEAUCAMP


& AVEC LA PARTICIPATION D’ARIANE WITKOWSKI, ISABEL MEYRELLES,
INÊS OSEKI-DÉPRÉ, PATRICK QUILLIER & MICHEL RIAUDEL

– édition bilingue –

Chandeigne
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L’ÎLE BRÉSIL

L’Île, nul ne l’a trouvée


car nous la savions tous.
Dans les yeux mêmes brillait
une claire géographie.

Jorge de Lima, Invention d’Orphée

On désigna sous le nom de Parnasses, au moment de l’éclosion du


romantisme au Brésil à partir des années 1830, les premiers flori-
lèges conçus par quelques lettrés soucieux de préserver de la perte et
de l’oubli des œuvres souvent manuscrites 1 qui, réchappées aux
dégradations de toute sorte et à l’incurie générale sommeillaient
dans les archives des bibliothèques conventuelles, de sociétés litté-
raires disparues, de collections privées. Ces recueils prirent encore
le titre suggestif d’« Harmonies », de « Méandre », de « Mosaïque » 2...
Leurs auteurs soulignaient les réussites de ces reliques, insistant sur
les singularités qui chaque fois plus sensiblement distinguèrent une
naissante poésie brésilienne de sa matrice portugaise. Ces initiatives
fondatrices forment ce qu’on a appelé le canon poétique national 3.
Au moment d’offrir au lecteur français une vue perspective des
origines au XXe siècle, notre situation n’est pas sans quelque rapport
avec celle de ces lointains prédécesseurs. À plus de cent cinquante
ans de distance, nous partageons leur double souci de préservation
et de révélation, quoique transposé à une édition bilingue enrichie
de nombreuses voix d’une portée universelle déjà. En effet, malgré un
réel intérêt manifesté au fil du temps par des publications régulières,

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le lecteur français ignore aujourd’hui à peu près tout d’une poésie


pour laquelle aucune anthologie générale traduite n’est plus dispo-
nible en dehors des bibliothèques et des librairies d’ancien 1.
Pourtant, rien n’eût été plus simple que de tenir pour négligeable
l’essentiel de la production poétique au Brésil jusqu’au romantisme,
depuis ses premières manifestations seiziémistes et baroques, puis
classiques qui, aux temps coloniaux vont de précurseurs isolés
comme José de Anchieta et Bento Teixeira aux bucoliques arcadiens
de la Pléiade ultramarine, à la fin du XVIIIe siècle, en passant par le
cercle informel de l’« école bahianaise » d’inspiration gongoriste, les
académies aux noms évocateurs tels que l’Académie des Oubliés,
celle des Renaissants, celle des Rares ou Excellents, et quelques soli-
taires comme Antônio José da Silva, dit « le Juif », ou le franciscain
Manuel de Santa Maria Itaparica. Qu’un moine obscur, que tel chantre
anonyme d’une île de beauté manquât à notre panorama, on m’en
aurait moins tenu rigueur encore en France de l’avoir oublié qu’au
Brésil de m’en être souvenu.
Oui, rien n’eût été plus simple que de suivre cette pente déclive
invariablement cadencée par les deux temps du panégyrique et du
discrédit, mesure d’une même inattention ; on pouvait même étendre
au romantisme et bien au-delà, jusqu’aux époques contemporaines qui
sait ? ces fumées de vaine gloire et leur ombre de désaveu. Cependant,
je me sentais d’autant moins enclin à partager ce point de vue que,
m’adressant à un lecteur étranger j’étais dans l’obligation de revisiter
– et ce dès l’enfance de son art – une tradition pluriséculaire. Je ne
pouvais pas même recourir à une troisième voie, disons médiane,
suggérée par certains exégètes, qui consiste à n’envisager les textes
anciens que sous l’aspect de leur valeur documentaire : un tel angle
de vue n’intéresse que les sciences humaines.
En somme, un grain de sable s’insinuait dans le mécanisme de
longue date huilé où l’éloge infondé alternait avec la condamnation
sans appel, un grain de sable que Jorge Luis Borges (qui me confiait
du reste qu’un génie endormi dans une reliure poussiéreuse peut
s’éveiller d’un rayonnage, si dans le silence des siècles la main de
quelque Aladin bibliophile l’en retire à l’improviste pour le feuilleter)

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appelait jouissance littéraire. Et tout le mal que l’on en pouvait


penser ayant été dit sur la poésie brésilienne, j’étais libre désormais
de n’y chercher que le meilleur, certain que celui-ci a existé
d’emblée, comme une mystérieuse écriture, dans le déploiement de
ses fastes.

Anabase

Dès lors il fallut se résoudre à entreprendre une anabase qui n’aurait


plus pour modalité l’espace, mais le temps ; à pénétrer jusqu’au cœur
de cet arrière-pays qui seul intéresse la poésie et sa traduction, en se
dépouillant de tout présupposé pour parvenir, au terme de patientes
explorations de reconnaissance, aux conclusions esthétiques qui ont
dicté mes choix. Pour cela, je voulus lire et relire avec un regard aussi
neuf que possible jusqu’aux exclamations naïves de cette parole en
archipel qui émaille d’autant d’îles les silves de l’euphorie native :
célébration d’une démesure rythmée par la splendeur des paysages ;
catalogues émerveillés exaltant la saveur du monde et de ses fruits à
travers les descriptions d’une flore et d’une faune souvent incon-
nues, des topographies scandées de mots indiens ; affirmation, très
tôt, d’une supériorité naturelle sur le Vieux Continent, inaugurant
une tendance plus tard désignée sous le nom d’ufanismo 1, que le
romantisme au XIXe puis les avant-gardes du XXe siècle théoriseront
de diverses manières.
Tout, en un vertige des sens propice, semblait condamner le poète
du Brésil à l’exubérance de sa nature, à la volupté de l’expérience exo-
tique qu’elle induisait. Nommant, ce barde originel semblait dire :
«Voyez, ainsi sont ces choses, elles se suffisent et je leur prête, moi, le
premier à parler, mon timbre et mon accent. Mon chant, sans doute,
est encore mal assuré, mais ces parfums et ces couleurs que je mêle
en une lente et monotone récitation leur tiennent lieu d’art, et le
grain de ma voix se confond avec l’âme d’un pays peu à peu révélé
par ses magnificences, voix qui monte du fond des âges, tantôt en
hymne à la création, tantôt en géorgiques tropicales. Je suis ce que je

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nomme de ce théâtre inaugural. » Ainsi se cristallisait d’emblée la


vision de paradis prophétisée depuis des siècles (j’y viens), révélée
par la Découverte et promise à une fortune qui dure encore.
Ce dévoilement auquel je vouais moi aussi mon entreprise éclai-
rait d’un jour nouveau la piquante formule d’un moderniste célèbre,
l’« anthropophage » Oswald de Andrade : « Nous sommes brésiliens
depuis la Prosopopée 1. » Je pouvais faire un sort à l’inévitable inter-
rogation sur l’origine de la poésie brésilienne : «À quel moment et
par qui cette poésie écrite commence-t-elle? » Question qui entraîne
aussitôt celles d’identité, d’appartenance, celle aussi de la justesse
des partis pris retenus. Est-il licite d’inclure dans cette lignée des
auteurs nés en Europe ? La langue portugaise est-elle un critère
absolu ? Le peu que l’on connaisse de la poésie amérindienne trans-
mise a-t-il sa place dans un panorama national ? Un Brésilien ayant
passé sa vie au Portugal ou dans un autre pays d’Europe n’appartient-
il pas plutôt aux littératures étrangères ? etc. Sans oublier les biogra-
phies fantaisistes ni les vies brèves plus ou moins imaginaires, les
attributions litigieuses, les apocryphes...
Mais dans cette hypothèse que j’avance d’une entité Brésil pre-
mière, je compléterai le mot et la pensée d’Oswald de Andrade par
l’affirmation suivante : «Le Brésil est prosopopée.» Pero Vaz de Caminha,
auteur de la célèbre lettre relatant au roi du Portugal Manuel Ier la
découverte faite par la flotte de Pedro Álvares Cabral en avril 1500,
n’a qu’à décrire ce qu’il a sous les yeux pour qu’à son insu une prose
poétique s’exhale de l’intense beauté de cette nature vierge aux pro-
portions gigantesques.
Au fond, je devais me placer dans un état de disponibilité proche
de celui qui animerait un homme confronté à une nouveauté esthé-
tique radicale, et il me semblait discerner une paradoxale commu-
nauté de nature entre la résistance que présentent certaines œuvres,
à leur création, et cette protection – écorce ou enveloppe – qui s’est
reformée après un temps d’accueil et de réception autour de l’œuvre
ancienne désormais oubliée, rejetée, devenue lettre morte.
Je dis cela parce qu’on n’a pas manqué de reprocher aux initiateurs
des époques luso-brésiliennes, comme on devait d’ailleurs le faire

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pour nombre de poètes nationaux ultérieurs, une médiocrité qui


leur conférait dans le meilleur des cas le statut d’imitateurs plus ou
moins serviles des maîtres européens, en premier lieu Camões pour
les anciens. Qui nierait ces emprunts, pour ne pas dire plus ? C’est
oublier que la notion même de plagiat telle que nous l’appréhendons
aujourd’hui était alors inconnue, et superflue l’invention d’une quel-
conque anthropophagie littéraire qui en justifiât le bon droit. C’est
ainsi que l’on a pu nier toute originalité et tout intérêt, jusqu’à ré-
cemment, à tant de poètes que la dépendance politique de leur pays
vouait à une servitude intellectuelle et esthétique. Or, si l’on excepte
les tartuferies obligées des académies littéraires du XVIIIe siècle, des
œuvres décriées par l’ennui qu’elles inspireraient au lecteur parais-
sent enluminées de singulières beautés, illuminées de soleils certes
fugaces, mais dont l’éclat augurait d’un avenir radieux.
Ainsi les minuscules épopées, les frêles gestes héroïques, les
fresques idylliques s’ajouraient-elles d’impressions profondes. Par-
delà les conventions antiques et mythologisantes qui en faussaient
apparemment le caractère sensible, les enthousiasmes d’une véri-
table liesse naturelle personnifient déjà la muse de la Zone torride.
Les Néréides au teint de cannelle des îles de Maré au large de Recife,
les nymphes d’Itaparica dans le district de Salvador, chantées par
deux poètes baroques, pour ne citer que ces exemples, comme au
siècle suivant les pâtres et pastourelles de la zone aurifère du Minas,
à l’époque de la Pléiade ultramarine, n’avaient pas besoin sous la
plume d’un gentilhomme bahianais ou d’un arcadien de Vila Rica de
beaucoup d’effet pour venir à notre rencontre sous un jour nouveau,
les uns ornant leur front de feuilles d’orangers, les autres s’avançant
avec un chaloupé de jeunes filles des plages, dans la fragrance de
mangue rose conjuguée d’ananas sylvestres. Il n’est pas jusqu’à l’om-
brageux Neptune, ce romanesque rustaud, qui d’aborder ces parages
si éloignés de sa Méditerranée natale ne se ressente des langueurs
d’une tropicale mollesse.
Bref, en dernier lieu mon approche se résumait à ce nom de «Brésil»,
d’ailleurs légendaire en soi.

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O’Braxyll

Le nom aura précédé la terre, et l’île – l’archipel ? – le pays de la


Sainte ou Vraie Croix, communément appelé Brésil. Près de deux
siècles avant sa découverte officielle, les premiers portulans signalent
déjà cette énigmatique Brazil. Nomade comme la demeure mou-
vante de l’île des Amours que dans ses Lusiades Camões a chantée en
des vers immortels, elle ne cessera de resurgir au gré des cartogra-
phies, dérivant du Gutland de l’Atlantique Nord vers les Açores
jusqu’à d’ultimes Hespéries, en une double errance marine et lin-
guistique qui motiva peut-être le voyage du moine irlandais saint
Brandan, au VIe siècle de notre ère, et remonte à ces très anciennes
croyances en une île fortunée, paradisiaque, baignée de lumière,
tapissée de fleurs exquises, couverte d’arbres aux fruits délicieux, que
les Celtes appelaient Hy-Brazil, O’Braxyll, Berexyll, Braçil, Braçir...
Si j’aborde ici des légendes qui fleurirent tout au long des temps
coloniaux et sous l’Empire, c’est qu’elles seront reprises, de même
que le mythe de l’Atlantide, par maints poètes et anthologistes. Ainsi,
l’auteur du premier des Parnasses auxquels je faisais allusion au
début de cette présentation, le chanoine Januário da Cunha Barbosa,
reproduisait-il dans la Revista do Instituto histórico e geográfico
brasileiro un manuscrit datant du milieu du XVIIIe siècle et retrouvé
par hasard en 1839 à Rio, enfoui dans les archives de la Bibliothèque
royale, ancêtre de la Bibliothèque nationale. Le document, très abîmé,
signalait la découverte d’une ancienne ville déserte, à l’architecture
imposante, dans le fin fond de l’hinterland bahianais. Cette ville-
mirage surgissant pour s’effacer à l’horizon comme une île errante
n’est pas un cas isolé.
Plus tard Varnhagen, auteur d’un célèbre Florilège de poésie brési-
lienne (1850), consacra une étude philologique à L’Origine touranienne
des Américains Tupis-Caribes (1876), s’efforçant de démontrer une
parenté entre Amérindiens et peuples sémitiques de l’Antiquité 1.
Au siècle dernier, enfin, Ronald de Carvalho introduisait sa remar-
quable Petite Histoire de la littérature brésilienne (1919) par un cha-
pitre consacré à l’Atlantide et aux légendes gauloises des Vertes Îles

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des courants ou du Pays d’Éternité, mentionnant lui aussi l’O’ Braxyll


des traditions celtiques.
Nous pourrions multiplier à loisir les exemples. Citons-en simple-
ment un dernier, à savoir le livre Este nome : Brazil 1, somme de près
de cinq cents pages exclusivement consacrée, comme son titre
l’indique, à l’étude linguistique du nom « Brésil ».

De l’anthologie comme jeu floral

Pour déclarer sa flamme à madame de Morsauf, le jeune héros du


Lys dans la vallée use d’un langage secret qui, suivant d’anciens
codes en vigueur dans les domaines de la Sublime Porte, a pour
vocables les fleurs et pour syntaxe les bouquets. Félix de Vandenesse
dit retrouver ainsi, ce sont les mots que Balzac lui prête, une science
perdue où les couleurs embaumées tiennent lieu d’écritoire. Il s’attache,
continue le narrateur, à cette étude approfondie comme au long tra-
vail d’une œuvre poétique, où la lumière organisée doit – comme les
combinaisons de l’air – avoir un sens, esquisser un blason que le cœur
seul devine. Ces fugitives allégories de graminées révèlent de déli-
cates oppositions, des arabesques, tissent une symphonie de frais détails.
Dans À rebours d’Huysmans, le personnage de Des Esseintes raffi-
nera cet art galant en quintessenciant vertigineusement les senteurs
jusqu’à composer pour lui seul désormais d’immatériels, d’étourdis-
sants selams 2. Il décrira ainsi ces fulgurances d’épices et ces intona-
tions nouvelles, la hardiesse d’antithèses olfactives inédites, imaginant
des albums odorants, d’entêtants keapsakes où, en ondes d’accords
fluctuants à travers tant d’essences vaporisées les alliances d’exhalai-
sons composées pourront atteindre à « la sûreté d’une touche presque
impeccable ».
J’avais pour dessein, en réalisant ce panorama, de remonter au lan-
gage sans paroles qu’illustrent, parmi d’autres exemples d’une
«grande écriture chiffrée 3 », les selams orientaux. Me refusant à
l’envisager sous le seul aspect d’ouvrage collectif qu’elle offre au pre-
mier abord, je voulais par là même soustraire l’anthologie aux lois

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qui la condamnent à ne former qu’un assemblage composite de


juxtapositions plus ou moins heureuses, plus ou moins arbitraires,
sans jamais accéder à la dignité d’un genre littéraire à part entière.
Or, sans certaine vocation à l’originalité, il n’est aucun livre digne de
ce nom dont l’intérêt se soutienne aux yeux du lecteur attentif ; et nul
n’est plus attentif que le lecteur de poésie. D’où la nécessité d’une
orchestration, d’une intention d’unité même fugitive, qui à travers
l’infinie variété des harmoniques en traduisît l’âme.
Bref, je ne voulais pas accoucher d’un fort volume broussailleux,
pendant du fragile attelage de tant de revues littéraires dans lesquelles
la grande Cristina Campo, qui pensait alors tenir entre ses mains « un
hérisson » ne voyait, à raison, que des « opuscules hirsutes1»... Aspirant
à l’étymologie du florilège, les voies qui s’offraient à moi pour remonter
jusqu’à cette racine non verbale étaient la composition antholo-
gique elle-même et la traduction considérées comme exercice plénier
de poésie.

Composer

L’art d’une telle composition porte ici les noms prosaïques


de choix et de critère, de partis pris, d’ordonnancement et de structure.
Pour choisir, je devais étendre mon champ d’investigation bien au-
delà de celui que circonscrivent les renommées admises. Ne jamais
intégrer de manière irréfléchie, en sacrifiant à un consentement
général qui n’offre en ces matières aucune garantie, des pièces dites
précisément d’« anthologie». Je devais également me garder d’écarter
a priori des poètes rares, méconnus, oubliés. M’adressant en premier
lieu à un lecteur français, je m’interdisais sans peine la reprise de
poèmes qui ne se recommandaient à mes yeux que par le suffrage du
lecteur brésilien. Dans le même esprit, je voulais que le plus humble
lys des champs qu’il m’avait été donné de cueillir au terme de longues
flâneries, un de ces lys dont il est dit que leur splendeur surpassait
celle de Salomon dans toute sa gloire 2, puisse constituer un orne-
ment aussi rare que la plus précieuse des orchidées, non seulement

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en soi, mais encore en tant que composante de l’aromatique et


chatoyante brassée.
Autre point : tout en respectant l’ordre donné par le temps histo-
rique et les courants qui s’y déploient, j’étais résolu à m’affranchir, le
cas échéant, des hésitantes chronologies qui s’appuient sur la date de
naissance ou de mort des poètes, sur celle de la parution de leur pre-
mier recueil. J’étais déterminé à opérer des rapprochements fondés
sur quelque affinité plus subtile, des correspondances déclarées ou
secrètes, des connivences latentes. L’histoire littéraire présente au Brésil,
outre l’impossibilité d’un découpage incontestable des époques,
quelques difficultés concernant des périodes intermédiaires, dites
«de transition», qui laissent encore moins aisément définir l’apparte-
nance de certains auteurs à tel courant esthétique ou mouvement
déterminé. C’est le cas notamment pour les décennies qui entre la fin
du XVIIIe et le début du XIXe séparent le déclin de l’arcadisme et l’aube
du romantisme. Ce l’est plus encore de l’intervalle fin-de-siècle où
parnassianisme et symbolisme (mouvements eux-mêmes nuancés
en moments par les commentateurs) se prolongent à travers le pré-
modernisme et le syncrétisme de la Belle Époque jusqu’aux moder-
nistes à proprement parler.
Enfin, le retour de thèmes obsédants comme des petites phrases
musicales m’indiquait des chemins de loin en loin frayés au long de
ces siècles de poésie. C’était, par exemple, le chant d’un oiseau em-
blématique, le sabiá, qui s’élève depuis le volucraire du Pèlerin
d’Amérique de Nuno Marques Pereira, au XVIIe siècle, jusqu’au cycle
que lui consacra Cecília Meireles dans les années 1950, en passant
par les madrigaux de Silva Alvarenga au XVIIIe et plusieurs mentions
romantiques ; ou le gracieux et si cruel dessin d’une fleur de mara-
cujá retraçant les détails de la Passion du Christ. C’était aussi, de
Gonzaga et Cláudio Manuel da Costa à Ribeiro Couto et Bandeira,
l’éternel retour à l’abandon et à la solitude de lieux méconnaissables,
modulé par l’intraduisible saudade. C’étaient les ballons dans le ciel
de la Saint-Jean et les feux de Bengale, les nuits peuplées d’appari-
tions, hantées de mules-sans-tête, de personnages fantastiques issus
des légendes portugaises, indiennes et africaines.

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Et puis aussi les exultations patriotiques du nativisme et de l’ufanismo,


l’indianisme inauguré (en latin... 1) dès le jésuite Anchieta, jumeau
d’une ascendance épique d’âge en âge continuée après L’Uraguai (1769)
de Basílio da Gama et le Caramuru (1781) de Santa Rita Durão, par Les
Timbiras (1857) de Gonçalves Dias et le « séisme clandestin » du Guesa
errant de Souzândrade (1876) jusqu’à ses avatars d’avant-garde des
années 1920. Indianisme qui devait à travers le métissage ethnique et
culturel du caboclismo se transformer en une langue étrange – dont
la lignée intellectuelle aurait pour maîtres au XXe siècle Cassiano
Ricardo, Raul Bopp, Manoel de Barros – ou fleurir seul, avec une
innocence primordiale, dans le Sumaimana de Regina Célia Colônia,
terme d’un périple que nous avons placé sous les auspices des plus
anciens chants indigènes recueillis au XVIe siècle.
Dans cet effort de composition, le discernement de l’anthologiste
doit s’étendre à toutes les nécessités d’un ouvrage qui sans auteur
n’existerait pas et dont l’auteur cependant, se faisant tout à tous,
s’effacera jusqu’à disparaître en chacun. Il lui faudra user d’une intui-
tion qui l’oblige à recomposer orphiquement un corps aux membres
épars. À propos d’orphisme, je rapprocherai deux passages qui pour-
ront éclairer le lecteur sur le sens de ma démarche. Dans le chef-
d’œuvre balzacien cité plus haut, où l’on voit un jeune homme épris
poursuivre cette harmonie voilée des fleurs par lesquelles il «essayait
de peindre un sentiment », Félix de Vandenesse décrit ainsi ses
errances : « Pour trouver une fleur là où elle venait, j’allais souvent à
d’énormes distances, au bord des eaux, dans les vallons, au sommet
des rochers, en pleines landes, butinant des pensées au sein des bois
et des bruyères. Dans ces courses, je m’initiai moi-même... » Qu’on
lise maintenant ces lignes où Jean Paulhan évoque la célébration
d’anciens mystères : « L’initié doit à la fin comprendre ce que vou-
laient dire les terres qu’il a parcourues (et les sentiers de traverse), les
tranchées qu’il a dû franchir, les boues dans lesquelles il a pataugé, le
torrent qui a failli l’emporter, sous la conduite d’un myste qu’il inter-
rogeait en vain 2. »
C’est en gardant à l’esprit ces deux fragments que l’on pourra em-
brasser, en un parfait désordre géographique, ces sites intérieurs et

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ces vues cavalières, en longeant un instant des côtes enchanteresses


qui s’étendent du midi au septentrion du continent pour s’enfoncer
ensuite derrière l’ancien rideau aujourd’hui dévasté de la Mata
Atlântica, ou forêt atlantique, et franchir les pics des cordillères
majestueuses. Au-delà commence déjà l’arrière-pays, dans toute la
variété de sa luxuriance tropicale, de ses pampas et de ses brousses,
parsemé de villes fondées depuis les expéditions pionnières des ban-
deiras, l’arrière-pays avec ses zones marécageuses, ses régions semi-
arides ou désertiques, l’Agreste et les sertões.
Prenons le Sud. Il présente ces vallonnements typiques des
coxilhas qui ondulent dans les poèmes des gaúchos Felipe d’Oliveira
et Augusto Meyer, et quelquefois chez le piéton de Porto Alegre,
Mário Quintana. Vers l’ouest et le centre, le Pantanal est la patrie du
doyen de la poésie nationale, Manoel de Barros, né en 1916, vivant
miracle de l’esprit d’enfance ; Goiania, terre féconde en poètes, a pour
fleuron Cora Coralina. Rio de Janeiro, éblouissement de tous les
voyageurs, baptisée « Ville merveilleuse » par Jane Catulle Mendes
dans le recueil éponyme qu’elle composa voici un siècle à sa gloire,
Rio, avec sa baie aux trois cent soixante îles et ses mornes constitue
un pays en soi, source intarissable d’inspiration, longtemps capitale
administrative et culturelle, avant que Brasília et São Paulo ne la
détrônent dans ces deux domaines. Si la futuriste Brasília réalise par
son nom la vieille utopie épique, São Paulo, célébré par Mário de
Andrade, Luís Aranha et tant d’autres, représente la modernité amé-
ricaine que Ronald de Carvalho le premier célébra dans ses odes
whitmaniennes de L’Amérique tout entière (1926).
Le Minas Gerais de l’or et des diamants, dont les villes coloniales
sont autant de joyaux, est aussi une terre d’élection pour les poètes,
depuis les arcadiens et les cercles symbolistes jusqu’aux époques
contemporaines, où la fratrie des cinq Alvim, Adélia Prado, l’âpre
Dantas Mota et le plus célèbre de tous, l’enfant d’Itabira, Carlos
Drummond de Andrade, n’ont cessé de perpétuer l’héritage. Au
Nordeste et au Nord, Recife de Pernambouc, née d’Olinda la bien-
nommée, terre de Bento Teixeira considéré comme le « premier »
poète brésilien, est également le berceau du cas Augusto dos Anjos,

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de la croisée des chemins qu’incarna Manuel Bandeira, de Cabral de


Melo Neto dont le plain-chant aride a sublimé la tradition orale du
desafio improvisé et de la littérature de colportage, de l’infortuné Carlos
Pena, de l’architecte Joaquim Cardozo. Maceió la perle, Terezina la
caniculaire et Salvador l’Africaine ne sont pas en reste, avec pour les
deux premières Jorge de Lima et Mário Faustino au XXe siècle, et
pour la Baie de Tous les Saints le baroque Gregório de Matos (au
demeurant guide satyrique dissuasif) au XVIe siècle, au XIXe le chantre
hugolien de l’abolition de l’esclavage Castro Alves et vers 1900 l’her-
métique Pedro Kilkerry...
Quant à la « Ville des poètes », São Luís do Maranhão, bande orien-
tale de l’immense « terre des eaux » chantée par Thiago de Melo,
l’Amazonie, elle n’usurpe pas cette réputation à laquelle les roman-
tiques Gonçalves Dias et Souzândrade, ainsi que l’inventeur d’une
pluralité des mondes intitulée Poème sale (1975), Ferreira Gullar,
pour ne citer que ces trois, font honneur.
Tour du Brésil en combien de jours, en combien de villes, de pages,
de plages de silence, de poètes et de poèmes ? Tour du Brésil que
pourraient idéalement accompagner les vers du G.W.B.R. de Jorge de
Lima, du nom de la ligne de chemin de fer Great Western Brazilian
Railway dont le train nous emporte à travers les distances des sertões
de haute enfance, scandant à notre oreille la mélodie locomotive du
tortillard qui traverse la « Bachiana n°2 » d’Heitor Villa-Lobos.

Traduire

Le selam est un langage amoureux, chiffré et en même temps


fondé sur l’évidence qui en fait le charme. Traduire entretient ainsi
une relation étroite avec la science empirique du langage des fleurs.
Je me suis par conséquent efforcé d’apprécier même fugacement
chaque fleur qui entrait dans la composition du bouquet tout entier.
« J’aime ou je me tais » était en matière de critique la devise de César
Franck que j’adoptai, me souvenant encore de ces mots que Longfellow

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adressa au poète Alfred Austin : « Soyez assuré de trouver en moi un


lecteur chaleureux, et non pas un critique mesquin. »
Au moment où, mêlés à des poètes assez connus déjà pour qu’on
les ait traduits je m’apprêtais à en donner à lire qui ne l’avaient
jamais été, il me semblait impossible sous prétexte de fidélité et de
respect d’offrir au lecteur français des fleurs séchées, des couronnes
funéraires. La traduction, particulièrement celle de poésie qui
engage toutes les composantes du langage, est certes une pâque, où
le poème d’une langue originale devra en quelque manière exister
en tant que tel, ressuscité dans la fraîcheur d’une version nouvelle.
Ce mortel «passage » que je viens de nommer produit une rupture
d’équilibre inouïe, entraînant une dissolution des éléments propres
(son, sens, rythme, image, couleur, mouvement...), rendant brutale-
ment à la multiplicité des possibles un tout qui s’était cristallisé en
poème unique.
Une telle traversée des apparences suppose le plus souvent le
recours à une alchimie qui tienne compte précisément de la mysté-
rieuse réversibilité de ces principes, et qui en rétablisse l’ordre, un
ordre possible en tout cas, par un jeu d’équivalences où les compen-
sations synesthésiques jouent un rôle décisif. Non, je ne voulais pour
rien de l’entre-deux d’une lettre qui fût morte à son esprit. Il fallait
que, de brésilienne qu’elle était, telle poésie devînt encore ce poème
français. Sans doute est-ce la raison pour laquelle il m’est arrivé de
naturaliser, même allusivement, des bribes de vers de plusieurs de
nos poètes. Le lecteur reconnaîtra sans peine ces petits pans de murs
qui, tout en arborant ses couleurs, prolongent le territoire vert-et-or
d’une bibliothèque...
Une chose encore. Dans notre avertissement au Poème continu
d’Herberto Helder, Magali de Carvalho et moi-même avions évoqué
en passant l’« original sans titre que le poème désigne 1 ». Étant tombé
depuis lors sur la préface lumineuse qu’écrivit Boris de Schloezer à
sa traduction de Guerre et Paix, j’aimerais compléter aujourd’hui
notre pensée : citant Ortega y Gasset, qui considérait la lecture comme
une « besogne utopique », Schloezer note que, selon le philosophe
espagnol, « le texte disant toujours moins qu’il ne désire et en même

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temps laissant toujours entendre beaucoup plus qu’il ne propose »,


lire vraiment consisterait à « replacer les mots donnés dans le cadre
d’un tout latent » que le traducteur, ajoute-t-il, « atteint dans la mesure
où ne s’arrêtant pas au dit, il s’introduit dans le dire ». Une autre défi-
nition, musicale celle-ci, de ce tout latent auquel j’identifie notre
«original sans titre », nous est donnée par François Cheng dans ce
passage de Vide et plein : «Le Sans-note est l’ascendant des résonances.»

Voyage sentimental

Mon voyage touche à sa fin. Celui du lecteur peut commencer.


Qu’il me pardonne cette longue digression où tant de noms ignorés
peut-être, mêlant poètes et lieux, n’ont été mentionnés que pour le
familiariser avec ces terres nouvelles qu’il aborde et livrer quelques
clefs de lecture. J’aimerais qu’on puisse lire cette anthologie de plu-
sieurs manières. Tout d’abord au fil des pages feuilletées, au hasard
des surprises, des découvertes, des retrouvailles. Puis comme un
récit où les ruptures narratives marquées par l’enchaînement des
épisodes n’entraînent aucune réelle solution de continuité. Enfin, en
s’engageant sur quelques sentiers de traverse, selon ces itinéraires
intimes que sont comme je l’ai dit les thèmes et les villes, les paysages
et les événements, les échos de voix lointaines qu’une intemporelle
affinité rapproche.
Ce panorama présente les principales étapes de la poésie au Brésil.
Le lecteur trouvera en fin de volume un appareil critique succinct,
comprenant pour chaque poète une notice biobibliographique et
pour quelques poèmes une brève présentation parfois complétée de
notes. L’extrême contemporain de la poésie brésilienne n’entre pas
dans les limites de notre propos, ni même pour l’essentiel la postmo-
dernité aux multiples visages, qui appelle des anthologies séparées.
Ses représentants sont légion. On a donné par commodité ou paresse
le nom de « générations » à des nébuleuses dont les poètes ont souvent
pour seul point commun d’avoir vu paraître leurs premiers recueils
au cours d’une même décennie. Cette soudaine précipitation, cette sorte

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d’étrécissement de la durée en dit assez sur la mesure qu’on a choisi


de retenir et à laquelle j’oppose une réponse que Ravel fit à Fargue à
propos de la musique : « Tout se passe comme si nous cherchions
à gagner du temps, lorsqu’il s’agirait d’en perdre. »
Les oublis du passé qu’il faut réparer sont si nombreux, particuliè-
rement dans le cadre d’un ouvrage qui s’adresse au lecteur franco-
phone, que j’ai la certitude que nous préparerons d’autant mieux
l’éventuelle postérité des poètes brésiliens actuels que nous aurons
tout fait pour rendre justice à leurs plus lointains devanciers. C’est
pourquoi, détournant le principe des soixante-dix années requises
pour qu’un auteur entre dans le domaine public, nous avons choisi d’en
inverser les termes en appliquant rétrospectivement la règle afin de
ménager un recul suffisant, ne nous occupant que d’auteurs nés au
plus tard soixante-dix ans avant la date où nous avons entrepris les
premières recherches pour ce livre (2006), soit 1936. Du reste, nous
n’avons retenu que peu de poètes nés après 1930, et seules deux
femmes nées en 1940 font exception à cette règle, pour la confirmer.

J’ai semblé suggérer plus haut qu’anthologiste et traducteur tien-


draient ici le rôle du myste interrogé en vain par l’initié (l’hypocrite
lecteur, son semblable, son frère) au cours d’un rite orphique (ce
florilège ou grimoire). Entre-temps, mes allusions aux désordres
géographiques de l’exposé, à des chronologies flottantes, à des pater-
nités incertaines et à des subjectivités électives l’auront, je l’espère,
détrompé. Ces passeurs ne savaient rien du but de leur équipée. Ils
ignoraient le premier mot d’un voyage sentimental qui, laissant
affleurer trait pour trait le détail et le grain de sa peau, a dévoilé un
visage appelé Poésie du Brésil.

MAX DE CARVALHO
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TABLE DES MATIÈRES

5 Introduction de Max de Carvalho : L’île Brésil

LES IMMÉMORIAUX
Trad. Max de Carvalho
TROIS MYTHES DES INDIENS DU XINGU
recueillis au XXe siècle
25 Quarup, la fête des morts
29 La conquête du jour
37 La demeure de la nuit
CHANTS ET CHARMES D’AMOUR INDIENS
recueillis aux XVIe et XIXe siècles
39 Ara-can’idé...
41 Grand Poisson...
41 Serpent, serpent...
41 Invocation à la nouvelle lune
41 Invocation à la pleine lune
43 Invocation à Rudá
43 Je ne veux pas d’une femme...
43 Lorsque tu me verras sans vie...
45 Viens danser veux-tu sabiá...
45 Allons danser Mandou Çarará...
45 Berceuse
47 L’oiseau que je t’envoie...
47 Chanson carajá
DEUX CHANTS DE CHAMANS
recueillis au XXe siècle
47 Chant de Vicença
53 L’origine du monde

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TABLE DES MATIÈRES

ORIGINES
Trad. Max de Carvalho
JOSÉ DE ANCHIETA
63 Un grand chef est venu...
63 Au très saint-sacrement
77 En Dieu, mon créateur
79 Deux épigrammes
79 Le voyage touche à sa fin...
81 Surpris par mon reflet dans le miroir...
BENTO TEIXEIRA
81 Prosopopée (extraits)
85 Description de Recife de Pernambouc
AMBRÓSIO FERNANDES BRANDÃO
89 Dialogues des grandeurs du Brésil
BERNARDO VIEIRA RAVASCO
93 Glose à un sonnet de Camões
GREGÓRIO DE MATOS
101 Est-il rien d’aussi beau qu’être à São Francisco...
103 À chaque coin de rue un fameux conseiller...
105 Description de la ville de Sergipe
105 Je vais de par le monde, errant, lesté de moi...
107 Oui, j’ai beaucoup péché Seigneur, mais mon péché...
107 Tu es poussière, et tu redeviendras poussière...
109 Au Christ N.S. crucifié le poète étant arrivé à son heure dernière
EUSÉBIO DE MATOS, FREI EUSÉBIO DA SOLEDADE
111 À la rose
MANUEL BOTELHO DE OLIVEIRA
115 Navigation amoureuse
115 Pêche amoureuse
117 À un clairon entendu dans le silence de la nuit
117 L’île de Maré (extraits)
NUNO MARQUES PEREIRA
129 Volucraire du «Pèlerin de l’Amérique»
SEBASTIÃO DA ROCHA PITA
137 Du Nouveau Monde...
ALEXANDRE DE GUSMÃO
141 Ode

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TABLE DES MATIÈRES

RITA JOANA DE SOUZA


145
MANUEL DE SANTA MARIA ITAPARICA
147 Description de l’île d’Itaparica, dans les environs de Bahia
(extraits)
ANTÔNIO JOSÉ DA SILVA, dit le Juif
157 Glose à un sonnet de Camões

ARCADISME
Trad. Max de Carvalho
SANTA RITA DURÃO
169 Caramuru
169 Au seuil de ce jardin délicieux on peut voir...
171 On peut avec raison tenir qu’entre les fleurs...
CLÁUDIO MANUEL DA COSTA
175 Rives chères à mon cœur, combien je suis heureux...
177 Où suis-je? Quels sont ces lieux que je ne connais plus?...
179 C’est la même rivière et c’est la même montagne...
179 Cette écharpe d’azur à main gauche que le ciel...
181 Corin, hâte-toi de chercher cette brebis...
181 Le voyageur se hâte de gagner à temps...
BASÍLIO DA GAMA
183 L’Uraguai
183 Ayant levé le camp, nous partîmes enfin…
187 Après avoir marché de longues journées durant...
187 Ils pénétrèrent et s’avancèrent, pour l’explorer...
ALVARENGA PEIXOTO
189 Pour plus qu’elle recourbe ses cornes pâles, la Lune...
191 Le soleil a voilé au monde ses rayons...
193 À Madame Bárbara Heliodora
BÁRBARA HELIODORA
195 Voici venu le jour, ô mon enfant chérie...
TOMÁS ANTÔNIO GONZAGA
197 Marilia de Dircée
197 Est-ce là...
201 Tout passe, belle Marilia...
205 Celle que j’aime...
209 Non, tu ne verras pas, Marilia, cent captifs...

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TABLE DES MATIÈRES

MANUEL INÁCIO DA SILVA ALVARENGA


211 Glaura
211 Source limpide et pure, ô source cristalline...
213 Délicate Dryade, toi qui sensible habites...
213 Sur cet âpre rocher...
213 Sur une branche en fleur du luxuriant manguier...
215 Doucement le mois d’août vient rehausser joyeux...
215 Garde-toi bien, Glaura, de dédaigner jamais...
217 Ne tarde pas, Glaura, ne tarde pas ma belle...
DOMINGOS CALDAS BARBOSA
217 La tendresse brésilienne
219 La douceur d’aimer

PRÉ-ROMANTIQUES
Trad. Max de Carvalho
FREI FRANCISCO DE SÃO CARLOS
229 L’Assomption (extrait du chant III)
SOUZA CALDAS
233 Psaume I, de David
235 L’immortalité de l’âme
MANUEL CAETANO DE ALMEIDA E ALBUQUERQUE
237 Sonnet
239 À un ami absent, demeurant à Lisbonne, et qui a cessé
d’écrire à l’auteur
JOSÉ BONIFÁCIO DE ANDRADA E SILVA, l’ancien
241 Être et ne pas être
241 Le printemps
JOSÉ ELÓI OTTONI
243 C’était un jardin tout parsemé de roses...
245 J’ai rêvé, Marilia, que j’étais avec toi...
DOMINGOS BORGES DE BARROS
245 Le punch de cajou
DELFINA BENIGNA
247 Quatrains
ANTÔNIO JOAQUIM DE MELLO
251 Itaé

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TABLE DES MATIÈRES

ROMANTIQUES
Trad. Max de Carvalho
ARAÚJO PORTO ALEGRE
261 Colombo (extraits du chant XXX)
GONÇALVES DE MAGALHÃES
265 La Confédération des Tamoyos
265 Les ombres de la nuit allaient se dissiper...
267 Déjà à l’orient se projetaient les ombres...
TEIXEIRA E SOUSA
269 Les trois jours d’une noce (extraits)
GONÇALVES DIAS
275 Chant de l’exil
277 Un lit de feuilles vertes
279 La nuit (Trad. Isabel Meyrelles)
285 Les Timbiras
ÁLVARES DE AZEVEDO
289 Pays natal
297 Sur ma natte
299 C
301 Vagabond
JUNQUEIRA FREIRE
305 Crainte
307 Elle
313 Fou
CASIMIRO DE ABREU
315 Mes huit ans
319 Les regrets
321 Chant de l’exil
325 Violette
FAGUNDES VARELA
327 La fleur de la passion
331 Le sabiá
333 Le ver luisant
335 Le fugitif
JÚLIA DA COSTA
339 Printemps
341 Amélie
343 Haydée

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TABLE DES MATIÈRES

CASTRO ALVES
347 Le gondolier d’amour
349 La belle endormie
351 Bonne nuit
355 Vers d’un voyageur
357 Le navire négrier (extraits)
SOUZÂNDRADE
361 Le Guesa
361 Vois la très verte, la luxuriante Marajó...
363 Une longue enfilade de salons solitaires...
363 Voyageur des déserts qui arrive altéré...
367 Il est très tard. La lune basse...
369 Allons! L’or fauve du soleil...
373 Au jour du Nouvel An, la noble lady...
375 L’enfer de Wall Street (extraits)

PARNASSIENS & SYMBOLISTES


Trad. Max de Carvalho
ALBERTO DE OLIVEIRA
393 Le pic d’Açou
395 Âme en fleur
395 C’était... Je ne sais plus très bien quel âge j’avais...
397 Je sais que chaque chose exhalait sa fragrance...
397 Berce-moi, berce-moi, balançoire du manguier...
399 La voix des arbres
RAIMUNDO CORREIA
399 Le vin d’Hébé
401 Le moine
403 L’arrivée
403 Aria nocturne
OLAVO BILAC
405 Dans un coquillage
405 C’était par un soir d’automne
407 En sourdine
411 Le chasseur d’émeraudes
FRANCISCA JÚLIA
415 Les Argonautes
417 Rustique

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TABLE DES MATIÈRES

VICENTE DE CARVALHO
Trad. Isabel Meyrelles
417 Le matin
RAUL POMPEIA
427 Dimanche
431 Un peuple éteint
B. LOPES
433 Berceau
435 Les amoureux
437 Turf
437 Matin de sport
439 Pique-nique
439 Bohème
CRUZ E SOUSA
441 Chemin de gloire
443 Tête de mort
443 Jeune fille des champs
453 Au cimetière
EMILIANO PERNETA
455 Versets de la Sulamite
457 Soleil
MÁRIO PEDERNEIRAS
467 Mon foyer
469 Jardin public
NESTOR VÍTOR
471 Paranaguá
ALPHONSUS DE GUIMARAENS
479 Les cinnamomes amèrement la pleureront...
481 Une étoile qui brillait d’un éclat aveuglant...
AUTA DE SOUZA
481 Chemin du Sertão
483 Mélancolie
485 À mon bon ange
487 Le colibri
487 Agonie du cœur
EDGARD MATTA
489 Enfants
491 Divagations au clair de lune

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TABLE DES MATIÈRES

493 Souviens-toi
493 Prière à la nuit
495 Sous le signe du scorpion (extraits)
MARCELO GAMA
499 Nuit d’insomnie
EDUARDO GUIMARAENS
505 Ces premiers froids...
PEDRO KILKERRY
507 Le silence
509 Évohé, printemps!
511 Le vermisseau et l’étoile...
511 Ad Juvenis Diem
517 Sur une mer ardente de roses...

PRÉ-MODERNISTES
Trad. Max de Carvalho
AUGUSTO DOS ANJOS
521 Les rêveries du destin
529 Tristesses d’un dernier quartier de lune
537 L’île de Cipango
JOSÉ ALBANO
541 Allégorie
HERMES FONTES
549 Soir sur la plage
553 Jeux d’ombres
555 Superstition
ONESTALDO DE PENNAFORT
555 Amoureux dans le jardin public
FELIPE D’OLIVEIRA
557 Recul nostalgique
563 Prestidigitation
GILKA MACHADO
565 Leste et légère...
569 Estival
MARTINS FONTES
573 Simplicité

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TABLE DES MATIÈRES

577 Fiançailles
577 La voix des arômes
RAUL DE LEONI
579 Nocturne

MODERNES
Trad. Max de Carvalho
MANUEL BANDEIRA
589 Enfance
593 Évocation de Recife
599 Profondément
603 Je pars pour Pasargades
605 Nouvelle lune
607 Discours à la louange de l’hôtesse de l’air
609 Élégie de Londres
611 Poème rien que pour Jayme Ovalle
613 Poème de l’impasse
613 Poème du plus triste mai
615 Deuxième chanson de l’impasse
615 Berceuse de John Talbot
617 Dernière chanson de l’impasse
619 Pèlerinage
621 Brise
RIBEIRO COUTO
621 L’invention de la poésie brésilienne
623 Enfance
625 Pluie
627 Île lointaine
629 Vigile à la fenêtre haute
629 Cours au Quartier Latin
RONALD DE CARVALHO
631 Ce parfum...
633 Monotonie du soir tropical
633 Nuit à Los Andes
635 Vent nocturne
635 Clara d’Ellebeuse
637 Scène d’intérieur
639 Nocturne des Antilles
641 L’Amérique tout entière

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TABLE DES MATIÈRES

MÁRIO DE ANDRADE
647 Je suis trois cents...
647 Le poète mange des cacahuètes
651 Moment
651 Nocturne de Belo Horizonte
679 Chant du mal d’amour
LUÍS ARANHA
685 Poème giratoire
OSWALD DE ANDRADE
717 Bucolique
717 Vivier
719 Maison de Tiradentes
719 Mes huit ans
721 Hyménée
721 Pasionaria
721 Le hiérophante
723 Plébiscite
GUILHERME DE ALMEIDA
723 Vera Cruz
725 Touffeur
727 Race
729 Berceuse
MENOTTI DEL PICCHIA
731 Juca Mulato, Germinal (1-3)
CASSIANO RICARDO
737 Le chant de la colombe juriti
737 Pleine lune
737 Station thermale
739 Expresso
743 Le grand serpent
747 Coema piranga (Matin rouge)
751 Sans nuit, pas question
RAUL BOPP
753 Cobra Norato
753 Ici commence la forêt chiffrée...
757 Voici la forêt à l’haleine fétide...
759 Je me réveille...
763 Et maintenant, compère...
765 Dona Chica
767 Nounou noire

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TABLE DES MATIÈRES

ASCÂNIO LOPES
769 La veillée de l’enfant pauvre
771 Cataguases
JORGE DE LIMA
775 Enfance
779 G.W.B.R.
795 Bahia de tous les saints
803 Bonheur
805 Invention d’Orphée (extraits)
MURILO MENDES
811 Armilavda
813 Plan de la ville
819 Le poète à l’église
819 Choses
ASCENSO FERREIRA
821 Hallucination
823 La force de la lune
825 Mysticisme
825 Nocturne
829 Allons-nous-en, Marie...
JOAQUIM CARDOZO
831 Aquarelle
831 La saison des pluies qui vient
833 Souvenirs de Tramataia
835 Olinda
837 Hiver
837 Acajous de septembre
CECÍLIA MEIRELES
839 Épigramme n°8
839 Dessin
841 Le cycle du sabiá (extraits)
847 Quatrième motif de la rose
849 Quatrains
849 Mon ambitieux petit oiseau...
849 Au mois d’août quand il souffle...
849 Vin
851 Nous et les ombres
851 Le temps dans le jardin
853 Matin de Bangalore

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TABLE DES MATIÈRES

TASSO DA SILVEIRA
855 Le puits
857 Chansons du temps perdu (extraits)
MURILO ARAÚJO
863 Infinitude
865 La ville des collines
871 Illusion
AMÉRICO FACÓ
873 Aventure
873 Magie
875 Ponant
HENRIQUETA LISBOA
875 Enfance
877 Idylle
881 Dame au visage voilé
881 Viens, douce mort...
ABGAR RENAULT
883 Préface d’excuses
SOSÍGENES COSTA
887 La folie dort dans une amphore de vin
891 Les deux Vénus
AUGUSTO MEYER
895 Le vent de la pampa
899 Prière au petit pâtre noir
903 Bilou
907 Nocturne de Porto Alegre
911 Dissipation
913 Ombre verte
915 Nocturne des quatre brûlis
917 Élégie du citron vert
919 Aug
MÁRIO QUINTANA
921 Chanson de la fenêtre ouverte
921 Le plan de la ville
923 Deuxième chanson d’il y a très longtemps
925 Dors, petite ruelle...
927 Vieillir
927 Sieste d’antan
927 Obsession de la mer océane

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TABLE DES MATIÈRES

929 Chanson près du berceau


931 Élégie
931 Cocktail party
933 Opération âme
933 Poème de la gare d’Astapovo
935 Cantique
937 La lettre
937 Haïkaï de la cuisinière
937 Les faux souvenirs
937 De la couleur
939 Le réverbère
939 Joie
939 Préparatifs de voyage
941 Quand je mourrai...
CARLOS DRUMMOND DE ANDRADE
943 Confidence d’un enfant d’Itabira
943 Bœuftemps
945 Vaste monde
949 Amérique (Trad. Isabel Meyrelles)
959 La sorcière
963 Chanson de la fille-fantôme de Belo Horizonte
969 La pute
971 La main sale
975 La mort dans l’avion (Trad. Ariane Witkowski)
983 Comme un présent (Trad. Ariane Witkowski)
PEDRO NAVA
991 Nameless here for evermore
PEDRO DANTAS
993 Baependi
999 Jequitibá
ADALGISA NERY
1001 Poème au phare de l’île rase
1001 Poème naturel
1003 Repos
1005 Nous serons un
AUGUSTO FREDERICO SCHMIDT
1005 Les fiancées de Jayme Ovalle
1015 Saint-Jean
1017 Pour Yêdda

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TABLE DES MATIÈRES

1019 Poème
1021 Le petit mort
1023 Tristesse sans nom
1025 L’ivrogne sur la route
VINÍCIUS DE MORAES
1027 Île du gouverneur
1031 Les acrobates
1035 Le jour de la création
1037 Invocation à la femme unique
1041 Chanson
MAURO MOTA
1043 Bulletin sentimental de la guerre à Recife
1049 La flûte
1051 Mort successive
1053 Petite valse de la fanfare municipale
1055 Dimanche sur la place
1057 Le dimanche à Recife
1059 Antilune
PAULO MENDES CAMPOS
1061 Camaïeu
1065 Enfance
1069 Le testament du Brésil
JOSÉ GERALDO VIEIRA
1077 D’Oxford à la Polynésie
LEDO IVO
1081 Le portail
1083 Les chauves-souris
1085 Photographie d’un village
BUENO DE RIVERA
1087 Itinéraire d’Ângela
ALPHONSUS DE GUIMARAENS FILHO
1089 Bouche précoce
1091 Chant de Noël
PÉRICLES EUGÊNIO DA SILVA RAMOS
1093 Joana Madalena
1095 La vieille tante

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TABLE DES MATIÈRES

JOSÉ PAULO MOREIRA DA FONSECA


1097 Ombres et lumière
1099 Scènes du marché
1099 La mangue
1099 Le citron
1101 Le chevreau
MARCOS KONDER REIS
1101 Plan de la ville
1103 Ma tombe
DANTE MILANO
1105 Image
1107 Gloire défunte
1109 Parages
1109 Grotte
1109 Ciel et sommeil
1111 Orée de la nuit
1111 Témoin
ODYLO COSTA
1113 Visitation des choses
1115 Germination
1117 À jamais
1117 Mémoire
1119 Le compagnon
1121 À mon fils
1121 Suggestion poétique nº 3
MARIA ÂNGELA ALVIM
1123 Mes yeux sont des toiles de l’eau...
1123 Jamais plus aussi haute étoile...
1123 Bleu de paupière...
1123 Le moine. Le gibet...
1125 La nuit si vaste descend à ma gauche...
1125 Toi – panthère – nuit obscure...
1125 Iris
1127 Palude – vert où...
1127 Poèmes d’août (IV)
ALBERTO DA COSTA E SILVA
1131 Élégie de lagos
1137 Fragment d’Héraclite

1507
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TABLE DES MATIÈRES

WALMIR AYALA
1137 Jardin fruitier
1139 Saison
1141 Verger ouvert
1141 Le royaume
JOSÉ GODOY GARCIA
1143 Zé Garcia arc-en-ciel
MOACYR FÉLIX
1145 Élégie juste avant de casser la vitre
THIAGO DE MELLO
1151 Amazone, patrie des eaux
1151 Viens avec moi, clair est le temps...
1151 Comme les caboclos poussent la grosse barque...
1153 Enfin nous t’avons découverte. Il a fallu pour ça...
1155 Enfant de la forêt, le bois et l’eau...
1161 L’animal de la forêt
ANTÔNIO GERALDO RAMOS JUBÉ
1161 Les moissons
1165 Palmier buriti
H. DOBAL
1167 Campo maior
1169 Fazenda
1169 Le fleuve
CORA CORALINA
1171 La prière du maïs
1171 Mon petit oratoire
1171 Ma ville
1171 Pierres
MANOEL DE BARROS
1171 Six ou treize choses que j’ai apprises tout seul
1173 Monde petit (I-II, VII, XII, XIV)
1179 L’enfant des bois
1183 Le fourbe
1183 Introduction à un carnet de notes
JOÃO CABRAL DE MELO NETO
1191 Paysage au téléphone
1195 Le chien sans plumes
1223 Morne Trapuá (Trad. Patrick Quillier)
1227 La voix du bois de cocotiers

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TABLE DES MATIÈRES

1229 La voix des cannaies


1229 La mer et la cannaie (Trad. Patrick Quillier)
1231 Psychanalyse du sucre (Trad. Patrick Quillier)
1231 Le deuil dans le Sertão
1233 L’homme du Sertão parle (Trad. Patrick Quillier)
1235 L’éducation par la pierre (Trad. Patrick Quillier)
1235 La poésie de William Empson
CARLOS PENA FILHO
1237 Olinda
1239 Le retour de celui qui, étant dans le monde, revient
dans le Sertão
DANTAS MOTA
1249 Sur le fleuve du temps (Trad. Patrick Quillier)
1253 Les crépuscules du foin et la perte réelle du don des prophéties
(Trad. Patrick Quillier)
1255 Viduité du Sertão dans le jeûne des quatre saisons
(Trad. Max de Carvalho)
GERARDO MELLO MOURÃO
1257 Invention de la mer
1257 Vous fleurs du pin verdoyant...
1261 Où ils cherchèrent – là ils les trouvèrent...
1263 Car au commencement était la légende...
1263 Et l’avant-scène s’illumine...
MÁRIO FAUSTINO
Trad. Michel Riaudel
1271 L’homme et son heure
1285 Vie tout langage...
HAROLDO DE CAMPOS
Trad. Inês Oseki-Dépré
1289 Thalassa Thalassa
1289 Finismonde : le dernier voyage
1297 Galaxies (extraits)
MÁRIO CHAMIE
1303 Barrières
1305 Sans recul
JOSÉ PAULO PAES
1307 La maison
1307 Retrouvailles
1309 Hymne au sommeil

1509
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TABLE DES MATIÈRES

FERREIRA GULLAR
1309 Dans les rues de la ville
1313 Bananes pourries
1323 Poème sale (extraits)
1331 Naissance du poème
HILDA HILST
1345 De la mort. Odes minimales
1345 Bois et briques, tu bâtis...
1347 Pourquoi ne m’oublies-tu pas...
1349 Néant est ton nom...
1349 Où es-tu née, mort ?...
1351 Tu m’es connue. Vivante...
1351 Ô ma mort, si seulement je connaissais...
MAX MARTINS
1353 Exil, I
1355 Après la conclusion (Trad. Michel Riaudel)
1357 Autre encore (Trad. Michel Riaudel)
RENATA PALLOTTINI
1357 Voisine (Trad. Isabel Meyrelles)
1359 Primitif
MARIA LÚCIA ALVIM
1361 Ville d’eau
MARLY DE OLIVEIRA
1373 Une gemme qui serait toute froide...
1373 Comme le sang dans la veine est entièrement libre...
1375 Mort
NAURO MACHADO
1375 Lettre de Ribamar par lune croissante
ADÉLIA PRADO
1383 Orpheline
1383 La fille de l’ancienne loi
1385 La maison
1385 Mariage
1387 Terre de Santa Cruz
ORIDES FONTELA
Trad. Michel Riaudel
1391 Nous voyons en miroir...
1391 Le miroir dissout....

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TABLE DES MATIÈRES

1391 Devinette
1393 Nuit
1393 Coq
1395 Prière
1395 Jeu
1397 Voir
1397 Dicton
REGINA CÉLIA COLÔNIA
1401 Sumaymana

1411 NOTES
1427 DOSSIER CRITIQUE – LES IMMÉMORIAUX
1435 NOTICES SUR LES POÈTES
1483 BIBLIOGRAPHIE
1491 TABLE DES AUTEURS

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