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CIRCONSCRIPTION DE LIEVIN
GERER SA CLASSE
1) Le rôle de l’enseignant
Le maître permet aux élèves de construire leurs apprentissages en leur proposant un cadre et des situations de
travail adaptés. Pour cela, il lui faudra associer progressivement les élèves à la construction du cadre (règles de
vie de la classe, de l’école…). Mais le maître ne devra pas oublier qu’il est l’adulte de la classe, c'est-à-dire le
garant de la loi, celui qui est là pour la faire appliquer et respecter. La situation collective d’enseignement
suppose des règles explicites de vie, de fonctionnement et de communication (en particulier dans la prise de
parole).
L’enseignant est, en toute situation, l’adulte référent de la classe par sa tenue, sa rigueur et ses exigences pour
lui-même et pour les élèves.
- La gestion de l’espace
Si l’on souhaite que les élèves soient ordonnés et respectueux du matériel, il est nécessaire de leur offrir un
cadre de travail agréable, propre et rangé. Il faudra donc penser à :
L’aménagement et utilisation fonctionnelle (mobilité de la place de l’enseignant et de celle des élèves suivant
les moments) ;
L’affichage : emplacement et disposition ;
- La gestion du groupe
→ Formulation des consignes
Utiliser un vocabulaire précis, travailler la clarté, particulièrement pour les consignes de départ qui
conditionnent l’enclenchement du travail. Ne pas enchaîner une suite de consignes alors que les élèves n’ont pas
eu le temps de répondre à la première.
Les consignes se suffisent à elles-mêmes et ne doivent pas donner lieu à un commentaire du maître. Il faut
s’assurer de leur compréhension, éventuellement en faisant fonctionner un exemple avec un ou des élèves.
→ Une séance doit s’ouvrir et se clore :
S’ouvrir : référence à l’emploi du temps quotidien, rappel d’un sujet, mobilisation de l’écoute des élèves,
annonce des objectifs ou des finalités ;
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Se clore : Faire dire ce qu’on a fait, ce que l’on a appris. La clôture d’une séance doit être
institutionnalisée et doit rassembler tous les enfants.
- La gestion des outils
Etre rigoureux dans la gestion du matériel d’usage journalier (crayons, gommes, stylos, règles etc).
Organiser et gérer les supports : tableaux, affichages (finalités, évolution, renouvellement), manuels et traces
écrites, photocopies à utiliser avec modération.
Alterner les supports : ardoise, tableau, cahiers.
Ecrire au tableau : il est nécessaire :
→ de préparer les tableaux ou les affiches avant la classe,
→ de veiller à la propreté du tableau, à sa propre qualité de l’écriture (écriture soignée et droite) et de
l’orthographe,
→ d’organiser l’espace du tableau : penser à l’espace nécessaire pour présenter, ajouter des commentaires…
choisir le tableau central ou les côtés pivotants en fonction de l’évolution nécessaire durant la séance (ne pas
devoir effacer ce qui doit servir de référence),
→ d’ utiliser des couleurs pour mettre en évidence l’essentiel ;
→ d’ organiser les tableaux toujours de la même manière en cas de cours double ;
→ de porter une grande attention aux affichages (mise en forme, lisibilité, orthographe…) et habituer les élèves
à s’en servir régulièrement.
B) GERER LA CLASSE, ET CONSTRUIRE SON AUTORITE D’ENSEIGNANT
1) L’attitude du maître
Le maître est un référent pour les élèves. Son attitude induit souvent le comportement des élèves. Une classe où
le maître se montre assuré, disponible, ferme, précis et rigoureux, calme et dynamique a toutes les chances
d’être une classe qui « fonctionne » bien.
2) Assurance et disponibilité
Avoir suffisamment préparé sa classe (contenu scientifique, démarche didactique et pédagogique) permet de se
sentir à l’aise et de ce fait disponible, à l’écoute des élèves, de prendre en compte leurs interventions, de ne pas
les craindre et au contraire de les intégrer à la démarche prévue.
3) Fermeté
→ Savoir dire non, sans se fâcher pour autant ; Exiger des élèves le respect des consignes ;
→ Tenir sa parole : ne pas annoncer des sanctions (ou des récompenses) que l’on ne sera pas capable de tenir. Il
en va de la crédibilité de l’adulte. Par exemple, si on demande de « se taire », il faut être capable d’obtenir le
silence. Sinon, il est préférable de ne pas le demander et de trouver une autre stratégie pour l’obtenir.
4) Calme
Le calme ne s’impose pas, il s’instaure par une voix posée, des propos mesurés, un positionnement dans la
classe et par l’absence de gestes brusques.
5) Conduite de classe
La bienveillance, des attentes positives et le dynamisme de l’enseignant permettent souvent un climat propice
aux apprentissages. Quelques éléments facilitants : théâtraliser ses gestes et ses attitudes, moduler sa voix,
« mettre en scène » les situations, lire, raconter de façon expressive.
6) Respect
Le respect de l’élève, des horaires et des programmes, des apprentissages participent aux conditions favorables
des apprentissages, ainsi que le respect des collègues, du travail en équipe et des parents.
Les collègues, les élèves, les parents doivent avoir du respect pour le jeune enseignant.
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- Parler : Parler le moins possible, préférer les situations qui suscitent l’action et les supports concrets qui
parlent d’eux-mêmes. En posant sa voix normalement, on se fait entendre parfaitement jusqu’au fond de la
classe.
- Avoir une vue d’ensemble sur le groupe-classe même quand on aide ponctuellement des élèves.
1) Corrections
- Une correction bien conçue a pour objectif de valoriser le travail de l’élève, tout en lui apportant des réponses
correspondant à ses capacités à un moment donné des apprentissages.
- Penser aux appréciations que l’on va mettre sur les cahiers, c’est important pour l’élève. Toujours encourager,
ne jamais décourager.
- Le maître doit avoir une écriture lisible, soignée et compréhensible pour l’élève.
- Attention aux temps consacrés à la correction collective : vérifier sa pertinence et éventuellement privilégier
d’autres modes de correction.
2) Que corriger : les cahiers du jour ou de français et de mathématiques, les cahiers et les classeurs de sciences,
d’histoire, de géographie, les cahiers de poésies, de chants, les cahiers de leçons, de répertoires, tout écrit affiché
en classe. En général, tout écrit vu par la famille doit être soigné dans sa forme et vérifié.
→ Quand ? Comment
Au cours de l’exercice : surveiller la qualité de la mise en forme et aides ponctuelles par le maître disponible ;
Après l’exercice : rapide correction collective (ce n’est pas le moment de refaire la leçon) ; Après la classe.
Forme orale, utilisation du tableau, fiches auto-correctives, utilisation d’un code simple (ex : erreurs soulignées),
outils (dictionnaire, manuel, répertoire…).
Par contre, les écrits provisoires, les premiers jets ne font pas systématiquement objet de correction.
D) GERER LA CLASSE ET COMMUNIQUER AVEC LES FAMILLES
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PREPARER SA CLASSE
1) Le cahier d’appel
Il doit être renseigné pour chaque demi-journée. Le pourcentage d’absence est à calculer chaque mois.
4) Les progressions
Elles se construisent parallèlement au projet de classe et sont centrées sur l'élève, son rythme
d'apprentissage, ses acquisitions de savoirs et compétences.
Elles peuvent s'organiser en période.
C'est une période centrée sur des compétences à acquérir ou à renforcer.
5) Le cahier journal
Il est préalable à la classe. Il prévoit plus particulièrement l’organisation des séances de la journée et des
séquences de la semaine.
C’est un outil méthodologique indispensable pour organiser sa classe. Il limite le recours à l’improvisation.
C’est un moyen de rendre compte de son travail. C’est un outil de liaison avec le remplaçant.
Doivent y figurer : l’horaire prévu, le champ disciplinaire, l’objectif général et le ou les objectifs spécifiques de
la séance.
Des observations peuvent y figurer (constat de l’acte pédagogique, de l’activité et du comportement des élèves).
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7) La préparation d’une unité d’apprentissage
Elle est organisée en un ensemble de séances orientées par l’évaluation finale.
La fiche de préparation doit préciser la place de la séquence dans l’unité d’apprentissage. Elle doit être
personnelle et permettre un recul réflexif sur sa pratique
La fiche de préparation doit préciser :
• le domaine disciplinaire
• le titre de l’unité d’apprentissage
• le ou les objectifs visés, les compétences visées
• la démarche et le matériel nécessaire
• le déclencheur de l’activité
• le déroulement ou la démarche et les modalités pratiques (durée)
• la différenciation (modalités didactiques et pédagogiques)
• l’énonciation du problème et la passation des consignes
Le déroulement d’une séance d’apprentissage
a) Phase de recherche, approche, découverte, activités successives et mise en mémoire
b) Phase d’exploitation collective : communication de la démarche ou des résultats, justification
c) Phase de structuration : généralisation du concept, de la notion, consolidation et entraînement
d) Phase d’évaluation : contrôle des acquis, constat
e) Phase de remédiation : consolidation ou soutien, prolongement, approfondissement en tenant compte des
rythmes d’acquisition des enfants.
8) L’évaluation
- L’évaluation diagnostic : Avant d’entrer dans un nouvel apprentissage pour repérer des pré-acquis, des pré-
requis, repérer le niveau d’hétérogénéité, les représentations des élèves.
- L’évaluation formative. Elle intervient au cours de l’activité :
- interactions entre les élèves
-contrôle sur l’ardoise ou par le questionnement du maître
Cette évaluation situe le niveau des acquisitions et permet une remédiation pour certains et une mise à
l’entraînement pour les autres.
- L’évaluation sommative : Elle a lieu à la fin de l’unité d’apprentissage et elle est sanctionnée. Elle peut, pour
un autre apprentissage, avoir une fonction diagnostic.
- L’évaluation différée : Elle s’effectue dans un autre contexte et permet de savoir ce qui est acquis et stabilisé-
Les évaluations nationales : CE1 et CM2
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Mémento concernant quatre dispositifs d’aide dans le cadre du traitement de la difficulté scolaire
Dispositifs Textes L'essentiel
Le Circulaire n° 2006-138 Il est constitué d’une action spécifique d’aide et, le cas échéant, d’un ensemble d’autres aides coordonnées. Pour en garantir l’efficacité,
PPRE du 25/08/2006 cette action spécifique est intensive et de courte durée.
La vocation du PPRE est tout autant de prévenir la difficulté que de la pallier. Sa mise en œuvre est assortie d’un système d’évaluation
permettant de dresser un état précis des compétences acquises par l’élève au regard des objectifs à atteindre à la fin du cycle et de les situer
au regard des exigences du socle commun. Il s’agit d’élèves rencontrant des difficultés importantes ou moyennes dont la nature laisse
présager qu’elles sont susceptibles de compromettre, à court ou à moyen terme, leurs apprentissages. Les difficultés prises en compte sont
prioritairement d’ordre scolaire, en français, mathématiques ou langue vivante ; elles peuvent aussi concerner les autres compétences du
socle commun.
Le PPRE est constitué d’ actions qui ciblent des connaissances et des compétences précises. C’est un programme adapté aux besoins de
chaque élève, qui s’appuie sur les compétences acquises. Il est en outre modulable : son contenu et son intensité évoluent en fonction de
l’élève concerné. Il est enfin temporaire : sa durée est fonction de la difficulté rencontrée par l’élève, ainsi que de ses progrès.
Le PPRE est fondé sur une aide pédagogique d’équipe qui implique l’élève et associe sa famille . L’adhésion et la participation de
l’enfant et de sa famille sont déterminantes pour la réussite du programme.
Á l’école, les aides sont mises en œuvre par une équipe pédagogique dont le premier acteur est le maître de la classe. Le directeur d’école,
garant de la pertinence du dispositif, prend en charge, avec l’enseignant de la classe, les relations avec la famille. Les enseignants
spécialisés du réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) de la circonscription, ainsi que, le cas échéant, les maîtres
supplémentaires sont également appelés à apporter leur concours à la mise en œuvre des PPRE. L’appui des assistants d’éducation et des
emplois vie scolaire peut également être sollicité.
Un programme formalisé : Pour chaque élève concerné, un document clairement organisé présente le plan coordonné d’actions que
constitue le PPRE. Un document, rédigé par les enseignants, précise la situation de l’élève, les objectifs de fin de cycle sur lesquels seront
basés les bilans individuels, les objectifs à court terme liés à l’action d’aide identifiée, le descriptif de cette action ainsi que les indicateurs
d’évaluation qui y sont associés, l’échéancier des aides et des bilans intermédiaires et, enfin, les points de vue de l’enfant et de sa famille.
Ce document devra présenter l’ensemble des informations mentionnées ci-dessus. Conçu pour être lisible par tous, il est signé par l’élève et
sa famille. L’équipe pédagogique y adjoint tout support de travail complémentaire qu’elle estime nécessaire.
L’aide BO n°32 du 28/08/2008 Le conseil des maîtres élabore le projet d’ensemble du dispositif d’aide personnalisé au sein de l’école. Le maître de la classe met en œuvre
personnalisée Circulaire n° 2008-105 l’aide personnalisée, ou en assure la coordination lorsqu’il ne la conduit pas entièrement lui-même.
du 6/08/2008 Deux heures maximum par semaine : (60 heures réparties : 12 h d’organisation et 48h en présence des élèves).
Action mise en place pour les élèves rencontrant des difficulté d’apprentissage.
Ce dispositif nécessite l’accord des parents ou du représentant légal.
Constitution de groupes restreints de 4 à 6 élèves selon le niveau et les contenus.
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Les Note de Xavier Darcos Action mise en place pour aider les élèves de CM1 et CM2 en grande difficulté scolaire. Les stages s’adressent aux élèves, repérés par le
stages du 1/02/2008 adressée maître de la classe, qui présentent des lacunes importantes en français et en mathématiques.
aux Recteurs Ce dispositif repose sur le volontariat et nécessite l’accord des parents ou du représentant légal.
de remise Constitution de groupes de 6 élèves. La durée d’une session est de 15 heures réparties sur 5 demi-journées de 3h.
à niveau
L'acco Circulaire n° 2008-080 Entre le temps de l'école et celui de la famille, l'accompagnement éducatif constitue une offre complémentaire aux enseignements en dehors
mpa- du 5/06/2008 du temps scolaire. L'accompagnement ainsi offert à tous les élèves volontaires peut s'avérer très profitable aux élèves rencontrant des
BO n° 25 difficultés, notamment lorsqu'ils ne bénéficient pas chez eux de conditions d'étude favorable. Le contenu des activités peut concerner l'aide
gnemen aux devoirs et aux leçons, la pratique sportive et la pratique artistique et culturelle.
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éducatif