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CATALOGUE

Poésie
50 ans de Poésie /Gallimard

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Poésie Gallimard
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D’après photos
© Rue des Archives /
Mary Evans Picture Library,
Mars 2016 A82582-2 akg-images, IMEC Fonds

&:CGKKPA=]]W]XZ:
MCC - Dist. RMN-GP /
Gisèle Freund, D.R., Luisa
Ricciarini / Leemage
Poésie / Gallimard
www.gallimard.fr/PoesieGallimard et Coll. part.

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Nouveautés Éditions limitées
Poésie / Gallimard Poésie / Gallimard
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disponibles :
• Federico
García Lorca
Poète à New York
• Henri Michaux
Plume
• Pablo Neruda
Vingt poèmes
d’amour
• Saint-John Perse
Éloges

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HAIKU
japonais

hAiku
court
poèmecourt japonais
courtjaponais

Anthologie
Anthologie
du
du poème
poème court
poème
du poème

court
japonais
japonais
Anthologie du
Anthologie

Présentation,
Présentation, choix et traduction
traduction
de Corinne
de Corinne Atlan
Atlan et Zéno Bianu
Bianu

D’après une estampe de Harunobu, vers 1760. Metropolitan Museum of Art, New York
hAiku
HAIKU
HAIKU

et une photo © Michael Dunning / Getty Images.


D’aprés une
D’aprés une estampe
estampe de
de Harunobu,
Harunobu, vers
vers 1760.
1760. Metropolitan
Metropolitan Museum
Museum of
of Art,
Art, New
New York
York
et photo
et photo ©© Michael
Michael Dunning
Dunning // Getty
Getty Images.
Images.

Poésie // Gallimard
Gallimard
.2 A41306ISBN
ISBN 978-2-07-041306-5
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A 41306
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catégorie
Poésie

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CATALOGUE

Poésie / Gallimard

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ans
Poésie Gallimard

Avec plus de cinq cents titres publiés, cette collection au format


de poche, entièrement vouée à la poésie, s’attache à mettre en
résonance les poèmes d’aujourd’hui avec ceux de tous les siècles
passés. Les œuvres des poètes classiques, comme celles des
grands contemporains, sont ainsi proposées aux lecteurs à un
prix de collection populaire, mais dans une présentation élégante,
attrayante, inventive, qui incite à les garder en bibliothèque. Pour
la plupart des auteurs consacrés, la règle est de donner leurs
recueils en version intégrale. Apollinaire, Cendrars, Breton,
Éluard, Aragon, Desnos, Saint-John Perse, aussi bien que Villon,
Verlaine, Laforgue, Charles Cros ou Lautréamont, sont donc
publiés avec toutes les garanties qu’offrent des éditions critiques ;
c’est exemplairement le cas de Baudelaire, Nerval, Mallarmé ou
Pierre Reverdy. Le domaine étranger est largement représenté,
parfois dans des éditions bilingues, par Blake, Whitman, Rilke,
García Lorca, Alberti, Borges, Pasternak, Coleridge, Keats, Milton,
Shelley, Dickinson, Holan, Trakl, Neruda, Akhmatova, Maïakovski,
Tsvétaïéva, Sylvia Plath, Ted Hughes, Ingeborg Bachmann, Juan
Gelman. Et la rencontre de Char, Jouve, Michaux, Catherine
Pozzi, André Frénaud, Guillevic, Aimé Césaire, Yves Bonnefoy,
Philippe Jaccottet, André du Bouchet, Jacques Dupin, Michel
Butor, Jacques Réda, Lorand Gaspar, Bernard Noël, Jacques
Roubaud, François Cheng ou Alain Jouffroy avec Charles
d’Orléans, Louise Labé, Maurice Scève, Ronsard, Théophile de
Viau, Rimbaud ou Valéry, comme avec la poésie arabe (Adonis,
Darwich), bengalie (Tagore), indienne (Kabîr, Kolatkar), persane
(Omar Khayam), turque (Hikmet), grecque (Cavafis, Séféris, Elytis,
Ritsos, Kiki Dimoula), italienne (Gaspara Stampa, Ungaretti,
Montale, Luzi), portugaise (Camões, Pessoa, Ramos Rosa,
Andrade, Helder, Júdice), suédoise (Tranströmer), finlandaise
(Holappa), brésilienne, chinoise, russe, yiddish ou tchèque,
donne à cette collection l’allure d’un périple dans la poésie
universelle. Aux anthologies de référence, qui suivent le rythme
des siècles, s’ajoutent maintenant des ouvrages qui privilégient
d’autres approches, soit en célébrant une forme (Soleil du soleil
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– anthologie du sonnet français de Marot à Malherbe –, Haiku –
anthologie du poème court japonais –, ou Les Poètes du Tango), soit
en ressuscitant un lieu (Les Poètes du Chat Noir), soit en évoquant
un dessein éditorial (Mon beau navire ô ma mémoire – un siècle de
poésie française, Gallimard 1911-2011), soit en renouant avec une
aventure fulgurante (Les Poètes du Grand Jeu), soit en escortant
ceux qui veulent courir le monde (Poètes en partance – de Charles
Baudelaire à Henri Michaux), soit en faisant place à une expérience
jubilante (L’OuLiPo), soit en revisitant les rapports constants entre
poésies et chansons (Je voudrais tant que tu te souviennes – poèmes
mis en chansons de Rutebeuf à Boris Vian), soit en convoquant les
désirs (Éros émerveillé – anthologie de la poésie érotique française),
soit en imaginant un ensemble d’un genre inédit (Lycophron
et Zétès de Pascal Quignard). Une attention particulière est
également réservée aux Grands Singuliers qui, à la suite
d’Hölderlin, ont décidé d’habiter poétiquement le monde, quitte
à en souffrir, quitte à en mourir : Antonin Artaud, Roger Gilbert-
Lecomte, Henri Pichette, Armand Robin, Jean Genet, Pier Paolo
Pasolini, Jean-Pierre Duprey, Paul Celan, Ghérasim Luca. Quant
aux créations les plus actuelles, elles sont accueillies sans souci
d’école ni de parti pris esthétique, avec la volonté de présenter
le panorama le plus diversifié et le plus vaste possible. C’est
pourquoi Christian Bobin, Guy Goffette, Ludovic Janvier, Abdellatif
Laâbi côtoient ici Jean-Pierre Verheggen, Jacques Darras, Zéno
Bianu, Valère Novarina, Franck Venaille, ou encore Jean-Pierre
Lemaire, Michel Houellebecq, Jean Ristat, et beaucoup d’autres…
Établis et commentés par les meilleurs spécialistes, tous ces
recueils, classiques ou non, de Sapphô à nos jours, offrent aux
étudiants à la fois d’indispensables instruments de travail et
d’inépuisables sujets de recherches. D’autant que les progrès
techniques permettent de réaliser désormais d’authentiques
exploits éditoriaux : l’intégrale de La Légende des siècles de Hugo,
l’édition bilingue de l’ensemble de La Comédie (enfer – purgatoire
– paradis) de Dante, ou l’anthologie des Poètes de la Méditerranée
qui explore vingt-quatre pays à travers dix-sept langues. Aussi,
des livres rares, somptueusement illustrés : Lettera amorosa de
René Char, Georges Braque et Jean Arp, Les Mains libres de Paul
Éluard et Man Ray, Effilage du sac de jute de René Char et Zao
Wou-ki, Glossaire j’y serre mes gloses, suivi de Bagatelles végétales
de Michel Leiris, André Masson et Joan Miró. Ainsi, un volume de
Poésie/Gallimard peut-il aider à passer un examen ou à rédiger
un mémoire tout en demeurant un incomparable viatique : le plus
tonique des compagnons de voyage, d’évasion, de méditation, de
révolte et de rêverie.
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SOMMAIRE

ANTHOLOGIES 6

CLASSEMENT PAR AUTEURS 20

INDEX DES TITRES 104

HISTORIQUE DE LA COLLECTION 114

CHRONOLOGIE DES PUBLICATIONS


(1966-2016) 118

* Les titres ou éditions suivis d’un astérisque sont disponibles


sous une autre présentation.
** Les titres ou éditions suivis de deux astérisques sont disponibles
dans une autre collection de poche.

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ANTHOLOGIES

ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE LYRIQUE FRANÇAISE


DES XIIe ET XIIIe SIÈCLES
Édition bilingue de Jean Dufournet
Un florilège de la grande poésie courtoise, écrite et souvent chantée, entre
1160 et 1300. Une brillante vie de cour, dominée par Aliénor d’Aquitaine, favorise
un lyrisme raffiné. C’est l’ère de la fine amor des trouvères et des ménestrels,
auxquels succèdent, sur d’autres registres, les jongleurs. Cat. 8

ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE FRANÇAISE


DU XVIe SIÈCLE
Édition de Jean Céard et Louis-Georges Tin
Siècle où les poètes abondent, où la poésie semble reine, où tout paraît nais-
sant et renaissant, jusqu’à l’héritage des Anciens qui, célébré, fêté, n’en est pas
moins revivifié par tous les prodiges du verbe et de la voix. Aux côtés de Marot,
Louise Labé, Scève, Du Bellay, Ronsard, Jodelle, Desportes, d’Aubigné, une
pléiade de talents méconnus qui n’appartinrent pas tous à la « Pléiade ».
Cat. 4

ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE FRANÇAISE


DU XVIIe SIÈCLE
Édition de Jean-Pierre Chauveau
Soixante-dix poètes sont réunis dans cette anthologie pour témoigner que la
poésie du xviie siècle, qu’elle ait été religieuse, burlesque, morale ou galante,
précieuse ou populaire, compose – n’en déplaise à Boileau – un paysage riche
et varié. Cat. 8

ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE FRANÇAISE


DU XVIIIe SIÈCLE
Édition de Michel Delon
La tradition veut que le xviiie siècle ait été le siècle de la prose romanesque,
de la rhétorique philosophique, politique et révolutionnaire, mais qu’il ait été
stérile en poésie. Michel Delon rompt avec cette idée trop largement reçue, et
montre, à travers soixante-dix-neuf auteurs, que le xviiie siècle est une époque
de libres recherches, formelles et thématiques, où se côtoient poésie amoureuse,
érotique et libertine, poésie philosophique, tradition religieuse et mystique,
poésie descriptive. Cat. 10

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ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE FRANÇAISE
DU XIXe SIÈCLE, I
DE CHATEAUBRIAND À BAUDELAIRE
Édition de Bernard Leuilliot
Dans cette anthologie de la mouvance romantique, qui compte quarante-cinq
auteurs représentatifs, poètes des différents « cénacles » littéraires, monstres
sacrés, chansonniers et satiristes de l’époque se succèdent chronologiquement,
de l’an premier du siècle à la mort de Théophile Gautier en 1872. Cat. 10

ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE FRANÇAISE


DU XIXe SIÈCLE, II
DE BAUDELAIRE À SAINT-POL-ROUX
Édition de Michel Décaudin
Dans la descendance de Baudelaire, la poésie française a rompu avec le
romantisme pour se cristalliser essentiellement autour du Parnasse, du
symbolisme et du décadentisme. Le recueil rassemble soixante-dix auteurs
(nombre de symbolistes belges, notamment) en reproduisant l’intégralité de
chaque texte, et couvre la seconde moitié du xixe siècle, situant chaque auteur
par une notice et une bibliographie. Cat. 10

ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE FRANÇAISE


DU XXe SIÈCLE, I
Édition de Michel Décaudin, préface de Claude Roy
Le demi-siècle qui va de 1890 à 1940 est pour la poésie française l’époque d’un
somptueux épanouissement. Elle est marquée aussi bien par la diversité de
ses figures de proue (Claudel, Valéry, Apollinaire, Reverdy, Breton, Éluard,
Aragon, Michaux, Prévert, Ponge, Char...) que par un renouvellement radical
des thèmes et des modes d’expression. Cat. 4

ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE FRANÇAISE


DU XXe SIÈCLE, II
Édition de Jean-Baptiste Para, préface de Jorge Semprun
Paroles fertiles, visages multiples de la poésie contemporaine... Pour la période
concernée, ce livre n’a pas d’équivalent. En près de 700 pages, il accueille
188 poètes. Plus qu’un nécessaire état des lieux, c’est une invitation au voyage
et à toutes les surprises que réserve l’irruption de voix singulières. Cat. 5

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ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE RELIGIEUSE
FRANÇAISE
Édition de Dominique Aury
Cette anthologie couvre sept siècles de poésie française, du Moyen Âge à
nos jours – de Rutebeuf à Claudel. Y figurent les poètes pour qui les sources
d’inspiration chrétienne, les images et les symboles de la religion, qu’elle soit
catholique ou protestante, ont représenté la vérité et le salut. On relira avec
admiration les traducteurs des Psaumes, on se souviendra que Saint-Amant,
Tristan l’Hermite et Racan ne méritent pas l’oubli, et l’on découvrira des poètes
du xviie siècle, tels Pierre Motin ou Ogier de Gombauld. Le recueil s’achève sur
Verlaine, Nouveau, Jammes, Péguy et Claudel. Cat. 4

CHANSONS FRANÇAISES DE LA RENAISSANCE


Édition de Georges Dottin
C’est essentiellement entre 1520 et 1530 que s’est formé le corpus musical et
poétique des chansons françaises contemporaines de la Pléiade. Les critères
qui ont prévalu dans le présent choix ont été d’abord l’originalité musicale et la
qualité littéraire des textes. Le recueil offre près de trois cents chansons et
s’accompagne d’exemples de notations musicales de l’époque. Cat. 9

SOLEIL DU SOLEIL
ANTHOLOGIE DU SONNET FRANÇAIS DE MAROT À MALHERBE
Édition de Jacques Roubaud
On trouvera dans Soleil du soleil – 531 sonnets, de Marot à Malherbe – à la fois
des textes connus de tous (Heureux qui comme Ulysse…), d’autres qui n’ont été
« découverts » qu’assez récemment (sonnets de La Ceppède, Papillon, Mage,
Sponde ou Vermeil), d’autres enfin dont on peut raisonnablement penser qu’ils
n’ont eu pratiquement aucun lecteur depuis leur publication. Cette anthologie
s’inscrit donc dans un mouvement de réévaluation critique de la poésie du
passé.
Cat. 4

CHANSONNIER RÉVOLUTIONNAIRE
Édition de Michel Delon et Paul-Édouard Levayer
Un choix de plus de cent vingt poèmes populaires et hymnes plus classiques,
suivi de vingt-huit timbres et partitions. La fête révolutionnaire de 1789 s’est
faite en chantant... non seulement La Carmagnole, le Ça ira et La Marseillaise,
mais aussi bon nombre de « vaudevilles », de chansons « poissardes », patrio-
tiques, parfois contre-révolutionnaires – dont cette anthologie reflète l’extra-
ordinaire foisonnement. Cat. 3

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LES POÈTES ET LA VILLE
UNE ANTHOLOGIE
Avant-propos de Jacques Réda
De Juvénal à Larbaud, Apollinaire, Cendrars, Frénaud, Tardieu, Bonnefoy ou
Roubaud, ce sont les cités que l’on célèbre ou dénigre ici. Car les « splendides
villes » entrevues par Rimbaud sont parfois bâties, si l’on en croit Henri
Michaux, « avec des loques », et il arrive que les murailles les plus imprenables
engendrent de sombres ruines. Mais c’est toute l’histoire des hommes en mal
d’urbanité qui défile ainsi de place en place, de rue en rue. Car chaque poème
peut offrir, volontairement ou comme à l’improviste, le point de départ d’un
itinéraire inédit dans une ville inconnue ou rêvée, une ville encore à construire
ou déjà retournée aux sables du désert. Hors série, 6,00 €

LES POÈTES DU CHAT NOIR


Édition d’André Velter
Pendant seize années, de 1881 à 1897, le cabaret du Chat Noir, à Montmartre,
a accueilli les plus grands poètes, chanteurs, musiciens, humoristes et dessi-
nateurs du temps, dans un climat de liberté, de loufoquerie, parfois de folie,
qui, sur un fond de désespoir radical, tentaient d’assurer la survie quotidienne
de l’esprit de révolte en développant des créations hors norme. Verlaine,
Mallarmé, Charles Cros côtoyèrent en ces parages Aristide Bruant, Alphonse
Allais, mais aussi Debussy et Erik Satie, mais aussi Mac-Nab et Jules Jouy,
mais aussi Jehan Rictus, Georges Fourest, Villiers de l’Isle-Adam, et même
Yvette Guilbert. Sur fond d’anarchisme et de décadence joyeuse, ce lieu unique
annonce les foucades de Dada et du premier surréalisme. Cat. 9

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LES POÈTES DU GRAND JEU
Édition de Zéno Bianu
Des jeunes gens qui ont le goût de l’absolu, qui jouent de la dérision comme
d’un vertige, créent une revue qui emprunte son titre aux manœuvres des
arpenteurs, des géographes et des espions d’Orient : Le Grand Jeu. Mais René
Daumal, Roger Gilbert-Lecomte, Maurice Henry, Pierre Minet, André Rolland
de Renéville, Monny de Boully, Ribemont-Dessaignes et quelques autres n’en-
tendent pas forcer seulement les frontières terrestres, ils ont en tête les défis
plus risqués dont on ne revient pas, ou alors souverainement calciné. Aventure
éphémère s’il en est (1928-1932 : trois numéros parus, un quatrième non publié),
Le Grand Jeu est, dans le siècle, l’une des expériences décisives qui ne s’éveillent
qu’à la lumière de soleils noirs et ne se soucient que d’expéditions vers des
Monts inconnus, inaccessibles au-dehors et sans pitié au-dedans. Cat. 6

ORPHÉE STUDIO
POÉSIE D’AUJOURD’HUI À VOIX HAUTE
Présentation et choix d’André Velter
Trente poètes contemporains pour révéler l’extrême diversité et la grande
richesse de leur création, pour offrir un voyage dans la poésie francophone
d’aujourd’hui, pour percevoir aussi les signes et les résonances d’une oralité
nouvelle. Hors série, 4,60 €

POÈMES À DIRE
UNE ANTHOLOGIE DE POÉSIE CONTEMPORAINE FRANCOPHONE
Présentation et choix de Zéno Bianu
On trouve ici une part du chant du siècle – quelque chose de sa polyphonie. Des
poèmes qui disent toute leur musique à voix haute, murmure multiple et
démultiplié ; des poèmes liés au souffle, à la respiration, à ses cadences et à
ses rythmes ; des poèmes qui ne gardent aucune sonorité prisonnière, où les
mots sont des foyers d’énergie, retentissant dans les corps et dans l’espace ;
des poèmes qui chantent et enchantent, par delà les désenchantements du
monde. Cat. 2

JE VOUDRAIS TANT QUE TU TE SOUVIENNES


POÈMES MIS EN CHANSONS DE RUTEBEUF À BORIS VIAN
Édition de Sophie Nauleau
Depuis les refrains des troubadours jusqu’à nos jours scandés, nombre de
poèmes sont devenus chansons. Mais la mémoire a souvent éclipsé la voix du
poète derrière celle de l’interprète qui a tenu le devant de la scène. Celui-là, il
est vrai, ayant su d’instinct tailler dans les vers, mêler notes et mots et mettre
le verbe à blanc en musique. C’est au plaisir de la redécouverte intégrale des
textes qu’invite cette anthologie, en amont des chansons qui bourdonnent
encore et toujours dans les têtes. Cat. 2

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MON BEAU NAVIRE Ô MA MÉMOIRE
UN SIÈCLE DE POÉSIE FRANÇAISE, Gallimard 1911-2011
Préface d’Antoine Gallimard
Cent poètes, cent poèmes, pour Un siècle de poésie, avec au fronton un vers si
familier qu’il invite autant à la découverte, à l’aventure, qu’à une remémoration
active : Mon beau navire ô ma mémoire. Car cette anthologie a pour but avoué de
souligner l’exceptionnelle richesse du fonds poétique Gallimard, et d’insister sur
la présence déterminante de la poésie dès la fondation de la maison. N’oublions
pas que parmi les premiers titres publiés les recueils de poèmes étaient en
nombre et que les présences de Saint-John Perse (sous le nom de Saint-Leger
Leger) et de Paul Claudel s’imposent dès l’origine. Ensuite, d’Apollinaire à
Aragon, d’Artaud à Audiberti (pour ne citer que les premiers noms d’un fabuleux
alphabet), ce sont les contemporains majeurs qui, un à un, apparaissent. Cat. 1

L’OULIPO
ANTHOLOGIE
Édition de Marcel Benbou et Paul Fournel
L’Ouvroir de Littérature Potentielle œuvre « sous contrainte », la chose est
connue. Dans cet ouvrage, très complet, les Oulipiens parlent de la ville, de
l’amour, des livres, du souvenir. Ces thématiques rendent visibles une cohé-
rence nouvelle, un goût commun pour le jeu virtuose, la mémoire collective et
l’humour. Cat. 9

ÉROS ÉMERVEILLÉ
ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE ÉROTIQUE FRANÇAISE
Édition de Zéno Bianu
Si la poésie est bien le « plus haut état de la langue », n’est-elle pas la plus
apte à restituer l’émotion érotique, ce plus haut état du corps et du cœur ?
Embrasant les mots, la poésie érotique met le feu aux joues et ailleurs. Elle
célèbre les sens, libère les énergies, elle chante le plaisir effréné de vivre hors
des carcans de toutes sortes. Du vertige libertin qui envahit la poésie française
au xvie siècle jusqu’aux blasons amoureux des surréalistes, de l’érotisme le
plus feutré à la pornographie la plus exacerbée, on trouvera ici, en trois cent
cinquante poèmes, une anthologie de la volupté sous toutes ses facettes. Un
florilège du chavirement, explorant le territoire amoureux dans sa dimension
toujours renouvelée. Cat. 10

11

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LE DÎWÂN DE LA POÉSIE ARABE CLASSIQUE
Traduction de Houria Abdelouahed, choix et préface d’Adonis
Cette anthologie de la poésie arabe classique propose un parcours inédit, celui
que révèle le regard sans concession d’Adonis. « J’ai opté, dit-il, pour le fil qui va
d’un poète à l’autre, le mouvement qui mène vers l’individu avant la société, la
création avant l’histoire, la poésie avant le thème poétique. J’ai privilégié le poète
qui se caractérise par une voix singulière, la sienne. Surtout si cette voix n’obéit
qu’à sa propre nécessité interne, loin de toute imitation, toute répétition ou appar-
tenance à l’expression commune. » Cat. 2

ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE CHINOISE CLASSIQUE


Édition de Paul Demiéville
Du xie siècle avant notre ère à la dynastie des Ts’ing (1644-1911), toutes les
variations sur les formes et les thèmes traditionnels de la poésie chinoise
durant trente siècles sont illustrées dans ce recueil qui rassemble près de
quatre cents textes. Cat. 10

ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE JAPONAISE CLASSIQUE


Traduction et édition de Gaston Renondeau
Chants guerriers, chants à boire, élégies ou poèmes d’amour, cette anthologie
retrace l’évolution de la poésie japonaise de la période archaïque (les premiers
siècles de notre ère) jusqu’à celle des Tokugawa, qui se termine au milieu du
xixe siècle. Cat. 3

HAIKU
ANTHOLOGIE DU POÈME COURT JAPONAIS
Choix et présentation de Corinne Atlan et Zéno Bianu
Né il y a trois siècles au Japon, le haiku est la forme poétique la plus courte du
monde. Art de l’ellipse et de la suggestion, poème de l’instant révélé, il cherche
à éveiller en nous une conscience de la vie comme miracle. De Bashô jusqu’aux
poètes contemporains, en passant par Buson, Issa, Shiki et bien d’autres, Haiku
est la première anthologie à présenter un panorama complet de ce genre litté-
raire, en lequel on a pu voir le plus parfait accomplissement de l’esthétique
japonaise. Cat. 2

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HAIKU DU XXe SIÈCLE
LE POÈME COURT JAPONAIS D’AUJOURD’HUI
Présentation, choix et traduction de Corinne Atlan et Zéno Bianu
La forme poétique séculaire du haiku perdure au Japon au xxe siècle en faisant
place à des thèmes inconnus jusqu’alors, en écho au traumatisme d’Hiroshima
et aux intenses mutations de la société. En ce sens, cette anthologie présente
une saisissante radiographie du pays du Soleil-Levant : les interrogations les
plus sombres sur l’avenir et l’effondrement des valeurs traditionnelles y côtoient
sans cesse un émerveillement quotidien devant la nature et ses manifestations
les plus infimes. Cat. 2

ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE GRECQUE ANCIENNE


LA COURONNE ET LA LYRE
Poèmes traduits et préfacés par Marguerite Yourcenar (voir p. 103). Cat. 10

ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE GRECQUE


CONTEMPORAINE
Choix et traduction de Michel Volkovitch, préface de Jacques Lacarrière
Aux côtés de Séféris, Elytis et Ritsos qui, à eux seuls, ont assuré l’audience
internationale de la poésie grecque du xxe siècle, cette anthologie révèle
l’exceptionnelle vitalité de la création poétique de ce pays de haute tradition.
Les quarante poètes présentés ici témoignent d’une surprenante diversité
d’inspiration et d’une aptitude tout aussi surprenante à revivifier le legs
classique auquel chacun se réfère ou s’oppose sans jamais le passer pourtant
par profits et pertes. Cat. 7

ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE LYRIQUE LATINE


DE LA RENAISSANCE
Édition bilingue de Pierre Laurens
S’ouvrant sur la haute figure de Pétrarque, cette anthologie de la poésie latine
de la Renaissance a choisi d’isoler la précieuse veine du lyrisme. Le parti pris
adopté d’une traduction rythmée, la seule qui paraisse aujourd’hui rendre
justice à la qualité des œuvres originales, distingue cette nouvelle contribution.
On voudrait souligner que le critère le plus souvent retenu ici a été, avec la
qualité, la capacité d’innovation formelle. À travers la métamorphose des
styles, l’évolution esthétique conduit de l’humanisme à la pleine Renaissance
et de celle-ci à l’âge baroque, y compris dans le domaine latin qui a parfois sur
ce terrain, comme on le verra, quelque saison d’avance. Cat. 5

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ANTHOLOGIE DE L’ÉPIGRAMME
DE L’ANTIQUITÉ À LA RENAISSANCE
Édition bilingue de Pierre Laurens
Dès l’époque alexandrine, l’épigramme en vient à désigner tout poème court
– amoureux, narratif, descriptif, moral, comique – pourvu qu’il soit doté d’un
corps élégant et d’une âme pleine de subtilité. Cette anthologie, de Simonide à
John Owen, offre un parcours fulgurant et tonique, sur deux millénaires, de
textes qui relèvent de ce que Schlegel nommait la « génialité fragmentaire ».
Cat. 5

LES POÈTES DU TANGO


Édition d’Henri Deluy et Saúl Yurkievich
Le tango naît dans les abattoirs du sud de l’Argentine, vers 1880, entre gens de
couteaux et de lupanars. Il se déplace des faubourgs et des bas quartiers où
vivent les émigrés (notamment italiens) vers les beaux quartiers et le centre de
Buenos Aires. Les thèmes gardent cependant leur goût originel de sexe et de
sang : douleur de l’amoureux trahi ou de la femme trompée, cris d’angoisse
de la gamine perdue que le luxe fascine, évocations désabusées ou rythme
désespéré. Hanté par les accents nostalgiques d’un monde proche ou d’une
jeunesse évanouie, le texte de tango est aussi capable de revendications et
d’appels. C’est ce que propose cette anthologie qui rassemble les poèmes les
plus connus, les plus significatifs et les plus beaux qui furent mis en musique
et chantés. Cat. 2

ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE PORTUGAISE


CONTEMPORAINE (1935-2000)
Traduction de Magali et Max de Carvalho, Michel Chandeigne, Michelle Giudicelli
et Patrick Quillier. Édition de Michel Chandeigne, préface de Robert Bréchon
Le Portugal est sans doute un des pays où la vitalité de la poésie contempo-
raine est la plus manifeste. Les poètes vivants connaissent des tirages que bien
des romanciers pourraient leur envier ; les journaux leur consacrent de pleines
pages à l’égal des prosateurs, les prestigieux prix littéraires ne les épargnent
pas et le nombre de recueils traduits en diverses langues est impressionnant.
En France, parmi les quelque trois cents titres de la littérature portugaise
traduits depuis 1980, près d’un tiers sont des livres de poésie. Mais aujourd’hui,
quoi de neuf au Portugal ? Pessoa, serait-on tenté de dire, tant sa présence
éditoriale est encore vive. Ce serait pourtant ignorer l’extraordinaire diversité
de la poésie portugaise depuis 1935. Cette anthologie témoigne, par sa diversité
et l’originalité des voies explorées, de la manière singulière et fervente qui
incite les poètes portugais à « habiter poétiquement le monde ». Cat. 6

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ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE RUSSE
Choix et traduction de Katia Granoff, préface de Brice Parain
Cette anthologie permet de découvrir presque trois siècles de poésie russe :
de Lomonossov, au xviiie siècle, à Marina Tsvétaïéva, Katia Granoff a su traduire
plus de quatre-vingts poètes en tenant la gageure de faire de chacune de ses
traductions un poème en français. Chaque auteur fait l’objet d’une présentation
biographique et critique. Cat. 9

L’HORIZON EST EN FEU


CINQ POÈTES RUSSES DU XXe SIÈCLE
BLOK • AKHMATOVA • MANDELSTAM • TSVÉTAÏÉVA • BRODSKY
Présentation et choix de Jean-Baptiste Para
Ces cinq poètes représentent à eux seuls la moitié de la ligne de crête de la
poésie russe du xxe siècle. D’où cet intitulé, emprunté à un vers d’Alexandre
Blok : L’horizon est en feu. Ce recueil capte en effet l’énergie désespérée, mais
portée à sa plus haute intensité, de poètes jetés dans une tourmente historique
d’une ampleur jusque-là inconnue. Cat. 0

IL PLEUT DES ÉTOILES DANS NOTRE LIT


CINQ POÈTES DU GRAND NORD : INGER CHRISTENSEN •
PENTTI HOLAPPA • TOMAS TRANSTRÖMER • JAN ERIK VOLD •
SIGURDUR PÁLSSON
Préface et choix d’André Velter
Il y a, à quelques encablures des pôles géographique et magnétique, un pôle
plus magnétique encore, réservé à la poésie. D’où cette brève anthologie qui
convoque, autour de Tomas Tranströmer, prix Nobel de littérature 2011, quatre
autres poètes riverains de la Baltique, de l’Atlantique, de la mer de Norvège ou
du cercle polaire. Cinq poètes scandinaves, actuellement les plus populaires
dans leurs pays respectifs, qui ont certes un vaste territoire en commun,
presque un infini, mais qui ne se rassemblent pas et ne se ressemblent pas,
en quoi ils sont authentiquement poètes. Chacun a en effet son Nord et sa route
et ses nuits, son soleil et ses rêves. Cat. 1

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ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE TCHÈQUE
CONTEMPORAINE
Choix et traduction de Petr Král
Les poètes tchèques présents dans ce livre montrent que les grands auteurs
comme Holan, Halas, Seifert, Jan Skacel ne sont pas des phénomènes isolés,
mais simplement les plus hauts points d’un terrain tout en « accidents ». Se
retrouvent ici les voltiges nonchalantes du poétisme, les dépêches et le rire
noirs des surréalistes, l’hommage aux mystères quotidiens du « Groupe 42 »,
les vertiges humbles et silencieux des poètes mystiques, la gouaille désespé-
rée des poètes underground des années 1970-1980, et le tempo incertain des
voix révélées depuis la révolution de velours. Cat. 6

ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE YIDDISH


LE MIROIR D’UN PEUPLE
Choix et traduction de Charles Dobzynski
Cette poésie est l’impressionnant témoignage d’une vocation, d’une histoire,
d’un destin collectifs. Les tragédies qu’elle a vécues – l’extermination de six
millions de juifs : ses lecteurs, ses créateurs – l’ont terriblement éprouvée,
sans la détruire. Les quatre-vingt-douze poètes réunis dans ce livre forment le
panorama représentatif d’une prodigieuse aventure littéraire dont les « foyers »
se situent simultanément en Europe, en Amérique et en Israël. Cat. 10

LA PLANCHE DE VIVRE
Traductions de René Char et Tina Jolas. Présentation de René Char.
Édition bilingue
Cette anthologie est d’abord celle des préférences de René Char, de ses
« rencontres » de poète avec des textes qui lui ont semblé comme autant de
bornes sur son chemin. Il a donc traduit avec Tina Jolas plus d’une quinzaine
d’auteurs, du provençal, de l’espagnol, de l’italien, de l’anglais, du russe, de
Pétrarque à Hölderlin, sans oublier les poètes russes opprimés et les grandes
figures de la poésie anglaise. Cat. 2

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PASSEURS DE MÉMOIRE
DE THÉOCRITE À ALFRED JARRY, LA POÉSIE DE TOUJOURS LUE
PAR 43 POÈTES D’AUJOURD’HUI
Préface de Jean-Baptiste Para
Ce livre est placé sous le signe des affinités électives. Une quarantaine de
poètes d’aujourd’hui présentent autant de poètes des temps passés. Qu’il
s’agisse de Virgile, de Dante, de Wang Wei, d’Étienne Jodelle, de John Donne,
de Bashô, d’Évariste Parny, de Leopardi ou de Laforgue, c’est-à-dire d’auteurs
dont les noms sont demeurés en pleine lumière ou dans une plus secrète
pénombre, pour les écrivains d’aujourd’hui qui les lisent, ces poètes d’autrefois
sont nos contemporains. L’éloignement ou la proximité ne tiennent pas à une
distance objective mais à la qualité du regard. Et ce livre est à l’évidence celui
d’une réciprocité du regard. Hors série, 6,00 €

POÈTES EN PARTANCE
DE CHARLES BAUDELAIRE À HENRI MICHAUX
Édition de Sophie Nauleau
Parce que le vrai voyage commence en poésie avec le « partir pour partir » de
Baudelaire, voici des poètes en partance du cœur du xixe siècle au cœur du xxe.
Non pas une compilation des plus baroudeurs, comme on collectionnerait les
pages d’un passeport surchargé de visas, mais un recueil de ceux qui tracent
leur destin en marge des balises, passent souvent les bornes et bouleversent
notre vision du monde. Cat. 2

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LES POÈTES DE LA MÉDITERRANÉE
101 VOIX D’AUJOURD’HUI
Édition d’Eglal Errera, préface d’Yves Bonnefoy
La Méditerranée considérée comme une chambre d’écho : 24 pays où 17 langues
se parlent et s’écrivent. Cette anthologie accueille les voix de toutes les rives,
les voix vivantes qui entrent en résonance autant qu’en dissonance, en amitié
autant qu’en opposition ou en défiance. Les poètes ici ne cherchent pas d’accord
factice autour d’une mer commune et sous un même ciel, ils disent un réel dis-
parate, souvent déchiré, rarement réenchanté ; ils disent et leurs voix révèlent
leur espace dans le respect ou la dilapidation de tous les héritages. Cat. 10

QUELQU’UN PLUS TARD SE SOUVIENDRA DE NOUS


Sapphô • Pernette du Guillet • Gaspara Stampa • Louise Labé •
Marceline Desbordes-Valmore • Elizabeth Browning • Emily Jane Brontë •
Emily Dickinson • Catherine Pozzi • Marie Noël • Anna Akhmatova •
Marina Tsvétaïéva • Louise de Vilmorin • Sylvia Plath • Kiki Dimoula
Avec pour étendard un vers prophétique de Sapphô (Quelqu’un plus tard se
souviendra de nous), une anthologie des femmes poètes publiées en Poésie/
Gallimard. Des poèmes de celle que Platon considérait comme la dixième
Muse jusqu’à ceux de Kiki Dimoula, vingt-sept siècles parcourus. Cat. 2

PETITE BIBLIOTHÈQUE DE POÉSIE


DE VILLON À RIMBAUD
Avant-propos et choix d’André Velter
À côté des anthologies traditionnelles de la poésie française qui offrent un
panorama d’ensemble, regroupant de nombreux poètes représentés par
quelques poèmes, la Petite bibliothèque de poésie ici proposée instaure une
autre approche. Il s’agit d’un parcours, du xve au xixe siècle, en compagnie de
ceux qui ont inventé, transformé, célébré, bousculé la langue et le chant poé-
tiques. Choix bien sûr non exhaustif, mais à coup sûr dynamique, éclairant, qui
s’en tient à une suite d’auteurs essentiels, en consacrant à chacun un livret
particulier afin de mieux respecter son génie propre. De François Villon à
Arthur Rimbaud, avec Charles d’Orléans, Maurice Scève, Pierre de Ronsard,
Théophile de Viau, Jean de La Fontaine, Marceline Desbordes-Valmore, Victor
Hugo, Gérard de Nerval, Charles Baudelaire et Paul Verlaine pour jalons, c’est
une polyphonie de voix singulières qui se fait entendre, c’est l’expression d’une
langue commune qui, pourtant, ne conjugue que des tonalités différentes, des
accents inédits, des pensées souvent contraires.
Coffret Télérama / Poésie/Gallimard, 30 €

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PETITE BIBLIOTHÈQUE DE POÉSIE DU XXe SIÈCLE
D’APOLLINAIRE À RENÉ CHAR
Avant-propos et choix de Zéno Bianu, Sophie Nauleau et André Velter
Le xxe siècle, à l’instar des xvie et xixe, aura été l’un des Grands Siècles de la
poésie française, tant par l’extrême diversité des œuvres publiées que par les
révolutions esthétiques que celles-ci suscitèrent. Car les poètes, en ces temps
de guerres mondiales et d’« utopies sanglantes », influèrent comme jamais sur
le mouvement des idées, la libération de l’imaginaire et des mœurs. Il n’est que
de citer les noms ici rassemblés pour que s’impose aussitôt la prééminence
de ces paroles poétiques inventives, souvent subversives et alertées, souvent
proférées avec quelques longueurs d’avance. C’est pourquoi, beaucoup plus
qu’une succession d’auteurs célèbres, il s’agit de retrouver et d’accueillir les
présences essentielles, décisives, encore étonnamment opérantes, de
Guillaume Apollinaire, Saint-John Perse, Pierre Reverdy, Jean Cocteau, Paul
Éluard, Louis Aragon, Henri Michaux, Francis Ponge, Robert Desnos, Jacques
Prévert, Raymond Queneau et René Char.
Coffret Télérama / Poésie/Gallimard, 30 €

PETITE BIBLIOTHÈQUE DE POÉSIE CONTEMPORAINE


DE GUILLEVIC À PHILIPPE JACCOTTET
Avant-propos et choix de Zéno Bianu, Sophie Nauleau et André Velter
Concernant la poésie, les idées reçues sont irrecevables. Mais elles ont la vie
dure. Particulièrement celles qui se lamentent, génération après génération,
sur la perte d’audience des poètes contemporains, comme si leurs aînés
avaient toujours connu, en leur temps, une exceptionnelle faveur. Aussi faut-il
contrecarrer pareil penchant morose, objecter à ce lancinant refrain qui doit
tout à la paresse et à la nostalgie. Aussi faut-il proposer aujourd’hui, sinon
imposer, les voix si affirmées, si marquantes, si éclairantes et, à bien des
égards, si activement dérangeantes de Guillevic, André Frénaud, René Daumal,
Armand Robin, Edmond Jabès, Ghérasim Luca, Aimé Césaire, Yves Bonnefoy,
Henri Pichette, André du Bouchet, Lorand Gaspar, Philippe Jaccottet. Douze
parcours, du lapidaire au volcanique, du révolté au méditatif, du polyphonique
à l’incongru, du stupéfiant au transparent, du tellurique au sensuel, du dépouillé
au luxuriant… Douze parcours pour ne pas cesser de changer d’univers, fût-ce
dans la même galaxie.
Coffret Télérama / Poésie/Gallimard, 30 €

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CLASSEMENT PAR AUTEURS

ADONIS
Ali Ahmad Saïd Esber est né le 1er janvier 1930 dans le village de Kassabine, en
Syrie. Il prend à vingt ans le pseudonyme d’Adonis, et ne cesse depuis cette
époque de questionner, de provoquer, de déconstruire l’héritage d’une culture
arabe toujours inféodée à la religion. Si son œuvre, immense, multiforme,
téméraire, est d’abord celle d’un poète, elle est aussi celle d’un penseur, d’un
historien, d’un combattant des libertés. Traduit dans le monde entier, Adonis
est partout reconnu comme l’une des voix essentielles d’aujourd’hui, et des
plus alertées, et des plus nécessaires.
♦ CHANTS DE MIHYAR LE DAMASCÈNE, suivi de SINGULIERS.
Traduction d’Anne Wade Minkowski et Jacques Berque, préface d’Hélène Cixous /
Cat. 7

♦ MÉMOIRE DU VENT. POÈMES 1957-1990. Édition d’André Velter,


traduction de Chawki Abdelamir, Claude Esteban, Serge Sautreau, André Velter
et Anne Wade Minkowski, revue par l’auteur / Cat. 4

AKHMATOVA, Anna
Née en 1889 près d’Odessa, morte en 1966 près de Moscou, Anna Akhmatova
publie son premier recueil en 1912. Classée comme « acméiste » ou « inti-
miste », elle s’en tient plus authentiquement à un style simple, rigoureux,
presque classique. Après la révolution d’Octobre, elle refuse d’émigrer alors
qu’elle va être peu à peu interdite de publication, et qu’elle ne verra jamais
éditer les textes qui lui tiennent le plus à cœur. Confrontée aux risques les plus
grands, sa poésie est de celles qui ne renoncent jamais et célèbre avec une
rare intensité les pouvoirs d’une parole irréductible.
♦ REQUIEM, POÈME SANS HÉROS ET AUTRES POÈMES.
Présentation, choix et traduction de Jean-Louis Backès / Cat. 6

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ALBERT-BIROT, Pierre
Né le 22 avril 1876 à Angoulême, mort à Paris le 25 juillet 1967. Fondateur
en 1916 de la revue SIC (Sons, Idées, Couleurs), à laquelle collaborèrent notam-
ment Apollinaire, Aragon, Max Jacob, Reverdy, Soupault, Tzara. Ses pièces de
théâtre et ses romans sont à l’image de son œuvre poétique : burlesque et
fantastique, merveilleux et quotidien y sont charriés par une langue pleine de
verve et d’allégresse.
♦ POÈMES À L’AUTRE MOI, précédé de LA JOIE DES SEPT
COULEURS, suivi de MA MORTE et de LA PANTHÈRE NOIRE.
Préface de Joëlle Jean / Cat. 6

ALBERTI, Rafael
Né le 16 décembre 1902 au Puerto de Santa María, en Andalousie, Rafael
Alberti meurt dans sa ville natale le 28 octobre 1999. Entre ces deux dates, une
vie de nomade, nullement paisible. Après une période de « poésie pure », et le
compagnonnage avec García Lorca, la guerre civile le change en chantre de
l’Espagne républicaine, puis de l’exil. Il réside successivement en France, en
Argentine, en Italie, et ne retrouve son pays qu’après la fin du franquisme. Ses
poèmes témoignent de ses engagements, mais sans que la grâce initiale fasse
jamais défaut.
♦ MARIN À TERRE suivi de L’AMANTE et de L’AUBE DE LA
GIROFLÉE. Traduit de l’espagnol et présenté par Claude Couffon / Cat. 5

ALLAIS, Alphonse
Né à Honfleur en 1854 (précisément le même jour qu’Arthur Rimbaud : le 20
octobre), Alphonse Allais suivit quelque temps les cours de l’école de pharmacie
de Paris avant d’abandonner ses études pour rejoindre les Hydropathes et les
Fumistes en compagnie de « l’illustre » Sapeck. Rédacteur en chef du Chat Noir
pendant cinq ans, il collabore en même temps ou successivement au Mirliton,
au Gil Blas, au Journal, au Sourire. Il meurt à Paris le 28 octobre 1905. Plus
qu’un humoriste, Alphonse Allais est un mystificateur de génie qui se joue des
identités, de la logique, du langage, autrement dit de la respectabilité sous
toutes ses formes.
♦ PAR LES BOIS DU DJINN, PARLE ET BOIS DU GIN
(POÉSIES COMPLÈTES). Édition de François Caradec / Cat. 4

ANDRADE, Eugénio de
Né à Póvoa da Atalaia (Beira Baixa) en 1923, il a vécu à Porto (où il mourra en
2005) à partir de 1950. Tout en restant dans la grande tradition lyrique portu-
gaise, Eugénio de Andrade a inventé une langue pure, cristalline, sensuelle,
faite d’ascèse et de rigueur qui a révolutionné l’écriture poétique dans les
années 1950. Il a produit dans le premier versant de sa vie une poésie solaire,

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érotique, avec sa part d’ombre mais globalement optimiste, dont la tonalité
tranchait dans un Portugal sombre et amer. Cette œuvre tendue, d’une conci-
sion extrême, atteint sa ligne de crête avec les trois recueils, publiés de 1980 à
1984, qui prennent place désormais en Poésie/ Gallimard. Eugénio de Andrade
est actuellement le poète le plus populaire au Portugal et, après Pessoa, le
plus traduit dans le monde.
♦ MATIÈRE SOLAIRE, suivi de LE POIDS DE L’OMBRE et de
BLANC SUR BLANC. Traduction de Michel Chandeigne, Patrick Quillier
et Maria Antónia Câmara Manuel, préface de Patrick Quillier / Cat. 1

APOLLINAIRE, Guillaume
Né à Rome le 26 août 1880, Guillaume de Kostrowitzky publie son premier
conte signé Apollinaire dans La Revue blanche en mars 1902. Fervent de la
modernité technique autant qu’artistique, il est dès lors de toutes les expériences
d’avant-garde et revendique la liberté totale du créateur. Aussi est-il en toute
circonstance digne de la devise qu’il s’est choisie : « J’émerveille. » Mobilisé
et gravement blessé pendant la Grande Guerre, il meurt à Paris le 9 novembre
1918 atteint par l’épidémie de grippe espagnole.
♦ ALCOOLS, suivi de LE BESTIAIRE et de VITAM IMPENDERE
AMORI. Illustrations de Raoul Dufy / Cat. 2
♦ CALLIGRAMMES. POÈMES DE LA PAIX ET DE LA GUERRE
1913-1916. Préface de Michel Butor / Cat. 2
♦ L’ENCHANTEUR POURRISSANT, suivi de LES MAMELLES
DE TIRÉSIAS et de COULEUR DU TEMPS.
Édition de Michel Décaudin, illustrations d’André Derain / Cat. 4

♦ LE GUETTEUR MÉLANCOLIQUE, suivi de POÈMES


RETROUVÉS. Édition de Michel Décaudin / Cat. 5
♦ POÈMES À LOU, précédé d’IL Y A. Préface de Michel Décaudin / Cat. 2
♦ LE POÈTE ASSASSINÉ. Édition de Michel Décaudin / Cat. 6

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ARAGON
Né à Paris le 3 octobre 1897, Aragon rencontre Breton et Soupault avec qui
il fonde la revue Littérature en 1919. Il adhère au parti communiste en 1930,
préside avec Jean Paulhan et Elsa Triolet à la fondation du Comité national des
écrivains et avec Jacques Decour à celle des Lettres françaises. Comme celle
de Hugo au siècle précédent, son œuvre est gigantesque, diverse, drainant avec
elle les utopies, les splendeurs et les fourvoiements de l’époque. Sa poésie,
virtuose, séduisante, amoureuse, se révèle par éclairs d’une cruelle lucidité.
Il meurt à Paris le 24 décembre 1982.
♦ LE CRÈVE-CŒUR – LE NOUVEAU CRÈVE-CŒUR / Cat. 2
♦ ELSA. Postface d’Olivier Barbarant / Cat. 1
♦ LE FOU D’ELSA / Cat. 7
♦ LE MOUVEMENT PERPÉTUEL, précédé de FEU DE JOIE et suivi
d’ÉCRITURES AUTOMATIQUES. Préface d’Alain Jouffroy / Cat. 3
♦ LES POÈTES / Cat. 3
♦ LE ROMAN INACHEVÉ. Préface d’Étiemble / Cat. 3

ARTAUD, Antonin
Né à Marseille le 4 septembre 1896, poète, acteur, metteur en scène, dessina-
teur, Antonin Artaud collabore au mouvement surréaliste. Grand foudroyé de la
société, homme du cri écorché, de la prophétie en forme d’implacable blas-
phème, il est celui qui vaticine, qui agresse et secoue, et n’entend pas guérir.
Interné pendant près de dix ans, il est rendu à la liberté en 1946 à la suite de
démarches effectuées par ses amis. Il continue d’écrire jusqu’à sa mort à Ivry
le 4 mars 1948.
♦ L’OMBILIC DES LIMBES, précédé de CORRESPONDANCE
AVEC JACQUES RIVIÈRE et suivi de LE PÈSE-NERFS, de
FRAGMENTS D’UN JOURNAL D’ENFER, de L’ART ET
LA MORT et de TEXTES DE LA PÉRIODE SURRÉALISTE.
Préface d’Alain Jouffroy / Cat. 2

♦ POUR EN FINIR AVEC LE JUGEMENT DE DIEU, suivi de


LE THÉÂTRE DE LA CRUAUTÉ. Préface d’Évelyne Grossman / Cat. 3
♦ SUPPÔTS ET SUPPLICIATIONS. Édition d’Évelyne Grossman / Cat. 7

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ASTURIAS, Miguel Angel
Romancier et diplomate, docteur en droit, Miguel Angel Asturias, né en 1899 au
Guatemala, a vécu successivement à Paris, au Mexique et en Argentine. De
nouveau en France en 1962, il devient ambassadeur du Guatemala à partir de
1966 et reçoit, un an plus tard, le prix Nobel de Littérature. Il est mort à Madrid
le 9 juin 1974.
♦ POÈMES INDIENS : MESSAGES INDIENS – CLAIREVEILLÉE DE
PRINTEMPS – LE GRAND DISEUR – COEXISTENCE POÉTIQUE.
Traduction de Claude Couffon et René L.-F. Durand, préface de Claude Couffon / Cat. 5

AUBIGNÉ, Agrippa d’
Né en 1552 en Saintonge, Agrippa d’Aubigné, humaniste érudit et vaillant guer-
rier, manifeste son zèle religieux et un tempérament ardent autant dans la
création littéraire (satires, pamphlets) que dans la lutte militaire en faveur du
protestantisme. Mort à Genève en 1630, il est l’un des grands représentants du
baroque littéraire en France.
♦ LES TRAGIQUES. Édition de Frank Lestringant / Cat. 10

AUDEN, Wystan Hugh


Né à York le 21 février 1907, Auden reçoit une excellente éducation à l’anglaise
et achève ses études à Oxford, où il publie ses premiers poèmes. Dès 1928, il
choisit une vie d’errance qui le mène à Berlin, en Islande, dans l’Espagne de
1937 et la Chine en guerre. Il épouse Erika Mann, la fille du romancier allemand.
En 1939, il s’installe à New York et entame une nouvelle existence marquée par
sa conversion religieuse : il désavoue ses poèmes des années 30 et se désin-
téresse de la politique. En 1946, il devient citoyen américain. Dix ans plus tard,
l’Angleterre lui offre une chaire de poésie à Oxford, où il s’installe en 1972. Il
meurt à Vienne le 28 septembre 1973. À sa manière passablement heurtée,
Auden aura été un témoin incommode et critique de son temps, il aura éprouvé
le « déchirement d’être contemporain », et rien, semble-t-il, ne l’aura laissé
indifférent.
♦ POÉSIES CHOISIES. Traduction de Jean Lambert, préface de Guy Goffette,
introduction de Claude Guillot / Cat. 2

AUDIBERTI, Jacques
Né à Antibes le 25 mars 1899, Jacques Audiberti publie ses premiers articles
vers 1925 dans la rubrique des « chiens écrasés ». Lié avec Apollinaire et Valéry,
il commence à écrire ses premiers poèmes qui seront publiés en 1929. Il reçoit
le Grand prix national des lettres en 1964. Il meurt à Paris le 10 juillet 1965.
♦ ANGE AUX ENTRAILLES, précédé de LA PLUIE SUR LES
BOULEVARDS. Préface de Georges Perros / Cat. 4

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♦ RACE DES HOMMES, suivi de L’EMPIRE ET LA TRAPPE
(EXTRAIT). Préface d’André Pieyre de Mandiargues / Cat. 2
♦ DES TONNES DE SEMENCE – TOUJOURS – LA NOUVELLE
ORIGINE. Préface d’Yves-Alain Favre / Cat. 7

BACHMANN, Ingeborg
Née à Klagenfurt, en Carinthie, le 25 juin 1926, morte brûlée vive dans sa
chambre d’hôtel à Rome, le 17 octobre 1973, Ingeborg Bachmann appartient à
la génération de Günter Grass, Martin Walser, Hans Magnus Enzensberger,
Thomas Bernhard, Paul Celan, et elle fut liée à la plupart d’entre eux, comme
à deux de ses aînés : Heinrich Böll et Max Frisch. Poète énigmatique, inclas-
sable, paradoxale, au succès fulgurant en Allemagne et en Autriche, elle
devint rapidement une icône, une figure mythique dont la vie et la mort fasci-
naient. Sa poésie témoigne d’une quête angoissée, obscure, alliée à une soif
de lumière et d’amour, avec toujours la conscience aiguë qu’une vocation de
poète, s’il lui arrive d’avoir parfois l’oreille des dieux, ne peut échapper à une
certaine malédiction.
♦ TOUTE PERSONNE QUI TOMBE A DES AILES
(POÈMES 1942-1967). Édition, introduction et traduction de l’allemand (Autriche)
par Françoise Rétif. Édition bilingue / Cat. 10

BARBARANT, Olivier
Né le 5 mars 1966 à Bar-sur-Aube, Olivier Barbarant est agrégé de lettres
modernes et docteur ès lettres. Ses lectures et ses travaux l’ont conduit à
admirer, non pas successivement mais conjointement, des écritures aussi
éloignées que celles de Philippe Jaccottet et d’Aragon (dont il a édité les
Œuvres poétiques dans la « Bibliothèque de la Pléiade ») ou celles de Colette,
de Maïakovski, de Claudel et de Gide, comme plus lointainement de Racine et
de Rabelais. Ses poèmes conjuguent ainsi quotidienneté et mystique, tenue
classique et modernité, élan lyrique et hésitation critique, frénésie et incertitude.
Et il n’hésite pas à avouer : « Toute une vie durant j’ai pris modèle sur la pluie /
Battue de vent toujours et qui ne brille qu’effondrée / Plus que tout j’ai craint de
m’endurcir. »
♦ ODES DÉRISOIRES ET AUTRES POÈMES.
Préface de Jean-Baptiste Para / 1er sem. 2016

BATAILLE, Georges
Né le 10 septembre 1897 à Billom (Puy-de-Dôme), Georges Bataille est mort à
Paris le 9 juillet 1962. Son œuvre poétique tient en peu de pages, mais ce peu de
pages forme la part visible d’une entreprise où la poésie est partout. C’est dans
un état de « souveraine disposition de soi » que Bataille veut écrire ses poèmes
afin qu’ils témoignent de l’expérience même de ce qu’il nomme « l’impossible ».

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La parole s’apparente alors à un foudroiement, à un sacrifice. « Elle fait surgir
une autre vérité que celle de la science. C’est la vérité de la mort, de la dispari-
tion. » Il y a dans L’Archangélique et les autres fragments poétiques disséminés
ici et là dans l’œuvre de Georges Bataille une tension tragique, une révolte qui
hésite entre les mots du blasphème et ceux d’un frisson sacré.
♦ L’ARCHANGÉLIQUE ET AUTRES POÈMES. Préface de Bernard Noël /
Cat. 2

BAUDELAIRE, Charles
Né à Paris en 1821, il y meurt en 1867. Condamné pour Les Fleurs du mal par
la justice de son temps, Charles Baudelaire sait le ridicule d’un tel jugement.
Et s’il connaît sa vie durant une mise à distance continue, il ne doute pas que
son génie poétique va perdurer, irréductible, inaltérable, hors norme, comme
l’expression d’une parole fastueuse et terrible, léguée au monde par un ange
déchu. Car rien n’égale son harmonie corrosive, perverse, empoisonnée, ni
cette beauté sombre qu’il a su libérer de ses poses immuables, et célébrer,
repoussante, sensuelle ou sublime, sous ses plus noires et mortelles parures.
Avec ce mélange d’orgueil légitime et d’ironie exacerbée qui le caractérise,
ne proclamait-il pas : « J’ai pris de la boue et j’en ai fait de l’or. » Sa poésie
s’apparente en effet à un inestimable trésor.
♦ LES FLEURS DU MAL. Édition de Claude Pichois / Cat. 1
♦ LE SPLEEN DE PARIS (PETITS POÈMES EN PROSE).
Nouvelle édition de Robert Kopp, introduction de Georges Blin / Cat. 2

BEN JELLOUN, Tahar


Né à Fès en 1944, Tahar Ben Jelloun est venu à l’écriture par la poésie, et c’est
avec elle, en marge de ses romans, qu’il réagit le plus spontanément aux
agressions ou aux enchantements du monde. Elle est pour lui un rendez-vous
sans cesse réinventé, sans cesse revivifié au gré des rencontres, des coups de
colère ou des élans du cœur.
♦ LE DISCOURS DU CHAMEAU, suivi de JÉNINE ET AUTRES
POÈMES. Préface de François Bott / Cat. 7

BERTRAND, Aloysius
Né dans le Piémont en 1807, fils d’un lieutenant de gendarmerie, Jacques Louis
Napoléon Bertrand prend en 1830 ouvertement parti pour la révolution. Il tente
de faire imprimer ses « bambochades » dès 1829 avant de les présenter à Sainte-
Beuve. Gaspard de la nuit ne sera publié qu’en 1842, un an après sa mort.
♦ GASPARD DE LA NUIT. Édition de Max Milner / Cat. 3

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BIANU, Zéno
Né à Paris le 28 juillet 1950, Zéno Bianu fut l’un des signataires du Manifeste
électrique qui secoua la poésie des années 1970. Il est l’auteur d’une œuvre
multiforme qui interroge l’écriture, le théâtre, le jazz et l’Orient. Ses textes,
denses et vibrants, entrent volontiers en résonance avec les figures limites de
l’art : d’Antonin Artaud aux poètes du Grand Jeu, de Van Gogh à Yves Klein, de
Chet Baker à John Coltrane. Dans les mots, dans le souffle, dans l’attention
exacte au réel, il traque le feu sans âge, la révélation où affleure un univers
possible. Ses poèmes, entre séisme et lumière, sont pareils à des silex qui
garderaient en eux les échos d’un chorus des profondeurs et l’éclat d’un
embrasement souverain.
♦ INFINIMENT PROCHE et LE DÉSESPOIR N’EXISTE PAS.
Préface d’Alain Borer / Cat. 3

BLAKE, William
Né en 1757 à Londres où il meurt en 1827, William Blake a longtemps été
présenté comme un précurseur ou un « préromantique », alors qu’il apparaît
bien plus désormais comme un génie singulier, un visionnaire au sens absolu
du terme, auteur d’une œuvre irréductible et multiforme. Dessinateur, graveur,
peintre, aquarelliste autant que poète, philosophe et mystique, il est celui qui
a le plus intimement décliné le pictural et le verbal afin de témoigner, par
une mise en miroir, des résonances et des énigmes d’une même réalité.
Farouchement libre et solitaire, opposé à tous les dogmes, il crée à la manière
d’un prophète insoumis qui, après avoir célébré un Dieu sauveur, découvre le
versant sombre et cruel de la Création, au point de procéder à une véritable
inversion des valeurs. À cet égard, Le Mariage du Ciel et de l’Enfer, texte sarcas-
tique s’il en est, se développe comme une charge violente et inspirée contre les
Églises, les lois et les conventions morales.
♦ LE MARIAGE DU CIEL ET DE L’ENFER ET AUTRES POÈMES.
Choix, présentation et traduction de Jacques Darras. Édition bilingue / Cat. 10

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BLANCHARD, Maurice
Né le 14 avril 1890 à Montdidier, Maurice Blanchard s’engage dans la Marine
nationale, crée et pilote des avions avant de publier à compte d’auteur, sous le
pseudonyme d’Erskine Ghost, son premier recueil en 1929. Il rencontre les
surréalistes en 1932 et se lie avec Joë Bousquet. Il meurt dans sa ville natale
en 1960.
♦ LES BARRICADES MYSTÉRIEUSES.
Préface de Jean-Hugues Malineau / Cat. 4

BLOK, Alexandre
Né le 16 novembre 1880 à Saint-Pétersbourg, où il meurt le 7 août 1921 : un
destin de poète par grande accélération de l’histoire. Pris dans la tourmente de
la révolution russe, Blok participe directement au cours nouveau mais sans
vraiment trouver sa place. Il semble, lui et sa poésie, comme en attente d’une
mutation plus radicale encore. C’est alors qu’il quitte brutalement une scène
qui ne va pas tarder à s’ensanglanter, périssant in extremis de « mort naturelle ».
♦ LE MONDE TERRIBLE. Traduction et présentation de Pierre Léon / Cat. 5

BOBIN, Christian
Né au Creusot le 24 avril 1951, Christian Bobin est un colporteur de magies
quotidiennes. Dès la publication de ses premières plaquettes poétiques, il est
apparu comme une voix évidente. Pourtant, il venait sans escorte, sans blindage
théorique, sans corset rhétorique, sans aucun formalisme cousu de fil barbelé.
Le scandale voulait qu’il ait précisément quelque chose à dire et que sa parole
ait un goût de source, un goût de rosée, un goût de matin du monde.
♦ L’ENCHANTEMENT SIMPLE, suivi de LE HUITIÈME JOUR
DE LA SEMAINE, LE COLPORTEUR et L’ÉLOIGNEMENT
DU MONDE. Préface de Lydie Dattas / Cat. 2
♦ LA PRÉSENCE PURE ET AUTRES TEXTES / Cat. 2

BOILEAU, Nicolas
Né à Paris en 1636, poète satirique, moraliste et théoricien de la poésie,
Nicolas Boileau est nommé historiographe du roi en 1677. Il entre à l’Académie
française en 1684 et prend une part active dans la querelle des Anciens et
des Modernes qui ne s’apaisera qu’en 1694. Mort à Paris en 1711, il demeure
l’incarnation de la grande période classique de l’art français.
♦ SATIRES – ÉPÎTRES – ART POÉTIQUE.
Édition de Jean-Pierre Collinet / Cat. 7

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BONNEFOY, Yves
Né le 24 juin 1923 à Tours, Yves Bonnefoy s’installe à Paris en 1944 après des
études de mathématiques et de philosophie. Il publie ses premiers poèmes en
1946. Auteur d’essais et de nombreuses traductions (Shakespeare, Keats,
Leopardi), il a été professeur au Collège de France de 1981 à 1993. Privilégiant
une approche poétique du réel, il sait quelle part de tragédie, mais quelle
majesté aussi recèlent et révèlent les choses simples. Sa parole ne cesse d’être
un appel qui n’entend céder ni au désespoir, ni au chaos.
♦ L’ARRIÈRE-PAYS. Nouvelle édition augmentée d’une postface de l’auteur
avec des illustrations en couleurs / Cat. 5

♦ LES PLANCHES COURBES, précédé de CE QUI FUT


SANS LUMIÈRE, DÉBUT ET FIN DE LA NEIGE,
LÀ OÙ RETOMBE LA FLÈCHE et de LA VIE ERRANTE,
UNE AUTRE ÉPOQUE DE L’ÉCRITURE, REMARQUES
SUR LE DESSIN / Cat. 4
♦ L’HEURE PRÉSENTE ET AUTRES TEXTES / Cat. 4
♦ POÈMES : DU MOUVEMENT ET DE L’IMMOBILITÉ DE
DOUVE – HIER RÉGNANT DÉSERT – PIERRE ÉCRITE –
DANS LE LEURRE DU SEUIL. Préface de Jean Starobinski / Cat. 4
♦ RUE TRAVERSIÈRE ET AUTRES RÉCITS EN RÊVE.
Postface de John E. Jackson / Cat. 5

BORDES, Xavier
Né le 4 juillet 1944 dans le village des Arcs en Provence, Xavier Bordes fait des
études musicales et classiques avant d’entreprendre une thèse de doctorat
consacrée à Joë Bousquet. Traducteur des grands poètes grecs, notamment
Cavafy, Elytis, Solomon, Anagnostakis, Davvetas et Zakythinos, il écrit un livre,
entre 1972 et 1985, qui par son amplitude, son architecture, la richesse de ses
questionnements, de ses explorations et de ses intuitions peut être considéré
comme une véritable œuvre-monde. Car La Pierre Amour est à la dimension du
cosmos, et entend lyriquement répondre au chaos général afin de le subjuguer.
♦ LA PIERRE AMOUR, POÈMES 1972-1985.
Préface de Gwen Garnier-Duguy / Cat. 3

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BORGES, Jorge Luis
Né le 24 août 1899 à Buenos Aires, Jorge Luis Borges achève ses études secon-
daires en Suisse. Après la chute de Perón en 1955, il est nommé directeur de
la Bibliothèque nationale. Conteur, poète, essayiste, il est reconnu comme le
maître incontesté des lettres argentines. Ses recueils de nouvelles passent
pour des classiques de la littérature contemporaine. Il est mort à Genève le
14 juin 1986.
♦ ŒUVRE POÉTIQUE (1925-1965). Traduction et préface de Nestor Ibarra /
Cat. 3

♦ L’OR DES TIGRES. Traduction et préface de Nestor Ibarra / Cat. 4

BOSQUET, Alain
Né à Odessa le 28 mars 1919, Alain Bosquet passe sa jeunesse à Bruxelles.
Il s’engage dans l’armée américaine en 1942. Installé définitivement à Paris
en 1951, il collabore à Combat, au Monde, au Figaro et à plusieurs maisons
d’édition. Alain Bosquet est mort à Paris le 17 mars 1998.
♦ UN JOUR APRÈS LA VIE – MAÎTRE OBJET / Cat. 5
♦ POÈMES, UN (1945-1967) / Cat. 4
♦ SONNETS POUR UNE FIN DE SIÈCLE / Cat. 4

BOULANGER, Daniel
Daniel Boulanger est né à Compiègne le 24 janvier 1922. Poète et romancier,
il écrit une centaine de films et remet en honneur la nouvelle. C’est à lui que
les deux académies, française et Goncourt, décernent en premier lieu le prix
qu’elles fondent sur cet art. Daniel Boulanger a été membre de l’académie
Goncourt de 1983 à 2008. Il est mort à Senlis le 27 octobre 2014.
♦ LES DESSOUS DU CIEL / Cat. 7
♦ HÔTEL DE L’IMAGE, suivi de DRAGEOIR / Cat. 4
♦ INTAILLES / Cat. 9
♦ RETOUCHES. Édition collective / Cat. 6
♦ TCHADIENNES / Cat. 3

BOUSQUET, Joë
Né à Narbonne le 19 mars 1897, Joë Bousquet devance l’appel en 1916.
Blessé aux vertèbres à Vailly (dans l’Aisne) en 1918, il demeurera paralysé.
À Carcassonne, où il séjourne dès lors, sa chambre devient un véritable salon
littéraire. Il est mort le 28 septembre 1950.
♦ LA CONNAISSANCE DU SOIR. Préface d’Hubert Juin / Cat. 2

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BRETON, André
Né en février 1896 à Tinchebray (Orne), André Breton, après des études de
médecine, fonde la revue Littérature avec Aragon et Soupault. En 1924, il écrit
le Manifeste du surréalisme et prend l’année suivante la direction de La
Révolution surréaliste. Jusqu’à sa mort à Paris le 28 septembre 1966, André
Breton restera le théoricien et le continuateur du mouvement.
♦ CLAIR DE TERRE, précédé de MONT DE PIÉTÉ et suivi de
LE REVOLVER À CHEVEUX BLANCS et de L’AIR DE L’EAU.
Préface d’Alain Jouffroy / Cat. 2

♦ POISSON SOLUBLE. Édition de Marguerite Bonnet, préface de Julien Gracq /


Cat. 3

♦ SIGNE ASCENDANT, suivi de FATA MORGANA, de LES


ÉTATS GÉNÉRAUX, de DES ÉPINGLES TREMBLANTES,
de XÉNOPHILES, d’ODE À CHARLES FOURIER,
de CONSTELLATIONS et de LE LA.
Nouvelle édition avec les illustrations de Joan Miró reproduites en couleurs / Cat. 4

BRETON, André
SOUPAULT, Philippe
♦ LES CHAMPS MAGNÉTIQUES, suivi de S’IL VOUS PLAÎT
et de VOUS M’OUBLIEREZ. Préface de Philippe Audoin / Cat. 2

BRONTË, Emily
Née à Thornton en 1818, Emily Jane Brontë vécut comme ses deux sœurs
Charlotte et Anne dans un presbytère isolé dans les landes du Yorkshire. Elle y
écrivit Les Hauts de Hurlevent en 1847. Phtisique, refusant toute aide médicale,
elle est morte en 1848 à Haworth.
♦ POÈMES (1836-1846). Traduction et préface de Pierre Leyris.
Nouvelle édition bilingue / Cat. 3

BROWNING, Elizabeth
Née à Coxhoe Hall en 1806, Elizabeth Barrett traduit très jeune les classiques
et écrit des poèmes qui lui valent l’admiration de Wordsworth. Le poète Robert
Browning, avec qui elle entretient une correspondance, l’épouse en secret,
l’enlève pour s’installer avec elle à Florence. Proche de son temps, elle mani-
feste beaucoup d’intérêt, dans ses poèmes, pour le contexte social et politique
de l’Europe. Elle meurt à Florence en 1861.
♦ SONNETS PORTUGAIS ET AUTRES POÈMES.
Traduction et présentation de Lauraine Jungelson. Édition bilingue / Cat. 3

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BUTOR, Michel
Né le 14 septembre 1926 à Mons-en-Barœul, Michel Butor commence à ensei-
gner la philosophie en 1950. Il publie son premier livre en 1954 et s’impose
comme l’un des pionniers de ce que l’on a appelé le « nouveau roman », avant
de développer une œuvre protéiforme, unique par son ampleur et qui n’a cessé,
année après année, de multiplier ses champs d’expérience et d’exploration.
♦ ANTHOLOGIE NOMADE. Préface de Frédéric-Yves Jeannet / Cat. 9
♦ TRAVAUX D’APPROCHE. Préface-entretien de Michel Butor
et Roger Borderie

CAILLOIS, Roger
Né à Reims le 3 mars 1913, Roger Caillois fut membre du groupe surréaliste
de 1932 à 1935. Il fonde le Collège de sociologie avec Georges Bataille en 1938
et effectue de nombreux voyages en Europe, en Amérique et en Asie. Il est élu
à l’Académie française en 1971 et meurt à Paris le 21 décembre 1978.
♦ PIERRES suivi d’AUTRES TEXTES / Cat. 2

CALAFERTE, Louis
Né le 14 juillet 1928 à Turin, Louis Calaferte passe son enfance à Lyon, exerce
différents métiers, publie son premier livre en 1952 et se consacre dès lors
entièrement à la littérature. À sa sortie en 1963, Septentrion, récit autobio-
graphique violent et dénonciateur, est interdit pour n’être réédité qu’en 1984.
Auteur de récits, nouvelles, essais, poèmes et pièces de théâtre, il meurt le
2 mai 1994 à Dijon.
♦ RAG-TIME, suivi de LONDONIENNES et de POÈMES
ÉBOUILLANTÉS / Cat. 3

CAMÕES, Luís de
Né vers 1525, sans doute à Constância, près de Santarém, Luís Vaz de Camões
aurait été apparenté par son père au troubadour galicien Vasco Pires de
Camões et par sa mère au célèbre navigateur Vasco de Gama. Réelle ou légen-
daire, cette double ascendance préfigurait très exactement son destin de poète
et d’aventurier. Car l’existence de Camões ne devait être qu’une succession de
faveurs, d’emprisonnements, de combats et de bannissements qui le condui-
sirent jusqu’à Goa et Macao. On dit que c’est dans une grotte de cette enclave
portugaise en Chine qu’il composa l’œuvre la plus emblématique de la littéra-
ture de son pays : Les Lusiades. Retour d’exil, après un naufrage où il faillit
perdre et son manuscrit et sa vie, il ne fut guère honoré et mourut assez misé-
rablement à Lisbonne le 10 juin 1580.
♦ LES LUSIADES. Traduit du portugais par Hyacinthe Garin.
Adresse d’Eduardo Lourenço, préface de Vasco Graça Moura / Cat. 4

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CASSOU, Jean
Né le 9 juillet 1897 à Deusto (Espagne), Jean Cassou mène de front les car-
rières politique et culturelle. Emprisonné sous l’Occupation, il écrit Trente-trois
sonnets composés au secret. En 1944, il est nommé commissaire de la République
à Toulouse et, deux ans plus tard, il devient conservateur en chef du musée
national d’Art moderne. Critique d’art, auteur de poèmes et de romans, il meurt
le 15 janvier 1986 à Paris.
♦ TRENTE-TROIS SONNETS COMPOSÉS AU SECRET –
LA ROSE ET LE VIN – LA FOLIE D’AMADIS.
Présentation de Florence de Lussy, préface d’Aragon / Cat. 4

CAVAFIS, Constantin
Constantin Cavafis est né en 1863 à Alexandrie (Égypte), de parents grecs
originaires de Constantinople. Employé, puis chef de bureau au ministère de
l’Irrigation, il fut aussi courtier à la Bourse d’Alexandrie. Décédé dans sa ville
natale en 1933, il est considéré comme l’un des poètes majeurs de la Grèce
moderne.
♦ EN ATTENDANT LES BARBARES ET AUTRES POÈMES.
Traduction et présentation de Dominique Grandmont / Cat. 4

CELAN, Paul
Né le 23 novembre 1920 à Czernowitz (en Bucovine, actuellement en Ukraine),
Paul Pessach Antschel, dont les parents meurent en déportation, s’installe à
Paris en 1948. Il obtient le prix Büchner en 1960. Il se suicide en se jetant dans
la Seine en avril 1970. L’œuvre de Celan est aujourd’hui considérée comme
l’une des tentatives les plus désespérées et les plus décisives qui ait donné
langue à la seconde moitié du xxe siècle. À l’effrayante question : comment
écrire après Auschwitz ? Celan répond : en usant du langage de la mort.
♦ CHOIX DE POÈMES RÉUNIS PAR L’AUTEUR.
Traduction et présentation de Jean-Pierre Lefebvre, dossier inédit de traductions
revues par l’auteur. Édition bilingue / Cat. 10

CENDRARS, Blaise
Né à La Chaux-de-Fonds, en Suisse, le 1er septembre 1887, Frédéric Sauser
parcourt le monde avant de s’installer à Paris. Mobilisé, il est grièvement bles-
sé pendant la Grande Guerre. Reprenant sa vie errante, il est celui qui se tient
sur le fil le plus aventureux, celui qui veut passer de surprise en surprise, de
stupeur en éblouissement, et ne se vêtir que de temporalités intenses, comme
s’il n’y avait pour tisser son destin que des heures de danger ou de révélation.
Il meurt à Paris le 21 janvier 1961.
♦ DU MONDE ENTIER AU CŒUR DU MONDE
(POÉSIES COMPLÈTES). Nouvelle édition en un volume de Claude Leroy,
préface de Paul Morand / Cat. 5

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CÉSAIRE, Aimé
Né à la Martinique le 25 juin 1913, Aimé Césaire a fait ses études en France et
collaboré à la revue Légitime défense créée en 1932 par des étudiants antillais,
communistes et surréalistes. Puis il fonde L’Étudiant noir avec Léopold Sédar
Senghor. Député-maire de Fort-de-France, il a fondé le Parti progressiste
martiniquais. Il meurt dans sa ville le 17 avril 2008. Grande poésie noire de
langue française et grande poésie révolutionnaire, l’œuvre d’Aimé Césaire n’est
composée que de poèmes inouïs, à haute teneur en rythme, où les mots
résonnent comme des foyers d’énergie.
♦ LES ARMES MIRACULEUSES. Nouvelle édition revue en 1970 / Cat. 3

CHAR, René
Voir aussi : LA PLANCHE DE VIVRE p. 16
Né le 14 juin 1907 à l’Isle-sur-Sorgue, René Char fut très proche du sur-
réalisme et participa activement à la Résistance pendant la Seconde Guerre
mondiale. À partir de 1945, il consacre sa vie à une œuvre poétique qui lui vaut
une audience internationale, œuvre composée d’éclairs, d’offenses, de refus et
d’intuitions extatiques. Colosse irréductible, réfractaire, intraitable, au cœur
constamment alarmé, il veut qu’en toutes circonstances, même les plus atroces,
toute la place soit pour la beauté. Il meurt à Paris le 19 février 1988.
♦ COMMUNE PRÉSENCE. Préface de Georges Blin / Cat. 3
♦ EFFILAGE DU SAC DE JUTE. Illustrations de Zao Wou-ki,
préface de Dominique de Villepin / Cat. 2

♦ ÉLOGE D’UNE SOUPÇONNÉE, précédé de FENÊTRES


DORMANTES ET PORTE SUR LE TOIT, de CHANTS DE LA
BALANDRANE et de LES VOISINAGES DE VAN GOGH / Cat. 3
♦ EN TRENTE-TROIS MORCEAUX, suivi de SUR LA POÉSIE,
de LE BÂTON DE ROSIER, de LOIN DE NOS CENDRES et de
SOUS MA CASQUETTE AMARANTE (entretiens) / Cat. 1
♦ FUREUR ET MYSTÈRE. Préface d’Yves Berger / Cat. 2
♦ LETTERA AMOROSA, suivi de GUIRLANDE TERRESTRE.
Illustrations de Georges Braque et de Jean Arp / Cat. 2

♦ LE MARTEAU SANS MAÎTRE, suivi de MOULIN PREMIER.


Édition de Marie-Claude Char, postface d’Yves Battistini / Cat. 3

♦ LES MATINAUX, suivi de LA PAROLE EN ARCHIPEL / Cat. 3


♦ LE NU PERDU. Nouvelle édition augmentée / Cat. 2
♦ RECHERCHE DE LA BASE ET DU SOMMET.
Édition collective / Cat. 2

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CHARLES D’ORLÉANS
Né à Paris en 1394, mort à Amboise en 1465, Charles d’Orléans était le petit-
fils de Charles V. Promis aux plus hautes destinées, l’existence soudain se
changea pour lui en calvaire. Aux disparitions de son père, de sa mère, de sa
femme, s’ajoutèrent vingt-cinq années de captivité en Angleterre après la
défaite d’Azincourt. À six siècles de distance, sa poésie garde son inimitable
sonorité, son élégance désabusée, son nonchaloir. Et le plus admirable :
la grâce instinctive du vers, la simplicité pourtant apprêtée d’un chant qui lui
permet de dire si vite tant de mouvements contraires, de convoquer tant
d’allégories et de symboles sans jamais devenir pesant ni pompeux. Charles
d’Orléans a l’amertume exquise, la tristesse chatoyante, et s’il évoque vieil-
lesse ou ennui, printemps révolus ou approches de la nuit, c’est avec la voix de
celui qui tient affectueusement à distance et le spectacle du monde et la vanité
de la vie.
♦ EN LA FORÊT DE LONGUE ATTENTE ET AUTRES POÈMES.
Édition bilingue de Gérard Gros, postface de Jean Tardieu / Cat. 7

CHENG, François
François Cheng est né en Chine centrale, à Nanchang, le 30 août 1929. Issu
d’une famille de lettrés, il fréquente l’université de Nankin, puis gagne la
France où il s’installe définitivement en 1949. Après des études à la Sorbonne
et à l’École pratique des hautes études, il choisit l’enseignement et devient
professeur à l’Institut national des langues et civilisations orientales. Son
œuvre d’essayiste, de traducteur, de calligraphe, de romancier et de poète
apparaît comme l’aboutissement d’un double itinéraire intérieur où la meil-
leure part de sa culture d’origine se lie à la meilleure part de la culture occi-
dentale à travers l’expérience de l’exil. Dans ses poèmes, qui sont autant
d’instants fragiles, d’envols à peine notés, de méditations légères, François
Cheng se révèle tel qu’en lui-même : discret, pudique, attentif aux mouvements
des choses, des êtres et du temps.
♦ À L’ORIENT DE TOUT. Préface d’André Velter / Cat. 2

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CHÉNIER, André
Né à Constantinople en 1762, d’une mère grecque qui l’initie à la culture
antique, André Chénier fait des études classiques et sert un temps dans
l’armée. Il débute sa carrière poétique par un vibrant Art d’aimer. Son œuvre
sera saluée par Victor Hugo comme une « poésie nouvelle qui vient de naître ».
Arrêté sous la Terreur, pour avoir manifesté son opposition aux Jacobins,
il compose une partie de son œuvre en prison et meurt guillotiné en 1794
(le 7 thermidor an II).
♦ POÉSIES. Édition de Louis Becq de Fouquières. Fac-similé de l’édition critique
de 1872 / Cat. 7

CLANCIER, Georges-Emmanuel
Né à Limoges le 3 mai 1914, Georges-Emmanuel Clancier écrit ses premiers
textes à l’âge de seize ans. Il collabore à la revue Fontaine, à Alger, durant la
guerre. Le Grand prix de littérature de l’Académie française lui est décerné
pour l’ensemble de son œuvre en 1971.
♦ LE PAYSAN CÉLESTE, suivi de NOTRE PART D’OR ET
D’OMBRE. Préface d’André Dhôtel / Cat. 5

CLAUDEL, Paul
Né le 6 août 1868 à Villeneuve-sur-Fère (Aisne), Paul Claudel publie en 1889
son premier drame, Tête d’Or. Diplomate, il sera nommé aux quatre coins du
monde, jusqu’à sa retraite en 1935. Il est élu en 1946 à l’Académie française et
meurt à Paris le 23 février 1955.
♦ ART POÉTIQUE. Édition de Gilbert Gadoffre / Cat. 5
♦ BRÉVIAIRE POÉTIQUE / Cat. 1
♦ CENT PHRASES POUR ÉVENTAILS. Édition de Michel Truffet / Cat. 2
♦ CINQ GRANDES ODES, suivi de PROCESSIONNAL POUR
SALUER LE SIÈCLE NOUVEAU et de LA CANTATE
À TROIS VOIX. Préface de Jean Grosjean / Cat. 2
♦ CONNAISSANCE DE L’EST, suivi de L’OISEAU NOIR
DANS LE SOLEIL LEVANT. Préface de Jacques Petit / Cat. 5
♦ POÉSIES. Préface de Jacques Petit / Cat. 5

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CLIFF, William
Né à Gembloux le 27 décembre 1940, William Cliff est l’un des poètes les plus
singuliers de l’actuel champ poétique belge. Usant d’une forme ostensible-
ment classique, il réussit, par les situations et les thèmes abordés, à créer de
parfaits objets de scandale. Il a le verbe violent et voyou, l’inspiration à l’affût des
désirs quotidiens, en tous lieux et en tous pays. William Cliff est un dynamiteur
de pensées molles et de comportements convenus, un maître du langage
impeccablement dévoyé.
♦ AMERICA suivi de EN ORIENT / Cat. 3

COCTEAU, Jean
Né à Maisons-Laffitte le 5 juillet 1889, mort à Milly-la-Forêt le 11 octobre 1963.
Orphée moderne, il a exploré tous les territoires : poésie, cinéma, roman,
théâtre, peinture, danse. Il fut un « aristocrate à figure d’anarchiste » qui
redonna souffle aux grands mythes, un « empêcheur de danser en rond » qui
considérait l’art comme la clé de toute présence au monde.
♦ LE CAP DE BONNE-ESPÉRANCE, suivi de DISCOURS DU
GRAND SOMMEIL. Préface de Jacques Brosse / Cat. 3
♦ VOCABULAIRE – PLAIN-CHANT – L’ANGE HEURTEBISE –
PAR LUI-MÊME – CHERCHEZ APOLLON – L’INCENDIE –
LÉONE – LA CRUCIFIXION. Préface de Jacques Brosse / Cat. 4

COLERIDGE, Samuel Taylor


Né en 1772 dans le Devon, mort en 1834 à Londres, Coleridge est le plus
romantique de tous les poètes romantiques. Mélange d’émotions et de
réflexion, d’enthousiasme et de doutes, il est la contradiction faite homme. Il
aime passionnément la nature sauvage mais ne peut se passer des cafés de
Londres, il rêve d’une société meilleure mais condamne la Révolution fran-
çaise, il se voue à la poésie mais choisit la philosophie. Ayant abandonné
femme et enfants, il mène une vie d’errance citadine et d’accoutumance à
l’opium. Comme le note Jacques Darras, son traducteur, « il est le modèle de
tous les Rimbaud à venir ».
♦ LA BALLADE DU VIEUX MARIN ET AUTRES TEXTES.
Choix, présentation et traduction de Jacques Darras. Édition bilingue / Cat. 7

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CORBIÈRE, Tristan
Édouard Joachim dit Tristan Corbière est né près de Morlaix en 1845. Il dut très
vite interrompre ses études à cause de sa santé fragile et ne fit que quelques
séjours à Paris et un voyage en Italie. Deux ans avant sa mort, il publie Les
Amours jaunes à ses frais, en 1873. Le livre passe complètement inaperçu et ne
sera redécouvert que dix ans plus tard par Verlaine dans son étude sur Les
Poètes maudits.
♦ LES AMOURS JAUNES, suivi de POÈMES RETROUVÉS
et d’ŒUVRES EN PROSE. Édition de Jean-Louis Lalanne,
préface d’Henri Thomas / Cat. 3

CROS, Charles
Né dans l’Aude en 1842, Charles Cros est l’auteur de plusieurs communications
à l’Académie des sciences en même temps qu’Edison présente son phono-
graphe. Il fréquente la bohème littéraire (Verlaine, Villiers de l’Isle-Adam, etc.)
et mène concurremment jusqu’à sa mort en 1888 ses travaux scientifiques et
son œuvre littéraire.
♦ LE COFFRET DE SANTAL. Préface d’Hubert Juin / Cat. 2
♦ LE COLLIER DE GRIFFES. Préface d’Hubert Juin / Cat. 2

DADELSEN, Jean-Paul de
Né à Strasbourg le 20 août 1913, Jean-Paul de Dadelsen passe son enfance en
Alsace. Agrégé d’allemand, il devient enseignant et traducteur à partir de 1936.
Ayant rejoint Londres en 1942, il est muté aux services d’information du
gouvernement provisoire. Correspondant de Combat, le journal fondé par son
ami Albert Camus, il tient des chroniques régulières à la B.B.C. jusqu’en 1950.
Il meurt à Zurich d’un cancer au cerveau le 22 juin 1957.
♦ JONAS. Présentation d’Henri Thomas et Denis de Rougemont.
Nouvelle édition augmentée des Ponts de Budapest et autres poèmes présentés
par Baptiste-Marrey / Cat. 3

DAMAS, Léon Gontran


Avec ses amis Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire, Léon Gontran Damas
est considéré comme le troisième « père fondateur » du mouvement de la
négritude. Né à Cayenne en 1912, il connaît une enfance chaotique. Son par-
cours scolaire puis universitaire le mène successivement à Fort-de-France,
à Meaux, à Paris. C’est là qu’il prend douloureusement conscience de son
identité « nègre ». Animateur du Mouvement de la renaissance guyanais, il est
élu député de 1948 à 1951, puis opte pour une carrière de journaliste, avant
d’accepter un poste d’enseignant à l’université Howard de Washington, où il
meurt d’un cancer de la gorge en 1978. Black-Label, son long poème lamento,

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apparaît comme l’hymne blessé de l’âme nègre. Là, les désirs, les frustrations,
les errements surgissent en plaintes, chansons, rêveries et révoltes. Les mots
qui déferlent chez Damas ont un goût de sang fauve. S’y mêlent fureur et
désenchantement.
♦ BLACK-LABEL ET AUTRES POÈMES. Édition de Sandrine Poujols /
Cat. 1

DANTE
Né en 1265, Dante Alighieri participe à l’administration de Florence, sa ville
natale, mais en est banni après une prise de position contre la politique du pape
Boniface VIII. Il finit ses jours en exil à Vérone et à Lucques, puis à Ravenne où
il meurt en 1321.
♦ LA COMÉDIE (ENFER – PURGATOIRE – PARADIS).
Traduction de Jean-Charles Vegliante. Édition bilingue / Cat. 13

♦ VITA NOVA. Traduction et préface de Louis-Paul Guigues / Cat. 2

DARRAS, Jacques
Né en 1939 en Picardie maritime, à Bernay-en-Ponthieu, Jacques Darras fait
ses études à Paris, à l’École normale supérieure, et soutient une thèse sur
Joseph Conrad. Il devient alors professeur, doyen d’université, grand traduc-
teur de langue anglaise (Shakespeare, Walt Whitman, William Blake, Malcolm
Lowry, etc.). Sa poésie est celle d’un arpenteur qui sait mesurer sans mesure
jusqu’à se retrouver hors champ, loin des repères et des balises. S’il a lu les
Anciens et les Modernes, étudié les maîtres de métrique, les ajusteurs de
structures, les rebouteux d’inconscient, tout cela, par singulière et tonique
exception, ne l’empêche nullement d’imposer sa voie polyphonique, son art du
« poème marché-parlé », ni de garder intactes sa fougue, son énergie ainsi
qu’une bonne dose d’ironie polémique.
♦ L’INDISCIPLINE DE L’EAU. ANTHOLOGIE PERSONNELLE
1988-2012. Préface de Georges Guillain / Cat. 2a

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DARWICH, Mahmoud
Né le 13 mars 1941 à Birwa, près de Saint-Jean-d’Acre, Mahmoud Darwich est
le poète palestinien le plus populaire. De Damas à Casablanca, sa parole déplace
littéralement les foules lors de récitals qui se donnent souvent dans des stades
archicombles. Il est l’auteur d’une quinzaine de recueils de poèmes, dont il a
extrait cette première anthologie personnelle, avec une préface inédite.
♦ LA TERRE NOUS EST ÉTROITE ET AUTRES POÈMES.
Traduction d’Elias Sanbar / Cat. 8

DAUMAL, René
Né le 16 mars 1908 à Boulzicourt, dans les Ardennes, René Daumal fait ses
études secondaires à Reims où, avec Roger Gilbert-Lecomte et Roger Vailland,
il fait partie d’une sorte de communauté « initiatique » qu’ils appellent les
« Simplistes ». Il fonde la revue Le Grand Jeu en 1928, notamment avec Gilbert-
Lecomte. Privilégiant le tranchant du vertige, à l’encontre de toute mise aux
normes, la poésie de Daumal se vit comme une pratique de l’aimantation.
Atteint de tuberculose, il meurt à Paris le 21 mai 1944.
♦ LE CONTRE-CIEL, suivi de LES DERNIÈRES PAROLES
DU POÈTE. Préface de Claudio Rugafiori / Cat. 7

DEGUY, Michel
Né le 25 mai 1930 en région parisienne, Michel Deguy a été professeur de
littérature à l’université Paris-VIII. Directeur de la revue Po&sie depuis 1978,
il a reçu le Grand prix national de poésie en 1989. Son œuvre est un périple
obstiné qui s’apparente à une opération de survie : exploration érudite qui place
tout son élan dans un questionnement sans repos, dans un vertige en quête
d’espace et de sens et dans une résistance quasi désespérée au non-dire du
bavardage ambiant.
♦ COMME SI COMME ÇA, POÈMES 1980-2007 / Cat.10
♦ DONNANT DONNANT, POÈMES 1960-1980 / Cat. 6

DELAVEAU, Philippe
Né en 1950, Philippe Delaveau compose une œuvre tout entière vouée au
déchiffrement du réel et à l’exploration de la personne humaine, une œuvre qui
se présente comme un itinéraire vers la contemplation et qui entend créer un
chant essentiel. Sa poésie, d’alarme et de célébration, tente de disqualifier les
figures du désastre qui hantent le monde contemporain.
♦ LE VEILLEUR AMOUREUX, précédé d’EUCHARIS.
Préface de Michel Jarrety / Cat. 5

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DESBORDES-VALMORE, Marceline
Née en 1786 à Douai, Marceline Desbordes épouse l’acteur Prosper Lanchantin,
dit Valmore, en 1817. Comédienne dès l’enfance, elle renonce au théâtre en
1823 pour se consacrer à son œuvre poétique. Malgré une existence très
endeuillée, son œuvre n’est qu’attendrissement devant la jeunesse et l’amour.
Elle meurt à Paris en 1859.
♦ POÉSIES. Choix et préface d’Yves Bonnefoy / Cat. 5

DES FORÊTS, Louis-René


Né à Paris en 1918, mort en 2000 dans la même ville, Louis-René Des Forêts
est l’un des fondateurs de la revue L’Éphémère en 1967. Son œuvre, rare, secrète,
sans aucune complaisance, ne compte que deux brefs recueils de poésies qui,
par bien des côtés, paraissent intemporels. On y retrouve ce qui est au cœur de
l’écriture de l’auteur du Bavard : une interrogation inlassable, douloureuse et
splendide sur les pouvoirs et le drame de la parole.
♦ LES MÉGÈRES DE LA MER, suivi de POÈMES DE SAMUEL
WOOD. Préface de Richard Millet / Cat. 1

DESNOS, Robert
Né le 4 juillet 1900 à Paris, Robert Desnos rencontre Breton et Aragon avec qui
il participe aux séances de sommeil hypnotique qu’ils animent. Il se sépare de
Breton en 1930 et se passionne pour le cinéma et la radio. Il est le mouvement
même, l’invention, la liberté en rêve, en parole, en acte, en amour. « Éros c’est
la vie », proclame-t-il. Déporté en 1944, il meurt du typhus le 8 juin 1945 à
Terezin, en Tchécoslovaquie. Cette fin tragique au sortir des camps en fait un
homme à l’image des utopies du siècle : lumineuses ou sanglantes.
♦ CONTRÉE suivi de CALIXTO. Édition de Marie-Claire Dumas / Cat. 2
♦ CORPS ET BIENS. Préface de René Bertelé / Cat. 2
♦ DESTINÉE ARBITRAIRE. AVEC DE NOMBREUX TEXTES
INÉDITS. Édition de Marie-Claire Dumas / Cat. 5
♦ FORTUNES / Cat. 2

DICKINSON, Emily
Née en 1830 dans le Massachusetts, morte en 1886, Emily Dickinson n’a prati-
quement rien publié de son vivant. Son œuvre s’est d’abord diffusée par voie
épistolaire, d’où l’intérêt d’un livre qui rassemble les poèmes brefs qui ont
accompagné l’ensemble de son parcours d’écriture.
♦ CAR L’ADIEU, C’EST LA NUIT.
Choix, traduction et présentation de Claire Malroux. Édition bilingue / Cat. 7

♦ QUATRAINS ET AUTRES POÈMES BREFS.


Traduction et présentation de Claire Malroux. Édition bilingue / Cat. 6
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DIMOULA, Kiki
Née à Athènes en 1931, Kiki Dimoula est l’une des voix majeures de la poésie
grecque. Son univers, détaché de toute espérance, développe une thématique
très noire mais qui s’incarne dans des scènes quotidiennes inattendues, éclai-
rées par un art de la métaphore et une invention verbale inouïs. Comme tous
les explorateurs lucides de l’être, Kiki Dimoula ne craint pas d’avouer : Oui
l’impossible me suffit.
♦ LE PEU DE MONDE, suivi de JE TE SALUE JAMAIS.
Traduit du grec par Michel Volkovitch, préface de Nikos Dimou / Cat. 2

DONNE, John
Né en 1573, mort en 1631, il est le principal représentant de la poésie dite méta-
physique, mais ce serait injuste de le cantonner dans ce seul genre sérieux, car
il a également mené une existence aventureuse et composé nombre de satires
et toute une série de poésies d’amour. Il fit par la suite une brillante carrière
ecclésiastique qui lui permit de faire connaître ses dons de prédicateur.
♦ POÈMES. Traduction de Jean Fuzier et Yves Denis, préface de Jean-Roger Poisson.
Édition bilingue / Cat. 3

DRUMMOND DE ANDRADE, Carlos


Carlos Drummond de Andrade (1902-1987) se déclarait sans biographie.
L’événement majeur de sa vie reste son « expatriation » vers Rio de Janeiro, où,
fuyant son Minas Gerais natal qui avait façonné son tempérament secret, il
mena une existence paisible, partagée entre les tâches administratives du
fonctionnaire qu’il était, les distractions de la chronique journalistique et le
labeur de la littérature, dont il cultiva deux genres : la nouvelle et la poésie.
Figure majeure du modernisme brésilien, ni son humour – fauteur de scandales
retentissants –, ni son ironie – qui indisposait la spontanéité chaleureuse de
ses compatriotes –, ni sa célèbre « gaucherie » n’ont découragé le bonheur
avec lequel les Brésiliens ont voulu faire de lui le grand maître de leurs lettres.
♦ LA MACHINE DU MONDE ET AUTRES POÈMES.
Traduction et présentation de Didier Lamaison / Cat. 9

DUAULT, Alain
Né le 11 janvier 1949 à Paris, Alain Duault est poète, romancier, essayiste,
musicologue, homme de radio et de télévision. Il a participé avec Michel Deguy
et Jacques Roubaud à la fondation de la revue Po&sie. Son œuvre poétique
n’est pas sans résonance avec le souffle et l’amplitude des opéras et des sym-
phonies qui le hantent. Son écriture se déploie comme une aventure au long
cours qui libère une voix fervente, ardente, continue, et semble appartenir à
une composition océane.
♦ OÙ VONT NOS NUITS PERDUES ET AUTRES POÈMES.
Préface de Xavier Darcos / Cat. 3
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DU BELLAY, Joachim
Né à Liré en 1522, étudiant en droit, Joachim du Bellay se passionne très tôt
pour les recherches des humanistes. Il rencontre Ronsard en 1547 et entretient
avec lui des relations littéraires écrites. Atteint de surdité en 1550, il passe quatre
ans à Rome puis revient à Paris où il meurt subitement au début de 1560.
♦ DIVERS JEUX RUSTIQUES. Édition de Ghislain Chaufour / Cat. 7
♦ LES REGRETS, précédé de LES ANTIQUITÉS DE ROME et
suivi de LA DÉFENSE ET ILLUSTRATION DE LA LANGUE
FRANÇAISE. Édition de Samuel S. de Sacy, préface de Jacques Borel / Cat. 2

DU BOUCHET, André
Né le 7 mars 1924 à Paris, mort le 19 avril 2001 à Truinas dans la Drôme,
André du Bouchet avait fait ses études d’anglais et de littérature comparée aux
États-Unis. Critique littéraire et traducteur de poésie allemande (Paul Celan),
anglaise (Shakespeare) et russe (Mandelstam), il est surtout un poète de haute
exigence. Sa poésie se veut « le moteur blanc » d’une machine à percevoir. La
traversée de ses livres impose un mouvement violent, comme celui d’une faux
qui ouvre la voie à une respiration plus vive.
♦ L’AJOUR / Cat. 2
♦ DANS LA CHALEUR VACANTE, suivi de OU LE SOLEIL.
Édition revue par l’auteur / Cat. 5

♦ ICI EN DEUX. Préface de Michel Collot / Cat. 3

DUPIN, Jacques
Né le 4 mars 1927 à Privas dans l’Ardèche, Jacques Dupin vit à Paris depuis 1945.
Influencé par René Char, il a été l’un des rédacteurs de la revue L’Éphémère.
Critique d’art, il a consacré de nombreux essais aux peintres contemporains. Sa
poésie, sans compromis ni nostalgie, est une profération sans prophétie ni mes-
sage, un surgissement d’autant plus brutal qu’il ne se soucie pas de ses ravages.
♦ BALLAST (CONTUMACE. ÉCHANCRÉ. LE GRÉSIL) / Cat. 3
♦ LE CORPS CLAIRVOYANT (1963-1982) regroupe les quatre premiers
recueils de Jacques Dupin : GRAVIR, L’EMBRASURE, DEHORS,
UNE APPARENCE DE SOUPIRAIL. Préface de Jean-Chistophe Bailly
avec en postface une étude de Jean-Pierre Richard / Cat. 9

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DUPREY, Jean-Pierre
Né à Rouen le 1er janvier 1930, Jean-Pierre Duprey participe au mouvement
surréaliste à partir de 1948. Peintre, mais surtout sculpteur, on voit en lui un des
derniers poètes « maudits », c’est-à-dire « absolus ». Profondément dépressif,
il se suicida le 2 octobre 1959 à Paris.
♦ DERRIÈRE SON DOUBLE (ŒUVRES COMPLÈTES).
Préface d’André Breton, postfaces d’Alain Jouffroy, Julien Gracq et André Pieyre de
Mandiargues. Édition de François Di Dio / Cat. 3

ELSKAMP, Max
Né le 5 mai 1862 à Anvers, rue Saint-Paul, Max Elskamp fit sans enthousiasme
des études de droit. Disciple de Mallarmé, il publia de nombreuses plaquettes
à petit tirage, qui comptent parmi les œuvres symbolistes les plus originales.
Frappé d’ataxie et cloîtré dans les dernières années de sa vie, Max Elskamp
meurt dans sa ville natale le 10 décembre 1931.
♦ LA CHANSON DE LA RUE SAINT-PAUL : LA CHANSON DE LA
RUE SAINT-PAUL – CHANSONS D’AMURES – LES DÉLECTATIONS
MOROSES – AEGRI SOMNIA. Édition de Paul Gorceix / Cat. 1

ÉLUARD, Paul
Eugène Grindel, né à Saint-Denis le 14 décembre 1895, publie ses premiers
poèmes à compte d’auteur en 1913. Dès 1914, il signe Éluard du nom de sa
grand-mère maternelle. Il fait la rencontre du groupe surréaliste en 1919 et
participe à ses activités. Mais sa voix est identifiable entre toutes, c’est une voix
qui restitue la charge des mystères enfouis, des désirs sans entraves, des
stupeurs aimantées : une voix de rêveur éveillé. Paul Éluard meurt à Charenton
le 18 novembre 1952.
♦ CAPITALE DE LA DOULEUR, suivi de L’AMOUR LA POÉSIE.
Préface d’André Pieyre de Mandiargues / Cat. 2

♦ DONNER À VOIR / Cat. 3


♦ J’AI UN VISAGE POUR ÊTRE AIMÉ (CHOIX DE POÈMES
1914-1951). Préface d’André Velter / Cat. 4

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♦ UNE LEÇON DE MORALE / Cat. 4
♦ LE LIVRE OUVERT (1938-1944) / Cat. 3
♦ LES MAINS LIBRES. Dessins de Man Ray / Cat. 4
♦ POÉSIE ININTERROMPUE / Cat. 2
♦ POÉSIES (1913-1926). Préface de Claude Roy, illustrations de Max Ernst / Cat. 2
♦ LA VIE IMMÉDIATE, précédé de L’ÉVIDENCE POÉTIQUE et suivi
de LA ROSE PUBLIQUE et de LES YEUX FERTILES / Cat. 2

ELYTIS, Odysseus
Odysseus Alepoudhelis dit Odysseus Elytis est né à Héraklion (Crète) le
2 novembre 1911. Sa poésie emprunte au surréalisme la liberté des images et
la vitalité de l’imagination pour les accorder à l’environnement lumineux de la
nature grecque. Seize ans après son ami Georges Séféris, il reçoit le prix Nobel
de littérature en 1979. Il meurt à Athènes le 18 mars 1996.
♦ AXION ESTI, suivi de L’ARBRE LUCIDE ET LA QUATORZIÈME
BEAUTÉ et de JOURNAL D’UN INVISIBLE AVRIL.
Traduction de Xavier Bordes et Robert Longueville, préface de Xavier Bordes / Cat. 8

ENZENSBERGER, Hans Magnus


Né en 1929 à Kaufbeuren-en-Allgäu en Bavière, Hans Magnus Enzensberger
occupe sur la scène poétique allemande la place du rebelle inconfortable.
Dénonçant tous les pouvoirs, il a été à la fois applaudi, redouté et insulté.
Lucidité, ironie acide, démystification sont les armes avec lesquelles il s’at-
tache à saper les puissances établies sur le mensonge, le renoncement et,
selon sa formule, « la veulerie des mous ».
♦ MAUSOLÉE, précédé de DÉFENSE DES LOUPS ET AUTRES
POÉSIES. Traductions de Maurice Regnaut et de Roger Pillaudin,
préface d’Hédi Kaddour / Cat. 4

FARGUE, Léon-Paul
Né à Paris le 4 mars 1876, condisciple de Charles-Louis Philippe et d’Alfred
Jarry au lycée Henri-IV, il se lie intimement avec ce dernier. Il fonde avec
Larbaud et Valéry la revue Commerce. Il reçoit le Grand Prix de la Ville de Paris
en 1946 et meurt à Paris le 24 novembre 1947.
♦ ÉPAISSEURS suivi de VULTURNE. Préface de Jacques Borel.
Ont paru pour la première fois en 1929 sous le titre Espaces / Cat. 1

♦ POÉSIES : TANCRÈDE – LUDIONS – POËMES – POUR LA MUSIQUE.


Préface d’Henri Thomas / Cat. 2

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FAULKNER, William
Né le 25 septembre 1897 à New Albany (Mississippi), prix Nobel de littérature
(1950), n’a écrit que fort peu de poèmes. On pourra ici lire les deux recueils
considérés comme tels et publiés par l’auteur de son vivant : Le Faune de
marbre est son premier ouvrage ; le second et dernier recueil a paru en 1933,
l’auteur ayant déjà écrit six de ses romans, et met un terme à son expérience
poétique dont l’essentiel est passé dans la prose. Il est mort le 6 juillet 1962, à
Byhalia (Mississippi).
♦ LE FAUNE DE MARBRE. Traduction d’Alain Suied – UN RAMEAU
VERT. Traduction de René-Noël Raimbault revue par Alain Suied, postface de
Michel Gresset / Cat. 2

FOLLAIN, Jean
Né le 29 août 1903 à Canisy (dans la Manche), il s’installe à Paris en 1925 et
s’inscrit au barreau en 1928. Il se lie avec les membres du groupe « Sagesse »
et reçoit le prix Mallarmé en 1939. De 1951 à 1959, il termine sa carrière dans
la magistrature. Il meurt accidentellement à Paris le 9 mars 1971.
♦ EXISTER, suivi de TERRITOIRES. Préface d’Henri Thomas / Cat. 2
♦ USAGE DU TEMPS / Cat. 3

FOMBEURE, Maurice
Né à Jardres dans la Vienne le 22 septembre 1906, Maurice Fombeure devient
professeur de lettres après des études à l’École normale supérieure de
Saint-Cloud. Ses premiers poèmes paraissent en revue en 1925. Il est mort
le 1er janvier 1981.
♦ À DOS D’OISEAU / Cat. 2
♦ LES ÉTOILES BRÛLÉES – UNE FORÊT DE CHARME / Cat. 2

FRÉNAUD, André
Né le 26 juillet 1907 à Montceau-les-Mines, André Frénaud fait des études de
philosophie et de droit à Paris. Fonctionnaire dans une administration publique
de 1937 à 1967, il publie exclusivement des poèmes. Par temps de guerres
mondiales et de révolutions plombées, Frénaud a revivifié l’héritage de la
poésie épique. Bien que progressant à syllabes rigoureusement comptées, il a
su mener d’amples compositions, libérer de vastes proférations, remettre en
bouche le goût brutal de l’épopée. Il est mort le 21 juin 1993 à Paris.
♦ IL N’Y A PAS DE PARADIS. POÈMES 1943-1960.
Nouvelle édition revue en 1967, préface de Bernard Pingaud / Cat. 2

♦ NUL NE S’ÉGARE, précédé de HÆRES. Préface d’Yves Bonnefoy / Cat. 6

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♦ LES ROIS MAGES, suivi de L’ÉTAPE DANS LA CLAIRIÈRE
et de POUR UNE PLUS HAUTE FLAMME PAR LE DÉFI / Cat. 4

♦ LA SAINTE FACE. Nouvelle édition revue et complétée en 1985 / Cat. 3


♦ LA SORCIÈRE DE ROME – DEPUIS TOUJOURS DÉJÀ.
Préface de Peter Broome / Cat. 3

GARCÍA LORCA, Federico


Né à Fuente Vaqueros près de Grenade le 5 juin 1898, Federico García Lorca suit,
par obligation, des études de droit. Ses parents lui interdisant de poursuivre
des études musicales, il bifurque vers la littérature et plus particulièrement la
poésie et le théâtre. Son œuvre semble capter la lumière la plus vive, accueil-
lant les fêtes, les désirs, les destins meurtris, comme si la fatalité se changeait
en mélodie. Elle témoigne aussi d’une perception instinctive du réel qui fait de
lui, avec la même intensité à fleur de peau, la voix profonde de l’Andalousie et
celle, visionnaire, angoissée, de New York. Il meurt le 19 août 1936 dans la région
de Grenade, fusillé par les franquistes.
♦ POÉSIES
TOME I : LIVRE DE POÈMES – MON VILLAGE – IMPRESSIONS ET
PAYSAGES (EXTRAITS). Traduction d’André Belamich et Claude Couffon / Cat. 4
TOME II : CHANSONS – POÈME DU CANTE JONDO –
ROMANCERO GITAN. Traduction d’André Belamich, Pierre Darmangeat,
Jules Supervielle et Jean Prévost, préface de Jean Cassou / Cat. 6

TOME III : ODES – CHOIX DE POÈMES EN PROSE – POÈTE


À NEW YORK – SIX POÈMES GALICIENS – CHANT FUNÈBRE
POUR IGNACIO SÁNCHEZ MEJÍAS – DIVAN DU TAMARIT –
SONNETS ET DERNIERS POÈMES – DEUX CONFÉRENCES.
Traduction d’André Belamich, Pierre Darmangeat, Claude Couffon et Bernard Sesé,
préface d’André Belamich / Cat. 8

TOME IV : SUITES – SONNETS DE L’AMOUR OBSCUR.


Traduction et préface d’André Belamich / Cat. 6

GASPAR, Lorand
Né le 28 février 1925 en Transylvanie, Lorand Gaspar entre à l’École polytech-
nique de Budapest en 1943. Déporté pendant la guerre, il fait ses études de
médecine à Paris. Chirurgien de l’hôpital français de Jérusalem durant seize
années, il pratique ensuite à Tunis. Son œuvre est consacrée à l’absolu négatif
du désert et à l’éternité minérale des îles de l’Égée. Il est celui qui, dans la
poésie, a donné corps à la lumière.
♦ ÉGÉE – JUDÉE suivi de FEUILLES D’OBSERVATION et de
LA MAISON PRÈS DE LA MER (EXTRAITS).
Édition revue et augmentée par l’auteur / Cat. 4

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♦ PATMOS ET AUTRES POÈMES / Cat. 2
♦ SOL ABSOLU, précédé de LE QUATRIÈME ÉTAT DE LA
MATIÈRE et suivi de CORPS CORROSIFS. AVEC UN ESSAI
D’AUTOBIOGRAPHIE INÉDIT. Édition revue par l’auteur pour Sol absolu
et Le Quatrième État de la matière / Cat. 4

GAUTIER, Théophile
Né en 1811 à Tarbes, Théophile Gautier est le plus sonore des défenseurs du
romantisme lors de la première d’Hernani en 1830. Familier de Gérard de Nerval,
critique d’art et journaliste (souvent par nécessité), il voyage tant en Europe
qu’en Orient et en Russie. Baudelaire consacre sa célébrité en lui dédiant Les
Fleurs du mal en 1857. Il meurt à Neuilly-sur-Seine en 1872.
♦ ÉMAUX ET CAMÉES. Avec, en appendice, ALBERTUS.
Édition de Claudine Gothot-Mersch / Cat. 4

GELMAN, Juan
Né à Buenos Aires le 3 mai 1930, mort à Mexico le 14 janvier 2014, Juan Gelman
a tout à la fois été journaliste, traducteur, poète, militant révolutionnaire. Son
engagement politique l’a contraint à quitter l’Argentine, où il était menacé de
mort, en 1975. Bien qu’exilé, il ne fut pas épargné. Les militaires séquestrèrent
ses deux enfants et sa belle-fille enceinte. Son fils, Ariel, ne reparaîtra pas, et
c’est après douze années de recherches qu’il finira par retrouver sa petite fille,
née en prison, enlevée et clandestinement « adoptée » en toute impunité par
une famille de militaires. À l’instar de Neruda ou d’Octavio Paz en leur temps,
Juan Gelman s’est imposé, d’Argentine jusqu’au Mexique, comme le poète de
référence et la conscience poétique de tout un continent. Il est devenu la voix la
plus inventive, combative et néanmoins fraternelle : voix blessée, traversée de
fulgurances et de ténèbres, voix tendre et violente, la plus juste (au double sens
du mot) de la poésie hispano-américaine.
♦ VERS LE SUD ET AUTRES POÈMES. Présentation et traduction de
Jacques Ancet, postface de Julio Cortázar. Édition bilingue / Cat. 4

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GENET, Jean
Né le 19 décembre 1910 à Paris, de père inconnu, Jean Genet mène longtemps
une vie errante de révolté marqué par l’univers carcéral. Voleur qui revendique
ses larcins, voyou qui use des séductions de la langue des puissants pour
mieux pervertir et corrompre leurs valeurs et leurs lois, il s’est voulu un irré-
cupérable superbe, et il fut en effet un dévoyé fascinant, finalement accueilli
par le verbe dans le concert des anges. Il est mort à Paris le 15 avril 1986.
♦ LE CONDAMNÉ À MORT ET AUTRES POÈMES,
suivi de LE FUNAMBULE / Cat. 1

GIDE, André
Né le 22 novembre 1869 à Paris, André Gide fait partie de l’entourage littéraire
de Mallarmé et de Valéry dès 1891. Il fonde avec quelques amis La Nouvelle
Revue française en 1908, donnant trois ans plus tard aux Éditions de la N.R.F.
l’une de leurs toutes premières publications, Isabelle. Par son œuvre, ses
prises de position, ses nombreuses amitiés et ses voyages, il exerce durant
l’entre-deux-guerres et au-delà un véritable magistère. Il reçoit le prix Nobel
de littérature en 1947 et meurt à Paris le 19 février 1951.
♦ LES CAHIERS ET LES POÉSIES D’ANDRÉ WALTER.
Édition augmentée de fragments inédits du JOURNAL.
Édition de Claude Martin / Cat. 6

GILBERT-LECOMTE, Roger
Né à Reims le 18 mai 1907, mort à Paris le 31 décembre 1943, Roger Gilbert-
Lecomte est inséparable de l’aventure, à bien des égards irrémédiable, du
Grand Jeu. Poète foudroyant, poète foudroyé de l’insurrection de l’être, il écrit
Tétanos mystique à seize ans. À trente-six, il meurt d’une crise de tétanos
dans un hôpital parisien. Lui, qui s’était promis, « écrivant peu, de n’écrire que
l’essentiel », semble avoir fait sa vie durant le choix du noir absolu. Son destin
de météorite calcinée marque jusqu’à l’excès sa volonté « d’être éternel par
refus de vouloir durer ». Parmi tous les poètes du xxe siècle, y compris les
plus irréductibles, les plus indomptables, Roger Gilbert-Lecomte fait figure
d’insurgé radical.
♦ LA VIE L’AMOUR LA MORT LE VIDE ET LE VENT
ET AUTRES TEXTES.
Préface d’Antonin Artaud, choix et présentation de Zéno Bianu / Cat. 2

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GLISSANT, Édouard
Né le 21 septembre 1928 à Sainte-Marie (Martinique), Édouard Glissant a
fait ses études à Fort-de-France, puis à Paris. Collaborateur de l’Unesco, lié
à toutes les cultures du tiers monde, il a consacré son œuvre au « sel noir » et
à l’évocation des rivages de son pays natal.
♦ PAYS RÊVÉ, PAYS RÉEL, suivi de FASTES et de LES GRANDS
CHAOS / Cat. 3
♦ LE SEL NOIR – LE SANG RIVÉ – BOISES.
Préface de Jacques Berque / Cat. 3

GOETHE, Johann Wolfgang von


Né en 1749 à Francfort, Johann Wolfgang von Goethe deviendra le principal
ministre du grand-duc Charles-Auguste à Weimar où il demeurera un demi-
siècle, au milieu de la gloire universelle que lui valent autant son activité philo-
sophique et littéraire que ses recherches scientifiques. Il a été le plus grand
Européen du xviiie siècle. Il meurt à Weimar en 1832.
♦ LE DIVAN. Traduction d’Henri Lichtenberger, préface de Claude David / Cat. 3
♦ ÉLÉGIE DE MARIENBAD ET AUTRES POÈMES. Choix, traduction
et présentation de Jean Tardieu. Édition bilingue, illustrée de dessins de l’auteur / Cat. 4

GOFFETTE, Guy
Né à Jamoigne en Lorraine belge, le 18 avril 1947, Guy Goffette a été tour à tour
instituteur, libraire, typographe. Ses poèmes prennent source dans l’instant et
l’immédiat, même s’ils ont quelquefois cheminé d’abord dans la mémoire.
Se gardant également des facilités du merveilleux et de l’enthousiasme lyrique,
ils ouvrent, entre la nostalgie et la réalité du temps, les chemins d’une récon-
ciliation éphémère.
♦ ÉLOGE POUR UNE CUISINE DE PROVINCE, suivi de LA VIE
PROMISE. Préface de Jacques Borel / Cat. 2
♦ LE PÊCHEUR D’EAU / Cat. 1
♦ UN MANTEAU DE FORTUNE, suivi de L’ADIEU
AUX LISIÈRES et de TOMBEAU DU CAPRICORNE.
Préface de Jacques Réda / Cat. 2

GÓNGORA, Luis de
Né à Cordoue le 11 juillet 1561, Luis de Góngora y Argote étudia le droit à l’uni-
versité de Salamanque avant d’opter pour la littérature. Il n’a que vingt-trois
ans quand Miguel de Cervantès fait son éloge dans La Galatea, le désignant
comme un « génie sans pareil ». Une opinion que ne partagèrent pas tous ses

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contemporains, notamment Quevedo qui ne goûtait pas son style précieux et
amphigourique, allant jusqu’à forger à son encontre le mot de « jargongora ».
Ce sont les poètes de la génération de García Lorca qui le célébrèrent à nouveau
comme étant le père plein d’inventions et de charmes de la langue espagnole.
♦ FABLE DE POLYPHÈME ET GALATÉE.
Présenté et traduit de l’espagnol par Jacques Ancet. Édition bilingue / 1er sem. 2016

GROSJEAN, Jean
Né à Paris le 21 décembre 1912, Jean Grosjean, après divers métiers en Égypte,
Palestine et Liban, rencontre André Malraux. Ordonné prêtre en 1939, il quitte
l’Église en 1950. Prix de la Pléiade en 1946, il collabore à La Nouvelle Revue
française depuis sa réapparition en 1953. Il meurt à Versailles le 11 avril 2006.
♦ LA GLOIRE, précédé d’APOCALYPSE, d’HIVER et d’ÉLÉGIES.
Préface de Pierre Oster / Cat. 3

GUÉRIN, Maurice de
Né en 1810 près d’Albi, Maurice de Guérin renonce à sa vocation ecclésiastique
sous l’influence de Lamennais. Ami de Barbey d’Aurevilly, après quelques
tentations mondaines, il se replie entièrement sur la poésie et la vie intérieure.
Il meurt atteint de phtisie au manoir du Cayla en 1839.
♦ POÉSIE : LE CENTAURE – LA BACCHANTE – LE CAHIER VERT –
GLAUCUS – PAGES SANS TITRE. Édition de Marc Fumaroli / Cat. 4

GUILLEVIC
Né à Carnac le 5 août 1907, Guillevic a mené parallèlement une carrière admi-
nistrative et son œuvre poétique. Il est celui qui, d’un seul mot, sait accueillir
le poème. D’où cette écriture en aplomb constant, cette poésie sans apprêt,
abrupte, élaguée, pareille à une suite de silex sonores taillés dans un franc
mutisme et qui n’entendent guère s’éloigner du silence. Guillevic est mort le
19 mars 1997 à Paris.
♦ ART POÉTIQUE, précédé de PAROI et suivi de LE CHANT.
Préface de Serge Gaubert / Cat. 6

♦ DU DOMAINE, suivi d’EUCLIDIENNES / Cat. 4


♦ ÉTIER, suivi d’AUTRES / Cat. 8
♦ POSSIBLES FUTURS / Cat. 2
♦ SPHÈRE, suivi de CARNAC / Cat. 5
♦ TERRAQUÉ, suivi d’EXÉCUTOIRE. Préface de Jacques Borel / Cat. 4

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HARDELLET, André
Né le 13 février 1911 à Vincennes, André Hardellet commença des études de
médecine qu’il abandonna pour entrer dans l’entreprise familiale (une fabrique
de bijoux). Il mena longtemps une vie double, découvrant Paris, sa banlieue, les
bords de la Marne et les champs de courses, mais aussi Rimbaud et Nerval.
Soutenu par Mac Orlan, remarqué par Breton, estimé de Gracq, il a publié
alternativement recueils de poèmes et romans ou récits. André Hardellet est
mort le 24 juillet 1974 à Paris.
♦ LA CITÉ MONTGOL suivi de LE LUISANT ET LA SORGUE
et de SOMMEILS / Cat. 2

HARDY, Thomas
Né en 1840 dans le Dorset, près de Dorchester, Thomas Hardy y séjourne
jusqu’à sa mort en 1928. Romancier célèbre, il ne cesse de développer dans
ses poèmes une violence et un éclat singulier dans l’invective contre le phari-
sianisme et la société victorienne qui hantent par ailleurs les personnages de
ses romans. Avec lui, la permanence de la nature, la présence de l’histoire,
souvent mythique, forcent les portes de l’intemporel dans des ballades et des
chants qui comptent parmi les plus beaux du postromantisme.
♦ POÈMES DU WESSEX ET AUTRES POÈMES. Choix, traduction et
présentation de Frédéric Jacques Temple. Édition bilingue / Cat. 2

HEINE, Heinrich
Né en 1797 à Düsseldorf, Heinrich Heine vient au monde au sein d’une commu-
nauté juive. Converti au protestantisme en 1825, il connaît un succès consi-
dérable dès ses premiers recueils romantiques. Installé à Paris en 1831, il y
fréquente les salons littéraires et les milieux politiques. Excellent journaliste,
il devint un médiateur reconnu entre les cultures française et allemande.
Ses dernières années furent assombries par la maladie et les difficultés maté-
rielles. Heine est mort à Paris en 1856.
♦ NOUVEAUX POÈMES. Édition de Gerhard Höhn, traduction d’Anne-Sophie
Astrup et Jean Guégan / Cat. 8

HELDER, Herberto
Né en 1930 à Funchal (Madère), Herberto Helder développe, à l’écart de toute
vie sociale, une œuvre baroque, visionnaire, qui semble vouloir capter et restituer,
dans des formes longues d’une extraordinaire densité, les pures énergies qui
traversent les êtres et les choses. Il est mort le 23 mars 2015 à Cascais.
♦ LE POÈME CONTINU. Traduit du portugais par Magali Montagné et
Max de Carvalho, préface de Patrick Quillier / Cat. 3

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HEREDIA, José-Maria de
Né en 1842 à Cuba, José-Maria de Heredia s’installe définitivement en France
à dix-huit ans. Il rencontre Leconte de Lisle en 1863. Après des études de
chartiste, il participe aux livraisons du Parnasse contemporain. Les Trophées,
publié en 1893, reçoit un accueil triomphal qui ne s’est jamais démenti. Élu à
l’Académie française l’année suivante, nommé administrateur de la bibliothèque
de l’Arsenal en 1901, il meurt à Condé-sur-Vesgre en 1905.
♦ LES TROPHÉES. Édition d’Annie Detalle / Cat. 4

HIKMET, Nâzim
Né le 21 septembre 1902 à Salonique, Nâzim Hikmet rejoint en 1920 le mou-
vement clandestin de résistance à l’occupation grecque. Il poursuit ses
études à Moscou et participe à la vie artistique soviétique jusqu’en 1928.
Militant politique, il passera treize années de sa vie dans les prisons turques
où il composera la partie majeure de son œuvre. Chez lui, révolte, passions,
combats et poésie sont indissolublement liés : sa parole, lestée de souffrance
et de fraternité, veut s’adresser à tous. Aux paysans d’Anatolie, aux dockers
d’Istanbul et à ceux qui ne savent ni lire ni écrire. Hikmet a donné à l’épopée
le goût du pain et aux chansons d’amour des accents d’incendie. Il est mort
à Moscou le 3 juin 1963.
♦ IL NEIGE DANS LA NUIT ET AUTRES POÈMES.
Préface de Claude Roy, traduction de Munevver Andac et Guzine Dino,
postface de Guzine Dino / Cat. 6

HOCQUARD, Emmanuel
Né à Cannes en 1940, Emmanuel Hocquard a créé la maison d’édition Orange
Export, avec Raquel, en 1973. Il a également dirigé le département de littéra-
ture contemporaine à l’A.R.C. (musée d’Art moderne de la Ville de Paris) de
1977 à 1991, puis fondé en 1989 « Un bureau sur l’Atlantique », afin de favoriser
une meilleure connaissance de la poésie américaine contemporaine. En France,
il est le tenant le plus représentatif de cette « modernité négative » qui se
réclame des objectivistes Charles Reznikoff ou George Oppen, et qui s’attache
à rompre avec le lyrisme pour privilégier des formes minimalistes et descrip-
tives excluant tout attirail métaphorique.
♦ LES ÉLÉGIES / 1er sem. 2016

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HOFMANNSTHAL, Hugo von
Né le 1er février 1874 à Vienne. Représentant de la crise profonde subie par
l’esthétique au tournant du siècle, c’est en Viennois qu’il y répond, en justifiant
son renoncement à la création poétique avec la Lettre de Lord Chandos, qui est
une sorte de manifeste sur la condition moderne de l’écriture, et en devenant
essentiellement dramaturge. Il ne survivra pas au suicide de son fils, en juillet
1929, à Rodaun.
♦ LETTRE DE LORD CHANDOS ET AUTRES TEXTES SUR
LA POÉSIE. Traduction d’Albert Kohn et Jean-Claude Schneider, préface de
Jean-Claude Schneider / Cat. 7

HOLAN, Vladimír
Né le 16 septembre 1905 à Prague, Vladimír Holan apparaît comme le poète
majeur du xxe siècle en Tchécoslovaquie. Interdit de parole pendant plus de
vingt ans, il a vécu en reclus volontaire jusqu’à sa mort le 31 mars 1980, à
Prague. Dans ce livre qui rassemble ses poèmes les plus forts s’imposent
la voix et la silhouette d’un homme qui se dit à charge de lui-même et se voit
noir sur noir.
♦ UNE NUIT AVEC HAMLET ET AUTRES POÈMES.
Traduction et présentation de Dominique Grandmont, préface d’Aragon / Cat. 7

HOLAPPA, Pentti
Né le 11 août 1927 à Ylikiiminki (Finlande), d’une mère ouvrière dans une usine
textile, Pentti Holappa trouve un premier emploi à l’âge de douze ans. Il exer-
cera ensuite toutes sortes de métiers. Directeur d’une agence de publicité
à Helsinki, il publie, dans les années 50, plusieurs recueils de poèmes, de
nouvelles, un roman et de nombreuses critiques. Installé en France en 1960,
il rentre en Finlande en 1966, fonde une revue, fut un moment ministre de la
Culture, puis, à nouveau, libraire. Pentti Holappa partage aujourd’hui son temps
entre la France, la Finlande et divers pays européens.
♦ LES MOTS LONGS (POÈMES 1950-2003).
Traduction et présentation de Gabriel Rebourcet / Cat. 3

HÖLDERLIN, Friedrich
Né à Lauffen dans le Wurtemberg en 1770, Friedrich Hölderlin devient précep-
teur après des études au séminaire protestant de Tübingen où il fut le condisciple
de Hegel. C’est en 1802 que ses amis commencent à s’apercevoir qu’il sombre
doucement dans une folie entrecoupée de moments de grande lucidité. Elle
obscurcit le restant de ses jours. Il meurt à Tübingen en 1843.
♦ HYPÉRION OU L’ERMITE DE GRÈCE, précédé du FRAGMENT
THALIA. Traduction et préface de Philippe Jaccottet / Cat. 5

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♦ ODES – ÉLÉGIES – HYMNES. Traduction de Michel Deguy, André du
Bouchet, François Fédier, Philippe Jaccottet, Gustave Roud et Robert Rovini,
préface de Jean-François Courtine / Cat. 3

HORACE
Né à Venouse en 65 avant notre ère, mort à l’âge de cinquante-sept ans, Horace
est passé, en poésie, d’un épicurisme angoissé à un lyrisme confiant, ouvert à
une vision généreusement stoïcienne du monde. Son époque n’est pourtant
pas avare de sang ni de cruauté : il a vingt et un ans quand César est poignardé,
trente-huit quand Auguste devient empereur, et il lui faut une singulière force
d’âme pour chanter la beauté du monde face aux laideurs de l’Histoire. Faite
de force et de douceur, la voix d’Horace a l’art de mêler indissolublement le
quotidien et la grandeur. Avec lui, la quête de la sagesse n’a rien d’austère :
elle garde l’éclat du vin et des roses.
♦ ODES. Traduction et présentation de Claude-André Tabart, édition bilingue / Cat. 6

HOUELLEBECQ, Michel
Né le 26 février 1956 à La Réunion, Michel Thomas choisit le pseudonyme de
Houellebecq, qui est le nom de jeune fille de la grand-mère qui l’a élevé. Il
publie son premier livre de poèmes, La Poursuite du bonheur, en 1991. Avec son
roman Les Particules élémentaires, en 1998, il conquiert d’emblée un immense
public et devient l’un des auteurs français les plus célèbres dans le monde.
Pourtant, il ne cesse de se revendiquer comme poète avant tout, conscient que
c’est la poésie qui donne un ton et un rythme inimitables à son œuvre entière.
Car les saccades et les fulgurances, les dynamitages et les effets de chute,
cette cadence et cette mécanique du vide qui lui sont si personnelles, c’est
dans la puissance de concentration qu’exige la scansion poétique qu’il les a
éprouvés.
♦ NON RÉCONCILIÉ. ANTHOLOGIE PERSONNELLE 1991-2013.
Préface d’Agathe Novak-Lechevalier / Cat. 5

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HUGHES, Ted
Né le 17 août 1930 dans un village du West Yorkshire, mort à Londres le
28 octobre 1998, Ted Hughes est l’un des poètes anglais les plus célèbres du
xxe siècle. Quelques mois avant sa mort, il publie un recueil de lettres-poèmes
adressées à son épouse, l’écrivain Sylvia Plath, disparue trente-cinq ans aupa-
ravant. Accusé – parfois violemment – d’être responsable du suicide de la jeune
femme, Ted Hughes avait toujours gardé le silence, refusant d’évoquer les
sept années de leur vie commune. On découvre alors, avec Birthday Letters,
qu’il n’a jamais cessé d’écrire à Sylvia, s’efforçant de garder intacte sa présence,
se heurtant à l’incertitude des souvenirs, et à la hantise du « futur » qui les
attendait et qu’ils n’auront pu partager.
♦ BIRTHDAY LETTERS. Traduit de l’anglais et préfacé par Sylvie Doizelet / Cat. 2

HUGO, Victor
Né à Besançon en 1802, Victor Hugo apparaît très vite comme le chef de l’école
romantique. Élu à l’Académie française en 1841, il est membre de l’Assemblée
législative en 1849 et député de Paris en 1871. Son œuvre immense, tentacu-
laire, sa personnalité, ses engagements ont fait de lui l’emblème de son siècle.
Dans tous les registres de la prosodie, du théâtre, du roman, mais aussi des
idées, voire des prophéties, Hugo aura été l’Écrivain majuscule. À sa mort à
Paris, en 1885, des funérailles nationales sont organisées qui rassemblent une
foule immense.
♦ L’ANNÉE TERRIBLE. AVEC DES EXTRAITS D’ACTES ET
PAROLES 1870-1871-1872. Édition d’Yves Gohin / Cat. 4
♦ L’ART D’ÊTRE GRAND-PÈRE.
Édition de Pierre Albouy, préface de Michel Butor / Cat. 2

♦ LES CHANSONS DES RUES ET DES BOIS.


Édition de Jean Gaudon / Cat. 7

♦ LES CHANTS DU CRÉPUSCULE – LES VOIX


INTÉRIEURES – LES RAYONS ET LES OMBRES.
Édition de Pierre Albouy / Cat. 4

♦ LES CHÂTIMENTS. Édition de René Journet / Cat. 2


♦ LES CONTEMPLATIONS. Édition de Pierre Albouy,
préface de Léon-Paul Fargue / Cat. 5
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♦ LA FIN DE SATAN. Édition d’Evelyn Blewer et Jean Gaudon,
préface de Jean Gaudon / Cat. 4

♦ LA LÉGENDE DES SIÈCLES. Édition d’Arnaud Laster,


préface de Claude Roy / Cat. 9

♦ ODES ET BALLADES. Édition de Pierre Albouy / Cat. 7


♦ LES ORIENTALES – LES FEUILLES D’AUTOMNE.
Édition de Pierre Albouy / Cat. 6

JABÈS, Edmond
Edmond Jabès est né au Caire le 16 avril 1912. En 1935, il rencontre à Paris Max
Jacob qui le conseille. Contraint de quitter son pays d’origine, il opte pour la
nationalité française en 1967. Ses nombreux poèmes, d’abord d’inspiration
surréaliste, sont indissociables d’une œuvre de prose poétique abondante, où
se mêlent les thèmes récurrents de l’exil, de la mémoire, du silence. Edmond
Jabès est mort à Paris le 2 janvier 1991.
♦ LE SEUIL LE SABLE (POÉSIES COMPLÈTES, 1943-1988) / Cat. 10

JACCOTTET, Philippe
Né à Moudon, en Suisse, le 30 juin 1925, Philippe Jaccottet fait des études de
lettres à Lausanne puis vit quelques années à Paris. Il s’installe en 1953 à
Grignan dans la Drôme. Sa quête poétique, toute de scrupule, de sincérité,
d’alarme retenue, de présence assumée jusqu’au vertige, se défie des parures
et des charmes, des séductions et des élans lyriques, jusqu’à exprimer un
souhait en forme de profession de foi : « L’effacement soit ma façon de resplen-
dir. » Philippe Jaccottet est aussi un traducteur voué aux plus grands auteurs
(Góngora, Hölderlin, Rilke, Ungaretti, etc.).
♦ À LA LUMIÈRE D’HIVER, précédé de LEÇONS et de CHANTS
D’EN BAS et suivi de PENSÉES SOUS LES NUAGES / Cat. 2
♦ CAHIER DE VERDURE, suivi d’APRÈS BEAUCOUP
D’ANNÉES / Cat. 2
♦ L’ENCRE SERAIT DE L’OMBRE (NOTES, PROSES ET POÈMES
CHOISIS PAR L’AUTEUR / 1946-2008) / Cat. 6
♦ L’ENTRETIEN DES MUSES (CHRONIQUES DE POÉSIE) / Cat. 2a
♦ PAYSAGES AVEC FIGURES ABSENTES / Cat. 2
♦ POÉSIE (1946-1967). Préface de Jean Starobinski / Cat. 4
♦ UNE TRANSACTION SECRÈTE (LECTURES DE POÉSIE) /
Cat. 2a

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JACOB, Max
Né le 11 juillet 1876 à Quimper, Max Jacob se lie avec Apollinaire et Picasso par
qui il est introduit dans la bohème montmartroise dont il demeure l’une des
figures les plus originales. Converti au catholicisme, son mysticisme s’accroît
avec la guerre. Arrêté le 24 février 1944, il meurt le 5 mars au camp de Drancy.
♦ LE CORNET À DÉS.
Préface de Michel Leiris, dossier d’Étienne-Alain Hubert / Cat. 4

♦ DERNIERS POÈMES EN VERS ET EN PROSE.


Préface de J.M.G. Le Clézio / Cat. 2

♦ LE LABORATOIRE CENTRAL. Préface d’Yvon Belaval / Cat. 3


♦ POÈMES DE MORVEN LE GAÉLIQUE.
Préface de Julien Lanoë / Cat. 2

JAMMES, Francis
Né le 2 décembre 1868 à Tournay (Hautes-Pyrénées), Francis Jammes se lie
avec André Gide qui l’introduit au Mercure de France. Il rencontre tous ceux qui
comptent dans la littérature d’alors. Grand prix de littérature de l’Académie
française en 1917, il est à nouveau récompensé par elle en 1936. Il meurt le
1er novembre 1938 à Hasparren.
♦ CLAIRIÈRES DANS LE CIEL (1902-1906).
Préface de Michel Décaudin / Cat. 2

♦ DE L’ANGELUS DE L’AUBE À L’ANGELUS DU SOIR


(1888-1897). Préface de Jacques Borel / Cat. 4
♦ LE DEUIL DES PRIMEVÈRES (1898-1900).
Préface de Robert Mallet / Cat. 2

JANVIER, Ludovic
Né à Paris en 1934, Ludovic Janvier, romancier et essayiste, fait entendre, en
poésie, une voix qui ne se soucie d’aucune référence, d’aucune révérence :
alliance d’un rythme affirmé, d’une rythmique, et d’une volonté de dire les
éclats de mémoire, d’ironie, de fureur, les commotions soudaines. Sa parole
ne craint ni la violence, ni la gouaille, ni la dérision froide, elle assemble une
succession d’instants qui objectent, qui poussent au désespoir lucide, qui ne
cherchent pas plus à adoucir le manque que les mœurs. L’impatience en est
l’énergie première sans cesse convoquée et toujours insatisfaite.
♦ LA MER À BOIRE. Préface de Chantal Thomas / Cat. 1

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JARRY, Alfred
Né à Laval le 8 septembre 1873, Alfred Jarry crée dès 1888 à Rennes son per-
sonnage du père Ubu. Il passe sa vie dans une misère relative entre sa ville
natale et Paris. Lié avec Mallarmé, Fargue et Remy de Gourmont, il collabore
à de nombreuses revues dont le Mercure de France et La Revue blanche. Il meurt
à Paris le 1er novembre 1907.
♦ GESTES ET OPINIONS DU DOCTEUR FAUSTROLL,
PATAPHYSICIEN, suivi de L’AMOUR ABSOLU.
Édition de Noël Arnaud et Henri Bordillon / Cat. 3

♦ LES MINUTES DE SABLE MÉMORIAL – CÉSAR-


ANTECHRIST. Édition de Philippe Audoin / Cat. 3

JEAN DE LA CROIX, saint


Né en 1542 à Fontiveros, en Castille, Juan de Yepes connut une enfance misé-
reuse. Il suivit les cours du collège de la Compagnie de Jésus à partir de 1558.
Il étudie la théologie à la célèbre université de Salamanque. Il rencontre Thérèse
d’Ávila en 1567. Grand réformateur des carmes espagnols, persécuté pour
cela, il meurt en 1591. Canonisé en 1726, fait « docteur de l’Église » en 1926 et
« patron des poètes espagnols » en 1952.
♦ NUIT OBSCURE – CANTIQUE SPIRITUEL ET AUTRES
POÈMES. Traduction et présentation de Jacques Ancet, préface de José Ángel
Valente. Édition bilingue / Cat. 4

JOUFFROY, Alain
Alain Jouffroy est né le 11 septembre 1928 à Paris. Membre du groupe surréa-
liste de 1947 à 1948, André Breton, René Char et Henri Michaux ont fait paraître
ses premiers poèmes. Cofondateur, avec Jean-Clarence Lambert, de la revue
Opus international en 1967, il a été directeur de la revue XXe siècle, de 1974 à
1981. Poète, romancier, essayiste, critique d’art, voyageur (aux États-Unis, au
Mexique, à Cuba, en Asie et en Afrique), Alain Jouffroy a été, dans le champ
magnétique de la poésie vécue, un aiguilleur toujours en alerte, un accéléra-
teur de trajectoires hors cadre et hors norme. Il est mort à Paris le 20
décembre 2015.
♦ C’EST AUJOURD’HUI TOUJOURS (POÈMES 1947-1998).
Préface de Michel Onfray / Cat. 5

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JOUVE, Pierre Jean
Né à Arras le 11 octobre 1887, Grand prix national des lettres en 1963, Pierre
Jean Jouve a entièrement consacré sa vie à son travail de romancier, de poète
et d’essayiste en dehors de toute intrigue littéraire ou mondaine. Il meurt à
Paris le 8 janvier 1976.
♦ DANS LES ANNÉES PROFONDES – MATIÈRE CÉLESTE –
PROSES. Édition de Jérôme Thélot / Cat. 7
♦ DIADÈME, suivi de MÉLODRAME / Cat. 3
♦ LES NOCES, suivi de SUEUR DE SANG.
Préface de Jean Starobinski / Cat. 4

JÚDICE, Nuno
À la fois théoricien et poète, Nuno Júdice est né en 1949 à Mexilhoeira, dans le
sud du Portugal. Après des études de philologie, il publie ses premiers poèmes
dans la presse parallèlement à une activité d’enseignement et de critique. Il a
contribué à fonder l’Association portugaise des écrivains. En 1986, il a reçu
le prix de poésie du Pen club portugais à l’occasion de la publication de son
neuvième recueil.
♦ UN CHANT DANS L’ÉPAISSEUR DU TEMPS,
suivi de MÉDITATION SUR DES RUINES.
Traduction de Michel Chandeigne / Cat. 2a

JUVÉNAL
Decimus Junius Juvenalis dit Juvénal est né à Aquinum vers 55 après J.-C.
Dans ses Satires, il fustige les vices de l’époque, opposant à la Rome de son
temps, dissolue et cosmopolite, la Rome traditionnelle, forte et pure. Ses
œuvres eurent peu de lecteurs dans les premiers siècles mais elles connurent
un grand succès au temps de la Renaissance.
♦ SATIRES. Traduction et présentation de Claude-André Tabart / Cat. 6

KABÎR
Célèbre poète et mystique indien du xve siècle, Kabîr fut tisserand à Bénarès.
Illettré, mais inspiré et visionnaire, il improvisait à la manière des soufis ou des
yogis sans appartenir à aucun « ordre ». Empruntant à l’islam et à l’hindouisme,
sa parole n’est pourtant inféodée à aucune religion, à aucun dogmatisme, à
aucun conformisme. Il disait : « Je n’habite pas plus le Kailash que la Kaaba. / Tu
ne me trouveras ni dans les cérémonies, / ni dans les rites, ni dans le yoga, ni dans
la renonciation. »
♦ LA FLÛTE DE L’INFINI. Traductions inédites d’André Gide d’après la
version anglaise de Rabindranath Tagore, suivi du recueil intégral des POÈMES,
traduits par Henriette Mirabaud-Thorens. Édition de Jean-Claude Perrier / Cat. 3
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KEATS, John
Né en 1795 près de Londres, Keats renonce, après des études de médecine, à
cette carrière pour se consacrer à la poésie. Il propose une traduction en prose
de l’Énéide et publie son premier poème dans une revue en 1816. Il rencontre
Shelley, se lie avec Wordsworth. L’extrême sensibilité qui s’exprime dans son
œuvre fait de lui l’un des éléments marquants du mouvement romantique. Il
meurt à Rome en 1821.
♦ POÈMES ET POÉSIES. Traduction et choix de Paul Gallimard,
présentation de Marc Porée / Cat. 3

KHAÏR-EDDINE, Mohammed
Né en 1941 près de Tafraout, mort en 1995 à Rabat, Mohammed Khaïr-Eddine
aura voué sa vie de révolté intempestif à l’écriture. Une écriture sans dieu ni
maître, sans pays ni tribu. Pas plus en France qu’au Maroc, il ne trouvera son
lieu, persuadé qu’Il faut bâtir sur le vide et que la poésie est tout à la fois
agressive, excessive, sereine et désastreuse.
♦ SOLEIL ARACHNIDE. Préface de Jean-Paul Michel / Cat. 2

KHAYAM, Omar
La biographie de ce mathématicien, astronome, philosophe et poète, né vers
1040 à Nichapour, reste assez mystérieuse. Il a réformé le calendrier persan,
administré l’observatoire de Merv, calculé des binômes, des équations du qua-
trième degré et le triangle arithmétique. De temps à autre, au sortir d’un
estaminet, il composait des vers quatre à quatre, autrement dit des quatrains,
des Rubayat. Poète hédoniste et mécréant, il avait tout à craindre des autorités
religieuses. Ses poèmes, par leur brièveté et leur liberté de ton, mêlent toujours
lucidité, joie de vivre, plaisirs de l’ivresse et de l’amour. Omar Khayam est mort
vers 1125.
♦ RUBAYAT. Traduction et choix d’Armand Robin, préface d’André Velter / Cat. 3

KHOURY-GHATA, Vénus
Née à Beharré, au Liban, en 1937, Vénus Khoury-Ghata est romancière, traduc-
trice, mais avant tout poète. Bien que passée d’une langue à l’autre, de l’arabe
au français, elle continue à se demander : « Comment pleurer dans une langue
qui n’est plus la tienne / quel nom donner aux murs non imprégnés de ta sueur. »
Interrogation surprenante, tant elle maîtrise les deux idiomes, mais interro-
gation féconde puisqu’elle ne masque pas les affrontements toniques qui
résultent d’une telle coexistence conflictuelle. Car les mots, dans les poèmes
de Vénus Khoury-Ghata, sont les garants agressifs d’un conflit permanent qui
convoque, et intervertit souvent, les vivants et les morts.
♦ LES MOTS ÉTAIENT DES LOUPS. POÈMES CHOISIS.
Préface de Pierre Brunel / 1er sem. 2016
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KOLATKAR, Arun
Né le 1er novembre 1932 à Kolhapur au Maharashtra, mort le 25 septembre 2004
à Pune, Arun Kolatkar est sans doute la voix la plus singulière et le personnage
le plus singulier de la poésie indienne contemporaine. Il tenait en effet à sa
marginalité et à ce qui constituait sa « légende invisible », faisant suivre la
publication d’un premier recueil en 1977 par près de trente ans de silence
éditorial. À la fois héritier des avant-gardes européennes, des surréalistes et
des poètes de la Beat Generation, imprégné de blues et de rock, il était aussi
porteur de toute la mémoire collective orale et syncrétique des traditions
maharathies. Son œuvre, inimitable, procède de la confluence et de la réinven-
tion de toutes ces influences.
♦ KALA GHODA. POÈMES DE BOMBAY. Présenté par Laetitia Zechini et
traduit de l’anglais (Inde) par Pascal Aquien et Laetitia Zecchini. Édition bilingue / Cat. 4

KOLTZ, Anise
Née le 12 juin 1928 à Eich, au Luxembourg, Anise Koltz a toujours vécu dans
son pays d’origine. Obligée de s’orienter vers la culture germanique du fait de
l’occupation du grand-duché, elle publie ses premiers livres en allemand. Mais
son mari étant mort prématurément des suites des tortures que lui avaient
infligées les nazis, elle se refuse d’user plus longtemps de la langue des bour-
reaux et n’écrit plus qu’en français. Son œuvre semble vouée à l’incertitude,
à l’inquiétude de ne jamais formuler l’essentiel face à une réalité qui échappe
sans cesse et qui apparaît terriblement menacée. Ne souligne-t-elle pas
comme s’il s’agissait d’une évidence : « Autrefois, l’homme avait peur de l’avenir,
aujourd’hui l’avenir a peur des hommes ! »
♦ SOMNAMBULE DU JOUR. POÈMES CHOISIS / Cat. 2a

LAÂBI, Abdellatif
Né à Fès en 1942, Abdellatif Laâbi a été professeur de français à Rabat. Il a
fondé avec un groupe de poètes et de peintres la revue Souffles en 1966, qui
sera interdite en 1972. Laâbi est alors arrêté, torturé, condamné à dix ans de
prison. À la suite d’une campagne internationale en sa faveur, il est libéré en
1980 et part s’installer en banlieue parisienne. Dès lors, son œuvre, même
si elle demeure essentiellement poétique, touche à tous les genres : romans,

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théâtre, livres pour la jeunesse, écrits sur la culture, essais politiques. Sa parole,
rebelle autant que généreuse, est une parole adressée, ouverte au partage,
mais luttant contre les obscurantismes de tout bord.
♦ L’ARBRE À POÈMES. ANTHOLOGIE PERSONNELLE 1992-2012.
Préface de Françoise Ascal / Cat. 2a

LABÉ, Louise
Née à Lyon vers 1524, d’une famille de riches cordiers, Louise Labé reçoit une
éducation à l’italienne qui fait d’elle le symbole de la nouvelle culture de la
Renaissance. Aux confins du platonisme et de la mondanité, elle est, avec
Pernette du Guillet, l’amie de Maurice Scève, une des figures légendaires de
l’école lyonnaise. Trois élégies et vingt-quatre sonnets, d’une grâce jusque-là
inédite, ont suffi a assurer sa gloire. Elle meurt à Parcieux, dans les Dombes,
en 1566.
♦ ŒUVRES POÉTIQUES, précédé des RYMES de Pernette du Guillet
et suivi de BLASONS DU CORPS FÉMININ (CHOIX).
Édition de Françoise Charpentier / Cat. 1

LA FONTAINE, Jean de
Né en 1621 à Château-Thierry, Jean de La Fontaine étudie le droit à Paris et
fréquente le groupe de la « Table Ronde ». Il est reçu en qualité de maître parti-
culier triennal des Eaux et Forêts, puis « attaché » à la duchesse douairière
d’Orléans, ce qui lui permet de fréquenter les salons. Il entre à l’Académie
française en 1684. Hébergé pendant près de vingt ans par Mme de La Sablière,
puis par M. et Mme d’Hervart, il est mort à Paris en 1695.
♦ FABLES. LIVRES I À VII. Édition de Jean-Pierre Collinet**
♦ FABLES. LIVRES VIII À XII. Édition de Jean-Pierre Collinet**

LAFORGUE, Jules
Né à Montevideo en 1860, Jules Laforgue passe son enfance à Tarbes et arrive
en 1876 à Paris, où il rencontre Paul Bourget. Engagé comme lecteur auprès
de l’impératrice d’Allemagne, il demeure près de six ans à Berlin avant de
revenir s’installer à Paris. Il y meurt de tuberculose en 1887.
♦ POÉSIES COMPLÈTES. Édition de Pascal Pia
TOME I : LES COMPLAINTES – PREMIERS POÈMES / Cat. 6
TOME II : L’IMITATION DE NOTRE-DAME LA LUNE – LE
CONCILE FÉERIQUE – DES FLEURS DE BONNE VOLONTÉ –
DERNIERS VERS / Cat. 4

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LAMARTINE, Alphonse de
Né en 1790 à Mâcon, Alphonse de Lamartine rencontre Chateaubriand et Hugo
puis se lie avec Sainte-Beuve. Il est élu à l’Académie française en 1829. Après
une carrière diplomatique jusqu’en 1830, il devient député en 1837 et est can-
didat à la présidence de la République en 1848. Il est mort à Paris en 1869.
♦ MÉDITATIONS POÉTIQUES – NOUVELLES MÉDITATIONS
POÉTIQUES, suivi de POÉSIES DIVERSES.
Édition de Marius-François Guyard / Cat. 5

LARBAUD, Valery
Né à Vichy le 29 août 1881, Valery Larbaud effectue à partir de 1898 de longs
voyages en Europe. Écrivain mais aussi traducteur, il fréquente tous les milieux
littéraires. Devenu aphasique en 1935, il finit sa vie paralysé. Il reçoit le Grand
prix national des lettres en 1952 et meurt à Vichy en 1957.
♦ LES POÉSIES DE A. O. BARNABOOTH, suivi de POÉSIES
DIVERSES et de POÈMES DE A. O. BARNABOOTH éliminés de
l’édition de 1913. Préface de Robert Mallet / Cat. 1

LA TOUR DU PIN, Patrice de


Né le 16 mars 1911 à Paris, Patrice de La Tour du Pin est introduit à La Nouvelle
Revue française par Supervielle. Grand prix de poésie de l’Académie française
en 1961, Grand Prix catholique de Littérature en 1971, il est décédé à Paris le
28 octobre 1975.
♦ LA QUÊTE DE JOIE, suivi de PETITE SOMME DE POÉSIE.
Préface de Maurice Champagne / Cat. 4

LAUTRÉAMONT
Né à Montevideo en 1846, Isidore Ducasse dit comte de Lautréamont est
envoyé par son père poursuivre ses études à Tarbes, puis à Paris où il prépare
l’École polytechnique. Il se passionne pour les mathématiques et les sciences
naturelles. Il meurt à Paris le 24 novembre 1870 de façon mystérieuse.
♦ ŒUVRES COMPLÈTES : LES CHANTS DE MALDOROR –
LETTRES – POÉSIES I ET II. Nouvelle édition augmentée d’une septième
Lettre en 1990. Édition d’Hubert Juin, préface de J.M.G. Le Clézio / Cat. 5

LAWRENCE, David Herbert


Né le 11 septembre 1885 près de Nottingham d’une mère issue de la bourgeoisie
puritaine et d’un père mineur, buveur et bon vivant, D.H. Lawrence a ressenti
le clivage entre vie instinctive et répression autant dans sa vie que dans son
œuvre, dont la richesse a été occultée par le parfum de scandale de certains
de ses romans interdits par la censure. Il est mort à Vence le 2 mars 1930.
♦ POÈMES. Choix, traduction et présentation de Lorand Gaspar et Sarah Clair.
Édition bilingue / Cat. 6
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LECONTE DE LISLE, Charles
Né à la Réunion en 1818, Leconte de Lisle quitte l’île Bourbon à dix-huit ans
pour faire des études de lettres et de droit en France. Fouriériste à la révolution
de 1848, il évolue vers une poésie savante et impersonnelle et, à partir de 1860,
il fait figure de mentor de l’école parnassienne. Lié à Victor Hugo, il entre à
l’Académie française en 1886. Il meurt en 1894 à Louveciennes.
♦ POÈMES ANTIQUES. Édition de Claudine Gothot-Mersch / Cat. 10
♦ POÈMES BARBARES. Édition de Claudine Gothot-Mersch / Cat. 8

LEIRIS, Michel
Né à Paris le 20 avril 1901, Michel Leiris participe au mouvement surréaliste de
1924 à 1929. À partir de 1930, il mène de front son œuvre d’écrivain et des
activités d’ethnologue qui le conduisent en particulier à faire de longs voyages
en Afrique. Il a reçu en 1956 le prix des Critiques et a refusé en 1980 le Grand
prix national des lettres. Il est mort le 30 septembre 1990 dans l’Essonne.
♦ GLOSSAIRE J’Y SERRE MES GLOSES, suivi de BAGATELLES
VÉGÉTALES. Édition de Louis Yvert. Illustrations d’André Masson et Joan Miró /
Cat. 4

♦ HAUT MAL, suivi d’AUTRES LANCERS. Préface d’Alain Jouffroy / Cat. 5

LEMAIRE, Jean-Pierre
Né le 18 août 1948 à Sallanches, en Haute-Savoie, Jean-Pierre Lemaire pour-
suit des études de lettres à Paris, avant d’enseigner au lycée Henri-IV et à
Sainte-Marie de Neuilly jusqu’en 2014. Sa poésie est de celles qui, sans exclure
la souffrance ni la difficulté d’être au monde, tentent de porter un espoir vivant.
Il y a chez lui une foi, un élan spirituel, qui se révèlent capable de susciter un
apaisement, d’établir un état d’équilibre où souffle et lumière trouvent leur
espace, et de changer chaque poème en lieu d’annonciation.
♦ LE PAYS DERRIÈRE LES LARMES. POÈMES CHOISIS.
Préface de Jean-Marc Sourdillon / 1er sem. 2016

LEOPARDI, Giacomo
Né en 1798 à Recanati dans les Marches, Giacomo Leopardi, physiquement
contrefait et intellectuellement insatiable, est à la fois un homme d’une culture
universelle et la plus complète expression de l’Italie romantique. Il se refuse à
la carrière ecclésiastique en 1819, quitte le domaine familial en 1830, meurt
à Naples en 1837.
♦ CANTI – ŒUVRES MORALES (CHOIX).
Traduction de F.-A. Aulard, Juliette Bertrand, Philippe Jaccottet et Georges Nicole,
préface de Jean-Michel Gardair / Cat. 4

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LEVET, Henry Jean-Marie
Météore poétique s’il en est, Henry Jean-Marie Levet, né en 1874, mort à
trente-deux ans de tuberculose, a laissé une œuvre brève et comme compo-
sée par distraction. Il y a dans les poèmes de ce dandy, jouant à l’esthète
britannique alors même qu’il exerçait de très officielles fonctions dans la
diplomatie française, une telle désinvolture alliée à une grâce si insolente
qu’ils semblent capables de rythmer tous les vagues à l’âme et de rire des
plus sombres désespoirs.
♦ CARTES POSTALES ET AUTRES TEXTES, précédés d’une conversation
de Léon-Paul Fargue et Valery Larbaud. Édition de Bernard Delvaille / Cat. 2

LIMBOUR, Georges
Né à Courbevoie le 12 août 1900, Georges Limbour fréquente les milieux
surréalistes. Entré dans l’enseignement en 1924, il fait de longs séjours à
l’étranger jusqu’en 1938. À partir de 1944, il écrit de nombreux articles et
chroniques sur des peintres et leurs expositions. Il est décédé accidentelle-
ment à Cadix le 19 mai 1970.
♦ SOLEILS BAS, suivi de POÈMES, de CONTES et de RÉCITS (1919-1968).
Préface de Michel Leiris / Cat. 3

LOUŸS, Pierre
Pierre-Félix Louis dit Pierre Louÿs, né en 1870 à Gand, mort à Paris le 4 juin
1925, fut une des figures marquantes des milieux parnassiens et symbolistes.
Très lié à Gide, Mallarmé, Heredia (dont il épousa l’une des filles) et Valéry, il
dirigea la revue La Conque à partir de 1891. Il est l’auteur de nombreux textes
érotiques, de romans à succès (Aphrodite, 1896 ; La Femme et le Pantin, 1898)
et, à la fin de sa vie, de travaux d’érudition.
♦ LES CHANSONS DE BILITIS, suivi de PERVIGILIUM MORTIS
et de DIVERS TEXTES INÉDITS. Édition de Jean-Paul Goujon / Cat. 7

LUBIN, Armen
Armen Lubin (pseudonyme de Chahnour Kerestedjian), né à Istanbul le 3 août
1903, réfugié en France en 1922 lors des persécutions contre les Arméniens,
est mort à Saint-Raphaël le 20 août 1974. Son arrivée à Paris l’avait enchanté,
mais les difficultés matérielles et une maladie invalidante, la tuberculose
osseuse, allaient changer sa vie en calvaire et le conduire d’hôpitaux en sana-
toriums. Composant une œuvre poétique singulière, Lubin semble ne proposer
que des poèmes de survie, des poèmes parfois cocasses, parfois tendres, qui
tentent sans trop d’espoir de détourner les malheurs du quotidien autant que
les douleurs physiques.
♦ LE PASSAGER CLANDESTIN – SAINTE PATIENCE –
LES HAUTES TERRASSES ET AUTRES POÈMES.
Préface de Jacques Réda / Cat. 5
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LUCA, Ghérasim
Né à Bucarest en 1913, résidant à Paris à partir de 1952 et jusqu’à son suicide
le 9 février 1994, Ghérasim Luca ne peut être présenté que comme un apatride
d’expression française. Son pays, c’est son corps. Son identité, c’est sa voix.
Lire aujourd’hui trois des livres majeurs de Luca, c’est vérifier combien cette
poésie-vertige reste sans autre exemple, au point que Gilles Deleuze n’avait
pas craint de la présenter comme la plus grande du siècle.
♦ HÉROS-LIMITE, suivi de LE CHANT DE LA CARPE et de
PARALIPOMÈNES. Préface d’André Velter / Cat. 6

LUZI, Mario
Né le 20 octobre 1914 près de Florence (où il mourra le 28 février 2005), Mario
Luzi est considéré comme le plus grand poète italien de son époque. En plus
de son œuvre poétique, traduite à ce jour dans une trentaine de langues, il est
l’auteur de pièces de théâtre, de proses autobiographiques et de nombreux
essais sur la poésie européenne. Il a enseigné la littérature comparée aux
universités d’Urbino et de Florence jusqu’en 1981. Ses poèmes ont fait de lui
le chef de file des poètes qui ont assuré la relève de la génération d’Ungaretti
et de Montale.
♦ PRÉMICES DU DÉSERT. POÈMES 1932-1957. Traduction de Jean-Yves
Masson et Antoine Fongaro, préface et notes de Jean-Yves Masson / Cat. 5

MACÉ, Gérard
Né à Paris le 4 décembre 1946, Gérard Macé est sans conteste l’un des grands
prosateurs d’aujourd’hui. Il est pourtant l’un de ceux qui tentent, comme le
suggérait Hölderlin, « d’habiter poétiquement le monde ». D’où ce statut d’écri-
vain-poète qui est sa marque propre. Avec lui, il est vrai, ainsi qu’il l’a déclaré,
« la poésie est tombée dans la prose », et c’est un surcroît d’espace soudain
accordé à l’écriture poétique.
♦ BOIS DORMANT, précédé de LE JARDIN DES LANGUES, LES
BALCONS DE BABEL et suivi de LE SINGE ET LE MIROIR
ET D’AUTRES POÈMES EN PROSE. Postface de Jean Roudaut / Cat. 3

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MACHADO, Antonio
Né le 26 juillet 1875 à Séville, Antonio Machado rencontre Oscar Wilde et
Jean Moréas au cours d’un séjour à Paris en 1899. Professeur de français, il
étudie la philosophie. Il est élu membre de la Royale Académie de la langue
en 1927. Engagé politiquement contre le franquisme, il meurt en exil à Collioure
le 22 février 1939.
♦ CHAMPS DE CASTILLE, précédé de SOLITUDES, GALERIES
ET AUTRES POÈMES et suivi de POÉSIES DE LA GUERRE.
Traduction de Sylvie Léger et Bernard Sesé, préface de Claude Esteban / Cat. 7

MAC ORLAN, Pierre


Né à Péronne le 26 février 1882, Pierre Dumarchey, après des années de
grands voyages et de petits métiers, fréquente la bohème montmartroise du
début du siècle. Blessé à la guerre de 1914, il se retire en 1927 à Saint-Cyr-sur-
Morin où il multiplie romans, essais, reportages et chansons. Il meurt le 27 juin
1970 à Saint-Cyr-sur-Morin.
♦ POÉSIES DOCUMENTAIRES COMPLÈTES : INFLATION
SENTIMENTALE – SIMONE DE MONTMARTRE – ABÉCÉDAIRE
POUR PASCIN – CHANSON DE CHARME POUR FAUX-NEZ –
QUELQUES FILMS SENTIMENTAUX – POÈMES EN PROSE –
POÈMES RETROUVÉS. Préface de Francis Lacassin / Cat. 2

MAETERLINCK, Maurice
Né le 29 août 1862 à Gand, Maurice Maeterlinck, d’abord destiné au barreau,
mais plus soucieux de poésie que de droit, connaît la gloire en 1892 avec
Pelléas et Mélisande et apparaît bientôt, à travers ses poèmes, ses drames et
ses essais, comme la figure majeure du symbolisme européen. Installé en
France à partir de 1897, il reçoit en 1911 le prix Nobel de littérature et meurt
à Nice le 6 mai 1949.
♦ SERRES CHAUDES – QUINZE CHANSONS – LA PRINCESSE
MALEINE. Édition de Paul Gorceix / Cat. 8

MAÏAKOVSKI, Vladimir
Fils d’un forestier géorgien, Vladimir Maïakovski avait une allure de bûcheron,
et c’est avec une énergie de cette nature qu’il va s’attaquer à la poésie de son
temps. Né le 7 juillet 1893, il publie ses premiers textes en 1912. Il adhère alors
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au futurisme qui lui paraît seul capable de remplacer le symbolisme et l’ac-
méisme dont les raffinements aristocratiques l’ennuient et, peut-être même,
l’écœurent. Après la révolution d’Octobre, il s’engage à corps littéralement
perdu, avec la volonté de créer un nouvel art révolutionnaire et, plus précisé-
ment pour ce qui le concerne, de forger un langage accessible aux masses.
Désormais, ses écrits vont suivre le cours politique des choses, avec petits et
grands événements, difficultés et triomphes. Le poète et le citoyen militant
deviennent en lui inséparables.
♦ À PLEINE VOIX (ANTHOLOGIE POÉTIQUE 1915-1930).
Traduction de Christian David, préface de Claude Frioux / Cat. 4

MALHERBE, François de
Né en 1555 à Caen, François de Malherbe est secrétaire d’Henri d’Angoulême
jusqu’à la mort de celui-ci en 1586. Poète de cour sous Henri IV, puis pensionné
par Louis XIII, il apparaît friand de privilèges et de prébendes. Nommé trésorier
de France par Richelieu, il est aussi intransigeant dans l’exercice de ses fonc-
tions que dans l’usage qu’il fait de la langue française. Celle-ci lui doit une
densité, une rigueur, une clarté nouvelles. Il meurt en 1628 à Paris.
♦ POÉSIES. Édition d’Antoine Adam / Cat. 3

MALLARMÉ, Stéphane
Né à Paris en 1842, bureaucrate, puis professeur d’anglais en province, Stéphane
Mallarmé regagne Paris en 1871 où il devient le chef de file de la génération
symboliste et l’ami des peintres impressionnistes. Il est mort à Valvins (en Seine-
et-Marne) en 1898.
♦ IGITUR – DIVAGATIONS – UN COUP DE DÉS.
Édition de Bertrand Marchal / Cat. 7

♦ POÉSIES. Édition de Bertrand Marchal, préface d’Yves Bonnefoy / Cat. 3


♦ VERS DE CIRCONSTANCE. Édition de Bertrand Marchal,
préface d’Yves Bonnefoy. Avec des inédits / Cat. 5

MALLET, Robert
Né le 15 mars 1915 à Paris, Robert Mallet a conjointement mené une carrière
dans l’enseignement supérieur – il fut recteur chancelier de l’université de
Paris – et écrit une œuvre d’inspiration diverse. Il a notamment publié et com-
menté les correspondances de Claudel, de Gide, de Jammes et de Valéry.
♦ QUAND LE MIROIR S’ÉTONNE, suivi de SILEX ÉCLATÉ et de
L’ESPACE D’UNE FENÊTRE / Cat. 5

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MANCIET, Bernard
Né à Sabres en 1923, mort en 2005 à Mont-de-Marsan, Bernard Manciet aura
été un ardent défenseur de la langue gasconne et son poète majeur. Avec
L’Enterrement à Sabres, il a révélé tous les registres de ce parler d’oc : le sublime
et le dérisoire, la ratiocination abstraite comme le concret le plus terre à terre,
l’archaïsme autant que l’extrême contemporain.
♦ L’ENTERREMENT À SABRES. Traduit par l’auteur, préface de Jacques
Roubaud. Édition bilingue occitan-français revue par Guy Latry / Cat. 10

MANDELSTAM, Ossip
Né le 2 janvier 1891 à Varsovie, Ossip Mandelstam collabore au mouvement
acméiste qui rompt avec le symbolisme. Après la révolution d’Octobre et la
guerre civile auxquelles il ne participe pas, il s’installe à Moscou, vivant de
façon précaire de traductions et d’articles critiques. Assigné à résidence durant
trois ans par les autorités staliniennes, il est de nouveau arrêté en 1938 et
disparaît la même année dans un camp de triage en Sibérie.
♦ TRISTIA ET AUTRES POÈMES. Traduction et préface de François Kérel /
Cat. 3

MAROT, Clément
Né à Cahors en 1496, Clément Marot, fils d’un secrétaire d’Anne de Bretagne,
écrit ses premiers poèmes vers 1514. « Valet de chambre » du roi, il entre au
service de Marguerite d’Angoulême en 1519. Suspecté à plusieurs reprises de
sympathie pour la Réforme et pour Calvin, il se réfugie en Italie. Il recouvre la
faveur de François Ier en 1537, mais il meurt en exil à Turin en 1544.
♦ L’ADOLESCENCE CLÉMENTINE, suivi de L’ENFER,
de DÉPLORATION DE FLORIMOND ROBERTET et de
QUATORZE PSAUMES. Édition de Frank Lestringant / Cat. 3

MARTIAL
Né à Bilbilis, dans le nord de l’Espagne, vers l’an 40 après J.-C., et mort vers
l’an 104, on sait qu’il habita Rome de 64 à 98. Ami de Pline le Jeune, flattant les
princes et les riches, il appartient à la tradition des satiristes que ne rebute
aucun aspect de la vie urbaine, fût-il scabreux ou décadent. Le mordant et la
crudité de ses traits en font un maître de l’épigramme.
♦ ÉPIGRAMMES. Choix, traduction et préface de Jean Malaplate.
Édition bilingue / Cat. 6

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MAULPOIX, Jean-Michel
Né en 1952 à Montbéliard, Jean-Michel Maulpoix partage sa création entre des
ouvrages poétiques (pour la plupart en prose) et des essais. Son œuvre se
caractérise par un recentrement de la poésie sur ce qui vibre encore de vif dans
un monde sans idéal, elle est l’expression d’un « lyrisme critique » qui tient
aussi bien à l’aveu des défaites, des bleus à l’âme, qu’à sa résistance instinctive
au nihilisme.
♦ UNE HISTOIRE DE BLEU, suivi de L’INSTINCT DE CIEL.
Préface d’Antoine Émaz / Cat. 2

MELVILLE, Herman
Né en 1819 à New York, il mènera une vie de marin quelque peu mouvementée
et aventureuse avant de « poser sac à terre » et d’écrire Moby Dick ainsi que les
romans et les récits qui le rendront célèbre. La fin de sa carrière littéraire sera
consacrée à la poésie, à l’inspiration de laquelle contribuera la guerre de
Sécession. Il meurt à New York en 1891.
♦ POÈMES DE GUERRE. Traduction de Pierre Leyris (et, pour le Supplément,
de Philippe Jaworski). Édition bilingue / Cat. 2

MICHAUX, Henri
Né le 24 mai 1899 à Namur, Henri Michaux arrive en 1924 à Paris où il côtoie
les peintres surréalistes et se lie d’amitié avec Jules Supervielle. Après avoir
longuement voyagé de 1927 à 1937 en Amérique du Sud et en Asie, c’est pourtant
comme explorateur de « l’espace du dedans » qu’il se montre le plus aventureux.
Car s’est-il jamais senti de ce monde ? A-t-il jamais perçu une appartenance,
une parenté, une filiation ? Michaux est en fait le poète de l’affrontement, de
l’expérimentation, de l’exorcisme, de la connaissance par les gouffres intérieurs.
Il est mort à Paris le 19 octobre 1984.
♦ À DISTANCE, suivi de ANNONCIATION.
Avant-propos d’André Velter / Cat. 2a

♦ AILLEURS : VOYAGE EN GRANDE GARABAGNE – AU PAYS DE


LA MAGIE – ICI, PODDEMA / Cat. 2
♦ CONNAISSANCE PAR LES GOUFFRES / Cat. 3
♦ ÉPREUVES, EXORCISMES (1940-1944) / Cat. 2
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♦ L’ESPACE DU DEDANS (PAGES CHOISIES 1927-1959) / Cat. 3
♦ FACE AUX VERROUS. Édition illustrée de dessins de l’auteur / Cat. 3
♦ L’INFINI TURBULENT. Édition illustrée de dessins de l’auteur / Cat. 3
♦ MISÉRABLE MIRACLE (LA MESCALINE).
Édition illustrée de dessins de l’auteur / Cat. 2

♦ MOMENTS, TRAVERSÉES DU TEMPS / Cat. 2


♦ LA NUIT REMUE / Cat. 2
♦ PLUME, précédé de LOINTAIN INTÉRIEUR / Cat. 3
♦ POTEAUX D’ANGLE / Cat. 1
♦ QUI JE FUS, précédé de LES RÊVES ET LA JAMBE, FABLE
DES ORIGINES ET AUTRES TEXTES.
Édition de Raymond Bellour, préface de Bernard Noël / Cat. 5

♦ LA VIE DANS LES PLIS / Cat. 4

MICHEL-ANGE
Né en 1475 à Caprese, près d’Arezzo. D’abord sculpteur puis peintre, il sera
appelé auprès du pape Jules II pour en réaliser le tombeau. C’est ainsi que
commencera l’entreprise de décoration de la chapelle Sixtine. Amoureux d’un
jeune patricien, il lui dédiera une partie de ses poèmes dont le reste est plutôt
consacré à une amitié toute spirituelle, imprégnée de préoccupations reli-
gieuses, pour Vittoria Colonna. Il meurt à Rome en 1564.
♦ POÈMES. Choix, traduction et préface de Pierre Leyris / Cat. 3

MILOSZ, O. V. de L.
Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz est né le 28 mai 1877 au domaine de Czereïa,
en Biélorussie, jadis partie intégrante du grand-duché de Lituanie. Fils de
prince, il a eu l’enfance fastueuse et solitaire d’un garçon choyé et délaissé. Il
arrive à Paris à douze ans. Après des études à l’École des langues orientales,
il fera alterner voyages lointains et séjours en Lituanie. En 1919, il est membre
de la délégation lituanienne à la conférence de la Paix, devient chargé d’affaires
de Lituanie en France, puis ministre résident. Naturalisé français en 1931, il se
retire à Fontainebleau en 1938, où il meurt le 2 mars 1939.
♦ LA BERLINE ARRÊTÉE DANS LA NUIT (ANTHOLOGIE
POÉTIQUE). Édition de Jean-Baptiste Para, préface de Jean Bellemin-Noël,
postface de Czeslaw Milosz / Cat. 4

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MILTON, John
Issu d’un milieu aisé, cultivé et religieux, Milton, né à Londres en 1608, étudie
à Cambridge et devient secrétaire de Cromwell en 1649. Il compose des poèmes
en latin et en anglais, écrit des pamphlets et devient l’un des polémistes atti-
trés du parti puritain, bien qu’il soit très tôt frappé de cécité. En 1667, il publie
Le Paradis perdu, dont la traduction par Chateaubriand exercera une profonde
influence sur le romantisme français. Il est mort à Londres en 1674.
♦ LE PARADIS PERDU. Traduction de Chateaubriand,
édition de Robert Ellrodt / Cat. 8

MIRON, Gaston
Né le 8 janvier 1928 à Sainte-Agathe-des-Monts, au nord de Montréal, Gaston
Miron publie son premier poème en 1952. Indépendantiste convaincu, cofonda-
teur de « L’Hexagone », maison d’édition de poésie, et de la revue Liberté
en 1959, il s’est employé, par toutes sortes d’initiatives, à faire connaître, tant
à l’intérieur qu’à l’extérieur, la littérature québécoise. Gaston Miron, mort à
Montréal le 14 décembre 1996, est le premier écrivain québécois à qui l’on ait
fait des obsèques nationales.
♦ L’HOMME RAPAILLÉ. LES POÈMES. Édition de Marie-Andrée Beaudet,
préface d’Édouard Glissant. Édition définitive / Cat. 3

MONTALE, Eugenio
Né le 12 octobre 1896 à Gênes. Prix Nobel de littérature en 1975. C’est sans
conteste la figure dominante de la poésie italienne du xxe siècle. Il meurt le
12 septembre 1981, à Milan, après une carrière extraordinaire durant laquelle
il aura rencontré la plupart des grands poètes et écrivains du monde entier,
sera fait cinq fois docteur honoris causa, et surtout aura fait considérablement
évoluer la langue et la poésie italiennes. Le présent recueil est une anthologie
qui couvre toute l’œuvre, de 1916 à 1980.
♦ POÈMES CHOISIS. Traduction de Patrice Dyerval-Angelini, préface de
Gianfranco Contini / Cat. 10

MORAND, Paul
Né à Paris le 13 mars 1888, Paul Morand commence en 1913 une carrière de
diplomate qui le conduira aux quatre coins du monde. Révoqué après la Seconde
Guerre mondiale, il est rétabli dans ses fonctions d’ambassadeur en 1953 et mis
à la retraite des Affaires étrangères en 1955. Il est élu à l’Académie française
en 1968 et décédé à Paris le 23 juillet 1976.
♦ POÈMES : LAMPES À ARC – FEUILLES DE TEMPÉRATURE –
VINGT-CINQ POÈMES SANS OISEAUX – USA.
Préface de Michel Décaudin / Cat. 4

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MUSSET, Alfred de
Né à Paris en 1810, Alfred de Musset est présenté à Victor Hugo et accepté par
les romantiques comme un des leurs. Il collabore à la Revue des Deux Mondes
où il fait la rencontre de George Sand. Conservateur de la bibliothèque du
ministère de l’Intérieur, il est élu à l’Académie française en 1852. Il meurt à
Paris en 1857.
♦ PREMIÈRES POÉSIES – POÉSIES NOUVELLES.
Édition de Patrick Berthier / Cat. 7

MUTIS, Álvaro
Né à Bogotá en 1923, Álvaro Mutis s’est fixé à Mexico après avoir beaucoup
voyagé, à l’instar de celui qui est à la fois son frère, son double, et le person-
nage principal de son œuvre romanesque : Maqroll el Gaviero. C’est pourtant
dans l’œuvre poétique que les errances du gabier ont commencé : courses
au bout des mers, descentes de fleuves, plongées dans le ventre de la terre,
longues attentes nocturnes, fuites vers d’impossibles sommets, ou encore
remontée dans l’Histoire jusqu’à l’Espagne du Siècle d’or et aux mythes de
l’Antiquité. Álvaro Mutis est mort à Mexico le 22 septembre 2013.
♦ ET COMME DISAIT MAQROLL EL GAVIERO.
Traduction de François Maspero, préface d’Eduardo García Aguilar / Cat. 3

NERUDA, Pablo
Né le 12 juillet 1904 à Parral, au Chili, Pablo Neruda (de son vrai nom Ricardo
Neftali Reyes Basoalto) est plusieurs fois consul, puis sénateur. Il reçoit le prix
national de Littérature en 1945. Entré dans la clandestinité en 1948, prix mon-
dial de la Paix en 1950, il revient au Chili en 1952. S’il est une haute parole, et la
plus populaire, c’est bien celle qu’il inventa en devenant le chroniqueur inspiré,
le mémorialiste, mais aussi la conscience révolutionnaire du Chili et, au-delà,
de toute l’Amérique latine. Prix Nobel de littérature en 1971, il meurt à Santiago
du Chili le 23 septembre 1973.
♦ LA CENTAINE D’AMOUR. Traduction de Jean Marcenac et André
Bonhomme. Édition bilingue / Cat. 4

♦ CHANT GÉNÉRAL. Traduction de Claude Couffon / Cat. 10

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♦ MÉMORIAL DE L’ÎLE NOIRE, suivi d’ENCORE.
Traduction de Claude Couffon / Cat. 9

♦ RÉSIDENCE SUR LA TERRE. Traduction de Guy Suarès,


préface de Julio Cortázar / Cat. 4

♦ LA ROSE DÉTACHÉE ET AUTRES POÈMES.


Traduction de Claude Couffon / Cat. 3

♦ VAGUEDIVAGUE. Traduction de Guy Suarès / Cat. 2


♦ VINGT POÈMES D’AMOUR ET UNE CHANSON
DÉSESPÉRÉE, suivi de LES VERS DU CAPITAINE.
Traduction de Claude Couffon et Christian Rinderknecht. Édition bilingue / Cat. 5

NERVAL, Gérard de
Né en 1808 à Paris, Gérard Labrunie prend le pseudonyme de Nerval en 1831.
Il fait des études de médecine, se lie avec les romantiques et effectue de nom-
breux voyages. Doté de tous les dons, il s’adonne à tous les genres littéraires,
excellant dans l’art du récit initiatique et dans les sonnets de pure magie qui
composent Les Chimères. Il a une première crise de folie en février 1841, elles
seront « ponctuelles » jusqu’à cette nuit glaciale du 26 janvier 1855 où on le
retrouve pendu rue de la Vieille-Lanterne, près du Châtelet.
♦ LES CHIMÈRES, suivi de LA BOHÊME GALANTE, de PETITS
CHÂTEAUX DE BOHÊME ET AUTRES POÈMES.
Édition de Bertrand Marchal, préface de Gérard Macé / Cat. 3

♦ LÉNORE ET AUTRES POÉSIES ALLEMANDES (Goethe, Schiller,


Klopstock, Bürger, Heine…). Édition de Jean-Nicolas Illouz et Dolf Oehler,
préface de Gérard Macé / Cat. 6

NIETZSCHE, Friedrich
Friedrich Nietzsche est né à Röcken, près de Leipzig, le 15 octobre 1844. À
vingt-quatre ans, il occupe la chaire de philologie classique de l’université de
Bâle, fréquentant le milieu intellectuel bâlois et Richard Wagner avec qui il se
brouillera en 1877. Gravement malade, relevé de ses fonctions de professeur à
sa demande, il mène une vie errante entre Sils-Maria, Nice, Menton et plu-
sieurs villes italiennes. Frappé de folie au début de 1889, il meurt le 25 août
1900 à Weimar.
♦ POÈMES (1858-1888) – FRAGMENTS POÉTIQUES, suivis des
DITHYRAMBES POUR DIONYSOS.
Traduction et présentation de Michel Haar / Cat. 3

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NOËL, Bernard
Né le 19 novembre 1930, à Sainte-Geneviève-sur-Argence (Aveyron). Grand
prix national de poésie en 1992. Parmi les poètes modernes et contemporains,
héritier du surréalisme sans en être l’épigone, proche de Bataille, il a su donner
à l’érotisme une dimension à la fois épique et désespérée. Il a déjà une œuvre
considérable dont les deux volumes ci-dessous reflètent l’essentiel. Il a long-
temps dirigé la collection « Textes » chez Flammarion.
♦ LA CHUTE DES TEMPS, suivi de L’ÉTÉ LANGUE MORTE,
de LA MOITIÉ DU GESTE, de LA RUMEUR DE L’AIR et de
SUR UN PLI DU TEMPS. Postface de Stefano Agosti / Cat. 5
♦ EXTRAITS DU CORPS / Cat. 4

NOËL, Marie
Née le 16 février 1883, dans un milieu provincial cultivé, Marie Rouget n’a guère
quitté Auxerre, sa ville natale. Son œuvre est entièrement consacrée à la contem-
plation et à l’expression poétique d’une foi souvent inquiète. Elle est morte le
23 décembre 1967 à Auxerre.
♦ LES CHANSONS ET LES HEURES – LE ROSAIRE DES JOIES.
Préface d’Henri Gouhier / Cat. 4

♦ LES CHANTS DE LA MERCI, suivi de CHANTS DES


QUATRE-TEMPS / Cat. 2

NORGE
Né à Bruxelles le 2 juin 1898, Georges Mogin dit (Géo) Norge exerça le métier
de représentant en laines, puis celui d’antiquaire à Saint-Paul-de-Vence.
Attentif aux divers mouvements artistiques contemporains, mais critique à
leur égard, il développera sa propre originalité poétique à partir des années
1950. Il est mort le 25 octobre 1990 à Mougins, où il s’était retiré.
♦ POÉSIES (1923-1988). Choix et préface de Lorand Gaspar / Cat. 8

NOUVEAU, Germain
Né à Pourrières (Var) le 31 juillet 1851, Germain Nouveau, après avoir songé à
embrasser le sacerdoce, vient à Paris où il rencontre Verlaine et Rimbaud. Ses
premiers poèmes lui assurent la notoriété. Déchiré entre la sensualité et le
mysticisme, il termine sa vie en de nombreux voyages et pèlerinages. Il meurt
à Pourrières en avril 1920.
♦ LA DOCTRINE DE L’AMOUR – VALENTINES – DIXAINS
RÉALISTES – SONNETS DU LIBAN.
Édition de Louis Forestier / Cat. 5

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NOVALIS
Friedrich von Hardenberg dit Novalis est né en 1772 à Oberwiederstedt. Après
ses études de droit, il fut très influencé par l’idéalisme de Fichte, les théories
esthétiques de Schlegel et la poésie de Hölderlin. Il fut l’un des précurseurs du
romantisme. Il meurt en 1801 à Weissenfels en Saxe.
♦ LES DISCIPLES À SAÏS – HYMNES À LA NUIT – CHANTS
RELIGIEUX. Traduction et préface d’Armel Guerne. Contient des poèmes extraits
d’Henri d’Ofterdingen / Cat. 2

NOVARINA, Valère
Né en 1947 à Genève. Depuis Le Babil des classes dangereuses (1978) jusqu’à
La Scène (2003), en passant par Le Discours des animaux, La Chair de l’homme,
L’Opérette imaginaire ou L’Origine rouge, l’œuvre de Valère Novarina est une
plongée vertigineuse et jubilatoire dans le grand théâtre de la langue. Sa mise
en mouvements scéniques et en proférations publiques constitue autant d’ins-
tants novateurs, corrosifs, souvent très réjouissants, de la modernité.
♦ LE DRAME DE LA VIE. Préface de Philippe Sollers.
Avec deux textes de Jean Dubuffet / Cat. 7

OSTER, Pierre
Né à Nogent-sur-Marne le 6 mars 1933, Pierre Oster, qui a également signé
du nom de Pierre Oster Soussouev, a publié ses premiers livres grâce à Jean
Paulhan. Claudel, et surtout Saint-John Perse, ont exercé sur lui une influence
décisive. Il est un poète de l’éloge et de la célébration.
♦ PAYSAGE DU TOUT (1951-2000). Préface d’Henri Mitterand / Cat. 6

PASOLINI, Pier Paolo


Né le 5 mars 1922 à Bologne, Pier Paolo Pasolini a une intense activité littéraire
et poétique de 1955 à 1961, date à laquelle il signe son premier film. Dès lors,
il ne cessera de mener ces deux carrières en parallèle. Il est assassiné à Ostie
dans la nuit du 1er au 2 novembre 1975. Mais par-delà l’empreinte de cette fin
tragique, c’est le parcours tumultueux, insatisfait, déchiré d’un enfant du siècle
qui perdure dans une terrible lumière : entre maléfice et malédiction, inno-
cence et sauvagerie. Pasolini aura été l’incarnation sous toutes ses formes du
scandale de se vouloir absolument libre.
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♦ POÈMES DE JEUNESSE ET QUELQUES AUTRES.
Traduction de Nathalie Castagné et Dominique Fernandez, préface et choix de
Dominique Fernandez. Édition bilingue avec l’original frioulan / Cat. 5

♦ POÉSIES (1953-1964). Traduction et préface de José Guidi. Édition bilingue / Cat. 6


♦ SONNETS. Traduction et postface de René de Ceccatty / Cat. 5

PASTERNAK, Boris
Né le 10 février 1890 à Moscou, Boris Pasternak publie ses premiers poèmes
en 1913. Il se lie d’abord avec le groupe futuriste et rencontre en 1917 Maïakovski
et Essenine. Il publie régulièrement jusqu’en 1934, puis reste silencieux, à part
deux recueils de poèmes pendant la guerre jusqu’en 1957 où paraît Le Docteur
Jivago. En 1958, il reçoit le prix Nobel de littérature. Il est mort le 31 mai 1960
à Peredelkino.
♦ MA SŒUR LA VIE ET AUTRES POÈMES. Traduction de Michel
Aucouturier, Danièle Beaune, Jean Durin, Gilles Gache, Hélène Henry, Jean-Claude
Lanne, Anne Laurent, Françoise Lesourd, Martine Loridon, Ève Malleret,
André Markowicz, Satho et Vardan Tchimichkian et Alain Thévenard. Édition publiée
sous la direction d’Hélène Henry, préface de Michel Aucouturier / Cat. 6

PAVESE, Cesare
Né le 9 septembre 1908 à San Stefano Belbo (Piémont), Cesare Pavese, après
un bref passage dans l’enseignement, commence à traduire les auteurs anglais
et américains, puis travaille à partir de 1936 dans une grande maison d’édition
à Turin. Il poursuit dans le même temps sa carrière d’écrivain et de poète. Il se
suicide le 27 août 1950 à Turin.
♦ TRAVAILLER FATIGUE – LA MORT VIENDRA ET ELLE
AURA TES YEUX – POÉSIES VARIÉES. Traduction de Gilles de Van,
préface de Dominique Fernandez / Cat. 10

PAZ, Octavio
Né à Mexico le 31 mars 1914, Octavio Paz est l’un des plus grands poètes
d’Amérique latine et un théoricien hors pair de la littérature. Ambassadeur du
Mexique en Inde pendant de longues années, il n’a cessé de confronter la
conception occidentale de la création à celle de l’Orient. Il a donné des confé-
rences dans diverses universités d’Europe et d’Amérique et obtenu le prix
Nobel de littérature en 1990. Octavio Paz est mort à Mexico le 19 avril 1998.
♦ LE FEU DE CHAQUE JOUR, précédé de MISE AU NET et de
D’UN MOT À L’AUTRE. Traduction de Claude Esteban, Roger Caillois
et Jean-Claude Masson / Cat. 5

♦ LIBERTÉ SUR PAROLE : CONDITION DE NUAGE – AIGLE OU


SOLEIL – À LA LIMITE DU MONDE – PIERRE DE SOLEIL.
Traduction de Jean-Clarence Lambert et Benjamin Péret, préface de Claude Roy / Cat. 3

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♦ VERSANT EST ET AUTRES POÈMES (1960-1968). Traduction de
Yesé Amory, Claude Esteban, Carmen Figueroa, Roger Munier et Jacques Roubaud,
préface de Claude Esteban / Cat. 2

PÉGUY, Charles
Né à Orléans le 7 janvier 1873, Charles Péguy entre en 1894 à l’École normale
supérieure où il a pour maîtres Romain Rolland et Bergson. En 1900, il fonde
les Cahiers de la quinzaine qui ne s’arrêteront qu’en juillet 1914 lorsqu’il est
mobilisé. Il est tué près de Villeroy (Seine-et-Marne) le 5 septembre 1914.
♦ LE PORCHE DU MYSTÈRE DE LA DEUXIÈME VERTU.
Préface de Jean Bastaire / Cat. 4

♦ LES TAPISSERIES, précédé de SONNETS, de LES SEPT


CONTRE THÈBES et de CHÂTEAUX DE LOIRE.
Préface de Stanislas Fumet / Cat. 2

PÉRET, Benjamin
Né le 4 juillet 1899 à Rezé près de Nantes, Benjamin Péret participe aux activi-
tés du groupe surréaliste dès 1919 et en particulier aux expériences d’écriture
automatique. Il effectue de nombreux voyages à l’étranger et réside au Mexique
de 1939 à 1948. Il meurt à Paris le 18 septembre 1959.
♦ LE GRAND JEU. Préface de Robert Benayoun / Cat. 5

PERROS, Georges
Né à Paris le 23 août 1923, Georges Poulot étudie l’art dramatique au Centre
du spectacle de 1939 à 1946. Engagé à la Comédie-Française, il renonce pourtant
au métier de comédien en 1950, devient alors lecteur au T.N.P. de Jean Vilar,
puis pour le compte des Éditions Gallimard, où il se lie d’amitié avec les prin-
cipaux membres de la N.R.F. Retiré en Bretagne, à Douarnenez, dès 1959,
Georges Perros est mort le 24 janvier 1978 à Paris.
♦ UNE VIE ORDINAIRE. Avant-propos de Lorand Gaspar / Cat. 4

PESSOA, Fernando
Né le 13 juin 1888 à Lisbonne, Fernando Pessoa passe son enfance à Durban.
De retour au Portugal en 1905, il exerce divers métiers : typographie, critique
littéraire, traductions. Il fonde en 1915 la revue Orpheu. Méconnu de son vivant,
il laisse une œuvre inédite considérable, écrite sous différents pseudonymes.
Il est mort à Lisbonne le 30 novembre 1935.
♦ LE GARDEUR DE TROUPEAUX ET LES AUTRES POÈMES
D’ALBERTO CAEIRO – POÉSIES D’ALVARO DE CAMPOS.
Traduction et préface d’Armand Guibert / Cat. 3

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PÉTRARQUE, François
Né en 1304 à Arezzo, Francesco Petrarca entreprend des études de droit à
Montpellier, qu’il achève à Bologne. Il rencontre Laure de Noves en 1327 à
Avignon. Écrivain d’une sensualité qui transcende la diversité des siècles, il
est couronné solennellement poète sur le Capitole en 1341. Établi plus tard
à Padoue, il y meurt en 1374.
♦ CANZONIERE. Traduction de Ferdinand L. de Gramont,
préface de Jean-Michel Gardair / Cat. 5

PICHETTE, Henri
Né à Châteauroux le 26 janvier 1924, Henri Pichette participe à la libération de
Marseille en 1944. Il rencontre Éluard, Artaud et Max-Pol Fouchet qui publient
ses premiers poèmes. Les Épiphanies sont créées en 1947 par Gérard Philipe
et Maria Casarès. Imprécateur hors du lot commun, Pichette n’a connu aucun
repos. Ses fureurs, ses ferveurs, ses alarmes, ses poèmes sont d’un seul tenant
farouche. Œuvre et vie mêlées, loin des jeux littéraires, il se voit franc-tireur
érudit et mystique, qui ne renonce jamais à ses tendresses de grand véhément.
Il meurt à Paris le 30 octobre 2000.
♦ APOÈMES, suivi de LAMBEAUX D’UN MANUSCRIT
D’AMOUR et de FRAGMENTS DU « SÉLÉNITE » / Cat. 2
♦ LES ÉPIPHANIES (MYSTÈRE PROFANE). Préface de Louis Roinet.
Nouvelle édition augmentée d’un lexique en 1998 / Cat. 7

♦ ODES À CHACUN, suivi de TOMBEAU DE GÉRARD PHILIPE /


Cat. 2

PIEYRE DE MANDIARGUES, André


Né à Paris le 14 mars 1909, André Pieyre de Mandiargues effectua de nombreux
voyages en Europe et en Orient jusqu’à la guerre. Il publia son premier livre à
Monte-Carlo où il se réfugia, il ne cessa ensuite jamais d’écrire et de publier et
reçut le prix Goncourt en 1967. Il est mort à Paris le 13 décembre 1991.
♦ L’ÂGE DE CRAIE, suivi de DANS LES ANNÉES SORDIDES,
ASTYANAX et LE POINT OÙ J’EN SUIS / Cat. 6
♦ ÉCRITURE INEFFABLE, précédé de RUISSEAU DES
SOLITUDES, de L’IVRE ŒIL et suivi de GRIS DE PERLE.
Édition établie par Claude Leroy / Cat. 6

PLATH, Sylvia
Née le 27 octobre 1932 à Boston, Sylvia Plath passe un an à l’université de
Cambridge. Elle se marie à Londres avec le poète Ted Hughes, dont elle eut
deux enfants. Les difficultés matérielles du jeune ménage, une mauvaise
santé, les obstacles que rencontra Sylvia Plath pour faire éditer ses poèmes

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semblent avoir brisé un être exceptionnellement doué mais atteint depuis
l’enfance par l’angoisse de vivre. Sylvia Plath a mis fin à ses jours le 11 février
1963 à Londres.
♦ ARBRES D’HIVER, précédé de LA TRAVERSÉE. Traduction de Françoise
Morvan et Valérie Rouzeau, préface de Sylvie Doizelet. Édition bilingue / Cat. 4

♦ ARIEL. Présentation et traduction de Valérie Rouzeau / Cat. 1

POE, Edgar Allan


Né à Boston en 1809, orphelin adopté par une famille de Richmond, Edgar
Allan Poe est aussi brillant dans les études qu’aberrant dans ses rapports avec
autrui et sa vie amoureuse. Alcoolique invétéré, il est à la fois journaliste, poète
et le plus singulier des conteurs fantastiques. Il vit tantôt à New York, tantôt à
Baltimore, où il meurt en 1849.
♦ POÈMES, suivi de LA GENÈSE D’UN POÈME. Traduction de Stéphane
Mallarmé et Charles Baudelaire, préface de Jean-Louis Curtis / Cat. 3

PONGE, Francis
Né le 27 mars 1899 à Montpellier, Francis Ponge rencontre Jacques Rivière et
Jean Paulhan et entre à l’Alliance française en 1952. Contre les débordements
lyriques, il a imposé le parti pris des choses. Mais sa poésie, concrète et rigou-
reuse, sait pourtant convoquer l’univers jusque dans les plus infimes manifes-
tations de la vie. Francis Ponge est mort à Bar-sur-Loup le 6 août 1988.
♦ LYRES. Textes extraits de Le Grand Recueil et de Nouveau Recueil / Cat. 3
♦ LE PARTI PRIS DES CHOSES, précédé de DOUZE PETITS
ÉCRITS et suivi de PROÊMES / Cat. 2
♦ PIÈCES / Cat. 3
♦ LA RAGE DE L’EXPRESSION / Cat. 3

POUCHKINE, Alexandre
Alexandre Sergueïevitch Pouchkine est né à Moscou en 1799. Il reçoit une édu-
cation française et écrit des poèmes qui le rendent célèbre dès le lycée.
Influencé par Byron, il mène une vie mondaine et dissipée. Des écrits séditieux
l’obligent à s’exiler. Son œuvre de poète, dramaturge et romancier fait de lui
le plus grand des écrivains russes. Il meurt des suites d’un duel à Saint-
Pétersbourg en 1837.
♦ POÉSIES. Choix, traduction et présentation de Louis Martinez / Cat. 10

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POZZI, Catherine
Née à Paris le 13 juillet 1882, morte le 3 décembre 1934, Catherine Pozzi est
l’auteur d’une œuvre d’une extrême brièveté : quelques poèmes qui semblent
autant de diamants soustraits au registre du temps. Au nom invoqué de Louise
Labé, elle a su attacher son nom et offrir à la langue française quelques-uns
de ses plus beaux chants d’amour.
♦ TRÈS HAUT AMOUR ET AUTRES TEXTES. Préface de Claire Paulhan,
édition de Lawrence Joseph / Cat. 2

QUENEAU, Raymond
Né au Havre le 21 février 1903, Raymond Queneau fait ses études au lycée de
sa ville natale puis à la faculté des lettres de Paris. Il rencontre les surréalistes
dont il subit un temps l’influence. Esprit encyclopédique et maître de l’ironie,
expérimentateur de formes et défenseur de la langue des faubourgs, il est en
tout inventif, paradoxal, érudit et sérieusement facétieux. Il meurt à Paris le
25 octobre 1976.
♦ CHÊNE ET CHIEN, suivi de PETITE COSMOGONIE PORTATIVE
et de LE CHANT DU STYRÈNE. Préface d’Yvon Belaval / Cat. 3

♦ COURIR LES RUES – BATTRE LA CAMPAGNE – FENDRE


LES FLOTS. Préface de Claude Debon / Cat. 7
♦ L’INSTANT FATAL, précédé de LES ZIAUX. Préface d’Olivier de Magny,
postface de Georges-Emmanuel Clancier / Cat. 7

QUEVEDO, Francisco de
Né à Madrid en 1580, mort à Villanueva de los Infantes en 1645, Francisco
Gómez de Quevedo y Villegas n’est pas un novateur, mais il aura manié toutes
les formes littéraires avec une virtuosité sans égale. Ce qu’il lègue, c’est un
passage de vie qui ne s’incarne dans aucune figure universelle, aucun symbole,
aucun événement pathétique mais dans le flux ininterrompu d’une incompa-
rable force de langage où le laconisme le dispute à l’hyperbole, la fulgurance à
la surcharge, la simplicité à la complexité. Cette force se retrouve en particulier
concentrée dans ses poèmes et, surtout, dans quelques sonnets parmi les plus
mémorables de la poésie espagnole.
♦ LES FURIES ET LES PEINES. 102 sonnets, choisis, présentés et traduits
par Jacques Ancet / Cat. 4
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QUIGNARD, Pascal
Né en 1948 à Verneuil-sur-Avre, Pascal Quignard est l’auteur d’une œuvre
multiforme qui compte romans, récits, essais et petits traités. Avec Lycophron
et Zétès, il invente un genre littéraire nouveau qui assemble sa traduction de
l’Alexandra de Lycophron et un long texte où se déploient des éléments auto-
biographiques du temps de ladite traduction et des séquences attribuées à
un poète fictif : Zétès. Pascal Quignard compose ainsi, par touches successives,
un art poétique qui le révèle singulièrement.
♦ LYCOPHRON ET ZÉTÈS (ALEXANDRA de Lycophron, traduit et préfacé
par Pascal Quignard, et ZÉTÈS de Pascal Quignard) / Cat. 3

RACINE, Jean
Né à La Ferté-Milon en 1639, orphelin à trois ans, Jean Racine doit sa forma-
tion intellectuelle à Port-Royal. Il obtient en 1664 une pension du roi, dont il
deviendra l’historiographe à partir de 1677. Dramaturge de génie, il est, sans
rival possible, le poète du théâtre, inventeur d’une langue intense et pure, mais
capable comme aucune autre de révéler le champ miné, alerté, labyrinthique
des passions humaines. Il meurt à Paris en 1699.
♦ CANTIQUES SPIRITUELS ET AUTRES POÈMES.
Préface de Jean-Pierre Lemaire / Cat. 1

RAMOS ROSA, António


António Ramos Rosa est né à Faro (Portugal) en 1924, où il a passé sa jeunesse.
À Lisbonne, il a travaillé dans une entreprise commerciale, donné des cours et
fait des traductions, avant de se consacrer exclusivement à la poésie, son pre-
mier recueil datant de 1958. Il a dirigé plusieurs revues et a collaboré à divers
journaux. Son œuvre a reçu de nombreuses distinctions, dont le prix Pessoa
en 1988. Il est mort à Lisbonne le 23 septembre 2013.
♦ LE CYCLE DU CHEVAL suivi d’ACCORDS.
Traduction de Michel Chandeigne, préface de Robert Bréchon / Cat. 3

RAY, Lionel
Né le 19 janvier 1935 à Mantes-la-Ville, il publie ses premiers recueils sous son
vrai nom de Robert Lohro, avant d’affirmer sa voix définitive sous une identité
qui désigne et espère un « rayon de soleil ». L’œuvre de Lionel Ray tente de
« saisir la coïncidence la plus exacte possible entre écrire et vivre, et comme
l’un de l’autre se fortifie, d’interroger cette rencontre de l’événement, du regard
et du poème ».
♦ COMME UN CHÂTEAU DÉFAIT, suivi de SYLLABES DE SABLE.
Préface d’Olivier Barbarant / Cat. 5

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RÉDA, Jacques
Né à Lunéville le 24 janvier 1929, Jacques Réda collabore à plusieurs revues
poétiques et écrit également pour le mensuel Jazz magazine. Il a dirigé de 1987
à 1995 La Nouvelle Revue française. Jacques Réda a obtenu le prix Max Jacob
en 1969, le Grand prix de poésie de la Ville de Paris en 1984 et le Grand prix de
poésie de l’Académie française en 1997.
♦ AMEN – RÉCITATIF – LA TOURNE / Cat. 4
♦ HORS LES MURS / Cat. 1
♦ LES RUINES DE PARIS / Cat. 3

REVERDY, Pierre
Né à Narbonne le 13 septembre 1889, Pierre Reverdy fonde la revue Nord-Sud,
qui annonce le surréalisme, en 1917. Dès 1926, il se retire près de l’abbaye de
Solesmes où il meurt le 17 juin 1960. Lui qui avait anticipé bien des avant-gardes
s’éloigne quand des suiveurs plus tacticiens commencent à occuper le haut du
pavé littéraire. Car la mise à distance est ce qui fonde à la fois son existence et
son écriture. « La poésie, c’est le bouche-abîme du réel désiré qui manque »,
disait-il. Son œuvre s’impose dans le siècle, solitaire et inégalée, au point que
l’on a pu suggérer qu’il n’était pas poète : il était la poésie même.
♦ MAIN D’ŒUVRE (1913-1949). Préface de François Chapon / Cat. 9
♦ PLUPART DU TEMPS (1915-1922). Préface d’Hubert Juin / Cat. 9
♦ SABLE MOUVANT, LA LIBERTÉ DES MERS ET AUTRES
POÈMES, suivi de CETTE ÉMOTION APPELÉE POÉSIE.
Édition d’Étienne-Alain Hubert / Cat. 2

RIBEMONT-DESSAIGNES, Georges
Né à Montpellier le 19 juin 1884, Georges Ribemont-Dessaignes, d’abord attiré
par la peinture, fréquente Marcel Duchamp et Francis Picabia. À partir de 1919,
il participe activement à toutes les manifestations dadaïstes. Plus proche du
groupe du « Grand Jeu » que des surréalistes, il crée en 1929 sa propre revue,
Bifur. Retiré près d’Antibes à la fin de la guerre, il meurt à Saint-Jeannet le
9 juillet 1974.
♦ ECCE HOMO. Préface de Jean Pierre Begot / Cat. 4

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RILKE, Rainer Maria
Né à Prague le 3 décembre 1875, Rainer Maria Rilke mène une existence
errante et solitaire malgré ses rencontres avec Lou Andreas-Salomé en 1896
et Clara Westhoff, élève de Rodin qu’il épouse en 1901. Secrétaire de Rodin,
puis traducteur de Gide, il meurt en Suisse le 29 décembre 1926.
♦ ÉLÉGIES DE DUINO – SONNETS À ORPHÉE ET AUTRES
POÈMES. Traduction de Jean-Pierre Lefebvre et Maurice Regnaut,
présentation de Gerald Stieg. Édition bilingue / Cat. 5

♦ LETTRES À UN JEUNE POÈTE, suivi de LE POÈTE et de


LE JEUNE POÈTE. Traduction et présentation de Marc B. de Launay.
Édition bilingue / Cat. 2

♦ VERGERS, suivi de LES QUATRAINS VALAISANS,


de LES ROSES, de LES FENÊTRES et de TENDRES IMPÔTS
À LA FRANCE. Préface de Philippe Jaccottet / Cat. 2

RIMBAUD, Arthur
Né à Charleville en 1854, Arthur Rimbaud rencontre en 1871 Verlaine auquel
le lie une amitié passionnelle. Après avoir publié en 1873 Une saison en enfer,
il rompt avec la littérature et avec l’Europe, vit quelque temps à Aden, part
commercer au Harar, revient en 1891 en France où il meurt, à Marseille, après
avoir été amputé d’une jambe. Météore décisif, figure universelle du génie
adolescent, rien n’est plus après son passage comme avant son irruption : ni la
poésie, qu’il a traversée en alchimiste impatient, ni la vie, qu’il s’est épuisé à
changer, pour s’en aller, encore et toujours, « trafiquer dans l’inconnu ».
♦ POÉSIES – UNE SAISON EN ENFER – ILLUMINATIONS.
Édition de Louis Forestier, préface de René Char / Cat. 2

RISTAT, Jean
Né en 1943, Jean Ristat a remis à l’honneur la tradition du vers élégiaque, avec
son mélange de narration et de confidence, faisant côtoyer l’épique par l’allu-
sion et le lyrisme par l’aveu. Il y a chez lui une retenue du ton, une liberté dans
l’enchaînement des propos, un humour dans l’évocation mêlée de souvenirs
réels et de souvenirs culturels qui offre un dosage très singulier d’espérance
et de lucidité amère.
♦ ODE POUR HÂTER LA VENUE DU PRINTEMPS, suivi de
TOMBEAU DE MONSIEUR ARAGON, LE PARLEMENT
D’AMOUR et LA MORT DE L’AIMÉ. Préface d’Omar Berrada / Cat. 2

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RITSOS, Yannis
Né dans le Péloponnèse le 1er mai 1909, mort à Athènes le 11 novembre 1990,
Yannis Ritsos est à la fois célèbre et méconnu. Ses engagements politiques,
son combat sans défaillance, ont orienté la lecture de son œuvre et en ont
sensiblement réduit la portée. Le choix anthologique proposé a pour but de
rendre toute son amplitude et toute sa complexité à un impressionnant par-
cours d’écriture.
♦ LE MUR DANS LE MIROIR ET AUTRES POÈMES.
Choix, traduction et présentation de Dominique Grandmont / Cat. 7

ROBIN, Armand
Né le 19 janvier 1912 dans les Côtes-du-Nord, Armand Robin s’établit à Paris
en 1934. Il fréquente les milieux de la revue Esprit et de La Nouvelle Revue
française et se lie d’amitié avec Jean Paulhan et Jules Supervielle. Il collabore
au journal Le Libertaire et à la Fédération anarchiste. Polyglotte insoumis, à
l’écoute des voix du monde et faisant don de la sienne aux poètes qu’il traduit,
il apparaît comme l’un des grands irréguliers du xxe siècle. Il meurt à Paris le
30 mars 1961.
♦ MA VIE SANS MOI, suivi de LE MONDE D’UNE VOIX
et de LE PROGRAMME EN QUELQUES SIÈCLES.
Préface d’Alain Bourdon / Cat. 3

ROCHE, Denis
Né à Paris le 21 novembre 1937, Denis Roche a été membre du comité de
rédaction de la revue Tel Quel. Il est poète, photographe, et a longtemps dirigé la
collection « Fiction & Cie » aux Éditions du Seuil. Ses œuvres poétiques com-
plètes, présentées comme sans suite, ont été publiées sous le titre-manifeste :
La Poésie est inadmissible. Il est mort à Paris le 2 septembre 2015.
♦ ÉROS ÉNERGUMÈNE / Cat. 2

ROGNET, Richard
Né en 1942 à Val-d’Ajol, dans les Vosges, Richard Rognet est un poète élégiaque
qui trouve son champ d’inspiration dans la nature, mais qui, comme elle, ne
cesse de renouveler son art par une observation journalière. Sa poésie, discrète,
toujours « entre abandon et veille », est celle d’un promeneur solitaire qui
s’achemine lucidement, presque tendrement aussi, vers un épilogue automnal.
Il y a les deuils, les relectures, les inventaires, sans désespoir cependant ni
grandiloquence. Ce qui vient s’apparente plutôt à un appel à plus d’attention et
de mansuétude pour les vivants et ceux qui ne sont plus.
♦ ÉLÉGIES POUR LE TEMPS DE VIVRE, suivi de DANS LES
MÉANDRES DES SAISONS. Préface de Béatrice Marchal / Cat. 4

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ROMAINS, Jules
Né le 26 août 1885 à Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire), élève de l’École
normale supérieure, Louis Farigoule enseigne en province jusqu’en 1919.
Membre actif des congrès des Pen-Clubs avant guerre, il s’exile en Amérique
de 1940 à 1946. Son œuvre abondante de romancier, de dramaturge et de
journaliste expose sa conception unanimiste du monde et vise à composer
la fresque à la fois généreuse et tragique de son époque. Élu à l’Académie
française en 1946, il meurt le 14 août 1972 à Paris.
♦ LA VIE UNANIME. POÈME 1904-1907. Préface de Michel Décaudin / Cat. 3

RONSARD, Pierre de
Né en Vendômois en 1524, Pierre de Ronsard est le poète le plus connu de la
Pléiade. Atteint d’une surdité précoce ne lui permettant pas de faire carrière à
la cour, il devient poète à plein temps, et accède d’emblée à la célébrité avec
les quatre premiers livres des Odes publiés dès 1550. Ensuite, il aborde tous les
genres et toutes les formes de poésies, composant une œuvre d’une rare élé-
gance, à la fois grave et légère, attachée aux plaisirs terrestres sans trop
offusquer le ciel. Il meurt à Saint-Cosme-lez-Tours en 1585.
♦ LES AMOURS. Édition d’Albert-Marie Schmidt, préface et notes de
Françoise Joukovsky / Cat. 4

♦ LES QUATRE SAISONS. Préface de Gilbert Gadoffre / Cat. 4

ROUBAUD, Jacques
Né le 5 décembre 1932 à Caluire (Rhône), Jacques Roubaud n’avait que
douze ans lorsque son premier recueil de poèmes fut publié. Mathématicien,
il enseigne cette discipline à l’université de Nanterre. Il a reçu le prix Fénéon
en 1968 et le Grand prix de la Société des gens de lettres en 1994 pour l’en-
semble de son œuvre.
♦ ∈ / Cat. 3
♦ JE SUIS UN CRABE PONCTUEL. ANTHOLOGIE
PERSONNELLE 1967-2014 / 1er sem. 2016
♦ LA FORME D’UNE VILLE CHANGE PLUS VITE, HÉLAS,
QUE LE CŒUR DES HUMAINS / Cat. 2
♦ QUELQUE CHOSE NOIR / Cat. 1
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ROUD, Gustave
Né le 20 avril 1897 au « Chalet-de-Brie » près de Saint-Légier, au-dessus de
Vevey, en Suisse, Gustave Roud se partage d’abord entre l’étude, l’écriture et
les travaux des champs. Sa santé fragile le contraint à privilégier son œuvre
littéraire, mais il en conçoit plus de douleur que de joie. Comme poète et
comme homme, c’est un être à l’écart : apparemment enraciné dans une terre
et des paysages qu’il ne quitte jamais, et pourtant en état d’errance. « La route,
ma seule patrie… », écrit-il, et cette route s’apparente à une quête qui tente de
renouer avec une harmonie secrète, menacée, perdue. Il meurt en 1976.
♦ AIR DE LA SOLITUDE ET AUTRES TEXTES.
Présentation de Philippe Jaccottet / Cat. 3

ROUX, Paul de
Né à Nîmes en 1937, Paul de Roux est l’un des représentants les plus singuliers
de ces poètes apparus dans les années 1980 qui furent appelés « néolyriques »
ou encore « poètes du quotidien ». Il donne ses premiers poèmes dans La
Traverse, revue de création littéraire qu’il fonde en 1969 avec quelques amis
dont Pierre Leyris, Bernard Noël, Georges Perros et Henri Thomas, mais il ne
publie son premier recueil, Entrevoir, qu’en 1980, à l’âge de quarante-trois ans.
Pourtant, son champ poétique était d’emblée conquis, sa voix assurée : usant
du vers libre avec un art subtil, une langue dépouillée, lumineuse, et de peu
d’envolées lyriques, Paul de Roux façonnait une poésie contemplative et sen-
suelle qui faisait de la présence au Présent un art de vivre.
♦ ENTREVOIR, suivi de LE FRONT CONTRE LA VITRE et de
LA HALTE OBSCURE. Préface de Guy Goffette / Cat. 4

ROY, Claude
Né le 28 août 1915 à Paris, Claude Roy publie ses premiers poèmes dans Poésie
40 puis dans Fontaine. Poète mais aussi essayiste, romancier et grand reporter,
il a collaboré au Nouvel Observateur et fut membre du comité de lecture des
Éditions Gallimard. Claude Roy est mort à Paris le 13 décembre 1997.
♦ À LA LISIÈRE DU TEMPS, suivi de LE VOYAGE D’AUTOMNE.
Préface d’Octavio Paz / Cat. 7

♦ POÉSIES. Préface de Pierre Gardais et Jacques Roubaud / Cat. 3


♦ SAIS-TU SI NOUS SOMMES ENCORE LOIN DE LA MER ?
Préface d’Hector Bianciotti / Cat. 1

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RUTEBEUF
Rutebeuf, d’origine champenoise, vécut à Paris dans la seconde moitié du
xiiie siècle la vie miséreuse des jongleurs. Son œuvre lyrique, faite de pamphlets
anticléricaux, de chansons de croisade et de litanies religieuses, marque l’apo-
gée du Moyen Âge poétique. Il serait mort vers 1285.
♦ POÈMES DE L’INFORTUNE ET AUTRES POÈMES.
Traduction et préface de Jean Dufournet. Édition bilingue / Cat. 6

SABATIER, Robert
Né le 17 août 1923 à Montmartre, Robert Sabatier a beaucoup voyagé et multi-
plié les rencontres littéraires. Il a travaillé dans l’édition et a été longtemps
directeur littéraire chez Albin Michel. Membre de l’académie Goncourt depuis
1971, élu à l’académie Mallarmé en 1975, il est aussi l’auteur d’une très célèbre
Histoire de la poésie française.
♦ LES CHÂTEAUX DE MILLIONS D’ANNÉES, suivi d’ICARE
ET AUTRES POÈMES / Cat. 6

SACRÉ, James
Né le 17 mai 1939 à Saint-Hilaire-des-Loges en Vendée, James Sacré est
d’abord instituteur, puis instituteur itinérant agricole, avant de partir, en 1965,
vivre aux États-Unis pour y poursuivre des études de lettres. Il enseigne à
l’université de Smith College dans le Massachusetts, ne revenant en France
qu’en 2001. Sa poésie, d’une étonnante unité tonale, use d’une langue proche,
au premier abord, du parler quotidien, mais qui se révèle, par un jeu complexe
d’échos, plus surprenante et subtile que le langage commun, sans cesser
pourtant d’être claire, sensible, souvent allègre ; en un mot : populaire.
♦ FIGURES QUI BOUGENT UN PEU et QUELQUE CHOSE
MAL RACONTÉ suivi d’UNE PETITE FILLE SILENCIEUSE.
Préface d’Antoine Émaz / Cat. 2a

SAINT-JOHN PERSE
Né à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) le 31 mai 1887, Alexis Saint-Leger Leger est
appelé à parcourir le monde en tant que diplomate. Il rencontre Claudel et le
groupe de La Nouvelle Revue française. En 1940, il quitte la France pour les
États-Unis et le gouvernement de Vichy le déchoit de la nationalité française.
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Rétabli dans sa dignité d’ambassadeur de France, il reçoit le prix Nobel de
littérature en 1960. Sa poésie est portée par un souffle incomparable, un
vocabulaire de grand large, une amplitude qui lient le destin des hommes
aux chants des océans, des déserts, de tous les univers. Il meurt à Giens le
20 septembre 1975.
♦ AMERS, suivi d’OISEAUX et de POÉSIE / Cat. 2
♦ ÉLOGES, suivi de LA GLOIRE DES ROIS, d’ANABASE
et d’EXIL / Cat. 3

♦ VENTS, suivi de CHRONIQUE et de CHANT POUR UN


ÉQUINOXE / Cat. 2

SAINT-POL-ROUX
Né en 1861 près de Marseille, Saint-Pol-Roux (nom de plume de Pierre Paul
Roux) fut à ses débuts un membre actif du groupe symboliste. Se détachant
des cénacles parisiens, il se retire en Bretagne, d’abord à Roscaven, puis à
Camaret. Le mouvement surréaliste verra en lui un de ses principaux précur-
seurs. Saint-Pol-Roux est mort tragiquement le 18 octobre 1940 à Brest.
♦ LA ROSE ET LES ÉPINES DU CHEMIN ET AUTRES TEXTES
(LES REPOSOIRS DE LA PROCESSION, I).
Édition de Jacques Goorma, chronologie et notes par Alistair Whyte / Cat. 7

SALMON, André
Né le 4 octobre 1881 à Paris, André Salmon est introduit dès 1903 dans les
milieux artistiques et littéraires de l’avant-garde parisienne, où il fréquente
en particulier Paul Fort et Picasso. Journaliste, il a été reporter en Espagne
en 1936, puis correspondant de guerre. Son œuvre protéiforme veut évoquer
toutes les convulsions du monde moderne. Grand prix de poésie de l’Académie
française en 1964, il est mort à Sanary le 13 mars 1969.
♦ CARREAUX ET AUTRES POÈMES (1918-1921),
précédé de CRÉANCES 1905-1910 (EXTRAITS).
Préface de Serge Fauchereau / Cat. 4

SAPPHÔ
Née à Érèse, près de Mytilène en l’île de Lesbos, vers 612 avant notre ère,
Sapphô fait partie de l’aristocratie. Elle est contrainte à un mariage douloureux.
Elle est exilée en Sicile par le tyran Mélanchros puis graciée par son succes-
seur Pittacos. De retour à Mytilène, elle dirige une académie accueillant et
éduquant les jeunes filles de la noblesse. La biographie de celle que Platon
appelait la dixième des Muses tient donc en quelques indications approxima-
tives et son œuvre, réchappée des désastres du temps et de l’histoire, livre
aujourd’hui à peine plus de 600 vers alors qu’elle en comptait près de 12 000.

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Mais ceux qui nous sont parvenus forment désormais, sur le mode discontinu,
autant d’aveux oraculaires qui portent la lumière et la force d’un feu fougueu-
sement sacré tout entier voué à l’Amour.
♦ ODES ET FRAGMENTS. Traduction et présentation d’Yves Battistini.
Édition bilingue / Cat. 3

SCÈVE, Maurice
Né vers 1500 à Lyon, Maurice Scève mène une vie retirée d’humaniste voué à
la poésie. Personnage énigmatique, il transpose le message platonicien dans
le savant mystère d’une poésie amoureuse qui doit peut-être beaucoup à sa
liaison avec Pernette du Guillet. Sa vie est si mal connue qu’il ne semble exister
que par son chef-d’œuvre, la Délie, qui rivalise et, sur bien des points, dépasse
le Canzoniere de Pétrarque. Il y a là une maîtrise de la forme poétique qui garde
le désir en son incandescence : un feu inaltérable et pur. Il meurt, vraisembla-
blement à Lyon, vers 1560.
♦ DÉLIE, OBJET DE PLUS HAUTE VERTU.
Édition de Françoise Charpentier. Avec la reproduction des emblèmes / Cat. 9

SCHEHADÉ, Georges
Né le 2 novembre 1907 à Alexandrie d’une famille libanaise, Georges Schehadé
a effectué une partie de ses études à Paris, puis occupé différents postes dans
l’administration française au Liban. Poète d’inspiration surréaliste à ses débuts,
ayant rencontré Éluard, Max Jacob, Reverdy, il est aussi l’auteur d’une œuvre
dramatique importante. Il est mort à Paris le 17 janvier 1989.
♦ LES POÉSIES, suivi de PORTRAIT DE JULES et de RÉCIT DE
L’AN ZÉRO, édition augmentée du NAGEUR D’UN SEUL AMOUR.
Préface de Gaétan Picon / Cat. 2

SÉFÉRIS, Georges
Georges Séféris est né le 13 mars 1900 à Smyrne. Diplomate de carrière
jusqu’en 1962, il a écrit une œuvre poétique abondante, d’abord publiée à
compte d’auteur et en revues, et signé de nombreuses traductions. Le prix
Nobel de littérature lui a été décerné en 1963. Il est mort à Athènes le 20 sep-
tembre 1971.
♦ POÈMES (1933-1955), suivi de TROIS POÈMES SECRETS.
Traduction de Jacques Lacarrière et Égérie Mavraki. Les trois poèmes secrets
sont traduits par Yves Bonnefoy et Lorand Gaspar, préface d’Yves Bonnefoy,
postface de Gaétan Picon / Cat. 4

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SEGALEN, Victor
Né à Brest le 14 janvier 1878, Victor Segalen rencontre Huysmans, Saint-Pol-
Roux et Remy de Gourmont. Après des études de médecine, il séjourne à Tahiti,
puis à Pékin et rend visite à Claudel à Tien-Tsin. Rentré en France en 1918, il
meurt à Huelgoat le 21 mai 1919, épuisé, semble-t-il, par une vie trop active.
♦ ODES, suivi de THIBET. Édition de Michael Taylor, préface d’Henry Bouillier /
Cat. 2

♦ STÈLES. Préface de Pierre-Jean Remy / Cat. 1

SEGOVIA, Tomás
Né en 1927 à Valence en Espagne, Tomás Segovia s’exile d’abord en France
avant de rejoindre le Mexique en 1940. Il devient l’éditeur de la Revista mexicana
de literatura, puis le directeur du centre culturel Casa del Lago. Pour lui, la
condition d’exilé est le reflet le plus exact de la condition humaine. Il se vit
comme un éternel nomade qui joue de son passé au gré de sa mémoire et ne
voit que le sentiment amoureux pour briser l’opacité du monde.
♦ CAHIER DU NOMADE (CHOIX DE POÈMES 1946-1997).
Présentation et traduction de Jean-Luc Lacarrière / Cat. 4

SHAKESPEARE, William
Né en 1564 à Stratford-on-Avon, William Shakespeare fait des études de
comédien et de poète dramatique. Ayant quitté sa ville natale pour Londres,
il acquiert dès 1588 une réputation importante. Parvenu au faîte de la gloire,
il se retire à Stratford où il meurt en 1616.
♦ SONNETS. Traduction et préface de Pierre Jean Jouve / Cat. 3
♦ LES SONNETS, précédés de VÉNUS ET ADONIS et du VIOL DE
LUCRÈCE. Présentation et traduction d’Yves Bonnefoy / Cat. 6

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SHELLEY, Percy Bysshe
Né le 4 août 1792 près de Horsham, dans le Sussex, Percy Bysshe Shelley fut
par excellence le représentant du romantisme anglais. Passionné, idéaliste,
ennemi des conventions sociales, il passait alternativement aux yeux de ses
contemporains pour un démon ou un fascinant messager. Sa mort en mer au
large de La Spezia, le 8 juillet 1822, devait, par temps de convention et de
puritanisme victorien, le transformer en héros de la liberté de penser, d’agir
et d’aimer.
♦ LA RÉVOLTE DE L’ISLAM. Préface de Judith Brouste. Traduit de l’anglais
par Jean Pavans. Édition bilingue / 2e sem. 2016

SOUPAULT, Philippe
Né à Chaville le 2 août 1897, Philippe Soupault rencontre Aragon et Breton
avec qui il fonde la revue Littérature en 1919. S’éloignant de ses amis, il devient
journaliste et parcourt le monde. Il reçoit le Grand prix national des lettres en
1977 et meurt à Paris le 12 mars 1990.
♦ GEORGIA – ÉPITAPHES – CHANSONS.
Préface de Serge Fauchereau / Cat. 6

SOUPAULT, Philippe
BRETON, André
♦ LES CHAMPS MAGNÉTIQUES, suivi de S’IL VOUS PLAÎT et de
VOUS M’OUBLIEREZ. Préface de Philippe Audoin / Cat. 2

STAMPA, Gaspara
Née à Padoue en 1523, elle passera presque toute sa vie à Venise et y mourra
en 1554. Les Rime seront publiées la même année, soit un an avant la parution
des œuvres de Louise Labé dont elle est un pendant vénitien. Longtemps, elle
ne fut qu’un nom cité par Rilke dans les Élégies de Duino. Ses poèmes révèlent
une inspiration amoureuse aussi forte qu’est brève sa vie, intense sa souffrance
d’amante déçue, pures ses larmes écrites.
♦ POÈMES. Traduction et préface de Paul Bachmann. Édition bilingue / Cat. 5

STÉFAN, Jude
Né le 1er juillet 1930 à Pont-Audemer, professeur de lettres, il est un auteur
rare dont les recueils ont presque tous été publiés dans la collection « Le
Chemin ». Sa poésie savante est en même temps travaillée par d’extrêmes
tensions qui se mêlent étrangement à une érudition apparemment froide où la
chair comme la mort font irruption à la manière très ambiguë des « vanités »
en peinture.
♦ À LA VIEILLE PARQUE, précédé de LIBÈRES / Cat. 4

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SUPERVIELLE, Jules
Né à Montevideo le 16 janvier 1884, Jules Supervielle passa sa vie entre Paris
et de fréquents séjours en Uruguay. Il se lia avec Rivière et Paulhan, puis avec
Michaux, Arland et Étiemble. Surpris par la guerre en Uruguay, il y demeure de
1939 à 1946. De retour à Paris, il continue d’écrire et de publier jusqu’à sa mort
survenue le 17 mai 1960.
♦ LA FABLE DU MONDE – OUBLIEUSE MÉMOIRE.
Préface de Jean Gaudon / Cat. 5

♦ LE FORÇAT INNOCENT, suivi de LES AMIS INCONNUS / Cat. 4


♦ GRAVITATIONS, précédé de DÉBARCADÈRES.
Préface de Marcel Arland / Cat. 2

TAGORE, Rabindranath
Né en 1861 à Calcutta, Rabindranath Tagore fait ses études de droit en Angleterre.
Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1913. Il parcourt le monde, rencontre
Bergson et Romain Rolland et fonde une université au nord de Calcutta en 1918.
À la fin de sa vie, il soutient Gandhi dans sa lutte. Il meurt à Calcutta en 1941.
♦ LE JARDINIER D’AMOUR, suivi de LA JEUNE LUNE.
Traduction d’Henriette Mirabaud-Thorens et Marie Sturge Moore,
préface de Jean-Michel Gardair / Cat. 3

♦ L’OFFRANDE LYRIQUE, suivi de LA CORBEILLE DE FRUITS.


Traduction d’André Gide et Hélène du Pasquier, préface d’André Gide / Cat. 3

TARDIEU, Jean
Né à Saint-Germain-de-Joux (Ain) le 1er novembre 1903, Jean Tardieu fait ses
études à Paris. Il devient rédacteur aux Musées nationaux, puis chez Hachette
jusqu’en 1939. Après la guerre il entre à la Radiodiffusion française. Traducteur
de Goethe et de Hölderlin, il reçoit le Grand prix de la Société des gens de lettres
en 1986. Il meurt le 27 janvier 1995 à Créteil.
♦ L’ACCENT GRAVE ET L’ACCENT AIGU (POÈMES 1976-1983) :
FORMERIES – COMME CECI COMME CELA – LES TOURS DE
TRÉBIZONDE. Préface de Gérard Macé / Cat. 4
♦ LE FLEUVE CACHÉ (POÉSIES 1938-1961) : ACCENTS –
LE TÉMOIN INVISIBLE – JOURS PÉTRIFIÉS – MONSIEUR
MONSIEUR – UNE VOIX SANS PERSONNE – HISTOIRES OBSCURES.
Préface de Georges-Emmanuel Clancier / Cat. 4

♦ MARGERIES (POÈMES INÉDITS 1910-1985).


Préface de Jean-Yves Debreuille / Cat. 3

♦ LA PART DE L’OMBRE, suivi de LA PREMIÈRE PERSONNE


DU SINGULIER et de RETOUR SANS FIN (PROSES 1937-1967).
Préface d’Yvon Belaval / Cat. 3

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THÉOPHILE DE VIAU
Né à Clairac en 1590 dans une famille huguenote, il meurt en 1626. Sa desti-
née, brève, brillante, dramatique, est à l’image d’une des périodes les plus
agitées de l’histoire de France. D’abord fêté pour le « frisson nouveau » qu’il
apporte dans la poésie, il suscite tant de jalousies et de haines qu’il est bientôt
l’objet d’attaques assez violentes pour le conduire en prison. Ce qui a causé sa
perte, c’est précisément ce qui va sauver son œuvre de l’oubli : un goût irré-
pressible de la liberté, une indépendance d’esprit qui le pousse à « penser
mal », un amour passionné de la vie et de la beauté.
♦ APRÈS M’AVOIR FAIT TANT MOURIR (ŒUVRES CHOISIES).
Édition de Jean-Pierre Chauveau / Cat. 3

THOMAS, Dylan
Né le 17 octobre 1914 à Swansea (pays de Galles), célèbre à vingt-deux ans,
il connaîtra la trajectoire brillante et brève des comètes, mourant en pleine
gloire, tel un Rimbaud anglo-saxon, à trente-neuf ans, le 9 novembre 1953
à New York, après avoir écrit une centaine de poèmes, des pièces radiopho-
niques, des essais littéraires et des scénarios.
♦ VISION ET PRIÈRE ET AUTRES POÈMES.
Traduction et préface d’Alain Suied / Cat. 4

THOMAS, Henri
Né le 7 décembre 1912 à Anglemont (Vosges), Henri Thomas, traducteur de
Jünger et de Stifter, a vécu dix ans à Londres comme employé de la B.B.C. et
deux ans aux États-Unis où il donnait des cours de littérature à l’université
Brandeis, près de Boston. En 1992, il reçoit le Grand prix de la Société des gens
de lettres pour l’ensemble de son œuvre. Il meurt le 3 novembre 1993 à Paris.
♦ POÉSIES. Préface de Jacques Brenner / Cat. 5

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TORREILLES, Pierre
Né le 21 mai 1921 en Camargue, Pierre Torreilles a vécu à Montpellier où il est
mort le 22 février 2005. Son œuvre est profondément inspirée par la tradition
et l’aura philosophique méditerranéennes qui tissent une continuité des préso-
cratiques à la prose fragmentaire de Char. Derrière la langue, les mots, derrière
les mots, le langage et, derrière ce dernier, la dynamique mystérieuse que
cherche à désigner le poème.
♦ DENUDARE, suivi d’ODE / Cat. 2

TOUKÂRÂM
Né en 1598 dans la caste des Choudra, dernier échelon dans l’échelle des
castes, Toukârâm devint un boutiquier des plus humbles. Il se mit pourtant un
jour à composer des psaumes et à enseigner devant des disciples. Il mourut en
1650, reconnu comme l’un des grands mystiques de son temps.
♦ PSAUMES DU PÈLERIN. Traduction et préface de G.-A. Deleury**

TOULET, Paul-Jean
Né le 5 juin 1867 à Pau, Paul-Jean Toulet arrive à Paris en 1898. Il y rencontre
Curnonsky, Léon Daudet et Debussy. Il fréquente le salon d’Anna de Noailles et
fait de longs voyages, en particulier en Extrême-Orient. Chef de file des poètes
fantaisistes, il meurt à Guéthary le 6 septembre 1920.
♦ LES CONTRERIMES. Édition de Michel Décaudin / Cat. 4

TRAKL, Georg
Ce grand poète lyrique autrichien est né à Salzbourg en 1887. Son existence
fut tragiquement marquée par la drogue, l’alcoolisme, et sa passion pour sa
sœur, Grete. Engagé comme pharmacien militaire dès 1910, il renonce à son
poste en 1913, mais rejoint un an plus tard un détachement sanitaire en
Galicie. Il meurt le 3 novembre 1914 à Cracovie, des suites d’une absorption
trop forte de cocaïne.
♦ CRÉPUSCULE ET DÉCLIN, suivi de SÉBASTIEN EN RÊVE
ET AUTRES POÈMES. Traduction de Marc Petit et Jean-Claude Schneider,
préface de Marc Petit / Cat. 5

TRANSTRÖMER, Tomas
Né à Stockholm le 15 avril 1931, psychologue de formation, Tomas Tranströmer
a vécu en Suède. Son œuvre témoigne d’une perception aiguë, méticuleuse,
comme si l’auteur parcourait la zone limitrophe des terres habitées et trouvait
dans cette étendue en marge un réservoir de visions simples. Les livres de
Tranströmer publiés depuis 1954 suggèrent une quête obstinée, accomplie
sans emphase et pas à pas, qui affronte l’opacité des signes, l’irréductibilité

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des choses, l’ombre des actes. Une tension singulière se développe qui sou-
ligne le doute, l’ironie, mais aussi l’ampleur du dessein. Poète des rivages
incertains, Tranströmer entend être son propre lieu-dit. Il est à la fois guetteur
et fanal. Il est mort le 26 mars 2015 à Stockholm.
♦ BALTIQUES (ŒUVRES COMPLÈTES 1954-2004). Traduction de
Jacques Outin, avertissement de Kjell Espmark, postface de Renaud Ego / Cat. 4

TSVÉTAÏÉVA, Marina
Née à Moscou le 26 septembre 1892, Marina Tsvétaïéva fait paraître son pre-
mier recueil de vers en 1910. Affirmant son opposition à la révolution d’Octobre,
elle choisit l’exil à Prague, puis à Paris, où elle continuera d’écrire dans des
conditions difficiles. Revenue en Union soviétique en 1939, réduite à une misère
et une solitude extrêmes, elle se donna la mort le 31 août 1941, à Elabouga en
Tatarie.
♦ LE CIEL BRÛLE, suivi de TENTATIVE DE JALOUSIE.
Traduction de Pierre Léon et d’Ève Malleret, préface de Zéno Bianu / Cat. 5

♦ INSOMNIE ET AUTRES POÈMES. Traductions de Henri Abril, Sophie


Benesch, René Char & Tina Jolas, Jacques Darras, Henri Deluy, Claude Frioux,
Bernard Kreise, Gaby Larriac, Véronique Lossky, Ève Malleret, Christian Mouze,
Christian Riguet, Nicolas Struve, Sylvie Técoutoff, Elsa Triolet, Denise Yoccoz-
Neugnot et Christine Zeytounian-Beloüs, préface de Zéno Bianu / Cat. 4

TZARA, Tristan
Né le 4 avril 1896 à Moinesti (Roumanie), Tristan Tzara fonde le mouvement
Dada à Zurich en 1916. Il vient à Paris en 1919 et y rencontre Breton avec qui il
organise plusieurs manifestations dadaïstes jusqu’en 1921, date à laquelle les
surréalistes s’affirment en tant que tels. Il se brouille avec Breton en 1922 et
ne réapparaît qu’en 1929 dans les publications surréalistes. Il meurt à Paris le
24 décembre 1963.
♦ L’HOMME APPROXIMATIF (1925-1930). Préface d’Hubert Juin / Cat. 2

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UNGARETTI, Giuseppe
Né à Alexandrie en 1888, Giuseppe Ungaretti vécut quelque temps à Paris, où
il rencontra Apollinaire et participa au futurisme. Professeur au Brésil de
1936 à 1942, il rentra à Rome pour enseigner la littérature française. Il est
aussi le traducteur d’écrivains anglais, espagnols et français. Il meurt à Milan
le 3 juin 1970.
♦ VIE D’UN HOMME (POÉSIE 1914-1970). Traduction de Philippe Jaccottet,
Pierre Jean Jouve, Jean Lescure, André Pieyre de Mandiargues, Francis Ponge et
Armand Robin, préface de Philippe Jaccottet / Cat. 6

VALENTE, José Ángel


José Ángel Valente est né à Orense (Galice) en 1929. À l’issue de ses études
aux universités de Saint-Jacques-de-Compostelle, puis de Madrid, il obtient
sa licence en philologie romane. De 1955 à 1958, il enseigne à l’université
d’Oxford. De 1958 à 1980, il vit et travaille à Genève comme traducteur à l’OMS.
C’est là qu’il écrit et publie la première partie de son œuvre poétique. À partir
de 1980, il partage son temps entre Paris, Genève et Almería. D’importantes
distinctions littéraires d’Espagne lui ont été décernées pour l’ensemble de son
œuvre. José Ángel Valente meurt à Genève le 18 juillet 2000.
♦ TROIS LEÇONS DE TÉNÈBRES, suivi de MANDORLE et de
L’ÉCLAT. Traduction et présentation de Jacques Ancet / Cat. 4

VALÉRY, Paul
Né à Sète le 30 octobre 1871, Paul Valéry fait la connaissance de Pierre Louÿs
et de Gide avec qui il fréquente le salon de Mallarmé. Rédacteur au ministère
de la Guerre, puis secrétaire particulier d’un administrateur de l’agence Havas,
il accède aux cercles fermés de l’information et de la finance. Élu à l’Académie
française en 1925, il est nommé professeur de poétique au Collège de France
en 1937. Il meurt le 20 juillet 1945 à Paris où on lui fait des funérailles nationales.
♦ EGO SCRIPTOR et PETITS POÈMES ABSTRAITS.
Édition de Judith Robinson-Valéry / Cat. 8

♦ EUPALINOS OU L’ARCHITECTE – L’ÂME ET LA DANSE –


DIALOGUE DE L’ARBRE / Cat. 2
♦ LA JEUNE PARQUE, suivi de L’ANGE, d’AGATHE et
d’HISTOIRES BRISÉES. Édition de Jean Levaillant / Cat. 2

♦ POÉSIE PERDUE (LES POÈMES EN PROSE DES CAHIERS).


Édition de Michel Jarrety / Cat. 6

♦ POÉSIES : ALBUM DE VERS ANCIENS – CHARMES – AMPHION –


SÉMIRAMIS – CANTATE DU NARCISSE – PIÈCES DIVERSES DE
TOUTE ÉPOQUE / Cat. 2

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VELTER, André
Né le 1er février 1945 à Signy-l’Abbaye dans les Ardennes, André Velter partage
son activité entre les voyages au long cours (Afghanistan, Inde, Népal, Tibet,
Mongolie, Chine, Extrême-Orient) et la mise en résonance des poésies du monde
entier. Il a fondé l’émission Poésie sur Parole sur France Culture (1987-2008) et
dirigé la revue Caravanes (1989-2003). Son œuvre poétique, toute d’énergie,
d’engagement existentiel et de prise de risques, est vouée au souffle, à la
révolte, à l’amour sauvage, à la jubilation physique et mentale. Résolument
attaché à la « voix haute », il multiplie les récitals avec comédiens, musiciens
et chanteurs.
♦ L’AMOUR EXTRÊME, ET AUTRES POÈMES POUR CHANTAL
MAUDUIT (LE SEPTIÈME SOMMET – L’AMOUR EXTRÊME –
UNE AUTRE ALTITUDE) / Cat. 2
♦ L’ARBRE-SEUL. Préface d’Alain Borer / Cat. 3

VENAILLE, Franck
Né en 1936 à Paris, Franck Venaille fait entendre, depuis son premier recueil
des années 60, une voix singulière, solitaire jusque dans l’expression de la
fraternité. D’abord poète du « vivre-révolté », il en vient à faire de l’écriture un
rite qui lui permet de choisir ses territoires et d’inventer son langage. Ainsi,
La Descente de l’Escaut s’impose comme une polyphonie qui accueille tous les
rythmes pour mener la plus digne et la plus implacable quête. Il y a là, creusant
l’effroi au plus intime, une parole toute de noblesse qui, d’un seul cri, sait créer
défi et tendresse.
♦ LA DESCENTE DE L’ESCAUT, suivi de TRAGIQUE.
Préface de Jean-Baptiste Para / Cat. 6

VERHAEREN, Émile
Né en 1855 près d’Anvers, Émile Verhaeren est issu d’un milieu bourgeois et
catholique. Collaborateur de La Jeune Belgique à ses débuts, il rejoint le groupe
symboliste belge en 1887. Conférencier, ami de nombreux peintres, il effectue
de fréquents séjours à l’étranger et en France où il demeure à partir de 1899.
Il meurt accidentellement à Rouen le 27 novembre 1916.
♦ LES CAMPAGNES HALLUCINÉES – LES VILLES
TENTACULAIRES. Édition de Maurice Piron / Cat. 2

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VERHEGGEN, Jean-Pierre
Né à Gembloux, en Belgique, le 6 juin 1942, Jean-Pierre Verheggen a été
professeur de français, animateur radio, membre du groupe TXT, conseiller
d’un ministre de la Culture… mais il est avant tout poète, poète phénomène,
poète énergumène, inventeur d’un genre nouveau : l’opéra-bouche qui produit
l’ouïssance, à la fois jouissance de l’oreille et jouissance par l’oreille.
♦ RIDICULUM VITAE, précédé de ARTAUD RIMBUR.
Préface de Marcel Moreau / Cat. 4

VERLAINE, Paul
Né à Metz en 1844, Paul Verlaine arrive à Paris en 1851. Employé dans les
assurances, puis à l’Hôtel de Ville, il fait la rencontre de Coppée, de Heredia et
enfin de Rimbaud en 1871. Ils voyagent tumultueusement ensemble en
Belgique et en Angleterre. Verlaine est celui qui a fait vibrer « toute la lyre »,
aucun espace ni aucune voix de la poésie ne lui étant étranger. Avec sa prodi-
gieuse grâce mélodique, il a porté le poème au seuil de l’indicible, là où le sens
devient chant, là où le chant libère un autre sens. Élu « prince des poètes » à
la mort de Leconte de Lisle en 1894, il meurt à Paris en 1896.
♦ LA BONNE CHANSON – JADIS ET NAGUÈRE –
PARALLÈLEMENT. Édition de Louis Forestier / Cat. 2
♦ CELLULAIREMENT, suivi de MES PRISONS. Édition de Pierre Brunel,
accompagnée du fac-similé du manuscrit original de Cellulairement / Cat. 5

♦ FÊTES GALANTES – ROMANCES SANS PAROLES,


précédé de POÈMES SATURNIENS. Édition de Jacques Borel / Cat. 1

♦ SAGESSE – AMOUR – BONHEUR.


Édition de Jacques-Henry Bornecque / Cat. 2

VIGNY, Alfred de
Né en 1797 à Loches, Alfred de Vigny, d’abord militaire au service des
Bourbons, commence sa carrière littéraire en 1826. Il se lie avec Victor Hugo,
connaît de grands succès comme poète, romancier et dramaturge, est élu
en 1845 après cinq échecs à l’Académie française. Rallié au Second Empire,
il meurt à Paris en 1863.

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♦ POÈMES ANTIQUES ET MODERNES – LES DESTINÉES.
Édition d’André Jarry, préface de Marcel Arland / Cat. 3

VILDRAC, Charles
Né le 22 novembre 1882 à Paris, Charles Messager, fils d’un ancien communard
déporté en Nouvelle-Calédonie, choisit le pseudonyme de Vildrac, nom francisé
de Wildrake, l’un des personnages du roman de Walter Scott, Woodstock. Poète,
conteur, essayiste, auteur dramatique célèbre dans les années 1920, il fut aussi
le fondateur, avec Georges Duhamel, du groupe de l’Abbaye, qui initia une expé-
rience de communauté libertaire ouverte aux artistes. Mobilisé pendant la
Grande Guerre, il fut l’un des rares poètes à trouver les mots pour, sans pathos
ni sensiblerie, en dire l’expérience et le traumatisme. Il devait longtemps sur-
vivre à cette épreuve et mourir le 25 juin 1971 à Saint-Tropez.
♦ CHANTS DU DÉSESPÉRÉ / 2e sem. 2016

VILLON, François
Né à Paris vers 1431, François de Montcorbier est reçu bachelier de la faculté
des arts en 1449 et maître ès arts en 1452. D’étudiant chahuteur, il tourne vite
au mauvais garçon : un meurtre au cours d’une rixe en 1455, un cambriolage
l’année suivante, des séjours en prison, des années d’errance. De quoi créer
une œuvre à la diable, d’une violence, d’une tendresse et d’un charme inouïs,
qui a fait de lui le prince des poètes maudits. Il disparaît en 1463 après avoir été
banni. On ne sait ni où, ni quand, ni comment il mourut.
♦ POÉSIES. Édition de Jean Dufournet, préface de Tristan Tzara / Cat. 2

VILMORIN, Louise de
Née le 4 avril 1902 à Verrières-le-Buisson (Essonne), Louise de Vilmorin, après
une enfance paisible, peint et, sur le conseil d’André Malraux, écrit son premier
livre en 1933. Jusqu’à sa mort à Verrières-le-Buisson le 26 décembre 1969, elle
a consacré une grande partie de son activité à la poésie et à de nombreux
voyages en Europe et en Amérique.
♦ POÈMES. Préface d’André Malraux / Cat. 1

VIRGILE
Né à Mantoue en 70 av. J.-C., Virgile fit à Crémone, puis à Rome, des études qui
devaient le conduire à une carrière politique. Attiré par l’épicurisme, il renonce
à l’éloquence pour la poésie dans laquelle il célèbre la grandeur de Rome alors
en déclin. Il meurt à Brindisi en 19 av. J.-C.
♦ ÉNÉIDE. Traduction d’André Bellessort, préface de Pierre Grimal**
♦ GÉORGIQUES. Traduction de Maurice Chappaz et Éric Genevay,
préface de Jacques Perret**

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WHITE, Kenneth
Né en Écosse en 1936, Kenneth White est un intellectuel nomade qui s’invente
et suit des circuits inédits. Fondateur du mouvement géopoétique, il s’affirme
par les perspectives multiples qu’il a mises au jour comme l’un des créateurs
les plus alertés, les plus éclairants et décisifs de ce temps.
♦ UN MONDE OUVERT, ANTHOLOGIE PERSONNELLE.
Traduction de Marie-Claude White, préface de Gilles Plazy / Cat. 6

WHITMAN, Walt
Né à West Hills, Long Island, en 1819, mort à Camden, New Jersey, en 1892,
Walt Whitman est considéré comme le plus grand et le plus original poète
américain. Il est l’homme du surgissement, du déferlement vocal, du souffle
porté à sa plus vaste amplitude, l’homme qui se dresse à jamais avec ses cris,
ses rages, ses ferveurs. Tant d’énergie brute, tant de puissante naïveté, tant
d’intuitions sonores ne cessent d’activer le cœur, d’exalter le corps. C’est la
chance à l’état pur, la chance d’un bain de houle, avec en plus cette joie singu-
lière, hérétique en poésie, de voguer gaillardement sur de bons sentiments.
♦ FEUILLES D’HERBE. Présentation et traduction intégrale de Jacques Darras
(nouvelle édition) / Cat. 10

WORDSWORTH, William
Poète de « l’inépuisable beauté du monde », William Wordsworth (1770-1850)
est plus porté à célébrer qu’à maudire, à s’étonner qu’à passer outre sans un
regard, à s’enthousiasmer, jamais blasé, jamais désenchanté, même une fois
la vieillesse venue. Jusqu’à son dernier jour il a su conserver son regard
d’enfant.
♦ POÈMES. Choix, traduction et présentation de François-René Daillie.
Édition bilingue / Cat. 4

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YEATS, William Butler
Né à Sandymount, près de Dublin, en 1865, mort à Roquebrune-Cap-Martin,
le 28 janvier 1939. Fondateur de l’Irish Literary Theatre, prix Nobel de littéra-
ture en 1923, Yeats a vécu tous les déchirements de l’Irlande et y a pris part
politiquement, puis littérairement. Le choix offert est celui – le meilleur – d’un
poète dont la traduction est, outre l’hommage, comme un prolongement de
l’œuvre propre.
♦ QUARANTE-CINQ POÈMES, suivi de LA RÉSURRECTION.
Traduction et préface d’Yves Bonnefoy. Édition bilingue / Cat. 6

YOURCENAR, Marguerite
Née à Bruxelles le 8 juin 1903, Marguerite de Crayencour voyage en Suisse et
en Italie avant de se fixer aux États-Unis en 1958. Grand prix national des lettres
en 1974, elle fut la première femme élue à l’Académie française, en 1980. Elle
est décédée le 17 décembre 1987 dans l’île du Mont-Désert (Maine).
♦ LA COURONNE ET LA LYRE. ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE
GRECQUE ANCIENNE. Poèmes traduits et préfacés par Marguerite Yourcenar /
Cat. 10

♦ FLEUVE PROFOND, SOMBRE RIVIÈRE. LES « NEGRO


SPIRITUALS ». Édition et traduction de Marguerite Yourcenar / Cat. 6

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INDEX DES TITRES
nA Annonciation MICHAUX
Abécédaire pour Pascin MAC ORLAN Anthologie nomade BUTOR
Accent grave TARDIEU Antiquités de Rome, Les DU BELLAY
et l’Accent aigu, L’ À pleine voix MAÏAKOVSKI
Accents TARDIEU Apocalypse GROSJEAN
Accords RAMOS ROSA Apoèmes PICHETTE
Actes et paroles HUGO Apparence de soupirail, Une DUPIN
1870-1871-1872
Après beaucoup d’années JACCOTTET
Adieu aux lisières, L’ GOFFETTE
Après m’avoir THÉOPHILE DE VIAU
À distance MICHAUX fait tant mourir
Adolescence clémentine, L’ MAROT Arbre à poèmes, L’ LAÂBI
À dos d’oiseau FOMBEURE Arbre lucide et la Quatorzième ELYTIS
Aegri somnia ELSKAMP Beauté, L’
Agathe VALÉRY Arbre-Seul, L’ VELTER
Âge de craie, L’ PIEYRE DE Arbres d’hiver PLATH
MANDIARGUES Archangélique, L’ BATAILLE
Aigle ou soleil PAZ Ariel PLATH
Ailleurs MICHAUX Armes miraculeuses, Les CÉSAIRE
Air de l’eau, L’ BRETON Arrière-pays, L’ BONNEFOY
Air de la solitude ROUD Art d’être grand-père, L’ HUGO
Ajour, L’ DU BOUCHET Art et la Mort, L’ ARTAUD
À la limite du monde PAZ Art poétique BOILEAU
À la lisière du temps ROY Art poétique GUILLEVIC
À la lumière d’hiver JACCOTTET Art Poétique CLAUDEL
À la Vieille Parque STÉFAN Artaud Rimbur VERHEGGEN
Albertus GAUTIER Astyanax PIEYRE DE
Album de vers anciens VALÉRY MANDIARGUES
Alcools APOLLINAIRE Au pays de la magie MICHAUX
À l’orient de tout CHENG Aube de la giroflée, L’ ALBERTI
Amante, L’ ALBERTI Autre époque de BONNEFOY
Âme et la Danse, L’ VALÉRY l’écriture, Une
Amen RÉDA Autres GUILLEVIC
America CLIFF Autres lancers LEIRIS
Amers SAINT-JOHN PERSE Axion esti ELYTIS
Amis inconnus, Les SUPERVIELLE nB
Amour VERLAINE Bacchante, La GUÉRIN
Amour absolu, L’ JARRY Bagatelles végétales LEIRIS
Amour extrême, et autres VELTER Balcons de Babel, Les MACÉ
poèmes pour Chantal Mauduit, L’ Ballade du vieux marin, La COLERIDGE
Amour la poésie, L’ ÉLUARD Ballast (Contumace. DUPIN
Amours, Les RONSARD Échancré. Le Grésil)
Amours jaunes, Les CORBIÈRE Baltiques TRANSTRÖMER
Amphion VALÉRY Barricades BLANCHARD
Anabase SAINT-JOHN PERSE mystérieuses, Les
Ange aux entrailles AUDIBERTI Bâton de rosier, Le CHAR
Ange Heurtebise, L’ COCTEAU Battre la campagne QUENEAU
Ange, L’ VALÉRY Berline arrêtée dans la nuit, La MILOSZ
Année terrible, L’ HUGO Bestiaire, Le APOLLINAIRE
Birthday Letters HUGHES
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Black-Label DAMAS Chansons de Bilitis, Les LOUŸS
Blanc sur blanc ANDRADE Chansons des rues HUGO
Blasons du corps féminin ANONYME, et des bois, Les
(choix) voir à LABÉ Chansons et les Heures, Les NOËL, M.
Bohême galante, La NERVAL Chansons françaises ANTHOLOGIES
Bois dormant MACÉ de la Renaissance
Boises GLISSANT Chant, Le GUILLEVIC
Bonheur VERLAINE Chant dans l’épaisseur JÚDICE
du temps, Un
Bonne chanson, La VERLAINE
Chant de la carpe, Le LUCA
Bréviaire poétique CLAUDEL
Chant du styrène, Le QUENEAU
nC Chant funèbre pour GARCÍA LORCA
Cahier de verdure JACCOTTET Ignacio Sánchez Mejías
Cahier du nomade SEGOVIA Chant général NERUDA
Cahier vert, Le GUÉRIN Chant pour SAINT-JOHN PERSE
Cahiers et les poésies GIDE un équinoxe
d’André Walter, Les Chants d’en bas JACCOTTET
Calixto DESNOS Chants de la Balandrane CHAR
Calligrammes APOLLINAIRE Chants de la merci, Les NOËL, M.
Campagnes VERHAEREN Chants de LAUTRÉAMONT
hallucinées, Les Maldoror, Les
Cantate à trois voix, La CLAUDEL Chants de Mihyar le Damascène ADONIS
Cantate du Narcisse VALÉRY Chants des quatre-temps NOËL, M.
Canti LEOPARDI Chants du crépuscule, Les HUGO
Cantique spirituel JEAN DE LA CROIX Chants du désespéré VILDRAC
Cantiques spirituels RACINE Chants religieux NOVALIS
Canzoniere PÉTRARQUE Charmes VALÉRY
Cap de Bonne-Espérance, Le COCTEAU Châteaux de Loire PÉGUY
Capitale de la douleur ÉLUARD Châteaux de millions SABATIER
Car l’adieu, c’est la nuit DICKINSON d’années, Les
Carnac GUILLEVIC Châtiments, Les HUGO
Carreaux SALMON Chêne et chien QUENEAU
Cartes postales LEVET Cherchez Apollon COCTEAU
Ce qui fut sans lumière BONNEFOY Chimères, Les NERVAL
Cellulairement VERLAINE Choix de poèmes CELAN
Cent phrases pour éventails CLAUDEL Choix de poèmes GARCÍA LORCA
en prose
Centaine d’amour, La NERUDA
Chronique SAINT-JOHN PERSE
Centaure, Le GUÉRIN
Chute des temps, La NOËL, B.
César-Antechrist JARRY
Ciel brûle, Le TSVÉTAÏÉVA
C’est aujourd’hui toujours JOUFFROY
Cinq grandes odes CLAUDEL
Cette émotion appelée poésie REVERDY
Cité Montgol, La HARDELLET
Champs de Castille MACHADO
Clair de terre BRETON
Champs magnétiques, Les BRETON
et SOUPAULT Claireveillée de printemps ASTURIAS
Chanson de charme MAC ORLAN Clairières dans le ciel JAMMES
pour faux-nez Coexistence poétique ASTURIAS
Chanson de la rue ELSKAMP Coffret de santal, Le CROS
Saint-Paul, La Collier de griffes, Le CROS
Chansonnier ANTHOLOGIES Colporteur, Le BOBIN
révolutionnaire
Comédie, La DANTE
Chansons GARCÍA LORCA
Comme ceci comme cela TARDIEU
Chansons SOUPAULT
Comme si Comme ça DEGUY
Chansons d’amures ELSKAMP
Comme un château défait RAY
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Commune présence CHAR Derniers poèmes en vers JACOB
Complaintes, Les LAFORGUE et en prose
Concile féerique, Le LAFORGUE Derniers vers LAFORGUE
Condamné à mort, Le GENET Derrière son double DUPREY
Condition de nuage PAZ Descente de l’Escaut, La VENAILLE
Connaissance de l’Est CLAUDEL Désespoir n’existe pas, Le BIANU
Connaissance du soir, La BOUSQUET Dessous du ciel, Les BOULANGER
Connaissance par les gouffres MICHAUX Destinée arbitraire DESNOS
Constellations BRETON Destinées, Les VIGNY
Contemplations, Les HUGO Deuil des primevères, Le JAMMES
Contes LIMBOUR Deux conférences GARCÍA LORCA
Contrée DESNOS Diadème JOUVE
Contre-ciel, Le DAUMAL Dialogue de l’arbre VALÉRY
Contrerimes, Les TOULET Disciples à Saïs, Les NOVALIS
Corbeille de fruits, La TAGORE Discours du BEN JELLOUN
Cornet à dés, Le JACOB chameau, Le
Corps clairvoyant, Le DUPIN Discours du grand sommeil COCTEAU
Corps corrosifs GASPAR Dithyrambes pour Dionysos NIETZSCHE
Corps et biens DESNOS Divagations MALLARMÉ
Correspondance avec ARTAUD Divan, Le GOETHE
Jacques Rivière Divan du tamarit GARCÍA LORCA
Couleur du temps APOLLINAIRE Divers jeux rustiques DU BELLAY
Coup de dés, Un MALLARMÉ Divers textes inédits LOUŸS
Courir les rues QUENEAU Dîwân de la poésie ANTHOLOGIES
Couronne et la Lyre, La YOURCENAR arabe classique, Le
Créances SALMON Dixains réalistes NOUVEAU
Crépuscule et déclin TRAKL Doctrine de l’amour, La NOUVEAU
Crève-cœur, Le ARAGON Donnant donnant DEGUY
Crucifixion, La COCTEAU Donner à voir ÉLUARD
Cycle du cheval, Le RAMOS ROSA Douze petits écrits PONGE
nD Drageoir BOULANGER
Dans la chaleur vacante DU BOUCHET Drame de la vie, Le NOVARINA
Dans le leurre du seuil BONNEFOY Du domaine GUILLEVIC
Dans les années profondes JOUVE Du monde entier CENDRARS
au cœur du monde
Dans les années sordides PIEYRE DE
MANDIARGUES Du mouvement et de BONNEFOY
l’immobilité de Douve
Dans les méandres des saisons ROGNET
D’un mot à l’autre PAZ
De l’Angelus de l’aube JAMMES
à l’Angelus du soir nE
Débarcadères SUPERVIELLE ∈ ROUBAUD
Début et fin de la neige BONNEFOY Ecce Homo RIBEMONT-DESSAIGNES
Défense des loups ENZENSBERGER Éclat, L’ VALENTE
Défense et illustration DU BELLAY Écritures automatiques ARAGON
de la langue française, La
Écriture ineffable PIEYRE DE
Dehors DUPIN MANDIARGUES
Délectations moroses, Les ELSKAMP Effilage du sac de jute, L’ CHAR
Délie SCÈVE Égée GASPAR
Denudare TORREILLES Ego scriptor VALÉRY
Déploration de MAROT Élégie de Marienbad GOETHE
Florimond Robertet
Élégies GROSJEAN
Depuis toujours déjà FRÉNAUD
Élégies, Les HOCQUARD
Dernières paroles DAUMAL
du poète, Les Élégies HÖLDERLIN

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Élégies de Duino RILKE nF
Élégies pour le temps de vivre ROGNET Fable des origines MICHAUX
Éloge d’une soupçonnée CHAR Fable du monde, La SUPERVIELLE
Éloge pour une cuisine GOFFETTE Fable de Polyphème GÓNGORA
de province et Galatée
Éloges SAINT-JOHN PERSE Fables LA FONTAINE
Éloignement du monde, L’ BOBIN Face aux verrous MICHAUX
Elsa ARAGON Fastes GLISSANT
Émaux et camées GAUTIER Fata Morgana BRETON
Embrasure, L’ DUPIN Faune de marbre, Le FAULKNER
Empire et la Trappe, L’ AUDIBERTI Fendre les flots QUENEAU
En attendant les barbares CAVAFIS Fenêtres, Les RILKE
En la forêt de CHARLES D’ORLÉANS Fenêtres dormantes CHAR
longue attente et porte sur le toit
En Orient CLIFF Fêtes galantes VERLAINE
En trente-trois morceaux CHAR Feu de chaque jour, Le PAZ
Enchantement simple, L’ BOBIN Feu de joie ARAGON
Enchanteur pourrissant, L’ APOLLINAIRE Feuilles d’automne, Les HUGO
Encore NERUDA Feuilles d’herbe WHITMAN
Encre serait de l’ombre, L’ JACCOTTET Feuilles d’observation GASPAR
Énéide VIRGILE Feuilles de température MORAND
Enfer, L’ MAROT Figures qui bougent un peu SACRÉ
Enterrement à Sabres, L’ MANCIET Fin de Satan, La HUGO
Entretien des muses, L’ JACCOTTET Fleurs de bonne volonté, Des LAFORGUE
Entrevoir ROUX Fleurs du mal, Les BAUDELAIRE
Épaisseurs FARGUE Fleuve caché, Le TARDIEU
Épigramme ANTHOLOGIES Fleuve profond, YOURCENAR
Épigrammes MARTIAL sombre rivière
Épingles tremblantes, Des BRETON Flûte de l’infini, La KABÎR
Épiphanies, Les PICHETTE Folie d’Amadis, La CASSOU
Épitaphes SOUPAULT Forçat innocent, Le SUPERVIELLE
Épîtres BOILEAU Forêt de charme, Une FOMBEURE
Épreuves, exorcismes MICHAUX Forme d’une ville change ROUBAUD
plus vite, hélas, que le cœur
Éros émerveillé ANTHOLOGIES des humains
Éros énergumène ROCHE Formeries TARDIEU
Espace du dedans, L’ MICHAUX Fortunes DESNOS
Espace d’une fenêtre, L’ MALLET Fou d’Elsa, Le ARAGON
Et comme disait Maqroll MUTIS Fragment Thalia HÖLDERLIN
el Gaviero
Fragments d’un journal d’enfer ARTAUD
Étape dans la clairière, L’ FRÉNAUD
Fragments du « Sélénite » PICHETTE
États généraux, Les BRETON
Fragments poétiques NIETZSCHE
Été langue morte, L’ NÖEL, B.
Front contre la vitre, Le ROUX
Étier GUILLEVIC
Funambule, Le GENET
Étoiles brûlées, Les FOMBEURE
Fureur et mystère CHAR
Eucharis DELAVEAU
Furies et les Peines, Les QUEVEDO
Euclidiennes GUILLEVIC
Eupalinos ou l’Architecte VALÉRY nG
Évidence poétique, L’ ÉLUARD Gardeur de troupeaux, Le PESSOA
Exécutoire GUILLEVIC Gaspard de la nuit BERTRAND
Exil SAINT-JOHN PERSE Genèse d’un poème, La POE
Exister FOLLAIN Georgia SOUPAULT
Extraits du corps NOËL, B. Géorgiques VIRGILE
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Gestes et opinions du docteur JARRY Impressions et paysages GARCÍA LORCA
Faustroll, pataphysicien Incendie, L’ COCTEAU
Glaucus GUÉRIN Indiscipline de l’eau, L’ DARRAS
Gloire, La GROSJEAN Infiniment proche BIANU
Gloire des rois, La SAINT-JOHN PERSE Infini turbulent, L’ MICHAUX
Glossaire j’y serre mes gloses LEIRIS Inflation sentimentale MAC ORLAN
Grand Diseur, Le ASTURIAS Insomnie TVÉTAÏÉVA
Grand Jeu, Le PÉRET Instant fatal, L’ QUENEAU
Grands Chaos, Les GLISSANT Instinct de ciel, L’ MAULPOIX
Gravir DUPIN Intailles BOULANGER
Gravitations SUPERVIELLE Ivre Œil, L’ PIEYRE DE
Gris de perle PIEYRE DE MANDIARGUES
MANDIARGUES
nJ
Guetteur mélancolique, Le APOLLINAIRE
Jadis et naguère VERLAINE
Guirlande terrestre CHAR
J’ai un visage pour être aimé ÉLUARD
nH Jardin des langues, Le MACÉ
Hæres FRÉNAUD Jardinier d’amour, Le TAGORE
Haiku ANTHOLOGIES Je suis un crabe ponctuel ROUBAUD
Haiku du xxe siècle ANTHOLOGIES Je te salue jamais DIMOULA
Halte obscure, La ROUX Je voudrais tant que ANTHOLOGIES
Haut mal LEIRIS tu te souviennes
Hautes terrasses, Les LUBIN Jénine BEN JELLOUN
Héros-limite LUCA Jeune Lune, La TAGORE
Heure présente, L’ BONNEFOY Jeune Parque, La VALÉRY
Hier régnant désert BONNEFOY Jeune Poète, Le RILKE
Histoire de bleu, Une MAULPOIX Joie des sept ALBERT-BIROT
Histoires brisées VALÉRY couleurs, La
Histoires obscures TARDIEU Jonas DADELSEN
Hiver GROSJEAN Jour après la vie, Un BOSQUET
Homme approximatif, L’ TZARA Journal (fragments inédits) GIDE
Homme rapaillé, L’ MIRON Journal d’un invisible avril ELYTIS
Horizon est en feu, L’ ANTHOLOGIES Jours pétrifiés TARDIEU
Hors les murs RÉDA Judée GASPAR
Hôtel de l’image BOULANGER nK
Huitième jour de la semaine, Le BOBIN Kala Ghoda. Poèmes de KOLATKAR
Hymnes HÖLDERLIN Bombay
Hymnes à la nuit NOVALIS nL
Hypérion ou l’Ermite HÖLDERLIN La, Le BRETON
de Grèce Là où retombe la flèche BONNEFOY
nI Laboratoire central, Le JACOB
Icare SABATIER Lambeaux d’un manuscrit PICHETTE
Ici en deux DU BOUCHET d’amour
Ici, Poddema MICHAUX Lampes à arc MORAND
Igitur MALLARMÉ Leçon de morale, Une ÉLUARD
Il n’y a pas de paradis FRÉNAUD Leçons JACCOTTET
Il neige dans la nuit HIKMET Légende des siècles, La HUGO
Il pleut des étoiles ANTHOLOGIES Léone COCTEAU
dans notre lit Lénore NERVAL
Il y a APOLLINAIRE Lettera amorosa CHAR
Illuminations RIMBAUD Lettre de Lord HOFMANNSTHAL
Imitation de Notre-Dame LAFORGUE Chandos
la Lune Lettres LAUTRÉAMONT
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Lettres à un jeune poète RILKE Mon village GARCÍA LORCA
Libères STÉFAN Monde d’une voix, Le ROBIN
Liberté des mers, La REVERDY Monde ouvert, Un WHITE
Liberté sur parole PAZ Monde terrible, Le BLOK
Livre de poèmes GARCÍA LORCA Monsieur Monsieur TARDIEU
Livre ouvert, Le ÉLUARD Mont de piété BRETON
Loin de nos cendres CHAR Mort de l’aimé, La RISTAT
Lointain intérieur MICHAUX Mort viendra et elle aura PAVESE
Londoniennes CALAFERTE tes yeux, La
Ludions FARGUE Mots étaient des KHOURY-GHATA
loups, Les
Luisant et la Sorgue, Le HARDELLET
Mots longs, Les HOLAPPA
Lusiades, Les CAMÕES
Moulin premier CHAR
Lycophron et Zétès QUIGNARD
Mouvement perpétuel, Le ARAGON
Lyres PONGE
Mur dans le miroir, Le RITSOS
nM Mystère profane PICHETTE
Ma morte ALBERT-BIROT
nN
Ma sœur la vie PASTERNAK
Nageur d’un seul amour, Le SCHEHADÉ
Ma vie sans moi ROBIN
Noces, Les JOUVE
Machine du monde, La DRUMOND
DE ANDRADE Non réconcilié HOUELLEBECQ
Main d’œuvre REVERDY Notre part d’or et d’ombre CLANCIER
Mains libres, Les ÉLUARD Nouveau Crève-coeur, Le ARAGON
Maison près de la mer , La GASPAR Nouveaux poèmes HEINE
Maître objet BOSQUET Nouvelle Origine, La AUDIBERTI
Mamelles de Tirésias, Les APOLLINAIRE Nouvelles méditations LAMARTINE
poétiques
Mandorle VALENTE
Nu perdu, Le CHAR
Manteau de fortune, Un GOFFETTE
Nuit avec Hamlet, Une HOLAN
Margeries TARDIEU
Nuit obscure JEAN DE LA CROIX
Mariage du Ciel et de l’Enfer, Le BLAKE
Nuit remue, La MICHAUX
Marin à terre ALBERTI
Nul ne s’égare FRÉNAUD
Marteau sans maître, Le CHAR
Matière céleste JOUVE nO
Matière solaire ANDRADE Ode TORREILLES
Matinaux, Les CHAR Ode à Charles Fourier BRETON
Mausolée ENZENSBERGER Ode pour hâter la venue RISTAT
du printemps
Méditation sur des ruines JÚDICE
Odes GARCÍA LORCA
Méditations poétiques LAMARTINE
Odes HÖLDERLIN
Mégères de la mer, Les DES FORÊTS
Odes HORACE
Mélodrame JOUVE
Odes SEGALEN
Mémoire du vent ADONIS
Odes à chacun PICHETTE
Mémorial de l’île Noire NERUDA
Odes dérisoires BARBARANT
Mes prisons VERLAINE
Odes et ballades HUGO
Mer à boire, La JANVIER
Odes et fragments SAPPHÔ
Messages indiens ASTURIAS
Œuvre poétique BORGES
Minutes de sable mémorial, Les JARRY
Œuvres complètes LAUTRÉAMONT
Mise au net PAZ
Œuvres en prose CORBIÈRE
Misérable miracle MICHAUX
Œuvres morales (choix) LEOPARDI
Moitié du geste, La NÖEL, B.
Œuvres poétiques LABÉ
Moments MICHAUX
Offrande lyrique, L’ TAGORE
Mon beau navire ô ANTHOLOGIES
ma mémoire Oiseau noir dans le soleil CLAUDEL
levant, L’
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Oiseaux SAINT-JOHN PERSE Pierre Amour, La BORDES
Ombilic des limbes, L’ ARTAUD Pierre de soleil PAZ
Or des tigres, L’ BORGES Pierre écrite BONNEFOY
Orientales, Les HUGO Pierres CAILLOIS
Orphée Studio ANTHOLOGIES Plain-Chant COCTEAU
Ou le soleil DU BOUCHET Planche de vivre, La ANTHOLOGIES
Où vont nos nuits perdues DUAULT Planches courbes, Les BONNEFOY
Oublieuse mémoire SUPERVIELLE Pluie sur les boulevards, La AUDIBERTI
OuLiPo, L’ ANTHOLOGIES Plume MICHAUX
nP Plupart du temps REVERDY
Pages sans titre GUÉRIN Poème continu, Le HELDER
Panthère noire, La ALBERT-BIROT Poème du cante jondo GARCÍA LORCA
Par les bois du Djinn, ALLAIS Poèmes BONNEFOY
parle et bois du gin Poèmes BRONTË
Par lui-même COCTEAU Poèmes DONNE
Paradis perdu, Le MILTON Poèmes KABÎR
Paralipomènes LUCA Poèmes LAWRENCE
Parallèlement VERLAINE Poèmes LIMBOUR
Parlement d’amour, Le RISTAT Poèmes MICHEL-ANGE
Paroi GUILLEVIC Poèmes, Les MIRON
Parole en archipel, La CHAR Poèmes MORAND
Part de l’ombre, La TARDIEU Poèmes NIETZSCHE
Parti pris des choses, Le PONGE Poèmes POE
Passager clandestin, Le LUBIN Poèmes SÉFÉRIS
Passeurs de mémoire ANTHOLOGIES Poèmes STAMPA
Patmos GASPAR Poèmes VILMORIN
Pays derrière les larmes, Le LEMAIRE Poèmes WORDSWORTH
Pays rêvé, pays réel GLISSANT Poëmes FARGUE
Paysage du tout OSTER Poèmes à dire ANTHOLOGIES
Paysages avec figures JACCOTTET Poèmes à l’autre moi ALBERT-BIROT
absentes Poèmes à Lou APOLLINAIRE
Paysan céleste, Le CLANCIER Poèmes antiques LECONTE DE LISLE
Pêcheur d’eau, Le GOFFETTE Poèmes antiques et modernes VIGNY
Pensées sous les nuages JACCOTTET Poèmes barbares LECONTE DE LISLE
Pervigilium mortis LOUŸS Poèmes choisis MONTALE
Pèse-nerfs, Le ARTAUD Poèmes de A. O. Barnabooth LARBAUD
Petite cosmogonie portative QUENEAU Poèmes de guerre MELVILLE
Petite fille silencieuse, Une SACRÉ Poèmes de jeunesse PASOLINI
Petite somme de LA TOUR DU PIN Poèmes de l’infortune RUTEBEUF
poésie
Poèmes de Morven le Gaélique JACOB
Petits châteaux de Bohême NERVAL
Poèmes de Samuel Wood DES FORÊTS
Petits poèmes abstraits VALÉRY
Poèmes du Wessex HARDY
Petits poèmes en prose BAUDELAIRE
Poèmes ébouillantés CALAFERTE
Petite bibliothèque de ANTHOLOGIES
Poèmes en prose MAC ORLAN
poésie de Villon à Rimbaud
Poèmes en prose des VALÉRY
Petite bibliothèque de ANTHOLOGIES
Cahiers, Les
poésie du xxe siècle
Poèmes et poésies KEATS
Petite bibliothèque de ANTHOLOGIES
poésie contemporaine Poèmes indiens ASTURIAS
Peu de monde, Le DIMOULA Poèmes retrouvés APOLLINAIRE
Pièces PONGE Poèmes retrouvés CORBIÈRE
Pièces diverses de toute époque VALÉRY Poèmes retrouvés MAC ORLAN

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Poèmes saturniens VERLAINE Poésies documentaires MAC ORLAN
Poèmes, un BOSQUET complètes
Poésie GUÉRIN Poésies nouvelles MUSSET
Poésie JACCOTTET Poésies I et II LAUTRÉAMONT
Poésie SAINT-JOHN PERSE Poésies variées PAVESE
Poésie chinoise classique ANTHOLOGIES Poète, Le RILKE
Poésie française ANTHOLOGIES Poète à New York GARCÍA LORCA
Poésie grecque ancienne ANTHOLOGIES Poète assassiné, Le APOLLINAIRE
Poésie grecque ANTHOLOGIES Poètes, Les ARAGON
contemporaine Poètes de la ANTHOLOGIES
Poésie ininterrompue ÉLUARD Méditerranée, Les
Poésie japonaise ANTHOLOGIES Poètes du Chat Noir, Les ANTHOLOGIES
classique Poètes du Grand Jeu, Les ANTHOLOGIES
Poésie lyrique française ANTHOLOGIES Poètes du tango, Les ANTHOLOGIES
des xiie et xiiie siècles Poètes en partance ANTHOLOGIES
Poésie lyrique latine ANTHOLOGIES Poètes et la Ville, Les ANTHOLOGIES
de la Renaissance
Poids de l’ombre, Le ANDRADE
Poésie perdue VALÉRY
Point où j’en suis, Le PIEYRE D E
Poésie portugaise ANTHOLOGIES MANDIARGUES
contemporaine
Poisson soluble BRETON
Poésie religieuse ANTHOLOGIES
française Porche du mystère de PÉGUY
la deuxième vertu, Le
Poésie russe ANTHOLOGIES
Portrait de Jules SCHEHADÉ
Poésie tchèque ANTHOLOGIES
contemporaine Possibles futurs GUILLEVIC

Poésie yiddish ANTHOLOGIES


Poteaux d’angle MICHAUX

Poésies CHÉNIER
Pour en finir avec le jugement ARTAUD
de Dieu
Poésies CLAUDEL
Pour la musique FARGUE
Poésies DESBORDES-VALMORE
Pour une plus haute flamme FRÉNAUD
Poésies ÉLUARD par le défi
Poésies FARGUE Prémices du désert LUZI
Poésies GARCÍA LORCA Première personne du TARDIEU
Poésies MALHERBE singulier, La
Poésies MALLARMÉ Premières poésies MUSSET
Poésies NORGE Premiers poèmes LAFORGUE
Poésies PASOLINI Présence pure, La BOBIN
Poésies POUCHKINE Princesse Maleine, La MAETERLINCK
Poésies RIMBAUD Processionnal pour saluer CLAUDEL
Poésies ROY le siècle nouveau
Poésies, Les SCHEHADÉ Proêmes PONGE
Poésies THOMAS, H. Programme en quelques siècles, ROBIN
Le
Poésies VALÉRY
Proses JOUVE
Poésies VILLON
Psaumes du pèlerin TOUKÂRÂM
Poésies choisies AUDEN
Poésies complètes ALLAIS nQ
Poésies complètes LAFORGUE Quand le miroir s’étonne MALLET
Poésies d’Alvaro de Campos PESSOA Quarante-cinq poèmes YEATS
Poésies de A. O. Barnabooth, LARBAUD Quatorze psaumes MAROT
Les Quatrains DICKINSON
Poésies de la guerre MACHADO Quatrains valaisans, Les RILKE
Poésies diverses LAMARTINE Quatre Saisons, Les RONSARD
Poésies diverses LARBAUD Quatrième état de la matière, Le GASPAR

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Quelqu’un plus tard ANTHOLOGIES nS
se souviendra de nous Sable mouvant REVERDY
Quelque chose mal raconté SACRÉ Sagesse VERLAINE
Quelque chose noir ROUBAUD Sainte Face, La FRÉNAUD
Quelques films MAC ORLAN Sainte patience LUBIN
sentimentaux
Sais-tu si nous sommes encore ROY
Quête de joie, La LA TOUR DU PIN loin de la mer ?
Qui je fus MICHAUX Saison en enfer, Une RIMBAUD
Quinze chansons MAETERLINCK Sang rivé, Le GLISSANT
nR Satires BOILEAU
Race des hommes AUDIBERTI Satires JUVÉNAL
Rag-time CALAFERTE Sébastien en rêve TRAKL
Rage de l’expression, La PONGE Sel noir, Le GLISSANT
Rameau vert, Un FAULKNER Sémiramis VALÉRY
Rayons et les Ombres, Les HUGO Sept contre Thèbes, Les PÉGUY
Recherche de la base CHAR Serres chaudes MAETERLINCK
et du sommet Seuil le sable, Le JABÈS
Récit de l’an zéro SCHEHADÉ Signe ascendant BRETON
Récitatif RÉDA Silex éclaté MALLET
Récits LIMBOUR S’il vous plaît BRETON et SOUPAULT
Regrets, Les DU BELLAY Simone de Montmartre MAC ORLAN
Remarques sur le dessin BONNEFOY Singe et le Miroir, Le MACÉ
Reposoirs de la SAINT-POL-ROUX Singuliers ADONIS
procession, I, Les Six poèmes galiciens GARCÍA LORCA
Requiem, poème sans AKHMATOVA
Sol absolu GASPAR
héros
Soleil arachnide KHAÏR-EDDINE
Résidence sur la terre NERUDA
Soleil bas LIMBOUR
Résurrection, La YEATS
Soleil du soleil ANTHOLOGIES
Retouches BOULANGER
Solitudes, galeries MACHADO
Retour sans fin TARDIEU
et autres poèmes
Rêves et la Jambe, Les MICHAUX
Sommeils HARDELLET
La Révolte de l’Islam SHELLEY
Somnambule du jour KOLTZ
Revolver à cheveux blancs, Le BRETON Sonnets PASOLINI
Ridiculum vitae VERHEGGEN
Sonnets PÉGUY
Rois mages, Les FRÉNAUD
Sonnets SHAKESPEARE
Roman inachevé, Le ARAGON
Sonnets, Les SHAKESPEARE
Romancero gitan GARCÍA LORCA
Sonnets à Orphée RILKE
Romances sans paroles VERLAINE
Sonnets de l’amour GARCÍA LORCA
Rosaire des joies, Le NOËL, M. obscur
Rose détachée, La NERUDA Sonnets du Liban NOUVEAU
Rose et le Vin, La CASSOU Sonnets et derniers GARCÍA LORCA
Rose et les épines SAINT-POL-ROUX poèmes
du chemin, La Sonnets portugais BROWNING
Rose publique, La ÉLUARD Sonnets pour une fin de siècle BOSQUET
Roses, Les RILKE Sorcière de Rome, La FRÉNAUD
Rubayat KHAYAM Sous ma casquette amarante CHAR
Rue Traversière BONNEFOY Sphère GUILLEVIC
Ruines de Paris, Les RÉDA Spleen de Paris, Le BAUDELAIRE
Ruisseau des solitudes PIEYRE DE Stèles SEGALEN
MANDIARGUES
Sueur de sang JOUVE
Rumeur de l’air, La NÖEL, B.
Suites GARCÍA LORCA
Rymes PERNETTE DU GUILLET
Suppôts et suppliciations ARTAUD
voir à LABÉ
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Sur la poésie CHAR Vie l’amour la mort GILBERT-LECOMTE
Sur un pli du temps NÖEL, B. le vide et le vent, La
Syllabes de sable RAY Vie d’un homme UNGARETTI
Vie dans les plis, La MICHAUX
nT
Vie errante, La BONNEFOY
Tancrède FARGUE
Vie immédiate, La ÉLUARD
Tapisseries, Les PÉGUY
Vie ordinaire, Une PERROS
Tchadiennes BOULANGER
Vie promise, La GOFFETTE
Témoin invisible, Le TARDIEU
Vie unanime, La ROMAINS
Tendres impôts à la France RILKE
Villes tentaculaires, Les VERHAEREN
Tentative de jalousie TSVÉTAÏÉVA
Vingt poèmes d’amour NERUDA
Terraqué GUILLEVIC et une chanson désespérée
Terre nous est étroite, La DARWICH Vingt-cinq poèmes sans MORAND
Territoires FOLLAIN oiseaux
Textes de la période surréaliste ARTAUD Viol de Lucrèce SHAKESPEARE
Théâtre de la cruauté, Le ARTAUD Vision et prière THOMAS, D.
Thibet SEGALEN Vita Nova DANTE
Tombeau de Gérard Philipe PICHETTE Vitam impendere amori APOLLINAIRE
Tombeau de monsieur Aragon RISTAT Vocabulaire COCTEAU
Tombeau du Capricorne GOFFETTE Voisinages de Van Gogh, Les CHAR
Tonnes de semence, Des AUDIBERTI Voix intérieures, Les HUGO
Toujours AUDIBERTI Voix sans personne, Une TARDIEU
Tourne, La RÉDA Vous m’oublierez BRETON et
Tours de Trébizonde, Les TARDIEU SOUPAULT
Toute personne qui tombe BACHMANN Voyage d’automne, Le ROY
a des ailes Voyage en Grande Garabagne MICHAUX
Tragique VENAILLE Vulturne FARGUE
Tragiques, Les AUBIGNÉ
nX-Y-Z
Transaction secrète, Une JACCOTTET
Xénophiles BRETON
Travailler fatigue PAVESE
Yeux fertiles, Les ÉLUARD
Travaux d’approche BUTOR
Ziaux, Les QUENEAU
Traversée, La PLATH
Trente-trois sonnets composés CASSOU
au secret
Très haut amour POZZI
Tristia MANDELSTAM
Trois leçons de ténèbres VALENTE
Trois poèmes secrets SÉFÉRIS
Trophées, Les HEREDIA
nU-V
USA MORAND
Usage du temps FOLLAIN
Vaguedivague NERUDA
Valentines NOUVEAU
Veilleur amoureux, Le DELAVEAU
Vents SAINT-JOHN PERSE
Vénus et Adonis SHAKESPEARE
Vergers RILKE
Vers de circonstance MALLARMÉ
Vers du capitaine, Les NERUDA
Vers le sud GELMAN
Versant est PAZ

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HISTORIQUE
DE LA COLLECTION

En 1953, la Librairie Hachette lance « Le Livre de Poche ».


Les ouvrages les plus diffusés du fonds Gallimard, no-
tamment les romans de Gide, Malraux, Saint-Exupéry,
Camus, Sartre, etc., prennent immédiatement place
dans cette collection. Seuls quelques poètes (Apolli-
naire, Éluard, Prévert) y sont accueillis. C’est pourquoi
Claude Gallimard imagine, en 1966, de créer un espace
autonome exclusivement destiné à la poésie. Décision
remarquable, qui anticipe de cinq ans la rupture avec
Hachette et le lancement de « Folio » en 1972.
L’idée de Claude Gallimard était simple, mais dans le contexte de l’époque
tout à fait audacieuse : publier en format de poche (sur beau papier et avec
une maquette inventive de Massin, d’inspiration warholienne) les grands
poètes de sa maison d’édition. Voici, par ordre de parution, les noms des
premiers publiés : Éluard, García Lorca, Mallarmé, Apollinaire, Claudel,
Valéry, Aragon, Queneau, Supervielle, Breton, Larbaud, Jouve, Saint-John
Perse, Char, Ponge… À l’exception de Mallarmé, qui bien sûr était dans le
domaine public, tous sont sous copyright Gallimard.
La préparation et la première programmation de la collection ont été le
fait d’Alain Jouffroy et de Robert Carlier. Alain Jouffroy, poète, romancier,
critique d’art, était membre du comité de lecture de Gallimard. Robert
Carlier avait assuré la direction littéraire du Club français du livre. Il devait
assez vite prendre seul la responsabilité de l’entreprise, en assurer le
suivi éditorial pendant cinq ans en respectant strictement le « cahier des
charges » initial : programmer les œuvres poétiques majeures éditées par
Gallimard au xxe siècle. Quant à Alain Jouffroy, sa présence devait perdurer
à travers les préfaces qu’il allait consacrer à Aragon, Artaud, Breton, Leiris
ou encore Jean-Pierre Duprey.
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André Fermigier, agrégé de lettres, professeur d’histoire de l’art et critique
d’art, prit la direction de la collection à un moment crucial : après la
rupture des relations commerciales entre Gallimard et Hachette en 1971,
ce qui mettait fin à la collection « Le Livre de Poche classique », jusque-
là exploitée en commun. D’où l’entrée quasi immédiate, au catalogue de
Poésie/Gallimard, de Baudelaire, Hölderlin, Rimbaud, Lautréamont, Vigny,
Hugo, Corbière, Verlaine, Villon, etc. À partir de cette date, la collection ne
se limite plus au fonds Gallimard, même si les contemporains désormais
programmés continuent d’en être issus, y compris les
poètes étrangers. Jusque-là, il n’y avait eu que García
Lorca, Tagore et Octavio Paz à être retenus ; arrivent
alors Neruda, Rilke, Pavese, Pasolini, Machado...
Jusqu’en 1988, André Fermigier, assisté de Catherine
Fotiadi, développe la collection avec les grands
poètes classiques de la littérature française et de la
littérature mondiale, avec aussi Guillevic, Frénaud,
Bonnefoy, Césaire, Jaccottet, Lorand Gaspar, Édouard
Glissant, Armand Robin, Georges Perros, Jacques
Roubaud et tant d’autres. À noter que le format des
livres a changé, s’apparentant à celui des « Folio »,
perdant 4 millimètres de large et en gagnant 12 en
hauteur.
En 1989, c’est Jean-Loup Champion, écrivain et critique d’art, qui succède
brièvement à André Fermigier, avant que Marc de Launay, philosophe et
traducteur d’allemand, ne poursuive l’aventure de 1992 à 1997. Pendant
ces années-là, une mutation de la collection est amorcée. Si les auteurs
Gallimard sont toujours privilégiés (Pichette, Claude Roy, Réda, Dadelsen,
Jabès), des poètes venus d’autres maisons d’édition entrent au catalogue
(Norge, Sabatier, Bernard Noël, Calaferte, André du Bouchet), et il en
va de même pour les poètes étrangers (Adonis, Valente, Ramos Rosa,
Hofmannsthal, Holappa, Trakl, Celan).
En arrivant en 1998, André Velter, poète, essayiste, homme de radio,
amplifie le mouvement. Tout en continuant d’explorer les œuvres de ceux
qui sont devenus « les grands classiques du xxe siècle », par exemple en
ajoutant des titres d’Aragon (Le Fou d’Elsa, Elsa), d’Artaud (Pour en finir
avec le jugement de Dieu, Suppôts et suppliciations), et ainsi de suite jusqu’à
Valéry (Poésie perdue), il multiplie les approches originales comme avec
115

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Ghérasim Luca, Pierre Albert-Birot, François Cheng, Jean-Pierre Duprey,
Lubicz-Milosz, Gaston Miron, Marie Noël, Christian Bobin, Pascal Quignard,
Valère Novarina… Et cela concerne plus encore les poètes étrangers dont
les recueils nécessitent souvent la commande de traductions inédites, d’où
un changement majeur : la collection n’est plus seulement un passage
en « poche » d’ouvrages préexistants, mais elle suscite d’emblée des
livres pour son propre compte. Il suffit d’évoquer les volumes consacrés à
Constantin Cavafis, Nâzim Hikmet, Anna Akhmatova, Ingeborg Bachmann,
mais aussi à William Blake ou à Quevedo pour suggérer la mesure d’un
tel engagement. En plus d’être le lieu privilégié des rééditions poétiques,
Poésie/Gallimard devient donc un lieu de création, voire de recréation.
Ainsi des ouvrages déjà publiés sont-ils entièrement revus, augmentés,
repensés afin d’offrir de véritables éditions critiques. C’est exemplairement
le cas de Baudelaire, Nerval, Mallarmé, également de Reverdy, également
d’Yves Bonnefoy, Jacques Dupin et Michel Deguy qui ont vu leurs œuvres
littéralement « réarchitecturées ».
Par ailleurs, les progrès techniques ayant ouvert de
nouvelles perspectives, il est désormais possible
(grâce à un papier quasi bible et à une colle
résistante et souple) de réaliser impeccablement
des livres de « poche » de 1 500 pages. Sans
cela, il n’aurait pas été imaginable d’inscrire au
catalogue l’intégrale de La Légende des siècles de
Hugo, l’intégrale de Feuilles d’herbe de Whitman,
l’intégrale bilingue de La Comédie (enfer – purgatoire
– paradis) de Dante. Et sur un autre registre, une
translation en « poche » d’ouvrages de haute
bibliophilie n’aurait pas non plus été envisageable,
avec des reproductions ne trahissant pas les
lithographies ou les gravures des artistes : Lettera
amorosa de René Char, Georges Braque et Jean
Arp, Les Mains libres d’Éluard et Man Ray, Effilage
du sac de jute de René Char et Zao Wou-ki, Glossaire
j’y serre mes gloses, de Michel Leiris, André Masson
et Joan Miró.
Quant à la présence des auteurs vivants, elle
obéit à l’un des buts essentiels de la collection :
116

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mettre au contact l’ensemble des grandes œuvres du passé avec celles
qui, aujourd’hui, sont parmi les plus représentatives et les plus singulières,
d’Adonis à Franck Venaille, de Philippe Jaccottet à Jean-Pierre Verheggen,
de Tahar Ben Jelloun à Yves Bonnefoy, Christian Bobin, Michel Butor,
François Cheng, Georges-Emmanuel Clancier, William Cliff, Michel Deguy,
Philippe Delaveau, Kiki Dimoula, Hans Magnus Enzensberger, Lorand
Gaspar, Guy Goffette, Pentti Holappa, Michel Houellebecq, Ludovic Janvier,
Alain Jouffroy, Nuno Júdice, Gérard Macé, Jean-Michel Maulpoix, Bernard
Noël, Valère Novarina, Pierre Oster, Pascal Quignard, Lionel Ray, Jacques
Réda, Jean Ristat, Jacques Roubaud, Paul de Roux, Jude Stéfan et Kenneth
White, désormais rejoints par Olivier Barbarant, Zéno Bianu, Xavier Bordes,
Jacques Darras, Alain Duault, Emmanuel Hocquard, Vénus Khoury-Ghata,
Anise Koltz, Abdellatif Laâbi, Jean-Pierre Lemaire, Richard Rognet et
James Sacré. Une telle énumération suffit à souligner combien l’ensemble
du champ poétique, dans sa diversité, dans sa richesse, dans ses lignes de
fracture aussi, se retrouve en Poésie/Gallimard.

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CHRONOLOGIE DES PUBLICATIONS
(1966-2016)

1 PAUL. ÉLUARD 25 MAX JACOB


Capitale de la douleur. Le Cornet à dés.
2 FEDERICO GARCÍA LORCA 26 LÉON-PAUL FARGUE
Poésies, 1921-1927. Poésies.
3 STÉPHANE MALLARMÉ 27 ROBERT DESNOS
Poésies*. Corps et biens.

4 GUILLAUME APOLLINAIRE 28 TRISTAN TZARA


L’Homme approximatif.
Calligrammes.
29 BLAISE CENDRARS
5 PAUL CLAUDEL
Au cœur du monde*.
Cinq grandes odes.
30 FEDERICO GARCÍA LORCA
6 PAUL VALÉRY Poésies, 1926-1936.
Poésies.
31 JACQUES AUDIBERTI
7 ARAGON Race des hommes.
Le Roman inachevé.
32 JEAN TARDIEU
8 RAYMOND QUENEAU Le Fleuve caché.
L’Instant fatal.
33 ANTONIN ARTAUD
9 JULES SUPERVIELLE L’Ombilic des limbes.
Gravitations.
34 EUGÈNE GUILLEVIC
10 GUILLAUME APOLLINAIRE Terraqué.
Alcools.
35 CHARLES PÉGUY
11 ANDRÉ BRETON Les Tapisseries.
Clair de terre.
36 SAINT-JOHN PERSE.
12 VALERY LARBAUD Vents suivi de Chroniques.
Les Poésies de A. O. Barnabooth.
37 ANDRÉ BRETON
13 PIERRE JEAN JOUVE. Signe ascendant.
Les Noces.
38 RENÉ CHAR
14 SAINT-JOHN PERSE Les Matinaux.
Éloges suivi de La Gloire des rois,
d’Anabase et d’Exil. 39 PAUL ÉLUARD
Poésie ininterrompue.
15 RENÉ CHAR
Fureur et mystère. 40 MICHEL LEIRIS
Haut Mal.
16 FRANCIS PONGE
Le Parti pris des choses. 41 JULES SUPERVIELLE
Le Forçat innocent.
17 BLAISE CENDRARS
Du monde entier*. 42 ROBERT DESNOS
Fortunes.
18 PAUL ÉLUARD
La Vie immédiate. 43 BENJAMIN PÉRET
Le Grand Jeu.
19 JEAN COCTEAU
Le Cap de Bonne-Espérance. 44 GUILLAUME APOLLINAIRE
Poèmes à Lou.
20 FEDERICO GARCÍA LORCA
Poésies, 1921-1922. 45 JEAN GROSJEAN
La Gloire.
21 PATRICE DE LA TOUR DU PIN
La Quête de joie. 46 HENRI PICHETTE.
Les Épiphanies.
22 ANDRÉ PIEYRE DE MANDIARGUES.
L’Âge de craie*. 47 RAYMOND QUENEAU
Chêne et chien.
23 FRANCIS JAMMES
Le Deuil des primevères. 48 JEAN FOLLAIN
Exister.
24 ANDRÉ FRÉNAUD
Il n’y a pas de paradis. 49 GEORGES SCHEHADÉ
Les Poésies*.
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50 PIERRE REVERDY 77 RENÉ CHAR
Plupart du temps, I*. Recherche de la base et du sommet.
51 PIERRE REVERDY. 78 CHARLES CROS
Plupart du temps, II*. Le Coffret de santal.
52 YVES BONNEFOY. 79 CHARLES CROS
Du mouvement et de l’immobilité Le Collier de griffes.
de Douve*.
80 GUILLAUME APOLLINAIRE
53 SAINT-JOHN PERSE L’Enchanteur pourrissant.
Amers suivi de Oiseaux.
81 JEAN TARDIEU
54 ARAGON La Part de l’ombre.
Le Mouvement perpétuel.
82 GEORGES LIMBOUR
55 PAUL VALÉRY Soleils bas.
Eupalinos.
83 PABLO NERUDA
56 HENRI THOMAS Résidence sur la terre.
Poésies.
84 MICHEL BUTOR
57 GUILLAUME APOLLINAIRE Travaux d’approche.
Le Guetteur mélancolique.
85 CHARLES BAUDELAIRE
58 ARMAND ROBIN Les Fleurs du mal.
Ma vie sans moi.
86 FRIEDRICH HÖLDERLIN
59 AIMÉ CÉSAIRE Hypérion.
Les Armes miraculeuses.
87 ARTHUR RIMBAUD
60 CLAUDE ROY Poésies. Une saison en enfer.
Poésies. Illuminations.
61 LOUISE DE VILMORIN 88 LAUTRÉAMONT
Poèmes. Œuvres complètes.
62 PIERRE JEAN JOUVE 89 ALFRED DE VIGNY
Diadème. Poèmes antiques et modernes.
Les Destinées.
63 RENÉ DAUMAL
Le Contre-ciel. 90 MICHEL DEGUY
Poèmes, 1960-1970*.
64 PAUL CLAUDEL
Poésies. 91 VICTOR HUGO
Les Contemplations.
65 PAUL ÉLUARD
Poésies, 1913-1926. 92 TRISTAN CORBIÈRE
Les Amours jaunes.
66 LÉON-PAUL FARGUE
Épaisseurs suivi de Vulturne. 93 PAUL VERLAINE
Fêtes galantes, Romances sans
67 ROGER CAILLOIS
paroles précédé de Poèmes
Pierres.
saturniens.
68 FRANCIS JAMMES
94 PAUL MORAND
De l’Angelus de l’aube à l’Angelus
Poèmes.
du soir.
95 CHARLES BAUDELAIRE
69 MAURICE FOMBEURE
Petits Poèmes en prose*.
À dos d’oiseau.
96 FRANÇOIS VILLON
70 RABINDRANATH TAGORE
Poésies.
L’Offrande lyrique.
97 VICTOR SEGALEN
71 PHILIPPE JACCOTTET
Stèles.
Poésie, 1946-1967.
98 TOUKÂRÂM
72 PIERRE REVERDY
Psaumes du pèlerin**.
Sources du vent*.
99 MARGUERITE YOURCENAR
73 FRANCIS PONGE
Fleuve profond, sombre rivière.
Pièces.
100 GÉRARD DE NERVAL
74 ANDRÉ BRETON,
Poésies et souvenirs*.
PHILIPPE SOUPAULT
Les Champs magnétiques. 101 PAUL ÉLUARD
Le Livre ouvert.
75 OCTAVIO PAZ
Liberté sur parole. 102 PAUL VALÉRY
La Jeune Parque.
76 JACQUES DUPIN
L’Embrasure*.

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103 PAUL CLAUDEL 130 JULES LAFORGUE
Connaissance de l’Est. Poésies complètes, II.
104 PIERRE DE RONSARD 131 PAUL-JEAN TOULET
Les Amours. Les Contrerimes.
105 JEAN DE LA FONTAINE 132 PAUL VERLAINE
Fables, livres I à VII**. La Bonne Chanson. Jadis et naguère.
Parallèlement.
106 JEAN DE LA FONTAINE
Fables, livres VIII à XII**. 133 ANDRÉ PIEYRE DE MANDIARGUES
Le Point où j’en suis*.
107 DANTE
Vita nova. 134 RABINDRANATH TAGORE
Le Jardinier d’amour.
108 VIRGILE
Énéide**. 135 FRANCIS PONGE
Lyres.
109 JOACHIM DU BELLAY
Les Regrets. Les Antiquités de Rome. 136 ALOYSIUS BERTRAND
Gaspard de la nuit.
110 WILLIAM SHAKESPEARE
Sonnets. 137 ARAGON
Le Crève-cœur.
111 PAUL VERLAINE
Sagesse. Amour. Bonheur. 138 NOVALIS
Les Disciples à Saïs. Hymnes à la nuit.
112 ROBERT DESNOS
Destinée arbitraire. 139 MAX JACOB
Le Laboratoire central.
113 STÉPHANE MALLARMÉ
Igitur. Divagations. Un coup de dés. 140 PIER PAOLO PASOLINI
Poésies, 1953-1964.
114 ARAGON
Les Poètes. 141 VICTOR HUGO
Odes et ballades.
115 ALFRED DE MUSSET
Premières poésies. Poésies nouvelles. 142 FRANCIS JAMMES
Clairières dans le ciel.
116 FRANCIS PONGE
La Rage de l’expression. 143 ALFRED JARRY
Gestes et opinions du docteur Faustroll,
117 PABLO NERUDA
pataphysicien suivi de L’Amour absolu.
Mémorial de l’île Noire suivi de Encore.
144 ANTONIO MACHADO
118 VICTOR HUGO
Champs de Castille.
Les Châtiments.
145 ALPHONSE DE LAMARTINE
119 ALFRED JARRY
Méditations poétiques.
Les Minutes de sable mémorial.
César-Antechrist. 146 JOË BOUSQUET
La Connaissance du soir.
120 EUGÈNE GUILLEVIC
Sphère. 147 GIUSEPPE UNGARETTI
Vie d’un homme.
121 RAINER MARIA RILKE
Vergers. 148 JACQUES AUDIBERTI
Des tonnes de semence. Toujours.
122 PAUL ÉLUARD
La Nouvelle Origine.
Donner à voir.
149 GERMAIN NOUVEAU
123 Anthologie de la poésie japonaise
La Doctrine de l’amour. Valentines.
classique.
150 RAYMOND QUENEAU
124 RENÉ CHAR Courir les rues. Battre la campagne.
Le Nu perdu. Fendre les flots.
125 MARGUERITE YOURCENAR 151 VICTOR HUGO
Présentation critique de Constantin Les Orientales. Les Feuilles d’automne.
Cavafis (1863-1933).
152 PIERRE REVERDY
126 OCTAVIO PAZ Ferraille*.
Versant Est.
153 JOSÉ-MARIA DE HEREDIA
127 GUILLAUME APOLLINAIRE Les Trophées.
Le Poète assassiné.
154 THÉOPHILE GAUTIER
128 CESARE PAVESE Émaux et camées.
Travailler fatigue, La Mort viendra et
elle aura tes yeux. 155 OSSIP MANDELSTAM
Tristia.
129 JULES LAFORGUE
Poésies complètes, I.
120

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156 Anthologie de la poésie chinoise 182 PABLO NERUDA
classique. Chant général.
157 PAUL ÉLUARD 183 MAURICE DE GUÉRIN
Une leçon de morale. Poésie.
158 YVES BONNEFOY 184 ANDRÉ FRÉNAUD
Poèmes. La Sorcière de Rome suivi de Depuis
toujours déjà.
159 GIACOMO LEOPARDI
Canti. 185 FEDERICO GARCÍA LORCA
Poésies. Suites. Sonnets de l’amour
160 MAX JACOB obscur.
Derniers poèmes en vers et en prose.
186 MAURICE SCÈVE
161 EDGAR ALLAN POE Délie.
Poèmes.
187 GEORGES-EMMANUEL CLANCIER
162 VICTOR HUGO Le Paysan céleste*.
Les Chansons des rues et des bois.
188 VICTOR HUGO
163 ÉMILE VERHAEREN La Fin de Satan.
Les Campagnes hallucinées. Les Villes
tentaculaires. 189 GOETHE
Le Divan.
164 PIERRE MAC ORLAN
Poésies documentaires complètes. 190 MARGUERITE YOURCENAR
La Couronne et la Lyre. Anthologie de
165 FRANÇOIS DE MALHERBE la poésie grecque ancienne.
Poésies.
191 Anthologie de la poésie française
166 ALAIN BOSQUET
du xixe siècle, I.
Sonnets pour une fin de siècle.
192 PAUL CLAUDEL
167 LORAND GASPAR
Art poétique.
Sol absolu.
193 PHILIPPE SOUPAULT
168 Anthologie de la poésie française
Georgia. Épitaphes. Chansons.
du xxe siècle*.
194 VICTOR HUGO
169 VICTOR HUGO L’Année terrible.
Les Chants du crépuscule. Les Voix
intérieures. Les Rayons et les Ombres. 195 BOILEAU
Satires. Épîtres. Art poétique.
170 MAURICE FOMBEURE
Les Étoiles brûlées. 196 JORGE LUIS BORGES
Une forêt de charme. Œuvre poétique, 1925-1965.
171 EMILY BRONTË 197 ALAIN BOSQUET
Poèmes. Poèmes, un.
172 PÉTRARQUE 198 PIERRE DE RONSARD
Canzoniere. Les Quatre Saisons.
173 LOUISE LABÉ 199 ANDRÉ FRÉNAUD
Œuvres poétiques. La Sainte Face.
174 JULES ROMAINS 200 EUGÈNE GUILLEVIC
La Vie unanime. Du domaine suivi d’Euclidiennes.
175 ÉDOUARD GLISSANT 201 HENRI MICHAUX
Le Sel noir. Plume.
176 JEAN COCTEAU 202 CHARLES LECONTE DE LISLE
Vocabulaire. Plain-Chant. Poèmes barbares.
177 CLAUDE ROY 203 VICTOR SEGALEN
Sais-tu si nous sommes encore loin de Odes. Thibet.
la mer ? 204 CHARLES PÉGUY
178 MARCELINE DESBORDES-VALMORE Le Porche du mystère de la deuxième
Poésies. vertu.
179 JEAN FOLLAIN 205 MICHEL DEGUY
Usage du temps. Poèmes, 1970-1980*.
180 MARIE NOËL 206 ANDRÉ SALMON
Les Chansons et les Heures. Carreaux et autres poèmes.
181 MAURICE MAETERLINCK 207 ROBERT MALLET
Serres chaudes. Quinze chansons. Quand le miroir s’étonne.
La Princesse Maleine.

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208 ANDRÉ GIDE 235 HENRI MICHAUX
Les Cahiers et les Poésies d’André La Vie dans les plis.
Walter.
236 ROBERT SABATIER
209 RUTEBEUF Les Châteaux de millions d’années.
Poèmes de l’infortune et autres poèmes.
237 NORGE
210 HENRI MICHAUX Poésies, 1923-1988.
Ailleurs.
238 OCTAVIO PAZ
211 JEAN TARDIEU Le Feu de chaque jour.
L’Accent grave et l’Accent aigu.
239 CLAUDE ROY
212 JEAN-PAUL DE DADELSEN À la lisière du temps.
Jonas*.
240 EDMOND JABÈS
213 CLÉMENT MAROT Le Seuil le sable.
L’Adolescence clémentine.
241 PIERRE LOUŸS
214 FERNANDO PESSOA Les Chansons de Bilitis.
Le Gardeur de troupeaux et les autres
242 MIGUEL ANGEL ASTURIAS
poèmes d’Alberto Caeiro.
Poèmes indiens.
215 GEORGES RIBEMONT-DESSAIGNES
243 GEORG TRAKL
Ecce Homo.
Crépuscule et déclin suivi de Sébastien
216 Anthologie de la poésie française en rêve et autres poèmes.
du xviie siècle. 244 HENRI MICHAUX
217 HENRI MICHAUX Misérable miracle.
La Nuit remue. 245 EUGÈNE GUILLEVIC
218 VIRGILE Étier suivi d’Autres.
Géorgiques**. 246 ADONIS
219 JULES SUPERVIELLE Mémoire du vent.
La Fable du monde suivi d’Oublieuse 247 MAX JACOB
mémoire. Poèmes de Morven le Gaélique.
220 ANDRÉ FRÉNAUD 248 Chansons françaises de la
Les Rois mages.
Renaissance.
221 JACQUES RÉDA
249 DYLAN THOMAS
Amen. Récitatif. La Tourne.
Vision et prière et autres poèmes.
222 DANIEL BOULANGER
250 EUGENIO MONTALE
Retouches.
Poèmes choisis (1916-1980).
223 ALAIN BOSQUET
251 HERMAN MELVILLE
Un jour après la vie. Maître objet.
Poèmes de guerre.
224 HENRI MICHAUX
252 ANDRÉ DU BOUCHET
Connaissance par les gouffres.
Dans la chaleur vacante suivi de
225 BORIS PASTERNAK Ou le soleil.
Ma sœur la vie et autres poèmes.
253 GASPARA STAMPA
226 GEORGES PERROS Poèmes.
Une vie ordinaire.
254 DANIEL BOULANGER
227 JACQUES ROUBAUD Intailles.
∈.
255 MARTIAL
228 HENRI MICHAUX Épigrammes.
Épreuves, exorcismes.
256 MICHEL-ANGE
229 GEORGES SÉFÉRIS Poèmes.
Poèmes suivi de Trois poèmes secrets.
257 JOHN DONNE
230 PIERRE REVERDY Poèmes.
Plupart du temps.
258 HENRI MICHAUX
231 Chansonnier révolutionnaire. Face aux verrous.
232 Anthologie de la poésie lyrique 259 WILLIAM FAULKNER
française des xiie et xiiie siècles. Le Faune de marbre. Un rameau vert.
233 DANIEL BOULANGER 260 WALT WHITMAN
Tchadiennes. Poèmes.
234 RENÉ CHAR 261 STÉPHANE MALLARMÉ
Éloge d’une soupçonnée. Poésies.

122

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262 YVES BONNEFOY 290 JOHN MILTON
Rue Traversière et autres récits en rêve. Le Paradis perdu.
263 Anthologie de la poésie française 291 PABLO NERUDA
du xixe siècle, II. La Centaine d’amour.
264 HUGO VON HOFMANNSTHAL 292 YVES BONNEFOY
Lettre de Lord Chandos et autres textes Ce qui fut sans lumière*.
sur la poésie. 293 PIER PAOLO PASOLINI
265 PAUL VALÉRY Poèmes de jeunesse.
Ego scriptor. 294 JACQUES AUDIBERTI
266 GOETHE Ange aux entrailles.
Élégie de Marienbad. 295 HENRI PICHETTE
267 LORAND GASPAR Apoèmes.
Égée. Judée. 296 STÉPHANE MALLARMÉ
268 JACQUES RÉDA Vers de circonstance.
Les Ruines de Paris. 297 JOHN KEATS
269 JUDE STÉFAN Poèmes et poésies.
À la Vieille Parque. 298 PAUL CLAUDEL
270 RAINER MARIA RILKE Cent phrases pour éventails.
Lettres à un jeune poète. 299 LOUIS CALAFERTE
271 PIERRE TORREILLES Rag-time.
Denudare. 300 ANDRÉ BRETON
272 FRIEDRICH HÖLDERLIN Poisson soluble.
Odes. Élégies. Hymnes. 301 D. H. LAWRENCE
273 WILLIAM BUTLER YEATS Poèmes.
Quarante-cinq poèmes. 302 Les Poètes du Chat Noir.
274 BERNARD NOËL 303 JOACHIM DU BELLAY
La Chute des temps. Divers jeux rustiques.
275 Anthologie de la poésie russe. 304 JUVÉNAL
276 ANDRÉ CHÉNIER Satires.
Poésies. 305 ODYSSEUS ELYTIS
277 PHILIPPE JACCOTTET Axion Esti.
À la lumière d’hiver. 306 NUNO JÚDICE
278 DANIEL BOULANGER Un chant dans l’épaisseur du temps.
Hôtel de l’image suivi de Drageoir. 307 PENTTI HOLAPPA
279 CHARLES LECONTE DE LISLE Les Mots longs.
Poèmes antiques. 308 MAX ELSKAMP
280 ALEXANDRE POUCHKINE La Chanson de la rue Saint-Paul.
Poésies. 309 Anthologie de la poésie religieuse
281 ELIZABETH BROWNING française.
Sonnets portugais.
310 RENÉ CHAR
282 HENRI MICHAUX En trente-trois morceaux.
L’Infini turbulent.
311 FRIEDRICH NIETZSCHE
283 RAINER MARIA RILKE Poèmes (1858-1888). Dithyrambes pour
Élégies de Duino. Sonnets à Orphée. Dionysos.
284 MAURICE BLANCHARD 312 DANIEL BOULANGER
Les Barricades mystérieuses. Les Dessous du ciel.
285 OMAR KHAYAM 313 YVES BONNEFOY
Rubayat. La Vie errante suivi de Remarques sur le
dessin*.
286 AGRIPPA D’AUBIGNÉ
Les Tragiques. 314 JEAN DE LA CROIX
Nuit obscure. Cantique spirituel.
287 JEAN CASSOU
Trente-trois sonnets composés 315 SAINT-POL-ROUX
au secret. La Rose et les épines du chemin.
288 La Planche de vivre. 316 Anthologie de la poésie française
289 PIERRE JEAN JOUVE du xviiie siècle.
Dans les années profondes.

123

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317 PHILIPPE JACCOTTET 344 Anthologie de la poésie française
Paysages avec figures absentes. du xxe siècle, I.
318 HENRI HEINE 345 Anthologie de la poésie française
Nouveaux poèmes. du xxe siècle, II.
319 HENRI MICHAUX 346 PIERRE OSTER
L’Espace du dedans. Paysage du tout.
320 PABLO NERUDA 347 ÉDOUARD GLISSANT
Vingt poèmes d’amour et une chanson Pays rêvé, pays réel.
désespérée suivi de
Les Vers du capitaine. 348 EMILY DICKINSON
Quatrains et autres poèmes brefs.
321 JOSÉ ÁNGEL VALENTE
Trois leçons de ténèbres. 349 HENRI MICHAUX
Qui je fus précédé de Les Rêves et
322 YVES BONNEFOY la Jambe.
L’Arrière-pays.
350 GUY GOFFETTE
323 ANDRÉ DU BOUCHET Éloge pour une cuisine de province suivi
L’Ajour. de La Vie promise.
324 ANDRÉ HARDELLET 351 PAUL VALÉRY
La Cité Montgol. Poésie perdue.
325 ANTÓNIO RAMOS ROSA 352 Anthologie de la poésie yiddish.
Le Cycle du cheval.
353 Anthologie de la poésie grecque
326 PAUL CELAN
contemporaine.
Choix de poèmes.
354 YANNIS RITSOS
327 NÂZIM HIKMET
Le Mur dans le miroir.
Il neige dans la nuit.
355 JEAN-PIERRE VERHEGGEN
328 RENÉ CHAR
Ridiculum vitae précédé de Artaud
Commune présence.
Rimbur.
329 GASTON MIRON
356 ANDRÉ VELTER
L’Homme rapaillé.
L’Arbre-Seul.
330 ANDRÉ BRETON
357 EUGÈNE GUILLEVIC
Signe ascendant.
Art poétique précédé de Paroi et suivi de
331 MICHEL DEGUY Le Chant.
Gisants*.
358 JACQUES RÉDA
332 JEAN GENET Hors les murs.
Le Condamné à mort.
359 WILLIAM WORDSWORTH
333 O. V. DE L. MILOSZ Poèmes.
La Berline arrêtée dans la nuit.
360 CHRISTIAN BOBIN
334 Soleil du soleil. Anthologie du sonnet L’Enchantement simple.
français de Marot à Malherbe. 361 HENRY J.-M. LEVET
335 JEAN RACINE Cartes postales.
Cantiques spirituels. 362 DENIS ROCHE
336 JEAN-PIERRE DUPREY Éros énergumène.
Derrière son double. 363 GEORGES SCHEHADÉ
337 PAUL CLAUDEL Les Poésies, édition augmentée.
Bréviaire poétique. 364 GHÉRASIM LUCA
338 MARINA TSVÉTAÏÉVA Héros-limite suivi de Le Chant de
Le ciel brûle suivi de Tentative de jalousie. la carpe et de Paralipomènes.
339 SYLVIA PLATH 365 CHARLES D’ORLÉANS
Arbres d’hiver précédé de La Traversée. En la forêt de longue attente.
340 JACQUES DUPIN 366 JACQUES ROUBAUD
Le Corps clairvoyant. Quelque chose noir.
341 VLADIMÍR HOLAN 367 VICTOR HUGO
Une nuit avec Hamlet. La Légende des siècles.
342 PIERRE REVERDY 368 ADONIS
Main d’œuvre. Chants de Mihyar le Damascène suivi de
Singuliers.
343 MAHMOUD DARWICH
La Terre nous est étroite. 369 HAÏKU
Anthologie du poème court japonais.

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370 GÉRARD MACÉ 397 TOMAS TRANSTRÖMER
Bois dormant. Baltiques.
371 VICTOR HUGO 398 LIONEL RAY
L’Art d’être grand-père. Comme un château défait.
372 WALT WHITMAN 399 HORACE
Feuilles d’herbe. Odes.
373 Anthologie de la poésie tchèque 400 HENRI MICHAUX
contemporaine. Poteaux d’angle.
374 THÉOPHILE DE VIAU 401 WYSTAN HUGH AUDEN
Après m’avoir fait tant mourir. Poésies choisies.
375 RENÉ CHAR 402 ALAIN JOUFFROY
Le Marteau sans maître suivi de Moulin C’est aujourd’hui toujours.
premier. 403 FRANÇOIS CHENG
376 ARAGON À l’orient de tout.
Le Fou d’Elsa. 404 ARMEN LUBIN
377 GUSTAVE ROUD Le Passager clandestin. Sainte patience.
Air de la solitude. Les Hautes Terrasses.
378 CATHERINE POZZI 405 SAPPHÔ
Très haut amour. Odes et fragments.
379 PIERRE REVERDY 406 MARIO LUZI
Sable mouvant. Prémices du désert.
380 VALÈRE NOVARINA 407 ALPHONSE ALLAIS
Le Drame de la vie. Par les bois du Djinn. Parle et bois
du gin.
381 Les Poètes du Grand Jeu.
408 JEAN-PAUL DE DADELSEN
382 ALEXANDRE BLOK Jonas suivi de Les Ponts de Budapest et
Le Monde terrible. autres poèmes.
383 PHILIPPE JACCOTTET 409 GÉRARD DE NERVAL
Cahier de verdure suivi de Après Les Chimères. La Bohême galante.
beaucoup d’années. Petits châteaux de Bohême.
384 YVES BONNEFOY 410 CARLOS DRUMMOND DE ANDRADE
Les Planches courbes*. La Machine du monde et autres poèmes.
385 ANTONIN ARTAUD 411 JORGE LUIS BORGES
Pour en finir avec le jugement de Dieu. L’Or des tigres.
386 CONSTANTIN CAVAFIS 412 JEAN-MICHEL MAULPOIX
En attendant les barbares. Une histoire de bleu.
387 STÉPHANE MALLARMÉ 413 GÉRARD DE NERVAL
Igitur. Divagations. Un coup de dés. Lénore et autres poésies allemandes.
388 Anthologie de la poésie portugaise 414 VLADIMIR MAÏAKOVSKI
contemporaine. À pleine voix.
389 MARIE NOËL 415 CHARLES BAUDELAIRE
Les Chants de la merci. Le Spleen de Paris.
390 LORAND GASPAR 416 ANTONIN ARTAUD
Patmos et autres poèmes. Suppôts et suppliciations.
391 MICHEL BUTOR 417 ANDRÉ FRÉNAUD
Anthologie nomade. Nul ne s’égare précédé de Hæres.
392 Anthologie de la poésie lyrique latine 418 JACQUES ROUBAUD
de la Renaissance. La Forme d’une ville change plus vite,
393 Anthologie de la poésie française hélas, que le cœur des humains.
du xvie siècle. 419 GEORGES BATAILLE
L’Archangélique.
394 PABLO NERUDA
La Rose détachée. 420 BERNARD NOËL
Extraits du corps.
395 EUGÉNIO DE ANDRADE
Matière solaire. 421 BLAISE CENDRARS
Du monde entier au cœur du monde
396 PIERRE ALBERT-BIROT
(poésies complètes).
Poèmes à l’autre moi.
422 Les Poètes du tango.

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423 MICHEL DEGUY 449 TOMÁS SEGOVIA
Donnant donnant (poèmes, 1960-1980). Cahier du nomade (choix de poèmes,
1946-1997).
424 LUDOVIC JANVIER
La Mer à boire. 450 MOHAMMED KHAÏR-EDDINE
Soleil arachnide.
425 KENNETH WHITE
Un monde ouvert. 451 JACQUES DUPIN
Ballast.
426 ANNA AKHMATOVA
Requiem. 452 HENRI PICHETTE
Odes à chacun suivi de Tombeau de
427 TAHAR BEN JELLOUN
Gérard Philipe.
Le Discours du chameau suivi de Jénine
et autres poèmes. 453 PHILIPPE DELAVEAU
Le Veilleur amoureux précédé d’Eucharis.
428 L’horizon est en feu. Cinq poètes
russes du xxe siècle. 454 ANDRÉ PIEYRE DE MANDIARGUES
Écriture ineffable, précédé de Ruisseau
429 ANDRÉ VELTER des solitudes, de L’Ivre Œil et suivi de Gris
L’Amour extrême et autres poèmes pour de perle.
Chantal Mauduit.
455 ANDRÉ PIEYRE DE MANDIARGUES
430 RENÉ CHAR L’Âge de craie suivi de Dans les années
Lettera amorosa. sordides, Astyanax et de Le Point où j’en
431 GUY GOFFETTE suis.
Le Pêcheur d’eau. 456 PASCAL QUIGNARD
432 EUGÈNE GUILLEVIC Lycophron et Zétès.
Possibles futurs. 457 KIKI DIMOULA
433 Anthologie de l’épigramme. Le Peu de monde suivi de Je te salue
jamais.
434 HANS MAGNUS ENZENSBERGER
Mausolée précédé de Défense des loups 458 MARINA TSVÉTAÏÉVA
et autres poésies. Insomnie et autres poèmes.
435 EMILY DICKINSON 459 FRANCK VENAILLE
Car l’adieu, c’est la nuit. La Descente de l’Escaut suivi de Tragique.
436 SAMUEL TAYLOR COLERIDGE 460 BERNARD MANCIET
La Ballade du vieux marin et L’Enterrement à Sabres.
autres textes. 461 Quelqu’un plus tard se souviendra
437 WILLIAM SHAKESPEARE de nous.
Les Sonnets précédé de Vénus et Adonis
462 HERBERTO HELDER
et du Viol de Lucrèce.
Le Poème continu.
438 Haiku du xxe siècle.
463 FRANCISCO DE QUEVEDO
439 CHRISTIAN BOBIN Les Furies et les Peines.
La Présence pure et autres textes.
464 Les Poètes de la Méditerranée.
440 JEAN RISTAT
465 RENÉ CHAR
Ode pour hâter la venue du printemps et
Effilage du sac de jute. Illustrations de
autres poèmes.
Zao Wou-ki.
441 ÁLVARO MUTIS
466 Poètes en partance.
Et comme disait Maqroll el Gaviero.
467 SYLVIA PLATH
442 LOUIS-RENÉ DES FORÊTS
Ariel.
Les Mégères de la mer suivi de Poèmes
de Samuel Wood. 468 ANDRÉ DU BOUCHET
Ici en deux.
443 Le Dîwân de la poésie arabe classique.
469 LÉON GONTRAN DAMAS
444 ARAGON
Black-Label et autres poèmes.
Elsa.
470 PHILIPPE JACCOTTET
445 PAUL ÉLUARD
L’Encre serait de l’ombre.
Les Mains libres.
471 Mon beau navire ô ma mémoire.
446 JEAN TARDIEU
Margeries. 472 Éros émerveillé. Anthologie de la
447 PAUL ÉLUARD poésie érotique française.
J’ai un visage pour être aimé 473 WILLIAM CLIFF
(choix de poèmes, 1914-1951). America suivi de En Orient.
448 Anthologie de l’OuLiPo.

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474 RAFAEL ALBERTI 497 PHILIPPE JACCOTTET
Marin à terre suivi de L’Amante et de Une transaction secrète.
L’Aube de la giroflée. Lectures de poésie.
475 Il pleut des étoiles dans notre lit. 498 PHILIPPE JACCOTTET
Cinq poètes du Grand Nord. L’Entretien des muses.
Chroniques de poésie.
476 PIER PAOLO PASOLINI
Sonnets. 499 INGEBORG BACHMANN
Toute personne qui tombe a des ailes.
477 THOMAS HARDY Poèmes 1942-1967.
Poèmes du Wessex et autres poèmes.
500 YVES BONNEFOY
478 MICHEL DEGUY Les Planches courbes précédé de
Comme si Comme ça Ce qui fut sans lumière et de
(poèmes, 1980-2007). La Vie errante.
479 KABÎR 501 TED HUGHES
La Flûte de l’infini. Birthday Letters.
480 DANTE 502 LUÍS DE CAMÕES
La Comédie (enfer – purgatoire – paradis). Les Lusiades.
481 WILLIAM BLAKE 503 XAVIER BORDES
Le Mariage du Ciel et de l’Enfer et autres La Pierre Amour.
poèmes.
504 ALAIN DUAULT
482 PAUL VERLAINE Où vont nos nuits perdues et
Cellulairement suivi de Mes prisons. autres poèmes.
483 Poèmes à dire. Une anthologie de 505 RICHARD ROGNET
poésie contemporaine francophone. Élégies pour le temps de vivre suivi de
484 Je voudrais tant que tu te souviennes. Dans les méandres des saisons.
Poèmes mis en chansons, 506 ANISE KOLTZ
de Rutebeuf à Boris Vian. Somnambule du jour. Poèmes choisis.
485 PABLO NERUDA 507 ZÉNO BIANU
Vaguedivague. Infiniment proche suivi de Le Désespoir
n’existe pas.
486 ROBERT DESNOS
Contrée suivi de Calixto. 508 JACQUES DARRAS
L’Indiscipline de l’eau.
487 ARUN KOLATKAR
Anthologie personnelle 1988-2012.
Kala Ghoda. Poèmes de Bombay.
509 JEAN-PIERRE LEMAIRE
488 PAUL DE ROUX
Le Pays derrière les larmes.
Entrevoir suivi de Le Front contre la vitre
Poèmes choisis.
et de La Halte obscure.
510 JAMES SACRÉ
489 GUY GOFFETTE
Figures qui bougent un peu et
Un manteau de fortune suivi de
autres poèmes.
L’Adieu aux lisières et de Tombeau
du Capricorne. 511 ABDELLATIF LAÂBI
L’Arbre à poèmes. Anthologie personnelle
490 YVES BONNEFOY
1992-2012.
L’Heure présente et autres textes.
512 OLIVIER BARBARANT
491 JUAN GELMAN
Odes dérisoires et autres poèmes.
Vers le sud et autres poèmes.
513 EMMANUEL HOCQUARD
492 MICHEL LEIRIS
Les Élégies.
Glossaire j’y serre mes gloses suivi de
Bagatelles végétales. 514 VÉNUS KHOURY-GHATA
Les mots étaient des loups.
493 MICHEL HOUELLEBECQ
Poèmes choisis.
Non réconcilié. Anthologie personnelle
1991-2013. 515 LUIS DE GÓNGORA
Fable de Polyphème et Galatée.
494 HENRI MICHAUX
À distance suivi de Annonciation. 516 JACQUES ROUBAUD
Je suis un crabe ponctuel.
495 HENRI MICHAUX
Anthologie personnelle 1967-2014.
Moments. Traversées du temps.
517 PERCY BYSSHE SHELLEY
496 ROGER GILBERT-LECOMTE
La Révolte de l’Islam.
La Vie l’amour la mort le vide et le vent
et autres textes. 518 CHARLES VILDRAC
Chants du désespéré.

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GRILLE DES TARIFS

TARIF T.T.C. 2016

Catégories Prix
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Cat. 1 6,20 E
Cat. 2 7,20 E
Cat. 2a 8,10 E
Cat. 3 8,80 E
Cat. 4 9,90 E
Cat. 5 10,90 E
Cat. 6 11,80 E
Cat. 7 12,30 E
Cat. 8 12,80 E
Cat. 9 13,30 E
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Ce catalogue présente l’ensemble des titres de la collection Poésie / Gallimard, classés


par ordre alphabétique d’auteur. Les indications de prix et de catégories ne sont pas
contractuelles et sont susceptibles de modifications.

Crédits photographiques. Josse / Leemage : 9 ; Marc Riboud : 17 ; Marie-José Lamothe :


20 ; Bernard Barbey / DR : 22 ; Bridgeman Images : 27 ; Louis Monier / Rue des Archives
et Sebastian Schollmeyer / Getty Images : 29 ; DR : 35, 68, 92 ; Luisa Ricciarini / Leemage :
39 ; Coll. part. Archives Charmet / Bridgeman Giraudon : 44 ; Effigie / Leemage : 48 ;
Jouval / Opale / Leemage : 55 ; Roger-Viollet : 56 ; RMN – GP : 59 ; IMEC, Fonds MCC,
Dist. RMN – GP / Gisèle Freund : 71, 89 ; Coll. part. : 62, 82 ; Archives Garzanti Libri : 67 ;
Anne Marie Heinrich / DR : 74 ; Prod DB PEA / DR : 77 ; Roger-Viollet : 84, 87 ; Bridgeman
Images et Roger-Viollet : 95 ; Rue des Archives / Mary Evans Picture Library : 100 ; RMN /
RMN – GP J.G. Berizzi : 102.

Imprimé par Grafica Veneta - mars 2016

Retrouvez la collection sur le site des Éditions Gallimard :


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poème court
poème
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Anthologie

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Présentation, choix et traduction
traduction
de Corinne
de Corinne Atlan
Atlan et Zéno Bianu
Bianu

D’après une estampe de Harunobu, vers 1760. Metropolitan Museum of Art, New York
hAiku
HAIKU
HAIKU

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D’aprés une
D’aprés une estampe
estampe de
de Harunobu,
Harunobu, vers
vers 1760.
1760. Metropolitan
Metropolitan Museum
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of Art,
Art, New
New York
York
et photo
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Gallimard
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ISBN 978-2-07-041306-5
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D’après photos
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Mary Evans Picture Library,
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MCC - Dist. RMN-GP /
Gisèle Freund, D.R., Luisa
Ricciarini / Leemage
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