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Résumé
L’objectif de cet article est d’étudier les différences de performance entre les indices
islamiques et leurs homologues conventionnels pour 20 pays émergents et 20 pays développés
sur la période s’étalant d’avril 2002 à juin 2016. L’estimation de la dynamique de la volatilité
par le modèle EGARCH, suggère la présence d’une asymétrie entre le rendement et la
volatilité et ce pour les indices conventionnels et les indices islamiques. En outre, les tests
paramétriques et non paramétriques confirment les conclusions de Boujelbène (2012) qu’il
n’existe pas de différences entre les rendements et les volatilités des deux types d'indices.
Toutefois, les différentes mesures des rendements ajustés au risque indiquent que les indices
islamiques sont plus (moins) performants que leurs homologues conventionnels pour la quasi-
totalité des pays développés (émergents). De plus, les Bêtas des modèles d’évaluation des
actifs financiers (MEDAF) sont inférieurs à l'unité, stipulant ainsi que les variations des cours
des indices islamiques sont généralement moins proportionnelles aux variations du cours du
marché.
Mots clés : EGARCH, GARCH, Indice boursier islamique, MEDAF, Performance ajustée au
risque.
Abstract
This paper uses a data of 20 developed and 20 emerging countries over the period of June
2002 to April 2016, as to examine the risk and the return characteristics of the Islamic market
indices versus their conventional counterpart indices. EGARCH model suggests the presence
of asymmetry between the return and the volatility of both conventional and Islamic indices.
Parametric and nonparametric tests show that there are no differences between the returns and
volatilities of the two types of indices. This is in line with the finding of Boujlèbène (2012).
However, the various measures of risk-adjusted returns indicate that the performance of
Islamic indices exceed the performance of conventional indices for the developed countries.
The findings reveal that the changes in the prices of Islamic indices are generally less
proportional to the changes in market prices. The results unequivocally indicate that the return
and volatility behaviour of Islamic stock indices are similar for both emerging and developed
countries.
Key words: EGARCH, GARCH, Islamic market Index, CAPM, risk adjusted performance.
Citation : Elbousty M.D. et L. Oubdi (2017), Les indices boursiers islamiques sont-ils plus
performants que leurs homologues conventionnels ? Étude comparative entre pays émergents et pays
développés, Recherches et Applications en Finance Islamique, Volume 1, Numéro 2, pages : 100-120.
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Introduction
Il est indéniable que la finance islamique ne cesse de s’accroître, devenant ainsi un
domaine en pleine expansion au sein du paysage financier mondial, et ce, depuis ses débuts
qui datent de 1975. En effet, à l’époque, nous ne dénombrions qu’une seule Institution
Financière Islamique (IFI) alors que nous en dénombrons environ 4000 aujourd’hui. De plus,
les actifs financiers islamiques représenteraient une masse d’environ 2000 milliards
USD1dont une grande partie proviendrait du Moyen Orient. Par ailleurs, les experts
prévoyaient une croissance effrénée du secteur pour atteindre 4000 milliards de dollars en
20202.
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Pour répondre à cette question, il nous semble nécessaire de formuler deux hypothèses
qui s’énoncent comme suit :
- H1 : Les indices boursiers islamiques sont globalement plus rentables et moins volatiles
par rapport à leurs homologues conventionnels.
Vouloir répondre à notre problématique exige une étude approfondie des rentabilités et
des volatilités des indices boursiers islamiques. Ainsi, notre étude consiste-t-elle à comparer
les similitudes et les différences de performance entre un ensemble d’indices boursiers
islamiques et leurs équivalents conventionnels pour un ensemble de pays subdivisés en deux
groupes : Panel (1) pays développés et Panel (2) pays émergents et ce pour une période
s’étalant de 2002 à 2016. En effet, ce papier est structuré comme suit : nous abordons dans un
premier temps la revue de littérature. Dans un second temps, nous exposons la méthodologie
mise en place et les données utilisées (ii), ensuite nous analysons et discutons les résultats
trouvés (iii). Enfin, nous achevons cet article par une conclusion.
1. Revue de littérature
Indubitablement, un projet de recherche est souvent entrepris en réponse à une revue
de littérature qui constitue un créneau d’identification, évaluant l’étendue et la profondeur de
toutes les recherches antérieures pertinentes présentées. Ainsi, une attention particulière
devrait-elle être accordée à cette revue afin de cibler les aspects de ce sujet en révélant les
lacunes, en évaluant l’information colligée et en appuyant l’idée centrale et la question de
recherche émergeante.
Cependant, nous allons passer en revue et résumer les principales recherches qui
examinent la performance des indices boursiers islamiques en comparaison avec leurs
homologues conventionnels. En effet, nous pouvons décomposer la revue de littérature en
deux groupes: des travaux de recherche qui ont examiné la performance des fonds islamiques
en la comparant à celle des fonds conventionnels, et d’autres qui se sont axés sur la
performance des indices des deux différentes catégories à savoir indice islamique et indice
conventionnel.
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Ainsi, cette revue sera-t-elle présentée par ordre chronologique depuis la création des
premières banques islamiques dans les années soixante-dix jusqu’aux travaux des années
récentes. Les premières recherches théoriques sur la faisabilité des marchés financiers
islamiques ont été effectuées par ELGARI en 1993, ANWAR en 1995 et AHMAD en 1997.
Et ce n’est qu’à la fin du deuxième millénaire que les premiers indices islamiques ont été
lancés pour ensuite voir défiler des études qualitatives puis des études quantitatives sur ces
indices. Dans le cadre des études qualitatives, NAUGHTON (2000), a tenté de mettre en
exergue les défis à relever par un marché islamique des actions en exposant ses particularités
pratiques et ses spécificités de régulation5.
Or, les études quantitatives, parmi lesquelles figure cette recherche, ont par contre
comparé la performance des indices islamiques à leurs homologues conventionnels en
utilisant des méthodes statistiques et économétriques variées. ATTA (2000), a étudié l’indice
islamique de la famille Dow Jones (DJIMI) et il a conclu que l'indice boursier islamique
surperforme son homologue conventionnel de même qu’il permet de générer un rendement
supérieur à celui du taux sans risque américain6. Cet indice a été également examiné par
HASSAN(2001) et par TILVA et TULI (2002) pour trouver, in fine, une forte corrélation
entre la rentabilité et la volatilité conditionnelle de ces actifs, ainsi qu’une performance
similaire entre l’indice islamique et son homologue conventionnel.
Toujours dans la même période, AHMAD et IBRAHIM (2002) ont étudié les rendements des
indices boursiers de la Malaisie pour la période 1999-2002, en utilisant plusieurs mesures de
performance ajusté au risque, à savoir le ratio de Sharpe, l’indice de Treynor, l’alpha de
Jensen et les tests de Student de la comparaison de moyennes. L’examen de la performance de
KLSI8 comparé au KLCI9 a conduit au fait qu’il n’y a pas de différence significative de
performance entre les indices boursiers islamiques et les benchmarks utilisés. Toutefois, les
deux auteurs montrent que l’indice islamique est moins risqué et qu’il affiche moins de
performance en période de baisse du marché alors qu'il surperforme ses benchmarks
conventionnels en période de hausse. Ce dernier constat est partagé par HUSSEIN (2004) qui
a établi une étude sur la comparaison de la performance entre FTSE Shariah, l’indice
5
El khamlichi, A. 2012. «Ethique et performance : le cas des indices boursiers et des fonds d’investissement en finance
islamique ».
6
Représenté par les bonds de trésor américains à trois mois.
7
Représenté par l’indice Wilshire 5000.
8
Kuala Lumpur Composite Index.
9
Kuala Lumpur Sharia Index.
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islamique de la bourse anglaise et l’indice FTSE All World index en utilisant le modèle
MEDAF sur deux sous-périodes.
En outre, l’originalité du travail d’Hussein and Omran (2005) est le fait d’analyser la
performance du DJIMI en introduisant l’effet du secteur et de la taille. Les résultats trouvés
suggèrent que les indices islamiques sont plus performants que leurs homologues
conventionnels. De plus, les deux auteurs accordent cette surperformance à la composition
des indices islamiques qui contiennent, dans la majorité des cas, des actions de sociétés de
petites capitalisations et peu endettées.
YUSOF et MAJID (2007) ont concentré leur étude sur les indices islamiques
Malaisiens. Leurs résultats allaient dans le sens d’une volatilité supérieure des indices
islamiques par rapport à leurs homologues conventionnels. Alors, ils concluent que les indices
islamiques sont plus sensibles aux taux de change et moins aux taux d’intérêt par rapport aux
indices conventionnels.
Récemment, Rizvi et al. (2014) ont comparé l’efficience du marché islamique par
rapport à celle du marché conventionnel en utilisant la méthode MF-DFA (Multifractal de-
trended fluctuation analysis). Cette étude permet d’approfondir la compréhension du marché
islamique et de conclure que la phase de développement du marché a un impact sur
l'efficience et l’allocation optimale des ressources. De leur côté, Jawadi et al. (2014) ont
montré que les rendements des produits financiers conventionnels surperforment ceux des
produits islamiques pendant la période avant la crise des subrpimes et sous-performent ces
derniers en période de crise (2006-2011). Hammoudeh et al. (2014) ont utilisé la théorie des
copules afin de modéliser la structure de dépendance entre l’indice islamique du Dow Jones et
trois indices conventionnels. Les résultats indiquent l'existence d'une relation, à la fois
dynamique et asymétrique entre ses actifs.
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2. Méthodologie et données
En retenant le schéma méthodologique proposée par Mouna Boujelbène (2012), nous
tentons de comparer la performance des indices boursiers conventionnels avec celle de leurs
homologues islamiques pour 40 pays, à savoir 20 pays développés (Panel.1) et 20 pays
émergents (Panel.2) et ce pour une période s’étalant de Juin 2002 à Avril 2016. Le calcul des
rendements a nécessité la collecte de l’historique des cours des indices boursiers à partir de la
base de données Morgan Stanley Capital International (MSCI). Ces cours sont exprimés en
dollar américain et ils portent sur des données mensuelles, soit 168 observations.
Dans un premier lieu, nous analysons les distributions des rendements des indices en
termes de normalité et de stationnarité. En effet, il est indispensable de vérifier la normalité
d’une série temporelle avant d’utiliser les différents tests statistiques. Cette vérification
s’effectue, généralement, au moyen du test de Jarque-Bera, du test de Shapiro-Wilk ou du
graphique du quantile-quantile plot. En outre, les modèles de la volatilité de la famille
GARCH, que ne développons par la suite, reposent sur l’hypothèse de stationnarité. Ainsi est-
il nécessaire de s’assurer a priori de l’ordre d’intégration des séries. Nous utilisons, pour ce
faire, le test de Dickey-Fuller augmenté.
Par ailleurs, nous comparons les moyennes de rendement logarithmique entre les deux
types d’indices, et ce, pour chaque pays en faisant appel au test de Student (t-test) qui consiste
à tester l’hypothèse suivante : (H0 ) Les moyennes des rendements de deux indices ne sont pas
significativement différentes, contre l’alternative (H1). Ce test repose sur une hypothèse forte,
souvent non vérifiée, qui est l’égalité des variances. Cette dernière pourrait être testée en
utilisant le test de Fisher qui repose sur l’hypothèse suivante : (H0) Les variances des deux
indices ne sont pas significativement différentes contre l’alternative (H1). Dans le cas de rejet
de l’égalité de la variance, l’emploi du test non paramétrique d’égalité de moyennes de
Wilcoxon s’avère judicieux.
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p q
ht 0 1 t2i j ht j
i 1 j 1
t j
Avec zt j où t représente l'erreur standardisée.
t j
Après avoir analysé la rentabilité et modélisé le risque des indices boursiers islamiques
et de leurs homologues conventionnels, nous nous intéressons à la performance ajustée au
risque. Cette mesure consiste à évaluer la rentabilité du portefeuille par rapport au risque
engagé. Pour cela, nous faisons recours de prime abord au ratio de Sharpe. Puis à d’autres
mesures qui tiennent compte de la non normalité des distributions des séries financières, à
savoir le ratio de Sortino, le ratio Oméga et le ratio de Calmar.
Pour appréhender davantage les rendements des indices islamiques des différents pays,
nous proposons d’estimer le modèle d’évaluation des actifs financiers en vue de comparer la
performance des indices boursiers islamiques par rapport à celle du marché. Le modèle
MEDAF qui a été développé par Sharpe (1964), Linter (1965), Mossi (1966) se présente
comme suit :
Rit R f RMRKT ei
Ainsi défini, ce modèle stipule qu’il existe une relation linéaire entre rendements
espérés excédentaires (par rapport au taux sans risque) de chaque titre (indice) et le rendement
espéré excédentaire du marché.
3. Résultats et Discussions
Nous représentons dans ce qui suit l’évolution des indices boursiers islamiques et de
leurs homologues conventionnels pour les pays du panel.1 et du panel.2. L’examen visuel des
graphiques, figure1 et figure2, permet de constater que les prix des indices conventionnels des
pays développés sont, dans la plupart des cas, supérieurs à ceux des indices islamiques à
l’exception de ceux de la Nouvelle Zélande, de l’Italie et de l’Espagne. A contrario, les prix
des indices islamiques des pays émergents sont supérieurs à ceux de leurs homologues
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Nous pouvons également constater que les cours des indices de tous les pays de notre
échantillon ont connu une tendance baissière pendant la période de crise témoignant ainsi la
gravité de cette dernière et l’effet du Spillover entre les différents marchés. Toutefois, l’année
2009 a marqué le retour de confiance de la part des investisseurs et des entreprises qui s’est
traduit par une hausse des indices boursiers islamiques et conventionnels pour les deux
groupes du pays.
Force est de constater que le rendement moyen est positif pour la quasi-totalité des
pays de notre échantillon. De plus, les coefficients de Skewness sont négatifs indiquant ainsi
des distributions décalées à droite des médianes, et donc des queues de distribution étalées
vers la gauche.
A présent, nous allons tester la stationnarité des séries. Nous appliquons dans ce qui
suit le test de Dickey Fuller augmenté sur les indices boursiers retenus pour notre étude. Les
résultats obtenus sont convergents pour les trois modèles. En effet, nous remarquons que la
statistique observée du test de Dickey-Fuller est supérieure à la valeur théorique pour le
modèle sans constante et sans tendance (modèle1), le modèle avec constante et sans tendance
(modèle2) et le modèle avec constante et avec tendance (modèle3). Nous concluons que tous
les indices boursiers sont intégrés d’ordre 1. Il est donc possible de les stationnariser en
procédant à la différence première de chaque série.
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En conclusion , les deux tests, à savoir celui de l’égalité des moyennes et celui de
l’égalité des variances, permettent de conclure qu’il n’existe pas de différence entre l’indice
islamique et l’indice conventionel ni en termes de rendement, ni en termes de volatilité pour
les deux groupes de pays.
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Nous rejetons l’hypothèse d’homoscédasticité des rendements des indices islamiques et des
indices conventionnels. Il existe donc un effet ARCH pour les rendements des indices dans
l’ensemble des pays de notre échantillon. Ceci-dit, nous estimons la volatilité conditionnelle à
l’aide d’un modèle GARCH (1.1). Notons que nous avons privilégié la distribution
gaussienne pour l’innovation par rapport à la distribution de Student et à la distribution GED
car elle minimise les critères d’AKAIKE pour la majorité des pays.
D’après les résultats, tous les paramètres des modèles sont significativement différents
de zéro au seuil de 5%. En effet, les valeurs des variances minimales représentées par 0 sont
négligeables et très proches de zéro, et ce, aussi bien pour l’indice islamique que pour l’indice
conventionnel de chaque pays, tandis que 1 , qui traduit l’effet de transmission du choc d’un
mois sur le mois suivant, affiche des valeurs inférieures à 0,7 (0,5) pour le cas des pays du
panel 1 (panel 2). De plus, l’ampleur d’un choc s’avère plus important pour les indices
conventionnels que pour les indices islamiques pour la majorité des pays, à savoir 14 pays
développés et 12 pays émergents.
Afin d’approfondir notre étude, nous allons intégrer les évolutions asymétriques dans
la dynamique de la volatilité à l’aide des modèles EGARCH (1,1). D’après le tableau 4 et le
tableau 5, les paramètres 0 de certains pays ne sont pas significativement différents de zéro
au seuil de 5%. Tandis que la quasi-totalité des paramètres 1 , β1 et β2 sont significativement
différents de zéro. De plus, le ratio δ= β1\ β2 est négatif pour la majorité des pays, stipulant
ainsi l’existence d’un effet asymétrique. Autrement dit, les évolutions baissières des cours
boursiers ont un impact plus élevé sur la volatilité que les évolutions haussières. Cependant, il
existe certains indices boursiers pour lesquels ce ratio est compris entre 0 et 1. L’indice
islamique de l’Autriche en est un exemple. Dans ce cas, les innovations positives accroissent
la volatilité tandis que les innovations négatives la diminuent.
S’agissant du rendement ajusté au risque, les ratios de sharpe sont négatifs pour la
quasi- totalié des indices islamiques et convetnionnels sur toute la période étudiée, révélant
ainsi une performance inférieure par rapport au rendement sans risque, certainement à cause
de l’impact négatif de la période de crise. De plus, les ratios de sharpe des indices islamiques
sont supérieurs à ceux des indices conventionnels pour les pays du Panel.1, à l’exception du
Japon, de la France et du Canada. Tandis que les ratio de Sharpe des indices conventionnels
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sont inférieurs (supérieurs) à ceux des indices islamiques dans le cas de 8 pays (12 pays) pour
les pays du Panel.2. Par ailleurs, le ratio de Sortino, le ratio d’Oméga et le ratio de Calmar
sont positifs pour la quasi-totalité des pays concernés par notre étude. En outre, les résultats
indiquent que les indices islamiques sont plus performants par rapport à leurs homologues
conventionnels pour environ 16 pays développés. A contrario, ce sont les indices islamiques
qui surperforment les indices conventionnels dans 14 pays du panel.2.
D’autre part, l’estimation du modèle MEDAF montre que les rendements des indices
islamiques sont fortement liés aux rendements du marché. En effet, le risque systémique
représenté par β est significativement différent de zéro au seuil de 5 % et les coefficients de
détermination sont proches de 1 pour la majorité des pays, indiquant que les variations des
rendements de l’indice islamique sont déterminées principalement par ceux du marché.
Cependant, cette liaison est faible pour le cas du Mexique et de la Colombie. En outre, l’alpha
du modèle est significativement égal à zéro10 pour tous les pays de notre échantillon.
Conclusion
Nous avons tout au long de ce papier essayé de comparer les performances entre un
ensemble d’indices boursiers islamiques et leurs équivalents conventionnels en analysant le
rendement et le risque de ces actifs pour un bloc de pays subdivisés en deux groupes :
Panel.1 : pays développés et Panel.2 : pays émergents, et ce, pour la période s’étalant d'Avril
2002 à Juin 2016.
L’analyse graphique montre que l'évolution des cours boursiers est marquée par des
mouvements baissiers pendant la période de crise 2007-2009. Par ailleurs, les résultats des
tests de Student et Wilcoxon suggèrent qu’il n’existe pas de diffèrence significative entre les
rendements moyens des deux indices. De même, le test de Fisher montre que la variance du
rendement de l’indice islamique n’est pas significativement diffèrente de celle du rendement
de l’indice conventionnel pour les deux groupes de pays.
Par ailleurs, les ratios de sharpe sont négatifs pour les indices islamiques et
conventionnels. Stipulant, ainsi que les indices islamiques ne permettent pas d’obtenir un
rendement ajusté au risque supérieur à celui des placements sans risque pour la majorité des
pays concernés par notre étude. Force est de constater que les ratios de Sharpe, le ratio de
Sortino, le ratio d’Omega et le ratio de Calmar des indices islamiques sont supérieurs à ceux
des indices conventionnels pour les pays développés. A contrario, ce sont les indices
islamiques qui surperforment les indices conventionnels dans 14 pays du panel.2.
10
Au seuil de 5%.
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Qui plus est, le risque systématique représenté par β est inférieur à 1 pour la majorité
des pays, stipulant ainsi, que l’indice islamique est moins risqué par rapport à l’indice du
marché. Cependant, cette sensibilité par rapport au mouvement du marché est supérieure à 1
pour le cas de la nouvelle Zélande, l’Australie, le Canada et l’Inde. Dans ce cas, la réaction de
l’indice islamique est plus proportionnelle aux variations des marchés.
Dans l'ensemble, les tests paramétriques et non paramétriques suggèrent qu’il n’existe
pas une différence significative entre les indices islamiques et les indices conventionnels en
termes de performance, et ce pour les pays émergent et les pays développés. Toutefois, les
ratios de rendements ajustés aux risques indiquent que la performance des indices islamiques
est plus élevée que celle des indices conventionnels pour 80% des pays développés de notre
échantillon.
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Tableau 4. Modélisation EGARCH(1,1) des volatilités des rendements des indices boursiers des
Pays du Panel 1
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Tableau 5.Modélisation EGARCH(1,1) des volatilités des rendements des indices boursiers des
pays du Panel 2
Paramètres vérification des hypothèses
Pays Indice
α0 α1 β1 β2 Normalité Autocorrélation Homoscédasticité
ISL -1.115[2.56] 0.201[1.49] -0.106 [-1.83] 0.790 [9.34] Non Non Oui
Brésil
CONV -1.151 [-2.19] 0.232[1.45] 0.001 [-1.31] 0.795[7.88] Non Non Oui
ISL -0.967 [-1.97] 0.313[2.01] 0.001[0.02] 0.842[11.03] Non Non Oui
Chine
CONV -1.128[1.69] 0.386[2.63] 0.001[1.69] 0.001[10.77] Non Non Oui
ISL -2.743 [-1.59] 0.335[2.63] -0.176 [-2.22] 0.548[1.77] Oui Non Oui
Chili
CONV -2.948[-1.50] 0.040[0.29] -0.252[-2.39] 0.477[1.35] Oui Non Oui
ISL -4.408[-1.16] 0.248[1.31] -0.005[-0.04] 0.132[0.17] Non Oui Oui
Colombie
CONV -4.872 [-1.52] 0.264[1.45] 0.017 [0.14] 0.051[0.08] Oui Oui Oui
ISL -2.716 [-1.57] 0.238[1.35] -0.184 [-1.75] 0.489[1.42] Non Oui Oui
Tchèque
CONV -1.521 [-2.22] 0.182[1.69] -0.161 [-2.25] 0.736[5.81] Non Non Oui
ISL -5.698 [-4.99] 0.585[2.38] 0.188[1.11] -0.145[-0.56] Oui Oui Oui
Egypte
CONV -4.002 [-5.33] 0.482 [2.36] 0.05 [1.96] -0.120 [-0.51] Oui Oui Oui
ISL -0.215 [-6.99] -0.077[1.81] -0.073 [-1.47] 0.941[75.82] Oui Non Oui
Hongrie
CONV -1.355 [-2.92] 0.343 [2.20] -0.147 [-1.67] 0.764[7.72] Oui Non Oui
ISL -5.069 [0.71] 0.471[2.86] -0.068 [-0.66] 0.068[0.14] Non Non Oui
Inde
CONV -0.590 [-1.45] 0.213 [1.73] -0.073 [-1.23] 0.915[13.13] Non Non Oui
ISL -0.759 [-2.55] 0.342[3.56] -0.105 [-1.87] 0.901[16.57] Oui Non Oui
Indonésie
CONV -1.215 [-2.51] 0.339[3.36] -0.179 [-3.07] 0.808[9.16] Oui Non Oui
ISL -0.611 [-1.37] 0.183 [1.49] -0.108[2.24] 0.912[12.24] Non Non Oui
Corée
CONV -0.615 [-1.62] 0.217[1.78] -0.126[-1.92] 0.917[14.51] Non Non Oui
ISL -1.811 [-1.82] 0.097[0.78] -0.175[-2.02] 0.714[4.41] Non Non Oui
Malaisie
CONV -2.143 [-2.54] 0.335 [2.406] -0.175 [-2.07] 0.685[5.15] Non Oui Oui
ISL 0.002 [-1.77] 0.109[0.82] -0.207 [-2.64] 0.670[3.64] Oui Oui Non
Mexique
CONV -1.794 [-2.12] 0.208 [1.48] -0.215[-3.26] 0.729[5.48] Oui Non Oui
ISL -6.954[-2.08] 0.196[1.33] 0.165[2.02] -0.183[-0.31] Non Non Oui
Maroc
CONV -5.851 [-1.34] 0.282 [1.66] 0.082 [0.23] 0.021[0.03] Oui Non Oui
ISL -1.357 [-1.66] 0.177[2.61] 0.024 [3.27] 0.757[4.14] Non Non Oui
Pérou
CONV -1.417 [-2.19] 0.591[3.451] 0.527 [0.25] 0.809[6.77] Non Non Oui
ISL -0.215 [-1.63] 0.086[2.68] -0.022 [-0.47] 0.986[40.05] Non Non Oui
Philippines
CONV -5.463 [-3.83] -0.354 [-1.62] -0.273 [-2.33] -0.048[-0.18] Oui Non Oui
ISL -2.057 [-2.57] 0.271 [1.51] -0.261 [-2.25] 0.624[3.99] Non Non Oui
Pologne
CONV -1.237 [-3.13] 0.367 [2.19] -0.185 [-2.11] 0.808[10.28] Non Non Oui
ISL -1.377 [-1.65] 0.413[2.12] -0.071 [-0.84] 0.779[4.88] Oui Non Oui
Russie
CONV -1.468 [-2.02] 0.416 [2.466] -0.103 [-1.24] 0.761[5.43] Non Non Oui
Afrique ISL -1.171 [-1.47] 0.296 [2.33] -0.063 [-0.88] 0.822[5.69] Non Non Ou
du Sud CONV -1.273 [-1.11] 0.184[1.39] -0.088 [-1.24] 0.786[3.77] Oui Non Oui
ISL -0.561 [-1.87] 0.165 [1.02] -0.156 [-2.21] 0.925[21.31] Oui Non Oui
Taiwan
CONV -0.631[-1.65] 0.268 [1.68] -0.105 [-1.43] 0.927[16.92] Non Non Oui
ISL -6.697[-5.21] 0.662 [2.94] -0.131 [-1.17] -0.22 [-0.81] Non Non Oui
Thaïlande
CONV -0.630 [-1.65] 0.268 [1.68] -0.105 [-1.43] 0.927[16.92] Non Non Oui
ISL -0.992[-1.855] 0.4148 [2.50] -0.038 [-0.45] 0.848 [8.23] Oui Non Oui
Turquie
CONV -0.292 [-1.02] 0.137 [1.310] -0.012 [-0.17] 0.960[18.35] Oui Non Oui
118
Volume 1, numéro 2 (2017)
Tableau 6. Ratios de rendement ajusté au risque pour les pays développés et les pays émergents
Ratios de rendement ajusté au risque des pays du Panel (1) Ratio de rendement ajusté au risque des pays du Panel (2)
Pays Indice Sharpe Sortino Omega Calmar Pays indice Sharpe Sortino Omega Calmar
ISL -0,26 0,181 1,323 0,123 ISL -0,095 0,118 1,053 0,031
Etats unis Brésil
CON -0,624 0,164 1,282 0,094 CON -0,1 0,162 1,15 0,087
ISL -0,371 0,097 1,11 0,048 ISL -0,052 0,203 1,315 0,155
Angleterre Chili
CON -0,591 0,065 1,055 0,02 CON -0,106 0,195 1,293 0,136
ISL -0,521 0,214 1,379 0,177 ISL -0,322 0,163 1,201 0,101
Suisse Chine
CON -0,574 0,166 1,269 0,107 CON -0,072 0,201 1,278 0,137
ISL -0,129 0,204 1,311 0,143 ISL -0,04 0,274 1,386 0,193
Suède Colombie
CON -0,318 0,178 1,254 0,113 CON 0,032 0,326 1,507 0,258
ISL -0,147 0,233 1,367 0,192 ISL -0,146 0,186 1,204 0,095
Espagne Tchèque
CON -0,483 0,09 1,067 0,033 CON -0,237 0,19 1,248 0,108
ISL -0,336 0,148 1,221 0,092 ISL -0,426 0,038 0,897 -0,066
Singapore Hongrie
CON -0,419 0,144 1,203 0,085 CON -0,131 0,142 1,126 0,072
ISL -0,246 0,142 1,151 0,085 ISL -0,162 0,218 1,287 0,15
Norvège Inde
CON -0,346 0,125 1,122 0,065 CON -0,109 0,252 1,354 0,18
Nouvelle ISL -0,364 0,137 1,167 0,074 ISL -0,085 0,242 1,345 0,174
Indonésie
Zélande CON -0,373 0,135 1,18 0,072 CON -0,053 0,257 1,374 0,198
ISL -0,459 0,113 1,123 0,067 ISL -0,288 0,165 1,194 0,095
Pays Bas Corée
CON -0,532 0,091 1,096 0,043 CON -0,196 0,169 1,199 0,098
ISL -0,741 0,085 1,102 0,042 ISL -0,285 0,229 1,393 0,162
Japon Malaisie
CON -0,705 0,089 1,102 0,043 CON -0,169 0,168 1,261 0,115
ISL -0,469 0,051 1,007 0,004 ISL -0,253 0,198 1,275 0,135
Italie Mexique
CON -0,671 0,016 0,939 -0,029 CON -0,261 0,207 1,321 0,141
ISL -0,41 0,143 1,215 0,09 ISL -0,358 0,086 1,422 -0,013
Hong Kong Pérou
CON -0,44 0,161 1,237 0,102 CON -0,023 0,271 1,391 0,227
ISL -0,357 0,15 1,203 0,103 ISL -0,069 0,272 1,376 0,225
Allemagne Philippines
CON -0,389 0,117 1,13 0,065 CON -0,163 0,267 1,422 0,203
ISL -0,608 0,083 1,08 0,041 ISL -0,26 0,126 1,095 0,052
France Pologne
CON -0,539 0,085 1,077 0,037 CON -0,327 0,106 1,063 0,035
ISL -0,453 0,077 1,031 0,014 ISL -0,254 0,117 1,076 0,044
Finlande Russie
CON -0,489 0,075 1,033 0,016 CON -0,331 0,118 1,08 0,046
ISL 0,006 0,351 1,681 0,336 Afrique ISL -0,384 0,107 1,093 0,052
Danemark
CON -0,148 0,287 1,53 0,22 du Sud CON -0,212 0,179 1,234 0,134
ISL -0,376 0,129 1,169 0,084 ISL -0,253 0,116 1,119 0,061
Belgique Taiwan
CON -0,389 0,102 1,119 0,045 CON -0,24 0,081 1,057 0,029
ISL -0,299 0,135 1,134 0,069 ISL -0,198 0,191 1,243 0,142
Autriche Thaïlande
CON -0,423 0,079 1,039 0,018 CON -0,134 0,231 1,333 0,176
ISL -0,292 0,163 1,222 0,113 ISL -0,146 0,201 1,204 0,146
Australie Turquie
CON -0,396 0,145 1,196 0,084 CON -0,123 0,191 1,174 0,13
ISL -0,371 0,153 1,2 0,1 ISL -0,285 0,125 1,14 0,052
Canada Maroc
CON -0,314 0,165 1,243 0,105 CON -0,213 0,176 1,242 0,086
119
Volume 1, numéro 2 (2017)
Panel1 Panel2
Indice Alpha Beta R2 Indice Alpha Beta R2
Etats unis -0,0004 0,9185 Brésil 0,002 0,881 0,94
0,96
t-stat -0,619 (0,537) 60,39 (<2e-16) t-stat 1,035 (0,302) 50,56 (<2e-16)
Angleterre 0,0007 0,9689 Chili -0,005 0,437 0,49
0,92
t-stat 0,58 (0,557) 43,77 (<2e-16) t-stat -1,79 (0,0749) 12,52 (<2e-16)
Suisse 0,0003 0,8883 Chine 0,002 0,805
0,88 0,52
t-stat 0,223 (0,824) 34,97 (<2e-16) t-stat 0,50 (0,618 ) 13,37 (<2e-16)
Suède 0,0010 0,9726 Colombie -0,002 0,724
0,91 0,36
t-stat 0,604 (0,547) 41,60 (<2e-16) t-stat -0,34 (0,73) 9,706 (<2e-16)
Espagne 0,0035 0,7646 R. Tchèque 0,001 0,955
0,71 0,42
t-stat 1,196 (0,233) 20,18 (<2e-16) t-stat 0,183 (0,855) 11,081 (<2e-16)
Singapore -0,0005 0,9219 Hongrie -0,006 0,767
0,92 0,39
t-stat -0,343 (0,732) 43,17 (<2e-16) t-stat -1,403 (0,163) 10,36 (<2e-16)
Norvège 0,0006 0,9658 Inde 0,004 1,094
0,94 0,83
t-stat 0,374 (0,709) 51,59 (<2e-16) t-stat 1,801 (0,0736) 29,28 (<2e-16)
Nouvelle Zélande 0,0003 1,0102 Indonésie -0,012 0,859
0,82 0,42
t-stat 0,141 (0,888) 27,28 (<2e-16) t-stat -2,306 (0,0224) 10,95 (<2e-16)
Pays Bas 0,0006 0,9820 Corée -0,005 0,451
0,83 0,51
t-stat 0,265 (0,791) 28,15 (<2e-16) t-stat -1,647 (0,101) 13,02 (<2e-16)
Japon -0,0005 0,9219 Malaisie 0,000 0,861
0,92 0,70
t-stat -0,34 (0,732) 43,17 (<2e-16) t-stat -0,146 (0,884) 19,49 (<2e-16)
Italie -0,0010 0,7926 Mexique -0,004 0,557
0,78 0,18
t-stat -0,421 (0,674) 23,99 (<2e-16) t-stat -0,637 (0,525) 5,94 (1,7e-08)
Hong Kong -0,0021 0,8429 Pérou -0,005 0,834
0,92 0,62
t-stat -1,716 (0,088) 42,74 (<2e-16) t-stat -1,395 (0,165) 16,640 (<2e-16)
Allemagne 0,0013 0,9637 Philippines 0,001 0,796
0,96 0,73
t-stat 1,106 (0,27) 62,51 (<2e-16) t-stat 0,465 (0,643) 21,10 (<2e-16)
France -0,0010 0,9116 Pologne -0,004 0,536
0,96 0,50
t-stat -0,955 (0,341) 59,38 (<2e-16) t-stat -1,692 (0,0925) 13,045 (<2e-16)
Finlande -0,0008 0,9327 Russie -0,005 0,877
0,77 0,34
t-stat -0,235 (0,815) 22,84 (<2e-16) t-stat -1,018 (0,31) 9,282 (<2e-16)
Danemark 0,0025 0,8976 Afrique du Sud -0,004 0,708
0,76 0,47
t-stat 1,051 (0,295) 23,51 (<2e-16) t-stat -1,13 (0,26) 12,12 (<2e-16)
Belgique -0,0008 0,9327 Taiwan 0,000 0,807
0,81 0,67
t-stat -0,235 (0,815) 22,84 (<2e-16) t-stat 0,093 (0,926) 18,602 (<2e-16
Autriche 0,0028 0,9614 Thaïlande -0,007 0,961
0,89 0,67
t-stat 0,859 (0,392) 26,22 (<2e-16) t-stat -2,215 (0,0281) 18,698 (<2e-16)
Australie 0,0012 1,0258 Turquie -0,001 0,990
0,92 0,64
t-stat 0,66 (0,51) 36,86 (<2e-16) t-stat -0,25 (0,803) 17,44 (<2e-16)
Canada 0,0009 1,1182 0,64 Maroc -0,002 0,854 0,60
120