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UNIVESITE HASSANII

FJES MOAMMEDIA

DROIT DU TRANSPORT

LE CONTRAT DE TRANSPORT
CIQUIEME SEMESTRE
Lp logistique et commerce
Pr ABA NAIMA
DROIT DU TRANSPORT
 Le droit du transport est le droit qui s'applique:
 Aux transporteurs;
 Aux clients et utilisateurs des moyens de transport ;
 Aux intermédiaires ;
 Ainsi qu'aux revendeurs de billets.

 Les transporteurs peuvent être :


 Des transporteurs routiers;
 Des transporteurs ferroviaires;
 Des transporteurs maritimes ; ou…
 Des transporteurs aériens.

 Le droit du transport se divise en plusieurs catégories :


 Selon qu'il s'agit de transport de voyageurs ou de
marchandises ;
 Selon le mode de transport considéré (droit maritime, le droit
aérien, le droit du tourisme, le droit du transport terrestre et
le droit du transport multimodal) ;
 Selon qu'il s'agit de transport national (ou intérieur), soumis à
la législation du pays considéré, ou de transport international,
régi par des conventions internationales.
DROIT DU TRANSPORT
 On distingue par ailleurs:
 le transport public du transport privé;
 le transport léger et le transport lourd.
 Le droit du transport s'appuie principalement sur
le contrat de transport et n'est applicable dans la
majeure partie des cas qu'à la condition qu'un tel
contrat existe.
 Des règles spécifiques au contrat de transport sont
prévues au code de commerce, et des réglementations
spécifiques pour le transport terrestre, le transport
maritime, le transport aérien et le transport fluvial.
 C’est un contrat de louage d'industrie ;
 Les parties au contrat de transport sont :
 D'une part le transporteur; et …
 D'autre part l'usager du moyen de transport
DROIT DE TRANSPORT
 Le transport peut être effectué pour compte
propre ou pour compte d’autrui :
 Les entreprises agricoles, industrielles ou
commerciales disposent de moyens de transport pour
assurer elles-mêmes tout ou partie du transport requis
par leur activité on parle alors de transport «pour
compte propre ».
 Quand le transport est assuré par des entreprises
spécialisées, on parle alors de transport «pour
compte d’autrui».
DROIT DE TRANSPORT

 L’approche (contractualiste) du droit de


transport renvoie à l’étude des règles juridiques
applicables au contrat de transport. Cette
approche conduit aux règles de droit civile
applicables aux contrats (droit des obligations)
 Il est question d’étudier la formation du contrat
de transport, la détermination et l’exécution des
obligations des parties cocontractantes et enfin la
responsabilité des parties.
LE TRANSPORT ROUTIER :
DÉLIMITATION

 L’activité du transport routier se divise


globalement en deux sous-secteurs: le transport
de marchandises et le transport de voyageurs.
 Le premier est celui qui assure le transport par
route de marchandises entre les entreprises ainsi
qu’entre celles-ci et les consommateurs.
 Il englobe le transport de marchandises en vrac
et de marchandises qui, telles que les produits
réfrigérés et les marchandises dangereuses,
requièrent un traitement particulier. Il intègre
également le transport lié aux services postaux,
tels que les colis et le courrier rapide.
LE TRANSPORT ROUTIER :
DÉLIMITATION

 transport peut être effectué pour compte propre


ou pour compte d’autrui. En effet, certaines
entreprises agricoles, industrielles ou
commerciales disposent de moyens de transport
pour assurer elles-mêmes tout ou partie du
transport requis par leur activité on parle alors
de transport « pour compte propre ».
 Mais, quand le transport est assuré par des
entreprises spécialisées, on parle alors de
transport « pour compte d’autrui », ce qui
constitut l ‘objet de notre cours.
DÉFINITION DU CONTRAT
 le contrat de transport fait partie des contrats
commerciaux.
 Le contrat de transport est une convention, par
laquelle un transporteur s’engage à déplacer d’un
point à un autre, dans un certain délai, une chose
déterminée qui lui a été confié à cet effet ; il
reçoit en contrepartie une rémunération.
 Le transporteur prend en charge la marchandise
qui lui a été remise.
 « Prendre en charge », ce n’est pas opérer
matériellement le chargement ; c’est assumer vis-
à-vis de quelqu’un une responsabilité à propos de
quelque chose.
 Il y a donc, dans le transport, un élément de
confiance. L’expéditeur confie sa marchandise au
transporteur qui s’oblige personnellement
 Le contrat de transport est régi par les règles
générales du louage d’ouvrage et les dispositions
du code de commerce.
 Ce contrat peut donc rester d’essence civile.
Cependant, accompli dans le cadre d’une
entreprise, il devient commercial
 Article Il quater
 Le contrat de transport de marchandises pour compte
d'autrui, doit prévoir, sous peine de nullité, des
clauses précisant la nature et l'objet du transport, les
modalités d'exécution du service en ce qui concerne le
transport proprement dit et les conditions
d'enlèvement et de livraison des objets transportés,
les obligations respectives de l'expéditeur, des
commissionnaire, du transporteur et du destinataire
ou de tout autre donneur d'ordre de fait, du prix du
transport et celui des prestations accessoires
éventuelles, ainsi que, le cas échéant, les
indemnisations pour manquement à ces obligations.
 Le contrat doit assurer la couverture des coûts réels
du service rendu dans des conditions normales
d'organisation et de productivité.
CARACTÉRISTIQUES DU CONTRAT DE
TRANSPORT

 Le contrat de transport est un:


 Contrat bilatéral

 Caractère commercial

 Caractère consensuel

 Caractère synallagmatique

 Contrat avec obligation de résultat


UN CONTRAT BILATÉRAL
 C’est un contrat qui se noue entre deux
personnes: le transporteur et le chargeur, le
destinataire des marchandises est un tiers au
contrat mais pas de manière absolue.
 C’est un tiers intéressé qui participe au contrat
grâce à sorte de stipulation pour autrui.
CARACTÈRE COMMERCIAL

 Le contrat de transport est réputé acte de


commerce, lorsqu’il est le fait d’une entreprise,
c'est-à-dire lorsqu’il est accompli à titre
professionnel.
 toute personne peut s’engager à déplacer une
chose ou une personne, même moyennant
rétribution. Cependant si elle ne prend pas cet
engagement dans le cadre d’une activité
professionnelle nous n’aurons pas affaire à un
contrat de transport.
 Le transport gratuit ne sera un contrat &de
transport que s’il est le fait d’un entrepreneur
CARACTÈRE CONSENSUEL
 Le contrat de transport est un contrat
consensuel, puisqu’il « existe indépendamment de
tout acte ou instrument arrêté et signé par les
parties, dès que celles-ci sont d’accord sur les
éléments essentiels et constitutifs de cette
convention »
CARACTÈRE SYNALLAGMATIQUE

 Le contrat de transport est synallagmatique ; il


est onéreux, la contrepartie peut consister en une
somme d’argent, évidement, ou une
contreprestation quelconque.
 Donc le transport strictement bénévole échappera
aux règles du contrat de transport.
CONTRAT AVEC OBLIGATION DE RÉSULTAT
 C’est un contrat stipulant généralement une
obligation de résultat, en effet, le transporteur
promet un résultat: transporter des marchandises
à destination et sans dommage.
 En cas de non accomplissement de résultat, le
transporteur est tenu automatiquement pour
responsable, car il pèse sur lui une responsabilité
de plein droit.
 Par conséquent la victime n’aura pas besoin de
prouver sa faute. En définitive, il ne pourras
s‘exonérer qu’en apportant une preuve de la cause
extérieure (force majeure, faute de la victime)
RÉGIMES DU CONTRAT DE TRANSPORT
DES PARTIES AU CONTRAT DE TRANSPORT

 Les parties au contrat sont:


 Le Transporteur, l’expéditeur et le destinataire

 Pour comprendre la position de chacun des


personnages sur l’échiquier du contrat de
transport, il faut raisonner en termes
d’ensemble : il y a un ensemble « transporteur »,
un ensemble « expéditeur » et un ensemble
« destinataire », chaque ensemble représentant
une fonction et non une personne
LE TRANSPORTEUR :
 « Est considérée comme transporteur, toute
personne physique ou morale qui utilise pour des
transports routiers, un ou plusieurs véhicules lui
appartenant ou pris en location »; Le
transporteur est la personne qui s’engage
contractuellement à déplacer une chose ou une
personne sous sa responsabilité.
 Il importe peu, à cet égard, que le transporteur
ait ou n’ait pas un moyen de transport. Il peut en
effet être propriétaire, locataire ou affréteur d’un
moyen de transport, qu’il exploite ; mais il peut
aussi faire exécuter le transport par un autre
entrepreneur.
 Le transporteur contracte toujours en son nom et
pour son propre compte, mais il arrive souvent
que le déplacement effectif de la marchandise
soit confié à un autre transporteur.
 Dans ce cas, le transporteur contractuel agit en
qualité de commissionnaire de transport, dont les
responsabilités sont identiques à celles d’un
transporteur réel
 Selon l’art 1 de la loi 16-99 relative aux
transports
 par véhicules automobiles sur route est
considéré comme transporteur, toute personne
physique ou morale qui utilise pour des
transports routiers, un ou plusieurs véhicules lui
appartenant ou pris en location;

 2- est réputée commissionnaire de transport


routier, toute personne physique ou morale qui
organise ou fait exécuter sous sa responsabilité et
en son propre nom, des opérations de groupage de
marchandises ou d'affrètement pour le compte
d'un commettant.
 3- est réputée loueur de véhicules automobiles de
transport routier de marchandises, toute
personne physique ou morale qui met à la
disposition d'un locataire un véhicule avec ou
sans conducteur, conformément au contrat de
louage de choses qu'ils .établissent entre eux.
Seul l'Utilisateur du véhicule a qualité de
transporteur;
 Article 11
 Toute personne physique ou morale qui veut exploiter un
service de transport de marchandises pour compte d'aUtrui
toutes directions aux niveaux national ou international ou un
service urbain, au moyen de véhicules automobiles d'un poids
total autorisé en charge supérieur à 3.500 kilogrammes, ou
exploiter un service de commissionnaire de transport de
marchandises ou de loueur de véhicules affectés à ces
transports, doit:
 a- être de nationalité marocaine;
 b- être âgée de 20 ans au moins;
 c- satisfaire aux conditions d'accès à la profession de
transporteur, de commissionnaire ou de loueur de véhicules de
transport de marchandises, pouvant porter sur l'honorabilité, la
capacité financière et l'aptitude professionnelle;
 d- être inscrite au registre spécial de la profession, tenu à cet
effet par l'autorité gouvernementale chargée des transports. A
ce titre, toute personne ayant satisfait aux conditions d'accès à
l'une des trois professions précitées doit dans les deux mois qui
suivent la notification de la décision d'acceptation, justifier
auprès de l'autorité gouvernementale chargée des transports de
son inscription au registre de commerce et à la patente. A
défaut de cette formalité, là décision d'acceptation peut être
annulée.
 La radiation de l'inscription du transporteur de
marchandises pour compte d'autrui, du
commissionnaire de transport de marchandises
ou du loueur de véhicules de transport de
marchandises du registre spécial à chaque
profession est prononcée si l'une des conditions de
certes inscription n'est plus remplie.
2. L’EXPÉDITEUR

 L’expéditeur est la personne qui s’engage à


confier au transporteur la marchandise à
déplacer et à lui donner les instructions
nécessaires.
 L’expéditeur n’est pas nécessairement le donneur
d’ordre qui est la personne qui a commandé le
transporteur et qui est le véritable cocontractant.
Le donneur d’ordre peut être le destinataire,
voire une personne qui n’est ni expéditeur, ni
destinataire. Le transporteur doit pouvoir
considérer comme expéditeur celui dont le nom
est porté, en cette qualité, sur le document.
L’EXPÉDITEUR
 Le titre que l’expéditeur a sur la marchandise
(propriété, location, dépôt, prêt, transit…)
importe peu. Seule la possession, impliquant le
droit de confier la marchandise en vue de son
déplacement, doit être prise en considération.
 Entre celui qui a un titre à faire valoir à l’égard
de la marchandise et le transporteur n’existe
aucun autre lien juridique éventuel que celui né
du contrat de transport.
 Ainsi le propriétaire de la marchandise ne peut
opposer au transporteur, ni le contrat de
transport, ni le contrat de vente. Pour se faire
remettre la marchandise, le propriétaire devra
introduire une action en revendication.
3. LE DESTINATAIRE
 A l’origine, le destinataire n’apparaît pas au
contrat de transport. Mais à partir d’un certain
moment c’est lui qui est le maître de la
marchandise et qui commande l’exécution du
contrat.
 C’est lui qui peut réclamer au transporteur et
qui peut agir en justice s’il arrive une avariée ou
s’il y a un manquement.
 Ce sont ses créanciers qui peuvent la faire saisir
au du moins faire opposition à leur délivrance.
C’est lui qui dans la mesure où la chose est
possible, peut prescrire au transporteur un
changement de destination de la marchandise.
LE DESTINATAIRE
 Le destinataire ne peut d’ailleurs pas être associé
au contrat contre sa volonté. L’indication « fret
payable à » ne le lie pas d’avance, puisqu’elle
n’émane pas de lui.
 Elle ne deviendra une obligation pour lui que s’il
entend se prévaloir contre le transporteur des
droits résultant du contrat.
PORTÉE DES DROITS DU DESTINATAIRE

 Le destinataire, peut lorsque son droit est né, exercer


contre le transporteur toutes les actions qui découlent
du contrat de transport : action en exécution et action
en responsabilité.
 Celles-ci lui permettent de réclamer réparation des
dommages qu’il a subit du fait de la mauvaise
exécution du contrat de transport et l’on notera bien
que parfois il est seul en subir préjudice.
 Ainsi, lorsque la marchandise lui a été vendue
« départ » et qu’elle a voyagé à ses risques, le
destinataire va réclamer au transporteur réparation
d’un préjudice que le chargeur n’aura pas subi lui-
même , cela en vertu d’un contrat que ce destinataire
n’aura pas conclu.
LE DESTINATAIRE
 Le destinataire, tenant ces droits du contrat tels
que ce contrat les établit et les fixe. Si par
exemple le contrat comporte une clause de non-
responsabilité ou limitative de responsabilité,
cette clause s’impose au destinataire.
 En revanche, le transporteur acquiert le droit
d’exercer contre le destinataire les actions nées
du contrat de transport, l’action en paiement du
fret notamment.
B- LES CONTRATS VOISINS AU CONTRAT
DE TRANSPORT
 On distingue le contrat de transport d’autres
contrats, souvent proches par leur objet et leurs
effets, mais qui se verront appliquer d’autres
règles que celles du contrat de transport stricto
sensu. Le transporteur ne doit pas être confondu
avec :
 • Le mandataire
 Le mandat est le contrat par lequel une personne
(le mandant) donne pouvoir à une autre personne
(le mandataire) d’accomplir des actes juridiques
en son nom. Le mandataire agit pour le compte
de son mandant.
 Il est transparent : ce n’est pas lui qui est
directement engagé par les contrats qu’il passe
mais c’est le mandant.
LES CONTRATS VOISINS : LES AUXILLIAIRES

 l’auxiliaire de transport est défini comme une


personne qui concourt « à l’opération de transport
sans toutefois l’exécuter, ni fournir les moyens
d’exécution [...] ». Il ne s’agit donc pas d’un
transporteur car il ne déplace pas la marchandise
 Transitaire On classe dans cette définition légale, ce
que la pratique appelle un « transitaire ». C’est un «
simple intermédiaire chargé d’assurer la continuité
entre deux transports distincts, dans le cadre des
instructions de son mandat.
 il « accomplit les opérations juridiques et matérielles
nécessitées par le passage des marchandises en
transit ».
 Seront aussi à classer parmi les auxiliaires de
transport :
MANDATAIRES CLASSIQUES

 les courtiers fluviaux de transports : il


mettent en rapport les donneurs d’ordre et les
transporteurs fluviaux), les agents de
handling en transport aérien (il prépare,
réceptionne et manutentionne les envois sur
l’aéroport).
 Ces opérateurs sont des mandataires classiques :
ils agissent pour le compte de leur client et non
pas en leur propre nom. C’est ce qui va permettre
de les distinguer des commissionnaires de
transport.
LES CONTRATS VOISINS
 Le commissionnaire de transport
Le contrat de commission se différencie du
contrat de transport car il porte sur
l’organisation du transport, c’est-à-dire une
prestation intellectuelle.
 Le commissionnaire ne voit pas et ne touche pas
la marchandise.
 Le commissionnaire se rapproche du mandataire
car il passe des contrats pour son client. Mais, à
la différence du mandataire classique, il agit en
son propre nom : c’est lui qui est engagé par
les contrats qu’il passe. Il n’est pas transparent
et il s’interpose juridiquement entre son client et
les prestataires qu’il choisit pour effectuer le
transport.
LES CONTRATS VOISINS
 Le contrat de location de véhicule sans chauffeur ne
pose pas de difficulté particulière car son objet n’est pas de
déplacer une marchandise mais de fournir un moyen de
transport. Son régime juridique sera celui de la location
sans qu’il ne puisse être confondu avec le transport.
 Le cas de la location de véhicule avec conducteur est
plus délicat. Le critère de la distinction sera celui de
l’indépendance du transporteur. Si l’entreprise qui fournit
le conducteur et le véhicule (le loueur) conserve dans la
réalité la maîtrise de l’organisation du travail de ces
moyens, il s’agira d’un contrat de transport. Si, au
contraire, l’exploitation des moyens est confiée au locataire
(itinéraires, heures de chargement/déchargement…), il
s’agira d’une location de véhicule avec chauffeur.
 Mais cette réalité peut être beaucoup plus ambiguë. C’est
alors au juge, dans le cadre d’un contentieux, de
rechercher qui, du loueur ou du locataire, assume
réellement cette exploitation pour savoir s’il s’agit d’un
contrat de transport ou d’un contrat de location de
véhicule avec chauffeur.
LE TRACTIONNAIRE ET LE PRESTATAIRE
LOGISTIQUE
 • Le tractionnaire
 Il est utilisé pour désigner celui qui met un tracteur à la
disposition d’un client pour tirer une remorque remise par
ce client. L’opération s’analyse comme un contrat de
transport au regard des marchandises chargées dans la
remorque : le tractionnaire est un transporteur qui
déplace ces marchandises.
 • Le prestataire logistique
 De nombreux prestataires étendent leur offre à des
prestations logistiques plus complexes que le transport
pur : entreposage de la marchandise, préparation de
commande, gestion des retours… Il existe alors une
grande variété de situations dans laquelle il sera délicat de
savoir s’il s’agit d’un simple déplacement de la
marchandise, donc soumis au droit des transports, ou bien
s’il s’agit d’un contrat d’entreposage (contrat de dépôt),
voire d’un contrat complexe mêlant plusieurs prestations
enchevêtrées
LE PRESTATAIRE LOGISTIQUE
 Dès lors que l’entreposage de la marchandise est une
opération annexe au transport, strictement
nécessaire à ce dernier, il n’y aura pas de contrat de
dépôt mais uniquement un contrat de transport.
Le régime juridique applicable à l’opération sera celui
du contrat de transport, y compris pendant les phases
d’entreposage annexes.
 Par contre, dès lors que le déplacement est
accessoire à la phase d’entreposage (courte
distance, longue durée de stockage, entreposage
demandé par le client et non nécessaire à l’exécution
du transport, facturation séparée de l’entreposage…),
il peut s’agir d’un contrat distinct du contrat de
transport : un contrat de dépôt. Son régime
juridique, est alors différent (code civil).
LE PRESTATAIRE LOGISTIQUE
 Dans d’autres cas, donneur d’ordre et prestataire
conviennent de prestations complexes s’imbriquant les unes
aux autres, en vue d’arriver à un résultat global : une
prestation logistique complète. Transport,
manutention, stockage, préparation de commande,
conditionnement se mélangent dans un seul contrat qui,
pour les parties, correspond à une réalité économique
ignorant les catégories juridiques.
 Le juge a alors deux solutions pour résoudre le problème.
 Il peut considérer qu’il s’agit d’une juxtaposition de
contrats, chacun ayant une existence autonome.
 Il peut aussi considérer qu’un seul contrat englobe toute la
prestation.
 Un seul régime juridique, celui de l’opération
principale, s’appliquera quel que soit le moment de
survenance du litige.
 La tendance jurisprudentielle est de retenir la seconde
solution : l’accessoire suit le principal.
LES DOCUMENTS DE TRANSPORT
 Le document utilisé est la lettre de voiture. Elle
atteste la prise en charge des marchandises en bon
état et l'expédition dès la signature par le
transporteur.
 Elle est la matérialisation d’un contrat de transport
de marchandises qui existe indépendamment de celle-
ci.
 l’absence de document ne met pas obstacle à
l’existence du contrat, le document du transport est là
pour constater le contrat .
Fonction : d’abord une fonction d’instruction donnée
aux transporteur et au destinataire (destinataire :
devra payer le fret).
 Puis a une valeur probatoire de la prise en charge de
la marchandise. Sert de reçu. Dans certains cas, le
document de transport constitue un titre
représentatif de la marchandise, le détenir équivaut à
la possession de la marchandise.
 Article 445 : L' expéditeur doit remettre un titre de
transport au transporteur, si ce dernier le demande;
mais le contrat est parfait entre les parties par leur
consentement et par la remise de la chose au
transporteur, même à défaut de titre de transport.
 Article 447 : Le titre de transport doit être daté et
signé par l' expéditeur. Il doit indiquer: 1) l' adresse
du destinataire et le lieu de destination avec la
mention à l' ordre ou au porteur s'il y a lieu; 2) la
nature, le poids, le volume, la contenance ou le
nombre des choses à transporter et, s'ils sont en colis,
la qualité de l' emballage, les numéros et marques qui
y sont apposés; 3) le nom et l' adresse de l' expéditeur
et du transporteur; 4) le prix de transport, ou s'il a été
déjà acquitté, la mention de ce paiement, et les
sommes dues au transporteur pour les expéditions
grevées de frais anticipés; 5) le délai dans lequel doit
être exécuté le transport; 6) les autres conventions
établies entre les parties. Lorsque les choses à
transporter sont des matières présentant de graves
dangers, l' expéditeur qui omet d' en signaler la
nature répond des dommages-intérêts d' après les
règles de responsabilité délictuelle
 Article 449 : Le transporteur a le droit de
constater sur le titre de transport ou par
document séparé, l' état des choses à transporter,
au moment où il les reçoit .S'il les accepte sans
réserve, elles sont présumées ne présenter aucun
défaut extérieur d' emballage. Quant aux défauts
qu'on ne peut reconnaître extérieurement, le
transporteur n'est point déchu du droit d' en faire
la preuve, encore qu'il ait reçu les objets à
transporter sans observation ni réserve
LE MANIFESTE DE FRET
 la loi 16-99 (article premier) a institué le manifeste de fret
qui est un document contenant des renseignements sur
l’opération de transport exécutée pour compte d’autrui au
moyen d’un véhicule de transport routier de marchandises,
notamment la nature de la marchandise, son poids, les
dates et les lieux de son chargement ou de son
déchargement;
 Le Décret 2-03-169 stipule également en son article 10 que
: « tout véhicule automobile de transport de marchandises
pour compte d'autrui circulant sur quelque itinéraire que
ce soit doit, s'il est en charge, être muni d’un manifeste de
fret afférent au transport effectué. »
 De même, l’article 15 de l’arrêté ministériel n°664-03 du
26/3/2003, prévoit que « le transporteur doit, avant toute
opération de transport, remplir le manifeste de fret. Au
cours de l'opération de transport, l'expéditeur, le
commissionnaire, le transporteur, le destinataire et le
conducteur(s) doivent signer ledit manifeste dans la case
correspondante. »
LE MANIFESTE DE FRET
 D’après l’article 14 de l’arrêté ministériel n°664-03, le
manifeste de fret est composé de cinq feuillets :
 - le premier feuillet est destiné à l'expéditeur ;
 - le deuxième feuillet est remis au destinataire ;
 - le troisième feuillet, qui accompagne la
marchandise, reçoit la décharge du destinataire
constatant la livraison de la marchandise ;
 - le quatrième feuillet est destiné au contrôle. Il doit
être à bord du véhicule automobile et être présenté
aux agents verbalisateurs ;
 - le cinquième feuillet est conservé dans le carnet de
manifestes de fret qui doit, après épuisement de la
totalité des manifestes, être remis service
 régional ou provincial relevant du ministère chargé
des transports. et ce pour la délivrance de nouveaux
carnets de manifestes de fret.
LE MANIFESTE DE FRET
 le Ministre de l’Equipement et des Transport a souligné
dans sa lettre n° 421 précitée que « …Au lendemain de
l’entrée en vigueur de la loi 16-99, les professionnels de
transport routier de marchandises ont marqué leur
réticences quant à la mise en œuvre du manifeste. Les
principales raisons évoquées sont :
 - L’inaptitude du modèle du manifeste à la réalité du
fonctionnement du transport routier de marchandises (le
niveau d’instruction insuffisant d’une bonne partie des
conducteurs et transporteurs, le refus des donneurs d’ordre,
des chargeurs et des destinataires d’apposer leur signature
sur le manifeste, l’environnement informel de certaines
activités des chargeurs et des destinataires) ;
 - L’inquiétude de la profession de voir les données du
manifeste de fret exploitées par l’administration à des fins
fiscales.
 Un nouveau modèle adapté a été mis en place en
concertation avec la profession.
RÉGIMES DU CONTRAT DE TRM
LES ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU CONTRAT
DE TRANSPORT

 Le contrat de transport de marchandise suppose


d’abord l’existence d’une marchandise et un
déplacement de marchandises selon un mode
de locomotion déterminé et dans un temps
raisonnable compte tenu de ce mode de
locomotion, lorsque le déplacement fait l’objet
principal de la convention.
LES ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU
CONTRAT DE TRANSPORT :LA
MARCHANDISE

 Toutes marchandises peuvent être transportées,


sous réserve du respect des dispositions légales
et réglementaires. Ainsi le contrat de transport
de marchandises prohibées serait nul, parce que
son objet serait contraire à l’ordre public.
 Le transporteur doit être fixé sur les
caractéristiques de la marchandise qu’il accepte
de déplacer : nature, valeur, dimensions, poids,
etc.
 Une déclaration inexacte de la part de
l’expéditeur a des effets sur la validité même du
contrat, parce qu’elle vicie le consentement du
transporteur et rompt l’équilibre du contrat.
LES ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU
CONTRAT DE TRANSPORT: LA
MARCHANDISE

 L’expéditeur ou le chargeur doit fournir au


transporteur les marques principales nécessaires
à l’identification de la marchandise, sa nature
exacte.
 Il lui doit la garantie de ses déclarations et
réponds des frais et dommages que supporterait
le transporteur en raison de l’insuffisance de ses
déclarations.
LES ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU CONTRAT DE
TRANSPORT : LE DÉPLACEMENT DE LA
MARCHANDISE

 Le déplacement de la marchandise
 L’obligation principale du transporteur vis-à-vis
de son donneur d’ordre c’est le déplacement de la
marchandise du lieu de chargement à celui de
déchargement.
 Le déplacement de la marchandise constitue
l’objet même de l’obligation du transporteur.
 Si le transporteur conserve la maîtrise du
déplacement, les points terminaux lui sont
imposés par le contrat et transmis par le donneur
d’ordre compétent (ou l’expéditeur d’abord, ou le
destinataire ensuite dés qu’il a acquis le droit de
disposer de la marchandise
LES ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU CONTRAT DE
TRANSPORT : LE DÉPLACEMENT DE LA
MARCHANDISE
 Le transporteur doit faire l’expédition des choses
à transporter suivant l’ordre dans lequel il les a
reçues, à moins que, par leur nature ou leur
destination, ou pour d’autres motifs, il ne soit
nécessaire de suivre un ordre différent, ou que le
transporteur n’en soit empêché par un cas fortuit
ou de force majeure.
 Le déplacement peut être associé à des objets
accessoires de l’obligation de transporter : dépôt,
montage, manutentions, formalités
administratives, cautionnements, encaissements,
etc
LES ÉLÉMENTS ESSENTIELS DU CONTRAT DE
TRANSPORT :LE PAIEMENT DU FRET

 Le paiement du prix du transport constitue l’objet de


l’obligation du donneur d’ordre et la cause de celle du
transporteur.
 Le contrat de transport est un contrat à synallagmatique
(l’avantage qu’en retire le transporteur pouvant être direct
ou indirect). Le prix doit être déterminé ou être susceptible
de détermination.
 On peut promettre comme prix de louage une part
déterminée des gains ou des produits, ou bien une remise
proportionnelle sur les opérations faites par le locateur
d’ouvrage.
 Le prix peut être fixé, même à posteriori, par le contrat ou
selon les tarifs.
 Si le donneur d’ordre est, en principe, tenu de l’obligation
de payer, il peut être stipulé que ce fret sera payé par le
destinataire. Celui-ci n’y sera toutefois tenu que par son
acceptation de la marchandise
SII L’EXÉCUTION DU CONTRAT DE
TRANSPORT

 Après la conclusion du contrat de transport, vient


son exécution par les parties.
 L’exécution du contrat de transport se poursuit
dans le temps ; c’est donc un contrat successif.
 L’exécution peut être chronologiquement divisée
en plusieurs phases : la prise en charge de la
marchandise par le transporteur (1), le
déplacement de cette marchandise (2) et sa
livraison au destinataire (3)
1- LA PRISE EN CHARGE :

 Phase préalable au déplacement, l’expéditeur va


remettre la marchandise au transporteur qui
l’accepte : acte matériel et juridique.
 Le moment de cette prise en charge : moment qui
marque le début de la période pendant laquelle le
transporteur devra répondre de la marchandise.
Cette opération de prise en charge implique des
obligations pour le transporteur et pour
l’expéditeur
OBLIGATIONS DU TRANSPORTEUR

 La prise en charge se traduit par la délivrance du


récépissé. Avant de délivrer ce récépissé, le
transporteur dispose de certaines prérogatives
Vérifier la marchandise qu’il aura par la suite à
transporter (nature, pesage, comptage), A la
livraison, le transporteur est redevable.
 Le transporteur a le droit et le devoir de vérifier
la marchandise, il peut, au moment de la
délivrance du récépissé, émettre des réserves :
état de la marchandise, insuffisance du
conditionnement ,
- OBLIGATIONS DE L’EXPÉDITEUR
 Il appartient à l’expéditeur de choisir un mode de
transport approprié, cela signifie qu’en cas de
transport défectueux lié au choix du mode de
transport, le destinataire n’aura pas à agir contre le
transporteur, mais contre l’expéditeur.
 L’expéditeur doit remettre la marchandise au
transporteur dans le transport routier, la remise se
fait chez l’expéditeur;
 L’expéditeur doit assurer le conditionnement pour
assurer le déplacement dans des conditions normales
quelque soit le mode de transport : emballage et
conditionnement incombent à l’expéditeur;
 L’expéditeur pour certaines marchandises doit
remettre au transporteur certains documents
d’accompagnement. Documents douaniers (transports
internationaux), transport d’alcool, marchandises
dangereuses
 Le transporteur doit fournir un véhicule
approprié, normalement pas de devoir de conseil.
Mais peut refuser une opération s’il estime qu’il
n’a pas un matériel adéquat; exp pour le
transport des marchandises : fruits et légumes :
transporteur seul responsable des avaries subies
(trop froid); colis de grande valeur : volés. Il
incombe au transporteur de veiller à la propreté
de son véhicule pour ne pas entraîner la pollution
du transport suivant
- LE CHARGEMENT DU VÉHICULE
 le chargement c’est la mise à bord de la
marchandise dans le moyen de locomotion.
 De plus en plus, il y a des entreprises qui se
spécialisent dans le chargement, dans la
manutention. Qui doit charger ? le chargement
n’incombe pas toujours au transporteur,
 Transport aérien : le transporteur assure le
chargement
Transport fluvial : l’expéditeur qui charge
Transports routiers : contrat-type général :
l’expéditeur qui charge (gros envois). Transport
messagerie : transporteur qui charge.
 Techniques du chargement
Chargement pèse sur l’expéditeur : doit agir selon
les consignes données par le transporteur.
Consignes peuvent relever de textes impératifs
(notamment code de la route). Des opérations
classiques : arrimage, calage, bâchage
Transport routier : si l’arrimage et le calage sont
à la charge de l’expéditeur, l’opération de bâchage
incombe au transporteur. Le bâchage suit le
chargement, mais il intervient après la prise en
charge. Transporteur reste responsable des
avaries
 question de surcharge.
lorsqu’il y a surcharge du véhicule, responsabilité
pénale : transporteur infraction au code de la route
même si c’est l’expéditeur qui charge. Responsabilité
civile : en cas de dommages à la marchandise,
dommages liés à la surcharge, responsabilité de celui
qui a chargé.
 Le transporteur : devoir de contrôle donc
responsabilité in solidum (car le transporteur
connaissait le dépassement.
 En général, dans le contrat classique. Le transporteur
doit vérifier avec soin le chargement. Le
transporteur doit se rendre compte de la bonne
réalisation du chargement.
LE DÉPLACEMENT

 les points qui pèsent sur le transporteur.


 - LES OBLIGATIONS DU TRANSPORTEUR AU
REGARD DE L’ITINÉRAIRE :
 transporteur libre de son itinéraire. Contrat-
type : le fret correspond à l’itinéraire le plus
direct. Sécurité routière : oblige parfois le
transporteur à changer d’itinéraire : problèmes
de barrières de dégel. Le transport fait un
détour : peut il demander un supplément de
prix ? tout changement d’itinéraire imposé peut
entraîner un réajustement du fret
 - DÉLAIS D’ACHEMINEMENT
 Transports routiers : Le délai court toujours à partir du
lendemain de la remise de la marchandise
 Exceptions classiques : exécution de l’obligation est devenue
impossible.
 - OBLIGATION DE SOINS À APPORTER À LA MARCHANDISE
 Le transporteur doit assurer le transport avec une certaine
diligence. .
le transporteur doit agir en bon père de famille .
Obligation de soins très précises : doivent être stipulées dans
un contrat .
Que doit faire le transporteur en cas d’empêchement du
transport : pèse-t-il une obligation sur le transporteur devant
un obstacle qui interrompra l’acheminement ? le transporteur
doit aviser l’expéditeur et solliciter des instructions. Dans
l’attente des instructions, le transporteur a le devoir de
prendre de initiatives pour éviter des avaries. Ex effectuer des
transbordements, devoir de mettre la marchandise en
entrepôt.
 - LES INSTRUCTIONS DONNÉES EN COURS DE ROUTE
 Il est acquis que le transporteur doit donner suite aux
demandes de modifier le contrat en cours de route
Reconnu au cocontractant : modification unilatérale
du contrat S’explique parce que le contrat de
transport c’est un contrat d’entreprise .
. le droit de donner des instructions appartient à
l’expéditeur en principe puisque c’est lui qui est le
cocontractant . l’expéditeur peut transmettre ce droit
au destinataire en lui remettant son récépissé. C’est
le destinataire qui pourra donner des instructions.
 Transport routier : le donneur d’ordre est maître des
instructions tant qu’il détient le récépissé
3 LES OPÉRATIONS FINALES DE TRANSPORT
 l’aboutissement logique du transport : livraison et
réception des marchandises qui constituent la
délivrance. Ce sont des actes différents du
déchargement qui est un acte matériel.
 LA LIVRAISON
 Remise de la marchandise par le transporteur
au destinataire. Cette livraison est un moment très
important qui entraîne des conséquences
- Quand elle est acceptée : elle met fin aux
obligations du transporteur .
- C’est aussi le point de départ de deux délais :
délai de forclusion de l’art 105 (3 jours pour réagir) et
délai de prescription des actions nées du contrat de
transport (prescription annale).
 .
A LES DIFFÉRENTES CONCEPTIONS DE
LA LIVRAISON.

 Il y a 2 conceptions de la livraison
- Pour certains, la livraison c’est la prise de
possession physique de la marchandise par le
destinataire. Elle se réalise au moment où il y a
retrait entre les mains du voiturier pour la
transmettre au destinataire : c’est la livraison
matérielle.
- La livraison juridique : s’opère dès que le
destinataire accepte la marchandise par un acte
consensuel, donc indépendant de tout acte
matériel. Heureusement, la plupart du temps, ces
deux livraisons sont concomitantes. Mais il arrive
qu’il puisse y avoir une dissociation.
LIEU DE LIVRAISON

 indiqué sur le document de transport d’où


obligation de l’expéditeur de se montrer vigilant.
 La livraison se fait au domicile du destinataire.
Livraison sur chantier qui pose problème : pour
livrer sur un chantier, il doit y avoir une
accessibilité normale pour le camion. Commet
une faute le transporteur qui dépose sa
marchandise sans avoir décharge du
destinataire.
- LES MODALITÉS DE LA LIVRAISON

 Il doit y avoir de la part du transporteur


obligation de vérifier un certain nombre de
points. Il appartient au transporteur de s’assurer
de la personne qui prend la livraison (son
identité).
 Le transporteur devrait exiger une procuration si
ce n’est pas le destinataire lui même qui vient
prendre livraison. Dans la pratique : rare.
Responsabilité du transporteur engagée si à un
tiers sans qualité : faute lourde du transporteur
LE DÉCHARGEMENT
 Transport ferroviaire : c’est au destinataire
qu’incombe le déchargement. C’est la même règle
dans le contrat-type général du transport routier.
 Transport messagerie : la marchandise est livrée
lorsque le colis est mis à terre à l’endroit souhaité
par le destinataire. Le transporteur décharge.
 Transport aérien : transporteur décharge

 transport fluvial : destinataire décharge


LA RÉCEPTION DE LA MARCHANDISE
 A - L’ACCEPTATION DE LA LIVRAISON :
 l’acceptation de la livraison : l’on présume que le
transport s’est bien effectué et la correcte exécution
du contrat de vente. Le destinataire aura la lourde
tâche de vérifier la marchandise : véritable devoir.
Vérification qui se fait sans forme ni frais, qui porte
sur l’aspect extérieur de la marchandise et sur l’état
intérieur. Le transporteur ne peut s’y opposer.
 Cette acceptation se traduit par le fait que le
destinataire donne décharge au transporteur. Cette
décharge se traduit en pratique par l’émargement du
bon de livraison (= récépissé). Cette décharge sert de
preuve que la marchandise a été livrée au
destinataire. Cette décharge n’est pas un quitus.
Reste à savoir si les marchandises livrées le sont
correctement
 Cette décharge pourra être accompagnée de
réserves si les marchandises livrées présentent
un certain nombre d’avaries.
Commet toujours une faute le transporteur qui
dépose un colis sans demander décharge;
 Les réserves doivent être suffisamment précises
pour être efficaces. Si ces réserves qui sont
émises par le destinataire sont acceptées par le
transporteur de manière concomitante à la
livraison, elles évitent la forclusion(décheance)
pour le destinataire
LE LAISSER POUR COMPTE

 Le destinataire, en raison de l’état de la marchandise


ou du retard, refuse la livraison. C’est la
jurisprudence qui en a toujours admis la possibilité,
non prévue par les textes.
 Cela suppose une grave inexécution du
transporteur, les pertes sont telles que le destinataire
se retrouve dans la situation de perte totale
 Il s’agira d’apprécier cette situation. Il faut que la
marchandise ait subi des pertes suffisamment
graves.
 Le bien fondé du laisser pour compte est laissé au
pouvoir souverain du juge si le destinataire a commis
ou non une faute en refusant la livraison.
 Le motif du laissez pour compte peut tenir à un
incident en cours du transport : la marchandise
a subi des avaries, le transporteur devra payer
la valeur intégrale de la marchandise si le laisser
pour compte est justifié.
 Cette marchandise lui est laissée pour compte :
elle est à sa disposition : soit la détruire, soit la
revendre à la condition que le destinataire ne s’y
oppose pas. Ex boites de lait en poudre
mouillées : acceptée.
 Mais le motif du laisser pour compte peut être
étranger à l’exécution du contrat de transport : il
s’agit du refus par le destinataire de prendre
livraison de marchandise qu’il n’a pas commandé.
Dans ce cas, le transporteur doit faire noter sur
le récépissé le motif pour lequel le destinataire a
refusé la livraison. Ex : marchandise ne
correspond pas aux spécifications du contrat de
vente .
Juridiquement, le laisser pour compte traduit
une résiliation unilatérale du contrat de vente
dont le transporteur doit rendre compte
LES MESURES CONSERVATOIRES EN CAS
D’EMPÊCHEMENT À LA LIVRAISON
 Empêchement à la livraison toutes les fois que la
marchandise ne peut pas être remise au destinataire au
lieu désigné. Ex destinataire inconnu à l’adresse
indiquée : la marchandise est dite alors en
souffrance .
 Le contrat de transport n’a pas pris fin, le transporteur
toujours responsable de la marchandise.
Dans les contrats-types général : le transporteur doit
aviser l’expéditeur : l’avis de souffrance doit être donné
par écrit
le transporteur a la possibilité de décharger la
marchandise, d’en assurer la garde dans ses entrepôts,
peut la confier à un dépositaire. Il continue de répondre
de la marchandise.
 Le transporteur doit sauvegarder la marchandise, mais il
doit également sauvegarder ses droits. Le transporteur
aura donc intérêt à faire constater l’état de l’envoi. Il
LE PAIEMENT DU PRIX DU TRANSPORT
 Le prix est stipulé dans l’accord, des événements extérieurs
peuvent venir modifier le fret. A quelles conditions le prix
est-il exigible ?
1 - CONDITIONS REQUISES POUR QUE LE PRIX SOIT DÛ
 le prix n’est dû que si la marchandise est arrivée à
destination. Le prix ne devient exigible qu’à ce moment là.
 A - QUE SE PASSE-T-IL SI LE DÉPLACEMENT N’A PAS
LIEU ?
 il se peut que dès le départ, le transport n’a pas lieu, perte
totale de la marchandise. Si l’expéditeur est tenu
responsable le prix du transport doit être payé .
Des fois, partage de responsabilité si faute du transporteur
l’usager n’aura pas à payer le prix : exception d’inexécution.
Pouvoir de demander la résiliation du contrat .
Si le déplacement n’a pas lieu en raison d’un cas de force
majeure, on applique la théorie des risques. Le
transporteur n’a donc pas droit au paiement du prix.
B - SI LE DÉPLACEMENT A LIEU ET QU’IL
Y A PERTES PARTIELLES

 Si faute du transporteur : le prix du transport


pourra être réduit en proportion de la
marchandise effectivement livrée
Si force majeure, le transporteur supporte les
risques et donc paiement proportionnel
C - DÉPLACEMENT EST INTERROMPU

 Interruption due à la faute de l’usager, aucun


préjudice pour le transporteur, paiement du prix
dû. Si faute du transporteur, le paiement du prix
ne sera pas dû.
 Difficultés : interruption du transport résultant
d’un cas de force majeure. jurisprudence : le
transporteur peut prétendre à la partie du prix
correspondant à la partie du trajet effectué
.
Résolution du contrat si par la suite inexécution
importante .
Interruption du transport avec changement
d’itinéraire : il peut y avoir un réajustement du
prix.

D - LE SORT DU PRIX EN CAS D’AVARIES
OU DE RETARD
 Différent de perte totale. Situation où la livraison a été
faite .
La règle : le prix doit être payé au transporteur comme s’il
y a eu livraison .
L’usager peut refuser de s’acquitter du fret tant qu’il n’a
pas été indemnisé puisqu’il y a des avaries ou retard. Le
transporteur aura droit au paiement dès lors qu’il aura
indemnisé son cocontractant
Généralement, le client mécontent, retient sur la facture du
transporteur une somme en compensation du préjudice
qu’il estime avoir subi La dette de fret répond seule à ces
conditions.
 La pratique de la compensation est possible dès lors qu’elle
résulte d’un accord des parties.
 Pratiquer la compensation, c’est également admettre le
bien fondé de la créance de l’autre partie. Le client
reconnaît sa dette, il va interrompre la prescription qui
court à son profit en ce qui concerne le paiement du fret.
B - PORT DÛ
 Le destinataire doit s’acquitter du prix du transport à la
livraison .
Principe du paiement au comptant avec les mêmes
dérogations que ci-dessus (paiement à la réception de la
facture) .
Le port dû doit être expressément mentionné sur le
document du transport, le destinataire devient débiteur des
frais de transport. Si le destinataire refuse de prendre
livraison, le transporteur n’est pas fondé à lui réclamer le
prix .
 L’adresse du destinataire ne supprime par pour autant les
obligations de l’expéditeur. L’expéditeur reste tenu, , non
libéré de la dette de fret.
 L’expéditeur intervient à titre subsidiaire et agit à titre de
caution.
 Ce recours contre l’expéditeur par le transporteur peut être
mis en échec. C’est le cas lorsque le transporteur commet
une faute : ne pas encaisser le port dû concomitamment à
la livraison. Le transporteur en faisant crédit au
destinataire prend un risque et ne peut reporter ce risque
sur l’expéditeur .
C - L’EXPÉDITION CONTRE
REMBOURSEMENT

 Oblige le transporteur à ne livrer la marchandise qu’après


versement d’une somme qui comprend le prix de la chose
livrée et le prix du transport. Il s’agit là d’un mandat, le
transporteur a le mandat de recouvrer le prix de la chose et
il lui appartient de reverser cette somme à l’expéditeur-
vendeur.
 La nature de l’opération de recouvrement soulève des
difficultés : ce mandat est autonome ou englobé dans le
contrat de transport ?
 La responsabilité du transporteur ne sera engagée que s’il
ait fait mention expresse du remboursement sur le
document de transport.
 Le transporteur exécute mal un mandat : il est tenu de la
somme, mais : un transporteur ne saurait être condamné à
l’intégralité du remboursement dans la mesure où il a été
établi que l’expéditeur avait repris une partie de la
marchandise
LES GARANTIES DU PAIEMENT

 La loi : sûretés de droit commun : l’exception


inexécution. Le droit de rétention peut être opposé à
une personne tiers au contrat à l’égard du
propriétaire.
 Privilège spécial du voiturier : Code civil garanti le
paiement de toutes le sommes dues en raison du
déplacement et les frais accessoires. Le transporteur
aura un droit de préférence sur les marchandises qui
pourront être vendues. Pour exercer ce privilège, il
existe une procédure adaptée : Code de commerce : le
transporteur doit présenter une requête au Président
du Tribunal de commerce. En cas de vente, le
privilège du transporteur passe après le fisc.

les droits du transporteur

 Le transporteur a droit à :
 Un supplément proportionnel de prix et au
remboursement du surplus de ses frets et
avances, si la distance à parcourir ou le temps du
trajet a augmenté par les contres- ordres de
l’expéditeur ou du destinataire.
 A exercer un droit de rétention. En effet, il n’est
pas tenu de délivrer les choses transportées
lorsque la personne qui se présente pour les
recevoir ne remplit pas ses obligations
B- L’EXPÉDITEUR

 Ses obligations :
 Payer le prix du transporteur.
 Payer le prix de magasinage ainsi que tous les frais
dont les choses sont grevées.
 Ses droits :
 L’expéditeur a le droit d’arrêter le transport
et de se faire restituer les choses
transportées.
 Le destinataire :
 Le destinataire est tenu, à la réception des choses
transportées, de payer le prix du transport.
 Il a le droit de vérifier contradictoirement avec le
transporteur, ou de faire vérifier par experts, l’état et
la qualité des choses transportées
RESPONSABILITÉ, ACTION ET
CONTENTIEUX

 La responsabilité contractuelle du
transporteur
 Le transporteur est responsable de la perte et de
l’avarie des choses qui sont lui confiées ainsi que
le retard, sauf s’il prouve la cause exonératoire :
cause étrangère qui ne peut lui être imputée, cas
fortuit ou force majeure, et encore qu’il n’y ait
aucune mauvaise foi de sa part.
 Le transporteur supporte une obligation de
résultat : amener au lieu de livraison, dans l’état
ou il l’a prise en charge, la marchandise qui lui a
été remise. Qu’il manque à cette obligation de
résultat et il sera tenu de réparer intégralement
le dommage subi par l’ayant droit.
PRÉSOMPTION DE RESPONSABILITÉ À L’ÉGARD
DE L’OBLIGATION DE DÉPLACER

 A l’égard du déplacement, le transporteur a une


obligation de résultat parfaite. Comme pour
tout entrepreneur, le fait de ne pas avoir procuré
le résultat escompté ou promis, entraîne une
présomption de responsabilité et une obligation
de réparer le dommage subi par l’acceptant
PRÉSOMPTION DE FAUTE À L’ÉGARD DE LA
MARCHANDISE

 A coté de son obligation de déplacer la


marchandise, le transporteur a une obligation
passive de maintenir celle-ci en l’état ou elle se
trouvait lorsqu’elle lui a été confiée.
 Pour que sa responsabilité soit engagée à cet
égard, il faut qu’il y ait eu une faute par le
transporteur dans les soins qu’il doit à la
marchandise dans la mesure ou ils sont
nécessaires aux opérations de transport elles-
mêmes.
 Il y a présomption de faute lorsque l’obligé peut
se libérer par la preuve de l’absence de faute de
sa part. Ce n’est que s’il y a faute qu’il supporte
les conséquences dommageables.
LA PREUVE DE LA FAUTE
 Présomption de la faute
 Dans un système logique de responsabilité subjective, la
preuve de la faute de l’obligé incombe au réclamant.
 Lorsque l’obligation implique un résultat, le réclamant doit
uniquement prouver l’obligation génératrice de son droit et
l’absence de résultat ; c’est à l’obligé, contre qui ce constat est
fait, à justifier le fait qui a produit l’extinction de son
obligation.
 Le transporteur, qui n’a pas ou qui a mal rempli son
obligation, est présumé responsable.
 Le droit des transports a crée un système de présomption de
faute contre le transporteur et au profit de l’ayant droit, dès
lors qu’il ne peut représenter la marchandise à la livraison
dans l’état dans lequel il l’avait prise en charge, le transporteur
est présumé avoir commis une faute qui engage sa
responsabilité.
 Qu’il soit présumé responsable ou fautif, le transporteur ne
peut se libérer qu’en apportant la preuve du fait qui a produit
l’extinction de son obligation ou de son absence de faute.
OBJETS DE LA RESPONSABILITÉ
 Le transporteur est responsable s’il manque à son
obligation contractuelle essentielle : déplacer la
marchandise.
 On a alors affaire à une rupture de contrat.

 Le transporteur peut en outre être tenu, dans les


limites de ses obligations contractuelles, pour les
avaries, les pertes ou le retard à la livraison.
 Il est enfin tenu de la perte ou de la mauvaise
utilisation des documents et de l’irrespect des
instructions reçues, notamment en vue de
remboursement.
B- CAUSES ET FAITS LIBÉRATOIRES
 Il s’agit ici de faits qui, s’il est prouvé par le transporteur
qu’ils ont existé et que la perte, le dommage ou le retard en
résultent ou en proviennent, font que ni le transporteur, ni
l’outil de transport ne sont fautifs, ni responsables.
 Le cas fortuit ou de force majeure
 Le transporteur n’est pas responsable lorsque l’avarie, la
perte ou le retard proviennent d’un cas fortuit ou de force
majeure il faut que l’exécution de l’obligation ait été
impossible, que l’obstacle ait été inévitable et insurmontable
et que la circonstance ait été imprévisible.
 Le fait ou l’ordre de l’ayant droit
 Lorsque l’ayant droit a commis un fait qui interfère dans les
relations contractuelles et qui en modifie l’équilibre, il est
normal que le transporteur ne soit plus tenu de son obligation
corrélative(des l’instant ou, même s’il ne constitue pas un
ordre formel, il empêche le transporteur d’agir normalement
et selon son initiative).
LE VICE ET LA NATURE PROPRES DE LA
MARCHANDISE
 Le vice propre ou le défaut, inhérent à la nature de la marchandise
ou de son emballage, provoque par lui-même des pertes ou des
avaries, sans intervention extérieure, singulièrement du
transporteur.
 Encore faut-il que l’action ou l’inaction du transporteur n’ait pas
contribué à l’avarie, même si celle-ci trouve son origine dans un
défaut de qualité propre à la marchandise.
 Ainsi, des denrées périssables périssent, par définition, par elles-
mêmes si elles ne sont pas transportées sous température dirigée.
L’on ne peut parler de ‘’vice propre’’ lorsque ces dentées perdent
leur qualité à la suite d’un transport trop lent ou inadéquat.
 On ne confondra pas vice propre et nature propre, à savoir ‘’la
nature de certaines marchandises exposées, par des causes
inhérentes à cette nature même, soit à perte totale, soit à avarie,
notamment par bris, rouille, détérioration interne et spontanée,
dessiccation, coulage, déchet normal ou action de la vermine et des
rongeurs’’.
 Le régime de la preuve est en effet différent. Le vice doit être
prouvé dans sa réalité et dans sa causalité ; la nature, uniquement
dans sa réalité.
Les faits libératoires
 Véhicule inadéquat
 L’utilisation d’un véhicule inadéquat d’ordre écrit du chargeur
(véhicule ouvert et non bâché, véhicule sous température
dirigée inadéquat).
 S’il n’y a pas d’ordre ou accord de l’expéditeur, le transporteur
ne peut invoquer des défectuosités du véhicule pour se
décharger de sa responsabilité.
 L’insuffisance de l’emballage
 «L’absence ou défectuosité de l’emballage pour les
marchandises exposées par leur nature à des déchets ou
avaries quand elles ne sont pas emballées ou sont mal
emballées » constitue un fait privilégié, alors que le vice propre
est une cause libératoire, la différence se situant donc au
niveau de l’intensité de la preuve.
 La question de savoir si le transporteur n’engage pas sa
responsabilité en acceptant au transport une marchandise
manifestement mal emballée est sujette à discussion : le
transporteur doit-il refuser ? Doit-il inspecter ? Quelle doit être
l’intensité de cette inspection ?
 Les opérations de manutention
 Sont des faits libératoires les manutentions, chargement,
arrimage ou déchargement de la marchandise par
l’expéditeur ou le destinataire.
 La jurisprudence a marqué une nette réticence à admettre
le chargement comme fait libératoire. Or ce fait est prévu
par la loi ; sous peine de vider celle-ci de toute signification,
il faut admettre que si le sinistre a pu provenir d’un défaut
dans l’arrimage effectué par l’expéditeur, ce sera à ce
dernier à prouver qu’il n’en est pas ainsi.
 L’identification insuffisante

 L’insuffisance ou imperfection des marques ou des numéros


des colis peut provoquer des pertes dont le transporteur
n’est pas immédiatement responsable
Réparation du dommage
 1. Principe de la réparation intégrale
 Responsable d’une avarie, d’une perte ou d’un retard, le transporteur
est tenu de dédommager son créancier ‘’ de la perte qu’il a faite et du
gain dont il a été privé’’, dans la mesure de ce qui a été prévu ou pu
être prévu lors du contrat, et de ce qui est ‘’une suite immédiate et
directe de l’inexécution de la convention’’, le cas d’inexécution par le
dol du transporteur excepté.
 L’expéditeur doit donner de la marchandise une description telle que
le transporteur devrait pouvoir en déduire l’entendue de sa
responsabilité.
 2. Etendue du dommage
 L’étendue du dommage doit toujours être prouvée par le réclamant.
Cette preuve doit avoir un double objet.
 D’abord, il convient de prouver l’étendue du dommage dans ses
conséquences réelles.
 Ensuite, la preuve doit porter sur la valeur de la marchandise perdue
ou avariée, et plus précisément perte de valeur subie par la
cargaison.
 Cette preuve pourra être faite, comme en matière d’assurance, soit
directement après que le dommage aura été subi, soit par accord des
parties selon une valeur agréée au moment de la prise en charge.
3. LIMITATION DE LA RÉPARATION
 Limitation en valeur absolue
 Eu égard à la difficulté pour le transporteur de prévoir
le préjudice qu’il devrait réparer et, par conséquent, à
l’impossibilité pour lui de couvrir sa responsabilité par
une assurance adéquate, les conventions
internationales ont toutes prévu un plafond en valeur
absolue à la réparation, l’existence de ce plafond ne
dispensant pas le réclamant de l’obligation de prouver
le montant réel du préjudice.
 il ne s’agit pas d’une limite de responsabilité. Il y a
pareille limitation lorsque les principes de la
responsabilité sont limités, par exemple en cas de
cause libératoire, force majeure, ou encore en cas
d’exonération pure et simple. La limitation ici analysée
ne concerne que l’obligation de réparer. Tenu en
principe à une réparation intégrale du dommage qu’il a
provoqué, le transporteur voit cette obligation limitée
INFLUENCE DU DOL ET DE LA FAUTE
LOURDE
 Lorsque le dol du transporteur est la cause du
dommage, les limitations à l’obligation de réparer ne
peuvent être invoqués. La cause se situe en dehors du
contrat ; elle est délictuelle ou quasi-délictuelle et elle
a rompu les relations contractuelles.
 Dans les conventions qui visent expressément la faute
lourde, l’indemnisation n’est pas limitée dans la même
proportion.
 Certaines conventions internationales visent
l’exclusion en cas de ‘’dol ou faute qui, d’après la loi du
tribunal saisi, est considérée comme équivalente au
dol.
LE DROIT D’ACTION
 Le droit d’action peut appartenir et à l’expéditeur, et
au destinataire, lorsque l’un et l’autre ont des droits
propres à faire respecter (par ex. le droit au
remboursement en cas d’encaissement au nom de
l’expéditeur), mais aussi au cocontractant qui ne
serait ni expéditeur, ni destinataire.
 En ce qui concerne les droits attachés à la
marchandise (délivrance, indemnités), le droit
d’action ne peut être qu’alternatif et jamais cumulatif.
 En cas de pluralité de transporteurs ; les principes
repris dans les conventions laissent à celui qui agit le
choix de diriger son action, soit contre le premier
transporteur , soit contre le dernier transporteur , soit
contre le transporteur effectuant la parcours au cours
duquel l’accident causal s’est produit.
 Tout action en indemnité doit être exercée contre le
premier ou le dernier transporteur
LE DROIT D’ACTION
 l’action contre le transporteur subsiste, même
après la réception de la chose et le paiement du
prix de transport, à condition :
 qu’il soit établi que la perte ou la détérioration
est survenue dans le temps intermédiaire entre
la remise au transporteur et la délivrance au
destinataire ;
 et que la demande de vérification par experts soit
faite dès que le dommage a été découvert, et
dans les sept jours après la réception;
 Le transporteur ne peut se prévaloir des réserves
lorsque le dommage ou l’avarie dépendent de son
dol ou de sa faute lourde.
LA COMPÉTENCE
 En principe, est compétent soit le tribunal du défendeur,
soit celui du lieu de la prise en charge ou du lieu prévu
pour la livraison ou un de ceux-ci (destination du
défendeur)
 L'action en responsabilité devra être portée, au choix du
demandeur, dans le territoire d'une des Parties
Contractantes, soit devant le tribunal du domicile du
transporteur, du siège principal de son exploitation ou du
lieu où il possède un établissement par le soin duquel le
contrat a été conclu, soit devant le tribunal du lieu de
destination.
 La procédure sera réglée par la loi du tribunal saisi.
 Cette attribution de compétence peut avoir un caractère
impératif. Mais cette dernière peut aussi prévoir que les
parties peuvent désigner le tribunal (éventuellement
arbitral) de leur choix, à condition de convenir que le
tribunal arbitral appliquera la convention impérative

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