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La standardisation de l’accompagnement musical et sonore
Le passage au parlant
au début des années 10 aux États-Unis
Enlever le piano automatique de l’entrée de la salle, car il fait concurrence à « Nous pouvions maintenant mettre notre propre musique sur la
l’accompagnement du film. bande son du film, au lieu d’être tributaires des motivations
Le piano non automatique (et ensuite l’orgue) est le seul instrument capable de musicales très personnelles de tel ou tel organiste excentrique ou
suivre le film convenablement et donc d’offrir un accompagnement acceptable. pianiste de cabaret. »
Accompagner le film d’un bout à l’autre. FRANK CAPRA,
Éviter absolument tout style musical perçu comme trop populaire (surtout le Hollywood Story, 1971.
ragtime) et qui risque donc de faire concurrence à l’image.
La musique classique légère et la musique folklorique sont préférables aux « Changeant l’anglais en idiome local, [le cinéma parlant] a fait de
chansons populaires, car celles-ci attirent un mauvais public. De plus, les effets l’américain une grande langue véhiculaire, quand ce n’était qu’un
des chansons sont perdus sur un public qui ne connaîtrait pas leurs paroles. dialecte colonial. »
Les bruitages doivent être relativement rares et particulièrement bien choisis. La ALAIN MASSON,
continuité sonore doit venir de la musique et non des bruitages. L’Image et la Parole, 1989.
Dans le choix des bruits à reproduire, il faut éviter de faire sonner une cloche
chaque fois qu’une vache paraît, tout en préférant les bruitages qui illustrent La généalogie des procédés de cinéma sonore
directement le récit.
Chaque sélection musicale doit se fondre dans la sélection suivante, de manière à procédés firmes d’électricité maisons mères
créer un effet général de continuité et d’homogénéité. Vitaphone
Dissimuler autant que possible chaque changement de sélection musicale. (Warner, son sur disque)
Plutôt que d’accompagner les détails du film, la musique doit rester en contact avec et Western Electric AT&T
le héros ou l’attraction centrale du film. Movietone
D’après Rick Altman, « Naissance de la réception classique : la campagne pour (Fox, son optique)
standardiser le son », Cinémathèque n° 6, automne 1994. Photophone
(RKO, son optique) RCA General Electric
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Les recherches des premiers temps Les années 20 :
la reprise des recherches aux États-Unis
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Les années de transition La transition avec le parlant
en Europe et en Asie
Films Films Films Films
entièrement partiellement sonorisés muets
parlants parlants L’Allemagne
1928 3% 7% 14% 76% 1928 : création de Tobis et de Klangfilm.
1929 54% 18% 12% 16% 1929 : fusion Tobis-Klangfilm.
Pourcentages calculés sur les films produits par les huit principaux studios Juillet 1930 : un accord délimite les zones d’exploitation de Western
(347 films en 1928, 335 films en 1929). Electric et de Tobis-Klangfilm.
Tous les films 100 % parlants de l’année 1928 sont produits par Warner Bros.
La France
1925 : création de la Société française des films parlants (Gaumont et
Le nombre de salles équipées Petersen-Poulsen).
1927 : 100 salles. Août 1928 : premier programme sonore Gaumont avec procédé
1930 : 8 000 salles. français.
1931 : 14 000 (les deux tiers du parc). 1930 : premier long métrage parlant, La route est belle (Robert
1932 : les salles américaines ne présentent plus aucun film parlant en Florey).
version muette. Fin 1930 : premier film étranger doublé en français.
1933 : premiers films sous-titrés en France de manière industrielle.
L’Italie
1930 : premier long métrage parlant.
1930 : Benito Mussolini interdit les films qui contiennent un dialogue
en langue étrangère.
1933 : décret interdisant le doublage fait à l’étranger.
L’URSS
1929 : première projection sonore.
1931-1932 : 25 % de longs métrages parlants.
1934 : dernier long métrage muet.
Le Japon
1931 : premier long métrage parlant.
1936 : dernier long métrage muet.