Sunteți pe pagina 1din 43

Seconde : Thème : Introduction

L'objet de la Science économique

1.La notion de besoin

Chaque individu a des besoins qu’il cherche à satisfaire. Ces besoins peuvent être
regroupés en différentes catégories :
 Besoins primaires (ou vitaux) : se nourrir, se vêtir, se loger, s’habiller (pays froids)
 Besoins secondaires (ou de civilisation) : avoir un téléphone, un ordinateur, Internet
Ces besoins peuvent aussi servir à se différencier des autres et répondent à ce que l’on
appelle un besoin psychologique (un végétarien ne consomme pas de viande).

Ces besoins sont par nature illimités : une fois l’un d’eux satisfait, il en apparaît de
nouveaux. L’homme est donc, consciemment ou non, obliger de classer ses besoins par
ordre de priorité, et ce, d’autant plus, qu’il ne dispose que d’un revenu limité pour
satisfaire ses besoins.
On appelle donc besoin en économie toute sensation de manque qu'un individu cherche
à combler. La satisfaction de ces manques se fait par la consommation d'un bien ou d'un
service (manger pour satisfaire sa faim...)

2.La notion de ressources

Pour satisfaire ses besoins, l’homme peut se servir directement en puisant dans les
ressources disponibles dans la nature (le besoin en oxygène est satisfait simplement par
le fait de respirer). Ces biens, disponibles « gratuitement » et utilisables en l’état
constituent les biens « libres ».
Mais de nos jours, la majeur partie de nos besoins ne peuvent être comblés par la nature
qui nous entoure (exemple : besoin de se déplacer rapidement d’un endroit à l’autre
entraîne la nécessité d’acheter une voiture). Il faut donc produire les biens et services
dont nous avons besoin pour satisfaire nos besoins : ce sont les biens « économiques ».
Pour satisfaire nos besoins, il nous faut donc en produire la majeure partie à l’aide de
ressources (matières premières, énergies) qui ne sont pas disponibles en quantité
illimitée dans la nature. On dit alors que les ressources sont « rares ».
On appelle « ressource » en économie l’ensemble des biens économiques susceptibles de
satisfaire les besoins humains.

3. La science économique

« L’économie est la science qui étudie comment les ressources rares sont employées
(transformées par les entreprises) pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en
société. » (Edmond Malinvaud, Leçons de théorie macroéconomique, Dunod, 1982.)

L'économie cherche donc à répondre à un certain nombre de questions :


 Quoi produire?
 comment produire?
 Pour qui produire?
Chapitre : LES MUTATIONS DE LA POPULATION ACTIVE

LA REPARTITION SOCIOPROFESSIONNELLE

A.LA NOMENCLATURE SOCIOPROFESSIONNELLE

En 1950 L'INSEE met en place un découpage de la population permettant de classer


l'ensemble de la population française : la nomenclature CSP ( catégories
socioprofessionnelles).
En 1982, quelques modifications sont apportées et la classification change pour devenir
la nomenclature PCS (professions et catégories socioprofessionnelles).
Enfin en 2003, la nomenclature PCS a subit de nouvelles modifications.

L'objectif du regroupement est de définir des catégories présentant une forte


homogénéité sociale.
Les principaux critères utilisés sont :

 La profession individuelle
 Le secteur d'activité
 Le statut (salarié ou indépendant)
 Le niveau de qualification (pour les salariés)
 La position hiérarchique occupée
 L'importance de l'entreprise (pour les non-salariés)
 La nature de l'entreprise : publique ou privée

La classification est plus précise pour les actifs et notamment des actifs occupés.
La rénovation de 2003 a consisté à regrouper, au sein d'une même catégorie
socioprofessionnelle, des professions dont la distinction était devenue obsolète, et à
l'inverse, à éclater des professions afin de tenir compte de l'apparition de nouveaux
métiers (dans l'environnement et les nouvelles technologies de l'information et de la
communication par exemple).

Le découpage s'opère à 4 niveaux emboîtés :


 Les professions (à 3 chiffres et une lettre) : 497
 Les catégories (à 2 chiffres) : 42 dont 32 pour les actifs
 Les catégories agrégées (à 2 chiffres) : 24 dont 19 pour les actifs
 Les groupes (à 1 chiffre) : 8 groupes dont 6 pour les actifs

B. L'EVOLUTION DE LA STRUCTURE PROFESSIONNELLE

On assiste depuis les années 70 à une transformation des groupes socioprofessionnels:

Certains groupes sont en baisse :


 Les ouvriers (groupe 6) surtout les non qualifiés : 27,7% des actifs en 2000
 Les agriculteurs (groupe 1) : 2,4 % des actifs
 Les artisans, commerçants et chefs d'entreprise (ACCE) (groupe 2) : 6% des
actifs

D'autres groupes progressent :


 Les employés (groupe 5) : 29,8% des actifs
 Les cadres et professions intellectuelles supérieures (CPIS) (groupe 3) : 12,9
% des actifs
 Les professions intermédiaire (PI) (groupe 4) : 20,6% des actifs

Le groupe employé est devenu le plus nombreux en dépassant celui des ouvriers depuis
1990.
On peut expliquer ces évolutions par plusieurs raisons :
 Le nombre des agriculteurs a baissé parce que, grâce au machinisme et la hausse
des rendements agricoles (production réalisée sur une surface donnée)
 Les grandes surfaces concurrencent les petits commerçants et les grandes
entreprises font de même avec l'artisanat.
 Le salariat s'est beaucoup développé au détriment des personnes qui se trouvent à
leur compte. Seules les professions libérales ont réussi à se développer.
 Le besoin de qualification généré par les nouvelles consommations (santé,
éducation, loisirs) ainsi que des postes d’encadrement.

Seconde : Thème : La population active

Chapitre : LES MUTATIONS DE LA POPULATION ACTIVE

LES METAMORPHOSES DU SALARIAT

A. DEVELOPPEMENT ET CONSOLIDATION DU SALARIAT

Actuellement la part des salariés dans la population active est de 90% .


Le 20eme siècle peut se caractériser par une hausse du salariat , notamment dans la
2eme moitié du 20eme siècle avec l'instauration de la sécurité sociale qui a permit de
sécuriser la situation des salarié.

D'autres facteurs expliquent cette montée du salariat :


 L'évolution structurelle des emplois : baisse des agriculteurs, baisse des
commerçants et artisans qui sont des indépendants.
 La féminisation de la population active : autrefois les femmes étaient considérées au
niveau du statut comme indépendantes (aides familiales).

B.LES NOUVELLES FORMES D'EMPLOIS

Depuis une quinzaine d'années se sont développé un certain nombre d'emplois qui
diffèrent des emplois stables traditionnels type CDI.
Ce sont les emplois atypiques : les CDD (contrat à durée déterminée), intérim (emploi
temporaire, en CDD, par lequel le salarié n'as pas de relation contractuelle avec
l'entreprise dans laquelle il travaille), temps partiels et emplois aidés (par l'état).
Ils représentent actuellement 10% de l'emploi salarié.
Cette évolution est liée à la recherche de compétitivité des entreprises depuis les années
80 qui passe par une réduction des coûts et notamment des coûts du travail , ce qui
nécessite la flexibilité du travail à la fois quantitative ( CDD, INTERIM , temps partiels )
et qualitative (polyvalence) .
L'utilisation d'emplois à temps partiels par l’entreprise, par exemple permet de choisir
également des horaires atypiques (nocturne, week-end). Ils se sont très largement
développés dans des secteurs comme la restauration, l’hôtellerie, le nettoyage industriel.
Seconde : Thème : La population active

Chapitre : LES MUTATIONS DE LA POPULATION ACTIVE

LA FEMINISATION DE LA POPULATION ACTIVE

Le taux d'activité des femmes( femmes actives / ensembles des femmes de plus de 15
ans ) a fortement augmenté depuis les années 70 .
Actuellement, 80% des femmes sont actives à 30 ans. Les femmes actives représentent
46% de la population active.

L'activité professionnelle des femmes est essentiellement ciblée dans certaine CSP
comme :
 Employés (¾ des employés sont des femmes).
 professions intermédiaires (santé, éducation).

De plus elles constituent la grande majorité des temps partiels et notamment des temps
partiels contraints.
On remarque également une persistance des inégalités de rémunération entre les
hommes et les femmes.
Elles sont généralement moins bien payées que les hommes à diplôme et travail égal.

Seconde : Thème : La population active

Chapitre : LES MUTATIONS DE LA POPULATION ACTIVE

LA HAUSSE DES QUALIFICATIONS

On assiste à une hausse des qualifications des actifs et plus généralement de l'ensemble
de la population .
Ainsi la part des cadres et professions intermédiaires dans la population active ne cesse
d'augmenter.
La qualification des actifs se mesure par leur formation initiale (diplômes) et la
formation continue ou expérience professionnelle.

On peut mesurer cette hausse des qualifications par la proportion de bacheliers.


HAnsi la part des bacheliers dans les nouvelles classes d'age est de 62% (y compris les
filières professionnelles et technologiques), mais seulement 32% avec un baccalauréat
général.
Cependant il faut nuancer cette augmentation : 60 000 jeunes sortent du système
scolaire sans aucun diplôme (soit 8% des effectifs scolarisés).

Seconde : thème : Travail et emploi : la comptabilisation du chômage


Seconde : Thème : Les unités de production

Chapitre : Les entreprises

La diversité économique des entreprises

L’économie française compte plus de 3 millions d’entreprises. Toutes participent à la


production de biens et de services et à la création de richesses.

La diversité de taille des entreprises

On distingue les entreprises selon leurs effectifs :


 Les très petites entreprises sont des entreprises de moins de 20 salariés . Elles
représentent 92,9% du total des entreprises en 2001
 Les P.M.E ( petites et moyennes entreprises) sont des entreprises de plus de 20
salariés et moins de 500 . Elles représentent 7% du total des entreprises en 2001
 Les grandes entreprises sont des entreprises de plus de 500 salariés. Elles
représentent 0;1% du total des entreprises en 2001

Cette diversité cache cependant une concentration très forte des entreprises en France
tant au point de vue du chiffre d’affaire ( prix de vente multiplié par les quantités
vendues ) que des effectifs employés. on distingue 3 types de concentration :

 La concentration horizontale qui consiste à regrouper des entreprises ayant la


même activité. Le but étant d’éliminer la concurrence . Exemples : Carrefour /
Promodes ; Total-Elf-Fina ; BNP-Paribas ; CCF-HSBC
 La concentration verticale qui consiste à regrouper des entreprises de l’amont vers
l’aval. Le but étant de contrôler la filière de production .Exemples : Michelin achetant
des plantations d’hévéa.
 La concentration conglomérale qui consiste à regrouper des entreprises dont les
activités n’ont aucun lien entre elles. La logique est financière. Exemples : Vivendi-
universal. Bouygues / TF1.
Seconde : Thème : Les entreprises

le statut juridique des entreprises

légende :

 EURL : Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (SARL unipersonnelle)


 SARL : Société à responsabilité limitée
 SA : Société anonyme
 SAS : Société par actions simplifiée
 SASU : Société par actions simplifiée unipersonnelle
 SNC : Société en nom collectif

Entreprise individuelle

Elle se compose uniquement de l'entrepreneur individuel (Celui-ci


Propriétaire
peut, bien évidemment, embaucher des salariés).
Il n'y a pas de notion de capital social, l'entreprise et
Capital social l'entrepreneur ne formant juridiquement q'une seule et même
personne.
L'entrepreneur individuel dispose des pleins pouvoirs pour diriger
Direction
son entreprise.
L'entrepreneur individuel est seul responsable sur l'ensemble de
ses biens personnels (son habitation principale pourra
Responsabilité
éventuellement être protégée à compter de janvier 2004 en
effectuant une déclaration d'insaisissabilité devant notaire).

EURL

1 seul associé (personne physique ou morale à l'exception d'une


Propriétaire
autre EURL)
Capital social librement fixé par l'associé. Pas de minimum
Capital social
obligatoire.
L'EURL est dirigée par un gérant (obligatoirement personne
Direction
physique) qui peut être soit l'associé unique, soit un tiers.
La responsabilité de l' associé est limitée au montant de ses
Responsabilité
apports

SARL
2 associés minimum - 50 maximum (personnes physiques ou
Propriétaire
morales:entreprises)
Capital social librement fixé par les associés. Pas de minimum
Capital social
obligatoire.
La SARL est dirigée par un ou plusieurs gérant(s),
obligatoirement personne(s) physique(s). Les décisions de
gestion courante sont prises par le gérant. Les décisions
dépassant les pouvoirs du gérant sont prises en assemblée
Direction
générale ordinaire (par exemple : l'approbation des comptes
annuels...). Les décisions modifiant les statuts sont prises en
assemblée générale extraordinaire (par exemple : le changement
de siège social, la modification de l'activité...).
La responsabilité des associés est limitée au montant de leurs
Responsabilité
apports

SA

7 associés minimum - pas de maximum (personnes physiques ou


Propriétaire
morales:entreprises)
Capital social 37 000 euros minimum
La SA est dirigée par un Conseil d'administration, comprenant 3 à
18 membres, obligatoirement actionnaires. Le Président est
désigné par le Conseil d'administration parmi ses membres. Un
directeur général peut également être nommé pour représenter la
Direction
société et assurer sa gestion courante. Les décisions de gestion
courante sont prises par le directeur général ou, s'il n'en existe
pas, par le président. Assemblées générales ordinaires et
extraordinaires : mêmes règles que dans les SARL.
La responsabilité des associés est limitée au montant de leurs
Responsabilité
apports

SAS / SASU

1 associé minimum - pas de maximum (personne physique ou


Propriétaire
morale)
Capital social 37 000 euros minimum.
Les associés déterminent librement dans les statuts les règles
d'organisation de la société. Seule obligation : nommer un
président, personne physique ou morale, associé ou non. Les
Direction associés déterminent librement dans les statuts les modalités
d'adoption des décisions. Certaines décisions doivent cependant
être obligatoirement prises collectivement (approbation des
comptes, modification du capital...).
Responsabilité La responsabilité des associés est limitée au montant de leurs
apports.

SNC

2 associés minimum - pas de maximum (personnes physiques ou


Propriétaire
morales)
Capital social Il n'y a pas de minimum obligatoire.
La SNC est dirigée par un ou plusieurs gérant(s), personne
Direction physique ou morale. Il peut s'agir, soit de l'un des associés, soit
d'un tiers.
Les associés sont responsables indéfiniment, sur l'ensemble de
Responsabilité
leurs biens personnels, et solidairement.

Association

Propriétaire 2 membres minimum - pas de maximum


Il n'y a pas de capital social. L'association perçoit des cotisations
Capital social de ses membres si la facturation de ses services et les réserves
qu'elle a pu constituer s'avèrent insuffisantes.
Son mode de gestion est choisi librement. L'association est
souvent dirigée par un conseil d'administration, qui élit
Direction
généralement un bureau composé d'un président, d'un trésorier
et d'un secrétaire.
Responsabilité Absence de responsabilité des membres non dirigeants.

Le commissaire aux comptes ( contrôle extérieur à l'entreprise)

Entreprise
non
individuelle
EURL Mêmes règles que pour une SARL
Non sauf si 2 des 3 conditions suivantes sont remplies :
- le bilan est supérieur à 1 550 000
SARL
- le CA HT est supérieur à 3 100 000
- l'entreprise compte plus de 50 salariés
SA oui
SAS / SASU oui
SNC Mêmes règles que pour une SARL
Non, sauf exceptions (lorsque le montant des subventions
Association
reçues par l'association dépassent un certain seuil).
Seconde : Thème : La production

Les facteurs de production

La production est l’activité socialement organisée qui consiste à combiner des facteurs
de production pour réaliser des biens et des services .
Pour produire il faut disposer de facteurs de production et les combiner.
On distingue généralement 3 facteurs de production : les ressources naturelles , le
travail et le capital .
Le capital technique désigne l’ensemble des biens de production et des biens
d’équipements qui permettent de produire.
le capital technique se compose du capital fixe et du capital circulant .

le capital fixe désigne l’ensemble des biens ( machines , outils , bâtiments , matériels de
transport ) qui sont utilisés pendant plusieurs cycles de production . Par convention on
classe dans le capital fixe tous les biens dont la durée de vie est supérieure à un an
.L'achat de capital fixe correspond à un investissement.

le capital circulant est constitué de l’ensemble des biens et services qui sont utilises
pendant un cycle de production ( matières premières , énergie , fournitures , services
aux entreprises ) . le capital circulant est le terme utilisé pour désigner les
consommations intermédiaires.

Le Fordisme

L 'industriel Américain, Henry Ford, propriétaire des usines automobiles Ford, va


prolonger le taylorisme en poussant encore plus loin la division verticale et horizontale
tout en intégrant 2 innovations majeures :
- le convoyeur mécanique qui permet la chaîne de montage : ce n'est plus l'ouvrier qui
se déplace à son travail mais le travail qui vient à l'ouvrier(travail à la chaîne). Les
conséquences directes ont été une baisse des temps morts et un contrôle des cadences.
Cela permit une hausse de la productivité .
- le "five dollar a day "( 5$/jour ) : Il faut préciser que le salaire moyen dans
l'industrie était de 2 à 3 $ par jour . En portant le salaire de ses ouvriers à 5$ par jour,
Ford va permettre de fidéliser sa main d'œuvre ( baisse du turn-over :rotation de la
main d'œuvre ) et d'augmenter les débouchés.
La mesure a été mise en place en 1914.Cette mesure s'est diffusée dans toute l'industrie
américaine durant les années 20 et le résultat, c'est qu'en 1929 à Detroit, la moitié des
ouvriers de la ville possédait la Ford T .
Le Fordisme s'est développé aux U.S.A durant les années 20 et 30 .
En Europe il faut attendre les années 50 . Il est étroitement associé à la période 50-73 de
forte activité et dénommée les " 30 glorieuses ".
Il fonctionne sur la relation production de masse / consommation de masse avec
une hausse régulière des salaires permit par les gains de productivité .
Première ES : Thème : Le financement de l'économie

Chapitre : La monnaie et les théories de la monnaie

Les théories de la monnaie

John Maynard Keynes

Pour John Maynard Keynes qui publie en 1936 " la théorie générale de l'emploi, de
l'intérêt et de la monnaie ", la monnaie peut être demandée pour elle-même.
Il distingue 3 motifs de demande de monnaie :
 Motif de transaction : effectuer les dépenses courantes
 Motif de précaution : la monnaie est conservée sous forme liquide afin de se
prémunir contre des imprévues
 Motif de spéculation : afin de bénéficier d'opportunités sur le marché financier. Il
dépend du taux d'intérêt.
La monnaie n'est donc pas neutre . Elle influe sur l'activité économique.
La politique monétaire peut donc agir via les taux d'intérêts sur l'activité.
Une baisse des taux favorise le crédit et donc l'investissement et la consommation.
Une hausse des taux freine l'activité.

Première ES : Thème : Socialisation et culture

Chapitre : La socialisation

Définition

La socialisation peut se définir comme le processus d'intériorisation des normes et des


valeurs qui caractérisent une société donnée.

Les normes sont l'ensemble des règles reconnues comme légitimes dans un groupe ou
dans une société.
On distingue les normes formelles ( écrites ) qui vont des lois au règlement intérieur
du lycée mais aussi du contrat de travail, et les normes informelles ( orales ) qui sont
les règles de politesse ou toute règle acceptée par un groupe .
Les valeurs sont des idéaux collectifs plus ou moins formalisés qui définissent dans une
société ou dans un groupe les critères du désirable ( on peut donc porter un jugement de
valeur sur une situation, une conduite ) .
Elles sont hiérarchisées en fonction d'une échelle de valeurs et s'incarnent dans des
normes .
 exemple : la valeur de l'école est le mérite , la réussite scolaire est liée au travail . La
norme associée est l'interdiction de tricher aux examens.

La socialisation est un processus continu qui dure toute la vie, de plus elle varie selon les
groupes.

Première ES : Thème : Le contrôle social

Chapitre : Le contrôle social

Définition de la déviance

Le terme apparaît dans les années 50 aux états unis .


La déviance comme non respect des normes ( transgression) n'existe que par
rapport aux normes .
La déviance est liée à l'existence de la vie en société .
Un comportement déviant peut prendre différentes formes autres que la criminalité ou
la délinquance
 Exemples : transgression sexuelles , suicide , toxicomanie , alcoolisme .
De plus la déviance varie selon chaque groupe social composant la société et en fonction
du contexte ( temps de guerre ) .
Il y a déviance dans tous les cas ou le comportement fait l'objet de sanctions sociales ou
pénales .

Première ES : Thème : L'organisation politique

Chapitre : l'organisation politique

Introduction :

L'état n'a pas toujours exister en France et dans le monde .


En France , ce n'est que progressivement qu'il s'est détaché de la personnalité du roi
pour s'appuyer sur des institutions impersonnelles .
Il n'est donc pas une réalité naturelle .

L'état de droit

L'état est d'abord un territoire sur lequel il exerce son autorité .


De plus son autorité est reconnue comme souveraine , c'est à dire qu'il n'y a pas
d'autorité supérieure .
Il est le seul à avoir un pouvoir de coercition ( contrainte ).
Le pouvoir peut se définir comme une relation qui permet à un acteur d'imposer sa
volonté à un autre .
Ce pouvoir de contrainte est institutionnalisé . En effet les personnes physiques agissent
au nom d'une réalité supérieure à eux qui est l'état .
De plus l'exercice du pouvoir obéit à des règles strictes de procédure , définie dans une
constitution ( acte juridique suprême , supérieur à toutes les autres règles juridiques ,
régissant strictement l'organisation et le mode de fonctionnement du pouvoir politique )
qui délimite les compétences des organes dirigeants .
L'état est le seul a pouvoir recourir à la violence légitime .
La légitimité de l'état correspond à la reconnaissance et l' acceptation d'un état par ceux
qui sont soumis à son autorité .
La notion de légitimité a été développée par MAX WEBER ( sociologue Allemand ,1864-
1920).

Ainsi il distingue 3 types de légitimité du pouvoir :

 La légitimité charismatique , c'est à dire en un homme


 La légitimité traditionnelle basée sur le respect des traditions
 La légitimité légale basée sur le respect des règles rationnellement établies . cela
fait apparaître des droits et des devoirs fondés sur l'existence de règles formelles et
impersonnelles .

Cette dernière forme de légitimité est la base de l'état moderne .


C'est dans un régime démocratique que les dirigeants ont le plus de chance d'obtenir
l'adhésion du peuple .
Ils sont élus et donc responsables devant le peuple .
Les organes du pouvoir sont étroitement encadrés par la constitution . Il y a donc un
contrôle permanent du pouvoir .

Les libertés n'ont de chance d'exister que si elles sont reconnues comme des droits à la
fois par l'état qui impose leur respect par les individus ( par des sanctions judiciaires ) et
contre l'état qui se soumet au contrôle de la légalité de ses actes ( tribunal administratif ,
conseil constitutionnel ) : c'est l 'état de droit .
Les libertés fondamentales dans les démocraties ont été instituées comme des droits
reconnus et sanctionnés .
 Droits civils , individuels : droit de propriété , droit d'aller et venir , liberté
d'opinion , sûreté de la personne .
 Droits civiques et politiques : droit de suffrage , d'éligibilité .
 Depuis 1945 , des droits économiques et sociaux : droit à l'instruction , à la
santé , à un logement .

la constitution de 1958 : la Veme république

C'est un régime parlementaire avec la nécessité d'une même appartenance politique


entre gouvernement et parlement ( assemblée nationale et le sénat ) . Le gouvernement
engage sa responsabilité devant le parlement .
C'est également un régime de type présidentiel marqué par la suprématie du chef de
l'état .
Si le président et le parlement diffèrent ( 1986-1988 ;1993-1995 ;1997-2002) , alors le
premier ministre a plus de poids et le président devient le chef de l'opposition .
Le régime politique français n'est ni vraiment un régime parlementaire ni un régime
présidentiel .

L'appareil d'état français

Pouvoir Nomme le premier ministre ,Impulse la politique du


Président
exécutif gouvernement
Pouvoir
Gouvernement Propose de lois
exécutif

Pouvoir législatif Assemblée Vote des lois après l'acceptation du sénat


Pouvoir législatif Sénat Consultation des lois et rôle de censure . Sénat

Administrations Santé , éducation nationale


remière ES : Thème : L'organisation politique

Chapitre : L'organisation politique

Les niveaux de pouvoir

Dans une démocratie représentative , le pouvoir de décision appartient à des instances


élues , responsables devant le peuple .
Depuis 1982 et la loi sur la décentralisation , l'état a opéré un transfert de pouvoir vers
des collectivités locales ( régions , départements , communes ).
Par exemple les régions gèrent les lycées , les départements gèrent les collèges et les
communes gèrent les écoles .
Plus récemment l'état a transféré une partie de son pouvoir vers des instances
supranationales comme l'union européenne ou les règlements communautaires
s'imposent à tous les membres de l'union ( ils peuvent être obligé de modifier leur
législation nationale ) .
Par exemple , la BCE est la seule habilitée à émettre de la monnaie en remplacement de
la banque de France ( l'état n'a plus le pouvoir de " battre monnaie " ).

Les 5 niveaux de pouvoir :

 L'Europe
 L'état
 22 régions ( 26 avec les DOM)
 96 départements ( 100 avec les DOM)
 36500 communes

Les institutions européennes :

 Le conseil européen : il réunie les chefs d'états et les gouvernements des pays
membres ( 2 fois par an ) . il fixe les objectifs de la commission européenne .

 La commission européenne : elle est composée de 20 membres . elle prépare les


lois européennes . elle applique les décisions du conseil européen .

 Le conseil des ministres : il est composé d'un ministre de chaque état . il adopte les
règlements et les directives .il a un pouvoir législatif .

 Le parlement : il est composé de députés élus de chaque état . il ne vote pas les lois .
c'est un organe de consultation .

le principe de subsidiarité: c'est un principe selon lequel le pouvoir supranational


n'intervient qu'en complément du pouvoir national .

l'avenir politique de l'Europe se confronte à 2 problèmes :


 la question de la réforme des institutions avec l'entrée en mai 2004 de 10 nouveaux
pays .
 la question de la confédération ou de la fédération :
La confédération regroupe des états souverains qui conservent leurs territoires et leurs
nationalités .
La fédération implique une constitution européenne ou l'Europe aurait un territoire
commun et une nationalité unique . cela implique également un abandon de la
souveraineté nationale ( cf le projet de constitution européenne ).

Première ES : Thème : L'organisation politique

Chapitre : L'organisation politique

La citoyenneté

la citoyenneté suppose l'existence de droits ( vote) et de devoirs ( respect des lois ) .

l'analyse théorique du contrat :


Jean Jacques Rousseau ,dans son ouvrage discours sur l'origine et les fondements
de l'inégalité entre les hommes ( 1750) , met en évidence l'existence d'un contrat
social entre le corps social et le souverain .
A l'état de nature ( qui s'oppose à la culture et donc à la société) , l'homme vivait
heureux .le développement économique , la différenciation des individus et la hausse des
inégalités ont rendu l'homme insatisfait .
Pour que les hommes puissent vivre en harmonie il faut établir un " contrat social ".
Avec la démocratie , le contrat entre les individus peut se rétablir et il y a création de la
république .

Ainsi la citoyenneté contemporaine repose sur 4 éléments :


 La nationalité : la carte d'identité française permet de voter
 Les droits : civiques , politiques et sociaux
 Les devoirs : vote , impôts , respect des lois
 Les modalités d'exercices de la citoyenneté : association , parti politique ,
pétition

la démocratie ( le peuple qui gouverne ) peut prendre 3 formes :

 La démocratie directe : tous les citoyens sont réunis et participent aux prises de
décisions politiques
 La démocratie représentative : les citoyens délèguent à des représentants qui
l'exercent en leur nom
 La démocratie participative : le pouvoir est délégué à des représentants mais les
citoyens ont la possibilité de s'exprimer directement par le biais du referendum

C'est cette dernière forme qui correspond à la démocratie moderne en France .


Par exemple , les français ont du se prononcer en 2000 par referendum sur le
quinquennat , c'est à dire le passage du mandat présidentiel de 7 ans à 5 ans . Le but
était de faire coïncider le mandat du président avec celui des députés afin de ne pas
renouveler les périodes de cohabitation .
Conclusion :

La citoyenneté semble en déclin ces dernières décennies .


On peut le voir avec le taux d'abstention qui ne cesse de progresser ainsi que par l'image
des hommes politiques qui se dégrade ( les " affaires ") .
Néanmoins , on voit apparaître de nouvelles modalités de la citoyenneté avec
l'apparition des nouveaux mouvements .
C'est par exemple la prise en compte de l'environnement avec Greenpeace ou alors,
pour la France le mouvement " ATTAC " qui met en avant la taxation des flux
financiers ( " taxe TOBIN " ) afin d'aider les pays en voie de développement .
D'une manière générale , ces mouvements se regroupent dans un mouvement plus global
qui correspond aux anti-mondialisation devenus les alter-mondialisation .
Ainsi à chaque réunion institutionnelle ( DAVOS , OMC , G8 ) , ils organisent des
forums alternatifs afin de discuter et proposer un modèle alternatif à la mondialisation .

Première : Thème : L'institutionalisation du marché

La construction historique de l'économie de marché

L'état a joué un rôle important dans la mise en place de la société de marché et ce pour
des raisons fiscales .
En effet , le développement des échanges marchands permet une hausse des recettes
fiscales de l'état . il a donc favorisé la classe des marchands et des industriels .

En Grande-Bretagne , le mouvement des enclosures ( clôture des terres ) a été


autorisé par l'état en réformant le droit de propriété ( auparavant il existait de terres
communales que les paysans pouvaient utiliser ) .
Cela a permis la hausse des exploitations agricoles , l'élimination des petits propriétaires
qui ont migré dans les villes afin d'alimenter l'industrie naissante .
En France , après la révolution , la loi le chapelier ( 1791) interdit toute possibilité
d'organisation .
Cela élimine tout rapport de force dans la sphère productive puisque les ouvriers ne
peuvent plus s'associer pour revendiquer .
De plus l'état prend parti pour le laissez faire comme par exemple pendant la révolte des
canuts lyonnais ( 1831) réprimé dans le sang ( ils voulaient une augmentation des
salaires) .
Il faut attendre 1864 et la loi Waldeck-rousseau pour que les syndicats soient
reconnus.
Ainsi , l'état a mis en place tout au long du 20eme siècle des règles qui encadrent le
marché ( droit du travail) :

 1936 : 2 semaines de congés payés , semaine de 40 heures


 1945 : nationalisations
 1950 : salaire minimum ( SMIG qui est devenu en 1970 le SMIC)
 2000 : 35 heures
 2003 : création de l'A.M.F (Autorité des marchés financiers)
première ES : Thème : La coordination par le marché

Mécanismes de base : Les lois du marché. La notion de concurrence pure et parfaite.

I Le fonctionnement théorique des marchés

 Un marché peut se définir comme le lieu de rencontre entre une offre et une
demande. Cette rencontre détermine une quantité échangée (de bien et de services, de
travail, de monnaie, de titres financiers) et un prix de vente (prix des biens pour le
marché des biens et des services, cours boursier pour le marché des titres financiers,
salaire pour le marché du travail, taux d'intérêt pour le marché monétaire, etc...).
 En théorie, les lois du marché ne peuvent réellement fonctionner que dans le cadre
d'une concurrence pure et parfaite.
 la loi de l'offre et de la demande.

 Schéma :

 En abscisse, on porte la quantité donnée d'un bien quelconque. En ordonnée, on


porte le prix de ce bien. On peut imaginer les quantités qui seraient offertes par les
producteurs pour différents prix et représenter par un point chaque combinaison prix
quantité. On obtient ainsi un tracé du type de la courbe O. On constate que cette courbe
et forcément croissante puisque les quantités offertes augmentent lorsque le prix
augmente. En procédant de la même façon pour les quantités demandées, on obtient un
tracé décroissant du type de la courbe D.
 Dans l'hypothèse d'un marché concurrentiel, le prix est librement déterminé entre
les offreurs et les demandeurs jusqu'au moment où l'offre est égale à la demande. Dans
cet exemple on voit qu'il n'existe qu'un seul prix (P1) correspondant à une équivalence
entre l'offre la demande. Ce prix est qualifié de « prix d'équilibre ». On dit qu'il s'agit
d'un prix d'équilibre car la fixation de tout prix plus faible ou plus élevé enclenche un
mécanisme d'ajustement automatique qui ramène en P1. Par exemple, un prix fixé en P2
entraîne une offre excédentaire par rapport à la demande. Dans ce cas, les producteurs
ne parviendront pas à écouler tous leurs produits à ce prix. La concurrence entraînera
alors une baisse des prix jusqu'en P1. Si au contraire le prix est fixé en P3, il y aura une
demande excédentaire par rapport à l'offre. Cet excès de demande permettra aux
producteurs de monter les prix jusqu'en P1.

 Dans le cadre d'une concurrence pure et parfaite, la loi de l'offre et de la demande


correspond donc à un mécanisme d'ajustement automatique des prix. Le credo libéral se
fonde largement sur la croyance dans les vertus des lois du marché pour la régulation
automatique de l'économie ( voir le concept de « main invisible » d'Adam Smith) .

 La loi de l'offre et de la demande est censée s'appliquer sur tous les types de
marchés:
 Sur le marché du travail (rencontre entre l'offre de travail en provenance des
salariés et la demande de travail en provenance des employeurs) -- le prix du travail
(salaire) résulterait donc d'un ajustement automatique.
 Sur le marché des capitaux (rencontre entre les offreurs et les demandeurs de
capitaux) -- la fixation des taux d'intérêt résulterait donc également d'un mécanisme
d'ajustement automatique.
 Sur le marché du change -- la fixation du cours des monnaies dépendrait également
des lois du marché (cf les changes flottants).
Toutefois, l'application parfaite des lois du marché suppose que les conditions de
réalisation de la concurrence pure et parfaite soient remplies.

II La notion de concurrence pure et parfaite

La concurrence parfaite n'existe pas dans la réalité, elle correspond toutefois à un


schéma idéal que les économistes ont tracé. Cette notion ne doit donc être conçue qu'en
tant que base de raisonnement. Ce schéma idéal se caractérise par la réunion de cinq
conditions :

 1ere condition : l'atomicité.

L'atomicité d'un marché se caractérise par la présence d'un grand nombre d'offreurs et
de demandeurs. Ces offreurs et ces demandeurs doivent être de taille réduite ( « atomes
»). On dit qu'il y a atomicité d'un marché lorsque aucun agent du marché (acheteur ou
vendeur) ne peut, par sa seule action exercer une influence sur les conditions du marché.
En bref, cela signifie qu'un seul acheteur ou un seul le vendeur ne peut, par sa seule
action, faire baisser le prix du marché. Ainsi, aucun vendeur ou acheteur ne représente
un poids suffisant pour influencer les conditions du marché et notamment le prix
d'équilibre. Cette situation d'atomicité suppose l'absence totale de monopole, l'absence
totale d'entente entre les groupes d'entreprise, l'absence de position dominante. Le prix
correspond donc un prix d'équilibre déterminé par le marché et ce prix imposera à tous
les agents, qu'ils soient consommateurs ou producteurs. Si l'on prend l'exemple du
marché du travail, la concurrence pure et parfaite se caractériserait par le fait qu'aucun
travailleur ou groupes de travailleurs ne pourrait prendre de décisions susceptibles de
modifier sensiblement la quantité globale de travail disponible est donc le salaire
d'équilibre -- cela suppose donc l'absence de syndicats ou de groupes de pression .

 2° condition : L'entrée libre sur un marché.

Dans cette hypothèse l'accès des offreurs ou des demandeurs sur un marché doit être
totalement libre. Toute réglementation imposant des conditions préalables à l'exercice
d'une activité est donc exclue. On devrait pouvoir librement créer une pharmacie, par
exemple .

 3° condition : l'homogénéité.

Tous les produits offerts sur le marché doivent être comparables ou homogènes. En
d'autres termes chacune des unités proposées par les offreurs doit être totalement
interchangeable. Curieusement, cela suppose l'absence de publicité et cela suppose aussi
que les vendeurs ne pratiquent pas une politique de différenciation des produits. Pour en
faire une application au marché du travail, cela supposerait que les employeurs soient
indifférents à la personnalité des travailleurs. De ce point de vue, un employeur
n'établirait pas une relation avec un travailleur mais se contenterait d'acheter des
heures de travail en étant indifférent au fait que ces heures soient effectuées par tel ou
tel.. En cas d'absence d'homogénéité, les lois du marché se trouvent donc remises en
question parce que l'offre et la demande ne sont plus seulement fonction du prix mais de
toutes les caractéristiques qui sont susceptibles de différencier chaque unité échangée
sur le marché.

 4° condition : La transparence des marchés.

La transparence d'un marché se caractérise par une parfaite circulation de


l'information sur les conditions du marché. Cela signifie qu'à tout moment, les acheteurs
doivent pouvoir connaître l'ensemble des prix pratiqués par les entreprises. De même,
cela suppose que les producteurs puissent connaître à tout moment les conditions de prix
et de production de leurs concurrents. De ce point de vue, la concurrence ne peut jouer
que si, à chaque instant, tout le monde connaît les prix proposés et les quantités offertes
ou demandées par tous les autres agents. Tout événement susceptible de modifier les
conditions d'échange est aussitôt connu par tout le monde .

 5° condition : La parfaite mobilité des facteurs.

Les agents et les biens doivent pouvoir librement circuler. Dans l'absolu la concurrence
parfaite suppose que n'importe quel acheteur ne soit pas gêné par la distance
géographique, les frais de transport, les habitudes commerciales, etc.... pour entrer en
contact avec n'importe quelle vendeur. Par ailleurs le processus concurrentiel suppose
que les entreprises puissent continuellement déplacer les facteurs de production d'un
produit pour pouvoir s'adapter aux variations de la demande. Encore une fois, si on fait
une application au marché du travail, cela supposerait que les employeurs puissent
déplacer d'une activité à une autre n'importe quel volume d'heures de travail ou de
salariés, et cela de manière instantanée .

Même si ce modèle est théorique et très éloigné de la réalité ,notons tout de même que
sur le marché des capitaux la concurrence est presque parfaite. Par contre, sur le
marché des biens et des services ou sur le marché du travail, les lois du marché ne
peuvent, tout au plus, que refléter quelques tendances. Il est vrai, par exemple, qu'en
période de chômage les salariés subissent une pression à la baisse des salaires. Il n'en
demeure pas moins que le fonctionnement global et concret des marchés s'écarte
considérablement de cette modélisation.

L'action des pouvoirs publics

Politiques conjoncturelles Descriptif


Action sur les variables économiques
( le carré magique) par le budget de
l'état : recettes : les impôts ; dépenses
: infrastructures , fonctionnaires ,
prestations sociales .
Politique budgétaire
le déficit budgétaire financé par
emprunts publics peut avoir un effet de
relance mais augmente le taux
d'intérêt et réduit l'investissement
privé ( effet d'éviction)
Action sur l'offre et la demande de
monnaie .L'utilisation du taux directeur
( taux d'intérêt à court terme de la
Politique monétaire
BCE) permet d'agir sur le crédit et
donc sur l'investissement des
entreprises
Action sur le taux de change ( prix de
la devise nationale par rapport aux
devises étrangères )comme une
Politique de change
dévaluation ou réévaluation ( changes
fixes).Il est possible de contrôler les
mouvements de capitaux .
Politiques structurelles Descriptif
La réglementation consiste à fixer les
prix sur les différents marchés ( travail
Réglementation/déréglementation , biens et services) . La
déréglementation est la suppression
des réglementations ( liberté des prix)
stimuler certaines productions jugées
Politique industrielle prioritaires ( subventions ou
exonérations fiscales)
Assurer la population contre certains
risques ( vieillesse , maladie,chômage,
Politique sociale
famille) et de lutter contre les
inégalités sociales .

Terminale: Thème : Investissement /Marché du travail /Politique économique


Terminale ES : Thème : Croissance , Capital et Progrès Technique

Chapitre : Sources et limites de la croissance

1.Les facteurs de la croissance

La croissance se traduit par une augmentation de la production globale et surtout de la


production par tête .
Ainsi la croissance s'est accompagnée de fluctuations économiques plus ou moins
régulières qui ont conduit à s'interroger sur l'existence de cycles économiques constitués
d'une phase d'expansion et une phase de dépression : par exemple des cycles
courts( Juglar : 6 à 10 ans ) ou longs ( Kondratieff : 50 ans ).
Les facteurs de la croissance sont ceux qui entrent dans la combinaison productive .

On retient traditionnellement 4 facteurs : le travail , le capital , les ressources


naturelles , et le progrès technique .
La croissance de la production repose alors soit une augmentation de la quantité de
facteurs disponibles , soit sur une amélioration de leur qualité ou de l'efficacité globale
de la combinaison productive .

Pour produire il faut utiliser le facteur travail . Il s'agit de la population active et de ce


que l'on appelle le capital humain , c'est-à-dire l'ensemble des ressources productives
incorporées dans chaque travailleur .
La productivité du travail se mesure pour un pays par le PIB divisé par le nombre de
personnes employées ( productivité par tête) ou par le nombre d'heures de travail
utilisées ( productivité horaire).
La productivité du travail , quand elle augmente , permet ainsi d'accroître le revenu par
tête . ( Après la seconde guerre mondiale les pays européens se sont rapproché du niveau
de vie des américains : leur niveau de productivité a rattrapé celui des Etats-Unis ).

Pour être efficace , chaque travailleur doit disposer d'un stock de capital technique
( ensemble des moyens de production matériels -machines -ou immatériels-
logiciels) suffisant , afin de pouvoir produire plus .
C'est l'investissement , ou FBCF , achat de biens durables de production de plus
d'un an , qui accroît ce stock de capital et favorise ainsi la croissance en augmentant les
capacités de production , en modernisant l'appareil productif ou en rendant les
entreprises plus compétitives ( produits de meilleure qualité ou moins chers ) .

De plus le décollage industriel ne peut se faire sans progrès technique . Il se mesure par l
'évolution de la productivité globale des facteurs ( PGF) qui indique la part de
l'augmentation de la croissance qui n'est due ni au travail ni au capital fixe .
Celui-ci contribue pour prés de la moitié de la croissance .
Il existe 3 sources de la productivité du travail :

 L'organisation du travail : la division du travail


 L'investissement : modernisation de l'appareil productif
 Le progrès technique : les innovations ( de produits ou de procédé de production )
entraînent une diffusion des gains de productivité à l'économie entière .

Terminale ES : Thème : Croissance , Capital et Progrès Technique

Chapitre : Sources et limites de la croissance

2. Le rôle des agents économiques

Au-delà de ces éléments essentiels , la croissance dépend de facteurs plus généraux , plus
difficile à quantifier :

 Les choix individuels : : Certains agents innovent ( H. Ford ) . La motivation


essentielle de l'entrepreneur est d'échapper à la concurrence et donc d'obtenir une sorte
de monopole temporaire.

 Le rôle de l'état : Il intervient soit par des investissements publics , soit en


apportant sa contribution à l'effort de recherche-développement du pays ( en France ,
1/3 de la recherche-développement est financée par l'état).
Les théoriciens de la croissance endogène(Romer) justifient cette intervention par le
fait que le marché seul n'incite pas suffisamment à produire des connaissances
scientifiques . En effet le progrès technique produit des externalités ( actions
économiques qui ne donnent pas lieu à un prix sur un marché ) qui sont
favorables à toute la société( un vaccin ) .

 L'importance du contexte socioculturel : Ainsi l'environnement culturel ( les


normes , les valeurs , les comportements ) et social ( les structures juridiques , éducatives
) influencent la croissance .
Exemples : la Silicon Valley ( des transactions ont lieu sur le principe du don contre-don
ce qui accélère la création et le développement de projets ) ; La Suède est en avance dans
le domaine des nouvelles technologies , ce qui s'explique par des institutions spécifiques
qui facilitent le financement , l'action de l'état dans la formation et par les nombreux
liens qui existent entre le milieu de l'université et de la recherche et le monde des
entreprises

Terminale ES : Thème : Croissance , Capital et Progrès Technique

Chapitre : Sources et limites de la croissance

3. les limites de la croissance


Le PIB est contesté car d'une part il doit être calculé en volume pour éliminer les
variations des prix mais dans ce cas il prend mal en compte l'amélioration des produits
et d'autre part il exclut un certain nombre d'activités ( bénévolat , travail domestique
, économie souterraine ) .
De plus la croissance a permis d'atteindre des niveaux de production et de
consommation suffisamment élevés pour avoir un impact sur l'écosystème . Au début
des années 70 , les travaux du club de Rome tendaient à montrer que la croissance allait
se heurter à des limites naturelles sous la double contrainte de l'épuisement des
ressources non-renouvelables ( pétrole) et de la destruction de l'environnement par la
pollution .

Le concept de développement durable s'est alors imposé . Il s'agit de concevoir un


mode de croissance qui ne compromette pas l'avenir des pollutions ou des
prélèvements excessifs , tout en parvenant à satisfaire les besoins actuels .
Il s'agit de considérer l'environnement comme une ressource productive qu'il faut
préserver , car elle contient des richesses qui pourront satisfaire un besoin dans
l'avenir .
Devant la montée des risques environnementaux , certains écologistes préconisent la
décroissance afin de limiter les ponctions sur l'environnement . Mais cette solution
semble difficilement réalisable , car son coût social ( hausse du chômage ) et politique
serait trop élevé .

Terminale ES : thème : Croissance , capital et progrès technique

Chapitre : Les transformations de l'investissement

Introduction :

L'investissement , c'est à dire l'achat de capital fixe est une composante de la demande et
il permet également d'améliorer l'offre .
Ce double rôle lui confère une place centrale dans l'économie .

1.L'investissement : définitions et évolutions

A. Les différentes formes d'investissement

L'investissement est l'acquisition de biens de production durables c'est à dire supérieur


à un an. c'est un flux ( positif) qui alimente le stock de capital .
 L'investissement brut correspond aux achats de biens de production
 L'investissement net correspond à l'investissement brut moins l'investissement de
remplacement, c'est à dire l'amortissement ( remplacement du capital devenu obsolète
ou usé ).
La comptabilité nationale définie l'investissement par la FBCF( Formation Brute de
Capital Fixe) : celle- ci regroupe les différents secteurs institutionnels : entreprises
( investissements), les administrations et les ménages ( entreprises individuelles et
logements ).
La FBCF constitue l'investissement matériel.
La formation brute de capital fixe

Formation brute de capital fixe par secteur


2002
institutionnelValeurs-Milliards d'euros
FBCF (Total des secteurs résidents) dont : 296,0
Sociétés non financières et entreprises individuelles 163,7
Ménages hors entrepreneurs individuels 73,1
Administrations publiques 46,4

L'investissement productif des entreprises ( FBCF hors bâtiments et logements ) peut se


décomposer en 3 formes :
 L'investissement de capacité : correspond à une hausse de la capacité de
production( plus de capital fixe)
 L'investissement de remplacement : pour les entreprises c'est l'amortissement,
pour la comptabilité nationale, c'est la consommation de capital fixe( remplacement du
capital devenu obsolète).
 L'investissement de productivité ou de rationalisation : il permet d'augmenter
l'efficacité du travail humain ( hausse de la productivité du travail)
Cette séparation théorique est difficilement possible dans la réalité car il est très difficile
de distinguer les différentes formes.

Durant les années 70, la majorité des investissements étaient de capacité, depuis les
années 80 les entreprises ont développées des investissements de productivité
( compétitivité).
En effet les entreprises recherchant la compétitivité dans une concurrence accrue font
de plus en plus appel à des dépenses relevant davantage de l'immatériel que du matériel.
Maintenant le savoir vendre importe autant que le savoir fabriquer.
On définit l'investissement immatériel comme recouvrant tous les investissements en
" savoir-faire " et en intelligence réalisée par les entreprises :
Dépenses internes de recherche et développement ( R et D ), les achats de brevets et
licences, formation du personnel , logiciels et publicité .
Il faut noter que les logiciels sont , depuis 1999, considérés comme des investissements
matériels et qu' ils sont comptabilisés comme dans la FBCF. Les investissements
immatériels sont comptabilisés en consommation intermédiaire.
Désormais l'investissement immatériel représente près de la moitié de l'investissement
total ( contre 1/5 il y a 20 ans ).
De même l'investissement passe de plus en plus par une croissance externe par le biais
d'acquisitions financières répondant aux différents motifs de la
concentration( horizontale, verticale et conglomérale), à de simples prises de
participation ou même à une logique de placements plus spéculatifs. On peut donc
parler d'investissements financiers.
Enfin, l'investissement connaît une internationalisation croissante avec la libéralisation
progressive des mouvements de capitaux au niveau mondial. Ce sont les
investissements directs à l'étranger ( IDE) qui correspondent à la création de filiale
et à une prise de participation de plus de 10% du capital d'une entreprise étrangère.
Ils ont eu tendance à se développer depuis la début des années 90 et plus
particulièrement vers la fin de la décennie ( actuellement le niveau d'IDE est 3 fois plus
élevé qu'en 1990) .
Actuellement, le premier pays d'accueil des IDE est la Chine (53 milliards de dollars-
420 000 entreprises étrangères sont implantées ) , la France est en 3eme position .
 Le financement de l'investissement
Pour financer ses investissements, les entreprises ont 4 possibilités :
 L'autofinancement : utilisation des profits antérieurs ( l'épargne de l'entreprise ) :
Financement interne
 L'endettement auprès de banques ( crédits ) : financement externe intermédié
 L'endettement par les obligations : financement externe direct
 L'augmentation de capital par l'émission d'actions : financement externe direct
Dans tous les cas le rôle de l'épargne est essentiel.
On constate jusqu'au début des années 90 une baisse de l'épargne dans la plupart des
pays. Cela a contribué à renchérir le coût de l'investissement par la réduction de l'offre
de capitaux.
Dans les pays en développement, un des problèmes qui explique la faiblesse de
l'investissement et la difficile mobilisation de l'épargne.
Cela explique en partie le recours massif à l'endettement qu'ont connus ces pays au
cours de ces dernières années.

 le financement de l'investissement s'est modifié :

Durant les années 70, le partage de la valeur ajoutée a été plus favorable aux salaires :
donc baisse des profits et les entreprises ont eu recours à l'emprunt ( économie
d'endettement ).
Durant les années 80, hausse de la part des profits dans la VA donc autofinancement
( passage à une économie de marché financier) .
Durant les années 90 (après 1993), le taux d'autofinancement mesuré par le rapport
épargne / capitaux investis est supérieur à 100%. Cela veut dire que les entreprises
dégagent plus d'épargne qu'elles ne réalisent d'investissement. Elles sont devenues des
agents à capacité de financement.

B. Les transformations depuis 1974 :

L'évolution de l'investissement matériel dans les principaux pays de l'OCDE


( organisation de coopération et de développement économique ) a été marquée par des
fluctuations cycliques.
Dans les années 60 la forte croissance économique a engendrée un important effort
d'investissement.
Après les 2 chocs pétroliers les taux de croissance deviennent plus faibles et
l'investissement se réduit. Il se redresse avec la reprise de l'activité dans la 2eme moitié
des années 80.
Enfin c'est le ralentissement de la croissance et la récession du début des années 90 qui
provoquent un recul de l'investissement surtout en Europe et au japon ( en France, le
taux d'investissement, FBCF/VA *100, oscille entre 15 et 20% ).
Aux états-unis, la croissance forte des années 90 s'explique , pour une large part , par les
investissements effectués dans les nouvelles technologies ( la consommation quant à elle
est restée soutenue) .
On dénote en France sur la période 1998 - 2001 une reprise des investissements liée à
une croissance plus forte et donc une consommation soutenue.
Actuellement, les entreprises sont globalement endettées et leur principal souci est de
rembourser leurs dettes après l'éclatement de la bulle internet.
Ainsi en 2002 l'investissement a reculé de 7% et en 2003 la baisse prévisible est de 2% .
Ce recul de l'investissement matériel est d'autant plus préoccupant qu'il s'est
accompagné d'un changement de nature qui se fait au détriment de l'emploi.
Dans une période ou la demande de biens augmente lentement, l'investissement de
capacité n'est plus la règle.
Cette atonie des marchés et leur ouverture croissante sur l'extérieur sont aussi à
l'origine d'une concurrence accrue entre les entreprises qui explique leur préférence
pour les investissements de productivité, réducteurs de coûts en consommation
intermédiaires et en travail.

De plus l'investissement matériel nécessite toujours de l'investissement immatériel. Cela


s'explique par plusieurs facteurs :
 l'essor des investissements de productivité ( ordinateur / logiciels)
 le besoin croissant d'investissement de flexibilité sous forme d'équipements
informatiques ( formation )
 le développement des industries de haute technologie forte utilisatrice de
recherche et développement
 La recherche de compétitivité sur les marchés extérieurs.

Terminale ES : Thème : Croissance , Capital et Progrès Technique

Chapitre : Les transformations de l'investissement

1. Les déterminants de l'investissement

Les fluctuations du volume de l'investissement et sa faiblesse actuelle, obligent à


s'interroger sur les raisons qui poussent les entreprises à décider ou non d'un
investissement.
On considère que les deux principaux déterminants sont la demande attendue et le
profit escompté.
Les courants de pensée divergent sur les liaisons entre les différents facteurs.
Pour les Keynésiens, l'espérance de profit est liée à l'anticipation de la demande ( les
débouchés ) faite par l'entreprise.
Pour les libéraux, l'espérance de profit est liée à la productivité marginale du capital (ce
que rapporte la dernière unité de capital ) liée elle-même au taux d'intérêt et à la
rentabilité.

A. La demande anticipée

Les entreprises investissent si elles anticipent une hausse durable des débouchés.
Ce déterminant est renforcé par le principe de l'accélérateur :
Une hausse de la demande entraîne une hausse plus que proportionnelle de
l'investissement .
Lorsque la demande ralentie alors l'investissement recule .
Cela nécessite un certain nombre d'hypothèses :
 Les capacités de production sont utilisées à 100%
 Le coefficient de capital est constant ( peu de productivité )
 Les entreprises répondent à la demande ( pas de variation des prix )

B. La rentabilité ou profitabilité :

L'entreprise investit si elle escompte un certain taux de profit .


les profits actuels sont étroitement liés à l'évolution du partage de la valeur ajoutée au
niveau macro économique.
Ce partage s'est modifié en faveur des profits ( hausse du taux de marge ) et au
détriment des salaires dans les années 80 depuis que les idées libérales ont supplanté les
idées keynésiennes.
Elles s'appuient sur le théorème de Schmidt ( ancien chancelier allemand) selon
lequel :
les profits d'aujourd'hui font les investissements de demain et les emplois
d'après demain.

L'EBE ( excédent brut d'exploitation)s'apparente au profit brut : c'est ce qui reste


à l'entreprise de la valeur de la production après qu 'elle est réglée tous les coûts liés
directement à cette production ( consommation intermédiaires, salaires, impôts liés à la
production ).
Selon les périodes, il sera donc plus intéressant de placer son argent que d'investir ( si la
profitabilité , c'est à dire la différence entre la rentabilité économique et le taux
d'intérêt réel à long terme ,est négative ) ou d'investir que de placer voir même
emprunter au lieu d'utiliser ses propres capitaux ( si les taux d'intérêts réels sont
négatifs ou faibles par rapport au profit escomptés ) on parle alors d'effet de levier de
l'endettement. La rentabilité intervient de façon cruciale dans la décision d'investir.
Tout d'abord elle détermine directement l'aisance financière des entreprises et donc leur
possibilité d'acheter des équipements sans s'endetter.
Par ailleurs, l'évolution de la rentabilité constitue un indicateur des perspectives de
rendement des investissements projetés.
Lorsque la rentabilité globale s'améliore, davantage d'investissements en projet sont
perçus comme rentables.
L'entreprise doit s'intéresser aux profits escomptés mesurés ou taux de marge mesurés
par : EBE / Capital investit .

C. la situation financière de l'entreprise :

La remontée des profits ne suffit pas à augmenter les investissements. Cela dépend de la
situation financière de l'entreprise. Il faut que l'endettement antérieur de l'entreprise ne
soit pas trop important.
Tant que le rendement économique de l'investissement est supérieur au taux d'intérêt,
l'entreprise est incitée à investir. Mais ce comportement a ses limites. L'augmentation
des dettes peut finir par menacer la survie de l'entreprise.
Pour se prémunir contre un risque croissant d'insolvabilité, les prêteurs exigeront des
taux de plus en plus élevés. Dés lors, l'entreprise en situation financière difficile ( cf. VU:
Vivendi Universal) songera en priorité à se désendetter afin d'assainir sa situation
financière et le profit réalisé ne servira donc pas à financer l'investissement.
Les propriétaires de l'entreprise ( les actionnaires ) s'intéressent à la rentabilité
financière :
La rentabilité financière : elle rapporte l'EBE auquel on retranche les frais financiers
et l'impôt sur les bénéfices aux fonds propres de l'entreprise, c'est à dire les capitaux
apportés par les actionnaires.
Cette rentabilité financière dépend de la rentabilité économique mais elle est aussi
fonction par l 'effet de levier, de la profitabilité ( différence entre la rentabilité
économique et le taux d'intérêt réel à long terme ) et du taux d'endettement ( dettes /
fonds propres )
En France, de 1973 au début des années 80, il était plus intéressant pour les entreprises
de financer leurs investissements par l'endettement que par autofinancement ( effet de
levier positif ). A partir de 1983, l'effet de levier devient négatif et incite les entreprises à
se désendetter et à placer par exemple leur épargne dans des opérations de croissance
externe comme les OPA.

 Exemple d'effet de levier :

Soit une entreprise qui dispose de 1,5 millions de fonds propres et dont l'activité
productive procure une rentabilité économique de 5%.
La rentabilité de ses fonds propres ( rentabilité financière ) dépend non seulement de la
rentabilité économique mais aussi du coût ( frais financiers ) des ressources qu'elle doit
emprunter en complément de ses fonds propres pour exercer son activité.
Supposons qu'elle doive emprunter 4,5 millions d'euros pour exercer son activité à un
taux d'intérêt de 3%.
La rentabilité financière des fonds propres engagés de l'entreprise sera :
( 1,5 + 4,5 )*5% - 4,5 *3% / 15 = 11%
Ce qui peut s'écrire : rentabilité économique + ( profitabilité * ratio
d'endettement ) = rentabilité financière.
Autrement dit : 5% + ( (5%-3%)*(4,5/1,5)) = 11%
Exemple avec 6 millions d'endettement :
5% + ( (5%-3%)* ( 6/1,5)) = 13%

Si la rentabilité économique est supérieure au coût des ressources d'emprunts, la


rentabilité financière est d'autant plus élevée que l'endettement est important par
rapport aux fonds propres( effet de levier de l'endettement ) . Le résultat s'inverse des
lors que la profitabilité est négative.
Ainsi l'effet de levier provient de la différence entre le taux de profit et le taux d'intérêt .
Cependant l'effet de levier n'est pas illimité car un endettement trop important tend à
élever les taux d'intérêts et donc à annuler la profitabilité voir à la rendre négative .

D. La substitution capital / travail

Si le coût salarial augmente plus vite que le coût du capital, les entreprises préféreront,
toutes choses égales par ailleurs, substituer du capital au travail et donc automatiser les
productions plutôt qu'embaucher, donc cela favorise l'investissement.
Terminale : Thème : Stratification sociale et inégalités

Chapitre : Idéal démocratique et inégalités

égalité et équité

 La justice commutative consiste dans l'égalité de droit (même droits sociaux ,


économiques et civiques pour tous) ou égalité formelle . Elle est fondée sur la réciprocité
( chacun doit récupérer son du ) .
 La justice distributive ou " corrective " vise à l'égalité réelle c'est à dire à une
redistribution du revenu ou de richesse entre les individus .

L'équité est une vertu de la justice naturelle qui se distingue de l'égalité par sa capacité à
prendre en compte les cas particuliers et à admettre que des aides différenciées sont
parfois plus justes que des aides uniformes
L'équité apparaît à ses défenseurs comme les meilleurs remèdes aux inégalités
naturelles, puisqu'elles affirment qu'il faut consacrer plus de temps et d'argent aux
moins doués et aux moins favorisés par leur origine sociale
L'équité serait, selon certains auteurs, une bonne réponse aux difficultés de l'état
providence, elle devrait inspirer la réforme de notre protection sociale ( le système actuel
de retraite crée une situation inéquitable aussi bien entre retraités d'une même
génération qui appartiennent à des régimes différents, qu 'entre générations
successives )
L'équité , c'est traiter les autres comme nous aimerions être nous même traités . l'équité
est compatible avec des inégalités dés lors que celles-ci sont justes .c'est donc une
situation dans laquelle tous les individus reçoivent ce dont ils ont besoin . Cela implique
l'action des pouvoirs publics. Exemple de " discrimination positive " dans l'offre de
service public : Z. E . P .: zone d'éducation prioritaire ) .
Depuis la crise , le principe d'équité tend à remplacer celui d'égalité (on passe d'une
justice commutative à une justice distributive ).

 2 conceptions de la justice sociale :

 égalité : tous les citoyens sont traités de la même façon : conception universaliste
 équité : traiter de manière semblable que les cas semblables : conception
différentialiste

Terminale ES : thème : Stratification sociale et inégalités

Chapitre : Les enjeux et les déterminants de la mobilité sociale

Introduction :

L'égalité des chances ,si elle constitue un idéal démocratique , est cependant loin d'être
réalisée.
Même si la mobilité sociale a fortement augmenté , essentiellement sous l'effet des
bouleversements socio-économiques , la position sociale occupée par un individu
ressemble souvent à celle de son père .
Le thème de la mobilité sociale constitue un enjeu fondamental puisqu'il est un
indicateur de la réalité démocratique d'une société . c'est donc ce décalage entre l'idéal
et la réalité qu'il convient d'expliquer.

1 . Les différentes formes de mobilité

La mobilité sociale est le passage d ' un individu ou groupe d ' individus d ' une
catégorie sociale à une autre entre 2 générations ( mobilité inter
générationnelle ) .
La mobilité intra-générationnelle correspond à la mobilité professionnelle , c ' est à dire
à l ' évolution des professions pour un individu tout au long de sa vie active .
La mobilité est verticale si la place de l ' individu dans la hiérarchie sociale a évolué et
elle est horizontale si elle est identique .
La mobilité sociale dépend de la stratification sociale ( c ' est à dire du mode de
différenciation des groupes sociaux ) .
Dans les sociétés d ' ordres ou de castes , les groupes sociaux se reproduisent de
générations en générations .
Dans les sociétés industrielles , le statut n ' est plus transmis mais acquis .
La mobilité sociale est alors possible .
Terminale ES : thème : Conflits et mobilisation sociale

Chapitre : Conflits et changement social

Des conflits sociaux d'un nouveau type

Les conflits sociaux n'ont pourtant pas disparus ( même les conflits du travail :
infirmières, médecins, sage femmes , pilotes, routiers, fonctionnaires , banque ), leurs
formes sont différentes aux grands mouvements sociaux des 3/4 du 20eme siècle.
En effet on assiste de plus en plus à des conflits éclatés plutôt de type corporatifs, des
micro conflits qui sont plus localisés.
Les actions sont plus spectaculaires : occupation , séquestration , utilisation des médias ,
vedettariat ( Tarzan pour les routiers , José Bové pour les "antimondialistes"ou "
altermondialisation ").
De plus les conflits et les luttes changent de nature :
Ils étaient liés avant aux salaires et aux conditions de travail (luttes offensives) alors que
maintenant on assiste à des Luttes défensives de professions menacées dans leur statut
( grèves de décembre 95, mouvement des chômeurs) .
Enfin, les conflits se durcissent avec l'apparition récente d'une forme d'éco-térrorisme
( Brasserie alsacienne -poison dans l'eau ; usine chimique -menace d' explosion ).

D'autres luttes qualifiées de " nouveaux mouvements sociaux " ( NMS) sont
apparues en étant porteurs d'un projet culturel ( ré-interprétation des valeurs).
Ils se distinguent du mouvement social ouvrier sur 3 points :
 La lutte contre une forme de domination s'est substituée à celle de l'exploitation
 Le pouvoir étant suspecté , la prise de pouvoir politique n'est pas un objectif
 La démocratie directe est valorisée et le mouvement faiblement organisé

Ils sont apparus durant les années 60 avec le mouvement pacifiste contre la guerre du
Vietnam et la lutte pour les droits civiques des noirs américains.
En France , ce sont les mouvements féministes et écologistes de la fin des années 60 et 70.
Plus récemment on distingue :

 Les luttes morales en faveur de causes humanitaires (annulation de la dette - taxe


TOBIN)
 les mobilisations récurrentes de la jeunesse ( lycéens , étudiants - partage de l
'autorité )
 La lutte pour une autre mondialisation - contre pouvoir au tout libéral
 Manifestations pacifistes : guerre en Irak
les conflits tendent à se déplacer du champ de l'économique vers celui du savoir ( le
21eme siècle est le siècle de la connaissance)

LA MONDIALISATION
Phénomène multiforme entamé dans la seconde moitié du 19 ème siècle.
L'OCDE distingue 3 phases :

1- L'INTERNATIONALISATION (1850-1950)

Les firmes s'ouvrent vers l'extérieur en développant leurs exportations (libre-échange


britannique), instituant ainsi une première forme de division internationale du travail
(produits manufacturés des pays du Nord contre matières premières des pays du Sud)
appuyée sur une domination coloniale.

2- LA TRANSNATIONALISATION (1950-1980)

Les firmes deviennent multinationales en engageant des investissements directs à


l'étranger. Pour contourner les barrières commerciales nationales et se rapprocher des
marchés, les firmes traversent les frontières en installant des filiales à l'étranger.
Les délocalisations du Nord vers le Sud, d'activités industrielles de main d'œuvre,
démarrent et modifient progressivement la D.I.T. (produits de haute technologie du
Nord contre produits simples du Sud).
Un certain nombre de PVD entament des processus de développement fondés sur
l'insertion dans le commerce mondial, le transfert de technologies.
Un cadre institutionnel international favorisant l'ouverture mondiale est créé (SMI,
GATT), pendant que se constituent des ensembles régionaux structurés (CEE).

3- LA GLOBALISATION (depuis 1980)

Cette troisième phase qui bouleverse actuellement les fondements de l'économie


mondiale, correspond à la mise en place de réseaux planètaires de production,
commercialisation, gestion et information.
Elle se manifeste complémentairement par :
· la globalisation des échanges :
d'un côté, le développement des entités régionales (Marché unique européen,
ALENA…), de l'autre, l'internationalisation croissante de la production ( décomposition
internationale des processus productifs, déplacement des unités de production au gré des
circonstances) favorisée par une mobilité de plus en plus forte des facteurs, donnant
naissance aux firmes globales mondialisées. Le temps et les distances se contractent, les
principes de production à flux tendu se répandent. Un plus grand nombre de pays
émergents engagent leur économie dans cette évolution, prise en compte à travers la
création de l'OMC.
- la globalisation financière et monétaire :
les difficultés budgétaires des pays du Nord, l'endettement des PVD engendrent des
besoins énormes de financement. Les marchés financiers se transforment :
la désintermédiation permet aux agents économiques de se financer directement sur
les marchés;
le décloisonnement national et international met en relation tous les compartiments
des différents marchés et crée de nouveaux produits financiers sophistiqués (produits
dérivés);
la déreglementation supprime les obstacles à la circulation mondiale de l'argent (cf.
rôle international croissant des fonds de pension).
Les marchés mondiaux de capitaux s'unifient avec l'aide du traitement informatique
instantané des informations (cotations en continu).
Les mouvements de capitaux s'amplifient, activés par des phénomènes spéculatifs,
provocant un découplage de la sphère financière d'avec celle de l'économie réelle.
Les crises monétaires et financières se succèdent : crise de la dette mexicaine (82), crise
boursière (87), crise du SME (93), crise des monnaies asiatiques (97),crise Argentine
(2001) .
Le SMI repose désormais sur un polycentrisme monétaire animés par les devises clés
(dollar, mark, yen), dans un équilibre instable évolutif (cf. création de l'euro).
La globalisation de la production, des échanges, et de la finance est un phénomène
irréversible. Le bilan de ses conséquences heureuses ou pas sur les économies et sociétés
nationales est à faire. En tout état de cause, on ne peut que relever la faiblesse des
régulations supra-nationales capables de la canaliser dans le sens de l'intérêt commun.

Les institutions de Bretton-Woods:

évolution des rôles et enjeux actuels

Les institutions de Bretton-Woods ont été fondées sur un principe fondamental :


mettre en place un système multilatéral de coopération économique afin de promouvoir
le libre-échange et la stabilité monétaire et de favoriser l’expansion économique. La
thèse de l’Américain White l’a emporté sur celle de Keynes.
White préconise la constitution d’un simple réservoir des différentes monnaies dans
lequel chaque pays peut puiser.
Le système repose sur 3 piliers:
 toutes les monnaies sont convertibles en dollars américains eux-mêmes convertibles
en or; la conversion ne peut être demandée que par les banques centrales.
 les taux de change sont fixes, les parités peuvent varier de +/- 1% à court terme. A
long terme, la parité est ajustable avec l’accord du FMI, pour raisons structurelles.
 un organisme, le Fonds Monétaire International (FMI) est créé; il doit assurer la
distribution des fonds demandés. Chaque pays dispose d’un quota déterminé en fonction
de sa place dans les échanges mondiaux.
Deux autres institutions ont été créées, il s’agit de la Banque Internationale pour la
Reconstruction et le Développement (Banque Mondiale) qui contribue au financement
des investissements nécessaires au redressement des pays ravagés par la guerre et aux
développement des anciennes colonies, et, l’Organisation Internationale du Commerce,
destinée à surveiller les restrictions aux échanges internationaux (et qui finalement n’a
jamais vu le jour).
Mais, rapidement, le système est devenu impraticable . Le rôle des institutions de
Bretton-Woods a donc évolué et de nouveaux enjeux sont apparus.

I) L’évolution des rôles

A) Le FMI

L’action du FMI est très contestée depuis 50 ans. On peut donc se demander s’il a
répondu aux espoirs de ses fondateurs et s’il a su s’adapter aux nouveaux défis
internationaux.
1) Rôle initial

Les objectifs du FMI figurent dans l’article 1 de ses statuts. Il doit:


 promouvoir la coopération monétaire internationale
 faciliter l’expansion et l’accroissement harmonieux du commerce international et
contribuer ainsi à l’instauration et au maintien d’un niveau élevé d’emploi et de revenu
réel et au développement des ressources productives
 promouvoir la stabilité des changes et éviter les dépréciations compétitives
 favoriser l’établissement d’un système multilatéral de règlement des transactions
courantes et éliminer les restrictions de change qui entravent le développement du
commerce mondial
 veiller à l’application du code de bonne conduite monétaire défini dans ses statuts en
assurant « une ferme surveillance » sur les politiques économiques des pays membres
 mettre à disposition de ceux-ci des ressources financières, à court terme, pour leur
permettre de se conformer à ce cadre, tout en corrigeant ou en prévenant les
déséquilibres des paiements par des politiques économiques appropriées
 constituer un forum pour la concertation et la coopération des Nations en matière
monétaire.

2) Evolution des rôles du FMI

La mission de surveillance du SMI s’est soldée par un échec.


Tout d’abord, l’équilibre des forces en son sein s’est modifié même si la place des Etats-
Unis reste prépondérante. On a assisté à l’émergence de l’Europe et du Japon d’une
part qui constituent des forces monétaires nouvelles, et, d’autre part, à la poussée du
Tiers-Monde - qui représente 138 pays sur 180 membres du FMI.
A la fin des années soixante, les difficultés rencontrées par le dollar entraîne
l’établissement des Droits de Tirage Spéciaux (DTS), définis comme un panier de
monnaies pondérées en fonction du volume d’exportation des pays correspondants et
dont la composition peut être révisée tous les deux ans.
Le FMI peut alors se comporter comme une banque centrale en créant ou en retirant
des liquidités monétaires selon la situation économique mondiale.
En 1971, Nixon suspend la convertibilité du $ en or. Le système s’effondre. Il s’ensuit en
1976, lors des accords de la Jamaïque, un amendement des statuts du FMI qui officialise
le flottement des monnaies et renforce le rôle des DTS. L’assistance aux pays en
développement est devenue l’activité essentielle du FMI depuis 1982 (crise de la dette).
Il établit des diagnostiques sur la situation économique de ces pays, donne des conseils
sur l’orientation des politiques économiques et octroie des prêts sous conditions, c’est-à-
dire des politiques budgétaires et monétaires restrictives à fin d’ajustement structurel
(réformes économiques devant permettre le retour à l’équilibre des paiements
extérieurs).
Ayant été fortement critiqué, il a complété son modèle en y incluant des mesures macro-
économiques destinées à augmenter l’offre productive (mobilisation de l’épargne vers
l’investissement ou flexibilité des taux de change) et des mesures micro-économiques
(libéralisation du commerce extérieur et privatisation).
En 1986 ont été créées les facilités d’ajustement structurel (FAS) et les facilités
d’ajustement structurel renforcées (FASR).
A partir de 1988, il s’est montré favorable à la diminution de la dette et de son service
pour les pays qui entreprennent des programmes d’ajustements structurels (Plan Baker,
1985 et Plan Brady, 1989).
L’aide aux PECO (pays d'europe centrale et orientale)et de la Russie dans la transition
vers l’économie de marché s’est accélérée depuis 1990 .
Cette aide se fait en coopération avec la Banque Mondiale et la Banque Européenne
pour la Reconstruction et le Développement (BERD).
Il s’agit de stabiliser l’économie et d’entreprendre des réformes structurelles puisque ces
pays ne disposent pas des institutions nécessaires pour le bon fonctionnement d’une
économie de marché. Le but est aussi d’attirer des investissements étrangers.
Le FMI propose une diminution rapide du déficit budgétaire et un resserrement de la
politique monétaire pour empêcher l’hyperinflation et pour favoriser l’éclosion du
secteur privé, la libération des prix et la convertibilité des monnaies, l’abandon de la
planification.
Ces mesures se sont traduites par un effondrement de la production, l’inflation (du fait
de la libre détermination des prix en fonction de l’offre et de la demande), une
dépréciation importante des monnaies mais de bons résultats ont été constatés en
Pologne, Hongrie, République tchèque et dans les Etats Baltes.
D'ailleurs ils intègrent l'Union Européenne en Mai 2004 .
Le bilan de l’action du FMI est plutôt positif. Même s’il n’a pas été en mesure de
sauvegarder le SMI de Bretton-Woods, il a su maintenir l’esprit de coopération dans les
relations monétaires internationales.
Il a su se reconvertir et s’adapter aux mutations économiques mondiales (assistance aux
PVD et aux pays en transition).
Il a également su faire évoluer ses conseils économiques qui sont désormais plus orientés
vers une croissance durable et la lutte contre la pauvreté.

B) La Banque Mondiale

La BIRD ou Banque Mondiale est chargée d’accorder des prêts à long terme pour
financer des projets précis de reconstruction et plus généralement de développement
économique quand les capitaux privés refusent de le faire.
Depuis 1960, on assiste à une adaptation qualitative permanent et l’appellation Banque
Mondiale désigne en fait trois institutions: la BIRD, l’Association Internationale pour le
Développement (AID) fondée en 1960 dont les prêts sont réservés aux pays les plus
pauvres, et la Société Financière Internationale (SFI) fondée en 1965 et spécialisée dans
le financement des entreprises privées.
La BIRD est ouverte à tout Etat membre du FMI. Ses ressources sont constituées de son
propre capital, des obligations qu’elle émet sur les marchés des capitaux, de la vente de
ses titres de prêt, des remboursements.
Elle a également élargi la gamme de ses instruments financiers.
De par ses statuts, elle ne peut financer que des projets productifs destinés à stimuler la
croissance.
Les prêts ne peuvent être consentis qu’à des Etats ou à des organismes garantis par
l’Etat, ils sont octroyés en fonction de considération purement économiques, la nature
politique du régime n’est pas prise en compte. Les prêts sont généralement à long terme
(15-20 ans), ils ne représentent environ que le tiers du financement du projet et ils sont
consentis à des taux légèrement inférieurs aux taux du marché international, ils jouent
ainsi un rôle d’impulsion dans la réalisation des projets.
Ils se doublent d’une assistance technique. L’aide est multilatérale et non liée.
Après avoir prêté aux pays européens pour leur reconstruction, la BIRD s’est consacrée
à financer les projets productifs des PVD.
La stratégie de développement sous-jacente a été longtemps industrialiste: grands
équipements industriels, grands équipements d’infrastructure.
Depuis les années quatre-vingt, la BIRD s’attache davantage à financer les
investissements qui peuvent améliorer le bien-être des populations. La crise de la dette
des pays du Tiers-Monde a conduit la BIRD, en liaison avec le FMI, à financer des
programmes de prêt à l’ajustement structurel.
Institution internationale, la Banque Mondiale est donc aussi un intermédiaire financier
international avec ses prêts, ses crédits et ses placements mais également un centre de
calcul économique au service du développement.
Elle publie chaque année un Rapport sur le développement dans le monde. Ses
interventions sont multiformes: projets productifs, projets logistiques, projets sociaux,
financement et ajustement sectoriel, financements globaux et ajustements structurels.
Ainsi, elle promeut le rôle de la femme dans le développement, la réduction de la
pauvreté, la défense de l’environnement.
Centre d’analyse et de réflexion, elle est l’unité de coordination sur le développement à
l’échelle mondiale; elle analyse l’endettement des PVD, la pauvreté et les moyens de la
réduire. Les nouveaux thèmes de ces études sont les perspectives d’évolution de
l’environnement, la transformation des systèmes économiques et plus généralement la
dimension politique du développement.
Elle participe enfin à des activités multilatérales avec le FMI, les banques régionales de
développement, l’ONU, l’OCDE et des ONG.

II) Les enjeux actuels

La situation économique a changé depuis Bretton-Woods. Certains problèmes


demeurent comme le déséquilibre des balances des paiements mais de nouveaux sont
apparus.
La mondialisation, la mobilité des capitaux internationaux, le développement et
l’influence croissante des marchés internationaux de capitaux et l’interdépendance
grandissante créent de nouveaux enjeux pour les institutions de Bretton-Woods qui
doivent s’y adapter.
Quel rôle doivent-elles jouer dans le nouveau SMI et pour régler les problèmes actuels?

A) Mieux anticiper les crises dues au nouveau contexte


économique.

La clé de la mondialisation dans les années 1990 est la taille, la vitesse et la complexité
des marchés de capitaux internationaux.
Il existe de nouvelles règles et de nouveaux défis: il est désormais impossible de mener
une politique macro-économique nationale et une crise financière dans un pays peut
entraîner la chute de tout le système, c’est « l’effet-téquila » auquel on a assisté après la
crise du peso mexicain sur certains marchés des PVD.
Ceci amène le FMI à s’adapter au contexte de la mondialisation, surtout aux exigences
des marchés financiers et à l’interdépendance croissante des économies.
La spéculation et la mobilité du capital sont les deux obstacles majeurs à surmonter.
Le rôle que le FMI a joué dans la crise du Mexique montre que, face aux marchés, on a
besoin d’une institution susceptible de rétablir la confiance.
Ce thème a fait l’objet de la réunion du G7 à Halifax en juin 1996. Un certain nombre de
mesures ont été proposées pour assurer une plus grande efficacité du FMI:

 instituer un dialogue plus étroit et plus continu entre le FMI et les pays membres
afin de faire une analyse renforcée des risques auxquels exposent certaines politiques
 une communication plus régulière des données économiques par pays membre afin
que le FMI puisse déceler précocement les problèmes ainsi qu’une utilisation accrue par
le FMI des données des marchés de capitaux
 une attention accrue dans le cadre de la surveillance par le FMI, aux politiques
financières des pays membres et à la solidité de leur secteur financier (dépendance par
rapport aux flux de capitaux).
 il doit être en mesure de minimiser la réaction des marchés financiers en aidant le
pays concerné à « corriger » rapidement sa politique économique
 coordonner la restructuration de la dette des pays insolvables
 la mise en place d’un mécanisme de financement d’urgence pour permettre au Fonds
de répondre rapidement aux crises
 une fusion entre la BIRD et le FMI a également été proposée pour cumuler les
avantages des deux institutions. Le FMI concentrerait la gestion monétaire et
économique mondiale et la Banque s’occuperait des projets et des prêts en se basant sur
les politiques économiques pour les PVD. Cependant, cette possibilité semble pour
l’instant exclue en raison des nombreuses résistances.

Face aux transformation de l’économie mondiale, le FMI dispose de deux instruments:


les consultations, c’est-à-dire l’examen systématique de l’évolution et de la politique
économique du pays membre concerné et l’effet de cette dernière sur le taux de change
et la balance des paiements, et les perspectives de l’économie mondiale. Le FMI doit
retrouver son rôle de surveillance du SMI afin de rétablir la coordination entre les pays,
la convergence et la stabilité.

B) Réévaluer leurs ressources.

Afin de faciliter l’expansion et l’accroissement harmonieux du commerce international,


le FMI doit disposer d’un niveau de réserves suffisant.
En outre, il réexamine ses ressources afin de déterminer si elles lui permettent
d’intervenir rapidement en cas de crise. Il étudie la révision des quotes-parts, le
réexamen des modalités d’utilisation des crédits auxquels il peut recourir dans le cadre
des Accords Généraux d’emprunt et le montant de ces ressources, un mécanisme de
financement d’urgence et enfin il s’intéresse au rôle que le DTS pourrait jouer à
l’avenir.
Le dollar est concurrencé par le Mark et le yen et l’échec du SMI de Bretton-Woods
prouve que l’utilisation d’une monnaie nationale comme monnaie de réserve et de
règlement est une erreur.
Une monnaie internationale rendrait plus commode l’évaluation des échanges (comme
mode de facturation), leur paiement et leur financement. Elle constituerait une monnaie
de réserve.
En 1969, les DTS constituèrent une création pure et simple de réserves internationales
attribuées aux pays en fonction de leur quotas. Mais les DTS ne sont pas une monnaie,
c’est un droit à se procurer des monnaies en excédent dans les réserves des pays
excédentaires.
Une nouvelle allocation de DTS nécessite une coordination politique à l’échelle
internationale pour qu’elle ne soit pas source d’inflation importée et est un enjeu de
taille puisque le FMI est le seul réservoir officiel de moyen de financement mis à la
disposition des PVD et des pays en transition.
Mais pour élargir le rôle et les ressources des institutions de Bretton-Woods, celles-ci
doivent d’abord se montrer efficaces.
Or, elles ne le sont pas pour l’instant à cause notamment du poids de la bureaucratie qui
alourdit les procédures.
Une réforme de leur organisation interne s’avère donc nécessaire. Un contrôle plus strict
de leurs dépenses permettrait de disposer de plus de ressources.
Une coopération plus étroite avec l’OMC (Organisation mondiale du Commerce) doit
également être envisagée. Le problème principal actuellement est la différence entre les
objectifs et la contrainte de participation.
En effet, le FMI a perdu son pouvoir de contrainte sur les pays industrialisés et il
dépend des intérêts politiques des principaux actionnaires pour ses ressources (Etats-
Unis, Japon, Union Européenne).

En conclusion, les institutions de Bretton-Woods doivent concentrer leur action sur des
projets à long terme comme l’éducation, la santé, etc. et permettre une intégration
rapide des pays en difficultés sur les marchés privés de capitaux afin d’assurer leur
intégration économique, minimiser les risques de crise et assurer ainsi la stabilité macro-
économique tout en réglant le problème de la dette.
Même si leurs fonctions ont évolué, les objectifs restent les mêmes: veiller à la stabilité
monétaire dans le nouveau SMI, promouvoir la coopération économique internationale
pour favoriser l’expansion économique et le libre-échange, ceci en relation avec l’OMC.

L'action des pouvoirs publics

Avant les
Après les chocs
chocs
pétroliers
pétroliers
Politiques conjoncturelles
Objectifs Plein-emploi Désinflation
Instruments
Agissant sur la
Politique budgétaire Réduction des déficits
demande
Accompagne la
Politique monétaire
Politique monétaire politique
prioritaire
budgétaire
Dévaluation si
Politique de change Monnaie forte
nécessaire
Politiques structurelles
Infléchir
Redonner une place
Objectifs l'économie de
importante au marché
marché
Instruments
Réglementation/déréglementation Réglementation Déréglementation
Privatisations
Nationalisations
( services publics :
Politique industrielle , subventions
Télécommunications ,
aux entreprises
électricité, Fret)
Protection Remise en cause de la
Politique sociale
sociale protection sociale

Terminale ES : Thème : Internationalisation des échanges et mondialisation

Lexique : Stratégies internationales

 Commerce intrafirme : commerce réalisé entre les branches ou les filiales d'une
même firme internationale

 Compétitivité : capacité d'un produit , d'une entreprise , d'une industrie ou d'un


pays à accroître ses parts de marché . La compétitivité-prix dépend de 3 facteurs : coûts
de production , marges des entreprises , taux de change de la monnaie nationale
( compétitivité externe ). La compétitivité produit ( ou compétitivité structurelle ou
compétitivité hors-prix ) dépend quant à elle de facteurs tels que les performances des
produits , la fiabilité , l'image de marque , les conditions de financement .

 Différenciation des produits : processus de définition d'un produit ou d'un service


doté de caractéristiques originales. L'attribution de ces caractéristiques spécifiques
permet au producteur de se soustraire à la concurrence par les prix.

 Délocalisation : au sens restreint, transferts d'activités hors du lieu de production


d'origine. Au sens large, implantation hors des frontières d'activités qui auraient pu être
réalisées sur place.
 Firmes transnationales ( ou firmes multinationales ) : firmes possédant ou
contrôlant des entreprises implantées dans plusieurs pays et en mesure d'élaborer une
stratégie qui s'appuie sur les différences socio-économiques de ces pays

 Investissement direct à l'étranger ( IDE ) : engagements de capitaux effectués en


vue d'acquérir un intérêt durable, voire une prise de contrôle dans une entreprises
exerçant ses activités à l'étranger. Le seuil minimal est fixé à une prise de participation à
10% du capital.
 Investissement de portefeuille : acquisition d'actifs dans une entreprise hors du
territoire national en vue d'effectuer un placement rentable sans volonté de contrôle
durable.

La théorie du déséquilibre

Marché des biens et


Marché des biens et services
services
Offre inférieure à la
Marché du travail Offre supérieure à la Demande
Demande
Offre supérieure à la
Chômage Keynésien Chômage Classique
Demande
Offre inférieure à la Surproduction et pénurie de main
Inflation contenue
Demande d'oeuvre ( économie socialiste)

TOCQUEVILLE : Démocratie et égalité

La passion pour l'égalité :

Au cœur de la société américaine qui n'a pas connu les rigidités du régime
démocratique, Tocqueville note qu'agit « la passion pour l'égalité ». Pour définir cette
passion, Tocqueville recourt à une métaphore psychologique qui distingue une forme
normale et une forme dépravée de cette passion : « Il y a en effet une passion mâle et
légitime pour l'égalité qui excite les hommes à vouloir être tous forts et estimés. Cette
passion tend à élever les petits au rang des grands ; mais il se rencontre aussi dans le
cœur humain un goût dépravé pour l'égalité, qui porte les faibles à vouloir attirer les
forts à leur niveau, et qui réduit les hommes à préférer l'égalité dans la servitude à
l'inégalité dans la liberté. »

La dynamique de la démocratie :

Pour Tocqueville la marche vers la démocratie ne peut être entravée. Le progrès


technique diffuse les connaissances et améliore les conditions de vie des populations.
Ainsi, il devient possible au plus grand nombre de bénéficier d'une éducation qui éclaire
les consciences : « Mais ce ne sont pas seulement les fortunes qui sont égales en
Amérique ; l'égalité s'étend jusqu'à un certain point sur les intelligences elles-
mêmes...L'instruction primaire y est à la portée de chacun ; l'instruction supérieure n'y
est presque à la portée de personne. » Ainsi il constate une certaine dynamique qui
abaisse les barrières entre les classes et permet de mettre les hommes sur un pied de
relative égalité. Il distingue deux temps qui mènent à la démocratie sociale et politique.

1) Dans un premier temps une démocratie sociale se développe.


Elle prend la forme : d'une démocratie de droit qui se traduit par l'abolition des
privilèges héréditaires et par la liberté et l'égalité des individus face à la loi ; d'une
démocratie de fait, dont le fondement est l'égalité des conditions. Le nivellement des
situations vis à vis de la richesse et de l'éducation constitue un élément clé de la
démocratisation selon Tocqueville qui prend pour modèle l'Amérique où il enquête.

2) La démocratie politique découle des progrès de la démocratie sociale.

En effet, l'enrichissement et l'égalisation des conditions permettent au plus grand


nombre de développer une opinion personnelle, de lire des journaux, de discuter dans
les cafés, de participer à diverses associations. Des institutions intermédiaires
(associations par exemple) aux institutions politiques assurant le droit de vote à tous
ainsi que l'éligibilité il n'y a qu'un pas que franchissent rapidement les peuples.

Egalitarisme socialiste et risque de tyrannie :

Mais l'enrichissement et le désir d'une plus grande satisfaction matérielle ont tendance à
produire des effets pervers. Le retrait sur la sphère privée, l'idée que toutes les opinions
se valent détériorent sensiblement la qualité de la démocratie. « Dans les siècles
démocratiques au contraire, où les devoirs de chaque individu envers l'espèce sont bien
plus clairs, le dévouement envers un homme devient plus rare, le lien des affections
humaines s'étend et se desserre. »
De plus la recherche de la liberté la plus totale sans hiérarchie entre les hommes conduit
à une certaine démagogie des politiciens qui promettent beaucoup et nivellent la société
pour plaire au plus grand nombre. La tyrannie de l'opinion publique détériore la qualité
de la démocratie. De plus, les citoyens repus et à la recherche du confort individuel
oublient de participer à la vie politique qu'ils affaiblissent ainsi. En faisant confiance à la
loi du plus grand nombre, la société engendre une moyennisation qui détériore la qualité
de la vie publique. Tocqueville utilise même un langage prophétique : « je vois une foule
innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes
pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme...Il n'existe
qu'en lui-même et pour lui seul, et, s'il lui reste encore une famille, on peut dire du
moins qu'il n'a plus de patrie. »
L'apathie d'une société trop matérialiste diminue la vie culturelle et le débat d'idées. Les
tyrans peuvent surgir en promettant au peuple de protéger sa quiétude et de lui éviter
les inconvénients de l'anarchie due à une liberté excessive. Cette mise en garde aux
démocraties est d'autant plus vive que Tocqueville s'est opposé en 1848 aux idées
socialistes. Tout développement d'un Etat protecteur semble nocif à Tocqueville qui
craint la montée des idées socialistes qui selon lui nivelleraient par le bas.
Aujourd'hui : le choix du chômage :
S'il est vrai que le chômage est aujourd'hui un choix de société où les insiders (salariés,
retraités) défendent leurs privilèges contre les outsiders (exclus, précaires) on touche
alors aux limites de la démocratie que Tocqueville entrevoyait déjà en 1835 : «
Lorsqu'un homme ou un parti souffre d'une injustice, à qui voulez-vous qu'il s'adresse ?
A l'opinion publique ? C'est elle qui forme la majorité ; au corps législatif ? Il représente
la majorité et lui obéit aveuglément ; au pouvoir exécutif ? Il est nommé par la majorité
et lui sert d'instrument passif ; à la force publique ? Elle n'est autre chose que la
majorité sous les armes... »
France : La problématique gains de productivité , salaires ,investissement , croissance ,
emploi : 2004 :

S-ar putea să vă placă și