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PLAN
INTRO
Mise en place de l’union douanière au 1/01/70 :
- Eradication des obstacles aux échanges
- TDC
- Régime de libre pratique
Notion de marchandises. Jurisprudence très large (arrêt « œuvre d’art »). Les services différents car
régime juridique différent.Traité de Lisbonne effectif au 1/01/2009, modifié en 2011, pour notamment
prendre le nom de TFUE. Les traités ont sommairement prévu les obstacles aux échanges :
- TEEDD (article 30 TFUE) mais 2 tempéraments apportés par la jurisprudence mais de stricte
interprétation (imposition intérieure non discriminatoire et contrepartie financière d’un service
rendu à l’opérateur)
- MEERQ (articles 34 et 35)
Mais parce que les MEERQ sont persistantes et insidieuses, nous allons donc voir, dans un premier
temps, la qualification de MEERQ (I), et dans un second temps ses dérogations (II).
I/ QUALIFICATION DE MEERQ
Large interprétation : arrêt Dassonville de 1974 : « toute réglementation commerciale des états
membres susceptible d’entraver, directement ou indirectement, actuellement ou potentiellement, le
commerce communautaire. »
2 conditions sont alors nécessaires pour que la mesure soit qualifiée de MEERQ :
- Auteur de l’acte : imputable à l’Etat. Là encore interprétation très large de la Cour
- Nature de la mesure qui a un effet restrictif sur le commerce intracommunautaire : peu
importe étendue et intensité de la mesure.
Cependant, un resserrement de la notion du fait de la frénésie des recours des opérateurs privés :
Arrêt Keck et Mithouard de 1993.
La notion va devenir plus complexe. Il faut noter que la Cour a dû s’inspirer de l’ancienne Directive 50/70
qui avait recensé les MEERQ
Désormais il faut distinguer 2 types de mesures :
- les conditions auxquelles doivent répondre les produits (dénomination, forme, poids..) même
indistinctement applicables
- les modalités de vente des produits : ne tomberont plus sous l’interdiction des articles 34 et 35 si elles
sont indistinctement applicables et qu’elles ne sont pas de nature à gêner davantage les produits
importés/exportés que les produits nationaux)
Les grands principes de l’Union Européenne sont une libre circulation des capitaux, des personnes, des
services et des marchandises dans les 28 Etats membres. Ainsi, la libre circulation des marchandises
est essentielle pour favoriser la concurrence et à cet effet, l’Union douanière a été privilégiée à la zone
de libre-échange car c’est un instrument bien plus efficace. L’Union douanière a donc été effectivement
mise en place au 1er janvier 1970. De ce fait, au 1er janvier 1970, tous les obstacles aux échanges de
marchandises devaient être éradiqués, un tarif douanier commun (TDC) mis en place, ainsi que le
régime de la libre pratique (à partir du moment où un produit extra communautaire s’acquittait du TDC
et des formalités de douane, ce produit peut circuler librement dans toute l’union). IL faut par ailleurs
noter que la notion de marchandise est interprétée de façon très large par le Juge de l’Union (arrêt
« œuvre d’art ») et que les « services » ne sont pas considérés comme des marchandises car ils ont un
traitement juridique différent.
Ainsi, le Traité de Lisbonne, effectif au 1/01/2009, modifié en 2011, pour notamment prendre le nom de
Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE), a justement prévu sommairement les
obstacles aux échanges. L’article 30 interdit en effet les Taxes d’Effet Equivalent à des Droits de Douane
(TEEDD), mais deux tempéraments ont été apportés par la jurisprudence de stricte interprétation
(imposition intérieure non discriminatoire et contrepartie financière d’un service rendu à l’opérateur
économique) et les articles 34 et 35 interdisent les Mesures d’Effet Equivalent à des Restrictions
Quantitatives (MEERQ). Mais les MEERQ sont persistantes et insidieuses et nous allons donc voir dans
un premier temps, ce qu’il en est de la qualification de MEERQ (I), et dans un second temps ses
dérogations (II).
I/ QUALIFICATION DE MEERQ
Tout d’abord, il faut noter que les articles 34 et 35 du TFUE ne donnent pas de définition de ces mesures,
mais se contentent de les interdire. Ce qui va donner une large latitude au Juge de l’Union quant à leur
interprétation et de façon extrêmement large, ce qui va d’ailleurs se produire assez rapidement. C’est
en 1974, dans le célèbre arrêt Dassonville qu’une définition va apparaitre : « toute réglementation
commerciale des états membres susceptible d’entraver, directement ou indirectement, actuellement ou
potentiellement, le commerce communautaire. »
Deux conditions sont alors nécessaires pour que la mesure soit qualifiée de MEERQ :
- une condition relative à l’auteur de l’acte : il faut que la mesure soit imputable à l’Etat. Là encore, la
Cour va faire une interprétation très large de la notion d’Etat, car même des personnes de droit
privé peuvent être concernées si l’Etat a une influence, ou encore des syndicats professionnels
investis d’un pouvoir disciplinaire considéré alors à une autorité publique ;
- une condition relative à la nature de la mesure : celle-ci doit avoir un effet restrictif sur le commerce
intracommunautaire, peu importe l’étendue et l’intensité de la mesure.
Cependant, un resserrement de la notion va se produire du fait de la frénésie des recours des opérateurs
privés. Cela sera fait avec l’autre célèbre arrêt de 1993 « Keck et Mithouard ». La notion va ainsi devenir
plus complexe. Il faut noter que la Cour a dû s’inspirer de l’ancienne Directive 50/70 qui avait déjà
recensé les MEERQ. Désormais, il faudra distinguer deux types de mesures :
- Les mesures relatives aux conditions auxquelles doivent répondre les produits (poids,
dénomination, forme..) même indistinctement applicables (ceci afin de « prévenir » les
conditions « déguisées »)
- Les mesures relatives aux modalités de vente des produits qui ne tomberont plus sous les
interdictions des articles 34 et 35 si ces modalités sont indistinctement applicables et si elles ne
sont pas de nature à gêner davantage en droit ou en fait les produits importés/exportés que les
produits nationaux.
II/ LES DEROGATIONS
Toutefois, des dérogations sont permises. En effet, l’article 36 TFUE autorise une législation plus
restrictive si cela concerne un certain nombre d’intérêts à caractère public. Il s’agira notamment de la
protection de la moralité publique, de l’ordre public, de la santé publique, de la protection des animaux
et des végétaux... Il faut noter toutefois que la jurisprudence procède, là encore, à une interprétation
stricte. C’est-à-dire que seuls les intérêts limitativement visés à l’article 36 font l’objet de dérogations et
à la condition que la mesure ne soit pas de nature économique. Par ailleurs, l’Etat ne pourra invoquer
ces dérogations que si il existe un un rapport de causalité, une nécessité et une proportionnalité et si
aucune substitution n’est possible par une autre mesure moins restrictive.
D’autre part, cet article 36 étant malgré tout très restrictif, un socle supplétif de dérogations est possible
pour laisser davantage de marge de manœuvre aux Etats dans la protection de leurs intérêts essentiels.
En effet, les Etats peuvent s’appuyer sur les paragraphes 4 & 5 de l’article 114 TFUE qui correspondent
en quelque sorte à des mesures de sauvegarde. C’est-à-dire que les Etats peuvent maintenir des
législations plus restrictives dans la mesure où les intérêts en jeu concernent ceux visés à l’article 36
TFUE, avec en plus la protection du travail et de l’environnement ou encore introduire des mesures
restrictives concernant le milieu du travail ou de l’environnement mais à la condition que l’UE ait donnée
au préalable son accord (notification initale à opérer par l’Etat auprès de l’UE).
Enfin, on peut considérer un autre socle supplétif de dérogations créé par la jurisprudence et notamment
par l’arrêt Cassis de Dijon de 1979 qui permet aux Etats de maintenir ou mettre en place des entraves
si elles sont justifiées par des exigences impératives (par exemple la protection de l’enfance, la sécurité
routière.. ) tenant notamment de l’efficacité des contrôles fiscaux, la protection du consommateur, de la
santé publique et la loyauté des relations commerciales, mais à la condition que l’Etat se plie à des
contrôles par l’UE à savoir :
le contrôle de nécessité (que cette mesure est absolument nécessaire)
- le contrôle de proportionnalité (qu’elle soit proportionnée à l’objectif recherché)
- le contrôle de substitution (qu’elle ne peut pas être substituée par une mesure moins
restrictive).
DISSERTATION SUR LES ENTENTES
PLAN
INTRO
Pratique anti-concurrentielle
Article 101 TFUE
Annonce plan
I/ QUALIFICATION
Collution : volonté commune de restreindre la concurrence, accords formels ou non et même absence
de constestation formelle sur la pratique illicite peut emporter qualification (arrêt Sandoz)
Différentes formes :
- accords entre entreprises : interprétation extensive. Conventions tacites ou non ; il faut
toutefois que l’engagement soit suivi d’effet
- décision d’association d’entreprise : doit être adopté par l’organe décisionnel, même simple
recommandation ; nécessité que la décision soit suivie d’effet
- pratique concertée : très difficile à établir. Indices sérieux si parallélisme des comportements.
La cour va observer si la pratique est fondée sur l’élément matériel et intentionnel
et
Les grands principes/piliers de l’Union Européenne sont une libre circulation des capitaux, des
personnes, des services et des marchandises dans les 28 Etats membres.
Ainsi, cette libre circulation est essentielle pour favoriser la concurrence. Parce que l’entente est un
comportement anticoncurrentiel qui a pour objet un empêchement ou une restriction à cette
concurrence, il a été interdit par l’article 101 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne
(TFUE).
Il est à noter que l’abus de position dominante et le contrôle des concentrations, également imputables
aux opérateurs économiques privés, font eux aussi l’objet de réglementation par l’Union.
Ainsi, nous allons donc aborder, dans un premier temps, la qualification d’entente (I) et les conditions
de son interdiction (II).
I/ La qualification d’entente
Ainsi, l’entreprise n’a pas été définie par les traités mais est le fruit de la jurisprudence, notamment
l’arrêt Höfner et Helzer de 1991 : « toute entité exerçant une activité économique est considérée comme
une entreprise au sens du droit communautaire, quel que soit son statut juridique ou son mode de
financement ». Là encore, la jurisprudence a une interprétation fonctionnelle et extensive. Il faut noter
en outre que l’activité économique est entendue au sens de « la production et la distribution de biens et
services sur un secteur donné », qu’elle implique une rémunération. L’entreprise pourra donc même
être une personne physique sur un marché donné, une entreprise publique.
Par contre, un accord entre entreprises filiales d’une société-mère ne relève pas de l’article 101 TFUE.
Toutefois, un comportement illicite d’une filiale pourra être imputable à une société-mère compte tenu
du manque d’autonomie de la filiale. Le juge va se livrer à un examen au cas par cas pour déterminer
si le degré d’autonomie est suffisant (à travers plusieurs critères par exemple, le pouvoir effectif de
direction).
La collusion est une volonté commune de restreindre la concurrence ; 2 personnes sont au minimum
impliquées (bilatéralité) ; les accords peuvent être formels ou non, et même une absence de
contestation formelle sur la pratique illicite peut emporter qualification (arrêt Sandoz).
L’entente peut être horizontale comme ceux des cartels. Ceux-ci sont très difficiles à mettre à jour du
fait du secret et l’Union Européenne a mis en place une politique de dénonciation avec pour une
réduction de l’amende infligée au dénonciateur. Cela a une relative efficacité.
L’entente peut aussi être verticale, par exemple entre un fabriquant et un distributeur, même si souvent
ce type d’accord est exempté.
- des accords entre entreprises. La jurisprudence a une interprétation extensive de cette forme
d’accord qui peuvent concerner des conventions tacites ou non ; il faut toutefois que l’accord
soit suivi d’effet ;
- une décision d’association d’entreprises, cette décision doit être adoptée par l’organe juridique
décisionnel, il peut même s’agir d’une simple recommandation. Toutefois, cette décision doit
être suivie d’effet pour emporter qualification ;
- enfin, la pratique concertée qui est très difficile à établir. Il y a indice sérieux si on peut observer
un parallèlisme des comportements. La Cour va observer si la pratique est fondée sur l’élément
matériel et intentionnel.
II/ LES CONDITIONS D’INTERDICTION
Les conditions d’interdiction portent sur l’atteinte à la concurrence et sur l’affectation du commerce
entre Etats membres de l’Union européenne.
Ainsi, en ce qui concerne l’atteinte à la concurrence, même l’atteinte potentielle est retenue. De même
que si le siège de la société en cause est à l’extérieur de l’Union (exemple Google et Microsoft), le
comportement sera sanctionné car affectant le marché intérieur de l’Union. Toutefois, il existe un seuil
de sensibilité de l’atteinte concurrentielle (principe des minimis). Ainsi une part de marché cumulée ne
dépassant pas 10 ou 15 % ne serait pas sanctionnable. Toutefois, l’arrêt Expedia de 2012 a nuancé
ce principe car la Cour a considéré en l’espèce que la restriction avait eu une portée sensible, et que,
de plus, la communication des Minimis par la Commission n’avait pas de force obligatoire pour les
autorités de concurrence de l’Union. La commission européenne a semble-t-il tenu compte de cet
arrêt Expedia et a publié en 2014 une nouvelle communication des minimis.
Par ailleurs, le commerce entre Etats membres doit aussi être affecté, à savoir que les flux
communautaires doivent être atteints
Enfin des exceptions individuelles et collectives, sous certaines conditions, sont posées au paragraphe
3 de l’article 101 TFUE et concernent le développement technique et technologique, car justement une
restriction de ces développements empêcherait la société de progrès souhaitée par l’Union. On peut
noter d’ailleurs à cet égard une mutation du projet de l’Union qui ne vise plus simplement l’aspect
économique mais également les aspects sociétaux et sociaux.
ABUS POSITION DOMINANTE
PLAN
INTRO
I/ SUPERIORITE ECONOMIQUE
Pas de définition de la position dominante dans l’article 102. Mais le traité Ceca (1951) l’a défini comme
celle qui « permet de soustraire l’entreprise à une concurrence effective dans une partie importante du
marché commun »
Ce qui est interdit ce n’est pas la puissance économique (il y a des petites et des grandes entreprises)
mais l’exploitation abusive de cette supériorité qui entrave la concurrence.
Pas de définition dans l’article 102 de l’exploitation abusive, mais 4 exemples :
- imposer de facon directe ou indirecte des prix d’achat ou de vente ou d’autres conditions de
transaction inéquitables
- limiter la production, les débouchés ou le progres technique au préjudice des consommateurs
- appliquer à l’égard des partenaires commerciaux des conditions inégales pour des prestations
équivalentes en leur infligeant de ce fait un désavantage dans la conccurrence
- subordonner la conclusion de contrats par l’acceptation par les partenaire de prestation
supplémentaire qui par leur nature ou selon les usages commerciaux n’ont pas de lien avec
l’objet de ces contrats
La Cour interprète encore très largement car elle considère que les 4 comportements cités dans
l’article 102 ne sont que des exemples. Pour elle l’infraction sera constituée par
- l’abus de comportement : pas ceux dans le cadre d’une concurrence saine
- abus de structure : entreprise qui exerce une influence sur la structure du marché aboutissant
à un rétrécissement du marché
CONTROLE DES CONCENTRATIONS
PLAN
INTRO
Articles 101 (entente) et 102 (abus de position dominante) TFUE pas suffisants pour encadrer les
concentrations, ou plutôt ne sont pas adaptés.
La Conseil a donc établi un règlement encadrant les concentrations, règlement dont la dernière révision
date de 2004.
Nous allons donc voir, dans un premier, temps ce qu’est l’opération de concentration et dans un second
temps la dimension communautaire
I/ OPERATION DE CONCENTRATION
- fusion
- prise de contrôle
création d’une ou plusieurs filiales
influence déterminante (achat d’un actif, contrats et même un droit de veto à des opérations
stratégiques)
La concentration n’est pas interdite mais elle est encadrée selon certains critères qui permettent de
répartir les compétences entre l’échelon national ou l’échelon communautaire.
Nécessité de notification préalable par les entreprises et effet suspensif durant l’instruction. Si
l’opération est réalisée à défaut d’accord elle devra être démantelée
La notification préalable à l’échelon européen devrait être faite si :
- Le CA total réalisé mondialement par l’ensemble des E concernées dépasse 5 milliards d’Euros
Et/ou
- Le CA total réalisé dans l’UE individuellement ou par au moins 2 des entreprises concernées
dépassent 250 millions d’euros (sauf si chacune des entreprises réalise plus des 2/3 de son CA
total dans un seul pays membre de l’Union)
Ces seuils sont abaissés si au moins 3 Etats membres de l’Union sont concernés par l’opération et
dans ce cas
- Le CA total réalisé mondialement par l’ensemble des E concernées dépasse 2 ,5 milliards
d’Euros
Et/ou
- Le CA total réalisé dans l’UE individuellement ou par au moins 2 des entreprises concernées
dépassent 100 millions d’euros (sauf si chacune des entreprises réalise plus des 2/3 de son CA
total dans un seul pays membre de l’Union)
En tout etat de cause, la Commission a un pouvoir de contrôle évident, voire monopolistique, mais
si elle refuse la concentration elle doit motiver sa décision de façon claire et explicite car le juge de
l’Union saisi annulera cette décision si elle n’est pas suffisamment motivée.
Dans les faits, peu d’opérations non autorisées (certaines conditions comme cession).*
AIDES D’ETAT
PLAN
INTRO
-L’origine de l’aide : source étatique. Très large (administration centrale, collectivité locale, région..) y
compris entreprise privé sur laquelle l’Etat exerce une influence. Le degré d’autonomie de l’entreprise
par rapport à l’etat examiné. Si degré d’autonomie pas suffisant, l’aide sera qualifiée d’Etat
Prise de participation etat : ok si opérateur privé pratiqué la même chose dans les mêmes conditions
Cependant les prises de participations considérées comme présomption. La Commission a instauré une
directive transparence en 2006 ; de ce fait les etats communiquent avant 31 mars liste des entreprises
relevant de l’article 107 et chaque année doivent communiquer un certain nombre d’infos à la
Commission ; rapport annuel, convocation assemblées..
La Cour a validé le principe de présomption d’aide publique dans la prise de participation étatique (arrêt
Intermills)
Paquet Altmark (arrêt de 2003). Limites : service d’intérêt général mais 4 conditions cumulatives pour
ne pas être qualifiée d’aide d’etat
- le SIE doit être clairement énoncé
- la compensation de l’entreprise doit être établie de manière objective transparente et en amont
- financement public doit être soumis au principe de nécessité
- le service fourni par l’entreprise doit l’être au moindre coût.
Paquet législatif suite à cet arrêt Altmark qui a été depuis révisé en 2012 qui s’appelle désormais paquet
« almunia »
II/ ILLEGALITE/INCOMPATIBILITE
Dérogations :
Minimis : règlement de 2013 : ok 200.000 euros par bénéficiaire sur 3 exercices fiscaux (pas besoin de
notification)
Aides compatibles de plein droit (article 107 & 2) : caractère solidarité nationale (ne vise pas les
opérateurs économiques)
- à caractère social (réduction du prix transport en cas famille nombreuse)
- en réparation d’evenement exceptionnel (tremblement de terre par exemple ; interprétation très
large de la Cour)
Aides exceptionnellement compatibles (article 107 & 3) : projet d’intérêt commun ; visent certains
champs, en cas de perturbation grave de l’économie. Examen au cas par cas et au fond. 3 critères de
licités se sont dégagés de la pratique :
- transparence (l’Etat devra décrire précisément : si opaque rejeté)
- nécessité et proportionnalité
- projet européen
Si versement d’aide avant la décision ou en contradiction. Principe de récupération des aides par l’Etat
et éventuelle condamnation pécuniaire
ENCADREMENT DU SECTEUR PUBLIC / SURVEILLANCE DU COMPORTEMENT
ECONOMIQUE SUR LES MARCHES
INTRO
Article 106
définition de l’entreprise par le droit communautaire : toute entité qui poursuit une activité de fabrication,
de vente, de distribution de produits et services, et ce indépendamment de son statut juridique ou de
son mode de fonctionnement »
définition de l’entreprise publique par la Commission : influence directe ou indirecte, même potentielle,
mais dominante de l’Etat. Interprétation extensive
3 critères alternatifs pour cette influence dominante :
propriété
participation financière
mode de fontionnement
En cas de présomption d’influence dominantes, des critères plus précis sont établis par la Directive
Transparence de la commission :
- majorité du capital et/ou des droits de vote,
- possibilité pour l’Etat de désigner plus de la moitié de l’organe de direction/des membres du CA
Entreprises généralement de droit privé bénéficiaires de droits exclusifs ou spéciaux tels que des
concessions,
Droits exclusifs : une seule entreprise dont le droit émanera légalement de la puissance publique qui
accord un droit ou une faveur de façon exclusif
Droits spéciaux : plus difficile à cerner et cela concerne un petit nombre de bénéficiaires. Jurisprudence
attentive sur le nombre
c) régime dérogatoire
monopole fiscal : entité chargée exclusivement de dégager des recettes fiscales au profit d’un
Etat
SIEG. Restrictif. 2 critères
.acte de la puissance publique (légalement chargée par la puissance publique)
. mission précise d’intérêt général (mission particulière pour une entreprise particulière)
De ne pas maintenir ou mettre en place des mesures contraires au Traité. Egalité de traitement entre
entreprises publiques et privées, notamment en matière de passation de marchés public
Sauf quelques dérogations concernant le service public
Tout est régi à la lumière des règles de concurrence (entente, abus de position dominante et contrôle
des concentrations)
Certains comportements seront particulièrement surveillés
- entente (101)
- abus de position dominante (102)
- aides d’état (article 107)
La Commission a un rôle central du fait même du $ 3 de l’article 106. Ce paragraphe lui donne un rôle
Le & 3 de l’article 106 permet à la Commission d’agir immédiatement contre l’Etat en infraction et n’a
pas besoin d’ouvrir une action en manquement.
L’article 106 est donc un levier extrêmement performant de l’encadrement du secteur Public
A noter que la Cour a confirmé la lecture extensive du &3 quant au pouvoir de décision de force
obligatoire de la Commission.
MONOPOLE A CARACTERE COMMERCIAL
INTRO
Article 37 TFUE
Semble s’effacer car tous les monopoles sont aujourd’hui aménagés.
La suppression n’était pas à l’ordre du jour car les monopoles d’Etat concernent/concernaient des
intérêts stratégiques/d’intérêt général
Défini par le traité : « tout organisme par lequel un Etat membre, de droit ou de fait, influence
sensiblement, directement ou indirectement, l’importation ou l’exportation de marchandises entre Etats
membres ».
Donc :
- nature de l’activité : commercial et intra communautaire
Seules les marchandises (pas les activités de production ou les services). La Cour interprète
largement les marchandises ‘tout ce qui est susceptible de faire l’objet d’une transaction
commerciale » (arrêt ‘œuvre d’art)
Et actiivité intracommunautaire ou faisant l’objet du régime de libre pratique
- organisme investi d’un monopole : définition extensive de l’article 37 : organisme qui se voit
investi par l’autorité publique de la gestion d’un monopole
Monopoles exclus :
- temporairement : l’agriculture. Depuis la PAC, l’article 37 ne peut plus être invoqué car toutes
les mesures protectrices ont été prises par la PAC
- monopoles conclus antérieurement au traité avec des Etats tiers
Today tous les monopoles sont aménagés. L’article 37 semble s’effacer mais perdure dans le traité pour
éviter que les Etats membres n’en remettent d’autres en place