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Les faits :
Le sieur Narcy, employé au Centre technique des industries de la
Fonderie demande à ce que lui soit versée, en plus de son salaire, sa solde
de réserve d’officier général de l’armée de mer.
Procédure :
Le sieur Narcy a exercé un recours auprès du secrétaire d’Etat aux
Forces armées (Marine), demande qui a été rejetée une première fois le 20
juin 1957 puis une seconde fois, implicitement, le 8 août 1957. Ces deux
rejets successifs ont été confirmés par le ministre des Finances. Narcy a
ensuite exercé un nouveau recours pour excès de pouvoir contre cette
décision. Recours une nouvelle fois infructueux, se soldant par un arrêt de
rejet du CE.
Problème de droit :
Un établissement privée, détenteur de prérogatives de puissance
publique, chargé de la gestion d’un service public peut-il être assimilé à un
établissement public auquel s’appliquent des normes de droit administratif
ou bien a t’il un statut juridique particulier ?
Solution :
Depuis sa création, le Centre technique des industries de la fonderie a
été financé par l’Etat et ce jusqu’à hauteur de 97% en 1958, ce centre a
bénéficié de prérogatives de puissance publique (en l’espèce le droit de
percevoir des cotisations obligatoires sur les membres de la profession) et
étant donné également qu’il appartient aux ministres chargés de la tutelle
de pourvoir à la nomination des membres du conseil d’administration. Il
convient donc de qualifier l’organisme privé en question comme chargé de
la gestion d’un service public. Or c’est cette condition indépendamment
de toute autre qui fait peser sur les employés du centre la réglementation
des cumuls d’emplois et de rémunération.
La demande du sieur Narcy est donc rejetée.
Portée :
Cet arrêt du CE (Sect. 28 juin 1963, Narcy.) relatif comme l’arrêt Caisse
primaire «Aide et Protection», à l’application de la réglementation sur les
cumuls d’emplois dans les services publics aux centres techniques
industriels, permet de mieux cerner les critères applicables.
Trois éléments entrent ainsi en ligne de compte :
_La mission d’intérêt général confiée à l’organisme ;
_Les prérogatives de puissance publique qui lui sont attribuées à cette
fin ;
_Le contrôle que l’administration exerce sur lui.
3. CE, 25 mars 1988 Commune d’Hyères
Personne privé qui gère une activité d’IG (les bois) avec une contrôle de la
personne publique bien que dépourvu de toute prérogative de puissance
publique, le CE a qualifié de SP.
Personne privé qui gère une activité d’Intérêt Général (les bois) avec une
contrôle de la personne publique bien que dépourvu de toute prérogative
de puissance publique, le CE a qualifié de SP
En l’espèce de transport
13. CE, 20 juillet 1990 Ville de Melun
Différents indices constituent le faisceau d’indices et permettent au juge
de qualifier ou non de Sp l’activité de la personne privée. Ainsi, une
association dont les comptes ont par leur nature et par leur objet le
caractère de documents administratifs et qui est subventionnée par une
commune ne doit pas communiquer les dits comptes aux tiers. La
personne privée est donc rattachée à la personne publique.
14. Commentaire d’Arrêt CE, 13 octobre 2003, André M.- plan détaillé.
Thème : Le Service Public et les prérogatives de puissance publique.
Introduction :
Le service public et les prérogatives de puissance publique sont devenus des notions
complémentaires. En principe les litiges nés des rapports entre les organismes privés et
les personnes privées relèvent du droit commun. Toutefois, il arrive qu’on assiste à un
élargissement de compétence du juge administratif pour statuer sur ces litiges, en raison
de l’accomplissement par ces personnes de mission de service public.
L’arrêt du 13 octobre 2003 est une parfaite illustration de l’élargissement de ce pouvoir
de compétence du juge administratif. Dans cet arrêt le Conseil d'Etat devait se prononcer
sur un différent juridique opposant M.André M médecin au directeur de la caisse CAFAT de
Nouvelle-Calédonie. M. André M a pratique des dépassement de tarifs conventionnels
dans son cabinet. Déjà suspendu dans le passé ,il est cette fois-ci réprimandé plus
sévèrement par le directeur de la CAFAT de Nouvelle-Calédonie, en raison de la politique
de maîtrise médicalisée des dépenses ayant pour but de diminuer le déficit de la CAFAT
de Nouvelle-Calédonie .En effet, le directeur de CAFAT ,a notifié à M. André M par un
acte du 5 mai 2003 qu’il n’a pas respecté l’art.42 de la convention médicale de Nouvelle-
Calédonie signée le 17 décembre 1997 et de ce fait la sanction doit lui être applicable. M.
André M a saisi le juge de référé du tribunal administratif de Nouvelle-Calédonie en REP
contre la décision des sanctions à son encontre. Le juge des référés en rendant une
ordonnance le 4 juin 2003 sur la requête du requérant ,se considéra incompétent en la
matière en raison du litige entre un organisme privé et des personnes privés donc
susceptible de relever du juge judiciaire. M. André M a saisi le Conseil d’Etat utilisant la
procédure du référé suspension instauré par la réforme des procédures d’urgence loi du
30 juin 2000.
Le CE dans son laconisme remarquable considère la requête de M. André recevable et
annule l’ordonnance du 4 juin 2003 du juge des référés du TA de Nouvelle-Calédonie et
renvoi devant le même juge de référés l’affaire.
La question qu’il convient de se poser en l’espèce, est celle de savoir dans quelle
mesure le litige né des sanctions prononcées à l’encontre d’un praticien de santé, lié par
un rapport de droit privé avec un organisme de protection sociale, se rattache-t-il à
l’exercice des prérogatives de puissance publique et relève ainsi de la compétence du
juge administratif ?
I/ Les rapports de droit privés sont régis par la compétence du juge judiciaire.
A/
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B/
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