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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

-----------------------------------
UNION- DISCIPLINE- TRAVAIL
-----------------------------------
MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

AUTORISATIONS :
N° 492/MES/DESUP/11.10.2005
N°531/MES/DESUP/25.10.2005
N°1185/MESRS/DESPRI/14.12.2006

LA PRATIQUE DE LA COMPTABILTE
Support de cours

Filière : Master 1 Droit Privé

M. EHOUMA Koffi Ludovic année Académique 2011-2012


MASTER 1 DROIT PRIVE : Cours de Comptabilité Générale 2011-2012

COMPTABILITE GENERALE

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AVANT PROPOS

« S’il était possible de réussir sans aucune peine, il n’y aurait pas un seul homme pauvre
sur terre et un homme qui a réussi n’aurait aucun mérite ».
Antoine SESSOU (1930-1986)

Cette pensée montre combien de fois, il est important de travailler sérieusement


pour atteindre des buts dans la vie.

Ce document est un support de cours inspiré de plusieurs ouvrages de comptabilité.


Il contient des notes de cours et des exercices pratiques pour une meilleure initiation à la
comptabilité. Il vise à mettre à la disposition des apprenants des notions de base pour la
connaissance et la compréhension des principes comptables vus sous l’optique du SYSCOA.

Nous souhaitons que ce document puisse donner satisfaction aux éventuels


utilisateurs et nous vous serons reconnaissants de recevoir vos critiques et suggestions.

Nos remerciements vont à l’endroit de tous ceux qui près ou de loin ont participé à
la confection de ce document.

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INTRODUCTION GENERALE

Piloter une entreprise, consiste à faire des choix, à prendre des décisions dans le but de
réaliser des objectifs. L'objectif principal poursuivi par les entreprises est la réalisation
d'un profit financier.

La plupart des décisions sont des décisions courantes qui engagent l'entreprise sur
le court terme. (Exemple : décider du programme de fabrication de la journée).

D'autres décisions engagent l'entreprise sur le moyen terme et le long terme.


On parle alors de décisions stratégiques (Exemple : choix de produits, prix,
distribution, communication, organisation humaine et matérielle).

L'ensemble de ces décisions constitue la gestion. Une gestion efficiente tient


compte des contraintes économiques et juridiques propres à l'environnement de
l'entreprise et s'appuie sur des outils d'aide à la décision. La comptabilité générale est l’un
de ces outils.
Ainsi, toute entreprise légalement constituée, se doit de tenir une comptabilité.

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CHAPITRE I : L’ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE-LA


COMPTABILITE

I. NOTION D’ENTREPRISE
A. DEFINITION
Généralement, on utilise le mot “Entreprise “ pour designer certaines organisations
ayant une activité bien précise. En réalité le mot Entreprise a un sens plus large. Plusieurs
définitions sont souvent proposées du fait que les points de vue sont multiples et variés.

La définition suivante nous parait appropriée : “ une Entreprise est une unité
économique financièrement indépendante, qui réunit plusieurs moyens (humains, matériels,
financiers,…) pour produire des biens ou des services destinés à être vendus sur un marché
afin de réaliser des profits“. Ce qui est représenté comme suite :

Capitaux
€ apports du propriétaire
ou des associés
€ emprunts

Immobilisations
€ bâtiments
€ Matériels ENTREPRISES Marché
€ mobiliers Elle combine les Ensemble des
différents facteurs consommateurs
Matières de productions
€ Matières consommables
€ Matière premières
€ Autres fournitures

Humains
€ Cadres
€ Employés
€ ouvriers

L’entreprise produit c'est-à-dire qu’elle crée, transforme des biens ou des services
susceptibles de satisfaire les besoins des individus, des autres entreprises et des collectivités
diverses.

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L’entreprise produit pour le marché c'est-à-dire qu’elle vend les biens ou les services
produits. Le prix se fixe sur le marché par la confrontation de l’offre et de la demande.
L’Entreprise est financièrement indépendante c'est-à-dire qu’elle produit et vend de
sa propre autorité, sous sa propre responsabilité et à ses propres risques.

B. CLASSIFICATION DES ENTREPRISES


Pour classer les Entreprises, on peut adopter des points de vue variés. Dans la plupart
des cas, les Entreprises sont regroupées selon trois critères :
€ La nature juridique
€ L’activité économique
€ La taille ou l’importance de l’Entreprise

1. Classification selon la nature juridique


Si l’on considère la propriété du capital de l’Entreprise, on peut distinguer les Entreprises
privées, les Entreprises publiques et les Entreprises semi-publiques.

a. les Entreprises privées


Ce sont des Entreprises dont les capitaux mises à leur disposition, proviennent des
particuliers. Nous avons deux grandes catégories :
€ les Entreprises individuelles
Ici, une seule personne est le propriétaire de l’Entreprise.
€ les Entreprises sociétaires
L’Entreprise appartient à plusieurs personnes qu’on appelle associés ou actionnaires.
Ici, deux ou plusieurs personnes conviennent par un contrat d’affecter à une
Entreprise commune des ressources (financières, en nature) en vue de partager à
terme des éventuels bénéfices ou pertes qui pourraient en résulter.

b. les Entreprises publiques


Les capitaux proviennent entièrement de l’État. Il en est le propriétaire.

c. les Entreprises semi-publiques


Ce sont des Entreprises dont les capitaux proviennent du public et du privé.

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2. Classification selon l’activité économique


Le domaine d’activité de l’Entreprise est également appelé secteur d’activité. On
distingue quatre grands secteurs :
€ Le secteur industriel
€ Le secteur commercial
€ Le secteur des services
€ Le secteur agricole

a. Le secteur industriel
Dans ce secteur, on regroupe les Entreprises dont l’objet consiste à transformer les
matières premières en produits finis ou semi-finis avant de les mettre sur le marché. C’est le
cas des huileries, des savonneries, des brasseries, etc.

b. Le secteur commercial
On regroupe dans cette catégorie les Entreprises qui ont pour principales activités
l’achat et la revente en l’état (sans transformation) des marchandises. C’est le cas des
Entreprises de distributions.

c. Le secteur des services


Ici, on trouve des Entreprises qui sont équipées pour rendre des services. C’est le cas
des Entreprises de transport, les banques, les maisons d’assurance, les hôtels, etc.

d. Le secteur agricole
Ce secteur regroupe les Entreprises dont l’activité est tournée essentiellement vers
l’exploitation de la terre c'est-à-dire l’agriculture.

3. Classification selon La taille ou l’importance de l’Entreprise


Cette classification est relative. Elle est évolutive dans le temps et dans l’espace. La taille
de l’Entreprise dépend du type et de la complexité de son organisation. Il n’est donc pas aisé
d’arrêter un critère selon lequel les Entreprises peuvent être classées. Le plus souvent, on
retient comme critères :
€ Le chiffre d’affaire
€ Le nombre de salariés
€ Le montant des capitaux

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C. Operations de l’entreprise
Il existe deux grandes catégories d’opérations réalisées dans le cadre d’une entreprise. Il
s’agit :
€ Des opérations d’investissement-financement
€ Des opérations d’exploitation

1. Les opérations d’investissement-financement


Toute Entreprise qui se crée, a besoin d’acquérir des biens d’équipement appelés des
outils de production. Ce sont entre autre, les terrains, les bâtiments, les matériels, les
installations, etc.
Cette opération d’acquisition de ces biens en propriété par l’Entreprise est appelée
investissement. Les biens acquis, sont appelés immobilisation en comptabilité.
On appelle capital, les apports effectués par le ou les associés au moment de la
création de l’Entreprise ou lors des opérations semblables à la constitution (augmentation).
Le capital peut être apporté en numéraire (espèces, chèques) ou en nature (bâtiments). Par
ailleurs l’entreprise a souvent recours à des prêteurs. Les ressources apportées par ceux ci
sont appelées dettes financières. Ainsi, toute Entreprise à sa création ou de temps à autre
une phase d’investissement-financement. Ce qui nous donne le tableau suivant :

Investissement Financement
Moyens durables (immobilisations) Ressources durables
€ Terrains € Capitaux propres
€ Bâtiments € Dettes financières
€ Matériels
€ etc.

2. Les opérations d’exploitation


On appelle opération d’exploitation, les opérations quotidiennes réalisées par une
Entreprise. C’est le cas par exemple des achats de matières premières, de la fabrication de
produits finis, ventes de marchandises, etc.
Ces opérations sont réalisées avec d’autres agents économiques et il en résulte
inévitablement :

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€ Des dettes contractées envers des tiers, appelées dettes circulantes. Les personnes à
qui l’Entreprise doit sont appelées des fournisseurs.
€ Des créances qui résultent des crédits accordés. L’Entreprise achète à crédit et vend
généralement à crédit. Les tiers à qui l’Entreprise vend à crédit sont appelés des
clients. Une créance représente le droit qu’a une personne d’exiger d’une autre, un
certain paiement à une certaine date.
Il importe de noter que la réalisation des opérations quotidiennes réalisées par
l’Entreprise pour atteindre ses objectifs, prend la forme d’un circuit qui se manifeste
plusieurs fois dans l’année. Ce circuit est appelé cycle d’exploitation. Il prend des formes
différentes selon qu’on soit dans le cas d’entreprise industrielle ou d’une entreprise
commerciale.

€ L’Entreprise commerciale
Son cycle d’exploitation se caractérise par l’achat de marchandise, le stockage momentané
de ces marchandises suivi de leur vente.
Paiements encaissements
Caisse

Fournisseur ENTREPRISE Client

Achats de marchandises vente de marchandises


Stock

€ L’Entreprise industrielle
Son cycle d‘exploitation est décrite par : l’achat de matières premières, le stockage de ces
matières achetées, la transformation des matières premières en produits finis et vente des
produits finis.
Paiements encaissements
Caisse

Fournisseur ENTREPRISE Client

Achats de vente de
Stock de matières Stock de produits
MP premières marchandises
finis
Transformation

D. Organisation de l’entreprise

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L’entreprise est organisée en grandes fonctions. La fonction correspond à une action


nécessaire à la réalisation d’un même objectif. Chaque fonction regroupe un ensemble de
taches, d’activités qui peuvent être de nature différente mais concourant toutes à une
même action. Comme principales fonctions de l’Entreprise on a :

€ La fonction commerciale
Elle regroupe les fonctions d’approvisionnement (recherche de fournisseurs, achats
de marchandises ou de matières, gestion de stocks) et de vente (recherche de marché, vente
de produits).

€ La fonction technique (de production)


Appelée aussi fonction de production, elle se charge de la transformation et du
control des résultats.

€ La fonction comptable et financière


Elle est se charge du traitement des informations chiffrées, de la recherche de
capitaux et de leur gestion.

€ La fonction personnelle
Elle assure la recherche, le recrutement, la promotion, le développement et la
formation du personnel.

€ La fonction administrative
Elle s’occupe de la prévision, de l’organisation, de la direction et du control. Elle joue
aussi un rôle de soutien et de coordination des autres fonctions de l’Entreprise.

E. L’entreprise et les autres agents économiques


Toutes Entreprises, dans son fonctionnement, entreprend de multiples opérations
tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, avec les autres agents de la vie économique. Elle est un
carrefour d’échanges de biens, de services, de monnaie et d’informations. A ce titre, elle est
un agent de production et de circulation des biens et des services.
Le schéma suivant nous permet de visualiser les différentes opérations effectuées par
l’Entreprise avec les autres agents économiques :

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Salaires

Salariés Travail

Règlements

Fournisseurs Livraisons de biens


et services

Prêts Règlements

Banques Remboursements ENTREPRISES Clients


Vente de biens
et services

Services publics
État et collectivités
Impôts et taxes
territoriales

Apports de capitaux

Propriétaires Prélèvements et dividendes

En contrepartie de la valeur des biens, l’Entreprise reçoit immédiatement ou à terme,


une masse monétaire correspondant à son chiffre d’affaire (montant total des ventes), dont
une partie est distribuée de façon suivante :
€ Une part importante des recettes est consacrée au règlement des
fournisseurs des biens d’équipement et de services qu’elle a consommé
€ Une part importante des recettes est versée aux salariés en rémunération
du travail fourni ;
€ L’État prélèvent sur la masse des recettes de l’Entreprise, des taxes qu’elle
incorpore à son prix de vente et qu’elle perçoit pour le compte de l’État ;
€ L’Entreprise doit prévoit le renouvellement des biens d’équipement
lorsqu’ils seront hors d’usage ou obsolètes;
€ Le reliquat non employé, constitue le bénéfice d’exploitation dont une
partie est maintenue dans l’Entreprise (réserves) pour accroitre ses
capitaux ; le reste est versé au chef d’entreprise ou aux associés
(actionnaires) proportionnellement à leur apport.

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II. NOTION DE COMPTABILITE


A. Définition
“ La comptabilité est un système d'organisation de l'information financière
permettant de saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées et présenter sous
forme numérique à l’aide de tableaux chiffrés en valeur des états reflétant, à leur date
d'arrêté, une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat d'une
entité (entreprise, administration, association...).“
Ainsi définie, elle permet non seulement de codifier et de conserver une trace des
opérations réalisées par une entreprise dans le cadre de son activité, mais surtout de
produire des informations adaptées aux différents utilisateurs :
- pour les investisseurs et les banquiers : bilan et compte de résultat,
- pour l’administration fiscale : déclarations fiscales,
- pour les chefs de services : état de suivi des budgets,
- pour le service juridique : liste des factures impayées,
- aussi des informations pour les clients, les fournisseurs, le comité d’entreprise, etc. …

Informations brutes Informations adaptées


(factures, pièces de Comptabilité (compte annuels,
banque, etc.…) déclarations, etc.,…)

La comptabilité est une discipline de synthèse : elle a ses sources dans les disciplines
économiques et juridiques et fournit les matériaux de base pour le contrôleur de gestion et
l’analyste financier.
Afin de remplir correctement son rôle, son fonctionnement a été fortement est régi par
des règles de droit. Elle a également ses propres règles et sa propre logique.

B. Les objectifs de la comptabilité


La comptabilité répond aujourd'hui à six finalités :

• Mesurer la richesse créée par l'entreprise et contrôler son partage


La comptabilité sert d'instrument de mesure de la richesse créée par l'entreprise et du
contrôle de son partage.

• Fournir un moyen de preuve dans la vie des affaires


En tant que mémoire écrite des transactions réalisées par l'entreprise, il est naturel que
la comptabilité puisse être utilisée comme moyen de preuve dans la vie des affaires. Toute

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personne physique ou morale exerçant une activité commerciale doit procéder à


l'enregistrement comptable des mouvements affectant le patrimoine de son entreprise. Ces
mouvements sont enregistrés chronologiquement.
Elle doit contrôler par inventaire, au moins une fois tous les douze mois, l'existence et la
valeur des éléments actifs et passifs du patrimoine de l'entreprise. Elle doit établir des
comptes annuels à la clôture de l'exercice au vu des enregistrements comptables et de
l'inventaire. Ces comptes annuels comprennent le bilan, le compte de résultat et une
annexe, qui forment un tout indissociable.

• Fournir un outil d'aide à la décision


Les renseignements fournis par la comptabilité permettent de réduire l'incertitude des
décideurs, dirigeants de l'entreprise ou partenaires. Les données de la comptabilité aident
les dirigeants à prendre des décisions de gestion courante (décisions quotidiennes relatives à
la gestion des clients et des fournisseurs par exemple) mais aussi des décisions qui engagent
l'entreprise à moyen et long terme (décisions d'investissement et de financement).

• Fournir une base pour le diagnostic économique et financier


La comptabilité permet de faciliter la prise de décision mais aussi de mesurer et
d'analyser à posteriori le résultat de ces décisions. Les états financiers permettent d'estimer
la performance mais aussi le risque économique.

• Fournir une base pour la synthèse et la prévision macroéconomiques.


Les états financiers contenus dans les déclarations fiscales des entreprises sont
utilisés dans le cadre des études et statistiques économiques par les pouvoirs publics pour
réaliser des synthèses et des prévisions macro-économiques.

• Fournir un instrument de régulation sociale


La comptabilité remplit implicitement une fonction de régulation sociale car les acteurs
économiques croient fortement en la capacité des chiffres à représenter le réel. Dans les
sociétés modernes, la comptabilité apporte la confiance nécessaire à toute relation
d'échange économique ; c'est donc pour cette raison qu'elle est normalisée, réglementée et
contrôlée.

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Chap. II : L’ANALYSE DES FLUX

Introduction
Analysée sous l’angle des valeurs qu’elle acquiert, l’Entreprise se caractérise par des
valeurs d’investissement, des valeurs de financement et des valeurs d’exploitation. Les
opérations réalisées par l’Entreprise au cours de son cycle d’exploitation sont définies par
des mouvements de valeurs. On appelle flux un mouvement de valeurs. On a :
- Des flux externes : ils relient l’entreprise à d’autres agents économiques
Exemple : achat de marchandises, vente de marchandises, règlement facture, etc.
- Des flux internes : ils relient deux sections, deux divisions internes dans l’entreprise.
Exemple : le virement (transfert) d’une somme d’argent d’une caisse de l’entreprise
à une autre caisse interne.

I. CARACTERISTIQUES DES FLUX


Un flux est caractérisé par quatre (04) éléments à savoir son point de départ, son point
d’arrivée, son montant et sa nature.
• Le point de départ :
C’est l’origine du flux. Appelé ressource, c’est l’élément qui rend possible une opération. Par
analogie, c’est la source d’un fleuve.
• le point d’arrivée :
C’est la destination du flux. Appelé emploi, c’est l’utilisation qui est fait à partir des
ressources.
• le montant :
Il correspond à la valeur occasionnée par l’opération. C’est par exemple le montant
d’une facture d’achat ou de vente d’une marchandise, le montant des charges du personnel
à payer.
• la nature :
Elle correspond à l’élément sur lequel est basé le flux.
Exemple : achat de marchandises, règlement de factures, vente de produits finis, etc.
Les caractéristiques des flux peuvent être représentées par le graphique suivant :

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Ressource emploi

Départ Arrivée
Montant
Origine Destination

II. LES DIFFERENTS TYPES DE FLUX


Les flux peuvent être de plusieurs types. On a les flux réels, les flux quasi-réels, les flux
financiers, les flux de créances-dettes.

A. les flux réels


Ils portent sur des biens ou des éléments vendus ou achetés par l’entreprise. Pour le
vendeur, ces flux constituent une source d’entrée de fonds. On les appelle des flux sortants.
Pour l’acheteur, ces flux constituent des emplois. On les appelle des flux entrants.
C’est le cas des achats de marchandises, d’acquisition de biens d’équipement.

B. les flux quasi-réels


Ils portent essentiellement sur des prestations fournies par les agents économiques
autres que les entreprises industrielles et les entreprises commerciales. C’est le cas des
services fournis par les banques et les autres prestataires de services. On peut avoir par
exemple des flux de travail (personnel), des flux de prestation publique (État), etc.

C. les flux financiers


Les flux financiers sont des mouvements de liquidité (chèques, espèces).
Exemple : règlement de la marchandise 30000 par le client.
Flux financier
Fournisseur Client
30 000

Ils se décomposent en flux monétaires, en flux quasi monétaires et flux de créances-dettes.

Les flux monétaires portent sur des liquidités ou des espèces.


Exemple: règlement en espèce de la marchandise 30000 par le client.

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Flux monétaire
Fournisseur Client
30 000

Les flux quasi monétaires portent sur des instruments de règlement appelés quasi
monnaie (chèque, effet de commerce).
Exemple: règlement par chèque de la marchandise 30000 par le client.
Flux quasi monétaire
Fournisseur Client
30 000

De façon singulière, Les flux de créances-dettes présentent des particuliers qu’il


importe de relever. En réalité la majorité des opérations économiques réalisées par
l’entreprise ne se dénouent jamais par un règlement immédiat (règlement au comptant).
Dans la plupart des cas, le règlement est différé au travers d’une opération dite à crédit. Il
résulte un décalage entre la vente et le règlement. Ce qui crée un lien de droit entre le
vendeur et l’acheteur.
Le vendeur a une créance sur l’acheteur. Réciproquement, l’acheteur a une dette
envers le vendeur. Ainsi, nait la notion de créance-dette. Cette créance ne s’éteindra
qu’après le paiement du montant dû.

Exemple : l’entreprise B, a acheté des marchandises à crédit chez l’entreprise A. ici


l’entreprise A est l’acheteur et l’entreprise B est le vendeur. La représentation des flux est la
suivante :

Marchandises (flux réels)


Entreprise B Entreprise A
Acheteur Flux de créances-dettes Vendeur

III. ANALYSE COMPTABLE DES FLUX EN TERMES DE RESSOURCE ET D’EMPLOI


A. Présentation
La comptabilité repose sur des bases mathématiques, économiques et juridiques.
C’est l’approche économique de l’explication de la comptabilité qui nous parait la plus
complète et la plus convaincante. Elle pose la problématique de la traduction de la vie de
l’Entreprise en termes de valeur.
Prenons un exemple simple, une entreprise achète des marchandises qu’elle paie en espèce.
Cette opération dégage un double flux :

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- Un flux réel portant sur des marchandises au profit de l’entreprise (entrée des
marchandises en stock).
- Un flux financier portant sur des espèces au détriment de l’entreprise (sortie
d’argent).
Comme on le remarque, il s’agit d’une double prestation en sens inverse.
Pour traduire la vie de l’Entreprise en termes de valeur, on fait un enregistrement
systématique des flux observés. Cette traduction en flux s’appelle l’analyse comptable.

B. Méthode d’enregistrement
Pour chaque opération réalisée, on détermine la ressource ou l’emploi occasionné.
L’utilisation de graphique pour déterminer la ressource ou l’emploi est encombrante.
L’utilisation des tableaux est plus aisée.

1. Opération sans influence sur le résultat


Exemple : solibra vend au comptant des marchandises à bojolais : 100 000. Analyser
l’opération chez solibra et chez bojolais.
Marchandise : 100 000
R E
Solibra Bojolais
E R
Caisse : 100 000

Exemple : solibra vend à crédit des marchandises à bojolais : 500 000.


Marchandise : 500 000
R E
Solibra Bojolais
E R
Dette-créance: 500 000

2. Opération avec bénéfice


Exemple : solibra vend à crédit des marchandises à bojolais à 400 000 (ces marchandises ont
coutées 300 000).
300 000 Marchandise : 400 000
R : marchandise E
Solibra R : bénéfice 100 000 Bojolais
E R
Dette-créance: 400 000

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3. Opération avec perte


Exemple : solibra vend à crédit des marchandises à bojolais à 800 000 (ces marchandises
ont coutées 1 000 000).
1 000 000 Marchandise : 800 000
R : marchandise E
Solibra E : perte 200 000 Bojolais
E R
Créance : 800 000
Exercice d’application 1:
1. Achat au comptant de marchandises en espèces pour 150 000F.
2. Achat à crédit de marchandises chez le fournisseur Konan pour 250 000 F.
3. Emprunt de 500 000 F auprès d’un établissement financier pour l’acquisition d’une
immobilisation.
4. Paiement de 80 000 F par la banque à notre fournisseur.
5. Vente à crédit de marchandises à notre client Diallo pour un montant de 120 000 F.
ces marchandises avaient couté 90 000 F.
6. Encaissement des créances en espèces chez les clients : 80 000 F.
7. Vente au comptant de marchandises 300 000 en espèce et 500 000 par chèque
bancaire.
Travail à faire :
Présenter le tableau d’analyse comptable de ces opérations.

Exercice d’application 2:
Les entreprises ELIEL et ATSEL réalisent les opérations suivantes :
Marchandise: 150 000
Entreprise ELIEL Entreprise ATSEL
créances-dettes : 150 000

Travail à faire :
Présenter le graphique des flux dans chacune des Entreprises sachant que :
- Les marchandises sont des machines à écrire fabriquées par ATSEL et destinées à
l’équipement des bureaux de ELIEL.
- Le coût de revient de cette machine chez ATSEL est de 138 000 F.
-

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Chap. III: LE PLAN COMPTABLE OHADA

I. SYSTEME COMPTABLE OHADA

A. Le SYSCOA : système comptable ouest africain

Précédemment, plusieurs références comptables étaient en circulation dans la zone


UEMOA. Il est donc apparu nécessaire au conseil d’administration de la BCEAO et au conseil
des ministres de l’UEMOA de définir un référentiel commun pour les pays de la zone. Après
plusieurs tractations, la décision a été prise d’harmoniser le droit des affaires en vue de
doter la “zone franc “ d’un cadre légal et institutionnel favorable au renforcement de la
coopération entre les États. Cela a donné naissance au traité de l’OHADA (Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires) signé à Port-Louis (Ile Maurice) le 17
octobre 1993. Le projet du système comptable Ouest Africain (SYSCOA) élaboré sous l’égide
de la BCEAO a été adopté à Abidjan en septembre 1996, puis ratifié à Cotonou le 20
décembre 1996.

B. OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires

Signé à Port-Louis (Ile Maurice), le 17 octobre 1993, et entré en vigueur le 18


septembre 1995, ce traité a pour objectif de favoriser au plan économique, le
développement et l’intégration régionale ainsi que la sécurité juridique et judiciaire des États
membres, favorisant ainsi le retour des investissements nationaux ou étrangers.
L’espace OHADA constitué à ce jour de 17 États (Benin, Burkina Faso, Cameroun,
Centrafrique, Comores, Congo-Brazzaville, République Démocratique du Congo, Côte
d’Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Guinée équatoriale, Mali, Niger, Sénégal,
Tchad, Togo), est ouvert à tout état membre ou non de l’unité africaine (UA) qui voudrait y
adhérer.

L’acte uniforme portant organisation des comptabilités est composé de deux parties :
€ Le dispositif juridique : règlement relatif au droit comptable dans les États de
l’UEMOA
€ Le système comptable : disposition qui structure la conception et la présentation de
l’information comptable.

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Le SYSCOA se donne comme principaux objectifs :


- L’uniformisation des pratiques comptables dans l’union afin de disposer de données
homogènes
- La fiabilisation de l’information comptable et financière
- La normalisation des usages comptables et commerciaux (bilan, compte de résultat,
TAFIRE)
- L’adaptation du modèle comptable des entreprises aux normes internationales.
- La dotation les entreprises d’un outil moderne de gestion

II. CADRE COMPTABLE


Le système comptable OHADA est un référentiel comptable. Il indique un plan des
comptes qui comprend une liste des comptes avec des intitulés et des numéros précis de 2,
3 et 4 chiffres. Les chiffres codifiés se lisent toujours à partir de la gauche.

A. Les classes
Les comptes sont repartis en neuf (09) classes. Le droit comptable OHADA fait la
distinction dans la comptabilité générale entre les comptes de situation et les comptes de
gestion.
Les comptes de situation appelés également comptes de patrimoine ou de bilan sont
recensés dans les classes 1 à 5.
Les comptes de gestion ou comptes de résultat sont inscrits dans les classes 6, 7 et 8.
La comptabilité des engagements et la Comptabilité Analytique de Gestion (CAGE) se
repartissent la classe 9.

€ Classe 1 : compte des ressources durables


Ils enregistrent les ressources de financement mises à la disposition de l’entreprise de
façon, durable et permanente par les associés et les tiers.
Cette catégorie regroupe les capitaux investis dans l’entreprise de manière durable : les
apports effectués par les associés (capital initial), la partie des bénéfices conservés par
l’entreprise (réserves), les emprunts à long terme effectués par l’entreprise, etc. ...

€ Classe 2 : compte d’actif immobilisé

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Une immobilisation est un bien destiné à servir de façon durable à l’activité de


l’entreprise : il ne se consomme pas au premier usage (ainsi, pour un restaurant, la vaisselle
en porcelaine est une immobilisation).
On distingue :

€ Les charges immobilisées : charges à caractère général ayant une incidence


sur le résultat de l’entreprise.
€ Les immobilisations incorporelles : ce sont des biens immatériels (fonds de
commerce, logiciels, …),
€ Les immobilisations corporelles : ce sont des biens matériels (bâtiment,
mobilier, …)
€ immobilisations financières : ils sont constitués de titres de participations
(dépôt de garantie versé, placements financiers à long-terme…).

€ Classe 3 : compte de stocks


On distingue les stocks selon leur destination : matières premières (biens destinés à être
transformés au cours du cycle de production avant d’être vendus), autres
approvisionnements (biens destinés à être consommés au cours du cycle de production),
produits finis (biens déjà transformés au cours du cycle de production et destinés à être
vendus), marchandises (biens destinés à être vendus « en l’état », c’est-à-dire sans
transformation).

€ Classe 4 : compte de tiers


Cette classe retrace les relations de l’entreprise avec les tiers. Elle regroupe les créances
et les dettes vis-à-vis des tiers, c’est-à-dire des personnes physiques ou morales avec
laquelle l’entreprise est en relation : les fournisseurs, les clients, les salariés, l’État et les
organismes sociaux, …

€ Classe 5 : compte de trésorerie


Cette classe regroupe la trésorerie de l’entreprise : les placements financiers à court-
terme, les comptes bancaires et la caisse.

€ Classe 6 : compte de charges des activités ordinaires

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Ils enregistrent les charges liées à l’activité ordinaire de l’entreprise. Ces charges entrent
dans la composition des couts des produits de l’entreprise.
On distingue :
- les charges d’exploitation (achats de produits, frais de personnel, loyer, …),
- les charges financières (intérêts payés sur les emprunts)
- les charges exceptionnelles (amendes, pénalités).

€ Classe 7 : compte de produits des activités ordinaires


Ils enregistrent les produits liés à l’activité ordinaire de l’entreprise. Ils résultent
essentiellement de la vente de biens ou de services ainsi que de la production de biens et
services non encore vendus.
De même que pour les charges, on distingue :
- les produits d’exploitation (chiffre d’affaires, …),
- les produits financiers (intérêts reçus sur les placements) et
- les produits exceptionnels (indemnité reçue, produit de la cession d’une
immobilisation).

€ Classe 8 : compte de charges et de produits hors activités ordinaires


Ces comptes enregistrent les charges et les produits correspondant à des opérations qui ne
se rapportent pas à l’activité ordinaire de l’entreprise.

€ Classe 9 : comptes des engagements hors bilan et comptes de la comptabilité


analytique

Il existe une certaine symétrie dans la numérotation des comptes qui permet de faciliter
leur utilisation (par exemple 66 = charge financière et 76 = produit financier). De plus, le rang
occupé par certains chiffres est significatif : un 8 en deuxième position marque un compte
d’amortissement, un 9 en troisième position indique un compte fonctionnant en sens
inverse du sens habituel (exemple : 401 = dette fournisseur et 4091 = acompte versé à un
fournisseur).
B. LA CODIFICATION
Les comptes portent des numéros codifiés selon le système décimal. Ces numéros
comportent deux chiffres au moins. Le premier chiffre de chaque compte indique la classe.

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Chaque classe est divisée en compte à 2 chiffres. Ce sont les comptes principaux ou compte
d’ordre 2. Ces comptes principaux sont subdivisés en compte d’ordre 3 appelé comptes
divisionnaires. On peut de même à l’intérieur de chaque compte divisionnaire adopter la
numérotation à 4 chiffres si les besoins de l’analyse l’exigent : ce sont les sous comptes.

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Chap. IV : LE BILAN

INTRODUCTION
Toute entreprise, légalement constituée, exerçant une activité commerciale dans
l’espace UEMOA, se doit de tenir une comptabilité selon les dispositions du plan comptable
générale des entreprises appelées système comptable OHADA. Tenir une comptabilité, c’est
entre autres, enregistrer dans des documents appelés livres comptables, les opérations
effectuées dans le cadre des activités d’une entreprise. Ces opérations sont des opérations
d’investissement, de financement, d’exploitation, etc.
Les documents comptables que les entreprises doivent présenter à la fin de chaque exercice
comptable (année comptable) sont :
- Le bilan
- Le compte de r€sultat
- Le TAFIRE (Tableau Financier des Ressources et des Emplois)
- L•‚tat annex€.
Dans cette partie du cours, nous nous intéresserons davantage à la notion de bilan.

I. NOTION DE PATRIMOINE
Le patrimoine est l’ensemble des actifs qu’une entreprise a sous son control et les
ressources mises à sa disposition par des tiers en vue de réaliser son exploitation. Autrement
dit, c’est l’ensemble des biens, créances et dettes d’une entreprise.
Calculer le patrimoine d’un individu ou d’une entreprise revient à calculer sa fortune, sa
richesse. La formule est la suivante :

PATRIMOINE=ƒ BIENS-ƒ DETTES

Exemple : on demande de calculer le patrimoine de Mr BOLI, commerçant à Adjamé :


- Le magasin, le mobilier, le matériel de BOLI sont estimés à 5 000 000 F ;
- Les marchandises et les fournitures diverses en stock sont évaluées à 1 500 000 F ;
- L’avoir en banque s’élève à 250 000 F ;
Par ailleurs, il doit à ses fournisseurs 3 000 000 F et il a emprunté à la banque 4 000 000 F
qu’il doit rembourser plus tard. Aussi, il a vendu 2 300 000 F de marchandises à crédit.

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Exemple : au 31 décembre de l’année N, le patrimoine de Mr KONE comprend les éléments


suivants :
- Une villa 6 pièces : 9 000 000
- Terrain : 6 000 000
- Un véhicule : 4 000 000
- Une machine : 2 500 000
- Un mobilier : 2 000 000
- Un compte en banque : 3 600 000
- Une espèce en caisse : 300 000
- Il doit à l’État : 450 000
- Il doit au fournisseur : 1 500 000
- Il doit au créancier Adou : 1 500 000
Travail à faire : présenter le patrimoine de Mr KONE.

II. NOTION DE BILAN


A. Définition
Le bilan est un tableau qui décrit le patrimoine d’une entreprise à un moment donné. Il
se présente sous la forme d’un tableau à double entrée comprenant :
- A gauche : l’actif, qui présente ce que l’entreprise possède : machines, stocks,
créances, caisse, etc. ... il enregistre les emplois.
- A droite : le passif, qui présente d’une part ce que l’entreprise doit (dettes envers ses
banquiers, ses fournisseurs, etc. …), et d’autre part ses fonds propres (apport en
capital et bénéfices accumulés). Il enregistre les ressources.
On peut également considérer que l’actif regroupe les éléments que l’entreprise utilise
pour les besoins de son activité et que le passif regroupe les ressources qui lui ont permis de
se procurer ces éléments. Par exemple, lors de la création d’une entreprise, c’est l’apport en
capital des associés et le prêt accordé par le banquier (tous les deux figurant au passif) qui
permettent d’acheter le matériel nécessaire à l’exploitation et de disposer de liquidités (tous
les deux figurant à l’actif).
Par définition, le montant des éléments dont dispose l’entreprise (actif) est égal au
montant des ressources qui ont permis leur acquisition (passif).

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L’égalité ACTIF = PASSIF sera donc toujours vérifiée.

B. Structure du bilan

Les éléments de l'actif sont classés par ordre croissant de liquidité :


- l'actif immobilisé regroupe les actifs durables de l'entreprise, c'est-à-dire ceux
destinés à être conservés au moins un an. Ceux-ci peuvent être :
o « corporels », c'est-à-dire tangibles comme un terrain, un bâtiment ou du
matériel industriel,
o « incorporels » : brevets, licences acquises, fonds commercial, ... -

o ou « financiers » : cautions versées, placements à long-terme, ...


- l'actif circulant regroupe les éléments qui ont vocation à se transformer
rapidement en argent : stocks, créances clients, etc. ...
- les liquidités regroupent les éléments positifs de la trésorerie : argent en banque
ou en caisse, placements de trésorerie à court-terme.

Les éléments du passif sont classés par origine et par ordre croissant d'exigibilité :
- les fonds propres représentent les ressources mises à la disposition de
l'entreprise par ses actionnaires (capital social) et/ou générées par l'exploitation
(bénéfices non distribués).
- les dettes sont classées selon leur origine : banques, fournisseurs, salariés, État, etc.…

C. les rubriques du bilan


Dans le bilan, les postes sont classés par grands groupes qu’on appelle “masses
bilancielles“. Elles se présentent ainsi dans le bilan :

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ACTIF PASSIF
Actif immobilisé Ressources stables
€ charges immobilisées Capitaux propres
€ immobilisations
€ capital
incorporelles
€ réserves
€ immobilisations corporelles
€ résultats (+ou-)
€ immobilisations financières
Dettes financières
€ emprunts
€ provisions financières pour risques
Actif circulant Passif circulant
€ stocks € fournisseurs
€ créances € dettes fiscales
€ dettes sociales
Trésorerie actif Trésorerie passif
€ banque
€ banque
€ CCP € découverts
€ caisse
Écart de conversion actif Écart de conversion passif

1. Les éléments de l’actif :


Actif immobilisé
Il représente les investissements de l’entreprise qui doivent servir de façon durable à
l’activité de l’entreprise. Il ne se consomme pas au premier usage. Il comprend :

€ charges immobilisées
Ce sont des charges à caractère général qui conditionnent l’existence et le
développement d’une entreprise. Elles ont une influence sur le résultat. Elles constituent des
actifs fictifs. Il s’agit des frais d’établissement, des charges à repartir sur plusieurs exercices
et la prime de remboursement des obligations.

€ immobilisations incorporelles
Ce sont des biens qui n’existent pas de façon physique mais qui ont une véritable valeur
d’actif. C’est le cas des brevets, des fonds de commerce, logiciels.

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€ immobilisations corporelles
Ce sont des biens ayant une existence physique sur lesquelles l’entreprise exerce un droit de
propriété. C’est le cas des terrains, des constructions, du matériel, etc.

€ immobilisations financières
Elles comprennent les titres de participations et les autres immobilisations financières.

Actif circulant
L’actif circulant comprend :
€ stocks
Ils représentent l’ensemble des biens qui interviennent dans le cycle d’exploitation de
l’entreprise (marchandises, matières premières, produits finis, etc.)

€ créances
Ce sont des dettes sur clients lors des opérations à crédit.

Trésorerie actif
Il comprend les disponibilités ou liquidités en caisse, à la banque, les chèques
postaux, les titres de placements et les valeurs à encaissées (chèque à encaisser, effets à
encaisser, etc.)

Écart de conversion actif


Il s’agit des pertes latentes, des diminutions de créances, de l’augmentation de dettes à
la clôture de l’exercice (les opérations en devises étrangères).

2. Les éléments du passif


Capitaux propres
Ils constituent les ressources de financement propres à l’entreprise. Ils comprennent
principalement du capital, des réserves et le résultat de l’exercice.
€ Capital

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Le capital est composé des apports effectués par le ou les associés au moment de la
création de l’entreprise. Il comprend les apports en numéraires (l’espèce, chèques) et des
apports en nature (terrains, bâtiments, etc.)

€ Réserves
Ils correspondent à des bénéfices non distribués laissés à la disposition de l’entreprise et
non incorporés au capital. On a la réserve légale, la réserve statutaire et les réserves
facultatives.

€ Résultat (+ou-)
Il exprime la différence entre les produits et les charges. Il peut être bénéficiaire ou
déficitaire. Le résultat est obligatoirement noté au passif du bilan avec son signe (+ ou -).

Dettes financières
Ce sont des dettes contractées sur une longue période. Elles comprennent les
emprunts et dettes assimilées, les provisions financières pour risques et charges, etc.

Passif circulant
Le passif circulant est composé essentiellement de dettes à court terme envers les tiers
(fournisseurs, dettes fiscales, dettes sociales, etc.).

Trésorerie passif
Il est composé de crédit de trésorerie (avances, concours bancaires), les découverts, etc.

Écart de conversion passif


Il constate des gains latents : augmentation de créances, diminution de dettes en fin
d’exercice).

Application 1:
Le 1er janvier N, la situation active et passive de la société LEYONE se présente ainsi :
- un terrain évalué à 8 500 000 F
- Un bâtiment à usage commercial 39 000 000 F
- Un véhicule utilitaire 8 370 000 F

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- Du matériel de bureau 1 264 000 F


- Un stock de marchandises 14 300 000 F
- Des fonds en banque 1 615 000 F
- Des espèces en caisse 437 000 F
Ses clients lui doivent 4 578 000 F. elle a emprunté 30 000 000 F à un établissement
financier remboursable dans 3 ans. Elle doit en outre 5 148 000 F à ses fournisseurs et
2 916 000 F à l’État.
Travail à faire : Présenter le bilan de la société le 1er janvier N.

III. LES VARIATIONS DU BILAN : notion de bénéfice et de perte

A. Introduction
Toute opération commerciale se traduit par des flux (mouvements de valeurs) qui
entrainent des variations au niveau des éléments qui constituent le bilan. Ces éléments sont
appelés des postes du bilan.
C’est ainsi qu’un versement d’espèces en banque entraine une augmentation de l’avoir en
banque d’une part, et une diminution des espèces en caisse d’autre part. Les multiples
variations qui découlent des différentes opérations effectuées dans le cadre d’une
entreprise, feront l’objet d’une étude approfondie ultérieurement.
Ces différents mouvements créent un certain déséquilibre au niveau de l’actif et du passif.
Ce déséquilibre peut être positif pour l’entreprise. On dit qu’elle a réalisé un bénéfice. Par
contre ce déséquilibre peut être négatif. On dit qu’elle a réalisé une perte.

B. Cas d’un bénéfice


1. Principe
Il y a bénéfice s’il y a un enrichissement pour l’entreprise. Elle a donc crée des ressources
nouvelles propres.

2. Application 2
La situation de l’entreprise HARAF se présente ainsi au 1er janvier N.
- Clientèle 450 000 F
- Bâtiments 830 000 F
- Mobiliers de bureau 120 000 F

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- Matériel bureautique 83 000 F


- Stocks de marchandises 512 300 F
- Ses clients lui doivent 214 600 F
Elle doit en outre 400 000 F à un établissement financier, 301 400 F à ses fournisseurs,
15 600 F de taxes à l’État, 24 100 F de cotisation à la CNPS (sécurité sociale). Son avoir en
banque s’élève à 26 000 F et les espèces en caisse à 4 900 F.
Le 31 décembre N, le nouveau point de la situation de l’entreprise révèle :
- La clientèle a conservé la même valeur ;
- Les constructions se sont dépréciées de 2%, le mobilier de 5% et le matériel
bureautique de 10%.
- Le stock de marchandises est estimé à 613 500 F
- Ses clients lui doivent 192 900 F
- L’avoir en banque s’élève à 37 900 F et les espèces en caisse à 4 300 F
- L’entreprise a remboursé en cours d’années 100 000 F d’emprunt ; elle doit 326 900 F
à ses fournisseurs, 18 200 F à l’État et 29 300 F à la CNPS.

Travail à faire : Présenter le bilan de la société le 1er janvier N et du 31 décembre N.

C. Cas d’une perte

1. Principe
La perte se caractérise par un appauvrissement de l’entreprise. Elle peut être
considérée comme “consommation“ des biens de l’entreprise. Pour assurer la pérennité de
l’entreprise, le cas de perte doit être passager.

2. Application 2
La situation de l’entreprise OLIVER se présente ainsi au 1er janvier N.
- Terrain 9 200 000 F
- Atelier à usage industriel 11 400 000 F
- Bâtiments 9 380 000 F
- Divers matériels industriels 6 430 000 F
- Camion 4 200 000 F

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- Matériel de bureautique 1 150 000 F


- Stocks de matières premières 7 222 000 F
- Stocks de produits finis 13 456 000 F
- Ses clients lui doivent 8 397 000 F

Par ailleurs, elle a déposé à la banque 478 000 F et elle a en caisse 39 000 F.
Elle doit à ses fournisseurs 17 683 000 F, 1 294 000 F de taxes à l’État et à la sécurité sociale
2 375 000 F.

Au 31 décembre N, la situation de l’entreprise est la suivante:


- Le terrain a conservé sa valeur
- Les ateliers et bâtiments se sont dépréciés de 2%, le matériel industriel et matériel de
bureau de 10%, le camion 20%.
- Le stock de matières premières est estimé à 6 983 000 F et celui des produits finis à
12 835 000 F.
- La clientèle lui doit 8 538 000 F ;
- L’avoir en banque s’élève à 434 000 F et les espèces en caisse à 52 000 F. Les dettes
s’élèvent à 17 521 000 F envers les fournisseurs, 1 103 000 F envers l’État et
2 836 000 F envers la CNPS.

Travail à faire : présenter le bilan de la société le 1er janvier N et du 31 décembre N.

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Chap. V: LE COMPTE-PARTIE DOUBLE

I. LE COMPTE
A. Généralités
Modifier le bilan après chaque opération serait fastidieux. Ainsi la comptabilité
générale éclate chaque poste du bilan en compte. Chaque compte n’enregistre que les
opérations qui le concernent et en fin de période on en fait un récapitulatif à l’intérieur des
documents de synthèse : le bilan et le compte de résultat.

B. Présentation du compte
1. Définition
Le compte est un tableau composé de deux parties :
• La partie gauche appelée débit enregistre les emplois
• La partie droite appelée crédit enregistre les ressources

2. Terminologie
• L’imputation : c’est porter une somme soit au débit, soit au crédit d’un compte.
• Débiter : c’est inscrire un montant au débit d’un compte.
• Créditer : c’est inscrire un montant au crédit d’un compte.
• Solde d’un compte : différence entre somme débit et somme crédit.
• Arrêter un compte : c’est faire périodiquement la situation de ce compte. En clair cela
consiste à la différence entre total débit et total crédit.

3. Les différentes formes de compte


On distingue trois sortes de comptes :
€ Le compte schématique ou T
D intitulé de compte C

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€ Compte classique ou compte à colonne séparées


Débit intitulé de compte crédit
dates libellés montants dates libellés montants

€ Compte à colonne mariées


montants
date libellés
Débit crédit

C. Fonctionnement des comptes


1. Les comptes d’emplois
Ils proviennent de l’actif du bilan. Ils subissent une augmentation au débit et une
diminution au crédit. Ce sont des comptes à solde débiteur.
Exemple : lorsqu’un commerçant effectue des versements dans son compte en banque, il va
porter ce montant au débit de son compte. En effet, son avoir en banque augmente.
Par contre lorsque l’entreprise fait des retraits de la banque pour diverses raisons, son avoir
diminue. Le montant des retraits est donc noté au crédit du compte banque.

2. Les comptes de ressources


Ils proviennent du passif du bilan. Ils subissent une augmentation au crédit et une
diminution au débit. Ce sont des comptes à solde créditeur.
Exemple : lorsqu’une entreprise achète des marchandises à crédit, elle contracte une dette
envers ses fournisseurs. Le montant de la dette sera noté au crédit du compte fournisseur.
Par contre les règlements qui constituent une diminution de la dette seront notés au débit
du compte fournisseur.
Ce qui donne le schéma de synthèse suivant :
Compte d’emplois Compte de ressources
+ - - +

augmentation diminution diminution augmentation

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3. Operations sur les comptes


Périodiquement, lorsqu’on arrête un compte on obtient un solde. Il peut se présenter
sous trois types :
‚ Solde débiteur
On dit que le solde est débiteur si total débit > total crédit.
Exemple : un compte caisse se présente ainsi :
D caisse C
100 000 75 000
150 000 125 000
25 000 SD : 75 000
275 000 275 000
Le solde débiteur du compte caisse de 75 000 signifie que l’entreprise dispose de 75 000 en
caisse.

‚ Solde créditeur
On dit que le solde est créditeur si total débit < total crédit.
Exemple : un compte fournisseur se présente ainsi :
D fournisseur C
200 000 375 000
200 000 125 000
SC : 150 000 50 000
550 000 550 000
Le solde créditeur de 150 000 du compte fournisseur signifie que l’entreprise doit 150 000 à
son fournisseur.

‚ Solde nul
Il est nul si total débit = total crédit. On dit qu’il est soldé.
Exemple : un compte client se présente ainsi :
D client C
200 000 75 000
50 000 225 000
150 000 100 000
400 000 400 000
Le solde nul du compte clients signifie que l’entreprise n’a aucune créance sur client.

NB : l’interprétation d’un solde dépend du sens de ce solde et de la nature de ce compte.

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4. Réouverture des comptes


A la réouverture d’un compte, le solde est inscrit à sa place normale dans la nature
du compte. Autrement dit, le solde débiteur qui a été noté au crédit pour arrêter ce compte
va être inscrit au débit lors de la réouverture précédé de la mention SAN “solde à nouveau“.

D. LA PARTIE DOUBLE
Toute opération réalisée intéresse au moins deux comptes :
• Un compte qui est débité
• Un compte qui est crédité d’un égal montant

Application
On extrait du bilan d’ouverture de l’entreprise Koné les postes d’actif ci après :
Matériel et outillage 5 430 000
Matériel informatique 8 000 000
Matériel d’emballage 8 500 000
Durant le mois de janvier, la société a effectué entre autres les opérations suivantes :
03/01 :vente d’une camionnette acquise pour 3 000 000. Un chèque de 1 250 000 reçus en
paiements.
12/01 :achat d’une imprimante laser réglé par chèque bancaire 870 000
13/01 : achat d’une camionnette à crédit 4 321 000
20/01 :achat d’un micro ordinateur Pentium IV 1 350 000. Le vendeur accepte de nous
reprendre notre ancien modèle pour 350 000. Nous réglons le solde par chèque. L’ancien
modèle a été acheté à 530 000.
23/01 :achat d’un matériel d’emballage réglé en espèce 760 000.
24/01 :achat d’une fraiseuse au moyen d’un chèque postal 1 450 000.
28/01 : achat d’une moto 800 000 réglé par chèque bancaire.
TAF : Enregistrer ces opérations dans un compte en T
II. LE VIREMENT COMPTABLE
A. Définition
Le virement comptable est le transfert d’une somme du débit d’un compte au débit d’un
autre comte ou du crédit d’un compte au crédit d’un autre compte.

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B. Utilisation du virement
On utilise le virement comptable pour :
• Remplacer un compte par plusieurs comptes
• Remplacer plusieurs comptes par un seul compte
• Effectuer des paiements sans manipuler des espèces

1. Remplacer un compte par plusieurs comptes


Supposons deux opérations : l’une avec perte et l’autre avec bénéfice. Si l’on veut connaitre
le résultat global des deux opérations, il va falloir virer les deux montants dans un seul
compte.
D perte C D benefice. C D résultat net C
150 000 650 000 150 000 650 000
SC : 500 000
650 000 650 000

2. Remplacer plusieurs comptes par un seul compte


Supposons qu’une entreprise utilise un seul compte immobilisation, si elle décide de les
scinder on aura :
D immobilisation C D mat. de transport C D mob de bur. C
Voiture 100 000 100 000 320 000
Meuble 320 000 SD : 420 000 SD : 100 000 SD : 320 000
420 000 420 000

3. Effectuer des paiements sans manipuler des espèces


Cette opération consiste à donner l’ordre généralement à sa banque de payer une
tiers personne.
Exemple : Mr Tano a un compte créditeur de 150 000 dans les livres de la banque BIAO.
Tano donne l’ordre à la banque de virer la somme de 50 000 dans le compte de Diarra qui lui
avait vendu précédemment de la marchandise. Le compte de Diarra tenu dans les livres de la
banque a un solde créditeur avant virement de 30 000.

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III. LA RECIPROCITE DES COMPTES


Les comptes réciproques sont deux comptes qui appartiennent à deux comptabilités
différentes. Ils enregistrent les mêmes mouvements mais de façon opposée. Lorsque l’un est
débité l’autre est crédité.

Exemple : un commerçant X achète la marchandise à un grossiste Y, montant de la


transaction 150 000 en espèce.

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Chap. VI: LE SYSTEME CLASSIQUE

I. INTRODUCTION
Le système classique est un système comptable qui est organisé et qui permet à
l’entreprise d’atteindre des objectifs fixés à la comptabilité à savoir entre autres la clarté et
la loyauté dans l’information.

II. LES DOCUMENTS COMPTABLES


Ils servent de supports indispensables à la comptabilité. En effet, toute écriture
comptable (enregistrement) doit être justifiée par une pièce comptable ou un document
commercial.
Ces documents sont :
- Soit d’origine interne : ils sont établis par l’entreprise elle-même.
Exemple : souche de chèque bancaire, facture de vente, déclaration fiscale….
- Soit d’origine externe : ils sont donc adressés à l‘entreprise par des tiers.
Exemple : facture d’achat, avis de débit ou de crédit de la banque….

III. LE LIVRE JOURNAL


Plus connu sous le nom de journal, livre journal est un support dans lequel sont
inscrits les mouvements de l’exercice. Cet enregistrement se fait opération par opération et
dans l’ordre chronologique de leur date de valeur comptable. Ces dates sont pour ce qui
concerne les documents internes la date d’émission ou d’établissement et pour les
documents externes la date de réception.

A. PRESENTATION DU JOURNAL
L’écriture comptable dans le journal doit nécessairement comprendre :
- La date de l’opération
- Les numéros et les intitulés des comptes crédités et débités
- Les sommes portées au débit et au crédit
- Le libellé (brève explication de l’opération)

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Date
n° du n° du Intitulé compte à débiter montant montant
Compte compte débité crédité
débité crédité
Intitulé compte à créditer
Libellé

B. Totalisation du journal
On effectue le total du journal à la fin de chaque page. Ces totaux sont inscrits de nouveau
au début de la page suivante avec les mentions « à reporter», « report à nouveau».
Dans la pratique comptable la date est écrite une seule fois par jour. A la place de la date, on
met la mention « Idem» ou la mention « dito» qui en abrégé se présente ainsi « d°» pour
l’enregistrement des opérations suivantes.

IV. CORRECTION D’ERREUR DANS LE JOURNAL


Les erreurs commises dans la tenue du journal sont essentiellement des erreurs
d’imputations et des erreurs de report.
L’erreur peut se produire au niveau des comptes utilisés et/ou des montants. Selon les
références juridiques, les livres comptables doivent être tenus sans blanc, ni altérations
d’aucune sorte. Pour cela la méthode consiste à :
- Annuler l’écriture erronée par une écriture identique de
même sens dont les montants sont précédés du signe - .
- Passer ensuite l’écriture correcte
Exemple : retrait à la banque pour alimenter la caisse 400 000. Le comptable a passé les
écritures suivantes le 15/01/01.
15/01/01
521 banque 400 000
571 caisse 400 000

Retrait à la banque en espèce

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Pour redresser l’écriture, il suffit de neutraliser l’écriture erronée en passant l’écriture


exacte.
15/01/01
521 banque -400 000
571 caisse -400 000
Correction de l’écriture
571 caisse 400 000
521 banque 400 000
Retrait à la banque en espèce

V. LE GRAND LIVRE
Le grand livre est constitué par l’ensemble des comptes de l’entreprise ou sont
reportés ou inscrits simultanément au journal, compte par compte, les différents
mouvements de l’exercice. Il est composé de façon exhaustive de tous les comptes utilisés
par l’entreprise au cours d’un exercice.

VI. LA BALANCE
Dans la logique ou la prudence et la sécurité caractérisent toute comptabilité, il est
donc important d’effectuer des contrôles à partie d’un document appelé balance.

A. Définition
La balance générale des comptes est un état récapitulatif qui fait apparaitre à la clôture de
l’exercice pour chaque compte, le solde débiteur ou le solde créditeur, à l’ouverture de
l’exercice, le cumul depuis l’ouverture de l’exercice des mouvements débiteurs et le cumul
des mouvements créditeurs, le solde débiteur ou créditeur à la date considérée.
La balance doit toujours être datée et se présente sous trois formes :
- Balances à 6 colonnes
- Balances à 4 colonnes
- Balances à 2 colonnes

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Balances à 6 colonnes
N° comptes Solde début mouvements Solde fin
D C D C D C

Balances à 4 colonnes
Solde début Solde fin
N° comptes
D C D C

Balances à 2 colonnes
Solde fin
N° comptes
D C

B. ROLE DE LA BALANCE
Elle permet de vérifier le principe de la comptabilité à partie double. Elle fournit aux
dirigeants d’entreprise des informations très importantes sur les soldes de chaque compte.

Exercice d’application
Le bilan d’ouverture de la société KRAH se présente comme suit :
Actif Montants Passif Montants
Construction 2 000 000 Capital 3 000 000
Matériel et mobilier 1 000 000 Fournisseur 1 000 000
Stock 300 000
Client 400 000
Banque 200 000
Caisse 100 000
Total 4 000 000 Total 4 000 000

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Les renseignements de la période sont :


1. Règlement du transport du mois 50 000 en espèce
2. Vente de marchandises en espèce 70 000
3. Règlement de la TVA du mois passé 40 000 par chèque
4. Vente à crédit de marchandises 80 000
5. Retrait de la caisse pour la banque 40 000
TAF :
- Enregistrer les opérations dans le journal
- Présenter le grand livre et dresser la balance

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CHAP VII: OPERATIONS D’ACHAT ET DE VENTE

I.GENERALITE
L’objet de l’entreprise commerciale ou industrielle est la vente de produits qu’elle a
achetés ou fabriqués. Les opérations d’achat-vente entraine obligatoirement l’établissement
par le vendeur d’une facture qui constitue le document de base de l’enregistrement
comptable tant pour l’acheteur que pour le vendeur. La facture est un document de preuve
pour les agents économiques et est exigé par l’administration fiscale.

II.ENREGISTREMENT DES FACTURES DE « DOIT »

A. Facture simple, sans réduction, sans majoration

1. facture d’achat-vente à crédit

Application 1 : l’entreprise DOUA achète à la CIDT des marchandises à crédit pour une
valeur de 450000 payable dans 3 mois. Date d’achat 20-05-N, facture n° 50. TAF : passer les
écritures chez DOUA et CIDT.

2. facture d’achat-vente au comptant

Application 2 : Koffi vend à Yao une marchandise d’une valeur de 200000, règlement
immédiat en espèce. Passer les écritures chez les deux agents économiques.
NB : il est préférable dans la pratique d’opérer en deux temps :
• D’abord, faire les flux juridique
• Ensuite, enregistrer les opérations de règlement.

B. facture comportant des réductions

1. réduction à caractère commercial

La remise : c’est une réduction accordée par le fournisseur à un client compte tenu de la
quantité achetée. C’est aussi une opération publicitaire qui à pour but d’inciter la clientèle à
accroitre son achat.

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Le rabais : réduction accordée à un client compte tenu de la non-conformité des


marchandises livrées, du retard dans les délais de livraison ou de la détérioration subi par les
marchandises.
La ristourne : réduction qui récompense le plus souvent la fidélité d’un client et porte sur la
valeur cumulée des achats du dit client.

NB : les réductions à caractère commercial ne font pas l’objet d’enregistrement, seul le net à
payer qui est enregistré. Aussi, les remises se calcul en cascade (l’une après l’autre).

Application 3 : l’entreprise Koné vend des marchandises à SACI d’un montant de 100000.
L’entreprise accorde une remise de 5% et de 2%. Le net à payer est de 93100. Passer les
écritures chez les deux agents.

2. Réduction à caractère financier

L’escompte de règlement est une réduction accordée par le fournisseur à un client


lors du règlement au comptant ou anticipé. L’escompte de règlement qui minore le prix à
payer à l’acheteur constitue pour le fournisseur une charge à caractère financier et est
enregistré au débit du compte 673 (escompte accordées). Pour le client qui bénéficie de la
réduction un produit à caractère financier est enregistré au crédit du compte 773 (escompte
obtenu).
Application 4 : Mr Aka adresse à son client une facture ainsi libellé : montant brut 100000,
rabais 5%, remise 2% et escompte de règlement 2%. Passer les écritures chez les deux
agents.

C. Facture avec majoration

1. Avec TVA

Application 5 : l’entreprise Aka adresse à son client une facture ainsi libellé : montant brut
100000, remise 5%, rabais 2%, escompte 2%, TVA 12%. Passer les écritures.

2. Avec transport

- Le transport peut être assuré soit par le fournisseur avec ses propres moyens de
transport,
- Soit par un spécialiste de transport.

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a. Le transport est assuré par le fournisseur

Application 6 : l’entreprise DALI adresse à son client FATI la facture ainsi libellé :
marchandises 100000, remise 5%, escompte 2%, TVA 18%, port facturé 10000. Passer les
écritures.

b. Le transport est assuré par un transporteur

L’opération se fait en deux temps :


• L’expédition des marchandises (le transporteur adresse directement sa facture au
fournisseur)
• L’envoi de la facture de vente au client
La marchandise voyage en port payé ou avancé. Le transport est payé au départ par le
fournisseur puis récupéré sur le client par la suite.

1ère étape : L’expédition des marchandises


Application 7: supposons que l’entreprise Koffi pour le transport de sa marchandise
s’adresse à MTT qui lui facture le port à 15000. Passer les écritures chez Koffi et chez MTT.

2ème étape : envoi de la facture


Application 8 : l’entreprise Koffi adresse sa facture au client libellé comme suit :
marchandise 200000, remise 5%, escompte 2%, TVA 18%, port avancé ou payé 15000.

NB : sont exonérés les transports routiers, ferroviaires, fluviaux, maritimes, aériens et


lagunaires de voyageurs et de marchandises effectués par un transporteur à l’exception des
transports spécialisés tels que convoyages de fonds, remorquages de véhicules accidenté ou
en panne, transports rapides de documents et colis.

II. ENREGISTREMENT DES FACTURES « AVOIR»

L’AVOIR est un document établit par le fournisseur constatant une reconnaissance de


dette envers le client. Il est établi en cas de retour de marchandise et de réduction hors taxe.

A. Retour de marchandise au fournisseur


L’opération se décompose en deux étapes :
• La réexpédition des marchandises par le client
• L’établissement de l’avoir par le fournisseur

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1. La réexpédition

Application 9 : Mr le client renvoie à son fournisseur des articles par UTB. Il paie 5000. Les
marchandises avait couté 50000 (montant brut), remise 5%, escompte 2%, TVA 18%, port à
payer 5000. Établir la facture et passer les écritures.

2. Réduction « hors facture»

a. Remise ou rabais

Le fournisseur adresse une facture d’avoir à son client. Remise omise sur facture n°25 :
10000. Passer les écritures.

NB : pas de compte de réduction sur vente en SYSCOA.

b. Ristourne

Le fournisseur adresse une facture d’avoir à son client. Ristourne trimestrielle sur
facture : 20000. Passer les écritures.

Cas particuliers

1. Acquisition d’une immobilisation

Les acquisitions d’immobilisation sont enregistrées au cout d’achat HT dans le


compte de la classe 2 concernée, excepté le mobilier de bureau et le matériel de transport
dont le poids est inferieur à 3,5 tonnes.

NB : la TVA sur mobilier de bureau et matériel de transport dont le poids est inferieur à 3,5
tonnes n’est pas récupérables (à l’exception des ambulances, des meubles de l’infirmerie de
l’entreprise)

Application 10: achat de deux micro ordinateurs facturés par Électro-hall à Mr Cissé d’un
montant de 3000000, port 50000, opération à crédit. Passer les écritures chez Cissé.

NB : pour tout achat à crédit d’immobilisation, on utilise le compte 481 au lieu du copte 401.

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2. Avance ou acomptes sur commande d’immobilisation

L’acompte versé sur commande est une somme versée à des fournisseurs, à valoir sur le
montant d’une commande. Cette somme versée, lors de la facturation, vient en déduction
du montant initial à payer.les comptes utilisés lors de la constatation de l’avance sont :
- Chez le fournisseur : on débite un compte de trésorerie (571) par le crédit du compte
4191. Lors de la facturation, le compte 4191 sera débité pour solde.
- Chez le client : on débitera le compte 25 au crédit d’un compte de trésorerie. A la
réception de la facture, on créditera le compte 25 pour solde.

NB : pour les marchandises et les matières, on utilise chez le client le compte 4091 (débit).
Chez le fournisseur, rien ne change.

Application 11: l’entreprise Yao passe la commande d’un matériel de bureau le 21/01/08 et
paie immédiatement une avance de 2 000 000 par chèque bancaire le 17/02/08. Le
fournisseur Aka lui livre le matériel accompagné de la facture suivante :
- Montant brut : 8000 000
- Avance : 2 000 000
- Net à payer : 6 000 000
Passer les écritures chez les deux.

Application 12: reprenons l’exemple précédent en supposant que Yao achète pour revendre.

Application 13: Achat de marchandises le 12/04/N par la société « LEYONE ». Les éléments
de la facture se présentent comme suit :
Marchandise …………………….....
Remise 2%,3% …………………………
e
2 net commercial 14 259 000
Escompte 1,5% …………………………
TVA 20% …………………………
Avance versée 100 000

Travail à faire :
1. Déterminer le montant hors taxe (HT) des marchandises.
2. Établir la facture.

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CHAP VIII: DECLARATION DE LA TVA

I. INTRODUCTION
On distingue deux grandes catégories d’impôts que sont les impôts directs et les
impôts indirects.
On appelle impôts directs les impôts qui frappent directement le revenu des
personnes physiques et morales.
Application 1: impôt général sur le bénéfice, impôts sur les bénéfices industriels et
commerciaux (IBIC)
On appelle impôts indirects les impôts qui frappent la consommation. On distingue :
• La taxe sur les produits pétroliers
• La taxe sur l’alcool
• La TVA : c’est l’impôt indirect le plus connu. Il frappe à quelques exceptions près les
produits consommés. C’est un impôt qui est supporté par le consommateur final.
Les autres agents économiques intervenant dans le circuit jouent un rôle de
collecteur d’impôt pour le compte du trésor public (à condition qu’ils soient
assujettis).

II. CHAMP D’APPLICATION DE LA TVA

La TVA s’inscrit dans deux limites bien déterminées à savoir les opérations
imposables et les personnes imposables. Les opérations imposables sont des opérations
réalisées dans le cadre d’une activité économique. Exemple : les activités commerciales,
industrielles et libérales sont en principe imposables.
Les personnes assujetties à la TVA sont les personnes physiques ou morales exerçant
une activité commerciale, libérale ou industrielle.
Toute fois, il faut noter que la TVA est un impôt qui frappe les dépenses afférentes aux
produits et aux services consommés ou utilisés à l’intérieur d’un territoire donné.

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III. OPERATIONS NON IMPOSABLES


A. Exemptions
Ce sont les opérations se situant en dehors du champ d’application de la TVA :
activités salariales, les exportations, etc.

B. Exonérations

Ce sont des opérations se situant en principe dans le champ d’application de la TVA,


mais pour des raisons économiques, sociales en sont exclues. Ce sont les produits
pharmaceutiques, les livres scolaires, etc.

IV. LES ASSUJETTIS A LA TVA


• Les assujettis au réel normal : les personnes concernées sont les sociétés, les
personnes morales en général, les membres des professions libérales et les
particuliers dont le chiffre d’affaires est supérieur à 150 millions pour les
commerçants ou à 75 millions pour les prestataires de services et ceux qui exercent
simultanément les deux activités.
• Les assujettis au réel simplifié : les personnes concernées sont les particuliers et les
personnes morales dont les chiffres d’affaires sont compris entre 50 et 150 millions
pour les commerçants, et entre 25 et 75 millions pour les prestataires de services.
• Le régime d’impôt synthétique : les personnes concernées sont les particuliers et les
personnes morales ne relevant pas du régime réel normal, du régime réel simplifié, ni
de la taxe forfaitaire des petits commerçants et artisans qui réalisent un chiffre
d’affaire de 5 à 25 millions pour les prestataires de services et ceux qui exercent
simultanément les deux.
• Le régime de la taxe forfaitaire des petits commerçants et artisans : pour ceux qui ont
un chiffre d’affaire inferieur à 5 millions. Exemple : vendeur ambulant, les vendeurs à
l’étalage, etc.

V. TAUX D’IMPOSITION
Il existe depuis 2003 un taux unique légal de TVA applicable sur le montant HT.
• Le taux légal de la TVA appliqué est de 18%.
Il a son équivalence applicable sur le montant TTC.
• Le taux est de 15,25%.

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NB : la TVA ayant été généralisé, la TPS (taxe sur prestation de services) ne s’applique qu’aux
seules opérations réalisées par les établissements financiers et bancaires.
• TPS sur commissions et agios 10 % sur le montant HT
9,09 % sur le montant TTC

VI. DECLARATION DE LA TVA

La balance mensuelle établie nous donne le solde du compte TVA collectée ou TVA sur
vente, le solde du compte TVA déductible ou TVA sur achat. La différence entre ces deux
soldes indique :
• TVA à payer si TVA collectée > TVA déductible
• Crédit de TVA si TVA collectée < TVA déductible

TVA à payer = TVA collectée - TVA déductible

VII. ASPECT COMPTABLE DE LA TVA


Les comptes utilisés pour l’enregistrement de la TVA peuvent être classés en trois
catégories qui sont :

• La TVA facturée
On enregistre dans ces comptes la TVA sur ventes de biens et services. Il s’agit :
443 : État, TVA facturée
4431 : État, TVA facturée
4432 : État, TVA facturée sur prestations de services
4433 : État, TVA facturée sur travaux
4434 : État, TVA facturée sur production livrée à sois même
4435 : État, TVA sur factures à établir

• La TVA récupérable
445 : État, TVA récupérable
4451 : État, TVA récupérable sut immobilisations
4452 : État, TVA récupérable sur achats
4453 : État, TVA récupérable sur transports
4454 : État, TVA récupérable sur services extérieurs ou autres charges

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4455 : État, TVA récupérable sur factures non parvenues


4456 : État, TVA transférée par d’autres entreprises

• La TVA due ou crédit de TVA


La TVA due correspond à la TVA à payer. Elle est enregistrée dans le compte :
4441 : État, TVA due
Il y a crédit de TVA lorsque la TVA récupérable est supérieure à la TVA facturée. Elle
est enregistrée dans le compte :
4449 : État, crédit de TVA à reporter

Application 1:

On vous donne les informations concernant l’Entreprise « ELLOH» pour les opérations
réalisées du mois de mars N.
€ 05/03/N : achat de marchandises : 1 800 000 HT ; Remise 10%, 5%, Escompte 1%,
TVA 18%, fournisseur Koffi ; (facture N°A/07).
€ 07/03/N : vente de marchandises contre chèque bancaire au client EDGAR: 2 000 000
HT, TVA 18%.
€ 11/03/N : Achats de marchandises HT 6 000 000 f à crédit. (facture N°A/20)
€ 14/03/N : Vente de marchandises HT 10 000 000 f, réglées la moitié au comptant par
chèque bancaire N° BCI 375 et le reste à crédit. (facture N°V/30)
€ 17/03/N : Achat d’un matériel industriel à crédit 4 000 000 f HT, TVA 18%. (facture
N°M/70)

Travail à faire
1. Présenter la facture N°A/07 du 05/03/N.
2. Faire les enregistrements comptables des opérations.
3. Déterminer le montant de la TVA à payer au titre du mois de mars N.
4. Enregistrer au journal la déclaration établir le 12 avril N.
5. Enregistre le paiement effectué le 15 avril par chèque N°15.

Application 2:
On vous donne les informations concernant l’Entreprise « ELLOH» pour les opérations
réalisées du de mars N.
05/03/N : achat de marchandises : 200 000 HT ; fournisseur KEBE ; déclaration N° 32.

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05/03/N : vente de marchandises à crédit au client EDOW : 6 500 000 HT.


05/03/N : achat d’une machine à écrire à crédit aux établissements IBM: 770 000 TTC.
05/03/N : paiement de fournitures de bureau au comptant par chèque bancaires : 172 250
HT.
05/03/N : encaissement pour la location d’un chariot élévateur : 2 242 000 TTC.

Nota bene : TVA 18%.


Travail à faire :
1. Enregistrer au journal les opérations ci-dessus.
2. Déterminer le montant de la TVA à payer au titre du mois de mars N sachant que le
crédit de la TVA est de 200 000.
3. Enregistrer au journal la déclaration établir le 12 avril N.
4. Enregistre le paiement effectué le 15 avril par chèque N°1315.

Application 3 :
L’entreprise SILUE a réalisé les opérations suivantes :
02/05 : vente de marchandises à SANGARE, facture N° 456, TVA 20 %. Opérations au
comptant par chèque bancaire N° 423.

408 000

Remise 5%
Emballages consignés 100 000
(10 caisses à 10 000 F L’une)

05/05 : achat d’emballages récupérables à crédit à FADIGA, facture N°78


200 caisses à 6 000 HT 1 200 000
TVA 20 % 240 000

07/05 : retour d’emballages du client SANGARE, facture d’avoir N°35. Réglée par chèque
bancaire N°0480.
8 caisses reprises à 9 000F 72 000
Travail à faire :
1. Compléter si possible les factures.
2. Enregistrer les opérations chez SILUE et chez SANGARE

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CHAP IX: LES EMBALLAGES

I. GENERALITES
A. Définition
Les emballages sont des objets destinés à contenir, envelopper, protéger et
conditionner les produits ou marchandises et livrés à la clientèle en même temps que leur
contenu.

B. DIFFERENTS TYPES D’EMBALLAGES


Les emballages sont classés en deux grandes catégories.

1. Les emballages immobilisés (matériels d’emballages)


Ils sont destinés pour le stockage de produits à l’intérieur de l’entreprise. Ce sont des
emballages récupérables identifiables (numérotés).
Exple : les citernes, les cuves etc.

2. Les emballages commerciaux


Ils sont de deux types :
• Les emballages non récupérables ou perdus : ils sont livrés avec la marchandise
vendue et leur cout d’achat est contenu dans le prix de vente.
Exple : papier, carton, boite de conserve, etc.
• Les emballages récupérables non identifiables : ce sont des emballages consignés par
le vendeur à l’acheteur. Ils restent la propriété du fournisseur.
Exemple : bouteilles de gaz, casiers, …

II. COMPTABILISATION
A. Les emballages immobilisés (matériels d’emballages)
Ils sont classés dans les immobilisations corporelles. L’enregistrement comptable est le
suivant :
243 matériel d’emballage récupérable et identifiable
481 fournisseur d’investissement ou
5... trésorerie (acquisition au comptant)

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Application 1:
La société Métal Ivoire a construit pour la SIR 10 citernes et lui a fait parvenir la facture
suivante :
Montant brut HT: 40 000 000 F
Remises 8% et 10%, escompte 2%, TVA 18%.
Travail à faire :
a) Présenter la facture de Métal Ivoire
b) Passer les écritures chez Métal ivoire et la SIR.

B. LES EMBALLAGES COMMERCIAUX


1. Achat d’emballages perdus
Schéma comptable :
6081 achat d’emballages perdus
401 fournisseur ou
5... trésorerie (acquisition au comptant)

Application 2:
Le 20 mai le super marché SONA a reçu la facture suivante de Konan Plast S.A.
Konan Plast S.A.
Facture N° K/28 DOIT :
20/05 SONA
Marchandises 3 000 000
Remises 300 000
Net commercial 2 700 000
TVA 18% 486 000
Montant TTC 3 186 000
Transport payé 100 000
Net à payer 3 286 000

Travail à faire : Passer les écritures chez SONA.

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NB : généralement ce type d’emballages ne figure pas sur la facture. Il est indissociable de la


marchandise pour laquelle il a été utilisé. Dans ce cas on utilise le compte 701 au crédit
(enregistrement chez le vendeur).
S’il arrive qu’ils fassent l’objet de vente, on utilise dans ce cas le compte 7071 : vente
d’emballages perdus au crédit.

2. Emballages récupérables
Pour l’achat d’emballages récupérables non identifiables on utilise le compte 6082 :
achat d’emballages récupérables non identifiables.

Application 3 : une société de brasserie achète le 05/06/N 30 000 bouteilles à 150 F l’une HT
TVA 18%, des frais de transport d’un montant de 500 000 figurent sur la facture.
Travail à faire : Passer les écritures (facture K/45).

III. LA CONSIGNATION DES EMBALLAGES RECUPERABLES


A. Principe
Les emballages récupérables sont livrés au client à titre provisoire pour permettre le
transport et le stockage de marchandises. Ils demeurent la propriété du vendeur. Pour
inciter le client à les retourner, le vendeur les consigne c'est-à-dire facture un prix forfaitaire
qui constitue la garantie du retour de l’emballage. Le prix forfaitaire est restitué au client qui
rend l’emballage consigné. Le fournisseur est appelé consignateur et le client le
consignataire.

B. Aspect comptable
La consignation constitue pour :
• Le fournisseur une dette conditionnelle envers le client et est inscrit au crédit du
compte 4194 : client emballage consignés
• Le client une créance conditionnelle sur le fournisseur et inscrit au débit du compte
4194 : fournisseur emballage à rendre.

NB : la consignation est considérée comme une vente probable. Ainsi elle est facturée TTC.

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Schéma comptable :
Chez le consignataire
4094 fournisseurs, emballages à rendre
401 fournisseurs
Suivant opération de consignation

chez le consignateur
411 clients
4194 clients, emballages consignés
Suivant opération de consignation

Application 4:
Le 6/6/N l’entreprise KOA a vendu des marchandises pour un montant de 12 000 000,
TVA 18%. A cet effet il a été consigné au client YAO 300 caisses à 3 000 l’une HT.
Travail à faire :
a) Présenter la facture N° K21 du fournisseur KOA
b) Écrire au journal chez KOA et chez YAO.

C. La déconsignation ou retour d’emballages

Lors du retour d’emballages consignés, l’on peut observer deux cas de figures. Le
fournisseur peut reprendre les emballages consignés au prix de consignation ou à un prix
différent de la consignation.

1. Reprise au prix de consignation


La dette (4194) d’une part et la créance (4094) d’autre part sont éteintes.
• chez le fournisseur : le compte 4194 est débité du montant d la consignation par le
crédit du compte 411.
• Chez le client : on débite le compte 401 par le crédit du compte 4094 du montant de
la consignation.

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Schéma comptable :
Chez le fournisseur
4194 clients, emballages consignés
411 clients
Suivant opération de consignation

chez le client
401 fournisseurs
4094 fournisseurs, emballages à rendre
Suivant opération de consignation

Application 5: le 08/06/N 100 emballages consignés par KONE à MOUSSA ont été repris au
prix de consignation soit 3 540 l’un.
Travail à faire :
a) établir la facture d’avoir
b) écrire au journal suite à l’avoir adressé le 09/06/N

2. Reprise à un prix inferieur à celui de la consignation


Lorsque les emballages consignés ont subi quelques dépréciations ou sont rendus
hors délais, le fournisseur peut consentir à les reprendre à un prix inferieur à celui de la
consignation. La différence entre le prix de la consignation et le prix de reprise est
considérée comme un produit (profit) chez le fournisseur. Il est noté au crédit du compte
7074 : bonis sur reprises d’emballages et cessions d’emballages et une charge (perte) chez le
client notée au débit du compte 6224 : Malis sur emballages. Dans ce cas on fait intervenir la
TVA.

Application 6: Le client MOUSSA a retourné à KONE le 12/06 50 emballages qui ont été
repris à 3 000 l’un. Travail à faire : présenter la facture AH 12 adressée à MOUSSA et passer
les écritures au journal chez MOUSSA et chez KONE.

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D. La non restitution d’emballages


Deux motifs peuvent être à la base de la non restitution d’emballages :
• Les emballages ont été détruits ou volés
• Le client les garde pour son usage personne

1. Destruction d’emballages
La non restitution d’emballages implique automatiquement une vente d’emballages
chez le fournisseur. Chez le client la destruction est une perte enregistrée dans le compte
6224 : Malis sur emballages.

Application 7: le 25 /06 le client MOUSSA informe KONE que les 30 emballages restants ont
été détruits pendant le voyage de retour.
Travail à faire : enregistrer cette opération chez les deux.

2. Non restitution pour un usage personnel


Le client ayant décidé de garder les emballages pour son usage personnel, il y a achat
chez lui et vente chez le fournisseur. On fait apparaitre le montant HT et le montant de la
TVA.

Schéma comptable :
Chez le fournisseur
4194 clients, emballages consignés
7074 bonis sur reprises et cessions d’emballages
4431 État, TVA facturée sur ventes
Cession d’emballages consignés facture N°…

chez le client
6082 achat d’emballages récupérables
4452 État, TVA récupérable sur achats
4094 fournisseurs, emballages à rendre
Emballages conservés, facture N°… du fournisseur

Application 8: le 26/06 le client MOUSSA décide de garder 120 emballages qui lui avaient été
consignés à 3 540 l’un TTC par KONE. Ce dernier y consent et lui adresse le même jour la facture K28.
Travail à faire : enregistrer cette opération chez les deux.

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IV. LA FICHE DE STOCK


En fin de période les emballages récupérables, propriété exclusive de l’entreprise, doivent figurer
au bilan dans le compte 387 : stock en consignation ou en dépôt au cout d’achat HT.
Au cours de l’exercice, l’entreprise tient généralement un inventaire permanent des emballages
récupérables en quantité sur une fiche.

NB : ont exclus de cette fiche les emballages qui ne sont pas la propriété de l’entreprise.

Application 9:
01/01/N : le stock d’emballages en dépôt de l’entreprise DOUMEX est 400 fûts A4,
celui en consignation est de 100 futs. Durant le mois de janvier de l’année N, les
mouvements ont été les suivants :
02/01/N : consignation au client ADOU : 70
06/01/N : retour du client BABA : 50
11/01/N : consignation au client KEKE : 56
18/01/N : retour du client KOKI : 20
20/01/N : achat d’emballages : 100
25/01/N : le client BABA prévient qu’il conserve définitivement les 50 emballages.
26/01/N : consignation du fournisseur SACI : 80 emballages A8
27/01/N : consignation au client KEKE : 60 et il restitue 56 autres.
28/01/N : vente d’emballages provenant du magasin : 35
30/01/N : emballages mis au rebut : 45
TAF : établir la fiche de stock d’emballages A4.

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CHAP X: LES REGLEMENTS ET EFFETS DE COMMERCE

INTRODUCTION
Toutes les opérations commerciales se traduisent par des mouvements de fonds qui
consacrent le règlement de ces opérations sur le plan financier.
On distingue deux modes de règlements à savoir les règlements au comptant (caisse,
banque, CCP) et les règlements à crédits (les effets de commerce).

I. REGLEMENTS AU COMPTANT
A. Règlements en espèces
Pour constater les règlements en espèces, il convient d’établir un document appelé
généralement le reçu. Lorsque le reçu concerne une dette antérieure, il est appelé quittance.
Les mouvements en espèces sont notés au compte 571 : caisse. Il enregistre les opérations
d’encaissement et de décaissement d’espèces effectuées pour les besoins de l’entreprise.

Débit 571 : caisse Crédit

Recettes en espèces : dépenses en espèces :


Vente contre espèces règlement aux fournisseurs
Encaissements des clients etc. Versement en espèce en banque etc.

NB : le compte caisse doit avoir obligatoirement un solde débiteur ou nul.

B. Règlement par l’intermédiaire de la banque


Les règlements par la banque sont effectués par l’intermédiaire d’un document appelé
chèque. Les Operations avec la banque sont notées au compte 521 : banque. Le chèque
bancaire est un document par lequel ordre est donné à un banquier, le tiré, de payer la
somme indiquée à une personne appelé bénéficiaire. Le donneur d’ordre est appelé le tireur
qui peut être en même temps le bénéficiaire.

Débit 521 : banque Crédit


Vente contre chèques retraits d’espèces
Versements d’espèces en banque achats par chèque bancaire
Virements divers etc. etc.

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1. Utilisation des comptes intermédiaires


La gestion des chèques pose des problèmes particuliers. Il est recommandé d’utiliser
les comptes de transition pour un meilleur suivi. Il s’agit de comptes :
- 513 : chèque à encaisser : utilisé lorsqu’il y a un décalage entre la date de réception
du chèque et celle du dépôt à la banque. Le schéma comptable impose que soit
débité le compte 513 au crédit du compte 411 ou 701 avec libellé chèque reçu ce
jour.
- 514 : chèque à l’encaissement : utilisé lorsque le chèque est déposé à la banque pour
encaissement. On débité le compte 514 au crédit du compte 513 avec pour mention
chèque déposé à l’encaissement.
- A la réception de l’avis de crédit émis par la banque, l’entreprise passera l’écriture
suivante : on débite le compte 521 au crédit du compte 514 avec la mention suivant
l’avis de crédit
Lorsque le chèque revient impayé, la banque le retourne au bénéficiaire avec des
frais d’impayé. Le schéma comptable est :
D : 411 : client (nominal)
D : 6318 : autres frais bancaire (frais)
C : 514 : chèque à l’encaissement (nominal)
C : 521 : banque (frais)

2. Application 1
L’entreprise “ Fantousia“ vous donne les informations concernant les Operations
suivantes et vous demande de les enregistrer au journal classique:
15/01 : vente de marchandises au client Adou 2 000 000. Remise 10%, escompte 2%, facture
N° NA/20.
18/01 : le client Adou fait parvenir à son fournisseur l’entreprise “ Fantousia“ le chèque N°
A/201 en règlement de la facture N° NA/20.
22/01 : l’entreprise “ Fantousia“ dépose le chèque à l’encaissement à la BIAO auquel elle
ajoute le chèque N° JC/40 reçu du client Koné, montant 1 500 000.
25/01 : l’entreprise reçoit l’avis de crédit N° AV285 relatif au chèque N° A/201. Elle reçoit le
même jour le chèque N° JC/40 impayé, frais de retour 15 000.

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II. EFFETS DE COMMERCE


Les règlements à crédit concernent essentiellement les effets de commerce dont les plus
utilisés sont la lettre de change (LC) ou traite et le billet à ordre (BO).
Il y a un règlement dans un premier temps parce que le compte du débiteur est soldé sur
le plan comptable. Cependant il y a crédit parce qu’il faut attendre l’échéance de l’effet pour
connaitre le dénouement (heureux ou malheureux) de l’opération.

A. Différents types des effets de commerce


1. lettre de change (LC) ou traite
C’est un écrit par lequel une personne (fournisseur, créancier) appelé tireur donne
l’ordre à une autre personne (le client, débiteur) appelé tiré de payer à une date fixée
appelée échéance, une somme déterminée (nominal) à une tierce personne appelée
bénéficiaire ou le plus souvent à elle-même (dans ce cas le tireur est bénéficiaire).
La lettre de change émise par le fournisseur est envoyée au client pour acceptation
(signature) du client avec ses références bancaires. Celui-ci la retourne au fournisseur après
acceptation (signature). Elle est établie par le fournisseur.

2. le billet à ordre (BO)


C’est un engagement écrit par le débiteur (souscripteur) de payer une certaines
somme à un créancier (bénéficiaire) à une échéance fixée.

B. Fonctionnement des effets de commerce


Les effets de commerce tout comme le chèque circulent par endossement. Le
bénéficiaire d’un effet endossé s’appelle endossataire. Sur le plan pratique, cette
transmission est faite en inscrivant au verso (dos) du document la mention “endossé à
l’ordre de … (nom de l’endossataire) “.
Chaque effet de commerce est :
• Un effet à recevoir pour toute personne qui le détient dans son portefeuille c'est-à-
dire :
Le tireur de la lettre de change,
Le bénéficiaire d’un billet à ordre,
Un endossataire.

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• Un effet à payer pour une seule personne c'est-à-dire :


Le tiré d’une lettre de change,
Le souscripteur d’un billet à ordre.

1. Clients, effets à recevoir

Débit 412 : Clients, effets à recevoir Crédit


Lettres de change tirées sur clients effets endossés à l’ordre des fournisseurs
Billet à ordre souscrit par les clients effets encaissés à l’échéance
Effets endossés par les clients effets endossés à l’ordre de la banque
Remise à l’encaissement
Remise à l’escompte

2. fournisseurs, effets à payer

Débit 402 : fournisseurs, effets à payer Crédit

Règlement d’effets échus : tirage de lettres de change :


En espèce dont le commerçant est avisé
Domiciliés qu’il a accepté
Souscription de billets à ordre

C. Comptabilisation des effets de commerce


1. Création des effets de commerce
a. Analyse comptable
Les comptes utilisés pour traduire les opérations sur les effets de commerce sont les
comptes :
• 412 : clients, effet à recevoir
• 402 : fournisseurs, effet à payer
Le compte 412 est crédité pour les entrées d’effets et débité pour les sorties d’effets.
Quand au compte 402, il sera crédité dans les cas suivants :
• Lorsque le commerçant (client) accepte une lettre de change tiré sur lui
• Lorsqu’il apprend qu’une lettre de change a été tirée sur lui
• En cas de remise par lui-même à un créancier d’un billet à ordre

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Le compte 402 est débité dans les cas suivants :


• Lorsque le commerçant paie les effets tirés sur lui
• Lorsque la banque paie les effets pour son compte
• En cas d’annulation des effets

b. Application
Application 2: Koné vend des marchandises au client Konan à crédit le 02 janvier 2008.
Montant brut 800 000, TVA 18%, port avancé 114 000, NAP 1 058 000.
Le 07 janvier 2008 le client accepte la traite N°20 qui retourne au fournisseur Koné le même
jour dès réception de la facture et de la traite.
TAF : passer les écritures chez les deux agents économiques

2. Utilisation des effets de commerce


Leur utilisation diffère suivant qu’il se situe avant ‘échéance ou après l’échéance.

a. A l’échéance
A l’échéance l’effet est encaissé au profit du bénéficiaire soit :
• Le tiré règle immédiatement l’effet au bénéficiaire
• La banque du bénéficiaire encaisse au compte de son client le montant de l’effet
contre une commission

• Encaissement direct au domicile du tiré (effet non domicilié)


Le jour de l’échéance, le bénéficiaire demande lui-même le paiement de l’effet au tiré.
Application 3: à l’échéance le client Konan règle en espèce la traite N°20. Pièce de caisse N°
A/10. Passer les écritures.

• Encaissement par l’intermédiaire d’une banque (effet domicilié)


A l’échéance le bénéficiaire demande à sa banque de procéder à un encaissement d’un ou
des effets. Le client, après l’opération de la banque recevra un avis de crédit lorsque
l’encaissement aura lieu.

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Application 4 : le 26/02/2008 le fournisseur dépose l’effet N°20 à l’encaissement à sa


banque. Le 03/03/2008 Koné reçoit un avis de crédit de sa banque avec déduction d’une
commission de 11 000.
Le 27/02/2008 Konan est informé par sa banque par un avis de débit. Frais bancaire 12 000.
Passer les écritures.

b. Avant l’échéance

• Endossement de l’effet à l’ordre d’un fournisseur


L’effet est transmis à un créancier pour paiement de sa dette sans engager sa liquidité. Ce
dernier bénéficiaire sera le porteur de l’effet. L’endossement consiste à signer l’effet au
verso avant de le transmettre à un nouveau bénéficiaire.
Application 5: le 10/01/2008 le fournisseur Koné endosse l’effet au profit de Yao. Passer les
écritures.

• Remise de l’effet à l’escompte (effet négocié)


L’utilisation d’un effet avant l’échéance est la plus intéressante pour une entreprise. Cela lui
permet d’obtenir de la liquidité auprès de sa banque avant l’échéance de sa créance. La
propriété de l’effet est transférée à la banque, celle-ci verse la contrepartie diminution de
commission bancaire et d’autres frais. Escompter ou négocier un effet c’est le vendre avant
échéance à sa banque. L’opération se fait en trois temps :
€ A la date de remise à l’escompte
€ A la date de réception de l’avis de crédit
€ Dénouement à l’échéance

Application 6: en supposant que Koné en difficulté négocie l’effet le 30/01/2008 auprès de


son banquier, le 01/02/2008, il est informé par un avis de crédit. (Frais d’escompte 17500,
TPS 1200). A l’échéance le client Konan règle effectivement l’effet. Passer les écritures.

D. Difficultés liées au paiement


1. Prorogation
Il peut arriver que le tiré ne puisse honorer son engagement à l’échéance. Sa trésorerie
est insuffisante ; l’effet peut être ou non dans le portefeuille du tireur.

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a. l’effet se trouve dans le portefeuille du tireur


Le tireur peut :
• proroger l’échéance de l’effet à une date plus lointaine
• tirer un nouvel effet à une échéance plus lointaine après avoir annuler le
premier tout en ajoutant les intérêts de retard et souvent des frais de prorogation.

Application 7: nominal : 1058000 échéance 28/02/2008


Konan en difficulté demande la prorogation de l’échéance au 30/03/2008. L’effet se
trouvant encore en portefeuille. Koné accepte. (Intérêt de retard 8800, frais de prorogation
5000).

b. l’effet n’est plus dans le portefeuille du tireur


Ici l’effet a été escompté ou endossé au profit d’un tiers. Compte tenu de la qualité du
client, le tireur pourrait lui avancer le montant de l’effet afin qu’il le règle à l’échéance.
Ensuite il lui fait accepter une nouvelle lettre de change à une échéance plus lointaine
augmenté des intérêts de retard et des frais de prorogation.

Application 8 : nominal : 1058000 échéance 28/02/2008


Le client Konan avise le fournisseur qu’il ne pourra honorer ses engagements à terme.
Le fournisseur lui adresse un chèque de 1058000 le rendant capable d’honorer à échéance
(chèque N°30 sur versus Bank). Le même jour un autre effet est tiré au 30/03/2008 (intérêt
de retard 8800, autres frais 5000).

2. Retour d’effet impayé


a. Effet avait été remis à l’encaissement
La banque le retourne au bénéficiaire. Lors du renouvellement d’un autre effet, le
tireur va imputer au tiré les frais de retour.
Application 9: nominal : 1058000 échéance 28/02/2008
L’effet remis à l’encaissement à l’échéance est revenu impayé. Frais de retour 15 000.
Le 01/03/2008 une autre traite a été tirée.
b. Effet avait été négocié
Application 10 : le 19/01/2008 le fournisseur reçoit de sa banque un avis de débit relatif à
la traite négocié auparavant d’un montant de 1058000, frais d’impayé 10 000 ; le fournisseur
tire le 21/01/2008 une nouvelle lettre de change au 10/03/2008. Intérêt de retard 5500.

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CHAP XI: LES CHARGES DE PERSONNEL

I. GENERALITES
Le personnel de l’entreprise est l’ensemble des personnes qui lui sont liées par un contrat de
travail. I comprend le personnel de direction et le personnel d’encadrement.
Les travaux relatifs à la paie sont souvent complexes et sources de contraintes
réglementaires fortes et précises.

II. NOTION DE SALAIRE


Le salaire est la rémunération d’un travail ou d’un service. Selon le droit du travail, le salaire
est la contrepartie du travail effectué par l’ouvrier ou par l’employé.

III. LES ELEMENTS CONSTITUTTIFS DU SALAIRE

A. Le salaire de base
Il est déterminé sur la base d’une durée de travail hebdomadaire de 40 heures
correspondant à la catégorie professionnelle de l’employé.

Pour les employés payés au mois la durée mensuelle de travail est de 173,33 H.

B. Heures supplémentaires
Toute heure effectuée au delà de l’horaire normal est qualifiée d’heure supplémentaire et
est rémunérée à un taux horaire supérieur au taux de base. Les différentes majorations sont
les suivantes :
Heures de travail Majorations
De la 41ème à la 46ème heure 15%
Heures de jour de la semaine au delà de 46 heures 50%
Heures de nuit 75%
Heures de jours, dimanche et jours fériés 75%
Heures de nuit, dimanche et jours fériés 100%

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Pour des impératifs d’une part, de sécurité pour l’entreprise, d’autre part, de sécurité et de
santé pour le travailleur, le nombre d’heure supplémentaires est plafonné à 15 h par
semaine et par travailleur sans que la durée journalière de travail effectif puisse être
prolongée de plus de 3 h par jour.

C. Heures complémentaires
Ce sont des heures réalisées par un travailleur à temps partiel au delà de la durée
hebdomadaire mensuelle convenue dans le contrat de travail (30 h par semaine). Le total
des heures effectuées y compris les heures complémentaires devra être inferieur à la durée
légale de travail. Ce qui implique que les heures complémentaires sont rémunérées comme
des heures normales de travail.

Application 1 :
Au cours du mois de septembre N, le relevé des heures de présence de Mr Koffi ouvrier
spécialisé se présente ainsi :
• Semaine 1 : 42 h
• Semaine 2 : 46 h
• Semaine 3 : 55 h dont 3 h de jours le dimanche
• Semaine 4 : 38 h
Travail à faire : Le salaire horaire étant de 1000 f, calculer le salaire de Mr Koffi pour le mois
de septembre N.

Application 2 :
Pour le mois de juillet N, Mr LEYONE employé a effectué les heures de travail suites:
• Semaine 1 : 43 h dont 11 h supplémentaires effectuées le 1er Mai et un dimanche de
jour
• Semaine 2 : 55 h dont 5 h un dimanche de jour
• Semaine 3 : 36 h dont 4 h deux dimanches de nuit et 4 h le samedi nuit.
• Semaine 4 : 42 h dont 4 h un dimanche de nuit sachant que le taux horaire est fixé à
600 f.
Travail à faire : Calculer le salaire de base et les heures supplémentaires de Mr Leyone pour
le mois de juillet N.

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D. Les primes
Les primes sont attribuées comme suppléments de salaires pour assiduités, ancienneté et
rendements.

1. Prime d’ancienneté
Elle est accordée au travailleur après 2 ans de travail effectif et consécutif dans la société.
Elle est de 2% du salaire mensuel de base après 2 ans, puis 1% par année supplémentaire
jusqu’à la 25ème année incluse.

Application 3 : Mr Konan est dans sa 8ème année de présence dans l’entreprise. Son salaire
catégoriel est de 90 000 francs. Calculer sa prime d’ancienneté.

Application 4 : Mr Konan a 20 ans de service dans une entreprise. Calculer sa prime


d’ancienneté Sachant que son salaire réel est de 340 000 f dont un sursalaire de 180 000 f.

Application 5 : Mr Konan a 25 ans et 2 mois de service dans une entreprise. Son salaire réel
est de 300 000f. Son salaire de base est de 150 000 f. Calculer sa prime d’ancienneté.

2. Prime de fin d’année ou gratification


Elle est rendue obligatoire par convention collective article 53, elle doit être moins égale au
¾ du salaire mensuel de base.

Application 6 : Mr Konan a un salaire catégoriel de 250 000 f. quel est le montant minimum
de sa gratification ?

3. Prime de salissure
Elle est octroyée aux travailleurs affectés aux travaux salissants. Elle est égale à 13 fois le
SMIG.

4. Prime de panier
Elle est octroyer aux travailleurs qui remplissent certaine conditions (6 h consécutives de
travail de nuit ; séance ininterrompue de travail de 10 h dans la journée). Elle est égale à 3
fois le SMIG.

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5. Prime d’outillage
Elle est perçue par le travailleur lorsqu’il fournit l’outillage nécessaire à l’accomplissement
de sa tache. Elle est égale à 10 fois le SMIG.

6. Prime de rendement
Elle est prévue par l’article 50 de la loi du 5 novembre 1970 fixant le régime des sociétés
d’économie mixte à participation majoritaire. Elle ne peut dépasser 50% du salaire mensuel.

7. Prime de transport ou indemnité de transport


Elle représente la participation de l’employeur aux frais engagés par le travailleur pour ses
déplacements de son domicile au lieu de travail et vice versa. Elle n’est pas due aux
travailleurs habitant à proximité de leur lieu de travail ou qui sont transportés par
l’entreprise.

8. Indemnité de déplacement
C’est une indemnité forfaitaire compensatrice des frais de nourriture et d’hébergement
engagés par le travailleur amené occasionnellement à exercer sa profession hors du lieu de
travail habituel (missions ponctuelles, tournées, etc.)

E. LES AVANTAGES EN NATURE


1. contenu
Ce sont des éléments en logement, nourriture, domesticité, voiture, …offerts aux salariés en
application de la convention collective. Ils viennent augmenter la valeur du salaire brut
mensuel imposable pour le calcul des différents impôts et cotisations mais sont retranchés
du salaire net.

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2. Barème administratif des avantages en nature pour le calcul des impôts

Tableau 1 : logement et accessoires


ELECTRICITE
EAU
NOMBRE DE PIECES PRINCIPALES LOGEMENT MOBILIER HORS CLIMATISATION
(b)
(a)
1 60 000 10 000 10 000 10 000
2 80 000 20 000 20 000 15 000
3 160 000 40 000 30 000 20 000
4 300 000 60 000 40 000 30 000
5 480 000 80 000 50 000 40 000
6 600 000 100 000 60 000 50 000
7 et plus 800 000 150 000 70 000 60 000

(a) montant à majorer de 20 000 f par appareil individuel de climatisation ou par pièce
climatisée pour les installations centrales.
(b) montant à majorer de 30 000 f pour les logements dotés d’une piscine.

Tableau 2 : domesticité
éléments montants
Gardien, jardinier 50 000
Gens de maison 60 000
cuisinier 90 000

NB : les avantages qui ne figurent pas sur mentionnés sur le barème doivent être intégrés
dans l’assiette des impôts sur salaire à leur montant réel.

IV. LES RETENUES SUR SALAIRE

En Côte d’ivoire les retenues sont perçues à la source. On distingue deux catégories de
retenues :
• Les retenues fiscales
• Les cotisations sociales

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A. Les retenues fiscales

Ce sont les différents impôts afférents au salaire et ayant pour assiette le salaire brut
imposable.

1. Impôt sur Traitements et Salaires (ITS ou IS)


Le taux est de 1,5% du salaire brut imposable après abattement de 20% ou de 1,2% du
salaire brut imposable.

Application 7 : calculer l’impôt sur salaire de Mr Boka au titre du mois de septembre N


sachant que son salaire mensuel est de 188350 f.

2. La Contribution Nationale (CN)


C’est une contribution nationale pour le développement économique culturel et social de la
nation. Le taux est progressif après un abattement de 20% sur le salaire brut imposable.

taux tranches
0% De 0 à 50 000
1,5% De 50 000 à 130 000
5% De 130 001 à 200 000
10% Au delà de 200 000

Application 8 : calculer le montant de la contribution nationale d’un agent de maitrise qui a


un salaire brut imposable de 258 000 f.

3. La Contribution pour la Reconstruction Nationale (CRN)


Elle remplace la contribution de solidarité. Le prélèvement à la charge des salariés est assis
sur les salaires bruts imposables hors avantages en nature.

SALAIRE BRUT IMPOSABLE


TAUX
(HORS AVANTAGES)
Inferieur ou égal à 100 000 0%
De 100 001 à 600 000 1%
De 600 001 à 1500 000 1,5%
De 1 500 001 à 3 000 000 2%
Supérieur à 3 000 000 2 ,5%
Application 9 : déterminer la CRN retenue sur le salaire de Mr Aké qui s’élève à 460 000 f.

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4. Impôt général sur le Revenu (IGR)


L’IGR est un impôt sur le revenu global. Il est établi d’après le montant total de revenus de
toute nature dont dispose le contribuable au cours de l’année. Il tient compte de la situation
familiale du travailleur.
Soit :
B : salaire brut y compris les avantages en nature,
R : revenu net imposable avant déduction de l’IGR lui-même

R=85% (80% B -(IS+CN))

(IS+CN) représentant l’impôt sur les salaires et la contribution nationale y afférente calculés
sur 80% B.

N=nombre de parts

Q= R/N = quotient

Q ainsi déterminé nous permettra de calculer l’IGR à partir des formules du tableau ci
après :
Formule donnant la retenue mensuelle IGR à
effectuer à partir du revenu net imposable dont
Quotient = R/N le quotient par le nombre de parts est compris
dans les limites indiquées à la colonne
précédente.
Compris entre Inferieur à 25 000 Néant
25 000 et 45 583 (R*10/110)-(2273*N)
45 584 et 81 583 (R*15/115)-(4076*N)
81 584 et 126 583 (R*20/120)-(7031*N)
126 584 et 220 333 (R*25/125)-(11 250*N)
220 334 et 389 083 (R*35/135)-(24 306*N)
389 084 et 842 166 (R*45/145)-(44 181*N)
Supérieur à 862 166 (R*60/160)-(98 633*N)

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Détermination du nombre de parts applicables en matière d’IGR retenu à la source à la


situation familiale des salariés.

Situation matrimoniale Enfants à charge Correctifs éventuels Nombre de parts


Cas général 1 part
Salarié ayant :
• Enfant (s) majeur (s)
Célibataire divorcé ou Sans enfant à
• Enfant (s) décédé(s)
veuf charge • Pension de 40% au moins 1,5 part
pour invalidité de guerre
ou invalidité de travail
• Pension de veuve de
guerre
Avec enfant (s) à Pour lui-même 1,5 part
Célibataire ou divorcé
charge Pour chaque enfant +0,5part
Cas général 2 parts
Sans enfant à Cas particulier
Marié
charge Femme mariée imposée 1 part
distinctement du chef de famille
Avec enfant (s) à Pour lui-même 2 parts
Marié ou veuf
charge Pour chaque enfant +0,5part

Observations :
• En aucun cas le quotient ne peut excéder cinq parts,
• Le chef de famille dont l’épouse ou les enfants mineurs sont salariés et supportent
personnellement des retenues IGR calculées d’après un quotient familial de 1 part
n’en bénéficie pas moins du nombre de parts correspondant à sa situation de famille.

Application 10 : Mr Remi perçoit un salaire brut mensuel de 254 000 f. il est marié et père
de 3 enfants.
Travail à faire : Calculer le montant de l’IGR dû mensuellement.

B. Les retenues sociales

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Elles sont collectées par l’entreprise et versée à la caisse de retraite (CNPS). Elles ont un
caractère obligatoire pour tout travailleur dont le taux est de 3,2% du salaire brut imposable
(les indemnités sont exclues) plafonné à 1 647 315 f.

Application 11 :
Les salaires brut imposables mensuels de BENIE et DALO sont respective respectivement de
250 000 f et de 1 800 000 f. calculer respectivement leur cotisation sociale mensuelle.

C. Autres retenues
€ Les avances : ce sont des prêts d’argent sur travail non encore effectués.
€ Les acomptes : ce sont des sommes d’argent perçues pour un travail déjà effectué à
valoir sur un montant du.
€ Les oppositions : elles sont faites par les créanciers du salarié par voie judiciaire.

V. BULLETIN DE SALAIRE, LIVRE DE PAIE

A. Le bulletin de salaire
C’est un document obligatoire remis par l’employeur à l’employé lors du paiement du
salaire. Il comprend trois parties :
• L’entête : renseignements relatifs à l’employer (noms, adresse, catégorie sociale,
période considérée), et à l’entreprise (raison social, adresse, etc. …)
• Le corps : met en évidence les différents éléments du salaire
• Les pieds : signature du salarié, date de paiement, cachet de l’employeur.

Selon les prescriptions légales,


• l’employeur doit remettre au salarié son bulletin de salaire
• le bulletin est individuel
• tous les éléments entrant dans la composition du salaire doivent figurer sur le
bulletin de salaire y compris les détails des déductions.

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Présentation du bulletin de salaire

BULLETIN DE SALAIRE établi le ………………………


Période du :………………………….
Nom et prénoms : ENTREPRISE
Adresse : Raison social :
Catégorie professionnelle : N° CC :
Emploi : Adresse :
Salaire de base ………….....................
Heures supplémentaire ………….....................
………………………………. ………….....................
……………………………… ………….....................
Primes
……………………………….
………………………………
Avantages
……………………………..
……………………………….
Indemnités imposables
………………………………
……………………………..
SALAIRE BRUT ………………………………
Retenues
• IS ………….....................
• CN ………….....................
• IGR ………….....................
• CRN ………….....................
• CR …………………………
Total retenues …………………………………….
Salaire net ……………………………………
Indemnité non taxables ………………………………….
Acomptes, avances …………………………………….
oppositions ………………………………………..
NET A PAYER ………………………………………..
Signature de l’employé Salaire payé le
Cachet de l’employeur

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B. Le livre de paie (registre de paie, fichier de paie)


Il récapitule les éléments des bulletins de salaire de chaque membre du personnel. Selon les
prescriptions légales, la tenue du livre de paie est obligatoire. Il doit être conservé jusqu’à
l’expiration de la 3ème année suivant celle au cours e laquelle les retenues ont été opérées.

VI. LES CHARGES PATRONALES


A. Rappels :

Tableau 1 : barème administratif pour les cotisations sociales

ELECTRICITE
NOMBRE DE PIECES PRINCIPALES LOGEMENT MOBILIER HORS CLIMATISATION
(a)
1 40 000 6 000 10 000
2 60 000 9 000 12 000
3 80 000 12 000 15 000
4 100 000 15 000 18000
5 120 000 18 000 20 000
6 et plus 150 000 24 000 25 000

Tableau 2 : domesticité
éléments montants
Gardien, jardinier 21 000
Gens de maison 30 000
cuisinier 45 000

Autres avantages :
• Les montants d’électricité sont à majorer de 9 000 f par appareil individuel de
climatisation ou par pièces climatisée pour les climatisations centrales.
• Le montant d’eau est de 1 500 f par personne habitant le logement
• La nourriture 50 000 f par personne
• Linge et vaisselle 3 000 f par personne

B. Les charges sociales supportées par l’entreprise

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Ce sont des charges payées sur les salaires versés aux salariés à la charge de l’employeur.
Elles sont versées à la CNPS et se calculent sur le salaire brut augmenté des avantages en
nature.
On distingue :
• Les prestations familiales : le taux est de 5,75% appliqué sur le salaire brut imposable
plafonné à 70 000 f.
• Accident de travail : cette charge permet de couvrir l’employé en cas d’accident lié au
travail.il est calculé sur le salaire plafonné de 70 000 f et à un taux variant de 2% à 5%
suivant les entreprises.
• Le régime général de retraite (caisse de retraite) : l’employeur est tenu de contribuer
à la cotisation pour la retraite de l’employé. Le taux est de 4,8% du salaire brut avec
un plafond fixé à 45 fois le SMIG mensuel soit 1 647 315 f.

Application 12 :
Un employé de l’industrie du bois de 4ème catégorie perçoit 67 350f.
Déterminer les montants des cotisations employeur et salariés.

Application 13 :
Un cadre de banque perçoit un salaire mensuel de 800 000f.
Déterminer les montants des cotisations employeur et salariés.

Application 14 :
Un directeur d’une entreprise de commerce de gros perçoit un salaire mensuel de 1 600 000
f et des avantages en nature : logement 4 pièces meublé, électricité et climatisation payées,
1 gardien et 1 cuisinier.
Déterminer les montants des cotisations employeur et salariés.

Tableau récapitulatif

régime Plafond mensuel Taux employeur Taux salarié Taux global


Prestations familiales 70 000 5,75% - 5,75%
Accidents du travail 70 000 2% à 5% - 2% à 5%
retraite 1 647 315 4,8% «3,2% 8%

Périodicité de paiement
• 20 salariés et plus : mensuelle

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• Moins de 20 salariés : trimestrielle


Échéance de paiement : le 15 du mois qui suit la période de référence.

C. Les charges fiscales supportées par l’entreprise


Ce sont les impôts à la charge de l’employeur.
€ Pour le personne local : 2,8% du salaire brut
€ Pour le personnel expatrié : 12% du salaire brut dont 0,6% en fin d’année
Taux applicables
période nature
personne local personnel expatrié
Impôt sur salaire 1,2% 10,4%
mensuel Taxe d’apprentissage 0,4% 0,4%
Formation professionnelle continue 0,6% 0,6%
annuel Contribution(en fin d’année) 0,6% 0,6%
total 2,8% 12%

VII. COMPTABILISATION DES CHARGES DE PERSONNEL


Après établissement de la fiche de paie et calcul des charges patronales on procède à
l’enregistrement dans le livre de l’entreprise.

SCHEMA D’ECRITURE
- Enregistrement du livre de paie
‚ Constatation des charges de personnel
Au débit
6611 : appointements, salaires et commissions personnel national
6621 : appointements, salaires et commissions personnel non national
6612 /22:primes et gratifications
6618/28 : autres rémunérations directes (heures supplémentaires)
6638 : autres indemnités et avantages divers (indemnité de transport)
6631 : indemnités de logement
Au crédit
422 : personnel, rémunérations dues
Enregistrement de la rémunération brut
‚ Les retenues à la source

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Au débit
422 : personnel, rémunérations dues
Au crédit
4211 : personnel, avances
4212 : personnel, acomptes
4231 : personnel, oppositions
431 : sécurité sociale
4471 : impôt général sur le revenu
4472 : impôt sur salaires
4473 : contribution nationale
4474 : contribution pour la reconstruction nationale

- Enregistrement des retenues sur salaire

‚ Paiement de salaire
Au débit
422 : personnel, rémunérations dues
Au crédit
5… : compte de trésorerie
Règlement de la rémunération net

- Enregistrement des charges patronales fiscales

‚ Charges patronales fiscales


Au débit
6413 : taxes sur appointements et salaires
6414 : taxes d’apprentissage
6415 : formation professionnelle continue

Au crédit
4472 : impôts sur salaires
4478 : autres impôts et contributions
Suivant fiche de déclaration

‚ Charges patronales sociales

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Au débit
6641 : charges sociales/rémunérations du personnel national
6642 : charges sociales/rémunérations du personnel non national
Au crédit
4311 : prestations familiales
4312 : accidents de travail
4313 : caisse de retraite obligatoire
4318 : autres cotisations sociales
Suivant appel de cotisation

- Règlement des impôts et taxes et des cotisations


‚ Règlement des imports et taxes
Au débit
4471: impôt général sur le revenu (IGR)
4472 : impôts sur salaires
4473 : contribution nationale
4474 : contribution pour la reconstruction nationale
4478 : autres impôts et contributions
Au crédit
521 : banques
Règlement des impôts

‚ Règlement des cotisations


Au débit
4311: prestations familiales
4312:accidents de travail
4313:caisse de retraite obligatoire
4314:autres cotisations sociales
Au crédit
521 : banques
Règlement sécurité sociale

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NB : après le règlement des salaires, des impôts, de la CNPS et autres organismes sociaux,
tous les comptes de tiers doivent être soldés

- Traitement du compte personnel avances et acomptes

‚ Octroi d’un acompte ou d’une avance au personnel

Au débit
421 : personnel avances et acomptes
Au crédit
5… : compte de trésorerie
Octroi d’un acompte ou d’une avance au personnel

‚ A la fin du mois : déduction de la paie de l’acompte ou de l’avance


Au débit
422 : personnel, rémunérations dues
Au crédit
421 : personnel avances et acomptes
Pour solde du compte crédité

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CHAP XII: LES AMORTISSEMENTS

I. GENERALITES
La plupart des immobilisations corporelles qui figurent à l’actif de l’entreprise se déprécient
soit à cause de l’usure qu’elles subissent (cas des machines outils qui s’usent
progressivement et deviennent inutilisables au bout d’un certains nombre d’années), soit à
cause de leur vieillissement quelque soit l’usage qui en est fait (cas des bâtiments qui se
détériorent), soit encore par obsolescence. Cette réduction de la valeur à un caractère
irréversible.

II. DEFINITION
L’amortissement est la constatation comptable obligatoire de l’amoindrissement de valeur,
des immobilisations qui se déprécient de façon certaine et irréversible au cours du temps.

III. TERMINOLOGIE
A. Valeur d’origine (VO)
C’est la valeur d’acquisition ou valeur d’entrée de l’immobilisation dans le patrimoine.

VO=prix d’achat + frais accessoires d’achat

B. La durée d’amortissement (n)


C’est la durée probable d’utilisation du bien amortissable.

C. Taux d’amortissement (t)


C’est le pourcentage de perte de valeur estimé pour une année. Pratiquement il s’obtient en
divisant 100 par la durée d’utilisation probable d’immobilisation.

D. Annuité d’amortissement (a)

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L’annuité d’amortissement d’une immobilisation est le montant de l’amortissement


pratiqué à la fin d’un exercice donné.

Application 1 : un matériel a été 3 600 000 HT le 02/01/08. N=5 ans.


TAF : calcul de l’amortissement.

Application 2 : achat d’un matériel pour 1200 000 HT le 01/07/08. N=5 ans.
TAF : calcul l‘annuité d’amortissement pour le 1er exercice.

Application 3 : supposons que le bien ait été acquis le 21 février.


TAF : Calculer le 1er amortissement.

E. La valeur comptable nette (VCN)


C’est la différence entre valeur d’origine et la somme des amortissements.

VCN= VO-total des amortissements pratiqués

F. Le plan d’amortissement
C’est un tableau établi pour chaque immobilisation et qui met en évidence à la fin de chaque
exercice :
- L’annuité d’amortissement
- La somme des amortissements
- La valeur comptable nette

IV. LES DIFFERENTS PROCEDES DE CALCUL DES AMORTISSEMENTS


Trois procédés de calcul des amortissements est admis :
- L’amortissement constant ou linéaire ou économique
- L’amortissement accéléré ou fiscal
- L’amortissement dégressif
1. L’amortissement constant ou linéaire (économique)

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Ici, l’amortissement effectué est également reparti sur la durée d’utilisation de


l’immobilisation. Autrement dit l’amortissement annuel est égal au quotient de la valeur
d’acquisition ou valeur d’origine par la durée probable exprimée en années.
L’amortissement est pratiqué sur le bien à partir de la date de mise en service.

A = ×t

Le tableau d’amortissement se présente ainsi :


VO Période Valeur Comptable
exercices annuité Somme des annuités
D’amortissement Nette (VCN)

a) Acquisition de l’immobilisation en début d’exercice


Application 4 : acquisition d’un matériel. Montant 5 000 000 le 1er janvier 1997. Durée de
vie 5 ans.
TAF : présenter le plan d’amortissement.

b) Acquisition en cours d’exercice


Lorsque l’acquisition de l’immobilisation est faite dans le courant de l’exercice, le calcul de la
première annuité se fait au prorata temporis c'est-à-dire proportionnellement au temps
passé dans l’entreprise à partir de la date de mise en service de l’immobilisation. Ainsi, la
première annuité incomplète, il viendra s’ajouter donc en fin d’amortissement une annuité
complémentaire. C'est-à-dire, lorsque le bien est acquis en cours d’exercice, le nombre
d’exercices nécessaires pour amortir totalement le bien est égal à la durée de vie du bien
plus un exercice.

NB : pour le décompte des jours, l’année compte 360 jours avec des mois de 30 jours ; le
jour d’acquisition est pris en compte dans le décompte des jours et on s’arrête au 31
décembre qui symbolise la fin de l’exercice.

Application 5 : achat d’un matériel de transport pour 1 200 000 le 1er juillet de l’année N.
durée d’utilisation 5 ans.

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TAF : présenter le plan d’amortissement.

Application 6 : achat d’un matériel de transport pour 1 200 000 le 21 février de l’année N.
durée d’utilisation 5 ans.
TAF : présenter le plan d’amortissement.

Application 7: le 1er juillet N, une entreprise fait l’acquisition d’une machine. Cout
d’acquisition : 12 000 000, durée d’utilisation prévue/6 ans.
TAF : présenter le plan d’amortissement de cette machine.

c) La comptabilisation (enregistrement comptable)


La constatation comptable de l’amortissement en tant que charge de l’exercice se fait par le
débit du compte 681... : Dotation aux amortissements d’exploitation par le crédit du compte
déprécié en intercalant le chiffre 8 à la 2ème place du numéro du compte de ce bien.
31/12/80
6813 dotation aux amortissements de l’immobilisation corporelle
2845 amortissements du matériel de transport
Suivant tableau d’amortissement

NB : spécialement les dotations d’amortissement des frais d’établissement s’enregistre au


débit du compte 681 par le crédit du compte 201 : frais d’établissement.

Application 8: cas application 4 et application 5. Passer les écritures correspondantes.

2. L’amortissement accéléré ou fiscal


Du point de vue juridique, l’immobilisation concernée doit remplir les conditions suivantes :
- Matériels et outillages acquis neufs,
- Durée de vie supérieure à 5 ans ;
- Matériels destinés aux opérations de manutentions industriels, agricoles et de transport.

Comme principe, le procédé d’amortissement accéléré consiste à :


- Doubler le 1er amortissement annuel calculé d’après leur durée d’utilisation normale ;

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- Repartir la valeur restant à amortir sur un nombre d’année égal à la durée normale
restante diminuée d’une année (soit (n-2) années si n est la durée normale
d’utilisation).
La durée de vie du bien se trouve ainsi réduite d’un an.
Le tableau d’amortissement se présente ainsi :
Amortissement
Valeur
Période Somme des Amortissement dérogatoire
exercices VO annuité Comptable
d’amortissement annuités linéaire
Nette (VCN)
Dotation(+) Reprise(-)

Les amortissements dérogatoires sont des amortissements qui ne correspondent pas


l’objet d’un amortissement pour dépréciation. Ils sont comptabilisés en application de texte
particulier. Les amortissements dérogatoires font partie des provisions réglementées.

Amortissement dérogatoire (AD)= amortissement fiscal (AF)-amortissement économique (AE)

1. Acquisition de l’immobilisation en début d’exercice


Application 9: soit un matériel acheté à 12 000 000 amortissable sur 10 ans le 1/1/2001.
TAF : calculer la 1ère annuité.

Application 10: acquisition d’un matériel outillage le 1/1/2008. Valeur d’origine 900 000.
Durée 5 ans.
TAF : Présenter le plan d’amortissement.

2. Acquisition en cours d’exercice


Lorsque le bien est acquis en cours d’exercice, la 1ère annuité est calculée au prorata
temporis c'est-à-dire proportionnellement au nombre de jours ou de mois à courir depuis le
début du mois d’acquisition jusqu’à la fin de l’exercice.
Le gain d’une année d’amortissement constant sera étalé sur les deux premiers exercices. Il
en découle le principe suivant :
- Le 1er amortissement calculé au prorata temporis sera doublé
- Le 2nd amortissement est composé de deux parties :

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€ Une partie au prorata temporis doublé en partant du principe que le 1er


amortissement annuel doit être doublée.
€ Une partie au prorata temporis simple.
- Les autres amortissements sont calculés sur la VO en y appliquant le taux
d’amortissement.

Application 11 : achat d’une machine le 1er juin 2010. Prix d’acquisition 18 000 000 ; durée
de vie 8 ans.
TAF : calculer les deux premiers amortissements et présenter le tableau d’amortissement qui
en découle.

Application 12 : acquisition d’un matériel outillage le 25/02/2011 à 1 500 000 ; durée 5 ans.
Ce matériel bénéficie d’un amortissement accéléré.
TAF : Présenter le tableau d’amortissement.

3. Enregistrement comptable
Selon le plan comptable, seule est considéré comme élément d’exploitation, la dotation aux
amortissements correspondant à l’annuité linéaire normal enregistrée dans le compte 681 :
dotation aux amortissements d’exploitation. Le reliquat théorique entre l’annuité accélérée
et l’annuité linéaire normale est considéré comme une dotation hors activité ordinaire
(HAO) et enregistré au débit du compte 851 : dotation aux provisions réglementées par le
crédit du compte 151 : amortissements dérogatoires.

Comptabilisation de l’amortissement dérogatoire


Dotation : il y a dotation lorsque l’amortissement fiscal est supérieur à l’amortissement
économique.

851 dotations aux provisions réglementées


151 amortissements dérogatoires
Suivant tableau d’amortissement

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Reprise : il y a reprise lorsque l’amortissement fiscal est inferieur à l’amortissement économique.

151 amortissements dérogatoires


861 reprises de provisions réglementées
Suivant tableau d’amortissement

Application 13: cas application 10, 11 et application 12. Passer les écritures
correspondantes.

3. L’amortissement dégressif
Tout comme l’amortissement accéléré, il est facultatif. C’est un système dérogatoire prévu
par l’article 3 de la loi N° 84-1232 du 8 novembre 1984.
C’est une méthode selon laquelle les annuités décroissent avec le temps. C’est donc un
procédé qui permet de dégager des annuités plus élevés donc une économie d’impôt au
début de la période d’utilisation. Tout comme l’amortissement accéléré, il assure un
avantage fiscal et doit être considéré comme une mesure d’incitation à l’investissement
pour les entreprises.
L’amortissement dégressif ne peut s’appliquer qu’aux matériels et outillages achetés neuf
ayant une durée d’utilisation supérieure ou égale à 3 ans.

• Détermination du taux dégressif


Le taux dégressif est obtenu en multipliant le taux normal (linéaire) par un coefficient fiscal
qui est fonction de la durée normale d’utilisation.

td= tc×coefficient fiscal


Les taux sont les suivants :
durée coefficient Taux dégressif
3 à 4 ans 1,5 td= tc×1,5
5 à 6 ans 2 td= tc× 2
> 6 ans 2,5 td= tc× 2,5

La 1ère annuité d’amortissement est obtenue en multipliant la VO par le taux dégressif. Les
annuités suivantes sont obtenues en multipliant la VCN par le taux dégressif. Lorsque
l’annuité dégressive devient inferieure ou égale à la VCN divisée par le nombre d’année

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restant à amortir, on choisit l’annuité linéaire pour les annuités restantes. Ceci pose le
problème de détermination de la date de changement du mode de calcul. Cette date est
appelée année charnière.

Année charnière = 100/taux dégressif = durée/coefficient

NB : après calcul, on ne retient que la partie entière du quotient.


Le tableau d’amortissement se présente ainsi :
Amortissement
Valeur
Période Somme des Amortissement dérogatoire
exercices VO annuité Comptable
d’amortissement annuités linéaire
Nette (VCN)
Dotation(+) Reprise(-)

Pour la comptabilisation : voir cas amortissement accéléré

Application 14 : acquisition d’un matériel et outillage le 1er janvier 2011. Prix d’acquisition
4 000 000 ; durée de vie 5 ans.
TAF : présenter le tableau d’amortissement.

Application 15 : achat d’un matériel le 1er juillet 2011. Prix d’acquisition 20 000 000 ; durée
de vie 5 ans.
TAF : présenter le tableau d’amortissement qui en découle.

4. Cession d’une immobilisation amortissable


On distingue quatre cas de cession : la vente, l’échange, la mise en rebut, et la destruction.

a) Cas de la vente
On distingue deux ces de figures : les cessions relatives à des opérations des activités
ordinaires (AO) et les cessions relatives à des opérations hors activités ordinaires (HAO).

• les cessions relatives à des opérations des activités ordinaires (AO)


L’amortissement complémentaire de l’exercice
681 dotations aux amortissements d’exploitation
28.. amortissement
Dotation complémentaire

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La détermination de la valeur nette après amortissement dans le compte activité ordinaire :


654 à savoir :
- la reprise de la valeur brute ou d’entrée
654 valeur comptable de cession courantes d’immobilisations
22 à 24 actif immobilisé
Sortie d’immobilisation

- le cumul des amortissements pratiqués sur le bien.


28… amortissements
654 valeur comptable de cession courantes d’immo.
Pour solde du compte d’amortissement

- Enregistrement de la créance
414 créances sur cessions courantes d’immobilisations
754 produits des cessions courantes d’immobilisations
Constatation de la créance

Le solde du compte 654 s’ajoutera aux autres charges d’activités ordinaires lors des écritures
de regroupement en résultat. Le compte 754 s’ajoutera aux produits des activités ordinaires
lors des écritures de regroupement en résultat.

• les cessions relatives à des opérations hors activités ordinaires (HAO)


L’amortissement complémentaire de l’exercice
681 dotation aux amortissements d’exploitation
28 amortissement
Dotation complémentaire

La détermination de la valeur nette après amortissement dans le compte hors activité


ordinaire : 81
À savoir :
- la reprise de la valeur brute ou d’entrée
81.. valeur comptable de cession courantes d’immobilisations
22 à 24 actif immobilisé
Sortie d’immobilisation

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- le cumul des amortissements pratiqués sur le bien.


28… amortissements
81… valeur comptables de cession d’immo.
Pour solde du compte d’amortissement

- Enregistrement de la créance
485 créances sur cessions d’immobilisations
82.. produits des cessions d’immobilisations
Constatation de la créance

Le solde du compte 81… s’ajoutera aux autres charges HAO lors des écritures de
regroupement en résultat. Le compte 82 s’ajoutera aux produits HAO lors des écritures de
regroupement en résultat.

Application 16 :
Valeur d’origine des actifs cédés :
Constructions : 10 000 000 F
Matériel de transport : 5 000 000 F
Amortissements pratiqués :
Sur les constructions : 7 000 000 F dont dotation complémentaire 1 500 000 F
Sur le matériel de transport : 3 700 000 F dont dotation complémentaire 700 000 F
Prix de cessions des actifs
Constructions : 5 000 000 F
Matériel de transport : 1 500 000 F
TAF : comptabiliser les opérations relatives à la cession des deux immobilisations dans
chacune des deux hypothèses :
o activités ordinaires
o hors activités ordinaires (vente à crédit)

b) cas de l’échange
Dans l’opération d’échange, l’ancienne immobilisation est remplacée par une nouvelle, en
général moyennant le paiement d’une compensation. L’achat d’un véhicule avec reprise

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d’un ancien peut être assimilé à une opération d’échange dont le supplément de prix est
important.
Dans ces cas, il ne suffit évidemment pas de comptabiliser l’entrée d’une nouvelle
immobilisation à la valeur correspondant à la compensation. Il convient d’enregistrer
séparément :

• la vente de l’ancien bien au prix de reprise


681 dotation aux amortissements d’exploitation
28 amortissements
Dotation complémentaire

81.. valeur comptable de cession courantes d’immobilisations

22 à 24 actif immobilisé
Sortie d’immobilisation
28… amortissements
81… valeur comptables de cession d’immo.
Pour solde du compte d’amortissement

485 créances sur cessions d’immobilisations


82.. produits des cessions d’immobilisations
Constatation de la créance

• l’acquisition du nouveau bien, prix de reprise majoré de la compensation


22 à 24 actif immobilisé
481.. fournisseurs d’investissements
Entrée du bien ou facture N°….

c) cas de la mise au rebut


L’immobilisation mise au rebut est retirée du patrimoine sans aucune contrepartie, si l’épave
est cédée, même pour une somme minime, il s’agit d’une vente et non d’une mise au rebut.
Pour la comptabilisation, elle se limite donc aux opérations suivantes :
L’amortissement complémentaire de l’exercice
681 dotation aux amortissements d’exploitation
28 amortissement
Dotation complémentaire

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La détermination de la valeur nette après amortissement dans le compte hors activité


ordinaire 81 à savoir :
- la reprise de la valeur brute ou d’entrée
81… valeur comptables de cession d’immo.
22 à 24 actif immobilisé
Sortie d’immobilisation

- le cumul des amortissements pratiqués sur le bien.


28 amortissement
81… valeur comptables de cession d’immo.
Pour solde du compte d’amortissement

Le solde du compte 81. S’ajoutera aux autres charges HAO lors des écritures de
regroupement en résultat.

d) cas de la destruction
Le traitement de l’immobilisation détruite, en général accidentellement dépend de son
régime d’assurance :
• si elle n’est pas assurée ou si l’assurance ne couvre pas la destruction, elle est traitée
comme la mise au rebut ci-dessus expliquée,
• si l’entreprise sinistrée bénéficie d’une indemnité, l’opération est assimilée à une
vente, l’indemnité d’assurance formant le prix de cession.

V. LES AMORTISSEMENTS DANS LE BILAN


Les amortissements sont inscrits à l’actif du bilan en déduction de la valeur d’actif de chaque
nature d’immobilisation dans une colonne spéciale aménagée à cet effet. Les
immobilisations à l’exception des charges immobilisées, même totalement amorties doivent
figurer au bilan tant qu’elles restent la propriété de l’entreprise.

AMORTISSEMENT
ACTIF BRUT NET PASSIF NET
OU PROVISION
immobilisations Provisions
réglementées

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CHAP XIII: LES PROVISIONS

I. DEFINITION ET OBJET
A. Définition
Par définition, la provision est la constatation comptable de la dépréciation
(amoindrissement) probable de la valeur d’un élément d’actif résultant de causes dont les
effets sont ne sont pas jugés irréversibles (provision pour dépréciation) ; pour les
immobilisations, cette provision est constatée par une dotation et pour les autres éléments
de l’actif, par une charges provisionnées.
De cette définition, il ressort que :
- La diminution de la valeur est probable et non irréversible ;
- La dépréciation des immobilisations est constatée par une dotation ;
- La dépréciation de l’actif circulant et de la trésorerie est constatée par une charge
provisionnée.

Exemple1 : Mr Ali détient dans son portefeuille des actions de la société Konan qu’il avait
acquis à 150 000 F l’une. Le jour de l’inventaire, la bourse indique que le cours moyen du
titre est de 120 000F. Que constate-t-on ?

Exemple2 : le client Madou nous doit 250 000F ; mais nous avons appris que ses affaires ne
marchent plus et qu’il aurait déposé son bilan. Après quelques renseignements nous
espérons récupérer 40% de la créance sur le client. Que peut-on en conclure ?
Quelles différences y a-t-il entre les dépréciations que nous venons de constater et les
amortissements ?

Les provisions sont constituées en prévision de dépréciations présumées seulement


probables. Elles peuvent concerner :
- Les immobilisations non amortissables (terrain, fonds de commerce). Lorsqu’une
circonstance particulière fait diminuer fortement leur valeur présumée par exemple
le prix de terrains d’une zone par suite de la modification du plan d’urbanisation.
Également les titres de participations si leur valeur à l’inventaire est inferieure à leur
prix d’achat.

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o Les stocks si la valeur d’inventaire est inferieure à leur coût de revient.


o La créance sur les clients si la solvabilité du client n’est pas certaine
o Les titres de placement lorsque le cours du titre est inferieur au prix d’achat.

L’amortissement constate une dépréciation certaine et inéluctable progressives. Il porte


seulement sur certains éléments d’actifs immobilisés. Donc l’amortissement a un caractère
continu alors que la provision a un caractère temporaire.

B. OBJET
Les provisions permettent d’obtenir une plus grande précision du bilan grâce à
l’enregistrement fictif des charges non encore certaines et relevant de l’exercice comptable.
Elles ont pour utilité d’aider fiscalement l’entreprise.

II. DIFFERENTS TYPES DE PROVISIONS


On distingue :
- les dotations aux provisions pour dépréciation (actif immobilisé) et pour risques à
long terme (au passif)
- les dépréciations de l’actif circulant et de trésorerie et les dotations pour risques à
court terme qui sont considérés comme des décaissements à brève échéance
(décaissement probable).
Ce qui donne le schéma ci-dessous :

PROVISIONS

DOTATIONS CHARGES
PROVISIONNEES

-actif immobilisé -actif circulant


-risques à long terme -trésorerie actif
-risque à court terme

III. SCHEMA GENERAL DE LA COMPTABILISATION DES PROVISIONS

A. La comptabilisation des charges provisionnées

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On distingue les charges provisionnées d’exploitation et les charges provisionnées


financières. Deux cas d’analyse s’imposent :
€ La constitution ou l’augmentation de la dépréciation,
€ L’annulation ou la diminution de la dépréciation

1. La constitution ou l’augmentation de la dépréciation


a) Les charges provisionnées d’exploitation
La charge est constatée dans les comptes 659 ou 839 par le crédit des comptes ayant fait
l’objet de dépréciation.

659 charges provisionnées d’exploitation


839 charges provisionnées HAO
39 dépréciations des stocks
491 dépréciations des comptes clients
499 risques provisionnée

b) Les charges provisionnées financières

679 charges provisionnées financières


59 dépréciations et risques provisionnés

2. L’annulation ou la diminution de la dépréciation

a) Les charges provisionnées d’exploitation

39 dépréciation des stocks


491 dépréciations des comptes clients
499 risques provisionnés
759 Reprises charges provisionnées d’exploitation
849 reprises charges provisionnées HAO

b) Les charges provisionnées financières

59 dépréciations et risques provisionnés


779 reprises charges provisionnées financières

B. La comptabilisation des dotations aux provisions


Elles correspondent à:

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- Des provisions pour dépréciations des éléments d’actif non amortissables qui expriment
des corrections d’actif de sens négatif et à des provisions pour pertes et charges qui
sont des risques à plus d’un an ;
- Des risques sur frais généraux que les événements survenus ou en cours rendent
probables nettement précisés quant à leur objet et dont la réalisation est incertaine.

• Constitution ou augmentation de la provision


La charge est constatée dans le compte 69 : dotation aux provisions avec pour contre parties
les comptes 19 ou 29.

691 dotations aux provisions d’exploitation


697 dotations aux provisions financières
839 dotations aux provisions HAO
191 provisions pour litiges
197 provisions pour risques à repartir sur plusieurs exo.
291 provisions pour dépréciation des immo. Incorp.

• L’annulation ou la diminution de la dotation

19 Provisions financières pour risque et charges


29 provisions pour dépréciation des immo. Incorp.
791 reprises de provisions d’exploitation
797 reprises de provisions financières
863 reprises de provisions HAO

IV. PRATIQUES DE PROVISIONS


A. Les stocks
Il arrive fréquemment que par suite d’une baisse des cours de matières premières, et de
marchandises, ou par suite de mévente ou de détérioration, la valeur réelle à la date de
l’inventaire de marchandises ou de matières premières en stock soit inferieure à leur coût
d’achat ou de production ; il est alors nécessaire de constituer une provision de
dépréciation.
Lors de l’écriture d’inventaire d’ajustement des stocks, il convient de procéder en 2 étapes :
- L’annulation de la dépréciation existante sur les stocks initiaux :
Au débit : 39... : Dépréciation des stocks
Au crédit : 7593 : reprises de charges provisionnées d’exploitation
Ou 849 : reprises de charges provisionnées HAO

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- La constatation de la dépréciation sur le stock final:


Au débit : 6593 : charges provisionnées d’exploitation sur stocks
Ou 839 : charges provisionnées d’exploitation HAO
Au crédit : 39... : Dépréciation des stocks

Application 1 : une société de la place vous fournit l’état des stocks au 31/12/N après les
opérations d’inventaire :
Valeur probable de
N° de comptes Éléments en stocks Valeur d’achat
réalisation
311 Marchandises 2 340 000 2 328 000
321 Matières premières 546 000 390 000
361 Produits finis 14 467 000 13 840 000

TAF : passer les écritures de régularisations au 31/12/N.

B. Les créances douteuses


En fin d’exercice, le service comptable procède à l’analyse des créances. Les clients dont les
recouvrements sont incertains sont transférés dans le compte 416 : clients douteux ou
litigieux.
La perte probable est enregistrée dans le compte 6594 : charges provisionnées
d’exploitation sur créances. Au cours de l’exercice suivant, on procédera à une nouvelle
analyse afin de réajuster ou d’annuler la dépréciation selon le cas.

• Constatation de la créance douteuse


Au débit : 4162 : créances douteuses
Au crédit : 411 : client

• Constitution de la dépréciation des créances douteuses


Au débit : 6594 : charges provisionnées d’exploitation sur créances
Ou 839 : charges provisionnées HAO sur créances
Au crédit : 4912 : dépréciations des créances douteuses

Application 2 : le montant des clients des établissements GOLY s’élève à 6 500 000. A la date
du 30 mai 1996, le client AKA dont la créance est de 500 000 se trouve en cessation de

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paiement. Celui-ci informe son créancier qu’il risque de ne pas pouvoir payer 50% de sa
dette.
TAF : passer les écritures de régularisations.

• Augmentation de la dépréciation
Il y a augmentation de la dépréciation lorsque la dépréciation de l’exercice N+1 est
supérieurs à celle de l’exercice N. seule la différence sera enregistrée.
Au débit : 6594 : charges provisionnées d’exploitation sur créances
Ou 839 : charges provisionnées HAO sur créances
Au crédit : 4912 : dépréciations des créances douteuses

Application 3 : au 31/ 12/97 la situation du client AKA s’est aggravée et les établissements
GOLY ne pensent pouvoir récupérer que 30% du montant de la créance. TAF : passer les
écritures de régularisations.

• Diminution de la dépréciation
Il y a diminution de la dépréciation lorsque la dépréciation de l’exercice N+1 est inferieure à
celle de l’exercice N. seule la différence sera enregistrée “en reprise“.
Au débit : 4912 : dépréciations des créances douteuses
Au crédit : 7594 : reprises de charges provisionnées d’exploitation
Ou 839 : reprises de charges provisionnées HAO

Application 4 : au 31/ 12/98 la situation du client AKA s’est améliorée et les établissements
GOLY espèrent pouvoir récupérer que 60% du montant de la créance.
TAF : passer les écritures de régularisations.
• Annulation de la dépréciation
Il y a annulation lorsque la dépréciation devient sans objet pour les raisons ci après :
- La créance est recouvrée
- La créance est irrécouvrable
- Le client est redevenu solvable

Au débit : 4912 : dépréciations des créances douteuses

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Au crédit : 7594 : reprises de charges provisionnées d’exploitation


Ou 849 : reprises de charges provisionnées HAO

• Créances irrécouvrables (pertes sur créances)


C’est le cas ou le client est devenu insolvable.
Au débit : 6511 : pertes sur créances
Ou 834 : pertes sur créances HAO
Au crédit : 4162 : clients douteux (ancien)
Ou 411 : clients (nouveau)

C. Les titres
Les titres détenus en portefeuille par une entreprise sont évalués à la clôture de chaque
exercice. Il y a lieu de faire une provision si la valeur d’inventaire des titres est inferieure à la
valeur d’achat. Pour la comptabilisation on a :

Constatation de la provision
Au débit : 679 : Charges provisionnées financières
Au crédit : 590 : Dépréciation des titres de placement

Annulation ou réduction
Au débit : 590 : Dépréciation des titres de placement
Au crédit : 779 : reprises des charges provisionnées

Cas de cession de titre


Les titres de placement sont des titres cessibles acquis en vue d’en tirer un revenu direct
ou une plus value à brève échéances. La cession des titres de placement est considérée
comme une opération financière ordinaire.

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• Cession des titres de placement avec pertes

5… compte de trésorerie
486 créances sur cessions des titres de placement
677 pertes sur cessions des titres de placement
50 titre de placement (valeur d’acquisition)
Cession des titres de placement

590 dépréciations des titres de placement


7795 reprises de charges provisionnées
Financières sur titres de placement

(Si dépréciation précédemment constituée)

• Cession des titres de placement avec gains

5… compte de trésorerie
486 créances sur cessions des titres de placement
50 titre de placement (valeur d’acquisition)
777 gains sur cessions de titres de placement
Cession des titres de placement

590 dépréciations des titres de placement


7795 reprises de charges provisionnées
Financières sur titres de placement

(Si dépréciation précédemment constituée)

Application 5 :
Le portefeuille de titres d’une société se présente comme suit au 31/12/N+4 ;
Nature des titres acquisitions 31 décembre N+3 31 décembre N+4
N° comptes noms dates prix quantité cours quantité Cours
26 OLF 02/08/N+2 16 000 60 14 500 25 13 800
Sachant qu’au cours de l’exercice clos le 31/12/N+4, des titres OLF ont été cédés au
prix unitaire 14 500 F (réglé à crédit).
Travail à faire : passer au journal toutes les écritures nécessaires au 31/12/N+4 sachant
qu’aucune écriture n’a été passée lors de la cession.
D. Les provisions pour risques
Les provisions financières pour risques et charges intéressent un élément du passif de
l’entreprise : une dette non encore enregistrée que les événements survenus ou en cours

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rendent seulement probable. La classification des provisions pour risques dépend de la date
probable de réalisation du risque. On distingue :
• Les risques à moins d’un an
• Les risques à plu d’un an

1. Les risques à moins d’un an


Le système comptable les considère comme des charges provisionnées. Ils figurent en
dettes à court terme (passif circulant) et sont notés dans les comtes 499 et 599 pour bien
marquer qu’il s’agit d’une dette à CT dont le décaissement est imminent.
On distingue les opérations d’exploitation, les opérations financières.

• les opérations d’exploitation


Il s’agit des risques à moins d’un an liés aux opérations d’exploitation. Nous
retiendrons plus généralement les litiges avec les tiers : clients, fournisseurs, État,
concurrents, salariés etc.

Constatation ou augmentation
Au débit : 6591 : Charges provisionnées d’exploitation sur risques à CT
839 : charges provisionnées HAO
Au crédit : 4991: risque provisionnées sur opérations d’exploitation
4998 : risque provisionnées sur opérations HAO

Annulation ou réduction
Au débit : 4991: risque provisionnées sur opérations d’exploitation
4998 : risque provisionnées sur opérations HAO
Au crédit : 7591 : reprises des charges provisionnées d’exploitation sur risques à CT
849 : reprises des charges provisionnées HAO

• les opérations financières


Ce sont des pertes à moins d’un an ayant leur origine dans une opération de nature
financière. C’est le cas d’une provision pour perte de change.

Constatation ou augmentation
Au débit : 6791 : Charges provisionnées financières sur risques financiers
UISS-HB Chargé de Cours : M. EHOUMA Page 104
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839 : charges provisionnées HAO


Au crédit : 599: risque provisionnées à caractère financier

Annulation ou réduction
Au débit : 599: risque provisionnées à caractère financier
Au crédit : 7791 : reprises des charges provisionnées financières sur risques financiers
849 : reprises des charges provisionnées HAO

2. Les risques à plu d’un an


Ce sont des provisions destinées à couvrir des charges, des risques et pertes,
nettement précisés quant à leur objet, que les événements survenus ou en cours rendent
probables, mais comportant un élément d’incertitude quant à leur montant ou leur
réalisation prévisible à plus ‘un an. Les provisions financières pour risques et charges sont
inscrites en compte 19 au passif du bilan dans les dettes financières et ressources
assimilées. Nous retenons :
- Les provisions pour litiges
- Provisions pour charges à repartir sur plusieurs exercices

• Les provisions pour litiges


Elles sont constituées pour couvrir les risques encourus à propos de litiges qui
opposent l’entreprise à des tiers et pour faire face au paiement probable d’une
condamnation pécuniaire (dommages-intérêts, autres indemnités).

• Provisions pour charges à repartir sur plusieurs exercices


Elles correspondent à d’importantes dépenses prévisionnelles qui ne sauraient être
supportées par un seul exercice au cours duquel elles sont engagées.
Constatation ou augmentation
Au débit : 6911 : dotations aux provisions d’exploitations pour risques et charges
6912 : dotations aux provisions d’exploitations pour grosses réparations
6971 : dotations aux provisions financières pour risques et charges
854 : dotations aux provisions financières pour risques et charges HAO
Au crédit : 19: provisions financières

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Annulation ou réduction
Au débit : 191: provisions pour litiges
197 : provisions pour charges à repartir sur plusieurs exercices
Au crédit : 7911 : reprises de provisions pour risques et charges
7912 : reprises de provisions pour grosses réparations
7971 : reprises de provisions financières pour risques et charges
864 : reprises de provisions pour risques et charges HAO

UISS-HB Chargé de Cours : M. EHOUMA Page 106


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CHAP. XIV: L’ETAT DE RAPPROCHEMENT BANCAIRE

INTRODUCTION
Le rôle d’un comptable ne se limite pas aux seuls enregistrements chronologiques
des opérations courantes de l’entreprise. Il arrive fréquemment qu’il procède à des
contrôles dont le seul souci est de fournir une image réelle du patrimoine de l’entreprise.
I. LE PRINCIPE
Le solde sur l’extrait de compte reçu de la banque est souvent différent du solde du compte
banque tenu dans les livres de l’entreprise. Des erreurs, omissions, décalages dans le temps
peuvent être à l’origine de ces différences. Il est nécessaire, au niveau de l’entreprise de
présenter hors livre un état de rapprochement sur lequel seront inscrites ces différences,
afin d’établir la concordance entre le compte banque par l’entreprise et le livre de compte
du client adressé par la banque.

II. METHODE
Il convient de procéder par étapes successives :
Les travaux extra comptables : on effectue un pointage qui est une opération consistant à
cocher les opérations identiques qui figurent sur le relevé et sur le compte ; après pointage,
il apparait que des opérations ont été enregistrées par le banquier et pas encore par
l’entreprise. A l’inverse, il apparait que certaines opérations sont déjà enregistrées par
l’entreprise mais pas encore par la banque. Il convient de noter chez chacun les opérations
non encore enregistrées qui le concernent alors qu’elles sont déjà inscrites sur l’autre
compte en raison du décalage dans l’enregistrement des opérations et des erreurs
éventuelles au niveau des deux comptabilités. L’état de rapprochement permet de vérifier la
concordance des deux comptes et de ressortir les différences.
Les travaux comptables : il est nécessaire, dans l’entreprise d’enregistrer les opérations
correspondante aux inscriptions nouvelles du compte banque.

• Compte banque tenu par l’entreprise


Dans un tableau à deux colonnes DEBIT-CREDIT, après pointage :
- On inscrit le solde de fin de période à corriger
- On porte au débit les opérations régulièrement créditées par la banque mais non
enregistrées par l’entreprise.

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- On porte au crédit les opérations régulièrement débitées par la banque mais


enregistrées par l’entreprise.

• Compte entreprise tenu par la banque


Dans un tableau à deux colonnes DEBIT-CREDIT, après pointage :
- On inscrit le solde de fin de période à corriger
- On débite les opérations régulièrement créditées par l’entreprise mais non
enregistrées par la banque.
- On crédite les opérations régulièrement débités par la banque mais enregistrées par
la banque.
NB : de part et d’autres on corrige les erreurs d’imputation.

Application1 :
Le relevé de compte envoyé par la SGBCI à son client IVORIA se présente comme suite au
31/10/97.
dates Nature des opérations mouvements
Débit crédit
30/09 Solde à nouveau 240 700
8/10 Remise effet 777 130 000
10/10 Votre remise de chèque sur RRR 87 000
12/10 Chèque n° 125 18700
18/10 Virement du client Kodjo 32 000
20/10 Chèque n° 126 150 000
21/10 Virement du client Bah 99 000
30/10 Domiciliation COFRUITEL 145 000
31/10 Virement du client DIA 50 000

31/10 Solde créditeurs 325 000

Le compte 5211 SGBCI tenu par IVORIA se présente comme suit au 31/10/97.
5211 SGBCI
débit crédit
dates libellés montants dates libellés montants
01/10 Solde à nouveau 240 700 10/10 Chèque n° 125 18 700
08/10 Remise de chèques 87 000 18/10 Chèque n° 126 150 000
09/10 Négociation effet 777 130 000 31/10 Chèque n° 127 47 000
24/10 Virement du client Bah 99 000
29/10 Versement espèces 100 000 Solde débiteur 441 000

656 700 656 700

Travail à faire : faire l’état de rapprochement bancaire et passer les écritures de régulation.

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CHAP XV: LES ETABLISSEMENTS DES ETATS FINANCIERS

I. PRESENTATION DES ETATS FINANCIERS


A. La notion d’état financier
Le plan comptable général prévoit au titre de la synthèse annuelle, des états financiers qui
devront être arrêtés au plus tard dans les quatre mois qui suivent la date de clôture de
l’exercice.
Le terme “états financiers“, dérive de la terminologie anglo-saxonne, dans laque la
comptabilité générale est appelé “comptabilité financière“.

B. Éléments communs aux états financiers


Certains des états financiers sont des tableaux constitués de “postes“. Ces postes ne sont
pas “chiffrés“ dans une numérotation décimale, comme les comptes, mais “lettrés“, c'est-à-
dire identifiés par des groupes de lettres.

Exemple : dans le bilan, les postes sont lettrés de AA à AZ.

Ces postes correspondent en règle générale à un compte principal (comptes 50.. ,51..) et
regroupent des rubriques (immobilisations corporelles). En sus des informations fournies par
les comptes de l’exercice intéressé “N“, les états financiers rappellent également les
informations correspondantes de l’exercice précédent, appelé “N-1“, en vue de faciliter au
lecteur la comparaison de deux années de suite.

II. ROLE ET INTERET DE L’INVENTAIRE


Le plan comptable fait obligation aux entreprises de procéder au recensement et à
l’évaluation de leurs biens et de leurs dettes à la clôture de chaque exercice. Les travaux
d’inventaire encore appelés travaux de fin d’exercice se divisent en deux à savoir :
- Les travaux extra comptables,
- Les écritures comptables d’inventaires.

A. Les travaux extra comptables


Ils consistent à recenser les éléments existants et à les évaluer. Ils comprennent :
- L’inventaire physique des stocks
- L’inventaire des créances et des dettes

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- L’inventaire des titres


- L’inventaire des immobilisations
- L’inventaire des disponibilités en caisse et en banque.
Ces travaux conduisent à l’établissement d’un inventaire. Ce relevé est reporté sur le livre
d’inventaire dont la tenue est obligatoire.

B. Les écritures comptables d’inventaires


Pour l’écriture comptable d’inventaire, elles ont pour objet :
- De reporter dans les comptes les conséquences des évaluations précédentes
(comptabilisation des variations des stocks, enregistrement des amortissements et
des provisions),
- De rattacher les charges et les produits à l’exercice qui convient (l’ajustement des
charges et des produits).
Le point de départ des écritures d’inventaire est la balance des comptes “avant inventaire“.
Les écritures conduisent à la balance des comptes “après inventaire“ qui est à la base du
compte de résultat, du bilan, du TAFIRE.
Durée de l’exercice clôture de l’exercice

Opération de
l’exercice Travaux extracomptables

Normes et principes Compte de résultat


comptables

Balance Balance
Bilan
(avant inventaire) (avant inventaire)
Travaux
comptables

TAFIRE

État annexé

Schéma des étapes des travaux de fin d’exercice

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III. LES DIFFERENTS ETATS FINANCIERS


Les états financiers sont des états périodiques établis pour rendre compte de la situation
financière et du résultat de l’entreprise. Formant un tout dissociable, ils comprennent :
€ Pour le système normal (développé)
ƒ Le bilan
ƒ Le compte de résultat
ƒ Le TAFIRE
ƒ L’état annexé
€ Pour le système allégé (abrégé)
ƒ Le bilan
ƒ Le compte de résultat
ƒ L’état annexé

A. Le bilan
C’est un état financier de synthèse qui décrit séparément les éléments actifs et passifs
constituant ainsi le patrimoine de l’entreprise. C’est un tableau qui recense les soldes des
comptes de patrimoine contenus dans les classes 1 à 5. Il comprend :
€ A l’actif
ƒ L’actif immobilisé (compte de la classe 2)
ƒ L’actif circulant (stocks, créances)
ƒ La trésorerie actif
ƒ Écart de conversion actif (pertes probables de change)
€ Au passif
ƒ Les ressources stables (capitaux propres, dettes financières)
ƒ Le passif circulant (dettes à - an)
ƒ Trésorerie passif (découverts,…)
ƒ Écart de conversion passif (gains probables de change)

B. Le compte de résultat
1. Caractéristique du compte de résultat
Le compte de résultat est un état financier qui fournit de nombreuses informations
concernant l’activité de l’entreprise :

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o est-elle bénéficiaire ou déficitaire ?


o le bénéfice est-il lié à l’activité habituelle ou à un élément exceptionnel ?
o etc. …

Il récapitule les produits et les charges qui permettent de déterminer les Soldes
Intermédiaires de Gestion (SIG) aboutissant au bénéfice net ou à la perte nette. En clair, il
permet de comprendre comment est formé le résultat.
L’appellation de “compte“ demeure justifiée du fait que le tableau présente bien :
- Dans sa partie gauche, appelée “débit“, les soldes débiteurs des comptes de charges
(classe 6 et comptes impairs de la classe 8),
- Dans sa partie droite, appelée “crédit“, les soldes créditeurs des comptes de produits
(classe 7et comptes pairs de la classe 8)

Le compte de résultat donne des informations utiles au chef d’entreprise et aux tiers. Il se
présente de sorte à faciliter la lecture des utilisateurs.
Dans le calcul des SIG intervient la notion de variation de stock qui est donnée par la
formule :

Variation de stocks=stock final (SF)-stock initial (SI)

Les variations de stocks de marchandises, de matière premières et fournitures liées sont


toujours notées au débit avec les charges. Elles viennent en addition si leur solde est
débiteur. Il s’agit d’un déstockage et en soustraction si leur solde est créditeur : il s’agit d’un
stockage.
Quand à ce qui concerne les variations des stocks de produits fabriqués (encours, produits
finis, produits résiduels, les sous produits), elles sont toujours notées au crédit avec les
produits. Cette fois ci en addition, si leur solde est créditeur et en soustraction si leur solde
est débiteur. La variation des produits est appelés la production stockée.

2. Notion de chiffre d’affaire

Avec le compte de résultat, le point de départ du raisonnement est le chiffre d’affaire. Il est
défini comme le total des ventes de la période ou de l’exercice.il correspond à la somme des
comptes 70 “ventes“. Mais cette sommation n’apparait pas spontanément, puisque le
tableau intercale les productions stockées et immobilisées (postes TE et TF), correspondant

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aux comptes 73 et 72 entre les ventes de services (poste TD) et les produits accessoires
(poste TH).

3. Les soldes intermédiaires de gestions

On détermine neuf (9) SIG dont cinq (5) dans la première partie et quatre (4) dans la
seconde partie.

a. Première partie

€ Marge brute sur marchandises (poste TB)

La marge commerciale est égale à la différence entre les ventes et les consommations de
marchandises (consommations = achats de l’exercice + stock initial – stock final). Elle reflète
l’activité de négoce de l’entreprise.

MB=vente de marchandises-(achats +variation de stocks)


= compte 701 – compte 601 +/- variations de stocks

Les variations de stocks sont calculées à partir du prix d’achat des biens inscrits dans les
stocks tels qu’ils sont comptabilisés dans les comptes d’achats.

€ Marge brute sur matières (poste TG)


Cette marge concerne les entreprises industrielles.

MB= (ventes + travaux et services vendus + variations de stocks de produits + production


immobilisée) – (achats + variation de stock)
= compte 702 – compte 602 +/- variations de stocks

€ Valeur ajoutée (poste TN)


La valeur ajoutée indique le volume de richesse nette créé par l'entreprise. Elle se
calcule par différence entre ce que l'entreprise a produit (marge commerciale +
production) et ce qu'elle a consommé en provenance de l'extérieur pour réaliser cette
production (achats de biens et services). Au niveau macro-économique (comptabilité
nationale) la somme des valeurs ajoutées des entreprises basées dans un donne le
fameux PIB (produit intérieur brut).
VA= (compte 70 à 75) – (60 à 65)

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€ Excédent brut d’exploitation (poste TQ)

L'excédent brut d'exploitation s'obtient en retranchant de la valeur ajoutée le montant des


charges de personnel et des impôts et taxes. On considère que l'EBE est une bonne mesure
de la performance économique de l'entreprise car il n'est pas « pollué » par des
décisions de nature fiscale (rythme d'amortissement des immobilisations) ou de
financement.

EBE= VA-charges de personnel

€ Résultat d’exploitation (poste TX)

Le résultat d'exploitation s'obtient en retranchant de l'EBE le montant des


dotations aux amortissements et provisions et en rajoutant les reprises sur
amortissements et provisions (RAP). Ce solde est un indicateur essentiel de
l’appréciation de la qualité de gestion de toute l’entreprise.

RE= EBE+reprises + transfert de charges – dotations (amortissement et provisions)

b. Deuxième partie
€ Résultat financier (poste UF)

Il indique l’impact des concours financiers dans la vie de l’entreprise. Il est d’autant
plus important que les concours bancaires sont parfois massifs pour assurer la survie de
certaines entreprises.

RF = compte 77 – compte 67
= total produits financiers- total charges financières

€ Résultat des activités ordinaires (RAO)

Ce résultat peut être assimilé au résultat net si on fait l’hypothèse que l’entreprise est exemptée de
l’impôt sur les bénéfices et que tous ses comptes proviennent des activités ordinaires. Il s’agit d’un
SIG d’une grande importance.

RAO=
€ Résultat des horstotal produits
activités AO – total
ordinaires charges AO = RE + RF
(RAO)

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Le système comptable a isolé les comptes des activités ordinaires des comptes hors activités
ordinaires afin d’avoir une bonne lisibilité de la situation de l’entreprise. Autrement dit, il est
intéressant de connaitre l’influence du résultat des hors activités ordinaires sur le résultat
d’exploitation.

RHAO= total produits HAO – total charges HAO


= classe 8 compte pairs – classe 8 comptes impairs

€ Résultat net (poste UZ)

Le résultat net est égal à la somme du résultat courant avant impôts et du résultat
exceptionnel, diminué de l'impôt sur les sociétés. C'est le résultat de l'exercice que l'on
retrouve en dernière ligne du compte de résultat ainsi qu'au bilan.

RN= produits – charges = (RAO+ RHAO) – (impôts BIC + participation des travailleurs)

Le résultat net est la sanction définitive des activités de l’entreprise.

NB : les soldes obtenus n’ont que peu de signification en valeur absolue. En revanche, ils
sont très intéressants pour analyser l’évolution d’une entreprise ou pour comparer plusieurs
entreprises appartenant à un même secteur d’activité.

C. Le Tableau Financier des Ressources et des Emplois (TAFIRE)


1. introduction
Il retrace les flux de ressources et les flux d’emplois de l’exercice. Sa construction respecte
les dispositions suivantes :
€ Une comptabilité obligatoire des flux d’emplois et des ressources stables. C’est ainsi
que les cessions d’immobilisation donnent lieu à l’enregistrement dans des comptes
distincts à savoir :
o Le compte 82 : produits des cessions d’immobilisations,
o Le compte 81 : valeurs comptables des cessions d’immobilisations,
€ Une obtention comptable de la capacité d’autofinancement qui est scindé en
éléments d’exploitation et en éléments HAO.

Le TAFIRE s’analyse en deux tableaux différents qu’on appelle les parties du TAFIRE.

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2. Première partie : détermination des soldes financiers de l’exercice


La première partie prépare la présentation du tableau proprement dit. On y calcule les
éléments ci après :
- La capacité d’autofinancement globale (CAFG)
- L’autofinancement (AF)
- La variation du besoin de financement d’exploitation (BFE)
- L’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE)
Les formules de calcul des soldes financiers retenues par le SYSTEME COMPTABLE OHADA
sont :

€ La capacité d’autofinancement globale (CAFG)

CAFG= EBE- charges décaissables restantes + produits encaissables restants


(à l’exception des cessions de l’actif immobilisé)

€ L’autofinancement (AF)

AF= CAFG – dividendes distribués

€ La variation du besoin de financement d’exploitation (BFE)


Il se forme à l’exception des éléments HAO. Ces variations sont calculées directement à
partir des montants nets des postes des deux bilans (N) et (N-1). La variation étant la
différence entre les montants de l’exercice(N) et les montants de l’exercice (N-1).

BFE= variation stocks + variation créances – variation dettes circulantes

€ L’excédent de trésorerie d’exploitation (ETE)

ETE=EBE – variation BFE – productions immobilisées

3. Deuxième partie : le tableau proprement dit


L’analyse se fait en terme d’emplois et de ressources dans deux colonnes ad hoc pour
l’exercice (N) et une seule colonne pour l’exercice (N-1) avec le signe (+) pour les ressources

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et (-) pour les emplois. En fin de tableau, on doit toujours vérifier que le total des emplois est
égale au total des ressources.
Un second contrôle est fait à la suite du tableau. Il s’opère à partir des trois rubriques ci
après et deux bilans successifs :
- Il s’agit de la variation du fond de roulement (emplois ou ressources) qu’on obtient
par le tableau financier ou par comparaison des bilans N et N-1.
- La variation du besoin en fond de roulement global qui est obtenue à partir du bilan
par comparaison des ressources et des emplois et par le TAFIRE.
- La troisième rubrique calculée est : variation de la trésorerie qui est obtenue en
faisant la variation de la trésorerie N et de la trésorerie N-1.

En conclusion, l faut retenir que le TAFIRE fournit des informations essentielles sur la
dynamique financière de l’exercice et met en relief l’évolution de la structure de l’entreprise.
Il ne néglige cependant pas la trésorerie générée par l’exploitation d’où le calcul de l’ETE
déterminé dans la première partie du TAFIRE.

D. L’état annexé
1. Introduction
L’état annexé complète et précise, pour autant que de besoin, l’information donnée par les
autres états financiers annuels. Il est donc un document complémentaire des autres états
financiers avec lesquels il concourt à l’obtention d’une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l’entreprise.
La qualité de ce document tenant plus à la pertinence des informations qu’à leur volume ; il
ne doit fournir que des indications significatives par application du principe d’importance
significative. (Article 33)
L’état annexé faisant partie des états financier annuel, toutes les informations qu’il contient
doivent être véritable et comparable d’un exercice à l’autre.
L’état annexé engage la responsabilité du chef de l’entreprise à qui il incombe de choisir les
informations nécessaire et utile.

2. Création de l’état annexé

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L’état annexé fait partie désormais des documents de synthèse dont le rôle explicatif est
capital. Malgré l’aspect formel de cette adjonction, il s’agit bien là d’un apport de fond, tout
à fait essentiel.
Loin d’être accessoire, il est fondamental (le terme annexé renvoie à : rattaché à).
Le texte du référentiel montre que l’état annexé a un rôle :
- Explicatif afin de permettre une meilleure compréhension des autres documents de
synthèse,
- Complémentaire du bilan et du compte de résultat.
Seules sont à fournir (sauf obligation légale) :
- Les informations présentant une importance significative (donc susceptible
d’influencer le jugement)
- La liste des informations de l’état annexé indiqué dans le plan ne saurait être
exhaustive : en fonction des circonstances il conviendra d’inscrire dans l’état annexé
des informations non explicitement prévues mais importantes.

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