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Appel à contribution

Revue : Langues, Cultures, Communication (L2C), N° 4, 2018,


Faculté des Lettres et des Sciences Humaines,
Laboratoire : « Langues, Cultures et Traduction »,
Centre Universitaire des Langues et Communication,
Université Mohammed Premier-Oujda (Maroc)

De la culturalité des langues

Les références pour ce numéro de la Revue : Langues, cultures, communication (L2C), seront
celles qui interrogent les articulations entre langues et cultures. Les langues seront, alors, envisagées
comme langues « en vie » ; leurs fonctionnements seraient révélateurs de certains aspects culturels,
notamment ceux que les sociétés retiennent (ou rejettent) pour « s’exprimer » -chacune à sa manière-
en construisant des images qu’elles se font d’elles-mêmes, qu’elles manifestent par leurs capacités
d’ouverture sur d’autres sociétés ou par leurs choix de garder des distances ou d’afficher leurs
différences.
Les langues s’appuient, à certains égards, sur la mémoire ; autrement, d’où tiennent-elles leurs
histoires, leurs racines… ? Cette mémoire assure des continuités, des augmentations, des affirmations
ou, encore, des révisions, des réadaptations ou des naissances de nouveaux sens dans une dynamique
de contenus culturels. Une langue peut être une forte marque identitaire ; à travers les témoignages
qu’elle conserve, il est possible de reconstituer certains régimes de « trans-formations » et
d’organisations culturelles. Les reconstitutions de ces régimes peuvent servir à élaborer des approches
prospectives liées aux avenirs socioculturels. Car si une langue peut avoir un (des) destin(s), elle peut,
aussi, en créer puisqu’elle évolue même lorsque, de certaines hauteurs d’édifices, des voix s’ingénient
à inventer des sentiers qui l’entravent au nom de sa « protection ». D’ailleurs, qu’entend-on, au juste,
par « protéger une langue » ?
Le plurilinguisme n’est pas forcément conflictuel ; il ne l’est que lorsqu’il y a un rapport
d’inégalité, de supériorité du côté des forces qui ordonnent que ce soit telle langue qu’il faut utiliser.
Tenter de priver une langue de ses racines, ce serait l’acte même de créer des rivalités qui sont, au
fond, des conflits entre les pouvoirs. Or, les langues ne se mettent pas d’elles-mêmes en conflit, elles
sont toujours en complémentarité quand elles associent leurs apports pour atteindre des intérêts
communs dans une société même au cas où celle-ci laisserait entrevoir des hétérogénéités. Faut-il,
alors, s’inspirer de modèles de langue unique ? Ce modèle, peut-il répondre aux besoins d’une
communauté si le plurilinguisme signifie, pour elle, les variétés dans lesquelles elle souhaite élever
son avenir, sa (ses) culture(s), son histoire, sa vie, ses racines ?...
Interroger les modèles de perception et d’action, suivant des codes actualisés et mis en œuvre
dans les discours, ne peut se faire autrement que par les langues. Quand telle langue est dite maternelle
(dite, aussi, langue de corps), elle peut contribuer à « libérer » l’homme en faisant corps avec son
corps ; elle peut aussi « produire » une altérité quand elle est langue de réflexion que tel sujet peut
utiliser comme une sorte d’« armure », de protection contre les éventuelles difficultés ou « blessures »
symboliques dans le désir de communiquer avec l’autre.
La complexité est telle que, visiblement, on ne cesse jamais d’être mis à l’épreuve par les
langues. Les mots -ou, tout au plus, des expressions- que nous utilisons, s’insinuent dans la chair en se
mettant à penser à notre place dès l’instant où nous finissons de les émettre. « Con-naître » ses mots
est indispensable pour comprendre que la langue dirige les certitudes, les approximations, les
impressions, les sentiments ; elle les régit, non pas en se contentant de les « poétiser », de faire se
confronter les opinions…, mais en cultivant, en doses discrètes, des éléments que nous « avalons »
sans faire attention et dont, généralement, les effets se font sentir ultérieurement. Ainsi, quand on veut
servir un effet à une masse, à une foule ou à un groupe d’individus, ne suffit-il de leur faire répéter, à
certaines distances temporelles et spatiales, quelques mots (ou expressions) pour constater que ces
mêmes mots peuvent transformer des mensonges en « vérités », des maux, à certaines époques
insupportables, en difficultés « naturelles », des injustices en faits « normalisés », des natures en
cultures, des cultures en natures, des poisons en « remèdes » (ou l’inverse) ? Ces effets produisent
nécessairement du sens pouvant, parfois, nous surprendre par une espèce de sentiment d’être « trahis »
par nos propres mots : ne dit-on pas qu’il faut « peser » ses mots avant de les prononcer ? Lorsqu’une
pensée se trouve « déconnectée » de son sujet, les mots utilisés sont souvent responsables de cette
« déconnexion ». Ces mots peuvent rattraper, de manière violente, ce sujet en l’obligeant à se
« reconnecter » pour se « réconcilier » avec ce que les mots l’engagent à prendre comme
responsabilités.
Finalement, les articulations entre langues et cultures offrent visiblement des accès (des
angles) à plusieurs axes pluridisciplinaires. La difficulté de les formuler tous, aura soumis cet appel à
des orientations générales afin d’accueillir toute proposition dont l’objectif vise à interroger les
langues et leurs paysages culturels en rejoignant -pour tout résumer- ce langage qui crée le monde tout
en agissant sur lui et sur ses possibilités d’évolution.

Axes généraux (liste non exhaustive d’explorations envisageables) :


- Multilinguisme et culture(s) ;
- Transmission linguistique et transmission culturelle ;
- Discours et marqueurs culturels ;
- Imaginaires linguistiques.
-…

Calendrier :
- 15/04/218 : soumission de résumés (problématiques proposées par les auteur-e-s).
- 30/04/2018 : réponse du comité de rédaction.
- 15/07/2018 : remise des articles par les auteur-e-s et soumission à expertise interne et externe au
Comité de rédaction.
- 15/09/2018 : Les auteur-e-s seront informé-e-s de l’acceptation de leurs articles.
- octobre 2018 : remise des articles acceptés (revus et mis en forme par les auteur-e-s).
- Publication prévue : novembre/décembre, 2018 (version papier et version électronique/IMIST).

Contacts :
culcom.ump.oujda@gmail.com
othmansliman@gmail.com
tél : (+) 666 25 85 13

Le Comité de rédaction de la Revue : L2C


FLSH, CULCom, UMP-Oujda

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