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12/12/2017 Les cinq failles majeures de la loi de Finances 2018

Les cinq failles majeures de la loi de


Finances 2018 sur lesquelles il faut
s’attarder
Par  Fatma Haouari  - 30 novembre 2017 / 14 :51

L’adoption par la majorité parlementaire de la loi de finances 2018 au cours de


cette semaine qui s’achève, même si elle est passée comme une lettre à la poste
a donné lieu à des débats houleux engagés notamment par les partis de
l’opposition siégeant à l’Hémicycle  Zighoud Youcef.

La tension baissée, comme il est de coutume devant un fait accompli, place aux
interrogations que soulèvent les axes majeurs qui caractérisent la mouture ainsi
approuvée dans sa version finale et qui va régir l’économie durant une année
mais néanmoins expurgée de certains amendements sur lesquels on avait mis
quelques espoirs pour capter une assez conséquente manne financière.

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12/12/2017 Les cinq failles majeures de la loi de Finances 2018

Même s’il est présenté par le gouvernement sous un angle optimiste, voire même
euphorique si, l’on se réfère au discours lénifiant du chef de l’exécutif sur le
financement non conventionnel, niant ses effets inflationnistes et prétextant de
sa nécessité absolue dans un contexte de manque de liquidités, le texte adopté,
comporte comme même des failles et suscite des supputations et des
questionnements quant à la capacité du gouvernement à mener à bien sa
nouvelle politique de rationalisation des dépenses avec comme fer de lance à
cette stratégie , la réduction du budget de fonctionnement, le recouvrement,
l’élargissement et l’appui sur de nouvelles niches fiscales.

Le déficit budgétaire qui se creuse d’année en année, simultanément avec


l’amenuisement des réserves de changes dû essentiellement à la chute drastique
des recettes pétrolières, principal pourvoyeur de devises, tend à provoquer des
appréhensions,  du stress et assombrit l’horizon autant au niveau social que celui
des entreprises.

L’ajustement budgétaire comme instrument de stabilité ne peut être réalisé que


si l’économie nationale s’affranchit de sa dépendance aux importations, tous
azimuts, or jusqu’à présent, point de déclic pour amorcer une nouvelle trajectoire
plus sécurisante et équilibrée à travers notamment l’investissement hors
hydrocarbures, dans des secteurs à forte valeur ajoutée.

On constate dés lors en scrutant les éléments de référence qui ont concouru à
son élaboration que  la loi de Finances, présente cinq problématiques majeures.

Primo, cette loi est établie sur la base d’une croissance de 4% en 2018, alors que
le FMI ne prévoit que 0,8% dans ses dernières prévisions. On peut aisément dire
qu’il est quasiment certain qu’un taux de 4% est hors de portée d’une économie
qui peine à trouver ses marques en dehors de la commande publique.

Secundo, le budget 2018, élaboré sur la base d’un baril à 50 dollars (pour un
cours actuel de 58 à 60 dollars), prévoit une hausse de 9,8% des recettes fiscales.
Les recettes de l’Etat s’établiront en 2018, à  6714,3 milliards de dinars. Un déficit

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prévisionnel, pour 2018 atteignant 2107 milliards de dinars (environ 18,5


milliards U$D), soit 9% du Produit intérieur brut (PIB). On remarque à travers ces
chiffres qu’un jeu risqué d’équilibrisme est fait de façon à ne pas sombrer
davantage sans pour autant  trouver des leviers adéquats pour sortir de la zone
rouge.

Une remise en cause du cadrage budgétaire 2016/2019 qui se fixait  comme


objectif, le rétablissement des grands équilibres macroéconomiques en faisant
des adaptations  des réajustements des dépenses aux recettes.

Tertio, la loi de Finances prévoit  une hausse d’environ 8% des dépenses liées aux
subventions  (essentiellement : produits de base, logements), par rapport à 2017,
en dépit de la promesse d’une réforme du dispositif des «  transferts sociaux  »
 qui représenteront quelque 1 760 milliards DA  durant l’exercice 2018. C’est une
politique intenable,  loin de concilier efficacité économique et  justice sociale.
L’enjeu de la présidentielle 2019 pèse lourdement sur cette équation difficile.

En outre la Taxe sur les produits pétroliers (TPP) augmentera notamment de plus
de 17% pour l’essence et d’environ 11,5% pour le gasoil. Une nouvelle taxe sera
appliquée au tabac, en plus d’une hausse de 10% d’une taxe déjà existante. Une
taxe de 1% sur toutes les importations est également créée.

Et enfin, l’institution de l’impôt sur la fortune, proposée par le gouvernement et


rejeté catégoriquement par la Commission des Finances et du Budget de
l’Assemblée nationale populaire, sans que la question   ne soit débattue en
plénière, demeure énigmatique. L’organe parlementaire  avait argué de difficultés
d’application et de craintes d’une fuite de capitaux vers le secteur informel ou à
l’étranger. En minimisant ainsi l’apport de cet impôt, on suggère de palier le
problème de la taxation des riches en réactivant l’impôt sur le patrimoine qui
existe à travers une loi mais qui n’a malheureusement jamais été appliquée.

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