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La tension baissée, comme il est de coutume devant un fait accompli, place aux
interrogations que soulèvent les axes majeurs qui caractérisent la mouture ainsi
approuvée dans sa version finale et qui va régir l’économie durant une année
mais néanmoins expurgée de certains amendements sur lesquels on avait mis
quelques espoirs pour capter une assez conséquente manne financière.
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12/12/2017 Les cinq failles majeures de la loi de Finances 2018
Même s’il est présenté par le gouvernement sous un angle optimiste, voire même
euphorique si, l’on se réfère au discours lénifiant du chef de l’exécutif sur le
financement non conventionnel, niant ses effets inflationnistes et prétextant de
sa nécessité absolue dans un contexte de manque de liquidités, le texte adopté,
comporte comme même des failles et suscite des supputations et des
questionnements quant à la capacité du gouvernement à mener à bien sa
nouvelle politique de rationalisation des dépenses avec comme fer de lance à
cette stratégie , la réduction du budget de fonctionnement, le recouvrement,
l’élargissement et l’appui sur de nouvelles niches fiscales.
On constate dés lors en scrutant les éléments de référence qui ont concouru à
son élaboration que la loi de Finances, présente cinq problématiques majeures.
Primo, cette loi est établie sur la base d’une croissance de 4% en 2018, alors que
le FMI ne prévoit que 0,8% dans ses dernières prévisions. On peut aisément dire
qu’il est quasiment certain qu’un taux de 4% est hors de portée d’une économie
qui peine à trouver ses marques en dehors de la commande publique.
Secundo, le budget 2018, élaboré sur la base d’un baril à 50 dollars (pour un
cours actuel de 58 à 60 dollars), prévoit une hausse de 9,8% des recettes fiscales.
Les recettes de l’Etat s’établiront en 2018, à 6714,3 milliards de dinars. Un déficit
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12/12/2017 Les cinq failles majeures de la loi de Finances 2018
Tertio, la loi de Finances prévoit une hausse d’environ 8% des dépenses liées aux
subventions (essentiellement : produits de base, logements), par rapport à 2017,
en dépit de la promesse d’une réforme du dispositif des « transferts sociaux »
qui représenteront quelque 1 760 milliards DA durant l’exercice 2018. C’est une
politique intenable, loin de concilier efficacité économique et justice sociale.
L’enjeu de la présidentielle 2019 pèse lourdement sur cette équation difficile.
En outre la Taxe sur les produits pétroliers (TPP) augmentera notamment de plus
de 17% pour l’essence et d’environ 11,5% pour le gasoil. Une nouvelle taxe sera
appliquée au tabac, en plus d’une hausse de 10% d’une taxe déjà existante. Une
taxe de 1% sur toutes les importations est également créée.
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