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1
1RXVQHQRXVLQWpUHVVRQVSDVLFLjODWUDGLWLRQPDQXVFULWHGX0DUW\UHQLjFHOOHGHO¶,Q-
vention des reliques; il suffit de se reporter à nos précédentes publications: B OVON ± BOUVIER,
Étienne le premier martyr; EID., La 5pYpODWLRQ G¶eWLHQQH; voir aussi BOVON, The Dossier.
Liste des abréviations bibliographiques, voir infra, p. 50.
2
Il y eut au début du Ve VXQHDXWUHWUDQVODWLRQFHOOHGXEUDVGURLWG¶eWLHQQHTXH3XO-
FKpULHV°XU GHO¶HPSHUHXU7KpRGRVH,,UHoXWGH-pUXVDOHP. La relique fut déposée dans O¶pJOLVH
Saint-Étienne, construite dans le palais de Daphné, sans doute par la même Pulchérie. La date
GHO¶pYpQHPHQWRXIDLWGpEDWFI+OLUM ± VIKAN, The Trier Ivory. La source
principale pour cette translation est Théophane le Confesseur, Chronographia, AM 5920 (éd.
DE BOOR, I, 86-87); le texte concerné est cité et traduit par Holum et Vikan (The Trier Ivory,
p. 127), lesquels HVWLPHQWTXHO¶LYRLUHGH7Uqves rHSUpVHQWHO¶DUULYpHGXEUDVG¶eWLHQQHj&RQ-
stantinople. Voir aussi C. MANGO ± R. SCOTT, The Chronicle of Theophanes Confessor. Byzan-
tine and Near Eastern History AD 284-813, Oxford, 1997, p. 135-136. Au XIVe s., Nicéphore
Calliste Xanthopoulos (Hist. eccl. 14, 9; éd. PG 146, col. 1081-PHQWLRQQHO¶pYpQHPHQW
tout en confondant et fusionnant cette translation avec celle qui nous occupe présentement.
3
1RXV DYRQV ODLVVp GH F{Wp OH IUDJPHQW GH O¶Inventio et Passio (BHG 1649) repéré par
Ehrhard (Überlieferung und Bestand, II, p. 65-66, n. 1) GDQVO¶pFULWXUHVRXV-jacente (Xe-XIe s.)
du ms. palimpseVWH:URFáDZ%LEOLRWKqTXHXQLYHUVLWDLUHRehdigeranus 26, f. 51v.
4
EHRHARD, Überlieferung und Bestand.
5
PAPADOPOULOS-KERAMEUS, о̩қ̧̡̦̯̝, V, p. 28- 9RLU DXVVL O¶pGLWLRQ GH & &K
DOUKAKIS, ̉ҝ̟̝̭ ̮̰̩̝̪̝̬̥̮̯Ҟ̭, VIII, Athènes, 1894, p. 28-45; et BOVON, The Dossier, p. 295.
6
Ce ̴̧̟̮̮ң̨̦̫̫̩½̡̬̮ҝ̵̩̫̩ désigne très probablement un cercueil en bois de perséa; voir
ci-dessous p. 38 la note relative à 2. 5.
7
,FLOHUpFLWFRUUHVSRQGHQJURVDX0DUW\UHG¶eWLHQQHWHOTX¶LOFLUFXOHVRXVVes diverses
formes (BHG 1649a-h).
8
Ce récit est connu en plusieurs langues, particulièrement en grec sous deux recensions
(BHG 1648x et 1648y), en latin sous deux variantes également, et en syriaque.
9
'DQVG¶DXWUHVPDQXVFULWV cet évêque est appelé Eusèbe et, dans ce cas, il ne prononce
SDVG¶KRPpOLHILQDOH2QUHJUHWWHTXHO¶KLVWRULHQdu Ve s.6R]RPqQHQ¶DLWSDVDFKHYpVRQRX-
vrage. À la fin du livre IX (16, 4), il annonce son intention de raconter deux inventions de
UHOLTXHV FHOOH GX SURSKqWH =DFKDULH HW FHOOH G¶eWLHQQH 0DOKHXUHXVHPHQW O¶RXYUDJH V¶LQWHU-
URPSWDSUqVO¶LQYHQWLRQGHVUHOLTXHVGXSURSKqWH=DFKDULH
10
,OV¶DJLWG¶XQFRXUWIUDJPHQWI-147v) qui correspond à O¶pGLWLRQGH3DSDGRSRXORV-
Kerameus p. 28, ligne 2 (soit la fin de la première phrase du texte), à p. 30, ligne 11. Le ma-
nuscrit ne contient aucun autre texte sur Étienne: voir H. HUNGER, Katalog der griechischen
LA TRANSLATION DES RELIQUES DE S. ÉTIENNE 7
̮ҡ̫̰ 169 (Lambros 3703; XVIe s.) et ̫̩̉Ҟ ̬̣̟̫̬̀ҡ̫̰ 7 (Lambros 554;
e
XVII s.) où notre pièce est intitulée, f. 470, ҆½ң̨̨̩̣̝ ̦̝Ҡ ж̡̩ҥ̡̬̮̥̭ ̯̫ԉ
̨̯̥ҡ̧̡̫̰̥̳қ̩̫̰̯̫ԉз̟ҡ̡̫̰̯̱̏қ̩̫̰11.
'XUDQWO¶H[DPHQGHFHVPDQuscrits, nous avons porté notre attention
sur trois points: 1. les titres et sous-titres, écrits souvent en semi-onciales,
2. les éventuelles césures graphiques entre les parties du texte, et 3. la date
liturgique à laquelle est associé le texte. Rappelons que, dans le calendrier
RUWKRGR[HJUHFOHGpFHPEUHjO¶RULJLQHLOGHYDLWV¶DJLUGXGpcem-
bre, comme le suggèrent les calendriers latin et arménien) est consacré à
saint Étienne lui-même et le 2 août à la translation de ses reliques à Con-
stantinople.
/HPDQXVFULWGHO¶(VFXrial (Scorial. ĭ ǿǿǿ. 20 [gr. 239], IXe s.), un ½̝-
̩̣̟̰̬̥̦ң̩ SRXU O¶DQQpH HQWLqUH12, FRQWLHQW G¶DSUqV OHV FDWDORJXHV GLVpo-
nibles13, quatre enkomia du protomartyr: un texte pseudo-chrysostomien
(BHG 1959), ainsi que les éloges de Chrysostome (BHG 1665e), de Pro-
clus (BHG 1657) et de Grégoire de Nysse (BHG 1654). À leur suite, on
peut lire, aux f. 114-132v, sous le titre ̬̍ӝ̪̥̭ і̯̫̥ ̨̝̬̯ҥ̬̥̫̩ ̦̝Ҡж̡̩ҥ̡̬̮̥̭
̯Ԗ̧̡̩̥̳қ̴̩̩̯̫ԉз̟ҡ̫̰½̴̨̬̯̫қ̡̬̯̰̬̫̭̯̱̏қ̩̫̰, le récit édité par Papa-
dopoulos-Kerameus14. 8QHYLVLWHjO¶(VFXrial perPHWWUDLWGHV¶DVsurer que
tous ces textes relatifs à Étienne sont bel et bien regroupés au 27 dé-
cembre pour la fête du saint15.
&¶HVWsous le 2 août, en revanche, que le ms. Vaticanus gr. 1671 (Xe
VJOLVVHODORQJXHKLVWRLUHUHODWLYHjeWLHQQH6HORQ(KUKDUGLOV¶DJLWOj
GHO¶H[HPSODLUHOHSOXVDQFLHQGXPpQRORJHHQXQYROXPHSRXUOHPRLV
G¶DRW16. La pièce y est intitulée, au bas du f. 33, о̨̩̝̦̫̥̠Ҟ ̯̫ԉ ̧̡̥̳қ̩̫̰
̯̫ԉ з̟ҡ̫̰ ½̴̨̬̯̫қ̬̯̰̬̫̭ ̡̯̱̏қ̩̫̰ et, en haut du f. 33v, ҆½̨̫̩ҟ̨̝̯̝ ̦̝Ҡ
ж̡̩ҥ̡̬̮̥̭ ̯̫ԉ з̟ҡ̫̰ ̧̡̥̳қ̩̫̰ ̯̫ԉ ½̴̨̬̯̫қ̬̯̰̬̫̭ ̦̝Ҡ ж½̫̮̯ң̧̫̰ ̡̯̱̏қ̩̫̰.
/HWH[WHGLIIqUHVXUSOXVLHXUVSRLQWVGHO¶pGLWLRQimprimée/¶XQHGHFHV
différences HVW LPSRUWDQWH F¶HVW eWLHQQH OXL-même et non pas Gamaliel
qui apparaît au prêtre Lucien. Au f. 40, dans la marge supérieure et dans
la marge de droite à quatre lignes du bas, une autre main, guère posté-
rieure à la première, a signalé par de modestes sous-titres que la suite de
O¶KLVWRLUH FRQFHUQDLW OD WUDQVODWLRQ GHV UHOLTXHV GH -pUXVDOHP j &RQVWDQ-
tinople. 'H IDLW O¶KLVWRLUH GH OD WUDQVODWLRQ FRPmence un peu plus haut,
avant le sous-WLWUHLQIpULHXU2Q\OLWO¶pTXLYDOHQWGHO¶pGLWLRQGH3DSDGR-
poulos-Kerameus (p. 40, lignes 2 et suiv.), et de notre édition (1. 2 et
VXLY'DQVFHWWHUHFHQVLRQO¶pYrTXHGH&RQVWDQWLQRSOHV¶DSSHOOH(XVqEH
et ne prononce aucune homélie à la fin du récit.
Le ms. Sinaiticus gr. 508 (Xe s.) contient des panégyriques pour le
mois de décembre, en particulier des homélies de Chrysostome17. Voici le
titre de la pièce relative à Étienne, recopiée pour «le même jour», soit le
27 décembre aux f. 210v-227: ҆½̨̫̩ҟ̨̝̯̝ ̦̝Ҡ ж̡̩ҥ̡̬̮̥̭ ̯̫ԉ з̟ҡ̫̰ ̧̡̥-
̳қ̩̫̰ ̯̫ԉ ½̴̨̬̯̫қ̬̯̰̬̫̭ ̦̝Ҡ ж½̫̮̯ң̧̫̰ ̡̯̱̏қ̩̫̰ (f. 210v); il est iden-
tique à celui du ms. Vat. gr. 1671, f. 33v. Un trait rouge horizontal sur les
GHX[GHUQLHUVWLHUVGHODOLJQHVpSDUHPRGHVWHPHQWOH0DUW\UHG¶eWLHnne et
la Révélation de Lucien, au f. 214. En dessous, un sous-titre, en semi-
onciales, et non pas un titre, apparaît: ѽ̬̝̮̥̭ ̯̫ԉ ̫̰̦̥̝̩̫̈ԉ. Aucun titre
ou sous-titre en revanche ne marque le début du récit de la translation au
f. /¶pYrTXHGH&RQstantinople, ici Métrophane, commence son ser-
mon au f. 223v.
Le ms. Parisinus gr. 881 (Xe s.) appartient à une catégorie particu-
OLqUHGHPDQXVFULWVKDJLRJUDSKLTXHVLOV¶DJLWG¶XQHFROOHFWLRQQRQPpQR-
ORJLTXHGHUpFLWVUHODWLIVDX[DS{WUHVDLQVLTX¶jG¶autres personnages de la
même génération, parmi lesquels Jean-Baptiste et Étienne18'¶DSUqVO¶LQ-
ventaire hagiographique naguère établi par Halkin19 et surtout son Novum
auctarium20, le texte recopié pour Étienne correspond à celui édité par
Papadopoulos-Kerameus (BHG 1649), dépourvu des §§ 10-16. En voici
le desinit: É ̦̝Ҡ ж½ҝ̡̤̯̫ ½̧̣̮ҡ̫̩ ̯̫ԉ з̟ҡ̫̰ ½̴̨̬̯̫қ̬̯̰̬̫̭ ̡̯̱̏қ̩̫̰ ̡Ѣ̭
̠ң̪̝̩«ж̨ҟ̩21.
17
EHRHARD, Überlieferung und Bestand, II, p. 496-498.
18
Ibid., III, p. 894.
19
HALKIN, Mss grecs de Paris, p. 83.
20
Fr. HALKIN, Novum auctarium Bibliothecae hagiographicae graecae (= Subs. hag.,
65), Bruxelles, 1984, p. 193 (à propos de BHG 1649).
21
Cf. éd. PAPADOPOULOS-KERAMEUS, p. 40, ligne 19.
LA TRANSLATION DES RELIQUES DE S. ÉTIENNE 9
Le f. 106v du ms. Parisinus gr. 1179 (XIe s.)22 porte le titre ҆½̨̫̩ҟ-
̨̝̯̝ ̦̝Ҡ ж̡̩ҥ̡̬̮̥̭ ̯̫ԉ ̧̡̥̳қ̩̫̰ ̯̫ԉ з̟ҡ̫̰ ½̴̨̬̯̫қ̬̯̰̬̫̭ ̦̝Ҡ ж̬̲̥̠̥̝̦ң̩̫̰
̡̯̱̏қ̩̫̰, puis le f. 109v, ̡̬̮̥̭̂҃ ̦̝Ҡ ж̨̩̝̦̫̥̠Ҟ ̯̫ԉ ̧̡̥̳қ̩̫̰ ̯̫ԉ з̟ҡ̫̰
̡̯̱̏қ̩̫̰ ̯̫ԉ ½̴̨̬̯̫қ̬̯̰̬̫̭. Les césures et les titres donnent au lecteur
O¶LPSUHVVLRQG¶rWUHFRQIURQWpjGHX[GRFXPHQWVGLVtincts, mais en réalité
les fDLWV UDSSRUWpV V¶HQFKDvQHQW KDUPRQLHXVHPHQW23. Les trois histoires y
sont racontées à la suite: le ȂDUW\UHO¶ǿnvention et enfin la ȉranslation24.
/¶KLVWRLUH G¶eWLHQQH FRQWHQXH GDQV OHV I -285 du ms. Parisinus
gr. 1176 (XIIe s.) a échappé à Ehrhard25. Halkin lui attribue le sigle BHG
164926. Une consultation à la Bibliothèque nationale perPHWWUDGHV¶DVsurer
TX¶LOHQHVWELHQDLQVL
Ǻ. 'HX[KLVWRLUHVTXLVHVXLYHQWO¶,QYHQWLRQHWOD7UDQVODWLRQ
GHIDLWUDFRQWHODSDVVLRQG¶eWLHQQHWDQGLVTXHOHVHFRQGFRQWLHQWOHUpFLWGHO¶LQvention de ses
reliques et, sans transition, celui de leur translation. Le tout correspond donc à BHG 1649.
Nous ajouWRQVTXHOHQRPGHO¶pYrTXHGH&RQVWDQWLQRSOHHVWLFL0pWURSKDQH
24
Les titres que le manuscrit donne aux deux pièces qui nous intéressent ici, f. 106v-109v
et f. 109v-119v, et que Halkin (Mss grecs de Paris, p. 129, et Novum auctarium, p. 193) reprend
en bonne partie, correspondent mal au contenu des textes.
25
Ehrhard (Überlieferung und Bestand, III, p. 232- GpFULW OH PDQXVFULW TX¶LO FODVVH
parmi les ménologes métaphrastiques «mélangés» de type B, mais omet de signaler notre pièce.
26
HALKIN, Mss grecs de Paris, p. 125-126.
27
,OQ¶HQYDSUREDEOHPHQWSDVWRXWjIDLWGHPrPHSRXUOHPVVaticanus Barber. gr. 547,
un ½̝̩̣̟̰̬̥̦ң̩ SRXUO¶DQQpHHQWLqUe, 30,6 × 21,4 cm, 202 ff., parch., écrit sur deux colonnes:
EHRHARD, Überlieferung und Bestand, II, p. 157-158. Ce codex du XIe VSURYLHQWGHO¶,WDOLHGX
Sud, comme le choix des pièces et diverses observations marginales en latin suffisent à le mon-
trer. Les titres, en semi-onciales, sont recouverts de couleur ocre. De modestes bandeaux, co-
loriés en vert, séparent les divers textes. De grande dimension, les initiales des pièces sont
coloriées. Les initiales des paragraphes, de couleur ocre, ressortent légèrement dans la marge.
/¶pFULWXUHEUXQkWUHHVWVXVSHQGXH/HVHVSULWVVRQWHQFRUHDQJXODLUHV/HGpEXWGXPDQXVFULW
a souffert. Il a perdu plusieurs folios. Au f. 15, on en est déjà au 4 e cahier. Au f. 17v, colonne
de droite, le scribe commence à copier un texte de Jean Chrysostome sur les Saints Innocents
GpFHPEUHPDLVVHUHQGFRPSWHTX¶LODRPLVGHFRSLHUOHWH[WHHQKRQQHXUGHVDLQWeWLHQQH
(27 décembre). Au bas de cette colonne de droite du f. 17v, il transcrit un titre relatif au premier
martyr. Difficile à lire, le titre permet cependant de reconnaître le nom de saint Étienne. Au
10 F. BOVON ± B. BOUVIER
O¶RULJLQDOLWp GH V¶LQWpUHVVHU DX[ GHX[ pYpQHPHQWV VDQV OHV IXVLRQQHU LOV
les distinguent même par de modestes titres. Ces codex ne sont pas des
PpQRORJHV HW Q¶LQGLTXHQW SDV H[SOLFLWHPHQW OD GDWH GH FRPPpPRUDLVRQ
,OV VXLYHQW QpDQPRLQV OH FRXUV GH O¶DQQpH OLWXUJLTXH HW VLtuent nos deux
WH[WHVDSUqV1RsOFHTXLFRUUHVSRQGjODIrWHG¶eWLHQQHOHGpFHPEUH
et non pas le 2 août, date de la translation de ses reliques.
Le ms. Vaticanus gr. 1216 (probablement du XIe s.28) est un pane-
gyricon ODFXQHX[7HOTX¶LOVXEVLVWHOHUHFXHLOG¶KRPpOLHVDFpSKDOHFRP-
PHQFHSDUODFRPPpPRUDLVRQG¶eWLHQQHDXIOHUpFLWGHO¶LQYHQWLRQ des
reliques a déjà commencé), texte qui est suivi, après une césure au f. 4, de
O¶KLVWRire de la translation. Après les deux textes, vient un enkomion de
Jean Chrysostome (BHG 1659).
Appartenant à la même catégorie de manuscrits hagiographiques, le
ms. Vaticanus gr. 1633 (Xe-XIe s.)29 GRQW O¶RULJLQH HVW LWDOR-grecque, ne
contient pas moins dH FLQT WH[WHV HQ O¶KRQQHXU GX SUHPLHU PDUW\U UH-
groupés après les pièces relatives à Noël et avant celles consacrées aux
Saints Innocents. Après avoir copié un éloge attribué à Proclus de Con-
stantinople (BHG 1656), un des deux discours de Grégoire de Nysse con-
sacrés à Étienne (BHG 1654), et un second enkomion du même Proclus
(BHG 1657), le scribe transcrit la Révélation et la Translation, insérant
une césure entre eux.
Le ms. Vaticanus gr. 1641 (Xe-XIe s.) propose une collection pré-
métaphrastique coXYUDQWO¶DQQpHHQWLqUH30. Il transmet trois textes immé-
recto du f. 18, qui pourtant va de pair avec le f. 17 (mais des feuillets de ce cahier ont pu se
perdre), nous ne lisons pas le début de ladite pièce, PDLVQRXVQRXVWURXYRQVHQSOHLQGDQVO¶KLV-
toire de la Révélation de la relique du saint (BHG 1648x ou 1648y) plus exactement à la ligne
46 de notre édition du Sinaiticus gr. 493 (BHG 1648x): voir BOVON ± BOUVIER, La Révélation
G¶eWLHQQH, p. 95. Au f. 20, colonne de gauche, nous sommes à la ligne 201 de ce texte (dépôt
GHODUHOLTXHG¶eWLHQQHGDQVODVDLQWHpJOLVHGH6LRQ$XPrPHIFRORQQHGHGURLWHQRXV
QRXVWURXYRQVGDQVO¶KLVWRLUHGHODWUDQVODWLRQGH-pUXVDOHPj&RQVWDQWLQRSOHBHG 1650). Le
WH[WHVXUeWLHQQHYDMXVTX¶DXIv HWV¶DFKqYHSDUODILQGHODWUDQVODWLRQ/HUpFLWGHODWUDQV-
lation est donc complet. Il forme ici une unité avec la révélation des reliques dont le début est
WURQTXp&RPPHLOQ¶\DSDVGHEDQGHDXVpSDUDQWOD révélation de la translation, cela signifie
que les deux histoires ont été fusionnées. &HODRIIUHXQHVROXWLRQGHSOXVjO¶DUWLFXODWLRQGHQRV
documents.
28
Xe-XIe s., selon Ehrhard (Überlieferung und Bestand, II, p. 149); XIe-XIIe s., selon les
BollandisteV HW 3 )UDQFKL GH¶ &DYDOLHUL Catalogus codicum hagiographicorum Bibliothecae
Vaticanae [= Subs. hag., 7], Bruxelles, 1899, p. 118). Pour la bibliographie récente, se reporter
à CERESA, Bibliografia, p. 557.
29
EHRHARD, Überlieferung und Bestand, II, p. 134-142. Pour la bibliographie récente, se
reporter à CERESA, Bibliografia, p. 566.
30
EHRHARD, Überlieferung und Bestand, I, p. 286-293. Pour la bibliographie récente, se
reporter à CERESA, Bibliografia, p. 567.
LA TRANSLATION DES RELIQUES DE S. ÉTIENNE 11
diatement après Noël, à savoir nos deux récits (f. 128-131 et f. 131-133),
VXLYLVG¶XQenkomion de Proclus (BHG 1657), celui que contient aussi le
Vaticanus gr. 1633.
Enfin, lacuneux, le ms. Messine, Biblioteca Regionale Universitaria,
SS. Salvatore 63 (XIIe-XIIIe s.) est un panegyricon semestriel31. De fait, en
raison de sa longue lacune initiale (il a perdu huit textes et une partie du
QHXYLqPHLOV¶pWHQGGXer QRYHPEUHDXIpYULHUODILQQ¶HVW pas muti-
lée). Comme le ms. Vaticanus gr. 1641, ce codex adjoint à nos deux textes
O¶pORJHGH3URFOXVBHG 1657).
34
EHRHARD, Überlieferung und Bestand, , S Q 3 )UDQFKL GH¶ &DYDOLHUL HW *
Muccio (Index codicum graecorum Bibliothecae Angelicae, in Studi italiani di filologia clas-
sica, 4 [1896], p. 144-150) proposent le XIIe s. Sur ce ms., voir aussi F. BOVON ± B. BOUVIER,
Un fragment grec inédit des Actes de Pierre ?, in Apocrypha, 17 (2006), p. 9-13.
35
Cela a échappé à Ehrhard (Überlieferung und Bestand, ,SDORUVTXH)UDQFKLGH¶
Cavalieri et Muccio (,QGH[ FRGLFXP JUDHFRUXP %LEOLRWKHFDH $QJHOLFDH« S O¶RQW bien
noté.
36
La mention de la déposition de la relique à Jérusalem, «dans la sainte [église de] Sion»,
à la fin du martyre doit proveniU GH OD ILQ GH O¶KLVWRLUH GH O¶,QYHQWLRQ TX¶LO D GpMj UHFRSLpH
FRPPHQRXVO¶DYRQVGLWDXGpFHPEUHIFROESOXW{WTXHG¶XQUpFLWQRQFDQRQLTXHGX
martyre, dont O¶DXWHXU SDUDvW WRXW LJQRUHU Sur le Vat. gr. 679 (BHG 1649c), voir BOVON ±
BOUVIER, Étienne le premier martyr.
LA TRANSLATION DES RELIQUES DE S. ÉTIENNE 13
37
Dans la troisième édition de la BHG et dans le Novum auctarium, Halkin distingue, sur
la base des desinit, deux formes: BHG 1650 et 1650b. Comme nous croyons la situation tex-
tuelle plus compliquée, nous préférons, dans un premier temps, regrouper les manuscrits qui
offrent un récit de la Translation, mais ce texte seulement.
38
Voir les nombreuses subdivisions (BHG 1649a-1649h) auxquelles Halkin a dû recourir
pour rendre compte des multiples formes que revêt le Martyre de S. Étienne. Rappelons la re-
marque de Bardenhewer (Geschichte der altkirchlichen Literatur, I, Fribourg-en-Brisgau, 1902,
p. 368), à propos des apocryphes: «Die Urtexte sowohl die Übersetzungen liegen zum Teil
heute noch in überaus mannigfaltigen Bearbeitungen, Erweiterungen und Abkürzungen vor,
und auf keinem andern Litteraturgebiete dürfte so häufig wie hier jede einzelne Handschrift
einen eigenen Text darstellen». &¶HVWO¶RXYUDJHGHF. Piontek (Die katholische Kirche und die
häretischen Apostelgeschichten bis zum Ausgange des 6. Jahrhunderts. Ein Beitrag zur Litera-
turgeschichte, Breslau, 1907, p. 4, n. 1) qui nous a orientés vers cette citation.
39
Voir EHRHARD, Überlieferung und Bestand, I, p. 676-679, et HALKIN, Mss grecs de
Paris, p. 288-289.
40
A. BANDURI, Imperium orientale, II, Paris, 1711, p. 646-647.
41
Avec EHRHARD, Überlieferung und Bestand, II, p. 113-119. Les Bollandistes et Fran-
chi de¶ Cavalieri (Catalogus codicum hagiographicorum Bibliothecae Vaticanae, p. 4), le
datent du XIe s., et Devreesse (Codices Vaticani Graeci, 2, Cité du Vatican, 1937, p. 200-211)
du IXe ou du Xe s. Pour la bibliographie récente, se reporter à CERESA, Bibliografia, p. 541.
42
Voir EHRHARD, Überlieferung und Bestand, II, p. 113-114, Anm. 2.
14 F. BOVON ± B. BOUVIER
FKUpWLHQQH LPSRUWDQWH WHOOH 3kTXHV O¶$VFHQVLRQ GX &KULVW RX OD 'RUPL-
tion de la ViergH SOXVLHXUV WH[WHV G¶DXWHXUV Entre le prophète Élie (20
juillet) et la Transfiguration (6 août), sont insérés deux textes relatifs à
eWLHQQHDRWO¶enkomion (BHG 1654) de Grégoire de Nysse y est pré-
cédé, aux f. 123-126v, de la Translation des reliques (BHG 1650b). Le pa-
UDJUDSKHLQLWLDOUHODWHODGpSRVLWLRQGHODGpSRXLOOHG¶eWLHQQHGDQVO¶pJOLVH
du Mont de Sion à Jérusalem (cette information provient de la fin du récit
GHO¶LQYHQWLRQGHVUHOLTXHVTXLQ¶HVWSDVUDFRQWpHLFL/HWLWUHGHODSLqFH
est libellé ь½қ̩̫̠̫̭̯̫ԉ̧̡̥̳қ̩̫̰̯̫ԉз̟ҡ̫̰̦̝Ҡц̩̠ң̪̫̰½̴̬̯̫̠̥̝̦ң̩̫̰̦̝Ҡ
½̴̨̬̯̫қ̡̬̯̰̬̫̭̯̱̏қ̩̫̰43. Il se prolonge lourdement par la mention des
lieux de la translation (de Jérusalem à Constantinople), des évêques en-
gagés dans les événements (Cyrille à Jérusalem et Eusèbe44 dans la Capi-
WDOHDLQVLTXHGHODGDWHpWDEOLHjSDUWLUGXUqJQHGHO¶HPpereur alors au
pouvoir (dix-huitième année du règne de Constantin).
Daté de 1063 ou 1064, le ms. Vaticanus gr. 1636 a été copié par le
SUrWUH/pRQ,OV¶DJLWG¶XQPDnuscrit italo-grec, un panegyricon couvrant
O¶DQQpHHQWLqUH45. 'HIDoRQVXUSUHQDQWHF¶HVWDXGpFHPEUHHWQRQDX
août, que le texte (BHG 1650) est associé, lequel, à quelques détails près,
partage avec le ms. Vaticanus gr. 455 le même titre compliqup/¶pYrTXH
GH&RQVWDQWLQRSOHV¶DSSHOOHLFL(XVqEHHWQRQSDV0pWURSKDQH
Le ms. Vaticanus gr. 1989 (XIe-XIIe s.) est composé de deux manu-
scrits de grande dimension (34 × 25,5 cm.) reliés ensemble46. Seule, la se-
conde partie nous intéresse ici. Entre une pièce consacrée à saint Émilien
et une autre célébrant les saints Xyste, Laurent et Hippolyte, le scribe re-
copie pour le 2 août la Translation des reliques (BHG 1650). Il utilise,
mais en le simplifiant, le même titre que le ms. Vaticanus gr. 455. Ici
DXVVLO¶pYrTXHGH&RQVWDQWLQRSOHHVW(XVqEH47.
Le ms. Vaticanus Palat. gr. 317 (Xe V IUDJPHQW G¶XQH FROOHFWLRQ
préPpWDSKUDVWLTXHSRXUO¶DQQpHHQWLqUHFRQWLHQWXQHVHXOHSLqFHSRXUOH
43
Bien que ½̴̬̯̫̠̥̘̦̫̩̫̭, appliqué à Étienne, soit attesté, le martyr est habituellement
quaOLILpG¶ж̬̲̥̠̥қ̦̫̩̫̭.
44
Curieusement, dans le texte lui-PrPH O¶pYrTXH GH &RQVWDQWLQRSOH V¶DSSHOOH 0pWUR-
phane. Voir ci-dessous, p. 21.
45
EHRHARD, Überlieferung und Bestand, I, p. 175-182 et II, p. 134-142. Pour la bibliogra-
phie récente, se reporter à CERESA, Bibliografia, p. 566-567.
46
EHRHARD, Überlieferung und Bestand, I, p. 416-417 et III, p. 874-875. Pour la biblio-
graphie récente, voir CERESA, Bibliografia, p. 574.
47
/HQRPGHO¶pYrTXHQ¶DSSDUDvWSDVGDQVOHWLWUHTXLFRPPHQRXVO¶DYRQVGLWHVWVLP-
plifié.
LA TRANSLATION DES RELIQUES DE S. ÉTIENNE 15
48
Voir EHRHARD, Überlieferung und Bestand, I, p. 188. Pour la bibliographie récente, se
reporter à CERESA, Bibliografia, p. 411.
49
Voir HALKIN, Mss grecs de Paris, respectivement p. 33, 55, 172-173 et 218.
50
Voir C. PASINI, ,QYHQWDULRDJLRJUDILFRGHLPDQRVFULWWLJUHFLGHOO¶$PEURVLDQD (= Subs.
hag., 84), Bruxelles, 2003, p. 109-111.
51
Voir N. A. BÉÈS, Les manuscrits des Météores. Catalogue descriptif des manuscrits con-
servés dans les monastères des Météores, I, Athènes, 1967, p. 108-LOV¶DJLWGHODYLQJWLqPH
pièce.
52
EHRHARD, Überlieferung und Bestand, III, p. 271-284, plus précisément p. 277. Voir
DXVVL OH FDWDORJXH G¶$ PAPADOPOULOS-KERAMEUS, ѫ̡̧̨̬̫̮̫̰̥̯̥̦Ҟ ̧̞̥̞̥̫̤ҟ̦̣, ǿ 6DLQW-
Pétersbourg, 1891 (repr. Bruxelles, 1963), p. 236-240.
53
Liste des témoins disponible dans S. A. PASCHALIDES, ̥̦̊ҟ̯̝̭ ̝̞́Ҡ̠ ̧̝̱̝̟̍ҧ̩É
(= ˿̢̰̝̩̯̥̩Қ ̡̇ҡ̨̡̩̝̦̝Ҡ̡̧̉ҝ̯̝̥ 28), Thessalonique, 1999, p. 216-218.
54
Voir C. LITZICA, &DWDORJXOPDQXVFULSWHORUJUHFHúWL Bucarest, 1909, p. 303-304. Deux
autres mss du même fonds, les nos 328 (409) (XVIe s.) et 329 (340) (XVIIe s.), tous deux sur
papier, contiennent également un récit de Translation pour le 2 août. Dans le cas du ms. 329, il
16 F. BOVON ± B. BOUVIER
F. Allongements et abrègements
ǹ. Datation de la Translation
GRLW V¶DJLU Oj HQFRUH G¶XQH DXWUH IRUPH GX WH[WH FDU O¶LQFLSLW ̯ӭ ̯̫ԉ ½̡̩ҥ̨̝̯̫̭ ̲қ̬̥̯̥ est dif-
IpUHQWGHFHTXHQRXVDYRQVWURXYpMXVTX¶LFLOHVLQFLSLWGHVSLqFHVGXPVQHVRQWSDVUHSULV
dans le catalogue (respectivement p. 173 et 175).
55
Sur ce recueil datant du XIe s., voir EHRHARD, Überlieferung und Bestand, III, p. 407-
442.
56
'¶DSUqV OH PV Hierosolymitanus S. Sepulchri 17. Autre témoin: le ms. Atheniensis
1046, XIVe s. (F. HALKIN, Catalogue des manuscrits hagiographiques de la Bibliothèque natio-
QDOHG¶$WKqQHV[= Subs. hag., 66], Bruxelles, 1983, p. 100-102).
57
,OQ¶HVWSDVFHUWDLQTXHFHVGHX[FRGH[FRQWLHQQHQWH[DFWHPHQWOHPrPHWH[WH0DOJUp
un incipit semblable, ils finissent de manière différente. En effet, le desinit du ms. Vat. gr. 1671
est celui du BHG DORUV TXH FHOXL GH O¶Esphigmenou 44 (témoin mentionné sous BHG
1651b) est le suivant: ̯Ң̯Ԗ̨̩̤̝̰қ̴̯̩̝Ѿ̯ԗ½̡̬̥ҝ̧̨̡̝̳̩̱ҝ̟̟̫̭́ң̡̪̝̩̯̦̝Ҡ̨̡̧̟̝̫½̬ҝ½̡̥̝̩
Éж̨̩̝ҝ̴̨̨̡̳̩Éж̨ҟ̩ FRPPHQRXVQ¶DYRQVSDVYXOHPDQXVFULW nous reprenons la dernière
SKUDVHWHOOHTXHO¶DUHcopiée Halkin; nous attendrions ̴̨̤̝̰̘̯̩̝Ѿ̯̫ԉ).
LA TRANSLATION DES RELIQUES DE S. ÉTIENNE 17
58
Voir Chronicon Paschale 284-628 AD. Translated with Notes and Introduction by M.
WHITBY ± M. WHITBY (= Translated Texts for Historians, 7), Liverpool, 1989, p. 11. Texte
grec original de 1832 par L. A. Dindorf; voir aussi R. S. BAGNALL ± Kl. A. WORP, Chro-
nological Systems of Byzantine Egypt, 2e éd., Leiden, 2004, p. 132. Nous remercions André-
Louis Rey pour son aide en cette matière et en plusieurs autres.
59
His conss. sanctus Stefanus primus martyr reuelatur sancto presbytero Luciano die VI
feria, quae fuit tunc III non. Dec., in Hierosolimis sancto Iohanne episcopo praesidente et extant
ex his gestis epistolae supradicti presbyteri et sancti Auiti presbyteri Bracarensis, qui tunc in
Hierosolimis degebantFLWpG¶DSUqVThe Chronicles of Hypatius and the Consularia Constantino-
politana: Two Contemporary Accounts of the Final Years of the Roman Empire, éd. R. W. BUR-
GESS, Oxford, 1993, p. 243-244. Signalons aussi que Nau (Notes, p. 199-202) attire O¶DWWHQtion
sur une phrase ajoutée à la 9LHG¶,VDDF dans le Paris. gr. 1453, f. 225v-226, qui présuppose une
translation des reliTXHVG¶eWLHQQHj&RQVWDQWLQRSOHDQWpULHXUHjODPRUWG¶,VDDFVXUYHQXHHQ.
18 F. BOVON ± B. BOUVIER
B. Précisions topographiques
60
Voir M. VAN ESBROECK, Jean II de Jérusalem et les cultes de saint Étienne, de la
Sainte-Sion et de la Croix, in AB, 102 (1984), p. 99-127; BOVON ± BOUVIER, La Révélation
G¶eWLHQQH, p. 81 et 91-95. Voir ci-dessous, p. 21.
61
Voir E. A. CLARK, Claims on the Bones of Saint Stephen: The Partisans of Melania
and Eudocia, in Church History, 51 (1982), p. 141-156; P. MARAVAL, Lieux saints et pèleri-
QDJHVG¶2ULHQW Histoire et géographie des origines à la conquête arabe (= Histoire), Paris,
1985, p. 266-267; BOVON, The Dossier, p. 313-315; M. KÜCHLER, Jerusalem. Ein Handbuch
und Studienreiseführer zur Heiligen Stadt (= Orte und Landschaften der Bibel, 4,2), Göttingen,
2007, p. 968-978.
62
Voir ibid., p. 61; D. PRINGLE, The Churches of the Crusader Kingdom of Jerusalem. A
Corpus. III: The City of Jerusalem, Cambridge, 2007, p. 261-287 (No. 336: Abbey Church of St
Mary of Mount Sion).
63
NAU, Notes, p. 201-202.
LA TRANSLATION DES RELIQUES DE S. ÉTIENNE 19
GHVWLQpHV j OD VDLQWH 6LRQ 'H SOXV O¶LPSpUDWULFH (XGRFLH TXL UDSSRUWD
quelques reliques de saint Étienne à Constantinople en 439 pour les dé-
SRVHU GDQV O¶pJOLVH GH 6DLQW-Laurent construite par sa belle-V°XU 3XO-
chérie, fit édifier, toujours à Jérusalem, une basilique ² sans doute O¶pJOLVH
Saint-eWLHQQH GX FRXYHQW GHV 'RPLQLFDLQV VLqJH DFWXHO GH O¶eFROH EL-
blique et archéologique de Jérusalem64 ² VXUFHTX¶HOOHFUR\DLWrWUHOHOLHX
GHODODSLGDWLRQG¶eWLHQQH(QILQ0pODQLHOD-HXQHpULJHDXQSHWLWmarty-
rium sur le mont des Oliviers et y déposa elle aussi quelques reliques du
premier martyr65. Ces deux amies rivalisaient ainsi de zèle pour disposer
chacune de certaines reliques G¶eWLHQQH¬O¶H[ception de notre texte, le
monument construit par Alexandre ne paraît pas être mentionné dans les
sources anciennes.
Pour gagner Constantinople, les voyageurs et la relique font route par
WHUUHMXVTX¶à Ascalon, où ils prennent le bateau. La cité est bien connue:
nous ne nous y attarderons donc pas. Le bateau parvient à un endroit dé-
nommé ̯Қ̡̯̩̏қ. Pour Janin, le singulier ̯Ң ̡̯̩̏ң̩, littéralement le «pas-
sage étroit», désigne habituellement le Bosphore66. Gregory réserve le
WHUPH DX GpWURLW GHV 'DUGDQHOOHV O¶+HOOHVSRQW GHV $QFLHQV OH SDVVDJH
entre la mer Égée et la mer de Marmara67. Selon H. Ahrweiler, le pluriel
engloberait les deux détroits68. Dans notre texte, ̯Қ̡̯̩̏қ ne peut désigner
que le détroit des Dardanelles.
Après avoir débarqué à Chalcédoine, où il demeure cinq jours, le
convoi parvient à un lieu dit ̡Ѣ̭ ̏ҧ̮̝̭, dont nous n¶DYRQV SDV WURXYp
G¶DXWUHDWWHVWDWLRQ6¶DJLW-LOG¶XQHPpOHFWXUHRXHQFRUHG¶XQHlectio diffi-
cilior ? Selon le ms. Vat. gr. 455 et plusieurs autres manuscrits, les voya-
geurs parviennent à un lieu appelé les «Figuiers» (ц̩̰̦̝̏Ӻ̭2QV¶pWRQQH
TX¶LOVQHIDVVHQWSDVHVFDOHjO¶XQGHVGHX[SRUWVYRLVLQVGRQW&RQstanti-
QRSOH GLVSRVDLW VXU OD F{WH VXG GH OD &RUQH G¶2U OH 1pRULRQ HW OH 3URs-
phorion. Le vaisseau de Julienne les a pourtant longés et dépassés avant
de gagner peu après les Sosae / Sykae. Les Figuiers sont un quartier bien
64
Voir PRINGLE, 7KH&KXUFKHV«, p. 372-379 (No. 359: Church of St Stephen).
65
Vie de sainte Mélanie, c. 57, éd. D. GORCE (= Sources Chrétiennes, 90), Paris, 1962,
p. 241.
66
JANIN, Constantinople byzantine, p. 479.
67
T. E. GREGORY, art. Hellespont (э̧̧ҟ̮½̫̩̯̫̭ , in The Oxford Dictionary of Byzantium,
II (1991), p. 912-913.
68
H. AHRWEILER, Byzance et la mer. La marine de guerre, la politique et les institutions
maritimes de Byzance aux VIIe-XVe siècles (= Bibliothèque byzantine. Études, 5), Paris, 1966,
p. 13 et 57.
20 F. BOVON ± B. BOUVIER
FRQQXGHOD9LOOHVLWXpGHO¶DXWUHF{WpGHOD&RUQHG¶2USDUUDSSRUWjOD
ville elle-PrPH&¶HVWDXMRXUG¶KXLOHTXDUWLHUGH*DODWD69.
/¶HPEDUFDWLRQWUDYHUVHHQVXLWHOD&RUQHG¶2UHWDFFRVWHVDQVGRXWHj
O¶XQHGHVpFKHOOHVVLWXpHVVXUODULYHGURLWHGHODGLWH&RUQHG¶2U70. Le cor-
tège se dirige ensuite vers le Stavrion. /¶HQGURLWVXUOHVSHQWHVGHODFRO-
line qui descend au nord-HVW YHUV OD &RUQH G¶2U IDLVDLW SDUWLH LQWpgrante
du quartier du Zeugma, comme le précise la Translation (20. 2)71.
/H FRUWqJH SRXUVXLW VD URXWH MXVTX¶DX[ ̴̩̮̯̝̩̯̥̝̩̝̇ҡ ² Ƞn ren-
FRQWUHDXVVLO¶RUWKRJUDSKḢ̴̩̮̯̝̩̯̥̩̥̝̩̝ҡ. /¶HQGURLWHVWGHIDLWFRQtigu
au quartier du Zeugma72. 2QDSDUIRLVSHQVpTX¶LO\DXUDLWHXGHX[pJOLVHV
HQO¶KRQQHXUGHVDLQWeWLHQQHGDQVFHVHFWHXUO¶XQHDX[Constantinianae
même et O¶DXWUHSOXVSHWLWHDX=HXJPDPDLV-DQLQHVWLPHTXHOHVGLYHUV
témoignages disponibles concernent un seul et même édifice73. On re-
marquera aussi que les Constantinianae ou plutôt Constantianae figurent
VXUO¶XQGHVGHX[LWLQpUDLUHVSRVVLEOHVSRXUO¶Hntrée triomphale des empe-
UHXUV VL O¶RQ HQ FURLW OH Livres des cérémonies de Constantin VII Por-
phyrogénète74. 2QSHXWVHGHPDQGHUVLO¶DXWHXUGHODWUDQVODWLRQQHFKHUFKH
pas à conférer une connotation triomphale75 jO¶pYpQHPHQWTX¶LOUHODWH76.
69
'¶après Janin (Constantinople byzantine, p. 466-467), «Sykae formait la XIIIe région
de la ville au Ve siècle. Justinien lui rendit une partie de son importance en réparant son théâtre
et VHVUHPSDUWVHWHQEkWLVVDQWO¶église Sainte-Irène. ,OO¶appela Justinianae ou Justinianopolis,
noms qui tombèrent assez vite, surtout le second. Celui de Sykae dura longtemps, mais il finit
par être supplanté par celui de Galata».
70
6XUOHVSRUWVGHOD&RUQHG¶Or, voir JANIN, Constantinople byzantine, p. 235-236.
71
Témoignage repris à JANIN, Constantinople byzantine, p. 430.
72
Ibid., p. 372-373.
73
Ibid., p. 490-492.
74
,OV¶DJLWGHO¶LWLQpUDLUHTXLSDUWGXQRUG-RXHVWGHOD3RUWH&KDULVLRVSDVVHSDUO¶pJOLVH
des Saints-Apôtres, les Lions de marbre, les églises voisines de Saint-Polyeucte et de Saint-
Christophe, les Constantianae et Ta Olybriou avant de rejoLQGUHO¶DXWUHLWLQpUDLUHDX&DSLWROH
pour se diriger ensuite vers le forum, le prétoire et le Milion près de Sainte-Sophie. Voir De ce-
rimoniis aulae Byzantinae 1, 5 et 1, 10; éd. J. J. REISKE (= Corpus Scriptorum Historiae Byzan-
tinae), Bonn, 1829, p. 49-52 et 74-86 (les Constantianae sont mentionnées en 1, 10, à la p. 75).
Voir aussi Constantin VII Porphyrogénète, Le Livre des cérémonies, I; éd. A. VOGT (= Col-
lection byzantine), 2e tirage, Paris, 1967, p. 43-45 et 66-77, et Commentaire, p. 82-86 et 105-119.
75
À propos des arrivées solennelles et triomphales des empereurs byzantins, voir H OLUM
± VIKAN, The Trier Ivory, p. 173-186; Les entrées royales et impériales. Histoire, représen-
tation et diffusion G¶XQHFpUpPRQLHSXEOLTXH GHO¶2ULHQWDQFLHQj%yzance, éd. A. BÉRENGER ±
É. PERRIN-SAMINADAYAR, Paris, 2009; G. CLARK, Victricius of Rouen: Praising the Saints, in
Journal of Early Christian Studies, 7 (1999), p. 365-399.
76
Constantinople possédait plusieurs autres églises et oratoires dédiés à saint Étienne. À
part O¶pJOLVHTXLQRXVRFFXSHSUpVHQWHPHQWODSOXVLPSRUWDQWHHVWFHOOHVLWXpH ц̩̯ӭ́қ̱̩Ӫ dans
le complexe du palais impérial. Construite sans doute par Pulchérie pour y abriter le bras droit
de saint Étienne en provenance de Jérusalem (voir ci-dessus, p. 5), elle servait volontiers de lieu
LA TRANSLATION DES RELIQUES DE S. ÉTIENNE 21
C. Questions de prosopographie
de culte pour les mariages impériaux. Voir JANIN, Géographie ecclésiastique, p. 487-494; ID.,
Constantinople byzantine, p. 219-220, 372-373, et la carte archéologique et topographique nI;
A. BERGER, Untersuchungen zu den Patria Konstantinupoleos (= Poikila Byzantina, 8), Bonn,
1988, p. 112, 168-169, 226, 230-232, 372, 463, 470-475, 486, 497 et 510.
77
Voir N. FRANCO, /¶DSRFDOLVVHGHOSUHWH/XFLDQRGL.DSKDU*DPDODH ODYHUVLRQH GL
Abito, in 5RPDHO¶2ULHQWH, 8 (1914), p. 295 et suiv.
78
Voir ci-dessus, p. 17.
79
Sur Cyrille, voir E. J. YARNOLD, Cyril of Jerusalem (= The Early Church Fathers),
New York, 2000, p. 4; J. W. DRIJVERS, Cyril of Jerusalem: Bishop and City (= Supplements of
Vigiliae Christianae, 72), Leiden, 2004, p. 31 and 48.
80
Voir R. W. BURGESS avec la collaboration de W. WITAKOWSKI, Studies in Eusebian
and Post-Eusebian Chronography (= Historia-Einzelschriften, 135), Stuttgart, 1999, p. 126 et
220-221.
81
Synax. CP, col. 727-730.
82
P. BARCELÓ, art. Metrophanes, in Lexikon für Theologie und Kirche, 7 (1998), col. 205.
83
6LO¶RQHQFURLWXQHQRWHPDUJLQDOHGDQVOHPVVat. gr. 548: voir NAU, Notes, p. 201, n.
7.
22 F. BOVON ± B. BOUVIER
G¶(XVqEHSRXUSURSRVHUXQHFKURQRORJLHSOXVSODXsible et se débarrasser
GHODSUpVHQFHHQFRPEUDQWHG¶XQpYrTXHDX[V\PSDWKLHVDULHQQHV
/¶LQVWLJDWULFHGHODWUDQVODWLRQV¶DSSHOOHѪ̧̫̰̥̝̩ҟ. ,OV¶DJLWG¶XQQRP
ODWLQ'¶DSUqV-Dnin, cette femme que le texte présente comme la veuve
du sénateur Alexandre (inconnu par ailleurs), ne serait autre que Juliana
$QLFLDILOOHG¶$QLFLXV2O\EULXVHWGH3ODFLGLDSHWLWH-fille par sa mère de
Valentinien II et de Licinia Eudoxia, arrière-petite-fille par sa grand-mère
GH7KpRGRVH,,HWG¶OLD(XGRFLD7RXMRXUVVHORQO¶pUXGLWLOpWDLWQDWXUHO
TXHO¶DUULqUH-petite-ILOOHGHO¶LPSpUDWULFH(XGRFLHjTXLO¶RQGHvait la ba-
silique Saint-Étienne de Jérusalem, où se trouvait le corps du saint diacre,
ait fait venir ces reliques à Constantinople84. Il est toutefois peu probable
que notre texte mette en scène cette noble dame, car le mari de Julienne
V¶DSSHOOH$lexandre, un nom dont la consonance est bien éloignée du vo-
cable Flavius Areobindus Dagalaiphus. De plus, la fameuse Juliana Anicia
YpFXWSOXVG¶XQVLqFOHDSUqVOHVpYpQHPHQWVUDSportés par notre récit.
2Q FRQYLHQGUD TX¶LO HVW GLIILFLOH YRLUH LPSRVVLEOH GH UHPRQWHU DX
WH[WHJUHFSULPLWLIHWG¶HQSUpVHQWHUXQHpGLWLRn. Il est plus aisé et, disons-
le, plus intéressant de rendre compte des diverses formes que le texte a
prises. La solution décrite au début de cette introduction, qui intègre en
XQ VHXO UpFLW OHV WURLV pYpQHPHQWV OH PDUW\UH G¶eWLHQQH OD UpYpODWLRQ GH
ses reliques et la translation desdites reliques, paraît artificielle et secon-
GDLUH PDOJUp O¶kJH YpQpUDEOH GHV PDQXVFULWV TXL SURSRVHQW FHWWH FRPEL-
naison. La vraisemblance et la logique parlent en faveur de trois récits à
O¶RULJLQHLQGpSHQGDQWV ChacuQG¶HX[HQHIIHWDVDFRKpUHQFHHWVRQXQLWp
propres, se suffisant donc à soi-même. Le premier, le Martyre, joue de
O¶LQWHUWH[WXDOLWp DYHF OH SURFqV HW OD FRQGDPQDWLRQ j PRUW G¶eWLHQQH WHOV
que le livre canonique des Actes des apôtres les rapporte. Le deuxième,
O¶,QYHQWLRQ LQVLVWH VXU OD UpYpODWLRQ G¶RULJLQH GLYLQH GH OD GpSRXLOOH GX
VDLQWWHOOHTX¶HOOHVHGpURXOHGHVVLqFOHVSOXVWDUG/HWURLVLqPHOD7UDQV-
lation de ses reliques, constitue un événement distinct du précédent, qui se
déroule encore des années plus tard.
84
JANIN, Géographie ecclésiastique, p. 490-491. Sur Juliana Anicia, voir L. BRUBAKER,
The Vienna Dioskorides and Anicia Juliana, in Byzantine Garden Culture, éd. A. LITTLEWOOD
et al., Washington D.C., 2002, p. 189-214; B. KIILERICH, The Image of Anicia Juliana in the
Vienna Dioscurides: Flattery or Appropriation of Imperial Imagery, in Symbolae Osloenses, 76
(2001), p. 169-190; R. MARTIN HARRISON, A Temple for Byzantium: The Discovery and Ex-
FDYDWLRQRI$QLFLD-XOLDQD¶s Palace Church in Istanbul, Austin, 1989.
LA TRANSLATION DES RELIQUES DE S. ÉTIENNE 23
6¶LOHQHVWELHQDLQVLLOUHVWHjGpWHUPLQHUTXHOOHHVWODIRUPHODSOXV
ancienne de chacune de ces pièces. Il est impossible de trancher. Pour le
martyre, nous avons pris le parti, dans une étude antérieure, de publier une
forme encore inédite transmise par un témoin relativement ancien, le ms.
Vaticanus gr. 679 (XIe s.)85'¶DXWUHVIRUPHVRQWpWppGLWpHVSDU$6WUXV
G¶DXWUHVVRQWHQFRUHLQpGLWHV86. 3RXUO¶,Qvention des reliques, nous avons
retenu, il y a quelques années, le plus ancien témoin grec, témoin qui a la
TXDOLWp G¶rWUH HQFRUH FRSLp HQ pFULWXUH RQFLDOH OH PV Sinaiticus gr. 493
(VIIIe-IXe s.)87.
Pour la Translation, après hésitation et à la suggestion de M. Lequeux,
nous éditons le texte du ms. Vaticanus Palatinus gr. 317 (Xe s.). Ce té-
PRLQ D OH GRXEOH DYDQWDJH GH UHWHQLU O¶DULHQ (XVqEH FRPPH pYrTXH GH
&RQVWDQWLQRSOHDORUVTXHODIRUPHSOXVUpFHQWHOXLDVXEVWLWXpO¶RUWKRdoxe
Métrophane, et de fournir une série de miracles additionnels inédits. Une
série de QRWHVDFFRPSDJQHO¶pGLWLRQ&¶HVWDLQVLTXHQRXVFUR\RQV rendre
le service le meilleur.
Summary. After the Martyrdom of Saint Stephen and the Revelation of the
3URWRPDUW\U¶s Relics, this is the third Greek text giving accounts of the saint. All
three texts were written after the narrative on Saint Stephen found in the canonical
Book of Acts. This article contains the edition of the section of the Vaticanus Pa-
latinus graecus 317 telling the story of the Translation of the relics from Jerusalem
to Constantinople. An introduction to the document and its variants precedes the
edition itself and endnotes follow it.
85
BOVON ± BOUVIER, Étienne le premier martyr, p. 309-331.
86
Voir A. STRUS, La Passione di santo Stefano in due manoscritti greci, in Salesianum,
58 (1996), p.21-25 et 42-61; ID., Una haggada familiare, p. 81-96; BOVON, The Dossier, p. 297-
298.
87
BOVON ± BOUVIER, /D5pYpODWLRQG¶eWLHQQH, p. 79-105.
24 F. BOVON ± B. BOUVIER
̂̍˾̊̌́̌̏̐̌̑̈̂̆̔˾̊̌̑̐̌̑˾̀̆̌̑̍̎̐̌̉̕˾̎̐̑̎̌̏̏̐̂̒˾̊̌̑
̇ҥ̡̬̥ ̡Ѿ̧ң̟̣̮̫̩
3. ̡̯̉Қ ̠Ҝ ъ̯̣ Ѳ̦̯Ҧ ѓ ̟̰̩Ҟ ̝Ѿ̯̫ԉ Ѫ̧̫̰̥̝̩Ҟ ц̨̡̩̤̰̣̤Ӻ̮̝ ̦̝Ҡ ̦̝-
̧Ң̩ ѓ̨̟̣̮̝ҝ̩̣ ц̧̞̫̰ҟ̤̣ ̯Ң ̧̡ҡ̳̝̩̫̩ ̯̫ԉ ж̩̠̬Ң̭ ̝Ѿ̯Ӭ̭ м̬̝̥ ̦̝Ҡ ж½̡-
̩ҝ̟̦̝̥ ̡Ѣ̭ ̯Ң ˿̢̰қ̩̯̥̫̩ ̡Ѣ̭ ̯Ң Ѧ̠̥̫̩ ̦̯Ӭ̨̝˶ ̦̝Ҡ ̯̫ԉ̯̫ ̧̡̨̞̫̰̰̮̝ҝ̩̣
̧̦̝Ԗ̭½̡̡̫̬̰̤Ӻ̮̝½̬Ң̭̯Ң̩ц½ҡ̮̦̫½̫̩̇ҥ̧̧̬̥̫̩ц̩ѫ̡̧̬̫̮̫ҥ̨̡̫̥̭Ѩ½̡̩
5 ̝Ѿ̯ԗѷ̯̥i̯̫ԉж̩̠̬ң̨̭̫̰̯Ң̧̡ҡ̳̝̩̫̩̤ҝ̴̧ж½̡̩ҝ̡̟̦̝̥Ѣ̭̯Ң˿̢̰қ̩̯̥̫̩
̡Ѣ̭ ̯Ң ц̨Ң̩ ̦̯Ӭ̨̝u ѹ ̠Ҝ ц½ҡ̮̦̫½̫̭ ̇ҥ̧̧̬̥̫̭ ̡Ѩ½̡̩ ̝Ѿ̯ӭ˶ ǐѾ ̠ҥ̩Ӫ
̯̫ԉ̯̫½̫̥Ӭ̮̝̥̦̝Ҡ̯Ң̧̩̝Ң̩̤̫̬̰̞Ӭ̮̝̥u
Seigneur, bénis-nous
2. Cinq ans plus tard, étant tombé malade, le sénateur Alexandre fit
un testament en faveur de la sainte Église de Dieu, des pauvres et de son
pSRXVH -XOLHQQH HQJDJHDQW SDU VHUPHQW O¶pYrTXH -HDQ DX QRP GH QRWUH
Seigneur Jésus-Christ à ce qui suit: «À PDPRUWTXHO¶RQIDVVHXQFHUFXHLO
en bois de perséa et que vous me déposiez auprès de la dépouille de saint
eWLHQQHOHSUHPLHUPDUW\USXLVTXHF¶HVWjPHVIUDLV TXHM¶DLFRQVWUXLWVD
demeure». $\DQWGLWFHVPRWVLOV¶HQGRUPLWHQSDL[ Le lendemain, O¶pYr-
que vint avec la foule du peuple et ils le portèrent au tombeau, le déposant
auprès de saint Étienne, le premier martyr.
3. +XLWDQVSOXVWDUG-XOLHQQHVRQpSRXVHVHPLWGDQVO¶HVSULWHWMX-
JHD ERQ G¶HQOHYHU OD GpSRXLOOH GH VRQ PDUL HW GH O¶HPSRUWHU j %\]DQFH
SRXUO¶HQVHYHOLUGDQVVDSURSULpWpjHOOH Résolue à cela, elle se rendit au-
SUqV GH &\ULOOH O¶évêque de Jérusalem, et lui dit: «Je désire emporter la
dépouille de mon mari à Byzance pour O¶HQVHYHOLU GDQV PD SURSULpWp».
/¶pYrTXH &\ULOOH Oui répondit: «Tu ne peux pas faire cela et provoquer
O¶pPRLGXSHXSOH».
26 F. BOVON ± B. BOUVIER
4. ̐ң̡̯Ѫ̧̫̰̥̝̩Ҟ̧̦̝ҡ̫̰̮̝ж½Ӭ̧̡̡̤̩Ѣ̭̯Ң̩̫Ѩ̦̫̩̝Ѿ̯Ӭ̭̦̝Ҡ½̫̥ҟ-
̮̝̮̝ ̟̬қ̨̨̝̯̝ ж½ҝ̡̧̡̮̯̥̩ ½̬Ң̭ ̯Ң̩ ч̝̰̯Ӭ̭ ½̝̯ҝ̬̝ ̡Ѣ̭ ̯Ң ˿̢̰қ̩̯̥̫̩
̟̬қ̴̳̝̮̝̫̯̭҃˶iћ̟̩̣̮ҡ̝̮̫̰̤̰̟қ̯̣̬Ѫ̧̫̰̥̝̩Ҟ̯ԗц̨ԗ½̝̯̬Ҡц̩̦̰-
̬ҡԔ ̲̝ҡ̡̬̥̩˶ ̯Қ̭ ½̡̬½̫ҥ̮̝̭ ̨̯̥Қ̭ ½̬̫̮қ̴̟ ½̝̬||̧̬̝̦̝̫ԉ̮̝ ѿ½̫̠ҝ- f. 92v
5 ̪̝̮̤̝̥ ̦̝Ҡ ½̡̝̬̝̮̲Ӻ̩ ̨̫̥ ̫Ѿ ̧ң̟̫̩ ̧̡̦̫̝̦ҡ̝̭ ½̡½̴̧̨̣̬ҝ̩̫̩ ж̧̧o
ц½̫̰̬̝̩ҡ̴̩ ̨̰̮̯̣̬ҡ̴̩ ̨̣̩̰̯̥̦қ̭˶ ̫Ѿ̠Ҝ ̮ҥ̨̩̯̫̫̩ ½̡̡̬̥̲̫ҥ̮̝̭ ̧ң̟̫̥̭
Ԉ̣̯̫̬̥̦̫Ӻ̭½̥̤̝̩ң̯̣̯̝ж̧̧Қ½̝̬қ̧̦̣̮̥̩½̬Ң̭̯Ң̩ц̨Ң̩½̝̯ҝ̬̝̦̝Ҡ̡̠-
̮½ң̯̣̩ь½̡̥̠Ҟ̞ҡ̝̩½қ̴̮̲½̝̬Қ̯Ԗ̩ж̬̲ң̴̩̯̩ҋ̭̲ҟ̬̝̲қ̬̥̩̟қ̨̫̰
̮½̡ԉ̨̮̫̩̫̩̦̫҄ҡ̮̝̮̤̝̥̮қ̦̬̝̩½̝̬Қ̯̫ԉ̨̡̟қ̧̧̫̰̞̝̮̥ҝ̴̴̭̩̮̯̝̩̇-
10 ̯ҡ̩̫̰ ̦̝Ҡ ½ҝ̨̳̫̩ ̰̬̇ҡ̧̧Ԕ ̯ԗ ц½̥̮̦ң½Ԕ ц̩ ѫ̡̧̬̫̮̫ҥ̨̫̥̭ ѷ½̴̭ ъ̴̧̤
̦ж̟Ҧ̦̝Ҡ̯̫ԉц̨̫ԉж̩̠̬Ң̭̯Ң̧̡ҡ̳̝̩̫̩ж̟қ̴̡̟Ѣ̭̯Ң ц̨Ң̩̦̯Ӭ̨̝u
5. ѹ̠Ҝ̧̝̞Ҧ̩̮қ̦̬̝̩½̝̬Қ̯̫ԉ̨̡̟қ̧̧̫̰̞̝̮̥ҝ̴̴̭̩̮̯̝̩̯̇ҡ̩̫̰
ж½ҝ̡̧̡̮̯̥̩̯ԗц½̥̮̦ң½Ԕ̰̬̇ҡ̧̧Ԕц̩ѫ̡̧̬̫̮̫ҥ̨̫̥̭̝̤̇oч̝̰̯Ң̩̫̩҄ѳ
ц½ҡ̮̦̫½̫̭ ж̩̝̟̩̫Ҥ̭ ̦̝Ҡ ̨Ҟ ̠̰̩қ̨̡̩̫̭ ж̡̩̯̥½̡Ӻ̩ ̨̡̡̧̯̝̮̯̥қ̨̡̩̫̭ ̯Ҟ̩
5 ̟̰̩̝Ӻ̦̝ ̡Ѩ½̡̩ ̝Ѿ̯ӭ˶ i̍Ԗ̭ ̠̰̩қ̨̡̤̝ ̯̫ԉ̯̫ ½̫̥Ӭ̮̝̥ ц½̡̥̠Ҟ ̫Ѿ̦ ̫Ѩ̠̝
½̫Ӻ̫̩ ц̮̯Ҡ̩ ̯Ң ̴̧̟̮̮ң̨̦̫̫̩ ̯̫ԉ ж̟ҡ̫̰ ½̴̨̬̯̫қ̬̯̰̬̫̭ ̡̯̱̏қ̩̫̰ ̦̝Ҡ
½̫Ӻ̫̩̯̫ԉ̮̫ԉж̩̠̬ң̭о̧̧oж½̡̧̤̫ԉ̡̮̝Ѿ̯̬ҝ½̥̮̫̩̯Қц̩̯ӭѳ̠ԗ̦̝Ҡ̨ҟ-
̩̰̮ң̨̩̫̥u
6. ћ̠Ҝ̡Ѿ̡̯̬½ҡ̮̝̮̝̯Қц̩̯ӭѳ̠ԗж½Ӭ̧̡̤̩½̬Ң̭̯Ң̩ц½ҡ̮̦̫½̫̩ц̩
̯ӭ ц̧̦̦̣̮ҡӛ Ѹ̳ҡ̝̭ ̠Ҝ ̡̟̩̫pҝ̩̣̭ ̡̞̝̤ҡ̝̭, ̦̝̯Ӭ̧̡̤̩ ̡Ѣ̭ ̯Ң ̡Ѿ̦̯ҟ̬̥̫̩
ъ̩̤̝̦̝̯ҝ̡̦̥̯̫̯Ң̧̡ҡ̳̝̩̫̩̯̫ԉз̟ҡ̫̰˶̦̝Ҡж̩̫ҡ̡̪̝̩̯̭̯Ҟ̩̤ҝ̡̮̥̩̬̫̩҅
̴̧̟̮̮ң̨̦̫̝̠ҥ̫̝̇Ҡ̧ҝ̡̟̥ѓ̟̰̩Ҟ̯ԗц½̥̮̦ң½Ԕ˶ǐѨ̠̝½̫Ӻ̫̩ц̮̯Ҡ̩̯Ң
5 ̴̧̟̮̮ң̨̦̫̫̩̯̫ԉж̩̠̬ң̨̭̫̰ц½̡̥̠Ҟц̟Ҧц½̫ҡ̣̮̝̝Ѿ̯ңu
7. ̐ң̡̯ѳц½ҡ̮̦̫½̫̭ж̦̫ҥ̮̝̭̯̝ԉ̯̝ц̦ҝ̧̡̡̰̮̩̝Ѿ̯Ҟ̩ц½ӝ̬̝̥ѵ̫Ѩ̡̠̩
̝̇Ҡѳ̨̬ҟ̮̝̮̝½̡̡̬̥½̧қ̦̣̯Ң̧̡ҡ̳̝̩̫̩̯̫ԉз̟ҡ̡̫̰̯̱̏қ̨̩̫̰̩̫ҡ̢̫̰̮̝
̝Ѿ̯Ң̡Ѩ̩̝̥̯̫ԉж̩̠̬Ң̭̝Ѿ̯Ӭ̭̝̇Ҡ̧̝̞̫ԉ̮̝ж½ҝ̡̡̤̯̫Ѣ̭̯Ң̧̡̦̯ҡ̦̥̫̩̦̝Ҡ
̨̮̰̩̯̝̪̝ҝ̩̣̯ԗц½̥̮̦ң½Ԕж½ӫ̡̥̲̝ҡ̬̫̰̮̝ц̩̯ӭѳ̠ԗ̝̇Ҡ ̠̥oѷ̧̣̭̯Ӭ̭
5 ̩̰̦̯Ң̨̭̩̫̭҃ц̟ҝ̡̩̯̫ц̩̯ӭѳ̠ԗ̦̝ҠѲ̨̮Ҟ̨ҥ̡̬̫̰Ѿ̴̠ҡ̨̡̝̭̮̯̫ԉъ½̡̡̩̩
̐Қ̠Ҝ½̡̩ҥ̨̝̯̝̯Қж̦қ̤̝̬̯̝ъ̢̧̦̬̝̫̩ҝ̟̫̩̯̝˶ǐѾ̝Ҡѓ̨Ӻ̩ѷ̯̥ѳ½̴̬̯̫-
̨қ̬̯̰̭̯̏ҝ̱̝̩̫̭̠̥ҝ̡̡̬̲̯̝̥̠̥̩Ԗ̭ѓ̨ӝ̨̭̝̮̯ҡ̴̢̩½̰̬ҡuћ̠Ҝ̟̰̩Ҟ̡Ѣ̭
7. $ORUV D\DQW HQWHQGX FHV PRWV O¶pYrTXH OXL RUGRQQD GH SUHQGUH
ceOXLTX¶HOOHUHFRQQDLVVDLW /DIHPPHV¶pODQoDHWpWUHLJQLWODGpSRXLlle de
VDLQWeWLHQQHGDQVO¶LGpHTXHF¶pWDLWFHOOHGHVRQPDUL (WO¶D\DQWSULVH
HOOHODGpSRVDVXUODOLWLqUHSXLVV¶pWDQWDFFRUGpHDYHFO¶pYrTXHHOOHVHPLW
en route avec joie. 'XUDQWWRXWHODQXLWXQK\PQHO¶DFFRPSDJQDLWVXUVRQ
chemin et un parfXP FKDUJp G¶XQH IUDgrance délicieuse se répandait.
Quant aux esprits impurs, ils criaient: «0DOKHXU j QRXV F¶HVW eWLHQQH OH
premier martyr qui passe et nous fouaille cruellement de son feu !» La
28 F. BOVON ± B. BOUVIER
̯Ң̞̝̮̯ҝ̬̩̥̫̩̝Ѿ̯Ӭ̭ц̦̝̤ҝ̢̡̯̫̦̝Ҡ̫ѣ½̝Ӻ̡̠̭½̡̡̬̥½қ̯̫̰̩ъ̨½̡̬̫̮̤̩
̯̫ԉ̧̡̦̯̥̦ҡ̫̰̦̝Ҡц̡̧̠̥ҡ̫̰̩̮̱ң̧̠̬̝ҝ̡̟̫̩̯̭˶i̐ҡ̯̫ԉ̯̫̯Ң̨̮̰̞Қ̩ ѓ̨Ӻ̩
10 ѷ̯̥½̡̩ҥ̨̝̯̝̦̬қ̢̫̰̮̥̩ъ̨½̡̬̫̮̤̩ѓ̨Ԗ̩½̡̬Ҡ̯̫ԉз̟ҡ̡̫̰̯̱̏қ̩̫̰̉Ҟ
м̬̝ ̝Ѿ̯̫ԉ ц̮̯Ҡ̩ ̯Ң ̧̡ҡ̳̝̩̫̩ ̦̝Ҡ ̫Ѿ̦ ̫Ѧ̨̡̠̝̩ ̧̍Ӭ̤̫̭ ̟Қ̬ ж̟̟ҝ̴̧̩
ъ̨½̡̬̫̮̤̩̯̫ԉ̧̡̦̯̥̦ҡ̫̰ѿ̨̩̫ԉ̮̥̩̝̇Ҡ̯ҡ½̫̥ҟ̴̨̡̮̩̦̰̬ҡ̝ѓ̨Ԗ̩̉ҟ-
½̴̭ ̫Ѿ̦ ъ̮̯̥̩ ̯̫ԉ ж̩̠̬ң̭ ̮̫̰ || ̯Ң ̧̡ҡ̳̝̩̫̩ ж̧̧Қ ̯̫ԉ з̟ҡ̫̰ ½̴̬̯̫- f. 93r
̨қ̬̯̰̬̫̭ ̡̯̱̏қ̩̫̰u ̐ң̡̯ ѓ ̟̰̩Ҟ ̯̝ԉ̯̝ ж̦̫ҥ̮̝̮̝ ѓ̮ҥ̡̲̝̮̩ ̦̝Ҡ ½̝-
15 ̬ҟ̡̧̡̟̟̥̩ ̯̫Ӻ̭ ½̝̥̮Ҡ̩ ̝Ѿ̯Ӭ̭ ̨̡̣̠̩Ҡ ̧ҝ̡̟̥̩ ̯Қ ѳ̬̝̤ҝ̩̯̝ ̝Ѿ̯̫Ӻ̭ ц̩ ̯ӭ
ѳ̠ԗ iж̧̧o цқ̩ ̯̥̭ ц̴̬̯ҟ̮Ӫ ѿ̨ӝ̭ є ц̩ ½ң̧̡̥ є ц̩ ̲ҧ̬ӛ ̯ҡ̩̫̭ ц̮̯Ҡ ̯Ң
̧̡̦̯ҡ̦̥̫̩̯̫ԉ̡̯̫Ѧ½̡̝̯ѷ̯̥̯̫ԉж̩̠̬Ң̭̯Ӭ̭̦̰̬ҡ̝̭ѓ̨Ԗ̩ц̮̯Ҡ̩̦̝Ҡж½ҝ̬-
̡̡̲̯̝̥Ѣ̭̯Ң˿̢̰қ̩̯̥̫̩u
8. ь̩ ̝Ѿ̯ӭ ̠Ҝ ̯ӭ ̩̰̦̯Ҡ ̡Ѣ̮Ӭ̧̡̤̩ ̨̫̩Қ̭ ̡̯̬Ӻ̭ ̯Ҟ̩ ̠Ҝ ѓ̨ҝ̬̝̩ ѓ̮ҥ-
̡̲̝̮̩ ̦̝Ҡ ̯ӭ ч̮½ҝ̬ӛ ѳ̡̠̰ң̴̩̯̩ ѓ̨Ԗ̩ ̡̞̝̤ҡӛ ̩̰̦̯Ҡ ̯Қ ½̡̩ҥ̨̝̯̝ ъ̦-
̢̬̝̫̩ ̧ҝ̟̫̩̯̝˶ í̥ҝ̡̬̲̯̝̥ ѳ ̨̝̮̯ҡ̴̢̩ ѓ̨ӝ̭˶ ̫Ѿ ̠̰̩қ̨̡̤̝ ̱ҝ̡̬̥̩ ̯̫ԉ
з̟ҡ̫̰ ̧̡̥̳қ̩̫̰ ̯Ҟ̩ ̠ҥ̨̩̝̥̩ ѷ̯̥ ½ԉ̬ ц̮̯Ҡ ̦̝Ҡ ̡̦̝̯̮̤ҡ̡̥ ѓ̨ӝ̭ ̡̠̥̩Ԗ̭».
5 Ѫқ̡̮̥̭̠Ҝ̦̝Ҡ̠̰̩қ̨̡̥̭ц̟ҝ̩̫̩̯̫ц̩̯ӭѳ̠ԗ̦̝Ҡж̟̟ҝ̴̧̩̠̰̩қ̨̡̥ ъ̡̯̬̲̫̩
̯Қ̢ԗ̨̝Ҟ̱ҝ̬̫̩̯̝̯Ҟ̩̞ҡ̝̩̯̫ԉз̟ҡ̫̰½̴̨̬̯̫қ̡̬̯̰̬̫̭̯̱̏қ̩̫̰
9. ь̱̤қ̨̡̮̝̩̠Ҝ̡Ѣ̭о̮̦қ̴̧̩̝̯Ҟ̩½̧̝̬̝̤̝қ̮̮̥̫̩̝̇Ҡ̡ѿ̬ң̡̩̯̭
½̧̫Ӻ̫̩ж½̡̬̲ң̨̡̡̩̫̩Ѣ̭̯Ң˿̢̰қ̨̡̧̡̨̩̯̥̫̩̯̝̦̝̮̝ҝ̩̣ѓ̟̰̩Ҟ̯Ң̩̩̝ҥ-
̧̦̣̬̫̩ ъ̴̡̠̦̩ ̝Ѿ̯ԗ ½̡̩̯ҟ̦̫̩̯̝ ̲̬ҥ̮̥̩̝ ̡Ѣ½̫ԉ̮̝ ѷ̯̥ į̰̮̯ҟ̬̥̫̩ ъ̴̲
̠̥̣̟ҟ̮̝̮̤̝̥̦̝Ҡ̨Ҟж̡̩̯ҡ½Ӫ̨̭̫̥˶̴̧̟̮̮ң̨̦̫̫̩ъ̴̲ж̡̟̝̟Ӻ̡̩Ѣ̭̯Ң˿̰-
5 ̢қ̩̯̥̫̩ ̦̝Ҡ ̠̥̝̮Ԗ̮̝̥ ̝Ѿ̯Ң ̤ҝ̴̧ ̅ҝ̧̣̮̫̩ ̫̩҄ ̦̝Ҡ ы̡̪̥̭ ̯Ң̩ ̨̥̮̤Ң̩
½̝̬Қ̯̫ԉ½̝̩̯̫̦̬қ̡̯̫̬̫̭̤̫ԉuѹ̠Ҝ̩̝ҥ̧̡̦̣̬̫̭Ѩ½̡̩̝Ѿ̯ӭ˶ǐѾ̞̫ҥ-
̧̨̫̝̥ ж̡̩̯̥½̡Ӻ̩ ̯ӭ ц̨ӭ ̦̰̬ҡӛ ѷ̯̥ ̨ҝ̟̝̭ ̮Ҥ̩ ̮̫Ҡ ц̮̯Ҡ̩ ѳ ½̴̨̬̯̫қ̬̯̰̭
̯̫ԉ ̦̰̬ҡ̫̰ ̯̏ҝ̱̝̩̫̭ ̦̝Ҡ ц̩ ̝Ѿ̯ԗ ѓ ̴̢Ҟ ̦̝Ҡ ѓ ц̧½ҡ̭ ̨̫̰ ѷ̯̥ ̡Ѩ̠̫̩ ̫ѣ
Ѳ̧̨̱̤̝̫ҡ ̨̫̰ ½̝̬қ̠̫̪̝ ̮ҟ̨̡̬̫̩ ̡́ԉ̬̫ ̫̩҄ ̦̰̬ҡ̝ ж̩қ̞̣̤̥ ̡Ѣ̭ ̯Ң
10 ½̧̫Ӻ̫̩ ̨ҝ̧̧̨̡̫̩ ̟Қ̬ ½̧ҝ̡̥̩ ̯ӭ ̯̫ԉ ̡̤̫ԉ ̠̰̩қ̨̡̥ ̦̝Ҡ ̯̫ԉ з̟ҡ̫̰ ̧̡̥-
̳қ̩̫̰».
femme était assise dans son palanquin, alors que les esclaves marchaient
devant la litière. Ils étaient saisis d¶XQHJUDQGHFUDLQWHHWGLVDLHQW «Que
nous arrive-t-il, pour que les esprits crient devant nous au sujet de saint
Étienne ? 6¶DJLUDLW-il de sa dépouille à lui, sans que nous le sachions ?
8QHPXOWLWXGHG¶DQJHVHQHIIHWFKDQWHQWGHVK\PQHVGHYDQWODOLWLqUH Que
pouvons-nous faire, maîtresse ? La dépouille serait-elle non pas celle de
ton époux, mais plutôt celle de saint Étienne le premier martyr ?» À ces
mots, la femme resta silencieuse, puis recommanda à ses esclaves de ne
rien dire à personne de ce TX¶LOVDYDLHQWYXHQFKHPLQ©PDLVVLTXHOTX¶XQ
vous demande soit dans une ville, soit dans un village, de qui est cette
OLWLqUH GLWHV TXH F¶HVW FHOOH GH O¶pSRX[ Ge votre maîtressee qui se rend à
Byzance».
10. $ORUV WRXV V¶HPEDUTXqUHQW HW LO ILW VRXIIOHU GH OD WHUUH XQ YHQW
favorable. /RUVTX¶LOVIXUHQWHQSOHLQHPHUVRXGDLQXQHERXUUDVTXHVHGp-
FKDvQDVRXOHYDQWOHVIORWVMXVTX¶jla hauteur de la voile du navire. Tandis
que la mer V¶DJLWDLWVDLVLVG¶XQHSHXUSDQLTXH tous se levèrent et se pro-
5 ̩̣̮̝̩̯Ңл̧̡̟̥̫̩ҡ̧̳̝̩̫̩̝̥̇ң̴̩̯̩̠Ҝ̝Ѿ̯Ԗ̩̦̝Ҡѳ̨̠̰̬̫ҝ̴̩̩к̴̱̩
̡Ѿ̴̠ҡ̝ ̨̡̟ҡ̮̯̣ ц̟ҝ̡̩̯̫ ц̩ ̯ԗ ½̧̫ҡԔ ̦̝Ҡ Ҏ̱̤̣ ̝Ѿ̯̫Ӻ̭ ѳ л̟̥̫̭ ½̴̬̯̫-
̨қ̬̯̰̭ ̯̏ҝ̱̝̩̫̭ ̧ҝ̴̟̩ ̝Ѿ̯̫Ӻ̭˶ iь̟Ҧ ̡Ѣ̨ҡ ̨Ҟ ̡̱̫̞Ӻ̡̮̤u ̝̇Ҡ ̯̫ԉ̯̫
̡Ѣ½ң̩̯̫̭̝Ѿ̯̫ԉц̦ң½̡̝̮̩ѳк̡̨̩̫̭̦̝Ҡц̟ҝ̡̧̩̯̫̟̝ҟ̩̣
13. ̇ж̡̦Ӻ̡̤̩ж½̫̦̥̩ҟ̡̮̝̩̯̭і̧̨̡̡̤̫̩Ѣ̭̏ҧ̮̝̭о̦̫ҥ̮̝̮̝̠Ҝ̡̮̲-
̠Ң̩½ӝ̮̝ѓ½ң̧̥̭ъ̡̡̯̬̲̩̠̥̝½̡̬Ԗ̮̝̯Ԗ̨̩Ҝ̩̬̥̮̯̥̝̩̓Ԗ̨̩̲̝̥̬̫ҝ̴̩̩
̯Ԗ̩̠Ҝэ̧̧ҟ̴̧̩̩̰½̨̫̰ҝ̴̩̩̦ж̡̦Ӻ̡̤̩½қ̧̥̩ѳ̨̬ҟ̡̮̝̩̯̭і̧̨̡̤̫̩ц̩
̯ӭ ½ң̧̡̥ ц̩ ̯ԗ ̯̝̰̬̏ҡԔ ѐ̨̡̝̤̩ ̠Ҝ ̂Ѿ̮ҝ̞̥̫̭ ѳ ц½ҡ̮̦̫½̫̭ ̴̩̮̯̝̩̯̥̇-
5 ̩̫̰½ң̴̧̡̭ ½̡̬Ҡ ̯̫ԉ ̧̡̥̳қ̩̫̰ ̯̫ԉ з̟ҡ̫̰ ̡̯̱̏қ̩̫̰ ̦̝Ҡ ѷ̯̥ ̯Ң ½̧Ӭ̤̫̭
ѷ̧̫̩ц̦̥̩ҟ̤̣̯Ԗ̩̬̥̮̯̥̝̩̓Ԗ̩̯̫ԉ̡̤қ̮̝̤̝̥̯Ҟ̩̠ҥ̨̩̝̥̩̯̫ԉ̧̡̥̳қ̩̫̰
sternèrent GHYDQWODVDLQWHGpSRXLOOH$ORUVTX¶LOVSOHXUDLHQWHWVHODPHQ-
taient, soudain un parfum puissant se répandit dans le navire et saint
Étienne, le premier martyr, OHXU DSSDUXW GLVDQW ©&¶HVW PRL QH FUDLJQH]
point». À ces mots, le vent tomba et il se fit un grand calme.
11. Le jour venu, nous arrivâmes aux Détroits, ayant affalé la voile
SRXU QRXV FRQIRUPHU j O¶RUGUH GX FRPPDQGDQW GX GpWURLW Soudain, un
séisme se produisit à cet endroit, au point que les fondements de la terre
furent ébranlés, le temps que passât le navire de saint Étienne, le premier
martyr. Alors la terre cessa de trembler. 4XDQWDX[GpPRQVLOVV¶HQSUL-
rent au commandant, lui criant: «Commandant le plus impie, pourquoi
Q¶DV-WXSDVLQFHQGLpOHYDLVVHDXTXLYLHQWGHSDVVHUSRXUTXRLO¶DV-tu laissé
passer pour notre perte ? &¶HVWFHQDYLUHTXLDSUovoqué le tremblement
de terre». En entendant cela, le commandant dépêcha cinq vedettes pour
rattraper et incendier le vaisseau. Au moment où les vedettes le rejoi-
gnaient, un ange sortit du navire, frappa les vedettes et les coula. Une
grande joie se répandit à bord, car Dieu était avec eux.
12. Ayant navigué trois jours et trois nuits, nous arrivâmes à Chal-
cédoine et le navire accosta dans le port. Nous y passâmes cinq jours;
tous ceux qui étaient possédés par des démons venaient par mer, criant
dans leurs tourments: «Le serviteur de Dieu est arrivé, celui qui a été la-
pidé par les Juifs impies, et qui nous fouaille cruellement». Par la grâce
GH OD VDLQWH GpSRXLOOH G¶eWLHQQH OH SUHPLer martyr, les esprits criaient:
«Malheur à nous, car il nous brûle cruellement ! Où pouvons-nous fuir
pour échapper à sa terrible menace ?» Ils jaillissaient de leurs victimes,
expulsés cruellement comme par le feu. Tous ceux qui avaient des ma-
lades les amenaient par voie de mer, et tous étaient guéris par la puissance
du saint premier martyr.
13. Partis de là, nous arrivâmes au lieu dit Sosae. À cette nouvelle,
presque toute la ville accourait en traversant le golfe, les chrétiens étant
GDQV O¶DOOpJUHVVH OHV SDwHQV GDQV O¶DIIOLFWLRQ De là, nous repartîmes et
parvînmes à la ville, à Stavrion. (XVqEHO¶pYrTXHGH&RQVWDQWLQRSOH ap-
SULW O¶DUULYpH GH la dépouille de saint Étienne, et que toute la foule des
chrétiens était venue contempler la puissance de la sainte dépouille. Il se
15. ѹ̠Ҝ̧̡̞̝̮̥Ҥ̡̭Ѩ½̡̩˶i̍Ԗ̭̫̩҄і̡̟̝̟̭̝Ѿ̯Ң̩ц̩̯̝ԉ̤̝uћ̠Ҝ
ъ̱̣íҝ̮½̫̯̝̝Ѿ̯̫̦̬қ̴̯̬̞ҡ̝̩½қ̮̲̫̰̮̝½̝̬Қ̯Ԗ̩ж̬̲ң̴̩̯̩ҋ̭̲ҟ̬̝
̦̝Ҡ ̨Ҟ ̤ҝ̧̫̰̮̝ ж̩̠̬Ҡ ч̯ҝ̬Ԕ ̮̰̩̝̱̤Ӭ̩̝̥ ц̠ҟ̴̧̮̝ ̯ԗ ½̝̯̬ҡ ̨̫̰ ѷ̯̥
̤ҝ̴̧̝Ѿ̯ң̤̥½̡̡̧̡̬̥̤Ӻ̩̦̝Ҡж̡̩̝̟̝̟Ӻ̩̯̫ԉж̩̠̬ң̨̭̫̰̯Ң̧̡ҡ̡̳̝̩̫̩Ѣ̭
5 ̯Ң ц̨Ң̩ ̦̯Ӭ̨̝ ̐ң̡̯ ж̦̫ҥ̮̝̭ ѳ ½қ̯̣̬ ̨̫̰ ѳ ц̨Ң̭ ̡̠̮½ң̯̣̭ ̧̝̞Ҧ̩
̮қ̦̬̝̩ ½̝̬Қ ̯̫ԉ ѿ̨̡̯ҝ̬̫̰ ̦̬қ̯̫̰̭ ж½ҝ̡̧̡̮̯̥̩ ц̨̫Ҡ ̦̝Ҡ ̯ԗ ц½̥̮̦ң½Ԕ
ѧ̩̝к̴̬̯Ң̧̡ҡ̳̝̩̫̩̯̫ԉж̩̠̬ң̨̡̧̭̫̰̝̤̤̫̇ԉ̮̝̠Ҝ̩̰̦̯Ң̨̡̭̯Қ̯̫ԉ
ц½̥̮̦ң½̫̰̰̬̇ҡ̧̧̨̫̰̩̫ҡ̮̝̮̝̝Ѧ̡̬̥̩̯Ң̯̫ԉж̩̠̬ң̨̧̡̭̫̰ҡ̳̝̩̫̩̯̫ԉ
з̟ҡ̡̫̰̯̱̏қ̡̩̫̰Ѧ̧̣̱̝uь½ҝ̴̡̠̦̩̠Ҝ̦̝Ҡ̯Ҟ̩̮қ̦̬̝̩̯ԗ̧̡̞̝̮̥Ӻ˶ѳ̠Ҝ
10 ̧̡̞̝̮̥Ҥ̭ж̩̝̟̩̫Ҥ̭ц̟̩ҧ̡̬̥̮̩̯Ҟ̩ч̝̰̯̫ԉ̡̲Ӻ̬̝
UHQGLW HQ WRXWH KkWH DXSUqV GH O¶HPSHUHXU &RQVWDQWLQ SRXU O¶LQIRUPHU DX
sujet de la dépouille de saint Étienne.
̯̫ԉ̯̫u ̌ѣ ̠Ҝ ½̬̫̦̯ҡ̡̦̯̫̬̭ ̡Ѩ½̫̩˶ i̐ҡ ̯Ң ̤ҝ̨̝̝ ̡Ѣ½Ҝ ѓ̨Ӻ̩u ѹ ̠Ҝ
10 э̞̬̝Ӻ̫̭ ̡Ѩ½̡̩ ѷ̯̥ iѳ ½̴̨̬̯̫қ̬̯̰̭ ̯̏ҝ̱̝̩̫̭ ц̮̯ҡ̩ ̦̝Ҡ ц̩ ̝Ѿ̯ԗ ѓ ̴̢ҟ
̨̫̰̦̝Ҡц̩̝Ѿ̯ԗѓц̧½ҡ̨̭̫̰ѷ̡̯̥Ѩ̠̫̩½̝̬қ̠̫̪̝̮ҟ̨̡̬̫̩u
18. ̰̟̅қ̯̣̬̠Ҝ̯̥̩Ң̧̭̩̝̰̦ҟ̬̫̰ъ̲̫̩̯̫̭̯Ҟ̩̫Ѧ̦̣̮̥̩ц̩̯ԗ̯ң½Ԕ
̯Ӭ̭½̧̝̬̝̤̝̝̮̮ҡ̝̭̯Ңц½̨̢̫̩̫̝ң̨̡̡̩̫̩̃<ԉ>̨̟̝̠̥ң̯̥ц̡̦Ӻц̢̡ҥ̲̤̣̮̝̩
̝ѣ ̨̫ԉ̧̝̥ ̯Ӭ̭ ̦̝̬̫ҥ̲̝̭ ̯̫ԉ || ̴̧̟̮̮̫̦ң̨̫̰ ̯̫ԉ з̟ҡ̫̰ ½̴̨̬̯̫қ̬̯̰̬̫̭ f. 94v
̡̯̱̏қ̩̫̰ ъ̲̫̰̮̝ ½̡̩ԉ̨̝ ½ҥ̴̤̩̫̭ ъ̢̡̦̬̝̩ ̧ҝ̟̫̰̮̝˶ iҘ ̞ҡ̝ ½ң̡̤̩
5 ј̧̡̤̩ѳ½̴̨̬̯̫қ̬̯̰̭̯̏ҝ̧̱̝̩̫̭̦̫қ̨̡̮̝̥u̝̇Ҡ½̧̧̫Қ̮½̝̬қ̪̝̩̝Ѿ-
̯Ҟ̩ ̯Ң ½̡̩ԉ̨̝ ̯Ң ж̦қ̤̝̬̯̫̩ ц̪Ӭ̧̡̤̩ ж½o ̝Ѿ̯Ӭ̭ ̨̣̠Ҝ̩ ̧̞қ̳̝̩ ̝Ѿ̯ҟ̩
̫̐ԉ̯̫̠Ҝ½̝̬қ̠̫̪̫̩̤̝ԉ̨̝ ̟ҝ̡̟̫̩̩ц̩̝Ѿ̯ԗ̯ң½Ԕц̩ӏц̢̡ҥ̲̤̣ѓ̦̝-
̬̫ԉ̲̝ ъ̲̫̰̮̝ ̯Ң̴̧̟̮̮ң̨̦̫̫̩̯̫ԉз̟ҡ̫̰½̴̨̬̯̫қ̬̯̰̬̫̭̯̏ҝ̱̝̩̫̰ ˾ѣ
̠Ҝ̨̫ԉ̧̝̥̫Ѿ̦ц̦̥̩̫ԉ̩̯̫
19. т̧̧̣ ̠Ҝ ̟̰̩Ҟ ̝ѣ̨̫̬<̬>̫̫ԉ̮̝ ½̧̫Ҥ̩ і̠̣ ̲̬ң̩̫̩ ъ̲̫̰̮̝ ̦̝Ҡ
̡̨̦̝̯̝̦̥ҝ̩̣ц̩̝Ѿ̯ԗ̯ԗ̯ң½Ԕ̯̫ԉ̯̝̰̬̏ҡ̫̰̯Ӭ̭½̧̝̬̝̤̝̝̮̮ҡ̝̭ж̦̫ҥ-
̮̝̮̝̯̫ԉѶ̧̨̲̫̰̤̫̬̰̞̫̰ҝ̩̫̰ц̩ц̦̮̯қ̡̮̥ц̟ҝ̡̩̯̫̦̝Ҡ̴̱̩Ӭ̭і̡̦̫̰̮̩
̧̡̟̫ҥ̮̣̭˶iо̩қ̮̯̣̤̥ц̩̯қ̡̲̥̦̝Ҡ½̧̧̬̫̮̦̫ҟ̤̣̯̥̯ԗл̨̬̝̯̥̯̫ԉ½̴̬̯̫-
5 ̨қ̬̯̰̬̫̭ ̯̫ԉ ц̧̤ң̩̯̫̭ ж½Ң ѫ̡̧̬̫̮̫ҥ̴̨̩ ½̬Ң ̯̫ԉ ̦̥̩Ӭ̮̝̥ ̝Ѿ̯Ң̩ ̦̝Ҡ
ж½̡̧̡̤Ӻ̩ц̡̩̯ԉ̡̤̩uћ̠Ҝ̡Ѿ̤ҝ̴̭ҋ̭ѿ½Ң½̰̬Ң̭ц̧̨̝̰̩̫ҝ̩̣ц̧̤̫ԉ̮̝ц̩
̯ԗ ̯̝̰̬̏ҡԔ ц̩ ӏ ј̩ ̯Ң ̴̧̟̮̮ң̨̦̫̫̩ ̯̫ԉ з̟ҡ̫̰ ½̴̨̬̯̫қ̬̯̰̬̫̭ ̡̯̏-
̱қ̩̫̰½̧̣̮ҡ̫̩̮̯ӝ̡̮̝Ѿ̴̤̙̭ ̦̝Ҡ½қ̬̝̰̯̝ъ̮̯̣ѓԈҥ̮̥̭̝ѧ̨̝̯̫̭̝Ѿ̯Ӭ̭
17. eWDQWDORUVUHYHQXVOHVJDUGHVGXFRUSVDQQRQFqUHQWjO¶HPSHUHXU
TXHF¶pWDLWeWLHQQHOHSUHPLHUPDUW\U Le maître de la terre habitée en fut
fort réjoui, puis ayant fait venir O¶pYrTXH(XVqEHLOOXLGLW©Rends-toi au
vaisseau avec la multitude du peuple TXDQW j PRL M¶HQYRLH OHV FRQGXF-
WHXUVGXFKDUG¶DSSDUDW Et apporte-moi le cercueil de saint Étienne au pa-
lais !» /¶pYrTXHSDUWLWHWWRXWOHSHXSOHO¶DFFRPSDJQDDYHF des cierges.
/¶pYrTXHGHVFHQGLWDXYDLVVHDXHQOHYDOHFHUFXHLOHWO¶D\DQWGpSRVpVXUOH
char, se hâta de rentrer au palais.
18. /DILOOHG¶XQSDWURQGHQDYLUHTXLDYDLWVRQKDELWDWLRQHQXQOLHX
du quartier maritime appelé ZeugmaGXIDLWTXHF¶pWDLWOj que furent atte-
lées les mules du char qui portait le cercueil de saint Étienne, le premier
martyr, possédée par un esprit python, hurlait en disant: «Ô YLROHQFHG¶R
est venu Étienne, le premier martyr, pour me châtier ?» $SUqV O¶DYRLU
longuement agitpH GH FRQYXOVLRQV O¶HVSULW LPSXU VRUWLW G¶HOOH VDQV OXL
faire aucun mal. Cet étrange miracle se produisit au lieu même où avait
été attelé le char qui portait le cercueil de saint Étienne, le premier martyr.
Quant aux mules, elles restaient immobiles.
21. ˾ѣ ̠Ҝ ̨̫ԉ̧̝̥ ж½ӫ̡̮̝̩ ч̧̦ң̨̡̩̝̥ ѿ½Ң ж̟̟ҝ̴̧̩ ̞̥̝ҡ̴̭. ̝̇Ҡ
ц̧̤ң̡̩̯̭ц̩̯ң½Ԕ̴̩̮̯̝̩̯̥̝̩̝̇Ӻ̭ъ̮̯̣̮̝̩̝ѣ̨̫ԉ̧̝̥̦̝Ҡ̫Ѿ̦ҝ̨̡̯̥̯̝-
̞̝ҡ̡̩̥̩ Ѧ̮̲̰̫̩ о̧̧o ц½̬̫̱ҧ̩̫̰̩ ̯Қ ̢ԗ̝˶ ̨ҡ̝ ̠Ҝ ц̪ ̝Ѿ̯Ԗ̩ ж̡̧̟̟̥̦ӭ
̠̰̩қ̨̡̡̥̦̥̩̣̤Ӻ̮̝ж̴̩̤̬½ҡ̴̩̭ц̧қ̧̡̣̮̩˶i̐ҡ̯ҥ½̡̡̯̯|| ̯Қ̭Ѷ̡̳̥̭ѓ̨Ԗ̩ f. 95
5 ҙ̡̠̟Қ̬̝Ѿ̯Ң̡̩̠Ӻ̡̦̝̯̝̯̤Ӭ̩̝̥ц̩̯ԗ̯ң½Ԕ̯̫ҥ̯Ԕ̝̇Ҡ̨Ҟ̦қ̨̡̣̯ѷ̴̧̭
̞̝̮̝̩ҡ̢̡̫̩̯̭ѓ̨ӝ̭˶̡Ѣ̠Ҝ̨ҟ̨̡̮̣Ӻ̝ ̦̝Ҡ̯ҝ̬̝̯̝Ѣ̠ҝ̮̤̝̥ъ̡̡̲̯½̧̧̫қ».
22. ѹ̠Ҝц½ҡ̮̦̫½̫̭ъ̨̡̩̯̬̫̫̭̟̩ң̨̡̩̫̭̦̝Ҡ̨Ҟ̱ҝ̴̬̩̯Ҟ̩̞қ̮̝̩̫̩
ц̠ҟ̴̧̡̮̩̯ԗ̧̡̞̝̮̥Ӻ ѷ̯̥i̫Ѿ̠̰̩қ̨̡̤̝ц̩ҝ̟̦̝̥ ̯Ң̧̡ҡ̳̝̩̫̩̯̫ԉз̟ҡ̫̰
̡̯̱̏қ̩̫̰uѹ̠Ҝ̧̡̞̝̮̥Ҥ̭ж̦̫ҥ̮̝̭ц̧̰½ҟ̤̣̦̝Ҡ½ҝ̨̳̝̭к̧̧̡̝̠̦̝̠ҥ̫
̢ԗ̝ ѷ½̴̭ ̮ҥ̴̬̮̥̩ ̝Ѿ̯қ ̦̝Ҡ ̝Ѿ̯Қ ѳ̨̫ҡ̴̭ ж½ҝ̮̯̣̮̝̩ ̯ӭ ̞ҡӛ ̯Ԗ̩ ж̟-
5 ̟ҝ̴̧̩̦̝Ҡ̫Ѿ̦Ѧ̮̲̰̮̝̩̦̥̩Ӭ̮̝̥̯Ҟ̩̦̝̬̫ԉ̲̝̩̐ң̡̯½ӝ̭ѳ̧̝Ң̭ц̞ң̡̣̮̩˶
îѩ̭ ̡̤Ң̭ ½̝̩̯̫̦̬қ̴̯̬ ѳ ½̫ҡ̴̩ ̨̤̝̰қ̮̥̝ ц½Ҡ ̯Ң̩ л̟̥̫̩ ̯̏ҝ̱̝̩̫̩ ̯Ң̩
½̴̨̬̯̫қ̬̯̰̬̝̝Ѿ̯̫ԉ̦ҥ̡̬̥̠Ң̭ѓ̨Ӻ̩ъ̧̡̫̭̦̝Ҡ̡Ѣ̬ҟ̡̩̣̩Ѿ̲̝Ӻ̭̦̝Ҡ½̡̬̮-
̡̞ҡ̝̥̭̯̫ԉ½̴̨̬̯̫қ̬̯̰̬ң̭̮̫̰».
21. Quant aux mules, elles avançaient, tirées vigoureusement par des
anges. $UULYpHVDXOLHXGLW&RQVWDQWLDQpHVHOOHVV¶DUUrWqUHQWQ¶D\DQWSOXV
la force de continuer. 2Q VH PLW j LQYHFWLYHU OHV ErWHV HW O¶XQH G¶HOOHV
SRXVVpHSDUXQHIRUFHDQJpOLTXHSDUODG¶XQHYRL[KXPDLQHHWGLW: «Pour-
quoi nous frappez-vous sur les yeux ? &¶HVWLFLHQFHOLHXTX¶LOGRLWrWUH
déposé. Ne vous fatiguez pas davantage, sinon vous allez voir des signes
et des prodiges !»
22. /¶pYrTXH VDLVL GH IUD\HXU HW QH SRXYDQW VXSSRUWHU OH WRXUPHQW
des bêtes, GpFODUD j O¶HPSHUHXU ©1RXV QH VRPPHV SDV HQ PHVXUH G¶DS-
porter la dépouille de saint Étienne». &H TX¶HQWHQGDQW O¶HPSHUHXU IXW
affligé et envoya douze autres bêtes pour entraîner les premières. Mais
HOOHVDXVVLGXUHQWFpGHUjODYLJXHXUGHVDQJHVHWQ¶HXUHQWSDVODIRUFHGH
remuer le char. $ORUVOHSHXSOHV¶pFULDHWGLW©Il Q¶\DTX¶XQ'LHXWRXW-
puissant: seul, tu accomplis des merveilles par saint Étienne, ton saint pre-
mier martyr. Seigneur, accorde-nous miséricorde et paix, par les prières et
intercessions de ton premier martyr».
23. $ORUV O¶pYrTXH HQOHYD OH FHUFXHLO GX FKDU HW FRQVWUXLVLW XQ RUD-
WRLUHHQO¶HVSDFHGHFLQTPRLVVHXlement. Et avec grande précaution il y
déposa saint Étienne, le premier martyr. Des guérisons et des miracles se
produisent parmi le peuple resté dans le martyrium du saint et glorieux
Étienne, le premier martyr, par la grâce et la charité de notre Seigneur
Jésus-Christ. À qui la gloire et la puissance, avec le Père, le Fils et le
Saint-Esprit maintenant et à jamais et aux siècles des siècles. Amen.
COMMENTAIRE
GlosVDULXPDGVFULSWRUHVPHGLDHHWLQILPDH*UDHFLWDWLV«vol. I, Lyon,
1688, col. 949.
9. 1 ц̱̤қ̨̡̮̝̩: comme dans les Actes canoniques des apôtres (16, 10-17;
20, 5-15; 21, 1-18; 27, 1 à 28, 16), le narrateur recourt à la première
personne du pluriel sans crier gare et il \ UHVWH DWWDFKp MXVTX¶DX SDUD-
graphe 13 (13. 1). Cet artifice littéraire rend le récit plus vivant et plus
crédible. Voir H. R. SMID, Protevangelium Jacobi. A Commentary
(= Apocrypha Novi Testamenti), Assen, 1965, p. 176-178.
9. 2 ½̧̫Ӻ̫̩: sXUOHFRPPHUFHHWODQDYLJDWLRQjO¶pSRTXHYRLU:. HEYD,
Histoire du commerce du Levant au Moyen Âge, éd. F. RAYNAUD, t. I,
Leipzig ± Paris, 1885, p. 1- TXL KpODV Q¶DERUGH SDV GLUHFWHPHQW OHV
échanges commerciaux entre la Palestine et Constantinople. Le ms. Vat.
gr. 1671, donne ̯Ң½̧̫Ӻ̫̩: le scribe songeait-il à un bateau de ligne ?
&HODSDUDvWSHXYUDLVHPEODEOHjO¶pSRTXH/DIRUPHFRUUHFWHVHUDLW G¶DLO-
leurs ̯Ң ½̧̫Ӻ̫̩ ̯Ң ж½̡̬̲ң̨̡̩̫̩ ̡Ѣ̭ ̯Ң ˿̢̰қ̩̯̥̫̩ avec redoublement
GHO¶DUWLFOH Notre manuscrit de référence, le Vat. Palat. gr. 317, a sans
doute raison de lire ½̧̫Ӻ̫̩, «un bateau».
9. 2-3 ̯Ң̩̩̝ҥ̧̦̣̬̫̩: le ̩̝ҥ̧̦̣̬̫̭ désigne principalement le patron du
baWHDXOHSURSULpWDLUHO¶DUPDWHXUUDUHPHQWOHFDSLWDLQHRXOHcomman-
dant (̡̦̰̞̬̩ҟ̯̣̭, lat. gubernator, au sens propre le timonier): W.
BAUER, Griechisch-deutsches Wörterbuch zu den Schriften des Neuen
Testaments und der frühchristlichen Literatur, éd. K. ALAND ± B.
ALAND, 6e éd., Berlin, 1988, s. v. Le terme ̩̝ҥ̧̦̣̬̫̭ Q¶H[FOXWSDVTX¶LO
SXLVVHV¶DJLURFFDVLRQnellement du capitaine. À notre avis, Ac 27, 11
Q¶LPSRVH pas le sens de «capitaine» LO GRLW V¶DJLU GX SURSULpWDLUH du
vaisseau, qui est du voyage, et un «capitaine» (̡̦̰̞̬̩ҟ̯̣̭) est du reste
mentionné à ses côtés dans le même passage des Actes. Voir C. SPICQ,
Lexique théologique du Nouveau Testament, Fribourg, 1991, p. 1066-
1070; voir aussi D. L. DAVIS, Commercial Navigation in the Greek and
Roman World, Ph. D., The University of Texas at Austin, 2009, p. 203-
204.
9. 8 et 16. 10-11 ц̩̝Ѿ̯ԗ Éц̧½ҡ̨̭̫̰: cette formule de foi («HWF¶HVWHQOXL
TX¶HVW PD YLH HW PRQ HVSpUDQFHª), présente à deux reprises dans le
texte, une fois chez un chrétien (selon toute vraisemblance), une fois
chez un Juif qui se convertit, ne se rencontre nulle part ailleurs.
9. 9 ½̝̬қ̠̫̪̝: sur le pouvoir des reliques, on peut lire par exemple Au-
gustin, De civitate Dei XXII, 8 (à propos des miracles opérés par les
reliques de saint Étienne à Uzalum, au Castellum Sinitense, à Calama et
LA TRANSLATION DES RELIQUES DE S. ÉTIENNE 43
16. 5 ̯ҡ̧̯̫̭: ce mot désigne ici une plaquette sur laquelle était gravé le nom
du défunt; pour les sens divers du mot se reporter à SOPHOCLES, s. v.;
G. POUPON, Encore une fois: Tertullien, De baptismo 17, 5, in Nomen
Latinum. Mélanges André Schneider, éd. D. KNOEPFLER (= Université
de Neuchâtel. Recueil de travaux publiés par la Faculté des lettres, 44),
Genève, 1997, p. 199-203; M.-L. RIGATO, Il titolo della croce di Gesù.
Confronto tra i Vangeli e la Tavoletta-reliquia della Basilica Eleniana a
Roma (= Tesi Gregoriana. Serie Teologia, 100), Rome, 2003. Comme
O¶LQGLTXH OH YHUEH ½̧̬̫̮̣ң̴, cette pièce, probablement de bois, était
FORXpH DX FHUFXHLO $ORUV TXH OH WH[WH GH O¶LQVFULSWLRQ SULQFLpalement
un nom, était composé en hébreu, les caractères utilisés étaient grecs
selon la Revelatio; voir BOVON ± BOUVIER, La 5pYpODWLRQ G¶etienne,
p. 102-103. Notre document, la Translatio, UHWLHQWO¶pFULWXUHKpEUDwTXH et
présuppose aussi la langue hébraïque pour la composition. Ces détails
restent attachés aux diverses formes de la Revelatio et de la Translatio.
16. 6-7 ҏ̡̬̦̥̮̩̝Ѿ̯ң̩: la construction ѳ̬̦ҡ̴̢̯̥̩Қ̦̝̯қ ̯̥̩̫̭ («adjurer
TXHOTX¶XQDXQRPGHª) est bien attestée en grec: voir Mt 26, 63. Dans
O¶pYDQJLOHGH0DWWKLHX0W 33-O¶LQWHUGLFWLRQGXVHUPHQWHVWH[-
SULPpHjO¶DLGHGXYHUEHѲ̨̩ҥ̴&RPPHOHPRQWUHO¶KLVWRLUHGHO¶LQWHU-
SUpWDWLRQGHFHVYHUVHWVO¶RUGUHGH-pVXVQ¶DGHORLQSDVpWpWRXMRXUVUHV-
pecté; voir U. LUZ, Das Evangelium nach Matthäus. 1. Teilband: Mt 1-7
(= Evangelisch-Katholischer Kommentar zum Neuen Testament, 1, 1),
5e éd., Düsseldorf ± Neukirchen-Vluyn, 2002, p. 377-380, qui écrit à la
p. 378: «Auffällig ist ihr [nämlich der Milderungsversuche] zeitlicher
Zusammenhang mit der konstantinischen Wende, in deren Gefolge es
auf staatlicher Ebene zum Beamteneid oder Fahneneid gegenüber
christlichen Kaisern kam».
16. 7 ̦̝̯Қ ̯̫ԉ̩ң̨̫̰: il est difficile de savoir à quelle loi Constantin se
réfère ici. &RPPHO¶HPSHUHXUV¶DGUHVVHjXQ-XLIO¶DXWHXUVXJJqUHVDQV
doute que pour PHWWUHWRXWHVOHVFDUWHVGDQVVDPDLQO¶HPSHUHXUDGMXUH
le Juif en se référant à la Loi de Moïse.
16. 7 Ѣ̠Ҝ ̯ҡ ̟̬қ̡̱̥ (sous-entendu ѳ ̯ҡ̧̯̫̭): RQ QRWHUD LFL O¶emploi parti-
culier de ̟̬қ̴̱, RO¶inscription elle-même semble parler pour énoncer
sa teneur. Cela se rencontre aussi en grec moderne: ̯ҡ̟̬қ̡̱̥ѓ½̥̩̝-
̦ҡ̠̝; cf. en français: «Que dit O¶pFULWHDX ?»
16. 8, 9 et 17. 1 ½̬̫̯ҡ̡̦̯̫̬̭: SOPHOCLES (s. v. ½̬̫̯ҝ̴̦̯̬) estime que
O¶RUWKRJUDSKHFRUUHFWHserait ½̴̬̯ҝ̴̦̯̬. Le terme, qui provient du la-
tin SUǀWHFWRU désigne, outre un «protecteur», un «garde du corps».
46 F. BOVON ± B. BOUVIER
1
Nous remercions John Duffy G¶DYRLU attiré notre attention sur ce texte.
LA TRANSLATION DES RELIQUES DE S. ÉTIENNE 47
2
Monique Goullet nous a fait bénéficLHUG¶XQHSUpFLHXVH©1RWHVXUEXULFDOHªTX¶HOOHD
rédigée à son propre usage. 1RXVO¶HQUHPHUFLRQV
48 F. BOVON ± B. BOUVIER
Abréviations bibliographiques
BOVON, The Dossier = F. BOVON, The Dossier on Stephen, the First Martyr, in
Harvard Theological Review, 96 (2003), p. 279-315.
BOVON ± BOUVIER, Étienne le premier martyr = F. BOVON ± B. BOUVIER, Étienne
le premier martyr: du livre canonique au récit apocryphe, in Die Apostel-
geschichte und die hellenistische Geschichtsschreibung. Festschrift für
Eckhard Plümacher, éd. C. BREYTENBACH ± J. SCHRÖTER (= Ancient Judaism
and Early Christianity, 57), Leiden, 2004, p. 309-331.
BOVON ± BOUVIER, /D5pYpODWLRQG¶eWLHQQH= F. BOVON ± B. BOUVIER, La Révé-
ODWLRQG¶eWLHQQHRXO¶,QYHQWLRQGHVUHOLTXHVG¶eWienne, le saint premier martyr
(Sinaiticus graecus 493), in Poussières de christianisme et de judaïsme an-
tiques. ÉtXGHVUpXQLHVHQO¶KRQQHXUGH--D. Kaestli et É. Junod, éd. A. FREY
± R. GOUNELLE (= PuEOLFDWLRQV GH O¶,QVWLWXW URPDQG GHV VFLHQFHV ELEOLTXHV
5), Prahins, 2007, p. 79-105.
CERESA, Bibliografia = M. CERESA, Bibliografia dei fondi manoscritti della Bi-
blioteca Vaticana (1991-2000) (= Studi e Testi, 426), Cité du Vatican, 2005.
DOUKAKIS, ̉ҝ̟̝̭ ̮̰̩̝̪̝̬̥̮̯Ҟ̭ = C. Ch. DOUKAKIS, ѹ̉ҝ̟̝̭ ̮̰̩̝̪̝̬̥̮̯Ҟ̭ ̯Ӭ̭Ѹ̬-
̷̤̫̠̪̫̰Ӯ̧̛̦̦̣̮̝̭, VIII, Athènes, 1894.
EHRHARD, Überlieferung und Bestand = A. EHRHARD, Überlieferung und Bestand
der hagiographischen und homiletischen Literatur der griechischen Kirche, 3
vol. (= Texte und Untersuchungen, 50-52), Leipzig, 1937-1952.
HALKIN, Mss grecs de Paris = F. HALKIN, Manuscrits grecs de Paris. Inventaire
hagiographique (= Subs. hag., 44), Bruxelles, 1968.
HOLUM ± VIKAN, The Trier Ivory = K. G. HOLUM ± G. VIKAN, The Trier Ivory,
Adventus Ceremonial, and the Relics of St. Stephen, in Dumbarton Oaks Pa-
pers, 33 (1979), p. 113-133.
JANIN, Constantinople byzantine = R. JANIN, Constantinople byzantine. Dévelop-
pement urbain et répertoire topographique (= Archives dHO¶2ULHQWFKUpWLHQ
4A), 2e éd., Paris, 1964.
JANIN, Géographie ecclésiastique = R. JANIN, La géographie ecclésiastique de
O¶HPpire byzantin. I: Le siège de Constantinople et la patriarcat °cuménique.
3: Les églises et les monastères, Paris, 1953.
NAU, Notes = F. NAU, Notes sur les mots ½̧̫̥̯̥̦ң̭ et ½̧̡̫̥̯̰ң̨̡̩̫̭ et sur plusieurs
textes grecs relatifs à saint Étienne, in 5HYXHGHO¶2ULHQWFKUpWLHQ 11 (1906),
p. 198-216.
PAPADOPOULOS-KERAMEUS, о̩қ̧̡̦̯̝ = A. PAPADOPOULOS-KERAMEUS, о̩қ̧̡̦̯̝
ѫ̡̧̨̬̫̮̫̰̥̯̥̦Ӭ̭ ̧̮̯̝̲̰̫̫̟ҡ̝̭, V, Saint-Pétersbourg, 1898, p. 28-53.
STRUS, Una haggada familiare = A. STRUS, Una haggada familiare sulla passione
e morte di s. Stefano Protomartire, in Salesianum, 60 (1998), p. 81-96.