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L’Alchimie Sexuelle Chinoise, recette de l’Immortalité

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de l’Immortalité
Article publié le 5 juil 2006

Par Mystiik

Une bien précieuse semence

Pour les Grecs et les antiques, le corps humain contient quatre liquides dont l’équilibre en
volume et dans la localisation corporelle déterminent la santé. Ces liquides sont le sang, le
phlegme (liquide plus ou moins clair que l’on voit en se mouchant), la bile jaune (dans
certains vomissements) et la bile noire.

Or le liquide émis par les femmes et aussi le sperme de l’homme sont considérés comme
venant du sang. Une éjaculation équivaut à une perte de sang et en abusant, on peut se
débiliter et risquer la maladie, voire la mort. Cette croyance vivace au Moyen-âge chrétien ne
concerne que les adultes. Les jeunes sont censés émettre seulement un liquide imparfait, donc
ne pas risquer grand-chose et au moyen-âge les enfants et les adolescents peuvent « jouer »
sans intervention particulière jusqu’au 18e siècle encore, même si ces jeux ont lieu dans la
salle commune, ou autour du poêle, à l’école.

À partir du 18e siècle et surtout au 19e siècle, cette dépense « gratuite » d’une énergie vitale
dont le capital est compté est très mal vue. Les médecins avancent alors à ce propos des idées
incroyables aujourd’hui et la masturbation est devenue la cause de nombreuses maladies :
maladies nerveuses, maladies sexuellement transmissibles comme la syphilis, ainsi que des
cancers. Sans compter la bien connue surdité.
Cette notion de semence, concentrée de force vitale et dont il faut réduire la dépense au
minimum est également une croyance extrême-orientale très ancienne. Les Maîtres de
l’alchimie chinoise taoïste avaient la même conviction. La simple production de « fluide
génératif » au sein du corps humain semblait défavorable au point de conseiller un régime
alimentaire spécifique pour la réduire au minimum. Il est même dit « que des gens âgés
moururent avant leur temps parce qu’ils avaient continué à entretenir des relations sexuelles,
dilapidant ainsi leur ‘fluide’ ».

Le chemin du cinabre de la tradition alchimique chinoise

L’alchimie chinoise fut une des premières du monde et son fondateur reconnu historiquement
serait Tsou Yen au 4e siècle de l’Ere Commune même s’il existe de nombreux textes qui
prouvent sa pratique depuis des siècles. Un des objectifs de l’alchimie fut la recherche de
l’immortalité, « permettant aux hommes de s’assimiler aux dieux. Le divin cinabre, équivalent
chinois de ’l’or potable occidental’ apparaît dans les textes tantôt comme une substance
physique permettant la prolongation de l’existence corporelle, tantôt chez les taoïstes surtout,
comme le symbole de l’état spirituel à partir duquel l’être n’est plus soumis au temps. » Le
cinabre apporte l’immortalité.

L’alchimie chinoise eut vite fait de considérer 2 concepts : le concept exotérique (wai tan) où
les substances étaient considérées comme bien réelles, et un concept ésotériste (nei tan) où on
considérait la nature, l’âme de ces substances.

Le principal représentant de ce dernier courant est Ko Chang Keng (appelé aussi Po Yu


Chuan). Pour lui, l’œuvre alchimique suppose la transformation du corps humain qui joue le
rôle du creuset et de la matière première.

Il définit 3 méthodes pour lesquelles la maîtrise de la respiration tient une part importante,
mais aussi la maîtrise de l’éjaculation.

L’Oeuvre

La force générative

« L’alchimie sexuelle chinoise imagine la semence comme secrétée par ce qu’elle appelle la
’force générative’. Le premier pas dans le processus de la fabrication de l’élixir d’immortalité
consiste à empêcher la force générative de suivre son ‘cours habituel’ c’est-à-dire produire la
semence en allumant ’le feu interne’. Cela se réalise grâce à une sorte de respiration régulière
et profonde très similaire au pranayama du hatha yoga hindou. L’inspiration provoque une
pression se répercutant sur la force générative enfouie dans un creuset (ou centre d’énergie
psychique plus ou moins comparable à un chakra) situé dans le bas ventre.

La force monte alors le long d’un canal psychique, voisin de l’épine dorsale jusqu’au sommet
de la tête. Puis l’expiration profonde du souffle fait redescendre le force par un autre canal
psychique placé à l’avant du corps et le ramène dans le creuset d’où elle émane. Le processus
se poursuit jusqu’à ce qu’on considère la force générative comme suffisamment purifiée pour
se transmuer en plomb lequel peut se comparer dans le cas présent au prana du yoga.

Alors, on fait monter cette force du creuset jusqu’au plexus solaire où se produira la
transformation.
Au cours de processus, l’excitation sexuelle n’est pas systématiquement évitée. Ce qu’on
évite, c’est l’éjaculation, élan donné par l’excitation devant trouver son emploi dans la
création du plomb (énergie vitale). Selon Chang Sen Feng, les personnes qui ne ressentent
aucun désir spontané doivent recourir à la masturbation.

La force vitale

La cessation de l’érection est considérée comme la preuve que la force générative s’est frayé
sa voie en direction du centre psychique du plexus solaire. À partir de là, elle devra monter
vers un centre psychique de la tête (proche de la glande pinéale) pour se transformer en
mercure, en force spirituelle, grâce à des exercices de respiration et de visualisation.

Une technique consistait à contracter son anus, à exécuter 7 respirations profondes et à coller
sa langue au palais pour intensifier le flot de salive afin de l’avaler d’un seul coup une fois la
bouche remplie. Cette salive se concentre alors dans le bas ventre, le creuset, où elle se
transforme en force générative, principe constitutif de la semence.

La manifestation de l’esprit

La force vitale ayant atteint le centre psychique de la tête, reste à opérer la ‘copulation
intérieure ‘. Ceci s’effectue par des roulements d’yeux par série de 60, lentement et
accompagné de respirations profondes.

Cette pratique entraîne la ‘manifestation de l’esprit’ qui devra descendre dans le creuset de la
base de l’abdomen, ‘le centre de l’eau’ afin qu’il s’y fixe. Le mercure, l’esprit stabilisé,
s’enveloppera de plomb, la force vitale, précédemment purifiée par les vibrations subies lors
des montées et descentes continuelles dans les canaux psychiques qui relient ’le centre de
l’eau’ de l’abdomen, au ’centre du feu’ situé dans le cœur. L’embryon immortel est le produit
de l’union du mercure et du plomb.

Le souffle éternel et la graine d’immortalité

L’opération suivante est la pratique du ‘souffle éternel’ qui est la visualisation, lors de
l’inspiration, du courant de force entrant au niveau des talons et qui remonte jusqu’au
cerveau, et à chaque expiration, du même courant qui part du cerveau pour sortir par le tronc.
Par ce moyen se forme dans le centre de la tête un aliment divin qui ira nourrir la graine
d’immortalité déposée dans le centre de l’eau. Cette graine sera stimulée par une autre série
d’exercices complexes.

6 signes se manifestent lorsque la graine d’immortalité dûment nourrie est à maturité :


audition du sifflement du dragon dans l’oreille droite, du tigre dans l’oreille gauche, vision
d’une lumière dorée dans le centre de la tête, sensation d’un feu allumé dans le centre de
l’eau, la nuque vibre, le pénis se rétracte sur lui-même.

L’alchimiste arrivé à ce stade doit se garder de s’adonner à un des ‘7 attachements’, à un des


‘10 excès’ et à un des ‘9 modes de respiration déréglés’. Puis viennent la recherche et
l’assemblage des ‘4 nécessités de l’alchimie’ : l’argent (de façon très pratique pour se
nourrir), les amis alchimistes, un lieu convenable et les objets qui consistent en une baguette
de bois arrondie et recouverte de coton pour bloquer l’anus, et une patère à placer devant les
narines.
Dans le lieu convenable et entouré de ses amis, l’alchimiste doit se concentrer sur le centre du
bas ventre, le centre de l’eau et de ‘secouer les 6 organes des sens’ : le nez, les oreilles, les
yeux, la langue, le mental et le pénis.

L’Immortalité ou la course de la semence d’immortalité dans le corps de l’alchimiste ainsi


s’éveille dans les testicules « la semence d’immortalité » qui s’efforcera de sortir par le pénis.
L’issue ayant été fermée par des exercices précédemment accomplis, elle se dirige vers l’anus
où la baguette de bois empêche toute sortie. La semence remonte alors le long de l’épine
dorsale. Lorsqu’elle approche du coccyx, l’homme ‘ouvre’ l’épine en pratiquant les ‘5
dragons soutiens de la sainteté’ : en appuyant fortement le doigt à la base du pénis, en faisant
rouler ses yeux, en aspirant l’air profondément, en enfonçant sa langue dans son palais, en
étirant le creux de ses reins.

En même temps, un de ses amis lui pince le bas de l’échine si bien que la semence peut de
frayer un chemin au travers de la première ‘porte de l’épine dorsale’. Elle traversera ensuite
l’épine à travers 2 autres portes pour parvenir à un centre psychique situé derrière la tête.

Aussitôt, l’alchimiste doit décrire une série de cercles avec ses yeux en contemplant la
lumière intérieure qui lui apparaît à ce stade.

La patère placée devant les narines empêche ici que la semence ne sorte par le nez.

La semence se dirige alors vers une cavité psychique située au-dessus des narines et où elle se
matérialise sous forme de salive qui doit alors redescendre tout le corps jusqu’au centre du bas
ventre. »

Elle y restera et le Grand Œuvre est accompli, l’alchimiste a obtenu l’immortalité.

Le texte ci-dessus est évidemment adressé aux hommes. Il parait qu’il y eu aussi des
techniques équivalentes pour arrêter les règles chez la femme (« L’art de décapiter le Dragon
Rouge ») ce qui aboutissait au même résultat : l’immortalité.

Par Mystiik, 2006. Article écrit pour le Forum Alliance Magique.

Sources et pour en savoir plus :

Les alchimistes, M.Caron et S.Hutin, Le Temps qui court ed., 1959

Esotérisme et sexualité, Francis King, Petite Bibliothèque Payot ed, 2004 d’où sont largement
extraits les citations et l’interprétation résumée des techniques de l’alchimie sexuelle chinoise,
traduite de Taoist Yoga, Alchemy and Immortality en anglais par Charles Luk (Lu Kuan Yu) ,
Weiser Books ed, 1990.

La vie sexuelle dans la chine ancienne, Robert Van Gulik, Gallimard ed (TEL), 1987

Taoisme et sciences chinoises de Philippe CHE – en .pdf téléchargeable sur le Net.

Voir aussi Le dragon rouge de J.P. Krasensky (que je n’ai pas lu mais qui semble aborder la
question de l’alchimie sexuelle chinoise féminine).

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