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ÉCONOMIQUES DE COFACE
BAROMÈTRE
RISQUES PAYS
& SECTORIELS
2e TRIMESTRE 2018
Par les
économistes
du Groupe
Coface
Un air de déjà-vu
M
ontée des spreads souverains P o u r a u t a n t , ce s s i g n a u x co n f i r m e n t
en zone euro, protectionnisme aujourd’hui que le pic de croissance mondiale
accru, prix du pétrole plus est dépassé et que le risque de crédit des
élevés, sorties de capitaux entreprises augmente. Dans cet environnement
de grands pays émergents : mondial de plus en plus chahuté, Coface
les signaux de risque se déclasse l’évaluation pays de l’Italie (en A4).
sont multipliés au deuxième trimestre de Celles de l’Argentine (C), de la Turquie (C), de
2018. Beaucoup d’entre eux ont un air de l’Inde (B), et du Sri Lanka (C) sont aussi revues
déjà-vu, tant ils rappellent les années 2012 à la baisse : ces quatre pays émergents ont
et 2013. Le Fonds monétaire international1 pour points communs d’avoir vu leur balance
(FMI) soulignait à l’époque que la crise de la des transactions courantes se dégrader depuis
2 zone euro était toujours d’actualité et que deux ans, sous l’effet d’une demande interne
ÉCONOMIES AVANCÉES : la montée des tensions géopolitiques et ses dynamique et d’une facture énergétique plus
L’ITALIE FOCALISE conséquences sur les cours du pétrole faisaient salée. Conjugués à des risques politiques
TOUTES LES ATTENTIONS partie des principaux risques pesant sur la internes en augmentation (à des degrés
croissance mondiale. Et, bien qu’il rappelle que divers), ces déséquilibres externes les rendent
3 l’optimisme était de mise en ce qui concerne vulnérables à la montée récente de l’aversion
PAYS ÉMERGENTS : l’économie américaine, les risques de retomber pour le risque et à la tendance aux sorties de
UN AIR DE 2013 en récession (« double-dip ») après la brève capitaux des marchés émergents. Au rayon
accalmie de 2010-2011 firent l’actualité dans des bonnes nouvelles, le risque de crédit des
7 de nombreux pays tout au long de cette année entreprises diminue en Malaisie (en A3) et
ÉTATS-UNIS CONTRE 2012. Le commerce mondial peinait quant Oman (B). La montée des cours du pétrole
LE RESTE DU à lui à redémarrer, notamment en raison du n’est pas étrangère à ces changements. Elle
MONDE : LA GUERRE
maintien de mesures protectionnistes prises à explique aussi le reclassement de l’évaluation
COMMERCIALE EST
DÉCLARÉE partir de 2009. Un peu plus d’un an plus tard, du secteur de l’énergie dans cinq pays. Enfin,
des sorties massives de capitaux, consécutives les annonces protectionnistes américaines font
10 aux communications de la Réserve fédérale souffler des vents contraires : ils conduisent
CHANGEMENTS américaine (Fed), pénalisaient certains grands Coface à déclasser le secteur des technologies
D’ÉVALUATIONS marchés émergents. Certes, cette comparaison de l’information et de la communication en
RISQUES PAYS atteint rapidement ses limites, tant la force de Chine et celui des métaux au Canada, mais
plusieurs de ces signaux n’est pas la même à reclasser ce même secteur métaux aux
12 aujourd’hui : le prix du baril de pétrole de États-Unis. Ces changements font partie des
CHANGEMENTS Brent approchait alors 110 dollars US (contre onze déclassements et neuf améliorations
D’ÉVALUATIONS seulement 75 USD environ lors de la première d’évaluations sectorielles analysés dans
RISQUES SECTORIELS moitié du mois de juin 2018), tandis que, à 3 %, ce baromètre.
le rendement d’une obligation d’État italienne
à 10 ans reste deux fois moins élevé qu’il ne
l’était au début de l’année 2012.
1 ÉCONOMIES AVANCÉES :
L’ITALIE FOCALISE TOUTES LES ATTENTIONS
Après un début d’année marqué par une perte et croître, mais toujours en vie grâce aux conditions
de confiance des entreprises en Europe, aux de financement très favorables permises par la
États-Unis ainsi qu’en Asie2, le printemps a, dans politique accommodante de la Banque centrale
une large mesure, confirmé ce changement de européenne. Elles sont les plus exposées dans
tendance : les chiffres du produit intérieur brut un contexte de remontée des taux. Cette hausse
(PIB) du premier trimestre publiés pour la plupart des taux souverains est, en effet, susceptible de
des économies avancées en avril et en mai ont se traduire rapidement par un durcissement des
fait état d’un ralentissement de la croissance (le conditions de financement pour les entreprises, les
Japon, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et liens entre le risque souverain et le risque bancaire
l’Italie notamment). Si elles demeurent modérées, étant de plus en plus étroits : dans la plupart des
les croissances attendues cette année et en 2019 pays de la zone euro, la dette publique locale
dans les économies avancées sont ainsi un peu représente désormais une part plus importante
moins élevées qu’en 2017 (voir Graphique 1). des actifs totaux du secteur bancaire qu’en 2010.
Les entreprises semblent, en particulier, plus Le secteur bancaire italien est d’ailleurs de loin
inquiètes des perspectives d’exportations, signe le plus exposé au risque souverain local (environ
que les rhétoriques protectionnistes commencent 25 %, contre 20 % en 2010). En cas d’anticipation
à affecter leur moral. La formation en Italie d’un de dégradation de la solvabilité de l’État italien
gouvernement de coalition composé de deux partis consécutive à l’annonce d’éventuelles mesures
très critiques vis-à-vis de l’Union européenne et de d’assouplissement budgétaire d’envergure par le
la zone euro, et dont l’application du programme nouveau gouvernement, les banques italiennes
économique détériorerait significativement les seront donc susceptibles de durcir plus rapidement
finances publiques, a accentué ces inquiétudes. leurs conditions de crédit aux ménages et
Dans ce contexte de recrudescence d’inquiétudes aux entreprises.
quant à l’appartenance de l’Italie à la zone euro, le
spread souverain italien a augmenté, tout comme Dans cet environnement moins favorable, les
ceux d’Espagne, de Grèce et du Portugal (dans une États-Unis font aussi figure d’exception : l’activité
moindre mesure). n’y montre toujours aucun signe d’essoufflement ;
la croissance devrait donc y être plus forte en
Ainsi, le risque de crédit des entreprises devrait 2018 qu’en 2017 (2,7 % après 2,3 %). Les créations
augmenter en Italie et Coface déclasse l’évaluation d’emplois restent nombreuses, au point que le
du pays en A4. Les entreprises particulièrement taux de chômage atteigne désormais son plus
e n d e t té e s e t q u i d ev ro n t re n o u ve l e r d e s bas niveau depuis 18 ans (3,8 % en mai). Le risque
financements à court terme sont les plus protectionniste (voir Chapitre 3) ne semble
vulnérables à un durcissement des conditions de donc pas affecter le moral des consommateurs
financement. D’après les calculs de Coface3, 5,3 % américains à ce stade, malgré des effets attendus
des entreprises italiennes pouvaient être qualifiées sur l’inflation, et donc le pouvoir d’achat des
de « zombies » à la fin de l’année 2016, c’est-à-dire ménages, dans les mois à venir.
trop endettées et trop peu profitables pour investir
Graphique 1 :
Croissance du PIB (en %)
9
2017
8 2018 7,8
7,5
2019
7 6,7 6,9
N.B. les barres hachurées de l’histogramme 6,56,4
5
4,5 4,6 4,6
4
3,1
3 2,6 2,7 2,8
2,4 2,5 2,4 2,4
2,2 2,2 2,1 2,1 2,3
2,0 1,8 1,8
2 1,8 1,8 1,7 1,8 1,8
1,6 1,5 1,5 1,5
1,1 1,2 1,2 1,2 1,2
0,9 0,9 1,0
1
0
Pays Zone France Allemagne Italie Espagne Royaume- Japon États- Pays Brésil Russie Inde Chine
Avancés Euro Uni Unis Émergents
Source : Prévisions Coface
2 Direction de la recherche économique Coface, 2018. Barometre T1 2018, le pic de croissance est dépassé, Paris : Coface.
3 Aït-Yahia, K., De Moura Fernandes, B. & Weil, P., 2018. Entreprises en France : moins de défaillances, mais toujours autant
de « zombies », Paris : Coface.
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BAROMÈTRE 2e TRIMESTRE 2018
2 PAYS ÉMERGENTS :
UN AIR DE 2013
Graphique 2 :
Achats nets par des non-résidents d’actions et d’obligations de 25 marchés 100
émergents (en milliards USD par mois)
50
70
60 0
50
-50
40 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017e
e : estimation
30 Source : FMI
20
10 capitaux. Pour les entreprises les plus en difficulté,
0 cela complique le refinancement sur les marchés
-10
de capitaux et pénalise l’investissement productif.
La normalisation de cette politique monétaire
-20 américaine explique en partie les sorties de
-30 capitaux observées depuis le mois d’avril. Toujours
-40
d’après le FMI, elle pourrait engendrer à elle seule la
Crise de réduction des flux de capitaux de 35 milliards USD
-50 Lehman « Taper par an en 2018 et 2019.
tantrum »
-60 de la Fed Craintes d'un
effondrement de la
-70 croissance chinoise Ce contexte global moins favorable rend en premier
lieu vulnérable les économies émergentes dont
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 le solde courant est en déficit et a eu tendance
Source : Institut de la fi nance internationale à se détériorer ces dernières années. Certes, le
solde courant des économies émergentes et en
développement prises dans leur ensemble a cessé
Les politiques d’assouplissement monétaire ont de se creuser : après avoir baissé continuellement
en effet soutenu les flux de capitaux vers les pays entre 2007 et 2016 (de +4,8 % du PIB à -0,3 %),
émergents ces dernières années. D’après les calculs il a atteint -0,1 % en 2017 (même niveau attendu
du FMI4, 260 milliards USD d’investissements de en 2018 par le FMI). Mais cette amélioration n’est
portefeuille dans les pays émergents peuvent pas homogène : elle a profité principalement aux
être attribués à la politique monétaire non pays exportateurs de matières premières, dont les
conventionnelle menée par la Fed comme cours ont rebondi en 2017. En revanche, la balance
nous voyons sur le Graphique 3. De nombreux des transactions courantes s’est dégradée pour
pays émergents ont profité de ces conditions beaucoup d’autres. Parmi eux figurent l’Argentine,
de financement extérieur très favorables pour la Turquie ou encore l’Inde (Graphique 4), dont
réduire leurs vulnérabilités (désendettement et/ les comptes extérieurs sont pénalisés par une
ou accumulation de réserves de change). Mais demande interne robuste (favorisant une croissance
pour les autres qui ont vu leurs déséquilibres dynamique des importations) et une facture
extérieurs continuer de se creuser, le durcissement énergétique plus salée (en lien avec la hausse des
actuel des conditions monétaires les rend plus cours du pétrole qu’ils importent).
vulnérables à une réduction des entrées de
4 Fonds Monétaire International, 2017. Perspectives de l’économie mondiale, octobre 2017. [En ligne]. Disponible à :
http://www.imf.org/fr/Publications/WEO/Issues/2017/09/19/world-economic-outlook-october-2017 [Accès le 12 juin 2018].
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4 LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS
BAROMÈTRE 2e TRIMESTRE 2018
Graphique 5 :
Part de la dette publique libellée en devises étrangères (en % du total)
80
70
60
50
40
30
20
10
0
de
il
Su ue
li
ie
ie
ue
es
ay
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om
és
hi
nd
gn
si
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bi
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U
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Re
In
C
Ph
Source : FMI
5 Notons cependant que ce risque de change peut être limité par des instruments de couverture (dérivés). Les entreprises
dont les revenus sont essentiellement libellés en dollars US (énergie et secteur minier par exemple) bénéficient quant à
elles d’une « couverture naturelle ».
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LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS 5
BAROMÈTRE 2e TRIMESTRE 2018
Toutefois, dans un pays où les entreprises semblent Celles de secteurs dont le processus de production
être vulnérables au risque de change, toutes nécessite d’importer des intrants sans vendre en
ne sont pas sur un pied d’égalité (Graphique 6). devise étrangère leur produit final (c’est-à-dire dont
les débouchés sont essentiellement sur le marché
Graphique 6 :
Sensibilité des rendements des actions aux variations du taux de change
domestique) sont davantage affectées que les
par secteur autres. En effet, le prix plus élevé des importations
augmentera le coût de production. Les entreprises
Construction du secteur de la construction, par exemple, sont
dans ce cas de figure. Les entreprises de secteurs
Distribution d’activité dont les ventes dépendent de la
consommation cyclique des ménages voient aussi
leur niveau de risque augmenter, l’augmentation
Services
des prix importés induite par la dépréciation de la
devise locale engendrant des pressions à la hausse
Gros
sur les prix à la consommation. En Turquie, cet
effet de transmission entre le taux de change et
Manufacturier l’indice des prix à la consommation est en moyenne
de 15 % après un an d’après la banque centrale
Transports locale. L’inflation à la consommation, à 12,1 % sur
un an en mai, devrait donc y accélérer davantage
Agriculture dans les mois à venir (d’autant plus que les prix
à la production sont déjà en hausse de plus de
Minier 20 % en glissement annuel). Aussi, la distribution
devrait être l’un des premiers secteurs affectés.
Dans ce contexte, Coface déclasse les secteurs de
-0,4 -0,2 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
la distribution en Argentine et en Turquie, ainsi que
Source : FMI celui de la construction en Argentine.
Encadré 1
6 Le cours du Brent, mélange de pétrole de la Mer du Nord, sert de référence au niveau mondial.
7 Algérie, Angola, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis (EAU), Equateur, Gabon, Guinée Equatoriale, Irak, Iran, Koweït,
Libye, Nigéria, Qatar, Venezuela. Le Nigéria et la Libye sont exemptés de l’accord compte tenu des perturbations de
production connues en 2016.
8 Azerbaïdjan, Bahreïn, Brunei, Kazakhstan, Malaisie, Mexique, Oman, Russie, Soudan, Soudan du Sud.
9 Organisation de coopération et de développement économique. La liste des pays membres est disponible au lien suivant :
http://www.oecd.org/fr/apropos/membresetpartenaires/liste-des-pays-de-l-ocde.htm
10 Pays membres de l’OPEP et ses partenaires participants à l’accord.
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6 LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS
BAROMÈTRE 2e TRIMESTRE 2018
les exportations divisées par deux. La décision des États-Unis, Au-delà des États-Unis, un vraisemblable assouplissement
isolée cette fois-ci, ne devrait pas avoir un impact de la même de l’accord de l’OPEP+ lors de sa réunion semestrielle prévue
ampleur, mais, dans un marché pétrolier désormais tendu, les 22 et 23 juin, devrait permettre aux pays disposant de
une réduction estimée a minima à 200 000 barils par jour capacité de production supplémentaire (l’Arabie Saoudite,
augmenterait le risque de sous-approvisionnement. la Russie, les EAU, et le Koweït en particulier) de compenser
les déclins attendus en Iran et au Venezuela. Exemptés de
Dans le même temps, la reprise synchronisée de la croissance au
l’accord compte tenu des perturbations subies en 2016,
cours des derniers trimestres a alimenté l’appétit pour l’or noir,
la Libye et le Nigéria pourraient également continuer
particulièrement en Asie, où la Chine est notamment devenue
d’augmenter leur production dans les prochains mois. De
premier importateur de brut l’année dernière. Malgré quelques
plus, si le retour des stocks à leur moyenne quinquennale
signes de fléchissement dans l’activité mondiale, le contexte
indique une normalisation sur le marché pétrolier, la hausse
économique relativement robuste devrait continuer à stimuler
de la moyenne de 240 millions de barils par rapport à
la demande, après un hiver froid aux États-Unis et en Europe,
2014 relativise le constat. Mesurés en nombre de jours, les
qui a été favorable à la consommation. Le principal risque est
inventaires de l’OCDE, estimés à 60,6 jours, sont également
d’assister à une destruction de la demande, induite par un bond
supérieurs aux niveaux qui ont prévalu avant le contre-
des prix du pétrole : au mois de mai, l’Agence internationale
choc pétrolier. Aussi, un scénario d’off re insuffisante sur le
de l’énergie a ainsi (modestement) abaissé sa prévision de
marché dans les prochains mois, poussant les prix au-delà
demande pour 2018 en réaction à la hausse déjà observée.
des 100 USD, semble exclu. Néanmoins, en conséquence des
Un retour des prix à 100 USD au second semestre 2018 développements sur les prix du pétrole au premier semestre
paraît néanmoins prématuré. En effet, la hausse continue et de sa perception du marché pétrolier, Coface a décidé de
de production aux États-Unis, qui pourrait devenir le premier revoir à la hausse sa prévision de pétrole à 75 USD le baril en
producteur mondial de brut dès la fin de l’année après avoir moyenne pour 2018. Correspondant à une hausse de prix de
supplanté l’Arabie Saoudite fin 2017, devrait se poursuivre. 30 % par rapport à son prix moyen en 2017 (54,79 USD), un
Le 31 mai dernier, l’augmentation de l’écart de prix à plus de tel niveau de prix permettrait à bon nombre des exportateurs
11 USD entre les barils de Brent et de West Texas Intermediate des pays du Golfe (Irak, Koweït, EAU, Oman, Qatar) et
(écart le plus large depuis le premier trimestre 2015), d’Asie centrale (Azerbaïdjan, Kazakhstan, Turkménistan et
dont le prix est plus sensible aux évolutions domestiques Ouzbékistan) d’atteindre, ou du moins de se rapprocher, de
états-uniennes, atteste du facteur baissier qu’une telle hausse l’équilibre fiscal et extérieur11.
de production pourrait représenter.
3 000 9,5
9,0
2 900 8,5
4,0
2 800
3,5
Janvier 2016 :
3,0 Levée des
2 700
sanctions
2,5
2 600 2,0
1,5
2014 2015 2016 2017 2018 2015 2016 2017 2018
2 500 1,0
J A J O J A J O J A J O J A J O J A J A J O J A J O J A J O J A
Source: U.S. Energy Information Administration, Coface Sources : Thomson Reuters Datastream,
U.S. Energy Information Administration, Coface
11 D’après les données du FMI, le niveau médian de prix nécessaire pour atteindre l’équilibre fiscal dans les pays de la zone
MENAP (Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan) et CCA (Asie centrale et Caucase) est de 71,5 USD. La
médiane pour atteindre l’équilibre extérieur est de 75,5 USD.
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LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS 7
BAROMÈTRE 2e TRIMESTRE 2018
80,0 %
73,0 %
40,0 %
30,0 %
22 %
20,0 %
13 %
9,4 % 9 % 8,6 %
10,0 %
4,9 % 3,6 %
2% 3%
2% 1,7 %
0,0 %
Mexique Canada Royaume-Uni Brésil Allemagne France UE
Source : Trade Map
12 Direction de la recherche économique Coface, 2018. Le risque protectionniste s’accentue. Dans : Baromètre T1 2018,
le pic de croissance est dépassé. Paris : Coface, pp. 6-8.
13 The White House, 2018. Joint Statement of the United States and China Regarding Trade Consultations. [En ligne]
Disponible à : https://www.whitehouse.gov/briefings-statements/joint-statement-united-states-china-regarding-trade-
consultations/ [Accès le 12 juin 2018].
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8 LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS
BAROMÈTRE 2e TRIMESTRE 2018
Dans le pire des scenarios, l’administration beaucoup plus importantes que celles sur l’acier
américaine pourrait décider d’instaurer des et l’aluminium, les importations de véhicules
droits de douane sur l’ensemble des importations représentant près de 300 milliards USD en 2017
d’automobiles (y compris les composants). Ce (12 % des importations totales). En outre, des
projet aurait des répercussions économiques effets indirects liés sont à anticiper : 23 % des
étapes intermédiaires de production du secteur
Graphique 10 : automobile sont réalisées à l’international, ce qui en
Principaux exportateurs d’automobiles vers les États-Unis fait le secteur dont les chaînes de production sont
25 % les plus internationalisées. Il pourrait sérieusement
affecter le marché de l’automobile européen où
l’assemblage des pièces est réalisé en provenance
20 % de différents pays de l’UE. L’Allemagne et le
Royaume-Uni seraient les premiers pénalisés (voir
Graphique 10). Dans le cas du Royaume-Uni, le
15 % secteur automobile est d’ailleurs déjà en difficulté
en raison des incertitudes liées au Brexit14.
ue
ne
ni
lie
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nucléaire iranien.
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C
Encadré 2 :
14 Aït-Yahia, K. (2017, novembre 20). L’automobile au Royaume-Uni et le Brexit ou comment ralentir une industrie qui roule ? [En ligne] Disponible à :
http://www.coface.com/fr/Actualites-Publications/Publications/L-automobile-au-Royaume-Uni-et-le-Brexit-ou-comment-ralentir-une-industrie-qui-roule
[Accès le 12 juin 2018].
15 Plus communément connu sous le nom de l’Accord nucléaire iranien, le Plan d’action global conjoint (Joint Comprehensive Plan of Action, JCPoA),
scellé à Vienne en juillet 2015, est un accord de non-prolifération multipartite, signé par la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne
et l’UE ainsi que l’Iran (et les États-Unis avant leur retrait).
16 Pour plus de détails sur la construction du modèle de risque politique Coface, se référer à : Daudier, J.-L., Nizard, R. & Tozy, S., 2017. Le risque politique dans
tous ses États. [En ligne] Disponible à : http://www.coface.com/fr/Actualites-Publications/Publications/Panorama-Le-risque-politique-dans-tous-ses-États
[Accès le 12 juin 2018].
17 S’appuyant sur la base de données Global Terrorism Database, l’indice terrorisme prend en compte le nombre d’incidents répertoriés, et également l’intensité des
dégâts humains (nombre de tués et blessés) et matériels (coût estimé des dégâts). Dans l’optique d’améliorer l’acuité du modèle, l’intensité des dégâts humains
mesurée par le nombre de morts et de blessés a été pondéré par la population du pays. Cette amélioration a conduit à un changement dans le score de certains
pays, tels que la Chine et l’Inde, et a induit une baisse du score globale du modèle par rapport aux résultats produits lors de la précédente édition.
JUIN 2018
LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS 9
BAROMÈTRE 2e TRIMESTRE 2018
Le risque de conflit s’est quant à lui maintenu à et en Allemagne (+19pp). Il s’est cependant
un niveau élevé. Le risque émanant de la fragilité amélioré en Irlande et en Croatie.
politique a quelque peu augmenté bien que
Bien qu’il soit le plus élevé en niveau, le risque
les pays tenant la tête du classement soient
politique en Afrique subsaharienne n’a que
restés inchangés (l’Erythrée, le Laos et l’Iran), à
faiblement augmenté (+0,8pp) avec une baisse
l’exception de la République centrafricaine dont
observée au Botswana, au Sénégal et au Cap-
le score s’est légèrement amélioré. Le constat est
Vert. La hausse du risque dans la région est due
le même pour le risque social, pour lequel le score
au résultat affiché par l’Afrique du Sud, l’Angola
s’est globalement détérioré. La Syrie, le Venezuela
et l’Ethiopie. Les dégradations les plus marquées
et la Lybie restent sans surprise les pays où ce
sont enregistrées en République du Congo et au
dernier est le plus élevé. De nouveaux pays font
Mozambique (respectivement +8pp et +5pp). Le
cependant leur entrée dans le « Top 10 », tels que
score de la région Moyen-Orient et Afrique du
le sultanat d’Oman et l’Azerbaïdjan alors que la
Nord s’est légèrement amélioré (légère diminution
Russie et l’Egypte le quittent.
de l’indice terrorisme), grâce au Koweït, à Israël, au
Le risque politique a davantage augmenté dans Qatar et aux EAU. Les scores d’Oman, du Bahreïn
les pays avancés que dans les émergents. L’indice et de l’Egypte se sont dégradés. Le niveau de
pondéré a ainsi augmenté de 2,3 points de risque recule aussi légèrement en Amérique Latine
pourcentage (pp) en Amérique du Nord passant (malgré un risque social en hausse à Trinidad et
de 26,7 % en 2016 à 29 % en 2017 et de 1,1pp dans Tobago, à Cuba, en Argentine, au Chili, en Equateur
l’UE (de 22,1 % en 2016 à 23,2 % en 2017). Aux et au Panama) et dans les pays de la Communauté
États-Unis, les scores de fragilité politique et de des États indépendants (respectivement -0,3pp
risque terroriste ont augmenté. L’accroissement et -0,6pp). L’Ukraine y est le pays où le risque
du risque en UE s’explique principalement par une politique a le plus diminué, mais les scores de
hausse du populisme, de 8 points. Le score de cet la Russie, du Tadjikistan et de la Biélorussie se
indice, qui mesure les pressions qui sont de nature sont également améliorés. Alors que la fragilité
à « bousculer » les systèmes politiques établis en politique s’est accrue, la reprise observée dans
se basant sur les manifestes des partis politiques plusieurs des pays de la région a favorisé une
lors d’élections passées, s’est principalement baisse du risque social. C’est le cas de la Russie
détérioré en Bulgarie (+51pp), en France (+28pp) mais aussi de la Biélorussie et de l’Arménie.
Graphique 12 :
Indice de risque social
90 % 2017
2016
80 %
70 %
60 %
50 %
40 %
30 %
20 %
10 %
0%
Ve yrie
en
an
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A
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BAROMÈTRE 2e TRIMESTRE 2018
Changements d’évaluations
risques pays
PAYS Ancienne évaluation Nouvelle évaluation
MALAISIE A4 A3
OMAN C B
ARGENTINE B C
INDE A4 B
ITALIE A3 A4
TURQUIE B C
SRI LANKA B C
RISQUE
D’IMPAYÉS
DES
ENTREPRISES
A1 Malaisie Argentine
Très faible (reclassement de A4 à A3) (déclassement de B à C)
• La bonne dynamique économique, observée tout • La détérioration récente des conditions financières
A2 au long de l’année 2017, devrait rester soutenue dans les marchés émergents, et en particulier en
Peu élevé en 2018. Argentine, a entraîné un resserrement plus rapide
• La nouvelle administration a annoncé qu’elle des politiques macroéconomiques (taux directeur
A3 mettait l’accent sur la lutte contre la corruption, de 40 % par an). Le peso argentin est la monnaie
Satisfaisant l’augmentation des entrées de capitaux et la moins performante au monde cette année
le renforcement de la monnaie. (-33 % depuis le début de l’année).
A4 • L’annulation de la taxe sur les produits et • L’économie du pays est particulièrement
Convenable les services (TPS) stimulera la consommation vulnérable en raison de ses importants déficits
intérieure. jumeaux. En 2017, le déficit de la balance courante
B s’élevait à 4,8 % du PIB et le déficit budgétaire
Assez élevé Oman nominal (qui inclut les paiements d’intérêts) a
(reclassement de C à B) atteint 6 % du PIB.
C • Le prix du baril de pétrole permettant l’équilibre • La forte dépréciation aura probablement aussi un
Élevé budgétaire a chuté à 77 USD en 2018 contre impact sur l’inflation déjà élevée (actuellement
80,5 USD en 2017 et 101,7 USD en 2016. La récente à 25,5 %).
D hausse des cours du pétrole devrait soutenir les • L’activité devrait également être influencée
Très élevé soldes budgétaires ainsi que la croissance du par l’inflation persistante, les taux d’intérêt
pays, aussi bien à court qu’à moyen terme. élevés et un effort budgétaire plus important.
E • La reprise des exportations d’hydrocarbures Le Trésor a récemment réduit son objectif de
Extrême devrait aider l’accélération de la croissance en déficit primaire pour 2018 à 2,7 % du PIB (contre
2018 et 2019 (de 2,5 % en 2018 à 3,2 % en 2019). 3,2 % auparavant) afin de réduire la dépendance
du pays à l’égard des marchés de capitaux,
Reclassement compte tenu de l’appétit plus faible pour la dette
argentine.
Déclassement
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BAROMÈTRE 2e TRIMESTRE 2018
Inde Italie
(déclassement de A4 à B) (déclassement de A3 à A4)
• L’amélioration de la croissance au premier • En dépit des récents bouleversements politiques,
trimestre 2018 n’enlève rien aux défis évoqués avec l’arrivée au pouvoir d’une alliance entre
ci-avant car elle témoigne d’un mécanisme de un parti d’extrême droite et un parti « anti-
rattrapage ainsi qu’une reprise de la demande establishment », la dynamique économique semble
extérieure. Cela indique également la dissipation rester positive à ce stade. Le PIB a enregistré une
des effets négatifs de la démonétisation et de augmentation de 0,3 % au premier trimestre.
l’introduction de la TPS. Cependant, la confiance des acteurs économiques
• Le déficit de la balance courante (-1,7 % pour commence à montrer des signes d’affaiblissement,
l’exercice 2017) s’aggravera probablement jusqu’à en particulier celles des entreprises.
-1,8 % pour l’exercice 2018 en raison d’un déficit • La confiance des marchés financiers commence
commercial plus important. Les importations à se réduire. Le rendement de la dette italienne
sont appelées à augmenter parallèlement à à deux ans a dépassé 2,7 % pour la première fois
l’augmentation des prix mondiaux des produits depuis 2013, atteignant 2,73 %, soit une hausse de
de base, ainsi que des mesures gouvernementales près de 2 points de pourcentage. Dans le même
pour stimuler la consommation. L’Inde demeure temps, le rendement de la dette à 10 ans a atteint
un importateur net de pétrole et d’or. Le déficit 3,388 %.
pétrolier net est passé de -2,6 % du PIB en 2017
à -3,2 % du PIB. L’aggravation du déficit de la Turquie
balance courante et les sorties de capitaux sont (déclassement de B à C)
les principales causes des mauvais résultats de • La forte dépréciation de la lire depuis le début de
la roupie indienne, ce qui exacerbe les pressions l’année 2018 va impacter les bilans des entreprises
inflationnistes. et les conditions de paiement du secteur privé.
• La banque centrale (Reserve Bank of India, RBI) • Coûts de financement plus élevés : la dépréciation
a relevé son taux d’intérêt de référence pour la de la lire obligera la banque centrale à augmenter
première fois depuis que l’Alliance démocratique ses taux, ce qui augmentera les coûts de
nationale (NDA) a pris le pouvoir en 2014, ouvrant financement des entreprises.
la voie à un cycle de resserrement progressif. Le • Coûts d’importation plus élevés : l’activité de
durcissement des taux d’intérêt du marché en Inde production de la Turquie dépend des intrants
reflète la tendance observée dans d’autres pays importés. Les coûts d’importation plus élevés
émergents, où un certain nombre de banques devraient principalement affecter les secteurs
centrales ont relevé leurs taux directeurs en réaction de l’agroalimentaire (principalement à travers les
à l’affaiblissement des monnaies et au resserrement prix du fuel et des fertilisants), des métaux, des
des flux de capitaux à l’échelle mondiale. produits chimiques, de l’automobile, du textile et
• Le déficit public (-3,5 % du PIB au T1) se du papier.
creusera probablement jusqu’à 4 % en raison de • Inflation plus élevée : la demande privée souffrira
l’augmentation des dépenses publiques avant les de la dévaluation de la livre.
élections générales de 2019. Le parti au pouvoir
le NDA, composé d’une alliance de partis dont le Sri Lanka
Bharatiya Janata Party (BJP) est le plus important, (déclassement de B à C)
a récemment subi des revers. Il a perdu sa majorité • La croissance a été particulièrement décevante
simple à la Chambre basse du Parlement indien en 2017, ce qui a poussé la banque centrale à
lors des élections partielles du mois dernier. abaisser ses taux directeurs en avril 2018 pour
De plus, lors des récentes élections dans l’État relancer l’activité.
du Karnataka, l’opposition a forgé une alliance • La forte dépréciation de la roupie srilankaise
après le scrutin pour empêcher le BJP de prendre contre le dollar US depuis le début de l’année
d’assaut le pouvoir. Le BJP gouverne toujours 21 2018 a augmenté le poids du service de la dette
des 29 États indiens, mais il devra faire campagne extérieure et a accru la pression sur les réserves
ardemment en amont de trois élections nationales de change. Un nouveau tirage sur le prêt FMI en
prévues pour cette année. juin 2018 devrait toutefois permettre au pays
de faire face à ses contraintes de paiement à
court terme.
• Hausse des tensions ethniques depuis le début
2018 : mise en place de l’état d’urgence pour
un mois en mars à la suite de violences contre
la communauté musulmane.
• Dissensions politiques croissantes au sein de
la coalition gouvernementale après leur défaite
aux élections locales de février 2018 et une
tentative de motion de défiance qui a conduit
à 16 défections au sein du parti présidentiel.
Le gouvernement a perdu la majorité absolue
au congrès.
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Changements d’évaluations
risques sectoriels
ÉVALUATION SECTORIELLE DES RÉGIONS†
Agroalimentaire
Automobile
Chimie
Construction
TIC*
Métaux
Papier
Pharmaceutique
Distribution
Textile-Habillement
Source : Coface
Transport
Bois
Automobile
Risque moyen
Chimie
Construction
* Technologies de l’information et de la communication
Risque élevé
Énergie
Risque très élevé
TIC*
Reclassement Métaux
Papier
Déclassement
Pharmaceutique
Distribution
Source : Coface
Textile-Habillement
Transport
Bois
† Les évaluations régionales ont changé pour les régions Asie et Moyen-Orient & Turquie suite à l’inclusion
dans chacune de ces régions respectivement des évaluations pour le Japon et la Corée du Sud d’une part, et
pour Israël d’autre part.
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RÉGION ASIE
Agroalimentaire
Automobile
Chimie
Construction
TIC*
Métaux
Papier
Pharmaceutique
Distribution
Textile-Habillement
Source : Coface
Transport
Bois
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Amérique
Argentine Brésil Chili Mexique
latine
Agroalimentaire
Automobile
Chimie
Construction
TIC*
Métaux
Papier
Pharmaceutique
Distribution
Source : Coface
Textile-Habillement
Transport
Bois
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Agroalimentaire
Automobile
Chimie
Construction
TIC*
Métaux
Papier
Pharmaceutique
Distribution
Source : Coface
Textile-Habillement
Transport
Bois
Agroalimentaire
Automobile
Chimie
Construction
TIC*
Métaux
Papier
Pharmaceutique
Distribution
Textile-Habillement
Source : Coface
Transport
Bois
CANADA ÉTATS-UNIS
Énergie Métaux
(Risque élevé à Risque moyen) (Risque élevé à Risque moyen)
• L a p ro d u c t i o n é n e rg é t i q u e e st • Les métaux primaires (+1,2 % sur
fortement repartie à la hausse, un an en janvier après +4,7 % au T4
portée par les prix du pétrole. Dans la 2017) et les produits métalliques
RISQUE
D’IMPAYÉS mesure où les cours devraient rester manufacturés (+3,4 % sur un an après
DES élevés en 2018, la production devrait 7,1 %) continuent de rebondir après une
ENTREPRISES rester dynamique. baisse en 2016.
• En outre, la récente décision des
Métaux États-Unis d’imposer des droits de
Risque faible
(Risque élevé à Risque très élevé) douane punitifs sur l’acier (25 %) et
• Impact très important de l’entrée l’aluminium (10 %) afin de protéger
Risque moyen en vigueur le 1 er juin des mesures l’industrie sidérurgique américaine
protectionnistes américaines sur les est bien accueillie par la plupart des
importations d’acier et d’aluminium: producteurs d’acier américains.
Risque élevé
les exportations représentent près de
50 % de la production d’acier, et 87 % Énergie
Risque très élevé de ces exportations sont en direction (Risque moyen à Risque faible)
des États-Unis. • La production d’énergie a progressé
de 9,2 % en glissement annuel au
Reclassement
1er trimestre après un fort rebond en
2017 (de -1,3 % en 2016 à +7 %) sous
Déclassement
l’effet de la hausse du prix du pétrole.
• La production d’énergie primaire
(+10 % YOY) et de carburant converti
(+8,7 %) est en hausse.
• Les forages de puits de pétrole et de
gaz ont fortement rebondi (+19,9 % en
glissement annuel au T1 2018).
• Comme le prix du pétrole devrait rester
élevé en 2018, la production d’énergie
devrait continuer à augmenter.
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Agroalimentaire
Automobile
Chimie
Construction
TIC*
Métaux
Papier
Pharmaceutique
Distribution
Textile-Habillement
Source : Coface
Transport
Bois
ALLEMAGNE SUISSE
Agroalimentaire Construction
(Risque élevé à Risque moyen) (Risque moyen à Risque élevé)
Le secteur enregistre un niveau de ventes assez • Les marges des entreprises sont sous pression du
élevé malgré la volatilité des prix et des marges fait d’un excès d’offre par rapport à la demande de
d’entreprises, qui restent relativement peu élevés. logements et de bureaux. Cela s’illustre notamment
RISQUE
par le niveau élevé des logements et de bureaux libres. D’IMPAYÉS
FRANCE • Les prix ont atteint un niveau très élevé pour des DES
Énergie ménages déjà très endettés. ENTREPRISES
(Risque élevé à Risque moyen)
• La production d’électricité et de gaz a rebondi au TIC
Risque faible
T1 2018 (de -1,6 % à 4,2 % en glissement annuel), en (Risque faible à Risque moyen)
raison des périodes de grand froid dans le pays en • L’essor du commerce en ligne se fait au détriment du
février et mars dernier. commerce spécialisé traditionnel. Risque moyen
• La hausse du prix du pétrole est une bonne nouvelle
pour les entreprises extractives françaises et la reprise ROYAUME-UNI Risque élevé
cyclique devrait se poursuivre en 2018/19. Agroalimentaire
• La compagnie pétrolière Total a annoncé un accord (Risque moyen à Risque élevé)
d’achat de Direct Energie, le troisième acteur du • Au premier trimestre 2018, le chiffre d’affaires des Risque très élevé
marché de détail de l’électricité en France. L’opération magasins d’alimentation a baissé pour le troisième
de 1,4 milliard de USD permettrait à Total d’acquérir trimestre consécutif (-0,6 % sur un an après -0,7 %
Reclassement
environ 3 millions de clients en France, juste derrière au quatrième trimestre 2017). Les ventes d’aliments
Engie (4 millions) mais toujours très loin derrière EDF sont négativement impactées par les difficultés
(près de 26 millions de clients, plus de 80 % de part de la confiance des consommateurs et du revenu Déclassement
de marché). disponible.
• Les prix des produits alimentaires ont continué
ITALIE d’augmenter fortement en avril (+2,6 % en
Distribution glissement annuel après +2,9 % au T1 et +4 % au
(Risque faible à Risque moyen) T4 2017)
• La confiance des consommateurs a atteint des • En outre, la production alimentaire s’est ralentie au
niveaux plus élevés, mais cela ne s’est pas traduit T1 2018 (+1,7 % en glissement annuel après +4,1 %
par une augmentation des dépenses. En effet, le au T4 2017), le secteur laitier étant particulièrement
consommateur italien s’attend à une année de touché (-11 % en glissement annuel au T1).
dépenses plus lente, car la croissance des salaires réels • Les difficultés financières des fabricants de produits
se situe désormais en territoire négatif et le marché alimentaires s’accélèrent.
du travail est de plus en plus composé de travailleurs
à temps partiel ou contractuels.
• L’incertitude politique accrue et l’augmentation des
coûts d’emprunt devraient peser sur la consommation.
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18 LES PUBLICATIONS ÉCONOMIQUES DE COFACE RISQUES PAYS ET SECTORIELS
BAROMÈTRE 2e TRIMESTRE 2018
AUTRES PAYS
Agroalimentaire
Automobile
RISQUE
Chimie D’IMPAYÉS
DES
ENTREPRISES
Construction
TIC*
Risque moyen
Métaux
Pharmaceutique
Risque très élevé
Distribution
Textile-Habillement
Source : Coface
Reclassement
Transport
Déclassement
Bois
Khalid Aït-Yahia
Économiste Sectoriel et Statisticien
Paris, France
JUIN 2018
JUIN 2018
RÉSERVE
Le présent document reflète l’opinion de la direction de la recherche économique de Coface, à la date
— Photo : Fotolia
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