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COMMUNIQUE CONJOINT DES OSC Les Organisations de la Société Civile (OSC) condamnent l’usage
disproportionné de la force et les violations des droits humains perpétrés par la Police Nationale
Congolaise (PNC) contre les manifestants pacifiques dans la ville de Lubumbashi. Elles déplorent des tirs
à balles réelles ayant causé quatre blessés graves.
En effet, ce lundi 06 août 2018, des milliers de manifestants réclamant le retour de KATUMBI CHAPWE
Moïse ont été réprimés à balles réelles, causant des graves blessures sur quatre personnes dont une
femme, mère de cinq enfants, une fille mineure d’âge, un garçon d’environ 14 ans et un homme adulte.
Ce bilan s’ajoute sur les quatre morts et plusieurs blessés, par balles, causés le weekend dernier, à
KASUMBALESA, dans les mêmes circonstances.
Les agissements de la PNC, dénoncés ci-dessus, sont contraires aux « principes des Nations Unies de
bases sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des
lois ». Ils violent notamment le principe 4 qui stipule que:
« Les responsables de l’application des lois, dans l’accomplissement de leurs fonctions, auront recours
autant que possible à des moyens non violents avant de faire usage de la force ou d’armes à feu […]».
Ce principe international est domestiqué à l’article 8 de la Loi Organique n° 11/013 du 11 août 2011
portant organisation et fonctionnement de la Police Nationale Congolaise qui reprend en substance que:
« La police nationale ne recourt à la force qu’en cas de nécessité absolue et uniquement pour atteindre
un objectif légitime. En tout état de cause, l’usage de la force doit respecter le principe de
proportionnalité et de progressivité ».
En conclusion, les OSC signataires exigent au Gouvernement de veiller au respect desdits instruments
internationaux et lois de la République qui obligent la police à la tempérance, face aux manifestants
pacifiques.