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Le Comité de Bâle a été créé en 1975 pour assurer la surveillance de l’activité bancaire internationale
et définir des politiques prudentielles. Il promulgue des normes prudentielles afin d’accroître la solidité et
la stabilité du système bancaire international.
Le premier accord de Bâle, mis en place en 1988 et qui a donné lieu à la création du ratio Cooke, avait
pour but de renforcer la stabilité du système bancaire international. A partir d’une méthodologie simple,
il instituait une exigence minimale de fonds propres pour couvrir les risques de crédit et assurer ainsi la
protection des déposants. Il a été complété en 1996 par un amendement introduisant, dans le calcul du
ratio, une part de fonds propres couvrant les risques de marché.
La réforme du ratio Cooke a donné naissance à l’accord Bâle II de juin 2004. Celui-ci stipule la mise en
place du ratio McDonough ou Bâle II en janvier 2008 pour les banques qui auront choisi les approches
les plus sophistiquées proposées par l’accord.
Cet accord, qui concerne tous les établissements bancaires, a valeur de recommandation. Il appartient
aux différents Etats de l’adapter à leur législation nationale. En Europe, la Directive Européenne
(« Capital Requirement Directive ») s’inspire de Bâle II et va être transposée dans chacun des pays
européens.
1 - Pourquoi Bâle II ?
Malgré les bénéfices évidents de l’application du premier accord de Bâle, les autorités et la
profession bancaires ont relevé les insuffisances liées à l’approche retenue (pondération*
forfaitaire suivant la nature de la contrepartie) et la faible sensibilité du ratio Cooke aux risques.
La réforme de ce ratio a donc été engagée en 1998. Après simulations, études d’impact en
grandeur réelle, et remaniements des premières propositions, à la faveur de plusieurs
consultations de la profession bancaire, l’accord est publié en juin 2004, dans sa forme quasi-
définitive ; le Comité de Bâle se réserve le droit d’affiner les formules en cours d’application.
Plus qu’une simple réforme du ratio de solvabilité, Bâle II est l’intégration de l’exigence
réglementaire au sein d’un nouveau dispositif de suivi très fin des risques de la banque.
L’objectif du régulateur est d’améliorer les pratiques de gestion des risques dans les banques et de
permettre l’utilisation des systèmes internes d’évaluation des risques, jugés plus proches de la
réalité économique.
La réforme aboutit à un meilleur alignement des exigences en fonds propres sur les
risques réellement supportés par les banques et à des conditions de mise en
concurrence plus équitables entre les établissements. Elle renforce le rôle des
autorités réglementaires et améliore le contenu de la communication financière.
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2 – Architecture de l’accord
Pilier I : Les exigences minimales en fonds propres pour couvrir le risque de crédit, le
risque de marché et le risque opérationnel
- La méthode Standard est fondée sur la notation* externe des contreparties par des
agences de rating reconnues.
- Les deux méthodes dites IRB (Internal Rating Based) sont plus sophistiquées et
fondées sur les modèles de notation internes développés par la banque.
(cf. fiche 1- Méthodes applicables pour le risque de crédit)
L’une des grandes nouveautés de Bâle II est, en effet, l’introduction de méthodes de
pondération des risques basées sur les notations internes des banques. Ces notations
s’appliquent à chacune des contreparties prises individuellement (sauf pour la petite
clientèle dite « retail ») et sont fonction de la nature du débiteur.
(cf. fiche n°1 - Portefeuille bâlois)
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La réforme introduit le risque opérationnel dans l’assiette des risques soumis à exigence
de fonds propres. Elle le définit comme « le risque de perte résultant d’une inadaptation ou
d’une défaillance imputable à des procédures, personnels et systèmes internes, ou à des
événements extérieurs. La définition réglementaire inclut le risque juridique, mais exclut les
risques stratégiques et de réputation ».
Comme pour le risque de crédit, plusieurs méthodes d’évaluation sont proposées : une
approche simple (« de base »), une approche standard (« standard ») différenciant les lignes
métier et une approche fondée sur les modèles internes de la banque (« Advanced
Measurement Approach » ou AMA). (cf. fiche n°3- Risque opérationnel : méthodes et calculs)
Le pilier II correspond aux traitements des risques non quantifiés dans le pilier I (risques
de taux sur portefeuille bancaire, concentration sectorielle, risques de liquidité, risques
stratégique et de réputation…) et chaque banque doit déterminer le niveau de fonds
propres supplémentaires à mettre en place pour couvrir ces risques (c’est l’approche
« économique »). Les autorités de tutelle nationales contrôleront le bien-fondé de ces
calculs et compareront les calculs réglementaires aux calculs dits « économiques » à
l’occasion de leurs missions de validation et d’inspection.
Le Pilier III vise à promouvoir une plus grande transparence, fondée sur la publication par
les banques d’informations quantitatives et qualitatives sur la nature et le suivi de leurs
risques ainsi que sur le calcul de leurs fonds propres.
LE RATIO BÂLE II
* Total des Fonds Propres = Tiers 1 + Tier 2 + Tier 3 + Provisions Spécifiques – Pertes Attendues
** Pour les risques de crédit, encours pondérés ; pour les risques opérationnels et les risques de
marché, exigence en fonds propres convertie en équivalent « risques de crédit ».
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Le nouveau ratio est plus sensible aux risques réellement pris (notamment grâce aux
nouvelles pondérations) et plus exhaustif (notamment par la prise en compte du
Risque Opérationnel).
Les banques mèneront des calculs parallèles, à la fois selon les formules Cooke et
Bâle II, sur deux années. Les deux premières années (2006 et 2007) serviront à
roder les calculs (« parallel run ») et ne donneront pas lieu à publication officielle du
ratio Bâle II. A partir de 2008, le double calcul se poursuivra pendant 2 années
supplémentaires, le ratio officiel devenant le ratio Bâle II. Au cours de cette période,
l’exigence de fonds propres au titre du nouvel accord ne saurait être en réduction de
plus de 10% (2008) puis 20% (2009) par rapport à un calcul Cooke.
Le Groupe SG vise les méthodes les plus sophistiquées de l’Accord (IRBA pour le
risque de crédit, AMA pour le risque opérationnel) pour janvier 2008 sur un
périmètre significatif du Groupe. L’application de ces méthodes est soumise à
validation formelle du régulateur. Celui-ci sera garant de l’absence de biais entre
établissements de crédit. A terme, les exigences en fonds propres seront mesurées
selon les méthodes IRBA et AMA pour l’ensemble du Groupe.
Les critères d’éligibilité aux méthodes IRB sont rigoureux, certains pouvant néanmoins être allégés
par le régulateur national :
- utilisation des modèles de notation globalement en ligne avec les exigences
bâloises, depuis au moins 3 ans au moment du démarrage ;
- reconstitution d’historiques de données de défaut suffisamment longs et fiables
afin de permettre le backtesting des modèles de notation
pour les entreprises, les souverains et les banques, 5 ans pour la
probabilité de défaut PD et 7 pour la perte en cas de défaut LGD ;
pour les activités de « retail », 2 ans d’historiques au démarrage, majorés
d’1 an pour chaque année complémentaire de transition).
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Il faut en effet que les modèles prédisent les risques de manière fiable et pour cela il
faut les « backtester* », c'est-à-dire vérifier la prédictivité de chaque modèle sur la
base de données réelles. Bien que le Groupe SG ait déjà développé des approches
quantitatives des risques (notamment avec les modèles RAROC), la réforme Bâle II
accélère et industrialise cette démarche. Aussi, le choix ambitieux de l’IRB mobilise
un grand nombre de collaborateurs du Groupe.
L’impact qualitatif sur les divers métiers de la banque est très significatif et influe
sur la stratégie commerciale du Groupe.
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Le « use-test »
Pour être définitivement validée en IRBA par les régulateurs, la banque doit démontrer
que les pratiques de gestion des risques, les paramètres (PD et LGD) et les calculs associés
au capital réglementaire font bien partie de la « culture risque » du Groupe et « jouent un
rôle essentiel dans le processus d’approbation de crédit, la gestion du risque, l’allocation
interne de fonds propres, la tarification et le gouvernement d’entreprise ».
Autrement dit, la banque doit prouver que ses outils de notation interne et les données
produites ne sont pas uniquement destinés à un usage prudentiel de calcul de fonds
propres réglementaires, mais sont effectivement utilisés de manière opérationnelle.
En particulier, la banque doit posséder une expérience crédible dans l’application de son
propre système de notation ou, pour les portefeuilles de petite clientèle, de son système de
« scoring* » et ceci, pendant les trois ans précédant l’application de la méthode IRB.
Cependant, un relâchement temporaire de ces contraintes a été prévu pour les banques
européennes qui désirent appliquer l’IRB dès janvier 2008.
La répartition des encours pondérés du risque varie notablement suivant les pôles
d’activités, notamment :
- La banque de détail devrait voir son besoin en capital réglementaire baisser ;
- Le pôle gestion mobilière sera concerné par des exigences nouvelles au titre des
risques opérationnels ;
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Ce projet qui concerne tout le Groupe, est rattaché à la Présidence et sponsorisé par
la Direction Financière (DEVL) et par la Direction des Risques (RISQ). Il doit
combiner les choix stratégiques pour le Groupe (choix des méthodes d’évaluation
des risques, lien entre capital économique* et capital réglementaire…) et les travaux
quotidiens menés au niveau des Branches et des Directions fonctionnelles
(recensement et mise en œuvre des divers chantiers…).
Les travaux entrepris au sein du Groupe sont organisés en chantiers et couvrent des
thèmes tels que la collecte des données internes de risque, le suivi et le contrôle de
la qualité des données, le stockage des données, la cohérence entre les données
issues des systèmes de gestion et les données comptables, les outils et les
procédures de notation, la conduite du changement … mais aussi, spécifiquement
sur le risque opérationnel, la collecte des pertes internes, l’analyse de scenarii,
l’auto-évaluation des risques et des contrôles, les calculs de capital et l’allocation de
fonds propres, etc.
Conclusion
La réforme Bâle II est bien plus qu’un changement réglementaire réservé à des
spécialistes. Il s’agit d’un véritable projet d’entreprise pour la Banque. Le projet est
complexe et transversal en ce qu’il modifie en profondeur la vision des risques et des
métiers bancaires.
Les enjeux stratégiques de cette réforme sont majeurs pour le Groupe SG et pour le
système bancaire international.
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L’une des grandes nouveautés de Bâle II est l’introduction de fonctions de pondération des risques
basées sur les notations internes des banques et différenciées suivant la classification du débiteur dans
l’un des portefeuilles bâlois.
Portefeuille Bâlois
Le crédit est classé suivant la nature de la contrepartie et le type de crédit dans l’un des 7 portefeuilles de
crédit « bâlois », à savoir :
souverain
banque
entreprise
- grande entreprise
- PME
- financement spécialisé
petite clientèle (« retail »)
- prêt à l’habitat
- crédit revolving
- autre crédit
actions
titrisation
créances achetées (« receivables »)
La formule appliquée pour déterminer la pondération des actifs (Risk Weighted Assets ou RWA) est
fonction du portefeuille auquel est affecté le crédit.
Les financements sur la petite clientèle (clientèle « retail ») sont classés dans des catégories homogènes de
risques, appelées « pools », en fonction de leurs caractéristiques de risques intrinsèques. Les paramètres
moyens de chaque « pool » seront ensuite intégrés à la fonction adéquate (prêt à l’habitat, crédit revolving,
autres crédits « retail ») afin d’en calculer la pondération et le RWA.
Les actifs classés dans les autres portefeuilles (non « retail ») sont traités individuellement en ligne à ligne.
La définition du défaut bâlois est relativement extensive. Un défaut de la part d’un débiteur intervient
lorsque au moins l’un des deux événements ci-dessous se produit :
la banque estime improbable que le débiteur rembourse en totalité son crédit sans qu’elle ait
besoin de prendre des mesures appropriées telles que la réalisation d’une garantie (si elle existe)
l’arriéré du débiteur sur un crédit important octroyé par le Groupe bancaire dépasse 90 jours
(pouvant aller jusqu’à 180 jours pour certaines clientèles de détail et de PME).
Les modèles de notations internes, pour être validés par l’autorité de tutelle (Commission bancaire en
France), doivent respecter certains critères :
une bonne différenciation du risque
la robustesse du modèle
les bases de données, complètes et fiables, dont le contenu peut être constitué soit à posteriori à
partir d’historiques soit au fil de l’eau au fur et à mesure de la survenance des événements.
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Lorsque les modèles statistiques appropriés ne sont pas disponibles dans les outils (notamment en
l’absence de données statistiques suffisantes pour bâtir un modèle) ou sont en cours de développement,
une appréciation « à dire d’expert » de la qualité de crédit de la contrepartie peut être autorisée (par
dérogation). L’élaboration et la mise en œuvre de ces systèmes de notation à dire d’expert reposant
fortement sur le jugement humain, il est indispensable de s’assurer au cas par cas qu’ils sont prédictifs du
risque et de limiter le danger de déviation dans leur utilisation.
Les notations et modèles internes doivent enfin être au cœur de la culture et de la gestion de la banque.
Ceci implique, entre autres, la prise en compte de la notation lors du processus d’octroi de crédit et de son
actualisation périodique (cf. paragraphe 3.2 - Use test).
La méthode Standard utilise des pondérations indiquées par le régulateur qui sont fonction de la
nature et du rating* externe de la contrepartie (grille des pondérations en méthode standard en fin
de Fiche) ou bien, pour la petite clientèle, fonction du type de prêt et du statut de la créance.
La méthode de base « notations internes » (IRB Fondation) est fondée sur les probabilités de
défaut (PD) calculées en interne par chacune des banques, les autres paramètres du calcul étant
fixés par le régulateur.
La méthode avancée « notation interne » (IRB Avancée) autorise les banques à évaluer tous les
paramètres à partir de leurs bases historiques : probabilité de défaut (PD), perte en cas de défaut
(LGD) et exposition en cas de défaut (EAD).
Afin de déterminer les exigences en fonds propres de la banque nécessaires à la couverture de ses risques
pondérés, la pondération du risque de crédit est calculée en tenant compte de :
4 paramètres fondamentaux
la nature du crédit et du débiteur.
Les pondérations des risques de crédit sont basées sur des formules de calcul plus ou
moins complexes suivant la méthode choisie par la banque (Standard, IRBF ou IRBA).
Ces formules (ou fonctions) intègrent 4 paramètres fondamentaux (les paramètres bâlois) liés
au crédit : PD, LGD, M, EAD.
MATURITÉ DE
L’ENGAGEMENT
Garants
substitution M
LGD
Sûretés
PERTE EN CAS DE
DÉFAUT réelles
Réduction de la perte après
décote
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Les fonctions utilisées pour le calcul du RWA sont prescrites par le régulateur et varient selon la nature
du débiteur (cf. portefeuilles bâlois). Elles sont calibrées sur la base des seules Pertes Inattendues
(Unexpected Losses ou UL), les pertes attendues devant, en principe, être couvertes par les provisions.
Par exemple, en méthode IRB, pour une Grande Entreprise (« Corporate »), l’encours pondéré sera
calculé à partir de la formule de calcul suivante :
-0,5 0,5
RWA = [LGD x N [(1-R) x G (PD) + (R / (1-R)) x G (0,999)]-PDx LGD]x (1 – 1,5 x b
–1
(PD)) x (1 + (M –2,5) x b (PD)) x EAD x 12,5
Où :
RWA est l’encours pondéré
N est la loi normale
G est l’inverse de la loi normale
R est un facteur de corrélation fonction de la Probabilité de défaut de la contrepartie
b(PD) est un ajustement d’échéance de l’engagement
PD représente la probabilité de défaut de la contrepartie dans un délai de 1 an. Elle est déterminée par la
banque à partir des notes internes attribuées à chaque contrepartie. Ces notes sont révisables une fois par
an et dès qu’un élément nouveau et significatif laisse à penser que la qualité du risque de crédit associé à la
contrepartie est modifiée. La note interne fait correspondre par équivalence une PD à chaque
contrepartie.
LGD, taux de perte en cas de défaillance, spécifique à la transaction, représente le pourcentage du crédit
perdu en cas de défaut.
EAD le montant du crédit exposé au risque au moment où la contrepartie entre en défaut. Elle est égale à
la partie tirée du concours à laquelle on ajoute un pourcentage de la partie non tirée. La partie non tirée
est modifiée et convertie en équivalent risque de crédit (ERC) en appliquant un facteur de conversion (le
CCF). Le CCF est soit réglementaire (fixé par le régulateur) soit issu des estimations propres de la
banque.
M la durée du crédit.
Lorsque la banque est en IRBA, les paramètres bâlois doivent être estimés sur la base de données internes.
Des exemples de pondérations sur la base de ratings internes sont proposés sous forme d’un graphique
en fin de Fiche.
Par ailleurs, les Pertes Attendues (Expected Losses ou EL) seront calculées (PD x LGD x EAD).
Si elles ne sont pas intégralement couvertes par les provisions elles viendront en réduction des
fonds propres.
Pertes Pertes exceptionnelles Pertes exceptionnelles
attendues (UL) (UL)
(EL) couvertes non couvertes
Fréquence Provisions
des pertes
Capital réglementaire
Pertes
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Dans le cadre des méthodes IRB, la fonction de pondération utilisée pour un encours
donné dépend de sa classification dans un portefeuille bâlois. Certaines adaptations sont
prévues pour certains types de portefeuilles.
Par exemple, pour les PME, les exigences en fonds propres sont déduites au moyen d’une
adaptation (dépendante du Chiffre d’Affaires de la PME) de la formule de pondération
applicable aux Corporates.
Dans le cas de débiteurs « particuliers » (« retail »), la PD et la LGD n’ont pas à être définis
pour chaque crédit individuellement. Chaque débiteur sera classé dans un « pool » de
clients de profils de risque similaires et ayant souscrit à un même type de crédit (PPI, crédit
renouvelable, crédit à la consommation…) et la fonction de pondération correspondante
sera appliquée aux paramètres moyens de ce « pool ».
« RETAIL »
Pondérations
Petite clientèle
Dossiers sains Dossiers en défaut
Avec provisions Avec provisions
Prêts
35% supérieures à inférieures à 50%
hypothécaires à
50%
l’habitat
50% 100%
Avec provisions Avec provisions
75% supérieures à inférieures à 20%
Autres crédits 20%
100% 150%
« NON RETAIL »
Créances Pondérations
AAA to A+ to A- BBB+ à BB+ à B- M oins de Non noté
AA- BBB- B-
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Contrepartie Corporate
Engagement EAD de 100
Maturité M de 2.5 ans
Perte en cas de défaut LGD 45%
250%
200%
150%
100%
50%
0%
1 2+ 2 2- 3+ 3 3- 4+ 4 4- 5+ 5 5- 6+ 6 6- 7+ 7 7-
Notation Client
Méthode interne IRB Méthode standard Cooke
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Les collatéraux seront généralement pris en compte pour réduire la LGD alors que les garanties
amélioreront la PD.
Suivant la méthode utilisée, certains instruments sont admis ou non (« éligible » ou non) pour venir en
réduction des risques de crédit. Aussi, le bénéfice en fonds propres tiré de la prise en compte des sûretés
présente des différences notables en fonction de la méthode retenue.
En méthode Standard par exemple, les instruments éligibles sont en nombre plus restreint qu’en méthode
IRBF ou IRBA. Ils peuvent venir soit en remplacement de la pondération attribuée au débiteur principal,
soir en réduction du montant de la créance. La valeur du collatéral prise en compte dans ce calcul sera sa
valeur présumée de marché, ajustée par des « haircuts* » qui seront calculés en fonction de la volatilité de
son prix de marché.
En méthode IRBA, la banque est autorisée à utiliser ses propres modèles internes pour exploiter toutes les
possibilités de réduction des risques de crédit.
Suivant la méthode choisie par la banque, il existe diverses approches de prise en compte du collatéral.
L’approche simple, utilisable en méthode standard, prend en compte la pondération du collatéral en la
substituant à celle de l’emprunteur. L’approche exhaustive ou globale prend en compte la valeur du
collatéral après « haircuts », au niveau de l’exposition (EAD) ou de la perte en cas de défaut (LGD).
L’approche complexe prend en compte la valeur du collatéral, estimée grâce aux modèles internes de la
banque, au niveau de la LGD. Ci-après, un tableau résumant l’utilisation possible des garanties et sûretés
réelles dans les diverses méthodes :
S ûr e té s
A p p or ts en n um éra ir e/or
E m p r un t s ob lig a ta ire s n oté s p ar un e ag e n ce de
n ota tion e xte r n e
- p ou voir s p u blics a vec a u m oin s B B -
- d'au tr es ém etteu r s a vec a u m oin s B B B -
- a u tr es
E m p r un t s ob lig a ta ire s n on n oté s
- ém is par un e ban q u e a vec a u m oin s B B B -
- n otés en in tern e
A c tion s
- d'un in d ice pr in cip al
- d'un e B ou r se r econ n u e
- a u tr es a ction s
F on d s d 'in ve stisse m e n t
- un iq u em en t titr es d e l'in dice pr in cipa l
- y.c. titr es d e B ou r ses r econ n u es
- y.c. a utr es titr es
C r é a n ce s c om m e r c ia le s ("r ec e iva b le s" )
Im m o b ilier à usa g e r é side n tie l/c om m e r c ia l
A utr e s sûr e té s
G a r a n tie s
E tats/p ou voir s p u blics et ban q u es a vec p on d éra tion d u
risq u e in férieu r e à celle d u d ébiteu r
A u tr es p er son n es m ora les a vec a u m oin s A -
A u tr es p er son n es m ora les in fér ieur es à A -
P er son n es m or a les n on n otées p ar un e a g en ce d e
n otation
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Le risque opérationnel (RO) est le risque de perte résultant d’une inadaptation ou d’une défaillance
imputable à des procédures, personnels et systèmes internes, ou à des événements extérieurs. La définition
réglementaire inclut le risque juridique, mais exclut les risques stratégiques et de réputation. Toutefois, le
Groupe Société Générale a choisi de traiter le risque de réputation dans le cadre de son dispositif de
gestion des risques opérationnels.
Le RO est inhérent à toutes les activités, produits, et systèmes de la banque. En montants de pertes, c’est
le risque le plus important pour la banque, après le risque de crédit.
La gestion des RO utilise une grille de classement des événements de pertes qui permet d’identifier les
différentes natures de risques auxquelles est exposé l’établissement bancaire.
La collecte des pertes du Groupe SG et la cartographie des risques se font selon cette classification.
L’analyse des pertes avérées et potentielles, ainsi que l’évaluation du niveau de risque et de la qualité du
dispositif de prévention et de contrôle, doivent permettre d’améliorer l’efficacité des mesures de
protection (renforcement des contrôles, plan de continuité d’activité, couverture d’assurance, etc.). Cette
amélioration doit ainsi conduire à réduire les pertes subies et, par voie de conséquence, le capital
réglementaire exigible : chaque entité se verra alors affecter un capital ajusté à la performance réelle de son
activité et de son dispositif de gestion du risque opérationnel.
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Formatted
Formatted
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Bâle II propose trois méthodes de calcul des fonds propres exigibles au titre du RO.
La plus simple est la méthode de base : les fonds propres correspondent à 15% du produit net bancaire
moyen de la banque, calculé sur une période de 3 ans.
Méthode de base
K=15% x PNB moyen de la Banque
Vient ensuite la méthode « standard » : les
fonds propres correspondent à un pourcentage du PNB moyen de la banque, calculé sur une période de 3
ans, et ventilé par lignes-métier bâloises. Le pourcentage (coefficient β) varie en fonction des activités (de
12% à 18%).
Méthode Standard
K = somme [PNB (activité) x β ]
β = (12% - 15%- 18%)
Enfin, la méthode des « mesures avancées » (ou AMA : Advanced Measurement Approach) selon
laquelle la banque utilise son propre modèle de calcul des fonds propres réglementaires.
Méthode Mesures Avancées (AMA)
K résulte d’un Modèle Interne de calcul
des données de pertes internes (5 ans d’historique de pertes sont requis et 3 au moment du
passage en méthode AMA)
des analyses de scénarios pour les pertes extrêmes
Le modèle en cours d’élaboration dans le Groupe utilise une approche LDA* (Loss Distribution
Approach).
Le capital exigible au titre du RO doit couvrir les pertes attendues (pertes fréquentes et de faible sévérité)
et les pertes extrêmes ou inattendues (pertes rares mais de forte sévérité).
Le modèle utilisera en données d’entrée les pertes internes collectées et les données de pertes extrêmes
évaluées au travers des analyses de scénarios.
Les analyses de scénarios prennent en compte les données de pertes externes (pertes constatées dans
d’autres établissements) et la qualité de l’environnement de contrôle du Groupe, évalué dans le cadre de
l’exercice de RCSA*.
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Enfin, le modèle intègrera le bénéfice des couvertures d’assurances (dans la limite de 20% du montant des
fonds propres exigés au titre du RO) qui agissent comme des réducteurs de pertes.
RISQUES RARES
A FORT SEVERITE
(PERTES INATTENDUES)
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Glossaire
CAPITAL ECONOMIQUE : notion propre à chaque banque, qui vise à déterminer, selon des
méthodes internes, le montant de capital à détenir pour couvrir les risques en fonction du rating cible de
la banque
FINANCEMENTS RETAIL : activités de financement sur la petite clientèle (prêt à l’habitat, crédit
revolving, crédit à la consommation…)
NOTATION (“rating”) : évaluation du profil de risque d’un client du type entreprise, collectivité,
souverain ou banque, ou bien d’une transaction
RCSA ou Risk Control Self Assessment : Auto évaluation des risques et des contrôles
ROLL-OUT : période transitoire de passage d’une méthode bâloise (Standard, IRBF) vers l’IRBA
SCORING : système d’évaluation du profil de risque d’un client (sur la petite clientèle).
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Contacts
Service.Equipe-Bale2@socgen.com
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