PROJET DE CEVITAL

À BÉJAÏA

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 11 août 2018

Bloqué depuis
N°8479 - Vingt-huitième année - Prix : Algérie : 30 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. 502 jours
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

ILS S’ATTAQUENT À LA CULTURE ET EXIGENT

L’APPLICATION DE LA CHARIA

Les salafistes veulent

réoccuper l’espace public
LIRE L’ARTICLE ET L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR MADJID MAKEDHI ET NADIR IDDIR EN PAGE 3

DÉDOUANEMENT DES MARCHANDISES

MAISON DU TERROIR,
LA BOUTIQUE DES BONNES SAVEURS DE NOUVELLES
MESURES DE
AU BONHEUR DES PAPILLES, CONTRÔLE ENTRENT
EN VIGUEUR
SANS PESTICIDES ■ Les missions des douanes viennent d’être
renforcées en matière de contrôles différés et des
contrôles a posteriori, effectuées après mainlevée
des marchandises. Publié au Journal officiel n° 43, un
décret exécutif fixe les modalités d’exercice des
nouvelles missions de contrôle douanier.
LIRE L’ARTICLE DE HOCINE LAMRIBEN EN PAGE 6

FORUM ARABE INTERNATIONAL

POUR LA JUSTICE EN PALESTINE
UNE RÉUNION CONTRE
LE DEAL DU SIÈCLE
LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANTE
PARTICULIÈRE LINA KENNOUCHE EN PAGE 12

VILLÉGIATURE. LITTORAL
DE LA VILLE DE BOUMERDÈS
LE BONHEUR
PHOTO : SAMI K.

EST TOUT PRÈS,

E
n moins de deux ans d’existence, la Maison du terroir, havre
de douceur sur les hauteurs de Birkhadem (Alger), s’est
imposée comme une enseigne incontournable pour qui
veut manger sain et consommer naturel. Ouverte officiellement
en novembre 2016, cette boutique est vite devenue la vitrine d’un
extraordinaire éventail de produits raffinés aux saveurs délicates,
fleurant bon le pays profond et révélant la richesse et la diversité
LA GRANDE BLEUE
de notre patrimoine agraire. Des produits qui rencontrent un
succès grandissant et une demande croissante de la part d’une
communauté qui ne cesse de s’élargir ; des consommateurs pas RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES
forcément bio mais qui font un peu plus attention au contenu de 13, 14, 15, 16, 17 ET 18
leur assiette, surtout avec l’invasion des pesticides et autres engrais
nocifs qui polluent nos récoltes.
Lire le reportage réalisé par Mustapha Benfodil en pages 4 et 5

GUERRE AU YÉMEN

29 ENFANTS TUÉS DANS

DES FRAPPES AÉRIENNES LIRE L’ARTICLE EN PAGE 24
 El Watan - Samedi 11 août 2018 - 2

L'ACTUALITÉ

MENAÇANT DE MANIFESTER CONTRE LE 5e MANDAT ASSASSINAT DE L'ESTIVANT

ZOUBIR AÏSSA À BÉJAÏA
DU PRÉSIDENT BOUTEFLIKA 5 suspects présentés
demain devant
Le mouvement Mouwatana dénonce le juge

un coup «d’Etat rampant» L e nombre de personnes arrêtées a

atteint 5 individus depuis
l’enclenchement de l’enquête visant à
élucider l’assassinat de l’estivant
● Les animateurs du mouvement Mouwatana estiment que le gouvernement et les partis clients du pouvoir Zoubir Aïssa, 37 ans, originaire de la
commune d’El Meghaïr, dans la wilaya
sont entrés, de leur propre aveu, en campagne anticipée pour le 5e mandat en violation flagrante des lois d’El Oued, qui a été mortellement
républicaines et de la morale tout court. agressé dans un parking sauvage au
niveau de la plage Lota, relevant de la

L
e mouvement Mouwatana, commune de Souk El Tenine, à une
composé de chefs de partis et trentaine de kilomètres à l’est de
de personnalités nationales, Béjaïa.
a dénoncé le comportement des L’information a été confirmée lors
partis au pouvoir qui ont d’ores d’une conférence de presse animée,
et déjà entamé le forcing en jeudi, par Amar Mrabet, procureur de
faisant campagne pour imposer la République près le tribunal de
la présidence à vie de Abdelaziz Kherrata. «L’enquête a permis, jusqu’à
Bouteflika. Mouwatana s’en prend, l’heure, de procéder à l’arrestation de
dans ce sens, aux partis proches 5 personnes qui ont été placées en
du pouvoir qui veulent imposer garde à vue et se présenteront devant
«un coup d’Etat rampant». Réunie, nous, ce dimanche 12 août, après la
ce week-end à Alger, l’instance finalisation de la procédure légale»,
de coordination du mouvement a-t-il déclaré. Dans la matinée de
Mouwatana menace de sortir mardi dernier, le commandement du
dans la rue pour manifester son groupement territorial de la
opposition à la démarche des Gendarmerie nationale de Béjaïa avait
partis qu’ils qualifient de «clients annoncé la mise en garde à vue de

du pouvoir». Les animateurs de
Mouwatana ont analysé la situation
qui prévaut actuellement dans
le pays et le contexte politique
marqué, selon eux, par la volonté
du régime d'imposer la présidence
à vie de Bouteflika, en faisant fi
des dispositions de la Constitution,
qui limite pourtant les mandats
présidentiels à deux et de son
état de santé invalidant. «Nous
assistons au forcing des partis
au pouvoir pour reconduire à la
tête du pays un homme malade.
De ce fait, ils mettent le pays en
danger et nous nous interrogeons
sur le degré de complicité de
l’institution militaire», expliquent
les animateurs de ce mouvement.
Ces derniers estiment, dans un
communiqué rendu public, que le
gouvernement et les partis clients
du pouvoir sont entrés, de leur
propre aveu, en campagne anticipée
pour le 5e mandat, en violation
flagrante des lois républicaines et
de la morale tout court. Mouwatana
dénonce et condamne, selon la
même source, ce comportement
«peu honorable», aggravé par
l’utilisation illégale et abusive
des moyens de l’Etat. «Ahmed
Ouyahia, le secrétaire général du
RND, a reçu le patron du FLN au
siège du gouvernement pour se
concerter autour du 5e mandat,
ceci est scandaleux. Les partis
de l’allégeance ont également
utilisé l’université et des moyens
humains et politiques pour faire la
promotion d’un autre mandat pour
Bouteflika», déplore le mouvement,
affirmant que «dans un Etat de
droit et avec une justice digne de
ce nom, ce genre d’agissement
aurait donné matière à poursuites
pour actes délictueux». Pour les
membres de cette organisation, les
PHOTO : D. R.
Réunion des animateurs du
mouvement Mouwatana
Algériens sont en droit de réagir l’opposition qui n’a même pas osé
et de refuser l’humiliation qui leur exploiter le peu d’outils juridiques
est imposée. «Nous sommes dans dont elle dispose pour mettre un
un climat général d’un coup d’Etat holà à cette situation «honteuse».
rampant, opéré par une clique «Nous avons appelé l’opposition
utilisant comme otage consentant à s’unir pour revendiquer
un homme qui a trahi le serment l’annulation de la disposition
constitutionnel en profitant d’une interdisant les marches à Alger.
démission générale des institutions, Malheureusement, aucun parti n’a
portant impliquées dans le maintien suivi. Aujourd’hui, nous assistons
de ce régime en dérive mafieuse», à la multiplication des initiatives
affirment-ils, en demandant au qui ne sont que de la poudre aux
pouvoir et à ses soutiens d’assumer yeux», déplore Soufiane Djilali,
les conséquences de toute réaction président du parti Jil Jadid. Pour lui,
populaire, dont les prémisses les auteurs de ces actions «veulent
se multiplient. Mouwatana, tout simplement leur part du gâteau
qui n’écarte pas le risque d'une et réclament une place au sein
explosion sociale, «compte prendre du gouvernement». «Actuellement
ses responsabilités et défendra de l’opposition ne se bat pas pour les
manière pacifique mais résolue libertés, mais plutôt pour avoir une
l’honneur de ce pays». Néanmoins, place au sein du gouvernement»,
ce mouvement regrette l’attitude de accuse-t-il. Nabila Amir
trois personnes. Les deux autres
suspects ont été arrêtés suite à de
précieuses informations qui ont été
divulguées par les 3 premiers mis en
cause. Selon une source sécuritaire,
«on ne peut pas se prononcer à l’heure
actuelle sur la présence ou pas de
l’auteur du crime parmi le groupe qui a
été arrêté tant que l’enquête n’est pas
terminée». Demain, les mis en cause
seront présentés devant le juge du
tribunal de Kherrata, à l’issue de leur
garde à vue. Le procureur de la
République, rappelant les
circonstances de ce dramatique
événement, a relaté que «l’attaque a
été menée par un groupe d’individus,
après le refus de la victime de payer sa
place de stationnement». Le groupe de
malfaiteurs, précise-t-il, «l’a attaqué,
lui assenant plusieurs coups à l’arme
blanche». Et de rassurer que «tout a
été mis en œuvre pour démêler cette
affaire et que la loi sera appliquée avec
rigueur».
Nordine Douici

LA CNAS LANCERA LA FICHE MÉDICALE INFORMATISÉE

Plus de 90 000 cartes Chifa bloquées pour fraude

P lusieurs cas de fraudes dans l’utilisation
de la carte Chifa ont été enregistrés par
la Caisse nationale des assurances sociales
des ayants droit sur la «bonne utilisation»
de cette carte. Le directeur général a précisé
que la CNAS a mis en place un programme
demandes de prestation. Le développement
d'une solution technique de contrôle «on
line» entre le pharmacien conventionné et le
Cette fiche médicale informatisée permettra
une «meilleure visibilité», notamment en
matière de consommation de médicaments et
des travailleurs salariés (CNAS). Dans un adapté à l'évolution technologique et à la contrôle médical, la dispense de production d’autres prestations et, par conséquent, «une
entretien accordé à l’APS, le directeur général modernisation des mécanismes de gestion, des documents d'état civil pour le bénéfice des meilleure maîtrise des dépenses», a-t-il précisé.
de cet organisme, Hassen Tidjani Haddam, à travers l'introduction de la carte Chifa, qui prestations et le contrôle médical à distance M. Haddam a rappelé les dispositifs de contrôle
a déclaré que plus de 90 000 cartes Chifa constitue une réalisation «stratégique» sur la pour les zones enclavées et isolées du Sud, médical et administratif entrepris par la CNAS,
ont été bloquées pour fraude, qualifiant ce voie de l'amélioration de l'accessibilité aux figurent également parmi les mesures de affirmant que le contrôle sera intensifié,
chiffre d’«insignifiant» par rapport aux cartes soins. Il a relevé que près de 14 millions de modernisation. automatisé et ciblant certaines professions
délivrées et au nombre global de bénéficiaires cartes Chifa ont été remises à leurs titulaires. «pourvoyeuses d'arrêts de travail» pour lutter
du système de sécurité sociale, estimé à près de Des dispositions ont été prises pour une CONTRÔLE DES ARRÊTS MALADIE contre les éventuels abus. Dans ce contexte,
39 millions d'assurés sociaux et ayants droit. Il meilleure prestation de services, notamment la Un projet de mise en place d'une fiche médicale il a relevé qu'au titre du contrôle des arrêts de
s'agit, précise-t-il, de cartes bloquées à l'accès mise en place d'un «guichet unique» au niveau informatisée est en cours d'élaboration travail, les agents de la CNAS ont visité 90 234
aux médicaments, suite aux «fraudes avérées», de toutes les structures, afin de garantir aux par la CNAS pour une meilleure prise en assurés sociaux durant le 1er semestre 2018,
ajoutant qu'un travail de sensibilisation est bénéficiaires de la couverture sociale l'accès charge des assurés sociaux en termes de dont 8,81% ont été sanctionnés contre 195 268
effectué en direction des assurés sociaux et à l’information et à la prise en charge de leurs prestations, a indiqué son directeur général. assurés visités, dont 9,43% sanctionnés durant
la même période de l'année 2017. Il s'agit,
PLUS DE 100 MILLIARDS DA POUR LE TIERS PAYANT a-t-il expliqué, d'un contrôle administratif qui
consiste à vérifier si l'assuré social, en arrêt
Le directeur général de la CNAS a évoqué, dans un entretien à l’APS, le malades hémodialysés, au nombre de 11 497 pris en charge par 181 de travail, respecte les obligations qui lui sont
dispositif de conventionnement conclu entre la CNAS et les officines, cliniques d'hémodialyse conventionnées, s'est élevée à 5,7 milliards imposées par la législation et la réglementation
les cliniques d'hémodialyse et de chirurgie cardiaque, les DA, et que celle relative à la prise en charge de 4743 malades dans 19 en vigueur, et ce, à travers des visites à
transporteurs sanitaires, les médecins traitants et les opticiens cliniques spécialisées en chirurgie cardiaque, s'est élevée à 1,8 domicile. En matière de remboursement des
lunetiers. Ainsi, au 1er semestre 2018, le montant de la facture versée milliard DA à la même date de référence. Il a également fait savoir que médicaments, il a fait savoir que la Caisse a
aux 11 590 officines conventionnées avec la CNAS dans le cadre du 3449 médecins, dont 632 spécialistes, sont conventionnés avec la traité 32,7 millions d'ordonnances au cours du
système du tiers payant, s'est élevé à près de 103 milliards de dinars. CNAS pour une facture globale de 5,5 milliards de dinars.
1er semestre 2018 contre 64,7 millions durant la
M. Haddam a ajouté que la dépense relative à la prise en charge des R. S.
même période de 2017. R. S.
 El Watan - Samedi 11 août 2018 - 3

L’ACTUALITÉ
ILS S’ATTAQUENT À LA CULTURE ET EXIGENT L’APPLICATION DE LA CHARIA

Les salafistes veulent réoccuper

l’espace public
● Les scènes vécues dans plusieurs wilayas du pays rappellent à l’esprit des Algériens celles de la fin des années 1980 et début des années 1990
● Des groupes, conduits ou actionnés par des salafistes endurcis, mènent l’offensive contre tout ce qu’ils considèrent comme «kofr (impie)» et «obscénité».

D
es prières collectives sur la en l’occurrence l’appropriation du
voie publique pour annuler des sacré. C’est pour cela aussi que les
concerts de musique, guerre grands artistes de la Renaissance en
engagée contre tout ce qui symbolise Italie du XVe siècle focalisaient leurs
la culture et des appels à l’application œuvres artistiques sur le sacré et
de la loi du talion… L’islamisme l’architecture des églises. C’était leur
politique n’est pas vaincu. Il s’est stratégie pour transgresser l’Eglise
visiblement renforcé et tente d’étendre de l’intérieur.» Commentant un post
ses tentacules pour contrôler toute sur Facebook sur cette montée de
la société. Ce qui se passe depuis l’islamisme, Djamel Zenati, militant
quelques jours dans plusieurs régions politique et ancien député, estime «que
du pays est un sérieux avertissement. le problème n’est pas dans la religion,
Une alerte à ne pas négliger. Le mais dans le rapport à la religion.
péril islamiste est de retour. Les Et le rapport à la religion n’est pas

scènes vécues dans plusieurs wilayas
rappellent à l’esprit des Algériens
celles de la fin des années 1980 et
début des années 1990. Des groupes,
conduits ou actionnés par des
salafistes endurcis, mènent l’offensive
contre tout ce qu’ils considèrent
comme «kofr (impie)» et «obscénité».
Surfant comme à leur habitude sur
la misère sociale et le chômage, les
islamistes se mettent à l’œuvre en vue
d’imposer leur projet obscurantiste.
Leur première cible cet été : les galas.
Au prétexte que «ce n’est pas une
priorité» et grâce à la grave passivité
des autorités, ils ont réussi à annuler
plusieurs concerts, dont certains
sont annuels et avaient l’habitude de
drainer des foules nombreuses. Tout
a commencé à Ouargla. Cette wilaya,
qui avait connu par le passé plusieurs
manifestations des jeunes chômeurs
qui exigeaient – sans aucun préalable
idéologique – une prise en charge
de leurs revendications légitimes,
semble être choisie par les islamistes
pour lancer leur «croisade» contre la
culture. Quelques dizaines des barbus
en qamis ont organisé une prière
Prière collective sur une place à Laghouat
collective devant le centre culturel de
la ville pour empêcher un concert de
deux chanteurs de raï.
PRIÈRE COLLECTIVE CONTRE LA
CHANSON «OBSCÈNE»
Une fois le but atteint, ils se sont
filmés en jubilant. La «réussite» de
leur première action les a encouragés
à la rééditer successivement à Sidi
Bel Abbès, à Oran et, jeudi dernier,
à Laghouat. Leur modus operandi
est toujours le même : des prières
collectives sur la voie publique contre
«la chanson obscène» à leurs yeux.
Ils ne se sont pas limités à cela. Sur
les réseaux sociaux, ils intimident,
attaquent et insultent même ceux qui
critiquent leur diktat. Ces derniers
sont aux yeux de ces adeptes du
wahhabisme «des laïcs impies». Outre
les concerts, les islamistes s’attaquent
aussi à la statue de Aïn El Fouara de
Sétif, qui vient juste d’être restaurée
après avoir été vandalisée par un
homme barbu en décembre 2017.
Pour exiger son retrait, ils ont lancé
un appel à rassemblement devant le
siège de la wilaya de Sétif. Ne trouvant
pas d’écho auprès de la population,
ils se sont éclipsés, la queue entre les
jambes. Et l’action n’a pas eu lieu.
Mais ils ne ratent aucune occasion
pour remettre en avant leurs idées
rétrogrades.
Rien ne les arrête. Profitant de la
colère des citoyens d’El Oued après
l’assassinat abject d’un estivant à
Béjaïa par des parkingeurs
clandestins, ils se sont infiltrés
pour exiger l’application de la
charia et la loi du talion. Pourquoi
s’attaquent-ils spécialement à la
culture ? Selon le philosophe Smaïl
Mehnana, enseignant à l’université de
Constantine, «ce n’est pas par hasard
CAPTURE D’ÉCRAN
que l’obscurantisme frappe encore
une fois la culture qui est le secteur
le plus fragile dans la société, mais
aussi le concurrent le plus virulent du
discours religieux».
CONTRÔLE DE L’ESPACE PUBLIC
«Il s’agit d’une stratégie bien
élaborée et préméditée. Nous les
avons vu déjà tuer des intellectuels,
fermer des cinémas et arrêter des
projections de films», rappelle-t-il
dans une déclaration à El Watan.
Les extrémistes, ajoute-t-il, «savent
très bien que la culture est le dernier
bastion qui peut faire face à leur projet
totalitariste». «C’est pour cela qu’ils
ne ratent aucune occasion pour jouer
sur le populisme afin d’intimider
les artistes et les intellectuels»,
explique-t-il. Et d’enchaîner :
«D’après l’histoire, la religion et
l’art se disputent sur le même capital,
un donné mais un construit, c’est-à-
dire une construction humaine». «Ce
rapport est parfois, voire souvent,
contraire à la Révélation. On sollicite
la religion pour rester au pouvoir, pour
prendre le pouvoir, pour s’opposer ou
soutenir, pour donner ou enlever la
vie, pour partager un héritage, pour
se marier ou divorcer, pour monter ou
descendre d’un bus, etc.», explique-
t-il. Selon lui, la problématique
pertinente «se situe justement dans
cette hégémonie de la religion dans le
champ social». «Le danger est dans
cette instrumentalisation de la religion
dans le but de poser et d’imposer, de
dicter et d’édicter. La violence est en
l’homme et non dans la religion. Il ne
peut y avoir d’émancipation sans un
rétrécissement de la religiosité dans le
champ social. Autrement dit, il faut un
processus de sécularisation adapté»,
souligne-t-il, avant d’ajouter : «Faire
croire que toutes les réponses à nos
aspirations sont dans la religion est la
plus grande escroquerie de l’histoire.
L’Algérie a déjà payé un lourd tribut
pour avoir un instant cru à cette
promesse illusoire.» Madjid Makedhi

MOHAMED BAGHDAD. Auteur et journaliste

«Notre élite religieuse est défaillante»
Auteur prolifique, Mohamed
Baghdad, directeur de l’information
au Haut conseil islamique (HCI),
signale dans l’entretien qu’il nous a
accordé la défaillance des élites
religieuses. Mettant en avant la diffi-
culté de comprendre certains compor-
tements sociaux visibles sur les réseaux
sociaux, le chercheur regrette que la
société algérienne soit privée d’une
élite religieuse capable de la «prendre
en main» pour lui éviter les dangers
qui la guettent.
Propos recueillis par
Nadir Iddir
Des appels à l’interdiction des galas sont
souvent lancés ces jours-ci sur les réseaux
sociaux. Des individus recourent à des prières
de rue pour protester contre des «manifestations
de débauche». Comment expliquez-vous ces
comportements ?
Il n’y a pas de discours culturel ou religieux
capable de répondre aux nouvelles données
produites par les grandes transformations que
connaît notre société. L’institution scientifique
s’est malheureusement retirée de l’arène et a
laissé l’espace public face à son sort et sous
l’influence des nouveaux leaders d’opinion. Il
n’y a pas d’étude ou de livre sur
les transformations que connaît
aujourd’hui notre société. Tout
phénomène social exige beaucoup
d’efforts pour le comprendre. Et
aujourd’hui, nous constatons une
«concurrence» dans la délivrance
pour émettre des jugements sur tel
ou tel phénomène, sans que cela
ne nous permette de saisir le sens
des attitudes sociales visibles sur
les réseaux sociaux. Produit d’un
imaginaire collectif, ces attitudes ne
représentent pas, je le pense, un danger. Je persiste
à penser que ces comportements nécessitent un
débat franc et des études pour en comprendre les
ressorts.
Justement, d’aucuns ont remarqué
l’augmentation de manifestations, de signes ou
comportements religieux dans l’espace public.
Des femmes sont harcelées sur leur manière
de s’habiller... Notre société devient-elle plus
conservatrice et moins tolérante ?
Disons-le franchement, à la base, la société
algérienne est un modèle de tolérance et de
coexistence. Elle a fourni de nombreux exemples
qui le confirment. Mais l’étape actuelle se
caractérise par une faiblesse de l’élite religieuse
dont le rôle est de permettre l’émergence des
valeurs de coexistence et de paix que notre société
a connues par le passé. Un suivi attentif nous
permet de faire ce constat : le discours
religieux a failli. Il est incapable de
comprendre les transformations
actuelles de notre société. Il n’existe
pas d’institutions capables de produire
des concepts et promouvoir des valeurs
humaines solides.
Les années de terrorisme ont laissé
des séquelles psychologiques et
culturelles que l’élite n’a pas détectées
afin de prémunir la société contre
leurs conséquences. Par ailleurs, le
discours religieux actuel ignore les
nouvelles générations, ne respecte pas leur
culture, les traite violemment et leur demande
l’impossible. Les élites religieuses négligent
également l’influence puissante des révolutions
induites par les technologies modernes de la
communication et des vastes horizons qu’elles
ouvrent à de nombreux groupes sociaux.
Les réactions d’un courant religieux, le salafisme
en l’occurrence, se manifestent dans la rue, mais
aussi dans certaines mosquées, où des imams
sont menacés et parfois agressés. Les salafistes
ont-ils pris le pouvoir ?
Il est très important de clarifier le sens des mots
qui sont employés d’une manière inappropriée, tels
que ceux de «salafia» et de «madkhalia» (adeptes
de Rabi’ Al Madkhali, un prédicateur saoudien,
ndlr). En fait, il n’y a pas de «salafisme» ni de
«madkhalia», mais des lectures et des concepts
qui existent dans l’héritage islamique et qui
apparaissent dans les comportements individuels et
collectifs. Ces comportements existent depuis des
siècles. Il s’agit de s’interroger sur leur persistance.
Qui a le courage de répondre à cette question ? Le
problème est dans ce grand vide laissé par les élites
religieuses qui s’efforcent de promouvoir des
mots et des courants afin de couvrir le déficit de la
production d’un discours religieux conforme aux
spécificités de la société algérienne. Les médias
promeuvent ces comportements et attitudes dans
des campagnes soutenues par des élites religieuses
défaillantes. En même temps, nous constatons
que ces mêmes médias n’ont pas la capacité et le
professionnalisme nécessaires pour comprendre
les comportements de la société. In fine, il s’agit
de la capacité d’exercer une emprise sur l’opinion
publique, qui nécessite des élites fortes et une
rhétorique efficace.
Que faut-il faire ?
Notre problème réside dans l’incapacité à
comprendre les transformations majeures qui se
produisent tant au niveau national qu’international.
La société actuelle est privée d’une élite active et
d’institutions qui interprètent les transformations
et apportent les réponses appropriées aux questions
actuelles qui se posent à nous. Il est essentiel
d’avoir des élites responsables et réhabiliter les
institutions spécialisées, seules capables d’éviter à
la société les dangers qui la guettent. N. I.

En moins de deux ans
d’existence, la Maison
du terroir, havre
de douceur sur les
hauteurs de Birkhadem
(Alger), s’est imposée
comme une enseigne
incontournable pour
qui veut manger sain
et consommer naturel.
Ouverte officiellement
en novembre 2016,
cette boutique est vite
devenue la vitrine d’un
extraordinaire éventail
de produits raffinés
aux saveurs délicates,
fleurant bon le pays
profond et révélant la
richesse et la diversité
de notre patrimoine
agraire. Des produits qui
rencontrent un succès
grandissant et une
demande croissante de la
part d’une communauté
qui ne cesse de s’élargir ;
des consommateurs
pas forcément bio mais
qui font un peu plus
attention au contenu de
leur assiette, surtout avec
l’invasion des pesticides
et autres engrais nocifs
qui polluent nos récoltes.
Visite guidée avec Malik,
le créateur de cette
enseigne, sur les traces
de nos terreaux fertiles
et leurs gisements d’«or
vert». A travers son récit,
nous découvrirons aussi
le travail fabuleux d’une
foultitude de petits
producteurs et d’artisans
discrets – dont beaucoup
de femmes – à qui l’on
doit les trésors de nos
«fonds de terroirs»
exposés ici.
Reportage réalisé par
Mustapha Benfodil
Photos
Sami K.
El Watan - Samedi 11 août 2018 - 4
R E P O R TA G E
AU BONHEUR DES
I
l fait une chaleur torride en ce mercredi
de juillet. Nous nous fourvoyons dans le
dédale des nouveaux lotissements de Aïn
Naâdja-Birkhadem avant de déboucher sur
le quartier nommé Zonca. Juste derrière le CFPA,
une boutique vert pistache se détache du paysage.
La vitrine affiche des posters chatoyants où se
mêlent épis de blé, tomates fraîches, œufs de ferme,
champignons, rameaux d’oliviers et autres figues
appétissantes…Voilà qui annonce d’emblée la
couleur et nous met l’eau à la bouche. Nul doute que
nous sommes bien à la bonne adresse : la Maison du
terroir. On s’était donné rendez-vous avec Malik,
le créateur de cette enseigne, pour la mi-journée.
Lorsque nous poussons timidement la porte de la
boutique, de suaves effluves rafraîchissantes nous
accueillent. L’air conditionné est plus que bienvenu
par ces températures caniculaires. D’entrée nous
sommes charmés par l’atmosphère apaisante qui
flotte dans cette enceinte aux senteurs bucoliques.
Comme un air de campagne en pleine forêt de
béton. La décoration est de bon goût et témoigne du
raffinement de nos hôtes. La qualité et le packaging
des articles proposés, et qui sont disposés avec
soin sur des étagères de verre, achèvent de nous
séduire. Sur les étals, on retrouve tous les produits
«stars» de nos terroirs : huile d’olive, figues sèches,
confitures artisanales, couscous, céréales, épices,
produits dattiers, miel, mermez, frik, mouloukhia,
ras el hanoute, légumineuses, vinaigres, pâtes de
blé complet, flocons d’avoine, fromages, yaourts,
champignons, savons naturels, huiles essentielles,
safran, calebasse, vannerie, et même du chocolat fait
maison.
Malik, quadra affable et délicat, respire la zénitude.
«Vous avez un peu de temps ? Faites comme
chez vous. Posez vos sacs et observez», glisse-
t-il de sa voix douce. La sérénité qu’il dégage
déteint positivement sur les lieux. De temps à
autre, il essuie le parquet ainsi que le comptoir
d’accueil, déjà rutilants. Il ne donne
pas l’impression d’être maniaque ;
c’est son côté passionné. Mais nous
n’allons pas psychanalyser notre
ami. D’ailleurs, il nous a de
prime abord signifié : «Parler
de moi n’a pas d’importance,
ce qui compte, c’est eux»,
en désignant les habitués
de la boutique ainsi que les
petits artisans qui travaillent
discrètement, chacun dans
son coin, et à qui l’on doit les
trésors exposés ici.
DERRIÈRE CHAQUE
PRODUIT, UNE HISTOIRE
Voici une dame qui débarque avec sa
fille. Elle est à la recherche de produits sans
gluten. Son attention semble se porter sur le
rayon confitures. «Nous avons une gamme
de confitures sans gluten. Il se trouve que les
gens qui la fabriquent ont eu à pâtir justement
MAISON DU TERROIR, LA BOUTIQUE
de l’intolérance au gluten, c’est comme ça qu’ils
se sont lancés dans ce produit», indique Malik.
Au fil de la visite guidée dont il nous gratifie, nous
comprendrons assez rapidement que chacun de
ces produits est une formidable aventure humaine.
Chacun d’eux a un humus, un ancrage, une couleur
et une saveur particulières, fait écho à des usages
sociaux, parfois même des procédés ancestraux, et
c’est peut-être la définition la plus immédiate de
la notion de «terroir». C’est ce que nous expliquait
le professeur Zoubir Sahli, agroéconomiste et
spécialiste de la question, à l’occasion d’une enquête
que nous avions consacrée aux produits de terroir
en Algérie sous le titre : «Saveurs exquises en
quête de label» (https://www.elwatan.com/edition/
economie/produits-du-terroir-saveurs-exquises-en-
quete-de-label-03-04-2016, El Watan du 3 avril
2016). «Un produit de terroir, comme son nom
l’indique, est issu d’un terroir, et qui dit terroir, dit
terre, dit localité, dit caractéristiques géographiques,
techniques, climatiques, écologiques et sociales
d’un territoire», nous disait le professeur Sahli. Il
soulignait au passage que le terroir ne se résume
pas à un «territoire physique». «Il est d’abord
humain. Il est socioculturel, historique, patrimonial,
symbolique. (…) C’est un capital symbolique qui
va pénétrer le monde de l’économique». Cela ne se
limite pas non plus aux ressources naturelles et aux
«produits agricoles bruts» mais s’étend également
aux produits transformés : l’huile d’olive, les vins, les
confitures traditionnelles, les huiles essentielles, les
vinaigres, certains fromages, les pâtes traditionnelles
dérivées des céréales, les pains, le matlou (galette
traditionnelle, ndlr), le «hammoum» (blé fermenté),
«trida» etc. Et c’est justement tout cela qu’on trouve
à la Maison du terroir.
«CETTE DAME FAIT DES KILOMÈTRES POUR
ACHETER LA SANTÉ»
Grâce à Malik, nous aurons à vivre un voyage
passionnant sur les traces de nos terreaux fertiles
et leurs gisements d’«or vert». En moins de deux
années depuis qu’elle a ouvert, force est de constater
que la Maison du terroir est devenue la vitrine
d’un extraordinaire éventail de produits révélant
la richesse et la diversité de notre patrimoine
agraire. Des produits qui rencontrent un succès
grandissant et une demande croissante de la part
d’une communauté qui ne cesse de s’élargir ; des
consommateurs pas forcément bio mais qui font un
peu plus attention au contenu de leur assiette, surtout
avec l’invasion des pesticides et autres engrais
nocifs qui polluent nos récoltes. Cette enseigne
s’est imposée d’autant plus facilement qu’il y a très
peu d’adresses de ce genre à Alger. «On ne cherche
pas à avoir beaucoup de clients. D’ailleurs, même
l’emplacement de la boutique est discret. On n’est
pas sur une grande artère commerçante. Les gens
qui veulent une alimentation saine et de qualité
finissent par nous trouver», lâche Malik, assumant
totalement le relatif enclavement du quartier qui lui
sert d’écrin. Il ne s’agit pas d’un jeu de piste mais
c’est tout l’esprit de cette entreprise qui s’apparente à
Vue de la Maison du terroir sise à Birkhadem
(près du CFPA du lotissement Zonca). La
boutique s’est vite imposée comme une
enseigne incontournable pour qui veut manger
sain et consommer naturel
un parcours initiatique avec, au bout, un changement
de modèle alimentaire sans forcément basculer écolo
radical ou végan. Durant les quatre heures que nous
avons passées dans la boutique, il y a eu un peu moins
d’une dizaine de visiteurs. Parmi eux, un couple
dans la soixantaine, en moto, qui se sont adjugés les
deux derniers pots de pesto rosso (tomate séchée)
qui restaient ; un couple de jeunes expats chinois
fraîchement installés en Algérie, une membre du
Collectif Torba, ainsi qu’une dame d’un certain âge
qui a pris, entre autres, du «Rob El Enab » (extrait de
raisin, réputé riche en calcium, en fer, en magnésium
et en antioxydants) pour une parente malade. «Cette
dame est l’exemple même des personnes qui font des
kilomètres pour acheter la santé», la complimente
Malik. La boutique a désormais son fan-club
et ses aficionados. Parmi eux, l’écrivain Samir
Toumi qui poste sur la page Facebook de la Maison
ce message dithyrambique : «Superbe boutique.
Superbes produits. Excellent accueil. Des conseils
avisés et beaucoup de belles découvertes. Amateurs
de produits bio, de produits du terroir algérien (de
vrais), foncez, c'est une belle découverte. Merci pour
les prunes de Miliana, elles sont délicieuses !»
DU BÂTIMENT AUX «FONDS DE TERROIRS»
Même s’il est peu disert sur son parcours personnel
(au point où nous ne saurons même pas son nom
patronymique), refusant crânement d’être pris en
photo, habité qu’il est par une forme d’humilité qui
cadre parfaitement avec son «ethos», Malik consent
cependant à nous dire quelques mots sur les débuts
de cette superbe aventure. «La Maison du terroir est
née il y a une année et demie. L’ouverture officielle
s’est faite exactement le 15 novembre 2016», se
souvient-il : «Ce projet est né à partir d’un besoin.
C’est la quête du bien-être. Tout le monde souhaite
avoir une bonne huile d’olive, du bon miel, un bon
couscous, et on peine à en trouver. On se posait la
question : pourquoi on n’arrive pas à trouver les
bons produits. Il faut connaître le cousin du voisin
pour s’en procurer…». Malik précise qu’à la base,
il n’était pas du tout dans le domaine. «Je suis dans
le bâtiment depuis 1998 et j’ai toujours un pied
là-dedans», dit-il. C’est la raison pour laquelle la
boutique n’ouvre qu’à 13h, comme c’est indiqué en
grand sur la façade du magasin. «On fait de petits
chantiers. On est spécialisés dans les aménagements
d’intérieur, tout ce qui est placo, agencements, etc.».
C’est donc la volonté de manger sain et de
«consommer naturel» qui a poussé Malik à se
lancer dans ce créneau. «Notre boutique est une
épicerie comme toutes les épiceries du monde. Vous
y trouverez des produits laitiers (fromages, yaourts),
des confitures, des céréales, des légumineuses, du
vinaigre, des savons, des produits cosmétiques…
Et vous y trouverez des produits phares du terroir
algérien tels que le miel, les huiles d’olive, les dattes,
les figues sèches, les confitures artisanales...»,
énumère-t-il.
«DES PRODUITS 100% ALGÉRIENS AUSSI
NATURELS QUE POSSIBLE»
«La différence est que notre épicerie propose des
produits 100% algériens et des produits naturels
autant que possible. La figue sèche par exemple
est un produit 100% naturel quand elle n’est pas
traitée à la farine. Dans le cas de l’huile d’olive, vous
imaginez mal nos paysans arroser leurs oliviers de
pesticides. Même l’irrigation se fait naturellement,
alors autant en profiter. On a aussi un abricot rare :
l’abricot blanc de Menaâ (Aurès). C’est typiquement
naturel, et ses noyaux contiennent des amandes
succulentes.» A notre passage, les abricots en
question étaient déjà épuisés. «On ne ramène que des
produits de saison», insiste notre hôte.
«Quand on a commencé, confie Malik, on s’est mis
à faire des recherches. On a débuté avec nos contacts
personnels, les producteurs chez qui on se fournissait
pour notre propre consommation familiale. Après,
nous avons sollicité des connaisseurs pour nous
orienter. Je n’oublierai jamais l’aide du personnel
de l’ITAF (Institut Technique de l’Arboriculture

DES BONNES SAVEURS
PAPILLES, SANS PESTICIDES
Fruitière et de la Vigne) qui est basé à Tessala El Merdja, pour
l’huile d’olive. On leur a demandé quelle est la meilleure huile
d’olive d’Algérie, quels sont les meilleurs producteurs…».
Malik entreprend de nous faire une visite guidée en nous expliquant
par le menu les vertus de chaque produit. Il commence par le rayon
céréales. «On a des mélanges de céréales, qu’on appelle er-rouina
ou el b’ssissa. La base, c’est l’avoine. Après, c’est des mélanges.»
«On ne dit pas que ce sont des céréales sans OGM, on ne ment pas
à nos clients», affirme notre interlocuteur. Parmi ses fournisseurs,
un producteur de Ghardaïa (Taj Essiha) dont la gamme repose
beaucoup sur le son (ennekhala). «Il fait un excellent travail. Il lave
ses céréales, les met à sécher, ensuite les moud. Ça, par exemple,
c’est de l’avoine complet, incluant le son. En vérité, c’est le son qui
constitue la composante la plus bénéfique pour la santé. C’est elle
qui contient l’apport en fibres. Notre problème, c’est qu’on mange
beaucoup de produits blancs. C’est l’une des causes de la malbouffe.
La farine blanche, on lui a ôté le son et tout ce qui est bénéfique. En
plus, on ajoute des améliorants. Je vais vous montrer la vraie farine.
La couleur du blé est jaune, donc la farine devrait être jaune aussi,
pas blanche. Ça, c’est une farine complète. Ces taches brunes, c’est
la couche de son. Et c’est 90DA/kilo seulement. Ce n’est pas pour
faire de la pub. C’est juste pour vous dire que quand on veut manger
naturel, on peut.» Malik vante également les vertus nutritives et
sanitaires d’autres céréales comme le sorgho (el bechna). «C’est
une céréale encore méconnue chez nous, et que les Tunisiens
consomment beaucoup. Le sorgho est pourtant riche en fer, en
calcium, en phosphore, et sans gluten. Il régularise la glycémie et
aide les adolescents à développer leur musculature.»
UNE FABULEUSE HISTOIRE DE FEMMES
Nous nous arrêtons ensuite au rayon couscous. Malik évoque le
travail fabuleux d’une dame basée à Médéa qui propose diverses
variétés de couscous : couscous de blé, couscous d’origan, couscous
de sorgho, couscous de blé fermenté. Les prix varient entre 260 et
550 DA/kg. «Elle attend la nouvelle récolte de céréales. Elle va
avec son mari chercher le blé naturel, après elle l’expédie chez
un meunier à Relizane parce qu’ils lui font confiance. Il nettoie
ses meules, le blé est lavé au préalable, c’est tout un process.»
S’agissant du couscous de blé fermenté, il en détaille la recette :
«On met le blé dans une jarre et on l’enterre. On le laisse fermenter
des mois durant jusqu’à ce qu’il absorbe toute l’humidité du sol. Il
devient noir charbon. Après, on le moud pour obtenir une farine. On
le mélange au couscous ordinaire, il va ainsi lui transmettre tous les
sels minéraux qu’il a absorbés. Ça sent très fort, il faut ouvrir les
fenêtres, mais c’est divin !» Ce couscous brun se vend à 330 DA le
kilo contre 200 DA pour un couscous moins vigoureux. «C’est un
peu plus cher, en effet. On essaie de satisfaire toutes les bourses»,
argue Malik. On passe à présent aux produits séchés. Le plus
prisé reste la figue sèche de Kabylie. «On a eu une bonne récolte
cette année. Et on a de bons producteurs aussi. On traite avec de
jeunes producteurs qui ont créé une petite unité à Béni Maouche.
Ils exploitent le filon local et ils le font bien. Ils font même du
chocolat fourré à la figue.» L’entreprise en question s’appelle Tiwal
Royaume, du nom du village de Tiwal, relevant de la commune de
Béni Maouche (wilaya de Béjaïa). Un sachet rempli de petits dés
blancs intrigue Sami, notre collègue. «C’est du fromage séché. On
l’appelle ''klila''. Ça donne du goût et c’est riche en protéines. On le
trouve dans tout le Maghreb», dit notre guide.
Au rayon confitures, on se perd dans un maquis de pots et de bocaux
plus attrayants les uns que les autres. Dans le lot, des confitures
de légumes sous la marque Le Bon Goût : aubergines, carottes,
tomates, navets, gingembre, fenouil. Là aussi, c’est une dame qui
est aux manettes. Sa petite fabrique est domiciliée à Chéraga. «Elle
les fait chez elle ; elle a un bon savoir-faire et c’est allégé en sucre»,
assure Malik. Autre marque : Saveurs de Kabylie. Ce sont justement
eux qui font les confitures sans gluten évoquées plus haut. «Ils font
aussi des confitures sans sucre pour nos amis diabétiques».
Malik s’interrompt pour le rituel de dégustation. «Je le fais avec
tous mes clients», lance-t-il. Il nous propose des marmelades
conservées dans un réfrigérateur. Elles sont l’œuvre d’une autre
femme qui est basée, pour sa part, à Dellys. On comprend pourquoi
ses produits portent l’étiquette «Verger Dellys». «Et c’est un vrai
délice», s’amuse Malik. «Elle puise la matière première dans ses
propres vergers, avec des fruits naturels, sans pesticides et sans
sucre. Elle utilise du sucre de dattes. Ça n’a pas la douceur exagérée
des confitures industrielles. Sa texture est proche des compotes».
Exquis !
LE SUCCÈS DES FROMAGES SAINT AMOUR
Dans le frigo sont alignés également divers fromages à base de
lait de vache et de chèvre estampillés «Saint Amour». Ils portent
la tendre empreinte d’un couple de fermiers qui ont le vent en
poupe depuis quelque temps : Arezki et Fahima. «Ce sont de vrais
passionnés ! On les a choisis parce que leurs chèvres et leurs vaches
broutent naturellement. Ils sont installés à Ouacif (Haute Kabylie),
ils laissent leurs bêtes paître dans la nature et vont deux fois par jour
les traire. Leurs vaches ont pour nom Avril, Octobre, Novembre…»,
raconte Malik dans un sourire. Nos artisans fromagers sont
installés précisément au village Bouabderrahmane, commune d’Ath
El Watan - Samedi 11 août 2018 - 5
R E P O R TA G E
Petit échantillon des produits proposés par la Maison
du terroir. De haut en bas : les chocolats Melidor de
Mme Tarakli ; huile d’olive vierge et extra vierge dont
l’huile Azemmour, Apulée d’Or 2018 ; des confitures
artisanales pour tous les goûts, et, pour finir, les
champignons du Zaccar cultivés dans l’ancienne mine
de fer qui surplombe Miliana
Ouacif. Et le choix du nom «Saint Amour», c’est simplement pour
immortaliser la relation passionnelle qui unit ses initiateurs, «et
qui a donné Sid Ali et le fromage», selon la formule affectueuse de
Malik. La fromagerie est le fournisseur de plusieurs établissements
huppés, restaurants, hôtels, et même des ambassades. Affiné vache,
chèvre frais, camembert, tomme de chèvre ou encore le fameux
Reblochon, sont parmi les spécialités de cette fabrique du Djurdjura.
«Ils ont bénéficié de ces appellations qui sont à l’origine des
recettes de fromagers français, précisément de la Haute-Savoie. Ils
les ont formés et travaillent avec eux en partenariat», précise Malik.
Autre produit précieusement conservé au frais : les champignons
du Zaccar. «Ils sont cultivés à l’intérieur de l’ancienne mine de fer
du Zaccar. L’intérêt de travailler avec Si Abdelkader, c’est que ses
champignons noircissent, ils ne restent pas blancs. Il ne les traite
pas avec une solution de chlorure. Ce n’est pas interdit par la loi,
mais nous, on veut rester dans l’authenticité.» Prix de la barquette :
350 DA. «Les champignons ne devraient pas se vendre à 2000 DA
le kilo. Ce n’est pas normal», plaide Malik. «Pour nous, terroir ne
rime pas avec richesse ; il ne faut pas que ça soit l’apanage d’une
classe aisée.»
Sur une étagère sur la gauche, près du comptoir, des chocolats
alléchants sous la marque «Melidor» piquent notre curiosité. Du bon
chocolat artisanal signé Faïza Tarakli. Amandes princesse, truffes,
mendiants (confiseries incrustées de fruits secs), chocolat menthe,
et même de la pâte à tartiner au caramel beurre salé ou chocolat
noisette. La gamme de production est plus large à se fier à la page
Facebook de Melidor (https://www.facebook.com/melidor.tarakli).
A un moment donné, M’hamed Redouane Tarakli fait irruption dans
la boutique. Il n’est autre que le fils de l’illustre chocolatière. «On
est installés à Riadh El Feth, c’est là-bas notre atelier. Nous avons
également un point de vente sur place», indique Redouane, avant
d’ajouter : «Ça fait une année qu’on fait ça. Le cerveau, c’est la
maman. Elle n’a pas de formation spéciale. Mais toute sa vie, elle
a fait du chocolat à la maison. A un moment, je lui ai proposé de le
commercialiser.» «Dans les chocolats, il y a de l’industriel. Il y a des
ingrédients qu’on n’aimerait pas retrouver dans un bon chocolat.
Là, on est sur des produits 100% naturels, sans conservateurs, sans
additifs, sans colorants artificiels. Et on a de très bons retours», se
réjouit le fringant chocolatier.
TENTÉS PAR UN CAFÉ DE DATTES ?
Parmi les curiosités que Malik nous a fait découvrir : le café de
dattes moulues. «On le consommait en temps de disette, surtout
durant la colonisation où le café était inaccessible pour beaucoup
d’Algériens», dit-il. «On torréfie les noyaux de dattes et on le
prépare comme du café turc. Mais ça ne remplace pas le café. Les
bienfaits de ce breuvage sont ailleurs. L’avantage, c’est que toutes
les propriétés de la datte, on les a dans le noyau sauf le sucre, donc
le diabétique peut en profiter sans risque. Autre vertu : il régularise
la glycémie, il est bon pour le système cardio-vasculaire, la tension,
la vue, les reins, le foie, la rate…». Malik nous raconte dans la foulée
comment cette denrée a relancé son commerce pendant une période
de «disette» justement. «J’avais passé une semaine entière sans rien
vendre. Et puis un jour, une chercheuse algérienne qui vit à Londres
a débarqué et a acheté tous les paquets de café de dattes que
j’avais. Il se trouve qu’elle faisait sa thèse sur ça.» Notre guide nous
recommande une autre petite gourmandise : du beurre de cacahuètes
mélangé à une mélasse de dattes. Excellent ! «C’est une recette de
Ammi Abdallah de Daoussen (Biskra)». Et de faire remarquer : «Les
gens consomment de plus en plus de sucre de dattes». Malik s’arrête
ensuite devant un rayon de sauces tomate. Tout le rayonnage est
dédié aux produits de la marque Thala, une conserverie artisanale
établie à Tala Bouzrou, près de Makouda. Elle fait de tout : pesto
rosso, pesto au basilic, pesto oriental (au coriandre et aux noix),
piments de Cayenne, thym sauvage, citrons confits et autres salades
mechouïa… A noter que la conserverie exporte une bonne partie de
ses produits.
Malik a choisi sciemment de terminer la visite par le produit star
par excellence, le roi des produits de terroir : l’huile d’olive. Il nous
fait goûter au préalable trois variétés de «zit ezitoune», entre vierges
et extra vierges. Il nous laisse en apprécier la saveur pendant qu’il
réceptionne une livraison d’anchois à l’huile d’olive fournis par
un pêcheur de Bou Ismaïl. Nous prenons le temps de déguster nos
trois huiles. Le goût de la troisième est particulièrement fort. C’est
piquant et cela nous brûle la gorge, provoquant des quintes de toux.
QUAND L’HUILE D’OLIVE SE JUGE AU NOMBRE DE TOUX
«Vous savez, les Européens classent l’extra vierge au nombre de
toux», nous apprend Malik. «Quand l’acidité est basse, l’huile est de
meilleure qualité. L’extra vierge, son acidité est inférieure à 0,8%.
La vierge est entre 0,8 et 2% (de taux d’acidité)». Quant au procédé
de fabrication de l’extra vierge, Malik explique : «Pour obtenir une
extra vierge, il faut cueillir les olives vertes ou violettes, en tout
cas colorées, pas les olives noires. Elles doivent être transportées
de façon à ce qu’elles soient bien aérées, dans des caisses peu
profondes, pour que les olives ne fermentent pas, alors que les gens
utilisent, on le voit souvent, des sacs de jute. La troisième condition
– et c’est la plus importante : il faut la presser dans les vingt-quatre
heures.» «Le goût que vous avez ressenti, le piquant, la sensation
amère, ça a dû vous rappeler l’olive dans l’arbre. En réalité, l’huile
d’olive n’est qu’un jus d’olive qui reflète la qualité de l’olive.»
Il s’avère que l’huile qui nous a provoqué ces toussotements
est la plus cotée parmi toutes celles que comprend la boutique.
La bouteille, d’une contenance d’un demi-litre, est ornée d’une
médaille : c’est l’insigne de l’Apulée d’Or décerné lors de la
dernière édition du Concours national des huiles d’olive. Le
lauréat est Ouagued Aomar, patron de l’huilerie Azemmour, basée
à M’chedallah. «Il fait la cueillette à la main et ne lave pas ses
olives. Généralement, les huileries lavent l’olive pour la nettoyer
mais aussi pour augmenter la pression et optimiser la production
d’huile. Un quintal d’olives leur rapporte 18 à 20 litres. Dans le cas
de cette huile extra vierge, il n’y a pas une goutte d’eau. Un quintal
lui donne 4 litres seulement mais c’est un concentré. De même que
le lessivage emporte la teinture du jean, l’eau emporte les propriétés
de l’olive. Là, c’est du nectar. Comme il n’a pas lavé les olives, leurs
propriétés sont intactes. Il a concouru avec son meilleur cru dont il
n’a produit que 200 bouteilles d’un demi-litre. On lui a attribué 200
médaillons Apulée d’Or pour les 200 bouteilles. Chacune d’elles est
une pièce de collection.» On comprend mieux pourquoi c’est 1000
DA la bouteille d’un demi-litre. Sa saveur parle d’elle-même. «C’est
bien, ils sont en train de faire bouger les choses et de dynamiser le
secteur. Il y a de bonnes choses qui se passent», se félicite Malik. La
labellisation, quant à elle, c’est une autre histoire…
Malik nous confie : «Côtoyer ces gens, leur savoir-faire, hikma,
c’est une source de sagesse inestimable. C’est un pur bonheur pour
moi.» Et de lancer, un brin ému : «Le point commun entre eux tous ?
Ils aiment l’Algérie. Ils aiment passionnément ce pays. Et c’est cet
amour qu’on veut transmettre.» M. B.
 El Watan - Samedi 11 août 2018 - 6

ÉCONOMIE

DÉDOUANEMENT DES MARCHANDISES EXPORTATION DE

PRODUITS VÉGÉTAUX

De nouvelles mesures de La démarche

qualité, objet
contrôle entrent en vigueur
● Les dispositions du décret s'appliquent aux personnes et aux entreprises – toute personne physique ou morale
d’un jumelage
Algérie-l’UE
– concernées directement ou indirectement par le dédouanement des marchandises, mais ne s'appliquent pas L ’amélioration et le renforcement des
systèmes de contrôle des végétaux
et produits végétaux sont au cœur d’un
aux missions d'enquêtes douanières effectuées par les agents des douanes. projet de jumelage entre l’Algérie et
l’Union européenne afin de faciliter le

L
es missions des Douanes
viennent d’être renforcées en commerce et l’exportation des produits
matière des contrôles différés et algériens vers l’Union européenne et
des contrôles a posteriori, effectuées à l’international. Il s’agit, selon le
après main levée des marchandises. projet qui sera lancé prochainement,
Publié au Journal officiel n°43, un de mettre en place une démarche
décret exécutif fixe les modalités qualité au sein des services de la
d'exercice des nouvelles missions de protection des végétaux et des contrôles
contrôle douanier. Les dispositions techniques, en vue de renforcer
du décret s'appliquent aux personnes notamment la capacité de contrôle
et aux entreprises – toute personne des services phytosanitaires, pour les
physique ou morale – concernées rapprocher des standards européens
directement ou indirectement par le et internationaux, et leur mise sous

dédouanement des marchandises,
mais ne s'appliquent pas aux missions
d'enquêtes douanières effectuées
par les agents des douanes, qui
restent soumises à des procédures
particulières. «Le contrôle différé
est l'acte par lequel les services
des douanes procèdent à l'examen
documentaire des déclarations
en douane, en vue de s'assurer du
respect de la législation et de la
réglementation que l'administration
des douanes est chargée d'appliquer»,
explique le texte de loi. Le contrôle
différé, qui s’effectue dans les
bureaux de l'administration des
douanes, a pour but de s'assurer
de la régularité de l'opération de
dédouanement et des documents
joints requis, notamment en matière
d’éléments de taxation, d’avantages
fiscaux prévus par la législation
en vigueur accordés à l'importation
ou à l'exportation, de mesures de
prohibition à l'importation et à
l'exportation, de formalités relatives
au contrôle de change, de formalités
administratives particulières,
précise le décret. Celui-ci stipule
encore que le contrôle différé est
exercé sur la base de l'analyse de
Contrôle des services des douanes au port d'Alger
risque qui permet de cibler les
déclarations en douane présentant
un risque de fraude, de l'exploitation
de renseignements, d'informations,
d'avis de fraude, d'alertes ou de
bulletins de renseignements. Il
s'opère aussi, suivant un système
automatisé aléatoire sur les
déclarations en douane ne présentant
pas de risque de fraude manifeste.
A propos du contrôle a posteriori,
le texte de loi note qu’il s'agit de
«l'acte par lequel les services des
douanes procèdent aux vérifications
portant sur les livres, les registres,
les systèmes comptables et les
données commerciales détenues
par les personnes ou les entreprises
directement ou indirectement
concernées par le dédouanement
des marchandises, pour s'assurer de
l'exactitude et de l'authenticité des
déclarations en douane». Le contrôle
a posteriori qui s'opère dans le cadre
d'un programme annuel, et qui
MARCHÉ PÉTROLIER
s'exerce dans les locaux des personnes
et des entreprises contrôlées, a pour
objectif de s'assurer de la régularité
de l'activité des personnes et des
entreprises, conformément à la
législation et à la réglementation en
vigueur, de rechercher et de constater
toute infraction à la législation et
à la réglementation douanières,
de change et des mouvements de
capitaux de et vers l'étranger, de
rechercher et de constater toute
autre infraction liée aux opérations
de dédouanement et au commerce
extérieur, selon les dispositions
du décret. Le contrôle consiste
en l'examen des états financiers,
des documents comptables, des
documents douaniers et fiscaux et
de toutes autres pièces justificatives.
Peuvent également être consultés,
à l'occasion du contrôle, les
rapports des commissaires aux
comptes, les rapports d'audit établis
par les services des douanes sur
PHOTO : D. R.
les personnes et les entreprises
contrôlées, les rapports d'audit
externes effectués par des experts,
les résultats des vérifications de
la comptabilité effectuées par les
services fiscaux, détaille le texte
de loi. Le contrôle est exercé
selon un programme élaboré sur
la base des résultats de l'analyse
des risques, du contrôle différé ou
immédiat, des enquêtes effectuées
par les agents des douanes. Il
peut être également effectué suite
aux avis de fraude ou aux alertes
émanant des différents services de
l'administration des douanes, aux
renseignements communiqués
dans le cadre des conventions de
l'assistance administrative mutuelle
internationale, aux renseignements
communiqués par toutes institutions
nationales ou organismes nationaux
et à toute information susceptible
d'être exploitée, souligne le même
décret. H. L.
assurance qualité selon la norme NA
ISO/CEI 17020 (NA 13001). Les
auteurs du projet signalent, à travers la
fiche de jumelage, que «pratiquement
tous les pays voisins de l’Algérie ont
déjà entamé cette démarche qualité
et qu’il est donc urgent de mettre en
place ce jumelage pour placer l’Algérie
au niveau du commerce international
pour les produits végétaux». Dans
ce cadre, un appel à propositions
doté de 1,2 million d’euros a été
lancé en direction des administrations
publiques et organismes mandatés des
Etats membres de l’Union européenne,
en vue d’aider à harmoniser
progressivement la réglementation, le
contrôle et les normes algériennes, en
matière de phytosanitaires et phyto-
techniques avec la réglementation
internationale et européenne. Il s’agit
aussi d’harmoniser le système de
management de la qualité et d’aider
les laboratoires des structures d’appui
en vue de leur accréditation selon
la norme internationale. L’accord
Algérie-UE prévoit dans son volet
relatif à l’agriculture et la pêche, une
coopération ayant pour objectif la
modernisation et la restructuration,
lorsqu’elle est nécessaire, des secteurs
de l’agriculture, des forêts et de la
pêche. Il s’agit entre autres objectifs
de l’harmonisation des normes
et des contrôles phytosanitaires
et vétérinaires, ce qui est le point

L’AIE pointe des risques d’ancrage principal pour le projet de

jumelage. L’état des lieux et le recueil
des besoins exprimés par les différentes
structures de la direction de la

sur la croissance mondiale protection des végétaux et des contrôles

● Dans son rapport mensuel sur le pétrole publié hier, l'AIE observe un «retour au calme du marché», mais estime
qu'il «pourrait ne pas durer».
L e pétrole se négocie à son niveau le plus bas
depuis sept semaines en raison des craintes
sur les répercussions de l'intensification des
tensions commerciales entre les Etats-Unis et la
Chine notamment, selon le rapport mensuel de
l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Une
«guerre» qui risque, selon l’agence, de nuire à la
croissance économique mondiale et d’ajouter à
la vulnérabilité financière. «Il existe encore des
inquiétudes concernant un possible déclin des
ventes de pétrole américain à la Chine, car cela
pourrait perturber le bilan d'approvisionnement
de l'Amérique en augmentant ses stocks et même
finir par créer une surabondance», note un
analyste cité par Bloomberg. Par ailleurs, les
craintes sur les approvisionnements pourraient
survenir au cours de cette année, en raison des
sanctions américaines contre l'Iran, a indiqué
l'AIE, certains acheteurs de brut cherchant
déjà des fournisseurs ailleurs qu’en Iran, avant
l'entrée en vigueur des restrictions imposées à
ce pays, par le président Trump, en novembre.
Dans son rapport mensuel sur le pétrole publié
hier, l'agence observe un «retour au calme du
marché» mais estime qu'il «pourrait ne pas
durer». «Quand les sanctions pétrolières contre
l'Iran prendront effet, peut-être conjointement
avec des problèmes de production ailleurs,
le maintien de l'offre mondiale pourrait
s'avérer très difficile», met-elle en garde. Les
perspectives pour le marché pourraient s'avérer
alors «beaucoup moins calmes» qu'elles ne le
sont aujourd'hui, estime l'agence basée à Paris.
Les Etats-Unis ont demandé à tous les pays
de cesser complètement leurs importations
de pétrole iranien d'ici le 4 novembre, s'ils
veulent éviter des sanctions. Le dernier train
de sanctions s'était traduit par une chute des
exportations de brut de 1,2 million de barils par
jour (mbj) mais «cette fois-ci l'impact pourrait
être encore plus sévère», selon le rapport. L'AIE
note toutefois, selon l’AFP, que pour l'instant, les
inquiétudes sur l'offre se sont calmées, même si
elle fait état d'un déclin surprise de la production
saoudienne en juillet : elle a en effet baissé de
110 000 barils par jour (b/j) à 10,35 mbj, avec
un déclin des exportations. Le royaume s'était
pourtant récemment engagé à accroître ses
extractions pour limiter la hausse des cours.
Cette baisse a cependant été compensée par
une production plus importante des Emirats
arabes unis, du Koweït et du Nigeria. Côté
demande, l'AIE a légèrement revu à la hausse
(+110 000 b/j) ses prévisions de croissance
pour l'année prochaine, mais elle a prévenu que
d'importantes incertitudes pesaient sur cette
prévision. Les guerres commerciales pourraient
en particulier s'aggraver et se traduire par un
ralentissement économique et une demande
pétrolière plus faible. Dans ce contexte, les
prix du pétrole se stabilisaient hier, en cours
d'échanges européens après avoir creusé leurs
pertes en début de séance, alors que les tensions
commerciales et la vigueur du dollar pèsent sur
la demande. Le baril de brent de la mer du Nord
pour livraison en octobre se négociait au-dessus
de 72 dollars sur l'InterContinental Exchange
(ICE) de Londres, en hausse par rapport à la
clôture de jeudi après avoir atteint 71,40 dollars,
son plus bas depuis plus de trois semaines en
début de cotation.
Zhor Hadjam
techniques (DPVCT), relevant du
ministère de l’Agriculture, le Centre
national de contrôle et de certification
(CNCC) et l’Institut national de la
protection de végétaux (INPV) ont
permis, selon le projet de jumelage,
de mieux appréhender le contexte
dans lequel la démarche qualité peut
être mise en place au sein des services
de la protection des végétaux et des
contrôles techniques. Bien que les
engrais et pesticides doivent être pris en
compte dans la démarche qualité et les
normes retenues, il a été estimé, étant
donné la complexité de ces questions
et des contraintes de budget, que le
jumelage qui sera lancé prochainement
ne peut pas prendre en compte cette
composante. Il est proposé donc au
ministère de l’Agriculture et à l’UGP-
P3A(UE) d’envisager un appui ciblé,
soit par un jumelage complémentaire
sur les questions spécifiques et
complexes des engrais et pesticides,
soit un appui par une assistance
technique ponctuelle, peut-on lire dans
l’appel à propositions lancé par l’Union
européenne.
Z. H.

Le mea-culpa
d’un commis de l’Etat !
● Dans la wilaya de Blida, les strctures sanitaires demeurent insuffisantes par rapport au nombre
L
e secteur de la santé va
mal à Blida. Les structures
sanitaires sont dépassées
par le nombre important de
malades, alors qu'aucun projet
de construction d’un hôpital
digne de ce nom n’est inscrit
dans cette wilaya. A Blida-
ville, on ferme même les
hôpitaux pour une opération
de réhabilitation qui n’a jamais
vu le jour ! Cela concerne la
clinique M’hamed Yazid (ex-
Ferroudja), non opérationnelle
depuis quelques années. Datant
de l’époque coloniale, il était
question de la réhabiliter,
mais faute d’argent (période
de crise), le projet a été gelé.
Nous apprenons que le coût
de sa réhabilitation (après
actualisation) est estimé
à 30 milliards de centimes.
Spécialisée auparavant dans la
traumatologie et la chirurgie,
la structure en question
devait abriter un service de
gynécologie et d’obstétrique
afin de soulager la maternité
Hassiba Ben Bouali. «Nous
avons eu l’aval du ministère de
la Santé pour la réhabilitation
de la clinique M’hamed Yazid.
Toutefois, la concrétisation de
ce projet tarde à voir le jour pour
des raisons bureaucratiques»,
confie une source proche du
secteur de la santé à Blida. Lors
d’une récente visite de travail
et d’inspection du secrétaire
général de la wilaya de Blida
(également wali intérimaire)
aux différentes structures
sanitaires de la wilaya, ce
responsable a constaté de
visu le nombre important de
malades qui se présentent aux
urgences, alors que les capacités
d’accueil demeurent minimes
par rapport à la demande. A
l’hôpital de Meftah, les salles
d’attente étaient archi-combles
et le personnel médical et
POULET, L’ENVOLÉE…
C omme chaque année, la
saison estivale
une période propice pour
est
l’augmentation des prix des
fruits, des légumes et surtout
des viandes blanches, telles
que le poulet. Une tendance
haussière a été constatée depuis
déjà plus d’un mois et surtout
en ces journées caniculaires.
En effet, le poulet qui se
vendait juste après l’Aïd El
Fitr à 250 DA le kilo a fait une
envolée spectaculaire avec un
ERRATUM
Une malencontreuse erreur s’est glissée à la fin de l’article «Des
investisseurs comptent sur l’intervention du président de la
République» concernant la zone d’activité de Bouinan, paru dans la
rubrique «Région Centre» du 07/08/2018. Il fallait lire : En 2009, le
wali de Blida de l’époque, Hocine Ouadhah (…), et non pas en 1999.
Toutes nos excuses à nos lecteurs.
SECTEUR DE LA SANTÉ À BLIDA
important de malades.
paramédical semblait dépassé
par le rush des malades, à cause
notamment de cas récurrents
de fièvre chez les enfants.
A l’hôpital de Boufarik, des
blessés victimes d’accidents
de la circulation attendaient
leur tour, allongés sur des
brancards dans le couloir.
«La Protection civile dépose
les blessés, qui souffrent et
crient de douleur et l’attente
dure longtemps. Boufarik a
bénéficié d’un projet de grand
hôpital il y a quelques années,
mais ce dernier est renvoyé
aux calendes grecques»,
nous dit-on. A El Affroun,
le bloc opératoire, équipé et
dédié aux accouchements par
césarienne, est prêt depuis
plusieurs années, mais il n’est
prix caniculaire défiant toute
concurrence. Vidé et emballé
dans le strict respect de la
commercialisation, le boucher
le propose à 400, voire 450
DA le kg. «C’est incroyable
comme prix, un poulet de
2,5 kg me revient à 1100 DA.
Non ! je préfère acheter de la
viande», déclare une ménagère.
Selon un éleveur rencontré au
marché, «non seulement les
prix des aliments de la volaille
augmentent régulièrement, mais
El Watan - Samedi 11 août 2018 - 7
RÉGION CENTRE
Visite de travail et
d’inspection du secrétaire
général de la wilaya de Blida
(également wali intérimaire)
aux différentes structures
sanitaires de la wilaya.
toujours pas opérationnel, car
l’hôpital manque d’effectif
(gynécologues, obstétriciens,
sages-femmes…). Du coup, les
cas compliqués sont souvent
évacués sur Blida, dont la
maternité se retrouve ainsi
dépassée par le nombre très
important de parturientes de
il y a aussi les pertes auxquelles
la plupart des éleveurs font face,
dues à diverses raisons, surtout
en ces temps de canicule». Et
d’ajouter: «Les poussins se font
rares et leur prix a fortement
augmenté.» Parmi les autres
paramètres qui influent sur cette
augmentation des prix, il y a
les problèmes que connaissent
certains éleveurs lors des
grandes chaleurs et qui sont
dus aux conditions d’élevage
qui ne sont pas respectées et
qui, dans la plupart des cas
provoquent des pertes énormes
en poulets, car ces éleveurs
ignorent complètement les
règles du métier.
LA POMME DE TERRE AUSSI
Le prix du précieux légume
prisé par tous les ménages
pendant les quatre saisons de
PHOTO : D. R.
toute la région Centre qui y
affluent. Un médecin saisit
l’occasion de la présence du
wali intérimaire pour l'informer
du problème d’insécurité
auquel fait face le personnel
médical et paramédical. Là,
l’actuel premier responsable
de la wilaya n’y est pas allé
avec le dos de la cuillère pour
remettre en cause la qualité
du service qu’assurent nos
structures de santé. «Si le
patient et son accompagnateur
trouvent l’hôpital organisé,
propre et avec des soins de
qualité, ils ne se comporteront
jamais avec violence. Il faut
les comprendre!», insiste le
wali intérimaire, surprenant
l’assistance par sa réponse !
Mohamed Benzerga
l’année a pris lui aussi son
envol. Le tubercule, cédé il
y a à peine un mois à 40 ou
45 DA le kilo, a enregistré
un pic qui a laissé perplexes
tous les citoyens en quête de
ce légume très demandé en
cette période. Ce dernier est
vendu à 65, voire 70 DA kg.
Un des mandataires rencontré
au marché de gros de Boufarik
nous explique : «Récemment, il
y a eu une surproduction, l’offre
était supérieure à la demande.
Beaucoup de spéculateurs ont
acheté la pomme de terre à un
prix dérisoire et l’ont stockée
dans les chambres froides pour
la faire sortir dans les périodes
de pénurie, d’autant plus que la
nouvelle récolte de pomme de
terre ne sera prête que dans un
mois, voire plus…».
T . Bouhamidi
MÉDÉA
LA PROTECTION
CIVILE DRESSE SON
BILAN DU MOIS DE
JUILLET
L e mois de juillet 2018 n’a pas été de tout repos
pour les éléments de la Protection civile de la
wilaya de Médéa, selon le communiqué de la
cellule de communication de cette direction, par
lequel on fait part de 2933 interventions durant
cette période, allant du secourisme aux aides
aux personnes en détresse jusqu’à l’extinction
des feux de forêt et autres. On relève parmi ces
interventions l’évacuation de 1567 malades vers
les services des urgences des hôpitaux et des
centres de santé et également de nombreuses
sorties ont été effectuées sur les différents axes
routiers pour secourir des accidentés de la
circulation dont le nombre s'est élevé ce mois-
ci à 32 blessés et 2 morts pour 160 accidents.
Aussi, on note l’intervention des sapeurs-
pompiers, aux côtés des forestiers, pour traiter
505 départs de feu, qui ont ravagé plusieurs
hectares de forêts, de récoltes céréalières,
d’arbres fruitiers et de broussailles. A cela il
faut ajouter 576 interventions diverses, parmi
lesquelles 41 effectuées au niveau des retenues
collinaires et des mares d’eau pour sauver des
vies humaines, en particulier des adolescents
tentés par des baignades en cette période
exceptionnelle de grandes chaleurs. On signale à
cet égard la mort par noyade de cinq personnes.
A.Teta
PROLIFÉRATION
DES PARKINGS
SAUVAGES
L ’été est devenu à Médéa une période creuse
de tolérance, où tout est permis pour
meubler le temps libre par une délinquance
aux abois, allant du jeu annonçant des fausses
nouvelles colportées sciemment çà et là et
partagées sans remords ni vergogne sur les
réseaux sociaux, jusqu’à la prolifération des
parkings sauvages par des jeunes «chômeurs»,
et pour d’autres, le squat des trottoirs et des
espaces publics, s’imposant en commerçants
occasionnels. Les pouvoirs publics semblent
fermer l’œil en cette période des congés sur cette
situation de débandade qui nuit à la tranquillité
des paisibles habitants. Dans ce contexte, le
phénomène des parkings illégaux a pris des
proportions inquiétantes dans la ville de Médéa.
Il est improvisé par des jeunes délinquants
dans plusieurs quartiers et artères du centre-
ville. Les automobilistes, impuissants devant
cette impunité, sont rackettés au vu et au su
de tout le monde par des adolescents munis de
gourdins. L’hôpital, le centre Sonelgaz, l’hôtel
des Finances, la mosquée Ennour et les autres
institutions étatiques sont devenues une source
de revenus importante pour ces «parkingueurs»
autoproclamés, qui se disputent ces endroits
privilégiés, avec la complicité évidente de
véreux fonctionnaires. Celui qui veut stationner
devant ces édifices publics pour se rendre à
l’intérieur de leurs services doit mettre la main à
la poche. Idem pour d’autres endroits, personne
n’échappe au diktat de cette frange de la société
qui a choisi le gain facile sans fournir d’efforts
sur le dos des travailleurs productifs. Cet état
de fait regrettable fait dire à un citoyen: «C’est
la démission des instances locales qui a laissé
le champ libre à ces racketteurs». «Pourtant,
ajoute-t-il, des instructions ont été données
dernièrement aux APC pour réorganiser les
choses, en mettant de l’ordre dans cette situation
anarchique des parkings sauvages, mais en vain,
rien n’a été fait dans ce sens.» Il faut agir vite
avant qu’un drame semblable à celui qui vient
d’être commis il y a une semaine à Béjaïa, où
un estivant venu d’El Oued passer des vacances
est reparti dans un cercueil, ne se reproduise.
Son tort ? Il n’a pas voulu céder à cette horde
sauvage. A.T.
 El Watan - Samedi 11 août 2018 - 7

RÉGION EST
8es JOURNÉES DU CHAÂBI À JIJEL KHENCHELA
Des subventions
Une clôture en apothéose pour vingt
associations
sportives
● Cette édition a prouvé encore une fois l’attachement du public jijelien à cette musique algérienne,

U
n montant de quatre milliards de
qui attire sans cesse de jeunes musiciens. centimes a été dégagé récemment par
l’APC de Khenchela au profit de 20

D
ouze jours durant, la salle de spectacles associations et clubs sportifs de différentes
de la Maison de la culture Omar Ousse- disciplines activant dans la commune chef-
dik de Jijel a vibré au son des voix d’une lieu de wilaya. Un soutien financier qui vise à
pléiade de chanteurs, à l’occasion de la 8e édition «faciliter la mise en place, le développement
des Journées jijeliennes de la chanson chaâbie, et la pérennité des clubs sportifs dans la com-
qui se sont achevées dans la nuit de mercredi mune et à améliorer leurs performances»,
dernier. Une clôture en apothéose, avec un Ab- apprend-on de bonne source. C’est à l’USM
derrahmane El Kobbi dans un de ses meilleurs Khenchela qu’est allée la plus grande partie
jours qui, en dépit de ses 74 ans, garde une puis- de l’aide d’une enveloppe financière d’un
sance vocale intacte, et une nouvelle perle jije- montant de deux milliards de centimes. Tan-
lienne de 14 ans, qui a animé la première partie dis que le club de Boudjelbana a bénéficié
de la soirée, en l’occurrence Mekka Chaâbana. d’un milliard de centimes.
Un don qui demande du travail pour affiner ses A souligner que huit associations et clubs
techniques de chant et se donner encore plus sportifs ont réclamé depuis des mois l’aide
d’assurance. Pour le commun des mélomanes, de l’Etat comme «l’exige la loi», selon des
on ne peut être insensible au style envoûtant d’El responsables de ces clubs. Ces derniers
Kobbi, qui fait parfois penser à un jazzman, vu dénoncent leur exclusion de tout soutien
les libertés musicales qu’il s’octroie avec maes- financier par l’APC de Khenchela. Une
tria. Dans son tour de chant, Abderrahmane El

PHOTO :EL WATAN

Kobbi n’a pas manqué de rendre hommage aux
maîtres disparus, comme El Anka, Guerrouabi,
El Ankis ou encore Dahmane El Harrachi.
A la fin de la soirée, quelque peu fatigué, mais
très content de son déroulement, Abderrahmane
El Kobbi nous dira : «C’est une très belle soirée.
Je suis ravi du nombreux public, connaisseur
et très réactif.» Et d’ajouter à propos de la
petite Mekka Chaâbana : «A son âge, elle est
magnifique, elle a une voix très puissante. Elle
a de l’avenir.» Comme les précédentes, ces
journées organisées par la Maison de la culture
de Jijel, avec la collaboration de la direction de
la culture et le concours des APC de Jijel, El
Milia et Taher, l’association Abdelbaki Salah,
l’Association culturelle de la ville de Jijel et
Espoir et patrimoine chaâbi, sont placées sous le
haut patronage du wali de Jijel. Des journées qui
prouvent une fois encore l’attachement du public
jijelien à cette musique algérienne qui attire
sans cesse de jeunes musiciens. Les estivants,
UN DISPOSITIF A ÉTÉ MIS EN PLACE POUR L’AÏD
Le défi de collecter 100 000 peaux
Abderrahmane El Kobbi a été l’une des grandes vedettes de cette manifestation
venus des wilayas de l’intérieur, ne sont pas en
reste, puisque des familles et des jeunes ont fait
le déplacement pour «goûter» à ces sonorités
chaâbies. Ces journées ont été aussi l’occasion
de donner leur chance aux jeunes chanteurs lo-
caux qui se sont produits sur scène en ouverture
des chanteurs renommés, comme Abdelkader
Chaou, Didine Karoum, Mourad Djaâfri, Kamel
Aziz, Abderezak Dehili, Rabah Bsibes, Nasre-
dine Galiz, Lamine Saâdi, Lotfi Djennas. Pour
les locaux, on retiendra le Cheikh Nasredine
Zaima, Ahcène Rida, Rachid Rouidi, Moha-
med Saâdoudi, Haroun Benhadji, Mohamed
Berri, Ahmed Berri, Samir Boulassel, Mohamed
Chouiki, Mohamed Benzerb, Omar Aïssaoui,
Aziz Mekideche, Youcef Benayache, Lamine
Saâdi, Hocine Khelfallah, Larbi Cheriguene,
Boudjemaâ Bousseder, Chamsedine Khenafra.
Un vibrant hommage a été rendu au défunt chan-
teur de Taher Yahia Boudjedir, et Salah Chebout
(Jijel) et Abdelwahid Boutlis (El Milia). On relè-
vera aussi un hommage rendu à la troupe dirigée
par Smaïl Ferkioui (clavier) et composée des
musiciens Mohamed Mechtar (banjo), Abbas
Benyahia et Mehdi Bouraoui (banjo guitare),
Mehdi Bouguerra et Réda Tabti (violon), Elies
Boukebous (tambour de basque), Farid Mechtar
(bongo) et Brahim Akad (derbouka). Des musi-
ciens qui ont accompagné les chanteurs durant
cette période. Fodil S.
situation qu’ils déplorent malgré les résultats
positifs réalisés au cours de ces dernières
années à l’échelle nationale et même inter-
nationale. Les associations n’ont pas caché
leur crainte de déclarer forfait pour la simple
raison qu’ils ne pourront pas honorer les frais
d’engagement auprès des différentes ligues
sportives, faute de ressources financières.
«Il existe des inégalités et des injustices dans
la répartition des aides financières fournies
par l’APC entre les différentes associations.
Toutes les aides ont été accordées à certains
clubs de football, alors que le reste des
clubs n’a reçu aucune aide, ce qui menace
l’existence de nombreux sports dans la
wilaya», déplorent-ils. A noter que la wilaya
de Khenchela compte 222 associations spor-
tives, selon les statistiques des services de la
wilaya. Mohamed Taïbi
600 enfants
nécessiteux
en vacances
Q uelque 600 enfants nécessiteux de
différentes communes de la wilaya de
Khenchela ont bénéficié, depuis le début

de mouton de la saison estivale, de séjours de vacances

● Les autorités ont mobilisé tous les moyens pour la réussite de cette opération d’une grande importance
économique pour une wilaya qui compte deux tanneries.
L es autorités de la wilaya de Jijel se sont lancé le défi de collecter
100 000 peaux de mouton durant l’Aïd, en application des mesures du
gouvernement, prévoyant l’organisation d’une vaste campagne de récupé-
ration des peaux des bêtes sacrifiées à l’occasion de cette fête religieuse.
Assurant l’intérim du wali, Azzedine Boutara, secrétaire général de la wilaya,
qui a présidé, jeudi dernier, une réunion de préparation du dispositif à mettre
en place pour cette campagne, a insisté dans une déclaration à la presse sur
la dimension économique de cette opération. «Son succès, qui permettra de
revaloriser la filière cuir, dépendra de tous», dira-t-il, en rappelant que Jijel
a été retenue avec Alger, Oran, Constantine, Batna et Sétif, comme wilaya
pilote dans cette opération. Instruisant les responsables qu’il a réunis pour
le déploiement d’un dispositif fiable le jour de l’Aïd pour la récupération
d’un maximum de peaux, il a lancé un appel aux citoyens de la wilaya pour
organisés par la direction la jeunesse et des
sports (DJS), a-t-on appris de la première
responsable du secteur, Tounes Ghoudbane.
La directrice a indiqué que la DJS «a mobi-
lisé tous les moyens nécessaires pour le bon
déroulement de la colonie de vacances qui
contribuer à la réussite de cette collecte. Des points de collecte ont été retenus
dans chaque commune pour l’acheminement des peaux aux deux tanneries
de la wilaya, dont l’une se trouve à El Milia et l’autre à Jijel. Des difficultés
s’étale sur trois sessions successives dans
des wilayas côtières». Selon la directrice, «le
peuvent cependant être rencontrées dans la mise en application des ins- programme vise à faire bénéficier les enfants
tructions données, notamment dans certaines communes, où le manque de nécessiteux et les orphelins de la wilaya, qui
moyens de transport peut perturber l’opération. ne peuvent se permettre les plaisirs de la mer
La récupération des 100 000 peaux prévues sera toutefois une campagne afin qu’ils retournent à leurs écoles dans la
d’envergure à entreprendre le jour de l’Aïd, où certaines traditions font que joie et la bonne humeur.» Au cours de cette
des habitants gardent encore pour eux ces peaux, notamment ovines. Pour période, «les enfants vont bénéficier d’un
autant, de nombreux autres citoyens ont pris pour habitude de se débarrasser riche programme culturel et de loisirs qui va
de ces peaux en les mettant à la disposition des mosquées. D’où le rôle déter- certainement leur permettre de développer
minant des associations des lieux de culte et de quartier dans la collecte des de nouvelles compétences et de vivre de nou-
peaux ciblées par cette opération. Amor Z. velles expériences». M. T.

CLUB DE FOOTBALL DU CRB EL MILIA

E quipe phare d’une ville qui n’a que ce club
pour garder ses liens nostalgiques avec
l’époque de gloire, le CRB El Milia est plus que
jamais traversé par des périodes de doute avant
même l’entame de la compétition. Son maintien
en Régionale 1 lors de la saison précédente,
qui l’a pourtant vu jouer la carte de l’accession
jusqu’aux derniers virages du championnat,
est resté en travers de la gorge de ses fans, qui
Le doute persiste
espéraient revenir en inter-ligues. Le manque
de moyens et le départ de certains joueurs clés
en plein milieu de la saison ont cependant été un
facteur fatal dans cet échec. Pour cette saison,
c’est encore et toujours le manque de moyens
qui revient au-devant des préoccupations de
cette équipe, qui évolue sous les couleurs de
l’APC, mais dont les subventions émanant de
cet organisme sont de plus en plus maigres. Le
tarissement des sources de financement a été
l’obstacle majeur dans la recomposition d’une
équipe capable de réaliser le rêve d’irréductibles
supporters se comptant par milliers à El Milia.
Bellahrache, le boss fétiche de l’équipe, après
avoir donné ce qu’il pouvait faire par le passé, ne
compte plus que sur les moyens que lui accordent
les subventions de l’APC. Et cela reste modeste,
avance-t-on, eu égard aux objectifs tracés et aux
espoirs nourris. Il faut rappeler que cette équipe
a traversé une période de turbulences qui l’a em-
portée jusque dans les bas fonds des divisions in-
férieures, avant de remonter au palier supérieur,
il y a deux saisons. Pour le prochain exercice du
championnat, le rêve demeure cependant permis
d’entrevoir une issue favorable aux difficultés
rencontrées pour se lancer avec sérénité dans la
compétition. A. Z.
 El Watan - Samedi 11 août 2018 - 7

ORAN INFO
HASSI MEFSOUKH SANTÉ
L’EHU SE MOBILISE
Deux entreprises POUR LE DON DE SANG

L
’équipe du centre de transfusion sanguine
(CTS) de l’Etablissement hospitalier 1er No-

désignées pour réaliser vembre d’Oran travaille d’arrache-pied, jour et

nuit, afin d’éviter la pénurie de sang et de faire face
à des situations d’urgence, selon la cellule de com-
munication de cet établissement. «Durant le premier
semestre de l’année en cours, le CTS de l’EHU a

125 logements LPA collecté 8728 poches de sang sur place et dans les
33 opérations de collectes mobiles effectuées dans
différents lieux de la wilaya d’Oran, tels que les
mosquées Ibn Badis et El Qods, Front de mer, les
universités, des entreprises, ainsi que des endroits
● L’Office de promotion et de gestion immobilières (OPGI) vient de choisir deux entreprises publics. Le CTS a assuré, durant la même période, la
distribution de plus de 9509 poches de sang aux dif-
pour la réalisation du projet des 125 logements promotionnels aidés (LPA) à Hassi Mefsoukh. férents services de cet établissement, en plus de 4049
poches pour les établissements sanitaires publics et

L
es travaux de ce projet
qui remonte à 2014 n’ont
pas été lancés à cause des
contraintes foncières et aussi d’un
premier avis d’appel d’offres
infructueux. L’OPGI a scindé ce
projet en deux lots. Un premier
lot de 75 logements, avec un délai
de réalisation de 22 mois, et un
deuxième lot de 50 logements,
avec un délai de réalisation de
14 mois.
Une enveloppe de 361 millions
de dinars a été débloquée pour
ce projet. Le retard dans la réa-
lisation et dans la distribution
des différents programmes de
logements est dû, d’une part,
au manque de moyens maté-
riels et humains engagés par les
entrepreneurs et, d’autre part, à
l’envolée spectaculaire des prix
des matériaux de construction.
Et lorsque les logements sont
achevés, ils ne sont pas distribués
à cause du retard dans la viabili-
sation. Plusieurs mesures ont été
prises pour faire face au retard
dans la livraison des programmes
de logements sociaux, particu-
lièrement en ce qui concerne
les travaux de VRD. Dans ce
contexte, l’Office de promotion
et de gestion immobilières a, aus-
si, lancé un avis d’appel d’offres
pour la réalisation des travaux de
VRD (voirie et réseaux divers)
pour le projet 763/900 logements
sociaux de douar Cheklaou, dans
OUED TLÉLAT
la commune d’Oran. Pour rappel,
une enveloppe budgétaire de près
de 525 millions de dinars a été
débloquée par la direction de
l’urbanisme, de l’architecture et
de la construction de la wilaya
d’Oran pour la concrétisation de
PHOTO :D.R.
ces travaux au niveau de 7 projets
de réalisation de 6200 logements
de type public locatif (social).
Une douzaine d’entreprises ont
été choisies pour la concrétisation
de ces opérations scindées en plu-
sieurs lots. Nayla Hammoud
les cliniques privées», précise la même source.
A Oran, comme dans les autres wilayas du pays,
les dons du sang font cruellement défaut et les
structures hospitalières éprouvent des difficultés
à constituer des stocks pour satisfaire les besoins.
Face à la baisse inquiétante des stocks, le centre de
transfusion sanguine invite les âmes charitables à
se déplacer au centre pour perpétrer ce geste vital,
car il n’existe pas aujourd’hui de produit capable de
se substituer au sang humain. Le don du sang d’une
personne peut sauver plusieurs vies, car un seul don
permet de prélever en même temps les trois com-
posants (globules rouges, plaquettes, plasma) qui
peuvent être utilisés séparément pour des patients
présentant des affections particulières. Le CTS de
L’EHU 1er Novembre est ouvert, pour les donneurs,
tous les jours de la semaine de 9 à 19 heures. N. H.
ÉDUCATION
DE NOUVEAUX
ÉTABLISSEMENTS
SCOLAIRES EN
RENFORT
L e raccordement des différents chantiers d’infras-
tructures scolaires doit être achevé avant la fin
de ce mois. C’est ce qui ressort de la réunion tenue
en fin de semaine par le SG de la wilaya, qui assure
la fonction de wali par intérim, et regroupant les
chefs de daïra de Boutlélis et de Béthioua, Sonelgaz
et les représentants de la direction du logement, de
l’AADL et de l’OPGI. Le SG a instruit les services

L’OPGI met en location 81 locaux de Sonelgaz à installer les entreprises sous traitantes
pour achever les travaux de raccordement aux
réseaux de gaz et d’électricité avant le 31 août, ce

commerciaux qui permettra de livrer les nouveaux établissements

C onformément aux dispositions de l’ar-
rêté du 25/02/1998 fixant les modalités
d’accès à la location des locaux à usage pro-
fessionnel, commercial et artisanal, l’Office
de promotion et de gestion immobilières de la
wilaya a lancé un avis d’adjudication relatif à
la location de 81 locaux commerciaux situés
à la cité 3100 Logements à Oued Tlélat. La
superficie de ces locaux varie entre 43,6 m2 et
134,63 m2. Le prix du loyer mensuel a été fixé
entre 3175,65 et 9804,83 DA, selon la super-
ficie et la position, alors que la mise à prix
est de 7 000 760 dinars et 2 267 200 dinars.
Oued Tlélat a connu de grandes opérations de
relogement et les habitants de ces nouvelles
cités se plaignent du manque de structures
commerciales.
L’exploitation des locaux situés au rez-de-
chaussée des immeubles est donc de nature à
créer une activité commerciale, en l’absence
de marchés de proximité susceptibles d’ali-
menter la population en produits divers.
Notons que le cahier des charges peut être
retiré au niveau du siège de la direction de
l’OPGI à Sidi El Houari contre une somme de
3000 dinars.
L’ouverture des plis s’effectuera en séance
publique en présence des soumissionnaires
et d’un huissier de justice. Les intéressés
par l’avis peuvent soumissionner pour un ou
plusieurs locaux. Les résultats des offres des
soumissionnaires seront connus dans une
quinzaine de jours. N. H.
scolaires dans les délais, soit à la rentrée scolaire
2018-2019.
Des directives ont été aussi données pour les 21000
logements, toutes formules confondues, et dont l’at-
tribution est prévue avant la fin de l’année. Sonelgaz
doit également veiller aux raccordements en gaz et
en électricité pour permettre à l’OPGI et à l’AADL
de lancer les opérations de viabilisation. Les entre-
prises en charge de ces projets sont appelées à aug-
menter la cadence des travaux pour les livrer dans les
délais. Notons que le secteur de l’éducation sera ren-
forcé par trois lycées et plusieurs écoles primaires et
CEM. F. A.

L’OM Arzew affrontera le TP Mazembe aujourd’hui
A rzew va vivre, aujourd’hui, un des événements les plus mar-
quants de son histoire sportive, en accueillant le club de foot-
ball congolais, le Tout Puissant Mazembe (TPM), qui affrontera
en match amical l’Olympic Madinat Arzew (OMA). En effet,
dès que la nouvelle s’est répandue en fin de semaine écoulée,
une grande effervescence s’est emparée du milieu sportif de la
localité. Même si, en cette période de canicule, on est plus tenté
par une escapade vers les plages, aujourd’hui, à coup sûr, ce sera
plutôt une ruée vers le stade Kerbouci Menaouar d’Arzew, qui
abritera la rencontre à partir de 17h30. «C’est une occasion à ne
pas rater. On ne voit pas tous les jours évoluer un club de cette
FOOTBALL
envergure dans notre ville». Ce sont là les paroles unanimes du
milieu sportif local. «C’est une grande fierté pour nous et pour
la ville d’Arzew d’accueillir ce grand club africain», diront
des fans de l’OMA. Le TPM n’est, en effet, pas n’importe quel
club, puisqu’il est l’un des plus titrés du continent africain, avec
5 Ligues des champions africaines (1967, 1968, 2009, 2010,
2015), 3 Supercoupes d’Afrique, une Coupe d’Afrique des vain-
queurs de coupes (1980) et 2 Coupes de la Confédération (2016,
2017). C’est aussi la première équipe africaine à avoir établi
un triplé sur le continent en remportant «consécutivement» la
Ligue des champions africaine (2015) et 2 Coupes de la Confé-
dération (2016 et 2017). Pour rappel, le TPM se trouve en stage
de préparation, depuis plusieurs jours, en Algérie, après avoir
affronté le MC Alger et en prévision de son 2e match contre l’ES
Sétif, dans le cadre de la Ligue des Champions. Il a déjà joué 2
matchs amicaux contre respectivement le MC Oran et l’USM
Bel Abbès. Pour sa part, l’OMA évoluera sous la houlette d’un
nouveau président, Grine Abdelkader, élu le 31 juillet passé à la
tête du CSA après le retrait de Houni Abdelaziz pour des raisons
personnelles. «On a contacté les dirigeants du TPM et ils ont
accepté notre invitation», précisera le SG de l’OMA, Hamel
Djilali. M. Milagh
 El Watan - Samedi 11 août 2018 - 8

RÉGION EST
PÉNURIE D’EAU DANS LA WILAYA DE TÉBESSA ALGÉRIE
TÉLÉCOM À

Une situation alarmante SOUK AHRAS

Des dizaines
de lignes en
● Privés d’eau, les habitants de plusieurs quartiers du chef-lieu de la wilaya sont descendus dans la rue
pour exprimer leur désarroi, accusant l’ADE de «mauvaise gestion». dérangement

E
n cette période caniculaire, où la tempéra-
ture frôle parfois les 45°C, les habitants de
plusieurs quartiers de la ville de Tébessa
M is à part les désagréments causés à
ses abonnés à cause des pannes
récurrentes, Algérie Télécom occasionne
vivent une situation alarmante à cause du manque à ses caisses des préjudices financiers
d’eau potable. Ainsi, et pour se faire entendre, dus aux mauvaises performances. Des
les habitants de la Rocade ont protesté au cours dizaines (sinon des centaines) de ses
de cette semaine en fermant la RN16 pendant clients sont depuis plus de dix jours
plusieurs heures pour dénoncer une pénurie sans privés de leurs appareils téléphoniques
précédent. Ils avancent avoir passé plus de deux et d’internet à cause des dérangements.
mois sans aucune goutte d’eau. Montrée du doigt Ces derniers sont signalés illico, tel qu’en
l’Algérienne des eaux est accusée de «mauvaise témoignent les clients. «Contrairement
gestion» des ressources hydriques. au service commercial où l’on constate
Ils sont allés même jusqu’à l’accuser depuis peu des rapports meilleurs avec le
d’«indifférence» face à leur problème. «On public et une célérité dans le traitement
est à la merci de la mauvaise gestion de l’eau, des doléances, ce sont les responsables
sinon comment expliquer qu’on n’arrive pas à du service technique qui en font peu cas
trouver une solution radicale à notre problème et mettent en stand-by les réclamations
qui ne date pas d’hier», s’est interrogé un jeune des abonnés», a déclaré à El Watan un
rencontré lors du mouvement de contestation. abonné, mécontent des prestations
Face à cette crise, des habitants se sont vu obligés d’Algérie Télécom. En voulant prendre

de se tourner vers les propriétaires des camions-
citernes pour s’approvisionner en eau. La wilaya
de Tébessa figure parmi les seize wilayas défici-
taires en matière d’eau potable.
Lors de sa dernière visite effectuée il y a une an-
née dans la wilaya, le ministre des Ressources en
eau, Hocine Necib, avait insisté sur la priorité à
donner à certains projets qui pourraient résoudre
ce problème, tels que le forage de reconnaissance
de Negrine, confié à l’Agence nationale des res-
sources hydrauliques (ANRH), l’étude de faisa-
Les citoyens sont obligés de se tourner vers les propriétaires de camions-citernes
bilité pour de nouveaux forages dans les champs
captants de Bekkaria et Gourigueur, ou encore
la rénovation de la conduite d’adduction entre
le barrage de Aïn Dalia, dans la wilaya de Souk
Ahras, censée alimenter les régions du nord de la
wilaya. Cette dernière compte, pour rappel, plus
PHOTOS: D.R.
de 140 forages, un barrage situé à Saf Saf mis en
service en 2010, d’une capacité supérieure à 19
millions de mètres cubes et qui demeure toujours
inutilisable, et un autre en cours de réalisation à
Ouenza d’une capacité de 150 millions de mètres
cubes. Lakehal Samir
attache avec les responsables de cette
entreprise publique, les agents nous
répétaient machinalement qu’ils sont
tous en congé ou en mission. Le citoyen
qui a commencé depuis des années à
bouder le téléphone fixe n’aura pas à
regretter sa désaffection pour internet
quand celui-ci est gérable via Algérie
Télécom. Pour les millions de dinars
perdus pour cause de compteurs à l’arrêt,
c’est peut être une histoire de satiété
financière. A. Djafri

DÉBROUILLARDISE DES JEUNES EN ÉTÉ À AÏN BEÏDA

(OUM EL BOUAGHI) Fermeture
de 28 commerces
Eplucheur de figues de Barbarie, Les services de contrôle relevant de la
direction du commerce ont récemment

une activité en vogue proposé à la fermeture administrative 28

● Chaque matin, des dizaines de jeunes prennent la direction du marché de la Rahba
I l faut bien se débrouiller pour
se faire un peu d’argent et se
permettre quelques achats avant la
rentrée scolaire. C’est ce que font un
grand nombre de jeunes adolescents
en investissant certains créneaux,
comme la vente d’anciens livres
scolaires et toutes sortes de babioles.
Mais il y a des jeunes, ayant dépassé
le cap de la vingtaine et qui, faute
d’une occupation durable, c’est-à-
dire un emploi durable, louent la
force de leurs bras à des entrepre-
neurs en manque d’ouvriers quali-
fiés, surtout dans le secteur du bâti-
ment. D’autres, par contre, disposant
de diplômes universitaires préfèrent
activer dans le commerce des vête-
ments et des chaussures. Mais avec
l’apparition du fruit de l’opuntia,
qu’est la figue de Barbarie, certains
jeunes et moins jeunes s’investissent
dans ce créneau pour devenir des
éplucheurs, car les gens qui aiment
pour s’approvisionner en ce fruit.
L’opuntia est devenu une source de revenus pour de nombreux chômeurs
savourer ce délicieux fruit craignent
les épines des figues de Barbarie.
Aussi requièrent-ils les services des
éplucheurs qui occupent les trottoirs
des rues avec tout un attirail qui leur
sert de moyens de travail. Générale-
ment une petite charrette à bras, un
bidon plein d’eau, un grand couteau
et des gants pour leur épargner les
épines. Nous avons rencontré un
d’entre eux, qui a bien voulu nous
parler de lui. Il s’appelle Bilal. Il est
diplômé de l’université. Il a suivi des
études pour devenir professeur de
sport. «Pour l’heure, je n’ai pas de
travail et je dois bien faire quelque
chose pour gagner ma vie. J’ai 28
ans et je cherche un poste de tra-
vail», nous dit-il. Il est inutile de lui
demander combien il gagne en éplu-
chant les figues de Barbarie, car cela
dépend des clients qui le sollicitent
tel ou tel jour. «Il se peut que j’arrive
à écouler deux cents ou trois cents
pièces à raison de 10 DA l’unité.
Parfois moins», confie-t-il. Toujours
est-il que des jeunes comme Bilal
arrivent à réaliser un bénéfice net de
1000 à 1500 DA /jour. Ainsi, chaque
matin, on voit des dizaines d’enfants
et d’adolescents se diriger vers la Ra-
hba (marché en plein air) de la ville
de Aïn Beïda pour s’approvisionner
en figues qu’ils se feront un plaisir d’
éplucher aux éventuels clients.
L. Baâziz
commerces notamment pour défaut de
facturation, rien que pour le mois de
juillet. Sur 649 interventions, lesdits
services ont relevé pas moins de 141
infractions sanctionnées par 131 procès-
verbaux établis sur les lieux lors des
sorties surprises effectuées le mois
précédent. Ainsi, pour le seul défaut de
facturation, le montant global s’élève à
471 820 00 DA, a-t-on appris auprès de la
cellule de communication de la direction
du commerce de la wilaya de Souk Ahras.
S’agissant des activités entrant
dans le cadre de la protection du
consommateur et de la répression des
fraudes, lesdits services ont arrêté dans
leur bilan mensuel pas moins de 105
autres infractions. Il s’agit, surtout, de
proposition à la vente de produits
impropres à la consommation, du non-
respect des mesures d’hygiène,
d’étalage d’articles avariés et autres
ayant dépassé la date de péremption et
de pratique de prix prohibitifs pour des
produits subventionnés par l’Etat. Les
718 interventions ont été couronnées,
croit-on savoir, auprès de la même
source, par la saisie de 842 kg de
marchandises d’une valeur monétaire de
218 872 00 DA. A. D.

QUATORZE PERSONNES ARRÊTÉES POUR DÉBAUCHE
S uite à des informations recueillies à travers
le numéro vert 1548, indiquant qu’un appar-
tement d’une cité populaire de la ville de Biskra
était utilisé comme lieu de débauche, occasion-
nant de nombreux désagréments au voisinage,
les agents de la 4e sûreté urbaine ont ouvert, en
BISKRA
coordination avec le procureur de la République,
une enquête à l’issue de laquelle 14 personnes,
dont 6 femmes âgées de 21 à 35 ans, ont été inter-
pellées, jeudi dernier, sur les lieux en question,
rapporte un communiqué de la direction de la
sûreté de la wilaya de Biskra. Dans l’appartement
transformé en espace de rencontres, les enquê-
teurs ont retrouvé et saisi des boissons alcooli-
sées, des pilules abortives et une somme de 24
300 DA, considérée comme étant des revenus de
cette activité illégale. Surpris dans des situations
qualifiées d’«immorales», les concernés, accusés
de débauche et de commerce illicite de rapports
charnels, seront incessamment déférés devant
le parquet. L’enquête et les interrogatoires se
poursuivent afin de déterminer les instigateurs et
bénéficiaires de ce lieu de débauche, précise-t-on.
Hafedh Moussaoui
 El Watan - Samedi 11 août 2018 - 8

KABYLIE INFO
BOUIRA TIZI OUZOU
23 POINTS DE VENTE
Pénurie d’eau à Ahnif DU MOUTON DE L’AÏD
● Les autorités locales peinent à trouver une solution pour assurer une alimentation
régulière en eau pour les citoyens de la localité.
L a vente du mouton de l’Aïd el Adha est fixée dans 23 mar-
chés hebdomadaires répartis sur l’ensemble des daïras de la
wilaya de Tizi Ouzou. Ces points de vente, localisés au niveau
de 20 communes, sont ouverts suite à un arrêté signé par le wali
en date du 5 mai dernier, portant fixation des lieux et rassem-
blements des animaux pour la période des fêtes. C’est ce qu’ex-
plique Dr Hayat Softa, vétérinaire à la direction des services
agricoles de la wilaya (DSA), donnant l’exemple du marché de
gros Les Chaâbane (Tizi Ouzou), Tikobaïne (Ouaguenoune),
Souk El Had (Fréha) ou encore Taboukert (Tizi Rached) et Dje-
maâ Saharidj (Mekla). Dr Softa explique qu’une surveillance
sanitaire est assurée au niveau de ces points de vente et que tous
les animaux qui y sont acheminés font l’objet au préalable d’un
contrôle sanitaire. Une soixantaine de vétérinaires sont d’ail-
leurs mobilisés à cet effet, ajoute notre interlocutrice.
Pour le jour de l’Aïd, les mesures décidées sont, en plus de la
mobilisation des vétérinaires pour des permanences au niveau
de toutes les subdivisions agricoles de Tizi Ouzou, tous les
abattoirs opérationnels de la wilaya seront ouverts. «Nous avons
prévu l’ouverture des trois abattoirs que compte la wilaya, à
savoir celui de Boghni, Ouaguenoune et Mekla pour la journée
de l’Aïd. En plus des treize tueries pour bovins. Ces ateliers
d’abattage sont tous dotés des commodités nécessaires à un
sacrifice dans de bonnes conditions d’hygiène et en présence
d’un vétérinaire pour vérifier la santé des animaux sacrifiés et
assurer la conduite à tenir en cas de présence d’un kyste hyda-

PHOTO: EL WATAN
tique», affirme Dr Softa. Ces mesures rigoureuses interviennent
dans un contexte où le risque de maladies liées au bovin et à
l’ovin est bien élevé au niveau de la wilaya.
Des foyers de fièvre aphteuse, mais aussi de brucellose ont été
L’approvisionnement par citernes demeure le seul recours pour les villageois découverts dans plusieurs élevages à travers les différentes loca-
lités de Tizi Ouzou. Depuis le début de l’année, pas moins de
59 cas de brucellose animale (ovin et bovin) et 36 cas humains

C
inq localités du sud de la commune
d’Ahnif, à 40 km à l’est de Bouira,
souffrent du manque d’eau potable.
Cette situation, qui dure depuis de longues
années, s’est accentuée ces dernières se-
maines. «Le raccordement de la commune
au réseau des grands transferts du bar-
rage hydraulique de Tilesdit n’a pas pro-
fité à toute la municipalité. Au lieu de faire
un branchement depuis la conduite d’Ou-
led Abdellah, dans la commune d’Ouled
Rached, il a été réalisé à partir de M’Che-
dallah. Résultat : l’eau n’arrive pas aux
localités du sud qui sont perchées sur les
hauteurs. Même les pompes hydrauliques
sont tombées en panne à cause de leur
surexploitation», dira Mohand Meche-
dou, P/APC d’Ahnif. La localité d’Ighzer
Oumezyav, distante de 20 km du chef-lieu
communal, demeure un point noir à Ahnif.
Après le tarissement du puits alimentant
les foyers du village, les habitants se
trouvent dans une situation inextricable.
L’APC, qui dépêche périodiquement des
camions-citernes, n’arrive pas à subvenir
aux besoins des habitants à cause notam-
ment du manque de moyens. Quant aux
autres localités, telles Ighil Nath Ameur,
Tamezyabt, Tikesrai et autres, alimentées
via les eaux des forages et des sources,
c’est l’anarchie qui y règne. «Malgré la
rareté de l’eau dans notre région, il y a des
citoyens qui la gaspillent, puisque nous ne
disposons pas de compteurs. Ils laissent
l’eau couler dans la nature, alors que
leurs voisins qui habitent sur des collines
n’ont aucune goutte», déplore un résident
de Tamezyabt.
Contactée à ce sujet, la chargée de com-
munication à l’Algérienne des eaux
(ADE) de Bouira dira que «l’ADE ne gère
que les réseaux du chef-lieu communal et
ceux des localités d’Ighrem et Tikremd-
hat». Par ailleurs, même les projets d’AEP
EL ASNAM
à Ahnif se font rares. Néanmoins, la muni-
cipalité vient de bénéficier d’une enve-
loppe estimée à 15 millions de centimes
octroyée par le ministère des Ressources
en eau. «Elle sera destinée à la réalisation
d’un projet de raccordement des localités
sud de la commune au réseau des grands
transferts, et ce, à partir d’Ouled Abdel-
lah. Malheureusement, ce projet devait
être réalisé il y a des années. La direction
des ressources en eau de Bouira, qui est
chargée du projet, doit engager les tra-
vaux dans les plus brefs délais. L’appro-
visionnement de ces localités par des
citernes n’est pas une solution durable»,
insiste le P/APC.
Deux autres projets pour le renforcement
des deux localités de Bouremal et Tikes-
rai, ainsi qu’un autre projet pour le chef-
lieu, seront incessamment lancés, dira le
même responsable.
Omar Arbane
ont été découverts. La fièvre aphteuse a touché une vingtaine de
bêtes qui ont toutes été abattues. T. Ch.
AÏN EL HAMMAM
JOURNÉE DE
SENSIBILISATION
SUR LA BRUCELLOSE
Lnéeeaudecentre culturel de Aïn El Hammam, à cinquante kilomètres
sud-est de Tizi Ouzou, a abrité, mardi dernier, une jour-
sensibilisation à l’endroit des éleveurs de vaches laitières
de la région d’Iferhounene et de Aïn El Hammam. Deux subdi-
visionnaires agricoles et un vétérinaire ont été appelés à entrete-
nir l’assistance de la brucellose, un sujet qui tient en haleine les
agriculteurs et dont les conséquences sont désastreuses sur les
élevages qui en sont atteints. Malgré l’importance du thème du
jour, les agriculteurs n’ont pas rempli la salle où s’est tenue la
conférence. La brucellose, communément appelée «maladie de
Malte» provient de la bactérie «brucella» qui affecte les cheptels
bovins, ovins ou caprins. Le vaccin reste le meilleur moyen de
la prévenir. M. Berkache, subdivisionnaire d’Iferhounene, nous
dira que cette «zoonose est considérée comme une maladie à

Les prix de la pomme de terre flambent déclaration obligatoire».

Souvent, c’est l’avortement des vaches qui alerte l’éleveur qui
est tenu de prendre attache avec les services sanitaires de sa

L es prix de la pomme de
terre dans les marchés de
la wilaya de Bouira ont connu
une flambée ces derniers jours.
Alors qu’elle se vendait à 40
DA/kg il y a un mois, la patate
vient de franchir la barre des
75 DA. De mauvaise qualité,
en plus. Pourtant, la wilaya de
Bouira est classée parmi les
principaux producteurs de ce
légume à l’échelle nationale,
avec 1,5 million de quintaux.
Malheureusement, cette abon-
dance de production ne profite
pas aux consommateurs. Selon
le président de l’Association
des producteurs de pomme
de terre de Bouira, malgré la
bonne récolte, les frais que
payent les producteurs ont
aussi augmenté. «Le coût de
revient d’un kilo de pomme de
terre cette année est de 32 DA.
Cela est dû essentiellement à
l’augmentation des prix des
produits phytosanitaires. Il y
a aussi le coût de la main-
d’œuvre. Sur le champ, la
pomme de terre est vendue à
région. Des mesures devant éviter la propagation de la maladie
sont alors prises par les responsables concernés, une fois que
le vétérinaire aura consulté les bêtes et confirmé qu’elles sont
35 et 38 DA, selon la qualité», porteuses de la bactérie. L’isolement, et souvent l’abattage, sont
explique-t-il. Notre interlocu- alors décidés à titre préventif. Ahmed Ali Cherif, de la subdivi-
teur ajoute que la production sion de Aïn El Hammam, nous apprend que la brucellose peut se
de la saison actuelle a été ven- transmette aux humains par contact ou par voie digestive lors de
due et serait stockée. la consommation de lait, de fromage et autres produits laitiers.
O. Arbane Nacer Benzekri

CHORFA El Watan
Mobilisation pour l’environnement Pour toutes vos annonces publicitaires à :

L ’Association de protection de l’environnement de

la commune de Chorfa, à 45 km à l’est de Bouira,
a lancé le projet «Pour ma planète je m’engage», en
collaboration avec cinq autres associations.
Cette initiative, financée par l’association Agir et
soutenue par le programme Middle East Partnership
de l’ambassade américaine en Algérie, s’étalera
jusqu’à octobre prochain. «Ce projet comporte deux
volets, théorique et pratique. Nous visons tout
d’abord le renforcement des capacités des associa-
tions. A cet effet, nous avons organisé des ateliers de
formation sur plusieurs thématiques. Entre autres,
BOUIRA
la gouvernance participative et le développement
local, la communication interne et externe, etc.», dira Une seule adresse...
Massinissa Djeloudi, secrétaire général de l’Associa-
tion de protection de l’environnement. Cité Draâ El Bordj. 280 loge-
Quant au volet pratique, il s’appuiera sur le plan ments. Bt 5. 2e étage.
d’action tracé par la coordination des associations
participant au projet et qui a débuté hier au niveau du
centre culturel de Chorfa. O. A. Tél./Fax : 026 73 86 32
 El Watan - Samedi 11 août 2018 - 8

RÉGION OUEST
NOUVELLES KIDNAPPING D’UNE FILLETTE À TIARET
DE L’OUEST
◗ UN JEUNE TUÉ
À L’ARME BLANCHE
À RELIZANE
Sans nouvelles de la petite
La quiétude du paisible quartier
populaire «Graba», à Relizane, a
été ébranlée, ce jeudi, par
l’horrible nouvelle d’un crime
Ikram depuis 13 jours !
perpétré sur la personne d’un
jeune de 24 ans, apprend-on de ● A Tiaret, la mobilisation est totale pour tenter de retrouver la petite Ikram, âgée de 10 ans, disparue il y a 13 jours.
source sûre. En effet, c’est vers Les services de sécurité, appuyés par des centaines de jeunes et d’associations, n’ont pas lésiné sur les moyens.
20h que les services de la police

judiciaire ont été alertés de
l’immonde acte, où la victime a
été violemment frappée de coups
avec une arme blanche. Evacuée
vers les urgences de l’EPH Moha-
med Boudiaf, la victime a succom-
bé à ses blessures. Les investiga-
tions enclenchées par les
policiers ont vite abouti au présu-
mé auteur de ce meurtre, un jeune
d’à peine 19 ans, précise-t-on.
Issac B.
◗ UN MORT DANS
LE RENVERSEMENT
D’UNE
MOISSONNEUSE
À TIARET
A
u 13e jour de la disparition de la
petite Ikram Khana, âgée de 10
ans, dans son quartier à la cité
«Teffah», c’est le choc général mêlé
à un sentiment de colère et d’indigna-
tion de ne pas retrouver la disparue
et relever le moindre indice pouvant
conduire les enquêteurs sur une piste
sérieuse. Ses parents sont gagnés par
la peur et au fil des jours qui passent,
c’est l’angoisse et la solidarité ci-
toyenne qui prévaut. La mobilisation
est totale et les services de sécurité,
appuyés par des centaines de jeunes et
d’associations n’ont pas lésiné sur les
moyens, mais rien ne pointe à l’hori-
zon. Ils sont nombreux ceux et celles
partis à la recherche d’Ikram dans les
bois, les maquis, les routes, les gares
et tout lieu susceptible d’accueillir
l’innocente enfant, sortie, le 28 juillet
dernier aux environs de onze heures,
pour acheter du pain et qui n’est plus
revenue vers sa maman inconsolable.
Même le «Plateau», un espace boisé
et prisé par les familles en été et la
forêt surplombant la ville sont passés
tance, à ramener ses ravisseurs à la rai-
son. Le mouvement associatif n’a pas
été en reste dans cette campagne sans
précédant à Tiaret. Rencontres-dé-
bats sur le phénomène du rapt, sit-in,
placardages de la photo souvent avec
des légendes fleurissent en ville. Tout
Tiaret ne parle que d’Ikram. Cela in-
tervient alors que les jeunes de la cité
«Botto», au cœur de la ville de Tiaret,
avaient fait avorter une tentative de
kidnapping un soir aux environs de
dix-huit heures. Douaa de la famille
A.B.M., âgée elle aussi de 10 ans, a été
sauvée grâce à l’intervention énergique
des voisins qui la connaissaient bien.
S’en est suivie une course-poursuite,
mais l’homme a foncé et a fui, non
sans voir une des vitres arrière brisée.
La police est intervenue rapidement
en encerclant les lieux et des enregis-
trements de vidéo-surveillance appar-
tenant à un établissement privé pour-
ront déterminer le signalement de cet
individu. Selon les services de sécurité,
pas moins de 120 cas de kidnapping
ont été enregistrés à l’échelle nationale

au peigne fin. Abdelkader, son père,
ne perd pas espoir et tente à travers
les médias, mobilisés pour la circons-
PHOTO: D.R.
PHOTO: D.R.
entre janvier 2017 et juillet 2018. Le
phénomène devient plus qu’inquiétant.
Amellal Fawzi

TÉMOUCHENT
B.T., un jeune fellah de 32 ans, est
décédé avant-hier après que la
Les plages de Rachgoun et de Sidi Djelloul polluées
moissonneuse-batteuse sur
laquelle il se trouvait en
compagnie de deux autres
personnes, s’est renversée, alors
qu’elle allait entamer une pente
au niveau du lieudit Dar El Bosri,
relevant de la commune d’Oued
Lili, à 23 km au nord du chef-lieu
de wilaya. Les deux compagnons
blessés ont été évacués vers une
structure sanitaire. La
Gendarmerie nationale a toutefois
ouvert une enquête pour
déterminer les causes ayant
conduit à ce drame, alors que la
campagne tire à sa fin. A. F.

◗ LA TERRE A
PHOTO : EL WATAN

TREMBLÉ
Pour la seconde fois en l’espace
d’une semaine, la terre a tremblé
dans la région de Tiaret. La
dernière secousse en date, d’une
magnitude de 3,7 degrés sur
l’échelle de Richter, a été
ressentie du côté nord de la
wilaya, à quelques jets de la
localité de Torrich. Les habitants
de Tiaret ont ressenti les effets de
la secousse mercredi aux environs
de 21h40. L’épicentre, selon une
déclaration de la Protection civile,
se situait à environ 14 km de
Torrich. C’est, pour rappel, la
seconde secousse après celle
enregistrée, il y a moins d’une
semaine, du côté de Sidi Hosni,
avec la même intensité. Aucun
dégât humain ni matériel n’a été
enregistré. A. F.
L es autorités sanitaires confirment que les plages
de Rachgoun et de Sidi Djelloul ont connu un pic
de pollution du fait des rejets en aval dans les oueds
qui y débouchent. Le Dr Affifi, chef du bureau de
prévention à la DSP, rassure cependant : «Le phéno-
mène a été jugulé par des opérations de traitement le
long des lits d’oueds. Des analyses avaient permis
d’identifier la source comme étant les stations de
lagunage des localités de Emir Abdelkader et de Sidi
Safi, du fait que le processus naturel d’épuration n’a
pas produit l’effet escompté pour une raison ou une
autre». Ce n’est, indique-t-il, pas la première fois
que le phénomène est observé, d’où les fréquentes
analyses des eaux de baignade en saison estivale.
«Mais attention, la pollution n’est pas toujours du
fait d’une quelconque station de lagunage parce que,
malheureusement, nos oueds sont les réceptacles
d’autres rejets. Par exemple, le cadavre d’un animal
est tout aussi pollueur». Ceci étant, le Dr Affifi alerte
sur un autre phénomène de pollution insuffisamment
pris en charge. Il s’agit des estivants qui se soulagent
en mer : «Il n’est pas rare sur la plage qu’un père ou
une mère ne creuse le sable pour que son enfant se
soulage. L’opération finie, la saleté est couverte de
sable. Vous savez les bonnes manières se sont perdues
chez nos concitoyens. Avez-vous remarqué que, sous
les parasols, il n’y a personne qui tienne un livre en
main ?» Mais il n’y a pas que l’estivant qui est en
cause : «Les toilettes publiques des concessionnaires
ne sont constituées que de quatre cabines alors que
sur une plage, il y a des milliers de personnes. C’est
insuffisant ! Certains ne peuvent ou ne veulent pas
indéfiniment faire la queue et c’est donc la mer qui en
fait les frais. Pis, à 50 DA l’entrée, un père de famille
ne peut payer à toute sa famille d’y faire ses besoins,
d’autant que ceux-ci se répètent dans la journée.
Faites le calcul s’il doit venir plusieurs jours de
suite.» Le raisonnement est juste, les communes, tout
comme les concessionnaires, sont plus soucieuses
des rentrées pécuniaires que de la notion de service
public et encore moins de santé publique. Enfin,
souligne notre interlocuteur, les fosses septiques sous
les toilettes sont des fosses perdues c’est-à-dire ne
disposant pas d’un système d’évacuation des liquides
pour être vidangées régulièrement. Et parce que non
étanches, par capillarité dans le sable, leur contenu
prend toutes les directions.
A cet égard, de nombreux gens évitent désormais
d’aller à la plage en haute saison, préférant l’avant et
l’après afflux, c’est-à-dire le début ou la fin de l’été
quand il n’y a presque personne : «C’est depuis que,
en ressortant d’un plongeon, mes yeux se sont ouverts
sur un excrément flottant sur l’eau», avoue, encore
dégoûté, un interlocuteur. M. Kali

FORUM ARABE INTERNATIONAL POUR LA JUSTICE EN PALESTINE
Une réunion contre
le deal du siècle
● Richard Boyd Barett, politicien irlandais de Solidarity-People Before Profit, insiste sur l’importance pour le mouvement palestinien de faire le
lien avec toutes les forces progressistes et construire des convergences avec les adversaires les plus farouches des politiques de Trump ● D’après
lui, la qualification d’apartheid devrait permettre de prolonger l’action de solidarité au-delà de la reconnaissance légale du boycott des produits
des colonies pour laquelle l’Irlande fait figure de pionnier.
Liban
Correspondance particulière
L
e forum arabe international pour la
Justice en Palestine, organisé le 29 juillet
dernier à Beyrouth, a été l’occasion
de mener une réflexion collective sur les
formes et les moyens de résistance à l’Etat
colonial israélien qui a intensifié sa stratégie
d’étouffement des revendications nationales
palestiniennes dans un contexte régional
profondément modifié. Pour renforcer les
fronts communs sur des objectifs précis et
continuer à développer le mouvement de
solidarité avec la Palestine, les intervenants
ont commencé par prendre acte de la
nouvelle donne. L’écrivain Labib Qamhaoui
a rappelé que les Etats-Unis cherchent à
travers le «deal du siècle», formalisé par
le président américain, Donald Trump, à
imposer une approche et des politiques qui
servent l’objectif israélien de liquidation
des droits nationaux palestiniens. Selon lui,
cette déclaration d’intention est d’autant plus
dangereuse qu’elle bénéficie de l’approbation
tacite de certains régimes arabes, dont les
intérêts convergent avec ceux de l’entité
sioniste.
M. Qamhaoui a évoqué les trois initiatives
qui ont pavé la voie à la concrétisation
d’un deal renouant avec «le mythe des
droits historiques de la nation juive sur la
Palestine et abandonnant toute référence
aux droits nationaux à l’autodétermination
et à l’indépendance des Palestiniens».
Premièrement, le transfert de l’ambassade
américaine à Jérusalem qui vise à exclure
la question du statut de la ville de toute
discussion par une reconnaissance de fait de
la souveraineté israélienne. Deuxièmement, le
remplacement d’une solution politique par un
accord financier qui implique la renonciation
aux droits légitimes et reconnus des
Palestiniens. Troisièmement, l’offensive sur le
terrain juridique pour dénier aux Palestiniens
la qualification de «peuple» dont les contours
sont bien définis en droit international, et
réserver le droit à l’autodétermination aux
seuls Israéliens.
DEAL CHIMÉRIQUE
Labib Qamhaoui a estimé que ce projet ne
pourrait être tenu en échec que par le refus
de la partie palestinienne de céder en dépit
des pressions de certains régimes arabes
qui soutiennent l’initiative. Il a appelé les
Palestiniens à rejeter le principe même de
ce deal sans entrer dans le contenu et les
propositions détaillés qu’il renferme. Mais
pour Richard Falk, ancien rapporteur spécial
des Nations unies sur la situation des droits
de l'homme dans les Territoires palestiniens
occupés depuis 1967, le «deal du siècle»
est une chimère qui n’a pas de traduction
politique réelle. Il déplore la focalisation
excessive des efforts sur ce thème jugé
prioritaire et l’énergie consacrée à faire
la lumière sur le régime d’apartheid, alors
même qu’Israël expose au grand jour sa
nature raciste avec l’institutionnalisation des
pratiques ségrégatives.
Selon M. Falk, ce contexte de crise est
également une opportunité historique pour
transformer le rapport de force en faisant
basculer l’opinion internationale dans le camp
de la solidarité avec le peuple palestinien.
D’un côté, les manifestations à Ghaza étaient
une illustration récente et massive de la
combativité positive du peuple palestinien
El Watan - Samedi 11 août 2018 - 12
I N T E R N AT I O N A L E
qui se soulève pacifiquement pour réaffirmer
son attachement à ses droits, de l’autre
le déchaînement de violence israélien en
réaction au choix de la non-violence comme
mode de résistance sont un aveu de faiblesse
du régime israélien. Avec l’adoption de la
loi caractérisant Israël comme l'«Etat-nation
du peuple juif», le régime a franchi un cap
décisif et tombe sous la qualification juridique
d’apartheid. Reprenant l’exemple de l’Afrique
du Sud, où il est devenu plus coûteux de
maintenir l’apartheid que de le démanteler,
Richard Falk estime que la mobilisation doit
porter sur la condamnation des crimes contre
l’humanité et la catégorisation du soutien à
Israël comme une promotion de ces crimes.
RENFORCER LA SOLIDARITÉ
Dans un contexte où un dirigeant aussi
impopulaire que Donald Trump apparaît
totalement aligné sur l’extrême droite
israélienne, l’ancien rapporteur des Nations
unies préconise d’approfondir et de renforcer
le mouvement de solidarité. Cette analyse
rejoint celle de Richard Boyd Barett, politicien
irlandais de Solidarity-People Before
Profit, qui insiste sur l’importance pour le
mouvement palestinien de faire le lien avec
toutes les forces progressistes et construire
des convergences avec les adversaires les
plus farouches des politiques de Trump.
D’après lui, la qualification d’apartheid
devrait permettre de prolonger l’action de
solidarité au-delà de la reconnaissance légale
du boycott des produits des colonies pour
laquelle l’Irlande fait figure de pionnier.
Il existe aujourd’hui un contexte inédit pour
l’éveil des consciences en Europe, qui sont
longtemps restés enfermées soit dans la
représentation stéréotypée et raciste des
Arabes servant à déshumaniser les victimes,
spolier leurs droits et les opprimer, ou celle
fataliste d’un conflit éloigné et saisi à travers
une approche essentialiste. M. Boyd Barett
a également émis le souhait que l’exemple
irlandais entraîne un effet de contagion
en Europe pour amplifier les soutiens au
mouvement de solidarité. Cette idée est
Issa Qaraqe dénombre 6500 prisonniers
palestiniens en Israël, dont 350 mineurs et
61 femmes. Près de 1800 détenus souffrent
de pathologies et 700 se trouvent dans un
état critique. Il rappelle également qu’au
moins 48 Palestiniens sont incarcérés depuis
plus de 20 ans et estime à 260 le nombre de
prisonniers morts en prison sous la torture
ou assassinés par les forces de sécurité
israéliennes
particulièrement défendue dans l’intervention
de Richard Becker, l’un des coordinateurs
de la coalition Answer (Act Now to Stop the
War and End Racism) et auteur de Palestine,
Israël and the US Empire, qui souligne
l’importance du mouvement BDS et des
campagnes internationales dans la prise de
conscience et l’accélération des mobilisations,
il met notamment l’accent sur l’indignité
des conditions de détention des prisonniers
palestiniens et l’impératif de résister aux
mesures scandaleuses du système carcéral.
L’APARTHEID ISRAÉLIEN
Dans son allocution, le président du Comité
palestinien des affaires des prisonniers,
Issa Qaraqe, a dénombré 6500 prisonniers
palestiniens en Israël, dont 350 mineurs et
61 femmes. Près de 1800 détenus souffrent
de pathologies et 700 se trouvent dans un état
critique. Il rappelle également qu’au moins 48
Palestiniens sont incarcérés depuis plus de 20
ans et estime à 260 le nombre de prisonniers
morts en prison sous la torture ou assassinés
par les forces de sécurité israéliennes.
Enfreignant toutes les garanties édictées par
la loi internationale, la Knesset a proposé,
depuis 2015, 185 lois et projets qui bafouent
les droits des prisonniers, dont des textes
législatifs d’incitation à la haine raciale contre
les détenus et des dispositions durcissant les
mesures répressives. Issa Qaraqe a évoqué
notamment les conséquences de la loi sur les
«combattant illégaux» qui a permis de placer
en détention des centaines de Palestiniens sans
inculpation ni jugement pendant des périodes
PHOTO : D. R.
illimitées d’un à six mois ou celle permettant
de geler le transfert à l'Autorité palestinienne
du montant des allocations accordées aux
familles des détenus palestiniens. Issa Qaraqe
s’est tout autant indigné de la loi sur la
peine de mort des résistants en cours de
discussion au parlement israélien. Selon
lui, cet arsenal législatif vise à priver tous
ceux qui s’opposent à la colonisation, à
l’occupation et à l’apartheid de leur qualité de
résistants. Depuis 2017, une quinzaine de loi
et propositions législatives ont accentué les
mesures punitives à l’encontre des prisonniers
en violation flagrante de leurs droits humains
fondamentaux et conduit à la détérioration
dramatique de leurs conditions de détention.
Il est donc impératif, selon lui, de replacer
la question des prisonniers palestiniens au
cœur de l’action de soutien en dénonçant
Israël comme un Etat d’occupation et un
régime honteux d’apartheid, en inscrivant son
armée qui s’est rendue coupable de crimes
de guerre et de crimes contre l’humanité
sur la liste des organisations terroristes et
en demandant le boycott de la Knesset par
l’Union interparlementaire. Pour Issa Qaraqe,
le renforcement des actions de soutien aux
prisonniers et la mise en place par l’ensemble
des pays arabes et islamiques de mesures
de protection économique et sociale pour
les détenus et leurs familles devraient être
aujourd’hui une préoccupation majeure.
Lina Kennouche
Déclaration de perte
TALAHARI MADJID déclare avoir perdu
un cachet rectangulaire portant les mentions
PUBLICITÉ
suivantes : ETB-TCE
Etudes et réalisations électricité et gaz
11 A, rue Anou Ali, Thénia, Boumerdès
R.C 99 A 361 83 62
Par le présent avis, il décline toute
responsabilité quant à son usage frauduleux.
> Des mesures ont été engagées par le
ministère du Tourisme et de l’Artisanat pour
maintenir et préserver le métier du tissage
traditionnel et promouvoir le tapis d’Ath Hicham,
un produit «noble et original», un label à
préserver.
VILLÉGIATURE. LITTORAL DE LA VILLE DE BOUMERDÈS
LE BONHEUR
EST TOUT PRÈS,
LA GRANDE BLEUE
A
son entrée dans la ville, les arcades en pierres étan-
chées par des jets d’eau lui proposent un avant-goût
que la traversée du quartier des coopératives aux
constructions modernes et aux commerces nombreux
agrémente. Plus loin, il aura le choix d’emprunter la route du
front de mer ou se diriger vers le centre-ville. Le premier choix
aboutira au jardin de la Victoire, qui surplombe toutes les plages
> Le Centre national des loisirs et des
sports (CNLS), communément appelé «Station
climatique de Tikjda», réputé pour être une
destination de choix pour le tourisme hivernal,
se prête également à la détente et au farniente
durant la saison estivale, grâce aux commodités
et aux activités qui s’y offrent.
c’est l’ t
Qu’il soit à sa première visite à
Boumerdès, ou qu’il la réédite,
l’estivant est agréablement surpris
de trouver une ville remise à neuf
avec des commodités
accueillantes et confortables.
> Les passionnés de lecture pourront, tout
au long de la journée d’aujourd’hui, s’adonner
à des séances d’emprunt de livres au niveau
du luxuriant Jardin d’Essai d’El Hamma à Alger.
Le «Book exchange», organisé par un groupe
d’ambitieux étudiants.
Samedi 11 août 2018
Un bonheur marin et iodé des
grands et petits baigneurs
dr
de Corso et de Boumerdès. Sa vue s’étendra tout au long d’un
horizon dégagé. Une halte permet aux familles d’offrir à leurs
enfants une récréation ludique et des terrains gazonnés où ils
donnent libre cours à leurs gambades. Entre-temps, les parents
savourent des dégustations accompagnées de brise marine salva-
trice en ces journées caniculaires.
(Suite en page 14) Lakhdar Hachemane
 c’est
l’ t
ARTISANAT. PROMOTION DU TAPIS D’AÏT HICHAM (TIZI OUZOU)
Un label qui file du bon coton
Un métier… à tisser à la dextérité féminine à préserver
Des mesures ont été prises par le
ministère du Tourisme et de
l’Artisanat pour préserver le métier
du tissage traditionnel et
promouvoir le tapis d’Ath Hicham.
VILLÉGIATURE. LITTORAL DE LA VILLE DE BOUMERDÈS
Le bonheur est tout près, la grande bleue
(Suite de la page 13
L
es familles peuvent également s’orienter
vers une des plages du front de mer et
barboter dans une eau rafraîchissante en
attendant l’heure du repas pour se diriger vers
une des terrasses des restaurants limitrophes
qui ont rénové leurs salles et leurs devantures
aux couleurs du littoral, bleu/blanc.
Mais si leur choix est celui du centre-ville,
elles bifurqueront vers les 800 logements
avant de descendre du côté du jardin du 21
Mai 2003. Complètement restauré, c’est un
lieu très apprécié avec des aires de jeux et de
repos, à l’ombre d’arbres bercés de fraîcheur.
Le quartier l’Albatros est en pleine mue pour
devenir une escale privilégiée aussi bien des
automobilistes que des voyageurs pédestres
que la proximité de la gare routière, elle aussi
en rénovation, destine naturellement à arpenter
ce passage.
Des restaurants, salles des fêtes et supérettes
donnent un dynamisme que se dispute égale-
ment le terrain en face qui accueille actuelle-
ment la foire commerciale après avoir abrité
El Watan - Samedi 11 août 2018 - 14
PHOTOS : DR
apis d’Ath Hicham, un produit «noble
T
et original», a annoncé jeudi à Tizi-
Ouzou le directeur général de l’arti-
sanat au ministère. S’exprimant à
l’ouverture, jeudi, de la 11e édition de la Fête
du tapis d’Ath Hicham (du 9 au 11 août), dans
la commune d’Aït Yahia, à une soixantaine de
kilomètres de Tizi Ouzou, Amcha Benali a indi-
qué que dans le cadre de la prise en charge des
contraintes soulevées par les tisserandes d’Ath
Hicham, notamment celle liée à l’approvision-
nement en laine, achetée chez les artisanes de
la wilaya de Ghardaïa, «des instructions ont été
données au directeur de la Chambre locale de
l’artisanat et des métiers pour servir d’inter-
médiaire entre l’Association des tisseuses d’Ath
Hicham et le centre de collecte de laine de Reli-
zane pour fournir cette matière première».
Concernant la commercialisation et la promo-
tion de ce produit artisanal qui a fait la réputa-
tion du village d’Ath Hicham (déployé) posé sur
une crête du Djurdjura à 1153 de mètres d’alti-
tude et qui, jusqu’en 1989, attirait des touristes,
Front de mer de la ville de Boumerdès
les chapiteaux du cirque de la Cita di Roma.
Depuis le Ramadhan, l’endroit connaît une
activité incessante.
Plus haut, vers le quartier des 1200 Logements,
où se trouvent aussi la mairie et le tribunal,
se dressent majestueusement la mosquée Ibn
Khaldoun, inaugurée le premier jour du mois
du jeûne, des fidèles stationnent juste en face
pour accomplir la prière, puis se dirigent vers
«On dirait le Sud» à Oran
L’artisanat traditionnel de la région du Sud est mis à
l’honneur à Oran, dans le cadre de la nouvelle édition
des «Journées culturelles du Sud» qui se tient jusqu’au
15 août courant, à l’initiative de l’Office national de la
culture et de l’information (ONCI).
notamment français, allemands et anglais qui
s’y rendaient pour acheter ce produit artisanal,
M. Amcha a souligné que des mécanismes ont
été mis en place par le ministère du Tourisme à
cet effet. «Ce problème de commercialisation
est pris en charge dans le cadre des échanges
culturels et artisanaux, que ce soit au niveau
national ou international et la vente au niveau
des grandes surfaces», a-t-il dit.
Observant le nombre important des projets
touristiques, réalisés ou en cours de réalisation à
travers le territoire national, le directeur général
de l’artisanat au ministère a souligné l’engage-
ment des propriétaires des nouvelles infrastruc-
tures hôtelières à acheter le tapis traditionnel (et
autres produits des autres métiers de l’artisanat)
afin de valoriser ce produit et leurs établisse-
ments, et promouvoir le patrimoine culturel
national. Ce volet, promotion et commercia-
lisation, est aussi pris en charge dans le cadre
des conventions de coopération internationales
pour participer aux foires et autres activités à
l’étranger. En outre, le programme des activités
artisanales (fêtes, festivals, foires), soutenu par
le ministère du Tourisme, offre aux artisans une
opportunité pour vendre leurs produits et faire
leur promotion, a relevé le DG de l’artisanat, qui
a rappelé le soutien direct aux artisans assuré
par le ministère du Tourisme pour maintenir
les métiers traditionnels en difficulté (absence
de relève et problème de commercialisation).
M. Amcha a aussi annoncé la disponibilité du
département ministériel qu’il représente à ouvrir
un centre d’estampillage du tapis à Ath Hicham,
sachant que cette opération est actuellement
prise en charge par le centre de la wilaya de
Tipasa auquel est rattachée la wilaya de Tizi
Ouzou. «Nous allons doter la maison du tapis d’
Ath Hicham des moyens nécessaires pour lancer
cette opération d’estampillage», a-t-il ajouté.
Cette infrastructure dédiée au métier du tissage,
transférée en 2005 au secteur de la culture suite
à une délibération de l’Assemblée populaire
communale d’Aït Yahia qui ne pouvait assurer
sur son budget les charges de sa gestion, est fer-
mée depuis une quinzaine d’année, a-t-on appris
les tables des restaurants mitoyens. Ils ont
l’embarras du choix entre pizzaiolo, une crê-
perie ou un marchand de glaces. Il arrive même
que la circulation en pâtisse, tant la demande
est importante. Au centre-ville proprement dit,
certains préfèrent les fast-foods de la placette
du Madaure.
D’autres jettent leur dévolu sur les glaces
du boulevard de l’Indépendance devant une
fontaine aux jets d’eau arabesques. Sinon, on
opte vers la nouvelle place du 5-Juillet, popu-
lairement désignée par le terme «la piscine». Il
s’agit plutôt d’un bassin avec des jeux d’eau et
de lumières entouré de bancs et même de tables
en matériau naturel à l’ombre d’arbres touffus.
DES BAINS NOCTURNES
Le soir, quelques familles s’y attablent pour
déguster un mets de leur préférence. Plus bas,
c’est le jardin du Dauphin qui fait face à la mai-
son de la Culture. Au passage, on aura traversé
le jardin Haïd Sofiane, où le calme règne au
milieu de plantes soigneusement entretenues.
Mais au Dauphin, c’est le clean de la dégusta-
tion aux quatre coins. Aérés et bien achalandés,
du président d’APC, Benslimane Tahar. Lors de
la cérémonie d’ouverture, Mme Aït Ouazou a
aussi annoncé que l’association Azetta prévoit
de déposer une demande de labellisation auprès
du ministère du Tourisme et de l’Artisanat pour
protéger ce produit. «Nous avons saisi l’occa-
sion de la présence du DG de l’artisanat pour
lui demander les démarches à suivre et il nous
a orientées et indiqué les pièces qui composent
le dossier de demande de labellisation», a-t-elle
dit. Cette même tisseuse a déploré l’absence de
relève dans ce métier exclusivement féminin à
Tizi Ouzou, qui est fui par les jeunes filles pour
sa pénibilité. Elle a exprimé son inquiétude de
voir ce métier disparaître, d’où les démarches
entreprises pour la signature, durant cette fête,
d’une convention avec le secteur de la formation
professionnelle pour l’ouverture d’une annexe
du CFPA de Boukhalfa (Tizi Ouzou), spécialisé
dans les métiers traditionnels, au niveau d’Ath
Hicham, afin d’enseigner le tissage traditionnel
aux jeunes.
Le président de l’Assemblée populaire de
wilaya, Youcef Aouchiche, présent à l’ouver-
ture de cette manifestation, a rendu un vibrant
hommage aux tisseuses d’Ath Hicham, qui ont
perpétué ce métier et l’ont maintenu malgré les
difficultés auxquelles elles sont confrontées en
matière notamment de commercialisation et de
disponibilité de la matière première. Il a rappelé
que dans le cadre du soutien aux artisans et de
la promotion des métiers traditionnels, l’APW
accorde une subvention de 500 000 DA pour
l’organisation des fêtes, festivals et autres mani-
festations dédiés à l’artisanat et au patrimoine
culturel local. La 11e édition de la Fête du tapis
d’Ath Hicham, abritée par l’école primaire et le
CEM de cette localité, est animée par 80 arti-
sans (de différents métiers), dont 18 tisseuses
représentant ce village. Les participants sont
issus de 9 wilayas, qui sont : Tizi Ouzou, Alger,
Touggourt, Sétif, Médéa, Bouira, Tamanrasset,
Timimoune et Boumerdès, a-t-on appris de la
présidente de l’association Azetta des tisseuses
d’Ath Hicham, Aït Ouazou Taos. APS
l’estivant a le choix d’une vue sur mer avec des
repas adaptés, ou le confort climatisé avec baie
vitrée. L’aire récréative pour une progéniture
avide d’activités tempère les exigences et vient
au secours de parents en mal de repos.
On peut suivre aussi un spectacle culturel avant
ou après, selon les convenances. Pour boucler
la boucle, on peut poursuivre sa balade vers les
plages, même tard la nuit, en ralliant le front de
mer et se baigner sous le feu des projecteurs.
Des familles s’installent au bord de l’eau et
sirotent, mangent, ou tout simplement respirent
l’air marin. Cette animation incessante dure
souvent jusqu’au petit matin avant de reprendre
cycliquement.
L’avenir semble être de bon augure avec les
chantiers des grands hôtels de haut standing.
Boumerdès a fait peau neuve en mettant à la
disposition des estivants de nouvelles infras-
tructures touristiques. Elle commence à se
forger une réputation de destination familiale
privilégiée. Un investissement sûr qu’il faudra
conforter en veillant à la maintenance, à la pro-
preté et à la qualité des services.
Lakhdar Hachemane
 Les éléphants ça «trompe» énormément
Les éléphants capturés dans la nature vivent cinq ans de
moins que leurs congénères nés en captivité, et le «stress»
de leur capture les affecte pendant des années, selon une
étude publiée mardi.
Que la montagne est belle !
Un cadre pastoral et luxuriant
Le Centre national des loisirs et
des sports (CNLS), communé-
ment appelé «station climatique
de Tikjda» et réputé pour être
une destination de choix pour le
tourisme hivernal, se prête
également à la détente et au
farniente durant la saison estivale
grâce aux commodités et activités
qu’il offre.
TENDANCE. LA STATION CLIMATIQUE DE TIKJDA
DR
ichée au cœur d’un pittoresque
N environnement dominé par le ma-
jestueux massif montagneux du
Djurdjura, la station climatique
de Tikjda convie, en effet, les estivants à
apprécier les bienfaits multiples d’une réserve
naturelle exceptionnelle. Cela, en même
temps qu’ils peuvent s’adonner à des activités
propres à l’été, comme la nage, les randonnées
pédestres, les veillées animées, entre autres,
mises à leur disposition par le centre.
Depuis le début de juillet écoulé, le site a vu
se multiplier sa fréquentation, avec le début
des vacances scolaires, si bien que lors du
premier week-end de ce mois, il avait affiché
«complet», alors que le taux de remplissage
des chambres est jugé «raisonnable» le reste
de la semaine, sachant qu’il est grandement
assuré par les clubs sportifs qui y effectuent
leurs stages d’entraînement et de perfection-
nement, indique à l’APS son directeur, Smaïl
Meziani. Une affirmation confirmée par les
nombreux clients croisés lors du dernier week-
end de juillet, dont des familles issues pour la
plupart des régions limitrophes, à l’instar de
celle de Aziz, accompagné de son épouse et
de ses trois enfants qui ont choisi ce lieu pour
leur répit hebdomadaire. «Nous aimons parti-
culièrement cet endroit en raison de sa beauté,
la tranquillité et la fraîcheur qu’il procure et
nous le fréquentons aussi bien en hiver qu’au
printemps et en été», commente-t-il. Relevant
de la commune d’El Asnam, wilaya de Bouira,
la féerique station de Tikjda a cet avantage
d’être située à mi-chemin de cette circons-
cription administrative et de Tizi-Ouzou. Elle
est redevenue fréquentable depuis les années
2000, à la faveur du retour de la sécurité dans
la région, après avoir été quasiment désertée
de longues années durant. La station réserve
à ses habitués et autre nouvelle clientèle une
nouveauté pour l’été 2018 : l’inauguration
récente d’une seconde piscine, au niveau du
chalet du Kef, l’une des structures de ce com-
plexe, fait savoir M. Meziani, précisant que ce
bassin est destiné aussi bien aux résidants du
complexe qu’aux familles et autres passagers,
désireux d’y passer quelques heures dans la
fraîcheur pour braver la torpeur propre à la
saison.
«D’habitude, je ne viens qu’en hiver pour
pratiquer le ski, mais depuis qu’ils ont ouvert
cette piscine je suis venu à deux reprises du-
rant les week-ends et, franchement, c’est très
El Watan - Samedi 11 août 2018 - 15
agréable et ressourçant !», soutient Rachid,
un quadragénaire passionné, par ailleurs,
d’alpinisme et de randonnées pédestres, rési-
dant dans la proche daïra de Aïn El-Hammam.
Pour cette virée estivale, il s’est fait accom-
pagner par deux amis qui découvrent pour la
première fois la région. Ils ne dissimulent pas
leur enthousiasme devant «tant de beauté et
de végétation luxuriante», selon leurs propres
propos. Pour plus de confort, deux chapiteaux
ont été aménagés à proximité de la nouvelle
piscine offrant nourriture et boissons fraîches,
alors que cette dernière se distingue par son
aspect saisissant que procure le fait qu’elle soit
adossée à un rocher, donnant l’impression d’en
faire un ensemble homogène. Lieu très propice
aux balades alentour, en sus de son usage ini-
tial, la nage, l’ouverture de cette piscine a été
«très bien accueillie» par les usagers, se féli-
cite M. Meziani, notant «l’accessibilité» des
tarifs pratiqués, à savoir 500 DA par personne
et au forfait pour les familles nombreuses.
Soit, les mêmes prix affichés pour la première
piscine que compte déjà le complexe, tandis
que sont programmés autour de ces structures
des soirées avec animation musicale et autres
spectacles divertissants pour enfants.
DES GUIDES SPÉCIALISÉS POUR LES
RANDONNÉES
Pratique de plus en plus en vogue depuis
quelque temps en Algérie, la randonnée
pédestre ne peut trouver meilleur cadre que
la biosphère revigorante et apaisante du mas-
sif du Djurdjura. D’où le nombre sans cesse
croissant de passionnés de ce sport qui choi-
sissent l’adresse du centre de Tikjda pour s’y
adonner en toute sécurité, celui-ci leur assu-
rant l’accompagnement «obligatoire» de cinq
guides spécialisés, sans la présence desquels
le risque d’égarement est grand. Car, explique
M. Meziani, le parcours le plus long s’exécute
en 4 heures de marche, celui reliant Tikjda à
Talla Guilef, en traversant le lac Agoulmime,
sachant qu’il y a la possibilité d’utiliser le
VTT, ou vélo de montagne, pour parcourir
la distance de 3 km séparant le chalet du Kef
du centre de la station. Ceux qui séjournent à
Tikjda ont surtout la chance inouïe d’accéder
à pied au lac Aswel, sis dans la daïra de Aïn
El-Hammam (Tizi Ouzou), réputé pour sa
beauté splendide, la fraîcheur qu’il procure,
y compris au plus fort des chaleurs, et pour
être un site privilégié pour les spéléologues
qui s’y aventurent au plus profond de ses
entrailles. «C’est un site merveilleux de par
son étendue, son panorama et la richesse de
sa flore. Lorsqu’il fait très chaud en été, nous
venons ici nous rafraîchir et faire le plein de
Le pic, l’attraction des randonneurs
c’est
l’ t
sérénité et d’air frais et pur», témoigne une
famille originaire des Ath Yanni, à quelque 35
km au sud-est de la wilaya de Tizi Ouzou. Avec
un accès plus ardu, la grotte du Macchabée,
continue à entretenir l’imagination et la curio-
sité humaines de par la légende qui entoure le
«cadavre humain» qui y est préservé et qui n’a
pas encore livré tous ses secrets. D’où l’intérêt
qu’il suscite chez tout randonneur de passage
qui, une fois à l’intérieur, laisse divaguer
son esprit devant les formes aussi étranges
que singulières façonnées par Dame nature.
Ceci, en plus des ustensiles laissés en l’état
et témoignant de vies antérieures intrigantes.
«Lorsqu’un randonneur présente des soucis
de santé et qu’il tient tout de même à effectuer
un parcours donné, nous faisons appel aux
éléments de la Protection civile», tient à souli-
gner le directeur du centre.
RÉHABILITATION TOUS AZIMUTS
Grâce aux opérations de réhabilitation et de
restauration dont fait l’objet la station clima-
tique de Tikjda ces dernières années, celle-ci
a vu s’accroître son potentiel d’hébergement,
selon son premier responsable. Ainsi, le chalet
du Kef, qui bénéficie de travaux de réfection et
d’agrandissement encore en cours, devrait être
réceptionné avant fin 2018, avec une offre su-
périeure de 50 lits contre 30 actuellement, dont
des suites haut standing, en sus d’un restaurant
d’une capacité de 80 couverts. Par ailleurs, le
bloc F, qui a connu une complète rénovation,
est fin prêt pour recevoir ses occupants dans
un cadre plus accueillant et commode, alors
qu’un terrain de football a été aménagé à
proximité de la brigade de la Protection civile
relevant du complexe, a détaillé M. Meziani.
En outre, un hôtel d’une capacité de 200 lits
est en voie d’achèvement et devrait également
être réceptionné avant fin 2018, ce qui porte-
rait à 800 lits l’offre globale du complexe, au
grand bonheur de ceux qui privilégient ce type
de lieu de détente et d’évasion. «On ne peut
parler de station climatique sans remontées
mécaniques, aussi bien en hiver qu’en été»,
déplore-t-il, en revanche, s’agissant d’un pro-
jet qui lui tient à cœur et qui est, pour l’heure,
«centralisé» au niveau du ministère de la Jeu-
nesse et des Sports (MJS).
Tout en faisant savoir qu’il n’existe actuelle-
ment que des pylônes dans cette perspective,
le même responsable souhaite, en outre, que
le site soit doté d’un téléphérique qui en
faciliterait l’accès, tout en étant, de surcroît,
«très rentable» sur le plan économique, dans
le sens où ce moyen de transport très pratique
«capterait tous les usagers de l’autoroute»,
argumente-t-il. APS
 c’est UGTA-ONDA
Un concert de musique explorant le répertoire algérien

l’ t
a été animé jeudi soir à Alger par le groupe Freeklane et
le chanteur Hocine Lasnami en lancement d’un nouveau
programme de soirées musicales organisées à l’initiative
de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA).

El Watan - Samedi 11 août 2018 - 16

ÉCHANGES DE LIVRES AU JARDIN D’ESSAI D’EL HAMMA À ALGER CLÔTURE DU FESTIVAL

Un troc qui délivre
tion ne s’adresse pas uniquement aux adultes.
Les enfants sont, eux aussi, concernés par
cette opération, dédiée au livre. En effet, une
fois que les bambins se seront imprégnés de la
magie du livre, ils pourront, à leur tour, échan-
ger leurs livres avec d’autres enfants et prendre
part, par la suite, aux différentes activités pro-
posées. Mieux encore, les personnes qui n’au-
ront pas de livres et qui voudraient intégrer,
éventuellement, cet univers livresque, une
quinzaine de livres leur seront offerts par deux
maisons d’édition privées. Le programme de la
journée compte, également, un atelier «Book-
marks», où les participants pourront créer
leurs propres signets. Un quizz littéraire sera
aussi à l’honneur, avec, au final, de nombreux
livres à gagner. Une autre activité est à retenir,
celle du «Blind date», consistant à mettre un
livre dans une grande enveloppe et à écrire
Une belle opération encourageant la lecture dans les espaces publics
les mots de l’histoire, sans pour antant révéler
l’auteur ou l’intrigue de l’histoire. Une chasse
Les passionnés de lecture pourront, au trésor est également inscrite au programme
DE LA CHANSON
ORANAISE
De jeunes talents se
distinguent
La 11e édition du Festival de la chanson
oranaise a été clôturée, jeudi soir, au
Théâtre régional d’Oran Abdelkader Alloula
(TRO). Lors d’une cérémonie marquée
notamment par la récompense de quatre
jeunes talents, lauréats du concours
organisé dans le cadre de cet événement
culturel.
Le jury, présidé par le musicien Bey Bekkaï,
a décerné à cette occasion le 1er prix au jeune
Bilal El-Arbi, pour sa brillante interprétation
de la chanson Mouhal t’farraqna lahoual, du
regretté chantre du genre oranais, Ahmed
Wahby (1921-1993), auquel fut dédiée cette
édition. Les 2e et 3e prix sont revenus
respectivement à Ourabah Yacine et Didi
Mohamed Achraf, tandis que Djamel
Essadek a reçu le prix d’encouragement.
Un public nombreux a assisté à cette soirée
de clôture tenue en présence des autorités

tout au long de la journée
d’aujourd’hui, s’adonner à des
séances d’emprunt de livres au
niveau du luxuriant Jardin d’Essai
d’El Hamma à Alger.
S
i les deux précédentes éditions de
«Book exchange» ont été organi-
sées par un groupe d’ambitieux
étudiants, cette présente édition 2018
a été soigneusement préparée par Mustapha
Islem Zouaghi, un jeune étudiant d’une ving-
taine d’années. Ainsi, les intéressés pourront
acquérir les livres de leur choix au niveau du
célébrissime «Arbre de Tarzan», où des tables
seront dressées pour l’occasion. Les livres
seront triés respectivement en langues fran-
çaise et anglaise. Le principe est assez simple.
Le potentiel intéressé aura pour mission de se
rapprocher vers une langue correspondant à la
langue du (des) livre(s) qu’il voudra donner. Il
recevra un bon avec le nombre de livres parta-
gés et pourra ainsi choisir de prendre ce même
nombre de livres parmi ceux qui ont déjà été
proposés. L’organisateur, Moustapha Islem
Zouaghi, précise que cette courte manifesta-
de cette journée. Le concept est de cacher cinq
livres au sein du Jardin d’Essai. Des indices
mèneront vers le trésor. Les heureux lauréats
seront gratifiés d’un livre. Il est à noter que
cet événement sera rehaussé par la présence
de deux book-tubeurs, ainsi que de talen-
tueux écrivains. Ces derniers répondront aux
questions du public et partageront leurs expé-
riences. Pour l’organisateur, Moustefa Islem
Zouaghi, cette manifestation, étalée jusque-là
sur un jour, gagnerait à être prolongée dans
le temps au courant des prochaines éditions.
Un vœu qui pourrait être réalisé si des spon-
sors, ou encore le ministère de la Culture,
venait soutenir cette action louable à plus d’un
titre. Chapeau bas pour la direction du Jardin
d’Essai du Hamma, qui a offert gracieusement
l’espace. Nacima Chabani
locales et qui a également vu les
organisateurs rendre hommage à Cheikh
Missoum Bensmir, grande figure du genre
bédouin et du melhoun, âgé de 80 ans. Une
cérémonie haute en couleur et en sonorités
a régalé l’assistance qui a pris plaisir à
découvrir ou à réécouter une sélection des
plus beaux titres du patrimoine musical
local. Plusieurs titres des défunts Ahmed
Wahby et Blaoui El-Houari (1926-2017), et
d’autres composés spécialement en guise
d’hommage posthume à ces chantres
oranais, ont été interprétés par un plateau
artistique de choix.
Au grand bonheur de l’auditoire, de grandes
vedettes se sont relayées sur scène, dont
Houari Oulhaci, Hakima Boulenji, Houari
Sabeur, Souad Bouali, Abdelkader Khaldi et
Houari Benchenet, avec l’accompagnement
harmonieux de l’orchestre dirigé par le
maestro du violon, Kouider Berkane. APS

BON PLAN
■ MUSIQUE Le samedi 11 août président du Conseil régional de l’Ordre des Lecture dessinée
*Casif de Sidi Fredj Théâtre de plein air A 14h Maya l’abeille. chirurgiens dentistes). La romancière et l’archéologue
(ONCI) A 16h Indestructibles. Olivia Burton, adaptation, mise en scène; Lisa
Tous les soirs à 22h A 18h Dead pool 2. ORAN : le 18 août à 18 h à l’hôtel Liberté (USTO, Schuster,
Samedi 11 août 18 Arrêt des projections du 12 août 2018 au 14 rond-point clinique Nekkache) interprétation ; Joël Alessandra, dessin en direct
Concert de Cheba Kheira, septembre 2018. Sidi Bel Abbes : le samedi 25 août 2018 à partir de Jeudi 27 septembre 2018 - 19h30 à l’Institut
Youcef Soltane, Hakim Halaka Reprise le 15 septembre 2018. 18 h, à la bibliothèque Mohamed Elkabbati à Sidi français d’Alger
et Fayçal Herik Bel Abbès, en face du CEM Ibn Zeydoun. Elle sera Réservation, dans la limite des places
■ VENTE-DÉDICACE suivie par une séance de vente-dédicace. Une disponibles, à l’adresse :
Dimanche 12 août Yasmina Khadra, célèbre auteur algérien, traduit rencontre organisée par L’Espace- Association theatrelaromanciereetlarcheologue2018.alger@
Concert de Nacer Mokddad, Salim Chaoui, El Ghazi en 46 langues dans plus de 50 pays, revient avec pour la sauvegarde du patrimoine architectural et if-algerie.com
et Tanina un nouveau roman intitulé Khalil, qui sortira le 20 environnemental de la wilaya se Sidi Bel Abbès-
Lundi 13 août août 2018 chez les éditions Casbah (260 pages, autour du thème portant sur «Le patrimoine Musique du monde
Concert de Celia Djermoune, Mahdi Kebassi, 990 DA). Le lancement du roman Khalil, de culturel en Algérie». Mehdi Haddab & Hamdi Benani
Nouredine Alane et Kalama Clan Yasmina Khadra, s’effectuera à travers plusieurs Tlemcen : le 26 août à 17 h à l’hôtel Grand Bassin. Mehdi Haddab, oud ; Hamdi Benani, chant et
(prix du ticket non communiqué) rencontres sous les auspices du Dr Reffas Driss PS : la rencontre de Mostaganem est annulée, le violon ; Kamel Benani,
*Dans le cadre de son programme estival de (écrivain, SG de l’Académie africaine de la paix, personnel du site d’accueil étant en congé. guitare ; Salah Laoubdia, flûte ; Pascal Teillet,
l’année 2018, l’Office national de la culture et de basse ; Abdeljalil Chafi,
l’information(ONCI), organise une série de soirées ■ INSTITUT FRANÇAIS D’ALGER piano ; Jean-Pierre Smadj, oud - électro
artistiques animées par une panoplie de stars Théâtre Jeudi 11 octobre 2018 - 20h00 à l’Opéra d’Alger
confirmées de la chanson algérienne, qui se L’Avare, d’après Molière - Cie Tàbola Rassa Boualem Bessaïeh
tiendront à l’auditorium de l’hôtel le Méridien Idée originale, Jordi Bertran, création, Olivier Réservation, dans la limite des places
d’Oran, du 10 au 18 août 2018, à partir de 22 h Benoît, Miquel Gallardo, disponibles, à l’adresse :
Scénographie, Xavier Erra, Xavier Saló / Delphine concerthamdibenanietmehdihaddab2018.alger@
Samedi 11 août Lancelle if-algerie. com
Ammari Yasmine Création
Ifriqia Spirit lumière, Daniel Ibor, mise en scène, Olivier Benoit Opéra
Dj Fly et Miquel Gallardo; La flûte enchantée de Mozart
Interprétation : Olivier Benoît et Alexandre Jean. Daniel Isoir, direction, pianoforte; Arnaud
Dimanche 12 août Mardi 18 septembre 2018 - 19h30 à l’Institut Marzorati, mise en espace
Djam français d’Alger Jeudi 18 octobre 2018 - 18h00 à l’Opéra d’Alger
Les Jaristes Réservation, dans la limite des places Boualem Bessaïeh
disponibles, à l’adresse : Réservation, dans la limite des places
■ CINÉMA theatrelavaredemoliere2018.alger@if-algerie. disponibles, à l’adresse :
Salle Ibn Khaldoun com operalafluteenchantee2018.alger@if-algerie.com
16 avenue Docteur Saâdane, Alger).

Chaâbi
Un récital de musique regroupant plusieurs classiques
du chaâbi à été animé, mercredi soir, à Alger, par des voix
célèbres du genre. Organisé par l’Office national des droits
d’auteur et droits voisins (ONDA), ce récital s’est tenu au
Centre des arts du Palais des Raïs
ORIGINE DE DAN BROWN
Thriller hispanisé à l’affût de l’origine
et du devenir de l’humanité
Par Belkacem Meghzouchene ’où venons-nous?Où allons-nous?»
D
Deux questions fondamentales et
existentielles auxquelles se propose
de répondre l’auteur américain à
succès, Dan Brown (54 ans), dans son cin-
quième roman encrypté, Origine. Fidèle à sa
plume dégoulinant de suspense, d’intrigues et
de codes cryptés, Brown traîne le lecteur en
Espagne.
Pas si fortuit comme choix spatial, vu la riche
histoire du pays ibérique en termes d’œuvres
d’arts et de beauté architecturale. Les quatre
précédents thrillers se sont déroulés principa-
lement à Rome (Anges et démons), Paris (Da
Vinci Code), Washington (Le symbole perdu),
et Florence (Inferno). Tout débute au monas-
tère catalan de Montserrat, quand Edmond
Kirsch, un futurologue et un féru de l’intel-
ligence artificielle (IA), rend visite aux trois
légats des trois principales religions mono-
théistes au monde. L’évêque espagnol, Antonio
Valdespino, le rabbin hongrois, Yehuda Köves,
et l’exégète musulman, Syed al-Fadl, des Emi-
rats arabes unis. Kirsch les informe qu’il est sur
le point d’annoncer au globe une découverte
fracassante, à même de démolir les dogmes re-
ligieux qu’ils représentent. Les trois scoliastes
religieux tentent de l’en dissuader. Vainement.
Le milliardaire Kirsch choisit un endroit aty-
pique pour révéler au monde sa percée scien-
tifique. Le musée d’art moderne Guggenheim,
à Bilbao. Pour le faire, il invite une centaine
de personnes triées sur le volet, dont son ex-
professeur de symbologie à Harvard, l’illustris-
sime Robert Langdon, à la mémoire eidétique.
Au musée, une intelligence artificielle de
Kirsch, nommée Winston, accompagne ses
convives via des oreillettes. Kirsch commence
sa présentation vidéo préenregistrée, et comme
elle est diffusée en streaming, l’audience se
compte par millions. Le globe retient son
souffle à l’approche de l’annonce tant attendue.
Langdon trouve son ex-étudiant pâle et émacié.
Contre toute attente et à la grande stupeur
planétaire, Kirsch est assassiné par balles sur
sa propre tribune. Mais qui a eu le cran d’y
introduire une arme à feu au musée, bien que
tous les invités aient été soumis au scanner
de métaux ? Langdon n’en revenait pas. Les
invités se bousculent aux portes de sortie dans
El Watan - Samedi 11 août 2018 - 17
DR
un tohu-bohu indescriptible. Langdon se des-
saisit de l’iPhone de Kirsch couleur turquois,
le déverrouille avec l’index du cadavre, puis
file avec Ambra Vidal, directrice du musée,
retrouver l’appartement de Kirsch à Barcelone,
pour essayer de retrouver le mot de passe à
47 lettres, une ligne d’un poème anglais, dans
l’espoir de reprendre le streaming de son
ami décédé. Un taxi-barque (fleuve Nervión)
les dépose au bord des buissons proches de
l’aéroport basque, où le jet privé de Kirsch et
son pilote les attendaient. Robert et Ambra y
embarquent à la James Bond. Invraisemblable,
quand le jet fonce sur la clôture aéroportuaire,
permettant au couple Robert/Ambra de s’envo-
ler, in extremis, vers Barcelone. Le soir même,
le rabbin Köves est tué à Budapest, et l’imam
al-Fadl retrouvé mort de soif au désert de Shar-
jah. Les soupçons convergent vers l’évêque
Valdespino, suspecté de vouloir étouffer le
secret de Kirsch. La théorie de la conspiration
y est entretenue dans le roman. Le Palais royal
madrilène en serait impliqué de près. Car le
tueur, Luis Ávila, aurait été ajouté à liste des
invités par la gérante Ambra Vidal, suite à un
appel mystérieux émanant du Palais royal.
Luis Ávila, est un ex-amiral alcoolique tombé
en disgrâce, ayant perdu cinq ans plus tôt sa
petite famille lors d’un attentat terroriste à la
bombe dans l’enceinte d’une église à Séville.
La déprime le pousse à tenter le suicide par
balles, il y échoue et atterrit dans un hôpital.
Ávila, un franquiste avéré, comme l’en atteste
le tatouage sur sa paume. Aussi, il est un adepte
de la secte extrémiste palmarienne, aux anti-
podes de la tolérance prônée par la papauté de
Rome, qui le récupère et l’endoctrine. La ven-
geance l’aveugle, et se voit assigné une mission
délicate : zigouiller Kirsch l’athée. L’ordre et
l’argent il les reçoit par internet. De la part d’un
énigmatique Régent. Une fois dans l’apparte-
ment de Kirsch à Barcelone, Langdon bute sur
une forêt de livres et d’encyclopédies qui ne
contiennent pas ce que cherche le symbologiste
américain. Toutefois, le hasard lui fait décou-
vrir une carte de visite de l’église Sagrada
Familia, pas loin du stade Camp Nou. Kirsch
y avait entreposé le recueil de poèmes de Wil-
liam Blake, ouvert sur la page 163 ! Le prof de
Harvard s’en réjouit. Par miracle divin, un héli-
c’est
l’ t
coptère, venu de nulle part, transporte Langdon
et Vidal vers ladite église. Enfin, il met la
main sur le poème à quarante-sept lettres : the
dark religions are departed et sweet science
reigns). Langdon entre le bon mot de passe
dans un vieil ordinateur et déclenche la reprise
de la présentation du feu Kirsch (pas encore
enterré, au passage !). Audience internaute à
trois heures du matin se chiffre à 227 millions!
On voit Kirsch tenir un flacon de Miller-Urey,
résumant la soupe primordiale (expérience de
1953, qui essaya de mimer les toutes premières
conditions de la vie sur terre). Par simulation
accélérée, Kirsch tente de démontrer que la vie
ne pouvait y naître de nulle part, étant donné
que l’organisation des molécules aléatoire-
ment est contraire à l’entropie (la deuxième
loi de la thermodynamique qui stipule que les
choses tendent plutôt vers le chaos, et non vers
l’ordre.) D’où le concept qu’il croit trouver :
«Les lois de la physique régissent tout ! Pour
dissiper l’énergie dans l’univers !» Mais Brown
ne nous a pas entièrement éclairé la lanterne.
Qui a mis ces mêmes lois physiques pour en
régir l’univers ? Les créationnistes se moque-
raient-ils de ce postulat si fragile ? Voilà bien
une déception concernant la toute première
question : «D’où venons-nous ?». Quant à la
deuxième question posée par l’auteur, «où
allons-nous ?», la déception est encore plus
criante. Car, Brown oblige Edmond Kirsch à
divulguer à l’humanité, que l’Homo sapiens se-
rait absorbé par une espèce insidieuse, baptisée
Technium, des êtres à l’intelligence artificielle
exceptionnelle ! Le monde des technologies
de pointe surclasserait, donc, notre espèce
humaine ! Bien évidemment, toutes ses soi-di-
sant percées, que Brown étale dans cette œuvre
peu convaincante, ne sont que des supputations
de simulations informatiques. Point de preuves
tangibles, quantifiables et vérifiables.
Origine ne pourrait plaire à la monarchie espa-
gnole, tant que Brown s’est inventé un amour
platonique entre l’évêque Valdespino et le roi
mourant. Même le prince héritier, Julien, se
voit entiché de la directrice du musée basque.
En sus, Ambra Vidal annonce à son fiancé
royal qu’elle est stérile, ce qui mettrait fin à
la lignée des souverains espagnols ! Le prince
héritier s’en fout éperdument, donc. L’épilogue
de ce thriller ? L’évêque Valdespino et le roi
meurent la même nuit, pas loin de la Vallée de
Franco ! Luis Ávila fait une chute mortelle à la
Sagrada Familia, en tentant d’occire Langdon
et la séduisante Vidal. Langdon se tourne les
pouces en Catalogne avec sa montre fétiche
Mickey Mouse, digérant les bourrasques
de la nuit d’enfer. Et la plus grande surprise
émane de Winston, cette AI, qui n’est autre
que le Régent lui-même, le commanditaire du
meurtre son propre concepteur (pauvre Ed!),
pour écourter sa souffrance de cancer du pan-
créas et quintupler par la sorte l’audience de
l’’imminente découverte ! Winston est aussi la
source du site web à conspiration, qui faisait
croire en l’implication du Palais de Madrid
dans tout le tintamarre de Bilbao ! Il faut bien
le reconnaître, que les adeptes du création-
nisme se donneraient à cœur joie pour cette
fiction amusante, signée Dan Brown. Dieu a,
finalement, de beaux jours devant Lui!
B. M.
(*) Romancier algérien
Origine (Editions J-C. Lattès), 576 p.
Dan Brown
 c’est
l’ t
L’agenda 2030
pour le développement durable
Changements nécessaires dans les
politiques, les pratiques
commerciales et le comportement
des consommateurs (2e partie et fin)
Par Alloui Rafik
L
e CST a pour but donc d’apporter des ré-
ponses quant à l’état et à l’évolution du
tourisme, du point de vue de la comptabi-
lité nationale, en répondant aux question-
nements suivants : quelle est la part du tourisme
dans le PIB, dans l’emploi et dans les exporta-
tions ? Quelles sont les dépenses des touristes ?
Quelle est la part du tourisme interne ? Quelles
sont les branches de l’économie qui profitent du
tourisme ? Et dans quelles proportions ? Le CST
est de ce fait conçu essentiellement comme un
instrument de mesure de flux et d’incidence sur
les autres secteurs de l’économie. L’Algérie est-
elle en mesure de produire un tel compte satel-
lite? Et lui serait-il utile au regard de la gestion de
sa politique touristique ? Il est possible d’élabo-
rer un instrument de ce genre, sous réserve que
soient appréhendées les difficultés liées à la
complexité de l’interaction du tourisme par rap-
port au reste de l’économie, et le développement
d’un système statistique adéquat. Mais quel peut
en être l’intérêt ? Il nous apparaît faible, dans la
mesure où sa conception repose, par nature, sur
une logique comptable, alors que pour conduire
correctement une politique, il faut, en plus d’un
recueil de données, pouvoir mettre en œuvre des
instruments d’évaluation des actions conduites :
fixation d’objectifs, mesure des résultats par des
indicateurs appropriés. Seuls quelques pays dé-
veloppés, qui ont un système d’information adé-
quat, ont pu produire un CST d’une manière ré-
gulière, comme le Canada et la Suisse.
L’administration algérienne, étant donné sa fai-
blesse dans ce domaine et la complexité des inte-
ractions du tourisme, ne nous semble pas en si-
+
La publication du Dr AllouiI Rafik
comporte les principaux résultats de
l’Année internationale du tourisme
durable pour le développement du
tourisme 2017, abordant les
changements nécessaires dans les
politiques, les pratiques
commerciales et le comportement
des consommateurs pour le tourisme
et contribue efficacement à l’agenda
2030 pour le développement
durable. Ce travail scientifique vient
à l’inverse de sa non-prise en
considération par les décideurs et
autorités de son pays, l’Algérie. A
l’issue de sa soutenance avec succès
pour l’obtention d’un DBA, l’unique
en Algérie (Doctor of business
administration) au niveau de
l’université Sofia Antipolis de Nice, il
a saisi toutes les autorités pour leur
offrir ce travail combien important
pour atteindre les objectifs du SDAT
2030. En vain. Aux abonnés absents.
El Watan - Samedi 11 août 2018 - 18
TOURISME
tuation d’élaborer, avec fiabilité, un CST. Par
contre, la solution qui nous paraît réalisable pour
l’Algérie, c’est la mise au point d’un compte sa-
tellite du tourisme élaboré à l’échelle territoriale,
associé aux principes de la direction par objectif
«DPO», cela peut libérer cet outil de sa logique
comptable pour lui ouvrir des perspectives de
gestion, et faciliter l’adaptation de l’administra-
tion locale à l’interaction du tourisme. La généra-
lisation de cette démarche associée aux méthodes
Top Down ou «l’approche descendante» et le
Knowledge Management ou «la gestion des
connaissances» peuvent faciliter l’élaboration
d’un compte satellite national. La première mé-
thode permet de délimiter et de conceptualiser
rapidement le projet, de le diviser en sous-parties
aisément manipulables et permet d’avoir une vue
globale du projet final. La seconde, qui est une
démarche managériale pluridisciplinaire, re-
groupe l’ensemble des initiatives, des méthodes
et des techniques permettant de percevoir, identi-
fier, analyser, organiser, mémoriser, partager les
connaissances entre les membres d’une même
organisation. Cette nouvelle perspective peut être
d’une grande utilité pour l’Algérie. Elle peut per-
mettre une meilleure gouvernance territoriale du
tourisme, assurer l’efficacité, l’efficience, la per-
formance et l’évolution de ce secteur vital au ni-
veau territorial et répondre aux objectifs fixés par
le SDAT 2030. Ainsi, dans notre recherche, notre
réflexion va bien au-delà de la mesure écono-
mique et comptable, pour proposer un véritable
instrument stratégique de gestion et de pilotage
du tourisme à l’échelle territoriale pour l’Algérie.
L’objet de la recherche est donc d’imaginer un
compte satellite territorial du tourisme envisagé
sous l’angle d’une perspective constructive pour
son application par les collectivités locales
comme instrument stratégique de gestion. Notre
réflexion s’inscrit dans le cadre d’une recherche-
action, qui est ancrée dans la volonté de résoudre
un problème concret. Il s’agit par ce biais d’amé-
liorer le fonctionnement d’un système et de pro-
duire des connaissances sur ceux-ci. Cela passe
par la définition du problème à résoudre. Com-
ment, dès lors, représenter la réalité et définir le
problème afin de garantir le succès de la dé-
marche ? Tel est l’objectif de notre recherche. Le
cadre théorique sur lequel s’appuie la recherche
est la théorie de l’innovation managériale, de
Godowski (2001), que l’auteur définit comme
une «idée nouvelle qui peut être soit une recom-
binaison d’idées anciennes, soit un schéma qui
modifie l’ordre du présent, soit une formule ou
une approche unique perçue comme nouvelle par
les individus concernés. Elle contribue à aug-
menter le stock de connaissances dont disposent
les managers, qui prend la forme d’améliorations
ou d’ajouts apportés à l’ensemble des tech-
niques, pratiques et méthodes de gestion, et
exerce donc un impact direct sur le mode de ma-
nagement». Pour ce faire, nous posons la problé-
matique suivante : la grille d’analyse retenue,
n’a-t-elle pas enfermé le compte satellite du tou-
risme dans une dépendance comptable ? Si oui,
comment la faire évoluer pour passer d’une lo-
gique de gestion comptable à une logique de ma-
nagement stratégique ? D’autres questionne-
ments s’imposent : existe-t-il des moyens pour
extraire le CST de cette dépendance en apportant
un ensemble de techniques et de méthodes de
gestion, tout en permettant d’assurer une bonne
gouvernance territoriale du tourisme ? La territo-
rialisation managériale du tourisme permet-elle
Tunisie
La saison estivale bat son plein, le secteur touristique
tunisien est en ébullition. Ces derniers mois, l’hôtellerie
tunisienne a créé une nouvelle fédération, en
l’occurrence l’Union nationale de l’industrie hôtelière
“UNIH“, présidée par Afif Kchouk.
l’adaptation de l’administration algérienne à la
complexité de l’interaction du tourisme par rap-
port aux autres secteurs ? Partant de l’idée sui-
vante : le compte satellite territorial du tourisme
est plus qu’un outil comptable, il peut être un
instrument stratégique de gestion. La recherche
répond d’abord à trois questions : comprendre
pourquoi on s’est intéressé au compte satellite du
tourisme classique ? (La mise en accusation du
tourisme international). Quel a été son processus
de développement ? (Historique, enjeu,
contexte). Comprendre sa grille d’analyse ? (Ré-
férences méthodologiques, ratios, impact, li-
mite). Bien que le tourisme soit aussi entre les
mains du secteur privé, nous inscrivons notre re-
cherche dans un contexte public. Le but de notre
travail est de fournir un instrument aux collectivi-
tés locales pouvant aider à la bonne gouvernance
territoriale du tourisme : il s’agit donc de définir
le domaine d’application (le management public
stratégique territorial). Le compte satellite terri-
torial du tourisme peut devenir un véritable ins-
trument stratégique de gestion, mais au prix de
recherches complémentaires sur tous les aspects
du tourisme et les effets du tourisme sur d’autres
secteurs : il s’agit de comprendre pourquoi et
comment le management stratégique se déve-
loppe dans les organismes publics ? (Évolution
du management stratégique dans l’organisme
public, cadre théorique de l’instrument straté-
gique de gestion). Quelles modifications faut-il
introduire dans le concept pour atteindre les ob-
jectifs visés ? Du même coup apparaît la fonction
majeure du compte satellite territorial du tou-
risme : un instrument de pilotage propre à déter-
miner l’intervention des collectivités locales
pour obtenir des résultats positifs au regard des
objectifs prioritaires. Le compte satellite territo-
rial du tourisme peut donc devenir un instrument
de pilotage de la politique touristique des collec-
tivités locales en Algérie, permettant de mesurer
non seulement les effets positifs visés, mais aussi
les effets négatifs jouant à contre-courant dans
d’autres secteurs. Pour arriver à ce résultat, le
compte satellite territorial du tourisme doit être
intégré dans une stratégie managériale : la direc-
tion par objectif (DPO). La direction par objectifs
est une forme de gestion qui attribue des buts
précis (objectifs) aux managers et au personnel
d’une entreprise ou institution et surveille leurs
performances dans l’attente de les atteindre. A
l’origine, c’est Peter Drucker, théoricien en ma-
nagement du XXe siècle, qui a mis au point ce
concept. La DPO cherche à rendre les managers
et employés d’une organisation conscients et res-
ponsables de leurs performances et efficacité
dans leur domaine d’activité : approvisionne-
ment, personnel, production, marketing, re-
cherche et développement, finance, communica-
tion, informatique, etc. La nature des objectifs
choisis, et les résultats à atteindre, sont liés à la
stratégie, aux normes et aux plans opérationnels
de l’entreprise ou institution. Des objectifs pério-
diques (annuels, mensuels...), sont fixés aux per-
sonnes et aux équipes. Les résultats visés peuvent
être qualitatifs à court ou à long terme. Le
concept a conduit à développer des outils pour
mesurer, suivre, et expliquer, les écarts entre ob-
jectifs et résultats. Parmi ces outils mentionnons
le reporting, le contrôle de gestion, la planifica-
tion de projets, les rémunérations incitatives va-
riables, grâce aux technologies de l’information,
(SIG - Système d’information de gestion.) No-
tons aussi, le benchmarking qui conduit à la
comparaison avec d’autres organisations consi-
dérées comme étant performantes. 17 Dans le
domaine public, la DPO a été pratiqué avec suc-
cès dans le monde. Les contrats plans État-entre-
prises publiques ou État-Régions en France, la
notion d’entreprise pilote (EPE) au Congo et le
système de responsabilité par exploitation forfai-
taire la (SEP) en Chine sont de bons exemples.
Ce système normatif est de nos jours couram-
ment utilisé dans beaucoup d’entreprises ou
autres institutions. Ses avantages ont été considé-
rables. Il a apporté plus d’objectivité pour juger
l’efficacité. Il a aidé à améliorer la performance
des unités concernées. Quant aux cadres et em-
ployés, la DPO les aide à ne pas œuvrer dans le
«brouillard», en ayant des buts et références ob-
jectifs : pour voir à quel point leur contribution
est efficace et voir leurs performances évaluées
de façon juste sans trop de subjectivité. Le
compte satellite territorial du tourisme doit donc
s’inscrire dans une stratégie reposant sur la direc-
tion par objectifs (DPO), sans cela il ne serait
qu’un outil de faible utilité. La finalité de notre
réflexion vise donc dans un cadre de recherche-
action à proposer une nouvelle approche dans le
but de doter l’Algérie d’un instrument de gestion
stratégique, réalisé à partir d’une réalité locale,
prenant en compte la trilogie : concept-évalua-
tion-gestion, reposant sur la direction par objec-
tifs pour démontrer que : compte satellite territo-
rial du tourisme + Direction par objectifs =
instrument stratégique de gestion touristique
(CSTT + DPO = ISGT). La première partie de
notre recherche sera centré sur « le CST ». Nous
traiterons de sa dépendance en tant qu’outil
comptable, de sa genèse, jusqu’à la conception
du compte satellite du tourisme par l’OMT. Nous
présenterons ensuite, les principes qui président à
l’élaboration du CST et son caractère opération-
nel, dès lors qu’il a été appliqué avec succès dans
un certain nombre de pays dans le monde. Nous
analyserons, ses performances et ses limites.
Nous présenterons dans cette partie le tourisme
en Algérie, la manière dont il est évalué et la stra-
tégie mise en place pour son développement. La
voix d’une libération du CST de ses dépendances
comptables passe par la territorialisation. Le
compte satellite territorial qui à première vue
comptable peut devenir un véritable instrument
stratégique de gestion. Il convient qu’on lui ap-
porte au préalable, un certain nombre de perfec-
tionnements, reposant essentiellement sur les
principes de la direction par objectif, comme
méthode managériale. Ce sera l’objectif de notre
seconde partie. Dès lors que la direction par ob-
jectif est une méthode d’application essentielle-
ment microéconomique, il faudra que nous prou-
vions au préalable, que l’on peut transposer ses
principes au niveau macroéconomique. S’inspi-
rer ensuite de ces derniers et voir dans quelle
mesure l’administration locale algérienne peut
s’adapter à cette méthode. Il nous restera alors à
esquisser les grandes lignes d’une politique glo-
bale, reposant sur les objectifs hiérarchisés clai-
rement définis, assortis de stratégies adaptées,
étayées par des recommandations argumentées et
complétées de moyens appropriés, et cela pour
faire du compte satellite territorial un véritable
instrument de gestion et de pilotage de tourisme
durable (gestion patrimoniale, promotion de
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vironnemental, prise en compte du handicap,
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énorme que tu as laissé se remplit d’amour
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donné perpétue l’œuvre de ta vie : donner,
aider et aimer son prochain. Tel est notre
héritage. Continue de veiller sur nous et
guide nos pas vers la lumière qui t’éclaire.
Notre amour pour toi est infini et éternel. Nous demandons à tous
ceux qui ont connu notre père
Mouloud Hamlaoui de Annaba
de nous accompagner dans nos prières pour que la Paix et la
Miséricorde d’Allah lui soient accordées.
Décès
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«A Dieu nous appartenons
et à Lui nous retournons.»
Pensée Pensée
Cela fait une année, Il y a un an, le 11
le 11 août 2017, août 2017, nous
depuis que tu nous a quittait notre cher
quittés à jamais et regretté
Haboub Guefroudj
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pour un monde l’époux et le père
meilleur aimant. En cette
Incha’Allah. Tu as laissé derrière douloureuse circonstance, sa femme
toi un vide immense que nul ne
et ses enfants Aymen, Mohamed,
peut combler. En cette douloureuse Abderaouf et Naila demandent à tous
circonstance, ton épouse, ton fils Samy
et ta famille demandent à tous ceux
ceux et celles qui ont connu, apprécié
et aimé le défunt, d’avoir une pieuse
qui t’ont connu et côtoyé d’avoir une
pensée à sa mémoire et prient Dieu
pieuse pensée à ta mémoire.
Ton absence se fait sentir chaque jour,
de l’accueillir en son Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et à Lui
nous n’oublierons jamais ta bonté, ta
générosité. Repose en paix. Que Dieu nous retournons».
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JEUX - DÉTENTE
HORIZONTALEMENT : 1.A intervalles rapprochés. Se Quinze sur 15 N°2889
Mots croisés N°2889
dilate la rate 2.Présage tiré d’une observation. N’importe qui.
Mouvement marin 3.Femelle de sanglier. Sinueuses 4. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 Par M. IRATNI
Franchise. Duplicatif 5.Charge de baudet. Défalquée. A cette 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1
époque-là 6.Symbole. Rectal (de d. à g.). Orifice organique 7. I
2
Plante composée. Unité de puissance électrique. Cherche chi- II
cane 8.Entourai en serrant. Rejet gazeux. Symbole 9.L’Europe 3 III
unie. Pour reprendre textuellement. Anciennes fêtes mondaines
4 IV
10.Trouée. Article d’Arabie 11.Nourriture providentielle.
Combats singuliers. Drame jaune 12.Posé pour faire faux bond. 5 V
Série considérée comme cohérente. Sous le chef 13.Fin de VI
6
verbe. Qui peut s’obtenir en payant. Potelé 14.Ecrabouille. VII
Ville de Sicile. Transport parisien 15.Personnel. Bouddha 7
VIII
chinois. Cracheur sicilien. Réfléchi. 8 IX
VERTICALEMENT : 1.Mensonger. Attachée 2.Regimba.
9 X
Religieuse. Résidu de substance bouillie 3.Patronage.
Américain. Pointe de terre en mer. Eclat de rire 4.Altercations. HORIZONTALEMENT
10 I- Babil. II- Peut facilement être collé - Primeur. III- Aban-
Relatif à la neige 5.Patrie d’Abraham. Relatives aux avions 6. donner volontairement quelqu'un - Staff de gradés. IV- Elle
Père d’Andromaque. Sur un registre. Bateau à voile 7.Région 11 s'active avec une souris - Qui ne s'est pas réalisé. V- Symbole
du Canada. Symbole 8.Poisson. Chien 9.Font irruption. Pied- chimique - Salue une belle passe - Partie de mur. VI- Compo-
12 sé astringent - Annonce ce qu'on va dire. VII- Bien gardé -
de-veau. Négation 10.Sifflé (phon.). Cruellement 11.Infusion. Qui se garde sans mal - Note. VIII- Eloigne les brebis - Pièce
Devant un prince. Cours africain. Berge 12.Cachots de prison 13 de jacket - Parent du sajou. IX- Peinera - Docteur du ciné. X-
13.Faisions les malins. Durillon 14.Rêve de naufragé. Piège. 14 Point d'accès à un lieu - Grand plat en terre.
Electrodes 15.Carapaces d’oursin. Blessures d’un cheval VERTICALEMENT
15 1- Discours embrouillé et confus. 2- Rupture dans la
encloué. construction syntaxique d'une phrase. 3- Quelle dalle -
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1. VERTICALEMENT : 1.ATTIEDISSEMENTS 2.LOISIR. ORNERENT Permet de couper ou de baptiser. 4- Marrons - Conjonc-
ALTERNATIVEMENT 2.TOURBILLONNER 3.TITO. TIEN. STERE 4.IS. 3.TUT. RUSQTIQUE. TR 4.ERODE. ET. UT 5.RB. ANISE. TORT tion. 5- Ouvrage de consultation - Prénom. 6. Cream, elle
se lèche - Bac à plongeur. 7- Titre britannique - Eternel
DER. MISER. AD 5.EIRE. EXCELLENCE 6.DRU. AS. AL. OC 7.SEN. 6.NITRES. SITUERAI 7.ALI. IE. ETAT 8.TLEMCEN. GUE. API 9. coupable - Astate. 8- Saint de la Manche - Est dur à pla-
INCLUSION 8.SOTTISE. COR. SR 9.SRI. SI. ME. EDE 10.ENQUETEUR IONIE. CC. RIRE 10.VN. SLALOM. HALO 11.ENSELLURES. ND quer. 9- Racine vomitive. 10- Cartouche.
? SU. ET 11.MEUT. UTE. SAM 12.ERE. TEA. RACINES 13.NE. 12.METRE. USINAI 13.ERE. NOISE. AN. IE 15.TIEDE. SU
PORTAIL. NU 14.TNT. RA. PRONAIT 15.STRATIFIE. DIESE SOLUTION N° 2888
HORIZONTALEMENT
I- INVESTIGUE. II- NARVAL - ITS. III- TNA - ANAS.
Sudoku N°2889
8 9 7 3
4
7
9
3
2
5
6
1
5
2
8
9
3
6
1
4
7
8
IV- EDITEES - HE. V- ROSIERES. VI- LU - UN. VII-
SUINTE. VIII- POTELEE - BI. IX- EPATE - LION. X-
RÈGLE DU JEU 1 8 6 3 4 7 2 9 5 SERE - ALEAS.
3 6 4 1 8 Solution
3 4 1 7 9 6 8 5 2 VERTICALEMENT
Une grille est composée Sudoku
de plusieurs
1 3 6 précédent
8 2 7 5 4 3 1 6 9 1- INTERLOPES. 2- NANDOU - OPE. 3- VRAIS -
STAR. 4- EV - TIQUETE. 5- SAPEE - ILE. 6- TL -
5 6 9 2 8 1 4 7 3
carrés. Chaque carré ERINE. 7- ASE - TELL. 8- GIN - SUE - IE. 9- UTAH
contient tous les chiffres
5 9 4 9 1 3 8 6 5 7 2 4 - BOA. 10- ESSES - FINS.
2 7 4 9 1 3 5 8 6
de 1 à 9. Chaque ligne 8 6
comme chaque colonne
6 5 8 4 7 2 9 3 1 Fléchés Express N°2889
contient aussi tous les 9 5 4 augmenta- pur chemin rauque
chiffres de 1 à 9. tion avec arbres (voix)
amas
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patois des
Auvergnats
geste de
louveteau ventilât
sont donnés, à vous de
trouver les autres. Pour 1 2 6 5 3
cela, procédez par
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pleurera

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Tout Codé N°2889
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célébrité
3 10 8 6 4 12 5 9 3 14 privatif

8 9 2 4 12 8 19 10 11 9 nid de
mets
G taupes
3 2 14 3 13 3 8 10 8 3 14
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 El Watan - Samedi 11 août 2018 - 21

L’ÉPOQUE

ON VOUS LE DIT LES CITOYENS DE LA WILAYA DE TLEMCEN TV

Crash d’un hélicoptère avec
neuf personnes à bord au Japon
«Nous n’avons aucun privilège par 19.55 Divertissement
VENDREDI, TOUT EST PERMIS
Un hélicoptère de la sécurité civile, avec neuf personnes à
bord, s’est écrasé hier lors d’un vol d’entraînement dans une
rapport aux autres Algériens !» AVEC ARTHUR
L’animateurconvieCamilleCerf,CyrilFéraud,
Bruno Guillon, Cartman, Christophe

C
région montagneuse du centre du Japon, a indiqué le e sont des propos serait très injuste de considérer frontières à 35 km de Maghnia Beaugrand et Artus à une soirée où ils
ministère de la Défense. Des images aériennes de la mensongers, qui inci- Tlemcen comme wilaya (carrefour entre la bande pourrontlaisserlibrecoursàleurcréativité.
télévision ont montré l’épave de l’appareil entouré d’arbres tent à la haine entre privilégiée, en se basant sur frontalière, Tlemcen et Oran) et Dansladécontractionetlabonnehumeur,il...
dans la préfecture de Gunma, au nord-ouest de Tokyo. «Nous Algériens. D’abord, la majorité l’origine du chef de l’Etat et obligeant tous les commerçants
avons confirmé qu’il s’agit de l’hélicoptère disparu», a de la population vit dans des des ministres de cette région à déclarer leurs marchandises
déclaré un porte-parole du ministère. «Huit personnes ont conditions précaires, à l’instar frontalière qui composent le locales ou importées aux 19.55 Sport
été retrouvées sur les lieux, mais nous ne savons pas encore d’autres concitoyens des gouvernement actuel ou qui postes de la Douane et de la
dans quel état elles sont», a-t-il ajouté. L’hélicoptère Bell
quatre coins du pays. En plus, l’ont composé. C’est un rai- Gendarmerie nationale implan- CHAMPIONNATS EUROPÉENS
parler d’allégeance au chef de sonnement simpliste dont ont été tés définitivement sur les lieux. 2018 - 10e JOUR
412 avait décollé de sa base dans la matinée pour un vol de
l’Etat, c’est induire en erreur victimes nos concitoyens de l’est Curieusement, malgré cette Enathlétisme,lecamptricoloresurveillerade
deux heures, mais il n’est pas rentré dans les temps prévus
le peuple», riposte, d’emblée, du pays quand, par le passé, les circulaire, le creusement de prèslafinaledu400mféminin.LaFrançaise
et a perdu le contact avec les autorités au sol, a expliqué un Ahmed Belkhir, activiste de rênes du pouvoir étaient entre profondes tranchées sur le tacé FloriaGueïtenteradedécrocherlamédailled’or
représentant de la préfecture, Hiroshi Yoshida. Parmi les la société civile. «De quels les mains des gens de cette frontalier, la drogue entre sur le aprèsaprèsavoirobtenuàtroisreprisesla
passagers figuraient des pompiers et des responsables privilèges parle ce monsieur, qui partie de l’Algérie. Nous aussi, territoire national par tonnes. médailled’argentaucoursdesacarrière.En
locaux de la sécurité civile. Les accidents d’hélicoptères ne a dépassé toutes les bornes ? Des nous tombions dans ce piège et Le plus malheureux, selon nos finaledu5000m,leschancesdemédailles...
sont pas rares au Japon. villages de la wilaya sont encore nous le regrettons aujourd’hui. interlocuteurs sidérés, «cette
à l’ère des fosses septiques, sans La vérité est que si des hommes référence de citoyens privilégiés
Recherches pour retrouver trois électricité, ni eau, encore moins qui forment le pouvoir, aujour- dont on nous affuble, en vérité, 19.50 Téléfilm
le gaz de ville. Ce président de d’hui, sont issus de notre ne nous rend pas service. Le
alpinistes italiens disparus dans parti qui ‘‘fait des prouesses’’ région, il faut savoir que nous pire, cette tromperie nous vient COMMISSAIRE MAGELLAN -
devant les caméras, sait-il qu’il ne sommes pas le pouvoir». d’un président de parti d’un MORT AUX ENCHÈRES
le Mont-Blanc y a trois jours, des villageois de Ahmed C., commerçant obligé village de Tlemcen, et cela ne EmmaDelvaux,commissaire-priseur,estretrouvée
Hbalet (commune de Sebdou) de circuler avec un passavant lui accorde aucun crédit». A assassinéelelendemaind’uneventeprestigieuse
Les recherches ont repris vendredi au Massif du Mont- ont coupé la route pour réclamer entre Tlemcen et l’extrême ouest l’approche de 2019, année de aucoursdelaquelledesbiensdegrandevaleuront
Blanc, dans l’est de la France, pour retrouver trois alpinistes été mis aux enchères.
une vie décente ? Sait-il que des de la wilaya pour acheminer sa toutes les incertitudes, certaines
italiens portés disparus depuis trois jours, ont indiqué des citoyens des régions frontalières marchandise, crie à l’injustice : personnes, naguère anonymes et
secours en montagne. Une dizaine d’hommes, dont six (Maghnia, Beni Boussaïd, Bab «La seule reconnaissance qu’on élevées au grade de personnalités
secouristes italiens du Val d’Aoste, parcourent le secteur à el Assa, Marsat Ben M’hidi) pourrait avoir pour ‘‘ces fils au lendemain de 1999, jouissent 19.50 Cinéma
pied, assistés par un hélicoptère de la sécurité civile et par vivent dans la misère ? Des du bled’’, c’est la construction de privilèges pour leur
un drone, a indiqué le Peloton de gendarmerie de haute quartiers entiers sont sans des tribunaux et des projets allégeance au «plus puissant
montagne (PGHM) de Chamonix, qui a lancé un appel à goudron, ni éclairage public ? de prisons dans notre région, de l’instant», mais le cadre de
témoins. Selon la Compagnie du Mont-Blanc, les trois Ce monsieur est en train de comme s’ils voulaient tous vie de la population se détériore
disparus, deux hommes et une femme d’une trentaine créer la discrimination et veut nous juger et nous incarcérer. de jour en jour. «N’opposez
d’années, avaient pris la première benne mardi pour opposer les Algériens entre Nous sommes dans une même pas les Algériens entre eux par
rejoindre le secteur des Grands-Montets, à 3 300 mètres eux». Hormis Tlemcen ville, qui wilaya, et nous, habitants de des déclarations calomnieuses
d’altitude. Ne les voyant pas revenir, l’épouse de l’un d’eux a bénéficié de projets à l’époque Maghnia, par exemple, on doit et diffamatoires, nous aspirons à
a alerté les secours italiens. de l’événement «Tlemcen, déclarer nos marchandises une Algérie prospère et de paix,
capitale de la culture islamique à 35 km des frontières, et du sans discours discriminatoires,
2011», la wilaya s’est davantage coup, le yaourt chez nous sans recommandations de qui
Quatre morts dans une dégradée. «Il y a des hommes coûte le double par rapport à que ce soit. Nous aimons notre
fusillade dans l’est du Canada du pouvoir de Tlemcen, certes,
mais nous, pauvres citoyens,
Tlemcen. Vous appelez ça des
privilèges?» Une circulaire
Algérie et personne n’est plus
nationaliste que l’autre...»,
MESSAGE FROM THE KING
JacobarriveàLosAngelespourchercher
Une fusillade a fait au moins quatre morts hier matin dans la nous ne détenons aucun pouvoir, ministérielle, datée de 2005, estime Hamza M., sociologue. Bianca,sasœur,dontiln’apasdenouvelle.Il
ville canadienne de Fredericton, dans la province du réagit Selma B., professeur. Il a érigé une sorte de nouvelles Chahredine Berriah n’aquasimentpasd’argentetsonretouren
Nouveau-Brunswick (est), a annoncé la police locale. Cette AfriqueduSudestprévuunesemaineaprès.
fusillade «a fait au moins quatre morts», a indiqué la police
EN PRÉSENCE DU REPRÉSENTANT SAHRAOUI À ROME ET DE RESPONSABLES D’ASSOCIATIONS Trish,unevoisine,luiapprendquesasœura
disparu,alorsqu’elles’occupaitbeaucoup...
sans apporter plus de précision et en conseillant aux
habitants du quartier de rester chez eux. A 9h locales (12h)
GMT, la fusillade était «en cours», a précisé le service de
Le pape François reçoit 19.50 Magazine
police. Selon la chaîne publique CBC, la fusillade a eu lieu
dans un quartier résidentiel de cette ville de près de 60.000
habitants. Robert DiDiodato, un habitant du quartier
des enfants sahraouis au Vatican MYSTÉRIEUX TROUS NOIRS
interviewé par CBC, a raconté avoir entendu des bruits de
«pétards» vers 7h du matin. «Vu le rythme, ça aurait pu être
L e pape François a reçu des enfants sahraouis
au siège du Vatican à Rome, en présence du
représentant du Front Polisario en Italie, Ammar
dans la défense des droits légitimes du peuple
sahraoui à vivre dans la liberté et la paix, dans un
Etat libre et indépendant». Le groupe d’enfants
Véritablesénigmesducosmos,lestrousnoirs
aspirenttoutcequilesapproche:particulesde
poussière,gazetmêmeplanètes.Maisdequoi
un coup de feu. Ça faisait pop, pop, pop», a-t-il déclaré. Mih, de responsables d’associations et de solidarité sahraouis, qui passent actuellement les vacances sont-ilsfaits?Depuis2016,lesscientifiquesont
avec la cause sahraouie et de milliers de personnes d’été en Italie, avait été déjà accueilli par le maire de annoncédétenirlapreuvedelacollisionde...
venues du monde entier pour visiter le siège de la ville de Livourne, Filippo Nogarin, en présence
Dix morts dans une attaque l’Eglise catholique. Lors de cette réception, qui des médias et des associations de solidarité avec
contre un poste de police et s’est déroulée mercredi dans le grand hall au le peuple sahraoui dans la même ville. Lors de la
19.55 Série
milieu de la Cité, le pape François est descendu réception, à laquelle avaient assisté les assistants
deux banques au Nigeria pour saluer ces «messagers de la paix» et a discuté du maire et la présidente du Conseil, le maire de NCIS
longuement avec certains d’entre eux en présence la ville avait signé des certificats de citoyenneté L’équipeenquêtesurlemeurtred’un
Des braqueurs armés ont tué au moins 10 personnes, dont du chef de la délégation sahraouie, Ammar Mih. d’honneur remis aux enfants sahraouis. Pour quartier-maîtredontlecadavreaété
un policier, lors d’une attaque dans un poste de police et Le pape a exprimé son souhait que ces enfants sa part, la présidente du Conseil de la même repêchédansunlac.Toutporteàcroire
deux banques dans le sud du Nigeria, a annoncé hier la sahraouis vivent dans «la paix, la sécurité et la ville avait souhaité la bienvenue aux enfants qu’ilaététuéparballes.Uneimportante
police. Les assaillants ont d’abord attaqué un poste de tranquillité». Les enfants sahraouis reçus par le sahraouis, exprimant la préparation de son Conseil dosededrogueaététrouvéesurlui,cequi
police pour y dérober des armes, avant de se rendre dans pape du Vatican étaient habillés en vêtements afin de fournir toutes les facilités pour que les laissesupposerqu’ilenvendait.Dwayne
deux banques, jeudi à Igarra, dans l’Etat d’Edo, selon la traditionnels sahraouis et portaient des drapeaux enfants sahraouis passent leurs vacances d’été serenddansunclubqu’ilfréquentait...
même source. « Au total, dix personnes ont été tuées. Les nationaux. Ils ont été fortement applaudis par des à Livourne dans les meilleures conditions. Les
criminels ont d’abord attaqué un poste de police où ils ont milliers de personnes qui étaient présentes dans la enfants sahraouis bénéficient du projet vacances
tué trois personnes, dont deux détenus et un policier», a grande salle de la Cité, a rapporté l’agence de presse de paix initié par les associations et communes 19.50 Variétés
déclaré un officier de police. Trois personnes près du poste sahraouie (SPS). Les enfants sahraouis ont offert à et localités italiennes amies avec le peuple LES 30 ANS DU TOP 50
de police ont également perdu la vie après avoir reçu des l’occasion un cadeau symbolique au pape François, sahraoui. Depuis leur arrivée en Italie, ils
tout en lui transmettant un message écrit du peuple suivent un programme de divertissement aussi Aprèsunepremièresoirée,lafêteduTop
balles perdues, ainsi que quatre personnes, dont des clients 50sepoursuitsurlascèneduPalaisdes
dans les deux banques, a-t-il ajouté. «Les voleurs ont sahraoui. Les dirigeants sahraouis, qui avaient déjà bien culturel que sportif, avaient indiqué des Sports de Paris. Tout au long de
attaqué deux banques mais n’ont pas pu avoir accès aux exprimé leurs sentiments de partage et de soutien associations organisatrices de cet événement. l’émission,lesanimateursaccueillentsur
coffres», a-t-il déclaré. Le porte-parole de la police d’Edo, au Vatican concernant la nécessité d’instaurer la Livourne est l’une des provinces italiennes de la scènedesartistesd’hieretd’aujourd’hui
Chidi Nwabuzor, a confirmé ces attaques, se refusant paix dans monde, la justice et la tolérance, comptent Toscane qui accueillent chaque année des enfants quiinterprètentlestubesquiontfait
toutefois à en révéler des détails. beaucoup sur «le rôle que le pape pourra jouer sahraouis. APS danserplusieursgénérationsaucours...

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ANGLETERRE -
1re JOURNÉE
Déjà un choc
avec Arsenal-
Manchester City
A près avoir écrasé la concurrence, Man-
chester City lance sa campagne 2018-2019
de la Premier League demain dimanche contre
le mystérieux Arsenal, passé cet été sous l’ère
Unai Emery après plus de 20 ans avec Arsène
Wenger. Les Citizens vont-ils continuer à
marcher sur l’Angleterre ? Sans trop bouger
au mercato, Pep Guardiola a réussi à attirer le
brillant international algérien, Riyad Mahrez,
et récupère Benjamin Mendy, blessé quasi-
ment toute la saison passée. Mais ce n’est pas
tout. Sergio Agüero, auteur d’un doublé contre
Chelsea dimanche dernier dans le Community
Shield (2-0), attaque la saison, selon lui, dans
la meilleure forme de sa carrière après son
arthroscopie du genou au printemps dernier.
L’Argentin de 30 ans et ses coéquipiers iront
tester une défense d’Arsenal remaniée, avec
les arrivées de Stephan Lichtsteiner, Sokra-
tis Papastathopoulos et du gardien Bernd
Leno. De l’autre côté du terrain, Emery a
la mission de relancer un quatuor offensif
Aubameyang-Lacazette-Mkhitaryan-Ozil qui
pourrait faire des étincelles. L’autre favori,
Liverpool, entrera en scène un peu avant
contre West Ham, avec la volonté de tout
casser et d’aller chatouiller «City» pour le
titre, fort de son impressionnant recrutement
estival (Alisson, Fabinho, Keita, Shaqiri).
Avant ces chocs dominicaux, Tottenham, qui
n’a enregistré aucun renfort après sa troisième
place la saison passée, affrontera aujourd’hui
le solide Newcastle. Mauricio Pochettino et
ses hommes devront prouver à leurs fans que
le club n’avait pas besoin de recruter et peut
lutter pour le titre avec son talentueux effectif
actuel (Kane, Eriksen, Alli, Son, Trippier,
etc.). L’Angleterre attendra aussi de voir les
ambitieux promus Fulham et Wolverhampton,
très dépensiers sur le marché des transferts,
respectivement contre Crystal Palace et Ever-
ton. Les «Toffees» sont aussi un point d’inter-
rogation de la saison : de nombreuses arrivées
(Richarlison, Digne, Bernard, Mina, etc.),
parfois dispendieuses, et un prometteur entraî-
neur en la personne de Marco Silva. Quant à
Chelsea, Maurizio Sarri tentera d’imposer sa
patte sur la pelouse d’Huddersfield après son
arrivée tardive à Stamford Bridge.
FA ZAMBIE
Le président
Bwalya suspendu 2
ans
L e président de la Fédération zambienne de
football (FAZ), Kalusha Bwalya, coupable
de corruption, a écopé de deux ans de suspen-
sion par la Commission d’éthique de la Fédé-
ration internationale (FIFA), a annoncé hier
l’instance mondiale. Bwalya, 54 ans, Ballon
d’or africain en 1988, a été élu en 2008 à la
présidence de la FAZ et est membre du Co-
mité exécutif de la Confédération africaine de
football (CAF). En février 2017, la chambre
d’instruction de la Commission d’éthique
de la FIFA avait ouvert une enquête à son
encontre pour un paiement de 80 000 dollars
(69 900 euros) reçu de l’homme d’affaires
qatari Mohammad Bin Hammam. Ce dernier a
lui-même été suspendu à vie par la FIFA pour
une tentative de corruption lors de l’élection à
la présidence de l’instance en 2011. La justice
interne de la FIFA a jugé Bwalya coupable
de violation des articles 16 et 20 du code
d’éthique pour avoir notamment «offert et
accepté des cadeaux». Suspendu deux ans de
toute activité liée au football, au niveau natio-
nal comme international, il a également écopé
d’une amende de 87 900 euros.
El Watan - Samedi 11 août 2018 - 22
SPORTS
KARATÉ
Trois athlètes
crient à l’«injustice»
Kamilia Hadj Saïd, Selma
Bedja et Yasmine Mouloud,
dans une vidéo balancée
hier sur les réseaux sociaux
CAPTURE D’ÉCRAN
T
rois athlètes de l’équipe que «l’équipe qui va partir à nationale dans ses choix pour ce athlètes «qui ont décroché les
nationale de karaté, en Kigali est l’équipe B», ce qui est qui est des noms des athlètes deuxième et troisième places».
l’occurrence Kamilia Hadj d’après elle «anormal» parce algériens qui prendront part aux D’après lui, les contestatrices
Saïd, Selma Bedja et Mouloud qu’«il faudrait passer par le Championnats d’Afrique. «dominent l’Afrique depuis une
Yasmine, ont tenu, dans une championnat national pour être «L’Algérie participera à ce rendez- dizaine d’années» mais la
vidéo postée hier sur les réseaux sélectionné et partir en Cham- vous avec ses meilleurs athlètes, Fédération «aspire à atteindre le
sociaux, à dénoncer ce qu’elles pionnat d’Afrique». «Pourquoi, dans les spécialités kata et kumité, niveau mondial et olympique».
considèrent être une «injustice» dans certaines catégories, on et ce, afin de garantir une Comme quoi les moins
commise à leur encontre par la envoie les champions d’Algérie et participation à la hauteur des performants dans le championnat
Fédération qui les a écartées des dans d’autres non ?», s’est-elle attentes et en adéquation avec la national peuvent faire hisser le
Championnats d’Afrique prévus demandée. Mouloud Yasmine a stratégie de la Fédération et les karaté algérien à ce niveau-là en
du 27 août au 3 septembre prochain affirmé, quant à elle, qu’elles n’ont objectifs tracés sur les moyen et lieu et place des meilleurs d’entre
à Kigali, au Rwanda. A cet effet, reçu aucune explication «convain- long termes», a signalé la FAK. eux. En tout cas, Mesdoui a tenu,
Selma Bedja a relevé le fait que cante». Bien évidemment, la Dans une déclaration faite à la en dernier lieu, à menacer ces
l’équipe qui a été cinq fois consé- Fédération algérienne de karaté chaîne Djazaïria One, le président trois athlètes d’éventuelles
cutivement championne d’Afrique (FAK) n’a pas tardé à réagir. Dans de la FAK, Slimane Mesdoui, a sanctions. «On n’acceptera pas
(spécialité kata) n’ira pas cette un communiqué, celle-ci a tenu, en confirmé que la Direction des dépassements de ce genre»,
fois-ci défendre son titre. Pour sa premier lieu, à exprimer son technique a décidé d’envoyer aux a-t-il lancé.
part, Kamilia Hadj Saïd a indiqué «soutien» à la Direction technique Championnats d’Afrique les Abdelghani Aïchoun
CLUB D’EL HARRACH DE JUDO
Belles performances réalisées cette saison
E tre présent et
s’illustrer dans toutes
les catégories d’âge
Benazoug classé second et
d’Ahmed Rebahi, positionné
quatrième. La dernière
dans les compétitions belle prestation des judokas
sportives nationales harrachis a été accomplie
majeures n’est pas une lors des récents Jeux africains
mince affaire pour un de la jeunesse d’Alger. Les
club connu surtout judokas harrachis qui avaient
pour son penchant constitué 50% de l’effectif
pour la formation des
jeunes talents. C’est en
des judokas garçons engagés
par notre pays, ont remporté
effet une performance
exceptionnelle, surtout
quatre médailles, deux
en or par équipes et deux
lorsque cette réussite est médailles dans l’épreuve des
réalisée par des judokas
du cru. «Nous voulons
individuels. Ahmed Rebahi
a glané l’argent et Mahdi
montrer qu’il est possible Abdeltif Boubetra le bronze.
de former un ensemble Comment le club envisage-
performant. Et le club t-il l’avenir et comment
unisport reste le lieu pense-t-il faire évoluer cette
idoine pour ce faire. Il GSP. En cadets, les judokas harrachis ont réalisé dynamique porteuse ? «Plus
suffit de mettre en place une organisation qui un sans-faute, remportant les championnats de travail, de la méthode et une mise à niveau
permette que les efforts des intervenants, de d’Algérie individuels et la coupe d’Algérie par rapport à ce qui se fait de mieux à l’échelle
tous les intervenants soient complémentaires. alors que les minimes terminent deuxièmes en internationale. Notre club dispose d’un projet
La stabilité des structures et de la ressource coupe d’Algérie et troisièmes en championnat qui tient la route. Il a fait ses preuves en donnant
humaine du club est pour beaucoup dans l’essor d’Algérie. Sur le plan international, les jeunes des champions olympiques et mondiaux au judo
de notre groupement», dira Mustapha Mabed, le judokas de l’ex-Maison-Carrée ont réalisé aussi algérien. Les Amar Benyekhlef, Nora Mouloud,
président du club. Avec une troisième place aux de bonnes choses, avec notamment deux titres Abderrahmane Benamadi, Ahmed Kebaili, Larbi
championnats d’Algérie par équipes seniors de de champion d’Afrique chez les cadets, œuvre Kamel et Lyes Bouyacoub, pour ne citer que
la Division 1, juste derrière l’équipe nationale de Imad Aghiles Benazoug et Ahmed Rebahi, ceux-là, sont le produit de notre école. Nous
militaire et le Groupement des Pétroliers (GSP), et une place de finaliste de Mahdi Abdeltif demandons seulement à nos partenaires, l’APC
un club huppé, le Judo Club d’El Harrach s’est Boubatra. Un autre titre de champion d’Afrique, d’El Harrach, la DJSL d’Alger et le Comité
élevé d’un cran et se place ainsi cette année en cette fois en juniors, d’Ahmed Mehibel. La olympique et sportif algérien ainsi que la
pole position de la hiérarchie de l’excellence grande satisfaction du staff technique harrachi Sonelgaz et la CAAR, notamment, de continuer
sportive du judo algérien. Dans la catégorie qui fait tout son possible pour former les jeunes de nous faire confiance et de nous soutenir
d’âge des espoirs (moins de 23 ans), le JCH s’est talents au standard international est le classement pour que l’on puisse entreprendre de bien
classé deuxième aux championnats d’Algérie réalisé par les jeunes dans la Ranking-list meilleures choses à l’avenir pour la gloire du
derrière le GSP. Idem chez les juniors avec un classant les meilleurs judokas du monde dans sport algérien», conclut Mustapha Mabed.
titre de vice-champion d’Algérie face toujours au la catégorie des cadets. Il s’agit d’Imad Aghiles F. Agouni

ALI SEHIB
N’EST PLUS
A
li Sehib, un dirigeant
sportif de grande qua-
lité et ancien cadre de
la santé, est décédé hier à
Boumerdès à l’âge de 86
ans des suites d’une longue
maladie. Le défunt est né le
22 mai 1932 à Béni Yenni
(wilaya de Tizi Ouzou). Ses
parents s’étaient installés à
Kouba dans les années 1930
et son père Ammar a été le
premier instituteur algérien
à exercer à Kouba de 1939
à 1946. Le jeune Ali a été
très tôt attiré par l’athlétisme
qu’il pratiqua sous les cou-
leurs du MC Alger de 1948
à 1954. Le demi-fond était
sa spécialité. Il a été cham-
pion d’Algérie universitaire
du 5000m en mai 1953. En
même temps que l’athlé-
tisme, il pratiquait le foot-
ball chez les universitaires
(1951-1954).
Au lendemain de l’indépen-
dance — il avait 31 ans —, il
a choisi la voie de dirigeant
sportif. Durant la saison
1963-1964, il a exercé les
fonctions de secrétaire géné-
ral et trésorier du RC Kouba
avant de franchir le Rubicon
et d’entraîner le RC Kouba
avec qui il a remporté le
titre de champion de la divi-
sion pré-Honneur. Il a été
l’initiateur, avec Mustapha
El Kamel, de la première
école de football en Algérie
sous les couleurs du RC
Kouba. Lors de la fusion
RCK-Sonatrach (1969), Ali
Sehib avait assumé la charge
de directeur technique de
l’équipe seniors du CSS-
Kouba et ensuite du NAR
Alger (toujours Kouba).
Après le désengagement de
Sonatrach (1974), Ali Sehib
a été l’artisan du retour du
RCK au statut de club civil
(juillet 1974) avec la nou-
velle appellation de Raed
au lieu de Riadha. Par la
suite, il a été vice-président
du RCK de 1974 à 1976.
Sa parfaite maîtrise de la
langue française et surtout
des lois et règlements du
football n’a pas échappé
aux responsables du journal
Le Peuple qui lui ont pro-
posé de collaborer avec la
rubrique sportive. Ce qu’il
entreprit avec bonheur et sé-
rieux. Ses articles de presse
étaient frappés du sceau de
la qualité. Depuis hier, il
repose au cimetière de Bou-
merdès. La rédaction spor-
tive d’El Watan présente ses
condoléances à sa famille et
ses proches et prie Dieu Le
Tout-Puissant et Miséricor-
dieux de l’accueillir en Son
vaste paradis. A Dieu nous
appartenons et à Lui nous
retournons. Yazid Ouahib
COUPE ARABE DES CLUBS CHAMPIONS
Bons débuts des clubs
algériens
E
n plus de l’ES Sé-
tif, déjà qualifiée
au prochain tour
de la Coupe arabe des
clubs champions, avec sa
nouvelle formule, l’USM
Alger et le MC Alger, les
deux autres représentants
algériens dans cette com-
pétition, ont fait une bonne
entame, mercredi et jeudi,
en s’imposant en dépla-
cement, lors des matchs
aller des 16es de finale,
face à leurs adversaires
respectifs, les «Forces aé-
riennes» d’Irak et Al Riffa
du Bahreïn. Les Rouge et
Noir ont ainsi remporté
leur rencontre face au club
irakien sur la plus petite
des marges. L’unique but
du match, joué dans la
ville de Kerbala, distante
de près de 90 kilomètres de
Baghdad, a été l’œuvre de
la nouvelle recrue usmiste
Mahious (72’). L’empoi-
gnade retour est program-
mée pour le 9 septembre
prochain au stade du 5
Juillet d’Alger. La victoire
à l’extérieur est donc très
précieuse en prévision de
cette deuxième manche.
L’équipe entraînée par le
Français Thierry Froger a,
par ailleurs, rejoint le pays
BAÏTECHE ET DAOUADJI ARRIVENT
La JSM Béjaïa vient de clore son recrutement estival par l’arrivée de deux joueurs. Il s’agit de l’ex-sociétaire de l’USM
El Harrach, Baïteche Karim, ainsi que l’ancien joueur du DRB Tadjenanet, Daouadji Abdellah, qui ont signé des
contrats de deux saisons au profit du club et officialisé leur arrivée mercredi dernier en début de soirée. Désormais,
l’effectif de la JSMB est composé de 29 joueurs dont 3 jeunes espoirs, à savoir Mekreche, Moulai et Idir. Sur un autre
volet, la direction du club a réussi à récupérer les licences de ses joueurs après avoir trouvé un accord avec deux d’entre
eux en procédant à leur régularisation. Il s’agit de Boumechra Salim et Zerouki Mourad. Cela dit, les nouvelles recrues
seront qualifiées pour la rencontre d’aujourd’hui face au RC Relizane, une rencontre prévue au stade de l’UMA à partir
de 19h en l’absence du public (huis clos). Un match que les Béjaouis veulent remporter pour réaliser une bonne entame
de saison et aborder la suite du parcours avec un moral au beau fixe.
RÉSULTATS ET PROGRAMME
(1re JOURNÉE) :
◗ LIGUE 2 :
USMH - NCM 1-1
JSMS - ESM 0-1
MCS - MCEE 0-0
USMB - WAT 0-0
USB - USMAn 0-1
ABS - RCK 5-0
Aujourd’hui (19h) :
JSMB - RCR (à huis clos)
ASO – ASMO
◗ LIGUE 1 :
Aujourd’hui :
OM - MOB (17h)
CRB - ASAM (17h)
JSK - JSS (19h) huis clos
ESS - USMBA (20h)
MCO - CABBA (21h)
Mardi 14 août :
USMA - DRBT (21h)
A programmer : MCA - PAC
El Watan - Samedi 11 août 2018 - 23
SPORTS
L’USMA s’est
imposée, mercredi
soir, à Kerbala, face
aux «Forces
aériennes» d’Irak
par 1 à 0
hier. Les joueurs devront déens qui ont ouvert la
reprendre le travail dès marque les premiers par
demain pour préparer le l’intermédiaire de Derar-
premier match du cham- dja, et ce, dès la 4’. Les
pionnat national, prévu Bahreinis ont égalisé peu
ce mardi au stade Omar avant la fin de la première
Hamadi de Bologhine, mi-temps (40’) par Haram,
face au DRB Tadjenant. Le avant que les Algériens
troisième club algérien en- ne doublent la marque en
gagé dans cette compéti- seconde période par Bour-
tion arabe, en l’occurrence dim (58’). Le match retour
le Mouloudia d’Alger, a entre le MCA et Al Riffa
lui aussi réalisé un bon est, quant à lui, prévu le
résultat, jeudi soir, à Isa, au 28 septembre, également
Bahreïn, face au club d’Al au stade du 5 Juillet. Il
Riffa SC en s’imposant convient de rappeler, en
sur le score de deux buts dernier lieu, que l’ESS
à un. Ce sont les Moulou- s’est qualifiée au prochain
JSMB
Félicitations
Aujourd’hui convolera en
justes noces notre cher parent
et ami SALMI MOUSSA. En
cette heureuse circonstance,
la famille de Cherif Iddir d’El
Misser (Larbaâ Nath Irathen)
présente à l’heureux mari
et à sa chère épouse leurs
chaleureuses félicitations
et leur souhaitent tout le
bonheur du monde.
PHOTO : D. R.
tour aux dépens d’Al Aïn
(Emirats), après la double
confrontation disputée
la semaine dernièree à
Zagreb, en Croatie, sur
demande du club émirati
qui effectuait sur place un
stage. A l’aller, les Séti-
fiens s’étaient imposés sur
le score de deux buts à
un, avant de s’incliner au
retour sur la plus petite
des marges. A noter que le
vainqueur de cette Coupe
touchera l’importante
somme de six millions de
dollars.
Abdelghani A.
L. Hama
Anniversaire
Mon fils adoré
BOUALLEG CHARIF
Ce jour du 11 août 2018 tu boucleras tes 9
printemps. En cette heureuse occasion, nous
te souhaitons un joyeux anniversaire que
tu fêteras avec tous tes frères dans la bonne
humeur autour d’un succulent gâteau.
Beaucoup de réussite dans ta vie et ton parcours
scolaire, mon cher fils. Ton père Tarik et tes
frères, surtout Fahd, qui t’aiment beaucoup.
AFFAIRE USMBA –
TP MAZEMBE
Le comité de
supporters
dénonce
l’organisation
du match
L
es regards des fans locaux sont certes
braqués sur le premier match que
disputera aujourd’hui leur équipe,
l’USM Bel Abbès, face à l’ES Sétif pour
le compte de la première journée du cham-
pionnat de Ligue 1, mais la polémique
enfle au sujet des «tares» organisation-
nelles ayant caractérisé le récent match
de gala face au club de la RD Congo, le
TP Mazembe (1-1), disputé mardi soir à
Sidi Bel Abbès. Les images montrant les
joueurs de Mazembe escaladant une clô-
ture pour rejoindre leur bus avaient fait le
tour de la Toile. Dans un communiqué, le
comité des supporters de l’USMBA, que
préside Okacha Hasnaoui, «déplore éner-
giquement ces faits qui ont nui à l’image
du club, de la ville, de sa population, voire
du pays». «Bien que des décisions aient été
prises lors de la réunion du 2 août 2018
qui a regroupé toutes les parties en cause,
à savoir la DJS, la direction de l’OPOW,
la sûreté de wilaya, le comité des suppor-
teurs et la SSPA USMBA, ce qui fut relevé
comme dépassements graves dans l’orga-
nisation de la rencontre dénote d’une
passivité déconcertante de la part des
organisateurs, dont l’enquête définira les
responsabilités de chacun quant à l’effec-
tivité de l’application de ces décisions sur
le terrain», indique-t-on de même source.
Et les décisions prises au préalable, lors de
cette réunion, sont relatives à «l’ouverture
de toutes les portes (8) d’ accès à l’enceinte
du stade pour permettre une fluidité accep-
table, l’accueil des supporteurs dans de
bonnes conditions, l’accueil des invités
et des officiels conformément aux règles
établies, la sécurité, etc.». «Malheureuse-
ment, rien de tout cela n’a été observé dans
l’organisation», ajoute-t-on, puisque «à
l’issue de la partie, les portes ont été cade-
nassées, empêchant les joueurs de l’équipe
visiteuse de rejoindre leur bus, offrant une
image des plus désolantes, montrant les
joueurs du TP Mazembe escaladant les
grillages d’enceinte intérieure du stade
pour rechercher une solution à leur pro-
blème et regagner leur autocar».
S. Yassine
 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 11 août 2018

COMMENTAIRE
GUERRE AU YÉMEN

29 enfants tués dans Impérialisme

à la sauce
des frappes aériennes wahhabite
L
a ville de Dahyan, au une conférence de presse que Par Tayeb Belghiche
Yémen, pleure la mort de «51 personnes avaient été

P
ses 29 enfants, tués dans tuées, dont 40 enfants» et 79 resque concomitament, Israël et l’Arabie
des frappes aériennes contre un blessés, dont 56 enfants, Saoudite, devenus alliés stratégiques surtout
bus, attribuées à la coalition dénonçant «un crime horrible» depuis l’élection de Donald Trump, montrent
militaire dirigée par l'Arabie leurs muscles contre des civils désarmés.
qu'il a attribué à la coalition.
Saoudite. L'ONU et Sous prétexte que des roquettes ont été tirées contre
«Ce bilan n'est pas définitif, de une ville israélienne, blessant un habitant, Tel-Aviv,
Washington appellent à une nombreuses personnes étant
enquête rapide sur ce carnage. comme à son habitude, a réagi avec une extrême
encore portées disparues et des violence en bombardant Ghaza, tuant trois Ghazaouis,
La coalition, qui intervient restes dispersés sur les lieux du
depuis 2015 en soutien aux dont une femme enceinte et sa fille de six ans.
crime et aux alentours.» «Nous Avec quelques heures de décalage, et comme s’il
forces gouvernementales contre manquons de sang», a déploré
les rebelles houthis, a admis y avait concertation entre les deux complices, les
de son côté Jameel Al Fareh, un Saoudiens ont bombardé une ville yéménite, ciblant
avoir mené des frappes dans la médecin des urgences à l'hôpi-
zone, mais soutient qu'elle particulièrement un bus transportant des enfants, tuant
tal de la ville de Saada, appe- 29 d’entre eux, ainsi que plusieurs dizaines d’autres
visait un bus transportant des lant à des dons de sang. La
«combattants houthis». Les civils adultes, selon des agences de presse. Eux aussi
nombreux blessés. Au moins américain, Heather Nauert. Le coalition menée par les disent avoir réagi à l’attaque d’un missile lancé contre
funérailles doivent avoir lieu
29 enfants âgés de moins de 15 secrétaire général de l'ONU, Saoudiens a affirmé avoir une villes saoudienne par les Houthis. Le porte-parole
«plus tard», a indiqué, à l'AFP,
ans ont péri, jeudi, dans une Antonio Guterres, a, lui, accompli une opération mili- de l’armée saoudienne a déclaré que cette opération
Yahya Shahem, du ministère de
attaque contre leur bus sur un demandé une «enquête rapide taire «légitime» dans ce secteur courageuse est une «riposte légitime». Il n’a eu aucun
la Santé à Saada, dans le nord
marché très fréquenté de et indépendante». Les Houthis rebelle. Elle visait, soutient- mot de compassion pour les enfants victimes de
du Yémen, sans préciser de
Dahyan, dans une zone du nord ont salué l'appel de M. Guterres, elle, «des éléments qui ont (...) cette cruauté qui n’est ni plus ni moins qu’un crime
date. «Il y a encore des restes de guerre passible du Tribunal pénal international.
partout et nous essayons de du Yémen contrôlée par les a affirmé sur Twitter le pré- tiré un missile contre la ville
Houthis, selon le Comité inter- sident de leur Comité révolu- (saoudienne) de Jizane, faisant Même le protecteur américain de l’Arabie Saoudite
confirmer les identités» des s’est offusqué et a demandé l'ouverture d'une enquête
défunts. Un photographe de national de la Croix-Rouge tionnaire suprême, Mohammed un mort et des blessés parmi les
Ali Houthi, ajoutant qu'ils civils». Il y a une semaine, la internationale. La Ligue arabe de son côté et les
l'AFP a vu des Yéménites creu- (CICR). 48 blessés, dont 30
coalition avait nié avoir lancé chefs d’Etat avec leur lâcheté légendaire et prompts
ser des tombes les unes à côté enfants, ont également été étaient «prêts à coopérer».
des attaques qui ont fait, selon à condamner les «rebelles» yéménites observent un
des autres en prévision de l'in- admis dans un hôpital de cette silence honteux. Pétrodollars obligent.
humation des enfants tués. Sur organisation. Face au bilan très «MANQUE DE SANG» le CICR, 55 morts et 170 bles-
Ne parlons pas des complices, membres de la
le site de l'attaque, des restes lourd, les Etats-Unis «très pré- Un porte-parole du CICR à sés à Hodeida, dans l'ouest du
coalition arabe engagés dans l’agression contre
humains ainsi que des objets occupés» et l'ONU ont réclamé Sanaa a averti que le bilan Yémen. Cette ville stratégique
le Yémen. Depuis qu’ils ont été engagés dans
personnels ayant appartenu aux une enquête. «Nous appelons n'était pas définitif, puisque les est contrôlée par les Houthis l’aventure yéménite, contre devises sonnantes et
enfants sont encore visibles la coalition dirigée par l'Arabie victimes ont été transportées qui ont également attribué à la trébuchantes (mercenariat d’Etat), ces pays ont cru à
ainsi que la carcasse du bus Saoudite à mener une enquête dans des hôpitaux différents. A coalition la responsabilité de une promenade guerrière contre un peuple figurant
scolaire déchiqueté, selon un approfondie et transparente sur Dahyan, le «ministre de la ces attaques. Mais celle-ci a parmi les dix plus pauvres au monde et de ce fait
vidéaste de l'AFP. Les hôpitaux cet incident», a déclaré la porte- Santé» houthi, Taha El démenti, accusant les rebelles totalement démunis en armes et en argent. A aucun
luttent eux pour soigner les parole du Département d'Etat Moutawakel, a indiqué dans de les avoir menées. moment ils n’avaient pensé que l’affaire serait facile
et qu’elle serait bouclée rapidement. L’appât du gain
IL A REJOINT LES RANGS DE LA RÉVOLUTION EN 1956 saoudien les a rendus aveugles. Aujourd’hui, les
apprentis impérialistes arabes s’embourbent dans le
LE MOUDJAHID MOHAMED SALAH YAHIAOUI N’EST PLUS désert arabique. L’Arabie Saoudite, qui croit que les
pétrodollars donnent l'intelligence et le savoir-faire
technologique et militaire facilement, constate avec
L e moudjahid Mohamed Salah
Yahaoui, décédé hier à l'hôpital
miliaire de Aïn Naadja (Alger), à l'âge de
taire général du parti du Front de libéra-
tion nationale (FLN). Modeste, chevron-
né et éloquent orateur, selon des mili-
amertume qu’elle est en train de créer les conditions
de sa propre décrépitude. Les dollars ouvrent les portes
81 ans, a été inhumé au cimetière de Sidi tants l'ayant côtoyé, Mohamed Salah des casinos et des lieux de luxure mais pas celles de la
Yahia, à Alger, après la prière du ven- Yahiaoui sera inhumé après la prière du gloire. Elle a voulu montrer ses biceps avec le Canada,
dredi, a-t-on appris du ministère des vendredi au cimetière de Sidi Yahia parce que celui-ci a dénoncé les violations des droits
Moudjahidine. Le défunt, qui a rejoint (Hydra) sur demande de sa famille. de l’homme dont sont victimes les quelques femmes et
les rangs de la Révolution en 1956, était Par ailleurs, le président de la République, hommes saoudiens qui osent affronter le wahhabisme.
proche de l'ancien président, Houari Abdelaziz Bouteflika, a adressé un mes- Riyad a cru exercer un chantage sur Ottawa en prenant
Boumediène. Feu Yahiaoui avait occupé sage de condoléances à la famille du des sanctions, comme le rappel de ses étudiants au
plusieurs postes de responsabilité après moudjahid, Mohamed Salah Yahiaoui, Canada et la suspension des liaisons aériennes. Mais
l'indépendance, il était membre du dans lequel il a qualifié l'homme le gouvernement de Trudeau persiste et signe, sauvant
Conseil de la révolution depuis 1965 à d'«altruiste de nature, ayant adopté le l’honneur d’un Occident qui fait le dos rond et la
1977, commandant de l'Académie mili- 1968 à 1977. Il a été nommé par l'ancien sacrifice en tant que mode et le martyre politique de trois singes chaque fois qu’il s’agit de
taire interarmes de Cherchell (AMIA) de président, Boumediène comme secré- en tant qu'aspiration». l’Arabie Saoudite. Les libertés humaines deviennent
secondaires tant qu’il y a des contrats d’armement et
des usines clés en main à fourguer. Riyad joue avec le
CAPRITOUR (BÉJAÏA) feu. Ses princes pourraient bien se trouver un jour avec
leurs comptes en banque en Suisse et ailleurs bloqués
LORSQUE L’AUTORITÉ DE L’ÉTAT EST DÉFIÉE et frappés d’interdiction de visa. Ils ne doivent pas
oublier que pour les Occidentaux, ils ne sont que «des
■ L’Etat algérien n’affiche aucune propriétaires interpellés, des caméras compris et saisi le message. Les Arabes». Et de ce fait, ils ne pourront jamais jouer
réelle volonté de combattre les voyous ont filmé les objets trouvés sur place, autorités ont décidé de laisser faire, dans la cour des grands.
qui exercent leur loi sur tout le littoral des individus ont été sommés de de fermer les yeux. Le ministre de
de la wilaya de Béjaïa, devenu, par la quitter les lieux et de ne plus les l’Intérieur saisira l’opportunité de la
force des choses et la démission des réinvestir. Images d’Epinal destinées présence de caméras et micros pour
autorités, un espace de non-droit.
Après la vague d’émotions et de
à rassurer les Algériens. C’était côté
jardin. Quelques heures plus tard, les
ressasser : «L’Etat est là pour protéger
les citoyens et leurs biens.» Plus
météo
condamnations qui a suivi l’annonce caméras pliées, les services de personne n’accorde de crédit à ce Aujourd’hui Demain
du décès du citoyen agressé à Souk El sécurité partis, les kheïmas et tentes discours. Comment expliquer que
Tenine, les autorités ont actionné les ont été dressées de nouveau et la fête mercredi après-midi, les kheïmas et 21° ALGER 22°
services de sécurité dans un show qui a battu son plein à force de décibels, tentes ont été pliées et que quelques 29° 32°
n’a trompé personne. Elles ont battu les délinquants ont récupéré leur heures après elles ont été dressées
le rappel de caméras pour filmer la territoire, la drogue et l’alcool ont comme si de rien n’était. Quelle 23° ORAN 23°
sortie combinée des gendarmes et coulé à flot, la prostitution a repris de signification sied le mieux à cette 33° 33°
policiers sur les différents sites et plus belle, les entremetteuses ont situation ? L’autorité est faible ou
plages pour montrer à l’opinion que «travaillé et négocié» librement, les complice. Dans les deux cas, c’est 18° CONSTANTINE 19°
l’Etat est là et plus que jamais présent insultes et insanités ont fleuri de grave. Nul ne peut narguer les 34° 35°
pour garantir la sécurité et la quiétude nouveau dans ce territoire de non- autorités, lorsqu’il s’agit d’un
des citoyens. Des kheïmas et des droit. La violence et les bagarres ont problème de sécurité des citoyens et 29° 27°
tentes ont été démontées, leurs émaillé la nuit. Les estivants ont de leurs biens. R. T. OUARGLA
42° 41°

.
 PROJET DE CEVITAL
À BÉJAÏA

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 11 août 2018

Bloqué depuis
N°8479 - Vingt-huitième année - Prix : Algérie : 30 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. 502 jours
ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

ILS S’ATTAQUENT À LA CULTURE ET EXIGENT

L’APPLICATION DE LA CHARIA

Les salafistes veulent

réoccuper l’espace public
LIRE L’ARTICLE ET L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR MADJID MAKEDHI ET NADIR IDDIR EN PAGE 3

DÉDOUANEMENT DES MARCHANDISES

MAISON DU TERROIR,
LA BOUTIQUE DES BONNES SAVEURS DE NOUVELLES
MESURES DE
AU BONHEUR DES PAPILLES, CONTRÔLE ENTRENT
EN VIGUEUR
SANS PESTICIDES ■ Les missions des douanes viennent d’être
renforcées en matière de contrôles différés et des
contrôles a posteriori, effectuées après mainlevée
des marchandises. Publié au Journal officiel n° 43, un
décret exécutif fixe les modalités d’exercice des
nouvelles missions de contrôle douanier.
LIRE L’ARTICLE DE HOCINE LAMRIBEN EN PAGE 6

FORUM ARABE INTERNATIONAL

POUR LA JUSTICE EN PALESTINE
UNE RÉUNION CONTRE
LE DEAL DU SIÈCLE
LIRE L’ARTICLE DE NOTRE CORRESPONDANTE
PARTICULIÈRE LINA KENNOUCHE EN PAGE 12

VILLÉGIATURE. LITTORAL
DE LA VILLE DE BOUMERDÈS
LE BONHEUR
PHOTO : SAMI K.

EST TOUT PRÈS,

E
n moins de deux ans d’existence, la Maison du terroir, havre
de douceur sur les hauteurs de Birkhadem (Alger), s’est
imposée comme une enseigne incontournable pour qui
veut manger sain et consommer naturel. Ouverte officiellement
en novembre 2016, cette boutique est vite devenue la vitrine d’un
extraordinaire éventail de produits raffinés aux saveurs délicates,
fleurant bon le pays profond et révélant la richesse et la diversité
LA GRANDE BLEUE
de notre patrimoine agraire. Des produits qui rencontrent un
succès grandissant et une demande croissante de la part d’une
communauté qui ne cesse de s’élargir ; des consommateurs pas RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT EN PAGES
forcément bio mais qui font un peu plus attention au contenu de 13, 14, 15, 16, 17 ET 18
leur assiette, surtout avec l’invasion des pesticides et autres engrais
nocifs qui polluent nos récoltes.
Lire le reportage réalisé par Mustapha Benfodil en pages 4 et 5

GUERRE AU YÉMEN

29 ENFANTS TUÉS DANS

DES FRAPPES AÉRIENNES LIRE L’ARTICLE EN PAGE 24
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