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Abstract.
Keywords
Case Study, Malmquist DEA TFP index, North African railways, Multiple Periods
Performance analysis. The software DEAP-XP.
Résumé.
Notre analyse présente les performances techniques et financières dans le secteur du transport
ferroviaire en comparant 5 différents pays nord africains pour la périodicité (1990-2004).
Notre approche dynamique DEA (Data Envelopment Analysis) et l’indice de Malmquist qui
permettent, outre l’étude des variations de la productivité globale des facteurs de production,
une mise en évidence de l’efficacité de gestion d’une part et du progrès technique d’autre part
à l’aide du logiciel DEAP-XP. Cette méthode, basée sur cet indice, nous donne des
informations complètes en distinguant le changement du progrès technique qui reflète
l’innovation dans le secteur des chemins de fer et le développement manageriel et
technologique dans ce secteur.
Mots clefs.
Etude de cas, Malmquist DEA TFP index, Transport ferroviaire nord africain, Analyse de
performance par période, Logiciel DEAP-XP.
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Introduction.
Point n’est besoin de montrer que les transports ont une importance cruciale dans le
développement politique, économique et social d’un pays. A coté du secteur des
communications, ils sont la pierre angulaire de toute forme d’intégration.
Avec l’avènement de la mondialisation et des politiques de libéralisation, les transports
participent davantage à la compétitivité des entreprises sachant que leurs coûts constituent une
composante non négligeable au niveau des importations et des exportations des pays de la
zone MENA et surtout des pays de l’Afrique du Nord objet de notre article.
En effet, une bonne infrastructure et la disponibilité de moyens appropriés dans le domaine
des transports, ainsi qu’une politique efficace dans ce domaine doivent participer, d’une part,
à la réduction de la pauvreté (souci majeur de la Communauté Internationale) et d’autre part, à
l’encouragement des investissements privés ainsi qu’à l’amélioration des échanges entre pays
en participant de ce fait au développement des pays de la zone MENA et surtout des pays de
l’Afrique du Nord. Parmi les différents modes de transport censés jouer un rôle déterminant
dans le développement et l’intégration de cette région, figurent les chemins de fer.
Si nous nous focalisons sur le continent africain, et selon les données de la Commission
économique des Nations Unies ; l’Afrique dispose d’un réseau ferroviaire estimé à 89.390 km
de lignes pour une superficie totale d’environ 30,2 millions de km², la densité du réseau est à
peu prés de 2,96 km pour 1000 km², tandis que l’Europe compte 60 km pour 1000 km² (Atlas
de l’Afrique, 2000). Ce réseau est très peu interconnecté, surtout en Afrique occidentale et
centrale.
Si nous voudrions faire une petite classification générale rapide, (Mbangala, 2008), l'Afrique
septentrionale1 qui compte 22 % de la population africaine possède un réseau ferré de 19.793
kilomètres, soit 23,97 % de l’ensemble des réseaux du continent dont 7 % sont électrifiés.
L'Afrique occidentale, qui occupe 20 % de la superficie totale du continent et totalise 28 % de
sa population, ne possède cependant que 12 % des voies ferrées de l'ensemble. La région de
l'Afrique centrale2, quant à elle, dispose d'un réseau d'environ 2.910 kilomètres de lignes soit
4 % de l’ensemble. Le réseau de l'Afrique orientale comprend 8.362 kilomètres de lignes soit
10 % du total des réseaux avec une population qui représente 32 % du continent. L’Afrique
méridionale est la région qui détient plus de la moitié des lignes ferroviaires du continent (51
%) mais sa population ne représente que 6 % de toute l’Afrique.
Il faut rappeler que plus d’une quinzaine de pays africains ne disposent pas de voies ferrées.
Il s’agit du Burundi, du Cap-Vert, du Niger, des Comores, de la Gambie, de la Guinée-Bissau,
de la Guinée équatoriale, de la Libye, du Maurice, de la République centrafricaine, du
1
La population et la superficie de l’Afrique septentrionale comprennent l’Algérie, l’Egypte, le Maroc, la Libye
et la Tunisie alors que la géographie ferroviaire y inclut la Mauritanie et le Soudan.
2
La République Démocratique du Congo (réseau de l’est et du sud de la RDC) et l’Angola font partie de
l’Afrique centrale du point de vue de la géographie humaine alors que leurs réseaux sont comptabilisés
statistiquement en Afrique australe.
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Rwanda, du Sao Tomé-et-Principe, des Seychelles, de la Sierra Leone (où le chemin de fer
n’est plus en service), du Tchad et finalement de la Somalie.
De plus, les chemins de fer existants se caractérisent par l’hétérogénéité des écartements.
Nous pouvons remarquer l’existence de voies avec différents types d’écartements au sein
d’une même sous-région.
Tableau 1 - Les types d’écartement des rails par sous région (en millimètres)
Afrique Afrique de Afrique du Afrique Afrique de
centrale l’Est Nord australe l’Ouest
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Il ne faut pas nier l’impact de la crise économique des années 80 et des plans d’ajustement
structurel sur la survie des sociétés d’Etat, notamment sur les entreprises ferroviaires qui ont
perdu nombre de leurs privilèges financiers à savoir les subventions d’exploitation servies par
les Etats et les exonérations fiscales.
Pour assurer la survie des entreprises ferroviaires, des solutions diverses ont été envisagées et
mises en œuvre dans nombre de pays en Afrique, allant de la restructuration à la privatisation
en passant par les contrats de gestion. Toutes ces mesures visaient à orienter les entreprises
ferroviaires vers la compétitivité commerciale et la viabilité financière.
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1st Conference on Evaluating rail reform in Latin Amérique Javier Campos, Juan
Railroad Industry America : Competition and Latine Luis Jiménez
Structure, investment effects (Argentine,
Competition and Mexique et
Investment. Brésil)
Toulouse 7-8
November 2003
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World Bank Studies, State of the Railway Sector in Afrique Mbangala, M.A.
Washington DC, Sub-Saharan Africa. Subsaharienne
(2007)
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Le réseau actuel présente des tronçons de lignes à fortes déclivités atteignant 26 à 32 pour
mille, et des courbes à faible rayons, parfois inférieurs à 250 m. Les voies de croisement dans
les gares sont courtes et ne permettent pas la mise en circulation de trains longs et le système
de signalisation et de télécommunications est vétuste et ne permet pas une exploitation
moderne.
Le système de signalisation sur la majeure partie du réseau, à l’exception de certains tronçons
qui bénéficient d’installations nouvelles, nécessite d’être modernisé. Le programme en cours
prévoit la pose de 250 postes à travers le réseau.
Il est prévu en plus des réalisations en cours, un programme de modernisation de la
signalisation et des télécommunications comportant notamment, l’amélioration de la
signalisation de 44 gares, l’installation et le montage de 900 Km de lignes de
télécommunications et le développement d’un « système radio sol-train ».
Ce programme d'investissement viendrait compléter celui qui a été lancé à partir des années
80, et qui se caractérise surtout par la modernisation et l'accroissement de la capacité des
lignes du réseau, les grands aménagements ferroviaires régionaux et l'extension géographique
du réseau.
L’Algérie entend ouvrir le transport ferroviaire au secteur privé sous le régime de la
concession. Il est prévu de mettre fin au monopole de la SNTF sur le rail, seul secteur des
transports qui échappe encore à la concurrence, le transport routier s'étant ouvert au secteur
privé en 1988 et les transport maritime et aérien en1998. L’État pourra ainsi déléguer
l’exploitation du réseau ferroviaire national à une ou plusieurs entreprises sous le régime de la
concession. L’exploitation ferroviaire comprend l’exploitation technique et commerciale des
services de transport ferroviaire, la maintenance et la gestion des systèmes de régulation et de
sécurité et du domaine public foncier ferroviaire. Elle comprend aussi le renouvellement et
l’aménagement des infrastructures ferroviaires qui se traduisent par la construction de
nouveaux ouvrages qui pourrait désormais être dévolue à des sociétés privées.
L’ouverture du transport ferroviaire à la concurrence est justifiée par le fait que le monopole
de l’État a "entraîné une diminution constante des performances de ce mode de transport et un
recours systématique au Trésor public pour son financement". Le secteur privé aura la charge
de la réhabilitation et du développement du réseau ferroviaire.
En 2001, une réforme législative régissant le secteur ferroviaire a été adoptée et permet la
participation privée. Mais les décrets d’application n’ont cependant jamais été promulgués. En
2003, il y a une réforme législative a permis l’ouverture du marché mais son application qui
été prévue pour 2010 n’a pas encore vu le jour. En dépit de ce processus de mutation du
secteur ferroviaire, aucune réforme législative n’est encore envisagée en ce qui concerne la
coordination du marché et la création d’un organe de régulation pour ce mode de transport.
(Mbangala, 2008)
Libye. Le mode ferroviaire est encore inexistant en Libye, la route assure la totalité du
transport de marchandises et de passagers. Deux compagnies nationales opèrent dans le
secteur, l’une pour le transport de longue distance et l’autre est engagée dans les liaisons entre
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les villes. Le transport par taxi est également utilisé pour le voyage de courte et moyenne
distance.
Maroc. Les chemins de fer au Maroc sont gérés par l'Office National des Chemins de fer
(ONCF), établissement public à caractère industriel et commercial, doté de la personnalité
civile et de l'autonomie financière. L'ONCF exploite 1.907 km de lignes qui constituent le
réseau national, dont 1.003 km sont électrifiés et 370 km à double voie. Ce réseau se présente
sous forme d'un fuseau reliant Marrakech au sud à Oujda sur la frontière maroco-algérienne,
avec des ramifications vers Tanger au Nord et vers les zones d'exploitation des phosphates et
certains grands ports.
Depuis la fin de la décennie 80, l'ONCF a entrepris la réalisation d'un vaste programme de
modernisation du réseau qui se poursuit de manière continue et qui concerne la restructuration
de certaines gares, le renouvellement de voies et l'installation de télécommunications et de
signalisation ce, pour offrir un service de qualité à ses clients. Les résultats encourageants
enregistrés au niveau des comptes d'exploitation, à partir de 1996, ont offert à l'ONCF
l'opportunité de mettre en œuvre les projets de développement suspendus pour des raisons
financières.
C'est le cas du dédoublement et de l'électrification de la voie entre Kenitra-Sidi Slimane sur
65 km qui a atteint le seuil de saturation depuis la mise en service de la double voie
Casablanca-Rabat-Kenitra ainsi que de l’électrification de la ligne Sidi Kacem-Meknes sur 53
km. Cependant, d'autres projets sont actuellement programmés parmi lesquels, la construction
de la ligne Taourirt-Nador sur 120 km, l'électrification de la liaison Fès-Oujda et à plus long
terme, la construction de la liaison Marrakech-Agadir. Par l'achèvement de son plan de
restructuration, le Maroc aura réalisé une partie des travaux qui lui incombent dans
l'aménagement du réseau ferroviaire Maghrébin.
L’ONCF est un établissement public à caractère commercial et industriel. Ce Régime
institutionnel est en cours de refonte conformément à la nouvelle politique qui vise
l’accroissement de la compétitivité du transport ferroviaire, la réduction et la rationalisation
des transferts financiers de l’Etat dans ce secteur. Les modalités d’application de cette
politique consistent en la libéralisation des tarifs de transports ferroviaire des voyageurs et des
marchandises (intervenue en 2002) et en la mise en concession d’exploitation de l’ONCF.
En attendant, le mode de gestion adopté depuis quelques années est basé sur la signature d’un
contrat-programme régissant les relations entre l’Etat et la compagnie ferroviaire. Le contrat
plan signé pour la période (2005-2010) a visé à assainir la situation de l’entreprise et à
moderniser ses méthodes de gestion. L’Etat s’engage à octroyer des dotations en capital sur
une période déterminée, à accorder l’ONCF la liberté en matière de tarifs, à faire bénéficier
l’ONCF pour toutes les opérations de financement nécessaires à la réalisation de son
programme d’investissement de la garantie de l’Etat lorsqu’elle est exigée par les bailleurs de
fonds. De son côté, la compagnie s’engage à poursuivre les efforts d’amélioration des
indicateurs de gestion et à respecter les objectifs fixés dans le cadre du contrat – programme, à
rationaliser et valoriser le potentiel humain et à réaliser un ambitieux programme
d’investissement axé sur la mise à niveau des installations fixes et du matériel roulant et
l’augmentation de la capacité du réseau.
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Mauritanie. Pour acheminer le fer depuis son lieu d’extraction vers son lieu de transformation
et d’exportation, l’Etat mauritanien a financé la construction d’une ligne de chemin de fer à
voie unique de 670 kilomètres de long entre le bassin minier de Fderik et le port de
Nouadhibou.
Six convois de 220 wagons (2000 tonnes par convoi) y circulent chaque jour depuis
l’ouverture de la ligne en 1963. C’est le train le plus long du monde avec ses 2 km de
longueur. Le train traverse une zone quasiment inhabitée et peu attractive, et ne transporte que
du minerai. Des bases d’entretien ont été prévues le long de la voie. Le matériel est
parfaitement entretenu, il ne s’agit pas d’interrompre le commerce du fer, seule béquille pour
l’économie du pays en temps de crise.
Depuis une dizaine d’années la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM), première
entreprise du pays, détenue à 80 % par l’Etat, et qui gère toutes les filières minières depuis la
mine jusqu’au port, mène une politique de diversification de ses activités. Le train accueille
également plusieurs wagons destinés au transport des voyageurs.
Tunisie. L'armature du réseau ferroviaire est constituée de quatre groupes de lignes :
L’axe littoral Nord-Sud qui assure les relations entre Tunis, Sousse, Sfax et Gabès
avec des antennes desservant les villes de Nabeul et les villes du Sahel (Monastir-
Mahdia) ;
L’axe Est-Ouest entre Tunis et Ghardimaou, faisant partie de la transmaghrébine, et
qui se connecte aux réseaux algériens et marocains. Deux antennes desservent la
région de Bizerte, et un prolongement existe vers la zone côtière de Tabarka ;
L’axe Tunis-Kalaa Kasbah qui dessert les zones minières du Nord-Ouest et du Centre-
Ouest ;
Enfin, les lignes minières qui relient la région de Gafsa aux ports et aux centres
industriels de Sfax et de Gabès. Elles sont spécialisées dans le transport des
phosphates.
La longueur totale du réseau est de 2.186 km, dont près de 1862 km sont actuellement en
exploitation. Le réseau est en sa majorité à écartement métrique (1.687 km), sauf pour la ligne
Tunis-Ghardimaou (transmaghrébine) sur 471 km de long et pour ses antennes (116 km) qui
sont à écartement normal.
Du fait que la majorité des lignes convergent vers Tunis, cette différence d'écartement ne
semble pas constituer, pour le moment, un handicap majeur à l'exploitation. Cependant, si le
réseau maghrébin devait se développer (vers la Libye) la différence d'écartement pourrait
constituer un handicap sérieux.
La structure du réseau est conçue pour assurer une bonne desserte. Aussi, toutes les zones
agricoles du Nord-est du Centre, et toutes les zones minières frontalières sont reliées aux
grands pôles d'activité et aux ports situés sur la zone littorale.
L’activité ferroviaire est gérée par deux opérateurs : la première est la Société Nationale des
Chemins de Fer Tunisiens (SNCFT), établissement public à caractère industriel et commercial
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Les réseaux du Maghreb et de l’Egypte ont un écartement de 1,435 m, avec toutefois 1.254
km de lignes du réseau algérien à écartement de 1,050 m et 1.668 km de lignes du réseau
tunisien à écartement de 1,000 m tandis que le réseau soudanais a un écartement standard
africain de 1,067 m. Seule la Libye n’a pas des lignes ferroviaires en Afrique septentrionale.
Dans cet ensemble ferroviaire, près de 54 % du réseau marocain est électrifié. Le réseau
soudanais, Sudan Railways Corporation (SRC) fait partie aussi de l’Afrique du nord-est et
comprend 5.978 km de lignes non électrifiés à simple voie.
Toutes les compagnies ferroviaires de l’Afrique du Nord sont des établissements publics à
caractère commercial et industriel. Outre le fret et le transport « intercity », le trafic des
voyageurs de proximité et de banlieue est assez bien développé dans le Maghreb et en Egypte.
Le réseau soudanais est principalement consacré au trafic des marchandises et « intercity »
alors que le chemin de fer mauritanien est principalement une ligne minière.
Une approche dynamique DEA (Data Envelopment Analysis) et l’indice de Malmquist qui
permettent, outre l’étude des variations de la productivité globale des facteurs de production,
une mise en évidence de l’efficacité de gestion d’une part et du progrès technique d’autre part.
Les expériences de mesure de productivité dans les services publics sont plutôt rares,
comparativement aux autres secteurs. En outre, tous les services publics ne sont pas traités de
la même façon. En général, au niveau des principales approches basées sur les frontières de
production ou expériences de mesure de la productivité dans les services publics, nous
distinguons des approches non-paramétriques (de recherche de frontières efficientes telles que
les méthodes DEA) et des approches paramétriques dites économétriques, telles que les
régressions multiples.
Les premières méthodes sont en général utilisées dans le but de comparer l’efficience et la
productivité de différentes organisations ou centres élémentaires de décision (« Decision
Making Units » selon la terminologie utilisée par Charnes et al, (1978)). Leur caractéristique
essentielle est le fait de ne pas imposer une spécification particulière de la fonction de
production, de coût ou de profit.
La méthode non-paramétrique la plus utilisée et la plus populaire est la méthode dite
d’analyse de données par enveloppement ou Data Envelopment Analysis (DEA). Sa
popularité est due en partie à sa versatilité et à sa capacité à accommoder un large éventail de
technologies possibles.
En s’appuyant sur les techniques de programmation linéaire, la méthode DEA construit une
frontière de production qui correspond aux meilleures pratiques observées (Best practices) en
matière d’efficience technique. Le niveau d’efficience des autres organisations (des DMU) est
évalué par comparaison à cette frontière empirique des meilleures pratiques (Frontier
benchmark).
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Une valeur de ce ratio dans (1) supérieure à 1 signifiera une amélioration de la TFP».
Dans cette même référence et utilisant Färe et al. (1994), on lit que l’indice de productivité de
Malmquist est défini comme : « La moyenne géométrique de deux indices, à savoir un indice
évalué en rapport avec la technologie de la période 1 et un autre en rapport avec la
technologie de la période 0».
Nous obtenons alors :
TFP1/TFP0 = [D1 (Y0, X0)/D1 (Y1, X1) x D0 (Y0, X0)/D0 (Y1, X1)] 0.5 (2)
On peut également écrire cet indice d’une autre manière comme suit:
0.5
TFP1/TFP0 = D0(Y0,X0)/ D1(Y1,X1)x[ D1 (Y0,X0)/D0(Y0,X0) x D1(Y1,X1) /D0(Y1,X1)]
(3)
Le ratio en dehors des crochets de (3) mesure le changement dans la mesure d’efficacité
technique orienté en input entre la période 0 et la période 1. La partie restante de l’indice dans
l’équation (3) est une mesure de changement technique. Il s’agit de la moyenne géométrique
du changement technique entre les deux périodes, évaluée à l’observation de la période 0 ainsi
qu’à l’observation de la période 1.
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Tableau 3 - Tailles des réseaux exprimées par la longueur des lignes en Km.
Algérie SNTF Egypte ENR Maroc ONCF Tunisie SNCFT
Tableau 4 - Inputs and outputs of the Malmquist DEA TFP index analysis
Outputs Inputs
Railway Years T-km P-km Equipment Manpower
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Sources: Algeria: Société Nationale des Transports Ferroviaires (SNTF), Morocco: Office
National des Chemins de fer (ONCF), Egypt: Egyptian National Railways (ENR), Tunisia:
Société Nationale des Chemins de Fer Tunisiens (SNCFT), + UIC: l’Union internationale des
chemins de fer.
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Let us recall that indexes are f.i .for the last line 0.988 and 1.044 producing by multiplication: 1.032, thus 3.2%
of growth decomposed into -1.2% and 4.4%. Thus the last column can be sometimes obtained by an addition as
an approximation.
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Tableau 7 - Classement général selon l’indice de Malmquist des pays d’Afrique du Nord
pour la période 1992-2001
Classement Pays TFP Change
1 Tunisie + 4.7%
2 Maroc + 4.1%
3 Egypte + 3.8%
4 Algérie +0.1%
1 Tunisie -0.3%
2 Maroc 0.0%
3 Egypte 0.0%
4 Algérie -4.6%
1 Tunisie + 5.0%
2 Maroc + 4.1%
3 Egypte + 3.8%
4 Algérie +4.9%
Conclusion.
Selon l’indice de Malmquist, nous avons remarqué que le taux de productivité des facteurs est
de 3.2% pour toute la période.
Néanmoins, il provient essentiellement du changement technique, c'est-à-dire des nouveaux
investissements dans le secteur. Ce taux est de (4.4%). Par contre, l’effort manageriel
« Efficiency change » est alarmant. Le taux est de (– 1.2%). Nous pouvons constater que la
gestion du secteur ferroviaire dans les 4 pays est nulle.
Ceci nous rappelle la piètre performance du secteur public en Afrique. Plusieurs efforts sont à
fournir pour sortir de cette situation surtout au niveau manageriel.
Plus de privé dans les secteurs publics est-elle la bonne solution ?
Pour Nellis, (2005), «Many African state-owned enterprises (SOEs), particularly those in
infrastructure, have a long history of poor performance».
«The reasons for the heavy African reliance on SOEs, and their unsatisfactory performance,
are several. The failure of the African states gave rise to a reform approach relying much
more heavily on private sector participation and ownership». (Nellis, 1988).
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