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Manuel de formation
à l’établissement du tracé des limites extérieures
du plateau continental au-delà des 200 milles marins
et à la formulation des demandes adressées
à la Commission des limites du plateau continental
Nations Unies
New York, 2006
Note
Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des
données qui y figurent n'impliquent de la part du Secrétariat de l'Organisation
des Nations Unies aucune prise de position quant au statut juridique des pays,
territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs fron-
tières ou limites.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
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MANUEL DU STAGIAIRE Liste des figures
MODULE I
Figure I.1 : Différents types de lignes de base et de zones maritimes
Figure I.2 : Croûte continentale et croûte océanique
Figure I.3 : Marge continentale et éléments (plateau, talus, glacis)
Figure I.4 : Plateau continental de moins de 200 milles marins
Figure I.5 : Plateau continental étendu
Figure I.6 : Ligne d’épaisseur sédimentaire
Figure I.7 : Ligne d’épaisseur sédimentaire
Figure I.8 : Pied du talus continental plus 60 milles marins
Figure I.9 : Pied du talus continental plus 60 milles marins – vue du dessus
Figure I.10 : Enveloppe externe des lignes de formule
Figure I.11 : Test d’appartenance positif
Figure I.12 : Ligne déduite de la contrainte des 350 milles marins – vue du
dessus
Figure I.13 : Ligne déduite de la contrainte des 100 milles marins à partir de
l’isobathe de 2 500 m – vue du dessus
Figure I.14 : Enveloppe externe des lignes de contrainte – vue du dessus
Figure I.15 : Ligne composite de la limite extérieure du plateau continental – vue
du dessus
MODULE II
Figure II.1 : Prototype international
Figure II.2 : Interféromètre de Michelson
Figure II.3 : Variabilité de la longueur d’un arc de 1’ le long d’un méridien allant
de l’équateur au pôle
Figure II.4 : Coordonnées de conversion entre systèmes de références
géodésiques anciens et modernes
Figure II.5 : Géodésie et loxodrome entre les sièges de l’ONU à New York et à
Genève sur projection Mercator
Figure II.6 : Lignes de base normales
Figure II.7 : Récifs
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MANUEL DU STAGIAIRE Liste des figures
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MANUEL DU STAGIAIRE Liste des figures
MODULE III
Figure III.1 : Impact de la définition de la laisse de basse mer le long d’une côte
Figure III.2 : Impact horizontal de la laisse de basse mer
Figure III.3 : Impact de la laisse de basse mer sur la définition des hauts-fonds
découvrants et des hauts-fonds
Figure III.4 : Systèmes de radiopositionnement par satellite et par stations
marines situées sur terre et venant à l’appui des levés
hydrographiques
Figure III.5 : Propagation des ondes des radiosignaux
Figure III.6 : Historique du calcul des bases de données GEODAS
Figure III.7 : Acquisition des données
Figure III.8 : Types de mesures de la profondeur
Figure III.9 : Sondeurs à incidence verticale
Figure III.10 : Caractéristiques des méthodes (simplifiées)
Figure III.11 : Système multifaisceau
Figure III.12 : Comparaison d’empreinte de faisceau entre un sondeur
monofaisceau à faisceau large et le faisceau Nadir d’un sondeur
multifaisceau dans des profondeurs d’eau allant de 0 à 1 000 m
Figure III.13 : Comparaison d’empreinte de faisceau entre un sondeur
monofaisceau à faisceau large et le faisceau Nadir d’un sondeur
multifaisceau dans des profondeurs d’eau allant de 0 à 5 000 m
Figure III.14 : Systèmes de référence appliqués à la compensation du mouvement
Figure III.15 : Redondance bathymétrique
Figure III.16 : Gestion moderne des données hydrographiques – Assurance de la
qualité/contrôle de la qualité, entreposage, récupération, et
visualisation
Figure III.17 : Incertitude de la profondeur à 95 %
Figure III.18 : Incertitudes en matière de profondeur du S44
Figure III.19 : Géométrie du déplacement horizontal d’une profondeur pour le
Tableau 1 du S44 de l’OHI
Figure III.20 : Géométrie du déplacement horizontal d’un isobathe à partir du
Tableau 3 du S44 de l’OHI
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MANUEL DU STAGIAIRE Liste des figures
MODULE IV
Figure IV.1 : Exemples de marges continentales convergentes
Figure IV.2 : Diverses marges continentales
Figure IV.3 : Conséquence de l’exagération verticale sur l’interprétation visuelle
d’un profil
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MANUEL DU STAGIAIRE Liste des figures
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MANUEL DU STAGIAIRE Liste des figures
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MANUEL DU STAGIAIRE Liste des figures
MODULE V
Figure V.1A : Le cycle océanique selon l’évolution géologique des marges de
l’Atlantique – phases 1 à 3 d’après Press et Siever, 1974
Figure V.1B : Le cycle océanique selon l’évolution géologique des marges de
l’Atlantique – phases 4 à 6 d’après Press et Siever, 1974
Figure V.2 : Océans et marge continentale dans le contexte de la tectonique des
plaques – De Marshak (2001), tel que présenté par Eldholm et
Tsikalas (2003)
Figure V.3 : Évolution du rifting à la marge continentale passive – De Marshak
(2001), tel que présenté par Eldholm et Tsikalas (2003)
Figure V.4 : Évolution de la nouvelle convergence des mouvements des plaques
à la marge continentale active
Figure V.5 : Formation de segments de marge de coulissage à partir des défauts
de transformation active reliant initialement les axes de déchirure
de la croûte continentale et étendant ultérieurement les axes de la
croûte océanique
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MANUEL DU STAGIAIRE Liste des figures
MODULE VI
Figure VI.1 : Distribution sédimentaire des marges continentales convergentes
Figure VI.2 : Section schématique montrant les relations entre sédiments pré-rift,
syn-rift et post-rift, auxquelles il est fait référence dans la définition
la diapositive précédente
Figure VI.3 : Principes visant à acquérir des données sismiques marines
Figure VI.4 : Interprétation géologique de la conversion en profondeur d’une
section sismique
Figure VI.5 : Le cas le plus simple comprend une strate homogène unique dans
laquelle un signal sismique se propage avec une célérité constante,
dans ce cas V
Figure VI.6 : Illustration du principe des réflexions à partir des points-miroirs
communs (CDP)
Figure VI.7 : Principes de base de « sommation » des signaux sismiques depuis
une surface réfléchissante dans la subsurface
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MANUEL DU STAGIAIRE Liste des figures
MODULE VII
Figure VII.1 : Dessin 3D en coupe illustrant les principaux types de frontières
entre plaques (divergentes et convergentes) et les reliefs nés de
l’activité magmatique intraplaque. Adapté de Simkin et al. 1994
Figure VII.2 : Topographie de la Terre montrant la morphologie du fond
océanique, basée sur la bathymétrie dérivée des données
d’altimétrie satellitaire
Figure VII.3 : Reliefs magmatiques typiques du fond de l’océan Pacifique
Figure VII.4 : Microcontinents de l’océan Indien
Figure VII.5 : Expansion du fond de la mer Rouge (RS) entre les plaques africaine
et arabe
Figure VII.6 : Zones de fractures et dorsales mid-océaniques entre l’Afrique de
l’Ouest et le nord de l’Amérique du Sud
Figure VII.7 : Dorsale proéminente au niveau d’une zone de fracture sous-marine,
formée le long de la Zone de fracture transformante Jan Mayen
dans l’Atlantique Nord (mer Norvégienne)
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MANUEL DU STAGIAIRE Liste des figures
MODULE VIII
Figure VIII.1 : Projet NCSD – exemple type
Figure VIII.2 : Projet NCSD – niveau technique
Figure VIII.3 : Interaction de l’état voisin
Figure VIII.4 : Sites de localisation IGS utilisés dans la détermination
d’éphémérides GPS précis et estimés
Figure VIII.5 : Isobathes 2,000 et 2,00 m±1 % et leurs zones de confiance
horizontales
Figure VIII.6 : Exemple de description du programme
Figure VIII.7 : Exemple de spécification MBES
Figure VIII.8 : Exemple de spécification
Figure VIII.9 : Exemple de spécification (suite)
MODULE IX
Figure IX.1 : Étapes antérieures à l’examen de la demande par la Commission
Figure IX.2 : Travaux de la sous-commission
Figure IX.3 : Des recommandations de la sous-commission à la fin
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MANUEL DU STAGIAIRE Abréviations et sigles
Abréviations et sigles
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MANUEL DU STAGIAIRE Introduction
Introduction
Depuis la signature de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 (ci-
après : la Convention), la Division des affaires maritimes et du droit de la mer du Bureau des affaires
juridiques de l’ONU (ci-après : la Division) établit de nombreuses publications relatives à la
Convention, ayant pour objet de faciliter l’application et une meilleure connaissance de ce traité
multilatéral général dans lequel on a pu voir la « Constitution des océans » dans ses multiples aspects.
Certes utiles aux gouvernements, aux programmes, fonds et institutions des Nations Unies, ainsi
qu’aux autres organisations gouvernementales et non gouvernementales, aux établissements
universitaires et aux particuliers, les publications de la Division ne prétendent toutefois pas exprimer
une opinion quelconque de la part du Secrétariat de l’ONU, pas plus qu’elles ne voudraient proposer
une interprétation juridique des dispositions considérées.
Si le Manuel peut en soi servir d’outil de formation, la présente version initiale se veut
cependant un projet de Guide du stagiaire à l’usage des participants au Cours de formation au tracé des limites
extérieures du plateau continental au-delà de 200 milles marins et à l’établissement d’une demande à présenter à la
Commission des limites du plateau continental par un État côtier, exposés détaillés, exercices de groupe et
discussions à l’appui. Enrichi des enseignements tirés des cours de formation, il en sera établi une
version à jour à l’intention de tous les participants à ces cours.
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MANUEL DU STAGIAIRE Introduction
Pour établir la présente version initiale, la Division a eu la chance de pouvoir compter sur le
concours de deux ténors de la Commission – M. Harald Brekke et M. Galo Carrera – à qui elle
exprime toute sa gratitude. Intervenant à titre personnel, ces derniers ont apporté une contribution
inestimable à l’élaboration de plusieurs modules en faisant appel à leurs connaissances personnelles et
à celles d’un certain nombre d’institutions et d’experts, membres ou non de la Commission1.
Fort complexe, le régime juridique institué par la Convention pour le tracé des limites
extérieures du plateau continental étendu (partie VI et annexe II) combine concepts juridiques et
scientifiques, ce qui en rend l’interprétation extrêmement délicate pour le juriste peu rompu aux
questions scientifiques comme pour le spécialiste des sciences de la mer profane en droit. Aussi le
__________________
1 MM. Brekke et Carrera remercient de leurs précieuses observations plusieurs personnes qui leur ont permis de s’inspirer de certains
matériaux à titre de contribution au présent manuel de formation: professeur Olav Eldholm, Chef du Département des sciences de la
Terre, Université de Bergen (Norvège), et docteur Filippos Tsikalas, Département des sciences de la Terre, Université d’Oslo (Norvège),
qui les ont assistés dans la présentation des aspects scientifiques des marges continentales; professeur Jan Inge Faleide et M. Øyvind
Engen, étudiant en doctorat, Département des sciences de la Terre, Université d’Oslo (Norvège); docteur Karl Hinz, Chef de la Division
de la recherche géologique et géophysique (émérite), Institut fédéral des sciences de la Terre et des ressources naturelles (Allemagne), qui
les a assistés dans la présentation de la manière d’identifier le pied du talus continental; M. David Monahan, Groupe de cartographie des
océans, Service hydrographique du Canada (émérite), Ottawa (Canada), qui les a assistés pour les matériels relatifs aux normes et
enquêtes hydrographiques; professeur Rolf Mjelde, Département des sciences de la Terre, Université de Bergen (Norvège); M. Philip A.
Symonds, conseiller hors classe – Droit de la mer, sciences de la Terre, Canberra (Australie), qui les a assistés au sujet des aspects
scientifiques des hauts reliefs du fond de la mer; docteur Petr Vaníček, professeur de géodésie (émérite), Département
de géodésie et géomatique, Université du Nouveau-Brunswick (Canada), qui les a assistés pour le matériel se référant aux concepts et
méthodologies de géodésie; docteur David Wells, professeur d’hydrographie (émérite), Groupe de cartographie des océans, Département
de géodésie et géomatique, Université du Nouveau-Brunswick (Canada), qui les a assistés pour le matériel relatif aux concepts et
méthodologies hydrographiques. Certains matériels ont également été mis à leur disposition par les auteurs de diverses communications
préparées par plusieurs membres de la Commission à l’occasion de la Réunion publique de la CLCS tenue au Siège de l’ONU, New York, le
1er mai 2000. M. Brekke et M. Carrera expriment leurs remerciements à Alexandre Albuquerque, Osvaldo Pedro Astiz, S. Betah, André
Chan Chim Yuk, Peter Croker, Mladen Juračić et R. K. Srinivasan. Ils remercient également les institutions suivantes de les avoir autorisés
à faire usage de certains matériels: l’Institut fédéral des sciences de la Terre et des ressources naturelles (BGR), Allemagne; le National
Geophysical Data Centre (NGDC), États-Unis; et la Direction norvégienne du pétrole, Norvège. Les auteurs tiennent également à faire
observer que, malgré la précieuse assistance fournie par les personnes et institutions citées ci-dessus, ils assument la pleine responsabilité
de toute omission ou erreur qui pourrait avoir échappé à leur attention durant l’établissement de leur contribution au présent manuel.
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MANUEL DU STAGIAIRE Introduction
Manuel envisage-t-il dans ses neuf modules, autant que faire se peut, tous les aspects juridiques,
scientifiques, logistiques et procéduraux du tracé des limites extérieures du plateau continental étendu.
Le Manuel commence par camper le cadre juridique nécessaire pour appréhender les
exigences et incidences de la fixation des limites extérieures du plateau continental (module I). Les
cinq modules suivants proposent une analyse détaillée des méthodologies scientifiques à appliquer aux
fins de déterminer les limites extérieures du plateau continental conformément à la Convention. Ces
méthodologies sont : géodésiques (module II), hydrographiques (module III), géomorphologiques
(module IV), géologiques (module V) et géophysiques (module VI). Le cas spécial des « hauteurs
sous-marines » est envisagé par le module VII. Enfin, le Manuel donne un aperçu des aspects de
planification et de gestion relatifs à l’établissement d’une demande (module VIII) et de la procédure à
suivre dans l’établissement d’une demande, l’examen de demandes par la Commission et le tracé
définitif des limites extérieures du plateau continental sur la base des recommandations de la
Commission (module IX).
La Division ne doute pas que le présent manuel de formation, fondé sur les directives de la
Commission et établi avec le concours de deux membres de celle-ci, viendra concourir à l’application
effective de l’article 76 de la Convention par les États concernés.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Sommaire
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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I-1
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Introduction
Droit international Le droit international public régit les relations entre États par le
public et droit de la
mer biais de traités et de normes coutumières. La Convention des Nations
Unies sur le droit de la mer (ci-après dénommée « la Convention »)
est le siège en matière du droit international de la mer, qui est l’une
des principales branches du droit international public. La Convention
est l’un des plus importants traités multilatéraux ayant recueilli le plus
grand nombre de ratifications.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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I-2
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Convention sur le plateau continental (voir ci-après – sous le titre « le
concept juridique de plateau continental : la Convention de 1958 »).
Par conséquent, le présent module s’intéressera aux dispositions de la
Convention de 1982 et ne fera référence au régime de 1958 que pour
illustrer l’évolution historique du concept juridique de plateau
continental.
Comme il est dit plus haut, le plateau continental fait partie
des espaces maritimes définis par la Convention. Pour mieux
comprendre le régime juridique dont il relève, il est utile de replacer
le plateau continental dans le contexte des divers espaces maritimes
établis par la Convention.
Zones maritimes
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I-3
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Lignes de base Tous les espaces maritimes sont délimités en fonction d’un
(art. 5 à 14 et 47)
critère de largeur. Avant d’en venir à la description de ces espaces et à
l’analyse du régime juridique dont ils relèvent, on commencera par
[Définition d’une ligne
de base : ligne à partir évoquer le concept de ligne de base à partir de laquelle est mesurée la
de laquelle est mesurée la
largeur de la zone largeur de ces zones. D’après la Convention, les États côtiers peuvent
maritime] utiliser trois types de lignes de base, en fonction de la nature de leurs
côtes :
Ligne de base normale : la laisse de basse mer le long de la côte,
telle qu’elle est indiquée sur les cartes marines à grande échelle
reconnues officiellement par l’État côtier, est la ligne de base
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I-4
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
normale (art. 5). C’est la ligne de base utilisée lorsque la côte est
linéaire et simple (voir fig. I.1 ci-dessus).
Ligne de base droite : si la côte est i) profondément échancrée et
découpée ou s’il existe un chapelet d’îles le long de celle-ci, ou si
la côte est ii) instable en raison de la présence d’un delta ou
d’autres caractéristiques naturelles, se servir de la laisse de basse
mer serait complexe et rendrait le tracé des limites extérieures des
zones maritimes tortueux et incertain. Afin d’éviter cette
situation, la Convention permet aux États d’employer la méthode
des lignes de base droites; c’est-à-dire des lignes de base reliant
des points appropriés le long de la côte (art. 7). Lorsqu’il existe
des embouchures de fleuve qui se jettent directement dans la mer
(art. 9) ou des baies (art. 10), la Convention autorise le tracé
d’une ligne de base droite les traversant (voir fig. I.1 ci-dessus).
On retiendra que pour empêcher les États d’utiliser les lignes de base
droites pour élargir les zones relevant de leur juridiction nationale,
l’utilisation de ces lignes est enfermée dans des critères stricts définis
par la Convention (art. 7).
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I-5
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
éloignées et des récifs découvrants de l’archipel (art. 47). Dans le
cas des lignes de base archipélagiques, la Convention exige que
i) outre qu’il respecte des critères stricts similaires à ceux établis
pour les lignes de base droites, le tracé de telles lignes de base
englobe les principales îles de l’archipel, et ii) définisse une zone
où le rapport de la superficie des eaux à celle des terres soit
compris entre 1 à 1 et 9 à 1. Les eaux englobées par les lignes de
base archipélagiques sont considérées comme eaux
archipélagiques : la souveraineté de l’État côtier s’y exerce, quelle
que soit leur profondeur ou la distance qui les sépare de la côte,
tout comme elle s’étend à l’espace aérien au-dessus de ces eaux, à
leurs fonds et à leur sous-sol. À l’intérieur de ses eaux
archipélagiques, l’État archipel peut tracer des lignes de fermeture
pour délimiter ses eaux intérieures.
D’un point de vue technique, la Convention prescrit que les
lignes de base soient indiquées sur des cartes marines à l’échelle
appropriée pour permettre d’en déterminer l’emplacement, une
liste des coordonnées géographiques de points précisant le
système géodésique utilisé pouvant y être substitués à défaut,
l’État côtier devant donner la publicité voulue à ces cartes et ces
listes de coordonnées géographiques et en déposer un exemplaire
auprès du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies
(art. 16).
Les divers types de lignes de base ayant été brièvement
examinés, analysons maintenant les différents espaces maritimes,
dont les limites sont établies par référence à ces lignes de base.
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I-6
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
de base de la mer territoriale (art. 8 – voir fig. I.1 ci-dessus). Ainsi, les
eaux englobées par des lignes de base droites ou par les lignes de
base fermant les baies ou embouchures de fleuve. L’État côtier
exerce une souveraineté plénière sur les eaux intérieures, au même
titre que sur son territoire terrestre.
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I-7
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
o Inoffensif : Passage qui ne porte pas atteinte à la paix, au
bon ordre ou à la sécurité de l’État côtier.
Zone économique La zone économique exclusive est une zone située au-delà de
exclusive
la mer territoriale et adjacente à celle-ci, à l’intérieur de laquelle les
(art. 55 à 75)
droits souverains et la juridiction de l’État côtier sont limités à
l’exploration et à l’exploitation des ressources naturelles et aux
activités qui s’y rapportent. La zone économique exclusive présente
les caractéristiques suivantes :
Largeur : La zone économique exclusive s’étend au-delà de la
limite externe de la mer territoriale jusqu’à une distance de
200 milles marins mesurée à partir des lignes de base.
Droit : L’État côtier doit déclarer la zone économique exclusive.
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I-8
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Étendue : Cette zone comprend la mer, le fond marin et le sous-sol.
Contenu du régime juridique : L’État côtier possède :
o Des droits souverains aux fins d’exploration et
d’exploitation, de conservation et de gestion des
ressources naturelles (biologiques ou non biologiques), et
en ce qui concerne d’autres activités économiques (par
exemple la production d’énergie à partir de l’eau, des
courants et des vents);
o Juridiction : en ce qui concerne i) la mise en place et
l’utilisation d’îles artificielles, d’installations et d’ouvrages;
ii) la recherche scientifique marine; et iii) la protection et
la préservation du milieu marin.
o D’autres droits et devoirs sont définis par la Convention
(par exemple, le droit de poursuite – art. 111, par. 2).
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MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Zone Les fonds marins, les fonds océaniques et leur sous-sol au-
(art. 133 à 191)
delà des limites de la juridiction nationale forment la Zone. Aux
termes de la Convention la Zone et ses ressources sont le
« patrimoine commun de l’humanité » (art. 136), de sorte que à la
différence de ce qui se produit dans la haute mer, les États ne sont
pas libres d’exploiter les ressources de la Zone sur lesquelles
l’humanité tout entière est investie de droits. Ainsi, la Convention a
institué un organe indépendant – l’Autorité – chargé d’agir au nom
de l’humanité pour gérer la Zone et administrer l’exploration et
l’exploitation de ses ressources. L’objectif d’un tel régime est de
garantir que les activités menées dans la Zone le seront au bénéfice
de l’humanité tout entière, les intérêts des États en développement
étant spécialement pris en compte.
Plateau continental
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Module I
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MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
de profondeur). Elle est en général recouverte d’une épaisse
couche de sédiments potentiellement riche en hydrocarbures. Le
plateau continental s’étend des côtes au sommet du talus
continental.
Le talus continental est la partie du fond marin qui borde le
plateau continental. Il est assez abrupt et, à cet endroit, la
profondeur de l’eau passe de quelques centaines de mètres, au
bord du plateau, à 3 500/5 500 mètres au pied du talus
continental. En général, le talus continental commence près du
bord de la masse continentale, là où la croûte continentale
s’amincit considérablement, et se termine en rejoignant la croûte
océanique. Le pied du talus continental se trouve d’ordinaire près
de la zone de transition entre les deux types de croûte.
Le glacis continental, qui est une des caractéristiques de
nombreux États côtiers, est une zone de faible déclivité entre le
pied du talus continental et les grands fonds marins. Le glacis
continental typique est une masse conique de sédiments qui
proviennent du plateau et qui se sont accumulés près de la base
du talus – dans de nombreux endroits dépassant en partie sur la
croûte océanique.
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MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
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MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
inaccessibilité. De telles activités ne portaient nullement atteinte au
régime des libertés de la haute mer car elles n’étaient pas menées à la
surface de la mer (par exemple : l’exploitation des pêcheries
sédentaires situées dans les fonds marins au-delà de la mer
territoriale, comme les bancs de perles, les lits d’huîtres, les pêcheries
de chanks et d’éponges; l’extraction de minéraux des fonds marins
par l’intermédiaire de tunnels creusés depuis les côtes).
Au fil du temps, les progrès scientifiques et technologiques
ont conduit à la découverte, sous l’eau, de ressources minérales
importantes (pétrole et gaz en particulier) dont l’exploitation
semblait devoir être économiquement rentable. Cette évolution a eu
pour effet de modifier de plus en plus l’attitude des États mettant en
présence, d’un côté, les États côtiers ayant intérêt à faire valoir leurs
droits sur le plateau continental au-delà de la mer territoriale, et, de
l’autre, les pays vivant de mariculture et ayant intérêt à empêcher que
les libertés traditionnelles de la haute mer soient entravées,
notamment par la multiplication des derricks construits pour
l’exploitation des gisements de pétrole offshore. L’actuel régime
juridique du plateau continental (et de la zone économique exclusive)
consacre l’équilibre délicat de ses intérêts divergents.
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I-14
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
continental était adjacent à l’État côtier. Autrement dit, ils ne
dépendaient pas d’une occupation effective et incontestée de la zone,
comme cela aurait été nécessaire, avant cette Proclamation, à toute
nouvelle prétention territoriale.
La Proclamation ne contenait pas de définition du plateau
continental. Néanmoins, de ce qu’elle posait en son préambule que
« le plateau continental peut être considéré comme le prolongement
de la masse terrestre de la nation côtière et de fait comme sa
propriété naturelle », on peut conclure que la Proclamation ne faisait
pas référence au concept scientifique de plateau continental, mais
plutôt à celui de marge continentale, établissant donc pour la
première fois une distinction entre les concepts scientifique et
juridique de plateau continental : le régime juridique envisagé par la
Proclamation pour le plateau continental s’appliquait au-delà des
espaces qui aux yeux de la science, constituaient le plateau
continental. Autrement dit, le plateau continental « juridique » était
plus vaste que le plateau continental « scientifique ».
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I-15
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
de celle-ci la question du plateau continental, à la suite du travail
préparatoire mené par la Commission du droit international. La
Conférence de 1958 a adopté plusieurs conventions, dont la
Convention sur le plateau continental (ci-après « la Convention de
1958 »). Cette convention consacre le droit souverain de l’État côtier
sur le plateau continental, même si ce n’est qu’aux seules fins de
l’exploration et de l’exploitation de celui-ci. Selon la Convention
de 1958, le terme « plateau continental » renvoie :
« au fond de la mer et au sous-sol des régions sous-marines adjacentes à
la côte mais situées en dehors de la mer territoriale, jusqu’à une
profondeur de 200 mètres ou, au-delà de cette limite, jusqu’au point où
la profondeur des eaux surjacentes permet l’exploitation des ressources
naturelles desdites zones » (art. 1)
Les critères de « profondeur » ou de « possibilité d’exploitation »
retenus par cet article donnent une définition juridique du plateau
continental qui diffère de la définition scientifique examinée ci-
dessus. La possibilité d’exploitation peut en particulier conduire à
l’inclusion de zones qui, scientifiquement parlant, feraient partie du
talus continental ou du glacis continental.
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I-16
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
la mer existent ipso facto et ab initio en vertu de la souveraineté de
l'État sur ce territoire et de l’extension de celle-ci à des fins
d’exploration des fonds marins et d’exploitation de leurs ressources
naturelles. Il y a là un droit inhérent. Point n'est besoin pour l’exercer
d’accomplir des actes juridiques spéciaux. Son existence peut être
déclarée (et de nombreux États l’ont fait) mais n’a pas besoin d’être
statutaire. En outre, ce droit ne dépend pas de son exercice effectif. »
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I-17
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Cette définition ne parle nullement de la distinction
scientifique qui existe entre la croûte continentale et la croûte
océanique, évoquée plus haut. Elle se contente de dire que la marge
continentale est le prolongement de la masse terrestre de l’État
côtier.
La définition de la marge continentale évoquée, revenons à ce
stade sur la définition juridique du plateau continental :
Définition du plateau 1. Le plateau continental d’un État côtier comprend les fonds marins et
continental
leur sous-sol au-delà de sa mer territoriale i) sur toute l’étendue du
prolongement naturel du territoire terrestre de cet État jusqu’au
rebord externe de la marge continentale; ou ii) jusqu’à 200 milles
marins des lignes de base à partir desquelles est mesurée la margeur
de la mer territoriale, lorsque le rebord externe de la marge
continentale se trouve à une distance inférieure.
2. Le plateau continental ne s’étend pas au-delà des limites prévues aux
paragraphes 4 à 6 (art. 76, par. 1 et 2).
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I-18
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
continental est la partie immergée ou, selon la définition, le
prolongement naturel du territoire terrestre.
Les concepts juridiques de territoire et de plateau continental
sont toutefois définis par référence aux concepts scientifiques de
masse terrestre et de marge continentale. En d’autres termes, il
découle de la combinaison des deux définitions que i) le territoire de
l’État côtier s’étend sous la mer; ii) le plateau continental constitue le
prolongement immergé du territoire terrestre; et iii) le rebord externe
de ce prolongement est mesuré par rapport au prolongement
immergé de la masse terrestre, soit la « marge continentale ».
La marge continentale sert uniquement d’instrument de
mesure, de référence, pour la détermination du plateau continental
« juridique ». En fonction des diverses caractéristiques
géomorphologiques, le plateau continental « juridique » peut être plus
vaste ou plus étroit que la marge continentale. Le paragraphe 1 de
l’Article 76 distingue deux cas de figure :
Plateau continental et Les États dont le plateau continental peut aller jusqu’à
plateau continental
étendu 200 milles marins (voir fig. I.4 ci-dessous);
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I-19
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
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MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
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I-21
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
territoriale :
o Jusqu’à 200 milles marins mesurés à partir des lignes de
base, ou,
o Pour les États dont la marge dépasse les 200 milles marins,
jusqu’au rebord externe de la marge continentale qui est
définie par les lignes déduites des formules suivantes
[pour plus de détails, voir ci-dessous la section « Étape 1 –
lignes déduites des formules »] :
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I-22
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Ligne d’épaisseur sédimentaire;
60 milles marins mesurés à partir du pied du talus
continental
o En toute hypothèse, ne dépasse pas les limites définies par
les lignes déduites des contraintes suivantes [pour plus de
détails, voir ci-dessous la section « Étape 3 – lignes
déduites des contraintes »] :
La distance n’excède pas 350 milles marins des
lignes de base à partir desquelles est mesurée la
largeur de la mer territoriale, ou
La distance n’excède pas 100 milles marins de
l’isobathe de 2 500 mètres;
Droits : ils dépendent de la largeur du plateau continental :
o Plateau continental s’étendant jusqu’à 200 milles marins :
l’État côtier n’est pas tenu de déterminer le plateau
continental.
o Plateau continental s’étendant au-delà de 200 milles marins :
pour la partie s’étendant jusqu’aux 200 milles marins, l’État
côtier n’est tenu de faire aucune déclaration; pour la partie
restante, l’État côtier doit déterminer, par l’intermédiaire de la
Commission, les limites extérieures du plateau continental en
conformité avec les critères que nous verrons dans le présent
module. S’il renonce à le faire, l’État n’exercera ses droits sur le
plateau continental que dans la partie s’étendant jusqu’aux 200
milles marins, mesurés à partir des lignes de base.
Étendue : les fonds marins et leur sous-sol.
Contenu du régime juridique : l’État côtier exerce :
o Des droits souverains sur le plateau continental aux fins
de son exploration et de l’exploitation de ses ressources
naturelles. Ces droits sont :
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I-23
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Exclusifs (en ce sens que si l’État côtier n’explore
pas le plateau continental ou n’en exploite pas les
ressources naturelles, nul ne peut entreprendre de
telles activités sans son consentement exprès);
Indépendants de l’occupation effective ou fictive,
aussi bien que de toute proclamation expresse
(art. 77, par. 2 et 3).
o Sa juridiction sur i) la mise en place et l’utilisation d’îles
artificielles, d’installations et d’ouvrages (art. 80); ii) le
forage sur le plateau continental (art. 81); iii) les câbles et
pipelines installés ou utilisés dans le cadre de l’exploration
et l’exploitation ou de l’exploitation d’îles artificielles,
d’installations ou d’ouvrages (art. 79); iv) la recherche
scientifique marine (art. 246); et v) la protection et la
préservation du milieu marin (art. 208).
Définition des « ressources naturelles » du plateau continental :
o Ressources minérales;
o Autres ressources non biologiques des fonds marins et de
leur sous-sol; et
o Organismes vivants qui appartiennent aux espèces
sédentaires (c’est-à-dire les organismes qui, au stade où ils
peuvent être pêchés, sont soit immobiles sur le fond ou
au-dessous du fond, soit incapables de se déplacer
autrement qu’en restant constamment en contact avec le
fond ou le sous-sol).
Différences entre les On l’a vu, i) le régime du plateau continental s’applique aux
régimes juridiques
du plateau fonds marins et à leur sous-sol, jusqu’à au moins 200 milles marins
continental et de la des lignes de base, ii) le régime de la zone économique exclusive
zone économique
exclusive s’appliquant aux fonds marins et à leur sous-sol jusqu’à 200 milles
marins, ainsi qu’à la colonne d’eau.
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I-24
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Le régime du plateau continental et celui de la zone
économique exclusive i) s’appliquent aux fonds océaniques jusqu’à
200 milles marins; ii) tendent à satisfaire les intérêts économiques des
États côtiers et iii) partant de l’idée d’adjacence aux côtes.
Pour éviter toute confusion entre ces deux régimes,
examinons comment ils coexistent et interagissent en mettant en
évidence leurs différences :
Largeur : i) le régime du plateau continental peut s’appliquer au-
delà de 200 milles marins si la configuration géophysique le
permet; ii) la zone économique exclusive ne peut s’étendre au-
delà de 200 milles marins.
Droits : i) le plateau continental appartient en propre à l’État côtier,
alors que ii) la zone économique exclusive doit être déclarée par cet
État. Autrement dit, tous les États côtiers ont un plateau continental
mais peuvent ou peuvent ne pas posséder une zone économique
exclusive (dans ce cas, le régime de la haute mer s’applique aux eaux se
trouvant au-dessus du plateau continental).
Étendue : i) le régime du plateau continental s’applique
uniquement aux fonds marins, au sous-sol et à leurs ressources;
ii) le régime de la zone économique exclusive s’étend aussi à la
colonne d’eau et à ses ressources.
Contenu du régime juridique :
o Exploitation des ressources : i) ressources biologiques : l’État
côtier a pour obligation de partager, avec les autres États, les
surplus de ressources biologiques qu’il est autorisé à exploiter
dans la zone économique exclusive, mais n’est pas tenu d’une
telle obligation en ce qui concerne les espèces sédentaires du
plateau continental; ii) ressources non biologiques : l’État côtier
acquitte des contributions en espèces ou en nature (jusqu’à
concurrence de 7 % de la valeur ou du volume de sa
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I-25
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
production) à l’Autorité au titre de l’exploitation des
ressources non biologiques du plateau continental au-delà de
200 milles marins; en général, le régime du plateau continental
est plus complexe en ce qui concerne leur exploitation.
o Pollution : la juridiction de l’État est plus grande dans la
zone économique exclusive que sur le plateau continental.
o Recherche scientifique marine : la juridiction de l’État est
plus grande dans la zone économique exclusive que sur le
plateau continental.
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I-26
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Application de l’article 76
5. Les points fixes qui définissent la ligne marquant, sur les fonds
marins, la limite extérieure du plateau continental, tracée conformément
au paragraphe 4, lettre a), i) et ii), sont situés soit à une distance
n’excédant pas 350 milles marins des lignes de base à partir desquelles
est mesurée la largeur de la mer territoriale, soit à une distance
n’excédant pas 100 milles marins de l’isobathe de 2 500 mètres, qui est
la ligne reliant les points de 2 500 mètres de profondeur.
6. Nonobstant le paragraphe 5, sur une dorsale sous-marine, la limite
extérieure du plateau continental ne dépasse pas une ligne tracée à 350
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I-27
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
milles marins des lignes de base à partir desquelles est mesurée la largeur
de la mer territoriale. Le présent paragraphe ne s’applique pas aux
hauts-fonds qui constituent des éléments naturels de la marge
continentale, tels que les plateaux, seuils, crêtes, bancs ou éperons qu’elle
comporte.
7. L’État côtier fixe la limite extérieure de son plateau continental,
quand ce plateau s’étend au-delà de 200 milles marins des lignes de base
à partir desquelles est mesurée la largeur de la mer territoriale, en reliant
par des droites d’une longueur n’excédant pas 60 milles marins des
points fixes définis par des coordonnées en longitude et en latitude.
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I-28
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Revoyons maintenant plus en détail ces quatre étapes. Encore
qu’elles soient liées les unes aux autres, ces étapes doivent être
regardées comme des phases distinctes de l’opération de tracé.
Pied du talus continental Sauf preuve du contraire, le pied du talus continental coïncide avec la rupture
de pente la plus marquée à la base du talus [art. 76, par. 4 b)].
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I-29
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Preuve du contraire Dans certains cas, la rupture de pente la plus marquée peut ne
pas aider à trouver le pied du talus continental. Il peut en être ainsi
par exemple lorsque :
La courbure des fonds, le long de la base du talus continental,
est constante. Dans ce cas, la rupture de pente la plus
marquée ne se produit pas en tel ou tel point, mais sur toute
une zone;
La topographie irrégulière des fonds marins fait qu’un certain
nombre de points correspond à la rupture de pente maximale
à la base du talus continental.
Dans ces cas, la Convention propose une seconde méthode
qui consiste à faire intervenir d’autres preuves pour déterminer
l’emplacement du pied du talus continental à sa base. La Convention
ne prescrit pas telle ou telle méthodologie scientifique pour définir
l’emplacement du talus continental lorsque la preuve par le contraire
est invoquée. L’État côtier devra se fonder sur les meilleures preuves
géologiques et géophysiques disponibles.
La disposition de « la preuve du contraire » vient compléter la
règle générale qui retient la rupture de pente la plus marquée à la
base du talus. L’une et l’autre méthodes tendent à déterminer le pied
du talus continental.
Les différents types Ayant examiné le concept de pied du talus continental, venons en
de lignes déduites
des formules maintenant à la description des lignes de formule dont il est question au
paragraphe 4 a) de l’article 76 et qui forment une enveloppe coïncidant
avec le rebord externe du plateau continental. Les deux types de lignes
sont déterminés par rapport à l’emplacement du pied du talus continental
qui sert à fixer le rebord externe de la marge continentale.
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I-30
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
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I-31
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
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I-32
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
ii) Formule de distance La seconde ligne est déterminée par ladite « Formule de
distance » ou « Formule d’Hedberg » (du nom de son auteur, H.
Hedberg). Le paragraphe 4 a) ii) de l’article 76 la définit comme suit :
ii) Une ligne tracée conformément au paragraphe 7 par référence à des
points fixes situés à 60 milles marins au plus du pied du talus
continental.(voir fig. I.8 et I.9 ci-dessous).
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
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I-34
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
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I-35
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Si les lignes de formule se recoupent, leur enveloppe externe
détermine l’endroit jusqu’où l’État côtier peut étendre son plateau
continental, comme l’illustrent les figures ci-dessous.
La « règle Bengal »
La Convention prévoit une exception à l’application des règles
relatives aux lignes de formule. Elle résulte de la Déclaration
d’interprétation concernant une méthode déterminée à appliquer
pour fixer le rebord externe de la marge continentale (annexe II, Acte
final de la troisième Conférence des Nations Unies sur le droit de la
mer) (ci-après « Déclaration d’interprétation »).
Lors de la rédaction de la Convention, il a été remarqué que
dans certaines régions, en dépit du fait qu’une épaisse couche de
sédiments s’étende sur des centaines de kilomètres, le pied du talus
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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I-36
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
continental est très proche des lignes de base. En pareil cas, les lignes
de formule (qui, comme nous l’avons vu, sont déterminées à partir
du pied du talus continental) seraient très proches des lignes de base,
ce qui aurait pour conséquence de désavantager les États côtiers dont
les plateaux continentaux présenteraient de telles caractéristiques.
Afin de remédier à ce problème, les rédacteurs de la
Convention ont négocié une exception qui s’applique lorsque :
La distance moyenne à laquelle se situe l’isobathe de 200 mètres
ne dépasse pas 20 milles marins; et
La plus grande partie des roches sédimentaires de la marge
continentale se trouvent au-dessous du glacis.
Si ces deux conditions sont réunies, l’État côtier peut fixer le
rebord externe de sa marge continentale à partir d’une « formule
d’épaisseur sédimentaire modifiée » : en reliant par des lignes droites
n’excédant pas 60 milles marins des points fixes, définis par des
coordonnées de latitude et de longitude, à chacun desquels l’épaisseur des
roches sédimentaires ne sera pas inférieure à 1 000 mètres.
En d’autres termes, au lieu d’utiliser l’épaisseur des sédiments
en termes relatifs (l’épaisseur est comparée à la distance qui sépare
les points fixes du pied du talus continental) comme cela est
normalement fait, cette exception retient l’épaisseur en termes
absolus (l’épaisseur des sédiments doit être d’au moins 1 000 mètres).
Afin d’éviter les injustices et les différends entre États voisins
par suite de l’application d’une telle exception, la déclaration
d’interprétation précise que :
[…] cette méthode peut être utilisée également par un État voisin pour
délimiter le rebord externe de sa marge continentale sur un élément géologique
commun; la limite suivrait alors sur ledit élément, une ligne tracée à la distance
maximum autorisée à l’article 76 du paragraphe 4, lettre a), points i) et ii), le
long de laquelle la moyenne mathématique de l’épaisseur des roches
sédimentaires ne serait pas inférieure à 3 500 mètres.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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I-37
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Cette exception est dite « Règle Bengal » parce que dictée par
les caractéristiques particulières de la Baie de Bengal, expressément
mentionnée dans la Déclaration d’interprétation.
Encore qu’elle ne soit pas envisagée dans le texte de la
Convention, mais dans la Déclaration d’interprétation, la Commission est
tenue de prendre cette exception en considération par le paragraphe 1 de
l’article 3 de l’annexe II à la Convention, aux termes duquel :
Les fonctions de la Commission sont les suivantes : examiner les données et
autres renseignements présentés par les États côtiers en ce qui concerne la limite
extérieure du plateau continental lorsque ce plateau s’étend au-delà de 200
milles marins et soumettre des recommandations conformément à l’article 76, et
au Mémorandum d’accord adopté le 29 août 1980 par la troisième Conférence
des Nations Unies sur le droit de la mer.
ETAPE 2 : Le test
d’appartenance Après avoir tracé les lignes déduites des formules, l’État côtier doit
démontrer que le prolongement naturel de son territoire terrestre
immergé jusqu’au rebord externe de la marge continentale s’étend, au
moins en partie, au-delà de 200 milles marins. Ce n’est que dans ce cas que
l’État côtier a droit à un plateau continental étendu.
Le test d’appartenance consiste à déterminer si tel État côtier
a juridiquement le droit de tracer les limites extérieures de son
plateau continental sur toute l’étendue du prolongement naturel de
son territoire terrestre :
Jusqu’au rebord externe de la marge continentale, ou
Seulement jusqu’à une distance de 200 milles marins mesurée
à partir des lignes de base, si le rebord externe de la marge
continentale ne va pas aussi loin.
Résultats du test
d’appartenance Le test d’appartenance ne peut avoir que deux résultats :
Si l’État côtier peut démontrer que le rebord externe de sa marge
continentale, calculée à partir des lignes déduites des formules
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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I-38
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
LÉGENDE
Ligne de la formule des 60 milles marins au-delà du pied du talus continental
Ligne déduite de la formule d’épaisseur sédimentaire à 1 %
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MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
dy
Segments ≤ 60 milles marins où ≥ 1%
dx
(i) Contrainte des La ligne déduite de la première contrainte est plus simple à
350 milles marins
tracer, un critère de distance étant retenu.
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MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
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I-41
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Enveloppe externe des Comme pour les lignes déduites de formules, le paragraphe 5
lignes de contrainte
de l’article 76 décrit les deux lignes déduites des contraintes
examinées ci-dessus en utilisant une conjonction de coordination :
l’enveloppe externe des lignes de contrainte fixe la distance
maximum où peut se situer la limite extérieure du plateau
continental de l’État côtier. Ainsi, la limite extérieure du plateau
continental peut se situer :
Soit au-delà d’une ligne tracée à partir de points fixes situés
à une distance de 350 milles marins des lignes de base à
partir desquelles est mesurée la largeur de la mer territoriale;
Soit au-delà d’une ligne tracée à partir de points fixes situés
à une distance de 100 milles marins de l’isobathe de
2 500 mètres;
Mais en deçà des deux lignes si celles-ci se coupent.
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I-42
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
LÉGENDE :
Lignes de contrainte
ISOBATHE de 2 500 mètres plus 100 milles marins
Enveloppe externe des lignes déduites des contraintes de distance
et de profondeur
On retiendra que le droit à un plateau continental étendu est
sans rapport avec l’enveloppe externe des lignes de contrainte en
tant que telle. Il ne s’agit là que d’une contrainte imposée sur les
lignes déduites des formules pour pouvoir tracer la limite extérieure
du plateau continental.
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I-43
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Néanmoins, l’article 76 ne définit ni ces catégories ni ne
fournit d’indication sur la manière de les différencier. Il se borne à
les considérer séparément, indiquant si elles sont à retenir (et
comment) ou pas dans le tracé de la limite extérieure du plateau
continental :
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
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MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
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MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
ÉTAPE 2
ÉTAPE 3
ÉTAPE 4
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MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
I-48
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Procédure Outre celles qui définissent les critères gouvernant le tracé des
limites extérieures du plateau continental, l’article 76 de la Convention
consacre plusieurs dispositions à la procédure. Celles-ci intéressant la
Commission, il est bon de commencer par présenter cette dernière dans
ses grandes lignes.
La Commission
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I-49
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
membres de la Commission proposés compte tenu de la
nature de cette demande. Jusqu’à trois membres pouvant être
choisis pour fournir des avis à l’État côtier dans les délais et
conditions déterminés par voie d’accord avec lui. Ces
membres soumettent à la Commission un rapport rendant
compte de leurs activités.
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I-50
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
que le tracé de la limite extérieure du plateau continental ne préjuge
pas les questions relatives à l’établissement des frontières entre
États dont les côtes sont adjacentes ou se font face.
Qu’il apparaisse d’emblée que ces quelques dispositions ne
suffisent pas à régler les activités de la Commission n’a rien de
surprenant. Les conventions internationales n’arrêtent pas dans le
détail les règles de procédure concernant le fonctionnement des
organes qu’elles instituent. Celles-ci sont édictées dans des
documents distincts adoptés après l’entrée en vigueur des
conventions.
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I-51
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Les dispositions de procédure « externes » : elles règlent les
rapports entre la Commission et les États côtiers et d’autres
organes à l’occasion de l’exécution de ses fonctions (examen
des demandes; conseils et avis à l’État côtier; coopération
avec les organisations internationales; demandes nées de
différends entre États voisins).
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I-52
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Mandat : Les membres de la Commission sont :
o Élus pour un mandat de cinq ans;
o Rééligibles.
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I-53
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Module I
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I-54
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
o Si aucun des membres ne s’y oppose,
o Compte tenu des préférences en la matière :
De ses membres qui participent à la réunion;
et
De l’État côtier dont la demande est à
l’examen.
Étant plus restreinte et soumise à des contraintes de temps
et de moyens considérables tenant à la complexité de la
procédure d’examen d’une demande, une sous-commission
n’a qu’une seule langue de travail : l’anglais.
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I-55
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Il fournit et dirige le personnel (Secrétariat) nécessaire à ces
sessions et réunions. Le Secrétariat exécute tous les travaux
que la Commission pourrait requérir en vue de s’acquitter
de ses fonctions.
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I-56
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Structure des Directives Chaque chapitre des Directives commence par l’énoncé du
problème posé par chacune de ses dispositions, suivi d’une analyse
détaillée de leur application.
Les Directives comportent les chapitres suivants :
Chapitre 1 – Introduction.
Chapitre 2 – Droit à un plateau continental étendu et tracé
des limites extérieures de ce plateau.
Chapitre 3 – Méthodes géodésiques et limites extérieures du
plateau continental.
Chapitre 4 – Isobathe de 2 500 mètres.
Chapitre 5 – Localisation du pied du talus continental
déterminé au point où la rupture de pente est la plus
marquée à la base du talus.
Chapitre 6 – Localisation du pied du talus continental
déterminé par la preuve du contraire de la règle générale.
Chapitre 7 – Dorsales.
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I-57
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Chapitre 8 – Tracé de la limite extérieure du plateau
continental selon le critère de l’épaisseur des sédiments.
Chapitre 9 – Informations concernant les limites du plateau
continental étendu.
Annexe – Liste non exhaustive d’organisations
internationales scientifiques et techniques dont les données
et informations pourraient être utiles aux États ayant
l’intention de présenter une demande. La responsabilité
première de ces organisations est toutefois de promouvoir le
progrès de la connaissance et la recherche dans leurs
disciplines respectives, seule la Commission ayant pour tâche
de formuler des recommandations et de donner des avis
scientifiques et techniques sur les demandes touchant les
limites du plateau continental étendu présentées
conformément à l’article 76 et à l’annexe II de la Convention.
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I-58
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
5. Les points fixes qui définissent la ligne marquant, sur les fonds marins, la
limite extérieure du plateau continental, tracée conformément au paragraphe
4, lettre a), i) et ii), sont situés soit à une distance n’excédant pas 350 milles
marins des lignes de base à partir desquelles est mesurée [GÉODÉSIE] la
largeur de la mer territoriale, soit à une distance n’excédant pas 100 milles
marins de l’isobathe de 2 500 mètres, qui est la ligne reliant les points de
2 500 mètres de profondeur [GÉODÉSIE (distance) –
HYDROGRAPHIE (isobathe)].
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I-59
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
i) Différends relatifs
à une demande Le tracé de la limite extérieure du plateau continental peut
influer directement sur l’opération de délimitation des frontières
maritimes entre États voisins, l’un des domaines les plus délicats du
droit de la mer.
La Commission est un organe purement technique. Pour éviter
que ses travaux soient soumis à des pressions politiques ou exploités par
tel État côtier dans le but de changer la délimitation de ses frontières
avec un État voisin, le Règlement intérieur de la Commission organise
en son annexe I une série de garanties qui s’appliquent :
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MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
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I-61
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Règlement intérieur (annexe II) envisage un autre aspect de la
confidentialité qui a trait au caractère confidentiel des données et
documents que les États côtiers peuvent être amenés à fournir à la
Commission aux fins de la fixation de la limite extérieure de leur
plateau continental. Le paragraphe 2.1 de l’annexe II du Règlement
intérieur porte en effet que l’État côtier « peut conférer un
caractère confidentiel à toute donnée et autre document auxquels le
public n’a normalement pas accès que cet État soumet ».
Précautions spéciales Par suite, les données et documents confidentiels sont l’objet
entourant les données et
documents confidentiels de précautions spéciales tendant à empêcher qu’ils ne soient
divulgués sans le consentement de l’État côtier. Ces précautions
intéressent i) la transmission; ii) la consultation; et iii) la
reproduction des données et documents confidentiels :
i) L’État côtier soumet les documents auxquels il a conféré un
caractère confidentiel au Président de la Commission sous pli
cacheté à part, accompagné de la liste des documents en
question (par. 2.2 de l’annexe II du Règlement intérieur);
ii) L’accès aux documents confidentiels :
o Est réservé :
aux membres de la Commission; et
au Secrétaire général et aux autres membres
du Secrétariat habilités à cet effet.
o N’est accordé que par le Secrétaire général à la
demande du Président de la Commission et des
présidents des sous-commissions concernées;
o Est accordé par le Secrétaire général, par l’intermédiaire
des présidents, aux membres de la Commission ou des
sous-commissions concernées saisis de la demande;
o Tous les documents doivent être consultés dans une
pièce désignée à cet effet et ne doivent l’être qu’en
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I-62
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
présence du Secrétaire général ou de l’un de ses
collaborateurs habilité à cet effet. Lors de la consultation
d’un document confidentiel, le nom de la personne qui a
autorisé l’accès à ce document ainsi que la date et l’heure
de cette consultation doivent être inscrits dans un
registre que le Secrétaire général ou l’un de ses
fonctionnaires habilités tient à cet effet; le membre de la
Commission qui consulte le document confidentiel et le
fonctionnaire présent lors de la consultation doivent
inscrire leur nom en caractères d’imprimerie et signer
l’inscription au registre (par. 3.1 à 3.5 de l’annexe II du
Règlement intérieur).
iii) Les documents confidentiels ne doivent être ni copiés, ni
photocopiés, ni reproduits de quelque manière que ce soit
sans l’autorisation écrite de l’État côtier qui les a produits
(par. 3.6 de l’annexe II du Règlement intérieur).
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I-63
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Renvoi des données et Tout document confidentiel communiqué par l’État côtier est
informations
confidentielles à l’État renvoyé à tout moment à l’État côtier qui en fait la demande et, de
côtier toute façon après que le Secrétaire général aura reçu les cartes et les
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I-64
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Module I
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I-65
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Cette disposition constitue l’application particulière, aux
limites extérieures du plateau continental étendu, du principe
général posé par l’Article 84 selon lequel :
1. Sous réserve de la présente partie, les limites extérieures du plateau
continental et les lignes de délimitation tracées conformément à
l’article 83 sont indiquées sur des cartes marines à l’échelle
appropriée pour en déterminer l’emplacement. Le cas échéant, le
tracé de ces limites extérieures ou lignes de délimitation peut être
remplacé par des listes des coordonnées géographiques de points
précisant le système géodésique utilisé.
2. L’État côtier donne la publicité voulue aux cartes ou listes des
coordonnées géographiques et en dépose un exemplaire auprès du
Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies et, dans le
cas de celles indiquant l’emplacement de la limite extérieure du
plateau continental, auprès du Secrétaire général de l’Autorité.
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I-66
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
La Convention énonce néanmoins, en son Article 83, les
principes qui doivent gouverner l’opération de délimitation du
plateau continental entre États voisins :
1. La délimitation du plateau continental entre États dont les côtes sont
adjacentes ou se font face est effectuée par voie d’accord conformément au
droit international tel qu’il est visé à l’article 38 du Statut de la Cour
internationale de Justice, afin d’aboutir à une solution équitable.
2. S’ils ne parviennent pas à un accord dans un délai raisonnable, les
États concernés ont recours aux procédures prévues à la partie XV.
3. En attendant la conclusion de l’accord visé au paragraphe 1, les États
concernés, dans un esprit de compréhension et de coopération, font tout
leur possible pour conclure des arrangements provisoires de caractère
pratique et pour ne pas compromettre ou entraver pendant cette période
de transition la conclusion de l’accord définitif. Les arrangements
provisoires sont sans préjudice de la délimitation finale.
4. Lorsqu’un accord est en vigueur entre les États concernés, les
questions relatives à la délimitation du plateau continental sont
réglées conformément à cet accord.
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I-67
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
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I-68
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Les limites du plateau fixées par l’État côtier sur la
base de ces recommandations sont définitives et de
caractère obligatoire (par. 8, art. 76). L’État côtier
remet alors au Secrétaire général des Nations Unies les
cartes et renseignements pertinents, y compris les
données géodésiques, qui indiquent de façon
permanente la limite extérieure de son plateau
continental (par. 9, art. 76).
Le Secrétaire général donne à ces documents la
publicité voulue (par. 9, art. 76).
Ces activités appellent un certain nombre de procédures
complexes qui seront décrites dans le Module IX.
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I-69
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
Module I – Exercice
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I-70
MANUEL DU STAGIAIRE Cadre juridique
Module I
NOTES
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
I-71
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Sommaire
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
II-1
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Les méthodes géodésiques interviennent dans toutes les activités de
géoréférencement qui sont associées à la mise en œuvre de l’article 76. Les
géodésiens sont responsables de la définition conceptuelle et de la
réalisation pratique des systèmes de références terrestres. Les méthodes
géodésiques associées à la définition et au positionnement des lignes de base
sont la conception du levé, l’acquisition de données, le contrôle de la qualité,
ainsi que la gestion des données à l’appui du positionnement des
coordonnées des points et des lignes et la conversion de leurs coordonnées.
La géodésie fait appel également à des définitions géométriques rigoureuses
en matière de lignes et eu égard à l’établissement de l’ensemble des distances
dont il est question à l’article 76. L’une des tâches géodésiques les plus
importantes consiste à fixer le géoréférencement spatial ainsi que
l’établissement des limites extérieures du plateau continental.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
II-2
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
mesures au sein du Système international d’unités (ci-après dénommé : SI).
Il y a à l’heure actuelle cinquante et un États Membres, et seize États
Associés. Il est à noter cependant qu’en pratique le recours au Système
international d’unités va bien au-delà des limites des États Parties.
L’évolution de la mise en place du mètre est un sujet passionnant de
l’histoire de la science. Le Mètre des Archives original fut construit en 1799
afin de correspondre à un dixième de millionième d’un quadrant de la Terre.
Deux expéditions géodésiques furent envoyées afin de mesurer un arc de 1
degré de latitude en Laponie et au Pérou à cette fin. La définition du mètre
en 1989 fut basée sur le prototype international de platine-iridium. Par la
suite, les normes atomiques furent introduites. La 11e CGPM (1960) établit
le mètre en utilisant la longueur d’onde du rayonnement du krypton 86. La
dernière définition en date fut adoptée lors de la 17e Conférence générale
des poids et mesures tenue en 1983 et fut précisée de la manière suivante :
Le mètre est la longueur du trajet parcouru dans le vide par la lumière pendant
1/299 792 458e de seconde.
Veuillez noter que dès lors la vitesse de la lumière a été fixée
exactement à 299 792 458 m/s. La vitesse de la lumière est une constante
fondamentale qui attribue une échelle à l’univers tout entier de la géodésie et
de l’astrophysique.
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II-3
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
II-4
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
avoir surmonté l’épreuve du temps, il existe toujours des dessins qui
peuvent nous donner une idée de son mécanisme de fonctionnement.
Le mille marin international (M) est une unité de longueur définie
exactement par l’identité : 1 M = 1 852 m, à la suite de la proposition
adoptée par le Bureau hydrographique international (ci-après dénommé :
BHI) en 1929. L’abréviation adoptée par l’Organisation hydrographique
internationale (OHI) pour un mille marin est M et cette abréviation est en
vigueur dans toutes les langues (nm est souvent utilisé à mauvais escient en
anglais pour exprimer le mille marin). Elle représente en fait le nanomètre, à
savoir 10-9 m, au sein du Système international d’unités. La Commission
recommande que l’approximation du mille marin basé sur la longueur
variable de l’arc d’un méridien de 1 minute de latitude ne soit pas utilisée.
Car, il est à noter que si l’approximation venait à être utilisée près de
l’équateur, le mille marin équivaudrait à 1 843 m, alors que dans les régions
nord et sud, il indiquerait plus de 1 860 m. La figure II.3 démontre la
variabilité de la longueur d’un arc de 1’ le long d’un méridien allant de
l’équateur jusqu’au pôle.
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II-5
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
II-6
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
le mètre (SI). Son orientation fut au départ donnée par l’orientation BIH de
1984.0. L’évolution temps de son orientation est garantie en utilisant un
régime de rotation qui ne soit pas net vis-à-vis des mouvements tectoniques
horizontaux de la Terre.
L’ITRS peut être connecté au Système de référence céleste
international au moyen des Paramètres d’orientation de la Terre (ci-après
dénommés : EOP). Il est réalisé par le biais du Repère de référence terrestre
au moyen d’estimations des coordonnées et des vitesses fournies par un
ensemble de stations en état d’observation par la Radio interférence à très
longue base (ci-après dénommée : RILB), la Télémétrie laser sur la Lune, le
Système mondial de positionnement (ci-après dénommé : GPS), la
Télémétrie laser sur satellite, et la Détermination d’orbite et de
radiopositionnement intégrés par satellite (ci-après dénommée : DORIS).
Les coordonnées IRTF peuvent être obtenues en compilant les
observations GPS conjuguées à des éphémérides précises produites par le
Service international du GPS.
Le Repère de référence terrestre international (ci-après dénommé :
ITRF) est le résultat d’un processus évolutionnaire en géodésie. Quelques-
unes des premières tentatives furent le résultat d’une recherche scientifique
pure. À titre indicatif, un TRF dénommé Système terrestre du BIH (BTS84)
fut établi en 1984 pour la première fois en utilisant des coordonnées de
stations dérivées des RILB, de la télémétrie laser sur la Lune, de la télémétrie
laser sur satellite, et du Système de navigation par satellite de la Marine
(NNSS ou mieux connu sous l’appellation de Doppler/Système de
navigation par satellite Transit ou juste TRANSIT). Trois autres réalisations
BET ont ensuite été menées à bien, s’achevant avec BTS87.
L’EOP a été créé par l’UGGI et l’Union astronomique
internationale (ci-après dénommée : UAI) en 1988 afin d’assurer un soutien
aux professions de l’astronomie, de la géodésie et de la géophysique.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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II-7
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
La première réalisation ITRS en tant que ITRF89 fut menée en
1989 et neuf versions supplémentaires ITRF furent établies et diffusées,
dont chacune annula et remplaça la version précédente jusqu’à la
dernière réalisation en date de l’ITRF : ITRF89, ITRF90, ITRF91,
ITRF92, ITRF93, ITRF94, ITRF95, ITRF96, ITRF97, et ITRF2000.
La Commission a choisi ITRF94 en tant que l’un des systèmes
de référence géodésiques au titre duquel les limites extérieures du
plateau continental peuvent être renvoyées. Il n’y a pas de différences
notables entre eux. Toutes les coordonnées ITRF sont équivalentes au
niveau de 10 cm.
Le Système géodésique mondial de 1984 (WGS84) est un
Système de référence terrestre conventionnel du Département de la
défense des États-Unis. La définition du système de coordonnées
reproduit les critères de la Note technique 21 du Service international
de la rotation terrestre : i) il est géocentrique, le centre de la masse
étant défini par la Terre tout entière, y compris les océans et
l’atmosphère; ii) son échelle est celle du cadre local de la Terre, dans
l’acceptation d’une théorie relativiste de la gravitation; iii) son
orientation fut initialement donnée par l’orientation 1984.0 du Bureau
international de l’heure (BIH); et iv) son évolution temps en matière
d’orientation n’engendrera pas de rotation résiduelle d’ensemble par
rapport à la croûte terrestre.
Ce système est un système de référence géodésique militaire
américain, mais il a reçu l’agrément généralisé des organisations
internationales du fait qu’il s’agit du système utilisé par le Système
mondial de positionnement (GPS).
La première réalisation ITRS du WGS fut menée en 1960 et
trois autres versions furent établies et diffusées plus tard. Chacune
annula et remplaça la version précédente jusqu’à la dernière réalisation
en date de WGS60, WGS66, WGS72 et WGS84.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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II-8
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Le WGS84 contient le Modèle du champ de gravitation
terrestre 1996, qui est exprimé sous la forme d’une expansion
sphérique harmonique du potentiel de gravitation jusqu’au degré (n) et
de l’ordre (m) 360. Il comprend 130 317 coefficients. Il comprend
aussi un champ de gravité normal.
Les coordonnées WGS84 peuvent être obtenues au moyen des
observations GPS en utilisant des éphémérides (prédictives) diffusées.
Le WGS84 est défini par de multiples constantes. Certaines
parmi les plus importantes sont le demi-grand axe (a = 6378.137 m), la
constante gravitationnelle géocentrique de la Terre (y compris
l’atmosphère) (GM = 3986004.418 x 108 m3 s-2), l’aplatissement
réciproque (1/f = 298.257223563) ainsi que la vitesse angulaire de la
Terre (w = 7292.115 x 10-11 rad s-1).
Les conversions des Les conversions de coordonnées parmi les différentes réalisations
coordonnées
géodésiques des ITRF sont données par la similitude de conversion des sept paramètres :
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II-9
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
La réalisation du WGS84 basée sur le Système de navigation par
satellite de la Marine américaine, plus connu sous l’appellation de Transit
Doppler, a fourni des coordonnées de stations assorties d’une exactitude se
situant aux environs d’un mètre. Cette réalisation fut mise en œuvre entre le
1er janvier 1987 et le 1er janvier 1994.
Les paramètres de conversion entre ITRF90 et ce système WGS84
réalisé par le biais du Doppler sont :
T1 T2 T3 D R1 R2 R3
(m) (m) (m) (ppm) (") (") (")
0.060 -0.517 -0.223 -0.011 0.0183 -0.0003 0.0070
Il existe de nouvelles réalisations du WGS84 basées sur des données
GPS, telles que :
• G730 de janvier 1994 à septembre 1996;
• G873 de septembre 1996 à janvier 2002; et
• G1150 depuis janvier 2002 jusqu’à ce jour.
Ces réalisations coïncident avec l’ITRF au niveau d’environ 10
centimètres. Il n’existe pas de paramètres officiels de conversion pour ces
réalisations entre elles.
L’ITRF94 est notamment équivalent à WGS84 (G873) au niveau de
2 cm. À toutes fins utiles, la Commission considère que les deux systèmes
de références sont identiques.
La conversion entre WGS72 et WGS84 est donnée par :
Φ WGS84 = Φ WGS72 + ΔΦ
λ WGS84 = λ WGS72 + Δλl
h WGS84 = h WGS72 + Δh
où
ΔΦ = (4.5 cos Φ) / (a sin 1”) + (Δf sin2 Φ) / (sin 1”)
Δλ” = 0.554
Δh = 4.5 sin Φ + a Δf sin2 Φ – Δa + Δr
où
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II-10
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Δf = 0.3121057 x 10-7
a = 6,378,135 m
Δa = 2.0 m
Δr = 1.4 m
φ WGS84 = φ Local + Δφ
λ WGS84 = λ Local + Δλ
h WGS84 = h Local + Δh
où
Δφ = {- ΔX sin φ cos λ - ΔY sin φ sin φ sin λ + ΔZ cos φ
+ Δa (RN e2 sin φ cos φ)/a
+ Δf [RM (a/b)+ RN (b/a)] sin φ cos φ}• [(RM+ h) sin 1”] -1
Δλ = [-ΔX sin λ + ΔY cos λ] • [(RN + h) cos φ sin 1”] -1
Δh = ΔX cos φ cos λ + ΔY cos φ sin λ + ΔZ sin φ - Δa (a/RN )
+ Δf (b/a) RN sin2 φ
où
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
II-11
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
II-12
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
e2 = 2f – f2
RN = rayon de courbure verticale
RN = a/(l- e2 sin2 f)1/2
RM = rayon de courbure au méridien
RM = a(l- e2)/(l- e2 sin2 f)3/2
(Note : Toutes les quantités D sont obtenues en enlevant les valeurs
de l’ellipsoïde du système de référence local des valeurs de
l’ellipsoïde WGS84).
L’application de l’équation ci-dessus représente une première
approximation d’une conversion de coordonnées rigoureuse. Elle ne rend
pas compte des rotations ou des déformations. Elle n’est appliquée que
lorsque les informations disponibles sont insuffisantes pour fixer un jeu
complet de paramètres de conversion.
L’une des mises en œuvre d’équation à régression multiple le plus
souvent utilisée afin de convertir des coordonnées issues du système
géodésique au WGS84 est :
ΔΦ = A0 + A1 U + A2 V + A3 U2 + A4 UV + A5 V2 +..+ A99
U9 V9
ΔΦ = B0 + B1 U + B2 V + B3 U2 + B4 UV + B5 V2 +..+ B99
U9 V9
Δh =C0 + C1 U + C2 V + C3 U2 + C4 UV + C5 V2 +... + C99
U9 V9
où
A0 = constante
A0, A1,..., An n = coefficients définis lors du développement
U = k (Φ – Φm) = latitude géodésique normalisée du point de
calcul
V = k (λ – λm) = longitude géodésique normalisée du point de
calcul
k = facteur de l’échelle et conversion des degrés en radians
Φ, λ = latitude géodésique locale et longitude géodésique locale (en
degrés), respectivement, du point de calcul
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
II-13
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
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II-14
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Détermination des La Conférence des Nations Unies sur le droit de la mer n’identifie
distances et de la
différence entre pas expressément les surfaces ou les références géodésiques en vertu
l’utilisation des desquelles toutes les distances désignées afin de mettre en évidence les
géodésies par rapport
à celles des limites extérieures des espaces continentaux sur lesquels s’étend la
loxodromes
juridiction nationale devraient être mesurées. La Commission a promulgué
l’ITRF94 et le WGS84. Lorsque des coordonnées géodésiques (ϕ, λ, h) sont
calculées depuis les positions ITRF, l’ellipsoïde associé avec le GRS80
devrait être utilisé.
La Commission a établi dans ses Directives que la surface
géodésique de référence ellipsoïde associée à un système de référence adopté
par un État côtier dans chaque demande serait acceptée afin de fixer toutes
les distances, étant entendu toutefois que les conversions à l’un des systèmes
de références ci-dessus aient été fournies.
Le GRS80 fut adopté lors de la 17e Assemblée générale, tenue à
Canberra en décembre 1979. De multiples constantes et variantes le
définissent, parmi lesquelles quelques-unes des plus importantes sont : i) le
demi-grand axe de la Terre; ii) la constante géocentrique gravitationnelle de
la Terre (y compris l’atmosphère); iii) le facteur de formes dynamiques de la
Terre (à l’exclusion des déformations permanentes dues aux marées); et la
vitesse angulaire de la Terre.
Il utilise les mêmes formules de calcul que le Système de
référence géodésique 1967 (GRS67), adopté lors de la 15e Assemblée
générale de l’UGGI qui s’est tenue à Moscou en 1971 et diffusé par
l’Association internationale de géodésie (ci-après dénommée : IAG). Le
demi-petit axe de référence ellipsoïde est défini comme étant parallèle à
la direction fixée par l’Origine internationale conventionnelle, et le
méridien principal est parallèle au méridien zéro du BIH adopté pour
les longitudes.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
II-15
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Le GRS80 n’est pas seulement un ellipsoïde géométrique avec
une orientation précise. Il est également un ellipsoïde équipotentiel qui
crée un champ de gravité normal.
Un ellipsoïde équipotentiel est un ellipsoïde qui est défini
comme une surface équipotentielle (U = U0 = constante) d’une certaine
fonction potentielle U, appelée potentiel normal. Cette fonction U est
uniquement déterminée au moyen de la surface ellipsoïdale (demi- axes
a, b), la masse M incluse et l’angle de vitesse angulaire w, conformément
au théorème de Stokes-Poincaré et à part de la distribution de la densité
interne.
La courbure géodésique est définie comme la ligne unique
représentant la distance la plus courte possible entre deux points situés sur
l’espace où elle est mesurée : min ∫c dS => Ĉ
Aucune projection cartographique ne peut montrer toutes les
géodésies sur un ellipsoïde en tant que lignes « droites » sur un plan
cartographique.
À l’inverse, un loxodrome ou une ligne rhumb est une ligne d’azimut
constant, ce qui est utile en matière de navigation. Il apparaît comme une
ligne « droite » sur les projections cartographiques de type Mercator, mais il
ne représente pas la ligne de distance la plus courte entre deux points. Les
géodésies et les loxodromes ne correspondent que dans la direction nord-
sud, en l’espèce lorsqu’ils coïncident avec les méridiens.
Le problème inverse 2D sur la surface d’un ellipsoïde est défini
comme :
Étant donné les coordonnées géodésiques entre deux points, quelle
est la distance le long de la géodésie entre eux et les azimuts géodésiques de
la ligne aux deux extrémités?
Ce problème classique de l’histoire de la géodésie a été résolu depuis
les travaux de K. F. Gauss et de manière de plus en plus précise. Un certain
nombre de solutions très précises existent à l’heure actuelle, qui, pour
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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II-16
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
l’essentiel, peuvent être cataloguées de la manière suivante : i) des formules
fermées; et ii) des solutions itératives basées sur des équations en nid de
boucle ou des méthodes numériques visant à la solution d’équations
différentielles, y compris les techniques de Runge Kutta.
L’utilisation de la surface géodésique de référence ellipsoïde afin de
déterminer les distances en vertu de la Convention garantit l’application
d’un système métrique uniforme et homogène en permanence ainsi que
l’application d’une méthodologie cohérente d’un point de vue géodésique.
Elle semble aussi se justifier du fait de la pratique d’État qui a mis en
évidence l’utilisation de cette surface en matière de détermination des limites
extérieures des mers territoriales; les zones contiguës; les zones
économiques exclusives; et par-dessus tout, le plateau continental qui est
fixé au moyen d’une distance allant jusqu’à 200 M.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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II-17
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Geodésie
6.220,782 km
> 850 km
Loxodrome
6.493,616 km
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II-18
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Les conversions des coordonnées géodésiques entre les divers
systèmes de références jouent un rôle primordial en matière de demande
lorsque des systèmes différents sont utilisés. Des informations détaillées eu
égard à l’ensemble des paramètres et des pratiques sont exigées par les
Directives de la Commission.
Les Directives de la Commission établissent aussi que le référentiel
géodésique doit être utilisé pour la détermination des distances. Les
géodésies sont interprétées par la Commission des 200 M à l’article 76.
Définition géodésique Si la contrainte des distances est utilisée dans une demande, la
et positionnement des
lignes de base Commission peut exiger que des informations techniques relatives aux
lignes de base telles que la source des données, le positionnement, les
techniques de levés, l’heure et la date du levé, les corrections appliquées aux
données, les évaluations a priori et a posteriori des erreurs aléatoires et des
erreurs systématiques, le référentiel géodésique utilisé, et la définition
géométrique des lignes de base droites, fermées ou archipélagiques soient
fournies.
La Commission reconnaît dans ses Directives que des définitions
multiples de la laisse de basse mer sont aujourd’hui utilisées. Des lignes de
base droites, fermées ou archipélagiques peuvent être définies soit comme
des géodésies ou des loxodromes d’une manière cohérente dans une
demande. Cependant, la Commission n’est pas habilitée par la Conférence
des Nations Unies sur le droit de la mer à promulguer des recommandations
en matière de délinéation des lignes de base à partir de laquelle la largeur de
la mer territoriale est mesurée.
Les stipulations relatives à la délinéation des lignes de base et aux
pratiques des États sont examinées dans deux ouvrages de la DOALOS :
Æ United Nations (1989a). The Law of the Sea. Baselines : An
Examination of the Relevant Provisions of the United Nations Convention
on the Law of the Sea. Office for Ocean Affairs and the Law of the Sea.
Publication E.88.V.5 United Nations, New York.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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II-19
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Æ United Nations (1989b). The Law of the Sea. Baselines : National
Legislation with Illustrative Maps. Office for Ocean Affairs and the Law of
the Sea. Publication E.89.V.10 United Nations, New York.
Les articles pertinents constituant la Convention sont énumérés ci-
dessous et sont assortis d’illustrations.
Article 5 : Lignes de Sauf dispositions contraires stipulées dans cette Convention, la ligne
base normales
de base normale utilisée afin de mesurer la largeur de la mer territoriale est la
laisse de basse mer le long d’une côte ainsi qu’indiquée sur les cartes à
grande échelle officiellement reconnues par l’État côtier.
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II-20
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Article 6 : Récifs Dans le cas d’îles situées sur des atolls ou sur des îles présentant des
récifs frangeants, la ligne de base permettant de mesurer la largeur de la mer
territoriale est la laisse de basse mer côté large du récif, ainsi qu’illustré par le
symbole approprié sur les cartes officiellement reconnues par l’État côtier.
[L’île d’Ulithi et ses récifs (fig. II.7) donnent un exemple des
distances potentielles entre l’île proprement dite et ses récifs.]
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II-21
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
3. La délinéation des lignes de base droites ne saurait s’écarter de
manière marquée de la direction générale de la côte, et les zones marines se
trouvant à l’intérieur des limites doivent être suffisamment proches des
terres pour être assujetties au régime des eaux intérieures.
4. Les hauts-fonds découvrants ne sauraient servir de point de
convergence ou de divergence permettant d’établir la délinéation des lignes
de base droites, à moins que des phares ou des installations similaires qui
demeurent au-dessus du niveau de la mer de manière permanente y aient été
aménagés, ou hormis les cas où la délinéation des lignes de base depuis ces
mêmes hauts-fonds a reçu l’agrément international général.
5. Lorsque la méthode des lignes de base droites est applicable en
vertu du paragraphe 1, il faudra tenir compte, lors de la détermination des
lignes de base spécifiques, des intérêts économiques propres à la région
intéressée, dont la réalité et l’importance ont été manifestement confirmées
par une utilisation prolongée.
6. Le système des lignes de base droites ne saurait être appliqué par
un État s’il venait à couper les voies d’accès entre la mer territoriale et les
hautes mers d’un autre État ou s’il bloquait l’accès de ce dernier aux zones
économiques exclusives.
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II-22
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Article 9 : Embouchures Si un fleuve se déverse directement dans la mer, la ligne de base sera
des fleuves
une ligne droite traversant l’embouchure du fleuve entre des points situés
sur la laisse de basse mer de ses rives.
[Le delta du Nil (fig. II.10) est un exemple parmi tant d’autres dans
le monde de fleuve auquel les stipulations de l’article 9 sont applicables.]
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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II-23
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Un point d’entrée
L > 24 M naturelle
L < 24 M Pas de
point
d’entrée
x naturelle
x+y+z=L
y
L < 24 M
z Points
d’entrée
multiples
L = 24 M
24 M 24 M
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II-24
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
4. Si la distance entre les laisses de basse mer des points d’entrée
naturelle d’une baie n’excède pas 24 M, une ligne de fermeture pourra être
tracée entre ces deux marques de laisse de basse mer, et les eaux incluses
pourront ainsi être considérées commes des eaux intérieures.
5. Lorsque la distance entre les laisses de basse mer des points
d’entrée naturelle excède 24 M, une ligne de base droite de 24 M sera tracée
à l’intérieur de la baie de manière à inclure une zone d’eau maximum qui
corresponde à une ligne de cette longueur.
6. Les stipulations précédentes ne s’appliquent pas aux baies classées
dans la catégorie « historique », ou dans tout autre cas où le système des
lignes droites stipulé à l’article 7 est appliqué.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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II-25
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Article 12 : Rades Les rades qui sont en règle générale utilisées pour le chargement, le
déchargement et l’ancrage des navires, et qui seraient autrement situées
complètement ou partiellement en dehors des limites extérieures de la mer
territoriale, sont incluses dans la mer territoriale.
[Le port de Cherbourg, en France (fig. II.12), contient une
petite rade et une grande rade à l’intérieur de la baie qui pourraient être
considérées comme faisant partie de la mer territoriale en vertu des
stipulations de l’article 12. Ce cas de figure s’appliquerait également
même si les rades étaient situées en dehors de la baie.]
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II-26
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Article 13 : Hauts-fonds 1. Un haut-fond découvrant est une zone de terre naturellement
découvrants
formée qui est entourée par l’eau et s’élève au-dessus de l’eau lorsque la
marée est basse, mais qui est submergée lorsque la marée est haute.
Lorsqu’un haut-fond découvrant est entièrement ou partiellement situé à
une distance n’excédant pas la largeur de la mer territoriale depuis la mer ou
depuis une île, la laisse de basse mer sur cette élévation peut être utilisée
comme la ligne de base servant à mesurer la largeur de la mer territoriale.
2. Lorsqu’un haut-fond découvrant est entièrement situé à une
distance excédant la largeur de la mer territoriale depuis le continent ou
depuis une île, il n’a pas de mer territoriale qui lui soit propre.
Article 14 : L’État côtier peut de même fixer les lignes de base en choisissant
Conjuguaison de
l’une des méthodes stipulées dans les articles précédents afin de les adapter à
méthodes afin de
déterminer les lignes de un large éventail de situations.
base
[Les stipulations de l’article 14 rendent possible la conjuguaison de
lignes de base mises en évidence au titre de plusieurs autres stipulations afin
de fixer les limites extérieures de la mer territoriale d’un seul État.]
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II-27
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
dans laquelle le ratio de la zone aquatique par rapport à la zone terrestre, y
compris les atolls, soit compris entre 1 à 1 et 9 à 1.
2. La longueur de ces lignes de base ne saurait excéder 100 M,
hormis et jusqu’à 3 % du nombre total de lignes de base circonscrivant tout
archipel qui pourraient excéder cette longueur, et ce, jusqu’à une longueur
maximum de 125 M.
3. La délinéation de ces lignes de base ne s’écartera pas de manière
marquée de la configuration générale de l’archipel.
4. Les hauts-fonds découvrants ne sauraient servir de point de
convergence ou de divergence permettant d’établir la délinéation des lignes
de base, à moins que des phares ou des installations similaires qui
demeurent au-dessus du niveau de la mer de manière permanente ou lorsque
des hauts-fonds découvrants soient situés entièrement ou partiellement à
une distance n’excédant pas la largeur de la mer territoriale, et ce, depuis l’île
la plus proche.
5. Le système des lignes de base ne saurait être appliqué par un État
archipélagique s’il venait à couper les voies d’accès entre la mer territoriale et
les hautes mers d’un autre État ou s’il bloquait l’accès de ce dernier aux
zones économiques exclusives.
6. Si une partie des eaux archipélagiques d’un État archipélagique
sont situées entre deux parties d’un État voisin immédiatement adjacent, les
droits existants et tout autre intérêt légitime que ce dernier État a
traditionnellement exercés sur ces eaux et tous les droits stipulés par accord
entre ces États se perpétueront et seront respectés.
7. Dans le cadre du calcul du ratio de l’eau par rapport à celui de la
terre en vertu du paragraphe 1, les zones terrestres peuvent inclure des eaux
situées à l’intérieur des récifs frangeants des îles et des atolls, y compris la
partie du plateau océanique escarpé qui est circonscrit ou quasiment
circonscrit par une chaîne d’îles calcaires ou de récifs découvrants situés sur
le périmètre du plateau.
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II-28
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
8. Les lignes de base tracées conformément à cet article devront êre
indiquées sur des cartes d’une échelle ou d’échelles permettant de vérifier
leur position. À défaut, des listes énumérant les coordonnées géographiques
des points et précisant le référentiel géodésique peuvent être substituées.
9. L’État archipélagique devra assurer la publicité voulue à ces cartes
ou listes de coordonnées géographiques et déposera une copie de chaque
carte ou liste auprès du Secrétaire général des Nations Unies.
Les Îles Salomon sont un exemple typique d’un État archipélagique
qui est formé de plus d’un archipel.
a
)
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II-29
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Carrera, G. (1992). An Iterative Method for the Investigation of
Archipelagic Status. In Proceedings of the First International
Conference on Geodetic Aspects of the Law of the Sea, Bali,
Indonesia, 8-11 Juin, p. 80 à 84
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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II-30
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
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II-31
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
suivi ainsi que d’autres données et produits GPS de haute qualité en ligne et
en temps quasi réel afin de s’acquitter des objectifs relatifs à un large éventail
d’applications et d’études scientifiques et d’études d’ingénierie. Ses centres
de données mondiales archivent et assurent un accès en ligne aux données
de suivi et aux produits relatifs aux données. Les données en ligne sont
utilisées par les centres d’analyse afin d’établir une gamme de produits, qui
sont alors communiqués aux centres de données mondiales à des fins
d’utilisation publique (<http ://igscb.jpl.nasa.gov/>).
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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II-32
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Intervalle
Exactitude Latence Remises à jour
d’échantillon
Orbites ~200 cm
Transmission Tems réel – Quotidien
Horloges
~7 ns
sat
Orbites ~10 cm
Ultra-Rapide
Deux fois par
(moitié par Horloges Temps réel 15 min.
jour
prévision) ~5 ns
sat
Orbites 3 cm 15 min.
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II-33
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Éphémérides par
Intervalle
satellite Exactitude Latence Remise à jour
d’échantillon
GLONASS
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II-34
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Shalowitz, A.L. (1962). Shore and Sea Boundaries : with Special
Reference to the Interpretation and Use of Coast and Geodetic Survey
Data. Volume. 1, Boundary Problems Associated with the Submerged
Lands Cases and the Submerged Lands Acts. U.S. Department of
Commerce, Coast and Geodetic Survey, Washington, D.C.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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II-35
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Le régime des lignes de base droites et la méthode des tracés
parallèles sont conçus afin de simplifier la forme et l’emplacement des
limites extérieures des espaces maritimes.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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II-36
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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II-37
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
La Convention ne recommande pas de longueur maximum pour les
lignes de base droites en vertu de l’article 7. Le graphique de gauche de la
figure II.26 illustre la longueur individuelle de chacune des 120 lignes de
base de la Norvège. Le graphique de droite illustre l’histogramme de la
distribution des longueurs des lignes de base droites de la Norvège.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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II-38
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
La comparaison des deux graphiques illustre que les différences dans
les limites avec et sans des lignes de base droites sont plus marquées pour la
ligne des 200 M qu’elles ne le sont pour la ligne des 350 M. L’effet dû à la
longueur intégrale de la ligne de base droite diminue au fur et à mesure de
l’accroissement de la distance à partir des lignes de base.
| σ2N σNE |
Cx =| | σN
| σNE σ2E |
σS
C x = ( AT Cl-1 A ) -1 Probability that the “true”
where value will be located
within the error ellipse
Ax=l and covariance matrix C x
scale factors
Cl observations covariance matrix
Probability 2D 3D
A design matrix
x vector of parameters (coordinates) 67% 1.51 1.87
l vector of observations 95% 2.45 2.79
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II-39
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
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II-40
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Régions de confiance
des repères d’extrémités
des lignes de base droites
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II-41
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
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II-42
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
iii) L’enveloppe intérieure des lignes déduites des formules et des
contraintes décrites ci-dessus détermine la limite extérieure du plateau
continental étendu.
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II-43
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
II-44
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
ii) Ces droites ne devront pas être utilisées pour relier des points
fixes situés sur des marges continentales séparées et se faisant face;
iii) Seule la partie du fond marin qui satisfait à toutes les conditions
énoncées à l’article 76 est circonscrite par ces droites; et
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II-45
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
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II-46
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Module II
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II-47
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géodésiques
Module II
Module II – Exercice
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
II-48
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NOTES
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II-49
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
Sommaire
Le présent module mesure le rôle de l’hydrographie et de ses méthodes dans la mise
en œuvre de l’article 76, notamment en son paragraphe 5. Il traite de la définition
hydrographique des lignes de base. Il décrit la méthodologie utilisée en matière de collecte et
de gestion des données hydrographiques et celle relative aux mesures (navigation, sondages
acoustiques, etc.). Il indique les normes utilisées lors de la conception d’un levé
hydrographique.
Il examine les méthodes appliquées en matière de détermination de l’isobathe de
2 500 m ainsi que ses incertitudes. Il examine l’évaluation des incertitudes bathymétriques à
l’occasion de l’établissement d’une demande et les effets de la distribution des données et de
la rugosité des fonds marins dans la détermination de l’isobathe de 2 500 m. Il établit une
classification générale des modèles bathymétriques et de leurs représentations numérique et
analytique en 2D et 3D.
Le module traite également de la sélection des points aux fins du tracé de la limite des
100 M et de la détermination de la région de confiance de l’isobathe de 2 500 m plus la
contrainte des 100 M.
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des plus importants dans l’établissement de l’une des contraintes des
limites extérieures du plateau continental.
L’hydrographie est la discipline qui s’attache à préciser les formes
et la configuration des fonds marins, ainsi que ses liens géographiques
avec la masse terrestre et avec la dynamique des océans .
Elle représente l’ensemble des données et des informations
géospatiales ainsi que la science appliquée touchant aux domaines de
l’acquisition, de l’exploitation et du traitement – en l’espèce les
composantes indispensables à l’énonciation des formes topographiques,
physiques et dynamiques de l’hydrosphère et de ses frontières par
rapport à la croûte terrestre.
L’hydrographie contribue à la mesure et à la représentation
des fonds marins. À titre indicatif, elle entreprend les tâches
suivantes :
Levés hydrographiques exécutés, autant que possible, de
manière à être conformes aux exigences de la sécurité de la
navigation maritime. Règle 9, chapitre V, Convention
internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en
mer;
Gestion des côtes et des grands fonds océaniques, ainsi
que la protection de l’environnement;
Exploration et exploitation des ressources naturelles;
Recherche scientifique; et
Questions relatives à la sécurité nationale.
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Définition L’hydrographie intervient dans la mesure et la représentation
hydrographique des des fonds marins. Au nombre de multiples raisons qui justifient
lignes de base l’exécution de levés, on retiendra la gestion des côtes et des grands
fonds océaniques ainsi que la protection de l’environnement;
l’exploration et l’exploitation des ressources naturelles; la recherche
scientifique; la sécurité nationale et surtout, la sauvegarde de la vie
humaine en mer.
En fait, la règle 9 du chapitre V de la Convention internationale
pour la sauvegarde de la vie humaine en mer stipule que les levés
hydrographiques sont exécutés, autant que possible, de manière à être conformes
aux exigences de la sécurité de la navigation maritime.
Si la contrainte des 350 M est utilisée lors d’une demande, la
Commission peut exiger des informations techniques relatives à la
définition hydrographique des lignes de base, telles que la source
des données, la définition de la laisse de basse mer ainsi que la
réalisation du zéro des cartes marines. Le zéro des cartes marines est
le plan de référence auquel toutes les sondes caractéristiques et les
côtes des hauts-fonds découvrants sont liées. Le paragraphe 3 de la
Résolution technique A2.5 de l’OHI stipule que le zéro des marées
prédictives sera le même que celui des cartes maritimes.
Les Directives scientifiques et techniques de la Commission
reconnaissent l’existence de multiples définitions et de mises en
application de la laisse de basse mer couramment utilisées.
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Certains des plans de référence de basse mer comprennent :
Le niveau des plus basses mers (ci-après dénommée :
PBM) : hauteur prédictive des eaux les plus basses;
La marée astronomique la plus basse : prévision des eaux
les plus basses sur un cycle de 19 ans;
La basse mer moyenne de vive eau (ci-après dénommée :
BMVE) : BMVE = Zo - (M2 + S2) où Zo représente le
niveau moyen de la mer et M2 ainsi que S2 sont deux
composants semi-diurnes;
La basse mer inférieure, grande marée (ci-après
dénommée : BMIGM) : la moyenne de la hauteur des plus
basses mers, une pour chacune des 19 années de prévision;
La hauteur moyenne des basses mers inférieures : la
moyenne arithmétique des hauteurs des basses mers
inférieures d’une marée mixte observée au cours d’un cycle
métonique spécifique de 19 ans; et
La basse mer moyenne : la moyenne arithmétique de
toutes les basses eaux au cours d’une période antérieure
spécifiée de 19 ans, entre autres.
L’emplacement vertical de la laisse de basse mer à partir des
stations marégraphiques situées le long de la côte est réalisé au
moyen d’une procédure appelée conversion des marées.
Quelques exemples de techniques de conversion des eaux de
marées :
Méthode du ratio de la portée;
Méthode de la hauteur par rapport à la différence;
Méthode extrapolée des fluctuations du niveau d’eau;
Méthode du ratio de l’amplitude; et
Méthode de l’éducation.
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Sources des
données et des
mesures
hydrographiques
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Technique Exactitude de la
positionnement navigation (m)
Omega 7 300
Pilot 2 000
LORAN A 1 200
LORAN 1 200
TRANSIT 500
LORAN C 500
DECCA 500
GPS 100
Levé 50
STARFIX 50
Code GPS 20
DGPS 20
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Mesures obtenues par le biais d’un sondeur monofaisceau;
Mesures obtenues par le biais d’un sondeur multifaisceau;
Mesures obtenues par le biais d’un sonar latéral
interférométrique; et
Mesures bathymétriques basées sur la technique de
sismique réflexion.
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Les deux types principaux de sondeurs à incidence verticale
sont les sonars monofaisceau et les sonars multifaisceaux.
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L’imagerie de rétro-diffusion;
La méthode de formation des faisceaux;
Le nombre des faisceaux de réception;
La méthode de détection de fond;
La transmission/réception des largeurs de faisceaux; et
La portée minimum et la cadence d’émission.
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Les RNC et les schémas sur support papier ne sont pas abordés
(mais le RAN utilise maintenant des schémas des régions de confiance sur
support papier).
Autres : SMA, USACE, LINZ, IMCA
Il y a quatre étapes importantes en matière de gestion des
incertitudes : la spécification, la conception, la certitude et la présentation.
La spécification : Quelles sont les décisions qui ont été basées sur
les résultats issus d’un levé multifaisceau? De quel niveau de confiance,
estimé à 95 %, ces performances en matière de décisions doivent-elles
être assorties? Les normes et les directives à ce sujet sont disponibles.
La conception : Sélection de l’équipement, des procédures de levé
et des méthodes de nettoyage de données qui seront de nature à satisfaire
les spécifications.
La certitude : Inclut les procédures de redondance et de
calibration des méthodes qui permettront d’évaluer les incertitudes
proprement dites et les régions de confiance à 95 %.
La présentation : Présente les résultats d’incertitudes d’une
manière facile à saisir par les « décideurs » et est basée sur des résultats de
levés multifaisceaux.
Les régions de confiance sont les normes d’incertitudes pour les
produits finaux. Ce sont des rajouts de dernière minute au S57 v3 (attribut
CATZOC du méta-objet M-QUAL). Ils ne s’appliquent officiellement
qu’aux Cartes électroniques de navigation (ci-après dénommées : ENC).
Elles sont cataloguées en cinq classes principales, à savoir A, B, C, D et U,
avec la classe A subdivisée en sous-classes A1 et A2 :
A – exploration fine sur une zone entière : profondeurs de
toutes les formes non négligeables détectées (= 10 % d jusqu’à
10 m; 1 m jusqu’à 30 m)
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Fait valoir la nécessité de fixer et d’enregistrer les incertitudes en
matière de profondeurs et de positions (basées sur les redondances), ainsi
que celles ayant trait aux valeurs.
Aborde spécifiquement l’utilisation des systèmes de mesure à
multifaisceaux, à balayage et à LIDAR
Les normes en matière d’incertitude et de qualité évoluent
constamment mais la classification des régions de confiance vise à
devenir permanente en temps voulu.
L’OHI S44 classifie quatre catégories de levés : spécial, ordre 1, 2
et 3 :
Spécial
o Zones spécifiques avec des UKC minimum et des fonds
durs (ports, mouillages, canaux); et
Enfin, exploration fine du fond marin, ainsi que la possibilité
de discerner des formes cubiques > 1 m
Ordre 1
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Ordre 3
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d’autres capteurs, les comparaisons transversales sont des outils
importants de la gestion de la qualité. Les redondances bathymétriques
au-dessus des zones insonifiées permettent le recours à des analyses
statistiques qui passent au-dessus des routes suivies pendant le levé.
Les responsabilités de l’OHI S44 dévolues à chaque Organisme
hydrographique sont :
La mise en œuvre
o Les S44 sont des normes en matière de performance.
L’Organisme hydrographique spécifie les méthodes.
Les données existantes
o Précisent les méthodes d’évaluation de l’assurance de la
qualité.
Exploration fine du fond marin
o Définit l’exigence en matière de profondeur maximum.
Incertitudes en matière de profondeurs
o Spécifient et déterminent l’efficacité de la méthode visant
à conjuguer les apports en matière d’incertitudes.
Normes de métadonnées
o L’Organisme hydrographique doit en assurer le
développement et la quantification.
Données peu sûres
o Décider s’il faut les conserver lorsqu’elles ne sont pas
receuillies lors d’une exploration.
Densité de l’acquisition des données recueillies dans les grands
fonds à des profondeurs de 3 000 m :
Méthode Sondages/h Mbytes/h
Plomb de sonde 1 0,000008
Sondeur 900 0,0072
acoustique
Multifaisceaux 68 760 10,5 (avec ss)
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Les structures de données peuvent être décrites de la manière
suivante :
Fichiers et bases de données;
Système de gestion de bases de données relationnelles;
Système de gestion de bases de données hiérarchiques;
Structures basées sur les objets;
Structures axées sur les objets; et
Structures basées sur l’acquisition des connaissances.
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des rayons, vitesse de propagation des ondes acoustiques, calibration,
marées et autres; et
v) Évaluations a priori ou a posteriori des erreurs aléatoires et
des erreurs systématiques.
Les Directives scientifiques et techniques attachent de
l’importance notamment à l’évaluation et à la quantification des
incertitudes qui sous-tendent les données utilisées afin de valider une
demande telles que les évaluations a priori ou a posteriori des
mesures d’erreurs ainsi que des régions de confiance associées avec
les mesures et les limites.
Les facteurs qui régissent et définissent la position de
l’isobathe de 2 500 m sont :
i) l’exactitude et la précision des mesures des profondeurs;
ii) le positionnement, la plateforme de levé ainsi que le fond
des mers tels qu’ils sont indiqués par les instruments;
iii) la distribution spatiale des sondages vis-à-vis de la
couverture des données et de la figure des tracés – à savoir la
résolution horizontale, ainsi que la direction longitudinale et
transversale relatives aux formes;
iv) la géomorphologie du fond de la mer; et
v) la méthode de contourage au moyen de techniques diverses
en matière d’analyse, d’approximation numérique et d’interpolation.
Le S44 de l’OHI de 1998 fournit une formulation pour la
détermination de l’incertitude de la profondeur en mètres, comme le
montre √ a2 + (b d)2, où d représente la profondeur en profondeur
(m) et a et b sont des coefficients assortis de valeurs réparties
conformément à l’ordre du levé (voir ci-dessous, fig. III-17).
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Positionnement
Levé de la plate-forme et du fond marin, enregistré au
moyen d’instruments, varie de quelques dizaines de mètres
à quelques kilomètres
Longueur d’ondes
Formes captées par une configuration de tracés peuvent
varier depuis quelques centaines de mètres à plusieurs
milliers; et
Formes fixées le long des tracés varient avec la zone
insonifiée.
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III-31
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Module III
Sujets des représentations en 2D (profils de la distance par
rapport à la profondeur) :
Séquences numériques de données réparties de manière égale
ou inégale;
Représentations de profils analytiques (interpolation et
approximation);
évaluation des points de profondeur de 2 500 m;
Sujets des modèles numériques de terrain en 3D (latitude,
longitude et profondeur);
dispositifs numériques de données réparties de manière égale
ou inégale (grilles et données dispersées);
représentations analytiques de la source (interpolation et
approximation); et
évaluation de l’isobathe de 2 500 m.
La collecte de profils numériques bathymétriques signifie qu’il
faut canaliser des sources d’information continues (fonds marins)
vers des paires de valeurs discrètes de la distance par rapport à la
profondeur. Un signal (fond marin) doit être relevé à un taux égal à
la fréquence Nyquist afin de pouvoir être pleinement reconstitué :
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III-33
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III-34
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courbes B-splines rationnelles non uniformes (NURBS); et
un nombre toujours plus grand de techniques géostatiques.
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III-35
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III-36
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III-37
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III-38
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Classification des
modèles
bathymétriques
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III-40
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ouest/nord-est. Veuillez noter la différence de résolution sur le talus
inférieur vis-à-vis des données de l’échosondeur multifaisceau.
Le contourage est le calcul de toutes les lignes en deux
dimensions sur lesquelles la valeur d’une fonction f (x, y) est
constante. Le nom générique des ces courbes est isoplèthe et leur
nom dans le cas de lignes d’égale profondeur est isobathe. Le
contourage peut être réalisé au moyen de dispositifs répartis selon un
semis régulier, ou au moyen de données réparties selon un semis
irrégulier et de données éparpillées (grilles irrégulières) par le biais
d’un grand nombre de techniques multiples, dont, à titre indicatif :
Distances inversées (avec une puissance pondérée ou
pondération au carré inférieur);
Courbure minimum (Akima C1);
Fonction radiale de base (ou méthode multiquadrique);
Splines (en tant que catégorie intégrale comportant des
interpolations et des approximations);
Krigeage (en tant que catégorie intégrale de techniques
géostatiques non paramétriques);
Triangulation de réseaux irréguliers (RTI/Réseau
triangulaire irrégulier tel que les triangulations de
Delaunay); et
Recherche de voisins naturels (diagrammes de Voronoi
comme la représentation géométrique duelle de Delaunay).
Parmi bien d’autres…
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III-41
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III-42
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Recourir à l’usage du « moteur de la désambiguïté »;
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III-44
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manié et remanié par les hydrographes, généralement lorsqu’ils se
réunissent autour d’une chope de bière : « Qu’est-ce-qu’un
échosondeur mesure, en fin de compte? » Il y a des « profondeurs »
de 200 kHz, des « profondeurs » de 38 kHz, « la profondeur de
refus » d’un plomb de sonde (qui à son tour dépend de sa forme et
de son poids), une différente profondeur de refus pour le piquet de
sondage, et dans des eaux peu profondes et claires la « profondeur
LIDAR ». Plus spécifiquement, pour les sondages multifaisceaux, il y
a la « profondeur détectrice d’amplitude » et la « profondeur
détectrice de phase différentielle ». En règle générale, tous ces
« sondages » (qui résultent de tentatives de mesure de la profondeur)
donnent des valeurs différentes. Y en a-t-il un parmi eux qui
corresponde à la profondeur « véritable »?
Cet axiome, cependant, va bien au-delà de ces préoccupations.
Les hydrographes se sont montrés plus conciliants et plus enclins à
accepter cet axiome lorsque la publication spéciale 44 (4e éd.) de
l’OHI a établi une distinction entre les sondages mesurés (lisez
mesures) et les « modèles bathymétriques » (lisez profondeurs). Cette
distinction bouleverse l’hydrographie – voir Axiome 3.
3. La question qu’il convient de poser est « Quelle est la
profondeur (et son incertitude) ici? » NON PAS « Quelle est la
qualité de ce sondage? »
Peut-être que cet axiome est juste un corollaire de l’Axiome 2. Je
pense cependant qu’il a suffisamment de substance pour mériter une
place d’axiome indépendant.
Cet axiome a des conséquences majeures dont la portée est
considérable, principalement au niveau des âmes des hydrographes
traditionnels. Il signifie que le but poursuivi par le nettoyage de
données est l’évaluation des paramètres dérivés (profondeurs aux
nœuds), plutôt que l’évaluation/le marquage des sondages mesurés.
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III-45
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Module III
Ceci représente un ajustement de paradigme important pour
ceux dont les carrières se sont construites autour du choix approprié
de sous-ensembles à partir de sondages disponibles. Il faudra un
certain temps d’adaptation.
Un argument est cependant utilisé afin de cautionner cette
démarche, à savoir que ce que nous appelons « sondages » de nos
jours ne représentent eux-mêmes que des paramètres d’évaluation
dérivée, basés sur une multitude de mesures (temps double, direction
du faisceau, roulis, tangage, pilonnement, tirant dynamique) ainsi que
des procédés (lancé de rayons en utilisant un profil de célérité
imparfaitement maîtrisé, etc.). Alors, pourquoi ne pas se lancer à
l’eau et calculer les meilleures évaluations de la profondeur en
nœuds, laissant les « sondages mesurés » aller à la trappe à l’instar du
temps double, des mesures de roulis, etc. comme lorsque nous avons
commencé à calculer les valeurs de sondages en premier lieu? Ce
débat va faire rage.
4. Le nettoyage des données, quelle que soit sa forme, est
foncièrement une opération de triage.
Le but de l’hydrographie algorithmique est d’étendre les
connaissances de l’humanité : de fournir des outils qui réduisent la
charge de travail de l’humanité; de remplacer la subjectivité par
l’objectivité dans toute la mesure du possible. Bien, peut-être pas le
dernier point – peut-être que la sélection d’algorithmes appropriés
demeure quelque peu subjective. Même la sélection de ces sept
axiomes pourrait être considérée comme quelque peu subjective. Un
algorithme (approprié, sans tâtonnements) pourrait au moins
produire des résultats reproduisibles à chaque opération, ce qui n’est
certainement pas le cas des nettoyeurs de données hydrographiques
humains.
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III-46
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
Ces chicaneries mises à part, les outils de l’hydrographie
algorithmique divisent toujours les données en :
a) Manifestement mauvaises,
b) Manifestement bonnes, et
c) Douteuses, exigeant une analyse plus poussée.
Ces outils devraient être jugés par la quantité « d’analyse plus
poussée » qu’ils requièrent (poids du coût, subjectivité) en matière
d’intervention humaine. Ici, l’Incertitude combinée et estimation
bathymétrique peut (potentiellement) briller. Le moteur de
désambiguïté de l’Incertitude combinée et estimation bathymétrique (pour
plus sur ce point, voir ci-dessous) est conçu afin de pourvoir autant
d’« analyse plus poussée » que l’ingénuité de Brian Calder et de ses
disciples pourra élaborer au cours des prochaines années (ou au
moins aussi longtemps qu’elle aura un sens ludique pour eux).
L’Incertitude combinée et estimation bathymétrique permet un
échantillonnage adaptatif. Lorsque l’Incertitude combinée et estimation
bathymétrique ou l’intervention humaine au bureau ne réussissent pas à
résoudre des hypothèses alternatives avec une certitude appropriée
(ceci pourrait se produire dans le cas du temps quasi réel), recueillez
des données supplémentaires (ou différentes) afin de soutenir ou
corriger la désambiguïté.
L’Incertitude combinée et estimation bathymétrique peut être utilisée
pour l’optimisation du levé. Recueillez vos données en multifaisceaux
avec un chevauchement minimal ou inexistant, et soumettez-les à
l’Incertitude combinée et estimation bathymétrique. Si la surface
d’incertitudes correspond aux spécifications et qu’il n’y a pas de
bourde non résolue, passez à la nouvelle zone. Si des problèmes sont
apparents, recueillez des données supplémentaires jusqu’à ce que les
spécifications soient réunies et que toutes les bourdes et les
hypothèses alternatives aient été résolues.
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III-47
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
5. Contrairement à l’homme, les sondages ne naissent pas tous
égaux (ainsi, toute solution de sondage devra inclure des
évaluations de son incertitude).
Cet axiome est une mantra bien connue de la géomatique. Il est
indispensable à toute forme de propagation des incertitudes, y
compris au sein de l’Incertitude combinée et estimation bathymétrique.
Il constitue heureusement l’une des caractéristiques principales du
S-44 de l’OHI, 4e édition, et de la famille 191xx des normes de l’ISO,
et de ce fait, commence à être pris au sérieux par la communauté
hydrographique (et la communauté géomatique dans son ensemble).
L’Incertitude combinée et estimation bathymétrique contribue à l’essor de cet
axiome, en démontrant ce qui peut être accompli lorsqu’il est justifié.
Une question demeure toutefois, à savoir d’où doivent venir les
évaluations d’incertitudes.
Il y a trois réponses générales.
La quatrième démarche la plus satisfaisante est celle qui consiste
à utiliser un modèle régional non discriminatoire tel que celui
représenté par les « diagrammes de sources » ou les démarches des
régions de confiance.
Celle-ci est incompatible avec l’Incertitude combinée et estimation
bathymétrique.
La troisième démarche la plus satisfaisante est celle qui consiste
à utiliser un modèle prédictif de l’incertitude, tels que ceux mis au
point par Rob Hare et ses collègues. Elle constitue la démarche dont
s’inspire l’Incertitude combinée et estimation bathymétrique.
La deuxième démarche la plus satisfaisante est celle qui consiste
à laisser les données exprimer leurs incertitudes, en utilisant des
essais de redondances telle l’analyse traversière (ou la comparaison
de faisceaux Nadir à des faisceaux extérieurs afin de calibrer la
composante dépendant de l’angle du faisceau du modèle prédictif de
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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III-48
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
l’incertitude). Des instruments futurs issus de l’Incertitude combinée et
estimation bathymétrique pourront peut-être exploiter cette démarche.
La meilleure démarche consiste à regrouper toutes les
démarches citées plus haut. Utilisez les meilleurs modèles prédictifs,
mais calibrez-les avec des calibrations sur zones test initiales, et des
analyses traversières de redondances en cours. Un logiciel de
krigeage – lors d’une incarnation ultérieure – s’en occupera; laissez
quelques points d’échantillons en dehors du calcul de pondération
afin qu’ils soient utilisés pour le calibrage du modèle.
6. La densité de données des sondages multifaisceaux et la
résolution spatiale sont suffisantes pour capter toutes les
formes bathymétriques ayant de l’intérêt.
Cet axiome est l’équivalent hydrographique de « La plus belle
fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a ». Il reconnaît qu’il y
aura toujours des formes (rides de sable de petite dimension,
érosion, cailloux ou rochers) qui sont si petits que le sondage
multifaisceau ne pourra pas les reconnaître.
7. Les modèles représentent la vérité.
Les modèles représentent ce que nous pouvons calculer à partir
de mesures et les processus d’évaluation qui en découlent. Même le
modèle le plus exhaustif et le plus raffiné est une description
simplifiée de la complexité de la nature.
L’Incertitude combinée et estimation bathymétrique et d’autres modèles
d’évaluation sont basés sur les processus mathématiques. Le monde
réel dans lequel nous vivons, touchons, voyons, sentons, entendons,
et goûtons, mais que nous ne connaîtrons jamais qu’imparfaitement,
est une création de Dieu (ou votre toute puissance favorite).
Il est manifestement différent du monde abstrait des
mathématiques, qui est bâti sur des règles et des processus logiques
(tels que des axiomes et des opérations), à savoir une création
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III-49
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
humaine facilement saisissable (du moins pour ceux d’entre nous qui
sommes doués en mathématiques).
La relation symbiotique entre le monde réel et le monde du
modèle (des mathématiques) se définit un peu de la manière
suivante :
a) Dans le monde réel, nous posons une question à propos de
quelque chose qui se trouve dans le monde réel. Du point de vue
hydrographique, la question serait plutôt : « Est-ce que je
m’échouerai si je vais dans cette direction? ».
b) Nous bâtissons un modèle mathématique qui simplifie les
aspects du monde réel qui sont pertinents par rapport à cette
question. Ceci est la transition (réel au modèle). Du point de vue
hydrographique, ce serait un modèle bathymétrique basé sur un levé
d’échosondage.
c) À l’intérieur du monde du modèle, nous explorons des
processus logiques bien conçus qui mènent à un certain nombre de
conclusions qui pourraient se révéler pertinentes vis-à-vis de notre
question originale. Du point de vue hydrographique, c’est ici que vit
l’Incertitude combinée et estimation bathymétrique.
d) La quatrième étape est la plus délicate et représente le sujet de cet
axiome. Il s’agit d’une transition inverse (modèle au réel). QUELLE est la
pertinence des conclusions du modèle par rapport au monde réel? Cette
phase est souvent libellée « interprétation de vos résultats ». Quelles
conclusions pouvons-nous puiser dans le monde des modèles pour les
transposer aux conclusions du monde réel? Il n’existe pas de réponses
faciles ici. Tout dépend du degré de « réalisme » du modèle (près de la
complexité du monde réel). Nous ne devrions jamais considérer la validité
des résultats de modèles comme garantie. Du point de vue
hydrographique, cela signifie que « le navigateur prudent ne se fie jamais à
une source unique d’informations ». De manière semi-facétieuse, peut-
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III-50
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
être l’hydrographe prudent ne devrait-il jamais être tributaire du même
capteur afin de résoudre des hypothèses alternatives!
Ainsi, le bilan de cet axiome reviendrait à dire que le bilan du
monde des modèles ne représente pas forcément le bilan du monde
réel. Tous les résultats du monde des modèles doivent être pris avec
un grain de sel. Testez-les vis-à-vis de l’expérience liée au monde
réel. Parfois l’expérience humaine et l’instinct sont plus valables que
les résultats des modèles. À ce sujet, voir ci-après au point 8.
Les huit étapes de l’Incertitude combinée et estimation
bathymétrique.
1. Établir un réseau de « nœuds » ou de « points d’évaluation de
la profondeur » sur la zone du tracé.
Ceci représente la première étape de toute opération de
maillage. Les points de nœuds sont sélectionnés afin :
a) D’être suffisamment denses pour capter toutes les formes
ayant de l’intérêt,
b) De ne pas être trop denses,
c) Habituellement selon un semis régulier, et
d) À des positions horizontales qui sont « parfaites » puisqu’elles
ont été sélectionnées par une convention, et qu’elles n’impliquent pas
de mesures.
Le « maillage » implique souvent le lissage. Ceci n’est pas prévu
dans l’Incertitude combinée et estimation bathymétrique. Les nœuds sont
répartis de manière à former une grille dense servant à l’évaluation
de la profondeur « à un point », et non pour lisser les résultats, et la
séparation nodale (résolution spatiale) pourrait ne pas être beaucoup
plus différente de celle de la séparation entre sondages.
Cette étape est fondamentale afin de mettre en œuvre l’Axiome 2 –
ou l’estimation de la profondeur et des incertitudes de la profondeur,
plutôt que d’accepter les sondages mesurés comme des règles d’or.
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III-51
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
2. À chaque nœud, maintenir les évaluations de profondeur
déterminées par voie de séquences ainsi que les incertitudes de
la profondeur (variance).
La « determination par voie de séquences » représente la composante
innovante de cette étape. L’évaluation actuelle peut être mise à jour par de
nouvelles mesures de sondage avoisinantes. Ce qui signifie qu’en principe,
l’Incertitude combinée et estimation bathymétrique peut être utilisée en tant
qu’instrument d’évaluation en temps réel (intégré dans le logiciel de la
base de données des sondeurs multifaisceaux) plutôt qu’uniquement dans
le logiciel de postgestion. Cependant, ceci exige une mise à jouer initiale
(ou un fondement d’une « estimation bayésienne »), ce qui implique un
processus de mise à niveau.
3. Comparer les mesures de sondages reçus aux évaluations
nodales existantes.
Chaque sondage reçu est considéré comme contenant un certain
nombre d’informations (imparfaites) ayant trait à la profondeur de
chacun des nœuds qui l’entourent. Ces informations sont relayées à
chacun des nœuds en utilisant une stratégie de propagation qui
implique trois procédés qui diluent de manière appropriée le sondage
de l’incertitude en 3D, basée sur la séparation sondage/nœud. Les
emplacements horizontaux nodaux sont « parfaits » (ont une
incertitude de l’ordre de zéro) puisqu’ils ont été définis par une
convention, et non par des mesures.
Les sondages reçus qui sont évalués comme étant plus proches
du nœud devraient avoir plus d’influence sur la profondeur nodale
que ceux qui sont situés plus loin. Les sondages reçus qui ont une
incertitude verticale moindre devraient aussi avoir plus d’influence
en matière d’évaluation nodale que ceux qui disposent d’une
incertitude verticale plus large.
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III-52
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
Le premier processus consiste à propager (accroître) l’incertitude
verticale d’un sondage comme fonction d’un certain degré de puissance
du sondage/distance de nœud. La deuxième puissance (distance carrée)
est la puissance par défaut utilisée aujourd’hui. Ce processus (la puissance
sélectionnée) est basé sur le postulat que l’incertitude verticale en
propagation est au premier chef « aléatoire » en nature (plutôt que
systématique).
Le second processus consiste à convertir l’incertitude horizontale
du sondage en incertitude verticale au nœud, comme une puissance du
sondage/distance maximum du nœud (à partir du côté éloigné de la
région d’incertitude de sondage). La première puissance (distance linéaire)
représente la distance par défaut utilisée aujourd’hui. Ce processus (la
puissance sélectionnée) implique des postulats faisant état de talus de
fonds marins éventuels entre l’emplacement du sondage et le nœud.
Le troisième processus représente la comparaison statistique entre
les sondages reçus (propagation à l’emplacement du nœud) et les
informations déjà assimilées ayant trait au nœud. Le fondement de cette
comparaison consiste à savoir si le sondage reçu (et sa propagation
d’incertitude verticale) est statistiquement cohérent avec la profondeur
nodale assimilée (et son incertitude verticale). En d’autres termes, la
profondeur nodale se trouve-t-elle dans la région d’incertitude du
sondage, ou, fait plus important, est-ce que le sondage se situe dans la
région d’incertitude de l’évaluation antérieure de la profondeur nodale?
Il y a ici deux points importants dont il convient de se souvenir :
a) Un sondage reçu spécifique servira en règle générale à remettre à
jour les évaluations de plusieurs nœuds environnants, pas seulement le
plus proche, et
b) Le processus qui vient d’être décrit sert à réduire les incertitudes
tridimensionnelles (horizontale et verticale) en sondages à incertitudes
unidimensionnelle (verticale seulement) aux nœuds.
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III-53
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
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III-54
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
Les sondages reçus ne sont comparés qu’avec une hypothèse
avant d’être considérés comme une nouvelle direction. Cette
hypothèse est choisie en fonction de l’hypothèse de la moindre
erreur, et en vertu du postulat selon lequel si les données ne
correspondent pas à l’hypothèse la plus proche, alors elles ne
correspondront pas aux autres non plus. Ceci n’est pas tout à fait
vrai (si la suivante en matière de proximité avait une incertitude plus
grande, elle pourrait assimiler les données), mais en règle générale,
elle est assez valable.
Le fait de différer toute appréciation portant sur la véritable
profondeur représente aussi une exigence en matière du traitement
du temps réel. Il faut accepter que l’évaluation (et le choix) de la
profondeur soient des données dépendantes, et varieront au fur et à
mesure de l’ajout d’autres données. Ainsi, il faudra adopter une mise
à niveau permanente de nos connaissances actuelles en nous basant
sur de nouveaux éléments d’appréciation provenant de données
nouvelles. (Est-ce que ceci ne ressemble pas beaucoup aux prises de
décisions quotidiennes? Est-ce que ce processus est délibéré?)
Bien sûr, nous ne sommes pas obligés d’attendre que tous les
éléments d’appréciation soient en notre possession. Nous pouvons
prendre une décision (avoir recours à la machine de désambiguïté) à
tout moment, aussi longtemps que nous acceptons le fait que les
décisions qui en résultent sont malléables (elles pourraient être
infirmées par des données supplémentaires).
Les nouvelles hypothèses ne se limitent pas à refléter des retours
réels différents, elles visent à s’assurer (si ce n’est pas leur vocation
première) que les données exactes et les données fausses ne se
retrouvent pas mélangées les unes aux autres. L’Incertitude combinée et
estimation bathymétrique ne sait pas vraiment faire la distinction entre
vrai et faux, alors il vaut mieux considérer l’Incertitude combinée et
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III-55
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
estimation bathymétrique comme un programme permettant de diviser
les données en sous-ensembles « mutuellement cohérents » qui sont
« incohérents » avec des sous-ensembles alternatifs « mutuellement
cohérents » (se réservant le droit d’avoir recours aux effectifs lourds
pour un échantillon de données qui soit vraiment isolé).
5. NOUVELLE IDÉE. Recourir à l’usage du « moteur de
la désambiguïté ».
Le « moteur de la désambiguïté » révèle le deuxième bras en matière
d’innovation. Il est spécifiquement conçu pour tenter d’opérer un choix
parmi plusieurs hypothèses qui existent au niveau d’un nœud – et être à
même de sélectionner celle qui semble être la plus correcte.
Le moteur de désambiguïté fera l’objet (peut-être à titre
permanent) d’un raffinement croissant, au fur et à mesure de
l’accumulation des connaissances en matière des modalités et des
causes des hypothèses de profondeurs nodales multiples. À l’heure
actuelle cependant, le moteur de la désambiguïté a trois « mesures de
distance » ou tests qui sont utilisés afin de décider quelle hypothèse
semble devoir être la plus correcte au niveau de chaque nœud.
Ces mesures de distance sont :
a) Le test de popularité. Quelle hypothèse est cohérente avec le
plus grand nombre de sondages reçus à ce nœud?
b) Le test de cohérence locale. Quelle hypothèse se rapproche le
plus de la prévision basée sur les nœuds voisins les plus proches qui
ne disposent que d’une seule hypothèse?
c) Le test de cohérence extérieure. Quelle hypothèse se
rapproche le plus de la référence de surface « extérieure »
(probablement dotée d’une résolution inférieure)? Cette surface
pourrait être créée par un filtre moyen traversant tous les sondages
en cours de réalisation, ou pourrait être basée sur une carte plus
ancienne ou un levé plus ancien.
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III-56
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
Dans la pratique, la mesure de distance la plus fiable est celle du
test de popularité, même si sa naïveté est embarrassante. Son
exploitation est également plus rapide que les autres mesures de
distance disponibles.
D’autres mesures de distance sont aussi en cours d’élaboration.
Brian pense que la meilleure solution comprendra probablement :
a) Une sorte de cohérence locale,
b) Une mesure de qualité, visant à assurer la relativité de la
reconstruction, et
c) Un mode « d’effort renouvelé » afin d’utiliser des techniques
plus puissantes là où les plus simples vacillent.
6. Produit de l’Incertitude combinée et estimation bathymétrique =
le profil des points nodaux plus quatre surfaces.
Le produit essentiel de l’Incertitude combinée et estimation
bathymétrique est le profil des points nodaux de profondeur et les
évaluations d’incertitudes de la profondeur :
a) La surface de profondeur – la valeur de profondeur définitive
à chaque nœud, après que les hypothèses en présence soient passées
par le processus de désambiguïté.
b) La surface d’incertitude – l’incertitude finale associée à
chaque profondeur nodale.
c) Le nombre d’incertitudes à chaque nœud.
d) L’incertitude associée à la sélection de l’hypothèse correcte
par le moteur de désambiguïté. Cette « force d’hypothèse » est une
mesure de la certitude algorithmique – ou le degré de certitude avec
laquelle l’Incertitude combinée et estimation bathymétrique vous assure qu’il
s’agit de la vraie piste.
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III-57
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
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III-58
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
III-59
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
Le but de la visualisation est de parvenir à une meilleure
compréhension.
Plusieurs exemples rendent compte de l’évolution de la
visualisation au cours des années : contourage, ombrage et rendu.
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III-60
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
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III-61
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
La sélection des points les plus saillants le long de l’isobathe
de 2 500 m à des fins de délinéation de la contrainte de 100 M peut
être sans ambiguïté lorsque les isobathes sont simples. Lorsque les
isobathes sont complexes ou répétés en multiples, la sélection des
points le long de l’isobathe de 2 500 m devient difficile. À moins
qu’elle ne dispose d’éléments d’appréciation probants, la
Commission peut recommander d’utiliser les premiers 2 500 m de
l’isobathe à compter des lignes de base à partir desquelles la largeur
de la mer territoriale est mesurée qui concorde avec la configuration
générale de la marge continentale.
Conclusions L’évaluation des incertitudes bathymétriques en matière
d’établissement d’une demande est indispensable afin d’évaluer
l’isobathe de 2 500 m plus la contrainte de 100 M ainsi que sa région
de confiance. La rugosité des fonds marins ainsi que les données de
mesure et de distribution régissent la détermination de l’isobathe de
2 500 m. Les représentations numériques et analytiques en 2D et en
3D des fonds marins se complètent dans la mise en œuvre de l’article
76. Seuls quelques-uns des points les plus saillants le long de
l’isobathe de 2 500 m contribuent à la délinéation de la contrainte de
100 M. La détermination de la région de confiance de l’isobathe de
2 500 m plus la contrainte de 100 M est réalisée au moyen de la
méthode des enveloppes d’arc ainsi que de la propagation des erreurs
par le biais du même processus.
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III-62
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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III-63
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes hydrographiques
Module III
NOTES
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III-64
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
Sommaire
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
IV-1
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
IV-2
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
IV-3
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
LÉGENDE
6.1A (de gauche à droite)
Marge continentale de convergence avec accrétion
Fonds marins/Limite de plaque/plateau
Croûte océanique plongeante (subduction)/Cône d’accrétion
6.1B
Marge continentale de convergence à faible décollement ou pelage
Limite de plaque/Nappe sédimentaire/Corps igné (Ophiolitique/Continental)
Croûte océanique subductée
6.1C
Marge continentale de convergence à érosion tectonique
Limite de plaque
Croûte océanique subductée (plaque inférieure)
Plaque supérieure (continentale)
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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IV-4
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
IV-5
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
IV-6
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
Par exemple, choisir de visu un point où la rupture de pente
est la plus marquée sur le profil donné d’exagération verticale 1 :5
(fig. IV.3). Noter votre premier choix.
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IV-7
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
LÉGENDE
Profondeur
Distance
Exagération verticale 1 :20
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IV-8
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
La détermination de l’emplacement du point où la rupture de
pente est la plus marquée à la base du talus continental se fera par
les méthodes d’analyse mathématique de profils bidimensionnels, de
modèles bathymétriques tridimensionnels et, si possible, des deux.
Si la fonction associée aux fonds marins de la marge
continentale y = f(x) est une fonction à une seule variable dérivable
deux fois, la fonction associée à la pente est sa première dérivée :
dy df ( x) f ( x + h) − f ( x )
= = lim
dx dx h→0 h
et le changement de pente est donné par sa seconde dérivée :
d 2 y d 2 f ( x) d df ( x)
= =
dx 2 dx 2 dx dx
Qui est aussi la double dérivée de la fonction des fonds
marins!
Une fonction à une seule variable est une fonction qui, à
chaque point du domaine de départ (distance), associe une valeur
unique du domaine d’arrivée (profondeur). Il s’agit donc d’une
application bijective (à une valeur de distance correspond une valeur
de profondeur) ou non injective (à plusieurs valeurs de distance
correspond une valeur de profondeur). Mais NON d’une
application injective (à une valeur de distance correspondent
plusieurs valeurs de profondeur) ou une application à plusieurs
variables et plusieurs paramètres (à plusieurs valeurs de distance
correspondent plusieurs valeurs de profondeur).
Une fonction atteint son maximum si au point x0 :
g ( x0 + h) − g ( x0 ) < 0
On peut essayer de déterminer le point où la rupture de
pente est la plus marquée à la base du talus continental en cherchant
l’emplacement des maxima de la dérivée seconde de la fonction des
fonds marins :
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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IV-9
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
d 2 y d 2 f ( x)
=
dx 2 dx 2 est maximum lorsque
d 3 y d 3 f ( x)
= =0
dx3 dx3 et que la dérivée change de signe.
Il existe plusieurs formules standard pour calculer les
dérivées première et seconde des fonctions discrètes définies par des
valeurs ponctuelles à intervalles réguliers. Le calcul numérique d’une
dérivée seconde n’est pas équivalent à appliquer deux fois de suite le
calcul numérique de deux dérivées premières! Pour pouvoir
comprendre cette différence, il faut avoir recours à la fonction
d’erreur.
TEXTE
Formules standard pour le calcul des dérivées.
Formule de dérivée première :
Formule de dérivée seconde :
Pour des valeurs ponctuelles à intervalles réguliers
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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IV-10
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
f(x)0’ = ∆f(x) 0 – ∆2f(x) 0 / 2 + ∆3f(x) 0 / 3 - …
où
∆f(x), ∆2f(x) et ∆3f(x) sont les première, seconde et
troisième différences données par :
∆f(x)0 = f(x)1 - f(x)0
∆2f(x)0 = ∆f(x)1 - ∆f(x)0
∆3f(x)0 = ∆2f(x)1 - ∆2f(x)0
et le filtre de Savitzky-Golay (une approximation de lissage
ponctuel). Le filtre de Savitsky permet d’obtenir une approximation
de la dérivée première. Sa forme analytique permet d’obtenir une
bonne évaluation du point de lissage et de sa dérivée. Les
coefficients du filtre de Savitzky-Golay sont obtenus par
approximation des moindres carrés au voisinage du point. Le
nombre de points pour lesquels se fait l’approximation et le degré
du polynôme d’approximation généralisée sont les facteurs
déterminants du processus de lissage :
df ( x) d ⎛ m ⎞ m
= ⎜ ∑ cn x0n ⎟ = ∑ ncn x0n −1
dx 0 dx ⎝ n =0 ⎠ n =1
Leçon : Ne faites jamais confiance aux chiffres. Essayez
toujours une ou deux méthodes et comparez les résultats.
Deux problèmes d’origine différente apparaissent souvent
lors de la détermination du point où la rupture de pente est la plus
marquée, que l’on peut décrire comme l’instabilité de la solution et
le lissage artificiel créé par l’orientation du profil et du talus.
L’instabilité de la solution provient du fait que les effets combinés
de l’inégalité des fonds marins (et des erreurs de différenciation
numérique) font que la dérivée seconde peut être une fonction qui
varie beaucoup. Le filtrage et le lissage peuvent aider. Le lissage
artificiel créé par l’orientation du profil et du talus se produit parce
que les pentes du talus et du glacis, ainsi que leur angle, deviennent
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IV-11
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
plus petites lorsque la direction du profil s’écarte de la
perpendiculaire aux isobathes.
La dérivée seconde est une fonction très instable. Même de
petites irrégularités du fond marin (ou des erreurs d’arrondi lors du
calcul numérique de la dérivée) peuvent donner lieu à un grand
nombre de points critiques entre lesquels il peut être impossible de
discerner non seulement la rupture de pente la plus marquée mais
surtout la région qui doit être considérée comme la base du talus
continental.
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IV-12
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
supérieure d’où partent les segments se situe à une profondeur de
200 m et l’isobathe inférieure se situe à une profondeur de 2 100 m.
L’isobathe de 1 000 m est tracée en rouge pour montrer à la fois les
irrégularités des canyons et la direction générale des isobathes.
LÉGENDE
Pentes linéaires
La plus grande pente est mesurée perpendiculairement à l’orientation
transversale du talus
∂f ( x, y ) ∂f ( x, y )
∇ u
f ( x, y ) =
∂x
ux +
∂y
uy
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IV-13
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
dérivée directionnelle représente correctement la rupture de pente la
plus marquée en ces points.
La manière dont les sédiments se sont déposés sur le talus
continental est décrite comme un environnement influençant le
roulis de l’eau qui recouvre le talus. Une surface clinoforme
tridimensionnelle ou un profil clinoforme bidimensionnel
correspond à une surface ou une ligne d’accumulation pentue qui
est en général associée à des strates superposées le long du talus
continental jusqu’aux eaux profondes.
La configuration des surfaces et profils clinoformes est
souvent désignée comme sigmoïde, sigmoïde oblique, tangentielle
oblique, parallèle oblique, en galets et hummockée.
La forme du talus continental où se sont accumulés les
sédiments dépend :
• Des variations du niveau de la mer;
• De la quantité de sédiments (milieu riche ou pauvre
en sédiments);
• Du type de sédiments et de leur taille (sédiments de
carbonate ou de silice; et taille des grains : sable,
boue, etc.);
• Des modes de transport des sédiments (vagues,
courants de turbidité et courants océaniques).
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IV-14
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
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IV-15
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
3. La fonction Gaussienne de distribution des probabilités a
été utilisée pour modéliser le plateau, le talus et le glacis.
⎛ − ( x − c3 )2 ⎞
y = c1 + c2 exp ⎜ ⎟
⎜ 2c42 ⎟
⎝ ⎠
L’approximation est souvent définie comme la modélisation des
valeurs par des fonctions mathématiques selon un critère d’adéquation
optimale et l’estimation de leur marge d’erreur. La théorie de
l’approximation est un champ important des mathématiques et ses
techniques peuvent être considérées de façon générale comme des
régressions faites à partir de modèles de régressions linéaires et non
linéaires aux paramètres inconnus, et comme régressions non
paramétrées qui ne font aucune supposition par rapport à la fonction de
distribution de probabilités à l’origine des données.
Il est possible d’obtenir la « meilleure » approximation en
terme de minimisation soit par :
La racine carrée de la somme des carrés (la suite L2 des
moindres carrés) :
n
∑x
2
x = i
i =1
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IV-16
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
recueillies à intervalles réguliers. Malheureusement, il est rare que les
bases de données possèdent cette propriété idéale mais il existe de
nombreuses techniques qui permettent de travailler à partir
d’échantillonnages irréguliers.
Il est possible (et parfois préférable) de travailler avec un
échantillonnage irrégulier dans le cas d’un profil bathymétrique.
Mais si l’on choisit de générer, à partir de celui-ci, des données
d’interpolation régulières, il devient nécessaire de faire certaines
suppositions sur la nature statistique des données.
Dans le cas où manquent des valeurs isolées dans un
échantillonnage par ailleurs régulier et réalisé à la fréquence de
Nyquist, il est possible d’en faire une approximation par des
techniques d’interpolation paramétrique (polynômes, extraction
harmonique, etc.) et non paramétrique (procédures d’estimation par
pondération locale telles que la régression polynomiale de type
Loess, prédiction à n points, etc.).
Une fonction exponentielle à trois paramètres n’a été utilisée
que pour modéliser le talus et le glacis. Elle peut être utile pour
identifier la base du talus continental entre le talus et le glacis, ou
entre le glacis et les grands fonds lorsqu’elle est comparée avec la
fonction du profil du fond marin.
Du point de vue de l’article 76, ce modèle mathématique
possède une propriété indésirable qui est celle d’avoir un
comportement asymptotique à ses extrémités. Les dérivées première
et seconde sont des fonctions exponentielles dont les pentes
(ascendante et descendante) varient de manière asymptotique. Le
point où la rupture de pente est la plus marquée n’existe ni à la base
du talus continental, ni entre le glacis et les grands fonds.
Cette fonction a été utilisée par Schlager et Camber (1986) et
par Adams et Schlager (2000) pour identifier le glacis continental où
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IV-17
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
l’ordonnée de la dérivée première atteint une valeur de m=0,025, qui
est la tangente de l’angle de la pente. Pour le glacis continental, la
valeur de m=0,025 a été proposée par Heezen (1959) en fonction de
données recueillies précédemment.
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IV-18
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
dérivée première atteint la valeur de m=0,025, avec la tangente à
l’angle de la pente.
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IV-19
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
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IV-20
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
Filtrage et lissage Le lissage est une procédure empirique qui pourrait également
faciliter pour beaucoup l’identification des principaux éléments du relief
de la marge continentale.
Il pourrait avoir des applications particulièrement utiles lorsque
d’autres structures bathymétriques présentent des longueurs d’ondes
comparables à celles qui définissent la position du pied du talus. La
Commission pourra demander que lui soient communiquées la série
originale des données originales, ainsi que les précisions d’ordre
mathématique de l’algorithme de lissage et les données ainsi produites.
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IV-21
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
Les techniques d’interpolation non paramétrique telles qu’une
régression polynômiale localement pondérée sur la fonction de fond
marin peut contribuer à isoler les maximums locaux. La taille de la
fenêtre et le degré de la régression polynômiale locale déterminent la
quantité de lissage d’une fonction.
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IV-22
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
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IV-23
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
En théorie des signaux, le filtrage présuppose que le signal puisse
être clairement distingué du bruit, autrement dit les données utiles des
données parasites. Dans le cadre de l’application du paragraphe b), le
plateau, le talus et le glacis sont des signaux. Toute donnée tendant à
rendre l’emplacement de ces éléments difficiles à localiser est considérée
comme du bruit.
Le filtrage représente un segment important de la théorie du
signal. Parmi les classifications les plus élargies des techniques de
filtrage, il faut citer :
L’élimination sélective des données;
Le filtrage non linéaire;
Le filtrage linéaire (au moyen des Finite Impulse Response
Filters – ci-après dénommés FIR) dont les réponses de
fonction peuvent être exprimées en tant que polynômiales,
et les Infinite Impulse Response Filters (ci-après
dénommées : IIR), dont les fonctions de réponse peuvent
être exprimées en tant que fonctions rationnelles;
Le filtrage adaptatif de Wiener; et
La décomposition et le débruitage des ondelettes.
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IV-24
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
Distribution spatiale des sondages : couverture des
données et configuration des sondages – résolution
horizontale; ainsi que l’orientation linéaire et l’orientation
de direction transversale relatives aux isobathes;
La complexité morphologique du talus continental et de sa
base : développement de la marge assujetti aux processus
tectoniques; et développement de la marge assujetti aux
processus sédimentaires.
L’État côtier doit quantifier les informations suivantes en
matière de sources cartographiques et analogues :
Méthodes d’interpolation ou d’approximation;
Répartition spatiale du champ de densité et position des
données bathymétriques mesurées; et
Informations sur les éléments de perception tels que les
projections cartographiques, les échelles verticales et
horizontales, les intervalles de contours, les unités, les
couleurs et les symboles.
Conclusions
La définition du pied du talus continental sert de base à la
définition de chacune des lignes déduites de formules;
Le processus d’établissement du PTC (pied du talus
continental) implique la recherche de la base du talus ainsi
que de la rupture de pente la plus marquée;
Des difficultés subsistent du fait de l’instabilité de la
solution et de l’orientation relative des profils vis-à-vis de
la marge continentale;
Le filtrage et le lissage interviennent de manière
conséquente dans la solution; et
Les méthodes et les incertitudes doivent être quantifiées
dans une demande.
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IV-25
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
∂z ∂f ( x, y ) f ( x, y + Δy ) − f ( x, y )
= = lim
∂y ∂y Δy → 0 Δy
Une fonction à valeur unique est une fonction qui, pour chaque
point situé dans le domaine (distance), a une valeur unique dans
l’amplitude (profondeur). Il s’agit donc d’une relation d’un par rapport à
un (une distance par rapport à une valeur de profondeur) ou d’un
multiple par rapport à un (multiples distances par rapport à une valeur de
profondeur) mais NON d’un par rapport à des multiples (une distance
par rapport à plusieurs valeurs de profondeur) ou de multiples par
rapport à des multiples (multiples distances par rapport à des
profondeurs multiples). La valeur maximum de la pente à chaque point
du domaine de la surface est fonction des deux dérivées partielles citées
plus haut.
La valeur de la pente à chaque point de la surface du fond marin
est fonction de la direction (azimuth) dans laquelle elle est définie. La
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IV-26
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
pente maximum à chaque point de la surface du fond marin z = f (x, y)
est donnée dans la direction (azimuth) de la pente de la surface :
∂f ( x, y ) ∂f ( x, y )
∇ f ( x, y ) = ∂x
i+
∂y
j
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IV-27
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
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IV-28
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
Selon les Directives scientifiques et techniques :
La Commission n’ignore pas que plusieurs techniques
tridimensionnelles ont été conçues par le passé afin d’assurer un tracé
continu du pied du talus continental. Ces techniques sont fondées sur la
détermination de la surface de la courbure totale (Vanícek and Ou,
1996), la dérivée seconde de la surface dans le sens de la pente (Bennet,
1996) et d’autres analyses fondées sur les dérivées secondes (par. 5.4.9).
La Commission sait de même que l’application de différentes
méthodes bidimensionnelles et tridimensionnelles peut donner des
résultats différents à partir d’un même ensemble de données, mais elle
est disposée à envisager la possibilité d’en appliquer une ou plusieurs,
auquel cas elle pourra procéder à une étude comparative des résultats
obtenus à l’aide de profils bidimensionnels, de modèles tridimensionnels,
ou des uns et des autres à la fois (par. 5.4.10).
La rupture de Les différences fondamentales qui existent entre plusieurs
pente la plus
marquée du talus techniques tridimensionnelles découlent de différences en interprétation
continental à sa de l’expression « rupture de pente la plus marquée » à l’article 76.
base
La détermination des valeurs maximums de la valeur absolue de
la pente de la surface m (x, y) postule que le libellé « pente » représente
en fait une quantité scalaire, la tangente de l’angle du talus, et que
maximum signifie dans la direction de la pente de cette surface m (x, y)
[et non la fonction originale de fond marin f (x, y)].
La détermination de la dérivée seconde normalisée dans la
direction de la « pente » postule que le libellé « pente » signifie en fait la
rupture de pente la plus marquée dans la direction de la pente de la
fonction de fond marin (une dérivée directionnelle normalisée de la
méthode citée plus haut).
La détermination de la surface de courbure maximum postule
que la rupture de pente la plus marquée équivaut à la rupture la plus
marquée de la courbure totale.
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IV-29
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
L’un des résultats paradoxaux de cette analyse comparative des
trois méthodes est que bien qu’elles mènent à des résultats différents lors
d’une utilisation en trois dimensions, elles mènent exactement aux
mêmes résultats lors d’une utilisation en deux dimensions.
Selon les Directives scientifiques et techniques :
La Commission n’ignore pas que plusieurs techniques
tridimensionnelles ont été conçues par le passé afin d’assurer un tracé
continu du pied du talus continental. Ces techniques sont fondées sur la
détermination de la surface de la courbure totale (Vanícek and Ou,
1996), la dérivée seconde de la surface dans le sens de la pente (Bennet,
1996) et d’autres analyses fondées sur les dérivées secondes (par. 5.4.9).
La Commission sait de même que l’application de différentes
méthodes bidimensionnelles et tridimensionnelles peut donner des
résultats différents à partir d’un même ensemble de données, mais elle
est disposée à envisager la possibilité d’en appliquer une ou plusieurs,
auquel cas elle pourra procéder à une étude comparative des résultats
obtenus à l’aide de profils bidimensionnels, de modèles tridimensionnels,
ou des uns et des autres à la fois (par. 5.4.10).
Les deux problèmes d’origine différente qui se font jour souvent
lors d’une identification d’une rupture de pente la plus marquée en 3D
sont :
La variabilité élevée de la solution. L’effet conjugué de la
rugosité (et des erreurs de différenciation numérique)
transforment souvent la dérivée seconde en fonction d’une
grande variabilité. Le filtrage et le lissage peuvent se révéler
utiles;
L’interprétation de la terminologie « rupture de pente la plus
marquée ». La terminologie « rupture de pente la plus
marquée » pose nettement moins de problèmes
d’interprétation mathématique en 2D qu’en 3D.
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IV-30
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
La fonction originale du fond marin et la valeur absolue de la
pente attestent du profil hautement variable en matière de différenciation
en présence de rugosité.
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IV-31
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
Les éléments clefs qu’il ne faut pas perdre de vue sont la
taille de la grille et de la résolution de la longueur d’onde.
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IV-32
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
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IV-33
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
Une grille est souvent validée par des mesures effectuées par
divers organismes à l’aide d’instruments différents au cours de
plusieurs décennies. Il serait bon de présenter ces sources variées de
données sous forme cartographique.
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IV-34
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
L’un des examens préliminaires des données de sondage et des
grilles peut être réalisé en obtenant leurs différences. Ces résultats
font souvent ressortir un certain nombre de profils de sondes qui
peuvent ne pas concorder avec la grille.
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IV-35
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
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IV-36
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
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IV-37
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
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IV-38
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
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IV-39
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
La figure ci-dessous est le premier exemple d’une élimination
sélective des données avec une valeur absolue de la pente m (x, y),
précisée p. IV.29.
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IV-40
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
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IV-41
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
La figure ci-dessous donne le second exemple de filtrage non
linéaire avec une valeur absolue de la pente m (x, y), précisée p.
II.29.
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IV-42
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
La figure ci-dessous donne le premier exemple d’un filtrage
linéaire moyen avec une valeur absolue de la pente de m (x, y)
précisée p. II.29.
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IV-43
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
La figure ci-dessous donne le premier exemple d’un filtrage
linéaire à phase avec un ordre de 20, et une valeur absolue de la
pente m (x, y), précisée p. II.29.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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IV-44
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
Un filtrage adaptatif peut être réalisé au moyen de :
L’écart quadratique moyen local :
– Données issues de l’écart quadratique moyen 3” x 3” avec
une fenêtre de 1’ x 1’
– Données issues de l’écart quadratique moyen 3” x 3” avec
une fenêtre de 3’ x 3’
Et le filtrage adaptatif de Wiener :
– Données issues de l’utilisation d’un filtre adaptatif Wiener
3” x 3” avec une fenêtre 1’ x 1’
– Données issues de l’utilisation d’un filtre adaptatif Wiener
3” x 3” avec une fenêtre 3’ x 3’.
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IV-45
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Module IV
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IV-46
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Module IV
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IV-47
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Module IV
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IV-48
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Module IV
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IV-49
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Module IV
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IV-50
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Module IV
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IV-51
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
db75 sym4
Min -6.6 -4.8
Max 4.0 4.7
Moyenne -0.6 -0.4
Stddev 1.3 1.2
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IV-52
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
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IV-53
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
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IV-54
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
La Commission pourra demander qu’on lui soumette la totalité
des données originales non filtrées, des précisions d’ordre mathématique
concernant le filtre, et les données obtenues après filtrage.
Méthodes bidimensionnelles et tridimensionnelles
La Commission sait de même que l’application de différentes
méthodes bidimensionnelles et tridimensionnelles peut donner des
résultats différents à partir d’un même ensemble de données, mais
elle est disposée à envisager la possibilité d’en appliquer une ou
plusieurs.
Dans ce cas elle pourra procéder à une étude comparative des
résultats obtenus à l’aide de profils bidimensionnels, de modèles
tridimensionnels, ou des uns et des autres à la fois
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IV-55
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
Les exigences ainsi que les méthodes suggérées par la Commission
sont abordées au chapitre 5 de ses Directives scientifiques et
techniques.
Bibliographie Adams, E.W. and Schlager, W., 2000, « Basic types of submarine slope
curvature », Journal of Sedimentary Research, v. 70, p. 814 à 828.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
IV-56
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
Schlager, W. and Adams, E.W. (2001), « Model for the sigmoidal
curvature of submarine slopes », Bull. Geol. Soc. Am., 29 (10), 883-886.
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
IV-57
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
Module IV – Exercice
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IV-58
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géomorphologiques
Module IV
NOTES
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IV-59
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
Sommaire
Le présent module donne un aperçu des aspects scientifiques des marges continentales, la
variation de la morphologie du talus continental et sa relation avec les dispositions de l’article 76
relatives au pied du talus continental, et les directives de la Commission concernant les demandes
présentées sur la base de cas exceptionnels de morphologie du talus continental.
La formation des océans et des continents, ainsi que des marges continentales, tient à des
processus de tectonique des plaques. Il y a deux principaux types de marges continentales : la marge
continentale passive, ou de divergence, et la marge continentale active, ou de convergence. En outre,
les deux principaux types peuvent fusionner latéralement en un troisième, la marge continentale de
coulissage, ou de transformation. Les caractéristiques des marges, notamment la nature de la frontière
entre le continent et l’océan, sont déterminées par des processus tectoniques et magmatiques qui
agissent sur la formation des marges. Les variations naturelles des marges continentales se retrouvent
également dans les variations des talus continentaux. Le pied du talus continental joue un rôle crucial
dans la détermination du rebord externe de la marge continentale au sens de la Convention.
L’article 76 n’offre pas une définition globale et générale du pied du talus tel quel. Le paragraphe 4 b)
ne mentionne qu’une formule mathématique pour déterminer le pied du talus dans le contexte de la
Convention, à savoir que celui-ci « coïncide avec la rupture de pente la plus marquée à la base du
talus ». La première partie du paragraphe 4 b), dispose toutefois que cette méthode s’applique « sauf
preuve du contraire », ce qui semble ouvrir la voie à divers autres moyens de déterminer le pied du
talus continental. Ces moyens parallèles peuvent être invoqués lorsque des éléments de preuve
montrent que le pied du talus ne coïncide pas avec la rupture de pente la plus marquée à la base du
talus. Dans ces cas, on parle communément de « détermination du pied du talus par la preuve du
contraire », ce qui renvoie vaguement au libellé du paragraphe 4 b) de l’article 76. Le module présente
un commentaire sur les Directives scientifiques et techniques de la Commission concernant la
présentation de demandes sur la base de la « preuve du contraire », ainsi qu’une analyse de la marche à
suivre par les États dans ces cas.
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
V-1
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
Les océans du monde Les océans, qui couvrent près de 71 % de la surface de la terre, sont
et le cycle océanique
des éléments relativement jeunes de l’histoire de la planète. Leur évolution
est régie par la partie externe, la plus rigide, de la terre, la lithosphère, qui
est constituée de plusieurs plaques qui se déplacent latéralement les unes
par rapport aux autres. Les océans sont des éléments transitoires qui se
forment et sont détruits dans un cycle géologique qui a fini par créer tous
nos continents (fig. V.1). On peut décrire ce cycle en six phases, en prenant
comme exemple l’océan Atlantique, comme suit :
Phase 1. Rifting et début de l’expansion océanique du
Proto-Atlantique (l’océan Iapetus) pendant l’éo-cambrien (c’est-
à-dire il y a 700 millions d’années);
Phase 2. Phase de maturité de l’expansion du plancher
océanique dans l’océan Iapetus pendant l’éo-cambrien. Pendant
les phases 1 et 2, les marges continentales sont relativement
passives sur les plans tectonique et magmatique alors que
l’expansion océanique les sépare progressivement. Les marges
continentales dans cette configuration géologique sont appelées
« marges passives »;
Phase 3. C’est la phase de contraction de l’océan Iapetus
causée par la constitution de zones de subduction le long des
marges continentales pendant l’ordovicien. Ces marges
continentales sont très actives sur les plans tectonique et
magmatique, d’où le qualificatif de « marges actives »;
Phase 4. La collision entre les anciens continents Laurentia
(ouest) et Baltica/Avalonia (est), qui a conduit à la clôture
définitive et à la destruction de l’océan Iapetus avec pour
conséquence la formation de l’orogène appalachien/calédonien
(chaîne montagneuse) de la fin du silurien au début du dévonien.
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V-2
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
Phase 5. Nouveau rifting le long de l’axe de l’orogène et
reconstitution du plancher océanique dans l’océan Atlantique au
cours des ères jurassique et crétacée. Il convient de noter qu’à ce
stade, les continents se sont développés grâce à la matière
crustale d’accrétion des marges continentales pendant la collision
continentale et la précédente phase de contraction océanique;
Phase 6. Phase d’expansion actuelle de l’océan Atlantique
où les marges continentales passives continuent de croître du fait
du dépôt de sédiments terrigènes dans les glacis continentaux des
parties externes des marges.
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V-3
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
Tectonique des plaques La tectonique des plaques est la branche des sciences géophysiques
et classification des
qui étudie comment les plaques lithosphériques de la terre se forment, se
marges continentales
déplacent et sont détruites avec le temps. Lorsque les plaques se séparent,
la fonte de l’intérieur arrive à la surface puis se solidifie et se déplace
graduellement sur le côté, se refroidit et se stabilise, donnant des océans
formés par un processus continu et régulier d’expansion du plancher
océanique au niveau des dorsales océaniques. Ce processus ajoute de la
matière nouvelle à l’enveloppe extérieure de la terre, la lithosphère. Bien
que la lithosphère rigide comprenne à la fois la croûte et le manteau
externe, les termes croûte et lithosphère sont employés sans discernement
pour décrire la partie extérieure de la terre. La production de lithosphère
nouvelle est compensée dans les zones de subduction où les plaques
entrent en collision et la lithosphère est ramenée dans le manteau sous-
jacent. Sur le plan géologique, les processus de tectonique des plaques sur
les bordures des plaques, ou frontières des plaques, créent et détruisent les
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V-4
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
plaques. Les frontières des plaques consistent en des dorsales mi-
océaniques et des zones de subduction, contrebalancées par des zones de
fracture (erreurs de transformation).
La formation et la destruction des plaques conduisent à deux
principaux types de marges continentales (fig. V.2) :
Marges passives (de divergence); et
Marges actives (de convergence).
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V-5
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
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V-6
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
La configuration géologique avant la déformation qui provoque
la séparation de la plaque, la subduction et la collision, et les
événements tectono-magmatiques intervenant pendant sa
formation, c’est-à-dire la compression, la rupture et la séparation;
L’histoire de la maturation de la marge, depuis la séparation
jusqu’à l’heure actuelle, caractérisée par la subduction, le
magmatisme et la sédimentation; et
L’érosion qui influe sur la morphologie de la marge actuelle.
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V-7
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
Outre les deux principaux types de marges – marge passive (de
divergence, atlantique) et marge active (de convergence, pacifique) – il
existe un troisième type, la marge de coulissage (de transformation, de
translation) au niveau des accidents passés ou présents à la frontière des
plaques. Ainsi, la marge active se trouve aux frontières des plaques tandis
que la marge passive se trouve dans les plaques rigides en mouvement. Ces
deux types de marge peuvent être compensés par des segments de marge
de coulissage, appelés aussi défauts de transformation ou zones de fracture
de transformation (fig. V.5).
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V-8
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
La frontière initiale des plaques comprend des segments de
déchirure ou d’expansion où se forme une nouvelle croûte à la dorsale mi-
océanique. Les segments de la dorsale peuvent être compensés par les
défauts de transformation le long desquels se produit un coulissage relatif
entre les deux plaques (fig. V.5). À mesure que l’océan s’accroît, la
géométrie initiale de la frontière des plaques se « gèle » dans la plaque en
mouvement, où elle constitute une frontière structurelle primaire composée
de segments de marge déchirés et cisaillés. L’élargissement et
l’approfondissement ultérieurs du nouveau bassin océanique portent
graduellement à maturation les marges adjacentes, qui se relâchent du fait
du refroidissement et de la sédimentation de la lithosphère. La géométrie
des segments déchirés et cisaillés, entérés sous les sédiments accumulés
après la séparation, constitue la frontière continent-océan (voir fig. V.2) le
long des marges passives conjuguées, c’est-à-dire les marges passives de par
et d’autre de la dorsale mi-océanique.
L’expression « marge continentale » a un caractère strictement
géomorphologique. Elle comprend le plateau continental, le talus
continental et le glacis continental entre la côte et les grands fonds des
océans (fig. V.6). En revanche, c’est la frontière continent-océan qui
marque l’extension du continent vers le large, ou son rebord externe. Ainsi,
il peut y avoir continuité géologique, c’est-à-dire une prolongation
naturelle, bien au-delà de la côte. Sur la plupart des marges, le rebord
externe se trouve sur la marge continentale externe.
Figure
V.6 : Morphologie de la marge continentale.
Tiré de Eldholm et Tsikalas (2003)
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V-9
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
L’article 76 et la marge Au sens de l’article 76 de la Convention, le plateau continental d’un
continentale
État côtier comprend les fonds marins et leur sous-sol au-delà de la mer
territoriale relevant de sa juridiction. L’article 76 qualifie cette zone de
« prolongation naturelle » du territoire terrestre de cet État. Le principal
repère prévu dans l’article 76 pour mesurer l’étendue du plateau continental
est la marge continentale, qui est définie comme le « prolongement
immergé de la masse terrestre de l’État côtier ». Pour appliquer ce repère, il
faut examiner la définition de la marge continentale selon la Convention,
comment la distinguer des grands fonds des océans, avec leurs dorsales
océaniques, les caractéristiques morphologiques qu’elle pourrait avoir ou
non; ainsi que la localisation précise de son rebord externe. Il convient
également de voir comment le rebord externe de la marge continentale
peut être établi d’une manière qui soit conforme à l’article 76 à l’intérieur
des États ainsi qu’entre États.
Par conséquent, il faut comprendre les termes géologiques et
géomorphologiques de base utilisés dans l’article 76 les uns par rapport aux
autres plutôt qu’en fonction de leur sens scientifique propre. Les termes de
base concernés sont « le prolongement naturel », « le plateau continental »,
« la marge continentale », « le prolongement immergé de la masse terrestre
de l’État côtier », « le pied du talus continental », « les grands fonds avec
leurs dorsales océaniques », « les dorsales sous-marines », « les hauts-fonds
qui constituent des éléments naturels de la marge continentale ». Ces
termes sont utilisés dans l’article 76 aux fins de la Convention, et ont par
conséquent un sens à la fois juridique et scientifique.
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V-10
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
Marges continentales La séparation des continents est normalement précédée d’une
et magmatisme
période d’extension et d’amincissement de la lithosphère – rifting
continental – d’une durée de 20 à 25 Ma ou plus, suivie d’une séparation
des plaques et du commencement de l’expansion du plancher océanique.
La période la plus récente de rifting et la séparation peuvent s’accompagner
d’une activité magmatique qui se manifeste par des intrusions dans la
croûte et des éruptions volcaniques à la surface. On observe la marque du
volcanisme de séparation, actuellement enfouie par d’épaisses séquences de
sédiments, le long de nombreuses marges passives. Cependant, l’intensité et
les volumes de magma produits peuvent varier selon les marges et les
segments de marge au point que l’on parle de passage des marges de
divergence à volcanisme aux marges de divergence sans volcanisme. Dans
la documentation scientifique, la marge de Vøring (mer de Norvège) et la
marge ibérienne/Baie de Biscay sont considérées comme les derniers types
de marges magmatiques à volcanisme et sans volcanisme, respectivement
(fig. V.7). À mesure que l’on dispose de plus en plus de données, on
découvre l’effet du magmatisme de séparation le long des marges passives.
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V-11
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
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V-12
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
On trouve des séquences inclinées vers le large sur plus de 70 %
des marges passives du monde (Symonds et al., 2000). Toutefois, si les laves
présentent une géométrie subhorizontale, elles seront beaucoup moins
visibles dans les états sismiques. Ainsi donc, les marges passives sans
séquences inclinées vers le large peuvent toujours être marqués par le
volcanisme. La partie supérieure des laves de séparation est opaque du
point de vue sismique, ce qui empêche toute imagerie de la croûte en
dessous. Par conséquent, elles deviennent un important obstacle à
l’établissement de cartes de l’architecture de l’ensemble de la marge
extérieure.
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V-13
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
composition de la croûte externe crystalline sous les extrusions de
séparation [Eldholm et Tsikalas (2003)].
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V-14
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
Récapitulatif des Les océans et les continents, ainsi que les marges continentales, se
marges continentales
forment grâce à des processus tectoniques. Il existe deux principaux types
de marges continentales : les marges continentales passives, ou de
divergence, et les marges continentales actives, ou de convergence. En
outre, ces deux grands types de marges peuvent fusionner par extension
latérale avec un troisième type, la marge continentale de coulissage. Les
caractéristiques des marges, notamment la nature de la frontière continent-
océan, sont déterminées par des processus tectoniques et magmatiques
intervenant pendant la formation de chaque marge.
Preuve du contraire
Talus continentaux Dans le cas idéal d’une marge continentale type, le talus continental
simples et complexes est sans aspérités et présente une rupture de pente claire au point de
passage au glacis (fig. V.9).
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V-15
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
Figure V.9 : Profil bathymétrique d’un cas réel de talus à morphologie normale
sans aspérités avec un passage très net du talus aux grands fonds [situation
peu commune dans le monde.]
Figure V.10 : Profil bathymétrique d’un cas réel de talus à morphologie irrégulière
[Un certain nombre d’éléments complexes allant du plateau aux grands fonds
constituent des points de rupture de pente la plus marquée localement.]
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V-16
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
Nous avons vu plus haut qu’on peut classer les marges continentales
du monde en trois grands groupes en fonction de leur mécanisme de
formation (configuration tectonique) : les marges de divergence (passives),
les marges de convergence (actives) et les marges de coulissage. Outre leurs
caractéristiques morphologiques propres, elles comportent toutes des
exemples de talus continentaux complexes et irréguliers. On trouvera ci-
après une analyse des différents types de marges continentales, l’accent
étant mis sur les talus continentaux susceptibles de poser des difficultés
s’agissant de la localisation du pied du talus continental.
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V-17
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
Marges continentales Dans de nombreux cas, la morphologie des talus continentaux des
de divergence sans
marges de divergence sans volcanisme pose des problèmes pour ce qui est
volcanisme
de déterminer la base du talus, notamment les morphologies de talus
complexes du fait de processus sédimentaires, les talus à courbure
constante et la morphologie tectonique par opposition à la transition
continent-océan.
Les processus sédimentaires susceptibles d’influer sur la
morphologie du talus comprennent l’érosion des canaux, les diapirs de sel
et le glissement de gravitation (fig. V.12).
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V-18
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
Le tectonisme actif de gravitation intervenant en réponse à une
propagation rapide vers le large et à l’accumulation de sédiments peut créer
des structures de poussée imbriquées (zone de poussée) et une topographie
irrégulière des grands fonds marins (fig. V.12). Dans la zone de poussée, il
existe souvent de multiples endroits où se produisent des variations de
pente pouvant atteindre plusieurs dizaines de kilomètres. La rupture de
pente la plus marquée le long du talus continental peut ne pas se situer
nécessairement à sa base. Par conséquent, il pourrait être indispensable de
localiser d’abord la base du talus continental aux moyens de preuves
géologiques. Le front incliné vers le large de la zone de poussée peut être
choisi et établi comme la base du talus où le pied géologique du talus
devrait se situer.
Dans les grands deltas où se forment de larges cônes sédimentaires,
les talus continentaux présentent dans de nombreux cas une courbure
constante depuis le palier du plateau jusqu’aux grands fonds des océans,
d’où l’impossibilité de déterminer la base du talus en se fondant sur des
considérations purement morphologiques (fig. V.13). Dans ces cas, la TCO
peut être invoquée pour localiser l’ouverture de la base du talus.
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V-19
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
De nombreuses marges continentales de divergence comprennent
des plateaux et des sommets de planchers océaniques en forme de dorsales
séparées de la masse terrestre par de profonds bassins sous-marins, le tout
sur la croûte continentale (fig. V.14). Dans ces cas, on peut invoquer la
FCO ou la TCO pour choisir l’endroit de la base du talus où il faut localiser
le pied du talus continental.
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V-20
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
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V-21
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
règle générale : ces deux approches (règle générale et exception) visent à
trouver la position exacte du pied du talus. Elles appellent à déterminer la
base du talus comme une condition préalable à la localisation définitive du
pied du talus (CLCS/11, 6.1.2).
Étant complémentaire à la règle générale, la disposition d’exception
a pour but de permettre à tout État de présenter les meilleures preuves
dont il dispose, autres que les preuves purement bathymétriques, pour
déterminer le pied du talus continental dans les cas où la règle générale se
révèle insuffisante. En favorisant cette interprétation, la Commission
indique clairement quel type de données et, implicitement, quelles
considérations d’ordre scientifique seraient prises en compte pour
déterminer la base du talus. La Commission semble être d’avis que des
considérations géologiques et géophysiques pourraient fonder la
détermination de la base du talus (CLCS/11, 6.2.1).
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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V-22
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
La Commission partage la logique initiale du professeur Hedberg
selon laquelle la fin du continent est proche de la base du talus (ce qui
permet une incertitude de l’ordre de 60 M s’agissant de sa position,
mesurée à partir du côté terre de la zone de transition). Dans le cas d’un
État côtier situé sur la croûte continentale, la fin du continent, au sens
géologique, est l’endroit où la croûte, de continentale, devient océanique
(CLCS/11, 6.2.3.). Cela signifie que, si des éléments de preuve géologiques
ou géophysiques sont invoqués pour localiser le pied du talus continental, il
doit se situer à l’intérieur du rebord externe de la marge continentale au
sens géologique, ce qui diffère de la condition exigée lorsque seulement des
éléments de preuve géomorphologiques (bathymétrie) sont invoqués. Dans
ces cas, le pied du talus doit être localisé à l’intérieur de la base du talus au
sens morphologique seulement (CLCS/11, 6.3.5).
La Commission semble suggérer un principe de base à suivre pour
localiser le pied du talus dans les cas où la morphologie (bathymétrie) est
inappropriée. On peut considérer que la zone de transition continent-océan
définit le rebord externe de la marge continentale aux fins de la
Convention.La Commission déclare en outre que ce principe peut
s’appliquer « à condition que les données géophysiques et géologiques
présentées démontrent de façon concluante que la masse terrestre
immergée de l’État côtier s’étend jusqu’à ce point ». Si ce principe est
accepté, il doit être possible de l’appliquer à tous les types de marges
continentales, tant passives qu’actives (CLCS/11, 6.3.10).
La Commission reconnaît que la morphologie, ainsi que les preuves
géologiques peuvent être des critères pour définir la marge continentale.
Dans les zones où se déposent de larges quantités de sédiments, la
morphologie de la marge continentale peut être dominée par les
accumulations de sédiments (par exemple deltas, etc.) (CLCS/11, 6.3.12).
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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V-23
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
appliquant la règle génrale (CLCS/11, 6.3.2). Trois scénarios possibles
sont présentés dans les Directives :
Courbure constante
Dans certains cas, notamment lorsqu’il y a de larges dépôts
sédimentaires, le talus du fonds marin peut être très modéré et sa courbure
constante, de sorte que la rupture de pente la plus marquée à la base du
talus peut ne pas se situer en un seul point mais dans une région à variation
de pente égale (CLCS/11, 6.3.2).
Fonds marin accidenté
Lorsque la topographie accidentée du fonds marin fait apparaître
un certain nombre de maxima locaux dans la variation de pente à la base du
talus continental, il se peut que le maximum maximorum n’indique pas
l’emplacement du pied du talus (CLCS/11, 6.3.3). Ces morphologies
complexes peuvent être causées par des processus sédimentaires,
tectoniques, magmatiques ou d’érosion. La Commission décrit aussi ce
genre de situations comme une exception à la règle générale au chapitre 5
de ses Directives :
« Lorsqu'il existe plus d'une rupture de pente à la base du talus continental, la
Commission reconnaît qu'en règle générale, la méthode de localisation du pied du talus
continental doit consister à choisir le point de rupture de pente la plus marquée. Le choix
de toute autre variation locale de la pente à la base du talus, soit toute variation autre
que la variation maximum, sera considéré comme une exception. Il faudra, pour que cette
exception puisse être faite, que des preuves du contraire de la règle générale soient
présentées… » (CLCS/11, 5.4.12).
Marge de divergence à volcanisme
La Commission accorde une attention particulière au cas des
marges de divergence à volcanisme. Ces marges peuvent présenter une
grande variété de morphologies de talus où il est impossible de localiser le
pied du talus par la règle générale. Dans ces cas, la Commission
recommande que la localisation de la séquence de réflecteurs inclinés vers
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V-24
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
le large soit considérée comme la position de la base du talus où le pied du
talus doit être recherché (CLCS/11, 6.3.11).
Dans ces trois scénarios, les demandes peuvent être présentées en
vertu de la preuve du contraire à la règle générale. Dans chaque cas, la
Commission devra examiner les éléments de preuve avec soin afin de se
convaincre qu’à son avis la disposition est correctement appliquée.
Examen des situations Lorsque des demandes sont présentées sur la base de la preuve du
par la Commission
contraire à la règle générale, la Commission se posera les questions
suivantes (CLCS/11, 6.4.1) :
Ces éléments de preuve sont-ils acceptables?
Ces éléments de preuve portent-ils sur la localisation du pied du
talus continental?
Ces éléments de preuve sont-ils purement bathymétriques et/ou
morphologiques?
Ces éléments de preuve comprennent-ils des informations
portant sur le sous-sol marin qui viseraient à établir que la limite
obtenue en appliquant la règle de la rupture de pente la plus
marquée ne coïncide pas, par exemple, avec la limite de la marge
continentale?
Si cette preuve du contraire est présentée dans le cadre d’une
demande, la Commission exigera qu’elle soit accompagnée des
résultats obtenus en appliquant la règle de la rupture de pente la
plus marquée.
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V-25
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
océans » doivent être considérés aux fins de la Convention et non
seulement comme des termes scientifiques et géologiques.
Le paragraphe 3 définit la marge continentale comme étant le
prolongement immergé de la masse terrestre de l’État côtier (ce qui veut
dire qu’il n’y a pas d’État côtier sans marge continentale au sens de la
Convention), mais sans faire de distinction entre la croûte continentale et la
croûte océanique en ce qui concerne cette masse terrestre. Parallèlement, le
paragraphe 3 mentionne les caractéristiques morphologiques que sont « le
plateau », « le talus » et « le glacis » dans le contexte de sa propre définition
de la marge continentale. Par souci de cohérence, toutes les références au
talus continental et au pied du talus continental dans l’article 76 doivent
s’entendre de la marge continentale telle que définie au paragraphe 3, c’est-
à-dire de la marge continentale au sens de la Convention.
Le principe selon lequel la limite côté terre de la zone de transition
peut être considérée comme l’équivalent du pied du talus va dans le sens de
l’idée initiale du professeur Hedberg. Selon la règle Hedberg, le pied du
talus continental est la caractéristique fondamentale de la démarcation entre
la marge continentale et les grands fonds marins. Pour tenir compte de
l’incertitude inhérente à la localisation exacte de la base du talus
continental, la zone située entre la distance prescrite de 60 milles à partir du
pied du talus continental jusqu’au rebord externe de la marge continentale a
été introduite comme zone d’incertitude. Au départ, il avait été proposé
que cette zone soit mesurée à partir de sa limite raisonable extrême côté
terre telle que l’a définie la Commission internationale des frontières. Plus
tard, lors de l’élaboration de l’article 76, cependant, le paragraphe 4 b)
actuel a été inséré pour fournir des méthodes propres à permettre aux États
eux-mêmes de localiser le talus continental, tout en maintenant la zone de
60 M côté mer du pied du talus comme faisant partie de la marge
continentale. Dans le contexte de la Convention, la zone de transition entre
le talus continental et les grands fonds des océans devra, dans le cas d’un
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
V-26
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
continent au sens géologique, coïncider avec la zone de transition entre la
croûte continentale et la croûte océanique, alors que dans le cas des îles
océaniques, elle devra coïncider avec le changement de nature de la croûte
gisant sous la masse terrestre de l’île et celle des grands fonds adjacents, par
exemple l’épaisseur crustale générale.
Pour localiser le pied et la base du talus au moyen de la zone de
transition, il faut préciser les critères utilisés pour définir cette zone de
transition. Une série de critères a trait aux caractéristiques crustales que les
données géophysiques pourraient révéler dans toute la zone. Le
changement d’épaisseur crustale pourrait être l’une de ces caractéristiques.
Une autre série de critères a trait aux caractéristiques sédimentologiques et
morphologiques qui peuvent avoir un lien avec la transition crustale. La
limite externe d’une zone de diapirs de sel située sur la croûte externe étirée
et amincie de la marge continentale peut être un exemple de ces
caractéristiques. Une troisième série a trait aux caractéristiques tectoniques
des marges de convergence ou de coulissage. Le pied du prisme d’accrétion
sédimentaire dans une fosse plongeante est la localisation à la surface de la
frontière des plaques elle-même, et le prisme d’accrétion est un exemple de
cette caractéristique tectonique de la marge des plaques.
Dans les cas où l’État considère la limite côté terre de la zone de
transition comme l’équivalent du pied du talus, cette limite doit être
déterminée avec précision. Pour ce faire, la limite côté terre doit être définie
par une caractéristique reconnaissable du fond marin. La seule
caractéristique reconnue à ce jour par la Convention est la rupture de pente
la plus marquée à la base du talus.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
V-27
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
À l’inverse, ils peuvent choisir de proposer d’autres caractéristiques
uniques facilement identifiables pour tenir lieu de points du pied du talus.
À ce jour, aucune procédure n’a toutefois pas été conçue pour prendre en
compte cette pratique.
Bibliographie Eldholm, O., Skogseid, J., Planke, S., et Gladczenko, T. P., 1995.
« Volcanic margin concepts », in Banda, E., Talwani, M. et Torné, M. (éd.),
Rifted Ocean-Continent Boundaries, NATO ASI Series Volume, Kluver Acad.
Publs., p. 1 à 16.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
V-28
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
Module V – Exercice
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
V-29
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géologiques
Module V
NOTES
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
V-30
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
Sommaire
Le présent module renseigne sur la manière dont l’épaisseur des sédiments marins peut
être utilisée en matière de délinéation des limites du plateau continental conformément à
l’article 76 et à l’annexe II de la Convention. Il propose les stipulations de base de la
Convention, une brève introduction à la géologie sédimentaire des marges continentales, une
analyse des données indiquées en matière de cartographie et d’établissement de ces mêmes
limites, ainsi que les données et les procédures concernant la conversion des données en
profondeur et les estimations de l’épaisseur des sédiments ainsi que la démarche à suivre aux
fins d’estimation des incertitudes s’y rapportant.
L’article 76, paragraphe 4 a), i), de la Convention offre la possibilité de fixer la position
des limites extérieures du plateau continental sur l’épaisseur des sédiments se trouvant sous le
fond marin. Des données géophysiques sont indispensables, tant pour l’examen préliminaire
des effets bénéfiques que pour le champ d’application de la stipulation ainsi que pour la
détermination et l’établissement ultérieurs de l’épaisseur sédimentaire aux termes des
exigences de la stipulation, s’ils sont appliqués. Dans la plupart des cas, les données de
sismique réflexion multitrace en 2D seront les seules données indiquées à cette fin. Ceci
implique l’acquisition des données sismiques envisagées à des emplacements rigoureusement
sélectionnés, un traitement spécifique, une interprétation géologique et une conversion des
profils sismiques. L’interprétation géologique et la procédure de conversion de la profondeur
serviront de base à l’estimation de l’épaisseur des sédiments. L’interprétation géologique
devrait aussi viser à assurer une connaissance exhaustive de la sédimentologie de la zone
considérée puisqu’elle peut se révéler déterminante pour la sélection des points des limites
extérieures définitives. Les deux éléments les plus décisifs en matière du calcul de l’épaisseur
sédimentaire sont la définition du socle des sédiments (interprétation du dessus du socle) et la
qualité du modèle de répartition des vitesses pour la conversion du temps de double parcours
à la profondeur en mètres. Dans les zones dépourvues de données de puits, la conversion de
la profondeur dépend de la vitesse de sommation. Dans ces cas, le modèle de répartition des
vitesses dévie toujours de la propagation réelle des vitesses à la subsurface, entraînant une
erreur dans l’estimation de l’épaisseur. Tant les jeux de données empiriques que les
considérations théoriques peuvent être examinées afin d’estimer cette erreur. D’après une
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VI-1
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
analyse des rapports géométriques, il est possible de démontrer que la marge d’erreur en
matière d’épaisseur sédimentaire estimée se traduit en une marge d’erreur systématique dans le
positionnement horizontal du point de limites fixe. Des erreurs en matière de navigation et de
positionnement géographique peuvent aussi représenter un problème dans un certain nombre
des jeux de données plus anciens. Un bilan d’erreurs comprenant toutes les sources d’erreurs
peut être établi.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VI-2
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
les sédiments sont épais, plus éloignée vers le large se trouve la
position du rebord externe du plateau continental. Aux termes du
critère de l’épaisseur des sédiments, l’État côtier doit identifier un jeu
de ces points, associé à des positions fixes, lesquels ne doivent pas
être éloignés de plus de 60 M.
À défaut, la limite externe peut être établie le long de points
fixes à une distance maximum de 60 M (M) depuis le point au pied du
talus continental (« la formule des 60 M au-delà du pied du talus »).
Dans les régions océaniques du monde où l’épaisseur sédimentaire à 60 M
du point au pied du talus représente plus de 1 111 m (en l’espèce, plus
de 1 % des 60 M), « le critère de l’épaisseur des sédiments » se révèle
être plus favorable aux États côtiers que « la formule des 60 M au-delà
du point au pied du talus ». Une épaisseur sédimentaire de cet ordre
dans ce type d’environnement se trouve principalement à
l’embouchure des grands fleuves et autour de sites remontant à des
glaciations s’échelonnant depuis la fin de l’ère tertiaire jusqu’aux
glaciations récentes. Au sein du modèle morphologique classique
d’une marge continentale, ces sédiments constituent le glacis
continental. Cependant, le glacis classique a disparu dans de
nombreux océans du monde, y compris dans des endroits caractérisés
par une épaisseur sédimentaire notable qui est adjacente au point du
pied du talus. Ce qui signifie que le critère de l’épaisseur des sédiments
peut être appliqué à de multiples cas.
Vers la fin de la troisième Conférence des Nations Unies sur le
droit de la mer, il fut convenu que dans un certain nombre de cas
exceptionnels, les relations entre la morphologie de la marge
continentale et l’épaisseur sédimentaire associée étaient telles que la
mise en oeuvre des stipulations de l’article 76 visant à l’établissement
du rebord externe du plateau continental mettrait les États concernés
dans une position d’iniquité par rapport à d’autres États côtiers. Une
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VI-3
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
déclaration d’interprétation fut ainsi adoptée concernant une méthode
spéciale utilisée afin de définir le rebord externe de la marge
continentale dans ces cas exceptionnels (en l’espèce remplaçant le
paragraphe 4 de l’article 76). La Déclaration d’interprétation est aussi
informellement dénommée « Règle relative à la Baie du Bengale » du
fait de la référence expresse aux États de la partie sud de la Baie du
Bengale. Il convient d’indiquer ici que la « Règle relative à la Baie du
Bengale » ne remplace que le paragraphe 4 de l’article 76. Ceci signifie
que la « Règle relative à la Baie du Bengale » ne représente qu’un
moyen alternatif d’établir le rebord externe de la marge continentale
et comme tel ne s’applique qu’à lui – car pour fixer les limites du
plateau continental, il faut appliquer l’ensemble des stipulations
restantes de l’article 76.
En l’occurrence, et dans tous les cas, l’État côtier doit collecter
des données afin d’établir l’épaisseur des roches sédimentaires au-delà
du talus continental afin d’être à même de préciser si le rebord externe
d’une partie de sa marge continentale peut être fixé en se fondant sur
l’épaisseur sédimentaire et afin de présenter des données quantifiées à
la Commission.
Avant d’entreprendre l’examen des exigences relatives aux
données, nous allons donner un bref aperçu des variations naturelles
se produisant en matière de géologie sédimentaire des marges
continentales.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VI-4
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
Les marges continentales convergentes sont situées le long des
régions de subduction et peuvent être divisées en trois catégories
selon la manière dont la croûte et la couverture se sont accumulées ou
se sont dissipées à la frontière des plaques elle-même. Aux marges
d’accrétion, la couverture sédimentaire de la plaque de subduction est
imbriquée et empilée dans un prisme d’accrétion. À des marges sans
accrétion, la couverture sédimentaire est subductée le long de la
plaque lithosphérique subductée. Aux marges destructives, la
couverture sédimentaire est très limitée et est subductée le long de la
plaque lithosphérique subductée – par ailleurs, la croûte sur le devant
de la plaque lithosphérique chevauchante est érodée du point de vue
tectonique.
En règle générale, la fosse elle-même empêche tout transport
de sédiments depuis le côté terre (sur la plaque lithosphérique
chevauchante) jusqu’aux grands fonds océaniques de la plaque
lithosphériques subductée côté large de la fosse. Ainsi, il n’y aura
probablement qu’un nombre exceptionnellement restreint de cas où il
y aura suffisamment de sédiments du côté large de la fosse pour
appliquer la formule de Gardiner.
Dans l’ensemble, les sédiments des marges continentales
convergentes peuvent s’accumuler en tant qu’imbrications tectoniques
dans le prisme d’accrétion, et au moyen de processus sédimentaires
dans les bassins d’avant-arc. L’accumulation sédimentaire dans les
bassins d’arrière-arc peut être encore plus marquée – en particulier
dans les cas où le bassin d’arrière-arc est devenu une mer marginale
pleinement constituée dotée d’une expansion océanique.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VI-5
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
Les marges continentales divergentes ont été formées par la rupture d’un
continent avant l’amorce de l’expansion des fonds océaniques lors de la
phase initiale de formation d’un nouvel océan. Lors de la phase ultérieure
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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VI-6
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
de l’expansion de l’océan, les marges continentales deviennent passives du
point de vue tectonique. Les marges divergentes peuvent être divisées en
deux catégories selon les volumes de formation de magma impliquées dans
la zone de transition se situant entre la croûte continentale et la croûte
océanique : les marges de divergence sans volcanisme et les marges de
divergence à volcanisme.
Dans la plupart des cas, les marges continentales divergentes
comprennent des parties de mers sédimentaires rifts qui se sont
formées au moyen du rifting et de l’extension crustale lors de phases
multiples de grande longévité avant que ne se produise la rupture du
continent. Dans les portions extérieures de la marge continentale, des
sédiments pré-rupture peuvent être recouverts par des sédiments post-
rupture et – dans les marges volcaniques – être complètement
masqués par des strates empilées substantielles de dépôts volcaniques.
Les marges continentales de coulissement se forment là où la
frontière de plaques située entre la croûte océanique d’une plaque
lithosphérique et la croûte continentale d’une autre plaque
lithosphérique est une zone de faille à décrochement horizontal. Ces
marges ressemblent à des marges continentales divergentes en ce que
les mers sédimentaires rifts de pré-rupture peuvent être préservées
dans la marge, tout en ressemblant aux marges continentales
convergentes en ce que la frontière de plaques tectoniques (la faille à
décrochement horizontal) affecte la distribution et la préservation des
sédiments de post-rupture dans les portions extérieures de la marge.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VI-7
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
continentales divergentes ont le meilleur potentiel en matière de
préservation de sédiments de ce type.
Le Cône du Gange dans la Baie du Bengale représente la plus
grosse accumulation de sédiments sur une croûte océanique. Les
sédiments en provenance du Gange sont distribués au moyen d’un
système de chenaux sous-marins sur plus de 2 000 km depuis leur
point d’origine dans le delta.
Les glaciers sont des agents d’érosion et des vecteurs de transport
de sédiments efficaces jusque dans la mer. Lors de la dernière période de
glaciation, des glaciers situés sur le plateau peu profond des régions polaires
transportèrent des sédiments jusque sur le rebord externe du plateau et les
déversèrent le long du rebord externe de la marge continentale. Les régions
de plateau furent également érodées à leur tour par des glaciers qui forment
les vallées sous-marines actuelles.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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VI-8
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
courants de fond. En périodes de niveau de mer très bas, lorsque les
zones de plateau disséminées dans le monde deviennent émergentes,
les sédiments sont transportés par les fleuves au-delà des zones de
plateau et sont déposés directement sur les talus continentaux et les
plaines abyssales. À l’inverse, lors de périodes de niveau de mer en
hausse, les deltas des rivières sont inondés et reculent de manière à ce
que de grandes portions des fonds marins se trouvent coupées des
apports de sédiments jusqu’à ce que les deltas aient eu le temps de se
rebâtir et d’avancer de nouveau vers le large.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VI-9
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
8.1.8).L’ensemble des sédiments recouvrant le socle peuvent être
inclus dans l’estimation de l’épaisseur, sans distinction d’âge ou
d’origine.
« .... La couverture peut alors comprendre une séquence
sédimentaire pré-rift et syn-rift recouverte d’un biseau de
sédiments post-rift (fig. 8.1). Si les sédiments syn-rift et pré-rift
sont préservés au-dessous de la discordance post-rift, ils peuvent
être inclus dans l’estimation de l’épaisseur des sédiments ».
(CLCS/11, 8.2.16)
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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VI-10
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
L’empilement de strates sédimentaires qui sont étudiées à des
fins d’estimation peuvent inclure des volcaniques interstratifiées (voir
CLCS/11, 8.1.6, 8.2.18 et 8.4.3).
Types de données
Il existe deux catégories principales de données sismiques qui
sont collectées. Les données les plus communes dans les domaines de
l’industrie et de la recherche sont les données de sismique réflexion
qui découlent de l’énergie des ondes acoustiques qui est réfléchie à
partir de chaque strate principale du sous-sol (trajectoire des rayons
gris sur la figure). L’autre catégorie comprend les données de
réfraction qui découlent de l’énergie des ondes acoustiques qui se
déplacent le long des strates avant de retourner à la surface (trajectoire
des rayons verts sur la figure VI.3). L’enregistrement de l’énergie de
réfraction est optimal sous forme de déports longs, en l’espèce à des
distances éloignées de la source (par exemple, le canon à air). Les
hydrophones ne peuvent enregistrer que l’énergie des ondes de
compression (ondes P) parce que les ondes secondaires ne peuvent pas
se propager sous l’eau. Afin de pouvoir enregistrer également les
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VI-11
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
ondes secondaires, il faut avoir recours aux sismomètres de fond
marin (ci-après dénommés : OBS) qui sont déposés sur le fond marin.
La technologie de l’OBS est utilisée principalement afin de collecter
des données de réfraction et des données de réflexion multitrace
grand angle (en l’espèce la réflexion de l’énergie des ondes avec des
déports longs).
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VI-12
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
que source principale de cartographie et d’exploration des sédiments par les
sociétés d’exploitation pétrolière en mer.
Avec la profondeur, le rapport signal/bruit augmente dans les
données de sismique réflexion. Dans les zones de sédiments très épais
(en l’espèce le socle se trouve dans les grandes profondeurs) ou
lorsque d’autres éléments amoindrissent le signal réfléchi, les
méthodes de sismique réfraction peuvent aider à identifier le toit du
socle. Ces méthodes de réfraction comprennent les levés issus des
Sismomètres de fond marin, les levés de réflexion multitrace grand
angle, et même l’emploi des balises acoustiques.
Puisque l’énergie de l’onde réfléchie se déplace sur une grande
distance au sein des strates de roches individuelles, les données de
réfraction sont, en principe, idéales à des fins d’estimation de la célérité des
ondes au sein de chaque strate de roches (vitesse de tranche).
Dans des zones de couverture de données sismiques rare, les
données de terrain potentielles (données gravimétriques et
magnétiques) peuvent être utilisées afin de suppléer à la cartographie
de sédiments. En principe, les données grav/mag peuvent être
conjuguées afin de déterminer la profondeur au socle, qui équivaut à
la base des sédiments. En les conjuguant avec la bathymétrie, qui
équivaut au toit des sédiments, une estimation de l’épaisseur
sédimentaire peut alors être obtenue.. Tout calcul de ce type, basé sur
les données grav/mag ne donnera qu’une estimation brute de
l’épaisseur, qui normalement ne sera pas suffisamment précise afin de
valider un point fixe de la limite extérieure.
Si les estimations de l’épaisseur sédimentaire sont basées sur
les données d’un levé sismique monotrace (qui ne rend pas compte
des données de célérité lors de l’exploitation de celles-ci), la
Commission escompte que toutes les autres données disponibles
seront également analysées afin de corroborer ces estimations.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VI-13
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
Cartographie des sédiments
En principe, le toit des sédiments et le fond des océans sont la
même surface. Cette surface peut être cartographiée au moyen des
données bathymétriques ou des données de sismique réflexion.
Cependant, afin d’estimer l’épaisseur sédimentaire, il faut disposer de
la base de sédiments, en l’espèce le toit du socle sur lequel reposent les
sédiments. Le type le plus commun de données utilisées afin de
cartographier ces sédiments est représenté par les données de
sismique réflexion puisque tant le toit que la base des sédiments
peuvent être interprétés dans le même jeu de données.
Le socle qui se trouve sous les sédiments peut être une croûte
continentale ou une croûte océanique. Les deux types de croûtes sont
caractérisés par un accroissement brusque dans la célérité des ondes
sismiques relatif aux célérités enregistrées dans les sédiments sus-
jacents, ainsi que par un manque de réflecteurs internes précis. À ce
titre, le toit du socle est généralement représenté par un réflecteur
puissant, et la nature interne « bruyante » du socle sous-jacent est
facilement reconnaissable à partir des empilements de strates
sédimentaires. Dans des zones de socles profondément enterrés,
cependant, l’énergie des signaux réfléchis s’amoindrit et est aisément
masquée par du bruit aléatoire de sorte que le réflecteur du toit du
socle ne sera peut-être pas très précis. Dans des eaux recouvertes par
la glace, les techniques de sismique réflexion peuvent être très rares du
fait des difficultés techniques auxquelles se heurte la collecte marine
dans ces zones. Dans ces dernières, les données de sismique réfraction
et les techniques de terrain potentielles se révèlent très utiles en tant
que données complémentaires.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VI-14
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
Estimation de l’épaisseur des sédiments
Afin d’estimer l’épaisseur des sédiments, il faut convertir les
surfaces du toit et de la base des sédiments à partir du temps de
double parcours jusqu’à la véritable profondeur. Ceci est réalisé, en
principe, en multipliant les temps de trajet par la célérité du signal
sismique. Dans la pratique, ceci exige un examen détaillé des
informations disponibles en matière de célérité afin d’établir un
modèle de répartition des vitesses fiable pour les zones et les
emplacements en question. Cet aspect du problème est abordé de
façon exhaustive dans une section ultérieure.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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VI-15
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
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VI-16
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
données de sismique réfraction disponibles. Le but de cette section est
d’analyser l’application de ces données à la conversion en profondeur
des données de sismique réflexion obtenues à partir du rebord externe
de la marge continentale.
Figure VI.5 : Le cas le plus simple comprend une strate homogène unique
dans laquelle un signal sismique se propage avec une célérité constante,
dans ce cas V
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VI-17
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
Descriptif de la figure VI.5 :
Offset = Déport
Ground surface = Surface au sol
Reflecting surface = Surface de réflexion
S – Source = S – Source
R – Receiver = R – Détecteur
M – Reflection point = M – Point de réflexion
V – Velocity of layer = V –Étagement des vitesses
SMR Ray path = SMR Trajectoire des rayons
SH – Vertical deph to refl. Surface = Profondeur verticale à surface de
réflexion
SR – Horizontal offset distance between source and receiver = Distance de
déport horizontal entre source et détecteur
Two way travel time at zero offset = Temps de double parcours à déport nul
Travel time from S to R via path SMR = Temps de trajet de S à R par voie
SMR
Normal move out = Correction d’obliquité de trajets
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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VI-18
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
« temps de double parcours à déport nul » et le « temps de double
parcours à déport X » (qui représente le temps de trajet de S jusqu’à R
au moyen de la trajectoire SMR). Par ailleurs, nous nous intéressons à
la différence ΔT, entre le temps de double parcours à déport nul, T0,
et celle enregistrée au déport X, Tx.
ΔT est dénommé « la correction d’obliquité des trajets » (ci-
après dénommée : NMO), qui peut être définie en tant que
déplacement qui doit être appliqué au temps de parcours de réflexion
à déport X afin de le réduire au temps qui aurait été enregistré au
déport nul (incidence normale).
Par le recours aux principes de triangulation, nous pouvons
conjuguer ces relations relatives aux distances. En divisant ces vitesses,
nous obtenons les relations exprimées en temps de parcours et nous
parvenons à la relation fondamentale
T2x = T20 + X2/V2NMO
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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VI-19
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
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VI-20
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
Les signaux peuvent être tracés sur un tracé T-X. Ceci donne
une hyperbole selon la formule fondamentale.
Ici, le temps de déport nul, T0, est tracé sur l’axe vertical, sur
lequel il pourrait être extrapolé s’il n’est pas enregistré directement.
En traçant les valeurs le long de l’axe T-X quadratif,
l’hyperbole apparaît comme une ligne droite, ce qui est très commode
à des fins d’analyse ultérieure.
Ces tracés permettent aussi la visualisation d’une correction
d’obliquité des tracés, ∆T, qui représente le déplacement de temps qui
doit être appliqué à un temps de parcours de réflexion à l’un des
déports X quelconques afin de le réduire au temps qui aurait été
enregistré au déport nul (incidence normale).
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VI-21
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
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VI-22
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
L’optimisation de cette sommation est réalisée en recueillant la
valeur d’un paramètre de correction, dénommé la « vitesse de
sommation » (Vs) qui aligne les traces le long de la trajectoire la plus
optimale de l’hyperbole à des fins de sommation. Supposez
maintenant que la réflexion exempte de bruit dans la figure forme une
hyperbole exacte marquée Hop, et que le temps de déport nul à T0
corresponde au pic de la réflexion. L’analyse de la vitesse est alors
exécutée relativement à T0 pour une étendue de vitesses se situant
entre Vi et Vb, de la manière suivante :
Une vitesse de sommation initiale, Vi, est indiquée et
représente un postulat. Cette vitesse correspond à
l’hyperbole Hi. Les corrections NMO pour chaque trace sont
alors calculées conformément à la formule :
____________
ΔT = √(T20 + X2/V2S ) - T0
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VI-23
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
L’hyperbole Hop (tracé à gauche) est choisie à partir de cet exercice
et donne une énergie produite maximum, issue de l’addition des amplitudes
au T0 correspondant (tracé à droite). Dans ce cas précis, l’énergie générée
est utilisée comme mesure de la cohérence, mais l’utilisation d’un
coefficient de similitude est plus usuel (en l’espèce un ratio normalisé des
entrées-sorties). Le tracé de cette mesure de cohérence (tracé de droite) est
dénommé spectre de la vitesse. Un nouveau spectre est produit à chaque
étape de l’analyse.
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VI-24
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
Descriptif de la figure VI. 8 :
Travel time = Temps de trajet
Energy = Energie
Coherency measure = Mesure de la cohérence
The maximum coherency velocity, VMCS, is the value of Vs that defines the
hyperbola along which the sum of amplitudes is maximized. = La cohérence
maximum en matière de vitesse, VMCS, représente la valeur Vs qui définit
l’hyperbole le long de laquelle la somme des amplitudes est maximisée.
For a homogeneous plane (single) layer model = Pour un modèle à strate unique
et à plan homogène
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VI-25
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
lignes noires fines. À la droite se trouve un panneau montrant le degré de
réussite des traces sismiques en matière de sommation, au moyen de
l’utilisation des différentes fonctions de vitesse, ainsi que les « pointés des
vitesses » concrets qui sont montrés en rouge. (Avec la permission de la
Direction des ressources pétrolières de Norvège.)
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VI-26
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
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VI-27
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
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VI-28
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
que toutes les fonctions de vitesse peuvent être exprimées sous une forme
continue et sous une forme discrète. À cette fin, les formes discrètes
suffisent pour les modèles de strates horizontales d’iso-célérité.
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VI-30
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
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VI-31
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
la vitesse réelle. En deuxième lieu, alors que le déport maximum diminue, la
vitesse de sommation se rapproche de la vitesse rms. En d’autres termes, la
ligne optimale converge vers la tangente à la courbure du temps de
parcours réel à déport nul (en l’espèce T0) alors que la grande longueur
d’onde (déport maximum) se raccourcit (le « biais de grande longueur
d’onde »).
Nous nous heurtons ainsi au dilemme bien connu que les bonnes
estimations pour les vitesses moyennes quadratiques (sommation d’un petit
nombre des traces les plus proches) sont atteintes au détriment d’une
sommation conséquente des réflecteurs (grande longueur d’onde,
nombreuses traces).
2 2
Vintdix = V rms2 T2 - V rms1 T1
T2 - T1
Où Vrms1 et Vrms2 sont les vitesses rms à partir du système de
référence jusqu’aux réflecteurs au-dessus et en dessous de l’intervalle,
respectivement, et T1 et T2 sont les vitesses d’intervalle
correspondantes. La vitesse de tranche qui en résulte n’est correcte que
lorsque les vitesses rms sont utilisées en tant qu’entrée. Même si les
vitesses d’intervalle de Dix sont des vitesses rms réelles, elles sont
couramment remplacées par des vitesses d’intervalles sismiques réels.
Abstraction faite des vitesses de migration qui se produisent à partir
des techniques de lancés de rayons, les vitesses d’intervalles de Dix
représentent le meilleur substitut pour les vitesses sismiques réelles en
cas de données de puits inexistantes. Les vitesses d’intervalle de Dix
offrent la possibilité de recourir au calcul de l’épaisseur de chaque
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VI-32
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
intervalle successif dans une subsurface empilée ainsi qu’à celui de la
profondeur totale et du temps total de parcours vertical correspondant.
Les vitesses rms, cependant, sont rarement obtenues aisément, et
les vitesses rms sont très couramment remplacées par des vitesses de
sommation. Ainsi, l’équation des vitesses d’intervalle de Dix représente
l’équation la plus couramment appliquée afin de convertir les vitesses de
sommation sismique en vitesses d’intervalles dans des modèles de vitesses
visant à la conversion des données en profondeur. La qualité du résultat de
cette pratique, cependant, dépend entièrement du degré d’approximation
des vitesses de sommation par rapport aux vitesses sismiques réelles. Dans
la prochaine section, nous allons constater que les conditions physiques du
rebord externe des marges continentales appuient le recours à des vitesses
de sommation s’alignant de très près aux vitesses réelles.
Vitesses sismiques aux Le degré d’approximation des vitesses de sommation des vitesses
marges continentales
moyennes quadratiques varie de manière considérable selon les conditions
physiques sur l’emplacement du levé. Les vitesses de sommation se
rapprochent le mieux des vitesses moyennes quadratiques lorsque [Al-
Chalabi (1979), Hajnal et Sereda (1981), Cordier (1985)] :
1) La stratification de la section considérée est subhorizontale;
2) La profondeur du ratio de déport est importante (soit les grandes
profondeurs);
3) Le ratio de l’intervalle d’épaisseur par rapport à la profondeur est
conséquent;
4) Le contraste de vitesses entre les strates importantes est faible;
5) La vitesse moyenne dans la section concernée ne change pas de
manière notable avec la profondeur; et
6) Les vitesses de sommation sont calculées à partir de la trace qui
est proche.
Toutes ces conditions, à part les conditions 3 et 6, sont
normalement remplies dans les zones pertinentes du rebord externe
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VI-33
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
des marges continentales du fait de la grande profondeur et de
l’existence de conditions stables permettant une accumulation de
sédiments. Les conditions 3 et 6 font l’objet d’un jugement et d’un
choix entièrement subjectifs.
Le rebord externe des marges continentales réunit souvent les
conditions physiques qui minimisent les différences entre vitesses de
sommation et les vitesses rms. À cet égard, les principaux éléments sont la
grande profondeur, la stratification horizontale et les contrastes de vitesses
insignifiants dans la section sédimentaire.
Dans ces conditions, il faut s’attendre à ce que les vitesses de
sommation représentent un substitut solide aux vitesses rms (et les vitesses
moyennes). Quand bien même, l’application des vitesses de sommation en
matière de conversion des données en profondeur doit être réalisée avec
soin. Dans la mesure du possible, les vitesses de sommation doivent être
calibrées par des jeux de données indépendantes, soit par le biais de
données de puits ou de données de réfraction en provenance des balises
acoustiques ou des levés OBS.
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VI-34
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
moyenne de vitesse constante. Ce qui facilite d’autant le calcul de
toute profondeur, quelle qu’elle soit. Cette méthode peut se révéler
utile pour une estimation préliminaire des profondeurs dans des
successions de sédiments d’épaisseur restreinte (1 à 2 kilomètres).
Toutefois, elle ne donne pas de résultats réalistes dans le cas des
bassins sédimentaires profonds du fait de son incapacité à rendre
compte de l’accroissement des vitesses avec la profondeur. Elle
aboutit également à une fausse topographie des structures ensevelies.
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VI-35
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
l’épaisseur des strates. Dans des zones à structures relativement simples,
ces méthodes peuvent suffire à calculer l’épaisseur aux points fixes et
définitifs des limites extérieures.
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VI-36
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
Catégories d’erreurs Les erreurs impliquées dans l’établissement des points fixes des
de positionnement
limites extérieures – basées sur la distribution et l’épaisseur des sédiments –
sont inhérentes à la fois en matière d’acquisition et d’exploitation des
données et d’analyse de ces mêmes données. Une caractéristique
particulière des points fixes basés sur l’épaisseur sédimentaire a trait à leur
positionnement obligatoire en 3 dimensions.
Les erreurs de positionnement se produisent ainsi dans deux catégories, à
savoir :
Les erreurs verticales; et
Les erreurs horizontales.
Toutefois, les erreurs de positionnement verticales se traduisent en
erreurs à partir de l’optique de la carte horizontale des points fixes des
limites extérieures.
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VI-37
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
Sources d’erreurs Erreurs verticales
Les erreurs de positionnement verticales proviennent de
l’interprétation des réflecteurs sismiques des fonds marins et de la surface
du socle, ainsi que de la conversion des données en profondeur.
L’interprétation d’un réflecteur sismique comporte deux éléments :
Le choix d’un réflecteur qui représente véritablement la surface
géologique en question; et
Le placement d’une ligne d’interprétation fiable le long de la
représentation du réflecteur.
Le choix d’un réflecteur correct relève d’une décision et ne devrait
pas constituer matière à erreur. L’exactitude dans le placement de la ligne
tracée le long du réflecteur relève de l’erreur d’estimation puisqu’elle peut
varier d’une fois à l’autre.
La largeur (« épaisseur ») de la ligne tracée contribue à l’incertitude
constatée à cet égard. Ainsi, l’appel à des réflecteurs en matière
d’interprétation du fond de la mer et du toit du socle introduit une
incertitude au niveau de la position du fond de la mer et du toit du socle se
rapportant à leur système de référence commun (soit la surface de la mer).
Au moyen d’une interprétation soigneusement élaborée, cette incertitude
est subjectivement estimée être de l’ordre de ± 3-5 millisecondes du profil
en temps double pour chaque réflecteur pris séparément. À noter que ces
nombres sont à peu près les mêmes en mètres. Les estimations en matière
d’épaisseur sédimentaire sont directement apparentées à la conversion des
données en profondeur des réflecteurs pertinents qui lient les séquences de
sédiments. Le facteur principal d’incertitude dans ces conversions de
données en profondeur a trait aux données de vitesses qui sont appliquées.
Dans la plupart des cas, les vitesses de sommation sont utilisées en tant
qu’approximations des vitesses moyennes quadratiques (rms). Le problème
consiste alors à donner une estimation de la marge d’erreur qui découle de
ces approximations. Ceci implique de passer en revue l’analyse des vitesses
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VI-38
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
de sommation elles-mêmes et, dans la mesure du possible, de comparer
empiriquement ces vitesses avec des données de puits. Un postulat
classique au sein de la profession soutient que l’erreur introduite lors du
remplacement des vitesses moyennes quadratiques (rms) par des vitesses de
sommation est de l’ordre de ± 10 %. Toutefois, dans des cas optimaux, il
peut être aussi bas que ± 0,5 %.
Pour ce qui est du lancé de rayons, il y a des incertitudes découlant
du caractère non distinctif du modèle de vitesse initial appliqué ainsi que
des calculs d’itération eux-mêmes. L’erreur en matière de conversion des
données en profondeur est liée directement à l’erreur d’estimation de
l’épaisseur sédimentaire, et en règle générale, les erreurs impliquées dans la
conversion des données en profondeur représentent le facteur principal en
matière de bilan d’erreur vertical.
Erreurs horizontales
Les erreurs de positionnement horizontales découlent du
positionnement du navire et de celui de la flûte sismique. Lors d’un levé
sismique, la flûte sismique dévie souvent du report graphique du vaisseau.
Ce phénomène est dénommé « dérive de la flûte » et peut être décrit
comme étant l’angle entre l’itinéraire du vaisseau et la tendance de la flûte.
Dans le passé, ceci créait des incertitudes concernant les positions exactes
des points miroirs communs (ou CDP) relatifs à la position du vaisseau. En
même temps, les systèmes de positionnement des opérations marines
varient considérablement en exactitude partout dans le monde (jusqu’à
plusieurs kilomètres), de sorte que même la position d’un vaisseau est un
sujet de préoccupation s’agissant des jeux de données anciens. Les systèmes
de positionnement actuels ont grandement amélioré l’exactitude (par
exemple, le GPS) et du matériel est affixé sur la flûte sismique, décrivant sa
position indépendamment du vaisseau. Ainsi, l’exactitude concernant les
données de navigation pour tout levé quel qu’il soit doit être jugée selon
son ancienneté.
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VI-39
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
Passage des erreurs La barre d’erreur verticale de la conversion de données en
verticales aux erreurs
profondeur se traduit par une barre d’erreur horizontale dans le
horizontales
visionnement de la carte. Une fonction géométrique est nécessaire afin de
calculer la transition et cette fonction peut être développée de la manière
suivante :
Le point de départ est un cas simple où le toit du socle est
horizontal et où existe un effet de pendage du fond marin par rapport au
pied du talus par l’angle α (fig. VI.14).
Figure VI.14 : Cas schématique d’un socle horizontal et d’un effet de pendage
du fond marin à un angle α par rapport au talus continental
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VI-40
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
sédimentaire verticale, ±ΔY, et l’emplacement de l’erreur horizontale
correspondante, ±ΔX (fig. VI.15) :
Figure VI.15 : Barre d’erreur verticale et horizontale. Voir texte pour détails.
Descriptif de la figure VI. 15 :
Seabed = Fond marin
1 % Line = Ligne de 1 %
Horizontal = Horizontale
± ΔY
1) ± ΔX = ⎯⎯⎯⎯⎯⎯⎯
tan β + tan α
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VI-41
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
Considérons maintenant le cas plus commun où le toit du socle a
un angle de pendage,θ, avec l’horizontale (fig. VI.16.). En principe, le socle
doit avoir un effet de pendage vers le pied du talus (fig. VI. 16).
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VI-42
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
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VI-43
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
tanβ0 cosθ
3) β = Arctan
1 + tanβ0 sinθ
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VI-44
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
La substitution de l’équation 3) dans l’équation 2) donne la formule
définitive :
4) ± ΔX =
5) ± ΔX = f (± ΔY, β0 , θ, α)
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VI-45
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
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VI-46
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
la zone située aux environs de l’emplacement où l’épaisseur sédimentaire
est estimée être de 1 % de la distance au pied du talus. Il y a une marge
d’erreur inhérente au calcul du pendage du fond marin et du pendage du
toit du socle. Ceci découle à la fois de la conversion des données en
profondeur et d’irrégularités mineures dans les surfaces pertinentes. Cette
erreur ne devrait être que minime en valeurs absolues, mais à de petits
angles même des barres d’erreurs minimes peuvent se traduire par des
valeurs marquées de ΔX (se reporter à la figure VI.19).
Bilan d’erreur En résumé, il semble que les marges d’incertitudes en matière des
facteurs qui ont été identifiés ici sont les suivantes :
Dans l’interprétation sismique elle-même, la réflexion peut être
définie avec une exactitude verticale de ± 3 -5 mètres;
La conversion des données en profondeur, et par voie de
conséquence, l’épaisseur sédimentaire, peut se maintenir dans
une marge de ± 0,5-10 % dans la position verticale, qui, selon la
morphologie et les talus du fond marin et du socle, peut
s’échelonner entre quelques mètres et plusieurs dizaines de
kilomètres dans le positionnement horizontal; et
L’exactitude de la navigation maritime lors de l’acquisition des
données doit être jugée selon l’ancienneté des levés, depuis
quelques mètres grâce aux systèmes de navigation modernes
basés sur le GPS jusqu’à plusieurs kilomètres dans les levés
anciens.
Il est manifeste que pour les jeux de données modernes, la source
principale d’erreur se trouve normalement dans la conversion des
données en profondeur. Pour des jeux de données plus anciens, les
incertitudes dans la navigation maritime d’origine peuvent être du même
ordre ou plus marquées que celles basées sur la conversion des données
en profondeur.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VI-47
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
Les différentes sources d’erreurs ainsi qu’elles sont décrites ici
peuvent être considérées comme des facteurs indépendants et doivent être
calculées, en conséquence, d’un point de vue statistique. Cette sommation
doit être entreprise après le passage de tous les paramètres au domaine
horizontal. La marge d’erreur totale est la somme de la variance de chaque
paramètre, à savoir :
Jakobsson, M., et al., New grid of Arctic bathymetry aids scientists and
mapmakers; Eos, Transactions, American Geophysical Union, vol. 81, no 9,
29 février 2000.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VI-48
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
Mjelde, R., et al. (2001). Crustal structure of the outer Vøring
Plateau, offshore Norway, from ocean bottom seismic and gravity data.
Journal of Geophysical Research (in press).
United Nations, 1997. The Law of the Sea. Official Texts of the
United Nations Convention on the Law of the Sea of 10 December 1982
and of the Agreement relating to the Implementation the Implementation
of Part XI of the United Nations Convention on the Law of the Sea of 10
December 1982. United Nations Publication, New York, Sales No.
E.97.V.10.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VI-49
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
Module VI – Exercice
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VI-50
MANUEL DU STAGIAIRE Méthodes géophysiques
Module VI
NOTES
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VI-51
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
Sommaire
Le présent module donne une vue d’ensemble des différents types de hauteurs
morphologiques qui peuvent se trouver au fond des océans de la planète et de la manière dont ils se
forment en fonction de la dynamique des plaques tectoniques.
Les hauteurs sous-marines se forment le long des limites des plaques de même qu’à l’intérieur
même des plaques selon des processus tectoniques ou magmatiques, ou par une combinaison des
deux. De telles hauteurs se présentent sous toutes sortes de formes, y compris sous la forme de
plateaux, de crêtes, d’éperons, de bancs, de calottes, de chaînes et de microcontinents. Pour les
marges continentales divergentes (passives), de telles hauteurs se forment, dans la plupart des cas, au
cours des phases d’extension et de rupture finale de la croûte. Pour les marges continentales
convergentes (actives), de telles hauteurs sont principalement formées par activité magmatique au
niveau des arcs insulaires et accrétion de matériaux au niveau de la fosse de subduction.
Les dispositions de l’article 76 établissent quels types de hauteurs sous-marines peuvent ou
non être inclus dans la marge continentale et, de fait, définissent leur rôle dans la détermination de la
limite externe du plateau continental d’un État. L’article définit trois types de hauteurs sous-marines
qui sont les « dorsales océaniques » au paragraphe 3, les « dorsales sous-marines » et les « hauts-fonds
qui constituent des éléments naturels de la marge continentale » au paragraphe 6.
Les dorsales océaniques du paragraphe 3 sont exclues de la marge continentale, alors que les
hauteurs sous-marines mentionnées au paragraphe 6 peuvent y être incluses. Une distinction est
néanmoins faite entre les « dorsales sous marines » et les « hauts-fonds » du paragraphe 6 en ce qui
concerne la distance maximale à laquelle se trouve la limite externe au niveau de tels reliefs. Les
dispositions appelées « dispositions dorsales » incorporées aux paragraphes 3 et 6 de l’article 76 font
partie des dernières dispositions convenues lors de la troisième Conférence des Nations Unies sur le
droit de la mer. La question des dorsales est depuis considérée comme l’une des parties les plus
compliquées de l’article. Ceci est la conséquence des intenses discussions et négociations sur les
dorsales qui ont eu lieu au cours des septième (1978), huitième (1979) et neuvième (1980) sessions de
la troisième Conférence, discussions et négociations motivées par la crainte que certains États
puissent utiliser les dorsales sous-marines pour étendre leur plateau continental jusqu’au milieu de
l’océan. Le problème des dorsales n’a été résolu qu’en 1980 grâce à une proposition de compromis
présentée par le Président du Groupe de négociation 6. Malheureusement, la nécessité d’un
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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VII-1
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
compromis a rendu la formulation de l’article 76 sur les dorsales parfois ambiguë et difficile à
interpréter, tant juridiquement que scientifiquement – en particulier la signification des termes
pseudo-scientifiques comme « grands fonds des océans avec leurs dorsales océaniques » (par. 3),
« dorsales sous-marines » et « hauts-fonds qui constituent des éléments naturels de la marge
continentale » (par. 6).
Le chapitre 7 des Directives scientifiques et techniques de la Commission traite de la question,
mais laisse plusieurs aspects sujets à discussion et à une approche au cas par cas. Le module expose la
manière dont les archives des négociations de la troisième Conférence peuvent être employées
comme référence pour appliquer les dispositions de l’article 76 ainsi que les Directives scientifiques et
techniques.
Présentation générale Les dorsales et les hauts-fonds sont nombreux tant dans les basins
des hauteurs sous-
océaniques qu’aux marges des océans. Ils se forment aux limites des
marines
plaques lors des processus tectoniques de convergence et divergence des
plaques ainsi qu’au niveau de certaines configurations intraplaques (fig.
VII.1). Une part importante de l’activité magmatique à la surface du globe
découle des processus tectoniques aux limites des plaques. Lorsque les
plaques convergent, la fusion de la partie descendante de la croûte
océanique au niveau des zones de subduction donne lieu à l’apparition de
chaînes de volcans le long des zones de subduction; formant ainsi des
chaînes de montagnes continentales, volcaniques et élevées là où la croûte
océanique plonge sous la croûte continentale et des arcs insulaires
volcaniques là où la croûte océanique plonge sous la croûte océanique.
Lorsque les plaques divergent, l’écartement amincit la croûte jusqu’au point
de rupture où a lieu la formation d’une dorsale océanique en expansion,
soit une ligne de fissures volcaniques élevées, accompagnée de la formation
constante de nouvelle croûte océanique. Une activité volcanique peut
également se produire à l’intérieur des plaques lithosphériques, un
processus connu sous le nom d’activité magmatique intraplaque. Une telle
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VII-2
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
activité dépend de l’échauffement et de la fonte du manteau à l’endroit de
ses points chauds et/ou de mécanismes créés par une propagation des
fissures, une hétérogénéité du manteau et des phénomènes de convection à
petite échelle. Dans les bassins océaniques, ceci conduit à la formation de
zones de monts sous-marins ou de chaînes de monts sous-marins isolés qui
peuvent s’unir pour former des reliefs semblables à une dorsale.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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VII-3
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
violettes, en particulier autour de l’océan Pacifique); et les marges
continentales, les plateaux et autres hauteurs sous-marines (orange).
Beaucoup de ces hauteurs sous-marines vont au-delà, où se
trouvent complètement à l’extérieur, des zones économiques exclusives de
200 milles marins appartenant aux États côtiers, zones qui couvrent
environ 174 millions de kilomètres carrés, soit 41 % de la surface totale des
océans de 361 millions de kilomètres carrés. De tels reliefs peuvent en
partie former le plateau continental élargi des états côtiers, ou, s’ils ne sont
pas associés à un territoire terrestre, ils formeront en partie la Zone
d’héritage commun de l’humanité.
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VII-4
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Module VII
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VII-6
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
Des dorsales peuvent aussi se former lors de la distension et de la
rupture continentale. Les hauteurs ainsi produites sont composées de
croûte continentale – microcontinents – et peuvent se retrouver à
l’intérieur des marges continentales ou constituer des reliefs isolés au-delà
de celles-ci. Les microcontinents sont des lanières de croûte continentale
arrachées au continent mère au cours du processus de rupture et
transportées ensuite loin de celui-ci par l’expansion du fond océanique. La
plupart du temps, de tels processus donnent naissance à des plateaux ou à
des glacis plutôt qu’à des dorsales, mais ils peuvent aussi créer des reliefs
ressemblant à des dorsales. L’océan Indien contient un excellent
échantillon de différents types de microcontinents (fig. VII.3), y compris
ceux qui forment de grandes zones terrestres insulaires, ceux qui forment
des reliefs étroits isolés des continents et surmontés de petites îles (le nord
du plateau des Mascareignes qui soutient les îles granitiques des Seychelles),
et des microcontinents sous-marins difficiles à identifier de façon certaine
parce que leur socle continental est profondément enterré par les sédiments
et a été grandement modifié par l’activité magmatique suivant une rupture
de plaque ou par l’activité magmatique intraplaque [le banc Elan du plateau
des Kerguelen et probablement le plateau des Mascareignes sur lequel se
trouve l’île Maurice (Nicolaysen et al., 2000)].
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VII-8
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Module VII
processus géologique qui a eu lieu au cours de la phase d’évolution
entre la distension continentale et la dérive. Étant donné que les
marges continentales des océans en expansion deviennent, après le
début de l’expansion du fond marin, plus ou moins inactives (passives)
au sens tectonique du terme, elles sont appelées marges divergentes ou
marges continentales passives. Les marges continentales passives ont
tendance à conserver leur configuration après la rupture du continent,
et elles garderont les traces des processus géologiques s’étant produits
jusqu’alors et celles des modifications ayant eu lieu ensuite, lors de leur
phase de développement. Dans ce qui suit, nous allons nous pencher
sur les caractéristiques des marges continentales passives dans le
contexte du passage d’un océan naissant à un océan en expansion
parvenu à maturité.
La mer Rouge est un bon exemple actuel de jeune océan en phase
de formation avec l’expansion du fond marin entre la plaque africaine et la
plaque arabe (fig. VII.5). Dans un lointain avenir, la zone de faille à
décrochement horizontal qui va de la baie d’Akaba à la mer Morte
deviendra probablement une zone de fracture océanique, dont se détachera
le Sinaï qui deviendra éperon de la nouvelle marge continentale de la plaque
africaine. Dans le golfe d’Aden, la dorsale en expansion est très fragmentée
en raison de l’ouverture oblique entre la corne de l’Afrique et le sud de
l’Arabie, ce qui conduit à la création de nombreuses zones de fractures
embryonnaires en transformation entre les différents segments. Cet océan
naissant étant en expansion, le déplacement ne se fera plus au niveau de
toute la dorsale entre la mer Rouge et l’océan Indien, représentée par le
golfe d’Aden, mais au niveau de certaines des zones de fractures apparues
récemment, qui deviendront alors proéminentes.
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VII-9
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Module VII
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VII-10
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
direction au fur et à mesure que l’océan atteint sa phase de maturité comme
c’est le cas dans les parties centrales de l’océan Atlantique. En général, ces
grandes zones de fractures sont apparues à l’endroit où se trouvaient de
grandes failles transformantes continentales entre deux continents naissants
(l’Afrique et l’Amérique du Sud) lors de la rupture de la croûte continentale
et des premières phases suivant l’expansion du fond marin.
En général, ces grandes zones de fractures forment des dorsales
sous-marines de hauteur considérable (voir fig. VII.7).
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VII-11
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VII-13
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Module VII
dorsale de Jan Mayen (JMR) qui est en elle-même un microcontinent,
c’est-à-dire une lanière de la plaque continentale entourée de croûte
océanique. Le microcontinent est formé de croûte détachée du
Groenland aux périodes oligocène et miocène, et plus tard séparée du
Groenland par l’expansion du fond marin. La plupart de ces éléments
structurels des marges continentales sont sous-marins, quelques-uns
néanmoins forment la base d’îles. L’archipel des îles Féroé (FI) est
formé de laves datant du début du tertiaire qui font partie des
« séquences de réflecteurs pentés vers le large », soulevées par le
doming de la fin du tertiaire. L’île de Jan Mayen est un volcan alcalin
actif situé sur la partie nord de la dorsale de Jan Mayen. Les îles de
Féroé ainsi que l’île Jan Mayen sont de fait des structures volcaniques
reposant sur de la croûte continentale détachée, une configuration
géologique d’îles qui se retrouve dans d’autres parties des océans de la
planète, en particulier là où existent des microcontinents (Kerguelen,
île de Heard et probablement l’île Maurice).
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VII-14
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VII-17
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Module VII
les critères crustaux : les arcs insulaires ensialiques (arcs insulaires
s’appuyant sur de la croûte continentale) et les arcs insulaires ensimatiques
(arcs insulaires s’appuyant sur de la croûte océanique) (fig. VII.12).
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VII-18
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VII-20
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Module VII
Les hauteurs sous-marines peuvent être composées soit de croûte
océanique, soit de croûte continentale, soit des deux;
Certaines hauteurs sous-marines se forment au fur et à mesure de
l’agrandissement de l’océan (dorsales en expansion, dorsales des
zones de fractures, lignes de points chauds et monts sous-
marins);
Certaines hauteurs sous-marines se forment à la limite des
plaques divergentes au moment de la rupture (microcontinents,
dorsales, éperons, plateaux et autres irrégularités de la marge
continentale externe);
Les continents grandissent par accrétion de matériaux crustaux
aux limites des plaques divergentes et convergentes.
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VII-21
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
peuvent constituer une partie de la marge continentale en vertu du
paragraphe 6 :
« Nonobstant le paragraphe 5, sur une dorsale sous-marine, la limite
extérieure du plateau continental ne dépasse pas une ligne tracée à 350 milles
marins des lignes de base à partir desquelles est mesurée la largeur de la mer
territoriale. Le présent paragraphe ne s’applique pas aux hauts-fonds qui
constituent des éléments naturels de la marge continentale, tels que les plateaux,
seuils, crêtes, bancs ou éperons qu’elle comporte. »
Dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le droit
de la mer, les relations d’interdépendance entre ces trois catégories de
hauteurs sous-marines ont été sujettes à discussion depuis que la
Convention a été signée.
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VII-22
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VII-23
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
Ceci a également provoqué une discussion sur la question de la
distance maximale devant s’appliquer aux limites du plateau continental en
fonction des différents types de dorsales océaniques et de hauts-fonds,
question qui, à l’époque, ne figurait pas dans l’actuel paragraphe 5 de
l’article 76. À partir de ce moment, la question des dorsales océaniques et
celle des formules de calcul pour les distances maximales étaient
directement liées. Bien que toutes les propositions d’amendements étaient
destinées à être inclues dans le paragraphe 5, il a finalement été décidé de
créer un nouveau paragraphe 6 séparé pour les dispositions concernant les
limites maximales du plateau dans le cas des dorsales ou des hauts-fonds.
La première proposition d’amendement au paragraphe 5, présentée
par l’URSS, autorise les dorsales océaniques sous-marines à faire partie du
plateau continental jusqu’à une distance maximale de 350 milles marins à
partir des lignes de base. Ceci était destiné à servir de restriction afin que
l’autre disposition concernant la distance maximale (100 milles marins de
l’isobathe de 2 500 mètres) ne soit pas une option qui permette à l’État
d’étendre encore davantage son plateau continental.
La plupart des propositions faites pendant les discussions
employaient le terme « dorsales océaniques sous-marines » pour designer ce
qui devait être soumis à la limite maximale des 350 milles marins. Un
groupe d’États connus sous le nom de « marginaux » (Argentine, Australie,
Canada, Inde, Irlande, Nouvelle-Zélande, Norvège, Royaume-Uni et États-
Unis d’Amérique) ont inclus dans leur proposition une définition de ce
type de dorsales. Leur proposition était la suivante :
« Les points fixes qui définissent la ligne marquant, sur les fonds marins,
les limites extérieures du plateau continental, tracée conformément au paragraphe
4 , lettres a), i) et ii), sont situés soit à une distance n’excédant pas 350 milles
marins des lignes de base à partir desquelles la largeur de la mer territoriale est
mesurée, soit à une distance n’excédant pas 100 milles marins de l’isobathe de
2 500 mètres, qui est la ligne reliant les points à 2 500 mètres de profondeur. Ce
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VII-24
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
paragraphe s’appliquera cependant aux dorsales océaniques sous-marines, qui
sont, dans le contexte de ce paragraphe, des élévations sous-marines longues et
étroites formées de croûte océanique, de manière à ce que la limite externe du
plateau continental dans les zones où se trouvent de telles dorsales ne se situe pas à
une distance excédant les 350 milles marins mentionnés ci-dessus. »
Les discussions se sont poursuivies à la neuvième session pendant
laquelle les États en faveur d’un large plateau ont proposé d’amender le
paragraphe 3 afin d’autoriser certaines hauteurs sous-marines (plateaux,
seuils, bancs et éperons) à faire partie de la marge continentale mais afin
d’exclure les dorsales océaniques de grands fonds marins.
L’URSS a présenté une nouvelle proposition d’amendement de la
dernière partie du paragraphe 3 afin de définir les reliefs des grands fonds
marins devant être exclus de la marge continentale, et pour la première fois
a proposé un nouveau paragraphe 6 sur les dorsales et hauts-fonds pouvant
faire partie de la marge continentale :
« Elle ne comprend par les grands fonds des océans, avec leurs dorsales
océaniques, leurs monts sous-marins, leurs guyots ou tout autre haut-fond non situé sur
la marge continentale ou sur le sous-sol des fonds marins. » (par. 3) « Nonobstant les
dispositions du paragraphe 5, dans les zones où se trouve toute autre dorsale sous-
marine ou haut-fond, mis à part ceux dont il est question au paragraphe 3 de cet article,
la limite externe du plateau continental ne dépasse pas une ligne tracée à 350 milles
marins des lignes de base à partir desquelles est mesurée la largeur de la mer
territoriale. » (par. 6)
Il est intéressant de remarquer que cette proposition utilise le
critère « non situés sur la marge continentale » afin d’exclure certaines
hauteurs sous-marines de la marge continentale. Par conséquent, il est
possible de considérer que les hauteurs sous-marines du même type situées
sur la marge continentale auraient pu être inclues dans la marge, forçant
cependant l’extension du plateau continental jusqu’à 350 milles marins pour
inclure de tels reliefs.
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VII-25
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
Au final, le Président du Groupe de négociation 6 a réussi à obtenir
un compromis sur la formulation du paragraphe 3 comme du paragraphe 6,
que l’on retrouve dans la formulation actuelle de la Convention. Pour le
paragraphe 3, la solution de compromis utilisait le terme « dorsales
océaniques », mais ne faisait pas référence à un critère géologique crustal.
D’après ce texte, ce sont « les grands fonds marins avec leurs dorsales » qui
doivent être exclus de la marge continentale. Cependant le texte ne dit pas
si de telles dorsales océaniques, situées ailleurs que sur les grands fonds
marins, peuvent être néanmoins inclues dans la marge continentale :
« La marge continentale est le prolongement immergé de la masse terrestre de
l’État côtier; elle est constituée par les fonds marins correspondant au plateau, au talus et
au glacis ainsi qu’à leur sous-sol. Elle ne comprend ni les grands fonds des océans, avec
leurs dorsales océaniques, ni leur sous-sol. »
Pour le paragraphe 6, le texte de compromis du Président du
Groupe de négociation introduisait les termes « dorsales sous-marines » et
« hauts-fonds qui constituent des éléments naturels de la marge
continentale », sans définir néanmoins en quoi de tels « dorsales sous-
marines » diffèrent des « dorsales océaniques » du paragraphe 3 ou préciser
quel critère utiliser pour faire la différence entre ces structures sous-marines
semblables à des dorsales qui peuvent être considérées comme des
éléments naturels de la marge continentale et celles qui doivent être
considérées comme de vraies dorsales sous-marines :
« Nonobstant le paragraphe 5, sur une dorsale sous-marine, la limite
extérieure du plateau continental ne dépasse pas une ligne tracée à 350 milles
marins des lignes de base à partir desquelles est mesurée la largeur de la mer
territoriale. Le présent paragraphe ne s’applique pas aux hauts-fonds qui
constituent des éléments naturels de la marge continentale, tels que les plateaux,
seuils, crêtes, bancs ou éperons qu’elle comporte. »
D’après les archives des négociations de la troisième
Conférence et le texte final, on peut toutefois conclure que le rôle des
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VII-26
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
amendements du paragraphe 3 et du nouveau paragraphe 6 est d’éviter
que les plateaux continentaux ne s’étendent de façon exagérée, tout en
prenant en considération, dans le même temps, les complexités
naturelles de la marge continentale.
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VII-27
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
être utilisés en conformité avec l’article 76, préoccupation qui n’est pas
prise en compte dans la plupart des manuels et cartes publiés (CLCS/11,
7.1.8). La Commission fait ensuite remarquer que toutes les publications
scientifiques n’utilisent pas tous les termes (comme « dorsale océanique »)
de façon strictement consistante même si leur objectif est scientifique. De
tels emplois seraient encore plus ambigus dans le contexte de l’article 76.
Certains reliefs, comme les dorsales des zones de fractures transformantes,
qui scientifiquement sont définies par leur origine, peuvent être impossibles
à classer dans l’une des trois catégories de l’article 76 si pris dans toute leur
longueur (CLCS/11, 7.2.3).
La Commission reconnaît que les différences inhérentes aux
objectifs de la Convention et à ceux de la science créent des difficultés dans
l’application de certaines dispositions de la Convention aux reliefs définis
scientifiquement. En ce qui concerne la question des hauteurs sous-
marines, ceci vaut en particulier pour la définition des « dorsales sous-
marines » pour lesquelles la limite des 350 milles marins peut s’appliquer.
Ce qui pose notamment problème est de définir à quel type de structures le
critère des 350 milles marins ne s’applique pas, c’est-à-dire ces « dorsales
océaniques » des grands fonds marins ou les structures de type dorsale qui
peuvent être considérées comme « des hauts-fonds qui sont des éléments
naturels de la marge continentale » (CLCS/11, 7.2.6).
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VII-28
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
trouve au paragraphe 7.2.8 des Directives de la Commission. Ce paragraphe
semble impliquer qu’une dorsale portant un état insulaire ne peut pas être
considérée comme une « dorsale océanique » des grands fonds marins dans
la zone entourant la masse terrestre de l’île, même si la dorsale passe
latéralement à travers les grands fonds. De fait, une telle dorsale, qui
s’éloigne de la masse terrestre de l’île, n’est pas exclue de la marge
continentale de l’État insulaire en question et peut être considérée comme
une « dorsale sous-marine » au sens du paragraphe 6 de l’article 76.
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VII-29
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
Étant donné que le paragraphe 4 devra être appliqué dans chaque
cas de manière indépendante pour établir le tracé du rebord externe de la
marge continentale (avec ses dorsales et ses hauts-fonds), la Commission
estime que la question de la classification des dorsales aux fins de la
Convention devrait être faite au cas par cas (CLCS/11, 7.2.11). Ceci ne
diffère pas des considérations au cas par cas que la Commission devra faire
en ce qui concerne l’étendue de la marge continentale en tant que
prolongement sous-marin de la masse terrestre d’un certain État, en
prenant en compte la nature géologique de la masse terrestre et de sa
morphologie sous-marine.
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VII-30
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
Dans ce paragraphe, il est suggéré que les matériaux apparus au niveau de
la marge continentale lors du processus naturel d’expansion d’un continent
doivent être considérés comme des éléments naturels de cette marge
continentale. Ceci implique que la marge continentale et la masse terrestre
d’un État côtier peuvent se composer de diverses variétés lithologiques
(types de roches) et traduire néanmoins une continuité géologique si la
masse terrestre et la marge continentale, y compris ses reliefs de type hauts-
fonds, sont formées au travers du processus par lequel les continents
grandissent. Les processus sont différents s’il s’agit de marges continentales
actives ou de marges continentales passives.
Le long des marges actives, les continents grandissent en général
par l’accrétion de sédiments et de croûtes à l’intérieur et le long de la zone
de subduction. La dernière phase de ce processus d’accrétion est la collision
finale de deux continents au moment de la fermeture de l’océan. De telles
collisions sont à l’origine des principaux orogènes (cahînes de montagnes)
de la planète dans lesquels la matière accumulée est finalement déformée et
transformée, pour devenir la seule preuve de l’existence de l’océan disparu.
Le plus grand orogène actif de nos jours, la chaîne de l’Himalaya, est le
résultat de la collision entre les blocs continentaux indien et asiatique, et
contient les restes accumulés de l’océan Tethyan, aujourd’hui disparu.
Le long des marges passives, les continents s’agrandissent
principalement par étirement (extension) et amincissement de la croûte,
deux phénomènes qui ont lieu avant la rupture définitive. L’épaisseur
normale de la croûte est rétablie par accrétion de matière mantellique à la
base de la croûte amincie ainsi que par le dépôt de sédiments dans les
bassins sédimentaires supérieurs. De plus, des matériaux magmatiques
(volcaniques et intrusions) sont ajoutés sur et à l’intérieur de la croûte
rompue, au bord du continent, au moment de la rupture. Ceci représente
une situation type pour les marges passives volcaniques. Dans de
nombreux cas, la rupture de la croûte existante conduit à la formation de
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VII-31
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
diverses élévations morphologiques qui, en de nombreux endroits, peuvent
former le rebord le plus externe de la nouvelle marge continentale.
En ce sens, le paragraphe 7.3 des Directives semble suggérer que la
genèse d’une région peut être utilisée pour identifier les reliefs
morphologiques qui sont ou non des éléments naturels de la marge
continentale.
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VII-32
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
susceptibles de former le rebord externe final de la marge continentale en
conformité avec le paragraphe 4 a). Tout relief de type dorsale qui est
morphologiquement continu et qui se trouve à l’intérieur de l’enveloppe
tracée à partir des pieds du talus devra être considéré comme partie
intégrante de la marge continentale. La question est alors de savoir
comment ce relief a trait aux provisions du paragraphe 6 de l’article 76 –
est-ce, dans ce contexte, une « dorsale sous-marine » ou un « haut-fond »? Il
est évident qu’une « dorsale sous-marine » sera une dorsale qui appartient à
la marge continentale mais qui n’est pas un élément naturel de cette marge.
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MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
l’État côtier. Ainsi une définition d’une « dorsale sous-marine » au sens du
paragraphe 6 pourrait être la suivante :
Une dorsale sous-marine est une dorsale qui :
Est en continuité morphologique, horizontale ou verticale, avec
la marge continentale déterminée par l’enveloppe établie à partir
du pied du talus continental;
Est placée de fait à l’extérieur des grands fonds marins, au sens
de la Convention, et est géologiquement rattachée à la marge
continentale, mais peut avoir soit en partie, soit sur toute sa
longueur des caractéristiques et/ou origines géologiques
différentes de celles de la masse terrestre de l’État côtier.
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MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
naturel de la marge continental, un haut-fond devra être, sur toute sa
longueur, en continuité géologique avec la marge, c’est-à-dire devra
partager les mêmes caractéristiques et origines géologiques que la masse
terrestre de l’État côtier.
De ce fait, un « haut-fond qui est un élément naturel de la marge
continentale » au sens du paragraphe 6 pourrait être défini de la façon
suivante :
Un haut-fond qui se trouve, sur toute sa longueur, à l’intérieur de la
limite externe de la marge continentale en ayant le même pied que le talus
continental, et possède les mêmes caractéristiques et origines géologiques
que la masse terrestre de l’État côtier.
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MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
« océanique » semble impliquer dans ce cas que les « dorsales océaniques »
sont des dorsales qui, en termes géologiques, sont essentiellement et
originellement liées aux grands fonds marins : elles possèdent leurs
caractéristiques et celles de leur sous-sol. En même temps, comme
démontré ci-dessus, de telles considérations ne s’appliquent pas à un type
géologique particulier de croûte. Une définition de « dorsale océanique » au
sens du paragraphe 6 pourrait donc être :
Une dorsale océanique est une dorsale ou une portion de
dorsale qui :
Est située, par absence de continuité horizontale ou verticale,
complètement à l’extérieur de l’enveloppe de la marge
continentale, tracée à partir des pieds du talus continental, et ne
peut donc pas faire partie du rebord externe de l’enveloppe de la
marge continentale; et
Partage les caractéristiques et l’origine des grands fonds marins;
le terme grands fonds marins étant entendu dans le sens défini
par la Convention.
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VII-36
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
Bibliographie Brekke, H. et Symonds, P. A. 2003. The Ridge Provisions of article
76 of the UN Convention on the Law of the Sea. Pour Nordquist, M. H.,
Moore, J. N. et Heidar, T. H. (éd.), Legal and Scientific Aspects of Continental
Shelf Limits. Éditions Martinus Nijhoff, Leiden, p. 169 à 197.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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Module VII
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VII-38
MANUEL DU STAGIAIRE Hauteurs sous-marines
Module VII
NOTES
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VII-39
MANUEL DU STAGIAIRE Planification et gestion relatives
Module VIII à l’établissement d’une demande
Sommaire
Le présent module introduit le concept et les méthodologies de planification et de gestion de
projet pour l’établissement et la soumission d’une demande à la Commission. Il s’agit d’une tâche
multi et interdisciplinaire, devant être menée dans un contexte juridique spécifique stipulé par
l’article 76 de la Convention. En outre, la prise en compte des différents critères scientifiques et
techniques lors de l’évaluation des priorités doit revêtir une attention particulière.
Ce module offre une présentation générale des étapes qu’un pays ayant l’intention de
soumettre une demande à la Commission devrait suivre pour rassembler et établir les documents
d’appui, conformément aux directives scientifiques et techniques (CLCS/11). À cet égard, on
retiendra trois aspects organisationnels importants, à savoir :
1) La structure de planification du projet;
2) La structure de gestion du projet; et
3) L’établissement d’une étude préliminaire pour le plan général d’une demande.
La procédure décrite dans ce module n’a pas pour seule fonction de faire une présentation de
l’établissement d’une demande depuis son commencement jusqu’à la collecte et l’organisation de
tous les documents techniques et d’appui. À travers ce module, les participants seront capables
d’identifier les différentes étapes nécessaires à l’établissement d’une demande, tout en acquérant les
compétences nécessaires leur permettant de déterminer la structure organisationnelle la mieux
adaptée à la situation particulière de leur pays.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VIII-1
MANUEL DU STAGIAIRE Planification et gestion relatives
Module VIII à l’établissement d’une demande
Projet de délimitation Face à l’ampleur de la tâche, il est important que l’État côtier mette
du plateau
en place un cadre de travail national afin de pouvoir prendre toutes les
continental national
(NCSD) décisions politiques et collecter les documents scientifiques nécessaires à
l’appui de ses demandes auprès de la Commission. En outre, il ne devrait
Planification
du projet pas être oublié que de grands intérêts nationaux sont en jeu dans la
détermination des limites extérieures du plateau continental. Cette tâche
est ainsi mieux appréhendée à travers la création d’un projet distinct au
sein d’une structure gouvernementale et de gestion publique de l’État.
Cela contribuera à assurer que :
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VIII-2
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Module VIII à l’établissement d’une demande
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VIII-3
MANUEL DU STAGIAIRE Planification et gestion relatives
Module VIII à l’établissement d’une demande
Gestion du projet La structure de gestion d’un projet NCSD devrait comprendre trois
niveaux : (voir la figure VIII.1 ci-dessous : Projet NCSD – exemple type).
1. Un niveau politique, ou niveau principal, avec le gouvernement;
2. Un niveau intermédiaire, avec le ministre ayant été désigné
responsable du projet, son ministère de soutien et sa division
exécutive, ou le « comité directeur »; et
3. Un niveau technique, avec le groupe technique central.
Gouvernement
Comité directeur
Niveau technique
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VIII-4
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Module VIII à l’établissement d’une demande
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VIII-5
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VIII-6
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Groupe technique
principal
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VIII-7
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Module VIII à l’établissement d’une demande
Considérations importantes De telles données peuvent être détenues par des institutions
académiques et des entreprises des secteurs publics et privés. Le groupe
devra faire des recherches auprès de tous les détenteurs de données
potentiels et établir des contacts avec ceux susceptibles de communiquer
de telles données. Outre ces données, ces institutions peuvent également
avoir une expertise qui peut concourir au travail du groupe (voir ci-dessus
la figure VIII.2 : Projet NCSD – niveau technique).
À cet égard, les institutions académiques et les instituts de
recherche sont souvent les lieux les plus adéquats pour commencer la
recherche de données et d’expertise. Ces institutions peuvent être : i) des
instituts de géologie marine et de géophysique; ii) des instituts
océanographiques; et iii) agences de mappage. En complément de ces
sources, et au niveau de l’État côtier, il peut exister des entreprises et des
organisations de services publics qui disposent des données et de
l’expertise recherchées. Les organisations de services publics et d’État
habituelles susceptibles d’assister le projet sont : i) le bureau
hydrographique; ii) l’administration nationale des hydrocarbures; iii) les
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VIII-8
MANUEL DU STAGIAIRE Planification et gestion relatives
Module VIII à l’établissement d’une demande
Interaction avec les Le projet du NCSD doit prendre en compte les impacts juridiques
États voisins
qu’un tel projet peut avoir sur les États voisins. Au moment d’établir sa
demande, l’État côtier devra prendre en considération les conjonctures et
les conditions requises internationales et régionales, et en particulier, les
obligations internationales et régionales qui peuvent être pertinentes lors
de l’établissement de la demande. (Pour un modèle de planification
concernant l’interaction des États voisins, voir ci-dessous la figure VIII.3 :
Interaction de l’État voisin.) Dans de nombreux cas, il deviendra vite
évident si le plateau continental d’un État au-delà des 200 M se chevauche
avec celui d’un État voisin. En de telles instances, le CLCS encourage les
deux États à parvenir à un accord sur la procédure à travers laquelle ils
peuvent soumettre leur demande respective au CLCS (annexe I,
Règlement intérieur du CLCS). Un tel accord peut donner lieu à une
coopération dans le mappage des zones du plateau continental qui se
chevauchent. Même dans les cas où il y a eu peu d’interactions préalables
entre les États voisins; « souvent pour des motifs politiques et
économiques », il apparaîtra nécessaire que ces États se consultent aux
niveaux technique et politique avant qu’un État membre ne soumette sa
demande au CLCS (voir également les sections ci-dessous).
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VIII-9
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Module VIII à l’établissement d’une demande
État A Gouvernement
État B
Gouvernement ( ministère des affaires
Gouvernement
étrangères)
Niveau politique
Niveau technique
Étude préliminaire Les sections précédentes décrivent le processus à travers lequel une
décision est prise par l’État côtier afin d’enquêter sur la délimitation des
limites extérieures de son plateau continental au-delà des 200 M. (Voir
aussi la figure II.1 dans CLCS/11/Add.1 : Organigramme directeur pour
l’établissement des limites extérieures du plateau continental.)
Une étude préliminaire sera entreprise afin d’évaluer les lacunes
dans la présentation des données et les conditions requises pour délimiter
les limites extérieures au-delà des 200 M, favorisant de cette façon une
préparation efficace du projet.
Phase d’évaluation
Une étude préliminaire fait partie du processus de planification et
de gestion et doit couvrir les aspects suivants :
Assembler et organiser toutes les données préexistantes;
Analyser les données selon l’article 76;
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VIII-10
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VIII-11
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Phase de planification
En tant que phase de planification, l’étude préliminaire revêt
également les tâches suivantes, lesquelles seront décrites en détail dans les
sections appropriées ci-dessous :
• Préparation des levés : En plus des autres tâches telles
que définies dans les sections préalables ci-dessus, la
fonction première du groupe technique principal est de
planifier avec précision les levés pour l’obtention de
données complémentaires, en tenant compte des
recommandations de l’étude préliminaire et des budgets mis
à disposition par le gouvernement;
• Identification de l’expertise technique requise : Afin de
mettre à exécution les tâches qui lui incombent, le groupe
technique principal nécessite une expertise technique dans
de vastes domaines. Une grande part de cette expertise
devrait être disponible de façon interne; la partie restante
devra être contractée en externe.
• Identification de l’équipement technique nécessaire
pour effectuer les levés : Outre les besoins d’expertise et
de données, le groupe technique principal doit être doté de
bureaux bien équipés, probablement d’ordinateurs de haute
technologie et de logiciels et autre installations logistiques
de pointe.
• Définition des demandes de service : Le groupe
technique principal nécessitera une assistance et des services
dans des domaines variés allant des services liés à
l’organisation administrative, à la formation, au soutien
informatique et aux grands contrats de services techniques.
Le détail de ces services peut inclure : le secrétariat,
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
VIII-12
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Module VIII à l’établissement d’une demande
Gestion du projet Cette phase devrait être entreprise sur la base d’une collaboration
entre le TCG et les représentants de la communauté scientifique ou les
Éude préliminaire et plan
général d’une demande : vue experts qui ne sont pas représentés dans le TCG.
d’ensemble
Cette phase peut également être décrite comme phase descriptive et
phase d’analyse par opposition à la phase opérationnelle décrite ci-
dessous. Cette étude préliminaire consiste à :
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VIII-13
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Questions initiales et étude Dans le processus de délimitation des limites extérieures du plateau
préliminaire en tant que
continental, le premier travail que doit mener l’équipe de l’étude
plan d’action stratégique
préliminaire est le test d’appartenance.
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VIII-14
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VIII-15
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Compilation des Une étape nécessaire, devant être effectuée à un stade précoce dans
données et des
le développement de la demande, est la collecte de données sur le plateau
informations :
compilation continental de l’État côtier.
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VIII-16
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Gestion du projet Cette phase devrait être entreprise sur la base d’une collaboration
entre le TCG et les représentants de la communauté scientifique ou les
Éude préliminaire et plan
général d’une demande : vue experts qui ne sont pas représentés dans le TCG.
d’ensemble
Cette phase peut également être décrite comme phase descriptive et
phase d’analyse par opposition à la phase opérationnelle décrite ci-
dessous. Cette étude préliminaire consiste à :
Poser des questions liminaires et apporter des réponses
stratégiques;
Décider quelles sont les données et les informations pertinentes
devant être compilées;
Formuler et étayer la décision concernant les points fixes des
limites extérieures du plateau continental de l’État côtier;
Présenter une analyse des coûts/bénéfices; et
Porter l’étude préliminaire au stade de demande au CLCS.
Questions initiales et étude Dans le processus de délimitation des limites extérieures du plateau
préliminaire en tant que
continental, le premier travail que doit mener l’équipe de l’étude
plan d’action stratégique
préliminaire est le test d’appartenance.
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VIII-17
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VIII-18
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Module VIII à l’établissement d’une demande
Compilation des Une étape nécessaire, devant être effectuée à un stade précoce dans
données et des
le développement de la demande, est la collecte de données sur le plateau
informations :
compilation continental de l’État côtier.
Sources possibles Prenant en compte les coûts élevés de la collecte des données, il est
de données
important d’identifier les différentes sources de données disponibles dans
le domaine public, par opposition à ce qui est disponible
commercialement. Cette tâche devrait être entreprise par le TCG.
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VIII-19
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VIII-21
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Etopo2
<http ://www.ngdc.noaa.gov/mgg/fliers/01mgg04.html>
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VIII-22
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VIII-25
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Analyse des Comme il sera souligné dans les sections ci-dessous, il est
coûts/bénéfices
important d’évaluer les coûts et les bénéfices potentiels de
l’ensemble du projet NCSD. Par conséquent, l’analyse faite par
l’équipe réalisant l’étude préliminaire devrait s’efforcer :
De montrer comment les coûts peuvent être minimisés;
D’identifier les bénéfices potentiels (économiques, accès
potentiel aux ressources; stratégiques, exercice de la juridiction
et le contrôle sur le plateau continental étendu); et
D’évaluer concrètement les risques en montrant les meilleurs et
pires scénarios.
Planification des Une des tâches additionnelles importantes du TCG est de prévoir
levés de données
complémentaires avec précision les levés afin de collecter des données complémentaires sur
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VIII-28
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Analyse de l’expertise Afin d’accomplir ses différentes tâches, le TCG requiert une
et de l’équipement
expertise technique dans de vastes domaines, une grande partie de
requis
laquelle devrait être disponible de façon interne, alors que le reste peut
être contracté à l’extérieur. Toutefois, le TCG devrait s’engager jusqu’où
son expertise et sa capacité de traitement, d’analyse et d’interprétation de
toutes les données le permettront.
L’équipement technique requis – En complément de l’expertise, le
TCG doit être doté de bureaux, d’ordinateurs, de logiciels et des
installations appropriées. Au cours du projet, l’État peut accumuler un
volume substantiel de données géophysiques et bathymétriques
nécessitant des ordinateurs et des logiciels de haute performance. Des
tiroirs de stockage peuvent également s’avérer nécessaires pour les cartes
physiques. Toutes les données devraient être, dans la mesure du possible,
stockées sous format numérique, permettant ainsi de les référencer et les
transporter plus aisément.
Ces données obtenues seront également importantes pour le
mappage futur et l’évaluation des ressources du plateau continental.
L’État devrait, par conséquent, prendre les dispositions nécessaires pour
fournir des moyens de stockage sûrs des données et permettre leur
extraction de manière effective, non seulement pour la durée du projet
mais bien au-delà. Si l’État n’a pas les capacités de procéder à un tel
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Estimation des coûts Comme établi ci-dessus, une estimation réaliste des coûts est
cruciale pour budgétiser et procéder à des appels de fonds.
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Gestion du projet Une fois que la structure organisationnelle est en place, que tous
Vue d’ensemble
les partenaires ont été mandatés, le financement et les budgets identifiés,
la phase suivante peut commencer. Cette phase comprend la collecte, la
compilation et l’interprétation des données afin d’établir une localisation
des limites définitives, et l’établissement de la demande à la Commission.
Une mise en œuvre opérationnelle du projet commencera avec a)
le nécessaire processus de passation de contrats; b) la conduite de levés
ainsi que leur gestion et leur supervision; c) l’interprétation et les analyses
des données compilées pour la détermination finale de la localisation des
limites extérieures; et d) l’établissement des documents venant soutenir la
demande, et la présentation de la demande à la Commission.
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2. Spécifications techniques
a) Levé de bathymétrie
Les normes de l’équipement technique doivent être spécifiées à un
degré de précision qui permettra au soumissionnaire de l’offre de
formuler une offre appropriée.
Pour un levé de bathymétrie, ceci implique des spécifications
concernant l’échosondeur (profondeur des eaux, largeur de l’enveloppe,
résolution, etc.), la fréquence et les conditions requises concernant la
mesure de la vitesse de l’eau, et les spécifications pour l’acquisition des
données géophysiques complémentaires. L’exactitude et la fiabilité
requises des systèmes de navigation utilisés sont d’importants paramètres
nécessitant d’être également spécifiés.
b) Levés sismiques
En ce qui concerne les levés sismiques, le client devrait spécifier
les conditions requises concernant la flûte sismique et l’installation de la
source ainsi que la possible acquisition de types de données
complémentaires. Actuellement, le traitement des données à bord
devient de plus en plus commun et, si c’est une condition requise, les
produits et procédures techniques finals attendus pour la remise de
données préliminaires pour inspection doivent être spécifiés. Comme
dans toute autre étude marine, les normes des systèmes de navigation
requises doivent être également mentionnées.
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Processus de Contrat d’acquisition – Après que la sélection finale ait été faite, un
passation de contrat
contrat d’acquisition devrait être signé avec le soumissionnaire d’appel
Le contrat
d’offres retenu. Pour les contrats d’achat de données bathymétriques et
sismiques, les contrats sont en général des documents assez substantiels
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VIII-38
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Module VIII à l’établissement d’une demande
1.2. Si le prestataire trouve que de telles instructions ont été données trop
tardivement ou qu’elles sont irréalisables en fonction des programmes
techniques, économiques ou des calendriers, le prestataire devra immédiatement
notifier le client en conséquence. À condition qu’il y ait suffisamment de temps,
les parties se réuniront; dans ce cas, pour discuter du problème en vue de
trouver une solution satisfaisante. Toutes les activités du prestataire ci-dessous
sont celles d’un prestataire indépendant et aucun de ses employés sont des
employés ou des agents du client. Rien dans ce contrat ne devrait être considéré
ou interprété comme créant sous quelque forme que ce soit une joint venture
ou un partenariat ou une responsabilité commune entre le client et le
prestataire.
1.3. Si le prestataire ne notifie pas le client et, qu’en conséquence, le travail
n’est pas effectué en conformité avec le contrat, les parties se réuniront alors
pour convenir d’une solution équitable. Tout coût convenu être la
responsabilité du prestataire devra être strictement lié à un nouveau levé
uniquement et limité au maximum de la valeur originale du contrat.
OBLIGATIONS DU PRESTATAIRE
1.4. Le prestataire réalisera le travail de façon professionnelle et
consciencieuse, conformément au contrat et avec les plus hauts critères
professionnels dans l’industrie de levé hydrographique et géophysique. Dans le
cadre de ces performances, le prestataire devra :
• a) Donner la priorité à la sécurité de manière à protéger la vie, la santé, la
propriété et l’environnement, et
• b) Coopérer avec le personnel ou les représentants du client nommé par
le client.
1.5. Dès réception de la notification par le prestataire selon l’article 2.2, le
client devra, sans retard, soit retirer ses instructions soit diffuser une commande
modifiée, conformément à l’article 10.
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VIII-39
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Module VIII à l’établissement d’une demande
flûte que celui spécifié (amplification du son, interférence sismique, etc.), sur la base
d’un test réalisé sur le système d’enregistrement à bord du navire » (exemple donné
pour l’utilisation d’une flûte sismique et un système d’enregistrement
installé pour une étude sismique). Cette flexibilité peut également refléter
le contenu de l’appel d’offres (voir les sections ci-dessus sur les
spécifications techniques de l’appel d’offres).
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VIII-41
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Les États voisins Avant que les membres du projet ne finalisent la détermination
des points fixés des limites extérieures du plateau continental de l’État, il
est important de clarifier toute question restée irrésolue avec les États
voisins. Idéalement, les sujets de préoccupation devraient avoir déjà été
identifiés et des contacts préliminaires pris avec les États voisins. Ces
contacts sont particulièrement cruciaux à ce stade des procédures.
Lors du mappage des limites extérieures du plateau continental, il
peut se produire que des États côtiers du plateau continental avec des
côtes adjacentes ou se faisant face aient des limites extérieures se
chevauchant. Une telle possibilité sera vraisemblablement détectée dès le
début du projet. Selon l’annexe I du Règlement intérieur de la
Commission, les États ayant des revendications concurrentes devraient
mettre au point une procédure commune qui leur permettra de présenter
leurs demandes à la Commission sans que ce soit préjudiciable aux
conclusions des négociations bilatérales qui s’ensuivront. Dans le cas
contraire, la Commission peut être amenée à s’abstenir d’examiner les
demandes avant qu’un entendement commun ne soit trouvé. Afin
d’éviter cette situation, les États côtiers concernés devraient se consulter
le plus tôt possible dans le processus afin de rechercher la coopération de
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Module VIII à l’établissement d’une demande
chacun dans l’acquisition et l’analyse des données dans les zones d’intérêt
mutuel. La Commission accueillerait favorablement les situations où les
données ont été partagées et où un accord sur les interprétations
géologiques, les analyses et les méthodologies appliquées a été trouvé.
Une telle coopération démontrerait à la Commission la solidité de la
demande en faveur de la délimitation d’un plateau continental étendu.
La demande La demande devrait suivre dans les grandes lignes le plan proposé
par le CLCS, à savoir :
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MANUEL DU STAGIAIRE Planification et gestion relatives
Module VIII à l’établissement d’une demande
Un sommaire, et
Une partie principale et des données d’appui.
Un des principaux avantages de ce plan est qu’il permet à l’État
côtier d’identifier clairement toutes informations et/ou données
manquantes requises dans la Convention et les Directives scientifiques et
techniques de la Commission.
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VIII-44
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Module VIII à l’établissement d’une demande
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VIII-45
MANUEL DU STAGIAIRE Planification et gestion relatives
Module VIII à l’établissement d’une demande
Vous jouez le rôle d’un conseiller du Gouvernement pour la gestion et Durée de l’épreuve
l’administration d’un projet NCSD, agissant au sein d’une équipe
multidisciplinaire d’experts. On vous demande de faire la liste des 30 min.
questions et des tâches relevant de la planification et de la gestion que
suppose la présentation des informations et des données justifiant la
délimitation des limites extérieures du plateau continental au-delà de 200
milles.
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VIII-46
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Module VIII à l’établissement d’une demande
NOTES
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VIII-47
MANUEL DU STAGIAIRE Procédure à suivre pour établir
Module IX et présenter une demande
Sommaire
Le présent module analyse la procédure d’établissement et de présentation d’une demande.
À cette fin, il :
Illustrera, étape par étape, les diverses activités qui aboutissent au tracé de la limite
extérieure du plateau continental étendu définitive et de caractère obligatoire; et
Proposera des suggestions pratiques concernant l’application du Règlement intérieur le but
étant de simplifier la tâche des équipes techniques chargées d’établir et de présenter une
demande. À cette fin, un graphique résumera les diverses étapes à suivre par l’État côtier.
Étape 1 [État côtier] L’établissement d’une demande par l’État côtier est une entreprise
Établissement de la
complexe et de longue haleine. Le module précédent visait à la décrire
demande
d’un point de vue logistique et technique. Ici, l’on s’intéressera à
l’établissement de la documentation que la Commission examinera.
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IX-1
MANUEL DU STAGIAIRE Procédure à suivre pour établir
Module IX et présenter une demande
Suggestion pratique : Suivant ce qui a été dit dans le précédent module et l’organisation
Organisation du travail
interne de l’État côtier qui présente la demande :
Un rédacteur interne doit être nommé. Cette personne, qui doit
de préférence être l’un des membres du groupe technique de
base ayant participé aux travaux dès le début, sera chargé d’établir
la demande;
Le groupe technique de base initial doit demeurer chargé de
l’apport à la demande finale – à ce stade de l’entreprise, il ne
servirait à rien de changer l’équipe qui y a travaillé; et
Le rédacteur et le groupe technique de base doivent se mettre
d’accord sur :
o La structure de la demande, conformément aux
conditions fixées par la Commission (voir chap. 9 des
Directives scientifiques et techniques et annexe III du
Règlement intérieur pour plus de détails – voir ci-après);
o L’emplacement des points fixes constituant les limites
extérieures du plateau continental, conformément aux
prescriptions de l’article 76, paragraphes 4 à 7;
o La présentation de l’analyse et l’interprétation des
données et de l’information fournies dans la demande
pour étayer la validité de chaque point fixe;
o La base de données d’appui : à ce stade, il faut que la
base de données finale (ou du moins sa plus grande
partie) – telle que mise à jour par le groupe technique
de base à partir des recommandations de l’étude de
bureau – soit disponible afin d’identifier les points
fixes définitifs. On prendra soin d’y insérer toutes les
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IX-2
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IX-5
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IX-6
MANUEL DU STAGIAIRE Procédure à suivre pour établir
Module IX et présenter une demande
b) Ligne des 60 milles Méthodes utilisées pour déterminer la ligne déduite des
marins déduite des formules
formules située à 60 milles marins du pied du talus
continental. À cette fin, l’État côtier doit inclure dans la
demande les éléments d’information ci-après :
o Cartes indiquant le rebord externe de la marge
continentale située à 60 milles marins du pied du talus
continental, ainsi que les points du pied du talus
continental utilisés comme points de base;
o Informations et données géodésiques relatives à la ligne
du rebord externe des 60 milles marins; et
o Méthodes géodésiques et géométriques utilisées pour
tracer la ligne finale du rebord externe des 60 milles
marins.
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IX-7
MANUEL DU STAGIAIRE Procédure à suivre pour établir
Module IX et présenter une demande
e) Ligne de 100 milles Méthode utilisée pour déterminer la ligne déduite des
marins déduite des
contraintes à une distance de 100 milles marins de
contraintes à une distance
de 100 milles marins de l’isobathe de 2 500 mètres. À cette fin, l’État côtier doit inclure
l’isobathe de 2 500 mètres
dans la demande les éléments d’information ci-après :
o Carte(s) indiquant où se situe la distance de 100 milles
marins à partir de l’isobathe de 2 500 mètres, et les points
d’une profondeur de 2 500 mètres utilisés comme points
de bases; et
o Justification pour chaque point de cette profondeur, à
savoir :
Référence à toutes les données sur lesquelles
chaque point est basé;
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IX-8
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IX-9
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IX-11
MANUEL DU STAGIAIRE Procédure à suivre pour établir
Module IX et présenter une demande
Étape 3 [État côtier] L’une des fonctions confiées au Secrétaire général de l’ONU
Dépôt de la demande
concernant les activités de la Commission consiste pour lui à garder en
auprès de la
Commission dépôt la demande et les annexes et les pièces qui lui sont jointes au Siège
de l’Organisation des Nations Unies, à New York, jusqu’à ce qu’elles
soient requises par la Commission (annexe II, par. 1 du Règlement
intérieur).
Aussi, l’État côtier doit-il déposer tous les exemplaires requis de la
demande auprès du Secrétaire général de l’ONU. En particulier, il peut
les remettre à la Division.
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IX-12
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IX-14
MANUEL DU STAGIAIRE Procédure à suivre pour établir
Module IX et présenter une demande
Étape 8 [Secrétaire Afin de veiller à ce que tous les participants soient informés des
général]
dates et de l’objet de la session au cours de laquelle la Commission
Notification de la
session de la examinera la demande, le Secrétaire général de l’ONU :
Commission,
Avise les membres de la Commission de la date, du lieu et de la
communication de
l’ordre du jour durée de la session dès que possible, au moins 60 jours à l’avance,
provisoire et
et leur communique l’ordre du jour provisoire (art. 3 du
invitation aux
représentants de Règlement intérieur);
l’État côtier
Avise, au nom de la Commission, l’État côtier qui a présenté une
demande, au moins 60 jours à l’avance, de la date et du lieu de la
session au cours de laquelle sa demande fera l’objet d’un premier
examen (art. 3 et 52 du Règlement intérieur); et
Invite l’État côtier à déléguer des représentants pour participer,
sans droit de vote, aux débats que la Commission juge pertinents
Il s’agit des débats au cours desquels les représentants :
o Présentent leur demande;
o Sont invités par la Commission à prendre part pour
consultation;
o Fournissent des éclaircissements à la sous-commission sur
toute question relative à la demande (art. 52 du Règlement
intérieur; par. 15 de l’annexe III du Règlement intérieur,
tel que modifié par CLCS/48).
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IX-15
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État côtier
Secrétaire général
de l’ONU
Enregistrement du dossier
[Règlement intérieur: art. 48
Commission
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IX-16
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IX-17
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IX-18
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IX-19
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IX-20
MANUEL DU STAGIAIRE Procédure à suivre pour établir
Module IX et présenter une demande
Nature des Il est bon de préciser ce qui suit à l’intention des délégations qui
éclaircissements
participeront aux travaux au sujet de la nature des communications
écrites et orales entre l’État côtier et la sous-commission :
Questions- réponses écrites :
o Les questions écrites posées par la sous-commission et
les réponses écrites fournies par les représentants de
l’État côtier qui font partie du procès-verbal officiel des
débats sont jointes en annexe aux recommandations;
o Les questions écrites posées par la sous-commission
peuvent aussi comporter des demandes de compléments
d’information nécessaires pour éclaircir et étayer la
demande; et
o Les réponses écrites et les données et/ou éléments
d’information fournis par l’État côtier deviennent un
additif à la demande.
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IX-21
MANUEL DU STAGIAIRE Procédure à suivre pour établir
Module IX et présenter une demande
Durée de l’examen initial Cette phase de l’examen de la demande doit être réalisée dans
un délai d’une semaine (par. 8.1, annexe III du Règlement intérieur).
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IX-25
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Module IX et présenter une demande
Structure;
Teneur; et
Principales conclusions.
À la lumière de ce schéma et sous la coordination et la
supervision d’un membre désigné à cet effet, chaque membre de la
sous-commission peut être chargé de rédiger diverses parties des
recommandations pendant la période intersessions.
c) Première lecture du À la session suivante, le projet, dont les différentes parties
projet
auront été rassemblées en un tout par un membre désigné à cet
effet, est examiné par la sous-commission en première lecture. Tout
membre désireux d’y apporter des modifications peut proposer des
amendements par écrit.
d) Adoption des Devant faire tout son possible pour conduire ses travaux
recommandations
selon le principe de l’accord général, la sous-commission ne doit
épargner aucun effort pour parvenir à un consensus sur les
recommandations, celles-ci n’étant mises aux voix que si toutes les
tentatives pour parvenir à un tel consensus ont échoué.
En ce qui concerne le cadre, le contenu et le format des
recommandations, le Règlement intérieur prévoit ce qui suit :
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Module IX et présenter une demande
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IX-28
MANUEL DU STAGIAIRE Procédure à suivre pour établir
Module IX et présenter une demande
Commission
Sous-Commission
Communication de données
Consultations de la sous-commission ou d’informations
avec les représentants complémentaires État côtier
de l’État côtier ou d’éclaircissements
(consultations au Siège de l’ONU) par l’État côtier
[Règl. intérieur: art. 52 + annexe III, par. 6 2)] [Règl. intérieur: annexe III, par. 10]
Formulation et adoption
des recommandations de la sous-commission
(et envoi à la Commission
par l’intermédiaire du Secrétaire général)
[Règl. intérieur: art. 51 5) + annexe III, par. 11, 12, 13, 14]
Commission
[Conv.: annexe II, art. 6 1)]
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IX-29
MANUEL DU STAGIAIRE Procédure à suivre pour établir
Module IX et présenter une demande
Langue Si la demande a été présentée à l’origine dans une langue autre que
l’anglais, le Secrétariat fait traduire les recommandations dans la langue
officielle de la demande originale. La traduction est envoyée à l’État
côtier avec le texte anglais original des recommandations (art. 53, par. 3,
du Règlement intérieur).
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IX-30
MANUEL DU STAGIAIRE Procédure à suivre pour établir
Module IX et présenter une demande
Étape 18-B [État S’il est en accord avec les recommandations de la Commission,
côtier]
l’État côtier peut entreprendre de fixer les limites extérieures de
Fixation des limites
extérieures son plateau continental sur la base de ces recommandations.
Ainsi qu’il est dit dans le Module I, les limites extérieures ainsi
fixées sont définitives et de caractère obligatoire (art. 76, par. 8).
Étape 19 [État côtier] Après avoir fixé la limite extérieure de son plateau continental,
Dépôt
l’État côtier dépose les cartes marines et renseignements pertinents, y
compris les données géodésiques, qui indiquent de façon permanente la
limite extérieure de son plateau continental, auprès :
Du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies; et
Du Secrétaire général de l’Autorité (art. 76, par. 9, et art. 84). La
limite extérieure du plateau continental coïncide, en fait, avec
celle de la Zone.
On retiendra que, en cas de délimitation du plateau continental
entre États dont les côtes sont adjacentes ou se font face, les cartes
marines et les coordonnées définissant les lignes de délimitation tracées
conformément à l’article 83 de la Convention sont déposées auprès du
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
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MANUEL DU STAGIAIRE Procédure à suivre pour établir
Module IX et présenter une demande
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
IX-32
MANUEL DU STAGIAIRE Procédure à suivre pour établir
Module IX et présenter une demande
Commission
[Conv. Ann. II,
art. 6 1)]
Approbation
État côtier
[Conv.: annexe II,
art. 6 3)
Règl. intérieur: art. 53 3)]
Délimitation
Oui entre États Non
Acceptation de dont les
la limite extérieure
recommandée? limites sont
[Règl. intérieur: adjacentes
art. 53 4)] f
Oui
Non
Définition de la
Présentation d’une demande délimitation Définition des limites extérieures
nouvelle conformément à (définitives et contraignantes) sur la
ou révisée l’article 83 base des recommandations
[Conv.: annexe II, art. 8 Règl. de la Convention [Règl. intérieur: art. 53 5)]
intérieur: art. 53 4)]
Dépôt des cartes marines Dépôt des cartes marines
et/ou des coordonnées et des renseignements pertinents,
décrivant les lignes de y compris les données géodésiques
délimitation conformément décrivant les limites extérieures
à l’article 84 [Conv.: art. 76 9) Règl. intérieur: art.
[Conv.: art. 84 (+ 76 9))
Règl. intérieur: art. 54 2)] 54 1)]
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
IX-33
MANUEL DU STAGIAIRE Procédure à suivre pour établir
Module IX et présenter une demande
Module 9 – Exercice
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IX-34
MANUEL DU STAGIAIRE Procédure à suivre pour établir
Module IX et présenter une demande
NOTES
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
IX-35
MANUEL DU STAGIAIRE Exercices pratiques
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
E-1
MANUEL DU STAGIAIRE Exercices pratiques
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
E-2
MANUEL DU STAGIAIRE Exercices pratiques
Matériaux 1. Compas;
2. Un crayon à dessin et plusieurs crayons de couleur (orange,
rougle, bleu, vert);
3. Une règle graduée en centimètres et millimètres; et
4. Deux exemplaires sur papier de la « Carte des données de
base » à une échelle appropriée (la carte tient sur une page A3 avec une
échelle de 3 cm pour 100 km).
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
E-3
MANUEL DU STAGIAIRE Exercices pratiques
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
E-4
MANUEL DU STAGIAIRE Annexes
Annexe I
Convention des Nations Unies sur le droit de la mer
(partie VI, annexe II; annexe II à l’Acte final
de la troisième Conférence des Nations Unies
sur le droit de la mer)
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-1
MANUEL DU STAGIAIRE Annexes
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-3
MANUEL DU STAGIAIRE Annexes
5. Les points fixes qui définissent la ligne marquant, sur les fonds
marins, la limite extérieure du plateau continental, tracée conformément
au paragraphe 4, lettre a), i) et ii), sont situés soit à une distance
n’excédant pas 350 milles marins des lignes de base à partir desquelles est
mesurée la largeur de la mer territoriale, soit à une distance n’excédant pas
100 milles marins de l’isobathe de 2 500 mètres, qui est la ligne reliant les
points de 2 500 mètres de profondeur.
6. Nonobstant le paragraphe 5, sur une dorsale sous-marine, la
limite extérieure du plateau continental ne dépasse pas une ligne tracée à
350 milles marins des lignes de base à partir desquelles est mesurée la
largeur de la mer territoriale. Le présent paragraphe ne s’applique pas aux
hauts-fonds qui constituent des éléments naturels de la marge
continentale, tels que les plateaux, seuils, crêtes, bancs ou éperons qu’elle
comporte.
7. L’État côtier fixe la limite extérieure de son plateau continental,
quand ce plateau s’étend au-delà de 200 milles marins des lignes de base à
partir desquelles est mesurée la largeur de la mer territoriale, en reliant par
des droites d’une longueur n’excédant pas 60 milles marins des points
fixes définis par des coordonnées en longitude et en latitude.
8. L’État côtier communique des informations sur les limites de
son plateau continental, lorsque celui-ci s’étend au-delà de 200 milles
marins des lignes de base à partir desquelles est mesurée la largeur de la
mer territoriale, à la Commission des limites du plateau continental
constituée en vertu de l’annexe II sur la base d’une représentation
géographique équitable. La Commission adresse aux États côtiers des
recommandations sur les questions concernant la fixation des limites
extérieures de leur plateau continental. Les limites fixées par un État
côtier sur la base de ces recommandations sont définitives et de caractère
obligatoire.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-4
MANUEL DU STAGIAIRE Annexes
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-5
MANUEL DU STAGIAIRE Annexes
Article 79 1. Tous les États ont le droit de poser des câbles et des pipelines
Câbles et pipelines
sous-marins sur le plateau continental conformément au présent article.
sous-marins sur le
plateau continental 2. Sous réserve de son droit de prendre des mesures raisonnables
pour l’exploration du plateau continental, l’exploitation de ses ressources
naturelles et la prévention, la réduction et la maîtrise de la pollution par
les pipelines, l’État côtier ne peut entraver la pose ou l’entretien de ces
câbles ou pipelines.
3. Le tracé des pipelines posés sur le plateau continental doit être
agréé par l’État côtier.
4. Aucune disposition de la présente partie n’affecte le droit de
l’État côtier d’établir des conditions s’appliquant aux câbles ou pipelines
qui pénètrent dans son territoire ou dans sa mer territoriale, ou sa
juridiction sur les câbles et pipelines installés ou utilisés dans le cadre de
l’exploration de son plateau continental ou de l’exploitation de ses
ressources, ou de l’exploitation d’îles artificielles, d’installations ou
d’ouvrages relevant de sa juridiction.
5. Lorsqu’ils posent des câbles ou des pipelines sous-marins, les
États tiennent dûment compte des câbles et pipelines déjà en place. Ils
veillent en particulier à ne pas compromettre la possibilité de réparer
ceux-ci.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-6
MANUEL DU STAGIAIRE Annexes
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-7
MANUEL DU STAGIAIRE Annexes
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-8
MANUEL DU STAGIAIRE Annexes
Article 85 La présente partie ne porte pas atteinte au droit qu’a l’État côtier
Creusement de
d’exploiter le sous-sol en creusant des galeries, quelle que soit la
galeries
profondeur des eaux à l’endroit considéré.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-9
MANUEL DU STAGIAIRE Annexes
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-10
MANUEL DU STAGIAIRE Annexes
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-11
MANUEL DU STAGIAIRE Annexes
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-12
MANUEL DU STAGIAIRE Annexes
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-13
MANUEL DU STAGIAIRE Annexes
Annexe II
Règlement intérieur de la Commission des limites
du plateau continental
(CLCS/40)
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-15
Convention des Nations Unies sur le droit de la mer CLCS/40
Commission des limites Distr. générale
du plateau continental 2 juillet 2004
Français
Original: anglais
Treizième session
New York, 26-30 avril 2004
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-18
I. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-19
Article premier. Emploi des termes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-19
II. Sessions et réunions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-19
Article 2. Sessions et réunions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-19
Article 3. Notification de la date d’ouverture de la session . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-20
Article 4. Lieu des sessions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-20
Article 5. Ordre du jour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-20
III. Composition de la Commission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-20
Article 6. Membres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-20
Article 7. Durée du mandat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-21
Article 8. Élections partielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-21
Article 9. Dépenses des membres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-21
Article 10. Déclaration solennelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-21
Article 11. Devoir d’agir en toute indépendance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-21
IV. Membres du Bureau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-22
Article 12. Élections . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-22
__________________
2 Le présent Règlement intérieur a été mis en traduction plus tard que prévu, des consultations
8supplémentaires avec les membres de la Commission ayant été nécessaires.
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
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CLCS/40
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-18
CLCS/40
Article 41. Annonce des résultats d’un vote et de l’élection des membres du Bureau . . . . . . . A-27
X. Sous-commissions et autres organes subsidiaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-28
Article 42. Sous-commissions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-28
Article 43. Autres organes subsidiaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-28
Article 44. Conduite des débats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-29
XI. Demande soumise par un État côtier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-29
Article 45. Demande soumise par un État côtier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-29
Article 46. Demandes relatives à des différends entre États dont les côtes sont adjacentes
ou se font face ou relatives à d’autres différends maritimes ou terrestres non résolus . . . . . . A-30
Article 47. Forme et langue de la demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-30
Article 48. Enregistrement de la demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-30
Article 49. Accusé de réception de la demande. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-30
Article 50. Avis de réception de la demande et publication des limites extérieures du
plateau continental qui y sont proposées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-30
Article 51. Examen de la demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-31
Article 52. Présence de l’État côtier lors de l’examen de la demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-31
Article 53. Recommandations de la Commission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-31
Article 54. Dépôt des données relatives à la limite du plateau continental et publicité . . . . . . A-32
XII. Avis fournis à un État côtier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-32
Article 55. Avis fournis à un État côtier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-32
XIII. Coopération avec les organisations internationales compétentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-33
Article 56. Coopération avec les organisations internationales compétentes . . . . . . . . . . . . . . A-33
XIV. Avis fournis par des spécialistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-33
Article 57. Avis fournis par des spécialistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-33
XV. Adoption d’autres règlements, directives et annexes au Règlement intérieur . . . . . . . . . . . . . A-33
Article 58. Adoption d’autres règlements, directives et annexes au Règlement intérieur . . . . A-33
XVI. Amendements au Règlement intérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-34
Article 59. Amendements au Règlement intérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-34
Annexes
I. Demandes relatives à des différends entre États dont les côtes sont adjacentes ou
se font face ou relatives à d’autres différends maritimes ou terrestres non résolus . . . . . . . . A-35
II. Confidentialité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-36
1. Dépôt de la demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-36
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
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CLCS/40
2. Caractère confidentiel attribué aux données et aux renseignements par l’État A-36
côtier
3. Accès aux données et informations confidentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-36
4. Devoir de discrétion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-37
5. Application des règles de confidentialité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-37
6. Levée de la confidentialité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-38
7. Renvoi des données et informations confidentielles à l’État côtier . . . . . . . . . . . . . A-38
III. Marche à suivre pour l’examen d’une demande présentée par un État côtier
à la Commission des limites du plateau continental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-39
I. Demande d’un État côtier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-39
1. Mode de présentation et nombre d’exemplaires de la demande . . . . . . . . . . . . . . . . A-39
II. Organisation des travaux de la Commission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-39
2. Points de l’ordre du jour relatifs à la demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-39
III. Examen initial de la demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-40
3. Conditions de forme et complétude de la demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-40
4. Langue de travail de la sous-commission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-40
5. Analyse préliminaire de la demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-40
6. Demande d’éclaircissements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-40
7. Différends relatifs à une demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-41
8. Notification à la Commission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-41
IV. Examen scientifique et technique de la demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-41
9. Examen de la demande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-41
10. Données, informations ou avis supplémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-42
V. Recommandations formulées par la sous-commission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-42
11. Formulation des recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-42
12. Élaboration des recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-43
13. Adoption des recommandations par la sous-commission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-43
14. Présentation à la Commission des recommandations formulées
par la sous-commission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-43
VI. Participation de représentants de l’État côtier aux travaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-44
15. Définition des travaux pertinents. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-44
VII. Schéma des opérations : modalités applicables aux demandes présentées
à la Commission . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-45
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
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CLCS/40
Avant-propos
Le présent document contient la toute dernière version du Règlement intérieur
de la Commission des limites du plateau continental, qui inclut les modifications et
ajouts adoptés par la Commission au 30 avril 2004. Les annexes I et II du présent
Règlement ont été adoptées par la Commission à sa quatrième session, tenue du
31 août au 4 septembre 1998. L’annexe III a été adoptée par la Commission à sa
treizième session, tenue du 26 au 30 avril 2004, et elle a remplacé le « Modus
operandi » de la Commission (CLCS/L.3 – 12 septembre 1997) ainsi que le
Règlement intérieur de la sous-commission de la Commission des limites du plateau
continental (CLCS/L.12 – 25 mai 2002).
En conséquence, le présent Règlement et ses annexes annulent et remplacent
les documents CLCS/L.3 (12 septembre 1997) et CLCS/L.12 (25 mai 2002) ainsi que
tous les documents déjà publiés contenant le Règlement intérieur de la Commission
et les révisions ou corrections qui lui ont été apportées [documents CLCS/3
(12 septembre 1997), CLCS/3/Corr.1 (27 avril 1998), CLCS/3/Rev.1 (14 mai 1998),
CLCS/3/Rev.2 (4 septembre 1998), CLCS/3/Rev.2/Corr.1 (28 mars 2000),
CLCS/3/Rev.3 (6 février 2001), CLCS/3/Rev.3/Corr.1 (22 mai 2001)].
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
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CLCS/40
I. Introduction
Article premier
Emploi des termes
Aux fins du présent Règlement :
On entend par « Convention » la Convention des Nations Unies sur le droit de
la mer de 1982;
On entend par « Déclaration d’interprétation » la Déclaration d’interprétation
figurant à l’annexe II de l’Acte final de la troisième Conférence des Nations Unies
sur le droit de la mer et adoptée par celle-ci le 29 août 1980;
On entend par « Directives » les directives scientifiques et techniques de la
Commission des limites du plateau continental, sauf indication contraire;
On entend par « Commission » la Commission des limites du plateau
continental, créée en application du paragraphe 8 de l’article 76 et de l’annexe II de
la Convention;
On entend par « Secrétaire général » le Secrétaire général de l’Organisation
des Nations Unies, sauf indication contraire;
On entend par « Secrétariat » le Secrétariat de l’Organisation des Nations
Unies;
On entend par « États Parties » les États Parties à la Convention;
On entend par « Réunion des États Parties » une réunion des États Parties à la
Convention convoquée conformément aux dispositions pertinentes de la
Convention.
Article 2
Sessions et réunions
1. La Commission tient des sessions au moins une fois par an et aussi souvent
que nécessaire pour s’acquitter efficacement des fonctions qui lui incombent en
vertu de la Convention, en particulier pour examiner les demandes présentées par
les États côtiers et faire des recommandations sur ce sujet. Une session peut
comprendre plusieurs réunions de la Commission et de ses sous-commissions.
2. En tenant compte des considérations financières qui pourraient influencer la
fréquence de ses sessions, la Commission se réunit :
a) À la demande de son président;
b) À la demande de la majorité de ses membres;
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
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CLCS/40
Article 4
Lieu des sessions
1. Les sessions de la Commission et de ses sous-commissions se tiennent
normalement au Siège de l’Organisation des Nations Unies, à New York.
2. La Commission peut désigner un autre lieu pour la tenue d’une partie ou de la
totalité d’une session, en consultation avec l’État côtier qui a présenté une demande
à examiner lors de cette session et avec le Secrétaire général, sous réserve des
conditions édictées par l’Organisation des Nations Unies selon lesquelles aucune
dépense supplémentaire ne doit être directement ou indirectement encourue par
l’Organisation.
Article 5
Ordre du jour
1. Le Secrétaire général établit l’ordre du jour provisoire de chaque session en
consultation avec le (la) Président(e) de la Commission3.
2. Le Secrétaire général communique l’ordre du jour provisoire aux membres de
la Commission, accompagné de la notification visée à l’article 3, et les noms de tous
membres de la Commission qui ont fourni des avis scientifiques et techniques à
l’État côtier concerné.
3. La Commission peut inscrire à son ordre du jour toute autre question
pertinente en vue de l’exercice efficace de ses fonctions.
4. La Commission adopte son ordre du jour à l’ouverture de la session.
5. Au cours d’une session, la Commission peut réviser son ordre du jour.
Article 6
Membres
La Commission est constituée des membres élus conformément à l’article 2 de
l’annexe II de la Convention.
__________________
3 Pour l’établissement de l’ordre du jour provisoire dans le cas de demandes présentées par un
État côtier, voir le paragraphe 1 de l’article 51 ainsi que le paragraphe 2 de l’annexe III.
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CLCS/40
Article 7
Durée du mandat
1. Conformément au paragraphe 4 de l’article 2 de l’annexe II de la Convention,
les membres de la Commission sont élus pour un mandat de cinq ans et sont
rééligibles.
2. Les membres de la Commission élus lors de la première élection entrent en
fonctions à la date de la première réunion de la Commission.
3. Le mandat des membres de la Commission élus lors d’élections ultérieures
commence le lendemain de la date d’expiration du mandat des membres de la
Commission qu’ils remplacent.
Article 8
Élections partielles
Si un membre de la Commission décède, démissionne ou ne peut plus, pour
toute autre raison, exercer ses fonctions, la Réunion des États Parties élit un membre
pour le reste du mandat de son prédécesseur. Ces élections partielles se déroulent
conformément à l’article 76 et à l’annexe II de la Convention.
Article 9
Dépenses des membres
Conformément au paragraphe 5 de l’article 2 de l’annexe II de la Convention :
a) L’État Partie qui a soumis la candidature d’un membre de la Commission
prend à sa charge les dépenses qu’encourt celui-ci lorsqu’il exerce ses fonctions de
membre de la Commission;
b) L’État côtier qui demande un avis scientifique et technique visé à
l’alinéa b) du paragraphe 1 de l’article 3 de l’annexe II de la Convention prend à sa
charge les dépenses encourues en ce qui concerne cet avis.
Article 10
Déclaration solennelle
Avant d’entrer en fonctions, chaque membre de la Commission fait la
déclaration solennelle suivante devant la Commission :
« Je m’engage solennellement à exercer avec honnêteté, fidélité,
impartialité et conscience mes fonctions de membre de la Commission des
limites du plateau continental. »
Article 11
Devoir d’agir en toute indépendance
Dans l’accomplissement de leurs devoirs, les membres de la Commission ne
solliciteront ni n’accepteront d’instructions d’aucun gouvernement ni d’aucune
autorité extérieure à la Commission. Ils s’abstiendront de tout acte de nature à
discréditer leur qualité de membres de la Commission.
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
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CLCS/40
Article 12
Élections
La Commission élit parmi ses membres un bureau comprenant un(e)
président(e) et quatre vice-présidents.
Article 13
Durée du mandat
Les membres du Bureau de la Commission sont élus pour un mandat de deux
ans et demi. Ils sont rééligibles.
Article 14
Président par intérim
1. Si le (la) Président(e) doit s’absenter durant une session ou une partie de celle-
ci, la Commission désigne l’un des vice-présidents pour le (la) remplacer.
2. Un(e) vice-président(e) agissant en qualité de président(e) a les mêmes
pouvoirs et les mêmes devoirs que le (la) Président(e).
Article 15
Remplacement des membres du Bureau
Si l’un des membres du Bureau de la Commission cesse d’être membre de la
Commission ou se déclare incapable de continuer d’en exercer les fonctions, ou
n’est plus en mesure d’être membre du Bureau pour toute autre raison, un nouveau
membre est élu pour le reste du mandat.
V. Secrétariat
Article 16
Fonctions du Secrétaire général
1. Le Secrétaire général agit en sa qualité de Secrétaire général de l’Organisation
des Nations Unies lors de toutes les sessions de la Commission, et de toutes les
réunions de ses sous-commissions et de tout organe subsidiaire qu’elle pourrait
créer. Il peut désigner un membre du Secrétariat pour le représenter.
2. Il appartient au Secrétaire général de prendre les dispositions nécessaires pour
convoquer les sessions de la Commission et les réunions de ses sous-commissions et
de tout organe subsidiaire qu’elle pourrait créer; c’est lui qui fournit et dirige le
personnel nécessaire à ces sessions et réunions.
3. Le Secrétariat exécute tous les travaux que la Commission pourrait requérir en
vue de s’acquitter efficacement de ses fonctions.
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
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CLCS/40
Article 17
Déclarations du Secrétaire général et des membres du Secrétariat
Le Secrétaire général ou tout membre du Secrétariat désigné par lui ou par elle
peut faire des déclarations orales ou écrites à toute réunion de la Commission et de
ses sous-commissions.
Article 18
Incidences financières des propositions
Avant que la Commission n’approuve une proposition entraînant des dépenses,
le Secrétaire général établit et fait distribuer à tous les membres de la Commission,
le plus tôt possible, une estimation des incidences financières de la Commission. Le
Président appelle l’attention des membres sur cette estimation et les invite à en
débattre lors de l’examen de la proposition par la Commission ou son organe
subsidiaire.
VI. Langues
Article 19
Langues officielles et langues de travail
1. L’anglais, l’arabe, le chinois, l’espagnol, le français et le russe sont les langues
officielles et les langues de travail de la Commission.
2. Si aucun membre ne s’y oppose, la Commission peut décider de ne pas utiliser
certaines de ses langues officielles et de travail à telle ou telle réunion compte tenu
des préférences en la matière de ses membres qui participent à la réunion et de
celles de l’État côtier dont la demande est à l’examen4.
Article 20
Interprétation
Sous réserve des dispositions de l’article 19, paragraphe 2, les interventions
faites dans une langue de la Commission sont interprétées dans les autres langues.
Article 21
Interprétation d’une langue autre que les langues de la Commission
Les déclarations orales peuvent être faites dans une langue autre que celles de
la Commission pourvu que leur auteur en assure l’interprétation dans une des
langues de la Commission. Cette interprétation peut servir de base à l’interprétation
dans les autres langues de la Commission.
Article 22
Langues à utiliser pour les documents de la Commission
Les documents de la Commission sont publiés dans les langues de la
Commission, à moins que celle-ci n’en décide autrement. Les langues dans
lesquelles sont présentées les recommandations de la Commission sont conformes
aux dispositions du paragraphe 3 de l’article 53.
__________________
4 Pour la langue de travail des sous-commissions, voir le paragraphe 4 de l’annexe III.
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CLCS/40
Article 23
Séances publiques et privées
Les séances de la Commission, de ses sous-commissions et de ses organes
subsidiaires sont privées à moins que la Commission n’en décide autrement.
Article 24
Quorum
Le quorum est constitué par les deux tiers des membres de la Commission, de
la sous-commission ou de l’organe subsidiaire.
Article 25
Pouvoirs du Président
1. Outre l’exercice des pouvoirs qui lui sont conférés en vertu d’autres
dispositions du présent Règlement, le Président prononce l’ouverture et la clôture de
chaque session de la Commission, dirige les débats, assure l’application du présent
Règlement, donne la parole, met les questions aux voix et proclame les décisions. Il
statue sur les motions d’ordre et, sous réserve des dispositions du présent
Règlement, a pleine autorité pour régler les débats et assurer le maintien de l’ordre
au cours des séances. Il ou elle peut proposer à la Commission la limitation du
temps de parole et du nombre d’interventions de chaque représentant sur une même
question, la clôture de la liste des orateurs, l’ajournement ou la clôture des débats et
la suspension ou l’ajournement d’une séance.
2. Le Président, dans l’exercice de ses fonctions, demeure sous l’autorité de la
Commission.
Article 26
Motions d’ordre
Au cours de la discussion d’une question quelconque, un membre peut à tout
moment présenter une motion d’ordre et le Président statue immédiatement sur cette
motion conformément au présent Règlement. L’appel d’une telle décision est
immédiatement mis aux voix, et si elle n’est pas annulée par la majorité des
membres présents et votants, la décision du Président est maintenue. Un membre qui
présente une motion d’ordre ne peut, dans son intervention, traiter du fond de la
question en discussion.
Article 27
Limitation du temps de parole
La Commission peut limiter le temps de parole de chaque orateur sur toute
question. Lorsque les débats sont limités et qu’un orateur dépasse le temps qui lui
est alloué, le Président le rappelle immédiatement à l’ordre.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-27
CLCS/40
Article 28
Clôture du débat
À tout moment, un membre peut demander la clôture du débat sur la question
en discussion, même si d’autres membres ont manifesté le désir de prendre la
parole. L’autorisation de prendre la parole au sujet de la clôture du débat est
accordée uniquement au membre qui a proposé la motion, à un membre qui y est
opposé et à un membre qui y est favorable, après quoi la motion est immédiatement
mise aux voix.
Article 29
Ajournement du débat
Au cours de la discussion d’une question, un membre peut demander
l’ajournement du débat sur cette question. L’autorisation de prendre la parole au
sujet de l’ajournement du débat est accordée uniquement au membre qui a proposé
la motion, à un membre qui y est opposé et à un membre qui y est favorable, après
quoi la motion est immédiatement mise aux voix.
Article 30
Suspension ou ajournement de la séance
Au cours de la discussion d’une question, un membre peut demander la
suspension ou l’ajournement de la séance. Les motions en ce sens ne sont pas
discutées, mais sont immédiatement mises aux voix.
Article 31
Ordre des motions de procédure
Les motions suivantes ont priorité, dans l’ordre indiqué ci-après, sur toutes les
autres propositions ou motions présentées :
a) Suspension de la séance;
b) Ajournement de la séance;
c) Ajournement du débat sur la question en discussion;
d) Clôture du débat sur la question en discussion.
Article 32
Présentation de propositions par les membres de la Commission
Les propositions des membres de la Commission sont présentées par écrit au
Président de la Commission, et le Secrétariat en fait distribuer le texte à tous les
membres de la Commission.
Article 33
Décisions sur la compétence
Toute motion tendant à ce qu’il soit statué sur la compétence de la
Commission à adopter une proposition qui lui est présentée est mise aux voix avant
qu’une décision soit prise sur la proposition en question.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-28
CLCS/40
Article 34
Nouvel examen des propositions avancées par des membres
de la Commission
Lorsqu’une proposition a été adoptée ou rejetée, elle ne peut être examinée à
nouveau, sauf décision contraire de la Commission prise à la majorité des deux tiers
des membres présents et votants. L’autorisation de prendre la parole à l’occasion
d’une motion tendant à un nouvel examen n’est accordée qu’à deux membres
opposés à la motion, après quoi celle-ci est immédiatement mise aux voix.
IX. Vote
Article 35
Accord général
1. La Commission, ses sous-commissions et ses organes subsidiaires doivent
faire tout leur possible pour conduire leurs travaux selon le principe de l’accord
général.
2. En conséquence, la Commission, ses sous-commissions et ses organes
subsidiaires doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour arriver à un accord par
consensus sur les questions de fond, celles-ci n’étant mises aux voix que si tous les
efforts pour aboutir à un consensus ont été faits.
Article 36
Droit de vote
Chaque membre de la Commission dispose d’une voix.
Article 37
Majorité requise
1. Sous réserve des dispositions de l’article 35, les décisions de la Commission,
de la sous-commission ou de l’organe subsidiaire sur toutes les questions de fond
sont prises à la majorité des deux tiers des membres présents et votants. En ce qui
concerne la Commission, cette majorité est également requise pour la création de
sous-commissions, l’approbation des recommandations formulées par celles-ci, les
demandes d’avis de spécialistes, la coopération avec les organisations
internationales compétentes ainsi que pour l’amendement du présent Règlement et
l’adoption d’un nouveau règlement et d’autres règles, directives et annexes à ce
règlement.
2. Sauf dispositions contraires du présent Règlement, les décisions de la
Commission sur toutes les questions de procédure sont prises à la majorité des
membres présents et votants.
3. Le cas échéant, le Président de la Commission statue sur le point de savoir si
une question est une question de procédure ou une question de fond. L’appel d’une
telle décision est immédiatement mis aux voix et, si elle n’est pas annulée par la
majorité des membres présents et votants, la décision du Président est maintenue.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-29
CLCS/40
4. En cas de partage égal des voix lors d’un vote dont l’objet est autre que
l’élection d’un membre du Bureau qui est régie par les dispositions du paragraphe 4
de l’article 40, la proposition ou motion est considérée comme rejetée.
5. Aux fins du présent Règlement, l’expression « membres présents et votants »
s’entend des membres présents et votants pour ou contre. Les membres qui
s’abstiennent de voter sont considérés comme non votants.
Article 38
Mode de votation
Sous réserve des dispositions de l’article 40, la Commission vote normalement
à main levée.
Article 39
Règles à observer pendant le vote
Lorsque le Président a annoncé que le vote commence, aucun membre ne peut
interrompre le vote, sauf pour présenter une motion d’ordre ayant trait à la manière
dont s’effectue le vote.
Article 40
Élection des membres du Bureau
1. Toutes les élections ont lieu au scrutin secret à moins que, en l’absence de
toute objection, la Commission décide de procéder sans vote s’il y a accord sur un
candidat ou sur une liste de candidats.
2. Il est procédé à un seul tour de scrutin pour tous les postes qui doivent être
pourvus en même temps et dans les mêmes conditions. Les candidats, dont le
nombre ne doit pas excéder celui des postes à pourvoir, qui obtiennent la majorité
des suffrages exprimés et le plus grand nombre de voix sont élus.
3. Si le nombre de candidats obtenant cette majorité est inférieur au nombre de
membres à élire, il est procédé à d’autres tours afin de pourvoir les postes encore
vacants, le vote ne portant que sur les candidats qui ont obtenu le plus grand nombre
de suffrages au scrutin précédent et qui ne doivent pas être en nombre supérieur au
double de celui des postes restant à pourvoir.
4. En cas de partage égal des voix entre deux ou plusieurs candidats lors de deux
tours de scrutin successifs, le Président tire au sort le nom du candidat qui sera
choisi.
Article 41
Annonce des résultats d’un vote et de l’élection des membres
du Bureau
Le Président annonce les résultats de tous les votes et, en cas d’élections tenues
conformément à l’article 40, les noms des membres du Bureau qui ont été élus.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-30
CLCS/40
Article 42
Sous-commissions
1. Si, conformément à l’article 5 de l’annexe II à la Convention, la Commission
décide de créer une sous-commission chargée d’examiner une demande, elle
procède comme suit :
a) Elle établit lesquels de ses membres ne peuvent siéger à la sous-
commission en application de l’article 5 de l’annexe II à la Convention, à savoir
ceux qui sont ressortissants de l’État côtier présentant la demande et ceux qui ont
aidé l’État côtier en lui fournissant des avis scientifiques et techniques au sujet du
tracé;
b) Elle établit lesquels de ses membres pourraient, pour d’autres raisons,
être considérés comme ayant un conflit d’intérêts vis-à-vis de la demande, par
exemple ceux qui sont ressortissants d’un État pouvant avoir un différend ou une
frontière indécise avec l’État présentant la demande;
c) Par des consultations officieuses au sein des membres de la Commission,
elle détermine des candidatures à la sous-commission parmi ses membres autres que
ceux qui sont visés à l’alinéa a) ci-dessus, compte tenu des facteurs visés à
l’alinéa b) en ce qui concerne les membres, et des éléments particuliers de la
demande, ainsi que de la nécessité d’assurer dans la mesure du possible une
représentation équilibrée du point de vue scientifique et géographique; et
d) Elle choisit parmi ces candidats les sept membres de la sous-commission.
2. Le mandat d’une sous-commission court de la date de sa création à celle à
laquelle l’État côtier présentant la demande remet, conformément au paragraphe 9
de l’article 76 de la Convention, les cartes et renseignements pertinents, y compris
les données géodésiques, relatifs à la limite extérieure de la partie du plateau
continental qui est à l’origine de la demande.
3. Un membre de la Commission peut être nommé membre de plus d’une sous-
commission.
4. Les membres de la Commission visés à l’alinéa a) du paragraphe 1 ont le droit
de participer en tant que membres aux travaux de la Commission concernant la
demande. Après consultation et entente au sein de la sous-commission, ces membres
peuvent être invités à participer, sans droit de vote, aux travaux de la sous-
commission sur certains points de la demande.
Article 43
Autres organes subsidiaires
La Commission peut créer des organes subsidiaires composés de ses membres,
selon qu’elle le juge nécessaire à l’exercice efficace de ses fonctions.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-31
CLCS/40
Article 44
Conduite des débats
1. Chaque sous-commission ou autre organe subsidiaire créé par la Commission
élit son propre président ainsi que deux vice-présidents et rend compte à la
Commission des résultats du scrutin
2. Le présent Règlement s’applique mutatis mutandis à la conduite des débats des
sous-commissions et autres organes subsidiaires.
Article 45
Demande soumise par un État côtier
Conformément à l’article 4 de l’annexe II à la Convention :
a) L’État côtier qui se propose de fixer la limite extérieure de son plateau
continental au-delà de 200 milles marins des lignes de base à partir desquelles est
mesurée la largeur de la mer territoriale soumet à la Commission les caractéristiques
de cette limite, avec données scientifiques et techniques à l’appui dès que possible
et, en tout état de cause, dans un délai de 10 ans à compter de l’entrée en vigueur de
la Convention pour cet État. Dans le cas d’un État Partie pour lequel la Convention
est entrée en vigueur avant le 13 mai 1999, il est entendu, conformément à la
« Décision concernant la date du début du délai de 10 ans prévu à l’article 4 de
l’annexe II à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer pour effectuer
les communications à la Commission des limites du plateau continental »
(SPLOS/72 du 29 mai 2001), que le délai de 10 ans visé à l’article 4 de l’annexe II à
la Convention est considéré comme ayant commencé le 13 mai 19995;
b) L’État qui a soumis une demande communique en même temps les noms
de tous membres de la Commission qui lui ont fourni des avis scientifiques et
techniques.
__________________
5 L’élection des membres de la Commission a été reportée à mars 1997 par décision prise
à la troisième Réunion des États Parties à la Convention, qui a eu lieu du 27 novembre au
1 er décembre 1995. Comme la Convention est entrée en vigueur le 16 novembre 1994 pour
les 60 États dont la ratification rendait possible cette entrée en vigueur et que, pour ces États,
la période de 10 ans a commencé à cette date, il a été convenu lors de la Réunion que, si l’un
quelconque de ces États éprouvait des difficultés à s’acquitter des obligations que lui impose
la Convention par suite du report de la date de l’élection, les États Parties, à la demande de
l’État intéressé, examineraient la situation en vue d’y remédier (SPLOS/5, par. 20). La
onzième Réunion des États Parties à la Convention qui s’est tenue du 14 au 18 mai 2001 a
noté que ce n’était qu’après l’adoption par la Commission de ses directives scientifiques et
techniques le 13 mai 1999 que les États avaient été saisis des documents de base concernant les
communications effectuées conformément au paragraphe 8 de l’article 76 de la Convention.
Considérant les problèmes rencontrés par les États Parties, en particulier les pays en
développement, y compris les petits États insulaires en développement, pour respecter le délai
prévu à l’article 4 de l’annexe II à la Convention, la Réunion des États Parties avait décidé que:
a) dans le cas d’un État partie pour lequel la Convention était entrée en vigueur avant le 13 mai
1999, il était entendu que le délai de 10 ans visé à l’article 4 de l’annexe II à la Convention était
considéré comme ayant commencé le 13 mai 1999; et que b) la question générale de la capacité
des États, en particulier des États en développement, de remplir les conditions énoncées
à l’article 4 de l’annexe II de la Convention devait être maintenue à l’étude (SPLOS/72).
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-32
CLCS/40
Article 46
Demandes relatives à des différends entre États dont les côtes
sont adjacentes ou se font face ou relatives à d’autres différends
maritimes ou terrestres non résolus
1. En cas de différends résultant de la délimitation du plateau continental entre
des États dont les côtes sont adjacentes ou se font face ou en cas d’autres différends
maritimes ou terrestres non résolus, des demandes peuvent être soumises; elles sont
alors examinées conformément à l’annexe I du présent Règlement.
2. Les actes de la Commission sont accomplis sans préjudice des questions
relatives à la fixation des limites entre États.
Article 47
Forme et langue de la demande
1. Toute demande doit satisfaire aux conditions établies par la Commission6.
2. Toute demande de même que les annexes et autres documents soumis à l’appui
de la demande doivent être établis dans l’une des langues officielles de la
Commission et traduits en anglais par le Secrétariat s’ils sont établis dans une autre
langue officielle de la Commission. Afin que le Secrétaire général puisse rendre
publiques comme prévu à l’article 50 les limites extérieures du plateau continental
proposées dans la demande, le résumé de la demande doit être traduit rapidement,
dans les délais prévus pour ce type de traduction selon les règles du Secrétariat.
Compte tenu de la longueur et de la complexité du corps de la demande, il y aura
lieu de prévoir un délai raisonnable pour la traduction intégrale de ce texte, avec les
annexes et les cartes marines jointes, et le cas échéant la conversion des données,
avant que la Commission se réunisse pour examiner la demande.
Article 48
Enregistrement de la demande
1. Chaque demande est enregistrée par le Secrétaire général dès sa réception.
2. La date de réception de la demande, la liste des annexes qui y sont jointes et la
date d’entrée en vigueur de la Convention pour l’État côtier ayant présenté la
demande sont consignées dans le dossier.
Article 49
Accusé de réception de la demande
Le Secrétaire général accuse rapidement réception de toute demande et des
annexes qui y sont jointes en envoyant à l’État qui a soumis la demande une lettre
indiquant la date de réception.
Article 50
Avis de réception de la demande et publication des limites extérieures
du plateau continental qui y sont proposées
__________________
6 Pour le mode présentation de la demande, voir le paragraphe 1 de l’annexe III.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-33
CLCS/40
Article 51
Examen de la demande7
1. Lorsque le Secrétaire général reçoit une demande, il en inscrit l’examen à
l’ordre du jour provisoire de la prochaine session ordinaire de la Commission
préparée conformément à l’article 5 et au paragraphe 2 de l’annexe III, à condition
que cette session, réunie conformément à l’article 2, ait lieu au moins trois mois
après la date de la publication par le Secrétaire général du résumé, y compris toutes
les cartes et les coordonnées visées à l’article 50.
2. S’il n’est pas prévu de session ordinaire de la Commission dans un délai
raisonnable, le Président de la Commission peut, après avoir été avisé par le
Secrétaire général de la réception de la demande, conformément à l’article 50,
demander qu’une session supplémentaire soit convoquée dans un délai convenable,
selon les dispositions de l’article 2, afin d’examiner la demande.
3. La demande est examinée selon les règles de confidentialité de l’annexe II du
présent Règlement.
4. À moins qu’elle n’en décide autrement, la Commission crée une sous-
commission, conformément à l’article 42, pour l’examen de chaque demande.
5. Les recommandations formulées par la sous-commission8 sont présentées par
écrit au Président de la Commission.
Article 52
Présence de l’État côtier lors de l’examen de la demande
La Commission, par l’intermédiaire du Secrétaire général, avise l’État côtier
qui a présenté une demande, au moins soixante jours à l’avance, de la date et du lieu
de la session au cours de laquelle la demande sera tout d’abord examinée. L’État
côtier est invité, conformément à l’article 5 de l’annexe II de la Convention, à
déléguer des représentants pour participer, sans droit de vote, aux débats que la
Commission juge pertinents, conformément au chapitre VII de l’annexe III au
présent Règlement.
Article 53
Recommandations de la Commission
1. La Commission examine et approuve ou modifie les recommandations de la
sous-commission à sa session qui suit la présentation des recommandations
__________________
7 Pour la marche à suivre pour l’examen d’une demande présentée par un État côtier à la
Commission des limites du plateau continental, voir l’annexe III.
8 Pour les dispositions régissant la formulation de recommandations par une sous-commission,
voir la section V de l’annexe III.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-34
CLCS/40
Article 54
Dépôt des données relatives à la limite du plateau continental
et publicité
1. Conformément au paragraphe 9 de l’article 76 et à l’article 84 de la
Convention, l’État côtier remet au Secrétaire général de l’Organisation des Nations
Unies et au Secrétaire général de l’Autorité internationale des fonds marins des
cartes et renseignements pertinents, y compris les données géodésiques, qui
indiquent de façon permanente la limite extérieure de son plateau continental.
2. En application de l’article 84 de la Convention, en cas de délimitation du
plateau continental entre États dont les côtes sont adjacentes ou se font face, les
cartes marines et les coordonnées définissant les lignes de délimitation tracées
conformément à l’article 83 de la Convention sont déposées auprès du Secrétaire
général de l’Organisation des Nations Unies.
3. Lorsqu’il donne la publicité voulue aux cartes et renseignements pertinents, y
compris les données géodésiques, qui indiquent de façon permanente la limite
extérieure du plateau continental, le Secrétaire général fait de même pour les
recommandations de la Commission qui, de l’avis de celle-ci, ont un rapport avec
cette limite.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-35
CLCS/40
Article 55
Avis fournis à un État côtier
1. Un État côtier peut demander des avis scientifiques et techniques à la
Commission en application des dispositions de l’article 3, paragraphe 1, lettre b), de
l’annexe II à la Convention.
2. La Commission élit un organe subsidiaire permanent composé de cinq de ses
membres, qui établit, pour chacune des demandes, une liste des membres proposés
qui peuvent donner des avis compte tenu du caractère scientifique et technique de
chaque demande. Cette liste est accompagnée d’un exemplaire du curriculum vitae
scientifique de chacun des membres proposés. Il peut être tenu compte, dans
l’établissement de la liste, de toute demande d’un État côtier sollicitant
expressément l’avis de tel ou tel membre de la Commission.
3. Le nombre de membres de la Commission qui peuvent fournir des avis à un
État côtier à l’appui d’une demande ne doit pas être supérieur à trois.
4. Les délais et les conditions dans lesquels les avis sont fournis sont déterminés
par voie d’accord entre les membres choisis par la Commission et l’État côtier.
5. Les membres choisis pour fournir des avis scientifiques et techniques à l’État
côtier soumettent à la Commission un rapport rendant compte de leurs activités.
Article 56
Coopération avec les organisations internationales compétentes
La Commission arrête au cas par cas les modalités de coopération visées à
l’article 3, paragraphe 2, de l’annexe II à la Convention.
Article 57
Avis fournis par des spécialistes
1. La Commission peut consulter, dans la mesure jugée nécessaire et utile, des
spécialistes dans tous domaines intéressant ses travaux.
2. La Commission arrête dans chaque cas les modalités de telles consultations.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-36
CLCS/40
Article 58
Adoption d’autres règlements, directives et annexes
au Règlement intérieur
1. Sous réserve des articles 35 et 37, la Commission peut adopter les règlements,
directives et annexes au présent Règlement intérieur qui lui sont nécessaires pour
s’acquitter efficacement de ses fonctions.
2. Les annexes font partie intégrante du présent Règlement et tout renvoi aux
dispositions de ce règlement s’entend aussi comme un renvoi aux dispositions
correspondantes de ses annexes.
Article 59
Amendements au Règlement intérieur
Sous réserve des articles 35 et 37, la Commission peut modifier le présent
Règlement et ses annexes ainsi que d’autres règlements et directives.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-37
CLCS/40
Annexe I
Demandes relatives à des différends entre États
dont les côtes sont adjacentes ou se font face ou relatives
à d’autres différends maritimes ou terrestres non résolus
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-38
CLCS/40
Annexe II
Confidentialité
1. Dépôt de la demande
Le Secrétaire général garde en dépôt la demande, ses annexes et les pièces qui
lui sont jointes au Siège de l’Organisation des Nations Unies à New York jusqu’à ce
qu’elles soient requises par la Commission.
a
Par une lettre datée du 11 mars 1998, adressée à la Commission des limites du plateau
continental, le Conseiller juridique, Secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations
Unies aux affaires juridiques, a fourni un avis juridique sur l’applicabilité de la Convention
sur les privilèges et immunités des Nations Unies aux membres de la Commission (CLCS/5).
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-39
CLCS/40
4. Devoir de discrétion
1. Les délibérations de la Commission et des sous-commissions sur toutes les
demandes présentées en application du paragraphe 8 de l’article 76 de la Convention
ont lieu en séance privée et doivent demeurer confidentielles.
2. Seuls les membres de la Commission et, si nécessaire, les experts désignés
conformément à l’article 57 prennent part aux délibérations de la sous-commission
concernant les demandes. Le Secrétaire et les autres fonctionnaires du Secrétariat
dont la présence peut être requise y assistent. Aucune autre personne ne peut être
présente si ce n’est avec l’autorisation de la sous-commission.
3. Les éventuels comptes rendus des délibérations de la Commission et de la
sous-commission sur les demandes ne mentionnent que le titre ou la nature des
sujets ou des questions débattus et le résultat des éventuels scrutins. On n’y
consigne aucun détail des débats ou des vues exprimées, étant entendu toutefois
qu’un membre peut demander d’y faire consigner une déclaration qu’il a faite.
4. Les membres de la Commission ne doivent divulguer, même après la cessation
de leurs fonctions, aucun renseignement confidentiel dont ils ont eu connaissance à
raison de leurs fonctions pour la Commission.
5. Le devoir de discrétion des membres de la Commission concernant les
renseignements confidentiels constitue une obligation personnelle liée à la qualité
de membre de la Commission.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-40
CLCS/40
6. Levée de la confidentialité
Les cartes et renseignements pertinents, y compris les données géodésiques,
indiquant la limite extérieure du plateau continental, que l’État côtier a remis au
Secrétaire général et auxquels celui-ci donne la publicité voulue en application du
paragraphe 9 de l’article 76 de la Convention, perdent leur caractère confidentiel, le
cas échéant, dès le moment où le Secrétaire général les reçoit.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-41
CLCS/40
Annexe III
Marche à suivre pour l’examen d’une demande
présentée par un État côtier à la Commission
des limites du plateau continental
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-42
CLCS/40
6. Demande d’éclaircissements
1. La sous-commission détermine si des questions appellent des éclaircissements
de la part de l’État côtier.
2. Si nécessaire, le Président de la sous-commission, par l’intermédiaire du
Secrétariat, demande ces éclaircissements aux représentants de l’État côtier. Les
éclaircissements sont à demander par écrit sous forme de questions-réponses,
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-43
CLCS/40
8. Notification à la Commission
1. L’examen initial de la demande est réalisé dans un délai de moins d’une
semaine, puis la sous-commission informe la Commission du temps et des avis
éventuels dont elle pourrait avoir besoin pour achever l’examen de cette demande et
formuler à son intention des recommandations à ce sujet.
2. La Commission ou la sous-commission informe l’État côtier, par
l’intermédiaire du Secrétariat, du calendrier préliminaire d’examen de la demande
par la sous-commission.
9. Examen de la demande
1. La sous-commission procède à un examen de la demande compte tenu des
directives scientifiques et techniques afin de vérifier, le cas échéant :
a) Les données et la méthode employées par l’État pour déterminer
l’emplacement du pied du talus continental;
b) La méthode utilisée pour déterminer la ligne déduite des formules située
à 60 milles marins du pied du talus continental;
c) Les données et la méthode utilisées pour déterminer la ligne déduite des
formules tracée par référence aux points fixes extrêmes où l’épaisseur des sédiments
est égale au centième au moins de la distance la plus courte entre le point considéré
et le pied du talus continental, et n’est pas inférieure à 1 000 mètres dans les cas où
la Déclaration d’interprétation s’appliquerait;
d) Les données et la méthode utilisées pour déterminer l’isobathe de 2 500
mètres;
e) La méthode utilisée pour déterminer la ligne déduite des contraintes à
une distance de 100 milles marins de l’isobathe de 2 500 mètres;
f) Les données et la méthode utilisées pour déterminer la ligne déduite des
contraintes à une distance de 350 milles marins des lignes de base à partir
desquelles est mesurée la largeur de la mer territoriale;
g) La construction de la ligne déduite des formules comme enveloppe
extérieure des deux formules;
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
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CLCS/40
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
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CLCS/40
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-46
CLCS/40
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-47
CLCS/40
État côtier
Enregistrement de la demande
[Règl. intérieur: art. 48]
Commission
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A-48
CLCS/40
Sous-commission
Notification d’un
calendrier préliminaire État côtier
Principale évaluation [Règl. intérieur: annexe III, par. 8 2)]
scientifique et technique [La sous-commission peut elle aussi
[Règl. intérieur: annexe III, par. 9] procéder à cette notification]
Formulation et adoption
des recommandations de la sous-commission
(et envoi à la Commission
par l’intermédiaire du Secrétaire général)
[Règl. intérieur: art. 51 5) + annexe III, par. 11, 12, 13, 14]
Commission
[Conv.: annexe II, art. 6 1)]
Examen en plénière
des recommandations présentées
par la sous-commission
[Règl. intérieur: art. 53 1)]
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A-49
CLCS/40
Approbation
ou modification Modification Modifications apportées
des recommandations par la Commission
[Règl. intérieur: [Règl. intérieur: art. 53 1)]
art. 53 1)]
Approbation
État côtier
[Conv.: annexe II, art. 6 3)
Règl. intérieur: art. 53 3)]
Non Oui
Secrétaire général de
l’Organisation des Nations Unies
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A-50
MANUEL DU STAGIAIRE Annexes
Annexe II bis
Extraits de la Déclaration du Président de la Commission
des limites du plateau continental sur l’état d’avancement des travaux
de la Commission – seizième session (CLCS/48) concernant
les amendements à certaines dispositions du Règlement intérieur
de la Commission des limites du plateau continental (CLCS/40)
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A-51
MANUEL DU STAGIAIRE Annexes
[…]
« 3. L’État côtier peut fournir des éclaircissements additionnels à la Sous-Commission sur toutes questions
relatives à la demande.
4. Si nécessaire, le chef de la délégation de l’État côtier peut, par l’intermédiaire du Secrétariat, fournir
des éclaircissements additionnels à la Sous-Commission sur toutes questions relatives à la demande. Ces
éclaircissements peuvent être fournis sous la forme d’exposés ou de documents additionnels et être traduits
par le Secrétariat, si nécessaire, dans la langue de travail de la Sous-Commission. Si la délégation
d’experts de l’État auteur de la demande se trouve au Siège de l’Organisation des Nations Unies à New
York, la communication peut s’accompagner de consultations entre les experts nationaux et les membres de
la Sous-Commission dans le cadre de réunions organisées par le Secrétariat. »
« c) Les réunions lors desquelles les représentants de l’État côtier souhaite fournir des éclaircissements
additionnels à la Sous-Commission sur toutes questions relatives à la demande. »
Également au paragraphe 1, le mot « deux » qui figure à la cinquième ligne devait être
remplacé par « trois ».
[…]
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-53
MANUEL DU STAGIAIRE Annexes
Annexe III
Directives scientifiques et techniques
de la Commission des limites du plateau continental
(CLCS/11, CLCS/11/Corr.1, CLCS/11/Add.1
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A-55
CONVENTION DES NATIONS UNIES
SUR LE DROIT DE LA MER CLCS
Distr.
GÉNÉRALE
COMMISSION DES LIMITES CLCS/11
DU PLATEAU CONTINENTAL 13 mai 1999
FRANÇAIS
ORIGINAL: ANGLAIS
Cinquième session
New York, 3-14 mai 1999
Page
1. INTRODUCTION.................................................... A-57
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-57
CLCS/11
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4.4 Choix des points pour le tracé de la limite des 100 M ........ A-92
7. DORSALES .........................................................A-110
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-58
CLCS/11
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Page
Annexe
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A-59
CLCS/11
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PRÉFACE
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CLCS/11
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Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
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CLCS/11
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Les membres suivants ont revu la traduction des Directives dans les
langues officielles de l'ONU : traduction arabe (Beltagy); traduction
chinoise (Lu); traduction française (Albuquerque, Betah, Chan Chim Yuk et
Rio); traduction russe (Kazmin); et traduction espagnole (Albuquerque,
Astiz et Carrera).
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-62
CLCS/11
Français
établir leurs demandes. Elles sont également censées être une importante
référence scientifique et technique dans l'examen de ces demandes et
l'établissement des recommandations de la Commission. Enfin, et ce n'est
pas là le moindre, elles forment la base sur laquelle la Commission se
fondera pour donner ses avis, si les États côtiers le lui demandent,
lorsqu'ils prépareront les données nécessaires.
1. INTRODUCTION
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
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CLCS/11
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2.1.6 Lorsque les deux lignes déduites des formules sont utilisées,
l'enveloppe extérieure ainsi obtenue détermine l'étendue potentielle
maximale du droit d'un État côtier sur le plateau continental. La
définition des limites extérieures du plateau continental est le produit de
cette enveloppe, sur laquelle se fonde la demande, et de contraintes
spatiales.
2.1.7 L'enveloppe extérieure définie par les lignes déduites des deux
formules est restreinte par la ligne déduite des deux règles négatives,
ci-après dénommées les contraintes, elles aussi liées par une disjonction
inclusive. Aux termes du paragraphe 5, l'application simultanée de ces
deux contraintes définit la limite extérieure au-delà de laquelle aucune
demande ne vaut :
"Les points fixes qui définissent la ligne marquant, sur les
fonds marins, la limite extérieure du plateau continental, tracée
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
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2.1.8 L'utilisation d'une négation dans chacun des deux termes de l'énoncé
reliés par une disjonction inclusive implique que l'énoncé dans son
ensemble est vrai tant qu'une des contraintes au moins est respectée.
Ainsi, les limites extérieures du plateau continental peuvent s'étendre
soit au-delà d'une ligne tracée par référence à des points fixes à une
distance de 350 milles marins des lignes de base à partir desquelles est
mesurée la largeur de la mer territoriale, soit au-delà d'une ligne
déterminée par référence à des points fixes à une distance du pied du talus
n'excédant pas 100 milles marins de l'isobathe de 2 500 mètres, mais pas
les deux.
2.1.11 Les hauts-fonds ne sont pas visés par les dispositions qui
s'appliquent aux dorsales sous-marines, mais ils le sont en revanche par
les contraintes énoncées au paragraphe 5.
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
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droit doit avoir été faite avant qu'il ne soit procédé à la délimitation,
comme en atteste l'énoncé du paragraphe 4 a) de l'article 76 :
"Aux fins de la Convention, l'État côtier définit le rebord
externe de la marge continentale, lorsque celle-ci s'étend au-delà
de 200 milles marins des lignes de base à partir desquelles est
mesurée la largeur de la mer territoriale..."
2.2.6 La Commission se fondera dans tous les cas sur les dispositions des
paragraphes 4) a) i) et ii), soit les lignes déduites des formules, et sur
celles du paragraphes 4 b), pour déterminer si un État côtier a le droit de
tracer les limites extérieures du plateau continental au-delà de 200 milles
marins. La Commission considérera qu'un État est en droit d'utiliser
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Formules
Contraintes
2.3.3 Une fois définies les limites extérieures déduites des quatre règles
énoncées à l'article 76, la délinéation de la limite extérieure du plateau
continental étendu se déroule en trois étapes :
i) Les deux limites calculées en appliquant chacune des règles
positives sont utilisées pour créer leur enveloppe extérieure ou
ligne déduite des formules (fig. 2.5);
ii) Les deux limites calculées en appliquant chacune des règles
négatives sont utilisées pour créer leur enveloppe extérieure ou
ligne déduite des contraintes (fig. 2.6);
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-72
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2.3.8 La longueur des droites reliant des points fixes, qui déterminent la
limite extérieure du plateau continental, ne dépassera pas 60 milles
marins. Ces droites peuvent relier des points fixes situés sur l'une des
quatre lignes déduites des deux formules et deux contraintes prévues à
l'article 76, ou sur l'une quelconque des combinaisons possibles de ces
lignes.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-73
CLCS/11
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2.3.9 Dans le cas de droites reliant des points fixes à chacun desquels
l'épaisseur des sédiments est égale au centième au moins de la distance la
plus courte entre ces points et le pied du talus continental, seuls des
points espacés de 60 milles marins au plus le long de la même marge
continentale pourront être connectés par une droite. Ces droites ne
devront pas être utilisées pour relier des points fixes situés sur des
marges continentales séparées et se faisant face. La Commission applique
cette disposition en vue de s'assurer que seule la partie du fond marin qui
satisfait à toutes les conditions énoncées à l'article 76 est circonscrite
par ces droites. Toute partie du fond marin rattaché au plateau
continental par la construction de ces droites doit pleinement satisfaire
aux conditions énoncées à l'article 76. La figure 2.8 illustre de façon
concrète la présente disposition.
2.3.11 La Commission reconnaît que la nature des limites fixées par un État
côtier sur la base de ses recommandations, conformément au paragraphe 8,
est définitive et de caractère obligatoire, et que, en vertu du
paragraphe 2, les États côtiers n'étendent pas leur plateau continental
au-delà de ces limites :
"Le plateau continental ne s'étend pas au-delà des limites
prévues aux paragraphes 4 à 6."
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-74
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Figure 2.1
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CLCS/11
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Figure 2.2
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Figure 2.4
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CLCS/11
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Figure 2.6
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Figure 2.8
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A-83
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3.1.6 Le paragraphe 5 établit qu'il faut tracer les limites à 350 milles
marins des lignes de base et/ou à 100 milles marins de l'isobathe de
2 500 mètres :
"Les points fixes qui définissent la ligne marquant, sur les
fonds marins, la limite extérieure du plateau continental,
conformément au paragraphe 4, lettre a), i) et ii), sont situés
soit à une distance n'excédant pas 350 milles marins des lignes de
base à partir desquelles est mesurée la largeur de la mer
territoriale, soit à une distance n'excédant pas 100 milles marins
de l'isobathe de 2 500 mètres de profondeur."
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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n'excédant pas 60 milles marins des points fixes définis par des
coordonnées en longitude et en latitude."
1 M = 1 852 m.
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3.2.13 La Commission note que, pour la détermination des positions dans une
demande, on peut, à toutes fins utiles, considérer l'ITRF94, réalisation de
l'ITRS recommandé par l'UGGI, et le WGS84 (G873), recommandé par l'OHI,
comme des réalisations équivalentes de systèmes de référence terrestre.
Elle considérera comme équivalentes les coordonnées géodésiques rapportées
à l'un ou à l'autre système.
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mesurée la largeur de la mer territoriale. Elle ne lui donne pour rôle que
de demander éventuellement à l'État côtier des informations sur le
positionnement et la définition géodésiques des lignes de base qu'il a
utilisés dans la demande.
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géodésique de ces lignes. Dans le cas des lignes de base droites, tracées
conformément aux dispositions de l'article 7, les États ont, dans la
pratique, adopté au moins deux définitions : les loxodromes et les lignes
géodésiques ellipsoïdiques (Nations Unies, 1989).
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A-90
CLCS/11
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3.4.2 C'est à Boggs (1930) que l'on doit la technique utilisée pour
déterminer les limites extérieures de la mer territoriale à partir d'une
série de points sélectionnés le long des lignes de base, ou méthode des
enveloppes d'arc. Introduite pour la première fois dans une proposition de
codification en droit international présentée par la délégation des
États-Unis d'Amérique à la Conférence de codification de La Haye en 1930,
cette méthode donne une limite extérieure dont chaque point est situé à une
distance déterminée du point le plus proche sur la côte. Shalowits (1962)
a avancé une définition plus raffinée de cette méthode, aux termes de
laquelle la limite extérieure passe par les positions du centre d'un cercle
dont la circonférence reste toujours en contact avec la côte, c'est-à-dire
avec la laisse de basse mer ou avec la limite extérieure des eaux
intérieures.
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3.4.11 La Commission met l'accent sur trois observations faites par Gidel
il y a plus de 50 ans de cela (1932) : tout d'abord, la côte et la limite
ne sont pas parallèles; ensuite, la limite extérieure est plus simple que
la ligne de base normale; enfin, et surtout, les points qui contribuent à
la définition de la limite extérieure sont en petit nombre. Il ne sera
peut-être pas nécessaire de présenter les données pour tous les points de
la côte, la ligne complète de l'isobathe de 2 500 mètres ou la ligne
continue du pied du talus. Il n'est besoin en effet que d'informer sur les
points les plus au large, c'est-à-dire ceux qui servent effectivement à
fixer la limite extérieure.
Figure 3.1
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-93
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4.1.2 Dans le cas particulier des dorsales sous-marines, une ligne fixée à
une distance de 100 M de l'isobathe de 2 500 mètres ne doit pas être
utilisée pour définir les limites extérieures du plateau continental
étendu. Le paragraphe 6 prévoit en tant que de besoin une exception pour
les hauts-fonds sous-marins :
"Nonobstant le paragraphe 5, sur une dorsale sous-marine, la
limite extérieure du plateau continental ne dépasse pas une ligne
tracée à 350 milles marins des lignes de base à partir desquelles
est mesurée la largeur de la mer territoriale. Le présent
paragraphe ne s'applique pas aux fonds qui constituent des
éléments naturels de la marge continentale, tels que les plateaux,
seuils, crêtes, bancs ou éperons qu'elle comporte."
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s =( a² + ( b d)² )½,
où
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4.3.7 La Commission se rend compte que les questions ayant trait notamment
à l'échelle, à la couleur et au type relèvent du domaine de la perception.
Celles-ci seront prises en considération afin d'évaluer correctement la
perception des détails techniques importants.
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pas les méthodes fondées sur la simple perception visuelle des données
bathymétriques.
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6.1.7 Encore que l'article 76 place le plateau continental dans une optique
juridique, il en définit les limites extérieures par référence au rebord
externe de la marge continentale avec ses composantes naturelles, telles
que plateau, talus et glacis, qui sont des éléments géologiques et
géomorphologiques. Aux termes du paragraphe 1 de l'article 76 :
"Le plateau continental d'un État côtier comprend les fonds
marins et leur sous-sol au-delà de sa mer territoriale, sur toute
l'étendue du prolongement naturel du territoire terrestre de cet
État jusqu'au rebord externe de la marge continentale, ou jusqu'à
200 milles marins des lignes de base à partir desquelles est
mesurée la largeur de la mer territoriale, lorsque le rebord
externe de la marge continentale se trouve à une distance
inférieure."
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6.3.3 Une autre situation dans laquelle la rupture de pente la plus marquée
peut ne pas correspondre clairement à l'emplacement du pied du talus
continental à sa base a déjà été évoquée à la fin du chapitre précédent.
Si la topographie accidentée du fond marin fait apparaître un certain
nombre de maxima locaux dans la variation de pente à la base du talus
continental, il se peut que le maximum maximorum n'indique pas
l'emplacement du pied du talus.
6.3.6 D'un point de vue géoscientifique, la limite vers le large des marges
de convergence se définit soit par le bord le plus au large du prisme
d'accrétion (fig. 6.1A et 6.1B) soit, dans le cas des marges de convergence
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A-110
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6.3.8 D'un point de vue géoscientifique, la limite vers le large des marges
continentales de divergence sans volcanisme et des marges de coulissage est
définie comme la transition entre la croûte continentale et la croûte
océanique créée par l'expansion océanique et les processus volcaniques et
magmatiques qui y sont associés. Bien que la composition de la croûte
continentale diffère de celle de la croûte océanique, la frontière entre
les deux types crustaux peut ne pas être clairement marquée; il arrive
parfois que la croûte intermédiaire ou océanique intrude dans la croûte
continentale étirée et affaissée.
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6.3.12 S'il est vrai que les considérations d'ordre géologique (tectonique
des plaques) sont très importantes pour les États côtiers qui cherchent à
situer le pied du talus continental, la géomorphologie doit aussi être
prise en compte. Parmi les considérations d'ordre géologique, outre la
tectonique des plaques, il est recommandé de tenir compte de l'histoire
sédimentaire de la marge, à laquelle sont dus l'accumulation de sédiments
et les caractéristiques géomorphologiques de la marge.
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-112
CLCS/11
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A-113
CLCS/11
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Figures 6.1
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A-114
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A-115
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7. DORSALES
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A-116
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A-117
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7.2.2 La configuration tectonique des fonds marins étant très variée, cette
classification des dorsales ne peut prétendre à l'exhaustivité.
7.2.7 C'est ainsi que si les dorsales océaniques incluent les cinq premiers
types de dorsales susmentionnées (composées de roches basaltiques
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-118
CLCS/11
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7.2.8 Des îles peuvent exister sur certaines dorsales (y compris des
dorsales actives), auquel cas il serait difficile de considérer que ces
parties de la dorsale appartiennent aux grands fonds.
7.2.11 Tous les cas de figure étant difficiles à prévoir dans le détail, la
Commission juge approprié d'examiner la question des dorsales au cas par
cas.
7.3 Hauts-fonds
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A-119
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8.5 Sélection des points fixes extrêmes sur la ligne où l'épaisseur des
sédiments est égale au centième de la distance du pied du talus
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A-120
CLCS/11
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8.1.3 Cette formule se fonde sur un modèle dans lequel l'épaisseur des
sédiments du glacis diminue progressivement en direction du large, la
limite extérieure du glacis étant déterminée d'après l'épaisseur des
sédiments constitutifs (Gardiner, 1978).
8.1.4 Un État côtier qui entend appliquer cette disposition devra présenter
les éléments sur lesquels il s'est fondé pour déterminer la position du
pied du talus continental et l'épaisseur des sédiments en direction du
large. Les géoscientifiques savent depuis longtemps que cet exercice pose
toute une série de problèmes techniques : détermination de l'interface
entre les sédiments et le socle, calcul de l'épaisseur des sédiments et
variabilité de la répartition des sédiments.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-121
CLCS/11
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peut avoir un pendage très variable, mais descend dans bien des cas en
pente douce dans la direction générale du continent. Toutefois, aux fins
de l'application du paragraphe 4 a) i), la Commission définit comme suit
l'expression "épaisseur des sédiments" :
8.1.12 La Commission sait que, pour les États côtiers situés dans la partie
sud du golfe du Bengale, exception est faite à l'application des
dispositions du paragraphe 4 aux termes d'une déclaration d'interprétation
reproduite en annexe II à l'Acte final de la troisième Conférence des
Nations Unies sur le droit de la mer. La Commission attend d'un État qui
est en droit d'appliquer cette disposition et choisit de le faire qu'il
présente le résultat de mesures, effectuées à des points fixes situés à une
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-122
CLCS/11
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Données de sismique-réflexion
8.2.2 Une zone typique de marge continentale aura généralement fait l'objet
de quatre types différents de levés de sismique-réflexion :
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-123
CLCS/11
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8.2.5 La Commission sait que les données monotrace peuvent être les seules
données de sismique-réflexion disponibles pour certaines demandes. En
pareils cas, elle attendra des États qu'ils aient analysés toutes les
mesures acoustiques et mesures géophysiques du champ de potentiel
disponibles, en utilisant les techniques d'inversion comme complément pour
déterminer l'épaisseur des sédiments dans les parties externes de la marge
continentale.
Données de sismique-réfraction
8.2.7 Les basses fréquences donnent une bonne pénétration. L'obliquité des
angles permet de détecter et de mesurer les zones où la célérité varie
progressivement ainsi que les changements plus abrupts, lesquels sont
faciles à distinguer sur les profils de réflexion. Il est courant que pour
les levés de sismique-réflexion grand angle des marges continentales, les
stations d'enregistrement (sismomètres de fond marin) soient espacées de 5
à 10 kilomètres, ce qui n'autorise qu'une exactitude modeste de la
modélisation de la propagation acoustique, des estimations de la célérité
des ondes et de la profondeur. Il faut disposer de tous les détails sur la
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-124
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Données gravimétriques
Données magnétiques
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A-125
CLCS/11
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8.2.15 Le socle sur lequel repose la couverture sédimentaire peut être soit
océanique, soit continental, soit l'un et l'autre à la fois. Dans le cas
de figure le plus simple, toute l'étendue des sédiments du glacis repose
sur un socle de caractère océanique à partir du pied du talus continental.
Le socle océanique prend généralement naissance à une dorsale océanique
active et comprend un complexe péridotique et gabbroïque, une zone
intermédiaire d'intrusions basaltiques en filons et une épaisse séquence de
laves basaltiques sous-marines couvrant le tout. Normalement, l'accrétion
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-126
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8.2.16 Dans les cas de figure plus complexes, il peut y avoir une zone de
socle continental étiré et aminci à la base de la couverture sédimentaire à
proximité du pied du talus. La couverture peut alors comprendre une
séquence sédimentaire pré-rift (antérieure à la déchirure crustale) et
syn-rift (contemporaine de la déchirure) recouverte d'un biseau de
sédiments post-rift (postérieur à la déchirure) (fig. 8.1). Si les
sédiments syn-rift ou pré-rift sont préservés au-dessous de la discordance
post-rift, ils peuvent être inclus dans l'estimation de l'épaisseur des
sédiments.
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A-127
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A-128
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Vitesse sismique
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A-129
CLCS/11
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__________________
9 Pour les réflexions d'une série de couches plates et parallèles, on
détermine la vitesse dans la Nième couche V n (vitesse d'intervalle) en
résolvant l'équation de Dix ci-après:
Vn = [(W n 2 * t n - W n-1 2 * t n-1) / (t n - t n - 1 )] 1/2,
Où Wn-1 et Wn sont les vitesses moyennes entre le point de référence et
les réflecteurs situés au-dessus et au-dessous de la couche, et t n-1
et t n les temps d'arrivée des réflexions.
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A-130
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A-131
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A-132
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8.3.17 Il faudra étayer les données sur la profondeur obtenues par les
méthodes gravimétriques et magnétiques en indiquant tous les paramètres
retenus pour la modélisation et en donnant une description des méthodes
d'inversion appliquées ainsi qu'une évaluation de la qualité des données
employées dans les déterminations.
8.4.3 Dans les zones où sont interposées des coulées de lave et des
intrusions magmatiques qui masquent la réflexion des ondes sismiques par le
toit du socle, la localisation de ce dernier peut ne guère être possible au
moyen de la seule sismique-réflexion. Il faut alors appliquer des
techniques géophysiques supplémentaires. Le mieux est d'utiliser, à titre
de complément ou de substitut, les méthodes de sismique-réfraction, en
particulier celles faisant appel aux sismomètres sous-marins OBS. En
outre, les interprétations de la structure des vitesses du sous-sol fondées
sur les données de sismique-réfraction sont souvent limitées par les
modèles gravimétriques de la structure des densités. L'incertitude
associée à la définition du toit du socle par les données de
sismique-réfraction est la même que l'incertitude accompagnant la
conversion du temps en profondeur fondée sur ces mêmes données.
L'amplitude de l'erreur dans le calcul de la profondeur jusqu'au socle à
partir d'un jeu de données OBS moderne est normalement de l'ordre de 10 à
20 % (Mjelde et al, 1997).
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-133
CLCS/11
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8.4.6 La Commission exigera d'un État côtier qu'il lui présente une
documentation concernant l'amplitude de l'erreur attendue en même temps
qu'une description des méthodes de conversion utilisées.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-134
CLCS/11
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on envisage diverses pentes du fond marin : plus la pente du fond marin est
forte, plus l'amplitude de l'erreur en distance diminue (α augmente).
8.5 Sélection des points fixes extrêmes sur la ligne où l'épaisseur des
sédiments est égale au centième de la distance du pied du talus
8.5.1 Le paragraphe 4 a) i) prescrit d'utiliser une ligne tracée
conformément au paragraphe 7 par référence aux points fixes extrêmes où
l'épaisseur des roches sédimentaires est égale au centième au moins de la
distance entre le point considéré et le pied du talus continental. Cela
signifie que la détermination de l'épaisseur des sédiments à chaque point
fixe doit être étayée par des données acquises sur place (données de trou
de sonde, données sismiques ou autres données géophysiques). Déterminer
les points fixes sur la base d'une carte d'isopaques n'est pas une
procédure acceptable pour la Commission car l'interpolation inhérente au
contourage introduit une nouvelle source d'incertitude et n'est pas à
proprement parler couverte par les dispositions du paragraphe 4 a) i).
8.5.5 La mesure de la distance "... par référence aux points fixes extrêmes
où l'épaisseur de la couche sédimentaire est égale au centième au moins de
la distance entre le point considéré et le pied du talus continental"
constitue un autre aspect du paragraphe 4 a) i). Par "distance", la
Commission entend la distance la plus courte mesurée le long d'une ligne
géodésique à la surface de l'ellipsoïde associé au système de référence
géodésique retenu par l'État côtier dans sa demande.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-135
CLCS/11
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Figure 8.1
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A-136
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Figure 8.2
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-137
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Figure 8.3
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-138
CLCS/11
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9.1.1 La Commission sait que les États côtiers sont tenus de lui
communiquer des informations sur les limites du plateau continental étendu
pour lui permettre de formuler des recommandations. Le paragraphe 8
définit ainsi cette obligation :
9.1.2 La Commission reconnaît que l'une des deux fonctions que lui attribue
l'annexe II consiste à examiner les données et autres renseignements
présentés par les États côtiers et à soumettre des recommandations
conformément à l'article 76 ainsi qu'au Mémorandum d'accord adopté en 1980.
L'article 3 1) a) de l'annexe II définit ainsi cette fonction :
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-139
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A-140
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Données bathymétriques
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A-141
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Données géodésiques
9.2.9 Les États côtiers seront invités à fournir des données sur le système
de référence géodésique utilisé dans la demande et, chaque fois qu'un
système autre que le SIRT ou le WGS84 (G873) sera utilisé dans une demande,
les paramètres pour la transformation des coordonnées dudit système dans
l'un de ces deux systèmes.
9.2.10 Il pourra être nécessaire d'inclure des données géodésiques
concernant les lignes de base à partir desquelles la largeur de la mer
territoriale est mesurée. Tel ne sera le cas que lorsque les lignes de
base auront servi à définir à 350 M une ligne (contrainte) marquant les
limites extérieures du plateau continental. La Commission pourra demander
les informations suivantes :
• Source des données;
• Technique de positionnement géodésique et système de référence;
• Corrections apportées aux données;
• Définition géodésique dans le cas de lignes de base droites ou
archipélagiques;
• Estimation a priori ou a posteriori des erreurs aléatoires et
systématiques;
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A-142
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Données sismiques
9.3.2 La demande devra comporter une liste de tous les levés sismiques
utilisés, complétée par une ou plusieurs cartes montrant le tracé des
profils effectués pour chaque levé. Plusieurs levés pourront être
représentés sur une carte unique à condition qu'ils restent graphiquement
distincts.
9.3.6 Des exemplaires non marqués des profils sismiques, de même que leur
interprétation devront être communiqués à la Commission pour qu'elle puisse
analyser les détails de l'interprétation.
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A-143
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Données gravimétriques
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A-144
CLCS/11
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9.3.13 Les cartes et les profils devront comporter une indication claire
des coordonnées géodésiques et un renvoi aux données originales ayant servi
à les établir (nom de levés).
Données magnétiques
Données géologiques
9.4.1 Tous les types de données susmentionnés peuvent être présentés sous
forme de profils et coupes transversales géologiques ou géomorphologiques.
Ceux-ci devraient être clairement marqués de renvois aux données
spécifiques (sismiques, gravimétriques, magnétiques ou bathymétriques)
ayant servi à les établir (par exemple, sur une coupe transversale
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-145
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9.4.3 Dans le cas de sections profondeur fondées sur des données sismiques,
il conviendra de décrire les données de vitesse et la méthode de
conversion.
Cartes
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A-146
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Données numériques
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A-147
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9.5.2 Pour chacun de ces cas, la Commission pourra demander qu'on lui
fournisse les informations indiquées par le code correspondant dans le
tableau ci-après :
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A-148
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A-149
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A-150
CLCS/11
Français
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Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-151
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A-152
CLCS/11
Français
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Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-153
CLCS/11
Français
Malys, S., J.A. Slater, R.W. Smith, L.E. Kunz and S.C. Kenyon, (1997).
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Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-154
CLCS/11
Français
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et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-155
CLCS/11
Français
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Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-156
CLCS/11
Français
von Rad, U., K. Hinz, M. Sarntheim and G. Seibold (eds) (1982). Geology of
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Wiseman, J.D.H. and C.D. Ovey (1953). Definitions of Features on the Deep
Sea Floor. Deep-Sea Research 1 (1) : 11-16.
Zumberge, M.A., E.L. Canuteson and J.A. Hildebrand (1994). The utility of
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International Symposium on Marine Positioning, INSMAP 94, University
of Hanover, Hanover, Germany, 19-23 September 1994, p. 87-94.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-157
CLCS/11
Français
Annexe
La liste ci-après est une compilation non exhaustive des noms et sites
Web des organisations internationales susceptibles d'avoir accès à des
données et informations pouvant intéresser les États côtiers lorsqu'ils
établissent leurs demandes concernant les limites extérieures du plateau
continental au-delà de 200 milles marins. La Commission présente les noms
de ces organisations en vue d'encourager la coopération scientifique
internationale. Le but qu'elle vise ici n'est pas d'énumérer les
organisations internationales avec lesquelles elle pourrait échanger des
informations scientifiques et techniques propres à l'aider dans l'exercice
des fonctions qui lui incombent au titre du paragraphe 2 de l'article 3 de
l'annexe II.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-158
CLCS/11
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Membres :
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-159
CLCS/11
Français
Commission 4 Hydrographie
http ://biachss.bur.dfo.ca/fig4/
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A-160
CLCS/11
Français
Organismes interdisciplinaires :
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-161
CLCS/11
Français
Commissions interunions :
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-162
CONVENTION DES NATIONS UNIES
SUR LE DROIT DE LA MER CLCS
Distr.
GÉNÉRALE
COMMISSION DES LIMITES CLCS/11/Corr.1
DU PLATEAU CONTINENTAL 24 février 2000
FRANÇAIS
ORIGINAL: ANGLAIS
Sixième session
New York, 30 août-3 septembre 1999
Rectificatif
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-163
CLCS/11/Corr.1
Figure 8.3
Relation entre l’erreur en épaisseur et en distance, la pente du plancher
océanique et le pendage du toit du socle, pour la limite définie par la formule de
l’épaisseur sédimentaire 1 % (soit la ligne signalant une épaisseur sédimentaire
égale au centième au moins de la distance entre le point considéré et le pied du
talus)
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-164
CONVENTION DES NATIONS UNIES
SUR LE DROIT DE LA MER CLCS
Distr.
GÉNÉRALE
COMMISSION DES LIMITES CLCS/11/Add.1
DU PLATEAU CONTINENTAL 3 september 1999
FRANÇAIS
ORIGINAL: ANGLAIS
Sixième session
New York, 30 août-3 septembre 1999
Page
__________________
* La Commission a adopté la première annexe, que contient le document publié sous la cote CLCS/11, en
même temps que les Directives, le 13 mai 1999, au cours de sa cinquième session.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-165
CLCS/11/Add.1
Français
8. Figure II.7...................................................A-169
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
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A-166
CLCS/11/Add.1
Français
Annexe II
2 L'ensemble du processus qu'un État côtier doit suivre pour fixer les
limites extérieures de son plateau continental aux termes de l'article 76
de la Convention fait l'objet du diagramme directeur (fig. II.1) et de cinq
diagrammes subsidiaires (fig. II.2 à II.6). Ces derniers présentent en
plus grand détail les cinq options possibles indiquées en gras dans le
diagramme directeur :
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-167
CLCS/11/Add.1
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Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-168
CLCS/11/Add.1
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Figure II.1
Diagramme directeur illustrant la fixation des limites extérieures du plateau continental
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-169
CLCS/11/Add.1
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Figure II.2 Diagramme subsidiaire illustrant la localisation du pied du talus continental [procédure II
dans le diagramme directeur (fig. II.1)]
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-170
CLCS/11/Add.1
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Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-171
CLCS/11/Add.1
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Figure II.4 : Diagramme subsidiaire illustrant la détermination des poins fixes où l’épaisseur des
roches sédimentaires est égale au centième au moins de la distance entre le point considéré et le pied du
talus [procédure III (application des formules) dans le diagramme directeur (fig. II.1)]
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-172
CLCS/11/Add.1
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Figure II.5 : Diagramme subsidiaire illustrant la définition de l’isobathe des 2 500 m et le tracé de la
ligne située à 100 M de cette isobathe [procédure V (application des contraintes) dans le diagramme
directeur (fig. II.1)]
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-173
CLCS/11/Add.1
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Figure II.6 : Diagramme subsidiaire illustrant la démarche à suivre pour résoudre le problème posé par
l’article 76 3) et 6) concernant les hauteurs du plancher océanique, qu’il s’agisse de hauts-fonds ou de
dorsales sous-marines [procédure IV (détermination des limites dans le cas des hauts-fonds et dorsales
sous-marines) dans le diagramme directeur (fig. II.1)]
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-174
CLCS/11/Add.1
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Figure II.7 : Illustration de l’application des diverses formules et contraintes pour fixer les limites
extérieures du plateau continental
Note :
* S’applique dans le cas des hauts-fonds, mais non dans celui des dorsales
sous-marines (cf. fig. II.6).
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-175
CLCS/11/Add.1
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Annexe III
PARTIE VI
PLATEAU CONTINENTAL
Article 76
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-176
CLCS/11/Add.1
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5. Les points fixes qui définissent la ligne marquant, sur les fonds
marins, la limite extérieure du plateau continental, tracée conformément au
paragraphe 4 lettre a), i) et ii), sont situés soit à une distance
n'excédant pas 350 milles marins des lignes de base à partir desquelles est
mesurée la largeur de la mer territoriale, soit à une distance n'excédant
pas 100 milles marins de l'isobathe de 2 500 mètres, qui est la ligne
reliant les points de 2 500 mètres de profondeur.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-177
CLCS/11/Add.1
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Article 77
Article 78
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-178
CLCS/11/Add.1
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Article 79
1. Tous les États ont le droit de poser des câbles et des pipelines
sous-marins sur le plateau continental conformément au présent article.
Article 80
Article 81
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-179
CLCS/11/Add.1
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Article 82
Article 83
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-180
CLCS/11/Add.1
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Article 84
Article 85
Creusement de galeries
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-181
CLCS/11/Add.1
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ANNEXE II
Article premier
Article 2
2. La première élection aura lieu dès que possible et, en tout état de
cause, dans un délai de 18 mois à compter de l'entrée en vigueur de la
Convention. Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies
adresse, trois mois au moins avant la date de chaque élection, une lettre
aux États Parties pour les inviter à soumettre des candidatures après les
consultations régionales appropriées, et ce dans un délai de trois mois.
Le Secrétaire général établit dans l'ordre alphabétique une liste de tous
les candidats ainsi désignés et soumet cette liste à tous les États
Parties.
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-182
CLCS/11/Add.1
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Article 3
Article 4
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-183
CLCS/11/Add.1
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Article 5
Article 6
Article 7
Article 8
Article 9
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-184
CLCS/11/Add.1
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ANNEXE II
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-185
CLCS/11/Add.1
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Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-186
CLCS/11/Add.1
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Annexe IV
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-187
CLCS/11/Add.1
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Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-188
CLCS/11/Add.1
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Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-189
CLCS/11/Add.1
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Mr. Wenzheng LU
Second Institute of Oceanography (SIO)
State Oceanic Administration (SOA)
Wener Road
Hangzhou
PEOPLE'S REPUBLIC OF CHINA, P.C. 310012
Manuel de formation à la fixation de la limite extérieure du plateau continental au-delà de 200 milles marins
et à l’établissement de demandes à l’intention de la Commission des limites du plateau continental
A-190
Litho in United Nations, New York United Nations publication
05-59970—June 2006—705 Sales No. F.06.V.4
ISBN 92-1-233418-0