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MAGNETIQUE
Le génie biomédical est l’art d’appliquer les sciences et les techniques les plus avancées
à la conception d’appareils de diagnostic, de traitement et d’assistance (appelés dispositifs
médicaux) ainsi qu’à l’élaboration de systèmes d’information dans le but d’améliorer la
qualité des soins aux patients et leur prise en charge.
Ce domaine a pour principales disciplines :
- L’instrumentation biomédicale :
C’est l'application de l’électronique, des techniques et principes de mesure
au développement de dispositifs médicaux. Du microprocesseur employé dans un
instrument à usage unique elle s'étend jusqu’à la conception de systèmes
médicaux complexes. Exemples : endoscopes, pacemakers, instruments de
chirurgie, dialyseurs, matériel d’analyses biologiques…
- La biomécanique :
C’est la mécanique appliquée au vivant. Elle étudie et modélise la
circulation sanguine ou la respiration, les mouvements du corps humain, la
résistance des organes aux chocs, le frottement dans les prothèses …Elle est utile
à la conception d’implants (broches…), de prothèses (de hanche, de genou …) et
d’appareils d’assistance au handicap.
- Les biomatériaux :
Ce sont les matériaux utilisés pour fabriquer les prothèses, les implants et
les instruments de chirurgie. Ils ne doivent pas être rejetés par l’organisme
(biocompatibilité). Ils peuvent être naturels (collagène, cellulose…) ou
synthétiques (silicone, céramiques, aciers inoxydables, titane…).
- La télémédecine et l’informatique médicale :
C’est l’application à la médecine des technologies de l’information et de la
communication. Elle permet entre autre la prestation de soins de santé à distance
et l'échange de l'information médicale s'y rapportant. Exemples : réseau
d’imagerie, télédiagnostic, chirurgie à distance assistée par ordinateur…
- L’imagerie médicale :
C’est le procédé par lequel un médecin peut examiner l'intérieur du corps
d'un patient sans l'opérer. Elle est utilisée à des fins diagnostiques ou
thérapeutiques. Il existe de nombreux appareils d’imagerie : échographe, scanner,
IRM, TEP…
En tant qu’étudiante en première année génie biomédicale, mon choix de
mini projet s’est porté sur cette dernière discipline puisqu’elle est un outil
indispensable à la médecine, spécialement l’IRM : ‘Imagerie par résonance
magnétique’.
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I- IRM :
1- Présentation :
L'imagerie par résonance magnétique est un examen médical qui utilise un champ
magnétique et des radiofréquences qui permettent de générer des images très précises,
en 2D ou en 3D, des parties du corps et organes internes tels que le cerveau, la colonne,
les articulations, l'abdomen, les seins et la prostate.
À l'aide d'un champ magnétique, d'ondes radio et d'ordinateurs qui génèrent des
images des tissus internes, l'imagerie par résonance magnétique comporte un avantage
par rapport à d'autres techniques d'imagerie.
L'IRM permet aux médecins d'établir un diagnostic et proposer des traitements
efficaces sans faire appel à la radiation ou à du matériel radioactif. Sécuritaire et précise,
l'imagerie par résonance magnétique, approuvée par Santé Canada, a commencé à être
exploitée en clinique au milieu des années 1971.
2- Historique :
- 1938 : Rabi met en évidence l’interaction d’ondes électromagnétiques et des noyaux
sur des faisceaux d’atomes. Création du terme ‘Résonance Magnétique Nucléaire’.
- 1946 : Description de la Résonance Magnétique Nucléaire (RMN) sur des
échantillons d’eau ou de paraffine, indépendamment par F. Bloch (Côte ouest) et E.
Purcell (Côte Est). Prix Nobel en 1952.
- 1950 : Proctor et Yu découvrent le décalage de fréquence en fonction de
l’environnement moléculaire. La RMN devient un outil de chimie analytique.
- 1971 : Damadian propose d’utiliser la RMN en Médecine pour différencier les
tumeurs malignes des tumeurs bénignes.
- 1973 : Première image (P.C. Lauterbur, Nature) Prix Nobel de Médecine 2003.
- 1977 : Premières images humaines : doigt, Mansfield et al. Br. J. Radio., 1977, Prix
Nobel de Médecine 2003.
3- Composition :
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a- L'aimant :
Il s’agit de l’élément de base de l’appareil. Il produit le champ B0 qui doit être intense
et homogène. L’intensité de B0 est un des éléments conditionnant la qualité de l’image :
le rapport signal sur bruit augmente en même temps que lui.
Les aimants peuvent être classés selon l’intensité de leur champ :
- les bas champs de 0,02T à 0,25T
- les champs moyens de 0,25T à 1T
- les hauts champs au-delà de 1T
b- Les bobines de gradient :
Les bobines de gradient produisent des champs magnétiques qui s’additionnent et se
retranchent à B0 et sont alors responsables d’une variation graduelle de champ
magnétique dans l’espace. Elles permettent ainsi le codage spatial de l’image.
Il faut deux bobines pour produire un gradient de champ magnétique. Ainsi, l’appareil
possède trois paires de bobines, une pour chaque orientation dans l’espace.
c- Les antennes :
Les antennes jouent un rôle très important dans la chaîne d’acquisition car elles
permettent l’émission des impulsions radiofréquences et la réception du signal.
d- Les autres organes de l’appareil :
- un ordinateur et des processeurs rapides, permettant l’acquisition des données selon
les paramètres établis par l’opérateur, la reconstruction des images et la gestion des
organes périphériques.
- une ou plusieurs consoles (contrôle, visualisation) constituant le lien entre l’opérateur
et la machine
- des armoires d’alimentation du système
- un reprographe pour fixer les images sur un support photographique
- un système d’archivage des données : bandes magnétiques, disque optique numérique.
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En présence d’un champ magnétique principal statique B0 (qui ordonne les
mouvements des protons électrons…) les protons des atomes d’hydrogènes s’alignent
dans la direction de B0 en précessant à une vitesse angulaire ω0 donnée par l’équation
de Larmor :
ω0 = γ * B0 avec γ = 2,675e8 Hz/T le rapport gyromagnétique
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L’échantillon est placé dans un champ magnétique statique intense B0.
Les molécules de cet échantillon sont soumises à un champ magnétique appliqué
B1 qui provoque une perturbation des atomes considérés. L’application de ce champ de
radiofréquence choisie est de courte durée, quelques microsecondes. Les noyaux
génèrent à leur tour un microchamp magnétique qui sera capté par une bobine
réceptrice, c’est le signal RMN. Ces données sont envoyées à un ordinateur où elles sont
analysées et transformées en signal. Le traitement mathématique, ou transformée de
Fourier, permet de transformer le signal en spectre RMN.
2- IRM :
Pour l’IRM On excite l’atome H+, principal constituant de la molécule d'eau
(H 2 O), l'eau étant un élément présent en plus ou moins grande quantité dans
l'ensemble des tissus du corps humain (environ 80% du poids du corps). Les signaux
recueillis par l'appareil en provenance des protons de l'eau du corps humain vont être
analysés par informatique afin de reconstruire une image en coupes qui peut être
orientée d'emblée dans n'importe quel plan de l'espace choisi à l'avance, les images
pouvant être acquises soit directement par des techniques de coupes en 2 dimensions
2D, soit par acquisition d'emblée d'un volume 3D avec reconstructions secondaires de
coupes 2D.
Plus le signal en provenance d'un point donné du corps est intense, plus le
point correspondant de l'image est blanc et inversement. L'intensité du signal dépend
des paramètres physiques magnétiques propres à chaque tissu. Ces paramètres appelés
temps de relaxation correspondent à la période de retour à l'équilibre des atomes
d'hydrogène après leur excitation (résonance) par l'onde de radiofréquence. Pour chaque
tissu, il existe deux types de temps de relaxation, le T1 et le T2 qui vont influencer sur
l'intensité du signal obtenu. Le nombre des atomes d'hydrogène dans le tissu va
également influencer l'intensité du signal recueilli. L'excitation des protons se fait selon
des séries successives d'impulsions RF appelées 'séquences' d'excitation. Selon
l'intensité, la durée et la succession des ondes RF émises dans les séquences
d'excitation, le contraste de l'image va plus favoriser un paramètre, et c'est pourquoi ces
séquences sont dites 'pondérées' en rhô, en T1 ou en T2, certaines séquences hybrides
mélangeant variablement ces paramètres.
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La conjonction de séquences d'excitation différentes, va permette d'identifier
le type de tissu composant la structure étudiée. Globalement, il est ainsi possible de
différencier facilement des structures liquides, solides, la graisse, ainsi que les tissus
tumoraux ou inflammatoires. Par contre les éléments contenant du calcium (l'os et les
calcifications) étant dépourvus d'eau et donc d'hydrogène H+, n'émettent pas de signal
et restent noires, ce qui explique la difficulté voire l'impossibilité de détecter des petites
structures calcifiées en IRM.
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3- Tableau comparatif :
IV- Applications :
1- L’IRM mammaire :
Ces dernières années, le dépistage du cancer du sein a été favorisé notamment
grâce à l’IRM. En effet, celle-ci étant sensible, elle obtient de résultats très favorables à
« cet exercice ». D’après un chercheur américain, l’IRM pourrait même être supérieur à
la mammographie, lors du dépistage d’anomalies du sein. L’IRM permet aussi de dire si
l’anomalie a besoin d’être traité ou non.
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2- L’IRM cérébral :
L’IRM est principalement utilisée pour la détection d’anomalies dans les
vaisseaux sanguins présents dans le cerveau, mais aussi pour détecter des anomalies au
cerveau lui-même. L’IRM permet d’effectuer différentes coupes (transversales,
longitudinales ou obliques). Dans la mesure du possible, on essaye de ne pas injecter de
produit de contraste. Le gadolinium (produit de contraste) est exclusivement utilisé lors
de l’IRM, car il est injecté par ‘ intraveineuse ‘. La détection de malformation de la
structure cérébrale, ou d’anomalies de son contour est dans la majorité des cas détectés.
L’avantage est qu’elle permet en plus d’en détecter son origine, ainsi que sa nature
(vasculaire, dégénérative, tumorale, inflammatoire, ou infectieuse).
4- L’IRM hépatique :
Les principales études de cet IRM sont l’anatomie, ainsi que la vascularisation de
certains organes, plus particulièrement le foie, sujet à des anomalies tel que le cancer,
des angiomes (malformation du système vasculaire du foie), ou l’adénome (tumeur
bénigne (non cancéreuse) due à la prolifération d’un tissu glandulaire normal). Un
produit de contraste est spécifiquement dédié au foie, la ferrite, car il est à base de fer.
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CONCLUSION
Pour conclure, ce projet a été d’une grande importance pour mettre en valeur notre
formation. Il adonc répondu à nos attentes en nous offrant l’opportunité de découvrir un
appareil médical, son fonctionnement et ses applications.
WEBOGRAPHIE
http://miv.u-strasbg.fr/collet/ftp/PhD/PhD_Bricq.pdf
http://nifm.ujf-grenoble.fr/~dojatm/cours/IRM09.pdf
http://orbi.ulg.ac.be/bitstream/2268/96862/1/Rapport_PFE.pdf
http://perso.telecom-paristech.fr/~bloch/ATIM/coursIRM.pdf
http://www.sfrnet.org/Data/upload/files/RMN_IRM_DES.pdf
http://www.imre.ucl.ac.be/rpr/RDGN3120/IRM/cours_IRM.pdf
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ANNEXE : les capteurs
1- le SQUID :
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La figure ci-dessus représente un dispositif complet de magnétomètrie à SQUID. Un
champ magnétique produit, via la résistance Rf dans la bobine Fdbk, permet de
maintenir le champ dans le SQUID dans un quantum de flux au dessus de sa plage de
travail, ce qui permet d'obtenir une plage dynamique de mesure très étendue.
2- Capteurs mixtes :
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