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FILIERE : FRANÇAIS
Je dédie ce mémoire à :
travail.
Tous ceux qui ont été présents à nos cotés dans les moments les plus
difficiles.
Sommaire
Introduction
1- La sémiologie
2- La communication
3- La communication orale
4- La communication verbale
5- La communication non verbale
6- Le signe linguistique
7- Le signe et le symbole
8- La dénotation
9- La connotation
10- La sémiologie de l’image
1- L’art contemporain
2- Le street art
3- Les graffitis
4- Histoire des graffitis
5- Les techniques des graffitis
6- Les graffitis entre art et vandalisme
7- Les graffitis comme moyen d’expression dans le monde arabe
1- Présentation du corpus
2- Etude des éléments plastiques
3- Etudes de la composition de l’image
4- L’interprétation
5- Conclusion
6- Bibliographie
7- Annexes
6
Introduction
Le graffiti n’est pas une invention contemporaine mais il a été exploité par nos
ancêtres depuis la préhistoire, était même la plate forme qui permettait l’invention et la
découverte des premières lettres de l’alphabet, de nos jours le graffiti a réussi à
s’infiltrer dans notre conception du monde, il devient une fenêtre ouverte sur celui - ci.
Il argumente, il persuade et ouvre des débats sur les questions de société, en effet de
nos jours les graffitis acquière un intérêt primordial dans la transmission des messages
non seulement par son caractère global mais aussi par l’universalité de sa lecture, notre
problématique vise à effectuer une recherche approfondit sur l’usage des graffitis, elle
se pose en ces termes :
- Les graffitis en tant que phénomène social reflètent- ils la pensée de la société ?
- Les messages véhiculés dans les espaces urbains, sont-ils fonctionnels et
communicatifs ?
-Le premier a été consacré pour l’élucidation des concepts clés tandis que le
deuxième chapitre a traité la relation du graffiti et la société , Pour atteindre les
objectifs assignés dans cette recherche et répondre aux questions posées, nous avons
abordé initialement dans le troisième chapitre une analyse sémiologique d’un graffiti
dont ce chapitre, nous essayerons de valoriser la problématique étant la plate forme de
cette recherche pour pouvoir mettre plus d’éclaircissement sur les résultats auxquelles
nous parviendrons, en vérifiant les hypothèses suivantes :
8
CHAPITRE I : Notions Définitoires
1
George Mounin, clefs Pour la linguistique, Seghers, Paris1 968 page 35 -46
2
L’approche sémiologique d’après Jean-Claude Domenjoz page 2
3
Ibid. page 2
4
Cours de la linguistique générale d’après Saussure 1916 _ 1972 PAGE 33
10
CHAPITRE I : Notions Définitoires
codes tout ce qui est non verbal peuvent être étudié comme des systèmes des
signes.
De façon plus spécifique, on pourra considérer que la sémiologie est une
analyse théorique de tout ce qui est code, grammaire, systèmes..ect. La
sémiologie classera par exemple les différents types de signe selon leurs
fonctionnements .Elle pourra s’intéresser à ce distingue l’emploi des signes par
les êtres humains 5
5
Pour comprendre la linguistique d’après Gilles Siouffi page 72 _ 73
6
L’approche sémiologique Jean-Claude Domenjoz page 2
11
CHAPITRE I : Notions Définitoires
Ferdinand de Saussure n’a fait de prédire cette science parce qu’il ne va pas
plus loin ; l’objet de sa recherche c’est la langue sa réflexion reste toujours vers
la langue ; l’élaboration de la linguistique générale ; néanmoins se ci sera
permettre plus tard le développement de la sémiologie comme l’étude des
signes ou plutôt les systèmes des signes dans la société.
En 1964, un important numéro de la revue Communications contribuera à
diffuser l’intérêt pour les recherches sémiologiques. Dans sa préface il écrit,
reprenant le projet de F. de Saussure:
«Prospectivement, la sémiologie a […] pour objet tout système de signes,
quelle qu’en soit la substance, quelles qu’en soient les limites: les images, les
7
Charles Sandres PEIRCE, Ecrits sur le signe, Paris, Seuil, 1978, p. 135 (vers 1906
8
. Du latin communicare «être en relation avec», «mettre en commun».
9
. Charles Sanders PEIRCE, ibid., p. 116 (vers 1903).
10
Du grec Meta qui signifie ici «ce qui dépasse, englobe».
11
Ibid page 34
12
CHAPITRE I : Notions Définitoires
gestes, les sons mélodiques, les objets, et les complexes de ces substances que
l’on retrouve dans des rites, des protocoles ou des spectacles constituent sinon
des ” langages” du moins des systèmes de signification»12
1.2 - La communication :
1.2.1 - Définition :
Selon JOUVE Michèle qui dit communiquer veut dire connaître, faire partager,
rendre commun Pour communiquer, il faut une connaissance de code, de
langage, ensuite transmettre à quelqu'un d'autre ce que l'on veut afin d'avoir un
même langage, les mêmes intentions.14
12
Approche sémiologique Jean-Claude Domenjoz page 4
13
BAYLON Ch. et X. MIGNOT, La communication, Paris, Nathan, 2ème éd. 1999, p.45
14
JOUVE M., La communication : publicité et communication d'entreprise : théorie et pratique (synergie) éd.
Bréal, 2000, p.101
15
LAMIZET B.et S. AHMET, Dictionnaire encyclopédique de sciences, éd. Marketing, 1997, p.88
16
SFEZ L., La communication, Paris, PUF, 2004. p.124.
13
CHAPITRE I : Notions Définitoires
Selon Michel Frankland : « Nous n'avons que quatre contacts avec les
gens. Nous sommes évalués et classifiés par quatre choses : par ce que nous
faisons, par ce dont nous avons l'air, par ce que nous dirons, et comment nous
le dirons ».20
17
SFEZ, L. op.cit., p.125.
18
SFEZ.L , Dictionnaire critique de la communication, Paris, PUF, 1993, Tome II, p. 505
19
Cicéron, De Oratore, II, XV, 62-63, cité par J.M. Hannick (professeur à l’Université Louvain)
dans Encyclopédie de l’Histoire, http://www.fusl.ac.be/Files/General/BCS/ENCYC-
1/ENCYCC.html#ciceron.
20
Cicéron, De Oratore, cité par Michel Frankland dans La communication orale efficace, Laval,
Mondia Éditeurs, 1988, p. 66.
21
Ibid page 38
22
Roman Jakobson, Essais de linguistique générale I, Les fondements du langage, Paris, Éd. De
Minuit, 1963, p. 214, cité par Michel Frankland. La communication orale efficace, Laval,
Mondia éditeurs, 1988, p. 14.
14
CHAPITRE I : Notions Définitoires
Ainsi, les pathologies qui vont toucher soit les commandes motrices,
les zones cérébrales du langage et le cortex frontal, soit l’appareil phonique,
cordes vocales et oropharynx, vont entraver la possibilité du
patient de communiquer. 23
15
CHAPITRE I : Notions Définitoires
27 pour comprendre
la linguistique . Gilles Siouffi page 72 __ 73
28
Ferdinand, De SAUSSURE, Cours de linguistique générale, Alger, ENAG, 1999, p. 108-109.
16
CHAPITRE I : Notions Définitoires
29
Gilles SIOUFFI, Dan van, RAEMDONCK, op. cit. p. 196.
30
M. Joly, Introduction à l'analyse de l'image, Editions Nathan, Paris, 1993, p.25.
31
Charles Sandres PEIRCE, ibid., p. 121 (vers 1897).
17
CHAPITRE I : Notions Définitoires
comme une sorte d’élément médiateur du signifié. Le rapport établi entre les
deux faces du signe constitue la signification, le procès du signe.
Signifié
Signifiant
/ ƒa / / c h a t /
Concept de « chat » 32
Selon Peirce : le symbole est définis comme étant un signe qui entretiens
avec son référant une relation/lien arbitraire voir même conventionnelle. Le
symbole est donc par nature un signe préétablis au sein d'une société, il existe
déjà et les individus l'ont adopté pour leurs propres usages. (Signe de sourds
muets, logos, emblèmes, ...). Il est la concrétisation d'une idée. Pierce place
l'étude des grandes unités iconographiques et de phénomènes visuels. (Il est à
noter que le triade sémiotique de Pierce est applicable même à des phénomènes
qui n'ont pas d'Emetteur). 35
1.7 - La signification :
« La signification est conçue ici comme un procès, c'est l'acte qui unis le
signifiant et le signifié dont le produit est le signe ».36
32
Approche sémiologique Jean-Claude Domenjoz page 4
33 MBIYE L.H, Introduction à la sémiologie, Kinshasa, 2005-2006, Inédits
34 CHARAUDEAU P. (éd), Paroles en images, images de paroles, trios Talk - Show, Européens, Paris, Didier Erudition, 1999, p. 78.
35
J.P. DESGOUTTE, le verbe et l'image, p. 71 -73).
36
MBIYE L.H, Introduction,. op cit, p. 45.
18
CHAPITRE I : Notions Définitoires
1-8- La Connotation :
Le sens connoté ou sens figurés, en littérature est appelée écart qui par un
caractère détourné s’éloigne des normes simplifiées de la langue où « les
figures du discours sont les traits, les formes ou les tours …par lesquels le
langage s’éloigne plus au moins de ce que en eût été l’expression simple et
commune »38 .
Hjelmslev dépassa le cadre linguistique de la dénotation et de la connotation
en proposant une approche formelle en distinguant :
A-Sémiotique dénotative : expression contenu
B-Sémiotique connotative : expression contenu
L’illustration de ce schéma nous l’effectuant dans l’exemple suivant :
1- Dénotation :
Gazelle
Animal Mammifère Herbivore
2-Connotation :
Gazelle
Souplesse Rapidité Vulnérable
. Donc, selon R.Barthes « la connotation c’est – à dire l’imposition d’un sens
second au message photographique proprement dit, s’élabore aux différents
niveaux de production de la photographie. »39.
1-9- La dénotation :
Ainsi, « la dénotation est la réaction première et immédiate qu'on a à partir
du contenu de l'image (les lignes, les formes couleurs et compositions), et la
connotation viens s'articuler par la suite sur la dénotation, elle est l'impression
subjective qu'on attribue à l'image »40 .
19
CHAPITRE I : Notions Définitoires
41
F. CREPIN-M.-ORIDON – pouzalgves Agrégés de l’ université méthodes et technique en France par
Rollina n 16464 juillet 1993
20
CHAPITRE II : Le lieu existant entre les graffitis et la société
42
http://bu.umc.edu.dz/theses/francais/ALI937.pdf
Dernière consultation le 10/03/2016 à 22 :10
43
http://www.amazon.fr/LArt-contemporain-pour-Ulrike-KASPER/dp/2754059229
Dernière consultation le 15/03/2016 à 15 :32
22
CHAPITRE II : Le lieu existant entre les graffitis et la société
23
CHAPITRE II : Le lieu existant entre les graffitis et la société
51
PIERRES PHILOSOPHALES Photograffi(ti)es d’expression murales(volume1) P 1
52
PIERRES PHILOSOPHALES Photograffi(ti)es d’expression murales(volume1) P 1
53
Ibid. p 3
24
CHAPITRE II : Le lieu existant entre les graffitis et la société
1.3.2-Histoire :
1.3.2.1 - Graffiti antique :
1.3.2.1.1-Contexte religieux :
De nombreuses églises romanes ont été gravées de graffitis recouverts
immédiatement juste avant la pose de l’enduit du décor peint. Ceux de l’église
de Moings sont exceptionnels avec sur la paroi nord des dessins très variés,
avec des cavaliers, des paons, des écussons, des fleurs de lys et sur la paroi sud
une scène de guerre.
« L’œuvre de Satan II » parue juste après la Commune de Paris en 1871 On y
voit un graffeur écrire « Défense de prier » alors que Marianne pleure les
désastres de la défaite face à la Prusse puis de la guerre civile.54
1.3.2.1.2-Contexte cérémoniel/"officiel" :
Il existe des signes pariétaux (dont 26 apparaissent de manière récurrente
dans 146 grottes françaises entre -30 000 et -12 000) qui évoquent des formes
symboliques ou des marqueurs sociaux, on attribue à la culture Vinča (entre -6
000 et -3 000, dite aussi Vieil européen : culture préhistorique du Néolithique
près de Belgrade, en Serbie, qui peuplait également les régions à proximité du
Danube, comme la Roumanie, la Bulgarie, la Serbie – mais il en reste des
traces un peu partout dans les Balkans) ce qui pourrait être les plus anciennes
écritures en Europe avec des tablettes gravées de symboles datant de -5 300
alors que l’écriture apparait pleinement en Mésopotamie vers -3 300, mais on
peut les considérer comme des graffitis car ces inscriptions se font dans un
contexte cérémoniel/"officiel"55.
1.3.2.1.3-Contexte publicitaire :
Les vrais graffitis remontent à la Grèce antique (dans la cité d’Éphèse, on
trouvait des graffitis publicitaires pour les prostituées, indiquant de manière
graphique à combien de pas et pour combien d’argent on pouvait trouver des
professionnelles ainsi qu’à l’Empire romain (mais des égyptologues ont aussi
retrouvé des graffitis dans les pyramides – souvent le nom d’un ouvrier – et on
connaît aussi des graffitis maya à Tikal au Guatemala, des graffitis vikings en
Irlande ou à Rome, des runes Varègues – Viking exerçant sur la route de l’Est –
en Turquie, etc.). Ils ont une grande importance en archéologie car ils font
partie, avec les textes épigraphiques (inscriptions officielles), des
témoignages écrits non littéraires, populaires, souvent très "vivants" et aptes
à nous révéler des aspects inédits des sociétés qui les ont produits. 56
54
Ibid. p 6
55
Ibid. p 4
56
Ibid. p.2
25
CHAPITRE II : Le lieu existant entre les graffitis et la société
1.3.2.1.4-Contexte éducatif :
Ces graffitis sont généralement rédigés en latin vulgaire et apportent de
nombreuses informations aux linguistes comme le niveau d’alphabétisation des
populations (car ces textes comportent des fautes d’orthographe ou de
grammaire). Du fait même de la présence de ces fautes, ces textes fournissent
aussi des indices sur la manière dont le latin était prononcé par ses locuteurs.
Souvent métriques, c’est-à-dire rédigés en vers, ils sont autant l’œuvre
d’anonymes qui écrivent sur le mur que citation d’un poète dont la postérité a
oublié le nom (certains semblent bien extraits d’une œuvre perdue, dans la
mesure où on les retrouve ailleurs, à moins qu’il s’agisse déjà des premiers
graffeurs en série).57
1.3.2.1.5-Contexte politique :
Les graffitis antiques pouvaient être aussi bien des annonces électorales,
des messages de supporters à certains athlètes (sportifs ou gladiateurs), des
messages à contenu politique (on a ainsi retrouvé une caricature d’un homme
politique, découverte dans l’atrium – la pièce centrale de la maison familiale –
de la Villa des Mystères).
On trouve souvent des graffitis, parfois très anciens, dans des endroits
abrités de la lumière, de l’humidité et peu décorés, tels que les cellules de
prisons, les cellules monacales, les casernes, les cales des bateaux, les caves,
les catacombes (les graffitis des premiers chrétiens, dans les catacombes
romaines, sont une importante source de documentation à leur sujet : au II
siècle, on voit un âne crucifié avec pour commentaire « Alexamenos respecte
Dieu », suggérant que ce dessin raille un soldat converti). 58
1.3.2.2-Graffiti moderne :
1.3.2.2.1-En Europe :
Le graffiti d’aujourd’hui permet avant tout d’exprimer une opinion
politique pendant les Révolutions, sous l’occupation, (le reichstag à Berlin sera
couvert de graffitis par les troupes russes), pendant la guerre d’Algérie, en mai
1968, sur le Mur de Berlin ou dans les régions où se posent des problèmes
d’autonomie (Bretagne des années 1970, Irlande du Nord, etc.).59
En 1952 Guy Debord (écrivain, essayiste, cinéaste et Révolutionnaire
français, inscrit le graffiti « Ne travaillez jamais ». En 1960 sort le livre
Graffiti, par le photographe Brassaï (photographe français d’origine hongroise,
et aussi dessinateur, peintre, sculpteur et écrivain), fruit de trente ans de
57
PIERRES PHILOSOPHALES Photograffi(ti)es d’expression murales(volume1) P 2
58
Ibid. p2
59
Ibid. p6
26
CHAPITRE II : Le lieu existant entre les graffitis et la société
27
CHAPITRE II : Le lieu existant entre les graffitis et la société
En 1983, on voit une explosion artistique à Paris avec Saho, Skki, Lokiss,
Scipion, TDK, Doc. Les premiers groupes sont les Paris City Painters, le
BombSquad 2, le Bad Boys Crew. Il est d’ailleurs intéressant de noter que la
plupart des premiers graffiteurs sont des parisiens des beaux quartiers, le
mouvement mettant des années avant d’atteindre les cités 64 .
En 1987 sort le livre Spraycan Art, de Henry Chalfant et James Prigoff :
ce livre est important car il est le premier à montrer que le graffiti existe hors
de New York, il traite d’autres villes américaines mais aussi de Paris,
Barcelone, Amsterdam, Londres, ...
En 1992 ouvrira le musée du graffiti ancien à Marsilly en Charente-
Maritime. Le musée présent deux ensembles de pierres originales couvertes de
graffiti. L’un provient de l’ancien moulin des Sables, à Charron et le second de
l’ancienne maison d’arrêt de La Rochelle , Les autres collections regroupent
par thématiques de nombreux moulages de graffiti relevés dans la région
avoisinante, dont une importante série de bateaux montrant l’évolution navale
du XVIe au XIXe siècle , À travers les signes qu’ils ont tracés dans la pierre
tendre de la contrée, les auteurs des graffitis nous ont laissé le témoignage de
ce qu’ils ont vu, ressenti ou vécu : leurs préoccupations, leurs sentiments, leurs
émotions, parfois leur peine ou leur désespoir.65
1.3.3-Les styles des graffitis :
1.3.3.1-Le tag :
c’est une signature codée formant un dessin d’intention décorative sur une
surface : mur, voiture de métro ...Le tag est aussi un moyen de communiquer
grâce à des surnoms, de s’affirmer en tant que jeune créateur et de marquer son
passage.
1.3.3.2-Le throw up :
Les “flops” ou “bubbles”, mélange de graffe et de tag, peuvent être parfois
coloriés. Les tagueurs et les graffeurs réalisent de grosses lettres en forme de
“bulle”, visant à montrer que l’on sait faire autre chose que de marquer son
pseudonyme sur un mur.
1.3.3.3-Le block style :
La “brûlure”, "le simple style" et le “block style” de formes rectangulaires, sont
tout simplement une association de plusieurs lettres envisageant le tag de la
personne concernée. Souvent, deux couleurs sont nécessaires à l’élaboration de
celui-ci.
1.3.3.4 -Le Wild style :
C’est la base même du “Graffiti Art” correspondent à l’étape ultime où le
graffeur utilise flèches et lettres compliquées afin de former une association de
64
Ibid. .p13
65
Ibid. P14
28
CHAPITRE II : Le lieu existant entre les graffitis et la société
66
https://www.geocaching.com/geocache/GC4Y0HP_art2rue-3-les-vignasses?guid=4a83c61a-cc9f-4aad-b937-
2f2f4f55 / dernière consultation 25/03/2016 à 00 :15
67
GRE charlotte street art et droit d’auteur ,adui appartiennent les œuvres de la rue , p10
68
McGill law journal - Volume 23 - Page 310
29
CHAPITRE II : Le lieu existant entre les graffitis et la société
lorsque le vandale utilise une violence brute et animale le taggeur travaille une
représentation de cette violence. 69
En outre c’est un moyen d’expression,anonyme ou collective, de
sentiments, cris de cœur divers, joie, déclaration d’amour « I love you Obama »
ou de haine «i hateyou», le graffiti est l’exutoire des laissés pour compte, des
gens qui se considèrent en marge du système. C’est, pour ainsi dire, la tribune
des plus faibles. Et c’est pourquoi, dans l’optique de se faire connaître les
jeunes de quartiers populaires, très souvent déshérités, utilisent les graffitis
comme moyen de publicité. Les sociologues présentent le graffiti ou le tag
comme une manière d’affirmer l’existence de l’auteur à l’autre qui l’ignore, de
lui donner la preuve matérielle de son existence. 70
Cependant il est considéré comme une dégradation et un acte d’incivilité
selon Naomi Klein les graffitis est :
«L’une des ironies de notre époque, c'est que, en même temps que la rue est
devenue la denrée la plus demandée de la culture publicitaire, la culture de la
rue se voit elle-même prise d'assaut , de New York à Vancouver et à Londres,
les sévères mesures policières contre les graffiti, l'affichage, la mendicité, l'art
dans la rue, les jeunes avec leurs raclettes à pare-brise, le jardinage
communautaire et les vendeurs à la sauvette sont rapidement en train de
criminaliser tout ce qui fait vraiment la vie de la rue dans une ville »71.
De nombreuses actions ont été mises en place pour lutter contre cet art
populaire par excellence, comme l’interdiction de vendre des bombes de
peinture aux mineurs. Le jet d’eau à forte pression, le jet de sable, l’hydro-
gommage et encore d’autres moyens de «réparation» sont utilisés afin de
décourager les graffeurs, partant du principe qu’un graff qui ne reste pas
longtemps décourage son auteur. Une campagne anti-graffitis est lancée aux
États-Unis en avril 1982 sous le slogan «Makeyour mark in society, not on
society» {Laissez votre empreinte dans la société, pas sur la société}, puis une
campagne d’affichage en France dans les années 1990. Une autre forme de
lutte contre le graffiti est l’arme judiciaire. Aux Etats-Unis, les décrets locaux
concernant les graffitis contiennent les articles suivants :
- déclaration du caractère nuisible du graffiti (s’étendant parfois à des
considérations esthétiques) ;
- réglementation de la vente de matériel pouvant servir à faire des graffitis
(bombes, marqueurs indélébiles, etc) : vente aux adultes uniquement,
inaccessibilité du matériel, etc. ;
69
http://the-show.over-blog.com/article-20314996.html / dernière consultation 25/03/2016 à 01:23
70
https://socioarchi.wordpress.com/2014/01/05/le-graffiti-comme-moyen-dexpression/ dernière consultation
26/03/2016 à 22 :14
71
http://dicocitations.lemonde.fr/citation_auteur_ajout/52421.php
30
CHAPITRE II : Le lieu existant entre les graffitis et la société
- Amende élevée à 7 500 euros ainsi que peine de travail d’intérêt général
lorsqu’il s’agit d’un bien public (article 322-2 du Code pénal) ;
- Amende de 3 750 euros ainsi que peine de travail d’intérêt général
lorsqu’il ne s’agit que d’un dommage léger (article 322-1 du Code
pénal).
Une fois les sanctions prononcées, il reste le nettoyage, qui peut être très
difficile. Il revient cher car il nécessite du temps, du personnel et l’emploi de
matériels et matériaux coûteux.
En effet, en avril 2005, une association berlinoise estimait que «ce fléau
coûte 50 millions d’euros en frais de nettoyage par an aux Berlinois». Pour
toute l’Allemagne, la note serait de 500 millions d’euros.
En avril 1991, en France, le coût du nettoyage de la station Louvre –
qui expose des reproductions des œuvres du musée – est estimé à 500 000
francs .
Les responsables de la RATP et de la SNCF protestèrent lorsqu'on fit une
exposition rendant hommage à ces artistes d’un nouveau genre au musée des
Monuments français. En 2003-2004, les deux compagnies de transport
poursuivaient encore trois magasines spécialisés, Graff it !, Graff Bombz et Mix
Grill ainsi qu'un fabriquant de bombes de peinture, Polymex International, qui
avait repris dans un dépliant publicitaire la photo d’un wagon couvert de tags.
Le budget de nettoyage s’élevait en 2004 à 5 millions d’euros par an.
«C'est le paradoxe du tag. Art populaire par excellence, il s’exerce sur la
propriété d'autrui.»72.
72
http://tpe-graff.blogspot.com/2011/01/le-graffiti-un-delit-reprimande-par-la.html
/ dernièreconsultation 27/03/2016 à 14 :18
31
CHAPITRE II : Le lieu existant entre les graffitis et la société
75
73
GALABOV Antony et SAYAH Jamil, participations et citoyennetés depuis le printemps arabe, P8
74
https://socioarchi.wordpress.com/2014/01/05/le-graffiti-comme-moyen-dexpression
Dernière consultation le 2/04/2016 à 13 :05
75
http://www.tekiano.com/wp-content/uploads/zwewla-1-131112.jpg
32
CHAPITRE II : Le lieu existant entre les graffitis et la société
76
77
1.3.6.2-En Égypte :
Aussi, le printemps s’est rapidement propagé, des graffitis déployés aussi dès
les premiers jours de la révolte. On garde en souvenir les tags audacieux que
des manifestants peignaient sur les blindés arrêtés sur la place Tahrir au Caire.
Certes, dans un premier temps, les militaires ont eu à cœur de recouvrir les tags
du jour sous une couche de peinture blanche, mais les graffiteurs étaient plus
nombreux, plus inventifs, utilisant le pochoir pour travailler plus vite et
reproduire leur message à l’envi. Et puis, les manifestants ont su mobiliser les
réseaux sociaux.78
79
76
https://globalvoices.org/wp-content/uploads/2013/04/Yaka-375x281.jpg
77
http://www.allcityblog.fr/wp-content/gallery/graffiti-en-tunisie/05.jpg
78
https://socioarchi.wordpress.com/2014/01/05/le-graffiti-comme-moyen-dexpression
Dernière consultation 02 /04/2016 à 15 : 44
79
http://img.scoop.it/lVqGaumIOH-7G6j5tmHGWTl72eJkfbmt4t8yenImKBVvK0kTmF0xjctABnaLJIm9
33
CHAPITRE II : Le lieu existant entre les graffitis et la société
80
81
82
80
http://d39ya49a1fwv14.cloudfront.net/wp-content/uploads/2013/01/20130125-132918.jpg
81
http://www.keskiscpass.com/wordpress/wp-content/uploads/2013/06/Keizer-7-1024x682.jpg
82
http://l.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fwww.keskiscpass.com%2Fwordpress%2Fwp-
content%2Fuploads%2F2013%2F06%2FKeizer-7-1024x682.jpg&h=aAQHqynIOAQG-L3koTnJGyaqhZ7Zxafx7-mFg-
U4p_xoKbA
34
CHAPITRE II : Le lieu existant entre les graffitis et la société
1.3.6.3-En Libye :
Également le 17 février date des Manifestations, à Benghazi, contre le
colonel Mouammar Kadhafi.20 février, cette effervescence prend corps dans le
quotidien : au-delà des armes, dans l'art. Les radios qui diffusent en boucle des
raps revendicatifs, les murs qui crient la colère et la joie. "Tripoli, par exemple,
est couverte de graffitis forts et étonnants, beaux souvent, insultant le dictateur,
rendant hommage aux combattants, mais aussi exprimant l'espoir. 83
84
Le graffiti est avant tout, le moyen d’expression le plus répandu dans les
espaces urbains, il est présent presque partout sur les murs de nos villes, c’est
un moyen d’expression libre et ouvert à tout le monde, cet art vise à toucher le
plus grands nombre de personnes, il est fort apprécié par les jeunes et réussi à
s’enraciner dans les quatres coins du monde.
83
http://www.terristoires.info/chroniques/espace-fumeux/libye-les-graffitis-de-la-liberte-758.html
Dernière consultation le 3/04/2016 à 18 :54
84
http://www.terristoires.info/images/stories/fumeux/JPM_Libye.jpg
35
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
1 -Présentation de corpus :
Le 29 juin 2011, dans le cadre du festival ‘’Draw the line’’ qui est un
projet dont les grandes lignes sont la régénération de l'espace urbain et la
création d’œuvres artistiques géantes, ces zones serviront de support aux
œuvres afin d'en faire des lieux de communication et d'expression.
L’artiste de rue, de renommée mondiale Blu a honoré la ville de
Campobasso avec ses peintures murales, mais cette fois pour aborder un thème
contre la guerre, « Comment devenir un bon soldat »est un graffiti peint le 29
juin 2011en Italie dans la ville de Campobasso plus exactement dans une
banlieue située au nord de la ville, ce graffiti en dit beaucoup sur l'avis de Blu
sur la guerre et la production de l'armée de soldats. «production» parce que la
représentation de Blu fait paraître presque comme une ligne d'assemblage, et
selon lui, le résultat est une armée de drones stupides.85
2-Biographie de Blu :
Blu est le pseudo d’un artiste peintre et vidéaste, d’origine Argentine. Il est
né à Bologne, en Italie, le 01 mai 1980. Il vit et travaille actuellement à
Bologne.
Il a été rendu célèbre pour sa vidéo « Muto » (Muet), un court-métrage
composé d’une succession rapide d’image de ses peintures murales
juxtaposées aboutissant à une animation. Il a tourné sa vidéo à Buenos Aires et
à Baden en 2008, où il a vécu pendant plusieurs mois. « Muto » a été produit
par Mercurio Film et a été vu par plus de 10 millions de téléspectateurs sur
YouTube.et récompenser par le Grand Prix 2009 du Festival de Clermont-
Ferrand.
Egalement pour Big Bang Big Boom (Prix du Public 2011 de la
compétition labo du festival international du court-métrage de Clermont-
Ferrand et Prix du jury professionnel pour le meilleur court métrage au
festival Terra di cinema de Tremblay-en-France)La renommée de Blu
commence au début des années 2000 en Italie il distille son Street art un peu
partout dans le centre historique de Bologne et dans la banlieue. Entouré de
quelques amis writers comme Dem, Sweza, Ericailcane, il expose son art sur
les murs de sa ville en bombant ses Graffiti, et en tournant de courtes vidéos
interactives.
Sa technique évolue en 2001,il délaisse ses caps pour passer à la peinture
acrylique en utilisant des rouleaux télescopiques. Cette nouvelle technique lui
85
http://respect-mag.com/2011/07/graffiti-controversial-blu-piece-for-draw-the-line-festival/
38
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
permet de réaliser des œuvres gigantesques et de faire évoluer son identité
visuelle, même si il est contraint de réduire sa palette de couleurs.
Son street art est repéré dès 2004 par les galeristes et les collectionneurs, il
choisit cependant de rester discret, de conserver son pseudo et de continuer son
activisme de rue. En parallèle il commence à œuvrer pour quelques galeries,
collectionneurs ou musées.
A partir de 2005, à l’occasion de festivals où il est invité à participer,
l’artiste devient un insaisissable globe-trotter et voyage principalement en
Amérique du Sud et en Europe.
Plus d’une centaine de murs portent actuellement la trace de son passage,
mais c’est en Italie que l’on trouve la plus grande concentration de ses œuvres.
Ses fresques XXL détonnent dans le paysage urbain avant de peindre, Blu
s’approprie la singularité de la société dans laquelle le mur se trouve.il cherche
à communiquer avec les individus qui habitent dans ces espaces et à embellir
le paysage urbain. Ses créations sont souvent brutes, pessimistes, étranges,
peuplées de personnages monstrueux et imposants qui interpellent les passants.
Blu est un Street artiste discret, mais engagé, il utilise son talent et ses
dessins pour dénoncer en particulier la violence et le capitalisme L’artiste tient
à jour un site web qui retrace son œuvre Il expose à la galerie Jonathan
Levine à New York.86
3- Etude de l’ensemble d’image :
3-1 - Le décor :
Le décor du graffiti abandonne l’effet de profondeur et de volume, et semble
plat sans différence entre intérieur et extérieur, il est simple superficiel et moins
détaillé, il réunit un seul personnage dans sept situations différentes placées
l’une à côté de l’autre.
3-2-Les personnages :
Le graffiti en réalité présente un seul personnage, dans des situations
différentes :
En premier lieu : il est présenté comme un petit garçon ordinaire les yeux
ouverts vers le future avec des traits d’innocence
En deuxième lieu : le petit garçon grandit pour devenir un adulte ce progrès
peut être remarqué par le changement de vêtement (une chemise) et les traits
du visage (maturation) ;
86
http://www.blog.stripart.com/art-urbain/blu-street-artiste-italien/
39
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
Dans le troisième lieu : il y a un changement radical il porte un tablier et deux
mains inconnues sont entrain de lui raser ses cheveux ;
Dans la quatrième étape : ces mains inconnues sont entrain de lui enlever sa
crane ;
En cinquième étape : l’homme ne possédé plus de crane, et son cerveau est
entrain de lui en être retiré ;
A la sixième étape : ces mains sont entrains de déposer un casque militaire à la
place de sa crane et sans lui rendre sans cerveau ;
La septième et la dernière étape l’homme parait triste et déçu avec un
Cartable et un casque de militaire.
40
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
87
http: x,s.t,s.d.l in site//perso.univ-lyon2.fr/~jcseguin/fiche.htm licence.
41
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
L’axe de la prise de vue du graffiti est de profil c'est-à-dire que le visage du
personnage présenté est légèrement tourné sur le côté.
le nez cache une partie de l’œil gauche qui apparait plus petite à cause de la
perspective.
Egalement les sourcils par rapport aux oreilles sont en bas
5-3- L’échelle du plan :
« L’échelle des plan correspond à la grandeur des êtres animés objets ou
éléments de décor représentes dans L’image par rapport à la taille de celle-ci»
88
Elle est basée sur le découpage de la silhouette humaine.
Ce graffiti est de gros plan : c’est le fête de cadrer une partie importante du
personnage (visage ) en supprimant les distances pour mettre en évidence les
sentiments , il est utiliser très fréquemment parce qu’il est le plus approprié
pour la transmission du message et le plus attester , le champ de vision est plus
ou moins large ,afin de montrer le reflexe émotionnelle du visage du
personnage .
L’utilisation du gros plan par blu dans ce graffiti à pour but de provoquer
une réaction émotionnelle à celui qui l’à regarde, en mettant le visage du
personnage en relief à la valeur esthétisante maximale, qui dévoile les détails
physiques.
Ce cadrage à des vertus dynamiques sur la scène d'action présenté dans ce
graffiti , en soulignant les détails dramatiques, de son visage , l'innocence, la
curiosité, la certitude la mélancolie, la déception , C'est le plan de l'analyse
psychologique, et celui de la sensualité ou de l'expressivité .
6- l'effet de rapprochement :
« C’est le fait de jouer sur l'effet de rapprochement ou d'éloignement de
quelque chose par rapport à celui qui la regarde pour l'enclaver dans l'espace
diégétique, par un effet d'implication psychologique»89 .
Ce principe est souvent utilisé dans où il y a toujours une scène véridique
et qui est proche de l’observateur, c’est un effet qui provoque le même genre de
réaction , en appliquant ce principe sur ce graffiti, Blu tente de mettre celui qui
la regarde à la place du personnage figurant dans les septes situations, et cela
indique le rapprochement et l’association du graffiti avec la réalité de la société
et donne l'impression d'une tranche de la vie quotidienne plutôt qu’un graffiti
peint sur un mur.
88
- C.CADET-(R) CHARLES – (J L). CALLUS, La communication, Edition Nathan, Paris, 1990 , P 20.
89
http://www.qualiquanti.com/pdfs/affetbafilmsword.pdf
42
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
8- Etude d’éclairage :
Pour Kandinsky « La couleur et l’éclairage ont un effet
psychophysiologique parce qu’ils sont perçus optiquement et vécus
psychiquement. » 90 elle évoque un sentiment, une émotion, et chaque couleur
se définisse par rapport aux autres couleurs autrement dit, elles sont peut être :
vives, chaudes, froides, complémentaires.
8-1 Etude de lumière :
Lumière diffuse :
Dans ce graffiti la lumière se diffuse uniformément les couleurs, estompe
les reliefs, elle devient généralisée où le les ombres sont absents cette technique
nous donne l’impression que les lumières sont disposées de la même manière
dans les quartes angles, elle permet une uniformisation des couleurs car nous
ne pouvons pas remarquer les contrastes entre les couleurs et l’impression
qu’elle nous procure c’est qu’elle a le même aspect et la même luminosité.
8-2 Etude des couleurs :
Les couleurs existantes dans le graffiti sont le vert , le gris , le noir et le
blanc l’ensemble de ces couleurs représentent des couleurs tertiaires (
intermédiaire ) sauf le noir et le blanc qui sont des couleurs neutres et n’existe
pas dans le cercle chromatique ,( le noir est l’absence des couleurs et le blanc
c’est l’association de toutes les couleurs ).
90
http://www.amazone.fr/e/boobbo01ypt
Dernière consultation 25/04/2016
43
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
Le vert :
C’est surement la couleur la plus présente dans la nature on l’obtient en
mélangeant le bleu et le jaune c’est la couleur du destin, couleur ambivalente
qui exprime le sens et son contraire, couleur de la fortune et de l’infortune de la
chance et de la malchance, cette instabilité à fait d’elle la couleur du diable, du
désordre, elle est comme porte malheur.
Le gris :
C’est une couleur qui a une signification négative , elle est entre le blanc et
le noir, couleur fade associée à la solitude la tristesse et la mélancolie , couleur
qui se veut funèbre ,et représente la cendre et la pénitence.
Le noir :
Couleur qui reflète l’impuissance l’instabilité et la peur , il est employé pour
qualifier un état dépressif « idées noir » « humeur noir » « bête noir » c’est un
signe de révolte extrême, c’est une couleur de l’autorité, Couleur de la faute.
Le blanc :
Couleur de la lumière, c’est la synthèse de toutes les couleurs , elle reflète
la neutralité , l’innocence la pureté , emblème du rêve lointain et de l’infinie .
L’ensemble des couleurs :
Les couleurs dans son ensemble sont des couleurs froides peu lumineuses
qui rappelle le sentiment de calme, ce choix est guidé par le souci de représenté
le réel et non plus la recherche de l’harmonie.
L’utilisation des couleurs complémentaires produit une opposition entre les
éléments simplifiés et accentue les formes, aplatissent l’espace étend la couleur
autonome.
44
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
45
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
9-2-La symétrie :
46
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
Etape n° 1 :
Tout à gauche il s agit d’un petit garçon ordinaire présente jusqu'au épaules
avec un gros plan.
Vêtement :
Ce garçon est vêtue d’un t -shirt bleu indiquant son petit âge .
Facies physionomie :
Ce garçon à des grands yeux ouverts avec un regard fixe, petite bouche, nez
réduit, sourcils éclairés, petites oreilles et des cheveux noirs.
Mimique :
Son visage témoigne son innocence sa inexpérience sa naïveté et surtout sa
pureté.
Son regard fixe et ses grands yeux ouverts, affirme sa curiosité à découvrir
l’avenir, et son désir à connaitre la vie .
Dans l’ensemble c’est un petit garçon innocent qui ne dépasse pas les Cinque
ans, entrain de voir le futur ce qui signifie sa curiosité avec un regard fixe et
optimiste ce qui évoque la certitude, la confiance et la tranquillité du
personnage ce qui dévoile en quelque part une partie de son coté psychique : il
semble vivant, curieux, intelligent, actif et optimiste .
Egalement son physique est parfaitement prés de la réalité, il semble
énormément aux petits garçons réels.
47
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
Etape n° 2 :
48
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
Etape n° 3 :
49
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
Etape n° 4 :
50
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
Etape n° 5 :
Dans cette partie ses vêtements sont remplacés par d’autre désormais il
porte des vêtements de couleur verte que les soldats ont l’habitude de porter.
Mimiques
Faciès, physionomie :
Une bouche béante de sorte que les dents sont visibles /yeux gonflés/ grand
nez .
Gestuelle
51
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
Etape : 6
Cette phase est l’une des plus importantes partie du processus, plusieurs
changements s’opèrent sur l’homme.
Les vêtements :
Dans cette partie ses vêtements sont remplaces par d’autres, désormais
il porte des vêtements de couleurs vertes, que les soldats ont l’habitude
de porter.
Également il porte un chemise et un casque militaire à la place de sa
crane.
Facies physionomie :
Un grand nez / une bouche déformée qui ressemble à un monstre.
Mimique
Apres lui avoir subir des changements, les mains à l’étape six, viennent
déposer un casque vert de la même forme et la même taille que la crane qui
lui a était Il est clair que dans cette étape les mains supérieures ont
remplaces l’anatomie manquante par un casque militaire, ce qui signifie
qu’il est totalement absurde Retiré déshumanisé, c’est dans cette étape que
les responsables et autoritaires forment
le soldat a leur manière, elle constitue l’étape le l’usage pares avoir effacé et
annule toute sorte de qualité humaine.
52
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
Etape n° 7 :
53
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
54
CHAPITRE III L’analyse sémiologique du graffiti « comment
devenir un bon soldat »
La dernière étape nous montre la finalité de ce processus réussi, le casque st
imprégné sur la tête du soldat, ses yeux qui tendaient vers l’avenir sont
désormais demi-fermés, il n ya plus d’avenir plus d’ambition sa seule mission
c’est bien combattre jusqu’a mourir.
Ce graffiti est purement une critique politique, d’un système militaire
appliqué par une association américaine privée, BLACKWATER dont le siège
se trouve à MOYOCK, c’est la plus grande armée mercenaire du monde, elle
produit des individus militairement qualifiés, assoiffés au bellicisme et à
l’agressivité poussé par un engagement idéologique vers une guerre qui n’est
pas la sienne.
Notamment le choix de cette association commerciales guidée par l’appât
du gain et la réalisation de bénéfices ne se fait pas aléatoirement, mais obéit
certains critères en effet elle sélectionne seulement ceux qui ont une forte
puissance intellectuelle pour former des terroristes qui ont une seule mission et
un seul but c’est bien la guerre.
Le message qui réside derrière cette peinture murale, c’est qu’il faut ouvrir
les yeux face a face une société qui nous promet d’avoir la paix en faisant la
guerre, qui est absurde et qui ne permet pas d’épanouissement personnel, c’est
une épreuve qui fait perdre toute forme d’humanité.
55
Conclusion générale
56
Table des matières
sommaire 6
Introduction générale 8
Chapitre I : Notions définitoires
1 - Elucidation des concepts clé 10 10
1-1- La sémiologie 10 10
1.1.1- Définition 10 10
1.1.2- Origines et objets de la sémiologie 11
1.1.2.1- En Amérique 11
1.1.2.2 - En Europe 12
1.2 - La communication 13
1.2.1 - Définition 13
1.2.2 - La communication orale 14
1.2.2.1- L a communication verbale 15
1.2.2.2 - la communication non verbale 15
1.3 - concepts et domaines d’applications de la sémiologie 16
1.4 - Définition du signe linguistique : 16
1-4-1 -Le signe selon F .de Saussure 16
1-4-2- le signe selon, Louis Hjelmslev 17
1-4-3- selon Charles sandres Peirce 18
1-5 Le modèle de Ferdinand de Saussure 18
1-6- Le signe & le symbole : 19
1.7 - La signification 19
1-8- La Connotation 20
1-9- La dénotation 20
1-10 - La sémiologie de l’image 20
1-10-1 : Les lignes de force et les points forts 20
1-10-1-1 : Les lignes horizontales 20
1-10-1-2 : Les lignes verticales 20
1-10-1-2 : Les courbes 20
1-10-2 : Les pôles d’attraction 20
1-10-3 : La composition et l’harmonie 20
1-10-4 : Les lignes de fuite 20
1-10-5 : Les couleurs 20
58
Table des matières
59
Table des matières
2-Biographie de Blu 38
3- Etude de l’ensemble d’image : 39
3-1 - Le décor : 39
3-2-Les personnages : 40
3-3- Les objets : 40
3-4- Les techniques : 40
4- Grille de communication du graffiti 40
5- Etudes des éléments plastiques : 41
5-1- Etude du cadrage 41
5-2- Angle de prise de vue : 41
6- l'effet de rapprochement 42
7- Etude de premier plan et d’arrière plan 42
8- Etude d’éclairage : 43
8-1 Etude de lumière : 43
8-2 Etude des couleurs : 43
9-La composition de l’image 45
9-1Les lignes de forces : 45
9-1-1 Les lignes horizontales 45
9-1-2 Les lignes verticales: 45
9-2-La symétrie 46
10- La description et l’interprétation du graffiti : 46
10-1-Etape par étape 47
10-2 Interprétation générale : 53
Conclusion générale 53
Bibliographie 58
Tabes des matières 62
Annexes 65
60
Bibliographie
Bibliographie :
George Mounin, clefs Pour la linguistique, Seghers, Paris1 968
L’approche sémiologique d’après Jean-Claude Domenjoz
Cours de la linguistique générale Saussure 1916 _ 1972
Pour comprendre la linguistique Gilles Siouffi
L’approche sémiologique Jean-Claude Domenjoz
Charles Sandres Peirce, Ecrits sur le signe, Paris, Seuil, 1978
Ferdinand de Saussure, Cours de linguistique générale, Payot, 1916,
Approche sémiologique Jean-Claude Domenjoz
Baylon ch. et x. Mignot, La communication, Paris, Nathan, 2ème éd.
Jouveu M, La communication : publicité et communication d'entreprise :
théorie et LAMIZET B.et S. AHMET, Dictionnaire encyclopédique de
sciences,
SFEZ L., La communication, Paris, PUF, 2004.
Cicéron, de Oratore, II, XV, 62-63, cité par J.M. Hannick (professeur à
l’Université Louvain)
Roman Jakobson, Essais de linguistique générale I, Les fondements du
langage, Paris,
Pour comprendre la linguistique. Gilles Siouffi
Ferdinand de Saussure Cours de linguistique générale, Alger, ENAG,
1999
M. Joly, Introduction à l'analyse de l'image, Editions Nathan, Paris, 1993,
Approche sémiologique Jean-Claude Domenjoz
MBIYE L.H, Introduction à la sémiologie, Kinshasa, 2005-2006, Inédits
Charaudeau P. (éd), Paroles en images, images de paroles, trios Talk - Show,
J.P. DESGOUTTE, le verbe et l'image,
B. Roland aventure sémiologique
P.Fontanier, Les figures du discours
Sémantique de la métaphore et de la métonymie, Paris, Larousse, 1973,
F. CREPIN-M.-ORIDON
Jerom catz, Live street art : l’innovation au cœur d’un mouvement
Arnaud de Baynast et jacques Lendrevie, publicitor, 8eedition
GRES Charlotte ,street art et droit d’auteurs à qui appartiennent les
œuvres de la rue
Pierre PHILOSOPHALES Photograffi(ti)es d’expression murales(volume1) P
1
GRE charlotte street art et droit d’auteur, adui appartiennent les œuvres
de la rue
62
Bibliographie
63
Annexes
LEXIQUE GRAFFITI
ABUSER : taguer sans discrétion ARRACHER : faire des tags en grande
quantité
B.BOY : personnage faisant partie du mouvement, vient de “Breaker Boy”,
apparaissant très souvent dans les fresques graffe BEBOM : bombe de peinture
aérosol
BOOK : classeur, livre, cahier où il y a les esquisses, dessins d’un graffeur
BRÛLURE : lettrage comportant deux couleurs, en général le noir et l’argent
BUBBLE : lettrage graffe en forme de grosse bulle
CAILLE-RA : du verlan “racaille”, délinquant
CARTONNER : action de peindre massivement sur une surface
CHETOR : marqueur utilisé par l’ensemble des initiés pour décorer les rues et
le métro
COSMONAUTE : surnom donné par les tagueurs aux membres du G.I.P.R.
(organisme chargé de la surveillance du métro)
CREW ou POSSE : groupe dans le graffti, mais aussi dans toutes les
disciplines du hip-hop
FAT CAP : embout de la bombe aérosol qui permet d’obtenir des gros traits
FLOP ou THROW UP : lettrage gonflé se situant entre le tag et le graffe
GRAFF’ ou GRAFFE : peinture ou fresque murale
GRAFFITI : inscription ou dessin griffonné ou gravé sur les murs, les portes,
les palissades ...
HIGH LIGHT : trait blanc pour l’effet lumière
KIDS : jeunes graffeurs
LOGOTYPE : nouvelle forme de graffiti, propre à l’Europe, utilisant
l’iconographie
METTRE A L’AMENDE : faire payer les bombes, dépouiller, frapper
quelqu’un ou bien être meilleur que son rival
MOUVE : mouvement hip-hop
NAME PLATE : boucle de ceinture arborant le nom du tagueur
OLD TIMER : ancien du mouvement
OLD SCHOOL : première école du hip-hop et du graffiti
OUT LINE : contour du lettrage
PAC MAN : surnom donné aux travaileurs de la “Comatec” (organisme chargé
du nettoyage des voitures de métro taguées), dû à leur tenue jaune
POMPAGE : copier le style d’un tagueur ou d’un graffeur
SCAPO : verlan, marqueur “posca” utilisé par l’ensemble des initiés pour les
rues et le métro
SEE-YA : au revoir
SKINNY : embout de la bombe aérosol qui permet d’obtenir des traits fins
65
Annexes
91
https://www.geocaching.com/geocache/GC4Y0HP_art2rue-3-les-vignasses?guid=4a83c61a-cc9f-
4aad-b937-2f2f4f550a4b
66
Annexes
67
Annexes
68
Annexes
69