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CANADA

PROVINCE DE QUÉBEC COUR SUPÉRIEURE


DISTRICT DE RIMOUSKI (Chambre civile)

No : L’AGENCE DU REVENU DU QUÉBEC,


3800, rue de Marly, secteur 5-2-8, Québec
(Québec) G1X 4A5

Demanderesse

c.

FRÉDÉRIC RIOUX, 142, route des


Pionniers, Rimouski (Québec) G5N 5M7

Défendeur

REQUÊTE EX PARTE POUR PERMISSION D’EXÉCUTER AVANT


L’EXPIRATION DES DÉLAIS ET AUTRES MESURES CONSERVATOIRES
(ARTICLES 657, 686, 731 CPC, 13.1 ET 17.0.1 LAF)

À L’UN DES HONORABLES JUGES DE LA COUR SUPÉRIEURE (CHAMBRE


CIVILE), SIÉGEANT EN SON BUREAU, DANS ET POUR LE DISTRICT DE
RIMOUSKI, LA DEMANDERESSE EXPOSE RESPECTUEUSEMENT CE QUI
SUIT :

1. Par la présente demande, la demanderesse vise à obtenir l’autorisation du


tribunal de prendre immédiatement toute mesure de perception
nécessaire afin de recouvrer sa créance fiscale compromise, et ce, en
vertu de l’article 17.0.1 de la Loi sur l’administration fiscale;

CONTEXTE

2. Le défendeur est l’unique actionnaire et administrateur de la société


canadienne 7753667 Canada inc., cette société opère notamment sous le
nom de Construction BSL et détient une licence RBQ, le défendeur ne
déclare néanmoins aucun revenu ni dividende de la société;

3. Le défendeur exploiterait également une entreprise d’inspection


résidentielle sous le nom de « Habita-spec », laquelle n’est pas
enregistrée;

4. Les seuls revenus déclarés du défendeur sont identifiés comme «autres


revenus d’emploi » pour la vente de voitures d’environ 11 500 $ en
moyenne par année, tel qu’il appert du sommaire des avis de cotisation,
pièce P-1;

5. En juillet 2017, la demanderesse a donc débuté une vérification fiscale


concernant le défendeur en raison de l’insuffisance des revenus déclarés
pour les années 2013, 2014, 2015 et 2016, tel qu’il appert d’une copie de
la lettre de révision du 12 juillet 2017, pièce P-2;

6. Le 8 août 2017, une rencontre avait lieu avec le défendeur afin d’obtenir
les informations et documents nécessaires à la vérification;

7. Le 17 août 2017, n’ayant toujours pas de nouvelles du défendeur, la


demanderesse transmettait une demande de documents et de
renseignements supplémentaires, tel qu’il appert d’une copie de la lettre
du 17 août 2017, pièce P-3;

8. Le 26 octobre 2017, le défendeur transmettait une réponse courriel


incomplète avec certains documents et relevés de compte, tel qu’il appert
d’une copie du courriel du 26 octobre 2017, pièce P-4;

9. Le 16 mars 2018, la demanderesse transmettait un projet de cotisation, tel


qu’il appert d’une copie du projet de cotisation du 16 mars 2018, pièce
P-5;

10. Le 22 juin 2018, la demanderesse produisait son rapport de vérification et


l’avis de changement concernant le défendeur, tel qu’il appert d’une copie
du rapport de vérification et de l’avis de changement du 22 juin 2018, en
liasse, pièce P-6;

11. Le 28 août 2018, la demanderesse émettait en vertu de la Loi sur les


impôts un avis de cotisation pour l’année 2013 à l’encontre du défendeur
pour un montant total de 97 735,67 $, tel qu’il appert d’une copie de l’avis
de cotisation numéro QV972903C01, pièce P-7;

12. Le 28 août 2018, la demanderesse émettait en vertu de la Loi sur les


impôts un avis de cotisation pour l’année 2014 à l’encontre du défendeur
pour un montant total de 53 549,55 $, tel qu’il appert d’une copie de l’avis
de cotisation numéro QU251050C01, pièce P-8;

13. Le 28 août 2018, la demanderesse émettait en vertu de la Loi sur les


impôts un avis de cotisation pour l’année 2015 à l’encontre du défendeur
pour un montant total de 24 518,09 $, tel qu’il appert d’une copie de l’avis
de cotisation numéro QU946511C01, pièce P-9;

14. Le 28 août 2018, la demanderesse émettait en vertu de la Loi sur les


impôts un avis de cotisation pour l’année 2016 à l’encontre du défendeur
pour un montant total de 169 800,76 $, tel qu’il appert d’une copie de l’avis
de cotisation numéro QV065297C01, pièce P-10;

COMPROMISSION

15. Le défendeur a volontairement omis de déclarer des revenus importants


de plus de 966 029,86 $ en quatre ans;

16. Le défendeur a une dette fiscale de 345 604,07 $ pour des revenus
additionnels non déclarés;

17. Les omissions sont volontaires et répétitives;


18. Pour les années 2013 à 2016, le défendeur avait déclaré un revenu
moyen d’environ 11 500 $;

19. Or, il s’avère que le revenu moyen du défendeur était minimalement de


255 400 $ annuellement;

20. De plus, le défendeur a admis travailler sans faire de facture;

21. La comptabilité du défendeur étant incomplète, la demanderesse a été


obligée de procéder à la vérification par la méthode des dépôts;

22. La vérification par la méthode des dépôts ne tient pas compte de


l’économie souterraine de sorte que tous les paiements en argent
comptant, qui n’ont pas été déposés dans ses comptes bancaires ou qui
l’ont été dans les comptes de tiers, n’ont pas pu être pris en compte;

23. Dans ce dossier, le défendeur a une conjointe et il a admis se servir de


son frère et de son père comme prête-nom;

24. Dans le même sens, le défendeur a aussi déclaré détenir des sommes
importantes en argent comptant dont 160 000 $, 175 000 $ 155 000 $ et
90 000 $ respectivement pour les années 2013 à 2016;

25. À certains moments, le défendeur a tenté de prétendre que ces sommes


provenaient de gains de casino sans pouvoir déterminer les montants
investis ni les montants gagnés et sans être en mesure de fournir des
pièces justificatives;

26. À d’autres moments, ces sommes provenaient de prêts ou de don d’un


ami, mais sans pouvoir indiquer les montants réellement empruntés ou les
montants réellement donnés;

27. Le défendeur n’a pas vraiment collaboré avec la demanderesse dans le


cadre de la vérification;
28. À plusieurs reprises, il a tenté d’induire la demanderesse en erreur en
transmettant des informations volontairement incomplètes ou
invraisemblables;

29. Depuis juillet 2000, le défendeur a fait l’objet de 5 vérifications fiscales au


provincial notamment, pour des dossiers de taxes perçues, mais non
remises;

30. Le défendeur a également fait l’objet de vérification au fédéral;

31. Le défendeur est également un récidiviste en matière de stratagèmes


frauduleux;

32. En 2001 et 2002, le défendeur avait mis en place un système pour obtenir
illégalement des subventions octroyées par le Gouvernement du Québec
dans le cadre du programme « Branchement des familles » destinées aux
familles démunies;

33. Au moyen de documents fictifs, le défendeur s’organisait pour réclamer à


son compte les subventions destinées aux familles moins nanties pour
l’acquisition de matériels informatiques;

34. Dans un jugement rendu en 2007 rendu par la Cour canadienne de l’impôt
concernant l’appel des cotisations de l’ARC, le juge Alain Tardif décrit M.
Frédéric Rioux comme « […] une personne sans scrupules capable de
mentir en vous regardant droit dans les yeux. » et « […] prête à tout pour
se soustraire à ses obligations à l’endroit du fisc. », tel qu’il appert d’une
copie de la décision Rioux c. La Reine 2007 CCI 128, pièce P-11;

35. En 2002, le défendeur a fraudé la SAAQ en falsifiant des documents et


faisant de fausses déclarations dans le but d’obtenir des indemnités;

36. Le défendeur avait prétendu avoir subi un accident d’automobile qui


n’avait jamais eu lieu;
37. L’arnaque a perduré sur plus de 6 ans;

38. En 2008, la SAAQ apprend l’existence de la fraude et le 11 février 2009 le


TAQ ordonne le remboursement des prestations illégales totalisant alors
176 138,81 $;

39. Le 6 avril 2010, le Tribunal administratif du Québec mentionnait, entre


autres, que « La crédibilité de M. Frédéric Rioux est fortement entachée.
[…] par les faussetés qu’il a sciemment écrites dans sa demande de
prestation à l’IVAC […] par la falsification qu’il a faite de la signature de
son frère […] par les nombreuses contradictions qu’on retrouve dans ses
déclarations et son témoignage. », tel qu’il appert d’une copie de la
décision F.R. c. TAQ 2011 QCCS 5305, pièce P-12;

40. Le 28 septembre 2011, la Cour Supérieure rejetait une demande de


révision judiciaire à l’égard de la décision du TAQ du 11 février 2009;

41. En septembre 2006, M. Frédéric Rioux a également plaidé coupable à


4 chefs d’accusation criminels de vol et trafic de carte de crédit en vertu
de l’article 342(1)c) du Code criminel, tel qu’il appert d’une copie du
plumitif criminel, pièce P-13;

42. Par ailleurs, en plus de son manque de collaboration dans le cadre de la


dernière vérification fiscale, le défendeur a entrepris certaines manœuvres
afin d’éluder le paiement des impôts;

43. Le défendeur est l’actionnaire et administrateur unique de la société


7753667 Canada inc.;

44. Or, le 24 juillet 2018, se sachant sous vérification pour les années 2013 à
2016, le défendeur a procédé à la modification de son statut
d’administrateur et d’actionnaire faisant rétroagir sa fin de charge au
11 octobre 2012 pour tenter d’éluder sa responsabilité d’administrateur, tel
qu’il appert d’une copie des états des renseignements pour les années
2017 et 2018, en liasse, pièce P-14;

45. Après qu’il ait pris connaissance de la vérification fiscale, le défendeur a


commencé à mettre en vente plusieurs de ses actifs;

46. Le 14 décembre 2017, le défendeur vendait l’un de ses immeubles sis au


162, route des Abeilles à Rimouski, tel qu’il appert d’une copie de l’index
des immeubles, de l’acte de vente du 13 décembre 2017 et du rôle
d’évaluation foncière de la Ville de Rimouski, en liasse, pièce P-15;

47. Le défendeur est copropriétaire d’une résidence sise au 142, route des
Pionniers à Rimouski, mais cet immeuble est grevé de plusieurs garanties
hypothécaires dont celle de la Banque Nationale du Canada de 385 000 $
et celle de la SAAQ de 176 138,81 $, tel qu’il appert d’une copie de l’index
des immeubles et du rôle d’évaluation foncière de la Ville de Rimouski, en
liasse, pièce P-16;

48. Le défendeur est également propriétaire d’un immeuble à logements sis


au 31-33, rue Saint-Pierre à Rimouski par le concours de prête-nom, tel
qu’il appert d’une copie de l’index des immeubles, de l’acte de vente du
13 janvier 2011 et du rôle d’évaluation foncière de la Ville de Rimouski, en
liasse, P-17;

49. Cet immeuble est actuellement à vendre, tel qu’il appert d’une copie de la
fiche Centris numéro 13011573, pièce P-18;

50. Le 26 octobre 2017, le défendeur avisait la demanderesse qu’il était le réel


propriétaire de cet immeuble;

51. Le défendeur est copropriétaire d’un terrain sur la rue Frontenac, tel qu’il
appert d’une copie de l’index des immeubles, de l’acte de vente du
26 février 2016 et du rôle d’évaluation foncière de la Ville de Rimouski, en
liasse, P-19;
52. Le défendeur est également copropriétaire d’un immeuble à logements sis
au 314, rue Rosaire-Pelletier à Rimouski, tel qu’il appert d’une copie de
l’index des immeubles, de l’acte de vente du 26 mars 2015 et du rôle
d’évaluation foncière de la Ville de Rimouski, en liasse, P-20;

53. Cet immeuble est actuellement à vendre, tel qu’il appert d’une copie de la
fiche Centris numéro 22675576, pièce P-21;

54. La plupart des immeubles du défendeur sont soit à vendre soit détenus en
copropriété ou par concours de prête-nom et ils ont peu d’équité; ils ne
peuvent garantir le paiement de la créance fiscale;

55. Le défendeur détient également quelques véhicules, mais de valeur


insuffisante pour garantir le paiement de la créance fiscale, tel qu’il appert
d’une copie de la liste des véhicules selon la SAAQ, pièce P-22;

56. Le défendeur a une tendance marquée à éluder ses obligations légales


sinon à carrément contrevenir à la loi et particulièrement en matière
fiscale;

57. Tenant compte des agissements du défendeur et de son historique connu,


il existe des motifs sérieux de croire que le recouvrement des créances de
la demanderesse est compromis;

58. La demanderesse désire, à la suite du jugement à intervenir sur la


présente requête, prendre tous les recours immédiatement afin de
percevoir sa créance fiscale contre le défendeur;

59. Pour les mêmes motifs, la demanderesse craint également que, sans un
changement de gardien des biens à être saisis, les biens saisis puissent
disparaître, être volés ou dépérir et le recouvrement de sa créance serait
ainsi compromis;
60. Compte tenu de l’urgence et des risques inhérents de la nature du
dossier, il y a lieu d’agir immédiatement et ex parte aux termes de l’article
17.0.1 LAF;

61. Notamment à cause que le défendeur allègue détenir d’importantes


quantités d’argent comptant qui pourraient facilement disparaître et à
cause de la propension du défendeur à éluder volontaire ses obligations;

62. La présente requête est bien fondée en faits et en droit;

POUR CES MOTIFS, PLAISE AU TRIBUNAL :

AUTORISER la demanderesse, en vertu de l’article 17.0.1 LAF à prendre


immédiatement toutes les mesures de recouvrement nécessaires à l’égard
des créances visées par les avis de cotisation numéros QV972903C01,
QU251050C01, QU946511C01 et QV065297C01;

AUTORISER l’huissier instrumentant aux fins de l’exécution immédiate du


jugement et de l’avis d’exécution du présent dossier à pénétrer et, si
nécessaire, à procéder à l’ouverture de toute porte fermée à clé ou
verrouillée ou barricadée, ainsi que tout coffre-fort, par les moyens
nécessaires et avec la force requise, devant deux témoins, à tout autre
endroit que ce soit, où ledit huissier aura de bonnes raisons de croire que
les biens à saisir pourraient s’y trouver, afin de procéder à la saisie des
biens, de préparer et de procéder à la vente de ceux-ci;

AUTORISER les agents de recouvrement de la demanderesse à porter


toute l’assistance nécessaire à l’huissier instrumentant immédiatement
après la saisie et jusqu’au moment de la vente, le cas échéant;

AUTORISER l’huissier instrumentant à procéder à l’enlèvement des biens


saisis par les moyens nécessaires et avec la force requise et à les remettre
à la nouvelle gardienne pour tenir sous sa garde, mettre en garnison ou les
placer sous clé;
AUTORISER l’huissier instrumentant à nommer la demanderesse à titre de
gardienne des biens saisis en cette cause en vertu de l’article 13.1 de la
LAF;

DISPENSER la demanderesse de notifier préalablement la présente


demande, mais ORDONNER qu’elle soit notifiée en même temps que le
jugement rendu;

AUTORISER l’huissier instrumentant à notifier toutes les procédures dans


ce dossier dans un endroit à vue à l’extérieur ou à l’intérieur desdits lieux,
ou encore, sous pli cacheté, adressées aux parties, sous l’huis de la porte
ou dans la boîte aux lettres, collées ou clouées à l’entrée desdits lieux;

AUTORISER l’huissier instrumentant à notifier et exécuter l’avis d’exécution


après jugement en dehors des heures légales, de même qu’un jour non
juridique, si nécessaire;

AUTORISER tout agent de la paix ainsi que tout policier faisant partie d’un
corps policier, notamment de la Sûreté du Québec, de prêter assistance aux
huissiers instrumentant qui en feront la demande et utiliser la force
nécessaire si besoin;

LE TOUT avec dépens contre le défendeur.

Québec, le 28 août 2018

LARIVIÈRE MEUNIER
Procureurs de la demanderesse
L’Agence du revenu du Québec

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