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SUR
L AFMOtJE SEPTENTRIONALE
TRADUtTS
DEL'ARABR
Par FUENÊBASSET
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ÉDITEUR
~ERN E S T L E R 0 U X
28, me Bonaparte, 38
1898
DOC~MJMTS
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I~AFRtQUË
KAtiCV, tt)Kt!MMM MSBn<R-t,EVtt*m.T RT C".
DOCUMENTS
GEOGRAPHIQUES
SUR
L'AFRMUE SEPTENTRIONALE
TRAOUtTS DE t.'ABABt!
n'eRtt ET cz mB<nnm!
PARIS
ERNEST LEROUX, ÉDITEUR
28, rme Bonaparte, 38
1898
INTRODUCTION
Leyde ('1 ainsi que l'ouvrage d'El Moqaddesi (~; le dictionnaire géo-
graphique d'Abou'Obeïd el Bekri (/) rve siècle de i'hégirc] a été pn-
b)ie à Leipzig; la description de l'Afrique du même auteur (Ki'Mt-N-
MMoM oK <weMa/< ouvrage capital depuis la perte de celui de
même époque vivait Et Tidjâni que M. Rousseau a fait connaître par des
extraits dans le ~o;<~iK< <MM<«e (t8â2). Mais aucun de ces écrits n'a
l'hégire] ('); les Itinéraires de Sidi 'Aii ben Mezrag ('), des deux pèle-
rins marocains ('), de H'adj Ibn Eddin Ei Laghouati ('), de 'Abd E! Qader
SKB
~AFRIQUESEPTENTRIONALE
CHAPITRE
PREMIER.
UN !T!NËKA!Rï! ARABE.
De Fas à Djema'-Rhazâouât(Nemours).
En avril 1883, pendant mon séjour à Mascara, lors d'une
mission scientifique en Algérie et au Maroc, dont le BK<-
M~ de la Sociétéde~co~'<Mede !'&<publie en ce momentle
récit, j'eus l'occasion d'entrer en relations avec le fils d'un
marchand marocain, Moh'ammed ben efArbi ben 'Ali-
el Mecherti, dont j'avais connu le père à Relizane, chez
le khalifah de la Minah, Si Lâribi. Les nécessités de son
commerce lui avaient fait parcourir plusieurs fois le pays
entre Fas et l'Algérie commeil appartenait à une famille
de lettrés, je lui demandai de me mettre par écrit l'itiné-
raire qu'il suivait pour aller de la capitale du Maroc à Ne-
mours.
Il n'existe, à ma connaissance, que deux Européens qui
aient réussi à traverser cette région peu connue le pre-
mier est l'Espagnol Badia y Lieblich (le pseudo 'Ali-bey
eFAbbâsi), qui, au commencement de ce siècle, visita
sous l'habit de chérif l'Afrique septentrionale. D'après sa
relation, que je n'ai pas en ce moment sous les yeux, il
suivit la route qui mène en cinq jours de Pas a.Oudjdah
en passant par Thazah, route reprise tout récemment par
un voyageur anglais. C'était également le chemin que me
G DOCt'MENTS GÉOGRAPHIQUES
Itinéraire.
(1" journée.) < En sortant de Fas par la porte d'El-
Fatouh', nous arrivons à un pont sur l'Oued Sebou, fleuve
considérable. Là commence le territoire des Oulad el-
nOCfMENTS
6ËO(!R.\PtttQUES
U'âdj. Nous passons la nuit dans la tribu d'El Ah'yaïnah,
près d'une grande rivière appelée Inaouen, où remontede
l'Océan un grand poisson nommé alose (c/iH~ot~)c'est un
poisson de grande taille, qui surpasse les autres en déli-
t'atessc. »
El Bekri (Descriptionde <r~Me, trad. de Slane, Paris,
1859, in-8") nous apprend que la porte d'El Fatouh' était
située dans le quartier des Andalous à Fas et regardait le
midi. D'après l'auteur du ~ot<dAel Ca<'<(~t.!to;'t'edessou-
M!Yt/HS du .U~Arc6, trad. Beaumier, Paris, 1860, in-8",
p. 49), cette porte, construite par Edris ben Edris qui lui
donna le nom de Bab-El-Qiblah, fut détruite par Dounas-
el Azdi et rebâtie par El Fatouh' ben el Mo'ezz ben Ziri-
ben At'ia ez Zeneti el Maghraoui, gouverneur de Fas
(451-454 heg.). C'est aussi ce que rapporte Ibn Khaldoun
(Histoiredes ~erM)'M~trad. de Slane, Alger, 4 vol. m-8",
1852-1856,t. III, p. 253). Ibn Ghâleb, dont l'Histoire dM
~a~/M'e& est aujourd'hui perdue, nomme ce personnage EI-
Fatouh' ben Mans'our el Ifreni (RoM~-R-pa!'<'as,p. 49).
Elle existait encore sous ce nom au temps de Marmol.
Avant d'arriver à l'Oued Sebou, on traversait le marais
d'Ibn H'icMm (El Bekri, DMer(p!:OH, p. 315). Ce fleuve,
qui reroit l'Oued Fas, passe à 2 milles de la ville, d'après
Ibn 'Abd el H'alim (7:OM~el Oar~ p. 39-40) selon
El Bekri à 4 milles (Descriptionde f~M~ p. 316)
d'après l'auteur du ~!s6 7~!t6s'dt',à 3 milles (Des-
C!'<p~o)tde l'Afriquepar un géographeanonymedu vie siècle
de l'hégire,publiée par de Kremer, Vienne, 1852, in-8")
selon El Edrisi, à 6 milles (El Edrisi, Descriptionde l'Afri-
queetde f~spa~He,éd. Dozyet de Goeje, Leyde, 1866, in-8°,
p. 79 du texte arabe). Marmol place cette rivière à une
lieue et demie de la ville (L'Afriquede Jfarmo~ trad. par
Perrat d'Ablancourt, Paris, 1677, 3 vol. in-4", t. II,
p. 172). Ces divergences proviennent sansdout~ dp:-chan
nRmeutsde rfnceintf' dn Fas.
SUR !/AFn!QUË SEPTEKTtUONU.H.
CHAPITRE II.
GÉOGRAPHIE D'EL FEZARI.
(')On trouvera dans notre JMMton ««xt~ae e)t TttnMt, Alger 1884, in-
p. 164 et smv., des détails sur tes divisions de cet ouvrage, et la traduction du
3'! chapitre de la description du Maghreb (Sons el Aqsa) dont je donne ici les deux
premiers. Le paragraphe relatif à la Sicite avait déjà été pnbUé par M. Amart
(JKMtO<tMa<n'<t6o-ttc;f!< Leipzig, l!)55, tn-9", p. 158), d'après le man. de Parts.
(*) D'après Et EdrM, le Djebel Nefonsah se terminait an cap d'Aonts&n et les
montagnes de ce nom étaient habitées par les tribus arabes de Haïb et «aient cou-
vertes de térébinthes, de genévriers, de pins et de dattiers ou y réeottatt d'ex-
cellent miel (DeMftpttOK de t'W~e et de {'~pa~nt, édit. Dozy et de Goeje, p. 64
et 1S8 dn texte).
P) A et B remplacent le Djebel Boq!ona par le Djcbcl-Nefousith. Le Djebel-
Ouanchérich (Onaransenîs de nos cartes, que l'on a traduit, j'ignore sur quelle au-
torité, par œ<! <!« monde ') s'étend entre Teniet-el-H'ad et Ttharet. Les Boqiouah
sont, d'après Ibn Khaldoun (HMo<)'e des BerUrM, t. H, p. li!3), une des trois bran-
ches de< Bot'ioua, S'anh'adj~ de la première ra' )M Beqtnnah de TiMMia, les Beni
Ouriagal (on Onriaghen) d'El Mezemma (Aihucemas) et les Oulad Mah'alli de Tafer-
sit.Les Bot'iona, après avoir été presque Indépendants jusqu'aux Almohades,
furent soumis par 'Abd et Moumen en 697 (114!U49),pui9 passèrent sous ladomina-
Ui t'HO Mt~Tf CiÉCGHAMU~UES
(') J'ai suivi ici la leçon de C, plus développée et plus intelligible que celle de D.
p) Les mêmes renseignements sur tes lacs situés près de Bizerte et l'abondance
des poissons qu'on y pèche sont donnés par Ibn H'aouqat (Description de !W~ne
trad. de Siauc, p. a)), Ni Bekri (~e«ftp«oode <t-<oMe, p. MO); Et Edrisi (DMO'<p-
<i')H de i'~l/ft~nc ~i de !'EMMf)M, p. 115 dn texte) et 11 géogMphic anonyme du vr
sfècte de i'hégire (/~M<')'<))<t'oMde f'rt'~Me, p. 15-16). C ajoute les détails suivants
(lui manqueut dans D Entre autres particdarités curieuses de ce lac, on cite
eeUe-ei lorsqu'arrive le premier jonr d'un mois, il y entre, en venant de la mer,
une eMrtai'.e espèce de poisson qu'on y tr"MTe jusqu'à la tin du mois, sans qu'il
a'uji mdle d~aucunt' autre porte le mois suivant, it vient une nouvelle espèce qui
ne rcsst'ulbtc pas â la précédente, et ainsi de suite jusqu'à la an de l'année
chaque mois, l'on en voit une variété dMMreute a leur arrivée, les poissons sont
graa et exquis. L'année suivante, la première c~pcee reparaît. On prétend que ce
fait est dit à un talisman placé là exprès d'autres disent que e'est par l'ordre du
Dieu très haut dont le pouvoir s'étend sur toute chose. Une autre merveille de
ce lac, c'est qn'on y poche avec nn appeau. Lorsqu'une espèce sort à son époque
habituelle, les pécheurs prennent ce qu'ils appellent lafen-elle de ce poisson, l'as-
sujettissent avec de hameçons et duni et la jettent dans la mer. Les mâles se ras-
semblent autour d'elle, le pécheur lance son filet et en ramène des quantités con-
sidérables. On tire é~aîeïECMt de ce pays des peaux de/eN&& pins belles que celles
du Yémen, des articles de Qaïrouân, tels que les toiles de Un, les vêtements
rou!{es, les tissus de Mahadia, les étofFesde talnede première qualité, des monUas
à bras solidement faits. II existe aussi daus cette région nn canton qui produit
l'arsenic qu'on exporte en Espagne et dans le Maghreb. Le passage qui suit,
}n qu'A la description de Carthage, manque dans C.
Je ne saurais dire de quel monument il s'agit ici la formule < sur qui soit le
salut uo s'appliquant qn'a un prophète. Une tradition d'Anas ben Malek et de
ZcH ben Thabet, citée par El Bekri (Z)<M)-~HoH de !4/fi;i<M, p. !?)), nomn'e Qat-
r"nan El Maqdounyah (la Macédonienne), et des traditions prétendent qu'Alexandre
ponssa jusqu'aux colonnes d'Hercule et an delà (conf. El Edrisi, Description de t'~t-
frique et de Z'et~Me, p. 53-~4 du texte). Une légende berbère qui tn'a été contée à
Cherehei fait même détruire cette ville par le roi Ei-Qomin (Iskender Dzou'1-
Qarnein, Alexandre aux deux cornes).
(~) La mosqaée de l'Olivier existe encore à Tunis, an centre de la ville, près du
Marché des pavfnmcnra '~SoM~eï'.4~f~9*!?t),dans tcqnct donne son entrée principale.
Suiva) El-Bekri (OeM)-tj)MM de ï'W~tte, p. 90), Ibn Khaldoun (Histoire de !1/<-<-
que. éd. Uestergers, p. 1) et Bu NoueM fap. de Slaue, Histoire des BerMret d'Ibn
Khaldoun.t.l, p. N!f!)),elle fut bâtie par'ObeMAUahben N1 H'abh'abqnigonverna.
Hfriqyah de ll(i a H!9 de l'hégire (Mt-Kl J.-O.). BHo fut reconstruite par le prince
aghiabite Ziadet Allah ben N1 Aghlab et renferme deux bibtiothéqnes considérables.
(Uonf. Hondas et René Basset, ~ftMtett te<e))<~tte en TttKttte, p..i6-??.)
PU)(L'AFtUQUESEt'TENTtUONAt.E. !U
une colonne de marbre veiné dont le chapiteau est rm'ou-
vert d'or. A l'Est dela mosquée, on voit un grand réservoir
de marbre blanc avec trois canaux (?) de inarbre veine,
qui y amènent, l'eau de pluie. Ce bassin, à l'Est de la mos-
quée et pavé de marbre blanc, a quinze coudées il domine
le terrain environnant et le marché (des parfumeurs). Au-
dessous, il existe un canal d'un admirable travail, repo-
sant sur sept arches: deux d'entre elles sont creusées dans
le marbre et surmontées d'un lion de cuivre qui lance de
l'eau depuis le lever jusqu'au coucher du soleil ('). C'est
là que les gens viennent se désaltérer. Les cinq autres ont
également une ouverture représentant un lion en cuivre,
dont la gueule lance de l'eau sur les mains de ceux qui
s'en approchent. Cette eau est abondante et l'on peut en
boire tant que la gueule du lion s'élève; quand elle s'a-
baisse, le liquide disparatt et l'on n'en voit plus du tout.
Ce manège se renouvelle sans interruption. On exporte
de Tunis des objets dans tous les pays du monde, surtout
des vêtements de lin aussi beaux que ceux de soie. Auprès
de cette ville est celle d'El Mo'allaqah, aujourd'hui en
ruines et de construction ancienne ('). Elle renferme d'ad-
mirables édifices qui montrent que le peuple qui l'a bâtie
ne nous ressemblait pas, mais nous surpassait par la gran-
deur de son esprit et l'étendue de sa puissance. On y voit
des pierres carrées de trente empans, et s'élevant en l'air
(par piles), égalant vingt fois la taille d'un homme. Le
poids de chaque bloc est de cinquante ou cent qant'ars(~).
(')Us'agitpeut-être
icidefontaines parla gueuled'unMon
ngnrées d'airain.Tonte-
foiscepassage,donnéparnnseulmanuscrit,
meparaîtaltéré.
0 Et Bekr! (DMettjttMMt <ie :<9t<e, p. 106) dit que la Mo'allaqah était ntt châ-
teau d'uue grandeur énorme, compose do voûtes en plein cintre, à plusieurs étages.
D'après NI ]'!dr!si(jE'Mefip<M<t <!e t'ftotteet de :'E<p<tjfne, p.lM du texte), c'était la
seule partie de Carthage encore habitée de son temps. BUe était occupée par des
Arabes de la tribu des Bcnou Zyad.
(*) La phrase suivante, dont le sens s'applique a Carthage, a été t'apportée a turt a
QaironAn par A qui la donne ainsi que 0 La destruction de cette vilte date dn
temps de 'Abd-ei-Méiik ben Merottan, lorsque les Musulmans nrent des incursions
de Sfcilo(S'<9t!!)<t)t?) et emportèrent ses deponiites jusque Damas. On trouvera ptue
loin, dans la traduction du géographe anonyme, des détaihsur la prise do Oarthage
par les Arabes.
DOCUMENTS UÊOGHAPHIQUES
(t) Plusieurs ouvrages ont été consacres A énnmércr les personnages eélébrt's qui
eut vécu Q ïroaan ainsi, nue partie du ~fherM«< e! ~!<)' n«<t <<ert<!«< e! 'as'r
(la perle du château ou le rameau du siècle), de 'Imad ll'tdin Ri Is'fattani (Oozy,
Ca<<t:o~<t< Co~tcnm KM. ~<Mf!. J~<t. Bafn" t. H. n" 881, p. 274 et suivant.); tes
histoires de Qaïrouân, aujourd'hui perdues (T<tr<ME< Qttt-oKti))~ d'tbn-Xiàdet
Allah Et T'ob)~ et d'Âbou Muh'atnmed ben ~Atif citées par Rt JKarrekoct't; le
j~e'~fim B! JoMtn (tes signaux de la foi) d'Abott ZeN Nd Uebbagh, rf))t.! En ~oom~
(t'intimitê des dévots) d'Abou lah'aq B) 'Aottani, le &'afiA &< ~o/MM carter! des
âmes) de 'Abd Allah Rt Mâleki (BtbUuth. nationale de rart~, fonds arabe, ancien
fonds n" ??), enfin, le Me'alUn El !ma<i d'Ibn Btt Nadji (nutn. arabe de. la btbUn-
thèqne universitaire d'Alger). Conf. la table et l'extrait de ce dernier ouvrage dans
notre .MMtMt MtMttt/tfte ttt Tttnitte, Zc partie, p. ?8-t4t.
(11 'Abdel Moumen, le premier souverain de iadynastieatmohade était originaire
de la tribu des Konmiah qui habitait en Algérie entre Arehj;oni tRachgonu) et Tiem-
cen. Il étudia la théologie dans cette dernière ville et fut envoyé par ses condisci-
ples pour amener le réformateur Ibn Tonmert, qui était alors à Bougie, de retour
d'un voyage en Orient. Il l'accompagna ensuite dans le Maghreb et devint sou lien-
tenant le plus actif lorsque Ibn Toumert, prenant le titre de Mahdi, souleva ses
compatriotes les Mas'moudah du Sous contre la domination ahnoravtde. Rn mou-
rant (5M hég. 1128 J.-C.), il désigna pour son successeur 'Abd el Moumen; ceini-ci
jouit d'un pouvoir incontesté après avoir épousé la nilo du cheikh des Hintatah,
Abou H'afs', le pins puissant des nouveaux sectaires qui se donnaieut le nom d~Al-
mohadea (~Lt JtfOtMHt'MottK, les unitaires). Il soumit le Maroc méridional jusque
l'Oued Dra'a, mit en fuite sans livrer bataille, Taohnn, fils du sultau atmoravfdo
'Ali bon Yousef (633 hèg.,1138 lt39deJ.-C.)eteonsaera sep: ans soumettre les po-
pulations qui habitent les montagnes du Maghreb el Aqsa. Apres un échec devant
Ceuta, il marcha contre iesAlmoravidesqui tenaient encore dans la province d'Oran
actuelle: ralliant autour de lui de nombreuses tribus qui faisaient leur soumission,
il réussit a bloquer dans nn fort auprès d'Orau Tachnu, qui avait succédé depuis
peu à son père 'AU. Le Jeune prinee roula dans un précipice en cherchant a s'é-
chapper (27 ramadhan 63!) mars 1146). Oran et Tlemcen soumises, 'Abd el Mou-
men revint dans le Maghreb pour anéantir les restes des armées almoravides com-
mandées par Yah'yaes Sah'raouï et Ish'aq Fas, Méquinès, Conta et Maroc se
rendirent on furent prises de force ou par trahison, un imposteur, uunune Moh'm-
med ben 'Abdaliah, avait soulevé leshaMtantsdeStdJUuiMa et dn Dra'a nt rassrmt'té
une armée de 60,000 hommes; il fut vaincu et tué par le cheïkh Abou H'af~' Ontar
(611 hég., lll! J.-O.). Un échec éprouvé par les Almohades dans une campagne
contre les Berghoua-tah amena la révolte d'une partie delà contrée: elle fut répt'uncf
UftCUMBNTS HJSTOfUQUES
trouve Tenès,Oran(OMa/t!W!),MeIilla("),Khis'aH'Takrour,
par 'Abd cl Monmen en personne (M~ hég., tin-t t48 J.-C.). Il envoya des tronpes
faire r~connaîtr" s~n autorité en Espagne: Xér&3, Séville, AIgé~lras furent empor-
tées d'assaut et leurs garnisons aimoravidcs massacrées, peudaut qu'au Nord, les
Castillans, prontnot des gnen-es eMtcs dos mtMntmana, pronalont Lisbonne et Lé-
rîda ~t menaçaicut C'jrd<'ae et Jaen. Les Almohades purent seuls arrêter les progrèa
d'AtfoMse II. libre de ce côté, le khalife partit pour nM<tyah(M(ihég.,n6SJ.-0.),
alors le théâtre des luttes entre les Arabes et les HerMres, tnttes qui permirent aux
Normands de Sicile de se rendre maitres de ta plupart des villes du littoral de la
TanMa. 'Abd el Monmen soumit le Maghreb central (province d'Alger) et, maître
de Bougie, de OoMtauttne et de Qala'ah, il vainquit près de Setif los Arabes qui
cherchaient a l*arrêter. De retour dans le Maghreb, il reçut la soumission de Gré'
nade et repartit bientôt pour l'Ifriqyah (553 hég., 1M8 (J.-C.) où le rappelaient tes
progrès des Siciih'ns: iiteur repritMahadia, 8fax, Gabes, Tripoli et sonmit tout )o
pays à son autorite B55 hê~.). Pea après, les aCaires d'Espagne attirèrent de nou-
veau son attention, H nt construire Gibraltar et envoya une armée contre tes chré-
tiens qui fareut mis CB déroute ainsi qu'un ohefde partisans almoravides, Ibn Mer.
danieh, qui menaçait Grenade. Ce fut le dernier sneeès de 'Abd el Moumen: il
mourut en djonmada second 55'! hég. (mai-juin H6S) et fat enterrH à Tinmeieit, sa
capitale (Conf. IbnKhaidonn, NM. JM ~rt<)-M, p. M1-95S; t. ït, p. 17S-196!
'Abd ol WaMd el jtarretoshi, ï'&e history of the ~:mo)ta<!e<, éd. Dozy, p. t39-M8;
Ihn Abt Zera'a, Bot(d& t! Qart'M, tr. Beaumier, p. S!60-a90 Ibn el Athir, ap. de
Siane, ~b(. <~ &rKfM, d'Ibn Khaldoun, t. U, p. 676-593).
(') Les limites de la deuxième région manquent dans D, mais sont donnéespar A,
B et C: c'est pourquoi je les rétablis dans la traduction.
(~ A, Achirtal; B, Aehbertat c'est de ce nom que tes Européens ont tiré celui de
Spartel, qui désigne ie cap à l'Ouest de Tanger, marquant la séparation de la Médi-
terranée et de l'Oeéan Atlantique.
(*) C ajoute H'oneïn D porte par erreur Milianah pour Mélilla.
~) Ces trois dernières villes manquent dans A et B. Takrour n'existait plus au
temps d'El Fcitart elle avait été détruite par l'Almoravide Yousof ben Taehnn eu
4M (1080 J.-C.) et n'avait pas été relevée depnis (S<n«!& <: Ca~'<M, p. Mi). El
Mfzemmah ~Kt tp nom arabe de I.t ville que n~e canes .ippelleut AILucema~, uu Jeb
t'ré&idep espagnol- do la c~tf marocaine.
SUKL'AF)tt<JUH
sm'TEKDUOKAt.H. il
C) Th'mc~H avait per~n ?< n indépendance depuis la chnto des entîrs Maghraonah
qui y tenait Ht ( !?~ hég.), et <tni furent detr<tno& par h<s Atm~ravtd''s. Cette ville,
~r&i avoir fh'' dt'trntte par'Abd <') Mmuue)), fvudateur do ta dy))«st!e a)moh<uh',
fut rt't'atit' piu' f*' jn'ïuef qui lui douna pour ~onverapup sou H)a Abon U'afa*. U
av.dt!'ons «tm aMtt't'hô, outre Ttcntt'fu, les trihux des Uc~i* Abd m Ouad, desBpjti-
ToMdj:n <*t<<*BMou! ):a<'hcd, o'e~t &<!))'<' la presque tutaXté t)u dMpMtement aetnet
d'Uran (thn Khatdonn, HM<'t)-e <!M Berf'Jt-M, t. H!, p. 3;M-MS). C'e~t en qui fait dire
A nutrt* autour qm' T)tt)nccu c~ ta c~pitatM d'uu puyit0!no.
(~~D'~ Ht'aj"Ht')< t'ncurt', !ft!<t<'&< (pottvorturps) dcT~mcpn,btaa''hf~)'ay'Mt!o
rongo t't do bt'n s'tOt rt'ROMuwe~ en At~rtc. I*arMt ~s tissus, C nu'ntu'nuc tca
<'etntare!i urnue!' pnuf )<-<t'fmu'e~, tea )m!kf '<('<!«'<') et les eoovfm)r<'s raycf!<. Sur
f 'iudHi-trUt et tf c'umm'fc~ du t'~tte v!Hc au M~ycaagc, cuuf. Bardés, 7'?<:)aceM,l'a)*
)8.9, it)-'w, chap. tX, p. N0!)-~).
\') AMxyt' ttùcte, un pruverbo, attribea à SMi Ah'mcd buu Yousof, disait dee
TfeuK-cnob
ticnf an langago aetr!,
SaujtM)! founuc )'<!Mto)),
Avares de Meufaite;
Ce sont Ja les gens de Ttemecti.
(') La ville de Taza ou Tham est située au mittnn de la route entre Ondj<Mt et
Fa~ Sa ffudîttîeu yt'moutc n une date aneîuaue, car elle existait d~JA tora do la fOH-
<)at)ou de l'empire tMrtstde an Maroc, en IM de l'hég. (7f)8-M9J.-0.). Le premier
touvt'ratu de eeM<' dynastie, Hrif bon 'AbdaHah, trouva dans les environs dn cette
ville onH )!.hn'd'tn' qui ne paraît pas avoir etc exploitée (Bt Bekri, .DMeWpMoa de
.ljrt'~fte,p. ~~8:.
(~) Le man. D ajoute à rartMe des gens do Ttemoen nne phraM qnt 60 rapporto
plutôt à ceux de t'ae, comme dans A e. B Les habitants sont affables et instruits
parée qTt'U y a parmi eux des gens venus de QaïrcGan. Sur t*6mïgrratten des
Qitïrotuutitt's qui ut donné tear nom à uu des ftcartters de la ville (Adouat e! C«-
roMTx', eonf. Fanmet, !<< Berbera, 1.1,p. 4'i5-466. Et Edrisi &it également l'eto~e
des gens de Fas, mais ce sentiment n'était pas partagé par le qadM de Tiharet,
Ahmcd ben c) t'ath* dont El Bekri a etté las vers suivants:
hance des ordures au nezde~ FeMoi!! des deux quartiers (Andatouaet QaTroNa-
nites~ n'en <pargue pas un seul.
Cu sont des gens rt'pns d'ignominie an point de dire: Si l'on veut vivre dam
t'atsance, il ne faut pas être gcucrcnx. r
L'abondamc d<'sjnif!! dans cette vi[)<' fatMtt dire aussi en manière de proverbe:
Far p:t nm \!Kt; ~U!.tutmut:n. (J)Mcr!'})<MH <i<:f'n'/Ke. p. 26Z-2<;6.)
SUt! L'AFKfQt'ESEPTEKrtuoXALt:. ~)
J. Lfftffm), RBUtra,Paris,ÏSS),tu)X,p.t3t-tM;Cotte,feJMaroe
~<-j)fo~o<!or
«<Kf<'0)~H)-<;t'n.
Paria,
MtM,fn-t2,
p. it)-8<,
Lemprfere, tOKf<o~<hMc<-o,î.oad.<n,
~H'N.
<M-!)",
p..M-8d.
(') Dj~orta ~Mtfyn qu'il faat certtjtf'r <'n ~t)'/<t on ~t/a. Cette vUte qu'Et Kdrist
)<)!m' 4 40 mXjM <te l-'edb&h ptAM M)UM <te M:Ma~)an. était A cette ojxtqne tut
port tnat-chaxd trus MqneaM. En )46'<, sua* la dynastif d. < Bex! MfWm, )[' roi <)u
I'ort[t!)),At<'etM« V, envoya <nn f~re, )<- priocH D. Fer~tt) )M< pour ctitti")' Je* e<'r-
faffM de et-ttt< vi))e. Anfa fut j.j'he et dt'tmttc: sur eea rn))~~ tes t'orm~a)' Mttrent
Uaatbhaeit (en nrabn Dar el H~Hha) qn'ite ebattdonnërattt en mii. ((Jenf. t~n
t'AfricatM, De Afr, ~<M<-)- t. I, p. S):)-~t;ij Marmot, !M. t. tt, p. t9!K))j
t'enia~er, .VA)t«tret /)M<or~KM et ~o~)-~A<tt'-< <M)- {'.<~<'r;'< t'a<«, )S)t, iB-t«,
p. j~-).'t!; <}o~r<t, DMf~/)MM et hiatoire ~K .!f<tt-<x-.t. n, p. 402, tM- tït).
M Une M~ottdt' rapportée p.'r Ht tMrit!) (CMO-t~MoM <<< i'rt~xe et <<<'!'&t"'e'
p. ]8t du texte) expU~ne de la tuaatcre t-tm-~nte l'origine dn nom d'A~a: ttc~
&ventartfM arabes partirent de Lisbonne an m dirigeau, vers t'Oaeat ponrexptorcr,
p<Mtet)r< siècles avant Chrixtopho Cetomb, )'0euau AttaaHqtte. Après avoir <')-rè
pendant deux mois au mitien de groupes d'!te3 inconnae*, i)s tn-tT&rcnt a un endroit
haMt~ par des Berbôre~aur la t'ûte d'AMqae, et apprenant la dtatauce où Ils étaient
do leur patrie, Ils s'écrlureut Oxe «ta~t (hêlat !). An xn~ <teete de notre uff, une rao
de Lisbonne portait encore In nom de rue des ~ma~rottr~ (les eear~'). Sur <'o
voyage, eottK Retoatid, C<«~r~A<e <f~to'('(/i'(!a. t. t, rarts, 19 M, tn 4", p. 26&, ft
d'Avezac, 7tM africainea de !'0<'e<tt ~ttfaxttftx (dan< t'~ticeM pMo;-M<;ae, Farta,
t848,i)t-!i<p.HetMtmmtes),oAUétmdiel<MMpporM des traditions mmenhnMie~
avec la ~gendG de S. Brandan.
(*) yonMf bon TaeMn, de la tribu Berbère des Lamtouna, famille des S'eahadja,
naquit en )'au <f)0 de
))<i~. ~0<M J.-0.)dan.< le Sahara oceMcnt: Sa tribu, convertie
dep)tt< nu siM': à peine à l'istamtsme, avait été rappelée à une observation exacte
de cette religion par uu missionnaire, 'Abd At[ahbenYa.itn,qn! s'était axé dans nne
ttedcsbordt dn Sénégal. EUe prit pour chef ce marabout et soumit bientôt uue
partie du Soadatt occidental e: du Sahara jasqne dans la province do Sons. Un des
sacees<enrs d'Jbn Yadn, Abon Bekr, cenma à son consïn Yonsof ben -tchnn le soin
de combattre les princes dnMa~hreb, taudis qnetni-mêmeréprttnere.ittesdtMen'itons
de quelques tribac du Sud (451 hés.,M59 J.-C.). A son rctenr, )! trouva qne Yousof,
qlli avait ëpoasé sa femme dtvoMea, a'etatt tendu presque indépendant. Ponr ne
pax exeitar uneguerre civile entre les S'cahadja]), H tn! abandonna le pouvoiret re-
tourna dans le Sondan faire la guerre anxidotatre~; tl y fat tué d'un eonp de nêene
Kaaté sent maître, Yousof fonda la ville de Maroo (4.'i4 hég., M6~ J.-C.), valuqttit les
SCR~AftUûUHSKfi'KM'tnOXALE. 27
Maghraouahet les Mont Ifron, tribus Zenatah qai domtnaiùnt dam ieMa:;)))'e)'
s'empara do F;~ (4M hég., tuOt J.-C.), qui, perdu') par un du s.!S lit'utfn.tnt! fut r.
prise <'t sac~ague (46~ hég., t"< J.-O.). Lu pays fut soumis aini'i que jf royaume d.~
Th'mcem et tout le Maghreb central jMqn'Aiiicr (Ht h~g.,tOS) J.-C ).AnssM;t) .~ri-<
s'ctrn rendu maitre do Centa (4M h tOSit .).-< Yousof songea & rrpundn' a M
Moh'ammcd. roi de 8éviil< qui implorait sonsecours au nom d''spriHccs'nu~nlma)ts
d'Nspuene, contre AttonseVt do Castiile e: tcCidUampeado-, D. Kodri)}"" dx Bh-:tr.
Le premier venait de pou-tsar~ne pointe jns~u*u Tarif 1et s'utaitonfatc de Tutëdo
les brij~audasfes du seooud désolaient t'E''pa){))«. Yon~f bon Tachtiu fut vatuqucur
des chroMeus il Xa))Ma (4!9 Mg., t08t! J.-C.) m!~gt& la peratUe dit roi de Castille,
puis retourna au Mashrcb, laissant dans ta puxint'Uteuu parti pHi-sant, cotnpugu sur
tont des ()adh)a et dea faqiJM (Jari~'on~nKes) dont le pouvoir était tréo grand tnr les
ba~cs cl:ts%es. La guerre recommença avec Atfon~e en 4St (10~.S) le prinee ntmora*
vide passa de nouveau en Espagne. Mais cette catnp.ignc n'eut pas do résultats, grâco
à la Jalousie de la plupart des rois n)nsnhna"s, dont t'an d'eux, celui d'AhnAria, f'.)t
dëtrunê par Yo<uof. Il revmt à Matoc, Misant )o ehamp tibrtt aux ehreticos et fnt
encore rappcM en 489 (tOM-tO~t). Ot-tte fois, it débarqna aAi~esiras avce t'iotcation
dos'pmparerdciaponinsutepoKrson propre compte. U occupa GrcHado après un
siège de deux mois, puis Mata~a et exila leurs saavcrains à Maroc; appaye snr te<
f.)q)hs, il chargea son général Sir Abou Bekr de soumettre tos autres Etats mutnt-
mans espagnols. Malgré l'appui d'Atfonse et dos chrétiens anx~neb avaient recours
tes princes tnenac~, Tarifa, Cordono et Sev'Uo, o& régnait Et-Mo'hatnmed, fnrent
Menttt enlevées (.Ml h<;g.,MNt J.-C.). Atmeria out [e mente sorti Mnreie, Denta,
Xativa se soumirent de gré ou de force ainsi que Bad~joz, dont le rol,Bl Motaonatt-
kil, d'abord FaUM de Yonsof, avait acheté l'appui d'Aifonse moyennant la eession
de Lisbonne et de Santarcm. En 496
hég. (HO~), après la mort du Cid Campeador,
Valeneo fut reprise à sa venve
Chitneno; enfin, eu 500 (tl06), lorsque Yoasofmonrnt
à t'age de 100 ans, son ompiK) s'étendait di Lisbonne à
Alger et de Fraga, près d'
Lérida, an Sénégal et aux montagnes d'Or du Soudan. Ce prince est généralement
regardecomme le fondateurde la dynastie ahnoravide (al ))M))'a6<:<'o)tH,les reiig)en]t)
qu'on appelle ansat<t:t)tO:<tfM)tt),n)t(ies voité~, à cause du Mift<tm;voHe) que portaient
tesS'enhadjah,comme les Touaregs d'aujourd'hui. (Oonf. Ibn Abi Zera'a, KoM~t e:
C<tt<'<M,p. 185-~)4 j Ibn Khaidoun. Histoire des BerMt-M, t. II, p. T~-M; AI Marra-
hoshi, TAe history of <ft< ~<mo&tttM, p. 7t-l~; Dozy, Seripforttm ~roeKxt t"ct de
~H<!<!MM,I,pyde,t846,3 vol, in-4", t. II; Histoire <!« MM<)t~<t)M <E~)aj;)M, Leyde,
tMl, 4 vol. tn-s- t. IV, p. I9S-Ï46). D dit à tort par Tachfin ben Yousof. 0 ajoute à
Maroc Grande vUte bien batte. ·
('t Au Meu de ces deux produits, C mentionne < des fruits en abondance, tels que
dattes et raisins
(*) Il s'agit sans doute de la forteresse do Tinmeieit (en berbère, la Biomhe), un
des 70 châteaux de la montagne de Deren (Dyrin de Pline l'Ancien; ~ttt-arot, en
berbère, les montagnes). Quatre hommes sumsaient pour en défendre l'entrée, à
laquelle conduisait un sentier à pie comme une écheUe où nne bète de somme ne
passait qu'avec peine. C'est là que le Mas'mondi Ibn Toumert établit son quartier
général c'est là qu'on porta son cadavre quand il mourut à Djebel el Kaouakib
:e ~<b)« <!M <(oHM).
Le Mahdi Mohammed Amghar (en berbère, le Grand) Ibn Toumert était origi-
naire de la tribu de Herghah, famille des Mas'moudah. Sa piété lui valut le surnom
d'~M/oM (en berbère, celui qui éclaire) et dans un voyage en Orient, U se concilia
les bonnes grâces du célèbre philosophe El GhazzAH. TI adopta les doctrines des
Aehatites, qui expliquaient certaines sourates du Qorân par des allégories et revint
dans le Maghreb enseigner ces opinions et prêcher contre le relàchement des mœur.<.
Il connut à Bougie 'Abd e) Moumen (V. plus haut) dont il se fit un disciple dévoué,
28 DOCUMENTS
CHOGnADUQtJES
de montaguf's traverse cette région de l'Ouest à de-
l'Est,
est d'avoir sur les flancs des dards aigus comme des fu-
bre et la plus répandue ils descendaient de Madghts el Abter par Loua le jeune.
Ris do Loua t'aîné, ieMr aucotre up~'uytnt'. Ils Qu'eut couuus des Anciens s"us le nom
de Lbvathœ on Lebadœ et donnèrent leur nom à ta Lybie; ee sont probablement
aussi tes Loubim do la Bible; Us peupiereut tus oasis égyptiennes où se parle
encore aujourd'hui un dialecte ber~&t' ~Cunf. faiiii~uL I~c <t j~roc, l'aris,
182<,4vo).in-8",t.I; H von MinntuU, t~)'M«'Anh«'oM ttT!<er)t<it-Sitt!«*rn<tt.
Berlin, 18~7, ïn- Koonig, !*oeH&K~rf < <fp~~r~~H~H~ d <<iner~e<con~ree< de r~/ri-
que, l'arh, tn-1' s. d.). Ils étaient établis ausiit dans )a Tripolitaine: ceux d"
l'Aouras prirent une part active à rinsurrection d'Ahou Yextd; l'homme à ràu<
eoatro les Fatimited de S~(! à M~ de l'Mg. (Couf. Iba-KhaHoun, ~fMMra dM Ber-
MrM, 1.1, p. ~:)]-Si!i; Vivien de Saint-Martin, le yurd df ;t~rit«e d<ttM t'<t)tt<~M<
Paria, I. t.. )S)!S, tu-4", p. M, S4, 8(!, MO Au lieu de ces deux denuurcs tribus,
D nomme les Djevrânah, les Buuî-Kottsoulu, les Mexqaï&h, les Zerramin (?), les
Seràrah (?) et tes Lemt'&h.
(') Les MïM'mondnh, la plus puissante des ~amiUes berbères du Maroc, preteudaîen t
descendre de Bernes, fils de Berr, par un snoo're éponyme Mas'tttoudah ;de nom-
breuses dynasties furent fondées par teurs tribus dout les priucipalea étaient tes
BerghoMtah, tes Ghomarah (V. plus hant), t''s Herghah, d'où aortit le Mahdi tbn-
Toumert; les Hïutatah, los Dokicalah et tes Hahah, dont deuxproviuccs maroc~tues
portout eucore le nom, tes Assaden,tes<:tneuiiMth. Do la dynastie aimohade qut rt'-
gua daM le Maghreb de 6:!1 de l'Mg. (1]!!8 J.-O.) à M67 de l'hég. (tjti9\se dé-
tacha <me branche qni posséda toagtonps la Tunisie: les n'afs'idcs, do Me de )'ho!;
()SS8-t~2!) J.-C.) à MM de t'hcg. ~157~ date de retabUMomcat dt6nitif des Turks
à Tunis, et dunt<tuc!q)iea rameaux dominèrent à Constautïno et à BouK~o. Conf.
Ibn Khaldoun, ~?M<ttM '!<t ~er&efes. t. Il, p. 1~4 tn)). A d.'nue seul les détails sur
l'étendue dn pays desMM'monda.h; C se contente de dire que les tribus dont H vient
de parler habitent lu Djebel ~laMatah, le Djebel Zorhoun et ï& montagne des Gho-
marah.
(~f Ces t'enseignetucuts fout défaut d:ms A et B 'iUt abr~ot considôrabletneut cc
paragraphe. 0 ajoute tes bêtes de somme, et comme produira: le blé, l'orge, te coton
en grande quantité pott de fruits, surtout dos figues et dos olives.
~) C dit qm' loM~ue tp dard atteint au eMen, it le tue.
~0 UOCUMEXTS UÊOGRAPHtUUES
(') C ajoute qu'on ne voyait pas de pareils animaux en Espagne et qu'on trouvait
surtout tes autruches et tours ceuf~ dans la plaine d'Anzour (peut-être celle de Nezar,
mentionnée par E) BcM sur la rente d'Aghmat a Fas), dans celle d'Es Sedrah, si-
tuée entre Maroc et Sale il y en avait aussi entre Fas ft Tlemcen dans la plaine
d'Anfad (Angad?), dans eello de Hasoun par ut l'on pénètre dans le Sons en venant
de Tlemcen.
(~) A, B et C donnent la bonne leçon D porte ~&Hï<M*. n existait deux villes
d'Aghmat, l'âne nommée Aghmat Uan, l'antre Aghmat Ourika ;les étrangers ne
pouvaient pénétrer dans la première; les environs étaient ptantés de dattiers et
d'arbres fraitieMj le sol y était fertile, mais l'air très malsain (Et Bek)'t,D<M)<p<io<t
de !fteK<, p. 839). Une branche des émirs Maghraouah gouverna Aghmat jusqu'à
l'apparition des Ahnoravïdes. Cenx-< s'emparèrent da cette viHe en 449 (lOaT-tOSo):
le dernier prince de la dynastie, Laqomt on Laghout ben Yousof, s'enfuit 4 Tedta,
où il fut rejoint et tué par ses ennemis en 451 (1059). Sa veuve Zetneb devint la
femme dn chef des AimoravidesAbon Bekr bon Omar.qui, enpartantpomrIeS'ah'ara
(459 Mg, 1061 J.-O.), la repudia et la nt épouser 4 son cousin Yonsof ben Tachfin.
Ce fnt elle qui excita son nonvean mari à garder pour lui sent t'aatorité qn'it par-
tascatt avec Abon Bekr (voir p. M, note 3).
~) La rivière d'Aghmat ae nommait Taghtront. C ajoute le défait suivant qui
manque ailteirs Une des particularités de cet étang est que sa profondeur, son
étendue et ses borda sont égaux il est effrayant à voir à cause de ses dimensions.
(<)A, B et C disent en oatr' qu'on trottvait a Ag-hmat beaucoup de vignes, de
céréales t't de palmier..
SUR L'AFRIQUE SEPTENTRIONALE, 31
<!nfoya~e
Be!a<to)t
(';CherbonnoM, deM.!<MjxfNtM
BnxMetoatn
&B'<Mmet.
tn-3".
Paris,M5T,
(<) NtMfMt de Gta<!<tm~. ~a~or<<! o~«e:t. Alger, MM. in-S".
(3) Dnvcyrtcr, !e< t~Nare~ <!« Nord. Paris, MM, gr. ht-S".
~) BeiMM «od KHh!c.t<))~H Ot jtTo)-~ ttN<:ee.t«-at-<<:n. tintha, 1'7. vol. itt-
)'<)CCME'<TS CÉOGHAPHtQUES.
1.
Itinéraire de Ouargla à Ghat.
Une caravane partie de Ouargla mit 33 jours de marche
pour arriver à Ghat en suivant cet itinéraire (*)
l~jour. « En partant de Ouargla, on marche pen-
dant trois jours dans la direction Sud. »
Les étapes intermédiaires sont données par le cheikh
Othman 1" jour. Tarfaya, puits de 20 coudées. Ce puits
et les g/MW (montagnes) qui l'entourent prennent leur
nom du [7aws?'M;~<!&ea'](~).
2*jour. Medjir le terrain est plat et couvert de cail-
lonx à l'Est, une muraille de rochers s'arrête à Medjir où
l'on trouve un puits.
Cet endroit, appelé aussi Mjeira ou Medjira, est situé
auprès d'une gara (colline) nommé ~~a (massacre), où
l'ancien agha de Touggourt, ~A!i bey, suivi d'un goum
d'Oulad Zekri, livra un sanglant combat à un djich (parti)
de Cha'anba insurgés ("). Dans les environs, prè's de
t'oaGhatHa<'&
('~~<-<M t!~t(tt
~n/tefo 1877).
(N:ot)M,
(') 7.c Sahara algérien. Paris, M81, tn-t6 Le Pays de Rirha. Paris, 1878, in-16.
(~) Habomrdin, ~~ne et Sahara. Farh, 1882, in-8". F. Bernard, Quatre mois dans
&'&'&<tra. Paris, 188t,tn-)2.H. Brosselard, ~ota~edeïamtMtMMaaeM. Paris, M83,
in-12. Les ZJeMa:~fKNtotM <ï)t colonel jP*?aMef<,racontées par un membre de la pre-
mMremtsstttn (Bernard),Paris, HS~, )n-12, et le rapport pnNié par le (}ouvemem<"tt
générât de i'A)g'Sric J9e'K):H)tte mMMOtt Ke«e)-<, Alger, tSOS, in-8" (non mis dans te
commerce).
(~) J*ai comptéte les lacunes dans la mention des étapes à l'aide do l'itinéraire
inédit du cheikh 'Othman, le guide do H. Dnveyrier qui a construit sa carte snr
se.: iW üo:uiu4s.
~) Cf. Bernard, Quatre moM <!ftK.!le Sahara, p. 16, avec une vne des environs i
Les DfM.r-MtMttMM~taMeM.p.Cif. H.J!rossetard, Voyage ;:e<<tt)t:MtoHF!a«eM,p.78.
Suivant ces domters, le puits du Tarfaya est aujourd'hui à sec.
(") Cf. Il. BrosM'tard, Voyage de la MtMton~«eM, p. 80-82.
SUR t.'AFMtQUH SEt'TENTKtONAf.H. 33
AlgérieetSahara,p. 103.
(')Rabourdin,
(*) H. Bresselard, Voyage <<etftmtMtWt F!a«e''<, p. 83. Les Deux JfM~otM ~'[aMero
p. 53.
(') De ~/rtc<B descriptione, p. 630.
(<) Cf. Bare&s, Tlemcen, p. M4-M2.
(s) Cf.
(~) t;f. Bernard, Qaatre )Mt<
Quatre dana !e
m.oia <!<tM le Sahara,
$ahara, f0; Lea
p. M ~M Detax
Detee btiasioua
AftMMMj!<t«<M,
Ftattera,
p. 67 où te nom est mal orthographié < Se!<M«et ~A<mo«K Duveyrier, :M ï~tM-
fe~ <!)tyo)'<ï, p. 185.
t,'A?M<}nBOEprENTRMN<.LE. 3
:;4 nOCUMKXTS CËOGHAt'HtQ~ES
(')Bernard,Quatremoisdansle Sahara,
p. 37-39.
0 Cf. De Colomb, E<;j)!o)'<tM«'t du NMto-t et <ttt Sahara de la province ti'Omn.
Alger, 1858, in-S", p. Ït-!5.
~) L'oasis a éto visitée et décrite en détail par M. Louis Say. la ~aottTtt <!< Tema-
ct~Mt RepKe ~co~rap~t~Me internationale, no 30, avril 1878. Cf. Davcyrier, les ToMa
re~ du Nord, p. 3)0; G. RoM&, BeMe <h<Mt jtforo&&o, Bremen, 1882. in-8°, p. 230
KM Rabourdin, Algérie et Sahara, p. 126-129 Les De«a: ~fh<<oK< M<t«er*,p. !8 89
Maanoir et Dnvt'yrier, ~Htfc ~eoifr<~)h<~t<e, 18T7, série, t. tt, p. 330; Bernard
Quatre NOM dans le Sahara, p. 11-41, H. Broesctard, Voyage de la Nbmott F<f<M<)'<
la confrérie desTcdjinis: Ilistoire ~e'SMt ~A'Nt~ jE!
p. 114-m!;etsur Aruaud,
extf'ait)' dn Kouunach (Revue africaine, t. V, p. 'MS et oniv.) ParitOt,
ï'e~tKt,
i.M Ort!re<re!t~Ktmmu<'M:«.<t)M (Cfi:hH)t de !<tSo<'{<'M<!e ~e~xt/.ttc~r~t.ISS!,
p. M)).
SUR L'AFHtQt'E SEPTKNTUtO~Af.E. 37
mohdansle Sahara,
Quatre
t')Bernard, p. 61-58H.Brosselard, dela
Voyage
Mt~M't p.Ut.
Flattera,
(') Il t'st appfM rtMHMtxoK dans la dupoattion d'~nar bon Raoua à 11 jours de
marche sur la route de Shdames, U reçoit t'Oned Mahareng (DfM~HNe mt~tOM
y!««eM, p. i!:H).
('*) HMot'rcfMf()trt!?:c, Y, chap. vm, x.
f LM Touaregs < yorfi, p. ii.S-aM.
SUtt L'AFRfQUE~EPTEXTtUON.U.E. 3!)
(') B. vonBary, Be<M tMt Ghat Me't H~<!f .Vtt.'t-a (6Mo&<M,MÎT, n" a, 3, U, M)
MMmotr ot Duveyrier, .Ao'M'e ~o~'np/tt~tM, S* série, t. 11, p. 3ST-312.
(*) Darcyricr, les r.)!M< At y"t< p. K2t.
~)WatcketiMr,BM/t<;)-<;y!M j)eo;;)'<<j;M';tK««)-)'t.<f~)'<ett)' <!e!4.f'i~'<Mj)<eH<)'to~f~<
1). J<6.
40 M)f t-ME\TS n~OCHU't'tQUES
(*) Sur cette ville dont j'ai parlé alltcors(JVo<e< de!ea:t<*o<yrapMe berbère, I, p. 35-~9,
cf. W. Ondacy, Excursion /aMe A :'oMM< de Mbtt)'2o'<&, ap. Deuham, Vo~a~M et dé-
couvertes fha~ le ~ort! <!< M/ft~Me. Paris, t8~6, 3 voL tt\ p. 9MO') Barth, Bebett
«))<! ~KMeetKM~cx <M~or~-MMf! Ce)t<r<t!)-(&«, Ctotha, 185T, 6 vol. !n-S< t. I, p. 259-
265) Duveyrier, !e< r<))«t)'eg«!My<n'< p. 256-275; Corbière, d'âpres Kranso, ~M-
<ut)-e <!e CfMt (Bulletin <!e la Soe<e<< Languedocienne de Géographie, 1883, t. VI,
p. Xn-~ei). Le dialecte touareg parlé à Ghat a été exposé par St, Freeman,~frr<t))t-
ma<M!(t!Sketch of the <ent<t&)t~or <<<m<t)'<!j) :a<t~)t<tj;e. Loudon, M62, in-8". J'en ai pu-
blié un vocabulaire que j'ai recueilli il TripoU pn tM< (y"t"t de t'n~Mptte ter-
bire, l, f. 3H-tS). H fant y joludre tM duettmcnta édites par II. Kraase JMttct
fKH~eM der H;tMMt«! y~)--E.cpt<!ift«)! partie. Pr"6e)t '!c'' .rac/te ''et! Chat in
.tcr.s'ttttara. Lripzif, ).M.ins'.
SURt'AFK!Qt!ESEPTEXT'UOXALE. 41
!MTouaregs
(t)Duveyrier, duyor(!,
p.3B5.
(*) D'après iadéposttiondc'Amar ben Haoua, échappe au massacre de Ia2~ mission
Ftatters, Idtes est un village de S'J A 00 maisons, penptu de Mu habitants et gon.
verné par En~ad!, chef dn ghezzon touareg qui détruisit la mission (Dma:MtM mb-
ttOtt F!<t«e)-<, p. 3M-S~t).
P) m<to:)'e <ÏM Berbères, 1.1, p. 275.
(<) Une légende teeate,e)té<'parEt Edrisi (Description de !r<9)t': et de :'&pa~He,
p. 68 du texte) et pa" Ibn Abi Zera'a (Bortdh e! Qa<'<a'<. p. 16 j), donne l'étymologie
suivante du nom de Hoouara Un émir du H'idjM étant parti la recherche d'un
tronpean de ehameanx, pa-sa le Ktt, arriva Jnsqn'cn 'Mpotitame et apprit qn'U
se trouvait dans nMqyah. Eu ce cas nous sommes fous (~&aoMtn*!Kt), s'écria-t-il,
d'o& son surnom de Hounara. S'étant nxé, continue la même )égonde, dans une
tribu Zénata, il épousa T&n~ay, mère de S'anh'adj et de Lamt', ancêtres des deux
grandes familles berbères et en eut un fils, Et Mothauna, l'a'ieut dcsHoouara.
~) Cf. Haueteau, Essai fZe ~rftMt~ftM«'e &u~ït:. Alger, ÏS53, itt-S~ p. 9. Atuaï chez
les Béni Menacer, ~&a~'jMr% au thouggourt pour <AftoH'~M~,porte, ctymologtc proba-
h)e du nom de la ville de Touggourt, qu'on avatt vontu faire dériver dn latin ttf~tt.
riMN~ De même chez te? Aïth Àbbës ~o'~s. de l'homme, pour offoMt'{~.
4~ nOC[;Mt';XT~ GÈOGRAPUtUt'M
(')Cf.Duveyrier,
:MTttfare;du~oft:.p. Mt-3ii7.
(~ Ibn Bat'out'ah, Voyages, éd. Defrémery et Sangainett!, t. IV. P&rti!, ls7<), tn.-
P. 446. L'assassinat de Mt' Tiamj, dn major Laing, le massacre do la missioti Fla.-
ters ont ma)heurcasement Mmntro 'im avait raison, du grand voyageur arabe, un de
M. Duveyrier qui érrttatt il y a vttt);t au« PrubaMenn-Mt ils (les Tunaru~) valent
mieux que leur réputation. Tout Fraudais qui voudra explorer t'Aha~ar sera
bien accueilli, s'il se conforme aux usages s et ailleurs: < Je uc me sctm pas le coti-
rage de jeter la pierre a des gens qni, $'t~ M'e.EM/NtCH< pas, Je~'r~tteH~ être tHrenfe~ s
Dnvcyrïcr, !M ï'o)ta!'<s t<K ~or; p. 370, 371, 373). Lorsque )c. cotonct Trnmotct.
(Les 2'Otta~'e~M et le coNtmerce t!tt SttAttrct, ~efKe de ~eo~rap/tM t~ef~aituMa~, u" 34,
aodt 1878) montrait par des tMts, combien peu l'ou devait attendre d'eux, M. Du-
veyrier (Année ~ojtrapAt'/tfe do 1!!78,p. 10) lui reprochait de trop s'en rapporter anx
Arabes'.Ceci était écrlte!i 1880, etnn an après, ieeotouaiFiatteMrepouMait comme
un mensonge inspiré par ia haine arabe contre les Tunareg~, i'avM du Cimanbt
Bon Djema'a le prey~nant, au puits d'Avion, 'tuf )< Ahaggar )<' tMhi!isai~nt et
44 DOCUMENTS GËO<;RAt'H)Qt!ES
qu'ilcouraità sa perte.Lerapprochement
estsignificatif, lamêmeopinionqni
mais
M'avait
pasgrandeimportance à Pariadevait
avoirdes terriblesdans
conséquences
h'Sahara.
(') De /t/rt«c ttMO'tptMM, p. N30-631.
(~ t'~t/r<<;xc, t. I, liv. 3, ch. St!.
r<);M<;<. <!«M M)tfert<'t')-f!<- r~/r~M. Paris. t8M. in S', p. ~f) ~t4
SUtiL'AFtUQ~E
SEPTENTntONAt.E. 4o
mains d'Ahitaghel, des Kel GIiela, que Ifs événements
de 1881 eut rendu tristeim'nt célèbre.
Les IboghJan (Bouguelan, Ibouglan), qui prétendent
descendre d'un Djinn.
Les Tefedist.
Les Taïtoq, dont une partie se dit. issue des tmanân,
anciens sultans touaregs, et une autre des l\cl Fada'i dans
le pays d'Aïr. Ce seraient eux qui auraient pris la prin-
cipale part à l'at-sassinat de la mission Flatters. Ils ha-
bitent ]a vallée d'Arak('). Les Tedjhé (Tezehcn), divisés en
Tedjhé n Eggali et Tedjhé n Asekkai (~) que M. Duveyrier
joint aux Kêl Ahamellen proprement dits ils habitent la
vallée de Teghasart; les Inemba, formant deux fractions
les Inemba Kel Tahat et les Inemba Kel Emoghri les
Tedjhë n Ou Sidi, apparentés aux Iman&n des Azdjerdans
la vallée de Teghasart les Ikdeyon (Ikadeen ou Ikedihen),
originaires d'Es Souk et établis à Arimmegel, les Igheuh-
choumen, issus également des ImanAn et des Ikedihon,
les Ikerremouïn (de l'arahe ytcWm,généreux?) et les Enni-
tra les Kel Amgberi, les Tedjhé Mellet (').
Les tribus serves ou ;m;yha~ sont les suivantes
Des Tedjhé Mellet: les Kel Ouhât, les Isaqqamaren ('),
les Aït Laounien; les Kel Tarourit.
(t) D'après un renseignement que j'ai recueilli à Ouargla, mais dot!t je n'ai pu
héritier l'exactitude, lo dialecte des TaTteq diCtrerait eonsideraMetnent de cetttt
des autres Ahaggar. C'est outre tes mains dn qadtu des Ta!toq, ortj{iuaire du Tuuat,
que se trouvent tes papiers de la mission Flattera.
(~ An capitaine TegfM u Arfk'k'e).
p)Cf. Hanotean, Grammaire tnmacAet'. Paris, 1860, iti-.S",p. 18; Danmas et A.
de Chancel, le Grand Désert. Paris, 1836, in-M, p. M3-:M An capitaine, A~MH.!
ethnographiques sur les Berbères 2'oMar~t, iu-8". CeueYo d.; Duveyrier, les 2'oK<t-
)-e~(!)t~o)'d,p.t!68-390i Vivien de Saint-Martin, ~jetto't'tctre 9eoi))'[tj)/t;pfe,s.v.,
Bcyte)', t. H, p. Ml-TM.
(<)Une po'hie tamaeitek* citée par Hanoteaa, Grammaire <<<mae<M)!p. 213-915,
commence ainsi:
Les laaqqamaren ne sont pax des ÙUIUJU~3
Ite n'ont ni ItUtee~ <:ti fer (<t~ar'<'a~ ni iauces à Jnanehe de bois (ier'e~OHttt),
Ils n'uut ni haruacin'm''ui!<, tu !-t'lics de chameaux,
lis n'ont pas de beaux bouctier~,
Ils n'ont pas une situation joyeuse,
Ils n'out pas df eltameaux gra.~ et bien portants.
Les tsaqqainarfu, ne m'en pariez pas
4d UOt:L.\)EKTS
GËOGKAt'HJQUES
D.'s Kel Gfiela les Imeslitrn, les Kcl Ghafsa ('), les
~:)q();nuarcn, les K''l Inciter, les Ke) Gliaris; les Kcl
T~ok;), les K<I Ade.'ek, le. Kel Tifedest; les Kel Tez-
!)o!ct, les K'l Tahat les Isendaten, les Mcrtemoq et les
D;)g ouain Taouat.
Des H~ôghian les Imesiiten et les H)erhcren.
Des Taïto<{ les Kel Ahenet, les Kel Ghafsa, les Imes-
litcn, les lklaM'()te~res), jt's Tedjhé n Atts.
Des Dideyen les Iher'au.
Des In<'mha Kel Tahat les Imedîten.
Dt-i- Inemha Kel Enioghrl lesAitIjaoumen,lesEhaan
Aholar' (<M~ef~t &oxc), les Aït Laounien Kel Tazholet.
Les autres tribus nobles n'ont pas de serfs.
III.
Cesontdesgensmélanges
(desangmête),
On trouve chez f nx toute espèce de monde
QMetqncs-uM sont panvre<t, tn«h à l'abri dn besoin,
D'autres son abuse" par le d~tnon g
Quelques uns u'out que it'urs bâtous
D'autres out fait h* pèlerinage et l'ont recommencé
Qoehine~-ums Usent habttaeUemcut le Qoran, d'antres t'apprennentparcœar.
lit pt.MMfnt dan* t~ patnrases des chamelles et det- petits,
Mt 'h't. tmutes d'or bien empaquetées, etc.
(') Ltunt le nom se retrouve danf celui do l'oppidum de Rapsa, pris par Corné-
titis Balbus (Pline t'Aueh'n, nM<oi;'e !;aiM)ei'!< Hv. V, eh. Y). On attribue aux Eet-
CHtafsa (ou N'afea), la fondation de Ghat. Cf. mes ~<'<M de !e.c;<'«e''<t~AM berbère,
l"~ partie, p. 3)i.
sm L'AFtUQUM ~Et'THKTUtONALE. 47
(*)Cherbonnean, devoyage,
Ne?cf<tOHN p 7; Mission
deCMa~t~p. mo Largeau,
le fa'/f!de.KirA<[,
p. a6H.
(.') montre des Berbères, 1.1,p. 155.
(')
~) t;£
Cf. Lo.
Le IütûL
A'tMt c:
ci'ddontrii,
'~(tottftnt, trad.
trfut. par Feritud, Recaeit de ?ft
l'ifrsud, ~e<Me<!'!< trc Société
Soetf'M f<rc/<eo<'«yt.yKc
nrchéotuqilnc
deCotufoaM'ie, ].SM, p. l-i!09 ;Largean,Fio;'eNo/tart''f!)tr.Genf-vc,18TH,tu!i",
p. 9() Ftiratid, DM''rt')<tO)t f!)t St)t</ dtUtS Les ~tex /fH<tA, sultans de Tott~to't
(Revue afnc.<tne), t. XXVr, 188~, p. ~S ai.
4S t)0n[ MEXTS <.ËO~.tt,H)(JUHH
<!eroyn~,p. lu.
B~«<MM
(') Chprh~nueau,
(~ ~tMtn)! <!e CM<;mM, p. 13C.
(') /.e Suhara algérien, li. 3t~.
sua !AFRIQUESËPTENTtUONALE. 49
troncs de palmiers. Le 7" jour, on arrive à un viijago do
quarante maisons, appelé Zaouïah Sidi '1 Ma'hed, à 2 lieues
nord de Gudamès, où l'on entre par la porte de Dara. e
C'est a la Zaouïah de Sidi '1 Ma'bed, que se rejoignent
les diverses routes partant d'El Oued on de 0)t:u'gia pour
aboutir à Ghdamès. Les puits de cette oasis ont 3 mètres
de profondeur. Le nom entier de ce point est Sidi Ma'bed
ben Djeridah.
CHAPITRE IV.
tTtNÉRAtKËS BO SAHARA OCCIDENTAL
t.'Afttt~SSEPTEBt'MOtfALB. t
50 MCUMENTS (.ÊOt.KAPHtQUËa
I.
Itinéraire de Saint-Louis à Tichit.
Le premier jour, on couche à Krgig, montagne où l'on
trouve quelques tamarix (~M, yaHiOt't'~a~'CM~a) après
une marche d'environ six heures.
Le nom d'Ergig peut se rattacher soit à la racine berbère
RGG (var. RJJ, RZZ) d'où provient un des noms dn
lièvre, ou encore à la racine arabe RQQ devenue R G G
daus la prononciation h'asania; ce serait le mot !'{/~(~<?)
désignant une sorte de cistinée, l'Ne~an~eMMm.<es.:<7<o-
t'ton, appelée aussi ~nt/ta~ (').
2" jour. M '~raîch (en arabe, les huttes de branchages
de tonnelles) colline couverte de tamarix.
Le nom se rencontre fréquemment dans la synonymie
géographique arabe El 'Arich, en Egypte El 'Aricha
(département d'Oran), El 'Ara'ich (Larache) dans le
Maroc.
3" jour. Après avoir passé près du puits de Tkheina, on
arrive à la montagne d'El Merya (le ~?'00'), où l'on trouve
un peu d'herbe. Le terrain parcouru est pierreux, sans
végétation.
4e jour. Campement à la montagne d'Eirech, où il y
a du bois et quelques gonatiers (en zénaga, aaana~ peut-
être du mot wolof ~onaMga).
5*'jour. On campe à Aouléiouk, puits comblé depuis
dix-sept ans il portait alors le nom de Mouley 'Ali,
cheïlih qui habitait aux environs. Aujourd'hui l'on n'y
trouve ni eau, ni arbre.
6e jour. Na'imât à partir de ce point, on entre dans
une fraction de l'Areg (dunes); il ne produit pas d'herbe,
mais des tamarix en assezgrand nombre, ainsi que des buis-
sons pareils aux jujubiers sauvages (~dMt, Zyziphuslotus).
7"jour. Au milieu de cette étape, on trouve le puits
~)Lemotrgigdésigne
eneat leFojjr«)u<t/rM<fe<t)M.
tmezygophyUce
SEPTENTRtONALE. &1
SURt/AFKtQUE
d'Kl 'Abbara et l'on campe à Tendamar. Le terrain rede-
vient piarreux et produit un peu d herbe.
8' jour. Lemhairid, petite montagne où l'on trouve de
l'eau en automne. Le mot Mt/to;)'~désigne en arabe-h'asa-
nia un terrain où l'eau pénètre et coule sous terre. Lo sol
est pierreux, sans arbre ni herbe.
9" jour. El 'Oga'ita (diminutif de 'Og!a), puits combla
depuis onze ans, auprès duquel habitait un certain Moula
loufan. Les plnies l'ont rempli peu à peu de sable. On y
voit un seul arbre, nn baobab (~aMoMMt).
10''jour. Ed'ouiat elboul, terrain pierreux on y trouve
nn peu d'herbe.
11*' jour. Tichit. Le nom primitif de Tichit, d'après
Barth('), est Chetou. Tichit pourrait être aussi le diminu-
tif du mot berbère ich, la corne. Cette ville fut peuplée
d'abord par les Masinas, fraction des Asouanek ou AzerQ,
fondateurs de l'empire du même nom qui avait pour capi-
tale Tenengou. Les Arabes(~) attribuent, suivant Barth,
sa coustruction à'Abd el Moumen, le fondateur de la dy-
nastie almohade (v° siècle de Nous ne connais-
sons pas cependant d'expéditions de 'Abd el Moumen dans
le Soudan, à moins qu'il ne faille considérer comme
telle sa campagne contre la ville inconnue de Tacha'bout
ouTassimout, après la soumission du Derâ (~).Les Oulad
Billé, d'origine arabe, vivaient dans cette ville, mêles
aux Masinas et formaient, il y a deux siècles, une tribu
puissante. Au temps de Barth, Tichit ne comptait guère
(')Xeitttt
ttxdEnMee&Mt~ettim~erj-<m<tC«t<ra!ftto,t. V,p.5t7.
Barth
(~D'&prAa (Be<Mt), tea
t. V,p.51t), Asuuauek ouAoeranmient étMcemtnx
deBvoyagenrs sonslenomdeMarka,
arabes queleurdonnent encoreamjoard'hot
lesBambaras. Lepayaoùs'etùve Nyamiua,aujourd'hui posaeaaîon etvoi*
française
8tndel'empire sur
deTidtani, le Niger, MnotHmeeneorea~oard'humarkadengott
(payadesMarktM).UsportentaussilenomdeSébé,deCaboteondeSoainke. La
eMte dominante Beratt
d'originefooiahc'eatd 'aiitettr~
du d
pay* esMMiaaoque)M
traditions dansleFoMa-Tort),
quej'aireetetUiet fontpartirte<Peuls.Laclasse
Inférieure
oomprendraitlesOuakoré, aux
apparentas Maiinkhe.
(') Ibn Kha!denn,At Marràkochi et le Qart'ae ne parlent pas de cette fondation.
0 Ibn Khatdonn, JfM<otn! <!MBe<-Mt-M, t. It, p. tTt.
52 MCtJMENTS
S&OCnAPHtQtJES
que 3,000 habitants, bicoque le Tnnza, mon informa-
tem', prétende qu'elle est plus grande que Saint-Louis.
Sa principal ressource consiste dans le commerce du
sot tire de la sebkha d'Ijil, dans la partie orientale du
Tiris ('). Barth a publié ('), comme spécimen de la langue
parlée à Tichit, nne version de la parabole de l'Enfant
prodigue.
II.
Itinéraire de Tichit à ChingaitC).
l"jour. En quittant Tichit, on traverse une plaine de
sable jusqu'à la station d'Aouleygat où campent les Kha-
lioun (?) on y trouve de l'ean, des arbres de toute sorte
et surtout des acacias (eu arabe, <*«?'« en touareg, «t$<~
au Fezzan, <jfMero<ifA,
Acaciaarabica ~]) et des tamarix. On
y cultive le henno (~<!<oso)t«t
oMt'ntts)['].
2~ jour. La seconde étape va jusqu'à un puits, près
d'une colline de sable, chez les Ida ou Aïch ("). Il y a de
l'herbe.
faees.
hrmomiCTtfH: t
CHAP. ). Un itinéraire arabe. De Fàs à Pjema Ghazaouat. o
CuAP. Il. Géographie d'El Fezari .14
CnAp. Ht. Itinéraires du Sahara centra). 30
CHAP.tV. Itinéraires du Sahara occtdentat. 4t<
NOTEADDn'MN~EtJ.Ë. ~4