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M'Bala M'Bala, c'est pas français ça!

Par N. KRIM - Jeudi 16 Janvier 2014 - Lu 689 fois


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C'est à un véritable lynchage médiatique et politique que se livre la «jet-set» française contre
l'humoriste Dieudonné. Ainsi, curieusement unanime, l'espace politique français (présidence,
gouvernement, opposition, médias) s'est lancé dans une singulière chasse aux sorcières. La
victime? L'artiste franco-africain Dieudonné M'Bala M'Bala, humoriste et militant politique né en
1966 à Fontenay - aux - Roses en France. Dieudonné M'Bala M'Bala? Mais, c'est pas français
ça, se récrièrent d'aucuns! L'humoriste, ce qui n'est plus a démontrer, dérange et même
beaucoup, le landerneau politique et médiatique français qui ne supporte pas des vérités qui
renvoient de lui une image très peu aimable. C'est ainsi que les médias et les politiques français
tentent de réinventer les oeillères dans le pays des droits de l'homme et des libertés sous toutes
leurs formes. Et ce sont ceux-là qui exigent le respect des droits de l'homme et la liberté de dire
en Afrique ou en...Syrie, qui les malmènent dans la patrie de ces dits droits et libertés. Aussi,
interdire les spectacles de Dieudonné M'Bala M'Bala est d'autant plus saugrenu que ce sont ces
mêmes politiques et médias qui ont drapé sous le label de la «liberté d'expression» les
méchantes caricatures sur le Prophète Mohamed (Qsssl) que publia en 2011 Charlie Hebdo.
Mais, c'est la «quenelle inversée» de Dieudonné qui fait rager la France bien-pensante qui
vitupère contre cet impertinent comique et cherche à le faire taire. Peut-être bien que le spectacle
de Dieudonné soit médiocre et de ce fait, s'éteindra de lui-même faute de spectateurs sans que
les pouvoirs publics aient à en rajouter. Sans doute aussi que M'Bala M'Bala est étincelant en
tant qu'humoriste et alors ce n'est pas une interdiction administrative qui va le museler. Bien au
contraire. Elle aura surtout l'effet inverse qui fera d'un comique (peut-être) médiocre une
superstar non seulement française, mais également internationale. L'hystérie qui semble avoir
gagné la classe politique française est mauvaise conseillère. L'excès n'a jamais été la solution.
Le résultat immédiat est que l'humoriste français est vu, pas seulement de ce côté de la
Méditerranée, comme un chantre de la liberté d'expression et aussi victime d'un gouvernement
français qui perd son self-contrôle en bafouant cette liberté de pensée et de liberté d'expression
qu'il était censé défendre qu'elles qu'en soient les occurrences. Les dirigeants français, qui ont
estimé que caricaturer le Prophète (Qsssl) d'un milliard et demi de croyants, entre en droite ligne
de «l'art» et est conforme à la «liberté de dire et de penser», y compris pour ce qui est sacré pour
le cinquième de la population mondiale, sont entrés dans tous leurs états pour une «quenelle
inversée». Faire une «quenelle inversée», voilà le scandale! Ça ne saurait passer. Du coup, cette
affaire est devenue la priorité du gouvernement du président François Hollande.
Dès lors, la question qui se pose est pourquoi le gouvernement français, toutes affaires
cessantes, concentre ses efforts sur l'humoriste «le plus talentueux de sa génération» selon les
appréciations même de nombre de ses confrères français, y compris ceux qui n'apprécient pas
ses manières de faire. Ce qui est normal. Ce qui ne l'est pas, c'est ce qui apparaît pour nombre
d'observateurs comme des «représailles» contre le comique d'origine africaine. Singulièrement,
eu égard aux graves problèmes socio-économiques auxquels le gouvernement français est
incapable d'apporter des solutions. Ainsi, pour le président Hollande et son ministre de l'Intérieur,
Manuel Valls, la primauté de l'heure, est M'Bala M'Bala, avant même que d'examiner le triste
tableau que présente le fiasco de l'économie, de l'industrie, avec des usines qui ferment chaque
jour, du chômage qui a atteint le summum avec cinq millions de demandeurs d'emploi, du début
de paupérisation de la France et, cerise sur le gâteau, la chute impressionnante de popularité de
François Hollande tombée au ras des pâquerettes entre 15% et 20%, les Français lui signifiant
ainsi leur rejet. Pourtant, c'est M. M'Bala M'Bala qui inquiète politiques et médias de France au
point de devenir la priorité des priorités. Etrange! Cela sans évoquer la bizarre séquence d'un
président sortant en moto, casqué et cuirassé pour des rendez-vous nocturnes. Voilà ce qu'il est
advenu de la patrie des droits de l'homme tombée dans les rets de frimeurs. Triste!

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