Sunteți pe pagina 1din 1

Macron l’ami des chasseurs ?

Cette semaine un article de RTL a allumé la mèche en évoquant le “joli cadeau”


que le président était prêt à faire aux détenteurs de permis de chasse national en réduisant leur cotisation
annuelle de 400 à 200 euros. Dans la foulée, un membre d'Europe-Ecologie les Verts lançait
unepétition (54.000 signatures à ce jour). Mais à y regarder de plus près, plus que du simple clientélisme, le
geste du locataire de l’Elysée s’explique surtout par la nécessité de rééquilibrer une comptabilité bancale depuis
plusieurs années.
Un petit retour en arrière s’impose pour bien comprendre. Jusqu’au début des années 2000, les chasseurs
détenteurs d’un permis national devaient s'acquitter d’une redevance auprès de l'Office national de la chasse et
de la faune sauvage (ONCFS). Cet organisme public qui se définit comme “police de l’environnement et de la
chasse”, leur demandait une cotisation de 180 euros pour financer les services administratifs chargés
d’indemniser les dégâts de sangliers et d’autres grands gibiers auprès des agriculteurs.

Des sommes qui seraient indûment perçues par


l’Etat
Le hic, c’est que la loi Voynet, votée en juillet 2000, a transféré cette compétence d’indemnisation, qui est
désormais assurée par les fédérations départementales de chasse… sans pour autant leur transférer cette
cotisation qui a continué à alimenter les caisses de l’ONCFS. 20 millions d’euros seraient ainsi encaissés
indûment chaque année, selon la Fédération nationale des chasseurs (FNC) ! Pour ne rien arranger, la même loi
Voynet a aussi décentralisé l’émission des permis de chasse… sans là encore en transférer la cotisation aux
fédérations départementales (9 euros par an), celle-ci étant toujours bizarrement encaissée par l’ONFCS.
>> A lire aussi - Faut-il interdire la chasse à courre ?
Ce sont donc ces sommes indûment perçues par l’ONCFS que l’Etat envisage aujourd’hui de supprimer. Des
cotisations que la FNC, regroupant les fédérations départementales, ne souhaite, par ailleurs, pas récupérer.
“Depuis l’instauration de la loi Voynet, nous avons équilibré nos budgets et intégré le manque à gagner…”,
explique Willy Shraen, président de la FNC. La Fédération ayant, en outre, prévu de faire cadeau (un vrai celui-
ci) de 11 euros aux chasseurs dès cette année, on arrive donc à la fameuse réduction de 200 euros (180 + 9 +
11 euros).
Pour entrer en vigueur, une telle réforme du financement du permis devra toutefois être inscrite à un projet de loi
de finance (PLF). Selon la FNC, elle sera intégrée dès le budget 2019 pour une entrée en vigueur à compter du
1er juillet 2019, date de l’ouverture annuelle de la chasse. Bref, si Macron n’a jamais caché sa proximité avec le
monde des chasseurs - on se souvient de ses 40 ans fêtés à Chambord en compagnie d’adeptes de la chasse à
courre ou encore de sa promesse de campagne pour un retour de chasse présidentielle -, gageons que ces
motivations vont au-delà du simple cadeau…

S-ar putea să vă placă și