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Le régime autoritaire de Tombalbaye (1960-1975)

L'indépendance fut proclamée le 11 août 1960 par François Tombalbaye. Le


premier chef d'État du Tchad indépendant neutralisa rapidement les opposants
en les éliminant politiquement sinon physiquement. Son principal rival, Gabriel
Lisette, fut contraint à l'exil. Le 19 janvier 1962, tous les partis politiques, excepté
le P.P.T., furent interdits. Mais, malgré les menaces qui pesaient sur les cadres
qui refusaient de rallier le système du parti unique, la résistance continua. Le
16 septembre 1963, à Fort-Lamy, un cortège se forma à la suite d'une réunion
tenue chez Djibrine Kherallah : les leaders de l'opposition furent arrêtés, la
répression policière fit une trentaine de morts.
Le lancement de l'emprunt national, en avril 1964, fut mal accueilli dans les
campagnes. Les paysans et éleveurs, notamment dans le nord, l'est et le centre
du pays, subissaient déjà les comportements abusifs des fonctionnaires
majoritairement issus du sud. En octobre 1965, les paysans de Mangalmé, dans
le centre du Tchad, se révoltèrent contre les collecteurs d'impôts qui profitaient
de la levée des taxes pour les dépouiller. D'autres jacqueries paysannes
éclatèrent dans le centre et dans l'est.
C'est dans ce contexte de révolte qu'Ibrahim Abatcha créa le Front de libération
nationale du Tchad (Frolinat) à Nyala, ville du Darfour au Soudan. Ce
mouvement, qui ne recrutait que dans les milieux musulmans – à l'exception de
quelques personnalités sudistes –, adopta une plate-forme révolutionnaire et
anti-impérialiste à forte connotation religieuse. Initialement implantée dans le
centre et l'est, la rébellion gagna du terrain et s'étendit en 1968 à la région
désertique du Borkou Ennedi-Tibesti (B.E.T.), qui avait été administrée par
l'armée française jusqu'en 1964. La répression brutale de l'armée, loin d'écraser
la rébellion, suscitait de nouvelles résistances. Les dissensions qui minaient
néanmoins le mou[...]

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