Territoires en Projets :

Communauté de Communes
du Pays de Lamastre
Enseignants :
Olivier Malclès, Bertand Rétif,
Philippe Ayad, Magdeleine Lounis

Étudiants : Julien Aubessard, Amandine Beau, Shereen Benchaib-Kolli, Claire Bouguin,

Amélie Brez, Elisa Cartie, Roy Cerrate Banda, Audrey Dauchel, Juliette Demoulin,
Nicolas Dezes, Emmie Dupé, Pierre-Alexandre Ferry, Lucie Gallet, Lucas Jolliet, Annelise
Jorgensen, Romane Joyeux, Lisa Labadie, Marina1 Largeron, Anaïs Latour, Emilie
Leduc, Marie Roux-Blondelet, Yolan Terseche, Joris Top, Chloé Verdier, Laura Wery
Après une première expérience en 2016, nous avons accueilli 24 étudiants architectes
de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand (ENSACF) du 20 au
24 mars 2017, dans le cadre du partenariat engagé entre la Communauté de Communes
du Pays de Lamastre, l’ ENSACF et le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche.
Si cette opération a été reconduite en 2017 c’est grâce aux très bonnes relations que la
Communauté de Communes du Pays de Lamastre entretient avec le PNR des Monts
d’Ardèche et aux très bons résultats obtenus en 2016. Cela a aussi permis aux étudiants
et à leurs encadrants de couvrir l’ensemble des 11 communes de la Communauté de
Communes.
Pour 2017, divers projets leur ont été proposés sur sept communes : Désaignes, Gilhoc,
Le Crestet, Nozières, Saint Barthélemy Grozon, Saint Prix et Lamastre. Tout d’abord, ils
ont mené une réflexion sur l’ensemble du territoire (relief, topographie, hydrographie,
habitat, agriculture, etc.) pour ensuite se rapprocher au plus près des édifices particuliers
et du patrimoine bâti et paysager.
Tout au long de la semaine, ils ont pu effectuer des constats, trouver des pistes à explorer,
exercer leurs talents et leur créativité, échanger avec les élus, les habitants, les acteurs
économiques et associatifs.
Une belle manière d’appréhender la richesse du patrimoine local qu’il soit culturel, cultuel,
paysager, industriel, commercial ou agricole sur lequel ils ont apporté un regard neuf,
cherché des solutions en assimilant les thématiques et les enjeux du territoire.
De nombreuses personnes (en majorité des élus) ont assisté au rendu de chaque
groupe le 23 juin à l’espace culturel de Désaignes. Elles ont toutes été surprises par
le magnifique travail fourni, plans et maquettes à l’appui. Nul doute que les communes
pourront s’inspirer de tous ces éléments pour faire avancer leurs projets.
Un grand merci à Bertrand RETIF, responsable du projet au sein de l’ENSACF, à Jérôme
DAMOUR du PNR des Monts d’Ardèche, à Jacky CHOSSON l’élu référent ainsi qu’au
personnel et au Directeur du lycée Charles de Foucauld où l’hébergement et les repas
des stagiaires se sont réalisés dans les meilleures conditions.

Jean-Paul VALLON,
Maire de Lamastre,
Président de la Communauté de Communes
du Pays de Lamastre,
Conseiller Départemental de l’Ardèche.

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Depuis prés de 10 ans, le Parc naturel régional des Monts d’Ardèche accueille des
étudiants d’école d’architecture et de paysage dans le cadre d’ateliers pédagogiques
« hors les murs ».
Immergés pendant une semaine sur des espaces ruraux qu’ils découvrent souvent pour
la première fois à leur arrivée, les étudiants rencontrent les élus locaux, les habitants, les
acteurs économiques et associatifs. Ils s’interrogent avec eux sur les questions d’habitat,
de travail et de déplacements, d’énergie, d’alimentation et de santé, d’écologie, de culture
et de patrimoine, de paysage et de cadre de vie, etc. De retour « dans les murs » de leur
école, les étudiants élaborent leurs projets en tenant compte des spécificités de chaque
territoire d’étude. Ces ateliers sont ainsi l’occasion de réfléchir à de nouvelles manières
d’habiter dans l’espace rural en favorisant l’innovation et l’expérimentation qui sont des
objectifs forts du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche.
En 2016, des étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-
Ferrand (ENSACF) sont intervenus sur la Communauté de Communes du Pays de
Lamastre. Cette rencontre a conduit à des propositions d’aménagement qui ont suscité
un vif intérêt. La démarche participative « Déplace des places » organisée en 2017 pour
l’aménagement de la place centrale de Lamastre a d’ailleurs découlé de cet atelier.
Devant la réussite de l’opération, la Communauté de Communes du Pays de Lamastre
et le Parc naturel régional des Monts d’Ardèche ont souhaité relancer la démarche en
2017 avec l’appui financier du programme européen LEADER Ardèche³.
La restitution des travaux de l’atelier « territoires en projets » le 23 juin 2017à Désaignes
a été à nouveau l’occasion de découvrir une grande variété de projets de création
architecturale, de reconversion du patrimoine bâti existant, d’aménagement d’espaces
publics. Lors de cette rencontre, la qualité des échanges a témoigné de l’intérêt de
l’atelier « hors les murs », tant pour les communes du Pays de Lamastre que pour les
étudiants, futurs professionnels qui auront à intervenir sur des territoires ruraux comme
les Monts d’Ardèche.
Le présent journal de l’atelier donne un aperçu sur la richesse des travaux étudiants dont
certains pourront trouver des développements dans les années futures. Je remercie
l’ensemble des élus et acteurs locaux dont la participation active a contribué à la réussite
de cet atelier.
Je vous laisse découvrir ce journal de l’atelier 2017 et espère que vous pourrez y trouver
matière à idées pour favoriser de nouveaux mode d’habitat durable !

Lorraine CHENOT
Présidente du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche
Présidente du GAL LEADER Ardèche

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La collaboration entre l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand
(ENSACF) et les Parcs naturels est une longue histoire promise aussi à un grand avenir.
L’ENSACF s’intéresse aux territoires en « marge » en mettant en valeur l’innovation
sociale, paysagère, architecturale qu’ils génèrent grâce à l’engagement de leurs
habitants.
Les étudiants approchent ainsi la question de l’aménagement du territoire en milieu rural.
Ils imaginent, expérimentent des solutions parfois utopiques mais toujours stimulantes
pour eux-mêmes, pour leurs enseignants, pour les habitants et les élus du territoire.
Cette arpentage et intervention dans le Parc naturel des Monts d’Ardèche n’échappe
pas à la règle.
Ce journal d’atelier permet de conserver une trace de ce passage dans la Communauté
de communes de Lamastre. Je suis assurée que l’analyse et les projets des étudiants
contribueront à ouvrir de nouvelles perspectives.
Un grand merci aux élus et aux habitants d’avoir accueilli les étudiants et les enseignants
qui les guident dans cette démarche !

Agnès BARBIER
Directrice de l’Ecole nationale supérieure d’architecture.

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Cadre général l’architecture produite soit participer à leur transformation.
profondément ancrée dans À l’issue de ce premier temps
L’enseignement Territoires ruraux l’espace où elle s’établit. d’immersion, dont l’objet principal
en projets, conduit en troisième était la constitution d’un atlas
année de licence à l’École Nationale Méthodologie collectif du territoire, de multiples
Supérieure d’Architecture de stratégies de développement ont
Clemont-Ferrand, interroge le L’atelier « territoires en projets » émergé. Qu’elles s’appuient sur le
projet urbain et architectural en donne à des étudiants de troisième tourisme, l’artisanat ou l’agriculture,
territoire rural. Centré sur le Massif année de l’école d’architecture toutes visaient à trouver dans les
central, il a donné lieu, depuis 2008, de Clermont-Ferrand l’occasion spécificités du territoire les ressorts
à une quinzaine d’expériences de travailler sur les territoires de sa régénération.
pédagogiques successives qui ruraux en croisant les questions C’est sur ce socle que les étudiants
contribuent à ancrer l’école dans territoriales et architecturales. ont ensuite, par groupes de quatre,
son territoire. développé leurs projets.
Qu’il s’agisse d’investiguer des 1. L’immersion
espaces profondément ruraux L’atelier a débuté, comme chaque 4. Le projet
ou des régions situées en limite année par un temps d’immersion. Par la suite, en s’appuyant sur
de l’urbain, ces travaux se sont L’équipe a donc établi ses quartiers un projet collectif de définition
appuyés sur des politiques mi-mars 2017 à Lamastre. Les des formes bâties et des
territoriales diverses : projets de étudiants ont, une semaine durant, espaces publics, ils ont conçu,
Parc, révision de charte, création rencontré les acteurs locaux en prolongement de la stratégie
d’ateliers ruraux d’urbanisme, : commerçants, agriculteurs, territoriale choisie, un ou plusieurs
expérimentations locales ou touristes, élus, techniciens, et édifices dont le programme, la
réflexion préalable à un Scot rural. résidents afin de recueillir le point mise en œuvre et la morphologie
de vue de chacun sur les questions répondaient aux enjeux énoncés
Objectifs et modalités auxquelles le territoire fait face précédemment.
pédagogiques et d’identifier les difficultés et
potentiels. 5. La restitution auprès des
Dans un contexte de réforme partenaires
territoriale, de diminution des 2. La cartographie À l’issue de l’atelier, durant lequel
ressources de l’action publique, de Cette immersion a constitué ils ont élaboré des projets variés,
mutation de l’ingénierie territoriale, l’occasion de confronter à l’atlas parfois iconoclastes, les étudiants
il convient de préparer les futurs collectif réalisé à l’école les ont été amenés à confronter, lors
architectes à investir plus largement semaines précédant l’atelier in situ, d’une exposition-débat organisée
les échelles intercommunales et les les informations collectées lors de au mois de juin 2017 à Désaignes,
espaces ruraux pour y développer l’arpentage du territoire. leurs travaux à l’avis d’un public
une pratique renouvelée du « profane ». Cette rencontre
projet territorial. L’enseignement 3. La stratégie a été l’occasion d’évaluer la
vise à maîtriser conjointement la Cette double approche a permis pertinence de leurs propositions
dimension stratégique du projet de façonner une vision du dans une situation extérieure au
à grande échelle et la dimension territoire fondée à la fois sur les cadre scolaire habituel, de tester
constructive. À cette fin, les préoccupations locales et les les modalités d’expression et de
étudiants sont confrontés aux enjeux d’une aire plus vaste. Elle communication de leur projet. En
processus de transformation d’un est en outre l’occasion d’un large retour, les acteurs locaux ont pu
grand territoire intercommunal. débat entre les étudiants et leurs s’interroger sur leur propre rapport
Ils l’arpentent, en font l’analyse, hôtes sur les enjeux contemporains à l’architecture, à la commande,
identifient les leviers, définissent des territoires ruraux et la manière ainsi qu’à la dimension souvent
une stratégie afin, in fine, que dont les architectes pourraient négligée du projet de territoire.

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Désaignes
Impulsion et mise en réseaux
Claire Bouguin, Amélie Brez, Elisa Cartié, Lucie Gallet, Emilie Leduc
Désaignes peut aujourd’hui se décomposer
en deux entités : d’une part, son centre
historique intra-muros, présenté comme un
atout touristique, patrimonial et concentrant
ainsi les efforts de la mairie et d’autre
part un ensemble d’habitat pavillonnaire
qui a remplacé les anciens faubourgs. Le
noyau historique apparait cristallisé. Il est
peu perceptible de l’extérieur, masqué par
l’habitat individuel qui s’est développé de
manière non maîtrisée et ignoré par le tracé
de la route départementale qui ne met pas en
valeur le patrimoine : peu de vues et pas de
possibilité de s’arrêter. On peut par ailleurs
interroger la réelle attractivité de ce château-
musée, du moins dans son état actuel.
Le village possède également un rapport
privilégié à l’eau : il est entouré par de
nombreuses sources minérales ou gazeuses
et est situé à proximité du Doux.
L’enjeu pour Désaignes est de revitaliser
son centre ancien, par la liaison entre les
différents tissus existants. Aujourd’hui,
l’attractivité du village s’incarne dans les
quelques ateliers d’artistes et d’artisans
Vue sur Désaignes
intra-muros. Il s’agit d’apporter au tissu multiples. L’épaisseur de la place permettant
artisanal existant une nouvelle impulsion d’autre part de désenclaver le château-musée
en implantant un programme moteur à en lui proposant une entrée remaniée, en
l’entrée Nord du village : un centre d’art réorganisant ses expositions, et en le reliant
contemporain qui offrira une nouvelle à un accueil touristique plus large.
vitrine au village, diversifiera les publics et
permettra de remodeler la place de la mairie.
Dans un second temps il s’agira de se
conformer à l’interdiction prochaine de
retenues d’eau et d’interventions sur les
berges du Doux tout en maintenant les
lieux de baignade nécessaires à l’attractivité
touristique du village. Ainsi, un programme
de piscine naturelle et de services viendra
requalifier les bords du Doux et proposer des
activités en lien avec l’eau tout au long de
l’année.
Dans la continuité de ce travail sur la
« ceinture » du village, il s’agit de mettre
en réseau ces différents fragments. L’actuel
boulodrome apparait comme une rotule :
positionné sur les hauteurs du village, il
se positionne comme un connecteur. Il
s’agit d’en faire la « place du village »,
par l’implantation d’une halle aux usages
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Plan de masse

Entrée de ville Nord, ancien Hôtel-Restaurant Espace de retenue d’eau sur le Doux Boulodrome en belvédère

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Vitrine de Désaignes - Centre d’Art
Elisa Cartié
Pour répondre aux ambitions artistiques de
la commune, un programme architectural
contemporain sera implanté à l’entrée ouest
de Désaignes, à l’emplacement de l’hôtel
actuellement en vente. Il s’agit ici d’offrir,
aussi bien à la population locale, qu’aux
touristes, des espaces de sensibilisation à
l’art contemporain, mais également des
ateliers d’expérimentations et d’expositions
temporaires. Ouvert toute l’année, ce lieu
pourrait également accueillir des évènements
particuliers, comme des workshops.
Le centre d’art contemporain s’insère sur
une parcelle en angle, le long de la route
départementale. Premier bâtiment du village,
il devient une véritable vitrine. Le parti est
donc de positionner l’ensemble du projet
en front de rue, pour « s’exposer », mais
également de manière à dégager un espace
plus intime à l’arrière.
Le projet est perçu comme une confrontation
de deux bâtiments, même si le rez-de-jardin
ne fait apparaître qu’un seul et unique objet.
Depuis la rue, ceux-ci sont traités de manière
très distincte : le premier est complètement
aveugle tandis que le second est totalement
vitré.
Coupe transversale 1:200
Dès l’extérieur, les visiteurs sont appelés à Le jardin est divisé en plusieurs lieux,
le parcourir : sur le parvis, les murs invitent permettant différents usages, dont un espace
le public à entrer, et forment des assises à de détente conservant la végétation existante.
l’ombre de l’arbre existant. Murs et toits
se confondent : les bâtiments apparaissent
comme des monolithes pliés. Les toits, en se
prolongeant, créent des seuils et permettent
de s’abriter.
De l’entrée, les visiteurs sont guidés par la
lumière jusqu’à l’accueil, puis à un espace
de travail ; ils empruntent ensuite un escalier
leur permettant d’accéder au rez-de-jardin où
se situent les expositions. Ce programme est
traité en double hauteur, avec une inversion :
côté rue, la partie supérieure du mur est Vue sur l’entrée
totalement vitrée permettant une vue sur les
expositions depuis l’extérieur ; côté cour, les
expositions profitent d’un accès au jardin via
de larges baies vitrées.
C’est sur ce même niveau que se trouvent
également les ateliers, en lien direct avec la
cour qui peut devenir de fait un véritable lieu
d’expérimentation. La dalle extérieure, traitée
de la même manière que le sol intérieur,
permet d’accentuer ce prolongement des
ateliers.
Vue sur la circulation
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Plan de masse 1:1000

Plan de rez-de-chaussée 1:500 Axonométrie éclatée

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Halle et Pavillon d’accueil
Claire Bouguin
Le boulodrome et son prolongement, en
contrebas, constituent un espace stratégique
à Désaignes, car ce belvédère, lâche, mais
central, est à la jonction des différents tissus
du village. Le principe du projet est de faire
de ce lieu un liant, un connecteur entre des
fragments disjoints :
- le centre ancien, cristallisé (où la mairie a
concentré ses efforts depuis quelques années
avec des aménagements de l’espace public et
le pavement ) ;
- les entrées du village, avec au Sud le parc
Fornate et au Nord le futur centre d’art ;
- les équipements existants comme l’école et
la salle polyvalente.
Le programme du projet est un pavillon
d’accueil au Château-musée qui permettra
de requalifier son entrée. La proposer de ce
côté incite à sortir de l’enceinte ancienne
et engage l’utilisation de l’espace haut
du village. Il n’y a pas d’intervention
architecturale sur le Château-Musée, mais
une volonté de créer une tension de proximité
avec le Pavillon d’accueil et de réorienter son
contenu. Les anciennes expositions d’histoire
Boulodrome existant
Coupe transversale
prennent ainsi place dans la nouvelle salle
d’exposition du pavillon en lien avec une
salle de projection qui peut accueillir les
écoliers et des intervenants d’art. Il y aurait
aussi un bureau pour l’office de tourisme qui
peut gérer la billetterie.
Le projet s’étend ensuite sur le boulodrome.
Il est relié à son soubassement par des
venelles, les escaliers existants formant
ainsi des parcours. Le traitement de l’espace
public du boulodrome et la construction
d’une halle viennent le remodeler pour en
faire la place du village. Le principe est de
travailler sur un parcours autour de celle-ci,
une sorte de couronne arborée qui réaffirme
sa centralité, en réutilisant les arbres
existants et comprenant la halle comme point
de belvédère. Travailler sur le tour permet
au centre de conserver un sol utilisable pour
différents usages. Formellement la halle
s’ouvre sur la vue et s’oriente sur les deux
cadrages les plus importants : celui entre
le château et le temple et celui vers le parc
Fornate.
Soutènement existant
Axonométrie éclatée
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Plan de masse

Coupe paysagère

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Continuité Paysagère
Emilie Leduc

Désaignes possède un accès privilégié à l’eau
qu’il était nécessaire de revoir à la fois pour
conserver un attrait touristique, mais surtout
pour être accessible aux désaignois tout au
long de l’année en multipliant les espaces
proposés.
La baignade naturelle s’insère entre le
camping et le Doux en réponse au paysage
situé sur le versant opposé.
Elle propose de repenser les éléments
structurants du paysage local : les terrasses
et leurs murets.
Ces derniers structurent le projet en
s’inscrivant dans un nouveau parcours
permettant de franchir le Doux. La baignade
n’est plus seulement une arrivée comme elle
peut l’être aujourd’hui, mais une véritable
étape d’un parcours menant notamment aux
été extrudé pour les ménager.
Enfin, il vient se terminer dans les bassins,
formant tour à tour une structure immergée
ou une rigole qui laisse circuler l’eau entre
les différents bassins de baignade et de
régénération.
Ces différentes étapes du parcours forment Le Doux hors période estivale
une succession de terrasses, chacune d’elle
s’insérant selon un angle déterminé par la
topographie du site.
La continuité paysagère se traduit aussi
par l’utilisation d’une seule matière sur la
totalité du projet ainsi que par la volonté
d’ouvertures aussi fluides que possible sans Vue depuis le camping
seuils marqués.
Accueil

sources et aux vignes, situées sur l’autre rive.

Restaurant
Le muret, sous différentes formes, caractérise
les espaces proposés.
Dans le bâtiment d’accueil, il oriente Vestiaires

l’espace, le regard et le parcours en continuité

avec le site.
Pour le restaurant, adossé à la pente, il
s’ouvre par une large ouverture sur le
paysage environnant.
Les vestiaires quant à eux, s’inscrivent dans
un renflement, ils habitent réellement ce mur
inclus dans le site et qui vient englober la
totalité du bâtiment. Les pleins et les vides se
répondent comme si le muret originel avait
principe d’insertion

Coupe sur les vestiaires, rapport avec les bassins et le Doux

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Plan masse - Les terrasses revisitées, le muret structurant

Accueil Restaurant Vestiaires

Elévation, succession de terrasses

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Saint-Prix
Halte et nouveaux usages
Claire Bouguin, Amélie Brez, Elisa Cartié, Lucie Gallet, Emilie Leduc
Saint-Prix occupe une position stratégique
sur la Dolce Via. Celle-ci constitue un enjeu
important pour cette commune qu’il s’agit
de conforter afin de profiter du tourisme
vert et de transformer Saint-Prix en lieu
d’arrêt, et pas uniquement de passage. De
plus, le village profite d’un cadre paysager
préservé. Il apparaît donc fondamental de
conserver et de mettre en valeur ces habitats
ruraux, les entrées de bourg et les abords de
la Sumène. L’intervention se décompose en
trois éléments aux temporalités différentes :
un arrêt court, un accueil pour la nuit et une
pause plus longue.
La première intervention concerne
l’entrée Ouest du village, carrefour entre
la départementale, la Dolce Via et la rue
d’accès au bourg. Il s’agit de la requalifier
comme une épaisseur pour permettre un
véritable temps d’arrêt et mettre en valeur
les cadrages et les points de vue sur Saint
Prix et son paysage. Plusieurs équipements
Vue sur Saint-Prix
constituent cet ensemble : belvédère, salle
hors sac avec vente de paniers-repas du
terroir et sanitaires, locations de vélos et un
arrêt pour d’éventuels cavaliers.
Dans un second temps, le couvent, dans
le centre du bourg serait transformé afin
d’accueillir différents programmes : un gîte
d’étape, permettant l’accueil de groupes
et de familles ; un bistrot de pays, offrant
aux touristes ainsi qu’aux habitants un lieu
de restauration ; et enfin, une « résidence
autonomie » pour les personnes âgées
souhaitant vivre en espace rural, tout en
ayant les services nécessaires. La mixité des
usages permettrait aux lieux de continuer à
fonctionner en dehors de la saison estivale.
Les usagers partagent des espaces communs :
une cuisine, une salle à manger, un espace
de détente et les jardins. Cette qualification
du couvent et de ses jardins permettrait
également de revaloriser les abords de la
Sumène directement accessible.
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Enfin, pour la dernière temporalité, il
s’agirait de requalifier l’entrée Est du village,
en particulier la place de la Chapelle et
ses abords. Pour cela, notre réflexion s’est
centrée sur l’ambiance du lieu, afin de recréer
une vraie place de bourg. Cela débuterait
par une restructuration par la végétation,
l’implantation de quelques stationnements de
manière à redessiner les limites de l’espace
et se poursuivrait par l’implantation de
logements créant un front bâti. Cet ensemble
de logements pourrait être pensé comme
un prototype afin d’anticiper et de limiter
le mitage. Il s’agirait de mêler collectif et
privatif pour y perpétuer l’ambiance du
village: l’imbrication de jardins et de maisons
constituant un réseau de rues, de venelles et
de « places ».
Plan de masse

Couvent Gare Place de la chapelle

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Saint-Prix
La gare
Amélie Brez
Le maire et les élus de Saint-Prix ont émis,
lors de notre rencontre, des demandes
spécifiques pour l’ancienne gare du village
et ses environs : réaménager l’ancienne gare
en bistrot pour les randonneurs et réaliser un
espace de stockage pour le matériel municipal
à l’arrière de la gare. Ils auraient également
souhaité trouver une zone de stationnement
pour d’éventuels camping-cars.
Saint-Prix occupe en effet une position
stratégique sur le parcours de dolce via,
un atout touristique important qui n’est
aujourd’hui pas exploité par le village. Il
s’agirait alors de profiter de cette position et
d’apporter de nouveaux programmes pour les
randonneurs.
Le principe du projet est de travailler sur le
parcours menant du viaduc à l’ancienne gare
afin de donner une « épaisseur » à la Dolce
Via. Ce parcours serait structuré par des murs,
permettant de donner une unité à cet espace
complexe fait de virages et de différences de
niveaux marquées. Ces murs permettraient
de guider et d’accompagner les randonneurs
jusqu’aux espaces qui leur sont proposés.
Ils pourraient également servir d’assises et
Plan de RDC 1:500
accueillir des fonctions comme un belvédère,
un espace de tri des déchets, un local
poubelle, etc. Les nouveaux programmes
destinés aux randonneurs seraient une salle
hors sac divisée en deux espaces : un premier
avec la vente des paniers-repas confectionnés
au bistrot de pays dans le bourg. Ce lieu
pourrait également servir d’espace de
renseignement pour les touristes. Le second
espace permettrait de se mettre à l’abri le
temps d’une pause, de déplier ses cartes,
etc. Il y aurait également des sanitaires, des
points d’eau, une location de vélos avec un
atelier de réparations et un paddock pour
d’éventuels cavaliers. Ce bâtiment unitaire
en bande permettra de dessiner deux espaces
différents : un parvis à l’avant du bâtiment
et un espace de pique-nique entre l’imposant
talus et le bâtiment. L’ancienne gare serait
réhabilitée en logements de vacances gérés
par la commune (un appartement sur chacun
des deux niveaux) et son extension en un
appartement en duplex. Les nouveaux
bâtiments seraient construits en parpaings de
bois et couverts d’une toiture en zinc.
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Traversée du viaduc Arrivée au carrefour Traversée

Axonométrie éclatée

Coupe logements gare Coupe salle hors sac

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Gîte d’étape, bistrot de pays et résidence
autonomie
Lucie Gallet
En complément des équipements et
aménagements réalisés le long de la Dolce
Via, une offre en hébergement de groupe
sera proposée en centre-bourg. Elle répondra
à un manque de logements dans la région
et permettrait que Saint-Prix ne soit plus
uniquement un village de passage. Le choix
d’implantation de ce gîte d’étape et de
séjour s’est porté sur l’ancien couvent, pour
mettre en valeur le bâti ancien et préserver
la compacité du village. De cet ensemble
bâti seront conservés les deux bâtiments
principaux et la chapelle. L’ancien couvent
pourrait loger une cinquantaine de personnes
aux étages, dans des chambres de 2 à 6
personnes. Au rez-de-chaussée, un bistrot de
pays s’adresserait aussi bien aux touristes de
passage qu’à ceux qui restent quelques jours,
ainsi qu’aux habitants de Saint-Prix et de la
région.
En faveur d’une mixité fonctionnelle et
générationnelle, l’ancienne école serait
reconvertie en résidence autonomie : une offre
d’hébergement à destination de seniors non
dépendants, visant à faciliter leur maintien
dans la région le plus longtemps possible.
Complétée par deux nouvelles constructions,
elle pourrait accueillir une quinzaine de
résidents. Des services mutualisés seraient
Coupe longitudinale - Echelle 1:500
proposés comme une buanderie, un espace
pour des consultations médicales, ainsi qu’un
studio partagé, pour permettre aux résidents
de recevoir leurs familles.
L’objectif du projet est de favoriser les
échanges entre touristes et résidents, par le
biais d’espaces communs partagés au rez-
de-chaussée des deux corps de bâtiment
conservés: cuisine, salle à manger, salon, etc.
Les seuils entre ces différents publics seraient
gérés par un jeu de cours et d’espaces
extérieurs à des niveaux différents: d’une L’ancien couvent et l’ancienne école
part, la cour d’entrée au Sud serait définie
comme publique, celle, existante, entre les
deux bâtiments deviendrait commune, et en
contrebas, une cour plus technique viendrait
interagir avec le chemin qui longe la Sumène,
avec une écurie de 10 boxes.
À l’ouest un espace de jardin aménagé sous
forme de promenade pour les résidents serait
également ouvert au public.
Les nouveaux bâtiments seraient conçus
entièrement en bois, avec des tavaillons
de châtaignier en façade et toiture, pour un
volume unitaire.
Ce projet tente de réinterpréter la compacité Cour commune
et la figure de l’enclos associée à l’ancien
couvent.
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Plan de masse - Echelle 1:500

Axonométrie éclatée du projet Extrait de coupe - Echelle 1:200

19
Lamastre
Prenez place !
Shereen Benchaib-Kolli, Juliette Demoulin, Emmie Dupé, Anaïs Latour, Joris Top
Une semaine sur le site nous a permis
d’établir le constat suivant : cette commune
est affectée par la vacance et la vétusté de
ses bâtiments du centre-bourg, la population
migrant sur la rive Nord du Doux, engendrant
un mitage qui détruit le paysage et brouille la
délimitation de la commune.
Nous avons schématiquement identifié
3 ceintures urbaines concentriques qui
délimitent des zones caractéristiques :
- La première englobe le centre-bourg
historique très dense qui inclut la place
centrale Montgolfier. Cette ceinture est
particulièrement touchée par les questions
de friches et de dents creuses. Beaucoup
de rez-de-chaussée sont d’anciens locaux
commerciaux laissés vacants. L’enjeu est
donc de requalifier l’existant en y injectant
du logement et en redéfinissant la manière
d’habiter sans dénaturer l’identité du bourg.
- La seconde ceinture, plus récente et moins
dense, possède des équipements importants
pour Lamastre et des architectures et
programmes hétéroclites. On y trouve à
nouveau de grands parkings et des espaces
vides au sein des îlots. Cette ceinture
accueillera des espaces de coworking et un
pôle santé de médecines douces couplés à
des logements intermédiaires. Ces nouveaux
programmes contribueront au renouvellement
de cette ceinture et densifieront de manière
raisonnée le tissu existant.
- La troisième ceinture pose la question de
dépollution des sols, mais aussi de l’entrée de
ville. À la croisée de la Dolce Via, de la route
départementale et de la Sumène, on y trouve
des anciens entrepôts et usines. On vient y
installer des ateliers artisanaux ainsi que
du logement afin de réinvestir des espaces
potentiellement mutables.
Les interventions sur ces 3 ceintures partent
de l’épicentre qu’est la place centrale,
place actuellement envahie par la voiture
et le stationnement abusif des commerçants
locaux et habitants. Pourtant, les trois
places connaissent une forte affluence
dans la ville au moment des deux marchés
hebdomadaires. Nous avons donc repensé
la place Montgolfier comme point de départ
de notre projet. La place se renferme sur
elle-même et ce sentiment est renforcé par
l’ancien office du tourisme qui constitue un
élément désuet et crée un obstacle physique
et visuel entre la place et les commerces.
Nous choisissons donc de le détruire pour
retrouver un espace dégagé.
Nous avons aussi choisi de redonner une
forme à cet espace en réunissant les 3 places
en une seule dont le un sol unitaire s’étendra
jusqu’aux pieds des commerces.
Afin de redonner une place aux piétons, nous
Zones d’interventions échelle 1:5000
20
avons réorganisé la circulation des voitures,
déplacé certaines places de parking et
travaillé un traitement du sol. Ce traitement
de sol vient s’étendre dans les venelles
jusqu’à la dolce via et jusqu’au château de
Peychelard à travers des parcours piétons.
La place centrale s’insère donc dans la
commune par un maillage qui intègre nos
projets et s’étend jusqu’à la Dolce Via. Dans
cette configuration, chaque projet établit un
rapport étroit à l’espace public.
Nous avons redessiné la place centrale afin
qu’elle puisse accueillir des installations
temporaires et ainsi participer pleinement
à l’activité de la ville. Nous avons pensé
à plusieurs scénarios d’aménagement de
cette place. Elle pourrait accueillir un
aménagement paysagé et végétalisé sous la
forme de jardins éphémères. Mais aussi des
événements qui permettent le rassemblement
de foules tels que des concerts en plein
air, etc. Enfin le marché pourra totalement
investir cette place repensée afin de créer un
espace fédérateur pour la ville.
 N Plan masse échelle 1:2000

Coupe sur l’espace public, état existant échelle 1:1000

Coupe sur l’espace public, aménagement paysagé échelle 1:1000

Coupe sur l’espace public, programmation événementielle : gradins, belvédère échelle 1:1000

Coupe sur l’espace public, marché bi-hebdomadaire échelle 1:1000

21
Logements à Lamastre - Vivre le coeur d’îlot
Shereen Benchaib-Kolli
Durant notre travail d’analyse de la
commune de Lamastre, nous avons repéré
des commerces vides ainsi que des terrains
et locaux en friche notamment rue Chalamet.
J’ai choisi d’implanter du logement dans cette
rue dans un îlot particulièrement concerné
par cette question des friches. Cet îlot forme
un front bâti haut et uni sur la rue. La forme
du bâtiment permet d’apporter un coeur
d’îlot vert dans un bâti dense et en friche.
Cette forme se veut fermée sur la route, se
protégeant des nuisances liées à la circulation
des voitures et ouverte vers l’intérieur plus
paisible et privé.
Cet emplacement se situe entre la place
publique réaménagée et le départ des chemins
de randonnée.
C’est le dénivelé de 3 mètres entre ces deux
rues qui permet de glisser un socle technique
en rez-de-chaussée. Au-dessus se trouvent
les logements distribués depuis un hall fin
qui suit les escaliers traversant le bâtiment
jusqu’à se prolonger en coeur d’îlot.
Ce cœur d’îlot vert offre un espace commun
aux habitants, car il est accessible depuis
leurs jardins. Cette proposition bouscule
l’ordre actuel où les jardins sont privatifs,
séparés les uns des autres par des murs
Plan RDC - redessiner l’îlot et le traverser
mitoyens.
La forme du bâtiment s’adapte au bâti
existant et reprend la forme de l’îlot. Une
galerie filante le long de la façade vient
mettre à distance les logements de l’extérieur.
Un local communal au sud-est traversant de
l’extérieur vers les jardins intérieurs.
Les espaces de jour (salon, salle à manger,
cuisine) ont toujours une position privilégiée
dans le logement. Ils sont soit traversants,
soit ouverts sur la cour intérieure ou dans un
angle avec une vue sur la place et le paysage
plus lointain.
Les chambres sont toutes équipées de
rangements intégrés.
Chaque logement profite de la galerie qui
peut se fermer sur l’extérieur par un système
de volets modulables métalliques. On y a
accès depuis des baies coulissantes toute
hauteur.
La galerie suit une trame structurelle
régulière en bois et se referme avec des volets
métalliques sur rails. Grâce ce système, elle
s’adapte aux usages et envies des habitants.
La façade sur rue est donc vivante et
rythmée, elle peut totalement se fermer ou
s’ouvrir, en laissant apparaitre la vie au sein
des logements. Détails de la galerie
22
Façade modulable sur la rue Chalamet

Relier la place des Frères Montgolfier aux chemins de randonnées

Axonométie des logements

23
Reconquête du coeur d’îlot
Favoriser le tourisme local et le partage des savoirs au sein d’un habitat temporaire
Juliette Demoulin
Le centre-bourg de Lamastre est caractérisé
par une forte densité d’habitations et
d’espaces enclavés. On y trouve une
succession d’îlots qui créent une barrière
entre la ville basse et la partie haute de la
ville avec ses chemins pédestres menant
aux ruines du château de Peychelard. J’ai
choisi de créer un parcours qui relie ces deux
espaces forts, et traversant un îlot situé entre
la rue Ferdinand Herold et la rue Chalamet.
Au sein de ce cœur d’îlot, j’ai choisi
d’interroger la manière d’habiter en
proposant de nouveaux usages aux futurs
occupants tout en faisant profiter entièrement
les habitants de Lamastre.
Au centre du projet se trouve une cour qui
permet différents usages en lien avec les
bâtiments avoisinants. Le cœur de l’îlot est
occupé par un habitat temporaire géré par un
propriétaire résidant sur le lieu : 5 logements
Plan masse du projet et du parcours
pouvant accueillir de 2 à 8 personnes,
du studio au T4. On trouve également
plusieurs espaces communs comme une
salle de restauration et un SPA pouvant
être utilisés par les futurs locataires, mais
aussi une salle commune pouvant servir à
l’organisation d’événements dans Lamastre,
pour des associations ou autres activités
intergénérationnelles.
Les logements en simplex et duplex
s’échelonnent sur différents niveaux
accessibles par un jeu d’escaliers. Chaque
logement possède une entrée privative et est
accessible par un ascenseur.
Afin de répondre aux contraintes de ces
espaces enclavés, chaque logement possède
un espace extérieur ainsi que des baies
orientées selon la course du soleil, en limitant
les vis-à-vis.
Les bâtiments sont construits grâce à un
Dessin du projet
24
double mur en briques. Il s’agit d’une brique
gris-anthracite qui présente différentes
nuances dues à sa méthode de fabrication. La
toiture, est en zinc gris-anthracite pré patiné
et s’affirme comme la continuité des murs.
Enfin, le sol est composé de briques disposées
de manière différente selon les ambiances
souhaitées.
S’insérer ici permet de contribuer à la non-
dévitalisation du centre-bourg en empêchant
des bâtiments et maisons vétustes de
dégrader l’environnement. Ce projet permet
de recréer une mixité générationnelle entre
les populations vieillissantes autour de l’îlot
et les touristes. Le projet d’habitat temporaire
et d’espaces communs permet de contribuer
au développement de Lamastre ainsi qu’à
l’activité touristique.
Coupe du coeur d’îlot au chemin pedestre menant à Peychelard

Axonométrie détaillée Axonométrie éclatée des deux maisons en RDC

25
Reconversion
Requalifier une zone hétéroclite en refabriquant à l’échelle de l’habitant
Emmie Dupé
Le projet se situe dans la seconde «ceinture»
de Lamastre. Situé proche du bourg et de sa
place, le tissu est ici relativement dense et
hétérogène. La place est entourée de volumes
d’échelles variées.
Le projet vient redessiner la place afin
d’obtenir un ensemble plus cohérent. Le
stationnement est repensé aux abords et en
continuité de l’espace public. La place est
travaillée sur le principe d’une unité de sol
se connectant au centre bourg au travers
des venelles et passages. Cet aménagement
redonne de la place aux piétons et invite à
déambuler. Les parcours proposent une
progression de l’intime au commun. L’espace
co-working vient s’accoler au centre culturel
qui retrouve une façade au sud et ouvre vers
des espaces végétalisés.
Les jardins des maisons ouvrières sont
agrandis afin d’apporter davantage de qualité
aux logements, des cabanons sont installés en
limite afin de garantir l’intimité.
En face s’implante un collectif de huit
logements intermédiaires. L’idée est de créer
trois unités de voisinages regroupant chacun
deux à trois logements. Sur la façade nord,
des cours communes viennent desservir les
logements en rez-de-chaussée ou via un
escalier. Ces espaces permettent la rencontre
et l’appropriation.
Chaque logement possède des prolongements
extérieurs sous forme de terrasses et jardins.
Axonométrie de l’implantation des programmes sur la place
26
Ces espaces donnent sur une exposition sud-
ouest et proposent des vues sur les jardins et
l’espace public végétalisé.
À l’intérieur, l’agencement des logements
propose également un parcours intime
commun : les espaces intimes sont préservés
des vues au nord et les espaces communs
disposent de larges ouvertures au sud donnant
sur les espaces extérieurs végétalisés.
Le projet est réalisé en pierre massive
granitique, un matériau local. Ce système
constructif permet un montage à sec, rapide,
économique avec peu de nuisances de
chantier.
Axonométrie éclatée des logements intermédiaires Axonométrie coupée d’un logement

Vues donnant sur la place végétalisée et les jardins privatifs et sur les entrées de logements

Coupe transversale d’un logement

27
Habiter l’épaisseur
Anaïs Latour
La ville de Lamastre est constituée d’un
centre-bourg dense organisé autour de trois
places, ainsi que d’une deuxième ceinture de
bâti moins dense, avec plus d’espaces verts.
L’enjeu du projet urbain est de requalifier ces
espaces afin de proposer un nouveau mode
d’habiter : un habitat avec plus d’espaces
en centre-bourg, des logements proposant
une alternative entre l’habitat de centre-
bourg et l’habitat en maison individuelle.
Dans cette logique, nous avons choisi de
réorganiser les places de centre-bourg afin de
proposer un espace plus libre et favoriser la
diversité d’usages.
En lien avec ce réaménagement, il fallait
proposer une alternative au stationnement et
trouver d’autres emplacements qui puissent
accueillir les places de parking enlevées du
centre.
Le projet s’implante donc dans la deuxième
ceinture de la ville, offrant des espaces plus
grands pouvant accueillir des programmes
plus importants.
Il se situe à proximité de la Dolce Via et
Plan masse échelle 1:5000
d’autres équipements publics comme le
centre infoculturel et le complexe sportif.
Il occupe donc une position stratégique, au
croisement des différents flux.
Le but était donc de permettre la connexion
entre ces différents équipements en pensant
des cheminements divers qui offrent une
pluralité de parcours piétons et cyclistes.
Le site est caractérisé par plusieurs éléments
qui marquent le paysage : la digue, qui
constitue une frontière entre le doux et la
ville, les murets de pierre qui dessinent des
parcelles en lanière et organisent le paysage
de façon transversale.
Le projet reprend cette morphologie et utilise
les murets, les épaissit, les rend plus massifs
afin de proposer des usages, d’habiter cette
épaisseur, et de reconnecter cette partie de la
ville avec le Doux.
Ce bâtiment multiprogrammatique propose
donc deux langages architecturaux : un socle
épais, qui est creusé, sculpté afin d’accueillir
un parking et des logements intermédiaires.
Le matériau utilisé ici est le béton afin de
Axonométrie éclatée, principe structurel
28
renforcer cet aspect massif. Le béton permet
également d’organiser les logements mono-
orientés avec des murs de refends successifs
qui reprennent le dessin des parcelles en
lanières en cœur d’îlot.
Un volume plus léger, posé sur le socle en
alignement avec le muret, accueille un pôle
santé de médecine douce, un commerce et
des logements collectifs. Celui-ci en rapport
direct avec la rue adopte un langage plus
léger : il est traité avec un bardage en bois
continu, donnant une impression d’unité.
Le principe structurel utilisé est celui de
l’ossature bois.
Les logements proposent de larges espaces
extérieurs afin de répondre au maximum aux
attentes des habitants des milieux ruraux tout
en essayant de densifier cette zone afin de
proposer une alternative entre le logement
en centre-bourg et le logement pavillonnaire.
 N

Plan de rez-de-chaussée échelle 1:1000 Détail du bardage échelle 1:50

29
 Lamastre
Emprises mutables
Joris Top

Le projet cherche à proposer une alternative
au logement pavillonnaire en employant le
foncier potentiellement mutable de la zone
d’activités commerciales de Lamastre. Il
s’agit d’investir les emprises immédiatement
disponibles en constituant une trame à la
fois paysagère, urbaine, bâtie et hydraulique
établie de façon transversale à la Sumène.
Le préverdissement permet de temporiser
et de donner des qualités aux projets futurs.
La proximité du bourg (à quelques minutes
en vélo), celle de la Sumène, et celle des
supermarchés font de ce site un lieu qualitatif.
Le projet propose vingt-deux logements
(deux petits collectifs et treize maisons espace «en plus», appropriable selon les
individuelles) dont un dédié à une assistante désirs de ses occupants. Le dénominateur
maternelle, ainsi que 500 m² d’ateliers commun est donc la maison au gabarit
mutualisés. identique et la diversité est apportée par
La topographie permet de se protéger de la l’appropriation : constituer un jardin d’hiver,
Sumène et accompagne la progression du déplacer la cuisine ou créer une nouvelle
public vers le privé en constituant des talus chambre, atelier, garage, espace enherbé et
seuils. arboré ...
La phytoremédiation le long de la Sumène Les logements se veulent donc adaptables
permet la dépollution des sols et la aux besoins toujours plus changeants des
sensibilisation des habitants au recyclage des occupants. La proximité mesurée entre les
eaux. habitants favorise les rencontres et la vie
Chaque logement bénéficie d’une triple communautaire.
orientation et est flanqué au sud-est d’un

Logement intergénérationnel

Jardins potagers

Voie piétonne
accès ramassage scolaire

Assistante maternelle
Espace extérieur privé

Emmarchements permet-
tant l’accès à la Sumène

Ateliers mutualisés

Jardin privé

Jardin mutualisé

Voie carrossable stabilisée

Seuil privé enherbé

Stationnement
Bassin de Phytorémédiation
Plantes hélophytes : roseaux,
joncs

Muret de soutènement
Plan masse Isole des crues

Espace public Jardin mutualisé Petit collectif Jardin mutualisé Jardin privatif Maison individuelle Seuil Voie
privé carrossable
stabilisée

Coupe transversale paysagère

30
 TRAME ARCHITECTURALE

Ateliers individuels

Ateliers mutualisés

Maisons individuelles

Petits collectifs

TRAME HYDRAULIQUE

Sumène
Vue sur le site et pont de la Dolce Via Bassins de phytoremédiation

Rigole pour l’écoulement des

eaux

TOPOGRAPHIE

Remblai stabilisée

Remblai du site

Remblai de terre saine

TRAME VÉGÉTALE

Emprise mutable

Terrain vague Végétation

Chambre 1 Chambre 2
11 m² 11 m²

Vue sur jardin d’hiver en

double hauteur

Espace «autre»
12,5 m²

WC
1.6 m²

Salle de bain Chambre 3

6.1 m² 11 m²

Axonométrie éclatée du concept urbano-paysager

Plan de R+1

WC
1.6 m²
Buanderie
5 m² Entrée
2.1 m² Jardin d’hiver
53 m²

Cuisine / Salle à manger

24,1 m²

Jardin d’hiver
53 m²

Plan de RDC Coupe longitudinale Coupe transversale

31
Lamastre
Le Condoie révélé
Amandine Beau, Audrey Dauchel, Romane Joyeux, Yolann Tersèche, Laura Wery
Lors de notre séjour à Lamastre, bourg rural
situé au cœur de l’Ardèche, un élément a
particulièrement retenu notre attention : l’eau
est omniprésente dans ce village. C’est plus
particulièrement un des affluents du Doux
qui a retenu notre attention : le Condoie, qui
formait anciennement la limite territoriale
entre les villes de Lamastre et Macheville.
Le Condoie et le Doux sont par ailleurs
considérés comme des rivières torrentielles
et engendrent à ce titre des inondations
importantes.
Le Condoie est donc présent, mais peu mis
en valeur dans la commune. Nous nous
proposons donc de le révéler et d’en donner
à découvrir les différentes ambiances.
Nous avons choisi de créer le long du Condoie,
une promenade afin de traverser et découvrir
tous ces milieux. Cette promenade sera
ouverte à toute circulation douce, permettant
aux piétons comme aux vélos de redécouvrir
Un usage d’hier ...
cette rivière. La promenade démarrera à la
cascade proche de la passerelle du Condoie,
et viendra se connecter, sur les berges avec
le parcours de pêche déjà existant le long
du Doux. Le but de cette promenade est
d’intervenir le moins possible sur l’existant
en y révélant les points forts.
Cette promenade prendra à certains endroits
de l’épaisseur afin d’accueillir des usages
variés. Ces espaces de détente vont permettre
de casser le rythme du parcours, ils abriteront
des points d’informations afin de faire écho à
«Lamastre en lumière», qui pourra peut-être
un jour ajouter ce parcours du Condoie à la
course d’orientation.
Cette promenade s’adaptera au terrain et sera
construite avec deux matériaux : le bois qui
permettra de créer un ponton et se détacher
du sol, et du béton sablé qui autorisera à
se poser directement sur le sol quand la
topographie le permet.
... Un usage de demain
32
Croquis d’aménagement de la promenade

Croquis d’aménagement de la promenade

Vue du ponton en direction de la passerelle

du Condoie

Vue du parcours en direction de la passerelle

du Condoie Plan de la stratégie

33
Place Pradon
Amandine Beau et Audrey Dauchel
À Lamastre, la place Pradon est un point
stratégique, elle se situe à l’intersection de
plusieurs grands axes. La place s’est vue
divisée en deux parties par la construction
de la Digue : les bords du Doux au nord et le
haut Pradon au sud.
Aujourd’hui, le haut Pradon est utilisé comme
parking et comme espace supplémentaire
pour les forains les jours de marché en période
estivale. En ce qui concerne les berges du
Doux, elles sont utilisées pour désengorger
les rues de Lamastre en période de forte
affluence. Étant donné que ces dernières sont
considérées comme zone inondable, il nous a
semblé opportun de nous intéresser au haut
Pradon.
Malheureusement la place recèle plusieurs
points négatifs qui l’isolent du tissu
Lamastrois : la forte présence de la voiture
en fait une place peut appropriable par les
usagers, la rareté des commerces ou des
activités nuit à son animation, l’absence
de lien avec la Gare et le Centre l’isole du
centre-bourg.
La place Pradon en semaine
Nous avons retravaillé cette place en
apportant de nouveaux usages et notamment
de nouveaux programmes : une auberge de
jeunesse et une halle de marché. La nouvelle
place se dessine à partir des nouveaux
parcours créés, le premier étant un parcours
piéton reliant le centre bourg au Doux, le
deuxième vient réunir la Dolce Via et le
Mastrou par le biais d’une passerelle au
niveau de l’accès voiture aux berges, le
troisième vient lier la place Pradon à la Gare
afin de les reconnecter au centre de Lamastre Vue de la partie sud de la digue
et enfin par le parcours le long du Condoie
arrivant par un ponton à hauteur de la place.
Les modifications de la place vont apporter
un nouvel espace, des gradins en appui sur
la digue, de nouveaux accès à la place ainsi
qu’un parc entre l’auberge et la gare.
Ces nouveaux usages permettront à la place
de se reconnecter au centre bourg et à la gare
afin de devenir un pôle attractif.
Vue du point de jonction entre la Dolce Via et
le Mastrou
Vue de la partie sud de la place Pradon
La place Pradon un Jour de Marché La place Pradon un week-end
34
Plan masse

Coupe paysagère

35
La halle
Audrey Dauchel
La place Pradon est actuellement peu
animée en dehors des jours de marché et
ne sert que de parking les autres jours de
la semaine. Elle semble déconnectée de
Lamastre centre. C’est donc naturellement
que j’ai voulu implanter une halle de marché
à cet emplacement.
Cette halle permettrait de venir renforcer
l’attractivité du marché, mais aussi
d’apporter un nouvel espace pour accueillir
les petits producteurs locaux.
La forme du bâtiment est dictée par son
emplacement et établit un dialogue avec
l’auberge de jeunesse qui se situe un peu
plus loin.
Deux espaces composent la halle : le
premier est un point de vente coopératif des
producteurs locaux et le second la halle de
marché proprement dite. Ce lieu de vente
va permettre aux producteurs d’exposer et
de vendre leurs produits toute l’année et
ainsi de profiter d’un lieu couvert et fermé
Vue sud de la place Pradon
indépendant de la halle. L’autre espace peut
aussi bien servir à un marché qu’à d’autres
usages (festifs, etc.). Ces deux espaces seront
également différenciés par leurs matérialités
et leur structure. En effet le niveau du point
de vente sera légèrement surélevé de 50
cm par rapport au reste de la halle. Il sera
plus massif du fait de sa structure en béton ;
la « halle » sera davantage ouverte sur la
place. En effet, du bardage bois recouvrira
le bâtiment ; il permettra de laisser passer
la lumière latérale tout en structurant
l’espace. De ce fait, le côté ouest pourra,
pour différents usages, s’ouvrir en grande
partie sur la place donnant une impression
de continuité avec l’espace extérieur.
Le fait d’implanter un édifice public ayant
un grand impact sur l’espace de la place
Pradon, va permettre de reconnecter cette Photo maquette structurelle de la Halle
dernière au centre-bourg et, ainsi, de
redonner une nouvelle fonction à la place.
Vue sst de la place Pradon
36
Plan RDC

Coupe longitudinale BB’

37
S’adosser et Surplomber
Amandine Beau
La place Pradon se trouve à proximité du
centre bourg et de la gare où un accès direct
est créé par son nouvel aménagement. Ainsi
le site devient un point stratégique pour un
hébergement de groupe de grande ampleur :
une auberge de jeunesse avec une capacité de
100 pensionnaires.
Afin de donner une limite à la place, j’ai
décidé de travailler l’auberge de jeunesse en
angle afin de créer un lien entre la digue et
le Condoie. De ce fait, ces liens apportent à
l’auberge deux types d’ancrage : surplomber
le Condoie et s’adosser à la digue. Le projet
possède ainsi différents points d’accès
qui permettent de multiples parcours.
Ces deux ancrages induisent deux types
d’aménagement de l’espace. Le premier
corps de bâti au nord doit pouvoir travailler
en autonomie alors que le corps de bâti au
sud travaille en communauté.
La structure de l’auberge est réalisée en
poteaux/poutres bois. Le choix de cette
structure a été décidé afin d’obtenir de grands
espaces ouverts avec un rapport intérieur/
Coupe - S’adosser à la digue
extérieur flou engendré par de grandes baies
vitrées. Afin d’inscrire l’auberge de jeunesse
dans le paysage architectural des rives du
Condoie j’ai décidé de créer une charpente à
deux pans avec un revêtement en tuiles.
L’auberge comporte différents programmes.
On trouve au rez-de-chaussée une salle de
groupe pouvant être utilisée par la commune,
un local vélo à utilisation des pensionnaires,
un restaurant-bar en lien avec la halle
de marché ainsi que la salle commune
principale. Au 1er niveau se trouvent des Vue depuis la digue
chambres logeant de 2 à 6 personnes ainsi
qu’une salle commune intermédiaire en lien
avec la digue. Le dernier niveau reprend le
même principe que le 1er niveau et possède
une cuisine partagée proposant une autre
solution de restauration ainsi qu’une laverie.
L’auberge par son animation contribuera à
apporter un nouveau dynamisme à la place
Pradon.
Vue depuis la passerelle du Mastrou
Coupe - Surplomber le Condoie
38
Plan de rez-de-chaussée

Façade est - Vue sur le Condoie

Façade ouest - Vue sur la place Pradon

39
Intersection
Romane Joyeux
Le site du projet de projet se situe au niveau
de l’avenue Désiré Bancel.
Ce site offre de nombreux avantages tels que
sa proximité avec le parc, le centre-ville ainsi
que la place Rampon.
Le site en lui-même, bénéficie actuellement
d’un jardin en contrebas en relation directe
avec le Condoie, et d’une belle perspective
sur cette rivière.
Le projet soumis propose donc de créer
une articulation entre espace privé et espace
public.
Pour la partie publique, un chemin va
permettre de relier le haut du pont avec le
bas de l’impasse du Condoie par une rampe,
puis va venir se retourner et descendre
sur une terrasse et un jardin public. Cette
rampe va donc permettre un accès à la
promenade prévue dans la stratégie élaborée
collectivement.
L’espace public généré sera un espace de
détente afin de donner des usages plus
statiques à la promenade.
Véritable jardin public, son enclavement lui
confère tranquillité et fraicheur en été.
Coupe paysagère I 1/1000
Pour la partie privée, des logements
permanents viendront s’implanter à
l’emplacement du bâtiment actuel afin
d’offrir trois logements orientés vers le
Condoie. Des loggias situées au centre des
logements permettront d’apporter de la
lumière et un lien avec l’environnement
extérieur.
Véritable extension de l’appartement, la
loggia pourra s’ouvrir complètement en
été et permettre à ses habitants de vivre
complètement en extérieur. Les circulations
se font en arrière du bâtiment et sont éclairées Photographie du bâtiment actuel
par une lumière zénithale.
Le projet s’insère dans une stratégie à
l’échelle de la ville puisqu’il permet de
donner accès à une promenade visant à
redécouvrir le Condoie et également d’y
apporter de nouveaux usages. À l’échelle
du site, il propose des logements ouverts sur
l’extérieur qui profitent de toutes les vues sur
le Condoie.
Croquis d’ambiance
40
Plan masse 1/1000

Coupe transversale 1/200

41
La maison de la pêche
Yolann Tersèche
L’eau a une place primordiale dans la ville.
L’érosion a modelé le paysage Lamastrois
et contribue à créer une ambiance
particulièrement agréable. Paradoxalement,
les habitants semblent très peu utiliser les
différentes rivières de Lamastre et notamment
le Condoie qui passe en plein cœur du centre-
bourg. Pour révéler les différents cours
d’eau de Lamastre et retrouver une relation
avec ces derniers, il faut créer des activités
et loisirs directement liés à ceux-ci. Voilà
pourquoi j’ai choisi d’élaborer un bâtiment
dédié à la pêche.
La maison de la pêche s’intègre à un site
très escarpé et très minéral. Les deux
parallélépipèdes rectangles qui constituent
le rez-de-chaussée sont implantés entre un
chemin existant et le Condoie. Ils sont comme
deux appels qui incitent les promeneurs
du chemin à se diriger vers le Condoie.
Ils se terminent par un espace largement
ouvert offrant différents points de vue sur
la rivière. Ces espaces sont traversants et
accompagnent ainsi le Condoie. Les volumes
sont séparés par un patio qui s’articule autour
d’un magnifique arbre présent sur le site. Un
espace abrité dédié au randonneur offre un
Perspective de nuit depuis le Condoie
cadrage sur le patio. Les deux boîtes du rez-
de-chaussée abritent la Maison de la pêche
et un restaurant. À l’étage, on trouve une
troisième boite avec un bardage bois formant
un porte-à-faux. Celle-ci héberge le magasin
dédié à la vente du matériel de pêche. Ce
projet ne se limite pas à un seul programme
et doit constituer un ensemble qui permette
de se rapprocher de la nature, grâce au
restaurant et à l’abri pour randonneurs.
Mon intention était de créer un rapport à
l’eau par le vide dans cet environnement
très vertical fait de pentes et de falaises. Le
principe étant de proposer un architecture
légère qui contraste avec la pierre très
présente et très massive. Seul le socle du
projet est en pierre, il permet de détacher le
projet du sol et de pouvoir protéger le projet Croquis du Condoie
de la montée des eaux.
Le projet fait appel à une structure en bois,
un matériau durable, économique et cette
typologie de structure est compatible avec
la réalisation d’une toiture végétalisée
permettant de fondre davantage le projet
dans le paysage.
Site vu depuis le Condoie
42
 Maquette - Structure & Matériaux

Plan de rez-de-chaussée | 1/500

Façade sur Condoie | 1/400

43
Fenêtre sur Condoie
Laura Wery

Lors de notre séjour à Lamastre, nous avons rez-de-chaussée et le R+1 proposeront des
pu observer que la population traditionnelle espaces communs regroupant les espaces de
lamastroise, majoritairement composée de vie tels que salon, cuisine, salle à manger,
personnes âgées, voyait arriver ces dernières espaces de jeux et de détente. Le R+2
années une population un peu plus jeune. Ce proposera un espace de simplex, tandis que le
projet propose donc une solution de logements R+3 et R+4 proposeront des duplex avec une
intergénérationnels, qui permettrait à ces terrasse panoramique en toiture permettant
différentes générations de cohabiter. Le une vue étendue sur le paysage. Le R-1 et
concept de logements intergénérationnels R-2 abriteront des duplex bénéficiant d’un
regroupe plusieurs générations ne vivant jardin privatif.
pas sous le même toit, mais partageant des
espaces communs. L’enjeu de ce projet réside La faille centrale sera soulignée par une
donc dans la composition du programme et terrasse en belvédère qui se prolongera
l’agencement des espaces. jusqu’au mur de soutènement et proposera
un espace commun extérieur au-dessus du
Ce projet se divisera donc en trois parties Condoie.
distinctes, au nord et au sud, les logements et
espaces communs et au centre, signalées par Pour conclure, c’est un projet en constante
une faille vitrée, les circulations verticales. relation avec les vues sur le paysage, qui,
Chaque famille bénéficiera d’un logement tout en s’accordant et regardant son site,
indépendant et triorienté, avec un accès permet de regrouper des usages propres Vue du site depuis le Condoie
extérieur en balcon et/ou loggia, et une aux logements intergénérationnels tout en
gradation de l’intimité de l’ouest vers l’est, donnant de la qualité aux espaces intérieurs,
plaçant ainsi les espaces privés du côté de la grâce à la grande loggia en façade qui permet
rue. un apport de lumière conséquent et des vues
étendues sur le paysage. Côté rue, la façade
On entrera donc dans le projet par la faille cherche à se fondre dans l’alignement des
centrale au rez-de-chaussée, pour plonger les immeubles avec ses ouvertures plus petites.
habitants directement dans la vue et le paysage
du Condoie grâce à une large baie vitrée. Le

Perspective du projet

44
 Photos de maquette

Plan masse | 1/1000

Coupe paysagère | 1/500

45
Nozières / Le Crestet
Itinérances
Julien Aubessard, Roy Cerrate-Banda, Nicolas Dezes, Lucas Jolliet, Marina Largeron

La stratégie territoriale développée tout au dynamique au bourg et au Crestet, la filière

long du semestre a visé à se rattacher à un de l’arboriculture fruitière en fait son identité
maillage global existant, à l’étoffer afin qu’il paysagère et économique.
puisse rayonner sur les communes voisines. Aussi, dans l’optique de donner la capacité à
C’est donc sur les randonnées en itinérance Nozières et Le Crestet de devenir des villages-
que notre attention s’est portée ; la filière étapes, un programme fort vient d’abord
touristique « verte » étant porteuse en pays ajouter une plus-value à chacune d’elle, puis
de Lamastre et en Ardèche. des programmes à l’échelle d’influence plus
Nous avons d’abord répertorié les différents réduite viendront les compléter et le travail
sentiers existants (cyclables, pédestres et des sols viendra appuyer ces transformations.
équestres), puis les équipements qui s’y
rattachent (hébergements, restauration,
offices de tourisme...). Le maillage est dense
et les équipements qualifiés.
Mais les communes de Nozières et Le Crestet
restent en marge de ce réseau : trop peu
d’équipements et d’attractivité font qu’elles
ne sont pas des étapes sur les chemins de
randonnées ardéchoises. On ne trouve que
quelques places d’hébergement dans des
gites, rien n’est aménagé pour, par exemple,
accueillir des chevaux ou réparer des vélos.
Pourtant, le potentiel est présent : à Nozières,
une zone artisanale tente de voir le jour
autour de programmes innovants, ce qui
pourrait permettre d’insuffler une nouvelle

46
Inventaire cartographique des randonnées en itinérance autour du pays de Lamastre

47
Nozières
Itinérances
Julien Aubessard, Roy Cerrate-Banda, Nicolas Dezes, Lucas Jolliet, Marina Largeron
À Nozières, deux des programmes de la
zone artisanale ont été développés, ainsi
que des hébergements de courte durée
permettant de diversifier l’offre proposée
sur la commune. Enfin, la maison de la
randonnée, réhabilitation de l’ancienne
mairie, sera la vitrine de la zone artisanale
et proposera des services aux randonneurs :
location et réparation de vélos, espace de
convivialité, salle hors sac, brasserie... Ces
éléments permettront d’installer une relation
d’interdépendance entre la zone agricole et le
coeur du village, induisant des allers-retours
et surtout des échanges.
Le dessin des sols de la place du village,
actuellement scindée par la route, va lui
donner un caractère autre et permettra de
souligner les différents points de vue : les
balcons du doux et son panorama à 360°,
l’aire de jeux et ses terrasses lointaines et le
relief vallonné. En outre, la ligne de crête,
caractéristique identitaire de Nozières, sera
soulignée par des petits modules, habillant
l’espace public : une fontaine, un arrêt de
bus, un belvédère. Ces petits aménagements
serviront tout autant aux randonneurs
Paysage
itinérants qu’aux noziérois : ils sont à double
échelle.
De fait, par l’ajout de ces trois programmes,
reliés entre eux par des chemins pédestres,
Nozières gagnera en confort de randonnée et
en lisibilité du réseau grâce à la réhabilitation
de l’ancienne mairie. Elle pourra accueillir
davantage de randonneurs ainsi que leurs
chevaux sur l’ancien stade de football et
renforcera son influence et son attractivité
grâce à la zone artisanale. Cette dernière
s’inscrira sur un flanc de colline comportant
déjà trois programmes, menuiserie, scierie,
atelier de transformation de viande. Elle a
été pensée de sorte à ne pas créer un quartier
autonome et à proposer des interactions
Photo ou
constantes avec le bourg de Nozières.
Chacun renforce l’autre par un échange
croquis
de services. La forme de la zone artisanale
crée un couderc central appropriable par
chacun ainsi qu’un espace public circulaire
accueillant concerts et dégustations. Nous
avons développé deux des sept programmes
qui composent cette zone, un fab lab et une
meunerie.
Ligne de crête
Place du village
48
Topographie, forme de bourg et vues

Scierie de la zone artisanale

49
Le Crestet, Monteil
Itinérance
Julien Aubessard, Roy Cerrate-Banda, Nicolas Dezes, Lucas Jolliet, Marina Largeron

Au Crestet, un pôle de transformation de de l’ancien lavoir restauré, et permettant

fruit pour les particuliers et les agriculteurs, d’installer une halte équestre.
ainsi qu’un point de vente sera implanté
en contrebas de la rue autour de laquelle Quant à Monteil, sa spécificité est sa
s’articule le bourg. Cette position permettra proximité immédiate avec le Doux, ainsi
de travailler dans l’épaisseur du village, que sa situation topographique sur une butte,
et non dans sa longueur. Cet atelier de enserrée par une boucle pédestre. Le potentiel
transformation va permettre de donner une offert par la rivière, ainsi que le nouveau type
plus grande visibilité aux agriculteurs locaux, de paysage qu’il propose permet de créer
souvent enfermés dans leurs exploitations un aménagement spécifique et contextuel,
et privés de vente directe, par manque de d’autant plus que le Mastrou et le vélorail y
temps ou de personnel. Ceci va également passent : Monteil à l’eau.
permettre à la commune du Crestet d’affirmer
son identité en proposant des produits 100%
locaux. Cet atelier, que l’on pourra visiter,
va également attirer des randonneurs, ainsi
que des saisonniers maraichers. Comme à
Nozières, les transformations seront tout
autant bénéfiques aux résidents qu’aux
touristes.

Pour appuyer cet atelier de transformation,

des hébergements pour les saisonniers et pour
les randonneurs de passage seront installés
à proximité, allant de pair avec un accueil
pour la gestion des gites, situé juste en face

Balade du calvaire Monteil

50
Le Crestet

Le Crestet vu depuis le calvaire Passage du Mastrou

51
Camping toits et toiles
Julien Aubessard
Ce projet d’hébergement de courte durée
s’insère dans un réseau dense de randonnées.
Le village de Nozières se situant dans l’aire
d’influence d’évènements touristiques
majeurs tels que l’Ardéchoise, ce projet
s’implante alors à proximité du centre
bourg sur une parcelle qui culmine à 1000m
d’altitude sur un versant exposé sud-ouest,
offrant un panorama exceptionnel.
Ce nouveau programme a pour vocation de
renforcer les activités présentes à Nozières.
La fabrication du projet reposera sur les
ressources in situ, en termes de matériaux et
de savoir-faire.
En outre, ce projet possède une visée sociale.
En utilisant la filière touristique, il a pour
but de créer un dialogue entre les deux
populations du village. Les activités de la
zone artisanale, de ce projet et du centre-
bourg sont toutes interdépendantes.
L’aire d’hébergement s’implante à proximité
de l’ancien stade de football du village le long
de la ligne de crête, identitaire de Nozières.
Son aspect filaire souligne la ligne de crête,
et s’insère dans le paysage avec la ferme
intention d’avoir un impact minimum sur les
Maquettes
sols.
Il se compose de deux longères orientées
nord-sud le long de la ligne de crête
comprenant l’accueil et les bains. Ces deux
éléments en ossature bois sont couverts de
toile, marquant l’identité du projet.
Puis profitant des massifs forestiers, les
tinny houses et les tentes sont implantées
en lisère de ces bois dans un rayon proche
des deux longères contenant les programmes
de services. Chaque habitat repose sur une
plateforme permettant de retrouver une Partie belvédère de la longère constituant
planéité sur ce terrain dénivelé qui devient l’accueil de l’aire d’hébergement.
un prolongement extérieur de l’espace de vie
intérieur.
Enfin la circulation extérieure est ponctuée
d’espacs favorisant la convivialité et la
détente, comme le braséro ou le bain
norvégien.
Ponton sud du batiment des bains, illustrant
le bain norvégien et le rapport au paysage.
52
 Perspective des tentes 4 personnes

Perspective Tinny houses 2 personnes (x2)

Plan masse de l’aire d’hébergement

Coupes longitudinale et
tranversale de l’accueil

Coupe longitudinale de la longère

des bains

53
Le Fab Lab
Nicolas Dezes
Implanté dans la zone artisanale de Nozières,
ce projet accueille une multiplicité de
programmes liés au travail des matières
premières, de l’informatique et de la lecture.
Conformément à la stratégie que nous avons
mise en place sur la zone, le projet «naît» du
site. Les matières premières sont récoltées
et transformées directement sur celui-ci
grâce aux artisans déjà présents. Le bois est
découpé sur place évitant ainsi son transport,
les chutes et déchets sont compactés et
réutilisés pour concevoir la meunerie.
Le projet est séparé en 2 parties; d’un côté
les open-spaces, salles informatiques,
espaces de lecture, de l’autre, l’atelier
de transformation de bois ainsi que les
découpeuses lasers. Deux ambiances
donc, pour des programmes radicalement
différents. Cette séparation entre 2 univers
différents se ressent, d’abord en plan, par un
effet d’emboitement, en élévation, avec une
structure révélée à l’extérieur, ainsi que par
l’utilisation de matériaux et de revêtements
de sols différents.
Maquette du projet
Dans le bloc nord du bâtiment viennent
s’additionner deux «boîtes» comprenant
des espaces de lectures. Ces derniers sont
comme suspendus au-dessus de l’open
space et offrent des relations visuelles et
des différences de hauteurs aux espaces
inférieurs. De plus, ils disposent de larges
baies vitrées donnant à voir un incroyable
panorama sur les Monts d’Ardèche.
En dessous se trouve un grand espace,
les salles informatiques, imprimantes 3D,
espaces de détente et tables de découpes. Cet
espace a été pensé comme un environnement
fluide accueillant et convivial, afin de
favoriser le partage des connaissances et les
Découpe et utilisation du bois - Schéma
relations entre utilisateurs.
Enfin l’atelier se trouve lui, à un niveau
inférieur, marquant encore la différence
entre les programmes. Il comprend toutes les
machines nécessaires à la transformation du
bois ainsi qu’une large baie vitrée ouvrable
sur l’extérieur pour agrandir, si besoin, la
surface de travail maximum.
Enfin, la charpente a été calculée sur mesure
en fonction des sections disponibles lui
donnant ainsi un aspect filaire.
Perspective intérieure - Atelier
54
Plan de rez-de-chaussée

Coupe transversale Plan masse de la zone artisanale

Coupe longitudinale

55
No pain, no gain
Marina Largeron
« No pain, no gain », que l’on peut traduire
littéralement par « On n’a rien sans pain » est
une meunerie et un fournil. Comme tous les
autres bâtiments de la zone artisanale, il suit
la règle du jeu : partir d’un volume simple,
avec une toiture à deux pans, et sculpter
dedans.
Afin de pouvoir d’abord lire le monolithe en
bois du volume initial sculpté, et pour mettre
en place le principe de « façade froide » pour
réguler la température, en créant un vide dans
la couche du mur, l’ensemble est recouvert
par une peau diaphane en polycarbonate
ondulé. Ensuite, la charpente vient soutenir
le tout et définir les espaces intérieurs. Elle
est débitée directement dans des grumes,
sciées en trois : les poutres moisantes, les
poteaux et les arbalétriers moisés. D’abord,
elle souligne la séquence d’entrée, créant
un sas, et accueillant le bloc sanitaire en
face. Ensuite, sur la droite on trouve la
meunerie, qui suit la logique de fabrication
traditionnelle. Le blé, stocké dans un silo à
l’extérieur, est acheminé par une vis sans
fin, étape par étape : nettoyage, mouillage,
mouture, et mise en sac, puis stockage des
Enveloppe externe Intérieur, charpente et rythme
sacs de farine.
Sur la gauche, on trouve le fournil, avec
le pétrin, la chambre de pose, la table de
façonnage et enfin le four. Le silo et la
cheminée, jouant le rôle de signal, sont en
inox, afin de contraster avec le monolithe, et
de les lire comme des éléments « pluggés ».
Les poinçons se prolongent jusqu’au sol pour
créer un rythme et un axe central, comme un
plan en croix. Les différentes fermes sont
identiques, mais ne sont pas espacées de la
même manière parce que leur écart répond
aux usages qui se trouvent en dessous, dans
le but d’avoir un plan le plus fonctionnel
possible.
Découpage de la grume
Enfin, la table de façonnage est positionnée
en face des baies vitrées, parce que c’est
autour de cette table que pourront se dérouler
les ateliers « apprends à fabriquer ton pain»,
ou que les curieux pourront regarder les
boulangers travailler. C’est aussi de là que
l’on pourra sortir sur la terrasse commune, et
se rattacher complètement à l’ensemble de la
zone artisanale.
Paysage
56
 Plan de rez-de-chaussée

Coupe

57
L’auberge espagnole
Roy Cerrate Banda

Le développement de ce projet a pour murs extérieurs qui forment la terrasse. Cela

enjeu l’empreinte de l’architecture dans
le paysage naturel du village du Crestest.
Relier les espaces naturels par des chemins
et des itinéraires permettrait de favoriser
l’attraction touristique de la ville en réalisant
des activités telles que la randonnée et
en offrant des logements pour de courts
séjours. C’est ainsi qu’est venue l’idée de
créer des logements de différentes sortes,
qui serviraient autant aux villageois qu’aux
touristes.
Chaque type de logement est orienté vers le
paysage de façon à capturer et encadrer les
différents points de vue. Ils sont reliés par
une route principale qui mène à un atelier de
transformation et de vente de fruits.
L’implantation de ces logements sur le
terrain se fait par des terrasses, créées pour
jouer avec la topographie, et permettant
de ménager des espaces extérieurs pour
développer les activités en relation avec la
nature.
Chaque logement est conçu avec des
matériaux locaux. Bois de menuiserie pour la
charpente et la couverture et pierres pour les
permettant d’associer l’architecture à son
environnement naturel et, à travers le choix
de ces matériaux, d’en réduire l’impact.
Les informations sur les activités touristiques
à réaliser dans cette zone sont disponibles
dans le bâtiment d’accueil qui se situe au
début de la route principale, il sert de réception
pour les visiteurs. On y trouve également
des produits fabriqués dans l’atelier de
transformation de fruits. Ces activités et ces
nouveaux services permettront de renforcer Photo du site, du projet et du paysage
l’aspect économique et social de la ville en
renouant avec les zones rurales désertes, par
le biais de programmes ou d‘itinéraires qui
valoriseraient le potentiel du Crestet.
Photo des logements

Vue intérieure d’un logement

58
 Plan masse et coupe du paysage

Axonometrie - croquis

59
GSPublisherVersion 0.0.100.100
 Monteil à l’eau
Lucas Jolliet
Dans la logique de la stratégie territoriale
qui consiste à revaloriser les différents types
de circuits de randonnées, un point d’étape
à Monteil apparait comme évident afin de
faire une pause. Sur la promenade entourant
la butte de Monteil, on rencontre le Doux,
une des rivières qui compose le paysage
ardéchois. Dans une intention de créer du
lien, le choix de ce site a été fait en suivant
les potentialités d’aménagement et de projets
qu’il offrait. Dans le paysage ardéchois, le
Doux a tendance à être effacé, il m’a donc
paru évident et intéressant de le remettre sur
le devant de la scène.
Un second atout du site est le passage du
Mastrou et du vélorail, c’est une donnée qui
a défini en grande partie les programmes
implantés.
Du fait de la mise à l’écart du site, son accès
le plus simple ou du moins le plus commode
reste par la voie ferrée. C’est pourquoi la
période d’activité et de fréquentation suit
celle de fonctionnement du Mastrou, à savoir
pendant l’été et les beaux jours.
L’intention du projet est de créer un lieu de
loisirs destiné à accueillir tout type de publics
Maquette bâtiment local de canoës
pour une durée variable. Un endroit où les le but de minimiser l’impact sur le site
visiteurs auront envie de venir passer une très sauvage. C’est pourquoi j’ai choisi
journée en famille, en amis pour une seule une écriture légère ce qui m’a orienté vers
finalité, prendre du plaisir. l’utilisation de structure métallique, faisant
Le projet conserve au maximum l’aspect un petit rappel au Mastrou (moyen de
naturel et vierge du site. Afin de le rendre transport par lequel nous sommes arrivés).
praticable, la pente est aménagée et Afin de respecter l’inscription dans le site,
séquencée en plusieurs parcelles par la les matériaux utilisés sont locaux, tels que
création de murs de terrasses, un élément du granite pour les murs, du douglas pour le
typique du paysage ardéchois. Les berges du bardage.
Doux sont requalifiées avec la création d’un
espace de plage ainsi qu’un chemin qui se
dessine tout le long, et donne naissance à un
nouvel itinéraire de randonnée.
Afin de mutualiser et multiplier les parcours,
un départ de circuit de canoë est proposé sur
le site.Toutes les terrasses offrent des espaces
libres enherbés, permettant une appropriation
du public afin qu’il devienne acteur du site.
Comment passer une meilleure journée au
soleil qu’avec un verre à la main ? Votre
voeu est exaucé : face à la rivière se dresse
un bar lié à un large parvis, pouvant accueillir
occasionnellement des évènements de
guinguettes.
Au coeur du site et du projet, face au bar et
Les deux bâtiments créés sont pensés dans
au paysage ardéchois
Maquette bâtiment bar
60
Plan masse

Perspective d’ambiance

Élévation paysagère, orientation ouest

61
St Barthélémy-Grozon et Gilhoc-sur-Ormèze
Un lien de culture
Marie Roux-Blondelet, Pierre-Alexandre Ferry, Anneliise Jorgensen, Lisa Labadie, Chloé Verdier
Lors de notre arpentage, nous avons
remarqué des villages peu habités et à la
population vieillissante.
Nous avons rencontré le maire actuel de
Saint-Barthélémy-Grozon qui souhaite
renforcer l’attractivité de sa commune grâce
à la mise en place d’un projet culturel auquel
seraient associés les établissements scolaires.
Nous avons abordé ce thème de la culture
avec des habitants : lorsqu’ils souhaitent
accéder à la culture, ils se rendent dans la
vallée du Rhône, à Tournon ou à Valence.
Nous avons également rencontré le précédent
maire de Saint-Barthémély-Grozon. Il a
évoqué la création d’un festival de musique il
y a quelques années. Le festival de musique
de Grozon a attiré beaucoup de jeunes qui
repartent maintenant qu’il n’y a plus d’offre
culturelle. Au vu de ce constat, il semble
que la culture soit effectivement un levier
efficace pour dynamiser les villages et attirer
la jeunesse.
Nous avons répertorié les acteurs culturels
sur nos trois villages : associations,
conservatoire, lieux de spectacle, moulins,
fermes fortifiées, châteaux, etc. Nous avons
d’autre part repéré des points de vue et les
chemins de randonnée qui mettent en lien
nos villages.
L’enjeu est de recréer une interdépendance
entre les communes en valorisant le potentiel
culturel de manière à attirer la jeunesse, et
de rendre ces bourgs désertés à nouveau
attractifs.
Notre arpentage a mis en exergue de
nombreux espaces peu qualitatifs identifiés
spécifiquement sur chaque bourg  : investir
le talus à Gilhoc-sur-Ormèze, requalifier
les entrées de bourgs sur ce bourg et à Saint
Barthélémy, relier le haut et le bas à Saint-
Barthélémy.
Nous souhaitons revaloriser ces espaces
grâce à des programmes culturels avec un
pôle de représentation à Gilhoc, un pôle
lié à la sensibilisation et à l’éducation à St
Barthélémy, un pôle danse et théâtre à Grozon.
En effet, Gilhoc possède actuellement
une salle des fêtes qui est à réhabiliter et à
agrandir. Nous décidons , après ces constats,
d’apporter de vrais et grands espaces
de représentation. À Saint-Barthélémy-
Grozon, il y a la fusion des deux écoles.
62
Nous souhaitons donc réhabiliter l’école et
l’espace public attenant. Saint-Barthélémy
semble concentrer des éléments concernant
l’éducation, ce que nous voulons accentuer
grâce à des programmes pédagogiques :
verger, potager, atelier bois. À Grozon, le
bourg est complètement déserté, mais a un
fort caractère patrimonial qui appelle la
culture. Il nous semble important de créer un
point d’intensité fort via les arts, théâtre et
danse.
Nous souhaitons hybrider ces programmes
de culture à des logements en indiquant
des zones à densifier et une diversité de
typologies d’habitat.
Nous souhaitons concrètement intervenir de
trois manières différentes : en démolissant du
bâti peu qualitatif et sans valeur architecturale,
en réhabilitant le bâti qualitatif existant et en
construisant de nouveaux bâtiments.
 pôle danse et théâtre pôle de représentation

Bloc diagramme Grozon

Bloc diagramme Grozon

pôle éducation et pédagogie

Bloc digramme Gilhoc-sur-Ormèze

Bloc diagramme St Barthélémy

63
 Le Carrerot
Pierre-Alexandre Ferry, Lisa Labadie.

Depuis les années 2000, Gilhoc-sur-Ormèze
est un village qui a retrouvé une certaine
attractivité auprès d’une population de jeunes
actifs. Le bourg est en effet proche de la vallée
du Rhône où le travail est plus accessible.
De plus, le foncier y est beaucoup moins
onéreux que dans la vallée. L’augmentation
de la population qui en résulte et l’absence
de logements vacants dans le bourg ont
conduit la municipalité à encourager le
développement de zones pavillonnaires peu
denses et sans logique d’articulation avec
l’ancien bourg.
Le projet que nous développons a pour
objectif d’une part d’endiguer ce processus
peu qualitatif d’aménagement du territoire
et d’autre part d’apporter une réponse
plus adaptée aux besoins de ces nouveaux
habitants.
D’un point de vue historique, le bourg s’est
développé par points successifs, reliés entre
eux par un front bâti. Notre projet s’inscrit
dans cette continuité : nous intervenons
sur deux espaces que nous avons jugés
stratégiques, car ils correspondent aux
entrées de bourg actuelles.
Ces deux points seront dans un premier
temps reliés par un parcours d’espaces
publics. Celui-ci a pour objectif d’accueillir
à plus long terme de nouveaux logements,
formant ainsi la nouvelle rue du bourg. Cet
axe nouveau prendra le nom de « carretot »
qui signifie voie, chemin en patois local.
Le carrerot débute donc par l’ancienne place
du marché qui correspond à l’arrivée dans
le village depuis Lamastre. Le carrerot se
poursuit ensuite en promenade jusqu’à la
Clairière, un espace public au milieu des bois
en contrebas de la rue. Ce lieu, aujourd’hui
peu mis en valeur, permettra par le biais
d’installations, une appropriation notamment
en retrouvant un rapport à l’eau.
C’est le long de ce parcours que s’implantent
de nouveaux logements dont les apparitions
successives formeront le nouvel axe bâti dans
le bourg. Le carrerot se termine enfin par
un grand espace public, subdivisé en sous-
espaces aux différents statuts qui s’organisent
autour d’un nouveau programme majeur : une
salle de représentation. L’implantation de ce
nouveau programme est définie de manière à
répondre à la salle polyvalente existante. La
tension entre ces deux bâtiments permet à la
nouvelle Place Rampon de retrouver un lien
fort avec le paysage lointain.
Un verger vient arrêter l’expansion du bourg
et constitue par ailleurs l’étape finale du
carrerot.

Panorama entrée de bourg depuis Lamastre Panorama entrée de bourg depuis Tournon

Coupe paysagère entrée de bourg depuis Lamastre

Coupe paysagère entrée de bourg depuis Tournon

64
plan masse Gilhoc-sur-Ormèze - le Carrerot

65
Le Carrerot
entrée de bourg depuis Lamastre
Pierre-Alexandre Ferry, Lisa Labadie.

Le premier espace requalifié est l’arrivée à
Gilhoc-sur-Ormèze depuis Lamastre. Nous
avons traité cet espace comme un seuil fort
du village notamment par un traitement
de sol différencié (enrobé grenaillé). La
route est bordée au nord par le pavillon des
Géophiles Gilhocois. De forme courbe, il
lance le nouveau parcours jusqu’à la salle
de représentation. La matérialité du bâtiment
(bois) fait écho à son implantation au sein
d’une masse végétale.
Au sud de la route, l’espace est traité sous
forme de bandes horizontales. La première
est une allée publique renommée l’allée des
marcheurs puisqu’elle répond au pavillon
de l’autre côté de la route. Cette bande est
investie d’installations en bois à usage des
vélos et marcheurs. Elle conserve l’allée
d’arbres et le stabilisé déjà présents. Une
bande de logements se déplie ensuite comme
un ruban, partant de l’alignement existant
pour se reculer petit à petit et gérer l’intimité
des maisons. Les deux premiers logements
qui donnent sur l’allée sont associés à un
local commercial pouvant accueillir par
exemple une activité libérale. La dernière
bande est constituée d’une maison d’hôte
et de maisons-serres dissociées de l’espace
public par une allée enherbée.
Les logements-serres reprennent l’archétype
de la maison traditionnelle. Elles sont
construites en ossature bois. Le bardage
extérieur est en aluminium. L’épaisseur des
percements accueille un bardage bois visant
à faire ressortir en extérieur l’ossature bois.
Les logements sont largement ouverts sur
les jardins privés à l’arrière et sur la serre.
Celles-ci permettent de démultiplier l’espace
de vie en rez-de-chaussée, mais également de
tempérer le logement. Les serres sont fermées
à l’est par un mur béton dont l’inertie pourra
absorber et restituer la chaleur. Les plaques
de polycarbonate en couverture sont équipées
d’un système d’ouverture automatique pour
gérer l’humidité. Enfin, toutes les eaux
pluviales sont récupérées dans une cuve qui
régulera aussi la température de la serre.

Plan RDC élargi

66
 Croquis perspective depuis la route de Lamastre

Maquette d’un logement-serre

Façade nord des logements

Façade sud du pavillon des Géophiles Gilhocois

67
Le Carrerot
entrée de bourg depuis Tournon
Pierre-Alexandre Ferry, Lisa Labadie
L’enjeu principal de l’entrée du bourg depuis
Tournon consiste à réaménager les différents
talus laissés à l’abandon à la suite de travaux
de terrassement successifs.
Cette entrée de bourg est subdivisée en
plusieurs espaces publics de différents statuts
qui s’organisent autour de la nouvelle salle
de spectacle.
L’implantation de ce programme, en vis-à-vis
de la salle des associations existante, permet
de créer un espace public central, cadré par
les deux masses bâties.
Cet axe visuel et de parcours débute depuis la
place Rampon, déplacée pour composer cet
espace. Il se poursuit en gradins et terrasses
pouvant accueillir des usages en lien avec
la salle de spectacle et des associations. Au
bas de ces emmarchements, l’esplanade
est divisée en trois parties, traduites par
différentes matérialités au sol. Le dernier
talus situé contre le stade abrite des locaux
sportifs pour les équipes du village.
La salle de spectacle offre deux programmes
Maquette de site
distincts. La salle de représentation est
accessible depuis la place Rampon au niveau
haut, tandis qu’en contrebas se trouve la
salle des fêtes, utilisée pour les entractes, les
après-matchs et autres festivités.
La présence de ces deux programmes se
traduit en façade et dans le choix de la
structure. Au niveau de la salle des fêtes,
des voiles béton perpendiculaires à la façade
supportent un bloc plus massif qui renferme
la salle de représentation. Photo de la salle polyvalente existante
Des feuilles de zinc perforées recouvrent
l’ensemble des façades de ce bloc et se
retournent en toiture.
Pour marquer davantage l’opposition avec la
structure béton du niveau inférieur, la salle de
spectacle est entièrement constituée de bois
de sapin local, qu’il s’agisse du plancher, des
poteaux, de l’ossature des murs ou encore de
la charpente de forme traditionnelle.
Croquis d’ambiance
68
Plan RDC
Détail constructif

Coupe longitudinale

69
Saint-Barthélémy
Parcours pédagogique
Marie Roux-Blondelet et Chloé Verdier
Nous avons constaté en arpentant le site
une dissociation entre le village haut et le
village bas. On trouve en partie haute le
cœur historique qui s’est développé autour
de l’église en noyau puis le développement
linéaire en partie basse du village le long de
l’axe principal.
On remarque une concentration des activités
en bas du village, délaissant ainsi le haut,
ce qui crée une rupture. Un unique accès
peu valorisant relie les deux parties du
village. Cette rupture est renforcée par une
topographie abrupte.
Par ailleurs, la constitution du village a été
guidée par des limites naturelles, masses
végétales et limites topographiques.
Le village s’est articulé autour de masses
bâties et végétales. Il subsiste néanmoins un
Requalification de la place Talus réinvesti
Coupe paysagère
vide qui actuellement divise le village, alors
qu’il est potentiellement un lien.
Nous souhaitons donc relier à partir de ce
vide le village haut et bas grâce à un parcours
séquencé qui sécurise la traversée et invite
aux mobilités entre ces deux entités.
À partir de la réunion des deux écoles, nous
développons un projet à vocation éducative.
C’est pourquoi nous proposons un parcours
pédagogique.
Afin d’appuyer notre parcours, nous avons
identifié une première zone d’aire de
pique-nique avec du mobilier léger et deux
passerelles existantes.
On continue sur un emmarchement qui mène
à un espace belvédère.
Le parcours se développe sur une place
publique cadrée par deux masses bâties
Ouverture sur le paysage
70
qui oriente le regard vers le paysage boisé
lointain.
On réinvestit ensuite le talus en proposant
un emmarchement donnant sur un potager
pédagogique.
On prolonge le parcours par un cheminement
piéton arboré avec un stabilisé au sol, qui
sécurise la traversée jusqu’au verger.
On poursuit le parcours le long du potager,
puis dans le cimetière ou à côté.
On termine le parcours sur l’espace public
qui relie les deux petites places existantes.
L’idée serait de séquencer le parcours par
un système de terrasses, propre à l’identité
locale.
Les deux places unifiées
Aire de pique-nique Potager pédagogique au-dessus du garage

Escalier reliant le point haut et bas Chemin piéton arboré

Belvédère Entrée du verger pédagogique

Espace public s’ouvre sur la cour d’école Les deux places unifiées
71
Parcours pédagogique, école
Requalification du bas avec le projet
Marie ROUX-BLONDELET
Afin d’appuyer notre parcours, nous avons
identifié une première zone d’aire de
pique-nique avec du mobilier léger et deux
passerelles existantes. Nous souhaitons
conférer à cet espace davantage de qualités
en proposant une architecture d’abri qui
cadre sur le paysage proche des bords d’eau.
On continue sur un emmarchement qui
mène à un espace belvédère. En contrebas
de celui-ci sont aménagés des vestiaires et
un comptoir pour les joueurs du terrain de
football annexe. Le parcours se développe
sur une place publique cadrée par deux
masses bâties qui oriente le regard vers
le paysage boisé lointain. Les préaux en
portique de l’école traduisent une porosité
entre la cour d’école et la place. En supposant
que le weekend, les enfants n’utilisent pas
la cour d’école, celle-ci peut permettre le
déploiement de la place pour inclure d’autres
usages. On vient ensuite sécuriser la traversée
par le travail d’une même matérialité au sol.
Le parvis du restaurant se déploie sur la
voie principale afin d’inciter les véhicules
à ralentir. On réinvestit ensuite le talus en
proposant un emmarchement donnant sur
un potager pédagogique. En contrebas de
celui-ci est aménagé un garage pour les
engins communaux. On prolonge le parcours
Maquette pour le choix d’implantation
par un cheminement piéton arboré avec un
stabilisé au sol, qui sécurise la traversée
jusqu’au verger. Nous venons séquencer le
parcours par un système de terrasses, propre
à l’identité locale.
Pour l’aménagement du bas du village, nous
nous sommes appuyés sur la fusion des deux
écoles pour en proposer la réhabilitation et
l’extension. Le bâtiment existant comprenait
un espace pour la mairie et un espace pour
l’école. Nous proposons de déplacer la mairie Réhabilitation de l’école
dans le projet annexe de manière à libérer
les surfaces nécessaires pour accueillir
davantage d’élèves. Le R-1 est réhabilité
en stationnements pour les enseignants
et parents d’élèves tandis que le R+1 est
réhabilité en internat pour les étudiants de
l’atelier bois, et peut recevoir des colonies de
vacances.
D’autre part, nous proposons la démolition-
reconstruction du bar/restaurant/épicerie.
Nous implantons le restaurant au bord de la
route de manière à inciter les automobilistes à
s’arrêter grâce au développement des usages
sur le parvis. Au centre est disposé le local
AMAP qui propose la vente des produits
du verger pédagogique. A l’extrémité du
bâtiment, on retrouve l’espace de la mairie.
Démolition-reconstruction du bar-restaurant
72
 Plan de Masse

Plan masse

Elévation sud de l’école et coupe du restaurant

Coupe transversale de l’école et potager pédagogique 0 8 16

73
Place et atelier bois
Chloé Verdier
Suite à notre analyse, nous avons remarqué
un manque de lien entre le village bas et le
village haut associé à une forte rupture liée
à la topographie et à la voie qui relie le haut
et le bas.
C’est en réalité le vide qui lie les deux
entités et qui fait l’unité du village. Il s’agit
donc de traiter ce vide afin de permettre une
traversée, un lien sécurisé entre le bas et le
haut du village.
Pour cela, nous avons choisi de créer un
verger pédagogique et productif en référence
aux traditions locales.
Toujours avec l’objectif de relier les deux
parties du village, nous avons choisi de
provoquer plus de flux entre haut et bas, ceci
par le biais du restaurant scolaire. Cet espace
est aussi un lieu pédagogique, au coeur
du verger. Il abrite en effet des espaces de
transformation de fruits ainsi que des espaces
de restauration qui deviennent des cuisines
pédagogiques. Il est associé au potager.
Ce restaurant scolaire est dédié aux écoles à
Coupe transversale de l’atelier et de son extension
proximité et aux jeunes en formation venant par le verger, le parcours peut se poursuivre
sur le site. le long du potager ou dans le cimetière.
En effet, le village haut abrite un atelier bois Au-dessus, on retrouve des espaces de
à l’abandon que nous réhabilitons. Nous stationnements. On peut ensuite rejoindre
faisons aussi son extension. Cet atelier a l’atelier et la place. On accède aussi à
plusieurs vocations : il est le lieu de formation l’atelier par la voie qui relie le verger à la
de jeunes en menuiserie et ébénisterie, un place.
lieu d’atelier pédagogique pour les enfants
ou des jeunes en colonie de vacances.
Le niveau inférieur du rez-de-chaussée donne
sur la place qui fait face au parvis de l’église.
Ce rez de place permet l’accès à des toilettes
publiques ainsi qu’à une vitrine d’exposition
des objets réalisés dans l’atelier qui peut
aussi devenir une salle de réception ou pour
les associations.
Nous avons retravaillé la place afin de
simplifier les niveaux. Alors très en pente,
nous avons décaissé la place existante,
recréant une terrasse qui répond au parvis
sur laquelle on peut lire, jouer à la pétanque,
discuter…
Le village haut et le village bas sont reliés Photo de maquette - l’atelier et son extension
74
Plan masse
0 1 3 6m

0 5 15 30 m

Facade nord du bâtiment du verger

Coupe transversale du verger

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Point d’acupuncture
Annelise Jorgensen
À Grozon, hameau de la commune de St
Barthélemy, ce projet, propose de qualifier la
poche de vide au centre du bourg en créant un
véritable espace public végétal et minéral où
la population peut se retrouver. Le parcours
créé autour de cette poche permet également
de relier des éléments structurants du bourg,
tels que le château, l’église, le temple et le
ruisseau du Grozon avec sa fontaine et son
lavoir.
Au fond de cette parcelle, le pôle danse et
théâtre s’implante. Une première bande
technique s’adosse au mur de soutènement
existant en contrebas du château et trois
volumes en saillie accueillent les lieux
d’enseignement. Ces lieux se veulent
modulables, notamment autour de l’espace
de représentation extérieur, tout en jouant sur
le rapport intérieur et extérieur.
Ce programme étant directement visible
depuis l’axe reliant Gilhoc à Lamastre, il
est nécessaire de montrer la présence d’un
tel équipement public dans ce hameau
actuellement en perte de dynamique. En
volumétrie, les bâtiments conservent un
registre modeste et traditionnel avec la
Perspective depuis le lavoir
mise en place d’une toiture à deux pans.
En revanche, afin de se distinguer de
l’architecture de pierre du hameau, le
bâtiment créé dénote avec le recours à des
matériaux tels que du béton pour la bande du
fond et de bardage bois et d’une toiture en
zinc pour les volumes en saillie.
Afin de rester dans la logique de tradition, on
constate que presque aucune toiture du bourg
n’est régulière. Ainsi, il s’agit dans ce projet
de réinterpréter ce constat en proposant pour Vue depuis le parvis du temple
la toiture des volumes, une couverture qui
s’évase et se prolonge au-delà du bâtiment,
permettant de proposer différents types
d’espaces. En effet, elle peut devenir abri
pour la personne empruntant le chemin le
long du bâtiment, donner la sensation d’un
espace qui s’ouvre sur l’extérieur pour
celles qui dansent ou jouent. Enfin, pour
les personnes se promenant sur le chemin
menant au château, le faîtage disparaît dans
le garde-corps et permet de conserver la
sensation d’ouverture sur le paysage qui fait
aujourd’hui la qualité de ce lieu.
76
 Plan rez-de-chaussée

Coupe longitudinale

Facade sud

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L’ENSACF et l’équipe enseignante tiennent à remercier tout particulièrement :

les étudiants pour leur enthousiasme et leur implication : Julien Aubessard, Amandine Beau,
Shereen Benchaib-Kolli, Claire Bouguin, Amélie Brez, Elisa Cartie, Roy Cerrate Banda,
Audrey Dauchel, Juliette Demoulin, Nicolas Dezes, Emmie Dupé, Pierre-Alexandre Ferry,
Lucie Gallet, Lucas Jolliet, Annelise Jorgensen, Romane Joyeux, Lisa Labadie, Marina
Largeron, Anaïs Latour, Emilie Leduc, Marie Roux-Blondelet, Yolan Terseche, Joris Top,
Chloé Verdier, Laura Wery ;

l’ensemble de nos partenaires qui se sont mobilisés pour apporter la matière nécessaire à
la conduite de l’atelier ;

le PNR des Monts d’Ardèche qui a permis la conduite de cet atelier et contribué à la
publication de ce document ;

les élus et habitants de la Communauté de communes pour leur accueil ;

et plus particulièrement Jacky Chausson & Jérome Damour pour leur disponibilité et leur
engagement.

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Editoriaux p. 2

Désaignes : Impulsion et mise en réseaux p. 6

Centre d’art p. 8
Halle et pavillon d’accueil p. 10
Continuité paysagère p. 12

Saint-Prix : Halte et nouveaux usages p. 14

La gare p. 16
Gîte d’étape, bistrot de pays et résidence autonomie p. 18

Lamastre : Prenez place ! p. 20

Logements à Lamastre - Vivre le coeur d’îlot p. 22
Reconquête du coeur d’îlot p. 24
Reconversion p. 26
Habiter l’épaisseur p. 28
Emprises mutables p. 30

Lamastre : le Condoie révélé p. 32

Place Pradon p. 34
Halle de marché p. 36
S’adosser et surplomber p. 38
Intersection p. 40
Maison de la pêche p. 42
Fenêtre sur Condoie p. 44

Nozières - Le Crestet : Itinérances p. 46

Nozières : itinérances p. 48
Le Crestet, Monteil, itinérances p. 50
Camping toits et toiles p. 52
Fab Lab p. 54
No Pain, no gain p. 56
L’auberge espagnole p. 58
Monteil à l’eau p. 60

St Barthélémy-Grozon et Gilhoc-sur-Ormèze p. 62
Le Carretot p. 64
Le Carretot, entrée de bourg depuis Lamastre p. 66
Le Carretot, entrée de bourg depuis Tournon p. 68
Saint-Barthélémy, parcours pédagogique p. 70
Parcours pédagogique, école p. 72
Place et atelier bois p. 74
Point d’acuponcture p. 76

Remerciements p. 78

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