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L'unité d'action :

Afin que le spectateur puisse concentrer toute son attention sur le point essentiel de la
tragédie, c'est-à-dire la crise qui est au coeur de la pièce, il faut éviter de multiplier les
intrigues secondaires. Toutefois, cette règle ne sous-entend pas, comme on pourrait s'y
méprendre, une action unique et simplifiée au maximum ; elle suppose néanmoins que toutes
les actions, même secondaires, soient liées d'une manière ou d'une autre à l'intrigue principale.

Ainsi, dans une pièce bien construite, il ne doit pas être possible de supprimer un épisode sans
que cette coupe nuise à la compréhension d'ensemble : chaque élément, aussi accessoire
puisse-t-il paraître, doit exercer une influence sur le déroulement de l'intrigue principale,
sinon il n'y a aucune raison de le conserver. Par ailleurs, toutes les intrigues, principale et
secondaires, doivent être exposées au début de la pièce et se dérouler jusqu'à son dénouement
: puisque l'unité d'action commande que tous les faits soient subordonnés à l'action principale,
les actions secondaires ne peuvent se dénouer qu'en même temps qu'elle. De même, il ne
saurait être question d'introduire des digressions focalisant l'attention du spectateur sur un
épisode annexe pendant plusieurs scènes consécutives.

L'unité de temps :

L'unité de temps s'appuie sur le principe de la vraisemblance : elle cherche à faire coïncider au
maximum la durée de l'action avec celle de la représentation théatrâle. Cette règle repose sur
le constat suivant : il n'est pas crédible de faire tenir en deux ou trois heures de représentation
une multitude d'événements et de retournements de situation qui s'étalent dans le temps.

Aristote parlait de limiter le déroulement de l'action au temps d'une ''révolution de soleil'' ;


Chapelain proposa de faire tenir l'action en une journée (Lettre sur la règle des vingt-quatre
heures, 1630). Cette règle, qui suscita de nombreuses contestations parmi les partisans d'un
théâtre riche en rebondissements, impose donc une certaine concentration de l'action.
Corneille insista sur le fait qu'il était impossible de faire croire que toutes les actions qui
composent l'intrigue d'une pièce tiennent en 24 heures, et ce débat fut le point de départ de la
''querelle du Cid''. Toutes les polémiques alimentées par cette règle mettent en évidence son
aspect paradoxal : au nom de la crédibilité et de la vraisemblance, il est impossible de faire
tenir de nombreuses péripéties en une seule journée ; pourtant, au nom de cette même
exigence, il convient de faire tenir toute l'action en 24 heures.

L'unité de lieu:

Également liée à la notion de vraisemblance, l'unité de lieu trouve les mêmes justifications
que l'unité de temps : le cadre de la pièce étant nécessairement limité à l'espace imposé par la
scène, il ne serait pas crédible de faire se dérouler l'action dans trop d'endroits différents.
Cette règle, qui n'est pas mentionnée chez Aristote, constitue une invention du théâtre
classique et découle des impératifs de la mise en scène. Aussi se mettra-t-elle en place plus
progressivement que les autres. Si, au départ, on constate une certaine tolérance à l'égard de
cette règle (les déplacements des personnages sont autorisés à l'intérieur d'une même ville ou
vers une ville voisine), les positions se durcirent peu à peu allant jusqu'à imposer l'unité de
décor : on opta alors souvent pour un lieu propice aux rencontres (une place, un palais, une
antichambre).

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