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Sciences et technologie en société

Chapitre 1 : Qu'est-ce que la science ?


Plus correcte de dire les sciences il y en a plusieurs. Difficile de définir les sciences en peu de mots et
clairement. Même l'"objectivité" n'est pas une caractéristique absolue des sciences.

Ici on parle des sciences de la nature (≠sciences humaine, éco, …) soit des sciences dures hors
mathématiques car pas de rapport avec la vie de tous les jours.

Exemple :

1888-1890 : H. Hertz scientifique allemand => doxa : Hertz à découvert les ondes électro-
magnétique.

Histoire : mai 1888, article où il présente un dispositif qui génère des ondes électro-
magnétique crée à Karlsuhe université all, il les a manipulées et a calculé la vitesse à laquelle elles se
propagent.

A l'époque 2 théories concurrentes :

Maxwell (Ang) Helmholtz (All)


 Signal entre les aimants, échanges d'ondes  Interaction à distance
électromagnétiques instantanée
qui se propagent à la vitesse de la lumière et

Incapable de trancher pendant une trentaine d'année (croyance en une théorie plutôt que l'autre).
Donc article de Hertz parait comme la solution. Les Maxwelliens se saisissent de cet article car il
semble vérifié la théorie de Maxwell donc se mettent à faire des expériences. Mais reproduire une
expérience à un endroit différent n'est pas si simple. Toutefois, aucun ne recherche à mesurer la
vitesse de propagation des ondes. Que mai 1898 que JJ Thomson veut refaire l'exp et se rend compte
qu'il y a eu un souci. Personne n'avait remis en question la vitesse de propagation avant lui CAR les
autres n'avaient pas de pb avec l'exp de Hertz.

En termes de prestige et de réputation, il n'y a aucun d'intérêt à refaire une expérience si on est
persuadé qu'elle est juste.

Transmission d'un savoir expérimental  exemple du laboratoire B qui tentent de reproduire une
expérience du laboratoire A à partir d'un article. Coup de fil explicatif du B vers le A, toujours pas du
coup les B vont passer 3 mois chez les A afin d'être au quotidien du laboratoire. Les B notent tout en
détails comme observateurs, ils pensent avoir tout ce qu'il faut donc retour dans le laboratoire B
avec exactement tous les composants identiques du laser de A et non. Enfin invite un scientifique de
A chez eux pour faire l'expérience.

Beaucoup de savoir sont des savoir-faire, souvent les personnes ne sont pas au courant de leurs
savoir-faire invisibles, le seul moyen de le passer est par déplacement de la personne qui possède
son savoir-faire. Mais cette transmission est invisible, en travaillant ensemble ils finissent par
s'acculturer. Le seul moyen de s'en rendre compte c'est quand on se rend compte qu'on sait
maintenant le faire.
Expérience de Hertz : deux sphères métalliques reliées à une alimentation et à une barre en acier au
milieu. La barre est coupée au milieu et ajustable. Il se rend compte que l'un des sphères se remplie
positivement, l'une négativement. Etincelles dans l'espace de la barre => ondes électro magnétique.
Il place une plaque en zinc servant de miroir qui réfléchit les ondes électromagnétiques afin de créer
des interférences constructives qui forment des ondes stationnaires. Caractérisation d'une onde :
distance entre deux maxima consécutifs => longueur d'onde [L]. On peut relier ça à la fréquence des
ondes générées [fg].

Soit C = L*fg la vitesse à laquelle se déplace les ondes.

Il pense que les ondes électromagnétiques se propagent à la même vitesse que la lumière donc fait
un produit en croix. Il trouve L =~ 10m. A chaque vacance scolaire réquisitionne le gymnase pour
mesurer la longueur d'onde.

Fais un cercle non fermé en fil électrique, s'il y a une étincelle c'est qu'il y a une onde
électromagnétique. Mais il y a tout le temps des étincelles, donc calfeutre le gymnase pour voir
mieux les étincelles. Catalogue les étincelles par leur bruit, couleur, odeur mais ne trouve toujours
pas L. Donc, dispose un fil électrique entre le trou dans la barre et la plaque qui sert de miroir afin de
canaliser les ondes. Toussaint 1887 : réussi à trouver L. donc obtient la vitesse de propagation des
ondes dans le fil qui est environ égale à 200 milles Km/s. Publie un article dessus avec ses recherches.

Il a acquérit un savoir-faire donc décide d'enlever le fil. Trouve la vitesse de propagation dans l'air à
300 milles km/s.

THOMSON dit qu'il faut 2 fils pour réussir à bien mesurer (un aller un retour), refais les mesures et
trouve que pour 2 fils la vitesse de propagation des ondes est de 300 000 Km/s.

Dans l'air, il n'y arrive pas donc dit que Hertz à raison du coup.

Deux physiciens de Genève refont l'expérience en faisant varier plusieurs paramètres. Notamment la
fréquence du détecteur. Et trouve toujours le même résultat : le résultat des expériences dépend de
la fréquence propre du détecteur. Ils contactent des français qui les encouragent à publier les
résultats. La communauté des physiciens cherche à comprendre tout ça.

HENRI POINCARE : chair de professeur de physique à la Sorbonne, 1890 : cour sur


l'électromagnétisme. Raconte les expériences de Hertz. Poincaré trouve dans fg un facteur 2 oublié
par Hertz en faisant la démonstration devant ces élèves. Ce qui donne 280 000 Km/s pour la vitesse
de propagation des ondes dans le fil, mais dans l'air la vitesse de propagation serait de 420 000 Km/s
soit 120 000 Km/s au-dessus de la vitesse de la lumière. Les résultats de Hertz sont donc faux.

Mais personne n'accuse Hertz d'avoir frauder car il voulait absolument obtenir ce résultat. Hertz se
justifie en 1992 à travers un livre sur tous ses articles, il rédige la préface en expliquant pourquoi il
s'est trompé :

 Il dit qu'il est honnête intellectuellement, montre sa bonne fois


 Bonnes raisons d'avoir un résultat faux car gymnase en armature métallique et poêle en
fonte pour le chauffer
 Ce n'est pas le but de son expérience la vitesse de propagation mais le fait de démontrer que
les ondes électromagnétiques sont modelables et créable.
THOMSON publie une nouvelle version du traité de Maxwell et ajout d'un paragraphe sur
l'expérience de Hertz et en donne une version idéalisée en résumant que Hertz a découvert les ondes
électromagnétiques. Ce que l'Histoire à retenue alors que la réalité est autre.

Quelques années plus tard plus personne ne cherche le pourquoi du comment sur ces expériences.
Car les physiciens sont passés à autre chose, ont des dispositifs plus simples et leur problématique
est comment transmettre un message par les ondes électromagnétiques, la radio.

En science il faut oublier pour aller de l'avant.

Une expérience ne parle jamais d'elle-même, il faut un cadre de lecture. Plusieurs expériences
permettent de renforcer une éventuelle conviction pas une expérience seule. Tous les scientifiques
se trompent toujours un peu, simplifient toujours un peu, dans ce qu'ils disent il y a toujours un peu
de vrai et un peu de faux.

KARL POPPER : sa vision des sciences : les sciences se divisent en deux : les théoriciens (créatifs,
imaginatifs, contraints par rien) et les expérimentateurs (sert à confirmer ou infirmer une théorie).
L'expérience serait un test binaire (vrai ou faux) de la théorie.

Mais non pas juste un test binaire, l'expérimentation nécessite autant d'imagination que les
théoriciens. Les expériences sont toujours quelque chose de complexes, la nature ne donne pas la
Vérité. Un expérimentateur doit toujours simplifier les problèmes, trouver des solutions. Néanmoins
le travail des expérimentateurs est contraint par le travail des théoriciens. Vrai pour la physique
notamment la physique des particules moins pour la biologie ou la chimie.

Théorie de la relativité générale qui dit que rien ne va plus vite que la lumière [Einstein].

Le CERN est un grand accélérateur de particules qui est à Genève. En physique des particules
beaucoup de gens travaillent sur la même expérience qui dure en moyenne 4 ans, environ 3 ans pour
mobiliser l'expérience, 3 jours à 1 semaines pour la mettre en place et enregistrer des données puis 8
mois pour traiter les données. Du coup il y a beaucoup d'auteurs à la fin des articles de physique des
particules.

Ex : des chercheurs montent leur expérience durant 4 ans, leur résultat était censé être 100 mais ils
trouvent 1. Ils décident de refaire l'expérience mais en la réglant différemment afin d'obtenir un
résultat plus proche de 100, de la théorie. Les chercheurs remontent donc l'expérience et arrivent à
un résultat de 10. Finalement ils laissent tomber et range tout. 5 ans plus tard les théoriciens qui
avait trouvé 100 en résultat annonce dans un article que le vrai résultat est 1. Donc les
expérimentateurs ressortent les cartons prouvant la théorie de 1 au résultat. Le résultat est quelque
chose qui peut être modelé.

Est-ce que Hertz a triché du coup ?

 Il savait quel résultat il devait obtenir donc il a été influencé par le résultat, il s'est auto-
persuadé. Il n'a pas triché mais il n'a pas été tout à fait objectif.

Chapitre 2 : la construction sociale des sciences

"les sciences sont socialement construites"


Comment les sciences sont vu par la société avant les années 70 et après, il y a eu des évolutions.

Avant les années 1970, l'histoire des sciences et les réflexions dessus étaient organisé de matière très
disciplinaire : soit histoire/philosophie/sociologie des sciences. Les disciplines étaient très
cloisonnées.

Dans l'histoire des sciences il y avait des historiens des sciences et des scientifiques à la retraite. Les
historiens s'intéressaient principalement à deux choses : l'histoire des théories ou l'histoire d'un
grand scientifique. Centré sur les grands hommes considérés comme des génies. Aujourd'hui il n'y a
plus cette considération des scientifiques.

Epistémologie ou philosophie des sciences, fait par des philosophes, se posaient des grandes
questions sur la connaissance. Trois grands noms de la philosophie des sciences qui sont persuader
qu'il existe un mot qui définit parfaitement la science :

 G. BACHELARD [1884-1962] ; la science est une double rupture épistémologique càd la


science est en rupture avec le sens commun et en rupture avec la théorie précédente. "La
science est une activité de correction permanente". Cette philosophie pause un problème
car conduit à juger le passé au regard de ce qu'on considère comme vrai aujourd'hui.

 K. POPPER [1902-1994] ; la science a une essence propre, on peut la définir, la science a une
spécificité parmi l'ensemble des sciences humaines : elle se passe dans un dialogue
permanant entre construction théorique et tests expérimentaux. Une expérience ne sert
qu'à invalider une théorie pas de la confirmer. "La science est une activité de réfutation
permanente." Notion de réfutabilité par l'expérience càd que pour lui un énoncé ou un
résultat est scientifique ssi il est réfutable par l'expérience. Une croyance religieuse n'est pas
réfutable par l'expérience contrairement à une croyance scientifique, ex : "Dieu n'existe pas/
existe". Croyance = croire en quelque chose qu'on ne peut pas prouver.

 MERTON [1910-2003] ; sociologue des sciences de référence pendant les années 40 à 60.
Article de 1942 "The normative structure of science", les scientifiques sont des gens qui
partagent un certain nombre de normes éthique. Il en définit 4 :
 Le communalisme : le fait de mettre en commun leur résultat. Contres
arguments  brevet, secret industriel
 L'universalisme : le devoir de produire des énoncés universels et vérifiable
n'importe où  universel sur le papier mais compliqué refaire une
expérience ailleurs cf ex laser.
 Le désintéressement : pas de bénéfice personnel d'un résultat  intérêt
financier ou de prestige effectivement présent
 Le scepticisme organisé : s'autorise à tout remettre en cause, pas de dogme
 idée très arrêtée sur certaine théorie, croyance scientifique

Discours normatif de MERTON, il pense que la science devrait se passer comme ça. En 1942
du coup en période de guerre, les "scientifiques en démocratie voici leur idéaux", article de
défense de la démocratie et de la science en démocratie.
A partir des années 1970 on ne va plus parler comme ça des sciences. Prépondérance à l'idée de
multitude et non définition de la science. Les philosophes vont continuer de parler de la science
comme un savoir mais intégrer aussi les institutions scientifiques et les pratiques scientifiques. "La
science telle qu'elle se fait". Passage d'une approche macroscopique à une approche microscopique,
interaction entre les acteurs.

STS => Sciences and Technologie Studies : parler des sciences faites par des acteurs sociaux.

Deux scientifiques : BLOOR (Edimbourg) [théoricien de l'histoire des sciences, établis 4 principes

 Principe de causalité : tout fait ou énoncé scientifique ne peut être analyser que dans son
contexte social
 Principe d'impartialité : devoir d'être impartial vis-à-vis du vrai/faux et rationnel/irrationnel
 Principe de symétrie : devoir traiter de façon symétrique tous les acteurs d'une controverse
notamment les vainqueurs et les vaincus
 Principe de réflexibilité : il faut toujours appliquer les trois premiers principes à soi-même

et COLLINS (Bath) sont les leaders dans l'histoire des sciences dans cette partie du siècle.

Les historiens des sciences s'intéressent aux controverses/débats dans cette période car c'est l'état
normal des sciences et qu'elles font avancée les connaissances.

Deux types de controverses scientifiques :

 Interne : les enjeux sont uniquement scientifiques, le débat reste confiné dans une poignée
de scientifiques ou dans le seul milieu. Ex : hertz et les ondes électromagnétique.

 Sociotechnique : enjeux touchant la société tout entière, débat sur les innovations
scientifiques ayant une influence sur la vie en société. Les scanners, les ondes des téléphones
portables, les antennes relais, OGM, agriculture intensive, le nucléaire, les hydrocarbures, la
cigarette électronique, les vaccins, la pilule, antibiotiques, gaz de schiste, GPA, PMA, le sang
contaminé, L'euthanasie, l'amiante, …

Controverse entre PASTEUR et POUCHET ; 1859 – 1864 : "la génération spontanée"

Des historiens ont travaillé dessus, ils ont utilisé comme source la correspondance de Pasteur et ses
cahiers de laboratoire. Ils ont montré que ce débat sur la génération spontanée n'a pas été tranché
principalement par des faits fondamentaux, l'expérience ou les compétences de Pasteur. Pasteur a
gagné principalement en raison de son influence politique. A ce moment Pasteur à 37 ans et Pouchet
a 60 ans (biologiste respecté).

Théorie de la génération spontanée : des organismes vivants peuvent apparaître sans reproduction
(parents) donc à partir de débris organiques ou matière organique. D'abord soutenue par la
communauté scientifique et la théologie chrétienne puis a été discrédité par les deux (hérétique).
[Prouvée que c'est faux depuis.]

Au moment du débat cette théorie est considérée comme suspect par le pouvoir religieux (Dieu seul
a le pouvoir de création à partir de "rien") et politique (2nd Empire Napoléon III, coup d'état, élu
président de la République 1848 lors des 1ères élections françaises au SU masculin). La 2nd République
apparaît après la Restauration, révolution de 1848 républicains renverse la monarchie. N. Bonaparte
est élu avec le soutien de l'Eglise puis coup d'état et se déclare empereur toujours avec le soutien de
l'Eglise. Le pouvoir politique et l'Eglise ont deux doctrines qu'ils n'aiment pas le matérialisme (pas de
transcendance dans ce qui nous entoure) et l'athéisme ; souvent les scientifiques font partie de ces
deux courants de pensée. 1859 : sortie de la théorie de l'évolution de DARWIN, va à l'encontre des
dogmes de l'Eglise donc l'Empereur non plus.

POUCHET sort un livre disant qu'il est convaincu de la véridicité de la théorie de la génération
spontanée, dans la préface dit que la croyance religieuse n'est pas incompatible avec cette théorie en
disant que Dieu en est à l'origine et qu'il est contre le matérialisme par rapport aux critiques
potentiels de ses pairs il dit qu'il y a des œufs d'organismes microscopiques qui apparaissent
spontanément.

Pasteur lui s'intéresse à la fermentation lactique, pour lui les levures font fermenter les lactoses. Les
levures sont là dès le début mais pas assez nombreuses pour être visible (moisissure). Afin de
conforter sa théorie il se confronte à Pouchet contre la génération spontanée.

Expérience de Pouchet : foin + eau => bouillir pour détruire tout trace de vie puis ferme l'échantillon
avec un bouchon en mercure et relie avec de l'oxygène pur ; au bout d'un moment il voit apparaitre
des micro-organismes. Pouchet écrit à Pasteur par rapport à la génération spontanée, Pasteur lui
réponds qu'il manipule mal et donc introduit des micro-organismes.

1850 : Pasteur fait des expériences comme quoi il y a de la vie en suspension dans l'air qui diminue
en fonction du degré de pureté de l'air. Va donc à 2 000 m d'altitude dans les Alpes, fait des infusions
(100°C) de levure, ferme avec un système de verrerie et rien n'apparaît. Alors que à Paris avec de l'air
ambiant il voit apparaître des micro-organismes.

Pouchet : fait des expériences à 2000m d'altitude et avec le foin voit toujours des micro-organismes.

Pasteur l'emporte face à Pouchet par la réunion de 2 commissions successive nommées par
l'Académie des sciences. Cette commission est formée de 5 membres qui sont hostiles à la théorie de
la génération spontanée, Pasteur gagne le prix.

1853 : Pouchet refait des expériences scientifiques pour prouver qu'il y a de la génération spontanée,
donc 2e commission en 1854 pour statuer sur cette théorie. Sur les 5 membres 3 sont les mêmes que
celle d'avant et 2 sont des proches de Pasteur. Pouchet ne défendra plus la génération spontanée
jusqu'à sa mort.

La communauté scientifique a choisi de soutenir Pasteur contre Pouchet au moins pour des enjeux
non strictement scientifiques, la validation ou pas d'une communauté scientifique peut être
influencée par des enjeux externes. D'où l'importance du contexte dans les faits scientifiques.

Du coup, Pouchet et Pasteur ont-ils été influencé par le contexte social ?

 Pouchet : dans la préface il confirme sa foi en l'Eglise et théorie en accord les connaissances
biologiques de l'époque ; triche ? => croyant, cite souvent la bible dans ses écrits, écrit un
traité sur A. Le Grand (frère dominicain du XIIIe siècle) et surtout sa conception de la théorie
de la GénéS est restée la même tout au long de la controverse.

 Pasteur : partisan de Napoléon III et relation personnelle avec lui, N.B. soutient ses
recherches : légion d'honneur 1868 et offre 600 000f pour construire un nouveau laboratoire
de recherche. Il exprime que la théorie de la GénéS serait une menace pour ses convictions
scientifiques et religieuses.
Quelques semaines avant que la 1ère commission se réunissent, Pasteur fait une grande conf sur la
GénéS à la Sorbonne rassemblant les élites médiatiques, scientifiques, politiques… Il discrédite cette
théorie et ridiculise Pouchet. Pour lui c'est un combat contre la religion, précise que son travail n'a
pas été influencé par ses opinions politiques et religieuses. Dit que le mercure de laboratoire de
Pouchet contient des germes de micro-organismes. Pouchet a été publiquement humilié par Pasteur.

Les archives de Pasteur ont montré 2 problèmes avec son argumentation :

 Pas de mercure dans les expériences de Pouchet à 2000m (ne l'a pas dit à sa conférence)
 Pasteur n'a jamais cherché à reproduire les expériences de Pouchet car pas travaillé avec du
foin.

Pour démontrer que quelque chose existe c'est simple il faut le montrer mais démontrer que
quelque chose n'existe pas il faut être capable d'expliquer pourquoi il se trompe.

Pasteur n'a pas été honnête. Il aurait donné raison à Pouchet sinon. Il a vu de la GénéS dans certaines
de ces expériences mais n'en parlait pas.

1876 : on comprend que dans le foin il y a des bactéries qui sont hautement résistantes, même
chauffé à 100°C elles ne meurent pas. Pas de chance pour Pouchet.

En plus de tout ça, pendant cette période Pasteur était personnellement convaincu que la GénéS
existait mais ne l'a jamais dit avant 1883 au cours d'une conf, combattre Pouchet lui faisait renier ses
convictions scientifiques. Même les résultats expérimentaux d'un grand scientifique sont susceptibles
d'être influencés. S'il y a gagné face à Pouchet c'est pour 3 raisons :

 Position de Pasteur était la plus correcte pour l'époque


 Soutient extérieur
 Chance (travail avec levure et non foin).

Conséquences :

Les preuves scientifiques ne sont pas absolues, et donc l'activité scientifique doit accorder sa
confiance à celle qui paraît la plus plausible.
En science la règle est la controverse, le consensus arrive plus tard.
Les humains ne peuvent pas appréhender le monde dans sa vérité nue, on ne peut avoir du
monde que la perception qu'on en a. il y a toujours la médiation de quelque chose entre le
monde et nous (sens, appareils, état de la technologie, …). Il n'y a donc pas de vérité absolue,
on n'a pas accès au réel en soi. Ce qu'on appelle souvent la Vérité scientifique n'est pas, une
vérité scientifique est toujours relative à la société dans laquelle elle est énoncée, c'est le
relativisme épistémologique. Càd les connaissances sont relatives et non absolues, les
résultats scientifiques sont socialement construits.

Pour juger des résultats scientifiques nous disposons de critères cependant, comme le critère de
cohérence (avec tout le reste qu'on pense vrai), critère d'efficacité (si ça marche c'est vrai), critère de
"tant que personne ne prouve le contraire alors c'est vrai".

Relativisme culturel : doctrine qui consiste à dire que toutes les traditions, cultures se valent.

Pensé du prof : Il existe des valeurs au-dessus de toutes les cultures, des valeurs universelles comme
le respect de la vie humaine et de l'humain. Ex : l'excision.
Influence du contexte culturel sur les sciences
Etude de genre

Les résultats scientifiques sont fortement influencés par le contexte social. Cf exemple de Pasteur et
Pouchet. Les sciences sont socialement construites, elles ne se comprendre que dans le contexte
dans lequel elles sont énoncées. Une vérité scientifique est toujours relative à la société dans
laquelle elle est énoncée, c'est le relativisme épistémologique.

Cette fois on s'intéresse à l'influence des stéréotypes culturels notamment des hommes et des
femmes, théorie du genre. Au moment le débat public était sur la théorie du genre par rapport au
débat du mariage pour tous.

Dans les années 1970 émergence et organisation du mouvement féministe en particulier aux EU et
dans l'Occident. Ces mouvements pénètrent dans l'université, dans les sciences sociologiques,
histoires, anthropologies … "feminist studies" département de recherche et enseignement qui se
disent féministes et étudient la condition de la femme.

Années 80 nouveau type d'étude et recherche sur la base du féminisme : "gender studies". C'est
donc beaucoup de personne à travers le monde qui travaillent sur le genre (féminin/masculin).
Principes de base des études de genre : la théorie du genre càd qu'il faut distinguer le sexe et le
genre. Le sexe est lié à des paramètres biologiques : 4 caractéristiques sexuels : sexe génital ; sexe
hormonale ; sexe génétique ; sexe psychologique ; dans la plupart des cas les 4 se rejoignent. Les cas
les plus courant dans les minoritaires sont les transgenres. La théorie du genre dit que le masculin et
féminin sont des catégories culturelles qui varient en fonction du lieu, de l'époque et est construit
socialement. Le genre est une construction des rôles sociaux attribués aux hommes et aux femmes
comme s'il s'agissait d'un élément naturel.

Etude sociologique en Finlande sur l'ensemble des personnels en centre de loisir et école : font une
distinction entre fille et garçon ; ne valorisent pas les mêmes comportements. Stéréotype dans les
sociétés.

Certains de ces auteurs ont analysé et questionné les préjugés dans les études scientifiques.

Travaux [1987-1991] de Emilie MARTIN :

A regarder tous les manuels universitaires de 1ere année de médecine d'un état des EU, sur le
chapitre de la reproduction. Elle a constaté que le cycle menstruel de la femme était décrit comme
un échec car ovule pour faire des bébés mais règles implique pas bébé donc échec + termes négatifs.
Alors que pour la physiologie reproductive masculine les termes utilisés sont positifs. Manuel pas
forcements écrits que pas des hommes, pas d'enthousiasme pour le processus reproductif féminin.
Intérêt à l'ovulation, pas plus d'enthousiasme dans les livres. Contraste entre les spermatozoïdes
produit en continue de la puberté à loin et ovule présent dès la naissance, vu péjorativement, de
même pour les ovaires. Hommes vus comme productifs et femmes vu improductives. Terme de
"déchet" et "gaspillage" utilisés que pour la femme. L'ovule est décrit comme gros et passif et
spermatozoïdes comme petits profilés et actifs, mission de quête de l'ovule, vision héroïque. Entités
cellulaires qui ne peuvent vivre que quelques heures s'il n'y a pas de fécondation, associant fragilité à
l'ovule et combativité aux spermes. Les métaphores utilisées et les caractérisés associés montre qu'il
existe des stéréotypes.

Pour elle plus naturel de décrire les deux avec les mêmes termes neutres.
Regarde dans les articles récents de 87-91 pour avoir une idée dans le même temps et pas passée, les
discours dans ces articles doivent être différents selon elle.

Regarde les discours d'une équipe de biophysique américaine : l'ovule est passé d'un statut passif à
actif avec ses défenses. Intérêt à la force avec laquelle le sperm arrive, s'aperçoive que sa force est
faible par rapport à la force latéral avec laquelle il avance. Il faut donc que l'ovule soit capable de
garder le sperm car sa tendance principale est de s'écarter de l'ovule. L'ovule et le sperm adhère
grâce à des molécules => Remet en cause les stéréotypes. Mais continuent à écrire leur article
comme si le sperm était actif et ovule passif. Au bout de qql années, reconception de l'ovule mais
devient donc de passif à entité agressif.

2e équipe de recherche : dans leurs travaux des ans 80 confirment l'interprétation que les deux
partenaires sont aussi actifs l'un que l'autre mais conserve l'idée que sperm seul actif. Travail sur les
oursin, adhésion entre fil qui part de la tête de l'oursin qui s'accroche à l'ovule mais utilisent la
métaphore du harpon et ne parle pas de l'adhésion de l'ovule. Ecrit aussi que le sperm doit localiser
le noyau => donne l'impression d'une volonté intérieure du sperm.

3e équipe de recherche : analyse les molécules qui interagissent à la surface de l'ovule et permettent
l'adhésion mais continue dans leurs articles à favoriser le sperme.

Conclusion : même quand les approches récentes prouvent le contraire l'ovule est décrit par rôle
passif et négatif ou alors actif mais menace ou agressif. Toujours des stéréotypes associés au genre.

Les modèles utilisés par les scientifiques peuvent avoir des effets sociaux importants. Depuis le XIXe
les sciences natu et soc se sont influencées.

Ex : Malthus => économiste anglais, 1798 "essai sur le principe de population" ; croissance de la
population pauvre l'intéresse, plus assez de régulation de la croissance de la population par les
guerres famines et économie donc propose l'arrêt des aides aux nécessiteux et/ou l'abstinence
forcée. Ces idées ont eu une influence sur Darwin 1859 "de l'origine des espèces" nota pour la lutte
et la compétition pour la survie au sein d'une espèce animale mais pas chez l'homme (a toujours
précisé ça). Quelques années après sociologue anglais Spencer a repris l'idée de Darwin pour créer le
"darwinisme social" avec l'état naturel d'une sélection sociale des plus aptes.

On part de stéréotypes sociaux (femmes faibles et hommes forts) importés dans les sciences naturels
(ovule/sperme) puis de nouveaux dans les sciences sociales en s'appuyant et renforçant le stéréotype
par une légitimation prétendument naturel.

Ces stéréotypes sont désormais incarnés dans la cellule donc devient au-delà de toute contradiction
car "naturels".

Ces discours donnent l'impression que les gamètes font des actions intentionnels, doués de pensées
donc peut donner l'impression que le fœtus existe et est vivant dès la fécondation.  Risque de
diminution des droits à l'avortement et ↗ de la chirurgie intra-utérine.

Même si les métaphores utilisées étaient plus égalitaires reste le problème de personnification des
gamètes.

Est-ce que les connaissances scientifiques auraient été les mêmes si les femmes les avaient faites ?

La sous-représentation des femmes dans les sciences : jusqu'à récemment il y a eu une réel
difficultée d'accès à l'enseignement scientifique pour les femmes, une prestigieuse université
polytechnique ouverte aux femmes qu'à partir de 1972 en France. Pendant la plus grande partie du
XXe il y a eu que peu de femmes scientifiques et travaillaient sous les ordres de partons. De plus la
majorité des présidents des universités sont des hommes, à dauphine c'est une femme depuis 2017.

+ grande propension à l'échec scolaire masculin alors qu'en math sup et math spé il y a 30% de
femmes alors qu'elles ont les best résultats en terminal  auto-censure de la part des femmes.
Femmes vues pour littéraire et sciences pour hommes.

Domaine où il y a de plus en plus de femmes : la médecine, mais cardiologue ou chirurgien hommes


(quand même) ; le premier prix Nobel de médicine attribué une femme a été fait 1983 et en 2008
pour le 2e.

Pour Haraway un savoir dépend toujours de celui qui l'énonce, il est toujours situé, il est normal que
les femmes voient le monde ≠ car elles sont ≠ des hommes. Un savoir ne peut pas être neutre, en
général dit que "neutre" vient d'un homme blanc occidental. Donc multiplier les descriptions
subjectives permettrait d'obtenir une forme d'objectivité.

Exemple de controverse sociotechnique : les OGM

OGM : organisme dont on a modifié le génome pour lui rajouter des propriétés qu'il n'a pas
naturellement ou lui en enlever des non utiles.

Ans 70 : recherche dessus. Un des projets qui a eu bcp de succès est celui de faire du riz beaucoup
plus nutritif que les autres riz  espoir d'éradiquer la faim dans le monde dans les OGM.

Mais OGM caractéristiques commercialisés (principalement par Monsanto) : améliorer le rendement


et les faire résister aux pesticides. Car pesticides (qui tue les choses vivantes) peuvent tuer la plante,
idée de pouvoir mettre un max de pesticides sans les tuer.

Les 2 plus grandes variétés d'OGM sont le maïs et le soja.

Les OGM posent 2 pbs potentiels : pesticides à fond (pas bon pour la santé) + modifier les gènes n'est
pas complétement anodin.

On peut casser la barrière des espèces de manière beaucoup plus facilement, mettre des gènes du
règne animal dans des légumes [règne végétal] avec les OGM. Pas assez de Recherches sur la
dangerosité possible des OGM, plein d'études contradictoire, on ne sait pas si c'est dangereux ou pas
actuellement.

Les pays où on mange le plus d'OGM : EU, Argentine, Mexique, Brésil, Afrique du Sud.

Même si les OGM sont inoffensifs à la consommation, les pesticides sont dans les OGM par leur
utilisation excessive et ils sont cancérigènes et pour certain mutagène. Le glyphosate est un
composé de la plupart des pesticides dont le "Round Up" vendu par Monsanto.

3 façon de faire des OGM :

 Dans un laboratoire de biologie (pour la recherche pure et dure)


 Essais d'OGM en plein champ (fabriqué en labo puis test dans un champ mais que pour faire
des recherches dessus)
 Variété d'OGM vendu à des paysans, cultivés pour les vendre
Ces cultures d'OGM dans des vrais champs se sont beaucoup dvlp en France en 1986 et 1999 sans
qu'il y ait de controverse. A la même période il y avait aussi des OGM aux EU et en All mais ils y
avaient des controverses.

A partir de 1999 en France, changement radical, entre 1999 et 2005 il y a eu 120 destructions de
champs d'OGM en France [mouvement des faucheurs d'OGM, leader charismatique José Bové].

Donc first par de controverses puis grande controverse. Ce qui est spécifique au débat français est
que le débat public c'est focalisé sur les essais dans les champs et les faucheurs des OGM ont essayé
de faire comprendre que les OGM amené des choix socio-économiques bien plus qu'un enjeu en
termes de risque. N'insistaient pas sur les risques de santé mais ceux socio-économiques.

Comment le problème des OGM s'est reconsidéré pour passer d'un enjeu sur la santé à un enjeu
socio-économique ?

Comprendre les différences de temporalité entre les controverse aux EU et en France et pourquoi le
débat public c'est focalisé sur les OGM et non sur d'autres innovations technologiques (même
période que les téléphones portables mais impact et traitement médiatique différent).

Ce ne sont pas les propriétés intrinsèques qui déterminent si l'innovation va est sujette à des
controverses. Le travail des acteurs sociaux joue un rôle déterminant car ils définissent les termes
même de la controverse. Les STS permettent d'analyser les sciences donc peuvent être un bon outil
mais cette sociologie s'intéresse surtout aux acteurs scientifiques (donc acteurs qui s'exprime au
centre de la controverse) mais dans le cas des OGM les scientifiques n'ont pas réussi à stabiliser la
définition des OGM. Il faut donc regarder quelles ont été les compétitions pour carder et définir la
controverse des OGM.

La théorie des arènes publiques càd idée que l'espace public est une mosaïque d'arènes avec
plusieurs espaces bien déterminés et qu'il faut regarder ce qui se passe à l'intérieur des arènes et
entre arènes.

Arènes/secteurs pertinentes dans la controverse des OGM (9) :

Economique
Scientifique
Expertise
Réglementation
Judiciaire
Politique
Médiatique
Activiste (militants)
Participative (démocratie participative)

Chaque arène a ses caractéristiques propres et ses types d'acteurs individuels et collectifs. Et leur
répertoire argumentatif est différent dans chaque arène, de même que le mode d'action légitime.

Le débat public est un ensemble d'interactions et de conflits entre diverses arènes. Plus le nombre
d'arènes concernées par un problème est grand plus le problème va faire du bruit.

Si on regarde une perspective de long terme : depuis le XIXe siècle il y a toujours eu des essais de
nouvelles variétés agricoles en plein champ et même avant fait par des paysans hybridant des
plantes.
Depuis la fin de la 2GM l'Institut National de la Recherche Agronomie dispose de champ pour faire de
la recherche. Avant de mettre une nouvelle culture dans le commerce, test dans un champ.

Ces essais en plein champ impliquent un nombre limité d'acteurs, ces essais sont enclavés du reste
de la société.

En 1986 : 1er essai de plantation d'OGM en plein champ, essentiellement des scientifiques d'INRA
utilise ça que pour la recherche scientifique. Remise en cause au cours de 4 phases successives :

 1986 – 1993 : cloisonnement du problème des OGM afin d'éviter d'assister en France à des
controverses comme en All ou EU. On appelle les biotechnologues ceux qui font des OGM, ils
ont cherché à maintenir à l'écart du public les OGM. Car si personne n'en parle, possibilité de
profiter de ça pour rattraper notre retard en biotechnologie. Commission du génie
biomoléculaire : évaluer les risques relatifs à l'usage des OGM hors des laboratoires. Sauf que
dans les statuts de cette commission les entreprises ne sont pas obligées d'en évaluer les
risques. 1989 : un député français propose le vote à la commission européenne d'un
moratoire (bloque) de 5 ans sur les essais en plein champ (problème de la dissémination).
Lobbying contre ce moratoire donc parlement européen ne le vote pas. 1990 directives
européennes : les OGM sont des objets d'une réglementation spécifique en particulier
évaluation des risques, mesures de confinement des champs et informer le public. Distingue
les essais expérimentaux et les essais commerciaux. Retranscription dans le droit national, en
France en 1992 : amendement pour la consultation du public concerné pour la plantation
d'un champ d'OGM. Mise en place d'un lobbying de la part de tous les chercheurs,
biologistes, entreprises… Ministre de la recherche de l'époque est farouchement hostile à
l'implication des non-scientifiques dans les débats hautement scientifiques donc
l'amendement est rejeté. Mais de nouvelles arènes prennent part au débat. Mais que 4
arènes concernées. Et frontière assez étanche avec le reste de la société. Les OGM sont
présentés comme une production de connaissance et un atout économique dans la
compétition internationale.

 1993 – 1996 : 1993 => 1ère remise en cause de se confinement par les scientifiques eux-
mêmes. Ils relèvent le paradoxe comme quoi pas possible d'avoir des données sur une
dissémination à grande échelle. Donc confinement est un obstacle à la connaissance. 1994 :
1ère demande d'autorisation de mise sur le marché des OGM. Début des controverses
notamment problème de la séparation entre les divers types d'essais. Emerge l'idée de la
biovigilance. Consensus sur le fait de savoir si risque de dissémination need essais à grande
échelle, controverse dans 3 arènes (scientifique, expertise, réglementation). Arrivage de
nouveaux acteurs scientifiques : biologistes des populations ou écologues qui s'intéressent
aux écosystèmes. Ils contestent l'hégémonie des scientifiques moléculaires. Beaucoup des
écologues signent en mai 1996 une pétition pour un moratoire de 5 ans sur la
commercialisation des OGM.

 1996 – 1999 : moment où il commence à y avoir une controverse publique, de tel sorte que
le gouvernement de l'époque organise une conférence de consensus (démocratie
participative) en juin 1998 et dont la recommandation est de faire un moratoire sur les OGM.
Le gouvernement décide de ne pas commercialiser les OGM pour le moment. Sorte de
moratoire européen contre les OGM mais la commission européenne est pour les OGM,
sorte de bras de fer entre les pays et l'UE. Moratoire de fait.
 1999 – 2005 : phase de désobéissance civile. Destruction de champs de recherche d'OGM par
des militants. Fin de l'alliance implicite entre chercheurs sur les OGM et ONG (activiste anti
OGM). Procès pour destruction anti OGM et les activistes vont utiliser ses procès comme une
tribune, prendre la parole, ils vont remettre en question les liens entre recherche et grandes
entreprises (Monsanto, Bayer). Disent qu'ils appliquent le principe de précaution : quand il y
a des risques sur une innovation scientifique nécessité de prudence. "Faucheur d'OGM"
disent principe de précaution donc vont faucher les champs d'OGM, qualifient leurs actes de
désobéissance civile. Au nom de principes supérieurs désobéissent à la loi, [3 ex : contre
ségrégation raciale aux EU ; avortement ; mouvements pacifiques de Ghandi en Inde]. Les
discours des anti OGM ont reconfiguré les OGM comme un enjeu social et économique
altermondialisme. Slogan des altermondialistes : "un autre monde est possible". Emergence
de nouveaux thèmes dans l'espace public comme la marchandisation des semences
agricoles, situation où les petits agriculteurs sont dépendant de grandes firmes
agroalimentaires. Seuls 3-4 entreprises commercialisent les OGM donc accord sur les prix.
Moratoire de fait en France pas de commercialisation d'OGM. Mais Brésil si et pas mal de
petits agriculteurs qui en cultivent, dans leur contrat ils sont obligés de ne pas les
réensemencer l'année d'après donc doivent racheter les semences années après années. En
2004 plus de la moitié des champs d'OGM sont fauchés, la controverse s'amplifie avec les
procès et la couverture médiatique de la contamination de champs non OGM par des
spécimens OGM. Ces débats remontent dans la sphère politique qui s'empare de cette
controverse. Pour l'essentiel des gens les OGM sont aussi et surtout un problème de
démocratie. En 2005, changement de discourt dans l'arène judiciaire car pour la 1ere fois des
faucheurs d'OGM sont acquittés car quand ils arrivent à prouver que les populations locales
n'étaient pas au courant qu'il y avait des champs d'OGM près de chez eux ça passe. Monté en
puissance de l'arène participative : conférence de consensus, débat participatif afin d'écrire
un rapport sur les OGM. Les institutions officielles invitent de plus en plus de personnes à
s'exprimer sur ce sujet, effet sur l'arène scientifique : modification de la légitimité des
acteurs scientifiques, non plus aux biologistes moléculaires mais aux biologistes des
population. En 2005 grâce au travail des différents acteurs, les OGM sont discutés comme un
enjeu de société.

Acquisition de connaissance puis questions des enjeux de risque santé et environnement puis un
problème social. Plus grands nombres d'arènes dans le problème qu'au début donc difficulté de
consensus et définition précise du problème. La grande majorité des Etats de l'UE refuse de
commercialiser les OGM aujourd'hui.

SERALINI : teste sur des souris  développement de tumeurs. 6 mois et 4 groupes de souris avec des
caractéristiques différentes dans la nourriture : développement de cancer chez celles qui mangeaient
des OGM ou pesticides par rapport à celles sans. Discréditation de son étude par les médias de
masse alors que son étude a été publiée dans 2 très grandes revues scientifiques. Arguments fumeux
contre son expérimentation : type de souris qui dvlp des cancers (utilisent tous le même type aussi) +
6 mois trop longs mais en même temps 3 mois seulement pour les exp de monsanto + trop petits
groupes de souris, réplique que Monsanto fait avec le même nombre et coûtent cher.
La dimension politique des technologies

Les innovations technologiques ont une influence sur le fonctionnement des sociétés.

Ex : les vaccins, pas d'inventeur distinct.

Maladie de la variole : on s'est aperçu que frotter des plaies ouvertes avec du pu de variole
permettait d'immuniser la personne dans 99 cas sur 100. Maladie très mortelle fut un temps.
Evolution non linéaire des épidémies. Risque donc pour la santé et morale/éthique.

XIXe siècle : Pasteur a remarqué que si on isole le virus et l'injecte dans le corps de quelqu'un de
façon dosée ça marche mieux. Pasteur n'a pas eu de nouvelles idées mais a popularisé le vaccin +
mesures d'hygiène dans le protocole de vaccination. Via la popularisation de la vaccination, contribue
à changer complètement les pratiques d'hygiène dans la société notamment dans les hôpitaux,
organisation des villes (nettoyage, …).  Capacité de modifier le fonctionnement des sociétés.

Pastorisation = faire bouillir le lait, vient du Pasteur afin de détruire les germes nocifs.

Sorte de neutralité des objets technologiques, dépend de l'utilisation qu'on en fait, ni bon ni
mauvais.

La façon dont un objet est fait peut lui donner des caractéristiques politiques. Des systèmes
technologiques peuvent-ils entrainer des conséquences politiques.

On peut juger selon 2 types de critères les innovations technologiques :

 Efficacité, productivité, conséquence environnementale


 A propos des formes spécifiques de pouvoir ou utilité qu'ils incarnent.

Histo dans les années 60 : 2 types de systèmes technologiques :

 Autoritaire i.e centré sur des systèmes très puissants mais socialement instables
 Démocratique i.e centré sur l'humain, relativement faible mais socialement durables

Années 70 : idée que les centrales nucléaires sont des systèmes technologiques très puissant et
centré donc va avec un système autoritaire alors que l'énergie solaire serait associée à des sociétés
plus justes et plus libres.

Après la 2GM : technologies dont on pourrait dire qu'elles ont ↗ la liberté, la démocratie, … ex :
internet, la pilule contraceptive, la voiture, transport en règle générale  permet la mobilité
géographique.

Les innovations technologiques ont des conséquences politiques mais certaines technologies ont-
elles des propriétés pole en elles-mêmes ?

 Les objets techniques n'importeraient pas vraiment et seulement leur utilisation ou leur
possesseur
 Mais on peut dire que certaines technologies ont un caractère politique tout de même
I) Dispositif technologique et ordre social

Exemple des ponts routiers des autoroutes de Long Island :

≠ des autres ponts routiers des EU car seulement 2m70 entre le bas du pont et l'autoroute. Personne
ne s'y est attardé avant des historiens il y a quelques années. Ces ponts ont été construits avec un
objectif social déterminé, l'urbaniste R. Moses voulait décourager la présence des bus sur Long Island
car les bus font en moyenne 3m de haut au EU. Il s'est avéré que l'urbaniste était raciste et voulait
que seuls les blancs assez aisés puissent accéder aux plages de Long Island, donc les pauvres et les
noirs utilisant les transports en commun ne pouvait pas y accéder. R. MOSES a utilisé son influence
d'urbaniste pour servir ses idées aux EU. Ces ponts sont donc l'incarnation d'une inégalité sociale
systématique, ils ont dont une signification politique.

Il y a plein d'exemple de ce type dans l'architecture notamment les infrastructures publiques.

Exemples : les bancs dans les stations de métro pour que les SDF ne puissent pas s'allonger ; les
grands boulevards haussmanniens pour qu'ils ne puissent pas avoir d'émeute car la route est trop
large pour être bloquée ; place centrale des campus universitaires américains pour ne pas pouvoir
occuper complétement l'université, désamorcer les manifestations étudiantes.

Innovations de machines industrielles :

Mac Cormick : ans 1880 : usine de moissonneuses batteuses, décide d'introduire des machines qui
permettent de mouler des pièces en fer. Mac Cormick était en fait en litige avec un syndicat de
moulage de faire donc l'introduction de ces machines à mouler le faire lui permet de se défaire des
ouvriers spécialisés. Il se trouvent que les pièces produites par ces machines sont de moins bonnes
qualités et coûtent plus chère à fabriquer. 3 ans plus tard ces machines sont abandonnées, et le
syndicat aussi donc embauche des gens qui ne sont pas syndicalisés.

L'introduction d'un objet va forcément avoir des conséquences politiques, en fonction de la façon
dont ils sont faits.

Dans tous les cas il y a des attentions particulières de la part des acteurs qui ont introduit ces
innovations, mais les conséquences ne sont pas toujours définies et voulues à l'avance.

Exemple : mouvement des personnes handicapés aux EU, les infrastructures rendaient très
compliquées les mouvements des personnes handicapées donc les excluaient de la vie sociétale.
Mais n'ont pas prétendu qu'il y avait une intention de les exclure, présentaient une négligence de
longue date.

Ce n'est pas encore la priorité de nos jours, l'inclusion des handicapés dans les transports en
communs par exemple.

Les cartes technologiques ont été distribuées de façon à favoriser certaines personnes sans qu'il y ait
une volonté forcement.

Exemple : des chercheurs mettent au point des récolteuses de tomates prenant toutes les tomates
en un seul passage et peuvent les trier électroniquement et les ranger. Donc les agriculteurs se sont
tournés vers des tomates plus solides, rondes et conformes pour les machines. Ça permettait de
gagner 7$ par tonne de tomate. Les grandes exploitations ont pu s'en acheter et pas les petites donc
phénomène de concentration des producteurs de tomates. 32 000 emplois détruits dans le secteur
de la tomate en Californie. Un groupe de fermier a attenté un procès contre l'université de Californie
car les chercheurs ont dépensé de l'argent public au profit d'un petit groupe. Résulté d'un processus
continue entre les recherches développées et le profit engendré donc elles avaient toujours
tendances à favoriser les grands groupes agroalimentaires.

La technologie est très souvent un reflet d'une condition d'ordre social.

Quand on a un changement technologique, on a deux types de choix :

Binaire : oui/non ; situation simple en apparence où l'on est pour ou contre


A propos du design d'une innovation technologique

Les technologies sont des façons de créer un certain ordre dans notre monde. Les sociétés
choisissent des technologies qui orientent les humains sur de très longues périodes mais le pouvoir
de décision et le niveau des consciences sont inégalement répartis. L'éventail de choix est le plus
grand au moment initial de l'introduction de la technologie. Au bout d'un moment ces choix initiaux
s'incarnent dans des habitudes sociales, objets, … et deviennent des choix irréversibles. Ex : les
téléphones portables, cassette VSH, … la flexibilité des choix disparaissent assez vite.

II) Technologies intrinsèquement politiques

Dans le I) on peut imaginer la possibilité de construire le même objet mais avec des conséquences
politiques fondamentalement différentes. On se demande donc s'il existe des technologies qui n'ont
pas cette flexibilité politique.

E. ENGELS [1872] : a avancé l'idée que l'autorité serait une condition nécessaire du secteur industriel,
il illustre ça par un système :

 Usine de coton : needed coordination entre usine à vapeur et coton, besoin d'une chaine de
commandement pour bien utilisé les ressources. L'autorité dans le monde du travail est
imposée par les conditions matériels des biens [idée de Platon, dans La République analogie
entre autorité de la technologie et de l'état. Exemple du navire en haute mer : besoin d'un
capitaine pas possible avec la démocratie]

Deux thèses :

Quand on adopte un système technologie on adopte le système autoritaire sui va avec [ex : discours
des anti-nucléaire]. Un type de système technologique va avec un type de système politique /
d'organisation politique.

OU

Une technologie donnée peut être compatible même si elle n'entraine pas un type de relation sociale
ou hiérarchique. Donc pas de lien de causalité entre système technologique et organisation politique.

Dans une société humaine l'adoption de certaines technologies résulte toujours de choix, sauf que
l'on constate depuis la moitié du XXe siècle lorsqu'une innovation technologique est mise en place il
y a quand même une pression pour l'utiliser et s'adapter à ces choix.
Au bout d'un moment il n'y a plus aucunes légitimités à s'opposer à un système technologique mis en
place.

On a vu dans le I) que les objets technologiques peuvent avec une propriété par les agencements
spécifiques d'objets techno afin de servir des idéaux et des motifs. Les conséquences sociales des
technologies dépendent des acteurs sociaux capables d'influer sur leur agencement.

Dans notre société les gens sont souvent prêts à changer radicalement leur mode de vie pour
s'adapter à une innovation technologique. On s'adapte très facilement.

Mais si on nous demande de changer le mode de vie pour des questions politiques il y a des
résistances.

[L'armée des 12 singes (film) ; le cycle des robots (livre)]

Fin des cours du 1er semestre

Relation entre sciences techniques états et


industries entre 1870 et 1970

Basé sur le livre "Sciences, argent et politique", 2003 de D. PESTRE, historien des sciences. Cherche à
comprendre les évolutions historiques entre cela.

1870-1970 : intéressant car discours important émanant des histo des sciences puis dans le champ
de la pol comme quoi rupture dans les ans 1970 et deux modes de production des connaissances
scientifiques, mode 1 qui se serait transformé en mode 2.

Mode 1 : époque où les sciences se font essentiellement à l'Université complétement déconnecté


des enjeux économiques et politiques, qui le font de façon très disciplinaire càd assez isolé et
autonome du reste de la société.

Mode 2 : différent du mode 1 en tous points, prod dans les laboratoires industriels, recherches
scientifiques interdisciplinaires, recherches guidées par le contexte d'application (mettre sur le
marché nouvelles innovation). Brouillage complet de la frontière entre recherche fondamentale et
recherche appliquée.

1990  histo des sciences ont montré que mode 1 et 2 sont du n'importe quoi, toujours eu depuis
au moins 5 siècles, sciences toujours intéressées aux applications de leur découverte. Légende du
mode 1 et 2.

Exemple de ce fait :

Galilée [1564 – 1642] : approfondit et développe les idées de Copernic (comme


l'héliocentrisme) ; a travaillé dans la cour militaire : bien visé les missiles, accroitre la
puissance militaire des gens qui l'employait.
Newton [1643 – 1727] : a travaillé pour fabriquer de la monnaie et déceler les fausses pièces.

Donc impliqués dans les affaires économiques et politiques.


Les sciences n'ont jamais été le monopôle des universités, ont travaillé dans des cours princières, des
manufactures. Sciences ont toujours intéressé les personnes de pouvoir car permet de gagner les
guerres économiques, militaires et accroitre leur pouvoir.

Discours du scientifique coupé de la société a été constitué au milieu du XIXe siècle par les
scientifiques eux même pour légitimer leur statut social, au même moment où ils s'impliquent
d'autant plus dans l'économie et la politique, généralisent ce lien entre ces champs.

I) Le régime des savoirs de 1870 -1970

Siècle qui voit une transformation profonde des sciences, ouverture aux techniques et à l'industrie.
Science devient de plus en plus un outil dans la production de masse.

Innovation de la machine à vapeur, changement énergétique  révolution du charbon, révolution


industrielle dont transport avec la machine à vapeur notamment le train.

La deuxième révolution industrielle est l'électricité et la chimie.

Fin XIXe siècle : claire que science est un outil indispensable pour la production de masse et aussi
pour la rationalité administrative. Organisation industrielle du travail vient des méthodes
scientifiques. Ex : laboratoire de travail très cadré.

Les états s'intéressent fortement aux sciences, période de construction d'état-nation qui cherchent à
mobiliser tous leurs moyens en vue d'une éventuelle guerre total. + multiplication de l'identité de
l'état : scientifique, guerrier, providence.

Apparition progressive d'une techno science industrielle et militaire de façon massive. L'armée est un
des plus grands financeurs de la science, essentiel des crédits scientifiques.

3 caractéristiques de cette période :

 Efficacité accrue des agissements sur le monde par la science


 Intérêt accru des pouvoirs pour le produit des sciences et la démarche scientifique
 Multiplication des lieux de production du savoir.

5 grandes généralités sur cette période :

 Etats en compétition permanante en guerre militaire, idéologique ou économique : violence


de masse organisée de façon scientifique.

 Etats considérés comme les seuls portes paroles légitimes, notamment l'état social (organise
un compromis entre les classes sociales). Triomphe de la démocratie représentative (SU
masculin puis universel). + acteur économique à part entière, intervient à tous les niveaux.

 Emergence de la production de masse + organisation scientifique des industries


 Période de rationalisation des sociétés occidentales, tout se fait sur le modèle de la
rationalisation scientifique, partage des tâches entre sciences publiques dans les facultés et
sciences privées dans les entreprises. L'expert scientifique est vue comme quelqu'un
d'incontestable, aujourd'hui les experts économistes sont vu comme experts en tout.

 4 grandes tendances :

o Réductionnisme généralisé : aller voir les choses de plus en plus petites,


microscopiques. Idée en agissant sur les microscopiques va obtenir des effets
macroscopiques

o Pratiques transdisciplinaires : plus de pragmatisme (intérêt au résultat), débute avec


l'industrie, est repris par les militaires [ex : projet Manhattan de la bombe nucléaire]

o Généralisation de la formalisation mathématique : mettre des maths partout même


dans l'économie, biologie, politique, sciences sociales, …

o Fondamentalisation de la recherche appliquée : brouillage entre recherche


fondamentale et recherche appliquée

De 1870 à 1970 le science s'intègre de + en + à la vie des nations, de + en + d'impacts sur les activités
humaines en société.

II) Des années 1870 à 1930 : industries état nations et sciences

2nd révolution industrielle : énormément d'industries vont utiliser l'énergie électrique,


développement de la radio, télégraphe, …

Nouveaux lieux d'enseignements techniques hors des universités, laboratoires industriels de


recherche, création de grands centres de normalisation [centre de recherche où les gens mettent en
application toutes les normes et les standards notamment pour les mesures (heure, un mètre, …)
très important], apparition de plein d'agences de recherche [CNRS, …].

 Science est sous l'influence des ingénieurs avec le travail à la chaine, la planification, la
standardisation.
 Nouveaux liens entre industries et universités : plus de recherche sans partenariat au vu du
prix de la recherche. Relation réciproque entre besoin de la recherche scientifique en
financement et progrès technique des industries.

Science physique ont le désir de comprendre et expliquer le monde macro à partir d'élément micro.
Fin XIXe début de la physique des électrons, radioactivité. De même pour les sciences du vivant avec
microbes, virus, bactéries. Modification importante des pratiques sociales, mesure d'hygiène,
industrialisation des vaccins.

2e moitié du XIXe : hiérarchie entre science fondamentale et science appliquée et distinction avec
l'idée que pour avoir une application il faut en amont une science fondamentale. Période de
réécriture de l'histoire des sciences par les scientifiques -impliqués de plus en plus dans les activités
économiques- et créent le mythe de la science comme activité de pure connaissance. Renforcement
et renforcement des états nations.

Evolution du savant qui n'est plus un intellectuel mais un professionnel spécialisé dans une discipline
en vue d'une connaissance de pointe. + Nationalisation des sciences, fierté nationale. Les sciences
sont un enjeu majeur pour les états, croissance de leur budget.

Mise en place de l'état social fin XIXe début XXe avec l'assurance sociale. Commence en Allemagne,
mise en place d'un système d'assurance avec les accidents du travail en 1er. Puis assure la maladie,
chômage, retraite de manière progressive. Mise en place d'un système de protection basé sur le
travail, solidarités collectives car solidarités traditionnelles [famille, religion, voisinage] disparaissent
progressivement, passage solidarité mécanique à organique.

Intérêt collectif : légitime de cotiser pour les solidarité collectives, valeur supra individu. Intérêt de la
nation : ne pas laisser le marché à sa seule logique, compenser les accidents du marché par les états.

III) Années 1930 – 1970 : 2nd guerre mondiale et guerre froide

Apogée entre science et état et état social et guerrier.

Culture de l'urgence et de la mobilisation permanente, crainte des guerres.

Contexte de foi en la technologie sans faille. Avec une croyance générale que le progrès scientifique
entraine le progrès social par des gens importants + tout problème à une solution scientifique si on
n'y met les moyens financiers. Epanouissement de la culture du management, de l'expérimentation,
l'analyse et la planification. Avec 2 critères d'évaluation principaux : l'efficacité et la rapidité. Idée
que seul le résultat compte, mesures efficaces avec le résultat le plus rapidement possible.

L'urgence liée à la guerre fait que l'on peut s'affranchir des valeurs. Ex : de la bombe atomique sur le
Japon. Ce qui légitime l'action c'est son efficacité.

Mode opératoire unique en 6 points :

 Définir un objectif unique


 Créer un groupe d'intervention avec toutes les expertises dont on a
besoin
 Analyser la situation en détail
 Trouver l'angle pertinent et énoncer une procédure d'action
 Agir en masse de façon coordonnée en mettant en place les
ressources nécessaires
 Evaluer numériquement chaque étape
Etat central fort (bureaucratie) et fonctionne en collaboration étroite avec des experts
(technocratie). Applique les innovations dans les domaines de la société.

Redéfinition de l'état par :

 Causes politiques (montée des conflits sociaux et rationalisation du système de l'éducation


nationale)
 Causes économiques (politique keynésienne de relance)
 Causes des guerres (physiques puis idéologiques)
 Cause de la guerre froide (démontrer la supériorité du bloc occidental)

Période des 30 glorieuses concerne que l'Europe de l'ouest, par la reconstruction suite à la 2ng
guerre mondiale.

Nouveau compromis social en place durant les 30 glorieuses par le compromis fordiste : càd ↗
salaire mais OST (division du travail, spécialisation des tâches mais pénible, répétitif) donc ↗ des
rendement qui sont redistribués en faveur des salariés. Donner plus de pouvoir d'achat au salarié
pour qu'il puisse acheter sa voiture.

Entraine une consommation de masse et amélioration des conditions de vie. Capacité de promotion
sociale des strates + extension de la protection sociale  Solidarité anonyme et automatique assuré
par les états.

Etat régulateur et redistributeur de bien et de service.

Période : Idéologie partagée de la réforme sociale : égalité de prise en charge entre les gens +
émancipation des individus au détriment des groupes et des solidarités anciennes [mécanique] +
moteur de la croissance économique est les marchés mais l'état doit intervenir directement pour
assurer la cohésion sociale et les dérives des marchés.

De plus en plus égalitaire mais reste une société de classe de même reste des sociétés très
hiérarchique dans leur fonctionnement et leur valeur. Les classes sociales existent dans les csc et se
considèrent comme en conflit permanent => monté en puissance des partis politiques de masse +
des syndicats ouvriers. Le discourt des sociologues se diffusent dans la société de même que les
statistiques avec les CSP + les dialogues entre les partenaires sociaux  qui contribuent à faire
exister ces catégories sociales.

Les sciences sont de plus en plus un mélange intime de chose très abstraite et très concrète, les
circulations entre plein de milieux différents sont encourager (indus, armée, état, politique,
université, …). Montée en puissance des laboratoires de l'industrie avec une forte stimulation de la
part des états. Pour la France, l'état a une politique industrielle très forte qui favorise la création de
géants industriels et procède à des nationalisations (ex : France télécom privatisé en 2004 ; Renault
nationalisé en 1945 parce que son PDG a été jugé coupable de collaboration, privatisé en 1990 ; La
SNCF nationalisé en 1937 ; Air France en 1933 ; EDF et GDF en 1946 ; Régis autonome des pétroles en
1939) essentiellement transports et énergie nationalisés.

Place de l'état dans l'univers social à beaucoup changé entre les deux périodes. L'état est considéré
comme une entité autonome interventionniste et éclairé, société bureaucratique et technocratique
fondé sur la rationalisation scientifique. L'état devint l'incarnation d'un collectif humain.
La société du risque
Concept crée par le sociologue allemand U. Beck, la société du risque, 1986.

Nouveau type de rapport aux sciences à l'œuvre dans nos sociétés, évolution du concept de risque.
L'ouvrage parait quelque mois après la catastrophe de Tchernobyl, qui est une bonne illustration des
risques de nos jours.

Dans la préface de son livre il explique son sujet notamment le préfixe "post". Ex : "postmoderne",
"postindustrielle" : pourquoi on en parle autant au XXe ?

Différence entre nos sociétés et les sociétés d'avant : considère qu'il y a deux phases :

Modernisation simple : société industrielle


Modernisation réflexive  modernisation de la société industrielle : société du risque

Modernisation simple : la tradition de la société agraire féodale est remplacée par la société de
l'industrialisation un autre changement important le passage à la cellule familiale restreinte (parents
+ enfants) et individualisation.

Modernisation réflexive : la modernité se poursuit, disparition de la société industrielle en partie car


les classes sociales et la cellule familiale ne sont plus capable d'assurer les insécurités. + Modification
de la logique de répartition du risque, dans la société indus la répartition du risque est partagé en
fonction de la richesse (positivement). Alors que dans la société du risque celui-ci est réparti é à
l'aveugle" comme le nucléaire (Tchernobyl), pesticide, pollution, …).

Les limites entre nature et société sont moins claires càd la nature est tout ce qui n'est pas
transformé par les humains, aujourd'hui il n'y a plus de forêt primaire, il a eu une transformation de
toutes les forêts par l'Homme.

Dans les sociétés industrielles délimitation stricte entre politique et sciences, avec la modernisation
réflective c'est plus difficile de le savoir + changement radical de la nature des risques. Les risques
contemporains sont principalement des risques venant de l'activité scientifique. La science
aujourd'hui est à l'origine des nouveaux risques modernes, permet de les définir/analyser/critiquer
et est source de résolution de ces mêmes risques.

4 thèses principales dans son livre :

Distinction entre scientificisation simple et Scientificisation réflexive (le fait de faire de la


science).

Scientificisation simple : les sciences étudient ce qui leur est extérieur (nature, homme, société, )
mais pas elles-mêmes. Frontière nette entre les experts et les profanes. Pas de réserve envers la
rationalité des savoirs produits, foi dans la science.

Scientificisation réflexive : étudient la science elle-même et leur rationalité, critique la place de la


science dans la société, la prétention des sciences d'accéder à la vérité. Auto-critique de la science,
démystification des sciences. La fin du mythe de la supériorité des sciences. Désenclavement des
sciences. Le critique des sciences affronte désormais la science avec toute les armes de la science,
vocabulaire, procédure... Les risques dont on parle sont très souvent invisible si on n'utilisa pas la
science. Science organe de perception du risque, la protestation sociale contre la science requière
des connaissances scientifiques.

Fin du monopole scientifique sur la connaissance :

La science s'interdit d'avoir un regard critique sur elle-même en 1ere modernisation, toutefois il était
nécessaire car a permis aux sciences de s'affirmer comme supérieures aux traditions notamment
féodales et religieuses. Remplacer les religions monothéistes par la foi dans le progrès techniques
avec des dogmes scientifiques (qui sont bien plus fragile que ceux de la religion car porte en germe
leur propre disparition). Les disciplines appliquent la méthode scientifique à la science elle-même
comme l'histoire des sciences et la sociologie des sciences qui vont notamment s'attaquer au
fondement de la rationalité des sciences.

Dans cette phase de scienti réflexive, il apparait que la réalité est contingente, c'est une construction
sociale. Selon Beck : fin de la prétention des sciences à un monopole sur la connaissance et la vérité +
destinataires et usagers de la science sont coproducteur des connaissances scientifiques.

Les faits scientifiques intègrent des dimensions de plus en plus le caractère socialement acceptable
des innovations. L'ensemble des acteurs sociaux ont une possibilité d'influence et accède à la
puissance des sciences afin de s'en émanciper.

Disparition entre les experts et les profanes, remplacé par expertise et contre-expertise, concurrence
entre ≠ experts. Ex : après Tchernobyl création de groupe de contre-expertise nota sur retombées du
nuage nucléaire. Mais ce n'est pas parce que généralisation de la critique envers la science que ça a
empêché la poursuite et développement des sciences. Au contraire, libération de l'entreprise
scientifique car renonce à leur prétention d'accéder à la vérité et s'imposent comme indispensable à
la recherche de solutions aux problèmes qu'elles ont-elles-mêmes crées.

Société du risque => dépendant mais critique à l'envers de la science.

Spécialisation de plus en plus de la science en sous domaine. Petite communauté avec un savoir très
précis et particulier, réponse aussi aux critiques => hyperspécialisation. + libéralisation des sciences
avec scientifiques qui deviennent des prestataires de service. De plus en plus de partenariat entre
laboratoires de recherche publique et entreprises privées.

Les tabous théoriques et les tabous pratiques

La scientifi réflective s'accompagne de nouveaux tabous : risques au centre du travail scientifique


donc un des objectifs des scientifiques est d'évacuer cette problématique. Donc vont expliquer de
plus en plus que le risque associé est incontournable, inhérent à l'activité scientifique donc on n'y
peut rien.

Beck : possibilité de supprimer les évolutions scientifiques créatrices de risque. Les effets induits des
sciences sont socialement construits donc perdent leur caractère latent. + risques consécutifs à
l'innovation scientifique ne sont plus cachés, les risques associés au ino scienti relève de choix
associés au pouvoir politique. Donc l'évolution des sociétés amène la recherche des causes et
coupables de ces risques.

Pour se libérer de cette pression sociale liée au risque les scientifiques cherchent à exclure toute
possibilité de transformation des domaines d'innovation concerné  Beck : les scientifiques brisent
des tabous mais en créer aussi, dvlp sciences ferme autant de possibilités d'actions qu'il en ouvre. Le
discours "je ne savais pas" n'est plus acceptable de nos jours (depuis ans 1950 environ).

Aujourd'hui la pratique des sciences est pleinement politisée, pas de neutralité de la science.

Evaluation des effets secondaires :

Effets secondaires fabriqués scientifiquement et donc prévisibles soit en parti supprimables.

Thèse plus normative que les 3 précédentes : comment les relations entre science et société
devraient évoluer, la poursuite de la modernité pour lui.

Comment faire pour que l'évolution scientifique pose moins de problème ?

Notion essentielle : ≠ entre calcul et prévision des risques :

 Calculabilité des risques : notion importante de la 1er modernisation  possibilité de


maîtriser pleinement les conséquences réelles des innovations scientifiques, soit les calculer.
 Prévisibilité des risques : lié scientifi réflective  possible de prévoir les risques potentiels.

Effets secondaires sont de moins en moins calculable mais de plus en plus prévisible. Ex : centrale
nucléaire.

On est désormais obligé de prévoir le type d'action en fonction du risque potentiel qui est mtn
connu. Ne pas faire de recherche scientifique sans tenir compte des risques potentiels associés aux
travail scientifique. Les destinataires des sciences sont devenus assez autonomes dans leurs choix
notamment avec la multiplication des offres scientifiques différenciées. Ce sont les consommateurs
et non plus seul les scientifiques qui doivent assumer la tâche. Sauf que pour faire ces choix il faut se
poser la question de quel besoin et quel risque ; avant tout des choix de société même si scientifique.

Comment doit être organisée la science pour que les sociétés soient en mesure de faire des choix ?

Dans les innovations scientifiques choix essentiel : supprimer les causes des risques ou lutter contre
les conséquences ?

On a utilisé les conséquences des innovations à risque comme opportunité de nouveau profit en
développant des nouvelles solutions. Ex : le traitement des maladies : utilise des médicaments plutôt
que de modifier les conditions de travail, d'alimentation, … On sait qu'on a des modes de vies
mauvais pour la santé (sédentaire, alimentation agroalimentaire sucré/gras/salé, …). Sauf que ces
médicaments ont des effets secondaires, contre lesquels on prend de nouveau médicament et ainsi
de suite, cercle vicieux. Alimentation très chimique mais pourrait choisir collectivement de faire de
l'agriculture biologique.

Beck  intérêt à éliminer les causes des risques.

Capacité d'apprentissage à propos des effets pratiques de leurs innovations, depuis un peu près 2
siècles les scientifiques ont arrêté de se poser ce genre de questions sur les conséquences. En plus on
crée des situations irréversibles ex : les déchets nucléaires, solution actuelle les enfouir sous terre
profondément en attendant d'avoir la solution et d'en informer les civilisations d'ici 100 000 ans
(durée de vie des déchets nucléaires). Donc veillez à ce que ces risques soient réversibles afin de
laisser de la place aux rectifications des orientations choisies. Nous devons choisir des variantes
d'évolutions scientifiques de Beck. + Créer une nouvelle spécialisation scientifique ce qu'il appelle la
spécialisation sur le lien car l'hyperspécialisation crée des cloisons entre les domaines et augmente le
nombre et l'ampleur des risques potentiels. Mais cette hyperspécialisation augmente la probabilité
de découverte de nouvelles solutions mais celle-ci vont entrainer de nouveaux risques. Ex : déchets
chimique et toxique se retrouvent dans les décharges publiques puis pluie donc pollution des nappes
phréatiques, donc ajout de substances chimiques dans les centre de traitement des eaux mais elles
ont des effets secondaires nocifs donc prise de médicament, … chaque solution entraine de nouveau
risque. Nécessité de lutter contre ce cloisonnement scientifique et l'augmentation des risques 
spécialisation interdisciplinaire centrée sur l'ensemble des risques et effets potentiels des
innovations scientifiques, ex : développer les recherches en toxicologie.

Risques systémiques majeurs, beaucoup plus grands que ce que l'humanité a connu avant (plus
risques naturels avant). Aujourd'hui risques naturels plus maîtrisables, mais peut être lié au
changement climatique. De plus les principaux risques pour l'humanité sont des risques engendrés
par son activité. Beck : mettre au cœur de la pratique scientifique les causes et la recherche des
risques induits par notre pratique scientifique, espère une nouvelle forme de rationalité scientifique
tournée vers le futur.

L'économie de la science
M. Gauchet, historien et philosophe, 1985 Le désenchantement du monde et L'avènement de la
démocratie tome 4 Le nouveau monde 2017. Best commencer par Comprendre le malheur français
2016. La sortie de la religion, à partir du XIXe siècle les sociétés occidentales européenne ne sont plus
régies par la religion. La religion passe dans le domaine du privé. Donc changement de société entre
le XIXe et XX-XXIe siècle.

Idéologie :

C'est à dire une interprétation/compréhension du passé qui conditionne la vision du monde, laquelle
oriente les actions au présent dans le but de changer le futur. Aux alentours de 1800 apparition des
idéologies, de même le champ politique et le champ intellectuel s'organisent autour de plusieurs
idéologies. Il y a 3 grandes idéologies car le temps est organisé en 3 temps (passé/présent/futur) :

 Référence au passé : idéologie conservatrice / conservatisme


 Référence au présent : idéologie libérale / libéralisme
 Référence au futur : idéologie socialiste / socialisme

Deux approches du socialisme :

 Réformiste
 Révolutionnaire

Dans chaque période historique il y a une idéologie dominante. En Europe :

 1800-1850 c'est le conservatisme qui est l'idéologie dominante.


 1850-1900 domination de l'idéologie libérale.
 1914-1973 domination idéologie socialiste.
 A partir des années 1970  tournant domination néo-libéral.

Droit et Gauche ne représentent pas des idéologies pures, dans les faits les idéologies sont
mélangées. Macron est presque que libéral par exemple.

11 septembre 1973 : coup d'Etat militaire (et CIA) pour mettre le général Pinochet au pouvoir au Chili
qui installe une dictature libérale. Puis Thatcher aux RU et Reagan au EU.

Libéralisme l'Etat ne doit pas intervenir dans l'économie.

On parle de néo-libéralisme car il est un peu différent. Le libéralisme du XIXe siècle se fait dans le
cadre des états forts, puis l'Etat social. Un libéralisme classique l'est dans un contexte de cadrage
étatique fort, l'idéologie ne peut aller jusqu'au bout. Alors qu'au XXIe siècle les Etats ont été
discrédités donc imposer un libéralisme plus pousser et possible. Il n'y a plus de pouvoir qui s'impose
notamment via la sortie de la religion (concept de M. Gauchet).

Le néolibéralisme est une idéologie, pas seulement une doctrine économique. L'idéologie néolibérale
dit qu'il n'y a que des individus également libres. La société est donc une somme d'individus mais
n'existe pas en soi. Puisque chacun a des intérêts propres, seul le marché permettrait d'optimiser les
intérêts de tous les individus. Il y a donc un aspect économique mais il y a aussi l'aspect des droits
avec le terme "également libres", tous doivent avoir les mêmes droits. Ex : le mariage pour tous
découle donc naturellement de la société actuelle.

Le néolibéralisme peut être définie comme une vision anthropologique. La société ne compte pas ce
sont les individus et l'Etat ne doit pas intervenir dans les libertés des individus notamment dans
l'économie. L'Etat n'est légitime à intervenir que dans les domaines régaliens : l'armée, la défense, la
justice et la sécurité qui sont au-dessus de l'individu et servent à garantir leurs droits.

Sortie de la religion et radicalisation de la modernité dans les années 1970, toutes les idéologies ont
été radicalement transformées.

Un fait empirique est incapable de détruire une idéologie. Seule une idéologie peut en replacer une
autre.

Début du cours sur l'économie de la science, inspiré par les travaux de P. Mirowski, à partir de 1945.

Les économistes ont utilisé 3 modèles économiques pour parler des sciences.

Est-ce qu'il y a un lien entre la science/recherche scientifique et la croissance économique ?


comment appréhender la science avec des outils économiques ?

P. Mirowski est spécialiste en histoire de l'économie et économie, ScienceMart (jeu de mot par
rapport à WallMart), 2011.

Les économistes sont assez désorientés par l'approche de la science. Multiplicité de points de vue
contradictoires de la part des économistes de la science.

La science n'est pas un objet classique de l'analyse économique car l'économie elle-même se veut de
la science. Economie comme pure produit de la science moderne. L'éco et la science ont beaucoup
en commun dans leur histoire, par exemple chaque école de pensée économique est inspirée par des
théories de sciences naturelles. De même en termes de méthodologie et de formalisation science
économique et sciences naturelles se rapprochent, formalisme mathématique sert de modèle pour
l'économie. Rôle de modèle de la science dure pour l'économie : les notions de théorique et
empirique. Les sciences de la nature ont un rôle de caution par rapport à l'économie qui cherche son
autorité par l'application des méthodes des sciences dures. Légitimité de l'économie comme science.
"le prix de la banque de Suède pour l'économiste de l'année" lobbying pour qu'on appelle ça "prix
Nobel d'économie" afin de faire plus scientifique. Très souvent les économistes disent que la science
est des motivations intéressées d'individus qui cherchent à défendre leurs intérêts. Les théories
économistes sur la science peuvent en principe s'appliquer à la science économique donc
décrédibilisent leurs propres théories éco.

Tout ceci explique l'apparition tardive de l'économie de la science [depuis 1939, puis 1980 création
du champ propre]. Les économistes ne se disaient pas économiste de la science mais plus théorie du
changement de technologie.

Pourquoi est-ce que qqc très compliqué à imaginer est devenu une sous discipline très à la mode
depuis les années 1980 ?

 Tournant idéologique néolibéral car dans une approche néolibérale on considère que le
marché est qqc qui traite des informations et easy caractériser les sciences as informations.

 Année 80 marquées par le phénomène de la désindustrialisation, industrialisation liée aux


sciences et technologies donc appelle les économistes afin de comprendre cette
désindustrialisation.

Les marchés sont des processeurs d'informations qui permettent d'optimiser les intérêts individuels.

3 grandes catégories des travaux éco de la science :

Action indi des scientifiques comme une optimisation cognitive, centrée sur acteurs scienti
individuel : neuroéco, théorie de la décision

Modèles sociaux de la science

Perspectives macroéconomiques focalisées sur la croissance et le changement de


technologie

Dans la majorité des cas chaque économiste de la science a son approche propre d'aborder la
science.

Trois visions très importantes pour l'économie de la science :

Le modèle linéaire de l'innovation : 1945

Financement qui permet de faire de la recherche fondamentale puis appliquée, ensuite mise sur le
marché de technologies et enfin il y a un bénéfice social. Ce modèle est utilisé dans un cadre national
principalement. Chaque étape est considérée comme fondamentale pour la suivante, principe du
linéaire. Bénéfice social correspond à la croissance économique dans la plupart des cas. Ce modèle
hypothèse que l'on peut diviser les sciences en plusieurs catégories distinguables.

Critique de ce modèle est forte mais idée que recherche scienti entraine une croissance éco.

Historien critiquent catégories car elles ne sont pas atemporelles mais situées historiquement, ex :
idée de science fondamentale pas utilisée, on parlait de science pure càd pas implication
économique et ≠ de la subjectivité humaine ou à l'abris de l'intervention de l'Etat. A partir des
années 1930 terme pure remplacé par le terme fondamental. Primauté logique de recherche
fondamentale sur la recherche appliquée, à la fois d'un point de vu logique et chronologique, au XXe
siècle.

Le financement va provoquer beaucoup de controverse car a qui est-ce de financer ? Nécessité ou


non d'organiser le financement ?

Bernal est le premier éco de la science dans un livre publié en 1939 où il dit que science implique
économie. Il a popularisé l'idée que l'échec britannique (all indus plus puissante) est dû à un manque
d'implication de l'Etat dans le financement et l'organisation des sciences. C'est le premier à créer
l'habitude que la qté de recherche menée dans un secteur est caractérisée par combien d'argent est
dépensé dans ce secteur. La masse monétaire alloué correspond à l'investissement dans la science,
part du budget de l'Etat dans la science. Il a réduit la portée de la science aux seuls investissements
monétaires dans la recherche. Le fait de quantifier chaque étape à légitimer le modèle linéaire.

La proposition de Bernal est que l'Etat doit planifier la science notamment en investissant
massivement dans la recherche.

M. Polanyi et F. Hayek (un G penseur du néolibéralisme) créent en 1940 "la société pour la liberté de
la science" où ils expliquent que l'Etat est la plus grande menace qui pèse sur la science, que le
secteur éco doit s'occuper de la science.

Ce débat a créé la politique de la science (interventionniste ≠ non interventionniste).

Le premier à écrire le schéma du modèle linéaire est V. Bush qui est un ingénieur et le conseiller
scientifique du président Roosevelt. Sur un rapport qu'il rend au président il l'intitule "the Endless
Frontier" [1945] (frontière mouvante qui avance sans arrêt, idéologie du progrès). La science est
comme une frontière qui avance entre le savoir et l'inconnu et qui serait infini. La personne qui a
écrit le modèle linéaire est P. Samuelson.

Usage de ce modèle dans l'espace public : enjeux fort pour les économistes, objet de controverse
interne notamment pour les économistes néoclassiques.

La plupart des scientifiques croient encore dans ce modèle, dans les autres domaines (histo, éco, …)
n'y croient plus. L'idée que la science serait une sphère autonome est partagée par la plupart des
scientifiques. Mais scientifiques qui travaillent dans l'industrie ne sont pas convaincus par ce modèle
car font directement de la recherche appliquée.

Par d'étude empirique sur les sciences et les technologies qui seraient à l'origine du modèle.

Ce modèle linéaire a beaucoup servi aux éco et pol par rapport à la question de l'intervention de
l'Etat dans l'économie. Les gens pour l'intervention de l'Etat approuvent le modèle linéaire
(keynésien) et ceux contre le désapprouvent (néolibéraux, libéraux).

Années 1960 ministère de la défense est accusé d'avoir financer des projets non militaires dans les
activités scientifiques. Le ministère a donc lancé une étude afin de voir les retombées militaires de
l'investissement dans la recherche. Ils choisissent donc 20 systèmes d'armement de pointe et
regarde les résultats scientifiques des 20 dernières années qui ont eu une influence forte sur le
développement de ces technologies, puis regarde ceux qui font partie de la science fondamentale, au
final représente que 0,3% dans les résultats scientifiques. Pris par une partie de la communauté
scientifique comme une attaque frontale contre le modèle fondamentale. Donc lance sa propre
étude : choisissent des produits hors armement avec la même démarche et montre que 70% de la
recherche qui a conduit à ces technologies est de la recherche universitaire. Mais ces enquêtes ne
sont pas représentatives, cependant plein d'économistes de la science font chercher le taux de
rendement de la recherche publique. Ce qui va renforcer la popularité du modèle linéaire.

Mais, notion de taux de rendement sur quelque chose de non marchant ne mène pas très loin. Les
économistes utilisent l'imputation temporel de la valeur d'une recherche en fonction de l'implication
théorique dans la technologie actuelle.

1980 : les économistes vont quasiment tous abandonner le modèle linéaire à la faveur de la théorie
du bien public. Ce changement de paradigme n'est pas lié à la profonde compréhension de comment
fonctionne les sciences, juste lié aux préoccupations des économistes. L'Abandon du modèle linéaire
se fait en même temps que l'ascension de l'idéologie néolibérale.

Pourquoi est-ce que ce modèle a été abandonné ?

Facteurs de cet abandon :

 Tous les pays occidentaux se désindustrialisent (part de l'industries dans l'activité ↘) alors
que la science fondamentale est très active dans ses pays-ci. Inexpliqué par le modèle
linéaire
 En Asie, très peu de recherche fondamentale mais s'industrialisent massivement. Inexpliqué
par le modèle linéaire. Ils utilisent les résultats de sciences ailleurs, font de l'imitation… le
modèle linéaire ne marche pas sur la nation chinoise.
 Recul progressif de l'intervention des états dans le secteur éco et dans l'organisation de la
science.
 Montée de l'idéologie néolibérale, préconise le moins possible l'intervention de l'état donc le
modèle linéaire ne correspond pas à ces attentes car on ne souhaite plus que les états
financent à 100% la recherche scientifique.

Pas très fiable par raison politique (pas d'intérêt à l'utiliser), attaqué de toute part et démonstration
de sa non-universalité. Demande aussi sur les catégories de sciences énoncées dans le modèle
linéaire.

La science comme bien public 1957

Bien public notion formalisée par Samuelson en 1954, afin de concilier 2 deux choses : l'intervention
de l'état dans l'économie + c'est un économiste néoclassique (respect du marché libre). Certain bien
économique présente une certaine propriété qui font qu'ils ne sont pas bien traités par le marché
donc il est justifié que l'état intervienne s'il y a une défaillance des marchés. Bien public [collectif] =>
non excusable et non rival. Ces propriétés sont considérées comme une cause possible de non
efficience du marché.
Théorie néoclassique : le marché est toujours le meilleur mécanisme d'allocation des ressources. Sauf
pour les quelques biens auquel il n'est pas adapté, les biens collectifs.

Cette notion est donc utilisée par les néoclassiques pour justifier l'intervention de l'état. Les coûts de
production coutent le même prix indépendamment du nombre de personnes qui utilise le bien
collectif. On ne peut donc pas fixer de prix à un tel bien à cause du phénomène du passager
clandestin. Puisque c'est un bien qu'on ne peut pas rentabiliser il va y avoir une sous production de
ces biens, pénurie. Samuelson préconise l'intervention de l'état dans la production de biens collectifs.

Un événement à provoquer l'idée de la science comme bien collectif est le lancement du premier
satellite dans l'espace. Etat URSS avait beaucoup investi dans la science, à partir de la les EU ont fait
de même. Ensuite les EU ont investi massivement dans les sciences notamment dans le cadre de la
guerre froide, justifié par la notion de bien collectif et de la science comme. L'état américain va
investir massivement dans la recherche.

Les économistes font de gros efforts pour entrainer l'économie de la science vers le marché.

Fondateur des théories néoclassiques Walras [1834-1910] et Pareto [1848-1923]  moins d'entrave
dans marché afin d'atteindre l'équilibre, l'acteur économique est un agent rationnel (omniscient,
passif vis-à-vis des prix). Difficile de faire rentrer l'économie de la science dans un tel cadre donc la
considère comme un bien collectif.

B. Maris économiste, très critique vis-à-vis de la théorie néoclassique. "lettre ouverte aux gourous de
l'économie qui nous prennent pour des imbéciles".

RAND corporation, think thank de l'armée de l'air US notamment sur la question de la rationalité de
la guerre et de l'armement. Les analystes des systèmes pensaient que l'efficacité d'une guerre peut
être planifiée et prévue, ils préconisaient donc des programmes de recherche "top-down" maintenus
secret par l'armée. Des économistes néolibéraux défendaient que le meilleur moyen d'avoir une
guerre efficace est de mettre en concurrence plusieurs programmes de R&D militaires privés puis
l'armée choisira le meilleur, soit la science n'est pas planifiable.

A la fin de la 1GM les analystes remportent l'accréditation et la science est considérée comme un
bien collectif. Enjeux géopolitiques, le climat de la guerre froide permet de propager et d'ancrer cette
idée.

Dans les années 1960 l'idée que la science est un bien collectif est dominante dans l'occident malgré
l'opposition des néolibéraux.

Les économistes néolibéraux disent qu'il n'existe pas de bien collectif/public dans la réalité et toutes
les connaissances scientifiques peuvent toujours être parfaitement allouées et organisées par les
marchés. Car un marché est le meilleur outil pour traiter des informations comme les connaissances
scientifiques. Les néolibéraux vont donc proposer une nouvelle définition de "marchandise" afin de
délégitimer la notion de bien collectif. Une marchandise serait donc un ensemble de droit or la
connaissance scientifique est matérialisée par un droit de propriété intellectuelle donc le marché n'a
pas besoin de l'état pour gérer cette allocation. Aucunes différences fondamentales entre marchés
des biens et des idées.

Les néolibéraux disent que les scientifiques sont toujours intéressés personnellement. Donc vont
manipuler les gouvernants qui eux même manipulent ensuite l'opinion publique.

Dans les années 1990, certains néolibéraux expliquent que le financement public de la recherche n'a
pour seul effet l'augmentation des salaires des scientifiques. Soit la défaillance du marché au niveau
de la science vient du fait que le financement public dans la recherche décourage le financement
privé dans ce domaine. Modification du paysage des universités par la généralisation des services de
transfert des technologies. Les universités scientifiques sont de moins en moins considérés comme
produisant des biens collectifs mais plutôt des biens marchants en partenariat avec des acteurs
privés.

Avec toutes ses attaques, vers l'an 2000 la science comme bien collectif disparaît auprès des
économistes. 1980 => Bayh-Dole Act, loi pour établir que dans tout le secteur non-marchand on peut
breveter des connaissances, des gênes, des trucs vivants comme des bactéries. Depuis quelques
années, restriction du brevetage des gênes. Donc la vision néolibérale est devenue dominante, la
science est considérée comme un bien marchand comme les autres.

La science comme cause ultime de la croissance économique 1957 (encore utilisé


aujourd'hui)

Lieu commun très populaire sur un lieu de causalité entre science et croissance économique. En fait,
il y aurait peut-être un effet contraire. Il n'y a rien d'évident dans le fait qu'investir dans la science
provoquerait la croissance.

Les gens qui font de la politique de la science n'ont pas intérêt à mettre en doute le lien entre
retombées économiques et sciences. Par ailleurs, les économistes néoclassiques sont tous
intimement convaincus que la science est source de croissance.

La théorie néoclassique de la croissance [R. Solow] : vision très physicienne de la croissance avec Y =
F(K,L) ; intérêt dans la relation entre le capital, le travail et les résultats économiques avec F la
fonction de production. Plus le travail ou plus le capital qui influence dans la croissance ? Solow
compile un nombre important de données de 1909 à 1949 sur les EU. Donc rajoute la notion du
temps en posant Y = A(t)F(K,L) et appelle A(t) le changement technologique. Il trouve que la
croissance n'est pas gouverner par les facteurs K,L donc dit que le changement technologique est la
cause première de la croissance (90%).

Le changement technologique est plutôt le facteur de notre ignorance sur l'accroissement de la


croissance, Solow n'a aucune valeur empirique sur cela.

1997 : Solow obtient le prix noble de l'économie puis en 1998 il admet qu'il n'a aucune idée de ce
que détermine le changement technologique.

Dans les années 60 les 3 modèles économiques de la science sont en vigueur. La science comme bien
public dit que l'état doit prendre en charge l'investissement dans la recherche, le modèle linéaire que
la recherche fait de la technologie et de la croissance, de même pour le dernier modèle. Dans les
années 60 donc la cause ultime de la croissance est vu par l'investissement dans la science.

Années 70, le modèle de Solow est abandonné par les économistes.

Années 70-80 :

 Les EU craignent de se faire distancer économiquement


 Malgré le modèle de Solow on ne voit aucune corrélation empirique entre les
investissements des EU en recherche et la croissance économique
 Progressivement l'armée américaine décide d'abandonner son rôle de pourvoyeur de
financement de science et de recherche aux EU (fin de la guerre froide)
 Attaque coordonnée des économistes néolibéraux contre le modèle linéaire et la théorie du
bine public

 Les économistes abandonnent le modèle de Solow.

Dans les années 80 les économistes ne savent plus comment comprendre les liens entre sciences et
croissance économique.

Début années 1990 quelqu'un va proposer une nouvelle théorie néoclassique de la croissance basée
sur la théorie de Solow : la théorie de la croissance endogène.

P. Romer décide de réhabilité le modèle de Solow et de le concilié avec l'idée néolibérale d'un
marché des idées en disant que le changement technologique est endogène à la croissance. Càd le
changement technologique devient une entité produite spontanément par le secteur privé. La
connaissance scientifique est donc un bien normal. Il appelle A(t) le capital humain dévoué à la
recherche (somme des salaires des gens dédiés à la R&D).

Ce modèle de Romer prédit l'accélération de la croissance en cas d'investissement privé dans la


recherche, mais dans les faits EU 1945-2008 ↗ constante et continue de l'investissement dans la
R&D et la croissance américaine reste constante sur cette période. Ce modèle à le même problème
que celui de Solow. Ce modèle est intrinsèquement incapable de rendre compte des changements
technologiques par rapport à la croissance. De même il ne prend pas en compte la caractéristique
irréversible des changements technologiques ou encore la dépendance du chemin emprunté (les
choix technologiques initiaux sont déterminants).

Encore aujourd'hui on est tous plus ou moins persuadé intuitivement que la science est le moteur de
la croissance mais rien n'est démontré empiriquement.

Au moment de la guerre froide le modèle de Solow était très utilisé pour justifier l'investissement de
l'état dans la science et aussi l'investissement privé. Des décisions politiques sont prises en rapport
avec certains modèles économiques qui vont dans le sens de leurs décisions afin de la légitimer.

Conclusion :

Il y a peut-être un lien entre science et croissance économique mais rien n'a été démontré
empiriquement. Les modèles mis en place sont trop simplistes pour appréhender les liens entre
sciences et économie. Tous les économistes ne pensent pas pareils, d'autres proposent d'autres
choses notamment plus locales. Par exemple P. Nightingale développe l'idée que le modèle linéaire
de l'innovation ne fonctionne pas pour beaucoup de personne mais ce n'est pas parce que le modèle
était compromis qu'on ne peut faire de différence entre science et technologie. La technologie peut
exister en dehors de la science. "Il est possible de savoir comment produire des effets sans savoir
comment ses effets sont produits". Ce sont deux démarches différentes. Même les entreprises qui
savent comment faire des choses sans les comprendre ont besoin que les gens qui travaillent dans
les départements de R&D aient une formation scientifique => il y a besoin d'infrastructures publiques
scientifiques pour et sur le long terme.
Réformes de l'université

Changements qui ont eu lieu dans les universités notamment aux EU.

Plus de financement des universités par les industriels aux EU qu'en France mais reste minoritaire par
rapport à l'investissement public. Pour ce qui est des sciences dures, il y a une grosse différence en
France entre université et école d'ingénieur. Parmi les universités aux EU certaine vont de la licence
jusqu'au doctorat et d'autres qui font que jusqu'au bac +4 (undergraduate, appelé souvent college)

Aux EU il y a deux types d'universités, publiques et privés. On va parler de l'évolution des universités
publiques.

Bell Labs sont des grands laboratoires de recherches privées américains, fondés en 1925. Ils ont
appartenu longtemps à l'entreprise de communication AT&T, aujourd'hui ils appartiennent Alcate-
Lucenn. Ils possèdent 25 000 brevets et en déposent environ 3 par jours. Ils ont mis au point les
premiers réseaux téléphoniques, télévision, communication par satellites, très fort en informatique
et aussi la cellule photoréceptrice, les lasers, la fibre optique. Ces laboratoires sont donc le symbole
des laboratoires industriels américains triomphants, autant en recherche fondamentale
qu'appliquée.

Bell-Dole Act : loi américaine 1980 sur la propriété intellectuelle qui a permis aux universités (et
toutes organisation qui utilisent des fonds publics) de breveter leurs découvertes.

S. Slaughter, historienne américaine et chercheuse, pour bien comprendre ce qu'il s'est passé dans
les universités il faut comprendre quels ont été les changements de nature de l'état, comment les
structures politiques et légales ont glissé d'un état social) un état libéral. La notion de liberté
académique est centrale pour elle càd la liberté des enseignants-chercheurs d'enseigner les
disciplines qu'ils veulent et de la recherche sur ce qu'ils veulent.

Elle énonce 6 caractéristiques de l'état libéral qui ont influé la liberté académique :

Altération de la frontière entre secteur public et secteur privé


Déplacement des subventions publiques de la protection sociale vers le secteur productif
Préférence pour les solutions commerciales aux problèmes publics
Préférence pour le secret des informations par rapport à la libre circulation des
connaissances
Réelle ouverture des universités aux femmes, diversités ethniques et aux classes populaires
dans les années 60-70
Les universités sont devenues des lieux de critiques sociales, d'expérimentations artistiques,
ouverture intellectuelle des universités

Les personnels politiques changent leur vision de l'état et donc la nature de celui-ci produit des
impacts sur les universités, en quoi la puissance des néolibérales influe sur les universités ?

Les objectifs explicitent de l'état social étaient le plein emploi, la croissance économique et la
protection sociale des citoyens donc intervention de l'état et mise en œuvre de politique
keynésienne. Le néolibéralisme est présenté par ses défenseurs dès les années 1930 comme la
promotion de toutes les libertés mais ce n'est pas si simple. M. Polanyi "la grande transformation"
explique dès 44 que le néolibéralisme est la liberté d'exploiter son prochain, de s'enrichir
considérablement sans rien apporter à la société, d'empêcher les innovations de profiter au plus
grand nombre. La liberté de ceux qui disposent déjà de cette liberté, de revenu, de loisirs…

Pour la théorie néolibérale il faut minimiser le rôle de l'état mais en pratique les subventions de l'état
ne sont pas diminuées mais déplacées vers les utilisateurs individuels (par rapport à la production de
biens communs). Ex : les EU ont un budget qui continue d'augmenter pour les universités publiques
mais se traduit par une sélection de certain domaine plus subventionner que d'autres principalement
ceux qui sont rentables. L'état continue à intervenir autant mais donne les subventions sous forme
de bourse. L'idéologie néolibérale a surtout été mise en place par des universitaires prestigieux.

Agences publiques indépendantes qui sont financées par l'état, S. Slaughter dit que l'uni ressemble
de ++ à une agence étatique néolibérale via :

Frais d'inscription élevés


Masse salariale réduite par l'externalisation d'une partie du personnel
Développe prioritairement les partenariats public-privés, là où on génère des rentrées
d'argent dans l'université
Brouillage de la frontière entre secteur public et privé (ex : start-up dans une université)
Investissement massif dans les disciplines proches du secteur industriel (le marché)

Evolution du financement dans les universités en fonction des différentes disciplines.

La compétition généralisée dans les universités économiques est en théorie sensée rendre les
universités plus efficaces mais dans les faits on remarque que les frais de scolarité ont beaucoup
augmenté et les coûts dont les universités font face n'ont pas été couverts par les partenariats
privés. Seulement qql universités ont généré des rentrées d'argent, la plus-part des start-up abritées
dans les universités ont échoué. L'objectif principale pour une start-up est d'arriver à une taille
honorable et qu'une grande entreprise la rachète.

Dans les discours les universités publiques se plaignent de la diminution des subventions par les états
mais la réalité est que le financement public des universités représente environ 85% de leur budget.

Ce qui a changé c'est l'affectation de ces financements publics : ↗ des fonds publics pour les uni
américaine mais passage d'un financement pour faire baisser les frais de scolarité aux frais de
recherche proche des secteurs économiques.

L'objectif de S. Slaughter est d'étudier les conséquences de ces frais de recherche sur la liberté
académique, comment il a été modifié par le fonctionnement néolibéral des universités.

Vu à travers deux cas :

L'affaire Novartis à l'université de Berkeley : comment le fonctionnement de l'université de


Berkeley s'est aligné sur le fonctionnement du secteur privé

1998 : les dirigeants de Berkeley notamment ceux responsable de la stratégie du secteur des
biotechnologies afin d'↗ l'investissement privé. Le département des microbes et des plantes a
demandé de l'aide pour faire venir des investisseurs privés. Ils mettent au enchères l'expertise de ce
département auprès de 16 entreprises sélectionnées. La firme Novartis gagne, elle souhaite utiliser la
biologie moléculaire pour améliorer la résistance des plantes aux insectes. Ils rassurent les
scientifiques en disant qu'ils cherchent à faire comme les BellLabs : un grand laboratoire privé dans
une fac. L'accord est signé comme quoi Novartis va investir 24 millions de dollars en 5 ans au
département de l'université, cet accord à lieu dans la total opacité. Contre cet investissement
Novartis a un droit de priorité sur la propriété intellectuelle de ces recherches, cette priorité s'exerce
au prorata de la part du financement global de ce département et s'applique à toutes les recherches
du département (notamment celles sur fond public).

Le chef de ce collège de département (science naturelle) demande l'avis à l'université de Berkeley :


opposition parmi le corps professeurs et étudiants, avis réservé du conseil scientifique. Accord quand
même signé. En 1996 le directeur du département reçois 1,3 millions de dollars puis cherche à
revendre une partie de ces parts avec Novartis pour 2,2 millions de dollars => intérêt très fort dans ce
partenariat.

2003 : Accord se fini et n'a pas été renouvelé. Et cet accord n'a pas permis l'utilisation prévu des
brevets : 20 brevets, 6 intéressants pour Novartis mais aucuns appliqués au final. A juste créer des
tensions entre les chercheurs de Berkeley (~ OGM/DD).

I. Chapela : professeur assistant à Berkeley (majoritaire aux EU, CDD) a critiqué publiquement cet
accord avec Novartis. Co-auteur d'un article scientifique en 2001 dans lequel il dénonce la réduction
de la biodiversité notamment du le cas de maïs OGM au Mexique. Va être au centre d'une grande
controverse, son article va être utilisé et contesté. Durant cette période il a cherché à devenir prof
attitré à Berkeley : tous les examinateurs de sa candidature étaient favorables à sa titularisation. Un
des membres de son comité de recrutement était impliqué avec l'accord de Novartis. Le président de
l'université a toutefois validé le comité et il n'a pas eu son poste de titulaire.

5 raisons pour lesquelles il est contre l'accord :

 Opacité de l'accord
 Met en danger la liberté académique
 Mauvaise utilisation des ressources de l'université
 Conflit d'intérêts chez les membres du corps électoral de Berkeley
 Dangerosité de ces recherches sur les OGM pour l'environnement et la santé publique

En 2005 : nouveau président de l'université et Chapela obtient sa titularisation.

Un prof travaillait sur l'effet d'un herbicide sur les grenouilles et il avait un contrat avec l'entreprise
Syngenta qui avait le droit d'autoriser ou d'interdire la publication des résultats des recherches
qu'elle finançait. Syngenta interdit donc la publication de ces résultats. Après publie son article
prouvant des conséquences sur les grenouilles, il a été attaqué sur ces recherches par Syngenta et
d'autres entreprises.

Symptomatique de la création de nouveaux liens entre l'université et le secteur éco + met en


évidence la préférence pour des recherches rentables (ce qui a tendance à saper l'autonomie et la
crédibilité de l'université). Illustration d'un affaiblissement de l'autogouvernance de l'université
(choix imposé par le biais des contrats avec le secteur industriel). Slaugther : exemple représentatif
de la notion de rentabilité économique à partir des années 80 a amené beaucoup de compétitivité :
générer des rentrées d'argents à l'université, beaucoup de lois favorisent ces comportements.
Développement d'une économie de la connaissance qui pousse un certain nombre de chercheurs
universitaires vers des recherches de types entrepreneurials. Les chercheurs de l'université de
Berkeley sont allés chercher l'investissement privé, l'université ne subit pas ce changement de
financement. Ces législation ↗ la porosité entre secteur privé et public + préférence de plus en plus
grande pour les découvertes à forte potentialité commerciale. On voit aussi un certain nombre de
professeur qui deviennent autant homme d'affaire que professeur sauf que pour ce faire ils
s'appuient sur l'université pour en faire un avantage personnel.

A Berkeley les chercheurs ont le droit à 48 jours par ans de travailler pour des entités extérieures à
l'université. => Amoindri la crédibilité de la liberté économique et académique des universités.

S. Slaughter insiste en dépit de la théorie néolibérale des agents libres les professeurs ne sont pas
libres, ils mobilisent tout cette infrastructure publique pour valoriser des accords avec des
partenaires privés. Les universités sont désormais compétentes pour toutes activités en lien avec le
secteur privé. Passage d'un service gratuit à un service payant. Toute une série de nouvelles
structures administratives pour s'occuper des partenariats public-privé.

Refus de financer les recherches à Berkeley qui émettent des critiques contre les partenariats public-
privé comme les recherches sur les alternatives aux OGM.

Pour justifier l'accord avec Novartis ils ont dit qu'ils avaient besoin de ressource financière
supplémentaire donc sont allés chercher Novartis. Mais dans les faits il n'y a pas de baisse des
subventions publiques dans les recherches académiques : adj la 1ere source de financement de la
recherche uni est Washington. Entre 1990 et 2002 66% ↗ de l'investissement de l'Etat dans la
recherche académique.

Du point de vue des profs ce n'est pas de la mauvaise foi, ils sont persuadés qu'il leur manque des
moyens pour la recherche.

Pressions internes et externes pour faire taire la critique. Certains se sont abstenus de se présenter à
la titularisation et d'autres n'ont pas mené des recherches qui auraient pu aller dans le sens contraire
à Novartis.

L'université du Colorado

2004 : la totalité des universités de cet état font passées une loi comme quoi elles renoncent aux
dotations du Colorado en contre partie de pouvoir avoir le statut d'entreprise (elles sont
responsables de leur propres recettes financières). La part du budget des universités venant du
Colorado à baisser de 20% en quelques années, représentait 10% de leur budget. Ces universités sont
persuadées qu'elles feraient mieux sans les contraintes de l'état u Colorado. En juillet 2005 elles ont
leur statut d'entreprise. L'état va verser des subventions aux étudiants de 2 400 dollars pours les 4
premières années (undergraduate) puis pour master et thèse : contrat subvention contre service. Uni
renoncent financement de l'état contre plus grande liberté managériale, plus de limite sur les frais
d'entrée et peuvent émettre des actions. Les frais ↗ donc considérablement et certains masters ne
sont plus financés. Le corps professoral ne fait plus partie de la gouvernance de l'université. Les
nouveaux dirigeants vont privilégiés les domaines avec des hauts frais de scolarité.

3 menaces :

 Erosion des politiques scientifiques globales des universités


 Emergence d'une préférence forte pour les disciplines en lien avec le marché
 Difficulté croissante pour les chercheurs de poursuivre leur recherche là ou elle les mène.

Les manageurs de l'uni privilégient les domaines à forte retombée éco au dépend des domaines de
recherche. Se décrivent comme des leader entrain de créer le futur, favorise les sujets "à la mode" au
détriment des sujets plus classiques. Les professeurs ne sont plus impliqués dans les décisions de
l'université + de moins en moins capable de développer des aspects critiques (OGM, dangerosité, …).

Années 50-60 : apparition de la pratique d'une majorité de poste permanant avec une liberté
créatrice (recherche de long terme, critiques, fav la liberté de recherche académique). Idée d'une
politique uniforme des salaires et statut des universitaires. Mais dans le cadre néolibéral ses
universités n'ont plus ces contraintes : un grand nombre de poste permanant se transforme en CDD.

Slaugther : transformation puissante de l'uni dans le cadre néolibéral => beaucoup d'universités
refuse d'assurer leur mission de service public (études variées et accessibles). Vu que 85% financées
par fond public il pourrait y avoir un devoir de service public mais se sentent de moins en moins
concernées.

Le passage d'un état social à un état néolibéral à des csq sur la recherche et l'enseignement en uni en
particulier car la propriété intellectuelle s'est élargie au fil des années : mieux vu de déposer un
brevet que d'écrire un article. De plus en plus de ≠ entre les chercheurs (plein de brevets / pas de
brevet) + les professeurs perdent leur collégialité. Aux EU de plus en plus l'état considère les
universités comme des secteurs éco comme les autres.

I. Bruno (2008, A vos marques, prêt, cherchez) : livre sur la stratégie de Lisbonne : stratégie d'objectif
européen de devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive du monde, cette stratégie de
2000 vise à ↗ l'ensemble des stratégies de recherche universitaire vers la compétitivité économique.
Donc mise en place d'indicateurs chiffrés (les benchmarks) avec classement et critères comparatifs
pour se situer dans la compétition. Dont le 3% du PIB pour la R&D. depuis l'an 2000 ce % de PIB (qui
devait être réalisé en 2010) ce % n'a quasiment pas bougé, ces indicateurs n'ont servi à rien :
continuer l'effort. L'horizon 2020 repousse l'objectif des 3%.

Depuis une bonne dizaine d'année, l'ANR précise que pour recevoir les subventions à la recherche il
faut des partenaires industriels.

Le transfert de technologie entre l'université et le secteur industriel est encadré à l'université par un
département juridique.

Le nombre de brevet déposé par une personne est devenu très important pour pouvoir monter en
grade à l'université ou au CNRS, la création de startup est également valorisée.

Le CNRS est une agence de recherche qui a ses laboratoires propres dont la quasi-totalité sont
hébergés par les universités.

La démocratie du carbone
T. Mitchell, Carbon Democracy, 2013.
Regarder le lien entre technologie et démocratie dans le cadre des matériaux considéré (charbon et
pétrole) qui ont une influence sur les enjeux économiques. Leurs matérialités (propriétés physiques)
ont une influence.

T. Mitchell est un historien et politiste de Grande Bretagne qui travaille aux EU. Spécialiste du monde
arabe et le poids des expériences coloniales sur le "monde moderne", en particulier travaille sur
l'Egypte.

Les combustibles fossiles ont façonné la démocratie de la fin du XIXe au XXe et en ont posé les
limites. Le mode de fonctionnement du circuit du pétrole dépend de façon étroite de la nature même
du pétrole en particulier par l'intermédiaire des modes d'extraction du pétrole, sa transformation,
son transport. Tous les pays industrialisés ont une vie politique, sociale, économique fortement
dépendante du pétrole, répercussion sur l'ensemble de nos consommations. Amène deux crises :
réchauffement climatique et quand il n'y aura plus de pétrole.

I) L'ère du charbon

Début mi XIXe siècle avec la révolution industrielle => commencement de l'utilisation du charbon.
Avant on utilisait des énergies renouvelables (bois, soleil principalement). L'énergie solaire donne des
plantes qui nourrissent les humains, les animaux (agriculture), les faire bruler. L'énergie hydraulique
et l'énergie éolienne été aussi utilisées. Le charbon fournit une énergie beaucoup plus importante
que ce que l'humanité connaissait avant. L'exploitation de cette énergie fortement concentrée on
assiste à l'↗ de l'utilisation de la force motrice qui a bouleversé l'organisation des sociétés ainsi que
leur organisation politique.

Beaucoup plus d'énergie pour produire des biens de consommations, les humains n'ont plus besoin
de grande quantité de terre et d'habitats dispersés. Plus besoin d'attendre le cycle des saisons pour
renouveler les stocks d'énergie. On assiste donc à une concentration de population dans les villes.
Les villes s'organisent par rapport au transport du charbon, près des fleuves, des mines de charbon.
Cette exploitation du charbon explique en partie la divergence entre le nord-ouest de l'Europe qui
possède du charbon avec le reste du monde au XIXe siècle. Développement d'une industrialisation de
masse et exode vers les grandes villes.

Face à ces nouvelles utilisations il y a un grand besoin de matières premières et d'aliments (les
travailleurs ne produisent plus leur propre nourriture). Cela amène donc une grande vague de
colonisation afin de s'approprier des nouveaux territoires. Les pays d'Europe de l'ouest vont
coloniser de nombreux territoires. Ils vont donc obliger les populations locales a fournir les MP et
aliments aux villes européennes sans que ces pays se développent. Sur les territoires d'Amérique va
se développer l'esclavage et en Asie et Inde il va y avoir un régime de propriétés privées sur de vastes
terres en faveur des colons.

Apparition de forme de gouvernements représentatifs, démocraties certes limitées.

XIXe siècle : siècle de la démocratie et de la colonisation.

La majorité de la population consomme une énergie non produite dans leur région. D'énorme
quantité d'énergie sont produites et distribuées par un petit nombre. La totalité du charbon produit
en UK est une énergie équivalente à tout le pétrole produit en Arabie Saoudite.

Besoin de nouveaux moyens de transport pour acheminer le charbon, d'où construction de canaux,
de voies ferroviaires, trains, … Toutes mises en réseaux par lesquelles transfert le charbon, les noeux
du réseau (point de jonction) ont des ouvriers spécialisés qui se voit doté d'un nouveau type de pow
pol car ont la possibilité de ralentir la production du charbon ou son transport qui paralyserait
l'activité économique d'un pays. Les mineurs vont être à la pointe de toutes les contestations
ouvrières. Entre 1881 et 1905 aux EU les mineurs sont 3 fois plus en grève que les autres ouvriers.
Les mineurs ont une certaine autonomie une fois dans la mine, ils ont d'importante marge initiative.
Ont donc une certaine liberté vis-à-vis de leur hiérarchie donc vont développer un militantisme
destiné à protéger cette autonomie et sont capables de paralyser tout un pays. Ex : 1906 grande
grève des mineurs à Paris. Les cheminots, les dockers, acquièrent aussi ce pouvoir de perturbation de
certains endroits stratégiques qui perturbent l'économie du pays. Pendant la 1GM les mines de
charbon et chemin de fer sous la direction de l'état et donne un statut particulier à certains ouvriers
stratégiques. Coordination de ces différents mouvements sociaux afin de bloquer complétement un
réseau énergétique.

Avant le charbon les travailleurs n'avaient pas une telle force politique. Mettent à profit ce pouvoir
pour des avancées démocratiques, ex : droit de vote, droit de grève, journée de 8h. Réduction de la
précarité dans les sociétés industrialisées.

III) La transition du charbon au pétrole

Le pétrole monte en puissance après la 2GM. Période de grands conflits industriels, notamment dans
les secteurs liés au charbon, de l'acier, chemin de fer, automobile. Progressivement les syndicats sont
autorisés et monter en puissance, et monter en puissance du management avec une recherche
intente d'↗ de la productivité.

Généralisation du compromis fordiste.

1947 : Bataille du charbon notamment dans 3 pays FR ALL UK : contestation sociale généralisée. +
pays ravagé par la 2GM => demande de l'aide financière aux EU "plan Marshall" en 1948 (signé par
Truman). Trois axes principaux dans le plan Marshall :

 Importation du management à l'américaine


 Plan d'intégration économique des états européens => CECA (commu euro du charbon et de
l'acier) [peur du communisme]
 Transition du charbon au pétrole

Directives budgétaires : Argent donné pour construire des raffineries de pétrole, budgets colossaux
pour installer des générateurs d'électricité marchant avec du pétrole, budget alloué pour construire
des routes et autoroutes (qui fonctionne au pétrole), subvention pour l'achat d'automobiles
américaines et pour construire des usines automobiles en Italie et France.

7 grandes compagnies se partage l'exploitation et la distribution de pétrole, 5 sont EU, 1 UK et 1


hollande.

Grande quantité de dollars donnée pour acheter du pétrole aux compagnies EU.

Projet de construction d'un grand pipeline des pays du golfe vers la méditerranée.

1948 10% à 33% en 1960 de pétrole utilisé comme énergie.


Conséquence forte en termes d'organisation des travailleurs. Grève générale entre 1901 et 1905
dans le Caucase russe sur un grand champ de pétrole, où les travailleurs semblent avoir les mêmes
pouvoirs que les ouvriers du charbon. Le secteur pétrolier caucasien est fortement concentré et mis
en réseau. Les grévistes finissent par obtenir la journée de 9h et un congé maladie, ce qui ne plaît pas
au Tsar qui envoie des forces armées nationalistes qui pratiquent des violences en banques
organisées contre des minorités ethniques : les revendications ouvrières sont vaincues. Dans les
autres cas ça ne se passe pas comme ça.

Les régions où il y a du pétrole sont très éloignées de ces centres de production de charbon et grands
centres de population. Donc affaiblissement du mouvement ouvrier. + immigration des ouvriers et
jouent sur les divisions entre groupes ethniques afin d'empêcher les coalitions.

L'extraction du pétrole n'est pas organisée comme le charbon car d'un point de vue physico-chimique
qui entraine une gestion différente :

Le pétrole est liquide donc accède à la surface grâce à la ≠ de pression (plus facile que le charbon)
=> procédé de récupération primaire du pétrole, utilisé massivement. Au bout d'un moment le puit
ne produit plus le pétrole, permet d'extraire qu'1/3 du pétrole. Puis on utilise le 1er puis pour envoyer
beaucoup d'eau qui va pousser une partie du pétrole vers un 2nd puis. Mais il en reste encore 1/3 de
pétrole sous terre, qu'on va chercher via le procédé de récupération tertiaire via des composants
chimiques qui vont décrocher les restes de pétrole coincé dans la roche. Ce procédé n'est rentable
que si le prix du baril de pétrole est très élevé.

Gisement découvert tous les jours + procédure 2nd et 3e pas souvent utilisé donc possibilité d'en
récupérer encore beaucoup.

 Les travailleurs du pétrole restent en surface et donc sont plus faciles à surveiller + besoin de
moins de personnes pour le transporter puis invention oléoducs qui permettent de se passer
de transporteurs.

Oléoducs peut être saboter sauf que difficile à faire et plus facile à le réparer que chemin de fer.

Pour alimenter un moteur en pétrole il n'y a plus besoin de "chauffeur" qui charge la machine avec le
combustible (as machine à valeur et charbon), pas besoin d'intervention humaine pour le faire.

 Pétrole fluide : plus facile à transporter par voix maritimes notamment transocéanique =>
compliquer d'empêcher de bloquer des bateaux.

Les réseaux énergétiques du pétrole sont beaucoup moins vulnérables aux revendications des
travailleurs.

Pas besoin d'infrastructures => facile à transporter donc risque de la concurrence d'un pétrole moins
cher car exploitable par beaucoup. Solution des compagnies pétrolière => obtenir un monopole sur le
pétrole découvert sur Terre. Donc alliance et cartel à l'échelle mondiale des producteurs de pétrole.

Début XXe jusqu'à 1930 : 3 compagnies se partagent le pétrole du monde :

o Standard Oil puis Estern State Standard Oil [ESSO] puis EXXON puis EXXON Mobile
(EU) [beaucoup de changement de nom]
o Anglo-Persian Oil Companie puis Anglo-Iranian puis British Petroleon [BP] (UK)
o Shell (UK et pays-bas)
1928 : deviennent un cartel des grands producteurs de pétrole.

Rejoint par la Standard Oil of California (chevron), Texas fioul companie (fusionne avec chevron en
2001), Standard Oil (fusionne avec EXXON ensuite) et Golf Oil (absorbée par chevron en 1944).

Sont 7 en 1945 d'où le nom des "Seven sisters"; puis avant 1960 il n'y a plus que 4 compagnies : Shell,
BP, EXXON Mobile, Chevron. Elles ont des droits propriétés sur les champs de pétrole du moyen
orient.

TOTAL a une part non-négligeable mais ne fait pas partie des 7 sœurs.

Lobbying pour des instances politiques favorables à ce cartel et compagnie transnationale du pétrole
afin de maintenir l'offre du pétrole stable.

Système du prêt-bail où les compagnies paient certain pays en échange d'une non production de
pétrole. Ex : dès 1943 accord entre Arabie Saoudite pour ↘ l'offre de pétrole saoudien.

Développement rapide d'un style de vie qui nécessite du beaucoup de pétrole : moteur à essence qui
consomme beaucoup (accord entre les producteurs auto et pétrole) => Style de vie modifié.

Avènement d'une classe moyenne très consommatrice de pétrole.

Les travailleurs peuvent faire pression sur les compagnies pétrolières en faisant des actions sur les
nœuds du réseau du pétrole : puis de pétrole, oléoducs, voix ferrées, docks, raffineries…

Iraq (ancien Mésopotamie) : les britanniques ont un mandat d'administration de la Mésopotamie


suite 1GM ; puis déclaration du Royaume d'Irqn avec indépendance des britanniques en 1932
(indépendance relative).

1928 : fédération de compagnies pétrolière pour exploiter le pétrole en Iraq : Iraq pétrolium
companie avec ¼ appartient à Shell ; ¼ BP ; ¼ pour la compagnie Française des pétroles (TOTAL) et ¼
pour EXXON Mobile [Pays-Bas|RU|Fr|EU].

1941 : coup d'état de l'Iraq pour une république puis après RU réoccupe Iraq et rétablie la
monarchie. Protestation contre l'ingérence des britanniques. Mouvements de contestation
maximaux en 1948 autant de la part d'étudiants que de ouvriers, le parti communiste iraquien
organise la pression sur les structures de production du pétrole => blocage total du principal point de
transfert des oléoducs pendant 2 semaines. Le site de blocage est encerclé par des blindés et les
meneur de l'actions sont tous emprisonnés.

Le général Qasim entouré d'officier et du parti communiste renverse la monarchie, tentative


d'assassinat de la CIA contre cet homme. Qasim souhaite rendre l'autonomie de l'Iraq sur le pétrole,
1960 commence la nationalisation des champs pétrolifères iraquien. 1963 : assassinat de Qasim lors
d'un coup d'Etat du parti Baas.

En Palestine : pétrole contrôler par le RU, extrémité d'un grand oléoduc détruite à de multiples
reprise entre 1936 – 1939 et grèves à répétition. => Appel à de nombreux immigrants juifs pour
remplacer les grévistes + le RU constitue une force armée pour surveiller l'oléoduc.

En Syrie : projet d'un grand oléoduc entre Proche Orient vers Europe, le parlement syrien ne veut pas
de l'oléoduc => coup d'état de la CIA : nouveau gouvernement militaire de Syrie suspend le
parlement et la constitution et signe le tracé de l'oléoduc.

Au Liban : 1943-44 grand mouvement de contestation ouvrière afin d'obtenir le droit de se syndiquer
et amélioration des conditions de travail. 1946 : ministre de l'éco du Liban met un place un droit du
travail + concession généreuse à l'égard des compagnies étrangères. Ministre destitué pour mettre
en place une clause qui dit que le droit du travail ne s'appliquera pas aux compagnies pétrolières
américaine.

En Arabie Saoudite : pétrole appartient à une compagnie américaine, 1949 : interdiction des
syndicats, pratique de ségrégation raciale => grève générale de 10 jours : promesses de réforme
(jamais tenues) grève générale en juillet 1956 avec mise en place d'une constitution, fin de
l'ingérence américaine dans les affaires du pays => tous les meneurs de la grève sont emprisonnés.

En Iran : Occupé par le RU durant la 2GM, 1946 : mouvement de grève générale de 3 jours dans le
secteur pétrolier => syndicat écrasé + instauration d'une loi martiale particulière dans les régions
pétrolières. 1951 : renaissance du syndicat et du PC ; processus de nationalisation du secteur
pétrolier avec des conditions favorables pour l'Anglo-Iranien oil => affrontements violents entre Etat
et travailleurs. Refus de la nationalisation. 1953 : coup d'Etat organisé par la CIA et les services
secrets britanniques => 40% du pétrole pour BP et 60% pour les compagnies américaines et
étrangères.

IV) L'ère du pétrole

1. Le pétrole comme monnaie

Manière de contourner le pouvoir de la monnaie par le pouvoir du pétrole notamment pour RU et


EU. Fin 1GM, lien entre pétrole, dollar. Effondrement du système financier international sur l'étalon
or (convertissement des devises en or) => effondrement progressive des démocratie européennes
notamment en Allemagne.

Nécessité d'autant plus après la 2GM pour EU et allié amé qui ont dépensé tout leur or pour du
charbon et du pétrole américain => 80% des réserves d'or de la planète sont aux mains des EU.
Impossibilité de poursuivre le système de devise convertissable en or => juillet 1944 accord de
Bretton wood : seul le dollar sera indexé sur la valeur de l'or et toutes les autres monnaies sont
convertibles en dollar. En pratique la valeur du dollar va reposer sur sa convertibilité en pétrole. EN
1945 les 2/3 du pétrole de la planète sont produit par les EU, qui contrôle notamment la majorité du
pétrole du proche et moyen orient. Tous doivent acheter le pétrole en dollar environ. Accord entre
EU et Arabie saoudite : les compagnies américaines auront le monopôle sur le pétrole produit +
instauration de quotas. Les prix du pétrole ne sont pas fixés sur le marché, il est fixé par des enjeux
géopolitiques. Par ailleurs, dans le plan Marshall : aide spéciale monétaire en échange de l'annulation
de réhabilitation des bassins miniers (afin de promouvoir le pétrole).

Hors URSS, l'Europe et toutes les régions du monde doivent acheter leur pétrole en dollar. => Afflux
de dollar aux EU => provoque une inflation. Légère inflation maitrisée aux EU et dévaluation du dollar
est une sorte de taxe prélevée sur la moitié du monde (richesse en valeur ↘ dans les réserves en
dollar des pays).

Le pétrole joue donc plus ou moins le rôle d'une monnaie.

2. L'économie du pétrole
A partir des années 1930 : émergence d'une nouvelle forme d'expertise : l'expertise économique.
Politique du New Deal de Roosevelt => expertise d'économie keynésienne. L'économie a une place
de plus en plus importante dans le gouvernement et des sujets de la vie démocratique rentre dans le
savoir économique et donc fixe les limites du débat démocratique. Avec l'idée que ce sont des choses
trop importantes pour être débattues en public, l'économie devient une sphère autonomisée de la
société. Idée que la tache essentielle du gouvernement est de gérer l'économie.

Science d'économie keynésienne repause sur le postulat que le pétrole ne coute pas cher et il y en a
beaucoup.

Adam Smith "la richesse de la nation" ; conclusion : impossible de calculer la richesse d'une nation.
L'économie est de plus en plus conceptualisée comme la somme totale des transactions monétaires.

L'accroissance démographique, la croissance coloniale et les ressources minières sont terminées. =>
Le monde a de plus en plus la conscience de sa limite. Compter l'économie comme la somme des
transactions financières est attirant pour les gouvernements car est sans fin : le PIB est né. Le PIB n'a
aucune limité visible car peut croitre sans limite physique et il mesure la fréquence à laquelle la
monnaie change de main. Le pétrole contribue à ce concept car a un prix qui baisse continuellement,
il est 3 fois moins cher en 1970 qu'en 1920. Le pétrole est considéré comme une ressource
inépuisable jusqu'au année 1960 notamment dans les modèles économiques.

Tout est compté positivement dans la mesure du PIB. Les secteurs comptés dans le PIB varient en
fonction de la législation des pays (putes, drogue, …). Indice plus complet : l'IDH.

Mi-XXe à aujourd'hui l'objectif est d'augmenter le PIB => Crédibilité de la croissance via le pétrole.

3. 1967 -1974 : la réorganisation

Evénements majeurs :

 1967-73 : début des grandes marées noires : de plus en plus de personnes se rendre compte
que le pétrole c'set pas ouf : émergence de la défense l'environnement politique

 1971 : plus que 22% des réserves de dollar sont indexé sur l'or. Donc abandon de l'étalon,
plus aucunes monnaie n'est convertible en or.

 1972 : les compagnies pétrolières revoient leurs calculs et disent que le pétrole n'est pas une
ressource illimitée.

 1968 : coup d'Etat en Iraq par le général Al Bakr qui devient président de l'Iraq, son neveu
Saddam Hussein devient son vice-président. En 1969 l'Iraq devient le premier pays du Moyen
Orient producteur de pétrole hors européens et américains.

 En 1972 Saddam Hussein nationalise le pétrole des compagnies étrangères sur le sol
iraquien. Les compagnies étrangères ne réagissent pas par un coup d'Etat mais essayent de
dissuader les autres pays du proche et moyen orient de nationaliser leur pétrole contre une
augmentation massive du prix du pétrole.

Communication des compagnies pétrolières pour pallier la contestation des consommateurs =>
pétrole est une ressource rare donc augmentation des coûts.

Dans la sphère publique on parle de plus en plus de la nécessité de protéger l'environnement, années
1970.

Risque de rendre une autre énergie concurrente abordable par l'augmentation du prix du pétrole =>
peur de la concurrence du nucléaire. Comptabilise les effets à long terme de l'utilisation des énergies
car le nucléaire est plus polluant sur le LT que le pétrole. Monté en puissance de l'écologie politique
et discours environnementaux grâce au lobby des compagnies pétrolières.

Se constitue progressivement un nouveau cycle autour de l'industrie de l'armement, de plus en plus


de dollar affluent dans les pays producteurs de pétrole. Plus aucun de ces pays sont donc à l'abris
d'un coup d'Etat militaire motivé par l'argent. Ils achètent donc massivement des armes occidentales.

4. Le premier choc pétrolier 1973-74

En représailles à la guerre du Kipour, 6 pays du P-M-O menace de baisser la production du pétrole de


6 % par ans. => Augmentation du prix du pétrole en Occident. Masi en vrai très légère baisse de
l'offre du pétrole mais pas importante, comme la menace d'embargo sur les EU qui n'a pas eu lieu
dans les faits. Les communications des gouvernements ont entrainé une panique chez les
consommateurs qui ont acheté massivement du pétrole : choc économique et non pétrolier.

Conclusion :

Entre 1945 et 67 la politique démocratique occidentale était tournée vers l'avenir avec des
ressources illimitées. Crise 1967-73 qui a provoquée des nouvelles interactions complexes entre
armement, pétrole, dollar, démocratie, environnement.

La crise du réchauffement climatique va probablement organiser une nouvelle organisation de ces


interactions.

Relation entre droit et la science


Domaine de réglementation et de normes à propos de la science. Ex : principe de précaution par
rapport aux OGM ; les brevets d'invention scientifique (droit de la propriété intellectuelle) ; fraude
scientifique (plagiat, manipulation de résultats, ...)

Ex : expertise juridictionnelle des experts scientifiques afin d'apporter des preuves dans les procès ;
expertise à finalité politique (aider le pouvoir public à prendre des décisions) ;

Procès qui portent sur des questions scientifiques ex : enseignement du créationnisme (Dieu a tout
créer) ;

Droit peut être considéré comme une science juridique, ou sciences qui prennent le droit pour object
(science sociale appliquée au droit).

Une loi en science est différente qu'une loi en droit, de même pour une preuve. Concepts centraux
en droit et en sciences. Le droit et la science font appel à des rationalités différentes : science =>
rationalité du "vrai", valeur épistémique ; droit => rationalité du "juste".

Les formes d'argumentations et de raisonnements ne sont pas les mêmes qui sont développer.

Le droit est fondé sur le principe du contradictoire : deux parties s'affrontent. Ce qui n'est pas le cas
en science, pas d'organisation du principe de contradiction. En sciences principe de réfutabilité : la
vérité est transitoire, vrai jusqu'à preuve du contraire. En droit la chose jugée est considérée comme
définitive, un fois les recours épuisés.

En science les standards de preuves dépendent de la société néanmoins il faut que ce soit
reproductible. En droit une preuve juridique est un événement singulier.

Différence de la localisation géographique de la norme : en droit une norme a toujours un lieu


rattaché (ex : l'Etat) / en science une norme doit être valable partout à la surface de la planète.

Le procès O.J. Simpson

O.J. Simpson : footballeur américain noir très célèbre, puis est devenu acteur hollywoodien. Procès
de janvier à octobre 1995 car accusé d'avoir tué son ex-femme et le compagnon de celle-ci. Reconnu
non coupable au procès d'assise en 1995 puis reconnu coupable en civil avec un sanction de 33,5
millions de dollars les victimes. En 2008 il est condamné à une peine de prison pour enlèvement et
vol à main armé.

Preuve liée au sang est centrale dans ce procès. Beaucoup de débat ont tournés à propos de
l'expertise du sang d'une personne.

Les avocats de l'accusation n'ont pas réussi à rendre les preuves pas ADN incontestables càd que les
arguments scientifiques n'ont pas convaincu les jurés (partie civile au procès). Pour qu'une preuve
scientifique soit décisive au procès il faut que cette preuve soit considérée comme fiable par les jurés
et soit reconnue l'autorité de la personne qui présente et décrit cette preuve. Le juge lui-même a un
rôle majeur dans la crédibilité accordée à l'expert scientifique.

Antécédent : plusieurs plaintes de violence conjugale, divorce en 1992 avec pour motif "violence
conjugale". En 1994 : dans la maison de l'ex-femme la police retrouve les corps de la femme et son
compagnon dans un mare de sang avec gant ensanglanté, sang sur le portail et trace de pas. Tous
pointant O.J. Simpson. Vont chez OJ Simpson : trace de sang sur la poignée de la porte de chez lui +
dans l'allée la police trouve le 2e gant avec le sang de l'ex-femme. Rentre dans la maison sans
mandat, les enfants dorment et retrouve des chaussettes d'OJ Simpson avec des traces de sang dans
sa chambre.

OJ était à Chicago, rentre, va à l'enterrement de sa femme puis course poursuite entre OJ et la police
retransmise en public. Puis les procès ont été retransmis et filmés en continue.

9 mois de procès très médiatisé puis le jury d'assise acquitte OJ en moins de 4h.

Le jury civil a été convaincu par 30 photos d'OJ Simpson en 1993 où on le voit sur le banc de touche
d'un match avec les chaussures l'incriminant (marque dans le sang).

Empreinte ADN : échantillon d'organisme permettant d'identifier la personne. Aucune preuve


scientifique n'est fiable pas à 100%.

Mais à l'époque du procès on en est encore au début de l'utilisation des test ADN dans les procès. La
fiabilité scientifique de la méthode est reconnue mais problème de fiabilité de sa mise en œuvre.
1990 le congrès américain a rendu des rapports pour évaluer la fiabilité de cette technique, le FBI a
standardisé les procédures pour prélever les échantillons => fin de la controverse du point de vue
scientifique mais encore du point de vue des avocats.

Les instituts de sondage ont fait plein de sondages durant le procès : la culpabilité de OJ dépend
beaucoup de la couleur de peau des interrogés. Les noirs américains sont convaincus de son
innocence et les blancs de sa culpabilité.

Les 10 avocats qui défendaient OJ Simpson ont accusé les policiers de racisme et pratiques douteuses
afin de discrédité les preuves scientifiques du sang => tout aurait été un coup monté par les policiers
racistes de Los Angeles.

D’où vient le manque de confiance dans les expertises présentées par l'accusation ?

 Méfiance dans les discours qui vise à mobiliser la science pour clore un débat.

D'où vient la crédibilité ou l'absence de crédibilité d'une preuve scientifique ?

 Perte de confiance dès qu'il y a un doute à propos d'un aspect technique, éthique ou moral.

La faute des experts qui pour ne pas avoir évoquer de doutes évitent d'évoquer le détail du
processus entre échantillon et preuve juridique. L'expert du procès incarne la chaine entre le lieu de
crime, le laboratoire et le tribunal. Si toute la chaine fonctionne bien alors le jury accepte sinon si il y
a des doutes alors pas l'impression que c'est une reproduction fidèle de qu'il s'est passé depuis la
scène du crime. Les paroles des experts ; la visualisation est une des principales techniques de
l'expert pour renforcer sa crédibilité. Problème plus générale de l'autorité de la science dans une
salle d'audience : façon dont une preuve ADN peut devenir convaincante ou non par un jury non
scientifique.

Que voit les juges et jurés face à une preuve ADN ?

 Pas de la même façon que l'expert est entrain de présenté. Lorsque la science rentre dans un
procès le droit de voir devient lui-même un sujet de controverse : qui a une vision légitime ?

Statut des empreinte ADN dans les procès : 1987 première utilisation dans un procès en grande
bretagne, depuis l'empreinte ADN est considéré comme un pouvoir inédit d'établir la vérité. Plus
grande avancée en science utilisée dans les procès depuis les empreintes digitales.

Passe sous silence tout le processus de la tâche de sang à la transformation en ADN.


Les représentations scientifiques sont souvent obtenues par des instruments sophistiqués dont les
non-scientifiques ne savent pas se servir. La supériorité de la vision de l'expert scientifique ne va pas
de soi. Les radios ou empreintes digitales ne sont pas remise en question, simple à comprendre. Pour
l'empreinte ADN sceptique car pas visible à l'œil nu.

Le juge doit établir la distinction entre expertise légitime et non légitime. Combien d'expert son
nécessaire pour certifier une technique scientifique comme fiable.

Besoin de règle plus claire pour aider le juge. 1994 la cour suprême énonce 4 critères pour les
preuves scientifiques :

 Théorie ou type de technique déjà utilisée ?


 La science sur laquelle repause cette technique e été évalué par les pairs ?
 Taux d'erreur de la technique ?
 Consensus de cette technique dans la communauté scientifique ?

Les juges ont le pouvoir de privilégié certain point de vue d'expert au détriment d'autres, créer des
hiérarchies entre différent type d'expertise. Le juge est le seul à même de répondre à la question : si
nous ne pouvons pas nous en remettre à notre propre vision profane, dans la vision de qui peut-on
avoir confiance ?

Exemple du procès de Rodney King (antérieur OJ Simpson) : jeune noir américain de 26 ans tabassé
par des policiers de LA au terme d'une course poursuite en voiture, filmé par un vidéaste amateur. 4
policiers le tabassent à terre, les images ont tourné dans le monde. Les 4 policiers impliqués sont
acquittés au terme du procès => émeutes durant plusieurs semaines à LA qui ont provoqué une
cinquantaine de morts. Pendant le procès les images ont été utilisées et ont données lieu à des
interprétations différentes : l'accusation en ont fait une interprétation profane => un homme noir
attaqué par 4 hommes blancs. La défense a présenté un policier de LA comme expert en pratiques
policières qui propose un récit professionnel et codifié => la fragmente en plusieurs morceaux et
analyse les morceaux dont mouvements saccadés de la victime : escalade de la violence sans vue
d'ensemble. Le pouvoir de développer un discours d'expert peut influencer la vision des gens, il n'est
pas équitablement réparti dans la population. Le juge en acceptant l'expert a eu une énorme
influence.

Exemple 1990 Californie, conduite en état d'ivresse : sans prélèvements sanguin le prouvant, repose
sur une technique policière de mouvement des yeux prouvant la prise d'alcool => le juge a rejeté ce
témoignage car pas de fondement scientifique.

Rôle essentiel du juge : quel expert est légitime et quel expert est non légitime. La légitimité de la
vision d'un expert est accordée au cas par cas.

Retour à OJ Simpson :

Conflits sur la crédibilité des preuves par ADN pendant le procès : débat sur la façon dont les
échantillons de sang ont été prélevés sur la scène de crime + la traçabilité des échantillons + sur la
crédibilité de l'entreprise privée qui a fait les test ADN.

La fiabilité des tests ADN n'est pas un jugement sur la technique mais sur le respect des protocoles
expérimentaux.
La défense d'OJ Simpson décide d'apporter un enregistrement vidéo du prélèvement sur la scène du
crime. Conflit entre l'accusation et la défense : nécessaire un spécialiste de l'interprétation des
images selon l'accusation. Le juge tranche en faveur de la défense : vidéo acceptée mais pas besoin
d'un expert pour la comprendre => le juge déclare qu'une vidéo est la description la plus précise de la
réalité. Un avocat peut détourner l'attention des jurés vers la procédure de preuve plutôt que le fond
de la preuve. La défense a montré que sur la vidéo au moment où les policiers interviennent ils ont
violé le protocole : ne porter pas de gants + ne les a pas mis au réfrigérateur + n'as pas demander de
photos au moment de la collecte + à nier d'avoir fait tout ça avant que les vidéos soient relâchées =>
discrédité le policier en charge de la collecte et le travail concret des policiers sur le terrain. Ce même
policier chargé de l'enquête est raciste donc doute sur la personnalité du gars => possibilité d'un coût
monté ? L'autorité des preuves scientifiques de la culpabilité de OJ Simpson a donc été sapé par la
personnalité des personnes en charge de l'enquête.

Un procès est une bataille de crédibilité entre deux récits concurrents, ce n'est pas une bataille pour
la vérité. Le récit qui a l'air le plus plausible l'emporte et remporte la crédibilité du jury.

Dans le cas d'OJ Simpson les preuves scientifiques par ADN ne sont pas mis en doute mais les
manières de faire ont été décisive. Scepticisme vis-à-vis des experts. Stratégie de doute repose sur
les personnes en cause.

Dans les procès sur d'accorder une importance décisive à un témoignage de chose invisible à l'œil nu
et la légitimé des affirmations des experts => le juge a donc un rôle majeur et peut désigner ses
propres experts. Le juge peut formater le débat scientifique dans les tribunaux, il formate ce qui
copte comme une expertise fiable. La crédibilité d'une expertise est considérée au cas par cas. Les
juges formatent la perception sociale de la crédibilité.

Idée de film : twelve angry men ; série : le bureau des légendes ; livre : le meilleur des mondes ;

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