Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
2 La quête de la connaissance
RappelLa quête de la connaissance
8 « j’ai six ans, l’année prochaine, j’en aurai sept et puis huit, neuf et dix. A dix ans, on est presque
un homme. A dix ans, on parcourt seul tout le quartier, on discute avec les marchands, on sait
écrire, au moins son nom, on peut consulter une voyante sur son avenir, apprendre des mots
magiques, composer des talismans » p: 8
12 le narrateur quitte avec son père, la boutique du coiffeur Si Abderrahmane. On sait qu’il ne
l’aime pas . Il se sent heureux de quitter ce monsieur et son bavardage incessant.« Nous
traversâmes des rues sans nom ni visage particuliers. J’étais attentif aux conseils de mes deux
guides, je m’appliquais à me garer des ânes, butais inévitablement dans les genoux des passants.
15 « je le comprends! La rue! La rue , avec la foule et ses odeurs, la foule et ses appels, la foule et
ses murmures, ses chants, ses lamentations, ses disputes et ses cris d’enfants, la rue avec ses
places qu’ombragent la vigne et la platane, la rue qui rêve, qui chante et qui boude….la rue où
trottine le petit âne gris, où vagabondent les chats efflanqués, où tourbillonnent des vols de
moineaux.
16 La rue que traverse dignement un couple de pigeons au plumage irisé, cette rue avec ses
cortèges de fête et ses cortèges d’enterrements réserve à ses amoureux ses sourires les plus
tendres, les enveloppe d’une tiédeur du sein maternel, se pare pour eux seuls de couleurs délicates
et de lumières rares……..j’aime simplement notre bonne ville de Fès. La rue pour moi est un
perpétuel spectacle » pp:
17 Ce sont des paroles mises dans la bouche de Si Abderrahmane le coiffeur, et qui en fait
expriment le point de vue du petit narrateur.Nous avons déjà signalé, qu’à plusieurs reprises, le
narrateur donne la parole à d’autres personnages dans le roman, ce qui confère au récit , un aspect
polyphonique
18 La rue représente dans l’œuvre , un espace extérieur, de rencontres d’autres personnes , d’un
cumul de nouvelles expériences.Nous devons signaler aussi que le narrateur insiste que lors de ses
sorties, il est toujours accompagné par sa mère ou son père. Il n’a pas encore l’âge pour avoir la
liberté de sortir seul.
22 La pièce meublée pauvrement de matelas bosselés et d’une natte de jonc, comportait, comme
seul luxe, une longue étagère peinturlurée. Cette étagère supportait une dizaine de bols de faïence
à fleurs, deux assiettes décorées de coqs superbes et une demi- douzaine de verres en forme de
gobelets »p: 112
24 je me tenais sur un matelas terrifié, la gorge sèche, attendant le retour de ma mère, seule
personne capable de me délivrer de ces sortilèges. Je ne bougeais pas, de peur d’exciter l’animosité
des êtres qui m’épiaient derrière chaque chose » p: 79.La description de la pièce fait ressortir
l’humeur d’appréhension et de peur du petit garçon
25 « Pendant ce temps, entre les franges de mes cils, je voyais descendre du plafond de beaux
anges blancs , je distinguais les plumes de leurs ailes couleurs d’argent. L’un d’eux posa sur mon lit
ma Boîte à Merveilles. Elle grandit démesurément, prit la forme d’un cercueil. Tout heureux j’y
entrai. Le couvercle tomba.
29 « Sous mes couvertures, les yeux ouverts, j’imaginais dans une douce somnolence la maison
des Idrissides, je me représentais une vaste demeure aux mosaïques fanées… » p: 50Lieu de
l’invitation au voyage dans le rêve , dans le monde du merveilleux.
30 La description de certains lieux reflète le caractère des personnages qui y habitent et leur rang
social, elle renvoie aussi à des faits dans le récit.« Lalla Aïcha occupait deux pièces de petites
dimensions, au deuxième étage…..cette chambre était d’une propreté méticuleuse. Des cretonnes à
grands ramages couvraient les matelas, d’énormes coussins brodés au petit point,
34 Les étagères de bois peint avec leur cargaison de bols de faïence et d’assiettes décorées
avaient disparu, l’horloge laissait à sa place une tache claire sur le mur.Le nombre des matelas
n’avait pas changé mais ils étaient bourrés de crin végétal au lieu de laine. Le crin s’était tassé, les
matelas étaient froids et durs. D’ailleurs toute la pièce paraissait froide et dure. Une sorte d’angoisse
imprégnait l’atmosphère » p: 197.
36 Les terrasses constituent pour les femmes des passages d’une maison à une autre
« Le soir, des bouquets de femmes richement vêtues ornaient toutes les terrasses. Les tambourins
résonnaient, les chants fusaient de partout »p: 150.
38 bbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbb
L’Enseignement du Français au Secondaire
QualifiantbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbProgression de la Première Annéedu
Baccalauréat
39 Le bain maure« La rue Jiaf. Je connaissais cette rue. Je savais qu’au fond d’un boyau noir et
humide, s’ouvrait une porte basse d’où s’échappait, toute la journée, un brouhaha continu de voix de
femmes et de pleurs d’enfants. La première fois que j’avais entendu ce bruit, j’avais éclaté en
sanglots parce que j’avais reconnu les voix de l’Enfer telles que mon père les évoqua un soir » p: 8
40 Jetons un coup d’œil sur l’intérieur
La description externe du bain maure nous renseigne déjà sur la forte appréhension qu’a Sidi
Mohammed vis-à-vis de ce lieu: (boyau noir- pleurs d’enfants).Jetons un coup d’œil sur l’intérieur« A
bien réfléchir, je n’aime pas les bains maures. La promiscuité, l’espèce d’impudeur et de laisser-aller
que les gens se croient obligés d’affecter en de tels lieux m’en écartent.
48 Mais pour les femmes , ces lieux sont faits pour des personnes qui souffrent de maux divers:
stérilité- malheur dans le ménage- problème psychologique- enfant de petite santé…etc« Au delà de
cette cour s’ouvrait la Zaouia. De chaque côté d’une pièce carrée où se dressait le catafalque du
Saint, deux portes conduisaient aux chambres des pèlerins. Des gens venus de loin, pour se
débarrasser de leurs maux: vivaient là avec leurs enfants, attendant la guérison ».
49 « En arrivant devant le catafalque, Lalla Aïcha et ma mère se mirent à appeler à grand cris le
saint à leurs secours. L’une ignorant les paroles de l’autre, chacune lui exposait ses petites misères,
frappait du plat de la main le bois du catafalque, gémissait, suppliait, vitupérait contre ses
ennemis……elles énuméraient tous leurs maux, exposaient leurs faiblesses, demandaient
protection, réclamaient vengeance, avouaient leurs impuretés, proclamaient la miséricorde de Dieu
et la puissance de Sidi Ali Boughaleb, en appelaient à sa pitié » p: 27.
50 La description ironique de cette scène révèle une critique sous- jacente de ces pratiques
irrationnelles.C’est l’unique mausolée qui sera décrit avec détail; c’est une scène témoin.Les autres
sanctuaires, seront nommés sans pour autant être visités: Moulay Driss- Sidi Ahmed Tijani
54 RécapitulatifDans la Boîte à Merveilles, les lieux ont un sens, ils expriment des sensations de
joie , de peur ou incitent à réflexion
55 Les espaces sont multiples , ils renseignent sur les personnages du roman , sur les
caractéristiques d’une vie traditionnelle dans la médina de Fès, pendant les années cinquante
;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;;