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lllsilOUí • COMMUNICATION
P. Charaudeau
Langage et Discours. Eléments de sémiolinguistique
J.-L. Chiss, J . Filliolet, D. Maingueneau
sémiotique
Linguistique française - Initiation à la problématique structurale (1)
J.-L. Chiss, J . Filliolet, D. Maingueneau dictionnaire raisonné
Linguistique française - Initiation à la problématique structurale (2)
J.-C. Coquet
Sémiotique - L'Ecole de Paris
do In théorie du langage
J . Courtés
Introduction à la sémiotique narratlve et discursivo
R. Escarpit A. J . Qrelmas, J . Courtés
Théorie générale de I'information et de la communlcatlon
C. Fuchs et P. Le Goffic
Initiation aux problèmes des linguistique» contemporaines
A.-J. Greimas et J . Courtés
Sémiotique - Dictionnaire raisonné de la théorie du langage (1)
A.-J. Greimas et E. Landowski
Introduction à Canalyse du discours en scIences soclales
Tome
A. Hamon
Introduction à 1'étude des systémes descrlptlfs
P. Cerat
Sémantique descrlptlve
D. Maingueneau
Initiation aux móthodes de Canalyse du discours
Problèmes et perspectives
D. Maingueneau
Approche de 1'énonciatlon en linguistique française
M. Meyer
Logique, langage et argumentatlon
R. Moraau
Introduction á la théorie des langagan
Ch Muller
Initiation aux méthodes de la statlstlque linguistique
Ch. Muller
Príncipes et méthodes de statlstlque lexical*
^ Sllbermann
Communlcatlon <la mnnna I lémwnta t i a •<>< I n l u u l a oni|iiil<|ii«
LANGUE LINGUISTIQUE COMMUNICATION
Collection dirigée par Bernard Quemada
SÉMIOTIQUE
DICTIONNAIRE RAISONNÉ
de la
THÉORIE DU LANGAGE
II
{Compléments, débats, propositions)
par
Algirdas Julien GREIMAS Joseph COURTÉS
Directeur d'études et Professem
à iEcole des Hautes Eludes à 1'Université
en Sciences Sociales de Toulouse-Le MiraU
avec la collaboration de plusieurs membres
du Groupe de Recherches Sémio-linguistiques
(EHESS/CNRS)
R CLASSIQUES HACHETTE
79, boulevard Saint-Germain, Paris 6'
LISTE DES COLLABORATEURS
DES MÊMES A U T E U R S
A . J . GREIMAS :
CH. MULLER :
(Ufirdat Julien G R E I M A S ( A . J . G . ) Jean-Claude T l E T C H E U ( J . - C . T . )
M i i i i u r HAMMAD (M. H . ) Claude Z l L B E R B E R G ( C . Z . )
— Initiation aux méthodes de la statistique linguistique.
— Príncipes et méthodes de statistique lexicale.
R. M O R E A U :
— Introduction à la théorie des langages.
D . MAINGUENEAU : ( ..<l<
- n. H l . (nom masculin)
II. f. (nom f é m i n i n )
adj. (adjectif)
- p l . (pluriel)
I S B N 2.01.011363.2
© HACHETTE 1986 •" mil d o n n é e s que pour les nouvelles e n t r é e s , celles qui ne figurent pas
79, boulevard Saint-Germain • In. Sémiotique, dictionnaire raisonné de la théorie du langage, tome I .
F 75006 Paris
Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation reserves pour tous pays. \t li. Tous les renvois [introduits par v. (= voir), cf. ( = confer) et le
Laloi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alíneas 2 et 3 del'article41,d'unepart, que les « copies ou reproductions >i.>• • m i i m m é d i a t e m e n t suivis d'un astérisque] concernent l'un et/ou
strictement réservées â 1'usage prive du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d'autre part, que les analyses
I nutre tome du p r é s e n t dictionnaire. Pour plus de c o m m o d i t é dans la
et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration,«toute representation oureproductionintégrale, ou partielle,
faite sans le consentement de 1'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite» (alinéa 1 de 1'article 40).
CT ultution, on pourra se référer à VIndex (pp. 257-270) qui indique, entre
Cette representation ou reproduction, par quelque procede que ce soit, constituerait donc une contrefaçon, sanctionnée par
I I I I I H - M , dans quel(s) volume(s) se trouvent les e n t r é e s recherchées.
les articles 425 et suivants du Code penal.
AVANT-PROPOS
i N COI.LOQUE CONVIVIAL
I es deux volumes du dictionnaire de sémiotique se suivent et ne se
lemblent pas : 1'abondance et la diversité des recherches accomplies pendant
I intêrvalle qui les separe sont telles qu'on est tente d'invoquer Vexplication,
• 1,1 uvre courante, selon laquelle la poussêe du quantitatif est susceptible de
n aitifoi m«r la nature du qualitatif. Alors que lepremier tome s'affichait comme
I I / I fiMfinOM théorique à la poursuite de sa cohérence, comme une quête de
coiiscnsus grâce auxgaranties de la transmissibilité opératoire du savoir, celui-
I i M ' presente plutôt comme un vaste colloque ou des voix parfois
I mupltmentaires, parfois discordantes, tout en baignant dans une même
luliicie, disent souvent un savoir àpeinepressenti, douteux — parfoispeut-êlre
a a peu trop certain! — sur des thèmes d'actualité se profilant sur lefond de
nnlie épistémé. En effet, comment ne pas solliciter des réactions aux
l'i IH ocations du présent, comment, par ailleurs, ne pas laisser libre une pensée
qui veut s'accomplir.
Hl VLRTURES
\ pas philosophes — et encore moins théologiens — nous n'étions pas
. a mesure de nous ériger en gardiens d'une orthodoxie, à moins quelle ne
imposât parfois d'elle-même : nous avons à peine tente de maintenir la
• ullfrence du métalangage sémiotique — et, en premier lieu, le príncipe même
• In métalangage toujours menacê —, en cherchant ainsi à introduire et à situer
In, n iIcs iléreloppements théoriques novateurs.
• I i iiicgrution de la pensée d'un Piaget ou d'un von Wright. Nous n'y sommes
Atlllll-|MO|MIH
Avant-propos
NOVATIONS
6
7
A
d'action pour pouvoir reconstituer
Acte de langage \ç\ 1'organisation interne (la compéten-
ce) d'un système S à partir de ses
3. manifestations dans un espace exter-
Dans cette perspective, 1'acte de ne ou de controle W (J. Petitot).
langage s'identifie à la performance Entendue dans ce sens, une théorie
de mise en discours* ou d'énoncia- conceptuelle de 1'action est un des
t i o n * , et s'analyse à partir de la piliers de la théorie sémiotique*
compétence discursive corrélative de (E. Landowski).
cette performance, en distinguant les
composantes de la mise en discours, 2.
c'est-à-dire les constituants du dis- Une théorie conceptuelle de Pac-
cours, tels que les organise le parcours tion ne se fonde pas sur la multiplicité
génératif*. Cette perspective sémioti- discursive ou praxéologique* des
que se distingue d'autres approches actions verbales, somatiques, techni-
qui prennent en compte le discours ques ou autres. Bien au contraire,
constitua (manifestation*) et consi- ayant pour objet ce que J. Piaget
dèrent l'acte de langage comme la appelle « l a coordination générale des
performance de communication effi- actions », elle releve du niveau sémio-
cace des discours réalisés, en vue de la narratif, c'est-à-dire des structures
manipulation des destinataires. (L. P.) sémio-narratives profondes et de
4. surface dans le parcours génératif*.
La définition et la typologie des Ainsi seulement, une théorie concep-
actes de langage (Austin. Searle) tuelle de Paction peut déterminer
reposent sur une théorie implicite et la multiplicité des formes de Pagir,
a priori de 1'intentionnalité* des su- antérieures à leurs concrétisations
jets parlants. Aussi ne peut-elle être dans Punivers spatio-temporel. I I est
intégrée telle quelle à la sémiotique. dès lors souhaitable de retenir, en vue
En revanche une sémiotique de de Pélaboration d'une théorie de
Paction* peut spécifier des actes de Paction, la distinction introduite par
langage, comme une sous-classe de E. Husserl entre multiplicité formelle
manipulations*, par exemple. (F. R.) et multiplicité «matêrialisêe», la
première étant Pobjet de la théorie
conceptuelle de la forme générale de
Paction, et la seconde, des différentes
Action [Ç][D] théories particulières des formes spé-
cifiques de Paction.
1. 3.
Comme toute autre approche en Le modele de référence en vue de
analyse de systèmes de signification, la construction de la forme ou de la
la sémiotique doit avoir à sa dis- coordination générale de Paction est
position une théorie conceptuelle le programme narratif* entendu
9
comme modele de changement 4.
d ' é t a t * . Le programme n a r r a t i f , A l'aide des h u i t formes simples 6. différents : l ' u n , situe au niveau
a r t i c u l a n t une t r a n s f o r m a t i o n * h i é - de 1'action, on est en mesure de Grace aux h u i t formes simples de sémionarratif, 1'autre au niveau
rarchique entre u n é t a t i n i t i a l et u n constituer la classe exhaustive des 1'action, i l devient possible d ' é l a b o r e r discursif* ou p r a x é o l o g i q u e * propre à
é t a t f i n a l , p o s s è d e une d y n a m i q u e configurations * simulant les formes les différentes formes de dêpendance des espaces-temps et à des acteurs
i n t r i n s è q u e precise, susceptible d ' ê t r e simples d ' i n t e r a c t i o n * d o n t la pro- d ' u n sujet d'action p a r r a p p o r t à u n spécifiques. Dans le premier cas, la
é p u i s é e en h u i t formes simples de p r i é t é commune repose sur le fait que autre. A u t r e m e n t d i t , la m o d a l i t é s é m i o t i q u e de 1'action, é l a b o r a n t les
1'action. Selon que la t r a n s f o r m a t i o n deux sujets sont i n d é p e n d a n t s F u n de factitive* d u faire-faire d é t e r m i n a n t configurations syntaxiques des for-
s'exprimant dans u n programme 1'autre mais i n t e r d é p e n d a n t s selon les rapports entre le sujet destina- mes simples ou complexes de 1'action
n a r r a t i f est h y p o t a x i q u e m e n t affir- leurs i n t e n t i o n n a l i t é s * , c ' e s t - à - d i r e teur* et le sujet destinataire, peut et de 1'interaction fait partie de la
m é e ou niée, on distingue entre une par r a p p o r t à 1'objet de valeur*. E n être explicitée et définie grâce à l'éla- s é m i o t i q u e syntagmatique explorant
classe de formes de 1'action d o n t la ce q u i concerne les formes simples boration des configurations o b é i s s a n t (dans la terminologie de J . Piaget)
p r o p r i é t é c a r a c t é r i s t i q u e est lefaire* d ' i n t e r a c t i o n , i l existe huit configura- à des régies strictes et univoques. 1'intelligence programmatrice d u su-
et une classe de formes de 1'action tions dijférentes, d o n t chacune possè- j e t . Dans le second cas, é l a b o r a n t des
7.
d o n t la p r o p r i é t é est le ne-pas-faire. de ses régies constitutives strictes et scenarii q u i simulent des actions et
E n tenant compte de la d i s t i n c t i o n
E n c o n s i d é r a n t le t y p e de transfor- explicites. Grace à des configurations, des interactions p a r t i c u l i è r e s d ' u n
entre le programme n a r r a t i f de base*
m a t i o n j o u a n t entre u n é t a t i n i t i a l et on peut d é c r i r e la position* spécifique acteur ou de plusieurs acteurs, la
et les programmes narratifs d'usage*
u n é t a t f i n a l , on se t r o u v e confronte à de la structure polemique* dans les s é m i o t i q u e rend compte des différen-
constitutifs d u premier, les formes
des transformations de nature dyna- é c h a n g e s * et les Communications* tes pratiques sociales, humaines ou
d'action peuvent ê t r e i n t e r p r é t é e s
mique ou stationnaire. Les transfor- entre acteurs. artificielles. (P. S.)
soit comme porteuses d'organisations
mations ( h y p o t a x i q u e m e n t affirmées 5. »• Interaction, Programme
syntagmatiques plus ou moins com-
ou niées) de nature d y n a m i q u e a r t i - narratif, Transformation.
A p a r t i r de ces formes simples plexes, soit comme des syntagmes
c u l e m des changements d ' é t a t (soit d'action, on peut ensuite construire simples. Dans le premier cas, on
r é a l i s a n t s , soit a c t u a l i s a n t s ) ; les les différentes formes complexes de parlera d^action proprement d i t e ;
transformations (hypotaxiquement
affirmées ou niées) de nature station-
1'action, c ' e s t - à - d i r e ces formes de dans le second, on parlera par contre Áctorialisation \ç\
1'action q u i se constituent d'au moins lactes q u i forment une action.
naire, a r t i c u l e n t , par contre, des non- deux programmes narratifs. U n sujet Cette d i s t i n c t i o n permet de décrire
changements ou des c o n t i n u a t i o n s 2.
d'action peut emprunter, en vue de la la r é a l i s a t i o n d ' u n b u t comme u n
d ' é t a t s (soit r é a l i s a n t s , soit actua- A u niveau discursif, la mise en
r é a l i s a t i o n d ' u n projet i n t e n t i o n n e l , graphe arborescent entre u n é t a t
lisants). place d'une d i s t r i b u t i o n actorielle
non seulement u n seul parcours fixe i n i t i a l , plusieurs é t a t s i n t e r m é d i a i r e s
peut s'accompagner de p r o c é d u r e s
A i n s i , on obtient les h u i t formes par la grammaire spécifique d ' u n et u n é t a t f i n a l , i n d i q u a n t , d'une
d'aspectualisation*, q u i p r é s u p p o -
simples de 1'action, à savoir quatre programme narratif, mais se d é c i d e r part, le parcours effectif d u sujet de
sent la p r é s e n c e i m p l i c i t e ou explicite
formes e x p r i m a n t le maintien ou aussi pour u n autre parcours ou pour 1'action et, de l'autre, les parcours
d ' u n actant observateur* anthropo-
la conservation d ' u n é t a t réalisé ou une certaine combinaison de deux (ou alternatifs possibles.
morphe : deux acteurs pourvus d u
d ' u n é t a t a c t u a l i s é , et quatre formes de plusieurs) programmes. Le p r o b l è -
8. m ê m e role actantiel et d u m ê m e role
e x p r i m a n t la création ou Vapparition me de ces formes complexes de
Comme la t h é o r i e s é m i o - n a r r a t i v e t h é m a t i q u e peuvent accomplir la
d ' u n é t a t réalisé ou d ' u n é t a t ac- 1'action pose celui de la c o m p é t e n c e *
de 1'action determine et explore la m ê m e performance, l ' u n facilement,
t u a l i s é . Ces h u i t formes d'action é p u i - a u t o r é g u l a t i v e (ou d u m é t a s a v o i r * ) .
m u l t i p l i c i t é des formes de 1'agir, elle 1'autre difficilement, en faisant m o n -
sent ensemble et seulement ensemble Les différentes configurations si-
peut ê t r e utilisée non seulement pour tre d'enthousiasme, ou d'ennui, par
la d y n a m i q u e interne d u programme m u l a n t les formes complexes d ' i n -
1'analyse des syntagmatiques verba- exemple; 1'aspectualisation peut aus-
n a r r a t i f comme modele d u change- teraction entre deux sujets i n d é p e n -
les ou non-verbales, mais aussi pour si concerner le m ê m e acteur à deux
ment d ' u n é t a t et la suppression d'une dants mais i n t e r d é p e n d a n t s selon
celle des a c t i v i t é s somatiques de moments de sa v i e ; enfin, la compa-
seule de ces h u i t formes r e n d r a i t leurs i n t e n t i o n n a l i t é s , m e t t r o n t en
techniques sans qu'une de ces a c t i v i - raison peut rester i m p l i c i t e , 1'acteur
caduc le s y s t è m e entier, d u fait de son é v i d e n c e non seulement les différents
t é s se r é d u i s e à 1'autre. é t a n t qualifié dans sa f a ç o n d ' ê t r e ou
i n c o h é r e n c e . L a structure logique (au processus de d é c i s i o n * et de p r o g r a m -
E n sauvegardant la d i s t i n c t i o n de faire en référence i m p l i c i t e à u n
sens de F . Gonseth), sous-jacente à m a t i o n * s'effectuant en vue d ' u n b u t
entre les formes générales de Taction simulacre, c o m p o r t a n t une qualifica-
ces h u i t formes d ' a c t i o n , est une à réaliser, elles é l u c i d e r o n t aussi les
et les actions spécifiques, la sémio- t i o n moyenne relevant de la c o m p é -
structure quaterne de transforma- différentes formes de la s t r a t é g i e ou
tique de 1'action (comme aussi de tence de 1'observateur; i l semble plus
t i o n , reproduisant les p r o p r i é t é s de la c o n t r e - s t r a t é g i e , d u subterfuge,
la m a n i p u l a t i o n et de Ia sanction) difficile, dans le cas de 1'espace et d u
constitutives d u c a r r é * s é m i o t i q u e . etc.
recouvre deux niveaux cTabstraction temps, de definir u n i n c h o a t i f et u n
10
II
terminatif en ce qui concerne la jet est posé comme distinct de Le repérage des allotopies joue un ici trop largement entendu; dans la
maladresse ou 1'aisance d'un acteur; la taxinomie. Ainsi la taxinomie réle important dans le parcours syntaxe narrative de surface, il
les procédures d'installation de la proprioceptive est, pourrait-on dire, interprétatif. (F. R.) faudrait distinguer, entre autres, le
tensivité* semblent preponderantes, « objectivée » : au lieu d'absorber le • I n t e r p r é t a t i o n , Isotopie, niveau plus abstrait des énoncés de
et souvent figurées par la croissance « s u j e t » auquel elle s'impose, elle a Sémème, Sème. jonction et des transformations, de
ou la maturation. maintenant une existence distincte celui, moins abstrait, des program-
L'ancien point 2. devient le point 3. du sujet qui apparait en tant que tel. mes et schémas narratifs; le premier
(F. B.)
Dês lors, la taxinomie « objectivée » Anime a d j . m sera dit simplement anime*, car i l
4. (dont les termes sont des énoncés peut aussi bien être manifeste tel quel
Comme composante de la mise en d'états virtuels) peut être soumise Sème* inhérent au niveau de pour décrire des opérations techni-
discours* (discursivisation*), 1'acto- aux opérations du sujet (rappelons surface*, tel qu'il est généré par le ques non anthropomorphes, et le
rialisation peut être considérée que les opérations sont définies niveau logico-sémantique, et corres- second anthropomorphe.
comme un résultat de la performance comme les « actions de 1'homme sur pondant à la «sémantique narrati- Au niveau anime, on disposera
d'énonciation*. La disposition et la les choses») qui engendreront les ve » en tant que niveau d'investisse- d'une part des actants syntaxiques,
distribution d'acteurs débrayés, dans modalités* aléthiques. L'affirmation ment sémantique homotope à la et d'autre part, de valeurs suscepti-
1'énoncé réalisé, construisent un d'une axiologie a le même effet; une syntaxe narrative de surface (énoncés bles de les investir sémantiquement
ensemble de type «non-je», qui doit axiologie (des valeurs virtuelles) est de jonction et actants syntaxiques). du contenu « a n i m e » . Au niveau
être corrélé à 1'instance* d'énoncia- objectivée (en énoncés de faire vir- I anime se distingue, dans le cadre de anthropomorphe, on disposera d'une
tion ( « j e » ) que je présuppose 1'acto- tuels ou transformations virtuelles), la sémantique narrative, de Vanthro- part des actants sémiotiques, et
rialisation. (L. P.) et peut dès lors être soumise aux pomorphe*. (J. F.) d'autre part, de valeurs distribuées
opérations du sujet qui poseront les • Anthropomorphe. sur trois isotopies (pragmatique*,
modalités* déontiques. thymique*, cognitive*) susceptibles
L'affirmation est donc le jugement de les investir sémantiquement du
Affirmation [Ç][D] préliminaire qui ouvre la possibilite Anthropomorphe [õ] contenu « anthropomorphe». L'en-
des jugements aléthiques et déonti- semble apparait sur le tableau sui-
L'affirmation, qui ne doit pas être ques. (D. P.) L'adjectif «anthropomorphe» est vant :
confondue avec 1'assertion*, n'est pas • Syntaxe fondamentale
une opération*, mais la constatation (mode de génération).
de 1'existence de quelque chose, et Syntaxe Sémantique
donc un jugement portant sur cette
chose. L'affirmation d'une taxinomie Predicais Actants Valeurs
ou d'une axiologie de la sémantique* Allégorie n. f. [N]
fondamentale est la première étape É n o n c é s de Sujet de faire Valeurs a c t u a l i s é e s
AJNIMÉ jonction Sujet d ' é t a t comme « a n i m é e s »
de la génération de la syntaxe* Relation de ressemblance entre
Transformations Objet
fondamentale. éléments discrets d'isotopies* figura-
L'affirmation transforme le statut tive et thématique, mises en parallèle. Programmes et Sujet de q u ê t e Valeurs
d'une taxinomie de la sémantique (J. C.) s c h é m a s narratifs Objet de valeur pragmatiques
fondamentale. Dans la composante • Parabole. ANTHROPOMORPHE Destinateur thymiques
sémantique fondamentale, la taxino- Destinataire cognitives
mie (en tant que proprioceptive*, et
donc en tant qu'évidence, intuition, (J- F)
conviction) s'était imposée au « s u - Allotopie n. f. (néol.) [D
j e t » ; on pourrait même dire qu'elle
« a b s o r b e » le sujet qu'il n'est pas Sur Taxe syntagmatiquc, récurren- Anti-sujet n. m. H] présupposent a priori deux opposi-
vraiment possible de distinguer de la ce de sémèmes* qui s'excluent mutuel- tions grammaticales dont les fonc-
taxinomie proprioceptive. Par son lement par au moins un de leurs A. EME tions sont bien distinctes :
affirmation, cette taxinomie proprio- sèmes, soit qu'ils appartiennent à des i. — a) D'une part, 1'opposition
ceptive est posée comme taxinomie classes sémantiques incompatibles, Les composantes cognitive* et sujet/objet* qui est 1'élément irréduc-
dont l'existence ne peut pas ne pas soit qu'une disjonction exclusive les pragmatique* et, dans une moindre tible des actes de connaissance, de
être reconnue; simultanément le su- oppose au sein d'une même classe. mesure, la composante thymique* perception ou de transformation
12
Allti-HUJCl
Allli-HIljl-t
v o i r l ' e s p a c e à p a r t i r de
r e c i p r o q u e . T o u t se passe c o m m e si
Architectural représenta- rage) p o u r en parfaire l a qualité i n s -
les a n t a g o n i s t e s o u b l i a i e n t les o b j e t s
(de v a l e u r ) q u i é t a i e n t à 1 ' o r i g i n e de (dispositif adj. y [N]|Ç]
tions intermédiaires
intervention
et n o n p a r une
directe s u r c e l u i - c i c o m m e
trumentale.
D a n s c e t t e dernière p e r s p e c t i v e , l a
leur polémicité et c o m m e si le p u r d a n s les a u t r e s a r t s . D e ce p o i n t de s é m i o t i q u e a r c h i t e c t u r a l e est a m e n é e
conflit devenait dans leur relation L e dispositif a r c h i t e c t u r a l r é s u l t a n t vue, 1'architecture s'apparenterait à étudier de nouvelles séries de
1'élément d o m i n a n t . I I f a u d r a i t a u s s i de l a c h a i n e * d ' é n o n c é s * successifs, davantage à la pratique musicale, transformations incluant 1'habitant
r e m a r q u e r d a n s ce cas qu'à partir c o n s t i t u t i f s des o p é r a t i o n s de t r a n s - r e c o u r a n t à 1'écriture p r é a l a b l e m e n t c o m m e acteur o p é r a n t s u r 1'espace e t
d ' u n e m a t r i c e de d o m i n a t i o n r e c i p r o - formation de 1'espace ( p r o g r a m m a - à la mise en son. n o n s e u l e m e n t c o m m e utilisateur. La
q u e o n p e u t p r é v o i r des v a r i a n t e s : u n t i o n , c o n c e p t i o n , réalisation, e x p l o i - L ' a r c h i t e c t u r e p e u t être c o n s i d é r é e d é f i n i t i o n c l a s s i q u e de l ' a r c h i t e c t u r e
sujet domine devient d o m i n a n t ; u n t a t i o n ) f o n c t i o n n e c o m m e u n systè- également c o m m e le f r u i t de cette référée à l a seule c o n s i d é r a t i o n d e ce
s u j e t déj à d o m i n a n t v e u t a f f i r m e r son m e * à é t a t s * . Ce d i s p o s i t i f c o m p r e n d discipline d'expression plastique. q u i est bati n ' e s t d o n c p l u s à r e t e n i r
pouvoir; u n conflit dominant/domine u n solide d englobement d o n t 1'équipe- L ' u t i l i s a t i o n d e ce t e r m e q u a l i f i e a l o r s d a n s ces c o n d i t i o n s .
sans r é s o l u t i o n , e t c . D ' u n a u t r e p o i n t m e n t c o m p l é m e n t a i r e assure l a réa- le r é s u l t a t de l a c h a i n e * d ' é n o n c é s * e t S ' i l ne f a i t p a s de d o u t e q u ' u n e
de v u e , i l est c l a i r q u e c h a c u n des l i s a t i o n d ' u n milieu artificiei, pro- d'actes* q u i v a de l a p r o g r a m m a - sémiotique de l ' a r c h i t e c t u r e s o i t le l i e u
sujets p e u t d o n n e r une v a l e u r diffé- p i c e a u d é r o u l e m e n t des a c t i v i t é s h u - t i o n * de 1 ' o u v r a g e à l a c o n c e p t i o n de d'un syncrétisme* de sémiotiques
r e n t e a u x v a l e u r s q u i s o n t a u cceur de maines. 1'ceuvre, p u i s à la construction de externes différenciées (visuelle, p l a s -
leur polémicité, que chacun d'eux L e s o l i d e d ' e n g l o b e m e n t est s o u - 1'édifice. tique, scénographique, sonore, e t c ) ,
p e u t a v o i r ses p r o p r e s v a l e u r s : p l u s mis à variation s e l o n des rythmes Une sémiotique * architecturale i l s e m b l e e n e f f e t f é c o n d é g a l e m e n t de
q u e des v a l e u r s e n j e u c ' e s t a l o r s l a de l o n g u e d u r é e ( p l u r i a n n u e l s , v o i r e p e u t a i n s i se c o n c e v o i r sous l a f o r m e ne p a s c o n f o n d r e , n i d ' o c c u l t e r les
valeur de ces valeurs q u i devient décennaux). L'équipement de ce d ' u n e d i s c i p l i n e é t u d i a n t des e n t i t é s divers champs d'études sémiotiques
s o u v e n t 1'enjeu m ê m e des conflits. solide lui permet d'assumer les a r c h i t e c t u r a l e s réalisées, r é s u l t a n t de internes et spécifiques, relatifs à
Ainsi, selon que la source de la v a r i a t i o n s à r y t h m e s c o u r t s (cycles p r o c è s * de p r o d u c t i o n m a r q u ê s e u x - 1'organisation de 1'espace et qui
polémicité entre u n sujet et u n a n t i - saisonniers et q u o t i d i e n s ) . m ê m e s p a r des séries de t r a n s f o r m a - c o n c o u r e n t de ce f a i t à 1 ' i d e n t i f i c a t i o n
s u j e t r e s i d e d a n s des t r a n s f o r m a t i o n s L e d i s p o s i t i f a r c h i t e c t u r a l est a i n - t i o n s * élémentaires. d ' u n e s é m i o t i q u e de l ' a r c h i t e c t u r e e n
conjonctives* et/ou disjonctives* si u n o r g a n e de t r a n s f o r m a t i o n * de Toutefois la conception architectu- d e v e n i r . (A. R.)
m e t t a n t des v a l e u r s e n j e u o u d a n s 1'environnement naturel en u n milieu rale n ' a pas p o u r o b j e t se ulem ent la • A r t i f i c i e i ( s é m i o t i q u e de l ' ~ ) ,
des c o n f l i t s d ' e s t i m a t i o n des v a l e u r s a r t i f i c i e i * , a p p e l é i c i , b i o m e * . I I est d é t e r m i n a t i o n d u solide d'englobement Biomatique (sémiotique ~ ) ,
e t s e l o n les r a p p o r t s de domination réalisé, d ' u n e p a r t , p a r u n e s e g m e n t a - de 1'espace*. E l i e est c o n c e r n é e p a r l a Dispositif architectural.
qui en résultent, il est possible t i o n * de 1'étendue e n espaces distincts délimitation de 1'espace résultant
d ' e n v i s a g e r u n e t y p o l o g i e des s t r u c - et, d'autre part, par une qualifica- d'une s e g m e n t a t i o n * de l'étendue,
tures polemiques qui, avec celle tion* de c e u x - c i e n lieux de l a v i e mais aussi p a r une qualification*
c o m p l é m e n t a i r e de c e t espace p o u r e n
Artificiei (sémiotique
des s t r u c t u r e s d ' a l l i a n c e , p o u r r a i e n t sociale, résultant de 1'attribution
contribuer à 1'établissement d'une de p r o p r i é t é s c o m p l é m e n t a i r e s à 1'es- c o n s t i t u e r u n lieu de v i e s o c i a l e e t u n de n . m . (D
typologie des r e l a t i o n s i n t e r s u b j e c - pace, en réponse aux exigences instrument d'usage.
t i v e s . (C. L.) de 1'usage (programmes) et aux L e s o l i d e d ' e n g l o b e m e n t , o b j e t de L ' o b j e t de l ' a r c h i t e c t u r e * e n t a n t
• Sujet, Polemique, Contrat, c o n t r a i n t e s d ' e n v i r o n n e m e n t . (A. R.) 1'acte de c o n s t r u c t i o n , ne recouvre q u e d i s c i p l i n e est de c o n c e v o i r e t d e
Interaction, Reconnaissance, Architecturale (sémiotique ~ ) , pas à l u i seul la notion d'entité réaliser des dispositifs* matériels
Objet, V a l e u r . A r t i f i c i e i ( s é m i o t i q u e de l ' ~ ) , a r c h i t e c t u r a l e . Ce s o l i d e n ' e s t e f f i c a c e constituant les lieux propices au
Biomatique (sémiotique ~ ) , Biome. e n e f f e t q u e p a r le j e u des équipements déroulement de l a v i e sociale. Ces
de c o n t r o l e c l i m a t i q u e , l u m i n e u x e t dispositifs résultent d ' u n e transfor-
a c o u s t i q u e , q u i l u i s o n t associes p o u r m a t i o n de matériaux naturels et d'une
16 17
Vi I I I K Í C I I C \ H < ' I N I I I I I Í < Í I I '
Anpectualinateur Aspectualisation
La sélectivité que nous avons été Paspectuel releve de la problématique N est interprete soit comme un mesure oú l'imperfectif s'identifie
amenés à definir, dans le cadre du du syntagme verbal : on peut en effet . M'iirment irréversible, c'est-à-direavec le rêversible, et le perfectif avec
faire émissif*, comme capacite à étudier la formation aspectuelle miienant un changement qualitatif, Firréversible. Les opérations dési-
choisir un récepteur* parmi d'autres, comme un procès d^spectualisation (donc comme un « p r o c è s » ) , soit gnées par la première règle de ré-
et systématiquement, dans le cadre dont le ab quo est le noyau sémique du comme un événement rêversible, écriture sont donc des sur-aspec-
du faire réceptif*, à choisir un verbe et dont le ad quem est le nimpliquant aucun changement tualisations qui prennent la forme
émetteur* parmi d'autres, peut être syntagme périphrastique global. I I ijiialitatif, (donc comme un « é t a t » ) . suivante :
interprétée en termes de catégories est donc possible de dégager des I )ans le premier cas, on parleTa d'un (la) REV (IRR) : imperfectif sur
de la spatialisation; la vue et le étapes nettement distinctes dans une effet de phase — et nous connaissons effet de phase
toucher, par exemple, définissent génération aspectuelle formalisable. notamment trois de ces effets de (lb) REV (REV) : imperfectif sur
« naturellement» des espaces de taille Les périphrases entrent en jeu en tant jiliase : Vinchoatif*, le terminatif*, le effet d'intensité
différente autour d'un acteur; une qu'instance de dédoublement ver- résultatif, exemples : (lc) I R R (IRR) : perfectif sur effet
aspectualisation peut être installée bal : un nouveau noyau sémique est commencer à faire, aller faire : de phase
dans 1'espace delimite par le regard, introduit qui régit le premier exacte- inchoatif (ld) I R R (REV) : perfectif sur effet
entre des lieux plus ou moins ment comme dans le cas des modali- cesser de faire, venir de faire : d'intensité.
distants; la distance, appréhendée tés (cette rection — énoncé objet terminatif Les exemples de (la) montrent
par la vue, permet de distinguer les d'énoncé — ne suffit donc plus finir par faire, achever de faire : ainsi une inversion cadentielle opé-
objets (ou sujets) immédiatement comme définition de la modalité), résultatif. rant sur 1'inchoatif, le terminatif et le
accessibles (inchoatif) ou inacces- mais avec un effet sémantique tout à Ces aspectualisations périphras- résultatif :
sibles au toucher (terminatif). La tiques consistem à irréversibiliser le sur inchoatif : j'aliais le faire,
fait différent, et que la modalisation
catégorie de la sélectivité, avec ses sens de N . A la différence du mais... : effet déréalisant
présuppose comme son ab quo. Dans
possibilites d'aspectualisation, est terminatif, le résultatif est corrélatif, sur terminatif : je venais de le faire,
« t u peux commencer à travailler », le
aisément transposable dans la dimen-
pouvoir-faire présuppose dans ce désignant P« entrée » d'un événement quand... : effet background.
sion cognitive. comme lié à la « sortie » d'un autre; i l sur résultatif : je finissais par
faire 1'aspectualisation inchoative
par « commencer à », qui objective le est donc à la fois inchoatif et comprendre... : effet « pittoresque ».
7. «travailler » sur une scène gestuelle terminatif. Les exemples de (lb) montrent par
Aspectualisation actorielle. oú i l est traité comme mouvement Dans le deuxième cas, on parlera contre un renforcement cadentiel
L'actorialisation peut s'accompa- articulable. Cette scène gestuelle est d'un effet A,intensité — et nous en opérant sur l'augmentatif et le
gner d'une aspectualisation si, par même double, puisque le «recteur» connaissons notamment deux : Yaug- continuatif :
exemple, les acteurs de 1'énoncé périphrastique comporte à son tour mentatif et le continuatif. Exemples : sur augmentatif : 1'inquiétude allait
modifient leur façon de réaliser une un morphème* aspectuel. Le premier aller + gérondif (son mal va en croissant : effet background
performance ou, en d'autres termes, noyau (N) est donc enchâssé dans un empirant) : augmentatif sur continuatif : i l continuait à
si, sans que leur compétence soit aspectualisateur périphrastique (AP) continuer à/de faire : continuatif. parler : effet background.
remise en cause, ils se «perfection- à son tour enchâssé dans un aspectua- Ces derniers aspectualisateurs pé- Ces effets appelés background sont à
nent» ou « múrissent», faisant aisé- lisateur morphématique (AM), ce qui riphrastiques réversibilisent par Fceuvre dans les montages bien
ment ce qu'ils faisaient difficilement permet de noter générativement : contre le sens de N . AP s'articule donc connus comportant, dans le récit, un
auparavant, par exemple. On peut selon la catégorie cadentielle en « premier plan » et un « arrière-plan »
aussi parler d'aspectualisation acto- (1) Syntagme aspectualisé —> AM réversible/irrêversible, que nous allons descriptifs.
rielle si le discours procede à une périphrase noter R E V / I R R . Les exemples de (lc) montrent un
comparaison entre deux acteurs réa- (2) périphrase - * APN 3. renforcement cadentiel des valeurs
lisant la même performance, en qua- Etudions maintenant la première aspectuelles de phase :
lifiant différemment leur manière de Le syntagme aspectualisé ou as- sur inchoatif : i l se mit à crier : effet
règle de réécriture. Les AM fonction-
faire; cette comparaison peut rester pectuel prend donc la forme aoriste (sémelfactif)
nent en français grâce à la niorpholo-
implicite, Factant observateur consti- suivante : sur terminatif : i l s'arrêta de crier :
gie verbale qui distingue notamment
tuant alors le terme de comparaison. AM(AP(N)) effet aoriste
Timparfait et le passe simple. Le
[7. devient 9.] (F. B.) 2. contenu aspectuel decettedistniction sur résultatif : je fmis par compren-
dre : effet aoriste.
B. m Considérons d'abord cette deuxiè-
me règle de réécriture*. Les AP sont
organisés sémantiquement par une
est souvent paraphxasé par 1'opposi-
tion imperfectivité/perfeetivité*. Or,
cette oppositionrelèveencoie une fois
Cet aoriste est la valeur aspectuelle
manifestée précisément par les «pre-
i.
Du point de vue linguistique, catégorie que nous appelons cadence : de la catégorie cadentielle, dans la mieis p l a n s » du récit, qui nous
20 21
AM|»C<'llialÍHlltÍUII In.ili-aliou
22 23
AHHÍHIIIIII
AsHOlliptioil
passance, la saillance prenant en aboutissants sont les degrés et les acteur dans Pénoncé; il se distingue C e s t seulement alors que les sujets
charge les sèmes « i n c h o a t i v i t é » et seuils. v o n t fonder véritablement une rela-
en cela d u spectateur*, defini comme
«terminativité » , la passance rece- A cet égard, t o u t e dimension t i o n intersubjective ( q u i n'est plus u n
acteur v i r t u e l , i m p l i q u e i n d i r e c t e -
v a n t , elle, le sème « durativité » . sémantique, que son t r a i t e m e n t p a r simulacre). Nous proposons d'appeler
ment par Ia deixis spatioternporelle,
L'aspectualisation n a r r a t i v e , et la langue soit g r a m m a t i c a l ou lexical, contrat d'assomption cet engagement
et des focalisateur/aspectualisateur,
par suite également discursive —
requiert d'être démarquée et délimi- m u t u e i des sujets leur p e r m e t t a n t de
seulement reconstructibles p a r Pana-
familière au p o i n t qu'elle s'identifie tée d'une p a r t , divisée et segmentée, fonder une structure intersubjective.
lyse. E n t a n t qu'acteur énoncé,
au sens même — est générale, mais d'autre p a r t . Ces opérations sont I I est i m p o r t a n t de remarquer que
Passistant est susceptible d'entrer en
non universelle. Rien n'empêche universelles. seul Pétablissement de ce c o n t r a t
syncrétisme avec tous les sujets de
d'imagiiier une organisation d u Démarcation et s e g m e n t a t i o n , nous autorise à parler d ' i n t e r a c t i o n
1'énoncé, et p a r conséquent d ' a d o p t e r
contenu q u i ne problématiserait que bien que vraisemblablement liées p a r entre les sujets. A u t r e m e n t , i l peut y
tous les roles prévus p o u r ceux-ci. S ' i l
la saillance, Pimmédiation. Le récit, une r e l a t i o n de présupposition (à a v o i r soit une non-conformité des
est dote d ' u n parcours figuratif
q u i privilegie transformations et rechercher), sont conjugables (c'est simulacres respectifs, acceptée par les
(pragmatique) v e r b a l , on le dénom-
médiations, n'est q u ' u n possible. le cas d u récit et d u m y t h e ) ou sujets, ce q u i rend impossible Pas-
mera « t é m o i n » et i l a p p a r t i e n d r a
L a relation entre ce niveau aspectif opposables. Par exemple, u n proces- somption de la relation (de Pautre et
alors à la sous-classe des n a r r a t e u r s * .
et le niveau aspectal semble, comme sus d'expansion peut être décrit, d u de soi-même) et c o n d u i t donc à
L'assistant, comme le spectateur,
pour t o u t effort d'abstraction, une p o i n t de vue sémiotique, de façon Péchec de la c o m m u n i c a t i o n , soit la
peut être subsumé soit par u n role
spécification q u i fait d u niveau simple, a-référentielle, comme une construction par u n sujet d ' u n
actantiel focalisateur* (opérateur de
aspectif la spécifiante et d u niveau t r a n s f o r m a t i o n de limites en degrés; simulacre q u i n'est pas conforme à
débrayage), soit par u n role actantiel
aspectal la spécifiée. La saillance et 1'inverse p o u r u n processus de Péventuel simulacre construit par u n
aspectualisateur* (opérateur d ' e m -
renvoie à 1'opération de démarcation contractions. autre sujet, t o u t simplement parce
brayage). (J. F.)
d o n t les aboutissants sont les limites que ce sujet-autre, ne répondant pas
• Observateur, Débrayage.
tandis que la passance présuppose Le réseau p r e n d r a i t provisoire- aux attentes interactionnelles d u
1'opération de segmentation d o n t les m e n t la forme suivante : sujet, n'a pas construit de simulacre
de son côté : ce serait le cas par
ARTICULATION
Assomption (contrat exemple de « Pindifférent» (Marscia-
d'~) n . f. | y g ni). I I est possible que Pon assiste
inchoativité alors à la conclusion p a r le sujet d ' u n
niveau aboutissants durativité
terminativité « c o n t r a t imaginaire » q u i n'engage
aspectif 1.
Mj
L ' i n t e r a c t i o n * intersubjective con- en rien Pautre et q u i ne peut
opérants saillance passance
1 sidérée comme u n face à face de sujets évidemment pas fonder une relation
z modalisés et compétents cherchant à intersubjective.
« niveau aboutissants limites degrés
se persuader et s'interpréter m u t u e l -
S aspectal
opérants
lement m e t en j e u aussi d'autres 2.
démarcation segmentation Le terme c o n t r a t d'assomption
opérations cognitives par lesquelles
les sujets a r r i v e n t j u s t e m e n t à fon- p o u r r a i t remplacer celui de contrat
2. q u a n t à l u i , être seulement situe der cette structure intersubjective. implicite* p a r lequel o n designe
Cette déhiscence de Paspectualisa- « p l u s b a s » . . . L'opération de déhis- Pensemble de préalables f o n d a n t la
I I en va ainsi, en premier l i e u , de
t i o n en deux niveaux, respectivement cence, si elle affecte bien t o u t niveau structure intersubjective. E n effet,
1'acte c o g n i t i f de reconnaissance * par
aspectal et aspectif, represente un reconnu, signifie que, comme dans la
lequel u n sujet* sémiotiquement le choix d'appeler « i m p l i c i t e » ce
double « avantage » . E n premier lieu, r i m e , rien ne v a , ne v a u t sans c o n t r a t ne f a i t que refléter la
compétent construit le sujet-autre ou
elle d e v r a i t permettre de préciser la résonance. (C. z.) difficulté que Pon éprouve à détermi-
son a n t i - s u j e t * t o u t en se construi -
r e l a t i o n entre données universelles ner les conditions minimales dans
sant lui-même. Mais cette reconnais-
(réalisables) e t données générales lesquelles les sujets établissent une
sance étant de Pordre du simulacre, ce
(réalisées). Dans le même ordre structure de la c o m m u n i c a t i o n i n t e r -
n'est qu"à l a suite d'une acceptaticr
d'idées, cette e x f o l i a t i o n de Paspec- Assistant n . m . \N\\P\
mutuelle de la conformité des simula- subjective, ce q u i a c o n d u i t t o u t
t u a l i s a t i o n rend compte de sa place naturellement à m e t t r e Paccent sur la
cres respectifs que les sujets sent
dans le parcours génératif mais le Dans la classe des observateurs, seule chose d o n t on p o u v a i t être súr, à
capables, réciproquement, d'assuniei
niveau exploité est i c i le niveau I assistant sera defini par son a c t u a l i - savoir le caractere de présuppose
Pautre, de s'assumer eux-rnènies el
aspectif: le n i v e a u aspectal d e v r a i t , sation partielle ou totale comme f o n d a m e n t a l de la structure intersub-
d'assumei leur r e l a t i o n * modais.
24 25
Axiologique
Axiolo^iquc
m e n t sera t r a n s m i s e a u D e s t i n a t a i r e .
sur l a v a l e u r de T e n j e u : ils d o i v e n l
j e c t i v e q u e p o s s è d e ce c o n t r a t . D i r e • Interaction, Reconnaissance, Plusieurs formes d u contrat sont à
(•roire, s i n c è r e m e n t o u n o n , q u e les
q u ' i l est « d ' a s s o m p t i o n » p e r m e t e n Sujet, Anti-sujet, Contrat, e n v i s a g e r : le c o n s e n s u s , l e contrat
o b j e t s d ' é c h a n g e se v a l e n t . E n s u i t e ,
r e v a n c h e de c o n c e v o i r ces p r é a l a b l e s Polemique, Fiduciaire (contrat ~ ) . p o s i t i f o u négatif (le D e s t i n a t e u r et
les s t r u c t u r e s p o l e m i q u e s a u s s i b i e n
a u m o i n s c o m m e u n acte c o g n i t i f p a r le D e s t i n a t a i r e r e j e t t e n t les mêmes
q u e celles d e c o o p é r a t i o n présuppe-
l e q u e l les s u j e t s , c o m p é t e n t s e t i n - v a l e u r s ) , le c o n t r a t d ' é v a l u a t i o n e t d e
sent u n c a d r e a x i o l o g i q u e c o m m u n :
terprétants, acceptent d'assumer une v a l o r i s a t i o n , e t c . (S. A.)
la p o l e m i q u e c o n d u i t à l a c e s s a t i o n
relation modale d'un type parti- • Contrat.
de la communication si ce iiiim-
culier ( e t p a r là même de s'assu- Axiologique (contrat ~) m u m n ' e x i s t e p l u s . E n f i n , le c o n t r a t
mer eux-mêmes et d'assumer 1'autre).
a d j . H][D] a x i o l o g i q u e e s t l a c o n d i t i o n sine qua
non de 1'émergence du système
3.
L e f a i t q u e le c o n c e p t de c o n t r a t * I I s e m b l e o p p o r t u n de se d e m a n d e r
a c t a n t i e l ; l e D e s t i n a t e u r , le D e s t i n a - Axiologique
p u i s s e être r a p p r o c h é de c e l u i d'é- si l a v é r i f i c a t i o n * est le s e u l o b j e t d u
taire et 1'Objet s'actualisent ] ' u n
1'autre d a n s u n espace a x i o l o g i q u e
(polarisation )
c h a n g e * l e q u e l , c o m m e o n le s a i t , ne contrat* fiduciaire. D'autres modali-
h o m o g è n e e t i l s p a r t a g e n t les m ê m e s
p e u t s ' e f f e c t u e r q u e s i les d e u x p a r t i e s tés, a l é t h i q u e s * o u é p i s t é m i q u e s * p a r Polarisation axiologique.
v a l e u r s , e n t r e a u t r e s celle q u i f i n a l e -
s o n t assurées de l a v a l e u r des o b j e t s à e x e m p l e , p e u v e n t é v e n t u e l l e m e n t s'y
échanger, pose inévitablement le r a m e n e r , m a i s i l r e s t e le f a i t qu'à
problème de 1'établissement d'un côté d u dire-vrai d u Destinateur,
contratfiduciaire* e n t r e les s u j e t s . E n s o n d i r e - j u s t e est a u s s i u n e c o n d i t i o n
e f f e t , l a s t r u c t u r e d ' é c h a n g e en t a n t d ' u n e c o m m u n i c a t i o n réussie (j'em-
que t r a c t a t i o n repose sur u n mini- p l o i e i c i juste comme « fourre-tout»
mum d e c o n f i a n c e des s u j e t s e n t r e pour des termes comme «bon»,
eux. La confiance reciproque des «beau», «legitime», etc). Dire la
s u j e t s est le s u p p o r t d e l e u r c o m m u n i - vérité n'implique pas toujours de
c a t i o n . A u s s i ce c o n t r a t d ' a s s o m p t i o n p a r l e r j u s t e . E n effet, 1'Énonciataire
q u i fonde la r e l a t i o n intersubjective p e u t considérer que 1'Énonciateur a
d o i t - i l être c o n ç u c o m m e u n c o n t r a t r a i s o n a u m o i n s de d e u x m a n i è r e s : i l
f i d u c i a i r e . O r , si ce c o n t r a t d ' a s s o m p - a r a i s o n , parce q u ' i l d i t l a vérité o u
t i o n est d é j à u n c o n t r a t fiduciaire, p a r c e q u e ce q u ' i l a d i t est j u s t e . L a
d a n s le cas de 1'établissement d'une j u s t e s s e est liée, d a n s ce contexte,
r e l a t i o n de t y p e c o n f l i c t u e l , o n est e n d'une p a r t aux modalités déontiques
d r o i t de se d e m a n d e r , e o m m e n t o n ( p r e s c r i p t i o n s ) e t , de l ' a u t r e , à des
peut à la fois être en situation normes sociales, coutumes, styles,
p o l e m i q u e et en r e l a t i o n fiduciaire, attentes, etc, qui ne sont pas
e o m m e n t i l se f a i t q u e l a c o n s t r u c t i o n (toujours) des obligations propre-
d'un a n t a g o n i s m e de la part des m e n t dites . L'Énonciataire procede
s u j e t s passe p a r u n e r e c o n n a i s s a n c e s u r c e t t e base à u n j u g e m e n t a x i o -
c o n t r a c t u e l l e r e c i p r o q u e . Sans qu'il l o g i q u e s u r le p r o p ô s de l ' É n o n c i a t e u r
soit possible, à Fheure a c t u e l l e , de q u i reste en dehors de l a véridiction
r é p o n d r e de m a n i è r e s a t i s f a i s a n t e à à l a q u e l l e i l s o u m e t le m ê m e o b j e t .
ces questions, on peut cependant C e t t e d i m e n s i o n é v a l u a t i v e est ( d e -
conclure déjà au caractere graduei et v r a i t être) p a r conséquent garantie
n o n catégoriel de 1'opposition e n t r e par u n second c o n t r a t fiduciaire.
les s t r u c t u r e s p o l e m i q u e s * e t c o n t r a c - Nous proposons d'instituer explici-
t u e l l e s * . Ce n ' e s t s a n s d o u t e qu'à t e m e n t le c o n t r a t a x i o l o g i q u e c o m m e
l a s u i t e d ' a n a l y s e s c o n c r è t e s des i n - u n d e u x i è m e t y p e de c o n t r a t f i d u c i a i -
teractions intersubjectivesque l ' o n r e à c ô t é d u c o n t r a t v é r i d i c t o i r e . Ce
p o u r r a , d a n s les a n n é e s à v e n i r , j e t e r c o n t r a t r é g i t , de p l u s , l a m a n i p u l a -
quelque lumière sur cette problémati- t i o n d a n s ce sens q u e le D e s t i n a t e u r e t
q u e . (C. L.) le D e s t i n a t a i r e d o i v e n t ê t r e d ' a c c o r d
27
II
Bifurcation n. f. M\E 3.
Alors que le schème du conflit n'est
qu'une traduction de la relation de
1.
contrariété et que donc, dans ce cas, i l
La catastrophe* de bifurcation
y a une équivalence en m é t a l a n g a g e *
fournit le second type de catastrophe
formalisé* entre le formalisme topo-
intervenant dans les catastrophes
logique et le formalisme logique, i l
élémentaires, le premier étant fourni
n'en va plus du tout de même pour le
par la catastrophe du conflit*. I I y a
schème de la bifurcation. En effet,
bifurcation simple lorsqu'un mini-
dans ce dernier cas, le formalisme
mum (non dégénéré) m d'une fonc-
topologique traite de la disparition
tion potentiel f coalesce avec un
d'une place alors que le formalisme
maximum (non dégénéré) M et
logique traite au contraire de la
disparait. Cette situation instable
négation d'un terme. Dans le schématis-
correspondant à 1'existence d'un
me catastrophique la négation n'est
point d'inflexion pour f peut se
pas une opération primaire mais
stabiliser de deux façons : soit m est
secondaire qui convertit* dans une
présent, soit m est absent. On montre
logique des termes et des relations les
que le déploiement* universel (W,
catastrophes de bifurcation. (j. P.)
K ) d'une bifurcation de centre*
w
• Carré sémiotique,
organisateur f = f est de dimension
Catastrophe, Catégorisation,
0
Centre organisateur, Conflit,
1. Le segment W est divise en deux
Contradiction, Conversion,
parties par 1'ensemble catastrophi-
Déploiement universel, Discontinu,
que, ici ponctuel, K , l'une D oú m
Jonction, Schématisation,
w p
2<)
ItioilK- Bioine
également une osmose contrôlée de que biomatique est concevable ves d ' u n m i l i e u aérolicpte, thermique, miotique plastique et d'une sémio-
1'environnement n a t u r e l et d u m i l i e u comme composante essentielle de la tique b i o m a t i q u e . Cette sémiotique
phonique, Lumineux .A 1'espace defini
artificiei ainsi créé. première, sinon comme discipline du dispositif architectural n'est pas à
selon des catégories géométriques
L a construction d u premier temple autonome aux confins de plusieurs confondre avec une sémiotique d u
correspondrait une séaniotioju.e plasti-
a magnifié 1'édifice, l'ordonnance- sémiotiques relatives à 1'espace et à dispositif architectural «habite», dis-
que; à 1'espace defini selon des
ment des éléments et la p r o p o r t i o n son u t i l i s a t i o n : celles t r a i t a n t de cipline q u i est aux confins d'une
catégories physiques et climatiques,
des lieux. Le b i o m e * , milieu de vie scénographie, de proxémie*, voire de sémiotique prenant comme objet les
une sémiotique bioitiMique. relations proxémiques* des h a b i t a n t s
protege q u ' i l l u s t r a i t la caverne et gestualité* et de corporalité.
2. aux lieux habites, voire avec une
q u ' e x p r i m a i t encore la tente, devait 3.
Une « sémiotique de 1'espace» ne sémiotique t r a i t a n t de la gestualité*
perdre de sa prégnance par 1'instaura- Une sémiotique d u biome pren-
prend son sens qu'era i n d i q u a n t sur relative à 1'habitation des lieux, c'est-
tion d u monumental. d r a i t pour objet p r i n c i p a l d'étude
quel espace elle opere. L a conception à-dire à 1'utilisation d u dispositif
L ' h a b i t a t à faible coút énergé- 1'espace des lieux englobes, n o n pas
de 1'architecture opérant sur des soli- architectural. (A. R.)
t i q u e , q u i renait a u j o u r d ' h u i sous t a n t en ce q u ' i l releve de catégories
des d'englobement et sur des consti-
1'effet d ' u n double mouvement éco- géométriques (topologie, géométrie • Architecturale (sémiotique ~ ) ,
tutions de climats (micro-climats
nomique et c u l t u r e l , renoue avec projective, métrique), mais en raison A r t i f i c i e i (sémiotique de l ' ~ ) ,
a r t i f i c i e i s * ) , une sémiotique d u
cette considération p r i m o r d i a l e de de catégories pertinentes pour t r a i t e r Biomatique (sémiotique ~ ) ,
dispositif* a r c h i t e c t u r a l « construit»
Venglobé et n o n plus seulement de des phénomènes physiques (aéroli- Dispositif architectural.
resulte d u syncrétisme* d'une sé-
Venglobant. L'architecture est née ques, thermiques, phoniques, l u m i -
avec la construction d u temple. Elie neux, etc.) manifestes lors de l'oc-
n'est plus, dans sa définition ances- c u p a t i o n de 1'espace par 1'habitant. A
trale, conforme aux préoccupations une sémiotique architecturale mar-
q u i se f o n t j o u r m a i n t e n a n t dans la quée actuellement d'une référence
conception des lieux de la vie sociale; principale à ce q u i est « plastique » et
1'organisation de 1'espace* pour le « visuel», une sémiotique biomatique
déroulement des activités humaines apporterait les résultats complémen-
ne consiste plus seulement en la taires d'une discipline scientifique
construction de 1'englobant mais en explorant nos relations polysensoriel-
son équipement, afin de réaliser u n les à 1'environnement et leurs consé-
englobe q u i soit u n m i l i e u de vie. quences sur le système de manifesta-
t i o n spatiale d o n t nous sommes
2. parties integrantes en qualité d'ac-
Ainsi 1'architecture ne serait plus teurs. (A R.)
seulement 1'art de construire u n • Architecturale (sémiotique ~ ) ,
édifice, mais celui de concevoir et A r t i f i c i e i (sémiotique de l ' ~ ) ,
de réaliser u n système complexe Biome, Dispositif architectural.
c o m p o r t a n t u n solide d'englobement
et u n espace englobe, f o r m a n t l ' u n
avec 1'autre, u n biome. L'architec-
ture ne serait plus uniquement alors
une discipline d'expression plastique, Biome n. m . [N][S
mais également une discipline d u
controle de Venvironnement naturel et I.
de la création de climats artificieis. T y p e d'espace* ne relevant pas
A i n s i dês les premières années de sa seulement de catégories* géométri-
c o n s t i t u t i o n , la sémiotique de 1'archi- ques (topologiques, projectives et
tecture remet en cause la définition métriques) q u i se r a p p o r t e n t à
même de sa discipline-objet. A défaut l'organisation d u solide d'englobe-
d'une sémiotique architecturale* t o - ment des lieux de la vie sociale, mais
talement constituée selon la défini- ne p o u v a n t être identifié par des
t i o n nouvelle proposée, une sémioti- caractéristiques physiques c o n s t i t u t i -
vo Hl
c
Le cadre evoque fortement les
Cadre n . m . |N][Ç]
notions de configuration* discursive
et de motif* en sémiotique. En effet,
La théorie dcs cadres (« frames »)
il est considere comme un moyen
de Marvin Minsky reprend, en les
permettant de raffiner la structure
synthétisant et en les généralisant,
de «1'échange » («trade » en anglais)
des recherches menées par divers
en établissant des « scénarios »-types
chercheurs sur 1'analyse de scène et
rendant compte des stratégies de
sur la compréhension des récits en
compromis et de manipulations desti-
intelligence artificielle*. Elie est
nées à provoquer l'échange. Par
applicable aussi bien à 1'analyse de
ailleurs, il peut fonctionner de façon
1'image qu'à celle du discours verbal;
autonome ou bien être integre à un
elle pourrait être utilisée pour résou-
autre cadre — par exemple le cadre
dre le problème de la coordination de
« pièce » par rapport au cadre « mai-
1'organisation spatiale et des parcours
son», ou bien le cadre «acheter un
narratifs*.
cadeau » par rapport au cadre « aller
Les cadres sont des structures à une fête d'anniversaire ».
d'objets et de classes d'objets, et de
relations entre ces deux sortes de De façon comparable à un parcours
grandeur. Ils constituent des modeles narratif, un cadre se rapportant à un
globaux et sont utilisables en métho- récit se presente comme un enchaine-
de descendante. Pour analyser une ment d'actions; comme il y a des
image ou un récit, on fait appel au programmes * narratifs de base et des
cadre qui integre le mieux les programmes d'usage, i l y a des
premières informations locales re- actions principales et d'autres qui
cueillies. On vérifie ensuite si une sont subordonnées aux premières.
correspondance peut être établie Outre les actions, un tel cadre ou
entre 1'ensemble des classes d'objets scénario («script» en anglais dans
et des relations constituant le cadre, la terminologie de R. Schank et
et les objets et les relations compo- R. P. Abelson) comporte un but, des
sant le récit ou 1'image à analyser. acteurs, des roles et des renvois à
Dans la négative, il doit être fait d'autres cadres.
appel à un autre cadre plus approprié. La notion de point* de vue est
Les degrés de généralisation atteints importante dans la théorie des cadres.
par les éléments et les relations des Les différents points de vue sur une
cadres restent dans les limites du scène sont representes par des cadres,
niveau discursif qui est le niveau le décrivant les images correspondantes
moins abstrait du parcours génératif * et qui sont lies entre eux. Un scénario
de la signification en sémiotique. de R. Schank et R. P. Abelson est
33
Carré H c i i i i o l i q n c (.arre H e n i i o t i q u e
presente selon le p o i n t de vue de l ' u n — c) I I f a u t enfin examiner à »ii|i|>oHition). O n p e u t , pour c h a q u e figure; pour le « secret», par exemple,
des acteurs impliques. L'approche de quelles conditions, les deux premières atenue, dégiger tT»is cas de on aura :
ce problème en termes de cadres et de difficultés étant résolues, les n o u v e l - Í être » et « non paraitre » « non paraitre »
« etre »
scénarios se demarque délibérément les relations obtenues fonctionnent se spécifiant spécifiant
spécifiant
d'une conception à la Chomsky, oú les comme des contrariétés, des c o n t r a - réciproquement < . ». « être »
« non paraitre » .
points de vue sont consideres comme dictions et des présuppositions. I I
I
des transformations à rapporter à une Le système de la véridiction*, (piiM-ret « arcane » (secret « neutre ») (secret « cache »
structure profonde. (M. A.) souvent utilisé en 1'occurrence, per- i K I «occulté») ou « celé »)
• M o t i f , Programme n a r r a t i f . m e t t r a d'illustrer la démarche et de
Autre exemple : la relation de n'a plus d'utilité; en effet, les termes
circonscrire chacun de ces n i v e a u x de
contrariété entre « ê t r e » et «parai- neutres ou complexes « positifs » et
difficultés :
l i v » a p p a r a i t r a cainme le p o i n t « n é g a t i f s » ne sont i c i rien d'autre
«réquilibre (oú la spécification est que les formes extremes d'une
Carré sémiotique [ç] etre paraitre I i r n p r o q u e ) entre, d'une p a r t , l a relation de spécification graduable et
illusion vérité « r é v é l é e » , « a v é r é e » ( « ê t r e » inversable; on a donc t o u t intérêt à
non non
1
4. [Modification proposée.] [ p ] [Õ] npécifiant « p a r a i t r e » ) et, d'autre prévoir, plutôt que deux « n i v e a u x »
paraitre être de génération, u n axe de la spécifica-
« E t a n t donné que t o u t système part, la vérité « o b v i e » , « e v i d e n t e » ,
sémiotique est une hiérarchie, i l est fausseté qui « c r è v e les y e u x » ( « p a r a i t r e » t i o n , ou se déplacent les « curseurs »
avéré que les relations contractées «pécifiant « ê t r e » ) . Dans cette pers- de la densité sémique et de la géné-
On ne peut d'emblée affirmer (cf.
entre termes peuvent servir, à leur pective, la distinction entre la secon- ralité, sur le modele suivant :
Sémiotique, I ) que la relation de
t o u r , de termes établissant entre eux contrariété entre « être » et « p a r a i - de et la troisième génération d u carré
des relations hiérarchiquement supé- tre » entre en c o n t r a d i c t i o n avec la (densité sémique de s i )
rieures (des fonctions j o u a n t le role de relation de contrariété entre « n o n
fonctifs)». Mais la simple p r o j e c t i o n ê t r e » et « n o n paraitre»; on dira sl et s2 se spécifient s2
|]
des relations de première génération plutôt, dans u n premier temps, que Hpécifie réciproquement spécifié
(contrariété, c o n t r a d i c t i o n , présup- chaque métaterme resulte d'une •2 sl
position) sur les systèmes de seconde relation de spécification entre les (lerme complexe (point d'équilibre du (terme complexe
génération n'est pas sans faire termes de base, et ce sont ces relations « négatif» : terme complexe : « positif » :
difficulté. Dans les systèmes de \.,2.sl\) t»I/«í|) \l.s2\)
de spécification q u i entreront elles-
première génération, en effet, on peut mêmes en relation dans le système
(densité sémique de s2)
poser d'abord les relations, et engen- de seconde génération. A i n s i , le
drer à p a r t i r d'elles les termes « s e c r e t » se definira comme une Appliqué au cas de l a « vérité » , on obtient grâce à ce modele gradue :
aboutissants. Mais dans les systèmes spécification entre « ê t r e » et « non
de seconde génération, les méta- (densité sémique de 1'être)
paraite», l ' « i l l u s i o n » comme une
termes sont déjà en partie donnés, spécification entre « n o n ê t r e » et « être » et « paraitre » « paraitre »
« être »
comme combinaison des termes en- « paraitre » , la « vérité » , comme une spécifié se spécifient spécifié
gendres en première génération. Les spécification unissant « ê t r e » et « paraitre » réciproquement « être »
difficultés q u i surgissent alors sont de « paraitre » . . . (vérité « avérée » (vérité neutre : (vérité « evidente >
trois ordres : On constate alors que la hiérarchie Iparaite. être|) |être/paraitre|) |être. paraitre|)
— a) I I f a u t engendrer les méta- entre le spécificateur et le spécifié
(densité sémique du paraitre)
termes à p a r t i r des termes de dépend d u degré de généralité et de
première génération, et ce grâce à une densité sémique relative des deux Appliqué a u cas de Paxe « m a s c u l i n / f é m i n i n » , on o b t i e n d r a i t
r e l a t i o n hiérarchisante et graduable; c o n s t i t u a n t s : le spécificateur est
nous proposons de convoquer à cette (densité sémique de «masculin»)
t o u j o u r s plus dense, moins general,
effet la relation três générale de que le spécifié. De sorte que la
« masculin » «masculin» et «féminin» « féminin »
spécification*. spécification peut s'inverser, à 1'inté- spécifié
spécifié se spécifient
6) I I f a u t déduire directement r i e u r de chaque métaterme, en réciproquement « masculin »
« féminin »
—
les relations de seconde génération passant par u n p o i n t d'équilibre q u i (e:x. : androgyne, hermaphrodite) (ex : efféminé, femmelette)
'ex. : hommasse)
à p a r t i r des relations de première definira la relation canonique
génération. (contrariété, c o n t r a d i c t i o n ou pré- (densité sémique de « féminin »)
34
Ciirré HÓmioliquc
Carré sémiotique
Pour résumer, on d i r a i t ici que les hjelmsléviens) par une hiérarchie • |><-(ifienl les uns les autres, au mes incompatibles avec 1'axiome
termes complexes « positifs » et « né- réversible entre spécificateur et spéci- modele constitutionnel et à ses s t r u c t u r a l d u p r i m a t de la différence *
gatifs» de B r a n d a l se définissent fié. L'ensemble d u système obtenu se . oiit liiintes logico-sémantiques. sur 1'identité*. Cest p o u r q u o i on d o i t
comme deux spécifications inverses. represente sur u n même carré de la
6. changer de p o i n t de vue sur la
La hiérarchie que s u p p u t a i t le l i n - manière suivante :
Le carré sémiotique peut être u t i - f o r m a l i s a t i o n * et, au lieu de penser
guiste danois se t r a d u i t (en termes
Irmciit compare, on le v o i t , à en termes formalistes d ' a x i o m a t i s a -
1'licxagone de Blanche, aux groupes t i o n * , penser en termes transcendan-
• le Klein et de Piaget. II convient t a u x de schématisation*. Dans cette
|sl.non s2| s2 \.non s l | DOU ri a n t de distinguer la problémati- nouvelle optique, on cherchera à
y y n e épistémologique p o r t a n t sur les doter d ' u n contenu mathématique
|sl/non s2| |s2/non s l | ilitions de 1'existence et de la (et n o n pas purement logico-
y y productien de la signification, et le combinatoire) les concepts p r i m i t i f s
|non s2.sl| \n s2 |non sl.s2| Iuri- méthodologique appliqué aux indéfinissables — les « catégories » au
|non s2.non slU--*|non s l / n o n s2U„».|non s l . n o n s2| objeta sémiotiques concrets. A 1'égard sens philosophique d u terme —
• I«• la première, seul le carré sémioti- constitutifs d u concept de structure.
que, éventuellement interprete en Ces concepts étant d'essence topolo-
5.
i n i n e s catastrophistes, est p e r t i n e n t . gico-dynamique, i l f a u t pour cela
II a p p a r a i t , en u n deuxième temps, Le modele o b t e n u f o u r n i t la seule
\"égard d u second, le «4-groupes de disposer de mathématiques spécifi-
que le système et la syntaxe des méta- syntaxe effective d u carré de la
h. lein » , en fournissant une typologie ques « conformes a u x choses mêmes » .
termes ainsi obtenus sont organisés véridiction (la seule q u ' o n l u i d e m a n -
et une syntaxe des spécifications On peut m o n t r e r que la théorie des
en deux opérations combinées : la de en f a i t dans la description des
Internes aux métatermes permet de catastrophes* r e m p l i t ces conditions.
négation de s l et la négation de s2; ces discours), c'est-à-dire la syntaxe des
ii-mire compte des micro-contextes II est donc naturel d'en utiliser les
deux opérations sont celles même q u i métatermes.
< ull urels, et de la complexification modeles p o u r schématiser* le carré.
fonctionnaient déjà sur les schémas C e s t seulement dans u n troisième
iles discours et des univers sémanti- Le f a i t que le carré soit le « développe-
de c o n t r a d i c t i o n , en première généra- temps q u ' o n peut s'interroger sur le
ipics réalisés. Le carré sémiotique ment» d'une catégorie binaire appa-
t i o n . A p p l i q u e r deux opérations à la r a p p o r t entre le modele obtenu en
npparait alors, q u a n d les systèmes r a i t alors n o n plus comme une t r i -
relation de spécification entre s l et s2 seconde génération et le carré sémio-
<lr seconde génération l u i sont con- vialité logique mais comme u n p r o -
revient à la projeter sur u n groupe de tique standard : les modeles de
formes, comme u n modele de cessus p r o f o n d de morphogénèse de la
K l e i n q u i aura la forme suivante : seconde génération ne sont des carrés
vulidation/falsification, p e r m e t t a n t forme du contenu*.
sémiotiques que dans la mesure oú
sl/s2-í ». s l / n o n s2 d'éprouver la cohérence sémantique 8.
une isotopie homogène, sémantique
r l 1'adéquation épistémologique des L a morphogénèse d u carré sémioti-
et/ou axiologique peut y être inves-
nystèmes de (n + 1)'<™ générationC que est décrite par une « procession »
t i e ; p o u r conserver t o u j o u r s le même
ainsi obtenus. (J. F.) de catastrophes élémentaires de co-
non s l / n o n s2-« ». non sl/s2 exemple, on considérera que, dans
dimension croissante ( v . Déploiement
certains univers culturels, « vérité »
Les systèmes de seconde géné-
et « fausseté » seraient des contraíres
7. GD ES universel et Stratification). A chaque
r a t i o n ne peuvent donc pas être Comme s t r u c t u r e * élémentaire de étape, des relations supplémentaires
d'emblée consideres comme des car- axiologiques (celui de la preuve
l.i forme* de la signification*, comme se t r o u v e n t schématisées c'est-à-dire
rés sémiotiques c o m p o r t a n t c o n t r a - positiviste, par exemple), et que dans
représentation formelle iconique d ' u n intégrées à la géomêtrie de la s t r a t i f i -
riétés et contradictions, mais plus d'autres univers, on situerait « v é -
mode universel d ' a r t i c u l a t i o n , le cation. O n peut donc dire que c'est la
banalement, comme «4-groupes de rité » et « s e c r e t » sur 1'axe des
carré sémiotique d o i t être formalisé*. géomêtrie de la relation entre deux
K l e i n » ; le cas de la véridiction est contraires (dans celui de la pédagogie
\ concept de structure r e n v o y a n t à determinations X et Y qui se complexi-
t o u j o u r s três clair et i l l u s t r a t i f à cet i n s t i t u t i o n n e l l e , par exemple, avec le
1'npération discrétisante d u disconti- fie sans que, pour autant, le nombre de
égard : m y t h e de la «transparence » ) . O n ne
i n i * sur le c o n t i n u * , une alternative termes varie. II y a là u n phénomène
peut i c i que suggérer t o u t 1'intérêt
être/ paraitre-t ».êtrc/non paraitre se presente. O n peut d ' a b o r d i d e n t i - sans aucun équivalent en logique
q u ' i l p e u t y avoir, dans la description
(vérité) \) l i r r en métalangage* discontinu et élémentaire. Les étapes de la « proces-
des discours concrets, à suivre une
discret* et chercher à axiomatiser* le s i o n » sont les suivantes :
telle démarche q u i , dans la construc-
Carré comme pure forme logique. — o) L a catastrophe de c o n f l i t *
non etre/non -« y n o n etre/paraitre t i o n de la signification permet de
Mais cette solution est profondément simple est le schème de 1'opposition
paraitre (illusion) passer de manière méthodique de
insatisfaisante car, outre son evidente p r i v a t i v e . Elle schématise la relation
(fausseté) la combinatoire des contenus q u i
11 ivialité, elle repose sur des formalis- de contrariété initiale X / Y .
36
37
Curro N<>iiiioti<|ii<> Cataslroplio
— 6) Pour tenir compte de la nance temporelle de la domination de • (Catastrophe, Centre organisateur, internes B , C , . . . II peut donc fort
w w
genèse dynamique des détermina- chaque détermination. Conflit/Bifurcation, Conversion, bien se produire (et il se produit en
tions X et Y , il faut introduire les — d) Mais dans le schème du cusp, Déploiement universel, general) que, à la traversée d'une
oppositions privatives X/0 et Y/0 lorsqu'une détermination bifurque, Discontinu, Formalisation, valeur, dite critique, w de w, 1'état
Q
(oú 0 signifie « vide » = « absence de elle est « c a p t u r é e » par 1'autre (d'oú Morphologies archétypes, initial A w ne satisfasse plus aux
place pour la d é t e r m i n a t i o n » ) qui, la formation du terme s y n t h é t i q u e Paradigme, critères de sélection imposés par I et
par conversion* de la topologie des neutre-complexe). Pour intégrer au Schématisation, Stratification, qu'il soit supplanté par un autre état
places en une logique des termes, se modele de véritables oppositions Structure. interne B . A la traverse de w le
w
trouvent converties en contradic- privatives X/0 et Y/0 il faut s y s t è m e S passe donc brutalement
tions* X / n o n X et Y / n o n Y . L a recourir à la catastrophe dite « papil- d'un état interne à un autre. On dit
catastrophe de bifurcation* simple lon d u a l » , de codimension 4 et dont la qu'il se produit un p h é n o m è n e
étant le schème de 1'opposition géométrie est déjà d'une c o m p l e x i t é critique, ou encore une transition
privative, il faut donc « encadrer » le notable. Ce nouveau schème permet catastrophique, une catastrophe. Les
conflit X / Y par les bifurcations X/0 de schématiser les relations de Catastrophe n. f. [UE] valeurs critiques w constituem un
Q
et Y/0. L a façon la plus simple de le contradiction et les deixis du carré. sous-ensemble K de 1'espace externe
faire est de recourir à la catastrophe Cette morphogénèse du carré sui- í. W , dit ensemble catastrophique du
dite « cusp » dont 1'espace externe est vant une procession de catastrophes Introduite par René Thom, la s y s t è m e S. II est essentiel de noter que
de dimension 2. L'introduction de ce de plus en plus complexes montre que notion de catastrophe donne un K catégorise* W : K constitue un
schème permet de schématiser de le processus de d é v e l o p p e m e n t d'une Oontenu m a t h é m a t i q u e précis à celle s y s t è m e de frontières d é c o m p o s a n t
nouvelles relations. D'abord, la ca- catégorie binaire en carré se fait à de phénomène critique. Elle en sché- 1'espace w en différents domaines D , A
tastrophe cusp rend compte de la travers une complexification progres- matisé* le concept. A la suite de D , D . . . dont chacun correspond au
B c
genèse (ou de la disparition) du seuil sive de la géométrie de V' articulation Christopher Zeeman, on peut la domaine d'actualisation d'un état
(du conflit) séparant les détermina- X / Y . Chaque nouvelle relation pos- di'\clopper dans 1'optique d'une interne. L e conflit entre les é t a t s
tions X et Y au cours d'un processus sède son centre* organisateur. Par théorie générale des s y s t è m e s . Des internes se trouve donc externalisé
morphogénétique de différenciation. exemple, le centre organisateur du phénomènes critiques peuvent se sous la forme d'une sorte de « géogra-
S'il s'agit d'une détermination initia- cusp est celui de la relation produire chaque fois que la situation phie ». Les domaines D , D , D , etc.
A B c
le Z se différenciant en X et Y , Z est d'hyponymie*/hyperonymie* et des générale suivante se trouve réalisée. n'ont pas d'existence autonome. Ils
un terme neutre. S'il s'agit au termes neutres-complexes alors que lt On se donne un s y s t è m e S dont les n'existent que par leur jonction*
contraire d'une détermination finale centre organisateur de la «queu< états internes A , B , C . . . sont opérée par K . E n tant que domaines
Z fusionnant X et Y , Z est un terme d ' a r o n d e » (intermédiaire entre 1< globalement definis par un processus d'un m ê m e espace W ils sont
complexe. L e cusp permet donc de cusp et le papillon dual) est pour s< interne X . Ces é t a t s se définissent conjoints, mais en tant que separes
schématiser la position d'un terme part celui des deixis. donc réciproquement par des rela- par K ils sont au contraire disjoints.
neutre-complexe que René Thom a tions de c o m p é t i t i o n . On suppose Cette s c h é m a t i s a t i o n * topologique de
appelé « fusion statique » de X et de 9. qu'il existe une instance d'actualisa- la dialectique conjonction/disjonction
Y . Ce p h é n o m è n e (analogue à celui de Par conversion par dualité*, 1 tion* I qui, suivant des critères. constitue une version dynamique de
1'existence d'un point critique en carré sémiotique binaire schématis régies, sélectionne un état interne l'opposition catégoriale primitive
théorie des transitions de phases) est par le papillon dual devient le modèl comme é t a t actuei et virtualise les continu / discontinu.
sans doute à 1'origine de nombreux actantiel ternaire Sujet/Objet/Anti autres. On suppose également que le 2.
« e f f e t s d i a l e c t i q u e s » d'identité. II sujet, schématisé par le papillo processus interne X w (et donc le Les p h é n o m è n e s critiques oú un
exprime le fait que le cusp ne satisfait (non dual). Par conversion formell système S et ses états internes) est s y s t è m e réagit à son controle en ca-
pas à la condition de discrétisation (v. (c'est-à-dire par la considération d> paramétré par des paramètres w tégorisant son espace externe abon-
Disco n ti nu). chemins dans 1'espace externe de ci variant dans un espace de controle dent dans la nature. Parmi les plus
paradigme* actantiel) on obtien W, dit espace externe. Soit alors y un typiques on peut citer les p h é n o m è -
— c) Outre la fusion statique, la alors de nombreuses séquences d< chemin dans 1'espace de controle W et nes thermodynamiques de transitions
catastrophe cusp permet de modéliser programmes narratifs*. Cela montre soit A 1'état interne sélectionne
w de phases (transformations d'un
la fusion mêtabolique des deux déter- que, si elle est bien une équivalence initialement comme état actuei par I . corps d'un é t a t solide en un état
minations X et Y . Techniquement en m é t a l a n g a g e , la conversion du Lorsque w parcourt y, le processus liquide ou d'un é t a t liquide en un état
décrite comme cycle d'hysteresis sur la paradigmatique en syntagmatique interne X varie, donc 1'état actuei
w gazeux, e t c ) . Dans ce cas les é t a t s
surface fronce du cusp, la fusion conduit à un « excès » de celui-ci sur A ainsi que 1'ensemble des relations
w internes sont les phases thermodyna-
m ê t a b o l i q u e consiste en une alter- celui-là. (J. P.) qu'il entretient avec les autres états miques c'est-à-dire les divers é t a t s de
(liitiiMlrophr Catégorie |iliiHtiquc Catégoriel Catégorisation
4. unités instables et transientes qui lii saturation, la tujm.inasi.te et la tionnement du récit, et recouvre la
I I faut se garder de traiter les 1'engendrent. D'ailleurs on n'observe- DIU catégorie achromatique /noir/ structuration des phases constituti-
catégories déterminées par une caté- ra souvent que des sous-déploiements vs/hlanc/). ves du schéma narratif* si l'on
gorisation (W, K ) comme des
w des déploiements* (W, K ) , les w Les catégories chrornaticjaes gra- distingue d'une part les phases
entités discrètes*. En effet dire qu'une centres organisateurs demeurant vir- duables sont susceptikles de deux d'opération (pragmatiques) que sont
catégorisation est exprimable en tuels, par exemple pour des raisons de lypes d^rticulation. Dans les perío- la compétence et la performance et les
termes discrets (en particulier par des trop grande codimension. (J. P.) dos recentes de l'art eturopéen, elles phases de programmation (cogniti-
traits distinctifs et des écarts différen- • Catastrophe, Contrariété, Niint utilisées — moyeniiaat le pro- ves) que sont la manipulation et la
tiels binaires comme dans les descrip- Déploiement universel, cédé de la modulatiom continue* — sanction. Dans le second cas, la
tions de Jakobson) c'est dire que Catégorisation. au service de la sirnulation de corps corrélation pragmatique-cognitif cor-
chaque domaine (chaque catégorie) I ridimensionnels. Mais les catégories respond à la catégorie sémantique qui
delimite par K west représentable graduables peuvent également être permet de classer les objets figures
par un centre (une «capitale»). Mais articulées de manière discontinue * et dans le discours : les objets figures
cela n'est le cas que s'il y a correspon- Chromatique remplir ainsi les mêmes fonctioas que par le savoir* seront dits objets
dance biunivoque entre les termes les catégories non graduables. cognitifs ou noologiques* par opposi-
du paradigme et les composantes (catégorie ~) adj. MÍB 3. tion aux objets pragmatiques. (L. P.)
connexes du complémentaire de K w Particulièrement interessam est le
dans W. Or i l n'y a aucune raison 1. statut des catégories qui relèvent de 2.U
pour que cette condition de discrétisa- L'étude sémiotique de la couleur — la dimension communément appelée Constater que le pragmatique* et
tion soit satisfaite. Par exemple, dans et par là des discours plastiques en « matière » ou «texture ». Ces catégo- le cognitif peuvent être en relation de
le cas oú un seuil degenere (passage general — a pris son essor à partir ries peuvent remplir le role des présupposition* unilatérale n'autori-
d'une opposition* qualitative au d'une intuition de Á. J. Greimas, catégories chromatiques et fonction- se pas à conclure que le cognitif est
terme neutre-complexe de 1'axe sé- immédiatement reprise et développée ner ainsi comme un « ersatz » pour la toujours présupposant et le pragma-
mantique* correspondant), elle ne par J.-M. Floch : elle consiste à ne catégorie de la chromaticité. (Voir le tique toujours présupposé; i l en est
l'est pas. (j. P.) plus considérer la «teinte » manifes- cas des manuels d'héraldique oú, pour súrement ainsi dans la plupart des
• Catastrophe, Centre organisateur, tée comme une unité, mais de la des raisons d'économie, un système récits folkloriques et mythiques (en-
Déploiement universel, construire — par analogie avec de hachures différenciées remplace les core que le cas se discute : voir Mythe
Discontinu, Paradigme, 1'analyse phonologique* — comme bases chromatiques /rouge/, /bleu/, et Oubli de Cl. Lévi-Strauss), mais
Stratification, Valeur. une figure* de 1'expression* consti- /jaune/, etc.) La question de savoir si cela n'est pas suffisant pour en faire
tuée de traits* différentiels, perti- un remplissage de surface donné est une règle générale; la théorie doit
nents pour la production de la signi- saisi comme un effet de « t e x t u r e » prévoir d'autres univers culturels
fication*. que ceux qui sous-tendent son cor-
Centre Dans le procès de génération des
homogène ou comme un assemblage
pus d'origine, et doit pour ce faire dis-
de configurations discontinues, dé-
organisateur n. m. M\E discours plastiques, les catégories pend du type de focalisation* choisi poser des hiérarchies et des spécifi-
chromatiques jouent un role consti- lors de la lecture. (F. T.) cations* variables et réversibles, et
Dans 1'ensemble catastrophique tuant (v. Congtitutionnel) : la saisie • Constitutionnel, Eidétique, ne pas universaliser arbitrairement
K w d'une catastrophe* élémentaire d'au moins un contraste* reposant Graduable, Plastique. des cas de figure particuliers. (J. F.)
(W, K ) le centre organisateur est la sur une catégorie chromatique est
m
w
42 43
Cognilil'
i'. iiHinii iiiúm (lomparaisoii Comparative
s a v o i r l u i - m ê m e , 1'ensemble h i é r a r - cognitifs soient manifestes ou n o n , o n permet de f o r m e r les p r é d i c a t s d u Pierre]»). La comparaison peut être
c h i s é d u s a v o i r e t de 1 ' h y p e r - s a v o i r est a m e n é à p o s e r d e u x a c t a n t s voir f a i r e » et d u « s a v o i r ê t r e » , lexicalisée en langue ( « i l a l ' a i r d'une
constituant u n dispositif dHnfor- f o n d a m e n t a u x , Yobservateur* e t Yin- b) s o n i n v e s t i s s e m e n t énonciatif, p o u l e q u i a t r o u v é une brosse à
mation*. formateur*, chacun instituant des cjiii p e r m e t de d é c r i r e l a c o n s t r u c t i o n dents », « u n roman-fleuve » ) ou être
2) L e f a i r e d i t «interprétatif» i n s t a n c e s d ' i d e n t i f i c a t i o n * : le p r e - des p o i n t s de v u e e t l a p l u p a r t des u n e c r é a t i o n de d i s c o u r s ( « J ' a i v u ses
p e u t ê t r e dissocie en d e u x v a r i é t é s au n d e r p o u r les s u j e t s d ' é n o n c i a t i o n , e t manipulations par identification*, y e u x de f o u g è r e s ' o u v r i r le m a t i n » ,
m o i n s , selon q u ' i l p o r t e s e u l e m e n t sur le s e c o n d p o u r les s u j e t s de l ' é n o n c é . — c) s o n i n v e s t i s s e m e n t « n a r r a t i f » , A . B r e t o n ) . De la m ê m e f a ç o n , une
le p a r a i t r e de l ' o b j e t (sa m a n i f e s t a - Toute observation présupppse un q u i i n s t a l l e , a u x c ô t é s des d i m e n s i o n s c o m p a r a i s o n p e u t a v o i r recours à une
t i o n * e t s o n i d e n t i t é * ) o u s u r 1'être de i n f o r m a t e u r au m o i n s v i r t u e l , et p r a g m a t i q u e et t h y m i q u e , la d i m e n - c o n n a i s s a n c e de l a n g u e ( « P i e r r e est
l'objet (son immanence* et son toute i n f o r m a t i o n * présuppose u n s i o n * c o g n i t i v e , c o m p a r a b l e à la a u s s i a i m a b l e q u ' u n e p o r t e de p r i -
individualité*). E n conséquence, on observateur au moins v i r t u e l : leur p r e m i è r e f o n c t i o n de D u m é z i l , e t s o n » ) o u à u n e o c c a s i o n de d i s c o u r s
a u r a i t a f f a i r e à d e u x f o r m e s de s a v o i r i n t e r a c t i o n c o n s t i t u e et d y n a m i s e une e o m p o r t a n t ses s u j e t s , ses o b j e t s e t ( « P i e r r e est a u s s i a i m a b l e q u e sa
e t de c r o i r e ; o n d i s t i n g u e r a i t a i n s i : intersubjectivité informative. (J. F.) H C S v a l e u r s p r o p r e s . (J. F.) s c e u r » ) . (B. P.)
— a) le n i v e a u d u s i m p l e s a v o i r ,
a v e c ses é m e t t e u r s / r é c e p t e u r s , e t ses
5. m
L a distinction entre « d é b r a y a g e
deux formes d u faire « t r a n s m i s s i f »
( é m i s s i f / r é c e p t i f ) ; c'est le n i v e a u , p a r
cognitif énoncif» et «débrayage
cognitif é n o n c i a t i f » fait ici difficulté,
Communication \ç\ Comparative
e x e m p l e , de 1 ' i n s t r u m e n t de m e s u r e
d a n s le d i s c o u r s des sciences p h y s i -
p u i s q u ' e l l e s u p p o s e : — a) q u e
s u j e t s c o g n i t i f s « i n s t a l l é s d a n s le
les
L e s c h é m a des s i x f a c t e u r s de l a ou Comparée
q u e s ; — b) le n i v e a u de 1'hyper-
s a v o i r , a v e c , s e l o n le cas, s o i t u n f a i r e
d i s c o u r s » n ' o n t r i e n à v o i r avec
c o m m u n i c a t i o n * selon R. J a k o b s o n (littérature ~)
devrait être élargi par 1'introduction
1 ' é n o n c i a t i o n , e t , —6) q u e le n a r r a -
i n f o r m a t i f et u n f a i r e o b s e r v a t i f , d ' u n s e p t i è m e facteur, 1'observateur*. adj. [N][P][D]
t e u r * est u n a c t a n t à p a r t e n t i è r e , a
p o r t a n t sur la c o h é r e n c e m a n i f e s t é e (S. A.)
f o r t i o r i i n d é p e n d a n t des s u j e t s c o g n i -
de l ' o b j e t , e t p e r m e t t a n t e n t r e a u t r e s 1.
t i f s . O r , les d i f f é r e n t s t y p e s d ' o b s e r -
son i d e n t i f i c a t i o n * , soit u n faire Instituée au milieu d u X I X e siècle,
v a t e u r s * sont tous d é b r a y é s (plus
persuasif et u n faire interprétatif, à p a r t i r des p o s t u l a t s d ' u n e a x i o l o -
p o r t a n t sur la c o n g r u e n c e i m m a n e n t e
o u m o i n s ) à p a r t i r de l a d i m e n -
s i o n c o g n i t i v e de 1 ' é n o n c i a t i o n , e t le
Comparaison n. f. 0 0 gie* composite (romantico-idéaliste)
de l ' o b j e t , et p e r m e t t a n t e n t r e a u t r e s q u i p a r t i c i p a i t e t de Pépistémé*
n a r r a t e u r n'est q u ' u n acteur-ob-
s o n i n d i v i d u a t i o n * ; c'est le n i v e a u , h u m a n i s t e t r a d i t i o n n e l l e e t de 1'histo-
p o u r c o n s e r v e r 1'exemple de l a p h y -
servateur dote e n sus d ' u n p a r c o u r s
P r o c é d u r e par laquelle u n terme A
r i c i s m e p o s i t i v i s t e n a i s s a n t , la l i t t é r a -
(base, c o m p a r e ) est m i s e n r e l a t i o n
f i g u r a t i f de v e r b a l i s a t i o n . E n o u t r e ,
s i q u e , de 1 ' o b s e r v a t e u r - e x p é r i m e n t a - a v e c u n t e r m e B ( c o m p a r a n t ) à des t u r e c o m p a r é e (vergleichende Litera-
sous c e t t e f o r m e , l a d i s t i n c t i o n n ' e s t
teur. f i n s d ' é v a l u a t i o n r e l a t i v e . Cela s u p - turwissenschaft, comparative litera-
pas r e n t a b l e p o u r l a d e s c r i p t i o n des
A ces t r o i s f o r m e s de s a v o i r ( s a v o i r pose u n m i n i m u m de c o m p a r a b i l i t é ture) se c o n s i d e r e a u j o u r d ' h u i c o m m e
discours concrets.
élémentaire, hyper-savoir «horizon- entre A et B (un ou plusieurs traits un domaine d'études transdisciplinai-
O n p r o p o s e r a de r é s e r v e r 1'appella-
t a l » , et h y p e r - s a v o i r «vertical») d'équivalence* sémantique). L'éva- res é t a b l i . B i e n q u ' i n s t i t u t i o n n a l i s é e ,
tion « débrayage cognitif énonciatif »
s o n t associees t r o i s f o r m e s c o r r é l é e s l u a t i o n p e u t p o r t e r s u r 1 ' i d e n t i t é * de elle a c e p e n d a n t u n s t a t u t d i s c i p l i -
à 1'opération q u i consiste à a t t r i b u e r
de « c r o i r e » : u n c r o i r e e x c l u s i f , q u i A p a r r a p p o r t à B (cf. le même, naire p r o b l é m a t i q u e q u i t i e n t s u r t o u t
a u x sujets cognitifs é n o n c i a t i f s (la
permet d'accepter u n savoir partiel rautre), s u r des p r o p r i é t é s q u a n t i - au fondement p a r o t h é o r i q u e (para-,
classe des o b s e r v a t e u r s * ) u n e c o m p é -
élémentaire c o m m e u n savoir suffi- fiables, soit à d o m i n a n t e o b j e c t i v e (A p a r c e q u e e n a m o n t o u à c ô t é des
t e n c e d i f f é r e n t e de celle de 1 ' é n o n c i a -
sant; u n croire identificateur ( « h o r i - est aussi, plus, moins g r a n d q u e B ) , c o u r a n t s m a j e u r s de l a r a t i o n a l i t é
t e u r , et 1'appellation «débrayage
z o n t a l » ) et u n croire i n d i v i d u a n t soit à d o m i n a n t e subjective ( é t h i q u e , t h é o r i q u e c o n t e m p o r a i n e ) de sa d é -
c o g n i t i f é n o n c i f » celle q u i c o n s i s t e à
( « v e r t i c a l » ) . (J. F.) esthétique ou hédonique : yaime marche.
a t t r i b u e r une c o m p é t e n c e cognitive
3.6. [ R e f o r m u l a t i o n . ]
aux «sujets-objets» cognitifs de
mieux A q u e B , j e prefere A á B , A est 2.
. . . A u n i v e a u a c t o r i e l , le r o l e de meilleur q u e B ) , e t s u r des p r o p r i é t é s Selon la conception s t a n d a r d , la
l ' é n o n c é ( l a classe des i n f o r m a t e u r s * ) .
s u j e t c o g n i t i f p e u t se m a n i f e s t e r e n
m
q u a l i f i a b l e s (cf. comme, semblaMe, littérature c o m p a r é e p r é s u p p o s e une
syncrétisme avec celui d u sujet 6. ressembler, évoquer, un* sorte de...). Si d o n n é e universelle : la littérature
p r a g m a t i q u e , m a i s aussi r e s t e r i n d é - Le s é m è m e /savoir/ p e u t s'investir cette d e r n i è r e c o m p a r a i s o n « s t rédiri- g é n é r a l e p r i s e c o m m e u n e des c o m p o -
p e n d a n t . P o u r r e n d r e c o m p t e de l a de p l u s i e u r s m a n i è r e s d a n s le p a r - t e d a n s sa m a n i f e s t a t i o i i , elle d e v i e n t s a n t e s d u p a t r i m o i n e c u l t u r e l de
c o n s t r u c t i o n e t de l a c i r c u l a t i o n d u cours génératif. O n distinguera ainsi : une m é t a p h o r e * ( « P i e r r e est [rapide 1 ' h u m a n i t é . U n e telle visée téléolo-
s a v o i r d a n s 1 ' é n o n c é , q u e les s u j e t s — a) s o n i n v e s t i s s e m e n t modal, qui c o m m e ] u n l i è v r e » , « C e lnèvie [de gique q u i d o m i n e la m é t h o d o l o g i e
44 15
Coiiipiirutivt- Compléiiiciilarité Condition
t i f s . Alors que 1'immanence de tels tions/conjonctions heuristiques face scène d ' u n dilemme sémantique, iconisée par u n certain nombre de
univers a t r a i t à 1'interface panchro- aux objets d'état* que sont les ob- i m p l i q u a n t 1'impossible assertion stéréotypes : accouplement ou croise-
nique des aires socioculturelles et jets de recherche comparatiste dont conjointe de deux termes perçus ment o r t h o g o n a l tensif de deux axes,
linguistiques, la manifestation n'est la construction dépendra a u t a n t d ' u n comme les pôles oppositifs d'une notamment.
convenable qu'à p a r t i r d'une théori- champ d'investigation choisi que catégorie élémentaire. L a résolution
4.
sation sémiotique des problèmes d u d'une compétence référentielle évo- de ce dilemme commence par le
O n observe, dans les discours
discours*. Renouveler les méthodes lutive. recours à une structure n a r r a t i v e
réalisés, que 1'icône d u croisement
comparatives consisterait alors : Par conséquent, la problématique polemique (deux P N contraires) mais
orthogonal est, également, suscepti-
— a) à accepter l'hypothèse selon de la comparabilité des « faits littérai- s'achève par une syntaxe de « mise en
ble de fonctionner pour représenter
laquelle les littératures emergentes/ r e s » (objets 0 1 , 0 2 , . . . 0 „ ) se participation» des divers actants
1'équilibre. L a différence entre les
existantes, t a n t actuelles que celles presente, d u p o i n t de vue sémiotique, (soit sujet et anti-sujet, soit sujet et
deux sémèmes ainsi mis en scène
d u passe, constituent des polysys- en termes de relations fonctionnelles, objet, soit même sujet et a n t i -
est n o t a m m e n t celle des sèmes aspec-
tèmes d i s t i n c t s ; soit O x , O y = F ( 0 ' x , 0 ' y ) , les objets destinateur) initialement donnés
tuels ( + tensif/ (complémentarité)
6) à relancer la recherche por- de faire O x , O y à comparer étant, comme opposés. Une sorte de s t y l i s t i -
—
vs/— tensif/ (equilibre)).
tant sur les formats micro- théoriquement, des images « applica- que n a r r a t i v e p o u r r a i t ainsi se m e t t r e
5.
s t r u c t u r a u x pris en charge par les tionnelles» (au sens ensembliste) en place, selon que 1'opposition d u
I I est vraisemblablement possible
transformations intertextuelles et les d'objets d'état 0 ' x , 0 ' y construits. sujet et de 1'anti-sujet devient une
de m o n t r e r également que les figures
pratiques interdiscursives; Seuls ces derniers s'avèreront compa- double relation S.O. réversible, ou
de la complémentarité et de 1'équili-
— c) à renforcer la cohérence théo- rables et ce d u f a i t de l a fonction que les P N contraíres résultant de
bre entrainent des modalisations
rique des discours analytico-compa- cognitive F (différentielle), si bien 1'éclatement de 1'actant sujet, sont
distinctes des sujets cognitifs, de
ratifs q u i t r a i t e n t de 1'hétérogénéité finalement donnés comme parallèles,
que tout ênoncê d'état comparatif 1'ordre d u / v o u l o i r - p o u v o i r / pour
glossématico-structurelle des faits résultant d ' u n acte de comparaison la conjonction d u sujet avec son objet
la complémentarité et d u /savoir-
littér aires. est déjà axiologiquement investi et de valeur, n ' e n t r a i n a n t plus la
p o u v o i r / pour 1'équilibre. (A. H.)
4. modalement determine par le sujet dépossession* de 1'anti-sujet, mais,
Le comparatisme sémiotique en connaissant q u i est ainsi amené à au contraire, m a x i n i i s a n t son a p p r o -
littérature c o m p r e n d r a i t donc une « f a i r e - ê t r e » la littérature comparée. p r i a t i o n * . Dans tous les cas, la
o p t i o n méthodologique d o n t la p e r t i - O n peut donc dire que le compara- réversibilité des E N t e r i n i n a u x est
nence serait affichée par une démar- tisme sémiotique i n t r o d u i t , dans le fortement accusêe p a i l a mise en Condition 03
che déductive. U t i l i s a n t les modeles domaine des études littéraires, une scène narrative.
de l a sémiotique d'orientation rationalité sémio-pragmatique qui
2. o.
saussuro-hjelmslévienne, elle préco- semble indispensable à t o u t faire L a figure de l a complément arité est Indéfinissable en logique et en
niserait une voie d'approche stratifiée comparatif. (H. G. R.) également u n liew de recherches l i n g u i s t i q u e , la c o n d i t i o n n'en est pas
46 47
(omlilioii Condilion
moins un effet de sens et s'inscrit de ce teur* qui va garantir 1'accomplisse- part, le Destinateur est <iistÍ3ict des de ce Dr. II abandonne les études, la
fait dans le champ du sémiotique- ment de 1'apodose. Dans une deuxiè- deux agents Enr et l u r e , et d'autre sémiotique, les femmes, les hommes,
ment«intéressant» : en príncipe, elle me phase, de compétence, 1'Enre part, ces deux agents ne sont pas la vie... Ce qui nous montre qu'il
releve du descriptible et de 1'analysa- accepte ou refuse 1'archi-promesse nécessairement distinets l u n de s'agit bien d'un domaine, d'un monde
ble. Les termes d'une telle analyse (définition possible d u contrat*); 1'autre. Ce n'est donc pias : «je te domine, regi, controle.
commencent en effet à se proposer, dans le cas d'un refus, 1'Enre promets que si... alors...», mais L'inférence est une condition suffi-
grâce à la nouvelle analyse des n'assume pas la responsabilité de la simplement : «je pense que si... sante : elle impose la necessite de
modalités*. performance, troisième phase, et la alors... ». La contrainte s'impose ici à M(Y), mais non pas — comme
1. sanction prend la forme que nous la pensée d'un sujet qui se divise déontique — celle de X; l'explication
Description, d'abord : le couple appelons violence (définition possible éventuellement en deux. Onpeut dire est simple, c'est que 1'inférence ne
protase - apodose (typiquement : si..., de la violence). Cest le oui ou non en effet que le Destinateur de la manipule pas au sens fort, elle laisse le
alors...) fonctionne à la fois dans rituel de mariage, par exemple. La pensée est la force ouFétatdes choses, sujet choisir ses premisses.
1'articulation des contraintes* aléthi- troisième phase, de performance, la matière même. La formule condi-
ques et dans celle des contraintes est donc réservée au faire de 1'Enre, tionnelle se presente maintenant 2. GD
déontiques. Puisque la contrainte programmé dans la protase. Et la comme une loi naturelle ou sociale, Analyse, ensuite. Le point de vue
déontique est phénoménologique- quatrième, de sanction, au faire selon le statut sémantisé dn Dr. II est localiste* semble fructueux, dês lors,
ment la plus «concrète», il est de l'Enr, programmé dans l'apodose. intéressant de faire observer que les F selon lequel la protase designe un
opportun de 1'étudier en premier lieu. Remarquons que c'est précisément en question peuvent être des faire espace plus ou moins cios, oú se réalise
Curieusement, elle presente un par- ici qu'intervient la condition propre- quelconques, et alors la contrainte la protase. « Si..., alors...» veut dire :
cours quadripartite comparable ou ment dite : le programmé de 1'apo- aléthique peut n'être qu'une simple « Là oú..., là... ». II nous faut donc un
identique à celui du schéma narratif*. dose décrit un faire F (Y) dépendant habitude mentale ou une idée fixe; monde pensable qui permette de
Dans une première phase, de manipu- du faire préalable F(X), de sorte que mais elle peut aussi renvoyer à un localiser le sous-monde de la protase,
lation, un Énonciateur* (Enr) propo- F(X) — le défaut de la performance raisonnement plus strict, à une et il nous faut un événement, 1'idée
se la formule conditionnelle à un — déclenche un F(Y), une sanction inférence sous-jacente, qui peut être pure d'un événement en tant que tel,
Énonciataire* (Enre) : «si t u fais négative, tandis que F (X) déclenche explicitée comme la «cause» d u qui vienne réaliser la protase en ayant
ceei, moi je fais cela ». On peut dire F (Y); la sanction est conditionnêe par premier «penser». Dans cette infé- lieu en elle. L'apodose represente
que cet acte langagier constitue une la performance. 11 s'agit même d'un rence, le faire de la protase et de alors simplement u n autre sous-
archi-promesse* (qui à u n autre type de condition bien précis, aux l'apodose se réduisent au même verbe monde, et c'est du rapport entre
niveau se clivera en promesse et yeux de Enre, une condition néces- que celui qui régit toute la clause 1'événement et celui-ci que parle la
menace), en ce sens que l'Enr se saire et suffisante. conditionnelle, donc : «je pense que condition.
presente lui-même comme le Destina- si je pense X, alors je pense M (Y) », Plus spécifiquement, on peut stipu-
oú le modalisateur M represente la ler que les deux sous-mondes sont
archi - promesse variation proprement aléthique de définissables comme des sections du
probabilité allant de Yimpossible au monde de départ marquées par le
manipulation compétence performance sanction nécessaire. Notre Dr externe semblepassage de deux événements dont la
Enr = Dr Enre donc beaucoup plus souple que le Dr protase et 1'apodose sont les noms.
«si F (Enre, X) oui/non Enr assume par l'Enr déontique, et cru Notre événement pur, E, entre dans
alors F (Enr, Y)» F (X)? par son Enre. la section Protase, devient donc une
F (Y)? Qu'il s'agisse du rapport pédagogi- instance réalisant celle-ci, c'est-à-dire
En sémantisant légèrement cette conditionnelle. Si, par contre, le que entre maítre (Enr) etélève (Enre) la transformant en classe (avec au
structure, on peut ajouter que si discours éthique en question determi- ou de la lutte solitaire du penseur moins 1'élément E), et apprend
un discours éthique reconnu par ne X et Y comme des maux, nous avec les intrigues de Purivers, la ensuite, pour ainsi dire, qu'il ne peut
Enre determine X et Y comme des avons par définition la menace. Cette structure de la contrainte reste pas sortir du monde avant d'avoir
biens, nous avons la définition de analyse explique pourquoi la sanc- fondamentalement la même, le sujet également réalisé 1'Apodose de la
la promesse. Dans la variante de tion «positive» de la menace, à est amené à pensei BE (Y), parce qu'il même manière. L'événement doit
la promesse «généreuse», X peut savoir la punition, n'est pas toujours ne peut pas faire autrement, ne pas «payer» son entrée en prenant le
sembler infime et Y immense. La vécue comme une violence. pouvoir ne pas faire qui envre m i m de la protase, et ensuite la sortie
prestation minimale en tant que X Pour caractériser maintenant la 1'alternative bien conmie du àevoir en prenant le nom de 1'apodose. «Si
consiste cependant à croire, de la part contrainte aléthique, il suffit d'intro- devant le sujet : ou bienílle fait donc, X, alors Y » veut dire : « Si tu entres
de Enre, que Enr = Dr de la formule duire deux traits distinctifs. D'une ou bien il abandonne toat ledomaine par la porte X, tu dois sortir par la
48
Condition Configuraiton Conflii
p o r t e Y » , et nous avons c o n s t r u i t une T o u t c o m m e E reçoit d ' a b o r d c o m m e conditions n a t u r e lies, fatales et parties p a r Fensemble catastrophi-
f i c t i o n théorique élémentaire corres- « p r é n o m » 1'énoncé de l a p r o t a s e e t c o n d i t i o n n e l l e s . L e contrat* (social) que, ici ponctuel, K w , 1'une D j oú
pondant au graphe suivant : e n s u i t e c o m m e « p a t r o n y m e » 1'énon- est conventionnel, le manque est domine nij, Fautre D 2 oú d o m i n e m „ .
cé d e l ' a p o d o s e , a i n s i ces d e u x l e m m e s f a t a l , l a l u t t e e s t naturelle, et três On notera que la catastrophe de
non-être frontière du être
monde M d o i v e n t à l e u r t o u r être consideres souvent aussi conventionnelle et c o n f l i t est s y m é t r i q u e .
c o m m e des é v é n e m e n t s n o m m é s p a r f a t a l e ; le r e t o u r d u h é r o s — e t p e u t - 3.
^ [) e ^ ) s e c t i o n Protase leur « p a t r o n y m e » grâce à d'autres être le h é r o s t o u t c o u r t — est f a t a l . D a n s le c a d r e d e l a s c h é m a t i s a t i o n
actes a n a l o g u e s , d o n c d ' a u t r e s d i s p o - Encore une fois, les conséquences d u carré s é m i o t i q u e * , l a c a t a s t r o p h e
« ^~T"P *" "^scction Apodose sitifs c o n d i t i o n n e l s . L a c o n d i t i o n est r e s t e n t à d é v e l o p p e r . (P. A. B.) de c o n f l i t schématise la r e l a t i o n de
E *t elle-même conditionnée. Cest le c o n t r a r i é t é o u e n c o r e celle tfopposi-
p r í n c i p e de t o u t e condition naturelle, tion qualitative a u sens de J a k o b s o n .
L e p o i n t n o d a l d e 1'analyse est
c h a i n o n de l a l o g i q u e n a t u r e l l e q u i En e f f e t , si les m i n i m a m1 et m 2
d o n c q u e le lieu d u p o u v o i r être ( p e)
de E ne coincide pas avec c e l u i de son
définit la nature comme objet de Configuration \ç\ consideres comme des lieux (des
c o n n a i s s a n c e i n f i n i e , i n a c h e v a b l e de p l a c e s ) s o n t i n v e s t i s p a r des d é t e r m i -
p o u v o i r ne p a s être ( p ê ) ; l a c o n d i t i o n
p a r ce p r í n c i p e . D ' a u t r e p a r t , nous nations X et Y, la topologie du
d é c r i t le t r a j e t s u f f i s a n t e t n é c e s s a i r e Ensemble de figures isotopes*,
connaissons des conditions non s c h è m e * d u c o n f l i t e x p r i m e le f a i t q u e
d e 1'entrée ( p e ) à l a s o r t i e ( p ê ) . D ê s sous-tendu par une forme thématico-
c o n d i t i o n n é e s , e t c o m m e p r é v u elles X et Y se d é t e r m i n e n t réciproque-
q u e E p o r t e le n o m de l a p r o t a s e , i l est n a r r a t i v e * et susceptible de s'inscrire
ne p o r t e n t e f f e c t i v e m e n t pas de n o m ; m e n t e t s o n t lies p a r u n e relation
c o n t r a i n t d ' a s s u m e r a u s s i le n o m de e n des c o n t e x t e s v a r i a b l e s , d ' ê t r e p r i s
e x e m p l e : « i l t e r e s t e u n e seule c h o s e de c o n j o n c t i o n / d i s j o n c t i o n * . I I y a
F a p o d o s e , a v a n t de r e p l o n g e r d a n s le e n c h a r g e p a r des thématisations*
à faire, c'est de mourir!», d i t le conjonction parce que D et D sont
non-être au-dehors de M . L a c o n d i - d i f f é r e n t e s . (J. C.) 1 2
D e s t i n , e t le s u j e t p r o t e s t e e n v a i n : d e u x d o m a i n e s d ' u n m ê m e espace W .
t i o n décrit une « m a i s o n » avec, p o u r • Motif.
«mais pourquoi, a u n o m de quoi, Mais i l y a d i s j o n c t i o n parce que D j et
E , de m u l t i p l e s e n t r é e s e t à c h a q u e
qu'ai-je fait...?». Une telle c o n d i t i o n D s o n t separes p a r le p o i n t f r o n t i è r e
f o i s une et une seule s o r t i e ( é v e n t u e l l e - 2
I I e x i s t e d e u x t y p e s de c a t a s -
thique i n f é r e n t i e l l e , celle q u i sous- actantiel entre deux programmes
«parce q u ' u n commissaire aboyant t r o p h e s i n t e r v e n a n t d a n s les catas-
t e n d — g r â c e a u croire — en príncipe n a r r a t i f s * de « c a p t u r e » d ' u n m ê m e
me Fa d e m a n d e ! » — « A h ! » . C e s t la t r o p h e s é l é m e n t a i r e s , celles de fcifur-
toutes les autres, aléthiques ou o b j e t O p a r d e u x sujets r i v a u x S e t S.
condition conventionnelle, dont Forigi- c a t i o n * , celles de c o n f l i t . I I y a
déontiques. Les conséquences de Ce c o n f l i t ternaire S-O/S-0 appar-
n e se p e r d t o u j o u r s d a n s l e f a t a l , m a i s c a t a s t r o p h e de c o n f l i t ( s i n i p l e ) l o r s -
cette perspective sont à développer. tient au paradigme actantiel* S/O/S
q u i néanmoins c o n t i n u e , après cette que d e u x m í n i m a ( n o n degeneres)
3. schématise p a r l a c a t a s t r o p h e * « p a -
origine non-naturelle, impensable, m et m „ d ' u n e fonctiom p o t e n t i e l f
1
50 51
Connecteur «Tisotopies Connotation Constitutionnelle
nalité S —• 0 se double d ' u n «désir une sémiotique de la singularité de signifiante — d ' u i i yhénomène ou systématique) ou sémiosis (aspect
mimétique » S —• S. (J. P.) son p r o d u c t e u r ; et le n a t u r e l étant un événement considere comme processuel) :
• Polemique, Bifurcation, en dernier lieu interprétable par « c a u s e » , en sens lawge, d'une classe Enre •
Carré sémiotique, une sémiotique d u monde n a t u r e l * . d'effets de sens p o r t a n t le l o m de cet dénotation
Catastrophe, Catégorisation, On p o u r r a i t p o u r t a n t positiver ce événement et se piésentant comme
Centre organisateur, reste significatif n o n - n a r r a t i f , n o n - la classe de ses effets de sens :
Conversion, Déploiement universel, s y m p t o m a t i q u e , n o n - n a t u r e l , en d i - cette « c a u s e » est u n signifiant connotation
Discontinu, sant t e n t a t i v e m e n t que 1'effet de sens (Sa), et les sous- classes de cette clas- symptôme
Jonction, Schématisation, c o n n o t a t i f d o i t p o u v o i r se laisser se sont « s e s » signiftés (Sé). trace naturelle
Stratification. interpréter par une sémiotique de Alors i l est possible d'obtenir ces
Vespace énonciatif q u i f a i t graviter seuil du
sous-classes en i n t r o d u i s a n t Pinter-
monde de Sa
autour d u n a r r a t i f des actants sujets v e n t i o n , dans le monde considere,
d'énonciation; le c o n n o t a t i f semble d'une p a r t d'une c o n d i t i o n * liée à La sémiosis est une fontaine
Connecteur en p r a t i q u e renvoyer t o u j o u r s à l'instance de Pénonciateur ( E n r ) , modale, dans laquelle nous d i s t i n -
d"isotopies [ ç ] 1'intersubjectif dans ce sens d ' u n d'autre p a r t d'une c o n d i t i o n liée à guons au moins ces quatre jets. Beste
espace énonciatif. celle de 1'énonciataire (Enre) : ces à étudier le c o n t e n u , bien súr, des
1. Si, par exemple, le langage conver- deux conditionnements forment i m - conditionnements E n r / E n r e d o n t se
Une superposition d'isotopies* sationnel evite régulièrement certains médiatement quatre sections d u sert Panalyse modale p o u r le simple
peut três bien avoir lieu sans t o p o i « t a b o u s » , c'est que le sens monde, intersection, sections diffé- repérage et le p o r t r a i t différentiel de
connecteur « polysémémique » . E x . : dénotativement donné de ces topoi' rentielles et section externe complé- la catégorie fondamentale de t o u t e
« Bergère ô t o u r Eiffel le troupeau des reste inséparablement lié à des effets mentaire. I m a g i n o n s ainsi 1'entrée de sémiotique. (P. A. B.)
ponts bêle ce m a t i n . » connotatifs : i l est impossible, dans Sa dans ce monde : Sa s ' i n t r o d u i t
2. notre culture, de parler de 1'amour dans l'espace de 1'énonciation, donc
L a métaphore* n'établit pas néces- sans flirter par là même; impossible dans Pintersection E n r - E n r e , oú se
sairement une relation entre théma- de parler sexualité, n o t a m m e n t , sans p r o d u i t , de par la c o n d i t i o n p a r t i -
t i q u e * et f i g u r a t i f * : o u v r i r par là même une dimension culière q u i « colore » cet espace précis,
« O u de gigantesques naiades érotique dans la situation de c o m m u -
n i c a t i o n ; impossible, dans certaines
l'effet connotatif, represente par la
sortie nommée S é (v. Condition :
Constitutionnelle
Comme des femmes se miraient»
(catégorie ~) a d j . MT]
t
comment démêler celles q u i sont appelé par la m e n t i o n . L a connota- r a i t r e , c'est-à-dire a v a n t de le faire). L ' o p p o s i t i o n formelle constitution-
figuratives ou thématiques ?) (F. R.) t i o n parle pour ainsi dire en première Dans la section dominée exclusive- nelle vs non constitutionnelle sert à u n
personne et en deuxième personne, ment par la c o n d i t i o n de 1'énonciatai- classement f o n d a m e n t a l des caté-
elle actualise u n « je suis... » et u n « t u re, nous voyons s'éclore u n effet gories plastiques* de Pexpression,
es...», réalisable dans la n a r r a t i v i s a - dénotatif S é ; la dénotation renvoie à dans une perspective générative*.
Connotation [D]
2
t i o n consécutive éventuelle d u r a p - quelque chose q u i est donné pour Sont appelées constitutionnelles les
p o r t entre les acteurs de 1'énoncia- Eme, sans présupposer la co-présence catégories q u i permettent la saisie
Dans l'état actuei des recherches, t i o n . Le dieu ou la force i c i en j e u de E n r . A Pin verse, 1'effet s y m p t o m a - d'une configuration plastique. D e u x
la c o n n o t a t i o n n'est définissable que surgit comme u n « i l est p a r m i nous » , tique se déploie dams l a section sous-classes de catégories plastiques
par négation : c'est, donné une et c'est ce « n o u s » q u i déclenche les différentielle de E n r , sans présuppo- remplissent ce role : les catégories
f o r m a t i o n signifiante, la sous-classe « j e suis...» et « t u e s . . . » , sous forme ser aucune co-présemce de E n r e ; c'est chromatiques*, de nature constituan-
des effets de sens produits par elle q u i d'une d a t i v i s a t i o n : « sous 1'aspect X notre Sé . E n dernier lieu, un effet
a te, et les catégories eidétiques*, de
comprend ceux q u i ne sont n i (dieu, force), je suis pour toi Y , t u es naturel S é est déposé an-dehors de
4 nature constituée. Par opposition aux
dénotatifs, n i s y m p t o m a t i q u e s , n i pour moi Z » . t o u t conditionnennent E m i , E n r e ou catégories eidétiques et c h r o m a t i -
naturels — le dénotatif étant p r a - Cette o b s e r v a t i o n i n v i t e à une E n r - E n r e ; c'est ce qui releve d u ques, appelées constitutionnelles, les
t i q u e m e n t à déterminer comme ce analyse formelle d u phénomène monde considere ltii-mèiae, sa «phy- catégories topologiques* sont dites
q u i , dans la f o r m a t i o n signifiante c o n n o t a t i f dans la dimension de la sique » q u i parle «t se laisse entendre non constitutionnelles dans la mesure
en question, se laisse interpréter par sémiosis* en general. Supposons derrière S é ^ Sé , S é j . ^ o i c i le graphe
2 oú elles règlent la disposition des
une sémiotique n a r r a t i v e ; le s y m p t o - un monde possible* q u i serait celui m o d a l de ce rappert de Sa et de ses configurations déjà constituées dans
m a t i q u e étant interprétable par de 1'actualisation d'une f o r m a t i o n Sé's que nous appeloas sigrie (aspect Pespace planaire.
52 53
Contexte Contraste Convention Conversation
Ce sera la tache d'une étude des sémiotiques plastiques. La défini- qui assume la coa^ention, et donc tion une dénotation plus ou moins
comparative d'examiner dans quelle tion du contraste plastique le donne comme une distinetioa qui marque stable. La convention pourrait ainsi
mesure ce classement formei des d'autre part pour 1'unité poétique son être social : la convention est, nous aider à penser cette opposition
catégories de 1'expression possède une minimale d'un texte visuel puisqu'il pour son perforrnateur, un faire-être difficile de la connotation* et de la
valeur au-delà des systèmes de mani- resulte de la projection du paradig- portant sur son statut de sujet. Ce dénotation* : pour qu'il y ait dénota-
festation visuels planaires. (F. T.) matique sur le syntagmatique. sujet devient le support du mythe, tion, il faut que Peffet de sens se
• Plastique (sémiotique ~ ) . On indiquera enfin que dans un qui l u i assigne u n sens. détache du sujet performateur, que le
système semi-symbolique*, le con- La convention releve de la logique faire-être ne porte plus sur l u i , mais
traste plastique peut constituer le de la condition* : «si tu fais ceei, t u sur quelque chose que le sens
formant d'un terme complexe situe serás cela», mais ai au sens d'une mythique traditionnellement trans-
Contexte [ç] au plan du contenu et donc servir à la
production d'un discours mythique*.
logique natuTelle tenvoyant par mis permettrait de figurer ou de
concevoir. Le signe proprement dit
exemple aux lois de la physique, ni au
(J.M. F.) sens d'une logique fatale renvoyant est donc une convention caractérisée
2.
par exemple aux caprices d'un Enr par ce clivage entre le faire-être
Le contexte explicite, dans un subjectif (la connotation) et le faire-
menaçant ou promettant; elle ren-
texte, peut être exploité en vue de
voie en revanche à la tradition, qui être objectif (la dénotation), la
l'organisation intratextuelle* du dis-
renvoie à son tour à la fondation, création de sujets et la création
cours, quand elle fait apparaitre des Convention n . f. [N][P] c'est-à-dire qu'elle releve d'une lo- d'objets dans 1'espace toujours imma-
opérations de débrayage et d'em-
gique conventionnelle au sens strict nent du sens. Avec ces conventions
brayage tant énoncif qu'énonciatif.
Nous entendons par convention (v. Condition), qui superpose une signifiantes, au sens precise, une
Ces opérations permettent de carac-
une contrainte déontique* (opérant logique naturelle à une logique pratique descriptive est possible,
tériser des types d'intratextualité
(comme la citation, la parabole*, le sur le faire* d'un sujet) d'un type fatale : de par la fondation impliquée, c'est-à-dire une nouvelle pratique de
commentaire*...) qui spécifient des particulier. I I s'agit d'un comporte- elle est fatale, et par conséquent fondation (le «quelque chose» de-
formes interprétatives dans le texte ment imposé au sujet (énonciataire, arbitraire, et grâce à la tradition vient objet en recevant son nom) non
même et des effets véridictoires. Enre) non pas par un autre sujet également impliquée, elle est quasi artistique, mais empirique, parce que
(énonciateur, Enr) assumant en naturelle et donc motivêe, s'inscrivant maintenant il ne s'agit plus de fonder
[Cancien point 2. devient le point le sujet (en fondant son Destinateur
même temps le statut de Destinateur, dans un réseau philologiquement
3.] (L. p.)
comme dans la promesse (ou contrat repérable de significations inévitables par le don du langage tout entier), on
• Intratextualité, Enchâssement. fonde les objets pour ainsi dire un par
permissif) ou la menace (ou 1'injonc- et éventuellement recherchées.
tion directe), mais par un tiers Les langues naturelles et artificiel- un, en respectant à chaque fois tous
«imprésentable » qui est represente les sont conventionnelles, relèvent de les autres objets qui entourent celui
comme un être générique ou un la convention; plus elles sont tradi- que l'on décrit (la tradition les
Contraste [ç] ensemble englobant Enr et Enre, et tionnelles, et plus elles seront « natu- designe). La forme d'un dictionnaire
donc pour ainsi dire «impersonnel» : relles », moins elles sont tTaditionnel- est un exemple assez net de cette
2. «il faut faire comme ceei ou cela » — les, et plus elles seiont appelées dernière pratique. (P. A. B.)
On notera qu'en sémiotique plasti- «ici, on fait comme ceei... ». Souvent, « artificielles ». Les langages artisti- • Contrainte.
que*, le terme de contraste prend une la convention n'est même pas explici- ques, manifestes par des ceuvres
acception plus limitée. De nature table, et seulement assumée implici- uniques, sont peut-être même anti-
syntagmatique comme le contraste tement, par imitation. traditionnels et ne deviennent pas des
linguistique — et en cela i l doit être La convention est caractérisée par langues, parce qu'ils visent, dàns
absolument distingue de la catégorie deux traits, — a) unefondation signée leurs performances, 1'acte de fonda-
plastique — le contraste plastique se par un nom propre, un nom de lieu ou tion exclusivement. Or, c'est 1'aspect Conversation n . f. [N][Ç]
défmit par la co-présence sur une un nom mythique; la fondation est traditionnel qui rend impossible
même surface des deux termes régulièrement recouverte par un 1'assignation de sens, l a stabilisation I.
contraíres* d'une même catégorie*, mythe dit de fondation; —b) une d'une fonctionde signe*. Lesconven- A la différence du dialogue* défmi
ou d'unités plus vastes organisées de tradition incarnée par une commu- tions sont donc pottr ainsi dire des comme une unité discursive inscrite à
la même manière. Une typologie des nauté à laquelle elle assigne une protosignes, dans la inesare ou un 1'intérieur du discours-énoncé, le
contrastes plastiques selon leur degré distinction face à d'autres commu- miriimuni de tradition leurpermet de terme de conversation designe, plus
de complexité est d'ailleurs l'une des nautés; cette distinction est connotée connoter, tandis qu'iin maximum de largement, la manifestation discur-
taches de 1'approche syntagmatique comme propriété de celui — Enre — tradition ajoutera à «ette «onnota- sive de la relation interlocutive. De
54
Conversion Conversion
n o m b r e u x champs de recherche, t a n t inférences; au niveau sémio-narratif conjonction S n O. P a r cette procé- trophes de d i s j o n c t i o n S/O (conver-
en sociolinguistique ( L a b o v ) , en se situeraient la modalisation et dure, le carré sémiotique déployant tissant par dualité les oppositions
ethnométhodologie (Sacks, Sche- la finalisation macro-structurelle de une catégorie sémique binaire sjs 2 se p r i v a t i v e s d u carré sémiotique)
gloff) q u ' e n pragmatique (Grice), o n t l'échange; au n i v e a u discursif, la trouve c o n v e r t i en nx\_ paradigme * en programmes de «capture»
reconnu la conversation comme u n sélection des contenus, les suspen- actantiel ternaire S/O/S. Mais alors S U O -> S n O ou en programmes de
domaine spécifique d u discours et se sions et les ellipses; à celui de la que le premier est schéniatisé par « perte » S n O - > S u O ;
sont attachés à en décrire le f o n c t i o n - manifestation textuelle enfin, les la catastrophe « p a p i l l o n d u a l » , le — í>) la conversion des catas-
nement. L ' o b j e c t i f de la recherche est problèmes spécifiques que posent les second est schématisé par la catas- trophes de conflit S/S (convertissant
a v a n t t o u t de definir et de formuler « mots » de la conversation, 1'inachè- trophe « p a p i l l o n » . Comme, géomé- par dualité les oppositions q u a l i t a t i -
u n príncipe — ou une structure sous- vement de l a phrase conversation- t r i q u e m e n t p a r l a n t , o u passe de F u n à ves d u carré sémiotique) en rapports
jacente — q u i fonde 1'intelligibilité de nelle ( R . Barthes), et Pensemble des 1'autre en t r a n s f o r m a m les m i n i m a de d o m i n a t i o n S/S.
1'échange conversationnel, et p e r m e t - formes manifestées d o n t 1'intelligibi- potentiels des fonctions ( v . Catastro- Le schème d u p a p i l l o n pour le
te de rendre compte de 1'orientation lité et 1'explication ne peuvent être modele actantiel S/O/S rend compte
phe et Déploiement universel) en
et de la clôture q u i l u i sont propres, réalisées q u ' e n raison même des des phénomènes de polarisation axio-
máxima, on est c o n d u i t à identifier
t o u t a u t a n t que des ellipses et des structures sous-jacentes relevant de
dans le paradigme actantiel, la logique* et de j o n c t i o n * p a r a d i g m a -
i m p l i c i t a t i o n s q u ' i l autorise. Le prín- la compétence i n t e r l o c u t i v e et régis-
valeur* s investie dans u n objet O par t i q u e . Sa géométrie m o n t r a n t q u ' i l
cipe de coopération, avance par sant 1'interaction * des locuteurs.
u n sujet S au seuil sêparant S de 0 existe une strate* de c o n f l i t * binaire
H . P. Grice, et les quatre maximes — (D. B.)
dans Vactualisation* de s. L a capture S/S, on est c o n d u i t à faire 1'hypothèse
de quantité, de qualité, de r e l a t i o n et • Dialogue. de O par S est bien alors une que ce conflit est une r e l a t i o n
de modalité — q u ' i l subsume, se réalisation* c'est-à-dire une intégra- actantielle primitive. «Métapsycho-
présentent comme une construction t i o n de s à 1'être sémiotique de S. Cest logiquement» p a r l a n t , cela signifie
théorique p e r m e t t a n t de représenter, cette dualité entre valeurs et actants que la r e l a t i o n dHntentionnalitê*
à travers la conformité ou la n o n - que développe la conversion par S - * O est solidaire d'une r e l a t i o n de
conformité aux maximes, le mode Conversion [ ç ] dualité. Dans le parcours génératif*, dêsir mimêtique S —• S.
particulier d'inférence q u i régit le on peut donc faire Vêconomie de la Si l ' o n considere m a i n t e n a n t des
discours conversationnel. conversion de la sémantique fondamen- déformations de chemins dans 1'espace
2. tale en syntaxe des opérations. externe W d ' u n paradigme actantiel
Envisagée d ' u n p o i n t de vue 4. ( W , K ) l ' o n obtient des transforma-
w
56 57
Conversion ( , i < ; i l ion Crédihililc
Le concept t h o m i e n de prêgnance* m i n a t i o n hétérosyntagmatique» et cncadrement coreeptuel, Le syncrétis- Cette rection et ce controle sont
permet de 1'approfondir. (j. p.) dont les «membres d u paradigme me et Vimplication établissent le pris en charge par 1'affirmation et la
• Carré sémiotique, Catastrophe, peuvent être diriges » , ce q u i est le cas « même » , ! an < Ii• q u e Vanalyse et l a nêgation en t a n t qu'elles sont exten-
Déploiement uni versei, des morphèmes ordinaires; est d i t résolution gaTantissent Pobtention ses : 1'affirmation et l a nêgation
Intentionnalité, « converti» u n exposant d o n t « a u - d'un « p l u s » . Gain non négligeable : apprécient et sanctionnent la mise en
Jonction, Paradigme, cun des membres ne peut être dirige » la présupposition, cessant d'être u n discours p a r le discours de ses
Prêgnance, Valeur. et Hjelmslev de donner pour exemple simple expédient, devient comme le présupposés. (C. Z.)
le p r o n o m d o n t la « base » a absorbé « négatif» de la conversion.
1'article (1'article est « c o n v e r t i » dans 3.
B.01 le p r o n o m ) . Ainsi deux niveaux N I et N2 étant Création n . f. [UE]
1. Une telle définition, proche de celle lies p a r une relation de présuppo-
Le concept de conversion est pré- de Benveniste, presente, pour le sition non-réciproque q u i f a i t de N I S'il est v r a i que notre unique lieu
sent chez Hjelmslev et Benveniste. sémioticien, les mêmes inconvénients la constante ou la présupposée et de de savoir est le discours et que les
Chez ce dernier, le terme de conver- quant à son a d o p t i o n et à sa géné- N2 l a variable ou l a présupposante, seules actions et passions que l a
sion est utilisé, concurremment avec ralisation : le concept de conversion, chaque niveau reçoit, d u f a i t de ce sémiotique puisse étudier sont « e n
celui de «transposition» pour a p - central pour le sémioticien, est, plus positionnement s t r u c t u r a l , ses carac- p a p i e r » , le domaine de l a création
préhender la nature d u génitif : encore chez Hjelmslev que chez téristiques : conceptuelle est vraisemblablement
« Nous avons donc à reconnaítre i c i Benveniste, t o u t à fait m a r g i n a l . — o) le niveau présupposé N I est, appelé à occuper une place spéciale :
le génitif en une fonction spécifique toutes choses étant égales, syncréti-
2. dans tous les domaines de création à
résultant de la conversion de la forme que (ou n e x u e l ) ;
Pour satisfaire à la double exigence signifiant v e r b a l , 1'acte de création
verbale personnelle en forme n o m i - — 6) ce contenu syncrétique, mais
de l'« équivalence» et de l'« enri- est une sorte de processus « performa-
nale de participe ou de substantif analysable, est cédé, par i m p l i c a t i o n ,
chissement » , le mieux est pour nous t i f » , soit q u ' i l s'agisse de la première
abstrait.» (Problèmes de linguistique au niveau présupposant;
d'avoir recours à la conception glossé- verbalisation de la découverte — acte
génêrale, Paris, G a l l i m a r d , 1967, — c) ce contenu syncrétique est
matique d u syncrétisme* : n o n le d ' i l l o c u t i o n a u sein d ' u n acteur
p. 147.) résolu, divise, analysé, déployé a u
syncrétisme à l u i seul, mais dans sa unitaire scindé en deux (ou plusieurs)
Cette remarque est capitale : elle niveau présupposant.
relation à 1'analyse telle que la actants cognitifs — soit q u ' i l s'agisse
reconnait, convertis dans le cas d u L a relation étant orientée, de N I à
conçoit Hjelmslev. Celui-ci procede à au contraire de la t r a n s c r i p t i o n de
génitif, deux autres cas, le n o m i n a t i f N2 nous avons affaire à une logique
une double identification : cette découverte par le découvreur ou
et 1'accusatif, et en extrapolant — du dépliement, d u déploiement,
— a) de Vanalyse et de l a déduc- par ceux q u i , ayant adhéré à cette
mais peut-être indúment — la tandis que de N 2 à N I une logique de
tion : nouveauté, s'efforcent à leur t o u r de
possibilite de catalyser* la catégorie la concentration, d u repliement nous
« I I nous semble possible de dire la faire recevoir comme telle.
d u faire à p a r t i r de celle de 1'être, i c i sollicite.
que des propositions q u i se déduisent L'analyse des actes de création
confiée à u n r a p p o r t d'appartenance. Le passage de N I à N 2 est une
d'autres propositions en résultent par verbalisés, doit permettre de recon-
I I convient toutefois d'observer analyse q u i développe, réalise une
analyse (...)» (Prol., p . 47) naítre les stéréotypes des «techniques
que cette transposition ne satisfait fonction et 1'effet de sens « enrichisse- de s o i » (au sens de Foucault) et des
pas à l a requête de Greimas et — 6) de Vimplication et d u syn- m e n t » — serait-ce une instance séquences cognitives impliquées par
Courtés, pour q u i la conversion rend crétisme : j u d i c a t i v e ? — s'inscrit dans cette la t r a n s c r i p t i o n et la reconnaissance
compte à la fois et de 1'équivalence « ( . . . ) o n d o i t manifestement transposition. D e son c ô t é , le « r e - d'une découverte.
des niveaux et de l'« enrichissement » comprendre la proposition présuppo- t o u r » de N 2 vers N I v a u t comme On peut espérer construire des
en passant d ' u n niveau à 1'autre. sée comme le résoluble syncrétisme de syncrêtisation qui absoibe, virtualise modeles syntagmatiques q u i en r e n -
Si le concept de conversion est ses conséquences; la conclusion logi- les fonctifs q u i sont la caractéristique dent compte, pour élaborer une
absent des Prolégomènes de H j e l m s - que est donc une a r t i c u l a t i o n de la de N 2 . Signalons, t r o p succincte- sémiotique de la création. (A. H.)
lev, i l figure dans les Études linguisti- proposition présupposée q u i consiste m e n t , une complémentarité a v a n t a - • Complémentarité, Equilibre.
ques à propôs des structures m o r p h o - en une résolution, sous forme d ' i m p l i - geuse : si N2 c o n v e r t i ! N I , ee niveau
logiques et n'intéresse que la d i m e n - cation, de ce syncrétisme.» (Ibid., N I , d u fait de son i n t e m e m e n t en N 2 ,
sion syntagmatique. L e concept de . 118.) régit et controle N 2 . C c m m e n t en
Crédibilité n . f. H) \ç\
P
58 59
< l« ( l l l l l l l l í
global d'une opposition; au contraire, dans un champ intertextuel illimité. d'une ou plusieurs isotopies qui se de dynamique interne X , d'espace w
1'opposition est maintenue, tout en Certains livres de Derrida montrent le constituent dans la profondeur du externe W, d'instance de sélection I et
renversant sa hiérarchie interne et en mouvement parallèle de plusieurs texte. Ceci revient à dire que la seule d'ensemble catastrophique K . Sup-
déplaçant son lieu d'articulation. discours. D'autre part, Finterpréta- déconstruction du texte ne mène à posons que la dynamique X derive w
Cest pourquoi la déconstruction a tion d'un texte, même s'il respecte ses rien d'autre qu'à ua aperçu, ni global d'une fonction potentielle f sur M w
une certaine force subversive et, par frontières, s'avère, chcz Hillis Miller, ni systématique, de la richesse de ses (cas des catastrophes élémentaires).
là, créatrice. E n déconstruisant cer- Paul de Man, Harold Bloom, indéci- signifiants. L'interpiétationdu texte, Soit 3- Fespace fonctionnel, convena-
tames hiérarchies ou systèmes nor- dable, plusieurs interprétations sont même si elle est contestable, (re) blement topologisé, des fonctions
matifs, elle démontre le caractere également possibles et le texte se devient décidable et cohéreitte seule- potentielles sur M. Le modele (M, X , w
idéologique et/ou rhétorique de ce montre en permanente contradiction ment par soa deuxième moment, W, I) est décrit par un champCT:
qu'on considérait auparavant comme avec lui-même. Le travail interpré- celui de la re-eonstmetion du sens, W —> associant à toute valeur du
« naturel», évident, allant de soi. L a tatif semble alors basculer dans qui prend en coasidération sa produc- controle w le potentiel correspondant
plupart des concepts analysés par une approche intuitive et quasi tion en profond«tiT. f . a envoie donc Fespace externe W
w
Derrida «passent» par la machine impressionniste du texte, en accord, D'autre part, la ifeflexion sémioti- dans Fespace fonctionnel & intrinsè-
déconstructive et, inversement, le peut-être, avec certaines tendances que peut et doit prorfiter d'un certain. quement associe à Fespace interne M.
fonctionnement de celle-ci determine anti-positivistes et anti-méthodolo- défi déconstmetionniste. Le statut de Supposons alors que Fon sache definir
les prises de position philosophiques gistes recentes. 1'origine, de la scuice , du centre d'un le lype qualitatif des éléments f de .
62 63
Déploiement u n i v e r s e l l)é|iloif'iiiciit universel
p r í n c i p e d e l a t h é o r i e des c a t a s t r o - s o i t les m i n i m a s o n t à l a m ê m e
e s p r i m e le f a i t q u ' u n e e n t i t é i n s t a b l e e x i s t e p o u r sa s t a b i l i s a t i o n . Elie
p h e s e s t a l o r s q u e les e n s e m b l e s « h a u t e u r » ( i . e. f ( m ) = f w x w (m )). g
a t o u j o u r s t e n d a n c e à se s t a b i l i s e r , d e m e u r e invariante l o r s q u e 1 ' i n s t a b i -
c a t a s t r o p h i q u e s empiriques K des II e s t d o n c f a c i l e d^énumérer les t y p e s
q u ' i l e x i s t e e n general p l u s i e u r s l i t é est c o n s i d é r é e c o m m e u n s t a b i l i s é
modeles c a t a s t r o p h i q u e s ( M , X , W , q u a l i t a t i f s des s t a b i l i s é s p a r t í e i s e t
w
modes de s t a b i l i s a t i o n et q u ' i l existe partiel d'une instabilité plus instable.
I, K ) p e u v e n t ê t r e derives, c o n f o r - complets de f. L e déploiement u n i -
u n « espace » c l a s s i f i a n t ces m o d e s e t Cette «dialectique» dimension-
m é m e n t a u x régies prescrites p a r versel ( V , K ) de f regroupe ceux-ci
v
les r e g r o u p a n t d a n s u n p a r a d i g m e * c o d i m e n s i o n est c a r a c t é r i s t i q u e des
1'instance d e s é l e c t i o n I , d e s i m a g e s à l ' i n t é r i e u r d ' u n espace V c a t é -
(local). s t r a t i f i c a t i o n s * et p e r m e t de d o n n e r
i n v e r s e s p a r a des e n s e m b l e s c a t a s - g o r i s é * p a r K e t e n assure a i n s i l a
3. v
qualitatif» ne contient pas t o u t u n des m á x i m a s i m p l e s , s o i t des cols déploiement universel d ' u n centre
trois types de stabilisation partielle
v o i s i n a g e d e f p u i s q u e f est s t r u c t u r e l - simples), et —6) leurs valeurs sont organisateur f de codimension c et
de f . S o i t a l o r s f u n d e ces s t a b i l i s é s
f l
( )
élevée. Les oppositions catégoriales peuvent fonctionner comme des • >ii n o n ; à sa place, on peut t r o u v e r être ramenée à de simples schémas
local/global et simple/complexe se métonymies d u p a n t o n y m e (par ex. lu textualisation- i ' u i i système de r y t h m i q u e s * ou métriques : c'est
t r o u v e n t donc « dialectisées » dans le les termes toit ou foyer pour maison) valeurs d o n t les termes r e n v o i e n t plutôt la catégorie d'une structure
concept de déploiement universel. avec lequel i l peut, dans certaines I I I I X positions actantielles précédem- profonde * d o n t les phénomènes r y t h -
(J. P.) circonstances rhétoriques, p e r m u t e r , inrnt définies de Destinateur, a n t i - miques ne sont que des manifesta-
• Catastrophe, Catégorisation, les termes de la liste descriptive I >rstinateur, etc. (F. B.) tions de surface. A cause de cette
Centre organisateur, p o u v a n t également, selon certaines temporalité, la sémiotique musicale
Conflit, B i f u r c a t i o n , latitudes, permuter entre eux sans est celle d ' u n processus c o n t i n u et n o n
Paradigme, Stratification. compromettre la f o n c t i o n sémanti- discontinu. L a temporalité peut ainsi
être définie, en musique, par la n o t i o n
que globale de la description.
Insérée dans u n récit, une descrip-
Destruction n . f . H][P] de devenir, q u i se situe, par r a p p o r t
t i o n est souvent réductible, soit à une aux catégories fondamentales de
La destruction d'objets de valeur 1'être* et d u f a i r e * , en dessous d'elles,
qualification permanente d ' u n ac-
Description [ç] t a n t * , soit à u n actant collectif plus ou
est un des éléments de la typologie des comme quelque chose q u i n'est n i
l>iufírammes n a r r a t i f s * ; 1'objet peut être, n i non-être, mais quelque chose
moins anthropomorphe d o n t le s t a t u t
être p r a g m a t i q u e ou c o g n i t i f ; la entre les deux, le «presque rien»
5. [ E n s u p p r i m a n t la dernière et la f o n c t i o n varient avec le cahier
destruction represente 1'opération selon la définition de V . Janké-
phrase.] des charges des genres, écoles littérai-
uiwrse de la f a b r i c a t i o n * , néan- lévitch. E n vue d u devenir, l'être et le
Dans ce sens une description peut res, ou contrats de lecture envisagés
inoins, les formules représentant la faire représenteraient p o u r l u i ses
se definir comme 1'actualisation d ' u n (par ex. la description est souvent
fabrication et la destruction sont surmodalisations : ils peuvent tous
champ lexical latent. Ce champ destinateur de vouloir-faire dans le
nli-ntiques, ce q u i s'explique par le deux modaliser le devenir. E n ce cas,
lexical, decline et actualisé sous des r o m a n realiste naturaliste d u X I X
lail que la f a b r i c a t i o n peut faire
e
dimensions textuelles plus ou moins siècle, ou réductible, en t a n t que le devenir de la musique est facile-
intervenir la destruction d ' u n objet ment ressenti comme u n prín-
i m p o r t a n t e s , d o n t la forme la plus t a x i n o m i e * actualisée, à la modalité
. M I S valeur et réciproquement; la cipe n a t u r e l , bien que le devenir
simple serait constituée d'une liste d u savoir dans le discours pédagogi-
i l r s i r u c t i o n met en j e u u n premier musical ne puisse s'investir dans
paratactique (inventaire), peut se que, e t c ) . Elie est le l i e u , souvent, ou
ohjet 0 1 p o u r v u de la v a l e u r ; le sujet aucune forme sans une activité
présenter de façon continue ou se connote euphoriquement ou dys-
opérateur en f a i t u n objet sans valeur humaine culturelle : c'est 1'acte d ' i n -
discontinue, autonome ou n o n auto- phoriquement 1'ensemble d ' u n énon-
< >2 par une t r a n s f o r m a t i o n , le passa- t o n a t i o n * q u i transforme la musique
nome, dans la manifestation t e x t u e l - cé, oú se hiérarchisent les éléments
ge d'une voiture dans une broyeuse, en la faisant passer de son état
le. L a description i n t r o d u i t donc d ' u n système d'acteurs (par ex. u n
par exemple; notons, cependant, que i m m a n e n t à la réalité sonnante.
souvent dans 1'énoncé u n débrayage* long p o r t r a i t peut servir de signal de
la n o t i o n de valeur de 1'objet O n peut dire que 1'effet de 1'être sur
des structures logico-sémantiques, focalisation p o u r designer le person-
présupposé la présence d ' u n actant le devenir est de le r a l e n t i r et, dans
pour effectuer u n embrayage* sur ses nage p r i n c i p a l — le héros* — d ' u n
I ti stinateur*, en syncrétisme actoriel le cas extreme, de le conclure, de
structures de surface, se c o n s t i t u a m récit), lieu de démonstration d ' u n
avec le sujet opérateur ou l ' u n des le t e r m i n e r , tandis que le faire, en
elle-même comme une unité* t e x - savoir-faire stylistique (métaphores,
autres actants d u p r o g r a m m e . (F. B.) revanche, l'influence en 1'activant, en
tuelle régie par des opérations à d o m i - comparaisons, terminologies idiolec-
• Fabrication. accélérant la pulsation de la musique,
nante hiérarchisante, t a x i n o m i q u e , tales, listes d'épithètes, métaphores
paradigmatique. Une description est filées y sont concentrées), souvent au la progression de son temps. L a
en general centrée sur et par u n service d ' u n faire-savoir persuasif surmodalisation effectuée par 1'être
pantonyme, archilexème* ou méta- finalisé. (P.H.) ne veut cependant pas dire nécessai-
lexème faisant office de terme fédéra- Devenir n . m . M\\E rement l a détente d u devenir et sa
teur syncrétique (par ex. le métalexè- négation, de même que la s u r m o d a l i -
me paysage p o u r une description |Kn sémiotique mtisicale*.] sation d u faire signifierait 1'accroisse-
littéraire de n a t u r e ; ou u n n o m Étant donné que l a musique est u n ment de la tension* : c'est plutôt le
propre de personnage p o u r le p o r t r a i t
Destinateur/ pliénomène coulant dans le temps, l a contraire, car três souvent le tempo
d ' u n personnage; ou le lexème maison destinataire [ç] irmporalité de l a musique n'est pas est r a l e n t i — dans la musique
pour la description d'une maison), neulement u n des piramètres o r d i n a i - occidentale — juste a v a n t le p o i n t de
terme à fonction prospective ou Dans 1'analyse des textes plus rcs de la musique. c'est aussi u n c u l m i n a t i o n , et que, par ailleurs, le
rétrospective, présent ou présupposé abstraits, i l faut remarquer que Mément encore plus f o n d a m e n t a l à tempo peut être accéléré avec, p o u r
dans la manifestation. Les éléments 1'actant Destinateur peut ne pas être I iulérieur de la musique elle-même. conséquence, la d i m i n u t i o n de la
lexicaux q u i composent la description represente par u n acteur*, autonome ('.'est dire que la tenrpeialité ne peut tension musicale. F i n a l e m e n t , si
66 67
Dimension Discontinu DÍNVOIII-M DINCOIII-H m v t h i q i i c I H H I ursivisalion
de Fénonciation d i v i n a t o i r e , suppose
u n faire persuasif* susceptible de
produire des programmes* narratifs
m o d a u x plus ou moins complexes, u n
faire cognitif capable de faire connaí-
tre à l'énonciataire-divinataire des
eux par des relations spécifiques
( i m p l i c a t i o n * , e t c ) . U n domaine est
une classe faiblement finie, et F i n v e n -
t a i r e * de ses contenus est susceptible
de variations idiolectales.
L a s t r u c t u r a t i o n en domaines d u
E
« choses cachées » de son existence. contenu lexical des langues naturelles
Le discours divinatoire se presente rend compte d u fait que les formants *
alors comme le passage d u secret* à la peuvent recouvrir différents sémè-
révélation. mes* (ex. : canapé : d o m . / h a b i t a -
3. t i o n / : « l o n g siège à dossier»; d o m .
D u p o i n t de vue de la localisation* / a l i m e n t a t i o n / : «tranche de p a i n sur
temporelle, on peut distinguer trois laquelle on dresse certains m e t s » ) .
sortes de discours divinatoires selon Elie institue la possibilite de relations
les catégories topologiques q u i carac- métaphoriques et, plus généralement,
térisent leurs programmes narratifs : de poly-isotopies* génériques. (F.R.)
prospectif (postériorité), rétrospectif • Isotopie, Taxème.
(antériorité) et concomitant (con-
comitance). E n t o u t cas, i l faut « forme » et « f o r m e i » , q u i , dans la
Efficacité [ç] théorie hjelmslévienne, sont déjà
souligner que ces discours se pré-
sentent aspectualisés, mais definis dotes d ' u n sens précis. Le terme
3. eidétique designe toutes les catégories
comme « n o n p r o c è s » : les p r o -
grammes narratifs y sont representes Droit n . m . |N]|Ç] Si Fefficacité est une qualité qui servent à definir une configura-
requise de la théorie, elle est en même t i o n plastique au niveau de la
sous u n seul aspect, selon le temps
D u point de vue sémiotique, la temps, à u n autre niveau, une « forme » , telles que le contour (/droit/
divinatoire choisi : le présent et le
n o t i o n de droit renvoie à une propriété des discours-objets d o n t vs /courbe/) et Fopposition /convexe/
passe sont caractérisés par la t e r m i -
problématique modale que Fon peut Fanalyse doit rendre compte. L a vs /concave/, etc. Par r a p p o r t aux
nativité*, tandis que le f u t u r est lié à
situer à F a r t i c u l a t i o n d u « p o t e s t i f » théorie des actes de langage et la catégories chromatiques* , les catégo-
la forme i n c h o a t i v e * . Le discours
(avoir le d r o i t de..., c'est pouvoir- pragmatique * proposent t r a d i t i o n - ries eidétiques oceupent la position de
d i v i n a t o i r e , ainsi temporalisé et
faire; avoir d r o i t à..., c'est pouvoir- nellement des modeles à cet effet. E n catégories constituées à Fintérieur d u
aspectualisé de façon globale, se
être) et d u déontique* (obtenir ce à sémiotique, et plus particulièrement procès de génération des configura-
presente sous Faspect de la ponctuali-
quoi j ' a i droit engage u n devoir-faire en sociosémiotique*, c'est à p a r t i r des tions plastiques. (F. T.)
tê. Cette absence de durée d u procès
de la p a r t d ' a u t r u i ; le respect de mes éléments de syntaxe n a r r a t i v e et • Chromatique,
dans le discours d i v i n a t o i r e , ne
d r o i t implique u n devoir-ne-pas-faire modale que Fon vise à rendre compte Plastique (sémiotique ~ ) ,
permet pas, à la différence de t o u t
pour a u t r u i , e t c ) . L a syntaxe des de Fefficacité de la c o m m u n i c a t i o n Constitutionnelle (catégorie ~ ) .
autre discours, de prévoir ou d ' a t t e n -
droits et des devoirs q u i se dessine de « r é e l l e » , conçue comme champ
dre la série t o u t e entière. (1. A.)
cette manière se trouve partiellement cFinteraction et de m a n i p u l a t i o n
prise en charge dans le cadre d u droit entre sujets ( et non pas comme
positif, ou discours j u r i d i q u e * au sens simple lieu de transmission de
Domaine strict. (E. L.) messages). (E. L.) Embrayage
sémantique n . m . [N] • Modalités, • Communication.
Juridique (sémiotique ~ ) . 5.
[«... Je suis le boudoir...».] E n
Ensemble de taxèmes* lies entre
outre, si le débrayage c o g n i t i f p l u r a l i -
Eidétique (catégorie ~) se et hétérogénéise les figures énon-
adj. H][ç] cées, 1'embrayage cognitif sera 1'opé-
r a t i o n inverse, tendant à réunifier et à
Le terme eidétique a été choisi pour homogênéiser les figures. O n produira
éviter F u t i l i s a t i o n , à lintéxieur de la ainsi, sur les isotopies de la deixis
sémiotique plastique, des termes figurative des aspectualisations*, et,
73
72
Émetteur Émissif Énoncé
Énonciation
de 1'énonciation doit se donner pour ciative, intégrant les domaines tradi- Ténonciation étant repérés dans sémiotique envisagée; i l est applica-
tache la construction d'un système tionnellement separes de la prosodie, I énoncé et analysés en termes ble à toute sémiotique* objet. (M. H.)
de représentation* métalinguistique, de la syntaxe, de la sémantique et de uctantiels; —b) globale et organisée
apte à simuler de manière explicite les la pragmatique. Indépendamment de dans une deuxième phase dont i l est
mécanismes cognitifs des sujets énon- ses justifications théoriques et des nialaisé de dessiner les contours v u
ciateurs, accessibles à travers des procédures complexes qu'il implique, (|u'elle n'est qu'à ses débuts. I I reste Épistémologie [ç]
textes, c'est-à-dire des « agencements ce projet ne prend toutefois nulle- «ependant possible d'en esquisser la
de marqueurs». Cette conception ment en compte la dimension discur- problématique, caractérisêe par quel- 1.
constructiviste s'appuie sur une série sive des faits de langage. (D. B.) <|iies hypothèses. Partant de la constatation que
L'ensemble des éléments relevant Tépistémologie d'une science rend
de «mises en rapport» fondamen-
tales : un sujet énonciateur, pour 2. m de Ténonciation énoncée dans un compte de la manière dont elle
construire un énoncé, met en rapport Les instances de 1'énoncé* et de lexte donné fait sens en lui-même, axiomatise et construit le savoir, on
un «événement» auquel i l veut se l'énonciation étant respectivement inalgré son caractere fragmentaire peut, d'un point de vue sémiotique,
référer, une relation prédicative présupposante et présupposée, i l est et disperse. En ceei, i l peut être considérer qu'elle analyse, de fait, la
souhaitable de les décrire en des considere comme un énoncé à son dimension* cognitive* des discours
établie à partir de cet événement, et
termes comparables. Nous propose- tour, ce qui le rend susceptible d'une scientifiques. En ce sens, Tanalyse
les coordonnées spatio-temporelles
rons d'appeler sujet de l'énonciation analyse sémiotique. En particulier, sémiotique des modalités de la
qui repèrent cet événement par
(SE) 1'axe syntaxique entre sujet il est possible d'y reconnaitre des construction et du traitement du
rapport à la situation d'énonciation
et anti-sujet ou, si l'on considere programmes narratifs énonciatifs qui savoir permet d'élaborer une épisté-
(notamment, temps et sujet de
l'ensemble de la catégorie « s u j e t » , s'articulent entre eux d'une part, et mologie sémiotique des discours, qui
1'énoncé repérés par rapport au temps
comme protoactant* sujet. De la s'articulent avec les programmes est fonction, pour Tessentiel, du type
et au sujet de l'énonciation). L'énon- même façon, on obtient une défi-
cé produit conserve les traces de narratifs énoncifs de 1'autre. De plus, de référent interne choisi (subjec-
nition protoactantielle de 1'objet la description de ces programmes
1'ensemble des repérages ainsi effec- tal/objectal, embrayé/débrayé). I I
de l'énonciation (OE) et des autres
tués, de telle sorte qu'un second sujet peut se faire aux différents niveaux suffit ensuite de généraliser la pro-
places syntaxiques. L'instance de
énonciateur puisse à son tour les du parcours génératif*. cédure pour montrer que tous les
l'énonciation se trouve ainsi pourvue
reconstruire pour interpréter le sens Dans la mesure oú Ténonciation discours, y compris les discours
d'une syntaxe (et non seulement d'un
de 1'énoncé. Envisagé du point de vue énoncée est le lieu de définition et de non-scientifiques, proposent, expli-
sujet) que l'on peut mettre en relation
de l'activité signifiante de chacun des transformation des relations entre les citement ou implicitement, une
avec celle de 1'énoncé. On remarque
énonciateurs, tout énoncé est néces- en effet qu'une telle formulation instances actorielles énonciatives, elle «théorie de la connaissance». Cest
sairement pris dans des rapports place les actants* de l'énonciation en apparait comme un lieu privilegie de pourquoi, en conceptualisant et
intersubjectifs. La description* lin- position de termes complexes syn- la fiducie. D'autre part, les transfor- en formalisant cette «épistémo-
guistique doit donc reconstituer et taxiques par rapport aux actants de mations dont Ténoncé énoncé est le logie du discours», la sémiotique
hiérarchiser, à partir des agence- 1'énoncé, ce qui ouvre la possibilite théâtre font qu'il joue le role de la peut contribuer à Tépistémologie
ments de marqueurs qui en consti- d'un véritable calcul portant sur les performance par rapport au contrat générale. (J. F.)
tuent la trace, l'enchainement des rapports entre les composantes syn- fidueiaire de Ténonciation énoncée.
opérations sous-jacentes à travers taxiques de ces deux instances. Cette hiérarchisation des deux com-
lesquelles se constituent les relations posantes de Ténoncé global fournit
et catégories grammaticales. Appré-
(J.-F. B.)
à la sémiotique un cadre théorique Equilibre {ç}]¥\
hender le langage à travers 1'acte 3. El adapte à Tanalyse de la communica-
énonciatif consiste à montrer que ce tion génêralisée (synerétique). L'équilibre est, avec la complémen-
Méthodologiquement, la sémioti- tarité, une des figures récurrentes
qui varie de langue à langue c'est Les hypothèses precedentes pré-
que s'est construite sur 1'analyse de de la sémiotique de la création con-
Tagencement des opérations et non supposent la possibilite de reconnai-
1'énoncé, par la mise à 1'écart ceptuelle.
les opérations elles-mêmes. Celles-ci, tre Ténoncé énoncé d'une part et
temporaire des marques d'énoncia-
en nombre limite, sont des formules Ténonciation énoncée de Fautre. 1.
tion. Après la mise au point d'un outil
métalinguistiques d'oú l'on derive les Cette reconnaissance, située à la clef La dénomination de «figures»
analytique et 1'acquisition d'un sa-
énoncés et les catégories linguistiques de la constitution des ensembles à pour ces deux morphologies, peut
voir relatif à la structure de 1'énoncé,
propres à chaque langue. Le projet analyser et à mettie en relation, n'est surprendre en ce qu'elles ne parais-
le retour sur Vénonciation énoncée est
dans son ensemble, succinctement possible qu'au niveau du contenu : sent pas, à première vue, eorrespon-
devenu possible. I I s'est fait de deux
esquissé ici, est donc d'élaborer une Tappareil théorique évoqué ci-dessus dre à des figures du plan de
manières : — a) locale et dispersée
syntaxe générale de 1'activité énon- ne dépend pas de Texpression de la 1'expression de la sémiotique du
d'abord, les éléments relevant de
7íi 77
s éiiiio-n arralil
Espace
78 79
Éthiques K x ports E x i r n «v/i 11 toUM
E n positionnant ces trois états <|u'il y ait deux structures modales surdétermine u n / p o u v o i r faire/. O n
formes de cette partie d u savoir
complexes à 1'intérieur des h u i t opératoire* ( d u métasavoir*) qui r i bique», Pune oíi le ,'eroire/ surdéter- peut les projeter sur le carré sémio-
configurations épuisant ensemble et portent n o n pas sur les transforma- mine u n /devoir fairef et 1'autre oú i l tique comme suit :
seulement ensemble 1'univers des tions (sur la p r o g r a m m a t i o n *), mais
formes simples de 1'interaction et ENGAGEMENT DÉTACHEMENT
sur les états. (P. s.)
ainsi que celui de la c o m m u n i c a t i o n à ctoire devoir faiie croire ne pas devoir faire
• Action, Interaction.
u n objet, on remarque que c'est 1'état
1NTÉRÊT INDIFFÉRENCE
complexe de j o n c t i o n (au sens propre)
ne pas croire ne pas croire devoir faire
q u i represente la propriété exclusive
ne pas devoir faire
des deux configurations alternance et
discordance simulant les différentes
facettes possibles de la structure SENTIMENT
polemique*. Dans toutes les autres Éthiques (modalités ) SENTIMENT D E
COMPÉTENCE DTNAPTITUDE
configurations, ce sont toujours deux adj. [DEPÕE] croire pouvoir faire — croire ne pas pouvoir faire
types différents d ' u n état complexe
q u i constituent les antécédences et les SENTIMENT ^-""'^ SENTIMENT
1.
succédences propres à u n domaine DAPTITUDE DTNCOMPÉTENCE
Les modalités éthiques doivent être ne pas croire ne pas croire
spécifique d ' i n t e r a c t i o n * simple.
posées p o u r compléter Pinventaire ne pas pouvoir faire pouvoir faire
3. des modalités* sur le parcours gé-
E n ce q u i concerne la théorie des nératif. E n effet, au niveau de l a Lorsque les structures modales dans Le Langage, dans le Résumé,
formes complexes de 1'action* et syntaxe* narrative intermédiaire, les éthiques sont appliquées aux divers mais n o n dans les Prolêgomènes.
de l ' i n t e r a c t i o n * , d o n t 1'objet de structures modales aléthiques ( « p r i - termes (énoncés) des structures déon- Cette d i s t i n c t i o n v i e n t en second
connaissance est la c o m m u n i c a t i o n * maire » , /devoir être/, et secondaire, tiques, le sujet q u i les prend en charge r a n g dans 1'établissement de la
à deux objets, elle englobe de /pouvoir être/), q u i o n t été actualisées acquiert u n nouveau s t a t u t : i l structure linguistique, juste après la
nouveau trois états sémio-narratifs : dans la s y n t a x e * n a r r a t i v e profonde, devient u n « s u j e t de faire» p o t e n - catégorisation inaugurale :
— o) l'état complexe de j o n c t i o n sont converties en structures modales tiel ( n o n actualisé) dote d ' u n constituant/caractérisant.
(au sens propre) : épistémiques (primaire, /croire devoir vouloir/devoir par le j e u des modalités L'élément caractérisant est defini
(01 v SI A 02) ou bien être/, et secondaire, /croire p o u v o i r éthiques (la d i s t i n c t i o n entre v o u l o i r par la direction, c'est-à-dire par la
(01 A SI v 02) être/), des modalités « a n t h r o p o m o r - et devoir n ' a p p a r a i t r a q u ' a u niveau faculte d'établir une « d é t e r m i n a -
— b) l'état complexe de conjonc- phes » dans le sens qu'elles sont prises de la syntaxe n a r r a t i v e de surface). t i o n hétérosyntagmatique » ; 1'élément
tion : en charge par le sujet (du «je crois » ) . (D. P.) constituant est dépourvu de cette
(01 A SI A 02) Or, la syntaxe n a r r a t i v e profonde • Modalité (sur le parcours faculte. La d i s t i n c t i o n « e x t e n s e » /
— c) l'état complexe de disjonc- comporte aussi des structures moda- génératif). « i n t e n s e » catégorise l a sous-classe
tion : les déontiques (primaire, /devoir f a i - des constituants en 1'aspectuali-
(01 v SI v 02). r e / , et secondaire, / p o u v o i r faire/), sant* : les éléments extenses o n t la
A v r a i dire, ces différents types q u i , elles aussi, se d o i v e n t d'être capacite de caractériser u n énoncé
d ' u n état complexe sont à la base des converties en modalités a n t h r o p o - Experts (systèmes ~) entier (selon Le Langage), u n énoncé
formes complexes de 1'action, mais morphes, celles d u /croire devoir catalysé (selon la « T h é o r i e des
en spécifiant le S par S I et S2, on faire/ et d u /croire p o u v o i r faire/. O n m o r p h è m e s » ) . Le linguiste danois
• Systèmes experts.
constate qu'ils sont aussi sous-jacents les appelle «modalités éthiques» illustre son propôs en i n d i q u a n t que
aux formes complexes de 1'interac- puisqu'elles j o u e n t u n role i m p o r t a n t «grossièrement d i t » les éléments
t i o n t o u t en s'articulant en seize types dans les discours éthiques. v e r b a u x sont extenses, les éléments
n o m i n a u x intenses. Cette d i s t i n c t i o n
fondamentaux différents. 2. Extense/intense s'applique aussi bien a u plan d u
4. Les modalités éthiques apparaissent
A 1'aide de ces différents types
d'états, ils s'avère possible de
quand les énoncés déontiques actuali- adj. mm contenu qu'à celui de 1'expression.
Nous nous en tiendrons à deux
sés dans la syntaxe n a r r a t i v e p r o -
construire la composante classifi- Cette distinction est proposée p a r remarques breves :
fonde sont pris en charge ( u n credo)
catrice de l a compétence sémio- par le sujet q u i , ce faisant, porte u n Hjelmslev dans la grande étude — a) Cette d i s t i n c t i o n interesse l a
narrative comme u n système d'états j u g e m e n t , que l ' o n appeMer a jugement intitulée «Théorie des m o r p h è m e s » dimension synt agm atique * de la
integre et hiérarchisé et de definir les êthique, sur ces énoncés. O n comprend (Essais linguistiqu.es, p p . 161-173), langue, tandis que la d i s t i n c t i o n
80 81
Extensif/intensif Extensif/iiitengif Extcnsioiíal/iiiteiiHionuI
« e x t e n s i f » / « i n t e n s i f » concerne la
dimension p a r a d i g m a t i q u e * . Sauf
Extensif/intensif Cette opposition prévaut sur 1'op- en satisfaisant a u príncipe d'empi-
position polaire : a/b laquelle ne f a i t risme*, à l a théorie pragoise de la
erreur, leur parente terminologique adj. mes appel qu'à des termes definis, or « L a marque* : intensif prenant la place
est, semble-t-il, f o r t u i t e p o u r leur Mtructure d u système linguistique de marque et extensif celle de non-
auteur. A la suite des t r a v a u x de linguistes n'est pas telle q u ' i l soit possible de marqué. E t Hjelmslev de conclure
— b) Cette d i s t i n c t i o n «traverse » russes (Peskovskij et K a r c e v s k i j ) inaintenir la d i s t i n c t i o n entre u n b r u t a l e m e n t : « L a marque est une
la conceptualisation des modalités*. Hjelmslev indique que si l'«effectif lerme positif et u n terme négatif. (...) i n v e n t i o n superflue et une complica-
A u n double t i t r e : de la catégorie» se monte à deux, 1,'opposition réelle et universelle est t i o n inutile.» (Corrêlalions morphé-
— d u p o i n t de vue de 1'adéquation, alors 1'opposition n'est n i polaire n i entre u n terme defini et u n terme matiques, p p . 73-74.)
Hjelmslev lie lui-même les catégories p r i v a t i v e — ainsi que les Pragois indéfmi.» (Catégorie des cas, p. 101.) E n second l i e u , Hjelmslev f a i t de
extenses aux catégories subjectives le soutiennent — mais celle q u i dis- cette d i s t i n c t i o n le « s é s a m e » de
()n homologuera :
q u i sont clairement modales : « ( . . . ) tingue u n terme vague d ' u n terme la forme linguistique et ravale le
d e f i n i : indéfini:: concentre : étendu
les catégories extenses deviennent des précis. caractere d i s t i n c t i f au rang de donnée
catégories subjectives, c'est-à-dire A cette i n t u i t i o n , Hjelmslev va Sous ces conditions, le binarisme* substantielle! E t au lieu d'aller de
des catégories dans lesquelles les d i - donner une f o r m u l a t i o n rigoureuse. « danois » se demarque d u binarisme l'opposition à la neutralisation, terme
mensions les plus résistantes sont Une dimension sémantique — u n « pragois » q u i a prévalu. E n premier que le linguiste danois écarte en l u i
celles q u i c o m p o r t e n t le p o i n t de vue « c o n t i n u u m analysable» — étant lieu, u n système à deux termes n'est préférant celui de synerétisme, i l
subjectif.» (E. L . , p . 171). Le carac- « scientifiquement formée » , c'est-à- q u ' u n possible, u n « réalisable » par- préconise d'aller d u synerétisme à
tere extense est expressément mis dire « analysée » , segmentée en trois mi d'autres. E n second l i e u , si t e l est l'opposition, car seules les lois d u
en r e l a t i o n avec la modalisation «cases » : deux cases pleines et ex- le cas, le système comprend deux synerétisme q u ' i l a établies permet-
volitive. tremes, a et b, une case vide et i n - termes : le terme intensif q u i con- tent d'indiquer si u n terme est
— d u p o i n t de vue de 1'arbitrai- termédiaire, c. Dans la Catégorie des centre la signification et u n terme extensif ou intensif.
re, la modalisation serait définie par cas, Hjelmslev analyse la « première extensif « q u i t e n d à se répandre sur E n dernier l i e u , la théorie des
la direction, c'est-à-dire par la capaci- dimension » , dénommée « direction » , 1'ensemble de la zone casuelle » (ibid. catastrophes* semble bien rendre
te à diriger la chaine. Cette distinc- de la façon suivante : p. 113); l'opposition est d u t y p e : compte, avec la catastrophe « p l i » ,
t i o n , indifférente à la substance, a/a-b-c « une des plus simples » , de 1'appari-
semble bien universelle : le caractere a « rapprochement» et établit la pertinence d ' u n príncipe t i o n et de la disparition d'une
extense est lié au verbe à travers de participation que H j e l m s l e v met détermination.
le mode, 1'aspect et le temps et peut- c « repôs » sur le même plan que le príncipe Ces remarques n'entrainent pas de
être la pertinence, la résonance de d^exclusion q u i sous-tend 1'attitude «révision déchirante». Elles méri-
cette d i s t i n c t i o n tient-elle à 1'homo- b « éloignement» structurale courante. A j o u t o n s que t e n t cependant réflexion et i n v i t e n t
logation : cette structure interesse aussi bien le n o t a m m e n t à se demander si la
extense : intense : : temps : espace Ce découpage a p p a r t i e n t , selon l u i , plan d u contenu* que celui de sémiotique est t r o p ou insuffisam-
Ne se retrouve-t-elle dans la à la substance*. E t selon la définition l'expression*. ment hjelmslévienne... (C. Z.)
«théorie des catastrophes» sous la indiquée dans les Prolégomènes, celle- • Spatialisation.
dénomination « prégnance » / « sail- ci n'est qu'une «variable dans une S'il s'agissait d'une incidente dans
l a n c e » , la « p r é g n a n c e » et son manifestation» (déf. 52). L a forme la théorie glossématique — ce que la
p o u v o i r de p r o p a g a t i o n , la «saillan- sémiotique, q u i a le s t a t u t de lecture des Prolégomènes peut donner
c e » que R. T h o m designe comme u n « constante dans une manifestation » à penser, mais que le Résumé i n t e r d i t
« i n d i v i d u » , soit : (déf. 51) f a i t appel à deux príncipes — i l serait loisible de passer outre. T e l
extense : intense : : prégnance : q u i ne sont pas dérivables de la n'est pas le cas : loin s'en f a u t . Mais
saillance substance et cette autonomie legitime surtout la référence à Hjelmslev étant
le p o i n t de vue immanent* q u i doit pour la sémiotique une constante, la
Le temps émeut 1'espace. H j e l m s -
lev aurait sans aucun doute refusé ce être celui de la linguistique. Le question, vénielle ou futile p o u r t o u t e Extensional/intensional
autre théorie, d o i t être envisagée.
raccourci, mais si les structures premier príncipe i n t r o d u i t une orien- adj. l i ___
tation* d u système et sélectionne une Dans cette optique trois remarques
linguistiques discriminent et hiérar-
des cases comme « p i v o t » . Le second, peuvent être faites.
chisent des valeurs modales, i l faudra Cette d i s t i n c t i o n reprend la dis-
bien, bon gré m a l gré, rendre au plus incisif, fait intervenir 1'oppo-
E n premier lieu, H j e l m s l e v indique t i n c t i o n saussurienne valeurjsignifi-
temps la place q u i l u i revient... (C. Z.) sition
que cette d i s t i n c t i o n peut se subs- cation : « T o u t signe linguistique est
• Extensif/intensif, Spatialisation. concentré/étendu. tituer, avantageusement, c'est-à-dire defini d u p o i n t de vue extensional par
82 83
Extensional/intensional
F
sa valeur, d u p o i n t de vue intensional
par sa signification.» (Catégorie des
intensional extensional
cas, p . 103.) H j e l m s l e v ajoute encore
que pour le p o i n t de vue extensional
les termes d u système sont à aborder extensif intensif
selon leur étendue et n o n selon leur Le p o i n t de vue intensional est d u
contenu. A cet égard, le p o i n t de vue côté de Vusage*, le p o i n t de vue
extensional s'ordonne ainsi : extensional d u côté d u schêma *. (C. z.)
• Extensif/intensif.
dans la formule
Fabrication n . f. H][ç] » 02' -» R'
E -r» 0 1 S op^
L a fabrication d'objets de valeur ^ 0 2 " ->R"
est u n des éléments de la typologie des
E pourra être le j a r d i n , 0 1 , les
programraes n a r r a t i f s * ; notons, ce-
haricots, 0 2 ' , les graines, R ' , la
pendant, que la n o t i o n de valeur de
m a r m i t e d'eau b o u i l l a n t e , 0 2 " les
1'objet présuppose la présence d ' u n
cosses, et R", la poubelle!
actant D e s t i n a t e u r * , en syncrétisme
U n mélange, au contraire, ferait
actoriel avec le sujet opérateur ou
i n t e r v e n i r u n p r o g r a m m e avec p l u -
l ' u n des autres actants d u p r o -
sieurs E et plusieurs 0 1 , pour u n seul
gramme.
0 2 f i n a l , comme dans le cas de la
1.
soupe au pistou. L'analyse d ' u n récit
Commençons par le cas d ' u n objet
peut i m p l i q u e r la concaténation de
pragmatique à valeur descriptive : la
plusieurs programmes ou leur emboi-
construction met en j e u u n premier
tement les uns dans les autres, avec,
objet 0 1 dépourvu de la v a l e u r ; le
pour certains programmes, déléga-
sujet opérateur en f a i t u n objet de
t i o n de sujets opérateurs compétents
valeur 0 2 par une t r a n s f o r m a t i o n , la
(feu, hachoir, e t c ) ; i l serait intéres-
cuisson, par exemple; selon que le
sant de faire une liste des opérations
récit à analyser est plus ou moins
élémentaires impliquées dans la
détaillé, le syncrétisme actoriel est
construction des objets.
plus ou moins poussê : « J e a n f a i t
cuire des haricots», par exemple, 2.
implique u n syncrétisme actoriel de Le syntagme de f a b r i c a t i o n d'objet
1'émetteur ( E ) , d u sujet opérateur, et peut être transposé dans le domaine
d u récepteur ( R ) ; par contie dans une cognitif sans difficulté particulière,
recette, E sera le rêfrigérateur, et R la grâce au fait que de nombreuses
table (ou encore la vendeuse d u opérations cognitives sont exprimées
marche et les invités, respective- par des métaphores spatiales; or les
m e n t ) ; s'il est question d'épluchage, défmitions proposées pour E et R
u n p r o g r a m m e à b i f u r c a t i o n sera peuvent s'accommoder de sujets n o n -
nécessaire : humains, de simples l i e u x , donc, a
84
Faire
Faire informulif F a i r e pcrmiusif Faire wenililant
<
p h e » , comme la conversion* de la conversion de la r e l a t i o n de t r a n s - narratif
informatif
r e l a t i o n de t r a n s f o r m a t i o n * , i l f a u t formation*.
s'interroger sur le s t a t u t de la né- cognitif communicatif persuasif/interprétatif 1
C e s t d'ailleurs en v e r t u de 1'inter-
gation dans le ne-pas-faire : est-elle axiologique
prétation d u ne pas faire comme
1
90 91
Figure hociilisiilciir hOcnlisalioii
92 93
Fonctif I <>ii< l i o u H p e d i u - i i l a i r e l o i iiiali.sation
94 95
Formalisation
li
de la formalisation. S e u l cela peut topologico-dynamique, leur séman-
g a r a n t i r à la théorie formalisée de tisme doit être traduit par des
demeurer conforme «aux choses mathématiques appropriées. O n p e u t
mêmes». On appellera schématisa- m o n t r e r q u e celles de l a t h é o r i e des
tion* une telle procédure. L'erreur catastrophes* sont adéquates et
f o n c i è r e d u p o i n t de v u e f o r m a l i s t e c o n f o r m e s « a u x choses m ê m e s » . I I
p e u t alors s ' e x p r i m e r en d i s a n t que suffit de s ' y référer p o u r v o i r que
l'axiomatisation (au sens mathémati- 1 ' a x i o m a t i s a t i o n de c o n c e p t s géomé-
que) de contenus conceptuels schémati- t r i q u e s c o m m e c e u x de c a t a s t r o p h e ,
sés n'a aucune raison de correspondre à de déploiement universel* ou de
«1axiomatisation » (au sens formalis- s t r a t i f i c a t i o n * ne s a u r a i t être d é r i v é e
te) du métalangage construit à partir de de celle de la théorie sémiotique
ces concepts non schêmatisés. conceptuelle — descriptive. L ' i n t r o -
6. duction de ce «supplément de
U n exemple f r a p p a n t d'écart entre géométrie » m a r q u e p o u r la sémioti-
schématisation et f o r m a l i s a t i o n (au q u e le d é p a s s e m e n t de s o n s t a d e de
sens formaliste) est précisément prêformalisation e t 1'accession à u n
fourni par la théorie sémiotique. stadc de formalisation authentique. Génératif affirment, de façon préférentielle
Alors que son «axiomatisation» pour la sémantique fondamentale,
l o g i q u e est t r i v i a l e , sa s c h é m a t i s a t i o n
(J. P.)
• Áxiomatique, C a t a s t r o p h e ,
(parcours - ) dOIHI 1 ' e x i s t e n c e de r e l a t i o n s d e c o n t r a r i é t é
e x i g e e n r e v a n c h e le r e c o u r s à des Formalisation, e t de c o n t r a d i c t i o n e t m a r g i n a l i s e n t
mathématiques sophistiquées. Les F o r m a l i s m e , Métalangage, A. le principe de participation dont
concepts sémiotiques f o n d a m e n t a u x , Schématisation, Théorie. 1. H j e l m s l e v f a i s a i t 1'égal d u p r i n c i p e
L e p a r c o u r s génératif reste u n tfexclusion retenu ici. Uimmanence
postulat, comme le rappelait a p p a r a i t p l u t ô t c o m m e P e f f e t de sens
J . F . B o r d r o n (Bulletin, n° 24). Face résultant de cette sélection. Cette
au modele unitaire, un modele option est également celle de la
«monadologique» est concevable, syntaxe f o n d a m e n t a l e , l a q u e l l e ne
m a i s r i e n ne d i t q u ' i l s e r a i t m o i n s c o n n a i t que Passertion et la négation.
« c o ú t e u x » q u e le m o d e l e u n i t a i r e L e f a i t r e m a r q u a b l e est 1 ' e x p u l s i o n de
r e t e n u . L a n o n - d é p e n d a n c e , après l a valeur, d u temps, de Yespace, de
t o u t , est u n e r e l a t i o n a u s s i r i g o u r e u s e Vactantialitê, d o n t i l est d e m a n d e de
à établir que l a d é p e n d a n c e . penser 1'absence... (cf. le mot de
2. P . V a l é r y : « L e s i d é e s ne s o n t r i e n
L e p a r c o u r s g é n é r a t i f , t e l q u ' i l est sans les v a l e u r s . » ) . D a n s le même
actuellement proposé, fait appel à ordre d'idées, cette option logico-
trois príncipes c o n s t i t u t i f s : sémantique réduit l a s y n t a x e à n'être
— la dualité des composantes q u ' u n e a n i m a t i o n , une mise en branle
sémantique et s y n t a x i q u e ; de l a s é m a n t i q u e .
— 1'étayage des niveaux et la A 1'intérieur d e l a t h é o r i e sémio-
conversion qui rend pensable le t i q u e , c e t t e o p t i o n ne v a p a s sans
passage d ' u n n i v e a u a u s u i v a n t ; d i f f i c u l t é , c a r les d o n n é e s n o n r e t e -
— le c h o i x d ' u n n i v e a u f o n d a m e n - nues f o n t p r e s s i o n e t r é c l a m e n t . . . (cf.
t a l q u i p o s i t i o n n e les a u t r e s c o m m e p a r e x e m p l e , d a n s Du Sens I I , 1'étude
présupposants. intitulée «De la modalisation de
M a l g r é les a p p a r e n c e s , le p r e m i e r e t fêtre » ) .
le t r o i s i è m e p o i n t s s o n t l i e s F u n à L'option lógico-sémantique se
1'autre : i l s p r o c è d e n t d ' u n p o s t u l a t à m a i n t i e n t donc en v e r t u d ' u n princi-
l a f o i s immanent e t intellectualiste. Ils pe d ' e x c l u s i o n : si ce p r i n c i p e d ' e x c l u -
96 97
Génératif
Génératif
104 105
MM
I lalotaxiques fois la généralité de cette forme (le
schéma) et la singularité d'une
(modalités ~) adj. [N][Ç] substance (l'usage). Cest cette énon-
ciation non-énoncée, cet événement
Lorsqu'un énoncé* modal ayant singulier de sens (à la fois forme et
|)Our prédicat modal une modalité substance) que 1'herméneutique se
graduelle*, surdétermine et régit un propose de saisir de façon synthétique
autre énoncé ayant pour prédicat une dans ce qu'elle appelle la «compré-
modalité graduelle différente mais hension». A 1'opposé de la sémio-
appartenant au même univers co- tique, son interprétation est donc, par
gnitif (exemple : savoir-croire [,ser- son objet et sa propre énonciation,
csíar]), i l s'établit entre elles une chaque fois singulière. Elie constitue
relation hypotaxique*. II est convenu en ce sens ce que Lévi-Strauss
(1'appeler halotaxiques ces modalités appelait une «variante» du texte
soumises à un rapport de tensivité* original et n'a pas de statut scientifi-
dans un seul et même univers que. Enrevanche, 1'herméneutique se
cognitif, determine par la syntaxe place là à 1'intersection des domaines
sémio-narrative. (E. B.) linguistiques et extra-linguistiques
• Modalité, et, faisant intervenir les notions
Véridictoires (modalités ~ ) . informelles de «référence» et de
« sujet discursif », trace la limite entre
ce qu'est une théorie générative et ce
Herméneutique [ç] que pourrait être une théorie généti-
que du sens (J. Pi.)
A.
Sémiotique et herméneutique ont B.
en commun 1'entreprise de formuler II convient toutefois de distinguer
une théorie générale de la significa- le projet philosophique de 1'hermé-
tion. II convient pourtant de les neutique (formule par Schleierma-
opposer sur la base de leurs présuppo- cher, puis Dilthey), de la recherche
sés épistémologiques respectifs. L a scientifique des critères de recevabili-
première repose sur Fanalyse des té concernant les sens assignés à un
formes — à 1'exclusion de la texte. Or la théorie sémiotique peut
substance — dans lesquelles se formuler des critères pour évaluer le
manifeste le sens et comme telle sur degré de plausibilité des interpréta-
un príncipe general d'articulation tions* d'un texte, en fonction notam-
inhérent à tous les ensembles signi- ment de leur productivité sémique.
fiants. A ce titre, le statut de la Enfm, le contexte socio-historique
sémiotique est scientifique. Mais d'uri texte peut faire 1'objet d'une
toutes formes étant corrélées à une étude scientifique coiiduite par la
substance par la manifestation du sémiotique et/ou des sciences sociales
sens, le signe comporte toujours à la connexes. (F. R.)
107
Hypotypose
I.
D'inspiration kantienne, le terme
d'hypotypose est utilisé pour designer
démonstration et 1'autre par des
dynamiques volitives de liaison entre
deux grandeurs abstraites (la beauté
symbolisant, par ex., la morale).
L'hypotypose se trouve ainsi ratta-
I
une fonction* sémiotique contractée
chée à l'analyse des procédures de
par deux ensembles de signification
débrayage* et d'embrayage*.
qui appartiennent à deux univers
3.
différents. Relevant de 1'usage* et
Dans un souci d'articulation, on
non pas de la structure*, 1'hypoty-
pourrait envisager une tripartition
pose se presente dans une première
des constructions sémiosiques. Le
approximation comme une non-
langage «quotidien» serait ainsi
sémiosis donnant lieu à des formes de
articule par orthotypose, selon un
signification incompatibles avec les
modele stable et codifié de significa-
modeles discursifs proprement dits.
tion tandis que les arts dits «non-
En tant qúe forme particulière
figuratifs », la musique et d'une façon
d'intuition*, 1'hypotypose rend
compte en fait de la mise en relation
générale toute forme de production Iconicité HDH taxique sur 1'iconicité doit donc, dans
ce sens, s'intéresser non seulement
symbolique, seraient articules par aux formes d'iconisation, mais aussi
de deux sémiotiques-objet dont une
hypotypose. A son tour, Vhypertypose L'iconicité est une forme, parmi aux procédures de désiconisation
est le plus souvent monoplane* mais
rendrait compte des formes interpré- (Tautres, d'exploitation discursive de (que sont, par exemple, le «motif
censée renvoyer, néanmoins, à d'au-
tables et authentiquement monopla- la figurativité*, qui en constitue le décoratif » en peinture, ou la « distan-
tres univers de signification.
nes comme, par exemple, 1'algèbre ou matériau. Elie est fondée, en outre, ciation» dans le théâtre de Brecht)
2. les codes cybernétiques. I I faut sur 1'établissement d'un contrat qui invitent à situer la lecture sur un
S'appuyant directement sur une constater que la combinatoire entre énonciatif d'un type particulier et autre plan que celui de «1'impression
typologie des sémiotiques, la notion les trois formes de construction est doit, dès lors, être envisagée d'un référentielle », telle que nous 1'enten-
d'hypotypose est applicable par relativement ouverte; l'usage symbo- double point de vue. dons habituellement. Plus largement,
exemple, à 1'analyse des composantes lique des nombres, par exemple, se Du point de vue sémantique, on 1'extension du concept d'iconicité aux
intuitives des discours de la décou- presente comme une fonction d'hypo- pourrait parler d'une iconicité de conditions du contrat fiduciaire qui la
verte et de la création artistique. Du typose dont un fonctif * est lui-même «consistance». L'effet iconique re- fonde, devrait permettre de relativi-
point de vue qualitatif, on peut articule par hypertypose. (M. c.) sulte alors d'une surdétermination ser cette notion « d'impression» ou
opérer la distinction kantienne entre • Intuition, des traits figuratifs qui, par les di- « d'illusion référentielle » et ouvrir la
hypotypose schématique et hypotypo- Musicale (sémiotique ~ ) , verses procédures de la référentiali- recherche aux variations culturelles
se symbolique, l'une étant caractérisée Symbole, Schématisation. sation* (interne), enrichit progressi- de l'iconicité. (D. B., J.M. F.)
vement la représentation jusqu'à
taire paraitre réelle 1'image produite
du monde naturel*.
Cette «impression référentielle », Identité \ç\
nécessairement conditionnée par le
fonctionnement propre de tel ou tel 4. [Reformulation de la première
univers sémiotique, repose toutefois phrase.]
sur les caracteres spécifiques du L'identification sera une opéra-
contrat fiduciaire établi entre les tion, assumée par un observateur*,
énonciateurs. Du point de vue consistant à reconnaitre la cohérence
énonciatif, on parlera donc de « mo- des divers roles successifs assumes par
des d'intégration» de 1'observateur un même acteur, c'est-à-dire, en
susceptibles, en raison des conditions somme, à aspectualiser cet acteur et à
de véridiction stipulées par le contrat, réintroduire de la tension et de la
de faire varier considérablement son continuité là ou i l n'y avait que
mode d'adhésion. La réflexion syn- discontinuité syntaxique.
108 109
hiipn-HMioii ri-íémitH-ll»'
Illusion Itnage
112 113
Intelligence artificielle Intentionnalité
Interaction
116 117
liili-rpri'1 a l i o u I n l i rscinioticilé liilcilcxlualilé
Interprétatif
prend en charge et « b r i c o l e » u n
I I existe enfin une troisième classe et sanction, en suivant 1'exemple Interprétation \ç\ monde référentiel t o u j o u r s déjà préa-
de configurations, q u i englobe les proposé p o u r la relation entre faire lablement articule et sémiotisé (à
formes simples et complexes d ' i n t e - persuasif et m a n i p u l a t i o n dans le 7. 1'aide, par exemple, de taxinomies
r a c t i o n entre deux sujets hiérarchi- dictionnaire actuei. Le faire interpré- La théorie sémiotique décrit la e t h n o s é m i o t i q u e s ) , de m ê m e , l a
quement distincts (configurations t a t i f deviendrait alors u n des par- production* et 1'interprétation d u c o m m u n i c a t i o n intersubjective est
donc, d o n t F o b j e t théorique est cours possibles d ' u n Destinateur* en sens. Sa composante générative rend rendue possible par la superposition,
1'univers de formes de la m a n i p u l a - relation avec u n système de v a l e u r s * ; compte de la p r o d u c t i o n d u sens à 1'échange des messages l i n g u i s t i -
t i o n et de la sanction). les textes de sciences expérimentales en décrivant le parcours génératif*.
ques, d ' u n savoir socio-culturel
5. exploitent volontiers la signijlcation Sa composante interprétative rend
c o m m u n garantissant entre les p a r t e -
Comme toutes les configurations de 1'objet message, ou son utilité : le compte de sa r e - p r o d u c t i o n dans la
naires une interprétation suffisam-
t r a i t a n t les différentes formes d ' i n t e r - Destinateur j u d i c a t e u r exercerait lecture, entendue comme mise en
ment isotope* d u contexte e x t r a -
action, se situent au niveau sémio- donc le faire interprétatif dans le corrélation d'expressions et de conte-
linguistique (mais non extra-
n a r r a t i f * , elles peuvent se manifes- cadre de la catégorie /sensé/ vs / n o n - nus. Ces deux composantes proposent
sémiotique) à l'intérieur duquel la
ter de manières diverses dans u n u n i - sensé/ ou / u t i l e / vs / s u p e r f l u / ; d ' a u - ainsi des modeles de la compétence de
c o m m u n i c a t i o n prend place et f a i t
vers spatio-temporel (discursif* ou tres cultures, au contraire, se propo- 1'énonciateur* et de 1'énonciataire*,
sens. (E. L.)
praxéologique *) spécifique : elles seraient des catégories différentes respectivement. Elles sont complé-
• Sémiotique, Réel, Réalité,
peuvent se manifester, par exemple, p a r m i lesquelles se rangerait celle de mentaires, ce q u i n'entraine aucune-
ment que la seconde soit u n decalque, Situation, Référent.
sous forme d'actes* m e n t a u x ou la véridiction; i l f a u t bien entendu
somatiques, v e r b a u x ou n o n - v e r - souligner qu'une catégorie n'est même inversé, de la première. (F. R.)
b a u x ; elles peuvent se manifester promue au rang de système de valeur • Lecture.
à 1'intérieur d ' u n seul et même que q u a n d elle est surdéterminée par
acteur* ou bien distribuées entre la catégorie t h y m i q u e * euphorie/
deux ou plusieurs acteurs. A u t r e m e n t dysphorie. Intertextualité HH QT] LÊ]
d i t : 1'élaboration des configurations Ma proposition de complément est Intersémioticité
des différentes formes d'interaction
contribue à 1'exploration de Forgani-
la suivante :
3. GD n. f. gHg í.
Le concept d'intertextualité, mis
sation interne de l'intelligence p r o - Le faire interprétatif est u n des en relief, dès les années 20, par
Recouvrant et élargissant, sans le
g r a m m a t r i c e * en se r a p p r o c h a n t éléments de la typologie des p r o g r a m - Panalyse translinguistique d u dis-
contredire, le concept d ' i n t e r t e x t u a l i -
ainsi sensiblement de ce que Piaget mes n a r r a t i f s * ; i l est caractérisé par cours entreprise par M . B a k h t i n e , a
té*, celui d'intersémioticité s'impose,
entend par «coordination générale la nature cognitive* de 1'objet*; cet été repris et étendu en France sous
en théorie sémiotique, au n o m d u
des schèmes abstraits de 1'action». objet peut être simple ou complexe,
respect d u príncipe d'immanence*. Fimpulsion de J . K r i s t e v a . Elabore
(P. S.) c'est-à-dire composé de parties a r t i -
Sa construction est rendue possible dans Fambiance d u structuralisme
• Action. culées entre elles (discours*); le sujet
par la d i s t i n c t i o n entre les deux types français des années 60, le concept
opérateur de ce programme est en
de macrosémiotiques* que sont les d'intertextualité renvoie, chez elle,
syncrétisme avec u n Destinateur*
sémiotiques d u monde n a t u r e l d'une explicitement, à la problématique
dans le même acteur; ce Destinateur
bakhtienne d u « dialogisme » (dialo-
Interprétatif (faire ~) [ç] opere u n jugement de conformité
p a r t , et les langues naturelles, de
1'autre. A u lieu de concevoir les gisatsya) carnavalesque et, i m p l i c i t e -
entre 1'objet et le système de valeur
discours en langues naturelles comme ment, aux problèmes de la «pluridis-
1. et 2. [Õ] dont i l est dépositaire. L a présence
directement en prise sur le réel* et le cursivité » ou « hétérologie » (razno-
Le cadre de la catégorie modale de d'un Destinateur necessite 1'appel
reflétant, on considérera que les rechie), de la «diversité des v o i x »
la véridiction* me parait t r o p étroit d'un programme présentant une
b i f u r c a t i o n au niveau des récep- discours signifiants ne p r e n n e n t ou « h é t é r o p h o n i e » (raznogolosie),
pour rendre compte des faire i n t e r - pour reprendre les traductions de
t e u r s * ; les récepteurs sont manifestes jamais en charge la réalité* e x t r a -
prétatifs mis en scène dans les textes ces notions-clefs proposées par
lors de la textualisation par les termes linguistique q u i leur sert de référence
scientifiques; de plus, cette catégorie T. T o d o r o v .
d'un système de valeurs, sur lequel se qu'à travers la médiation de grilles de
correspond à u n t y p e d'épistémologie E n f a i t , le concept pré-théorique
positionne 1'objet ou les produits de lecture (ou sémiotiques d u monde
ou la d i s t i n c t i o n entre être et paraitre d'intertextualité s'inscrit, chez
sa d e s t r u c t i o n * . Le faire interprétatif naturel) a y a n t p o u r effet préalable
est p e r t i n e n t e ; i l me semble q u ' o n J . K r i s t e v a , dans une visée m u l t i d i -
se distingue de la sanction* par le fait d'instaurer l'univers e n v i r o n n a n t en
peut definir u n concept d'une plus rectionnelle et avant-gardiste, sur
q u ' i l ne comporte pas de partie univers signifiant. De même que — si
grande généralité en e x p l o i t a n t le cette sémiotique-objet protéiforme
pragmatique. (F. B.) l'on suit C l . Lévi-Strauss — le m y t h e
parallélisme entre faire interprétatif
119
118
Intertextualité l i i t c r l c xtuulité
qu'est le T e x t e , defini en termes de 2. Dieat expansive, agglutinante et produisent lors de 1'usage discursif et
processus et de produotion. Manifes- nilogénératrice d'associations m u l t i - s t y l i s t i q u e * des formants i n t e r t e x -
I I f a u t noter, d'autre p a r t , qu'une
t a m une « productivité » sui generis, ples. E n f a i t , la p l u p a r t des cher- tuels, usage i n d i v i d u e i ou collectif q u i
approche adéquate de Vintertexte ne
le t e x t e , en sa double qualité de i h e u r s , soucieux de contrôler les présuppose une structure actantielle*
saurait être confondue avec la
phêno- et de géno- texte (cf. cffets de «lecture désirante» de la discursivisation*. Processus de
démarche soi-disant interdiscipli-
S . K . S a u m j a n ) , se presente alors, (llarthes), recourent de plus en plus à transcodage* i m p l i q u a n t les ins-
naire. I I est certain que l ' i n t e r t e x t e
métaphoriquement, comme u n es- des sanctions* pragmatiques et co- tances d u Destinateur et d u Desti-
prend racine aux divers n i v e a u x de
pace traversé d'énoneés plurivoques ^nitives q u i leur p e r m e t t e n t , en t a n t n a t a i r e * , u n t e l usage donne lieu à
représentation*, profonds et superfi-
pris en charge, transformes et rendus que sujets d ' u n savoir*/non-savoir la désémantisation/resémantisation*
ciels, sur et à travers lesquels s'opère,
«indécidables » sous la pulsion d'une lextologique, d'opérer sur 1'objet des valeurs virtuelles d ' u n élément
dans u n m o u v e m e n t ascendant vers
p r a t i q u e signifiante. Le s t a t u t épisté- intertextuel à connaitre des j o n c t i o n s textémique. S t r u c t u r a n t 1'intertexte
les structures de surface, la t e x t u a l i -
mologique de 1'intertextualité auto- (conjonctions/disjonctions) vérifia- sur 1'axe p a r a d i g m a t i q u e , les for-
s a t i o n * . L a pluralité des préceptes et
génératrice f a i t évidemment p r o - hles. Celles-ci t i e n d r o n t nécessaire- mants intertextuels se présentent en
des méthodes d'approche ne peut
blème. Que penser, en effet, de la ment compte de 1'organisation para- general sous le couvert de textèmes
donc apparaítre qu'en fonction de
«productivité dite t e x t e » q u a n d d i g m a t i q u e et s y n t a g m a t i q u e de figuratifs, c'est-à-dire, en termes de
préalables texto-logiques. Ceux-ci
celle-ci constitue « u n champ de 1'intertexte. S i t u a n t 1'objet de K . L . Pike, d'éléments constitutifs
doivent comprendre u n effort de
transpositions de divers systèmes connaissance dans 1'espace d ' u n d ' u n texte considere n o n pas au p o i n t
modélisation méta-intertextuelle.
signifiants (une intertextualité)» discours méta-intertextuel, q u i se de vue « é t i q u e » et se référant à
Plaider en faveur de la construction
( K r i s t e v a , 1968)? Serait-ce alors, par veut intersubjectivement détermina- 1'homogénéité d u texte-langage, mais
des modeles n'est p e r t i n e n t qu'à
exemple, une page publicitaire q u i l»le, les procedes méthodologiques mis plutôt au p o i n t de vue « é m i q u e »
c o n d i t i o n de les rendre opérants dans
recommande 1'achat d ' u n ordinateur en relief témoignent en faveur d'une p o r t a n t sur 1'hétérogénéité sémio-
une visée théorico-analytique por-
personnel I B M à 1'aide d u sosie de rationalité théorico-propositionnelle tique b i - ou pluri-plane d u t e x t e -
t a n t sur u n n o u v e l horizon de
Charlot ? Certes, t o u t texte entretient non axiomatique. Les théorèmes q u i occurence, t e l q u ' i l « f o n c t i o n n e » à
découvertes. Est donc pertinente une
des relations d'inclusion multiples en découlent ( c e l u i , par ex., de divers n i v e a u x de représentation* au
construction modélisatrice de 1'inter-
avec 1'intertexte. D'oú 1'impasse M. Riffaterre, 1979, avance dans la sein d'une communauté culturelle.
t e x t e , objet à connaitre, q u i sera à la
dans laquelle se r e t r o u v e n t les perspective de la sémiotique peir- Cela pose sur 1'axe paradigmatique le
fois :
démarches interprétatives «tracées » cienne postulant : « pour q u ' i l y ait problème de la transférabilitélresti-
— isomorphe avec les exigences intertextualité, la présence d ' u n tuabilité des formants intertextuels
par S/Z de R. Barthes (1970), q u a n d
formelles régissant la schématisation interprétant reliant les textes est « i n absentia» et « i n praesentia».
elles posent 1'axiome i n t u i t i f selon
des composantes d ' u n système déci- nécessaire, et cet interprétant peut Une analyse anthropologique de ce
lequel «1'inter-texte n'a d'autre l o i
dable d o n t 1'articulation hypothé- problème insistera sur le phénomè-
que 1'infinitude de ses reprises» être une structure » ) v o n t forcément à
tico-déductive prendra en charge ne socioculturel de la «déperdition
(Barthes, ibid.). Cest 1'intertextualité 1'encontre des essais définitionnels,
les marques d'une intertextualité d u s a v o i r » et plus particulièrement
expansive, illimitée et c o n t i n u e : qui se sont inspires de R. Barthes.
perceptible;
t o u t e t e n t a t i v e d'intérêt heuristique Reste à savoir, cependant, s'il est sur 1'opposition savoir i n t u i t i f vs
d'en sortir, d'y opérer une disjonction — fwmologable avec la manifesta- o p p o r t u n pour autant de fonder, avec savoir partagé (cf. Sperber). Indé-
cognitive sera forcément déjouée par t i o n symbolique vs indiciei, iconique G-. Genette (1982), la construction d u pendamment de toute considération
la réversibilité « a d infinitum» à (cf. C S . Peirce) d ' u n i n t e r t e x t e concept d'intertexte sur la n o t i o n de sur la structure interprétante d o n t
tendance fantasmatique des codes d u (sémiotique-objet) d o n t la surface «transtextualité, ou transcendance dépendra, selon M . Riffaterre, la
déjà-lu/écrit (Barthes). figurative témoigne de la c o n t i - du texte » , n o t i o n p a r t i c i p a m , selon mise en évidence d'une i n t e r t e x t u a -
nuité/discontinuité d'une pratique l u i , d ' u n «structuralisme o u v e r t » lité, 1'actualisation et/ou la réalisation
On ne saura se satisfaire d'une telle discursive (par ex., Goethe, West- somme toute néo-idéaliste. d'une quelconque virtualité d'ordre
conception de 1'intertextualité. Pres- ôstlicher Divan (1819/27), cf. Diwan-e i n t e r t e x t u e l s'accompagnent d ' u n
sentie dans 1'optique d u « d i a l o - Hafez (du XlVe s.), par opposition à la 3. processus modalisateur. Celui-ci en-
gisme» b a k h t i n i e n , reprise dans la pratique citationnelle de T . S. E l i o t Pour faire avancer la probléma- gage les sujets d u faire émissif* et
perspective a x i o m a t i q u e conjectura- dans « T h e Waste L a n d » , 1922). tique de 1'intertextualité, la sémio- d u faire réceptif*, d o n t 1'interaction
le d u «pré-signe pulsionnel» ou des tique structurale, compte tenu de productrice d u sens intertextualisé
V u 1'état actuei des recherches, le
modalités t h y m i q u e s * d ' u n «plaisir son héritage saussuro-hjelmslévien, sera nécessairement fonction de la
moins q u ' o n puisse dire c'est que la
d u texte » , cette conception recouvre émet l'hypothèse de la « possibilite de co-présence de deux contextes de
recherche de pointe recuse à présent
mais n'éclaire en rien une des p r o - transformation d u sens» (Greimas, croyanees et de connaissances rela-
1'emploi d u concept i n t e r t e x t e au sens
blématiques les plus complexes. 1970). De telles transformations se tives. Celles-ci se modalisent et se
plutôt vague d'une textualité i n f m i -
120 121
IlllOlllllilMI
Intonation
savoir-faire interprétatif i d e n t i q u e s
p a r c o u r s p a s s i o n n e l . L e s profils
ques d u l a n g a g e se p r é s e n t e n t
fani-
ainsi
d é v e l o p p e à p a r t i r de q u e l q u e pas- Ironie n . f. M (c'est la valeur «phatique» et
sage p a r t i c u l i è r e m e n t i m p r e s s i o n
n o n seulement comme la manifesta- n a n t , présent en t o u t e c o m p o s i t i o n i n t é g r a t i v e de l ' i r o n i e ) e t à e n e x c l u r e
t i o n d e Vacte épistémique d u s u j e t de q u ' A s a f i e v a p p e l l e memoranda e í. Ba d ' a u t r e s possédant v a l e u r s et s a v o i r -
1'énonciation — réduisant 1'intona- d o n t 1 ' e n s e m b l e c o n s t i t u e , precise P a r f o i s r a n g é e p a r les r h é t o r i q u e s faire interprétatif n o n partagés (c'est
t i o n a u x passages catégoriques d ' u n m e n t , l a m é m o i r e c o l l e c t i v e e t se classiques au nombre des quatre l a f o n c t i o n s é g r é g a t i v e e t élitiste de
é t a t d e c r o y a n c e o u de c e r t i t u d e à u n fonctionnements : la pénétration d principaux tropes* (avec la méta- 1 ' i r o n i e ) . D ' o ú 1'intérêt d e s o n é t u d e ,
autre — m a i s a u s s i c o m m e 1'espace n o u v e l l e s i n t o n a t i o n s e t le processu~ phore, la synecdoque, et la m é t o n y - certainement, pour la psychanalyse
s u r m o d a l i s é d ' u n e x c è s de Sens p a r de 1 ' o u b l i . Ces m e m o r a n d a p o u r r a i e n t tnie), et définie alors comme un ( v . S. F r e u d : Le mot d'esprit et ses
rapport à u n e f f e t de Son simple, être c o n s i d e r e s c o m m e des u n i t é s changement d e sens des mots par rapports avec Vinconscieni), e t s o n role
intégrant dans u n c r i ou dans u n é p i s t é m i q u e s * de l a m u s i q u e , c a r contrariété* ou c o n t r a d i c t i o n * , par- important dans certains systèmes
murmure les débordements d'une c ' e s t à p a r t i r des s t o c k s d ' i n t o n a t i o n fois c o n s i d é r é e c o m m e u n e f i g u r e de s é m i o t i q u e s m i x t e s c o m m e le t h é â t r e
s i g n i f i c a t i o n p l u r i e l l e . (M. C.) q u ' i l s c o n t i e n n e n t q u ' o n p e u t établir pensée ( n o n - t r o p e ) , 1'ironie est un ( v o i r , p a r e x e m p l e , les s é q u e n c e s de
quels m e m o r a n d a sont prescrits, a c t e l a n g a g i e r de d i s s i m u l a t i o n t r a n s - d u p e r i e , de m a l e n t e n d u , de quipro-
5.
interdits, permis ou facultatifs dans parente, c'est-à-dire une procédure quó, fondées sur un savoir-faire
Le musicologue soviétique Bóris
u n e c u l t u r e d o n n é e o u , si l ' o n se p l a c e d'énonciation* complexe (débrayée- interprétatif n o n partagé à 1'identi-
A s a f i e v a p r o p o s é de c o n s i d é r e r l ' i n -
d u p o i n t de v u e de l a c o m p é t e n c e embrayée) dans laquclle u n destina- q u e p a r le p u b l i c e t les p e r s o n n a g e s
tonation comme l a base d u signe*
é p i s t é m i q u e des s u j e t s m u s i c a u x , t e u r * de d i s c o u r s c h e r c h e à t r a n s m e t - sur scène).
musical. Asafiev donne de nom-
q u e l s m e m o r a n d a r e l è v e n t des c a t é - Une gestuaire et p r o s o d i e parti-
breuses définitions d u concept d ' i n t o - tre à u n destinataire* u n message
gories c e r t i t u d e / i n c e r t i t u d e et p r o b a - culières ( m i m i q u e , i n t o n a t i o n , d é b i t ,
n a t i o n ; celle-ci est, selon l u i , s u s c e p t i - i m p l i c i t e d o n t le sens est différent
b i l i t é / i m p r o b a b i l i t é . (E. r.) accents d'insistance, etc.) ainsi que la
ble de recouvrir tout paramètre (souvent contraire ou contradictoire)
de celui du message explicitement référence i m p l i c i t e o u e x p l i c i t e , t o u -
m u s i c a l ( e t n o n s e u l e m e n t les h a u -
m a n i f e s t e * . Les a c t a n t s p a r t i c i p a m jours désambiguisante, au contexte
teurs de t o n ) . Dans cette perspective,
à la communication ironique sont contemporain de 1'acte d'énoncia-
1 ' i n t o n a t i o n concerne t a n t la c o m p o -
t i o n , peuvent, en regime oral, servir
sante sémantique* que s y n t a x i q u e * Intratextualité n . f. donc, v i r t u e l s o u actualisés, r e l e v a n t
124 125
Ircmie
botopie
I
+
(définie comme système de valeurs), r\pression de dénonciation ouverte. Dês que les lexèmes se trouvent
et/ou n'impliquant aucun sujet (defi- paraitre être \ II semble donc que la performance actualisés par la mise en arbre, la
«P » S secret ironique mette en scène une structure rection sémantique s'impose; or, rien
ni comme la resultante du phénomè-
+
analyse de Yironie verbale opérant sur '' « non-P » produisant tique reliant ici le verbe et le
s'exprime par la négation*. Tant s complément sujet. L'effet de la
dans la communication courante que la littéralité de P par répétition, par
déformation d'intonation, par hyper- rection sémantique est de régler, pour
dans 1'interprétation des textes litté- ^•(3) Sanction: E voit E coupable ainsi dire, les rapports de forces entre
raires — ou la critique des faits bole, etc. Remarquons que dans g
de S selon L
c
ci a cache (rendu secret) son faire «non- (1'ironie « hot » ou polemique, oú L est eux-mêmes ces classèmes, ne manifes-
pragmatiques. La conceptualité sé- une instance três precise, et E une tent que du «sens figure».
miotique nous permet pourtant une P » par un mensonge P, et E. se g
3. E
Le c o n c e p t d e j o n c t i o n n ' e s t pas
u n i q u e m e n t de n a t u r e s y n t a x i q u e . I I
nV.st pas reserve à la relation
Juridique
nclantielle sujet/objet. II appartient (sémiotique ~)
fait au c o n c e p t de paradigme*.
Dans u n p a r a d i g m e ( W , K w ) , c ' e s t - à -
adj. [N][Ç]
ilire dans u n « e s p a c e » catégorisé*,
1.
Wl v a l e u r s * des t e r m e s t , t n sont
A u sens l a r g e , o n p e u t e n t e n d r e p a r
leu domaines D,, D n découpés
s é m i o t i q u e j u r i d i q u e t o u t s y s t è m e de
( i l c l i m i t é s ) d a n s 1'espace e x t e r n e W
régies régissant les rapports entre
par le s y s t è m e de f r o n t i è r e s ( d e s e u i l s )
actants du point de vue de leurs
K w (v. Catastrophe). Dire que les
droits*. Dans cette perspective, la
I c r t n e s t . d u p a r a d i g m e se détermi-
sémiotique juridique n'est qu'un
ii< i i t r é c i p r o q u e m e n t e t e n t r e t i e n n e n t
champ d'application particulier des
c l i s r a p p o r t s de conjonction/disjonc-
s y n t a x e s m o d a l e s d e t y p e p o t e s t i f et
l i o i i e'est, t o p o l o g i q u e m e n t parlant,
d é o n t i q u e , celles-ci é t a n t à leur t o u r
d i r e d e u x choses :
a n a l y s a b l e s s o i t d a n s le c a d r e general
— a) q u e les d o m a i n e s D ± appar-
de la théorie sémio-narrative, soit
iiinnent à un même espace W :
en termes purement logiques (cf.
mu jonction,
G. Kalinowski).
— b) q u ' i l s s o n t separes p a r K w :
disjonction.
2.
En un sens plus restreint, la
A ce t i t r e , les c o n c e p t s d e j o n c t i o n ,
s é m i o t i q u e j u r i d i q u e a p o u r t a c h e de
ile c o n j o n c t i o n et d e d i s j o n c t i o n s o n t
rendre compte d u discours d u droit
IICH c o n c e p t s d ^ s s e n c e topologique. Ils
( p o s i t i f ) e t , si p o s s i b l e , d e l u i a s s i g n e r
i > 111 s c h é m a t i s a b l e s * à travers les
sa p l a c e d a n s le c a d r e d ' u n e t y p o l o g i e
i n i l i o n s de c a t a s t r o p h e e t d e s t r a t i f i -
des d i s c o u r s . (R. C.-w.)
c i i t i o n * . (J. P.)
• Droit, Devoir, Pouvoir,
• Catastrophe, C a t é g o r i s a l i o n ,
Sociosémiotique.
C o n j n n cl i i) 11/1) is j o n c t i o n ,
Li
• Catastrophe,
Localisme n. m. | [ p ] Graphe actantiel,
Morphologies archétypes,
L'hypothèse localiste est une des Schématisation.
133
IVfanipulation [Ç][P]
Pour construire le modele de la
manipulation, on retiendra le couple
Les résultats des recentes analyses oppositionnel dêcision* vs exécution*
incitent à reconsidérer, sans pour (interne à la structure elle-même)
. n i I a n t la remanier profondément, auquel on adjoindra un autre,
lu macrostructure discursive de la hiérarchiquement supérieur, forme
manipulatiori. Celle-ci est définie des composantes du faire informatif :
{cf. tome 1) comme 1'action de faire persuasif* vs faire interprétatif*.
1'homme sur d'autres hommes, ou, en On prendra également en compte les
termes modaux comme le faire-faire, fonctions résultant du faire interpré-
ou encore, en élargissant le concept tatif, à savoir, acceptation vs refus.
au plan general de la communication, Rassemblant tous ces éléments, on
comme une vaste structure d'échange peut proposer dans le tableau suivant
entre deux actants pris en une si- 1'organisation interne de la mani-
luation éventuellement conflictuelle. pulation :
MANIPULATION
. / \
/V"'
Décision Exécution
(ou non-exécution) Décision Exécution
Acceptation Refus
DESTINATEUR DESTINATAIRE
135
Manipulation
Mémoire Métalangage
savoir s u b s u m é par u n hyper-savoir, che d é j à de l a d é f i n i t i o n des modali- l.iclilive (faire-faire). De cette façon, génération des modalités sur le
e t les a c t a n t s informateur* et observa- t é s * . Pour expliquer différents modes mi peut concevoir le role des parcours génératif*, en essayant de
teur*, comme des sujets cognitifs d ' a c c e n t u a t i o n de l a m é l o d i e , d ' I n d y d a l i t é s e n d o - et e x o - t a x i q u e s eu c o m p r e n d r e l e u r p l a c e e t l e u r role a u x
dont la compétence comporte un souligne 1'importance de 1'accent igard aux trois instances de la niveaux des structures sémio-
h y p e r - s a v o i r , p o r t a n t sur la c i r c u l a - pathétique o u e x p r e s s i f et presente romposition m u s i c a l e : le composi- n a r r a t i v e s v i r t u e l l e s ( o u p r o f o n d e s ) et
t i o n o u l a f a b r i c a t i o n des s a v o i r s d a n s trois façons différentes d'accentuer i <• 11 r, P i n t e r p r è t e e t 1 ' a u d i t e u r . M a i s , des structures sémio-narratives ac-
P é n o n c é . A i n s i la figure d u «secret» (ou d ' « i n t o n n e r » ) une phrase f r a n ç a i - I T I I I I a u t r e c ô t é , ces modalités peu- t u a l i s é e s ( o u de s u r f a c e ) e n t a n t que
i n s t a u r e u n o b s e r v a t e u r , si e t seule- se quelconque : neutre, affirmative vcnt être situées à l'intérieur du m o d a l i t é s virtuelles, actualisantes, et
m e n t si ce d e r n i e r s a i t a u m o i n s « q u ' i l o u n é g a t i v e . S o u s 1'effet de différents «liscours musical lui-même (dans actualisêes q u i s o n t r é a l i s é e s d a n s les
y a q u e l q u e chose à s a v o i r » . (J. F.) sentiments, la phrase originellement 1'éiioncé musical), alors que les énoncés modaux du niveau des
• Programmation, Âction, Cognitif. neutre s'anime et «les syllabes thèmes et les motifs musicaux structures discursives. Cette démar-
s e m b l e n t , p o u r a i n s i d i r e , se m u s i c a l i - u r r a i e n t c o n s i d e r e s c o m m e des «ac- che p e r m e t de p r é c i s e r q u e l q u e peu
s e r » . P o u r les p h r a s e s m u s i c a l e s , l a lants». Dans ce cas, on pourrait c e r t a m e s des modalités, et suggère
m o d a l i s a t i o n s ' e f f e c t u e e n p r í n c i p e de parler, à p r o p ô s d ' u n t h è m e ou d'un q u ' u n e n o u v e l l e m o d a l i t é , la modali-
Modalité façon similaire, et même 1'histoire m o l i f , de s o n v o u l o i r i n t é r i e u r , c'est- té éthique, devrait être prise en
musicale pourrait être conçue, en A-dire de sa t e n s i o n c i n é t i q u e e t , par considération.
A. dernier ressort, c o m m e une histoire .lillcurs, d u savoir contenu dans le 2.
6. GD des m o d a l i s a t i o n s f a i t e s p a r les s u j e t s I h è m e , ce q u i s i g n i f i e r a i t simplement On ne peut parler de modalités
U n t r o i s i è m e critère classificatoire, m u s i c a u x en vue de la réalisation 1 ' i n f o r m a t i o n t r a n s m i s e p a r le t h è m e dans la sémantique* fondamentale,
c e t t e f o i s - c i d u p o i n t de v u e de l a d'objets musicaux. (rythmes, intervalles, timbres, har- bien que celle-ci mette en jeu les
c o m p é t e n c e * modale variable, peut m o n i e s ) , c ' e s t - à - d i r e les s è m e s d o n t i l catégories véridictoire * et thymi-
On peut se demander si les
ê t r e e n v i s a g é . I I s ' a g i t des m o d a l i s a - Mt constitué. q u e * . C e r t e s , ces c a t é g o r i e s surdéter-
m o d a l i t é s e n m u s i q u e s o n t les mêmes
tions graduelles* ( m o d a l i t é s épisté- En ce q u i c o n c e r n e les modalités minent une catégorie sémantique
qu'on a distinguées en sémiotique
miques* par exemple) q u i r e l è v e n t e x o t a x i q u e s , on p e u t dire, en p e n s a n t fondamentale et la convertissent
générale, ou bien s'il existe dans
d ' u n s e u l et m ê m e u n i v e r s c o g n i t i f et à deux thèmes consécutifs, que d ' a b o r d en une taxinomie virtuelle
1'énonciation et 1'énoncé musicaux,
sont reliées par une r e l a t i o n h y p o - Tinfluence du premier thème (son puis en une axiologie virtuelle, mais
des m o d a l i t é s q u i l e u r s o i e n t p r o p r e s .
t a x i q u e * à 1 ' i n t é r i e u r de l a s y n t a x e é n e r g i e c i n é t i q u e ) s u r le s e c o n d est, e n elles le f o n t en tant que catégories
A i n s i , on p o u r r a i t envisager que ces
sémio-narrative. On désignera du nom u n c e r t a i n sens, n o r m a t i v e ; le p r e m i e r proprioceptives*. L'application de
m o d a l i t é s s o i e n t p r o c h e s des « s o m a -
d ' h a l o t a x i q u e s * ces m o d a l i t é s sus- I h è m e m o d a l i s e le s e c o n d p a r r a p p o r t ces catégories pose des predicais
thèmes» de Barthes, des entités
c e p t i b l e s de m a i n t e n i r des r e l a t i o n s uuquel i l instaure un rapport de proprioceptifs virtuels — 1'être de
quasi-physiologiques et gestuelles
h y p o t a x i q u e s dans u n m ê m e univers «devoir». Et i n v e r s e m e n t , en par- 1'être « s e n t i » i n t u i t i v e m e n t comme
c o m m e la r e s p i r a t i o n , q u i n'est pas
c o g n i t i f . (E. B. A.) lant du premier thème, il faut /être/ (réel) ou /paraitre/ (illusoire)
e x c l u s i v e m e n t p r o p r e à la musique
p r e n d r e en c o n s i d é r a t i o n s o n «pou- — , e t des valeurs virtuelles qu'on peut
7. 0SD c h a n t é e , mais q u i , dans l'art musical
occidental, apparait également
voir» c'est-à-dire ses possibilites a p p e l e r des a t t r a c t i o n s et répulsions
[En sémiotique musicale*.] d'influencer la nature du suivant. i n s t i n c t i v e s . I I ne s ' a g i t d o n c p a s ici
comme un facteur segmentant le
L a n o t i o n de m o d a l i t é e n m u s i q u e (K. T.) de l a s u r d é t e r m i n a t i o n d'un énoncé
c o u r s s y n t a g m a t i q u e de l a musique
est l i é e , d a n s l a r e c h e r c h e m u s i c o l o g i - B. d ' é t a t (virtuel) par u n autre énoncé
instrumentale.
que, à celle de 1'interprétation. En 1. d'état (virtuel). I I en est de même
donnant une interprétation à une M a i s o n p e u t a d o p t e r aussi 1'appro- D u f a i t q u e l a m o d a l i t é est « ce q u i d a n s l a sémantique* narrative qui est,
ceuvre musicale, 1'exécutant (ou che d é d u c t i v e e t t e n t e r d ' é l u c i d e r ce t n o d i f i e le p r é d i c a t d ' u n é n o n c é » , les elle a u s s i , p r o p r i o c e p t i v e .
l'« i n t o n a t e u r ») ajoute à la m u s i q u e que signifient, en musique, les recherches v i s a n t à é l a b o r e r la t h é o r i e 3.
e t à sa s t r u c t u r e ( « n i v e a u neutre», modalités générales; c'est-à-dire en- des modalités ont naturellement Par contre, la génération de la
selon J. J. Nattiez) quelque chose d o t a x i q u e s ( v o u l o i r , s a v o i r et ê t r e ) et porte sur leurs r é a l i s a t i o n s dans des syntaxe* fondamentale fait apparaitre
q u i la r e n d v i v a n t e et l a f a i t m u s i q u e exotaxiques (devoir, pouvoir et énoncés* modaux régissant des des énoncés virtuels par 1'affirmation*
d a n s le sens p r o p r e d u t e r m e . C e t t e faire). Si on pense à la musique énoncés descriptifs, c'est-à-dire sur de la taxinomie virtuelle et de
d y n a m i s a t i o n , c e t t e a n i m a t i o n de la c o m m e à une sorte d'organisme d o n t les m o d a l i t é s a u n i v e a u des s t r u c t u r e s T a x i o l o g i e v i r t u e l l e de l a sémantique
m u s i q u e , on p e u t la designer d u t e r m e le mouvement est 1'acte m ê m e (le discursives ou les énoncés sont fondamentale. Ces énoncés virtuels
s é m i o t i q u e de modalisation*. f a i r e ) , a l o r s 1 ' a c t i o n q u i m e t cet o r g a - r é a l i s é s . M a i n t e n a n t q u e les c o n t o u r s s o n t de d e u x t y p e s q u i c o r r e s p o n d e m
Dans son Cours de composition nisme en m o u v e m e n t et d o n t la vie de la théorie des modalités sont aux catégories proprioceptives aléthi-
musicale, V i n c e n t d ' I n d y se rappro- d é p e n d à t o u t i n s t a n t , est de nature é t a b l i s , o n p e u t e n v i s a g e r de s u i v r e l a que et t h y m i q u e de la sémantique
140 141
Modalité
Modulitc
nécessaire v i e n t à d e f i n i r l e devoir-
e t p a r d é f i n i t i o n à c e l u i de m o n d e ment en M r (P. A. B.)
L ' e n t r é e e t l a s o r t i e de E s o n t a u t a n t être :
n a t u r e l * . Tandis que, p o u r une • F i c t i o n , Modalité.
de passages s u r le b o r d o u l a l i m i t e de de = pê
144 145
Music-alt-
Morphologies a r c h é t y p e s Motif Mouvement Musicale
148 149
Jl
Narrateur [Ç|[D] 2.
Par ailleurs, i l apparait mainte-
La définition de narrateur/ nant que l a catégorie de Vobserva-
narrataire, empruntée telle quelle à teur*, à vocation beaucoup plus
G. G e n e t t e , doit être aujourd'hui g é n é r a l e , s u b s u m e celle d e n a r r a t e u r .
r e c o n s i d é r é e , p o u r des r a i s o n s a u s s i Tous les syncrétismes décrits par
bien théoriques que pratiques. G e n e t t e ( l a p r é s e n c e o u 1'absence d u
1. n a r r a t e u r dans la diégèse, essentielle-
T o u t d ' a b o r d , l a n o t i o n de n a r r a - ment), sont en fait des modes de
t e u r est três d i f f i c i l e à manier dès manifestation plus ou moins expli-
q u ' o n q u i t t e les t e x t e s d i t s « n a r r a - c i t e s de 1 ' o b s e r v a t e u r , e t le n a r r a t e u r
tifs» (comment appeler le «je» n'est plus à ce compte qu'u/i role
énoncé d'une plaidoirie j u d i c i a i r e ? ) , actoriel (dote d u p a r c o u r s figuratif
et i n u t i l i s a b l e dès q u ' o n q u i t t e les de v e r b a l i s a t i o n ) facultatif de 1'obser-
discours v e r b a u x ( c o m m e n t appeler vateur. Rapportée à la typologie
1'énonciateur é n o n c é d ' u n t a b l e a u ? ) . des o b s e r v a t e u r s , l a sous-classe des
La définition en question manque n a r r a t e u r s sera c o m p o s é e d u «nar-
singulièrement de généralité; que rateur» proprement dit (ou
penser d ' u n e i n s t a n c e d i s c u r s i v e q u i « focalisateur/aspectualisateur » à
dépend aussi étroitement d ' u n m o d e role v e r b a l ) , du «rapporteur» (ou
de manifestation et d'un genre «spectateur» à role v e r b a l ) e t du
spécifique? En outre, on semble «témoin» (ou «assistant» à role
l i m i t e r 1'usage d e ce t e r m e a u x cas o ú v e r b a l ) . M a i s i l f a u d r a i t aussi prévoir
le s u j e t d ' é n o n c i a t i o n est « e x p l i c i t e - des o b s e r v a t e u r s dotes de p a r c o u r s
m e n t installé d a n s 1 ' é n o n c é » : q u e l figuratifs optiques (cf. l'« ocula-
est i c i le c r i t è r e de l'« explicite»? risation» de F. Jost, l ' o p t i q u e et
Doit-on prendre en considération l ' « h a p t i q u e » de D e l e u z e ) o u c i n é m a -
s e u l e m e n t l a m a n i f e s t a t i o n de Pac- t o g r a p h i q u e s (cf. le « m o n s t r a t e u r »
t e u r , o u t e n i r c o m p t e , à d é f a u t , de l a des s p é c i a l i s t e s d u c i n e m a ) ; o n le v o i t ,
m a n i f e s t a t i o n d'une subjectivité t h y - la n o t i o n de «narrateur» n'ouvre,
mique et/ou cognitive? Doit-on pren- d a n s 1'état a c t u e i de n o s c o n n a i s s a n -
dre en considération seulement sa ces sur la m a n i f e s t a t i o n , qu'à un
m a n i f e s t a t i o n a c t o r i e l l e a u sens s t r i c t inventaire empirique des parcours
(par exemple pour u n « assistant » * ) , figuratifs d'énonciation, dont la typo-
ou, à défaut, son implicitation l o g i e s é m i o t i q u e est e n c o r e à c o n s t r u i -
actorielle, et ses déterminations r e . (J. F.)
spatio-temporelles dans 1'énoncé
( d a n s le cas d ' u n « s p e c t a t e u r » * ) ? • Observateur, Enonciation.
INoÒllK'
c o m m e u n i v e r s e l ) ; o u encore, u n e
INoème n . m . [N][Ç] d é fin itio n f o r m e l l e : s Z» s s e r a i t p a r
1 2
(programme ~) Ce t e r m e , e m p r u n t é à H u s s e r l ,
designe en sémantique (pour
s , e t =i. D a n s ce c a s , t o u t e s t r u c t u r e
é í é m e n t a i r e de l a s i g n i f i c a t i o n * s e r a i t
1.
K. Ileger, R. M a r t i n , B . P o t t i e r n o - d ' o r d r e noémique, puisqu'elle a r t i -
• Programme narratif. L e p r o b l è m e de l a g é n é r a t i o n de
l i i i n m e n t ) , u n u n i v e r s e l de méthode : c u l e t o u t e catégorie sémique q u e l l e
t e l s t e r m e s à p a r t i r de l a m i s e e n p l a c e
un t r a i t d e sens posé p a r 1 ' a n a l y s t e qu'elle soit.
de l a s t r u c t u r e é l é m e n t a i r e de l a
nwlépendamment de t o u t e l a n g u e
D a n s t o u s les cas, les noèmes s o n t
Neutralisation [ ç ] s i g n i f i c a t i o n * sous f o r m e d e carré, n ' a
pas reçu j u s q u ' à présent de s o l u t i o n
II.II u r e l l e . O n p e u t en donner une
des unités d u m é t a l a n g a g e séman-
définition s u b s t a n t i e l l e : le trait
s a t i s f a i s a n t e . C e l a d é p e n d de 1'idée t i q u e . (F. R.)
A. /unimé/, p a r e x e m p l e , s e r a i t u n noème
q u ' o n se f a i t de ce q u i est p r o p r e a u • Schématisation.
2. ((•'est-à-dire u n c l a s s è m e * considere
sémiotique dans 1 ' a r t i c u l a t i o n l o g i -
E n sémiotique, la n e u t r a l i s a t i o n q u e des r e l a t i o n s cat égor i el l es. E n
f a i t p a r t i e des procédures d i s c u r s i v e s e f f e t , le c a r r é * s é m i o t i q u e , t o u t e n
et represente la conversion*, au é t a n t u n e o r g a n i s a t i o n p l u r i e l l e de
n i v e a u d u d i s c o u r s , de l a d o u b l e r e l a t i o n s , reste néanmoins l a f o r m e de
opposition* privative constitutive d u Tarticulation, p a r génération de
t e r m e n e u t r e s u r le carré s é m i o t i q u e . r e l a t i o n s , d ' u n e catégorie sémantique
D ' a u t r e s procédures, t e l l e s l a s u s p e n - à d e u x d é t e r m i n a t i o n s . D e là le
s i o n , l a syncrétisation, t o u t e a b s e n t i - p r o b l è m e d u s t a t u t précis des t e r m e s
fication de réponse d a n s u n d i a l o g u e , de d e u x i è m e e t d e t r oi si èm e généra-
l ' e m p ê c h e m e n t de l a f o n c t i o n r e c o n - t i o n . L e t e r m e n e u t r e est d o n c à
n a i s s a n c e , e t c . , r e l è v e n t três s o u v e n t c o n c e v o i r c o m m e , à l a f o i s , t o u t ce q u i
d ' u n e m ê m e o p é r a t i o n de n e u t r a l i s a - n ' e s t p a s 1'axe* s é m a n t i q u e posé (le
t i o n . I I r e s t e à m i e u x étudier les c o n t r a d i c t o i r e d u terme complexe) et
détails de l e u r f o n c t i o n n e m e n t . (F. M.) q u e l q u e chose de c o n s t a m m e n t deter-
B. m i n e , c'est-à-dire i n c o n c e v a b l e a u -
L ' e x e m p l e d a n o i s de n e u t r a l i s a t i o n delà de l a r e l a t i o n de c o n t r a d i c t i o n
s u r le p l a n de 1 ' e x p r e s s i o n c o n c e r n e a v e c 1'axe des contraíres. O n a d o n c à
1'opposition aspire I n o n aspire qui faire avec u n t e r m e étrange, u n e sorte
d i s t i n g u e n o r m a l e m e n t les o c c l u s i v e s de « r i e n » s é m i o t i q u e q u i n ' a r i e n à
d e n t a l e s t e t d d a n s c e t t e l a n g u e (les v o i r a v e c le R i e n a f f i r m a t i f d u sens
d e u x p h o n è m e s é t a n t n o n voisés, nié, m a i s p l u t ô t a v e c l a p r i v a t i o n
c o n t r a i r e m e n t à ce q u i se passe e n s é m i o t i q u e d u sens p o s é ; u n n o n - l i e u
suédois, c o m m e en français); l a q u e l a c a t é g o r i e t r a v e r s e e t n o n p a s le
n e u t r a l i s a t i o n a l i e u e n f i n a l e de m o t , l i e u d ' u n t e r m e négatif.
q u a n d l a s y l l a b e est p o s t - t o n i q u e :
A u - d e l à de l a difficulté intrinsèque
dans cette s i t u a t i o n , les deux
à ce c o n c e p t , s o n i m p o r t a n c e e n
coincident en une fricative n o n
théorie sémiotique est evidente.
aspirée [Ô] ~ havet ( l a m e r ) , Naestved
P l u s i e u r s récits u t i l i s e n t le n e u t r e
( n o m de v i l l e ) . C e t t e n e u t r a l i s a t i o n n e
c o m m e u n r e s s o r t p o u r le déclenche-
se p r o d u i t d ' a i l l e u r s q u e si l a v o y e l l e
m e n t de séquences n a r r a t i v e s , e n
de l a s y l l a b e f i n a l e est e ( a f f a i b l i e e n
p a r t i c u l i e r dans p l u s i e u r s poétiques
[ a ] ) , c a r s i n o n , t n ' e s t p a s fricativisée.
d u d o u t e , d u p r o b l è m e , de 1'inquiétu-
— Ces n e u t r a l i s a t i o n s p h o n é t i q u e s
d e , e t c , là oú le d i s c o u r s o p e r e a v e c
s o n t g é n é r a l e m e n t três f o r t e m e n t
des procédures de n e u t r a l i s a t i o n q u i
c o n d i t i o n n é e s , e t c'est sans d o u t e
restent encore p o u r l a p l u p a r t à
a u s s i le cas p o u r les n e u t r a l i s a t i o n s
d é v o i l e r . (F. M.)
a y a n t l i e u s u r le p l a n d u c o n t e n u .
(P. A. B.) Carré sémiotique.
I o
155
Observateur (Hwervateur
presente seulement comme une sorte 1. t i o n reste alors une simple possibili- la définition de Pobservateur : la
d'échelle a n t h r o p o m o r p h e , auquel L'observateur, en t a n t que n o n - te), ou bien actuei, s'il est identifié en d i s j o n c t i o n de Pallocutaire et de
l'énonciataire peut s'identifier, de p a r t i c i p a n t au processus de c o m m u - t a n t qu'observateur en t r a i n d"exer- Pobservateur en t a n t que destinatai-
véritables sujets opérateurs, actifs, n i c a t i o n q u ' i l observe, n'est pas cer son faire. res* de la c o m m u n i c a t i o n ; la b i f u r c a -
156 157
Occultation
Occultation
161
Paraitre Passion
PUHHÍOII
la promesse ( v . C o n d i t i o n ) , de sorte ble, puisque S ne sait pas encore par p l a n plus superficiel de représenta-
On v o i t , d'autre p a r t , q u ' i l nous
1
2
que Sj en propose les termes et lui-même ce q u ' i l en est de sa propre t i o n , comme une organisation hiérar-
Iniil encore rendre compte de 1'aspect
assume le s t a t u t de destinateur, alors prestation : i l s'abandonne à Péva- chique modale, appelée à se déployer
t e n i i f , et en general de Yintensitê
S doit assurer u n certain faire — l u a t i o n de 1'autre. Dans la série des s y n t a g m a t i q u e m e n t , au niveau dis-
p i i N s i o n n e l l e , q u i distingue par exem-
2
F(X) — d o n t la réalisation deter- passions « j u s t e s » ( X ) , S sait déjà cursif, sous forme de configurations
2
ple la f r u s t r a t i o n de la rage, l a
mine, avec la crédibilité de S , bien que p o u r sa p a r t i l a réussi, et mérite dites pathèmes. (P. F.)
xutisfaction de la j u b i l a t i o n , la
súr, la réalisation d ' u n faire sanction- une réponse, q u i v i e n t ou ne vient • Passion, T h y m i q u e .
déception de l ' a m e r t u m e , etc. Cet
n a n t — F ( Y ) — ; dans u n premier pas. Finalement, dans la série des
aspect de 1'analyse concerne sans
temps, la prestation à la fois de X et passions « d ' é c h e c » , S sait q u ' i l n'a
doute d'une p a r t 1'estimation f i d u -
2
programmes n'est pas la seule à obéir (mode de IIIIIIH le procès de c o n s t i t u t i o n de la ques, Document de travail, U r b i n o ,
1971) et F . T h u r l e m a n n (Paul Klee,
Mgnification sémantique.
aux «contraintes de la linéarisa- signification ~) Un autre problème derive de l a v. index sous « é v a l u a t i f » ) .
t i o n » . Les relations et les termes d ' u n
adj. HHfl niilure morphématique des langages La problématique de la lecture
carré sémiotique, les épreuves d u
|iliysionomiques : le sens physiono- physionomique semble être recoupée
schéma n a r r a t i f , les configurations
iiii<|ue global d ' u n texte ne peut pas largement par celle de la connota-
passionnelles sont elles aussi «mises Par mode de signification physio-
cl re conçu comme la somme des effets tion*. I I nous parait cependant utile
en perspective», et ne peuvent être nomique nous proposons de designer
de sens* attribuables à ses cons- d'éviter, d u moins provisoirement,
textualisées sans 1'élection d ' u n p o i n t u n phénomène sémiotique q u i , j u s -
i i l i i u n t s . (Ce phénomène a déjà 1'emploi de ce terme, étant donné
de vue. O n dira donc plus générale- qu'à présent, a été décrit à 1'intérieur
rlé remarque par le peintre q u ' i l i m p l i q u e , n o n seulement d'après
ment que la « m i s e en perspective» des sciences humaines par des t e r -
W. K a n d i n s k y : « L e s lignes prises 1'étymologie, mais aussi dans la
affecte n ' i m p o r t e quel contenu actua- mes varies : signification « d i r e c t e »
ÍHolément peuvent être « g a i e s » , théorie hjelmslévienne, 1'idée d'une
lisé, dans la mesure oú i l l'est ou « i m m é d i a t e » (Jakobson), effet
landis que 1'impression globale peut subordination hiérarchique à u n
forcément au dépens d ' u n autre au «sinniich-sittlich» des couleurs
produire u n effet de « t r i s t e s s e » . » ) langage dénotatif. Certaines expé-
moins (la conjonction aux dépens de (Goethe),« appréciation collective des
U n des aspects les plus t r o u b l a n t s riences dans le domaine de la peinture
la d i s j o n c t i o n , u n terme aux dépens substances» ( H j e l m s l e v ) , lecture
dans 1'étude des langages physiono- dite « a b s t r a i t e » o n t montré que la
de son contraire, le héros aux dépens « p h y s i o n o m i q u e » des objets (psy-
miques est le f a i t q u ' o n ne dispose pas dimension physionomique peut jouer
du t r a i t r e , et vice versa...). chologie génétique).
(ou pas encore?) d ' u n langage le role d ' u n langage autonome.
3. L a lecture p h y s i o n o m i q u e , à l a -
construit p o u r la description d u L ' a u t o n o m i e d u langage des goúts et
E n l i m i t a n t la n o t i o n de « perspec- quelle 1'ensemble des substances* d u
contenu. D'oú 1'impossibilité d'éta- des odeurs (appréciation des vins,
t i v e » aux « contraintes de la linéari- monde sensible peut être soumis (les
lilir des corrélations fixes entre etc.) ne demande pas à être justifiée.
s a t i o n » , on s'interdit de prendre en sons, les couleurs, les parfums, e t c ) ,
figures de 1'expression et figures d u Le développement d'une théorie
compte les effets «perspectifs» des releve d ' u n véritable langage* dans le
contenu. Les termes n o r m a l e m e n t générale d u mode de signification
discours v e r b a u x , et de t r a i t e r sens hjelmslévien, caractérisé par la
employés sont de caractere nette- physionomique p o u r r a i t jouer u n role
convenablement 1'indéniable parente non-conformité entre le p l a n de
ment évaluatif* et relèvent presque i m p o r t a n t pour l'étude des discours
sémiotique des perspectives n a r r a t i - 1'expression et le p l a n d u contenu.
cxclusivement de deux classes : ter- syncrétiques (v. Syncrétisme). U n
ves, picturales, cinématographiques, A i n s i , une figure* c h r o m a t i q u e *
mes caractérologiques et termes synes- certain t y p e de discours syncrétiques
etc. C e s t p o u r q u o i i l parait plus complexe, u n « rouge clair désaturé » ,
ihésiques*, les deux étant, dans une semble en effet faire appel à une
rentable de definir la perspective par exemple, peut exprimer le
certaine mesure, interchangeables. m u l t i t u d e de substances pour e x p r i -
comine u n cas particulier d u p o i n t de contenu physionomique global « déli-
/Vinsi une même figure c h r o m a t i q u e , mer — dans u n concours t o t a l i s a n t —
vue, obtenu par u n embrayage c a t » . L'analyse d u mode de significa-
tel u n «jaune clair», peut être décrit u n seul sens physionomique. (F. T.)
c o g n i t i f p a r t i e l , que comme une t i o n physionomique présuppose donc
ou bien comme « a g r e s s i f » ou bien • Connotation, Semi-symbolique.
procédure à p a r t , limitée à la une a r t i c u l a t i o n de la substance de
comme « c h a u d » .
linéarisation (verbale) des structures 1'expression en t r a i t s élémentaires.
narratives. (J. F.) Quelques éléments pour une théo-
Si les études sur le «symbolisme
rie d u mode de signification physio-
• Point de vue. v o c a l » — p o u r prendre u n exemple
nomique ont déjà été proposés par
tiré d u domaine linguistique — n ' o n t
pas, jusqu'à présent, donné de
Hjelmslev ( « L a s t r a t i f i c a t i o n d u Picturale
résultats convaincants, la raison en
langage», Word, 1954) sous le terme (sémiotique ~)
Persuasif (faire ~) \ç\ est qu'elles se sont appuyées sur
de « n i v e a u d'appréciations collecti-
ves » . H j e l m s l e v considere cependant adj. MÍE
1'unité d u son comme p o i n t de départ.
Comme dans le cas d u faire le phénomène comme u n simple mode
Cependant, comme J . - C l . Coquet a
interprétatif*, je ne proposerai pas la de saisie* de la substance et n o n pas
pu le m o n t r e r , 1'analyse d u contenu
comme u n véritable mode de signi- Le projet d'une sémiotique p i c t u -
catégorie véridictoire comme predo- physionomique des sons d o i t proce-
fication. rale se conçoit comme la construction
m i n a n t e ; le Destinateur q u i opere u n der, elle aussi, à 1'articulation d u plan
De premières analyses sémiotiques d'un objet s y n t a g m a t i q u e * de d i m e n -
faire persuasif « t r a d u i t » en objets ou de 1'expression en t r a i t s distinctifs, à
de textes plastiques q u i , i m p l i c i t e - sion discursive. A f i n de saisir une
parcours a t t i r a n t s , ou au contraire, la manière de la phonologie. I I n'est
ment, a t t r i b u e n t à la dimension logique d'enchainement, le procès
repoussants, les termes d u système de p o u r t a n t pas sur que les catégories
physionomique u n s t a t u t de langage c o n t i n u de la p r o d u c t i o n picturale
valeur* d o n t i l est dépositaire. (F. B.) pertinentes pour la lecture physiono-
167
166
Platrtiquc
1'laHtique
i v n i r . Selon que les deux instances vue p o u r r o n t être qualifiés d ' « ex-
tenu par le premier langage (c'est le
cas dans certaines théologies de
Point de vue [Ç|[P] • n rause, 1'observateur* et l ' i n f o r m a - clusifs » , «inclusifs » , « réclusifs »
i r u r * , sont embrayées ou débrayées, ou «intégrateurs » , comme le montre
1'icône assurées par la composition
[Refonte et reformulation.] iinifiées ou pluralisées, les points de le diagramme suivant :
plastique de celle-ci).
1.
Jusqu'à présent, 1'essentiel des Sera dénommée point de vue toute Points de vue INTÉGRATEURS
c o n f i g u r a t i o n discursive o u est (réalisme integral)
recherches en sémiotique plastique a
porte sur la reconnaissance et 1'inven- engagée une compétence d'observa-
Embrayage de Embrayage de
taire des catégories* et des figures* t i o n différente de celle d u sujet 1'observateur 1'informateur
plastiques. C e s t u n état de f a i t , d'énonciation présupposé. Appar- 1'oints de vue Points de vue
historique si l ' o n peut dire. Sans t i e n d r o n t à cette configuration l'ob- HECLUSIFS INCLUSIFS
considérer, bien au contraire, q u ' i l servateur* et F i n f o r m a t e u r * , les (réalisme subjectif) (réabsme objectif)
faille négliger le mode d'existence modalités de leurs compétences co-
paradigmatique de la sémiotique gnitives, leurs manifestations figura- Débrayage de Débrayage de
plastique n i surtout que celui-ci soit tives, et en particulier 1'interaction \r 1'observateur /
désormais parfaitement connu, i l des variations de leurs roles actoriels
Points de vue EXCLUSIFS
convient cependant d'indiquer la avec celles de leurs deixis spatio-
(néo-positivisme)
necessite et 1'importance d'études temporelles.
nombreuses q u i permettraient d'ap- 2.
procher 1'organisation syntagma- A 1'égard d u faire sémiotique, le
tique des formes plastiques, de definir point de vue apparait comme une des
Cette typologie des points de vue 5. H
est constitutive de l'épistémologie I I se trouve que j ' a p p r o u v e la note
ainsi les conditions de réalisation d u procédures de discursivisation, voire
interne* des discours. de J . Fontanille, le problème restant
procès* plastique. de t e x t u a l i s a t i o n ; o n ne peut en effet
4. la nomenclature observateur/infor-
actualiser quelque structure que ce
T o u t p o i n t de v u e impose à m a t e u r ; pour m o i , le p o i n t de vue
Eugène Carrière disait « q u ' u n soit dans 1'énoncé sans 1'organiser
1'énonciataire, instance de réception, comporte à la fois u n découpage
tableau est le développement d'une selon u n p o i n t de vue determine; le
une interprétation de l'énoncé. Énon- (focalisation*) et une mise en valeur
lumière»; Eugène Delacroix affir- carré sémiotique, les énoncés de (mise en perspective*); donc, pour
ciataire et énonciateur n'étant que
m a i t que « l a composition est une j o n c t i o n , les programmes narratifs, m o i , le premier actant est u n simple
deux « r o l e s » thématiques et acto-
organisation d'analogies»... Ces ré- etc. ne s'actualisent que polarisés, sujet opérateur, tandis que le second
riels d u même a c t a n t , le sujet
flexions, p a r m i bien d'autres, m o n - par des points de vue particuliers, q u i possède les a t t r i b u t s d ' u n Destina-
(1'énonciation, o n comprend que la
t r e n t à quel p o i n t les études sur les permettent à chaque sujet d'énoncia- teur : connaissance d ' u n système de
compétence d'observation, oú 1'énon-
modes de co-présence des unités t i o n d'organiser u n discours p a r t i - valeurs, et compétence à l a conver-
ciateur inscrit les limites simulées de
plastiques sont indispensables à l a culier, à p a r t i r des virtualités m u l - sion de ce système en valo-
na compétence cognitive, devienne
compréhension et à 1'analyse des tipolaires de 1'immanence sémio- risation/dévalorisation d'objets, de
aussi une compétence pour 1'énoncia-
procès plastiques. Les réflexions sur n a r r a t i v e . I I ne s'agit par conséquent sujets, de plans, de scènes, etc. (F. B.)
taire. A u t r e m e n t d i t , construire u n
les bords et les lisières, sur les n i d'une « t e c h n i q u e » , n i d ' u n
point de vue, c'est aussi construire u n
contrastes mais aussi sur les rimes « procede » , mais de la manifestation
énonciataire énoncé. Les «pouvoir
plastiques, sur les rythmes enfin, plus ou moins ostensible d'une p r o -
savoir», «vouloir savoir», e t c , q u i
représentent a u t a n t de contributions cédure incontournable de l a mise
rnodalisent 1'observateur deviennent
à 1'approche syntagmatique des en discours. Dans la mesure oú la
en ce sens des contraintes et des
tableaux comme à celle des paysages polarisation des structures suppose
limites imposées à la construction de
ou des espaces bâtis parcourus. Les u n investissement axiologique, o n
la signification p a r l'énonciataire.
Polarisation
lectures orientées et les saisies simul- peut definir le p o i n t de vue comme la
Pour ce dernier, les divers débrayages axiologique n. f. [N][P]
tanées, les effets d'attente et de forme cognitive que prend 1'investis-
et syncrétismes q u i affectent 1'obser-
tension sont des objets de sens dont sement de l a valeur dans la mise en
vateur constituent a u t a n t de proposi- L a schématisation* topologique
une sémiotique plastique ne peut pas discours.
tions áHdentificalion*, et le p o i n t de du carré sémiotique* en termes de
ne pas rendre compte. (J.-M. F.) 3. vue s'interprète alors comme l a pièce catastrophes* d o i t recourir, pour être
T o u t p o i n t de vue suppose chez maitresse des stratégies d'identifica- complete, à une catastrophe — dite
1'énonciateur, instance de produc- tion. (J. F.) «papillon d u a l » — d o n t le déploie-
• Sémiotique. t i o n , une certaine organisation d u
171
Polemique Politique l'i ' u x é o l o ^ i q u c
ment universel* (W, K w ) est de d'un objet de savoir que comme • • • u r u m i n e politique que la «littéra- approche « d e l a » politique en t a n t
d i m e n s i o n q u a t r e , réductible à trois. p o s i t i o n de cet o b j e t e n place d ' a n t i - i Mi »* d'un texte d i t littéraire. D e u x q u ' i n t e r a c t i o n * et c o m m e ensemble
Les schèmes (V, K )v utilisables s u j e t . C e l a est p a r t i c u l i è r e m e n t f r a p - l y p e g de critères p e u v e n t cependant de p r o c è s * a n a l y s a b l e s e n t e r m e s d e
s y n c h r o n i q u e m e n t * étant de d i m e n - p a n t l o r s q u e ce d i s c o u r s , e n p h i l o s o - Itre envisagés. La spécificité du s y n t a x e n a r r a t i v e , e n étroite l i a i s o n
s i o n 2 , i l s y s o n t d o n c de c o d i m e n s i o n p h i e e t e n sciences h u m a i n e s , s u p p o s e • li riiurs p o l i t i q u e p e u t d ' a b o r d être avec les développements de la
1 et i l existe p a r conséquent une u n e i n t e n t i o n n a l i t é d o n t l e role est d e i echerchée d u côté d e sa s é m a n t i q u e : sémiotique de 1'action, de l a m a n i p u -
dimension d e 1'espace externe que s'auto-objecter u n domaine d'objets ||1 p o l i t i q u e le d i s c o u r s q u i « p a r l e d e l a t i o n e t des s t r a t é g i e s * . L ' i n t r o d u c -
l ' o n p e u t interpréter t e m p o r e l l e m e n t . e n p l a c e d ' a n t i - s u j e t . (J.-F. B.) politique» — à supposer évidemment t i o n d e l a n o t i o n d e procès d e v a i t d u
Cette diachronie en quelque sorte BUe T i s o t o p i e * ainsi provoquée soit même coup entrainer un nouvel
« s y n c h r o n i q u e » (sans p a r a d o x e ) est I I I ' -même définissable et dêlimi- élargissement d e l a p r o b l é m a t i q u e , e n
u n e s o r t e d e t e m p o r a l i t é interne à la t l b l e ; d e f a i t , à 1'intérieur d ' u n i v e r s d i r e c t i o n d ' u n e s é m i o t i q u e des r e l a -
s t r u c t u r e . E l i e n ' a r i e n à v o i r avec l a
t e m p o r a l i t é externe que l'on introduit
Politique •ocioculturels h i s t o r i q u e m e n t
m i n e s , le c o n s e n s u s s e m b l e
deter-
s'établir
t i o n s de p o u v o i r * e n general, r e c o u -
v r a n t , o u t r e les d i s c o u r s politiques
lorsque l'on convertit les c a t a s t r o - (sémiotique ~) |Ur u n c e r t a i n n o m b r e d e critères d e proprement dits, 1'ensemble des
phes élémentaires e n graphes actan- i naissance, éventuellement i m - pratiques* sémiotiques à 1'oeuvre
adj. [N][Ç|[E
tiels* par conversion* formelle. Elie plicites, permettant de fixer, par dans les procès de transformation
e x p r i m e que l'espace externe W du IXemple, l a démarcation entre u n e interactantiels, et appelant à titre
1.
déploiement ( W , K w ) e s t polarisé. En lllocution, ou une greve, «politi- complémentaire la mise en place
H i s t o r i q u e m e n t , 1'approche sémio-
termes de s é m a n t i q u e fondamenta- ques » , e t u n e a l l o c u t i o n o u u n e g r e v e d ' u n e p r o b l é m a t i q u e s é m i o t i q u e des
tique du domaine politique s'est
le*, la polarisation correspond à i m p l e m e n t « r e v e n d i c a t i v e s » s u r le s i t u a t i o n s * à l'intérieur d e s q u e l l e s se
a m o r c é e sous l a f o r m e d ' a n a l y s e s des
1 ' a x i o l o g i s a t i o n * d u carré s é m i o t i q u e . plan « s o c i o - é c o n o m i q u e » ; Texplica- nouent les stratégies d ' i n t e r a c t i o n .
d i s c o u r s * p o l i t i q u e s . S u r ce t e r r a i n ,
En termes du modele actantiel iiim des catégories s é m a n t i q u e s s u r Même s i elle exploite aujourd'hui
alors considere comme le domaine
o b t e n u à p a r t i r d u carré p a r c o n v e r - l e t q u e l l e a s e f o n d e n t les d i s t i n c t i o n s surtout les é l é m e n t s d e grammaire
reserve de l ' « a n a l y s e d u contenu »,
s i o n p a r d u a l i t é , elle c o r r e s p o n d a u K o c i o c u l t u r e l l e s d e ce t y p e f a i t certes n a r r a t i v e d o n t o n dispose, l a sémio-
1'apport de l a sémiotique a essentiel-
transfert* d e 1'objet d e v a l e u r . Le I I H r I ie d e l a t a c h e d u sémioticien, t i q u e p o l i t i q u e , b r a n c h e d e l a sociosé-
lement consiste, dans un premier
parcours canonique «en huit» de m a i s elle n e s u f f i t p a s p o u r a u t a n t , à miotique en cours d'élaboration, a
temps, à substituer à la conception
1'objet de v a l e u r s u r le carré n'est r l l e seule, à fonder une typologie* également p a r t , o n le v o i t , a u x débats
atomiste de la signification sur
d o n c pas a r b i t r a i r e . I I c o r r e s p o n d à r i g o u r e u s e des d i s c o u r s . D ' o ú l a m i s e m é t h o d o l o g i q u e s e t t h é o r i q u e s q u i se
l a q u e l l e s ' a p p u y a i e n t les études s t a -
u n phénomène t o p o l o g i q u e profond. ni avant d'un second ordre de sont instaures entre sémiotique et
tistiques en vogue (depuis les p r e -
(J. P.) 'Mirres, syntaxiques cette fois, et p r a g m a t i q u e * . (E. L.)
m i e r s t r a v a u x de H . D . L a s s w e l l et
• A x i o l o g i e , Carré sémiotique, d o n c p l u s a p t e s à n e u t r a l i s e r le p o i d s • Discours, Typologie,
de N . L e i t e s , v o u é s a u c o m p t a g e des
Catastrophe, Conversion, Transfert. des variations socioculturelles : à Interaction, Pouvoir,
fréquences lexicales), une approche
iiili- des d i s c o u r s «politologiques » Stratégie, Sociosémiotique,
s t r u c t u r a l e f o n d é e s u r 1'idée d e n i -
(en ce sens qu'ils «parlent de Pragmatique.
veaux d ' a r t i c u l a t i o n des discours,
politique»), ou parmi eux, seront
antérieurs à leur manifestation et
iilors consideres comme proprement
Polemique [ç][p] aboutissant à la production de
« politiques » ceux dont la p r o d u c t i o n
totalités s i g n i f i a n t e s irréductibles à l a
172 173
Prégnance Prégnance
174
175
Présence Preuve l'i i m i l i l s / U n i v e r s a u x Programme narratif
180 181
P r upr iocepti ves
ProHpcctivité
185
Récepteur Réceptif Reconnaissance
Hécl
Récepteur [Ç][D] Reconnaissance \ç\ •mil que des représentations e m p i é t e r s u r le d o m a i n e des sciences
Onttruitee p a r le s u j e t , des p r o d u i t s de l a n a t u r e , elle n ' a p a s d a v a n t a g e à
ilr son « i m a g i n a t i o n » si l ' o n p e u t faire siennes les hypothèses en
4.
4. iliic. qui n'engagent nullement le p r o v e n a n c e de d i s c i p l i n e s t e l l e s q u e l a
Dans le cadre de 1'interaction*
Je propose de d o n n e r u n e a c c e p - •iijet-autre « r é e l » , celui q u ' i l a en psychanalyse, la psychologie cogni-
i n t e r s u b j e c t i v e , l a r e c o n n a i s s a n c e est
t i o n p u r e m e n t sémiotique au t e r m e foce, O r , ce s u j e t - a u t r e c o n s t r u i t p a r tive ou la neurobiologie lorsqu'elles
u n acte* cognitif par lequel u n sujet*
de récepteur (et corrélativement à In inême o c c a s i o n ses p r o p r e s s i m u l a - prétendent décrire les processus
sémiotiquement compétent construit
c e l u i d ' é m e t t e u r * ) : le r é c e p t e u r est i r t - H (de s o i - m ê m e , de 1 ' a u t r e , de l e u r mêmes du fonctionnement psychi-
1'autre (sujet-autre ou anti-sujet*)
d e f i n i , d a n s le c a d r e d u p r o g r a m m e relation). Quand les deux sujets que. Son ambition se limite à la
t o u t e n se c o n s t r u i s a n t l u i - m ê m e . Ce
narratif*, comme actant* initiale- niTcptent la conformité de leurs construction de modeles*, c'est-à-
q u e le s u j e t e f f e c t u e , c ' e s t e n réalité
m e n t d i s j o i n t de 1 ' o b j e t * , e t q u i s ' y mniulacres respectifs, ils sont alors d i r e de s i m u l a c r e s * p e r m e t t a n t de se
une suite d'opérations : a t t r i b u t i o n ,
trouve conjoint par la transforma- I i|iables, r é c i p r o q u e m e n t , d ' a s s u m e r r e p r é s e n t e r les p a r c o u r s d e l'imagi-
e n p r e m i e r l i e u , à ce s u j e t - a u t r e d ' u n e
t i o n ; i l s'agit donc d ' u n sujet d'état* 1'uutre, de s ' a s s u m e r e u x - m ê m e s et n a i r e h u m a i n e n q u ê t e de sens, sans
s t r u c t u r e c o m p é t e n t i e l l e à p a r t i r de l a
et n o n d ' u n sujet opérateur; émet- .1 ftssumer l e u r r e l a t i o n m o d a l e . C e s t p o u r a u t a n t c r o i r e les d é c r i r e e n t a n t
construction de sa représentation
teur* et récepteur sont dans une « r u l e m e n t a l o r s q u e les s u j e t s v o n t q u e m é c a n i s m e s réels.
d a n s s o n espace c o g n i t i f * (le s i m u l a -
r e l a t i o n d ' o r d r e , l ' é m e t t e u r é t a n t le fender u n e r e l a t i o n q u i n ' e s t p l u s de
c r e * de 1 ' a u t r e ) ; e n s u i t e , i d e n t i f i c a -
premier terme et le récepteur le I i i i «Ire d u s i m u l a c r e m a i s b i e n une
t i o n de cette s t r u c t u r e compétentielle
s e c o n d ; p e u v e n t j o u e r le r o l e a c t a n - relation intersubjective. Aussi
de 1'autre avec une configuration U n e t e l l e d é l i m i t a t i o n des d o m a i -
tiel de récepteur soit des acteurs |iroposons-nous d'appeler contrat
passionnelle stéréotypée ( i l est ja- nes e t des taches n e d i s p e n s e p a s , e n
a n t h r o p o m o r p h e s caractérisés i n i t i a - • I i s s o m p t i o n * cet e n g a g e m e n t m u -
l o u x , i l est c o l é r e u x , i l est c o u r a g e u x , revanche, d'assigner u n s t a t u t sémio-
lement par un manque*, tels le Mui des sujets leur p e r m e t t a n t de
etc); enfin, évaluation de cette t i q u e à ce q u i , à 1'intérieur m ê m e des
d e s t i n a t a i r e * , s o i t des l i e u x , s o i t des limder une structure intersubjective.
c o m p é t e n c e * p r é s u m é e de 1 ' a u t r e p a r langages ou des discours-objets à
espaces c o g n i t i f s * : d a n s 1 ' a c t i v i t é de ((;. L.)
r a p p o r t à sa p r o p r e c o m p é t e n c e ( i l est d é c r i r e , se d o n n e c o m m e niveau de
différenciation et de classification • Interaction, Sujet, Anti-sujet,
u n e m e n a c e , i l est u n allié, i l est u n e référence «vrai» ou «réel». Deux
d ' u n s u j e t o p é r a t e u r , les d e u x t e r m e s Compétence, Polemique, Contrat,
force à ménager, etc). Par cette v o i e s de r e c h e r c h e se d e s s i n e n t à c e t
d ' u n e c a t é g o r i e p e u v e n t ê t r e les d e u x Assomption (contrat d'~).
é v a l u a t i o n , le s u j e t m o n t r e qu'il a égard. II s'agit, d ' u n e part, de la
récepteurs placés en a l t e r n a t i v e oú effectue la m ê m e suite d'opérations, p r o b l é m a t i q u e de l a v é r i d i c t i o n * , à
v i e n n e n t se r a n g e r les o b j e t s . (F. B.) cette fois-ci, p a r r a p p o r t à lui-même. laquelle p e u t , p o u r une large part,
C e s t d i r e q u e le s u j e t a c o n s t r u i t s o n être rattachée l a p r o d u c t i o n d ' « effets
• Emetteur.
propre simulacre assumant les de r é e l » ( R . B a r t h e s ) , q u ' i l s s ' a n a l y -
compétences modales d u / p o u v o i r * - s e n t e n t e r m e s de r é f é r e n t i a l i s a t i o n *
faire/ et d u /ne pas pouvoir-faire/,
Réel n . m . [N] interne a u x discours o u qu'ils fassent
appel à d'autres procédures discursi-
q u ' i l a identifié l a s t r u c t u r e compé-
tentielle qu'il s'est attribuée lui- ves. II s'agit plus généralement,
même avec une configuration pas- GD d ' a u t r e p a r t , de l a p r o b l é m a t i q u e de
Réceptif (faire ~) \ç\ sionnelle stéréotypée et qu'enfm, L e r é e l , si l ' o n e n t e n d p a r là l a 1'intersémioticité*, q u i , établie sur la
ayant évalué les deux structures n a t u r e des choses e l l e s - m ê m e s , n ' e s t distinction entre sémiotiques du
c o m p é t e n t i e l l e s , i l c o n s t r u i t ce s u j e t - pas en tant que tel l'objet de la m o n d e n a t u r e l et langues naturelles,
2. autre, différent de lui-même, i l se Mémiotique. L e s é m i o t i c i e n se don- a m è n e à c o n c e v o i r le « r é e l » comme
L e f a i r e r é c e p t i f est u n des é l é m e n t s c o n s t r u i t lui-même et i l c o n s t r u i t une n a n t p o u r tache de r e n d r e c o m p t e des un niveau de réalité en lui-même
de la typologie des programmes relation* modale de type contrac- |iliénomènes de signification — de t o u j o u r s d é j à sémiotisé d a n s le c a d r e
n a r r a t i f s * ; i l est c a r a c t é r i s é par la t u e l * o u de t y p e c o n f l i c t u e l (le s u j e t - l e u r p r o d u c t i o n e t d e l e u r saisie — , l a des s é m i o t i q u e s d u m o n d e * naturel,
n a t u r e c o g n i t i v e * de l ' o b j e t * e t p a r le autre d e v e n a n t e n ce cas un anti- ncule réalité dont il a i t en toute c ' e s t - à - d i r e , si l ' o n v e u t , c o m m e un
syncrétisme* dans u n même acteur s u j e t ) . M a i s i l est b i e n é v i d e n t que r i g u e u r à c o n s t r u i r e l a t h é o r i e est d e « l a n g a g e des choses » a n t é r i e u r à t o u t
des roles de sujet opérateur et de jusque-là le sujet n'a fait que " o r d r e d u l a n g a g e ( a u sens l a r g e ) . L a d i s c o u r s . (E. L.)
récepteur*; il peut être sélectif, construire des simulacres et de némiotique abandonne par consé-
visant un emetteur particulier en quent volontiers a u x philosophes et • L a n g a g e , Réalité,
1'autre, et de lui-même et de la
éliminant d'autres émetteurs, o u n o n métaphysiciens les préoceupa- Référentialisation,
r e l a t i o n de c o m p l é m e n t a r i t é * o u de IIIIX
188 189
Rythme
Rythme
190
s
Savoir [Ç][D] p r o g r a m m e s i n t e r s u b j e c t i f s de m a n i -
p u l a t i o n . Qu'elle vise réflexivement
l a p r é s e n t a t i o n de s o i ( E . G o f f m a n n ) ,
I I m e s e m b l e q u ' i l est assez i n u t i l e
o u qu'elle consiste à r e n v o y e r t r a n s i -
<l'insister t e l l e m e n t s u r le l i e n e n t r e le
t i v e m e n t à 1 ' i n t e r l o c u t e u r 1'image
Kavoir e t 1 ' i n s t a n c e d e 1 ' é n o n c i a t i o n ,
q u ' o n se f a i t de l u i ( c o m m e d a n s le cas
puisque n o n seulement la d i m e n s i o n
de l a p r o v o c a t i o n o u de l a f l a t t e r i e ) ,
c o g n i t i v e , m a i s aussi la d i m e n s i o n
la mise e n scène releve d u faire
|iragmatique et la d i m e n s i o n t h y -
p e r s u a s i f *. (E. L.)
i n i q u e r e l è v e n t de c e t t e i n s t a n c e e t
• Simulacre, Manipulation.
sont p r o d u i t e s p a r différentes p r o c é -
(lures de d é b r a y a g e . Q u a n t a u s a v o i r
comme objet en circulation, i l me
n e m b l e i n t e r e s s a m de s o u l i g n e r q u e le Schéma de
s a v o i r ne p e u t c i r c u l e r q u ' a p r è s a v o i r
été d o t e d ' u n p l a n de 1 ' e x p r e s s i o n ; j e
configuration
p r o p o s e r a i s de ne d e s i g n e r ces o b j e t s n . m . [N][Ç]
s a v o i r s u s c e p t i b l e s de c i r c u l e r q u e
c o m m e « messages » o u i n f o r m a t i o n s . La description des unités de
(F. B.) manifestation plastiques doit p o u v o i r
faire a p p e l , o u t r e a u x catégories
eidétiques* et c h r o m a t i q u e s * , a u x
193
Scliéniatination Schéiiialisalioii
Schématisation transcendantale de 1'expérience, la I o b j e c t i v i t é : les catégories doivent être mathématique des modeles soit déducti-
schématisation des catégories les . Inniatisées à travers une construction ble du contenu sémantique des catégo-
n . f . d GD t r a n s f o r m e e n príncipes d ' e x p é r i e n c e ries. Cela e x i g e q u e le sémantisme
tl< leur sémantisme dans les formes de
et g a r a n t i t l e u r v a l e u r o b j e c t i v e a i n s i I intuition conditionnant Vapparaitre categorial soit substitué par une
1. que leur applicabilité aux phéno- ./. phénomènes qu elles subsument c o n s t r u c t i o n mathématique explici-
En théorie de l a connaissance, le mènes. Exprimée de façon simple ..iis 1'unité synthétique d'une aper- te. Cest cette conversion «séman-
c o n c e p t d e schème r e m o n t e à K a n t . ( n o n k a n t i e n n e ) 1'idée d i r e c t r i c e e n i pption. tisme c a t e g o r i a l » -> « c o n s t r u c t i o n
D e façon g é n é r a l e , le s c h é m a t i s m e est est l a s u i v a n t e : mathématique» que l'on appelle
l a réponse d o n n é e p a r K a n t à 1'aporie — a) L e s c a t é g o r i e s s o n t des p r e d i - schématisation. L e príncipe de schéma-
3.
e m p i r i s t e des c o n c e p t s g é n é r a u x (cf. cais ontologiques (des p r é d i c a t s de tisation des indéfinissables est l a c l e f
Cette «règle d'or» critique peut
Hume). Le propre d'un concept 1'objet e n g e n e r a l ) d o n t le s é m a n t i s m e de t o u t e f o r m a l i s a t i o n * a u t h e n t i q u e
. i i . généralisée a u x o n t o l o g i e s r é g i o -
g é n é r i q u e est d e subsumer u n divers définit un sens d'objet (phénoménolo- puisqu'il permet de spécifier la
ii. iles n o n physiques. Elie conduit à
c'est-à-dire d e r a m e n e r à 1'unité u n e g i q u e m e n t p a r l a n t , u n sens n o é m a t i - dêtermination noématico-ontologique
II . i n s f o r m e r profondément l a concep-
d i v e r s i t é . L a q u e s t i o n se pose a l o r s d e q u e ) . Ce s o n t à l a f o i s des p r o p r i é t é s de 1'objet en un principe de production
hiiii que l ' o n peut se f a i r e de la
redéployer dans un mouvement conver- objectives de Fêtre et des formes d'une diversité construite de modeles
formalisation* d'une théorie con-
se le sémantisme du concept en une t r a n s c e n d a n t a l e s d e l a pensée, à l a pour les phénomènes relevant de cette
i i|iluelle-descriptive comme la sé-
diversité construite permettant de fois des concepts objectivement essence objective. O n peut 1'exprimer
i i i i n t i q u e . U n e t e l l e t h é o r i e * est u n e
r e t r o u v e r l a d i v e r s i t é donnée initiale. c o n s t i t u t i f s e t des d é t e r m i n a t i o n s d e e n d i s a n t q u e 1'opération i n v e r s e d e l a
l i i c r a r c h i e définitionnelle d e c o n c e p t s
K a n t a p p e l l e schématisation Ia p r o c é - Vaperception. E n t a n t q u e t e l l e s , elles s u b s o m p t i o n (redescente d u concept
qui s o n t d e r i v e s de c o n c e p t s indéfi-
d u r e (de 1 ' i m a g i n a t i o n ) permettant, permettent de subsumer le divers d a n s le d i v e r s e m p i r i q u e ) se « f a c t o r i -
nissables. Ces concepts sont des a
comme i l le d i t , « d e p r o c u r e r à u n donné dans l'intuition sous 1'unité se » e n u n e o p é r a t i o n d e schématisa-
priori hypothétiques de l a région de
concept s o n i m a g e » (c'est-à-dire d e synthétique de 1'aperception e t , ce tion suivie d'une opération de
phénomènes consideres, autrement
redescendre de 1'entendement vers f a i s a n t , de r e n d r e l e u r connaissance modélisation.
dil. des catégories de leur ontologic
1'intuition). Dans le cas des objets c o n f o r m e « a u x choses m ê m e s » ( i . e.
mathématiques, le schème d'un c o n f o r m e à l a vérité t r a n s c e n d a n t a l e
concept comme celui de triangle d ' u n e essence q u i s ' i d e n t i f i e à leur Théorie c o n c e p t u e l l e
s ' i d e n t i f i e à la règle de construction de réalité objective).
t o u s les t r i a n g l e s d a n s 1'espace. O r , a u — b) L ' o b j e t t r a n s c e n d a n t a l caté- B a s e catégorielle
début de l a « Méthodologie T r a n s c e n - gorialement determine delimite et
d a n t a l e » , K a n t r e m a r q u e (à p r o p ô s regule a priori la connaissance
de ce q u i o p p o s e d r a s t i q u e m e n t l a Mathématiques
e m p i r i q u e d ' u n e région ontologique.
et E s t h é t i q u e Subsomption
philosophie c o m m e connaissance p a r C e s t le c o r r é l a t i n t e n t i o n n e l ( a u sens
transcend antales
concepts a u x mathématiques comme de l a c o r r é l a t i o n phénoménologique
connaissance par construction de noèse/noème) d'une aperception
concepts) qu'en schématisant un t r a n s c e n d a n t a l e . C o m m e sens n o é m a -
Phénomènes et
c o n c e p t ( d a n s ce cas e n le « c o n s t r u i - tique, i l determine a priori ce q u i Divers empiriques
s a n t » ) o n e n « s o r t » « p o u r a l l e r à des a p p a r t i e n t en general à V objectivité
194 195
Schème c o n c e p t u e l Sémantique Sémantique discursive Si-inaiilique fniidamcntalc
Hémantique
conceptuel n . m . m
narrative de Vénoncia-
t o u j o u r s e n voie d'élaboration, nous v i r t u e l * q u i e s t 1'instance ab quo d u
leur, e t q u e le d e u x i è m e investisse-
ne f e r o n s à s o n s u j e t q u e q u e l q u e s parcours génératif, e s t posée p a r
m e n t sémantique ( q u i serait alors l a
L e schème e s t u n e r e p r é s e n t a t i o n * o b s e r v a t i o n s générales à p r o p ô s d e ses 1 ' a p p l i c a t i o n des catégories p r o p r i o -
curactéristique de l a f i g u r a t i v i s a t i o n )
visualisée, à u n n i v e a u c o n c e p t u e l q u i relations a u x composantes sémio- c e p t i v e s * véridictoire e t t h y m i q u e à
est l a s u r d é t e r m i n a t i o n d ' u n t h è m e
se veut indépendant des langues n a r r a t i v e s . Ces o b s e r v a t i o n s veulent u n e catégorie sémantique f o n d a m e n -
par la prise e n charge des v a l e u r s
naturellcs, de t o u t e structure* sé- s i m p l e m e n t suggérer u n e p i s t e d o n t t a l e ( v . infra : B ) . P o u r c o m p r e n d r e le
Mémantiques déjà actualisêes p a r l a
m a n t i q u e . I I s'écrit d e gaúche à d r o i t e 1'exploration p o u r r a i t aider à pour- mode d'existence et de f o n c t i o n n e -
Némantique de Vénonciataire, qui peut
d a n s le sens d ' u n t e m p s q u i s'écoule. s u i v r e son élaboration. m e n t d e l a s t r u c t u r e a i n s i posée, i l
alors r e c o n n a i t r e le résultat d e ce
L e s l i g n e s f i g u r e n t les p a r t i c i p a n t s o u 2. f a u t g a r d e r à T e s p r i t l a n a t u r e des
double investissement comme une
a c t a n t s * . Les r e l a t i o n s spatiales entre La sémantique discursive (tout t r o i s catégories q u i y s o n t m i s e s e n
figure?
ces l i g n e s é v o q u e n t les t r a n s f o r m a - comme la syntaxe* d i s c u r s i v e ) est relation.
4.
t i o n s * . L a t e x t u r e des l i g n e s caracté- établie p a r l a procédure de discursi- Dans l a même perspective, o n peut 2.
rise les p r o p r i é t é s dont elles sont visation* q u ientre en j e u a u niveau romprendre la proposition (par N o t o n s d ' a b o r d q u e l a catégorie
porteuses. Le schème s'inspire de de 1'énonciation*, le n i v e a u de l a I*. A. B r a n d t et J . Petitot) selon t h y m i q u e e s t e n deçà d u s a v o i r * s u r
la topologie des c a t a s t r o p h e s * de réalisation* des s t r u c t u r e s sémio- l a q u e l l e les t e r m e s d e s e c o n d e généra- les valeurs puisqu'elle p o s e des
R. T h o m , mais il s'y ajoute la narratives dans leur ensemble. O r , l a l i o n des carrés s é m i o t i q u e s ( t e l s les valeurs viriuelles q u ' o n p o u r r a i t appe-
r e p r é s e n t a t i o n des é t a t s * : d i s c u r s i v i s a t i o n p e u t être considérée moeialités* véridictoires, « vérité », ler d e s a t t r a c t i o n s e t d e s répulsions
196 197
Sémantique fondamentale Sciuiiiiiiquc íoiiriamcntalc
«instinctives ». De même, la catégo- jculturej (v. Universaux, 8.), mais i lémentaire en tant que taxino- la sémantique* narrative et sa
rie véridictoire — le carré jêtrej vs d'autres catégories sémantiques ne axiologisée virtuelle n'est pas réalisation dans la sémantique* dis-
jparaitrej — en tant que catégorie doivent pas être exclues a priori uiu\rrselle : elle est propre à un cursive.
proprioceptive, ne doit pas être (comme certaines analyses le sug- • iiiaiii corpus de discours bien que
confondue avec les modalitês véridic- l • lui-ci soit (le plus souvent) três B. Mode de génération.
gèrent).
toires — les termes de seconde 1.
I i . udu. Non seulement la relation
génération /vérité/, /fausseté/, /se- La sémantique fondamentale est le
4. • i i i n- les deux catégories propriocep-
cret/, /mensonge/ — qui, en tant que Ce qui caractérise une sémantique i I M S varie d'une aire culturelle à une système* axiologique* virtuel* qui
forme débrayée* du savoir-être, ap- fondamentale n'est pas tant sa Itttre, mais aussi la taxinomie est 1'instance ab quo du parcours
partiennent à une autre composante catégorie fondamentale que le réseau • N iologisée virtuelle est particularisée génératif. On sait que la sémantique
du parcours génératif : la catégorie de relations, la structure, qui est posé U r la catégorie sémantique fonda- fondamentale est articulée par la
véridictoire pose des predicais pro- par 1'application des catégories pro- IItale à partir de laquelle elle a été structure* élémentaire de la significa-
prioceptifs virtuels, 1'être de 1'être prioceptives. I I s'agit d'une structure ( H i s é e . II n'en demeure pas moins que
tion, le carré sémiotique. Peut-on
« s e n t i » intuitivement comme réel axiologique élémentaire dans le sens || laxinomie axiologisée qu'est la préciser son mode de génération?
( « ê t r e » ) ou illusoire («paraitre»). que cette structure paradigmatique »l ructure axiologique élémentaire est Greimas (Du Sens I I , 93-101) a
Cest dire qu'en tant que système est abstraite* et fondamentale mais \ lucile : elle n'est qu'une axiologie récemment réouvert cette question en
axiologique virtuel, la sémantique non pas simple : elle ne peut pas être Iniidamentale qui demande à être portant 1'attention sur son caractere
fondamentale axiologisée par les identifiée à la structure * élémentaire | l lualisée et réalisée dans des struc- axiologique. I I souligne qu'on ne peut
catégories proprioceptives thymique de la signification, et donc ne peut pas tures sémantiques plus complexes. concevoir un système axiologique
et véridictoire appartient au domaine être réduite à un seul carré sémioti- 5.
que pour autant qu'une catégorie
«instinctif», ou au domaine de que. Elle doit en effet être conçue Le mode de fonctionnement de sémantique est «axiologisée par la
«1'évidence », ou encore au domaine comme un réseau de relations hiérar- Oette structure axiologique virtuelle projection, sur le carré qui 1'articule,
de la « conviction » (au sens étymolo- chisées : le carré de la catégorie «•MI directement lié à son mode de de la catégorie thymique dont les
gique de « acquiescement de 1'esprit sémantique fondamentale est surdé- (jénération par la surdétermination de termes contraires sont dénommés
fondé sur des preuves evidentes», terminé par le carré de la catégorie i nirgories par d'autres catégories, une
jeuphoriej vs j dysphoriej». I I conclut
Petit Robert). En bref, la sémantique véridictoire, ce qui pose une taxino- Brocédure paradigmatique de corré- donc de manière générale que «1'ap-
fondamentale est une structure axio- mie véridictoire qui est à son tour lulions* entre catégories. Son fonc- plication du « t h y m i q u e » sur le
logique proprioceptive. surdéterminée par le carré de la i niimement peut donc être considere «descriptif» transforme les taxino-
3. catégorie thymique (dans le cas de comme 1'homologation* de catégories mies en axiologies» (Du Sens I I ,
I I reste à comprendre ce sur quoi les certaines cultures non-occidentales, ( i l c la catégorie fondamentale à la p. 93). Si la sémantique fondamentale
catégories thymique et véridictoire 1'ordre hiérarchique semble être : Oatégorie taxinomique, de la catégo- est bien un système axiologique, on
sont appliquées et que l'on a appelé catégorie sémantique fondamentale i i c 1 axinomique à la catégorie axiolo- peut donc dire au minimum que la
ci-dessus la «catégorie sémantique surdéterminée par la catégorie thymi- |Uée, ou vice versa), un raisonnement catégorie thymique y est appliquée.
fondamentale ». De la défmition des que, ce qui pose une taxinomie imalogique. Or, comme 1'usage spon- 2.
catégories proprioceptives on peut thymique qui est surdéterminée par luué des désignations euphorique\ Par cette proposition Greimas
déduire qu'il s'agit d'un aspect de la catégorie véridictoire). ilvsphorique ou êtrejparaitre le mon- ouvre la possibilite de concevoir
1'expérience humaine («1'être humain Puisque cette structure axiologi- Irc, bien que les catégories soient en la sémantique fondamentale comme
dans son environnement»), c'est-à- que élémentaire est susceptible d'être lnit des carrés, elles sont avant tout essentiellement « t h y m i q u e » (J. Pe-
dire d'une partie du « monde* du sens appliquée à toutes catégories séman- curactérisées par leurs axes* sémanti- titot) si l'on conçoit ce terme dans
commun ». Plus précisément, puisque tiques, c'est-à-dire à toutes les parties tues (et en particulier par leur axe son sens le plus general. Rappelons
la sémantique fondamentale est un du monde du sens commun, elle est prirnaire). L'homologation de deux que la catégorie thymique* est «une
système axiologique qui régit 1'exis- séparable de la catégorie fondamen- r.ilégories est l'homologation des catégorie «primitive», dite aussi
tence sémantique du sujet (ou mieux, tale qui a été 1'occasion de son lixes sémantiques de 1'une à ceux de proprio-ceptive, à l'aide de laquelle
qui est Fexistence* virtuelle du établissement. Cest pourquoi la 1'autre. Cest dire que la relation de on cherche à formuler, três sommaire-
sujet), la catégorie sémantique fonda- structure axiologique élémentaire est r i i n t r a r i é t é * est la relation privilé- ment, la manière dont tout être
mentale est nécessairement un aspect abstraite (au sens le plus fort du giée dans les carrés de la structure vivant, inscrit dans un milieu, « s e
du «monde du sens commun» qui terme) : elle n'est caractérisée par axiologique virtuelle. I I est important s e n t » lui-même et réagit à son
presente le problème existentiel le aucune catégorie sémantique «des- de la soulignerici, puisque ce mode de environnement» (Du Sens I I , p. 93).
plus fondamental, tel que les catégo- criptive». Elle est pure virtualité. fonctionnement régira 1'actualisation Or, en tant que terme complexe* (ou
ries jviej vs jmortj ou jnaturej vs Cependant, cette structure axiologi- ilc la sémantique fondamentale dans neutre*) de la catégorie extérocep-
198 199
Sémantique fondamentale Sémaiil iquc narrative
tivitê*/intêroceptivité*, le « t h y m i - rels : dans les cultures occidentales, cognitifs. Les spécifications entre ces
que » (au sens le plus general de une t a x i n o m i e fondamentale est Sémantique trois dimensions engendrent une
proprioceptivité*) se définit comme d'abord posée par 1'application de la narrative [ ç ] [ p ] c o m b i n a t o i r e , véritable « t o p i q u e »
étant ò lafois extéroceptif et intêrocep- catégorie véridictoire, puis cette raisonnée d u c h a m p a n t h r o p o -
tif ( p u i s q u ' u n terme complexe ou t a x i n o m i e véridictoire est axiologisée A. m o r p h e , d o n t les c o n f i g u r a t i o n s
neutre se définit par la relation « e t . . . par 1'application de la catégorie S i O U distingue le niveau « anime »* complexes, intermédiaires entre le n i -
et » que c o n t r a c t e n t les termes t h y m i q u e ; dans d'autres cultures • i w niveau « a n t h r o p o m o r p h e » * de veau sémio-narratif et le niveau dis-
contraíres ou sub-contraires d'une (telles que la culture hébraique et In H é m a n t i q u e narrative, le second cursif, articulent le niveau « t h é -
catégorie). C e s t dire que le « t h y m i - j u i v e ancienne) une t a x i n o m i e fonda- «rra caractérisé p a r la t r i p l i c a t i o n des m a t i c o - n a r r a t i f * » . Chaque relation
que » est bien defini par la catégorie mentale semble d ' a b o r d posée par \ i i l n i r s et des actants sémiotiques : de spécification pourra être équili-
/euphorie/ vs jdysplwriej q u i met 1'application de la catégorie t h y m i - • •li aura ainsi des valeurs p r a g m a t i - brée (c'est-à-dire reciproque), ou
1'accent sur son caractere intérocep- que, puis cette t a x i n o m i e t h y m i q u e i|iii'H*, t h y m i q u e s * et cognitives*, hiérarchisée (c'est-à-dire unilaté-
t i f , la manière d o n t t o u t être v i v a n t est axiologisée par 1'application de la BUÍ sémantisent respectivement des rale). L a t o p i q u e en question p e u t se
« se s e n t » lui-même et peut donc être catégorie véridictoire. "iijcts p r a g m a t i q u e s , t h y m i q u e s et résumer alors en u n tableau :
ainsi « considere comme « u n système I I apparait ainsi que le mode de
d'attractions et de répulsions » » (Du génération de la sémantique fonda-
Sens I I , p. 93). Mais le « t h y m i q u e » Spécification Spécification Spécification
mentale comporte deux étapes : unilateral»' 1 reciproque unilatérale 2
(proprioceptivité) est simultanément 1'établissement d'une t a x i n o m i e sé-
defini par une autre catégorie q u i met mique fondamentale par 1'applica- 1 'rugmatique |P/T| '
|P.t| IT.pl
l'accent sur son caractere extérocep- t i o n (à une catégorie sémantique H Thymique Somatique. Pulsionnel Tempérament Emotion. Action
t i f , la manière d o n t 1'être v i v a n t fondamentale) de l'une des deux
« s e n t » et réagit ò son environnement. catégories p r o p r i o c e p t i v e s , puis 1'rugmatique |P.c| |P/C| IC.pl
I I ne s'agit de rien d'autre que de la 1'axiologisation de cette t a x i n o m i e tSi Cognitif Action. Tactique Conscience Théorie. Pratique
catégorie véridictoire * /êtrejvs/pa- par 1'application de 1'autre catégorie
raitre/ q u i d o i t être comprise comme < iognitif |C.t| |C/T| _ |T/c|
proprioceptive. Croyance. Fiducie
e x p r i m a n t que 1'être v i v a n t a le A Thymique Affectivité Sentiment. Sensibilité
sentiment que son environnement (Passion)
3.
« est v r a i m e n t réel» ou q u ' i l « paraít Le f a i t que la sémantique fonda-
(J- F)
être » (illusoire). mentale soit i n t r o d u i t e p a r 1'applica-
• Dimension.
t i o n de catégories proprioceptives
Si, pour éviter toute confusion
permet de comprendre que dans cette l i . Mode d'existence. peut être conçu de manière générale
terminologique, on reserve la déno-
composante (comme dans la sémanti- 1. selon le modele que Lévi-Strauss
m i n a t i o n « t h y m i q u e » pour la caté-
que* n a r r a t i v e q u i est elle aussi La sémantique narrative en t a n t proposait pour la structure m y t h i -
gorie /euphoriel vs /dysphorie/, on
proprioceptive) le carré sémiotique i|u'actualisation* de la sémantique que : les relations « perçues » entre les
peut alors dire que la sémantique
(structure élémentaire de la signifi- fondamentale est u n système axiolo- divers domaines d u m o n d e * d u sens
fondamentale est axiologisée par la
cation) n ' y soit utilisé que dans gique actualisé, u n (micro-)univers* c o m m u n (les domaines de la vie en
p r o j e c t i o n , sur le carré q u i articule
sa défmition statique : les relations Hémantique q u i , dans chaque cas, société, d u monde d u t r a v a i l , de la
une catégorie sémantique fondamen-
de c o n t r a d i c t i o n * , contrariété *, et n'est que l'une des actualisations f a m i l l e , d u monde a n i m a l , etc.) sont
tale ( v . A . Mode d'existence), de deux
complémentarité* sont simplement possibles d'une sémantique fonda- homologuées a u x relations q u i exis-
catégoriesproprioceptives* : la catégo-
« s e n t i e s » et ainsi posées (sans mentale donnée. U n (micro-)univers t e n t dans le domaine de la catégo-
rie t h y m i q u e /euphoriel vs /dysphoriel
1'intervention d'aucune opération* Hémantique est u n ensemble de rie fondamentale (« v i e / m o r t » , p a r
et la catégorie véridictoire jêlrej vs
de négation* ou d'assertion*). Les laxinomies sémiques axiologisées, exemple) q u i a servi à poser la
/paraitre/.
carrés sémiotiques de la sémantique qui sont elles-mêmes des ensembles t a x i n o m i e axiologisée v i r t u e l l e de la
B i e n que cela soit quelque peu fondamentale (et de la sémantique de carrés sémiotiques axiologisés, sémantique fondamentale. C e s t dire
déconcertant, la théorie sémiotique narrative) ne peuvent donc pas être régis par des relations d'homo- q u ' u n univers sémantique peut être
ne peut pas poser une seule relation confondus avec des carrés logiques. logation*. conçu comme u n ensemble de taxino-
hiérarchique * reliant ces deux caté- (D. P.) 2. mies sémiques axiologisées qui sont
gories parce q u ' i l semble qu'elles Puisqu'il est généré par 1'actualisa- homologables les unes aux autres d u
soient mises en relation de manières • Génératif (parcours ~ ) , l i o n d'une structure axiologique f a i t que chacune est 1'actualisation de
différentes dans divers m i l i e u x c u l t u - Proprioceptives (catégories ~ ) . proprioceptive, u n univers sémantique la sémantique fondamentale (elle-
200 201
Sémantique n a r r a t i v e Sémiotique i i i c l i i l c c l u i j i l c Scnii-sviíiholiquc
202 203
S e m i - a j mbolique SiMiii-HVinltoliquc
204 205
Simulacre Situation Socioséuiioliquc
que et, d'autre p a r t , de le donner p o u r (sinon, en dernière instance, de la MIIIIH susceptibles de déterminer des miques, etc. p r o p r e m e n t d i t s ; c'est
plus « v r a i » dans la mesure ou biologie). (E. L.) n lations entre actants de la c o m m u - dans cette optique que se constitue
1'arbitrarité d u signe est en partie • Compétence, Manipulation, iu< ation — et, par suite, de la forme p a r exemple une « psycho-socio-
abolie puisque le signe conquiert Représentation, i l i s discours qu'ils produisent —, on sémiotique discursive » ( C l . Chabrol)
quelque m o t i v a t i o n . (J.-M. F.) Scène (mise en ~ ) , Modele. l i u r reconnait i m p l i c i t e m e n t le s t a t u t d o n t 1'autonomie par r a p p o r t aux
• Sémiotique. • le réalités* sémiotiques construites. démarches et, sans doute, aux
I >ès lors, leur e x p l i c a t i o n et leur ana- príncipes épistémologiques mêmes de
l y s e relèvent aussi de la grammaire la sémiotique générale ne saurait
n a r r a t i v e ; de ce p o i n t de vue, le terme dans ces conditions être niée. Rien
Situation n . f. [ N ] E de s i t u a t i o n p o u r r a i t sans doute être n'empêche toutefois, en sens inverse,
Simulacre n . m . [UE] K t e n u p o u r caractériser la manière de concevoir une sociosémiotique q u i
I. i l n i i t certaines configurations — par se développe en pleine harmonie dans
1. Três répandue en linguistique exemple spatiales — ont pour effet le cadre des postulats généraux de la
De façon quelque peu métapho- appliquée et largement mise à (1'objectiver, par p r o j e c t i o n dans u n discipline mère. Car, à sa façon, la
rique, on emploie le terme de simu- c o n t r i b u t i o n par certains p r a g m a t i - c H p a c e débrayé*, les positions qu'oc- sémiotique générale n'a cesse, dès le
lacre, en sémiotique narrative et dis- ciens, la n o t i o n de situation — à cupent les sujets dans le cadre d u départ, de s'occuper d u réel* et, a
cursive, pour designer le t y p e de maints égards comparable à celle de Mchéma n a r r a t i f * . (E. L.) f o r t i o r i , d u social, conçus comme
figures, à composante modale et « v é c u » * , chère aux psychosocio- • Position, Cadre, Contexte, effets* de sens. Formulée en termes
thématique, à 1'aide desquelles les logues — ne p a r a i t guère intégrable Réalité, Intersémioticité. succincts et v o l o n t a i r e m e n t naifs, la
actants de 1'énonciation se laissent telle quelle à la terminologie sémioti- grande question posée au sociosémio-
m u t u e l l e m e n t appréhender, une fois que d u f a i t q u ' y entrent en j e u t r o p de ticien serait alors de rendre compte de
projetés dans le cadre d u discours paramètres inanalysés. « c e que nous faisons» pour que le
énoncé. D u p o i n t de vue de leur 2. social (ou le p o l i t i q u e , etc.) existe en
contenu, ces figures peuvent être P o u r t a n t , 1'élaboration d'une sé- t a n t que t e l p o u r nous : comment
considérées comme représentatives
miotique des situations semble à la Sociosémiotique \ç\ nous en construisons les objets et
des compétences* respectives que comment nous nous y inscrivons en
fois nécessaire et, en théorie, possible.
s ' a t t r i b u e n t réciproquement les ac- t a n t que sujets parlants et agissants.
Pour rendre compte — par exemple 10.
tants de la c o m m u n i c a t i o n . De ce f a i t , Pour a u t a n t que le projet sociosé- L ' o b j e t empirique de la sociosémioti-
dans le cadre d'une sémiotique
la construction de tels simulacres miotique se confirme, la question de que se défmit en ce cas comme
appliquée au domaine p o l i t i q u e * —
i n t e r v i e n t , sur la dimension c o g n i t i - son degré d'autonomie par r a p p o r t au 1'ensemble des discours et des p r a t i -
des conditions de 1'interaction entre
ve, comme u n préalable nécessaire à trone c o m m u n de la sémiotique ques i n t e r v e n a n t dans la c o n s t i t u t i o n
sujets, individueis ou collectifs, on est
t o u t p r o g r a m m e de m a n i p u l a t i o n * générale ne saurait m a n q u e r , dês à et/ou dans la t r a n s f o r m a t i o n des
en effet amené à intégrer à la
intersubjective. |>résent, d'être posée. Deux tendances conditions d ' i n t e r a c t i o n entre sujets
description des configurations moda-
2. divergentes semblent à cet égard (individueis ou collectifs). I n i t i a l e -
les f i x a n t la compétence* des actants
E n sémiotique, le terme de simu- certains t r a i t s q u i , n'étant explicite- émerger des recherches en cours. L a ment centrée sur 1'étude des systè-
lacre est par ailleurs utilisé comme ment inscrits n i dans les productions première t r o u v e sa source dans 1'idée mes* ( t a x i n o m i e des langages so-
quasi synonyme de modele*, et linguistiques manifestes n i même de 1'irréductibilité des faits sociaux à ciaux, systèmes de connotations
permet alors de souligner explicite- de purs faits sémiotiques : la réalité* sociales), la problématique se reorien-
dans les pratiques signifiantes n o n
ment le caractere non référentiel des — sociale, économique ou p o l i t i q u e te ainsi peu à peu — en e m p r u n t a n t
linguistiques des sujets a n t h r o p o m o r -
constructions à l'aide desquelles la par exemple — étant considérée 1'essentiel de ses modeles à la
phes, paraissent présupposés par
sémiotique s'efforce de rendre compte comme relevant substantiellement de grammaire n a r r a t i v e — vers une
elles, et q u i , de ce seul f a i t , sont
des phénomènes de p r o d u c t i o n et de régies propres et, p a r t a n t , de théories meilleure connaissance des procès*
souvent consideres comme relevant
spécifiques pour chacun de ses sociosémiotiques à 1'ceuvre dans ce
saisie d u sens. Le parcours* génératif d ' u n niveau de réalité antérieur e t / o u
niveaux ( i . e. d'une sociologie, d'une q u ' o n appelle par ailleurs, en sociolo-
de la signification est ainsi, par extérieur à t o u t faire sémiotique.
science économique, d'une p o l i t o l o - gie ou en histoire par exemple, le
exemple, u n simulacre de la généra- « E x t r a - l i n g u i s t i q u e s » si l ' o n v e u t ,
gie, e t c ) , la p a r t d u sémiotique se « c h a n g e m e n t » social. (E. L.)
t i o n d u sens, q u i ne saurait donc être les «situations de c o m m u n i c a t i o n »
t r o u v e alors réduite à celle de
confondu avec la description positive ainsi visées n ' o n t p o u r t a n t rien
superstructure ou de couverture
des processus génétiques « r é e l s » d'« extra-sémiotique » . A u contraire, stylistique* h a b i l l a n t la manifes- • Politique (sémiotique ~ ) ,
de son engendrement, objet de la dans la mesure ou l ' o n peut y t a t i o n des rapports sociaux, écono- Juridique (sémiotique ~ ) .
psychologie e t / o u de la sociologie reconnaitre certains éléments p e r t i -
206 207
Spatialisation Spal ialisal um
Spatialisation [ç] visage derrière une vitre : par la vue, ce figurai a statut de constante .et tandis que le terme extensif Vêtend.
1'acteur est déjà conjoint à l'objet Pespace figuratif celui de variable. Ainsi, dans de nombreuses langues, le
A. 0 valeur situe dehors, mais le verre
constitué un obstacle à la sortie.
Coincidence ou prémonition : les
non-signes constitutifs du signe pour
féminin est-il le terme intensif, ne
signifiant que le féminin, le masculin
2. [A ajouter à la f i n . ] Notons qu'un lieu est susceptible le terme extensif, pouvant signifier à
Hjelmslev sont appelés figures : elles
La spatialisation s'accompagne la fois les deux genres et le cas échéant
d'un investissement sémantique qui sont éminemment figurales et peu-
(comine la temporalisation*) de la le neutre.
est 1'équivalent du role thématique* vent, sous cette condition, être non-
mise en place de structures aspec-
pour un acteur; un lieu peut valoriser figuratives. Cette distinction est assez Qu'il s'agisse donc de la forme
tuelles * et tensives * qui transforment
ou dévaloriser 1'acteur qui s'y trouve, proche de celle entre espèce etfonction scientifique, entendue comme seg-
les actions réalisées par les sujets de
et le déplacement peut modifier la proposée par Saussure dans les mentation, ou de la forme sémiotique
1'énoncé en mouvements*, explora-
compétence modale d'un sujet, de Príncipes de phonologie (CLG, p. 87) : entendue comme orientation, polari-
tions, franchissements d'obstacles,
sorte qu'un lieu peut aussi occuper un une grandeur est une espèce dont on sation simple ou complexe, la spatia-
etc.
róie actantiel*. ne peut rien dire à 1'avance. Suivant lisation s'exfolie en figurale et
3. [3. et 4. deviennent 4. et 5.] (F. B.) 1'arrêt de 1'analyse décidé, cette figurative. Et en vertu du rapport de
L'espace mis en forme par les grandeur sera figurale ou figurative. dépendance le figurai controle le
procédures de localisation, de pro- B. mini Ainsi le sème «extrémité» dans le figuratif. Reversée au niveau discur-
grammation et d'aspectualisation I I semble difficile, tant du point de lexème «tête» (Sémantique slructu- sif, cette distinction est homolo-
spatiales peut être continu ou discon- vue de 1'arbitraire que de celui de rale, pp. 45-46) sera figurai pour ce gable à celle qui associe, dans les
tinu (constitué de lieux discrets); la 1'adéquation, de «contenir» la spa- lexème et figuratif dans le syntagme manuels scolaires, le sens propre, mal
présence implicite ou explicite d'un tialisation au seul niveau discursif*. redondant «dernière extrémité» (le nommé, au si bien nommé sens figure.
actant observateur* anthropomor- Les structures profondes sont diffici- pléonasme consiste peut-être à join- La théorie des catastrophes* a mis
phe se traduit par une articulation lement pensables sans une spatialité dre en un point de la chaíne le figurai en avant une géométrisation de la
figurative des lieux conforme aux schématique : espacements de la et le figuratif). signification dont la seule possibilite
capacites humaines : le sens de la vue sémantique fondamentale*, déplace- 2. conforte ce primat de la spatia-
étant souvent prédominant, la divi- ments et parcours de la syntaxe Cet espace figurai est, bien enten- lisation.
sion de 1'espace en deux lieux fondamentale. Les structures narra- du, celui de la géométrie et de la 3.
distincts est souvent figurée par la tives de surface*, en raison des topologie et sori statut de présupposé Si le point précédent propose une
présence d'un obstacle aux regards rapports de conjonction et de disjonc- «imprescriptible» est valide par le dénivellation interne (ou déhiscence), la
(ligne d'horizon, mur) qui delimite tion qui les soumettent, requièrent, fait que la sémiosis — la mise en spatialité reclame, comme tout
une opposition entre le dedans et le non la spatialité, mais une spatialité. figures dans un premier temps, en concept, son articulation (ou catégori-
dehors; cette opposition, à son tour, 1. signes dans un second — consiste à
génère une division des objets et des sation). La première déduction met
Les structures ne sont ni achro- spatialiser un continuum. La théorie en place le couple :
sujets en présents et absents; la niques*, ni atopiques, parce qu'elles hjelmslévienne de la forme inventorie
relation de jonction* (du niveau de phérie/topie
ne sont peut-être qu'une manière de toutes les ressources de la spatialisa- distinction courante à travers la
surface) se trouve donc modulée par chiffrer le temps-espace. Si 1'analyse tion figurale : une dimension séman-
la conversion opérée au niveau dénomination : dynamique/stati-
est, comme le soutient Hjelmslev, un tique étant donnée, sa segmentation
discursif : la conjonction, par exem- que :
« dépliant», c'est sans doute sur fond donne trois cases :
ple, devient coincidence du sujet et de de continuitê dont on voit mal — la phérie déplace;
l'objet dans le même espace, mais comment le temps et Pespace ne — la topie place.
1'objet peut être tout prés, sous la seraient pas parties prenantes. L'ana- Cette distinction est sans doute
main, ou plus loin, visible, mais lyse ne débouche pas sur le non- catégorisées ainsi : génêrale : reste à savoir si elle est
inaccessible sans déplacement; l'as- espace (pas danvantage que sur le — a et b : cases extremes universelle.
pectualisation spatiale décrit les non-temps : la physique elle-même — c : case neutre. La continuation de 1'analyse fait
modes de passage d'un lieu dans un semble avoir abandonné cette illusion Cette segmentation releve, dans la de ces fonctifs des fonctions et donne
autre : la sortie d'un lieu est ou cet espoir). A 1'opposition fruste, perspective glossématique, de la lieu à ce que nous aimerions
1'inchoatif du parcours de la distance incertaine, « phonologisante » : forme scientifique, et sur le plan dénommer des regimes figuraux :
qui separe ce lieu du lieu visé; espace/non-espace, nous proposons épistémologique de la substance; la — pour la topie : la segmentalisa-
1'arrivée à ce lieu est le terminatif. La de substituer : espace figurai/espace forme sémiotique apparait avec la tion et la composition;
tensivité, dans 1'ordre spatial, peut figuratif, que nous concevons comme distinction intensifjextensif : le terme — pour la phérie : la cohésion et
être figurée, par exemple, par un une structure, c'est-à-dire que 1'espa- intensif concentre la signification, la centration.
208 209
Spécification Spccificnlinn
Les dénominations n'étant que des v i e n t le caractere m o d a l de savoir? à fonctif); dans la f o r m u l a t i o n canoni- ou elle p o u r r a être dite reciproque; en
commodités, nous caractériserons quoi t i e n t - i l ? (et ces questions elles- Me, la constante* (condition néces- ce p o i n t d'équiiibre, les deux consti-
brièvement chaque regime : mêmes emportent avec elles une lire) est spécifiée (déterminée) par la t u a n t s , parvenus à une égale densité
— a) L a segmentalisation, regime certaine figuralité). y u i a b l e * (condition contingente); sémique, peuvent être traités comme
t o p i q u e , i n f o r m e et c o n t r o l e les Le caractere m o d a l de savoir m i . iuversement, la variable spécifie deux constantes complémentaires,
figures sous 1'angle de l'«égalisa- ressort des analyses concrètes, mais l.i constante. conditions nécessaires l'une de 1'au-
t i o n » et de leur «inégalisation»; si 1'adéquation est satisfaite, 1'arbi- ()n n ' a pas encore tiré t o u t le p a r t i tre, ou éventuellement comme deux
l ' « égalisation» soutient toutes les traire reclame... Les conditions figu- dc cette défmition; elle permet en variables autonomes, qu'aucune
procédures de symétrisation; de son rales de la cognition, comme opéra- ( l i e i , sur le schéma graduable* de la c o n d i t i o n nécessaire ne l i e . Les
côté, l ' « inégalisation » fait de même t i o n et comme aboutissant, consis- necessite et de la contingence (v. notions de « p r o g r a m m e * de base » et
pour 1'infériorisation et la supériori- tent dans u n clivage, une p a r t i t i o n , Devoir), de t r a i t e r les relations de «programme d'usage» (définies
sation et a pour aboutissant la dissy- simple ou complexe de l'espace liiérarchiques comme des relations par la «présupposition» dans le Tome
métrisation. cognitif. Dans u n espace indéfiniment graduées et réversibles. E n réduisant I d u Dictionnaire) fournissent une
— 6 ) L a composition, regime t o p i - ouvert, la problématique d u savoir Na densité* sémique et en a u g m e n t a n t bonne i l l u s t r a t i o n de cette réversi-
que, informe et controle les «interca- n ' a u r a i t même pas lieu : la quête .i généralité, le c o n s t i t u a n t traité bilité : au fur et à mesure que le
lations » et les «inclusions ». cognitive commence avec le cloison- comme « v a r i a b l e » approche de la programme d'usage est investi de
— c) L a cohésion, regime phéri- nement, le cantonnement de 1'espace. défmition d'une « c o n s t a n t e » ; inver- valeurs q u i le sémantisent indépen-
que, t r a i t e de la « condensation » et de Si d u p o i n t de vue de 1'adéquation, H e i n e n t , en augmentant sa densité d a m m e n t d u programme de base, sa
l ' « expansion », q u i nous i m p o r t e n t savoir est u n des faire que déploie sémique et en d i m i n u a n t sa générali- «densité sémique» augmente j u s -
tant. incessamment 1'instance de 1'énoncia- té, le c o n s t i t u a n t traité comme q u ' a u p o i n t oú i l devient à son t o u r
— d) L a c e n t r a t i o n , regime phéri- t i o n , d u p o i n t de vue de 1'arbitraire, «constante» approche de la défini- programme de base par r a p p o r t à
que, a pour fonctifs la «centralisa- savoir t i e n t son caractere modal d u I ion d'une « variable ». 1'autre; ainsi en est-il q u a n d , par
t i o n » et la « périphérisation ». statut de constante de 1'espace Si on considere m a i n t e n a n t la exemple, la prise de médicament
E n raison de la pluralité des figurai et des contraintes et l i m i - fonction que contractent ces deux (programme d'usage d u t r a i t e m e n t )
regimes f i g u r a u x u n j e u devient tations q u i le définissent. O n peut en constituants, la spécification — o u , est investie d ' u n surplus de valeur
possible. A i n s i le j e u métaphorique dire a u t a n t de 1'affinité d u v o u l o i r et plus généralement, la détermination par le p a t i e n t , et débouche sur une
consiste, peut-être, à modifier le de la temporalisation et ce paral- —, on s'aperçoit que son o r i e n t a t i o n dépendance oú le médicament de-
regime f i g u r a i d'une grandeur figura- lélisme peut être considere comme dépend des densités sémiques (et des v i e n t une drogue (programme de
t i v e , souplesse q u i n'est pas sans u n Índice. (C. z.) degrés de généralité) relatives des base).
rappeler celle q u i existe dans la deux constituants : la spécification L a forme générale des relations de
relation entre acteurs et actants. peut s'inverser, la c o n d i t i o n néces- spécification réversibles peut être
Moins par 1'investissement que par la saire devient contingente, et inverse- résumée par le schéma s u i v a n t , pour
présence d'une «double articula- Spécification n. f. [N][P] inent, a u t o u r d ' u n p o i n t d'équilibre deux constituants s l et s2 :
t i o n ».
4.
Dans la théorie hjelmslévienne, la
Cette réticulation de 1'espace dis- fonction de spécification est définie densité sémique du
comme la version p a r a d i g m a t i q u e * sl constante constituant s l sl variable
pense de nouvelles interrogations. L a
de la détermination (la version
prégnance des catégories spatiales : sl determine,
syntagmatique étant dénommée sé- «2 determine, sl et s2 se
fermé/ouvert spécifie déterminent, spécifie,
l e c t i o n * ) . Elie fonde, entre les cons-
(sélectionne) se spécificnt (sélectionne)
est telle — 1'euphorie ne consiste-t- t i t u a n t s * de la structure, des rela-
sl (se sélectionnent) s2
elle pas, presque toujours, à « s ' e n tions hiérarchisées (entre constantes
rcciproquemcnt
sortir»? — q u ' o n est fondé à se et variables), et modalisées par
demander si la signification n'est pas la necessite et la contingence densité sémique du s2 constante
s2 variable
globalement sous la dépendance de la (la constante est u n f o n c t i f * d o n t la constituant s2
communication. Bien súr, cette i n t e r - présence est la condition* nécessaire
rogation durera, mais d'ores et déjà de la présence de 1'autre f o n c t i f ;
certaines intégrations semblent possi- la variable est u n f o n c t i f dont Ce modele peut être considere toire sémiotique. (J. F.)
bles. A i n s i envisageons la question, la présence n'est pas la condition comme la représentation et la con-
assurément faussement naive : d'oú nécessaire de la présence de l'autre trainte minimale de toute combina- • Fonctif.
210 211
Spectateur Stratification Slyle
212 213
Subjectivation Sujet S|1H|M'IISÍ(MI
« écarts », des itérations, des suspen- 1'instance ab quo qu'est la sémantique relation* avec un anti-sujet; c'est et comportant deux segments :
sions et des rythmes. Cette aspectua- fondamentale *. Les sèmes articules li-ur relation qui les constituera — a) un parcours de manipulation,
lisation doit pouvoir être analysée par celle-ci sont des valeurs* virtuel- c i m u n e entités sémiotiques différen- oú les sujets peuvent s'identifier au
aux différents niveaux du parcours les* dont la connotation thymique* lt'K l'une de 1'autre. Cette relation, qui Destinateur-manipulateur initial du
génératif*, aussi bien dans la mobili- et 1'investissement* objectai permet- ilciit être conçue comme une relation schéma narratif global, constitué par
sation des structures profondes* que tent Vactualisation*. Cest par cette «le présupposition reciproque*, sera 1'exercice d'un faire persuasif* (faire-
dans la manipulai ion des figures de opération de conversion* et d'actua- ilêíinie par le conflit entre ces deux faire/faire-croire); — 6) un parcours
surface*, dans le jeu des différents lisation que des valeurs «linguisti- uotants. La symétrie qui caractérise de 1'interprétation, ou les sujets
registres, dans les liaisons qui assu- ques » (i. e. des valeurs positionnelles le rapport sujet/anti-sujet exprime la peuvent s'identifier au destinateur-
rent la linéarité*, dans les ruptures définies par des paradigmes*) peu- possibilite pour ces deux actants judicateur final du schéma narratif
qui la scandent. Cest dans ce cadre vent s'identifier à des valeurs axiologi- d'exercer une manipulation* recipro- global, qui comporte fondamentale-
general qu'on pourrait intégrer, ques selon une équivalence* consti- que, ce qui permet de penser leur ment une évaluation des sujets et de
semble-t-il, les recherches stylistiques tuant un des príncipes fondamentaux eommunication en termes d'interac- leur propre compétence, de la compé-
de M . Riffaterre. de la sémiotique. Mais pour que la I ion * : c'est-à-dire, comme une trans- tence de 1'autre et, enfin, de leur
3. théorie* soit vraiment cohérente, lormation mutuelle et successive de relation modale. (G. L.)
Jugement sur 1'objet, 1'énoncé de encore faut-il que les valeurs virtuel- leurs compétences* modales et cogni-
style a aussi partie liée avec le sujet. les le soient relativement à un sujet lives. I I est évident donc que les
En le considérant comme un effet du possible en general. Or subjectivement uctants pris dans une interaction
discours-énoncé, on dira qu'à travers parlant, le virtuel c'est 1'inconscient particulière ne peuvent pas être
le style c'est moins un sujet qui se dit (v. Valeur). On peut donc faire consideres comme Destinateur*/Des- Suspension [ç]
dans son idiolecte* propre (comme le équivaloir le procès de «saisie du linataire*, car la relation que ces
suggère R. Barthes) qu'un sujet qui sens » par actualisation et réalisation derniers entretiennent étant de pré- Liée à la mise en discours et à son
prend forme et se montre, telle une de valeurs, à un procès de subjectiva- supposition unilatérale* et asymétri- déploiement syntagmatique, la sus-
figure aboutissante dont 1'énoncia- tion de contenus «inconscients » de que ne convient guère au jeu pension peut être envisagée comme
taire (proférateur du jugement) re- nature pulsionnelle (proprioceptive*) interactionnel. Le rapport sujet/anti- une procédure d'intervention spéci-
construa pas à pas en lisant la et thymique*. Sur cette question, la sujet, symétrique et conflictuel, per- fique sur les modes d'existence*
configuration spécifique. Ainsi, énon- sémiotique se révèle être au plus met en revanche de donner une sémiotique : elle marque un temps
cer le style, c'est non seulement indi- proche de la métapsychologie, proxi- représentation plus adéquate des d'arrêt dans le parcours tensif qui
viduer des formes énoncées, mais c'est mité que permet d'expliciter le interactions intersubjectives caracté- mène de la virtualisation * à la
aussi instituer 1'ultime instance de ce concept de prégnance*. (J. P.) risées par des conflits et des tensions. réalisation*, et en inverse 1'orienta-
qu'on peut énoncer sur ces formes. Un • Conversion, Intentionnalité, Par ailleurs, et compte tenu du fait tion*. Elle consiste donc dans le
projet descriptif, inversant la démar- Prégnance, Thymique, que 1'opération de reconnaissance* passage d'une forme actualisée à un
che traditionnelle — qui postule la Valeur, Virtuel. par laquelle le sujet construit 1'autre état de virtualité, qui, impliquant la
prééminence existentielle du sujet sur lout en se construisant lui-même (et prévisibilité de sa réactualisation,
ses formes — devra donc aller du style qui, aboutissant à un contrat d'as- crée un effet d'attente, voire de
vers le sujet, et s'en tenir là. I I s'agira, somption*, fonde leur relation inter- «dramatisation». Du point de vue
comme le fait d'ailleurs le métalanga- subjective) est un acte cognitif analytique, cette procédure ne
ge spontané, d'installer ce sujet au Sujet [ç] mutuellement exerce par les deux concerne pas seulement la mise en
terme du parcours, comme une forme actants — la distinction sujet/anti- ceuvre des structures au niveau
à construire, sans cesse masquée et 6. sujet n'étant en fait qu'une affaire de sémio-narratif (et, notamment, la
désignée par les objets signifiants à Dans le cadre du schéma narratif* focalisation* de la relation sur l'un projection « à distance » des catégo-
travers lesquels elle se manifeste. defini comme une structure polemi- deux — on pourra les appeler ries modales sur 1'axe syntagma-
(D. B.) que* et/ou contractuelle*, le sujet se ensemble sujets de Vinteraction lors- tique); elle releve aussi, au niveau
trouve toujours en confrontation* qu'ils se trouveront engagés dans la superficiel, de 1'élasticité* elle-
avec un anti-sujet* : leurs parcours*, même interaction. Dans ce cas, les même du discours : c'est ainsi que
Subjectivation distincts et opposés vont constam- sujets de 1'interaction (terme qui 1'expansion qualificative de telle ou
n. f. d [pj [D] ment se croiser. Dans cette perspec- recouvre donc les deux positions telle figure en position de role
tive, le sujet apparait comme un actantielles) effectuent un même actantiel*, suspendant momentané-
Par palliers successifs de profon- actant fonctionnel* qui n'existe parcours narratif* situe essentiel- ment son programme, est à même de
deur, le parcours génératif* conduit à sémiotiquement que s'il est en íement sur la dimension cognitive* susciter une dynamisation de la
214 215
Symbole Syncrétlquet
220 221
Syntaxe fondamentale Syntaxe fondamentale
222 223
Syntaxe fondamentale
S y n t a x e n u r r i i l i v c iuli i m<-diaire
d u / d e v o i r ê t r e / pose / n e p a s d e v o i r
4.
ê t r e / q u i est s o n c o n t r a d i c t o i r e s u r l e hien e n t e n d u que le mot «faire» les modalités* épistémiques (les
Q u a n d o n se s o u v i e n t q u e , d a n s sa
nouveau carré, m a i s q u i est aussi d e s i g n e u n «faire virtuel», c'est-à- carrés d u / c r o i r e d e v o i r ê t r e / e t d u
deuxième sous-composante, la sé-
1'affirmation (et donc la t r a n s f o r m a - dire une t r a n s f o r m a t i o n virtuelle. (Le / c r o i r e p o u v o i r ê t r e / ) e t é t h i q u e s (les
m a n t i q u e f o n d a m e n t a l e est u n e t a x i -
tion) de / p a r a í t r e / , le c o n t r a i r e de faire en lui-même est, en effet, carrés d u / c r o i r e d e v o i r f a i r e / e t d u
nomie axiologisée, un système de
/être/ sur l a t a x i n o m i e véridictoire. a n t h r o p o m o r p h e et donc une t r a n s - /croire p o u v o i r faire/) sont appliquées
valeurs virtuelles, on peut s'attendre
E n effet, q u a n d on p o r t e u n j u g e m e n t formation actualisée : il vaudrait de manière itérative r e s p e c t i v e m e n t
à ce q u e l ' a p p l i c a t i o n des o p é r a t i o n s
aléthique sur / p a r a i t r e / o n ne p e u t donc m i e u x utiliser une autre déno- a u x s t r u c t u r e s aléthiques et déonti-
syntaxiques à une sous-composante
que constater que son /être/ est m i n a t i o n , m a i s , une fois encore, l a ques actualisées (et, à t r a v e r s elles, à
axiologique génère de la même
« c o n t i n g e n t » ( d a n s l e sens de « q u i langue naturelle n'en a pas de la sémantique* n a r r a t i v e ) .
manière d'autres modalités. Suivons
peut se produire ou non», Petit satisfaisante.) 2.
r a p i d e m e n t le p a r c o u r s de l e u r g é n é -
Robert), e t n o n pas « i m p o s s i b l e » (le On a reconnu que /devoir faire/ Les t e r m e s des structures épisté-
ration.
contraire de «nécessaire» sur le n'est rien d'autre qu'une modalitê miques actualisées s o n t des énoncés
n o u v e a u carré). A i n s i , o n p e u t v o i r déontique. L'application des opéra- é p i s t é m i q u e s , des é n o n c é s d ' é t a t q u i
q u ' u n e opposition de contradiction de L ' e x i s t e n c e de l a t a x i n o m i e a x i o l o -
tions syntaxiques à u n tel terme peut s o n t des é n o n c é s a l é t h i q u e s m o d a l i s é s
la syntaxe fondamentale correspond gisée est d ' a b o r d a f f i r m é e . Puisqu'il
d o n c être a p p e l é e u n jugement déonti- par le /croire/. L'ensemble de ces
à une opposition de contrariétê de s'agit de t e r m e s t a x i n o m i q u e s a x i o l o -
que. C o m m e c i - d e s s u s , les o p é r a t i o n s structures épistémiques en t a n t que
la sémantique fondamentale (ce q u i a gisés o u valorisés par la catégorie
de n é g a t i o n e t d ' a s s e r t i o n g é n è r e n t le c o n v e r s i o n des s t r u c t u r e s a l é t h i q u e s
été n o t e d e p u i s f o r t l o n g t e m p s p a r t h y m i q u e , l ' a f f i r m a t i o n de leur e x i s -
carré des modalités déontiques : actualisées (qui correspondent aux
Greimas dans «Éléments d'une t e n c e t r a n s f o r m e ces v a l e u r s v i r t u e l -
/devoir faire/ ( « p r e s c r i t » ) , /ne pas premisses ontologiques d ' u n e p h i l o s o -
grammaire narrative», Du Sens, les e v i d e n t e s o u « s e n t i e s » e n v a l e u r s
devoir faire/ («facultatif»), /devoir phie) peut être considere comme
p p . 162-166, p . 172). virtuelles « objectivées » (qui pour-
ne pas f a i r e / ( « i n t e r d i t » ) , /ne pas c o r r e s p o n d a n t p l u s o u m o i n s à ce q u e
r o n t ê t r e a i n s i l e c h a m p d ' e x e r c i c e des
devoir ne pas faire/ («permis»). l'on appelle une philosophie (ou une
o p é r a t i o n s s y n t a x i q u e s ) . O r , 1'objec-
On peut dês lors comprendre théologie).
t i v a t i o n d'une valeur t h y m i q u e vir- R a p p e l o n s e n f i n q u e les dénomina-
c o m m e n t les o p é r a t i o n s s y n t a x i q u e s
t u e l l e est 1 ' o b j e c t i v a t i o n d e l a r e l a t i o n tions s y n t a x i q u e s (/devoir f a i r e / , etc.) 3.
génèrent le carré des modalités tout comme les dénominations en L e s t e r m e s des structures éthiques
(euphorique ou dysphorique) d'une
aléthiques* à p a r t i r d e s l , le t e r m e langue naturelle («prescrit», etc.) actualisées s o n t des é n o n c é s é t h i q u e s
« réalité » ( u n t e r m e t a x i n o m i q u e ) à
affirmé. E n n i a n t le t e r m e s l , / d e v o i r sont approximatives : soulignons qui sont des énoncés déontiques
1'être humain. Puisque ce terme
ê t r e / ( « n é c e s s a i r e » ) , le t e r m e s l , / n e modalisés p a r le /croire/. Mais les
t a x i n o m i q u e est d é j à o b j e c t i v e et est qu'elles ne d o i v e n t pas être c o m p r i s e s
pas d e v o i r être/ ( « c o n t i n g e n t » ) , est énoncés éthiques ne sont plus des
maintenant u n terme aléthique. la c o m m e f a i s a n t r é f é r e n c e à des r e l a -
obtenu. L'assertion* du /ne pas énoncés d'état, b i e n q u ' i l s ne soient
v a l e u r t h y m i q u e v i r t u e l l e est o b j e c t i - tions syntaxiques anthropomorphes
devoir être/ (c'est-à-dire 1'assertion p a s e n c o r e , à p r o p r e m e n t p a r l e r , des
vée en une t r a n s f o r m a t i o n * v i r t u e l l e (comme si le /devoir faire/ ou
q u e l a n é g a t i o n est v r a i e ) p r o v o q u e énoncés de faire. On pourrait dire
(un énoncé de faire virtuel). Par « p r e s c r i t » é t a i t ce q u i est i m p o s é à
1 ' a p p a r i t i o n d u t e r m e s2, / d e v o i r ne q u ' i l s'agit d'énoncés de faire « p r i m i -
exemple, si la valeur thymique un sujet du faire par un sujet-
pas être/ ( « i m p o s s i b l e » ) . E n niant tifs » p u i s q u e , d'une p a r t , ils m e t t e n t
v i r t u e l l e est /1'être e u p h o r i q u e d e ' x ' / destinateur), mais à des relations
ce d e r n i e r , l e t e r m e s 2 , / n e p a s d e v o i r déjà en place trois actants, un
l ' a f f i r m a t i o n de s o n e x i s t e n c e est le « l o g i q u e s e t a b s t r a i t e s » . (D. P.)
n e p a s ê t r e / ( « p o s s i b l e » ) , est a l o r s «sujet» (de faire), un «objet» de
c o n s t a t que ' x ' ( d o n t l a réalité a été • Génératif ( p a r c o u r s ~ ) .
obtenu. v a l e u r et u n « destinataire » , et que,
jugée comme «nécessaire», /devoir
ê t r e / , a u t r e m e n t ce q u i s u i t n ' a u r a i t d ' a u t r e p a r t , ils ne s o n t pas encore
p a s d e sens) est q u e l q u e c h o s e q u e l ' o n p l e i n e m e n t a c t u a l i s é s (seuls 1 ' o b j e t e t
O n v o i t d o n c q u e 1 ' a p p l i c a t i o n des
doit avoir, c'est-à-dire avec l e q u e l le d e s t i n a t a i r e s o n t a c t u a l i s é s ; le s u j e t
opérations s y n t a x i q u e s à une t a x i n o -
n ' e s t p a s e n c o r e i n v e s t i des compé-
mie véridictoire
fondamentale
de
pose
la
les
sémantique
modalités
o n « d o i t être c o n j o i n t » e t d o n c q u e
l'on « doit s'approprier» (pour avoir
Syntaxe narrative tences q u i 1'actualiseront). Les énon-
aléthiques comme structure syn- une existence euphorique). Autre- intermédiaire n . f. M cés é t h i q u e s c o r r e s p o n d e n t à ce q u e
ment dit, on doit opérer une l ' o n a p p e l l e e n é t h i q u e des « p r o j e t s »
t a x i q u e v i r t u e l l e . N o t o n s aussi que
transformation de façon à être ( a c t u a l i s a t i o n s de « v a l e u r s m o r a -
c e t t e a p p l i c a t i o n des o p é r a t i o n s a f a i t A. M o d e d'existence. [ ç ] [ p ]
conjoint à ' x ' ou, en bref, on /doit les», q u i d o i v e n t elles-mêmes être
apparaitre deux termes ( u n schéma*) 1.
faire/. Ainsi on peut dire que a c t u a l i s é e s d a n s des « a c t e s » ) .
q u i ne c o r r e s p o n d e n t à a u c u n t e r m e L a syntaxe n a r r a t i v e intermédiaire,
de la taxinomie véridictoire de la 1'affirmation d'une valeur t h y m i q u e qui comporte une structure épistê- 4.
sémantique fondamentale. v i r t u e l l e est u n / d e v o i r f a i r e / , s ' i l est mique actualisée et une structure L'ensemble forme p a r les struc-
êthique actualisée, est g é n é r é e l o r s q u e tures épistémiques et éthiques a c t u a -
224
225
S y n t a x e m i n - a t i v e intermédiaire Syntaxe narrative profunde
226 227
Syntaxe narrative profonde Syntaxe narrative profonde
228 229
Syntaxe n a r r a t i v e profonde S y n t n x r narrative d«- H i i r f a c c
tions (« nécessaire » , «impossible » , correspond directement à aucun (dont les termes sont des énoncés que, dans cette sous-composante, la
« possible » , « contingent») q u a n d les terme de la sémantique fonda- |iritnitifs). (D. P.) syntaxe narrative est pleinement
axes de l'une des modalités sont mentale.) • Génératif (parcours ~ ) . anthropomorphisée. L a relation entre
inversés : ainsi /devoir être/ et /ne pas P N de base et P N d'usage montre que
4.
p o u v o i r ne pas être/ peuvent être tous la position actantielle de « s u j e t » (de
O n comprend que, p o u r des raisons
deux designes par la dénomination faire) d o i t être en jonctitín (conjonc-
similaires, la structure modale déon-
« nécessaire » , alors que /ne pas devoir Syntaxe narrative t i o n ou disjonction) avec d'autres
tique virtuelle (/devoir faire/) soit
ne pas être/ et / p o u v o i r être/ peuvent actants, « a d j u v a n t s » et « o p p o -
être dénommés « p o s s i b l e » . Mais
doublée d'une structure modale déon- de surface QUIS sants», afin d'être capable d'accom-
tique actualisante ou secondaire
dans le cas de la structure modale d u p l i r la performance. L a relation d u
(/pouvoir faire/). Pour le faire appa-
/ p o u v o i r être/, le terme à p a r t i r í. P N de base aux P N annexes montre
raitre clairement i l suffit de donner à
duquel les opérations syntaxiques L a syntaxe narrative de surface en q u ' u n sujet peut être délégué par u n
la structure modale d u / p o u v o i r faire/
génèrent la structure modale n'est tant qu'actualisation de la s y n t a x e * autre sujet, 1'actant « d e s t i n a t e u r » ,
des dénominations homologables à
plus le «nécessaire» (/devoir être/) nurrative profonde et de la s y n t a x e * et q u ' i l faut faire une d i s t i n c t i o n
celles d u /devoir faire/, soit : / p o u v o i r
mais le « p o s s i b l e » (/pouvoir être/). narrative intermédiaire est une struc- entre le sujet et le «destinataire»
faire/ ( « p e r m i s » ) , / p o u v o i r ne pas
Or, par définition, le / p o u v o i r être/ lure complexe. puisque le sujet n'est pas nécessaire-
faire/ (« facultatif»), /ne pas p o u v o i r
n'est pas posé par une a f f i r m a t i o n * 2. ment 1'actant q u i sera j o i n t à 1'objet.
ne pas faire/ ( « p r e s c r i t » ) , /ne pas
(le constat) de 1'existence d ' u n terme Son unité de base est le pro- C e s t dire que la structure actan-
pouvoir faire/ ( « i n t e r d i t » ) . C-ertes,
sémique, mais par une supposition, Uramme* narratif ( P N ) q u i est u n tielle* est établie.
ces dénominations sont quelque peu
une conjecture, u n acte d'imagina- énoncé de faire (1'actualisation d ' u n 4.
surprenantes : elles sont différentes
t i o n : le / p o u v o i r être/ pose u n terme énoncé éthique) régissant u n énoncé Comme le m o n t r e la relation entre
de celles suggérées par 1'étude des
sémique q u i n'a pas d'existence (1'état (Pactualisation d ' u n énoncé P N de performance et P N de
énoncés m o d a u x (v. Pouvoir, 2.).
préalable. U n j u g e m e n t aléthique est épistémique). Les programmes narra- compétence, les modalités sont elles-
Mais l'étude des discours éthiques
alors porte sur cette supposition, I ifs y sont mis en r e l a t i o n les uns avec mêmes anthropomorphisées. A i n s i le
montre que de nombreuses théories
d'une p a r t , par 1'application des les autres selon une structure syntag-
éthiques définissent le prescrit, l ' i n - /devoir faire/ t o u t comme le /croire
opérations syntaxiques, et d'autre rnatique q u i les enchaine les uns aux
t e r d i t , le permis et le f a c u l t a t i f t o u t devoir faire/ comme catégories logico-
p a r t , par 1'homologation des catégo- autres. O n peut ainsi concevoir une
a u t a n t en fonction d u / p o u v o i r faire/ sémantiques sont convertis en deux
ries modales ainsi obtenues à celle de typologie des P N en fonction de la
qu'en f o n c t i o n d u /devoir faire/ modalités anthropomorphes : une
la structure modale aléthique v i r - place et d u role des P N sur cette
(1'éthique de 1'apôtre P a u l est, par modalité exotaxique (v. Modalité, 4.),
tuelle (le carré d u /devoir être/) sans structure syntagmatique.
exemple, posée a v a n t t o u t en fonc- le « d e v o i r - i a i r e » , q u a n d elle est
laquelle ces nouvelles catégories
t i o n d u / p o u v o i r faire/). Par exemple (v. Programme narra- imposée au sujet par u n destinateur
modales ne seraient que fantaisies
tif, 4. — 7.), on peut faire une dis- autre que le sujet lui-même, et une
sans f o n d a t i o n . A i n s i , la c o n f r o n t a t i o n de la
t i n c t i o n entre le PN de base et les modalité endotaxique, le «vouloir-
syntaxe fondamentale au micro-
PN d'usage q u i d o i v e n t être accom- faire » , dans le cas inverse. De même
univers sémantique qu'est la séman-
A i n s i , à la suite de la confrontation plis pour que le P N de base puisse les catégories logico-sémantiques d u
tique n a r r a t i v e génère deux struc-
de la syntaxe fondamentale à la avoir lieu et q u i sont donc présuppo- / p o u v o i r faire/ ainsi que d u /croire
tures modales actualisantes q u i for-
sémantique narrative en t a n t que sés par ce dernier; entre P N d'usage et pouvoir faire/ sont converties en une
ment la syntaxe n a r r a t i v e profonde :
micro-univers sémantique, la struc- PN annexes, lorsque les P N d'usage modalité e x o t a x i q u e , le «pouvoir-
une structure modale actualisante
ture modale aléthique virtuelle (/de- sont effectués par d'autres sujets, des faire » que le sujet a q u a n d i l est j o i n t
aléthique (/pouvoir être/) et une
voir être/) est doublée d'une structure sujets delegues par le sujet d u P N de aux a d j u v a n t s appropriés. E n f i n , le
structure modale actualisante déonti-
modale aléthique actualisante (ou base, au lieu d'être performés par ce /croire devoir être/ et le /croire
que (/pouvoir faire/).
secondaire) (/pouvoir être/) q u i per- sujet lui-même; ou entre le PN de pouvoir être/ sont convertis en une
met d'actualiser la syntaxe fonda- performance et les PN de compétence modalité endotaxique, le «savoir».
5.
mentale au-delà des limites d u m i c r o - oú le sujet d u « f a i r e - ê t r e » est 5.
L ' a p p l i c a t i o n itérative des struc-
univers sémantique en e x p l o i t a n t la modalisé comme sujet d u vouloir- De plus, la relation d u P N de
tures modales virtuelles et des
possibilite de déborder les limites de faire ou d u devoir-faire, d u pouvoir- performance aux P N de compétence
structures modales actualisantes au
la sémantique n a r r a t i v e ouverte par faire et d u savoir-faire. pose toute 1'instance de la compé-
micro-univers sémantique (composé
le schéma* négatif de la structure de taxinomies axiologisées de termes 3. tence d u sujet, dans laquelle on peut
modale aléthique v i r t u e l l e . (On se sémiques) le transforme en structures B i e n que cette typologie soit cer- faire la d i s t i n c t i o n entre compétence
souvient que ce schéma négatif ne aléthiques et déontiques actualisées tainement incomplète, elle m o n t r e sémantique par laquelle le sujet est
230 231
Systèmes experta
T
posé comme sujet d ' u n programme mances des experts humains dans des
v i r t u e l particulier q u i a le s t a t u t d ' u n domaines donnés (médecine, prospec-
« devoir-être » , et compétence modale t i o n pétrolifère, archéologie, e t c ) , en
q u i pose le sujet comme investi des s'inspirant n o t a m m e n t des modes de
modalités anthropomorphes m e n - raisonnement des spécialistes h u -
tionnées ci-dessus. mains (experts). Les raisonnements
6. se présentent comme des enchaíne-
Les programmes narratifs sont ments de régies a y a n t la forme :
aussi mis en r e l a t i o n les uns avec les
autres selon une structure polemique
SI tels faits ALORS tels autres faits
q u i est 1'actualisation simultanée des
\ > I
oppositions de la structure éthique et
premisses conclusion
de celles de la structure épistémique.
L a structure polemique m e t s i m u l t a -
nément en j e u deux types dY-noií- Les deux modes d'enchainement
cés : des énoncés d'état et des énoncés possibles — le chaínage arrière et le
de faire. A u x oppositions d'énoncés chainage avant — rappellent, d'une
li
d'état (actualisations d'énoncés épis- p a r t , la méthode utilisée p o u r recons- Taxème n . m . i i Les enseignements de la linguis-
témiques) sont conjoints des opposi- t i t u e r u n parcours n a r r a t i f * en
t i q u e sont certainement à prendre en
tions d'énoncés de faire (actualisa- régressant d u b u t a t t e i n t vers le p o i n t Classe p a r a d i g m a t i q u e m i n i m a l e à compte. L'expression d u temps est
tions d'énoncés éthiques, ou « t r a n s - de départ, et de 1'autre, sa reconstitu- 1'intérieur de laquelle u n groupe de t r a d i t i o n n e l l e m e n t associée au verbe,
formations narratives » ) p o u r former t i o n , q u i f a i t apparaitre le parcours sémèmes* peuvent être interdéfinis. même si l a d i s t i n c t i o n nom/verbe
des oppositions de programmes n a r r a t i f comme u n enchainement de
(F. R.) n'est nullement universelle. Dans son
narratifs. programmes* narratifs progressant
étude sur la phrase nominale — dont
A i n s i , après avoir identifié la du p o i n t de départ vers le b u t . O n
les conclusions o n t été contestées par
structure polemique de la syntaxe notera que les systèmes experts se
n a r r a t i v e de surface comme u n en- situent essentiellement au niveau Temporalisation [çHEIãl Benveniste — Hjelmslev indique que
f i g u r a t i f d u parcours génératif* bien l'expression d u temps releve de la
semble d'oppositions de programmes
que 1'utilisation de variables offre la phrase et n o n d u seul verbe :
narratifs, 1'analyse peut élucider, en L e temps défie la réflexion et l a
possibilite d ' u n passage au niveau « Théorème general : Les morphè-
prenant en considération les procédu- pensée structuraliste en particulier.
thématique. mes dits « v e r b a u x » appartiennent à
res de conversion et de t r a n s f o r m a - Le structuralisme s'est presente
la phrase prise dans son ensemble, et
t i o n , d'abord les structures épistémi- comme une réaction — salubre —
L a n o t i o n de p o i n t de vue apparait non au verbe seul. Nous les appelons
que et éthique ainsi actualisées et, par contre 1'historicisme sans frein q u i a
primordiale dans certains systèmes par définition morphèmes extenses
la suite, faire disparaitre les s t r u c t u - longtemps sévi. De-là, la proclama-
experts. A i n s i dans des systèmes fondamentaux.» (E. L . , p. 195.)
res aléthique et déontique, puis le t i o n d u caractere achronique* des
conçus pour 1'enseignement assiste Si bien qu'en s i m p l i f i a n t le temps
micro-univers sémantique, et enfin structures, alors que cette dichotomie
par ordinateur, les concepteurs o n t la est « l à » (en immanence) même
les caractéristiques de la syntaxe et était surmontée, dès - 1933, par
possibilite d'opter p o u r le p o i n t de q u a n d i l n'« y » est pas (en m a n i -
de la sémantique fondamentale q u i H j e l m s l e v avec les concepts de
vue d u pédagogue désireux de festation).
sont manifestées dans cette syntaxe « pansynchronie » et de « pandiachro-
transmettre son savoir, ou bien au 2.
narrative de surface. (D. P.) n i e » (v. La Catégorie des cas).
contraire, p o u r celui de 1'élève L'enseignement de la phonologie
• Génératif (parcours ~ ) . Mais s'il f a l l a i t sanctionner les
désireux d'acquérir u n savoir. Dans n'est pas moins précieux. Si l ' o n
errements flagrants de Phistoricisme,
le système G E O , elabore p o u r la examine de prés la classification
sa débâcle épistémologique ne signifie
représentation et 1'interprétation des établie p a r Jakobson, entre t r a i t s
aucunement celle d u temps. I I serait
connaissances spatiales — géogra- distinctifs et t r a i t s prosodiques (Es-
étrange q u ' a u m o m e n t oú les sciences
Systèmes experts phiques, en particulier — la n o t i o n de
« exactes » redécouvrent la « flèche sais de linguistique générale, p p . 103-
p o i n t de vue est fondamentale et 149), force est de reconnaitre que les
n . m . p l . |N) d u temps » , la sémiotique se singulari-
apparait fortement liée à celle constituants véritablement ultimes
d'isotopie*. (Ma. A.) sât par son indifférence ou son dédain
à 1'égard d'une donnée hautement — le f o n d de t o u t ? — des t r a i t s sont
Les systèmes dits systèmes experts
constituante. pour les deux classes la hauteur, la
visent à rivaliser avec les perfor- »*• Point de vue.
233
232
Temporalisation ÍYIIHÍOII
force, la quantité, c'est-à-dire la risque, considérer comme 1'assiette de Le réseau d u temps s'établirait selon la distance plus ou moins
fréquence, Yintensitê et le temps. toute tension. Par lui-même insaisis- provisoirement ainsi : grande q u i existait entre les éléments
Enseignement q u i s'inscrit dans cette sable..., nous pouvons cependant e n t r a n t dans sa composition : à u n
«dématérialisation du matéria- 1'approcher à travers ses modes temporel chronie mnésie m a x i m u m de distance correspondait
lisme» reconmie par G. Bachelard figuraux : temporalité ainsi u n m a x i m u m de tension et
comme une des voies de l'épistémé — temps figurai : attendu/advenu temps temps inversement.
temporal
contemporaine (Le Nouvel Esprit — espace figurai : fermé/ouvert rémissif émissif 3.
scientifique, p. 67). et en corrélant : A u niveau n a r r a t i f , on aura ainsi
3. Les dichotomies invincibles : être/ deux différentes possibilites de t e n -
attendu ) ( advenu
devenir, force/forme, p h o r i e / t a x i e , sion, soit q u ' o n regarde le parcours*
Donc le temps est partie prenante ) (
fermé ) ^ ( ouvert dynamique/morphologie, potentiel/ d u sujet, soit q u ' o n s'interroge sur son
de la c o n s t i t u t i o n de la signification.
actuei, s'inscrivent relativement f a - r a p p o r t à 1'objét* de valeur (c'est-à-
L a sémiotique constituée en témoigne
rétention ^ détension cilement dans cette optique et valent dire sur la distance q u i les separe). On
à sa façon : Ia composante sémanti-
aussi bien pour le contenu que pour envisagera donc une opposition b i -
que écarte le temps et ne veut
Le gain? Cette i n t r i c a t i o n d u 1'expression. (C. Z.) naire des signifiés, opposition q u ' o n
connaitre que des valeurs scalaires,
temps et de 1'espace procure deux • Tensivité, Génératif (parcours ~ ) , peut designer comme « a t t e n t e » /
mais la conversion i n t r o d u i t des
temporalisations : Spatialisation. « d é t e n t e » , située sur la dimension
valeurs phoriques à défaut desquelles
— une temporalité rétensive, rêmis- syntagmatique de la structure sémio-
1'orientation de la syntaxe resterait
sive, et sommairement d i t : u n temps narr ative.
impensable. Si le « moins » est d u côté
« i m m o b i l e » , « arrêté » , q u i satisfait à L ' a t t e n t e releve donc d u parcours
de la sémantique et le « plus » d u côté
1'adéquation; n a r r a t i f d u héros, à p a r t i r d ' u n
de la syntaxe, le príncipe d'empirisme
— une temporalité rétensive, émis- T e n s i o n n. f. [UIZD programme n a r r a t i f de quête* ( q u i se
demande q u ' o n postule le « moins » à
sive, et sommairement d i t : u n temps définit ainsi comme visée i n t e n t i o n -
p a r t i r d u « plus » .
« c o u r a n t » , « p a s s a n t » , celui des í. nelle* de 1'objet de valeur, comme u n
4. grammaires scolaires. /vouloir-être-conjoint/ avec 1'objet de
A côté d u concept d'isotopie*, i l est
Donc le temps hante la significa- Cette dualité, cette a r t i c u l a t i o n souhaitable d ' i n t r o d u i r e la n o t i o n de valeur), ou 1'investissement de la
t i o n , mais une telle proposition n'a rend possible u n j e u en m u l t i p l i a n t tension narrative, dispositif q u i sera catégorie aspectuelle de 1'imperfecti-
d'intérêt que l i m i n a i r e ; elle d o i t les virtualités de débrayages et d ' e m - responsable ( t o u t comme dans le cas vité* sur 1'inchoativité* d u p r o g r a m -
bientôt faire place à u n réseau obtenu brayages temporels. Elle éclaire de 1'aspectualisation) d u développe- me n a r r a t i f , en y i n s t a l l a n t u n
par dénivellation et a r t i c u l a t i o n partiellement la « p r o f o n d e u r » , la ment t e x t u e l à u n palier moins obstacle, comportera une tension
internes d u concept. Par dénivella- « résonance » d u concept de compéten- superficiel que le discursif. croissante t o u t le long des épreuves
t i o n , nous désignons les aboutissants ce, car i l est clair que cette dernière 2. qualifiantes. Seul, le m o u v e m e n t de
d ' u n príncipe de déhiscence q u i scinde releve d'une temporalité rétensive. O n connait deux différentes accep- conjonction (épreuve décisive*) et la
t o u t niveau reconnu nécessaire en I I reste à articuler le niveau tions linguistiques d u terme de t e n - conjonction définitive avec 1'objet de
deux niveaux corrélés : l ' u n en - al temporel en t a n t que niveau présup- sion : Guillaume y v o y a i t u n aspect valeur p r o d u i r o n t la détension néces-
présupposé, 1'autre en - if présuppo- posant. C a r t i c u l a t i o n , générale s i - syntagmatiquement cinétique, cor- saire à la réalisation globale d u
sant, pour a u t a n t que des termes s'y non universelle, semble bien opposer respondant à une «impression de programme n a r r a t i f (correspondant
prêtent. Ce q u i n'est guère le cas i c i : la chronie à la mnésie. L a chronie mobilité progressive d u verbe q u i en ainsi à la sanction*).
si des termes comme « a s p e c t a l » / apparait comme le lieu des consé- est inséparable et q u i 1'amène d'une O n désignera par détente le par-
« aspectif» sont relativement accep- cutions et admet p o u r opérateur la position i n i t i a l e de tension complete à cours d u p r o g r a m m e n a r r a t i f d u don
tables, « t e m p s » ne f o u r n i t que passêification pour a u t a n t que la u n p o i n t f i n a l d'absence totale de (renonciation et a t t r i b u t i o n de 1'ob-
« t e m p o r e l » et comme moindre m a l : mnésie se donne comme le lieu des tension, ce q u i correspond à u n j e t ) , m o u v e m e n t q u i comporte le
« t e m p o r a l » . Si bien que la déhiscen- simultanéisations et met en ceuvre la m a x i m u m de détension» (1930 : 21). passage d ' u n m a x i m u m de détension
ce d u temps met en place la prêsentification. Sans doute la mé- L a tension était ainsi homologuée à à u n m i n i m u m de tension, résultant
dénivellation suivante : moire* est-elle u n « gouffre » , mais cet u n parcours, à sa partie f u t u r e , n o n d u détachement de 1'objet de valeur,
— niveau en - al : temporal aveu n'est pas renoncement. Qu'est- achevée. B r a n d a l (1943) développait donc de la distance q u ' o n installe
— niveau en - if : temporel. ce qu'être soi pour soi sinon incessam- au contraire une nouvelle définition entre sujet et objet.
Ce fond(s) temporal, nous le cernons ment présentifier celui, ceux que l ' o n de la tension en 1'homologuant au Le programme n a r r a t i f d u sujet
comme u n complexe de temps- a été? Truisme sans doute, mais concept de distance : une unité a v a i t se t r o u v e ainsi modalisé par u n
espace, que l ' o n peut, sans grand alors une tension majeure ou mineure /pouvoir-faire/ correspondant à la
comme on d i t : i n c o n t o u r n a b l e .
234 235
Tensivité Thématique Tll< oi i<
surdétermination par la perfectivité * — a) Le terme tensif se trouve par réduction de la densité* sémique abstrait, de nature purement concep-
du terminatif*. «libéré » et peut designer la catégorie figurative (comme i l advient en tuelle) et le syntaxique. Cest au
La tension narrative trouve ainsi tout entière. certains cas de généralisation, par dispositif thématico-narratif qu'il
une place privilégiée à 1'intérieur du — 6) Le segment tensif vaut dans exemple, lorsqu'on ne prend en revient de sous-tendre les éléments
concept plus general d'isotopie. (M. j . ) chacune des quatre positions comme compte que la récurrence d'un figuratifs pour les situer syntagmati-
• Tensitivité. constituant et admet comme mor- classème figuratif*, tel que /anime/ quement les uns par rapport aux
phème, comme opérateur syntaxi- ou /humain/), mais par recours à une autres. (J. C.)
que : ré-, con-, dé-, eu-. formulation uniquement conceptuel- • Figuratif.
— c) I I y a tout lieu de penser que le, privée de tout sème extéroceptif*.
chacun de ces opérateurs chiffrent, de Exemple : les thèmes de l'/amour/, de
Tensivité |Ç][D] façon singulière, le temps-espace. la /méchanceté/, de l'/équité/, etc.
— d) Si le terme détensif a été (J. C.) Théorie GD
Quelle que soit sa place dans l'éco- consacré par les travaux de G.
nomie de la signification, la tensi- Guillaume, celui ({'eutensif risque, LE 8.
vité demande une terminologie pre- dans le meilleur des cas, de surpren- Dans la structuration de la compo- Comme construction conceptuelle
cise, mais cet effort terminologique dre... I I s'impose à nous à un double sante discursive, le pôle thématique et métalinguistique, comme hiérar-
bute sur deux ordres de difficultés, titre : s'articule au pôle figuratif, en rapport
chie de métalangages, la théorie d'un
d'ailleurs liées : — I I vaut d'abord comme interface avec les deux fonctions constitutives
objet de connaissance déploie le sens
o) Les données tensives intéres- immédiat entre qualité et quantité, du discours : la fonction descriptive
—
d^objectivité (le sens noématique) de
sent, semble-t-il, aussi bien le plan du valeur et différence, et renvoie au lien ou représentative (le discours figure,
son objet. Ce sens d'objectivité
contenu* que celui de 1'expression*, posé par Freud, après et avec parle du monde), et la fonction
prédicative ou interprétative (le définissant Tessence objective d'une
qui seraient isomorphes mais non- d'autres, entre détente et plaisir; en ontologie régionale est determine par
conformes. D'oú la requête, peut-être langage catastrophiste, i l se soutient discours catégorise, classe). Les deux
pôles sont corrélatifs : le même des catégories (au sens philosophique
d'ailleurs impossible à satisfaire, du caractere attracteur des minima
élément discursif peut jouer le role de du terme) fonctionnant comme prédi-
d'une terminologie capable d'appré- (cf les travaux de R. Thom).
figure par rapport à un autre et de cats ontologiques. Cest dire que la
hender l'un et 1'autre niveau. — Ce terme eutensif, pour 1'heure
thème par rapport à un troisième. théorie conceptuelle-descriptive re-
— 6) Trois couples de termes, qui précaire, est affermi du fait de pose sur une base catêgoriale consti-
auraient pu convenir, extense/inten- s'inscrire dans une série impression- L'analyse discursive décrit la prise en
charge des figures par 1'organisation tuée de ses concepts primitifs indéfi-
se, extensif/intensif, et dans une moin- nante : euphorique, euphémique, eury-
nissables. La formalisation* destinée
dre mesure, extensional/intensional, thmique... thématique du discours et propose
des modeles de cette organisation. à la faire accéder au stade de théorie
sont, en raison de 1'acception que Ces indications introduisent à une hypothético-déductive* ne se réduit
(L. p.)
Hjelmslev leur a donnée, indispo- véritable difficulté, à savoir la donc pas à une simple transcription
nibles (v. ces termes). formulation d'une hypothèse rendant 2. [Ç] dans un langage formei. En effet
Par voie de conséquence, les compte à la fois de ces données celle-ci ne concerne que la partie
Le role thématique, qui admettra,
propositions qui suivent se placent tensives, mais également de ces
à un autre niveau de représentation logico-syntaxique de la théorie et non
sous le signe du compromis, compro- couples que nous avons signalés :
du parcours génératif*, des figurati- pas son contenu. Le point de vue
mis entre les exigences propres à extense/intense, extensifj intensif en
visations* variables, est celui qui axiomático *-formaliste* doit en
1'hypothèse adoptée et ces interdits vue de leur homogénéisation. (C. z.)
subsume, du point de vue de 1'agent conséquence être complete par un
relatifs. Dans ces conditions, les virtuel, un parcours thématique point de vue sémantique (1'opposition
données tensives pourraient être donné. Exemple : T/amoureux/, le syntaxe/sémantique en théorie de la
organisées de la façon suivante : /méchant/, le /juste/, etc. (J. C.) connaissance recouvrant l'opposition
Thématique critique fondamentale entre logique
rétengif eutensif 4.[Ç]
formelle et logique transcendantale).
[Avant le 1.] Par opposition au figuratif auquel
X
contensif détensif
DÉTENTE
LÕ]
On qualifiera de thématique tout
il donne sens, le thématico-narratif
represente la conjonction possible —
à un même niveau du parcours
Ce dernier est celui de la schêmatisa-
tion* des catégories. I I peut être
développé en sémiotique à partir de la
génératif — des deux composantes théorie des catastrophes*. (J. P.)
investissement sémantique abstrait*
A 1'appui de ces choix, i l est d'une forme syntaxique à laquelle i l isomorphes que sont le thématique • Axiomatique, Formalisation,
possible de faire valoir que : est isomorphe * et qui est obtenu non (comme investissement sémantique Schématisation.
236 237
Thymique T<>|M>l<l^l(|lll
2 4 0 2 4 1
Transvaluation
TriiiiHvuliiiition
complexes erige donc en objet théo- Sens I), lesquelles, en dehors de leur
rique la structure de 1'échange*. vertu opératoire, font option d'un « réseau de dépendances », l'univers Pour tenir compte du role éminent
En définissant la transformation postulat de continuité. Le radical factif, la même organisation doit être de 1'aspectualisation dans 1'activité
complexe comme une composition de -valuation accomplit la demande retenue pour l'univers valuatif de évaluative d'une part, de la modalisa-
deux transformations simples, on saussurienne selon laquelle la langue facon à ce que la correspondance tion d'autre part, nous avons proposé
peut reconstituer quatre groupes ne connait que des valeurs : « On voit globale postulée soit avérée terme à de les accueillir franchement et de les
fondamentaux représentant la struc- donc que dans les systèmes sémiolo- terme. Cet univers valuatif devrait constituer en niveaux autonomes, à
ture logique commune à tous ces giques, comme les éléments sont donc donner lieu à une stratification part entière (v. Génératif (parcours
programmes narratifs qui articulent réciproquement en equilibre selon des des valeurs et pour chaque strate ~).) Du point de vue de 1'arbitraire,
des formes complexes de 1'action : régies déterminées, la notion d'identi- significative à une catégorisation c'est leur statut de présuppposé qui
— a) le premier groupe de quatre té se confond avec celle de valeur et des valeurs. Pris en son acception leur vaut, si Fon ose dire, cette
transformations complexes possède réciproquement.» (CLG, p. 154.) De restreinte, le concept de tranvalua- promotion. Maladresse ou Índice :
comme trait invariant 1'affirmation même pour Hjelmslev : « Une forme tion designe 1'opération par laquelle avec recul, les concepts de valeur et
ou la négation conjointes des états linguistique est une valeur exprimée. les valeurs sont converties d'une de dépendance paraissent en partie
initiaux et finaux de deux pro- Les relations dont i l est question ici strate à 1'autre. substituables Fun à 1'autre. A cette
grammes combines; sont dans toute langue des valeurs Cette hypothèse d'un tissu, d'une double condition — solidité des
— b) le deuxième groupe de quatre exprimées.» (Lo Catêgorie des cas, nappe valuative, moins inconfortable acquis d'une part, minimum épis-
transformations complexes possède P. 77.) que son désaveu..., ne sera validée témologique d'autre part — nous
comme trait invariant Faffirmation que s'il est possible de montrer que produisons Fintégration suivante.
1. cette saisie globale fait bientôt place à Ainsi formule, le propôs a quelque
ou la négation conjointes des états
S'il n'y a que des valeurs, si les une différenciation et à une hiérar- chose de météorique, mais la faute en
initiaux et 1'affirmation de 1'état final
valeurs sont ou catalysées ou catalysa- chisation. La nappe valuative doit, incombe moins au contenu qu'à la
d'un programme ou (vel) de 1'autre;
bles, Vhomogênéité sémiotique — si dès que scrutée, devenir un territoire. présentation hâtive qui en est faite.
— c) le troisième groupe de quatre
elle existe — est une homogénéité que
transformations complexes possède
nous désignerons, faute de mieux,
comme trait invariant 1'affirmation UNIVERS ÉVALUATIF
comme valuative. Si le concept de UNIVERS FACTIF
de l'état initial d'un programme ou
valeur s'impose comme «constante
(vel) de 1'autre et 1'affirmation ou la FONCTION CATÉGORIES FONCTION CATÉGORIES
concentrique », i l convient d'en dis-
négation conjointes des états finaux;
cerner les incidences, les retombées
— d) le quatrième groupe de qua- espace spéculatif équivalence/ espace discursif exclusion/participation
sur les énoncés et les opérations : c'est équidifférence
tre transformations complexes pos-
à quoi s'emploie le concept de
sède comme trait invariant une
transvaluation. espace critique le bien/le bon espace jonctif plaisir/insatisfaction
structure telle que les états initiaux et
Si nous ne quittons guère 1'univers
les états finaux articulent ou bien une espace pathique devoir/désir espace directif obligation/volition
de la valeur, sinon par jeu, faux-
affirmation d'un programme ou (vel)
semblant ou artifice, nous suppose-
de 1'autre, ou bien une négation d'un totalisation/
rons que l'univers du faire (ou univers espace nomique infinitisation espace aspectif saillance/passance
programme ou (vel) de 1'autre. (P. S.)
factif) est coextensif et, jusqu'à
• Programme narratif, Faire.
preuve du contraire, isomorphe à cet espace phorique euphorie/dysphorie espace tensif arrêt / continuation
univers du valoir (univers valuatif)
dont nous faisons l'hypothèse. Et s'il système des évaluants système des predicante
n'est pas régulièrement manifeste
dans la chaine, c'est en vertu de son
Transvaluation statut de constante : Ce schéma d'ensemble fait appel, conclusion logique est donc une
n. f. [UE] du seul point de vue de son articulation de la proposition présup-
univers valuatif univers factif fonctionnement, aux concepts de posée qui consiste en une résolution,
I 1 syncrétisme et de prêsupposition se- sous forme d'implication, de ce
Le terme de transvaluation indique 1 1
de lui-même sa necessite : le prefixe lon Finterdéfinition indiquée par syncrétisme.» (Prol., p. 118.) Cette
constante variable
trans- fait, à lui seul, référence aux Hjelmslev : «(...) on doit manifeste- interdéfinition déborde, i l va sans
opérations de transcodage et de Si le parcours* génératif organise ment comprendre la proposition dire, le cadre linguistique et même
transposition (voir la préface de Du structurellement, c'est-à-dire comme présupposée comme le résoluble sémiotique.
syncrétisme de ses conséquences; la Deux niveaux N« et N étant 2
242
243
Transvaluation I I ; m s \i
donnés dans u n r a p p o r t de détermina- 1'énonciation — soit créatrice de 1'inlerdit, de la p r o h i b i t i o n ) et le voirs et inversement à différencier le
tion ( N j v a l a n t comme constante et valeurs ressort des catégorisations vouloir émissif. v o l i t i f à 1'aide d u déontique, bref à
N comme variable), N est syncréti-
2 1 retenues : la totalisation et Vinfmiti- D u p o i n t de vue t r a n s v a l u a t i f , le moraliser les désirs. C e s t en ce sens
que et pour a u t a n t que N présup- 2 sation (Valéry, J . P e t i t o t ) q u i rè- devoir se presente comme la négation que nous sollicitons les notions
pose, i m p l i q u e N se presente
2
glent et, semble-t-il, dans les mêmes de Vexcès, c'est-à-dire comme la A^équivalence et A^équidifférence.
comme la rêsolution (analytique) de termes, aussi bien 1'activité éthique soumission de 1'infmitisation à la D u p o i n t de vue t r a n s v a l u a t i f , ce
N j . Le r a p p o r t de présupposition se que l'activité esthétique. totalisation. Inversement, le désir se niveau est celui ou les présupposants
double d'une inégalité génératrice, à D u p o i n t de vue t r a n s v a l u a t i f , le presente comme la négation d u restent en 1'état, sans donner lieu à de
défaut de laquelle i l resterait en niveau phorique sera t e n u p o u r manque, cette dernière figure p o u - nouvelles catégories.
quelque sorte stérile. syncrétique; à cette c o n d i t i o n , le vant être approchée comme négation 2.
n i v e a u n o m i q u e aura valeur de (ou arrêt) de la t o t a l i s a t i o n . Si ce t r a v a i l t r a n s v a l u a t i f , à peine
I I convient de dire quelques mots
rêsolution dans la t e r m i n o l o g i e — d) Le niveau critique : ce niveau esquissé, est consistant, on v o i t q u ' i l
des « t e n a n t s » (les fonctions) et des
hjelmslévienne (de « d é p l o i e m e n t est celui de la narrativité en son y a lieu de distinguer deux activités
« aboutissants » (les catégories) affé-
d'une singularité » dans la t e r m i n o l o - acception restreinte. C e s t le m o m e n t valuatives sensiblement éloignées
rents à chaque niveau.
gie catastrophiste ?); i n f i n i t i s a t i o n et presque impensable o u , ainsi que l'une de 1'autre : \efaire normatif q u i
— o) Le niveau phorique : 1'intro- t o t a l i s a t i o n apparaissent comme des 1'écrit Greimas : « ( . . . ) la valeur du prend en charge la t r a n s v a l u a t i o n
d u c t i o n et 1'initialisation de la phorie « d e s t i n s » f i g u r a u x de la phorie : sujet, au sens sémiotique, se change en proprement dite et le faire évaluatif
prennent en compte les hypothèses dans 1'infinitisation, les limites sont valeur pour le sujet, au sens axiologi- q u i prend en charge la relation entre
relatives à la « masse t h y m i q u e » (Du virtualisées (récessives) et la phorie que de ce terme. » (Du Sens I I , p. 23.) 1'univers v a l u a t i f et 1'univers factif,
Sens I I , p p . 93-102); cette initialisa- est « s e n t i e » comme expansion; i n - Dans 1'univers v a l u a t i f i n t e r v i e n d r a i t c'est-à-dire la relation entre valeur et
t i o n evite 1'inconvénient ã^exclure les versement, dans la t o t a l i s a t i o n , les une actantialisation subjectale ins- objet de valeur. Ce faire évaluatif,
valeurs dans u n premier temps et limites deviennent ou redeviennent t a u r a n t une intentionnalité, une catégorisé en faire appréciatif et faire
de les réintroduire dans u n second : dominantes et la phorie, consommée, direction : dans 1'univers f a c t i f ad- dépréciatif, ne sera pas envisagé i c i .
le principe d'empirisme, n o t a m m e n t sera vécue comme concentration. v i e n d r a i t une actantialisation objec- Le faire n o r m a t i f est dans la
avec les visées de n o n - c o n t r a d i c t i o n — c) Le niveau pathique : ce n i - tale i n s t a u r a n t cette fois une visée. dépendance immédiate de la t r a n s v a -
et de simplicité, semble m i e u x veau est celui de la modalisation. D u p o i n t de vue v a l u a t i f , deux l u a t i o n . Si l ' o n envisage deux n i -
satisfait. D e u x choses frappent dans 1'attitude types de jonction* sont concevables : veaux donnés en continuité : N j - N , 2
plus,
nécessaire
il n'y
entre
a pas
ces
implication
modalités : le
Les deux
être, paraítre
schémas (être — non-
n o n - p a r a i t r e ) s o n t de
2. m génératif*) doivent pouvoir être
—
L e s y s t è m e de l a v é r i d i c t i o n p e u t i d e n t i f i é e s à des valeurs axiologiques.
valoir-faire n'implique pas 1'être- ce f a i t r é i n s c r i p t i b l e s a u n i v e a u d'un ê t r e considere c o m m e la f o r m e qui D a n s l a t h é o r i e s t a n d a r d o n pose q u e
valoir, 1'estimation ne mène pas é n o n c é n o n m o d a l i s é . Les t e r m e s de rend compte directement des écarts la prise en charge subjective des
toujours à 1'évaluation. seconde g é n é r a t i o n subsumant res- introduits par le d é b r a y a g e * cogni- v a l e u r s , l e u r « saisie » , l e u r subjectiva-
Le valoir-être sera investi au p e c t i v e m e n t ( e / p ) , ( ê / p ) , (e/p) e t ( p / é ) t i f * e n t r e le savoir maximum possible tion*, p o s s è d e le s t a t u t d ' u n e a c t u a l i -
n i v e a u s é m a n t i q u e p a r le « b e a u » , le p e u v e n t a l o r s se lire c o m m e : V r a i ( c e l u i de 1 ' é n o n c i a t e u r * présuppose) sation* par investissement objectai
«bon», le « l e g i t i m e » , etc. et sera ( d i r e ce q u i e s t ) , V r a i (ne p a s d i r e ce et les savoirs particuliers (ceux des suivie d'une réalisation. Mais pour
f i g u r a t i v i s é e n s u i t e p a r les d / f f é r e n t e s qui n'est pas), F a u x (ne p a s d i r e ce autres sujets du discours). Cette que des valeurs «linguistiques»
normes esthétiques, éthiques, j u r i d i - q u i e s t ) , F a u x ( d i r e ce q u i n ' e s t pas). i n t e r p r é t a t i o n p e r m e t de s i t u e r im- puissent ainsi, par actualisation,
q u e s , e t c . (S. A.) L'énoncé, v r a i ou faux, p r é s u p p o s e m é d i a t e m e n t « ê t r e » et « p a r a í t r e » à devenir subjectivables, encore f a u t - i l
• Axiologique ( c o n t r a t ~ ) . à s o n t o u r u n « q u e l q u e chose » sur 1'intérieur de la p r o b l é m a t i q u e c o g n i - q u e l e u r existence virtuelle « i n absen-
lequel porte 1'affirmation. A u niveau t i v e : l ' « ê t r e » sera d e f i n i c o m m e le tia » soit d é j à une existence « subjec-
de l a v é r i d i c t i o n , ce « q u e l q u e chose » savoir référent, terme ab quo du tive », une existence subjective i m -
Vécu n. m. H][ç] ne p e u t ê t r e n i chose d é s i g n é e n i s i g n e débrayage, ou «savoir maximum manente, précédant toute subjectiva-
mais ce que nous appellerons un p o s s i b l e » , e t le « p a r a í t r e » sera d e f i n i t i o n consciente. O n reconnaitra là une
« q u e l q u e chose s é m i o t i q u e » p o u r le c o m m e le savoir réfêrê, t e r m e ad quem d é f i n i t i o n p o s s i b l e de « Vinconscient».
La n o t i o n de vécu, comme plu-
d i s t i n g u e r d ' u n ê t r e a u sens o n t o l o g i - du débrayage, ou «savoir parti- Métapsychologiquement parlant, on
sieurs a u t r e s é g a l e m e n t e m p r u n t é e s à
q u e . E n s u i v a n t 1'ordre des p r é s u p p o - culier ». peut donc poser que les valeurs
la psychosociologie (situation, événe-
sitions (de gaúche à droite), la Cette f o r m u l a t i o n p e r m e t d'inves- virtuelles sont « i n c o n s c i e n t e s » , que
ment, scénario, par exemple), se
s t r u c t u r e de l a v é r i d i c t i o n p e u t d o n c tir dans ce système une isotopie* ce s o n t des prêgnances * sémantiques
presente a p r i o r i c o m m e três c h a r g é e
se réinscrire selon trois temps homogène et d'en faire un carré et q u e l e u r saisie p a r a c t u a l i s a t i o n * et
de p r é s u p p o s é s é p i s t é m o l o g i q u e m e n t
logiques : s é m i o t i q u e * d o t e des trois relations conversion* constitue u n procès de
n a i f s , sans q u e t o u t e f o i s ces f a i b l e s s e s
constitutives justifient pour autant, c a n o n i q u e s : la c o n t r a r i é t é , l a c o n t r a - subjectivation*. (J. P.)
de la part du sémioticien, une V d i c t i o n et la p r é s u p p o s i t i o n y fonc- Actualisation, Conversion,
condamnation sans appel ou un t i o n n e n t a l o r s c o m m e des relations Intentionnalité,
Secret Mensonge
désintérêt radical. A u contraire, de entre des contenus statutairement P r é g n a n c e , Subjectivation,
même q u ' u n e s é m i o t i q u e des situa- disjoints. Thymique, Valeur.
t i o n s * est à c o n s t r u i r e , de m ê m e la La dénomination «mensonge»
production de ce qu'on appelle prête ici à confusion, puisqu'elle
Niveau m o d a l
ordinairement le « v é c u » releve de suppose une stratégie interne à
1 ' a n a l y s e des e f f e t s * d e sens i n d u i t s 1'énoncé, entre sujets de même
par le f o n c t i o n n e m e n t des discours niveau, alors qu'il s'agirait, si on Vouloir/volition [ç] [p]
s o c i a u x e t des p r a t i q u e s s i g n i f i a n t e s a d m e t l a f o r m u l a t i o n p r e c e d e n t e , de
V
qui y s o n t l i é e s . U n e f o i s a n a l y s é e et 1'écart entre un savoir énonciatif í.
s i t u é e à son j u s t e n i v e a u , une telle p r é s u p p o s e et u n savoir d é b r a y é . O n S e l o n H j e l m s l e v , u n c o n c e p t est à
notion devrait par conséquent pou- préfèrera donc p l u t ô t la dénomina- c o n n a i t r e s e l o n Vadéquation (« confor-
v o i r t r o u v e r sa p l a c e d a n s le c a d r e t i o n «illusion » pour cette position. mité avec certaines données de
V 1'expérience») et selon Varbitraire
d ' u n e s o c i o s é m i o t i q u e * . (E. L.) (J. F.)
N i v e a u de P é n o n c é
• Pragmatique, Sociosémiotique, (par constitution d'un «système
Situation, R é e l , R é d u c t i o n i s m e . d é d u c t i f p u r » ) . Cette distinction est
p r o b a b l e m e n t m o i n s t r a n c h é e q u e ne
Q q c h sém.
Virtualisation [Ç][D] le s u p p o s e le l i n g u i s t e danois, mais
d a n s des l i m i t e s q u i r e s t e n t à d e f i n i r ,
Véridiction \ç\ 3. elle f o r m u l e u n p r o g r a m m e .
Avant toute jonction* avec des Rien de moins aisé que de
Rien sujets intentionnels*, les valeurs* connaitre le v o u l o i r s e l o n 1 ' a d é q u a -
L a s t r u c t u r e modale de l a v é r i d i c - virtuelles définies paradigmatique- t i o n : la l i b i d o en son intemporalité
t i o n suppose q u ' u n é n o n c é v r a i ait été Niveau p r o t o - s é m a n t i q u e
m e n t * par la s é m a n t i q u e fondamen- h i e r , l a p r é g n a n c e * e t s o n p o u v o i r de
dit. (J.F. B.) tale* ( i n s t a n c e ab quo du parcours diffusion aujourd'hui font, légitime-
252 253
Vouloir/volition
Vouloir/volition
254
INDEX
A L É T H I Q U E S (MODALITÉS ~ ) : I
A ALGORITHME : I
ALLÉGORIE : I I
ABSENCE:I ALLOTOPIE : II
ABSTRAIT : I ALPHABET:I
ACCEPTABILITÉ : I ALTÉRITÉ : I
Accompagnement (gestualité d ' ~ ) : AMBIGUÍTÉ : I
GESTUALITÉ : I ANALOGIE : I
ACCOMPLI : I ANALYSE : I
ACHRONIE : I ANAPHORE : I
A c o u s t i q u e (phonétique ~ ) :ART1- ANCRAGE:I
CULATION, INSTANCE. NIVEAU : ANIME : II
I ANTÉRIORITÉ : I
ACQUISITION : I ANTHROPOMORPHE (SYNTAXE ~ ) :
ACTANT:I I, I I
A C T A N T I E L (role, s t a t u t ~ ) : I ANTHROPONYME : I
ACTE : I ANTI-DESTINATEUR : I
ACTE D E LANGAGE : I, I I ANTI-DONATEUR : I
ACTEUR : I ANTIPHRASE : I
ACTION : I, I I ANTI-SUJET : II
ACTORIALISATION : I, II ANTITHÈSE : I
Actorielle (aspectualisation ~ ) : A S - ANTONYMIE : I
PECTUALISATION : II A p e r c e p t i o n : SCHÉMATISATION : I I
ACTUALISATION : I APHORIE : I
ADÉQUATION : I Apodose : C O N D I T I O N : I I
ADJUVANT:I APPROPRIATION : I
Affectivité : PASSION, SÉMANTI- ARBITRAIRE : I
QUE NARRATIVE : II A R B R E : I, I I
AFFIRMATION : I, I I ARCHILEXÈME : I
Agglutinantes (langues ~) : TYPO- Archi-promesse : C O N D I T I O N : I I
LOGIE : I A R C H I T E C T U R A L (DISPOSITIF ~) :
Agir : A C T I O N , P R O G R A M M E NAR- II
RATIF : II ARCHITECTURALE (SÊMIOTIQUE
AGRAMMATICALITÉ : I ~):II
AGRESSEUR : I ARMATURE:I
(:m<0N0N\MKj(:usV
Aronde/Chronie
CHRONONYME:I CONFLIT : II
Aronde (queue d'~) : CARRÉ SÉMIO- Base (valeur de ~) : VALEUR : I CONFORMITÉ : I
TIQUE : II Bienveillance : CONTRAINTE : I Cinema : ICONICITÉ, THÉÂTRALE CONFRONTATION : I
BIFURCATION : II (SÉMIOTIQUE ~) : I CONJONCTION : I
ARTICULATION : I Cinétique : MODALITÉ : II
Articulatoire (phonétique ~) : ARTI- Bi-isotopie : ISOTOPIE : I Citation : INTRATEXTUALITÉ, Connaissance (théorie de la ~) :
CULATION, INSTANCE : I BINARITÉ : I CONTEXTE : II CONSTRUCTION, THÉORIE : I;
Artificiei (langage ~) : LANGAGE : 1 BIOMATIQUE : II CLASSE : I SCHÉMATISATION : II
ARTIFICIEL (SÉMIOTIQUE DE BIOME : II CLASSÈME : I CONNECTEUR DTSOTOPIES : I, II
L'~) : II BIPLANE (SÉMIOTIQUE ~) : I CLASSIFICATION : I CONNOTATION : I, II
ASÉMANTICITÉ : I, II Bi-univocité : UNIVOCITÉ : I CLÔTURE : I Conscience : SÉMANTIQUE NAR-
Aspect : ASPECTUALISATION : I Boulestique (logique ~) : VOULOIR : CODE : I RATIVE : II
ASPECTUALISATEUR : II I COGNITIF : I, II CONSÉQUENCE:I
ASPECTUALISATION : I, II BRUIT : I COHÉRENCE:I Consonne : PHONÈME : I
Aspectualité : ASPECTUALISATION: COLLECTIF : I CONSTANTE : I
I Colocalisation : CATASTROPHE, PA- CONSTITUANT : I
ASSERTION : I RADIGME : II CONSTITUTIONNEL (MODELE ~) : I
ASSISTANT : II COMBINAISON : I CONSTITUTIONNELLE (CATÉGO-
ASSOMPTION (CONTRAT D'~) j II COMBINATOIRE : I RIE ~) : II
Atomisme : CATÉGORIE : I c COMMENTAIRE : I CONSTRUCTION : I
ATTENTE : I COMMUNICATION : I, II Construit (objet ~) : ESPACE : I
ATTRIBUTION : I COMMUTATION : I CONTENU : I
AUDITEUR : I Cadence : ASPECTUALISATION : II COMPARAISON : II CONTEXTE : I, II
Auditive (phonétique ~) : ARTICU- CADRE : II COMPARATISME : I Contextuei (sème ~) : CONTEXTE,
LATION, INSTANCE:I CAMOUFLAGE:I COMPARATIVE (LINGUISTIQUE SÈME, CLASSÈME : I
Augmentatif : ASPECTUALISA- CANAL:I CONTINGENCE : I
TION : II Capture : MORPHOLOGIES ARCHÉ- COMPARATIVE OU COMPARÉE CONTINU : I
Augmentation de sens : CONVER- TYPES, CONFLIT, CONVERSION : (LITTÉRATURE ~) : II Continuatif : ASPECTUALISATION :
SION : I II COMPARÉE (LINGUISTIQUE ~) ! I II
AUTOMATE:I Caractérologique (terme ~) : PHY- COMPARÉE (MYTHOLOGIE ~) : I CONTRADICTION : I
AUTONOMIE:I SIONOMIQUE (MODE DE SIGNI- COMPATIBILITÉ : I CONTRAINTE : I
AUXILIANT : I FICATION ~) : II COMPÉTENCE:I CONTRARIÉTÉ : I
AVOIR : I CARRÉ SÉMIOTIQUE : I, II Complémentaire : COMPLÉMENTA- CONTRASTE : I, II
AXE : I Cas (grammaire des ~) : ACTANT : I; RITÉ : I CONTRAT:I
AXIOLOGIE : I GRAPHE ACTANTIEL : II COMPLÉMENTARITÉ : I, II CONVENTION : II
AXIOLOGIQUE (CONTRAT ~) : II CATALYSE : I COMPLEXE (TERME ~) : I CONVERSATION : II
Axiologique (modalité ~) : VALOIR : CATAPHORE : I COMPONENTIELLE (ANALYSE ~) : CONVERSION : I, II
II CATASTROPHE : II I COOCCURRENCE : I
AXIOLOGIQUE (POLARISATION ~) : CATÉGORIE : I COMPOSANTE : I Coopération (príncipe de ~) : CON-
II CATÉGORIE PLASTIQUE : II COMPRÉHENSION : I VERSATION : II
AXIOMATIQUE : I CATÉGORIEL/CATÉGORIQUE : II CONATIVE (FONCTION ~) : I CORÉFÉRENCE:I
CATÉGORISATION : I, II CONCEPT:I CORPUS:I
CENTRE ORGANISATEUR : II Conceptuel (schème ~) : SCHÈME CORRÉLATION : I
CERTITUDE : I CONCEPTUEL : II COSMOLOGIQUE : I
CONCOMITANCE : I CRAINTE : I
B
CHAÍNE : I
CHAMP SÉMANTIQUE : I CONCRET:I CRÉATION : II
CHARGE SÉMANTIQUE : I CONDENSATION : I CRÉATIVITÉ : I
Bande dessinée : PLANAIRE (SÉ- Charité : CONTRAINTE : I CONDITION : I, II CRÉDIBILITÉ : II
MIOTIQUE ~) : I CHEVAUCHEMENT:I CONFIGURATION : I, II CROIRE:I
BASE:I Chorème : MONDE POSSIBLE : II Configuration (schéma de ~) : SC HE- CULTURE:I
Base (programme de ~) : PRO- CHROMATIQUE (CATÉGORIE ~) : II MA DE CONFIGURATION : II Cusp : CARRÉ SÉMIOTIQUE : II
GRAMME NARRATIF : I Chronie : TEMPORALISATION : II
259
Danse/Dual Duliê/EXTENSION
260 261
EXTENSIONAL/HISTORIQUE
Homocatígoriquel 1 NTERSflMIOT 1( III
EXTENSIONAL/INTENTIONAL : I I GÉNÉRATION : I
EXTÉROCEPTIVITÉ : I Homocatégorique : EMBRAYAGE : I Indéfinissable (terme, concept ~) :
GÉNÉRATIVE (GRAMMAIRE ~) I
THÉORIE, DÉFINITION : I ;
:
EXTRACTION i I HOMOGÉNÉITÉ : I
Génétique (approche ~) : GÉNÉRA-
HOMOLOGATION : I SCHÉMATISATION : I I
TION, ORIENTATION, SCIENTI-
HOMONYMIE : I INDICATEUR (ou MARQUEUR)
FICITÉ : I
Horizontalité : LOCALISATION SPA- SYNTAGMATIQUE : I
Génétique (typologie ~) : TYPOLO-
F GIE : I TIO-TEMPORELLE : I
HYPONYMIQUE/HYPERONYMI-
ÍNDICE : I
INDIVIDUATION : I , I I
GENRE : I
QUE : I INDIVIDUEL : I
Géométrie : SPATIALISATION,
FABRICATION : I I HYPOTAXIQUE/HYPEROTAXIQUE: INDUCTION : I
STRATIFICATION, DÉPLOIE-
FACTITIVITÉ : I I Inductive (démarche ~ ) : INDUC-
MENT UNIVERSEL, CARRÉ SÉ-
FACULTATIVITÉ : I HYPOTHÈSE:I TION : I
MIOTIQUE : I I
FAIRE : I , I I Hypothético-déductive (hypothèse Inférence : CONDITION, CONVER-
Gestaltiques (formes ~) : PRÉ- SATION : I I
Faire informatif : INFORMATIF ~) : HYPOTHÈSE, THÉORIE : I
(FAIRE ~) : I , I I GNANCE, RYTHME : I I Influences (théorie des ~) : CONFI-
GESTUALITÉ : I HYPOTYPOSE : I I
FAIRE PERSUASIF : I I GURATION : I
FAIRE SEMBLANT : I I GLORIFIANTE (ÉPREUVE ~) : I INFORMATEUR : I , I I
FÁLSIFICATION : I GLOSSÉMATIQUE : I INFORMATIF (FAIRE ~) : I , I I
FAUSSETÉ : I Gnoséologie : CONSTRUCTION, INFORMATION : I , I I
T H É O R I E , ÉPISTÉMOLOGIE : I INFORMATIQUE (IMAGE ~) : I I
Feedback : INTERACTION : I I
FICTION : I I GRADUELLE/GRADUABLE : I I I Ingénierie : ARTIFICIEL (SÉMIOTI-
GRAMMAIRE : I QUE DE L'~) : I I
FIDUCIAIRE (CONTRAT, RELA-
GBAMMATICALITÉ : I INJONCTION : I
TION ~) : I
FIGURATIF : I , I I GRAMMÈME:I ICONICITÉ : I , I I INSTANCE : I , I I
Figuration : ICONICITÉ : I GRANDEUR:I Identification : IDENTITÉ : I Instrumental : OPÉRATOIRE : I
FIGURATIVISATION : I GRAPHE ACTANTIEL : I I IDENTITÉ : I , I I Intégrateur (point de vue ~) :
FIGURATIVITÉ : I I Graphe arborescent : ARBBE : I IDÉOLOGIE : I POINT DE VUE : I I
FIGURE : I , I I Groupes de Klein, de Piaget : IDIOLECTE : I INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : I I
CABBÉ SÉMIOTIQUE : I , I I ; ILLOCUTION : I Intense : EXTENSE/INTENSE : I I
Flexionnel (système ~) : MORPHO-
LOGIE, SYNTAXE : I GROUPES LOGIQUES : I I ILLUSION : I I Intensif : EXTENSIF/INTENSIF > I I
FOCALISATEUR : I I GROUPE(S) LOGIQUE(S) : I I Illusion énonciative : EMBRAYAGE : Intensional : EXTENSIONAL/IN-
FOCALISATION : I , I I I TENSIONAL : I I
FONCTIF : I I Illusion référentielle : RÉ FÉ RE NT, INTENTION : I
FONCTION : I ICONICITÉ, VÉRIDICTION : I INTENTIONNALITÉ : I I
FONCTION SPECTACULAIRE : I I H IMAGE : I INTERACTION : I I
INTERCALATION : I
Fonctionnelle (linguistique ~ ) : IMAGE (INFORMATIQUE) : I I
FONCTION : I IMMANENCE : I Interdéfini (terme, concept ~) : DÉ-
FORMALISATION : I , I I HALOTAXIQUES (MODALITÉS ~) : IMPERFECTIVITÉ : I FINITION, T H É O R I E , ÉPISTÉ-
FORMALISME : I II IMPLICATION : I MOLOGIE : I
FORMANT:I HERMÉNEUTIQUE : I , I I IMPLICITE : I Interdépendance : STRUCTURE : I ;
FORME:I HEROS:I IMPOSSIBILITE : I FONCTIF : I I
FORMEL:I Hétérocatégorique : EMBRAYAGE : IMPRESSION R É F É R E N T I E L L E : I I INTERDICTION : I
I IMPROBABILITÉ : I INTERLOCUTEUR/ INTERLOCUTAI-
HÉTÉROGÉNÉITÉ : I INACCOMPLI : I RE : I
HÉTÉROTOPIQUE (ESPACE ~) : I INCEBTITUDE : I INTÉ ROCEPTIVITÉ : I
G HEURISTIQUE : I INCHOATIVITÉ : I
Inclusif (point de vue ~) : POINT
Interpretam : INTERPRÉTATION : I
INTERPRÉTATIF (FAIRE ~) : I , I I
HIÉRARCHIE : I
HISTOIRE : I DE VUE : I I INTERPRÉTATION : I , I I
GÉNÉRALISATION : I Historiographie : HISTOIRE : I INCOMPATIBILITÉ : I Interprétative (sémantique ~) : IN-
GÉNÉRATIF (PARCOURS ~) : I , I I HISTORIQUE (GRAMMAIRE ~) : I Inconscient: VIRTUALISATION, VA- TERPRÉTATION : I
LEUR, SUBJECTIVATION : I I INTERSÉMIOTICITÉ : I I
262
Intersubjectivitê/MÉTASÉMIOTIQUE MI.I IIIHMI jorros i ST
MÉTATERME : I NÉGATION : I
Intersubjectivité : COMMUNICA- LEXIE : I MÉTHODE:I NEUTRALISATION : I, II
TION, CONTRAT : I; COGNITIF, LEXIQUE : I MÉTONYMIE : I NEUTRE (TERME ~) : I, II
OBSERVATEUR, CONNOTATION, Linéarisation : LINÉARITÉ : I MICRO-UNIVERS : I NIVEAU : I
ÉNONCIATION : II LINÉARITÉ : I Minimum épistémologique : ÉPISTÉ- NOÈME : II
Intertexte : INTERTEXTUALITÉ : LINGUISTIQUE : I MOLOGIE : I NOEUD:I
II LITTÉRAIRE (SÉMIOTIQUE ~) : I Mnésie : TEMPORALISATION : II NOMENCLATURE : I
INTERTEXTUALITÉ : I, II LITTÉRARITÉ : I MODALITÉ : I, II NON-CONFORMITÉ : I
INTONATION : I, II LOCALISATION SPATIO-TEMPO- Modalité axiologique : VALOIR : II NON-LINGUISTIQUE (SÉMIOTIQUE
INTRATEXTUALITÉ : II RELLE : I, II MODELE : I, II
INTUITION : I LOCALISME : II Molaire (symbole ~) : SÉMIOTIQUE : NON-SCIENTIFIQUE (SÉMIOTIQUE
INVARIANT : I LOCUTEUR : I I; SEMI-SYMBOLIQUE : II ~):I
INVENTAIRE : I LOCUTION : I MONDE NATUREL : I NOOLOGIQUE : I
INVESTISSEMENT SÉMANTIQUE : I Logique : MÉMOIRE : II; SUBSTI- MONDE POSSIBLE : II NORME:I
Inventaire épistémologique : ÉPIS- TUTION : I MONÈME:I NOTATION SYMBOLIQUE : I
TÉMOLOGIE, UNIVERSAUX : I MONOPLANE (SÉMIOTIQUE ~) : I NOUMENAL: I
IRONIE : II MONOSÉMÉMIE (ou MONOSÉMIE) : NOYAU (ou NUCLEUS) : I
Irréversible : ASPECTUALISATION : I Nucléaire (sème ~) : NOYAU, SÈ-
II
ISOGLOSSE : I
Isolante (langue ~) : TYPOLOGIE : I
M MORALISATION : I
MORPHÈME:I
MORPHOLOGIE : I
ME : I
OPPOSITION : I PERMUTATION : I
OPTIMISATION : I PERSONNAGE : I Prédation (théorie de la ~ ) : PRÉ-
ORDRE : I GNANCE : I I
Organisateur (centre ~ ) : CENTRE
PERSONNIFICATION : I
PERSPECTIVE : I , I I PRÉDICAT : I Q
ORGANISATEUR : I I PERSUASIF ( F A I R E ~ ) : I , I I Prédictibilité : GÉNÉRATION : I
ORIENTATION : I Perte : CONVERSION : I I PRÉGNANCE : I I
Q U A L I F I A N T E (ÉPREUVE ~ ) : I
Orientée (transformation ~ ) : ORIEN- PERTINENCE : I PRESCRIPTION : I
Qualificatif (modele ~ ) : Q U A L I F I -
T A T I O N , TRANSFORMATION : I PRÉSENCE : I , I I
Pertinent ( t r a i t ~ ) : P E R T I N E N C E : CATION : I
ORIGINALITÉ SÉMANTIQUE : I PRÉSUPPOSITION : I
I QUALIFICATION : I
Orthotypose : HYPOTYPOSE : I I PREUVE : I I
P H A T I Q U E (ACTIVITÉ, FONCTION QUÊTE:I
OUVERTURE : I ~):I PRIMITIFS/UNIVERSAUX : I I
d'aronde : CARRÉ SÉMIOTI-
PHÈME:I PRIVATION : I
QUE : I I
PHÉNOMÉNAL: I PROBABILITÉ : I
Phérie : SPATIALISATION : I I PROCEDE STYLISTIQUE : I
PHILOLOGIE : I PROCÉDURE : I
PROCÈS:I
P PHONÈME:I
PHONÉTIQUE : I PRODUCTION : I
R
PHONOLOGIE : I Productivité (le texte comme ~ ) :
TEXTE:I
P a n t o n y m e : DESCRIPTION : I I Photographie : P L A N A I R E (SÉMIO-
PROFONDE (STRUCTURE ~ ) : I
P a p i l l o n : CONVERSION : I I T I Q U E ~ ) , ICONICITÉ : I Raisonnement (modele f i g u r a t i f d u
PROGRAMMATION SPATIO-TEM-
P a p i l l o n d u a l : CARRÉ SÉMIOTI- PHRASE:I ~ ) : PARABOLE : I I
PORELLE:I
QUE, CONVERSION, POLARISA- PHYSIONOMIQUE (MODE D E SI- Raisonnement par analogie : ANA-
P r o g r a m m a t i o n textuelle : T E X T U A -
TION AXIOLOGIQUE : I I GNIFICATION ~) : I I LOGIE : I
LISATION : I
PARABOLE : I I PICTURALE (SÉMIOTIQUE ~ ) : I I R a p p o r t e u r : SPECTATEUR, OB-
PROGRAMME D E T R I : I I
PARADIGMATIQUE : I PIVOT N A R R A T I F : I SERVATEUR : I I
PROGRAMME N A R R A T I F : I , I I
PARADIGME : I , I I PLAN : I RÉALISATION : I
Progrès n a r r a t i f : N A R R A T I F (PAR-
PARAÍTRE : I , I I P L A N A I R E (SÉMIOTIQUE ~ ) : I RÉALITÉ : I I
COURS ~ ) : I
PARALEXÈME:I PLASTIQUE (CATÉGORIE ~ ) : I I Recatégorisation thématique : THÉ-
Promesse : CONVENTION : I I
PARALINGUISTIQUE : I PLASTIQUE>(SÉMIOTIQUE ~ ) : I I MATIQUE : I
PROPOSITION : I
Paralangage : PARALINGUISTI- PLURI-ISOTOPIE : I RÉCEPTEUR : I , I I
PROPRIOCEPTIVES (CATÉGORIES RÉCEPTIF ( F A I R E ~ ) : I , I I
QUE : I P L U R I - P L A N E (SÉMIOTIQUE ~ ) : I
~):II RECIPROQUE (PRÉSUPPOSITION
PARAPHRASE : I POÉTIQUE : I
PROPRIOCEPTIVITÉ : I
PARASYNONYMIE : I P o i n t d ' a r t i c u l a t i o n : PARADIGME : ~) : I
PROSODIE : I
Parataxe : HYPOTAXIQUE/HYPÉ- II RÉCIT : I
Prosodème : PROSODIE : I
R O T A X I Q U E , TROPE : I POINT D E V U E : I , I I Réclusif (point de vue ~ ) : POINT
PROSPECTIVITÉ : I I
PARATOPIQUE : I POLARISATION A X I O L O G I Q U E : I I DE V U E : I I
Protase : CONDITION : I I
PARCOURS:I POLEMIQUE : I , I I RECOMPENSE:I
PROTOACTANT : I
PARENTHÉTISATION : I P O L I T I Q U E (SÉMIOTIQUE ~ ) : I I RECONNAISSANCE : I , I I
P r o t o v o u l o i r : INTENTIONNALITÉ:
PAROLE : I POLYSÉMÉMIE (ou POLYSÉMIE) : I Rection : ÉNONCÉ, ISOTOPIE : I I
II
PASSION : I I PONCTUALITÉ : I RÉCURRENCE:I
PROXÉMIQUE : I RÉCURSIVITÉ : I
PATHÉMIQUE (ROLE ~ ) : I I POSITIF (TERME, D E I X I S ~ ) : I
Psychanalyse : PSYCHOSÉMIOTI- REDONDANCE:I
Peinture : ICONICITÉ, P L A N A I R E POSITION : I
QUE : I ; FICTION, I R O N I E : I I RÉDUCTION : I
(SÉMIOTIQUE ~ ) : I POSSIBILITE : I
Psycholinguistique : PSYCHOSÉ- RÉDUCTIONISME : I
PERFECTIVITÉ : I POSTÉRIORITÉ : I
MIOTIQUE : I R É É C R I T U R E (SYSTÈME D E ~ ) : I
PERFORMANCE:I POUVOIR : I
P E R F O R M A T I F (VERBE ~ ) : I Psychologie : PSYCHOSÉMIOTI- RÉEL : I I
PRAGMATIQUE : I
PÉRIODISATION : I PRATIQUE : I QUE : I RÉFÉRENCE : I , I I
PERLOCUTION : I PRATIQUES SÉMIOTIQUES : I PSYCHOSÉMIOTIQUE : I Référenciation : RÉFÉRENTIALISA-
PERMISSIVITÉ : I PRAXÉOLOGIQUE : I I Pulsionnel : INTENTIONNALITÉ : I I T I O N , FIGURATIVITÉ : I I
PUNITION : I RÉFÉRENT:I
266
267
RÉFÉRENTIA L ISA TION/SHIFTER S/GA ii ii \
268 269
TEXTUALISATION/ZOO-SÉMIOTIQUE JS^ f
BISUGTKEQUE
TEXTUALISATION : I UNIVERSAUX?^^
Textualité : INTERTEXTUALITÉ : Universel (déploiemèTifcá=s=)^r
II PLOIEMENT UNIVERSEL : I I
THÉÂTRALE (SÉMIOTIQUE ~) : I UNIVOCITÉ : I
Thématico-narratif: THÉMATIQUE : USAGE : I
II Usage (programme d'~) PRO-
THÉMATIQUE : I , I I GRAMME NARRATIF : I
THÉMATISATION : I Usage (valeur d'~) : VALEUR : I
THÈME:I UTOPIQUE (ESPACE ~) : I
THÉORIE : I , I I
Thymie : THYMIQUE (CATÉGORIE
~):I
Thymique (embrayage ~) : EM-
BRAYAGE : I I
THYMIQUE (CATÉGORIE ~) : I , I I VALEUR : I , I I
Topie : SPATIALISATION : I I VALIDATION : I , I I
TOPIQUE : I VALOIR : I I
TOPOLOGIQUE (CATÉGORIE ~) : I I VARIABLE : I
TOPONYME : I VARIANTE : I
TOTALITÉ : I Variation : VARIANTE : I
TRADUCTION : I VÉCU : I I I m p r i m e en F r a n o - |>m I I I I I | > I I I I I I I I I 11. .-.,•>• ii K V I C I I X , ( E u r e ) - 4 8 2 3 0
M
TRANSCENDANCE : I VÉRIDICTION : I , I I
TRANSCODAGE : I VÉRIDICTOIRES (MODALITÉS ~) : I
TRANSFERT : I VÉRIFICATION : I
TRANSFORMATION : I , I I VÉRITÉ : I
TRANSITIVITÉ : I Verticalité : LOCALISATION SPA-
TRANSPHRASTIQUE : I TIO-TEMPORELLE : I
TRANSVALUATION : I I VIE : I
Tri (programme de ~) : PRO- VIRTUALISATION : I , I I
GRAMME DE TRI : I I VIRTUÈME : I
Tridimensionnalité : ESPACE : I Visuelle (sémiotique ~) : ICONICITÉ,
TRIPLICATION : I PLANAIRE (SÉMIOTIQUE ~) i I ;
TROMPERIE : I PLASTIQUE : I I
TROPE:I VOC AB U LAI RE : I
TYPOLOGIE : I Voisement : PHONÈME, UNITÉ : I ;
PARADIGME : I I
Volitive (logique, modalité ~) : VOU-
LOIR : I
u VOULOIR : I , I I
Voyelle : CATÉGORIE, PHONÈME : I
VRAISEMBLABLE : I
UNILATERALE (PRESUPPOSITION VS : I
UNITÉ : I
UNIVERS : I
Univers immanent : IMMANENCE : I
Univers transcendam: TRANSCEN-
DANCE : I ZOO-SÉMIOTIQUE : I
270