Sunteți pe pagina 1din 12

Au nom d’Allah, le Clément le Miséricordieux.

Paix
et Salut soient accordés à notre Prophète Sidna
Mohammed, à sa famille et à tous ses compagnons.

Conférence Religieuse

Animée par :

Le Professeur Omar Hachim

Sur le thème :

Profil du pieux fidèle

A partir des versets coraniques :

«Elancez-vous vers un pardon de votre Seigneur,


(vers) un jardin aussi large que les cieux et la terre,
préparé pour les pieux qui font dépense (en
aumône) dans la félicité et l’infélicité, (vers) un
jardin destiné à (ceux) qui domptent leur colère et
effacent les offenses des hommes. Allah aime les
bienfaisants».
(La Famille de `Imran, V 133, 134)
Profil du pieux fidèle

Au nom de Dieu le Clément, le Miséricordieux.

Louange à Dieu Seigneur des mondes, que la prière et le salut soient sur le plus
noble des messagers, l’envoyé en tant que clémence pour l’univers, le Prophète
Mohammed, sa famille et tous ses compagnons.
Emir des Croyants, Sa Majesté le Roi Hassan II, permettez-moi de vous
adresser tout d’abord des salutations empreintes de respect et de considération
déférente.
Que Dieu vous fasse triompher par l’Islam et qu’il fasse triompher l’Islam par
votre action. Rien d’étonnant que vous soyez le prometteur de ces cénacles, gravés
éternellement dans le temps et dans l’histoire et qui s’acquittent convenablement et à
coup sûr de leur rôle d’émancipateurs.
Car, Majesté, vous êtes le descendant du meilleur des messagers et
appartenez à sa noble et vertueuse famille à l’égard de laquelle le Coran nous
appelle à manifester notre amour. Le Prophète (P.S.) aussi insiste sur cette affection
par ce propos : «Aimez Dieu pour les bienfaits qu’Il vous accorde, Aimez-moi pour
l’amour de Dieu, et aimez ma famille pour l’amour que vous me portez».
«O famille du Prophète ! Votre amour est devoir.
Par Dieu prescrit dans le Coran qu’il a révélé.
Il vous suffit comme gloire que : n’aura pas effectivement accompli sa prière
celui qui n’aura pas prié sur vous».
D’ailleurs, Dieu nous prescrit dans sa Loi que nous disions à chaque prière et à
chaque confession de foi : «Que la prière soit sur le Prophète et sur sa famille».
Cette belle action islamique qui a consisté ces conférences dans ce haut lieu à
partir duquel vous élevez à ce rang religion et science, n’a rien d’étrange ni
d’étonnant.
De ces cénacles nous parviennent des exhalaisons parfumées de notre
Prophète dont vous, Majesté, vous cueillez le bouquet en ces journées bénis du mois
de Ramadan, ce mois où le Coran fut révélé et où fut gravé dans le coeur de
Mohammed (P.S.) le premier verset où Dieu appelle à l’instruction, la science et la
connaissance en ces termes : «Lis au nom de Dieu qui créa... ».
Les versets objet de notre conférence nous décrivent les caractéristiques des
personnes pieuses. Néanmoins, à la lecture du Coran et à la méditation de ses
versets, on s’aperçoit vite que Dieu répète telles vertus à maintes reprises dans Son
Livre. Ainsi, nous en relevons quelques uns par exemple au début du chapitre «La
Génisse», dans «la Famille de `Imran», dans «Celles qui vont» et dans bien d’autres
encore où sont dépeints les belles vertus sur lesquelles se fonde la société
musulmane idéale.
Il semblera que ces caractéristiques ne font que se répéter et semblent
comporter par conséquent une redondance dans le texte coranique. Il n’en est rien,
car celles-ci se complètent en fait et se rejoignent pour former un ensemble
homogène et interdépendant. Ainsi, certaines de ces caractéristiques modèlent la
personnalité de la société musulmane à travers l’appel à la foi en Dieu, d’autres par
contre insistent sur le rôle législatif et culturel, alors que d’autres encore maintiennent
les relations que les hommes sont appelés à entreprendre dans les liens qu’ils
entretiennent entre eux et bien d’autres caractéristiques d’un autre genre que le
Coran ne manque pas de nous indiquer dans bien d’autres versets.
Les versets que nous avons choisis pour entamer notre conférence comportent
en fait la quintessence de ces caractéristiques et le plus haut degré des vertus
qu’elles sous-tendent. C’est la résultante d’une foi authentique, d’une pratique
religieuse véridique et de comportements sociaux sincères.
Ces caractéristiques idéales sont, par ailleurs, non seulement présentées à la
communauté musulmane, mais aussi à l’ensemble des sociétés humaines. Nous les
présentons ici à la communauté universelle afin qu’elle perçoit l’Idéal auquel aspire
notre religion ainsi que la manière dont celle-ci conçoit «la meilleure société suscitée
parmi les hommes». Loin de nous l’idée de les utiliser pour répondre aux assertions
des détracteurs de notre religion et qui utilisent les plus spécieux des arguments,
tendant ainsi à acculer notre communauté dans le banc d’accusation. Nous ne
répondrons pas non plus aux allégations des orientalistes et celles des personnes
qu’ils se sont conciliées pour amener la nation à se défendre tel un prévenu
cherchant à se disculper. Non ! Nous nous élèverons au delà, car aussi bien notre
doctrine que notre communauté sont aptes à répondre à de telles bassesses.
Outre qu’elles font apparaître la grandeur de l’Islam, ces caractéristiques à elles
seules constituent une réponse qui réduit au silence tous nos détracteurs qui
prétendent que l’Islam est une religion rigoriste, violente et sanguinaire, ou bien ceux
qui soutiennent que cette religion est arriérée et n’a fait qu’empêcher ses adeptes de
prendre le train en marche de la civilisation et de la modernité. Non et mille fois non !
Tant les principes et les valeurs que l’idéal que l’Islam a instaurés l’ont été «pour la
meilleur communauté suscitée par Dieu parmi les Hommes».
Si maintenant les Musulmans ont connu quelque déclin à une période donnée
de leur histoire, cela ne tient pas à un vice rédhibitoire inhérent à la religion, mais
plutôt à quelque déficience affligeant certaines sociétés musulmanes à une époque
déterminée.
Les vertus idéales présentées par ces versets bénis sont tributaires d’autres
qualités censées être acquises préalablement et énoncées à d’autres endroits du
texte coranique. Certaines d’entre elles appellent au dialogue avec les gens du Livre,
avec les infidèles et mêmes avec les ennemis de l’Islam précisément pour les
confondre en balayant leurs assertions. D’autres, ultérieurement, en relatant les
péripéties de la bataille de Ouhoud, constituent un véritable enseignement pour ceux
qui ont outrepassé les consignes du Prophètes (P.S.).1 Après cette bataille ce fut en
effet, l’humiliation qu’inflige la défaite. Néanmoins, c’était là une belle leçon à méditer
sur la promptitude dans la prise de décision dans le repentir et dans la quête de
l’absolution et du paradis.
Par ailleurs, le Coran, avant d’exhorter à ces belles vertus enseigne tout d’abord
aux croyants les bienfaits du renoncement. Le Livre saint appelle à l’instauration
d’une communauté musulmane fondée sur des relations saines et dépouillées de
vices dont, en premier lieu, la pratique de l’usure qui corrode les valeurs morales et
nuit aux rapports socio-économiques dans une société : «O, les croyants ! Ne
mangez pas de cet intérêt qui va se multipliant de double en double. Peut être serez-
vous gagnants», dit le Coran qui clame encore : «Craignez le feu préparé pour les
mécréants. Et obéissez à Dieu et au Messager. Peut être vous fera-t-on
miséricorde».
Ces versets montrent en effet que les biens acquis illicitement, ou de
provenance douteuse nuisent à l’âme de l’homme. Cette âme qui constitue en
quelque sorte l’essence de l’être et qui détermine tous ses comportements. Ils
exhortent à se soumettre à Dieu et à son Prophète, soumission qui assure la sécurité
et évite les troubles à la société. Le Prophète a dit à ce propos : «Je vous ai légué le

1
N.T.D : Avant la bataille le Prophète conseillait qu’on se tienne sur la défensive, mais, après
délibération, la majorité avait opté pour l’attaque des troupes quoraïchites.
Livre de Dieu et ma tradition, si vous vous y conformez, vous ne vous égarerez
jamais».
Ce n’est qu’après tout cela que nous voyons Dieu persuader les croyants de
s’engager dans la voie du repentir et de la récompense en disant: «Elancez-vous
vers un pardon de votre Seigneur, (vers) un jardin aussi large que les cieux et la
terre, préparé pour les pieux». Cette image éloquente imprègne le texte d’un
mouvement bien perçu et confère à la promesse faite par Dieu aux croyants pieux
une réalisation effective et concrète. Enfin vient la description des caractéristiques de
la dévotion, autres que celles déjà présentées dans le Coran, car elles représentent,
comme nous l’avons déjà signalé, la quintessence et l’idéal de toutes les vertus
précitées.
La première de ces caractéristiques apparaît dans le fait de s’acquitter de
l’aumône dans la félicité et dans l’infélicité. Pareille attitude constitue une preuve de
la sincérité de la foi en Dieu, car ces fidèles donnent aux pauvres, qu’ils se trouvent
dans le confort ou en difficulté, dans l’aisance ou le besoin. Ni l’opulence ne les rend
vaniteux, ni l’infortune et la pauvreté ne suscitent chez eux inquiétude et morosité.
Dans les deux situations, ils restent charitables pour prouver leur foi ferme et entière
exactement comme le confirmait le Prophète (P.S.) quand il récitait ces versets :
«L’aumône est une preuve (de la foi) !» Et quand il lui fut demandé quelle serait la
meilleure aumône, il dit: «Que tu fasses l’aumône alors que tu es en bonne santé,
même si tu es un avare qui crains la pauvreté et recherches la richesse et qui, en
ouvrant la bouche pour avaler une bouchée tu dises: -tel possède ceci et tel possède
cela, mais tel autre possédait cela, comme celui qui recense le pardon et les belles
récompenses que Dieu réserve à ceux qui font dépenses (de leurs biens) au profit
des pauvres. Chaque jour, défilent devant le Créateur deux anges. Le premier dit :
«Dieu accorde à tel généreux un héritier et le second dit : «Dieu provoque chez tel
avare pertes et ruine». Certes, donner aux pauvres lorsqu’on vit dans l’aisance est
chose tout à fait naturelle, mais lorsqu’on est dans le besoin et en difficulté, le fait de
donner signifie l’aspiration à un idéal, une foi véridique et une réelle solidarité
sociale, comme le spécifie le Coran : «Ceux qui font dépense (en aumône) dans la
félicité et l’infélicité... ceux qui domptent leur colère et effacent les offenses des
Hommes....».
Outre cette solidarité sociale, le verset décrit l’état psychologique qui caractérise
les personnes pieuses, et qui devrait régner parmi l’humanité entière.
L’expression de la colère, elle, apparaît sur le visage et dans les gestes de la
personne, mais le fait de la dompter et de la contenir traduit la lutte que mène la
personne contre les faiblesses qui fragilisent son âme lorsqu’elle est sous l’empire de
la colère ou lorsqu’elle se sent l’objet d’une quelconque agression.
Lorsque la personne arrive à vaincre sa colère, cela veut dire qu’elle a été
assistée dans sa lutte par Dieu. Comme nous l’explique le Prophète (P.S.), quand un
individu s’était attaqué à Abou Bakr pendant qu’il était en compagnie du Prophète,
Abou Bakr avait d’abord maîtrisé sa colère, mais l’agresseur n’arrêtait pas ses
invectives. La troisième fois, Abou Bakr, voulant mettre fin à cette agression, réagit,
et, se tournant du côté du Prophète, vit que celui-ci s’était éloigné d’eux. Il courut
alors, le rejoignit et lui dit : «O Envoyé de Dieu, est-ce que tu me reproches d’avoir
voulu mettre fin aux attaques de cet homme après qu’il m’a provoqué à trois
reprises ? «Le Prophète lui répondit alors en guise de leçon : «O Abou Bakr, tant que
tu parvenais à retenir ta colère, Dieu t’assistait en cela par un ange, mais lorsque tu
avais décidé de répondre au mal par le mal, l’ange avait cédé la place à Satan et je
ne suis pas homme à prendre place dans un groupe de personnes où s’introduit
Satan». Ainsi donc, l’assemblée où l’on rend le mal par le mal est un foyer où Satan
se délecte alors que celle où les gens arrivent à maîtriser leur colère est recherchée
par les anges du Miséricordieux.
Néanmoins, une personne peut très bien réussir à retenir sa colère malgré ses
griefs. C’est pourquoi les idéaux islamiques élèvent le croyant pieux à un état d’âme
ne souffrant aucune haine et lui apprennent qu’il ne doit pas uniquement se
contenter d’apaiser sa colère et s’abstenir de répondre au mal par le mal, mais il doit
aussi pardonner à son prochain. Certes, le pardon est la vertu des personnes
généreuses. Le Prophète a dit : «Le jour du jugement dernier, une voix demande : -
Où sont ceux qui ont mérité la récompense du Seigneur? Ne se lèveront alors que
ceux qui auront pardonné à leur prochain».
Tels étaient les principes que le Prophète avait toujours appliqués dans ses
rapports avec ses adversaires, ceux qui le combattaient et ceux qui vouaient la haine
aux Musulmans. Lorsque, par exemple le Quraïchite Thamal ibn Athal fut fait
prisonnier et que lui fut proposé à trois reprises de se convertir à l’Islam, il refusait à
chaque fois en disant : «Si vous me tuez, moi aussi j’ai tué (des Musulmans), si vous
êtes généreux, vous ne l’aurez pas été envers un ingrat». Le Prophète l’abandonna à
son sort et ordonna alors qu’on le libère. Lorsque Thamal se retrouva tout seul,
maintes questions traversèrent alors son esprit : «Quels sont ce prophète et cette
religion? Je les ai combattus la veille et quand ils m’ont fait prisonnier et que j’ai
refusé d’embrasser cette nouvelle religion, ils ne m’y ont point obligé, ni ne m’ont tué
et m’ont plutôt accordé la liberté. Par les dieux ce ne sont point là les vertus d’un être
humain, mais plutôt celles d’un Prophète authentique». Il fit ses ablutions et revint
trempé d’eau auprès de l’Envoyé de Dieu pour proclamer tout haut sa conversion à
l’Islam en disant : «Sache O Mohammed que ton pays, qui, la veille, était l’objet de
mon abhorration est devenu celui que j’aime le plus, que ta religion que je détestais
par dessus tout est devenue ma religion préférée, que ta face que je ne pouvais
supporter de voir est devenue le visage que j’aime le plus au monde. Je témoigne
qu’il n’y a pas de Dieu en dehors d’Allah et que tu es Son Envoyé».
Nous citons cet exemple dans le cadre de notre conférence sur les beaux
idéaux islamiques en réponse aux attaques et aux surenchères de ceux qui
prétendent que notre religion est intolérante et agressive. Toute notre législation peut
en effet être résumée en un mot, à savoir la clémence qui est l’essence même de
tout le message transmis par le Prophète Mohammed quand il lui fut dit dans le
Coran: «Et Nous t’avons envoyé seulement en tant que clémence pour les mondes».
Il est bon que l’être maîtrise sa colère. Qu’il pardonne à celui qui lui veut du mal
est certes meilleur. Mais l’idéal c’est qu’il parvienne à lui faire du bien. C’est pourquoi
il est bien mentionné dans les versets objet de notre conférence : «Ceux qui
domptent leur colère et effacent les offenses des hommes ! Allah aime les
bienfaisants». Certains exégètes font valoir que la bienfaisance dans le verset
découle des deux premières caractéristiques, mais la grande majorité veulent -et
c’est là notre avis aussi- qu’elle constitue une caractéristique indépendante par
laquelle on doit comprendre que le fait d’être généreux envers qui nous veut du mal
est bien une vertu. C’est en réalité l’attitude parfaite que nous sommes appelés à
adopter dans nos relations humaines et que le Coran n’a pas manqué de nous
recommander lorsqu’il nous dit :
«Or, le bien et le mal ne sont pas égaux. Riposte avec ce qu’il y a de plus beau;
alors celui avec qui tu étais en inimitié deviendra comme s’il était un ami chaleureux.
Mais cela on ne le fait parvenir qu’à ceux qui endurent avec constance; et on ne le
fait parvenir qu’au possesseur d’une grande part».
Etre bienfaisant avec celui qui vous veut du mal est une noblesse de l’âme.
C’est en outre un principe islamique en tant que remède aux miasmes de l’âme
tyrannique afin de la transformer en une âme conciliante. C’est l’application de ce
principe que le Prophète était parvenu à faire connaître à plusieurs personnes en
leur présentant un Islam authentique dans sa grandeur d’âme et les relations
humaines idéales auxquelles il appelle et les amener ainsi à s’y convertir. Le
Prophète a toujours été charitable et bienfaisant tant avec ses compagnons qu’avec
ses ennemis et même ceux qui lui vouaient une haine déclarée. Ainsi, Zayd Ibn
Sa’na, un rabbin juif auprès duquel le Prophète avait contracté un emprunt s’était
présenté devant celui-ci et lui avait demandé de la manière la plus humiliante de lui
rendre son argent tout en criant tout haut : «Vous les fils de Ibn Abou Talib vous êtes
arrogants et vous spoliez droit des gens». Le Prophète dit alors à Omar qui
s’apprêtait à réagir : «Arrête, lui et moi savons mieux que toi qu’il doit agir selon le
code du bon négoce avec moi et que je dois moi, m’acquitter de ma dette. Va et
donne à cet homme son dû alors même que l’échéance est encore loin. Ce que fit
Omar; et le Prophète de lui demander de lui remettre une majoration en plus.
Lorsque Omar voulut savoir pourquoi, le Prophète lui dit : «Parce que tu as effrayé
notre homme». Lorsque Omar s’est retrouvé avec le rabbin, celui-ci lui demanda s’il
le connaissait puis dit : «Je suis Zayd Ibn Sa’na le rabbin» Omar lui demanda alors
ce qui l’avait poussé à agir de la sorte avec le Prophète et pourquoi il l’avait offensé
devant ses compagnons. Le rabbin dit à Omar qu’il comprenait tout à fait son
étonnement, mais qu’il avait pris connaissance des caractéristiques du sceau des
prophètes dans les messages célestes antérieurs et voulait vérifier deux de ces
vertus qu’il n’avait pas encore remarquées chez Mohammed (P.S.), qualités qu’il a
enfin pu vérifier chez lui et qu’il a résumées ainsi: savoir que la bienfaisance chez lui
l’emporte sur la colère et qu’elle augmente encore plus avec ceux qui lui veulent du
mal, puis il ajouta: «Maintenant, que je suis convaincu qu’il est le sceau des
Prophètes, je témoigne que Mohammed est l’Envoyé de Dieu».
Tel est le principe de la bienfaisance que la Loi divine a établi et que le
Prophète a pratiqué dans ses relations avec son entourage et a légué à la
communauté musulmane.
Après ces caractéristiques, les versets abordent le sujet de la solidarité sociale
aussi bien lorsqu’on est dans le besoin que dans l’aisance pour que jamais ne se
rompent les liens du croyant avec son Créateur :
«Ceux qui, s’ils commettent une turpitude, ou font preuve d’iniquité envers eux-
mêmes rappellent Dieu et implorent le pardon de leurs péchés.... Qui pardonnerait
les péchés, sinon Dieu ? Ceux qui dans leurs agissements ne s’obstinent pas,
maintenant qu’ils savent».
Ces versets expriment tout le lien qui lie les créatures à leur Créateur. La
turpitude ici c’est tout acte qui mène au péché, mais le terme s’emploie surtout pour
le péché d’adultère. «ou faire preuve d’impunité envers soi-même» la particule [Aw]
(traduite ici par ou) aurait selon certains exégètes le sens d’une addition, mais la
plupart pensent qu’il s’agit plutôt d’un péché mineur en opposition avec le péché
majeur qui est la «turpitude».
Quelle que soit l’interprétation à retenir de ces versets, ils nous expliquent
comment Dieu accepte le repentir de celui qui commet un péché et le place même
parmi les croyants pieux pourvu qu’il évoque Dieu, revienne sur sa faute, ressente du
remords et décide de s’éloigner du péché. Une telle attitude vaudrait à celui qui
l’aurait adoptée le pardon, voire le paradis que Dieu lui a promis et auquel Il l’appelle
dans le verset antérieur où il est dit : «Elancez-vous vers un pardon de votre
Seigneur» puis : «Tous ceux-là trouveront leur rétribution dans le pardon de leur
Seigneur, et des jardins dessous lesquels des ruisseaux coulent, et où ils seront
éternels. Merveille que le salaire des agissants !».
Il s’agit bien là des personnes qui reviennent à Dieu et font chaque jour amende
honorable tout comme le Prophète (P.S.) qui leur en donne l’exemple en se
repentant et en demandant pardon à Dieu plus de soixante dix fois par jour, cent
selon d’autres traditions. Lui qui leur a enseigné que Dieu dans sa clémence tend
«Ses bras» la nuit pour que les pécheurs du jour se repentent, ainsi que le jour
jusqu’au coucher du soleil pour que les pécheurs de la nuit se repentent, ouvrant
ainsi toute grande la porte de la rédemption et de l’espoir devant les excessifs et
apportant aux égarés les lumières qui leur balisent la voie du repentir. Dieu demeure
clément pour l’être humain qui reste ingrat en dépit des biens qu’Il lui accorde,
ingratitude qui ne manque pas de provoquer la révolte et la colère des autres
créatures. Ainsi, le ciel n’attend que l’occasion propice pour inonder l’être humain de
peines, et les montagnes pour l’écraser de leur poids, mais la clémence de Dieu qui
accepte le repentir les en empêche. A cet égard, l’Imam Ahmed rapporte ces propos
du Prophète (P.S.) : «A chaque aube le ciel crie : O Dieu ordonne-moi de mortifier
les fils d’Adam qui malgré Tes bienfaits ne t’en remercient jamais et demeurent
ingrats», et la terre de son côté de dire : «Ordonne-moi d’engloutir les fils d’Adam qui
ne te remercient pas pour Tes bienfaits et demeurent ingrats». Et les montagnes
pour leur part disent: «O Dieu, ordonne-nous d’écraser les fils d’Adam qui ne te
remercient pas pour Tes bienfaits et demeurent ingrats». Mais Dieu dans toute Sa
puissance répond à toutes ces créatures : «Laissez-les ! Si vous les aviez créés,
vous auriez été cléments avec eux. Je les ai créés et chaque fois qu’ils se repentent,
Je les aime ! Et s’ils ne reviennent pas à Moi, je demeure néanmoins leur guérisseur
et leur remède».
Tout cela parce que Dieu dans toute Sa gloire ouvre toutes grandes les portes
du repentir et parce qu’Il aime ceux qui reviennent à Lui et se purifient.
Vous, Emir des croyants, vous qui appartenez à la noble famille du Prophète,
connaissez pertinemment les attitudes de votre ancêtre, le Prophète (P.S.) et sa
disposition naturelle à accepter le repentir du pécheur. Attitude décrite par Ibn
Qodama dans son excellent ouvrage «Al Mughni fi Fadl al Haj wal-Ziyara» ainsi que
par Ibn Kathir dans son exégèse des paroles où Dieu dit : «Quant à eux, si victimes
de leur propre inquiété, ils étaient venus à toi implorer le pardon de Dieu, et que pour
eux l’Envoyé l’implorât, ils trouveraient Dieu enclin au repentir». Cet auteur rapporte
en outre, toujours dans le même ouvrage, qu’un arabe nomade s’était recueilli
auprès de la tombe du Prophète (P.S.) en disant: «Paix sur toi O prophète!» Dieu a
dit : «Quant à eux, si victimes de leur propre inquiété, ils étaient venus à toi implorer
le pardon de Dieu, et que pour eux l’Envoyé l’implorât, ils trouveraient Dieu enclin au
repentir», je me présente donc devant ta tombe pour que tu pardonnes mes péchés
et pour que tu intercèdes pour moi auprès de Dieu, puis il récita ces vers :
«O toi dont les cendres habitent ces lieux et ces cavités
Comblant le sous-sol et le monticule de joie et de gaîté,
Je fais don de ma personne à la tombe qui s’honore de t’abriter
Et qui recèle tant de pudeur, d’honneur et de générosité».
Tout près de la tombe se trouvait un ascète qui avait entendu les vers du
nomade et qui s’étant endormi un court laps de temps, avait dans son sommeil vu et
entendu le Prophète élu lui dire : «- O toi l’ascète, va au secours de ton frère, le
nomade, et annonce-lui la bonne nouvelle que Dieu lui a pardonné».
C’est là une législation dont Dieu a fait les fondements d’une société idéale et
d’une communauté qu’Il a décrite comme étant “la meilleure suscitée parmi les
hommes.”
Ce sont là également des vertus qui témoignent de la haute valeur de la nation
musulmane. Il nous incombe à nous, prédicateurs, penseurs et responsables, de
faire connaître l’Islam, en ce siècle où l’information connaît une véritable révolution,
où l’univers s’ouvre à la connaissance de l’Homme, où se pose le défi civilisationnel
et se déploie l’essor culturel, mais aussi le siècle où les gens s’écartent de plus en
plus de la religion et de Dieu. Certes, les réunions spirituelles auxquelles nous
assistons pendant ce mois de Ramadan répondent à une impérieuse nécessité, car
elles offrent l’occasion de favoriser une meilleure connaissance de l’Islam et
renforcent l’attachement à cette noble religion et à la mission dont elle a la charge.
Pareilles assemblées sont là pour répondre aux agitateurs et aux émules de
mauvais aloi, à ceux qui prétendent que l’Islam est une religion qui prône la violence,
prenant prétexte avec une coupable légèreté des comportements d’une minorité qui
n’a rien à voir avec l’Islam, à ceux, enfin, qui disent qu’après la disparition du
communisme, c’est l’Islam qui demeure l’unique ennemi de l’humanité. Ce ne sont
certes là que mensonges proférés par des personnes qui s’égarent et se trompent
totalement. Bien au contraire, il n’y a rien à craindre pour l’humanité ni pour les
autres confessions que l’Islam règne et rayonne et que sa bannière flotte bien haut
chez les peuples et les nations. Car cette religion, contrairement à ce que
soutiennent ses détracteurs, est celle de la clémence comme en témoigne le verset
où Dieu parle du message que notre Prophète (P.S.) a la charge de transmettre à
tous les êtres humains : «Nous t’avons envoyé seulement en tant que miséricorde
pour les mondes».
Le message de ces assemblées rayonne partout et parvient même à ceux qui
dévient de la voie de Dieu et de la vérité et qui ont une vision erronée et mystifiée de
l’Islam pour leur dire que cette religion est universelle et que son Apôtre est celui qui
a clos le cycle des prophètes et des messagers de Dieu.
Que Dieu nous comble des bienfaits de cette religion et qu’Il fasse triompher
l’Islam et ses adeptes.
Qu’Il entende nos prières et nous protège contre les épreuves et les
souffrances.
Que Dieu unisse la communauté musulmane et lui accorde la victoire contre
ses détracteurs. Qu’Il soutienne l’Emir des croyants et le préserve dans les
personnes de son Prince Héritier et son bienheureux cadet. Qu’Il consolide et
renforce la nation marocaine et les autres nations musulmanes et accorde succès à
leurs chefs d’Etat pour le bien de leurs peuples.
Louange à Dieu, maître des univers, que Sa prière et Son salut soient sur le
Prophète Mohammed, sa famille et ses compagnons. Que Sa Majesté veuille bien
m’autoriser à disposer.
Que la prière de Dieu soit sur le Prophète, la clef de toute chose scellée et le
sceau du message divin, celui qui fait glorifier l’authenticité par la vérité, ainsi que sur
ses descendants qui ont hérité tous ses mérites.
«O transcendance de ton Seigneur, Seigneur de la Puissance, si loin de ce qu’ils
fabulent ! Salut sur ceux qui furent envoyés. Louange à Dieu, Seigneur des
Univers».

S-ar putea să vă placă și