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Systèmes de Transmission

Numérique

(Partie II du cours « Signal Information et Communication Numérique »)

Filière ISSC (Internet, Services et Systèmes Connectés)


2°année, Grenoble-INP (ENSIMAG /PHELMA)
Février/Mars/Avril/Mai 2017

Laurent ROS
cours : (10 cours de 1,5 heures)
TDs : (11 TDs dont 5 sur machines)

1
Contexte: systèmes de
télécommunication
But : échange d’information à travers un réseau entre différents utilisateurs

 Organisation des informations: domaine des « réseaux »

 Transmission d’information (numérique) : domaine des « communications


(numériques) »

Processus de communication (1 utilisateur, modèle de Shannon)

signal émis signal reçu


source canal destinataire

bruit, perturbations

Lois de la physique (propagation …) / traitement du signal (codage, modulation, détection,


estimation, …) / Electronique et optoélectronique (réalisation des dispositifs)

2
Positionnement du cours dans le
modèle OSI
7 Application (Interfaçage avec les systèmes utilisateurs)
6 Présentation (Syntaxe et présentation des données)
5 Session (Mise en place du dialogue entre tâches distantes, synchronisation, vérification des
droits d'accès)
4 Transport (transport des messages, constitution et contrôle des paquets)
3 Réseau (établissement et rupture des communications, routage et contrôle de flux)

2 Liaison logique (établissement d'une communication point à point, protocoles d'échanges des
données et correction des erreurs, contrôle de l'accès au support de transmission)

1 Physique (modulation/démodulation, transcodage pour le support utilisé, émission


/réception, régénération du signal)

Couche Physique du modèle OSI : « Transmission »


bits bits
signal
Couche Support de transmission Couche
physique physique
3
Domaines d’application
= nombreux standards de communication (GSM, UMTS, WIFI, ADSL, …),
(

diffusion (TNT, …), de diffusion (GPS, Galiléo), …

D’après la revue des télécommunications


d’Alcatel, année 2005

4
OBJECTIFS de l’enseignement (1)
1) Bases théoriques de la transmission numérique
permettant d’acheminer une source d’information « numérique»
(ou numérisée) au travers d’un « support physique analogique »
dans le cas élémentaire (Canal à Bruit Blanc Additif Gaussien)

• Principe des « modulations » numériques, principaux


paramètres, transmission sur/sans fréquence porteuse,
• conditions d’optimalité d’un émetteur/récepteur pour un
canal « idéal » à Bruit Blanc Additif Gaussien (BBAG),
• formats usuels de modulation numérique et performances

=> choix d’une modulation (vs Bande, TEB, Puissance, …)


5
OBJECTIFS de l’enseignement (2)
2) ouvertures / applications:
• Mise en œuvre de la simulation d’une mini-chaine de
transmission élémentaire => 4 TDs machines

• Brève description (avant cours de 3°année) de techniques plus


avancées et leur application dans des systèmes existants:
- techniques à étalement de spectre (ex: réseau sans fil IEEE802.11b),
technique d’accès multiple à répartition par code ou CDMA « Coded
Division Multiple Access » (ex: réseau de téléphonie mobile UMTS)
- techniques de « modulation » ou de multiplexage à base de sous-
porteuses orthogonales ou OFDM Orthogonal Frequency-
Division Multiplexing (utilisées dans réseau WIFI IEEE 802.11a, radio-
diffusion satellite DVB, ou terrestre TNT, transmission filaire ADSL …)

6
PLAN DU COURS
I- Introduction à la transmission numérique [3h]
+ quelques résultats « Théorie de l’Information – Capacité du Canal BBAG »

II- “Modulation” en Bande de Base (“Codes en Ligne”) [4,5h]


Formats Linéaires ou non, cyclo-stationnarité, calculs Eb, Densité Spectrale de Puissance, ...

III- Transmission (en B.B.) optimale sur canal BBAG [4,5h]


Filtre adapté /corrélateur, Critères de Nyquist, Transmission à Bande limitée,
performances, comparaison aux limites de la Théorie de l’Information,

IV- Transmission sur fréquence porteuse [1,5h]

Modulation/démodulation I/Q universel, Modulations numériques courantes (PSK, QAM, FSK, …)

V- Ouverture/Application vers les systèmes existants [3h]


Généralités Réseaux sans Fils, techniques CDMA et OFDM, …

+ 6 séances de TD classiques et 5 de TDs machines (compte-rendu = ¼ note globale) [16,5h]


7
Références bibliographiques
• A. Glavieux, M. Joindot. “Communications Numériques,
Introduction”, Coll. Pédagogique de Télécommunication, 1996

• J.G. Proakis. “Digital Communications”. McGraw-Hill, 2000.

• S. Haykin. “Digital Communications”. Wiley, 1988.

Basé sur : Anciens cours du « Département Télécom » de l’INPG :


- 1a : « Système de Transmission », Ghislaine Maury
- 2a : « Transmission Numériques de Données » :
https://intranet.ensimag.fr/KIOSK/Matieres/4MMSTN/Ressources/cours_poly.pdf

Principaux outils utilisés dans le cours:


• Traitement du signal déterministe analogique et numérique
• Traitement du signal aléatoire et probabilités / statistiques
8
Systèmes de Transmission Numérique, partie I

I) INTRODUCTION

9
A) Transmission Numérique : définition

Message transmis au travers d’un support


Numérique (physique)
(ou numérisé) Analogique

Séquence de symboles signal continu


 Alphabet fini (taille N) ex: ondes radio ou acoustiques
câble, ondes optiques,

Exemple du Télégraphe (code Morse, 1832) :


N  60 caractères, convertis en impulsions envoyées sur un câble électrique

10
B) Adaptation du signal au canal:
Transmission en Transmission sur
Bande de Base (B.B.) Fréquence Porteuse f0

Signal transmis réel de type Signal transmis réel de type


passe bas passe bande.
(‘spectre’ autour de 0 Hz) (‘spectre’ autour de ± f0 , nul en 0 Hz)

B << f0
B

f f

-B 0 +B - f0 0 +f0

B = Bande Passante, ou Largeur de bande (mono-latérale)


11
C) Transmission numérique vs Analogique
(illustration)
------------------- Transmission Analogique ---------------------
Message

« Canal
Analogique »
t
peut inclure :
Transposition de Fréq. , Critère de
ou autre mod. analogique Qualité ?

------------------- Transmission Numérique ----------------------


Message

décision
« Canal
...0110 => t t ...0110
Analogique »
peut inclure
Transposition de Fréq.
(si porteuse)
12
Transmission Numérique vs Analogique (2)

trans. Analogique trans. Numérique


• Message: • Message:
fonction continue du temps série de symboles (discrets),
avec une infinité de valeurs pris dans un alphabet fini
possibles (bits si N=2) connu à la
(<-> information analogique) réception

• Critère de Qualité : • Critère de Qualité :


fidélité, Rapport Signal à Taux d’Erreur Binaire (TEB)
Bruit (RSB)

13
Transmission Numérique vs Analogique (3)

Avantages Inconvénients
• faible SNR requis • Bande passante +large
• Protection « infinie » … mais possibilité de compression,
contre le bruit possible de modulation à plus grand nombre
grâce au codage : d’états, …

C. Shannon, 1948
(Cf cours de Théorie de l’Information) • Délai dû au codage/décodage
ou aux autres traitements
numériques
• Facilité des traitements
numériques: • Consommation si puissance de
pour multiplexer, transformer, calcul importante
régénérer, mémoriser, …

14
D) Numérisation d’un signal analogique (Rappel)
• Échantillonnage : discrétisation en temps
pas de perte d’information (respect du théorème d’échantillonnage Fech ≥ 2.fmax )

• Quantification : discrétisation en amplitude,


par approximation à la valeur la plus proche parmi Q niveaux de quantification.
perte irréversible d’information (distorsion, bruit de quantification)

Cas de la quantification uniforme sur n bits  Q = 2n niveaux


si amplitude a [-A; +A[ => pas de quantification q = 2A/ 2n.
Bruit de quantification : b_q[k] = a[k] - a_q[k]  [-q/2; +q/2[ ,
Une Modélisation : suite indépendante, même loi uniforme.

Application : RSB_q dû à la quantification pour une sinusoïde d’amplitude A :


RSB_q = (A2/2)/(q2/12) = 1,5×22n => (RSB_q)dB  6,02×n + 1,76 dB

Exemple : signal de parole en téléphonie (bande 300 Hz-3400Hz)


fréquence d’échantillonnage Fe = 8 kHz sur 8 bits (=> (RSB_q)dB  49,76 dB)
Numérisation à Débit = 64 kbit/s, mais compression avec perte à 13 kbit/s pour le GSM)
15
Exemple : transmission temps-réel
d’un Son Haute Fidélité
Qualité Compact Disque : ‘0-20 kHz’ x 2 en stéréo (Droite / Gauche),
RSB Audio requis (destination) ≥ 96dB
=> Comparer pour une transmission (en bande de base) :
• Transmission Analogique (multiplexage fréquentiel des 2 voies D/G)
• Transmission Numérique (modulation binaire filtrée, après Numérisation Audio)

1) la bande nécessaire de transmission Bmin :

2) le RSB requis dans la bande de la transmission

Donnée : pour une modulation binaire polaire en bande de base, nous verrons (ch III)
que : Bmin = Débit Binaire / 2 , et RSB (avec Bmin) = 12dB @TEB = 10-8

16
E) Probabilité d’erreur binaire (Pe) et
Taux d’Erreur Binaire (TEB)
• Pe : probabilité d’erreur par élément binaire restitués au destinataire.
= probabilité de prendre une mauvaise décision sur un élément binaire.

exemple téléphonie : Pe  10-6 (parole) ; image : Pe  10-9 typiquement

En pratique, Pe estimée par la mesure du :

• TEB (Taux d’Erreur Binaire) = nombre


nombre de bits erron és
total de bits tr ansmis

Nerr
N

TEB est un estimateur sans biais et convergent de Pe (hypothèse erreurs indépendantes)

Modélisation : Nerr ~ Loi Binomiale(Pe, N)


 Vérifier: moyenne E{ TEB } = Pe, et Variance{ TEB } = Pe(1-Pe)/N
 Exemple: Nombre de bits pour estimer Pe = 10-6 avec σTEB  10% de Pe ?
17
D) Rapport Eb / N0 :
paramètre d’entrée du récepteur (ou “état” du canal)

Eb : Energie (moyenne) par bit du signal analogique utile en entrée du récepteur

N0 : Densité Spectrale de Puissance (DSP) mono-latérale


du bruit blanc en entrée du récepteur (donc DSP bi-latérale G(f) = N0/2)

=> Mesure de performance: TEB = f( Eb / N0 )


( Eb , N0 )

r (t) Traitement Bits


(TEB)
= x(t) + n (t) de Réception Décidés

En radio-électricité : N0 = k T, où k = constante de Boltzmann (1,38.10-23 Joule/Kelvin),


T = température «équivalente» de bruit (Kelvin)  T0 = t. ambiante (prise à 17° = 290 Kelvin).
Pour T = T0 , => 10 log(N0 / 1mWatt) = -174 dBm / Hz (dBm: décibels relatifs au milliwatt)
18
Energie par bit Eb
x(t) : signal analogique utile en entrée du récepteur,
(réel passe-bas si trans. en B.B., ou réel passe-bande si trans. sur porteuse)

Eb = P / D b
P = P(x) : puissance moyenne de x(t), en Volt^2, ou Watt.
Db = 1/Tb : débit binaire, en bit/sec, Tb : Temps bit
-------------------------------------------------------------------------------
t0  T
1
P  lim  dt
2
En pratique : x ( t )
T T
t0

En théorie : calcul à partir des outils des signaux aléatoires (x(t) = x(t; bits aléatoire))

19
Annexe: Bruit Blanc Additif Gaussien (BBAG)

n(t) : bruit aléatoire stationnaire en entrée du récepteur

• Blanc : Densité Spectrale de Puissance indépendante de la fréquence f


Gn(f) = N0 /2 <=> Auto-corrélation :
f
gn(t) = (N0/2). d(t)
0

• Gaussien : n(t0) = Variable Aléatoire (V.A.) de « distribution » Gaussienne,


avec une moyenne nulle E{n(t0)} = 0

=> pour t0  t1 V.A. n(t0) et n(t1) indépendantes, avec E{ n(t0)  n(t1) }= 0

Remarque : puissance moyenne du bruit n(t) (ou variance car n stationnaire-ergodique et centré)
est infinie, mais est finie en sortie d’un filtre de R.I. h(t) , et vaut sb2 = (N0/2). ||h||2
20
Annexe : autre interprétation du rapport Eb /N0

( Eb / N0 ) = paramètre d’entrée du récepteur, similaire à un « RSB par bit »

=> peut être obtenu comme un rapport de puissance :

puissance signal utile


P( x )
Eb / N 0 
( N 0 . Db ) puissance bruit mesurée dans
une bande passante Db =1/T b

Mais ce n’est pas « le RSB d’entrée », car la bande du signal utile n’est généralement
pas égale à Db Hz; elle peut être très inférieure ou supérieure selon les cas.

21
Annexe: Typical Scheme * of a digital transmission (via RF carrier modulation)

* With « hard » decision channel decoding

L
RF stage Transmitted
S Convers. A to N
I Modulator M Signal
O
N signal Trans .
E voies O
U Source Coding U B Symbols I D x(t)
D Channel Up Transp.
R mapping Amplification
Mux
E Coding I
C bits C bits a[m] IF filtering
E . Q /
(Line Coding) Q
(S)

Physical
RF channel
D
L Demodulator
E RF stage
I D
S N D Receiver
T
(Line Decoding)
U’ E B’ E
C
E
M r(t)
I Channel processing O Filtering,
Demux I
N Decoding S
D
Low Noise Amp.
bits C bits
I
IF Received
A Source Decoding O I Down Transp. Signal
D O
/ AGC
T . N
Q
conversion N to A
I
O Synchronization
N
(S)
IF: intermediar frequency, typically 70MHz to 400 MHz
Binary rate (bit/s) : Db(U) < Db(B) RF: radio-frequencies, typically 900 Mhz to 40 GHz
22
E) Capacité du canal continu BBAG (2° Théorème de Shannon)

Il existe un procédé de transmission (émission + détection) fiable à volonté (i.e. avec


une probabilité d’erreur après détection: Ped < e ,  e >0) au travers d’un canal à
BBAG (de largeur de bande B Hz et Rapport signal à Bruit dans la bande RSBin) si et
seulement si le débit d’information de la source est inférieur à la capacité du canal:
Ht (U) ≤ Ct = B.log2(1 + RSBin) Sh/sec (ou bit d’info/sec)

SOURCE x(t) r(t) U’


Discrète binaire U Procédé Canal Procédé de DESTINATAIRE
AU = {0, 1} d’émission Signal continu Signal Détection
Normalisée continu BBAG continu normalisé

Ht (U) Sh/sec capacité ( en Sh/sec):


= Db(U) bit/sec Ct = B.log2(1 + RSBin )
si U sans redondance

Note: en pratique le procédé Emission/Détection est le + souvent décomposé en :


Procédé d’émission = « Codage canal » + « Modulation numérique »
Procédé de Détection = « Dé-modulation » + « Dé-codage canal »

Clef de la démonstration => transmission par blocs de grande taille ! 23


Interprétations (formule/ théorème de Shannon-Capacité canal BBAG)
Ct = B×log2(1 + RSBin) bits d’informations/sec

1) Cas d’une transmission à Bande limitée fixée à B > 0 :


Large débit d’information possible si l’on a un grand RSBin dans la bande.
Exemples d’application: Modulation à grand nombre d’états, ou « bit loading » en trans.
multi-porteuse: ajustement du débit/taille modulation par sous-porteuse selon RSB local.

2) Cas d’une transmission à Rapport signal à Bruit fixé à RSBin > 0 :


Large débit d’information possible si l’on a une large bande mais attention
augmentation de la bande nécessite augmentation de la Puissance dans ce scénario.
Exemple d’application : transmission à étalement de spectre fiable malgré un RSBin << 1
(signal noyé dans le bruit) en utilisant une très large bande.

3) Cas d’une transmission à Puissance utile fixée P > 0 :


Etant donné dépendance entre RSBin = P/(N0B) et la bande B, la Capacité croit avec
B vers une limite : bits d’information /sec
( )
Conséquence : transmission fiable possible ssi  ) 0,69 (soit -1,6 dB)
24
ANNEXE 1 (hors programme):
Résultats de « Théorie de l’Information »
• Outils généraux : Entropies, Information mutuelle, …
• Cas du canal continu à Bruit Blanc Additif Gaussien :
Capacité et 2° théorème de Shannon
=> Polycopié Sicom2a « Théorie de l’Information », chapitre IV:
http://chamilo2.grenet.fr/inp/main/document/document.php?cidReq=PHELMAA2SICO
M4PMSTHI&id_session=0&gidReq=0

2 Livres de références : T.M. Cover, J.A. Thomas, “ Elements of Information


Theory”, Wiley & Sons, 2nd edition, 2006.
Gérard Battail, « Théorie de l’information : application aux techniques de
communication », collection pédagogique de Télécom., MASSON, 1997
25
Annexe 1: Théorie de l’Information : Historique et outils généraux

• T. Information née dans le contexte de la théorie statistique des communications


- 1928, Hartley: 1° tentative de définition scientifique d’une quantité d’information
- 1948, Shannon: introduit le nouveau concept de « quantité d ’information » en
déduisant les principales conséquences: réel début de la « théorie de l’information »
• fournit des bornes théoriquement atteignables pour les systèmes de communications à
partir d’une modélisation probabiliste, abstraction faite des moyens ou supports physiques,
en termes d’efficacité de représentation (Débit d’information vs débit littéral, Compression)
et de fiabilité de transmission de l’information (Capacité de canal, Protection par codage)

• Quantité d’« information » associée à la réalisation d’un évènement x (un message


émis par exemple) est uniquement liée à la probabilité de cet évènement:

h(x) = log2 { 1 / probabilité de (x) } en Sh (ou « bit d’information »)

 Quantité non négative d’autant plus grande que cet événement est improbable
(grande « incertitude » avant émission » <=> grande « information » après émission)
 Additivité pour des évènements indépendants

26
Annexe 1: Entropie d’une source discrète (ou d’une Variable Aléatoire V.A. )

X • Débit littéral symbole : D(X) symb/sec,


SOURCE
Alphabet N-aire et si symboles binaires (N=2): Db(X) bit/sec
AX = { x1, …, xN }
Probabilités PX = { p1, …, pN } => alphabet de symboles binaire Ax = {0, 1}

• Entropie d’une V.A. X, par symbole : H(X) , en Sh/symb


quantité moyenne d’information que la source délivre par symbole (incertitude moyenne) :
N
 1 
H (X)  E h(X)    p n log 2   en Sh/symb
n 1  pn 
- 0  H(X)  log2(N) : max absolu ssi N symb. équiprobables (pn = 1/N)
- 1 symbole binaire (digit, bit) transporte 1 Sh d’info ssi les 0 et 1 sont équiprobables,
et 1 source binaire porte 1 Sh/digit si de plus les digits successifs sont indépendants .

• Débit d’information de la source X : Ht (X) = H(X).D(X) Sh/sec (bit d’info/sec )


 D(X).log2(N) (débit littéral binaire équivalent)

Théorème de Shannon-Compression : on peut faire un codage de la source (CS) tel


qu’en sortie le Débit littéral binaire soit réduit au Débit d’Information (redondance = 0).
Conséquence: en sortie d’un CS idéal, les symboles sont indépendants et équiprobables.
27
Annexe 1: Entropies caractèrisant un couple de 2 V.A. (X ; Y)

X Y Probabilités conjointes:
p(xi ; yj) pour i = 1 …N, j= 1…M
Alphabet N-aire Alphabet M-aire
Probabilités conditionnelles:
AX = { x1 , … , xN } AY = { y1 , … , yM }
PX = { p(x1), …, p(xN ) } PY = { p(y1), …, p(yM ) } p(yj | xi ) pour j= 1…M et i fixé
p(xi | yj ) pour i= 1…N et j fixé

• Entropie conjointe : H(X ; Y) = E{ h(X;Y) } avec h(x,y) = log2{ 1/p(x;y) }


N M  1 
H (X; Y)   p ( xi ; y j )  log 2   en Sh/mot (de 2 symboles)
 p( x ; y ) 
i 1 j 1  i j 

avec : 0 ≤ max{ H(X) ; H(Y)} ≤ H(X ; Y) ≤ H(X) + H(Y)


= ssi X, Y indépendants

• Entropie conditionnelle : H(Y | X) = E{ h(Y | X) } avec h( y | x) = log2{ }


p(y|x)
N M  1 
H (Y X )   p ( xi ; y j )  log 2   en Sh/symb
 p( y x ) 
i 1 j 1  j i

avec : H(X ; Y) = H(X) + H(Y |X) et 0 ≤ H(Y | X) ≤ H(Y)


28
règle de chainage = ssi X, Y indépendants
Annexe 1: Information Mutuelle entre 2 variables aléatoires: I(X;Y)

• Donne une mesure de l’écart par rapport à l’indépendance entre X et Y;


Quantité d’information partagée par X et Y;

H(X) H(Y)
H(X |Y) I(X,Y) H(Y |X)

• Définitions équivalentes de I(X ; Y) en Sh/symb :


I(X ; Y) = H(X) - H(X |Y) ou I(X ; Y) = H(Y) - H(Y |X)
Ou encore : I(X ; Y) = H(X) + H(Y) - H(X;Y)

• Propriétés : I(X ; Y) = 0 ssi X et Y sont indépendants


0 ≤ I(X ; Y) ≤ min{ H(X) ; H(Y)}

• Cas particulier : X entrée et Y sortie d’un canal bruité


H(X) : Information à l’entrée du canal; I(X;Y) : part d’information bien transmise;
H(X|Y) : part d’information non transmise; H(Y|X) : incertitude en sortie due au bruit
29
Annexe 1: Capacité d’un canal discret sans mémoire : définition

X Y
Canal discret
SOURCE (avec perturbations)
Alphabet N-aire Alphabet M-aire alphabets binaires
{x1, ..xN} de distribution PX {y1, ..yM} pour N = M = 2

• le canal est caractérisé (indépendamment de la source) par les probabilités de


transition, i.e. par la matrice de canal P(Y|X) d’éléments pr{Y= yj | X= xi}.
Exemples:
- Canal Binaire sans bruit: N = M = 2 et
- Canal Binaire Symétrique (CBS): N = M = 2 et
pr(Y=1|X=0) = pr(Y=0|X=1) = Pe => probabilité d’erreur

• Capacité d’un canal (par symbole) : } Sh/symbole

ou Capacité par unité de temps: Ct = C D(X) Sh/seconde


- maximum calculé vis-à-vis de toutes les distributions d’entrée Px possibles (V.A. X)
- C est une grandeur intrinsèque au canal, indépendante de la source (calcul avec s. simple)
- Utilité de C ? => théorème du codage canal (ou de Shannon-Capacité) !
30
Annexe 1: Capacité du Canal Binaire Symétrique (CBS)

PX X pr{Y= yj | X= xi}. Y PY
1-Pe
p(x0) 0 0 p(y0) = [1-Pe].p(x0) + Pe.[1-p(x0)]
Pe
Pe
1-p(x0) = p(x1) 1 1-Pe 1 p(y1) = Pe.p(x0) + [1-Pe].[1-p(x0)]
= 1 – p(y0)

Capacité du canal CBS: C 1


(Sh/digit)
C = 1 + Pe.log2(Pe) + (1-Pe). log2(1-Pe) 0.5

0
Exemples: C= 0 pour Pe = ½ ; C= 1 pour Pe = 0 Pe
C = 0,92 Sh/digit pour Pe=10-2 0 0.5 1

Annexe: démarche pour calculer la capacité du CBS :


1) on montre que pour ce canal doublement uniforme (vs entrée et vs sortie) :
- H(Y|X) est indépendant de Px (donc maximiser I(X;Y) revient à maximiser H(Y)),
- l’entropie de sortie H(Y) est maximisée lorsque H(X) est maximum
2) On en déduit que I est maximal pour des entrées équiprobables p(x0)=p(x1) =1/2 ,
et la formule de la capacité du CBS par C = I pour p(x0) =1/2. 31
Annexe 1: Codage de canal (1): rendre la liaison fiable

U B B’ U’
SOURCE Codage Canal discret Décodage DESTINATAIRE
discrète Canal avec perturbations Canal
Normalisée Alphabet Alphabet C : capacité normalisé
(i.e. après Q-aire : {u1, ..uQ} Q-aire
compression)
Dc = D(B) = D(B’) : Débit symbole (symb/sec) dans canal

• Objectif du codage de canal: protéger les messages contre les perturbations du


canal en rajoutant de la redondance « intelligente » (loi de codage connue du récepteur).
Exemple du codage par bloc (Nbloc , Kbloc) systématique (avec des éléments binaires : Q=2):

Kbloc bits de données (Nbloc - Kbloc) bits de contrôle

un mot code = 1 bloc de taille Nbloc bits


=> 1 code = 1 jeu de 2 Kbloc mot-codes parmi 2 Nbloc mots possibles
Taux de redondance: r = ( Nbloc - Kbloc ) / Nbloc et Rendement du code: h = Kbloc / Nbloc < 1
Sur-Débit (pour transmission temps réel): débit littéral après codage Dc = (Nbloc/Kbloc ).D(U)
N.B: après codage canal, les symboles en B ne sont pas indépendants (B ≠ source simple),
H(B) = (Kbloc/Nbloc).H(U) => 1 digit en B portera en moyenne (sur 1 bloc) moins d’1 Sh.
si on veut H(B |B’) → 0+ et I(B ; B’) → C -, il faut : H(B) ≤ C (≤ log2(Q) ) 32
Annexe 1: Codage de canal (2): théorème de Shannon-Capacité

• Exemple de redondance « simpliste » pour améliorer la qualité mais en détériorant le débit


d’information: répéter Rep = 2r+1 fois chaque symbole binaire de la source U : code (Rep, 1)
Pour CBS et R=3 répétitions: Ped = pr. de 2 ou 3 erreurs/ bloc = 3Pe2(1-Pe) + Pe3 . A.N: Pe = 10-2 => Ped = 3.10-4
 la probabilité d’erreur après décodage Ped diminue, mais le rendement du code h est en 1/Rep.
Si Rep  , Ped  0 mais rendement h  0 (taux de redondance r  1) donc intérêt très limité!

Mais C. Shannon démontre l’existence de codes efficaces (résultat remarquable et inattendu en 1948) :

Thèorème de Shannon-Capacité (encore appelé: th. du codage de canal, th. du codage avec
bruit, ou th. fondamental de la théorie de l’information )
Il suffit (et il faut) que le débit d’information de la source U soit inférieur à la capacité du canal
exprimée par seconde, Ht (U) ≤ Ct Sh/sec, (équivalent en termes d’entropie à H(B) ≤ C) ,
pour qu’ il existe un codage de canal permettant une fiabilité de transmission aussi bonne que
l’on veut, c’est à dire avec une probabilité d’erreur après décodage: Ped < e ,  e >0
Autrement dit, il est possible d’avoir une transmission fiable à volonté avec seulement un taux de
redondance r  1-C/lb(Q) (ou un rendement h ≤ C/lb(Q) ). Le bruit du canal n’impose pas de limite à la
qualité de la transmission, mais seulement au débit d’information permis.

Exemple CBS (Q=2) avec Pe = 10-2, Db(B) = 34Mbit/s et H(U) = 1 Sh/digit (digits iid à la source) :
 C = 0,92 Sh/digit =>  codes permettant fiabilité à volonté avec un taux de redondance de r  8 % seulement !
Ou encore ssi le débit d’information de la source Ht (U) est ≤ Ct = 0,92.D(B) =31.3 Mbit d’info/ sec.
33
Annexe 1: Codage de canal (3): commentaires et précisions

• Clef de la démonstration du 2° théorème de Shannon :


On démontre une Borne pour Ped atteignable en fonction de la taille du bloc Nbloc :
f
 codes tels que : Ped  2 – Nbloc . f( Ht )

0 Ht
Ct
où f( Ht ) = fonction « de fiabilité » qui est non-négative décroissante, et nulle pour Ht >Ct

Autrement dit, pour un taux de redondance fixé (ou un débit d’information fixé), augmenter
la taille des blocs Nbloc permet de réduire Ped, du moins lorsque Ht (U) < Ct .
=> permet Ped  0 lorsque Nbloc   !

Prix à payer = Retard dans la liaison et Complexité dû au codage / décodage ;

• le 2° théorème de Shannon est un théorème d’existence, qui ne dit pas comment construire
des codes (efficacement) => a alimenté la recherche durant une cinquantaine d’années!

• Ce n’est que depuis 1993 que les limites énoncées par Shannon sont approchées de très près
avec un codage/décodage réalisable en pratique, avec l’invention des Turbo-codes par
des chercheurs de l’ENST Bretagne (Claude Berrou, et Alain Glavieux).
34
Annexe 1: Cas du canal continu BBAG (à Bruit Blanc Additif Gaussien)

• Théorie de l’Information se généralise au cas des lois de probabilités continues:


=> Entropie différentielle d’une V.A. continue X de densité de probabilité pX(x):

d pX(x)log2{ pX(x) } x (en bits d’Information)

• En particulier, le théorème de Shannon-Capacité se généralise au cas du canal


bruité sans mémoire à entrée/sortie continues de type BBAG: la transmission de
manière fiable d’information discrète est toujours possible tant que la
quantité d’information ne dépasse pas une valeur critique (capacité de ce
canal continu Ct).

• Plan:
- Modèle(s) du canal BBAG (pour signal complet analogique/ pour 1 échantillon),
- Formules de capacité C pour 1 échantillon, et Ct pour 1 seconde de signal.
- exercices d’applications

35
Annexe 1: Modèle(s) du canal continu BBAG

• À Amplitude Continue et Temps continu (modèle complet pour signaux analogiques)


Canal BBAG
entrée sortie
x(t) r(t) Pré-traitement y(t)
limitant à la
signal réel analogique, bande B = x(t)+b(t)
(aléatoire stationnaire) = x(t)+n(t)
du signal utile:
de Puissance moyenne P, n(t) Passe-bas idéal
de bande limitée B
(support spectral [-B; B]) bruit BAG
de moyenne nulle. de DSP bilatérale N0 / 2
(indépendant du signal)

• À Amplitude Continue et Temps discret (puis pour 1 échantillon) :


x(t) et y(t) « échantillonnable » sans perte d’information à la fréquence : Fe = 2B ech/sec
=> Modèle pour 1 seul échantillon: X
où X, Y, Z : 3 V.A. continues Y=X+Z
X et Z indépendants,
sX2 = P; sZ2 = N0.B
et sY2 = sX2 + sZ2
Z
36
Annexe T.I (3): Capacité du Canal continu BBAG

Démarche : calcul de } Sh/ech


1) Information Mutuelle : H(X) H(Y)
H(X |Y) I(X,Y) H(Y |X)
I(X; Y) = Hd(Y) – Hd( Y | X) = Hd(Y) - Hd(Z)
D’où } - , obtenue en choisissant la d.d.p. d’entrée qui
maximise d(Y) (obtenue dans ce cas de symétrie de la ddp en maximisant d(X)).

2) Résultat : l’entropie différentielle d(X) d’une V.A. continue X de d.d.p. (x) et


 
de variance sX2 est bornée par d(X) ≤ log2( X ) , ce maximum étant
atteint si X~N(0; sX2) : V.A. Gaussienne centrée, (x)   .
X X

X
3) Il en résulte : log2( RSBin) Sh/ech avec RSBin =
Z .

Et Capacité par seconde du canal BBAG complet (signaux analogiques):


.log2( RSBin) Sh/sec (ou bits d’information/sec)

37
Annexe 1: Exercices

Exercice 1: Entropies (différentielles) de V.A. continues


On considère une V.A. continue X de d.d.p. pX(x), de moyenne nulle (E(X) =0) et
de variance finie sX2 . Exprimer l’Entropie différentielle vs sX2 pour les cas :
- d’une loi Uniforme (X étant alors distribuée entre 2 bornes –M et M)
- d’une loi Gaussienne. Conclure.

Exercice 2: Transmission de photos numériques au travers d’un canal BBAG


Une sonde spatiale doit transmettre par voie RF vers la terre 22 photos numériques
de la planète Mars (1 photo = 500000 pixels codés sur 16 bits, mais le taux
d’information est seulement de 10% , soit 90% de redondance). On considère un
modèle équivalent (en bande de base) simplifié de la transmission, où le signal réel
reçu sur terre r(t) = a.x(t) + n(t) est une version atténuée (d’un facteur a tel que a2
= 10-19, soit –190dB ) et bruitée (n(t): bruit thermique BBAG de DSP mono-latérale
N0 = 4.10-18 mW/Hz) du signal émis x(t), construit à partir des photos, de support
fréquentiel [-B ; +B] et puissance Pemise = 40W.
Calculer la quantité d’information Q (en Sh) à émettre et en déduire le temps Dt
minimal pour qu’une transmission fiable soit possible ( 1 dispositif).
Rep: Q = 17,6 MSh; Avec Débit d’info Ht max ≤ Ctmax = 1,44 kSh/sec => Dtmin = Q /Ctmax ≈ 4 heures !
38
ANNEXE 2:
Synthèse sur quelques
propriétés des signaux
(Note: notions non traitées ici mais dans le cours de traitement du signal dédié,
transparents laissés en annexe car incluant des tables utiles pour le cours)

• Classification des signaux: déterministes / aléatoires


• Propriétés Energétique et fréquentielle

Livre de référence : Frédéric de Coulon, « Théorie et Traitement des


Signaux », presses Polytechniques Romandes, 5°édition, 1998

39
Annexe 2: Classification des signaux: déterministes/aléatoires (1)
(ici à temps continu t, c’est-à-dire « analogique »)

• Signal déterministe (ou certain, non aléatoire): évolution en fonction du


temps peut-être parfaitement prédite par un modèle analytique.

Exemples: , ,

• Signaux aléatoires : dont le comportement temporel (valeur à l’instant t)


est imprévisible mais dépend d’une certaine manière des lois du hasard
=> ils sont caractérisés par leurs propriétés statistiques.
Exemple: où est une Variable Aléatoire.
Autres exemples: bruit thermique, signaux de communication, …
Notes: Une « observation » d’un signal aléatoire doit être considérée comme une « réalisation
particulière » ; 0 d’un ensemble de signaux susceptibles d’être produits par le même
phénomène. Ainsi, ; désigne une famille de fonctions à 2 variables où la variable est un
élément de l’espace des épreuves. Notations : ; est noté plus simplement .
40
Annexe 2 : Propriétés énergétique et fréquentielle (1)
pour signaux déterministes (et analogiques ici)
À énergie finie À Puissance moyenne finie
• h(t) tel que Energie de h: • x(t) tel que Puissance moy :
/

→ /
• Fonction d’auto-corrélation: • Fonction d’auto-corrélation:
/
∗ ∗
→ /

• Densité Spectrale d’Energie (DSE): • Densité Spectrale de Puissance :

où } avec ainsi
• Relation de Parseval:
Notes sur la DSP:
- aussi pour x aléatoire (Wiener-Khintchine)
- limite de la DSE/T du signal limité à T
41
Annexe 2 : Classification des signaux (2)
Signaux aléatoires
• Pour fixé: 0 est une fonction déterministe du temps.
• Pour fixé: 0 se réduit à une Variable Aléatoire dont le
comportement statistique est décrit par sa densité de probabilité p(x, 0).
=> une moyenne calculée le long de l’axe correspond à une moyenne
statistique sur l’ensemble des états possibles (espérance mathématique)
Exemple: moyenne (moment d’ordre 1): 0 E{ 0 0

• Stationnarité : signal aléatoire est stationnaire si toutes ses propriétés


statistiques sont invariantes dans le temps.
• Ergodisme : signal a. stationnaire est de + ergodique si l’on peut identifier
les valeurs moyennes statistiques aux valeurs moyennes temporelles.
Notes:
- stationnarité et ergodisme sont souvent considérés jusqu’à l’ordre 2 (stat. faible).
- pour un signal stationnaire (ergodique) à l’ordre 2, le moment statistique d’ordre 2,
E{x2}, coïncide avec la puissance moyenne temporelle de chaque réalisation.
42
Annexe 2: Classification des signaux (3)
Signaux aléatoires
• Fonction d’autocorrélation: aux temps t1, t2 (ou instant t=t1 et retard t = t1-t2)

1 2 }=
• Fonction d’ autocovariance: auto-corrélation des variables centrées:
∗ ∗
1 2 } 1 1 2 2 )}

= -
=> variance (à l’instant t) si t =0.

• Stationnarité (jusqu’) à l’ordre 2: si moyenne et fonction d’auto-


corrélation (statistiques) sont indépendantes du temps t.

• Cas d’école de référence: bruit blanc à temps discret (ou source simple) :
Soit a1, a2, … aN une suite de variables aléatoires indépendantes et de
même loi, alors a1, a2, … aN est un processus stationnaire et ergodique.
43
Annexe 2 : Propriétés énergétique et fréquentielle (2)
Périodogramme et Densité Spectrale de Puissance
d’un signal aléatoire : approche physique
• Soit un membre (la réalisation n°i=1,2,…) x(t; i) d’un processus aléatoire:
- en général, la Transformée de Fourier (TF) n’existe pas (≠ énergie finie),
- mais existe pour la version limitée à une durée finie T (énergie finie):

/
de TF /

• Périodogramme = DSP de , différent pour chaque i !


- obtenue pour durée finie T, mais .

- Pour chaque fréquence f => ensemble de valeurs aléatoires => moyenner selon i:

• Densité Spectrale de Puissance (DSP) du signal aléatoire: limite quand T->


( ; )
∞ de la moyenne sta s que des périodogrammes:

En pratique: mesure d’un périodogramme (ou plusieurs moyennés) , mais bonne
estimation de la DSP si T grand pour signal stationnaire et ergodique (jusqu’à ordre 2)
44
Annexe 2 : Propriétés énergétique et fréquentielle (3)
pour signaux aléatoires stationnaires x (à puissance moyenne finie)

À temps continu À temps discret (indice k, pas Te)


• Puissance moyenne : • Puissance moyenne :

• Fonction d’auto-corrélation: • Fonction d’auto-corrélation:


∗ } ∗}

• Densité Spectrale de Puissance : • Densité Spectrale de Puissance :


(théorème de Wiener-Khintchine)
e

avec ainsi = période 1/Te , avec

Grace au Théorème de Wiener-Khintchine, définition unique de la densité spectrale


(d’énergie ou de puissance selon le cas) d’un signal qu’il soit déterministe ou aléatoire
stationnaire, comme la Transformée de Fourier de la fonction d’auto-corrélation.
45
Annexe 2 - exemple :
où est une Variable Aléatoire

1) Dans le cas où est une V.A. de loi uniforme sur [0; 2p[ :
– Le signal aléatoire est-il stationnaire (jusqu’à l’ordre 2) ?
Si oui :
– est-il ergodique ?
– quelle est la Densité Spectrale de Puissance (DSP) de ? Retrouver la
puissance moyenne Px à partir de la DSP.

2) Et dans le cas où est une V.A. discrète à 2 états


équiprobables {0 ; p} ?

46
Systèmes de Transmission Numérique

II) “MODULATION” EN BANDE DE


BASE (“CODES EN LIGNE”)

47
contenu

2.1 Codes en Ligne : cas général


modèle, exemples, distance eucilidienne minimale

2.2 Cas de la Modulation d’une Impulsion en Amplitude


(“PAM” : Pulse Amplitude Modulation),
(ou modulation linéaire en Bande de Base)

48
2.1 Codes en ligne : en général
Un synoptique possible (à titre illustratif …)
de la chaîne d’émission en bande de base

(optionnel)
x(t)
s(t) vers
source Codeur en Filtre
canal
Ligne signal
analogique g2(t)
suite de bits
(par défaut)
« Émetteur » ou « Modulateur »
numérique en Bande de Base

N.B : La plupart du temps le « filtrage de R.I. g2(t) » n’est pas une opération supplémentaire
après le codeur en ligne mais les 2 opérations sont réalisées simultanément (+ avantageux !).

49
Séquencement pour une modulation de taille M = 2n :
émission d’1 signal parmi M possibles par intervalle de temps Ts ,
en correspondance à 1 groupe de n bits.

Tb : temps bit
Débit Binaire n bits
Db = 1/Tb ( bits/sec)

Rapidité de modulation R
ou Débit Symbole Ds = R s( m ( k )) s( m ( k 1)) s( m ( k 2 ))
(Bauds, ou signaux/sec, ou symb/sec),

1 Db Db temps
Ds    Ts :
Ts n log 2 M Temps symbole

50
Modèle mathématique du signal
en sortie du Codeur en Ligne :
• M=2n mots de n bits  M signaux possibles en sortie du ‘codeur en ligne’

=> Dictionnaire de M signaux D = {s(1)(t) , s(2)(t) , …, s(M)(t)}


support de s(m) (t)  [0; Ts], avec Ts = nTb.

Choix des signaux et affectation bits/signal (mapping) dépend de la modulation

• 1 nouveau signal est émis (décalé) au temps k.Ts, où k  Z (indice temporel):



s(t )  s
k 
( m( k )) (t  kTs ) , m(k ) 1, 2, ..., M
Notes:
- le signal choisi pour l’instant k sera noté simplement sk(t) au lieu de s(m(k))(t)
- après filtrage, x(t) = s(t) g2(t) s’exprime aussi à partir d’un dictionnaire de M
signaux x(m)(t) = s(m)(t) g2(t), mais de support non nécessairement limité à [0,Ts]
51
Exemples
cas de modulations “sans mémoire” (1)

“Pulse-Position Modulation” (M-PPM)


largeur d’impulsion constante D = Ts/M, et M positions possibles durant Ts
Ex: M = 4, n=2 bits:
“00” “01” “11” “10”
s(1)(t) s(2)(t) s(3)(t) s(4)(t)

D ={ t
;0 t
;0 t
;0 t }
0 Ts Ts Ts Ts

• applications à Puissance moyenne limitée mais très large-bandes (si M)


Signaux orthogonaux < s(m) ; s(m’) > = 0, => robustesse au bruit si M (Cf TD )

• Exemples d’utilisation: communications optiques, communication sans fil


ultra large-bande entre objets proches (capteurs à faible puissance)
52
Exemples
cas de modulations “sans mémoire” (2)

“Audio frequency-shift keying” (AFSK)


=> M fréquences discrètes (audibles) d’un signal de type sinusoïdal

Ex: M = 2, n=1 bit: “0” “1”


signaux : s(1)(t) s(2)(t)

D ={ 0 Ts
t
; 0 Ts
t
}
• Applications simples et bas débit (télécommande, monitoring, ..),
• OK même si composante continue non transmise (transport de voix, musique, …)
• Signaux orthogonaux (comme sur l’illustration), ou non
• Exemple du Modem Bell 202 : jusque 1200 bit/sec (f1 = 1200 Hz, f2 = 2200 Hz),
utilisé sur le réseau téléphonique commuté en Amérique du Nord pour la
signalisation (numéro « Id caller »), les systèmes d’alarmes ou commerciaux.
(Exemple généralisé : « Dual-Tone Multi-Frequency signaling » (DTMF)) 53
Exemple d’extension au cas de modulation “avec mémoire” :
Code en ligne « Bi-phase-Mark Code » (BMC)
Codage binaire (M=2) basé sur des inversions de signe du signal (cf T58):
• changement de signe systématique à chaque nouveau temps symbole,
• en cas de bit « 0 », conservation de la valeur durant toute la période symbole Ts,
alors qu’en cas de bit « 1 », changement de signe supplémentaire en milieu de Ts.

Codage du bit “ 0 ” Codage du bit “ 1 ”


s(1)(t) ou s(1)’ (t) s(2)(t) ou s(2)’ (t)

t t t t
0 Ts 0 Ts 0 Ts/2 Ts 0 Ts/2 Ts

Utilisé dans le standard “Sony/Philips Digital InterFace” (S/PDIF)


• Interface Audio-Numérique pour le transport de données audio-numériques par cable coaxial
(ou fibre optique si offset), par exemple entre sortie d’un lecteur DVD et « Home cinema ».
• Trame de 32 bits (20 bits par échantillon audio D ou G + 12 bits de données auxiliaires),
• 2.048 Mbit/s (Fe = 32 kHz, satellite), 2.8224 Mbit/s (44.1 kHz, CD), 3.072 Mbit/s (48 kHz, DAT)
54
Distance Euclidienne minimale du
dictionnaire et Probabilité d’erreur
• Soit l’observation: r(t) = s(i)(t) + n(t)
où les M signaux s(m)(t), m=1, …, M du dictionnaire D sont supposés
également probables, et n(t) est un B.B.A.G de DSP bilatérale N0/2.

• Récepteur optimal: probabilité d’erreur Pes dans la décision du signal


transmis est minimum en choisissant le signal du dictionnaire (indice î
parmi m=1,…, M ?) le plus « proche » de l’observation au sens de la
distance Euclidienne d(r ; s(m)) :
avec d(r ; s(m)) ( ) ( )

• Borne de l’Union: on montre que la probabilité d’erreur Pes est alors


inférieure à une fonction exponentiellement décroissante avec la distance
Eucilidienne minimale du dictionnaire dmin :

  d(s(m) ; s(n))

55
Calcul des énergies par symbole Es, par bit Eb,
et de la puissance moyenne P
(pour des signaux de supports limités au temps symbole)

En supposant:
• M signaux s(m)(t), du dictionnaire D respectivement de
probabilités Pr(m) pour m=1, …, M
• s(m)(t) = 0 en dehors de t  [0; Ts]
On a :

Es = où )= s(m)(t)
• Eb = Es /log2(M)
• P = Es /Ts où Ts = log2(M)/Db et Db=1/Tb est le débit binaire
56
2.2 Codes en ligne : par
« Modulation d’Impulsion en Amplitude »
(MIA, ou en anglais “Pulse amplitude Modulation” : PAM)

• Modèle mathématique

• Exemple de formats
(unipolaire, polaire, bi-polaire (codes NRZ, RZ, ), code Manchester, …)

• Représentation convolutive (filtrage)

• Propriété de cyclo-stationarité, Puissance moyenne


et Densité Spectrale de Puissance (moyenne).

57
Modèle mathématique
Modulation d’Impulsion en Amplitude (Modulation Linéaire en B.B.)

• Dictionnaire de M signaux D = {s(m) (t) ; m = 1, …, M } construit à partir:


- d’un signal élémentaire unique se (t) = Ts . g(t)
- et de M amplitudes a(m) issues d’un alphabet réel Amod = {a(1) , …, a(M)} :
s(m)(t) = a(m) . se(t)

• Signal en sortie du codeur en ligne :



s(t )  Ts . a
k  
k . g (t  kTs )

g(t) : Réponse Impulsionnelle (R.I.) réelle du filtre de mise en forme,


(ou Ts.g(t) : forme d’onde du codeur en ligne),
ak : symbole  Amod , à transmettre à l’instant d’indice k  .

58
De nombreux codes possibles …

s( m) (t )  a( m) .Ts.g(t )

Le plus souvent Ts.g(t)


construit à partir de
[0,T[(t) ou [0,T/2[ (t)

Codes en ligne binaires :

*
*

Intrus ?
Cas des modulations sans mémoire
• Relation entre les bits et les symboles « mapping »:
Bijection entre les M groupes de n bits possibles B(m) et les M symboles
possibles a(m) , m = 1…M. => ak ne dépend que de Bk , à l’instant k.

• Formats classiques binaires (et sans mémoire)


- Uni-polaire, ou polaire (différent de Bipolaire ! )
Exemple pour les codes “Non Return to Zero” NRZ (= NRZ-L(Level) ),
ou les codes “Return to Zero” RZ
- Manchester (= bi-phase-L)

Annexe: exemples de Cas de Modulations avec mémoire


• Codes incluant un codage différentiel: NRZ-M (Mark), NRZ-S (Space), …
=> ak dépend des groupes de bits présent Bk et précédent Bk-1 .
• Code bi-polaires: RZ-bipolaire, NRZ-bipolaire = AMI (Alternate Mark Inversion)
=> changement du signe de ak si bk = 1, et ak = 0 si bk = 0 60
EXEMPLE: Modulation à M états d’amplitude (format polaire)
a  Amod = {1, 3, ..., (M-1)}.A, et Ts.g(t) = [0,Ts](t)

Modulation : 2-PAM: M = 2, i.e. n = 1 bit/symbole a  {- A; +A }


bits bi : « 1 1 0 1 0 0 1 0 Affectation
« mapping »
x(t) +A

0 «0» «1»
t a
-A Ts = Tb -A +A
(idem NRZ polaire)

Modulation : 4-PAM: M = 4, i.e. n = 2 bits /symbole a  {1, 3 }.A


+3A
x(t)
+A «00 » «01 » «11 «10 »
0 a
t
-A

-3A Ts = 2Tb Codage de Gray vs codage naturel

61
Représentation Convolutive
d’un codage en ligne par MIA

Filtrage: s (t )  a (t )  g (t )

où : a (t )  Ts .  ak . d (t  kTs )
k  

exemple avec ak  {-A ; +A} et une impulsion rectangulaire

a (t ) Ts
s (t)
 ak  t  g(t)
t
Ts

62
Structure de la chaîne d’émission en
bande de base (cas MIA)

s (t )  Tsak .g(t  kTs)


k
s(t) x(t) vers
source Codeur en Filtre
canal
Ligne g2(t)
 bi ; i  Z


x (t )  Ts .  a . h (t  kT )
k  
k e s

he(t) = g(t)  g2(t) : R.I. réelle du filtre de mise en forme global d’émission,
ou forme d’onde de l’émetteur (incluant le filtre)
support non nécessairement limité à [0,Ts]

He(f) = G(f) . G2(f) : Fonction de Transfert, obtenue par T.F.


63
Cyclo-stationnarité
pour une Modulation Linéaire

• Avec des symboles aléatoires, fonction d’ (auto-)


corrélation du signal modulé x(t) en B.B. :

g x (t ,t )  E  x (t ) . x (t  t ) 
*

• Cyclo-stationnarité (2nd ordre, ou sens large), avec periodicité Ts:

E x (t )   E x (t  Ts )  t, t
g x (t , t )  g x (t  Ts , t )
64
Calcul de la fonction de corrélation
pour une Modulation Linéaire en B.B.
• Hypothèse: stationnarité des symboles aléatoires,
 
def
et moyenne ma  E ak 
def

de corrélation (discrète) g a [ n ]  E ak . a
*
k n

g
=> x (t , t )  T s
2
. a 
g [
n
n ] h e
k
(t  kTs ).h e
*
(t  kTs  nTs  t )

• En prenant la moyenne temporelle (sur une durée Ts) :


 

g x (t )  Ts.  g a [ n ].Che(t  nTs )


def
avec Che (t )   h (t )h (t  t ) dt   he(t ) ; he(t  t ) 
*
e e

n - 

2
g
• Si symboles non-corrélés ( a [ n ]  s a .d [ n ]  ma ) et centrés (m =0):
2
a

=> g x (t ,t )  Ts . s a . he(t  kTs).he (t  kTs  t ) ;


2 2 *
g x (t )  Ts.s a2 .Che(t )
k

65
Puissance Moyenne et Energie par bit Eb
pour une Modulation Linéaire en B.B.

• Puissance moyenne du signal x(t) (avec symboles non-corrélés) :

Px  E ak . Ts he  Ts . ma  C he (nTs )
2 2 2

  n0
2
  
s a2  ma 2 terme
 

 he(t ) dt  
2 2 2
où : he  He( f ) df
 

=> Cas particuliers fréquents où le 2° terme est nul:


support de he limité à Ts, ou Che(nTs) = 0  n Z*, ou symboles centrés

• Cas de symboles non corrélés et centrés:


Puissance : Px = sa2 . Ts ║he║2 et Energie par bit : Eb = sa2 . Ts ║he║2.Tb

66
Densité Spectrale de Puissance (DSP) (moyenne)
pour une Modulation Linéaire en B.B. (formule de Bennet)

2
Gx ( f )  Ga ( f )  He( f )
n
où : Ga ( f )  Ts. (g a [ n ] - ma ). exp( j 2pfnTs )  ma . d ( f 
2 2
)
n n Ts

Ga(1) (f) : DSP continue Ga(2) (f) : spectre de raies


= DSP des symboles centrés (ak – ma). espacées de 1/Ts
(=> porte l’information)

N.B. : calcul à partir de la Transformée de Fourier de la moyenne temporelle (durant


une période symbole Ts) de la fonction d’auto-corrélation.
 
Et en utilisant la relation:  d ( f  n )   (Ts ). exp( j 2pfnTs )
n   Ts n  

67
DSP pour une Modulation Linéaire en B.B. (2)

=> Cas des symboles non corrélés :


 n 
ma . d ( f 
2 2
Gx ( f )   Ts.s a2  )  . He ( f )
 n Ts 
constante f Ga(1) (f) Ga(2) (f)

D S P (d B )
10
Exemple : DSP du code RZ unipolaire

- 10

- 20

- 30

- 40

- 50

- 60
- 10 / T s - 8 / Ts - 6/ T s -4/Ts - 2 /T s 0 2/Ts 4 /T s 6/Ts 8 / Ts 1 0/ T s
68
F r é q u en c e
DSP pour une Modulation Linéaire en B.B. (3)

=> Cas des symboles non corrélés et centrés :


2
Gx ( f )  s Ts . He ( f ) 2
a

Exemples: Code NRZ (polaire) Code Manchester


DSP (dB) DSP (dB)
10 10

0 0

-10 -10

-20 -20

-30 -30

-40
-40

-50
-50

-60
-60 -10/Ts -8/Ts -6/Ts -4/Ts -2/Ts 0 2/Ts 4/Ts 6/Ts 8/Ts 10/Ts
-10/Ts -8/Ts -6/Ts -4/Ts -2/Ts 0 2/Ts 4/Ts 6/Ts 8/Ts 10/Ts
Fréquence
Fréquence 69
Annexe : note sur les dimensions
• Signal x(t), symboles ak : amplitude (volt)

• R.I. filtre à t continu he(t), g(t), g2(t): Hertz (ou sec-1)

• F. de transfert He(f), G(f), G2(f): sans dimension


(gain)

• Densité Spectrale de Puissance G(f): Volt2/Hertz

70
Système de Transmission Numérique, chapitre III

III) TRANSMISSION (EN B.B.) OPTIMALE


POUR UN CANAL À BRUIT BLANC ADDITIF GAUSSIEN

71
Contenu
(par défaut : symboles binaires, mod. linéaire polaire, canal BBAG)

3.1- Problème : obtenir Pe = f(Eb/N0) minimum

3.2- Cas d’un seul symbole transmis, Filtre Adapté (FA)

3.3- Interférence Entre Symboles (IES) et Critère de Nyquist

3.4- Conclusion pour la chaîne optimale :


Filtre de Nyquist equi-réparti entre émission et réception

3.5- Conséquences pour la Transmission à Bande Limitée

Annexes : Théorie de la Détection Optimale (Modulation Quelconque),


72
Structure de la chaîne de transmission

bruit
s(t) x(t)
source codeur G2(f)
(Db) (R) Filtre d'émission
complémentaire

synchronisation
y(t) r(t)
destinataire récepteur Hr(f)
Décodeur ou filtre de
démodulateur réception

73
3.1) Problème à résoudre (1)
• Modulation linéaire (binaire) :

x(t)
 ak  he
Filtre (global)
d’Emission (Tx)

Hypothèses sur les symboles par défaut:


binaires, réels ai  {-A ; +A}
équi-probables pA = p-A = ½ = > moyenne nulle : E {ak } = 0
non-corrélés E {ak. ai* } = si i  k

Canal : Bruit Blanc Additif Gaussien (BBAG) n(t), DSP bi-latérale : N0/2

74
A) Problème à résoudre (2)
• Réception Linéaire*
et décisions symbole par symbole : symbole symbole
estimé décidé
y(t) yk âk
r(t) hr
t = k.Ts
= x (t) Filtre de + retard t0
+ n (t) Réception (Rx) décision
Echantillonnage par seuil
(synchrone)

Quels couples de filtres émission/réception (he , hr ) amènent au


minimum de la Prob. d’Erreur Pe, pour un Eb / N0 donné ?
* N.B.: Pour une modulation linéaire, ce récepteur à structure linéaire imposée donnera en fait
après optimisation la même solution que le détecteur optimal obtenu directement en
résolvant le problème de détection (sans imposer de structure, basé sur la distance) !
75
Chaîne globale (émission-réception)
équivalente en Bande de Base :
Échantillonnage
x(t) r(t) y(t) yk âk
 ak  he + hr
t = k.Ts
+ retard t0
n(t) seuil
BBAG
bi dsp N0 /2 
x (t )  Ts .  ai . he (t  iTs )
• Equations (transmission): i  

r (t )  x (t )  n(t)

• Energie par bit : Eb = P(x).Tb = A2 . (Ts || he ||2 ) .Tb

( pour M= 2 => Tb = Ts , n = 1 bit/symb )

76
Equations générales (1)
• avant échantillonnage :


y (t )  Ts .  ai . p (t  iTs )  b(t)
i  

où :
• p(t) = he(t)  hr(t) : R.I. du filtre global Emission/Réception
(ou Tx/Rx)

• b (t) = n(t)  hr(t) : bruit Gaussien filtré, DSP : (N0 /2) .|Hr(f)|2

77
Equations générales (2)

• après échantillonnage synchrone : instants tk = t0 + k .Ts


(k Z)

yk : échantillon (variable de décision) pour décider le symbole d’indice k


=
y (t0  kTs )  ak .( p (t0 ).Ts )  Ts  ai . p (t0  ( k  i )Ts )  b (t0  kTs )
i k
Bruit
Utile Interférence Entre Symboles bk

IES [k]

78
Exemple de transmission
Signal modulé émis x (V)
1.5

1.0

0.5

0.0

Transmission NRZ à 100 Mbit/s -0.5

-1.0

-1.5
T He
-2.0
260 262 264 266 268 270 272 274 276 278 280
*10-8
Signal bruité reçu r (V) temps (s)
1 0 1 1 1 1 0 0 0 0 0 1 1 1 1 0 1 0 0 1 3

2
1.5 Sortie codeur avant filtrage s (V)
1
1.0
0
0.5
-1
0.0
-2
-0.5
-3
-1.0 -4
260 262 264 266 268 270 272 274 276 278 280
-1.5 *10-8
260 262 264 266 268 270 272 274 276 278 280
*10-8
temps (s)
temps (s) Après filtre de réception y (V)
horloge (V)
1.5 2.0
1.5
1.0
1.0
0.5
0.5
0.0 0.0

-0.5 -0.5
-1.0
-1.0
T Hr
-1.5
-1.5
260 262 264 266 268 270 272 274 276 278 280 -2.0
*10-8 260 262 264 266 268 270 272 274 276 278 280
temps (s) *10-8
temps (s)

Extrait cours G. Maury INPG/Telecom 2007


79
Diagramme de l'œil

 qualité mesurée par le diagramme de l'œil en réception de y(t) :

résistance à variation de Ts
l'instant d'échantillonnage

immunité
au bruit

• Constellations : (échantillonnage)

- Symboles émis ak - Symboles estimés { yk }


(avant décisions)

80
3.2) Cas d’un seul symbole transmis
Symbole +A Problème : trouver hr , et le retard associé t0
+A. Ts.he(t) pour décider + ou – A ?
t
r(t)
? y(t)
0 DT y
Ou (même probabilité) + * hr
t = t0
Filtre échantillonnage
Symbole -A seuil
t de Réception
n(t)
0 DT BBAG y >s => +A
-A. Ts.he(t) y <s => -A

modèle sans IES : r (t) = a .Tshe(t) + n(t) => y (t) = a.Ts p(t) + b(t)
après échantillonnage en t = t0 : y = y (t0) = a.l + b

81
Cas d’un seul symbole transmis (2)

décision à partir de : y = a.l + b


où : b variable Gaussienne, centrée, de variance s 2b

a : var. aléatoire centrée avec 2 états possibles, de variance A 2

• Probabilité d’Erreur pour décision = sgn{ y } ( i.e. seuil s=0)

( 
 u2
1 
Q( x)   2p e 2 du
Pe  Q RSB y x
(aire sous la queue de
distribution Gaussienne)

• RSBY : Rapport Signal à Bruit pour la var. de décision y


E a . l 
2
A2 .l2
RSB y 
 
E b
2 RSB y 
s b2
82
Cas d’un seul symbole transmis (3)

Probabilité d’Erreur Pe minimum  RSBy maximum


• Pour un Eb/N0 donné (une puissance de transmission donnée),



2 2
i.e. sous la contrainte : || he ||2 = constante où he  He( f ) df


A2 .l2
• Trouver hr (et t0 associé) qui maximise : RSB y 
s b2

où 
 (amplitude) gain : l  Ts . p(t0 )  Ts .  H e ( f ). H r ( f ) . e j 2pft df
0

varie avec he and hr 


N
 variance de bruit : s b2  0 .  H r ( f ) df
2

varie avec hr 2 

83
Cas d’un seul symbole transmis (4)

Solution ( obtenue avec l’inégalité de Schwartz )


RSBy maximum pour: Hr (f) = He*(f) . exp( -j2pft0 )
i.e. pour la R. Impulsionnelle : hr(t) = he*(- t + t0)
=> Filtre de réception Optimal est adapté (avec retard t0) au filtre d’émission :
i.e. : hr(t) = heH(t) * d(t - t0) = heH(t - t0)

Notations : Pour une fonction quelconque g : gH(t) = g*(-t)

Le filtre adapté (F.A.) au filtre de R.I. he et de Fonction de Transfert He(f) :


est le filtre de R.I. heH(t) = he*(-t) et de Fonction de Transfert He*(f)
=> Interprétation (en fréquence ici) : filtre de module identique, mais en opposition
de phase (ou correction de phase) au filtre d’origine.

NB : en pratique t0 choisi pour que hr soit un filtre causal : t0 ≥ DT.

84
Cas d’un seul symbole transmis (5)

avec filtre de réception optimum (canal BBAG, symboles polaires ):

2
• (amplitude) gain : l  Ts . he
N0 2
• variance du bruit : s b2  . he
2

Rapport Signal à Bruit en sortie du F.A. 2 Eb


bien échantillonné est maximum: RSB y 
N0

 2 Eb 
Probabilité d’Erreur est minimum : Pe  Q  
 N0 

85
Cas d’un seul symbole transmis (6)
Interprétations (en temps ici) liées à l’utilisation du filtre Adapté:

 A. Ts Che(t - t0)  A.Ts Che(0)


A .Ts he(t) Filtre avec R.I.
hr(t) = he*(-t +t0 ) t = t0

t 0 t = 0 t

0 DT  DT+ t0 0+t0  DT+ t0 t0  DT+ t0

Sortie du filtre Adapté (retardé de t0) , sans bruit :

• Mise en forme du symbole : p(t) = Che(t - t0) car (he  heH) = Che
fonction d’auto-corrélation de l’impulsion (filtre émission), retardée de t0 .

• Instant d’échantillonnage correspond au maximum de la fonction d’auto-corrélation :


2
=> (amplitude) gain : l  Ts . Che (0)  Ts .  he ; he   Ts . he
86
Cas d’un seul symbole transmis (7)

SYNTHESE (illustration avec t0 = DT)


+ATs .he(t)
BBAG (DSP N0 /2)
t n (t)
0 DT r (t) y (t) Échant. y
Filtre de R.I.
Ou + hr(t) = he*( - t + DT)
(même probabilité) t = DT

DT t  t Détecteur
à seuil
0 DT
0 y >0 => +A
-A. Ts.he(t) y <0 => -A
 2 Eb 
Corrélation avec he au retard nul Pe  Q  
Eb = A2 . || Ts .he ||2  N0 

r(t) DT


X y
he(t) =
N.B: t 0 <r(t) ; he(t)>
- En supposant synchronisation parfaite DT
(instant d’arrivée connu à la réception) 0

- Ce récepteur linéaire à corrélation + seuils correspond au récepteur à distance minimale


87
(optimum si signaux du dictionnaire équiprobables) pour le cas des mod. Linéaires.
Annexe: Equivalence entre Filtre Adapté (plus
échantillonnage en t=t0) et corrélation (au retard t0)
def 
Corrélation avec h au retard t0 Cr , h (t 0 )   (t  τ0 )dt
*
r(t).h
-
r(t) X
retard t0  = < r(t) ; he(t-t0) >
+ conjugué inter-corrélation
h*(t -t0 )
entre r et h au
h(t ) t retard t0
0 t0 DT

Filtre adapté à h y(t) Échantill. y( t  t 0 


r(t)
R.I. hH(t) = h*(-t) =
t = t0  Cr,h(t0
(r * hH)(t)
t
- DT 0

N.B: ou encore: « F.A. à h retardé de t0 , heH(t-t0) » + « échantillonnage en t = t0 + t0 »


88
Annexe (bis): Equivalence entre Filtre Adapté
(plus échantillonnage en t = t0) et corrélation (au retard t0)

Filtre adapté à h y(t) Échant. y( t  t 0 


r(t)
hH(t) = h*(-t) =
t = t0  Cr,h(t0
(r * hH)(t)

t
- DT 0

si r = h => fonction d’auto-corrélation Ch,h(t0


de h au retard t0
t
0 DT
module pair, phase impaire, -DT 0 t0 DT

Maximum réel pour t0 = 0

RSB (avec BBAG) est maximisé en sortie du F.A. (bien échantillonné)


N.B: dans notre problème de détection à 2 hypothèses (supposant une synchronisation temporelle parfaite), on veut
l’inter-corrélation au retard nul (donc t0 =0) ce qui équivaut au F.A. (non causal) + échantillonnage en t = 0.
Mais en pratique, on utilise un filtre rendu causal (FA retardé de t0) et on échantillonne ainsi en t0 . 89
3.3) Annulation de l’Interférence-Entre-
Symboles et Critère de Nyquist
Modèle complet avec émission de symboles successifs (1/Ts bauds)

• Après échantillonnage synchrone : à l’instant tk = t0 + k .Ts


y[k] : échantillon utilisé pour décider le symbole d’indice k
=
y (t0  kTs )  ak .( p (t0 ).Ts )  Ts  ai . p (t0  ( k  i )Ts )  b (t0  kTs )
i k
Utile Interférence Entre Symboles Bruit
IES [k] bk

Quelle propriété doit avoir le filtre global Tx/Rx p(t)


pour garantir : IES[k] =0  la suite de symboles {ai } ?

90
Annulation de l’IES et Critère de Nyquist (2)

Critère de Nyquist : formulation en temps


Pour un filtre global Tx/Rx (jusqu’à l’échantillonneur, opérant en t0 + kTs ) de
Réponse Impulsionelle p(t ) , et Fonction de Transfert P(f) = TF( p(t) ) :

pas d’IES <=>  p (t 0 ) ; n  0


p (t 0  nTs )   n
 0 ; n  0

1 exemple pour p(t)


t
t0-2Ts t0-Ts t0 t0+Ts t0+2Ts t0+3Ts ...

Les échantillons de p(t) sont nuls pour t = t0 + nTs , sauf pour n=0 (nZ*)

NB: les filtres sont généralement choisis avec une symétrie paire autour de t0 (raison => Cf 3.4)

91
Annulation de l’IES et Critère de Nyquist (3)

Critère de Nyquist : formulation en fréquence


n n
pas d’IES <=>  P( f  ). exp j 2pt0 ( f  )  constante  f  
n   Ts Ts avec constante  p(t0 ).Ts

Le repliement (1/Ts périodisation) de P(f) (déphasée de 2pft0) est constant  la fréquence

1 exemple pour P’(f) = P(f).exp(j2pft0)


P’(f+1/Ts) P’(f-1/Ts)

f
1 1 1 1 1 1
  . 0  . 
Ts 2 Ts 2 Ts Ts

-B +B

 Bande Minimum (monolatérale) pour une trans. B.B sans IES : B  Ds /2


92
3.4) CONCLUSION : chaîne optimale
Pour canal BBAG et une Mod. Linéaire

peut être obtenue avec un récepteur linéaire opérant symbole par symbole ssi :
• Filtre de Réception est adapté (avec retard t0) au filtre d’émission:
Hr (f) = He*(f) . exp( -j2pft0 ), i.e. hr(t) = he*(- t + t0)
ET

• Absence d’Interférence-Entre-Symboles : Critère de Nyquist (temps


symbole Ts , et retard t0 ) est vérifié pour le filtre global Tx/Rx P(f) = He(f).Hr(f)

Échant.
synchrone âk
 ak  he + hr
t = k.Ts
Filtre Filtre de + retard t0
Réception seuil
d’Emission n (t)
BBAG, DSP bi N0 /2

93
Conclusion chaîne optimale (2)

Propriétés avec filtrage Tx/Rx optimal


• filtre de Nyquist P(f) à phase linéaire : P(f) = |He(f)|2.exp(-j2pft0 )
i.e. un (module) de R.I. pair autour du milieu t0 : p(t) = Che(t - t0)
avec Che (t) : fonction d’auto-correlation de he, telle que Che (t) = Che*(-t)

• Filtre Global de Nyquist P(f) équi-réparti entre Tx et Rx :


He ( f )  Hr ( f )  P( f )
He et Hr sont appelés filtres en racine de Nyquist, ou encore filtres 1/2 Nyquist

• Filtres 1/2 Nyquist usuels choisis tels que leur R.I. réelle a une symétrie
paire autour de t0/2, et identiques pour Tx et Rx :
hr = he , avec He(f) = |He(f)|. exp(-j2pft0 /2)

94
Conclusion chaîne optimale (3)

Propriétés avec filtrage Tx/Rx optimal


Probabilité d’Erreur Optimale en fonction de Eb/N0
(pour des symboles antipodaux) :
 2 Eb 
Pe  Q  
 N0 
• Idem Pe obtenue dans le cas de la transmission d’un seul
symbole avec Filtre Adapté en réception

• indépendant de la forme de l’impulsion de mise en forme


(he), du moment que les 2 conditions (« F.A. » et « pas
d’IES ») sont vérifiées

95
Bilan sur la probabilité d'erreur

Transmission binaire en bande de base (symb. polaires équi-probables)


probabilité d'erreur sur un bit fonction du rapport énergie d'un bit / DSP
de bruit au niveau du récepteur :
Pe
 
0
10
2 Eb
Pe  Q  

-2
10

 N0  -4
10

1  Eb  -6

 erfc   10

2 
 N0  -8
10

-10
10

2

1  u2
-12
10
avec Q ( x )  
x 2p
e du
-14
10
0 2 4 6 8 10 12 14 16

et erfc(x)  2Q ( x 2 ) Eb/N0 (dB)

96
Cas de la transmission « PAM » M-aire

M 1  3 log 2 M Eb 
Pe  erfc 

M log 2 M  M 2
 1 N 0 
Pe
0
10

M=16
-2
10

-4 M=8
10

M=4
-6
10

-8 M=2
10

-10
10
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

Eb/N0 (dB)
97
Même 2 conditions (FA et pas d’IES)
pour obtenir la chaîne optimale, pour
une Mod. Linéaire à M états

x(t ) r(t ) y(t ) yk â k


{ ak } He (f) + He*(f).e-j2pft0
tk= t0 +kTs
Filtre d’émission Filtre de réception
(mise en forme) Décision
n(t ) (adapté au filtre d’émission)
(M-1 seuils)

(BBAG)
3.5- Conséquence pour une
Transmission à Bande Limitée
Performance optimale toujours garantie ssi :
• Critère de Nyquist respecté
• Equi-répartition du filtre global de Nyquist
entre l’émetteur et le récepteur.

 Bande Minimum (mono-latérale) pour une


transmission (en BB) optimale : B 1/(2Ts)

99
Les + utilisés en pratique (trans. à bande limitée):
filtre (global) de Nyquist en cosinus surélevé
| P(f) |
ex de Nyq(f) : fonction en
Cosinus Surélevé 1
 =0,5
1 =0,5
CS ( f   1 pour f < (1 -   =1  =0
2Ts =0
1 1 p =1

CS ( f    sin  ( f Ts  0.5
2 2   ½
1
pour (1 -    f  1 (1 +  
2Ts 2Ts
1
CS ( f   0 pour f > (1   
2Ts
0 f
R
0 R/2 (1    R
: « roll-off » (1/Ts) 2
ou « excès de bande » par rapport à la bande minimum
100
les + utilisés en pratique pour trans. à bande limitée (2) :

Filtre (global) de Nyquist en cosinus surélevé (2)

f.Ts

t/ Ts

101
les + utilisés en pratique pour trans. à bande limitée (3) :

Filtre (global) de Nyquist en cosinus surélevé (3)

diagramme de l’Oeil

roll-off:   0.35 roll-off:   1


Figures extraites du cours ENST de R. Vallet

: « roll-off »
ou « excès de bande » par rapport à la bande minimum
102
les + utilisés en pratique pour trans. à bande limitée (4) :

Filtres ½ Nyquist en Racine de cosinus surélevé


• Forme en Racine de Cosinus surélevé pour le module de la Fonct. de Transfert

• R.I. réelle, avec symétrie paire autour du milieu de son support (Phase Linéaire)

• Bande-Passante : [-(1+ /(2Ts); +(1+ /(2Ts)] autour de ±f0.

f.Ts t / Ts

Figures extraites du cours ENST de R. Vallet


103
les + utilisés en pratique pour trans. à bande limitée (5) :

Filtres ½ Nyquist en Racine de cosinus surélevé (2)

Diagramme de l’œil en x(t)


sortie du filtre ½ Nyquist d’émission ( = 0,22)

104
Système de Transmission Numérique, chapitre IV

IV) TRANSMISSION NUMERIQUE


SUR FREQUENCE PORTEUSE

105
PLAN
IV.1 Introduction : synoptique, modulation/démodulation I/Q, ...

IV.2 Représentation complexe équivalente en BB de la


chaîne de transmission sur fréquence porteuse
IV.3 Modulations linéaires
– Emission (Modèle général, DSP, ...)
– Performances optimales avec canal BBAG,

IV.4 Modulations Non Linéaires (Annexes non traitées en 2011-2012):


Frequency-Shift –Keying (FSK) and Continuous-Phase-FSK modulations

Référence : polycopié « Transmission Numériques de Données » 2008, INPG/dpt Télécom ,


chapitre 3: transmission numérique sur fréquence porteuse
http://chamilo2.grenet.fr/inp/main/document/showinframes.php?cidReq=PHELMAA2SICOM4PMSTCN&id_session=0&gidReq=0&id=41

106
IV.1) INTRODUCTION: Synoptique d’une modulation
numérique (dimension M) sur fréquence porteuse

(avec symboles intermédiares)

Signaux Signal
Bits Bits Symboles MOD. I / Q sur modulé
(data)
en BB
de Mod. freq. Porteuse f0
« mapping » : xI (t)
B D n bits
aI [k]
transformation
X
x(t)
=> aQ [k] Analogique cos(2pf0t ) +
p/2
Codage 1 symbole xQ(t)
Differentiel complexe (voies I et Q) X
( Tb ) (option) ( Ts )

MOD I/Q: x(t) = xI(t).cos(2pf0t ) + xQ(t).cos(2pf0t +p/2) (1)

xI(t) et xQ(t) sont des signaux réels passe-bas (bande B/2)


x(t) et un signal réel passe-bande de bande B (autour de f. porteuse f0)
107
Passage bits => symboles (de modulation)
Type de modulation définie par : M (taille) et correspondance bits / symboles

Débit binaire n bits Tb : temps bit


Db = 1/Tb (en bits/sec)

Rapidité de modulation R a~k a~k 1 a~k  2 temps


(en symb/sec ou Bauds),
1 Db 1 symbole
R  Ds  Ts : temps symbole
Ts n à M = 2n états

• 1 symbole est émis aux instants k.Ts ( k  Z),

• Alphabet (taille M) complexe pour une trans. sur fréquence porteuse


(correspondant à deux trains de symboles réels « I » et « Q »): a~  a I  j. aQ

108
Extraction des composantes I/Q (1)
=> À partir d’une démodulation I/Q cohérente et filtrage passe-bas :

xI1(t)
x xI(t)  BF  x(t).2 cos(2pf t )
0

x(t) 2.cos{2pf0t }
+p/2 Filtrage passe-bas
xQ1(t)
x xQ(t)  BF   x(t).2 sin(2pf t )
0

BF{} garde les Basses Fréquences << f0 : BF{ cos(2p f0 t ) . cos(2p f0 t ) } = 1/2 ;
BF{ cos(2p f0t ) . cos(2p f0t + p /2 ) } = 0

N.B. : En pratique opération de « synchronisation (ou Récupération ) de


porteuse » nécessaire pour estimer la fréquence et phase de la porteuse
à l’entrée du démodulateur (ou opération numérique de compensation équivalente en
bande de base …)
109
Exercice1: MOD-DEMOD. I/Q universel

1) MOD I/Q: x(t) = xI(t).cos(2pf0t ) + xQ(t).cos(2pf0t +p/2)

• Exprimer en fréquence X(f) en fonction de XI(f) et XQ(f)

2) DMOD I/Q : rI(t) = BF{r1I (t)} et rQ(t) = BF{r1Q (t)},


avec :
r1I (t) = x(t).2cos(2pf0t) et r1Q (t) = x(t).2cos(2pf0t +p/2)

• Exprimer en fréquence R1I (f) et R1Q(f) en fonction de XI(f) et XQ(f) (cas


d’un canal tel que r(t) = x(t)).
• Conclure sur la fréquence de coupure du filtre BF{} et autres
hypothèses permettant de récupérer séparément chaque
composante I/Q ?

110
IV.2) Représentation du signal modulé à
partir du signal complexe en Bande de Base
x (t )  xI (t)  j.xQ (t) : signal complexe en bande de base
(et enveloppe complexe de x relative à f0)

zx (t) : signal complexe, passe-bande autour de +f0 : fréq. > 0 !


(et signal analytique de x(t))
x(t )  Re  ~
x (t ).e  j 2pf 0t  (2) : signal réel modulé I/Q à émettre
passe-bande autour de  f0

z
Représentation en fréquence
~
X ( f )
(modules) :


2 (+f0 ) x ( f )  X ( f  f0 )
X (f)  ~
X ( f  f0 )
~
1 X (f) 
2
X *( f  f0 )

2
f
-f0 0 +f
0

 

111
B
Extraction des composantes I/Q (2)

=> À partir du signal analytique


(équivalent à : démodulation I/Q + filtre passe-bas)

x(t) zx (t ) ~
x (t )
Formation du x =
signal analytique
z x (t ) exp( j 2pf 0t )
exp(  j{2p f 0t} )

112
forme équivalente en coordonnée polaire

x(t)  A(t ) cos(2pf 0t   (t )) (3)


def
avec A(t ) exp( j (t ) )  xI (t)  jxQ (t )  ~
x (t)
« 2pf0 t + p/2»
~
x (t)
xQ (t )
A(t
 (t)
« 2pf0 t »
xI (t )

113
Representation équivalente (avec un canal idéal BBAG)

Mod. I/Q (f0) Demod. I/Q (f0)


BBAG
(dsp bi N0/2 n (t) rI (t)
xI (t) x x
cos( 2pf0 t ) autour de ±f0) 2cos( 2pf0 t )
+p/2 + +
x (t) r (t) +p/2
xQ (t) x Chaîne réelle rQ (t)
x

Chaîne complexe équivalente en Bande de Base (autour de 0 Hz)

x(t ) + r (t )
= =
xI (t) + j.xQ (t) rI (t) + j.rQ (t)
n(t ) = nI(t) + j.nQ(t)
BBAG complexe
(nI et nQ sont indépendants,
avec une dsp bi = N0 autour de 0 Hz) 114
Annexe 1: Représentation des signaux à bande-étroite :

illustration des relations entre DSP


G~x (f) 4
( +/- f0 )
Gzx(f)

Gx ( f ) Gx ( f )
1

-f0 0 +f0
f



G~x (f)  Gzx (f  f 0 ) B

1 1
puissances moyennes :
Gx(f)  G~x (f  f 0 )  G~x (  f  f 0 )
4 
   
Gx ( f )
4 

Gx ( f )
Px  1
P
. ~
2 x

N.B.: signaux à modulation analogique ou numérique ne sont que des cas particuliers de
signaux réels à bande étroite (tels que B << f0 ). Exemple : signaux naturels, bruits, …
115
Annexe 1: Représentation des signaux à bande-étroite :

Bruit Additif (représentation complexe en BB)

• Un bruit (réel, stationnaire, bande-étroite autour de ±f0) n(t) peut


toujours s’écrire ( choix arbitraire de f) :
n(t) = nI(t).cos(2pf0t +f) + nQ(t).cos(2pf0t +f p/2)

Où les composantes en BB nI(t) et nQ(t) peuvent être obtenues par démodulation


I/Q (porteuse 2cos(2pf0t +f))

• Résultat Important : si n(t) = Bruit Blanc Gaussien (autour de


±f0) de DSP bilatérale N0/2 , les composantes réelles en BB, nI(t)
et nQ(t) sont indépendantes, Gaussiennes, chacune de
même DSP bilatérale N0 (autour de 0 Hz).

116
Système de Transmission Numérique, chapitre IV

4.3) Modulations Linéaires

A) Emission :
• définition
• exemples : Modulations numériques d’Amplitude (PAM), de
Phase (PSK), et d’Amplitude en Quadrature (QAM),
• cyclo-stationnarité, Densité spectrale de Puissance, …

B) performances optimales pour un canal à Bruit Blanc


Additif Gaussien

117
Modèle général
de la modulation linéaire

• L’enveloppe complexe est :



~
x (t )  Ts . 
k  
a~k . he (t  kTs )

symboles numériques he(t): impulsion de mise en forme


a~  a I  jaQ  Ae jf ou filtre d’émission
 alphabet complexe de taille M

Dans les applications basiques : he est une Rep. Impulsionnelle réelle


Note: 
~
x (t )  a~(t )  he(t ) où a~ (t )  Ts .  a~k . d (t  kTs )
k  

118
écriture réelle du signal modulé linéairement :

p
x(t)  x I (t ) cos( 2pf 0t )  xQ (t ) cos( 2pf 0t  ) (1)
2
avec : x I (t)  Ts  a I [k] . he (t-kTs) ; xQ (t)  Ts  a Q [k]. he (t-kTs)
k k

aI (t) xI (t)
{ aI [k] } he x

Source de
t x(t)
Ts mise en cos(2pf0 t) +
symboles
forme +p/2
réels t
{ aQ [k] } he x
aQ (t) xQ (t)
Mod. I/Q
x (t)  Re ~ 
x (t ).e j 2pf 0t  (2)

119
Mod. Linéaires Basiques (dim. M)
• Pulse Amplitude Modulation : « M-PAM »
aI  {1, 3, ..., (M-1)}.A’ et aQ = 0
=> seulement la voie I (symboles réels)

• Quadrature Amplitude Modulation : « M-QAM »


aI et aQ  {1, 3, ..., ( M -1)}.A’
=> 2 modulations PAM indépendantes (dim. M ) pour voies I et Q

• Phase Shift Keying : « M-PSK »

 m 
f   0  2p ; 0  m  M  1 et A  Cte
 M  120
modulations linéaires Basiques : Remarques

• B-PSK modulation = 2-PAM


f  {-p ; +p} et 0 = 0 <=> aI  {-A; +A} et aQ = 0

• Q-PSK modulation = 4-QAM


f  {-p/2; 0; +p/2; 3p/2} et 0 = p/4 <=> aI et aQ  {-A;+A} 2/2

• Aussi « Amplitude Shift Keying Modulation » (M-ASK)


seulement voie (I) utilisée mais avec des symb. réels positifs

• Dans les illustrations: imp. rectangulaires, et « mapping » (bits D => symb.)


fait à partir des bits de données (D = B ) ou après codage différentiel (D≠ B)

121
EXEMPLE: BPSK Binary Phase Shift Keying
M = 2 , i.e. n=1 bit /symb: bit {« 0 », « 1 »} <=> symbole aI  {-A; +A} , aQ =0

Bits d «1» «0» «0» «1» Constellation


xI (t) Et trajectoires possibles
+A
( I) 0 t
-A Q
Ts=Tb
«0» «1»
(Q) xQ (t)
0
I
-A +A
(t)
0 p p 0
D +p 0 +p

x (t)
Signal
modulé +A

0
t
-A

122
EXEMPLE: QPSK (Quadrature Phase Shift Keying) (ou 4-QAM)
M = 4, i.e. n = 2bits /symb : {« 00 », « 01 », « 11 », « 10 »} <=> aI , aQ  {-A-A; -A+A; +A+A; +A-A}.2/2

Bits d «1 0» «0 1» «11» «00» «01 » «01»

+A’ xI (t)
( I)
0 t
-A’
Ts = 2Tb
A’=A .2/2 xQ(t)
(Q) 0

f(t)
7p/4 3p/4 p/4 5p/4 3p/4
Df (saut) +p -p/2 +p -p/2 0

« 01 »
Q
passages par zéro de l’enveloppe A(t) du signal modulé x(t) « 11 »

Constellation I

et trajectoires possibles « 00 » « 10 »

123
EXEMPLE: 16-QAM (Quadrature Amplitude Modulation)
M = 16, i.e. n = 4 bits /symb (2 bits pour I, pour Q) : aI et aQ  {1, 3 }.A’

Constellation

Q
Bits d «11 01» « 10 0 0 » «01 01» «10 10» «00 10» «01 10» «11 10» «10 10»

xI (t)
( I) +A’
0
«00 11» «01 11» «11 11» «10 11»

-A’
t I
Ts = 4Tb
«00 01» «01 01» «11 01» «10 01»
xQ(t)
(Q) 0 «00 00» «01 00» «11 00» «10 00»

exemple de « Mapping » avec codage de Gray (meilleure performance)

124
EXEMPLE: 8-PSK (Phase Shift Keying)
M = 8, i.e. n=3 bits /symb
Constellation
Q

Bits d « 011 »
« 010 » « 001 »

« 110 » « 000 »

I
« 111 » « 100 »
« 101 »

aI + j aQ = A . exp{ jf } avec

 m 
f   0  2p ; 0  m  M  1 et A  Cte
 M 

125
Propriétés des Mod. Linéaires sur fréquence porteuse
(propriétés Mod. Lin. en bande de base généralisées pour des symboles complexes)

• symboles complexes stationnaires non corrélés :


moyenne : ma  E  a
~   ~ 
2 2
[k ] variance : s 2
a  E a[k ] ma

fonction de corrélation : 
g a [ n ]  E a~[ k ] . a~[*k  n ]  s .d [ n ]  ma
2
a
2


• enveloppe complexe : ~x (t )  Ts .  a~k . he (t  kTs )
k  
est cyclo-stationnaire (périodicité Ts)

Pour des symboles centrés et non-corrélés:


1 2 2
• Puissance moyenne du signal réel en bande portée: Px  . s a . Ts . he
=> Energie par bit : Eb = ½ . sa2 . Ts ║he║2.Tb
2
2
• DSP de l’enveloppe complexe : G~x ( f )  s Ts . He( f ) 2
a
• => DSP du signal réel en bande portée :

Gx ( f ) 
1 2
4
( 2
. s a Ts He( f  f 0 )  He( f  f 0 )
2
 126
4.3: Modulations linéaires

B) Performances optimales pour un


canal à Bruit Blanc additif Gaussien
• Avec récepteur linéaire :

r(t) rI (t) yI (t) yI [k]


x hr
â k
2cos(2pf0t) Filtre de tk= t0+ kTs
+p/2 Réception
rQ (t) yQ (t) yQ [k]
x hr
Démodulateur I/Q cohérent Décision par
Comparaison (M classes)

• r(t) = x(t) + n(t) avec n(t) BBAG réel, de DSP bi-latérale : N0/2
• x(t) modulé lin (f. porteuse f0), avec symboles centrés non corrélés { ãk }
127
Chaîne globale (émission-réception) complexe
équivalente en Bande de Base

~ ~ ~
y (t)
~
y[ k ]
x (t ) r (t) â [k]
 a~ k  he + hr
tk= t0+ kTs
Filtre d’émission Filtre échantillonneur
(mise en forme) n~(t) de réception circuit de
x (t)  Ts  a~[ k ] . he(t-kTs)
~ Bruit (BBAG) décision
k DSP bi 2N0

~
y (t )  Ts .  ai . p (t  iTs )  b (t)
~ ~
i   ~
b (t)  bI (t )  jbQ (t )
• p(t) = he(t)  hr(t)
• bI (t), bQ(t) : réels Gaussiens centrés stationnaires de DSP : N0 .|Hr(f)|2
• Eb = P(x).Tb = ½ . σa2 . (Ts . || he ||2 ) .Ts
128
Performances optimales
Pour canal BBAG et Mod. Linéaire, performances optimales sont obtenues avec un
récepteur linéaire (coherent) opérant symbole par symbole si et seulement si

• Filtre de Réception est adapté (avec retard t0) au filtre


d’émission:
Hr (f) = He*(f) . exp( -j2pft0 ), i.e. hr(t) = he*(- t + t0)
ET
• Absence d’Interférence-Entre-Symboles : Critère de Nyquist
(temps symbole Ts , et retard t0 ) est vérifié pour le filtre global Tx/Rx
P(f) = He(f).Hr(f)

Et Bande Minimum (autour de fréquence porteuse + f0) pour une trans. sans IES
(cas général symboles complexes et R.I. filtrage he réelle) : B  1/Ts
129
Performance Optimum pour les
modulations linéaires classiques (dim. M)
 u2
1 
Pe  Q 2Eb  Q ( x)   e 2 du
• BPSK et QPSK :
 N0  x 2p

4(1  1 / M )  2 Eb 3 log 2 ( M )  2  2 Eb p 
• M-QAM: Pe  Q . • M-PSK: Pe  Q . log 2 ( M ) sin 2
log 2 ( M ) N 2( M  1)  log 2 ( M )  N 0 M 
 0

Figures extraites du cours ENST de R. Vallet


130
Limite fondamentale (Théorie de l’information) pour le canal à BBAG
Pour signal x(t) de puissance moyenne finie Px (= Eb .Db) et bande limitée B, perturbé
par Bruit Blanc Additif Gaussien centré de puissance s2 (= N0 .B) dans bande B :

• formule de la capacité : Px
C t  B . log 2 ( 1  ) Sh / sec
s 2

• Efficacité spectrale maximale : Eb bits/sec


pour qu’il existe un procédé de transmission fiable hmax  log2 (1  .hmax )
à volonté (débit d’information Ht (= Db)  Ct ) N0 Hz
Db bit/sec : débit binaire après codage de source
supposé idéal (et avant codage canal éventuel) Mod. Num (sans codage) pour Pe = 10-5

Bits / sec
Hz 10

h 3
16-QAM
QPSK 8-PSK
 2
BPSK Région à bande limitée: Ht / B >1
Db/B 1
Région à Puissance limitée: Ht / B < 1
MOD  (16-FSK)

MOD  (64-FSK)
0,1
-1,6 dB (Eb /N0) dB
Annexe: cas des Modulations (non-linéaires)
utilisant un dictionnaire de M signaux orthogonaux
Exemples de modulation à dictionnaire :
- Modulations de fréquences M-FSK
(avec indices bien choisie) ,
- Modulations de position M-PPM,
- Modulation avec codes de Walsh-Hadamard, …

extraits du cours de « Communication Theory »


de « University of Saskatchewan”:
http://homepage.usask.ca/~hhn404/EE810
/Signal-Constellations.pdf

132
Système de Transmission Numérique, chapitre V

V) APPLICATION/OUVERTURE
VERS LES SYSTÈMES EXISTANTS
133
Objectifs :
• Mise en oeuvre des techniques de communication numérique dans
quelques systèmes de transmissions radio (basés sur transparents de
G. Maury, 2010-2011)
• Ouverture aux techniques CDMA et OFDM

PLAN
V.1 Survol de (quelques) systémes de Transmissions radio :
Généralités sur l’utilisation des ondes radio-électriques, et sur leur utilisation
dans les Faisceaux Hertziens, les systèmes satellites, exemple des réseaux
cellulaires de téléphonie mobile de 1° et 2° génération.

V.2 Quelques éléments sur la couche physique des systèmes de


téléphonie mobile de 3° génération (UMTS) avec brève introduction à la
technique CDMA

V.3 Brève introduction à la technique multi-porteuse OFDM


(« Orthogonal Frequency-Division Multiplexing »)
134
V.1) Survol de systèmes de Transmissions radio
(basés sur transparents de cours de G. Maury, 2010-2011)

Historique des radiocommunications


-1864 : Publication des équations de J. C. Maxwell
-1887 : Hertz démontre existence des ondes
- 1890 : Branly fabrique un récepteur
- 1895 : première transmission radio par Marconi
Hertz
- 1920 : première liaison radiotélégraphique F-USA
- 1927 : premier circuit radiotéléphonique Londres-New York
-1948 : Invention du transistor par Bardeen, Brattain, Sttockley
- années 50 : faisceaux hertziens Marconi
- années 60 : développement des satellites
- années 90 : systèmes radiomobiles
- aujourd’hui : satellites, GSM, UMTS, Wi-Fi, Wimax …
135
Gestion du spectre des fréquences
ondes radioélectriques : traitées par des dispositifs électroniques
communications
radiodiffusion maritimes

ondes longues ondes moyennes ondes courtes FM

100 300 kHz 1 3 10 30 100 MHz

3000 1000 300 100 30 10 3m


radiotéléphone
radars

VHF UHF faisceaux hertziens et satellites

100 300 MHz 1 3 10 30 100 GHz

3 1m 30 10 3 1 0,3 cm

 affectation des fréquences aux utilisateurs régulée par autorités administratives nationales
et internationales
 utilisation de techniques de modulation
136
Utilisation des bandes fréquentielles

diffraction sur les obstacles variable selon les bandes fréquentielles


(important si l=c/f  dimension des obstacles, avec célérité c = 3.108 m/sec)

 f < qques 10 MHz : - forte diffraction => radiodiffusion longue portée en


ondes longues, moyennes et courtes
- faible capacité de transmission (surtout son en MA)

 30 MHz < f < 3000 MHz : - faible diffraction => portée limitée mais non
négligeable
- capacité de transmission élevée, équipement peu
coûteux (radio FM, télévision, mobiles ...)

 3 GHz < f < 15 GHz : - diffraction négligeable => récepteurs en visibilité


directe, réutilisation possible des fréquences
- capacité de transmission très élevée (communications
FM, modulations numériques ...)

 15 GHz < f : - forte absorption par l'atmosphère


- applications radar et liaisons courte distance
137
Types de liaisons radioélectriques utilisées dans les
faisceaux hertziens (a)

faisceau hertzien : système de transmission radioélectrique comportant, en général,


des stations relais entre le point de départ du signal et son point d'arrivée

Faisceau hertzien transhorizon : ionosphère (70-1000 km d'altitude)

terre

= cas des ondes courtes (3 à 25 MHz), très longue portée mais faible capacité de
transmission
- premières liaisons intercontinentales et maritimes
- rmq : actuellement, type de liaison utilisée pour les radioamateurs
138
Types de liaisons radioélectriques utilisées dans les
faisceaux hertziens (b)

Faisceau hertzien en visibilité directe :

relais station
station
terminale
terminale relais

- domaine des microondes ( f >2 GHz)


- antennes placées sur des points hauts (tours
hertziennes, montagnes …)
- espacement des relais : d  50 km

139
Utilisation des faisceaux hertziens terrestres

 systèmes satellites : distances, puissances et temps de propagation faibles


Applications : militaires, télévision et télécommunications, installation aisée ( câbles)

=> Faisceaux analogiques : MF, mis en place dans les années 50-60 avec 4 GHz < f < 8 GHz
- téléphonie, remplacés maintenant par des faisceaux numériques
- liaisons video (réseau de transport analogique de TDF)

=> Faisceaux numériques :


- sécurisation du réseau de transport de télécommunications
- liaisons vers sites isolés
- interconnexion d'équipements de réseaux des opérateurs (ex : liens BTS-BSC)
- interconnexion de sites d'entreprises ...
- télévision numérique
Fréquences (porteuses) : systèmes haut débit : 4, 6, 7, 8, 11 et 13 GHz
systèmes bas débit : 2, 10 et 15 GHz

Modulations linéaires à M états : 4-PSK, 8-PSK, 16-QAM, 64-QAM …


• => Bande minimum = Debit Binaire / log2(M),
• utilisation de filtres 1/2Nyquist en Racine de Cosinus Surélevé en émission/réception
140
Architecture générale d'un système radio par FH

Emetteur :

Récepteur :

141
Choix des sites de F.H.

Propagation en visibilité directe (quasi pas de diffraction par les obstacles)

Si pas d’obstacle dans le premier ellipsoïde de Fresnel (et au contraire


diffraction non négligeable si obstacle dans ce 1° ellipsoïde de Fresnel):

d1d 2
r l où d1, d2 distances du point considéré aux deux
d1  d 2 antennes

142
Réglage de la puissance d’émission

R(,,r)

r S

récepteur

émetteur

puissance reçue à la distance r :


PR  R ( ,  , r ).S
S : surface de captation ou surface effective
2 2
(W ) (W / m ) (m )
P
R ( ,  , r   R iso (r g E ( ,    gE P : puissance émise
4p r 2

puissance / unité de gain de l'antenne


surface pour une émettrice dans la
source isotrope direction considérée

143
Liaison radio en espace libre

4p
gain de l'antenne réceptrice : g R  S S : surface de captation
l 2
ou surface effective
2
 l 
PR  g E . g R .P . 
 4p r 

Puissance isotrope rayonnée équivalente (PIRE) : gE.P

Affaiblissement de la liaison :
affaiblissement en
 PR   l  espace libre entre 2
   g E  g R  20 log  
 4p r
antennes isotropes
 P  dB 
dB dB

144
Antennes directives

 Antennes paraboliques  Antennes directives à cornet


(pas de réflecteur) : liaisons
courtes à f > 10 GHz

cornet sectorial

cornet pyramidal

gain de 40 à 50 dB

145
Défauts de la propagation réelle

dB/km

Absorption par l'atmosphère

146
Autre exemple : Transmission par satellite (=> Cf transparents G. Maury sur kiosk)
Particularités de la propagation Terre ↔ Satellite
 distance de propagation très importante : atténuation très forte
 4p d  ex : réception d'un satellite de
20 log   de 196 à 210 dB télévision
 l  l=2,7 cm (f=11GHz), r =
=> augmenter : - puissance des émetteurs 38500 km (36000 km +
- gain des antennes correction latitude-longitude),
gRdB=40 dB (parabole de
- sensibilité des récepteurs diamètre 1,2 m), PIRE=100W
modulation de type QPSK (avec OFDM)
PR= -145 dB/W10-15 W
 moins d'effets de l'atmosphère :
baisse de : - absorption atmosphérique (< 1dB pour f >35 GHz, mais Pb dus
aux très fortes précipitations pour f >10 GHz)
- trajets multiples, diffraction par obstacles et réflexions sur sol

mais Pbs : - fluctuations d'indice de l'atmosphère => asservissement du


pointage des antennes
présence de l'ionosphère à 70 et 1000 km d'altitude, transparente (f >30 MHZ), mais:
- distorsions de temps de propagation de groupe et de phase
- rotation de polarisation (f >10 GHz) => emploi de p. circulaire
Autre exemple : téléphonie mobile cellulaire
évolution des technologies
« 4G » (LTE, Wimax Mobile)

3G : UMTS et ses évolutions (HSDPA, HSPA)


Technologies
2G : GSM et ses évolutions
1G : systèmes analogiques

Voix, multimédia, internet à haut débit mobile


Voix
Services Voix Données en mode paquet
Données bas débit Connexion permanente
Voix

Trafic en forte croissance 100+ Mbit/s


Débits et 10 Mbit/s
volumes 2Mbit/s
384 kbit/s Débit crête
~10 kbit/s ~30-40 kbit/s
1990 2000 2010 2020
148
Principe de base des systèmes cellulaires (1)

- Découpage du territoire à couvrir en cellules hexagonales, groupées par 7 (cluster),


- Chaque cellule a un relais émetteur / récepteur (Station de Base, ou BTS, « Base
Transceiver Station ») utilisant son propre ensemble de fréquences pour
communiquer en duplex avec les téléphones mobiles (ME, « mobile equipment »)
présents dans la cellule.
- Réutilisation des mêmes ensembles de fréquences dans les clusters voisins

f6
f6 f5 f7
f5 f7 f1
f1 f4 f2
f4 f2 f3
f3

149
Principe des systèmes cellulaires (2)

 Pour les zones à forte densité, possibilité de : - diviser la cellule en microcellules


- utiliser la sectorisation (division de la
cellule en trois secteurs de 120° à l'aide
d'antennes directives)

 Diminution de la taille des cellules : => augmentation de la capacité du système


=> diminution de la puissance des émetteurs mobiles
=> mais complique le sous-système de
gestion et d'acheminement : commutation de
fréquence lors du changement de cellule (handover)

150
Première génération : systèmes cellulaires analogiques

Modulation utilisée : MF (Modulation de Fréquence analogique)

 USA, Bell en 1978 : bandes de 800 à 900 MHz, norme EIA


 Pays scandinaves : bande à 450 MHz, système NMT
 Japon : bande à 900 MHz
 France : réseau de la SFR et de France Telecom (Radiocom 2000), bande 414 à
428 MHz avec espacement de 12,5 kHz entre canaux + bande à 200 MHz

= - Systèmes développés rapidement au début des années 1980 en Europe


(Scandinavie, GB, France et Allemagne)
- Systèmes incompatibles entre pays
- Systèmes en décroissance très rapide, utilisés encore seulement dans des
régions peu peuplées non couvertes par le GSM

151
Deuxième génération : le GSM
Historique :

 1982 CEPT (Conférence of European Posts and Telegraphs) :


création du Groupe Spécial Mobile pour développer un système mobile
européen
 1989 : responsabilité transférée à l'ETSI (European Telecommunication
Standards Institute)
 1990 : publication de la phase I des spécifications GSM
 1992 : démarrage des premiers services commerciaux
désormais, GSM = 'Global System for Mobile communications'
 1995 : phase 2 des recommandations GSM
 2001 : octobre, nombre d'abonnés mobiles > nombre d'abonnés fixes en
France
 2009 : couverture de + de 80% population mondiale (219 pays), +
de 3 milliards abonnements ( 80% des abonnements mobiles)

152
Transmission radio (GSM)

 Bandes de fréquences : utilisées en mode FDD (Frequency Division Duplex)


GSM : - liaison montante (ME => BTS ) : 880-915 MHz paires de
fréquences
- liaison descendante (BTS => ME) : 925-960 MHz associées
DCS 1800 : - liaison montante : 1710-1785 MHz séparées de 45
MHz
- liaison descendante : 1805-1880 MHz
 Méthode d'accès multiple et structure des canaux du GSM :
FDMA/TDMA : - 174 fréquences porteuses GSM espacées de 200 kHz (une ou
plusieurs assignées à chaque BS)
- sur chaque fréquence 8 'slots' séparés en temps
1 slot représente un canal physique (1 utilisateur) = 577msec
8 slots constituent une trame TDMA = 4,615 msec
- en plus, technique du saut de fréquence (frequency hopping):
changement au cours du temps de la fréquence affectée à un canal f
Finalement, chaque utilisateur utilise seul toute la bande B = 200 kHz durant 1/8 du temps,
et utilise la Modulation GMSK (Gaussian filtered Minimum Shift Keying)
153
Format d'un 'burst' normal (GSM)
(transmission des données et de la plupart de la signalisation)

TDMA frame = 4,615 msec

période de
burst garde (30,5 ms)

Bits de données chiffrés et Séquence Bits de données chiffrés et


encodés d'apprentissage encodés
3 bits 58 bits 26 bits 58 bits 3 bits 8,25 bits
slot : 156,25 bits (577 ms)

(intervalle Tbit ≈ 3,692 ms)


Séquence d'apprentissage (connue du récepteur) utilisée pour :
- synchroniser chaque « burst »
- estimer le canal de propagation ou/et régler le filtre égaliseur en réception,
ce qui permet de diminuer les effets des trajets multiples

Remarques: Débit global crête 271 kbps dont environ 200 kbps de données brutes
25kbps /utilisateur à partir de parole comprimée à 13 kbps). Mod. MSK similaire à une
154
mod. linéaire à 4 états OQPSK avec roll-off  47% (Bmin = 0,5.(1/Tbit)  135,4 kHz).
Modulation : GMSK

= Gaussian-filtered Minimum Shift Keying


Principe :
mod. Fréquence
données sous filtre gaussien Analogique) signal
forme NRZ passe-bas modulé
(VCO)

Modulation MSK (sans le filtre Gaussien):


• = modulation de fréquence (ainsi enveloppe reste ex : à partir de l’état =0 (I=+1, Q=0)
constante, i.e. I+jQ sur le cercle !) à M = 2 états de
Q bit b = « 1 » => +p/2
fréquence f = f0 ± 1/4Tbit (soit Df =1/2Tbit )
• avec donc variation linéaire de la phase de ±
p/2 pendant un intervalle de temps Tbit :
I
p
x (t )  A cos( 2pf 0t  t  )
2Tbit
• mais avec continuité de phase d’un bit à l’autre bit b = « 0 » => -p/2
(  {0, p/2, p, 3p/2} selon le Tbit , assure continuité)
155
Annexe: Illustration pour MSK (Minimum Shift Keying)

Bits b « 0» «0 0» «0 1» «1 1» «0 0» «1 0»
Bits d «1 0» «0 1» «1 1» «0 0» «0 1» «0 1»
after odd
differential +1 date
xI (t)
coding
0
t
(I) -1
T bit 2Tbit xQ(t)
even
date
(Q) 0

Phase +2p
+3p /2
f(t) +p
+p /2
0
 
Df -p/2 -p/2 -p/2 -p/2 +p/2 p/2 p/2 -p/2 -p/2 +p/2 p/2
during Tb

• N.B.: idem mod. linéaire OQPSK mais avec filtre de mise en forme = 1/2 période de
sinus, et après un codage différentiel. Offset QPSK = modulation QPSK avec les deux
trains binaires I et Q décalés de Tbit => limitation des sauts de phase possibles de p à ±p/2

• N.B.: efficacité spectrale améliorée par le filtre Gaussien: B = 200 KHz avec mod. GMSK
(Bmin = 1/2Tbit ≈ 135,4 kHz en QPSK ou OQPSK, mais + forte variation d’enveloppe)
156
V.2) Quelques éléments sur la couche physique des
Systèmes de téléphonie mobile de 3° génération (UMTS)
et brève introduction à la technique CDMA

De nombreux types de
terminaux …

157
Troisième génération : UMTS
= « Universal Mobile Telecommunications System » en Europe, standardisé par l'ETSI

Mise en place :
- 1986 : début des travaux de normalisation d'un système radio universel (UIT) => IMT2000
- 1989 : en Europe, travaux sur l'UMTS
- 1992 : CAMR définit les fréquences pour les systèmes 3G
- 1997 : CEPT répartit les modes d'accès sur les bandes
- 1998 : 3GPP (UMTS) et 3GPP2 (IS95)
- 1999 : publication de la première version de l'UTRA
- 2004 : lancement en France (Orange, SFR), Bouygues en 2007
- 2008 : 9,4 millions abonnés 3G en France (55 millions abonnés au mobile)
- 2010: attribution de la 4ème licence à Free Mobile en Janvier (240 millions €) ,
et attribution des fréquences résiduelles en Juin à Orange et SFR (282+300 millions €)

158
Accès radio UMTS
Bandes de fréquences :

• mode FDD (Frequency Division Duplex) : 12x2 (UpLink + DownLink) canaux de 5 MHz
• mode TDD (Time Division Duplex) : 7 canaux de 5MHz (partagé en temps pour UL/DL)

1920 MHz UMTS mode FDD, liaison montante (UL) 1980 MHz

Mode d’accès multiple (à l’intérieur d’un canal de 5 MHz) :


basé sur la technique CDMA : Coded Division Multiple Access
 transmission simultanée et dans une même bande de fréquence de K voies de symboles
(QPSK) grâce à un étalement de spectre par séquences binaires (ou codes d’étalement)
159
Rappel: techniques d’Accès Multiple usuelles
partageant un « canal » entre K utilisateurs
FDMA TDMA
(Frequency Division Multiple Access) (Time Division Multiple Access)

t t

T
f1 f 2 f3 fK f
f
B
f

CDMA (Coded Division Multiple Access)


(Illustration !)
t

K utilisateurs
2
1
f

multiplexage / séparation des signaux des utilisateurs


à l’aide de codes (séquences, signatures)
(technique DSSS : “Direct Sequence Spread Spectrum” pour chaque utilisateur)
160
technique CDMA :
basée sur l’ Etalement de spectre par séquence directe (“DSSS”)

Symboles (voie n°k ) Étalement - {code k} + {code k}


(Re)
t t
x
Exemple : symboles BPSK Ts Tc Ts
1
code k code k 1 symbole  Q chips
Ts Q: facteur d ’étalement
t (  256 en UMTS-FDD ou  16 en -TDD)

Ts 1 1
 Q.
Tc Ts
Séquence d’étalement:
fw
code k périodisé au temps Ts
fw
Spectre original Spectre après étalement

 un code ck = un ensemble de Q entités binaires {ck [0] , …, ck [Q-1] }, avec ck [q]  {-1; +1}
 en CDMA: - un code par utilisateur (par défaut …)
- 2 codes 2 à 2 orthogonaux (idéalement) : < ci , ck > = 0 si i  k
161
Synoptique simplifié en bande de base d’une émission-réception DSSS
bruit, brouilleurs
interférents Intégration (Ts)
Étalement Désétalement (m+1)Ts
zk[m]
source x + x 1/Ts 
e rect
k (t )
m.Ts
akrect (t )
Ts Récepteur « conventionnel »
corrélation avec le code désiré
Générateur de c rect
per k (t ) (au bon moment …, ou filtre adapté
séquence au code + échantillonnage)
(périodique) ( )*
brouilleur

bruit blanc bruit blanc


1 brouilleur
f f
Ts f f

source après étalement après désétalement intégration


162
Premières propriétés / interprétations de l’étalement de spectre
(avec canal 1 trajet BBAG)

• Discrétion :
- dsp étalée dans une bande Q fois plus grande, avec un niveau divisé par Q

- après désétalement et intégration (gain de traitement Q):


(RSB)out = Q. (RSB)in => 2.(Eb/N0 ) en B- ou Q- PSK (pour canal BBAG)

sensibilité TEB en fonction de (Eb/N0) = idem modulation élémentaire

=> Avec Q suffisamment grand, transmission performante même si DSP bien


inférieure à celle du bruit thermique, :

• Robustesse aux brouilleurs :


pour une puissance utile conservée (concentrée dans bande 1/Ts): x 1,
=> puissance d’un bruit (ou brouilleur) large-bande décorrélé: % Q,
=> puissance d’ un brouilleur bande-étroite: % Q,

163
exemples de famille de codes classiques (1) :

Famille de séquences de Walsh-Hadamard


 2n chips (chaque séquence),
 orthogonales au retard nul (Dq=0):  ci , ck   d ik
 
=> exemple codes pour Q = 4: g ikcode [ 0 ]

c1
c2 KQ
c3 Nombre max de codes 
= Facteur d’étalement Q
c4

- optimales pour un lien synchrone mono-trajet,


mais mauvaises inter-corrélations aux retards non-nul, étalement spectre non plat,

- souvent couplées à (multipliées par) des séquences d’embrouillage (=> UMTS)


164
exemples de famille de codes classiques (2) :
séquence pseudo-aléatoire (« Pseudo-Noise »):
(ou Séquence Binaire à Longueur Maximale)
 2n-1 chips, autant de « 1 » que de « -1 » à 1 chip près,
générés avec un registre à décalage de taille n (polynome générateur)

 bonnes fonctions d’auto-corrélations périodiques (ou cycliques,


c’est-à-dire après avoir périodisé au moins un des 2 codes):

g iper
,k
1
[Dq]  
1/ Q
pour Dq  0
pour Dq  1,..., Q  1
(base du pic de corrélation  Tc)

+Q x
1 x x

t /Tc
x x x x x x x x x
-1 1
Q

- quasi idéales pour la synchronisation (contexte mono-utilisateur, DSSS) …


- parfois combinées pour former des « paires préférées » (avec bonnes inter-corrélations),
mais en nombre très réduit => codes de Gold, …
165
Quelques caractéristiques de l’UMTS (mode FD D)
(basé sur la technique CDMA)

Largeur de canal (ou entre canaux) : 5 MHz

 Débit chip ou « Chip Rate » : 3.84 Mchips/sec (temps chips Tc = 260 ns)

 Filtrage ½ Nyquist « Root-Raised-Cosine » (appliqué sur les chips)


 avec un facteur de roll-off de 0.22
(d’où une bande utile Dc×1,22 = 4,68 MHz)

Débit de données variable (facteur d’étalement peut varier entre 1 et 256, un


utilisateur peut disposer de plusieurs codes, …)

166
Caractéristiques techniques (suite)

Etalement + embrouillage (“scrambling”) :

Codes de canal Codes d’ embrouillage

Uplink UL : séparer les données UL : séparation des terminaux


physiques et de contrôle d’un mobiles
même terminal

Downlink DL : séparation des connexions DL : séparation des cellules


des différents terminaux
mobiles d'une même cellule

167
Annexe: Liaison montante UMTS-FDD
cd,1 d
DPDCH1 Sur 1 mobile !
cd,3 d
étalement pour canaux

DPDCH3 I
Code d’embrouillage
• DPDCH => données : cd,5 d

(Dedicated Physical Data DPDCH5


Sdpch,n
CHannel) données I+jQ
cd,2 d
S
DPDCH2

et cd,4 d
DPDCH4


cd,6 d Q

• DPCCH => contrôle : DPDCH6

(Dedicated Physical cc c
j

Control CHannel) DPCCH


cos(t)

Re{S} Pulse-
modulation : Complex-valued
chip sequence S
Split
real &
shaping

from spreading imag.


parts Im{S} Pulse-
operations
shaping

-sin(t)

168
Annexe: Liaison descendante (UMTS-
FDD) Sur la station
I
Sdl,n de base !
étalement : Any downlink
S
S

physical channel I+jQ
Cch,SF,m
except SCH
P Q

À destination de
Different downlink
j
tous les mobiles
Physical channels
(point S in Figure 8) G1 de la cellule
combinaison des canaux :
G2 
P-SCH
 (point T in
GP Figure 11)

S-SCH

GS
cos(t)

Re{T}
modulation : Complex-valued Split
Pulse-
shaping
chip sequence T real &
from summing imag.
parts Im{T} Pulse-
operations
shaping

-sin(t)

( NB: Technique à étalement de spectre aussi utilisée dans les réseaux sans fil IEEE802.11b )
169
V.3) Brève introduction à la technique multi-porteuse
OFDM
(« Orthogonal Frequency-Division Multiplexing »)

Technique présente dans quasi tous les nouveaux standards sans fil !

• Diffusion numérique : DVB-T, TNT, DAB …


• Wireless LAN (IEEE 802.11a), HiperLan, …
• Wimax (IEEE 802.16)
• Téléphonie mobile nouvelle génération: 4G ou LTE

Mais AUSSI :
• Liaisons filaires (ADSL, VDSL, modem sur courants porteurs, …)

170
Principe de base des modulations OFDM

 “ FDM ” => Frequency Division Multiplexing :


pour réduire la distorsion en fréquence du signal (=> des signaux) d’information

Réponse temps-fréquence typique d’un canal de propagation


soumis au phénomène de trajets multiples
(extrait de: Introduction to OFDM, , Dusan Matiae, 1998)

1 bande totale B : sélective en fréquence

division par N écart entre sous-porteuses :


Df = B / N
N “sous-bandes” : quasi non-sélectives en fréquence si N suffisant
171
 Idée générale à partir de N modulateurs analogiques (pas en pratique !):
débit symbole QAM global divisé en N sous-débits à répartir sur N “sous-porteuses”.

Symboles sous-porteuses
(ex: QPSK) exp( j 2p f 0 t )
a~0 [ k ] x(t)
× ~
exp( j 2p f1 t ) x (t )
a~1 [ k ] Modulation

série //
Source Constellation I/Q
+
binaire QAM × autour de
exp( j 2pf N 1 t ) porteuse fp
a~N 1 [ k ]
(TQAM )
× 
x(t )  Re ~
x (t ).e j 2pfpt 
par bloc de N (TS = N.TQAM)
symboles QAM durée 1 « symbole OFDM »

1 « symbole OFDM » de durée Ts à partir de N symboles QAM, selon (en omettant indice temporel k =0):
N 1
~
x (t )   a~n exp( j 2pf nt ) où f n  n.Df (
N
Df pour centrer le spectre BB autour de 0Hz)
2
n 0

N.B.: pour OFDM avec ajout de Préfixe cyclique ou Temps de garde (durée Tg), on aura Ts = Tu + Tg. (sinon Ts = Tu)
172
sous-porteuses OFDM : sn (t )  exp( j 2p f n t )
N utilisées au max, avec n  { -N/2,…, -1, 0, 1, …, N/2-1 }
fn = n . D f
7
Re{ } Im{ }
6 6

5 5

4 4

3 3

2 2

1
1

0
0
0 2 4 6 8 10 12 14
0 2 4 6 8 10 12 14

Tu : durée (utile) symbole OFDM Tu


t0  Tu

 n n' (t ) dt  0 si n  n'
*
Orthogonales : s (t ) . s
sur 1 durée symbole Tu t0

pour écart entre sous-porteuse: Df = 1 / Tu


173
 “ O ” => Formes d’ondes (ou “sous-porteuses”) orthogonales (pdt scalaire nul, en tps ou frq)

Une sous-porteuse OFDM N sous-porteuses


OFDM orthogonales
(représentée en fréquence)

(extrait de: Introduction to OFDM, , Dusan Matiae, 1998)

mais supports fréquentiels non-complètement disjoints ( FDM classique).


(Même si les fréquences centrales de 2 “sous-porteuses” voisines sont espacés de B/N).

174
 Mise en oeuvre (partie Bande de Base):
modulateur par “ IFFT ”, démodulateur par “ FFT ”

a~0 [ k ] x(t) r(t)


Conv. série //

Conv. // série
aˆ0 [ k ]

Suppression PC
Insertion PC
I
a~1 [ k ] F x [k, q] F

CNA

CAN
F aˆ1 [ k ]
F
a~N 1 [ k ] T Canal T
aˆ N 1 [ k ]

N symboles N échantillons
de données Schéma bloc mod / démod OFDM
(ex: QPSK) (avec/sans préfixe cyclique PC)

En pratique, certaines sous-porteuses (parmi les N) ne portent pas d’information:


sous-porteuses de garde « nulles » (en fait annulées par ãn = 0), sous-porteuses pilotes (ãn connus), …
Annexe: représentation à temps discret:
Période d’échantillonnage (critique) : Tc = 1/B (support fréquentiel en Bande de Base est [-B/2; +B/2])
 Nb d’échantillons utiles d’un « symbole OFDM » : N (car Tu /Tc = B/Df = N)
 Nb d’éch. de garde (PC): v = Tg / Tc => 1 symbole complet OFDM = N+ v échantillons
175
 “ temps de Garde ” (Tg) et “ préfixe cyclique ” (PC)
(pour éviter l’Interférence Entre Symboles Successifs ou/et l’Interférence Entre Sous-Porteuses)

partie “utile” d’un symbole OFDM précédée d’un Tg contenant :


- cas “zero-pading” : un signal à zéro

- cas “préfixe cyclique” : la recopie de la fin de la partie utile du symbole

PC IFFT(symb. QAM) PC IFFT(symb. QAM)

Tg Tu
symbole OFDM # k +1
symbole OFDM #k
(durée Ts = Tg + Tu)

- “ suppression du PC ” avant FFT à la réception :


(nécessite synchronisation du début de la fenêtre FFT de durée Tu)

176
Exercice : « Main parameters of the OFDM standard for 802.11a/g »

1- Read the SubCarrier (SC) spacing Df ? Link with the OFDM symbol duration Ts ?
2- According to the number of non-zero SCs, what is probably the size of the FFT, N ?
3- Compare Channel spacing and the potential complete Bandwith B with all the N
sub-carriers ?
4- If we assume 16-QAM symbols and according to the number of 48 SCs (without zero-
SCs and pilot SCs), what are:
• the binary rate (after channel coding) Dbc ?
• the informative binary data rate (before channel coding with rate 3/4) Db ?

Appendix : =>

The 802.11a/g
modem parameters

177

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