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revue d'ethnologie de l'Europe

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terrain n°48 février 2007


La morale

La morale
Nicolas Baumard et Dan Sperber

TEXTE INTÉGRAL

Plus encore que la diversité des pratiques et des croyances d’une société à
l’autre, c’est la diversité des valeurs morales qui jadis rendait si fascinants les récits
des voyageurs et qui, dans le monde de confrontations interculturelles où nous
vivons aujourd’hui, rend si pertinente l’anthropologie. La dimension morale est
omniprésente, et dans la vie sociale, et dans les travaux qui la décrivent.
Paradoxalement, cette omniprésence rend la morale presque invisible dans la
recherche ethnographique : très rares sont les livres, les chapitres ou les articles qui
traitent de la morale comme telle. C’est peut-être que la dimension morale, étant
présente dans la parenté, la politique, l’économie, la religion, les pratiques
culinaires, sexuelles, etc., est suffisamment traitée sous chacune de ces rubriques.
L’idée même d’une ethnographie de la morale doit être examinée de façon critique :
ne reviendrait-elle pas à appliquer à toutes les sociétés humaines une notion
historiquement située, liée à des intérêts philosophiques et des pratiques éducatives
spécifiques à l’Occident ? Peut-on vraiment distinguer dans toutes les sociétés les
normes proprement morales d’autres types de normes, techniques, esthétiques ou
hygiéniques par exemple ? L’existence de divers types de normes n’est guère
contestable. Une même pratique peut relever de plusieurs domaines normatifs à la
fois, ainsi la préparation d’un plat – que l’on pense au film Le Festin de Babette –
peut être jugée d’un point de vue gastronomique (est-ce bon ?), technique (quelle est
la difficulté de la recette ?), prudentiel (les produits ne sont-ils pas avariés ?) et
religieux (n’est-ce pas une incitation au péché ?). Cette diversité de points de vue
normatifs n’implique pas que les normes morales soient un type de normes parmi
d’autres. Après tout, l’obéissance aux normes religieuses et prudentielles, voire
techniques ou gastronomiques, peut être vue comme une affaire de morale.
Quelle est alors l’extension du domaine de la morale, si un tel domaine existe, et

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varie-t-elle radicalement de culture à culture ? La question mériterait au


moins d’être soulevée et débattue par les anthropologues comme l’ont fait de leur
côté des psychologues. Le psychologue Elliot Turiel a ainsi proposé et illustré une
distinction qu’il juge fondamentale entre normes proprement morales – ne pas tuer,
ne pas mentir, etc. – et normes conventionnelles – ne pas cracher, ne pas manger de
viande le vendredi, etc. –, distinction qui serait pertinente, et pour la psychologie du
développement, et pour la comparaison des systèmes de normes (les normes
conventionnelles variant plus de culture à culture que les normes morales). La
pertinence de cette distinction a été contestée par Richard Schweder qui soutient
que, par exemple, en Inde, où il a mené des recherches de psychologie culturelle, les
normes de pureté ne sont pas moins « morales » que les normes interdisant de faire
du mal à autrui. Les travaux de Jonathan Haidt ou de Shaun Nichols (voir leurs
contributions dans ce numéro de Terrain) suggèrent que le champ de la morale peut
être étendu aux règles de pureté sans pour autant perdre toute spécificité.
En Occident même, le champ de la morale apparaît des plus mouvants. D’un côté, il
s’élargit à de nouveaux domaines tels que l’environnement, les relations
internationales, la responsabilité vis-à-vis des générations futures, le rapport aux
animaux ou la recherche médicale. D’un autre côté, il semble se rétrécir au fur et à
mesure que des domaines entiers tels que la sexualité, la famille ou le marché sont
de plus en plus considérés comme relevant de choix individuels et non de principes
éthiques partagés. Cependant, à y regarder de plus près, même dans l’exemple du
marché moderne, qui offre en effet des rapports d’un type nouveau dans l’histoire
humaine : anonymes, individuels, à court terme, il existe des institutions censées
« moraliser » les affaires. Dans le débat public sur l’ « économie libérale » les
arguments invoqués de part et d’autre mettent typiquement en jeu des notions
morales de plus grand bien commun ou de justice. Les doctrines morales ont certes
une histoire culturelle distincte, en particulier dans la tradition occidentale, mais il
est concevable que la morale en général soit une dimension omniprésente de la vie
sociale dans toutes les sociétés. La morale est, de ce point de vue, comparable à
l’esthétique, qui n’est théorisée que dans certaines traditions, mais qui n’en
constitue pas moins une dimension de la vie culturelle dans toutes les sociétés.
Si, à l’intérieur de la discipline, les anthropologues n’accordent que très rarement
une place spécifique à la morale, ils interviennent en revanche souvent sur la place
publique – qu’on pense aux débats sur l’excision ou sur le blasphème – pour
défendre un point de vue relativiste, riches illustrations à l’appui. Les données
ethnographiques montrent en effet que ce qui est considéré comme bien ou mal peut
différer dramatiquement d’une culture à l’autre. Elles justifient donc au moins un
relativisme modéré qui consiste à souligner cette diversité et à l’opposer à tous ceux

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pour lesquels les mêmes valeurs morales peuvent et doivent s’imposer à tous,
partout, et de la même manière. En revanche, il est loin d’être évident que la
variabilité culturelle observée suffise à justifier un relativisme radical selon lequel la
morale n’aurait aucun fondement partagé par tous les humains.
Une anthropologie de la morale doit distinguer les valeurs morales des expressions
publiques de ces valeurs, des justifications où elles sont invoquées et enfin des
comportements qu’elles sont censées guider. Les historiens et les anthropologues
ont montré à quel point les doctrines morales peuvent diverger. Mais les doctrines
sont des institutions qui ni ne reflètent ni ne déterminent de façon simple les
intuitions, les jugements et les comportements de ceux qui y adhèrent comme
l’illustre le « tendez l’autre joue » des Évangiles que bien peu de chrétiens songent à
mettre en pratique. Il n’est pas exclu que ces constructions publiques divergent plus
d’une société à l’autre que les intuitions de leurs membres. Les données
ethnographiques et les expériences psychologiques mettent bien en évidence la
diversité des justifications morales invoquées pour tel ou tel comportement – ici, par
exemple, l’autorité de la foi ou de la loi, là le raisonnement ou l’intuition individuelle
–, mais des formes ou des styles de justification opposés peuvent venir appuyer des
conclusions au fond plus voisines que les arguments invoqués en leur faveur. Enfin,
le degré auquel les valeurs morales, quelles qu’elles soient, guident en pratique les
comportements peut varier d’une société à l’autre beaucoup plus que ces valeurs
elles-mêmes. Que l’on compare par exemple les Amish aux États-Unis, une secte
protestante d’origine germanique dont les communautés vivent à l’écart de la société
globale pour mieux organiser et contrôler le comportement de chacun et maintenir
leur intégrité morale et religieuse, et les Iks, une société du nord du Kenya décrite
par l’ethnologue Colin Turnbull dans laquelle, suite à des déplacements forcés et à
des famines, la solidarité n’existait presque plus.
Il est possible en outre de partager certaines valeurs tout en évaluant différemment
la façon dont ces valeurs s’appliquent à une situation. Si nous avons des devoirs vis-
à-vis de tout être humain, qui est un être humain dans le sens approprié ? Les fœtus
font-ils partie des êtres humains vis-à-vis desquels nous avons des devoirs ? Certains
pensent qu’un fœtus devient un être pleinement humain avant la naissance, à une
certaine étape de la gestation. Dans d’autres cultures, la qualité de personne
humaine ne s’acquiert que quelque temps après la naissance, de sorte que
l’infanticide précoce n’y est pas condamnable comme meurtre. Partisans et
adversaires de l’avortement peuvent ainsi s’accorder sur l’immoralité du meurtre
tout en s’opposant sur les situations qui en relèvent.
La diversité morale des cultures est incontestable, et le rappel qu’en font les
anthropologues est nécessaire. Cela dit, cette diversité reste encore largement à

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analyser et à expliquer, ce qui suppose non seulement un renouveau des idées


théoriques mais aussi une contribution de l’ethnographie. Du côté plus théorique
s’est développé au cours des dernières décennies un débat interdisciplinaire sur la
morale et son évolution auquel participent principalement des psychologues, des
philosophes et des biologistes. Au centre de ce débat est la question de savoir s’il
existe des fondements universels de la moralité. Il serait bon que les anthropologues
s’engagent eux aussi dans ce débat dont le thème, après tout, relève sinon
exclusivement, du moins tout particulièrement de leur discipline. Du côté plus
empirique, il n’y a sans doute pas lieu de plaider pour une ethnographie de la morale
comme domaine spécifique. Cependant, des études de cas choisies non pas tant pour
leur valeur d’illustration de la diversité des valeurs morales mais plutôt pour leur
capacité à enrichir la problématique sur ce thème permettraient aux anthropologues
de participer au débat de façon moins convenue. C’est dans cet esprit qu’a été conçu
ce numéro de Terrain.
Les articles de Nicolas Baumard, Jonathan Haidt et Craig Joseph, Shaun Nichols,
Elliot Turiel et Serena A. Perkins partent de différents domaines de la psychologie
pour aborder des questions proprement anthropologiques. Deux études de cas, celle
de Rita Astuti chez les Vezos de Madagascar, et celle de Dorothée Dussy et Léonore
Le Caisne sur des victimes de l’inceste en France, illustrent différentes façons
d’enrichir la problématique d’une ethnographie de la morale.
Dorothée Dussy et Léonore Le Caisne étudient comment se négocie la révélation
d’un inceste. Les enfants sexuellement abusés par un proche doivent faire face en
même temps à un discours dominant qui prône l’interdit de l’inceste et le respect des
valeurs ordinaires, et à l’expérience quotidienne des viols perpétrés par un de ceux
qui leur transmettent ces valeurs. Ce hiatus radical entre les valeurs proclamées et
les comportements pèse de façon exclusive sur la victime jusqu’à ce que, grâce à un
« annonciateur », l’inceste perde son caractère secret anomique pour devenir un fait
social communicable, où chaque acteur tient une place définie : l’incesté est une
victime, et son incesteur un agresseur. Familiers et proches, eux, se protègent de
cette annonce qui sonne comme une attaque contre l’ordre familial et son image, en
évaluant, non l’agresseur et les faits, mais la victime et son intégrité psychique et
morale. Dans cette confrontation des points de vue sont invoquées et remises en
question les normes morales qui devraient prévaloir dans la famille (justice ou
solidarité). L’étude de Dussy et Le Caisne montre bien qu’on aurait tort de penser les
valeurs morales seulement comme guide des comportements. Elles sont tout autant
des moyens pour se représenter et juger les actions d’autrui et pour négocier ces
représentations et ces jugements.
Le débat sur la morale est animé depuis ses origines grecques par les philosophes.

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L’article de Ruwen Ogien montre comment des catégories de la philosophie


morale issues de l’analyse conceptuelle peuvent être pertinentes pour les sciences
humaines. La philosophie morale distingue les actions causant des torts à autrui de
violations que certains considèrent comme immorales mais qui ne font pas de
victimes. Ces dernières regroupent par exemple la masturbation, la souillure
délibérée du drapeau national, le suicide, la toxicomanie ou encore l’indifférence
totale à l’égard de ses propres talents intellectuels, sportifs ou musicaux. On peut
distinguer des morales « minimalistes » (qui considèrent comme immorales
uniquement les actions causant du tort à autrui) des morales « maximalistes » (qui
englobent également les violations morales sans victimes). Cette distinction
philosophique est pertinente précisément parce que les systèmes de valeurs morales
effectivement rencontrés ne sont, semble-t-il, jamais minimalistes. Pourquoi en va-
t-il ainsi ? Est-ce que la distinction est une pure construction abstraite, ou bien
correspond-elle à une différence implicite dans tous les systèmes entre deux types de
valeurs ? Dans les confrontations interculturelles sur des questions morales, n’est-il
pas plus facile de s’accorder sur des valeurs minimalistes que sur des valeurs
maximalistes, ce qui conférerait une certaine validité empirique à la distinction ?
Telles sont certaines des questions que soulève la contribution d’Ogien.
Nicolas Baumard s’appuie sur une synthèse des recherches contemporaines en
psychologie pour montrer que les normes morales ne se confondent pas avec les
normes sociales. Les situations morales présentent un problème spécifique, ce sont
des situations dans lesquelles l’intérêt individuel et l’intérêt collectif s’opposent. À la
différence des primates qui semblent incapables de créer un bien collectif, les
humains ont résolu ce problème non par l’altruisme comme beaucoup de biologistes
le pensent, mais en s’aidant de leurs nouvelles capacités cognitives afin de construire
des institutions mutuellement profitables et culturellement variables. La psychologie
morale des humains n’est pas là pour le bien du groupe, mais permet à chacun de
gérer au mieux ces situations morales, c’est-à-dire d’afficher son adhésion aux
institutions par d’authentiques préoccupations morales au niveau du vécu
psychologique tout en préservant ses intérêts au niveau individuel. Cette négociation
permanente sur des normes mutuellement profitables rend compte de l’intérêt
universel pour la justice souligné par Turiel et Perkins. Les normes morales ne sont
pas « intériorisées » comme des objets totalement exogènes et de façon passive par
les individus et en particulier par les enfants. Elles sont interprétées, évaluées et
reconstruites par chacun en fonction à la fois de sa situation sociale particulière et de
prédispositions partagées ancrées dans les modules cognitifs mis en évidence par
Haidt et Joseph ainsi que par Nichols.
Shaun Nichols montre comment des hypothèses sur des prédispositions

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psychologiques peuvent même aider à mieux comprendre certains aspects de


la variabilité culturelle. Il prend comme exemple l’évolution des bonnes manières à
partir du traité de La Civilité puérile d’Érasme, très populaire, à la Renaissance, et
regarde la façon dont les normes prescrites alors ont évolué. Il fait l’hypothèse qu’il
existe une prédisposition universelle au dégoût envers des substances
potentiellement contagieuses, que cette prédisposition produit des intuitions sur le
pur et l’impur et des réactions émotionnelles spécifiques, et que certaines normes

tendent à être stabilisées par cette prédisposition. Les normes de l’étiquette du XVIe
siècle prohibant des actions telles que cracher, se moucher ou vomir ont ainsi mieux
survécu que d’autres normes prescrites avec autant de force par Érasme mais ne
s’ancrant dans aucune prédisposition. Cette étude de cas suggère plus généralement
que les travaux sur l’évolution culturelle devraient accorder plus d’attention au rôle
des émotions dans la transmission culturelle.
Jonathan Haidt et Craig Joseph montrent comment des intuitions morales
universelles peuvent, dans des contextes différents et en conjonction avec des
représentations culturelles particulières, engendrer des vertus morales très diverses.
L’esprit humain comporterait plusieurs prédispositions morales ou « modules
moraux », sélectionnés par l’évolution pour résoudre des problèmes récurrents
(souffrance des proches, réciprocité, hiérarchie, hygiène). Mais le fonctionnement de
ces modules dépend des représentations culturellement variables que les individus
se font de la situation. Les mêmes vertus peuvent être déclinées de façons diverses
selon les cultures. Ainsi la loyauté peut être adossée à la réciprocité et s’exercer entre
pairs, ou bien à la hiérarchie et s’exercer vis-à-vis de supérieurs. Il n’y a donc pas
d’incompatibilité, soutiennent Haidt et Joseph, entre la reconnaissance de la
diversité morale des cultures et la recherche d’invariants psychologiques.
Rita Astuti a porté son attention sur les nombreux tabous des Vezos de Madagascar
(ne pas montrer une baleine du doigt, ne pas rire en mangeant du miel). Du dehors,
ces tabous nous semblent arbitraires et étranges, et ils pourraient incarner l’exemple
idéal d’une norme sociale culturellement contingente qui s’impose aux membres
d’une société. Remarquablement, ces tabous apparaissent tout autant arbitraires aux
Vezos eux-mêmes, lesquels acceptent bien volontiers que les autres Malgaches ou les
Européens ne les partagent pas. Ils ne voient pas les tabous comme bons ou mauvais
en eux-mêmes. Ces tabous ont été formulés par les ancêtres, les violer c’est donc à la
fois leur manquer de respect et s’exposer à leurs représailles. Autrement dit, le
respect des tabous est une situation morale tout à fait commune. La preuve en est
qu’il est possible de négocier avec les ancêtres l’abandon d’un tabou en leur
démontrant qu’il est devenu trop lourd à porter pour leurs descendants. L’article
d’Astuti illustre ainsi la façon dont s’articulent, aux yeux mêmes des membres d’une

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société, des valeurs morales universelles – telles que le respect – et des


prescriptions comportant une part d’arbitraire.
Elliot Turiel et Serena A. Perkins s’intéressent en particulier aux sentiments de
justice. Ils montrent que l’on a tendance à sous-estimer le rôle de ces sentiments, à
la fois dans notre culture moderne et dans les cultures traditionnelles. Dans notre
culture moderne, de nombreux commentateurs traitent les revendications de droits
nouveaux ou la violation des normes établies comme des manifestations d’égoïsme
ou d’» individualisme ». Il s’agit pourtant bien souvent d’une façon pour les gens de
corriger les injustices qu’ils perçoivent. Réinsérés dans leur contexte, les mensonges
d’un médecin à une compagnie privée d’assurances pour protéger son patient ou
d’un adolescent à ses parents pour défendre ce qu’il estime être sa vie privée peuvent
être vus comme des actes parfaitement moraux. Les travaux sur les cultures
« traditionnelles » tendent à mettre l’accent sur les relations de cohésion et
d’harmonie et à négliger voire ignorer les conflits, la résistance et la subversion qui
peuvent être animés par des préoccupations de justice non explicitées dans les
normes reconnues.
L’objectif de ce numéro de Terrain n’est, on l’aura compris, ni de présenter un bilan
d’une anthropologie de la morale qui n’existe pas comme telle, ni de défendre une
théorie particulière. Il est plutôt d’encourager les anthropologues à participer par
leur réflexion théorique et par leurs travaux ethnographiques à un débat
interdisciplinaire dans lequel il serait légitime et fécond qu’ils occupent une place
centrale. L’objectif est aussi de donner au lecteur quelques points de repères
originaux pour mieux penser la morale dans un monde où les flux et les conflits
culturels intenses et les progrès technologiques toujours accélérés rendent suspectes
la plupart des certitudes morales.

POUR CITER CET ARTICLE

Référence papier

Baumard N. & D. Sperber, 2007, « La morale », Terrain, n° 48, pp. 5-12.

Référence électronique

Nicolas Baumard et Dan Sperber, « La morale », Terrain, Numéro 48 - La morale (février


2007) , [En ligne], mis en ligne le 13 février 2007. URL :
http://terrain.revues.org/document4997.html. Consulté le 20 avril 2007.

Nicolas Baumard

Institut Jean-Nicod, Paris

Dan Sperber

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CNRS, Institut Jean-Nicod, Paris

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