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Machines hydrauliques et thermiques

Introduction
par Michel PLUVIOSE
Professeur au Conservatoire national des arts et métiers
Président du comité technique de l’Association technique pour les turbomachines
et les turbines à gaz (ATTAG)
Ingénieur-conseil au Centre technique des industries mécaniques (CETIM)

endant longtemps, des quatre éléments de la nature, seuls l’air et l’eau


P furent mis à contribution comme sources d’énergie mécanique naturelle :
ailes de moulins à vent, voiles des navires, roues hydrauliques furent les pre-
miers appareils moteurs n’utilisant pas la force humaine ou animale.
Ce n’est qu’en 1690 que Denis Papin conçut et démontra la possibilité de réa-
liser un moteur capable de fournir sur place une énergie utilisable à des fins
quelconques en mettant en jeu le feu et l’eau dans une machine à vapeur. Ainsi,
après avoir découvert que le chauffage de l’eau, à haute température dans une
enceinte, créait de la pression, il fut très vite évident qu’on pouvait réaliser une
machine motrice en introduisant la vapeur d’eau d’un côté d’un piston.
La science de la thermodynamique a son origine dans les immortelles
« Réflexions sur la puissance motrice du feu » de Carnot (1824) et dans les tra-
vaux de Clausius. Par suite, la théorie des moteurs thermiques qui en découle,
et qui est à la fois le fruit de longs tâtonnements empiriques antérieurs et la
source du développement raisonné de la technique ultérieure, est donc, par rap-
port à l’histoire de l’humanité, relativement récente. Les moteurs thermiques ont
engendré le machinisme et l’industrie moderne, puis ont provoqué leur essor
accéléré en même temps qu’ils amplifiaient prodigieusement la facilité et la rapi-
dité des transports.
Les machines, qui font l’objet du présent volume du traité Génie mécanique
des Techniques de l’Ingénieur, utilisées pour produire ces cycles moteurs, furent
d’abord des machines alternatives à pistons. Leur création demandait, en effet,
davantage d’ingéniosité que de connaissances physiques ou mathématiques.
Néanmoins, l’idée des machines rotatives faisait lentement son chemin : dans
les moulins à eau, le liquide introduit dans des sortes de godets entraînait la
roue par l’action de la pesanteur ; dans les moulins à vent, c’était la déviation
des filets d’air par les ailes qui provoquait la rotation de celles-ci.
Vers 1900, la mécanique des fluides avait fait suffisamment de progrès pour
que les turbomachines apparaissent avec principalement les pompes et venti-
lateurs centrifuges, ainsi que les turbines à eau et à vapeur. Ces turbomachines
se développèrent, notamment sous l’impulsion d’Auguste Rateau.
Il fallut attendre 1925 pour voir apparaître le premier compresseur axial, puis
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1944 pour que les premiers turboréacteurs prennent le relais des moteurs à
pistons d’aviation. Ces machines étaient encore lourdes et encombrantes.
L’apparition des compresseurs transsoniques centrifuges (1960) puis axiaux
(1970) ainsi que des turbines à aubes refroidies allait encore diviser par deux
le poids de ces unités.
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Aujourd’hui, une turbine à gaz d’aviation a une masse d’environ 200 grammes
par kilowatt fourni. À la fin du siècle dernier, la machine à vapeur de Clément
Ader, qui était une petite merveille, fournissait 14 kW pour une masse de 61 kg,
soit une masse spécifique de plus de 4 kg/kW. On a donc gagné un facteur 20
en moins d’un siècle.

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MACHINES HYDRAULIQUES ET THERMIQUES ________________________________________________________________________________________________

L’évolution n’est pas terminée, et nous verrons encore des gains specta-
culaires sur le poids, par l’introduction des matériaux en fibre de carbone, sur
le volume par l’arrivée de compresseurs entièrement supersoniques, sur le
rendement par un meilleur contrôle de la couche limite, sur le prix par une géné-
ralisation de la fonderie d’alliages à haute résistance.
Par ailleurs, les effets négatifs des machines et turbomachines (bruit, vibra-
tions, pollutions) font l’objet de développements fort prometteurs.
Ces machines hydrauliques et thermiques couvrent une gamme de pression
très étendue (du vide le plus poussé jusqu’à des centaines de bars) et une
gamme de puissance allant du watt à des centaines de mégawatts ; certaines
de ces machines peuvent être mises en concurrence dans diverses applications.

Il n’existe que peu d’ouvrages en langue française consacrés aux machines But du volume
et les quelques cours polycopiés des écoles d’ingénieurs que l’on peut se pro-
curer traitent du sujet sous un angle, en général, purement théorique. Il en est
souvent de même des ouvrages étrangers.
Les machines hydrauliques et thermiques sont, dans le monde entier, l’objet
d’une évolution technologique considérable, par suite d’un développement de
leurs applications dans divers domaines : technologie du vide, chimie, pétro-
chimie, cryogénie, transport de fluides, production d’énergie électrique, trans-
ports, etc.
Ce volume qui comprend une très importante partie technologique intéressera
tous ceux qui, dans l’industrie, ont à connaître de ces machines, à des titres
divers : constructeurs, installateurs des sociétés d’ingénierie, exploitants, etc. Il
est le fruit de l’expérience industrielle, et souvent pédagogique, des différents
auteurs qui ont bien voulu s’associer à sa réalisation et qui ont pris soin de bien
définir les zones de fonctionnement de leurs machines, ainsi que les avantages
et inconvénients liés à leur utilisation.

Les parties principales de la rubrique sont commentées brièvement ci-après. Division de la rubrique
La première partie traite des propriétés des différents corps (liquides ou
fluides incompressibles, liquides condensables ou vapeurs, gaz ou fluides
compressibles) mis en jeu usuellement dans le fonctionnement des diverses
machines objets des développements ultérieurs.
Un article relativement important sera ainsi consacré aux diagrammes ther-
modynamiques de la vapeur d’eau et de l’air dont l’emploi industriel est le plus
développé.
Le lecteur retrouvera, bien entendu, dans les traités de base les caracté-
ristiques générales des autres fluides, mais il est apparu souhaitable de faire
figurer en tête de ce volume les caractéristiques essentielles utilisées lors des
manipulations de ces fluides usuels par le constructeur ou l’exploitant des
machines.
Les aspects normatifs nationaux et internationaux spécifiques aux machines
volumétriques et aux turbomachines ainsi que leurs imbrications font l’objet
d’un chapitre spécifique.
La seconde partie concerne les machines volumétriques proprement dites,
leur analyse fonctionnelle, leurs courbes caractéristiques, les possibilités d’amé-
lioration de leur rendement, leur domaine d’utilisation, etc.
Les machines hydrauliques utilisent des fluides incompressibles. Les fluides
de travail des machines thermiques sont des fluides compressibles qui suivent
lors de leur évolution, outre les principes de la mécanique, ceux de la thermo-
dynamique.
La thermodynamique est une science dont les développements sont considé-
rables et qui a des ramifications dans des domaines extrêmement variés ; la
thermodynamique appliquée est traitée en génie énergétique. Les connais-
sances qui sont indispensables à l’étude des machines thermiques n’en sont
qu’une partie ; celle-ci est développée ci-après lors de la théorie générale des
turbomachines en particulier.

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Cette seconde partie traite également des problèmes rencontrés lorsque les
fluides véhiculés se trouvent dans des conditions extrêmes, telles que l’ultra-
vide dans les gaz raréfiés (pression < 10 –5 Pa) ou, au contraire, les fortes pres-
sions (plusieurs centaines de bars).
Les machines, qu’elles soient hydrauliques ou thermiques, se subdivisent en
machines de compression et en machines de détente. Beaucoup de notions
étant communes aux machines de compression et de détente, elles seront donc
indifféremment exposées à propos de l’une ou l’autre d’entre elles. Il s’agit, non
seulement, du théorème d’Euler qui est à la base de toute l’étude du fonction-
nement des turbomachines, mais par exemple aussi de l’étude des pertes par
fuites et par frottements de disques. C’est également le cas de l’étude des écou-
lements dans les aubages avec l’application à ces écoulements des lois géné-
rales de la mécanique des mouvements absolus et relatifs.
La troisième partie comprend donc d’abord des exposés de rappel des
notions générales indispensables pour comprendre le fonctionnement des tur-
bomachines et pour en étudier les perfectionnements désirables.
Les possibilités modernes de simulation numérique des écoulements dans
les turbomachines à fluide incompressible ou compressible ont été introduites
dans ce nouveau traité.
Les exposés préliminaires à une bonne compréhension de leur fonction-
nement ayant été présentés, il reste à analyser séparément les turbomachines
hydrauliques et thermiques, de manière à faire ressortir, pour chacune d’elles,
leurs aspects particuliers. La partie correspondante débute par les turbo-
machines les plus couramment rencontrées : les pompes centrifuges ou pompes
rotodynamiques à fluide incompressible et se poursuit par les machines de
détente à fluide incompressible (hélices marines, turbines hydrauliques) ; puis
viennent les machines à compression de fluide compressible (ventilateurs,
compresseurs), et enfin les turbomachines de détente à fluide compressible (tur-
bines à vapeur et turbines de récupération d’énergie).
Bien que l’utilisation des machines hydrauliques et thermiques, en particulier
dans les cycles moteurs, ne fasse plus partie du présent volume, il a été jugé
utile de placer ici les turbines à gaz.
Les machines spéciales (coupleurs hydrauliques) ou les machines statiques
(éjecteurs) font l’objet d’articles particuliers. Le lecteur notera qu’il n’a pas été
fait mention des machines « oubliées », telles que les béliers hydrauliques ou
les pulsomètres ou encore, par exemple, la célèbre machine à vapeur, qui ont
eu leur heure, mais qui ne conservent plus qu’un caractère didactique. À ce
titre, et pour compléter les articles, des rubriques « Pour en savoir plus » et un
lexique multilangue ont été introduits.

Nota : nous ne saurions terminer cette introduction, sans rendre hommage aux architectes
des Techniques de l’Ingénieur pour leur clairvoyance, et principalement à Casimir Monteil qui
fut directeur des traités Mécanique et Chaleur et professeur titulaire de la chaire de Machines
du CNAM, chaire que j’ai l’honneur d’occuper aujourd’hui, et au professeur Gilbert Riollet,
récemment disparu.

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