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ANTHROPOLOGIE DU TERRAIN A LA
THEORIE

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1. LE TERRAIN

§ Le lieu d'étude de l'anthropologue. (ex: World of Warcraft = monde virtuel)

§ "Le virtuel n'est ni irréel ni potentiel : il est dans l'ordre du réel" => stigmatisé
par les générations précédentes, moins digitales. Toutes les réalités mêmes
virtuelles sont des réalités quand même. Il est aussi important de dire "je t'aime"
sur fb que dans la vraie vie. L'homme est façonné par les objets qu'il a créé. Le
virtuel est du tangible et non le contraire.

1.1 TERRAIN, MÉTHODOLOGIE ET PERSPECTIVE

Monde virtuel : WOW comme lieu en ligne : persistant, accessible via


un réseau, par la médiation d'une série d'interfaces qui forment le
dispositif ludique.

"Ce n'est pas un jeu en tant que tel, mais un lieu où le jeu peut advenir"
à il se passe plus que le jeu (troller,
hacker, échanger) c'est le cas dans toutes
les activités sociales.

Groupe ethnographié : une guilde, les Dragons immortels, une


communauté virtuelle de joueurs de 396 membres (120 joueurs), dotée
d'une hiérarchie, de grades (officiers, …) plus de 20h/jours. Avant les raid
(entre 23h et 24h), des rdv et après, des débriefings.
On commence un terrain sur une carte virtuelle et non pour nous en chair
et en os puis cela évolue sur une vraie carte du monde suivant les
personnes qu'on étudie. Ce terrain est multi-situé.
Observation de pratiques non-prévues (ex : mariage célébration
symbolique en ligne, enterrement célébré)
Les joueurs s'organisent des défis entre-deux (ex : rallye des pâquerettes,
groupe d'animation dans Wow qui invite à créer un gnome et à parcourir
un marathon dans des zones trop dangereuses pour eux)

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v Méthodologie
Intégrer la guilde, d'abord. Manière différente d'intégrer ce
terrain par rapport aux Ojibwas.
"In Game Ethnography” : la vraie vie sociale commence
quand vous êtes au top alors que vous n'êtes nulle part
(équipements rendus obsolètes à cause mise à jour) On
observe en participant savoir que les anthropologues
produisent. (Activité et importances des temps morts) =>
pleins de lieux d'observations (lieux de la guilde, donjons mais
aussi forums, site web des guilde)
Entretiens-en-ligne : chat écrits ou oraux (+/- 100) en face-
à-face dans le but de contextualiser et d'analyser en allant
même jusqu'à créer des méthodologies.
Premier évènement IRL de la guilde, avril 2012, LLN. Lors
de la rencontre ils construisent une communauté humaine par
la parole et l'expérience partagée qui est très forte.

• Perspective et fondements
Objectif n'est pas la réflexion spéculative mais par la réalité
observée (hyperempirisme)
Nécessité : à considérer les faits du point de vue des acteurs
en tenant compte de leur diversité. Comprendre leur passion.
Pourquoi ils sont là ? Pourquoi autant de temps ? Désocialisés
Analyse de l'objet : les interfaces du dispositif sont dotées
d'affordances (objet dont l'adaptation est simple et intuitive).
Comprendre les contraintes et travailler sur les usages.
Détourner, s'approprier les mondes divers et variés.
« L’observation de ce que les gens font effectivement avec les
objets (voir slides) »

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1.2 WOW ET LA DÉPENDANCE

Analyse de motivations de joueurs : Les raisons de jouer sont multiples


et de ce fait les attentes et les valeurs sont diverses à on ne peut rien en
conclure.

[ Echapatoire du monde actuel


[ Certitude du monde
[ Sentiment d'accomplissement
[ Pas de but final et jeu sans fin
[ Monde subsistant
[ Immersion et addiction à l'image "le possesseur possédé"
(besoin de finir un clip vidéo, etc.)

[ Effet prothétique-projection (fusion avec son avatar et


impression de ressentir certaines douleurs.

[ Interdépendance des joueurs (volonté de progresser, travail en


collectif qui inclus une certaine contrainte fondée sur la valeur
de responsabilité)

1.3 CONSTRUCTION INDIVIDUELLE DE LA DEPENDANCE : LE JOUEUR

§ Aménagements des différents temps sociaux : articulation avec


leur vie
§ Couples de joueurs : une même guilde sinon rien
§ Les guildes familiales : présence en ligne/absence IRL,
compensation ?
§ Temps et styles de jeux : selon les structurations, temps de jeux
différents. Le style de jeux amène des rapprochements collectifs.
Autant de manière d'être/de faire en jeu et de vivre des expériences
en ligne.
§ Construction identitaire : l'avatar principal et la question du nom,
l'apparence du personnage, le pseudo etc.… Les pourquoi du
comment. Plaisirs et déboires d'une certaine mutation collective :
l'équipement entre éphémère/désuet et centre d'intérêt principal.à
sens fondamental de leur pratique ? La parole (principe de base de
la société humaine).

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§ Problématiques : mort du personnage marque fort = mort d'une


part de soi-même.
§ Capital social : famille substitutive pour certains.

1.4 CONSTRUCTION COLLECTIVE DE LA DEPENDANCE : LA GUILDE

Qu'est-ce qu'une guilde ? Il faut s'impliquer. Entre 10 et 1200 avatars,


c'est un groupe persistant >< groupe "Pick Up".
Correspondant actuel ou groupe déterritorialisé. Stratifié socialement.
Dispose d'un emblème, d'un nom de famille organisant des activités
collectives.
L'appartenance à la guilde ? Comment appartenir à un collectif humain
sans être engagé par le corps. Jusqu'à présent un indispensable. Forte
appartenance à la guilde, importance de l'image, pression sociale qui
façonne le respect du collectif. Visibilité de l'appartenance qui impose des
responsabilités. Idée du bien commun grâce au sentiment d'appartenance.
Les guildes produisent des règles du quotidien mais acceptées par les
joueurs car renvois à leurs valeurs. Le but de la guilde joue un rôle
fondamental. => fondement d'un dépendance sociale partagée.

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2. LES PRÉCURSEURS

2.1 LES PRECURSEURS

Historien Hérodote (5e s avant notre ère)


§ Le témoignage visuel comme règle il faut confronter les témoignages des
témoins visuels et se déplacer, vérifier si possible avec des témoins
dignes de foi. Il donne du sens à l'information de terrain.
§ La figure du "barbare” : (qui ne parle pas la langue) réel intérêt pour
ce qui se passe en dehors du monde grec. L’ancien historien était engagé
par les rois et enjolivait l'histoire des rois pour les magnifier. Ils
colportaient de histoires dans le but de magnifier. Hérodote va
développer cette figure de l'autre et instaurer des règles et critiques ces
"faux" historien qui pratique de la louange de ceux qui les finances.
§ Population ethnocentrique (définition de la qualité humaine en fonction
de soi)
§ Veine qui reste marginal, dans le monde latin veine d'historiens qui se
revendique d'Hérodote.

Le Grand Enfermement Occidental


§ Avec la chute de l'Empire romain et de l'Empire Carolingien on voit le
retour du grand enfermement. Entre 843 et 1492 l'occident va se
renfermer sur son continent partiellement dû à la naissance de l'Islam qui
conquiert l’Afrique et le proche orient. Si bien que le sud et l'est de la
méditerranée est dominée par une croyance qui n'est pas celle dominante
en Europe. Positionnement convictionnel par rapport à un conflit
religieux qui forge notre identité. Vu l'oubli de l'existence des US,
l'occident se sent enfermer dans son continent et donc moins de voyage
et une plus grande concentration sur son identité chrétienne.
§ Figure du sarrasin : substitut à la figure du Barbare chez les grecs.
Figure de l’autre, celui qui ne partage pas ma religion, qui vit de l'autre
côté de la méditerranée. 1492, fin des croisades par la découverte de
l'Amérique. Colon se rend compte que le monde est vaste et complexe
avec les populations qu'il découvre. 1492, les reconquêtes de l’Espagne
donc reconquête totale de l'Europe par les royautés chrétiennes.

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Géographie arabe du voyage


§ Les premiers grands géographes en Europe (qui nous ont permis l'accès
aux grands auteurs grecs et latin) ont été les penseurs Arabes. Véhiculé
par une traduction en langue arabe donc il faudra attendre la renaissance
pour découvrir de manière fascinante les autres cultures et populations.
La géographie arabe du voyage a été capital pour le développement de
cette pensée hérodotienne.
§ Il y a une réflexion sur le dépaysement dans leur voyage, grâce aux
bateaux qui seront les premiers à faire le tour de l’Afrique, qui seront les
premiers à faire une Afrique continental, …
§ Déplacement et observation direct, islamisme continuent la tradition
d'Hérodote. Ils sont les premiers anthropologues au sens de voyageur
(pour aller observer, chercher des ressources, chercher le contact, …)
§ Fidélité du témoignage à la chose vue : on sent la parenté intellectuelle
avec Hérodote. Je décris des choses que j'ai vue densément. Les
chroniques sont tenues par plusieurs dizaines de voyageurs qui disent ce
qu'ils découvrent.
§ Description dense. à Principes de bases selon Hérodote.

Conquête de l'Amérique et question de l'Autre en occident.


§ Question de l'Amérique amène un décentrement anthropologique
§ Valladolid (un évêque celui de la chapka, va revendiquer le fait que ses
amérindiens ne peuvent être réduits en esclavage car ils sont humains,
ont des âmes et qu'on peut les convertir. (Bartholomé de Las Casas) =>
pose problèmes majeurs. Les jésuites se révoltent contre le travail dans
les mines des esclaves. Las Casas va écrire un plaidoyer pour récuser
cela. Cépul Véda son opposant, va débattre devant une série de juge et
Las Casas sort vainqueur. De Acosta, le premier à faire une exploration
intense du brésil avec la découverte de peuple vivant radicalement
différent.
§ Qu'est-ce qu'un humain ? (Las Casas)
§ Le récit de Voyage comme genre. Dans la classe éduquée le récit de
voyage exotique va devenir très populaire et c'est un des premiers non
fondé sur le christianisme. C'est le précurseur littéraire de
l'anthropologie.
§ Montaigne (1533-1592) : Les Essais à sur le relativisme culturel, juste
un genre de société parmi d'autre, il faut arrêter de juger les autres par
rapport à nos habitudes à acte fondateur de la discipline
anthropologique.

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Rousseau (1712-1778)
§ Le philosophe voyageur
§ Le bon sauvage, positive l'image du sauvage. Apogée du mouvement
commencé par Montaigne ou l'autre va devenir désirable car l'humanité
non corrompue, ce qu'était l'homme dans le paradis (jardin d'Eden). Bon
par nature puis corrompu par la société.
§ L'humanité - l’animalité : premier à vraiment penser l'humanité et non
pas seulement un état, il sort des logiques identitaires et parle d'humanité.
Il va comparer l'humain et l'animal et parle d'anthropologie dans le sens
de penser l'humain. Il va essayer de penser en termes d'humanités.

J.M de Guerando (1799)


§ Considération sur les diverses méthodes à suivre dans l'observation des
peuples sauvages
§ Le premier à réfléchir sur la méthode de travail. Sur l'observation des
population radicalement différentes des nôtres. Comment connaitre
l'autre ? Devenir l'un d'entre eux à pour ne plus juger, pour voir de
l'intérieur.
§ Elément clé car vrai basculement, réfléchi en terme pratique : "comment
faire pour ne pas juger ? ". Il inspire beaucoup de gens qui vont devenir
les premiers anthropologues. Le premier est un américain Lewis Henry
Morgan

2.2 L'EVOLUTIONNISME (PENSER DANS LE TEMPS)

Lewis Henry morgan


§ Juriste abasourdi par le traitement des amérindiens. Il va s'y intéresser et
faire du terrain (chez les Iroquois)
§ Production d'un premier livre : "League of Hodénosaunee or Iroquois"
1851 à travail hyper détaillé de terrain. Première monographie
reconnue comme tel de la discipline. C'est une ethnographie et lui le père
fondateur de la discipline.
§ Série de réflexions qui vont le faire entrer dans une dimension
comparative.
§ Systems of consanguinity and affinity of the human family (1871) =>
demande de décrire la façon dont les gens s'appellent. (Parenté
descriptive et classificatoire)

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§ Ancient Society (1877) : réflexion sur les conséquences des données qu'il
a récoltées pendant toutes ces années. Considère que les sociétés passent
par différents stades d'évolution humaines : la sauvagerie, la barbarie et
la civilisation différencié par des dimensions techniques (technique de
subsistance et organisations socio-politiques) => de la parenté à l'état.
Au fur et à mesure, on passe d'un lieu où la famille gère tout dans votre
vie jusqu'à un point ou le système se complexifie et à en arriver à l'état
qui prend en charge les fonctions (4e stade ? Le marché prend le relais
et sa logique s’impose) L’évolutionnisme est simpliste mais c'est une
première manière d'essayer de penser les sociétés humaines.

2.3 L’ANTHROPOLOGIE CULTURELLE

Définition : "ensemble de croyance, de coutumes et d'institutions sociales qui


caractérisent et individualisent les différentes sociétés." Boas. Une culture est
un système d'idées transmis de générations en générations (acquis). Un
individu appartient à plusieurs micro cultures (loisirs, hobbies)
Contenus : chez les annaliste son rentre dans des sociétés sans les hiérarchisé.
On trouve des explications sur l'origine et l'organisation du monde. On a des
règles à respecter, des modes d'actions à mettre en œuvre dans la vie
personnelle et collective.
Actions : la culture va façonner nos comportements, nous construire, nous
éduquer. Chez les culturalistes, les diffusionnistes qui examine la façon de
diffuser les caractéristiques des groupes sociaux.
Se reconstruit une identité, une culture, même avec une base étrangère…

Boas (1858-1942) : premier titulaire d'une chaine d'anthropologie. Il a la


conviction que les populations amérindiennes vont disparaitre et c'est un
drame. Mais il faut garder une trace de cette richesse humaine. Il va faire des
recherches ethnographiques et linguistiques chez les esquimaux (Inuits). Il
recueil des objets et les échanges. Il a un souci de la description et de la collecte
de la culture matérielle. Ensuite, enseignant à l'Université de Columbia à New
York.
Père du relativisme culturel qui possède plein de disciples (voir slides). Il milite
contre le concept de race née avec le concept d'évolutionnisme (structure du
genre humain sur base de la couleur de peau et des caractéristiques). Importance
primordiale à la culture dans le comportement humain puisqu'ils sont d'abord
façonné par la culture à laquelle on appartient. Réfléchit à la géographie des
cultures humaines. Réfléchit au fait de perdre un trait culturel. Faire des
monographies complètes d'une culture, méfiance pour les généralisations.

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2.4 LA MÉTHODE

Malinovski, va thématiser la méthode en anthropologie, il va aller faire du


terrain entre 1915 et 1918 dans les Iles Trobirands. Il va analyser un type
d'échange particulier (kula, collier de coquillage) qui pousse à une circulation
abondante. Il va produire autour de ce système une monographie fondatrice :
Les argonautes du pacifique occidental 1922. IL va systématiser la méthode de
l'observation participante (se couper de la société, langue locale, note de terrain
et description). Il est dans le postulat, il considère que l'environnement les
limites mais que d'une ile a l'autres les pratiques divergent alors que les
ressources sont similaires. Il trouve une importance au contexte pour
comprendre les faits sociaux. IL va rentrer dans le fonctionnalisme :
identification des grandes fonctions sociales. Il veut qu'on explique des faits
particuliers qu'on voit par le contexte autours (si … c'est parce que…).
§ A quoi ça sert ? Pour quelles raisons ? (Interdépendances des éléments en
équilibre dans un tout) à question que Malinovski impose.

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3 CONSTITUTION DE LA MÉTHODE

Premier niveau : d'abord observer (observer = terme de référence, le plus


important), aller par ses sens (vue, ouïe…)
Peter Adler : travail sur la santé public, lien entre les classes populaires et les
classes supérieurs (Traffic de drogue) An ethnography of an upper-level drug
dealing and smuggling community.
Ils vont mener l'enquête et dire que ça ne fonctionne pas car les gens ne veulent
pas être observer. Ils décident donc d'aller habiter dans un des quartiers
colombiens de L.A. Et là ils commencent à rentrer dans la vie communautaire
et s'y ancre. Il s'implique plus que la normale pour un anthropologue.
Ils vont se lier d'amitiés avec les voisins et au fur et à mesure de leur immersion
ils vont se rendre compte que leurs voisins jouent un rôle clé dans ces trafics.
Ce cas montre les limites d'une méthode qui ne compte pas sur l'implication

Deuxième niveau : participation.


Clifford Geertz, travaille à Bali et fait du terrain dans les années 50. Il va à Bali
et pendant des semaines il vit là et il a l'impression que les villageois ne lui
adressent pas la parole. Il allait voir des combats de coqs et un jour, des cris se
font entendre, les gens panique car la police débarque dans le village.
L'anthropologue aussi se met à courir et s'inquiète puis il se fait happer par un
villageois qui l'attire dans sa maison et qui l'invite à prendre le thé. La police
fouille les maisons et quand il arrive à celle ou est Geertz le villageois débite la
vie de l'anthropologue. Tant qu'il n'avait pas montré qu'il pouvait être du côté
des gens, il n'était pas un des leurs.

Troisième niveau : s'impliquer.


Après un certain temps dans le terrain, le terrain demande une implication à
l'anthropologue. Jeanne Favret-Saada ; les mots, la mort, les sorts. Elle travaille
sur la sorcellerie dans la Bocage. Dans un premier temps, elle ne trouve rien.
Puis un jour, elle va être reconnue comme une désorcelleuse (sentiment d'être
touchée par un sort, et que le malheur s'abat sur vous, quelqu'un reconnait que
des actes de sorcellerie sont accompli sur vous pour ça il fait un désorcelleur).
Elle va donc jouer le jeu et les gens vont commencer à se confier à elle pour
faire part de la sorcellerie. Il faut donc se laisser affecté dans son terrain.

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Dans l'observation participante il y a une série d'étapes :

[ Choix du terrain (enjeux politique, caractéristique


environnementales, … ?) le terrain doit plaire à l'anthropologue.
[ Préparatifs : l'auto-analyse (manière dont il faut déconstruire
ses stéréotypes), le financement (subventions publiques et
privées), la langue (comprendre le jargon des joueurs de jeu
vidéo, etc.…)
[ Voyage (étape importante) c'est long et ça permet de sortir de
ses problèmes et c'est une transition pour se focaliser sur le
terrain.
[ Arrivée - Intégration (décisive, comment dire qui je suis ?) il
faut négocier sa place, de préférence avec des passeurs (gens
pouvant nous introduire au terrain). Certaines choses, on ne peut
plus les rattraper si on les a planter lors de cette étape-là. =>
qu'est ce qui va me permettre des relations harmonieuse ?
[ La routine - les imprévus (intéressant pour voir les rythmes et
habitudes du terrain mais on finit par ne plus voir ce qu'on
venait pour voir)
[ Départ (la symbolique dépend du temps et de l'implication
qu'on a mit dans son terrain) il est très probable qu'on y revienne
alors il faut bien le gérer.
[ Ecriture – co-construction - restitution (analyse des données,
complétant les carnets, écriture de l'ethnographie.) pour la
restitution, l'anthropologue rend ce qu'il a reçu, par un moyen
personnel.

Le terrain détermine l'anthropologue (ex : digital anthropologist). C'est une


expérimentation in vivo, et c'est la légitimité de l'anthropologue (la connaissance
approfondie, l'étude, l'intégration). Il est une source vérifiable même anonyme, on
sait lorsque qqn a fait son terrain. Il ne faut pas seulement observer et participer, il
faut faire une multitude de source qu'on va utiliser tels que des entretiens, des
archives, etc. C'est également des contraintes ; chaque terrain est différent,
spécifique, chacun à ses contraintes (équipements). C'est potentiellement un piège
(Mc Intyre 1998 : trafic d'humain dans la haute couture à NY) Il faut être au courant
des limites, des dangers et des contraintes du terrain. (Roberte Hamayon,
communisme en Sibérie => suivie en permanence par des agents du KGB => pour
prouver son innocence elle se soulait à la vodka). C'est une maladie incurable car on
s'y attache et c'est passionnant, une addiction.

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Le terrain c'est aussi la capacité de développer une relation avec des gens, de
construire un réseau. On travail en équipe. Des sens à la mémoire, tous nos sens sont
mobilisés. L'anthropologue utilise un carnet de terrain ou un support informatique ;
note des ressentis, des analyses de terrain, nos pensées. C’est aussi une description
minutieuse grâce à ça il produit des données des qualité. On n’y fait pas n'importe
quoi, il existe des règles (charte déontologique) et une éthique. Il y a besoin d'une
rupture nécessaire car certain se marie sur le terrain et finissent par ne plus être
anthropologue. Il faut qu'il y ait de la distance. Le terrain exige un va et viens et
qu'on y passe plus toute sa vie. On fait plusieurs terrains et on les compare.

L'éthique (jugé moral par la profession) en anthropologie :


Ø Lieux de l'éthique : d'abord le terrain, l'écriture et la restitution
Ø Ethique et terrain : ne pas choisir un terrain qui n'a aucun enjeu sociétaire,
dire qu'on est anthropologue et si pas il faut une bonne justification. Ensuite
il ne faut, de préférence, pas payer des informateurs (divers types de
payement => ce qui introduit de la monétarisation). Il ne doit pas s'éclater,
offrir des fêtes il doit plus se fondre dans la société et tente de se faire
discret. L'anthropologue se sert de son corps pour enquêter, on peut tomber
amoureux sur le terrain mais il faut en permanence séparer ce qui est de
l'ordre de l'humain et de l'ordre du scientifique. Enfin, on va être en
permanence en contradiction entre nos valeurs et celle du terrain (ex : offert
viande vs végane)
Ø Ethique de l'écriture : pacte ethnographique (je m'engage à raconter ce qui
a été observer), respect des données (ne pas faire dire ce qu'elles n'ont pas
dit), respect des informateurs, respect des collègues, la prise en compte des
enjeux socio-politiques
Ø Ethique de la restitution : recevoir et rendre (rendre des compétences, des
biens utiles, passer du temps avec des gens…), le retour au terrain (on y
retourne pour parler avec les relations qu'on s'est fait),décrire ou militer
(dans les description mais sur le terrain des choses choquantes arrive et dont
il faut s'engager à dénoncer des chose => anthropologie publique), diffuser
à côté de la monographie (vidéos, dessins), jouer le jeu de l'accueil (on est
reçu pendant des années et s'ils arrivent ici il faut savoir leur rendre
l'appareil, il faut savoir arrêter un terrain.

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4 RIGUEUR DU QUALITATIF

• Pourquoi la rigueur du qualitatif ?


Car on pense que les math sont rigoureux alors que le qualitatif pas, mais ce n'est pas
vrai ! (ex : statistiques). Les méthodologies qualitatives sont des méthodes
extrêmement fiables, de qualités pour décrire l'humain dans sa complexité.

3.1. TROIS LIEUX DE L'ALTERITE

Des altérités ces pleins de choses et donc la manière de travailler est une altérité
sociale et culturel (gens différents de nous). Sujet doit être différent pour avoir
un regard complémentaire, unique. Le regard de l'anthropologue est
fondamental, il est un élément de notre identité épistémologique

[ L'altérité comme objet


Le sauvage/ le primitif
L’Exotique : distance géographique qui renforce la distance
culturelle. Notion fondamentale.
[ L'altérité comme méthode
Regard acéré : car monde étranger dont on ne dispose pas des codes
culturels.
Le voyage ethnologique : prise de distance par rapport à des
évidences, ses valeurs à comprendre les enjeux fondamentaux.
[ L'atérité comme épistémologie
Rencontrer l'autre : j'accepte que le savoir est produit par une
interaction forte, transformer l'autre par son contact. Ce faisant je me
pose en différent (on se mélange à son objet d'observation).
Parler de soi, parler de l’autre : il faut accepter de se mettre à nu,
ça va nous engager. Les gens seront des sujets d'observation mais
aussi devenir des amis. = accepter de jouer le jeu, on s'implique. On
construit le savoir dans l'interaction et dans la relation.

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3.2. EPISTEMOLOGIE

§ Inductivité : des savoirs inductifs. Poser des hypothèses et essayer de


les vérifiées. Il ne faut avoir aucunes idées conçues et préconstruites.
On est foncièrement hyper empirique. La théorie n'a aucun sens si elle
est contredite par le terrain.
§ Une approche multi-méthode : pas que l'observation participante. Un
anthropologue travaille à partir de plusieurs méthodes.
§ Compréhension : on passe par un savoir compréhensif, on ne prétend
pas expliquer les choses. On veut comprendre le fonctionnement d'un
groupe humain : pratique interne, mythes, … Décrire pour mieux
comprendre.
§ Implication : pas un savoir à distance, c'est un savoir impliqué, il faut
se mouiller sur le terrain. Un savoir qui demande d'avoir des couilles.
(Ex : les hooligans)
§ Description : c'est en décrivant les choses qu'on voit ce qu'elles sont
déjà.

3.3. RIGUEUR DU QUALITATIF

§ Pacte ethnographique (caractéristiques de la rigueur de


l'anthropologue) : profession de foi éthique de l'anthropologue qui est
que tout anthropologue s'engage dans ses écrits à être le plus fidèle
possible dans ce qu'il a observé sur le terrain. Surtout ne pas enjoliver
les choses !
§ Emic-Etic : savoir produit par les gens du terrain (discours de gens
observé/savoir de tous les autres observateurs du terrain)
§ L'observable et ses traces : pour observer il faut avoir de l'observable
(ex : ce qu'il y a dans vos têtes) Observable physiquement vs observable
socialement. Les traces c'est ce qui témoigne de ce qu'on a observé.
§ Plausibilité - Validité : recherche plus la plausibilité que la validité.
Les théories sont fondées sur des observations du terrain, plausibles.
Un anthropologue doit fournir comment il a évolué dans le terrain. Le
chemin est aussi important que la réalité. L'anthropologue ne cache
rien.
§ Description : sens restreint (observationnel, décrit ce qu'il voit) et sens
large (ajout de ce qui n'est pas observable)

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3.4. DE L'OBSERVATION A LA DESCRIPTION

§ 6 types de production de données :


- L'insertion
- Les entretiens : insertion puis commencer à étudier les gens et
s'entretenir avec eux.
- Les observations : plus strictes et à des moments précis.
- Les procédés de recension : un recensement pour obtenir des
données très intéressantes.
- Les sources écrites : prises de traces écrites qui complètent les
notes (ex : mariage à programme)
- Les données audio-visuelles : vidéos, photos…
§ Combinaison des données :
§ Gestion des biais :
La modification des comportement (ex : combi de police qui
nous suit, modification de la façon de conduire) premiers défis
est de disparaitre dans le décor. Devenir un des leurs, stratégie
d'immersion.
L'encliquage (je suis dans une clique, un groupe) L'intégration
dans un groupe, une faction. Observation en profondeur d'un
groupe sur votre terrain au risque de vous fermer aux autres
groupes.
Le Monopole des sources quand je n'ai accès qu'à une
production de données et pas à l’autre. Si on ne choisit qu'une ou
deux des six sources notre regard est appauvri et on sera moins
objectif.
Représentation-représentativité : on ne vise absolument pas
une représentativité statistique, le but est de représenter la réalité.
La subjectivité du chercheur : risque de subjectivité toujours,
en permanence. Certaines choses seront infâmes pour nous mais
pas pour ceux sur le terrain.

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3.5. LA POLITIQUE DU TERRAIN

Politique : gestion de la cité, faire des choix.


§ Hypothèque des hypothèses : on construit l'hypothèse en fonction de
notre connaissance du terrain ? On ne détermine pas ce qu'on veut
trouver avant de le chercher.

§ La triangulaire des données et les groupes stratégiques : trianguler les


données, croiser les approches. On va identifier les groupes pour éviter
les encliquages.

§ L'itération : des allers-retours entre terrain et réflexion.

§ L'explication interprétative : au fur et à mesure du terrain on réfléchit


avec notre évolution de la manière de voir le terrain.

§ Les descripteurs : choix de descripteurs, c'est quoi les évènements, les


lieux, les groupes ou les individus ?

§ La saturation : au bout d'un moment idée de tourner en rond. Quand on


avance plus dans les interprétations on est à saturation.

§ Groupe social témoin et informateurs privilégiés : on les retrouves tout


au long de la description

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4. LA PENSEE DE LEVI-STRAUSS.

Il a formé Descolat, fait sa thèse avec. Tout la pensée de Descolat va réfléchir sur
base des prémices de Lévi-Strauss.
Il est né à Bruxelles, famille franco-allemande et de musiciens. Ont quitté l'Alsace
pour Paris ou il commencera ses études. Période d'entre-deux guerres avec la
montée des fascistes et ils militeront. Il a débuté des études de droit, raison pour
laquelle la règle et la norme son importantes pour lui. Il va faire une agrégation
philosophique et finira son doctorat en 1948. Il va être enseignant au Brésil ; entre
1935 et 1938 il enseignera des matières philosophiques et il aura l'opportunité
d'effectuer quelques missions d'ethnographie. Passionné des tribus primaires, il va
avoir l'occasion de les approcher. Il va rencontrer les Nambikwara il va résider un
peu plus longtemps pour enfin produire un livre ethnographique sur eux. Il ne
pourra pas y retourner à cause de sa mobilisation à la guerre. Il quitte la France
pour les états unis (New York), il va rencontrer Jackobson (père du structuralisme
linguistique). Marqué par les façons de marcher des langues (jeux binaires), il va
faire correspondre ça à la façon d'analyser l'humain. Entre 45 et 48 : il est conseiller
culturel de l'Ambassade de France aux états unis ce qui lui donne un large accès à
toutes les expositions, et bibliothèques. Il va publier son premier livre en 1949. Il
rentre en France et sur base de son travail, de ses rencontres etc il publie une série
d'ouvrage qui vont s'imposer comme de référence (Triste Tropiques 1955 ;
Anthropologie structurale 1958 ; La pensée sauvage et le totémisme aujourd'hui
1962 et les Mythologiques 1964-1971 (4 tomes)). Il va devenir professeur au
collège de France. Il va fonder le labo d'anthropologie social et la revue
"L'Homme". Vie de 1908 à 2009.

4.1. QUELQUES PRINCIPES DU TEMPS DE LEVI-STRAUSS :

§ La culture est le propre de l'homme : période où on avait une vision


relativement mécanique de l'animal. Pour lui réfléchir au
fonctionnement des cultures est propre à l'homme. Il va travailler sur la
culture pour se distinguer des animaux.
§ La dialectique nature-culture : nous sommes des êtres de culture. Des
Etres naturels et de culture. Il va penser le rapport de l'homme à son
environnement selon les lois de la culture propre à notre espèce et
nature dont les règles se valent.
§ Ecarts signifiants font la culture : une culture se considère comme
différente des autres grâce à des écarts.
§ Les frontières sont poreuses : il y a des choses échangées, partagées
(symboles, biens, personnes) il va s'y intéresser. Surtout sur les

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symboles. Comment les idées traversent les frontières culturelles et


sont réappropriée par d'autre. La culture = métalangue.
§ Culture comme système de symbole : véhiculer une image d'une
chose construite sur des histoires et des vécus qui rendent des images
traumatiques. Par exemple : l’image du loup dans certaines cultures est
très négative à cause d’un passé où le loup à dévaster des villages alors
que dans d’autres il est positif.
§ Il existe des lois de la culture : la structure : là où il existe des lois de
la nature, il existe aussi des lois de la culture. Il veut mettre à jour ces
lois de la culture. Quels sont elles ? Tous langage ne peut fonctionner
que par une articulation binaire. Les lois de la structure comment un
système binaire peut être retravaillé dans une autre culture par un autre
jeu d'opposition.

4.2. CRITIQUE DE DESCOLAT : LA NATURE EST CULTURE

En 70-80, début d'une thèse avec Lévi-Strauss. Il arrive a une polémique sur le
déterminisme socio-économique. Est-on libre par rapport à un environnement
donné ? Descolat est au cœur d'une thématique centrale en anthropologie.
D’abord pour le sujet mais aussi car penser le rapport de l'homme à ce qui
l'entoure est majeur aujourd'hui. Il fait naitre le nouveau champ : anthropologie
de la nature.

4.3. PRÉSENTATION DE SON TRAVAIL

§ Philippe Descolat et l'héritage Lévi-Straussien : déconstruction et


continuité
Quand il part sur le terrain il veut tester la dichotomie entre nature et culture.
Son objectif est de se demander si cette dialectique marche partout ailleurs.
Effectivement il va être amener à observer que la dichotomie ne fonctionne pas
à plusieurs égards. Il est étonné que les femmes parlent à leurs plantent (choqué,
il pense que c'est un chant de travaille, certaines berceuses pour enfants sont
chantées aux plantes. On ne cultive pas de plantes mais on les éduque. Plantes
= autres êtres avec une intériorité(âme). Il ne va pas abandonner le projet de
Lévi-Strauss (universalisme) Il va essayer de voir les diverses manières dont
l'humain pense ses relations à sa vie.

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§ La nature domestique : expérience de terrain et naissance d'une théorie


Au départ il y allait pour déconstruire le déterminisme écologique
(environnement définit qui on devient). Il va essayer de trouver la même culture
dans deux endroits différents. La vraie nature est une nature sauvage. La nature
est par essence domestique. Ce qu'on définit comme la nature sauvage est ce
qui est le plus domestique chez eux. Il veut déconstruire le déterminisme
écologique définit par les pratiques écologiques dans lequel un groupe évolue.
Il y a un dualisme entre matière et esprit ou l'esprit dépend de la matière
(dimension de base). Descolat va prendre pour objectif de relier les aspects
symboliques et matériels dans l'étude des relations entre les Achuar et leur
environnement. Il va montrer que chez les Achuar que tous les êtres sont
naturels et culturels. Pour ce faire il a fallu l'analyse du biotope riverain
(fertilité, faune abondante…) et le biotope inter fluvial (opposé au précédent).
Environnement différent et pourtant un même type de culture ! La manière de
penser le monde à une priorité sur les besoins matériels. Concept de nature
domestique : pour les Achuar, tous les êtres de la nature ont une personnalité
singulière et une vie autonome et aux affects très humains. Dans ce contexte,
se considérer supérieur n'a aucun sens. Il faut sortir du dualisme. Et donc il use
du terme de la nature domestique pour montrer que c'est un terme occidental
illustrant notre manière de voir le monde depuis quelques siècles. 20 ans plus
tard il va produire un deuxième livre dont l'objectif est de rendre compte la
façon dont les cultures humaines appréhende la nature.

§ Par-delà nature et culture : aboutissement d'une anthropologie


universitaire

Il va proposer les quatre types d'ontologie. L'objectif est de construire un nouvel


objet pour l'anthropologie. Le nouvel objet est les propriétés des différents
systèmes possibles en rapport à l'environnement. Ces rapports, comment sont-
ils pensés par les différentes sociétés ? Il va partir du fondamental (processus
d'identification => mécanisme par lequel les humains établissent des
ressemblances et des différences entre soi et les êtres existant) Il va en retenir
deux cirières : d'abord l'intériorité des choses (âmes) dans certaines sociétés,
tous ce qui est constitué physiquement à une intériorité et donc comment se
distingue-t-elle des autres êtres. Ensuite par l'extériorité, la physicalité des
choses, ce que je peux toucher.

§ Commentaires et critiques.

L'anthropologie de la nature = cognitive, pensé les catégories développées par


les sociétés humaines pour appréhender le monde. Développement des relations
avec les entités vivantes ou non qui nous entourent. Au lieu de rechercher un
universalisme au niveau de concept transversaux, on le cherche dans les
schèmes d'organisation de la pensée. Quid de l'anthropologie dynamique chez
Descolat ? Quid de l'intégration de la haute-modernité ?

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5. LA PARENTE : SUJET DE QUESTIONNEMENT

v Organisation
Ø Monogamie : un partenaire de reproduction
Ø Polygamie : plusieurs partenaires de reproduction.
→ Polygynie = un homme plusieurs femmes
→ Polyandrie = une femme plusieurs hommes
Ø Une société sans pères ni mari (Na de chine) : les femmes
élèvent leurs enfants en village des femmes, les hommes
fréquentent les femmes seulement la nuit en vivant hors du
village.
v Obligation
Ø Lévirat : le frère d'un défunt épouse la veuve de son frère pour
poursuivre sa lignée.
Ø Sororat : Remariage d'un veuf avec la sœur de son épouse, en
particulier lorsque cette dernière laisse des enfants de bas âge.

v Localisation des familles


Ø Uxorilocal : vivre dans la famille de l'épouse.
Ø Matrilocal/Patrilocal : aller dans la famille du père ou de la
mère pour vivre.
Ø Virilocal : vivre dans la famille du mari.
Ø Néolocal : nouveau lieu pour le couple et la famille.

v La transmission
Ø Matrilinéarité : transmission des biens, du nom de la mère
Ø Patrilinéarité : transmission des biens, du nom du père
Ø Bilinéarité : transmission des biens, du nom par le père et la
mère.

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5.1. LA THEORIE DE LEVI-STRAUSS

Deux ouvrages importants sur la parenté :

§ Les structures élémentaires de la parenté, 1949


§ Anthropologie structurales, 1958
Les fondements de l'homme : qu'est ce qui fait sa spécificité ? Où commence
la culture ? Où s'arrête la culture ?

§ Nature (universel, instinct) > ex : faire l'amour

§ Culture (particulier, normes : cf. "la culture commence avec la


règle") une règle déterminée entre nous.
Est-ce qu'il y a une règle qu'on va retrouver dans presque toutes les sociétés
humaines ? Oui, interdiction de l'inceste. ➔ cette règle est universelle, elle
définit universellement l'homme, l'être de culture et pas seulement de nature.
Attention : il n'y a pas un seul endroit ou le contenu de la règle est exactement
pareil… Les personnes considérées comme proches vont être délimitées très
différemment. Il y a des exceptions, pour les rois, ils ne doivent pas respecter
l'interdit = être divin. Ex : le pharaon devait épouser sa sœur car il n'était pas
considéré comme un humain. Les divinités doivent car si elle se marie avec un
humain, perte de l'aura divine.

5.1.1. CONSEQUENCES DE L'INTERDIT DE L'INCESTE

Cela favorise la non reproduction avec les siens (même demi-frère, même
frère adoptif). Interdiction d'épouser ses femmes => obligation de les
échanger avec d'autres groupes familiaux = EXOGAMIE (>< endogamie
extrêmement minoritaire) ➔ on va chercher ailleurs car ça va créer une
alliance entre les familles. Au final, paix entre tous.
Pour lui, l'échange est le fondement du lien social entre groupes humains.
L'Institution familiale est donc le propre de la culture et le mariage est
considéré, par lui, comme universel.

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5.1.2. COMMENT SE STRUCTURE LA PARENTE, L'INSTITUTION FAMILIALE ?

§ Relation de filiation = père-fils


§ Relation de consanguinité = frère-soeur
§ Relation d'alliance = mari-femme
§ Relation avunculaire = oncle maternel - neveux utérin
Les sociétés ont organisé de manière équilibrée ces relations (favorisant +
l'une ou l'autre) en fonction notamment de leur mode de filiation
(matri/patri/nilinéaire) ou de localisation (uxo/viri/néo local).

5.1.3. L'ORGANISATION DE L'ECHANGE

Face à la règle de l'interdit de l'inceste (règle négative), il existe aussi des


règles prescriptives.
Le mariage préférentiel avec la cousine croisée est fréquent dans de
nombreuses sociétés car il permet d'équilibrer les échanges des épouses et
de renforcer les liens entre les deux unités échangeuses.
à LS fait une analyse très technique de combinaisons possible et des
échanges.

5.1.4. RESUME

Parenté basée sur l'échange des femmes comme alliance régie par trois règles :

§ Prohibition de l'inceste > exogamie


§ L'atome de parenté
§ La mariage, l'alliance.
Critique sur le modèle de l'alliance car construit à partir du point de vue des hommes.

5.2. LA THÉORIE DE BOURDIEUX

§ Le bal des célibataires, 2002


§ Le sens pratique, 1980
§ Esquisse d'une théorie de la pratique ; précédé de trois études
d'ethnologie kabyle, 2000

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La théorie de l'alliance de mariage est régionale (universaliser quelque chose


de chez les amérindiens).
Chez les berbères personne ne pratique la règle des mariages.
La théorie de LS est trop fermée, théoriciste, elle ne prend pas en compte
l'individu comme acteur. (ex : devenir religieuse pour fuir un mariage forcé)

Il souligne que :

§ Il y a la parenté comme représentation (notre représentation du


monde et à soi).
§ Il y a la parenté comme volonté (renvoi une image du couple pas
nécessairement la réalité). à Parenté usuelle (vivre concrètement nos
relations). S'interroger à la pratique des choses (parenté telle que
vécue par les acteurs). Décalage entre l'officiel et la réalité.
LS reste à cette question de représentation alors qu'il y a une autre dimension (ce que
font concrètement les gens).
Bourdieu compare l'analyse ethnologique de LS à une carte : c'est une représentation
imaginaire, mais la pratique du terrain, des chemins, est autre : "…" (voir slides)

➔ Il faut prendre en compta la pratique : ce que les acteurs pratiquent comme


chemins.
Il manque la réintroduction de l'acteur, de sa stratégie, de ses ruses, de son histoire
qui fait que la règle n'est pas applicable.
Pour cela il va développer la notion de stratégie matrimoniale (il n'y a pas que des
règles imposées, mais aussi des stratégies comme l'homogamie socio-
professionnelle, la recherche de patrimoine, l'ancrage territorial…)

La manipulation symbolique du sens objectif ➔ la pratique n'a pas la règle pour


principe, l'acteur utilise et détourne la règle à son avantage.
L'importance de l'histoire (familiale, villageoise, …) penser les motivations. Nous
sommes une synthèse de tout ce que nous faisons et des valeurs auxquelles nous
tenons.
1. L'acteur n'est pas entièrement défini par les règles négatives et
prescriptives, mais il les adapte, les manipule en fonction aussi de
stratégies et d'une histoire particulière.
2. Bourdieu veut étudier ce comportement : clé du travail de
l'anthropologue. Il ne faut pas faire une théorie de la théorie mais
bien de la pratique, de ce que les gens font vraiment. ➔ rendre
visible ces mécanismes souvent implicites (sens pratique) qui
guident notamment les alliances, les choix matrimoniaux.

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5.3. DISTINCTION DE :

§ Théorie de la pratique qui rend visibles ces stratégies, ces règles


implicites, les objective et les systématise.
§ Sens pratique les acteurs, eux, n'agissent pas toujours selon des critères
rationnels explicites mais à partir de dispositions et savoir-faire inscrits
dans leur corps.

➔ Le sens pratique permet de faire correspondre une situation


particulière et une pratiqua adéquate dans un certain champ.

Via cette double vision, B tente de dépasser 2 approches dans l'étude des
déterminants de la pratique :

§ Objectivisme - structuralisme : ex : l'explication généalogique


(règle/LS)
§ Phénoménologique - interactionniste : ex : liberté d'union (coup de
foudre, émotion) ➔ tout se passe par les interactions entre les individus,
l'émotion qui se construit dans les groupes qu'on a fréquenté.

➔ Praxéologique : liberté d'action de l'acteur mais en ayant intégré


un ensemble de normes : l'habitus, l'hexis corporelle. Dans cette
approche, les individus pensent agir librement, mais en réalité ils
agissent en fonctions des logiques que nous avons intégré et qui sont
socialement déterminés. Le mode social est donc codifié et ritualisé
par les habitus.

5.3.1. COMMENT ANALYSER LES STRATEGIES MATRIMONIALES ?

1. Etablir les principes qui définissent le système d'intérêts des


différentes catégories d'agent engagés (moi je veux un homme
honnête, etc… mes parents veulent de la stabilité psychique) dans les
rapports de forces aboutissant à la définition d'une stratégie
collective en matière de mariage (les principes des deux marchent
ensemble).
2. Les agents sont d'autant plus enclins à servir le fonctionnement du
système que ce fonctionnement sert leurs intérêts.

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5.4. CONCLUSION LS ET BOURDIEUX

Pour Bourdieu : l'intelligibilité des pratiques suppose la mise en lumières du


système des principes et des lois de combinaison de ces principes qui sont mis
en pratique lors des stratégies matrimoniales.
Bourdieu ne coupe pas totalement avec LS car il réintroduit l'acteur, l'agent et
ses motivations dans la structure.

5.5. LA CRITIQUE DE GODELIER

Disciple de Lévi-Strauss, il s'engage dans la voie du marxisme en


anthropologie qui considère que les questions du pouvoir sont des éléments
important alors qu’elles ne sont pas présentes chez LS.

Les Baruya : La production des Grands Hommes ➔ l'anthropologue y voit des


concepts d'anthropologie économique. Dans les sociétés de la côte Nord-
Ouest, il était de structuration sociale que les sous-groupes humains, clans ou
villages, aillent se soumettre à leur voisin par l'endettement symbolique.
Lors d'un rituel on offre des centaines de bien, pour prouver qu'on en a pas
besoin. Les autres sont considérés en dettes symbolique. Des années après,
c'est au tour de l'autre clan de faire de même.
Cela crée de la stratification dans les clans. Cet endettement symbolique crée
des rapports de pouvoir sur cette base. Autours de cette logique, va émerger en
anthropologie, la montée de concepts pour traduire un personnage ayant une
capacité à s'endetter des autres appelé Big Men. On retrouve ce comportement
dans des tas de logique humaine.
Chez les Baruya (au nord de l'Australie) : "il existe une forte domination
masculine dans cette société. Les femmes n'accèdent à aucun statut valorisé.
C'est une tribu guerrière."
C'est donc une société d'inégalité entre hommes et femmes. Dans cette société
on construit les Grands Hommes, ceux qui possèdent un pouvoir symbolique
>< Big Men (accumulation, Potlatch). Pour Godelier, les Grands hommes sont
ceux qui possède du pouvoir et c'est ainsi qu'il faut les penser.
fonctions des grands hommes :

§ Guerrier (mérite son pouvoir)


§ Chasseur (hybride entre pouvoir hérité et pouvoir mériter)
§ Shaman (hérite de son pouvoir)

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Godelier constate que dans cette société c'est pas l'échange qui prime mais la notion
de domination. La redistribution vise une logique de domination (j'espère qu'ils ne
me rendront jamais pour que j'assois mon pouvoir sur eux). C'est une domination
de genre (homme sur les femmes) et puis une domination des grands hommes sur
les autres (double domination). Cette domination de genre est vue comme une
exploitation de classes. Les femmes sont mises au travail pour produire qui vont
venir au profit des hommes. ➔ C'est le regard de Godelier qui détermine ses
avancées (regard Marxiste)

5.5.1. OPPOSITION FRONTALE ENTRE HOMME ET FEMME.


§ Ritualité différenciée : à la puberté les garçons vont avoir des rituels


d'accession à la virilité (boire le sperme de son grand-père) et les filles
entre filles de même.
- Les droits de la femme sont limités (en fonction de l'accord de
l'homme).
- Tous les hommes sont aux positions clés qui sont valorisées.

Double asymétrie : des femmes par rapport aux hommes et des hommes
par rapport au Grands Hommes.

5.5.2. CRITIQUE DE GODELIER


§ Il y a beaucoup de partage et pas de l'endettement asymétrique...


§ Problèmes épistémologiques : usages de concepts ethnocentriques (on
parle de domination alors que dans la langue se mot n'existe pas).
§ Absolutisation de cas particuliers (rites unisexes)
§ Point de vue des femmes ? (on n'en parle pas)
§ Parenté ? L'homme n'est pas qu'un homme (sont aussi des pères avec un
rapport à l'enfant différent).
§ La réalité empirique est beaucoup plus souple que le clivage présenté par
Godelier. Elle est plus complexe, plus mouvante. ➔ La femme est
pensée comme créatrice, car cette dimension joue un rôle très important.
➔ La femme est réactive. Elle ne se laisse pas faire (baffe, alliance entre
femmes). La femme n'est donc pas passive et dominée.

L'énigme du Don, réconcilier ses observations avec la théorie du Don. Il se


demande ce que l'on ne donne pas. Pourquoi peut-on donner son smartphone et pas
de la même manière sa maison.

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Il constate qu'il existe deux formes non compétitives de dons et de contre-dons.

➔ Il y a des objets plus précieux (symboliquement fort) qui


n'entre jamais dans l'échange. Cela manifeste le fait qu'il y
a trois catégories d'objets :
§ Aliénés (marchandises) : il ne représente qu'une valeur d'échange.
§ Partiellement inaliénables (trace de soi): son premier smartphone (+
de valeur pour la personne que sa vraie valeur)
§ Les biens sacrés
§ Inaliénables

➔ La transmission : objet que l'on garde dans un groupe


humain.

➔ Alliance et affinité(LS) contre la descendance et la


filiation (pas le choix)

Don-échange // refus du don-obligation de garder. Ici la parenté comme échange


n'est pas la base du lien social. Godelier inverse LS.
Les métamorphoses de la parenté (réflexion continue), il repense l'interdit de
l'inceste mais différemment. Elément clé permettant de comprendre notre
dimension animale et notre dimension humaine.
Pour les individus, les rapports de parenté, qui sont en même temps des liens entre
des personnes d'âge et de sexe différents, jouent un rôle important, dans leur vie.
Ils constituent une première forme d'intégration. Un autre aspect de la parenté, ce
sont toutes les fonctions sociales, qui n'ont rien à voir avec elle et viennent
s'attacher aux individus du fait de leur place (père, fils, sœur, aînée) dans des
rapports de parenté.
§ Il essaye de démontrer qu'on est dans une phase ou un système de
parenté évolue et se transforme.
§ La filiation devient différente et plus compliquée à définir.
§ Dans nos société la femme mettait au monde un enfant elle était
perçue comme génitrice et mère. Mais on peut disjoindre les
moments tels que la fécondation, la gestation et parturition.
§ La parenté va devoir évoluer, pour faire face au problème de stérilité.
§ (voir slides)
Au fondement des sociétés humaines, qu'est ce qui fonde les sociétés humaines ? IL
y a un noyau de représentation imaginaire qui fonde la société.

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