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TOUTES LES TECJ:INIQUES

récolte, extractio n,
transhumance, élevage...

CONNAÎTRE l.T SOJC~NFR


les abciiies er la co lo n_i c

ENTRETENJR
;
1
SON RUCHER
a LL fil des saisons

n ticl, pollen,
gelée royale,
propolis...

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LE TRAITÉ
RUSTICA

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Ont colla bore a cet ou' r<tge :
Duntrur d'ouvm~:r
Henri Cleme nt
Rtdllclion
Chapitre~1 et 2
Yves Le Cont e
Chapnrc)
jean-\l:m e Ba rban~·on

Chapnre -1
Be rnard \'atsStèrc
Jean-Marie Barha nçon
Paul Bonnaffè
ll enri Clê mt•nt
Cathe nne Rccb
Chapllrl'' 5 et 8
G i lle~ r ert

Cha pure> 6, ï et 12
llc n ri Clé ment
Paul Starosta (photograpluc> lhap. 6)
<.hapnrc 9
1 u enne Bruneau
Chapurc 10
Roch Dom crcgo
CIMpt trc 11
Paul Bo nnaffe
C..tlle~ Ratia

lllumatwns
lsahellc Ar~l.1man
h édén quc Bertrand
Pa trick 'vl o n n
lnfograplun
Emmanuel Lkotto-Mt•ngata
Cmtc rpllon gra[IIUc(U<'
'>arbacane

"'' 1\t' m pagn


Thierry ~c>llCr, Sarbacane
COU\Cf!Uit'
Sarbacane
Hclccrwr
Ann e Camai
Philippe Gerard
( c>ordmatioll n/Jtclllcllr
fi l(QIIOgntpiJtc•
S) hie Blancha rd
fabnmtltln
C PI Consetl
l'h<>togwvure
<;NO

(omut' <k ducrllc>ll ck l'ou\fagr


l abienne Chc;nais, J-Jenn Clcmem
C h ristophe <;a,ou ré, Bruno Vaesken

C 2002, ~d1llons Rust1ca. Pans


ISBN 2 84038-421-3
W d'éditeur: 48344
Dépôt légal septembre 2002
Deux1eme ed1tion · févner 2003 lmpnmè en France par Jean-lamour (Maxévtlle)
Avertissemen t a u lecteur - --- ---- - -- --- ----
les informations contenues dans cet ouvrage sont exactes et conformes a l'état de la SCience au moment de sa publ!cauon Ce Traite n'est toutefots pas destme à se
f substituer aux presc:npllons ct recommandations d'un thérapeute spécialise en ap1thérapie. Les auteurs et l'éditeur déciment toute responsab1hté en cas de dommages de
toute na ture pouvant être provoqués, de façon d1recte ou mduecte, par l'utilisation de cet ouvrage et la m1se en œu'f're des conse1ls qu'li conttent
Les pages 162 a 169 ont un caractère purement tnformatrf, eu égard il ia compleXIte des cond1t1ons d'usage des produ1ts phytosamtatres
'--- -l

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LET TÉ
RUSTICA
de l' •
~ zcu ture

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LES AUTEURS

• Etienne Bruneau e~ t ingén ieur Roch Domercgo est naturo pa • Be rnard Vaissiere est ingenieur
agronome; il travaille depuis vingt the, s pccialisé r n api therapie, vice agrono me, apicu lteur amateur, et
ans dans le secteur apicolc comme pre~icknt de la co mmis~ion d'api- c harge de recherches re!>ponsablc
responsable de l'equipe du CARl therapie d 'Ap nnond ia, professeur du laboratoire de Pollinisatio n ento-
(Ce nt re apicok de recherche ct invitr permane nt à l'universite mophile a l'INRA d'Avignon. Auteur
d'i nformation , a Louvain-la-Neuve. Callixto de La llava ne. d'une thèse sur la pollinisation
Belgique). Conseiller s pccialisé en d u cownnier par les abeilles, ses
pathologies et problèmes ck l'envi - rec he rches porten t s ur l'ac t 1vité d e
ronneme nt, il est, clcpui!> 200 .1, G illes F ert C!:>l apicultcur-éle butinage et l'efficacité pollinisatrice
vice-president du grou pe c.Je travail veur en Pyrcnccs Atlantiques. li des abeilles ; il participe a la rev ue
•< Miel » du COPA-COG I.:CA. ass ure des form at ions apieoles en Apidolagic commc rcdactcUJ .
Frana ct à l'etranger.

(ii Jean-Marie Barbançon est api-


culteur professionnel dans la Drôme, G Yves Le Come C!>t di recteur d e
pres ident du G roupement dépar- recherc he à l' INRA et api culteur
tem ental sanitaire apico le de la amateur. i\utcur d 'une th(.•..,e sur
Drôme et adm inistrateur de la les relations abeilles-\·:li roa en
Fédcralion natio nale des organisa- 1989, son domaine de recherche
tions sanitaire'> apicolcs dé parte- s'applique à la lutte contre Ir varroa
mentales. Aujourd'hui spec1alise en et à la <OmmunJCallon et la regula-
pathologie apicolc, il a exc11.'t' comme tio n sociale des abeilles, avec
vétérinaire pendant vingt ans. notamment pour résu ltat~ l'iden-
tificauon d'une phéromone du cou-
vain ct la caractCJisation de colonies
B Paul Bonnaffé est apicu lteur d'abeilles survi van t au va rron sans
pmle~ionnel, spccialisé dans l'activite traitement.
de pollinisation I.:n tant qu'admi-
nistrateur d e France-Miel cl pré!>i-
dent de la r éclcration nationale des El Gilles Ralla est consultant api-
coopcratiYes a picoles f r,tnçaises, il cole international, wcbmc'>lre de la
fait panic des re présentants de la << Galt:nc virtuelle apicolc >>,président
fili ère apicolc au près des in<;tanccs de la commission permanente
na tionales et européenne., i\pimondia «Technologie ct ou til-
lage ap•colcs ».

• ll cnri Clé ment est apic ulteur


professionnel en Cewnnc'>, rédac- lili Catherine Rcch est enseignan te
teur en chef de la revue Alxillcs cl (PRA(. ) en biologie végctalc et éco-
jlew ~ cl cofondateur de l'association logie a l'univers ite Paris VI -Pierre-
Terre d'abeilles et-Marie-Curie ct ch ercheuse en
bio-mfonnatique.

4 IR\ I l R l , l l ( ~ 1>1 1 ~l'llll I l RI

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AVANT-PROPOS

Depuis des millé naires, comme en témoignent certaines peintures rupestres,


ainsi que d e~ tex tes et des bijoux anciens. l'ho mme s'efforce de tisser des liens
privilégiés avec l'abeille.
Pendant tre~ lo ngtemps, ractivité apicole ~·est limitée à la cueilleue. Avec
l'invention de la ruche à cadres, au Xl X' sicclc, l'apiculture moderne est née, pour
deven ir aujourd'hui u ne fili ère à part entiere de l'agriculture.
En p laine, en montagne ou même au cœur des villes, des milliers de profes-
sionnels , de pluriaclifs et de petits producteurs exercent cene activité. Tous sont
animés d'une véritable passion, qu'ils possèd ent quelques ruches pour le plaisir
ou de véritables exploitations confrontées aux contraintes du marché.
Activit é de plei ne nature, dépendante de l'environ nement et des cond itions
climatiques, l'apiculture se situe à la cro isee de nombreuses disciplines comme
la biologie a nimale ct vcgétale. la botanique ou la science vete rinaire ... Elle
nécessite a u~s i u ne conna issance approfo ndie d es no uvelles methodes d'elevage
qui favori sen t un develo ppement ration nel d u cheptel apiaire.
La d iversit e d e~ produits d e la ruc he (mie ls, pollen, gelée royale, propolis ... ),
leur techniq ue d e production et leur pot entiel thérapeutique , mis en evidence par
des rec herches scientifiques de plus en plus nombreuses, sont également presentés
dans l'ouvrage. Enfin, les aspects éco n o miqu e~ et les réglementations en vigueur
sont aborù6. ~a n~ négliger le particula rbrne des différents types d'exploitai ions
apicoles.
Apiculteur professionnel, impliqu e dan-. le ~yn d icalisme apicole depu rs de
nombreuses an nees, j'ai sollicité, pour la redaction de cet ouvrage, La collabo-
ration d e !>pec i a li~t es parmi les p lus e min en t ~ dans leur discipline respective.
j e les remercie pour leur adhésion spontanee c t la qualite de leur prestation.
Auss i serieu x c l d etai llé soit-il , un trait é doit être agréable à consulter.
La p résentati o n de celui -ci, abondamment illu<;tré par d es planches ct des
photographies, permet de compléter les inl ormations du texte eL concourt au
confort d e la lec ture. Q u e l'on soit neophy te , apiculteur experimenté ou
simplement d esireux de decouvrir le mond e de l'ap iculture, chacun trouvera, je
l'espère, dan!> cc Traité Rus tica de l'Api culture, à la fois des reponse<; à ses
besoins ct une mi ne de renseignemen ts sur l'umve r~ fascina nt des abei lles.

HetJri Clement

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SOMMAIRE

CHAPITRE Ill
SOIGNER ET PROTËGER
L'ABEILLE ET LA COLONIE LES ABEILLES
1< Ill •\1 ' ' b Il[). 11( 111

Û IAI'ITRI: J 1. i>tŒVr.l\ lit 1 1 T RAII I R


Il ~ '\IIJ\ L \ 1>1 L~
M IEUX CON N AÎT~E L 'ABEILLE
Pre' <·mr Ir ri'>quc .:;an Hain.· H6
1 r " 1 c Cn 1r
1.c varroa HH
l. L':\RI IllE.. ~ IIYI\1i::-<0P il.IU Les trai tement<; chitmqlJ(:S
1' \~ <0'1>1;\11 I l~ AU 1 Il l.~ contre 1,· 'arwa l)(1
1 '.tbciliL dan.;; ht clas~ificat 1on Des tranr mctHs altcrna tirs
d e~ uh..:ne~ 12 <.:ontrc le ,·arroa 92
Ahe1lk-. ..,o li tai iT~ Pcrspcct ive!> de la luuc
ct <t bei ll c~ ~l>< i n k~ 1-t conu·e le' arroa 94
l .t guq)e. <ou-..me clc 1ah~·1 lle 16 La loque américaine 96
1.a loque t' LifùiWI!nne '.>H
.?.. UIOI 0< , 11: Or I ' AIJLI I I I
l.a no<;émo<,c 102
Le c:n rp-; cie l'ahei1l<' 18
1 'a<.:aJ i o~c 1 0.3
L.: !>V!>Ll' llll' urcuhum re 10
Il Les mycose:-. 10-t
1..: '>y-;tenl e nen eux 21 CHAI'Ill\f
1 a rau.;<;c H' lg llt' 1l))
1e !>)''>lerne reo;p i.ra toJ IT 22 L A VIE SOCIALE
Le-> 'iru::. 106
1<' ~ys tt' ll ll chg~·-.t i f 23 DE LA COLO l E
L<t reglementai ion su1
1' ali nn n talion 1-l Yves l~;; Cont<>
les malatl tcs l.'OIIlagil'U~e:, 109
Oe-.. '>Ci l" dévC'lop pc-; 26
1' ud onll _,
)- 1. 1 L'> A('TEU R~ 0 1 L\ COLO~ II·
2. I l· ~ U\ , 1- t\11'> LI PllL0.\11-l.IR'-
1a ' ur 11e !>m.:iek lr6 :.tructurec 5-+ l>L l ' A BI I I I f
28
Le hHKher La JT inc 57 l es pctiLq prnlatcu r::. lll
3l1
Le gn üt 31
1 c faux bourdo n nO Les mammikrco:; 1 1-t
L.O U IC 1\HJvrie re 63 L' homme, ractcur de rbq uc 1 lf>
32
Le 'ol de-. a beille~ 33 2. 1 t~ :IU S', I ON~ Dr I ' OUVIUERE J_ P ROT f.CCR CO' fiU
L <lfÎl ntaLion 35 La nettoyeuse 66 I l_'> RI SQl l '> CI I'\IHTIQ l ~
I.e lu ngagl· des abeilles 3ï L1 nourrice 67 Les conditi uns duna tiquc:-.
3 ll '> R\C l'> 1)' \UU U ·~ L'architecte et la ma<; on nc os cbngereuses
Ll ''> ,,he ill,·., dan~ Ir 111ond!' l.a manutention na ire 70
-+0
Tntroduction a r\ pb mcllif,·w La w ntile usr 71
-+2
Ll''- ran·.., curnpccnnc:<; La gardienne 72
L a bu t in e u~c 73
d Ap" mdli{c1a -+-+
l.e'i rat c:' orit•ntal,•, l . 1 r C\''CLr 01.: L\ COLO tr
d'Api\ u~o:llifc, u -1-6 L ouvn ere d'h1ver 76
Le-. rac:c., :-~rrkai nc<> La l>ha::.c nuptiale 77
d Apl\ llldlif,·w -+H La ponte 79
Lco.; n hcJlJr<; t<.suc:-. l ·C!>saimagc 81
dt: dUI~Cil1l'll l ')( La colonie orpheline 83

6 Il

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2. 1 1 "> tlU<..I II '~

I.e~ tli lit'rl'11l ~ 1rre~ de ruc he~ 2 37


Le.; rudt-.::, ll.tditioH ndlc:, 240
i\dtLll'r de., ruche' vtdc., 2•1 1
L' APICULTURE
S. l i ( .Ill P I H
AUJOURD'HUI
,\ chctcr de<. rue hr<> pruplce-, 24)
AchL·tcl J-.:., paquet'> ù'abctlte:, 246
CHAPITRE IV
4 . I l 1\l t\ I I IUI I 1 1 1' 1 Q l d J> I.~I I "\ 1
PO LLINISATIO N , A ri CULTURE
Le-> outi l-. de bn ~r 247
ET ENVIRO NN EM ENT
L' cn l\ unu ir H~
1. LA I'OUINL':>.\T ION Le~ \l' lt' mc n t ~ 241.)
'3(.'rn.uc1 \ ,,,.,.,lwC' Le.;; ntL' I' '-'-ll Î rt·~ 2'50
Le., ~oulnL' Lll-. 251
I.e rùlr ùc l'abeille Le' nnurn.,<.tur-, 2'>2
dan~ la btodt\er/>tiC 122
Qu'c'>I-Cc que :>. L,\ \1JL 1 1 1 RU
l.t pollinisa1ion ? 124 ln!>Lalkt l.'t Cllll'l' ll'Hif
3. LES i\IIIII·UX Al'l ( 0 1 1')
le~ ap pons de la pollm1~a1 ion 126 tt mil' lk11 C' 253
( ,1thcli nc Rc <'l' La mklk rll' d'un
La pnll mhation de-, 11l r~ ntcs IX'IIl
~.H t vagc> 128 Les pay!>agc~ a 1>ic.:o lc~ l. 70 produl'll' l ll' 2"'i'3
Pnuiqucr la ro lli11i-;alion Le milieu de pl::tinc 17 2 La mi c li l' l h' d' 1u1 IHod uctcur
!.lr'> cultu res 130 l es plan lD de pl<li 11!.' 176 moyen 25()
L arboric ul ture IH Le milieu mo ntagnard 192 La mie lll•ril' d\tn gro.,
Le~ gran de~ cu !Lure:, 139 l es plan tes lnont;lgn:trele!> 196 pmdul!l'lll 25R
Le' cu hure-: m.tr.ucherco; I ·H Lem ilil'U med11e1 r.1ncen 200 Org.tn "l' f ll·-.p.tn
Le-. eu hures ponc-grJmc H7 l es plante:, m~tliterrancenne!> 20-f dl· la nucllc11c 260
1C' cuhurc'> ~nu~ ahn 132 Le milieu de grande euh ure 212
Le:, plante~ Ùl' grande culture 216 CIIAI'IllU: VI
2. \ I' IC llJ U Rl rT
I.NYIRO:'\ Nl:.Jil l:\'l' AGitl L O LL
Le milieu urbain 218 GUIDE DES TECHN IQU ES
Hem Cll'mC'm.
le:, plames urbain ~~ 222 DE L'APICULTEUR
je.m Mt~r il· Bürb.tncon llt•1 11i Cll·nwr 1
C~I I\I'IIIU V
<'t l'a.JI Bonn,1tfc l. l l\'> 1'"-1 11 H Il Ill'( I ll R
INSTALLER SON RUCH ER
Le rcmcmbrcmcn 1 1'36 ln.;la llc1 I ll tc 1udw 2M
E.T S'ÉQUIPER
Nou\'Ciles ev0 h.tti0 11~
Gille'> lert 2. L'I L M11t
agncolcs ct apiculture 158
Allumrr 1cnlu nHHr 266
I.e!> tranements 1. 1 ' 1 S l i\I IAIION Ot ltl C' lll lt
Ctlln IIH'nt t•nhlllll' l 2(18
plwto:.anitaircs 162 l 'en' ironnement hot.ll1 tque 226
Gaucho, un exem pit• Choistr un emplacement 230 3. \. 1')111 Jt l 'I l Ill ( Ill
ht>Hlriquc 164 Cc que dit la loi 23 1 ÜUVIIJ Ull l' l'llt'hl' 270
La reglementati on Amenager le terrain 232 1\lam puiL'I' Je.;; r.:nd rc:-. 27 1
des JraiLl' mcnLS 166 Mettre en place le~ TLH.: hc~ 234 Examiner k:-. rncln:-. 272
Paroles d'apiculteur:, 168 Entreteni r le rucher 236 fnmrr une l lll h(' 273

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CHAI'IrRE X 1'etiqut•tage 436
SANTÉ. , BIEN- t TRI, Le!> label~ de qualitt' ·D8
APITH ÊRAPIE 2. Q UE I.I .. (, t '> 1.1 0N POl lt
Roc l1 Dunlt rl.!.\40 Q UEl I'ROJE I ?
Le~ obligation'>
1. 1 \ \11'1>1(.ll\1 1>1S Alli lil l '>
L'ap11hcrapic a tr<l\·cr::. admin lo., tr.tllVt'S 446
les si<'r l.:s La gc::.ll ull financicrc ++8
190
ro nnc\1 ions. aide-; 1 l' miel d e l'nunbuisiCI <f8'5
Qu'c!.t-cc que l'apitht;rapic ? 392
ct <;uhvc nuons -t50 Le miel de ihHIX 48o
Les produits dt· l'ap1thcrapir 394
Le m1cl dt lavande mJ IIlllllC '187
1. ( ,I ·HI lt -;1 '>lW( Ill '~ A 0 1~ J,\ 1'.( 1.
2. L\ PHt\ J.:N riO "' LI 1 r L1' mtcl de l,tvancle 4H~
1RAil F~I (C\ 1 0 1.'> l'AlliO! ()(, lf •S Ulle.,f.(.lll<l
I l' mid d e lin re 490
l es Jl fcuions IC..,plratou c::. 398 1 cs tlmu•ccs cono., ultableo., I l' n11cl de luzcm e 491
Ll"> affccLion.., digc::.li\'e., 399 de lom 452 1 l' miel d e mclcalln 492
Le~ rh u mat i ~ m c::. 400 l.t• mk·l de pis.<.enlil 49 3
Le.., ufl'cctiolh -+. 1UU:It l' \lU I U 'I N II IL'\Il 1
1 c nucl ùc rhoJudcndmn 494
cardto-,asculmre~ -tOl Lee; Sltcc; gcncralic;tc-. 4'>-1
I l· tm d dr n• ma rin 496
Lr-, affcnim1::. de la peau 403 Le::. s itl·~ de::. pan i c uhc r~ -tS8 L~: miel de w ncc 497
La ciranisatiotl d e ~ p la i e~ 404 1,c:-; sile'> c0 1mnen: i:w x ·+59 Le miel dr -.;nn loin 49H
L.-~ <tflcction::. ophtahn 1que<> 40(1 I.e l'Ollrl'ltl clectrontquc -t60 Le nucl de .,;~ pm -t99
1 cs ,tffccuon::. ncurologtquc., 408 1 c miel de sa11 a'>ïn ïOO
Le-, affection~ gcnito-unn nirt·:, 4 10 CI IAI'IIIU Xli Le 111 icl dc :-.a uh.: 50 1
Les .tffcnio n ~ gynecologique::. l c m1cl de o;crpolet 502
ct ob'>tel rique<; 411 GU ID E D ES M IELS
1 c nud dl' Ill\ m 504
Htnr Cl~·mc·nt
Le'> affccuons <'O Urantc... Le 1nicl d r tilk ul 505
des enlants 4 11 I . I PS M lll !l U U t iH I'ROD UC l iO N l c miel de to urne::.ol 506
L'ap11hcrapic Vl'ltTmairc t l5 lnLroduciiOn 464 1r nncl de tn·Or 308
3. Nl MLDl lll\ 1 l}l Fl llllt Deux typl'::. d'apl< ulturc 465
J. Il ~ MILl '> I'O LYH O lt \ UX
La ... ana' pou1· Lou,., 4 16 Dl·s mi e l ~ va ries ·H17
Lr 1n1el de cau'->'ie 5 10
Dègusll.'r un miel 468
I.e nucl de fortL 5 11
2. LI '> '\.1111 <; M()'\101 1 ()ItAl '\ Ll' m1el dr garn guc 5 12
CIIAI'ITREXl Lr Ill ic 1cl'ncacia 470 I.e miel de ha u te monLagnr 5 14
BIEN GÉRER SON EXPLO ITATIO N LI' miel cl arbousH' I' 471 I.e miel de maquis '5 15
I.e mid d'nubcpinc 472 1 c miel de tnolllagnc '5 16
f\.l.i "><>Ill ~~ f>
Le nncl dr homdaim· 471 l..t• miel de Pl in lemp'-> '5 17
1. COMM ~R< 11\l l "il R I.e mid de bruyèrt• blanche 4H Les 111i d s de la l~ eun hm ·) IH
U .S I'ROD 11 !) OF l A RliC: II l Le miel dt· bruye rt• cal lune 475 Ll''> miels dr la Guadeloupe
La reglementation Le mid ch: bruyt· rc cendree 476 Cl de la \ 1aJ IIIlll)Ut' ') Il)
mtcrna11onalc -f22 1 c mtcl ck rerisir r 477
Le ma rche mo nd i:d 4 24 L~: mk l de chardo n <f78
Le marche du Ill icl cn r r.tm:c 426 1e m1d dr c hât<~Jglllrr 480 1ndn: 'H ll
L1 vente d11 etll' 42R L.: nnd J e chcm: 48 1 lh· n.,eigm· m ~·nb prat 1411<'S '52-+
Le t:J rtull co un +30 1 ~ m il'l dl· clr mentinitr 4R2 11i bi iogrfl ph ic '526
Le cirndtlong '-1-12 Lt miel de colza 48) Rl'lllcrcielnt•nt..; '527
Le cond1Lic>nncmcm ·134 1c miel cl rucal yptu., ·184 Cl edits ltOIIl>graph iqu~·., '528

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L ' ABEILLE DANS LA CLASSIFICATION


DES INSECTES
1 c-. in'>cctc'> ...ont caractctt'>C'> par la p rc-.cncc <k trois paire., de pattt·.,, generalement
dcu'\ paucs d'ailes. ct une rcc.,piratwn 1rachccnne. On le~ rencontre dan'> tOU'> k.., milieu x
a ut H'" que mat in s. Cht·z k-. mscc ll''>, l'ord re dt''> Il ) ménoplercs com p ren d plu-.
dt• rent mi lle e-.pcces. On trouve dan., ccl ordre k'> abcil k., d u ge n re \ pis.

tar et de po llen el un systèm e po ur m âle - le couvain est l'ensemble tl es


LES CARACTÉRISTIQUES stocke r le po llen s ur la patte a rri~ rc inun a tu rc!:. - sont plus grande:, que
DES HYMÉNOPTÈRES o u sur la face ventrale de l'a bdo- celles d'ouvrières, ct les cellules de
• une métamorphose complète ~ m en. On distingue les Apoïdes m fc- reines ~o nt ronde~ el pendent ind i-
• Je métathorax soudé au prem1e1' ri eu rs , qui som to u!> s olitaires. ct viduelle me nt du rayo n d e couva in.
segmen~ abdominal ;
les Apoides s u périeurs , q ui com -
• des ailes membraneuses avec
des nervat1ons formant des- prenn r n t la fami lle des Apidac ct A part les mâ les, qu i meu reni à la
dessins d'au max1mum se1ze unités possede nt tous un degre de sociallte . fin d e l'eté, l'ensemble:- d es individ us
dans l'aile supérieure ; v it d e raçon p erm a nente dan <; la
• d1x è cent tu5es de M alpign1,
Ac tue llement, la tribu des Api11i colonie, qui se mult iplie par d ivisio n
qui font partie du système digestif.
Et, chez l'abeille , on note : Lau·eil lc contient un o;e u l ge nre : au cou rs d e l'essaimage. La com -
• deux pa1res d'ailes membraneuses Aph. (c :,ont les abe illes d ites mel- mu n iCatio n imerind ividuelle est tres
couplées par des crochets • lifè res. [ Iles peuven t mesurer emre d évcloppcc et comprend , en part i-
• des p1èces buccales de type
9 et 19 111111 de long, :,ont rnodérémcnl culier, u n la ngage de recru tem e n1.
broyeur-lécheur ;
• un aspect très différent des velue..,, le urs yeux à facettes po rtent
indiVidus des deux sexes • d es soLes ct leurs mandibules so nt
• un cerveau bien développe, lisses. Les n ervure<; des a iles o n t
• une parthenogenese (reproduc-
des structu res sp l'cifiques en fo nn c
tion sans mâleD fréquente.
de cellule. Les feme lle:, son t sépartcs
e n ca!:>tes mo rpho logiquement di f
Les Apoïdes et fé rcnlc<;. l ' n endophallu s m em bra-
leurs subdivisions neux, elabore et de taille importa nte,
cons Lit uc l'o rgan e gé nita l m âle .
t.:cxi~ t c nce d'u n a igu illon e t cle
com p ortem ents cvolués (bâ tir u n Les ab eilles du ge nre Apis :,ont
nid o u cre us er u n e galerie avec des caractérisccs par un comporte ment
matériau x spécifi que:,) distingu ent h autc·mc n t social. 12llcs constru i-
cenai n~ hy méno pte rc~ classés da n ~ s ent d cc; ra yo ns consl iLUés d e
l'infra-o rdre des Acu léates (plue; d e cell ule-; hexagona le'> e n circ que le~
mille c~ pcces) . o u vri e reo; prodUisent avec lcu ro;
glan dco; cirières . Lee; cellules sonl
Les Apo1cles sont caractérisés par uti lisees pou r l'élevage d es i mm~turcs
la pré<,e nce d e no mb reux po ils ~u r c t le s tockage d e réserves nu triti
leur cutic ule ( la m embrane exter ne ' 'es. La nutr itio n des la rves se fait de
des in~cc tes), d' une lo ngu e la ngue, façon p ro g ressive Cl le nid c~l
par un e a limenta tio n à base d e nec- thermo régu lé. Les ccli ulcs de couvain

12 R\JTIRl"ll~Dll Pl< 1 1 • C HAr . t M 1rux CO 'I'IAITRL L ,, s r•u r

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Apis melllfera dans la classification systématique

Ordre: Hyrn~ n opt~res

Sous-ordN' : Apo<rites
1

Infra ordre :
l
Aculéates
1
Terèbrants
Jl Oit S f>S ("'
(' •p, ~fel

Super-famille ·
1
Pompi!oidoa
l
A poid ea
l 1
Spl>&coideo
l
r orrnfctc!ea
(elt :>emp " S) 'A.ontcfP .. < x ou,.,,~

Famille : MefliUidde AprdM M«;Jcl>llidac


supéneurs

Sous-famille:
1
Aptnar

Tri bu :
1
Apint
l
Euglossinl
1 1
a • or

Genre :
l
A p is

Esp~ce :
1

Race ou
sous-espèce :
1Apis mcllifera mellrlcra
l
Apis mel/ilera 1b-errca Apis me/J;fera ligust1ca
----- --9
etc.

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\ B 1 1 1 L l l ' JI ' \1 1 :-< () p 1 H 1 l' \ '> t_ t> \! \1 1 1 L ' \ 1 1 R 1 '>

ABEILLES SOLITAIRES ET ABEILLES SOCIALES


La di..,tinction entre abeilll'" « <;olitairc.., » ct abci!k-. << ~onalc~ » l''>t c~<;cnticlkmcnt
da..,..,iflcatricc car il C\.btc maints d~:g1-cs de ..,ocialitc entre les premil'll'"· qui con<>truiscnt
km nid seule-. nomrbscnt ks immatun''> et meurent <\\a nt la nai-..,ancc dl' leur
progenitun·. ct l'« l'USOcJalitè »,plus haut ckgre de ..,ocialitc.

Les sociétés d'abeilles do nnant des soins an nexes; elles so nt


cla%écs en es pèce-. su bso cii11es.
• L'c u~ociali t.é sc carac téri '>e par
la d ivision du trava il e n tre indivi- • Il exis te éga lement des colonies
d u ~ adult e~ . la coopé rai ion da ns di tes communale!> , do n t to us les
l'entre t ien du co u va in e t le ch e- ind i,i dus d e même caste sc partagcm
vau c he me n t des gé né ra lions . Les le même n id c t !>e eompo rtcnl de la
a be ill es e usocialcs. d o n t fa il parti e même façon, o;ans d ivisio n du lravatl.
k gen re /\ p is, vivent e n co lo n ies
po pu leuses, fo rm ée-. d ' in di,·idus • r n fi n. 0 11 tro uve d es regrou-
d e d e u x castes di ffé rc n1cs qui pe men ts d e nid s d 'abeilles. e n par-
passe nt l' h iver e n~c mble (colo n ie<; lie u\ ier sur le sol. C haq uc in d i\"id u
pé re nnes). c re u se ct d éve lo ppt so n pro pre
terr ie r a côté de ses co ngénè rcs : on
Une re ine p rod u it les <-rufs, e l de parle a lor.. d'agrega t io ns.
nom breuc;cs o uvricres vo n t assurer
differen tes tâc hes indispen<;ab les Les Apoïdes sociaux
à la ~un·ic de la colonie. l..a reine m el it te s p,t r la fo rm e d e leurs
est morphologiqucmcn l d iffe rente Ils son1 representes par les prin- n cn urt·~ a lai re'> ou la lo ngueur de
des ou' riè res ct inapte a ' i\ re <;cu le ; c ipa u x ge nres: le u r la ng ue. lo utcs ces abe illes
les ouvriè res so n t tncapablc:-. d e creuse nt d e~ galer ir<; d ans le sol en
copu ler. l.a colon ie se rep rod uit par • Apis. do nl fait pa n ic noire abeille ; agrégations plus o u rnoins d enses.
C!>~aim agc. • Melipona. q ui som d es a bei lles r: lles ~o nt q uclqu efoh inféodcô à
de pc li tc taille viva nt en Am.:riq uc u ne c~pèce vegé ta lc; ainsi, lvtcl iu a
Da n!. les !"o n n es i n t erm ~­ lroptcale t' t d ont k mie l est recolte hcet nt l>rrltn iâa /is '> (' no urr it exclus i-
cliai res e ntre e<; pëces e us ocialcs pa r les Ind ie ns; ve me n t d e n ectnr de campan u le, c l
c t s ulit ai res, on tro uve d es a heilles • Bot11bus. q u i co mpre nd les les m.dcs do n n ent d <1 nS ces fl eurs l
qu i .:;e regro u pen t e n petnrs colo bo u rdo ns.
n ies d '111d ivi c\u s d e la m ê m e • Da ns la ~o u s- fa m il lc d es
ge néralion dan~ le me me n id , par- Les Apoïdes solitaires Mëgachilinés, les feme l le~ pos:,èdem
tagean t les w chcs e ntre des indi vi- un ~ ys 1 è mc d e récolte d e polle n
dw; qui ponde nt ct des o uvrières qu i • Les collètes !.Uni des a beilles part ic u l in , la sco pa, con s t it uée
..,'occupcn l du n td e1 de !>on a p pro - pri mitives qu i tr,tns pon cnt le po l- d ' un e bross e d e poil-; raides !> Ur
vis ionnem e n l. Ces socié tcs s ont le n d a ns le u r jabo t o u c n1rc les la face ve nt ra le . Pa t m i ce lles -c i.
dltt'~ sem t·soc ialc~ . p oil-. d es pa lles pos1cr ieurcs . l e'> les os mics so n t des abe illes t ra-
a be ille!. des sables, comme les pues e1 n· lues d o n t cert a ines espè-
• Certaines es pcces solita ires an d r è nes, po~'>èd ent une brosse à ces pr uvent nidifi e r dans les ca vi lés
s'occu pe n t d es im ma tures e n Ire; pollen sur le!> pa ttes postérie ures ct du bois. du sol o u m êm t' cla n s
nourrissant clirectc me n l Cl en leur sc d is t ingue n t des halic tes c t de~ u uc coq utile d' cs<.:argot ! Cc n a ines

14 l t<\11 H l'IIC\) "'" 1 1 1 • C HAr. 1 Ml LUX CO'IN AiTR[ L ABEi t. l E

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osmics font volontiers leur nid dans con ique sa ns bro<;<;c n pollen, une
des liges creuses, cc qu1 permet leur pilosité peu dévcloppcc ct un com- le bourdon
«elevage }) dans des tiges de bambou ponemem de typ e "coucou » . Par Les bourdons (Bombus) vivent en
ou des pièces de bois percee~. La exemple, la femelle de Su·lis pullc- petites sociétés ini tiées par une reine
femelle organise une loge contenant tulatissima pénctrc subrepticement fécondée qu1développe seule la
une boule de pollen la%C sur dans un nid pendant l'absence d'une colonie en réalisant les d1fférentes
laquelle elle dépose un ccuf, puis femelle osmie pour y pondre u n tâch es nécessai res à l'émergence
d'une génération d'ouvrières.
elle scelle la loge avec de la glaise. Les oeuf. Celui-ci cclôt le premier, et la
Les tâches sont alors réparties
œufs qui don neront des mâles ont larve qui en émerge devore son hôte
en tre la fondatn ce et les ouvrières ,
une du rée de développcmcn l pl us et se no ur rit du pollen de la céllule. qui sont souvent très proches
courte que ceux d e femelles, Cl son t d'elle morphologiquement mai s qui
pondus en dernier. Cela evite trop de • l a sous-famill e des Anth o- d iffèren t sur le plan physiologique
« bousculade» lors de l'é mergence phorinés regro upe ega lement des et comportemental.
des adultes : les mCtles sortent en espèces majo ritairement parasites. A l 'automne, ces colonies produisen t
premier, puis les femelles. mais aussi de:. esperes comme les des reines et des mâl es en quantité.
xylocopes (abeilles charpcnticrcs). Les reines fécondées quittent le nid
l es espèces du genre des Méga- qui font leurs nidc; dans les bois et la colonie mère se désagrège.
chiles ont la capacite de retourner leur morts. Ces espèces sont mo rpholo- Ces abeilles son t classées comme
abdomen dorsalemcnt pour piquer. giqueme nt diffe rentes les unes des eusociales primitives (elles ne
pa ssent pas l'hiver en co lonie).
Un groupe d'espèce:. peu ve lues aut res et certaine-. peuve nt être
construisent leur niel avec des mor- confondues avec de'> gul: pc:..
ceaux de feuilles qu· elles deco upcnt
avec leurs mandib ules cl qu'elles
transportent à leur md. Un a ut re
groupe d'espèces velues le font ;nec
de la bouc ou des gra' iers. les Bourdon en bu linoge.
abeilles du genre des Anthidics
som trapues et gènéralemem
peu velues, avec des taches
colorées sur l'abdo men.
Ces espèces ont 1 ::~
panicula ri té de cons-
truire les cellulc:s de
leur nid avec des
poib végétau x ou de
la résme.

Enfin, il faut remar-


quer les abeilles du
genre Coelioxys,
morphologiq ue-
me nt différentes
des auu·es rnéga-
chilinés, avec un
abdomen

-- }
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\ 1 1 11 1 1 1 ~ 11 1 '1 1 ' o l' 1 1 " 1 r i " c o " \1 1 1 1 ., \ t 1 R 1 "

LA GUÊPE , COUSINE DE L'ABEILLE


Les guqw'> sc d isti n ~ut•n t des ahcilk~ par la posi t ion des ailes a nterieures,
qui sc replient au re po'> dans le "l'Il" de la longunu '>illl'> sc -.cparer des ailt-~
po-.tcricutT'i Elles <oon t ITtonnai-.-.,th ks par leur umk ur noire l'l jaune.
dont lc-. taches sont caracterist ique'> del cspccc.

Le comportement social co mmune ( n·~pu la ~~~~~Cil b ) cL la tltz,tincs a plu,icur::. centaine:. de


des guêpes gue pt· ge•m,mique ( \~ gcmwniw), cellules selon l'c'>pcce. Elle} pond
ct le genil' Dolic/w"c~pu la . ùont font ct accomplit le~ d il fcrcn t~ travaux
Les gutpr., cOJbt ituent k g1oupc parue les frclons ( \ h po CJ abro ); neces::.ai res au d t·,·doppc mcn l <les
le plus ancien de ~ l lymc uopt(·rc-;, œ u r~ . q ui, au debut, donneront de~
ancêtres de~ lourmis et des a be i l l e~; • la sous-fa mille d es Polistinés. <lll\ rien::,. ( cllc ~-c i rcmplaccro nL
o n situe l.t dtvcrgcncc gu q >e~ qui reg roupe le~ pol i '> ll"~ (guêpe!> progrc!>~Î\'cmcn t la lo ndatn cc dan.,
abô lles au mi heu du cret<~cc , il > a v1va n1 da n, un n1d de plein an les t <lche~ de conc;truction , de hull-
en vi ron cent m t l h o n~ d'an nee., f01 mc cf un ~cu l rayo n ck c el l u le~) . nage el de '>0111'> J U co u,·ain .

C'es t aux gur pcs ~ocialcs qu'il esL ;\ u pri ntemps, Lil l t'femelle so li- Les soc ie tes de guêpes ~o nt
k plus interc'>-.an t de co mparer ta ire lcco ndcc en ta me. da ns u n di tes annuell e : a l'au to mne. la
l'abulle. Elle'> '>Ont represcn~t·e-, par en d roll ab1i Lc (:,o u'> un .trb rc, dan!> colon ie p rod u i r,t d e~ mâles et de
u ne c,\, •t c ou d a n ~ la te rre) , la lut ures reine'> en quantite ; lc 111d
• la sou~- fami11 c d es Yc:spincs, c:o n::.t ruc tio n d'u n n id d' une sera clcse n c ct [c<; jeu nes fcmcll t·s
nvec le gen• c \h pula , dont le~ c~ pc ­ cl iza im· tk ce llules q ui, en fi n de l'tco nd éc~ h ilH.: ru cmnt cla ns un
ccs le:. plu:, 1epandue~ sontl.t gue pc sa i~oll , co m p rend 1a q u c l qu t:~ abri , genéralem..- nt seules.

LES DIFFÉRENCES ENTRE


GUÊPES ET ABEILLES
• Les n1ds. de guêpes sont faits d'une sorte de papier élaboré
avec desfib.- es végétales réCCitées et mélangées à de la
sa'~~~e. Les ceiUes des rayoos sont onentees vers le bas

• La diviSifu du trava 1et les systèmes de communïcatron


sont, plus développés chez les âbe1lles. Chez les polistes,
rous lesIndividus sont morph6Togiquement semblables et
capablesg assurer les différenœs tâches.
• les ~liOns d'abeilles sont perennes (eUes passent
lh!ver daqs.la co!onte d'aijne}. à l'irM!rse des'QUêpes
• Con!Tcifement aux abe1lles. les {]Ué!pes possèdent un
SIQUillon liSse qUI leur pem1ef de piquer plUSieUrs fOis leU!'
cible sanS:V perdre la VIO .
• Bien qûon la VOle prélever ou nectar la guêpe est'surtout.
œmNOI'a(iïsectes et leur larves. fragments de viande. etc.),
elle ne p:oéltJI.pas de mel et elle ne fat pas de prcMsions
pour l'flNer; à la différence dalabeille, consommatrice
de pollen et.du m1cl qu'elfe produit.

Cuépe poliste {gallicus)


sur son nid.

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Cuépe Vespula vulgaris.

Oumère butmeuse d'Apis mcllifcra.

17

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H l ll 1 (l (, 1 ~ 1> 1 \ B 1 1 l

LE CORPS DE L'ABEILLE
B1cn que 1 on pui.,.,t. quclqucfoi'> la confondre mec quC'Iqucs
TÊTE DE L'OUVRIÈRE
abeilles '>Ohtairec., l'abeille domc-.tique a une morphologie
ocelles
bkn a part des autrt''i m'>cttcs. a\l'c des ddlcrenrcs
marquee., entre le-. trois ul'>tcs : la reine , 1ouvrinc ct le male.

Le corps La tête

La cuticule e ntoure le corps de La tê te es t une ca ps u le


l'abe ille. Ccuc membrane exLcmc de 01 o tdc qui, extérieurement,
chili ne dure estrccouvcnc de poils, presente deux yeu x compo-
c L fo rm e un exosq ue lette en tro i::. sé:. ct trois ocelles, d e u x
parties : la tête. le thorax cl l'abd o an1en ncs cl le-. pièces bucca-
men. Les mu~cles, qu1 agissent les. Elle polle les princi paux
direc te ment sur les anir u latio ns d e organes Jcs se ns c l re nfer me
ces parties o u pa r défot ma tion d e u n çerveau d'un volume impor-
l'exosqucleue, ~ 1rouvenl a l'iméricur ta n i, ains1 que le., g la nde<;
d e celui-ci . hypopha ryngic nnes, la biales <' l
mandib ulai re:..
La tête ct le thorax ~olll reliés par
le cou. Il est conc;litué d'une mem- 1 \
brane exter ne Cl d e mu~des langue 'Z \
- - - ·~ palpes lab1aux
assoc1es aux mouvement e; de
la tele, qui proviennent d u
1ho ra x CL qu i 1u i p rocu rcnl
une grande mobtlite.

Le 1ho rax el l'a bdom e n ~ont


relies par un petiole situe emre le
premier segment "bdominal (qui CSI
e n fai t so ud é a u thora x ) c L le
deuxicme segment abdominal.
Le tube digestif, les systèmes
e ircu laLOi re, ne r ve u x et
respi ra10ire pa:.~cn t par le
cou et le pé1iole.

abdomen

CORPS DE L'OUVRIÈRE

18 1 K \Ill RI' Il( \ Ill 1 \1'1( 1 1 Il KI • CHAP . 1 M lt UX CONNAIT RE 1. A IH I L L E

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tergum
(•" tergitc de l'abdomen)

membrane
i ntersegrnentai re

glandes cirières

THORAX ET ABDOMEN DE l'OUVRIËRE

Le thorax avec ses cinq parties, dont la dem ière tergi tes et les s te rn ites a ins i que les
porte des g ri ffes c t u ne pelote di fférents segmen ts abdom ina ux.
Situé em re la tête ct l'abd omen , adh ésive. Le tho rax abrite a ussi les
le thorax est co ns t it ué d e trois g la ndes la biales thora c iq ues, q ui, C abdomen porte sept paires de
segments comrnuns à tous les inscc- con nectées aux canaux d es glandes s ti gmates. C hez l'ouvrière, il com -
tes, plus une extension du p remier la biales d e la tê te, s'ouvrent dans prend les plaques des g landes ciriè-
segment abdomi nal (spéci fklue d es la bouc he. res su r les s te rn itcs 4 à 7 e t la
hyménoptères) . 11 po rte les é lé- g lande de Nas anov, produc trice d e
ments locomo te urs d e l 'abeille : L'abdomen phé romo nes, s u r la me mbrane
deu x paires d 'ailes membraneuses im e rsegmemaire des terg ites 6 e t 7.
et trois paires de panes, et contie Ill Cabdome n co mp rend sept seg- Le d e rn ier segme nt s'ouv re vers
des muscles puissants pour les faire men ts reliés e nt re e ux par une l'appareil v ulnéran t, l'appa reil
fonctionner. Tro is paires d'orifices membrane in tersegmcntai re ct for- repro du cteu r e l le rectum.
respiratoires appelés s t igma tes més chacun d'u ne pa rtie supé ri eure,
débouc hent symé t:Ii qu cmcn t s ur le le tc rgitc, ct inférie ure, le stcrn itc. le l'i ntérieur de l'abdomen contie nt
côté du thorax. tergite recouv re e n partie le s ter- u ne g ra nde partie du système
n itc. La taille de l'abdomen peut resp irato ire trac héen, le s ys tè me
Les pattes som composées de piè- vari er grâce à un système muscu- d igestif ct reprodu cteu r, et l'o rgane
ces art iculées : la hanc he , le tro- laire pc rrncllanl l'extension o u le \'Cni me ux pour les rei nes c t les
chame r, le fémur, le ti bia et le tarse rep li de la m embrane qu i re lie les o uvr iè res.

19

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1 \) 1 () (, 1 1 1) ! \ 1 1 1

LE SYSTÈME CIRCULATOIRE
1 eS) ..,tt•mc circulatoire dt• 1abc1lk permt·t k tran..,port de.., dtllcrenh dement., ncccssain.'s
aux nllulc~ dan-; toute.., lt•.., part il''> du co1 P" de lïrhectc. l t'" l'changf.., ga::cux ..,ont rcali"c"
plus ">pccifiquemcnt park ..,ystcme respiratoire, qui amene diH'ttenu·nt l'air au' cclluk'>.

Un système ouvert D e~ musc les abdomi naux, aua-


Qu'est-ce que c hés aux diaphragmes ven tral ct
l'hérnolvmphe ? Le rôle du '>"-tcme citlttlatoirc dorsal. aide n r a la circulation ct au
L'hémolymphe est l'équivalent chez est de transron er. clans le~ d iffé rcn ret ou r cie l'hémnlymph e l ' C l"'> les
les insectes de la lymphe ct du sang tc~ part ies du co rp::. de l'a beille, vent ricule-. abdo mina ux. Cc mou-
des vertébrés. On y trouve des le<. clement<; nutritifs. le" produit<, ' emcn1 C<;l faci li re par les \'C'>tcttles
matériaux utilisés dans le métabo· de~ degradatton~ ccllulairl'" ct le'> de pompage, ~nuee;, aup re" des
lisme de l'insecte, mais, comme elle di ffé rcnrcs ho rm ones ,ti n~i que le:. a n t cn n('~ r t ii la ba<;c des ai le!-> ct
n'est pas impliquée dans le transport cc nm )' l C~. ccli u le., qui pan ic1pent a d e~ pauc..;.
actif d'oxygène ou de gaz carboniq ue,
la drll' n"e de 1o t gani<>me
elle ne contient pas de globules
rouges ni de pigments respiratotres P lacee.., entre l e~ ve ntr ku les.
comme chez les mammifères. nvcc ll ll
(' ' C'- l ltll o;yc; t (' llll' OltVCiï des valvule<; appc k rc; os tio le., per-
l'.ti~-.<·a u dor"al all nnt d e l'ntremitc mettent a l'hcmoh mphe d'ure
Sa couleur est transparente.
d e 1'.1hdomen a l.lr\'rc l'lwmolym- .l'>pinT pu1-. rcdtr i ~ec 1·cr::. l'.wrre.
C'est un réservoir d'eau (plus de 85 %)
et de glucose. Elle conltent aussi phc , prdn·ce dan ... l'abd,Hncn. c~ 1 Cc::. <h l 1olcs p o tt l r<lient an<>si
de nombreux constituants minéraux projclt:<.: par ci nq ,·c n tr icu l c~ d e l,t cmpfl· hc r le rcflu ' d e l'hc iiiO I}'m-
et organiques, am si que des protéines, ca1 ttc abdomtnalc dan., l'aorte th o p he lor" de la conlf,H uon du ven-
des enzymes et des acides aminés. ronque pme; d .t n~ la tête . ou dcbo n - t ricu le. pou;,;,ant ;tt n::.i le ltquid e
..:hc le ca nal d e: l'l1cmolympl1e. vers l'ao rt e.

d1aphragme dorsal

___
SYSTÈME CIRCULATOIRE
..........
DE L'OUVRIÈRE
1orte

Flux et retour
de l'hémolymphc

1·ésiwle
antcnnau~

20 l 11 r R ' 1 1 ) 1 1 1 1 1n H · CHAr. 1 Ml l ll X CONNtll tRt I'Asrllll

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LE SYSTÈME NERVEUX
Le système nerveux de l'ahei Ile est extrêmement complexe. li est le siège
de l'intégration des signaux des cinq sens, qui proviennent des différents recepteurs
scn<>orieb, en particulier des antennes, des yeux ct de la langue.

Le système nerve ux de l'abeille est Le cerveau contient de nombreu- SYSTÈME NERVEUX


constilllé de deux ensembles com- ses cellules productrices d'hormo nes, DE L'OUVRIÈRE
plémentaires : notamment deux glandes endocrines
- le système nerveux central, avec situées à la base du cerveau autour de
le cervea u et la chaîne nerveuse l'o::sophage : les corpora cwdiat<ret lobe optique

ventrale; les corp0ra a/laur.


- le système nerveux stomatogas-
trique, lié à l'activité et au fonction- Ces dernières déversent
nement des organes internes, est da ns l'hémolym phc des
l'équivalent elu systè me nerveux hormones très impor-
sympathique des mammi fères. Cc tan tes chez l'abei lle
système, présent chez les insectes, l'ecclysone, impl iquée
a été peu décrit chez l'abeille. da ns le développement
et la mue larvaire, et
Le système nerveux l'ho rmone j uvén ile,
central q ui gère le dévelop-
pement co mportemental
Le cerveau comprend trois des ouvrières acl ultcs.
parties :
- le protocérébron est la partie la • La chaîne nerveuse
plus développée, située en avanl et en centrale est formée
haut de la tête. li est connecté di rec- par le ganglion
tement aux organes de la vision par les 5ous-œsophagien,
nerfs optiques et ocellaires. li contient qui innerve les
deux corps pédonc ulés en forme de pièces buccales,
champignons dont l'extrémi té sc deu x ganglions
termine en une sone de calice; ils som thoraciques, qui
considérés comme le siège ck- l'inté- desservent les
gration des signaux nerve ux ; pattes et les ailes,
- en bas de cene structure se situe ct ci nq ganglions
le deutocérébron avec deux lobes ab do mi na u x,
antennaires ct leurs glomérules, relais d'oü partent des
entre les nerfs provenant de chaque ner fs en di rectio n
antenne et le protocérébron ; des segments abdo-
- le uitocérébron est constitué du nerf mi naux.
labial cl des nerfs paracarcliaq ucs,
qui contrôlent les glandes endocri nes
dont les sécrétions passent clans
l'hémolymphe.

21

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1 () 1 1 .... Il 1 \ r. 1 1 1 1 1

LE SYSTÈME RESPIRATOIRE
lt• .,, '>ll'll1l n:.,pn.ttllliC de 1alwilk doll < ......urt't k.., l'(h,m~c.., g.tzL·u~ : apporter
l"o-...ygL'nt' Jll"'l(ll.tll ni \ eaucdlulaitT L'l c~ r)ld ... t·t k gaz cat honiquc dt• 1organi..,t1H'.
l .t.1(MtTiltt'"'fllt,lloirc L'"'lcon~titm• dun rc..,c.tu de ""c"' .wr icns L'l d, tracht•t•.., qui '>Ont
1\·qtmaknt dt• nos ptnmHms ct qut .tpportcnt l'air dite< ltllll'lll ,m, cdlutc ... dt•<> li..,..,u....

SYSTl:ME RESPIRATOIRE
DE l'OUVRteRE
La structure du système

Le syo;tèmc rcspimtoirc prend cl r<.'Jelle l'ait


par de~ ori nees appele<, s tigmate<;, <, j tues dt•
c haque uHc dcc; o., q:: mcnt<; thoraciques ct
abdom ul.lu,. C e<o -.. m gt ~t igmal l'" formen t une
~tru c lllrc complexe ou un l' vnlvc ct u n ~) ste mc
mu.,culaire permettent la fermeture d'une cham-
bre mume dt• poils filtrant rmr.

stogmates Cette r h.tmbre c-;t re liee aux tt.ll'hccs, qui


forment un reseau tuhulmre de n'ic el eomple\ t'
ahoutl'o<o:tn t à de:-. <.ac, Ul'l"ll'll!> ou au\
trachcolc'>. Cc.., dcrntcrro., <oc ramiftcnt dc pl u<. r n
plue; finement (JU<;((tùt quelqurs nm:mmt•tn:-.) pour
pml\'oir ao...,u1 cr les el h.mge... gazcu' JU<>qu'au
ni,cau ce llulai re.

Lco, l111l hec<> etlco., Jl,tchcolcs ..,ont ('Onsidcn:c..,


commt' d e!- imag111.11tonc; dt· l:t cuttculc
1 cur 'ointe turc tubulait c C!>l formce par de-. CJXIL'>
_ _:.:...a:I\L- ~acaérien .., i <>~C llH'nl!> de t·cl le-ci, e n forme de o.,pirale'> ,
t'(' qui leut ·'""ure rigid itt· t'l souplt·..,.,c

Les dix paires de stigmates


sant reparties dans le thorax
(trois) et l'abdomen (sept).
(Trois patres ne peuvent étre vues
-
sur ce dessin en coupe.)

H ~~ ' lh ~ ' Il P ( 11 l ~ • CHAP. 1 M il IX CO'I"AI R l" AB[Iclt

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LE SYSTÈME DIGESTIF
Le système digestif permet à l'abeille d'utiliser les cléments nutritifs qu'elle ingère:
le miel, le nectar ct le pollen. Chez l'ouvrière, le jabot, organe de stockage des liquides
ct de transit de la nourriture,jouc un rôle particulièrement important.

SYSTÈME DIGESTIF
DE L'OUVRIÈRE
Les organes et
leurs fonctions glande hypophar;ngienne

Le système digestif de l'ouvrière


adul te est situ é ptincipa lement dans
l'abdo rn en. Il p rend naissance dans glande la biale
la bo uche, et se pro lo nge e n hypo- postcérébrale
pharynx p uis e n p harynx. Vien t
ensu ite un long œsophage, q u i
conduit., dans l'abdomen, au jabot.
glande labiale
fhoractque
Les substances nutritives pas-
sent, depuis le jabot, dans l e ven-
tricule il est le s iège de le ur
digestion et abso rptio n. Musc uleux,
il possède des membranes q ui orien-
tent le trans it des sucs digestifs et d es
produits de la diges lion.

Le ventricu le est séparé de l'intestin


antéri eur par Je pylore, do nt la base
porte les tu bes d e Malpighi, équ i-
valents de nos reins, qu i filtre nt les
déchets du mé tabolisme azoté de
l'hémolymphc ve rs l'intestin.

Les déchets solides de la digestion


transitent dans l'intestin et s'accu-
mulen t dans le rectum. ~arnpoulc
recta le est très extensible pour per-
rnetl re à l'abeille d 'accum ule r les
déchets, en particulier en hiver, avant
de les excré ter à l'exlérie ur d e la
colonie lors d'un vol<< de propreté». ventricule

23

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Il 1 ü l ,, 1 1 () 1 \ (t 1 1 1

L ' ALIMENTATION
1 t'" .thel Ill'""<' noun i"Sl'nt pnnnp,tlcmcnt th Ill Ill, tl.thorc ,, p.lrtir du IH.'llnt 011
du lllil'JI,U, dt• pollen lJil dJt•s l'l'colh Ill dan ... Ir ... nt'lll<;, t 1 d t'aU. lt• 1111d Cllll..,I!IIIC
l'aliment cnctp,ctiquc,le po llen, l'.dtnH nt ptoteimque t'l ltptdiqul·. L'ali ltll'lll,tlion
dt•<; lanu. c ... t dili( ll'llh' dt• cclk dt•.., .Hillltl·....

Ols-moi ce que tu
manges, je te dirai
qui tu es

1 l'" l,tn-cs '>0111 alimcatn·~ par les

nou11 ire.., (d ies-ci produi-.cnt un


l1qtude l'llll'>litue par le!> !>l'l'ICIion-.
de.., gl.mdc-. Il\ pophan.ngtenne ... t't
m.tmhhubn t'>, melange ,1\Tl' de!>
!. li l'<, UtgC.,III'>, de l'e~HI, du 1111d Cl du
J't'IJrn . lt'<, prop011ion~ de l'CS (Olh
titU <IIth \"an etll e n font'tion dr l'age
e t de la t .•I..,Ll' future de la lat vt'.

L...·... larve., d'ouvrir re-. t'l h:-. l,t r\r..,


de m.1k.., rl'ÇOI\CJ11 un e nOlll lllurc
qlll ulntl t'n t plu!> de mie t c t de pol-
len, moili'> de gelee royalt• au fur ct
a nw-.u1c q u \·llc~ gra nti i ~!>C IIl. Les
tant•<; dt• rei ne<; '>Ont nourries
l''-dU'>h cmcnt de ceue gelee JlCndant
tout e lt•un ie lan·airc. ( e!>t n· f.tc
lt'tll lJIIt dctnm ine, a p.1r11r dune
tnt lill' l.tnt•, l.t fonna1ion d" unc reine
Ouvrière s'alimentant de nectar.
1lll tl un e o unk rc. Le., rompthC'>
tmpl iqut·s res tent t·nrorc une
l'lllgmc poli! le!> ~c icnufiqut·~
Les Jland nnex au -ystème dig stif
• Les glandes salivaires sont cons tituées des glandes lab1ales de la tête et
Le rôle du miel du thorax. Les prem1ères prodUisent une substance huileuse com posée
et du pollen d'hydrocarbures sans doute 1mpliqués dans la s1gnature ch1m1que de la colonie;
les secondes sécrètent une salive aqueuse capable de d1ssoudre les sucres. Elles
possèdent un canal excréteur commun qu1 débouche à la base de la langue.
1 C:'- otl\ r ie n:., c t les m<iil-'> adulte-.
con'>tHnntcnt du m iclt• t du po llen, • La gla nde hypopharyngienne de la Jeune ouvrière est à l'o ri g111e d'une partie de
qu'i l-, aspul· nt mTc leur~ p1l'll', buc la gelée royale donnée aux larves. Chez l'ouvnère âgée, cette glande produ1t des
enzymes impliquées dans le métabol'sme des sucres pour l'élabo ration du m1el.
cako, <., i k miel e!>ttrop dlll il., 1'1111
b1ht'll l de !>ah'c avant dr 1a-.pin•t. • Enfin, les gla ndes mandib ulai res, Si tuées dans la tête JUSte derrière les
C'c'>l dan<, le<, !>UCre-, du mi cl t•t d u mand1bules, sécrètent des phéromones ainsi que certa1ns constituants
nectar qu' tl'> pui~c nt leur t•nergir èe la gelée royale et de la c re.

l4 1 \Ill 1!1 <lllll Il Ill ·(liA I' . 1 MI[UX CO NNA ITRt 1'A8 11ll(

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La butineuse peut par exemple uti-
liser le nectar prélevé sur les fieu rs
comme carburant pour rcw urner
à la ruche.

Pendant les premiers jours de


leur vie d'adulte, ouvrières ct mâles
sont alimentés par les nourrices.
À l'âge de 1 semaine environ, ils sont
autOnomes er se nounissent seuls
dans les cellules à miel Les ouvrières
adul tes échangent également de la
nourriture (trophallax ic). On pense
que de la gelée y est parfois i.ncluse.

Le pollen est une source de pro-


téines indispensable à l'ouvrière,
qui le consomme dans les premiers
jours de sa vic pour terminer le
développement de ses structures
internes. Les nou rriccs aussi u tili-
sent de grandes quantités de pollen
pour fabriquer les protéines de la
gelée royale.

Le métabolisme de l'abeille ne per-


met pas de transformer le pollen en
aliment énergétique, d'oü la nécessité
d'une alimentation mixte de pollen et
de miel pour assure r le développement
des larves. Alors qu'ils ne sunrivent pas
à un manque de nourriture énergé-
tique, les adultes supporten t une
alime!llation carencée en pollen, bien
qu'un tel régime réduise la longévité
des individus.

Les reines peuvcn t s'alimenter


elles-mêmes de miel (ou de candi
do nné par l'ap ic ulteur), dans la
colonie, mais pend ant toute leur
\~ Cel l es sont le plus souvent nour-
ries par les ouvrières, d'un mélange
de gelée royale et de miel. La reine
est alimentée au pro rata du volu me
de sa ponte.

25

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n 1 n 1 t' t, 1 1 1> [ \ H 1 1 1

DES SENS DÉVELOPPÉS


La dn crs iLé t l la compk xilé dcc.; tuchcs realisees pat l'alw ilk <,upptht'nt un
équi peme nt scn-.or icl riche, qu i puisse lui pcrm clll c d'ap precier ..,on cm ironm·ment
ct de tt•gulcr k m icroclima t de la colonie . ( ommc k s a nima u x s uperieurs, l'a beille u tili o.,c
les ci nq sens: k Loucbn , l'odorat , la guc.;tat ion, la ' i'>ion ct l'ouïe .

ment par l'an tenne, q\.li possède


diffcren ts type~ de recepteurs.
Parmi ceux-ci, des récepteu rs de
gaz ca rbonique. d'humidité ct de
temperature von t permettre aux
ouvricrc!> de reguler le microclimat
du nid.

• Les abeilles peuven t~· goûter»


grâce <1 des recepteu rs gustatifs
si tués su r d ifférentes pan ics du
corp....

• 1 C'> individ us adultes commu-


niquent grâce à Utl ~ystèmc auditif
qui leur permet de détecter les
vibrations ct le!> :,ons produ it!> par
leurs congenèrcs ou par rc nviro n-
nemcnl ex térieur.

Le développement de la
mémoire visuelle

Ouvrière venant de naître. Les abeilles nettoient leurs antennes très souvent. Dan'> la deux1eme parue de sa
vic, l'abei ll e doit realiser de!> tâc hes
d'ex térieur comme la défense du nid
Les besoins de la jeune sensoriel tactile. olfactif, gustatif ct le bu rinage. Clic utilise alors
ouvrière et auditif de\ eloppé. d'au u e-; <;tim uli . en particulier les
stim uli visucb.
Pendant la prc111 ière part ie de • Pour apprécier son enviro nne-
c;a vie, l'abeille- qui est nourrice - ment physique. elle po!>!>tde un sy!>- Elle doi t être capable de decouvrir
'>C déplace sur les rayons dan:, la tème sensori el tactile performant les so urces de nourriture ct de
pénombre de la ruche.: ct do it \' tTc con<;t il ué de poils mécano-récep- s'orienter pour ret rouver le chemin
capable de ICconnan re ses congc- teurs situés sur tOut son corps. de la ruche. C'e<.t notamment en
nères des différente~ castes t'l de mtcgrant ct en memorisant le~ mfor-
communiq uer avec eux , a ins i • Les odeurs ct les diverses phé- mations se nsorielles qu'elle pourra
qu'Hvec lee; immatures. Pour ce la, romones de so n environ nement renseigner ses congé n ère~ sur les
elle di!>po~e d'un equipement olfactif sont détectées principale- ressource~ melliferc~.

26 l lt \ l l f R L' 1t \Ill 1 \l'li L I T t Hl • C HA!'. 1 M !(liX CONNA i rRE L" A8[lL Lt

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L'oDORAT
le langage chimique est un vecteur essen tiel de communication chez l es abeilles.
Elles détectent de nombreuse<; odeurs dans la ruche ct à l'extérieur, en particulier celles
produites par un ennemi de la colonie ou cc llcs émises par les ncurs lors du but inage.
Elles peu,·ent même mesurer les proportions de plusieurs molecules dans un bouquet d'odeurs.

La simple observation d'une Les autres sens


abeille mo ntre l'importa nce d es d e l'a ntenne
antennes, sans cesse en mouve-
ment. Ce sont les organes centraux Les autres types de sensilles ont
pédicel le
de la perception de l'environne- également des formes spéciriques,
ment. Elles sont constituées d'arti- mais leur fonction n'est pas tOLyours
cles mo biles : le scape, rau.aché à bien connue. Les sensilles en
la tête, le pédicelle et le fl agelle, qu i ampoules détectent le gaz carbo-
lui-même comprend dix ani cles nique eLles scnsillcs cccloconiques
chez les femelles ct onze chez k mesuren t l'h umidité. Ainsi, l'abeille
mâle. Les antennes ponent des peur distinguer des différences de
organes sensoriels d'au moù1s sept teneur en gaz carbonique de moins
types différents ap pelés sensil les. de 1 % ct d'humidité relative de 5 %.

L'antenne, << nez ,, ·Mais l'antenne n'est pas seule-


de l'abeille UNE ANTENNE ment un organe olfactif : des scnsillcs
mécanoréccpr.riccs permettent à
Les scnsillcs placoïdcs, dont l'abeille de connaît re son environ-
le nombre varie de 3 000 par nement physique, et des sensilles
antenne chez l'ouvrière à 30 000 trichoiclcs ct campanifonncs seraient
chez le mâle, ont un e forme de sensille basiconique impliquées dans la réception des
plaq ue ct sont spécialisées dans vibrations. :Cantennejoue aussi un
la détection des odeurs. Les sen- rôle dans la perception du goût.
sillcs basiconiqucs, dom le nom-
bre est plus limité (environ 150 par Par ailleurs, il existe, à l'intérieur
antenne), sont également sensibles du pédicelle, un gro upe de cellules
aux odeurs et laissen t apparaître appelé organe de j ohnston, qu i ren-
extérieurement une terminaison en seigne l'abeille sur la position de
forme de poil dont la paro i est l'antenne et sur la vitesse en vol.
perforée pour permettre aux mo lé-
cules odoran tes d'accéder au liquidr
sensillaire, d'où partira l'infl ux
nerveux.
Odeurs attractives ou répulsives
Certaines odeurs sont attractives pour les abeilles, comme les odeurs de Aeurs ou celles
L'abeille utilise ses antenn es émises par la reine. Les mâles so nt attirés vers les reines lors du vol de fécondation
pour s'orienter vers une s ource grâce aux molécules qu'elles émettent à des concentrations très faibles.
d'odeur en comparant les informa- D'autres odeurs sont répulsives - par exemple celles émises par l'enfumoir de l'apicul-
tions olfactives provenant des deux teur - ou bien provoquent l'agressivité des abeilles, comme les molécules produites par
antennes. les gardiennes lorsqu'elles détectent un danger ou certaines odeu rs humaines.

27

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'· 1 u 1 u (, 1 1 D 1 \ Il l 1 1

LA VUE
Bien qm· fonde ... ur }e.., mêmes principe'> qm· celui <k l'homme , k..,~ '>tt·mc \ i-,ucl de ··abeille
adapte au mode de deplacement cl d 'alnncntation de l'alwilk adulte (elle-ci C'> l ainst
l''>l
dol l'l' de dt.'ux 1) pcs d') cu:x : d<.·u-x) CU"\ compo'>l''> ou a laccltcs, '>ilue'> de chaque côté
de la !l'Il', ct troi ... ocelle'>. yeux simples plact''> <.'n 11 iangk ... ut le haut de la tete.

l es ye ux composés : C haque o mmatidic ré pond incli-


u n trava il d e g r o upe vid ucl lc rnc nt a la lumière, c t des
La formation des images gro upes d'ommat idies so nt spécialises
Le pouvoir de résolution visuelle lb sont formés de 4 000 a 6 llOO dan.<. la perceptio n des couleurs cl de
de l'abeille est plus fa ible que celui de facettes hexagonales, ou Ollll nt\1 idics, la lumière polmisée, la reco nnaissance
l'homme; 25 ooo cellules visuelles qui sont chacune un œ il comple t de~ formes ou du mo uvement. Les
par centimètre carré contre 450 ooo avec une cornee e n l'o rme de lentille abe il l e~ o nt une bonne vis ion des
chez l'homme. conve rge nte, un ui::.talli n c l u ne l'ormes c t discriminent surtout le
En revanche, l'a beille a un pouvoir rétine de huiJ cell ules qu i pcrçoivclll carae te rc massif o u découpé.
de résolution plus rapide puisqu'elle la lumicre c t envoie nt un prok>ngc
peut enregistrer au moins men t ncn·cux dont l'ensemble con'>- La vitesc;e é levée de fusion des
dix fois plus de st1muli lumineux tituc k nerf optique. images fac ilite la d é tectio n des
par unité de temps. mo uve me nts ct , associee a un
Il exbte trob groupe'> de n·ll ull''> champ de 'ision tres large. proche de
rét i nienne~. '>Cll'>iblc., a
un '>(>CCli c de 3CJ()", confere a l'abeille une \'ision tres
couleurs (itfferent . lc \C tt , k hint t'l -.tauquc du J>a)'sage qui lui permet de
UN ŒIL COMPOSE
DE L'ABEILLE l'uhravrolct. Cc-; cellule" '>Oill au!>!>i '>e reperer ct de répondre rapide-
sens ible::. a la lumiere polarbc('. men! a d'e' emucls predateurs.

lent die cornéenne


- -- une ommatidie
vue en coupes longit udin ale
et t ransversa le

cellule rétinienne

ne rf opttq ue lr

28 1R\ \ Il ~ <l 1 l l • C H;• P. 1 M IEUX CO...,~>.AlTRE L'A BULlE

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les couleurs vues par l'homme et par l'abeille
480 nm

. LA PERCEPTION
-- - DES COULEURS
L'abeilië per çoit les couleurs-
dans un spectre situé entre
640nm
300 et=500 nanomètres
Cela signifie qu'elle oe peut
déteccer la couleur rouge.=
qui con'espond à env1ron
800 nanomètres.=
L'attraction des aoeilles pour.:
300 nm les fleurs..rouges s'explique
nm = nanornètre par le falc: que celles-cl sont
- perçues dans l'ultraviolet'
entre 300 et 390"11ano-
La taille des ye ux co mposés et en revanc he, ils so nt Lrès sen- mètres [ quT est 11ors
leurs types de récepteu rs variclll s ihlcs à la d irection ct a ux modi- de Aotre spectre).
selon les caste!> Ain si , la reine pos- fications de cla rt é, qui renseignen t
sède les yeux les plus petits. ave~:: la bu ti ne use sur l'augmentation
envi ron 3 500 ommatidico., et le ou la dimin uti on de lum iè re
mâle a les ye ux les plu!> gro!> ct dans le te mps. Celte carac-
globuleux, avec 7 500 ommatid ies. teristiqu e est pan i cul iè-
rc mcn t int éressan te
Les oc:.elles, mesureurs pour les ouv riè res
de lumière qui but ine nt o. ur
une longue dis-
Ils sont placés sou!> une proLU- ta nce au c repus-
bérance de la cuticule et compren- cule et peuvent
nent une lentille, un corp!> vitre u x ai nsi apprécier le
eLune rétine. Ils onL un lXl u,·oi r de tem ps don t ell es
resolution fa ible qui ne leur permet cl i!>pO!>Clll avan t
pas de former une image nette . la nuit.

Les soies de l'œil


composé permetten t
la perception
des flux d'air.

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i/ 2 B 1 0 l ll ;_, 1 1 {) 1 \ Il 1 1 l 1 l

LE TOUCHER
Le sens du toucher e<>t assez comparable à celui de l'homme. T'antenne de l'abeille
peut être comparee à la main de l'homme, mais de nombreux récepteurs sensoriels,
l'équivalent de nos poils, sont aussi disposés su r le corps de J'abeille pour lui
permettre de percevoir son environnement physique.

Certa ines de ces soies so nt tes amen nes d'une ouv1ièrc sont très
regroupées pour donne r une infor- sollicitées, palpant et touchant sans
mation s pécifique à l'abeille. Ains i. cesse les objets qu i l'c lltourent.
les so ies se nsorie lles s ituées s ur
l'œil entre les o mmaticlies som Les abeilles ont aussi nombre
respo nsables de la pe rceptio n des d ac tivités qui irn ègre nt le sens du
flux d'air e t produisent des infor- to uche r. Elles ont la capacité de
mations utilisées pa r les buti ne uses pré hension . Avec leurs pan es, elles
pe ndan t le voL Des champs senso- prélèvent le pollen e t la propolis.
riels si tués dans ra rticu latio n du Avec leurs ma ndibules, elles peuvent
cou avec le pétiole permettent à malaxer la cire e t la propolis, saisir
l'abeille de s·orienter par rappo rt u n cadavre c t le so rt ir de la ruche,
à la pesante ur. mo rd re, e tc. Elles son1 a ussi capa·
bles de reco n naî t re la taille des
Les activités tactiles cellules des rayons.
de l'abeille
Exploration des bords d'une feuille
L'actio n vo lontaire d'exploration avec les antennes.

de l'environne ment physiq ue est


réa lisée g râce aux a ntennes, que
l'a bei Ile utilise un peu en
Ouvrières f ermant une cellule royale.
" tâLO nna nt >> comme le
bâton de l'aveugle.
Le sens du toucher
et ses récepteurs

Un ensemble de récepteurs sen-


soriels csl disposé s ur tout le corps
de l'abeille. Ce sont des sensilles
mécanoréceptr iccs qu i possèdcn1
un e soie aya nt la capacité de se
mouvoi r légè re me nt s ur sa base.
Des cellules sensorielles, s ituées à
la base de ces soies, cnregistrem leur
moindre mouvement et renseignent
l'a beille s ur so n e nviro nne me nt
physiq ue.

30 IRAI l i lh Sri<\ Dl 1 .\1'1< l i fi RI • CI~J\1'. 1M IE UX CONNA t TRE L'A~ E I L Lt

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LEGOÛT
Grâce a diffèrcn1!'> n·ccp1cur~ gustatif< l'ahei llc r-econmut ks l) pc~ de ~u<.:tT~ dan'>
une substance a ingcn:r. (.' 1 '>ait en apprccin la con(entration. Cc~t grace an· gout
de,cloppé qu'elit''> '>l'kc1innncnt les plan1e-. dont dies \Ont butinn k nt•rt.u·.

Trois sources
sensorielles

Des ex périe nce~ de comporte-


ment basées sur le dressage des
abeilles, au xquelles on a il ri buc une
recompense ou une sanc ti on, on t
mis en é,·idence tc rôle des antenne~.
de~ tarses (cinq petites panic;; au
bout des paues) ct des picccs buccalr!>
dans la gustation.

Ces trms organes différents por-


tent des réceprcurs gus1a1i fs :on
parle de goû t an tennaire, tar~a l
ct oral.

• Le goüt antcn nai re c~t as.,urc


par des récepteurs gustall{c, '> ilues
dans les huit der mers scgmcnlb du
nagelte (voir p. 27). C[lll repondent
au:-. substances sucrees.

• Les récepteurs des tar es, sur les


palles an térieures. sonl egalement
sensibles aux solution5 5uerccs.

• Grace au goût ora l, l'abeil il'


recon naît les aliments qu'elle avale
avant de les digérer ou de les stOcker
dans son jabot. C'est par ta houe he
qu'elle distmgue les ~ave urs fonda-
mentales qu'elle rencont rr au long
de sa \'ic.

Ouvrière nettoyant
son proboscis,
qui lui sert o goût er
les aliments.

31

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\~.1

lf\ 2
B 1 (î 1 tî l, n 1 \ R 1 1 t l [

L'OUÏE
Les abeilles sont non seulement très sensibles au'\. sons de l'exterieur, mais aussi
à ct'u" qu'elles produisent. Elles utilisent en particulie r ces dern iers pour
communiquer entre elles a l'in t<.Ticur de la ruche.

Ce qu'entendent entre elles clans les clilfére ntes tiers. Il s'agit des scnsillcs campani·
les abeilles danses qui inl'o nnent les congénères fo rm es, sensibles aux vibra tions,
de la ruche sur les rcs:,ourccs mel- ainsi que de deux groupes de scnsillcs
L'abeil le est d'autalH p lus capa- lifères repérées. trichoïcles (au total environ 8 500
ble d'entendre ct de percevoir des sur lts deux an tennes) .
vibrations que celles-ci sont trans- Les trois organes
mises par le suppon (les rayo ns, impliqués dans l'ouïe Les fréquences perçues
notamment) oü elle se trouve. i\ insi,
une reine mère détecte les chan t::> Le pre mier. :,ituc dans les patt es Co nsidé rée clans sa totalité, l'an·
des jeunes rcincc; prê tes à éc lore d e an té rieures, co ns i ~ tc en un e fine tcnne peut entrer en résonance avec
leur rdl ulcs. membrane interne qu i vibrt des sons d'une fréquence inférieure
l or~quc des <;ons ou des vibra tions ou égale à 20 hertz par seconde, telle
Le son qu'émetten t les abeilles so nt renvoyes pa r les raro ns cie la que celle u tili~ée lors de la danse
lorsqu'on heurte leur ruche est dü aux ruche. Cet organe est aussi sensible frétillante. La pan ic terminale de
ouvriè res, qui vibrent des ailes. De à la fréq uence a uditive correspo n- l'antenne, quant à elle, perçoit des fré·
telles vibrations sont aussi produites dant au« chant »des reines. que nces s i t uée~ de 250 à 300 hertz.
lors elu ,, ra ppel ". pendant l'essai-
mage, ou à la suite d'une ,·isitc pro- Les de ux autres organ es so nt Cependant, il a été dé montré
longée de l'apiculte ur. Les a bei Ile~ si tués da ns les antennes. 1 un j uste à <l l'aide de magnétophones que
com muniquent égalemen t ainsi leur base, l'autre cla ns leur dernier l'abeille est aussi sensible aux sons
entre 600 ct 2 000 henz.
D'autres sons frémissants
détectés par les abeilles.
produits par les fro tte·
ments alaires des ouwières
cl les m uscles tho ra·
ciques, correspondent
à une fréquence de 180
à 190 hertz . Chez les
colonies orphcli nes, cette
fréquence est déplacée de
175 à 240 hertz, comme
le remarquem les apicul·
teurs avertis.

Lorsqu'une butineuse danse


(au centre de la photo),
les suiveuses captent ses
vibrations à l'aide de trois
organes différents.

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LEVOL DES ABE ILLES
Contrairement aux fourmi'> l'laux termite-,- autre-. in-.c<:tc-. cusociaux -, ks ahdllt·-. ont nolue,
pour sc nournr, \'Crs u ne -.tr.ncgic de recolte de pollen ct de JH.'ctar, cc qui m·n·-.-.itc un moyen
d'accès aux 11eurs. Pm11 allt·t butiner, les abc il k-. utJh-.cnt unS) sterne clc 'ol pui-.-.ant qui C'>l
assure par deux rohu'>lt''> JMtrc.., d'ailee, mues par dt· pui-...,anl'> muscles thor,tdqu<'"·

D' étonnantes capacités


nerveuses Les crochets des ailes
Pendant le vol, les ailes antérieu res sont rattachées aux ai les postérieures
Chez J'abeille, les deux paires par un système d'accrochage : une ving taine de crochets (hamuli) situés sur
d'ailes sont rattachées au ~cgm cnt la partie antérieure de l'aile postérieu re viennent s'encastrer da ns une sorte
postérieur du thorax par un sys- de go uttière placée sur la partie postérieure de l'aile anté rieu re.
tè me d'articulation qui permet le vol Au repos, les deux paires d'ailes se décrochent et se désolidarisent.
et le repli vers l'arrière au repos. Elles Ce système possède l'avantage de rédu ire les phénomènes de turbulences
fonc tionnent ensemble. attachees. et de trainée inhérentes au vol.
mais les ailes amérieures ~o nt plus
dè\·cloppées que les mles poc;te-
ricurcs. Elles possèdent des nervu- A I LES DE L'OVVRIÈR~
VU ES DE DESSUS a1ie anténeure
res innervées et vascularisées qui
re nforcent leur structure .

Les ailes sont mues par des muc;-


c lc~ puissants qui occupent une
grande parùedu thorax. Ce.'> musclee;
transversaux et longit udina ux sc
contractent tour à tou r et deforment
le thorax \ erticalement puic; hon -
zontalement de sorte a orienter les
a1le~ \'ers le haut ou vers le bas. 1 cs
battements d'ailes s'effectuent ilia
frequence de 400 bau cmcnts par
seconde et les muscles se contrac-
tent plusieurs fois pour un seul
influx nerveux.

Vol et buti nage : aile posténcurc


un coût p hysique élevé

Pendant le vol, la temperatu re du


thorax peut atteindre 46 ° ( rt sc
propager rapidement à la tête. Pour
réduire cette température, l'nbcillc
peut utiliser des gouttes de liquide
qu'elle régurgite. l'équivalent de la
sueur des mammifères.

33

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j, j u 1 () (, !) 1 1. l 1 1

Avant de sortir butiner, l'ouvrière plusieu rs mois avec une ac tivité LE PROCESSUS DE VOL
ingère environ 30 mg de miel pour réduite dans la colonie, alors qu'au
assurer ses b esoins énergétiques printemps une ouvtière butine pen-
pendant le vol. Des estimations dant cinq jours enviro n, 23 j ours
montrent que cette énergie lu i après l'émergence, ce qui limite sa
donnerait une au tonomie de 60 km. durée de vie à vingt-hu il j ours.

La longévité de l'ouvrière est en Aune facteur déLerminant: l'état


rapport d irect avec le temps total phéromonal de la colonie. JI. inOuencc
consacré au vol pour le butinage. l'âge d'affectation au butinage, donc
Ainsi , une abeille d'hiver vivra la durée de vie de l'abeille.

L'EFFORT MUSCULAIRE DU VOL

muscles muscles
longitudinaux / ' transversaux

/
/;

D'autres muscles intervenant dans les battements son t reliés


à un système de levier à la base des ailes.

• La vitesse moyenne du vol des -ouvrières se situe entre 25 et 30 km/1'1


et dépend du fardeau de nectar et de pollen qu'elles port ent - il peut
atteindr e 70 mg (40 mg de nectar et 30 mg de pollen).
• Une butineuse fait en moyenne 1 0 a 1 5 voyages par jour,
mals les butineuses spécialistes du nectar peuvent- en faire jusqu'à 1 50.
Les ouvrières peuvent totaliser 800 l<m de vol d_ans leur 'iÎe .
t • Selon la configuration du paysage apicale français, en moyenne,
les abeilles bucinent dans un rayon compris entre 1 100 et 1 500 m .
- Cependant, on a pu observer des populations Import antes de butineuses
à une distance de 3 500 m du rucher, ce qui explique la recommandation
de transhumer les colonies dans un rayon minimal de 3 km, sinon les
butineuses retr ouvent J'emplacement initi al de la ruche . Des expér iences
de reC•'Utement vers des st ations de nourrîssement ont aussi été
réalisées avec succès à plus de 10 km . ..
En vol, les ailes antérieures et postérieures
sont a ttach ées.

34 T R.\ 11 1 Rt \I l< ' Ill t ' \ l' t < t 11 1 n • C I~Ar . 1M t r ux C ONN/dT RE L ' ,\ij U LL r

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L'ORIENTATION
l'orientation de~ ah<:i lk-. la<;nne encore nomhn: dt· -.cienti fiques.
l'orientation de la but ttH'LI'>t' \l'l''> une '>oun:c dt• JH>UtTitun· pui~ le retour
a l'e ndroit C:\a<:l ck la ruche implique la coordination de plu~icur ... 1) pc.., dt• ..,ign.tu:\
compln:cs : 'isuel ... , m.tgm·tiqtH.''> ct olfactif'>.

Cc~t Karl von Frisch C(UI a d ecou-


vert les bases des m écanism es d e
Les repères de l'abeille
l'oriematio n des abeilles, pu bliées
-
en 1967 clans son ouvrage s ur la
danse ct l'oriental ion des abeilles. . . .._.._;:r- _-- - -

lors de l'ori entat ion ct de la Lumière polarisée par Position du soleil p ar Ch amp magnétique
navigation, l'abeille repond à di f- couverture nuageure ciel découvert
importante
fcrcnts s timuli de types vis uels,
magnétiqu es e t olfactifs . Les sti-
mul i visuels associent les perce p-
tions de la lumiere polarisée, d es
co uleurs, des fom1cs Cl du mou ve-
ment. Les stimuli olJact ifs re nfor-
cent les sig na ux vis urls ; ils
proviennent des ressources flora les
ou sont prod u its par la colonie.
Repères terrestres
Les signaux visuels (paysages con trastés)

l'orientat io n par ra pport a la


posuion du soleil constitue le méca- en traversant l'atm osphère : lors d es
msme pri maire util ise par l'abe ille. vols d 'orie nta t io n , l'abeille d éter- Loin de là • che
f<lle possède un vé ritable c ompa'> m ine la posi tion d u soleil grâce au L'apiculteur peu t fai re l'expéri ence
~olai re qui lui permet d'intégrer ct d.: composant u ltrav iole t d e la lumière de déplacer une ruche de quelques
compenser le mouvement elu so le il po la risée. m ètres et s'étonner de voir les
par rapport à la d irection clc !>on vol. bu tineuses re tourner exactem ent à
C'est en fait l'azimut, ou la d i reel ion Des expérie n ces rca lisées dans son emplacement initial.
du compas, qui lui sert d e repère et d e mauva ises cond itio ns me teoro- Si la ruche n'est pas trop éloignée,
elles pourront finalement retrouver
non l'élévation du soleil dan~ le e tel . logiq ues ou mê me !.OU!> la pluie ont
leurs congénères, sinon elles seront
prou vé q ue les abeilles som encore
perdues.
En cas d e ciel n uageux , les capables d e s'orienter e n l'absen ce
Ceci montre que les capacités
abctllcs 0 111 la possi bilite d'u u hser d e lumière pola risee. Ces con d i-
d'apprentissage et de navtgation des
les uhraviolels ém is par le !>olcil , ti o ns exp é ri mentale!> o nt a idé à
abeilles sont fondées en grande
qui peuvent tra verser des ciel<; mon trer l'emploi d e re p è res t e r-
partie sur la vision.
1·gèrcmcnt cou verts. En cas d e restres par les abe illes. Accessoires
grosses masses rw age u~es , el les par beau te mps, i ls d cv·iennent
peuvent toujours s'o rie n ter g râce it indispensables lors d e con d itions
la lumière du so leil, q ui se polarise m o ins favorables .

35

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B 1 l) 1 0 (, 1 1 [) l \ ,, 1 1 1

L'équilibre du corps Le champ magnétique Les signaux olfactifs


La position du corps de l'abe1lle dans terrestre
'espace est basée sur sa sensib1hté L' aptnudc tk ., abctllcs a detecter
à la pesanteur. Elle peut s'orienter Certains faiiS prouYent l'ut ilisauon de~ ndClll'> '>Hl un e grande di'>t.mce
par ra ppo rt à la gravita ti on en du t· hnmp m agne t ique tcrrc~ trc c~L vc r i 1i Cl' dl'pu i'> que l'on a cons-
contrôla nt la position des axes du
pat le'> abei lles, en particulier pour t.ttc le rôle d t· cc sti mulus da n'i la
corps les uns par rapport aux autres.
., oru: nter pe nd<~ nt le \'OI. Bien que dan.,c de rel ru tcmcnt ' cr~ unt
Les nformations sur a pesanteu r
sont d 'ordre tactile et constituent le-. t d lulc., sen'>on ellcs imphquee!> '>ou rce d e huun.tgc. Les odeurs dts
un système de référence util•sé par n',\1ent pa., enco re cil' decom·e n ~. ncur~ que l'Olt\ ri ert~ a ouunec,
l'abeille, en particu lier lors de la o n .,,ut qu e l'abeille p ossede des 'icraicnt picgt·c<, da ns sn cuticulr
danse frétillante. p articule!> magné tique!> o rie ntees c t dctccLéc'> l or!> d e la da1m
Ces informations proviennent de tran'>\Crsa lemcnt au début de l'ab- Ccrtatn!. '>t'll'nll hquc<; o nt penx
d1fTérents mécanorécepteurs, dont domen ct dans des cellu les au tour que le5 !>igna u ' o lfacuf-. '>c ul., ' lA
certains sont organ sés en champs d e chaque !>cgmcnt abdom ina l. fisaicnt a <'' pl 1qucr l'o ncntalll)
sensoriels. Parmi ceux-ci, on Cc!> p.11 ucule!> po urr:u cnt renseigner d e., abeille., . l ' Il l.tit , c·c~t l'u tili<.J-
d1stingue les champs senso rie ls l':tht•t llc s ur sc~ c ha ngeme nts de Iton de~ od c ut~ rl o ralc ~ pa r les
d e l' articulatio n du cou et de po~ n i o n par rapport au c hamp abeilles qui 1cnkm:e l"app1l'ntb-..tg<
l'a rticulation du pétio le. magncttquc tcrrc<;trc. de la source de bu Image

36 Il c 1 Ill 1 '\ 11(1 1 1 1 · (HAP. 1 Mll li X CO NNA ITRf L ' Ail t l ll [

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LE LANGAGE DES ABEILLES
Che:: k., in-.cctes '>Ociau'\, la conununication, 11 cs cléHloppt'l' entre les difkn·nt...
indl\ tdu.,, permet d'harmoni-,cr ]c., compotlcmt'nl'> t llc c'>! rd in', chez Je., ahrilk.,,
a des comportements comme l'identification , k., '>OÎll'> ou la dathc de'> butmt'll'>l''>,
qui rcn'>dgnc les congt·m·re'> -,ur le lieu nact de recolte.

Les ,\bttllcs communiquent ent re


cll~ en morùonnam plusieu~ t\ pc-.
de signaux : tactile<;, chimique-; et
'.'ibratoircs.

Les signaux tactiles

Perçu~ par le-. antennes, tl'> per·


mcllcnl a l'.tbttlle de recon naitrc la
posiuon des congcnères, mai<; ,ont
aussi impliqucs dans des compmll'·
ments complexe'> comme l'echange
de nourriture, l,l tro phallaxic.

Les phéromones, des


stimuli très puissants

Chaque in dividu d e la colo n il'


peut é111cll re clcs subs ta nces chi-
miques qui, perçues par les con,_;l'·
ncrcs. dcd cncllcru nt chez ru x un
comportement s pecifique Cl''>
medtateur' chuniques -.ont dn.
phcromom·-., dncs i ncitauicr~ lor-.
qu'elle!> ~USCile n L un COill ))l) l [ l'
men\. D'au t re~ phero mone.;;, dit e<.
mod i fica t r i ce~. ~o nt capable::. de
mocltfier la phrswlogie de lï nd 1
ndu <.Jlli b petcoit. Cc-.t le l'a'>
des pheromones royale<;, t rt''>
impon,ulle!> tbn~ la rcgulau o n
sociale de l,t colonie.

Le couvain emet aussi ck!> phr -


romoncs, qui penncLLCnt aux Oll\' 1it·-
res d'apprcder son âge. sa t<l'>te, '>l'<;
besoms Il produit une pheromone

Ouvrières nourrissant des larves d'ouvrières.

17

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,. 1 l) l ll l• 1 1 l) L L \ Il 1 1 l

la danse en hu it

- 0
miellat de chêne

miellat de sapin necta r d'épi lobe

CD

CD
mochlicatricc qui ralentit le dé\'c- Les danses des abeilles
UN PRIX NOBEL GRÂCE loppemcnt componcmcntal des
AUX ABEillES nourrices : ccllc.:::.-cJ iro nt butiner La da n~c en rond ct la dan'><: lrl'·
plus l<trd ct passero nt plu::. de Lemps 1i liante, tou te~
deux realisees sur les
Les travaux du professeur Karl von
aux ~o i ns des irnlllaJ urcs. rayons, pcnncttcnt de renseigner les
Frisch et de ses collaborateurs ont
permis de décrypter l a s Jgntfication congeneres sur la position d'une
de la danse chez les abeîlles. Les ouvrières émcucnt dif- ~o u rce de nownturc ou des ~ne~ d(
Ce chercheur gémal a commencé férentes phéromones incitatrices. Les nich ficanon pendant l'essaimage.
l'expér imentauon sur les abeilles phcmmoncs de la glande mandibu-
dans les années 1920 et 11 a publié laire e l de la glande •t ven in produi- • La danse en rond est exécutée par
nombre de r echerches originales
sur la danse et l'orientation des tes par le~ gardienne::. provoquen t le::. butintu!:>C'- t(Lll om trouvé une
abeilles qu1lu' ont valu le pnx Nobel le recru tement de soldats pour la '>Ource de nourruu re à une dbt,mce
de physiologie et de médectne en dcfcn::.t de b colo n1t. Les phero- inferieure a 80 m de la ruchc.l::llt:!>-.:
1973, avec l<'onrad Lorenz mones de la glande de Nasa nov sont deplacent en pc:ti ls cercles ~ur les
et Nikolaas Tir1ber gen. deux
autr es spéctalistes du em ise~ à l'entrée de la colonie ou c:cllules des rayons, en changeant
com portem ent animal. lors de l'essaimage pour au irer e l de direction lou~ les deux ou tro6
orienter les abeilles. cercles. Elles ~ont suivies par les

38 I R\11[ R l'l <\Il l 1 .\I' I Cll l lR! · C HAr. 1 M ILUX CONNA I TR I· l 'ABE IL LE

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ouvriè res recrutées, q ui les LO uchen t La b arre d u hu i L donne la d irec-
de leurs antennes. Ce compon ement tion d e la s ource p ar r<tpp() rt a u Une phéromone
de palpation pem1et à ces de rni ères s o le il Si elle est o rientée vers le de la reine
d'intégrer l'odeu r de la plan te do n t haut, la sou rce es t clans la d irect ion La phéromone ma nd ibul aire de
la bu tineuse s'est imprégnée. La bu ti- elu soleil ; ve rs le bas, elle donne la la reine es t constituée de cinq
neuse peut aussi transmett re le nec- direction opposée a u soleil. La ng le composés prod uits par sa glande
ta r récolté aux abei lles sui ve uses q ue fa it la barre elu hui t par rapport mandibulai re:
par trophallaxie pou r les renseigne r à la verticale corres pond à la position -l'acide g-ceto-(E)-2-décènoïque
acide ou gODA ;
su r le type de nectar. du b ut in par rapport à la d roite q ue
-les deux énanti omères de l'acide
for men t la ruche c t le sole il.
g- hydroxy-2-décè noïque ou gHDA ;
La vigueur de cette danse est en - deux co mposés aromatiq ues,
rapport avec la concen tra tio n en suc- Lorsqu'elles pa rcoure nt la pa rt ie l'hydroxybenzoate de méthyle et
res du nectar découvert. Les info r- rectiligne du hu it, les bu t ineuses l' hyd roxyméthoxyphényléthanol.
mations ains i d ispensées concernen t effec tu e n t auss i des fré:Lil lcm en t.s Cette phéromone, qu i induit le très
la distance. l'odeur no ra le, la concen- dont la fr équ en ce ren seigne les beau comportement de cou r des
tratio n du necta r ou la qua ntité de a beilles recru tées s ur la distanc e ouvrières, est égaleme nt impliquée
pollen, rn ais pas la p osition pa r d e la ruc he a u butin . La fréqu ence dans l'attraction des ouvrières
rapport au soleil, qui est l'apanage de es t néga tivemen t co rré lé e à la lors de l'essaimage et dans la
la danse fréti llan te. dis tance : ne uf ou elix frét illements stabilisation de la gra ppe d'abeilles.
e n qu inze seco ndes correspo nd ent Elle stimule la production de la
• la da nse frétillan te, ou da nse à une distance d e l OO m, d eux phéromone de Nas anov, ains i
en huit renseigne les abeilles de la fré tillemen ts, à une d is ta n ce d e que le butinage chez les ouvrières.
et inhibe en pa rtie la construction
ruche su r la d istance. la di rec tio n e t 5 000 m environ.
des cell ules royales pou r régu ler
la qualité des ressou rces d ispo n i-
l' essaimage.
bles. Lorsqu'elles o n t trouvé u n • La «da n se tremb lée >• et un
butin à une d istance supérieu re à s ig nal vibra toi re perm ette n t égale- Mais c'est aussi un e phé romone
modificatrice : elle empêche en
80 m, les bu tine uses effectuent men t aux bu t ineuses d e mod u ler
partie le développemen t des ovaires
une danse en form e de h u it s ur le rec r ute men t d 'au tres o u vr iè res
des ouvri ères et mod ule le taux de
les cell ules du rayon qu i est en posi- en fo nction d es r essources d e l' ho rmone juvén ile, qu i, e ntre autres,
tion vert icale. l'en viro nne me nt . gè re l'évolut ion comportementale
des ouvrières adultes.
En résu mé, la phéromone roya le
est un im portant régulateu r de
la plasticité comportementale
au sei n de la colonie.

Rein e léchée par


sa <<Cour)) d 'ouvrières.

39

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H \ < \ n 1 1 1 l ...

LES ABEILLES DANS LE MONDE


l ' etude de la dnn~lle cl de l"évolutwn de .... c~pccc .... du genre Api::. a progH'..,'il'
('11 meme temps que k-. outils d'anal)"l' ..,ctctll i fiqm·.., , On admet mainten.tnt
qu'i l ex iste neuf c . . peccs d'abeilles du genre ,\pis.

• Api\ florca Fabriciw. et \ph Des espèces


ancl,cni{mmh Smith sont de:. e~pe­ d 'intérêt inégal
ces de pel itt' taille qui con-.1 rui'>en t
un 1<1)'011 tlltiq uc n o nt ln p;tl lH.: u- Des 11<.: uf l':-.pcccs, Apis mc/li{e111 C!l
laril l' de dan!>cr <>ur la part ie '-Upé- clai n:mcnl la plu'> i ntéressantc pour
rieure horizontale du nl\'on , 1\pb l'apicul ture ; c'est pourquoi elle J
flon:a. l' Il\ Iron trois roi<; plu-. petite été dL'><;emincc a traver; le monde Lt'
qu'Apl\ llld/ifcra , ec;L n.:p:III IC autres c~pen·.., -;ont aussi utih.,cc·
dano; I'A-..it• du Sud-[<;t ct Jll..,qu'a pour la recolte du miel.
500 m d'altitude.
• A ei~ C/T m lo c<>t cleYéc da ns dr·
• A pb dorsaw r abriciu:. Cl Apb rud1cs de plu-.. pcLilc Laille qu'en
labo1io\CI ~mi th so111 deux l'"Pl'cc<> Europe rtlc e-.sai mc ct déserte ~l'l'
gc.mtc'> qui b~tti!>..'>Cn t un ~cu l grand nid trc~ faci lt·ml'lll.
ra,·on et qui da nc;ent <>ur "" paroi
\Tl tkale lJ nc etude récente ..l l lhlll • Le mid d' \p b cloncllcr fau
Les abeilles tre que cc<. :~he i lles sonl capnhlc-. l'ohje l dr ull' il lcucs le long dt,
du genre Apis d e qu 11LC.:r k ur niel pou r migrer falaise:-. a bru plc., q u1 abritent parfo11
sur de longue<; cl i <> l ancc~. pui-. de le ur~ nids.
t'a1111 i le-.. ne uf cspccc~ d'abri I le~ rc' 'C iti r au ~i tc initial. Api' bingiiWHJ
d u genre t\ pis. huit <;ont 1épartics Cocl,ncll et \ pio; hrc-.:1ligula Maa • rn re \ nndtc. l'cxploit.llltln
dan-.. lt· Sud-Est asial ique . la neu- -.ont probablement cleu.-. -..ou-.-c-.p.: d'Apb f/ml'tll'"' anecdmiquc du fai•
' icmc. \pi\ mcllijcra. prl''>t'nlc a Cl''> d' \J' h c/01 sn ta do nt l'all e de de la peille tai lie de ces colome\.
1 ongint• en Europe cl en Afrique, rcpallllion -.c ... itue en A:,ic d u '>ud
a etc d io;per-..cc par l'ho m mL' da ns le l~<>l j u~qu·,, 2 000 m d·a lnt uclc.
mo nde c111icr depuis le sicele dernier.
L' A..,ic contient la plm grande d h'Cr- • I.e<. espèce:, de taille 1110\Cil nc l'abeille tueuse
'> ilc d ·e~pèees d'a be i l l e~. c'e:.t pour- sont rcp 1 c;,e 1 lll'C~ par Api) ccm11a
En 1956. le Brésd tmporta à des fins
quoi on la eono;idère comme le Fabnd u<; ct Api~ lw~chrwnilw\'i d'études des retnes d'Apis m. scuu/lotc
hnn·.tu du genre t\pi\ Buttci-Rl'l'JWn. ,unsi qu 1\.ph lllgro- originaires d'Afrique. Cette abeille
wtrl(t ~m i th Cl 1\pi~ 1111l11cmi~ ringel. agressive envahit le continent
I.e-.. et udcs mo il'utla ire., du Koe ni)!.r r c t l<ocniger. qui <.ont américatn jusqu'au sud des Éta ts·Ums.
gcnO il iC dr J'abeil le 11Hllll1Tnl que mai ntena nt con~ i d é rées cotnn 1c causant des morts humaines.
~·c~ cbpèces peuve nt <:tre da-.sécs rn deux c'>pcces cli iTéren tc<; d'A pi~ Les apiculteurs ont dû intégrer
qLtatrl' groupes <;elon leur.., ddkren- ccrww. ( e., abeilles eon~ tru i!>e nt ce facteur dans leur exploi tation.
ee'> gl'ntuques. Les abeil le.., d. \..,ie, leur nid d<tn'> des ca-..ités sur plu'>teu~">
<;elon leur laille, forment troio; grou- rayo nc; 1'Inde est le berceau d',\pi\
pc.... rt•présc més par Api\ fl<nca. ccrana. qu1 l''>l réparti e rn tn· le
A[lh dCll \ alli Cl Apl~ (Cl WICI. j apo n Cl l'Afg hanistan .

40 R Il Il Rt ' 1 t L \ Ill 1. \t't t t 1 1t ~ • C ~1 A P . 1 M 1t UX C 0 N NA 1TR[ L. A 8 [ 1L l (

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La répartition des espèces d'abeilles

;;:~~~:!~ ~=:~~~:=::~ ~=~=~1:=i~~--~c~C~ -~~}(~~-~!~le~ =i~;~=~ =~


.- ,- -=
!=!= -=-==
- Aprs m~11tfera
Aprs cerana
Aprs liJboriosa
"~;---iF-- ____
el~~"!------- Aprs dorsa ta
f1!J':r"~l;::.,__---- AptS andrentformis
'=,...,.,_ _ Aprs nigrocinta
:::.;~'--- Apts nuluens1s
~"""="-"';;._
Apts koschewnikovt

·H

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R \ < 1 <, l) \ 1 1 1

INTRODUCTION À APIS MELLIFERA


Api\ lllllliJna t•st l'cspece d ahl'ilk l,t plu" largeml'nt tqundut• dath lt· tnotuk
~on n olutHHI lui a permb dl· wloni.,l't 1'1 HIOIH' t'l l' \lriqut:.
~ut tous k.., conti m·n h , t•l k l'"' a hondammt' lll e:-. ploi tee par l'hom mt:

r-n t·ompkmcn t de ces caracte- • 1 c rameau C l''>l rcprt"'ent~ 112'


Les abeilles dans le nst ique~. 1.1 htologic molccul,ure c,t les ran·., dt· la p.u11e nord-est Q(
Nouveau 11'1onde emplo}'Ce da no, l'l·t ud~: de la vanabi- la ML·tltt ctranct• JUsqu'en ltahc
Les abeil les dites domestiques, lite el u genome. Applique<> a la clyna· ( /\ 111. mwto/iaca, cccropia, ccruca·

ou du genre Apis, n'existaient pas mique des popu lation'> d'a beille::., ~rw. IIW(Ctlmriw , wmiw et lig1111iw).
à l'o rigine sur les cont1nents les marque u1 ., molecu lai n:~ ont
américain et aus tral1en. Les Indiens pernu~ de comprendre l'c,olution • 1c rantt•au A,, C\ o luc 'cr.. k sud
d'Aménque prod u1sa1ent un miel iss u de'> dtflcrenl't groupe'> d'abcillt·'> cl <.le Cl CIW,thl l'i\l nq uc.
des abeilles mélipones, des abeilles pr~:ct::.cr la notion de ra(l: - La p<H llt' nord du rameau A
sans dard, dont la production et ,1 donm· \ 111 IIICIJOt, A. m. salwn<'l
l'élevage sont sans compara1son
Enfin. Il''> t'HZ) llll''>, legeremem ~" l' l \ 111 . tlllt'llliiSSa au \llaghrc
avec Ap1s mel/fera.
,·anahlc<> '>l'lun 1\·o,pece. la race ou la (l'Ill' dt' lntere race. qlll tcjuint
Les colons ont a1ors Introduit des populatHm , peu' cn t être utilise'> .,·hyhride avec le~ abeilles du rnmeau
abeilles européennes de d1 fféren tes clan'> tT'> di-.ct irnmat1ons. \1 au ~ud dr l'T o,pagnc, est gcneu·
origines puis les ont sélecti on nées
qucmcn r ltt' '> dtffc rcme de celle
efficace me nt sur des critères de
production et de douceur.
Histoire d'Apis melllfera du ra ml' :Ill M, cc qui confirme le
rail qu \ Ill. mdlifeta en f rance
Le groupe ICjH'l''>e ntc par Apb pm' tt•nt btcn d une •mgration a p. r
Les outils de mcllifcre~ .tura ttC\ oluc, .1 partir d'une 111 du nord ct non pas d'une migr
la phylogénie abn lle du \ lo) l'Il One nt ~uc d'Apt~ tion dA 111 mltfllm'>CI dcputs lc~u-.
<ncma, pour fonner trOt'> rameau,. - 1 a part tL' -.ud du rameau A
La ph} loge mc ct specialement Leo; population<> de ces trot::. a prov.rr!>'>l' JU'>lJU au bout du com~
l'histoire dco, ran."> d'·'\pt\ mcllrfna. rameaux aurmcnt progtc'>se separe- nent afttt':llll en donnant A m aclan·
a debute au mthcu du '\À '>ll.~cle , ment pou t ùontH' r le"> vingt-trob ~Cil til , molli 1wla, li11orea. ~c utrllma
a\'cc de::. etude::. de morplw mctnc races (ou o,ou-. e~pl'l'l''>) d'A. mcllifrra Ct <'CI/'(' 11\Î\,
ct de comportt·m t• nt a<,o,ocicc<; a la actuellemen t <k rrites. La presence
biOgéographie, po ur ,tboutir <1 la cl'oh'>tatil's geographiques (me r
caractcn::.,llion d'une vmgtatne de N1Jite, mer ca., p t ~:H IH' , chaute
race... dt rrcrcntc., al pi ne. CauC<l'>l' ) w n'> l ituc 1expli-
cation la plu., plllbahlt: de' d iret:-
Parmi les critcre'> morp holo- !ions d e n'lit' mtg1 .11mn
gtqucs, on trom-c cnt~ ,tutl'l.''>. la t,uUc
du co rp~. la colmatwn la pilo~i te • I r t,tmt·nu \ 1. d'ou prm iennent
• A. m. major est considérée comme.,.
mesuree sur le IOlllt'ntum (bande A mrlllfnamcllrfna ct A mdlifcra icotype (population adaptée ginttiquemtm
pileuse de'> '>t'gmcnl'. abdomi nau,). rl>c• iw rc-.ultc de la prov.n· ...-.wn des 6 des cond1tions écologiques partkul1rm
la longueur de la langue ct l'rn uex ct pouvant constituer une sous-espt«)
populatio~ au 1101tl de n·~ ob!.tacles,
cubital, qui Dt un rapplm dr t't'n,uneo; p uis Jll'iqu a l.t pen ithulc Iberique. De nom breuses formes locales se SON
développées avec une adaptation ej}Kocc
proportions da n ~ lt: ~ ce llu le~ des 11 aura i! l'll'lllll' migre ju::.qu'a la par exemple l'écotype des Londn
nervures alaire'>. mer Mc cl i ll'lr:IIH'l'. (Apis mellifera mcll1fera~

42 JR\ IH' C\ Il 1 \Pl Ill · CH Ar. 1 MI!UX CON~>AITRI t' ABllllt

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Grandes lignes de l'histoire
évolutive d'Apis mellifera

43

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R \ t .., n ' \ B 1 1 1

LES RACES EUROPÉENNES o' APIS MELLIFERA


(,race a leur~ capautrs cl adaptatiOn, k., race~ d' \ph ml llifCJa ont acqui'> dt''> caractènstiquc'
('Wlogiqucs ct comportcmentalcc; appmpriee'> a Jeure, conditrons climatrquc'> ct
t•rwironncmentak'>. C «.'!-.races évolm·nt .,ans cesse, sou., l'in nucnce des mutations de leur
environnement. mais aU'>'> i de leurs contacts avec d'autres races exportec'> a travers le monde

Apis melliferit
Caractéristiques Ava ntages 1nco nvénient s
Ap is mellifera mel lifera correspond 1 • Encore appel ée ! • Ada pt ée à son bi otope • Peut être agressive
au rameau qui s'est développé à 1 abeille noi re
partir d u Moyen-Orient vers le • Taille : 1· Peu essa imeuse • Langue co urte empêchant le
but inage des fleurs profonde;
nord de l'Eu rope, colonisant la moyenne à grande • Résistante à l'hiver
Russie vers l'est et l'Europe du • Tenue au cadre moyenne
• Développement rapide
Nord vers l'ouest, pour ensuite • Langue cour te
de la colon ie malgré • Production de m1el moyenll'
se diriger vers la France et la (5,7 à 6,4 mm}
un pri ntemps assez lent
péninsule Ibérique. • Abei lle velue, • Mauvaise capacité pour
La grandeur de l'aire de de co lorat1on fon cée • Longév it é l'élevage de reines et la
répartition explique les variations l gelée royale
morphologiques et physiologiques • Dérive assez importante
de cette ra ce.
• Peut être sensible aux
maladies du couvain

Apiç mellifer,'t.
,..,;, )'>liman .. Caractéristiques Avantages Inconvénients
Apis mellifera carn ica est issue • Encore appelée abeille
--t"'
• Abe• lie douce
----- • Essaimeuse
du rameau qui s'es t carniol·enne
• Langu e longue • Peu d'ardeur à
développé à partir du • Grande taille construire les rayons
Moyen-Orient vers l'ouest, • Résistante à l'hiver
remont ant ensuite le long • Coloration f oncée • Sens1ble à la nosémose
• Se développe et a l 'acar iose
de la Méditerranée pour se fixer . .
entre la moitié sud de l'A utriche 1 • Tome ntum gns f once rap idement au pri nt emps

et le nord de la Grèce et • Abeill e velu e • Consomme peu


migrer vers la Yougoslavie,
la Hongrie et la Roumanie. • Index cu b1ta l é levé • Peu sensible aux
b ien specifique ma.adies du couvai n

• Langue longue qu· lui • Propoltse peu


permet la récolte du
nectar de trèf le rouge

1 • Bonn e tenue au cadre LA SENSIBILITÉ AUX MALADIES


On ne sait pas encore si, lorsqu'une race
s'avère sensible à un 1/lrt.IS ou à un bac11le,
cola sign1f1e qu'elle a tendance à le contractlll'
ou bien qu'elle ne salt pas reSister à
1'1nfestabon On ne connaît pas les ra<sons
qu1l'empêchent de lulter efficacement

+f 1R 1 11 1 Rl ' 11< 1 lll l' 1 1Il Ill 1l 1< 1 · (HA r . 1 M 1f li X C0 r-. NA fT RE L • AU 1tl LI

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Apis melllfer&
L'abeille corse lù.... ~IC. cru~ Ht: Api s m elfifera ca ucasica est issue du rameau
qui s'est développé à partir du Moyen-Orient vers l'ouest et qui est remonté
Une étude btométrique réalisée su r pour se fixer dans les montagnes du Caucase jusqu'aux côtes de la mer Noire.
l'abeille corse a pu montrer qu'elle C'est une abeille assez semblable à la carniolienne.
se distingue nettement de l'abeille
ttahenne et de l'abeille noire. Caractéristiques A~ntages Inconvénients
Plus petite, cette abeille, q ui trava ille • Encore appelée ab ei lle • Abeille dou ce • Propolise beaucoup
toute l'année (climat, donc ressources, cau castenne
1 • Lan gue longu e • Sen sib le à la n osé·
oblige lj, possède une langue plu s
• Grand e taille m ose et à l'acariose
longue, un index cubital élevé et une • Résistante à l'hiver
pilosité plus courte q ue les deux • Coloration gris f oncé • Déve lo pp ement
• Faib le tend an ce à lent au printemps et
autres races.
• Tom entum large et l'essaimage momdre par rapport
Dans les années 198o, elle était gris formé de poils à d 'autres races
distribuée majoritairement d ans cou rts • Bon ne ten ue au cad re
1
l'ensemble de l'île. En 1g82, un arrêté • Bonne base pour
• Les poils du thorax des
mterdiEl'introduction d 'abeilles d u m âles sont noirs la réalisa tion d'hybrid es
continent, principalemen t pour des
raisons santtaires vts·à·vis du varroa. • Index cubital bien
Cet arrêté, toujours en vigueur, spéci f ique et pl us fa ib le
que la ca rnio lienne
contribue à la protection génétique
du cheptel.
Le conservatoire-
• Langue t rès long u e
(7,04 mm en moyenn e)
d~ouessant

Apis mellifera
Isti SplntJ '1
Ap is m ellifera li gustica est issue du ram eau qui s'est
développé à partir du Moyen-Orient vers l'ouest. Elle est répartie dans l'ensemble
de l'Italie. Les qualités de cette abeille en ont fait la plus exportée au monde,
notamment sur les continents américain et australien.

Caractéristiques Avantages Inconvénients


• Encore appelée abeille • Abeille très douce • Sensible au p. liage
1 italienne
1 • Pro po l ise peu • Hiverne sur de fortes
• Taille moyenne populations, d'où
• Dévelop pement très u ne consom mation
• Coloratton cuivrée ra pide d e la co lonie hiverna le important e
à jaune, bandes 1 au prt ntemps
abdomtnales jaunes • Développe
• Fa ib le t end ance 1 beaucoup de couvain
• Index cubital élevé 1 à l'essa ima ge
• Langue assez longue • Très bonne ca pacité
(6,3 à 6,6 mm) d' élevag e

• Fortes colonies • Bonne t e nue au cadre

1 • Sens de l'orientati on • Bo nn e ba se pour la


moins prononcé que les réalisation d'hybrides
autres races

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, "caractéristiques
----
Elle se rencontre en Arménie, où elle peut résister à
--,--
, • Abeille agressive, avec une
des hivers de cinq mois, à des altitudes de 1 500 à 2 ooo m. i mauvaise t enue au cadre
Morphologiquement très proche de l'anatolienne, 1 • Grande productr ice de couvain
l'abeille arménienne pourrait être considérée comme
la sous-population la plus à l'est de cette abeille. • Essa ime peu
Elle est en revanche très différente d'Apis m . meda. '
' • Sensible à la nosemose

L'apiculture au Moyen-Orient
!:apicul tu re t ra dit ion nelle au Proche et au
M oyen-Ori en t est encore largement représentée,
surtout dans les zones désertiques et
subdésertiques, où l' abeil le locale, en particul ier
Apis m. syriaca, est adaptée à la pauvreté des
re ssources necta rifères et poli in ifères de
la sa ison sèche.
Les co lon ies sont généralemen t placées dans d es
ruches fabr iquées à b ase de ma tériaux récupérés
su r place, et souvent po sées à m ême le soL
l a récolte annuelle de mi el excède rarement
10 kg par colon ie.

Avec le développement d' une agricu lture p lus


intensive d ans les périmè tres irri gués ou dans les
zones côtières, pl us arrosées, l'ap iculture
mod ern e apparaît avec ses ruches à cad res,
ses abeilles sélectionnées, ses transhumanees.
Tou tefoi s, les potenti alit és d'une apicu lture
intensive p euvent être co nt rebalan cées p ar le
Rucher en Turquie, où /'apiculture ù cadres s'est développée.
su rpâtu rage dans les zones favorables. Il s'agit
d'une apicu lt ure en m ut at ion, qui doit t rouve r
ATOUTS OE CES - RÂC~S -~"~~ so n propre m odèle de développem en t.
ORIENTALJ:S __ ;#h=~f~
Ces races sont avant tout- très adaptées .D.pl, mrl!iff"ra
aux conditions climatiques dans lesquelles
elles évoluent:- À ca11se de leur agressivité
:==e_·~ '-·. . -- ê!.;.u Caractéristiques
{en particulier, Apis m, syriaca), elles Cette abeille, dont l'aire de distribution • Peut êt re agressive
n'ont pas.été beaucoup utilisées dans les
se situe au nord de l'Irak, entre la partie
croisements inter'lëlciaux, contrairement • Assez essai meuse
à ligustfca nu caucastca est de la Turquie et la partie ouest de
l'Iran, ressemble étonnamment à • Résiste à de lon gs h ivers
En revanche.Jes qualités économiques
que présente A m. anato/iaca peuvent l'abeille italienne, alors que ce sont deux rigoureu x
la faire recfiercher pOUl' des croisements. groupes géographiquement différents.
• Élève peu de ce llules roya les
Certains caractéres, comme la quantité - On considère que cette race a
de cellules royales élevéesJ sont d'un beaucoup de qualités. • Propolise sans excès
grand intérêt chez des populations En 1985, six sous-populations locales
d'abeilles spécîalisées dans la production pouvaient être discriminées.
de gefée royale.

47

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1 .. \ !· 1 1 1 .,

LES RACES AFRICAINES o'APIS MELLIFERA


Les abeille., al ricaine'> '>l'raient originairc., du rameau provenant du \1oV< n Orient qui s'est
etendu a part li dunorcl-C'>l de 1',\friqur. 1'n.ten'>ion de l'cspecc .,c '>l'l'ali faitt· t•n contournam
le Sahara au 1101 d l't a l'est. On Ic., trouw dan.., dt·., cm ironncmcnh ln:.., dtfkrcnt..,
cc qui c:-;.pliqul.' une gt.tnde \ ariahilitc morpholngtqut· ct comportcmcnt.tlc '>l'lon les races.

Une invasion ravageuse Ap/ç mel/lfera


En Afrique du Sud, le s population s
scut " ·--' Caractéristiques
de scutellata sont envahies par des
ouvrières d'Apis m . capensis, l'abeille
Elle est répartie à l'est de l'Afrique, entre
l'Éthiopie et la province du Cap, et on la
1· Très agressive
.
du Cap, qui arrivent à s'introduire ·
trouve;usqu ,a· 2 400 m d'a1tttude.
· • 'dEssa1me
è f et. déserte
t son
. b . d . n1 1r s ac11emen
dans les co lonies et à sc substi tuer C'est une pettte a et 11e e cou1eu r;aune
à la reine scutellata. Ce phénomèn e, qui ressemble beaucoup à l itorea mais • Nidif ie dans des sites
qui abouti t à la mort de la colonie possède une langue beaucoup plus longue. très variés
en quelques années. semble
s'étendre vers le nord.

Apis meil/fera
CiipProc:l f d10 1 ,;.~ -
Caractérfstiques
L'abeille du Cap, de couleur noire, est une f Capacité extraord inaire. unique ch ez
abeille douce légèrement plus grande que Apis me/lifera, des ouvr ières orphelines à pondre
scutellata, à laquelle elle ressemble sur le des œufs diploïdes d'où naîtront d e~ fe ~e l l es .
plan morphologique. Elle est répartie Les larves de ces ouv~1 èr~s peu_vent etre elevees
dans l'extrême sud de l'Afrique en re1 nes qu1, une fo1s fecondees, assureront
. • . . ' normalement la descendance de la colome.
m als a eté mtrodutte ponctuellement Un gène récessif est à l'origine de ce phénomène.
dans l'aire de répartition de scutellata
par les transhumances.
Récolte d 'une ruche
dans les monts Oku, au Cameroun.

AtJis me111fern
d 1 m•-i 1 atr.,.:!l

C'est l'abeille qui possède • Très agressive : lorsqu'on enfume


la plus grande aire de la colon1e directement dans la
répartition en Afrique. ruche, un grand nombre d'abeil es
On la trouve en abondance dans sortent pour piquer
l'Ouest africain. • Déserte faci lement le nid pour
Cette petite abeille jaune est former des essaims migrateurs
morphologiquement proche de
litorea et de scutellata. • Moindres ca pacités de
thermorégulat ion du nid
1 que les abeille s européennes

48 1 \Il f Rt ~Il \ ) \Pl l Il " ' C HAP. 1 M l lU X CONN A 'R [ L. ABl iL LE

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Ani5 meiiife:a
J. ~.mr..:k.:; Cut.:,i-,: ii Caractéristiques
------<
Autrefois nommée 1 • Pe:u agressive
Apis m . fasciata, cette abeille l! A b . f' . .
. . • e111e, me, t res Jaune, avec
' egypttennedu nord-est de 1 des bandes de poils abdomin ales
I'Afnqu e habtte le long de la i qu i peuvent aller j usqu'au blanc
vallée du Nil, de l'Égypte , et qui lu i don nent un
jusqu'au Soudan. i aspect particu lier
Elle est très bien adaptée au ;
Ruche suspendue, au Kenya. . t chau d egyp
c1rma · t ren,
· et le s !, • Peu
. essaimeuse. elle est ca pa b le
. ,. . i d'elever un gran d nombre d e
tentatrves d mtroductron sous : cel lu les roya les ('usqu 'a p lus de
.
desc/tmats p1us mod'. eres ou !i t rois cents) J
froids ont été un échec. :
• Ryt hme de d anse t rès lent

• N'util ise pas de propolis

Apis meliiferr. A.;Jls mei!ifera.


intemûss.1 Buttel-Recpen r.uf•:.--a
-----r---~

Encore appelée tellienne, • Très agressive, nerveuse, Cette abeille jaune identifiée
cette grande abeille très noire t ient mal au cadre au Soudan, dans une région
se rencon tre au Maroc, située au sud de Khartoum,
• Essaime énormément,
en Algérie, et de même jusqu' à l'automne ressemble beaucoup à Apis ceran a.
la Tunisie jusqu'à la Libye. Elle serait la plus petite
• Produit beaucoup de couvai n et peut
abeille d'Afrique (longueur
const ru ire j usqu'à cent cel lules de reines
de la langue : 5.38 mm).
• Uti lise beau coup de propo l is On sait peu de choses sur elle,
hormis qu'elle
; • Bien adapté e pour survivre aux
est exploitée de façon
· condit ions climatiques souvent
traditionnelle.
: extrêmes d e l'Af riqu e du Nord

Apls t;teil~ferif . .
sah,;mensls 3r.wenSiJCrg~" Caractéristiques
L'existence de cette petite abeille • De couleur jau ne • Qualités économ iques qu i
a souvent été mise en doute. l'ont fa it rechercher pa r
Elle a été découverte au nord-ouest du ; • Doci le et peu essai meuse les apicul t eurs européens
Sahara, dans les oasis marocaines. • Élève u n nombre rest reint de d ans les années 1950
On l'a aussi trouvée vers l'est · ce llules royales. et les rei nes • Difficultés à su rvivre sous des
jusqu'à Figuig, près de /a frontière vi erges son t éliminées durant le cl imats t empérés, mais semble
algérienne, et à Ain-Sefra, p rocessus d'essa image exce llente pour l'hybridati on
en Algérie, ce qui correspond • Propolise peu
à une distance maximale
de Goo km. • Remarquable adaptat ion
à des températu res entre
- 1 o ·c et + so •c

49

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[) \ Il 1 1 1 .,

ii.pi:s mcl!Jferd
mont/ 1
r
Caractéristiques
C'est l'abeille des montagnes humides • Abeille foncee de ta ille • Pendant une période de
de l'Afrique de l'Est. On la trouve à des 1 moye nne, mais assez grande disette, elle est capab le de
altitudes de 2 ooo à 3 000 m dans 1 pour une ab eille africaine réduire rapidement la quantité
de couvain af1n de conserver
les montagnes de Tanzanie, du Burundi, de • A des poils plus longs que les
ses réserves
l'Éthiopie et du Kenya. autres races
Elle évolue sous des tem pératures 1
annuelles de la forét humide • Dou ce
(n •c environ). Il semble qu'elle • Vole à des températures plus
s'hybride avec scutellata dans basses que scute/lata
les faibles altitudes. ,

Apis meliifertt
unko/orlct Caractéristiques
Il existait deux écotypes de cette abeille • D'une co uleur uniformémen t
de Madagascar da ns les années 1')70. noire
L'un se développe près de la côte • Bien caractérisée sur le plan
et se comporte, comme les abeilles morphométrique comme membre
L'apicult ure e n Afrique tropicales, avec une tendance des races d'Afrique tropicale,
marquée à la désertion. i avec en part icu lier un proboscis
La diversité des races d'abeilles en Afrique
L'autre se distribue dans court et des ailes antérieures
es t liée à celle de leurs différents biotopes,
les montagnes et correspond longues
qui vont des oasis de la bordure du désert
plus au comportemen t des abeilles
aux montagnes humides.
européennes, douces et faciles !
t.:apiculture africaine es t sou ven t restée à élever, sans tendance
arti sanale. La cuei llette du miel des à la désertion.
colonies sauvages est très répa ndue,
et on voit de nombreuses ruch es
traditionnelles (tron cs d'arbres, ruches
en terre cu ite, etc.) explo1tées par
les apiculteurs. Api~ m IIJ!...ra
On pense que la cueillette a sélectionné
httnr: 1 l!t 1 Ca ra ctéristiques
l'agressivité de ces races d'abeilles. On trouve cette abeille sur • Peti te abeille à bandes jaunes
Cependant, dans certains pays, des le littoral de la Tanzanie et sur et à langue développée
ruchers modernes avec cadres sont aussi la côte est de l'Afrique tropicale,
• Agressive, el le peut déserter
développés avec succès. du Mozambique au Ken ya. le nid et m igrer faci lement si
Le caractère agressif et la facilité des les conditions de miellées sont
abeilles africaines à déserter leurs n1ds défavorables
ont souvent découragé l'apiculture
moderne. Peut-être une sélec tion qui
viserait à renforcer les qualités de ces
abeilles el à supprimer leurs défauts
devrait-elle être envi sagée, dans la me sure
où elles son t bien ad aptées à leur bioto pe.

50 II!II T I (~ 1 \I l l \ >1 1 \l' Il l l l l Hl • Ci i AP . 1 iVI I t UX CONNAIT RE L ' ASti LL E

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LES ABEILLES ISSUES DE CROISEMENT
Les cspcces d'abeilles prec.,entetlt une grande variabilite gt>nct iquc, qui sc rencontre
atl',si au sein de chaque race ct meme de chaque rucher. ( 'est pourquoi les apiculteurs
ont tOUJOurs essaye d'ame lwrcr lee., potentia lites de leur'> abeille'>.
1,t ..,eJection genetique compm te <lll<;<>i quelque<, innm' t'nient s.

• Il peut simplement chercher les caractérbt iqucs de certaines


i\ obteni r la vigueur hybrrde de la races pure~ l oca le~. qu'el l e~ pol-
l'insémination artificielle première génération ; pour cela, luent génétiqucmcn l, o u même
Ce mode de reproduction, où la reine il croi!->Cra plusieurs race::. , babilllcl- font dispa raTt rc.
et les mâles sont cho isis, a été une lcmcn t par insémina tion a rl ifi cicllc.
avancée majeure dans la sélection Il faut aussi noter que l'améliora-
des abeilles. En effet, les apiculteurs • Une troisième approche cnn.<.i-;tc tion des raœs pure!> par sélection
maîtrisent la fécondation des reines a croiser une ou plu::.teu r!> race<; aboutit, à terme, a un appauvris-
alors que dans la nature, puree; pour créer une abei lle rom- sement génétique de., populations.
elles sont fertilisées par huit à ponant les caractères les plu~ ml c- [n effet. da ns les par~ indu<mialisés,
dix-huit mâles d'origines différentes,
rcssants de chacune de'> races, les essaims satl\·ages disparaissent,
ce qui entre11ent une variabilité élevée
en cherchant a fi xer ecu x-u ~ ur ct la plus grande panic dcc; colonies
des populations.
le long terme. (exploitation intensive) csl iss ue
de sélection .
Les inconvénients
Les techniques de la sélection
de sélection LES ENJEUX DE LA
Il c~t aise de comprendre que de<> SÉLECTION
La génctique et la maHrisc clc races '>Oumises à une cueil lett e Les caractères génettques
l m~émi na t ion ont offen au>- aleatoire de l'homme (dans ccn ainc; sélectiOnnés par les apiculteurs
apLcultcurs deux a\·amages : pays d'Afrique, par exemple) vo nt sont" de type économrque
- d'une part, améliorer plus rapi- C\ Olucr en s'adaptant principale- (production de m1el, de gelée
royale , sensibilite aux malad1es,
dement les races pures, en sckc- ment a leur biolopc. Cela ne ::.er,1 etc.). ma1s auss1 comportemental
llonnan t les meilleures colonies pa!> fo rcément le cas des race~ ~c lt·c (essaimage. tenue au cadre ... ).
d'abeilles comme sources de rein cc; 1ion nées '>ans cesse, sur des c ri t tre~ Il est sur-prenant de vorr à quel
pofnt la sélection peut donner
ct de mii l ~s pour fo rmer les futu res variables ct fixés par les apiculteurs.
des résultats diffél'ents en fonction
CO[OII i e~ ; des priorités des aprculteurs
- d'aut re part, fabriquer des hyh ri- De plus, les mutations rapides Certaines des 111ngt tr'ois races
des interraciaux d'un bon ra ]JpOrt de l'cnvironnemcnl , en particulier d'Ap1s mellifera présentent des
apicale. l'industrialisation de l'agn culturc ct caractères d'tntérêt. particulier
Je_, differentes pollutions. imposent a pour t'apiculture, comme la
productiVité. la douceur,
Il existe plusieurs méthode-; pos- l'abeille une pression de selection de-. la précocité, la tenue des aberlles
sibb, ~lon les enjeux. gènes les plus adaptes aux nOU\ elles sur les cadres (au lieu qu'elles
'>ltuations. s>envoTent et se montrent
• l'apiculteur peut sélectionner agressives) lors etes v1sites
de l'apiculteur, la résistance
les meilleures co lon ies au sc 1n En fi n, l'utilisation ma%ivc d'hy- aux maladies, etc. D'autres races,
d'une populalion locale , afi n de brides inte rraciaux ct le commen.:c au contraire, sont proscrites à
les employer comme élémenb de ces abeilles à traver., le monde cause de leur agressivité, comme
reproducteurs. modi fient. parfoi!> p rofo ndement, A, m. scutellate.

51

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l (: ., A < r 1 R ' 1) 1 0 1 0 '\ 1 1

UNE SOCIÉTÉ TRÈS STRUCTURÉE


Une colon ie d'abl'illes c..,t rormce de troi~ ca..,lc~ a la morphologie el au' rôle'> distincts.
Le'> tache'> indi'>pcnsabkc; au de\ cloppcment de la colome ~ont '>Ï divero.,e~
qu'<.·lles nt•cessitcnt une organi'>ation stricte pour ct re accomplie'> au bon moment
ct Jl<lr un nombre optimal d'ml\ ricre ....

Un nid structuré Les trois castes Les m,tlc~ sont i!>sus d'o:ufs non
f'è~.:ondc..;
qui peuvent provenir de
Le nid est le centre vital de la t•olo- lJnc colonie d'abeille-. regroupe la reine ou des Oli\Tière!>. L1 rctll\
nic. 11 est forme de rayo ns cons- de'> indivtdus de trob castes dif- !>cule pond de!> œ ufs qui donne·
truits parallèlement ct dont le!> deux feren tes: au prin lemps, elle sc com - ron t de~ femelle!>. La différcnct
faces !>Ont con!>tituécs de cellule.;; pose d'une reine. de plusieur'> entre rei ne Cl OU\Tière pro,·ien·
hexagonales baties avec la cire que d izaines de milliers d'otlVTièrr<; ct uniquement de la nourriture, thl·
produ i'>cnt le!> ouvrière'>. Ces cc l- de que lques milliers de mülcs. fére ntc, qu'elles on t reçue à partu
Iules. ou ah eole-;, abntent les dif- du 3 j our de leur développcmem
ferents immatures (œufc;, l a n·c~ ct Les adttptations morphologiques, larvaire.
nymphes). dont l'ensemble, le cou- physio logiques ct componcmcnla-
vai n, est situe au centre du nid ct, lcs permettent aux indivtdus de En fonc tion de la tadle et du
dans une ruche, au centre des cadres. chaque cas1c de réalise r les d if- srade de developpement de la colo·
fe rente!> taches de façon optimale · nie. l'effectif d e ln populnnon pe11
L~ cellules situees autour du cou- - la reine pond lee; œuf., ct as un· la all er de 20 000 a 80 000 indivi
vain son t utiliser.., par le~ ouvrières descendance de la colonie ; duc;, d on t une (ou. temporaire·
pour stocker le pollen. I.e nectar - les ou' ri ères accomphc;-;cm toute" ment, plu..,icurs) reine(-.) ct entre
t ransformc en miel par les ouvnl'l'C!> k -. au trec; fonc tions néCCf.'>aires au 1 000 et 4 000 màles. Mni5, clans de
est clévcr-.(· dans les cell ulcs se 11 ou- cl 6vcloppcment ct il la survie de la fo rtes <.:oltmic!:>. en utili-;am de~
\ <tnt au dessus de'> réserve<; de pollen. colonie; cadres d'a h éole-. de mille<>, les ap1
- les mâlcc; ont pour tâche essent ielle cultcur:-. pcuvcnl en faire produire
Dans une ruche. pendant la sai~tm c0nnuc de féconde r les reines. pl u'> de 45 000.
plus prospere pour la colon1e,
1<'1
le volume occupe par le couvai n a
ln taille cl la forme d'un ballon de
rugby ; en hi' n , son 'olumc ;,c
reduit. ~ouven t jusqu'{l disparaltrc.

Avec l,t propolt'> , son e de gomme


ICco ll l'c essen tiellement sur les
bourgeon-. des arbres, le~ ouvnères
cal fe ut rent 1<-!:- i ntcr:-.tires d u nid
pour en assurer au max imum
1etancheite. Am;,i, elles peuvent en
réguler Ir elimai. En effet, latem-
pérature opti male au developpe-
ment du couvain sc situe vers 35 °C.

Reine entourée de sa "cour .. d 'ouvrières.

54 I R\ITL ll t Hl<~ D l 1 o\P l ( l l l l R · CHAr. Il LA V l [ SOC IA L[ Dt LA C010'11E

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1 <, ' ( 1 1 R ., 1) 1 (010,11

Le cycle biologique 1 es ah ci Iles d 'hiver IHHssent .t .\u mm'> d'aou t, la ponte de h


de la co lonie J'aui.OIIl llC OU ,Ill debu t de l'h 1\ LI'. reine chute de façon important,
l· l le<; l)l'li\'Cil l vivre tOUL l'h Ï\ Cl Cl a c.: ausc de la chalc.:ur cl elu manq'
On .tppcllc " cycle biologtquc » JU'>qu·a .,., mot!> ...don l,t hui tutk. de fleur-. . Le temps plu~ deme
tc~ grand es l'tapes annuel le::. qui de '>C J)l CIIl brc permet un rcdentu·
dctcnnu1c nt le dcvcloppcmcu Lde r:n l 1a nct: . a 1.1 l'in de l'l11\'er. la rage de la ponte qui fourmra 1
la colon1e ( recolte-,, ponte'> de la colome pos!>nlr une n'mc ct une abeille::. d'hi\ cr
reine, c:s:-cnlicllcmcnL). Il cl cp.:nd cJUa n lllc lin1itec d'o uvru.'rc~ cl'h 1\'C r.
uuimcmc:m de' '>aison., cl de l'cil\ i- l .1 ponte de la rd ne reprend. ct, au Des cycles sous
ro n ncml'lll. L' Il parlll ultcr de debu t ùu printL'mp s, le-. ab eille>. influences
la quant lie ct de la qualite de!> lku r:. d'hiver me urent ct sont remplacee!>
mcllifC il'" dbpo111bh:~ r n fo ncll011 progre>..,l\'ement par k-. abc1 lk-. L'altitude ct la latitude C\erctn
de la ~a 1~nn, on dis1 ingue deux cat e- d c ie . l ;~ col o n ie :.c dcvdoppe alOI!> u n effe l i III JJOI'l<ll l l ::.ur le C)'de b10·
gorie~ d'abeilh:s . pour attc111dre un cllecti l ma:>-. 1111al logique de~ <~ht"i l le::.. Par C\emp~
au moi"> de j um, qu,md la reme pnn 11 ne cohullc ~illll't' pre!> de!> pol~
- Les abei lles d'e tc nabsc 111 a u poL1drc jusqu'a 2 000 œuf.., par JOur. <Hi fd un r nc l ivt i C' jour nalière plu1
pnntcmp::. et au cour<> de l'e te :leur ( e!:>t a <.CliC p CIJOde que >.e )l,I:.~C longue pendant l'etc, ct pa.., d'aCU\ll
\ïe e~1 courte (('Il\ iron troi!> ~cm,u­ l'e:.saimagc, pui'> Lt p01ll<' de la l l' i ne prndant l'h i,·cr , ,\ l'oppose. un.
nes) FIles son t très <K I ives. pa r- rc.:grc<;-.c en j uil let. probablctnt·nt colonie -.iwcc \'Cr~ l'équateur évolu:
llcipanl au dc,clop]Will\.'nt de la "tJll!>C (IL l.t bat'"' de la duree du jour a\l't' de pttllc'i .JOUrnee-. penda
colome et au '> lockagc de resc1vi.'!> <' 1 clf- b d iminu tion de:.., ~<'U l'te:. to ute 1annee.
po ur l'luvcr. nectarikrc'>.
Au plan gn1clique. le> rac,
d',,bei llc., onl de:, q •elcs biologique;
Rythme annuel de production du couvain gcncralcmem d•ffc rcrw•. Chacur
., ('t;t nt atLtptcc a un cm uo nnemcn
ct a ses variaLiOJh, ri les !>Otll devenue>
'>PL'etfiqut''> de cc., biotope!>. L'cxc.
pic de., abeille., l a ncla i ~r~ est b1en
Provence co nn u : le ur n cie de tb·elop·
Landes
Ile de France pcment -.c calque sur l.t Oora1son
()ç hl bruye re. Ce la opLinnse la
1ccoltc de ce m1el ct è\·ite a la col
mc le n-.quc de dl'>l'llC. On a olhme
que ce phenomene ~c perpetue
lllL'me '>1 on deplace cc>. abeille<
d a n~ un mure en' iron nc mcnt.

Cependant l'ecOt) pc landat;


dc.:v Jcnt de plu~ tn plus pollue gcn~·
tique ment par l'utilt..,ation d'hybride<
A M J A s 0 N D J F M

56 R\ lt '1< 1>[ 1 1 <li l • (HA P Il L A \Il SOCIAif Dl LA COLO'II

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LA REINE REINE ADULTE

Sa morphologie adaptée à la reprocluc1 ion la différencie


des ouvrières Cl des màks, cc qui l'acilitc son repérage
par l'apiculteur. Ses cleu:--. pnncipalcs fonctions consistent
à pondre des œufs ct a rC'gulcr par des phéromone'>
les aeth ités de la colonie.

Des particularités ses rivales sans perdre son da rd .


physiologiques contrairement à l'ouvrière, qui en
me urt.
Les glandes ciriè res et de Nasa nov
sont absentes chez la reine. Ses glan- Enfin , les glandes tergales,
des hypo pharyngiennes sont très orga nes de comm unicatio n
réduites. En reva nche, ses gland es chimique dont le rôle n'est pas
mand ibulaires sont hypertro- encore élucidé, situees sur
phiées. C'est aussi le cas des glandes la face su pé rie ure de !"abd o-
de Dufour et de Koschewnikov, cette men. sont égaleme nt prop res
dernière étant spécifique à la rei11e . ~~ la reine.

L'appareil vulnérant de la reine


est doté d'un aiguillon pra tiquement L" morphologie de la reine se
lisse, d'un système de fi xat i<Jn caractérise par un abdomen très
développé, un thorax plus vo lumineux
robuste et d' un sac à \'eni n très q ue celui de l'ou vriilre, ulle langue
développé. Elle peu t ainsi pique r de taille réduite.

DE L'ŒUF À LA REINE

2 4 6 7 8 9
stade_de l'œuf J s tade larvaire (8 jours)
{3 Jours} éclosion

16 jours

57

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1 ... \ ( l 1 R D 1 L ( \1 l 0 '\ 1 1

APPAREIL GÉN ITAL


DE LA REINE glande à
venin

ooche à ven111

burso copulatnx

Les aspects de la reine


Une morphologie de men. Il ~ ~o n t re hès a la chambrt
L:apparence de la reine varie en reproductrice ,·aginalc pa r l e~ oviductes. La pre·
fonction de son âge. Une jeune
sen ce d 'un e s pcrmath cq uc consn·
reine vierge est souve nt difficile à
reconnaître ta nt elle ressemble La tête po~~l'tk cie ~ mand ib ules tuc une particularité rondamcntale
aux ouvrières. De plus, son agitation tres développces et une langue d e Cett e pni tc nmpoulc reçoit les
la rend peu localisable. pe ti te ta ille.:. S o 11 tho rnx est plus spermatozoïde'> des différc nLS mâles
gros que celui dcc; ouvricrc<> (ce la 1ors de l'acco u plemcm et les stocke
Lorsqu'elle commence à pondre,
permet aux a p icu l teur~ d'ut il i~cr des pendanLLOutc la vic de la reine.
la jeune reine est plus tranquille,
elle se déplace moins rapidement grilles à reine au traver!> dc~que l les
sur les cadres ; il est aussi plus rare seules les ouvric re~ peuve nt passer). Les structure-.. de-.. pattes adap-
de la voir voler. La taille de son L'abdomen , paniculièn·ment en tées au ramas sage du pollen n'exis-
abdomen se développe periode de ponl<', pnu atte1ndre tent p~ chez la rei ne .
considérablement et les ouvrières deux fois le ' o lumc de celui d e
forment autour d'elle un cercle carac· l'ouvri t rc. L' emprise des
!éristique ap pelé « cour de la reine>>. phéromones
À mes ure qu'elle vieillit. la reine perd Son S)'Stemc reproducteur com-
sa pilosité, et l'extrémité de ses ailes pre nd deux ovaire'> hypc·rtwphiés Les p héromones roya les sont
s'abîme à cause des frottements qui produist.:nt les l'tufs c l qu i occu- prod uites en part ie par les glandes
répétés dans la colonie. pent une grande partie de l'a bdo- mandibulaires. Elles induisent chez

58 R\ 1 Rl ' 1{ ~ D 1 1 \1'1< 1 Il · C HAr. li LA VI[ S OCI A L[ D l LA COLO'I If

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les ouvricres de., comportements D'autres glandes de la reine
QUAND UNE REINE DOIT-
'pce~fîq ucset vont mochfirr pro- exercent aussi un eiTet phéromonal,
fondement lrur physiologie. mal connu et d om les composes ELLE ÊTRE REMPLACÉE ?
acti fs n'ont pas encore etc identi - - Lorsqu'elle est v1e1Jie. ce qui se
fiés. C'est le cas de l a glande de reconnaîl. à une ponte soit
Cinq composes actirs on t t'té
lacunaire, so1t de plus1eurs œufs
identifies, don t les majoritaires son 1 Dufo ur, si tuée près de l'o rifice par cellule, ou encore de seuls
l'acide 9-ccto-2-déctnoiquc ct l'a- génital ct qui pourrait o;cc rctn d1'S œufs non fecondés, signe d'une
Cide 9-hydroxy-2-décè no lquc . lis s ubs tances impliquées dans l a spermathèque vtde.
reconna issance des œ u fs par les t:apiculteur peut antïc1per ces
agissent sur la cohesion de la grap pe
dysfonctionnements par un
d"abcillcs cl ~u r le wmpuncmcnL de ouvrières. remérage (changement de l'eine).
cour ; ils stimulent la production de - Dans le cas d'une r eine morte,
circ eLinhibent la cou:.trucLion de cd- Les glandes tergales viendraient la stratégte des ouvrièr es est
Iule> rorales ainsi que le déve lop- également renforcer l'anion des plw- d'élever des cellules de survie,
pement ovarien; cnflll, ils i nn ucm sur romoncs mandibulaires. La glande de si la colon1e dispose d'œufs
femelles de mc)II)S de 3 jour s.
le taux d'hormone juvenile, qui C'> L Kosc.:hewnikuv produirait des !>ecre-
- Dans le cas d'une reine qui a
hé à l'activité de bu tinage. tions pour attirer le:, ouvriere!>.
essatmé, les ouvrtères ont anticïpé
Enfin , on a longtemps pense que cette absence en élevant des
les glandes tarsales ont un effet :>Ur cellules l'Oyales
la construction des ccli ule~ royale~.
sans que la preuve en ait etc verita-
blement apportée. Deux cellules royales operculées.
A la différence des alvéoles de mâles
et d'ouvrières, ce type de cellules
pend du cadre.

59

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1 ' 1 1 j) 1 l l' 1 " " 1 1
1 "

LE FAUX BOURDON MÂLE ADULTE

Appele f.m::--. bourdon pour ~a 1 e ...-.cmblancc a\ l'C


le bomdon (Bomhus). k mâle de l'abeille n·c.,t
present que tor ...quc ks rcssoliiH' S de l.t colonit '>ont
bonnes. On ne lui connatl qu'un rôle ck reproduction
cl son altitudl· de \OI au-dc~'>ll'- de 10 m
c n fait un animal discret.

Une vie brève Les ma les sont pre-


sents d a n ~ la c;o lnni e
ta fonction connue de~ mâles au printe mp~ cl a
e&L de feconde r ta reine. 11.., ne l'automne. Cl on
part icipent a ~mc u H travail dan-, la le~ trouve t ' Il plu::.
colonie. lb JOUe nt pcuH:tre un rôle ~-:• nnde quantite
dan-. l'éqmhhre phcromonal de la l'Il JUi n, au mome nt
co lon ie. mai-, cc la IÙ:t p;h encore t'Lé cie~ l'ssaimagcs. A la l'i 11
clemont ré. de celle periode. les
OU\ ricrest c..,..,cnl de le-,
1\p rcs a\'ll lr étc nour ri!:> par les II OUl'fir cl ('llllllllCllC.:t' ll l
OU\'ricrc'> ((:..,premier'> jour'> "lli\':lnt :.1 Ir~ dt<l'>-'-1.'1' de
t1 ntche.
l'emergence. tl.., deviennent capable~ 1 or::.quc Il'., re~!>O LI rc.:s
de '-L' IWUn i r "l'Ltls de 1111(.'1. De-. l'age din1inuent, l'I les pCti\Tnl
cl(' R jo u r~. il-. -.oncnt qudquc-, nti tlu- il''> tuer d 'un.: piqu 1T.
lt"> dl· la ruche pour efleu uer lem-. pre- On ne rc ncon1rr
mier" vob <Joncntalion. Au n·1our, gcncralcml'n t aucun
ils pcu,-ent -.c t rompl'r de colonie mülc en hl\ cr, ... a ur
ct -.ont fankmcn1 accepte-, -.1 le~ d~Hh le!> cokmie!>
re.,-.ou rces aluncnta ill'' '>ont bon ne<>. hou rd o nn cu~cs.

La morphologie du foux bourdon se caractérise


par un corps plus trapu et de taille plus gronde
DE L'ŒUF AU FAUX BOURDON q ue l'ouvrière; Je mâle possède aussi des yeux compom
de surface plus importante, mais pas de dard.

24 JOUrs

stade de l'œuf stade larvaire {10 jours) stade nymphal (n jours)


(3 jours)
:! 3 4 s 6 7 & 9 14 15 J6 17 18 9 :!0 21 22 23

1
éclOSIOn

r. ~1 ~ tJ rrrmmrrrrii1 J

60 1 1< \Il l R l ' I ll \ lll 1 \ 1 1( L LI l !<1 • CHA l'. Il LA VI l )ÛCIALE 01 LA COLONIL

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tes cellules de
milles, plus
grandes que
celles des
ouvrières,
possèdent un
opercule bombé.

jeune mâle parmi


des ouvrieres.

61

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1 1 IJ 1 0 1 () " 1 1

APPAREIL REPRODUCTEUR DU FAUX BOURDON

La morphologie d ' un
vésrcules
reproducteur sémmalcs

Le mâle qc carac tér ise par un


corps mas!> il. ~on poiclc; est d'environ
230 mg, contre 100 mg pour l'ou
vriere et 250 mg pour la rei ne

Ses ye ux c t son thorax trè:, d éve-


loppés lu i donne nt de bonnes apl i-
tudes à l'orienta ti on e t au vo l.
Il possede uu !>cgme nt s upplcmc n-
caire sur :,c~ an tennes. qu i portent
da\·antage de recepteurs scnsortd'>.

Il c:>t ckpourvu de dard, de


plaques cuicrcs c t de système ada pte
glandes~
à la récolte d u polle n. Sa la ngue c t mucus
ses pièces buccales sont plus pet ite~
que celle:, de l'ouv ri ère.

Il attc uu la maturite scxudk 1ENDOPHALLUS DU FAUX BOURDON


entre ses 12 ct 15 jours (a pree; <,on mucus
é m ergenct:) mal:> il ne peu t v rai-
m en! s'arcoupler qu'à parti r d e 30 sperme canal
éjaculatwr
à 40 j o u r:,.

Son apparei l reproducteur occupe


une g r<mdc partie de son abdomen.
Les tcsucule'> <,ont composes d 'envi-
ron 200 tubes c;èminifères qui pro-
du isent le:, spcnnatozolcles. Ceux ci
sont s tocke:-. dans les vésicules sl.'nli-
na les. qui co mm unique n t avec les
testicules par le canal déférent.

Le canal cjaculatcur débouche


ve rs le bulbe puis l'endoph al lu<,.
Cette part ic sc dévagine lo rs de
l'aecou p lemc nl e t le s perme es1
expulsé avec U ll muc us protecteur.
Le mâle mourra peu ap res, car la
copulation sc sold e p our lui par la
pene des organes dévaginés.
plaquettes d'ooturation

62 1 R \Ill R l 'Il< \ 1>1 L' \l'lt LI 11 lU • (Il l\ l' . Il L A VI l SOCI A L( OC L A COLON I E

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OUVRIÈRE ADULTE
L'OUVRIÈRE
Femelle a l'appareil génital at rophié, l'ou vrière possède
de grandes capacités d'adaptation physiologique et
comportementale, ainsi que de<> o rganes très specialises.

Les ouvrières n'ont pas toutes la Les glandes hypopharyngienncs


même parenté dans la colonie. En sécrètent dts substances destinées
eiTet, comme la reine est fécondée par à nourrir les larves. Chez les abeilles
plusieurs mâles et que le sperme est plus 1\gées, ces glandes produisent
mélangé au bout de quelques semai- aussi des enzymes impliquées dans
nes dans la spermathèque, la reine la rnatu ration du nectar. Elles pos-
produit des œufs qui peuvent être sèdent aussi des glandes labia-
fécondés par le sperme de mâles les et. mandibulaires, ces
différents. Ainsi, une ouvrière peut dernières sécréta nt notam-
avoir une pleine sœu r issue de l'œuf ment la phéromone d'alarme
de la reine et du même père, ou bien qui recrute les soldaL<; lors de dan-
une demi-sœur issue de la reine et gers potentiels. La glande de
d'u n autre père. Nasanov, située emre les deux
clernins sternites abdo minaux,
Les adaptations produit une p héromone utilisée
physiologiques entre autres lors de l'essaimage,
pour « bau re le rappel •> ct assurer la
Les ouvrières sont physiologique- cohésion de l'essai m en vol.
ment distinctes: pour réaliser leurs
diverses fonctions, elles utilisent des La langue très développée de l'ouvrière permet la récolte du
glandes spécifiques qui fo nctionnent nectar, et ses pattes arrière, celles du pollen et de la propolis.
Son appareil vulnérant sert à la défense de la colonie et ses
différemment de la reine et du mâle. plaques cirières produisent la cire pour const ruire les alvéoles.

DE L'ŒUF À l'OUVRI ÈRE

21 jours

stade de l'œuf
13 jours) stade latvaire (10 jou rs) stade nymphal (8 jours)
3 4 678 9~ 12, i3 1j ---. 6 17 18 19 20 21

1.
édoston
l prénymphe

juste avant sa nymphose, la larve remonte vers le haut de la cellule et produit un message p/Jéromonal
qui induit l'operculation de la cellule par les ouvrières au 9' jour.

63

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1) \ H l l Il
\1 1 "

LA NETIOYEUS E
( c sont generalement lee., lH'S jeunes abeilles qui pteparcntlcs cdlu\r.., pmu l.t ponte
de la reine. De<> om rie I l'" plu., age cs ..,·ocutpent de Il'\ .trual ion d<''> dehli'>
el de.., cadaHe-. de la colonie, ac;c;urant aino..,i un ct,\1 .,,unl.lirc optimal

Place nette pour la Débarrasser la ruche


prochaine génération des déchets

Prépare r des cellules à recevoir un Une aut re tâc ht: d e netto yage
œ uf ou à swcker la n ourritu re consiste à évacuer les débris amas·
consti tue la prem ière activit e de sés au fond de la ruche: morceaux
l'ouvrière quelques heure<; ap rès d'opercu lcc; d e couvai n tombés
:,On emergence. Elle pourra accom- lors d e l'emerge nce des abeilles
pltr celle tâche jusqu'à l'âge de 30 pelotes de pollen. mues d e nym·
a 50 JOUrs. phes, ecaille!> de circ. etc.

Comme la reine pond <;e, œufs uni- Cc sont de~ OU\ rièrcs plus âgées,
quement clans les cellules nettoyées, entre LO ct 15 JOUr5, qui remplissent
cc nctto)'age represente un 1ravail cc rô le. Ce rtaines d 'entre elles
important. La préparation d'unr cel- recon naisc;cn l très rapidement
lule prend environ quanu1t c minu- Ouvriere nettoyant une cellule. les cad<tvrcs , qu'e lle:-. sa isissent
tes <' l qu inze à lrt'nle ouvri ère~ y avec leurs mand ibule-;. Si la net·
participent successivement Les jeunes abe ille:, ncu oien t tOyeusc peut porter l'individu
generalement la zone ou rlleo; sont mon. elle empêche c;a putréfaction
Lllcs commencent par :,uppnmer nees, cc qui synchronbc la ponte dans la ruc h<· en 1 abandonnant
les dcblis (morceaux de circ, parties de la rei ne ct l'cntrcucn du cou\·am au-dehorc;.
d'abeille:,. grain de pollen, etc:.) ct les p,tr les nourrices.
fc:ccs laissées par les nymphes cclo- Ouvrières évacuant un cadovn.
'>e'>. Puis elles lèchent e L pol is!>c nt le
fo nd et la paro i des cell u les.

UN SIGNE DE BONNE
- - - - SANTÉ
- - ----- ~

t.:aptltude des abeilles à nettoyer


leur n1d révèle l'état de santé de
la colonJe car cette propreté est
fondamentale pour sa pérennité.
Il s'agJt en effët de hmoter lA multt-
pltcation des éléments pathogènes
qUI peuvent se reprodUire, comme
les loques ou les varroas en
dé~ectant très tôt les cellules
rnfestées et en les détruisant :
ces cellules soot désoperculées
et vidées de leur contenu, qui est
emporté hors de la ruche.

66 \ Tl l{l ' I l ( \ Il 1 \r l 1 • ( HAP. I l lA VIt SOCIAU 0( LA CO LONIE

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LA NOURRICE
1c<; OU \ ricrc., n outTKC~ as.., ume n t
les different., ... n in ., in dispr n.,abk ...
au developpeme nt du r oU\ ain.
rn particuli er, elle ... produi ~c n t
la nourri tu re m-cc.,._airc au :x l.tn l'" ct
l,t distribuen t .,rJccll\ c mcnt en (onet io n
dr leur âge ct d e k lll caste.

les phéromones
~" CO l'Va. l"
La reconnaissance des immatures
par les ouvrières se base en partie sur Cette tâche consiste à
les phéromones émises par les œufs, s'occuper des cliflcrcnts
les larves et les nymphes. immature!>, ct surtout à
Certaines d'entre elles ont été produire l'alimentation
tdenttfiées; elles forment un bouquet des larves. Sur la base de
de dtx composés dont les quantités signaux chimiques el
et les proportions varient en mecan iques, les no u rrices no urrissant
fonction de l'âge des larves. apprécient l'âge et la caste des une /orve royale.
Certains de ces composés ont larves pour les alimcnlcr sélecti-
également un effet stim ulateu r sur vement, utilisam des proport ions
les glandes hypopharyngiennes di l'fc rc n tcs de le u r~ -.ecre tions.
des nournces, et d'autres un effet ainsi que du pollen ct du miel Une attention constante
1nhibiteur sur :eurs ovalfes. qu'elle~ ingcrent.
Ce phénomène montre que les
Une œ llulc contenant une larve
larves influencent la phys1ologie
des nourrices pour optimiser les 1 c!. abeilles peuvcnL nourrir le est in::.pcctcc - par ch ffcren tcs
soins qu'elles leur prodiguent. couvain dès qu'elles sont âgées de a be ill e~ - beaucoup p lus :-.ouvcn t
3 j ours ctjusqu"à plus de 15 jo urs. qu'elle n'est no ur rie. Une larve
Mais on sai t aussi possible que peut ainsi être contrôlée jusqu'à
Les premiers jours après son de viei lle.;; abeilles rcckvicnnem 7 000 fois. pour un maximum de
tmergence,la jeune abcdlc se nour- physiologiquement notlii iCC.,, c'est- 1100 11 rcpa<; ». Au 1111Cux, pendant
m imensémcnt de pollen : ainsi , a-di re que leurs glande-. no urri- !>a pcnode de nourrice, une abei lle
elle finit de se former Cl permet c i rre~ soient à nonveau act ives c t peut sati!>fairc les besoin~ alimen-
aux glandes hy popha ryngie nnes produi!.c nt la nourriture larvaire taire~ de trois larves.
et mandibulaires de rabriquer en lonction des besoins de la colo-
la nourriture larvaire. La ta iIle nie. Ce rtaines nourrice, te ndent à 1'in~ pec t io n cl·une larve par une
de ces glandes alleint '>On maxi- sc <;pccialiser dans l'al imen tation nourrice dure vingt o;econdc~.
mum lorsque l'abcdlc a emre 5 ct de~ lan cs de reines. mms toULes Lor:.qu'il } a no urris~e mcnt , une
15 JOUrs - elle devient nourrice ~· occupent indifferemment des gouu e e!.l déposée ,w fond de la
l'Cr; l'âge de 6 jours. cliver!. stade!> larvaire!>. cellule, pres de la bouche de la larve.

67

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r ., \1 1 ... ., 1 0 "' '> n 1 ll 1 \ R 1 1 R 1

L'ARCHITECTE ET LA MAÇONNE
1 cs ti,I\ ,lllX d<.· COihtruct w n tcalt'>C'> JMI k "i ahc1 1lc-. ,, II n Lc. .I ·ut de la rm he ~on t de deux
l) pes . l es alvcol t'-. '>0111 d abortT '> par un groupe d 'mn r ie n ·.., t'l les rep.u.\lwns ult<'ril'urcs,
mod ili t<tl ion'> ct opcrcu lat io ns de relluks ron stitut Ill des .tl'IÏ\ il<.''> indi' idueJk..,.

Les rayo n ~ forment I r~ structure


phr'>ique du nid. l b :.ont éd ifie~
parallelemcnt les uns aux autres e t
leurs deux l'aces solll composées de
cellules hexago nales. Ce l lc ~-ci sonr
inclinées a J3° vers le haut afin de
permeure aux immam re<, de rester
au fond de la cel lule ct de pouvoir
<.tocker le miel.

Il existe deux tailles de cellules


~elon qu'y '>Ont eleve:. les ouvriere'>
(alvéol es le~ r lus pcli tc<,) ou les
ma les. Les quelque~ ce llules de
reines, placees généralement à la
peripherie des ra)'On~. reprDe ntent Ouvrières construisant un rayon.
u ne con-.truction u n pCLt a part
d<m!:> l'architecture de la colon ie. Pour co n-;truirc un rayon. des d'env iron '5 JOurs o pcrculcnt drs
abeille'>. :m-,~i nomh rcu,es que a l veole~ contenant des larves de
Le " gros œuvre "• re.,pacc dt'> po nible le p<?l llll'l. s"agt ip- 9 j our~. re que peuvent au~~i a~su­
un travail de groupe pcnt le'> une' aux .tu trC'>, forman! rer de~ abeil le-; âgee~ de 2 a 25 j our>.
une cha"i ne dans laquel lt: la tempe-
Les ouvt ierc'> qui con~tru i scn t lc~ ratu re alleint plue; de 35 ° ( . Guidel'" juste ma nt sa nymp hose. la lam
1aYons <,Ont agees de 1 a 50 jour:.. par les pheromo ne~ ::.tnnula1riec~ de remonte dans l,t cellule ct émet un
l'age moyen de ces <tbctllr-. o;c '> lluam la reine, elle-, elaborent de'> celluk-. signal pheromonal qui determine
''er<, 15 JOUI'>. Dans Cl' g1oupe au cJ'ouvricre..,, en pa n an t du haut la fermeture de celle cell ule (oper-
travail, le ~ :~c t iv ités ind i v i due ll e~ du rayon ver" le bas. l l'" moindre'> cu le permeab le à l'a ir) par les
-,ont coordo nnees. quamile., de cel te pheromone a la cir ières. Ce lles-ci <\\aient dqa
peripherie du nid peuvent C'\pliqucr depose de la cire à l'Interieur de la
Ce <;on t le'> g landt''> cirières, la [abricatiun de celluit:::. de mâles. cellu le de-. q ue l'œ u l avait ete
q uatre pa ire-, de p laque ~ c;i iuéc ~ pondu . Stockée au niveau de
c;ous les ~tc m ites abdomina ux. qui Le suivi et l'entretien l'ou vertu re . la circ con-;t i tuait une
produ1scnt la circ. allc1gnant leur d es cell ules '>Orte de renflement.
capacite m.tx imale lùr'>que rou-
vrière a entre 5 ct 20 j our::.. La ci rc Les pe t it~ travaux sont réalise<; Pour obturer l'a lveole elles uti-
c~ t émise !> Ou~ [orme d e petites par des abeille-. d"âges ''aries. Ainsi. l i~cnt cette cire. pu i::.. ::.i elles en
ecailles, auxq uelles l'abeille ajomc cc sont de<, bâtisseuse'> d'e nviron manquent. vo nt en grappiller emre
de la salh'l.' ct qu'elle m,tla'e avec 28 jours qui cohnatem les failles du les cellule!> ou rnëmc !>U r les cellu·
::.cs mand ibule!:>. nid a,·cc la pro po lis. Dl·~ ouvrières l e~ cléja operculées pour terminer

68 l ~ • CIIAP. Il L A V IL ~OC tALE DE 1 A C.O LO'I IE

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-il:- > 1 ' \l 1 '> <, 1 0 '\ -, D 1 11 1' \ R 1 1 1\ J

"'
LA MANUTENTIONNAIRE
1 or..,qucla hutlnrtt..,l' re' 1ent a la ruchl· mec son lankau. elle chcn·ht• ,\ -;\·n
(kdtargcr pour n .'JMrtir butiner. (l' .,ont les om rkn·.., lll<mULcnlionn.tirl'..,,
dont l'àgc moyt·n ..,c situe HT.., 1'5 jour.,, qui vont gerer le dc\Cnit
du butin, l'Il particulier k n11l'lct le pollen.

La minutieuse Cest aussi pendant cette phast


recette du miel de régurgitation que le butineuses
ajo uten t les en zy mes nécessaires
À son rcLO u r à la ruche, la buli- à la fabrication du mie l. L'éva·
ncusc de nectar c herche des abeil les porat ion peut du re r plus ieurs jou!l
receve uses po ur se d écha rger du c t dépe nd d es co nd itions elima·
fa rdeau qu'elle a accumulé dans son tiques à lïntcrieur ct a l'exterieur
jabot. Le trano;fen s'opere par lro- de la colonie. Les cellules contenant
phallaxic. Les deux ,,bei lies ont de du miel ne sont operculecs, ùsH·
nombreux contacts an te nnaires ct d ire fermées par une fin e pellicule
ma11dibu laircs, p uis la receveuse de circ, que lorsqu'e l le~ !.Ont remphts
as pire avec :,a langue le necta r de nectar s uffisam me n t déshydrate
régurgité par la but incuse au niveau
de ses pièces buccales entre ses man- La technique du pollen
dibules ouverte!>. ! ~ec hange dure
quelques secondes et la butincuc;c L'abeille qu i rev1cnt a la ruch:
re pète ce comportement plus ieur:, fob avec de~ pelotes de pollen les dé<:n:·
po ur vider le conte nu de sonja bot. che dans une cel lu le puis retourne1
~on bu tinage. Les ouvrières mano·
Dan<; la zone périphé r iq ue ten t ion naires malaxen t ces pelotes
du couvai n , l'abeille receveu!.e de pollen avec de la salive ct du utid
commence a regu rgiter le nec- regurgité et les tac;sent au fonddeb
tar su r ses picccs buccales. puis cellule à !"aide de leurs mandibulo.
lïngurg1te ,\ nou\'eau. Cc Lorsque celle-ci ec;t pleine. elles pen-
componcmcnt, qui vise ''ent d époser une fine couche c,
à d é-;h ydra ter le n ectar miel pour assu rer a u pollen stock
pour le tra nsformer une bonne conservai io n.
en m iel , est répétc
jusqu'a !"obtention LES MANUTENTIONNAIRES
d ' une conccmra DEPROPOUS
lion d·eau infé- les butlnetJses prélevant la prtl!)O>'s
rie ure à 18 <}o. avec leurs rnandtbules et la tranSjX:I'
tent sur leurs pattes postérieures
comme elles le font. pour le poUen,
Dans la ruche. elles en sont déchar-
gées par- des receveuses, qui pel!Veft
~change étre des ouvnères spéctaltsees (les
trophal/actique maconees) ou les manutenoonnares
entre ouvrières. Elles mélangent la propoliS avec de 13
cire et l'utilisent ausSitôt. Ce travs!
peut durer plusieurs heures.

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LA VENTIL EUS E
i l'" abeilles pratiquent la H'nt tl atwn pour gcret Il- minodimat de la colonie,
en particulier la temperature . Jlk" utilisent aus..,i n ' Ill' ll'lhniquc pendant le-;s,um.lgl',
lor., du rappel qui sert a !l'grouper Je., ahcille'> .

ouvrières se collent aux cellules de


couvain et font vibrer leurs muscles
thoraciques, q ui produ isent de la
c ha leu r. Ces mouvements thora-
ciques produisent u n mouvement
des ailes bien di ffércnL de la venti-
lation.

Lors de l'essaimage , de nom-


breuses abeilles ventilent sur leur lieu
de halte ou de clestinauon. Ce com-
portement a pour but de recruter
d'autres abeilles situées à proximité,
en les attiran t par ces vib rations et
par les phéromones de!> glandes
de Nasanov.

La thermorégulation
du COU"~:-
Le développement optimal du couvain
Posture coroctérislique des ventileuses. se fait entre 32 et 36 •c. Il arrive,
en particul ier par temps chaud
et lorsque la pop ulat1on d'abeilles est
La ventilation est assumre par Les fonctions importa nte, que les abeilles doivent
de~ ouvrières de tous âges, bien que de la ventilation refroidir la températu re du nid.
l'age moyen des ven ti leuses sc Pour cela, elles vont chercher de l'eau
sttue autour de 18 jours. Les abeilles Les abeilles ventilent pour créer à l'extérieur, la régurgitent sur leurs
se placem à la sonie de la ruche, un courant d'air et gérer le climat pièces buccales comme elles le font
tete tournée vers l'ouverture. Elles interne du nid. L'hygrométrie, pour déshydrater le nectar et ventilent
s'agnppent au support avec leurs le taux de CO, et la température la colonie. !:apport d'eau et le courant
palle; ct ballent des ailes dans un s'en trouvent diminués. C'est l'effet d'air abaissent la température.
bruts~cment caractéristique, tout en recherché pour favoriser l'évapora- Il existe une véritable coordination
pointant leur abdomen vers le haut. tion du nectar. entre les pourvoyeuses d'eau
Les tcrgitcs des deux derniers et les ventileuses.
5cgmcms abdominaux se disten- li ne faut pas con fond re cc com-
dent, laissant ap paraître la gia ncle pon cmcnt avec le cha u ffage du
de Nasanov. couvain. Dans ce dernier cas, les

71

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\1 1 ., 1 [) " Il 1 \ R 1 1

LA GARDIENNE
1 l''> gardictH1l''- ,t..,.,u, cnt un rote [ondamental de def( ll'-l. 1 n'enliant que ils .tbctllrs qu1
t'tltrcnt d,m.., l,t ruche font llll n part tc ck la colome c lies n itcnl k ptll.tge de lclll., rcscn C'>
l)Je., ont ,tll'>'>l pour 1111'>'>1011 dl prncn11 Je., <,n)d,tts de tout d.mgl rou Clllllllli de l.ttolomc.

D'efficaces vigiles en pa ri ic ck produi 1s culi cu lmres.


Le -;ystème vu!rérant C'est cc « code-barres » que les gar-
L'ouvrière possède un sys tème La d éfe nse du nid est assurée diennes inc;peelcnt. 1 e niveau de
vulnérant composé d'une glande par le~ gardie nne!> ct les solda!b. Les capacité à exercer cette c,u rvcilla ncc
acide, qui fabrique le venin stocké première~ . d'un n ombre limité, SOLI ! constiluc u ne p rcs~ 1on de c;élection
dans un rése rvoi r, d' une glande âgtes de 12 à 25 jour!> c i le ur fonc- naturelle tres importante. toute défi-
alcal ine dont le rôle esl mal connu, lio n represente une transition en tre cience pouvanl être fatale à la colonie.
d'un aiguillon et de pièces chitineuses. le!> act ivités d ' inl éricur ct d' ex le-
Le dard est formé de deux soies rieur. Ell e!> sc placent à l'e ntrée d e Impressionner avant
robustes, fines et barbelées, la ruche ct ob!>er vc nt les évc nwcls d'attaquer
comportant des petits canaux pour ennemis de la colonie. Il peut s'ag1r
assurer le passage du venin. d 'un mammifère (o ur.<. , fouine , 1\ l'a pproc he d' un d a nger po ten·
Elles sont placées sy métri quemen t
mulot), d' un oiseau (piw rt, bo n - t iti, le& gard ie nnes adoplcn t une
et glissent le long d'une gouttière,
dree a pivo rc . . . ), d 'in~cc tc~ ( frelon'> , p osture caraclcri<; t ique, cambrées
le gorgelet. Les pièces chitineuses
gucpe~. fourmis . .. ) . sur leurs quatre palle!> arr ière,
ct leurs muscles associés assu rent
la sortie de l'aiguillon ct l'inJection antcn nrc; re lev(·es c•t mancl 1bules en
du venin. Une alx· ilk d'une :1u1re colo ni e avant. S i le danger sc préc1sc, elb
venant sub tili!>er le miel , comme pourront attaquer l'ennem i a près
Lors de la piqûre, les deux soies
pé nètrent successivement dans souvent en penode de discuc, repré- avoir libcré de !> phéro m o nes
la peau de l'ennemi, et le venin est sente aussi un d a nge r. Dans cc ca.,, d'alarme q11i von1 recrut er les soldaiS
1njecté pa r les muscles du sac l'a beille pill a rde vole d ' une fa(on re ... te~ da Il!> la ruche. Ceux-ct
à venin, qu i agissent comme une paniculière, qui C011Slltue un '>tgnal viendront re nlorccr le<> rangs des
véri tab le pompe. pour les gardienn es. ( ellc.;-ci, p lu'> gardienne.., pom piquer l'i 1ll rus.
nombreu<.es penda n1 le~ période~
de ùi~C I Lc , véri fient e n p n rnanenee Les répon..,c!> de defense d'une
l'iden lite des abeille~ entrant d anc; colo ni e nuicnl en fon ction de fac·
la mchc. Le!> individus pos!>cdcnt tcurs cl im<lliqucs c l cnvirtmnc lltcn
une odeur« colon iale », cornposéc taux , a ins i q ue du type d 'abeille.

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LA BUTINEUSE
l c comportcnH'lll de huun.tgc c..,t de\ ( loppc
pa• Je.., ahciJk.., k.., plu.., agcc.., ct \'"'l'a rccoltt'l
le-. clement.. nutritif-. m:ccc,..,,un·.., .t l,t colonie:
ncu,u, pollen ct c.tu, ams1 que la propohs
utdt..,u dan ... la umstnt(tHm du nid.

Le destin d 'une
butine use

A'an t de deven 1r hulineu<;c ,


la Je un e abe ille effectue des vob
d'orientation, au cours desquels elle
va memori!>cr l'envi ro nne men ! pro-
che de la colonie. De même, elle
apprendra l'emplace ment de la
récolte <·n retenant de~ repères wpo
graphiques, la forme, la couleur ct
l'odeur des fle urs vic,itccs.
Butineuse sur une
fleur de lavande.
Quoique, selon l\·1n1de la colonie,
on pubse voi r des a bei Iles butiner
des l'âge de 7 jours ou au co ntra i re
aprts o0 JOUr~. en lllO)enne, c'c-.t
YCrs rage de 3 semamcs que l'ouvrir•'<'
commtncc cene ac tivi te. Le but i- dans la lie ur et allo nge r sa langue, déposé s ur les vcgétaux parasi1és
nage dure entre quatre ct cinq jou1:., ad apl cc a t:ct usagc. Elle y as pi re et rtcolté par l'abci llf: de la même
à 1~uc desquels l'aix·Hie meurt. le ncnar, par pompage et par façon que le nectar
eapillm1 tc , dans snn J:lbot. Lo~q ue
Cn realite, c'est la dis tance par- celu i-ci c->t ple in , elle ren tre a la
courue en vol par la butineuse qui ruche, ou elle lransfère son bul in Une bonne miellée
determine sa longevité. Il sembh: quc aux ou' rieres manuttntionnaire<;.
l'abeille u!>èc ne pubse pas survivre
avec des ailes déc huTc~ et cena i nt·~ Il arri ve que les abei Iles ne puis-
voies de métaboli!:>ation cnzyma- sent pas prélever le nectar de
uque bloquées. !leurs , p<tr exemple certains trèllc'>,
a cau~c de la longueur de la corolle.
la réc:olte du nec:tar C'est pourquoi la longueur d c la
lang ue peut être u n c ritère d e
Le nectar est produit par les ncc- sélcc11011 pour les a picu lteu rs.
~. glandes le plus •,ou vent place<..">
au fond de la corolle des Oeurs. Pour Le miellat , qui est un exsudai
y acml<.'r, la butinc u!'>c doit pcnct rer d'illscctc!'> commc le!-> pucero n~ . c-.t

73

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1 1 ' \1 1 " D l 01\RILRl

PATTE DE LA 3' PAIRE


devant et son corps velu se
charge de pollen. Avec la l "
et la 2• paire de pattes, elle face externe
rassemble le pollen fi xé sur la
tê te, le thorax et l'abdomen.

La 1.. paire de pattes nettoie


aussi le proboscis, c'est-a-dire corbeillt
l'ensemble des pieces bucca-
les ré tracti les, préleva nt elu
miel régurgité qui sert à com-
pacter la pelote de pollen. Le
pollen est transféré de la
2' paire de panes aux brosses
situées sur la face interne de
la 3' paire de panes. Le peigne
face interne
de chaque patte de cette paire
vient ens ui te racler la brosse
de la patte oppo ée et le
pollen s'accumu le auto ur
du « single hai r », dans le
bas des corbeilles situées
juste au-dessus des peignes.

Lorsque les pelotes sont


ainsi fo rmées, la butineuse
rentre a la ruche, s'accroche
sur le haut d'une cellule a
pollen avec sa l" paire de pat-
tes ct décroche les pelotes
avec un mo uvement de ses
2' et 3' paires. Le pollen face externe
ramassé re présent e 10 à
La récolte du pollen 30 mg par voyage, travail qui peut
être réalisé en di x min utes.
La dernière paire de pattes des
ouvrières est spécialement adaptée a Les butineuses peuvent être
la récolte du pollen. Son ubia est spécialisées dans la récolte du pol-
modifié en corbeille, avec un peigne len ou d u nectar, les butineuses
situé a son extrémité, ct le premier mixtes font les deux. La quanù té de
article du tarse en brosse. butineuses et le ratio buti neuses de
nectar/ butineuses de pollen sont
Lorsque l'abeille visite les fleurs, di rigés par la colonie. Le couvain, en
elle gratte vigoureusement les anthè- particulier, incite les abeilles à la
res d es fieurs avec ses pattes de récolte de poll en.

74 fR 1 Rt I <. ~ 0! 1 1 l 11 ~ • ( HAP. Il LA VIl SOCIAL( Ot LA COLON IE

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1: ; L f c \ L f J) 1 ( () 1 ~) "

L'ouvRI ÈRE o'HIVER


Le~ abeilles d'hin·r nais-,ent aprcs l'ctc.jusqu·cn noYcmbrc. ~'alimentant aux rcsencs
de miel stockees, elles assurent la perennite de la colonie pendant l'hi, cr.
Elles sont physiologiquement différentes des abeilles de printemps.

Courbes isothermes à l'intérieur d'une ruche


• Elles se regroupent en
g rappe , de p lus en plus
serrée s i la temp éra ture
ex té ri e ure d iminue, de
façon à limi.ter les courants
d 'a ir c t à co nserver au
max im um la chaleu r. Les
abeilles placées le p lus à
l'e xt érie ur de la g rappe
formen t une co uche pro-
tec tr ice d o nt la tempéra-
ture peut descend re jusqu·à
8°( Pé riod iq uement. les
abeilles de l'extérieur
Par température ext éri eu re de 29 •c Par tempé rature extérieu re de - 4 •c
e ntren t clans la g rappe
pour se réchau ffer.
La colonie e n hiver unes à côté d es aut res, en grap pe,
d ont elles assurem la the nnorégu - • Elles produisen t d e la chaleur.
Les abei lles d' hive r doivent être lalion. n est so uh aitable qu e la tem- en co n trac tan t leurs m usc les thora-
vigoureuses ct saines pour survivre jus- pérature extér ie ure pennette à ces ciqu~. 1.e rni el co nsommé leur four-
qu'a u primemps (leu r lo ngévité pe ut a be illes d'effect uer leu r vol de pro- nit l'éne rg ie nécessa ire à cet cffon
atteindre six mois) Or l'arrivée du froid pre té (d éféc<nio n hors de la r uche) .
et le manque de !leu rs limitent, vo ire
suppr iment le b ut inage . To u t cela La grappe d ' abeilles
entraîne une baGse de la qua ntité d e
couvain j usqu'à novembre-d écem- [hiver, lo rsq ue la température Les ouvrièr es d'hive1' possèdent
bre, période à laquelle on ne trouve ex tér ie u re es t in férie ure à 18 oc_ la des corps gras très développés,
tem p éra tu re du n id en p résence de arnas de petites boules situés
généraleme nt p lus de couvain dans
dans la tête et sur'tout dans
les co lonies. A la sortie d e l'h iver, ces couvai n d oit sc mai men ir vers 34 °C, t'abdomen. Ces r éserves hpidrques
vieilles abeilles d eviendront nourrices s up érieure à 30 ° ( en tout cas. Sans sont une source d'énergie.
ou buti ne uses pour fo urn ir les co uvai n, les a beilles pe uvent ~u rv i ­ L:horrnone JUVénile, quiréguleJe 0
p remières généra tions d'ahei lle~ de vre avec u ne lempérature mi nima le métabolisme et le comportement
p rinte mps, puis mo urront.. d e 13 °C au centre d e la grappe, des ouvrières adult es, incitant
en particulier aLr butinage.
ma is p lus souven t réellement vers est pratrquement rnexistante
Mais, ava n t janv ie r-févri er, les 20-25 oc_ Po u r ass ure r ces tempé- chez l'abeille d'hïver.
abe illes d 'hi ve r p assent une large ra !ures, les ou vr ière.:; d évelop p en t
par tie de leur temps serrées les d eux s tra tég ies.

76 1 R \1 Il th '1 Il\ Dl 1 II'IC l i l l R • ( HAP. I l L A V I( SOC IAL E DE LA COLON IE

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LA PHAS E N UPTIA LE
Dan~ le~ première'> semaine., apres son emergence,
la reine ~·accouple avec plusieurs màk<>.
Elle remplit ainsi sa spennathcquc de
spermatozoïdes qu'elle utilisera pen dant
le reste de sa\ ie pom féconder ses œuf'>.

L'au:ouplement

L'accouplement a lieu en vol, il


plus de dix mètres de hauteur. Avec
ses six pattes, le mâle agrippe la
reine. Celle-ci ouvre ses voies géni-
tales et. par réllexe, le mâle dévagi ne
son cndophallus, dont le bulbe s'en-
gage da ns la chambre de l'aiguillon
de la reine. Para lysé, il se penche-
en arrière er, sous la con trac tion
de son abdomen er la pression de l'he-
molymphe, le sperme est éjacLllé.

Le bul be ct ses plaq ues chili ne u--


ses se déchirent et res tent dans le~
voies génitales de la reine- c'est le
signe de féco ndatio n o bserv,l bk
chez la reine de retour à la ru che.

J:accouplement dure mo ins de


cinq secondes. Le couple tombe
géncralcmcnt par terre ct sc dé tache.
Le mâle meurt peu après.

Si le temps demeure L1Vorable, la


reine pourra s'accoupler avec d'au-
tres mâles; sinon elle rentre à la ruche
cl repart s'accoupler les jours suivants.
jusqu'à cc que sa s permat hèque
soit remplie.

Chaque nouveau prétendan t


doit arracher le sig11c de fécon-
dation de son prédécesseur

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l. \ ( !) 1 ') 1 () :-.J 1 1

Une fécondité programmée semaines s uivames car, ap rès, s o n trouver jusqu··à 2 à 3 k m de sa colo-
système reproductif rég resse et n'est nie. Lo rsqu'e lle a nive dans le nuage
Propulsé dans les ovid uctes de la reine,
le sperme migre vers la spermathèq ue plus réceptif. de mâles, ceux-ci la po ursu ivent,
grâce aux mouvements musculaires de attirés par sa fon ne et, à plus proche
l'abdomen et des oviductes. Ceux-ci, Les mâ les som sexuellement dis ta nce, par ses p hé romone~ man-
après l'ensemble des accouplements, mat ures trois semaines a près l'é- dibu h ires. Les mâles les plus rapides
contiennent environ 100 millions mergence, mais ils naissen t et so nt e t les plus vigoure ux la féco ndent.
de spermatozoïdes, alors que élevés avan t les re ines par la colonie.
la spermathèq ue de la reine peut Ainsi, il y a synchronisation de la
en accueillir en tre 5 et 7 millions. mat ur iu: sexuelle des deux sexes.
Or la reine es t fécondée par 8 à 18
mâles. Il y a donc une perte importante Après avoir élimi né les cell ules
de spermatozoïdes, ca usée par la ro>•ales et les rc ines rivales, la jeune
lenteur de la spermathèque à se remplir reine s ort de la ruche pour se faire
(une qu arantain e d' heu res). Mais le
féconder, incitée par les ouvrières,
sperme des différents fécondateurs,
stocké, sera utilisa ble durant
qui Iii mo rd illcm e t la poussenl La
quatre à cinq ans. mé téorologie doit re mpl ir des
cond itio ns de 20 °C a u mi n imum,
pe u de vent, cie.l b leu eL gra nde
Les conditions de la luminosité. En d fet, en cas de temps
fécondation défavorable. la fécondat io n réalisée
serait inco mplète; les pontes de la
La jeune reine est s exuellemen t reine seraienr anonnales, <lissérn inées
ma tu re ci nq à s ix jours a près son ct de d urée lim itée.
émergence. La féconda tion a lieu
généralement pendant les huitjo urs La reine rejoin t un lieu de ras-
s uivants, au maxi mum dans les trois semblement de mâ les qui peut se

SSi."(lJJ'l \1:_ - • • ,·. ::?


t~J·cp~-nd;•Lt.!C b 2;: cl~ nl i!licr.s ,ff..,.f:...:(l/u$
'--?~ nuAiea vu.;li:rn:~:; Ùcl.l,.,(..,n!> fot. t;_._

78 ltnttl Rl'IL( 1 llt t'lit< tlttlRI • Clü\ r . Il LA vtE soct >IL E or. tA COLONIC

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LA PONTE
La ponte est normalcnwnt rcali~ce pat la reine dan.., les ah t·oll''> de.., ra) ono., du nid.
Ob.,cnct ~a qualite ct..,,, quanti tt pnmct a l'api( ulteur de conn,utrc
l'etal de h1 reine d une C(llonk.

Une ponte saine ne présente pas de discontinuité et affecte un œ ufpar cellule.

Du " sur mesure » La rei ne recon naH la taille des Le vol um e de la pon te varie en
cel lu les à l'aide de sa p re mière ronclion de la sa ison et des récolt es
La pon te s'effectue dan~ le ce n- pai re d e pattes (le.., alvéoles de en nectar ct en pollen de la colonie.
tre du nid ct du centre du rayon cou\'ai n mâle o;ont pl us grande-; qui stim ule ph)·siologiqucment la
\·ers l'exterieur. La rci ne i n:, pecte que celle:, des ouvricre:,). Ain!>i. ponte. 'viais, lor!> de recoltes de nec-
la cellule, prealablemen t prepa- pour les cellules d'ouvrières, qui ! ar impo rtan tes, si les abeilk o; man-
rée par les ouvrières. Elle l'nl'i lc son re<;o iven t d es œu f:. l'écondès , un q uent de place elles utilisent les
abdomen au fo nd d e la ce llu le mou vcmcn t réflexe co n 1ra ete une cellules du nid à couvain pour stoc-
el y dèpo:,c un œ uf ,ï llo ngé \ akc située su r le canal de la ker leur necta r, ce qui bloque la
de couleur blanc nacre. de 1,5 x spcrmathèque. cc qu 1 hbè re u ne ponte. ne reine p eut pondre au
0,5 mm. Cet œu f est fix e avec une 1n hmc qua ntite de '>perme lor!> du maximum 1 500 à 2 000 œufs par
sécretion collan te. pa-.sagc d e l'œuf. jour, ct j usqu'f\200 000 en Lill an.

79

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() 1 d 1 (l ' 1 1

Une vocation de reine


Les pontes anormales
Seul indi.vidu lecond, la rei ne
peu t, jusq u'a 4 a '5 ans, pondre le:,
œufs, fecondés ou non, qu i d e\ icn-
dront respect ivcment le~ ouvnères ct
les mâles de la colonie.

La jeune re ine commence à po n-


dre environ d 1x jour~ ap rès sa na i ~·
sance. Pe nda n t les deux p remières
années de sa vic, die aura les meilleu-
res capacllc'> de ponte. Cest au
printemps que celle-ci est le plu!>
abondante, ptll!>, en fonction du cli-
mat. elle regrt~ en etc ct reconunencc
en au wmnc, pour s'arrêter pa rfob
complètement s i l' hiver est froid.

Enfi n, la fecondité de la reine


dépend de la quantité de sperme
s tockée dans sa spermathèque. 1,
pendant les quatre premières se mal-
nes de sa v1c, e lle n'a pu se fa ire
féco nder su rn s~l mm e n t po ur rem-
p lir sa spe rmathcquc, elle v ie nd ra
très tôt à 1n:mquer de sperme pour
produire les fc nwlles de la colon ie.
les OU\'rièrcs elaboreront alors des
cellules royales pour une no uvrlk
reine. qui la remplacera.

les cycles de ponte d'une reine


na1ssance de la re1ne
début de la ponte
essa1mage

moO ~;• " '00 l


,r ,r
(\ 1 \ "\

JFMAMJJASONOJFMAMJJASONOJFMAMJJASONOJFMAM/JASONDJIMAMJJASONDJFMAMJJASONO

80 1 \Ill 1(1 Il \ 1>1 1 \1 1 1 11 RI · CitA I'. Il LA VIE SOCIAl~ l.ll LA COLONII:

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l'ESSAIMAGE
Deptus dr~ million.., d'.uuwc:-., 1 e.,satmag(' a..,~llll'
la perenmtc de l'c<>plcC. Dan.., Utll' .tpp.~rcntc
cohC'>IOil, plusicur<; dizaine.., ch nulltcr.., d omnt re<.
gorget''> de miel.., Cil\ oknl autmu de la reine.
Cc phenomene com pk~c est prepare pl usicu1..,
scm<UilC'> .t l'a\ ance.

[essaimage est un proce~..,u~ de vain . C'est dans le., co~onies


dil•ision de la colon ic en deu x po1lU- co ntcnün t beaucoup de co u-
lations. 1<1 reine en place qui tte la va in , tlo1tl les abeil l e~ ~on t
mche. accompagnee par une grande jeum·-. rt manquent tk place,
panic de~ ouvnères de tou., üges, que Ir p1occs~us sc declenche le
pour former un c::.saim qui '>C met plu., facilement. Ccl[{>., qui "Ont
rapideme nt r n grappe. po urvue;. de je un e., rci JJcs sont
mo in.-. t'.,::.aimeusr., que t·clles con te-
Lessaim l.lisse dans la ruche nant de'> rei nes agee::.
initiale le md ,tvcc du cou,·ain nais-
sant, em~ ron un tiers de<> ouv1 icres Il C\ l!>te aussi une v;u iabilitc de la
et des cellules I'O)'ales prê Le~ a eclore. tendance a l'cs<>aimagc selon Ir~
Une jeune re mc rem placera l'an- r~t cr::. d'ahci lies.
cienne. et la colonie relormcc com-
mencera son developpement. 11 arri\C frcquc mmcnt que Le~
ouvri r res dé t ru be nt 1cs ecllulc"> Essaim en gra ppe
dans l'attente de sa
Les facteurs royales qu'elle::. eleve nt lo rsqu'elle.,
destination finale.
déclenchants ~c preparen t à cso.,ai mcr. r:n effet, si
le~ conditions climatiqul'!-> de' iem1ent
Lessaunage a lieu pendant la dcla,otablcs, i l c<ot plu., mantagcu' ou en bas dcc; cad res. Elles rom-
JOUrnee. gnu·ralcmcl1l cntr<' 10 ct pour le., OU\'rièrc'> tk tkmeurer a la mcncent aloi"> l'ckvage de 10 a 30 (ct
16 heures et dt> préférence en debut ruche c;ans risque de manquer de ju~qu'à 60) lrtl \CS ro yal es, qu'elles
d'aprcs-nudi. Le~ condition'> lll l' l eo- pwvi'> hln!>. Lautrc Gt u-;c d'u ne Lcllc nour rissent ô\V<'C de la gelee royale
rologi quc~ doivent être tre<; bonnes, desu·uclion peut être une maladie des pc1Jdan 1 to ut le ~tacle larvai re.
sinon il peut (· t n~ retarde. cd luit'., roya le~.
[ n tre-tcm p'>, la reine, nou rric
Une population nom b rtu~r . la Un processus anticipé moins inten-.emcnt par les ou"riercc;,
pénode entre av ril et ml-JUille t, des reduit sa pon te ct la tai lle de ::.on
cond ition~ cli m aliqu c~ qui onL t:e-.:,ai.mage est prepa re deu x a abdomen. 1\in<,i elle volera laci le-
favorise l e~ élevages du couv.lin quatre .,cmaines a l'av;u 1cc. Du fait Jilcnl pour c::.saimc r. Quant aux
et des ccllulô roya les, ct d es d'un grand n ombre d ' individus, la om rière.,, elle., '>C gorgent de miel
récoltes .tbondantes sont des pheromone royale n'es t plus cor- (plus de 30 mg par abeille) plu-.icurs
facteur~ favorbanLS. r cetc: m c nl d is tribu ee parmi le:, jours avant l'c'>'>aimagc afi n d'avo ir
ouvrières 1'1, par lll:l i K(ll~ d'inh ibition, suffisa mme nt d'energie po ur a~..,u rc r
!.:essaimage coïncide ge ne ralc- ccliL'.s-cJcommencent a consLruirc des la cons trunion du nouvc<~ u site
menl a\ CC le pic d'élevage du cou- cellu le~ royales- plutôt o;ur le cote d e md ific.ttio n.

81

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t \ ( L 1

La recherche d'un site

A la sortie de la ruchc, l'c<,c,aim se


' 'ec ~ft :_,age ser.c--...aft:..e
fixe sur un support - !>Ou,·cnt une
Dans l es colonies les plus fortes, branc he d'arbre - '> Îl liC d ans un
il arrive que les cellules royales ne perimetre de quelque!> dizaine!. de
soient pas détruites à l '1ssue de mètres. Des ouvn en''> eclmreuses
l'essaimage. Neuf à dix jours après, vo nt alo rs prospcctet d trfcrentes
la jeune reine vierge, âgée de 2 à
possi bili tés d'emplacement po ur
4 jours , peut essaimer à son tour,
l<t nouvelle colo nie. Cc travail
formant un essaim secondaire dont
la popula tion es t moins importante
peut être commencé nvant même
que celle du premier essaim, l'c<;saimage.
dit prim aire . Ce phénomène peut
se répéter pour produire un essaim Si ces abeilles ne trouvent pas un
tertiaire, etc. site abrité pour s'installer, elles
En cas de conditions climatiques deviennent vu lnerable'>. l lo rmis
défavorables, il se peu t que la reine dans les pays chauds - ou l'essaim
mère coha bite avec une ou plus1eurs est l'etat naturel de la colonie-. elles
reines vierges avant d 'essaimer. Elles !>C rOtH au plus tard dècimcc<; par Essaim en grappe après so sortie
essaim eron t alors en même tem ps. le prochain hive r, pur 111anquc de la r11che.
La reine m ère entraîne généralemen t d'energie, d e miel ou de co uva in
la majorité des ouvr ières, mais on pour se reno uveler, uu bien a dé[au t moyen de 10 111 ct orienté par les
peut voir une reine vierge former d'être assez n o mb i <: Lt:.e~ po ur 11 c éclaireuse'>, sc cléplace à une vitesse
un petit essaim secondaire avec
pa!> mouri r de froid. de 11 k m/ h et à u ne ha uteur
un groupe de buti neuses.
moyenne de 3 m. Pui'> les éclaireu-
Dans tous ces cas, la surv 1e des I.:emplacemcnt ideal C!.t une ses se fixe nt à l'entree du nouvel
essaims secondaires et tertia ires
cavite d'une quaran taine de litre:, habitat ct ' cntilcnl en prodmsant
est souvent limitée: e1 le dépend
J e 'olume. a' ct· une entree de 10 a les phéromone'> dt• a::.ano\', qui
beaucoup du climat au moment
de l'essaimage et du nombre
:w cm située a plu!> de 3 m de hau- attiren t le'> abeilles enviro nna ntes
de butmeuses émigrantes.
teur et à une d!'>tance dt• quelques a l'interieur.
centaines de met res de la culo nic
d'origine. En fon t· tion de l'intérêt
Ju site qu'elle!> trouvent, les éclai-
i les conditions clünatiques son reuses effectuent une danse com-
bonnes, l'essaimage a lieu huit a dix parable à la dan!>c e n huit, pour
jours après le début de l'elevage inviter d 'autres abeilles a explorer
royal, soit juste a pres l'opcrculauon le site en que!>tion. (elle tranc,mis-
de!. cellules (donc cinq a '>Cpt jour!. !>1011 d'information<; peut du rer plus
avant la naissance des jeune!> rei- de quinze mm ute'>
nes). Dans la colonie rc~ t<U1t r , la
prcmicre reine qui éclo t tuc le~ Plus il corrcspo nd m a l'endroit
au tres reines dans leu re; crl lulcc,; ct 1déal, plus la danse sera lrétillan te ct
si deux rei nes naissent en mémc recrutera d 'a be i l le~ . au po int que
temps, elles se bauent, se piqua nr a tout l'essaim <;'envole pour y aller.
mort de sorte qu'une seule c,ub'> i'>tc. Cc nuage d'abeille!>, d\m dia mctrc

82 Rt 1" Il • (liA P. tt L A V E SOC A LE DE lA COlO NIE

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LA COLON IE ORPHEL INE
[apiculteur peut découn ir des anomalies dans le déH~loppcmcnt ou l'état d'une colonie-.
Un des premiers réflexe<> est de vérifier l'existence ct la qualité de la ponte . En l'absence
d'œufs, il faut rechercher la reine, car la colonie, dite a lors orpheline, peut l'avoir perdue.

Les causes de mortalité d'un e


reine sont diverses • vieillesse, défi-
Elles agrandissent dts cellules
d 'ou vrières con tenant une j eune @§UtM•1;il=li'4B•'!eJ>~il t
cience physiologique, accident La larve et en font des cellules royales Lorsqu'une colonie or'pheline
rei ne âgée peut mourir pendant appelées cellules de survie. devient bourdonneuse, c'est:-à-d1re
l'hiver et ne pas être remplacée par les que setrles les ouvrières pondent
ouv1·ières; elle peut être supprimée par Ces jeu nes larves seront no ur- ; [des œufs qui donneront' des
elles à cause d'une délkience ou de mâlesj.,_elle se dêpeuple -
ries exclusivemen t de gelée royale
progressivement de ses ouvçières _,
maladie. Elle peul subi r un accident pour do nner naissance à de _jeunes
et finit par m onrir. J
lors de la visite de l'apiculteur ; ou bien reines et, à la na issance, l'une d'en -
être la proie d' insectes ou d'oiseaux tre e lles prendra la s up rémarie s ur
lors du vol de féconda tion. les am res.
de survie a donc plus de chances
La colonie aura ass uré sa péren- de ré ussir si elle sc déroule pendant
Une cohabitation limitée ni té si cette jeune reine a la possi- la bonne saison, c'est-à-d ire su rtout
Pour rem placer une mauvaise reine bilité de se fa ire féconder, cc qui au printemps.
(qui peut être une reine introd uite n'es t pas to ujours le cas lors de
par l'apiculteur et non accep tée par conclir ions climatiques défavorables, - Si la coloni e ne contient pas
la colonie), il existe une possibilité comme en hiver , ou lorsqu'i l n'y a d'œufs de moins de 3 jours, elJe est
appelée surpers.édure. plus de mâles prése nts. Cene stratégie vouée à sa perte.
les ouvrières construisent quelques
cellules royales et la nouvelle jeune Une colonie bourdonneuse ne produit que des m àles.
reine pourra cohabiter avec la vieille
jusqu'à sa fécondation, qui déclen-
chera l'élimination de la vieille reine.

la conditio n de survie

En cas de pen e acciden telle de la


reine. il ya deux possibi lités pour la
colonie •

- Si elle dispose de larves d'ou-


vrières âgées de moins de 3 jours
après l'éclosion de l'œ uf, les ouvriè-
res elabo rent des cellu les dont le
nombre ,·arie de quelq ues- unes à
plusieurs dizaines, selon le nombre
d'abeilles de la colonie.

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l' R 1 \ f· '.J 1 R 1 R ·\ 1 l R l. \1 \ L \ D .1 1· ~

PRÉVENIR LE RISQUE SANITAIRE


Le vieil adage« mieux \élUt prènnir que guérir» s'applique parfaitement à l'abeille,
car les traitement<> de ses maladies. quand ils existent, sont loin d'être totalement efficaces.
[n l'absence de vaccination, les mesures de préYcnt ion relèvent donc
essentiellement de la technique apicole.

Choisir l'abeille qu i
peuplera les col on ies

Ac t uc llc mc n l , les mé thodes


d'élevage des reines et de sélection
s im pli fi ée sont à la portée de
celui q ui veut bie n s' y intéresser.
L'abe il le idéa le n'ex iste pas ct
n·existera jamais.

Chez l'abeille, la sélection né\tureUe


n·ajamais c u pou r but le rendement
en miel, mé\is a seulement cherc hé
la perpétua tio n de l'es pèce par une
bonne acl é1 pta tion à s on environne- Introduction d'une cellule royale
ment. Tl faut donc que l'éleveur, en en vue de remérage.
fonction de l'apic ulture pratiquée
(sédentaire ou t ransh uma n te) , Autre facteu r important à prendre
s ac he trouve r l'abe ill e la mieux en consid ération : l'âge des re ines du
adap tée à sa pra tique. r uche r ! Seules des mères jeunes,
par leur p ro li fi cité, so n t ga rantes du
L'apic ulte ur sédentaire choisira bo n d y namis me des colonies.
plu tôt u ne abe ille locale qui sera e n
phase avec les clillércntcs miellées que
lui offre la contrée. L'apic ulteu r le test du couvain
tra n~h u mal1l préfé rera sans do ute
congelé
Cépoque d e la cue illette elu mie l une a beille hyblick , qu i, moyennant
est ré vo lue. De la « cultu re » d es d es ~oi ns plus in tensifs , sera apte à C'est par ce test que l'on peut
abeilles. l'homme attend le plus sou- rrcolter sur une période plus large. sélectionner des abeilles à bon
ven t une récolte impo rtante de miel. comporte me nt hygiénique.
11 a appris. au fi l des siècles. que 11 s'agi t donc de sélection s ur le Il consiste à découper des carrés de
sans ruches s aines il n'y avait ras de re ndement, bie n s ür, mais, en couvain operculé (5 x 5 cm environ),
bo n nes récoltes . Les ap iculteu rs, matière d e prévent io n sani ta ire, une de les congele r et de les «greffer »
a ujourd'hui, sont aussi conscients selectio n sur le com pon eme nt hygié- da ns un cadre de couvain des
colonies à tes ter.
q u'u n certai n n iveau d e compétence nique est essentielle : on sa it que les
est requis po ur bien con naître les abeilles qui onL un bon comportement Ces dernières seront visitées après
p rincipales rnaladi cs apiai rcs ct les d e nettoyage se cl éfenden t mieux quarante-huit heures et les bonnes
colonies auront éliminé tout le
maî triser. lb peuvent inte rveni r à contre les malad ies du cou vain
couvain congelé.
clifférc n LS niveaux .. 111 yco~b, loques e t même varroasc.

86 1 R.\111 Rt '>Il< 1 1> 1 1 11' 1< 1 1 Il RI • Cil Ar . Ill SOi GNER ET I'ROT ËGE R LES ABEI LLES

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chalumeau est un outil indispensable à l'apiculteur.
fl<tmbÇJge est on très bor1 moyen de désinfection.
pour être efiicace il doic-im pérativem ent' être précédé
d'un bon nettoyage par grattage des pièces à désinfecter ~
Ce rucher restera suffisamment ensoleillé pour les abeilles
corps de rucheJ lève-cadre, et tous les outils utilisés.
si la végétation en est régulierement taillée.
Ensoite. à l'aide du chalumeau on passe à la flamm e
_les parties à stériliser en preoaot soin d'ins-ister sur le bois,
jusqu'~fobtent:ion d'une teînte pain brûlé.

• Avant d' installer un ruche r, s'assurer des ressources mellifères (en apiculture sédentaire).

• Respecter les mesures réglementa ires régissant l'implantation, la déclaration et le déplacement des ruchers.

• Choisir des emplacements abrités des vents dominants et bien exposés au soleil pour éviter l'humidité,
néfaste aux abeilles.

• Effectuer les visites des colonies quand elles s'imposent, pour veiller à l'état des provisions et à la qualité
du couvain. Couvain important, homogène: tout va bien, la reine est bonne; couvain faible en quantité: vieille
reine, à changer; couvain avec des trous, en mosaïque, signe d'une pathologie contre laquelle il faut réagir !

• Nettoyer et désinfecter les plateaux des ruches à la sortie de l'hiver.

• Renouveler chaque année environ trois cadres sur dix constitue une excellente mesure d'hygiène.

• Veiller à la qualité de l'habitat :ruches en bon état, bien protégées des intempéries par des peintures
ou t raitement s corrects, de t elle façon que les parois ne soient pas imbibées d'humidité.
Cont re cette humidité, on recommande d'incliner les ruches en légère pente vers l'avant pour permettre
l'évacuation des eaux de condensation durant l' hiver et pour que la pluie ne s'accumule pas sur le plateau.
Il est également bon d'isoler les ruches du sol en les disposant sur des supports
(évitez d'utiliser les vieux pneus, qui sont des réservo irs d'eau de pluie).

• Nettoyer et désinf ecter le matériel d'exploitation avant son réemploi. Pour le bois, la flamme du chalumeau
est souveraine. Pour les cadres bâtis, l'eau de Javel peut aussi rendre quelques services.

• Pratiquer d'une façon correcte les traitements acaricides contre la varroase, qui est une maladie incontournable.
le varroa, en affaiblissant les colonies, favorise le développement d'autres maladies.

• Profiter du repos hivernal pour parfaire ses compétences en assistant à des réunions de formation ou en lisant
des revues ou livres spécialisés.

87

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l' H 1 \ 1 r-. 1 R 1 1{ 1 1 l R \1 \ 1 \ IJ l 1 '>

LE VARROA
( c « 'am pire de 1.thcllk » hou ln cr<.c Ic.., p1 auqucs api< oies ct cont nhue a aJout du
le trm,ul des apiculteur<; ~u< 1 ne colome n'c< h.tppc a I'infe..,t<llJOn, tant 1.1 contctgion
t'..,t gr.mdc. 1 arr!\ CC du ,,trroa r n Europe ,t etc annoii(CC d.ms ks .mncc._ 1970.
111 lt.mce, elle .tl'll lieu en 19H2.

contre vingt ct un pour A. lll<'llifna.


C<:la explique pourquoi , chez
C'est le plus souvent en raison de leur A cerana, le" va1 roa~ ne pCU\ cnl
gravité qu'on inscrit certaines maladies cllcctucr leur cycle de rc produc1ion
(voir tableau p. 110) sur la liste des que dans le co uvain mâle.
maladies réputées légalement conta-
gieuses (MRLC). Elles font alors l'objet !out aurait pu <'11 rester La ... Mai.,
d'une réglementation sanita1re et sont 1\ crrana c~t u ne abeille peu
placées sous le contrôle des Directions
producrive. Alor~ des colonie'> d'Api~
des services vétérinaires, qui agissent
sous l'autorité des préfets. mei/Uà a, p l u~ rc lllables, sont illLro-
du iles dan<; le ',ud-Es t as·iatique.

Faire le diagnostic Cc rait a grandement con ni buc au


de •~ varroasP pa::.6agc in<;idicux, dans un prclllicr
1cmp , de vanort'> ~ u r!\. me//ifera, pro
En période de non-activité des abeilles,
pour savoir si une ruche l>ablcmcn t da ns le!> ann ées 1960.
est infestée par le varroa, il suffit, sans C es! seulcmelll en 1964 que le var- Femelles de Varroa jacobson i m ortes.
ma <.'!>l décoU\ ert '>Ur celle abe1llc en (taille réelle: '•' mm x 1,6 mm).
l'ouvnr, de glisser sur son
plateau une plaque graissée que l'on ~1bcne, ou, ()()UI la première foi'>, on
appelle lange. Ce dispositif consti tué de a..~oLie ~a prc..,cuce a des trouhlc~ dé trubant les colonie!> de~ leur
carton ou d'autre matériau rigide sert à palhologiques cie.., rolonics d'abeilles attein le par le parasilt. CeLait sans
recueillir tout ce qui tombe l'uropccn nes. comptrr ~ur la vdocr et i111pb cable
de la ruche, y compris, bien sûr, contaj),IO'>ite du' arroa Par la !>Uite.
les varroas morts naturellement. [nsuitc, grace aux tram.humancc.., different'> moyens de lutte chimique
Si les abeilles sont act1ves, il faudra pro· Cl aux écha nge., commerciaux , la ont etc m1" en œuvre I)()Ur C!:o!><\)'C rde
téger le lange du nettoyage des abeilles parasitose ~c pro page ra pidemcnl pré~ervn le~ cheptel., <~pico les.
par l'interposition d'une grille fine. un peu pan out clan<; le monde.
Une grande agilité
Oans de nombre ux pays, la va•-
Épidémiologie roa'>e est consl(lrrn· comme la plu., Cet aca1·icn est vi!>ible a l'œil nu,
grave maladie connue a cc jour chez et. seules les femellec; adu ltes sont
~ u r l'ill- dc j ava, .J aco b:,ontrouvc l'abei lle clomc..,tiquc. Elle a cau,<.' la commu 11 (·mcnt obse rvee~ . Elles
par h a~ard, en 190·+, un acarie n perte de ccnlairH:s de millier., dt sont de couleur marron ct presentent
para... ue <,ur Api:. ct'tww. Un équili- ruches. une coll\ c'llc sur la fact: dorsale.
bre entre l'hôte et le para~itc s'est
é1abli : A. crrana est douce d'u n bon A l'a n·i, cc du va rroa, certain~ Leur adaptation pou 1 parasiter
com port.e menl d'épo uillage, son pays ont cru pouvoir lutter contrc cc les afJ<' illc!> est parfaite : leur fom1e
cyc le de developpemen t de l'ou- !leau par la mt: lhode du ~tamp'mt!. plaie leur permet d'être <\l'aise aussi
vriere e'>t court : (hx .,qn jour!>, l-lk consiste a eliminer la maladie rn bien clan., le couvain opercule, entre

88 1 111 H t ~ 11 ' n 1 11 t'" · C ~1 Ar Ill SO IGN l R ( 1 I' KOT I (,LK L ES Auruu ~

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la nymphe et le'> p,troio; de l'alvéole, non pour ponctionner l hcmolymphc. 1'action vcctrice est la plu~ grave:
que sur les abe ill e~ adultt•<,, ou elles '>a duree de vie est d'env•ro n deux lors des p iqùres, le ' arroa peut
peuvent s'insinuer d:ms le<> moindres moi'> en période d'élevage du couvain injecter dans l'hémolymphe diffé-
interstices du corps. pour '> ix mois pendant l'hiver. Même rents agents pathogènes. Ainsi, on
la lo 1tgévité du parasite c~ t do nc obsc1ve ~cco nda ircm c nt à la varroase
Les femelles varro<t!> sont très adaptée au cycle bio logique de le developpement de ma lad ics :
agiles ct se maintiennent. accro- l'abe ille. - du couvai n, d'origine bacterien ne
ch ée~ aux abei ll e~ grâce a des ou \'traie ( loques, couvain <>acci-
\Cntouses situees a l'extrémité de Des e ffets dévastate urs formc. paralysie aiguë) ;
leurs huit palles. Le màlc, quam a lui, - de., abeilles adult e~ (pa ralysie
n'est jamais visible hors du couvain ; L' action spoliatrice, par les pré- aiguc, ailes difformes, etc.) .
il ~t blanc jaunâtre ct m ~ure 0,8 mm lcvcmcn l<> fréquents d'hémolyrnphe,
de diamètre. va l'ntraîncr des pe ne~ importantes Da ni> Ir!> co ndition~ nat ure iles,
de cellule<; sanguines ct de protéines le pillage, la déri ve et l'essnimagc
Un cycle adapté à cel u i chez l'abeille para~itec . Cela contri- favo ri<,ent la propagation rapide de
de l ' abeille bue a affaiblir globalement les colo- la maladie dans le ruc her ct les
n tc'>. Par exemple, le'> nourrices, rucher'> voisins. La tran<,humancc
Le varroa sc nourrit au détri ment amo;i privées d'une partie de leurs et les tchMgcs sont ausst des !acteurs
de~ la rves, des nymphes ou des prot éines, sécréteront une gelée mu lt ipl ica tcu r~.
abeilles adultes des trois castes. La nu1ri1i vc cie moindre quali lé, cc qui
nu trition est as~urée, après piqûre, ~,. rt·pcrcutcra sur le devc loppcment
par la succion de l'hcmolymphc. des larve<;.

La femelle lecondée du \'arroa,


fondatrice, ~c gli'isr dan<> le~ alvéo-
Cycle biologique d'une colonie infestée
les de couvain jusH' avant leur oper-
culmion. Si la colonie e~t fortement
infestée, plusieurs fond atrices peu-
vent être présente'> dan i> la même
cellule. La femelle pond de deux a c
.Q
hutt œufs qui vont donner naissance ~ pha>e cntique
successh·ement a un mùlc ct a plu- :;
c.
<.tcurs femelles. ~

Toutes ces jeunes f'cmclle:-. n'arri-


veront pas à maturi té, le nombre M A M A 0
\ariam en fonction du !>exc du cou-
lam parasité : le couvam mâle, à la
duree d'opcrculauon plu!. longue, À la fin de l'été, la population d'abeilles adultes et le couvain décroissent d'une fa çon
permet la sorti r de davantage de naturelle. Parai/element, les varroas sont nombreux car ils se sont multipliés durant
la saison a picole.
lcmcllcs matu res. Une même fo n- La " pression parasitaire» devient maximale: il y a plus de varroas par abeille ou
datrice peut eff'cctucr plusieurs par cellllle de couvain, on a atteint la phase critique pour la colonie. Il devient urgent
tvcles de ponte. de traiter.

Le mâle \arroa peut .,·accoupler


~\u~teurs fois. Sc., ptcccs buc ca les
lUI servent pour la reproduction, ct

89

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lt "' 1 1< I 1{ \ 1 1 \1 \ 1 \ 1> . t 1 '>

LES TRAITEMENTS CHIMIQUES CONfRE LE VARROA


A' cc 1,trnHc du \arro.t, um IM~c de 1apiudttu~ ...c tourne. IJl ,,tnt la nH.'n,tu.: pour leur
cheptel, k.., .q>kultcur'> lr.m<ai-;, comnH? 1ont l.utlcurs \ot..,lll'> de1.1 touche.., p.u k p.tta<'>ltc,
ont du.., cng.tgct o.,ur la HHl' de l.t lulle chumquc.

Les balbutiements Puis sont ét udié<; ct proposés des


dela l utte appare ils générateurs d 'aérosols :
Edar, Phagogen c, etc. Ces appareils
En 1982, la -.c ule '>pécia lité dispo- encom brants do iven t ê tre alimen-
n ible est le f-o lbex VA, à base de bro- tes en énergie :gaz ou électric ité. Les
mopropy late. Ce~ bandes de papie r aéroso ls permettent d 'introdu ire
imprégncc~ ~ont à fa ire consumer différe ntes matiè res act ives au sein
sans Oamme dan<, les mches a traiter des colonies. Camnraze a été le plus
afin de liberer la matiè re active sous c rn p loré. Les resu ltats som satisfai-
forme de vapeur~. Ce prod uit com- sants mais la durée d'actio n du pro-
pliqué à u1il i ~er !>C révèle rapidemclll d uit adminis tré d e cette façon est
inefficacc. co u rt e : ce tra itement ponctuel ne
d étru it pas les va1roa~ logés dans le
Larli~res imprégnées de jluvalinate.
couvain opercul(\ il e<;t do nc néces-
saire de repeter les a pplications. contact que par évapo ration. Elle
sc montre relat il emen t e ffi cace,
Un produit phy tosanitai re a condition d 'être rcalisée en l'ab·
( l<lartan) con ten ant du fluvalinare , ~cnce de couvain, d o nc en période
clilué dans l'cau c11 irriga uon entre les hive rn ale, ct d 'être reno uvelée.
cad res des ruche'>, c~t essayé par un
certa in no mbrt: d 'apic ulteurs. Le:. La lutte s'organise
reo;ultats, excellente,, prouvent le
g rand inté rêt ck celle subs tance, Puis arri\·e Apis tan. medicament
Traitement ovec un générateur d'aérosol Edar. mais celle u ti lic;a u on est illégale : \Ttcrinaire disposant d'u ne amon·
J<lanmtn'c!>t pas un mcdi- ::.atto n de mise s ur le marc hé.
camen t vete rina ire ! Il -,'agit d e lani è res e n p lastique
l'autori ~ati on dE' mise sur 1<> ma1·ché imprégnées de fluvalinatc, mo lécule
Pour pouvoir être employé, tout médicament, Prc-;quc s i muhané- d o nt l'in térêt ava it déjà été démon·
qu'il soit destmé à un usage vétérinaire ou ment, l'amitraze est utilise trc. Cc produit est u tilbe à raison de
humain, do1t disposer d'une autorisation de m1se selon la méthode dite d'é- dru x lanières par ru che, insérées
sur le marché (AMM). vaporation : le produit ec,t entre les cadres aussnot la dc rmère
Cette AMM es t accordée au laboratoire qui le ré part 1 c; ur d es langes, récolte de miel effectuée. et ce pour
fabrique à l'issue de vé ri fi cations. Le produit doi t plaq ue<> no n abso rbante~ :,i,x semaine::..
notamment être contrôlé sur son efficacité quant gra i s~éc!> A la vaseli ne ou
à son indicati on et sur son innocuité pour les autre corpe; gras. que l'o n Cc procédé perme t une libéra·
consommateurs de denrées issues des an1maux va gli!.~cr so us la grappe tion len te de la matitrc acti\'e, qm
tra1tés. Les apiculteurs doivent respecter les d'abeille'> hi vernante~ . va ag•r sur les varroa!> au fu r ct à
règles de la pharmac1e vétérinaire au même titre
Celle methode, a ussi mc~urc de leur sorlle du couvain. En
que les autres éleveurs.
po nctuelle. agit plus par raic,o n d e son confon cl'utihsation

90 1 R Il ll R 1 1( 1 " 111< 11' 1 • CI~ A I'. I ll S O IGNtR n rRoT fC. I· R Lts ABE I LLE S

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Irrigation d'une ruche avec du Périzin.

- une se ule app licati o n a n nu e lle, egalement so us forme d e la ni(:n::, en Peu a va nt qu'A pivar !>OÏ L dispo-
trè~ bo nne efficacité - , ce pro cl u i t a plastiq ue co nten a nt d e l'am itraze. nible, un p roduit di'>posant lui aussi
ètc c111ploye d u ra nt d e n o m brc Lt~e:. ~o tt mode d ' util isatio n est :,ctn b la- d' un e AMM a e te pro pose aux
a11nees, jusqu'au jour ou ... une blc a celui decrit pour Apt'> tan, sau l apic ulteurs pour diagnosnquer et
rc~btanec du parasite à la mo lecule peut-ê t re pour la duree de mi:,c en trai ter la varroa:,c. il ~·agit de Pcrizin,
N apparue. place, qui est pa sec au ltl de'> an-; dont la molecule ac th·e est le cou -
de six a dix semaine~. maphos (organopho p horc).
Apparition d ' une
résistance
-- ':'-'~~- UNE _STRATÉGI_E~DE LUn:_E - -:-::- -_
Il est etab li que l'uti lisation cl\tn Aurourd'hu17"à cause du phénomène de résistance. on ne peut se satisfaire
produit de lutte c hi m iq ue co n tre d'un seul traitement. Dans les déportements ocr fes médicaments
une pop ula tio n pa rasitaire do nnee autorisés posent des problèmes d'efficacité, une méthane de lutte
en deux phases est conseillée :
crée une press ion d e sélection per-
mettant frequemment l'appari tio n 11 un traitement d'attente.
ou mtermécf!aire. l'éalisé aussrtôt après la récolte du rn1el, a pour but
de phénomènes de résista nce d udi t d'abaiSSer le..seull d'infestation des colontes afïn d'éViter qu'elles ne s'écroulent ;
pamsitc. Une parade con:,ü.tc a
2] un traitement-radical,
alterner differents prodUits de lutte pratiqué-en l~bsence de couvain. dott. permettre de rédutre la population de
varroas à mOins de 50 1ndMdus car on a constaté qu·une colon1e mtse en
Un a ut re fabrican t a mi s au h1vernage avec plus de 50 varroas est condamnée pour la satson SUivante
pom t ct commercialise (avec au to- t:efficacité de cette stratégie est acc1'Ue par l'alternance
risation de mise sur le marche) u ne des molécules employées.
autre spécial ité vétérinai re à ac t ion
prolongée : Ap ivar. li se p rése n te

91

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l' l \ ' 1 1 r R \ 1 1 1 '1 \ l \ Il 1 ~ o;

DES TRAITEMENTS ALTERNATIFS


CONTRE LE VARROA
\rote de-, mO\ eno., chimiqUl'" «majeur'>», JI cxi..,ll· d'autre'> produit'> pout lutter
contre le' arma ( cttaltb d'entre eux -,ont qualilico., de 44 naturel<; >> car on le<> trom c
'>pontancmcnt dans Il'" 01 gan io.,mc<> ani mau" ou' l'!!,Ciaux {acide'> organique'>,
hmlco., c<;<>cnticlle.,, th) mol, menthol. etc.).

évent uels de ces ~ubs tan cc'i ne· pre- ploient d'une façou ponctuelle sur un
sentent pas de da nge r pour la santé carré d'epo nge en vi::.co::.c i111prégné
Le varroa est d'une gr ande agilité ;
cela ne l'empêche pourtant pas humaine. En offran t la p o~si b i l i té de 30 ml d' une ~olutio n à 65 %
de ch01r acctdentellernent. sur d'alterner les trai tements, ce., metho- (pour une ruche Dadant) Cl disposé
le plateau des r uches de~ pe uvent ralentir l'nppanuon de sur les cadres.
S1 ce dermer est entièrement resis tances aux prod uuc, majeurs.
mum d'un grillage dont tes mailles
laissent passer les vafT'Oas.
L' acide oxalique
ceux-c1 ne retrouvent pas le L'acide formique
chemin de la ruche Cet acide est <l'>'>CZ repandu dans
I.e miel en co n1icn 1 drJa d'une la natu re. Certain" \C)!.elaux corner
façon naLU rr llc. Da 1 1~ le!> ruches, lib les, l'o.,r d le en partlcul icr. en
con Lrc le varroa, on l'cm ploie l' Il eva- conti ennent des 1au x rcl:\l ivcment
poration lente grücc a de::. di ll'u~<.:urs. i mporta n t ~. Chez les mammifères,
Di fférents rn oclclc., -;on t p ro p o~ès en fonc tion ck' l•l do~e ingeree, il peul
s ur le marché. causer de~ troubl e~ grave.<, et même la
mort. Cc'> ! lh) urquni il est clas>e
Le p rincipal prohlcnu:, !>Uilout parmi le;, ::.ub ... tann''> ' eneneuscs de
pou r utiliser cc produu .,ur une lon- la p harmaw logu: europeenne.
gue duree. e~t lc controle ùc ~on eva-
poratio n, car el le pe ul ' an er en Sur ce lange retiré du plateau de detectio'l,
les varroas sont bien visibles.
lonclion de multiple~
paramètres : tempé-
rature extéricure,
s ituation du d iiTu-
~e u r dan::. la ruche,
1 cs méthoJes qui mc11 r nt en etc. T.;acide formique
œ uvre ces produit~ « biologique'> » est act if en presence
sont en genéral plus con t rmgnan tc~ de couvain , ct il agi-
que celles qui utilisent les principau' rait su r les varroa~
produit'> chimiques. O n con'> tatc qui y sont enferme!>.
aussi l'irreguladte de leur action et Pour ma ni puler cet
leu1 moind re efficacité. acide, il faut par pre
cauuon porter gants
Malgré ces inconvénients, ellc1> etlu ne ues. Ceux qui
interessent ceux qui travail lent t n api- ont le plus de s uccès
culture biologique, car les résidus avec cc prod uit l'ern-

92 1 1 • C ttA''. I l l S O IGN LR tT P RO lf C,f R ll~ AIIEILLES

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Traitement
d'une ruche
au thymol.

Cela interdit son emploi en api- l'em ploi par la stimulation des colo-
nùture, l)Our une raison de légis- nies et !"amélioration de leur résis-
lation. Ccst fort regrettable car les tance aux agressions. D u coup, le
chercheurs de différents pays on 1 thymol n'est pl us un médicament
montré l'intérêt de cc prod uit clan~ au :,en:, légal du terme ct il échappe
la lutte contre le varroa et o nt à la réglementation pharmaceutique.
defini ses conditions d'emploi : Mais cet usage n'est pas interd it car
horscouvain, en solution dans un la s ubs tance, non vénéneuse, ne
sirop 50/50 et en irrigation entre les labsc pas de rés idu:, rép utés
cadres. S'il est utilisé cie cene façon, toxiques da ns les aliments. Certains
Il n'est pas possible de détecter de apiculteu rs l'emploient donc à
residus dans le miel. l'état pur, sous forme de cristaux, 20 °C car l'évaporation du produi t
après l'avoir di~so u s dans de ~erai t.
t rop ralentie cL l'efficacité
Le thymol l'alc;oo l. Ils imprègne11 t ens uite amoi ndrie.
divers supports de cc uc solution.
Le thymol est proposé dans dif- Malgré cela, le th ymol, d ont l'ef-
férellles spécialités commerciale~ Le th ymol agi t surtout par éva- ficacité moyenne avoisine 80 %, est
ayant pour indication la lutte contre poration . Son haut pouvoir odori- un produit intéressant en tam que
le varroa : Apilife-Var, où il est asso- férant pertu rbe les abe ill e~, a us~ i traitement a effectuer tout de suite
cie à du menthol, du camphre et de fau t-i1 traite r toutes les colonies du après la récolte ; il permet de débar-
l'eucalyptol (ltalie) ; Thymovar rucher, sous peine de favoriser la ra:,scr les ruches d' un grand nom-
(Suisse); Apiguard, mis sur le mar- dérive ou le p illage. Certa ines bre de va rroas, e n attenda nt un
ché frança is en novembre 200 l. ruc h e~, gênées par l'odeu r, peuven t traitement complémentaire obliga-
Àcôté de ces médicamen ts, il y a la même déserter. t\ utre condition : toi re qui sera exécuté plus ta rd ,
possibilité d'utiliser le thymol à les t.empénH u res extérie ures ne quand il n'y au ra plus ou très peu
l'état pur. Les apiculteurs en justifient doivent p<1s descendre en dessous de de cou \'ain.

93

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l' R 1 \ 1 '< 1 R r R \ 1 1 1 R ,, \ 1 \ . ll 1

PERSPECTIVES DE LA LUTTE
CONTRE LE VARROA
P,umi le~ rcchcrclwo.; actuclh.., .,ur la lutte cont re le 'ar ro.t, deux pi..,tc.., ..,cmblcnt
JliOllll'tlCU'>t''>: la ..,election d abeilles toler,tntc<; au p.mt.,lll' et la lutte biologique
('On._,i..,tant a adm in istrer dan ... k.., ruche., de-.' irus p<Hhogencs pour le' arroa.

La r echerche d'abeilles Les mccanb 1 n c~ de Cl'llc to k - Quand il s'agit du va rroa, la dé~o·


tolérantes rancc so nt actuell ement etud ies pcruilation des cell ule-, :nrête son
dans différent., pays et repo,<,c nt '>lll' cycle de reproduction. Une sélection
Cette recherche sc fonde sur des partieulan tcs bio logique~ ou sur cc comportement a ete réali·
la \'trihcation chmc h ypothèse : comportementale-, de ces ~ouches see ct demontre tout l'interêt d'avoir
l'abeille mellifère po~scde rail le~ d'abeilles. dans ses ruches des abeilles hygie·
m oyens d e lutte r nique!>, d'autam
contre le paras ite. que cela n'affecte
Un equilibre hô te- en rie n leur
para~ne serait-il capacite a recolter
po'>siblc? du miel.

1 a rt ncontre du l~ n France.
varroaavec l'abeille 1'1n~ titutnational
mrlhferc est toute de la recherche
recente ct a etc ag• o n omique
grandt•mcnt favori- (eqwpc d'Yves Le
sée par !'ac tivi L ~ Conte, en Ari·
humaine. De plus, gnon) a collecte,
en recourant im '>Ur l'ensemble
mèchalcmcnt au" du tcrrllotrc. d~
moyen~ chimique,, colon 1 c~ de ces
l'hom me s'est privé a bei Ile:. qui sem·
d'observer à grande blc1tt resister au
echelle comment varroa.
l'abeil le aurait pu Ce plateau ~ienl d'étrc retiré. Il est propre: les abeilles de cette colonie
ont un bon comportement de nettoyage.
rcaw r lace à cc
p.t nt~ l lC , nouveau pour elle. Les lravaux le~ plu<; <ll'ance~ Co.:llc collecte vise a :.uivre ce~
concernent k comportement hygié- ruches de façon précise afin de
l leurcusemcnt, on a pu constater nique, souvent très développe chez mieux ana ly~er les dirfcrc nts méca·
que de-. colonies sau1 .tgc~ ou li \Tees certaines a bei Iles : elles sont capa- nismc-; im p h què~ d<lll'i les phéno-
a elle:.-memes du fai t de leur aban- ble:. de dctcctCI la prc~ncc d'dcmcnLs mcnc'> clc tolerance Parmi Je,
don ;wmcnt résiste cl ~ub~iste, en l'ah pathogenes 'iO Us les opercule.., de ruche-; recueillies. ccrtai nes subsiS·
~en ce de tout traitement : on parle couvain, de dc:-.o pcrculcr cc-. alveo- tcnl ::,<UI'> traitement co n 1re le ,·arroa
d'abc i Iles 1olérantcs au va rroa. le-; ct d'élimi ner le~ larves malades. dcpui!' plu<>ieurs anntcs.

94 Il \ ( 1 1 1 1 l ri • C HAP. Il l SOIGNE R l i PROTEGER lES A6tllltS

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Des virus pathogènes Cette découverte est
pour le varroa très in téressante. mais
bien des problèmes
Les virus sont très ré pandus. Ils restent à réso udre avant
sont souvent spécifiques, et tout êt re l'éventuelle application
vivant, animal ou végétal, a son ou généralisée de la mé-
ses vims pathogènes. C'est sur ce thod e. En tre au tres, il
principe qu'une équipe scienti fique va falloir apprend re à
intemationale, autour du P' Bengsch, cultiver artificiellement
a cu l'idée de chercher ct cJ"·idcntificr ct à gra nde échel le cc
les virus qui pourraient être nuisibles vi rus.
au varroa, afi n de pro téger l'abeille
d'une façon << biologique» contre son À court tenne, la lutte
parasite. Ce tte méthode est d éjà contre le varroa s'o rga-
employée pour la p rotectio n d e nise do nc autour d'un
certains végétaux , seul domaine repeuplement des ruches
jusqu'ici oü a été autorisée la co m- en abeilles tolérantes au
mercialisalion d'un produit de lu tu: varroa, ct de l'améliora-
biologique. tion des moyens « alter-
natifs» . L'aceroissemenL
Afin de trouver les virus utiles, des de leur usage permettra
chercheurs on t dû collecter des un abando n. o u au
varroas dans le monde entier pour moi ns un espace menl,
déceler la présence éventuelle de des traitements chi-
virus. De plus, il a fallu contrôler que miques, qui risquent à la
les virus en question étaiem bien lo ngue de 5'accumuler Des populations de cocot iers échap pent maintenant
responsables de lésions ou d'ano- dans les ruches. a leurs ravageurs, qui son t détruits par les baculovirus.
malies chez les varroas infectés.

Certains virus sont donc main- Un exemple de lutte par les virus
tenant recon nus pathogènes pour le L'utilisation de virus pathogènes des ravageurs de cultu res fait l'objet de
varroa et sans nuisance pour nombreuses recherches. Ces << biopesticides >> présentent un certain nombre
l'abeille: il s'agi t bien de virus spé- d'avantages par ra pport aux insecticides ch imiques. D'une part, ils sont
cifiquement parasites du varroa. Des spécifiques de l'insecte cible, donc sans danger pour l'entomofaune utile
essais prometteurs de limitation des (pollinisateurs et insectes ennemis de parasi te s). D'autre part, ils n' induisen t
populatio ns de varroas dans les pas de phénomène de rés istance chez l'hôte.
ruches ont été effectués en Sic ile, Des préparations à base de baculovirus , un type de virus très fréq uent dans les
dans la plaine de Catane, en février population s naturelles de parasites comme les lépidoptères, sont commerci ali-
2001, grâce à la pu lvérisation sur sées pour lut ter con tre les principaux rava geurs des cultures viv rières (maïs, riz,
les cadres d'abei Iles d'une solution pomme de ter re} ou industrielles (coton, tabac, palmier à huile}
contenant des virus. les abeilles, Quelques·uns de ces succès les plus remarquables : l' introduction dans les îles
par leur componemenL de nettoyage du Pacifiq ue du baculovirus d'Oryctes rhinoceros, qui a permis de contrôler les
mutuel, assurent leur propagation populations de ce ravageur des cocotiers, et l'utilisation d'un densovirus pour
lutter con tre les che nilles défoliatrices du palm ier à huile en Amérique du Sud.
dans toute la ruche.

95

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l' R 1 ' 1 1( 1 R \ 1 ~t \ 1 \ n 1 1 "

LA LOQUE AMÉRICAINE
La loque amencame c<;t une maladH· contagtcu<;c gra\(' qui aflcctc le.., lanes d'abeilles
operculees. 1 Ile e'>t duc a utw bacterie denommee Pcwnilwdllus lan ac ct '>t'caracterise
cliniquement par la morl, la pulrdàclion cl la dc'>siccatiou des lane'> a tteinte'>.

La prévention
• Au début, l'affaibfîssement des colonies est assez lent et l'activit;é.
du rucher semble normale. C'est pourquoC. dans les ruches mal Elle co nsiste à éviter la contami·
surveillées, la maladie n'est constaçée que lorsque le manque d'activité nation des ruches en surveillant les
devient évident. Maîs le mal a eu tout le temps de se propager 1 colonies ct en traitam ou suppri·
• À un stade avancé. on peut constater à l'ouvertur e des ruches mant rapidement celles qui som
atteintes qu'il s'en dégage une odeur de col[e forte assez nauséabonde. allcin tes. Les colonies no uvellemem
Si on examine les cadres, leur couvaîn présente un aspect irrégulier. acquises o u récupérées (essai ms
non homogène. dit en mosaïque. Un examen attentif per met de voir capturés) do ivent être isolées ou
un affaissement et" une teinte plus sombre des opercules sous lesquels bénéficier d'une surveil lance accrue.
se trouvent les larves mortes. Ces opercules peuvent-a ussi être
u·oués. déchirés ou r ongés por les abeilles. Enfin , évi1ez les nou rrissements
avec des miels de qualité sanitaire
• Bien que la maladie frappe les larves à tous les st.ades de leur
développement , le plus souvent les symptômes ne sont visibles incertai ne, qui pourraient contenir
qu'apr ès operculation. La couleur des larves, normalement' blanc des spores de loque.
nacré, vire au jaune, au jaune fonce pUis au brun et va vers le noir.
Parallèlement le corps de la lar ve se ramollit et s'affaisse sur la Faire le diagnostic
pami inférieure de l'alvéole. puis ii devient visqueu~ si bien que l'on
peut réaliser le test de l'allumette : une allumette (ou u ne brindille)
plongée dans une cellule rnalade pel'met l'étirement en filament l e d iagnost ic cl in ique se fait au
plus ou moins long de la matière gluante. vu des syrn ptô mes. Les apiculteurs
• Plus tard, avec la dessiccation, cette matièr e donne << l'écailla en diff iculté pou r ! établi r peuvent
laqueuse », très adhé1·ente Bux pai'OlS de la cellule et qui contient se faire assister par l'agent sanitaire
des milliers d'éléments de r ésistance du bacille : les spor es. apicole de leur secteur. l equeL en
À la phase terminale, les ruches malades, tr ès affaiblies, n'ont plus cas de doute, réalise un prélève·
d'activité et se laissent piller par de plus fortes colonies. qui vont ainsi
être contaminées. me nt de couvai n po ur que soi!
effectué en laboraLOi re le diagnostic
de la maladie .

Cette maladie à ca racl ère épidé- Les causes favorisantes Antibiotiques sous
mique doit son nom au fait que conditions
son agent a été icler11ifi é en Elles sont essentiellement liées aux
f\mérique, mais elle est répandue caratéristiq ues génétiques des abeilles Seu les les coloni es malades
dans le monde entier ct classée, en qui peuplent le rucher. Des abeilles à m ais encore fo rtes valent d'être
fra nce, parm i les maladies répmées bon comportement hygiénique ne 1raitées. Celles j ugées trop faibles
légalement contagie uses. La loque laissent pas la ma ladie sc développer sont asphyxiées par combustion de
américaine e 1 également nommée car elles éliminent rapidement les soufre et incinérées.
loque puante, loque fi lante o u larves malades. Les abeilles très piliar-
loque mal igne. Elle est beaucou p des courent plus de risques de trans- Retenez que l'élément de propa·
plus con tagieuse que la loque mettre la maladie à leur ruche à la suite galion du baei lie, la spore, est très
européenne. elu pillage de ruches malades. résistant aux agents ch imiques et

96 1 "1111 J(t "11 1 n1 1 1 'Il t 1 ' 1u • C HA r . Ill S O IGN ( R ET rRortGE R L ES A B[ I L L ES

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phy~~<.JUC:~ de dc:~111fcu i on et n ec;t j üurs dï ntervalle, dissou te da n., ck-, ,thc rlle... Dt'>pO'>CZ la ruc he vide
nullement ,lltcint p.tr Je., anllbio 0,5 il 1 1 de siro p 50/50 ( mo li re clc-,rnfcclee, avcr ~c~ cadre~ . a la
uque~ cule la forme hacillairc C!-.t .,ucre. moitié eau). plan· de l,t ruc he malade (pour la
détruite par ce~ dcrnirrc:, technique dt: tra n~vase mcnL, \·oir
Transvasement p. 307). Ftcndcz un grand papier
Un cadre de couvain lo4ucux obligatoire de vant la 1 uchc d'acc ueil afin de
contie nt de~ mi!liard-. de ~porcs ! ra mr1~~rr lacilcmcn t tou<; les débris
Ccci explique, lor., du traitement, Le tra nsvase ment consiste a cotllallri ne-; cl prcvnyez un grand
l'obligat ion de t ran ~' as<·men t en t ransfércr les a beiIles. Cl '>CU Ir 111 c n 1 sac poubelle. Secouez les cad res un
complement de l 'ant i b i uth~ra pi c . ces d e rn iè res. dans u ne ruc ht: il url :-.u r le papier. j etez cad res ct
désin fectée munie dt cad re::. gau- p;tpicr cl a n ~ le ::.:le poubelle, que
Utilisez les antibiotique!> seule- frés o u cons truits, indemnes de tt>ut vou!'> brule rez.
men! l or~quc c'c-;1 n ccc-;sai r c : agem i nfec ti e u x . Ce moye n de
qua nd le diagnostic c:~t certain. Ils lune cfri cacc à lui se ul remonte rait
n'agi~se lll pa~ com mc des vaccinc:, ct
La résistance
a plus de qua tre ccnl!> a n -;. E n effet,
des spores
n'on t pa~ d'action preve m ive. Un redu i tc~ à l'état cl'cs~a im !.an~
emploi abu'> d con<,liluc un nsquc couvai n, les abeilles ont le temp<;
de pollution de~ produ il'> de la de sc debarrasser des spores avant
mc he. q ue le couvain ne réapparaisse
d a ns la colonie.
:-..c le~ utili ~cz pas pendant une
miellee La do~c pout la let rand me Le trans,·asem em se fera j u..tc
N de 05 g de maucrc ac1rvc par :1\·ant la deuxième ad ministration
colonie, repetee llor'> fo r-. a sept an ti biotique. a une heure d'ar t" ne

Couvain atteint de loque américaine


à un stade avancé.

97

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!'R!-\1"-iH l 1{ -\ 1 1 \l A 1 Î> l 1 .,

LA LOQUE EUROPÉENNE
Excepté en :-.Jom ellc-Zclandc, la loque europeenne '>l'' it un peu partout dans le monde.
Les relat ives gnn ité ct contagiosité de cette maladie du couvain ouvert de l'abeille mel lifère
l'ont fait classer en france parmi ks maladies réputée<> legalement contagieuses.

La loque euro p éenne est un e ma- p ro téines u tiles à l'é labo ration de
LES SYMPTÔMES lache in fec Lie use ct con tagie use la ge lée royale. Or cette gelée esl
• Seulement dans les cas s'attaqu ant au x la r ves âgées de l'a liment d e la reine e t des jeunes
a vancés, on observe une bais se moi ns de q uarante-h uit heu res ct la rves d 'o uvr ières.
~ d'actîvité des colonies malades
ainsi qu'une dépopulation. provoqua nt c hez ces demières u ne
infecti on localisée a u tube d igestif. Au printem ps , périod e où l'éle-
• • À l'ouverture des ruches. vage du couvain est le p lus inten·
Elle est déclen chée p ar u n e bactér ie,
- on peut percevoir une odeur- aigre •
ou putride. -~ Me/Lssococcu8 plul011, puis, selon les cas, s i f, les besoins d es colo nies en

- ~
d ivers agents micw biens secondaires pro téines s ont les p lus importants.
• À l'examen des cadres . -
• on constate que le couvain =- __.=§ ~
von t pro fite r de l'occas io n pour sc Rie n d 'étO nnan t à ce que la loque
présente un aspect irt'égufier, : développer, notamm ent Paenibacillus e uro péen ne , la p lup art du temps, se
dit en mosaïque . alvei, Ach rom o/;acla eury d ice, ma n ifeste à cc momen t.
- Dans Je couvain ouvert, 51replococcu.s faecalis. Selon les germes
: les larves malades perdentleur _ _
• couleur blanc nacré pour devenir - ~ présents , le co uvain aura une od eur
ternes, puîs jaunes. grisâtres ou l et u ne consistan ce va ria bles. la javel à notre secours
brunâtres. " Le matériel contaminé et surtout
. - Elles ne sont plus enroulées au ~ L'agen t ca u sal est amen é p ar les cadres de hausses bâfis peuvent
• fond de leur alvéole mais adoptent- _
l'alimentalion. Les tro is castes de être désinfectés par trempage dans
• des positions anormales ~ cootor- ~
s ionnées ou même redressées . l la rves d'ab e ill es son t sensi bles un bain composé de 5,5 1 d'eau
- Leur consistance se modifie ; - à l'in fection , qui sc dévelop pe clans add itionné d'un berl ingot de 250 ml
elles deviennent' flasques, fragiles, de javel et de 30 ml de Teepol.
l' in testin moyen d es larves. Celles-ci
se déchirant facilement en laissant Tem ps de t rempage : trente minutes,
écouler un liquide non filant d'une meu rent avant l'o perc u la tio n , de
couleur variant du grîs a u brun. privatio n a limen ta ire, car elles ne dura nt lesqu elles il faut agiter les
- - Enfin. les larves mortes seiTans- rayons pour favoriser la pénétration
peu ven t plus d igérer.
• forment, du fait de la dessiccationJ du liqu ide dans les alvéoles.
en <( écailles laqueuses » qui ne , Après trem page, les cadres sont
• sont. dans le cas de la loque Les causes favorisante s
essorés à l'extracteur et mis à sécher.
européenne, jamais adhérentes
aux pai'Ois de l'alvéole, ce qui La p rinc ipa le cause favorisante
_ facilite l'extract1on des cadavres
ou des écailles par les abeilles j est la caren ce d e la colon ie en p ro -
téines. Ce d éficü peut être consécutif Diagnostic e t p ronostic
nett;oyeuses .
• Le plus souvent, la loque
J à de mau vaises cond itions mé téo-
ro logiq ues empêc hant les sorties Po u r les formes habi tuelles, le
européenne est donc une maladie
du couvain ouvert:' Cependant, d es b u tineuses d e po llen , o u à d es d iagn osti c se fa it pa r l'étu de des
des furmes atypiques peuvent être périodes pauvres en po llen . sym ptômes, mais pou r les cas aty·
observées, avec mortalité. des p iques, l'examen d'u n échantillon de
larves sous les opercules~ll fa ut' co uvain est vivem ent r econunandé.
se méfier de ces formes, d'autant " La pr ésen ce d e par asites tel le
• que cette maladie peut êt re vatToa, q u i sc no uni t d u «sang » de En outre, les ana lyses de laboratoi~
: as sociée à la loque américaine ou l'abei lle, l'h ém ol ym phe, p eut aussi d evicn nenr., au fil d es ans, de plus en
au couvain sacciforme. p ri ve r les nourrices des p récieuses plus précises.

98 lR\111 Rt'il<Alllt ' ll'll lllKI · C HAP .I IIS O IGN ER ETP RO T( GER LESA6E ILL(S

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Examen d'un prélèvement.

Generale men t, la loque e uro- ln traite m en t medicam ente u x Pa r mlleurs, l'Union europeenne
peen ne es t mom., !>evere que la à la tetracycline peut ê tre admi ::.'e!>t engagee d a n'> la lu tte co ntre
loque amer icaine c t p e ut mê me n is tre, c omme po ur la loque amc- la p res e nce de rés idus d'antib io-
dispa raître sponta né men t. De p lus , rica iuc, rmlis il n'a pas d'dkt tiques d a ns les produits des tines à
le} agen t:. pathogène:. n'ont pa~ la prC\'Ciltif. l'alimentation humaine o u animale.
rt~i~tancc des spore:. de loque :.Ilm'
ncat nc. Enfi n, les larves malade<; La stratégie de remérage
et les écailles l oqucu~cs sont plu'>
Le remplacement de la mère de la colonie ma lade pa r une reine provenant
faci lement é lim i ner~ .
d'une souche d'abeilles ayant un bon comportement de nettoyage est une
excellente mesure de lutte contre la loque européenne, surtout s 'il est
Un traitement approprié couplé avec un nourrissement assez important avec un s rrop 50{50.
En effet, pendan t q ue s'effectue le remérage, par cellule royale ou rei ne
Sauf cas v raime n t sévè re, le
vierge, il y a une interruption dans le cycle du couvain qui laisse le temps
tr,\11~\a~c mcn t n'c::.t pas uti le. Le~
aux abeilles d'intérieur de fa 1re le nettoyage des cellules contaminées.
cadr~~ de co uvarn malade doive nt Ce nettoyage es t encore renforcé par la nécessité de stocker le sirop.
neanmoins être c li minés.

99

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1 R \ 1 1 1 Il 1 1 <, ~~ \ 1 A Il 1 1 <,

LA NOSÉMOSE
1 a no<,<.'moc.,c l''>l unt· mal.1die p.tra'>itaire dt•c., .lht·ilk.., .Hlultcc.,. Flle c..,l dut·
a un protozoaiu· (.111imal unkcllulair<'). i'..t"cnw !IJIÏ\ , qui .,l.
dn cloppc d.m.., k
tube digc..,t il' dl' l'.lhdlk .1u niH'.tU d e 1 intt•..,tul llHlH'Il . ( r..,t une dt''> c mq
mal.ulie., reputee.., h g,akm(·nt umtagil'U'>l''> <.k l'.thlllk .

Diagnostic et abullc.., a111 ...i tuee ... ct le~ cadr('


LES SYMPTÔMES pronostic ~o uille~ ; le ll''>ll' du matl·ncl ~era
so1gm·u~emcnt dc .. inkuc.
o La maladie apparaît générale-
Le d iagno!->1ic !>l' vcli 1ic l'Il c \ pc·
mont au printemps. Une colome
aUetnte o une acttvtt(l rèdtlite. diant au lahora1n1rc Hll l'l'ha nlillon lc lum id il l~ (u n a ntr bwtique
Le planche d'envol et la parot d'abeille;, mo11 e;,. l c., 'porcs '>Ont est k :,eultr:utclllCIH. l l agit ~ur la
antérieure de la ruche sont rcchcn:he:. au mt t m'>copc dan~ tc~ forme \Cgl'taliH, l'l no n ~ur Je.;
souillees par les déjections mtc~t ms de.., .lbctllc'> '>porc::.. Prevoyez un il.tcon pour
o Les abeilles malades Ol"t; des tr;u tcr cinq rut he.., ct Il· diluer dans
1llffacultés pour voler. et on les Dans sa forme t•pidcmiquc , 20 1 de .... mp 50/50
retroùve traînantes devant le
c'c!> t une malad ie trc'> g1.1\C l a
ruche. accrochees par pet'tes
grappes aux herbes no:.cmo'oc e.,l cap.thk de llll'l rapi- Db!11bm·z 11 par <.·olnnie, quatre
dement le-. colonll''>, '> li no ut <oi elle fois'' um· .,emarnl' d'mten alle Par
o A l'ouverture de 'a l'l:Ch~ on
constate que cadres et est associel' a l,1 ch '>l'Il Il' fil' ou a preca uti on, d i.,.,olvez k f urnid1IB
couvre-cadres sont soUillés par 1acariosc de:, 1tac hec., dan <. un pl'll d'rau U\,tlll de le
les dé~Jections, ct on nbso•·ve melanger uu "" o p.
une réductton de la g•·al)pe Les mesures de
et du couvam.
prévention

Désinfectez lee, cad1 cc;,, l'acide


Celle maladie e'>l plu., fn·qucntr aceuq u e a 80% Il la ut 11 d 'acidc
dan., le<, region!> a luwr'> longs et acetique p.tr llll'lrl' tU hl· dl volume
humides. c'cc,t a-d arc k., zom·., dt ,1 u auer. Vcr...cz l'al 1dc dan., une
mon tagnc c t le nord l''>l de la :.oucoupc rt la l;,.,rz lc n apnrcr
ll:tn(.'l' pendant huit JOUI:. d.lll!> Il'" pile, de
hnuc,!>cc; n·co uve l ll''o par un fil m e n
l.a pn·c,ence elu para..,itc n'en p la.,Liquc. Aerez pendant quanm te-
1rounc pas fu rccmcnt la malad1c, o n huit heures avant d' ut'di <;t' r le-.
parle alor., de forme lalrntl Pour qm· ha us~c'>.
n'Ile drrn tere ~c d neloppc, tl t.wt
de'> factntrs fa, o n c,.mt .... trJ, qul' '\ ' hh·ern cz pa!> de colonie'> '>u r
l.t pn:... ence de m1ell.n dan'> le::. pro- miellat.
' 1~1on~ d hl\ cr.
l 'unique traiteme nt
l'mfc.,tation de 1ahc1lk '>Clan p,u
'oie huee ale, par mgl''ollon de 'lW ~c uir'> le.., colon il''> at tl\,•., rtl'l'-
re!> l~ n.,uitc , ,\ oscma <ot' rcp rodu11 ' ron 1 un trancn1l'nt medical Le'>
dan' le!> <.·dl u les de la muq uru'>C de ru <. he, trop rt fLublit''> '>l' IOill l' touf-
l' tntr<o lin tnO)'tn ct le~ dc11uit fl·cs Dtl l'll l'ot'Z par le leu re ..

102 R\1 1~1 'Ill' > \ '1 l i l l · C11.v. 111 SotGI\U tT rROHCEK lH 118tll lt5

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L'ACARIOSE
L'acario">l' de'> trachct''> t' '>t une maladie contagil'tt'>l' graYe prm oquee par un acarien, para'>Îh'
inleml' qui -.e local i-.t· dan-, le'> t 1at hec-. de Ltht·il k : Awmph 11 oodi. Cc p.ua-.He <attaque
au:x lrOÎ'> Gl'>ll'S d'abeille'> adulte-. : 1l'Îill', abeille-., rau\: bourdon-,

da n~ le'> trachées de~ jeunes abeille~. la propagation de


LES SYMPTÔMES Apre., cinq j our<.. lee; poils entou- la maladi
Us apparaissent é la ftn de ran t l'orifice de la trachee cmpc- Elle est liée à divers facteurs :
l'hivernage e~ au printemps, chent le parasite de pent't rer, mais pas
parfois en automne. = • à la dérive des mâles et
de rc~~n rt i r. 11 sc nourrit en pompant
Devant les ruches :
des butineuses ;
1 hemolym phe de l'nhc ille ap rès · au pillage ;
• présence de cadavres • a,·oi r perfore la paroi tracheale.
• abeU!es traînantes, 1ncapables de • aux abe1lles traînantes q01 se
vole~:qui s'accrochent; aux herbes tro mpen t de colonie;
et se groupent en peuts tas. Sepa re de son bOte, Acarapi~ • à l'essaimage ;
Certaines ont l'abdomen gonflé ; woocli ne vi t que quelque<; heure<;. • à la transhumance.
• abe1lfes aux ailes asymé~iq~•es
Dan~ le'> Œdan-es d 'abeil l e~. il meu rt
ou en pos1t1on anormale ~
• quelquefo1s, on wouve Qes en cleu' ou trois jour'>. La g ra,i te C'> l plus redoutabk a
traœs de d 'arrhèe.-c l'automne qu·Ju p1i memps. Maladie
Dans la colonie : Diagnostic et pronostic diffi cile a enl.l)'Cr, l"acariosc est une
• peu d'abeilles infestées, pas rie ca use no n negligea ble de pe rtes
symptômes (maladie latente) ; Au ruchn. b rccon ll ;~is<;a n cc de-. hive rnales.
• dêpopulatlon [cas gl'élve) : symptomes permet k diagnO'>tic cli-
• mortalité de la colonie {cas
extrême) niq ue. 1\lms le recour~ a u labora Traiter hors mi ellée
toirc c::.t indispe n..,abtc. Il faut
p rélever ct expédier enviro n deux Quand le.:~ hauc;scs s ont e nl e-
En f mncr. elle est classee maladic Ct: nts abeilles vivante!> c t 1raîna nte~ vées, on trai te toutes les co lonies
réputée legalement con tagiru-.c ct en cmbalhtge pcnneablc à l'air ct a du rucher, m alades ou non . 1 cs
cvit plus particuliercmcnl dans l'humidite. plus faibles auro nt ete detmile'> p,1r
les zones ou l'hh·cmage des colonies t'louffemc n t.
sc prolonge 1ardh cmcnt : region., fro i-
des, mo n tagne~. vall ées h Lll n i d c~. Le traitement Ir plus d assiqucmcm
emp loyé est le 1:o lbex VA ( bromo-
t.:agenl cau~,d est de couleu r propylate) : il ~·agit de 1 ickcts fu mi-
brune. Il n'a pa~ d'yeux cl pa'>'>C genes, à faire brülcr c;ans na mmc le
d'une abeille ,, t'autre avec beau- <;oi r, quand lO U ICS tes abeille-. ::.ont
coup d'agi lité. C cst un para~ ile ~ pé­ rc11lrées e t en li:> rm;;tnt le trou d'en-
cifique de l'nbcillc domestique. vol pendant une heure. l'a i tc~ une
fu m igation par ~cma i ne. penda nt
Il se locali~r dans r appardl respi- q uatre à SI X ~CIIt.~ inC!>.
ratoire, surtout dans la prrmicre
paire de trachérs thoracique:-<;, les D 'autre::. mo lécules sont inte-
plus développces. On peut au~si le ressantes, comme l'acide ro r miqur,
trouver sur k thorax à la hase des l'amitrazc en fwuiga1ions. le mcmilol
ailes. Le para~ile ne peul pcnet rer que Acarapis woodi dans une trachée d'abeille. ct le thymol.

103

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l' !{ '\ 1 1 R \ 1 1 1 R \1\1\llll"

LES MYCOSES
le'> 111\(oo.,c.;, .,ont oc-. maraaw'> duc<,,, dl'> <.h.unptgnon" pathogcnc-,. l.t pttnctpalc tn)<.o<.e
d C 1'abct llc a fiC< l(' le lOU\ cl Î Il. ( Ile l''>l l,t l'l..lllO.,C<j lii..'IH.T d li dcH loppt>lllllll dan o., Je., lat \l''>
d he o~plwcr cr "l'" qm prm oqnc leur mort ct 1.tpp.ml!on du lOU\ .1m pi.Itrc ou c.tloltc

Ce lle maladie d u couvain n·e~t rieur. Elle-. o nt une ll''>i'>tanee elevee Les mesures de
pas considércc comme une maladie (quinze an'> dans h:s latvcs 111lll nillécs. prévention
re putee legalement COil l agi cu~e ; troi'i a qu.urc an'> en milieu C '\I C-
pourtant, elle est e n C '<tc n ~io n nru r) ct ne '>Onl pa'> detru ite'> dan,., La pre' cntion e'>Limportan te car
depu 1:-. les a nnées 1960. 11 uc fau t k miel. i 1 n'exis te pas de ml' dicamcnl tres
donc pas la negliger. efficace a cc jour pour lu!ler conac
mycelium i'>'>ll dt'> '>po rC'>
[ C <TllC malndie. ll lnut donc l'mpëcher
."' - LES SYMPTÔMES- - traverse le~ 1i'>SUS de la larve l' l nnit l'appari1io n de~ ca u~cs fa\'lH bantc1.
• Sur le plateau et devant la ruche
par c rl\'ahn !out <,l)n organ ic;me. • Désinfectez l e~ plateaux a la sonie
on observe les << m om1es » 1.c., larve-. m l cstee~. d'abord molles de !'htvcr:
blanches ou noires do consistance c l d' un b la nc ja u 11atrc , vi n· n t au • iso lez les m chcs d u so l pour favo·
p1e1Teuse. jaune : kur con~t'>t a n ce :>l' rafl er- ri~cr l'anation :
• Sur les cadres. ê un stade avancé. luit. f_c 111\ cchum forme u n feutrage • mchncz lee, rud1cs ver~ l'<wanr
on observe du couvain en mosa'1que. blanc. Leau des t i~'>ll'> de la larve pour pcnnetl!T l'ccouJemc n t de J'cau
et dans certatnes cellules sont
visibles les larves mom1fiées non
..,·l·v.tporl· c l la momifica tion L0111- de condcn<>at ion ·
adhérentes aux paro1s. mcncc: c e..,tle ..:ou' am pla t re. • nitcz les cmplaeeml·nts trop
hu m ide~ ct tmp peu ensoleilles:
Le parasite Diagnostic et pronostic • rcm pl,tCl.'Z le" vint' rayons par des
gnufrc., . lee; cadn"' trop \'icux som
lomme 1nuc; le" chnmp ig no no;, 1 e d iagno:,tic C<;l l.tcile a hure. a pon e ur.., de ge rmes d e to ut e~ sor-
il '>C dewloppe grâce a une lol lllC l'observ:11 ion des -.ymptô mc'>. tes, no tamme nt d ',\ ~cosplrit cra 11pi1;
\Tgctafi \T d enommee myceliu m. • n~mp l.1cez la reine :
Da n'> le ca~ ti'Ascùspltw·ra upi~. la L'asco!.p lwcro<.c tuc rarement • clc\TZ :-u r de~ <.ouche~ a 1instinct
rc ncnn1rc de'> m ycel mm~ m:ilr cl lee; colonies. mais e lle e ntra'înc un de ne11on1gc eleve cL cxc111ptcs de
femelle aboutit a la fon nation de,., ~po­ alfaib!is,.,c mcnt de-. ruches. qu1 \'O nt lll)'COSe'>.
rc~ . Cc son! el l e~ qui' ont JS!.urct l;l rna nq Ltc 1 d a bei Ile., po ur la m icllee,
con~l· n·ati on ct la di c,~l· m i nati o n du d'ou des pc 11cs de produc uon no n Un nourrissement
champignon dans Ir mtlteu e\tC- nq~ligeab[c.,
tra1tant

Évitc7 to utes les manœuvres ap icolcs susceptibles d'entraîner


le refroidissement du couvain: visites trop longues, essaims
déséquilibrés formés avec trop de couvain par rapport au nombre
d'abeilles ad ultes.
Limitez les nourrissements liquides ai nsi que la distribution
d'antibiotiques au strict nécessaire.

104 1 \Il l R• ' l i t 1 Il 1 lllt l i l 1< 1 • CH t\ P, I l l SOIGNER F I PROTÉG ER ltS AS f llltS

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LA FAUSSE TEIGNE
IJ \ LI deux l,tll'>'>C'i IClgiH ..,, C'>ptTe.., \ 01..,11\C'i dt' (Mpi ll<llh
cap.thlc'> de par:.l'>Jtcr lt s rm he., ou Je., 1,,, on.., 'itockc c;
rnc . . ne '>0111 pac; (,\ll'>( de mortahtt durete lllaJ<; pmlncnt
de l'.tll.ti bli!-><.l'lllt'nt de.., (lllnnil'<. potu ..,,. de' rloppc1

Les dcu' c:.pccc:, :,ont (,allnw fin. et a u x ra)'Oib ..,lOcke..,, ,ur-


mellonne/la. ou grande fnu<>Se tout ..,'ib ont conten u du cou-
leigne. ct ,\cluoca grisclla, ou peti te \'ain {lU ~' i l s co nticnncm d u
fausse teigne. H ies ne ~c clc,·clop- pollen .
pclll pa~ a une altitude ~u pe ri curc
à l OOOm. 1 c papillon att~'>i c<;l nuisi-
ble : en' olant de rud1c en ruche,
LES SYMPTÔMES - - c il ri.,que de p ropager les maladies
Ruche envahie par les fa usses teignes,
La chenille de la petite fausse in k <.:tku<>es. dont on aperçoit les cil rysalides.
te1gne entraîne ce que l'on
denomme le « couva1a tubula1re >> Prévention e t
ou 1( couvam chauve ll _ en creusant
sa galel'le au fond des alvéoles traitement ;,u:>pcnsion d'un baci lle pathogcnc
de couva1n opercule, elle soulève pour tous le., pa pi llons, B(!( illrr.' thu-
les nymphes d'abeilles, L • protection de~ colon i.cs faibles 1i ng,ie11sis, est erficace.
quiepparaissent non operculées. es t a<;s urèc si on ne leur laisse que
le<> cadrco., qu'elles pcmcnl couvrit.
Comme pour tous le., IMplllonc;,
la forme hm aire est une chenille ct, Qu.tn t <lux cadre'> <.,llJckc!>, on les
dans le c.1~ th: la fausse tc1gnc. c est protege par differen t'> moye ns phy À la mo1t d'une colonie, ne laissez pa s
elle qui ca u~c les ravage~. Ell e C:>t ~iqu c.., , clllllliqucs o u biologiques. la ruche en l'état car elle constituerai t
dotée d'un lé roce appétit ct '>C nou r- Parmi le., c;ubs tancc~ ch imiques. un lieu d'accueil pour la fausse teigne.
nt de circ, de t·orons ct de pollen en le.., plu;, uo.,itèes sont le parachchlo- Emportez-la à votre domicile. Fondez
creusant des galerie., dan-. le-.. c.tdn:-;. les rayons et désmfectez les boiseries
rolwn::enc, l'an h) d n dc sul fureu '
au chalumeau. La ruche sera ains1
'>cs solide:> picccs bu ccale~ lm per- obtenu par co mbu:,tion d u ~oufrc
prête à accueillir un nouvel essaim.
mettent 111émc de creuser de'> (,\CH- cl ans le., piles de hau-;..,cs ou clans le
valions ou galnies da n~ le boi'i des local ferme qui les COillient.
cadres ou de~ rut hcs.
La congelation dctrui 1 toutes les
Elle s'attaque .Ill x colon ic<, .tffai- formes des parasites, } compris lee;
blics par d au t re~ cause~. co nt ri- œ uf:>. Un proJuiL bio logique. le
buant grandement à preci pi ter leur 8.40 1 de wa rn. q ui co ntie nt une

Chenille de Jousse teigne.

105

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r 1{ ' r ' 1 1. T 1 R A 1 1 ~ R 1- ' M v 1 ' n ,· 1 ..,

LES VIRUS
A ce jour, une' ingtainc de' Îlll'i '>Ont idcnlllic'> comme de pl>..,..,Jhk-, nHt <, l''i de maladu:.,
ch ez l'ahcîl k. Ces ' im.., sub'> i'>tcnt gcncrakm cnl a l'etat laten t dans Jc., rolonic<;
ct c·c.,t ....omentlcul a'i'>OCiation avec d .tunes factl' lll'i qui detlt-nchc la maladie \irak.

Le virus du couvain '>acci formc ne revêt pas la gravité ni


sacciforme la frcquenœ de!> loque~ ct de~ myco-
'>C'>. Sotl\ em . tl d ispar:ut '>pontane·
Le couvain ~accifo n nc C!>t une ment clumnt la m iellee, ;.,ans aucune
maladie conl agicLtSc cl u couvain. il inten ·cntio n de l'apiculteur.
doit son 11 0 111 a ra~pect paniculicr pri!J
Larves infectées par le SBV à différents
par les larY<:S m once; : stades de maladie
extraites raci lcment des cel-
lules, elles sc présent e nt
sous la lo rme d 'un pc ti 1 ~ac
rempli de liquide. L ana i}SC
cl un echantillon de couvain
au labo ra loire [Xil..ll sc révé-
le r utile pour savoir !>i la
maladie 'iralc n·est pas accompa- Le SBV (Sacbrood l3ee Virus) sc
gnee d'autre'> pathologie., comme la prc.,ente !>OU'> la fonne de corpuscu·
loq ue europ~.:c nnc , so uve nt a!>Sociec. lee; d'envi r,> n 28 m i Il i m1crons. La
maladie appara tt souvenl au prin·
L' origine 1 irak de celle malad ie temps . favorisee p ar de mauvaises
t'st connue depuis 191 7. 1 e couvain condition!> cl imatique!>. Certaines
!>Ouches d',tbcilles seraient plus sen-
~ i blcs que d'mitres à la vi rose. Enfin.
la varroa-;c, par l 'affa i b l i~scmcnt des
colonie., qu'elle entraîne ct !>On acuon
vcctnce de' tru'> par le., piqures des
varroas, contn buc au developpement
de l'infect ion.

En gênerai, c'est seulement une


seul e o u quelques colo n ies dans
u n ruche r qui son t allc intes. le
cou,•:li n apparaît en mosatque a1·ec
mortalite de larves a1·ant ct apres
operculation. Les lar\'eS, pleines de
liq uiclc, dcvicn ncnt jau nes, puis gri·
ses e t e nfi n brunes da ns leur partie
céphaliqu e

Pour le SBV, l'analyse de laboroloire


peut erre u tile.

l 06 1 \1 RL ' <\ 1 ' 1 Il R • ( HAP. Ill S OIG'IER f f PROTEGER llS ABEi ll ES

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Particules virales de DWV (f21• 28nm)

Le virus de la • Dans le couvain , la dispositia


paralysie a iguë en 111ll~;uque, des m o nali t ~s- brvai- -= Gare aux importations
res il tous les stades ct des larves d'abeilles !
L'APV (Acutc l'andy<;is Virus). dn:olorées pouvant être filanlcssonL Le Kashm ir Bee Virus (K BV) ou vi rus du
~a u f dans des con d i t i on~ ex pé ri- '>Yillptomntiques. _= Cachemi re a été isolé pour la première
mentale~. ne cree p<ls d e maladie a lui fois sur Apis cerana au Cachemire et,
'>(;lll. Il a ete decouvert en france bien h1 l'absence de traitement spé-"" depurs peu, sur A. mellifora aux Ëtats-
a~.m t l'ani,·œ de la' arroa~c mais c'est cillquc, il convient de bien corn- Unis et en Europe. Sa propagation est
l'infes tation par le varr·oa qui révèle bali re l'infestation du varroa. vrarsemblablemen t en rela tion avec les
échanges apicoles. Il es t présent dans
so n pouvo ir pat h ogè n e.
les abeill es de façon latente et pro-
Le virus d es ailes
voque des tro ubles chez l'abeille adulte
l:n présence du para!>itc, il s'en déformées seulement s'il est associé à Varroa
prend aussi bien au couvain qu'aux jacobsonr.
abeilles adultes. cc... t par ses piqü- On sait que le DWV (Dcform ed
Il serail , selon certains chercheurs,
rcs que le varroa inocule le \'irus Wing Virus) pcrsi~tc dans les colo-
le virus de l'abeille le plus virulent
dan~ l'hemolymphc de l'abeille eLle nie.:; grace a une infecLion latcntc, sans en laboratoire. Il cause des mortalités
rend dangereux, alors qu'i l nc l'est pas signe:. di niques. On a pu le retrouver importantes sans symptômes
par voie alimentaire. cl an~ de'> varroas . ck•nt 1\tction vee- particuliers.
l riec n'est plus à demon trer.
• Des abeilles tra1nantcs, incapables
de ,·oler, errant lom de lrur ruche 1 c nrus associe au \'arroa La pn.-~cncc d'abeilles aux ailes
a\ant de mounr peu\ cnt f<Hre soup- enu a mt· cleo., mortalite<; d<' cüuvam, dcfornwc.., t'O.,l donc à mettre en rcla-
çonner une ancinle p:u cc virus. cJ'abeiiJc.:S n ai ~santc<; , lllal" ,\LI~~i <fa- t ion ;1\'Cc.: l 'infc~La l ion par le va r roa,
• On peut observer un r ort anor- beille<, adultes. 11 est rr<,ponsable et c'e<.l bien 1:'1 varroase seule ' lu'il
mal des ailes, asym ét r i ques ou d e 111al formations morp hologiques raut t raite r.
ecartees. tH~ I tt• m t• n t visibles ~ ur les abeilles
n ai-,.,ante~. plus particul ierc.:mcnl
AUCUN TRAITEMENT au ni veau des ailes, d'ou le nom du
SPÉCIFIQUE DES VIRUS \it U'>. Cc~ a bei Iles ne ::.ont pas viables
t' t sont rapidement chmincec; de la
Actuellement, JI n'ex1ste pas de
tr<Jitel}1~t-spécifique contre les-
r Ltehe par les abeilles enco re -;aines.
affections virales dos abeilles.
L'actio n du vi rus , une
Pour le couvain sacciforme :
foi~ cleclenc hée pa r la
• en cas d'associat ion à la loque- prc.,cncc de varroas. ~cm
européenne un ttaitomen~ -
anti!JWI:Ique -peut être admmistré ::- hic pou' oir se pou rsui\ re
d'el le-même pendant encore
• dans les cas graves.
un ce rtain temp<; malg re
un transvasement des abeilles _
adultes sor cire gAukée e~ un l'cliu1in<t1 ion des parasite:-. poi r
nourrissement, sont u n tra iteme nt effi c:lCC. l.cs
recomrnaodés. lllOt'lalitc.:.,;, d'abeilles indu il(''> par
Le remplacement de la reine l'artion v.lrroas-\·iru<; peuvent abou-
est une bonne mesure tir .1 l'ecroulement de., rolonic~.
complément111re.

107

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P R 1 \ '< 1 R R \ 1 R
'' ' 1 ' n

Le virus de la paralysie Le pronos lic c-.t ::.ou vent [avorahk La cllLlll'l', comme il tÙ' xi~ tc p .1s
chronique, (g u e rison .,pon t:llHT de b r uch e a u ck traill'ment mcdit'a mcntcux
ou maladie noire cours de l'ete). tll:lÎ'> la maladtc peut la pré\ cntio n t u nsistc a ne pa\
s'aggrave• ju...qtùl la pc ttc d'une par hi verner les Ctlloni es avec des
La malad ie no n e e'>l une ma- Ile des colonies, 11t'tam nH' n t quand pro~i ion!> cons tituccs de mieUat ct
laclie inlcet ie usc, contagil'u~e, a11ci- les C:\USC.., ravoriSHillCS ÎII ICI\ ÎCll llC 111 a rechercher par la ~el ection des sou·
gnant k., a bei lle.., adult e-;, lice à la (age, hcn·d tt e . c,,lonics '> ur miella t. r hcs d'abeill e!> ttc prcstllla nL pa~
rn ultipltra tion du CP\' (Chroni c l'le). Llllddcncc econom iq ue l' ' ' une trop gr.mdc Sl'll'>tbilitl' .1 ce m.tl.
Paraly!:i i::. Virus) cla ns le t iss u nr r- impo rtante dan<. 1<:-, ruchers OLt la
vc ux ct l'i me5tin. mJladic '>t dc,·cloppc çhaquc antH.T.

Cell e malacl tc cos mopolite c'>l


<:onnue dcptll!> lo ngtemps !>OU<;
d ivers no me,, do nt cert ains
de::.tg nen t des faCLcurs favo r i san t<; :
mal d e ma t (sai'>on) , mal des forets
(al imentation d e miellat).

Le diag no~ t k ::.e fon de s ur les


.. ymp tômcs décrit'>, le<> de ux princi-
paux etant le tremblement des
abe illes malades ct leur rCJl' l
dcmnt la ruche. Il peut être utile d'en
referer olll laboral(ltre. ou une r<'c hcr- Abeille saine. Abeille atteinte
che spcr i fiq uc de ccli c vi ro..,c c::.t de la maladie noire.
maintenant ré:l li ~ah l e.

108 f 1 lt l \ 11 1 ' ( • CHAr. Ill SOI ( oN ER ET PROTEGE R LES A6 f ll LES

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LA RÉGLEMENTATION SUR
LES MALADIES CONTAGIEUSES
Letat sanitaire des ruchers depend aussi, en n· qui concerne les maladies cont~gieuscs,
du eomportemcnl de chaque apiculteur Si l'un d'etn. neglige sc'> ruches ou les abandonne ,
il risque fort de les transformer en resenoit de germe.., mfecticux pour le'> rucher<; "oi'>lll'>.
C'est pourquoi un certain nombre de rcglcmcnt., ollicids sont applicables à l'apiculture.

La législation sanitaire le rucher-hôpital


Le princ ip;;tl tex te de référe nce Le besoin de créer un rucher-hôpital n'existe que povr les exploitations
est l'arrêté du 11 aoür 1980 p ris d'une certaine importan ce. Les ruches qui y son t accueillies présentent
conjoinlcmc nt par l es m i nis! ères de des problèmes divers : elles sont faibles, orphelines de reines ou malades.
et el u Budger. D'autres
l'Agricul tu re
!.:emplacemen t choisi sera de préférence peu éloigné du domicile de
arrêtés ct décret:. le com p lèt en t. l'apicultevr, vu la fréquence des soins à accorder à ces colonies.
Ces différents règlements précisent En effet, il ne serait pas rentable économi quement de les effectuer
un certa in nombre de points : au sein des divers ruchers de production, surtou t s'ils son t éloignés.

• à des fins cle con trô le sanitaire. Dans le rucher·hôpi tal, toutes les mesures propres à stopper
les ruchers doivent être recensés. les risques de contagion sont prises. Certaines des colonies soignées
pourron t retovrner dans leur ru cher d'origine.
Aussi, le possesseur de rue hcs doit
obligatoiremen t déclarer les empla-
cements de ses r uc her:. à la
cas de besoin. fa ire app el à leurs
Direction des se rvices vétérinaires
co mpétences. lis agis:.ent :.ou::.
(DSV) du département de son domi-
l'autorité d u d irec teur des services
cile, chaque an née au mo is de
véterinairts.
décembre :
cs ''ge n ts so n t hab i li tés
• chaque exploita tion api cole se voit
a etablir des cc n illcats pe rmc L-
attribuer un numéro d 'immatricu- IanL à l'apicult e u r dési reux d e
lation permanent. qui doi t être affi -
d éplacer !:>cs ruc hes d'ob tenir
ché sur un pan neau dans chaqùe l a carte d'apicu lte ur paÔ> Loral.
rucher ou re produit sur toutes les
lls effectuent égal ement d es
ruches; p rélèvements de couvain ou
• un réseau de surveillance sanitaire d 'abei lles m alades à des fins
apicale est m i s en place dans d 'anal yses clans des laboratoires
chaque département. Il est consti- vétér inaires départemen taux
tué de spécialistes sanitaires a pico- agrees;
les. Chacun a la charge d'u n secteur
géographique.

Ces spécialistes sont fonnés pour Avant d'être intégré au


rucher de production, cet
bien connaître les pat hologics a pia i- essaim nat urel en ruché est
res, et chaque apiculteu r peut, en traité contre la varroase.

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" Il 1 ' 1 Il n ~~ \ 1 \ Il 1 1 "

• dan!> c haque d epartement de'> • les co n dition~ d'i nsta llat ion
g roupem e n t!> (G roupe mtr tt de de~ ruchers '>O nt prc\' ues par le Code
d cfcn.,c san itai re apico le) 0 11 r u ra l dan... les articles 206 c t Les maladies réputées
assoc iations (Association sanita11c ~ ui v<~nts : c'est par des a1rctés légalement contagieuses
apicolc dép art e me n ta le) de d éfense prel ec tora ux q ue les co ndi u o ns
Maladies du couvain
sanit,ti re a picole pCU\'Cil t être agree., d' i rn p la n ta li on so nt !lx ces: d i-; ta n-
par le préfet. Lis a ppo rtent le ur ce~ de la vo1c publrq ue, d cc; pro- - Loque américaine
- Loque européenne
co nco u rs à la Directio n des serviccc; pril:tc!> vo isines ct de-; etablis.scrt tcnts
- Varroase
veterinaires po ur luucr contre le!> co llect ifs.
ma ladie!> apiaircs ; Maladies des abeilles adultes
Pou r de'> re nseign emen t" p lus
- Acariose des t rachées
• les d éplace m e nts d e ru ch es, prctb le lecteur peu t s'ad rcs!>er à - Nosémose
no tamme nt à l'extérie u r du depar- la Direction des sen ire., vètèrina rres - Varroase
te ment, so nt r cglcme nt é!> . de '>011 d é partement .
L'a p icu ltcu r doit ê tre c 11 possc<;'iion
d'une carte pasto rale. ,mestec ou
contractuelle, acco rdee par la
Directio n de~ ~erv iccs vétéri naires
aprh ' rsite d u ruche r. Cette mesure
a evidemme n t po ur b ut d·évi tc r la
p ropagmion de certa ines malad ies
contagieuses ;

• e n ca!> de decouverte d'un foye r cie


maladi e réputec contagieuse, un rer-
tain nombre de mesure'> '>Ont adop-
tée:-.. Un a rrê te préfec toral porta nt
d écla rat ion d ' infecti o n peu t ê tre
p ris. Cet arrête defi ni t pou r chaque
foyer u ne zo ne d e séqu c trat ion, le
foyer, ct un e zo ne d 'obse rva ti o n
d 'un rayo n d e 5 km; il interdit ega-
leme nt à tou~ k:, api cu l teur~ con <:er-
nes par ces zones le deplaceme n t
des ruches. La levée de cet a rre te
ne peut être dfect uéc q u·a près reali-
sation des pre~cr ip t i ons san itai res
et medtcales reglementaires a l'inte-
rieur des zo n e~ et, s urto ut, a p rcs
disparition de la malad tc ct exécut ion
des mesu res d e désinfection ;

• les importations d'abci Iles o u de


prod u its de la ruche sont égalemen t
réglemente~ ;

11 0 1 RA Il l R I ' i Il 1 Ill 1 11'11 ' I l l Ill • (HAP . I ll SOI GNER tr PROT ÉC. f R 1. ($ t\6 E ILltS

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1 l' !{ i) \ 1 1) 1 \ Il J 1 l

LES PETITS PRÉDATEURS


L'abeille, comme toul être vi\ant, a nombre d'ennemis: des predateurs qui la cha'>scnt,
mais aussi des animaux vivant en parasites au detriment de la colonie en consommant miel
ou pollen. ou encore simplement des perturbateurs de la vic de la ruche .

Les oiseaux re ncontre surtou t clans le midi de elu mo indre effo rt , il les auaque en
la France. Il chasse les abeilles o u général au niveau des e ncoches d e
De nombreux oiseaux peuvem se au tres insec tes en vol, el il arrive p ré hens ion, là où le bois est le
comporter en prédateurs vis-à-vis de q u'un g roupe de guê p iers vie nne moi ns é pais, qu itte ensuite à élar-
l'abeille. Us appartiennent presque ch ercher sa provende au -dessus gir s u ffisamment l'orifice pour
to us à des espèces protégées. d' un ruche r, fa isant dis paraître accéder aux abeilles, sa nourriture.
Hormis que lques ra res cas, les ains i un grand nombre de bmi- O n pe ut essaye r de l'éloigner en
dégâts ca usés aux colonies par les neuscs . suspendant des sacs en plastique aux
oiseaux sont faibles. Le plus redou- cou le urs vives clans les ruc h ers
table de tous serait le guêpier, paré • Les hirondelles peuvent aussi cap- où il sévi t.
de couleurs c ha toyantes. Il vit nu·er quelques abei lles s i l'occasion
en colo nies cL o n le sc présen tc. • La bond rée apivo rc est un beau
rapace, mais malgré son nom elle
• Les m ésanges dé tr uise nt des ne consomme que peu d'abeilles, car
abeilles . mais c'est s urtout penda nt elle se no urrit des larves de guêpes
l'hiver qu'elles nuisent a ux colonies. c t de bourdons, qu'elle dé truit da ns
La més a nge cha r bon - les n ids. À la limite, elle ne dédai-
nière, notam ment, fail gnera pas les larves d' un essai m
Le temps du so rt ir les a be illes don t d'abei lles ins ta ll é à l'ai r li bre.
guêpier e ll e va sc no urrir en
frappant avec son bec les Les reptiles
Le guêpier est un oiseau
parois de la r uche, trou-
migrateur, qui arrive en
France au mois de mai
blant ai ns i le re pos de la • Les lézards gris ou verts sont de
pour ne repartir en grappe. Cette pert urba- grands croqueurs d'abeilles et on en
Afrique qu'en septembre. tio n est pl us préjudicia- rencontre fréq ue mment aux abords
il vient chez nous pour se ble à la r uchée que la des ruches. Il n'es t pas rare, e n
reproduire. Il installe son nid perte d' un pe tit no mbre s oulevant le toit d'une colonie, de
au fond de << terriers » creusés d'a beilles. vo ir sa uter un lézard gris qui avait
dans des talus ou pentes t ro uvé là un gîle à sa convenance,
sablonneuses. la nichée est de • Le pive rt, a rmé de so n e ntre couvre-cad res e t toit. Dans ce
cinq à sept petits, qui seron t puissant bec, est capable cas , pe1s de fourmis !
capables de prendre leur envol un pendant l'hi ver de« faire
mois après leur naissance.
ses courses » dans les • Les couleuvres peuvent a uss i, à
ruc hes. Pou r ce fai re, il l'occasion, ve nir déguster quelques
troue les parois des ruch es; partisan abeilles.

111

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J' 1( 1 ' \ 1 1 1) •1 • \ 1 1 1 l 1
1 " "' " f \1

Les insectes munies de grilles lem pcrmc uan t m c hcc; c t pe rt urbe nt le<. colonies.
de ~·accroc hl· r -.oltdement au' buti- au' que lle:, elles e5'>U) l'11l de \'Olcr
• I.e dairon des abeilles est un peut ne uses quelle/\ a tt e ndent '>lll les du miel C cnaincc; C'>pcce:, s'aua-
coleo ptere très \'elu . bleu-noir ct fle urs. Le~ triongulins rentrent ain'>i qucnt au bois de~ ruclw-., qu'elles
rouge qui sc tient a l'alfu t su r de~ dans les ruc he'>, o u ils vont ~c nour- ré du i~('ll l e n po u s~ i crc.
neur-. d\1 mbelli feres ou il cap ture rir d œ u fs . de cou va in . de miel c t de
le!> bu un cu~cs do nt tl ~t: no urri!. La pollen . • ( hez les lépidopll'rcs musibles
femt·llr p0nd genérakmrnt c;es œulc; aux abetlk'>. outre le~ fau;,...c., teignes.
da n~ le~ nids cl'abed le::. ::.olita tre!> • ,\ut res coleoptere-; à s ig mder: ks un magntfiquc et gro~ papillon noe·
mais pe ut également le:, de po<;er cetoin es. do nt d ifferente-. e:-. pcn:::. turne e::. L t res rriand de m iel
dans de~ ruches rai bk:-, O U négligée:, :-.' il tte rcssc nt au m icl de la ruclw. l x.., le s phi nx tê te-de-m o rt . JI pénètre
d'abeille'> domcc;t iquc-.. Les la rve'> ,1bc11les ~·en dcrcncle nt mal , car. dan ... le-; ru c h e~. ou i l e:,t capable,
engendree!:> :,'auaqm·nt au coll\·ain en h•cn protégec-; par leur épai<;..,r nu- quand le., a hei lles n'anh cnt pas à le
devorant lar\es et ll}mphc'>. ras'it: de c hit ine, le:, çctoi nc-. ~ont neutrah ... cr. d'ingurg iter de grosses
plu.., pub~a nte~ ct ob!:>tinécs. t:lle., quantlll''> de miel. Mai'>, en général.
fi nissen t par lranchir les red ucteurs il est pl us nu i::.ible pa r la perturba·
Apis cerana et les d'e ntrée en le-. <>o u levau t s'il., '>ont lion qu'il cause en exc itant les
r • ~.- . -(1 r - ,Q:"~ 1 -,impleme nt li,eo:; par de::. l)ito n'>. abeilll--,.
D<~n'> certa•nc ... rcgioib. o n en
Apis cerana possède un comportement trouve parfoh un nombre i mpre'>- • Deux in.,cnc::. som a ~ignalcr panm
de défense contre les attaques de
-;ionnam a l' 111 1crkur d es ruche'>. Le~ le.;; diplne:, : le pou des abeilles (ou
frelon s do nt Apis mellifera
ne dispose pas. cctoi nes 5C nourl'isse nt du 1nid des bran!<') c L une mouche: Sw otainia
rayo ns, dan.., k'>qurls elle., crcu - /IÎCiüJ1Î\.
Les abeilles d'Asie se mettent en -.eiH de veritable" tran chee ... t,tilkes
grappes serrées autour des
,\ la la rgelll de Ir u r corpb. Quelque-; - Le braulc mesure l .2 a 1.5 mm.
attaquan ts, ce qui fa it monter
la température du frelon à 45 •c ra re.;; fois, [(-.., ,\h e illes gagne nt la n'a pa.., d'ailes et \ i t da n'> la ntche
et le tue. Apis cerana ne h;llai ll c .lc~ la i::.snn t propoli ....:e-. ~u r accroche aux abeille<> o u a la reine.
mourrait qu'à partir de 48 •c ! le<> platea ux. il sc no un it de miel. JI t'S I considéré
cnmme inoffensif :,au f quand il
Dans les zones où les frelons
sont fréquents, on peut garantir • Parmi le<; h} nH'noptere<;. gucpe'> pulluk et '>e tro u,·e en gm nd nom·
Apis mellifera des attaques en inclinant Cl fre lonS ;.e C0111pOrlellt e n VC II W- bre !:>lll la rt·mc, qu'il fin il par gêner
devant la ruche une grille à rei ne. IJies prédat eur~. Dans certa1n., pays . co n ~id c ra bl e men t. I .e~ t raitements
Au Liban, les apiculteurs doivent l'Omme au Japon. les frelo n~ pcuwnl de la va rroasc l'tH i l fait quasiment
disposer des pièges à bourdons rau<;cr la perte d e col on i e~ d'a- clisparm 1n: Cl il ec;t dC\ cnu rare d'en
au milieu de leurs ruchers. bei lles curopt·.:nnc::. en moin'> de ob,cn·c•
deux heure<;
- Snwi((Îiricr. e lle. !>'attaque au\
• Les m éloés adulH''i ne sont pa<> • Le phila nte np ivo rc, ù l'all ure de b ut i n<·u -.e~ r t aux fa ux bourdons.
nui-.ibli:" pour [e., abeille'>. mai... re guépe. ::.'aua4 uc cxclu:,i\ c nl l' nt a à l'cJo.lcrie ur de la ruche. en sc pos·
n'est pa ... k cas de leur., laryc:,, appe- l'nhcill e. qu'il c-a pture pour n ourrir tant '>UI le to it de celle-cL La femelle
lt'l''> trio np.ulin<.. 1 a ft-melle peut .,,1 progeniture. logee dan::. de-. gale- drpo,c '>lll' l'abeille une minu~cul~
pondre j u~qu 'a q uaiiT mille u: ub n e<; c-reu;,ccs en o;ol sablonneu ' · larve qui la tuera apre'> qu'elle se sera
da n-., la terre, le::.qu r lo; von t donne r eleve 1<' ppcc.
nai-..,,tnce a des b rvc<o tres ag iles <1 • Les fourmi s c ta hlisscnt ~ouvcn t
gro-.~c tete et dont Il''> <.i' pau es ~ont leur campeml' llt -,ous le toit de-.

112 1 1{ 1 Il \ )1 tc 1 l ~ • C H>\ l ' . I ll SO IG'lER El l'ROH GER LES A~(ILJ f ~

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l ..,
j- " " 1 \1 l ' J' 1; 1 !) \ 1 1 n 1 L \ Il 1 l 1 1 1

LES MAMMIFÈRES
C crt.un" m.tmmikrcs sont de'> cnncnll.., on·.t.,ionnclo., dt.• l'abeille,
..,oit par]('.., perturbations qu'il'> caUM'Ill dan., \c., colo111cs JWndant l'hi\ cr,
'>oit p.1r l.t um'>o!llm,ttion de., aht.'ilko., ou dt.'> prm i~ions de., ruchees.

L'ours Pour acceder ;t son nu~I S favo ri, il csl


capable de de,•aster m ch es ct
1 oin de l'image ,·éhi cukc par rucher!>, prou'gc par o;on epaisse
l'animal en peluche, l'ours cM un fourmrc. Dans les pa}" ou il C'>l pre-
carnassier ct un predateur redOLttablc. sen t, notamment au Canada, les api- « Apiculteur professionnel dans les
Cours brun d'Europe csl omniYore ct culteurs ~c prmcgent de ses ra,•agc'> Pyrénées centrales, quelle ne fut pas
ma surprise à l'automne 2000!
il n'a pas usurpé sa réputation pa r des clô tu res electriq ue::..
J'avais transhumé une quarantaine
de mangeur de miel. de colonies en moyenne montagne,
Les souris à 1 200 mètres d'altitude. Lors d'une
visite, je trouve le rucher chamboulé,
Les S \Jlll'i!>, a in~ i que d'a utre~ sens dessus dessous, et 14 ruches
broyées.
pel IlS rongeur<;, peuvt nr. JX'ndanl Mon visiteur avait laissé des traces
l'hiver, penetrer dan~ les tuchc::.. de pattes griffues, des touffes de poil
Elles y 1rouvcn1 le gHc ct le couven. et des excréments contenant des
débris de cadres et du fil de cadres:
Les so uris detruisen t les rayo ns aucun doute, un ours était passé
par là. Après ma déclaration à la
en les rongeant. Lllcs sc nourrissent
préfecture de Perpignan,j'ai été
de la c irc, du pollen ct du mi el dédommagé par la Fédération des
ct amcnagcnl un md dotllllet a chasseurs! Avec un conseil: mettre
l'intérieur de la ruche: une sorte une clôture électrique, dont le coiit
de cavite qui occupe la largeur de s'élèverait à plus de 2 286,73 € . ,.
plustcu rs ra yons, ct don t les Yves Russilly
paro is sont tapis!>l'C!> de (Pyrénées-Orientales)
felllllcs mories, de mouSSt.'S ou
d' h erbe~ sèches. Cc o., div er!>
materia ux tres abso rbant'>
<>'i mprègnent de ~ déjec- ou mo ins rcs~c rréc selon la tempe·
tions des rongeurs e l , a rature. pour Tl.'<;l<;ter aux frotduresdl'
l'ouv.:nurc d'une ruc he l'hiver. Le u r vigilance vis-à-vis de)
« squattee » par le.., ~ou ris, agresseurs est relâchcc.
une ,)d eur pestilentielle
d'urine sc degage. Les souris presente., dans la rucht
p ertu rben t cette gn1ppc ct excitent
Le<; abc• Iles, confinee'> ks abeilles, ce qui augmente la
dans leur ruche, pa:,~cnt la co nsommatton des provisions. la
mauv,lisc o;aison sou'> présen ce de ces indésirables peut
forme d'une grappe plu~ pro,,oqucr la perte de la colonie

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La martr e annee» de puissamcs g rifk o., l'ai-
de nt à creuser so n terrier ct à
La martre est un pel il carnivore de cherc her S<l nourriture.
la fam ille des mustélidés. comme la
foui ne, sa cousine, ct le blairea u. Lorsque sc~ nou rrit ures ha bi-
Elle vil de préférence dans les forê1s, tue ll es sc fo nt rares . i 1 es t prêt à
oü elle trouve sa subsistance ct so n éc ha rper le btliS de~ ruche:, pour
logement : u n arbre creux lu i surri t. conso m mer abeilles c l miel.

Cet animal d'une agilité remar-


quable a un corps très allongé (envi-
ron 50 cm) pour un poids de 1,5 kg, La mart re 11'est plus classée
ct une longue queue de 25 cm. parmi les « nuisibles >>.

Son petit tou r cie taille lui pennet


de pénétrer clans des cavi tés par des
orifices d un d iamèi re d e 4 cm.
Aimi, profilant d'une zone de fai blesse
dans le bois d'une ruche ou de so n
plateau.. à l'a ide de quelques coups
de griffes elle aménage un passage
et s'introduit jusqu'aux provisions .

Le blaireau

Bien que cla'>Sé da ns la catégo rie


des carnassiers, il mange tou tes sor-
tes de petits anima ux (vipères,
insectes, grenouilles, lapereaux .. .) ,
des fruits et même du miel.

Son épaisse fourrure poivre ct se l


le protège efficace111cnt des piq ü rcs
d'abei lles ou de guêprs, dont il
déterre les nids. Ses pattes de devant,

Des grilles d'entrée


Pour empêcher que des hôtes
indésirables pénètrent dans les colonies
pendant l'hiver, on peut poser des
réducteurs d'entrée métalliques
au seuil des tUches.
Seule condition : qu' ils soien t
solidement fixés ...

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l l ., " ' 1 \1 t " Pt{liJ\fftR~ D • 1 \ 1- 1 t 1 l

L'HOMME, FACTEUR DE RISQUE


Pt·ndanl de'> mdlcn.lliT'>, 1 hm 1me na l'le q11un ch,t'>.,t'llt <.:ucdkur de miel.
Pttl'> il.t compri., qu'il ,n.til int<'H't a 111-.talkt k-. l'-...,aim-. \ag.dwnd-. a JHO,tmitt'
de -.on habit.tl. l\Jai-. l'c\olutü•n <k 1\tptculturc jn.,qu'a .tnjomd hm,, lait
de l'homme un facteur dt·tcJ n11n.ml dan-. l,t ... un ic de l'.tbcilk

L'étouffage,
f::?6YJK.k1' 6 IUU(, 7Jt bO une pratique cruelle
_: {i . . 50' , ~~r:~~~~ sw ~ ?Jl!:~m~ 50'' - r::~À;!fi Jusqu'au XIX' siècle, en Europe et

·~~-· 1ff. ~~ "'~


particulièrement en France,
pour récupérer dans les pan1ers,

'~'ttr- ~
ou bournacs, le miel stocké par les
1·;o. V 1"ftm4v.y c~;{nuntjlu,un
-
.~/V"'f!'r•w
abe1lles pendant la belle saison,
on étouffait les colomes par la
501\. i@~ 50" i ;;:tl".!-~
combustion de mèches soufrées.
Cela se prat1quait à une saison où
la reine avait cessé sa ponte, vers
la Saint-Martin, au mo1s de novembre.
Seules les colonies les plus lourdes,
contenant le plus de m1el, étaient
étouffées, les autres serva ient de
pép111ières d'essaims l'année su1vante
En revanche, les ru ches-troncs,
ou bruscs, pouvaient être « taillées"·
c'est-à-dire récoltées par le dessus.
!.:étouffage. qu i présentait des
Ce volet de timbres ukrainien représente des « arbres à abeilles». Il est inspiré d 'une
illustration dej.C. Krünitz (1774). Un apiculteur, suspendu à u ne branche, enfu m e avec avantages sur le plan sanita1re,
sa pipe les abeilles, qui so rtent d es ruch es cre usées ou accolées aux Iro n es. a fin i par être interdit en 1942.

L'apiculture de forêt k-. abcillco; ct on accrochait celle rn Fr,mcc, on connaît de:. sites
ruche-tronc dnns un Hu t rt <tr bre . nat ure ls ou les C'isa im ~ ai ment a
<,urveillec par de-. gardiens nom- De~ piège-, etaient ftxc<o <tmi-hautcur c;'in-.tallcr. par C\ Cmpl c dans de<
mG pnr 1',\ clministrm ion. l'apiculrurc tk•s arbrl'<; pour empêcher te~ ou r::. de falal:.l'"> pre..,cntant des a nfractuo:>~
de fo rêt s'c<;J pratiquee pendant de~ le-. cscaladcr. tés. ,\u tn: f,) ic;, les homme<, lcsaml-
::, i cclc~ clan-. les t e rrito ire~ situe~ nagc:ncnt, par exemple en plantant
em re la mer Baltiqu r et le-. !>tcppl'"> la cueillette du miel dcc; h:1t0 ns dan<; la la la ise pour fad·
de Ru~sic. lner r c...caladc.
Cene pr;.~t iq ue ne m enaçai t pas la
En Pologne Ukrai ne Cl Russie. c;urvie de l'espccc. ca r les colonie<> De no~ jours, cntaim peuples
lorsqu'un « arbre a abeille'>>>mou- inacCCS-">lblcs ou no n reperces ct:.uent pra11quen 1 encorr l,t chass.:
rait. o n coupai t la ~cct ion contcn.1n1 nombrcu..,cs. cut' i !lette du mid .

116 1 R 1 \ D Il< 1 W • (liAr. Ill S O IG'I tR El r ROTt GLR L tS A IH I LLES

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les bouleversements Jude de f.1etcur., ncfa..,tc::. : ch,tquc
de l'industrialisation loi<;, ccht lui a dc ma ndç beaucoup de
tcmp'i On pt·ut donc ôCt•mpter que
Le 11 11 cau de com pctcnct·~ requ1.., la rcncont re aheille-varroa ~c ;:;nldc par
de nos jours pour être un « hon api une 'iilu<Hion d'équilibre hillc-para-
cu heur>> est la cons(qucJH'C de nom- ~llc sur le long terme. Pour le court.
bleu cs tvol ul i1mS. La mod ification cl le moye n te rme. sans l'intcnen-
dt'> pra1iques ag n n1lcs a change tio n de l'homme, 1\tbcilk est gra-
l'em·ircHl iiCrnc nl de l'abeille : la ''e mcnt menacée.
modcrm'>alion du malhimsme agn-
cole a favo ri'>(' l'cx lcnsion de la Pa ral lèlcmcn l <1 celle lu1 t<: . la
monocuhure t'l , "''CC la di..,pariuon rl.'c herchc par la ~electi on d' une
du cheval de tr:lll, on t dis paru cga- abeille produi ~a n t de grandes quan-
lcmem du pa)~1ge de grande.., '>udacc.., lliCS de miel peut abou1ir a une abcHic
de prairies mllurc llc~ ct anilicicllc..,. tro p dc pcndanlc de l'ho mn1c. Ct' qui
Or ce~ herbages nécessaires a la me11rai1 en ciaL d'i nférionlé da ns
l'alimc ntalion des chevaux cons ti- l:1 luu e po ur la vic. l..n 5urvcnuc de
tuaient une source de nectar apprc- ma lache.., no tl\ elle'> rend manifcc;lc
m blc pour l'abei lle Cl conu ibuaicn t !'( tai de dependance des alw i lle~ .
au bo11 équilibre de .. co lon il''>.
-\u1 re poi 111 <.om bre ou l'ho mme
l'abeille en état clc\'ie nl u n grand dc!.l ruct cur
de dépendance d'abeille::.: l' util isalio n Cl l'épa n-
dage dans la nalu rc d'enormes
11 ~ a lieu (k '>uppo'>cr que, san., quantites d<· pesticides. ( l'rtain-, '>e
l'homme, la rcneonlr(' de l ';~hci l k t' l rcvè iCill tn:.., toxiques pou r t'Cl Épandage de p est icide.
du varroa ne sc serail pas produite tn..,euc c t de'> millkrs dl' ruchee;
Depm~ le debul ck ~o n C>-.l~tcnct· , ..,ont chaque :m n(·c mise., en peril
l'abeille a dü s'adapte• a une multi- ou dcci mee-..

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L l> <U'<IRI 1 1 '> Il 1 ' {) t 1 '- l l 1 \~ \ 1 Q 1 r s

LES CONDITIONS CLIMATIQUES DANGEREUSES


L'abeille""" mcllif«w c-.t repandue qu.to.,imcnt dan.., le monde rn11er. ';on ain· de
rcpmtition naturelle <etend de 1 \l"riqttl juo.,qu',m'\: pa)s nmdiqut.·~: c·c..,l dire <]uelleo., ont
clé ct sont '><''> capadtés d'adaptai ion ! ~lai" qu.mcl )(-..,co nd it ion.., climatique'> <,ont
n:t n·mcs. 1.theil le peul d i-.panutrc, cc q.ti s \·o.,t produit pendant le.., penodco., ck glacial wn.

Mesdemoiselles l'tflétéo
Quand le tem ps «menace» et que
l'orage arrive, on observe aux trous
de vol des ruches l'entrée précipitée
de gros bataillons de butineuses,
tandis que rares sont celles
qUI sortent.
L'instinct des abei lles n'est jamais
pris en défaut et l'apiculteu r qui
constate ce phénomène lo rs d'un
travail au rucher doit se dépêcher
s'il veut fl n~r son in terventi on
avant la pluie.

l .a colonie d'abei lle" e-.1 homc:o-


lhermc-, d ie cs1 donc capab k de
reguler"" temperature a un cen,un
n in~au . Parmi le-; 1cchniquc~ utili~éc~.
!('., dilat<ll io n~ ou t·ontraction~ de l,t L'inondation ahellles )' 0 111 acce..,, l'hiver ne com
gra ppe d'abci \lcc, <,ont bi r n connU{''> lll uc p:l'> u n l t..,que majeur
cko.; apk u lteurs. tvl aic, da ns de., l c" in ondat io n~ en t r: tlttcn l Ir P ,Htnan t , o n vo it des co lon ie~
condition~ clim,niquc'> 1.''\trêmc;.,, pitt., <;om·ent la pc• tc de<, colonie., perir d e froid , !>UrLOul quand
le~ mècani11n1CS de n:gulat 1on JJC U\'ent p:u noyade. Quand tl y a du cour:1111, eclu i-ci arri' ede façon '>Oudainc.
el re pri.., l'Il cléfaul. le<.. ruch{'" .:;on t c mpo rt t'cs o n alo r'> q u'e ll e~ o n1 encore des pro·
l'l'l rouvc q uelque fm!> de.., clement'> de ' i;.,wns. l 'apicultnn pn·, ovanl
Une pluie diluvienne ntc hes <;Hr les r ives de'> ri vièrt'"• aura do nne a ~c" colonies de~ pams
apre-; dec l lH' . Il c<..t do nc p lus pru de ca ndi . leq uel t'vite a u;~. abeilles
La pluie. en empcchan1 Ir!. sortie-, dt'Ill d'é,·itcr d'ill'>laller de-. colonie<, la ru p1u 1e de contact ,t\CC Je,
de butineuses . est s urtout gênante e n zone rep utéc ino ndable . rc ... crvcs en 1nicl.
pour les alxillcs quand elle dure. pnr
ltCLdiè rcmcnt en pe ri0dc d'cie' <Ige Le froid [)'autre'> colonie'> peu,·cnt se
du couvain. risquan t rapidemen t de lai<.,<.cr <; urprendre loin de leur~
pri,er k;., l"Oion tt'" d'apport<. en pol- Dan::. no~ conucc:.. lo in de., prO\ l'iioth 'li elles n'on! pas le
len ct en necta r. rapic ult cur dol! g1ands fm id., elu ( anacl,t o u de 1.1 l<'lllps de le'> rc JOilldrc. l't rien a
donc \Tiller à l'apprmisiOl111CillCnl par '>1beric, 'i le::. ruc hee<> -;ont hien colho mmer pour produire la cha·
d'e' en tueb no un i;.,scmcn t<.. pournte.., e n prO\ 1'>10n<. c t que le., leur 'iah a t rice. cl k., meu rent

118 l \Ill Rl<llt\ll '\P<ll ki • (tJAr.III$ 0JGNtRUrROTtGtRHSA6[JllfS

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L'hum idité enncigt·. Si le tcmp., demeu re lrnid d'cau. Quand le!> al)(·ll les uc peu
mab en..,okillè, la gt.tntle lununoslll' \'Cllt p .h agir ~lll cel e\.CèS de ICill-
Chumidite. qu1 regne sou\'~ n t qui <;'en<;ull lait ..,or11 r des :~lx-11le<; pcrat\\re elles prdrrent deserter leur
dans le:. cmplacc niC ill!> tro p ob!>- de la 1uc::hc, ma i~ elle;, :-.ont vite !>lOp- ruche. ( 'e..<;t asst:z frequemment le cas
curs. peu ensolei lle'>, est n é ras te p éC!> dan" leur envol par le lmid . de.., pl'tites colon ir:s comme k s
aux abei lles. Elle laHlri'ie le eleve On Le.., re trou,·e gbant dans la neige. nudci de fecondall011. JI faul OU\l'i r
loppemcnt de malnthec;. dn·a nt 1:1 ruche. largement les trous de vol pour
faci 1iter l'action des ,•cntileusc<;.
A l'l11stalla t io n, tc rta ins em pin- I c-. ge~ tes utiles ..,Oill de dégager
cernent!> ~ont correcL'> en l umino~i tt', les t rou~ de vol .,i la neige :,'c.,t Le vent, la tempête
mats a,·ec le tempe, la vegetauon Lransfor mec en glace ct. C\-cntuelle-
pous~c. SI rapicultcur n'y prend mcnt, pour que k.., abeilles ~0 1 ent Quand le vent c;ourne, les to i t~
garde et n'effectue pas les travaux moino; enclines à son ir, <l'obscurcir les s'envolent. Les apiculteurs le <;avent,
d'entretien, le rucher ::.c trouve' ile trOu!> de ,•ol en d i'> IXhant elevant eux c·e~l pourquoi on ' oit des caillou:-. !>Ur
a l'ombre. Par ailleurc;, il est bon une planchette inclinee. les 1uc he!>.
d LSoler les ruche!> dt· l'humidite <111
sol par des support"· Pa1 ;1illcurs, le confine ment pm- Fn ca:. de te m pete, les chutes
long<: de ... abeilles impose par la neige d'arbres risque nt d 'endommager
La neige fa\·orbl· <,OU\'elll le dcvcloppcmeut de ou de det ruire le~ ruches.
la n o~emose .
[n gcncrnl, la neige ne constitue pll'> ~LES RUëàES DU KOWEÏT
un gros risque pou r les co l o n i ;:~. De grosses chale urs Dans les pays arabes. le miel est
même quand elle s'acwmule devant particulièrement prisé. Les
le trou de' ol. car elle reste permea- Par gJO:>SC chaleur, les ahcillec; Kowc bens ont dû fare preuve
d'imagination pour pcuvotr installer
ble a )',m c;i elle Il C'>l pas tassee Oll sorten t de bruche ct s'accum ulent
des colonies d'abeilles avec de
tra~[o rmee par de!:> alternances gel- au tour du trou de vol : elles font la bonnes chances de viabilité. Pour
dégel. E'n re\'anchc, quelquefoi-., la barbe. Le<> ''cntilcu'ic~ <>r meLtcnl en contrecarre!' les effets de la chaleur
ne1gc fond tot<Üemenl ;,ur la plan- acuon ct tentent de ralraichi r r.un- tomde, 1ls creusent des tranchées
che d envol alors que le sol re~.tl' biance de la ruche par evaporation profond~ de plusteurs mètres.
- = tres ctrortes, au fond desquelles
,.,-=:;:Kr1cn1es ~''"'"'~'--"-" vent _ les ruches sont prolégées du soleil.

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l' 0 1 1 i\ 1 ... \ 1 1 li '\

L E RÔLE DE L' ABEILLE DANS LA BIODIVERSITÉ


\bcilft-.., t' t fleur~ sont indi-...,o~.:Tahlc'>. lcnr.., rd,ttion.., mutm·lkmcnt hcndiqm·-.
sont largl.'mcnt respon.,abk-, dl.' la biodi\n..,ih· \Cgctak que l'on umnall aujourd'hui:
les ahcilk.., contribuent a la reproduction '>t'">lll'l', donc a la '-Ltn ic ct à l'évolution ,
de plu'> dl· HO '}ode<> r<.,pt·ccs de plante<> a Ile til'>.

La decouverte du rôle dt!. Chez les plamcs il fleurs,


abei l l e~.
et plue; genéralemcnt dcc; le vent ne con<,lituc 1',1gcnt
insect e~. dan-. la pollinisatio n dr!> pollinisaLcur p rinci pal
plantes à fl eurs (angiosperme'>) l'"l que chez 10 % tk '> espè-
relativemen t recente C'est j oseph ces. qui sotll. qualifiees
Kôlreutcr ( 1733-1806), probscur d'a némophile<; ct que l'on
d ' liistoirc na1urcllc a l'uni,·r r~ile rcncomre plu:. particu-
de Karlsruhe. que ron crédite gene- lierement dan., les
ralement dr la demonstration de cr regions froide~ ct tcm pc-
phéno menc. C.h risti:.1n Sprcngc l re es. Leur<, caltee et
(1750-18 16) fut le prem ier a sc corolle sou 1 gcncralc-
consacrer a l'ét ude de la biologil' rncn t rédui ts r r pen colo-
de la pollin i ~a t ion. puis Darwin ré~ ; l e ur~ fl eur-. ::.o nt
(1809- 1882) publia de nombreu- in odores e t ne '>Ctrc tcnt
ses observation!> sur la polünisation pas d e n ectar . t:llc:. pro-
à partir de 1832. dUisent en ahonclf!ncc u n
pollen lisse t' l 1cur ~ ug­
Ai nc;i en I R38, un a n avant la matc es t de gr:mclc 1adlc.
publication de The Origin ofSJ!tci t'~,
Darwm monT ra chez plusieurs r'>p<' Le recour.:; à dr<; a n i-
ces de legumincu!>c!> que le'> fl eur.., maux pour assu rer la
recouverte<, d'un filet pour empr- pollinisation const i luc
c her la ' i<;ite de-. abeilles don naient une ca rac teristique
moins de gr.unc-. q ue le ~ fl eur<, maj e ure des nngio-
laissées en poll m isauon lihre. s perm es. Leur-. lieu r!>
mt ircnt ces vi!.iiCitrs
Le s vecteurs de polle n p ri ncipalemen t avec elu
nectar Cl du pollen,
Chez les espèces anémophiles, comme les Graminées,
O n en th.,t i n~?,ue classiqu.:mcnt c t elles favo ri-..l'llt leur les étamines, souvent pendontes,foc•litent
deux grand'> t) pc'>· fidclité mTc lr111 morpho- la dissémination du pollen.
- les vecteur-. abiotiques: le ' l' nt, logie.leur-. co uleur~' ives
reau. la gravitl· : ct leur parl'um . Certa ines plante-, Q uelq ues csptcc~o, comme les
- les vecte urs biot iques: les in-.cc- sont poll inistl''> pa r des oiseaux. magnol ias. ~ont poli in bec~ prinCI·
lcs ct les animaux. des c ha u \T~-~ou ri!->, de., marsur iaux paieme nT pa r d e-. coléoptères.
n u même de<.. ro nge u r:., mais cc D'aut res, comme les daTuras ou
Le ' 'C il t c-.1 l'apa nage de, con1 'iOnl de loi n les ill'>Cctcc; qui sont les Je.:; <;Jicncs, le sont p.1r de<; lépldop-
fère'> (g) mnoc;pcrmes). mms ces der· p lu<.. acu fs df!lh cette tâche. 1 t'> trre<, ( papillons). ct de nombreu· '
nicrs ne rcpre-.cnlcnt q ue quelque~ n:gc1aux que cc-. dcmicrs Yisitcnl '>CS om hcllifcrc~. par des dtpteres
centaines d\·'>pcces dans le monde. .,ont qualifies d't·ntornophiles. (rnouc hes).

122 1 ~\I ll RI" 1< 1 Ul 1 Ill<, 1 li RI ·CHAr . IV PO L LI N I SAT ION, APICULTUR E ET ENVIRONN f MEI'.T

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Un pollinisateur hors pair
Mais, les hymé noptères, et tout s ituat io n qui necessite des age n ts Les neurs son t généralement visi tées
particulicn:nlcn L les a be illes, occ u - poll in i!>ateu rs fid èles ct efficace~ par une fa une variée d' insectes.
pent la place p répo ndéra nte : les co mme les abeilles. La plup art s ont des com mensa ux,
abe illes inte rvienne nt dans la pol- voire des parasi tes, qu i co nsomment
linisati on d e p lus de 2 00 000 cspi·- Par aille u rs, la fidé lité des ab eilles pollen etjou necta r mais contribuent
ccs de plantes à fleurs, qualifiées de à un e espèce d e p lant ·' n'es t pas peu o u pas du tou t à la pol linisa tion .
mellitop hilcs. to tale, ct il a rrive que, au cours d'un Au contraire, les caractéristiques de
même voyage, les butineuses visitent l'abeille en font un age nt poll inisateur
L'abeille, clef de voûte p lusieurs es pècr s . Ces « er reurs >> . rema rq ua blemen t efficace pou r un
de la flore to ut comme les trans fcn~ de pollen grand nombre d'espèces végéta les,
emre ouvrières au sei n d'u ne colo nie, aussi bien sauvages que cultivées.
On considère a ujo urd 'hu i qu e Cünd uisent a d es d é pô ts d e pollen t:abeille se nou rrit excl us ivement
remcaciléde la poll inisa tio n réalisée de nectar et de pollen et, à l'échelle
de d iiTén:ntcs espèces s ur un même
d ' une colo n ie, ces ressources so nt
par les abe illes a joué un rôle d éte r- s tigmate et favorisent ainsi les croi-
b utinées su r u ne aire cons idé ra ble
minant da ns la d ivers ification des sements intcrspéci fi ques, a u t re e t sur un gra nd nombre d'es pèces.
plantes à fleurs. Les o rch idées illus- é lé m ent importan t de l'évolu tion À l'éche lle d e l' ind ividu, c haque
trent bie n ce phéno mè ne puisque, d es espèces végé ta les. ouvrière fai t preuve d' une grande
avec plus de 20 000 espèces, elles fidé lité à l'espèce butinée, ce qui
constilllen t la plus g ra nde famil le m axim ise les tra nsferts d e pollen
d'angios perm es e t el les som po l- entre neurs d'u ne même espèce.
linisées presq ue exclusivement pa r
Bombyliide prél'evant
des abeilles. du nectar dans
une fle u r entomo phile.
Deux types d'arg uments etaient le
rôle des abeilles dans l'évolution des
plantes à fleurs :
- elles ont permis la reproduct ion
sex'uée d ans d es e nvironnements
où le vent n'était pas un vecteur adé-
quat, comme les milieux trop icaux
hum ides. JI s'en es t ::.u ivi u ne explo-
sio n d'esp èces po u r occu p e r ces
nouve lles niches écologiq ues, avec
la biodi vcrsi té que l'on co n naY t
aujourd'h ui en forét amazonienne
exemple ;
- elles ont cons idérablem en t aug-
men té les ch an ces d e féconda t ion
croisée (lccondation d 'une p la nte par
une autre), en particul ier lo rsqu e
les plante::. som élo ig nées. La !>élec-
tion naturelle q u'el le perme t ne peut
avoir lieu que si le stigrn a te reçoit
suffisammen L de pol len d e la m ême
espèce, mais d'origines va riées, une

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l' 0 1 '1'-\IION

Qu'EST-CE QUE LA POLLINISATION ?


l'tl',tl.thlc a la kumdation. don< ,, la rqnodtKtton sc:--uec des plante~,, fleur".
1.1 pollini.,,tlion c'c..,ht-di rc le tl,lll'>IWII du pollen dcp111<; le.., .unhcrcs p10ducuice..,
Jll'><[ll au.,; ..,ttgm,ttt·.., du meme 1H1 dun a ut 1 l' tndl\ idu 1<'..,ll' .ttt)0\11 d !nu encore
lill phenomt'lll' lng.tcc, fa-,clll,\111 ct meconnu.

FLWR D'ABRICOTIER PËNttRATION DU PISTIL


AVANT POLLINISATION PAR LE POlliN GERMÉ

pollen germé
-c-·~- ,_~--
si)' le stigmate --~,.,-
tube pol lmrque

~
style ,
pétale (corolle) ~ ova re

ovule

sépale (calice)

1 a fecondation nc·cc.,.,ilc l'union ré ccp tif) de la rnê mc c~ p ccr q ue (t\ g;lon rd eo.;) . Chez ces l''>pcces.l'in·
d e~ cellulesreproclucl ri<.:c.,. o u gamc- t·t·llc dom le po llen c:,t issu, ct g<: nc- .,ce le 11a n ~ port c volo rltai rcrncm
tcs. L1 fccomlation crois(·c, nécessaire liqucmcnt conrpatiblc. Si lOUit''> eco:; le pollen .,ur les SI igrna1c~ pour assu-
a revolution des e-.pcccs. exige que condition-, -.ont rt·u nie.,. le po llen rer tl lrurt ification ca r il pondra
les gamctcs prm icnnent d'indi\'i- germera snr le '>tigmate. Il donner,l cn'>ullr dan<; le~ 0\airc<. de!> Oeuf\
duo; gcnctiqucmern d ifferents. nar.,:,ancc a un tuhc polliniqut'. qui pulln n -.cc~. Le fru11 ct -,e::. graine,
<,\:nl'onccra darl '> le <;tyle cl aehcrnr - fo trrni nm t a lors gît e el no urriture
La pol linisation est le tranSlJO rl ncra les 110) ~~ ux spe rmatique:, a ux larve'> de lïnscctc.
des grain'> de pollen depuis les ju~qu'a ux ovule~ c l aux ~.tc<;
anthe re<; ju qu'au'>tigmate. LI s'agit embryo n na ire-. p our que ., an:om
dom d'un phenomene phr~ique de plb~c la fu<;ron de~ gamelc<;.
tr.tn-.port de panicule, car le!> grain~
de pollen ne me.sw-rn l que quelque!> Du pollinisateur au
micrnmetres de d ianH' I re. pollinisé

M.u-. il.,'agtt aue;.<;\ d'tm phenomene LI exi5tr quelques rare<; cas


hiologrquc car J'objcnr f C!> l bien la de symbiose en liT une cspccr vege-
fecondai ion. Pou r cela, le grain de tale et son po ll inisate ur. r<1rnm c
pol kn doi t parve nir vivant s ur un c hez le" fi g uier'> ct l e~ minu'>-
stigmate app roprie (c'est-à-dire c u l c~ hymenl)ptcre<; c halci d il'n., Germination de pollen sur un stigmate
de trêjle blanc (microscopie à fluorescence).

12-f Ir \ RI ! \ 1>1 1 \Il< 1 R • ( IIAP. IV P OLLINI~AT I ON , A PICU L TUR E f f ENV IRO,N f M i t.. T

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I-ll effeL, dans le Ca .., de::. i1Cllb ct p is 1il lees cli.,u nc lcs . .sont p rt·.,cn-
Des fieu rs prêtes à tout he n11a phroditec; hornogamc<;. c·cst- te<; c;u r une meme plan te, comme
Acôté du nectar et du pollen, a-d m: chez lcsquclk-. la dehiscence che:: ce nai ne-. (_ ucurbitacce-. -.au-
certaines fleurs produisent des corps de-. anthcrec; et la tcccpttvitc du vages (conromhrc d'âne) ct culu -
gras que des abeilles récoltent cl stigm .\lc nllervienncnt en même vcc~ ( melon . pastcque). rlc urs
utilisent avec ou à la place du nectar. 1c m p~ . charge Cl <lcpôt de polle11 mâ les et. l'cmcl lcs peuvent auo;si :,c
Des halictes et des and rènes mâles pcuvt'tll avoir lieu ~ innt l ta ncmc nt. trouver sur de6 indi\idus differents
pollinisent les Ophrys (O rchidées), '\Jean moin'>, même dan'> Celle situa- (c::. p èccs diotq ucs), com m e la
dont les 'leurs constituent des tion. il-.'agtl ~ouvcnt d\·changes 101-. br) one ou k kt v\ 1.
leurres sexuels. D'autres fleurs
dr.,quclo; le pollen d'un individu C'>l - Chez Je<; c~pccc::. a fleurs ht: tllla-
livrent aux eugloss1nes mâles des
substances odorantes qu'elles d cpo-.l' ~u r le p i~t i l d'un alllre incli phrodi tes. la :-.cparatio n de~ ~cxcs
utilisent pour ma rquer leur territoire viclu. Donc de pol linisation croisee, peu t m·o ir lieu dan<; le tcmp:.. Les
et attirer les femelles. don t k propre est d'a-.-.u rcr la fecl)n- !leurs protand rcs libèrent kur pol-
d ation croisée indi.,pe u:,able a l,t len avant que le '> tigmate ne <,oit
En rég•ons froides. les abeilles
butinent les fleurs héliotro pes rcpt odut lion de beaucoup d'espece.... receptif (cao; de la plupart dt·'> char-
(qui s'orientent vers le soleil), pour donc;) , ct l'on oh'iervc la !>itLtat ion
s'y réchauffer. Enfi n, certaines fl eurs Les combinaisons de la in verse chez le-; esp èce~ proto gy-
ne sont visité cs que par erreur reproduction sexuée nes comme le plan tain ctl'avot·aticr.
(leu rres), grâce à leur ressembla nce - l:nfi n. tl c 'iste de nomhre uc;es
avec des fleurs qu i fourn issent un Pour favoriser cc brao;sagc d e~ e~pccc::. dom le~ fl eurs ::.olll ht·rnut-
butin. C'est le cas de beaucoup gene-. ct redui re la l'l)n<oanguinile. phrodites l' 1 homogames m.t i ~ au to-
d'orchidées et des fleu rs femelles a u x con~cqu c n cc~ ddt tères, le::. inc:ompatiblts : la réconcJatio n ll C
du concombre d'âne. plan te~ a fl e urs l' Ill dc,'Cioppc une peut avo ir lieu qu'avec le po llen
grande \'aricté de mecttni ... mes. i<.;.u d'un ind i' idu génetiqucmcnt
Dan_~ wu-. le<. autre~ ra-.. la rela- - Il pcm } avoir o:;cparat ion d cc; diffétTnt , comme chez de nom -
tion a \ "CC Ir polli nisatcu r c-.t plu::. sc-.:c ~ da ns l'espace . Chez les c::.pc- h reu.scs Crucifere::. ct Ro~at cc-,
lache. Ain!>i, avec les abeilk s, on ces monoiqu es, le-; !kure; stami nec~ fruitien~s .
parle de mu tualis me ca r elle.., v•~• ­
tent les Oeur-. a le~ recherche cl un butin
produn pm la pLmte ct la polhni~a­
tion n'est qu'une consequent·c lonuite
de CES V1SllC~.

Il en rc~ u l tc.:
une mu ltiLUde
d'adaptati on~
tres diverse:. chez les
abetllcs comme chez le:, llnu :,.

La morp hologie flo rale de::. c.:~ pc­


ces mellitoph il es est genéralement
telle que, lor!> de sa visite, une abcilie
dena entrer en contact avec les èta-
mmcs ct/ou la surface !.tigmaliquc
pour acceder au but in rec herché. Il
s'ensuivra une charge de pollc11 su r
le corp~ de l'a bei Ile. ou un dépô t de Tout le pollen de l'orchidée visitée est rassemblé en deux
pollen ~ur le '> ligmate. ou le-. deux. pollinies qui se collent sur la tête de l'abeille.

125

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P c• 1 t 1 "' 1 .., \ , 1 ~~ "

LES APPORTS DE LA POLLINISATION


La pollini.,,\l,on constilul' la contribution <'""cntiC'lk de., ahciJie.., tant aux l'to..,, '>tèmc..,
naturl'i'> qu'a l 'ag~ Jcultnrl'. 1 Ill' pcnlllt d'a.,..,urcr a tilrc t·xdusif ou principal
la ll'nmdation ck toult''i les l'"JH'CC'> nwllitophilc.,

L'ac th ile pollini5.<11 ri ce de<; Incidence de l'intensité de pollinisation


abeille<; est aujo urd'hu i fon d a- (sur 263 fraises Gariguette)
mentale pour la ~un·ie de la 'cgc-

•e • ••
talion naturelle . San.;; feconda tion,
la lieur mcun c1 il n'y a pa~ de deve- 30 ~

•• •
. - ..
loppement de 1'\l\ aire en frui t, 111 de

• • •••
l'o, ule en graine. 1 .~.:<; rare!> exceptions
~on t l e~ cs pcn:!> d iH·s part heno-
t'arpique <:. (cen,u ne<:. '.~rièle, de 2:
QI
.........
. . ·-
e
• • e eae
•• • • • • e e e
•• . .
•~

concolllblc), chez lr ~qu ellc~ on


oh.,enc le developpement de fruit!>,
ct les C'> pt:ccs apomictiqucs (ccrt;u -
ncs gramincc.,), qui produiscnl des
"'
~
Q)
c
;;)

'0
"'
20

. ... -....... . .
.._
ese

c::::lle8 e

• eese1...,e ~ ee
••


cc
• &s-. • $

37 grammes
catégorie extra

!-\mme<, '>an~ fecondation des O\ uk.,_


"0

...
'ë ••
San., abeille, c·e.,t do nc la repro-
duction '>eXUCl' de.;; e<.pt'l c<; melluo- 37 akènes
philc~. kur capacnc a pmduirc de., 8,5 gra mmes
déchet
fntil<; Cl, au final. leur ... urvic. qui
-.craie nt en pen) Ll ;,1 celte maJOI Ile
200 300 400
d'cs))Cl'C<; venai t a d ic;paraîll\', lc5.
Nombre d'akènes fécondés
animau' qui ~e nourn !>'>Cnt à lenrs
de pen'> en 'iLLbÎI aient les eon'>c-
quencc!>. leurs graines (arbmiculturc cl cultul'l'b n ir de la Ile ur, ai n~ 1 que ]c, caracte-
de plein champ cl mara1chcrcs) : t bliq u e~ d u fruit c t de la ou de,

L'objectif qualité les trc~ nombrcu!>CS cspeces rnclli- graines qut en sont issu~. Une fleu
to p hilc'> cultivé('.., pour leurs orga nes bi~n pol l i n ~ée aura u ne du rée de1~1
Sou,cnt '>0th-C5.timec, l'impor- \ cgctalif!> mai!, dom la production de cou ne car son OYaire évoluera rap:-
ta nce de l'abcilk en agneultun: r~t !>Cmenccs res te l'lroitcnlcnt lice a <.lcment en fr utl.
tout :lU'>si COihldé rabk car u ne l'actiYi tc polli n i:.at lice des abeille<;
bonne pollin1<.ation de~ cult ures (cu lture~ fourrageres, maraîchrrc;, Par atlleurs. au ~ ln d'une espcrr
melliloph iles c~ t n éce~::.a i re po ur ct Oo rale:,) la laille d'un fru it est generalement
obtenir une produetll)ll opt1111.1le bien corrcléc avec le no mbrc degw·
de fnut~ et de g r<un e~ de qual ite. Lï nt e n ~ i té de la pol linisation , nes qu'1l con tient ct, chez le melo-
O n d istingue: <le fin ie comme lt· nom br,.: de grain<; pa r exemple, on a mo ntré qu'une
-1~ cultures dom les rendement!> -.ont tk pollen dépo!>es s u1 le <;tigm:uc bonne pollinisatiOn se traduisaitp.u
directement affectes par 1'.tctivitc r ol- tl une fleur pendant sa periode de un fm il de plus bel aspect (formeblt'l!
hnisatricc des abeille:, ca1 <:es plantes 1cc~ pl iv i tc cl provenant de la même symet riquc) avec, pour la chair. une
c;onl etdti,·écs pour leur., fruit <> ou C'> pècc, affecte d m~Ciemcnt le dc\'C- teneur en .. ucre plus élevcc

126 \Il R ' 1 Il 1 Il ( 1 · C HAr I V Po1 LINISATIO'I. AI'ICuuuRE n E 'IVIRor-.r-. t ME "r

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Et les espèces
anémophiles ? L'efficacité réelle Ces rés ulta ts me ttem en re lief
d es a b eilles le rôle des abeilles comme faCicur
l'incidence du butinage des abeilles d e production à pan entière, dont
n'est sans doute pas limitée aux En mê me tem ps que les a bei Iles, l'ac t ion s c mes ure auss i bi.cn sur les
seules espèces entomophiles car elles d'aULres agen L'> (par cxernplc le vent) rendeme nts quantitatifs que s ur
visitent aussi beaucoup d'espèces
et l'autopo ll inisat io n pass ive contri- la qualité des product ions .
anémophi les, comme des graminées,
buent 1t la pollinisation. Il est possi-
et certaines essences forestières (chêne,
orme, noisetier) pour y récolter du
ble d 'éliminer ces agents ou de
pollen. Des résulta ts récents montrent quantifier leur act ion pour mesurer
que le butinage des abeilles contribue l'incidence des abeilles.
à mettre en suspension dans l'air du
pollen, qui peut interveni r de façon Ainsi, chez l'oigno n porte-graine
significative dans la pollinisation en p le in champ, la pollinisat ion
des espèces anémophiles. par les abeilles est à l'origine de 65
à 75% de la productio n de semence,
ra ndis que l'au ro po ll in isation pas-
Cet effet su r la qua lité d es p ro- s ive n'intervient que pou r 12 à 30%,
ductions se retrouve au n iveau d es et les nux po ll in iques atmosphé-
graines et des semences. Ainsi chez riques pour 5 à 10 %.
le colza et le tou rneso l, une bonne
pollinisatio n ent raîne u ne teneur en Des mes ures similaires effectuées
hu ile plus élevée da ns les graines. Et s ur fra is ie rs en cu lture s ous s erre
chez l'oignon porte-g raine, la q ua lité om montré que les abeilles éta ien t
germinative des graines issues d es responsables de 85 à 90 % des tra ns-
fleurs visitées par les a bei lles est fen s efficaces de po llen • en l'ab-
supérieure de plus de 10% à celle des sence d'abeilles, to u tes les fraises
graines produites par les fic urs don t. produites som défo rmées c t n on
les abeilles ont été excl ues. comme rcialisables.

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l' 0 l 1 1 " 1 ' 1 1 () '

LA POLLINISATION DES PLANTES SAUVAGES


1 1 ml peu oc choo.,c., '>lll la tcprodllCtwn '>CXli('C ct le molk de I)()IJam..,.tlion
Ihlftute de pl.mtes s,\ll\ ages. Den· lait, l'iiH itlcnce ecologique de l'abeilll·
~t d ff1 1le à C\,tlucr. m.li.., quclqul'" donnee., incill'nt a pen.,n
'il t.:ù lsldcr,tble

L'évolution se hematlque à cycle cou n , q ui sc d eveloppent • C ett e p re miè re phase de colo-


d 'un biotope rap idement ct d om la reproduction ni sation te nd a être remplacée par
sexuee ne fa it appel à aucun insecte. d es espèces perennes ct allogamcs,
Dans ];l fiore.'§'Spolltanée d'tm c'est-à-d ire dont la fécondation
lieu , on d is tingu e géncralcmcnt- Elles o nt recours esse ntiellemen t nécessite une pollinisation croisée.
plu~ieurl> cmmniüla.ut e~ vegetales a J'an npollin i'ialion passive Cl leurs
quLsc. succèd ent en fonctioiêdè ontles~nr fecondés par leur propre • Le renne fi nal d'une telle suc-
l'historique l't dtâlegre de pe nur: pol rn(espel.'c~ autogames). C'est cession vegétale est la vége tation&
ba lion du sol. le casgfu m ouron des champs. du rnaciquc , qui sc défin it comme une
-- séneçon , de nombreuses Crucifères, communauté végetale ayant aLteintun
• • ùlSi,lor...ttu\ mc-surfitt·t> de terre comm e la capsëlle bourc;c-ü-pa!.lcur, equilibre avec son en\'ironnement
labouree est laiSsfrcen ~ncüe;-ïes ct de_nO.n1hrcuseS"Gramintes. Cl qui, en l'ab~cnce de nouwlles per-
prem ieres es t- ees qtti§la turbations, ~c mamticnt da n~ unetal
= colonisentson t générale- Ces espëces om des D~ms à pen prè<> «table. Celle végétalion
ment. des- ec;p~es très=rre ti tc taille qm climaciquc mn lient essentiellement
-----==~r~ ne sont nesquc.Jamais d e<; plantes perennes, rnaJoruaire·
v ISII eeS lli!r le!. abeilles. menLstric tcrncnt allogamcs.
Cepe nehn t, q uelqu es
espeëës de ccue cato~ Beaucoup de ces rs prccs som
gotie;som mclhtoprules, largcmenl oUcce'l.clustvemenr
a11SSl
comme la moutardl&les me!Utoplnl<:!., edcs abeille~ som
ehamps:- la rave ne lle et alors indi!>pensablcs pour assurer
le C04,!!.dicoL. leur fél.'ondation. On peut citer des
essences forestières de la famtlledrs
Rosacées (alisier. mens1cr. sorbrer

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aubépine, rgl.~mi er. t'pi ne noire), t·omme plu-,icur!. e-.pcce., de nar- d'une colome - d'u n ravon qui
de~ Acéracecs (cr,lbl c) ou de<> ci'>-.c'> ou le cressa de Crète (C n:ssa allcin l 1réquemmc n1 10 l<m . !>Oi t
Cornacées (c:omoui llcr), des ~pèccs crctiw) . Leu r su n ·•c e~t a lor., étroi- plus dr 31 400 ha de surlacr , les
ligneuses de la famille de!> Cis wcées lemcn t liée à l'ac li vi lt· pol linbatrice hui inc uses von t rcncorllrc r de très
(ciste, hél ianthèmc) . de:-. L:ricacéc:, de-, ahei ile:,. nomh n:uscs espèce<> <>a u,·age~. On
(airelle, arbousier, bnt}'CIT, callune'\, evalue alor!> a quel point l"apieul-
d~ Lluniacée!> (romarin, th) m ) ct de!. La flore sauvage, un teur. k plus SO U\'Cnt incon!>ciem-
Fahacées (genêt a balai , genê t domaine méconnu m cnt, mtCr\'iem dans l'é\'olution de
d Lspagne). la llo re ~au ,•age des eCO'>) -.tc me~.
Malgré ces élément'>, l'incidence
C'est aussi le ca:-. de 1rès nom- eco logique de l'abeille do mestique
brcuses espèces herbacée.; pérennes de rne urc peu q uantifiHblc. D'un e OGM et plantes sauvages
appartenant aux fam illes c itées part, l'ecologie tloralr d'une majorité La plupart des OGM (organismes
ci-dessus et à beaucoup d'autres de plantes sau\·ages rC!>te mal génétiquement modifiés) construits
comme les Amarylhdacecs, Convoi- connue cl lïncidencc de l'acri\;ré et util1sés à ce jour sont des plantes de
' nlaeèes, Cucurbi tan'cs, 1ridacées. pollinisatricc des abeille!> est déjà grande culture comme la betterave, le
Liliacées, Malvacees. Onagracées, complexe à mesurer de façon precise colza, le cotonnier, le maïs et le soja.
Orch idacées, ::,crof\tl ariacées, ct !.ur une seule espèce. D\1utrc part, Les risques de contamination de la nore
Verbénacées. Dans la mesure où ces i1 n'exis te pas act udkment de sauvage avec des gènes issus de ces
espèces de la végétation clima<.iqu e méthode pour déterminer de faço n cultures résultent principalement de la
ne s'établissent qu'au terme
· l -
c"Jtau~uve., 1es p <l.Ulcs q ue 1es:=-
dispersron du pollen et des graines.
d'une évolution de la flore sur abe rlte!> d"unc:ocolonie om hut i né~
Or chez l'aberlle domest1que, entre
plusieurs dizaines d'am1ces et dans t.:apiculteur ne=dispose à ~jour ouvrières d'une même colonie, il ex1ste
un milieu 110n 11enu rbé, il n 51 d attclln moven nececm trüle suries::':_
des transferts de pollen responsables
==. .. -=- de fécondation. Cela signifie que le
pas surprenant qu'une maj orité espèces IIo.rales v rs11ées par ses d' d'OG M
. = l' . . po11en une cu1ture peut se
d'espèces rare<: soicn 1 meil itophiles. abct 1les ct Cl~ m re ci e buuna.ge re trouver ainsi sur le stigmate d'une
plante sauvage qui se trouve dans l'aire
de butinage. Il y a donc heu d'être
v1gilant quant aux gènes introdUits
dans les cultures mellitophiles,
en parhcuher celles qui ont des espèces
sauvages apparentées, comme le colza
et plus encore la carotte, la chicorée,
la laitue et le radis.

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1 1 l
1 '

P RATIQUER LA POLLINISATION DES CULTURES


L\tt1hsa11on l,u..,onncc dr colnnH'> d alwilk.., pmu pol11n1..,n d('s culture.., con..,tituc
une br.llH.hc de l"acti\lll' aptcolc .t JMtt cntll:l"l' ,1\ec de.., H:glc'> qu'tltmpoltc de ronnmt rc,
d.u!'> l'intcrl'l hien compri<., de l'allicultcmct de ..,c.., JMrll'll.lÏil.., agn n tltcnr<.,.

La pratique de la pollinisalion
Les abeilles ne sont nas dupes !
des cultures, concomitante du deve-
loppement de l'agriculture moderne, !.:homme essaie depuis longtemps de « dresser » les abeilles pour qu'elles
visitent une culture et améliorent la pollinisation. Les pulvérisations de sirop
date d'un siècle au plus. l:n outre, il
ont fa1t long feu depuis que l'on a montré que cette techn1que était
existe actuellement très peu de don-
efficace pour augmenter le butinage sur le s feu illes au détriment des fleurs!
nees, mëme empiriques, pour guider
Il en es t de même pour des produits comme Api-Fix• , Beelure' et Beeline3 ,
l'apicullt ur pol l ini~ate ur. De fait, la qui on t d'ailleurs presque tou s disparu du marché.
pollini::..nion des cultures a long-
ll existe maintenant des formulations à base de composés phéromonaux
temps été considérée comme une
d'abeille comme BeeScent® et Polli nu s>ll, dérivés de la phéromone
activite annexe que l'apiculteur rai-
de N asanov (ci tra l et geraniol principalement), et plus récemment
<>ail pour rendre service aux agricul- Frui tBoost" , dérivé de la phéromone royale.
teu rs du vobinage ou en échange
Hélas, l'effet de ces produits s'est avéré tout aussi 1lluso1re et,
d'emplacemen ts de rucher. ct les
dans le meilleur des cas, peu prévi sible et lim ité à des conditions
colonie::. utilisees ne f.-.i s;uentl'objet cl imatiques bien particulières.
cl'.-.ucunc allcntion particul ière.

Ceu e situ:ll ion a beaucoup évolué agriculteurs. Dans re con lexie, la 1:objcc1ir colllmu n est claire-
C t'~
vingt dernière:. annees ct de pollrnisa1ion des cultures contribue ment tl'optimber la pollinisation
nombreux apiculteurs 1irent main- à une meilleure cn tcnLe entre les d'une culiure, avec des rt:!> u l tat~
tenant de la pollini'iation des cultu- deux aC li\ ité<>. rïablc::. Cl ::,alb faiSHilb pour le~
res une pan ie non négligeable de de ux partenaire'>. Ccci est d'amanl
leurs reve nue;, ainc;i que l':lltcste L'enjeu commun a u x plu'> imponant que, en cas tl'cchcc,
Je GRA PP (G roupement régio nal p a rten aire s c'c::.t 1rès gt néralcmen l l'aplt ulteur
d'apiculteur!. poll i n 1~atcur~ profes- ct SC'> colon 1e., qui '>Onl mis en
sionnel<;) dan <; pluc;ieurs regions. La poll inisatil>n d'u ne culture rai t cau<>c.
intctYCillr deux partenaires : il C'> t
Par ailleur<>. les pratiques de pol- essentiel que chacu n mémorise les Les indices fonctionnels
lin isa tion des cultures d oi\Cnt re~ pons<~ bi lite'> ct objectifs des deux d e la pollinisation
s'adapt er en permanence pour parties.
répondre aux nou ve lle~ techniques - L'agticulteur e<>t rc<;pon!'.ahle de la • La masse n oralc est '>impie
agricoles , qui ne ~on t pa~ toujours, conduite de sa culture cLle!> colonies li1Cilt le 110111hre de Or urs épanouie~
loin s'en faut , ravorablc~ ·' l'acll vitc d'abeille-, 0 111 pour but d·optimi<>er la rapporte a une umtè de surface un
pollinbatricr des abei ll e<;. Fnfin. pl>ll inisation, donc le rrndcm r nL jour donne. l::llc va de quelques
aujourd'hui le::. agriculteurs connais- agricole a l'hectare cl la qualité de la milliers de rieur-, par hcctarr chez
'>Cilt souvent mal le-; abeilles r i leur produc tion. la co urgc ltc il pl usieurs dizaines
acLivite pollinbaLricc, tandis que les - L'apicul teur est, quant à lui. de million'> de Ot•urs dans 1 hectare
apiculteurs n'apprécient pas tou- re<;po nsable de la conduite de ses de ~a rra" i n , d e verger ad ul rc da·
jours a leur ju~te valeur le::. contralll- colonies ct son but c~t de maximi-,er mandiers, ou encore de lu:ernt
Lr'> auxquelles sont confrontée; les son revenu. pon c-grailtC.

130 1 ~~~ Rt' "A n1 t ''" •1 1 • C HAP. IV Pou N . SATtON . AriCU LTURE n ENV ROJ>,NEMEJ>. T

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• La densite de butineuses est le
nomb re d 'abe ill e~ qui but lno:nt,
rapporre ilia ma-;se florale. rnc s'ex-
prime communement en alx· i lle~
/ 100 fleur:;, ou Cil abeilles / 100 capi-
tules pour l e~ culLures qui ont une
inflorescence complexe CO illlll l' le
tournesol. ce,t un paramctre
essentiel car l'inte nsi té de la pol-
linisation (grat ns de pollen par
stigmate) c~ l en géné ral lice a la
densité de I>Ltt incuses.

• La periode effecti ve de polli-


nisation (PEP) est la duree pendant
ne
laquelle la ur peut èlre pollini<>ce
pour produire de~ rruib Olt de:-. gréli-
nes. Elle co mmence géncr:tlrml'll l Pollin isQtion man uelle d'un st igmate
a l"ouvcn ure de b Oc ur (a nt hcse) d'amQndier. Une base consensue lle
et dure de quelques hclll es chez d e t ravail
la courgcu c ct le sarra~ i n a plus
de cinq jou r<; chez le fraisier. Lorsq ue c'est possible, il est intc- Pour obt eni r le butinage d'une
rc<;:,ill1l d 'avoi r a u-;s i u n témo in population ... urlbante d'a bei Ile'> <>u r
• Lïntcn'ii tc de la po ll i ni~ation poo.,llif, obtenu par exem ple en pol- la cultu re\ i.,ce ct faire en sorte que
est preCI::.c mab peu facile,\ mc.,urcr. lnu::.ant man uellement lee; neurs a eco., butineuse'> atent une cfftcaette
Dans la prau que, on prckrc le satura tiOn, pour pou,·oi r relath·iscr pollinisatrice le plus élevée possible,
ni veau de pollinisation , qu t integ re le ni,·cau de polhni!>ation da ns la il est necessaire d'avoir une bonne
la réponse de la fleur, de la plante ou situai io n étud iée c t dé lenniner si eo n na is~ancc des caracté ri:;t iqucs
du peuplement , selon le nivc" u de la pollin isation con~t i tuc . ou non. un de la cuhurr rible. et de seo:; be~oins
mesure choisi, a la pollimo;mion. Cc facteur limitant de la production en poll inisatio11.
niveau de pollmtsalion C'>l l'value
comme le rendement en lnut~ ou
en graines obtenu dans la ~ i t ua tion Pourquoi déplacer les colonies
de pollinisation don née, C(1111 pn ré à
celui d'un temom negatif pour lequel
on a totalement chminc le buunage
des abeille~ l'n isolant de~ untte~ de
mesure (ncur. plante ou un ite de
surface) so u~ ~ac het ou ~o us cage
insectproof (c'est-à-di re empêcha nt
le passage de::. insectes. -;auf ecu"
d'une taille mtcroscopiquc).

La di ffé rence de productio n


dmme une mes ure du gain consccULif
a rac\iVllé pollinisalliCC de'> al)(• tl les.

131

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l' (1 1 1 "' 1 ... \ 1 1 l) "

'•:...(~
..
~ ~

Caracté ristiques Conduite


de la culture cible des colonies d'abeilles
Connaissant le cadre p hrsiquc
et biologique da n ~ lequel doit • Milieu (sous ab ri ou plein champ) • Taille (une ru che de pollinisation
s'cffccwc r la pollinbation, l'ap icul- compte entre 10 000 et 40 000
• Surface abeilles selon la période de l'année)
teur polli nisatcur peut orienter pa r
la conduite de ::.C'> colonies (nour- • Calendrier de f loraison • Structure de la population
nssement , trappe'> a pollen. etc.) la (période, durée) (couvain operculé ou non,
recolte de'> rc'>'>Ourcc~ (nectar ct/ou • Masse f lorale jeunes abeilles, butineuses)
pollen) en fonction de la culture (fleurs épanouies/ha/jour) • État sanitaire
cible (cf. tableau).
• Ressou rces disponibles (nectar • Âge de la reine
et/ou pollen) et compétition de la
En outre , apiculte urs ct agricul- f lore environnan te • Ét at des provisions
teurs doivent s'e ntendre sur qua tre (miel, pollen)
points de, : la charge en colonie..!> par • Morphologie florale
(proportion d e v isites efficaces) • Race d'abeilles (longueur de
hectare de culture cible, la dis po-
la langue)
sition des colonie::.. le calendrier • Biologie florale (efficacité pollini-
d·apport ct de retrait des colonies, satrice individuelle d es butineuses) • Conduit e et dispositifs pour orien-
et la conduite de la culture cible pen- ter les récolt es et le comportement
• M otif de plantation (distribution de butinage (grille à reine pour
dant la présence des ruches pour et abondance des fleurs sources de bloquer la pont e, nou rrissement au
tou te~ le., operai i o n::. s uscep tibl e ~ pollen) sirop ou au pollen, trappe à pollen)
d 'affecter l t·~ colome.; ou la pol lmi-
• Viabilité du pollen
sation (protection phytosanilairc en
particulier) ( l'~t -;ur la base de et'" • Intensité de pollinisation néces-
saire pour la f ructification (f onction
du nombre d'ov ules d ans l'ovaire)
rrl
• Durée de la période effective de
-':_; Paro les pollinisation
rl' api(· ulteur • Objectif de production (taux d e
fructificat ion, rendement et qualité)
" Il est souvent utile de formaliser Trappe 6 pollen.
la fourniture de colonies pour la
pollinisation par un contrat. Il en existe
de nombrewc types, qui abo rdent tous
les responsabilités de l'apiculteur et de clemen ts que de' ra s'engager celle des autre., plan tc::. dans l'aire
l'agriculteur. Le premier s'engage à la negociation du tarif' dr location dr~ dr butinage, ct aussi -;elon les popu-
livrer et à retirer ses colonies dans des colonies (ou ck lourni ture en ca<; lallo ns d'abeille., d omc~t iques ou
délais allant de vingt-quatre à aul re'> dej à p re~e nl cc; dans l'envi-
soixante-douze heures après l'appel de pene de cheptel) cl la signat ure
de l'agriculteur, à apporter des colonies d\m ewnluel CO lllf<\1 de poJiini.'>liiÎOll. ronnement de la culture. Ccst pour-
dont la taille minimale (souvent évaluée qum les charges 111clltJUCes dans les
en cadres de couvain) et la disposition Paramè tres d'une page~ ::.ui\·antc!:> ne ..,ont données
sur la culture cible ont été convenues. stratégie de p o llinisation qu'a Litre i ndica tif.
L'agriculteur se porte garant des
traitements appliqués dans toute
/'aire de butinage des colonies. La relation e n 1re charge en colo- Il fa udra plu<; de colonies par hec-
Beaucoup de contrats stipulent nie~ par hectare ct drnsité de buti- tare dans le ca~ d'un l'petite surface
le tarifdu service et le calendrier neuses s ur la c ulture cible csttrc!> de culture peu auraurH' entouree de
de paiement. >> ,·ariable selon l'au r,lcth ite de cette cultures atLracll,'C'> (kiwts entoures
culture pour l'abei lle , par rapport a de champ!> de melon par exemple
Claude /VERT (Bouches-du-Rhône)

132 1 H \Il R Il• ' " 1 \Pl 1 111 ' • CHAr. IV i" O LL IN ISA TIOI\, APICULrURt n ENV I I\ONNLM t " r

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ou. au cornraire. rie n laudra nroin~ la Oorar..,on , selon 1\·.,pl'<'l' c l la pt:c'> '>lll' l.t parcelle dan-. de., endmth
dans le cas d'une grande ~urfacc de ma-..,l' llorale. Pour le ~ culm reo;, peu laer le!-. d 'arce~ pour obtenu· la charge
tuhurc auracti\·c (verger de po m mier~ a il ract i\ cs, il e::.t i nt cr c.,~an t clr frac- en co l on i e~ par ha de culture ci ble
de plus de l 0 hcctar6). tio nner l'apport en d ew, t)LI mr mc 'ioubaitcr :il n'y a pas d'avantngr a
troi~ l'oi<; au cour<; d t· la flo raison les dbpn'icr indi vicludkmc 11 t dan~
La date d'apport dt· ~ colonies pour nrieux fixe r les b uti ll tu~cs. la culture.
c~t au~i importante · il fa ut qu'elle
pcrmeue de COU\ rir le maximum I l''- ruc hes ne de\ ro ut pa-. être Lor<,q uc le., ruches sont regrou-
de \,1 floraison mars die doit aussi cl r .,poscc~ n 'i mporte
ou t'l. en plein p ee:,, il e!>l !.Ouvcnt utile de facili -
n'intervenir que lor<.que la masse r h.unp comme en \ crgcr, lrs colonies ter le re perage d es abe illes en
nomic de la culture cible C!>l suffisante II C cloivc11t pas être di::.Lall tcs de oric ntallt les entrees de d i rl crc n tc~
pour fixer une populati.o n adequate plus de 200 à 2 50 mè tres les unes l'açons t'l en dfcctuan t d e~ marq Ill:!>
de butineuse::.. des a ut res. Cette lim ile !IJ<.ce, les de couleur a l'cmrce de-. ruch e~ pour
ruches peuYent en!:>u it ~ l'lf'e regrou- é\ i l t'r 1,, deri\'C des butincu-.c ...
Chez les espccC'> auw-i ncompa-
ubles ou di.oiques. c'c!.t la variété
de prodtl<'aon ou la lignee fem elle
Le comportement de butrnage dans la fleur' varte selon la ou les ressources
l:n I'OCOI~écs et i l affecte dii'CCLemenc- l'efficacité polhnisat.rrce.
Traditionnellement, la butrncuse qui l'écolte du pollen est vue comme l'abeille
polhnisatrice_ Ceci est VI'SI pour des plantes qui ne produisent que du pollen,
comme le krw1c ou dont le nectar est access1ble sans contacter les organes
reproducteurs [pommier Golden Oelicious) ou n'est pas attractif, comme
souvenl chez le porrJer Mars c'est !e pollen sur le corps de l'abellia qur assure
la pollrnrsation et n on celur des corbeilles
Dans bren des cas. les buuneuses qui r écoltent seulement le nectar onL une
eff1cacrtê pollinrsatnce similatre voire supérieure A celle des butineuses de
pollen. Ainsi, chez. les espèces monarques ou diorques et aussi en productron
de semences hybrides, les plantes femelles (ou mâle-stérile) ne proclwsent
gcnérfllement que du nectar et ce sont alors les butineuses de nectar qui
effectuent ressentrel de la pollinisation.

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l' ll l 1 ' 1 ...

L'ARBORICULTURE
Le'> l'<..,cmc., fnlltlcrc'> nwllllophdco;,, nomhn U'>l''>, mnbi!i.,l'lll le plu., grand nombre
de colonie., pmn letll pollini'>,ttion. lt> hc'>OIIl., en colonie'> dilh-tcnt
sui\'ant h·., l''>pccc'> ct le<. 'anctc'>, '>elon qu'd k., -.ont autocomiMtibk<.,
c\·...t a dill' autofcrtilc", ou 11011.

Les arbre fruitiers constituent Abrko.n:r Prunus r,.r;:nr-n .u.a céesl


un g roupe rel al ive ment homogene.
La masse florale c~ t consi- - Masse florale s 1 mil lion de fleursfha
dé rable ; la fl ora ic:o n d' u n - Floraison entre mi -février et mars,
verger d e ma r re t res vite durant une à deux semaines selon
et ne dure qu'une à deux les conditio ns météorologiques
-Fleur hermaph rodite avec un pistil
semaines. De plus, la
contenant 3 à 4 ovules et une trentaine
periode effective de poll i-
d 'éta mines (o,6 à 1,7 mg de pollen)
nisation ( PLP) c~t courte. ll - Sécrétion de nectar: 5 mg Jfteu rfjour
fau t donc a pporter tme avec 25 à 35% de sucres
charge imponanu: en colo- - Attractivité é levée (réco lte de nectar
nies très rap ideme nt. et pol len )
- PEP : troi s à quatre jours après anthèse;
Les ovai re!> des Rosa- objectif de fructificat ion : 15 à 40 %
Ruches avec distributeurs de pollen
cées fru itiere~ <:Oillcnant dons un verger d'abricotiers.
au plu~ d iJo. O\ ulc.,, une intensite dr
Variétés autocompatibles : françaises tradtttonnelles comme Bergeron
pollinisauon clc:,·ee n·c..,t pas ncn·~ cha rge recommand~e : 3 a 5 colo~•esfna
::.ai re. l.:objcct if e!>l la prod uctio n de Va riétés au to-incompatibles : américa•nes J gro~ frutt• comme Orangcrcd '
fruits d e qua li té, le calibre joua n t ct Tomcot•·; cha rge ' ccommandée . 8 à 10 colonicsfha.
un rôle partic ulièn.:mcnt déterminant
dans la rcnt<1bih te d e la cultun' . Amanrlier l'runus dulcis Ro~ ......:.c::\
C'est pourqu o i, sauf sur les aman-
diers c t le k i\\ 1, on ne reche rc he la - Masse florales plusieurs dizaines
de millions de fleursfha
po llinisation optimale q ue d ' u1H'
- Floraison entre février et avri l,
fraction de fleurs, qui produiro nt les dura nt une à de ux semaines
plus bea ux rrui t<;, selo n les cond itions météorologiques
- Fleur hermaphrodite avec un pistil
La qualite des nc urs est va r iabk contenant 2 ovu les et une vingtaine
selon les annte<; et les va ri ete~. d 'étamines (1,1 à z,o mg de pollen)
Ai nsi, c hez le., ('~prces à noy.tu - Sécrétion de nectar : 1,1 à 4,3 mgffleurfjour
(ceris ier ct abricotier, no tamme nt ), avec 29 à 35 % de sucres
L'amandier est l'essence en fleur - Attractivité élevée (récolte de nectar
plus de la moi tie de~ [leurs pe u- la plus précoce de l'année.
et po ll e n)
ve nL avoir un ovaire avo r té ou pas
- PEP : trois à q uatre jou rs a p rès anth èse ; objectif de fructification:
d'ovaire. 20 à 50 %, mais bon ne pollinisation d e toutes les fleurs recherchée car la graine
est consommée
E nfin , il faut ~·assu rer q ue le!>
produits phy to~anitanes emplo} cc, Variétés auto-incompatibles : francaises trdd,llonnelles comme Ferraduel• et Ferragnès•
dans les vergers son t compat ibles charge recommandée: 8 ~ 10 coloniesjna Variétés autocompatibles: nouvelles, comme
Lauranne• ; charge recommandée: 3 à 5 colomcsfh.t.
avec l'acti vité d es a hei lles.

134 \Ill Rt 'Il<~ Il 1 \PH t 1 Il 1< 1 • ( HAl'. IV i" OLLINISATI ON . Al' IC UlTURF. fT E NVIRONNCMENT

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Cerisiers Prunu-. avlum p,. n•ts cerasuç nsac e

- Masse florale s plusieurs dizaines de millions LES DISTRIBUTEURS


de fleursf ha DE POLLEN
- Floraison entre fin mars et mai, durant deux à trois À rentrée des ruches. on verse
semaines selon les conditions météorologiques plusoeurs fois par jour de beau
-Fleur hermaphrodite avec un pistil contenant temps une préparation pollimque
2 ovules et 15 à 20 étamines (0,2 à 2,0 mg de pollen) {pollen pur ou mélangé avec des
-Sécrétion de nectar: 2 à 5 mgffleurfjour avec spores de lycopodes) afin que les
20 à 6o% de s ucres butineuses se chargent de ce
- Attractivité élevée (récolte de nectar et polle n) pollen en sortant de la ruche et
améliorent leur efficacité
-PEP : deux jours après anthèse;
-polllnisatnce dans les vergers
objectif de fructification : 10 à 2 0 % d'espèces auto-incompatibles
Les essa1s réalisés à ce jour
Variétés auto-incompatibles : Prwws avtum comme Bu rl at• avoc ces dispositifs ont montJ'é
La masse florale d'un cerisier et NJpoléon• : charge recomma ndée pour obtenir une un effet nul ou très variable.
est considérable. den~•té de but.ncu~e~ de '5 à 35 abe llesfarbre 6 à 8 colo·
noesfha. Variétés autocompatibles : Prurws cerosiJS, comme
Montmorency: charge recommandée: 2 à 4 colonoesfha

(A t ni .:~ ~»~»"<

-Liane dioïque, c'est-à-d ire avec des individus pistillés (qui donnent les fruits) et des individus staminés
(qui produisent du pollen viable), d'où pollin isation nécessitant le passage des abeilles des uns aux autres
- Fleurs des deux types sans nectar mais avec 120 à 200
étamines; fleurs pistillées produisant du pollen stérile
et pratiquement vide, de faib le qual ité nutritive,
que les abeilles butinent activement néanmoins ;
pollinisation vibratile (voir p. 155)
- Masse florale < 200 ooo fleursfh a
- Floraison entre mi-mai et début juin durant
d nq à dix jours, selon les conditions
météorologiques
-Fleur pistillée avec plus de 1 ooo ovules ;
un kiwi de 100 g contient 1 ooo à 1 4 00 graines
qui requièrent 2 ooo à 3 ooo grains de pollen
- Attractivité limitée
-PEP : ci nq à six jours après anthèse; objectif
de fructification : 100 % car l'éclaircissage (retrait des fleurs
ou fruits en su rnombre) est généralement effectué sur les
boutons juste avant la floraison

Principale variété pistîllée cultivée à travers le monde: Hayward :


charge recommandée: 8 à 12 colonresfha. Il convrcnt d'apporter
des colonies en pleon développement avec beaucoup de couva n
non operculé pour ravo11ser .a récolte de pollen. Cette charge peut
être dom1nu ée si l'on sLomule encor<: la récolte de pollen des
colonocs a•ec une trappe à pollen. ou en les nourflssant au Slfop
de sucre tous les deux jOurs. De nouvelles variétés de kiwis à chJif
Jaune ct rssus de l'espèce AclinidtC• chmensts sont •ctuellenocnt cr Fleur d'une liane
dé\•eloppement. La conduote de leur pollonrsa110n obért aux mêmes staminée de kiwi.
principes que celle des vergers d'A. delicioso

135

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) 1 \ 1 1 Ll '

r cher Prut US per4iiCil ( o •:r •

- 2 • essen ce fruitière par la s uperficie de vergers


- Masse florale :s 1 million de fleursfha
- Floraiso n e ntre fin février et mars,
dura nt une à deux semaines selo n
les cond itions météorologiques
- Fl eur he rmaphrodite avec un pistil
conte nant 2 ovules et 15 à 30 étamines
(1,1 à 2,2 mg de pollen)
- Sécrétio n de nectar
- Attractivité é levée (récolte de nectar et pollen)
- PEP : trois à cinq jours après a nth èse;
s
objectif de fructification : à 20 %
- importante autopollinisation passive chez
d e nombreuses variétés :le retrait des fruits en
surnombre peut constitue r un problème chronique

Variétés autocompatibles: prat1quement toutes,


cha rge recomrnandtc 0,5 à 2,S COIOnlesfha.

Les vergers de péchers en fleur


se recon naissent à leur couleur
rose à rouge f oncé.

Incompatibilité et mun
1: t .-L'

- 3' essen ce fruitière par la superficie de vergers


Chez les a rbres fruitiers, chaqu e - Mass e flora le :s 5 à 10 m illion s d e fleurs fh a
variété est constituée d 'indiv1dus - Floraison e ntre mi-mars et mai , durant d ix jours o u moins
génétiquement identiques. selon les conditions mé téo ro logiques
Lorsqu 'une variété d e prod uction est - Fleur hermaph rodite avec 5 c arpe lles contena nt chacun 2 ovu le s
a uto-incompatible, il faut q ue le ve rger et une vin gta in e d 'étam in es (o,6 à 1,9 mg d e pollen}
soi t complanté avec au moins - Fa ible sécrétion d e nectar : o ,8 à 1,2 mgJfleurfjou r avec :s 25%
une autre variété pollmisatrice de sucres dont peu de saccharose, le sucre préféré d es abeilles
inter-compatible Cl à noraison - Attra ctivité so uve nt fa ible (récolte essentiellement de pollen)
synch rone. Une pollinisation efficace - PEP: tro is jours après anthèse ; objectif d e fru ct ification : 2 à 10 %
requiert que l'abeill e tra nsporte
le pollen des fleurs de la vanété Variétes auto-incompatibles : p-atqucrnent toutes. mais productton de ''uliS
polli nisatrice ve rs celles de la va rié té parthénocarpiques qut peut être tmportante chez des vanétés comme Conférence,
D'Guyot, Général Leclerc, Passe-Cra~~Jne ou W1lil.tms Selon l e~ vanétés,
de production.
l '~spect des frut ts 1ssu~ de neurs bien pol ltnisée~ constitue un atou t commerc1al plus
Dans le cas des variétés autofert1les, ou ,.-,oin~ marqué par rapport aux fru1t~ parthénocarpiques
tout pollen déposé pa r une abeille Du fait de la f;ub e atl'actiVIté du nectar. 1est souhaot.lble d'or enter le but•nage ver;
est potentiellemen t fécondant, la récolte du pollen et don~ d'apportt'r des colon1cs avec du couvam non operculé.
La charge rrcornmandée est de 4 à 6 colonies/ha pou1 obtcn 11· une densité de
qu' il provienne , ou non,
butineuses de 10 à 1~ abe11ies/arbre.
de la même variété.

116 • C IIAI' IV P OLL I N I ~Al'IO N. A I'ICll lTUR( (T E"V IRO "N [M( I'l

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L l' ,) t L 1 "\ 1 '> \ 1 1 0 r-;

n- çtJr~ iRo.sacee!t)

- 1'' essence fruitière par la superficie de vergers


- Masse florales s à 10 millions de fleursfha
- Floraison entre mars et mai, durant dix à quinze jours selon
les conditions météorologiques
- Fleur hermaphrodite avec s carpelles contenant chacun 2 ovules
et 20 à 25 étamines (o,6 à 2,0 mg de pollen)
- Sécrétion d e nectar : 3 à 7 mg/fl e ur fjour avec jusqu'à 55 % de s ucres
- Attractivité é levée (récolte de nectar et polle n)
- PEP : trois jours après anthèse; objectif de fructification : 2 à 10%

Variétés auto ·incompatibles : Galaxy . Granny Smith•. Pink Lady et prat•quemcnttoutes


Fécond ahon cro•sée nécessa1re pour obten11· un rendement com mercial , même s• une
fraction de fleurs peuvent donner un fruit après autofécondation, ou pa r parthenocarpie
Même isolé dans une prairie, chez cc•taines variétés comme Golden Dehcious.
un pommier ô cidre a besoin des obei/les Charge recommandée 1 à s colonies/ha pou r obteni r une dens1té de butineuses d'au
pour so fructifico tion. moms 1 abe•llefsoo fleurs. C~ez Golden De11cious, les but me uses de nectar part•c•~nt
peu à la pollinis<~tion car elles v•si tent les Acu rs sans entrer en con tact avec les ~tigmatcs;
Autres fruitiers dans cc cas, il est souha1table d'oncnter le but•nage •ers la récolte du pollen et donc
d'apporter des colon1cs avec du co uv am non operculé.
mellitophiles
Pruoi ·;~ Prunus df'n':~· t '""'· PpJn''5 sn/Jc.ln.l (Rosacees)
Les autre'> Rosacees fruilit'rcs q ui
bénéfi cient de l'ac tivité r o llitm atricr - Masse fl ora les plusieurs millions de fleursfha
des abeilles incluem le cognassier - Floraison entre mi-mars e t mi-avril, durant deux à trois semai nes selon les
Cydo11ia ol? lo11ga (a utocom pat ible ; cond itions météorologiques
Oeurs auracti\'e~) ct le loquat nu - Fleur hermap hrod ite avec un pistil contenant 2 ovules et une tre ntain e
nè Oc du Ja pon T-:t tobm rya japon iw d'étami nes (0,4 à 2,0 mg de pollen)
(niveau d'auto-incompatibilite varia- - Sécrétion de nectar: o ,8 à 3 mgffleurfjour avec 20 à 6o % de sucres
- Attract ivité moyenne, selon la con centratio n du nectar
ble; neurs s'e pan o u issan t en novem-
(récolte de necta r et poll en) ;
bre-decembre ct auractivcs car riche~ - PEP : trois à quatre jours après anthèse ; objectif de fructification : 10 à 20 %
e n necta r c t en po llen ).
Variétés auto-incompatibles : Reine Claude dorée, Valérie'.
Parmi les arbrrs fm iticrs de et presque la mo•tté des var êt6 ; charge recommandée
plantations plus modestes en 5à 7 colonies/ha. Il cx•ste des va riétés pa rtiellement autocom·
pabbles, comme M rabelle de Nancy. ct d'autres complète·
France , on trouve certains agn•- ment autocompat1blcs comme Quetsche d'Abace ct Re1ne
mes C itms w (Oeurs riches en Claude d'Oulins ; charge recommandée: 2.Sà scolonies/ha
necta r ct très a tLrac tives) Cl
l'avocatier Persect am et ica na.
dont les neurs réce ptives au pre-
mier jour d'anthè'>e se relenncnt
le soir c t. s'ouvren t à nouveau
le lendemain po ur libérer
leu r polle n. Dans cc GIS , les
butineuses de nec tar 'isitent
les de ux stade~ ct effectuent
resscmiel de la pollinisation ;
la c ha rge recomma nd ée de 2 a
8 colo nies/ha.

138 IK\111 R I ' I l l 1 Ill 1 Ill< l i Hl · CHAP. IV P OLL IN ISATION, APICUifURE tr El'.VIRONN fM EN T

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LES GRANDES CULTURES
1 co, grandl'" <ulturc-. mcllitopl11ks cnmpn.·nnl'lll c"'>l'llllcllcnwnt des< ulturcs okagmcthC">
(colza. tou1 nco.,ol) dco, cullun·., [H'Ott·.agincu"c" (1.1 lt•\Crolc) ct au.,.,i h· .... u rasin
Le rendement quantitatif const i tuc le facteur prin c i pal de rcntabi lit c.

Les gran de cultu rcc; sont d es


herbacées ann u elle~ culti vées p our - 1'• culture oléagineuse par sa su perficie en France et en Europe
leurs graines d e façon très mécanisée - Cultures de colza classique et de colza hybride
CL avec un m in im um de m a in- - Masse florale s 20 mill ions de fleursfha
d'œ uvre. E ll es occ u pe nt des su r- - Floraison indéterminée, durant de trois à cinq semaines, en avril-mai pour les
l'aces co ns ide ra bl e~ dan<; certaines variétés d'hiver (les plus courantes), en juin-juillet pour les variétés de printemps
regions. avec des parcelles un seu lcr - Fleur hermaphrodite chez le colza classique, avec un ovaire à 2 carpelles
contenant une vingtaine d'ovules
tenam qui atteignent plusieurs
- Sécrétion de nectar : 0,2 à 2 mgJfleurfjour avec 40 à 6o % de sucres
dtzames d'hcctart''>. 1c u r fl o raison
- Attractivité très élevée pour les abeilles (récolte de nectar et pollen)
s'l!talc sur plusieurs <;c maines d e - PEP :trois jours après anthèse; objectif de fructification : 100 %
faço n indétermi n ée ( tant que la
plante continue de· croî.tre) , à un e Variétés autocompatiblcs : colza classique cultivé; pollintsalion satisfaisante par
période oü les cond ilio ns météoro- autopolltrtisation passive en conditions de plein champ. Selon des résultats récents,
les abetlles permettent un peu plus de rendement, augmentent la vitesse de frutttfoca tton
logiques so nt generalemen t c lémen-
C't am<'ltorent la teneur des graines en hutle, charge recommandee : 2 à 4 colonies/ha
tes ct les colonies bien dcvcloppées. Variétés hybrides (mélange de 20% de colza male, hermaphrodite, et de 8o% de colza
femelle, mare-stér,le) · rnême~ avantages de la pré~ence des abetlles. ave< rendements
t.:objccl if est la product ion de très accrus; cnarge recommardée: 4 à 6 colonocsfha (bonne efficacité polltntsatnce
des obctlles domestique~).
graines et les contrain tes qua li tat ivts
panent p rinc ipale me n t sur lc.m
FfSvProie Vid.l f;tbit {fabaceesl
teneu r en matière '>p('ci nque (h ui le
ct/ou protéine._), de '>OrLe q ue l'on - Espèce cultivée pour ses graines riches en protéines (cult ure protéagin euse)
recherche un e poll inis a t io n opti- - Masse florale comprise entre 1 et 3 millions de fleursfha
male de toutes les fle urs. - Floraison en mai-juin, durant trois à quatre semaines
- Fleur hermaphrodite et homogame avec 10 étamines et un stigmate
enfermés dans la carène, et un ovaire avec 2 à 9 ovules

1
Par atllcurs, la va le ur
- Sécrétion de nectar: 0,5 à o,g mgffleurfjour au niveau des
nectaires floraux; des nectaires extraflo raux visités par les
abeilles commencent leur séc rétion avant la florai son, de sorte
qu'il ne faut pas apporter les colonies avant la floraison pour éviter

If.
que les butineuses ne se fixent sur eux au détriment des fleurs
- Attractivité moyenne (récolte de nectar et pollen, mais difficulté
es abeilles à ouvrir la carène, donc à polliniser)
- Objectif de fructification : 10 à 20 %

j ·
(_1. ~
,tl( ~ =.;
Selon les variétés, l'espèce présente divers degrés d'autofertthté,
de l'auto·tncompattbiltté stricte jusqu'à l'autocompatibihté ;
~, autopollintsation pa~sivc parfois très tm portante chez certames vartétés.
...._,.J,s§~- la pollmo~atton par les abeilles peut accroit re le rendement gr~onoer,
sot en facolitant l'autofécondat•on par déclenchement de la carène,
sott en permettant les fécondations cro sées. Sttmu cr la récolte de pollen en
La corolle contrastée des
fleurs de féverole attire les apportant des colon tes en pletn déve1oppement avec beaucoup de couvain non
insectes pollinisateurs. operculé ; charge recomm.1ndée: 2 à 4 colontesfha

l39

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\ L 1 ' 1

n rum c.s.c ona e-.


- Masse florale .s plusieurs millions de fl eursfha
- Floraison indéterminée, durant vingt-cinq à trente jours, au cours de l'été
- Fleur hermaphrod ite, à 8 étamines, ovaire à 1 ovule,
et sty le d ivisé en 3 branches distinctes
- Sécrétion d e nectar: 0,05 à 0,15 mgffleurfjour avec 20 à 6o% de sucres
-Attractivité é le vée (réco lte de nectar et,
dans un e moind re mesure, de pollen)
- Anthèse d urant un seul jour; PEP :quelques heures,
la pollinisation devant intervenir de préférence le matin

e sarns•n présente la parttcularoté d'être héterostyle,


donc auto-•ncompattble; charge recommandée 3 à 8 colon•esfha
(bonne emcaetté polhnisatricc des abctlles dome, tiqucs)

Les fleu rs de sarrasin sont rassemblées


en inflorescences compact es
ou-dessus d'une feuille triangulaire.

oi H • rthu-= a ....
- 2• culture oléagineuse par sa superficie en France et en Europe
- Masse flora le; 30 ooo à 8o ooo capitulesfha
Des partisans du - Floraison e n juill et-aoû t, durant d e trois à quatre semaines
momdr. effort - chez les variétés cultivées, un seul capitule par individu, .s 20 cm de diamètre,
avec 1 ooo à 4 ooo fleu rons insérés en cercles concentriques
- Floraison centripète; flo ra ison d ' un capitule dura nt entre cinq et d ix jours
selon les conditio ns météorologiques
- Fleu rons les plus externes stériles sans étamine ni pistil ; autres fleurons
hermaph rod ites avec 5 anthères soudées, sty le avec ovaire à 1 se ul ovu le;
ces fleurons sont protandres (mâle le premier jour, femelle ensuite);
au stade femell e ils peuvent rester réceptifs pendant plus de huit jours
s' ils ne sont pas polli nisés
- Production de pollen: 0,4 à 1,2 mgffleuronfjour; sécrétion de nectar:
0,1 à 0 ,6 mgffleuronfjour contenant 30 à so % de sucres
- Attractiv ité é levée (réco lte de nectar et, d ans une moindre mesu re, de pollen)
- Objectif de fructification : 100 %

Variétés au tocompatibles : vanélés courantes, en particulier lrs hybnd<'' F1 qut dominent


nnmtenant le marché. Actl\•lté polltn"atnce des abeilles nécessaue pour le rendement
r1 graines rt a teneur en huM (vent et autooolltn,~at,on ti"Wff•sants pour tous
lrs fleurons, ct fructtfkation améliorée en pollinisation cro1sée). avec mei11eure efficacité
des butinruses de nectar, qtJt visitent les fleuron~ à leurs stades mâle ct femelle.
Charge •e<ommandee . 1 à 4 colon esfha pour obterur une densoté dc butmeuses
de 5 à 10 .lbetllesfloo cap1tules.

l40 • CHAr. IV i"OLLtNtSATION . A r iCULHIRE u 1 NVIRO'Ir-.C 'lltN•

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\ p l' l 1 1 :\ 1 ... \ 1 1 0 "

L'.,étérostylie
Chez les espèces hétérostyles,
com me le sarrasi n,
la primevère ou certains
narcisses, li existe deux types
de plantes: celles qui portent
des fl eu rs avec des étamines
on gues et des styles courts
(dénommées brévistyles) ,
La fleur de lin n'a pas et celles qu i portent des
besoin des insectes fleurs avec des étam ines
pour fructifier. courtes et des styles longs
(lon gistyles) .

D'a utres cultures Pour toutes, la fécondat1on ne


me llltop hiles peu t avoir lieu que si le pollen
prov1en t d'un type de plante
différent de celui du stigmate
De cult ure<, oleagi-
sur lequel li se trouve. Les deux types de fleur chez la primevère.
n e use~ moin s répand ues
bcnéncient de l"activité
pollini~atriee des abei lles.
Le carthame (Cartlrcmws
ti11cLorius) e!>t auractif pour
elles ; '>0 11 nivc:1lt d 'auto -
pollmisation passive varie
::.elon les va rictés, ~an ~ d enll' ntir
rav<lnlagc du buunagc. :'\avcuc
( Bras~ ica cam pest ri~) ct mou tardes
(S11wpis alba et lhassiw 111,~ ra )
etant fortcnH'nt auto-incompat i-
ble-., les a bei lie.., leur ~ont lllcli'> pcn-
sablcs pour la poll inisation croisée
cl ln produc1i on de graine~ .

Au contraire, l'autopoll inisalion


pas<,Î\-c domine che= d 'autres gran-
des cultures comme le lin (Umun usi-
lall~~illllllll) . le pois ( Pisum ~at il um)
et le soja ( C h cine nta..x), peu ou pas
visite:, par les abeilles. Chez le pois
et k soja,l'autopoll inisation pas~ivc Malgré son osp«<
:.'accomp li! s pontanéme nt car les attrayant, la fltur
de pois n'attin
am hère'> sont de hic;centes (' l le pas les insecteJ.
pollen est t:n con1act avec le stig111atc,
réce ptif ,,,·ant même que la fl eur
ne s'ouvre.

142 1 R '1 R1 (\ )1 1 \Pl n • C IIAP. IV Pou N .SAliO'I. ArlcuuuRr tl t'IV I RONNEMtNT

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LES CULTURES MARAÎCHÈRES
Beaucoup de plant<''> 111.11 a tt ncn·c, cu Il Î\ C{ ... pour le ur<. lruih '>Onl mclli toph iks.
l eu t toul d e pro cht<:tion c~l dnc cl la qu,\lilc de., !nul" p10duih c"t primonliak.

L1 masse noralc d es cultures


mara1chèrcs tncllito phi lcs est gcné-
ralement faible, mab l'ovaire de ces
plantes contient un grand n ombre - Plantes herbacées annuelles comprenant Cucurbita pepo,
d'o, utes qui necessitent plusieurs Cucurbita moschata et Cucurbita maxima
visites d'abeilles avec une e!Tica- - Masse florale :s 5 à 10 o oo fleu rsf ha
- Floraison indéterminée, de juin à septembre, se prolongeant plusieurs mois
citc poll ini satTice élevée pour obte-
lorsque les fruits sont cueillis jeunes et régulièrement
nir une pollini'>ation op ti male. - Es pèces autocompatibles mais monoïques ; la proportion de fleurs mâles varie
de moins de 50 % à plus de 98% au cours de la saiso n
Ccci e~l d·autant plus 11nportant - Polle n de très grande taille (150 à 250 iJm de diamètre),
que l'objectif est ici de produi re des d'où le rôle indispensable des abeilles dans son tra nsport
fruit<> de qualite, en part iculicr au - Ovaire contenant plus de 1 ooo ovules pouvant donner
niveau du cali bre ct de l'as pect. des fruits > 10 kg (qui nécess itent des milliers de grains
de pollen déposés
_ su r le stigmate)
Ces deux caractéri~t iq uc!:>, au rôle
-= - Seules quelques fleurs
dete rminan t dans la re nt<!bi-
pistillées donneront un fruit
lite de ln culture, depen-
qui parviendra à maturité,
den t di rectem ent du sauf chez la courgette lorsque
nomhre ct de la rcpar- la récolte des très jeunes fruits
tit iün des graines da ns se fait régulièrement et l'objectif
le fruit, donc de l'intensité de fructification est alors de 100% des
de la pollinbation ct de fleurs pistillées
sa qua htc en t enm: ~ de - Sécrétion nectarifere: 25 à 50 mgjfleur
répartition du pollen <;ur avec 18 à 42 % de sucres
- Attractivité moyenne (masse florale
l'c n'>cmblc du ou des
faible et difficulté des abeilles à façonner
sugmatc'> (,oir gra- des pelotes avec le gros pollen pou rvu
pluque fraise p. 126) . de pointes)
- PEP : qu elques heures, le matin
De cc fa it. tuê mc c l1cz les c~pèce~ La fleur staminée de l'a nthèse (les fleurs se referment
hermaphrodites ct aUtocom pat ibles, de courgette peut définitivement ens uite)
atteindre plus de
l'activite po llinisatrir c (k!> abt illes 15 cm de diamètre. Les abeilles domestique~ qu1 r~coltent du nectar v1s1ten t les deux
e:.t sou,ent c'>sCntielle. [t la lu n e
types de fleurs et ont une bonn!' efficac1té polhnisatroce, rna1S ol fa ut
biologique apparaît nllllllll' son pen- compter •o à 20 vos1te5 pour ben polliniser une fleur femelle.
dant dans hien des ca.'> : gr:'icc à b pres- Il convoent don c d'a pporter d e~ colon1cs bi en pourvues en pollen;
sion des totlSOilllllatcurs la protee lion charge recommandée · 3 ~ 8 co oniesfha, du fdlt de l' mportante
qua ntité de pollen qu i do1t être déposée sur ch aque stigmate en
integrèe des cu l ture~ maraîchè re~ quelques ~cures
(c'est-à-dire l'utilisation rai.,onnec de
toutes les methode'> pour leur pro-
tccnon: hiologtquc, chimtque, va tic-
tes résistantes .. ) e<;t p l u~ avancée
que dans d'au tre!> secteur~.

143

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l' 0 l .., \ 1 ) '\

-Plante herbacée vivace, cultivée co mm e annuelle sous abri


- Masse fl orale :S 50 à 100 ooo fleursfha
- Flora iso n indéterm inée, du rant trois à quatre semaines
entre mai et juillet (avec une deuxième vague pour
les variétés re monta ntes)
- Fleurs hermaphrodites et homoga mes avec 20 à 40
anth ères et 150 à 350 pistils, chac un ayant un ovai re pourvu
d'un se ul ovule et d' un stigmate
- Sécrétio n de nectar: o ,6 à o,& mgJfleurfjour
avec 26 à 30% de s ucres
- Attractivité moyenne (récolte de nectar et pollen
faciles d'accès, mais sécrétion nectarifè re faible)
- PEP: cinq à six jou rs

Espèce autocompatible. En ple1n a1r, l' ,1ctlon mécan1que du


vent permet une autopollin1sation passive non négligeable
mais généralement 1nsuffisante pour obten1r des fra1scs b1en formée~.
Bonne efficaCité pollinisatn ce des abe1lles, mais plu~ 1eurs v1sites par fleur
peuvent etre nécessa.res pour obten r des fra •ses bien formées en début de sa1son.
lorsque s'épdnouissent les Acurs prima ~res avec les plus gro~ réceptacles ma os peu de pollen Une butineuse mi;rte
viable charg(' recommandél' · 2 à scolonies/ha. (n ectar et pollen)
sur fraisier.

L'akene du fraisier
- Plante herbacée annuelle
-Masse florales 100 ooo fleursfha
- Flo raiso n indéterm inée, durant trois
à quatre semaines, de mai à septembre
- Faible productio n de pollen, d'où
l'i ntervention nécessaire des abeilles
-Ovaire des fleurs pistillées avec
plusieurs centa ines d'ovules et pouvant
donner des fruits > 1 kg à condition que
plusieurs centaines de g ra ins de pollen
parviennent su r le stigmate
- Sécrétion de nectar : 1 à 2 mgJfleur
avec 20 à 40% de sucres
-Attractivité élevée (récolte de nectar
Fleur fe m elle de melon, recon naissable
et pollen très accessibles)
à son ovaire gonflé, sous la corolle. - PEP: q uelques heures (le matin
Des résultats récents on~ montre de l'anthèse)
que le niveau de pollinisation
affectait non seulemenL le cahb•'e Espèce autocompatible, ma1s var étés trad111onnelles presque toutes andromono ques
et la forme du melon, ma1s auss1 (avec fleurs hermaphrodite~ et stammées) et nouv!'lles va11étés hyb11des rnonoiques avec
la teneur en sucre et la qualité dan s les deux cas. une fort(' prépondérance des fleurs stammées.
gustaove de sa chair. SeuleS" Bonne efficacité polhn1satnce chez les deux types de va11étés car les abe Iles domcstoques
les premières fleurs pistillées VlSit<'nt les fleu rs d'abord pour leUI nectar, et récoltent ou non le pollen en même temps,
épanouies donneront un fruit. ma1s et elles bullnent sur les deux types de Aeurs Compter 4 à~ YI Soles d'abe1lle pour assurer
la plante peut porter plus1eurs une bonne pollinl~Jtlon, charge recommandée : 1 ~ 6 co omesf-la pour obten•r
vagues de fruits dans la saison. une densité de 1 abeillc/100 neurs

144 \ 1 R \ 1 1 \ 11 1 • C HAr. IV I'OLliN ISATIO 'I , AriClJL TU RI n E'I VIRO I\N t M ENl

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-Plante herbacée a nnuelle
-Masse florale :s 20 à 40 o oo fleursjha
- Floraison indéterminée, e ntre juillet
et septembre, durant t rois à quatre semaines
- Fleurs he rmaphrod ites et homogames ;
ovaire à plusieurs centaines d'ovules,
pouvant do nner des fruits > 200 g qu i
nécess itent le dépôt de plusieu rs centaines
de grains de polle n sur le s tigmate
- Sécrét ion de nectar: 2 à 10 mgffleur avec 5 à 25 %
de s ucres constitués
un iquement de glucose et de fructo se
- Attractivité moyenne (nectar et pollen faciles
d'accès, mais necta r peu appéta nt)
- PEP: quelq ues heures {anthèse : une journée)

Espèce autocompatible. Bonne efficacité poll inisatrice des abeilles


domestiques en plein air, mais l'actton mécantque du vent permet
une autopollinisation passive satisfa tsante pour obtenir de beaux fruits

La fleu r de poivron est


moyennement attractive
cor sotJ nectar ne contient
pas de saccharose.

- Plante herbacée annuelle


- Masse flo ra le :s 10 à 20 ooo fleu rsf ha
-Flo ra ison indéte rm inée, d urant trois à q uatre semai nes,
en juillet-ao ût p rinc ipalement
- Fleurs he rmaph ro d ites et homogames
- Ova ire à nombre d'ovules très va riable (pl usieu rs centa ines
chez les va riétés à fruits ;;:; 200 g)
-Attractivité nulle (absence de nectar ; pollinisation vibrati le, voir p. 155)
- PEP: au moins quat re jours (pollen libéré au premier jour d'a nthèse,
mais le stigmate est réceptif plus ieu rs jou rs)

Espèce autocompati ble. Dépôt nécessatre de plusieurs centaines de grains de pollen


sur le stigmate, mais aptitude impottante à produ tre des fruits parthénocarpiques
chez certaines variétés. En plein air. l'action mécanique du vent permet une
autopollinisation passive satisfaisante pour obteni r oe beaux fruits .

Chez la tomate, le cône des étamines e11toure complètement le pistil et le


polle11n'est libéré que par une min uscule ouverture à l'extrémité de /'anth~re.

145

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1 0 1 1'\l'-\llll'-

Sans abeilles,
Les p etits fruits 1 rambobicrs ct point de mùres !

ronces ont des fle u r~


Ces plantes perenne:., dont cer- proches d~ celles du rraisicr,
ta ines sont arbuc;t i,·cs. compren- mar., qui presentent un D 'autres cultures
ne nt de:; Rosac('C:o. co mme k~ degre variable d'auto- mellitophiles
frnmboi~., (Rubuç idaeus en Furope) incompat ibilité t l .,ecrè-
ct le~ mure~ (Ru bu~ Jruti(().~us ). de~ ll'lllun nectar facilement Plu-.ieurs autres
SaxifragrH·rcs co mme le cas~i-; acce%ible, beaucou p cultures 111a rakhèrcs de
(l~ibes IIÎJil w11) ct la groseille (Ri/ln plu'> abo ndant ct m oi nd re im portance béne-
tu/mol!), ct de:- f ricacecs con11nc artracti f (4 a 9 mg! fi cielll d e l'activite pollini·
la myrti lle ( \'acli utunr my uillus). flcurfjour avec 35 a sat ri ce de<; abeilles. Parmi
50~' de !>liCl'CS). CC'> elles. de::. Cucurbitacees
Tome'> ces ~pt'ces on t des fle ur-; {1 l' LI rs, Ln:;, a tt rac liVC'>, comme la pa~tèque
he rmaphrodi tes ct homogamcs, mai~. '>O nt vi!>itecs par les (Ci 11 11/lus lwuw• s). le
même chez les espcces autocompa- abeilles pour leur nectar n>rnichon et IN> variete:.
tiblcs, l'act ion du vent est 11cgligcablc ct pollen ; la charge non panhé n oca r p iquc~
et l'amopollinisation pa;,-,rvc insuf- recommandee est de 0.5 de concombre (Cucumil
fi;,a ntc, de sorte que l'act ivité pol a 2 colon lc.,/ha pour satn u~). qur ont toutes dt">
linisatrice des abeilles e:.t ts~enti cl lc allt'indre um· clt:n~ ité de carrtctcris li()lleS rJorales Cl
pour produire de;, fruits bren forme-.. huuncusc., d'au moine; 1 .theillc de-. bc;,om~ en pollimsation
pour lOO Oeurs. proche., de ccli re, d u melon.

Groseilliers ct ca;,;,issier-:. ~crctcnt Che= Je, concombres p.utheno·


1,•1·a 2.7 mg de nectar/lleur/ll>Urawc carpiques, il existr mai ntenant de~
->culrmen t 15 a 25 % cl ~: ::.ucrc..,. varie tés g\ n o·r que~ - c'c~t-a-dirc
Comme lrur-, Ocu~'> produr'>cnt au"-'>t qUI ne produisent que dt''> Oeut'>
peu de pollen, el le!:. nc ~o n t que fcurclles - . ù proteger absolument des
marginalement au racti\('<; pour le" abeilles pour e\'Î ter toute pollinisa-
alxd le!>. ct on n·co nuna nde une tion ca r l e~ fruits issus de Oeur;
cha rge de 1 à 8 colonicc;/ha pour pol liniséc'> -;o m drfonnè.s il l'cmpla-
.t.,.,urer la prc::.enn- d'une population cenu.·nt de:. graine;., ct invendables
-,ulfic;an te de butmcuscs.
L:nfin, o n peut. citer des Sola·
Les fleur de myrtille '>()nt maJO- nacccs comme le piment ((apsicwn
ritaire mc nt auto-incompar iblcs ct b ft lllr~ccll~). aux carm:teris tiqucs pro·
pollinisation par les in-.ectes e<.t che" de celle., du piment doux. et
mdi.,pens,tble pour obtenir des bail''> l'aubcrgi ne (Solammr mclongena).
de qualirc qu i peuvent con rcnir cl0nt les fl eurs ~ lH11 p roches de
ju.,qu'à 6'5 graines. 1e~ Ocur..,, moyen celles de la tomate mai<> qui sont
Ill' Ille nt .111 racti\('!>, prod ubent du parfois vi~i tees par les abeilles pour
nectar avec 2 1 % de sucres. Le~ leur pollen.
ah~.: l lles Je-. vic;itc nt pour leur nectar
Cl ln u· polkn, et la charge recom
Comme chetla tomate, le pollen des fleurs mandée C\ L de l .1 3 coloni.:<Jha.
d'aubergine est libéré par une mmuscule
ouverture à l'extrémité des antllères.

1-+6 !1 Il • CHA l'. IV P OLLH\ 15Ar101'.. APICULTURE Er (N\ IROI\,( Ml i'. T

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L ES CULTU RES PO RTE-GRAINE
En plu~ de'> plantes de grande culture cl maraîchère~, (c.., culture'> porte-graine mcllitophilc'>
comprennent oeaucou p d'autres e~ pecc~ cult i véc'> pour l'ali mc nlalion animale
(luzerne, trefle hlanc cl trèfle violet ), l'alimentation humaine (plantes potagcres),
ou comme p lantes ou lleurs d'ornement (plantes horticoles).

La po ll inisation pour produire


des semences, c'est-à-dire des grai-
nes destinées à la reproduction de
l'espèce, présc nt.e des s pécifi cilés.
Cette production doit être d 'une
qualité germinat ive unifonnément
élevée. avec un patrimoine géné-
tique le plus proche possible des
souhai ts de l'établissement obren-
te ur ou muh iplicateur.

Une inte ns ité de pollinisation


élevée donne des semences qui ger-
ment mieux . Par ailleurs, chez les
espèces auto-incom patibles, seu l
le pollen issu d'individ us génét i-
quemem cli ffércnts participe à la
Fleur de luzerne « d éclen chée »
féconclauon. Il importe donc que le par l'a beille; les étam in es
stigmate en reçoive beaucou p, ct sont exposées.
elu plus grand nombre d'individus
possible.
- Plan te herbacée vivace
- 1.. 1ég u min euse fo urragère en France et en Europe par sa su pe rficie
Ccci implique des besoins en pol-
-Fle urs hermaph rodites et homogames
linisation géneralemem plus impor-
- Masse flora le :s plus ieurs d izaines de mill io ns d e fleu rs jha
tants que ceux des cultures - Floraison indéte rminée, durant trois à quatre semaines e ntre juill et et septembre
evoquées dans les pages précédentes - Ovai re avec 10 à 12 ovule s
car, pour prod ui re des graines de - Polli nis ation possib le a u seu l mom e nt d u d éclencnement de la c arè ne
qualité, il faut que la sélection gamé- - Autopo ll inisatio n pas s ive rare
tiquc au nivea u des pistils puisse - Sé<:rétio n necta rifere trè s va ria ble s elo n la te mpérature et l'a lime ntation
jouer pleinement so n rôle. e n eau d e la pl ante: 0 ,2 à 1,2 mgffle urfjo ur contenant 20 à 8o % de s ucres.
- Attra ctivité élevée (récolte de n ecta r e t, dans une mo indre mes ure, de poll en)
Le coüt de prod uction d es - PEP: prè s d ' une s e mai ne ap rès anthès e
semences est élevé : la conduite de Es pèce majoritairement auto·incompatible, avec des niveaux d'auto-incompati bil oté
la pollinisalion doit être gérée avec selon les variétés. La féco ndation croisée multiploe par plus de 2 le taux de fructification
soin pour obtenir la densité de buti- et le nom bre de graines par gousse. par ra pport à l'au tofécondation.
neuses et le niveau de compétition Même en conditions optimales. seule une mootoé des Oeurs fructofle.
Le taux de déclenchement des butineuses de nectar n'étant que de 0-4 à 2 %,
capables de garanti r une dis persion ol est souhat tabl e d'apporter des colonoes en pleon développement avec beaucoup
satisfa isallle elu pol len dans la de couvain non operculé et de placer des trappes à pollen pour stomuler la récolte
culture cible. de pollen. Charge recommandée: 8 à 15 colon iesjha pour ob tenor une densoté de
butoneuses de 4 à 9 abeilles fm

147

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1 '\ 1 ' \ l f tl "'

Des postures
déterminantes - Plante herbacée vivace et rampante
-1 ~ légumineuse des herbages pâtu rés
Chez la luze rne, la ca rène enserre et - Fleurs hermaphrodites et homogames
maintien t sous tensio n la colonne -Masse flo rale :5 20 à 35 m ill ions de fleurs j ha
sexuelle regroupant le pis ti l et les - Floraison indéterminée, durant trois à quatre
10 étamines. Son déclenchement semaines de ma i à juillet
projette la colonne sexuelle avec force - Ovaire avec 5 à 7 ovules
contre l'étendard : c'est le seul - Déclenchement de fai ble ampleu r de la
moment possible pour la pollinisation carène qui ne semble pas gêner les abeilles;
ca r ensuite la su rface stigmatique la colonne sexuelle re prend sa place
est plaquée contre celui-ci. dans la carène après le départ d'un insecte
- Autopollinisation passive fréquente ma is
La pollini sation croi sée ne peut
interven ir que si les fleurs son t inefficace car le trèfle blanc est presque
tot alement auto-incompatible
déclenchées par des insectes porteurs
- Sécrétion de nectar: 0 ,1 à 0,4 mgffleu rjjour
d u pollen d'une autre plante.
contenant 26 à 51 %de sucres
Mais leur efficacité pollinisatrice
- Attractivité très élevée (nectar et pollen
dépend du co mporteme nt de
facilement accessibles)
buti nage ca r, lors d u déclenchement,
- PEP: plusie urs jou rs après anthèse
la colonne sexuell e heu rte la tête de
l'abeille, or les bu tineuses essaient t.:cfficacité pollin1satrice de~ abeilles domestiques
d'éviter ce phénomène. est élevée, ma1s plusieurs v1s1tes sont nécessa1res
Les butineuses de pollen, q ui o nt pour obtenir une pollinisation croisée optimale:
charge recommandée: 3 à 6 coloniesfha pour
besoin d'accéder aux anthè res, L'inflorescence du trèfle blanc
compte J O à plus de 200 atteindre une densité de butineuse5
déclenchent dans 20 à 8o% des cas. de 2,5 abeilles/m'.
fl eurons, dont une d iza ine
Mais, ho rs des climats chauds
s'épanouissent chaque jour.
et arides {Afriq ue d u No rd, Califo rn ie,
1sraël) cette récolte es t très

s po rad ique. Parmi les bu tineuses


de necta r, souvent très nombre uses,
ce so nt principalemen t les jeunes - Plante her bacée vivace
abeilles inexpérimen tées qu i - 2' légumineuse fourragère en France
déclenchen t les fleurs ; elles - Fleu rs hermaphrodites et homoga mes
apprennent ensui te à visiter les fl eurs - Masse florale :5 1oo à 130 m ill ions de fl eu rsj ha
latéralement, en raiso n d' une - Floraiso n indéterminée, d urant qu atre à cinq semaines en juillet-août
meilleure accessibilité du necta r - Ovaire contenant 5 à 7 ovules
et sans déclencheme nt de la fleur. - Espèce auto-incompatible
C'es t aussi de l' accessi bilité des - Sécrétion de nectar: 0,2 à o,s mgffleurfjour avec 20 à 70 % de sucres
resso urces que dépe nd l'attractivité - Attractivité très variable
d'une plante. Par exemple, si chez le -PEP : trois jours ap rès anthèse
trèfle violet le poll en es t d' un accès
La capaCité à butiner le necta r de trèfle violet dépend de la longueur de la langue
facile pour les butineuses,
des ouvrières. Ai nsi, dotée d'une langue de 5.7 à 6,3 mm, Apis rnellifera mellifem visite
l'accessibilité de son nectar va rie selon peu ces fleurs ou emprunte les trous des bourdons pour accéder facilemen t au nectar
la profondeur de la coroll e et selon la Au contraire, A rn. caucasica et les hybrides caucasites on t une langue mesurant
sécrétion nectarifère. Il en résul te une entre 6,8 et 7,1 mm qu,lcUI' permet un accès plus faci le. Seule cette plante a pu mettre
attractivité variable selon la longueur en évidence des d,fférences d'efficacité pollm1satnce en tre les races d'abeilles
de langue des abeilles. domestiques. Charge recommandée : 3 à 10 colonies d'abei lles caucasiennes
ou caucasitesfha pour atte1ndre une dens1té de butineuses de 10 abeil les/ rn·.

148 1 ~lill R t 'l" '" ' 1 ' " " t i l l KI , (~1 ,\P . IV PO I L INI ~ .U I O N . 1\ PI C LILT UR r FT f. NVI RO N NHH N T

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Les semences potagères

De nomhreusc'> c~pt·ccs mcllito-


philcs sont cult i vée~ pour leur racine
ou bulbe (carotte, oignon. rad is) ou
leur partie acrienm· (a~pe rge. chou ,
cndh c. poireau sal:lde)

Parmi elles. des 13ra ~~ieacées : le


radb (R(.lphww.~ ~ali vu~) ct les choux
( ll)(.(SSica olcracccl) sont auto-incom-
patibles ct n ct:e~!>itc nt clone une
fecondation c roi ~ee 1 euro; ncurs, qui
dure m trois jour-.. !>Ont aLLraclivc<;
pour les ahc •ll c~ . die!> y trouvent
nectar Cl pollen ct le~ polliniscn t
cfficilccmcnt (charge n'commandée: Akènes de feno uil.
3 à 8 colonie:Jha de culture porte-
graine). omlx·ll c~ sont genet alctltcnt pro- po llen de~ plante'> ~ ta n liucc'> aux
t.tndres Cl leu r poll tn isa1io n plante'> pm i liées. Cc <,ont Il'~ buti-
Les Apiaccc!>, dont la carotte implique lïntcn-c ntio u de'> insee- neu~c'> de ncc1ar qui cffectuenll'C'>-
Daucu, wrota). le cricri (Apwm tee; 1 cs abeille" Je.., hu tincm pour '>Cll ll rl de 1.1 polli n i"<lll()n, sur lee;
gravcolcns). le fc nou1 l ( focn iwlum le ur nectar et leur polkn, <'1 Je.., pol- dcu' type'> de llcuf!> . ou k lll'Ciar est
1 tdgare) ct lt pc r~ il (Pt(loselinum hn i..,ent t.Jficacemcnt. m:-tlgré une fac îlemcn1 accessible. Matit, a cr~u<;c
nispwn) sont aulOClHnpatihlcs, mais a11ractivllc moyen ne (t k trgc recom- de l'atl ntctivité très mo ye nne de
leu r~ petite!> fl eur" regroupées en mandee 5 ;, 10 colonies/ha pour ce tte plante. on reco mmande une
obll'nir une d c n~nc tk but i neu~c~ charge de 2 a 6 colonic:-./ha.
cil' 6 a 8 ahei lles/m ).
rnfm. parmi le:, Ao,taatTC~ . on
lt.'" Al liacées comprennent l'ot- di<;ttng uc le~ scarole" Cl fri<.ce<>
gnon (Allium t.cpa ) l'l le poireau ( Cie lwr lUtH cndivicr). dont k-., lkur-.,
(1\l/itlllt fl<ltmm). CciJc..,-ci portent de<> sont nu toco mpat ihlcc; ct chez
lk ur., hcrma phro<i itl''>. autLlCo mpa- qu i l'autopollinisatio n pa:-.<.,ivc est
l i hlc~ ct protand rc.:;, clottl l.t po llin i- .:;ati..,fal<.,,tnLc, Cl' l'endive (Ca ltor iwtr
-.ation c~1 1re~ ncll entl'lll .tmcliorec i•H~·im\), auto-incomp.111b le. qu i
par l'mt cr\'Cntîon de-., in.,ectcc;. Les nccc'><.,Îic l'acti,;u• pollml'>,lll îcc des
a beil le~ les vi~i tc nt pOUl leur nectar i11'>l'l'll'~. Le~ Oeurs de~ deux c~p<.'ccs
cl ku r pollen bien a ct·c..,~l b lc'>, ct produi-.,clll nectar ct pollen ai'>l'mcnt
c:l lc~ le~ po llin iscn t ef fi cacement acl·c~c, i blcs ct elle::. sont an rac tives
(charge r-ccommarttler : l il 6 colo- pour k .'- ~ he i l l es . qui le~ pol l ini~c n t
nic.Jha). dlinKc mcnt. L apport de 1 uchc" est
C'>.'>enlicl pour assure• l.t pollini<oation
Parmi les Liliaccc'>. 1a ... pergc de l'endive pone-gr~une m,n., il n\ a
Chparagus offic irwfi,) c<;pècc pa~ de recommandai ion de charge en
Ombelle de corolle. din H.Jli C, ncces~i t c le tra n..,fcn du colon irvh;l.

l --19

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p 0 1 1 ' 1 '- \ T 1 1.l ~

La production de rnâlcs d'une lignee ct de poll inise r les ralement a u ne .,cule, il laquelle elles
semences hybrides lleu rs fe melle<; par le pollen d'une restent fid ele~. Oc plus, kt cultu re des
.tutre lignée pour obtemr le<; <.cmen- parents mâle ct kmcllc en rangs
Les ~cmenccs hybrides sont obte- ccs hybrides. Chez lco; C'>pcce~ mcl- dGtincts renforœ cc comportement
nues par croisement de cleu' lignees litophiles hermaphrodites, la -Le parent femelle ne produit pas
dont les caractères sont lhe<.. Ccltt' production de ;.emcnce<, Il\ bride~ de pollen ct l'attract ivite de ses
methode permet d\uiliscrau miCll'\ constitue un progmmmc beaucoup n eurs s'en trou ve profondément
la \'igue ur hybride, d'obtt•nir dt''> plus complexe qu i n'aboutit pas mocJi fiée , 'oUrtoul '> 1 le:, ne ur~ etaient
plantes d' une gmncl c unifonn itc. ct de toujou rs. En dfc t, il faut cl'alwrd il l'origine hermaphrodites. Ceue
combiner rapidement le-. camt:tèrc::. trou ver deux lignees -;ta b l e~ t:l à dif[crcm:e d'attractivitc renforce la
qui intéressent (résiswncc ~lune •nal- lloraisons s i m ulta n ~.·c s qu i. pa r fi déli té des but ineuse'> n une lignée
adir rt un caractère agronomique, fécondation cro i~ée, donneront un t l il ~·ensuit que le nectar rc~tc la seule
par exemple la précocitc). h)·bricle aux performance!' agrono- ressou rce hut innblc comm une aux
miques superieure!.. FJhuitl' il faut deux lign ee~ parentale~. De cc fait.
f cs premières <;emcncc:-. h) bri pan·enir à éliminer la production de ce sont donc prcc;quc exclusi\'cment
de., ont etc produites chez le 111<11'>. pollen de rune de cc~ ltgnc~ pour que les hutineu~e;, de nectar qui ùsitcnt
culture mon01quc ct ant·mophik .,a pollinisation ne plll!>'>t' :1\oir lieu lee; n e ur~ dt•<, de ux parents. effec-
chez laquelle il était rclam·cment qu'a\ Cl le pollen de l'autre lign~:c. tuant le tran!>fcrt de pollen du parent
aise d'elim iner les inflo rc-.cc n ce~ mâle au parent feme lle.
Chez les espcees a haute vale ur - Enfin . la recolte d e semences
c~Olltée comme la tomate, on procède h y brid e~ sc fa it sur le scttl parent
par castration ct po llini!>ation fem elle et la tt: nda nce est souvem de
ma nuelles. Mai<;, en general, on u ti- rédu ire le no1nhrc de rangs du
lise comme parent femelle une lignee parent male , dont le ~eul rùle est de
de plames mâlcs-<;ténlc-., Ù''> t a dire fourni r le pollt·n .
qui ne produit pa-. de pollen v1ablc.
Ces plantes ~ont dispoc;ce<; en rangs . \insi, pour polliniser les cultures
alternes a\·ec le part• nt male, c e!>t- porte-graine en production de
a-chre la lignee dont le.., lieur., four- semences h ybrides, l'apiculteur
ni<,sent le pol len. de \Ta fournir de~ colonies fortes et
bien pourvues en pollen a11n de favo-
La polli nisa tion p<ll' le~ abeilles riser la recolte du nct·t.t r ct de mini-
c1·un tel d ispo~ i t if and rod w •quc, mise r la rée0 lt r de pollen (le pollen
C<)llSt itué de plan t e~ lcmc llrc; en du parent mf1lc recol te pur les abeilles
rangs alternes a\ cc de., plan tee; her- est rappo1te il la ruche ct perdu pour
map hrodite<; ou .,,,,m inces, pose la polliniS<llion) Pat ailleurs, une
'>ouvcm de ~rieux probkmr~ . Trois ch,ugc élr\ cc en colonie~ par hec-
facteurs sont de terminant'>. tare est oblig:.u oirc pour obtenir le
-Les abeilles domestiques ont une niYcau de compcttt 10n necessaire qm
bonn e capacité de clic;criminat ion. faYOiise le P•~'>'-<l).\1.' des butineuses
qui leur permet '>ouve I ll de di'>tmgucr d·unc lignee a une au tre. Les charges
k-. lieurs des deux lignt'l's. dr ~one recommandee~ en colonies par hec·
q uc les bull nc uo,e~ '>C 1i 111 itcnt ge né- tare sont de l'ordre de f ,5 à 2 fois
celles ut i li~cc'> pour la pollinisation
Une ombelle d'oignon compte entre des l ignee~ tradition nelles.
plusieurs centaines et deux m ille fleurs .

150 Il R • (H AP. IV P OLL "I SATIO!'., APICU LT URl ET ENVIROI>.N (ME I>.T

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L-\ I'OILII\IS\IIù'\

LES CULTURES SOUS ABRI


1 es .1hrt<; comprennent Je., c;ernc; en \CliC ou en l'oi)Caroonatc,lcs tunnel~ ct chcnillec;
recou' ens de film plasttque ou de 'olle inscctp1oof, et les <;Ir ucturcs mixte
comme les r res urst lpmof Ils condrlronncnt consrdcrablcmcnt les bcsmns
en polhnrsalron des cultures et! act" n polhnr atncc des abcrllcs.

Cultures de melon sous tunnels en plastique (plusieurs hectares d'un seul tenant dans l'Hérault).

Les c ultures sous a bri sc sont prooj). Dans le second cas, il s'agit L'activité pollinisatrice des a bei li~
dé\•eloppées de façon considérable ces d'isoler le'> plantes pour éviter les devient de cc fait encore plus impor-
vingt dernières années. Cc mode de contaminations ct proteger contre la tante, avec des resultats souvent spec-
c ulture reste marginal en arbori- pluie le semences à maturite. taculaires sur les rendements ct la
culture fntitit rc ou, en vue d'une qualité. L'atmosphcrc des serres est
production tr~ précoce, quelques ser- Des conditions parfois enric hie en gaz carbonique
res et tunnels abritent des cultures spécifiques pour a mé lio rer la photosynthèse,
à haute valeur ajoutêe comme ceri- mais cela ne semble pas affecter les
siers ou abricotiers. Mais c'est s ur- L'action pollinisatricc du \'ent est abeilles, habi tuees à cette situation
tout pour les cultures maraîchè res minime sous abri , aussi bien en ter- dans la ruche. En milieu totalement
et porte-graine que la production mes de Oux de pollen que d'agitation clos (serres ct abris inscctproof ou ser-
sous abri s'est ré pandue. mécanique des Oc urs. Il s'ensuit que res fermées), l'aire de butinage sc
l'autopollinisation passive devient réduit à la surface de l'abri cL la com-
Dans le prcma~r cas, l'objecuf est totalement négligeable, même chez petition de la nore envi ronnante esl
d'avoir des fruits hors saison ct de des cspcces pour lesquelles en plein éliminée. Le butinage peut alors ètrc
mieux répondre a ux exige nces du air elle j oue un rule important modifié au point que certaines fleurs,
marché en terme de qualité (culture comme le colza, la fra i!.c, le poivron totalement délais.sées en plein air, sont
sans insecticide, sous serre insee/- et la tomate. visitées (tomate, par exemple).

152 11 Rt l l • CHAP. IV POLLINISATION. APICULTURt ET ENVIRONNEMENT

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L'utilisation des bourdons
Sans agitation de la fleur, de tomate sous serre s'est répandu contiennent généralement
la pollinisation de la tomate s'effectue très rapidement. Aujourd 'hui, du sirop en libre accès
mal ou pas du tout et, sous serre, les bourdons ont tota lement remplacé pour assurer leur survie et
il s'ensuit des fruits difformes ou des les vibreu rs électriques en métropole favo ri ser la récolte du pollen
fleurs avortées (coulures). et les éleveurs de bourdons (les serres de tomate constituent
L'abeille domestique ne vibre pas les recherchent activement d'autres encore le principal marché des
fleurs, contrairement aux bourdons, débouchés pour leurs colonies. éleveurs de bourdons).
et les maraichers ont d'abord eu
recours à des vibreurs électriques Le suroutmage Mais lorsque ces colonies sont en
etfou à des pulvérisations de des bourdons manque de pollen,les bourdons
phytohormones sur chaque bouquet vibrent tous les types de fleurs.
pour obtenir une bonne fructification. Lorsqu'ils visitent des fleurs à Cela peut entrain er le flétrissement
pollinisation vibratile (kiwi, tomate), partiel ou total des pistils.
L'élevage de colonies de Bombus les bourdons les vibrent de façon C'est le cas pour la fraise,
rerrestris a été mis au point à la fin des réflexe pour récolter leur pollen. dont le surbutinage des fleurs
années 1990 et l'usage de ces insectes Ces fleurs ne sont pas nectarifères et cause la déformation des fru its ou
pour polliniser les cultures les colonies livrées commercia lement la coulure des fleurs.

153

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l' 0 1 0 N

La survie de la co lonie dans les Un enviro nn ement


milieux do-. dépend tot<~ le ment des particulier
ressource:, d1sponiblts dans la ruche
ct sou., l'abri. Il est essentiel que l(·s La lumière est gcnéralcmcnt
abeilles aient accès a un point d'cau 1ransformée de faço n très sen ible
ct à un nOIIITisse m c n t au po llen ~ i par le matériau de couvert ure ct la
ron \"CUl éviter que le peu de pollen struct ure de l'abri. [Ile peut dewnir
disponible da ns les fl eurs sous l'ahri un racleur limitnnt elu butinage. 11011
aille a la ruche plutôt que sur le::, pas à cause de sa plus faible intc:nsité,
s tigmates (cc dern ier point est cru- mais surtout du fait de sa qualite. Les
cial en culture porte-grai ne pour la couver! ures pb~ tique s double paroi
production de seme nces hybridee;). aiTectemla polarisation de la lumière
ct peuvent inhiber IOLlte activité à
1 nfin. le confinement de l'espace l'extérieur de la ruche. Attenti on
peut modifi er l'impact des trai te- aussi aux effet ~ !>U r le butinage des
Ruche à double entrée pour la pollinisation
ment!> phytosanitaires. Une pulve- nouveaux pla ~ti qucs anti- V. q ui d e cotonniet porte·graine sous abri insectproof.
risation peut correo;pondre a u1H' ab:,orbenr le!> uhrav10lcts (reperes
véritable fum igatio11 ct décimer rapi- d'orientation pour l'a beil le), pa rti - n ·est pas le cas pour les colonie!> de
dement de'> colonie!> entii'rcs. culièrement par tcmp'> couvert. bourdons. qui reduisent considéra-
blemcm leur butinage au-dela de
Les amplitud es ther- 33 °C. Quant à l'humidité. elle est
miques ~o nt '>Ouven t soll\·cnt plus devce sou~ abri, du
co nsi d é rable ~ souo.; abri fait du confi nem e nt. Une humidne
froid. avec des temperatu- trop forte peut retarder, \'Otrc arrêter.
res proches de cd les a l'ex- b dehiscence dt''> antheres er la
térieur au petit matin. qui liberation du pollen.
dépil!>!>Cill cn-.uitc 30 °C ct
plus en mi lieu de journée Adapter l 'apport aux
par temps clai r. Le~ tem- conditions locales
pératures elevees o nt un ~
action favorable !>ur la Le-; abn~ !>On t souve111 dépounu~
!>écrét ion nlèctarifèn:, mms, clï n'>ec tc~ polli nbateur.., ~aU\·agcs.
trop chaude!>, el l e~ peu- en particu li<·r pour les cuhures hors
\·ent cirC nefaste<; à la 5<'1 1'>011 <[lll fleuri'>'>Cilt Cil hi\'Cr OU
g e nn inati 011 du pollen ct trè~ tôt a u printem ps. Lïntroducnon
a la ft·condauon . d e colonie-, d'abeilles est alor'
indic;pcns::thlc pour assurer la poll1·
l es temp e rature~ élc- ni'>ation. '>ous les cheni lle~. il faut
vees ne -.emblclll pa'> appo rter les mches en bordure de la
gênc 1 les a be ill es. qui culture (o u au milieu pour le;
thcrmoregulcnt bien leur surfaces > 7 ha d'un seul tenant), afin
colo m e j usqu·à 4 5 oc ct de reduire le traJet des butmeusc)
plu!>. poun·u qu'elle'> qui doivent ali cindre les OcurSSOU·
Bande de filer insectproof sur l'o uvrant d 'un aient acccs a de l'cau. Cela wn t par temps peu clénu·nt.
tunnel plastique pour e mpêcher l'entrée
d 'insectes ravageurs (pucerons, aleurodes...).

154 1 11 R • CH Ar. IV PO LliNI SA TION. AriCUlTURl [T lNVIRO">INlMLNT

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Pollinisa tion de tomates sou s serre
avec un vibreur élect rique.

Qu'est-ce que la
pollinisation vibratile ?
Chez la toma te not amment, les
anthères. réunies en tube aut our du
pistil, libèrent le pollen à leur
extrémit é lorsque la fleur est agitée
par le vent ou vi brée par un insecte,
comme un bourdon ou une abeille
charpentière (.xylocope).
Les abeilles domestiques ne son t
pas ca pables de vibrer les fleurs
et elles ne visit en t pas du tout les
fleurs de tomate en plei n air.

Sous grands ab ris (serres ct tu n - On con s idère q u 'u ne ruchet te l'objet d'un su ivi régu lie r ( un e visite
nels), on préférera de p etites colonies d e 4 000 à 8 000 a bei lies p e ut tou tes les de ux à quat re sema ines au
en ruchcues o u bie n , en cultu re polliniser une s u rface de 1 000 à m inimum ), a vec un nour risseme nt
maraîchère, des colo nies s ta nda rds 2 000 m 1 de euh ure s ous s erre. Au- a pp ro prié en sirop o u e n mie l, et
en ruches à dou ble emrée ( un e d clà . il convie nt d 'introd uire u ne a ussi en pollen. l\ien ~o u ven t, il ne
orientée vers l'extérie u r et l'autre r uche o u p lus ie urs ru c hc ttes e n s'agit plus a lo rs de location de colo-
sur la fa ce opposée, d isposée ve rs rapport avec la masse flo rale ct les n ies, ma is p lutô t d e fo urn itu res
l'intélieur de l'abri). Dans lOUS les cas, besoins en pollinisation d e la cul ture. d'abeil les.
il conviem d'i ns ta lle r une colonie Le m a intien d 'une colon ie en a bri
par ab ri p o ur pouvo ir ass u re r le fe rmé penda n t plus ieu rs semai nes,
butinage même par mau vais temps voire plusieurs mois, est possible,
prolongé à l'extérieur. mais il faut qu e la colo ni e fasse

t es cOlonies sont mises en place pendant la jour née car


l'essentïel du butina9e dans les abris pmvient des jeunes
Tôt en saison. chaque ruchette est surélevée
proximité de la paroi, de préférence au
de l'abri (dans l'hémisphère Nord) en veillant;
""~''"""'" d'ombre portée (haie. mur).
l'ëntrée de la rucn ette est or ientée vers l'intérieur de
~u<o::v:t: est=ménagée dans la paroi, à environ 1 m de l'entrée,
ulatibl~~2b~i!J!Wver'S-1':e~X"It'é'lr"l§"1J
"t;"'+-· les courant s d'ai r à l'entrée de l a ruchette. Les
structures simila1res côte à côt e, if est utile de
le repér age des butineuses.

155

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-\ l' 1 ( R 1 "> \ t !{ () '\i '- 1 \l L '- \ (, )~ 1 ( L' 1 1

LE REMEMBREMENT
Alors ql(tls uvmenl lre~ peu nohtc au cours des ~icdcs precedents, le~ pay!)agc!>
des campagnec;; françaic;es ont connu, apres la fin de la S(.·condc c.unre mondiale.
des hou ln crscmcnh considérah le-, cngcnd res par les nom elle<> orientations
de la politique d'amenagement du territoire.

r
F 1
Les objectifs
-':; ..p· aro l es du remembrement
la g uerre pa r les Éta ts -Unis ct
I'U RSS. Lu sage de tracte urs de plus
d~apiculteur e n plus puissan ts, de systèrncs
À la rin de la Seconde G ue rre d'irrigation de p lus en p lus com-
« Avec Je remembrement, la pratique
de l'apiculture a complètement
mo ndiale, l'Eu ro pe , ct la forancc en plexes, d'éno r mes mo isson nc uscs-
changé. Avant la guerre, part ic uli e r, d evaie nt re lever l e baueuses, nécessitai t l'é merge nce
mon beau·père effectuait des récoltes défi de l'auto no mie alimenta ire. de g ra nds c~paccs.
successives tout au long du printemps L'exploila tion des petites parce lles
et d e l'été. Ce n'est plus le cas tradition ncllcs, mo rcelées c t sépa- Les pa rce lles on t clone é té, sou-
aujourd'hui. Par ailleurs, pour les
rées par d es haies resse r rées, ne ven t no111 sans mal, échangées et
implantations de ruchers,
nous d evons rechercher po uva it pcnncttrc d'i n tégre r les reg roupées e nt re propriétaires, ct les
les derniers bosquets. » mut at io ns du mac hi nis me agri- haies arrac hées. 'Lagriculture inten·
cole moderne, déve loppé dès avant s ivc pouvait prendre s on ess or.
Maurice MARY (I ndre)

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Les mutation s entraÎnées

Les paysages d e monocu lture


se généra lisen t. On voit fl eur ir d e
t rès g ra nds champs ja u nes. Colza
et w u rnesol remplacent sai nfoin,
luzerne , trèfle hla nc o u inca rn at. La
culture d es o léag ineux d étrô ne
cel le d es plan tes fo u rragèl'cs.
Paysage de bocage en Vendée.
Dep uis, au fil des a ns, les o bser-
vate u rs se son t aperçu q ue ces Les incidences Cependan t, l'implantatio n ma:,-
bouleversemen ts engendraien t des sur l'apiculture s ive elu colza et el u LOurnesol a été
incidences fâc heuses sur l'environ- perçue com me u ne vé ritable aubaine.
nement. Lo rs des g randes pluies, les Très ra pid emen t, avec l'arrac hage Très nectar ifères, ces deu x p la ntes
précipitations ne son t plus retenues des haies, o n a vu disparaître les végé- ont permis une augmenta ri on incom-
par les haies, les inonda tions sc rnul- ta u x qu i géné ra ie nt d es appo rts r arable d es re nde ments d e mie l
rip lient. La hmne s au vage souffre de régu lie rs e n poll en e t e n nectar à la ruche. Forts de ces récoltes régu-
la disparit ion d e refuges nat urels . d urant to ute la saison apico le • pru- lières et inespérées, un certain nombre
ne ll ier, ronce, aubé pine, lierre, d'apiculteu rs son t deve nus prol'cs-
acac ia. d iverses cs peces d e pom- sion nels. Une eu phorie q ui a d uré
miers sauvages . .. La m ultiplicité des j usq u'aux hécatom bes cl'abc illcs
pa rcelles favorisait une d iversi té dues aux in toxicatio ns par d es
de cult ures, contraireme n t à l'agri- trai temcms ph ytosani~<lircs ...
culture intens ive.
Le retour des hai es
I§UPll s$~1Rl;.j3ailâi;Ji$11
Depu is les an nées 1990, cons-
Entre 19 4 5 et 19 9 3 , 14 ,7 millions
d'hectares ont: été ,·emembrés cien ts de l'impact du reme mb remem
sans que so1enc-pris en compt.e sur l'e nviron nemem, les techniciens
vér itablement les rôles des chambres d'A gricult u re ont fai t
agr onomiques et
de la replantalion des haie:, u n axe
environnementaux des éléments
da l'espace. Sur ce sujet, I'Ètat p rior itai re des aménage ments pay-
et l es collectivit és ter r itoriales ont" sage rs. Oc:, c o n trats territo ria u x
pr éfér é sensibilise!' les déci deurs d'ex plo ita tion o n t ensui te été m is
locauxlJlutôt que de r églementer, en place. Ai nsi, c haq ue a nnée, des
ce qui a engendré des l'éalisations
très hétérogènes sur le1:err ain. kilom èt res de ha ies s o nt plantés
1 30 000 hectar es de haïes ct constituent. de no uveaux ta illb
et cl'iem1n enherbés ont été à intérêLmellifère CLcynégétique.
supprimés de 1 89 1 à 19 9 5 et
5 3 0 000 kilomètres de haies ont Néa nmoins , depuis q u o n cons i-
dispar u entre 1970 et 1991 .
d è re l'au bépine, élémen t majeur de
la haie trad itio nne lle . comme un
Cult ures et haies vecte ur d u feu bacté rien, sa ré im-
dans le Berry. plan ta tion n'est plus au torisée.

157

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\ p 1 ( '- \ 1 R 0 ' \i 1 \! f '\ ,\ v K 1 ( ,) l

N OUVELLES ÉVOLUTIONS A GRICOLES


ET A PICULTURE
Parrallclemcnt au remembrement, Jc., agriculteurs ont t ransforme leurs methodes de t ravail.
Le choi\. dcc.; semence<; ou dcc.; ec.;pèccs cultivée<;, notamment en arboriculture, a souvent
desservi les intérêts de l'apiculture. Certaines tendances plus favorables apparaissent,
bien que les procedures d'homologation des produit c.; phytosanitaire.s
n'evaluent toujours pas assez les dkts sur l'abeille.

Le décl in de la diversité
des végétaux

En rdison de la disj:laritîon • En agriculture


de nombreuses
Depuis la Seconde G u e r re mon-
exploitations agricoles.
beaucoup de t erres sont diale, un certain nombt·e de plantes
abandonnées et o n t quas iment c ess é d 'être culti-
ret ournent en friche ou se vé es. O n a ain si vu disparaître
conver t;lssent en forêt. En
les imme nses é te ndues d e sa info in
France, 50 000 hectares
per'Cient cliaque année qui avaie nt rait no tammen t la
leor st atut de terr·es re nommé e du m iel d e Gâ tina is .
agNC:oles [soit 6 millions Récemmen t, d es c he rc h eurs de
d'hectares depuis 1950)
sur une surface agricole
l'I NRA o n t déc o uve rt les qua l i t~s
utilisable (SAUJ estimée à de cette pla me pour l'alime n tation
30 m tllions d'hectares. des anim aux, s upé rieu res, semble-
Plus de 3 millfons t-il , au soja. Elle conn aîtra p eut-être
d'hectares ont notamment
u n nouve l esso r. . .
été transformés en forêts.
Pour les apiculteurs, ces
vastes ét endues. même En Bretagn e, la cul ture d u sarrasin
peu mellifères, constituent deve nai t l'apanage d e quelques
des zones protégées des o r ig ina ux j us qu'à ce s de rnières
pr odu1ts phytosanitaires..,
années, oü sa culture paraît s'étendre.
otl les abe1lles peuvent
butiner des plaQteS Le trèfl e cr la luze rne om souvent
sauvages et récupérer dü céd er la place au x cu ltures deve-
du miellat, parf6ïs d'une nues dom.i nantes : tournesol, colza et
abondance excepl:ionnelle,
maïs ... Très so uvent, il est vrai, les
lorsque res par amètres
indispensables varia lions d es aiclt.:s e uro péennes
(tempér ature chaude, déterminen t le choix de l'agriculteur.
hygrométrie suffisante
et pucer ons) sont réunis.
• En arboriculture
Cependant, les plantations
de conifèr es, en croissant, En arboric ul ture , le n ombre de
asphyxient les sousrbois. v ari é t és ex p l o itées s'est réduit
Les surfaces de br'uyère connue pea u d e chagri n. À la fln
callt..rne se sont-ainsi d u XIX' siècle, on rép ertoriait en
considérablement
réauites. France p lus de 2 000 variétés de
pommes . Cela pe rm ettai t u n appro-

158 1 R \111 RI' 1< 1 Ill 1 \1'1< l 1 Il Ill • (!I AP . JV P O L LINISt\ T ION , A P IC U LTURE ET EN VIRONNF oVI EN T

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vi~ i o nn e m c n t des marches en fruits
cta lé da ns le te mps et des ap ports en
nectar et pollen prolongés pour
lc<o abeilles, un échelonnement de
rc!>iStance:> dive rses aux aléas cli-
m<J tiques, une dive rsi té de go üts
offerts aux consommateu rs et
d'au tant plue; de produ!lo., dem·és
possibles (jus de fruit, cidre. confi-
ru re, pi\Le de frui t. )
Dans les vergers de pommiers, on
ne cultive aujourd'hui qu'une
dizaine de va riétés . qui ctH rt'> pon-
de nt aux critè res de renta bil ite opti-
ma ux ct a une unifo rmi'>ation du
goin des cono;ommateurs. 1 c suc-
cc~ de la Golùl'n Deliciou<; e:>t reve-
late ur. Elle rep résen te e nc<H"C les
deux lie rs de la procluct io n.
Ce phénomène de réd net ion s'est
etendu à l'cn!>cmble des fruits :
poires, pêches, cerises . .. , p1ivant les Le coquelicot s'est raréfié dans les champs.
abeilles de lougues période.., <k buti-
nage. Des con<;en a lOire'> s'efforcent agncuheurs mai<> pour le plu<; grand prairies avant la fioraison . Cen e
de sauvegarda le patrimoine bota- ph11:>lr des pt•mt rcs ct de-. prome- he rbe "Crtc C'-ot broyee pui-; emma-
nique, qu·une nouvelle mode pour- neurs. Coquelicots, bleuets, mdi lots, gasinée cl tas-,ec sous de-; envelop-
rait remettre a l'ho nneur, pour le t rèllcs ct raH ne Iles au ira icnL les pe-. étanche-., ou elle gl'llCre une
plus grand bonheur de-, apicul- ,tbcille<;, qui pl elevaient en quantite ferme nta! 1011 lactique
teur~ ... De nouvelle~ esp('('Ç'> ::.ont pollen ou nerl.tr. Avec l'emploi des
au~si cul ti\' Cc~, en pa rti culie r le ck-,lwrbants ::.électifs, qui llC laisscJH Cette met hode ne nrcc.,~lla nt pa~
kiwi, don t la bonne pol linbation cro1tre que la plante cult ivéc. ces de bâti ment '>)l('Cifique, :-.u<;citant une
necessite la prc'>Cnce de nomhrcu- e'>peces ont quao.,iment d is paru. bonne appetence du bctad ct éùta nt
'>ô colonie!>. )c., souci<> du scd1age de-. fourrage-;,
[nfi n, dans les prairie-; de mon- qui dépe nd des cond itiOn!> clima-
De nouvelles méthodes tagne. 011 nll1unence a ut 1liser de tiques, s'est rapidement illlposée. A u
de travail agricoles nottveaux produits chnniqucs qu i grand dc~c.,po i r des apiculteurs
pcrmeuem d'eliminer Je.., plantes a leurs abci lk-, ne pouv;11cnt plue;
• !:emploi de désherbants s electifs fleurs corn mt· les pisscnlJlo.;, pour ne profite r de!> miellees gcncJcuses des
Si les gra nde~ ~tu·faccs de ccn:alcs ne laisser poussc1 que les Gram inées .. plantes des prairies.
présenten t aucun intérêt pour l'api-
culture à r c\.cCpLion de trc~ rare'> • L'ens ilage Depuio., rt·c-cmment. t·cnains fabri-
mtellats, ju~que da ns )c., nnnécs Dan<; les annel''> 1980. une nOU\Tlle c<tn ts de
fro111agcs AOC penalisent le:>
1970, de nombreuses plantes ach en- technique appara ît : l'e nsi lage . producteur' de lait qui nourrissen t
lices y pous~a i c n t . au grand clam des l.' ag ricul trur co upe l'herbe des leur bétail avec l'herbe Cll<;i lcc.

t 59

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\ l' 1 ( R ~
' \
R 0 ê'< '1 1 \1 1 1\ \ ',, 1\ 1 l 0 1

FFI
-0 Paroles Urban isation et tourisme ,
d'; apiculteur des catalyseurs
« Depuis une quinzaine d'années, notre
• l?urbanisation
production de miel de montagne s'est
fortement réduite. Auparavant, avec le Avec l'explosion démograph ique de
tracteur, la faucheuse, le rateaufaneur l'après-guerre , les agglomé ra tions
et la botteleuse, les fenaisons duraient on t connu une expansio n sans pré-
plus d'un mois Aujourd'hui, avec cèdent. Dans les a nnées 1980, en
les nouveaux matériels et la technique hance, elles croissaient de 6 J 0 k n1
d'ensilage, les agriculteurs ont tout
coupé en quelques jours. Les abeilles ne a n nuelle ment. Un cerLa in nomb re
peuvent plus en profiter. D'autant plus d'apiculteurs s itués en périphérie
qu'ils fauchent de très bonne heure, juste des villes sc s onl soudai n 1.muvés
avant que les fleurs n'éclosent. au cœur de nouveaux q ua rti ers. Dans le square Georges·Brassens (Paris).
Il y a bien une repousse à la fin juillet Certain~ o nt d û déménager à cause
mais ce n'est plus pareil.
C'est dommage. Après la floraison de pro blèmes de vois inage s uscités par des esprits curieux. Paris n'a,
du pissenlit, certains collègues pa r l'ac1ivi1é ap icolc (phobie des sc mblc-1- il, jamais connu aur.am
ne laissent plus les ruches. Ils préfèrent piqü res ... ) . D'autres ont d ù déplacer d'abeilles butinant les nombreuses
les déplacer sur le châtaignier en leurs ruc hes. fl eurs de ses parcs ct. ja rdins 1 Er,
Ardèche. Nous, maintenant, chaque printemps, les pompiers de
on se contente d'une petite hausse. •>
Parallèlcmcnl, une aelivité apicole Jo utes les grandes villes reçoivent
urbaine se cléveloppJb certes rédu ite v lus d'appels pour retirer les
(deux ou trois rude~ mais exercée breux essai

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rF1
_r,P. ;...J aro 1es
d'apicuJu~ur
<<Depuis que nous avons mis en
place un point de vente et que nous
adhérons au réseau Bienvenue à la
ferme, nous avons considérablement
augmenté notre vente directe au détail.
Cela prend du temps mais jamais
nous n'aurions eu sans cela
un tel contact avec les gens.
Ils peuvent ainsi comprendre
ce qu'est l'apiculture.
C'est fou le nombre de
question qu'ils posent!
Certains reviennent chaque année
et plusieurs nous demandent,
en hiver, de leur envoyer du miel
par la poste parce qu'ils n'en ont plus
et qu'ils ne veulent plus que celui-là.
Dans la région, il y a be.aucoup
de marcheurs et de promeneurs
à cheval : il faut être très prudent
pour l'implantation des ruchers. »

É. BARTHÉLEMY (Lozère)

Rucher en moyenne
montagr~ e.

• Le to uris me rural, une chance citadi ns amo ure ux d e la na tu re ct Des contraintes pour
pour les apicu lteur s -.rnsibilisés a la qua lilé d e l'envi 1'apiculture
Jusqu'alo rs. les bord'> de mer d rai- 1011 ne men1.
naient l'immense foule des vacanciers Le!> che mins d e gra n d e~ ran d o n-
deJuillcl-ao CtL. Ces de rnières décen- C u r ie u x cu ve r!> les produc tio ns n ée~ ~e niLI Ii iplien t c L b satisfac tion
nies o n t vu se dévelop per u n artisan a les d e la régio n, les v J<;I- d es promen eu rs cx 1gc q ue les
engouement sans preced ent p our le tcurs apprécien t la dégustatio n d es r isque.\> soien t très lim ites. Auss i un
tounsmr rural. m1cls du cru '>li T l'e tal du marche ou certa in nombre de pn:cauu ons do i-
a la fer me. Les points d e ve n te , ven t-e lle!> é l re pr i~e~ p a r les api-
Avec les gî tes rura ux , les fer- ag rém en tés d' u ne expos it io n p éd a- c u lte urs afin d'évite r le<; inciden LS.
mes-auberges et l'accueil à la fcnnc, g og iq u e, d 'une d é mons t ra t io n Une s igna lisation vo ya ntc ~·avère
les agriculteurs proposent un service d'ex trac tion ou d es e x p licati o n s indis pensable et les ruch ers s itués
de logement ct de no urritu re à bas e d e l'a p ic u lt eu r, sc d éveloppe n t. à proximil é immed iate des ch e-
des produits de l'ex ploitati on, q u'i b Ils p erm etten t d e com me rcia h <;cr mins d o ive nt ê tre r ecul és, voi re
vendcn1 egale me nt en d irect. La sans m termcd ia irc ct a u n prix cor- déplacé~ , même s'ils res pec tent les
moyenne cl la ha ute m o ntagne rec t u n e p a ri con '> éq uente d e la d istan ces minimales imposées pour
atllrcnt tout au lo ng de l'année les p rud uclion de l'exploita tion. le départeme nt.

t61

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\ l' R r " \
' l 1 N T \ f', R i t P L

LES TRAITEMENTS PHYTO SANITAIRES


1 .1hcilk C'>t un 'l' nt ah le temoin de la <kgradalion de lt·m mmnemrnt. 1\t ,d hcurrusrmcnt ,
pom l'homologation dt· ~ produit-. pin to-..m itairc ... on.., c<;t longtcmp., <:on tente de' erilic r
~..,.,unie en rudwth''>n.pcrimcntak .... De., effet-. pcrH'I" du .. a la .,,.,lcmic , l'ellct lani<:idc
ou l'action de do"c" .. ublrtaks ont t'Il' ignoré~ o u nq~ligc ....

Les catégories d e -divers : carbinols, formamidin cs, de nombreuses années. Les organo-
pesticides s ulfones, etc ; phosphorés sont moins rémanents.
- insecticides récents : néonicoti-
Pour protéger leurs cultures, les noides (imidaclopride) ; phénylpy- Deux types d'Intoxications
agriculteurs usent de dilTércnts types razoles (fipronil).
de produits phyLOsanitaires, encore Les intoxications d'abeilles sont le
appelés pesticides : les lnsecùcidcs, les Des ef fets pernicie ux plus souvent non intentionnelles,
acaricides, les fongicides, les néma- et résu lte nt d'un mauvais emploi
tîcidcs et les herbicides... Ces produits Ces s ubstances se divisent en des pesticides : usage de produits
peuvent êrre utilisés seub ou en asso- adulticides, ovicides et larvicides. non agréés lors de la floraison,
ciations. Ce sont surtout les insec- Certaines sont exclusivement larvi- non-respect des doses, association
ticides qui sont en cause dans la cides, d'aut res agissent à différents dangereuse (ex : pyréthrénOJde +
plupart des intoxications d'abeilles. stade!> ~ur les insectes. fongicide) , etc. Les observations cli-
niques distinguent de ux catégories.
Majoritai rement, les insccricides Les insecticides pénètrent dans
sont employés pour la protect ion le corps des insectes soit par contact, • Des intoxications avec effets
des cultures, mais ils ont aussi un soit par inges tion , soit encore par létaux, c'est-à-elire e ntraîna n t des
usage de lune d'ordre vetérinaire et les voies respiratoires. Les Sites mortalités
environnemental contre les mous- d'action sont variés mais le système Ces effets ont pour o rigine des
tiques, poux, puces, etc. nerveux est le plus souvent atlei nt. intoxications aiguës (dose unique)
ou des im oxica t ions chronique~
On connaît depuis longtemps de Malheureusement, rarement (doses faibles mais répétées).
multi ples substances << nat urelles » sélectifs sur les animaux ciblés, ces
aux vertus insecticides :sels d'arse- produits se sont rapidement révé- - Les intoxications aiguës
m c. produits fluorés et produits lés toxiques pour les insectes utiles,
d'origine végétale (nicotine, pyrè- c'est-a-chrc les prédateurs naturels Elles sont consécutives à l'emplm
thre, roténo ne, sébadille, etc.). Mais des ravageu rs (coccinelles ct aut- d'insecticides rortement toxiques.
à partir de 1942, l'usage des insec- res) et les pollinisateurs (abeilles, L' apiculteur observe une morta-
ticides organiques de synthèse sc bourdons). lité soudaine ct mass ive: en gêné·
répand . On les classe, selo n leur rai, toul le rucher est atteint.
structure chimique, en : La persistance dans l'environ- De nombreux cadavres d'abeilles
-organochlorés: DDT, lindane, etc.; nement de certains insecticides en gisent devan t les ruches et parfoiS
- organophosphorés : parath ion, accroî t encore le danger. Des molé- s'entassent à l'intérieur au pomt de
malathion, parathion-méth yl, etc. ; cul es comme celles des o rgano- condamner les trous de vol. La mon
- pyréthrénoïdes (dérivés de syn- chl o r~s sont d'une tell e stabilité n'étant pas immédiate, on peut
thèse du pyrèthre) : deltaméthrine, chimique qu'elles résistent à une constater des troubles nerveux sur
acrinathrine, fiuvalinate, etc.; très longue exposition aux fac teurs les mourantes : excitation, impossi·
- carbamates : carbaryl , fénoxycarbe ambiants, ne se dégradent pas ct bilité de vo ler, paralysie et mort
(lnségar) ; conservent leurs propriétés pendant apparente (lmoc/1 down).

162 ' 11 Rt \ I l< 1 u1 1' 1 • 111 1 1•• ·CHAr. IV P O LL I N I SA TIO N , AriCULTURt n t NV I RONNtME N T

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Les butineuses so nt les plus Les nouveaux
expos~es; certaines meurent avant lnsec:tlcldes
leur retour à la ruche. Le couvain n'est Ce phénomène définit le mode
d'action du produit. La substance
pas atteint, mais il n'y a plus assez Depuis les années 1990, de nou- peut pénétrer dans la plante par
d'ouvrières valides pour s'en occuper. velles substances, non sélect ives, les graines. les rac1nes. les feuilles.
agissent sur le système nerveux des et même à travers l'écorce.
- Les intoxications chroniques inseCles : o n les dit neurotoxiques. Elle est ensuite transportée par la
sève dans les organes du végétal.
Cc qui les différencie des anciennes, où elle subsiste en quantité et en
Elles apparaissent à la s uite c'est leur pouvoir systémi<Jue, temps suffisants pour protéger
de l'application de produits moi ns ajo uté au fai t q u'elles agissent à ce dernier de divers ravageurs.
violents que précédemment, mais des doses très faibles ct avec une Des fongic1des ou des désherbants
peuvent aussi avoir une
souvent rémanents (ex. : deltamé- act ion particuliè re s ur les cellules action systémique.
thri ne). Deux cents butineuses peu- nerveuses. Elles son1 deux à être
ve nt rapporter à la ruche de quoi utilisées actuellement.
intoxiquer 2 000 à 10 000 congénè- après avoir présente des symptômes
res. l:évolution de ce type d'intoxi- • L' imidaclopride est conte nu tels qu'incoordination motrice, Lrem-
cations est lente e t insidieuse, et dans les produits: ble ments généralisés et prostration
aboutit à une dépopulation telle q ue - Gaucho : en enrobage ou pdliculagc intense. Au niveau des ruc hes, les
la colonie devient une non-valeur. des semences de betterave, d'orge, apiculteurs constatent des dépopu-
de blé ; son autorisation est provi- lations ct des baisses considérables
• Des intoxications avec effe ts soirement sus pendue sur tournesol ; de production de miel.
sublétaux - Confidor : en pulvérisai io n
Dans cc cas, il n'y a pas de mortalité aérienne ne clevanL pas être effectuée Des essa i.s scie ntifiques (du
mais des troubles d'ordre compor- dans les quinze jours qui précèden t C RS, de l'INRA, entre autres) d'in-
temental, physiologique ou biochi- la floraison des vergers ; toxicatio n d'abeilles, en laboratoire
mtque. Par exemple, une substance - Advantage : produit vetérina1rc et sous tunnel. ont été réalisés
agissant s ur les mécanismes contre les puces des chiens et chats. avec les molécules d'imidaclopride
d'o rientat ion des butin euses va les et de fi pronil. Ils d émo nt rent que,
empêcher de retrouver leur ruche, • Le fipron il sc trouve dans les à partir de très faibles doses d'imi-
d'ou un effet délétère sur les colonies produits: daclopride, une toxicité sublétale
se traduisant par un dépeuplement. - Régent TS : en enrobage des semen- apparalt, causant divers troubles
ces de riz, de ma1s et de tournesol ; des comportements:
L'observation de ce type d'intoxi- - Métis, Texas, Jumper, Zoom : en - d'appremissage (0, 1 nanogramme),
cations est plus fréquen te dep uis les enrobage des semences de céréales; - de la reconnaissance des congénères
années 1990 et semble correspondre - Schuss . Régent MG : e n traite- apparentés (entre l2. et 60 ppb),
a l'utilisation des nouveaux insecticides ment des surfaces agricoles ; -du réflexe d'extension de la langue
(néonicotinoides et phenylpyrazole). - Frontline : produit véterinaire (entre 6 et 12 parties pour billion),
contre les puces des chiens et chats. -du butinage (emre 3 et 6 ppb),
La DLso - de l'o rie ntation (en tre 10 e t
Toxiques à dose Infime 20 ppb) .
Autrement appelée dose létale médiane,
elle désigne le niveau de toxicité
Ces produits se fixent de façon Avec le fipronil , les doses sublé-
d'un produit lorsqu'il entraîne la mort
irréversible sur certains récepteurs tales annoncées par cen.ai ns cher-
de so% des individus soumis à
une expérimentation.
précis des cellules ne rve uses, cheurs seraient encore plus basses et
Cette notion ne s'applique qu'aux empêchant la lransmission de l'infl ux les premiers troubles apparaîtraient
études de toxicité aiguë. nerveux. !..:insecte intoxiqué meurt, entre 0,75 ppb e t 2 ppb.

163

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\ l' 1 ( 1 l' !{ J f\:\ T RO'.:-.lf'Mf'.l \ tr .R 1 ( 0 l

GAUCHO, UN EXEMPLE HISTORIQUE


Jusqu'aux années 1990, l'épandage, a l'aide de pulvérisateur-. portables, tractés ou
installes sur engins volants (helicopteres, L,Ll\,1), constituait le principal mode d'emploi
des pesticides . Depuis, l'enrobage des semence<; a ré\ olu1ionné leur efficience,
mais semble causer de.:; troubles nouveau" chez le<> abeilles.

Un nouveau type - cette m o lécule agit à des d oses p récéden te o u même d eu x ans
d'intoxi cation infinitésimales : quelques diza ines de a uparava n t.
gra mmes s uffisen t à protéger un
Les premi ères in toxications hectare de tO urneso ls . 1l en resson q ue l'imidaclop ri de
graves d 'abeilles su rviennent en présente un e ré mane nce impo r-
fra n ce dans les an nées 19 50 , jusq u e- là , les labo ratoires tante dans les sols : sa demi-vie (le
consécutivement à l'usage intensif du dosa ie nt les divers résidus en ppm te m ps au bout duquel il ne res te
linda n e et d es o rga no phos phorés (panic po ur m illion) . Les très peti- qu e 50 % du produit) de pers istance
dans les zo nes de grandes cultu res. tes d oses de ma tiè re act ive utilisées est co mp rise e ntre s ix e t ne uf mo is .
Ainsi, en 1954, enviro n 20 000 colo- po ur l'enro bage ont remis e n ques- Une norme euro péenne p révo it que,
n ies d e la région pa risienne o nt ti on la sensib i.lité de d é tectio n au-d e là d e trois mois d e de mi-vie,
été décimées s u ite aux traitements et de quantificat ion d es anal yses le fabricant doit apporter la preuve
des colzas . Certain es ex plo itatio ns scienti l"iques. Dès lors, il a fa ll u d e l'innocuité toxico-écologique du
apicoles ont é té r u in ées e t d es d escend re à la panic po ur bi llion produit po u r l'environ ncmc nt
ap ic u lteu rs o nt mê m e bénéficié ( p p b) , so it un millia rdi èm e d e (directive n° 9 .1 4 14 CEE) Or, l'en-
d 'aid es po u r s'installer clans des grammt', ou l m icrogramme par kilo, robage é tam pratiqué s ur la graine,
zo nes à mo indre risqu e. c'est-à-J ire l'éq u ivalen t d' une cuillè re don c lo in de la flo raison, le prod uit
à café dans u n camio n c ite rne ! Ga uc ho n' a pas été so umis à
À par ti r des an n ées 1994-95 , l'appréciation d u «grou pe Abeilles>>
les apiculteurs exploitant les miellées La bataille des de la Commission des toxiques.
de to urn esol dans le centre et l'ouest arguments scientifiques
d e la rra nce constatent des dépeu - La firme inn ocente évidemment
pleme nts rap ides de leurs colonies Les pro b lèm es nouvea ux re n- son p rod uit, prétenda nt qu e seules
et/ou des pen es importantes de contrés par les apiculteurs leur font des pathologies som responsables
récolte, les abeilles restant à la ruche. accuser Gaucho : les tro ubles observés des troubl es observés. Cette attitude
Ces o bserva tions coincident avec sur les ruches et inédits jusqu 'alo rs est fac il itée par le fait que les symp-
l'e m plo i d 'un no uvel insecticid e , so n t c oncom itants de l' utilisat ion tô mes exp rimés par les abeilles dans
Ga ucho (Bayer), util isé en enrobage de ce p rod ui t, et les résultats d es ce ty pe d ï nLO x ica tio n n' on t rien
d es semences. a na lyses TNRA cl CN RS e ntre 1998 de caractér istique ct p euve nt êt re
et 2000 m ontre nt que l'abeille est retro uvés da ns l'ex pression de cer-
L'enrobage des semences semb le exposée au risq ue, car la mo léc ule ta ines malad ies de l'abeil le adulte.
cons tituer un progrès considérable res te biodisponible. Mais ce qu i est vrai a u ni veau de
dans le processus de traitement l'abeille ne l'est p lus au niveau de la
des cultures : J:imidac lop r id e est retrouvé colonie (d épopula tio ns brutales ct
- la su bs tan ce ac tive n 'est pas dans le poll en (3 ppb e nviron) d es p ertes d e récoltes).
gasp illée, contrairem e nt aux épan- p lant es traitées. Mais aussi dans
d ages par pulvérisateurs, o ù l'on celui de tourn esols issus de g ra ines Un au tre fai t observé par les api-
estime à environ 25% la qua ntité de non e nro bées, poussant s ur des so ls culteurs les a confortés dans l'idée
produit a t te ig nan t s a cible ; o ù les c u lt u res l'é taient l'ann ée d' une ca usalité tox ique : lorsqu'un

164 1 R\LI( ({l > L!t 1 Ill 1 AI'L< lIll RI - CHA r . IV PO LLINLS ATLON, A r i C U LTU RE ET ENV IRON N EM CNT

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ru che r b ien po nan1 f'Sl div1sé en l' Agr ic ulture la sus pen s ion d e La firme Baye r, co nfort ée par
de ux lots avant les miellées d'été. en tre l'u ti lisat ion de Ga uc ho sur tourne- Monsa nto, Novartis :,eeds, Pioneer,
celu i qui part en mon tagne c t cel ui sol. Le m in is tre, s'a ppu ya n t su r etc ., cu mcs tc cette d éc is io n ct
qui émigre en zo ne de grande culture r a,•is scie nt ifiq ue e mis pa r la de po"e une req uête de' ant le
sur tourn esol o u mab, c'c~t wujou r~ Commission d es toxiq ues, pre nd Co n~c i l d ' Etat. do n t elle es t d ébou-
chez le second que des proble mes le 15 janv ier 1999 la déc isio n de tée en décembre 1999.
sc déclarent, da ns un délai de hui t re tire r po u r d eux ans l'a u torisatio n
à d ixjoms. de mise sur le marc hé de Gauc ho {- LE PRINCIPE DE- -
e n t ra itement des ::.c mcnccs d e ~-- PRÉCAUTION-_-
La mobilisation sur tourne~o l.
D'après la loi Barnîer de 1995r il
Je tournesol s'agit d'« un prinCipe selon lequel
Ccue m es ure es t reco ndu i te l'absence de certitudes, compte
Des 1997, les apicu ltc JHS des po ur d eu x ans e n j am·icr 2001. tenu des connaissances scientt-
diverses str uc tu res sy ndi cales fiques et techniques du moment,
ne doit pas retarder !'.adoption de
sc rcgro u pcm en un e Coo rdi na- C'est la premiè re appl icat io n mesures effectives et proportion-
tion natio nale des ap i cu l!c ur~ . du principe d e précaution à la nées visant à prévenir un risque de
qu i de ma nd e a u m in is t re d e protection de l'envi ron ne ment. dommages graves et rrréversibles
à l'environnement à un coût
économïquement acceptable ».

Récoltes en miel de tournesol dans le « Grand Ouest >>


(indice 100 : moyenne de 1988 à 1994)

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r 1 R 1 ' \
R 0 ', N 1· \i f '\ 1 " ){ 1 ( l) l

LA RÉGLEMENTATIO N DES TRAITEMENTS


Parallclcment au de\·e loppement de l'indust rie agrochimi4uc, la reglementation des
produits phvtosan itaires a beaucoup evolue depuis 1991 l't surtout depuis 1994.
Elle tente de contenir. par de., '>}ste me'> d'autorisations prealables.
les dangers de ces substances pour la hiosphere.

Le Co mi té d'homologation est
c omposé de fonc tionnai res des
m inis1t res de l'Ag ric ultu re e t de
1'1nclus trie. Il s'assure de la confor-
lnité des dossiers retenus en Com-Tox
a ux no rmes éta blies pa r la
Co mmissio n des pro d uits a ntipara-
s itaires à usage agricole.

Par ai lleurs , l'a rrê té d u 25


févr ie r 1975, m od ifié par l'arrêté
Atomiseur de f ongicide sur pommiers. du 5 j uillet 1985 , interd it, q uel
q u'en soit le mode d'ap pl icatio n,
l a procédure d ' AMM L' AMM es t p rise par le minis tre LOUl t rai tement en pé riode de fic-
de l'Agriculture , qu i, e n o ut re, est raison des cultures et de procluct ion
Pour. chaq ue produiL des tiné à une te n u de re li re r une AMM a ccord ée d u miellat, sauf par les produits
ap plication par ticuliè re, le fabri- s'il s'avère que le prod uit a utorisé ne me ntio n na n t << e mploi a utorisé
cant soumet un dos sie r démontran t j us tifi e pas de so n in noc uité . du ran t la fl oraiso n >>. ll prohibe
l'e fricacité c ulturale, ai nsi q ue l'in- d o nc la mise en ccuv re des produ its
nocu.ité pour l'homme, les animaux La Commissio n des tOxiques est s ystémiqu es si elle implique une
cL l'environ neme nt ( ma tière active, composée de c inquan te memb res co ntin uité du t rai te ment en <.:o urs
résidus, rémanence .. .), en conf01milé dés ig nés pour trois ans • des re pré- de Il o ra ison .
avec les légis la tio ns européenne cL senta nts des exploita nts agricoles
na tionale. e t des minis tè res de l'Agric ult ure et Une a pplication
de l'Envi ron ne ment, a ins i q ue de problémati que
Ces dossie rs sont ins tr uits au l'Unio n des indus tr ies de la pro tec-
ministère de l'Agriculture par la so us - tio n des plantes. Elle se s ubd ivise en La dema nde d'homo logation est
direction de la Protection des végétaux groupes d e travail, par.m.i lesq ue ls raite, no n seu lemem pour la matière
(d irectio n généra le de l'Alimen- le <<grou pe Abeilles » . active elle-mê me, mais aussi pour
tation). Celle-ci coiffe d ivers orga- c hac une des spécia lités ou formula-
nismes inLervcnant dans la procéd ure La « Corn-Tox » est c ha rgée tions la co ntena nt. De plus, depuis
d'autorisation de mise sur le marché d'examine r les prod uits présentés 1995 , la r églem en ta tio n euro-
(AMM) • la Commiss io n d'é tude de à l'ho mologa tion du point de v ue péenne éd icte une liste de produits
la tOxicité, puis le Comité d'homo- de leur toxicité d irecte ou ind i- au totisés po ur c haque type de pro·
loga tion exa minen t les d oss iers. recte pou r l' ho mme o u les ani- d uc tio n (cé réa lière, arboricole,
Cc dernier ne vise que les produits rete- m au x , e t d'apprécie r les dangers ma raîc hère o u pé pin iè re) et chaque
n us et propose a u minis tre, éven- de d is pe rs io n cla ns l'e nviron ne- pla nte. Ainsi, un a ntipucero ns pour
tuellement après des essais, d'au toriser ment. Elle ne réa lise pas de con tre- le me lo n n'est pas rorcérnent amorisê
le produit ou de rejeter la demande. exper tise . s ur la co urgette.

166 l R \Il~ RL \I l< \ Ill 1' \I'IC LI I l RI • ( Htd ' . IV POL L IN I SA T IO N , A PI CU LT U RE U ENV IRON NEM EN T

·- ---· -·--- -·---~--- -- ---- -- ~ - ..

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Ce principe, e xcellent s ur le reste souhaita ble. les premiers do i- Que faire en cas
fond, pose des problè mes aux vent davan tage communiq ue r s ur d'intoxication ?
petites productions de plantes. En l'utilisa tio n des produ its de dernière
effet, le bénéfice esco mp té de ces géné ration , aux molécules très puis- Fait es con stater le problèm e par une
dossie rs est peu alléchant. pour les tierce personne. !.:agent sanitaire de
santes à très l~1 ibles doses, et mieux
votre secteur peut être un bon relais.
fabricants de phytOsanitaires. Par connaître les d isp osi tions régle-
Notez le maximum d' in forma tions
exemple, si les cultu res de pomme, menta ires. Les seco nds do ivent et alertez simultanément votre
d'abrico t o u de fra ise paraissent respecter les doses d'e mploi et les assurance et votre groupement
porteuses, celles des petits frui ts consignes d'applicatio n. syndical pour faire remonter les
(myrtilles, framboises) le sem blent dossiers. Le réseau de surveillance
moi ns. de niveau national (CNDA) ne pourra
Le prix du dangec:u.
se développer que si les api culteurs
la réglementation doit donc être lui co mmuniquent des informations,
améliorée. Il est pro ba ble q ue qu' il y ait ou non indemnisation
l'évo lution de la société civile l'y du sinistre.
incitera. En a ttendant, une bonne Qu ant aux assurances , il faud ra leur
concertation ent re distribute urs de apporter de plus en plus de preuves
produitS phytosanitaires et utilisateurs et de dossiers (voire un « coupable>>
(agriculteurs et jardiniers amateurs) identifié) et il y a fort à cra ind re
qu'elles deviennent de plus en plus
réticentes à assurer ce risque.

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.!. " l' 1 ( '\\IRU'-I'IIIM.'\ \ ' Il i ' 0 1

PAROLES o' APICULTEURS


Les ( ~ffPts d'un
lar v i('i<le
" En 1994, après la floraison des cerisiers et des pommiers,
les ruches s'étaient bien développées, avec des populations
abondantes. Mais un contrôle systématique du
couvain avant la pose des hausses a révélé qtJe toutes
les larves et nymphes âgées de 8 à 10 jours
étaient inertes (voir photo).
Les ouvrières de la ruche s'occupaient uniquement
à les évacuer. Il s'agissait d'une intoxication avec lnségar.
Co mme ce produit est un larvicide, les individus adultes
ne sont pas touchés. Les larves détruites correspondent
à l'ensemble du couvain ouvert au m oment du traitem ent. Ce genre d'intoxicatio n
particulièrement pernicieuse ne peut se constater qu'entre le If et le Td jour après
le traitement. Avant, rien n'est visible et, quinze à vingt jours plus tard, le couvain
est nettoyé, mais il manque une génération d'insectes. Quant au produit incriminé,
il n'est bien sur pas répertorié comme dangereux pour les abeilles. ''

Paul BONNA FFÉ (Vaucluse)

rr;
_ri
f)p la d{~moustication
agr•')ssive

«Ces quarante dernières années, en


Languedoc-Roussillon, les choix de
développement touristique et de
confort pour la population résidente
ont entraîné des opérations
d'assainissement. Les pouvoirs publics
et les promoteurs ont pratiqué des
démous tications énergiques.
Il y a divers moyens de lutte contre
les moustiques, mais l'altern ative
est simple:
- soit on essaie de limiter la gêne réelle
que représentent les moustiques tout
en respectant la faune de leur biotope Traitement aérien sur
(insectes, oiseaux, animaux aquatiques...) ; les techniques employées une culture en Camargut.
n'étant pas radicales, il faut bon gré mal gré apprendre à vivre avec les moustiques;
- soit on vise l'éradication complète des moustiques et les produits utilisés sont
extrêmement toxiques (entre autres pour les abeilles). Pour la région d'Arles, si les produits
violents ne sont plus officiellement à l'ordre du j our, ils restent encore largement utilisés
par des particuliers en toute illégalité. Le traitement au BTI, un insecticide biologique
un peu moins efficace et un peu plus cher que les insecticides classiques, mais beaucoup
moins toxique, pourrait se poursuivre. Une question d'argent et de choix d'environnement. "

Pierre AUBEL (Bouches-du-Rhône)

' " 111 r Rt " H ' n1 ' ' " " ' 11 IU • C HAP. IV P olL "I ~ Al iO N . A PICU LTURE n f NV I RO NN EM Et-. T

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s•~curitè alimentairt-.
pour les abeilles ...
Le produit Penn capM est mondialement reconnu
comme dangereux pour les abeilles depuis les travaux am é-
ricains des années 1980. Cela n'a pas empêché Pomanjou,
un groupement de producteurs de pommes,
d'en préconiser l'usage sur pommiers en avril2oo1.
Le parathion-méthyl, substance active de ce produit,
est enfermé dans une enveloppe se désagrégeant
progressivement. Il est donc ramen é à la ruche,
où il se révèle toxique durant sept à
quatorze mois. En 2001, plus de
350 ruches de pollinisation
ont ainsi été détruites.

Alain DAVID
(Maine-et-Loire)

La pression des consomm ateu rs fait respecter la législation du


traitement sur les pommes; les abeilles butinant les fleurs de pomtmers
ou de frui tiers ne bénéfient pus toujours d'un tel respect des interdictions.

,.._.ri
-0 !)eux forrnr-s
tle df('irna1ion
" Le 1'' mai 1973 reste une date noire dans ma carrière a picole.
Ce jour-là, un très beau temps succéda à une longue période de froid.
La floraison de colza explosa et de nombreux agriculteurs pulvérisèrent
sons précaution. Des milliers de ruches furent décimées.
On ramassait les abeilles mortes à la pelle devant les planches d'envol.
J'ai perdu 7oocolonies ce jour-là. Ces tra itements étaient inutiles:
le ravageur visé, le méligèthe, pouvait attaquer quelques boutons avant
floraison, mais ne faisait plus de dégâts ensuite. Aujourd'hui, on ne le traite
plus sur les floraisons de colza. A la suite de ces hécatombes,
l'arrêté du 25février 1975. puis celui de 1985, ont été promulgués.
Les insecticides organophosphorés utilisés alors avaient une action limitée
dans le temps, contrairement aux produits systémiques employés auj ourd'hui,
où la mortalité s'exprime de façon plus insidieuse :
les abeilles, désorientées, disparaissent dans la nature. Cependant,
le!> dépopulations de ruches sont massives lors des floraisons de tournesol."

Maurice MARY (Indre)

169 -·
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\

LES PAYSAGES APICOLES


Alor., qnJI'> a\,IJCilllH''> peu nolnt .lU COlll'> de'> "Il'Cte<; pH·culcnh, le'> pa)'>.tgc'>
de Jl(l<, lcllllpagnc<, fr cllll,_aÎ<,C<, Olll tOilllU durant Je., alllH'e" )l)60, de., houJn CJ<,l'l11Clll'>
ulll<,Idcrabk~. engendre-. par le., nom cl h., orient at ron.., de l.t polit iquc
d',lllll'l1.1gcmcn t du lerr itoirc, not.unnll'nt k remembrt·nwnt.

Des milieux et À cet ensemble d 'intcracl ions h u maine pèse de plus en plus . Sans
des plantes s'ajoute le poids de l'histoire (pra- elle, la !-rance aurait le visage d'une
tiques agneolcs, u rban isation, ete.). immense foret dom inée par les
C haque espèce ,·égétale est capa- C haque milieu possèd e une fl ore chênes a feui lles caduques et les
ble de viv re. grace à ses adaptatio ns relativement s pcc irïque , do nt la hêtres en régio n::. de plaine non
specifiques, a u sein d'un ir11crvalle fl onlison ~>'e t al e ra s ur une pniod e méditerraneenne , les c hênes vc rrs
plus ou moins large pour c haque variab le en fo nctio n des cond itio ns e n Médite rra née, les hê tres ct les
facteu r ecologique ( te mperature, cli mat ique'> ct d es pan icu britcs conifère~ en montagne.
dispombilite en eau, pollution etc.). biologiques de!> espëcc::..
Ccrtmncs plantes supportent les les paysages rrançais actuels som
fones ir rad iations des hautes altitu- Au plan d e l'a piculture, on dis- bien loin d 'une telle ho mogéncitc,
des, d'autres les embruns salé!> des tingue cinq gra nds typ es régiona ux altemanL milieux boisés, de prai-
bords d e me r, d 'alll res d es condi- d e milieux e n F rance : les milieux ries, de landes ct d e cultures. Même
tio n-; moins extrêmes. Ennn, les rela- d e plai ne, montagnard, méd iierra- le mil ieu urbain est loin d'être pau-
t io ns en tre orga nismes , n0tam ment néen, de grande culture ct urbain. Le5 vre en plantes mellifè res : d es végc-
la compet ition pour les rc<;sources facteurs c limatiques sont dé tenm- taux indigtnc5 ou imroduits s'y
(cau, lumîere .. .), expliquent aussi nants pour leur répartition en epanoui<;sent ct font le bonheur de!>
l'organisation fine des communautes. France ma ts , sur tous, l'influe nce ruchers urbain<, c t periurbainc;.

Un paysage a picole étonnant : le causse Méjean.

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Qu'appelle-t- on
" plantes non mellifères >> ?

Au sens strict, une plante mel-


lifère sécrète du nectar ou est à
l'origine de miellat. Cette notio n a été
élargie à quelques plantes uniquemen t
productrices de po llen. En effet, non
seulement le pollen est nécessaire aux
abeilles, mais celui q ui est d is poni-
ble en hi ver, comme celui du no ise-
tier, leur est souvent vi tal

• Toutes les plantes à Oe urs Chez la


produisent du pollen , qu i véh ic ule et le lilas, les
pla cés au fond du
leu rs cellules sexuelles mâles. En d e la corolle, sont inaccessibles
revanc he, toutes ne p roduisent pas à nos abeilles.
de nectar. Lorsq ue seul le pollen
est prélevé par les ouvtières et s'il n'est les nectaires du lilas ct des pervenches
pas en qua ntité représentative, il som placés au fond d'étro its et
n'appa raît pas dans les cri tères rete- profonds tubes de la corolle ; seuls
nus par l'apiculture. C'est le cas des des papillons aux longues tro mpes
mi mosas et des roses. peuvent le butiner. Ceux des
tuli pes sont insérés entre les loges
d e l'ova ire. Pourtant, les races
d'abeille pourvues d'une langue de
longueur s uffisante peuvent buti-
ner le t rèfle incarnat.

• D'au1res plantes
sont parfois vis itées
par les abeilles mais
ne présentent pas
d'intérêt pou r l'apicu lture.
Leur nectar est soi.ttoxique pour
l'abeill e (cas de certains tilleu ls),
soit produ it e n très faible q uan tité,
soit d'une faible concentration e n
s ucres (cas des frit ill aires)

• Enfin, on ne connaît pas tou-


tes les ra ison s qui fon t que les
• On sait par a illeurs que le nec- abe illes délaissent certaines plantes,
tar de certai nes p lan tes es t inac- ni l'iden tité de tou tes les plantes
cessible aux abeilles. Par exernp le, don t elles aspirent le nectar.

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.) \1 1 1 1 r t \ \ l' l ( () 1
,.. "

LES PLANTES DE PLAINE


Cet arbrisseau h élissé d'épines se reconna1t à
la forme de ses feuilles en <<V >>à la base et décou-
( nltacgus 1110110g) 1w pées de lobes plus ou moins pro fo nds. Les fleurs
1 am illc des Rth.HTCS en bouquets, blanches et odorantes, sont portées
pa r de pel its rameaux. Elles sont surtout visitées
FLORAISON : avril à j uin lorsque les autres sources de nectar s ont rares.
INT f;R I'T i\PI(.O l.l: : *** Elles permenem la production d'un miel très prisé
NLCTAR : 2 et donnent d es fruits ovoiJes, rouges, qui font la
POLLE~ : 3 joie des oiseaux.
COUI.f:L I~ DL POU F~: brun-vert
I'ROI'O LIS : non Ceu e espèce s'adap te à tous types d e sols et
su ppon e aussi bien la 1um ière que la mi-ombre.
Elle fo rme l'ossature d e nombreuses haies sau-
vages o u d 'orneme n t, e t des lisières fo restières.

Ces h autes et robus tes plantes , qui peuvent


atte ind re 1 m , se reconnaissen t d e loi n à leur
aspect élancé, compact et duveteux . Elles se dres-
1amdk de-. "nolula n acct<. sent comme des cierges le lo ng des vo ies ferrées,
des friches, des tai us pierreux.
f-LORAISON :juin à septembre l .es fle urs jaunes a ux p étales étalés en roue
INTtRI'T AI'I(.Ol.lo : ** se serrent le long d ' une hampe florale allongée
NLCTAft : Û
et les feu illes ovales, assez épaisses, prennent une
PO LLCI- : 3
<.OUL~L R DU l'O LtEN : j a une cl:ti r co uleur ven -blanc à ca use des poils duveteux
PROI'OLIS : no n q ui les reco u vrem. C'est u ne source de pollen
intéressante en fln d 'été, a u momem oü les
floraiso ns se fo nt p lus rares.

Arbrisseau atte ig nant 5 m , la bou rd aine pos-


sède des feu illes ovales alternes dont chaque ner-
fumgulc1 a/nus vu re s'arq ue à son extrémité pour se refermer
1amillc des Rh ,mm.HTt·s sur la suivante. Les rameau x ne sont pas épineux
c t ils po rtent des p e tites fl eurs ve rtes qui don-
n eront des fru its r ou ges à noyau .
FLORAISO'l : mai à ju i n
IN r CRf 1 APl COLl- : * On rel ro uve la bourdaine aussi b ien sur sols
NI:C1i\ R: 2 acides e t humid es qu e su r sols calcaires et secs.
POLltl\: 2
Cet ar buste était très utilisé en vannerie et pour
COU I EU!l OU I'OLl.F.I- : bleuté
PROI'O U S : non la fabrication d es balais. Le n ectar contient de
la rhamnine, qu i re nd l e miel laxatif, ma is l'ef-
fet est limité car il est le plus so u vent en mélange
avec d'a u tres necta rs (sai nfoi n, tilleu l. .. ).

IMfJ;S•iii • Moyen .. Bon ... fm•llent ID&iij•llli§iiiij!Gf#i 0 :-.Jul l F~1blc 2 Bon 3 lxcellent

176 fR ·\11! R t\11(\ 1>1 1' \ l ' l < l l l l Rf • C H A P. l V P OLLINISATION, AP ICU LT UR< ETEN VI RONN<MENT

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les feuill es opposées et la tige carrée parse-
mées de poils, les f1eu rs grou pées en une inflo-
rescence termina le ovale ou presque sphérique
Prune/la Htlgari!;
donnent son port particulier à la brunelle.
1 amillc <le~ J am l <I<Tt'~
les fle urs possèdent de ux lèvres émergeant de
la base de la corolle ; la lèvre inférieure sert aux
fLOR,\ ISON : j uin à sep tembre abeilles de piste d'atterrissage confortable.
INTËRl:T t\l'l CO I L : *
NECTAR: 3 Cette plante conunune des bords de chemins,
POLLE!'.: 3 des pelouses, des co upes fo restières se p laît
COUI.FUR DU POLLF!\ :
sur les sols riches plutôt secs et en situation enso-
indücrminéc
leillée. Utilisée en rocaille, elle est bien visitée
no n
PROPOI.IS :
par les abeilles.

la callune se différencie des bruyè res vraies


par sa Oeur dont les sépales libres et membraneux
sont colorés en rose, les pétales vrais formant une
fam ille dr'> i lll"<tn'l'~
petite cou ronne rose beaucoup plus courte que
le calice. Une fois fanées, les !leurs restent s ur
FLOI\A!SON : ju illet à septembre la pla nLe et prennent une co uleur grisâtre.
I NTËR~T AI' ICOLL : **
N~CIAR: 2
les feuilles, petites, sont groupées par quatre,
POU I'N:] en croix.
COU LEUR OU POLLl.:l'. :
Elle est largement répandue jusqu'à 2 500 m
beige verdâtr e
dans les landes ou les sous-bois clairs, s ur
PROPOLIS : non
sols acides et secs voire légèrement humides.
Son nectar épais donne un miel fo rt, vendu
à un prix élevé.

Voilà une planLe offrant aux abeilles « un


panier garni >> composé d'une multiwde de
Ccntmnca jacca petites Heurs tubulaires lilas regro upées en u ne
t- am illr dr<, "\stu.<u·l·, in!lorescence globuleuse, ou capitule, souvent
prise pour une lleur unique. Elle est en tourée
r-1 O RAISON : j uin il sep tembre à sa base d'un assemblage de minuscules
l 'fi f:R~T ,\1'1(0 1 E: •·• bractées membraneuses brunes.
:-!ECTt\R : 2
l'O U EN: 1 Les cet1laurées jacées colonisent les prés, les
CO\:I. EUR DU POLLtt' : bru n pâle friches et les chemins herbeux s ur sols frais.
PROPOLI S : non D'autres centau rées, tel le bleuet, reconnais-
sable à la couleur bleu vif des fleurs, sont éga-
lement visitées par les abeilles. Sensibles aux
herbicides, certaines espèces sont. en régression.

I!Q§Jijij(i.l!i • Moyen •• Bon ' " Lxccllcnt I@Dii;.J!!Mhllij@J 0 ~u t f,ublc 2 Bon 3 Excl'ill'm

177

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\[ 1 l \ 1' 1 t) 1

LES PL ANTES DE PLAIN E Les cerisiers fournissent un apport essentiel


aux abeilles au dém arrage de la r uche, per-
itUr!Sll~~i 1 mettant parfois une récolte de miel précoce. Les
f1eurs blanches en bouquets sont portées par de
P1 LlllHS Cl rÎ (1 fll
petits pédoncules attachés au ra meau en un
Prunus rtTCIS!Is
même point.
lami lk I"R""·ttu'
Les merisiers, o u cerisiers sauvages ( Prunus
I· LORAI~0:'-1 : marS à .m a i
li'TFRI' I AI'I(QI.I· : .-..~
avium) poussent spontanément e n Europe tem-
1'-IU /d( : 2 pérée dans les taillis, les haies et les lisières, s ur
1'01 1 1.'. : 3 sols plutô t doux, argileux ou calcaires. Ils ont
(.QUI l·.l R Ill f'OI 1 1 "\ : donné une multitude de variétés cultivées pour
ven orange leur fruit. Le me risier porte à la base du limbe
I'ROPOI 1 ~ : Ou i de chaque feuille deux glandes nectarifères rou-
\111, 11 ,, 1 :oui
ges. Le griottier (Prunus cerasus) n'en possède pas,
Prunus O\IÜHJJ
et ses fruits à saveur acide ne sont jamais noirs.

41a De forme ovolde, hérissé de soies, le bouton


du coqu elicot se d égustai t jadis e n salade.

~
Quatre pétales ro uges c hiffonnés et entourés de

74') I'LORMSO'~ : m a i à juill e !


***
nombreuses étamines s'épano uissent ensuite. Les
abeilles, aveugles au Touge, sont guidées par les
fortes odeurs émises par la fl eur.

~~
11'- lTRrl ,WICOU· :
Compagnon indissociable d u bleuet eL de la
N~CIAR : Û
POLLbl\ : 3
margue1i t.e, le coquelicot, originaire de l'Asie du
C0\11 l'l R Ol 1'01 1 f '. : Sud-Est, est arrivé avec les céréales cultivées. On
bleu-gri s fo n<.:(· le trouve dans les champs, les friches, le bord

~- I'RQI'QI I ~ : non des c hemins ensoleillés, sur sols assez riches;


il est sensible aux he rbicides.
;

Tous les érables ont une ramifica tion, des


feuilles opposées et un fruit typique où les
Cllii!J'CSl re de ux graines sont en tourées d'une aile mem-
1 .unillt th--. \< ll,ll I T ' bra neuse facilitant leur dispers io n par le vent.
l:érable champêtre est le plus mellifère. Il
F I.ORA I~O'- : a vr il à mai se reconnaît à ses fe uilles à cinq lobes, à ses
INfFRËT !d ' ICO I E : *** nervures partant tou tes du même point (ce qui
NFCT;I R : 3
le différencie du pla tane). Les ailes du fr uit
I'OI.I.I' N :2
COIJLEliR OU l'OLLE!'- :
sont alignées sur une seule ligne dro ite. Les fleurs
ver t-j a un e il bn1n sont en bouquets terminaux, de couleur ven-
I' ROI 'O LI~ : non jaune. Apprécia nt les expositions ensoleillées
~Ht LLI 1 : o ui ou de mi-ombre, cet arbre colonise les bois, les
lis ières forestières, les chênaies, les channaies ..

I@§Jiiijrce!ii · Moyen •• Bor1 ... Lxccll '11 'dii4-l"'t1JhAMI 0 Nul 1 1.tl ble 2 llur 3 r X< 0iffiQ
178 1 R \1 r l Rt' 1< 1 Ill 1 11'1! 1 1 Tl RI • ( H AP. IV P OlLINISATION. A PIC U LTURE ET ENVI RONN[M[NT

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\ l' I ( 1) 1

LES PLANTES DE PLAINE

.11®.1Mf!•)~11-~ Cet a rb risseau, très proch e d es ro nces, a été


Rubus idacus naturalisé cla ns les j a rù ins pour l'utilisation de
famille des Rosacee., ses fruits . Les liges s ont faib lement é pineuses
et naissent it parti r des sou ch es. Les ramea ux de
deux ans po rten t des grappes d e pe tites fleurs
FtORMS0:-.1 : mai a j u illet
J;-.T ERFT ,\ I'ICOJJ·. · ·H·.<·
blanc hes qui donne ron t les l'ru its Cl mo ur ront.
:-- rCTA R : 3 ens uite.
PO LLEN: 2 Les frambo is iers se rencontre nt dans les
cocu:un ou rou FN : one ve n
clairières, les 1is ièrcs, les jardins ct les vergers.
PRO PO l iS : tl('lt1
lis a iment les so ls frais et r iches . Lls produisent
un necta r importa nt, qu i donne u n agréable
parfum au miel.

Ses l'cuillcs possèdent de tro is à cinq lobes.


ftett·~~~-~~~~R I Des g ra ppes de fle urs ven jaunâtre pendent
Ribes 1 u/;, tmi à l'aisselle des feuilles ; elles do nneron t des baies
hunillc de~ G ro~sul.macce., acides, les groseilles rouges, utilisées pour les confi-
tu res ou en distillerie. Le g roseillier à maquereau
et le cassissier, eux aussi mellifères, s'en dinerencient
1 LORA ISO!\' : av ril à mai
INH RÈT M ' ICO LF. : * l'un par les épines à trois pointes ornant ses tiges,
N ECTA R : J. l'aut re par ses grosses baies n o ires.
I'OLLI:l\: 2
/\ rb risseau d au plus 2 m, le groseillier aime
COULI.:LR Dl PO U C'l : ocre
I' ROPOI 1> : n o n les terrains Irais et humides el préfère la mi-ombre
de~ bois e t des forêts p rès d es cours d'eau. Il est
cultivé clans les jardins. Sa florais on précoce peut
en fair e u ne source d e nectar pour les abeilles.

Arbrissea u d'enviro n 2 à 10 m , le hou x est


(;@lt<1 aisémen t reconna issa ble en h iver ; ses feuilles
Tle.x aquifolium co riaces, lu isan tes, piqua n tes et ses fru its rou-
1 a111dlc de' \quiloliaccrs ges orncmlcs tab les d e fin d'année.
En mai ct juin, de petites fle urs unisexuées
FLO iü \1 50 :-.1 : ma i à j uin ( fl eurs mâles et femelles séparées) Il emissent en
ll\' T ~R(I APICOLE : '" " de nom breu x peti ts bo uquets.
J\t(l,\~ : 2
PO LLE :\' : 2 Son écorce était u ti lisée autrefois pour fabri-
CO LLC UR OU PO LLI:N : ocre jaun e qu er d e la glu cL s on bois reste t rès apprécié en
r•ROPOI 1 ~ : non ébénis terie . 11 p réfère la mi-om b re des sous-
bois c L d es haies s ur sols secs ou frais, mais on
le trouve égaleme nt d ans les parcs comme
a rbus te d'ornemen t.

1!3ft!JiUR•lW · Moyt'n .. Bon . .. Emlknt 1 if:Uiijjij•ll!!;lj@l$ïifJ@ 0 Nul l Faible 2 Bon 3 Excellent

180 llt\111 Rl' l i L l lll: L' ·ll'lt l Lll RI • ( HAP. IV POLLIN I SATI ON . API CUl TURE ET ENVIRONNEMCN T

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Cene plan te grimpante à feui Iles persistan-
tes est très fréquen te dans de nombreux bois,
parcs, haies. Elle présente deux t}1)es de feuilles,
Hec/cm l!dix to utes co riaces ct luisantes d'une part, des
1 amillc de~ \ ra1 1 .JUT~
feuilles palmées portées pa r les rameaux stér i-
les poussant à terre o u sur les troncs en condi-
FI ORAI~Of'. : tions peu lumi neuses; d'autre pan , des feu illes
se ptembre à octobre ovales, entières, s ur les ramea ux fertiles di ts
1 Nri'R ~T 11'1( 01 r · ***
<< de 1umière >> Ces dern iers portent les fl eurs
NI'CTA1l : 3
qui sont visitées à l'au tomne par les abeilles.
POLI fN: 3
C.OU l.l UR OU POU Et-- : Les fl eurs sont petites, verdâtres, et présen-
orange à brun tent. sur le réceptacle de nombreuses glandes ncc-
PRO PO U S : OU i
tarifêres qui se couvrent de gouttelettes d e
nectar dès que le temps devient hum ide.

Plante de 30 à 80 cm, aux feuilles à trois fol io-


les allongées, elle présente une !leur caractéris-
1\lec/iw.go '>Oiiwt tique • un pétale supérieur dressé, l'étendard, deux
l·.unilk dl'~ 1ahatt'C> pétales inférieurs soudés ct deux pétales latéraux
li bres, lesai les. Les fleurs violettes ou bleuâtres sont
t·J OR,\1~0'1 : ju·in à sep tembr e.
regroupées en in florescences allongées. Toutes les
se lon les regains luzernes forment, après la 11oraison, des gousses
1'\'TtllfT AI'IC.O I I· · **" enroulées en spirale, li SC!:. chez cette espèce.
:-.,(( [;\1\ : 3
POtt.r'< : l Elle préfère les terrai ns argileux ct sc rencon-
COl U UR D!J l'O U CN : ll<;r C gr iS tre à l'état spontané dans les te rrai ns vagues,
I'RO P OLI~ : non les friches, le borel des chemins. Elle dorme un c.'Xccl-
lent miel il condit ion de ne pas être fauchée avant
la pleine floraison.

C'est une planLc de 10 à 30 cm à port souvc11L


couché au sol. Ses minuscu les fleurs jaunes
\1cd1wgu lupt!lina
(2 à 3 mm) son t regroupées en têtes s phériques
1 anu lk dl"' 1ahaccc..,
ou un peu allongées, denses. l a corolle caduque
ct la for me s piralée de la gousse d istinguent la
rLOR!I I~or-. : av ri l à nuob rc
lupuline des trèfles dont la corolle fanée persiste
LNTÉ RET AI' ICOLC : **
'IECTAR : 3 sur la pla nte. Les feuilles possèdent troi.s
POLUN:] folioles à ext rémi té légèrement dentée.
COL Ltl'R OU POLLEf'. : ocre
On peut la cultiver comme plante fourragère
PJWPO I 1~ : 11 011
mais elle se rencont re s urtout aux bords des
chemins ct des cultures. Sa lloraison courte
n'enlève rien à la qualité du miel récolté.

181

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\1 1 1 1 1 \. \ l' 1 ll 1 1

lES PLANTES DE PLAINE

La mauve affectionne les bords de route::., fri -


che , remblais et terrain!> vagues aux sols tas.<;és.
\laha ~"\t <il li\
1 am1liL d, \1.11\. "'., cs grosses fleurs nai s!>cnt par deux a <;lx,
à l'aissl'lle de feuilles as~cz longuement pétio-

1· ll)RAI~ON : Ill ai a OC! nb !'C


lées. 1 es cinq pétales pré<;entent une peti tc
l "'llTRI 1 \Pl( 01 1 . A
échancrure concave a leur ~o rnmct et som ~trié~
'H( 1 Ill: 2 de ligne<; roses plus foncée<;. les nombreuc;cs
I'Ollll' : 1 etami ne!> sont soudées en colonne par leurs
<.OL·ll l R Ol 1\l! I l ' : )..tUne leÎllll' filet!> , offrant aux butineuses une gerbe com-
de violet pacte d'anthères jau nes. Ces fleurs se fermcm
I'RO I'ù LI ., : non ~ l a 1ombée du jour ou par mauvais temps, cc
qui protège pollen et n<'Cl<\1'.

D'une hauteur maximale de 1 m, les mélilot<>


:,c reconnaissent à leur port ramifié et à leurs
1 .umllc .J,' 1 lt.11',., 1iges qui portent de longues grappes ( 4 ~ 6
cm) denses de tleurs papilionacées, blanches chez
11 01{_\I~ON : jui llt· t a ~cp tc mbre
le me lilot blanc . Les feuilles sont à trois
IN TI RL I \Pl( 11 11 • fo liole!> allongée:, ct de ntees.

,
' f C I \1( : 3
Le nom « mélilot » vient du lalin meli. qlll
. 1'\.)111' : 1
( O l I l l R Ill 1'\11 1 1 N:
ocre orange ,, l ' l ' rl ora nge
signifie« miel », tcmmgnagc de l'importance
melli fère historique de ce11c plante. Elle
1'1{01'01 1\ : 11(111 sc re ncontre sur les taluc; de ro utes, le bord des
chemins, les ballasts de voies !errées.

Son autre nom, « l'herbe à mille trous ~.


evoque l'aspect des feu iIles qui , à con1re-jour,
c;emblcnt percées de petit:> trous translucidc5.
llvpn 1111111 pcï Jomllllll l i ~·ngi 1 de gland es à e~::.e n ces qui confère ni au
l.umllr d" h lt 1< Hf,.,
111 ilie pertuis des prop rietc~ calmantes.

1 LORAN!' : JLulkl a ~cptcmhre Les uges sont dressées, à feuilles opposée!>.


1 1 ~ RI 1 \ Pl( P li Clporte ni deux côtes. Le!> ne urs jaunes a cinq
'f( 1 IR : 0 petales possèdent de nombreuses étannnes
I'OI IL' . 2
((1 L I I· l R Dl 1'1111 1 N : Présen t dans tous les lieux incultes sur sols
cll·an gc à jaLUH' a!:>scz secs ct frais, b ien que sans nectar, il est
I'ROI'OI I ~ : l lUi l une sou rce de pollen pour les abeilles.

l@iDIIJij(S•]!i · INTtRtT POlllN tT NECTAR 0

182 I l Il 1 lt l,ll< 1 1> 1\1 clll Il · (HA P . IV PO L LIN IS AT ION, Ar i CULTURt LT tNVIRON NEMtNT

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Voilà une des pla ntes do nt les graines sont
utilisées pour fabriquer la mou ta rde. Sa tige de
'-.inap:~ <tll,ct 20 à 70 c m est dressée, ses fe uilles sont alter-
1 1111tilt <J.o'-!li,ISSI<,llll"
nes, à lobes dentés bien découpés, et ratta-
c hées à la tige par un pétiole. Les fle urs
possèdenl q uaire pétales jaunes et six étamines.
FI O RMSO'- : ma i ,:, sep te mb re
l.e fruit, o u silique, hérissé de poils blancs,
1--.:Tr Rr T APICOII· · ***
'\LCI,\ 1( : 3 ressemble à une go usse d ivisée e n de ux à
POl 1 f'\1 : 2 l'inté rieur par une cloison membraneuse.
\01 1 f li R Dll 1'01 1 1 \1
:
La mou tarde se rencontre clans tous les lieux
jaune pàlc à ve rt boute il k
PROPO I 1 ~ : 11011
c ultivés et dans les décombres, plutôt s ur sols
calcai res. Elle es t très sensible aux ins ecticides
ct est t raitée comme le colza.

~C•l~1#ïït:4a 1 Le noisetier est l'un des premiers arbustes à


Con /tu~ m cl lana fleurir, bien avant l'éclosion des bourgeons . Tl
porte sur le mê me pied des fl eurs mâles en
1·'""""de'(_ 111' l.t<'T'
chatons pendants et des fleurs femelles dom seuls
é me rgent les s tigma tes ro uge vif. Les feuilles
F 1.0 RAf~0" :jan' ier i\ mars
I'ITFR I' T ;\ Pl( Oll' : *" alternes, de ntées, o m une fo rme un peu en
'\t:C . l ;\ ll : 0 cœur et une consistance finement velo utée.
POL LL:'-1 : 2
On le rencontre cla ns tou te la Fra nce. Sa
cot l i 'l ill Dl POl i r\1 :jaun e ocre
I'ROI'O LI~ : non
floraison très précoce en fa it une importante
\ tllLLAJ : oui source de pollen dès janvier, e t il est à l'origine
d e miellat après émergence d es feuilles.

Les fle urs d'origan, petites, s 'épanouissent en


[j):!@faJ ) nombreux bouq uets portés chacu n par un
()J igmlfllll 'ul;.;w wH pédoncule. Chaq ue fleu r a de ux lèvres et des
Lnmlh d,' 1 .. n11.1rt r-. é ta mines et s tigmates saillants qui favorisent
la pollinis ation de la plante par d'autres in-
1·1.<1 RA I\ON : juille t à ~c ptcm brc
sectes q ue les abeilles : en effet, seu l le nectar
l '\ 1 ERC1 API(OI.~ : k·., s emble être uti lisé pa r celles-ci.
"\ f (Tt\R : 2
Les feu illes, ovales et opposées, dégagent
I'O I. LI.N : 1
COl LL LIR Oll POL LIN : marron une odeur caractéris tique à la froiss ure, clue aux
PROP() I I ~ : non huiles essentielles syn t hétisées par la plante.
Assez comm un , l'o rigan affectionne les tal us et
les coteaux secs s ur sols calca ires. On l' utilise
e n condiment dans les pays m édi terranéens.

'*''k·'''fÜ+MIJ•tJ+ 0 N

183

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\1 1 1 ! 1 \

lEs PLANTES DE. PLAINE


Le peuplier tremble est largeme n t planté
pour l'utilisatio n de son bois (pâte à papier, allu-
mettes, poteaux .. .). Ses feuilles som presque ron-
des, réguliè rem en t ondul ées su r les bords. Le
p éti ole pe rpend iculai re au limbe pe rme t un
mouvement de la feu ille a u moind re sou !He d'ai r,
f·tO I~A I SON : mars a ;\vril d'où son nom de<< trem ble» .
1\ITPRI'T tiPK OI 1 · ***
'>: FCIAR : 0 L' aspect co llant des bourgeons est dù à la
PO!.I.FN: 2 sécrétion d'une rés ine, récoltée par les abeilles,
COL l r uR nu rot I I·N : ocre gris qui la transforment en propolis. Les cha1o ns de
PR01'01 1'>: oui fleurs mâles apparaissent avant les feuUles et clon-
\H EI I.AT: oui nenl à l'a rb re des re fle1s g ris e Lsoyeux. Cet arbre
aiTectionne les milieux humid es : berges d e ru is-
seaux, cha mps inondables, graviers des rivières.

Des fleurs jaunes en la nguettes, po rté par une


tige creuse produisa nt un lai t blanc à la cassure,
1(frm:(fcum l1Jicinctlc d es fe u illes toutes en roselle à la base, pl us ou
mo ins p rofo ndémen t d ivisées e n lobes t rian-
1 ,mullc dt.., \..,(<'' "'"""
g ula ires caracté risent le pissenli t. Ses fruits
som surmontés d' un p etit << parachute >> faci-
fi.OR,\ ISO i'> : m ai-j uin
INTF'R t. T ;\PI CO! f : *** litan t leu r d is persion par le ven t.
NF.(I A n:3
Les pisse n liLS sont t rès vi si tés elans les
POLlEt\ : 3
m ilieux ouverts sur so ls r ic hes, neu tres ou
COU ! El n Dl · 1'01 1 r :-; : o ra ngé
P ROPOU~ : IIOil
légèremen t acides: jardins, bois cla irs, décom-
bres, talus ... Au p rin te mps , su r les p rairies de
montagn e, ils permette nt la produ ct ion d'un
miel original.

C'est un arb re o u un arbus1e à écorce lisse et


lil•Jml~~ verdâtre dans le jeune âge, qui vire ensui te au brun
J>\ 1 U\ JJ} J"C/S/t 1 et se fissu re d'écailles. Les rameau x, dont les plus
1 ,11\IJ 1!t de... Ro,,H n ' jeunes peuvent se terminer par une épine, portent
des feuil les alternes ovales, longuement pélio-
lées, lu isan tes et plus foncées s ur le dessus.
1 LOnAL~û:"' : m i-mars à ma i
1:---TJ:R I' T APICOI r : ** Les fl eu rs sont gro upées en bouque1s de dix
!\LCL\ R:2 à do uze. Leu rs no mbreuses étamines pourpres
I'OLLl \1 : 1 les d istinguen t des !leu rs de po mmier.
(OUI I-L Il Dl POl l i \1 : gri s-,·err
I' RO POLIS : non Le poirier a une large amplitude écologiq ue mais
M l ~ ! L \ 1 : t>U i affection ne les m ilieux bien écla irés ou la
mi-ombre. Lors de s a llo raison , les abeilles lui
préfèrent s ouven t le colza ou l'acacia.

IJijUJ~JIW.JI!!ijiiifij•§ij 0 ~ t ~~1 b t 2 B 3 F c Ile 1 r J


184 1 nIl 1 1(1 '1 ( 1 n1 ,. 11'1< 1 1 1 RI • (HA P. IV P O L LI N I SATI ON , AP I C U LT U R.E ET ENV I RONNEMENT

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L'écorce écailleuse du pommier t!>t brun-rouge
et ses rameaux peuvent porter quelques épines.
Les feuilles alte rnes sont plus longues que le
petiole. Le'> !leurs blanche~. parfois rosées, aux
étamines jaunes se regroupent par quai re ou huit
1·1OIV\I<;0\1 : llla r~ <1 n wi en pe t i t ~ bouquets.
1\l l ( ltl l .\Pi tOLI:' '
Cet arbre est très tolérant mais préfère la
\IH 1 \R : )
lumicre ou la mi-ombre. Sa Oorai!>on plus lon-
ro 1 r": 1
< Olll tl R Ot l't)l 1 1 ' :
gue, Id dcn<;ité des plantation!> ct son nectar
ocre a otre \Trt plus abondant le rendent plus intéressant
I'RO I'Oll~ : non que le poi rier pour le~ abei lles. Même le~
M ll:l l A l : ou i co lzas voisins d'un verger ~on1 délaissés au
profil de~ pommiers en Ile urs.

i\rbri!>!>Cau tres épineux a écorce gris-noir,


le prunellier drageonne intensement et forme
1'1111111'> '>fllii(J\(1 de~ peuplements denses ct impéné trables
1.llllllh <k.., Ro..,,tlU:.., dans 1es 1isières forestières, les haies, les pelou-
·-J:'/" ses sèche!>, les friches .

.... J'~~" I l Olt \ISO' : mar;. :1 il\ r i!


es lcu1llb alternes sont ovales, fin ement den-
..1 •__'.. 1' n RC l
'1( 1 IR:
.'d'tt
2
<'1 t
tées. de forme allongee a el liptique. A\·ant le-;
feuille-. s't·panouissent de petite'> fleurs (em;-
1'{11 11 ' : 2
C0 1 1 1 l R Dl 1\)1 1 1 \1 ron l cm de diamètre) c;olitaires ou groupées par
ocre o rang,· deux le long des rameaux. il tolère u ne grande
l'llOrO il ~ : IH11"1 variete de conditions m<Jb affecti onne les sols
rich e~ ct calca ires.

Le robi n1er est l'un de'> rare!> arbres de la


famill e dcc; fabacées sou-; noe; climats. Dès sa
cinquit'mc an née. il offre de~ grappes de fleur'>
blanche<; odo ra ntes en q u<m li té. cs feuilles
1 ,liJlllk dt· ... 1 ·'" " ( ' l ~
pos~èd e n t j u~qu'ù elix paire~ de folioles et deux
fo rtes épines marquen t la base du pétiole .
ILOR\IS0\1 : llld l a juin
1\ITfR I 1 •\1'1( Oll .• * Il tOlere aU'>!>i bien les sol'> riche" que pauvres.
'1(1\R:) sur tout type de substrat. Tres resistant à la
1\)11 1": 3 poil uuon, Il est !>Ouvent plante en \'ille.
cm 1 n R Ol 1'0111' : ' '<' rdâtr c
I'IHJI'OU<; : 11 0 11
Le robini er est à l'origine d'un miel réputé,
très doux, bien connu sous le nom de « miel
d'acacia >>.

INltRtT rOLLlN LT NECTAR 0

185

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\1 1 l l 1 \ !' J ( ()

LES PLANTES DE PLAINE

Les tiges de ro nces, armées de cruels


aiguillons, ont un port d ressé la première année
Ru}JI!\ /11111< ost~s puis s'enracine n1 la deuxiè me année par
l .mlllk dt' Hn,<HT<' marcouage. Les feuilles sont composées de
trois fol ioles gross ièrement d entées. Des
grappes de fle urs à cinq pétales blancs ou
roses ornent le s ommet des rameaux et don-
FLORAl~() ' : juin à anùl neron! les mûres .
IN T f lli r \ 1'1( 01 1" : **"'
'Il:( 'I AR: 2 En f-rance , on trouve une soixantaine
PO LL( :-1 : 2 d'espèces de ronces, t rès d iffic ile ment iden-
COll 1 UR Il li 1'011 F N : verd â tre tifiables. Elles poussent en lisière des bois.
PRO POl l""" : non clans les haies, tes friches ct sont très visitées
par les abeilles.

Au trefois largement cu ltivé comme fo ur-


rage et à l'origine d'un miel réputé, le sainfoin
s'est raréfié, sauf e n mo ntagne, oü il pousse
f mnlle uc' 1 1h cre, s pontanément (Hedysarum hedysaroi.des).
Les fleurs d'Onobrychis vicifolia sont d'un rose
f i ORAI'>O'I : mai à aoüt soutenu, s o uvent striées de rouge, insérées
lt-- 1LRL 1 .\1'1(01 l'
en grappes te rminales allongées qu i dépassent
NlTTA il : 2
I'OLU·N : Û
les feu illes. Cétendard , les deux ailes et tes
COL LI Ull Il li I'Ul.l.l·.t-- : deux pétales inférieurs sont caractéristiques
bord eaux clair des Fabacées.
l'R(li'O I IS : non
Le sainfoin aime les terrains p lutôt secs et
calca ires, les co teaux ensoleillés. Le sainfoin
d' Es pagne, typiquemem m éditerranéen, est
également mellifère.

Plante affectionnant les milieux humides,


ly t /n um 1
\If Il m ia les borels de ruisseaux, la salicaire se distingue
1 .lllllit dt' l'Ill ''' r' par ses fleurs à six pétales rose vif insérés en petits
g roupes compacts, ou glomérules, à la base
des feui lles, et sa tige à quat re angles.
n O IV\ " O r-- : j u i11 à <;c ptemb re
1'111: 1(~ 1 ·\PICOII Les feuilles sont lancéolées, souvent encœm
' re ,,,R: 3 à le ur base, les inférieures opposées par deux
1'01 11· '1 : 2
ou trois puis devenant alternes vers le ha u1
CO! li El R Dl . 1'011 l '1 :
ven. blcuatrc de la tige.
PROPOI I) : non

liijllj~jii.J!!JfiJI§!Afii 0 N lent

186 1 N \111 Rl ' I l l \ Ill 1 \J'(( l lll J(L- 0


(HAl'. IV PO Lll N ISi\T ION, AI'ICU LT U R~ ET ENVI NO N NEM~NT

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r .., \1 1 1 1 1 \ \ l' \) 1

L ES PLA NTES DE PLAINE

La scabicu-;c est une plame \'Î\·ace porlant de-.


capitules l c rm in au x d e neurs lilas \ io lacé.
Sca/Jio\at olulllhw w Chaque fl eur est [o l'lll CC d'um: .:orol k a pé ta -
Famille de~ Dl JI'·''·''"' le'> soudee; cl inegaux d'ou emergent quatre
c1ami n.:s. l c~ feuille:, o.on1du' ctcusco. ct decou-
pees en lobe<> assf'z t' l ro iIS.
f LOR I I'll' :jui ll et a tlCtob t c
l'Il R( [ IPI(.('ll : • • Les scabieuses peuvent éli e conrond ucs avec
'\~( 1 I R : 3 ](', knautie:,, dont elle'> se dillcreneient par la pré-
I'Ol l i·N : J
seltee de pc1i1cs paillettes membra nc u ~c'> sur le
( ()Lill l R DL PO l i 1\1 :
rose ' a tllllOn
receptacle des neurs. La scabieuse se n~n comre
PROI'OI I' : llOil au ~-;i bien <,ur terrains chauds ct ca lra ire~ l.JUC
s ur te rrain~ ac i de~ a '>Ols p lu~ p rofond<;.

MJlMEI~II.1 f Arbres a grande longevite (Jw,qu'a 1 000 ans


pour T. plm' phy llo\ ). les tillcu ls posseden t des
filia co1dc11a feuilles alternes, prc=-quc rondes, en cœur a la
Tilw J'lat\t'lrdlo.'> ba<;e ct temt inees f1ll r u ne l)(l in tc lcgèrcmcnl
Lnmllt dt • lth,tll't-.. a-;ymétriquc. Les fl eurs sont petites. blanches.
reguliere-; a cinq petales et a no mbreu'>cs éta-
f ll' ll \1 '0" : juin a juille t mines. E ll e~ donncl1l des frui t!> secs qu i resten t
INTFRI· I /\ PICOt 1
altachés a la bractee qui ]c <; po rtail.
l'. r (. JAK: )
POU ~'1. 2 1 cs ulleu l ~ aiment l,t mi-otnbrc. La !:>ccrcnon
( 0\ l l l ll l)l 1'0111' :
tk nectar peut êtr e tres im porlame pa r tcmp~
j aune· vcrd ;Hrc
p eu humide ct a~sc z chaud . Les nectars
I' ROI'('I l ' : 1101\
\111 1 1 11 : oui d e Ti lia olive ri, Ti lia e ue hom, 1ilia tmnenrosa
cl l'ili a dasy sti/(1 sont consid érés comme
tox iques p0ur l e~ abei lles.

Cette plante sc caracterGe pm sa tige couchée


em ena n t reguhèremcnt des 1 acmes, '>C'> fleurs
b lanchàlrc-; en l ê tc~ glo buk u~cs (30 a 250
1 .tlllll ll' dt·, I ,Jir.tn'' nelll·s pa r tete) te rm inan t le pedoncule Ooral.
Les fleurs fa nee~ r<''>Lent sur l,l plan1 c ct pren-
FI OJt \1'0" : ma i a j uillcl
ncnl un po rt rcLOmbant ap rts la po ll ini ~ati o n.
pu b , c utl c.:c, j u<,qu'c n no\'1' 111 brc Le'> feu ille" <,OJ1l a 1rob fo l i o le~ .
1 tf RI 1 \1'1( 0 11
Le trefle blanc rorme d'ahondams pcuple-
'<E< I \ H : 3
P'O lii 'N: 2 mcllls, trc:- visi tés par les abeil les cla ns les prai-
COL Il l R Dl l'Ill 1 '\ · LIC'> naturelles, les gazons. le bord d es chemins
bnm ' (Tl el des euh ures, ct auc;si en molll.tgne. Il est une
I'RO Pl)ll \ : 11Cl tl des plantes les plus mellifères , surtoul dans
la m oitié nord de la France.

l@§ilf@3e]il Moy<'"" Bon·· · fx<r ent INTtRtT roLLEN ET NECTAR

J88 TF\ If Rt 'Tl \Ill 1 1 < 1 lM • C HA P. IV P OLliNIS A IIO I\ . A P ICU l TU R( tT tNVI II.O NN(M ( 'IT

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\1 1 1 \ \ l' i l 0 l

LES PLANTES DE PLAINE

Trèfl e d'assez grand e taille (j usqu'à 50 cm),


Trifo/irmr ittUIIlwlum
peu ramifié e t velu, il se d istingue pa r ses
1 amdlr dr<. htbacccs
inllorescences cylindriq ues e t allongées , aux
fl e urs d' un beau rouge car min .
FWRAI'O'I : m ai à j u ille t
11\TC HC r Al'IC.O t.E : *** On le rencontre da ns les prés, les décom-
1 1\CCT/d\: 3 bres et es t c ultivé c omme plan te fourragère.
PO l 1 r'l : 1 La flo raiso n pe uLsc prolonger deux sema ines
COULLI H D l " 1'011 1 \1:
s i la plante n'a pas é té fécond ée. Les abeilles
brun-vert fonce
sc nourrissent de necta r le mati n et butinent
non
PHO I' OI IS :
le pollen l'après-midi.

Arbrisseau ne dépassa nt pas 3 m, le troène


se reco nnaît à s o n éco rce beige, s es fe uilles
Ligtt~lt um ndgl1rc opposées. luisantes et allongées, qui se rattachem
f amilk ck~ Olcacu:s au ramea u par un court pé tio le.
Les fle urs blanches, odorantes , sont regrou-
FLO ilAISO'< : mai :'t j uin pées e n g rappes te rminales; leurs quatre péta-
11\ 1 ŒC 1 AI'IU l l l: : ** les sont soudés à la base puis d ivisés en qua tre
J\ 1 Clt\ R : 2 lobes étalés. Les baies noires, de la ta ille d'une
POII f'l : 1
groseille, persistent une partie de l'hiver.
<OUI f L.Il DU I"O LLLN :
jaune citron Le troène préfère les sols riches, calcaires et
P ROI'O I I ~: 110 11
un peu secs mais tolère l'humid ité. li es t. h·équent
da ns les bois tempérés, les haies, les friches.

- "il~lt:.tml
russilago jmjc11 a Une des rares plantes dont les fleu rs appa-
l anulk de'> hlt"J,tnT'> nüssen t. avant les feui lles dès le mois de février
e n p laine. Des capitules so litaires de Heurs
fLORA ISO ' : fevrie r à avril jaunes (en tube et avec des lig ules) sont por-
INT I~ Ri'"T ,\PJCO I F : '* tés par des tiges assez épaisses. Les feuilles
NLC L\ R : () sont de grande taille, ovales et en cœur à la base.
Pü l l l '- : 1
Ullll El Il D L. 1'0 1 1 f \1 : Affectionnant les tenains vagltes, les remblais
orangé à brun e t les sols nus , le tussilage est un apport inté-
I'RO PO I IS : non ressant au démarrage d e la ruche.

11§@141)113-111 · f\1oy<'n • • Bon ... Em>li<w 1Niliijilije11!!§1jl;tj•fJM 0 f\ul t Faible' 2 Bon 3 lxcellent

190 l n \Ill Rt ~li< 1 nr 1 \Pre 1 1 Tl Rr • CHA r . IV PO l LI N ISATI O N . A PIC U LTURE ET EN V IRO N N EMENT

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Plante haute de 20 a 120 cm, la verge d'or
possède des feuil les alterne:. ovales plus o u
~o l iâago \ ' .1-:<1111 w moin!> a llo ngées ( lancéolées), réparties le
1 mlle J l , h l l.llt~ long de la tige. Des ramea ux dressés portent
les inflorescences, semblables à celles des
l·l lllti\1\0'-: juil lei a nctobrc marguc ril cs, mais dont les fle urs centra les
l'I l Il l i -\PIC llll en tubes et les fleur<> externes en langueues
I C 1 IR : 1. sont toutes jaunes.
1'0 11 1 \.: l
COll LL R Dl 1'0 1 1 1 \, : On 1rouve la verge d'or au :.ei n des forêts
h run o range clai res, des cou pes, des déco mbres e t des
PRll PO U ~ : IH>II remblai!>. Cene p lante est utilisée dans la
ruche comme provisio n d' hiver,le miel pur,
de couleu r verte, po-;scdant un fo rt goû t.

Décorant souvent les façades ct les murs,


·SI la vigne vierge pos.'>èdc des feuilles alternes,
luisantes, prenant une couleur rouge a l'autOmne.
Les fl eurs, minuscules, se rép<~rt i ssent sur
une grappe insérée à l'opposé d'une feuille .
Des vnlles naissent s ur la tige également
à l'oppo~c des feui lle~ c t se terminent par une
ventonsc pe rmettant l'ancrage a u s ubs trat.
Les fru its bleus, semblables au raisin, ne sc
I'Ol l l· K: 0
<OL LL l R Dl 1'\1111': jaune consomment pas.
I' RO l' lli i S : non Elle est très vis it ée aux heures les plus
chaudes, s urtout lorsqu'i l n'y a pas d'autres
plantes mellifères dans le voisinage.

La v1pé rine est hérissée de poils ra ides,


presque piquants. ~es neu rs passe nt souven t du
rose au bleu et leurs lobes inégaux evoquent des
1 mdl d lk r •m. mâchoires de vipère, d'où son nom. Elles sont
regroupees en une inOo rescencc s'enroulan t
1·1 ORAISON : mai rtjui llc t en crosse à l'aisselle des [euilles supérieures. Les
INT ( Il( 1 \1'1( 01 1 ' * feuilles inférieures ont un pétiole, contrairement
'Il< 1 Ill : 3 aux supérieures.
l'tll l f \, : 1
c 01 1 r l 1: Dll 1'<111 1 N : grio.-vt·rl La viperine aime les sols legcr5. acides ou
1'1101'0 1 1.::0 : 1\() 11 basiques, da ns des milieux secs ct c hauds :
décombres, gravière ..., bords de chemins .. . Elle
peut être une ressource non négligeable mais est
très en ible aux desherban ts selectifs.

l@t!i+UB·'Ii · ,~ov I@Ji4·lBijiji311Jibii o

191

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'1 l l 1 l li \ APitOTI<.,

LE MILIEU MONTAGNARD
Les espèces adaptées aux condition'> climatiques momagnardes ne sc retrouvent pas, pour
la plupart, en plaine ct procurent donc des ressources mellifères originales. De plus, la
richesse de la flore montagnarde fournit aux abeilles un approvisionnement prolonge au
cours de l'année , snnout si l'on pratique l'apiculture pastorale.

L'altitude, facteur crucial L'étage montagnard : à partir


Une différence marquée de 500-800 m, précipi ta tions el gel
entre les versants L'élévation en altitude crée des augmentent, brumes et broui llards
Une nette di fférence de cond itions conditi.o ns de plus en plus défavo- favorisent l'installation des hêtraies,
climatiqu es règn e e ntre les versa nts rables à la vie végétale et animale: d es sapi niè res et d es peissiè res
exposés a u nord (u bacs} e t a u sud diminution de la te mpéraLUre (en (forê ts d'épi céas) j us qu'à 1 300-
(ad rets). À altitudes égales, moyenne de l oc tous les l OO m l 800 m. Des zones de pâtures, des
o n o bserve e n généra l une remontée d'élévatio n) , accenwée par les cultures fourragères, voi re cé réa-
des lim ites entre étages e n ad ret. ven ts forts s ur les crêtes e t les liè res , o nt é té mai nt en ues dans
jusqu'à 1 30 0 -1 8oo m , l'homme ver~anLs les plus exposés, augmen- celte zone, s urtout s ur les versa ms
a façon né le paysa ge. r.atio n des précipita tions neigeuses s ud . Plantes de p laines et pre miè-
Sa ns lui , de no mb re uses zones (non assimilables par les végétaux). res espèces d'a ffin ité mo ntagnarde
cultivée s ou en pâture se ra ien t La couche neigeuse protège néan- s'y côtoie nt.
nat urellement couve rtes de forêt, moins les plan tes vivaces pendant
ce qu i d iminuera it la d iversi té des
l'hive r, les soustrayant aux rigueurs Cétage s ubalpi.n : la tem pérature
milieux donc des espèces végétales
des grands froids grâce au main- moyenne chute à 5-8 ° ( avec s eu-
accessibl es a ux abeilles.
tien d' une tempé ra tu re autour de lem ent ci nq mo is de végéta tion et
Les adrets, m ie ux expos é s , o nt é té 0 ° C au niveau du sol. des écarts therm iq ues importants
plus défrichés que le s ubacs,
ent re nui t et jour. C'est le domaine
occupés plus fréquemment
Le rayonnement solaire s'in te n- des fo rê ts de co nifères : pins mo n-
par les fo rê ts.
sifie égaleme nt avec l'alti tude, et tag nards au nord , associés a ux
les ultraviolets donnem aux Heurs une mélèzes dans le s ud des Alpes. Sa
flore et nature coloratio n plus vive, les re nda nt très li mite supé rieure, 2 000 à 2 400 m,
de la roche auraCLives pour les insectes e t a ut- est celle de la disparitio n des arbres,
res pollinisa re urs. relayés par une zo ne d e lande riche
En momagne pl us qu'ailleurs, en a rbus tes très mellifères (rhodo-
la natu re de la roche sur laquelle les Un paysage de nd rons, e tc.). Dans les zo nes les
so ls s'é tabliss ent détermine les végétal étagé plus humides croissent des forma-
espèces végétales. Le j ura cL le sud lions de ha utes herbes (les méga-
du Massif central s ont cons ti tués La pé riode de végétation dimi- pho rb iaies) , riches en p la mes
principalement de roches calcaires. nuant de 6-7 jours par élévation mellifères (épilobes .. .) . Pâtures et
Les Vosges, le nord du Massif central, de 100 m, Ics végétaux s'étagent, ce p rai ries de fauc he pe uven t être
la mon tagne Noire ct les Pyrénées som q ui a des conséqu ences directes intéressan tes pour les abeilles,
plutôt conslitués de roches siliceuses sur la pratique apico le. i\vam 500- si la fauc he n'in te rvie nt pas a vant
(dites acides), de grani tes, schistes ou 800 m, à l'étage collinéen, seules les la floraiso n.
roches volcaniques. Les Alpes sont pentes modifie nt l'aspec t. du pay-
plus complexes : zo nes calcaires ct sage végétal c t les espèces so nt Cétage alpin : de ra res espèces
siliceuses y alternent en fonction des les mêmes qu'en plai ne : g ra ndes (plan tes de pelouses alpines) sur-
événements géologiques passés. cultures, c hênaies el flore associée. vivent a ux t ro is mois de période

192 lR ·\1 1 1 R lS LIC \ DL 1 '·\1'1< li ll RI ' (~IA P . IV P O LLINI S ATIO N . AP IC U LT URE ET ENV IRO N N EME N T

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de vcgc talL(111. l.cs noraisons :.on t
la rd ives c t Ire; po pulalio ns p lutôt Cycle biologique en zone de montagne
c la irsemee:.. i\ u-dcla. ne subsr:.tcm
- - M•I
que quelques lichens reco u\Trt~ de Potentiel mellifère
neige la p lu part d e ra nnéc. _ _ Abeilles d'été
Abeilles d'hiver
80000
ATOUTS ET CONTRAINTES
70000
POUR ~APICULTURE
60 lAA)
En montagne. la press1on agricole
est moindre et l'uolisatron- de
pesticldes et d'engrais plus limitee 4C 0
<j!J'en pla1ne Les flor·atsons sont
souvent intenses, mais cfe courte 30'00
durée. Cependant, les abeilles 20000
bénéficienL d'enchaînements
réguliers de floraisons j usqu'aux 10 r:oo
premières netges.
F M A M s 0 N 0
la transhumance des roches
permet d'opttmtser les çourtes
pênodes de vegétation en altitude. Particularités de ce cycle: une récolte brève et des hivers longs.
de paher le ,,sque de basses
températures,y compris..en été,
et d'exploiter au mieux l es
ressources montagnardes
or iginales et diversifiées.

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~1 1 1 1 1 LI \ ·\ P l CO L L'>

LES PLANTES MONTAGNARDES


Bru}'è rc typiquement alpine , Eri.ca hcrJ)(rcea
(ancienneme nt Erica camea) se rencon tre dans
Et i1a hn lwrca les bo is d e conilhcs, les rocailles ct les landes,
1 arni llc de-. lrican'C~ sur tous types de sols, jusqu'à 3 000 m. Ses feuilles
solll ve rticillées pa r quatn:, en aiguilles longues
FLO RA I~ON: mar !> à j uillet de l cm au max imum e t t rès étroites.
1:-ITÉRÈT APtCOLt: .. , .•
Les rieu rs e n g re lots roses se répa rtissent
:" F(.; !',\ R : 2
d 'un seul côté elu rameau ; elles possèdent un
I'OLLL~ : 2
COl.LlU R DU POLLEN :
a n neau nccta r ifè rc à la base de l'ovaire comme
brun-ver! pâle tou tes les bruye res. Sa florais on très précoce
I'RO I'OLIS : ll0 11 et sa bonne capacité nectarifère en font une
plante in téressame pour les a beilles en début
de saison , au déma rrage des colon ies.

Cet arbre élancé possède, dans son jeune âge,


une éco rce gris e c l lisse, qu i b run it et se
Cll~lCI/Il'LI !>ClliHI crevasse longitudinalemen t ensuite. Ses feui lles
1 amilk des I .tgan·t·s a l! ernes lo ngues d e 10 à 25 cm e t à d en ts espa-
cees ont des nervu res latérales sai lian tes.
l·LORA ISO:-. : juin à juillet Les fleurs mâles s om regroupées en longs cha-
li' T ERË l ,11'1(0 1 ~ :
1\. I:CI ,\R : 2
Lons odorants, et les fle urs l'cmclles do nnent les
POLLEi'- : 2 châtaignes enfermées d ans une bogue épineuse.
COULt l R DL 1'01 1 L '1 :
Spo n tané e n Corse, clans les Pyrénées-
j aune orangé
Oriemales el en quelq ues points des Cévennes.
P ROPOI IS : 11011
\ III:LLAT : OUi
il a été in trod uit partou t. li sc renco n tre surtout
s ur sols acides, jusq u'à l 000 111 d'a ltitude.

Les feuill es de celle grande plante vivace ont


a llongées et ét roi1es. Les fle urs rose-pourpre,
d e bonne taille (j usq u'à 3 cm de d iamètre) ct
Epi /o!Ji wn angu!>tifo! i um
à qua tre péla les son t d isposées en longues
hunillr de~ Ona~racc~'>
grappes fournies. E lles d o nnero nl des fruits
a llo ngés s'ouv ra nt par quatre valves et libérant
rLO R,I ISON : juin à septembre des grai nes sur mo ntées de soies q ui confèreru
l'lT t:RÊT A I'IC.OLL :
au fru it to utj uste ou ve n son aspecr plumeux.
'<ECTAR : 3
PO U EN: 2 L épi lobe , aussi appelé lau rier d e Saint-
COL:LCUR DU l'OLLb An toine , aime les sols fra is, neutres, et la
ven bouteille lu mière. S ouvent e n vas tes po pula tions, il
PRO I'OI IS : non
co lo nise le bas des pra iries. les bois clairs,
les coupes ct les lisières . Il sc rencontre
éga lement en p laine.
I!M§+iJIS•l!i · Moyen • • Bon • .. [xcellent li§iij.JSii-!i!U'Jiij!GfJ@ 0 1'-:ul 1 F,1ible 2 Bon 3 Excellent

196 l i!II JJ R lhllt \ OL L'AI'ICLLILIRL • (HAP. IV POL LI N ISATIO N, 1\PICU J.TURI' ET [ N VIRONN EM ENT

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tpiioiJium llÏr,rrl!llll Si -;on n<: pect genéra l evoque celui d u
1 am ille dr-, Un.tgt,llll' laurier de Saiu t-J\n roitlc, ~on cousi n proche,
l'epi lobe h crb~é <;'eu di<>t inguc r ar son écologie,
beaucoup plus 1iéc aux m ilicux humides,
J LORAI SON: j uin a ~cp l c mbn: aux :-.ols inondables ou marecageux.
INJLRI: I· 1\ PJ(( l J J . **
1'-LCTAI(: 2
Il ~e rcncon trr un peu pano u·l en France
J'()J J f N: 2 jusqu'a 1 500 m. ~a ti~e est velue, à feuil les
<.OULEI R UL 1'01 1 l ' : jaune d'o1 oppo!>('e<> ; elle pon e, a l"a is~d le des feu illes,
PROPOLIS : non quelque" gm ppe~ de lku rs dont les pétales sont
crh.t nercs a leu r sommet.

C\·~ t une de., rare.<. plames de cene famille


dont la flc111 n t• possede pac; de lè\'TC s upé-
rieure. le::. et<lllllnes '>alliant directement à
f l'fU 1 i11111 IIIOtiiCIII!Illl I"C'< t ClïCUr, nu dc.<.<;U<; d e Ja )evre inférieure.
f.mullc de' Lu nt tl<t., Plante hgncu~c ."\la ba!>c. rampante. elle porte
de., am.t" tc t m1 naux de llcur~ jaunes ou
1 LOR,Il!>Of\. : mai <1 aou1 jau natrcs.
Il\ TCR~ 1 A I'I(Oil· :

' U TA R : 2
Se-; fe ui lle-. coriacr<; à bords en roulés e1 à
POLLf:N : l duvet ::.u1 la face in krieurc son t aclaplécs a ux
1'01 1 1 '
(OUI F I R l)l : co nd itio ns rude-.. sèc he<. et ensoleillées des
indd cnnince rochers ou pe louses ca lcaires pionnières,
I'ROJ'O LI ~ : 11011 qu'elle ~t ffec l ionne.

'IIQYI~r•l@ij Ce~ tunc dc'> prcnl!crcc; plant e<; herbacées à


1lcl/cbo1 u.\ Ill.';~ Cl flcu 11r. d'ou -.on autre nom de << rose de Noël ».
1.mu!!( dt" R.tnUn<l 1 , , o; 1 lk .<.'omr de rieurs '>Oiitairc<;. blanches a rosées,
en for111e de coupt· ()UJ offrent aux abeilles
FI ORAI'><l\f: janvier a"' ril des glandee; nectarifère'> ct la base des étamines.
l ' 1( RLI AI'IC Oll : * '>C'> fcutlk~ decoupees en folwles allongée::.
'~r< 1 \R : 2 pancnt tOu tc'> de l,1 hase de la plan te.
1'()1 1[, : 2
<.01 1 1 UR l>ll POLLI:I\ : ocre (Mie 1 Ile prefere lee; !>Ol~ calcmrcs as~ez secs à
PROPO I 1~ : n on fmb ct ::.c rencontre d.ms lee, bo1s.les broussailles
ct le::. rocaille'> juc;qu'a 1 000 m. Bien qu·assez
rare. e lle pt•ut ê11 c interess;1ntc en ratson de sa
flora i<;on precoce.

I®PJJUR-'" · Mov J INTËRtr POLLEN H NECTAR 0 "1 1 1 2 3

197

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"1.1 1 1 1 [ \ \ l' 1 ( ()

LES PLA NTES MONTAGNARD ES


Seul conifère euro péen ;, épines caduques, il
peut atteind re 3'S rn d e hau t et possède u n tro nc
bien d roit Ses aiguilles, d'un ve rt clair, regro u-
1 "11" cln tcirw pées en touffes de tren te à quarante sur d e peti-
f ,Ulldll de~ \hiCf.H CC'
tes pro tubérances, sont douces a u toucher. Les
cônes sont courts ct globule ux. C'est une essence
1 LORA I~Or--: j uin a se ptnnb rc de lu mière q ui aime les aU11osphères sèches et ne
INlTRI'T .A l'!( Q I 1· : * cra in t pas le fro id : on le trouve à l'état s pon lané
'\' k{ IJ\R : 0 da ns les régio n::. elu s ud d es Al pes, e1e n plai ne.
POLLLN: 0
('(lli i' LIR I)LI 1'01 1 f 'l :
oü il est planté.
j aune verdâ tre, bnm clair Parce quïl cris ta llis e dès qu'il es t s tocké
I'RU I'll l l '> : !l OI!
clans la ruche, les abeilles ne peuve nt consom-
M I ~U ·\'1 : inutilisable
mer le mi ellat. de mélèze , Cl les a piculte urs
dé truise nt les cadres qu i en sont remp lis.

Cest l'u ne des p re miè res pla n1es vivaces


à b ulbe à fle ur ir. Si sa quantité de nectar est
faih le , e lle pe rmet aux aheilles d'avo ir une
Cul(t/llh!ls ni\a/1'
activité dès les premie rs rayons de sole il. Elle
1 nmlh d" \1•1.1 'lhd.Kt'l's
sc reconnaît à ses d eu x feu il les l inéaires ven
bleure, lisses cl un peu charnues.
1-1ORAI~O': jam·icr à ma rs Les fleurs solitrtires émergent d' u ne bractée
I NII RE l A I'ICO I L : * me mbraneu::.c ct pend en t co mme d e petits
Nl:C 1.\ R: 1 lampions. Péwles et sépales sont de couleur blan-
POli r N : 1 che, les trois pièces i ntcrnes étant marq uées
C:O LLL.: liR L)ll Pül l l-1 : o ra ngt··
d' une tache verte à leu r som me t. Le perce-
P ROPO LI~ : non
neige se rencontre j usq u'à l 800 111 da ns le bois.
les p ra iries, les ve rgers sur sols p ro fonds.

lMt•)•l•l•n~t•)fi•l~ ) Les rhodo ue nd rons marquenl le paysage de


leurs bu issons épais, bas ( pas plus de 1 m), qui
Rlwliodcnd1 011 {c1 rugiiiCWil ill u minen t e n dé but d e ::.aison la lande alpine
Rlwclolh neil 011 lu rsllllllll d ' une génereuse l1oraison rose- pou rp re. Ils
lumllc ks[lll,\lll" s uccèd e nt en altitude aux d e mie rs con ifères.
lorsque les conclilio ns devien nent trop rudes.
I·LORAI~O'l : j uin à j uillet
J' 'LLR[ l ,.\ PIC ,OU·. : .,...J:
O n reco nnaît le rhod odendro n ferrugineux
1--ICI.\It : )
à ses feuill es, d om la face inférieu re est de cou-
l'O LL E' : 0 leur rou ille, et à sa nette préférence pour les sols
(.OUI H H Dl l'O U L'i : siliceux . En revanche, les l'c uilies d u rhodo-
~·i <> hlcuâtrc de ndro n hirsute S(ln t ve n es sur les deux faces
l'llOPOI 1~ : 110 1l ( ma lg ré la présence de glandes rouille) el il ne
se re ncontre q ue sur sol calcai re.

198 1 f \1 Il· Rl ' f i < \ 1>1 1 Al' l 1 1 Tl~~ • (HAP. IV P OLLINISATION . APIC U LTU I(t ET ENVIRONNEMENT

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Arbre él.mcc de~ for('ts entre 800 ctl 900 m.
le sapin se reconnan à '>C'> branches étalées,
à ses cône-" dtTS-'>e-'> (a la difference de ceux
de l'épicea), amsi qu'à .,on écorce grise. Ses
1 ,11ndl Ol~ \lut 11"
aiguilles soli taire_., ~on t attachée-'> s ur le rameau
par un petit disque. l lie~ poncn l deux lignes
blanches sur la face inférieure.
l ' 1 1 RI 1 ,\PICOI 1
' Le f AR: 0 Le sapin ex ige en permanence une aLmo.'>-
POl r ~'1 : 1 phère humide ct t'>t sou\·tnt lie au hêtre, sur les
c nt r 1 L R Dl l'Or r 1' :pu ne pùlr pentes cxpo'>ecs au nord. Le miellat donne un
l ' RO I'OU~ : non
miel recherche par certains, m,tis sa produc-
\tl r t t \1 : oui
tion est irreguliere, car la presence de pucerons
en nombre important c~t '>l!jette à une conjonc-
tion de fact eur~ climatique-'>.

On peuL le confondn: fac ilement avec le


th)'m vulga ire, m ai ~ n· dern ier est plutôt médi-
terranéen a l or~ q ue le .'>erpL)Ict ~c tro uve natu-
rcllemem clans toute l.t r rance, notamment en
montagne jusqu'a 3 000 m Il !.'en differencie par
'>CS feuille'> ovales. no n enroulée'> sur les bord.,
t Lon 1rsor-.: jum a ~cpl('lllbrc
Il\ 1 LR(I ll't((lll ct a base cilice.
" ( T,\R : 2
POl i lN: Ü
Le serpolet, bien que vivace. est moins
( OL LLl R ll l ' I'O l ll·l\:
ligneux que le thym et pre.,cmc plutôt des tiges
brn n-vcrt rampantes sur lc!>quctle-. s'i n-.e rent cl ireClement
I'RO I'O LI .\ : 11011 Il' ~ racines. Il allcclionnc l e~ lieux herbeux ct
rocailleux, les bro u::.sai Ile'>.

Cet arbuste offre une norai'>Oll genéreuse


en bouquel<; tCI"lllll1<1ll"\ dL' neur<; blanches Clodo-
rantes. Ses feuille'> ah et ne!> t' t composées pos-
sedent de neuf a qumze p.u rcc; de folioles ovalco;
dentees en ~cie, luG,;.m tc-. -.ur leur lace supérieure.

I l OH liSON : 111a 1 a j uill


Il sc reconnan aisclllt'll t lor-.:; de la lruclificalion,
lN 1 L IU' 1 .\Pl ( O l l
sc couvrant en abo ndn rrce de ::.upcrbcs baie::.
t-.1 Cl .IR: 2 rouge corail <.JU i fon t le dél ice des grives (elles
l'd l ! t: 'l: l sol1l toxiques pour l'lrommc). Cc sorbier sc
(Of lll R Ill l'ùlll N : \ C IL j<lllllC rencontre naturellement clan., les landes de
PRO!'<.llt'-> : non montagne. jusqu'a 2 400 m. mai'> il a été large-
ment plante dan'> le~ parc'> et Jardin'>.

ll#@iijij[3·11' lijUDiiQ•J!!ifiiiJiJ•iJi o

199

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\1 1 1 1 1 \ p 1 ( ') 1

LE MILIEU MÉDITERRANÉEN
l l'sud de Ja Jr.lllCl', entre CÔlC Cl lllOilt,\giH'. dl'iJ>O'>C d'une Oorc qui \,Jril' ... don
les ::one'> d'111lhtt•ncc clunatiquc'> JHe..,enll•..,. {\Il ' trouve la hl\ <Inde t'l l'.u hmt'>Ï('T.
ma• ~ an'>'>Ï k th.tl.tiglllct ct la ronce, p.tr t''-t'mpk. 1 n raison de., ll'lllpnaturc plu~ ch.'H'l''>
ct de la '>echne'>'>t' co;t j, ale, le~ 11orai-.on-. ma jeu re., olll lieu plu~ pn·t·on:ment
que dan.., te ....Httn·., mllieu:x.

Une végétation nuancée gneusr'i (A lpes. Pyrénées, voire


Une région marquée ~ l a~.,H ccnual). jamais éloignces
par l'hom c Le milieu nwdircrrancen carac- de plus de quelques dizaines de kilo-
L'action d e l'homme caractérise histo· ténse le ~ud de la l'rance, de larron- metre!> de-. lignes de côte. sauf peut-
riquement le bassin méditerranéen tière iwlienne aux contreforts être sur l'axe rhodanien, explique
pu isque, depu is I'Antrqu rté, la plupa rt orie ntaux dcc; Pyrcnee!>. La zone l'imbrica tion de plantes mediter-
des terres ont été d éfrichées, mises médi terranéenne sc superpose à ranéenncc; cl d'affi niré montagnarde.
en culture o u en pâturage. celle où l'olivier, qui ne supporte
Les incend ies naturels fon t pa rtie pas le gel , pousse s pontanément, Sous le signe du soleil
du fonction nement normal des
ou du moin'> peut être cultivé sans
écosys tèmes ma is leur trop grande
fréquence, liée notamment à ces
problcrne. Cc ln n'empêc he pas l'in- Le::. trrnpcralurcs moyennes les
p ratiques, détériore les sols, et cet cursion (k 'cgt·raux mecliteJTaneens plu!> ckwe'> de hance (autour de
effet est encore accru par l'é rosion dans les vallee!> ou les conditio ns l 3,5 °C en t\vrgnon, par exemple)
irrémédiable provoquée par les pluies locales leur sont favo rable!> (,·allée ~e rcncont rent en région méditcr-
automnales. Les conséquences de de la Durance. eon trdon.!> de la ranccnnc. rn étc. o n obserTe
cette longue h istorre sont bien rnC>ntagnc '\loire, dcc, Causses). La de.., mo' en ne:, allant de 22 °( à
vrsibles dan s le paysage. p roximite d l:~ ce intures mon ta- 24 °C en L:1ngucdoc et en Provence.
1.: cnqolcilkment (plus de 2 800 hcu-
res/nn c11 Provence, pour 1 800
heures/an a Paris) est également le
Cycle biologique en zone méditerranéenne pl us impo rtant de France.
M rcl
Potentiel mcllifére 1 a pluviornctric annuelle est
--Abeilles d'été cqui\'alentc a celle des autres regions
Abeilles d'hiver
mnrs le~ pluie:, !>Ont réparties très
80000 rncg,dement. a\'eC un optimum au
printemp.!> cl a l'automne, puis une
longue pt dode e!>ti,·alc peu arrosee.
60JOO

Î" 1
Celle s(•chcrcsse estivale est accen-
50000 tuee rar 1 ~ forte évaporation provo-
40000 1_____ quee par les temperatures élevées.

flore méditérranéenne
précoce
l l-/.:.1 J- arbousier
Des paysages variés

Il n'e xiste plus de hautes forêrs


F M A M J A s 0 N 0 telles qu'elle'> s'etendaient au debm
de notre cre (::.au( quelques reliques
Particularité de ce cycle :la saison apicole est très précoce. comme le.!> foret::. de la Sainte-Baume

200 1 R \Ill Rt ' I l ( 1 Ill 1 \l'Il l i l l 1< 1 • ( H A P. IV P OLLINI~t\ I I ON, A P ICU LTUR E F.T ENV IRONN t MENT

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et de la Massane), mais des boise-
ments bas, ainsi que des landes (ou
rnatorrals) : maquis s ur silice et gar- Autan!: en plantes herbacées qu'en arbustes, la flore
rigue s m calcaire. Lorsque le sol est méditerranéenne est d'une gr ande r ichesse, aussi procure-t-elle
une diver sité de ressources aux abeilles.
très dégradé ou lorsqu'il ne peut se
former à cause de fortes pentes, les Adaptés aux températures élevées et à la sécher esse esti vale
mais soumis à des hivers doux, les végétaux méditerranéens
pelouses dominent. Le passage à la
ne résïstent pas aux gl'ands froids. Si de nombreuses plantes vïvaces
végétation atlan tique ou monta- possèdent des caraGtérist1ques morphologiques adaptées è la chaleur
gnarde se fait plus ou moins br uta- et à la sécheresse (feuilles petites. revêtues d'une couche cir euse
lement , mais o n peu t toujours .limitant J'évaporation . . ), la majorité de la flor e m ellifèr e,
vivace ou non. effectue son cycle de vie avant l'été :
distinguer une zone de transi tion
lê m fllelJ méditerr anéen est assez pauvre en floraisons estivales
oü se côtoient de ux types de végé- et"de début d'automne. En revanche, des ressour ces
tatio n, avec prédominance de comme l'arbousier. Je romarin ou l'eucalyptus sont disponibles
quelques espèces comme le buis, pour les- qui est court.
plus présentes qu'en zone franche-
me nt rnédi

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il LES
' PLANTES MÉDITERRANÉENNES \1 l \ l' 1 (_ t' l l "

L'a bricotier. originaire d u Ca ucase, est un


arb us te sans épines po uva nl an cinclrc 6 m de
Pru11tts wmcniara hau teur et dont les fleurs ap paraisse nt avant les
h umlk de~ Ro~accc~ feuilles.
Les neurs s ont bla nc hes. parfois teintées de
I'LORAt~Ot\ : février a avril rose , à nombreuses é tamines et elles sont insé-
INl i· HI: r /d'I (Q I F
Nf.CT1I R ; 1
rées pr~u iq ue me nL sa ns pédo nc u le s ur un
1'0 1.1 ~-" : 3
rameau de l'année précédente, solitaires ou pa r
COULF.l R OL. 1'0 1 1 1· peti ts gro upes Les fe uilles. a rrondies à ovales,
ind é te rmi n ée do ublemen t de n1écs sont en cœ ur à la base et
I' RO I'OU ~ : non pon ent des glandes nectarifères su r le pé tiole.
M IELLAT : n on L abricotie r préfè re les sols peu compac ts ou
profonds et pauvres en calcaire.

. t ·ii!lij~J Les fl eurs de l'ama nd ie r s'épano uissent à la


sortie de l'hiver, ava nt les feuilles. L:amandier
Prww' dulcis est défe nd u par des épines te rm inan t certa ins
1 anullt <k" Rth:H'l'''' ramea ux, dom le pon entremêlé accentue le côté
impéné trable. Les fe uilles s o nt typiquement
~ 1O RAISON : fév rier à avril lancéolées, à court pétiole portant des glandes.
INI ~ ~~ p·r ·11'1(0 1 F :
NFCTAR ; 3 Cespèce domestique est cu ltivée pou r sa
1'01.1.1·.1'. : 2 graine, l'a ma nde do uce, tand is que l'a mande
COU I.FllR 0 \' POU EN : ocre foncé sauvage amè re con tien t de l'acid e prussique,
PROPOl 15 : n o n wxiq ue. Cel arbuste aime les terres légères c t
sa blonneuses. Sa floraison pr écoce le rend
s u rtout utile pou r le déma rrage du couvain.

Arbuste typique du maquis, oi.l ïl pe ut attein-


d re 12 m de haut, l'arbousier se reconnaît à ses
i\1 hu lm uncdo fe uilles alte rnes persista ntes, de fo rme ovale,
f amilll de-. !tl(,\<'<'<'" coriaces et 1uisanres. li esr. p lanté comme arbre
o rn eme n ta l d ans le nord de la f ra nce.
FLORAISON : octob re à j a nvie r Les fleurs fo rme nt des clocheu.es ve rclatres
l \ l'l'r· Rt T .I I'I(O I E : ·u
portées par un pédoncule assez cou rt ; elles don-
'II'C TAR: 2
nero nt de grosses baies o ra ngées, deve nan t
PO LLEN : 0
CO L LLUR OU P<) LLI:i'. : ve rt clair rouge vif à ma turité et hé rissées de petites ver-
PROPO I IS : n o n rues serrées. On les utilise pour raire de la
co nfit ure ou de l'ea u-de-vie. Quant au nectar
d'arbo usier. lorsqu'il est en trop g ra nde quan-
tité, il donne une véritable ame rtume <lll miel.

l@@i#;B·iii · 'VIoyen • • Bon • • • Excellent l@jl~eiUJI'i@iJI 0 Nu 1 f,tible 2 Bon 3 Lxcellent

204 1 R \Il f lh' Il< 1 Ill LA l'tt l 1 I l lU • (H AP . I V POllli' ISATIO N. A I'ICULfUIU Ef ENV I RONNEME N T

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Grande ct robu-.lc plante des maqu i ~ cl
A~plwcl( /11, ai!J11,
garr igue. parfob e n l arge~ popu lation<;.
1 mulk de~ 1 dt.ttn'
l'a>.phodi:lc sc ITC011 11:11l il sa longue hampe
ll orale qui pol'le de-; lieurs rcgu lières à six
t· l t) R:\ISO"' : avril a j u in pe ta les blanc~ l'a}'C" d ' un e lig ne celtl ralc o ra n-
l ' I l RIO1 1\l'l ( 011·
gée. Ses feuille<; ~on t 1l t<tngulaircs. elancées el
"'I'C 1',· \R : 1
POI I.I·N: 0 lcgeremen l rharnuc'>.
cOt i ruR IJLI J>OIII·" :jau nt' clair Peu soll\·ent mentionne dan les Ou\Tages
l'ImPOliS : non
apicoles, l'asphoddc n·prc-.entc une source de
nectar non negligeable pom les abeilles.

r\ussi dé nommee b rtt) c re arhorc::.ccnle, elle


marque de sa ~il h o u t' ll e nux longues g rappe~
1 ricci m hm l'Cl ra mifiées de l'leur:, bla nche:- les maqu is de la
lunillcùc, f tll.t<<t.,
plnine et des eoll illl''> meduen-nnccn ncs. D'a~ez
grande ta ille pou1 une btU\ c re - jusqu'a 3 m-.
elle pos~edr dc'i leuillec; rec;scmblant a dc'i
H OR.\1~0"1: mar~ a mai
mgtnlle~ trc::. courte'> ( ~ a -l mrn) et fines. in~c­
l ' 1f RI 1 \Pt( 011 : *
"'r\T\R: l rcc!> par 1roi'i nu qu:n t c <,tu le., rameaux.
I'OLLH• : 2
Les fleurs sont odontnte<> ri c;e reconnai~sent
( ùlll Fl R Dt 1'01 1 H' : 111'>l'
I'R llPOU~ : no n
bien a leur port pcnclnn t ct att :.t igmate dép.1~sant
largeme nt les cl ol'hct t c~ c l arg1 c~ au ommct. On
la trouve sur so l~ ~ il i cen\ , au~<;i hien clans les
fourré:, que sur k'> !:lill.'> , nu bo1 d de:, caux .

. \rbu~tl' ,JU,, fnullc.., pct'>i'>tantc -.. oppo~ee~.


luisantes ct corirtn''>, le bu t<; e'> l née, largement
fllt'Œ\ \CIIIJI( 1\ fit JI\ repandu en region mctlitl't'r.llll'Cnne. Il remonte
1 umllt dt' liu""' c ~ pou nant ju-.qu'en Bourgogne Cl dans le Jurrt,
<lU on peut \l o uvet tic.., populall o n~ impor-

11 ORJ\1 ~0 : <tv ri1 a mai l anlcs clan~ cie-. zo nr.., rel n t i \-emcn1 chaudro;.
IN ll:RI: 1 .\t'I((JII :\d lt.'urs, il sera d i%Cill llll' , '>llltvc nt is:,u de
'II"CTA R: 2 cul!U rcs ornementale". n o ta tnmcn l des parcs
POl LEI\' : 1 ct jardin5, ou il <''> l trl'~ uti li ... c
<..ùULtl R Dl 1'( 11 t 1 ' :
H'rl boutci Ile Les Deurs \'Crdalle'> '>Ont regrou pees à l'ai'i-
I'RlWOll~ : n nn -.ellc des fCLnllc-.. ">'il anne la chaleur. il s 'ac-
commode de sol-; <;ec<; a Irai o.,, tant qu'ils ne <;o nt
p,1::. trop profond.,

• 2

205

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'1 1 1 1 1 l' 1 ( () 1

LES PLANTES M ÉDITE RRAN ÉEN NES

Comme la pl upa n d es chardons , cette plante


po~sèclc des fe uilles alternes à poin tes très épi-
neuses. u1tige po n e une a ile épineuse qui dispu-
raît progrc~~ ive mcnt d e la base vers le sommet.

1 .l!l)l,lt d ... \olt l h ('('


Les fleu rs pourp res scmt to u tes en tubes et
so nt regroupées e n. une tête soli cairc scmi-
s phèrique ; elles do nn t ro n t de-; frui ts s u r-
1 1OR.\1'>0'- : m a i a ju in montés cl·u n petit parach ute.
l i' Tl' nil c'. I'IC 01 1· · '-'*
NLt.L\1( : 1 Cc chardon méd ite rranée n sc re nco n tre
POli l i': 1 clans les friches, su r les co teaux c hauds oü il
c.ot I ll fil Dl POl l i N : rose violacé côtoie d 'autres es pèces de chardons ct de cir-
I'ROI'OLI!> : llU il
ses, avec lesquels i 1 peul se confondre fac ile-
men t (seuls les fr uits les dbti ngucn 1).

Ces trois c hê nes possèden t d es feui lles


persistante~, qui res te nt venes to ute l'année. Elles
sollt toutes coriaces . à face s upér ieu re plus ou
mo i n~ luisam c. Celles du chêne vert (Qucrws
Q!ICI< LI\ ( 0(1 !{( 1(1
ilex) sont les plus polymorp hes, et de toutes
QtH 1W'> '>!1/J('/
ta illes, avec: o u sans den ts. Le chêne ke rmès
Que 1 til'> lit x (Quercus coccifera) possèd e les plus petites,
fan 1 !1 d,' l t.~'HCl'
aux de nts lcgè rc mc nt piq ua n tes . Le chêne-
J· l llllA I'O'- : 111ar~ a mai liège (Quercus subcr) l'S I connu par son écorce,
"' HRfT ,\Pl( 0 1 1· · *~ p r(:levee sur l'a rb re tous les dix à 4 uinzc ans.
Nf\TA R : (1
Le gland d u chêne kermès. dont la coupelle
I'OLI.I: N : ()
COL t.r LtR Dl' POl li ' : jaune clai r compone des épines, le dis tingue des deux
PROI'O I " : 11011 a u tres espèces. Comme les a u tres chênes, ces
\li~L LAI : O lli arbres abriten t des pucerons<\ l'origine du miel
d e chên e.

(Gikîï~1 Les cistes ont en commun des t iges ligneu-


ses, des reuil le:-. oppose e~. cb fleurs tl cinq
( i~l!l' ai/Ji,/u\ pétales d'aspect fmissé cl de nombreuses étamines.
1 .un dl d ., ( 1~1 1< l'<''> l b sc diiTércncic nt pa r la coule ur des Ocurs.
l'aspect des feui lles ct leur préférl'nce écologique.
f i OR;\I~ON : a vri l a j ui n Le no m du <.:isle blanc (à Beurs roses !)
1'-.TI lU 1 \I'IC 01 1· '
vie n t d e l'as pecl de ses reuil le!>, duveteuses
•' l l [,\ll : 0
1'0 11 ~': 2
ct d e co ule u r \'crt-hla nc:. Il ~c rencontre dans
COll! Fl R Dl 1'0 1 1 1' '~ : orange les garrigues et les bo is clai rs . La couleur
I'R t li'OI.I~: non orange v if du pol len sc reconnaît s ur les
pelotes d es a bei Iles.

• 2 3 Ex

206 IK\1 R1' Il·\ 01 1 IJ'HllltKI • Ct t Ar . IV P OLliNISATION , Ar i CULliiRt tTtN vtRONNtMti'T

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Cc'> dru' c i~LC'> ont de:. lieur., hlanch~. mab
le ci<>te dt• Montpellier ( (t,ltt\ lltOHspclicllsis)
\
po~cdc ~ou1 c111 des tache~ pu ne'> a la ba~c de~

Il \1~
petale'>, guidee; visuels pour les abeilles. ~cc;
fe ui l le~ .,011 1 t:<JIIante::.. Co 111111c le ci!> l c blanc.
il aflccri<' nnc les garrigue... ct coteau x sec-;
IHlll\1~0'\1: a' ri l a juin
ca k ai rc!>.
1'\I IIR I' f \PICtlll
'\1 <.. 1 \R: 0 1c t t'>lt a feuilles de .,auge (( i\ltt\ ~ah iifolitt\)
l'I l Il \.: 2 ne po.,-.cdl· p:ts de feui lle-. rollame::. cl ~·in~tal lc­
<lll LH R Dl POlit' :orange !>Ur tcn amc; ...iliceux (maqur.., h,t-., me hers).
r •tt<li'O ll ~ : non
( t'!-. :nb ris~caux on t des feuilles oppo-
cieux
~cc~ <: L des fieu r~ a cinq pc t<rlc'> Croissés et a
no rn b re u '>c~ é ta rn in cs.

Comme tou~ les agrume~. le clémentinier


po~se dc des feuilles cl des fleurs très odo-
rante., grace aux glande~ a e~~n cc-. logees dans
1 1 Ill 1 ( 1 1( Il ses l!<o.,u~ . ( ct arbrisseau c.Jc 4 a 6 m de haur a
clcs feu i lle~ persistan te!>, un peu coriaces et
l u i ~;\l ll t'~. ~C<; fleur~ b l anche~ rorme ron l le<>
11 PR 11~0" : m.tr~ ,, mai
1'\11 1 RrT .\Pl( 111 1 clemelllinc'>, 1 aricte de nKmd<lrin{· <>ans pepins.
" l 1 1 \R:)
ll l''>l appam au debut du ..,icclc, mab ~on on -
l'I l Il \.: 2
gmc re~tc mccrtainc (i~u d'un cmro;;emcnt dirige
< 111 1 1 1 R m rot 1 1 "' •
FHrnc o;;ornbrr· ou i mroJ1t' d',\sie). Il ai me le<; ICI rains ensoleilles,
I'IH ll'l'l l'> : lll)ll non ca ka r rc·~. ct craint le!> lc'lllperaturc::. basM~s:
\111 11 \1 : r a r e sa n dturc csr i mporta n te en Co r~c cl on ne le
tro uve pa<o hor<o de la zone med iterraneenne.

Cet a rbn.,..cautres ramcu\., a prtites feuilles


court t''> (monb de l cm), C">l egalement appele
bada~~c. 1 olw les et stipule .... '>embla bles, don-
ne nt l' i mp rc~!>!O ll de cmq ltui Ile!> digitées.
Le~ fl e ur~ d'un blant: blcu.rtrc ~o nt grou-
Il OR lf<;O'- : ;\\ 1 il ,\111.1 1 pre-. en l t' IC'> globuleuse<> au ~ommct d'un long
l" Il RI 1 ll'ltllll . pedicdk. De type « paprhon,tt-c » . elle~ prc-
" < \R : 2 <.entcnt un l'tenda rd . deu' ,tilt''> sur les côtes ct
P1lll T'\ : l une ca l t' Ill' t.tch èe de noir.
<Olt u rn Dl 1'01 1 1' gr 1., marron
l'tH >Pt>r " : rwn La bada.,.,c !-oC renco ntre dc preference sur sol
calcaire cl ans les 1icux a ri de~ du Mid i : co tcaux .
garrigue, hal e!>. C'est un arbu ~ t c activemen t
l'is i 1r pa r les a bei Iles.

207

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M 1 1 1 t L \ \P J COIL)

LES PLANTES MÉDITERRAN EENNES

Cet a rbre é leve se reconnaît à son odeur


typique. Son écorce lisses exfol ie en lambeaux.
F.ttca lrpl us sp.
Fanullc des \h ll,Kn:~
Ses feuilles coriaces et élancees persistent w ute
l'a n née. Les fle urs for men t des bouq uets
cl'o ü émergen t de nmnbreuses éta mines.
F LORAlSO~ :
va1·i e se lon l es es pèces O ri gina ire d'Aus tra lie , il a été planté dès
li'\ TfRfT APi l.OI.E : la seconde moitié d u XI X' siècle, afin de
NI:CTMt: ") drz1i ner les ma récages des zones méd iter-
POTTEl': 1 ra née nnes, ct il est mai n te nan t na tura lisé.
COU I H 'lt OL PO l i r '\' :
O n peu t le re ncontrer sur le l inoral atlantique.
verdân c, brun
PR OPOLI~ : non C haque es pè ce a des propriétés mell ifè res
différe ntes.

Cem gra nde o mbellifère q ui pe ut dépasser


3 m sc reconnaî t a isément à ses o mbelles de
Feru lo (Ommw1ts peri tes fl eurs jaune-vert vif e t à sa tige épaisse,
1 amillc de;, \pi,tccc., s triée c t creuse. Les fe uilles som déco upées
e n fines lanières e t leur base fo rme une gaine
FI OR:\ 1 ~01'\ : j u i Il et à aoüt proémine nte a uto ur de la tige.
lNTF RËT Al' lC'Ol F : ** Dans l'A n tiq ui té. la fé rule perme uait de
N FCTti R : 3
POLLEN : l
transporter le feu grâce à sa tige se consumant
COl' l n m OL' POil Ef\ : j a un e cl a i r très lenteme nt e t à sa moelle, qui faisait ofllce
PRO PO I.I ~ : llOll d'allumeur.
Elle préfère les ga rrig ues, les bo rds des
rou tes et les talus sur calcaire.

Proches des cistes, les hélianùtèmes s'en dis·


tinguent par leur taille ( 50 cm to ut au plus),
ITcliarrlltcmwn sp. par le ur tige herbacée o u to ut j us te ligneuse à
hmulk de~ ( 1qacrc' la base et enfin par leurs Heurs, j amais roses.
Les feui lles son t petites, ovales à élancées.
H .ORA 15<) ~ : ma 1'5 à ;1\T iJ Les Oeurs sont froissées c t pre nnent une allure
ll'TERÊT APlCOLE : "* penchée après la floraison . Chez pratiquement
KrîTA l~: Ü tou tes les es pèces. les sépales d u calice sont
l'O LLL :O. : 1 inégaux : tro is g ra nds et deux petits.
COLILELR DL l'O LLCi'l : Oran ge
P RO POLl~ : non L'hé lia nthème des Ape nnins possède des
fleurs blanches, alors quelles son t jaunes chez
les a utres espèces. Les hélia nthèmes préfèrent
les so ls calcaires.

1Mii@3•111 • Vloyt::n • • Bon . .. lxcelte•H I!MA414•l!iJjhii'$i$;1 0 Nul 1 f<~il>lt: 2 Bo•> 3 Em·l<"ll

208 tl\llH Rt 'Il< 1 Ill 1 ll'l( 11111 RI • (H A P. I V P O LLIN I $,\ TI ON, APICU LTU RE ET ENV I RONNEMENT

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Cette magnifique plante vivace p résente un
lh~Wf'!l~ of{ii ina/1s aspeel co mpact oü le!> fl eurs à deux lèvres sont
l;undkdc<.ltmtall" mêlées aux feuilles lancéolees ou lineaires.
La lèvre supérieure des fl eurs présente une
FI ORA I ~O!\: j u i llet à septembre courbu re conca,·e, dressee vers l'arriere, et la
l !\' 11 R( r .I PICOI F : ' couleu r bleu vif ou ,·iolacé des pétales est
1\ I:CB R : 2 rema rqua ble.
rO I U '-' : 2
COl 1 1 U R DU POl 1 r N ; Lhyso pe affec tionne les terrai ns arides et
brun vcrdàlrc rocailleux j usqu'à 2 000 m . C'est une resso urce
PR0 1 ' 0 1 1~: non occasionnell e pour les abeilles car les pop u-
lations ::.ont dispersees.

.1J!Fpmt:4@JI J Arbrisseau à feui lles per~is tantes , ovales a


\ ilmnmm li1111~ la ncéolées. coriaces el opposée::., le laurier-Lin
l.ullllt de'> ( .qlldoliJCtL'> sc re ncontre clans les bois clairs, les fou rrés et
les ga rrigues mais est égalcmcm u1ilisé comme
fLORAISON: fén icr a j uin plame d'orne ment clans les parcs et jardins.
IYI riÜ ' T \ P l COl F ; *·•
'I~C l'Ail : 1 Les fleurs b lanches à pétales soudés sont
I'OLLI;N: 1 groupées en une sorte d'ombelles assez plates
(0\ ILfUR DL 1'( )11 E' ; (ou corymbes) qui don nent leur aspect typique
gtis-jaunc d ai r aux p lantes de cc genre. les viornes. El les fo ur-
l'ltO I'ùLlS : non
niron t des haies globuleuses noires et toxiques.

La lavande maritime, ou lavande stéchade,


plante vi,•ace au pa rfu m si carac:terisLique. est
f ll\Widu/a ~lon hm un peti t arbri<;seau dense a la base, d'où ,·on t
1,\llltll, de., 1.nm.wn..,
émerger des tiges florifères.
Le~ fleurs se regroupe nl en épis de forme car-
n.ORt\ 1~01\ : ma rs :î juin
IN LLRL 1 APl( 0 1.1' : '" ** rée surmontés de bractées violettes qui attirent
NI, ( TA il : 3 visuellement les abe illes.
l'ü l l l ' : 1
COUL L L 1\ DU PO I.I.I' N : marron Les f ·ui lles, opposées, sont li néai res, étro i-
I'ROP(ll ~~ : non tes, à marges enro ulées vers la face inférieure
et elles son t recouvenes cie poi ls gris conféra nt
une couleur bleu-ven à la plante. Cette lavé:lnde
ne se développe natttrellement que sur silice.

l§tt!iiji@•Jjj • r\l)oycn •• Bo1 v• • lXlJ.:IIt.·tlt J IIWJiijeli'huii!i!i#;J 0 ~u 1 td u 2 li 3 E eliiiij

209

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\l 1 1 1 l \ \ l' ! ( t' 1

LE.s PLA NTES MÉDITERRANÉEN NES


La lavande a Ceui l le~ é tro ites (Lavandula
angustifolia) sc d is ting ue de la lava nde mari-
time par ses irillorescences en épis plus ou moins
Lm w ulL•llt WIJ~l!Stl{ of ia lâches. Les fe uilles s ont é troi tes, opposées à
T. Clll.f.ill\lifolw" lclll{olio bo rds e nro ulés. Elle préfère les sols calcaires,
l ,111ul le de, Ltmlatn:' chauds, roca illeux, mais s'acco mmode de sols
un peu acides.
ra ORA lSOl\ :juin à septe mbre
r · ***
IN 1 Ü i'T AI' ICOI Le lavandin (L. WlgHstifolia x larifolia) est
NI:L I AI( : J une hybridation entre la lavande à feuilles étroi-
PO LL E!\ : 1 tes et la lavande à fe ui lles larges; cultivé po ur ses
<.OU I.Flln Dl PO i l r-.; : gri ~-ja un c propriétes aro matiques et ses huiles esse mielles,
l'ROJ'Olb : non
il possède la production de necta r la plus inté-
U•vw"lula
at~gusrifolia
ressante qua litativement et quantitativement,
to u t au mo ins dans les régio ns chaudes.

Cet a rb us te à écorce grise ct à feuillage


nhclllllllt\ CIICilt'llltl~ persistan t est peu exigeant e t se re ncon tre
1 .mn JI,. d.-, l{hamn;Lct·c~ a u tan t s ur silice que s ur calca ire. Ses feuilles
a lternes, coriaces et lu isames sont mu nies de
l·LORAISON : février à avril den ts espacées ct affû tées qui pe uvent les faire
I'IT~Rr 1 \ Pl ( 01 1' · ** confondre avec celles d u houx.
'Il C l AR: 0
PO i l loN : 2 Les lleurs mâles et femelles s ont séparées
COl 1 HIR l)lJ POl i f·f', : OC r e il ct s'insèrent en petits g roupes à l'aisselle des
g ris ve rdâ tre feuilles . Les fleurs femelles do nnent cie petites
l'fl()P()f.l .'> : 110 11 baies ro uge foncé d evenant no ires à matutité.

Le pêche r sc dis t ing ue des a tn res fru itiers


de la même famil le (a br icotier, prun ier, ceri-
sier . .. ) par ses feu illes a llo ngées, fi ne ment
demées et à court pétio le dépourvu de glandes
nec ta rifè res. Elles so nt pliées plus ou moins
r1 O llA I ~O'\ : ma rs il ;wri 1 forteme nt le long de la ne rvure principale.
Il\ I I.R~ 1 -\Pl COl F : Les fl eurs son t roses, pa r fo is lavées de blanc.
Nf('Ti\ R : 0
1'01 LEl\ : 2
Le pêcher crai n t su rtout l' humidi té, préfère
COUU: L 1\ IJlJ PO LU '\ : ocre jaune les sols légèreme n t calca ires c t b ien drainés.
PRùPOI 1~ : n on De nom breuses variétés sont c ulti vées en
région méd iterra néenne, donnant un miel très
fin bien qu'en très faible qua nti té • le nectar est
sou vc m totalement u tilisé par le cou vain.

IMJIJ§$•]!1 · ~oyen .. Bo
210 1 R \liE RL q Il A Ill 1 \l'ft l i Il lU • C HAP . I V POLLINISATION, AP ICU LT UR< ET ENV I RONNEMENT

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3 1 l ... \! 1 l 1 l L \ n l ( l) [ l '>

LE MILIEU DE GRANDE CULTURE


La pratique de la culture intensive en rra nee. commencée a la fin de la J>rcmicrc
( ,uen-e mondiale s'est dncloppl'c paralkkmcnt à la politique de remembrement.
Aujourd'hui elle presente deux' bages: la monocul1ure. comme en C hampagnc
ou en Beauce, ct la polyculture, comme dans la façade ouest du pays, ou s'entremêlent
plus ieurs productions sur des parcelles plus restreintes .

Un écosystème artificiel Une variété régionale tandis q u'en .~\qu i ta in c les cé réales
la part icularité du m iii eu de grande n'occu pen t pas la pla ce prépondé-
culture tient à son caractère artificiel. En La culture inte ns ive ne s'est rant e, mais sont reLayées par les
effet, la monocul ture nécessite de lutter déve loppée q ue dans les zo nes de vig nes , les hu iliers, l'élevage.
en permanence contre l'invasion terre fertile sans relief. Les •< gran -
d'espèces végétales et animales concur- des cu ltures » . champ:, o u,·cns de Un seul c.li mat,
rentes ou prédatrices. Elle exige aussi céré"les cL de p l(lnLcs S(lrclécs, d'influence atlantique
l'apport des éléments m inéraux sous co mme l<~ bcllc ravc, occupent le
forme d'engrais puisque la matière pro-
Bassi n paris ien c l le no rcl clc la O n n: trOLlVC les ca ra c l éris t.iq ucs
duite, exportée du milieu, ne peut pas
F ra11 cc Beauce . 13rie e t Picard ie c lim atiqu es elu mihe u te m péré
permettre l'élaboration de l'humus,
comme c'est le cas en milieu naturel sont typiq ueme nt les rég io ns de à do m ina nte atlanti q u e tc mpé-
(par exemple, en forêt, les feu illes cu lwrc i ntensi ve. En 13rctagne. ra LUres assez douces (2 a 4 ° ( en
mortes sont recyclées dans le sol). Norma nd ie ct Poitou s'est clé,·elop- j anvie r, 18 à 20 ° ( en j u i !let ) , pré-
u ne polyculture assoc ianl cipitatio ns m oyennes ( de 600 à
Le maintien de cet écosystème dépend
donc en tièrement des diverses énergies
déployées par l'homme (main-d'œuvre,
machines agricoles, engrais...).

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Il po u sse d ans les ga rr ig ues et m aq u i.s
p roches d e la me r ct es t auss i p rése nt. dans le
/~o.., mw in tt' offh inuit\ s ud de la Fran ce, jusq u'à 700-800 m . A rbrisscau
Lnnilk de, 1 ,Utti•H·<·,·~ très ram irîé, il parfume son milieu d 'un e odeur
aromatique t rè s reconnaissab le .
1 1O lli\ISON : llO\ <' lllb re à avril
Ses fle u rs b leu ciel, parfo is b lanc hes o u
INT I I{ ~ T .\ Pl COl r : **
NI~C l t\ 1( : )
rosées, peuve nt ap paraî tre p lusie u rs fois
1'<) 1 1 ~ ' : t da ns l'ann ée. Se ul e la lèv re in kri eure de la
COPI F t R DU PO i l r : borcle<'tu x lle u r est b ie n d évelo ppée, la s upérieure se
l'RO I'O L 1 ~ : llO 11 d ivisa nt e n d e ux p<' ta lcs é tro its . Les fe u illes
é tro i1es, linéa ires e t p ersislantes, à ma rg es
en rou lées ve rs la face in fé 1icurc sont recou-
vertes d 'un feut rage blanchâ1re.

La sanict.t.c des montagnes (Sat.ureia nw numa)


~œt~t~'*dl es t u n pet it arbrisseau a romatique à fleurs b lan-
~at111 cia IIWI!Imw ches o u roses rassem blée en pcli1s groupes à
)atrm·ia lwrtcll.\i.\ l'aisse lle d es feu illes. Elle co lo nise les cotea u x
1 .mIlle dr" 1 .uu"w<·c~ ar ides ct pie rreu x méd iterra néens ma is elle
remon te jusque clans les Cévenn es et les Ha utes-
Alpes . Ses feu illes opposées s ont la ncéolées,
n O RAlSO,, : j uin à 'C[J lC lll brc légèrement p lus la rges au-dessus de leu r milieu.
IN I l ll P 1 i <I'ICOLL : ''*
La sarri e tte d es jardins (Sat~u·f ia li ortensis)
NFC l ti R : 0
PO i l f', : 2 s'en d ifférencie no tamment par ses rieurs un
<.0 111 H , R DL• POL LL 'l :gris peu p lu s petites ( 4 à 7 mm) To ut a ussi aro ma-
PROPOI I'): non tiq ue, c'est une plante ann ue lle, no n ligneuse,
Sntw-rk• numwnn très cult ivée.

Pe tit a rb r isseau aroma tiq u e, lig ne ux, le


1h ym se recon naî1 à ses petites feu illes ovales
1 IJ_\ Ill liS 1.11/gw !S à l inéaires, d uveteuses s ur la face inférie ure. De
l anHlh d,. ., 1 ami,Kec' ses fle u rs roses ou blanc hes à d e u x lè vres
éme rge ni les étam ines.
FI OR .IISO'<: avri l à se ptembre Le thym est largcrnen L cultivé dans les jardins
l'TERCr ,\PICOLe: ·H
o u s ur d e p lus grandes s ur faces po ur ses pro -
'\ 1 CTAR : 3
PO i l r N : 0 priétés a roma1iques. Dans la na LU re. il a ppréc ie
CO LLEIIR DU 1'01 LU\ : ocre brun les feiTains calcaires cail louteux et secs. JI exis te
I'ROPO LI ~ : no n un e diza ine d'es pèces de thy m e n France
- comme le serpolet , un peu mo ins nccra ri-
fè re , ou le thym citron-, qui ne possèdent pas
toutes les mêmes exigences éco logiqu es.

lfM114)ij[3•J!i · J\1oyeP .. Bon ·"'" L~~<..ell~nt IMJI4•1UJijhi$Joflij 0 :\u 1 Fctil>l" 2 Bun 3 lx<.~

211

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Des cultures
tournantes
Cycle biologique en grande culture
Le paysage végétal de ce milieu M:t::l
- - Miel réco lte d e tournesol
est unirorme, bien que. à grande Potent iel mellifèfe t30 kg par exemple) so,.q
échelle, des prod uctio ns différentes _ _ Abei lles d'été
4~Kg
se juxta posent, mais elles doivem être Abeilles d'hiver
80000 40k~
à des distances accessibles aux
70000 réco lte de cob;o ~·-··l
ruc hes pou r que cette d ivers ité ( 12 k g par exemple)

soit exploitée. Cepe nda nt, de puis


longtemps on pra tique la rota tion 1
1
des cultures, qui empêche les s ols
de s'appauvrir des m ê mes élé-
ments, dans les mêmes propo rtio ns.
Certaines cultures, notamment les
~ 1.Kç

10kg

10000
légumi ne uses, sont même amélio- Skg

rantes par leur capacité à fixer M A M s -


A 0 N D
l'azote a tmosphérique grâce à des
bacté ries sym bio tiques.

Chaque parcelle est occupée ATOUTS ET CONTRAINTES POUR L'APICULTURE


chaque a nnée pa r une culture clif-
fé re n te, sur des cycles de durée
variable. Les ruches doivent donc être
déplacées en fonction de ces rotations

n'h,Pf'l~;,..,; ,.~.,,_, M uventfait rég1'esser de manlèl'e


r égions de culture int:ensive.
peuvent aussi avoir des conséquences
e t sur la quantitê de leurs productions.

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l ., \1 1 1 1 1 \ A l' 1 <. fl 1 F "

LES PLANTES DE GRANDE CULTURE


rn] Flle porte des ombelle., de petites fleur!>
b la nc hes ou rosee~ '>Ur lc!>quellcs semble avoir
Daucu<; cm ota etc deposee u ne fleur centrale pourpre-nmr. Les
r .mulit ( l .. \pl.l{l t'<.. bractee., (lanières dccour cc!> !>ous l'o mbelle) c;c
fl éc hisse nt ve rs la ti ge ct les feu illes molles
~O i ll trè!> décou pées. Cett e plan te bisan nue lle
1 LOR.~ ISOI\ : mai ù j uilicl
INTER(, 1 \ Pl( 0 11 ' •
ro n nc un e racine com es ti b le a la fin de la pre-
' t(: I \R: l m ie re an nee, a''aiH d e developper les fl eu rs
l'OU['!: 2 la deuxième an n ee.
cou n R Dl 1'01 1 L" • gris jaune
f'ROI'OLLS : 110 11
On la ren contre à l'etal c;auvage dans les
fri che'>, les prés et le!> c he mi ns, o u e n c ulLU rc
pnrt c-grai ne. Le miel cie carotte n 'est pas tou-
j ours d e très bonne qualite .

l t• colza est une plante hnbacce, très voisine


du nave t , a haute~ tigcc; robustes, pouvant
BI Cl\.\1( Cl '"'l"'' dcpa%e r 1 m , de tc•n tc ven bleute ct d'aspect
un peu cm::ux Sa fl o ra ison jau ne vif embaume
'w. ole/fe• a
f1miJI th' (IJ,I •'-1< ,IC I'C '-
l'air d' u llC o de u r ro n c. Ses fleurs p ossèdent
qun tre pétales, s ix é tamin es et quatre glandes
1 LORAL~ù' : avri 1 à mai
( cprembrc pour les plan iCS nccta ril crcs à la base d es e ta mines. Ses feui lles
sauvages) ont de-, lobes p lus ou moins decoupés.
I'<HRf 1 -\ 1'1( 0 11
1 e colza est abondamme nt cultive dans
MCT\R: 2
POLLtN: 2 tLlUtc la France, sauf en regio ns montagneuse
COll ~ Ul! Dl I'Oll l N :jaune etmediterra néennc, mais les traitements insec-
I ' R0 f'0 1 1 ~ : 11 1111 tic id es auxq uels il es t s ou mis ne so nt pas
~a n!> poser de prohlc mc!> aux abe illes.

Originaire des lM ut'> plateaux mexicains. le


ma1.., est l'une de., eé rcales les p lus cultivées à
=.ca lllCI\' traver~ le monde. De haut e ta ille ~ usqu'a 3 m),
l .lnHPt dt.., Pn.u tt.., sa Li ge très ro buste c~t g11rnic d e larges feuilles.
1 cs e pis mâles. fins ct allo nges, se dressent
1 LOil\1~0~: j uin a aout
en grappes terminales, re to mbantes lor qu'ils
IYI ~RI 1 \I'L( 01 f . *
:-.lCT\R : 0
!>Ont matures. Les ép1s femelles. enOcs, som
POLLl' : 2 portes par un axe spongie ux et en tou res
<.OUI fllt l) l P\)1 11 ~ : jau n e d'or de no mb reuses bractees. 1ls sont solita ires.
I'ROPOI I'i : 11 0 11 iin p la ntés à la base de'> leuilles.
Cett e pl a n le est inté ressa nte pour les
abei lles ca r e lle occupe d e g rand es surfaces.

INT(RlT rOLlEN ET NECTAR

216 1 1111 Rt ~Il( 1 rH l' \Pl< I l Tl l<i • ( H I\ P. IV r oLlLNLSATION , AP LCULTURC rT ENV IRONNE M EN T

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Cette plan te ,·inH;c est cu ltivée s u r des
surfaces imponames dans le Langued oc mais
4.lli 11111 {cp a égaleme nt u n pe u partout e n Fra nce. O n la
1am dit- de<. Ltli.tcn~ connaî t. sun out pour ses bulbes solitaires do nt
les éca il les se gon n en t d e rése rves au goû t
pron o ncé, m ais la fleur d 'oignon est re marq ua-
I· LO RAISON : j u ill e t à SCp telnbn'
ble : elle forme une la rge s phè re de fleu rs b lan-
lYrloRÜ APICOLE : *
:>:!:ClA R : 1 ch es régulières à six p étales, portée par un e
POLLCN: 2 hampe creuse. Les feu illes sont cylindriq ues c t
CO L'LCUR OU POLlE'l : cre uses également.
gris violacé
J'ROPO LI~ : non
Sa période d e floraison en fait une plante d'ap-
po int intéressante, notam ment en Méditerranée
où les Il oraisons estivales sont plus rares.

Pouvant dépasser 80 c m de hau teur. elle


6
·Xtlilti] se re conn aî t à ses feuilles al ternes a ux folio les
lobées et à ses fleu rs bleu lilas reg ro up ées en
Plwcdia ClW(lct'l ifulw
inflorescences s'en rou lan t e n cr osse d' où
lam ille de;, 1h dwpll\ ll,tcc~'
saillen t les cinq étam ines.
I· LO iv\ l ~o:-~ : j uillet à se ptembre Elle pré fère les o ls r ich es, frais e t les
1:'-IHRCT APICOLE: *** ex pos itio ns ensoleil.lées. Plante originaire de
'-rCTA R : 3 Ca lifo rn ie, introd u ite en 1832, la phaeéli t pe u t
l'OlllN: 2
se re ncontrer aux abords des ha bita tio ns et des
CO L LWR Oll t'OLL('i :
vio let à b le u
décombres. Elle est cult ivée. ma is su r de faibles
J'ROI'OLI~ : non surfaces, comm e pl an te fourragèr e, e ng ra is
ve rt c t m ell i fè re certai ns la considèren t
comme la p lante la pl us p roduc trice de nec ta r.

Les g ra nds ca p itu les elu tournesol (10 à


70 cm de cliamèu·e) son t formés d'un disque cen-
llcliallt lw" llll1llllt'> tral d e fle u rs tub u lées e n touré d' u ne co uro nne
'a mille <le<. \qcrMf< ~ extér ieure de Heurs jaunes en languettes. Ils pren-
nent u ne all u re penchée caractéris tique, tou r-
f LQRA ISO'i : j uillet it iiOllt n ant le clos à la lumière. Cette plante de grande
1:-.TCRC'J AI'ICOLL: : *** taille pouvan t d épasser 2 m possède u ne ti ge
i'LCT.\R: 2 simple. à feuilles al ter nes.
1'0 1 1 F'i : 3
COULLUR OU I'OLLLN : O rigina ire d u rvtexique el introduit en 1596,
orange-ocre le tournesol e:,t cultivé clans toute la France po ur
P ROPOl l ~ : non l' hu ile extraite de ses graines. Comme le colza,
il est t ra ité d e manière intens ive par p rodu its
phy tosanitaires.

IQH§Jfdij@•)IJ · (\·ioycn ·" Bon • • • f xcellcnt

21 7

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\{ l 1 l 1 \ i' l u 1

LE MILIEU URBAIN
Pour le démographe, tout cn-.cmblc cie plu-. de 2 000 habitants e">t con<>idüe
comme une \ ille. mai<> la \ilk mo)cnàgcu'>t' circonscrite par cles remparts
n·a p lu-, rien a \oir aH'C la \ille du XÀI' -.icclc, au cœur cie bui ldings s'et irant
en hauteur ct dont la zone dïnllucncc pm illonnaire
s'étend parfois sur des clizainco;, de kilomètre ....

La localisation en France Des microclimats

Dans tou tes les régio ns françaises, Le c limat des vi lles d épend bie n
d es villes de pl us ou moins grande sür d e celui d e le ur région d 'im-
importance constituen t un potentiel plan tatio n • il fera en moye nne plus
Une flore originale chaud à Marseille qu'à Pa ris mais,
d'approvisionnement en necta.r et en
les paysages végétaux urbains sont pollen pour les abeilles. Les trois par la d e ns il é de cons truc tions
tous artificiels, m ais les plantations, plus g randes agglomérai io ns, Pa ris, e t d 'éq ui pemen ts co nsomma teurs
effectuées pour des raisons esthétiques Marseille e t Lyo n, ne doiven t pas d 'énergie, les villes créen t des cond i-
ou pour la résistance de l'espèce aux
occul te r la m ultit ude d e bourgs et tio ns m icroclimaliques sensib le -
conditions atmosphériques dégradées
d e villes moyennes quad rillant le ment d ifférentes de celles elu milieu
par diverses pollutions, permettent
terr ito i re. naLurel environnant.
l'introductio n d'espèces exotiques
parfois très intéressantes pou r leur
prod uction nectarifère. Les villes françaises co nccn1rent, On eslime q ue, en moyem1e, il fait
en 2000, 80 % de la populalion . de 0 ,5 à 4 °C plus chaud à lïntérieur
Certaines espèces autoch to nes se
m êlent naturellement à la fl ore
Pou r les rendre plus agréa bles , de la v ille, elu fai t des chauffages
exotique. Cependant, très souvent, les politiques u rbaines favorisent urbains en hiver el de la capacilé
elles n'accomplissent pas leur cycle l'aménagement d e nomb re ux parcs d'a bsorpt ion des mate1iaux d e cons-
de développement complet, à ca use cL espaces v(' n s. truc tion en été. U ne circulation
des mauvaises co nd it ions de milieu
ou des o pérations d'entretien
des espaces verts (ton tes d e pelouse,
notamm ent) . Cycle biologique en zone urbaine
AM s
_ _ Miel ré<olte toutes 11eurs

- -
Potentiel mcllifêrc
Abei lles d'étc
1
1 (20 a 25 kg par ruche)

Abeilles d 'hi ver


'lC J·:lO

-~ JOO r--1
. 1

Ce cycle varie en fon ction


de l'influence climatiq ue
: ,:
1... 000
~
~
./
ILL
~L' L------- tilleul
acacia

su bie p ar la ville.
F M A M s 0 N 0

218 1 ~ \ITI Rt 'fi(\ DT 1 \1'1< l i l l R • C HAl' . I V I'QLLINI~ATIQN , A I ' IC U LrU RE LI ENV IKUNNLMlN I

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Ruches du square Georges-Brassens, à Paris.

at mosphérique locale peut se met- sont nécessa irement e ntretenus, publics. Certains a rbres des avenues,
tre en place avec les forê ts proc hes, pour des raisons de sécurité publique no ta mme nt les robiniers, les catal-
plus fraîches, qui créent ains i un et avec des o bjectifs esthetiq ues ou pas, les ma rro nniers, offrent éga-
appel de l'a ir plus chaud des villes. conserva to ires. lement des ressources consistantes
C'est pourquoi il est nécessaire de aux a be illes urbaines. Balcons e t
prése rve r des mas sifs boisés d' une La plus grande densité de végé- terrasses privées peuvent four ni r
superficie suffisante à proxim ité taux me ll ifè res e n vi lle se trouve des essences i nté ressan tes, ma is en
des g ra ndes villes. dans l es par cs c t les j ardi ns plus faible quantité .

Les espaces verts


ur bai ns
Si les floraisons en ville s'étalent sur de longues pénodes et sont souvent;
r enouvelées artificiellement par la plantation de végétaux presque matures, elles
Les cycles naturels très mod ifi és, sonttrès localisées atJx espaces verts. Les ruches cie VIlle doivent donc se situer
comme celui de l'cau, les sols recou- à proximité de ces sources nutritives. Cer taines, en faible nombre certes,
verts de bitu me e t les exigences de semblent-même s'accommoder d'une position uPbaiiie centrale.
vic cl une po pulatio n huma ine de Les dépenses énergétiques sont à la sou1'Ce cie divers rejet:s atmosphér iques
très forte densité ne permeLtern pas (métaux lourds, oxydes de souffr e et d'azote}. dont une eartle stagne et ret:ombe
sous forme d'aérosols avec les pluies. Ils peuvent s'accumuler dans les végétaux
lïmplantation d' une végé ta tion
urbains vivaces, comme les ar bres des avenues, puis dans tes miels récoltés.
nat urel le. lvl ême les pa rcs boisés

219

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\llO:\ !) l H l [1 l 11

L'ENVIRONNEMENT BOTANIQUE
Dè'> les annee'> 1960, le n:mcmhrement a bouin erse la flore du bocage. Tt, à la fin du
XX' siccle, l'intencntion humaine sur les milieux naturels s'est intensifiee. Les techniques
de l'ag1iculture moderne ont rarefie les ressources mell ifères des pla ines. De plus CH plus,
les apiculteurs deplacent leurs ruches a la recherche des fleurs.

r..r;
-IJ Paroles
d'apiculteur
<<)'exploite 250 ruches. Pour l'hivernage,
j e descends 150 ruches dans le Var:
50 sur la côte et 100 dans le centre du
département, à 50 km de la côte.
À l'automne, les 50 ruches du bord d e
mer fo nt leurs provisions sur la bruyère
et l'arbousier, puis la saison redém arre
au mois de fé vrier sur les mimosas et les
amandiers, où elles trouvent beaucoup
de pollen. Ensuite vient la miellée de
bruyère blanche, sur laquelle les cofonies
se développent ; enfin, vers la jin mars,
j'emmène ces colonies dans le centre du
Var sur la miellée de romarin.
Le rucher-école du jardi11 du Luxembourg, à Paris.
Les 100 autres ruches du centre font aussi
des provisions d'automne sur la bruvère;
mais comme il n'y a plus de bruyère au Les zo nes de p ié mont , d e gar- Jauger la campagne
printemps pour le développement des r igue ou de bocage no n mod ifiées comme la ville
colonies, j e les stimule en leur donnant
so nt a ins i rec h e rchées p a r l es
du candi protéiné dès le 15Jévrier. Ainsi,
elles sont prêtes pour la miellée de apiculteurs, séd entaires comme Les zo nes urbai nes c t, par fois,
romarin, qui démarre, selon les années, t.ra ns h uma nts . Les m iels prod u its la campagne re présentent l'envi-
entre le 20 mars et le 10 avril. >> dans ces régio ns p rivilégiées o nt ro nn e ment botan ique moye n, où
souvent une bonne q ual ité g ustative. l'ho mme est intervenu trop souvent
Bernard TIRON (Hautes-Alpes)
De plus, l'abondance et la var iété de d e façon irrémédiable .
le urs !leurs ap porten t tous les é lé-
ments nmr iti fs necessa ires à la Au trdois. ces p rairies consti-
Préférer les milieux bon ne san té d es abeilles. t uaicm u n parad is apicolc avec le
peu modifiés sainfoin, le trèHe, le lotier ct toutes ces
Les a n a lyses dé m o n t re n t qu e plantes d ites ad ven Lices, aL~ o urd'hui
L:cnvi ro nnemen t botanique fa- ces miels, 10 u1es ca tégories indésirables. Les belles prairies natu-
vorab le est celu i dans leq u e l les confondues, n e sont to uchés pa r relles o n l fait place aux cultures de
abei lles fon t u ne bon ne réco he sans aucune con lam ina tion . C'est pour- ray-grass et de fé tuques. Néanmoins.
que l'apiculteu r ait à nourri r en tre les quoi ins ta l le r ses ru c hes loi n des compa rées aux zones dt plai ne,
miellées. Les ressources, mellifè res zo nes trop indus l rialisécsou ur ba- les région s d 'élevage ou de forêts
a ussi bien que pollinifèrcs, doivent n isées est deve n u un a to u t p o ur restent en règle générale plus favo-
être régul ières tl abondantes. l'apicu lte u r. rables à l'élevage des abeilles.

226 1 '\Ill RI •IH \ I l l 1'11'1< 11111<1 • (Hfd' . V INSIA Ll tR SON RU CHE R tr s · fQU I PER

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ii--~~----
-
ESTIMERtE
-.
POTENTIEtill'IIIELLIFÈRE
- - ~ . -===--..::.._ --· ·--
- ~~--
-.-;;:;::;_
- --
Les VIeux aptculteurs disent qu'il faut l'environnement bor.antque donne une
essayer l'emplocement. Parfois, notion du potentiel de la région_ rr1
l'abondance de fleurs ne suffit: pas
La nature du sol. l'exposition, ra:'tltllde
Les ressources melhfenes proches du
rucher sont capiœ!es surtotL en période _,.J Paroles
ou la vartètè botamque constituent aùart
de facteurs qut détaminent.la proclucron
climaôque médocre. Une region Dien
boisée, avec des essences variées
d'apiculte ur
d'une plante en nectar. pem1ettant un étalement des ressounces, << Apiculteur depuis quinze ans en
Par exemple, les légumineuses et les est a prion favott~I)IP. A l'élevage des Pay~ ba~q ue intérieur, je pratique
papilionacées comme les trèfles et l'acocta abeifles. Uno région bocagère d'élevage depu i~ dix ans, dès le mois dejuillet,
sécréter'OnL plus de nectar sur un sol au est intéressante si les prairies sont la transhumance totale de toutes mes
taux d'acidrté (pH) élevé. alors que le restées naturelles. En règle générale. la ruches en montagne. Cela afin de fuir
cl'lâta:gruer e~ le sarrasin ont besoin d'un garngue med!l'.el'raneenne disposé le pollen de maïs au Gaucho, puisque
pH faible pour cela. Néanl'llO!nS. observer d'une flone aptede riche. ce produit est utilisé par les paysans
de la région.
Paradoxnlcmcnt, on co nslalt' que Partout. d~:-. pa%ionné::. exphli- Pour autant, les verts pâturages se
les abeilles sc dcw loppen t a~sc z tcnt avec succè-, quelques ru c he<; situant entre 700 et 1 300 m d'altitude ne
bien clan!> certaines zones urbain e~ . ::.ur leu r balcon ou la toi tu re de leur sont pas sans danger pour les abeilles.
Ccci s'ex pl ique par la d ive r~ i t r de~ garage. Cell e np icuhu rc de loi<>ir Là-haut, en effet, un insecticide employé
nombrc u~t'> plantes ornc111cntalc!>. -.e developpe tlc pui... qudqu t'>
pour combattre les tiques présentes sur
les brebis met en péri/l'existence même
qui leur offrent la possibilite de hu li annees. f lle con! ri huc à la pollini- de l'abeille.
ncr !><Ill!> inrcrrupllon. To urefo1-., le ~ation de!> plan le<; d es parcs c t
Le second danger s'appelle écobuage.
miel recolle peut contenir quelque-. jardins : '>an-. <"Cli C d ic;sé minalio n Cette prat ique du feu sur des centaines
résidus qui 11H'llt'nt en évidencc la pol- des ruch es. les tc<.: olres de frui b cl d'hectares engendre, pour une période
lu ti on e ngend rée par les autom<'· d e grai nee; d ivcrM'S ne serair nl pa<> de sept à dix ans, la destruction totale
biles et l'induslrie. au!:>si <.~bo nda n tc:.. de la bruyère. L'utilisation anarchique
de ces deux procédés rend toute récolte
de miel en montagne aléatoire sinon
miraculeuse. >>

Manech LANATHOUA
(Pyrénées-Atlantiques)

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1 " " 1 \ 1 Il l Il 1 Il 1 R

r-...r/ Des ap pons d e '>iro p d e s uc re En seuleme nt une genératio n, les


-0 Paroles son t cllcctuès d ès l'autllmne. Po ur mo d ificatio n::. e nvi ronnementales
d~apieu.lteur que la colonie sun'i ve à la pé riode o nt fai r <;'accroître les transhumante'$
hivernale. il lui f<tUt a u mü ins ct lcxodc des a piculteurs des ztmcs
" Le remembrement a entraîné la u ne qum zainc de kilogramm e<> de de cu lt ure vers la montag ne. La pra-
disparition définitive de certaines rcs<'rves. i\u primemps, lu co lo n ie est tique cl u n o u rris~emen t des abeilles
zones de bocage, avec châtaigniers,
ronces et toutes les prairies naturelles. s timulée artificiellement m·cc du est sou ve nt devenue une n écessité
Mes ruchers sédentCJires sont donc s i re•p. mais ega lement en ajo utanL pour la survie des colon ies.
devenus transhumants. je les déplace une p:'itc de protéines pallia nt les
sur le colza cw printemps. carences en pollen.
Ensuite, j e traque les quelques champs
de sarmsin, qui fleurissent en juillet.
La survie de l'apiculture pCJsse par une Ainsi, dans ce milieu particul ier, La distance de butinage dépend! de la
adaptation permanente en f onct ion de on rcm:ontre plutôt d es apiculteurs proximit.ê des fleurs mellifèr es en
l'évolution de l'environnement. » tra ns humant s .. à la recherche des état de répondre à la demande des
abeilles. Pour choisir l'emplacement;
m i ('lléc~de tournesol o u de colza, de son rucher, l'apiculteur doit donc
Gilles LE FLOC'H (Finistère). principaleme nt. Les ruches a rrive nt calculer la distance des r uches
d'un environ nement pl us ra,·orablc aux r essources mellifères
envii'Onnantes. Plus celles-ci sont
Lim iter la p résence des à leur dévelop pement . elles so n t
proches, moins les abeilles
abeilles en mono culture m ie ux prépa rées à la miellée, clo ne s'éloignent et moins elles dépensent
plus performante'>. l: lles S(lnt depla- d'énergie lor s de la cécolte.
L'cnvironn cmclll botanique cléra- cécs quelques jou rs seulemen t avant Selon les travaux de l'INRA de Bures-o
vorablc es t d evenu lil plai ne de la llcnaison . évita nt a insi u ne partie sur-Yvette (Courtois, Lecomte,
mo rHH:tdtu rc. En effc1, le!:> iuuuetbcs Je;, traitement::, insec ticides c t 1969), dans un milieu corr'ectement
mellifère, les abeilles vont rarement
etendue'> de céréale.; ou de ben na- a u 1res dés herha n 15.
au dela de 1 100 m.
ve~ re pre:,cntcn t u r1 d c~c rt a picole: .
1 es cult ures de 10u rn esol , de colza
l't de luzerne rc::.tc rll le seul espoir des
apiculteurs silu.-s en zone de plaine.
M a l hcu rcL~:>cmcn t ,
l'utilisalion de::.
prod uits phyt osan itaires e ntraîne
parfois l'af[aiblbserneut des co lo-
nies rt même l'intoxica1 ion de
ruche rs complet:,.

i\ujourdïwi. il es t dilficilc d éle-


ver les a heilles séden ta irc rnc nt cla ns
ces plaines, CM lb colo n ie~ doivent
afrromcr de lo ngues périodes sa ns
[leurs. L'apicul1cur do it bien sou-
vent drcuuer un co mplrm cnl de
no urriture.

La pratique du remembremetlt
sur de vastes territoires a causé
la disparition de certaines
zon es ap icales.

228

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Quelques références pour évaluer l es ressources mellifères
--
-
-
Fin d'hiver aman d ier xxx xx Nectar: total de croix
bu is xx x • inferieur à 3 : potentiel fa ible
noisetier xx • super,eur à 6: potentie bon
p ru nellie r xx xx Pollen · total de croix
Début de re déma rrage • inférieur à 4 : pot ent1el faible
printem ps d e la ponte rom arin xxx x • supériellf à 8 : poten tiel bon
sau le xx xxx

au bépine xx xxx
b ruyère b lanch e xx xx
colza xx xx Nectar · total de croix
Printemps
é rable xxx xx • mferieur à 8 : potent1el faible
développ ement marronn ier x xx • superieur à 12 : potenti el bon
de la co lo n ie merisier (cerisier) xx xxx Pollen : total de croix
Fin de • inférieur à 8 · potentiel faible
p issenlit xxx xxx
print emps
cerisier • supéneur a 12 : potentiel bon
xx xxx
pommier xxx x
t hym xx

acacia xxx
bo urd aine xxx x
chât aign ier xx xx
épilobe xxx xx
Été
f ra mboisier xxx xx
h oux xx xx
lavande xxx Ne<tar : total de croix
récolte et maïs xx • inférieur à 10: potentiel faible
• supérieur à 18: potent1el bon
constit utio n m élilot xxx x • supérieur à 24: potentiel excellent
des r éserves phacélie xxx xx Pollen : total de croix
d'h iver ronce xx xx • inférieur à 4 : potentiel faible
sainf oin xx • supérieur à 8 : potentiel bon
serpolet xx
t illeul xxx x
Fin d'été
tournesol xx xxx
trèfle xxx xx
sapin (m iellat) variab le x
chêne (miellat) variable

b ruyèr e callunc xx x Nectar: total de croix


Début ponte pour origan xx x • inférieur a 3 : potentiel faible
d' au tomne l' h ivern age lierre xxx xxx Pollen :total de croix
a rb o usier xx • inférieur à 2 : potentiel faible

Les croix représentent la valeur en nectar ou en pollen de I ll piCinte ou de l'arbre.

229

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1 " '> 1 1 1 \ 1 1 (l " !) l RlllliR

CHOISIR UN EMPLACEMENT
l cs apiculteur-. qur ne po-.scdcnt que qm•lqtu.., rucht·.., lee; gardent
'>OU\Tnt darh leur proprl' jardin ou ... ur llll h.tlt:on. \u-dcla d'une' mgt.unc,
i] faut un ..,ill' "J'l't"Ifiqut•. \ttcntion , '>Ur lill tl'l r.till (.'t)fllJllUllal OU d,tll..,
une propriete priH'l'. installer un rucher demande un peu de diplomatie

ch ois ir d es em placements bien mmcur~ . en tra tucn t une s uren-


Attention à la drainés et do nt la pcn rc n e repré- chère all an t jusqu'a 30 kg par
su"population! sente pas un danger. cm place me111.
La recherche d'un environnement en
vue d'une production de miel typé est Diverses conditions Certain:, proprietaires q ut
plus contraignante. Une fois la zone selon le type d e site accuelll\'111 plusieurs apiculteur:,
défi nie, il faut avoir l'élégance de ne prdcrc nt un patemclll en cspeces
pas s'installer trop près des ruchers • Chez le producteurs de plan- p lutôt qu'en produits de la ruche.
déjà e n place, soit à 2 ou 3 km suivan t tes de grande culture, u:der un te r-
le type de floraison. D'indispensables
rain pom l'install:ttion d e~ ruc hes est
Les abeilles peuvent être trop une p ratique courante. En règle relations humaines
nombreuses, donc en corn pétition, sur générale, il<> o;avcnt qu<' la production
la même zone d e butinage. Là encore, de graines augmente grace à la pol- La plup<trt des co mmu nes des
le conseil d'anciens apicu lteurs de la zone~ rurales possedent des te rratns
linisation cffeclllec park'> abeilles.
région permet de gagner d u temps tout
!>U!>cCptiblc!> de rece,·oir des ruches.
en tissant un réseau d 'amis.
• En rc,·anche. lorsqu'tm apicul- n accord m cc le maire et le conseil
teur sollicite un agriculteur pour muntupal ..,cra vite trouvé pour
un terrain en zone hocagere, de implanter un ruche r en tOute
Vérifier la sécurité garrigue ou de montagne, il lui pro- ~cc ur itc .
du terrain pose en echange quelques pots de
m iel ou, p l u~ rarcmt lll, une location. l'ar ai lleurs, les contatl!> que
J.:apicu ltcur vé riricm que la zone l'apicu lteur etablit en recueillant un
du ruc her ne soit pa<. inondable , • L' O ffi ce nat inn a l des forêts c::.::.aiIll chez des part i c u l icr~ peu-
mais aussi que le terrain re~t c acces- accepte, dans cenaincs conditions, vent lut pcrmcll rc de découvrir un
sible en toutes saison!> l'installation de ruches lllO)'ennant ~itc favorable aux abeilles. N'oubliez
une location qui eqtll\'aut plus ou pas crolfnr quelque~ pots de mieL
Dans les régions mcdtterrancen- moins au pnx de nnte en gros de
ncs ou de forêt , le risque d'incendie l kg de miel par ruche ct par saison.
est à prend re en comp te. 1 a zone LES CRITÈRES D'UN
d"implantation doil êl re reguliere- Loyer en nature BIOTOPE FAVORABLE
ment netwyee ct debrous..~ail l ée dans ou en espèces
t:expositton sud-sucl·est est préfé-
u n rayo n largement ~u p<'riL'ur a celui l'able. Le rucher doit être abrité
occupé par les ruches. Pour un cmpla<.:emcnt moyen des vents dominants, soit par un
d"une trentaine de ruches, le pro- talus soit par une haie vive.
t.:accès en ,·chiculc a proximne des priéraire reçoit generalcmenL deux Sous nos chmats tem pér és. le
ple1n ensoleillement ne semble pas
ruc hes facilnc les manipulations canons de miel par an, soit 12 kg. déranger les abetlles si elles peu-
comme le nourrbo,cme nt ou les Mais certaine!> mtellees comme la vent prélever de l'eau Il semble en
récoltes. Il devient incltspensablc en lavande, qui beneficie d"une forte revanche qu'un excès d'ombre et
ca., de transhumance'>. il faut donc dema nde de la part des consom- d'hum1d té ne reur convienne pas.

230 l Alli Hl ' l i t \ Ill 1 \1'1< 11111 · C HAr . V I NSlAi l i R SON RLJ CHl R lT S' EQUIPER

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CE QUE D IT LA LOI
1 <:Code Jurai con tie nt plusicur., aruclrs ~e rappor t.mt a l'.tptcultun:.
Cclut qui concerne Je., d i..,taJHl''> d'in..,t.llltttion de., rudl l'" est d l.,p<mihlc a l,t prefc<.lluc
ou .mprc.., des organisnH'" a p icolrs. \ sa\ol r :le m.urc oule p rdct pcment rdu'>et
l'in.,tallatwn de ruches dans de'> zone-; a n ... qucs. quelle que .,oit l.t di'>t.mcc au" nil he....

Quelques précautions devenir agressive!> dans un rayon de


supplémentaires plusieurc; ccnlaincs de mè1rcs. Cc~1
le cas lo rsqu'on récolte des hau"Ses
t:art icle 2 l 1-6 d u Code rural en période de disette, ou le pill.tge es d's an--- va · bles
déte rmin e !a di~ t a n cc a o bserver :.e déclare freq uemme nt, d~cle nchil nt Selon les départements, les distances
entre les ruche:. ct les pro prié tés voi- beaucoup d'agrcs.;ivité. Les apicul- à respecter varient. Elles sont fixées
sines ou la ,·oie publique. Toutefois. teurs on1 donc 1out interet a prendre par arrêtés préfecto raux, c'est donc
cette distance (q ui peut <.hms certains e ncore plus de précau1ions pou r à la préfectu re qu'il faut sc renseigner.
dé parte ments être de 60 m ) est abo- é loig ner les ruches des zones Mais il peut arriver qu'elle vous
lie dan:. la mesure où les ruche:. sont fréq uen tées. renvoie à votre municipalité,
isolées se l on des cons ig nes prl'ci- car celle-ci est habilitée à prendre
sces dans l'anide 2 11 -7. un arrêté sur ce sujet.
Les abeilles fo nt également mon-
tre de plus d'agressivite apre~ un
Les abeilles ne do ivent pas nourrisscrucnt, c·c~L pourquoi il est for-
importuner les passants. Suite a une le ment conseille de le donner en fin
maladresse au rucher, elles peuve nt de journee ou a la wmbc.:c de la nu il.

Le mo ire de la commune concernée peut


refuser l'installation de ruches.

231

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l " ., 1 \ 1 \ T 1 t\ '-' !) 1 l\ 1 H 1 R

AMÉNAGER LE TERRAIN
1 e rucher tdc.tlest tchu ou Je., ahetllc-. '>l' poilent hten el ou l'apiutltcut ,1 un confon
de trmail -.uflt..,,l!lt. (ar l'apicultun· m·ceo;'>lll' de '>OttlC\n cl dcpl.tccr contmucllcmcnt
le materiel PH'\ 011 un a en:'> carro.,.,able, cl kct uc1 tnra-,-,cmcnh <'1 tll,mtat ton'>
brisc-H'nl font pat til· dt'> amcnag<·ment.., n<T<''>o;aircs.

les travaux selon les Plante r des arbres hé nclit·il·r de consei ls et d'une ana-
conditions du rucher sur l e site l y~c de l'acidi te du sol par le~ tech
niciens d(· 1.1 r h.Hnbre d·agriculturc
l.a Jaille du rucher depend du Confortablement i ll!>tallces. le:. de 'otrc dcp.trtemcnt.
nombre de ruche!>. P.u exemple. abeilles '>Ont plu-; elficaces, ct la
dan~ une zone peu acCl''-'>tblc ct ,lU récolte. plu-.. .1hondante. Ainsi. le Ln aue ndan t que la haie :.ott
relief accidente. o n compte une bois cl·acacia ou le champ de la,·andc a<>c;cz hatll{', util i<;e: le traditio nnel
~upe rri eie minimale de 200 m pour s itue à 2.00 ou HlO 111 du futu r nlct noi1 coupe-ve nt des arboricu l-
un rucher de cmquan tc colonies. rucher le I)I ULcge rn des ve nts teur<; cr pepinieris te<>.
- n rucher compo:sc d'une di zaine dom inan t-'>.
de ruches au llHlximum peul :sc t ra-
vaill er à l'aide d' une broue tte . Mais. s i l'e mp lace me nt c hoisi PRÉVOIR UN POINT
Aménager un sent in pcnm:ttant le a un inté rêt apicole c,·idcnt sans pos- D'EAU PROPRE
passage d'un vé h1culc <;uiTit. séder de protect ions naturelles,
l:été. les besoins en eau d'une
- En revanche. a u-dela de dix il est fortemen t eon.,cillc- d'cffccL uer colon1e sont IMportants Lorsqu'on
ruches, l'idéal es1de pouvoir placer des plantalion-. a prcs Ir te rrasse- élève des obe:lles en zone sèche
le véhicule au cenne du rucher. ment. l'ne hatl' c-.t indispensable. ou aride. il est essentiel
daménager un dtstnbuteur d'eau
L ne camionnette .1 pi.Hcau jouera propre dans le r ucher
même le rôle de table de travail. Quelque'> a r bre~ de plus gra nde Cela évttü (ll JC les abeilles
taille da n<; le ruc he r offri ro nt en Importunent vos voistns
Les frais de tcrt a:s:.c:Lnt:n t pc r- s upplément de<> re peres aux abci.llcs près de leur piscine. qu'elles
bOivenL aux mares polluées
mellant l'accès au rucher ~on t t re-s vite et ils perme-mont a l'apit:UI Leu r de par dos pestlctdes ou qu'elles
amo rtis par le Le mp:. gagne au cours '>C repo'>cr à l'ombre aprè:s un ellon. r ecueillent la rosée
des manipulauon s. Pour les api- Les p..: piniéri<;te'> -;pecialtsés en sur des plantes tr aitées
culteurs transhumant~. Ir tcrra~'>C­ pla me~ a picole<; proposcm toute une Ces l1nes gouttelettes peuvent
ment doit pre\·oir <;ufft '>:umnent de gamme d',ll hu-.,tl''> el cr arbres auss entra:ner des Intoxications.
place pour le<. mann:u\'les a\'CC mellife re!> Dans les regîons parbCUiièrement
artdes et tsolées, les ap1cu1teurs
w hiculc Cl remorque t\ lieux encore.
utJhscnL un fOt équipe d'un robtnet
ib peu,·etll amenager une sot uc evi- Preferez dt!> C'>'>Cnecs mellifère:. réglé au goutte·à-goutte, placé
ta nt de perturber le<> ruc he'> .1vcc les adaptées au cli mat et a l'altitude. au-dessus d'un récipient.
ode ur.c, de carbunull. Dans tout réciptent employé,
Artentil)ll, la na t ure elu so l e L disposez des flotteurs ou des
Si les tra n ~ h u n Hlll t'l':-. ~c fo nt à notamment son acidité (pl 1) j ouent cailloux, qui empôcher·ont les
l'aide d\m chargeur toul-le rrai n et un rô le t rc<> impo rta nt dan s le abeilles de se noyer. et veillez à
ce que l'eau soit r égulièrement
des paleucs de quatr(' ruche:-., l'accc.:s p roccs~u~ de ~ccrc ti o n du nectar.
renouvelee
au ruche r es1 plue; <ti<><' Cet cquipe- Il est par exemple dcco nseillé de ~---

mcm permet d"élrc beaucoup moin.c, planter de'> l lt,uatgmcr::. dans un sol
e." gcant da no; la rec herche cleo; calc.li rc , on po urra en re\'anchc y
emplacement'> semer du trl·fk hl,mc. \ou:. pouvez

232 l n\111 RL,llt\1111 11111111 1 •C t iA P. VtN STAllEil~ONI\UC I I EllETS 'tQU I Pf R

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Exemple d'un petit rucher

0 point d'eau

a parking

0 sent1er

0 haie br1se-vent
d'arbustes
ou d'arbres
mellifères

0 ruches

() arbres repères
pour 1es abeilles

Exemple d'un rucher moyen

0 diSU'IbUt8UI'
d'eau

a d1sposrt1on
antidèl'lve des
•·uches (avec les
directions d'envol)

0 haie bl'ise-vent
d'arbustes
ou d'arbres
mellifères

0 chem1n d'accès
terrassé

a véhi cule de
l'apiCUlteur

L......lm
1 cm =s

233

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\ 1 1 (' ' L) l Il l Il 1 ((

METTRE EN PLACE LES RUCHES


Afi n <le l,lnhtcJ ..,on Lnl\,111. t'apl(·u lt cUJ place les rudH·.., ..,ur u n sup port
qm protegera lc.., abeille~ de l'humiditt.: du ..,ol ct d e.., [l.lnl<;tll'<;.
( hni..,ir de'> support':> -.table ... dur.lhlc-. t' l t•..,thetiquco; c... t important.

Pourquoi surélever • Les ruches sédentaires peu- revanche, le'> carniolicnnes o u le ~


les ruches ven! être in~tallees sur troi piquets abei ll es n oires locales acceptent
d'acacia plante!> dans le sol a la hau- beaucoup m1eux des alignement!>
- Dan lee; regions au elimai sec, les teur désirée. Cc choix est cenarne de ruches aux entrees tres proches les
ruche~ 60nt frequemment placte6 ment une de:, so lutio ns le'> plu!> unes des au l re!>.
d ircc tcmcnt sur le sol . f_c boi<; du es1hét iquc'l.
plancher d e~ ruches est prntége en On observe le phénomène de
consequence. Unconvén icm 11l<l)eur • A l'oppose, le pneu de récupé- dérive dans les ruchers tro p bien
de ce cho ix est que l'apiculteur rati on offre l'avantage de ne pa!> alignés. Les ruches situées en bout
1 ra vaille en position douloureuse pourrir, maie; il maimicm trop d'hu- de rangee captent les abeille:. au
pour le do6. Cne visite de printemps midite aux poinl6 de contact avec le détriment de~ (·olonics siLUecs au
sc ll<trt6fo rmc alors tres vite en plancher Cl, clans ce naine<; région'>, cemre. En plu'> du dépeuplement
corvee. il devie ni til l abri pour les vi ()Cres. parfois fa tal de certai nes ruches, les
- Dans les zones océaniques, un Pour ne pas q uï 1 se transforme en conséquences so 111 le pillage Cl la
support i<.olanl la ruche de l'hum i- retenue d'cau croupissante ou sc dissé minai ion des maladies.
dite cl de!> parasites est nccc!>:.aire ct développent les moustiques, i1 e<;l
permet de tra\'ailler en a)'ant le dos néces:>a1re d') faire quelque~ trou ... De:. travaux (Anderson , Buys.
b1en droit. Johannsmeter. 1983) effectués a' cc
Quel que soit le support, il c-,t l'abeille culciiMIIIi, qui a la particularite
Choisir un support imporwnt de placer les ruche:. en de beaucoup cltrivcr, montren t qu'il
adapté respectant une legère pente vu& est préfé rable de disposer les rw.:hcs
l'avanl, afin que la condensation Cl en cercles de six ou de huit, en orien-
• On trouve dans le commerce les debri<> de la ruche s'évacuent cor- tant les ent rcc~ vers lïnté•-icur.
des supports métalliques d'une rcclcmcnt.
hauteur de 20 cm , qui s'embonent Vou~ pou\'CZ egalement peindre
!t:s uns clans le~ autres lor~ de la Limiter la dérive des repères de couleur et de formes
tran<;humance. L'apicu lteu r brico- des abeilles géométrique-. d iffe rentes sur les
lt.:ur peut en réaliser lui-m('mc avec ruc hes. L'ahcillc distingue parr.icu-
elu fer a helon . Ma is, en lerrain l..a disposition des ruches dépend lièremen t bien le:. formes é to i l ec~.
trop meuble, ils om lïnconvcnu:nl de J'espace dbponiblc, de la race [n revanche, elle con fo nd un carre
de s'enfoncer dans le 'iOI c;ouc; le d'abeille uulisee ainsi que des repe- avec un cercle ou un triangle de
poid'> dt'!> ruches ct l'aclton des res na1urels. même surface.
taupe'>.
Orient ez les entrées diffe rem- Quant aux couleurs, si l'abeille
• O n obtien t plus de Ma hilité ment, suri Out lorsque le rucher est est ave ugle au rouge, elle vo it très
en u tilisant d es m oe llon ~ o u des dépourvu de repères tels que d e~ bien le bleu, qu'elle reco nn:aî1 au
parpaings. mais il est l10r!> de roc hers ou des arbres. En effeL. milieu de LOute une gamme de gris
qucs1wn de les déplacer pour le::. ccnaine~ race!>. comme les abeilles
1 rans hu ma nees. italienne'>. derivem facilement ; en

234 1 \ I ll Ht 1 1< \ DE 1 \I'H 1 l r t 1 • CHAr . V I NSTAL UR SO N RUCHE R ET ~·EQU I I'tR

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Une erreur à ne pas commettre:


placer les ruches en ligne droite.
Cela favoriseroit le ph énom ène de dérive des obei/les.

Profitez des rochers, hoies, arbustes ou arbres de votre terrain


pour organiser la disposition des ruches. Vos abeilles se repéreront
a insi plus fa cilement.

Cette d isposition est fort ement déconseillée : Cett e disposition est possible en plaine.
croiser les en trées proches risque d 'accroître l'agressivité des abeilles.

235

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T 1 Il ~ [) l H t 11 t n

ENTRETENIR LE RUCHER
l 'hiHr c-;t la saison p topi<:c a l'enttl'ticn ct a la tT..,tauration de-; tuchc'>
Dan-. n'tl.tinc<.; region'>, l'etc obl tgc 1 apintltcur .1 un dfort -..outcnu pour
maitri-;cr la croi!>'>ann· int<.'n'>i' c de., herbe-. ct de., ronce'>.

Débroussailler sont occupees a l'ex tc• ieur de la vente c hez k-. lou rn is~e u r~ de
r uche 1 C'> apiculteur:, apprennent ma tnicl ap tcolc ··uttl bcz pa'>,
Sans c nt tCltc n particulu.:r. le t re<., tôt que cellc!.-b '>OII l leo; plu<; comme on lt· \'Oil trop sountll , des
rucher est rap1dcmem e rwahi par la ag re'>'>l\'e'>. produi ts a ba~e de carbonyle o u de
vcgétatiotL L11plu:, de la gêne que cet toute autre hui ll' de vida nge. 1 c
envahisse me nt peut occa~wnnn Ln dehvr::. des he ure-. de tniellcc. t re mpage dan !> un ba in de c irc
aux abe il le~ ct ,, l'apiculteur dan::. vouo; m-ez la poso;ihtli tt· de fermer mic rocri•aa ll111c ol l're ega le ment
'>t'> manipulauon'>. cela represente un l e~ entree-. des n tthe'> .n-ec du une bonne pnHceuon.
rb quc dï nrc ndic ~ up p l un c nt aire gnll<tgc. Lffcctucz le fauc h.tgc tôt le
dans les regio n ~ l'o restiere:-. o u de mat in ~va nt q ue le., a hril le:-, ne sor- Veillez a bie n re boucher le s
garrigue. tent , "nn.; oublier cl'ul ilisn tm peu clc t mus faits par le p ic-ven ou les
lumce ni d'ouvri r le-. t'lllrccs ava nt in~ectes, su• tout ~i \ OUS transhumez
• Dans la me~ure du po!.'>ihlc. de repartir. nl~ ruc he.:; ~i Il''> dégâts <;ont trop
c'est par dé broussailiage mecan i- importanb, t ran..,vase:z: la colonie
que que le ruc he r do it être nr uoyc. Entretenir ou réparer clan~ un co rps de ruch e neuf
Cc moye n. p lus di fri ci lc et plus une ruch e Pratiquez le trauwascmcn t par une
onereux que d'autre~ . a l'avan tage be lle journée antnmnalc a1' CC l111l"
d'rpargncr les neurs et plante" que l'our tout travai l !.lll" une rucht·. tempera tu re minunale de 15 '( afin
l'on SOUhaite l'OIISCITCr. l'apiculteur doit sc munir d\m cn- dr ne pas pert urber les abeille.:;
funwir t'Il e ta t de marthe. même <;1
• Le clébrou ~saillagc chimique ne les abe ille-. ne sorLt"lll pas. Car le
<;im pk lai1 de loucher le corps d'une Le débroussailla ge régulier du rucher
correspond pa" a l"éthique que '>PU- est recommandé.
haitent defend re les apiculu.:u r-,. ruche . llldcpcndam-
donc ib ne recourent a nue mc nt de (,, te mpera
methode radicale qu'en ca" d"ab~o ­ turc, 1end les abei lle"
lue nécessite. inq uklc., ou carrément
agrc~si ve~.
• A savoir: 1<'" déh roussai llru'>cs
a mote ur thet mique cnervem les Le~ petits travaux
.tbcilles, m;w; bt'<lliCoup moin<., que d'cntrctkn comme la
lt: ~ iff1e rntnt de la f<~ux. pei nture pett\'CtH sc
l'aire l'hi ver, lo rsque les
Dans tou-; le:, cas. il est prdnablc abcilk~ '>O nt calme~.
dt proceder a cet entretien apn's
a"oir enfume tou te~ le:, t'ntn:e-, de \lin de n'altérer 111
ruches. 1 C'> abeille'> sont egalement le ... abeilles ni le mid,
moins agrc~'> i vt''> :,ion debrou-;sa iIle prot egez le bois avec
en milie u de journee, lo r'>que les d e~ peintures spécialc:-.
but i neuse~. donc le:>' icille'> a bt• il l t·~ . pour le'> ruches. en

236 Il \1 ! R l ' I l 1 1>1 1 Hllll l 1<1 • C~JAr. V I N~IALl!R SON RUC HER tl ~ · EQU!rER

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l ' R l Il 1

L ES DIFFÉRENTS TYPES DE RUCHES


1'ap icu lture a t·ommcm·t• lor-.quc l'lwmmc a Introduit un t"·•'>,tim dan-. une ptlll'rie.
Plu. . icut-. colon ie-. run•nt reunie-. sur h· llH'IIH' -.itl', ,tlin ck lanltH•J
leur c:-.;ploitation. 1 a mi..,t· au point ck la ruche a cadre-. actuclk
ct k-. tc dm iqm·-. .lpicolt•., d'au jourdïmi datt'lll d<· l.t -.econde moit ic du :-.. 1X stt•dc.

Des ruchers dès -..icdes. 1 <' but etait de guider les truction-.. t iricrc... ce qu1 fac ilite le
l' Ant iquité ahrillc., clans knr'> cmh lr uclio n-., tra vail de l'apicullcur.
alin d'cxtrmrc k ... rayo ns de mid
1 c~ abeille!. .,·adaptciH a toutt·., !-<lll!> condamner la colonie. t..:n sim- Le maléricl apicok utih-.c
sones d 'a br is~~ elles so n1 p ro t egl't~ ple ln)lll' de cône n.:nvc r-;c, l'ait d'a r- auj ourd 'hu t a peu évo lue d e pui ~
ùt::. intc mpéric-.. Les prtlllit r!.. les gile cuite ou d'o.,icr, était referme avec çctlc epoque. No u<> u llh~ons to u
1grpt 1<'11" om ent repn., de l e~ dn cr. do:::. lallt''> de boi-. d'une largeur CIH- jours cc pn ncipe de ruç hc composee
LJn ba::. relief vir ux de quatre mille ITsponda lll e x ac te m e n t ù l'épai-;scur d'une d izaine de cad re-. dans une
.,ix œnb an., rrp• c~en te une recolte. d'un rayon. ..,impie GII"Se e11 bois, <.u rm o ntcc
Des ruche~ en argile cuilc p lacet"-,,\ cl' clc m c nl '> plu:, p et ih a p 1x lc~
l'horizontale -.o11t d cs::.i llccs s ur de~ Cc ty pe de ruc he. encore vi-.i blc " hausc;c-., ».
1resquc-, cl cs wmbeau-.. <k Lou ' or. .ll!Jotnd'hui en Crete, in'oplra l'a pi-
culteur ukrain i ~: n Pe t Prokopo vich, Les abcdlcs hat i~sent le ur~ rayo n~
Ce na mes ch i1i<;atiom <I'Anwnque qui mil au point en 1H06 une d an'> le!> cad tT'> cc q ui permet a
centrale clevau'n l d e::. m clipo n c~. ruche en bo i~ co mpose ~ de trois l'ap1cuheur de k -. obse1ve r et d'en
ces pernes abe illes san'> dard . l.cc; co mpartimenls verticaux. Plu-., de <.:xl rairele mie l ~a n~ de tru ire la circ
t-. Ltya.., du Yucata n le l'm!>aic nt dan., d ix mille ruche., de cc tvpe é tall'l11 ou les ahclllec;. 1 a par tit• du ha'>,
des nil hers composé'> de plu-..it· urs amsi c-..ploitét '> ~I ll dchu1 du )\1)\· ap pelée << corp:, de rn t hc », l'S t
ccn t:ll l lt~ de pote rie::,. '> icclc. ( e-; ruc h e~ <1 cad res mobiles rcser véc aux abeilles (en géncral,
remplan'ITnt p10grc~~~' t· ment k ., l'<lplcultcur n'> recolte aucu n cache).
Selon la uad1110 n api co lc de t uchc::. Il ' t' 'i. l: lles y e lèvcn l les l.trvc<; c l y
chaque pa)'S. de chaque region, on cntrc po::.cnl leur'> rc:::.crvc-, de mid
rencontre une mulmtuJc de tvpc!> En 18-H, le 1 1,\ ll t~at~ Deheauw)., cl de pollen.
de r uche~. Un des plus annr ns mit <tu pom t un autn: modele de
mode le'>. fait d'un trotK eLu hre ruc he a cadre., m o bi le-., q ui fut Les ha uc;c;r., qu e l'apicu lt t·ur
'-'' 1de qn'on appel.llt " ru!>cen ,, repris ct perfectionne en 1851 pa r place au dc::.su:-. d<·s 1o: printempc;
(ecorce) chez Il'-. Gallo Ro ma in-.,. a l 'Ame ri c<~ i n L L<liTaine l.angsll'<llh , sont appr l1'es à rccc voir le surpluc;
donne le nom lranc.ti'> de« ruche» . dont le modele c-..1 encore u1 iJi.,e de miel. c.arnic... d'cm iwn hull ou
Dan~ tc-. régio n., plu::. ag11colc:.. ou ">O llS CC ll0 111 . nt' u r cachrs, se lon le mo dè le ci e
chez le<. peuple.., nomndc-,, c'c.,l la ruche. clle... l~lcilitt'tll la recolte de miel
ruche t' Il paillt· 1re~'>Ct' pl u~ legere . Quelques annees plue; tard , -.an<; compromettre la pere nnite de
qui s'e-.t dc,-clo ppcc. harles Dadant, Français in:stalle la coin 11 11: .
aux Ltal '->- n·is. adaptai 1 <.on p ropre
I nvention et évolut ion modele de ru c he. l'n 1857, Lorsque les cache~ sont rem pli:, de
des cadres mobiles l'Allemand). Ml'111·ing <~ m é l i o ra les miel. on les retire des h au~<;c<; pou1
pcrform•tnccs de ces I Uchcs gt.tte cu cxt raue le m1cl. Il'> ...eront rem-
:'\ou!> devon::. au x apieu ll t urs .1 la fe uille de cire gau free. (ell e lroduit-; p1m r lc-. m tcllée~ :..ui va n te~.
grecs la prem k re ruche à cadres e ba uche de cell ule::. hnago na l t·~
mobile!>. il ) ,1 plu, dt• ' ingt c1114 gu ide le-. •lhetllc-.. dan'> leurs nmc;-

237

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R l l Il l

Choisir un modèle [ n regle gencmlc. le~ apiculteurs


de ruche installés d,tn ~ les n:gions aux hiver:,
rigoureux utilisent de:, ruche-, d' un
,\\'alli de fabriquer ou d'achet ca .,cs Yolu mc plus grand que leur-. col-
ruche~. il fa ut bien ~' in lormer, ten ir lrg ues :.it uc::, en cli111at plu!> clement.
compte de l'environnement ct du ( ec; grande-; ruc hl''> laissen t aux
type crapiculturc auquel on le~ de:.- abeilles plu::, de rc'>CI\'C~ de miel
tinc. Les <1hci llcs ont une capaci té po ur les periodes h i ve rnale ~ .
d'adaptation telle que le type de
r uche leur nnporte :t'>'>CZ peu, mai<; Dadant versus
unr ~ tandardba ti on du mat cncl Langstroth
dan!> le ruchrr faci lnc le tra\'ail de
l'apaculteur. Il pourra au"!>' vendre ou l~clernd debat l'lllre apiculteurs
echa nger d e~ c:,saim-. ~u r cadres ponc sm la comparaison e111re
regu lièremc nt a\' CC de.., co lk g uc ~ « la Lan!'(str<llh >• e t << la Daùant ».
qui 0111 le meme muddc.
• La ruche Dadanl di x cadres
1 c c hoix du mod r le de ruc he cons titue le modèle le plus uli-
depend du climat c t du mode li::,c e n l:urope . Sou-, no:, dimats.
d'apicultu re que l'on pratique. Par elle offre aux aht·al les lOu l c~ les
exemple, k 1ni t chalet ne s itcl pa~ a qualité., necessai res. Les cadres
l'aptcuhurc de tran!>humancr, qui '>Olll cc;pace'> de 37 mm de centre à
ex igl· de cha rger le maximum de cen tre ct l e ur~ dtmcnsio n-. anté-
ruche:. ~ur le veh icule. rieures ~o n t de 27 -.: 42 Clll . De~ le
pnntem]h on place sur le corps de
ruche une ou plu.,icur<o hausse~
d'une hau teur de 17 c m, a l'i n q ue
le., abeille~ puis<>ent emmagasiner
leur rècolu:.

Parfoi.... la ruche Dadanl com-


porte dou:c cadre~. offrant ainsi
p lus de rc~e rv e.., h 1vc rnal e!:>. Des
rucheu cs Dadan t quatre ou cmq
('ad res pl'nneucnt de de maa n:r de
ll' llllCS C'>S :11111 S au printellllh.

• La ruche t angstroth, egale-


men t appelee ruche s tandard, est
a::.:,ez p roche du modèle Dadant

Ruches-paniers sous des protections


de paille cantre la pluie, et ruches
lt cadres de type cha/el.

238 1 • (HAP. V l ") TALLER ~0" RUCIII RET S'!QUlrER

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D'autres modèles
de ruches
Parmi tous les types de ruches qu i,
aujourd' hui, tombent dans l'oubli,
deux ont marqué l'apicultu re
europée nne : les ruches Layens et
Voirnot. De Layens (1834-1897),
apiculteur da ns l'est de la France,
fut l' un des premiers vulgarisa teurs
de la ruche à cadres. Son modèle,
presque disparu en France, est encore
util isé dans le sud de l'Espagne.
La« Layens >> ne possède pas de ha us-
ses, donc la récolte se fa it à partir des
cadres du corps, et il est plus difficile
à l'a piculteu r de sélectionner les miels
monofloraux au moment de l'extrac-
tion. De plus, contrairement au miel
de hausses, ce miel de corps est sou-
vent en contact avec les produ its de
Ruche Dada nt avec hausse. trai tement antiva rroa, ce qu i constitue
l' inconvénient majeu r de cette ruche.
D' u n vo lum e légère me n t plus petit très bien vivre sans l'homme , c t, L:abbé Voirnot (1844-1900) a mis au
( 44 1) . elle n'au eim pas la séc urile c haq ue a nnee, l'essa image est là point une ruche carrée. D'une dimen-
de réserve en mie l q u'offre la ruche p ou r nous le rap pele r. sion de 33 x 33 cm, elle respecte bien
Dada ru (54 1) la forme de la grappe d'abeilles.
Elle est parfois utilisée da ns les
Les di me osions in Lérieures d es régions aux hivers rigou reux comme
cadres sont de 20 x 43 cm. [ Ile est Ru ches Langstroth l'est et le centre de la Fran ce.
avec une ou plusieurs hausses.
conduite soi t avec des h.ausscs d' un e
hauteu r de 17 cm ou de 11 cm, so it
en s uperposant s implemen t des
corps de mê me ha m eu r ( 24 cm), la
métho d e de condu ite étant a lors
appelée « méthode ru ches di v is i-
bles » L'inco nvé nient maje ur des
ruc hes d ivis ibles La ngs troth réside
dans leur poids. ll est donc fo rtement
consci lié d 'ado pte r dès le dépa rt le
modèle de ruc hes avec des hausses.

Malg ré cet ha bitat im posé par


l'homme, l'abeille el ite domestique
reste un inseCLe sauvage . Elle p eut

239

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~2 [ ... R l_

LES RUCHES TRADITIONNELLES


Chaque region fram;ai~c pos-.èck '>on l) pc de ruche. Il) a même des nom'> locaux
pour designer k Irone cl\uhre ou le panier qui abrite les abeilles. Les nombreux
ecomu'>ces consacrés à l'apiculture temoignent que la relation homme-abeilles
etait tres forte dans no~ campagnes, mais aussi ùan., toute l'Europe.

Les traditions régionales


le succès françaises
Ruche basque,
de la ruche kényane
Depuis les années 1970, les pays en • En Ariège, on tro uve le buc, un
d éveloppement adoptent de plus en s imple tronc d 'arb re creux d ·u n
plus u n type de ruche appelé« ruche vo lu me d'environ 30 litres. Placé • Les r égions
kényane >> . Directemen t inspiré des verticalement, il es t reco uvert d'une où on pr:atiquait
ruches traditionnelles grecques, ce lauze faisa nt fo nctio n de to iture. Les la culture d es céréa-
modèle est réal isable sans ou tillage bu.cs les plus modern es som construits les , et p 1us particulière me nt celle
ni fournitures pa1ti culières. avec q uatre planch es. d u seigle , élevaien t les abe illes dans
De forme tra pézoïdale, afin de d es paniers tressés.
décoller facilemen t les rayon s, ce tte • Dans le Sud -Est et
Ruche-tronc
ruche n'a pas de dimensions p récises, cévenole. dans les Céveml eS, Appelés paillons clans l'ouest de la
sa uf pour ses barrettes de dessus, les bnrscs ( hour- f ra nce, binos da ns la Ma nche ou
qui correspondent à l'écartement catoires da ns le Nord, ils posséda ient
gnons ou bo~rr­
naturel des rayons (environ
gll o~r s)é ta ient parfois u n second pa n ier plus petit,
33 mm pour l'abeille africaine) .
fa its à r a rL ir de la ca lot t e . placé dessu s . l;n pclit
La diffusion de ces I<TBH (Kenyan chên e-liège ou d e trou commun iquan t avec le paillon
Top Bar Hive) a permis u n essor p r incipal per rn c Lta it a ux a beilles
châtaignier.
importa nt de l'apicultu re dans
d'emmagasiner les réserves de miel •
d'autres pays d'Afrique de l'Est
• La forêt lan- l'a ncêtre de la ha usse était né. Une
comme la Ta nzanie et l'Ouganda.
Elles se travai llent comme des
daise fu t long-
ruches à cadres ordinaires et temps pa rmi les
permetten t la récol te d'u n m iel r égions les p lus
bien operculé (qui ne fermentera a picoles de France.
d onc pas), sa ns dest ruction U n modèle d e
des abeilles. ruche bien s pécifiq ue
y était aussi utilisé: les IJounracs. En
fo rme d e cloche et faits à partir d'é-
clisses de c hâ ta ig nie r tressées, ils
é taient endu its d 'un m élange de
chaux ct de bo use d e vache.

• Au Pays basque , un p an ie r
assez comparable mais p lus conique
étai t tressé avec de l'os ie r o u de
la bourdai n e e t , comme d ans les
La ndes. enduit d e bouse de vache.
Un d es no-mbreux modèles de paniers
ut ilisés da ns l'ot~ est de la France.

2 40 l R \Ill RI' lit 1 LH t ' ll'lt l llllRl ' C ~lA P . \i INSTALLE R SON RUCH ER ET s· tQU IPE R

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Façode typique d'un rucher otiroirs slovène.

ordonnance de Charlemagne datee


de 799 relate deja l"ullli!><\lron de L'entrée de ruche,
CC!> paniers. un motif de décor pour
apiculteurs inspirés. ..
les ruches peintes

La tradition slO\·ene de.; ruche'>


pein tes s'observe da n!> les regions de
Radovljica el de Kranj . entre la
>eeo ndc moitie elu XVII' ~icdc ct le
debut du xx· <:iecle. on dccomit le
fronton des ruc hes d'admirable::.
pcrnmres. r\ l'origine. ccllc"·ci etaient
de .. tince::. a énter que le, abeille-. -;e
trompent de colonie. le'> entree<; t'tant
t rè!> prêsles une::. de, autre-,.

Le choix de sujcLc; rclrgicux ou


politiques visait à affirmer le p.trti-
cularisme slovene. Les fronton!> des
ruches slovènes ( hc11rji~) sont très
vite devenus le support pri' ilégie de
l'expression populaire.

On trouve egalement dans lee;


pay5 de rEst des ruche!> a tiroir'>, qui
sont utilisees en ruclwr'> roulotte<>.

24 1

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R l 11 I 'i

ACHETER DES RUCHES VIDES


L'achat de matériel, qu'il soiL neuf ou d'occasion, doit s'entoun.·r de certaines précautions.
Pour les ruches, si la qualite du boi'> est importante, la précision des dimcno;;ion'>
C'>l fondamentale. Ces recommandations s'appliquent aussi aux apiculteurs
qui les construisent eux-mêmes.

Trois critères à observer

Dans les cata logu es des grands


fa b rican t~ de 111a té ri cl a picolc, s eu-
lemen t d eux ou tro is mod èles d e
r uches so n t p ro posés. Les d ime n -
s ions normalisées y son t respectées.

Quel q ue soi1 le rabricant, assu rez-


vous que les éléments n'aient pas 1rop
de nœ uds et que le bois soit bien sec.
En effet , ces défauts provoquerll de~
dé rorma t ions de la ruche .

La plupart des rU<;hcs SOI1L e n p in


d es Landes. qu i es t plus lo urd q ue
le sa pin , m ais d ' un e longév ité
su pé rieure.

L é pa isse u r des p aro is fait gé ne-


ralcm cn t 24 mm, ma is les dimen-
Atelier d'une fabrique de ruches.
sions in té rie u res, comme celles des

cadres, doiven t être n:spenées pré- m emusiné d' u ne pei n ture s péciale
Des cadres normalisés cisément. Q uelq ues m ill imè tres d e r uc he, o u de circ, qu i n' incommode
p lus et les a beilles bât isse nt de pas les abeilles.
Les ruches se construisent « au tour
ponts de c ire, qu elques m illimè tres
du cadre». En effet, la standardisation
de moi ns e t elles collent tous les La p roduction de miel biologique
du cadre dans toutes les exploitations
a permis la vente et les échanges entre élém en ts :wcc la propo lis . acce pta n t de mo ins e n 111o ins les
apiculteurs, ainsi que la réduction du peint ures, le cas echéa nt, préférez un
prix de revient du matériel disponible Protéger le bois premier bain dans une sol uti on à
chez les fab ricants. base d' oxyd e de c u ivre, puis un
C'est en 1950 que l'Association Q uelle que soi t. la p roHna ncc de second cla ns ck la ci rc m ic rocris tal-
française de normalisation (Afnor) la r uche ( fourn isse ur de matériel line à 100 oc.
a publié la référence NF 8 21 01 , une ap icale ou \'Otrc a te lie r de men u ise-
norme pour le cadre Dadant. rie) et sa ron ne, son bois nécessite u ne
Quelques années après, les fab rican ts protec tio n contre les inte mpé ries.
de ruches ont adopté la norme O r les r uch es ache tées neuves n'en
américaine pour le modèle Langstroth. onl pas. Endu isez le bo is fn1îch e-

2 44 IR\ I I f Rl, l llo\ Ill 1 11'1( l i l l RI · C HA l'. V INSTAL LER S O N RUCHER tr s'tQUII'LR

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1' Il 1 l' 1

ACHETER DES RUCHES PEUPLÉES


L'achat d'une ruche peuplee •mite a une petite annonce, par cwmplc, e".:ige de prcndtT
quelques precaution!>. li c~t sage, lorsqu'on débute en apiculture, de sc laire accompagner
\)at un anù a,)\cu\'lcut \)Our )aug,er Yétat c.\e la co\onic ct c.\u corp~ ùc ruc\1e.

Les règl es de base • Cachai. de ruches d 'occasion ~ -~ -s :eoNSEilS POUR


s ' accompagne obli gatoil·em ent :.:;~_::: UN BON ACHAT
~ ---· - -- - -~ - - "

• Le nombre d'abeilles et la puis- d'une visite sanitaire. Ce co ntrôle, - S'adresser à un apiculteur-


sance de la colonie dépendent de la q ui pe rme t de constate r l'abse nce éleveur reconnu.
s aison. I..:achat des ruches d' oc- de maladi es légalem e n t conta- • - Exiger un certificat sanitaire
casion clevTait se faire, dan~ la mesure gie uses . est effect ué par un confirmant l'absence de maladie.
• - Se fair e accompagner (si on. est
du possible, à la sortie de l'hivernage, s pécialiste a picole c n,·oye par la débutant] par un ami apiculteur.
lo rsque la reine comme nce à pondre di rect ion des services Yé térinaires - Vérifier' la standardisation
au mo ins sur deux ou t rois cadres de parte mentale. Le cenilicat dé li- du matériel
de couvai n. Ccuc précaution permet vré perme tt ra de déplace r la ruche - Jauger la force de la colonie
en fonction de fa saison et de
d'observer plus facilement la vigueur crun dé partement à l'au t re, tOLll l'environnement.
de la reine e t l'absence de maladies. e n respectant la lo i.
Si l'achat se fai t a uprès d' un api-
culteur professio n nel, vous pouvez Colo11ie peuplée des trois catégories d'individus (reine, mille et ou vrières).
exiger que la re ine soli marquée, ce
qui permet de con naître son âge.

• Seconde vérification : les


dimens ions précises du cor ps de
ruche ct, s urtout., des cadres do ive nt
êlre normalisées. Vo us pouvez vo us
muni r d\m cadre standard du type de
ruche concerné el le comparer à ceux
de la ruche d'occasion. Si celle ruche
a été achetée c hez un fab rican t
rccot1Jlu, il n'y a en général p<LS Je mau-
vaises surprises. En revanche, les
ruches << fabriq uées maiso n " com-
portent souven 1q uelques défauts et
vous pouvez trouver lo us les élc-
menls collés e ntre eux.

• Les cadres bâ tis doiven t être


assez récents. preuve que la ruche: est
bien suivie el en tretenue. Les vi eux
rayo ns SOnt de co uleur trèS l'o ncéc Cl
fréquemment déformés. Plus ils sont
âgés, plus il y a de risques q uï ls rcn-
fennent des maladies.

245

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(_ 1

ACHETER DES PAQU ETS o' ABEIL LES


ltH' dt:., po..,.,ttHtllc'> pour creer '>Ott tlH hct con.,t'>ll' .l .H'hrtcr
dun{ JMll dt·s mchcs 'tdcs ct cl .nttrc Jl.ltl de ... paquet<; <l .tlH'ilk'>.
C t'th methode encore peu prattquce en luropc.
C'>l poutt,mtl.t base ttH'ttH' tk I'apiutltuH thm-. le., gt.wd ... P·"" api<.oll·-..

Une méthode voyagen t da n~ une cais~ctLc de Le paquet c~ t ..ccoué dans ln r uche.


avantageuse transpon gri ll ngée , avec la rei ne cl l'opcralton <;'accompagne d'un
encagée au centre. Un no urTr'>seur nourrisse ment liquide a 50 '>o.
Dcmnrrer son rucher a p.trl ir de garnt de 'itrop permet une autonomie
paquet-; d'abeilles et de ruc h e~ ne u- de plu-,icur<, JOUrs.
ves c~ t une gnrantic sani tai re, par
rap port a l'achat de ruches d'm:ca:.ion Ce mode de transport des a beilies
avec couvnin . 'En effet, dc pu i-; l'ap- par avion C!>l aussi plus économique Des paquets importés
parition de la \arroase. l'ulilisation ( plus leger) que lorsqu'elles et::ticnl
des paquet~ sc db·doppc car il est cxpédice.., '>Ur cadre.
plus lacilc d 'eliminer tous les aca-
ticns. Cnbscncc de cou,·am perme t Installer le paquet
u n rtait cmcnt c iTicace contre Lous les
parasites CL 1cs malad ie~. L' in::.ta llatio n du paquc·r e n
ruche est parti.eu l'i.èrement s im pic.
Un paque t d 'ab eilles de bonne On pratique ccl« cnruchagc »en fi n
qualite est composé d 'une jeune de journee ou la nu it.
rci ne fecondee ct de 1 a 2 l<g d'ou-
' ri ère!.. (c<, abeilles. recoltee'> '' la La cage a re ine est p lacec au
bonne ~a i ~o n c t clans de bo nnes centre de la ruche, <WCC un boud 1on
cond itions, sont rou tes je une~ . 1:11cs de cand i pcrmeuant sa 1ibéra tio n.

Installation d'un
paquet d'abeilles.

246 1 1 Il ·Cl! A r . V l l\~lAII I'R ~01\ RUCHER [T s'(QU I I'LR

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f{ 1 l 1 \,
'1 '

LES OUTILS DE BASE


1 a manipula1wn de'> abcallc.., nccC'>'>IIl' peu de malctll'l Ilot lill'> l'cnhtmOlll'l le I<'H t.tdrc.
tou.., le'> outil., pcmcnt cttc ad.qlle'> \OÏH f.1h11quec; ]Ml Ltp•cultcur

L'enfumolr et le lève- cadre La brosse

L'e nfcunoir est l'outil indispen- de protection con tre les b rûlu res La b ro~se à ab eille::. s' utilise
sable: la plus légè re interve nt io n som co nseillés. pour la récolte de mo ins de dix
s ur u ne ruche s'acco mpagne de la Le lève-cadre ::.en à décoller le!> cadre-,. e lle [>C UL d eve nir le vec-
fumee, qui permet de maîtriser cadres. Le modèle ame1icain (ci- le ur de maladies, Il f.tut do nc
le comp ort ement des abeilles. dessus au lm lieu) permet de grat- la dcsm fccacr à l'cau de javel tres
Sa tai lle do it ê tre ad aptée au ter l'excès de circ er de propolb . En régulicrcm ent. Dan<: le dou te, une
no mhre de ru ches i• vis ite r. Le::. cas d'ou bli, un ~ i m plc tourn evis po ignee d ' he rbe j ouera le rôl e
modeles éq u ipés d'une g ril le fa iL offi ce d e lève-cadre. de brosse.

- . ~ ~ - .
e <·omplèfl! !X ro:dr e s, VotÙ, :~omls . <'nJ}Pnotr, lèu_e,. laol1·c, lwNSI?,
<"OttlNH! à i:ll!sopo,·cal<'" et rhC'!JCdet, matw••tle-w·, cr:J•ifi.ca-Ù!w· , rlr ..

247

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\j R 1 T T • J lJ t: 1 l' J \1 1 r-,. 1

L' ENFUMOIR
Si un outil symbolise le metier d'apiculteur. c'c'>l hien l'cnfumoir.
Depuis le neolithique, l'homme n'a pas trouve mieux que la fumee pour sc proteger
des abeilles au eoms des récoltes ou de'> manipulation'>.

Un peu d 'histoire

L'homme a to uj o urs fa it usage La plu pan d es apiculteu rs uti-


d e la fum ée pour cueillir ou lisent u n combustib le riche en
récolter le miel. En Espagne, e n cellulose comme des a iguilles
Inde e t e n Afriq ue elu Sud, les d e p in, d es écorces ou d es
peirnurcs ru pestres représen - fe ui lles d 'eucalyptus, d es
tant d es scènes d'ap ic u lture en co peaux d e bo is non traité,
Jcmoigne n t. Il lim ita it le nom bre d u fo in ou Cou t s im p le m en t de
de piq ü res à l'aide de torches la bouse de vach e séchée.
fai tes d e végétaux dégagea nt une
abondante rumee.

Ensuite est a pparu l'ancêtre d e


l'cn fumoi r, un sim p le récipient de
terre cu ite représenlé sur les to mbes
égyptie nnes. Le p remier enrumo ir
dign e de ce no rn fut in,·ente par les phéromones d 'alar m e que les
Bi ngham en 1873. Dé b ut 1900, ouvrières émettent lors d'une agres -
Corn ei l !"amélio ra et ce modèle sion extérieure.
Attention, le choix du combustible
a ppelé cnfumoir américain est est très Important ! La fumée
encore ut il isé aujourd hu i par la Pour avoir une froide e~ blanche nécessaire doit
plupart des ap iculteurs . bonne fumée être le r ésultat; de la combustion
de pr oduits « pmpres >>.
En br Oiant, certarns matériaux
L'acti on de la fumée Le combustible idéal doi t fou rnir dégagent des éléments dangereux
u ne fumée froide, blanche et épa isse, pou1· les poumons de l'apiculteur.
Trè~ long tem ps, o n a cru q ue l'ef- cc qui imp lique un ta ux d' humid ité C'est-le cas du carton onclulé, qui
fet de la fumée s ur les a beilles r enferme des colles ou des encres
suffisan t. Si vous u 1ihsez des g ra-
toxiques à la combustion
c onsista it a provoq ue r chez e lles n ulés, ne les recouvrez pas d' herbe
Les tissus ou toiles de jute sont
une boulim ie d e miel. qui les renda it ven e. qu i pou rra it ressortir par le bec également:"déconseillés. Et les
t rop grosse::. pou r u tiliser leu r dard . d e l' cnfumoir Cl 11C m aintiendrait végétaux comme les granulés de
Lln'en est ri en . pas l'h u midi té nécessai re au bon luzer ne ou de paille peuvent:; s'fis
dégage ment d' u ne fumée froide. ne sont pas issus de culture
biologique, ren fermet· des résidus
Les 1ravaux de Goillot ( 1957)
- de traitement chimique qui
démon trent que les abeilles ne chan- Dès que la fumée devient foncée, deviennent dangereux en brûlant.
ge nt pas de componemenl al ime n- cela s ignifie qu'elle se r échauffe ~
taire d u rant l enfumagc . En il fa ut d onc rcc h<~rger l'en fu mo ir e n
revanche, ra eteu r d étermi na nt d e com b ustible, sino n les abeil les
leur changement, la fumée masqu e deviennent ag ressives .

248 IR\111 Rt ' " ' \01 1 \l'Il 1 11111 • C iiAP. V IN STA LLE R SON RUCHER f f s' t QUI I'F.R

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LES VÊTEMENTS
\lalgn· 1,\ h tmcc, 1arm Ultl'lll 11 ('<;! P''" .t l'.lbri ck Lllll'lquc .... ptqu re<.,. l i lui laut dont . . ('
protcgn avec de.., H'l<'llH.'ll l .., .tdaptc..,, pt•tmettant de tnnailkt con fortahkmcn t et en toute
'>Ccurill'. le \Oik l''>l, <tH'c l'en(umoir, l.tcce.,..,tHrc mdtspcn.;,thlc pour 1 aprculteur.

La com binaison Le voile

u ne vmcu~e awc le voile incor- - Utthser un voile fait de tulle clair.


De coulcu 1 foncer. tl permet une
ce qui empêche une bonne VIsion
poré propo~tc chez les folll nisseurs de bonne v i!> IOn et s'aclaplr M ir u n sim- -Porter des vêtemencs foncés et
111aléricl apiw lc convit:nr Ires b iCJ J. ple cha peau de jard ini\: 1. trop serrés
Pour \ 'OU5 faciliter le netto\ age. choi- - Cho1s1r des gants de cu•~
~isscz un model e dont le voile est Les catalogue::. de materiel api- qUI gardent 1odeur du ven1n.
detachable. L'<' lc pmpo~cn 1 loutc un e ga mme
de masque:- ct de casque-.. Évitez
La simple combinaison de peintre ko:; mode k-. plastifiés, qu1dr\ ienncnl
fai t tout .tu~'>! bten l'arfaitl' 1 c~ \'êtc- tt cs ra pidement in::.upponablcs
mcms de protecuon ne devant l ais~er lore; d'une tournée ensoleillee.
auc un pa~:-.agc aux a bei l l e~. prcnc.:z
~eu l emen t '>nin de condamner le-. La protection
poches ct de coudre dc'> clastique'> la plus

~
aux poigneh ~·taux mol kt'>. économ ique

Les vê tc mcn t~ blancs ~on t préféra - L., nc combinai'>on hlnn-


ble, car les abeilles rcagb..'>Cill de façon t he de pe111t1T :
moins agn•-.-.•vc aux couk ur<; claire., - un \·oilc de type « pro
qu'aux cou l clll ~foncee~.

A ttc nt ion itla chaleur! Le'> travaux


tl'Cl » ou un chapea u
recouvert cl'un tu Ile noir :
des gant'> de caou t
) '
aptcoles <,e font par beau temps ct l houe (en \en te dan"
necessitent un crfon ph) ::.t4w· impor- le:> mag3'>11h de brico
tant. Par conséquent, l'npieu lteur h gc) c l unr: ~ i mplc paire
'>Ourfrc très ra pidement de la c haleur . de bot te~ ou des c:haus-
Il faut donc pmi légier les t I'>SUS légers '> ures mont.mtcs.

249

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M \ 1 1 T~ 1 1 '~ l 1 p !· ~~ 1 ' !

L ES A CCESSOIRES
1 <l vhilc de.., ruche., nccc'>site peu d'outib.
rn plu'> de l"enlumoit, le le\ e-cadre e'>t un auxiliaire indi... pcnsable.
Et a l'atelier, les outil-. traditionnels font tout a (,lit l'affaire.

Au rucher - d es cagettes dï n trocluct ion ;


- d u cand i ;
Pour l es v is it es d e prin t emps , - u n ma rq ueu r d e coule u r pou r
servez-vous d ' une caisse à ou t ils . indiq uer sur la to iture des ruches les
En p lus el u combus tible pour l'en- opéra tions effectuées ;
fu mo ir, on peut y mettre : - q ue lq ues cad res de c irc gaufrée.

À l'atelier

En plus des o ulils commu nément


urilisés par un bon br icoleur, vous Fixation d e la cire sur un cadre.
d evez prévoir :
- u n montage à plat pour filer les nou- Une fo is le fil p lacé , le retra it de
veau x cad res; l'excentriq ue permet la tension du fil.
- un transforma te ur 24 volts pou r
soud er la circ ; Le mo n tage d e la c irc ga ufrée
- u n chal umeau. consiste à ga rnir chaque cadre d'une
feuille d e cire gau frée. Elle csL sou-
Le filage de s ca d res est u ne opé- dée s ur les fils . q ui son t chau ffés
La caisse à outil de l'apiculteur. ra tion fastid ie use ma is irn ponante. pa r le passage de l'électr ici té. Un
Les fi ls bie n te ndus perme tten t q ue si mple transforma teu r 24 volts ou,
- d e la pcinLU re po ur le marquage la feuille de circ gaufrée soit bien fixée à défa u t, un cha rgeur d e ba ueric
des re ines ; sur k cad re. Le cad re est main tenu f<lci lite cette opéra tion . Le plus et
- une paire de ciseaux à clipper ; d ans u n support par un ex cent ri q ue le moins sont appliqués q uclques
- u ne pince à re ine; qu i d é fo rm e u n mo ntan t elu cadre. second es à chaq ue extrém ité elu fil.

Tout le matériel qui transit e


par l'atelier doit être passé à
l a flamme du chalum eau.
Accompagné d'un grattage r igou-
r eux, cela per·met une bonne dés-
infection et évite la pr opagation
des loques.

Cagettes d 'introduction pour la reine.

250 11<\lll Rt'l l \ ll l \'lll 11 K • ( 1-I A P. V INSTA LLER SON RUC I·IER ETS ' tQU IP ER

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LES SOUFFLEURS
1 01 c,qu 'on ne pü'>'>l'Cil' qut· que lquc-. tuc hec,, l.t 1eco he du nu cl "l l.ut c,1d re p 1r c <td re en
bro ...... ant lt•., aheilll'., ,1\t'C une poigne c d'herbe. 1 n tT\<llH he, ,tu dcl,t d'Hill' dtzailll de
mc he.,, l'uttli.,ation de l'ait pul.,t· c<.l lill hon l ho ix.

rle'; Le m odèle e lectrique necessit e -··côMMENTllROCÉDER ~


_,..../ .p aroJes un petit gro upe électrogène dans le -~-- -=
D'abor d, décollez et enfumez les
ve h icule, ma is permet d e trava iller
d'apieultcur p lue; con fortablemen t, avec mo ins
hausses avanl de les placer sur
champs au-dessus de la ruche ou
,, j'utilise le soulfleur pour récolter de brui t ct d 'odeur de carbu ran t. sur un s upport devant l'entrée.
mes hausses de miel. Un petit coup de L.:atr du souffleur expulsera les
soulfleur à plat pour faire descendre abeilles vers l'entrèe de la I'Uclle.
éanmo ins, ce S)•Stè m e th e r-
la reine si elle se trouve dans la hausse Attention à la r e1ne, qui peut se
mique es t le plus utilisé par les ap i- trouver dans la hausse si les
avant de la basculer à 45• pour finir
de "nettoyer" les abeilles. culte urs Il a beaucoup d'avantage~: ruches ne sont pas équ1pèes de
Cette méthode est simple et permet JI év it e l'usage de rep u ls ifs gr1lle à reine.
le travail ruche par ruche sans avoir c hi m ique:. pou r la recolte :
à courir après dix ruches ouvertes. >• c'est une méthode rdati,·cmcnl
tapidc :
Élisabeth BRESSON-BEDER (Gers)
- il C!> l tres efficace lors<.p.•c les
cadres ::.on t bie n o pe rc u le-. c t
Le<; hausses de miel doi' eni être depourvu<, de cou,·mn.
débar ra<.!>ccs dr kur!> abctllc~ avan t
d'étrl' transpo rtees da ns la lllicllc ri c. En reva nche . !>Oll pri x est clcvé ct
Po ur cc fa ire, le~ apic ult eu rs util i- ro ncuonnement, brur ant_ Cl' qu i
'>011
sen t de plus en plus les so ufncurs peut rendre les abd lies agrcs<;lVC!>.
à feuille s, que l'on trouve dan~ tous
les magao.;ins de n•o tocu lturc.
Souffleur de
modèle électrique.

D'autres techniques
pour "~ire J art: les aL 'IIPs
• Les plateaux répulsifs sont imprégnés de quelques
gouttes d'extrai t d'ama nde amère. Placés juste au -dessus
des cadres de la hausse à récol ter, ils font descendre les
abeilles en quelques minutes.
Inconvén ie nts: cette méthode ne fonctionne que par
temps ensoleillé, et, mal appliquée, elle peu t don ner un
goOt désagréable aux miels sensibles comme l'acacia.
• Les plateaux chasse-abeilles s'intercalent deux à trois
jours avan t la récolte entre la hausse et le corps de ruche.
Grâ ce à un di spositif de se ns uniqu e, les abei lles ne
peuven t que descendre. Ce sys tème est erflcace en
l'absence de couvain dans les hausses, mats nécessite
plus de manipula tions que les autres méthodes.

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~~ \ 1 n 1 1 ~ 1 1 1' l ~1 1 '

LES NOURRISSEURS
1 es no u rrh..,cttr.., ..,o n t de-, ]Will<, ahn·m otr.., qui pc1 m etten t
a l'apiculteur de nourrir ..,e~ ahedle.., ,,, ct· du '>lit n· ,dm
de le!> !>tim ukr ,t\anl une miellee ou dt• l'Oill [ll'll..,Ct
Nourrisseur
leur m a nque de n·..,cnc'> a l'ap proche de l'Il l \ l'!. d'intérieur.

Suite à un e rarl'l.nction d e~ fl tur~, cad re.,, i 1 rcsH· '>LII' la ruc he toute la


la pratique du nourrb~cmenL est saison cr lor., de<, tran~lmm a nces.
malhcurcu~cmctH de' e n ne unt De plu.,, le '>irop garde l,t tcmpcraturc
nécessité. On diMingm· dcu' types de la ruc he t'l , am..,i. Je., abeilles le
de llOUITiSSCITICnl S : cotl'>ommcnt plu., rap tdcmcnt en l e nourrisseur cad re
- celui qui <;ttmu lt· unr miellee. penode lroidt·.
compo:;c d'u n mclan~c a 50 ":v d'cau Cc type de nourrisseur ,·ic nt
ct de <;ucre. Il e'>t d 1<,trihuc regulie- e motkk·, d'une Cclpacite allant prend re la place d'un cad re datb
reme nt e n pet ite quanti tt' dans des j u:.qu'a 5 litre-., putm·t au.,>.i bien u n la ruche. En [Jias tiquc ou en bois,
nourrisseu rs de pe ti t ' olu111e; nou rr i <;~ C I UC i t l :-t i mulant q u'un il est s urtout utilisé pour les nour-
- cel ui d 'appruvbio nnc m cnt . q tt i ap porl de .,i rop i 111po r tanL en cas cie ri<;:-.cmctlls :;ti tuulants de prin Lemp~ .
compense le ma nq ue <k pn)\'i~i o ns. dio;e ue. 1 or...quc la chemi nee cl'acces li o rlrc cgalcmett l la possibil.itc de
cllstribue en quant ite dan::. de~ nour- au .,[rop l''>l plat!'<' au cen tre elu 1\nil i<,er comme part ition , pour
ri -,~eurs plus gr and'>. nouni <.scur, k'> dn" compan imcnL<; redui re k volume de la ruc he.
au tori,clll par l' 't'lnpk un nou rris-
Par c:-.emplc, de<; l'.tlll<ltnnc, lill scment ltqwdt• d lill cote ct u n nour- Le n o urrisseur d 'entrée
corp~ de ruc he de ''pc D.tda n t 10 risscment -.o hdc , nmtmc une pâte
cadre:; est complete en p rovt~ions proteinec. ck 1autre. 1 c bct du nourri~seu r se place
pour aucindn: Li ll poid'> de plu::. ou dan-. l'r n 11cc de la ruche. Un bocal
moins 3 kg. l..a colonie pa1>'>em a1nsi Le nourrisseur d 'i ntérieu r en vc 1tc co ns!l tu c le reser\ oir de
la période h ivcrmtlt• :-.an.., rb quc de , iro p ,., IWI'IIICt d e vis ualiser la
mou rir de raim. Cc l1 0ll l'rÎ'>St'I11Cllt de Ce~l
un ah rcu' oit ou un simple vi t <'~~ l' d'ab-.o rption. Ce m odèle
rc.~crve contient beaucoup nxipicnL qui :-oc place rapid e d'ut ilbation est s u rt out
moins d'cau, <>a concen - au dr ....,us de la adaiJie au' nourrissemcnts
tration en ~ucrc pou' <tnt tuche \fm d'n·iter '>l t mulan~:, occasionnrls
aller jusqu'a 73 'Â>. k pt!lage exteneur.
on l'en ferme dan~ L'mcom ciücnl ma.~cur
Les nou rr t'>'>l'U r'> une hausse ,•ide de ce nourrisseur d'emrec
uoivem ê Lre et,mche, dt:po urvuc de ses l''> l <.le lab:;c r refro idir le
cl faciles d'a ccc.., pour cadre-,. l~cs pacc '>i n)p par temps froid, les
l e~ abeil les. Le, fabri - ain.,i erce pen net abeille~ ttc le co n~om
Nourrisseur couvre·cndres. l'u tili.'>at ion d'un men t pas . l::nfi n.
catlls de matéricl apiwk
en decli nc m toute u ne gamn11'. nourris!.c ur pnu\'allt <.:ontc n i r jus- lor~ qu 'i l
qu î t 5 litres d e si rop. es t mal
le nourrisseur Nourrisseur d'entrée. utili se,
co uv re-cadres Cc modele nccc<>sllc plu<> de maté- les a bei Il l''> ct range res à la ruche
riel cl entra mc plu'> de nMnipulauon~ provoquent du pillage dans Je
C'est le plus ullli'>t' de'> nourris- que le'> autre'> Par atllcurs. il n'cs! rucher car die.-. sentent le nour-
seurs. Rcmplaçam le plateau COll\ re- [Xb du tout .td.tpll' a l.ltmnshumancc. ri<.:;cmcnl.

252 1~' r1 Rt' 11' n1 1 \l'Ill 111 RI • CH,\ P. v t c-~srAt tE R ~O N RUC i t rR n s ' tQu t rE I\

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\l 1 ~ l

INSTALLER ET ENTRETENIR LA MIELLERIE


l ,\ miclknc l:'>t Je ht'll OU l'.lJHCUltCUI Jll'Ut C'\lram~ k mid a rabn de<, ahr.iill''>
ct d,tns de.., <ondition'> d' h)gknc corTc<.·tcs. I <.'" micllcric.., collective..,
ou ...a lle.., d 'extraction pcrmctlcnt au:'\ .tpicult<.·ur.., ne po..,..,cdant que quelque-. ruche-.
de IIOUH't cc.., conditilllh a moindre'> IJ<ll..,.

Équiper le local

La tniellcriè ct.l une pitcr pro-


pre, r t ::~ n chc au;.. nbt:illcs c-.: 1cncurcs
c l ,lU moÎI~ pow \'lll' d\m n.tmneur
a m1cl. '-<ltaillc c~t fonct io n du nom-
bre cio: ruche:,. t:apieulteur y effectue
l'cxtraclion, le Altmgc ct bictJ-..ouvcnt
le -.Lork,tge ct k condilionncment
de o.,on 111 ici.

flle doi t po..,.,cdcr un point


d'cau. l'dectril'ilt', .:ventutllcment
un chauffe-cau. l.t: !->ol, géncr:dcmcnt
carrdt. permet un nctLOyagt: efficace
apre~ dtaquc journee d'e\.tmcllon.
Cacn•..,tk)iL fanlner k derha r)!;ement
de~ hnu~sc~ pleine~. Extracteur radiaire.

1 l'\.1 racleur C'>t la machuw autour On dt•..,l)percuk k., cadre.., .lll- le colza engendren t un 'olume de
de laquelle .,·organise la mtelleri e. dc'>~tl';d' un bac dit a (1pc1 ulc<;. hmtsscs i111 po11an t sur une période
Selon le ,·olumc de miel tr:.tllé, il fns uitc. on lts int rod uit cla t!'> 1\:v l tTi> cou n e. De plus. l'<.: , trnction d u
faut eg.llement une p ompe, u n filtre t mcteut I L' miel s'ecoule <;Oit dan ... un nud de colza do it .,·errcctuer ,·itl·.
rotattf cl des b.lC'> de récept ion ct de bac decanteur rcl 11: a une pompe, car tl a la parttcuiMilc de cristallt.,cr
s tot·kagc. Tout œ materiel, qLti entr.: ~olt, pou t dr petite-. quant i tc-.. di rcc- rapidemen t. l_a micllnk appro p1 icc
en contact avt:c le m tcl. e-.t en acier Lement dan'> de-. "CHU\. . ,1 ceue explouat ion po ...-..nlera donc
une ..,alle de pn·chauffagL' ct du nl..llc
Adapter le lieu riel de dè~opc n.:u lation ct d'extraction
aux contraintes pc rmcllant un travail ra pide.
de la. production
Certa i ne~ miellee'> de momagnc
La nlll: llc ric d'une cx ploltal iOtl comme la bruy(re callutll', exige nt
~ i tuée Cil mo ntagttc et de celle :-.ituee une operatio n -.upplemt·ntau·c a\'ant
en zone de euh u~ c:.t ::.(lU\ l'nt I'C \.Il'ilCl\0 11 (l' miel trop gdal111CU\.
diflérentl'. r:ffcctivcmcnt . ne '>011 de.'> n·llulcs qu',tprè-. avoir cie
ccnaine~ productions emu lt. ton nc ;t l'aide d'une mac hin(·
comme le tournco;ol uu <>pccifiquc, la pieoteu-..c.

Picoleuse employée avant extraction


pour le miel de ca/lune.

253

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R

Entreteni r la m iellerie • Le sol doit être lessivable (carrelage. res1ne ohrncntawe), afin de faciliter
le nettoyage à l'issue de choque JOur née d'extraction.
• Attention à l'hurn1d1té. qu1 I'ISque d'altér er la qualité de vos miels en
( 0 11111\l' to u l local ~crva nt a l'ela- favorisant lo fermentatron .
bora t ion de prod uit-; ::~l i m c n tai rcs , - À l'issue du nettoyage, séchez à l'a1de de chiffons ou, m ieux,
la m ielkril' do it ctrc ~oumi:,c a des avec un déshumidificateul'
règ l e~ d 'hygiène '>li i ctes. - Prévoyez un sol en pente et une evacuation d'eau.
- Les plaintes arrondies facrlrtent le nettoyage.
- r n lln de journ ee d'extraction, net- - Apr·ès le grattage à la spatule métallique. nettoye; la propolis avec
de l'alcool à brûler
toy ez le '>OI a l"cau t iede. Reg ler
:::- Nettoyez ra erre avec de l'essence
au maxi mum le dc!> humid i fi catcu r
evitera q ue le mid de!> bacs de decan-
tati o n ,1bso r bc tro p d'h um idnc.

- Le mater rel moxydablc sc nettoie


• Prevoyez l'acces a la miellerre avec un vehicule afin de f aciliter
a!>SCZ fan l cm cn t à l'cau ucdc. En fln
le déchargement des hausses.
de !>ab on, utilb cz un ncuoycur à
pressi o n :n cc de l'c au c haud e • Évitez le suréquipement (une m1ellerie ne fonctionne
contenant un desinfectant. que quelques mois dans l'annee; investissez plutôt dans
du productif comme les essaims).
- Ln rnanchc. clrmi ncr la circ ct la
propol i-, inev itablem en t i m :ru!:>tecs • Préferez deux petits extracteurs à un seul gros (o n en charge
<;ur le '>OI e~t particuli ercmcnt diffici le. et décharge un pendant que le second tourne).
1' u til i ~ot i on d'une raclette m etallique
perme ! de gra tter une part ie J e • Choisissez des machines silencieuses, le bruit devient très vite
insupportable dans une miellerie.
l a circ fi >- cc ~u r le carrel(lgc. Pour le!:>
peti te'> m icllcric'>, nnc <l'>tuce con~ i~tc • Tout ce qu i entre en contact avec le miel doit être en acier
'' np pl iquc 1 u n tissu epoi<; sur Je<; inoxydable, et les tuyaux, en plastique alimentaire.
tc~c hc., dt• ci rc l.'t tk propn l i~ pour pas-
'>Cr t'II'>Ui tc un fc 1 a rc pa<,ser ti cdc : • Utilisez des mach ines aux normes de sécurit é, surtout si vous
la circ l o nd cl c lic c::.l a b~orbcc par employez de la main-d'œuvre.
ca pdi:IILle dan'> le t i'>Sll
• Ne dechargez que des hausses de miel debarrassees de leurs
abeilles.
\11 11 d\•' 11er re'> pro blem es d e
CliO:et de pn.>poh'> ~ur le '>01, vou_'> pou- • Bouchez avec de la mousse polyurethane les petit s passages
n ·z t' tai n '>Ur ce lui ci de-, l euilles
qui permettrarent a des p1llardes de s'introduire à l'intérieur.
de JOurnau' rcgu hen:mc nt au cour:, • Aménagez un chasse-aber lies au-dessus des fenêtres afin
de l'tl> t ractrnn. d'éliminer les q uelques abeilles restantes.

• L' humrdrte est l'ennemr du miel, prévoyez éventuellement


un deshumidificateur.

• Respectez les normes propres au travail des produits


alimentaires.

• Installez des robinets possedant des commandes à pédales.

25 4 , , \ 1( ( \ 11 1 \ l' 1 · CHAr. V I N~ l'A L L ER SO N RUCIII R tT ~· (QUi r lf~

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LA MIELLERIE D'UN PETIT PRODUCTEUR
1 c.., dchttl'> ck 1 .tptlullcur k londut..,l'lll..,Oll\l'lll .t cxlt.urc ks utdrc.., <le nucl
d,m.., ..,,, <III..,IIH 1 atm n.tgemcnl ll 1C<(tUJl< mctll dun pc ltl loc tl pcr mcll,mt
Je (I,IIIC111('111 de\ mgl lliChco., .lU lll.!Xlllllllll o., llllJHlo.,l'lll

Le lo cal - bien éclairé, pour travailler da ns


de bonnes. condnion'>.
Environ l 0 m' suflhent à recolter
moin., d'une dizaine de ruc he-, daru, Si vou., vou~ desti nez a commer-
de bonnes condiLiono,. La -,olurion eiali<;er le :'tttrpht'> de \Otrc récolte, les
icléJlc co nsiste a inswlle r se lo n ces règ le... c: lcnwmaires d'hygiene do i-
critere!> un local (fe'>tine au' ~eu ls ' eni être respect ces.
t raYatt' apicolc:.. Vott'> po urrez non
seulr Ille nt extraire cl concl i ti o nne r Le matériel
\'OI re miel, mai., y stocker ,.o., haus-

s.es, vos. ruche'>, vot re ma tériel cl les Vo u ~ n'a,'CZ bcso1n q ue de pe u


pot<; de m ici reco lLé'>. de materiel : Filtration du miel.

Cc local doi t être : • Un ex t ra cteu r ma nuel • Un fi ltre outami<;


- é tanc he a ux a bei Iles c l a u x
rongeurs ; De une a tli x 1uche:,, un extracteur Le filt re, plan: sur k ~ca u ou le
- équipé d'un (W in l d 'cau et q ua tre cad re-, convient. Il doit (·t re en rccipicm à la '>Ol l ie de l'extracteur.
d'élccl ri cite : inox Ln modck manuel suffn De permet de retenir Jc<; p.trllcull':'t de
type rac hairc. il \'OtiS penn ct d'c,._ 1raire circ. 11 doit f'L re en Nylon ou en inox
tous le~ m ieb 'iaul le mid de cali une ,L\'ec cleo, maille<, de O.ï'J a 0.50 mm.
ainsi que ccrtat1h midl:tts qui nccc"-
s itcnL Lill cxuactcur ta ngentiel. • De<. récipic·nts de 'itockagc

• Un couteau a dc.,operculcr Le"> recipient-., en mai 1C1T phL<,I iquc


alimt• n tai rc, mun is de <.:ouvcrc lcs
Le~ fourni'>o,curs de matericl.tpi- etanches. pcrmcllcnt d'epurer ct de
colc p10po~cn1 tuu tt: une gamme de :.tockct le miel 1crolLe. Deux ou 1rois
t:Olllcaux a clc..o perculcr. Choi-.i<,sez jour<; apre<; l'cxl raction. la decanta-
un modele a froid, car 1110111'> o n lion du miel ,t cu lieu. Une fine pel-
chau lk le mirl, p lus o n p résc rve ~cs licule blanc he -;'est lo rmér a la
propnetc!-.. '>Urfan·.

• lin bac à dcsopcrc ulcr Vou~ rc lircn·z ceLLe ecume com-


posee de bulle<. d'air cl de finco., IMr-
11 ll'Çoi t le::. ope rc u le~ ct permet 1 ictllc::. de drc a l':liclc cl une ra( lei tc.
d e lai.,scr ée<llllcr le mie l q u' ils fns ui lC, vou., lcrmc1 CZ hcrmcli-
conuc nncnt quetnl'lll le n:upient qui '>Cra
CO n SC I \l' a 1111(.' LCill(Jl'r<L l ii i'C Cll l rl'
Désopercula tian 15 Cl .?.0 °C..
au couteau.

255

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\1 1 1

LA MIELLERI E D' UN PRODUCTEUR MOYEN


Quatre <.Tilh nt<. he ... rcpn:..,entcnt un ..,nul en .tpa ultun:. l:.n dc..,..,ou ... de n· nombre.
l.t miellerie .tin..,i que le materiel rc-.tcnt de d!llll'n..,ion humaine Bien ... nttH' tlt.
une seule piete c~t Htilt..,l'l' pour ctltn•po..,t'J les hau..,..,e.., pleine..,,
faire l'c:-.lmction ct dkctuer le condiliotll1l'llll'lll

rf'Y
le local rcc omm~nclcc. moin" si l'on pos-
-"'::; Paroles sede une picre etanche pour ent re-
cl~ apiculteur :\,·cc l':mgmt'ntallon du cheptel, de poser le'> hau<;scs pleines en au cnte
nou~d l c~ cont rainte::. .tppa raa~cnt : d'extraction.
"j'exerce l'apiculture en montagne
depuis 1992, avec 220 ruches. je les Je volume de ha u.,~~-~ a travailler
déplace pour la pollinisation du kiwi, d<è\'tcnt tn•-. ' ile important. jusqu·., ( cttc nllcllcric doit repondre .tu/\
sur les miellées d'acacia, rhododendron, qum rc ce nt.., ruche..,, une micllcric même!> C'\tgcnces <;ani tai res que celle
tilleul, châtaignier, toutes jleurs, cr u ne ~url<1rc d'au moi n!> 80 m'est d'un petit pruductcur.
bruyère, et j e fais aussi un peu de pollen.
La miel/erie, d'une suiface de 45 m', est
scindée en deux : une partie pour
l'extraction, l'autre pour la mise en pot
et la fabrication du pain d'épice. J'ai un
extracteur 24 cadres radiaire, une
ancienne cuve à lait en inox équipée
d'un moteur, un bac à désoperculer
(la désoperculation se fait au couteau),
un bac à décanter à bain-marie - mais
la décantation des miels d'acacia et
d'été est faite à froid.
Pour l'extraction du miel de ca/lune,
j'utilise une picot euse norvégienne,
la cage radiaire dans l'extracteur est
remplacée par une cage tangentielle
8 cadres, la décanta tion du miel se fa it
au bain-marie à 35•c , et le miel est filtré
grâce à une centrifUgeuse Thomas.
Pour la mise en pot, le miel est fondu
à l'aide d'un défigeur, mais bientôt en
étuve. Il est ensemencé avec un miel
très fin, dans un mélangeur. J'utilise une
doseuse Wei/and, tout automatisée, très
pratique pour les petites quantités.
Pou r l'accueil du public et la vente du
miel, dont je m'occupe, une pièce a ét é
aménagée à côté de la miel/erie.
Les fiï ts de miel et les hausses sont
transportés par un roulefat et un
chariot. Le matériel, les hausses, les
ruches, les cadres, les ruchettes, etc. sont
stockés dans un bâtiment que je lo ue. ,

jeanine PEYRE-LAVIGNE
(Pyrénées-Atlantiques) Ertrocteur à ponie11.

256 1 N \Ill Rt 'Il< \ D' 1 1 'Il 1 Il t " • C IIA [' . v l l'oSl A II fR ~ON RliCH [ R u s ' (QUIP(R

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Prévoyez les pr•ses élect.riques en hauteu•~ sur
les murs ou les plafonds Elles év1tent fes fils
electriques rampant au sol, qui rendent dlff1cile
la Circulation des chanets.
Pour l'eau. choisissez les commandes à
pédales et non le rob:net tradibonnel.

Centrifugeuse à opercules.

Le maté riel

Il com p r~ nd :
- un cx trat:tc ur clcctnquc.
-une mad1mc à dé<;opercukr,
- une pompe à miel,
-un bac decan teur. Dose use.
- une ccntrifugcu<;c .1 opcrntlc-.,
- de-. matu r~u eurs cquipés de fi llrcs.
- des füb ptlltr le stockage. D,m., le::. rcgi L)ll~ ou on rén) ltc
des m iels difficile<. à extrai re comme
Jusqu'a quat re ccnb ruchet., un la callune ou cntaitb miellats, une
extrac teur rad iaire d'u ne capacité <;eco ndc cage equipee de panic•..,
de 48 cadre<. com te n t trc~ b tcn . re' et-.thk::. ' tc nt rcmplarer la c tge
[),m~ le hul d'augmen ter l'ell it':1cité raclia 11 l' dur;mt l ~t pcnnclr d'c xt raç
de la micllcric. certa i n~ apiŒilcurs tion de re~ tmd.,
prdèrent trm ailler ii\TC deux <''.trac-
te ur:. de 2·+ cadre!>. Pe ndant que
l' un fo nctionne, le <;econd est Machine à
dec harge ou recharge. désoperculer.

2Sï

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- ) \l n 1 L
!;

LA MIELLERI E D'UN GROS PRODUCTEUR


Au-dela de quatre cents ruches, 1 organisation du travail ct le matériel changent
raditakment. 1 a micllcric devient l'endroit destiné uniquement a re . . traction.
les machines utilisées correspondent au volume de miel c:-..trait ct repondent
aux normes de sécurité ct d'hygkne nécessaires.

Extra cteur à
axe horizo ntal.

Le local - l'extraction ;
- le stockage des hausses vides ;
Évitez de [a ire une mie llerie à - le traitement de la cire ;
plus ie urs tü veaux . .L utilisation des - le stockage el le cond itionne mem
chariots c t des éléva te urs en sera elu miel;
facil itée. La s urface conseillée cst - les a ut res productions ( po lle n,
de 100 m 1 jusqu'à cinq cents ge lée royale, reines, e tc.).
ruches, plus 0,15 m 1 par ruche sup-
plémentai re. Une autre pièce, pour s tocker
les hausses en attente d'extraction,
Différentes zones d e travail sont répondra aux mêmes soucis d'hygiène
aménagées pour : qu e la mic lle ric : elle fera fo nc tio n
- le déchargement du matériel ; de c hambre chaude, da ns laquelle
- le swckage et la désh umiclifica- o n mai ntient un taux d'humidité Extraction indust rielle du m iel d es
tio n des hausses pleines ; co mrôlé (55% maxim um) opercules avec un spin ner.

258 IJ< u11 Rt, 111 1 IH L '''lllttl tu · CH,, r. v I NSTALL ER soN RUCHER tT s'tQU I I' EJ<

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Pour évite" de chauffer le Miel
Afi n de conserver toutes les bonnes propriétés du miel, évttez de le chauffer.
Les bacs décanteurs ou fondoirs à opercules, qu i diffusent une tem pératu re
de l'ordre de 65 ·cau niveau de la masse à fondre, sont aujourd'hui
rem placés par des presses à cire ou des filtres rotatifs à froid.
Il en est de même avec les machines à désoperculer équipées de lames
chauffantes, car le miel mis directement en contact avec la chaleur subtt
une caramélisation partielle entraînant une élévation raptde du taux d' HMF
(hydroxymethyl furfural). En effet, en fonction des conditions de traitement
et de stockage, la dégradation du fru ctose entraîne la forma tio n d'H MF.
Aucun miel ne contient d' HMF à l'état natu rel au momen t de la récolte.
Au-delà de 40 mgfkg, on considère que le miel est impropre à la
consommation. !:analyse du taux d'HMF sert d'indicateur de qualité du miel.

Boe décanteur.

Si le miel n'est pas comple te-


ment opnt·ule, donc trop humide ct
pouvan t fl: rmente r par la suitc, le
deshumidificatcur permettra de
ramener lc taux d'h umidite a 18 'JI,
en ab!>orbant cm tron 0, '5 ~~ par
vingt-quatre heures dan5 une piecc
chaufl er: a 27 ° (.

Le matériel

Il sc compo-.e d'un extracteur


a hau!>o;c-, ou a panicr5. d'une
mach me a dcs-
opcn:ulcr, d'une
presse a circ,
d'un ::.pin ncr
ou d'un filu·c
rotalif, de deux
pompes, d'un
Conditionnement du miel.
bac decanteur,
des fût ~ de
stockage, d'une
doseuse pour la
mise en pot. Chariot à hausses.

259

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\1 1 1 1 1 1{ 1 1

ORGANISER L'ESPACE DE LA MIELLERIE


Quelle.., que '>l)Îl nt lt•<; d11ncnsion.., <Il' \OII(' nHelrnic ou ~allc d cxtr,tction.
il f,mt rc<;pcrll 1 quelque.., tcglcs unponantl'"· le-. .dwlllc-. nt' doiH·nt JMS ,l\oir acce'>
<~la piccc, ct le IH'llO) age JOurnalicJ ... ua I.H il lie pa1 un amenagement appropnc.

Miellerie d'un petit producteur


(minimum 10 m 2 )
i1
1
0 bac a desoperculer

atelier til e extracteur

~0
et stockage

~e
0 matura tour

g~
a auvenL pour le stockage des
hausses vides

il €) point d'eau

sens d'ouvcrtlwe des


portes coulissantes

Miellerie d'un producteur moyen


+
(jusqu'à 400 ruches, minimum 80 m 2 )

auvent
(stockage
des hausses
v1des]

0 extracteur €) bac a desoperculer 0 bac decanLeur 0 pompe €) maturateurs (;} centrifugeuse

2.60 1 1< 111 f RI q 1 \ >1 Ill< 1 1 1 ~ · (HA l' . V INSTAl UR ~01\ RUCH ER tT S ' fQ UI P[R

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Miellerie d'un gros producteur
(jusqu 'à 500 ruches , minimum 100m2 + 0,15 m 2 par ruche supplémentaire)

stockage m iel
~
"'""'""".:;:'";1
~ atelier+ greffage
~~~ ronte cir e l

bao è mi:l '"'""""" ~~ 0


~
stockage auvent

c=:::::::= r Il
hambre
chaude (====:a_....~~:;::;; (stockage
des hausses
v1des)
r
garage
[déchargement)

r
Q machine à désoperculer t) deux ext1·acteu1'S à cadr es ou un extracteur a hausses

E:) filt rage du miel et des opercules 0 bac récepteur et pompe

0 maturateurs () déshum1dificat1on du m 1el

1 sens d'ouverture des


t portes couhssant.es

261

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;:e ' ''''''''" "''
INSTALLER UNE RUCHE
u' "

installer une première ruche s ur


un terrain c'est déjà créer un rucher,
quelle que soit son ampleur présente
ou à veni r.
Le choix de l'emplacement est.
capital :l'environnement du rucher
détermine les récoltes fut ures, donc
aussi le calend rier des cycles de la
colonie et le travail de l'apiculteur.
Évi tez d'ins taller vo tre ruc her
clans un endroit vente ux , trop
ombragé, humide, ou dans une zone
de brouillards fréquentS.
Une étude préalable du potent iel
mellifère da ns un rayo n de 3,5 km,
au fil des saisons, constime la première 0 Lors dt• choix <Ju l. frrain, vélifiez 8 A l'aide d'w1P bêche et cl'w!C pelle,
étape. Ne négligez pas de d ialoguer que le r H eli er ne sera p <I S exposé à des déslw·bez et ég(J iisez le sol.
des atoutS et inconvénients du lieu courants d'air ct qtt'il jouira d 'un Mais allelit i0 11 il n e pas le rendre
en sol<:'i ll~mrnt important. meuble: la stabili té de la ruche
avec les apiculteurs déj à ins tallés
L'e.xposit.i on sud-sud-est est idéalc en souff drait .
clans le secteur, cela évite souvent
des déboires.
L' accès du futur rucher doit être
aisé, ct de préférence desservi par
une route carrossable. Ensuite, il
vous faudra préparer le temtin, tout.
en respectant sa con riguration.

Les abeilles ne sup portent pas


l'humidité, il est donc nécessaire de
bien isoler les ruches du sol, en équi-
librant leurs supports. A éviter : les
pneus de récupération, peu stables.
Les abeilles ne doivent être gênées
dans leur activité par aucun obstacle,
herbes ni broussailles, il raut donc
débroussailler les abords de chaque
ruche que vous implantez ct renou -
veler cette opération, notamment au 8 Pour isoler la rudi(' du sol, 0 Les Sltpport.s ne doivent pencher d'cwcun
cours du printemps et durant l'hiver. vous pouvez rmployer des supports coté, surtout pas vers l'arri~rc. t'viais inclinez
métcûliqufS, des /raverses de chemin l~gèrettlcnt la ntche vers l'avant pour
de fer en bois, des pierres ou faciliter l't\•(ICIWlion des cléchcts cL de
des moellons. l'hwnidite liée à la condellSotion.

264 1n \ I l l Rt ~I l <\ Ol 1 A l' l < 1 1 11 RI • CHAr . VI G UI D E D ES HCHN LQLIES D E L 'AP ICLI LHLIR

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e Sur cc~ ~11ppmc~.JIOSCZ 1111(' rncltc ùde
el CIJIJIIIJC:: \ur le~ cores opposes dm.x
à (/elU JIOUr VC/11\ (L\SUr{T llll'cffc ne
trcssaucc pch Au m01rulre 111011\'ernent
pncrpti/Jir, rrrirc:z la n1d1e n replacez
vos supporh ju~qu'clla stabilité parfaiLI'.

8 S1 Ir rem de la ruche est t'lat, prenc::


la prtcaurron de le les1e1 d'1111e pierre ou
d'un moellon pnur qu 'une !Jourrasqtœ
ne l'cnlè\ e pa,.

f) Degagez a'·ec wrin ln aiiCIId~ illtntcllwts de !'entrée 0 L'apiculrrur tlisposcra ses crutr·es
dr la n1che, ainsi que le~ alrn111111 ' · Peu la ~uile. effectuez n1ches tic mlll1ien· dcsortlonnec car
regulierement ccur oprlliiiOII. l'aligncnwnr Janll ise Ir phenomene
de de~ ive, LfUÎ C\t Ill' ' l" t'jllliJCiablc
cw.x w lcuun

265

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J " J l \1 1 Il

ALLUM ER L'ENFUMOIR

L'en rurnoir est le plus fid èle com-


pagnon de l'apiculteur.

Un enfumoir bien allumé est la


meilleure garantie d'une visite sans
piqCtres. Mal allumé, il ne prod uit
pas la fum ée blanc he et froide qui
apaise les abeilles.
Pour l'allumer, vo us pouvez
utiliser elu pap ier jo urnal bie n sec,
de l'her be sèche, des aiguilles de
pin ( mê me si la fum ée en est désa-
gréable) ou des allume-enfumoirs
(vendus) , pra tiques, écono miques
e t efficaces par tous les temps.
Attention, s'il est privé d'oxygène,
le papier peut s'éteind re.
0 AI'Gint d'n/lunwr l'cnfwnoir; f) Allumez le conrbiiSliiJic au -dessus
retou rnez-le ouvert Cil le t.apot.an!. dr l'crifumoir ouvcrl, dr111s 1111 CJ1droil
À éviter: les tissus synthétiques, Don11 ez Ull léger coup de souj]/et pour 01< vous ne risquez pas de mettre le Jeu.
vo11 s assurer q1œ la cirŒlation de l'air
les papiers co lorés, Les matiè res
~'effectue correctement.
plastiques.

Si, à fo rce de 1\niliser, l'cnfumoir 8 Lnisscz tomber délicatement


est trop encrassé, nettoyez-le avec Le clans l'erifumoir l'élément enflam mé
lève-cadre • re ti rez les plaques de el maintenez la combustion

suie qui en rédu isent le volume e t Cil sn -rant. ct. dcssnnmt ;§~:iJ~
le souffler, 1enu entre
o bstrue nt l'orifice.
le po11ce et

Régu li è reme nt avant la vis ite


d'une nouvelle ruche, vérifiez
l'état de votre enfumoir • n'a tten-
dez pas que la réserve de matière
sèche soit consumée e nr.ièreme nt.
Cette précau tio n vous évitera des
désagréments.

266

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0 Très mpidcurr111, ajoutez d1r
combtrsli/J lc : boules de foin bier1
tassPes, toiles ile cow11 ou de j urr.
rartm r ondulé, grcuwlés cie lrtzcnre . .

0 A l'nidc de votre couvre-cadres, G L'n ifumoir est bie11 allumé. l·nilcs nlim t.irm
tassez brc11 le COtl/Ctw de I'Otrc ctifumoir a l'ellclroil 014 vous le poscn·z. j i I'OIIS /'accrochez
afin d'éviter c1u'ilne :;'priflanwlf. ci 1er rucl1e, vous ne prc11 clrez aucrw risque.
llnr clort pers non plus gtnaa ru re
.fwuéc cltaucle, ltgi'rc cl bleuis:.u11le.

267

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2 l '- 1 l' M 1 lt

COMMENT ENFUMER

Savoir enfumer une ruche est


déterminant pour l'acti vllé apicolc:
l'exercice serein et la reussite de
Lou l e~ le!> opéra tio n~ u lt é ri eure~ en
dépe ndent.

Mais celle rechnique nécessiu.:


un tour de main qu i s'acquiert avec
l'experience : l'apiculteur néophyte
tend a trop enfumer ou pas a<;<;e:.
Pour éviter un com porLcmenttrop
nerveux des abeilles, il fau ! main-
tenir, par d e petits coups de 0 L'nut·cr de !a ru rl1e: il est essrmicl de l'etifumcr lcgi>rcmenL,
soufflet reguliers , un en fum age à pt'trl\ Wll(l~ de '>{111/flfr 1qx·rés, 1·n tlin.~canl la funuy 1n'
m inimum . Acti onnez toujour<; le l'intcnew pour awtlll le' gwdicnnr;, rt la colome
soufnc1 l' ni re le pouce ct l'index. AI'OII/dr pa~ser èr / ('WtJt' \ UIVO rtte. Otlf lldfZ 1'11 \'Ü'OII Ill!(' IIIÎII!((f.

f) I.e toit de ruchr rdirt. avec le lc've-cwll<.', decollez


déliuHellltllt le cou1 re ccull e~ cla11 ~ 1m angle et etljumt•::
aussllat JIW lïntcrstur ( ontinuc::: pcmlulll <lUC \'011\ cHr~
le cotn·t,·-wdrrs.

e Re~r cz wlnw. Pendmil IHI('


tlwlain,· cil' ,n mules, cnjimll'::
"'re r.:~ulm il<' l'm><:mbh tic,
cac/n•,, \till\ ouh!wr le\ an,l(ln

268 lt< 1111 RI\ 1 H 1 Ill 1 \l'Ill Lll Ill • CI!AP . VI GUID E DES HCI I\ IQlltS DE L' ,\PI CULTE li R

J
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8 San>11 nrfurun ct ~arc/cr toujmtr '
pt l'~ (Ir \OÎ llll l'II/IIHIPÎ I /lil'll t l/111111<'
ct iJiCII K<lllli f ii'IIIH'l de l lti i CII/In
l'JI IOllll' \t'Jrlllll'

0 Le bon geste si les abeilles sc montrent


ncn cu ses enfumer 1111 pcuJJIUS. mais sans
cxa, <lloujou,, a\C< <aime, en dirigeant
la fum'''-' •'tllt<' Ir,, ad tt''·

8 l ' I'IH'III 1111<· p(IS commeli~


'uu:nfwnn une colmlic Hl!ls risqurr
cie /'mtcwiqun cnnsi que vous-meme.
1 1. .:11 l!Criodc de recolte le mid prendrai!
rm gC1ul de jwncc qui l'al!t:reraiL

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\ 1 '> 1 1 1 R \ " ! R l l Il

EXAMINER LES CADRES

Il est nécessaire d'examiner atte n- réserves et le stade de développe-


Livement les cadres de chaq ue me nt d e la colonie. Ces observa-
colonie, en particulier lors des visi- I ions min uticuses détcrm i ne ron t
tes de printemps ct d '<;~u t om nc . l'enSe111ble des operai ions à realiser
l apic ulteur doit d 'abord j auger la sur c haque r uc he ; c ha nge r la reine,
valeur de la reine d'après sa ponte, J'ai re u n essaim, no ur rir, re no u ve-
mais aussi contrôler le vol ume des ler les cadres, poser la hausse ...

• Un beau cadre. : ou distingue au.


n:nrre le couvain opercule er resserré,
d sur le _eourtour les alvéoles
mnplîes de pOllen er. les erovision!.
df miel.
• Pour obsc1ver 101 wclt-c
dans de bonnes conclilions,
il fa ur l'approcl1cr de~ yeux
cr le place r de manière li bcnéficicr
de l!l md lle1Jre ium ierc.

• Si la ponte PSI dissi!nzi11ée : véri[H'Z


quf c'esl la reine q~.ti a pondu et ttuc
la colonie n'esLpas bornrlonne~..fSe.
Les réserves soncine.xistaJJtes ;
vérifiez: l'étaLsa111taire, JJOHTrissez 01
wgence et sougez à remérer.

011 s'apprête Îl CSSCIÎI11C Y.

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fERMER UN E RUCHE

Lo r~ tic~ \%itc'>, la ruche do it


rester ouverte le moins longtemps
possi ble. Il laltl cv i tLT de d cra ttgcr
la colonie en Ùll tardant sa n~ motif
car, <;t \' (li re tn tc t·vcnl io n 'iC p ro -
longe , vOLt'> vou-s cxpo!>ez a l'agre~­
siviu.· de~ abcillcc; Cl prenez le risque
de faire ptlln votn• ruc he par les
autres colon te'>.

c lai::.scz jamab une r uche


ouve rte. même '>1 le., <!bei lle!> \ 'OU!>
font bali re en 1cuaite. Lt ne ferme z
pas dans la precipi tati on la ruche
visilcc. Quelque'> precaution., !>'im-
posent dans cette mampulauon.

0 Rcplcucz le~ wciH'' en le, nwnittlllmll


CI\C'C allcmicm . "lib /Jk\\1'1 /1·, e~hl'illr'
e NI' jii<ICI'~ {J<l\ le WII\' IC· Wclrcs
<liT<ln ulctlrrc . farte~- il' g ltsser
( 11 kgct \(/ile clr juttll'l' doit c otl< lt11• clcltwtcmnrt. rn prenan t gm rle cie
telle opnlltt<Ht. ne pcb Wllt<l'l cln abeille, .

e I'CJU\ JIOlt\ t'(. cie\ lm' le toit. lttCIÎ\


Y('lttt'll/t' 0 ;\CV ! I CI : lll')~li~CI c/t' k\/('1 /('/(Ill dr la ltt(hC CIV('(
IOUJOII I \ CI\I'C dOlXII' l'Il I'VIICH!I dr Ir Ol~ncr COIIII"C UJ t cw llou '"' c·z lmll(l Sinon. r11 (li\ cie il0t11 rasquc,
ln JWtrJI' 1k la 1111 ltr La ,.,,,14' 1'.\l Ln mt11er tl 1 ;, ,,,re cie ' 'rrholo. nptl\<llll la lltt !tc a /'lwruiclitc

273

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1 '\ 1 R 1 1 1 "- 1 fi < tl 1 t) N 1 1

RENOUVELER ET PERMUTER LES CADRES

Pou r fa voris e r un exce llent é tat


sanitaire , renouvelez au moins trois
cad r es d e corps c h aqu e an n ée.
Ainsi, tous les tro is ans. r ensemb le
d es cadres sera c ha ngé. Au p r in -
tem ps, re mp lacez les vi.eux rayons
vides par des cires gau !rées. Il est
pa rl'o is nécessaire d e les permmer
avant de les reno uveler.

0 Un cadre de ri ve a cléjà t t.é retiré.


Un vieux cadre sans couva in prencl
sa place. Lr pru de miel préseut sem
co11sommé par les a/JI~illes. A so11 ww;
cc cadre pourrcr êt re change.

f) Lors de jlom isons imporcantes,


les abeilles peuvent st.oclle·r des cadres
eutîers de pollen. Ils doivent ê Lre retirés
car ils bloquerll la ponte, ce qui empêche
8 Glissez w1 md re de ô re vin~e le dé,.cfoppcment normal de la colo!iiC
tl11ns l'espace crée. l o colo11ie construira ct ougmente les risques d'cssaiuwgc.
les rayons. Celle précaution <il•ilc Si vorrs souhaitez e11 produire.
l'essai11wge. pc11SCZ il placer· des trcrppes il poli w.

0 ]1-è:; rapidemcru, le wdre a été bilti


et la rei ne Cl CIIISSilôl. ponclr1massivement
do.m ces alvéoles de circfmlchc.
Lc1 colonie prencl cie l'amplew:

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R l ( 0 l < l R 1 l M 1 1 1

NOURRIR LES ABEILLES

En règle généra le, les abeilles .Recette


n'ont pas besoin d 'être nourries car
e lles gèrent. na t u relle men t leurs Mélangez 5 kg de s ucre blanc
réserves d e miel. Cependan t, lo rs dans 3 1d'eau que vous
de conditions c limatiques diffi ciles chaufferez légèrement JX1U r
o u dans un e nvironnemen t dé fi - faci liter la d issolm io n.
cient, ent re deux miellées par exem- 1\ jo u tcz une cuillère à soupe
ple, les colonies peuvent aiTrontcr des de vinaigre de c id re afin
d·is e u es catas trophiq ues. 11 faut d'acid ifier la préparat io n
alors leur proposer des nourrisse- et de favorise r la digest ion
me n is s ucrés en quan t it é s uffi- de ra bei Ile.
sante. Sous fo rme solide o u liquide. S'il s'agit d e s irop cie
ils remplaceront le mi el. SI imu la tion, méla ngez 5 kg
de sucre a 5 l d 'cau.
Au prin tem ps ou en début d 'a u-
tomne, pratiq uez un nourrissement
SI imulatif pour développer la ponl.c • Le IIOtlf'rissl'ur roud
de la reine e l d ynamiser la colonie. Placez-le mt-dcssu; du trou du
Le no unissement liquide peut ê tre cmcwe-cadœs. Re111plissez-le de
acheté pr~ l à l'e mplo i o u fabriqué sirop et refermez-le
hcnnélicjiiCillfl lt CII'CC le
pa r l'apiculteu r. Divers ty pes de
wu.-erclc:. Placez une hausse
nourrisseu rs ex is te nt. vide et rem cl/ cz Ir 1oit
de la rud 1c.

• Le JWwTissetcr couvre-caclres
permet de nounir en larges quanfili'~
la col<mie, mus 1a pe1t11rbcr.
Avec wt mawiet adapté. (cuves sur
• Le cadre nourrisseur • Le umn-riss!'ur r/'entréc rc;morq1ws, pompe.s dlsr.ributrices .. ),
l'laccz·ll', gami cie sirop, près de la grappe 11 est. emtiqw: par tous les lemps. les grarub e:xploîlations s'acquillent
d'abeilles. Pour cela ilfaw ouvrir le corps lnconvét1ient : le risque âe pillage. cle ccUe Wchc vite el scrnsjatiguc.
de nrche : 11 11 inconvénieut en cas de Pensez à réduire l'fntn'e de la nu l11· pmrr = __ ____j
111étéo défavoral>le. faciliter la lcklic <b ganlit m lcS.

275

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Il 1 ( () l 1 1 R 1 1 \! 1· J

~~--
-A.ctentfol, : ~-"c,.,
N O URRIR LES A BEILLES :c nOurrir~~ àpeifles avec diJ mie(
f:c~c.:_:: faVolis~i'le PH/age ec sJ le mfej
. PTollient d'une hlche toqueùSe,
Vous risq~ cie COlltamJnet
Le nourris::.cmcnl solide permet de VQs COlonies. _
compenser le manq ue de provisio ns
de la colonie. Il est con seillé de le
dis tribuer en toul d ébut d e prin-
temps car, à rau to mne, il pe u t favo-
rise r le développemen t de n osémosc
et ê tre à l'o r ig ine crun ma uvtt i!>
hivernage. Sa fa bricat io n, lo ngue
à réaliser, se révèle 1rès com plexe en
rai~o n d es températ ures é levées de
cu isso n qu i do ivcm être maît rbées.
Cest pou rquoi il est p référable
d·acheter le nour risscment solide,
0 Découpez Wlf ouverwr·c
sw la ploque tle wndi, qu e
q ui es t pa rfo is e nrich i en prméi n e~. vous retour 11ercz ensui re
coHrre la grappe c/',;beillcs,
con / n · le < OIPJrc-caclrc~
uu clan~ la hausse.
Recette
Faites bouillir !"eau. dont
vou s noterez la températ ure NO U RISS EMENT -SOLIDE j
1 d'ébu llition à raide d 'un
thermomètre étalonné.
'1
1,
,, Versez le s ucre et refaites
bo uillir en laissan t monter
la température j usqu'à 15 ou
17 oc au-dessus de la
précédente mesure.
Laissez refroidit· jusqu'à 50 oc.
li Mélangez et remplissez
!1 1~: aussitôt des sacs plastiques
ou des bm·queues de
1, l kg environ.
1:;
r
Si vo us montez à 15 °C
au-dessus de la p remière
mesure, le candi est souple
mais se conserve peu de temps .
A 17 oc au-dessus, c'est parfait.
r\ 18 "C, les aheilles le
consomment avec difficulté . e A /ltii"CrS /'em/)()1/agc, /Hl Clf1CI WÎ I /.-.,abeille~ q;li ., c IIOiltTÎS'flt/ de Wlll / i .

A 20 oc.il est in u ti lisable .. . l':c le~ il<'rmt!~ez prh : <'nr 1111 ~i!(ll(' de I'Î I<d itc de /(1 w lonrc.

2 7ô 1 R.II J J Rr "ri< ' nr r \Pt< t 1 r 1 Rr • Cr r,\r. VI Gu ro E o t s rtCHNJQUtS OF l . Artc U LrE UR

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Rl(OlliR \1 1 1 1

PRÉPARER LA RÉCOLTE

Lor.,q uc la colonie s'est clévelop- La préparation de la récolte


pce ju~qu'il occuper la quas i-to ta- varie ~elon la si1 uatio n geo-
li te du co rps de ruche, préparez la graphique cl l'envi ronnement
récol te : posez la ou les hausses où botanique precoce dans le
le-; abei ll e<; ~ loc kero n t leur miel Midi de la l'ran ce (clè<> m a r~) .
excedr.:n tain.•, que vou~ prélèverez. tardive en montagne (pa rfois
Un e pose prémat u rée risque fin juin).
d'entrainer une mortalite larvaire
préjudiciable au développeme nt de
la colonie. tvlai'> une po e tardive
fa vo ri <;c l'essaimage.
0 Gn 5ignal : clrwncllc dessus des
CliC!rn " bkmchir " ck tJI?IiiS rel reJ~ en cirr
wm111111~ pm le~ abcill~. le m nm t'lll
f\f \Hill cio: plau·r ln llllll.>~s

SANS GRILLE À RE.INE j

f) Aprt~ moi1 Ir <'·~ /c'.~;c'rt'ltU'III


enfum(·.jaites glisser /cr liau~~c
de l'mTièrr vers l'clwmt ~11rlc cm t"
de /11 r11cllc, avec clrlimlr~~r.
sans rrra.çcr les obei/b .

8 AI'ClllL clr r.-Jo:rmn la nrche. \,:rifle~


ctur• l hmtcmclll erWi' les cadres est
rrgul1a cie mwnnt' cl niiL'I clcs
Wll~ti((((ÎOil> CIIIWt/IUjUC>.
Pui\ altc11dc~ la miellee ..

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0 E11cre le corps de ruche el la hausse, certains apiculceurs f) La grille csr glissée sur le corps de la
i11cermle11t. 1!111' ,~;rille ci rei11c. Le diwnetrc de ses mailks ruche, ciW[u cl elle doiL pwfaircmcnl
CWI!orrnc la reine clw1S le torps. /'cmpêcl!çmC de poudre clcrn; corrcsponclrc. Si la rd ne peur passer par le
) les cadres de haus>C. Les rbcjucs d'~sainwgt smiC rcduics. moindre trou, la !{rille ne sera ]JCLS efficace.

AVEC GRILLé A IZEJN E }

e 1/ CS! impor/(111( de verifier


Cfue l'ense111/Jle co rl's-gril/e-lwusse
esc bie11 c'canc/w el slclblc,
afin cl'évircr les risques
de pillage.

0 [.(1 mchc refermée, une illCCI1ilude


demeure : les Wll(/iticms n!éCwrologiqucs
et les miellees sr rcvclrronr-ellcs javombles
ct J;Cflc'reuses J

279

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1~ 1 l ll 1 1 t R l 1 )Il l ]• 1

RÉCOLTER LES HAUSSES

Si vous recherchez u n m ie l
monoflo ral, récol tez dès la fi n de la
flo raison de la plante concernée.
Pour un miel toutes fleurs, interve-
nez quand les de rnières lloraisons
fin issent (vers la mi-aoüt)

Comme pour toutes les opéra-


tions au rucher, travaillez plutô t
en fin d e matinée, par une belle
joumée sans vent, Cl s i possible à
deux pour aller plus vite. Yé riricz que
les a lvéoles remplies de miel son r.
ope rc ulées. Da ns le cas contraire, le
miel ne se conserverait pas conve-
nable ment. 0 Pré"oyez des lwusses vides et w 1 f) f.tljumez S(HIS excès co r VO liS
véhicu le po11r lmllsportl'r la récolte risqueriez c/'imprégn.i'r votre miel
Les méthodes de récolte d iffè rent a la mid/crie. Pour tm prliL rucltcr, d'une odeur désagréahle.
selon l'a mple ur du cheptel. une simple btOt.terrc peul j aire l'affaire.

MÉ.THODE POUR PÈTIT RUCHijJ

0 Vérifiez systématiqueml'ttl
que les myons sont
/Ji en opercu 1és.

f) Decollez les cadres puis brossez-les


cifln de r~e pets l'ntpm1er les abeilles.
JI esc préférable de commencer par
le cadn~ de rive.

1 280

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e 1r·aliSVCISPZ /es Wc/l'CS dans /cl ilauSSe \•ide Cil
respectant si possible l'cm/re initier/. Mm1ipulez-les
avec préca urio11 car à la moi11dre éraflure le 111icl
s'écoulerai!. .

e Lorsque VOliS avez fini de retirer f) Frrmcz la rud1c recollée et portez le prtcieu.x lmti11
les cadres, enlevez la l1mtsse Yidée. l1 la miel/cric 011 dans lil l vc'lliotlr ("tcmc/1(',
(r l'al>ri de la convoitise
Vous poun;;z vol.IS Cil servir pour récolter clcs abri lits. Une /1aussc de miel oubliée serait vidée
la ntcl1e suivante. en moi11s d'ui!e heure.

L 28 1.

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R 1 c o 1 r 1 11 r r '' 1 t

RÉCOLTER LES HAUSSES

Selon ramp leur elu cheptel, les


mé thodes d e réco lte d iffèren t.
Cer tains apiculteu rs insèrent d es
ch asse-a beilles ent re la hausse c t
le corps de r uche : le lendemain, il
n'y a plus qu 'à emp o rter les hausses
vidées de leurs abei lles, mais cette
praüque nécessite d eu x visites par
r uch er. Plébis cité par les apicul-
t eurs , le s oufrle ur à mot eur ther-
mique fac il it e la récolte tout e n
p rése rvant la qualité du miel . Cc
mi nicom prcsseu r envoie de l'a ir qui
fa it envoler les abeilles présentes
sur les cad res.

0 Dirigez ln busc ü air enrrc ks cadres f) Envoyez w 1 soumc d'ai r


MÉ.THODE POUR ~ pour clwsstr les abeilles. Il est sur la IJw reuc a la base cks wc/rn
GROS RUCHER ~ indispensable d'c[fect lrer u !Ja toyogc caries abeille~ ainsi prote~res
sur wurc lc1>ltr[a(c de toirtlUssc nonr pas pu êtw clrmséfS.

eA
C(H i
l'aide lruii C grue
ser·t aussi à déplacer
les Jucf1 cs, les /r ousses
sont portees sans fjjort
sur la remorque.
Certains apiculteurs ~~,1.\?!:_,~CI.o;;

emploient des chargeurs ~~==~~=~


su r quatre roues,
il rrrotcw:

1
282 1 " \ I l l R1 'Il< ' or 1 A l ' l i t

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L IL~~ • ( H,\r. VI GUID E DES TEC HNIQUE S DE L • APICLJLH U R
DÉSOPERCULER LES CADRES

1 cc; cad res qui arn vcnt .tla mie l-


lcric doi,·en t d'a bord ctn.: dc... oper-
culcs. Il vous fa ut ret ircr la pel licule
de cire qui obs true le:-. ,dvcolc:-.
gorgées de miel : l or~ d e l'extrac-
tion, cc miel pourra ain!>i s'eco uler.

Plu~ieurs outil'> pt·rmcucnt


d'effectuer ce traYait. 1c pluo; !>impie
demeure Le couteau a de opercu-
lcr A l"autre extrême, les no u' elles
chaînes d'extraction COihtituen t le
fle uron de t:t tec hnologie.

0 Retirez 1m cr tm le' wcf,,·, de~ ect trwnhcz le plu,


llldiliCZ
m1
Wc/Je, ICIIII a /a verticale,
pre., de la pelliculr
!t(lusses rcwltcr' n1 Ir' pl<'IIIIJJI pw
le~ e.xtrelllitcs. Cl lit <' tc pow ccl l 'ill(/r'(, de n n· <'Il Jllll tw1t du /}(!; du rad re.
ct plate::- tc., âc c li wH '" 1 Ir /}(u .

0 t\ttc:ntion, 1amam
qu1 mam11.:nt Ir wdn•
doit ctrc fcnnc, num
111 laissez aucun rlo1gt

e Maniez le COll/cau
dl' d1 0 ile 1l gauche cl
tle'f>IIS'fr car VOliS
1 Î'I/III'IÎ<'Z de
vous hlr;.~('J:
de gel l icite èl droite.
Dcsopc:rc ulrz.wre]<ICI'
S'il ace roc !re, c ·nt
(fprèsl'autre.
1/ll 'il a I'CF!(OIItlt' llll('
ah cole de pollen
,\l'ili;I!>Lc:: pc!!>, mdc::. Ir
>til la lxuTc du bac

283

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R 1 < \ 1 1 1 R 1 1 \1 1 1 L

D ÉSOPERCULER LES CADRES

JJ:-~n'> Ir'> clern iere~ dccennict. d u Choisissez votre mac hine en


:'\X· ..;icck. k lllaU:ricl de dcsopc r- fonction de l'ampleur du cheptel Cl
cula tion a beaucoup evolue. li a de l'importance des ré c o l te~. la
opti ll1Î'>l' la production, tout en gamme pro poo;;cc par l'ensemble cie'>
i'acilitan l k travail des apiculte urs et fa bricants pe rmet de repond re aux
l'Il as~umntu n t dcco u1w de p l u~ en besoi ns de chacun.
p l u~ bel le de la circ.

1' une de o;c., plemi<'re-, evolutions


a co n~i~tc a electrifier les couteaux
de m.micre '' 1endre les lames
lq~l'tement chauffante~ l't donc a • lJ!'M>pcrculaticm ti\'C'(

fa"ori'>l'r la decoupe. Depui~ . de ln madtinr Cmlltl\, ~~~~~ r 11


no u,·cll c~ lHICntauot~:>. pluo; ~ophis­ -.e~lmnl' 1il>ranlc Cmc·mrthc~<k
tiqueec,, ont Cil' pt i-;co,. t·{fu m r 'uf/tl J)(llll <JIIrl<jll<'
tll;:clÎIII'' ck n•dn'

• Dllll) k~ gmncln c.\(Jioumion).


• 1\urtc ~y\ll'lllf: le- wd•r est pous~c S li Y
1111 wil <>Il ln opr>1uln ck clurc(IIC face ~ont de) combine~ 11 uitrnt Ir ccultc ou meme la
111111'"' c11u>nllllll Fm1xntc vc'" la IIICIChitlf
drieu h,' ,jmull ctiiUtlc llt (lW
till \\,I!'IIIC dr c11111111'111'\ 1 llU(ICillll'' <1 clc"'P''''ult'1. le wcltr ,,r n~.>urtr dirige
lliii011WIÏI(IIo'IIIC111 l'l'l'' l'c-..:trOUfl/1.
0 11 cie /wnn 'i/n nllt c'

1 2tl4 1 1111 R 1 " , 1 1>1 1 ~~ ' 1 1111< · CHAt' . V l Gu tor D[S nc~I NIQurs 01 I'Ari CUL i r uR

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EXTRAIRE LE MIEL DES CADRES

Autrefois, on consommai! le miel


a l'é1a1 mnu rcl ou on le pressait.
Mais les rayons é1aien1 néccssairemen 1
détruits ct le miel compon aiL des
débris d e cire ou d e propol is. La
technique mod erne de l'extraclion
perme! de fai re jaillir le mi el des
rayons , sans les abîmer, eL de récu-
pérer la quasi-totali té elu produi1.

Aujourd'hui, plusieurs l)1)CS cl'cx-


Lracteurs répondem aux cli ffc retHS
besoins des ;:~picu l tc urs : de quelques
dizaines de ki los de miel par an pour
les petits prod ucteu rs à plusieurs
tonnes par j our pour les plus gra n-
des exploitat ions.

0 Avec extracrcur: pi(I <CZ vos u ulrcs


cl<·,opcrruks clam les cmplaccnznz t s
p1 t 1·u; a at effet. b~(tye::: d'eq tr ilibm
fcs chm:~;cs.

0 F('lmc:: le cuuvcrclc, toumc:::


la mcrnivelle pcrulanl 50 a .100 tours ,
e 1êrmim:z ('Il d t!IIU'/ 11. Le\ gourle' de
miel SOl tt projetees suries JIWOI~.
0 Le mrcl qui _,·nou ic tl la ~<nt.ie
cie l'c.xuaucw cln·1a mature'
d'cllJOr-d lerrtem e11t puis de plr1.' l.Jli'S!fti.WII' feue csr l''(fmitc, plrrsit'u rs jour' aHm l
cu plu, l'ile. ICI OLt mc::: les uu/t,.,. d'i'uc cuuditivrmc.

285

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!t l l ll 1 1 1 R 1 l \1 1 1 1

EXTRAIRE. LE. MIEL DES CADRES

Avec l'apparitio n de gn1 ndes


miellee<, comme pour le colza ct
Mtrtoutlc tou rnesol, les extracteurs
ont dü dec upler leur potentiel.
1\.atu rcllcmcnt, leur'> \'olumes !>C
<,onL amp li fi é~. Le!> moteu r" :,ont
de\ enu'> plus performants ct, grâce
n l'électronique et aux va ri a te ur~
de vite<,~c. ]e<; accclerationc; ct lee;
rre t nagc~ !>0111 deven us plus souples.

OepUl!> quelques annee~. les


fa b rica nts m e ttent au p o int des
option<; com me le extracteurs à
pa niers ou à axe hori zont a l. Ce~
dernier., semblent ap porter un e
entière ~a li~fa c 1 ion aux a pieu ltcu rs
qui les ont adoptés.

• Ccl extmctntr radiaire de GO cadre~ permet cl'cxtrmrc


de' 1<mnagc' UtlJXJt11mh Cq>cnclant, tl IICcc~~~~r de
lanwitt-cl'cnl\·tc cw l'w;nnhk clrs wdtc' doir erre
pku r a kt m11111 dan' les cncudtrs.

0 Dan, 1111 combi11è (11111 assocrc macltinr cl f) Lfç rccdres vide' >OIH uu/c>malirjt ll'IIIWI
ck;opnwler tt ntractucr ). les wdt<'> dc~OJI<'I<Hic, f/ltrainn cie l'c.xflaclc!tr vc1~ la soruc elu
\0111 acltcmmts rlc111 s l'rxtrcrueur ,, rt'<<' horizonral. ( tJIHbi iiC, PU i/11(' IC>(C pitt>IJ!I'Il /r\ rtlllget
u· rmd l'\1 f\11CUI ('Il C(lldCtUCS lllÎIIIIIC~. dmL' le' lwusst?>.

286 \ Il Rt l 1 • (IIAP. VI GUII)t DES TtCHr-;IQUtS DE l APICU LTtU R

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APRÈS L'EXTRACTION

Au bout de quelques heures,


par l'effet de la pesanteur, le miel s'est
écoulé des opercules recueillis da ns
le bac à désoperculation . Il vo us
res te à séparer le miel de la cire.
Selon le volume à traiter, plusieurs
méthodes s'offren t à vous.

Parallèlemen t, les cadres qui ont


été extrai ts sont placés à l'ombre,
dans leurs hausses de récolte, près
• Petite produaion: laissez le miel • Production moyenne: /.mitez les
d'un rucher : les abeilles achèveront s't'couler pendcu11 ln nuit, puis pl(leez opercules clans tme centrifugeuse
le netloyage. Auenrion, en aucun cas les opacuk s à l'ombre, da11s w1 l>Cic élcctrif[IIC, oft le miel sc dissocie de
les ha usses récoltées ne doiven t à large ouv(Ttllrc olt les c•ht illcs la circ er s'tcoulc da11s w1 sccw.
être s tockées en l'état. récupéreront leur IJim.

• 1 e nettoyage par les abeilles permet


d'élililincr tous les clép6rs
de miel Cftli pownricntfcmrmtcr
et alterer let qualité cie la
prochaine récolte.

• Grande exploitation :de 110!1Yca! L'<


111C1lériels pcrn1cUer1t de séparer le miel
de~ opercules e11 co11tinu et à très
grande vitesse.

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n 1 , tl 1 , , n ~· 1 1 1

f iLTRER LE M IEL

Lo r~quc le miel s'ecoule de


l'extracteur, iltrano;porte 3 \ 'CC lui de
nombre ux tkhrb que l'apiculteur
va elim1ner griice <1 de., gnllc!>
munie~ de filtre~ à mailles fi n e~.
Ncuoycz celles-ci n:gu licrcmcm
avec une ~pat ule car elles c;'obstruent
vite ct ne peuvent plus. dè~ lo rs,
jouer leur rolc. Dan... le cas cf'c" -
plonatlons de fort ' olumc. de-;
filtres ro t:llifs ou des machi ne<.
TTCCniC<; , plue; performante~ encore,
con"icndron t mit'u"

n fi ltragc bien effectue permet


de proposer au con.,ommatt• ur Ul l
miel de qualité dé barrass1' d e to ute
impurete. ( ette operation se l'l'' til'
di fllcik pour certain... miel<. comme 0 f.11grille c1 tlou/.Jir fi/u·c plw l'l' 'w le e Le filtre· \11/)<'IICIII' l l'lÎt'lll k~ /f'\ Îc/11.\

celui de hn1 yèrc callune. 'cau. 'ou' ti(>Uit:: lai"tT ''n m•ln le nud fr, pli" .~rcMicr' ccmunr cie' pnrlrc uln tli•
fi l 'l'lljicml \ilrl' 1c~sr qu'il Il!' clclllmk ptiS. propolh. clr ur e ou cf'opo<tdr,, cln patte'
tl'a/>ei/11', ou cie~ muas de pol/l'tl.

e Lr j1/t1T irifcd cw ; illl iCiiiiC, 111'a11Wilfl


phi\ fillt'\. I<'IÎ\'11( /r, Îltl/'Uit'lt'\ les p/11,
• loumam à fniblc vifc·\çr, <'<' lvpe dt• mut /tine pmucr
de (llfm n 1wntirtu c1e~rtlli<b quamircs ck mid rn
Wt:llalll ClTC Cl dcbJiç dctiJÇ OC ,I?,IWUJ- JIWlÎI'I S.
finn , inclccela!Jics Cl l'œ1/ nu

288 '1 Tl 1t 1 ' 1< ' r• 1 r c1 r

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R 1 ( ü l I \f 1 I 1

fAIRE MATURER LE MIEL

Lorsque le miel a été extrait, il


doi t reposer durant quatre à cinq
jours à une température clc 20 °C
minimum. Cette durée correspond
au temps nécessaire pour que l'en- 0 A mesure qu e le mid s'écoule
semble des impuretés rem onte à tle l'cxtraCLeur, videz-le clau~ 1111
la s urface ct constitue une ecume. mohtmtrur a tr·m·ers
qui sera retirée. Le miel pourra alor:, u11 fi lm· a moilics
u e~ fines. /:vitez le
être conditio nné.
dciJorrkmtttl.

Dès que vous avez sorti le miel


de l'extracteur - soit à la main avec
des seaux, soit par un système de
pompes ct de wyaux -. il fau t Le
stocker dans des maturateurc;. Ces
récipients en inox sont do tes d'une
ouve rture dans la partie inférieure.
Leur contenance va de 50 à 3 000 kg,
voire plus. Prévoyez-la selon l'ampkur
de vos récoltes .. .

f) Matnrm~ à temperature cotl\latrtc. 8 L'écwJ IC:.cfonne lentement, C) A l'aide d 'une ~J'Mu le, ret.irez cclii'
le miel va pouvoir maturer et loi~W'J Jonll(mt rut voit~ pltts ou moins cpai~ ewm e avo11t de vider le marumtew;
œmontCJ n t '> tujacc les dcmièJt:> selon !a flnc,~c cleç fi ltres .>il1011elle s1· ml'l1mgcm avec les ultime'
impw'!'ll' '> prtct'denuncm uuli~cs. l11los que ' ou' cmrdrtrc>~urcrc::.

290 Il ~ I l Ht 11 \ li l \P LI 1 11 ' ( HA P. V I G UIDE DES TECHN IQUES 0( L'APICUlTEU R

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0 ( c~ grands mmuratcurs sont adaptes d
1111<' nploitauon rmpo1 Ullll<'.
Plaa5 rn lrmtiC'III, ils facihœnt le rempli\sagc
dr~ Jw~ clôture~ à la ' cr11c .:11 vrac.

0 l'unlisation de
blOU <'Iles li feus ou d'un
t~·ansrJOrrcw s'avtre
indrspcmablc porrr
tks frits de 300 l1g.
0 blllt'JXJ\c:: k~ jrliS a l'abri tle la plure
cl des jlucwatîons de tempcratwl'. qui
a/t('lt'nt Ir miel, ct imliquc:: leur contenu
pa r unr cfiqucll c.

291

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R 1 l 0 L 1 R 1 1 \1 1 1

CONDITION NER LE MIEL

Vou-. chobi la forme, la


<1\ cz
m al ierc Clla con tenance de~ r Qt '>.
Lor~ q uc le mie l c~ L cnrin pn: t , il
p cttt (·trc cond it io nné. Ccuc t:lchc,
q u1 ~'c l lcctuc s ur p lus ieu rs jo ur~.
voire plusu:ur'> semmnc'> ou mois.
'ou~ offn· le plais1r de dctl)ll\ ri r le
produit lini . te l que ''ous le prcc;en-
terez au con-..ommatcur. Pour cette
étape au-.~i . veillez à rcs ]H'Ctcr la
régle me n ta tion en vigu eu r.

0 Avant lie Jl' lllpl ir lrs JmL~, cllJfil lltJI";: 0 ncll1pfi~!>l'~ le~ {/Oh CJV('( p réCCWIWtl:
vmrr /){J imJII' rtl ,·nrcgi;/J aJ II Ir poi1fldu le 111 iel s'ecoule vite elu nw!umlf ttl' cr
pot ntlc pmu 111IHin le poid' net. Hill\ pou\CZ dtc rkhmdc'

PETITE PRODUCTION j
e Une fOl' le fM l<lllJ'il.
\·i s~c~ l11wpsufc
qui II~>IIJ<' r·r.uJt!tcirr·
rtiJorHJ<' <Oil.\fiWJiic>JL

0 Pl ru r:: Ir' ctiqur•tr es Ct! \"Cillant a /,., pcN' r


drmto 1r' nwtldn auwwllwtl\ '"'" fr,
p/11'; fll'a!Ufllt ' ·

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MOYENNE. E.T GROSSE
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technique, q ui ' O lt'> kront gagner
Pendant t rè~ lo11gt rmp'-, 1 :-~ vbcn- d u te mps ct ''ou:. cpargncron1 de la
..,iLc J u mid il rendu ::.tl ll condition- la ligue. Vot re Ll1aLe •·ic l doit ê tre
ne men t cliff"icilc. Dc pui~ l'app.tl itim t adapté au 'ol uu Lc tra it e. ,!\u%i.
de rç lt:<.:Lroniq uc miu iaturi'>t'l: (cl avanr de l'at·qut:n r relle chi.,.,ez
de cellule, de dc tect ion p•Ct'Î'-C'>. htc n à J'u-,age que \'ll ll'> '>Ouh;nte::
par c'emple). des pnmrx·.., do,cu;,c;, en laire : rena uh dement.., o,crom
flab\c., ct rubu<;tcs et dc<> marhi nt•.., l><'r in<ltspensabJc.,_ ct d'autre'> p:1rrois
!orm,tnte::. apportent dt·.., ..,nlullOLh tres onereux. de pur n)nlon
dr eondi twnncment <;;1\i..,l;ti.,,tntcs.
i'\aturellemcnt, il <>e ra judicieux
Si le 1o n nage en 111 id de \ ' tl liT de prévoir l'amenage ment d 'une
c:-.ploitatio n ncce.,~itc plu..,iclll , s alle ou d'un es pace dl'S I iné au
journées e ntières de cond it ion ne- conditionne mc nt .

• l Ill' w/Jk cuw11mr1e m-n wu· ~impie


fl(llllfX -c/o..,·u,t', 1t ~lcd>k ,cfo11l11
((111/(llrlll({ ' ' " /'''"· (()11\llflll' 1111
•natt·lld ri.- l•cN' •l"' \llllf>li/rL /<1 tache.

• Crue machi11c ph" pt 1fmmmlll', dnublcc cf une mm n r lt·u ,c. • l 'tu· ClllfliClCII'< lit ' ' _iu,ufk tfllt'" Ill
'c~cltf\,l' 11 tir~ apuull<'ll" <fUlfli<'JUL\flll dt f'h" gtt>> >c>lwnn c11111 tonHnl'rcialismion t.- •hH''"h' \,mu•lll
dr, Ct>c>pcrari'<'~ ck pu></11(/1111\ < m"urrmnm" cl1mnur lrt'\ dn ,.

293

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1: 1 ( l) 1 1 IZ 1 1 " 1 r

TRAVAILLER LE MIEL

Selon l'onginc fl orale des mi el~.


le ur cri<.tallisation, pl u~
ou 11101115
rapide, peut sc revele r fine o u
sableuse , vo ire g roc;c;icre. Ccn nin<>
se ~olidificnt en prenant une IC\:
ture 1re' du re, tm po,,ible à tartiner
Or la plupart de~ con:.ommmcur.,
re ch e rch e nt auj ourd' hu i un mi el
cremeux.

Plu:.rc urs apparcd ., perm c llcnt


d e tra vailler le miel pour le rendre
onctueux à s o uh a it , mais la
m é thod e d ite d e l'cn.,emenccmcnt,
s imple ct efficace, a::.:.ure un rc:.ul-
t<l t com parable. D,u,., le fü t de miel
à co ndit ionner, int rod u isez a\'CC u n
seau un r,, ib le volume d\m attin'
miel rendu ~ou pk. 1'ensemble de la
0 hfc IIIJI!Idcm.~clll, lnli'\C:: 1111 und e Le mid li Ctl\CIIIt'IIU 1 rqm)(/Ui/11
Cl g~c~m' (ul\ ci<J<t <1 1\lcrlh\r, Jlmtu èl Cl /'~elt 1111</W: let ~ouplrw: ct la fillr,~.­
mm.se prendra la meme consb1ann ·. l'ohrr1111011 ck la lr'Ci ll l c' \Ou hwrr ,·. dc· !t'Ill' fil cpamtum

e59;, delllll<ldUI~C::: dam le Ill Id !rt(UicJe lll<IÎIIf<'IIU Cl /-1


nud lu asse rr nrrle~11gC'Z l'cmcm!Jie
0 f\i11si rcmlu n c m CIL\' r11 1mb jours,
1. miel p<HL l'Ill WHclr!ÎOIIIIt' /'0111 le p hr>
LI' ,\mu de cl1oitc IIIOHIJ t' le ré~u1tat . .~rcUJtl plm~ir elu crmwmma/r1r1

294 1 \ Rt' re~ Il 1 • (HA P. V I GUID E OtS H CH N IQUtS 0( L'A PI CU LHUR

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5TOCI<ER LES HAUSSES

La sm~o n apicolc est terminee.


Lorsque le~ hau!>ses (contenant le~
cadres) ont etc bien !échecs par
les abcillr-., il devie nt urge nt ck le!>
stoc ker. Selon l'ampleur elu cher
tel, elle., peuven t representtr un
volume con'>cquen t. N'oubhez p.t~
qu'elle~ vo nt de meurer rangee!>
durant de longe; mois (autotnnt•
hiver-printemps), au cours cl c-;que l~
elles ser0nt cxpo<;ées à dilférctllcs
agrcssio n<..

Pour pouvoir les réutiliser l'an-


née su ihmt e, l'apiculteur doit
s'efforcer de les protege r. Un e
condition sin !' qu(l 11 011 : verifier
l'étanch6itc des piles d e hausse .... 0 Rrlirez le~ vinl'i 1(fr/re~. que vnu$ f) ii l'iutérifrll~ l'lllJiilc::: le' luwsscs '!If 1111
Les cadre~ ~cro t H ainsi co nsc rn ·<, ii jnlllltcz, ct ll"lll/'fW c::: le' JIW dn 1 itt'S rie rue lle c11 t(>lc lt'IVIll llf'. Couvrez Ir
lllll
l'abri de la pou-..,itrc. de l'humiditl'. wrufrcc~ Ln lllltt\\t'' \CtOIIl tlli!Sl ' tmiiiiCIde la [lilc meC' wr <•ltlvr.:-cadrcs ct
des mam·;lic;c., odeurs ct de~ ron- f" crt·~ a l'emp/C!r un Clllllt fmi l ' nro;nnl>lt clo11 t;lli: ctandw
geurs. Souri'> et mu!ms sont grand<.
amateur., de r.1yons de circ.

Enfin, la fausse teigne ado re


les ahTo l e~ t't y pond des rc ul-,,
Devenus larve.,, ceux-ci devoreront
rapidement k, rayons cnnro nnanl'>.

ele, Sous 1111 (ll t V(' I/1 l>inr (lU SI'C. CIIIJiilcz
0 Vous pouvezcolllballrc ln
faw.se-teigne en far~ant l>rtllcr·
lrwts~e. tliiiÎ\ lti Î\\l'::: /c, om C11l''·
elu sorifrr da"' wrr l><>llf. rn lwur
Ln guépf~ ln \ ''ilnmu fi Hill' de fa prie de lraus~.:s rfrurdrc
c/d)(ltW,,rwnl cfr, lm w' de fmt~St' fngnr

295

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L (

PRÉVENIR ET PRÉPARER L'ESSAIMAGE

',i l e~ c-."aiut-. na tu rel ~ capl urc::.


augmcn1n 11 le chr p1cl. le plu.; sou-
ven!, il!> hand icapctll [on cmcnl la
récolte ,.., priv:ml Je-; co lonies de
2 ;t 4 kil o!!, ra tnm c~ d'nbcillc-.,. De
pl ue;, la qu.tl ilé de l'c~sa i m , rormé
milo ur de la "icilk rl'inc. est inccnainc.

Le~ apicul teur-; <;'d forccnt donc


0 ('ne ruche uë'' popuk mc 1/ntc, 1/'wrc e (he~ r.-.~ wl!'lli('\ trop poptd('!l\f\.
pm rrni/" chcwcl. le wrir. de~ al>cillc'
\ici/le,,.;,,.. r"ainrc pfu, dtr qu'une
tLtgu· au plu" tot <.U I des clements colonie dhp<hllllf cl'un, jwnr h'illt' \Cll rrnl cie la nttht pour dimari,,·,
qUI I.IVOI I'>C nl l'c:"""" nagc. Rcnrcr--c::: rcgulrcrcnrciH. 1'111tn ll'tll : dl<'' font " la 1/(jrht ~.

e Afin cie IIC f XlS \'OUS laisser


'"'IJrcllfln·, IJICf)(lrc::: tks
rueILt'll<'> ct tir~ 1adrr:, cr1
qumuirr suiJi,ctntc

plu~ pui\\milt~ colonin. a


mellie dam le, pit" (w/Jic'
Remplace::: le' «Uirc' <il<'
pt ir de, (Ill"' gin~/li.T'

e L OI"\(fii C la 1 ('{()/((· , ·1111110/lf('.

n'mtcndc:: ptt\ tx>ur pnçcr· "'


lwu~~r~. La wl<llrir clc•ll cl"l~"tl
tl wr <''l'<l<t 11 /11 nu·'"''' tir \Clll
clntlclp('<llll'IJI

29(> I l 1 1! RI ! 1< 1 Il l ! \1 1 li 1 1! • ( H,A. P. VI G U lOt DFS TEC II N IQUFS l) f l ' APICUL II UR

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PIÉGER UN ESSAIM

Peut ct rr ne pourn·z-\'Oll'> pa'>


visiter vot rl' ruche r ct sc~ ~lk n to u 1 ~
quotid iennement du rant hl :-.aiso n
de l'c~::.a imagc . Pour dc bu~ quc r
les essai m'> qui ~c son t em ok'>, la
methode (,, plu::. pnuiquc ct la plu.,
efficace con~ t'>lC à les ptcgrr
EmplO)CZ de: \teille~ ruche ... ou
ruchet l e~. que[('-; abeilles pre le-rem.

Pou r ame liorer les chance... ti c


rcu~~i t c .quelq ue~ precaution-.
dOJ\Cnl ctrc pn<;c<; et quelque.., tour'>
dc mam menten t d'être connu-..

Un contrôle hc bdomadai rt vou5.


<;avoir ~ i \ 'OS piege" ont
p c rmc ll ra dr 0 Passe::. l'inll'l icur des ruch e/le~ " lr1
de /ct /llll lfJl' li '0111/cr : <>IIIIC le
ji(/IIIJtJC
e Rmlplis~cz 1er Ill( Ire//( ('Jl altcmm!l 1111
wcl1 < de cil ,· 1\WJI cc ,·t tu l cadH' dcjcl belli.
ronclio nné.
bclle{r(c de la c/c,ill/n tion. H'la cxlwlc 1 <'> 1 icux ra von' <11111<'111 Jc, abeilles ec le'
l'odcw c/C' /(( <IH' JoncluC' mt ~{<m <i,,., vingcs Jll'lllle'llt 111 Cl!t\ ciric1n
P <lliHIÎI (1/tiCittij tl Cl~!oliiUt:l ifw 1()/(

0 Le lt',lrlw t : 1111 rssawt fl1Citd


)JO.\\I'\\1011 d'wrc l'li t he c1w' l'cm
llvcti/ tJICJIW CC <1 tl'! effet.

0 P/cuc~ lawdrcl!c a l'muu1C :


les ahrilln qui 'Ïltstallenr 'lll'fX>rleut 11tc1l
let elw/nu PeMt'~ ek lilllnc-c<<;(Wil \Ill
l~ wc!ln l'l \Ill la p!antlrt· d'ul\ vl.

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lt 1 ' l) L \ l l 1 [, ( Il l 1 1

RÉCUPÉRER UN ESSAIM NATUREL

Un vol regulier d'abeilles peut


vous permett re de reperer un essaim
naturel au momen t de l'essaimage.
Aussilôt l'e~saim repere. préparcz-
''ous a le rccu pérer car il peut chan-
ger de lieu.

S'il c~t fLxé en hauteur. utilisez tm


cueilk-co;c;aim. Sï l es t s ur une bran-
che ba'>!>C, une ru chc ttc l'allaire.
Géné ralement, les abeilles go rgee~
de miel som très douce~. Mais un
essaim tnstalle depuis plusieur-.
jours, con fro nte a de ma u,·abc-.
condition.., chmatiquc;,ct à 13 famint·,
peul sc mo mer très a~ res~ i f.
0 , \/'1'' <1< lw~ le plu' po"illlc de
l'e>,<tilll 1111r nu ltt'llt' ulltlrnwll Cil
e \1ctinrrnc~fcrmrmt •tJl!a
lmm• ltr <1111 \ttppm rr let ):ICI/If'<.'
alrrmcmH de' cm·, gaufr rn cr d,·, d(rl>.:rllr' rt ,nrwmu-... la cl\l'C
myWt\!ICI Ih. wt 'I'WI< ur de l'auuc li W ill

8 Secoue·~ d'un coup ~a la gmppc \Ill 0 f.ttJ !>Ljttt ln <ll>nllrs ""'' ck\Crncluc\, fnmc~ 1er mclrcllc.
le dc;;;;u;; cio cadres de la nrdrercr. 1 r' ahcrlfr, Ln <tllwcln·, /111110111 !"<" lllh'gtn l11 colomo· \ou;, pou nt'::
vont lllptclrmcnt prncllct li lïnu'ricw ct for, la clepla«·t ct ICI rwun ;, pnurfncilirer , o, clct1wn-agc.

298 t \ t r R1 11 c \ Ill <L 1 • (HAr . V I GlJ I Dt DES TtC II\dQUES DE L A PIC ULTEUR.

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(1 KINOl\llf-ll J I ( Il 1 P 1 1 1

CRÉER UN ESSAIM ARTIFICIEL

Po ur drn.·loppc• ..,on chep1d Accc.,siblc à l'apiculteur IH'O


lOU ! en amdio rant .c.e., qu,dite'> de ph) 1c. cene technique ne peut :,c pm-
prod uc 1io n, la muhodc la p lu., I iquer qu'a la [in du pl"intcmp!> Oll
'> implc co nsislc ù CITCI des es<>ai m c; au dehu t cie l'été. l o r~quc les colo
anillnt·b rn pratiqu,m! une :,èlrt nic:> ,ont Ire-, popuktt-.r-, cl le, m1el
lion lll lllllllalc . Cela permet au..,..,i lees gt'llt'ICUses. (~udques autre.,
e il f'<t!{C ck J t/11\ ft-, lt'ÎIIC' Ûtll\l'/1(
d r rL' II Ou vcler br llnnc nt k., prccaulltln., -;ont a ,lll l re, coll1 1lll'
t' fi ,· t hnngt'r'. (), plll'lilw,, les mn rinc'
vie i li e~ reine". n ourri r I'<''>Sai m d è~ ~ a créati on .
t'll/l'IOJ J/ IIUÎIIL' /Ill(' llrll!l'd/c

• P(lul que l'(l' abeille' I"""~'''L dn'CI wtt "" • Il {<u11 <Ill<' 1<"Willli wr ifi< rd lit' fllll'-''"
plus1n11' 1ri11n, elle' dc>tll'HI tli~P<"f' d'm1j\ jrmdwn1< Il! llliiiUft JCr df' pic >VI'IIlll>.
Lo 111 C\CIICC de
pmu/11\ ct cie lan <:~ i"u' tl'tull' lwlie pcmlr. Hl irl opcrwlc nt clo111' t·sscrHidlc.

e 1C\ <IIIVIIUf\ Olll <ltl\\1 homn tic pol/cu \IOCflr e ltll >I[IIC ftt 1"1111< lU Ill' \('1<1 liU rf fr c!n Ill \( /<Ill t'
aproxi111itc du COII WI ÎII. Il \l'III!!Cilh< fl<IHI clalmrcr /noliCicr De' ah cole·~ de fmi\ lxw ulons f>l<'h
fa ge/a W\'Cifr llc\ IÎilrr lill\ jt'lltiC\ I<'ÎII('\, rt ClltCt-grr \1111/ gww1tr~ d'une jllllllc wrti'.fahr!IIIC.

lOO R \ 1f R1 " J( \ 11 11 l H • CHAl'. VI GU IO F DES HCHNIQliES DE L'AriCUlTtliR

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f) Pre'levez d'abord des wc/res lourds de 111 icl, que
vous placerez sur les /Jmtls de kr nu-IJetLe, puis tic:.
ecuires de ponte avec du pol/err.

l RE' M ÉTHODE --:J


0 Ouvrez uue rue/te, dotH la p0111e 0 Remplacez les w drfs dans la
a étë prtlllnhlemcnt slimu lé!' si l7csoiu. nrdr.c-mtrc ; rtf amrz-la. f'n mez la
Rct.ircz les w drcs des lwusscs, pour u11e mclreue et trcmsponl'z-/a li
Langsrt·oth, eLimpérm ivemn u du cmv s nu moirts 3 hm (!fin que
d!' ruche pour ww Dm.l(/uf. les but.inmsrs ne
retoumort pw; ( 1
ht rudw d 'origine.

e Railgez les wdrrs ( I V('( des abeilles Cil

!IU(Jitt icé suffisanlc (1 il 2 hg) . s i possi!Jic


snns prmdrc la rn ne.

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R 1 '\ (l 1 \ I!R ll (li r

0 Avant taut, Vl't iflc·z c1ur la 111rlw


cli~po)t: d 'au 11111111) 5 ccul~t'.) de wuwtin
frai~ rr d'm\c::: clr mid. de tJOilen
Cl c/'abcrlb.

f) Dcvmu la tu che, placez detL'<


nKIIcltcs 1 leie, , clésinfcctccs ct
E) Disposez les ütdrc, de la tuclre-mtt•' gwnin d'wr cadre de rive crvrc cie la
au fw· cl 11 mc~wr cl"n~ le~ dell\' t itf ,r;auf~t•c. Fnfrrmez lc'gcrcmcnt.
ruclr ellc~. Cl! équilrlmuu wuwli11.
miel, pollen el ahcillc~.
Ne chcrclwz pw; la teille
2[ M ÉTHODE J

0 E;~umez dawmwgc la 11u/u• 1 rdt•. e Ut!C 1 l\1/(' td!fllfl!I'C \'01!5


retoumc::-la ct çccouc::: la afitt que {c, imlir1111 Hl qudk 11ulrfllr dne une
rewrr!cuaün inttgntlt w1c wd1ell.:. )l'lill(' lt'Îtl('. 1 ' CIU(t(' tJOW Ill
Déplacez les rurl!ettcs 11 plu .ç tic .J /mt. t' Ill' llllmV(ISCf c/Cim W IC 111d1C.

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TROUVER LA REINE

La reine est l'individu central de


la colonie. Quand elle vieillit, vo us
devez la cha nger. Lors de l'essai-
mage artificiel, il est nécessaire de
la trouver dans une popu lat ion de
plus ieurs millie rs d'individus.
A l'œ il nu, ou à l'aide d'une gri lle à
reine, cette operation demande une
cenaine habitude, de la pallence et
un sens aigu de l'observ:nion.

0 Aprts a'oil legèwnclll enfume, 'ous


pouvez esperer 11'011\'(' r la reine près
e Dan~ 1111 COl'/}~ de nielle vides, placez
cleu.:< aulrn de circ vierge sumwnrés
c/u COU\OÎII fmi~. [ .\IIII!Înrz cltaque d'wu- gr ill!- a reine, cr tveurudlcmeut
cadre en ckrail. d'une lictu~~r ride au-dessus.

e Cadre par w c/re,


grille
sur lc1
!Jr-oS,I'Z le' o/Jeillcs
à reine. Ln. mm ièrl'~
de~ccnderH, la rcilll' 11'~/n a SI P la grille.
Retournez la ,·uclte d'origine c·t ~ccoucz
les abei Ile, I(UÎ
~) 11011\Cill
encore.

• Si lareu1r nlmarrr11tc, l'opération


esl criC(II< plu' facilr Replacez les
cadrrs dan!> lorr/rc unlial ir l'intérieur
clt' leur ruche d'origine.

303

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MARQUER UNE REINE

Il n'c<;L p a~ faci le de re pérer la


re ine d'une colonie : même si elle
est légèreme nt d iffére nte p<tr sa
morphologie. elle de111 cure uniq ue
au sem d'Lute populatio n de 30 000
a plus de 50 000 individ us en pleine
•;aison.

Pour di~t i ngue r l e~ reines plus f) A l 'e~icle d'w1 pi11œau ou d'un


abcrncn t, le!> apiculteurs les mar- IHltonnct. deposez sur le rhora..x une fine
quent d'une tache de couleur. En goutte de vcmis CldJcrc dorL' 1111 magtJsin
outre. cc repere leur permeura ;p.:<ialise
de \'Crilie• que la reine n'a pas été
changee.

Cc marquage. u nifie a u plan


international, est codifie par cinq
couleur!>, qui représentent l'année
de naissance de la reine : bleu,
blanc: . JàUnr. rouge et ven. Le bleu
llld tquc le!> annees se termi nant par
0 ou 5. le blanc celle-; fin issant par
1 ou 6, le jaune ccllcc; s'ac hevan t 0 Prenc::: ddiwLCHII'Jit la rl'inr rnllt' le 8 'IiJ1~11w ~ >WI> ttvp sen et, 111aill!enez
par 2 ou 7, le rouge pour 3 ou 8 et pouce ct /'indn. dl' P' c[cm1cr cw nÎI'C'CIU la ICIIW clt1rW1C quclqttes secondes,
le vert pour 4 ou 9. dr /'abdomc11. Ir lt'lllji' que Ir 1cntis sèclrc.

Tontdo i!>, ce rtain::. apiculteu rs


qu i re nouvelle nt ~ouvcnt leurs
reine-, le'> ma rque nt tou tes d'une
<>cule couleUI , bleu ou jaune. quï ls
jugent plue; ,·bible.

• Une reine lllal'CtlléC sc rr(Ottlltlll • [n renom elant ks rl'ines,


l'lu., Yite, ce ctutjacilir~: dr nomlnt't~\e> n'oubliez pas de- chcmgrr de cou1ew·
opém!iOtlS .sur la colome. pOLu pouvoir clctcnnmcr leur ilge.

304 I l 11 11 1(1 "1< 1 111 \l'li 1 I l l lU • ( H AP. VI G U ID[ DES HCHNIQuE; DL L'AI' ICUI rl U R

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1> R 1 '\ 1 l 1 \ 1 1 1 Il 1 f ( Il 1 P 1 l 1

TRANSVASER DES RUCHES

Lo rsque votre essai m s'est bien 0 Garuh~cz la rtrdtf dr


d eveloppé cla ns !>a ru che ttc de 5 ou 4 ou 5 radrcs de ri re gcwfrée
que vow. filcrc cr.:z sur lrs botds.
6 cad res, il dev ien t urge nt d e le
Ottvrcz ln rucl1c>Uc : vous pouvez
transvase r dan~ une ru~hr.: ou il COIIlllteii(C'I:
pou n-a vivre avec un espace s uiTL>an L
durant plusieurs année~. 1ransvasez
par beau temps , <;Î possible e n fin
de journée pour eviter les tasques
de pillage ct pour que le<; abeilles f) lrcmsvascz les cadres en
les mampularu sans
sc rassem blent faCilement.
br usqucrif ct en rr·specwrrr
leur ordre initial.
Rapprochez de la ruche tte u ne
ruc he d o n t les paro is i nte r ie u res
on t é té préalablement désinfectees
à la 11amme d e la lam pc :'1 souder.

Cette technique très s imple doit


etre effectuée t rés rap ide ment.
Elle nécessite un e n fumage des
p lus légers.

DE RUCHETIE À RUCHE j

e Des que l 'opcmtÎOII ('~1 tcnniriCC,


nfcrmez la md1r J\upcutll'clllt. ~~·cour;:
0 Les crlx·illc\ r.:wnrw•~cnltH·ç 'itc l'enclroir ou sc
ovu' <' la reine. C('IICIÏIIn fonr l'appel ct les attire~ enu.:111
k pm cl'abeillcs r.:sltlnl sur If, nrclrc\. clans le noun·mr logr<. rn mngs ~rTés ... Cc~r 1111 \uacç !

306 \I l l Rt\IIC\ 1)1 1\1 fllllRI • CHAP . VI G UIDE DES HC~IN I QUES DE L'Ar iCLILHLIR

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D 'UNE RUCHE À UNE. AUTRE]

La trchntque est similaire lo r~qur


vous tran~vn<>c z u ne ruche dan~
un e au tre.

Il est toujo urs recommande de


réal ber cet tc opération au prinu:mp-.
o u au debut de l'autom ne, lor<;qtw
la colonie dt~posc de couvain ct
de faux bourdons en qurt ntitc
suf-fi:.antc. Si, au cours du tra ns fe rt,
la re ine vie nt à périr, Iii colo n ic
doit pouvoir la renouveler. s ino n
e lle d e périra puis mourra.

0 Enfume~ ft'gl' lnnmr fa rucltt' f) Commcruc::.pw ()ter 1111 rad1e de


d'ori&>inc Dccoll,•z / 'cr•~cmble de~ wchn nvc. puis le~ au lrn cm/res en rcstJectcml
pour les ti'IIH't' r·n~tlilr sans cliffrnrftc. lcw 01tlrc. Rnnplocc::: tcux <{IIi,
m n$ cou.vaitl , voc" paroissn ll 1•ieux.

Q l~ctoumcz fa llltltr n1frr


au-tlrssus de let II<Hn dft-tJtllll
jaire wmhcr Ir' cllll·rllc~
rntcc'tl l'mrn irw.

0 Rejn mc:: /cr nu lw plci111.' cl placez la


pr ecc<ll'lllc dnmu f!OIIr que les r·ctmdawirc·~
lmuvntl lrw IWII\'Cfllt domicile.

307

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' () t \ 1 1 R 1 1 l tl 1 1 1 1 1

R ÉUNIR D EUX RU CHES FAIBL ES

Lor'> de \O tre \~i snc crmuomne.


\ ou-, ob:.crvercz des Cl) Ion ie-, trop
faible~ pour '> urvivrc indi\riduellcmm l
a la pc·riotlc h ivernalc. b1 le-; re LUl i~~
s:lnl . von'> l:woriscrcz con:.idcrahlc-
mcnt le-. chance~ de "li' VIl' de
rcn;;cmhlr de ces abeille'>.

Une 1 uchc fai ble ne produira pa<;


non plu-. de m iel, mais deu:-- colunics
rassemb lée:, peuvent génére r une
recoht·. Il cs1 roujourr; pr('["(• rablc
d'avoir un chepte l reduit mais
\ igourc u" plulôt qu'un che ptel
ample mai~ d isparate.
0 R<lflf"•lillc~ Ir' dnLx n u lw., a r c111111 8 Pieu c:: urrr ' rulr j(·wllr de papiCr
/r' \IIIIUIWIICillfll./ .
fJ ilÎ\ ()11\I!'Z joumalmr ~clr"l" du wt l'' c/c la 1nnm.\r
Er 1imw~-k,, pnrtiw lieroncnl tTIIc f/ IIÎ l'or•rfa mrhc-r llt l'tiiiiÎOII, perforcz~lcr tle
!"(."(("1'1"(1 ln c<ulr ('~ de raur rc. ttrrclcjucs tmm 111i1111 W uk:. avec cu 1e r'pingll'.

f) Place:: 1111 ''''l" tk 111d1r


\ide (ou dm\ h'""''"' l ' ' " la
fcuilk /rtmwtt,r:: Ir' ttuln·s
ÎIIILIC"IIIIh ((lll VCHII,
tll icl , f'PIICII

C) \pre' m t>ÎJ 'C< <lllr


/c, lllJcrfk, ,,·,r.mlr\
\lot /,' <lltllf\.
nil l'<" tl':: l11 nrclw
11dcc.

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wnplic. 1.-, aJ>.:rllc\ nmt
r/k'
(()llllllliiiÎtf!CCI t 11/1t
(:ne wmr tuera l'marc 111111, ln
w lonic:, ~c t liW'lllltlcwll!
cwwur de la ' '" vivarrlr. 1/tll
cli,pcl\Cnl de ~11{[1\tlllliiH rrr
cl'ct!xi/1.-, cr cf, rr,..,, ,.,_

308 1 fIl Il 1( l1 "' 1 Hl• t 1 ' •n • CHAP. V I Gu rDE D l~ rt CHNIQU ES DE L• A r i CU L I I u R

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1 H \ '< " Il 1 \1 1 R

DÉPLACER LES RUCHES

Afin d<· b(·nc licicr de miell ées


p lu~ gcnc rc u~c~ . les apic ulLeurs
déplacent les ruches sur de co u rtes
ou de longues db tancc:, mai:, l()ujours
i\ plu<: de tro is ki 1omèt res de l'em -
placcmc11l ini t ial. 1 Cl> me t h ode:>
depend cm de' cl i ~t ances à couvrir et
du nombre de 1 uc hcs à t ransh u me r.

Pour e\'llcr piqure::. ct enn ui::., le


mat eriel doit ê tre en parfa it é tat
(attention aux ruche::. trouées) et le
voyage s'effectue tard le soir. à la
tombee d e la nu tt ou '"a nt le lever
du <:olcil.

1 a gnllc peut ct re remplacée par


une bande de mou::.'>c ::.ynthéüque
qu i obc;t ruc l'cntrn·.
0 San< cxcc<. enjtmrc:: l'oron de lu e f'/ac r;: la .~r·iJlr Cl /'cllHT5.
/lint mailllnHK pm cie< crillctoll<.
ruelle afltl cie fain· rcrltlrr Il'\ cHtwclr r'
Rctirc-.:: la grille. (('Il<' tllrtlwdc u'nt \'(!labie nt t'Ir que
pour Ir' courln c/i;lcruccs, les abeilles
1 bquwH rie ~·c to uffn:

P OUR LES TRAJETS COURTSj

f) .'v1énagcz vo, n· tn' t


Si vous nr pom r::: clwrgc•t
/a PJC(1JC dii CLICilll'lll \Ill
Ir 'chic ulc. Hlrll\o·:;:
llllC broliiCIII'

0 V ue fub rrudu su r le nouvel


t''"lilcKCillCi tl , iiJ,tallrz /'cn~cmblc
c/r, lltd tc' cl 011 1 re:: le<grilles
c/'('IW't'C' l!U~.\ itcH.

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8 Plm, Z la musdrcn• Sut la plllllche
d'cll\'lll cr plaquc~-la umoc la pmoi
dr la ntt ht· LCil.\Ctublc doi t e!l'e
t•tmrclle.

POUR LES TRAJETS LONGS


OU PAR GROSSE. CHALEUR
0 f'llj iiiii('Z frJ;l'l'e11ll'l l l (!I 'Cfl l(
de mcw.: m plaa ut1L' " 11111.\t' lii'rc "·
~urte de lllilli· WJ(<' XJ illoga (/lli
pntlll'lll'l f 111 1' aiJcilln de rn pitct
MilL\ ,\Ill 111 ilL· 111 1 ucl1c.

8 1 1w.: la{o·tmcmenr
Cil f< lilll' l>.:mdc .Jt WOIIIdWit(
drc <lllf'rt' dmr\ ww clramln<·
Cl Wl 1t' l'<l_l'llg<· J><'UI
WIN du~t•t ju\qu'a
1onc drnu -JOIIIllt'c•.

31 1

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"' l \1 [

D ÊPL ACE.R LE.S RUCH E.S

Dan~ le ca~ d 'ex p loitation~ plus


i m po n.antc~, le-. grue~. les chargeur:,
au toirac Le:, r.:L la palcui:.al inn des
ruches simp l i l'i c ntle~ tra ns human-
ce~ rcgu liè n:~ !>Ur clc longue'> dis-
tancee;, travnil cp ui'>allt c t fas tidieux .

POUR GROS RUCHERS

0 /.a grue ;r >t'' t'ft> tres pratictur


rwlmnruc·ut lot~ de< tran;hwnancr<
clr poffllll\1111011, quand k; rudrn
cfolll'lll cor c/i,;('Hiincrs dans le; champ-;.

Transhume r ruches ouvertes


De plu<. l'Il plu~ d ;1p1n1l1rur-; transhum ent en lal'>.<;ant
~c~ luche;, l>UVCI tc~. Coprnbcment enfumee~ avec une
lumt·l' blanche ct lroidc. le:. abei lle~ forme nt la grappe
(' 1 k;, ruche~ '0111 au'>~Î icîl rhargce,, Le moteur du
' chicuk doit iulpcraLivcmcnl rc' l cr en marche.
l'our c'' 'llc'r to ut 1 bquc lu: :ides problèmes tech mquc~.
il f:Jul rt•c•ouvril k ehar~cmen t par un filet de ~ecurite
qui t'lll]Wdwr.t Ir, c1bcillcs dr ~\·yackr.
f) \fclllllfiiiH'\ J'CH WIC ptn<r. .;;l tl'llt' tcdH Hqur ]X'I111t'l ck gagner du temp~. qrc;;sc
cr' ruchn ~~~~ p<rktu· >OtH monh l1·~ rolomc,., ct t 'ne k,., n~u~ d'ctoufTemcnl ,
wpiclttlH'tH dun ~rn Cl ckplact:c-; <'lk ohligc l'.tplcttht'UI a 11 Jn,humer de nuit et ne le
a l'mele dr cr drwgnu wtlnflc· lllt't p.l.'> ;i lah11 tk t omplic.lllons hec'> ,, une panne ou
(( ljlllllll lùllt'\ ll)(ll/l(ü. a un ,l('tldl'llt Dr ll0\1\1\llL"- hkt:, rrr;mt une nutt
aru[tudk "<lill C'I.J'l'llmcnle,., ,ltl'l. l'<.-\ .

312 IK\1 11 ltt\111 \ 11 1 1 \l'ICI Il l RI · C HA P. VI GUI DE 0[$ H C IINI QUC~ Dt I ' Ar iCULTt UR

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1 ' 1 Il. 1 1 1 " l' l Il t ...

fONDRE LA CIRE

l)c<; la fin dcc; 1CCOitcs, \OU<;


pouvez fond re la cire d.:~ o percule!>
afi n de pou,'oir l'ec ha nger chez ~e~
rabriçants de l11<1ll'ricl contre de la circ
gnulrec. Celle-ci ~C l\ ira à bâtir le-.
cadr''" de ha us<;~c-. ou de corp!> kH!>
des pt oc haines sai~on-. ,tpicoles. En
rai-.on de la prc!>c nce C\'CnlUcllc de
residuS de t r8i (C111CIIt<; ~llll i var roa~
ct phy to~a nitairc~. il cs1 vivement
eon-;cille de 11C plus l'o nd rc les
'icu" cadres des corpe;. t.:ulihsatio n
d' un e chaudi è re a circ qui fo nc-
tio nne selon le principe de l'au to-
cubcur permet une ro ntc rapide
ct l'obtention d'une l'i re propre.

0 \ille:; Wll' t/i~IIÎIIt' dr Ill t t'\ t/'!'11 11 f) !lempli,_,cz le pcuun en re les


ortrc 1.- pcrnicr ct la 1 HVC. ri/lulli!'~ Ir UIJf'< rtlc,, puis referme:: lo d wudi erc
hrltlc:rn 1l ,1;'1 ~ 'or" 1er dwr1dit'r1' cie ru truièrc étnuclrc err vcrijlmrt
l11 -'CI"I'"I'c de sn11 ri1c

Q La 'apcrtr 1/'rarr 11 {Cl il fondre la 1 il r-. • 1 c urijlra rcr1r solair e pt' rnr eLdcjoHdrr
qu i ù·coulc clan:; un merule Dcrnolllc::; la nrc rl '•'Jicrndr< ou Il'' ccrdrcs dr i1111tw '' 1k rnmrii'r,·
llllllllcl cc ~cra hien rcfrorili ct ,o/idi{rr cwlo~rcl'rt' 1'1 il tliOIII IItn juil' -

3 13

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r ~ 1.

ENTRETENIR UNE RUCHE


[x posee!> aux intempérie, ou au" laintenez les corps de ruches en
auaques des prédateurs comme les parfait état. Une ruche entretenue sea1
man res. les blaireaux ou les P" 'erts. pl usi eu a:~ dizaines d' ann ée~. m::n~
les ruches subissent des degrada- une ruche non restaurée est c<msc dl'
tion<;. l~ n hiver. un trou de man re piqûres nomb rc u~es si on la dcplac.:c.
neglige peul èlrc fatal à la colonie.

0 Lors de vo~ \'i\itn.


w1 m r ltc'· ol>\c r V<'Z
\ 'IlS l il('/a('\

tl\ ('t tllltlllltlll

C) Peignez le~ p(lroi\ cxlrrkwts


d'une rurhr n euve en cc tic laJ','Î!i l lm'
IIIÎCIOJl<lll11\f a u-.age ala mmtWit'
A ,., ilcr: les subsraucn l /IÛ
JH'II\ CIIt altnn la qualite

e L I IC a/tfi'CIIÎOII du bOIS t'Il \ Illjll< f ~f


rcpmc avec tlu mastic ou de k1parr a/mi~
tic~ proclllll\ de la ruche.

som lrouhkr /c1 rolonic.

8 Pmu wr trou plus gmnd,fr-:c:: mn clcs VIS


unm!ll<ftlu <Ir Iolepciforc >Ur ,,., l>..>irl.,
cc qua "'' ~oarra pas /es "''"'/Ir~

314

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MONTER UN CADRE

Pour entretenir ses ruc hes, l'apt-


cultcut a ~a ns cesse bc:.oin de nom-
breux cadres rerai ts :1 neuf. Chaque
ann .:c , i l es t rccomnHtndé d'en
changer deux ou troi s.

\lontcr les cadres con'>titue une


activite htvcrnalc. BH.: n au chau<.l
a l'ru cl ier, vous pouvez ainsi les
prc p~t rtr pour la fu ture .>aison. en
respectant cen ainec; precautions qui
\ 'OU'> l'\ tteront dt' 'otr les cirC.'>
s'affaic;scr dans le'> ruches sou~
l'dlct de la chaleur. Deux fils sont
néccc;saircs pou1· le ~ cadres d e
bau'>'> C, quatre pour les cadres de
corps.
0 [nfonœz. Cl mr-hmucl!r drtl\ r lou' dr
15 nmr sw !Ill cote du wdrr. GI" ·" 'Z Ir )il,
e ~ lcmlc d'une JliiiC!', lfllllc!! le fil
C{))lllll(' IIIIC UliÛI' ck guitWl' d CllltJW CZ-lc
o'IIIOUI'<'Z-k plu>i!'IU ' fois CJIIW lll d'un d011 plu)ÎCU/ '.foi> a111ow de l'c.mtn· clou avWi t
c1ur vous adtrvrz d'mjo11ccr: de l'cllfcmcn

8 C.lr"c·:: 1er feuille ck w~ emre bjth 0 Placez Ir pit" cr Ir nwtns d 1111 e filet
" d< leude d'lill(' bwcllt', lm--cz s'cwuln
drc chaude c/r clwtfltC côte
1'1 rn\I'IIL'Z-Ia dans Ja latlllllr. trwtsfonuaii'W 12 volts a chaque tu t
Lllc .\t'Ill ainsi bien mctirllriiU('. C'\/r'CIIIÏII' c/u fd / (1 I'C )i, taiiCC Clill\i (1 CCC dr l11 minwr En dtllri''W'I
jmt jo11cl"· cw>, IIVI la Lire fi fuc ln fil.-. rlk flllim d.: fixer let Ô Il'
Yin>i>ll':: f'<l\ llï\ longteiiiJJS

31'5

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R 1 ( JI R \ 1 P R 1 'i 1 1 ~~ l' '>

LES TRAVAUX DE PRINTEMPS


f n fe, ncr ou en mar~ .
prolllc:: dune JOllflll'C ('ll'>Okiiicc pour dlcttlll' l l,t 'i-.itc de
JHÏntcmps. lllc \ouo;, pcrmcll!a d'e,alucr l'eLit de \Oirc cheptel. De \Otn• <.apacitc
a l'ameliorn depend l'ampleur de la future ll' tolte.

Calendrier La nature au printem ps l a colonie au printemps

Février la nature se réveille : les premières Il est temps que la co lonie reprenne
f leurs pollinifères ou nectarif ères son essor car les abeilles d'hiver arrivent
attirent les abeilles. au terme de leur vie et la population
s'amenuise.
• En montagne, il faudra attendre
encore plus d'un mois. l a reine recommence
à pondre:
• Les vergers d'amandiers necessJtE:!"lt les abeilles d'été
un afflux de butineuses pour optim1ser vont remplacer les
la pollinisation. vieilles abeilles.

Mars les jours s'allongent , le soleil est plus


chaud, la température ext érieure aug-
mente malgré certaines journées encore
fro ides. Abeille sur
une ficaire.
La f lore disponible se diversif ie : buis,
saule marsault, prunellier, f icaire ...

la colonie éprouve
un besoin important
de pollen et de miel :
elle puise dans les réserves et en prélève
dans la nature. Ces apports sont essentiels
au bon développement de la colonie.

Ponte d'une
jeune reine. • En zone med1terranéenne,
a végétat1on explose tîtrèralement
La pol1n1sat or de abrkot ers cer s1ers,
" h rs t prun1ers re.Qute..rt T'1ntervent10n
s beles
Prunelliers en fleurs.

3 18 Il 1111 R 'I l l \ Ill 1 '1 1 I ll 1 1 • ( H A l' . VI l L E RUC H ER A LI r iL DES S AISO N S

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Calendrier La visite de printemps

Février/ • Attention, en montagne, la visite ne - Attention, a contrario, une colonie


mars pourra s'effectuer que dans deux mois. gorgée de miel dont la reine ne dispose pas
Voici les paramètres essentiels à observer. d'espace vide pour pondre va végéter.
Il faut donc lui retirer, près du nid à couvain,
LA PONTE un ou deux cadres excédentaires, que l'on
remplace par des cadr es bâtis mais vides.
- l'idéal est une ponte resserrée (c'est-à-dire
sans alvéoles lacunaires entre les œufs) Les cadres retirés peuvent être ajoutés à
provenant d'une reine jeune. une autre colonie déficiente en miel.
- Si elle vous parait occuper un espace
l'ÉTAT SANITAIRE
insuffisant (moins de trois cadres),
un nourrissement spéculat if, au sirop, Lors de l'ouverture, une colonie saine exhale
effectué à faibles doses mais une odeur agréable.
à intervalles réguliers (tous les 4 ou 5 jours) - Observez attent ivement vos abeilles.
la dynamisera rapid ement. Elles ne doivent pas être traînantes.
- Une ponte disséminée indique une reine - Vérifiez qu'elles ne sont pas atteintes
trop âgée ou de qualité médiocre. Si vous de nosémose ou de mycoses.
disposez de reines de remplacement, - Si vous percevez une odeur forte et
n'hésitez pas à la changer. Si ce n'est_pas nauséabonde, attention aux loques.
le cas et si la ponte est encore importante, L'état du couvain peut vous renseigner,
le renouvellem ent de reine s'effectuera sinon, consultez un agent sanitaire.
plus tard dans la saison. Un nourrissement - Effectuez les traitements ant i-varroa
spéculatif sera bienvenu. indispensables et vérifiez l'ampleur de
- Si la ponte est f ort réduite l'infestation en désoperculant plusieurs
(ruche orpheline) ou si la ruche est alvéoles de faux bourdons. Les ru ch es des
bourdonneuse, il faut assembler la colonie colonies mortes seront désinfectées
à une autre. et ramenées à la maison.
E '1 zone med1terranét!nn.o. li est p<Irfois
poss1ble de poser les hausses, en particulier
dans les rég10ns de romarin
Les apiculteurs qui pratiquent
la pollinisation effectuent les premiers
déplacements d'une longue série
de transhumances.

Des réserves
de pollen dans LES RÉSERVES
la ruche.
Vérifiez qu e la colonie dispose de provisions
de miel en quantité suffisante (une dizaine
de kilos) pour se développer sans problèmes
dans les mois à venir.
- Si c'est le cas, c'est parfa it.
- Sinon, il fau dra compenser ce manque
par un apport de nourrissement lourd :
miel, candi ou sirop.

319

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1{ l l Il \ l 1 ' 1 1 '1.1 l'

LES TRAVAUX DE PRINTEMPS


~-~~ c..,1 dccon..,cdk de dl·r,mgcr llop ..,llllH'nt le~ rudws
tt rH' ',..,lie toute~ le., trot.., ... cmainc-. <'Il\ 11 on 'nus rcn-.crgncr.t
-.ur l'ct.ll de dcH'I\lppcnwnt cleo;, (Olonll'"·

Calendrier La nature au printemps La colonie au printemps

Avril les abeilles peuvent but iner sans effort La colonie s'alourdit. la ponte s'étend
aubépines, cerisiers, pissenlits. t rèfles. sur plusieurs cadres. la population
Dans les vergers de pommiers et de augmente considérablement et rapidement.
poiriers, les abeilles f o nt leur Les faux bourdons apparaissent. Dès lors,
travail de f écondation . l'essaimage peut se produire. La colonie
emmagasine du pollen et du miel.
• Seule la montagne conserve encore son
aspect hiverna l. • Dans les régions méditerranéennes
1~s premières récoltes ont l1eu

Mai

Garrigue
en pleine
floraison.

Les j ournées sont t rès longues et les La colon ie regorg e d'abeilles, auxquell es
abeilles peuvent t ra vail ler très tôt, dès le vont s'ajouter des milliers d'individus
lever du jour. La flore mellifère est toujours prêts à naître de presque tous les cadres
aussi abondante. du corps de ruche remplis de couvain :
le risque d'essaimage augmente
• En zone de grande culture, les champs considérablement.
de colza jaun1ssent à perte de vue. Si l'environnement est f avorable,
les but ineuses stockent du pollen et
Si la mét éo de la saiso n le permet, du nectar en abondance :
les bois d'acacias fleurent certaines récoltes sont déjà prêtes,
bon le nectar : ils vrombissent d'aut res se préparent.
d'abeilles.

• Dans le Mtdi, thym.


bruyere blanche. et ostes
affolent les butmeuses !
Ln saison
est propice
aux fo ux
bourdons.

320

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Calendrier Les visites de cont rôle

Avril/ - Vérifiez la ponte, les réserves et l'état • Dans les régions de colza, pensez
mai sanitaire général, et apportez les à poser les hausses avant les premières
amendements qui s'imposent . fleurs, puis à les reti1er dès la fin de
- Pensez à rééquilibrer le couvain en la f loraison et à les extraire aussitôt :
répartissant les cadres des pl us fortes ce miel cristallise très vit e.
co lonies dans les ruches les plus f aibles :
vous évi terez ainsi un essaimage annoncé. • En montagne, vous pouvez enfin
- Si vous possédez des colonies en ruchette, effectuer la visite de printemps.
c'est le moment de les transvaser en ruche. N'hésite.: pas à stimuler vos colonies
par un nourrissement léger.
• En zone précoce (sud de la France),
n'hésitez pas à renouveler deux cadres de • Dans le sud, les premières recoltes
corps et à surveiller l'état des prov1sions s'effectuent et les essaims apparaissent.
si le mauva1s temps s' nstalle la disett€
peut survenir très vite.

Une pé riode favorable à toutes les int eNen tions

Mai/ Dans les ru ches, c'est la grande eupho rie ; - N'hésit ez pas à renouveler deux ca dres
mi-juin toutes les intervent ions apicoles de corps q ue vous remplacerez par des
sont donc permises. cadres de cire gaufrée.
- Si ce n'est encore f ait, après une - Si la saison se révèle f avorable, profit ez-en
ultime visite, posez les hausses. pour faire des essaims artif iciels et mettre
en route un élevage de reines à partir de
souches sé lectionnées. Si vous souhaitez
augment er votre cheptel, la période
est propice au développement.
- Dès que possible, changez
les reines déf icientes.

- Préparez l'essaimage :
placez des ruches pièges
à la périphérie du rucher
et, au cours de promenades
quoti diennes, repérez puis
enruchez les essaims fugueurs.
Attention, cependan t :
la mult iplication des souches
essaimeuses ne présent e
aucun intérêt.

- Si l'environnement est favorable,


vous pouvez déjà récolter les miels
d 'acacia, d e printemps, de t hym
ou de pissenlit.

32 1

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l 1 1 R 1 Il 1 R 1 .... 1 1

LES TRAVAUX D'ÉTÉ


Dan'> de nomhrcu'>e~ regions, le potentiel Il oral au ci nt '>Oil .tpogce .
Pour le~ abeille~. c'est la grande periode de l'e~.,aimagc, t'l pour k., apiculteurs,
celle <k'> recolte~ majeure~ c l de'> transhumance'>.

Calendrier La nature en été La colonie en étê

Juin Tilleuls, châtaignier!>, rhododendrons et La colonie rassemble une population


frambo isiers vrombissent d' abeilles. importante, composée essentiellement
de butineuses, qui peut encore s'amplifier.
• En montagne, les prairies, juste avant
Le nid à couvain se déploie sur 7 à 9 cadres.
les fenaisons, sont parsemées de fleurs.
L'espace disponible devient réduit : dans La
• les régions de grande culture plupart des régions, c'est la grande période de
ressentent une légère baisse l'essaimage. Les reines vierges sont fécondées
d'apport de nectar. et commencent à pondre.
• Dans la zone méditerranéenne. Les colonies qui n'essaiment pas stockent des
'.>rülée par le soleil, la flore provisions et, selon l'environnement,
111ellifère se réduit déjà. les apiculteurs peuvent récolter. Mais si la météo
devient défavorable pendant plusieurs jours,
attention, la disette peut survenir.

Durant les périodes de forte chaleur, La colonie a besoin de ventiler pour arriver
Juillet la nature éprouve de grands besoins en à climatiser l'intérieur de la ruche.
!"':"C':---------..:-""lr-~~ eau. Selon les influences climatiques, Le soir, de lourdes grappes d'abeilles
ici et là peuvent apparaître quelques se forme nt à l'extérieur.
signes avant-coureurs de sécheresse ;
les orages, s'ils ne sont pas accompagnés La colonie consomme beaucoup d'eau
de grêle, sont les bienvenus. et les ouvrières doivent parfois la récupérer
de plus en plus loin.
• Dans les zones de gran de culture,
les tourn esols, en majesté, offrent leurs
La population n'augmente plus.
capitules nectarifères aux abeilles.
• En Provence, les champs de lavande Les risques d'essaimage rég ressent.
b1euissent au soleil. Les but ineuses continuent inlassablement
Dans les sous-bois f leurissent bruyères à rapporter du nectar à la ruche.
incarnates, ronces, épilobes...

Les jours diminuent sensiblement. La population diminue peu à peu. La reine


La nature, assommée de chaleur, perd de a considérablement réduit sa ponte.
sa superbe. Le potentiel mellifère se réduit. Les espaces ain si libérés sont remplis
demiel et/ou de pollen.
• Sur les maïs, les abeilles prélèvent
Août
du pollen.
Lorsque les butineuses n'arrivent plus
Dans les forêts, les sapins peuvent continuer à découvrir des ressou rces nouvelles en
(ou commencer) à excréter du miellat. quantité suffisante, elles peuvent
• En montagne, c'est le début de commencer à déclencher le massacre
floraison de la callune. des faux bourdons.

322 1 1< \I l l RI ' Il< 1 Il l 1 \l'I Ll 1 11 1{1 • (HAP . V Il L E RU C IHR AU fil DES S AISON S

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Calendrier La grande période des récoltes ...

Mi-juin/ - Observez de temps à autre l'état des


hausses. Si la miellée s'avère intense
début
comme sur le ch âtaignier ou le t illeul,
juillet n'hésitez pas à ajouter une nouvelle
hausse, voire deux, à la première.

-Ouvrez en grand les trous de vol :


Abeille préle~ant du miellat sur un sapin.
retirez portes d'entrée et réducteurs.
Vérifiez la pont e des jeunes reines.
- Lorsque les floraisons s'achèvent,
Stimulez-les si nécessaire avec un peu
n'attendez pas pour récolter, surtout
de sirop de nourrissement léger.
si vous souhaitez différencier vos miels.
-Regroupez un bel essaim et une vi eil le
Rapportez les hausses à la miellerie,
colonie déficiente.
extrayez les cadres, laissez maturer le miel,
- Traitez les essaims que vous avez capturés
mettez en pots et commercialisez ....
contre le varroa.
- Si vos abeilles ne disposent pas de
- Observez si vos pièges à essaim ont
ressources en eau dans les environs,
fonctionné. Transvasez les ruchet t es
mettez à leur disposition des abreuvoirs.
dans des ru ches.

et celle des transhumances


Mi-juillet / Sur les lavandes ou les tournesols, les hausses • En zone precoce, c'est la penode favorable
fin août bien pleines seront extraites. Les apiculteurs pour poçN IPs mserts anti-var•oas
qui recherchent du miel de callune
transhumeront sur le massif Central ou dans les Si les récoltes sont t erminées, il faut nettoyer
Landes mais cette miellée demeure aléatoire. la miellerie et ent retenir le matériel. Le miel,
De même pour le sapin : il fa ut vérif ier conditionné ou non, sera st ocké dans un
l'état des provisions car, si les sapins endroit sec et à l'abri de la lumière.
n'exsudent pas, les populat ions consomment
les réserves et la disette peut se profiler à
l'horizon. Pour bon nombre d'apiculteurs,
la fin août sonne la fin de
l'hyperactivité de l'été. Ruches transhumées
sur cal/une.

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1 L " l ( Il 1 1( 1 ::-.1 \ 1 1 (l \1 '\1 1

LES TRAVAUX D'AUTOMNE


Des le debut de '>l'(lll'lllhre. i l est imperatif d dll·ctuer une' i'>ilt' d'automne
detailléc e n \Crifiantlcs mêmes paramctre'> qu'au printcmp'>. A partir 'k
novembre. la colon Il' IH .' nccc'>sitcra qu'une .,u, 'eillancc régulicrc.


Calend rier La nature en automne

Septembre Les plantes reverdissent et refl eurissent La colonie commence déjà à


durant quelques jours. Les abeilles savent préparer l'hivernage. Les derniers
en bénéficier. À fai ble altitude, la bruyère faux bourdons sont sacrifiés.
callune finit sa floraison et, au bord des La reine, stimulée par les apports
rivieres et dans les sous-bois, les lierres de pollen f rais, reprend sa ponte,
offrent leur pollen et leur nectar en qu'elle avait réduite ou arrêtée.
abondance. Il fa ut bien remplacer les abeilles
d'été, vouées à une mort
• Dans le Midi, imminente, par des abeilles q ui
exceptionnellement, !es romarins peuvent t ravers eront la saison h ivernale :
générer une miellée inattendue. les d'abeilles d'hiver.
Les butineuses s'efforcent de compléter
les provisions.

Octobre La végétation bénéficie des derniers La ponte va s'amenuisant.


beaux jours, de plus en plus courts. La colonie trouve son point d 'équilibre
Les abeilles butinent les ultimes fleurs : et s'apprête dejà à prendre ses
lierre, ravenelle, trèfle ... quartiers d'hiver.
La température se rafraîchit et les Au t rou de vol, l'act ivité se réduit.
premières gelées blanches appa raissent. S'il reste un peu de miel dans les hausses,
Fréquemment, les pluies tombent en les ouvrières le descendent dans le corps
abondance . pour l'avoir à d isposition.

Novembre Pluie, vent, gelées ... la nature s'endort • En montagne, la colonie forme
avec la brièveté des jours. déjà la grappe.
• Seul, dans le sud de la France,
l'arbousier offre une floraison soutenue Partout, les colonies se resserrent sur
fort appréciée des abeilles. elles-mêmes. Profitant d'une belle
journée, les ouvrières
effectuent leur vol
de propreté .
La saison hivernale
commence.

Arbousier
en fleur.

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Calendrier La visite d'automne

Septembre/ LA PONTE LES RÉSERVES


octobre
- Si elle est belle, resserrée, en quantité La colonie doit disposer de réserves
suffisante, c'est parfait. suffisantes pour aborder les longs mois
d'hivernage (entre 15 et 18 kg de miel
- Si elle vous paraît trop restreinte, dans le corps de ruche).
effectuez un nourissement de stimulation. -Si elles sont suffisantes, n'aj outez rien.
- Si elles sont t rès défi cientes, il fa ut les
- Si elle est vraiment clairsemée, compléter sans tarder, avec du miel, un sirop
soit vous ajoutez un essaim à la colonie, de nourrissement lourd ou du candi.
soit vous changez la reine si vous en avez à Attention : pensez à réd ui re l'entrée de la
disposition. Sinon, stimulez-la en espérant ruche pour permettre aux gardi ennes de se
qu'elle survivra à l'hiver. défendre des pillardes.

- Si elle est fort déf iciente ou inexistante L'ÉTAT SANITAIRE


(col onie orpheline), regroupez la colonie
avec une autre et stimuleLavec un Vérifiez que vos abeilles sont exemptes de
nourrissement. symptômes de maladie.
En cas de doute. alertez l'agent sanitaire
- Dans les ruches où l'essaim n'occupe pas du secteur.
tout l'espace, bordez-le avec des planches Effectuez, dès la dernière récolte,
de part ition. le traitement anti-varroa.

Protéger les ruches avant l'hiver

Novembre Pour rendre l'hivernage de la colonie moins • En zone mediterranéenne,


difficile, il est essentiel de vérifier certaines le m1el d'arbousier peut être recolte,
protections : ou laisse dans les ruches comme
- cont re les rongeurs, les gr ill es d'entrée provision.
doivent être placées ;
- contre l'humidité, la ruche doit être bien
isolée du sol ;
- contre le vent. le toit doit être bien fixé
( avec une pierre par exemple) ;
- contre le froid, un isolant t hermique peut
être disposé sous le couvercl e.
Inclinez légèrement la ruche vers l'avant afin
de f avori ser l'évacuation de la condensation
et d'éviter que les déchets s'accumulent
au fond de la ruche.

Un nourrissement
ou candi.

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lt l Il L R Il 1 \ 1 R

LES TRAVAUX D'HIVER


De ctcccmnrc .1 dcrmt IC\ ncr, t.l coln111e '11 r cp hec -.ur elle-meme.
[n hh er, le<; <;oms .ut tlH.:hcr consr'>lent en pr ,lmcnadt:'i de ~un l'tll.mcc
car il faut nllcr ck pcrttubcr les abl·llk-..

Calendrier La nature en hiver La colonie en hiver

Décembre Gelées, pluies, bourrasques... la colonie dépense la plus grande part ie


les f leurs, comme les i nstants propices de son énergie à réguler la température
au butinage, se révèlent exceptionnels. à l'intérieur de la ruche.
la ponte est inexistante. la population
reste stable car très peu d'abeilles
disparaissent. l'activité de la colonie
est au ralenti. La consommation de miel
est réduite ...

Ces châtons de noisetier fo urnissent


a l'abeille les premiers pollens
(décembre en zone précoce).

Janvier • Dans de nombreuses rég ions de la colonie continue à se protéger


montagne et parfois sur l'ensemble du du froid.
territoire, la neige f ait son apparition La neige apporte beaucoup
(ou perdure) en quantité plus ou d'humidité et les abeilles qui effectuent
moins abondante. leur vol de propreté, profitant d'un bref
rayon de soleil, meurent dans la neige,
• uans le Midi, la flora1son des premiers f rigorif iées, si elles s'y posent.
amand1ers srgnale le retour 1mminent
a es beaux jours
Début Dans le sud, les r-omanns commencent Dès les premiers apports de pollen
février a fh>unr et de nectar, si le temps se montre tant
soit peu favorable, la colonie commence
Partout ailleurs fleurissent les premiers à retrouver une activité, aussi
hellébores, les perce-neige... minime soit-elle.
Les jours s'allongent. la nature retrouve Des traces de condensation au trou de vol,
son souffle. accompagnées de fi nes particules de cire,
confirment la reprise de la ponte.
Des débris grossiers de cire témoignent
de la présence de rongeurs indésirables
Dès février, la dans la ruche.
consommation la consommation de miel augmente
en miel de insensiblement, puis de manière plus
Jo colonie
s'accroit. conséquente, au cours des semaines.
Les abeilles d'hiver vieillissent.

326 1 1 \Il f RI' 1< \ Ill \Pl< 1 1 RI • ( I IA P. VI l LE RLI C H l R ALI I l l D CS SA ISONS

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Calendrier Des promenades de surveillance

Décembre Ne dérangez sous aucun prét exte vos préalablement perforés, que vous fixerez
abeilles : vous dissocieriez la grappe et délicatement avec des vis.
la colonie éprouverait des difficultés à
retrouver sa température idéale. - Profitez de l'inactivité des abeilles pour
Même si vous n'apercevez pas d'activité à la entretenir les abords des ruchers :
planche d'envol, ne vous inquiétez pas, débroussaillez, élaguez les branches qui
c'est normal. font t rop d'ombre, plantez des arbres ou
des arbustes mellifères, améliorez les accès.
- Véri f iez surtout que les ruches ne sont pas
attaquées par les martres et les blaireaux. - À la miellerie, fondez les cires d'opercules
Si c'est le cas, re couvrez les boiseries et vérifiez le matériel.
endommagées avec des morceaux de tôle

Janvier Tirez parti d'une belle journée pour façade, afin d'obscurcir l'intérieur de la
effectuer une promenade de surveillance. ruche et ainsi de dissuader les abeilles de
sortir. En effet, elles périraient dans la neige.
- S'il y a de la neige, ne la retirez pas.
Une fo is encore, ne dérangez surtout pas - Profitez de ces périodes reposantes
vos ruches. Elles savent t raverser ces périodes pour monter des cadres et préparer
sans encombre. Seule une claustration dès à présent la prochaine saison.
prolongée pourrait favoriser un accès
de nosémose. - Vous pouvez chercher de nouveaux
emplacements et les aménager.
- Si le soleil fait son apparit ion et commence
à faire fondre la neige, temporairement, vous - N'hésitez pas à lire des ouvrages ou
pouvez disposer une tuile ou une planche des revues d'apiculture, vous y apprendrez
en biais sur la planche d'envol et contre la quelques tours de main utiles.

Début Il est encore t rop tôt pour procéder planches d'envol une légère activité.
à quelque visite que ce soit. Quelques butineuses cha rgées de pelot es
Contentez-vous d'effectuer une colorées vous indiqueront que l'hivernage
surveillance. s'est bien passé.
- S'il y a dans les environs une - Maîtrisez votre impatience :
source de nectar ou de pollen, la visite de printemps est pour bientôt.
vous apercevrez sur les

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D 1 \ 1 1 0 l' 1' 1 R " () i\ llfPlf l

LES PRINCIPES DU DÉVELOPPEMENT


l ôt ou tard, face aux pertes hivernales ou à des colon ies déficientes, l'apiculteur amateur
cherche à ma1triscr 1e développement de son rucher. Le professionnel rationalise ra
ce developpement en fonction de ses objccti f's economiques.
A chacun de choisir la methode la mieux adaptée à ses projets.

Capture d'u11 essaim sauvage.

Les différentes impo n ées pc uve ni être très cli f-


techniques férentcs de l'écotype local, q ui est
adapté à la région d 'exploitation .
Pou r repeuple r son rucher, l'api- Aussi les apic ulte urs prélhent-ils
culteur peut cueill ir des essaims au é lever d e no uvelles colonies à pan ir
prinLe mps o u achete r de:. colonies de le urs propres ruche:., par l'essai-
en ru ches ou en r uchettes auprès mage art ific ie l, et séleCLio nncr de
cl éleveurs s pécialisés. re ines de type local.

Cependant, la récupé ratio n d es Ces procédés pcrmeucm d'a ug-


essa i ms sauvages comporte un menter la productivité ct d'acc roîlrc
risque sanitaire, e L les abei lle s le co nfort d e travail.

330 1 1< 111! RI 'il( 1 >1 1 \1'1(! I ll 1<1 • CHA P. V III D tv EL OPP ER ET i\MÜIORLR SON C H EPTEl

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Les enieux selon la taille du rucher
Nombre de ruches Objectif Moyens Techniques Inconvénients Contraintes

Cueillette
Remplacer Traiter contre les
des essaims
les pertes maladies
sauvages
hivernales,
De 10 à 30 Produire du accroître Disposer

ruches miel pour le nombre de Compromet d'un


Division des
(amateur) la f amille ruch es une parti e emplacement
colonies fortes
en se f aisant de la récolte favorabl e et
plaisir sans risques

Éliminer les
Supp ression
colonies trop
de la reine
agressives

Trouver de
Rempl acer
nouveau x
les pertes
Comprom et emplacements,
h ivernales, Division des
la récolte développer
accroître colonies fortes
de mi el le circuit
le nombre
commerci al
De 30 à 200 de ruches
Produire plus
ruches
à un moindre coût
(plu ri actif)
Se former pour
Prévoi r p lus
Introdu ction maît riser
Multipl ier les de t emps
d e reines la techn ique
meilleu res ru ches à con sacrer
d'élev age d'élevage
aux ruches
des rein es

Remplacer
Essaimage Chercher des
les pertes Remettre en
artificiel, emplacements,
hivernales, question ses
paquet s développer
accroître techniques
d'abeilles le circuit
le nomb re de d e travail et
Augmenter les commercial
ruches consacrer
A u-delà de rendements et
200 ruches di minuer les du temps
Élevage à l' élevage
(professionnel) frais afin de Con sti t uer d es
Éli min er d e rei nes
d égager un ruchers de
les mauvaises
revenu v iable f écondat ion,
coloni es, avoir des
ten ir un calendrier
reines disponibles
d'élevage
toute la saison
rigoureux

Introduction d'une cellule royale


(reine prêt e à naître).

33 1

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llf\JJOI'J>IR l Il J> 1

L'ESSAIMAGE ARTIFICIEL
Cette technique consis te à devan cer le comportement naturel des abclll es avan t
qu'elles ne quittent d'elles-même-. la mebc. Son pri ncipe est de d iviser la colonie
en pe rmett ant a la partie rendue orpheline
d'elever une nouvelle rci nt:.

Enfu mez légère ment, tout essaim avec un cad re r ic he en miel


e n frappant elu plat de la et e n pol len. La na tu re fera le reste
main la pa rtie infé rie ure e t les a be illes élèveront une nou-
pe ndan t deux à trois ve lle reine.
minutes . Après s'être gor-
gées de mie l, les abeilles Les premiers soins
mon tent clans la pa ni c
s upérie ure. Qu'o n localise la rei ne o u no n,
il fa u t ve iller à ce que tous les com-
Si vo us ne souha itez partimen ts disposa nt d' u n cadre de
pas prélever la reine, in ter- couva in j eune, c'est-à-dire d ont la
c~tl cz une g rille il re ine pon te remo nte à moins d e cinq ou
emre les d eux ru ches. s ix j o u rs, a fin que les ouvrières
Mais, po ur que celle no u- deven ues orp he li nes puissent élever
velle colonie puisse élever u ne re ine.
e lle -même un e re ine, il
est indispensab le de l ui Tout cs les v is ites et les opéra-
conlîer un cadre de couvain ti o ns li ées à l'élevage doive n t
ouvert prélevé d ans la s'accompagn e r d ' un nourrisse-
pa rtie infé rieure. ment s timulat if, su rto u t lorsque la
jeune reine a commencé sa ponte.
Par tapotement La mé thode par division consiste Co mposé d 'u n mélange eau-sucre
ou par division à p ré lever, d a ns une ou p lusieurs à 50 %, il fac ilite ra l'acceptation et
colonies parmi les plus développées , li mitera le stress des a beilles d ü
Des gravures datant du dé bu t du t rois ou q uatre cadres de couvain a u x manipu la Lio ns. De p lus, en
Xl X' s iècle représen tent des scènes reco uverts de leu rs abe illes (que l'on a ugmen ta nt le ta u x d ' hu mi di lé
où l'ap iculteu r rapo1e un panier ren- rem place par d es cac\ res d e ci re clans la r uche, il lavorise la cons-
ve rsé, pour )' fa ire mo nLe r les ga ufrée) . On complète cc nouvel tr ue l ion d es cellules royales.
a beil les. Toujours aussi efficace, la
mé thode par tapoteme nt se pra-
tiq ue aussi bien à partir d'une ruche .,__c -~iNSTALLATION J)ES NOUVELLES COLONIES
à cadres que d'u n panie r ou de tou te Il est préférable de déplacer la nouvelle colonie à piEJs de 5 km du
ruc he trad itionnelle. • rucher d'origine afin: que-les abeilles n'y r etournent f:iaS. Pour aider
les jeunes r eines à ne pas se perdre au r etour du vol de fécqnda-
• tian. choisissez un r ucher ayant des repères de végétation. Eloignez
Aux heures les plus chaud es de la · les roches ou les r'ùchettes des ruches déjà préseotesJ et placez-les
journée, lorsque la plu pan des buti- i de la façon le plus-désordonnée possible.
neuses sont occupées à l'extérieur de Toutes les SOlutions sont bonnes sauf-l'alignement rigoureux. Les
la ruche, placez un corps de ruche - entrées doJVent "être orientées dans différentes directions, et !es
=-extérieurs, peint s de coulew·s-e_t deiigures gèométriques var1ées.
garni d e cad res bâtis s ur la colo nie.

33 2 1 r~ 111 r Rt '1 11 1 Dr r Al'l< 1 1 11 RI • C H A P. VII I D t v u ornR tr AMÉL IO RlR soN CHéi'HL

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LES PAQUETS o' AB EI LLES
Depuis de nombreuses années, les paquets d'abeilles sont
couramment utilises dans les grands pays apicoles
pour peupler ruches ou nuclei Je fécondation, ou pou r
ren forcer des colonies faibles. Chaque année,
des milliers de paquets cl'abeilks voyagent en avion
avec sucees, d'un bemisphère a l'autre.

Aspect de l' essaim nu

« Paquet d'abeilles >• est la t ra-


duction littérale de l'a nglo-saxon
p(lclwge bees. Cer essairn nu est cons-
titué de 1 ~~ 2 kg d'abeilles prélevées
dans une ou pl usieurs colon ies.
Lorsqu'i l e!:>t prod ull pou r la vente.
il est généralement placé da ns un
emballage spécial d e type caissette
à cssa·i rn . en cart on ou en hois
léger, avec du nou rrb scmcnt ii
sa d isposi tion .

LJnc ou deux reines '> Ont placées


da ns de!:> cagcucs au centre de la
grappe d'abeilles. Il n'y a n i cadres 111
couvain. De cc faiL. il e!:>t facile. avant cône
de mett re cette colonie en ruche, de collecteur

la traite r contre le varroa ou les


loques. Crâce à lem légc rcté ct à leur
faible encombremem , cc:, paq u et~
d abeilles offrent ég:~ l cmcnr l'avantage
de \'Oyager econo miquement.

Constit uer u n paq uet boîte aérée


d 'ab eill es

Le matériel nécessa ire sc com-


pose d'un pulverisatem , d'un cône tra ppe de
sortte des
collecteur ct de cai<>scs. Toutes les abeil les
caisses ct boîtes dans lesquelles
sont récoltées ct conse rvées les
abeilles doive nt être bien aérées, car
le seul risque de cette prat iq ue e!>t
l'ctou llc111en t.

333

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1) 1 \ 0 P P ! R Il f !'

Atouts et difficultés des paquets d'abeilles


Avantages Précautions
~=~
• Il n'y a pas de recherche de reine à effectuer. • Il faut prendre le m aximum de précautions pour
• Ces essaims nus sont dépourvus de mâles, détail très éviter l'étouffement des abeilles gorgées d e miel,
important lorsqu' on les destine à une stat ion et d'abord travailler en d ehors des périod es de fortes
de fécondation , où les mâles doivent être issus de ruches miellées (risque d'étou ff ement accru).
sélectionnées. • l'opération
• l'absence de couvain f acilite les traitements sanitaires. p eut rendre
• C'est un bon moyen de cont rer rapid ement une fièvre les abeilles
d'essaimage. agressives,
• l e d osag e des abeilles mouillées est très facile lors de la surtout avec
répartiti on en r uchettes ou en caissettes d' exp édit ion. l' ab eille
• Ces abeilles issues de plusieurs ruches, donc aux locale.
phéromones mélangées, accep tent p articulièremen t bien
les cellules royales et les rei ne s, vierges ou f écondées.

Le déplacement des abeilles s'opere de nuit si possible. En aucun


cas on ne doit les laisser à l'arrêt au soleil ni sans arrosage.

rrl F
- _; Paroles Placez une grille à rein e s ur la cette r éco lte en d e hors d es pério-
..J " •
u ap1 .cu.., teur ruche à récohcr. Posez su r la grille
un e hausse garnie de 6 ou 7 cadres
des de fo rLcs miellées, afin cl"évitcr
l'é tou frem ent des abeilles clans les
'' L'emploi d'essaims nus me permet à la hâ1is, fi xés par d es clo us sur le u rs cages de tra ns po rt.
.. f ois de développer des colonies nouvelles
et d'en remérer d'autres avec une jeune
côtés pour éviter aux abeilles d'être
écrasées. Fer m ez le tou t avec la Pour fa ire m o nter les abeilles, o n
reine f écondée. Cet te dern ière est issue
d'un schéma de sélectio n et élevée dans toi tu re d e la ru che rero u rn éc, en en fu me le corps de ruc he à l'ent rée,
les meilleures conditions. L'élevage de prenan t soi n de laisser u n espace to ut e n le tapo tant é ne rg iqueme nt
reines est, de fa it, indissociable de la d e 1 cm côré e nrrée. Cen e pc rire pe nda nt une ou d eux mi n u 1es. Les
production de paquets. La rapidité de o uve rtu re pe rmet !"é vacua rio n de la abe illes sc gorgen t de miel avant de
transport et les soins apportés durant la
fumée pcnd a nr l'opéra ti on . m on1cr En q ue lque s o rt e, o n pro-
préparation et le voyage f ont que bien
souvent les reines dém arrent leur ponte voq ue un essaimage. La h ausse est
dans les 48 h après l'introduction. La récolte des ess aims nus se fa it ensui le tapée au-dessus du collecteur.
Tout ceci est possible tôt en saison, dans à partir de ruch es fortemen t peu-
le cas où les essaims nus sont importés p lées, au bord d e la fîi:vre d'essaimage. Récoltez a insi plusieurs ruches
d'Océanie, alors que les colonies autoch-
Tra va ille z en milie u d e journ ée, dans u ne caisse pouvant contenir 5 à
tones sortent de l'hivernage.J'évite ainsi
toute stimulation précoce, parfois lorsque les butineuses sont il l'exté- 6 kg, pulvérisez s ur les abeilles un fl n
hasardeuse.Je conserve par ailleurs mes r ieu r, a fin d e ne récoi Lc r q u e les brouillard d'cau qui colle leurs aile.:;, les
colonies fortes pour la production de j eun es a be illes et de ne pas co m - em pêchan t d e s'envoler. Répartissez
m iel, au lieu de les diviser. » promettre la surv ie de la ruche. Il est les a bei Ile:. cla ns les caisse n es de
égale me nt p réfé ra b le de pra tiquer tran~von ou directement en ruchettes.
C. PEYVEL (Drôme)

·~ 34 lRAIII RL,'II(.\ 01 t'\PHLILIIRI • ( HAP. V I I I O i.Vt LOPHR ET AMt LIORtR SON CIIC PTtl

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REMPLACER UNE RE IN E
Substilucr u ne jeune rei ne a une vieille impose quelques précaut ions. L'apiculteur doit
tenir compte du comportement naturel de la colon ie pour lui faire accepter cette reine
qui a une << odeur» différen te cl éviter que les ouvrières la tuent.

rr;
La reine est à l'origine de la cohé- - permettre aux omrrières de s'ha-
s io n de la colo nie grâce à s es sécré- bituer à le ur nouvelle rci ne e n pro-
-':..!paroles
tions phérornonales. Aussi son tégea nt ce ll e-ci dans une cage d'apieulteur
absence cause-t-elle une impo n ame g rillagée. « Pendant la saison 20oo,j'aifait
perturbation parmi les o uvrières, 238 essaims avec introduction de
don t le co mponemem devient rapi- !.: introduc tio n des cellules roya- cellules royales. Mon taux de
demen t d iffé ren t. De mê me, les les ne pose pas de problè mes parli- réussite dépend des conditions
colonies dotées d'u ne vieille reine, culiers. En reva nche, pour les reines atmosphériques, mais avec une
météo moyenne il est d'environ
mo ins ,rigo ureuses, so nt dava ntage vierges, le taux d'échec esl so uvent 90%. je trouve maints avantages
s uje ues aux malad ies e L essaimem supérieur à celui des reines fécondées. à cette méthode :
plus fréquemment. En o utre, l'api- Mie ux vau t les introd uire dans un - sélection d'une race d'abeilles
culLure trans h umante épuise plus paquet d'abeilles, selon le procédé de avec souche testée;
les r'eines que l'apiculture sédentaire. la cagette d'expéd itio n. - très bonne acceptation des cellules
(meilleure qu'avec une reine vierge) ;
- simplicité d'introduction ;
1Lest do nc impo rtant de renouveler T.: ut il isation de reines sélec tion- - gain de temps par rapport à un
une reine trop vieille ou moins per- nées dans la région d'exploitation remérage naturel (ponte après onze
forma nte. Le principe consiste à l'é- est pré fé rable . C'est po urquoi , jours et non vingt et un) ;
limi ner, à a tte nd re que les o uvrières lorsque les cond itions e nviron ne- - économie d'abeilles : la ponte
étant plus rapide, il est possible de
s'apen;oivenl de son absence pu is, menlales Je perme tte nt, il est plus f aire des essaims avec beaucoup
quelques jours après, à in1rodu ire la intéressam de les reprod u ire o u moins d'abeilles. ,,
nou ve lle reine. de les é lever s oi -mê me que de
les importer. AndréGRAYO
Favoriser l'accepta t ion (Pyrénées-Atlantiques}

Introdu ction d'une reine su r cou vain tlt;lÎSSa nt.


En règ le gé né ra le, une colonie
en p é riode de miell ée accepte plus
faci leme nt une reine. En l'absence
de neclar, o n rac il itera l'acceptation
avec des nou rr issements. o ·autrcs
......... . .
·· · Il·····,
\

préca ulions doivent ê tre prises. ···l!!·il····


•• •• •••• • •
notamment:
- effectue r lïn troduc lion en fin cle
1. .••••.
·~ Il Ill • • \
. . . . . . . . . . . . 1!!11!1.
, • • • • • • • • • • li!! t
jo urnée ;
- travailler sur de petites popu- ·········~~~··~
• • • •• • • • • • • s,
lations ;
-s'assurer que la mc he est orpheline .... ... ........
' • • • • 1!1 • • • • • • • \

et, bien sûr, exempte de reine vierge ; ·····!ll·=·!li~il ·l


. . . . . . . . . . . . . !!!!
- éliminer autant que possible les
··········· ·!
vieilles abeilles ;
····J·····
..... .......···
. ······
• • a :=ËIL • • •

• •••~•·• ~=•e • •• ••••


• • • • • • • • u 1

......... .
• ••••• ••••
,

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!) 1 \ 1 0 l' p Il l l' 1 1

Un remérage fiable

La méthode présentée ici. plus


cont raignante q ue d'au tres, est
pra tiquée par les éleveurs qui intro-
d uiscm des so uches de grande
valeur : elle assure un taux d'acce p-
ta tion é lc,·é .

Il fa u1 travailler ù part ir d'une


colonie bien peuplée. Dans une
ruchcttc à 5 cad res, introd uisez un
cad re de couvain naissant. t\p rès
avoir localisé la reine, secouez da ns
la ruchette 3 ou 4 cadres de co uvain
ouvert q ui, par délï nitio n, est
recouve rt de jeunes abe illes. puis
in trodu isez 3 cadres de réserves
mid -poll en . L:espace laissé lib re
facilitera les opérations ::.uivames.

A pres en avoir réduit l'entrée. in troduisez la rein.: en n n de d u couvai n naissalll pube clans
placez cet te ruchelte à l'opposé d u jou rnée. Le cadre de couvain na is- cram res ruches, à raison d'u n cad re
rucher. En fonction des conditions sant doit êtn: debarrasse de ses to us les si x jours.
cl imatiq ucs, vi ng t-q Lta trc ou qua- aheilles. Appliquez uttc cage d' In-
rame-h ui t heu res plus tard, les troduction en me tal o u en pla!:>- Une méthode pour
vieilles abei lles sont retournées a liquc sur une po n io n de ce cad re abeilles douces
leur ruche d'origine. bien plat, là oü les abeilles son t en
train de naître, cl cmpri::.onnez-)' Sous des climats fa ,·orablcs et
la re ine ::.eu lc . Ce tte o peration avec des abeilles caucasiennes ou
s\1ecom pagne d'u n pet i1 no u rris- italiennes. par exemple , les in tro-
les risques de rejet semem 50/50. Libérez la reine trois d uctions ncce::.::.i te nt moins de pré-
-Lorsque la reine introduite est de jours plus tard . cautions . La nouvelle reine est
race différente de celle de la colonie in troduilc dan::. sa cage d'expécli-
d'accueil, on s'expose à plus de rejets. Cen e méthod e don ne de bons lion, ses accom pagnatrices sont reti-
- L'a beille noire locale (Apis mellifera rees, et le candi est perce avec une
rés ult ats car. en pondant clans les
mell!fera L. ) est réputée transforme r allumct1e pou r amorcer la li béra-
alvéoles qu i sc libèren t, la no uvelle
l'acceptation en une opération
reinr augmente son taux de phero- lion de la reine. La cagc Lle c t<.~n t
à risque.
- Les colonies qui ont des problèmes
mones royales. Le contact « chi- placee entre deux cad res, le bou-
sanita ires acceptent plus difficilement mique» s'étab lit progressivement chon de candi fin it par être mange,
une nouvelle reine. à t rave rs la cage d'introduc tion. laissan t passe r la rei ne.
-Plus l'interruption de ponte est
longue, dans le cas d'une expédition Si on souha ite fai re de ce tte 1 c taux cl·acecplation d iminue
par exemple, plu s l'acceptation ruc hette une ruche de production . lorsque les conditions climatiques ou
est difficile. on a la possibilité de la rcnJorccr avec de miellée sc détério re nt..

336 fRA I l i RL\ I It ~ilL l'·\1'1( LI J LIRL • ( H ,\~. V II I D t VCLO~PlR ET AM Ü I O KER SON CHE I'H L

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L' O UTILLAGE POUR L'ÉLEVAGE DE REINES
La technique d'cln agt' de" reines e'>t nt.' t' <lU debut du siecie a' ec le tnn ai 1
de Pcrrct-~1ai'>onneu' e, pui'> les api culte m'> anglo· ;;axons onl ameliore Cl' tl t'
production . T Ile <.e pr,ttiquc <;ans imc... tbsement particulier, rachat d'une grille
a reine <;uffi'>éliH pour une production a u<;agc non commercial.

L'élevage de s cellu les mières miellees pour demarrer les peut recycler. ToULdm~. il est possible
royales èle,·agcs . le:. appo rt'> rrguhers de d'en faire en circ a l'aide d'un petlt cali-
pollens varies ct riches en proteines breur en h01'> de 9 mm de diamètre,
l'élevage des reine!> consiste a assurent une alimr ntatio n de qua- soigneusement arrondi et poli à son
orphcliner une colonie, c'e-.HI-dire lite aux fu ture<; 1cine-.. De plus, extremite. Pour cela, chmsissez de la
a reürer la reine, a!ln que le:. ouvric- l'abondance de., male.,- cgalemem circ propre, d'opercules par exemple.
re<; élèvent des ce llule<; rO)'ales selectio nne<; - da n., la zo ne d e
pour la remplacer L'cleveu r doil fécondation optimtse Ir::. concliüons rrcmp..:z le callbre ur dans de reau
attacher beaucoup d'imponancc aux d u proce<;sus. savonneu~c avant de le mettre dans
jeunes abeilles âgée.s de '5 a 1 '5 jour::., la circ chauliéc a son point de fusion
ca r elles vont nou rrir la fLilure rci 1u.: Le petit maté riel (environ 6 '5 °C). In trodu isez suc-
t.:t produire la gelee ro yalr ~ i rib , ces:.ivement deux o u trois fo is
o nt du pollen a leur d ispo-,ition. • La grille a reine e~l l'élcment r cxtrr mi lc du moule dans la circ
indispensable dt: l'clr\ cur. Llle pem1et :,ur une profonde ur de 8 mm envi-
Il recoltera ces cd lules a\ ant de fi ltrer les abeilles ou dïsoler la ron. afin d'obtcmr une cupule à bord
4u elles ::.oienL de:.opel"l: u lcc~ par le~ reine dan!> une parue de la ruche. mince a' ec une base renforcée faci-
jeunes reines et les d1stn bucr.l da n., Les grilles mctalhqut•<; <;a ne; encadre- litant ~a fi xa110n Celle-ci se fait sur
de~ ruchcttes de fcco ndauon ment de bo1s ou celle~ en plastique de une barreue en bob de la largeur d'un
type Nicot conviennent parfailcmcnL. cadre, a rai-.on d\ tnc quinza ine d e
On ne repetera .Jll 111a t::. a::.scz cupulec; par ba rre!le.
co mbien il est important de sc rap- • Les cupules sont des é bauches
procher le p lus po::.s iblc du com- artificielles de cellu les royales. • Le cacl re portc-ban:ettes soutient
porte ment naturel de::. abei lle<;. J..:éle''Cur profc:,<,ionn cl utllisc sou- les barreUr!- ai ll!>i préparées.
De preference, allend ez l e~ pre- vem des cupule-. en pla-,tiquc, qu'il Lobjcctil dr CCl elevage etant la qua-
lité, 1J 11 C raul pd!> confier trop de
cellulec; ,\ 1.1 colome orpheline.
Deux ba n cttc~ de 15 cupules suf-
fisent . cc;p.lcec-. de 7 cm pour per-
mettre au" cellu le.:!> de sc développer
normalement.

Cc cad re ~pèc i a l peur être équipé


d"un no un b~e u r d an:. sa partie
superieure, te qui permet de donner
une p eti t~ qu mllllC de !>iro p s timu-
lant lors de lïntroducuon du greffage
Les ,tbci llc.., -.on t 11n mediatemem
altl recs et prennent en charge les
Amorces de cellules royales.
futu re~ rcilll''>

337

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!) 1 \ 1 1 (l l' l' 1 1( Il 1 l' 1 1

n° 7. l'ideal etan t de surelc' cr le


fond du '> larlcr de 10 cm pour per-
mettre le maximum d'aération ct
faciliter Ir~ manipulations.

• Les 1Ja1Jy-1wclei, utilisés pour la


fécondation de reines en grande
quantite, ~t.l fll d e~ ruches minuscu-
le~ qui ex istent dans toute~ l e~
taille~. toute!. le!> formes, en bot::..
en phl'> liquc massif ou expan~e.
Elles ont l'avantage d'être econo-
miques en abeilles : effectivement,
pour a:.!>urer une fecondat ion, 200 a
300 o uvrit:rcs <;;u (lisenl. Mais la
co nduite cie ces baby-nuclei durant
toute une sai ~o n apicole nécessite un
véri1 ablc to ur de main.
Matériel nécessaire pour le starter fermé, avec un des cadres de pollen (présenté ici).
• La hausse de feco ndation cons-
• Le pic/ling, longue ct fine tige Ces rue hcttes peuvent èt re des ti tue une ~olution intermédiaire
metallique, sert a rcali.,cr le transfert reduction!> de ruches ordinaires, entre la ruchcne a 5 cadres et le
des jeunes larves dan!> le., cupules. d'un volume de 4 ou 5 cadres, cc qui bab) -uudn. Il !>uffil de diviser une
t'- lais un petit prnce,1u n° \Xl, un <,im- offre surtout l'avantage de n·a,•oir hausse a miel en plu!>ieur!> panics. Cc
pie morceau de ba 1ubou ou une qu'un seu l. format d e cad re su r chot.-.; off re plu~icurs a\'antagcs : on
plume d'oiseau aigui'>Cl' co nvien- l'exploitation. con!>crve un modele unique de cadre
nent très bien. sur l'cxploilat iofl , ct on prol'ite de cc
Le finis-seur, par exemple, peut que it-:> abeille:, de:, 2 ou 3 co rnpar-
Le reste du petit materiel, !:>ccon- être constitue d' un simpl e corps tilncnl!> sc tiennen t chaud, cc qui
dairc, se compose de cagcl lt'i a rei- placé au-dc~ ...u<. d'une ruche ordi- permet de demalfer la saison d'elc-
nes ct de proteellUII!> de cel lules naire, le tout ~cpa rc pm une grille à \'agc plu ... toi. De plus, la récolte des
lorsqu'on sou ha ne ohtcmr deo, reines reine. reine'> '>l' fait plus rapidement.
'icrgcs. Ces accc'>'>oirc!> wnt di!>po-
nrbles chez tous les fournr.,.,eu rs de • Le starter, comme son nom Le!> abeillt''> ne doi,-em pas com-
materiel apicolc. l'indiq ue, permet de demarrer les muniquer d'u n compartiment a
cellu les royales le r rcmicr jour. Le l'autre : ceux-ci peuvem être sépares
Le gros matériel starter ferme, le plu!> courant, est par u ne feu il le de méta l ou de
constime d'u ne ruch eue hermétique con trcpl"qH\', si possible amovible
11 comprend des corps de ruches à 5 cadres. U11 pe tit aménagement pour reun ir k:s colonies à l'approche
supplémentaires ct de ruc hcncs de s'impose : en cft ct, Je., 2 kg d'abeilles de l'hh·cr. ':>cu l le fond de cette
fecondation, dites « rw rk i de ft'ro n- nour rice~ q u1 !>cmnl pr isonnièrcs ruchette fa ite a partir d'une hausse
datw n », dont il fau t ..,,woi1 adapter dans cc petit' ni urne auront besoin stand ard nect'!>'>lle un aménage-
le choix en foncuon de'> rondi liOtb d'aera.uon 1 c fond de cette ancictme men!. De plu.,, le:, entrees de chaque
chmatiqu~ de la reg1on. mai<. <;Urtout ruchcuc doit donc être cnue remem comparument do1vent être faites sur
de la quantite de rerne~ a produire. remplace p.~r un gn llagc metallique de<> faœ-; d1ffcn: ntc!>.

338 t 1! \III RI ' i t 1 1>1 1 1 1! 1 Ill RI • (HA P. VIII O tVELOP PER LI A M( LIO RLR SON CHLI'TEL

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D 1 \ ll l' l' l R s 0 " Il [' 1 1

LES TECHNIQUES D'ÉLEVAGE


la méthode d'élevage des reines doit être adaptee a la region d'élc\ ag{' <1 la quantité
de reines qu{' l'apiculteur souhaite produire cl , '>Urtout. a la race d 'abcdk., utilisee .
L'enjeu d'une produelion de qual ité implique une bonne connai'>'><lncc du '>ystcmc
de reproduction de la colonie.

termine. il raut donc introd uire le p lus LES CLÉS DE LA RÉUSSITE


Le cas de l'abeille noire ra pidement poc;~ibk Ir!' barrettes
- Utiliser des ruches d'élevage bien
L' abeille noire ne se d1stingue pas da ns la colonie prcal.tblcmcnt pré- peuplées de nourrices..{Jeunes-
pour ses qualités d 'é leveuse Son parée ou danc; Ir ~t.mer. .\in~ i. l e abedles).
agressivité, un peu pl us marq uée temps d'interruption de l'alimen- - M ettr-e des cadres de pollen à la
que les autres races européennes, tation sera rédui t Cl la q ua li1é des d1sposrt1on des abe:lles_
rend les nomb reuses ma nipulations - Familianser les cupules
reines e n c;era meilleure. Le!> cupu- - Greffer des larves le pluspetites
d'élevage d iffi cil es.
les greffées de meureront vingt-qua- posstblc
Mais il e st tout à fai t envisagea ble tre heures da n'- le Slart cr, pub elles - Satur er le rucher de fécondation
de p ra tiq uer l' élevage des rei nes avec sero nt transférées d a n!-. un finisse ur avec des mâles sélectionnés,
cette a beill e lo ca le e n pre nan t un peu où elles tenm neron t leur cydc. soit
plus d e précau tions et e n sachan t dix jour.;, de p lu<.. se.;; qualité<; genet iques et comportc-
qu e les ta ux d 'accep tation se ront 111Cn lak'>. un cadre b ie n garn i de
toujours un peu pl us faibles.
Les nourncc" doivent êt re p re- larve ... pour pratiquer le greffage.
sentes en abondann· dan!> le~ ::.taners Ge neralement, on conserve ces
Prindpes et précautions et d1sposer de beaucoup de pollen de reine<;, d ite'> «~ouches» , dans une
qualite Joute::. le~ manipulation::. ruchette de -1- ou 5 cadres. Il C'>l en
Il faut une sélection rigoureuse. seron t accom pagttcc" d 'u n nourn s- effet plu., facile cl')' trou,·er un cadre
aussi bien parmi Je.., colonie!> sou- semcm c; t i mu la ll f. de jc um·-. larve'> l:l cc petit volume
ches que panni les é l cvcu~c~. Le gref- liulite ct éco nomi~e la pome de la reine
fage el o i L êl re precede dt: la l'b a s e 1 - L e greffage - p:u·loif., cc la pc1mct de conserve r
fami lia risation , q ui co n-;i-;tc à l.t reine quatre ou cinq saisom. 1 e
con fier les ba rrc11cs de cupules Avec un peu Je pratique, le geste cadre e,<,l ddxma<..-,c de ses abcUlc5 par
vides aux abeill e-; alin qu'elles ) cJc,·icnt trèc; \'ile prceh. Il CQll<;Î <;t C à u n bro<.<.age delicat qu1 ne décentre
deposent les odeur., de la w ehc. déposer une jeune larve da nc; chaque pas k~ lan<'<..
cupule. il l'aide du
Ces barrellc'> '>Oil l ariO<.ee-, de ptclling ou d'un pin-
- calendrier d 'élevage
~irop ct conriee;, deux a trOI'> he ure'> ceau. Celle lan c Jours Op érations
a une populatiOn quelconque. qui don ê tre le plu~ J- 1 familiarisati on
n'est pas forcément la ruc he clc... ti n ce peti te pos-.ibk : au g reffage et introduction e n ruche ou e n sta rter
à élever. Cette précautio n favo rise plus âgée de 2.4 h J+ 1 tra nsfe rt e n fin isseu r; nou rrisseme nt
l'acccplatio n CI. !>C révd c i ndi~pcn 'iahk ::lpt'ès l'éclosion. nourrisse me nt
lorsqu'on travaille avec cc n a ines J+ 3 no urrissemen t
races. comme l'abei lle noile (/\pis Pend a 11 1 q ue le J+ 4 nou rrisse ment
mellifera melli{e1 a). sumer ou la ruche de
J+ 9 peuplement des ru chettes d e fécond ation
démarrage dc\'Îl'lll
J + 10 introduction des cellules royales d ans les ruchettes
A l'etat namrel dans une md1c. l~ orphelin. on choi-
J + 15 féconda tion possib le
jeune!> lan·cs <>onl tre!> legulierc- sit, dan<. la colon1c
ment nourries. Une foi-. le greffage sélectionner pour J + 25 contrôle de la p o nte

)4() 1 1\\lTf R I ~l i < A U l 1 \l' Il 1 I l l Il l • C HAP . V I II Ot vr t orrrR fT /\M t liORE R SO\l G I Er HL

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Prélèvement d'une larve
de moins de 24 heures
avec le picking.

Si on [>n'voit une introd uction en Phase 2 - L' inf roduction en ruch e


s tarte r fermé, le greffage, ou tram,- (la mélhodc d e base)
fert des lanc.... ~c fait dans un local
frais Si c'cq en s tarter ou' en , Cene methode parriculièremcnt
puisque cdui-ct !>era ensuite dt'>pO~t !>impie '>C prauque au cours d'une
dans un ruche r de proxim ite. on pétiodc fi1vM;lblc ou les apport'> de
pe ut t rc~ bie n g rdfcr clans un vchi- nectar ct ~u rltltt l de pollen sont abon-
cu le à l'abri de-; ahci lies et d u soleil. da nts, autrcrne nl dit pendant la ... a i
-,on cl'es::.aimagc ndturel. Une rud1c
Pour facil rtcr la dêposiuon ct C\ i ne doit être ut ilhec que pour une ruche foncmcnt peuplee bt début de
ter le dc!>:.ed1cmcn1de la larve. YOll'> seule série de cellule<> royale~. -.ai-;on. il rc n lorttra t·euc colonie
pomez meure une petite gmllt r orphchnc a\ cc un t·adrc de cou\·am
d'un melange eau mi nerale/gelee l'apl<.'ulteu • de~irant n'eleve!' naissant (dépourvu de <;e<; a beil les)
royalt: au lond d r chaque cupule. qH\tnc pc lill: ~cne dr cellules ro)'ak!> p re levé dans une autre ruche ct a''CC
peut sc conte nte r d'orphelittcr u n l' un cadre bien garni de pollen.
Pour rte pas avoi r à tenir le cadre
contenant le., larves, posez-le '>ut
un support oncntablc, et indiquez
la cupule a garnir avec l'inde' de
la main qui ucnt la barn·ur.
l..:ulih~ation d'une la mpe fro ntale
o u d'Lute loupe équipée d'un éclair~1gc
facilite l'operation.

Glis'>ez le pinceau clelicateml'nl


sou:. la panic com cxc de la lan·c ct
soulevez-la, puh deposez-la clan-.
la cu pule en prenant garde de ne p;l!>
la cletèriorer lorsque vous re ti rez
l'outil. I.e re trait elu pincea u :.'ac-
compagne d'un léger mouvement
de rotation afin de décol ler la hu' c
La reine est empriscnnée seule sous une coge grillagée: l'apiculteur trouvera,
de son r 'trt'mlle. quatre j ours plus tard, les larves d'âge idéal pour le greffage.

34 1

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lJ 1 \ 1 1 t) t· l' 1 R Il t r· 1 r

me n in leu r qua lil é. Deux types d e


,..._FI sta rters som utilisés par les éleveurs,
-~'"'_; Paroles le starter fe rmé cl le s ta n cr o uven.
d'apiculteur • l.c s ta rte r fermé est la méthode
«)'ai pris l'habitude de travailler avec la p lu s pra1 iq uée. S'i l possède
des reines vierges. 5 cad res, o n p lace 2 cad res de
Au début, je les laissais naître dans des miel- polle n et l cadre bâli vide, d es-
bigoudis en plastique à l'intérieur des
finisseurs. Mais je me suis aperçu que, tiné à recevo ir d e l'cau d a ns un
une fois fécondées, elles étaient pre mie r tem ps puis les s1ocks ci e
détruites par les ouvrières quelques mois no ur risscmcnt. Un ta ux d'humidité
après. En effet, ces dernières avaient é levé augm e nte le ta u x d'accepta-
grignoté le dessous des pattes des reines
lion ct per me t au x no u rrices une
à travers les protections de plastique,
ce qui rend difficile la diffusion des me ille ure sécré ti o n de gelée royale
phéromones de contact sur les cadres (ks ruches qu i s'apprêtent à essaimer
et défavorise l'acceptation. ont u n ta ux d ' hu m id ité rc la1ive Retrait des cellules royales du starter ferm é
a vont leur passage dans le fin isseur.
Depuis, j'ai investi dans une couveuse su périeur ou éga l il 95 %).
artijicielle mai nt enue à 34 ·c,
où mes cellules royales éclosent
en toute sécurité. , Peu p lez cc s ta rter de 2 à 3 kg l'in troduc tion cl u ca cl re de g rdfagc.
d'abeill es en secouant des ca cl res d e les abeilles n e bou rd o nnen t pas,
Jean DELACAQUETERIE (Sarthe) couvain ouvcns ur lesquels sc trou- bruit carac lé r istique q ui ind ique
ve n t u n ma xi m um d 'ouv r ii'res b ien q u' elles so nt orpheli n es.
nourrices. Il est préférable d e prélever
U ne semaine après, iI l ui suffi ra de ces a bei Iles lo rsque le<> hu t ine uses Lo rsque les condit io ns mé téo ne
d étru ire, sans en o ublier une :,cule, U1gécs) son t à l'exterieur. som pas fa vorab l e~ ou q ua nd o n
toutes les cel lu les royales nat urelles 1ra vaille avec des abeilles noires. tTou-
que les o u v riè res a uront ébauchées. Bi e n c n1endu, cette operat ion vcr la re ine est pa rfo i~ d iffic ile. Pour
avant cl 'i nt roclui re les barrettes de d e peuplemen t s'effeciUe après avo ir recoller les abeilles nécessaires au
c up ules greffees, et de la i:,ser pour- isolé la re ine. i, par erre u r de peuplement d u starter san!> rechercher
suivre l'élevage jusqu'à son terme, soit m<Jn ip u la ti o n , ce ll e-ci sc trouve la re ine, o n peul prat iqucr la méthode
une d izaine de jours . Le di x iè me clans le s ta rt e r a u mome n t de elu tapo temen t avec gril le à reine.
jour, il récoltera les cellules royales
en pren ant soin cl'en laisser une qui
assurera le remérage de la colonie . LES MEILLEURES RACES

Phase 2 - L'introduction en s tarter


( l'roductiou plus importante)

Les s tarte rs son t d estinés à rece-


voir duran t vi ng t-quatre h eures les
barre u cs nouve ll em ent gr effées.
l:o bjccli f n'est pas d'augmen te r le
1
taux cl'accepla tion mais d'ap porter
un e surabondan ce de gelée royale
aux futures re ines en vue cl'aug-

342 TH 1111 Rt ' I l < 1 1>1 1'1rr<' I l l Rr • C IIA P . V I II D tvcL orr ER CT F• M Ü IOR ER soN CHEPTE L

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Afin de limiter k '>Ire'>'> de la clau~­ starter le<> jeune'> abeil le.'> necessai- rcfug1e dan-. la partir du b<l::.. Un
trat.ion, le ::.tartcr, une fois peuple, doit res a l'eb age ct à l';thmcntat ion des minunum de pratique C'it necessaire
être placé dans un endroit frais ct j eunes larves. La partie inferieure est pour evaluer qu'1l rc.;;tc s uffisamment
ombragé ou, mieux, dans une t:avc. garn ie de cinq ou ~i x c.1drcs pour les d'abciile-; en hau t, affectees aux soins
Pui<> il reçoit environ 2 bnrrctt t:~ gref- réserves de miel c l d'un cadre b<îti vide du couvain.
fees, ::.oit une ll'cntai nc de cellules. oü les butineuses peuvent ~wcker le
pollen q u'elles l'l'Co ltrn t 1 ' c::.pace Lo r~q uc vou., e... umcz qu'environ
• Le starter ou,·crt permet le laisse vi.cle facili te le-. no1nhreu.'>es 2 a 3 kg c1',1bciIle<. se trouvent en
demar rage d'une grande quan tité manipulatton'> l'l permet aux abeilles ba.'>. d cp<l!>l'Z le corp, ::.upcricur au do~
de cellules pendant LOllle la '>aio:;on de descendre plu<; rapidement lors elu st.1rter aprl'" .l\'lllr contrôlé que l;t
d elevage. Il est compo!>C dt· dcu.\ d u peuplement . reine ne .'>C \l OU\ c pa'> '>Ur la grille.
corps de ruches .,upcrpo.,c-.. -.cparc-. refernwz k r.1p1dcment ct obstntez
par une grille à reine. (ont rai rc mcnt ll fa ut prC\oi 1, ,, pro ,imitc: d u l'en nec a' l'Ch: morceau de grillage.
au starter fermé, celui-ci autol'ic;c starter. u n fond gril lagc. un noUITis- Em 1ro n de ux heu res aprè<>, les
la ~o rt i e des abe i lle~ . donc la cont l- !>Cur, une lOiture. ai n'> i qu'u uc grille abe i lle~ d u ::.t;u tc.: r !>C '>entent orphe-
nui.tc de leur reco lte de nectar, de de fermewre cl 'c ntr<.'l' . Que lques l i n e~. lntrodtti!>CZalors les deux bar-
polle n ct d'cau. h eures sculcmc nt av:u ll le greffage, re ne~ de Cli Jlldt ... gam ic~ de jeunes
fai tes descc ncll"t Ir!> <~hei ll es clans la r\' t~ en tre Il' ~ cad re<; de pollen.
1-<1 partie supericurr 1l·nle1mc la la partie inferieure: . en en fuman t Ccttc opcr.1llon doit t:lr..: accompagnee
' rei ne et son couvain, et n e-.t en lait
qu'une ruche ordin.lirc fort cmcnL
copieusement al in qu'une panic de
la population quille le c01 1~ !>Upcricur
d'tm nourn-.-.cment de sirop à 50150
( 1 k~ ck :.une pour 1 1 d'cau). Les
peuplee. [ ile fournit n•gtthcn?mrnt au en traver<;ant l,t gnlk .1 rrmc et se entree-. rrd wtl'' linm ent le pillage.

rrl
-0 Par oJes
d'apiculte ut·
" Une fois la saison de production des
reines terminée, j'utilise mes finisseurs
pour faire un peu de gelée royale.
Lorsqu'on maîtrise la production
des cellules royales, il est très facile de
produire de la gelée, car la méthode
est sensiblement la même.
j e greffe des larves âgées de 2jours
que j'introduis directement en finisseur
sans passer par le starter.
j e récolte, précisément trois j ours après
le greffage, environ 20 g par ruche avec
un cadre garni de 100 cupules. »

Clément PAUL (Pyrénées-Atlantiques)

Retrait des lar•es a•ant pompage de la gelée royale.

343

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j) 1 \ 1 0 l' l' 1· R 11 r l' 1 1

les apports de protéines


• Le linisse ur vertical est composé Placez, sur les bords de la partie
Afin d'obtenir des cellules bien
développées et bien nou rries, il est d'une ruche standard très forte, sur- supérieu re, des cadres de rése rve
conseillé de don ner un complément momée d'un second corps, le tout de miel et de pollen et un cadre bâti
de protéi nes pendant les périodes où séparé par une grille à reine. La par- vide permettant aux abeilles de
le pollen est peu abondan t, l'idéal Lie supérieure est le compartiment stocker le nou rrissemen t. Remontez
étan t le pollen frais de printem ps, orphelin, appelé à recevoir les cdlulcs de la partie elu bas deux cad res de
mélangé avec du miel. royales. La superposition de ces deux couvain ouvert sans abeilles. Ces
Placez une galette d'environ 300 g corps procu re de la chale ur à la par- cadres de larves ont pou r but
de cette pâte compacte le plus près tie supérieure, ce qui est paniculiè- d'attirer les nourrices à travers la
possible du couvain. Des pâtes prêtes remcnt ap préciable e n d éhttt de grille à reine afi n qu'elles prennent
à l'utilisation sont disponibles dans le saison et permet de démarrer plus tô t les cupules en charge. Laissez en tre
commerce, fai tes à base de levure de les élevages. La qualité des cellu les eux un espace de 2 ou 3 cadres, en
bière et de fa rine de soja. prod uites dé pendra principalement prévision elu cadre pon e-barreucs et
de la quantité de nourrices cl de la po ur créer un vide facilitant les
qualité du pollen dont elles disposent. manipulations.
La conduite du starter ouvert ne
nécessite pas la recherch e de la FINISSEUR VE RTICAL
reine, comrairement a u s tarter VU EN COUPE DE FACE
fermé. Les abeilles étant libres, on ne
constate pas de phénomène de
claustration, et les apporls de pollen
contri buent à la qualité des cellules
produites. Son seul inconvénient est
qu'il ne do it. pas sc trouver tro p près Q cadre bâti vide pour
stocker nectar ou
d'autres ruches contenant une reine, nour r issement
car un phénomène de déri ve pour-
rait se produ ire au détriment de
l"élevage.
0 pollen

.A. près le transfcrt des barre nes ~ pollen et couvain


naissant
en finisseur, pour une joum ée , les
starters retrouvent une positio n de
repos, le corps de co uvain étam Q cupules
divisé par la grille à rei ne. Le lcnde-
main, une nouvelle série de cupules Q· cadre de couvain
pourra démarrer, ct ainsi de suite ouvert
pendant toute la saison d'élevage.
Q cadre de r éserves
Pl1ase 3- Le transfert en finisseur (miel et pollen)

entrée de la ruche
Bien alimentées pendant vingt-
quatre heures en gelée royale clans les
starters , les la rves ac hèvent leur
dévcloppemcm dans le fin isseur.

344 1 RAll l· R.t 'Il( •\ Ill 1' -'1'1( \ L 1\ lU ' (II AP . V I II D EVU O PP LR ET AMELI O RER S ON CHl PH L

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FINISSEUR HORIZONTAL

toits séparés

nourrisseur couvre-cadres
pour la partie orpheline

nourrisseur
couvre-<adres
grille à rconc

( ) partie cie la r eine

<:) partie orpheline


destinée aux
barrettes à cupules

L'introduction elu cadre de cupu-


le!. peut sc faire jtt!>LCap1 ,:-;, l'htccz-
lr, avec les j eun es nour rice~ qn i s'>'
trouve nt, au centre de la rucht· Clllrt•
les deux cad res ùe l'ouvain. Cel te opé-
ration s'accompagne d'un <tpport
de sirop à S0/50, répcté tout es les Avan t d'mtrochnrc une notl\ellc rei ne vcrLLca le. Il se co nclull
vingt-quatre heures ju'>qu'a rop('r !>crie clans le lini.,.,cur, le-. deux (·omme le ft n t '>~C u r ~· cn i cal. .\u
culmion des cellule<;, soit cmq jour<; cadres de com·mn desormais oper- cours des forte'> tm ellees. on peut
<tprc!> le greffage. Un complement culés seront rem plan·'> p.tr du cou- placer une hau.,~c a 10 cad res
de proteines favo n sc egalement la vain ouvert Celle opétallon (dite au-d\''>SU'> de la partie ou sc troU\ e
!>Ctrction de gelée ro> ale. « remomèe de rom ai n ») exige que la reine. Pour •end re etanc he à la
l'on cnJi:,·c le corps o, upe•ic ur Cl la re ine k com part iment o rphelin,
Onze jours ap rès la da te de gref- grille a reine pour audnd re le c0rps on trouve <la th le commerce ap icole
fage , les cellu les seront prê t e~ a de coLJvain. Pour fa ire l'economie de des bande k t te'> en caou tch ouc qui
l'ulilisation et pourront ct re récoltée!>. cette man ipulat iü n aS!>l'Z physique. s'adap tent au bout de la grille à
Le<; débutants recolteront au k s professionnels ont mis au point reine. Ce tte grille \Crticalc de vient
dixieme jour car. si les lan e'> greffees le fi nisscur hor i zont11l. l'axe ck l,t gra ppe de co u,·a in
sont un peu trop gros'>C'>, une des 1\ lobile, elle permet de mod uler le
remes peut naître acetdcntcllcmem • Le finis'>cur horizonta l esr ,·olume du tOm parti me nt d'eJe,·age
dans le fin isse ur ct en tramer la de'>- généralement compo~c d'une quin- en fonctaon du dé' cloppemcnt
t ruet ion de toutes les autre., cellule,. zai ne de cadre~ Cl d"une grille a de la ro lonJ(' .

345

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lJ L l) l' l' r: " ' ) ~. Il 1 l' 1

Nourrissement liquide sur finisseur l1orizontal.

Dans la plupart de'> l'a", le com- l'élc,·cu r aura pri!> :,o in d'elever Une ~c ule rl'l lule royale est fixee
panim cm orphelin contie nt 5 c:-~d rcs . ég<1 lcmcnt ù partir de ruches sé lcc- vert icalement au cœ ur de la grappe
rn première po~itio n , pre-. de la tionnècs. u ne -.at ura tion d u c;ecteur d'ab r i lie.,. Pour la r ili1cr l'accepta-
grille à reine, dbpo,ez uu cadre de 'iU r erw iro n '3 km pcnncl ll llC fécon- tio n. Ct' lll' opc1at ion sc fait de
tou vain ou,·ell pour atllrl·r le~ nou r- dati0l1 elne « dirigee ». prd nen r l.' t' Il lin de j ournee et
rice<;. En d cuxicme po.,itiou 'ienl s'accompagne d' u n nourris'>cmcnt
le cadre porte-cupule., t nwuc pla- Pour gara nti r une ce rtaine selec- stimulauf.
cez le cadre de po llen. un cadre de tion il faut prevoir theoriquement
re'>erve miel-pollen et un ertd re bau 50 mâ leo; pa r reine a fe conde r Ln' iron hu ll a th' .JOurs apre,,
vid e da ns leq ud )(--, butillcu:>e'> - nwis le co nt rok ab:-.olu de., féco n- lor<;qu r le-, <.: o11dition., climatiques
emmagasinent les rè~e rvc". car ce tte d ati tln<; naiLlrel lc-. e t:~n l in1po.,.,ible, so111 favora ble" t: L le., rnalcs ahün-
gra nde ruche possède une ouverture dans ce rt a i n~ Cl '> on <\ r cco ttt'S à d:tn t<;, ln rei ne c<;~ fécon dée. De
sur toute sa longucnr. l'insemi na tion in~t • umcntale. re1our a la ruche. elle: commencera
à pondre prog rc'>~ I \'C mc nt , pour
Phase 4 - La féconda tion Les cellule<, roya les âgees d e ,u t ei ndrc u n r y t h m e de 1 500 œulç
10 ou 11 jou"' sont re parties dans par JOUr, '>Oll plue; que son propre
Les stauon'> d'clcntge renfermant des ruc hc tt e<, de [econdation po1cl'>. Co n11 o lez la ponte et ne
le., ruchettes de fecond,ll •on '>Onl orphelines peuplee<, p,tr dh••.,ion ou con<;crvez que [c., rcmcs produismll
entourees de ruc he-. a male" - que en utili.,,m l de.., paquets d'a beilles. un r om ai n compan et regulier.

34fi l RIIT I Rt,rH \Ill 1 \l' l i trr ll.l . ( HA P. V II I O t'.V EI OPI'E I( [1 1\M( tiO R[R SO N CHE PT EL

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·\ \i [ 1 1 ,) R 1 1( H i· l' 1 1

LA SÉLECTION
Le but de la selection est la modification du génome de l'abeille en vue d'obtenir
les caracteres recherche<;. Tl est aujourd'hui possible de multiplier des colonies ayant
un comportement qui facilite les opérations apicolcs. Depuis les années 1950,
la sélection a permis une augmentation notable des rendements a la ruche .

• Diminuer des comportements • Trouver une méthode fiable et • Joindre inévitablement l'opération
indésirables tels que l'agressivité, rigoureuse d'appréciation des d'insémination instrumentale au
l'essaimage et la production critères à développer. programme de sélection.
excessive de propolis.
• Ne pas développer certains • Suivre l'évolution du programme
• Améliorer la résistance aux
comportements ou sensibilités de sélection génétique quel qu'en
maladies ainsi qu'aux parasites
de l'abeille. indésirables en voulant sélectionner soit le coût, par la biométrie,
un caractère b ien précis. l'électropho rèse ou l'extraction
• Augmenter les rendements pour d'ADN mitochondrial (méthodes
une production donnée comme • Éviter les problèmes de permettant de définir la pureté
le miel, le pollen, la gelée royale, cons anguinité dans le rucher, des races d 'abeilles, par o rd res
le venin. qui se manifestent par une baisse d e précision et de coût croi ssants).
importante de la viabilité du couvain .
• Obtenir des abeilles plus
performantes pour la pollin isation
• M aintenir dans le t emps les
d irigée, en sélectionnant la vigueur
caractères sélectionnés.
et la longueur de la langu e.

La maÎtrise de l'hérédit é reu se. Celle-c i cloi l Lo ujour::. ê tre


réa lisée en tenant comp te des cond i-
Deux exemples de critères
Pou r 1a pic ul teur, la sélection ti ons Cll\'ironneme ntalc'-.
Il est important d'éliminer la reine consisle à ré u n ir, da n ~ u ne zone
de colonies trop agressives. de féconda t io n cl étcnnin éc_ d es Lorsque l'on a besoin d e q uelques
Les travaux de S. Taber (1987) ont
ruches à mâles el d es r uche ttcs de rei nes, on prat iq ue ce que l'o n
démontré qu'il n'y a aucune relation
féco nda tion. Les colonies à partir appelle une sélection massalc. LI
en tre l' agressivité et la quantité de
miel produit desquel les son t effectuées les pro- s'agit cie c hoisir la ou les mei lleures
d uc tio ns cie reines ct de mâles sont ruches d u rucher, à partir desquel-
En revanche, une souche considérée
comme bonne productrice perd
cho isies en fon ct ion de quali tes les on élève des reines et des mâles.
beaucoup de sa valeur économique précises.
si elle s'avère essaime use. Si cette pratique s'accompagne
Ce ca ractère sera plus ou moins Si la production du m id est un de<> d 'un chan ge ment des mauvaises
prononcé suivan t les co lonies, p r in c ipa u x c ritères reche rc hés. reines pa r des reines séleclio nnées,
sachant que les rei nes son t d'autres, tels que la résis tance a ux l'apie ullcu r a IouLes les chances d e
fécondées par di fférents mâles dont malad ies et la douceur, font l'obj et d égage r u n revenu hon o ra b le de
les génotypes peuvent être variés. d ' une sélection tout auss i rigo u- son 1ra va il.

347

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\ ~~ 1 1 l 0 R f R Il L J' 1 f'

carac tère récessif avec u ne forte héri-


tabili!é, il est rc la tivcmenl facile d e
le re trouver su r la d escendan ce.

Le test d'amassage

Lié à la production du miel, ce test


nécessite se ulemen t u ne couve use
clima tisée à 27 °C e1 75 % cl' h um.i-
di té. Gq uipez. avec un nourrisseur
rempli de la même quanti té de s irop,
des pe tites cageues po uva nt con te-
nir 50 ouvrières. Préparez a utam d e
cage ues q ue de ruches à sélectionner.
fo ixez u n mo n;ea u de ra yo n vid e
dans c haque cagenc. On a cons ta té
que les abeilles qui pompen t e t
emmagas inen t rapidement le nour-
rissement son t pe rforman tes pour
la production de miel.

Le test du couvain il sc révele a u jo urd'hui efficace


congelé également pour mainte ni r un ta ux
acceptable de varroa dans les colonies.
Cc test dev rait être effectué par
tous les a piculte urs qui pratiquent Procédé • da ns ia colonie a tester,
l'élevage des rei nes :V1is au point par on d écou pe une portio n de couvain
le généticien W C. Ro the nbulher e n operculé de 100 cellules (2 x 3 cm) 1. Prélèvement d'un morceau de couvain.
1964 po u r lutter con tre les loques, c t on tuc les larves e n les congelant
ving t-qua tre heures. Ce morceau d e
c ouvai n est réin troduit da ns le
cadre et con trô lé rég uliè re ment.. Les
o uvric rcs ncnoyc uscs d éteete nl les
larves mones a travers les opercules
ct lcssonentdelar uche.

Lo rsque au moi ns 90 % des cel-


lu les sont nettoyées e n ''ingt-qu,n re
2. Le couva in tué a été sorti en moins
he u res , o n considere que la colonie de vingt·quatre heures: cette colonie
possède u ne bonne capac ité d e ne t- est bonne nettoyeuse.
toyage. Cc comportement éta nt un

3-1-8 t iC\ Ill RI'" 1< \ Dl 1' \l'ltl LI L RI • (HA P. V III 0 fYLLOPP t R CT AMELIORER SON C H EPTEL

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LE PROGRAMME DE SÉLECTION
Selectionner le-, abcdk . . e'>t un t ra,ai l d'oh'>t'tH\IJOn et de reproduction .
la d ifficulte ron'>i'>tt' a obten ir q ue le-. rarartnc ... rc~tent '>labies. l 'cJc,agc de~ mâle-,
constitue la pan complemen taire de celu i de., reine'> dans la sélect ion .

Baser la s e leCLio n ct la n:p rocl uc- 111ùlcs qui s·y clc\·c lop pe nt co ntri - La pollution génétique
tw tt des col o nic~ :,u r do:::. t: rito: rc:. d l' buent a ma im c nir la tc mp a ature
p roducth·ile ne d o n ne pa., obliga- s u ffi san te po ur le bo n dé' elo ppc- Rcal io;cr u n progra mme de sélec-
toi re men t une dc::.cenda nn· au.,::.i me n t de:. t:d lule-., a u p n n tc mp~. tio n gc m:t iqul' nrt'l'~!:>itc de prend re
perfonnante : il fau t s'ac;sUicr de la lorsque les n uit'> -.ont enco re froide'>. ccn m ncc; p rccamions. l e ruche r
'> tab d ite ge ne t iq ue de., t .~ra c tc rc;, d o it, da n., la Jlll'..,U rc du possible.
re pères, c'esHt-dtrc de la pure te Etan t d o n ne qu' u ne colonie nor- êt re i-;olc de ru ch e" et m ngèrcs a u
de la race. male 3 \ 'CC reine n l' ntrctknt guen: plus progra mme, a fi n d'c' n er la << pollu -
de 1 000 a 1 500 ma le<;, il peut ê tre tio n gr nct iq ttc », c'c<; t-à -cl irc l'inter-
[n revanche, les api culic LJr<; qui interess ant de eo n::. t itu cr des ven tio n d e tna le:-. no n !:> dection nes.
u ti lisent des croisem e nts csco tnp - « banques à mâ le;, >> : œul<-ci, iss us
tc nt le phé nome ne d 'h ctero!:> i!:> , de ces colon ie'> tHp hc ltn c:., ont la 1\ moin ~ d'<·t re s ur une île é loi-
acc roisseme nt d e b vig ue ur d e '> repu ta tio n d'eu-e cil' nH.:illeure q ua- gn ée d e plus ie u rs ki lomè tres du
h ybrides par rapport a erik dl· leur:, lite . En effet. ib rn:o i\ l'Ill u ne nour- contine n t , il es t impossible d e
p.u em s. n tu re a hondant c de-. om ricrcs ga rantir u n ta u:- d ' introgrc~sion
nourrice-,. ca r elle-, ~l' t rou,c n t da ns ze ro. '. ou., '><l\O ih que les mâle::.
L'élevage des mâles u ne <;JttJ <Jilo n d ciC\ age fo rce ct fm nc htssc nt d es co b à plus de
cp rou w nt Ir hc'>O In dc mener a bien 1 000 m d altitud e ct parcoure n t
li J c bu tc Ires tô t e n .,ai'> o n. Il un rcmcragc ct une fcco nd a t io n . phtSICUh d i zai ne~ de k ilo m rt rcs
Lm t p re!:> que ~ix »l'ma in e~. dc p ut:> dura nt la -;a i'>o n <t picole.
la pon l t: d e r n:u l, pou J' q u'u 11 Ill;! le En prévis ion cl'i n!>c 111inat ion arti-
atte igne sa mat u r ite •H:x ud le . E:: n ficielle . équ ipez l'e n trec de la ruc he R e~ t c l'in!->em ina tion artificielle.
rc\·a nc he. o n co ns icl n c q u' il rc'>tc d 'un e grille à rcinc, qu i empeche les u n iqu e ::.olu uun po ur ga ra n tir un e
fecond deux <l t ro i~ '>t:llullne:. ap re:.. mâ le;, '>clcnion nc-. de ~o ni 1 et les fcco ndatio n cllntro lec, mais d o m le
In trod u isez un c.tdre de c trc to m mâ les etranger., d l' til rer cout e..,t , toutcfoi:., p lu'> clc\'é.
po n am d e:> a h eok~ Ùl' m,de:. {;,ott
MO œ ll u lesldm ) clans l;~ rut he "011 ·
che. Cen e cire gaufree au ' ah co le;,
pins g rosses sc t ro u' c che: tou'> Jco;;
LES BANQUES À MÂLES
fo u rn is;,eu r~ Je matcn c l a pitoie. Cës simples ruches orphelines. dans lesquelles on tntrodutt 3 ou
4 cadres de males venant des soucJ:Jes sélectionnées, sont conduites
comme des fi nisseurs. avec en plus un apport extérieur do cadres de
Au mi eux, ce cad re do n ne ra n a i~­ couvain d'ouVI'iE~ll'es, pour qu'elles P.Uissr.mt nourrit' les m§les.
~ance à 2 000 mâles enviro n. De:-. q u'i l
Ce type de ruche peut être entretenu sans difficulté pendant toute
e~t garni d'œub. ct>n ltez-le a une la sa1son de fécondatton Seule précaution à prendre : détrutre toutes
ruche ou a u n comparu me n t or phe- les sematnes les cellules royales queJes ouvnères démarrent
lin pre paré a cet effet. Le-. tom pa r- tPévitablement sur les cadres de couvain_
llmc n ts d 'elc,agc d e., ftnt'>'> Cu r::.
hor izontaux rc mp lt:.:.en t t re-, b ten
ll=est conseJI;è de nourrir régulièrement::.au Slr{)p et de placer
d~ctement s ur les cadres une !!alette d e complements proté,nés _____,
cr rô le. [n o utre , le-. no mb rcu '

34l)

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\ \1 f Il l l' l l

L'INSÉMINATION INSTRUMENTALE
En 1770, F Hu ber avait tenté de transporter, a raide d'un pinceau,
du sperme de faux bourdon clan~ le~' oies gcnil<lks Je reines. Dcpub ces tentatin:s,
la technique s'est amélion:c. L' in..,émination instrumentale est la '>cule façon
d'assurer u n contrôle absolu des accoupkmcnh.

le capil la ire de sperme. a re ndu la e t le liéd ir, on utilise un récipient en


Un apprentissage délicat technique dï nsémi na tio n beaucoup verre d' une c<tpac it.é d'un de mi-litre
Le débutant en insémination plus access ible. rempli cl eau tiède.
instrumentale peut sacrifier qu elques
reines afi n de contrôler si L'équipement Une cage de vol pour les mâles
l'insémination effect uée un ou deux vient compléter le gros ma1éricl. Ce
jours auparavant a été réussie. L e local où sc fait l'insémina- peut ê tre un s imple garde- manger
Il suffit de détacher le dernier segment tion doit ê tre facile d'en t retien et oü les mâles vident leur ampoule
de l'abdomen d'une de ces reines et recta le e n volant, p récau tion qui
désinfec té. En effe t, le risque de
d'examiner la spermathèque, qui se
contamination e t d'infection de la facilite la réco lte du s perme e t
sépare alors de l'abdomen pour
apparaître très nettement. re ine pe nda nt l'opé ra lion est le e mpêche qu'il ne so it souillé.
souci m~jeur de l'lnséminate ur. JI raut
Cette sphère parfai te de 1,2 mm
ma inte ni r une hu midi té relative Les petites fo urnit ures complé-
de diamètre pour un vol ume
de 1 mml doit contenir le sperme qui,
a m bian te d'au moins 60 % a fin memaires sont des Cot.o ns-Tiges.
en vingt-quatre heures, a eu le temps d'evite r le dessèchement des o rganes de l'alcool à 70° pour désinfec ter
de migrer. En cas d'échec, la femelles pendant l'insémi nation toutes les pa rt i.es mé ta lliq ues et du
spermathèqu e apparaît sér um physio logiq ue spécialement
parfaitement trans lucide. Le matériel s e compose essen- préparé à ce t effe t selo n la ro rmu le
tielle ment d' un microscope c t de suivante :
Après de nombre ux essais inrruc- l'a ppareil à insémine r. Le mic ro-
tuc ux d'acco u plcme tll e n espa ce sco pe binoc ula ire pe rme t u n Cit rate de sod ium hydraté 2,43 g
dos, l'inséminatio n ins trumenta le, g rossis sement de .10 po ur le p ré lè- Bicarbonate de sodium 0,2l g
dite éga le ment « insémination ani- veme nt du s pe rme, ct d e 20 pour
fkielle »,s'es t révélée indispe nsable l'i nsérn ina lion . Chlorure de potass i um 0,04 g
pou r la prog ressio n des éludeo. géné- D-glucose 0,30 g
tiq ues. Les ap ic ulteu rs la p ra ti- Lapparei l à inséminer est lesta-
que nt pour ma inte nir des souches Lif, q ue l'o n tro uve chez les fo ur- Eau d istillée s té rile lOO ml
sélectionnées ou pour effectuer des nisseurs de ma térie l a pico le. J.l est
croisements d ifficilement réalisables constitué de deux croc hets pe rmet-
s ur le terrain . tant d'éca rter la chambre vagi na le de Le prélèvement
la reine, Cl d'u ne seringue munie du sperme
La mise au point d'u n ma tériel d'un capillaire en ve rre renfe rmant
performant es t duc il trois cher- le s perme. Une des di fri cul tés de l'insémi-
c he urs :J. fresnaye. L.l l. Laidlaw ct na tion resle le pré lèvement el u
1~ Rutlner. E L, e n 1987, l'invention , Une bouteille de gaz carb onique sperme. Cette récolte sc ra il sur des
grâce aux lravaux der: Schafferhans, avec un dé tendeu r est reliée au mâles préle vés dans des ruches
elu crochet do rsal perron!, qui perme t s ta tif. Le CO' permet d'anesthésie r s él ectionnées , âgés d e JO à 20
de ti.rer l'aig uillon et ainsi de libé rer la re ine pe nda nt l'o pé ra tion . Pour jours. Au-delà, ils sont considérés
la chambre vagi nale po ur y introdu ire régler vis uelleme nt le dé bit de CO' c omme trop âgés.

350 [ R\1 11 RI 'Tl<\ Dl 1 11'1( Il r liU • C H A P. V II I D ÉV ELO PP ER ET A M ÜIO R.ER SON CHE I'HL

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O n aspire, clans le capi llai re, du l ' insémination
sénnn physiologique s u r un e lon-
gueu r d'environ 20 mm à l'aide de la L'in séminat io n se prati.que s ur
pompe-seri ngue, pu is o n introdu it des rei nes âgées d 'une dizain e de
une petite bulle d'a ir de 2 à 3 mm, jours . La re ine es t in trodui te la tête
q ui isole le sperme du sérum physio- b p rem ière clans un tube de co nten-
logiqu e. Le po mp age du s p erme ti o n re lié au C0 1 . Quatre à cin q
peu r. a lo rs commen cer. second es s uffisent po ur qu'ell e
cesse d e bouge r. Le croch et ventral
éca rte le s tcrnite, puis l'ai gui llon
es t e nfi lé dans le crochet dorsa l
perforé. Une s imple tractio n de
quelques millimètres sur ce croche t
permet de libé re r la c h am bre EJ Insémination.
vag ina le d e la reine.

La p oi nte du capilla ire con te - m e nt la pon te, u n e second e anes-


nant ie sperme est humidifiée pou r thésie est fai te vi ngt-qua i re heures
en faci liter le g lissement. Les vo ies ap rès. La p ro lifici té de ces reines
de la re ine: éta nr. o uve rtes, o n in tro- insé m inées ne marq ue pas d e cli f-
d u it le capi llaire sur e n v iro n fé re n ce par rappo rt aux re ines
1.5 mm d a ns le vagin en poussan t fécond ées na tu rellemen t.
Q Prélèvement d ti sperm e.
la va lvule vagin ale, et on ·inj ecte
les R à JO m l de sper me.
Afin d'o btenir l'érect ion de l'a p-
parei l gé n ita l du mâ le, on presse
rr1
légè re me nt l'a bdomen entre les ~v Paro les
doig ts. L'éjacu lation fai t a pparaître,
à l'extr ém ité de l'end op ha llus ,
d'apiculteur
le s pe rme de co uleur crè me, q ui << Pour moi, le marquage constitue
une aide précieuse lors des recherches
se distingue très b ie n du m u cus
de reines : il/es rend beaucoup plus
(b la nc) visibles au milieu des ouvrières.
L'application du code international
Lors cl u po mpage, la di!Tic ulté des couleurs permet d'être toujours
co nsiste à prélever le s pe rme sa ns renseigné sur l'âge de la reine, qu'elle
soit née sur l'exploitation ou qu'elle
aspi rer le mucus susceptible de bou-
ait été achetée à l'extérieur.
cher le cap illaire. Les 8 à .1 0 ml de Quant au clippage, il me paraît
sperm e nécessaires pour insémine r aujourd'hui évident qu'en
une reine devron t êl re po mpés su r 10 Q ·Ouverture de la chamb re vaginale coupant ainsi une aile on réduit
à 20 mâ les, su ivant leu r ma tu rité. de la reine. l'essaimage, évitant de disséminer
dans la nature des abeilles paifois
différentes de l'écotype local. »
La semence des mâ les se co nserve La rein e est en s u ite marquée e t
plusie urs semaines à l'abri de l'air et e lippée ( on lui coupe un e a ile) . E n Isabelle de LUZENAC (Ariège)
de la lumière, à un e température de elTe t , m ême in séminée, e lle
13 oc C'est po urq uo i les éc hanges conserve l' ins tinct d u vo l de féco n-
so nt fréq uents en tre éleve urs . d a ti on. Po ur déc le nc her rapide-

351

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~
\tir

DES SOURCES MELLIFÈRES À LA RUCHE


Peut-on rcvcr d'un produit plus naturel que le miel ? J'abeille ne o;;mt que '>011 instinct
primitif pour partir à la recherche de sources mellifères. De retour a la ruche,
elle produit k miel. qui est <>a nourriture. Ses apports glandulaires
améliorent la conserYation et la qualite alimcn tain.· de cette substance vitale.

(parfois plus de 80 %). Cette solution Cette s o urce est généralement


Où sont situés est produite par des t·issus glandulai- so us-estimée pa r les apic ulte urs
les nectaires ? res s pécialisés, ou nectaires, généra- car le butinage est plus dillleile à ob-
Tous les nectaires ne son t pas lement localisés au cœur des fleurs. server. Tl est vrai qu'en présence d'une
loca lis és d ans les fle urs . grande quanti té de nectar, les abeilles
C'est po urquoi la défi nition du miel Le type de s uc re d ép e nd d e délaissent le miellat. Mais par temps
accepte également les sécrétio ns l'espèce végétale. Certaines plantes plus sec, il peut produ ire des miellées
p rovenant d 'a utres parties vivantes ne produisent qu' un méla nge assez importantes. La concentra tion
des plantes. L' exemple le plus co uran t dolll iné par de ux s ucres simples : en s ucre est souvent. plus élevée, ce qui
est celu i d es necta ires extra flora ux le gl ucose c t le fructose. D'autres demande aux abeilles un apport glan-
s itués à la base d e certa in es feu ill es,
sécrètent principalement un disac- dulaire assez important pour
comme ce lles du laurie r-cerise.
c ha ride, le saccharose (sucre blanc pouvoir le prélever.
Les caractéri stiques chimiques
son t t rès p roches , mais on ne d e bette rave). Un t ro isième
re trouve pas, ou trè s peu, de pollen g roupe produit ces trois s ucres.
dans ces sécrétio ns . La composition en s ucres va
in flu ence r la vi tesse de
cristallis ation du m ieL
La no uvelle définition du miel
établie pour le commerce inLernatio- Le nectar est acide
nal a le mérite cl'êue très explicite. Elle ct co nt ic nt d'autres
précise que le miel est la s ubs tance éléments en très fa ible
s uc rée na turelle produite par les q uanti té ( vitami-
abeilles de l'espèce Apis m ellifem nes, pigments,
( notre abeille domesliq ue). a r ô m cs) .
Ces élé-
Les miels produ its par ses cousi- ments
nes (A cerana, A. clorsata), par les von t
méliponcs ou même par les bo urdons donner
sero nt ide nt ifiés a ut rem en t, leur au mi el
composition étant très d iffé rente. sa couleur
et ses arômes.
La source nectar
La source miellat
La butineuse a p lus ieurs types
de sources sucrées à sa d isposition. L' aut re grande s ou rce de pro-
Ouvrière butinant
La plus cmmue est le nectar l.loral Ccst duction de miel provient des excré- du nectar de bruyère.
u ne solution aqueuse, plus ou moins tions laissées s u r les végétaux
concentrée, dont les sucres représen- par des insectes suceurs . O n parle
tent habituellement de 20 à 40 % dans ce cas de miellat.


!'
~ 354 [ 1t \Ill RL , <, Il< \ 1>1 1 \1'1< l l Il lU - C IIA I' . IX L ES P RO D UITS Dl: LA RUCHE
5I
"'
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Les différences entre miel de nectar
et miel de miellat (teneurs__moyennes)
Miel de miellat Miel de nectar
Acidité 33,5 méq/kg 22.4 méq/kg (1)
pH 4,5 3,9
Minéraux (cendres) 0,58% 0,26 %
Fructose+ glucose 61,6% 74%
Autres sucres
(en % des sucres totaux)
Mélézitose 8,6 0,2
Raffinose 0,84 0,03
Maltose + isomaltose 9,6 7,8

1. méq ; milli-équivalerJt. rr1


-'_; Paroles
On trouve dans le mie llat d es La compo::.itiott du micll nt est d'apiculteur
s ucres plus complexes. qui ~c !>ont plus proc he dr la !>ève végé ta le que
Le miel de sapin d'Alsace, produit
rormés clans le système digc!>ti r de celle elu nectar. rlle est do nc plu~ riche phare dans l'apiculture de cette
l'111:.cctc piqueur. Cc ;,on t d 'au tre:. en azote (0 ,.2 a 1,8 'lt>), en acides région, est en fait un miellat.
disaccharides ct des 1 rio;.'lccharideo; organiques cl en nunc raux. Cela per- Il provient de deux sources collectées
tels que l'erlose et le mehz tlo~e met d 'identifier )e., mt cl'> de m iel hu. par les abeilles :
- des sucres rejetés par des pucerons
et des cochenilles nourris de sève
d'épicéa et de sapin,
- des sudations de sève de ces
arbres, aux endroits ou ces insectes
les ont piqués. Ces dernières années,
les miellées se sont espacées :
d'une récolte tous les deux à trois
ans, les apiculteurs sont passés à une
récolte tous les quatre à cinq ans.
Des recherches ont été entreprises
depuis longtemps en Allemagne et,
en France, l'INRA de Colmar suit
ce dossier. Des fonds européens ont
même été dégagés pour faire
progresser les connaissances sur
le développement des pucerons
concernés.

Charles HUCK, président


de la Fédération apicale
du Bas-Rhin

Abeille léchant
du miellat.

355

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\1 l

Les sucres du -miel !composition d'un miel toutes fleurs (moyenne sur 490 miels) 1

trisaccharides 1,5%

type maltose 7,31 %

sucres 0 saccharose 1,31%

0 glucose 31,28%

fructose 38,19 %

c::::J eau 17,2%


~ élé ments mineurs ' 3,1 %

1. Dans les éléments m ineurs, on trouve principalement :


- des acides (0.57% de o,1 à 1,5 %), dont l'acide gluconique (70 à Bo % de l'acidité totale};
-des m inéraux: calcium, cuivre, fer, magnésium, potassium... (0,17 % de o,oz à 1,03 %} ;
- des protéines et acides aminés (0,04 % de o,oo à 0,13 %} ;
- des enzymes et vitamines;
- de très nombreux arômes ;
- des lipides ;
- des éléments figurés, tels que des pollens, des spores, des algues unicellulaires, des levures,
des champignons microscopiques.

De multiples Ainsi va evoluer la composition de une circula! ion d'air· en introduisant


transformations la mtellee: de<; sucre;,' ont ..e diviser de l'air exterieur, que la colonie va
et d'auU'C!> s'assembler pour fom1cr de chauffer à plus de 30 °C et, de cc fan,
La butincu!>e passe de fl eur rn nouveaux sucres géneralemcnt plus ac,-.éc her. Cet ,d r chaud el sec ~c
fl eur ou sur d'au tres so mcc~ ~ u c récs complexe!>, les di- ettri~acchari d es. ch,uge de l"hu midi té excessive du
pour remplir ~on jabor de <;u b~t anec:, miel. puis est rejeté vers l'extérieur.
:,ucrccs (50 a 60 111ou 40 a 70 mg). l 'art du séchage
Lor-,que la smm:e e:,t 1rop conccnm:c. à la ruche Ccst ainsr que la teneur en eau du
l'abeille la dilue avec de la ~alivc ct m iel dim inue pour atteindre. en
d'aut res sécrétion'> gla ndul a i re~ . r\ la 1 ' appo rt de la butin c u~e lors de deux a cinq jour~. une valeur Infé-
ruche, l'apport de la buti ncu~c c:-.l la mie llee conli.ent plu!> de 50 % rieure à 18 %. Les condi tions
pris en charge par de plu<; jeunes d'cau. Mais le miel va être cle!>hydratè cl imatiques ex térieures, la foret.' de
abeilles, qu r sc l'echangent plu<,rcurs par Ir~ ouvriercs. Pour cela. elles la colonie, la quantite de nectar a
fois, l'enrichissant en matierc'> s peci- régurgitent a plusieu rs repnses une assecher, l'aeration de la mc he ~ont
fique!>, el particulicrcment en enzymes. goutte de leur jabot ct l'étalent avec auta nt de fac teur'> qui inOucn<:enl
leur langue en co uche m in ce dans la d urée de ceLLe opération .
Les principale-; enzyme!> !>Ont la l'auno-;phc rc seche de ln ruche.
diastase (qui permet la modificauon Lorsqu'une cellule est pleine.
de l'arnidon). l'invcnase (qui d"r~c k Lor~quc la concemrauon en s uc- les abeilles la referment a\·ec un
saccharose en glucose et fntcto'>c) ct res alll'int 40 à 50%. elles entrepo- opercule. Cc couvercle de circ est
la glucose oxydase (qui produit, a sent le miel dans le::. cellult.:s ct le une bonne protccl ion, mais n'e~ l
pan ir du glucose, de l'acide ghtcnrtique laissent mû rir dans l e~ r~yo n s. Les pas parfaite men t imperméable à
et de l'eau oxygener). abeill es ve nt ile uses provoquent l'humidite.

356 l lill RI' h \Ill t' \l' l l i l l 11 • (HAP. l X LES rROD UITS 0( LA RUC HE

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r T \1 1 r 1
ill ~

DES CARACTÉRISTIQUES TRÈS D IVE RSES


De nos jours. le cono,ommateur sc 'oit proposer une 'aste gamme de miels.
L'apiculteur pt·ut l'aider a decouvrir lt' lll di' crsite et leurs richeo,seo,
afin de le guider ciano, c.,on choix.

Mille couleurs, Si l'on ajoul e a cria la variabilité


mille saveurs elu chmat. qui lavo r be la flo raison
d'une espèce nomlc par rapport à À CHAQUE SAISON
Il n'existe pas deux miels par- une autre. Olll'neorr Ir cJc,•doppement SON MIEL
faitement identique!>. D'une ruche de populaliOn!> de pucerons. on com-
• Les premiers miels prodUits dans
a rautre, ou même parfob dt cad re prend qu'exi!>te tlfll' telle dr,·ersite. l'annee sont souvent des mrels de
a cadre, la récolte varie. Ce~t normal. nectar de couleur clatre et=à fïne
Le~ eclaireuses rcchcrchen t les Ile urs Chaque fl eur butinee laisse dans cristallisation. aux notes aroma-
qui réponclcntlc mieux aux bc::.ottl5 le miel sa carte d'identité, au trave rs trques végétales et/ou fruitées.

de la colon ie et, chacune ayan Lses des suc res de ::.on neri ar mais surlOut • Les miels produits plus tard
pr ennenL de la couleur. en partie à
prdércnccs, les fl eurs b u t in~cs sont de ses microck u1cnts ( pigmen ts,
cause de la presence de rruelfat,
souven t différcn1cs d'une ruche a arômes .. .). qui donne des notes chaudes
l'aulrr. De plus. comme l e~ -,cerclions et parfois boisées. -
nectarifères \'arient au cour!> de la A l'ouvert urL' du pot on se fait une • En fin de saison . le miellat peut
journée. le t)'pe de fl eur!> v r ~rtees va prcmicre idee dcc, aromcs que l'on prendre une part de plus en plus
lui aussi éYoluer. ,·a trOU\'er au rrt·ur du miel. Par gr ande. On parle alocs de-!Olliels
de forêt » ou de « rn1els de-nectar
exemple, chauds avec de<; notes de
& miellat >> et, lorsquil est essenuel-
la palette des couleurs , ·anille, dr caraml'l ou de fruits cuits, rement or~g1narre de cette- source
ou boise~. pa;,salll d u rnnt sec à la sucr ée, de« m1els de miellat'>>.
• Si le nectar ou le miellat n'ont pas
résine ou aux l'pit'l''> (cannelle, noix
de pigments, les m iels liquides seront
incolores et les cri stallisés seron t
de muscad <.: , cl<.: .). Rafraîc hissants
blancs (colza, par exemple).
( ment hol. camphre). o u l'loraux,
rrui tés, chim iques, a nimaux . En L'apicult eur qui transhume ses
• Dans le cas contraire, la palette de
bouche. re-; arùmc'> '>Ont accompa- ruches <herche a recolte r un miel
couleurs est très large : de l'ivoire
(lavande, rhododendron, tilleul...) au
gnés de goül!> pat fob très persis- de cru ou d'or iginc geographique
jaune paille, on passe au jaune parfoi s tan ts (acidcc,. amcrc;) et de pan KUlièn.' I lle~ tran!>porte a pro·
intense (tournesol, pissenl1t...) ou à sensation'> qui pctl\ cnt être pani- 21.imrte d'arbre~ ( robiniers dits «faux
l'ocre, pour arriver au brun culieres ( tannique'>, piquantes). ac.lcia'>» , tilleul!>, frui tiers ... ),
(châtaignier, bruyère, miellat. ..) et de cult ure., (lan1 ndc:s, to urnesols
même au noir (miellat de metca lfa...) . Miels d e cru ou colza'i ... ), nu dans des prairies
• On peut également trouve r des « toutes fleurs " ( pi..,~<.: lll lt~. aubepi nes . .. ), des zones
renets verts dans certains miels na tu relles de bruyè res. de rhodo-
(saule, sapin...). Dans le-; rucher!:> sedentaires, le dend ron", cie Lh yrn .. .
miel réco llé e~ 1 le plu~ :,ouvent
<<toutes fleur.,» ou« mille 11eurs ». Il peut ,ru:,::,î dep lace r ses ruch e~
Mais, chaque espèce' isllee apportant a p lu ~ <k 600 m d'al titude pour
une note, on petll trouvcr une domi- produire un miel de montagne. ou
nance flo rale d ue à la proximité et a en PrO\ encr pour bénéficier de
l'abondance d'une l''>pcce mellifère. celle appella u on

358 1R\ I l f Rt '1 1( 1 J) l 1 11'11 1 111 Rl • (HA P. IX LE S r RODLIII ~ Dl l 1\ RUCIIE

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ROUES DES ODEURS ET ARÔMES DES MIElS

ARÔMf.S ET SENSATIONS
EXOGÈNf.S

L<!s odeurs ou arôm<!S exogènes


proviennent d'une çontominotion
extérieure liée tl une tee/mique apicale
peu app ropriée au cours de la production
du miel, ou bien lors de la récolte
des hausses, du transport,
du conditionnement, du sto ckage.

359

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Il Il 11

LES FACTEURS DE CONSERVATION


Tc 1111cl cc.,t ttll produit t·..,.,cntidlcnwnt <.:<>lllJH1.,C de ..,une., ct d'tau . ( e.., dett\. l' kme nh
d e tcrmirw nt en grande parti e la ..,ttbiht l' <lu miel c t c.e..,
poc.,srhilill'" d e con c.,c n ,Ilion.

faudra h: dc~humidi ficr aYant nlr~w­


tion d.tn'> une prcn· '>eche (h urm-
BIEN CONSERVER
ditc rc bti1 ca moi n-. de '5'5 '}<>) . . SON MIEL
rUn miel cristallisé supporte mal
l e fruelose. '>Urtc gcnéralcrncnL les excès de température [plus ete
25 ·c1 qui nsquent de provoquer
dor mnant dans lee; miel'>. a la proprit'tc
reffondrement de sa structure
d';d>:-.or hc r l'cau ( pouvoir hygro-.co- cristalhne (dêphnsage]. Il faut donc le
piquc ). 1:n pütissc ric, il permet aux
bbcuit.; de garder kur mocllcu:-...
r conse1'ver (deux ans au maximum)
• dans un endroit don~ la t.empémture
ne depasse pas 20 ·c S'il .est. hqu~
de, une r.empèrarure d'environ 25 "C
favoriser une est. souhaitable. nfaudra cependant
cristallisation rapide le consomrne1· plus rapidement.
idéalement dans les s ix mois.
Plu'> la cristalli<>ation csrmpirlc, Un m1el trop humide sera conserve
plu!. le<. cristau:-.. ~ont fins. ct la à une température 1nférieure à
11 •c pour êvit.er qu'il ne fermente
c;tntcturc du mid , ~ tab l e . ~ Comme les mre!s absorbent 1eau,
Un miel fermenté présente généralem ent
des bulles d'air dans sa masse.
les pots seront rafe1·mês avec un
1 t'fruc tose r(''>ll' liquide. l\l,1i., k couvercle hermétique ct l'!ln évrter•a
g lucn ... c uistallr,c rapide IH'HL de les stocker dans un et'ldrort
trop humide.c
Empêcher 1 ' rquilib1c entre t'C" de ux sucre~
De mamère générale, on ne gat·dera
la fermentation dl'tcrm inc de:, lor., la vitc~.;c de pos un pot de m1el ouvert d;;1ns une
cristal li ... a tio n d u 111 1cl curs1ne à p1'0x1m1te de la cuisimère
1' c,ut JOUe un r,>k t'""en tirl d .m... et l'on st.ockera son m1el cristallise
le dcvdoppcmcnt de'> organi ... mco, ln miel riche t' Il gl ucose ( teneur aux côtes de son v1n sr la cave n'est
pas trop hum1de et sr les couvercles
,.i,•anl ... , mais au-..,i des mir lo- prü<.hc de -+0 '}o) c ri'>tallis cra en sont bien hermétiques.
organ i-.llll''>, do nt le:-, levure~. Llnc tln" .1 trob jours, ct pourra mt·mc
teneur cn eau trop nnponantc kur cri..,t,tlli-.cr da n., Je., hatl'>'>Cs. ccllll11ll'
permet de ::.c developper. cc qut c'est "011\Till le c:1., pour les mid ln· ... Dcu" aHtrc<; paramctre<> inn11cn·
prc1\ 11<llll' la fe rmcn t:1tion du 111 1cl. de l'lllza Pll de pi.,-,ç nlit. f\ )'l)ppthC. cen t la ~ite::.sc !h: cristalli ... ation:
les mie l... (res ric hes e n rnl( [\)<;(.' l'ca11 t't la temré rnt urc.
Plu<; l'lm midi tc dcpa ...c;e le c;ctu l de (tctl<.'\11 ... upcn l'llrt' a 42 'K.). C<llll lllc
18 'J..,. plu" cc rio,quc dl'\ 1c nt impor le, mrrl-, d'acacin cl k'> midl.ll.., dr • Pour que de-. l n.,wu" '>C for
tant. lnc -,olution "nt'' .:nt urili<;ee p<tr sap111, IT.,tc ron t l rquidt'~ pendan t ment. rllam que le., lllolcculc-, de glu-
l'indu'>t ric con!>l'>ll' a pa::.tcuri~t· r le-. plusic ur-, a nnee-.. CO!'. t' re ncon trl'lll des ral liC' UlcS
1mcl'>. mai-. un tell r:~ i tcmcm clcn:•- a ppdL·e-. nod ule... d't· n~cmcnce l lH'n t
lllrc WlllllU~'> le produrt. L.:apicultcur La plupart de., miels sc ...rtucnt ct <;\ agglu tment 1rop d·c<Hl pcr-
doit cl<lnc tout rnc11rc en ccm re entrt' tl'" deux e"t rt·mcs et ui-,t,tl- IUrbc ll'" rc nco ntrl'"· donc un n11cl
po ur evite r de récolte r un mie l t rop lisclll ll.tturcl lcrrtCIIl en une a q uatre humide cri <aal l i ~t'r:1 plus lentement.
humidt· ct, <;Ïl n'y pat 1icnL pa~. il lui semaine., .)'il n'y a pa<; ~u ffi -.ammcnt d'cau. rn

360 T~\llf Rt,lll\ Il l 1 \l'l! l lfllll · ( HAr . I X Lr~ rRODUIT~ Of A RUCH[

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Le miel, un produit vivant... qui se dégrade dans le temps
le rôle des enzymes Simulation de l'évolution du HMF
Les enzymes, substances de natu re 30 '119
2Smg
protéique apportées pa r les abeilles, 20mg
JOUen t un rôle de cata lyseur biologique 15mg
10mg
qui fa it évoluer le miel pendant de Smg
nombreux mois. Ce processus très lent
--------~--~~~------------+•------------~
1
est difficile à percevoir. À la récolte
Apros 6 mois Après 1 an Après 18 mois Après 2 ans
La quantité d'enzymes varie fortement
en fonction de l'origine botan1que
température mal contrôlée, stockage le HMF nous donne une information
du m1el et de l'intensité de la m1ellée .
à haute température) ou plus courts sur l'âge d'un miel.
leur activité dépend de la tem pérature et
à trop haute température (type En deux ans, la teneur en HM F d'un
de l'aodité du miel. P us la température
pasteurisation).
s'élève (surtout au-delà de 40 C). plus mrel de nectar attemt de 5 à 15 mgfkg.
elles se dégradent vite. On mesure donc le HMF, indicateur d'âge Les m1els de m1ellats. généralement
l'activité des enzymes pour vérifier que riches en fruclose ct plus acides,
Co ntrairement au v1n, un miel ne se
le miel n'est pas dégrad é. évoluent plus ra pidement et peuvent
bonifie pas en vieillissant. Pour mesurer
atteind re 2~ mg/kg. Un miel acide,
La dias tase (amylase) et la sacchara sc la dégradation d'un miel, les chimistes
tel celui de ronce ou de phacélie,
(invertase ou glucosidase) font l'objet étudient un produ1t de dégradation des
de telles analyses, dont les résultats a également une évolution plus ra pide.
monosaccharides et plus particulière-
s'expnment respectivement en 1nd1ce ment du fructose. Il s'agit de l'hydroxy· Un chauffage excessif accélère
d1astasique et en indice de saccharase. méthylfurfural. généralement appe:é également la productiOn de HMF. Ainsr.
La diastase résiste mieux à la HMF. Ce produrt n'est pas présent lors après une pasteurisation, la teneur en
température que la saccharase. qu1 est de 'a récolte du m1el par les abe1iles. HMF d'un m1el frais augmente
prat1quement anéantie lors d'une Il se forme très lentement au fi des d'environ 10 mgfkg. Des chauffages
pasteu risation. jours lorsque la température ne dépasse prolongés ont un effet Similaire.
Ainsi, bien que les opérations prati quées pas 20 ·c et évolue exponentiellement On peut donc considérer que cette
par l'api culteur lors du cond1t1onnement dans le temps. molécule es t un bon indicateur de
du miel ne porten t normalement pas La production du HM F est liée à dégradation des miels. Une teneur
préj udice à ces enzymes, il faut éviter l'acidité du milieu et est favorisée par li mite de 40 mg/kg a d'ailleurs été fixée
des chauffages prolongés à une une forte teneur en fructose. Dans de par le législateur pou r les miels produits
température de plus de 40 •c (refonte à bonnes conditions de conservation, en zones tempérées.

rn·anche. le miel ::.cr.t telleme n t'...,_ de 30 <'C,)::~ul::.t.tJh.,:ll ton dun mid l'hygroscopldté du miel
qucu:-. que les molecule-. ne pourw nt est arrêter. <.\•..,1 pourqum le miel
l'humidité du miel
plu<. !.e déplacer : unmH'I t n·-. '>Cl' ne reste liq ui de d.u h k-. p .llllt''> de la
(en surface) se stabi lise à :
crrstalliscra prauquemen1 plu<.. rth: h,, occu p ee~ par le.., abei l les .
Pnur une hunudiu: dt· 18 'lo, IHtem - • 16,3 %
• La te mpera ture a u n eHrt s imi pe ra!ure o p timak de crï... t:1ll i:-,;11 i(ln da ns une pièce dont l'hum idité
relative de l' air est de 55 %
laire . Une temperatu re ba-.-.c f.t, u- e~ 1 de 1. 4 oc.
ri-.e la viscosite elu mir 1 ( d k -.rra • 18,3 %
dans une pièce dont l'humidité
quatre fo i~ ~ u pcrieurT ::.1 la tem pe- Pour fai'(H'hcr une t:l r-,tall b a til)11 re lative de l'air est de 60 %
rature pa::.se de 32 a 20 •c ) l' l une rapide, l'apiculte ur p t' lll << e n se-
temperature dn-rl· fan l' rb rc r Jc., mencer» so u mrd <li te un miel • 20,9%
dans une pièce dont l'humidité
moh:cules de g luco.,e et Il·., l'mpc- a Ires fin e cri <;ta lli.,at ion . qui mtro- relative de l'air est de 65 %
che de former de'> cn-.t.tll\.. \u -dela duira des noduk-. dl' cn'>L.tlli.,;nion.

36 1

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1
~
1 l \1 1 1

LE RÔLE DES ANALYSES


Atqourd'hui, l'anal}'>e de laboratoire l''>t un outil indbJWll'>ahle pour l'apintlteur
qui chnche a progre.,.,cr ct a Yalori'>n nnrcctcmenl '>llll nlld.

ConnaÎtre la stabilité
du miel

Pour ronl toler la qualite du


miel, le~ ;m a l y~es physico-chi-
miques dt:tnmincnt sa tene ur e n
\ cau, la dcgr;1da1ion d e ses enzy-
mes (l'ind ice de sacchara:-.e
ctanl le plus ~ensiblc), l'aci
dite, qui va accélercr :-.on
e\·oluuon. ct naturcllcmcnl
le IIMI ~ indicateur de ~on
\ clat de deg rada tion .

1 ' int e rpré ta ti o n de!>


rt!>u lt a ts p ermet d e
deduire non seulement
l'etat de fraîc heur du
miel mais égaleme nt
L'interprétation
du laboratoire est '-<''> condition s opti-
sou vent très utile males de conserva-
pour retrouver les
t ion. L'apic ulteur
contributions des
plantes dans u n miel. doit en effe t ins
<:rire sur totll pot
vendu une dale
lîmne d'utilisation opti-
male ( Dl.UO), gara ntissant le
maintien de-. qualt tcs du miel.

En fin , lor-.qu'on a affaire a un


POURQUOI FAIRE ANALYSER SON MIEL ? m iel don t on ne connaît pas le
passe, cc.., analyc;cs permeuem, dan~
Pourquoi certaîns apiculteurs choisissent-fis defaire analyser-teu~tel chaque
année ? Les motivations peuvent êO'e multïples. Voici les trots piUs courantes .
une certaine me.,ure. de re trouver
le L)l)C de d q~radat i on s ubi àgc.
• déterminer la stabilité du miel dfJns le temps et dès lors ses conditions
chauffage ..:xc<.:..,::.if ou stockage dan<,
opttmales de conservation ;
de mau va i<;ts L'OIIditî ons.
• identifier l'origine botanique cie leur ~:
G • rassurer les clients avec lesquels ils_n'auront pas de contact dtrect.
1!

il

362 1 Il \Ill H L' I l< 1 Dl 1 1 1' 1< 1 I l l 1, 1 • (HA P . IX L [~ 1' 1\0D li iT S DE LA RliCIIE

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Connaître l' origine
botanique
les certifications
La rcchcn:he de l'origine buw- Beaucoup d'acheteurs de la distribution demandent aujourd'hui à l'apiculteur
nique d'un mie l fai t ap pel a des un bulletin d'analyse qui détermine l'é tat de frakheur du miel, leur assura nt
analyse~ plu ... variées ct plu~ t: <> lll - qu'il pourra se conserve r pendant au moins six mois. Ils demandent également
plexcs, Pcndnn t des années, l'ana- une certi fication d'origine botanique et éven tuellement géographique.
lyse po llinique a clé considc• cc Les démarches de valorisation par les labels (AOC, IGP---) impliquent aussi
comme la refere nce dan., cc des analyses, en fonction du cahier des charges auquel a souscrit l'apiculteur_
domaine. Bien yu'c ll c re~le e'>:.t·n-
ticllc, elle n'est pa... s uffisante pour
pcnnctlr<' de de terminer prcn~c ­ (lavande vrai~:, thym , romarin . .. ) ct l leureusemen1, d'autres ana lyses
rnen t w us 1c~ m ic ls. des cultiva r-. 111 ù l e~ ~ té ril es, com111c p ratiquées sur le miel ap portent Li l l
le lavand in. l'epi lobe. la féverole __ . complément d' in l orma tions si l'on a
Pour de<; plante'> comme le eha- une bonne conmliS<.<H1cC des carac-
taignier. dont k!. anlhères s urplom De mèmc. on ne retrouve clan!> le.'> teristiques de' d1fferents miels
benl di•cctcmcnt les nectaire..,, on miellats que quelques rares pollen!> monoflorau'-.
re trouve de grandes quantlll'!> de trans porte~ par le \ enL Il fa ut donc
pollen clans le miel. Ma is le nectar une certaine habitude pour ponde- En fonc tion de~ plantes, le spec-
de beaucoup d 'espèces végéta l e~ rer l'ap po rt polliniqu e de chaque tre des sucre-; varie, de même que
ne con tielll qnc peu ou pratiquement pla nte, qu i en out re dé pend ck::. l'ac id ité, la tene ur en prOLéincs ct
pas de pollen. Cestle cas d~ ~:ra bles. cond ition., cl11natiques lo rs de l a les arôme., l'l p•gments, qu i
pissenlit'>. aubepines. tilleul-.. rob• miellée ct de l'environnement de <,ont di rectement lie!> au nectar, base
nicrs fau' <Ka ci as, des Lm111acces re. .pree\ egctale du mieL

Principales limites légales et conseillées ë(ll mlel1' 1 {t) Ce tableau se base sur
la nouvelle directive m iel.
Légales Conseillées
(2} Des limites différentes
existent pour certains miels
Teneur en eau 20 % 121 18 % monofloraux ou pour
certaines régions de production.
HMF 40 mg/kg 15 mg/kg Par exemple, l'humidité
Acid ité libre<31 50 méq/ kg des m iels de bruyère peut
dépasser :lO %, l'indice
Indice diastasique 8 12)
diastasique des miels d'agrumes
Indice de saccharase pas de li mite 10 peut être inférieur à 8 et la
teneur en saccharose des miels
Teneur en saccharose 5 %l2) de lavande peut excéder 5 %.

(J} L'acidité libre désigne


Teneur en glucose et en fructose les acides non liés à d'outres
• des miels de nectar 60 % molécules et qui peuvent
intervenir directement
• des miels de miellat 45 % dans les réactions.
Teneur en matières insolubles 0,1%

363

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f~
Il

LES FRAUDES SUR LES MIELS


1 a kgblat1on n 'autori<,e aucun <lJI)tlt d.m<; le miel, mai" ~c., lraude., l''\.J.,tcnt.
1 e mid n'ccb.tppc pa<. an·., pratiqm·., cata.,twphiqu<.''> qui dcstal>ili..,<.·nt
J<.-.., pt Ï'\. et la l onfiatKl' de.., .tchetcuJs

Les trois types peul l'Ire praliquc pour de., n11rl.,


Public'té mensongère ? de fraudes dn n 1 un mdrcalcur de clegrad.lllon
l:tmage du miel, très positive, dcpa-..-.,L' la no rme k galc (H\11-- 1ro p
est utilbée commercialement 1 . l~ajou t de SlHT l' clevl' ou indice Jia-,ta..,iquc tro p ba-.).
pour valoriser un prodwt alimentaire. L'a jout de -.iro p:-. dt: ... ucrc de l'll 111
Il faut cependant signaler que. posmon proche du m!l'l con~titlll' une Pour C\ iter d t· 1c llcs fraude-. il
sous le nom de << mtel >> repns en fraude qur '>culull b.t-. prix du '>lit 1\' f.mt ,,.,..,urcr une lrarabilité du mid
grand sur les emballages, se tro uve re nd j10.,-.iblc. Cc~ ~ irops pcuvc 11t de ..,on lieu de p10dut'tio n j u!->qu'au
souvent un produit fortement ê tre i '>Mt~ de s ucre i nvcrl i de canne, co n;.o 111 rn aleu r.
dégradé (miel destiné à l'industne)
de c hicoree ou cil' hctl c ravc ( <' HX
et présent en très petites quantités
de l'i\ 1111l' .,ont dclt:<.t.thlc., par la prl·- 3. l c., fa u sse.'> ap pella tion<;
(quelques pour cent).
scncc ck rc.,iclu<; de cd Iules de can nl' La t rau de sur le-. l au~se~ a ppel-
On est trè~ loin du produit naturel a .-.ucn: cl par ll l ll' q u<~n t ilc d illc lation-. c~l beaucoup p lus ancienne:
recherché par le consommateur.
rc n 1c dun is01o1w du c ::~ r hnnc on donne une appellation. mono-
(C 1 !) (.c n·e~l JI·'" le «l'; d 'aullt'" florale ou geograplnque. a un mrrl qui
~ • rop.., ou ccl isorope l'"t calibre pour ne pnw re nt pa-. l'-.-.cnuellcmcnt de
1 l' phenome ne n'('~t pa~ ncu l. i\u corn''>IHllldrc parf~ti tcmc n t ~~ ce lui l'o 1ignH' rl o rale a n no n ccc ou pa;,
deb ut du:\:\ ~itclt . o n trouvai! dqa d u miel De plu-... 1111(' ultrafil! r;11inn toraknwn t de l'a ire p,cograph iquc
de-. pl .,0 1111 e" qui md.tngl.lll'l1 t nt: l.u-..-.l' .IUt'liiH' l r.llc de l'orrgml -.ign.dcc
du '-lit re au mid ou pire. qu• .1 )0 11 du prndwr.
taie n i de'> mate riau x incrtc., pou t Le p l u~ ~o u \T I1 t il .,·agit d'ap prl-
cloll lll'l <l u poid.., :Hl :-- h us de tnic l Pour detecter de telle'> fra ude-., il lation.., l,t,istcs. Œr il n'existe pa'> de
faut ll'llllll i r a de 11 nuvdk~ li.' \ il ni- dd inition curopl:ennc prcci<.ant les
Cc., p rauque~ -.tmph'>les n'c\1-. que., Il l.., "llphi.,JiqUl'l'" qui lllCIIC ill l'n limm·-.. ;tnah nquc~ dr-.. miel'> mono-
tent plu.., aujourd'hui da ns, no-. l"'>' evtdcnn· le mela nge de dr u' ;.uuc... llo rau\.. 1 a ço n q Kl..,l\1011 dè 1tm r-
Ckca'>it\nncllc m ct ll. t)ll l rouvc c nrOI\' d'tHigi nc., d iflc rcnt ,'». Cc type de r0n nemc111 rtoral , ln nmure du ..,olrt
un .lptllllleur Jll' ll -.crupukux fraude hmdu· Cil prim itc k-. mkb le climat, !acte ur., qui cl iffèrenl cntrc
q111 \ai'>'>t 'o('S 11011 11 Î<.,'o('lll"> <.,UI le., comllll'll 1ahsc., .1 l't'l,ll liquide Cl t'n reghm-., de produc 11011. rendent nue
ruche.., u1 periode tk I<Lihlc mrcllec. pan rn tl ll'l' ecu., d'tmginc ctra ngnl'. norm.tl i..,ation d'aul.lllt plus diff1ulc
Ma i;, c\''>l vmimclll 1\: xcrp tio u , cl Une h:1~c de doll lll'C'-. des miel., euro-
que lque., anal) -.e-., :p,..,ez simpk., 2. Le r·t•q •dage ck mids dégrade., péen.., pre nant cn w n1ptc une ~cri c de
(-.une-.. 11\1 f .. ) Jll' llllCIIell l de Celle lr,llldc c<m-..i..,tc a faire p.h ... cr p.tr:lmC!r(''> disc riminams est en cour..
de tecter t'CliC fraude grn~sicrc de.., tml'i-. d ccla-, ...c., ( nucb de-.l llll'" d"clahoratiun. f lle de' tait permettre
a lï nd u:-11 ic) pour dl'" miclo;; ck hou- d\ tn ilo1miscr le con11 olc de cc., miels.
l':lduhcnllion de~ miel.,,.,, repen- che. Certains mil:lo;;, pa r excmpk
d:~ nt plu-, fréque nlc au rli\ c:~u de., fcnn cntes, sont :l'><;ech és, de.,arn- h1 cc qui conn·rnc l'origine p,co-
gnw;c.., tnmpagnic-. qur .tlimcmcrll k malisc.., cl fi ltre<, pour ëtrc melan- gra phrqtt<\ les polle n., restent pour
nHm he intenl.ltional. On rcnC<)I)I re gê-.. a de., m iel-. • cponda n l au" lïn-.lall t l es ..,cu l" indicateur
principalement tn)i., 1ypcs de fraude-.. norme.., le mfmr 1ypc de lllèhlllgc d' nr igi nt u li l isa h lc ~.

)(J'l 1 R \Ill 1{1 'Il<\ Ul <1 1 11 · CHAr. IX Lr ~ rRoourr~ or lA RUCHr

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LA PROPOLIS
Le~ anrit·n-. Grec., aHtH'nt -.an'> doute COJl'>tatc que ccnaint'" races d'abeille"
rcdtu..,aicnt 1 entree de l.t ruche avec um •c..,ine Yegctalc pour defendre lem colonie .
D'ou Il' nom de propoli<. (cc qui signtfic << en <l\ ant de la nte >> ).
On rc(oltc aujourd'hui la propoli'> pour '-l'" propriétc'> therapeut iques.

La propolis, agent
protecteur de la ruche Composition de la propolis

1 cs bourgeons des bouleau.\, U résines et baumes 55%


om1c<,, aul ne<;, <;au le<>, chêne'>, mar-
ro n nie l!> d'Inde. frê nes. c L le!> ccor
0 h uiles essentiell es 7 %

ces des épi(·éa'>, des pins cl sapin<;, n ci re30 %


fourni!>!>Cnl au x abei lle!> le!:> tucil lcu
res o.,ourcc., de propolis. Poun :m l, il
0 pollen 3%

est rare de pouvoir ob!>ct \'Cr ltlH'


abeille en train d'e n colleclcr
D divers5%

L'ouvri ère tra ns porte la resine


odoriférant e s-ur ses pattes arrière,
comme elle le l~li l avec le pollen. 1c<.
bo ulc~ '>onl rependant plus petit e~ ct mais de' icn t dur ct cassant avec le plonger le prod ui t recolte en petits
ont une couleur ,diant du jaune da ir lroid ou en \'ld lhsc;ant. mo rceaux clan::. de l'alcool de qua-
au \'Crt-brun Rapportées ab ruc he. li te pharma<:cuuquc. Les clément!>
cellcc;-ci ~nont non pac; <;torkt't'" De nombreux mtc rcssants von t .,·y di'>soudrc. 1 a
clan!> une cellule , ma1s ul di.,cc:, éléments actifs ci rc éiant i n ~o lu b l e a froid, on
directement Iii oü le besoin s'rn lait pourra la re tenir, avec les imp ure-
sentir : ll:i!>w·c ou inlet:,ticc à colmate• La p ropo l i ~ C'> l un ensemble de l é'>, par filtrat io n. O n évapore
(tou t Cltdmit ou l'abeille m· peut matières rc~ J ncuscc;, gom m c u-;c~ ct ens ui te l'alcool.
avot r acl·c~) pour sc proteget de babamique~. Vu-.c~ origi ne:, multi-
l'lmm ithtc ct éYite r le dl'\ dop- ples, les proporuons de ses compo Dans l'extrait recupere, plusieurs
pcmcnt de moi~i s'>u rcs ou d'auttc'> .,ants sont plu-, variables que celle~ grandes classes de composants ont
agents pathogrnc<;, intn1s mon qt u ne du miel ou dn pollen. On y re trouv(• cté i denti fiée~ , dont la mieux rcpn:-
peut c: trc cvaclle et doit donc eire cependant to ujo ur., des rc~ i nc~ ~e ntée est celle de:, llavono1des. On
cmbanmt', cie (subs ta nce'> collante<> cl impc rmca y trou vc égalcmr m des composes
ble!>). de~ baLII llt'-. des huiles essen phénoliques et ,1 1omatiq ues cli\'er<;.
l>our le colmatage, l'abeille ut i- tielles, de la CÏ IC, un peu de pollen
Ii se SOU\ ent un mélange de rc!>ine tl des clement'> di~er::.. La phar macologie d e la pro-
ct de circ. Plue; l'endroit est chaud, polis est vaste. On 1 \ni li~e le plu-;
plu!> le pourcentage de cire t''>t D'un point de vue pharmacolo couramme nt en oto- rhino-laryn
i m po n:~ nt. Il c~l donc normal dc: giquc, le::. re~ i ne<; ( polymère!:> 11<\l ll go log ie (a ng ine!-, p ha ry ng ites,
retrouver tant tk propolis au trou reis) p rc~c n tc nt p ~ u cl'im érêt pou r rhi ni tes, s i n u<,i l c~. LHites .. ) en
d'envo l ou.latér,tlcment , SLi r la ll' l l.' l' homme, co ntraire mcm aux clc- ~ ~ omato logic (sloma Li t e~, gi ngi vi-
des cad re'>. C..c produit est vbquclt\. mems soluble.,. Pour réali<>cr un tes, infection'> dt•nta trcs ... ) et en
et collant a une vingtaine de degre'>, rxtrait actif de propolis, il surfit de dermatologie.

373

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\ l ·1 R l · <; l' ;.: () 1) l Il R \ 1 ..,
r "

Lès ~P'Robüfrs·"A~ë'Asè . qual ité optimale, car elle contient de


Le<> propriétés a nti microbien nes
DE PROPOLIS ·- la circ, d es particul es de bo is c t de
d e la pro po lis, notamm e nt. s on effi -
cacité comme fo ng ic id e et comme métal (fi ls . .. ) . De plus, e lle peu t être
antibio tique, som bien connues. Elle assez vieille (très s ombre) c t pa r-
a d e p lus un po u voir anesth ésique ti e llernent dégradée.
e t d es actio n~ cicatrisan tes ct anti-
in rl a mmatoircs. [ n augmentan t le Pour un e récolte systématique, il
méta bolisme cellu laire . elle favurisc es t re co m mandé d ' u t iliser u n e
La propolis peut _être mise en- la cicatrisat io11 des p laies e t la régé- gtille à propolis . constituée d e nom-
vente à f état'brut ou en so;:;
lü;,:.t=-~o-"'lfl=:=::la
né ration des lésions osse uses c t car- b reux petits interstices q ue l'abei lle
alcooljgue par certains aplcu~urs_
disj)osant_9es autorisations __ tilagineuses. va che rcher à combler. Celle grille se
nécessaires. Mals le plus sociifenr.:.. place s ur la tê te de~ cad res, souvcnl
_ elle est condiuonnée et comrner-- Récolter la pro polis après la réco lte. À ce moment , la
cialfsêe par des firmes pharma- =..... te mpé ratu re au ra d im in ué ct la pro-
ceutiques (en médecines humaîne~
L'apiculte u r, pou r qu i la propolis polis sera abondante et nouvel le.
pour des affections buccales;-des- •
a!)htes. etc., evvétenna1re) ou ..:::- represen te so uven t une gêne clans son
cosmétologïques : lotions pou~la=-; travail , sc c on te n te d e g ra u cr les Po ur l;'l récolter, il su ffira d 'enle-
peau, crèmes _de beaut~ savons, ver la g rille ct d e la placer dans un
têtes de cad res. Parfo is. il prend la
shampooings, rouges à"'lèv~ ,
pe ine de la rcc u c i llir ma is cette réfrigérateur on un s urgélate u r. Au
cnewlng-gums, dentifrices et ~
même crêrnes sotaires~-;:; --::: p rop olis de raclage n'est pas d'une froid, la pro polis devie nt cassan te
Son utilisation dans cer taTos____:_ - et la torsion d e la grille d écrochera
• vern.is reste anecdotigue. • les pct.ib mo rcea u x. 'Elle est d ès
- . -==---::;;
lors uti lisable et pe ut être com-
mercialisée sous cette
form e brute

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2 \ l 1 R 1 "> P R !l D LI 1 !\ R 1 J "

LA CIRE
Pour conkctionm:r ~cs rmons, l'ahrillc pwduit dl la cin. Pend; nt de., sieck<>.
l'homme a ('nonnemcnt utiJi.,é cc matériau de nature compleÀe, pour ~a pla~ti ci lc .
-\.ujourd1mi. son pri:x de H'\icnt elne k IC'>Cl'H' ·tla co.,mctiqm·
ct. en trc~ petite quantite , a la pharmacie.

Une sécrétion con<;t rui~ent cm· iron 20 cm 2 d'un UN USAGE ANCESTRAL


de l'abeille rayon etire ~ u r ses deux races. Une De touftemps, les hornmes ont eu
colon il: occupe normalement 2,'5 m2 recours à la erre d'abeille, comme
supportd'écriture ou pOUl' calfater
La circ est S) rllhetisee par quatre de ni} ons a deux fa ce'> (1 .4 kg). es na•.iifes. par exemple.
pa ires de glandes épi dcrmale~ Dans un rayon de 55 g, 1 kg de miel Avant l'arrtvee des c1ros •ssues du
situées ~ u r le cüH' ventral, entre le~ m ûr ct opercule peut (·tre stocke. pél.l'ole, elle surpassai~ toutes les
segment'> de l'abdomen. Ct~ glande!> autres substances utilisees pOUl'
s·edarœr- (surf. graisses. l et'servalt
ci ri ère~ ne sont prese n te~ que chez 1'abeille utili'>e du nectar ou du
tl lo fabrication des cierges d'église.
les ouvtièr\:S et aucigncnt leur maxi· miel pour produire de la cirr. Le prn-
On l'utilisait en sculpture e~ pour l<1
mum d'acti\'ité entre leur 12· et leur ccssu<; biochimique implique t''>L reailsatfun des moulages a etre perdue.
18' jo ur. Les pt.:lltes plaques pro- complexe ct demande beaucoup d'e- Contrairement a beaucoup d'autt-es
duites <;ont blanches ct legerement nergie. Une abt'ille cirkrc, a son opti- cu>es qol ont tendance à foncer au
soleil la cire d'abeiUe s'éclarrcit
translucides. A ceue circ les abeille~ mum ct dan!> de bonnes conditions,
avec le temps
aj outeront notamment des carotc- con<,omme environ quat re part'> de
noïdes, qui lui donneront une cou- sucre pour produire uuc pan de cire.
leur jaune-brun Une substance
Plu~ieurs paramètre'> stimulent complexe
Dès qu'une plaqueuc (moins de la production ch: cire da n:; une colo-
1 mg) c~t sècretct', l'aberlle la preleve nie : le printemps, la miellee ct l'ins- La ci rc est un mel:mge trr~ com-
a l'aide d'une palle pos1erieure Cl la ti nct d'amas-;age des abeilles. l.a plexe de composes organiques dJJ15
ramène jusqu'a Sl''> mandibules. Elle p re'>l' llCe de po llen l'a vo n~e le UCVC - lequel p lu" de troi"> ce nts consti-
la mat1xc ct l'assemble a d'au tre!> Joppemenl de<; glandes cirieres. dont LUants chimrques ont l'tt ide ntifiés.
plaquettes pour produire des rayon~. rat !I VIIC SC prolonge en J'absence O n y trou' e principalement des
Avec 1 g (l 250 écailles), les abeilles de re ine eLde couvain OU\'Crt. h) d rocarbonc:,, de:, mo noestcr~. des
dic.,tcrs, de'> acide~ libres, des h>·dro-
") monoe~tcr". l:.n fonction de la

1 Composition de la cire
~· hydrocarbones 14%
0
0
rnonoesters 35 %
diesters 14%
zo ne géographique, cette compost·
tion varie légcremcnt. de mèmc que
b qualité du prodmt (proprete}. Par
o:xemple, on retrouve du sable dans
la circ originaire d<: ~ pays d r~er­
1 0 triesters 3%
tiqucs ou '>ttbdéseruqucs.
0 hydro)(ym onocsters 4%

1 0 hydroxyrnpolycstcrs 8%
Pour vérifie r l'origine eL la qualité
D esters acides 2%
d'une erre, on recourt à un hanc
~ polyesters acides 2% d'analyse::. a'>sez püll:-•'>ce~ (point de
1 0 acides libres 12%
congelation, acicli té, indice de sa po·
0 alcools libres 1%
mlication. valeur en ester,;, potnt
~ non identifiés 6%
de \'aporisauon et chromatogmphre

376 lll\lll Rt 'Il< 1 Ill 1 \PIC 1 l Tl RI • CHAr. IX ltS PROOlltrS DE LA RUCHE

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Un produit de divf>rsification
la vente de produits à base de cire peut représenter un pourcentage important du
chiffre d'affaires, aussi reviennent-ils plus que jama iS sur les étals des ap•culteurs. priorite pour n•,\hser de'>< upu-
Plus d 'une centai ne d e moules sont disponibles dans les commerces spécialisés. lcs d'l•kvagc.: . Cl cert a i n~ apicu l-
les nouveaux moules en s1l icone, chers à l'achat, peuvent servir plusieurs lcurc; clabornont les feu il les
<:entames de fois, et les bougies en feuilles de cire gaufrées sont s•mples gaufrees avec celle-ci. Le<; cires
à réaliser. Attent1on, colorées, les cires perdent leur bon ne odeur de miel. issue., de la rdonte de'> vieux
t:encaus tiq ue à la cire d'abeill e, d 'une q ualité rarement atteinte par les cadre::. serviront alo rs pour les
produits indu st riels, donne un beau brillant , limite les traces de doigts boug•<''>. les cncauc;tiquc'> .. .
et possède une odeur agréable (surtout si elle est p réparée avec d e la
térébenthi ne naturelle). Fll e éloigne les in sectes Récolter la c.ire

La rdo me dt''> vieux cad res


r n phase gazeuc;e). Ain'>t, l'ajom dt' Les qualités de cire nccC!>..'> itc beaucoup de travaiiJXlUr une
para!Tinc ou d'autres r ire::. microcrb- recolte qui reste ~o uvc n t rrè<; dece-
tallines. ain"• que l'acide '>tèatiquc. Avant 1 Ul ili<;ation de l'c"tractcUJ van te ( l 0 , 1 20 % de circ récupcrce sur
uul tsc pmu rendre l'aŒ.Iitc naturelle centrifuge. la cn-r pro,·cnait din:t·tcmcnt le po id'> initial du ' ieux l'a) on).
ck la cire, sont détectable-,. Des amt- des Hl) ons dct:oupc5 ct prc-,.,c5 pour Aussi de plu::. en pl u~ d'apiculteurs
l y~e!. de residus ch imit1ucs peu' l' Il l réco lter le miel. Avec <>c.., ruches profcs-;ionnds abandonnent cc tra-
egalement être menee-, lorc;que le-. tradi lionnell e~. l'Afrique t"'>l encore vail. Plu .,ic u r~ sy... tt·mcs de ch.ltldie·
utilisat io n~ le ncccc;sucnt. l'un dr" grand-, prnductcurc; de circ res .1 Ctre pcrnenent d'extraire la cire
nalu1cllc. Dan'> d'autres parties du des vieux cocon~ ou des brè<: hc'>. La
Les usages modernes monde (l'\ouvcllc-Zélanclc, Aust ralie, circ conten ue da nc; Je., vieux cadres.
Ûtn<lda ct Etat!. l nis). elle C">l surtout cntrnînt't' par la ' a peur d'cau ou l'cau
i\L\iourd1lul, une grmtdc partie ck fou•mc par le., grosses exploitation!> très chaude, fond, .., ecou le ct ' icnt
la cire est rendue aux abeill es sou~ apicük'>. La circ chinoise c~t actuel- llouc r ~u r la réserve d'cau. Elle peul
forme de feu illes de circ gaufree::. . lement de ba'>">t' qualite, -,ouvcn l alors ê iiT rccolrct·.
Pour reali~cr cclles-ci. la cire peut l' l rt' mcl,,ugee à de l,t cire de par,tffi nc.
laminée a chaud, c'e::.l-<t-dirc coulc:c !.cs peti ts apicultt' Ut'S peuvent ega·
di rcctenwnt entre les deux cylindre" lemcnt utiliscr un ccril'icatcu• solaire,
qu• unpriment le fond des cellule large bac bien isole t'l I CCOU\TI1 d'tm
double' Ill ,tgc. Le, 1''}ons à rdondrc
~ i elle c-.,t laminée à 1roid, le tra- !>Ont int roduits dans le bac ~ur un
\;ul sc fai t c·n deux étape<;: on pro grillage. Oricmec \'C r '> le soleil, l'en-
dun une feuille de circ l1::.!.c qui ::.cta ceinte .Ill ci nt rapidement la IC'llljJC-
lam inée a rroid . Cc~ lcu ill cs so nt raturc de rus1011 de la ClfC (62 à 65 °().
moins cassantc5 mai-., un peu lll tlÏII~ qui s'écm de vers le ba!> du bac. 1 c rcn·
hien acccpll'l'~ par les abeilles. Une construction no ture/le, ou fausse bâtisse.
demeni c-L relativement faible, mais ce
procéde 11!' demande aucune energie.
La circ est en core emp loyée Da n ~ une c>.ploitation apicolc
dans de.:; encaustiques ou ccn aiu!. mode rnc. la ci re peut avoir troi <; Quelle que so it la technique. on
enduits, ct l'lit permet de réaliser origines: les opercules, lt''- cono;truc- obtient toujour'> dt''> blocs de rire Il
de!. batik'>, de traite r le bois. rllc llOil'> indesirable., (fau!.::.C'> h,itissc::., faut le-. laisser refroidi r le plus
entre da ns la composi 1ion de jonction.; en1rc encires . .) ct la refonte lentelll l'nt possi ble pour pcnnt•ttrc
no mbrcu' produ it'> co!.métiquc., de (adrcs u~agr'>. La plus belle de ces aux pclilt''> impurclt'<; de se dépose r
(rouges à ltncs. crèmes ... ) Cl phar- cires est la circ d'opercule. de couleur dans le lx\"> des bh)C'>. C..cs blm'> ~ont
lllaccullq uc~. jaune clair. flle sera ut d i ~ee en \'endu::. aux c i rier~ .

378 r lü Dl · ( l iAr. IX ltS rROOU 1~ Dt lA RUCH(

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LE VENIN
Il c~t rare que le uom d 'un prüduit fa..,..,c Ir cm11 ( 'c..,l pourt.mt k c.ts
du Hnin d.thc!lk , bien qu d po'>'>edc. comme k.., ptodutl'> de la rmhc ,
cntainc<, proprit•tc.., utili . . rc..., en mcdecirw.

Poison ou r em ède ?
Une production à risques
Lapparei l vulnerant de l'abeille La production de ven in es t réservée à quelques
depend de l'organe genital kmcllc. apiculteurs spécialisés, situés dans un environnement
très peu peupié. L'Umon européenne n'est pas le
LI trouve son origine dan'> la n an-.-
continent le plus favorable à ce type d 'exploitat ion,
formation de la tariere de pon1c
du reste peu i ntéressant su r le plan économ ique.
encore présente chez certaine;
hymenopteres. Seul le~ ind ividus Les techn iques, m ises au point dans les années 1960,
permettent la récolte de 1 g de veni n sur une
femelles produisen t donc d u
vingtaine de colonies en une à deux heures.
ve nin .
Les abeilles sont soumises à un courant électrique
qui les fait piquer, au travers d'une Ane membrane
Celle ~écrétion cs l' 'i)'nl he t 1-.cc en caoutchouc, sur une plaque de verre . Le venin est
par les glandes a venin , pui-. ~to(;krC récolté et lyophilisé pour être commercia lisé.
dans une poche specifique t'l inJCC- Cette product1on rend les abeilles très agressives.
ree au tra vers du dard lors de la Elles ont tendance à attaquer à plusieurs centaines
piqüre. Une ouvriere mm url· po...:.ede de mètres du rucher.
c111rc 100et l 50 pgdn enin ( C'> t Conditionnement de venin pour usage m édical.
ne11emem moins qu'une jeune
reine, qui dispose d'environ 700 pg.

Le " enin d'abe ill e Co.,l un et des s térols, Lll l t' protdne . la Elllcl ic par t k !. chercheurs en
melange d e p ro t e i ne'> au pll méli ttinc , u ne pho~pho l i p<l!>C , une mcdccitlc pour :.on ac1ion remar-
ba-,ique, dont l'odeur ame rc (ace- hraluro n i cla ~c cl l '},, d 'apam i nc, quee ~ur k'> rhumatismes, le venin
tate d'isoamylc) rend ]c., abeille!> lie!> un pcpttdc ba~ ique q ui agit '>Ur le e~ t p<tr ail leur-, utilio,c i>ar l'industrie
,lgres'>i\'eS. On r trome dt'> aridl'" système nern•u;-.. chimique comme élément de ba c
dans la production de la phospho-
lipa~e 2, un pt·ptide tres actif. On
~• gna lc tgalcment que le ''cnm
tf abctll c'> dm11ntH.' rai1 les effel!>
!<:taux des tayon:-. X.

La recolte de grandes quan ti tés de


veni n d'a beille a permis de réaliser
un twmlm.: i111 pot tant d'ttudes sur ce
Abeille produit. V! ai'> pour lï n~tant, il est
prêle
à piquer. toujout., trt-. difficile de connaîu·e le:--
mrcani.,me'> mis en œll\ re dans
l'action du \en tn -.ur l e~ affecuons
rhumatto;mak-. l hroniquc'>.

379

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~
::~_
~ ', ., J' 1\ (1 JI l l 1. <o Il ~ ,, 1 \

~ ._....

L'HYDROMEL
Tantot .,cc ct pl'tillant. tantot dou\., cc pmduit t'lait autrefois con.,ic.lcn~ wmmt• k \in des dictt\.,
Il fait un agreable apnitif ct peul rcmplace1 un \in. l·n rc'>pcctant ccrt,titK.., 1cgkc;,,
chacun peut produire de l'hydromel pour ..,a ron ...ommation propre.

A1 ' J) l( tJ<TE:' II'.c;'

r."•'·~

Les .BoissonS..~
===
Publicité pour lpomel, une boisson â base de miel.

Une antique recette croate gnc le-. clc men~ qut le t'Otn posent:
En Illyrie (région proche de la Croa tie
l'cau (!tucliir) et le miel ( mdi).
actuelle), Columelle, dans son traité Comme le" Ro nwin::., le!> Crees <~ O u ­
De re rustica, consi gnait la recette laient elu m iel d a n~ leurs vi ns po ur
suivante : [c:, adoucir (le melange t-'appelait
« On prend de l'eau de pluie al or<; Oi'llOHtCI o u muh11111) Cl du miel
gardée depui s plusieurs années et dan~ l'rau ou d;tn~ le ju!> des fr u ib
on mêle un set1er de ce tte eau avec (breuvages nomme" aqua m ulsa cl
une livre de mieL mdomrli).
Pour un hydromel motns fort, on
mélange un setier d'eau avec neuf Pour le'> peuple:, du :--lord
onces de m ieL Le tout es t exposé au ( Vll<ing..,) ct po ur le~ C.crrnai ns,
soleil pendant quarante jours puis l'h ) d ro mel "ymbolbait la fo rce ct
sur un rayon à la fumée. Si l'on n'a
1'1111mo rt,dite. i\ u D:t ncmarl , d es
pa s d'eau de pluie, il faut faire bouillir
rest e!> d e bo i'>St) tl a u m i el ont è tc
de l'eau de la fon taine. »
décou,·cr b a u fo nd d 'un e coupe,
dans u ne to mbe data nt de l'âge Au Moyen Age. l'hydromel et<ut
Vieux comme le monde du bron ze, t'l la l rad i 1io n ncllc une htl Î'>'>O n tres coura nte dans
« lune de miel >• dr., 1\ordique::. est k!> pay::. de I'L::.l. Les Prussi en~
Une de'> prc micrc~ rccctle ecrites la JX O\' Ï.'>ion de' 111 de mid, suffisante utili'><ucnt k l emw mcda. Ires proche
Yicnt d'Aristote en 350 a'. ).-<.. Le mol pour u n 1110 1.., lu mu re. offenc aux du ntrcrtl ( « hnlromd , en angl:u!>l
<< hyd romel ,, 'ient du grec c l dcsi- jeunes époux. nrtul'l .

180 1 R 1111 Rt·'> 1 " ' Ill 1 "''' L t tt '" · C tt A r . IX LEs r110 1>U 1 r'> t>l L'' RUCH l

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Choisir la base caractère n o ral ou de caramel . te ls
de l'hydromel qu'tm miel de Provence ou un << tou-
=i~)fAIRE ou VIN~GRE;..
tes fleurs >> d 'é té . f ~our Rt:Oduire du vinl'ligre,
C'est le miel qui va donner à l'hy- E laisse~ l'h_ydromel se transformer
b_®turellement ou ensemenceè'IB"_ -
dromel son bouquet s pécifiq ue. Il faut Certains m ie ls , comme celui d e :::' avec une mère de vinaigre.- - •
avan t tout sélect ionner d e bons tilleul , donnent des h yd rome ls tr ès != Par la suïte, vous pour rez..y
miels qui n'om pas fermenté e t qu i particu liers et assez subt ils. Si vo us 5: incorporer diverses épices pou~ _
ne prése nte nt pas d e défauts gus ta- redoutez ùc vous lancer da ns cette r l'aromatiser Évitez. de laisser
tifs impo nanb, comme le goût de
fum ée. Certa ins m iels trop cha rgés
é labo ra ti on, sachez que d e r.rès hon::.
fabri cants d'hydrome ls peuvent vous
l=
• l'hydromel dans un fûfiyant"
contenu du V!n car les tanins
vont f1DII"cir votre vinaigre~
en po llen , trop amers ou astringents, e n prod uire <<à faço n >>au dépan d e
rt~ ...-OU EVITER
- -
D'EN EAIRE"":
par exemple les miels de châtaig nier, votre miel.
d'a rbo usier, d e pissenlit e t cl e
1 Apt'ès la clarification de l'hyefromel -
bruyère, ne sont pas conseillés. Dans certa ins pa ys e uro péens, ! [étape 4 deJa fabrication,
on p eut re tr ouve r so us l'a pp ella- f voir p. 383)il ne.Jaut pas attendre
Au contraire, les miels de colza , tion « h ydrome l » des vins do n t la pour~le_rnettre en bouteilles

cle trè Oe , d'acacia, trop neu tres, do n- base est un vin d e fru its ( pom mes, Si-vous ne pouve-z pas faire -=
autrement et"que Je récipient n'est'
nent des hydrom els assez plats. La e tc) ad d ition né de m ie l. Les goû ts [
_ pas plem (perte de 5 à 1 0 % de
bas e idéale est un miel au bouque t sont , d ans ce cas, bea uco up p lu s a
Evolume chaque SOUtirage),
riche avec une préd o m inance de d ivers ifi és. §:'Bmpéclïezl e volumad'aïr qur se =
? troove au-dessus cre l'hydromel de =
; pr·ovoqver-un début d'aêétifrcation.
=-En effet.'l'alcool se transforme en J
- acicfe acétîque au contact dal'air !
~ et en pc_êsence de !VIycoderma
- aceti, qui se dével oppe .en surface.
~ Faites ffotter sur l'hydromel üne
- pastille d'(( antikaam._» [petit
l osange en Qaraffine contenant du J
mêtablsulfite qu"F, en contact-avec
l'hydromeJ, va dégager du C02 )
li faut une pastille poul' 25 litres
à occuper~

Quand et comment boire l'hydromel


Un hydromel mousseux se boit dès la refermentation
en bo uteille terminée. Il se consomme frais,
p rin cipalement en apérit if.
Pour apprécier les autres hydromels à leu r juste va leur,
il faut les laisser vieillir au m oin s deux ans et, au mieux,
ci nq à dix ans dans des fûts de chêne. Ils deviennen t
alors comparables à de vieux madères.

Ces hydrom els conviennent comme apéritifs, mai s ils


trouvent éga lement leur place aux côtés de certain s plats.
Par exemple, un hydrom el moelleux accompagn era
agréablement du foie gras.

381

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3. PHO l! lll" R 1 \

Le matériel la pression de la fermentation lOut en • ll fa ut une petite balance po ur


rendant hl CU\' C herm étique à l'air. peser les prod uits à utilis er.
La fa b r icatio n dr l' h yd romel
dema nde ava nt tou t l'acqu isition d e • Un dcnsirnètrc gradué de 990 à • Des sels nourriciers som miles po ur
matériel et d e que lques prod uits. l lOO me::.ure la d ens ité d es mo ens. le develo ppement des levures. li fa ut
également el u métahis ulfi te de
Par facilité, op tez pour d es réci- • La q ualité d\tn vin d épend de potassium, du s orbate d e potas-
pien ts e n plastique a lirnema ire avec la re latio n sucre/alcool ma is a ussi s ium ct. e nfin, d e la vi tamine C
u n e large ouverture her mé tiq ue d u degré d 'acidité. Un moüt acide en pastilles de 0 ,1 g ou en po udre.
(25 à 30 cm) Ils son t incassab les c l perme t d 'év iter les ma uva is fer-
1rès fa ci les à nettoyer. Calculez le men ts. Un acidimè tre est d ès lo rs Le rn atériel doir êrre extrêmement
volu me nécessaire d es con te nants impo rtan t car il permet d e vé r ifie r propre Cl J'eau employée répondre aux
en foncrion de la quami té cl'lrydro- le niveau d 'acidi té e t de savo ir règles sanita ires couran tes pour tom
me l désiré. 11e n faut a u mo ins d eux s'il faut le corriger avec d e l'acid e produit a lime n tai re.
d e même volume. ci tr iq ue o u , a u con t ra ire, avec
du carbo na te de calciu m (0 ,65 g
• Un barbote ur pe rmet à l'anhy- d e C:a C0 1 ne utra lise 1 g d 'acid ite
dr ide carbonique de s'échapper sous pa r li tre)

barboteur
D'autres boissons
à base de miel
Pour su crer des boissons
non alcoolisées :
1 1de lait froi d, 4 jaunes d'œufs,
4 cu illères à ca fé de miel, 1 jus de
citro n ou d'orange. éprouvette

Le genou de l'abei lle (cocktail) :


le jus d'un demi-citron,
levures
2 cu illères à café de m iel,
1 verre de gin.

La liqueur dorée :
Dans un boca l, laissez in fu ser
pendan t 3 semaines 1 1 d'eau-de-vie
à 8o• et une gousse de vanille sels
nourriciers
fen due à laquelle vous pouvez cuve de
aj outer de la cannelle. 300 litres
Préparez un sirop avec 1 kg de m iel
et 1 1d'eau distillée et faites réduire
de moitié ce mélange à feu vif.
Versez-l e, une fois refroidi,
sur l'alcool à la va nille.
Fermez et laissez encore macérer
balance
pendant deux semai nes.
Fil trez et mettez en bou teilles.

382 1 n \1 1 R1 '1 1< \ 1>1 1 .H l < t 1 1 l n• · CH1\P . IX Lr s PROD UI TS DE lA RUC H E

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LA FABRICATION ÉTAPE PAR ÉTAPE ~~ ~, ·
1. Désinfecter le récipient avotf' efllevé au n"'ICUX les matières flottantes et placez le
Après OV01r b1en lavé et rincé le réctpient utiliSé-pour la barboteur. On observe alors un degagement d'anhydriële
fermentation, a1outez..une cu1lleree à café de 1Tlétabisutfite cePboiïlque pendant c1nq à sïx: sema1nes.
_ de potassium et la même dose d'acide citrique dans un Oès qù'il dimmue, ouvrez et vérif1ez l'actdité et la densité.
i peu d'eau. Fer mez le r ecipient, agitez-le et falssez agir le 4. Sou,?rer et clarifier
mélange 15 à 30 min pour désinfecter totalement la Procedez..à un premier soutirage dans une autre cuve
cuve. Videz ce mélange, mais ne r incez pas. - de mêrnacapac1té. en veillant à ne pas prélever la he.
2 . Prépar er le moût Replac~rre barboteur. Si le hqutde est détà clau',
Prépare7 le mélange mtel/eau dans les proportions la clacification ne sera peut-être. pas nécessaire. AprèS-
SIX semaines, reeltsez un second soubrage C'est à ce
déstrées. Cela impliqueJa liquefaction du mie!._sottpar
immersion dans un réservoir d'eau chaude. soit' avec un moment que l'on v01t s'il faut clarifier l'hydromel. Si c'est
défigeur, sOit par étuvage en chambre c11aude. F1ltre1 le le cas:o:a_1outet de la bentonite~ une ar·g1le qut gonfle et va
moût avec un tamis s'il y a des tmpuretés à la surface. entraîner dans sa lente descente les particules restanL
Il faut environ 24,2 g de- miel par litre pout' avoir· en suspension dMs le liquide_ En. trots à qt tatre jour s"'
1• d'alcool. Une teneur en é!ICool de 1 0 à 1 1 % en la percolation esc terminée. les hydromels secs peuvenL
volume est indispensable pour permettre la être mis en bouteilles. Pour tes autres. une ou deux
conservatton. En fonction du type d'hydromel dësïre. étapes.sont encore nécessau-es
la quantrté de sucre sera dtfférente. Vénftez-1e degré 5. Arrêter la fer mentatiOn et stabiliser
au densimètre pLus inscrivez-le
St vous-fabriquel un hydromel doux. ou liquoreux, la
Mesurez l'ac1dtté et corrigez-la si nécessaire~
charg~en m iel est plus importante et tout le sucre
Latssez réhydrater pendant 30 m1n la levur e lyophilisée
ne doit pas se transfoPmer en alcool. Contrôlez
f nécessaire (type cham~agne] avec un peu de mélange
r égulièrement au densimètre pout' savoir è quel moment
eau/miel. Placez la cuve dans un local à tempér ature
arrêter la fermentation. Dès que le seuil destré est
comprise entre 20 et 25 •c. remplissez-la avec le
atteint, vous devez stab1hser l'!}ydromel et donc détruire
mélange miel/eau et introduisez la levure.
les levures encore presentes. Pour cela, aprés
Mélangez activement puïs ajoutez les sels nourricters
clarificatîon, souttrez l'hydromel dans une nouvelle cuve.
et latsse7 ouvert. La cuve do,t être remplie
pratiquement à ras boro. placée au fra1s. AJoutez pour"''O 1: 2,5 g de sorbate
de potasse. 1 g de métabisulfite de potass1um .
3 . Faire fermenter 0,3 g de vitamtne C. S1 nécessaire. des stabilisants dilués
Les levures aérobies, en se développant , vont causer dans un peu d'hydromel seront'mélangos 6 la cuve.
un débordement. Nettoyez-en le r écipient tous les jOUI'S. La1ssez_alors reposer vingt-quatre ~ trente-six heures
Cette étape dure environ dix jours. Dès que le Rvant'de mettre en bouteilles. lli aut atLendre deux ans
phénomenc se calme. refermel hermétiquement après avant de consommer l'hydromel.

83 17 1055 995/997 8 7 7 Se<:


80 20 1065 995/997 8 7 8,2 sec
75 25 1077 995/997 8 7 10 Se<:

75 25 1077 1016 8 7 8,06 doux


70 30 1097 1016 8 7 10,53 doux
60 40 >1100 1026 8 7 >12,6 liquoreux

383

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J> R tl Il t '• 1) 1 11 l \ '•

LA CUISINE AU MIEL
Aliment a l'intersect ion de<; monck'> n'geta) ct animaL k miel c.,t considere aujourd'hui
par plusit•ttr'> grande.., toques comme un condinH'nt cc;c;c•llicl a l'art culinairt·.
Qu'allcndons-nous pour 1 im itcr cl notn.· tabk ?

Omniprésent à l'époque
romaine

Au temp~ de~ Romains, le miel fai-


sait partie des cond imen ts. Ils 1\ ni-
li::.aient couramment clans des sauces
cl ba-;e d e graines de moutarde
brorées. d'huile ct de vinaigre.

De l'entree au dc:~~ert , on le 1rou-


vait aussi dans de nombreux plats:
loirs ~crvi s avec une sauce au miel,
potages canhagmois, œuf5 au miel
(o\'a mc/lita), t.lrtc<; au miel chaud ct
autres pfll bscries, douceur::. (du/c ict). Vinaigre de miel et mo.., tarde 011 miel participent à une délicie ...se vinaigrette.
Ct~ dernière~ étaitnl trèS II Oillb i'I.: U-
SCS. On peut citer les gâteaux appe- le miel dans les plats plutôt noraux (lavande, oranger)
les liba (farine. miel. œufs ct beurre), d 'aujourd'hui seront intéressante; dans les desserts
lee; gâteau" olten ... lor<> de ceremonu.~.., non cuit5, ou ib ne risq uent pa'>
n:l 1gicuse~ (plmn•lac), le pain d epice Dan<; lc.:s rcccttec; de la cuisine d'ê tre dénature'>.
( pa11is mcllitae), déja fabriqué par rnoclerne,le miel apporte des no tes
les [gypt icn<; ct parfumé à la poud re origi nales, qui corrcc;pondcnt aux • Utilisé comme condiment , le miel
d'anis ''ert , d'autres pains d'epice cm ic.., d'authenticite et d'exotisme améliore le::. sauce~ aigres-douces
appelés nil' lie cH •~ ou mcli!!c'rloll. cxpntnl'C<; par la sockll' conlcmpo- dans lcsqucllc'> on fait blanchir ou
de., m élange~ dr 1mcl cl de .,cc;ame rai m· Il la ut avant tout choisir le mariner viandt'> ct poissons avant de
( pyrwnunlc., , i!l l tt), des bc 1 g ll c.:L~ miel con venant le mieux au plat les griller. Tl s'all ie particulièrement
croustillants (globos), etc. a rcali..,e•. bien avec la plupart des épice~ :
sa rra n , cannelle , curry, cumi n,
Le savillum -Si la reecne recommande l'utili- pimentS ... Sa forte teneur en ftUctOSC
Voici la recette d'un gâteau romain à sation d'un miel d'acacia, tout miel lui apporte certaines qualit e~ . d
base de miel, c1téc par Apicius et Caton. cloux l' l peu aromatique prut conve- evite le dessèchtrnent des patcs,
· Méla ngez 250 g de fa rine, 1 500 g de nir, ;1 co ndi tion d e le liquéfi er caramél ise rapidement, e1c.
fromage frais, 325 g de miel et un œuf. au pr<·alable (à l'cu trr~ doux ou
• Huilez un plat en terre cuite, versez-y le quelqu..:::. ::.cco nd c~ au micro-onde-; • Lorsqu'il remplace le sucre. Ir •mel
mélange. Couvrez et faites cuire à cœur. en mode dccongélauon). apporte ses aromes, pour autant
· Retirez-le du feu, enduisez-le d'huile et - Un miel fort (châtaignier, bruyère. qu'on l'ajoute rn fin de cu•s~on. Le
saupoudrez-le de pavots. etc.) ~rra ~· h ois i pour un plat releve pouvo ir sucrant du miel cs1 impor-
• Mett ez-le quelques instants sous un ct épice. tant l:l l'on con<>cillc de ne me ure que
couvercle, puis retirez-le du plat.
- Le-; mic b très aromatiques ct l e~ trois quart.., de la dose ind iquée
• Servez arrosé de miel.

384 Il ~1 ( R 'Il \li 1 \>'I l l Il W ·CHAl'. lX l [S PRODUI TS DE lA RUCHE

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pou r le suc re. Si l'on c herc ile il o·au1rcs prod u i L~, comme le nouga1, Idéalement, il raul un malaxeur, qui
n'ajouter qu'un lége r arô me de le to u ro n ou les <;pcculoos. fon 1 penn ct d'introd uire de faco n homo-
mieL il vauLmieux u\niliscr qu·unc parlie de cuisines de 1erroir. gè ne les fru its ~ces pilés dans la
faible proportion de mie L masse du miel quelques h eure~
Le miel aux fr uits secs ava nt la mise en pots.
Desserts et confiseries Les rrui1s secs font hon ménage avec
le miel. ll \' OU S est certa inement Cc produit pc rmo de valo ri~c r
l.a m<~jori t é des rece11es concerne arrivé de voir des pots de miel liquide des miels présentan1 moins cl'imérêt
la pâtisserie ct la co nfiserie. remplis de noix, de noiscucs ou autres. CO illlll crCial (colza, 10llrllCSO I. ..),
t\uentio n, le rroid re nfo rce la se n- Pour é,·iter wut risque de changement et de diversifier la procluc1ion .
sation sucrée, il raut en te nir compte de COibistancc. il vaut mietLx utiliser
lors de la réalisatip n de glaces CL un miel clair ct très riche en fructose, Les con(i t u r cs au m iel
de :,orbcts. qui conscn ·cra son eLat liquidc, l'idéal Du temp~ de \fo~t racla mus.réali::.cr
etant le miel d'acacia. ~cs confitures '"'cc du sucre relevait
Certaines rceellcs. comme cc1\c elu elu luxe. Aujourcr hui, on resc n ·c le
pai n d'épice, sont très ancien nes. Il est possible ce pendan t d e miel à de'> con fi t ures pan icu lières c t
Cc dernier tire son origine des pains réa lis er cc mé lange a vec un miel clc grande valeur (écorce cl orange,
miellés des Grecs et des Romains. Au cristall isé ct une certaine proportion gingem bre vert . ..).
XVlll' siècle, il cxis taiL même une de rruibSCCS. Da n ~ cc ca~. le 1rava il
corporation de << pai n-d'épiciers >>, demande de la pan de l'apiculteur une Vo us pourrez remplacer tout ou
1rès bonne matl r i~c la moitie du sucre par elu miel.
de la cri<;tallisation Celui-ci étan t un cxhaus H·ur d e
du m iel, q ui do it goût, il peu t s'utiliser en quantite
être à grains fins. lcgèrement in férieu re au sucre.

--'<!=- =-
e f lngrédients: • 150 g de sucre cristallisé
n ·15n 8 de chocolat à cuire •150 g de crème
~ fraichc:_• ='4 cuillerées:-~ soupe de miel

; Faites fondrdc sucre-dans de l'eau, en laissant chauHer


ffeu h:ês doux. Dès qu'il s'esf'transformé en sirop
::._ transpat eJtt>ajotltez !:_chocolat en petits morceaux,
- ra crème fraéche etje:mieL Fait-es cuire le._mélange pendant
- ) mfnut~ à petits oouillons en remuan t sans cesse avec -
=
une sjiatule en boiS: .Laissez épaissir cettc pâte ct vérifiez
=Je ~gre de c.uissor~n laissant 1ombcflJnc goutte-
sur une-assiêt re : fr elle se détache facilement,
- le C11!amef est-à point
RctirCG dufel1 ct versez dans un ~ac à glaçons métallique
=vide et fu,ëlé.~ Laissez rc~oidir ct placez. dans le
- réfrigérateur toute une iùiJ. Consomme7 le lendemain.

385

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lngrédieDJs := - ·
25{! g=<le sucre de canne • 250 8 de miellat • huile essentielFde~amote-
=- f ==---=
Mélan~~n verre d'eau le sucre de canne. Portez lentem!=nt à éllullftion~ -=-­
=Ajo-u'tenlors le midlat (sapin, forêt ...) et mélangez bien.$altes Cll~:minutes
à feu doùi~routez enfin 5 gouttes d'huile essentie1le et versez cc mêlange tres
soigncusZmcnt, avec une cuillère à moka, sur une surfacuJanc rccou:veuë~
d'une feuille cLaluminium huilée. .- -

Faites chaufJer le mid a (cu doux. sans bouilli't.rusqu'acc=qumtreignc


ne consistance de petit cassé : trempez rapjdcmcnt votre doigt dans
le sir:op puis dans J'cau froide. le sirop qui s'en détachc:dOit coller
dents. Ajoutez alors les blancs d'œufs préalablement battus en
neige très ferme. ainsi que les amandes et les_noiSettes. c~sées
Baissez légèrement le feu. ct con ri nuez àd..cmucr, -
éviter que le sucre ne brûle:. Il f.tut attendre que le miel ait repris
sa consistance de petit cassé. soit environ 10 minutes. Retirez du,!eu ct
- dans un moule à cake tapissé de pain azyme (pain sans !evalD).
all fuis et démoulez le lendemain. 1 -_

Ingrédients :
650 g de sucre •1 kg de mie~mélmge de frujts secs (500 g d'amandes. 200 g de noix.
200 g de noisettes. 200 g de pignons) • 10 g de corianche • 1cuillère à afé de cannelle
Mélangez le sucre et te m~auffez à feadoux jusqu'a J'ohtention d'un sirop ambré. Incorporez aforsles fruits
secs. pilés plus ou moins-g~~ièrcmcn!:_linsi,jue la coriandre er la cannelle. Vi:rscz la preparation dans un ravier tres
plat tapissé d"une {eu lfle daJUIDlDtUID fiiJjJée et laissez refroidir peoda.nt au moins JO iours avant cfëCoosommer.

Spécialité espagnole asserpr.oëffi[ïlu::nougat. le touron se décline en


plusieurs textures et compOSiiïons.

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Ingrédients :
500 8 de farine • 250 g de sucre brun •
250 g de miel • 2 œufs •
50 g de beurre • 10 g de bicarbonate de soude •
6 gouttes d'anis (ou de cannelle}
Mélangez bien les ingrédients. versez dans une terrine
assez plate garnie d'un papier beurré et laissez cuire
à four chaud ( 225 °C) 45 a 60 minutes.
P~dant les 20 premières minutes. il oc faut surtout pas ouvrjr
our. V erifiez la cuisson avec une aiguille:.
Ces biscuits très renommés à BruxelJes sont traditionnellement
fabriqués avec du miel, même s.§al:l)ourd'huî. rares sont les fabricants
qui en emploient. Le m iel do_ü._:ê:fre présent dans les mêmes proportions
que Je sucre brun ou de canne-

Ingrédients :
•1 kg de miel de sarrasin •1 kg de farine:"de froment ou de seigle •10 8 de bicubonate de soude •
Au choix, pour aromatiser: poudre d'aii:.IS-=vert et lait, raisins secs, amandes et noisettes décortiquées,_
morceaux de fruits confits (écorces~mes, cerises, angélique}. extrait de vanille bourbon, _-
rhum ou eau-de-vie (pain d'épice~alsaciêD.)
Faites chauffer doucement le_miel au bain·maTic-:\'ersez-fe très soigntuscmeot dans la farine,
en homogénéisant parfaitem;;;t fcnscmbl~ËC une cuilièrc co bois.
La pâte obtenue doit être assez fermeo.aa1oll'tez un P-eu de farine ou un peu
d'eau si besoin. Laissez reposer danili!f!n'dfoi t frais au moins 24 heures.
( Petrie. cette pate peut se conserver très longtemps.) lncorpo,rcz alors
le bicarbonate de. soude a I:Lpâtc ct aromatise-d votre goiir. Etalez
la pàtc sur une plaque huilée ct farinée. LaisseiCuirc à feu doux 1 h JO.
La cuisson 1 basse temperature est o.n fac.tëtiTTssentid de réussite.
Vous pouvez enfin réaliser un glaçage..'ilv.c~ sucre mélangé à
du blanc d'œuf. Cern ines rcccttcs"llt.i:frSëôt un verre d'eau chaude
pour incorporer Je mid iondü a l1 farine. Il est ~galement possible
d'ajouter des faunes d'œufs a la pate. Le miel ~sarrasin. hien
qu'etant le seul miel autorise dus.Jec~urêtre remplace
pu d'autres miels. Tous convicnn.cnmvcc:unc- préference
cependant pour-des mids un pcüforts dont l~omcs
oc seront p1s t rop ecrases par les épie~-= =====
par exemple le miel de bruyère. 6Jan
aux saveurs déjà proches du pai~9?!C.f

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\l l llf-(1'\l D ! ' \ Il 1 ! 1 1 "
y--

L' APITHÉRAPIE À TRAVERS LES SIÈCLES


«Si le~ abeilles dnaicnt dispanutre , l'humanite n'aurait plu., que qu,ttre annee~ a''' re ».
a un jour affirme Albert 1 instein . Depuis longtemps , l'homme a compris que Cl't animal,
qui a~.,ure a lui ...cul 80 "o de la pollinisation de la planèH·. etait au.,.,i un allk précicu'
dan'> la lutte contre la maladie.

Le Proche - Orie nt Il détai lle un certain nombre de


pré curseur préparatio ns à hase de mH:I pour
co mbatt re les atTections oculaires,
tir des ~ablettes d 'argile meso- intes tin a les ct renales, ainsi que
potamiennes datant de 2700 a,·ant les problemes de Circulatio n san-
j CS LI'> -C hrist , il es t rai t me nt io n d u gui ne. En appl ication exte rne , le
miel , non pas comme ali me n t, ma i<; m iel c:;c rvait d éj à '' la c icat risa tion
comme médica me nt. des b le!>!>urcs.

l2nv iron m ille an~ p lu::. ta rd , le À 13ahy !one , ... elon le~ textes
papyrus égyp tien d'Ebcr<;, l'une de~ médicaux assyriens, le m iel etai t uti-
sou rces d'i nfonnation les plus fiabl e.-. lise en fri ction : « Tu froll cra~ la
::.ur la médeci ne d e celle période, bouche elu malade avec elu miel et du
évoq ue les pro priétés cura tives d u beurre purifié. >• O n le ret rouve aussi
miel c t de la rire d 'abei lk . utilbc e n ophta lmologie .

LE MODÈLE DE L'EMBAUMEMENT ÉGYPTIEN


Dans la ruche. pour èvtter toute
putréfaction lorsqu'ils sont trop
gros pour être évacués. les
abe1lles momifient leurs ennemis
morts. C'est en observant leur
Le venin, un m édicament minutieux travatl que les Égyptiens
ont découvert. les qualités
Si l'o n peut c ro in: aux q ua lité!> bactéricides. antifongiques et
ant1v1rales ile la propolis, qu'ils
med icinales d e la gelee roya le, de ont reprises à leur compte.
la cire, du po llen et de 1<~ propolis, trt~
pe u de gens ont e ntendu pa rler des
ve rtus th e rapeu t ique'> elu ve nin.
Pour tout le monde, hl piqûre d'abeille
es t un acc1d ent auss1 redo uté que la
mo rs u re· d u serpe nt , a n imal q u i
orne ... le cad u cée d es médecins.

« Toute s ubs tan ce es t à la fo is


venin et m éd icam cn t ; l otH dépe nd
de la dose administree. » Tel étai t le Représentation de fo momie d'lnherfco,
c redo de Paracelse, celebre mede- (avede dieu Anubis).
cin suisse du XVI' s iècle.

390 1 t u•• Rt ~ I l< A J> l L \I l ~ l i Tl tH • CHA P. X SANrt. BltN·trRE, AriTHtRAPIE

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Une "cueillette » de miel à l'époque préhistorique (grotte de l'Araignée, Bicorp, Espagne).
Parmi des peintures de chevaux, de cerfs et de chasseurs ol'arc, cette sc~ne montre un homme
monté grôce o une corde jusqu'tl un nid d'abeilles, où il semble mettre la main. Il t ient un panier
en forme de cloche dont l'anse permet de dater ces peintures de neuf mille ons.

Le miel, garant adie, tl le Coran est gueriso n de cc Hippocrate, « pere s pir ituel >•
de longévité qu' il y a dans les poitrin es. >> L'ensei- de la médeci11C, faisait du miel un for-
g nement d u P rophète p récbt: : tifia nt de la vue ct des organe!>
Les philosophes grecs Dcmocrite, « Quiconque prend du miel trois ~e,ue ls, un rcmede contre les dou -
Pythagore et Xénon , qui ont vécu jus- matins par mois sera premuni leurs d 'oreille e t un cicatrisan t
qu'à u n âge très avancé, affirmaient contre les grandes ma ladies. » dficace clcs [J la ics de lOULCS SO rte~.
que celle lo ngcvilé exception ne lle li le recommandait au~s i d a ns les
était duc a leur consommation régu- Une panacée oubliée arfl'CllOJ1S de la gorge et de la poitrine,
lière de m iel Cl d'autres produ its d e une des seules \'Crtu!> que la méd e-
la ruche. Et les m édecin s hindo us, En Afriq u e, le m iel est u tilisé cine « mo de rne » lu i ai L reconnu
il y a 5 000 a ns , cléclara icnl qu' un depuis toujours com m e re m ède , ju~qu'à un passe très recent.
homme qui se nourrirait de lan et de soit a l'etat pur, soi 1 melange a des
miel pouJTait vivre cinq ce nts ans ! plantes. Cc n ains miels so nt con nus Aujourd' hu i, la pha r macopee
po ur leurs propri étés !axat ives, comm ence a redonner au miel t't
Plus tard, dans un recueil des actes d'autres servent à gueri r les morsures aux produn:. de la ruche la juste
et paroles de tvlahomet, on lit : de serpen1s, les brCtlures, les in nam- place que Ire; A ncien~ leur avaient
«Le m iel est gue rison d e to u te mal- m a rion~. etc. au ri buée.

39 1

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1
~
1 \i 1 1 l l 1 ' 1 \ 13 1 1 1

Qu'EST-CE QUE L'APITHÉRAPIE ?


( est pcut-ctrc la t10p g1andc nthc..,::.c ck 1.tpittwr.tp il' qm lUI a fau pcrdH.· '>On credit
Des produit'> i-,su'> de la mcnw .,Otucc, t.tpabh·., de gut'lll ,nll,mt d'arlcctiOib ne pou,ment
ctrc qu une legende .. \ltjourd1nu, on ,\Clordc aux mcdenm·.., duc., « par.tllllc., ''
Hill' cllll'I11ÏOI1 aJa llll''-llfC des èlOllll,lllh n•.,ttltat'> l[U'cJJc., .tpportcnt.

Les préceptes de la formuk· de ccl éminent chercheur dans sa globa lit e, consideran t que
l ' apithérap ie énonce une vcrire qui, de nol. jour..... la maladie c-,t le n:::.ultat d'u ne rup-
reste negligee. tu re danc; l'equi libre corps-âme-
l ' Occident et I'Oricm o nt une esprit. Il faut donc retrouver ccl
conccpliOil tres d ifférente dr la ma- O n ne '>l' deba rrasse pas de la équi li bre pOLir parven ir à la gueri-
ladie. 1 e prcmi.er s'i nt t•rc~~c a la maladie si l'on n'élimi ne pa~ d'a- son ct rc::.i-,tcr aux ag ression:. de
pat hologil' , d issèq uc, rad iographie bord ~a cause. Le malade ne do it la vic q uotidienne.
cr analy!;e; le second regarde, ecoute pas être reduit a ~a pathologie. I-lle
cl p.1lpr l'cu·e humain . fait part ie de lui. Si on la combat Une action en profondeur
par de" moye n ~ trop radicaux, on
lun ~c preoccupe de fair(: reculer aneantit lrs defenses du patient . L'apithcrapic n'engendre pas de
la mort, l'autre de preserver la' ie. La ouvrant la porte a une autre affccuon rt•sistance bactc:rienne, ni d'e ffet~
cliffc: n: ncc peut ~embler infime; rllc qui ne ,cm cpt\me nouvcllr forme de secondaire:- in de~ irabl es. Bien sOr,
csr de tail le. << Le microbe n'c<;l rien, la p récédcntc. les posolop,i c~. ainsi que les doses, doi-
le Lerrain Cbllout »,a déch1rc Clamlr vent être adaptees aux pat icnts et à la
Bemard. '>nus c;ec; airs pro,·ocall·uro:;, L'a p it he ra pic propo~c cc11 c ap- pat hologie, cl on peut utiliser l'api
p roche differe nte parce qu'elle thérap1c r n partie ou en totalite. Par
.,·interesse a l'être humain son action en prolondeur, elle remet

Calme et air pu r: une façon de


ressourcer son organism e.

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rl)rgani-.mc en etat de fonnionner et
le prcmtmll con tre le<:. tcchutcs.

À la cldh:rc nc.:c des <l ltt ihio tiquc.s,


qui detrut'>tnt le tcrrmn en même
temps que le~ bactérie;,, l'api thérapie
agit d·abord su r lui; en le ren fo rçant. Une activité
sportive régulière
elle o blige le "}'Stèmc in11 n un ita irc a fait partie
réagir aux attaques dont Ji est l'ob- d'une bonne
Jet. Elle pro\'oque une '>Ottc d 'élec- hygiène de vie.
trochoc qw, dans un premie r temps,
déclenche <;o uvc nt un e am p lifica-
tion d e~ '-ymptôm e<; : le premier
signe d·un c rcaclion po!>itivc.

Cela ne :,ignific pa-; q ue la guéri-


son est pl u<; len te. El le est parfoi'> rend de p lus en plus rcsi~ t a n ts aux Une médecine douce
a uss i spectaculaire. :,i no n plu.s, meclicamtnb, dont l'dhcatite ctatt
qu'a,·ec la médecine clao;c;iqnc. Et le w tale il ) a u ne trentaine d'an nee::.. On pourrall clin· qut', paradoxa
pa tient a l'enorme ava ntage d e sc Ce rtai ne:, maladies, que J'(, n croyait lement, la plus gra n de résis tan ce
scnri r en p lei ne fo rme, pu isque le défin irivctnCil t cracl iquces, comme la de nt par l o i ~ d es patient!> eux
trai tement lui apporte, en plus de tuberculo-.c. rdont leu r apparitio n , t.:l mërrn:'>. 1 lie tient a la <;tlllplicitc de.,
l'action pnntlpale (anttbactèricnn e leurs germe-. ~ont à nouveau moneb. produit.s.
pa r exemple), des vita mines. de~
oligoélemcn ts Cl d'aut re~ princi pes Pour co m baurc cc phc nomè nc , La fac ilite, ct même le plaisir, qu' il
<Klifs qui « boo.stent »son orga nism t'. la « mtdcc.:inc ve rte » Ctl genera l ' a à le., prendre contrarierai t Il'
ct l'ap itltcr,tptc en p<trllculie r pro fameux cflet placclxl, qut entre wu
Combattre les souches po::,en t d e;, ~o l u t i on.s douces i%uc-. jour;, pmu une ccname pan d,ms leur
résistantes de b nat u re, aux pro p rie tes .stab les, ac tion ~ 11r l'orga n bmt. Com me ~~
a h1 foi~ p reventives t' l c urath C'- . etait to u jou r'> a ncrer t' n no us celle
« C'est bit·n beau, mai'> on ne peut race a dies, bacterie., cl \i rus peu 'tcilk notion judco-chrctie nnc
pa.s tOU l '>Otgncr par i'<~pitherapt e, 'ent continu<.'r de mutcr. lb seront -,elon laquelle il faut ..o uflrir pour
quand mê 111c ! >> toujo tu::, vul n e rab le~. obte n ir 1111 rc.sulta t po'>it if.

Aussi eton nan t que cela puisse


paraître, pratiquement tOutes les
pathologt<'~ mfectieus(·s, de la p lus Avant tout.e chose, il faut garder à l'espr it un précepte venu. lutausst,
d'Extrême-Orient La malüdle est Par ement le fruit du hasard. Notre esprit
banale ab plus sé rieu::.c, n:ponclent subît chaque jour un sli'ess, tandis que notre corps est épr ouve par la
au rra itcmctH par l'apithérapic. pollution at.mosphér1que et alimenta1re. Autant de suJets de tenSIOn qui
Ou, du mouh, les quelque::, échec.s génèrent dans notre Ot'g8n1sme des moments de faiblesse dont profitent
enregis tre.. ne sont pa'> significatifs allègrement bacteries et virus.
ct son t largement inferieurs a ce ux Dans cette optique selon laquelle la p1'évention de la malad1e JOue un 1-ôle
capital. il est évident que l'hygiène de vie est essentielle.
de la medecine chimiq u• . Idéalement.. le taoac, les graisses animales, les sucres r apides et. l'alcool
(sauf le vm rouge. à dose moderee) sont à proscnre de nos hab1tudes
Tout k monde sait aujourd'hui En revanche. il faut consommer céréales. frurts et légumes quotidiennement.
que bactc1ie~ ct viru::, on t une formi Et:, bien entendu, une activité sportive régulière est 1nd1spensable a l'équ1hbr-e
de notre organïsmo.
clablc capac ité d 'adap tr!tion qui lc.s

393

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\1 1 D F l 1 ">: ·t p 1 '> \ 1\ 1 1 1 1 f ~

. .:;...-->

LES PRODUITS DE L' APITHÉRAP IE


rout le monde a gou H· du miel c l a deja entend u parler de la gelee royale
el du pollt·n. Beaucou p m oi n o, nomhn ·u:x '>Oll t ccu:x qm connai'>'>l'nt la propoho,.
Quant au:x a ro mids, il., '>Ont rescnt''> a u n petit H"tdc dï nitit·'>.
Même k n·n in tant redout e peut dcH' Ilit u n medkamcn t.

Le miel aujourd'hui standardisé a IO UMF


(Uniltuc Ma11ulw Fac1o1 ) JX1Ur :,oigner
Le miel est un aliment énergétique les u lceree; gastro-duodenaux , mais
recherché par les sporlifs , avec '>CS on le trouve dilllcilemcnt en L:urope.
1LO calories pour 100 g. Ses sucres
son t facileme nt assimilables. Se~ Pollen, propolis
qualités antibacteriennes, anll- et gelée royale
innammatoires et anliOX) dantes,
dont l'inhibition de la fo rmation tk~ Ces tro is produits -;ont les plus
radicaux l ib re~. en l'ont un aliment con nus ct les plus util1sês, a titre soiL
de premier plan. Il amél iore la curatif so it préventif.
retention du calcium et du magne
c;ium, ainsi que la teneur du <;ang • Le pollen ameliore l'cl:lt gène-
en hemoglobine. rai ; en :,timulant les ddcnc,es natu-
re ll e~ de l'organisme, il lui permet da ns la majorite des infectio ns
de se protéger des agressions micro- d'origine microbienne.
bien nes cl virales ; c'c!>t un forti-
fiam recommandé en ca!> de fatigue, Le propomiel
d'a<;thcnic. li aide à régulariser le
métabolisme, notamment ce lui qui Le prop omicl est un mélange de
gère les fo nctions intest inales. mi el et de propolis brute , en
poudre uu en teinture. On le
• La gelée royale recommande dans le traite-
est elle aussaun for- ment de certai nes affec-
tillanl tres cfftcace, tions, generalement en
qui a~ i l de façon complement d'un aromiel.
positive c;ur l'en-
Gélules de pollen et gelée royale lyophilisée. sem ble de l'orga- Sa preparation se fait
nisme, ct que l'on selon les proportion<; de
prend de façon pré- 10 g de teinture-mère
En milieu h o~ pita lier, il est uti- ven live, <;Ou~ fo rme (elle-même do:,ée à 25 'lb de
lisé pour la ci c~llr i sa ti o n des plaies. de cures a u p rin- concclllration) pour 100 g
Il ~·agit d'un miel« thérapeu tique" temps c t a l'a u- de mi el , dans le cas d'une
<;tandardisé, dont la purete hacte- tomne. adm inistration par voie
nenne est garantie par de rigoureux orale. la posologie est
protocoles d'élaboration. Le miel de • Quant a la pro- identiqul' a celle des aro·
manuka ( plante originaire de polis, en raiso n de ses miels. En usage externe, le ra tio
ouvelle-Zé lande) s'utilise égale- proprié tés antibactériennes et an ti.- c<;t d e 2 g de tei nture-mère pour
men t le p lus pur possible. Il c:,t innammatoi res, elle est ind iquée lOO g de miel

394 11 111r Rt,ll< 1 "' a'll'l<tl tno · CHA r . X SANT t . Bl t N-tTRt, A r iT I I lRAPit

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Aiguillon d 'abeille
avec goutte de venin.

Le venin

G râce ù ses propri é tés anti-


in namrnatoires, le ve nin est parti-
c uliè rement recomma ndé pour
lu uer co ntre les rhumnrismes et
certaines maladies aut o-immunes,
dont la s clérose e n plaq uee;.

Les in filtrat io ns d e ve nin peu-


ve nt être fa ites avec des abei lles
vivantes, saisies à l'a ide d 'u ne pince
- on les pose directement sur la peau
du patient afin qu'elles le piquent -,
ou à parlir d'apitoxinc, produit issu panir d'abeilles viva ntes), même s i c1 lévu lose, indispensables à nos cel-
d u ve nin ré colté à l'e nt rée d e la elle semble plus d ouloureuse pour lules, n'n nl rien à voir avec la sac-
ruche par lï ntcrmédiai rc d' une gr·illc l'homme cL plll'; c ruelle pour l'animal. charose du s ucre « mort » industriel.
électrique qui stimule les abeilles.
Les aromiels ll n'e nge ndre pratiquement pas
Mais lous les spéc ia listes s 'ac- de phéno mè ne d ' hypc r- ni d' hypo-
cordenl à d ire q u' un e partie d e!> Con nu depuis to ujo urs pour sec; glycém ie ; les perc;on ncs souffrant
substances volatiles le-. plus inté- venus mllrition nellcs, gustatives l'l de d ial.>rlc leger non rnsulino-dépcn-
ressantes C)t perdue dans cc type curativ5, 1c miel est très riche en '~ta­ d ant peuvent, avec mode ra tion , le
d'uti lisat io n. O n préfé rera do nc tou- mines, e n oligoélé me nt c; ct en sels conso m me r. De plus , grâce à sc:.
jours, da n!> la mesure <.lu possible, minérau x. 1 cs s uc res « vivan t<; >> propr iétt!> a nt ibactéril'nnes, il ne sc
l'injection directe (c'cc;l-à-clire a qu'il cont icnt. cs.senlicllemem glucose Lransfonne pas en agresseur de la
plaque drn1mre, toutes qualités qui
en fo n t un a lime n t ha u teme nt
reco mma nda ble po ur les enfanL'> ...
ct po ur les adu ltes.

Il existe une large QuanL aux venus mé d i.cina les


pharmacopée des p lan tes , elles so nt reco n n ues
d'huiles d epuis plus d e quat re mille an<,.
essentielles
entrant dans Caromatherapie a enc;ul!c compns
la composition qu'en extraya nt la qum tcssence d e!>
d'aromicls. p r·inci pcs ac ti [s d es pb nles par d is-
tiUaüo n o n pùu,·ail e ncore amélio rer
le urs pouvoirs e n précisan t les
dosages : les huiles essentie ll e!>
étaien t nées.

395

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~1 1 J) 1 Il 1 ., \ B 1 l t
1 "

Enf'in . on a decouve rt que le lllitl à titrr preventif, lcf- aro micJ., c:nnr a
etait un' rcteur parlait pour la JX'l11.'· usage curatif ct :.t pren ne nt p;1r voie
CONSULTER UN
trauon de ces huile:. e~::.cn t icllc~ a ornk, l'tt-.;tgc c.xteme etant reserve aux -MÉDECIN EST PRIMORDIAL
l'interieur de l'orp,arw,me et l'on a prohlcmes de peau. I .e'> combu1,1Î!>\H1'i Ne vous lancez pas d ans la
commence il créer des<< cocktai1., » ai ll!>l ollcrtcs sont111 nnics. Le~ lottles préparation d 'un aromiel avant
d'avoir consulté un médecin
suht ikment dosé$ clan<; lesqu c l ~ h·~ dernierc''> etudes cl i nicJLICS menee.., en spécialisé, dont le diagnostic
qualll<''> de::. pbntt'" .,c renforcent ct 1111hcu ho<;pitalier prouvent de f.Kon reste indispensable.
sc d} naml'>Cnt mutuellement. C <''>l irrefutable que Je., proprietes anu- Ensu1te. rien de plus simple
cc melange qui tmn.,lor111e le miel, que de prepare1' so1-même
bac tel icn nes de:-. nrom icb sont
son aromlël.
aliment unique, rn médicament largemen t supérieures i\ ce ll e~ tk s
L:ap1t,hêrapeute est un
execpuonnd medicaments chimiques. tant ,lu
profess1onnel de la santé.
niveau de la guerL~on que de l'absence Il peut être mêdec1n généraliste
Contrairement aux produit!> de recidive. Un trai teme nt san!-. le et naturopathe. aynnt suivi une
brut-: de la ruche. qui p euven t t'l iT moindre risque pour l'organisme ct formation spéc1fiquo dans cet te
br anche de l a médecine nawrelle.
ut.ili:.c~ .,ou-; forme de cures reguliere'>. d·un cout rid iculement bas.
Son cadre d'acûvité va de s1mples
conseils de sante jusqu'aux
techniques les plus prec.ses
comme les piqûr es d'abeilles.

Pré"J e son a~omiel


Règle de base : les produ its de la ruche utilisés doivent toujours être issus de
l'agriculture biologique, et les huiles essentielles« chémotypées »,c'est-à-dire
biochimiquement défin1es (par exemple, Romarinus offrcmolis 1,8 à cineol).
• Pour un aromiel par voie orale, il faut ut11iser 3 à 5 g, soit 100 gouttes, d'huile
essentielle pour 100 g de miel. Le mélange doit sc fa 1re pendant cinq bonnes
minutes, à l'aide d'une cuillère en bois, si possible. Lorsque plusieurs huiles
essentielles entren t dans la préparation, on divise 100 gouttes par le nombre
d'huiles, so1t 50 de chaque pour deux huiles. 33 pour trois, 25 pour quatre, etc.
• En usage externe, la proportion est de 25 gouttes d'hu1le essentielle
pour 100 g de miel.
• Pour les pathologies aiguës, une consultation du médecin est nécessaire pour
établ1r un diagnostic. La posologie sera de trois cui llerées à café par JOur
pendant d'x jours.
• Pour les pathologies chroniques, deux cuillerées à soupe par jour. l'absorption
doit se faire dix minutes avant les repas. selon la méthode de l'homéopa thie.
On verse l'aromiel sous la langue, où on le garde plusieurs minutes jusqu'à
dilulion complète dans la salive. En effet, la région sublinguale est l'un des
endroits de notre corps les plus nches en vaisseaux capillaires, cela permet au
produit de passer directement dans le sang, san s transiter par l'estomac ni être
filtré par le foie. Dans les pages suivantes. les encadrés fournissent des
compositions correspondant à diverses affect-ons.

Attention: les arom iels, co rn me les huiles essentielles, sont strictement interdits aux
fem mes enceintes et à celles qui allaitent, sauf prescription expresse d'un spécialiste !

396 1 J( 1 1 Il \!<Ill 1 • C t iAP. x SA'il[. B I EN ·trRI. APITHERAPIE

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l 1\ I'Rf\ I ,IION ri Il 1 Il \ 1 1 1 \l 1 !' f Il 1 .., l' \ 1 Il 0 l 0 (, 1 1 ..,

LES AFFECTIONS RESPIRATOIRES


Dans le tnulelllt'lll de-. arfcctJOll'> broncho pulmonaires CLd e la spht'll' ORL la propolio,
a un 'a-.Le champ d'action. La gelee 1'0} ait lui est un complement ut ik, c t le'> \ crtus
du miel s'etendent ,m-<h.· la d e sc-. bien lait'> n'connus '>Ur un bon\ icux rhume.

les atteintes s emb le d e:. arre ct ions oto-rbino-


broncho - pulmonaires laryngologiqucs.
Contre le coryza :
aromiel de thym aux • Grâce a '>e~ p roprictés anti- On peut l'utiliser notamment en
Mllililïïl~ huiles essentielles de innammaJOirco;, an u bacteriennes Ct imeract ion aveç la gelee royale et le
Thymus à hnalol, Rosmarinus anesthésiques loca les, la propolis miel pour : phat) ·ngites chroniques.
officina(is 1,8 à cineol et
Ocimum basilicum bastlicum. est un produit pan iculieremen t indi- allergie'> rhino-.,inusales et rhino-
qué dan.., le<> a ffccLio ns res pira toi- <; i n u'> i t c~ chro niques, amygdalites,

Con tre la grippe: res, no tammcm po ur diminuer la trac hei tes, lll i te~ . .
aromiel de thym ou de fréquence c t l'i nt CJtsiJé tks crises
châtaignier aux huiles essentielles d'asthme. Ses dTc t<; hormonaux CL Dans c-c domaine de I'ORL, la pro-
de Ravensara aromatica, Mentha inununopro tcctcur::. favori<>cnt l'aug- polis <''>1 incnntcstablcmcnL plus
piperata et Laurus nobilis. mentation des C<l pacitcs de défense active que la médecine chim ique.
de l'organi!>me. r:llc mTi'tr rapidement la douleur c l
Contre l'angine:
agi t <;ur u ne longue periode, le tOut
aromiel de lavande, de sainfoin
ou de thym aux huiles essentlelles
Lors d' un 1ra11emen1 << classique » pour un t rallt' mcnt de très cou ne
de ThymtJs vtJigaris à linalol et de la tubt· rcu lose, elle aide à la duree. Enorme a' ·antage sur les anti-
RosmarintJS officinalis 1,8 à resorption de~ foye rs infec tieux. biotiques. rlle permet de ne pas
cineol, plu s teintu re de propolis. dcscqu tl tbrer la fl ore bactérienne
A::.socice nu mie 1 dans le propo- pUi ...qu'cllc agiL par !>LimuhHion de>
Contre la laryngite : m ie l, elle e~ t t rè~ u ti le contre la fat:tCUl'l'> immunologiques spécifiq ue>
arom iel de lavande, de thym, bro nchite chruniquc. CL non specifiques. !~ o rgan isme aug-
d'eucalyptus ou de sapin aux mente am~i -;a resistance géneralc
huiles essentielles de PintJs
• La gelee w ya lc po::.sèdc de;, aux agt .:~iOlh baçtcricnncs ct viml~.
pinaster et de ThymtJs vtJigoris
venue; bicnfai'> anl<''> <Jlll permettent
à geraniol.
de raccourcir le tem ps d'hos pitali- La pro polis est egalement recom-
Contre l'amygdalite : sation deo;; personne-. -;ouffrant de mandee dan-. le cas d'affections de
miel de lavande, teinture·mère malad i~ non ~pccifiquc!> du poumon. l'ot-ci lie. comme roto mycose (infec-
de propolis ou propomiel, Ses efrcts imm unomodul,lleurs apai- tion de l'ore1lk par des champignons
ou aromiel de thym à l' huile sent le;, c;) t npt,l lllC~ les plus gênants, m icro~co piq uc~). l'oLO rrhéc (écoule-
essentielle de Thymus vulgoris tels que la toux, le~ raies . les accès me nt de pu~) o u l a myringite
à geraniol ou à linalol. d.<lSLhntc ct l a ~ u da Lio n . (inllammmion de la membrane du
tympan).
Contre l'emphysème:
spray à la propolis, ct un
La sphè r e ORL
aromiel d'eucalyptus aux • Quant au miel, ses pouvoirs
huiles essentielles • Grace a sc.., p ro prietes an ti- an ti t u ~<; if,
expectorant ct adoucis-
d' EtJcalyptus globulus et microbiennec;, m l! t-i nfla mmatoires sant luucnt contre rhinites. sinusites
Rosmarinus officinolis et anc~t lw!>i lJ U l''> . la propolis est ct t:on·za" ~pa.,mod iq uD (rhume-.
1,8 à cineol. également tres c rncace s ur l'en- d e~ foin<.).

398 tl\ l i L Rt "tt\,, ' '"" t 1 1 w1 • C H 1I P. X SA N IL , ts iL N trRt. A r iT H t RArtt

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LES AFFECTIONS DIGESTIVES
1' utlli <>ation drs produit '> ck la ruche dan'> k., affection'> de l'appareil d igest if repose
.,ur le ur~ proprietes a n talgrqm:"i. anti-inllammatoin·., , an tio'l.' dan te-. ct de renforcement
du 'i~'>te m l immun itaire. 1 c pollen Sl' -.ignalc particulincment par -.,1 capaCite
a reguler la lonct ro n in tc'>t inalc .

• [n ra iso n de sa fone concen- locale sur le~fi s tu les recta le'>. c;ur la Contre les ballonnements :
aromiel de romarm aux
tration en fructo!>C, le miel possède rccLOcolitc hemorragique ou ~ur les
huiles essent1elles de
un pouvoir laxaLif d ou.x. Il est recom- hemorrOJdc-., elle favon.,e une cica- Rosmorinus officinafis à verbe-
mande en cas de perle de l'appclit, dans trisation mptdc des plaies. A l'inte rie ur. none et Foeniculum vufgare <<du lee ''·
lc5troublcs de l'assimilation ou da n., grâce à son ac tivill; antibactérienne,
le~ insull'isanccs digc:,.ti ve~. notamment elle permet de traiter efficacement Contre une migraine d'origine
enz) matiques. l'u lcere a Hclico!Jauer pyllll i. digestive ou hépatique ;
arom1el de romarin aux huiles
Pour son action protectrice s ur la L'ex trait de pro polis (obtenu par essenttelles de Mentha piperato,
paroi de l'estomac, on l'uti lise éga- 111acérallun h) d ro-a lcooliquc) , d o m Ocimum basilicum et Artemisia
drocuncufus.
lement da ns le traitement des ulce- les fl avonoiclcs sont les consti lllants
res gas tro -cluodcna u x (notamment aclifs, a ins i que le pollen. qu i ren- Contre les flatulences ou la
le miel de manuk.t), des infecuon<o ferme des fla, onoïdes et des canllc- fermentation gastro-intestinale :
m resunalcs cr de!> insuffisance!> notdes, luttent active me n t contre aromiel de thym aux huiles
he pal iques de to utes sortes, y com- les ulcères, q u' ils soient gastriques essentielles de Mentha piperata,
pri!> celles d ucs ii l'alcoo lisme. o u d uodenau x, no n seule ment en Thymus vulgaris à linalol
supplimanl la do uleur, mai" ~mc;si en et Laurus nobilis.
• Le polle n c5t un rem ède ideal généran t le proet"S!>uS de cicau isarion.
cont re la consti pation, car il apporte Contre les colites :
aromiel toutes fleurs de montagne
une quantité important e de fibre., Les affections
aux hu1les essentielles de Melafeuca
vegetales (la pa ro i de son g ra in ccl- touchant le foie alternifolia et Rosmarinus officinalis
l u l o~ i que) c t de l'a111i clon. Il évi te à verbenone.
l'util isatio n des laxatifs, irri ta nts et • Par son activi té an ti virale , la
dont l'accoutumance par rorga- propolis donne egalement d'excel- Contre l'entérocolite ;
m~ me es t rapide ct nefaste. On peut lents résuhah da no:; le t rall<·mcn l de arom1el de thym aux hui les
le prend re seul o u r.:o mb itlé avec de~ l'hépatite virale. essenltelles de Thymus vulgaris
paillettes de ci re et du m iel de thym. à lina lol, Origanum majonara
• Quant au ven ill. il peu t ètre u ti- et Melaleuca alternifolia.
Le pollen est egalement indiqut' lio:;é dan!> le traitement d e l'hepatite B
Contre la gastrite ;
dan<. le traitement dei> cnterocohtc~. chronique cl de la cirrho~c du foie. aromiel de thym ou de serpolet
des ballonnements mtcc;linaux et de Quelque.'> ~rn nees su!Tironl a améliorer aux huiles essent1elles d'Acorus
dh·crses colites. Ve ritable régulateu r de façon scn~ibl c la fonclion hqM ique calamus asoroniferum ct
de la fon cti on in testin ale, il réus~ it e t la fo rme gé nc ralc du patien t. Mentha piperata.
a ct re au~i efficace comre le!> dim-rhcc:,
que contre la con~1 ipauon. • Le pollcn, lc pain d'abdlle'i (ou Contre les mycoses digestives
<• gâteau » de la ruche : le pollen (Candida albicans) :
• Ani iseptique, la propolis agit for- stocké dans lco:; alveoles) et la l)I'Opolis aromiel de thym aux huiles
essentielles de Thymus vulgaris
tcmc lll contre certai nes parasitoses contrib uenl gmndc ment eux aussi a
à th ujanol et Cymbopogon
comme le ver solitaire. [ n applicat inn désintoxique• la sphère hcp.lliquc. martmii (palmarosa).

399

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1 \ l' JI 1 \ 1 ~ 1 ;.: \ 1 1 1 \f 1 ' 1 1) 1 ' l' \ 1 1 () 1 (l l• 1 1 '

LES RHUMATISM ES
1 cs Jhunl.llt~mcs app:11,tisscnt p1illripalemcnt :1\ll l'ugc ctl'ahrratwn prog~c<.-.1\('
de<> o.., ct des arttcul,uion-.. le dc:hcll CJ rcula toiJl' ct la duninullon du nwt.tboltc;mc
de ... cellule..,, am<>i que la f.uhlc<..sr du s\<.lcmc immunJt,tirc. c·mpcchcnt la
trpat.llton de.., cartll.tgt•c; dllruits tHl abuncs.

l es vertus d u veni n les b ienfaits de t.mdi., que Ir tn p tn phane et l.t t\ ro-


la propol is <.llll'. cleu\ aude<. ami n e~ . co nt n
O n ne cotlll.lll pr::ll iquenH.'nl p.1<. huent a la \na litt' de<> 11<.-.th de
d'apiculteur ~oullralll de rhumau-.mc-.. • l'c,t rait de propoli-, c-,t d me de ~llll ti c n ct qut· tt-... \ lt.un ine::. ,\. 0 cl
Quel meilleur argument en fave ur cl lets an ti i n f l a mm a t oi re~
pui'<<.;:t tl h 1 veillen t sur la ~;ullc d e l'o:..
de racl ion ,ullJ m l lammaltltl"l' du Cl a nalgC:'> It(liC!>, t(lli j1l' tl\l'lll <;OUI:l-
\Tnin d 'ahellk ? Charlc~ l\lr.1: le gcr Lu th n tc rhumal\lltk. ( ela e~t du 1 a gele.- ro,alc n:nferme au .....,i
pue de l'apnhcrapie modciiH'. pmu p.llltt' a ::.e::. pmpril't l''> an t1 dt'<. gammaglohulmô, pro leine-, qm
deccdé en 2tl00 a l age cie 9+ ,l!l<., le oxydante·., cl a son att 1011 antalgiq ue. augme n tent la ll'<,t'>lance au\ agrL'"
-.avait hien. lui qui p rô nait dc pui::. '>Hl tt ~ bactc 1i c n nl·~ c t \' ira le.'>. Ceue
1re., longLemlh Je., n-rLu~ de., clillcrc n t~ 1a radiculite (in fl amnt.tlion d'une prop riete lai t d'e lle un agent de pre-
pmduit::. dt• la 1 uchc. racmc Hl' l \'l'tt::.e) <.ano- lombai1c \ t' Ill ion cont re l\·1,.,cmblc de<. aflcc

d'm ig1m· d1<.calc peut au<.<.i \·mr c;c<. tinn" touchant Jc., per-,onnc<. du
Le venin c<>t la !>ubs tance la plu~ <,\ mptotnC'> d1111ÎL1LIC I ,1\ <:C: rappli- lfll\<,tl:lllC ,l)!.l' t'lllllllle l'o~ICOJllliO<.C,
dTkacc d a n~ k traitement de l"ar- cation rq~ul icre de pro poli<. o.,cule. en qut lragilt!>e k -.qut·lctte de la lemme
th rile . ce lle maladie m rl <un mat\lll"C Ol1)!.ll<.'l1 1 (prc para t lll l1 q ur l'o n t ll l'nopa u~c e.

allect::ml une tltl pl u'ii c u r~


.ut intla- tromc laet lc me nt ,\ la \' l' Il l e).
lltlll'> . qu'elit <.tltl aigue. chwntque.
d ongine 11 .1umauquc ou mga111que • l ·a.,.,ociation propoli!>-circ .
( ra., de la gmllte). ll '>Ltmulct.tit p n "l' par \oie o ra k-. d\l ll l\l' rgalc - Contre l'arthrose .
les glande., '>ttrtcnales, qui :-i:t lc trnl IHCnt d'c \ tT IIcn l!> rc ... u ltah d :1 tt~ tou., aromicl de thym
le co nisol pl.l ~ltl<Hique, un anti- le<. L)'[lt''> d anhroo;c..;, tnaladic!> dcgc aux huiles essentielles
d'Eucalyptus âtriodora,
lnl1ammatotrc· ph\ <;tologtquc ncr.ll t \"l''> dcc; an icula tton'>. COJl'•i-
Rosmarinus ojjicinalis
ckrtT<. ctltlllne irrt'\ tt~1hlc<. ct qw camphoriferum, Oâmum
1lormi'> '>l'' p iOJHtctc<. .m.dgr- pemt'llt, clans le!> attnntc~ de la basilicum basilicum etfou
"iq ues et anli tnllamrnalotrr.,, Ir c-Jicmnl' 'cncbralc. gt' ll\'1\'1 de!> trou Thymus à thujanol.
venin est çapahlc cl'i n fluct tt'L't la ble!> du<.\ ~tune ncnTu:-. peripherique
nmduction de llllllL" ncn'l'U \ ct, enctT<han t u ne ou p l u~tt u r., •acinc:- Contre l'arthrite ;
p.u l.t. de ::.oulagrr le!> douleur-, duo- ncl \ cu<.c<. flle a etc lc'<.ll'l' dans le aromiel de romarin aux huiles
niques d'origine orthopedique ou trauemuH de'> lomb.llgtc·<., ct notam- essentielles de Rosmorinus
1hmnatologiq uc che: plu-. dt 60 •;" de!> me nt n lltll e la hernie dt<.ca lc. avec officinalis camphoriferum,
Laurus nobilis etjou
<.ujcl~ tra ite'. de~ I'L''>Ul l<lt!> tre~ po<.itik
Origcmum majonara.
Ou aromiel de romarin
\pplique c·n o nguent. il apai<.e La gelée royale , aux hu les cssent elles
le-, douleur!> O<.tco-articulai re.,, pl r excellente prévention d'Eucalyptus crtriodoro.
lllt' ttant ck rt·dutre la p n '>e dt~ ltH'd i- Lauws nobilis.
cam cnb. eL con tribue a ICl<thlir la Cntt'l' a<.<\ r iche'>'>l' t ' I l ltltncnntx Origonum maJonara e t
mobili té de-. al ticulatillll<. dt• la ( m;tng:mc-.c. ph')"pho1 t'). b gelee Junipuus communis.
colonne \crtchralt- ro' ale ,,.,.,un· la nu tr tt ion du c:uti lage

400 1 ~ 111 1 R1 ' < ' u \PICit tt • CHAP. X S A'IIl. UE'l-lTRl. ArlrH!RA r lc

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LES AFFECTIONS CARDIO-VASCULAIRES
1 c~ r i squ e~ de ma l ,tdic~ c<ud io-\ascuLlllt''> augmentent ,t\cc l'age t'l nmccrncut ..,urtout
k ... popu la t ions de ... pa\ sdn doppes. 1 lill(' de<> pathologies k<> plu... !rcqucntc ... est
l'atherosclcro..,e. lous te ... produih dc 1.1 111che pcm cnt .tgir sur le<> c.nt.,cs de ccttr
affcction, a condition que, p.trallclemcnt, lr patient modifit- ~on comportement .tlimentatn•.

Des produits • Les clfct~ croises de l<t gdee d'alhcromc) tout en lai'>.11ll remonter
complémentaires royale, du pollen cl de la p ropolis le « bnn l iDL-cholc!>lCrol.
>}

:.ont panicuhcrcmenl bc ncftquc->


• I.e pollen a l:1 facu lte d e con tre l'hypcrc.: holcstcrolc mtc Cl la Un melange a base de miel , de
redui re l hypen en-.ion an criel lc t riglycendcm ic . I ls co ntribuent pollen ct de pro poli" ameliore le sys-
(;un-.i que la fragi lll l' ca pillaire) . :1 fa ire bai.,:-.cr k « mauvai::. » LDL- tè me ant ioxydaLLl du -,~1ng. rcéqui-
tand"' que La gelee ro)alc permet dwlc-,tcrol el Il'., lipide-. .,anguins lihrl' Il· mc1aboltsmc lipidique ct
de rc~o rbcr progrrc;c;l\ cmcnt Lt (qut cotb tll ucnt Ir sode de la pl.1quc rco.,taurc l'etal neurolog•quc general.
plaque d'atherome. t'l clone d'a me-
li ore ! les tissu ... :~ttcmts par
l'a the rosclerose.

• l a gelee rO) ale c~l un regul<l


\ CU lde la fonc\1011 \<t!>cubirc: elle
rcdutt l'hypenc n-. ton grâce aux
navono i.dcs , don t le-; propriétC!>
h, potcnsives et card iotonique'>
sont bien connncs. Pat ailleurs, elle
ctahlll 1.1 pui~sam c dt" contrac tion
de-. ftbre~ musrnla1re.., cardiaques,
cc qui assure la res La u rat io n
d' un e tension an cricl lc correcte,
en ca., d'hypoH•n..,ttH1.

l ..l gelee royale .,upprimc egalement


le~ troubles ncuro-ctt c.:ulntoircs, met-
tan t fin aux ve rtige'>. bou rdo tl-
ncmt·nts ct ::.im culc n h d'orc tllt
d origine' a~culm rc

A LLhi , les anion., combinee..,


des differents procluiL'o de b ruche som
en mc.,urc de tra!lcr les affect ions
card to-,·a~culairc., k-. plu::. couran
Il'" . i n~u ffisance Gllth.•quc. h)l)O- ct
h) pt tiClb!Oil, palpll<l t iOLl!:o Ct eX IL il
>)'>Iole-. ( co n t rac\lo n~ prematurees
du c.:o:ur cntratLLant une irrcgu lari lt'
du n thmc carcliaqut')

40 1

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1 \ l' 11 1 \ 1 ' 1 1 ,> ' r 1 1 1 1 1{ \ 1 1 t M 1 \., 1 1> 1 '> l' \ 1 li 0 1 t' t. 1 l '>

Le miel , parfait violent rt prolonge. L'acétylcho line


cardiotonique co nte nu dan::. le miel pe rme t de
... . -~ Contre les problèmes ra leu t ir cl de rcg u l,u·b er le ryt hme
llillil
··~· l" circulatoires en général :
111un arom iel de bruyère aux
Grf1cc au glykutilc, ~ubs ta n ce card iaq ue, n · q ui favor ise la d im i·
fa b riq uee par l'alwi Ile ct p résctltc nutio n de la lcnsio ll a rtér ie lle
huiles essentielles de Cupressus
dans le m iel. le nllt'ic lc card iaqu e et as~urc LWl' me illeure circula tion
sempervirens ravensara aromatica
etfou Origanum ma1onara. utilise au mieux le::. ::.uc:rcs qu ï l san gui uc au n ivrau des a rt ères
re(oit. Cc.., glucide-,, di rectemen t coronmrc-..
Contre les hémorroïdes : ass imilables, -,ont un carburant
un aromiel de bruyère ou de idéal pour le '>pOrt if •want u n effo rt
châtaignier aux huiles essent1elles
de Cupressus sempervirens et
Melaleuca cajeputii.
Qu'est-ce que l'athérosclérose ?
Contre l' hyperte nsion : L'athérosclérose est la plus fréque nte des artérioscléroses. Elle se caractérise
miel de lava nde, d'oranger
par un épaississement et un durcissement des parois artérielles, qu i sont
ou de tilleul, ou encore un
peu à peu reco uvertes par un dépôt de plaques riches en cholestérol,
aro miel d'oranger aux hui les
l'athérome. Les hommes sont plus souvent attemts que les femmes,
essentielles de Citrus aurantium
protégées par leurs hormones jusqu'à la ménopause.
ourantium, néroli bigarade,
Citrus reticu/ata, zeste de Le tabag1sme, l'alcool,
mandarine et Citrus limon, ARTÈRE VUE EN COUPE la sédentarité et une alimeotation
zeste de citron. trop riche en graisses animales
et en sucres à fort indice
Contre l'hypotension : glycémique en sont les principales
aromiel de sapin aux huiles causes. L'a thérosclérose frap pe
essentielles de Pinus sylvestris. le système artériel dans son
Sa tureja montana et Mentha ensemble, des artères coronai res
piperato, ou un aromiel de jusqu'aux reins (sténose de l'artère
romarin aux huiles essentielles rénale), aux me mbres inférieurs
de Rosmarinus officinalis (artérite), am si qu'aux globes
camphoriferurn, Pinus sy/vestns oculaires, avec des troubles visuels
et Mentha piperata. pouvant aller jusqu'à la cécité.
L'athérosclérose cérébrale est
Pour se prémunir contre responsable des thromboses
l'athérosclérose cérébrale :
et d'accidents vasculaires
pollen, miel de romarin,
cérébraux qu i peuvent conduire
m1el d'aubépine, propomiel
à la mort ou à une paralysie
(miel + propolis) ou un
partielle ou totale.
aromiel à base de miel de
romarin avec huiles
essentielles de Cupressus
sempervirens, Citrus retic~Jiata,
Cedrus atlantica et
Apium graveolens.

402 lR\IIL Rl"l! \Ill 1 \1'1! 1 Ill RI • (HAr . X SA N TL , BILN ·r 'f R[, 1\PII II lRAI' IE

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LES AFFECTIONS DE LA PEAU
Parmi le~maladie'> d r la peau . le p~on a'> J '> c t 1n·=cma '> ont
des mala die '> liT'> n ·pa ndues. de~ form e e, le'> plu'> lwm gne~
aux plus grmc'i, dont il c c.t difficile de'>(' dl ban ao.,sel.
Lll ec, rcagi.,..,cnt hil' ll au" produits de la rucbc.

Contre l'eczéma : le psoriasis et l 'eczéma


aromiel de lavande
à l'huile essentielle de • Le psoriasrs sc caractcri<>c par la
Lavandula angustifolia, en présence de plaque!> rouges recou-
application locale ; aromiel de
,·cncs d'éparsscs !><Jttarnc<; blanches (on
romarin ault huiles essentielles
rappelait auJrcfol<; (( lichen squa-
de Rosmarinus officinalis à
verbenone et Thymus vulgaris
meux»). C'e<;t une dc rma rosc chro-
à linalol, en usage interne. nique qui comporte des poussées O n peut aussi
saisonnières survcna1ll gc néralement reco urir aux arulll icls. Lcrythème
Contre les crevasses : l'hiver. tv1.êmc si l'on SC1 upçonne une et l'inllaunnation cl isparaissenL au
aromiel de citron à l'huile fa iblesse du ~y~ Lc n1 e immunitaire ou bout d'une: ~c mai n c, CL la peau
essentielle de Citrus limon une désorg,m i'>,ttion du systè me retrouve son a-.pcct normal.
(application locale). ncuro-vcgeLatiC ~~ catL<;t.~ n'etant pas
clairement dell nie'>, il ec;r donc extrê- Les dermatoses
Contre les engelures:
mement dilficilc a !>mgncr, du moins
propomiel de lavande en
cataplasmes (application locale).
pour la medccme cla..,c;ique. La gekc royale ou le pollen som
de prccicu' ali k.., nmtre les derma-
Contre les gerçures : Un e cure de propo lis. ,1 l'etat toses qw comprenncnJ des élérncnls
circ d'abeille à la teinture nalU rel o u sou~ flm m· de pommade kcraJO'> i quc~ ou ~c bo rrh ci ques . On
de propolis, ou miel de lavande ou d'aerosol, deux ill roic; l'o i ~ par jour peu t le-; utili<;cr en application locale
ou toutes fleurs de montagrle du rant trob llll ) i~ . en vient à houL, contre la xcroucnn ic (~éc he rcsse
(application locale). cl·autan l mieux qu'elle ~c ra soutenue excc.;~ i vc de la peau avec desqua-
par la pd~e de gelée royale, qui sti- mation fine) , l'awc. le lupus ery-
Contre le lupus :
mule ct stabili<;e lïmmuiHlt' cclh.daire. thematcux (plaque-; ro uges au
aromiel de lavande aux huiles
essentielles de Lavandula
l'amélioration lll ll'f'\'ltlll a p.mir de nf\ cau du ,·i-.agc Cl des ma ms) et les
ongustifo!ia et Lavandu/o noi~ scma1ne., a un rnOi't. ci car ri-.allon., di Ifici les.
spica (application locale).
• L'eczéma chronique o;e mani- D:-tn<; un rcgi.,trc moins grave,
Contre la dermatose : rc~te par l'app:.HiliOn de plaque::. rou- cc~ produ it~ rl'nfo rce nt les o ngl e~
aromiel de lavande aux huiles g.:s très p111rigincu..,c-. qui fonnent des fragi les cl peuve nt retarder la chute
essentielles de Lavandula vera croCHes. des chcveLtX.
ct Thymus vulgaris à linalol
(application locale) .
Une pommade COJhlituéc d'un Par !>l''- proprietes anti-inllanl -
Contre les furoncles :
mélange de circ, de propolis ct de matoirc-.. l.1 propolis est un prod uit
aromiel de thym aux hUiles gelée ro ya le permet d'au enuer la de ba'>e tdcal pour la rabricauon
essentielles de Thymus à séchereo:;se de l.t peau. lavorisc la des cre me-. prolt'Cl rrces comre le-.
geraniol et Melaleuco cicaJ risauon de!> n..... urc-.t' l empeche ra\ 011'> ultra-\ iolet.., er infra- rouges
alternifolia (application locale) . l'épiderme de pdtr. du ~olc d .

40)

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(Î ' 1 ' ,. R L \ t "' 1 t o "' ; 1 1 1 1 r, ' 1 1 r ~~ , "' 1 1, ., " ., Il o 1 ~~ (, 1 I "

LA CICATRISATION DES PLAIES


Dan~
le tnutcmrnt de<> h•ulun·'>. cngdml'"· gcnurc'>. nl'\aS'il''i , prunt., de toutes '>ortc.,
ct dans la cicatris<ll ion dl''> plaie-. i nfectlT'> (d'origine accidente 1k, ducs a une alfcct ion
ch10nique llll colhccuti\T.., .1 Ulll' operation). l'd[icacilc du ma·l est '>Pl'ctaculaîn:.

l'efficaclll' lota le du miel. .;;cul ou en


nHnpagn1c de~ .~rornicls . '>Ur qua
1orze souchec; différcmcs de bacteries
parmi le~ plu-, repand ues en milleu
hoc;pitaht·r, inclu,\111 celle~ n.·... i ~ta n­
IC!:> aux a n t i bio tique~ chimiq ues.

L1Lechn1quc d'applicauun mi.'>t au


pn1nt csl 1re.., simple. La plaie chw êln:
'>01?,11CU!>l'll1e nl lll'llO\'Ce par bro:.-
'>;tgt. Pu!'> on ,·rr... c le rmel Cl on
l'etale. avant de Ir rc<:ou"rir d'ur1c gaze.
ll.rgil en profondeur Cl son pou,·oir
dcdetCI'>illl1 !>t' COil~L.UC a !'œi!uu, jour
apre~ jour : les pa n~cm en ts -.on t de
plus en plu-, sa k .... la plaie de p lu~ en
pluo; propre.

L action nowTisc;antc qui <>'exerce


parallclemcnt a l'actiou cura1hc
entraîne Hile excellente cicanic,minn.
l)ans le:- ra- de plaie:- ::.u r infcc téc~.
Jc., micb de thym ct de hl\ anck o;om
d'une dhntdLe fl'"
f.ül.:.

Les d ft•t... de ll'llC " llll'tlccinr


douce » "C rcvèlcnl de surnoil plu-;
ra p ide~ que la medeci ne chimique.
1 c gam de tcmp-. au plan de la
gueriso n ,,,rie t il' W a >0 '}o '
L'efficacité d'un miel CÎ< a 11 i:::.lllÎll ll . Malgre de no m lm: u - ( o n-séqu t·ncc: la d u rée d'linopitali-
irréprochable c;c-. mt'>t'> en g.mle dr ...e., pair-. ,·omre "'ttion c... t plu~ bt'l'\ l'ct le confort du
cc<< dcvJ~\llonnt~me ''· d a pülii '>Uivi malade, L11gemcnt <~cc ru .
D-:pu1s p l u~icu rc; anncco.;. un chi sc.., rcc hcrchl'" avec PN"C\'Ü:1nrc.
ru rgllll repme. le professeur Lnfin le kilogramme ck re mid
Bernard Dcscollc<;. chef de '-Cf\ i n: .tu I.e.;; trmau:-. accom plis p:u -.on lOU te Cil\ 1ron )L) euro~ l pn" de
CHU de Limogl''>. a utili-.~·le miel '>lll' équipe ont é l l' a la soun:c d'une rhcse vente a l lwpi tal l'Il pol tk l kg),
ccn:un., pa1icn1-. hospua\i-.cc; en g.t-.- de phannacie -;ur l'ac! i\ilé arif ihac- aln r'> qul' le produir ci<..,\lri~ant
t ro-cn Lcro logtc pou r a-.su rcr k ur tcrienne elu miel r lk ckmon lrc nonnakmenl u1 rl r"e C<;l f.tcturc

40-f 1~ \ R• 'I l l 1 > 1 \Pl 11 RI • CHAr. X S"r-.n , BltN-tTRE. ArlnltRArlt

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4'57 euro'> le kilogramme ! lk quoi d'a peu pré-, 600 '>llf un m1el nom1al. de prolikr,ll1011 de repithélium au
h.nre plabir, en princiJK. a t ou~ cru x Celui qu1 J n 1vc a l'h o pi tai ne sei n du chancre de la peau
qui planchent sur la red urt ion de-. dépasse pas 30 1 I .e~ ap•cn lt eurs hrülec ct llllL' regeneration act ive
depenses de santé. on t apprb a res pecter des regles de la plaie.
d'hygiène d racon iennes lore; des
Il ne s'agit évidemment pa~ d 'Hn phases de rCClllt c ct de cond ition- L'o nguent de propolis pos::.cde
miel ordina ire. Pour q u'il pmc;sc ne men t, lequel c;e lait dan-., des également d e~ propriétés bacte-
cLrc ut ilisé à d e~ fin~ Lltc rape utiq uc~. petit~ pob de '5ll g afi n de limiter riostatiques, hactc:riddc::., antifon-
sa qualité en termes de charge bac- au maximum lee; ma nipu lation'>. gique<; Cl a nt h•i m lcc; q ui [rei neill
terienne doit être irréprochable. Il lï nfect 1on de-. pl.1ies, tout en acce-
fau t qu'il soit quas1 mcnt au'>si pur L'action bacté ricide lerant leur cicatric;at 1on.
qu'a u momen t ou on l'a prl'Jc, c d e la propolis
dans la ruc he. [action bactericide de la propolis
À Crémone. m Italie, un autre chi- s'exerce !>ur l'cn!>cmblc des micro-
Le taux d'UFC ( unites forma nt ru rgien fameux. Franco Fc rabo li, bes , nola lll111 Cnt les s ta ph ylo-
colonie) par gram me, qu i permet de travaille, da n:, t> on !><.: rvi.cc de trau- co que~ pa t hogè n e~ . q u'ils soient
111esurer la teneur en br~c t c ri c-; , est matologie. sur le'> dk t ~ b~ néfi qucs <;e n~i ble~ ou rc <>i-;tan tc; aux an ti-
de la propoli!>. En l'i11jcctant d irec- biotiq lll:!>.
tement dans clô rlaic!> purulentes
infestees de ~ ta p h }· l ocoq ue~ o u En applic:auon externe. elle guerit
de streptocoque'> . dont ,1ucun an ti- lee; p,·ode1mi IC'> profo ndes (infcc-
b iOllquc n <1\ aiL p u liOn'> cutanee-. avec formation de
ve n1r il bout , il a pu!>). lcs myco<;<-c; cutanées, les fu ron-
~auve le~ me mbres eulo::.c-.. ain ~i que le-. e~ca rrcs, qui se
de pc r~ onncs qui clcvdo ppcn1 c hez les personne:~
n'av;.~k n t plu:-, comme al i tee~ durant de l lm~ues periode!>.
rTt our~ CJ11C l'<lln puta-
Lion ou L't<lienl llH.'nace::. Dan ~ l e~ ca.; d·c~êar res nécro-
par une ~c pt iccm ic. sees, on peut d'ai llc ur-, re nforcer
l'actio n de la propoll~ à l'aide de
Cro; prat iques o nt microp1qurcc; de \'en in
cependa nt l'tc cachees.
o;o us peine de voir la Dan<; Ir ca<; des diabetiques, chez
h1erart llll' mcthcale lui qui la dcatn-.,a tion des plaies ec;t
1111 erd m: de co nl inuc r compliquee par l'u lceration ch ro-
~On 111l'tlt'l'. 1 l' fa ible CO(ll nique. le miel ct la propolis sont de
de<; p rodu i t ~ de J,, ruche rcman1uab lcs << ncllo)'curs ,, aux
serait il un o bstacle a leur vertus detcr::.ivc::.. Ils ~LOppen t la sup-
devc loppl'lllent ? puration, pe1mettcnt la regénération
tiS'>tdairc ct l'apparition de no u-
O n a con<.;tato:. <;OU<; l'ac- veaux ,·ab~l'illl:\, l ~n·orisa n t ainsi
tion de la propol ic;, une l'oxn~enatlllll de" 1 ic;c;uc; et leu r
m tcnsilk auon du proccs<;uc; de' clappement.

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1 ' 1• 11 r ' 1 ' 1 1 <' " 1 1 1 1 1 Il \ 1 1 1 \1 ( "- n 1 ~ 1 \ 1 11 t• 1 o <· 1 ..,
~

LES AFFECTIONS OPHTALMIQUES


L'u-;agc d u mi e l pou r le hicn-ét tT d e !"œil est l'un d e~ p lu<; ancien., répertorie.,
e n phar macopee a p JColc Q ua t re ~ll'clcs <nant notre cre. \ri'>totc prônait dl' l"
rutilis;\lion d u m iel bla nc po u r calmer un œ il cnllamm c Cl , pout les IndH·n ....
il est ~~ k » mé d icam e nt d e l'cci i ma lade.

La preseripl ion spécifique d'un


oplnalmologue est req u i!.c pour
toutes les affections de l'œil, aussi
l'automédication par aromicb c~ t­
cllc d écon ~ci ll éc dans ces cas.

Des composants apaisants


pour les maJades

Le miel soulage, selon son origine


fl orale (thym ct lavande, par exem-
p le). la conJonctivite. la k('ratite
(lesions ct innammation de la cornee).
la blephari te (infl ammation du bord
de la paupière), les maladies de la
rétine (la dystrophie, par exemple).
Dans ces cas part iculiers. le collyre
de miel attenue la sechercs<;c des
}eux. les larmoiements, la famcu::.c
ct clèsagreablc ~cnsation de « ~rain Ln cas d'in tervention chirurgi- enfin, comme pour cl'autres
de sable» , la photophobie ct l'rcdème cale, la propolis constit ue un parfai1 ::1ffcc 1ions, l'action combinée
de<: paupières. traite ment complémentaire avan t ct propolis-gelée royale-miel do nne
apre~ l'operation. des résultats très prometteurs dans
On peut au'"' uuhser le pollen en le~ cas de glaucomes complique~ à
:.olution oculaire pour l'ensemble de:. O n <;e .,crt égalemen t des pro- la cataracte.
rc1inopa thic<;, ct panicu liereme nt du it~ de la ruche pour la restauration
ce lles duc<; ~• u diabète. de la morphologie oculai re. Un Soins liés aux troubles
mélange de miel, de gcl<·e royale et de la vision
Pour cc 1\vc d'affccLion. la propolis de propolis est ai n.,i administré dans
est egalement recmnmandée, en rai- le:. ca-. d' tn tlammation'> de la sclé- Le pollen en solution ocuhnre
'>Oll de son rolc protecteur cl Cl a l'ac- rotique ou de l'i1is, de mèmc que pour peut corriger certa ins p roblcmcs
t lon des rlavo noldes. Là cn con~. les soigner la cataracte, affection qui se d'acu ité visuelle. En effet, sa teneur
fortes myopie'>. blépharite!>, kérati- manifeste par l'opacification du en provitamine A (bêta-carotène) ct
te<; microbi<·nnes ou ' 'irales <lin<;i cristall an. en rutine aide à rétablir une bonne
que les brulun::. ct les 1raumall:.mes circulation chorio-rétiniennc.
ocu laires -.cron t efficacement com- En coll)'res ou en ae rosols, ces
battus par l'onguent de pro poli::. ct produit::. ont, comme touj ours, un Le pollen est également utile
les so lution~ ophtalmiques :1 ba...e effet nu tritif qui prévient la perte pour soulager ct préveni r les fatigues
de propoli!>. d'élasticitc d u cristalli n. visuelles.

-+06 t l\ l f l Rl 'l l (~ Il l 1 \l' I l l I l l Il l . CHAP. x Si\Nft, B I EN - tTRE. APITHtRAPIE

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1 \ l' R 1 \ 1 N T 1 ti '- f 1 1 1 1 1: \ 1 1 ~ · 1 1 '- 1 lJ E '> l' \ l Il 0 l ù t, 1 1 '>

LES AFFECTIONS NEUROLOGIQU ES


I r.., produits de la ruche en gene1 .d ont le pom oi 1 de stunulcr la :H urctran-;nnssion
d.m.., certaines \Olt'" du ")Slcmc lll'l\l'tt'\ central. 1 nn ,tctwn est donc Jl.lrlttuheremcnt
htncfiquc pour tou.., ecu:-- qui c:--cnt•nt tllll' .tetÏ\itc 111tcllntuclk ...outt'llliC, m,tis aus'>i
pour les pcr-,onnt•.., .tgccs, dont la nlt'moiH' connatt dt• frequentes cJ,•f.Jill:tnn·-..

Un so uti en à l'activité
intellectuelle

Du benin 1rou de memoire. du a


une fatigue passagère, à la perte dcfi-
niliw cle la memoire ct de !>a nwîtrisc,
qui cou pe le malade de son envi-
ronnement social et affeeli.f, les trou-
bles '>Ont nombreux et varie!>. lb som
du~ à dt vers facteurs, pa1mi lesquels
dcc; problcmes de vascularic;;mon du
ccn cau. de metabolisme des cellules
cerèbmk!> ct d'un déficit nutritionnel
s p ~c i fiq ue en vitam ine E.

Dan~ tous les cas, 1l a etc prouve


que la gelée royale , gr.lce à son
acuon sur le fonctionneme nt des Posologie conseillée: une cuillerée de gelée royale (t g) tous les matins à jeun.
connections nerveuse!>, po..,..,edait
de'> prop rietes préventive::. tn:'> effi- per!>o nnc., exposees a dt!> age nts aux pc r~onnc'> atteintes. D'abord par
cace:>. O r c'est pr éc i ~é m cnl ù cc toxique:-., que cc soit conm: leur gre l'admi nistration de po llen, de gelée
n iveau qu'il est cap i1a l d'agir - la ou dans le cas d' une dependa nce royale c1 de propolis, mais suno ut par
recuperation des fonction!. pcTducs alcoolique. par exemple. la pratique d(· l'apipuncturc, cht
etant quaSI Impossible -. ~ou~ forme à-di re l'injection de veni n d'abeille>
de cure~ rcgulièrcs ct prolongees. O n recommande des cures de vivante<; ( Bec \ 'r110111 Thcropr) ~ur
propolis dan~ le cadre d'affecuons des poinl.!, ptects d'ac upu nctu re.
I.e pollen ct le pain d'abeilles neurologiques aiguës o u ch ro-
son t egalement très crncan ·s pour niques, te lles que l'insulri!><lll CC Le ve nin peut en effet sc reveler
lut ter contre le procCS!:ill::. de vicillis- cé rébro-vac;c u lai re ou cnen rc la très prol'i 1able dans le trai tement des
'>cmc·n t. pro bablement parce qu'ils ma ladie dr Parkinson. Pour celle douleur'> chmniqucs d ucs aux
conllcn ncnl tous deux dï mponan- dernicrc. on associe egalement la arthrites, lcndin ites, néHite5,
tcs quantites d'acide glutamique. un pn:,c de ~elee rorale aux llll'dira- nevralgie'> ct traumatismes. Un pro
ac1dc am1nc capable de traverser la ITI CIIh cla~~iques . gramme bnse sur l'api10xine est
barriere hemaLO-encephailque pour d'aillcur:. en cours aux États-L:nt>,
s1imule:r l'activité des neuro nes. La contribution du venin sous l'egide de la FDA (Food and
Drug Ad ministrai ion), et en Corée.
Grace a son pouvoir antioxyclant l 'apu hcrapic peut interve ni r de
(do nc nnt i-vieillissement). le pol- diffe rente-. manieres pour proposer Par aille ur!>, le!> constituani.S. actifs
len .,·e..,t revele un allie precieux de~ une soluuon qui soit satisf:n'oantc du venin '>Ont doués de \ 'Crtu'

-+08 1 ' 1 R1 ' I l L ' lt 1 "'" 1 111 H • Cil A r. X SANH , II I EN -tT RL AriTH lRArlr

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rt
r_; U ne
patiente
« Atteinte d'une sclérose en plaques, je ne m e voyais plus
proposer aucun e solu tion par la médecine classique de
synthèse. j e perda is peu à peu l'ense mble de mes forces
physiques, jusqu'à ne plus pou voir découper moi-même ma
viande. La lecture, l'écriture et m ême le simple fait de
rega rder la télévision m e demandaient des efforts surhumains.
Pour sortir de chez moi, le fauteuil rou lant était mon se ul
moyen de déplacem ent.
Lorsque j'ai décidé de tenter l'aventure de /'apipuncture,
on m 'a prévenue qu e le traitement comprenait une phase
de départ très difficile. Malaises, fièvres, troubles intestinaux,
vomissements: malgré toutes ces manifestations,
jamais je n 'ai renoncé. j e savais que le venin avait
commencé le combat. Pour moi. Avec moi...
Après cette période très dure, physiquement et
psychologiquement, j'ai commencé à ressentir les premiers
Dard et sac ô venin restés plantés après la piqûre. signes positifs du traitement. Mes proches disaient que mon regard
avait retrouvé sa clarté ;j'ai récupéré la maîtrise de ma vessie;
neurotrope!> qu1 Ir rende nt tres utile l'ensemble de mes fonctions motrices s'est amélioré.
Moi, dont la capacité d'attention ne dépassait pas quelques m inutes,
dan-. le traitement de certaine; t} pes
je pouvais à nouveau regarder un film dans sa totalité...
d'encepha lo pa t hie~ ct dans le cas de Au bout d 'un an, j'ai repris le volant de ma voiture et je me rendais
la ~dé rose en plaques. aux séances d 'apipuncture, mon mari à mes côtés.
Encore deux années pour reparler normalement, car j'avais
Ap rcc; lee; tes t~ Cl une première aussi pratiquem ent perdu la voix...
période <bdaptat io n. la moyenne Aujourd'hui, j 'ai un e séance hebdomadaire d'une quarantaine de
dcc; piqürcs est d'une vingtai ne par piqûres. j e mène une vie quasi normale, à co ndition d 'éviter la moindre
contrariété. Sinon c'est aussitôt le désordre dans mon système nerveux,
~eance, a rai-;o n de trob !>éancc::. par
particulièrement sensible. Quoi qu'il arrive,je ne remercierai jamais
semai ne. assez les abeilles de m 'avoir accordé ce supplément de vie. »

Da n~ le:. CH~ favo rable~ . les symp-


tô me::. régrc!:><>t nt ncu cnu: nt. c t l'l: Lat
p,eneml c;'amc 1iorc (k fa~·o n remar-
qua ble. Certallls patients, arrivés en
fauteuil roulant , retrouvent l'usage
de leur~ pm be~.

Pout continuer a progre~cr. les


seance!. peuvent comprendre jus-
qu'a dcln. ccnL~ piqure:. ! Il o;'agit
cn<,uite de mai ntenu·Ic patient dans
le meilleur etat de confort )J0!>5ible
Cl d"aclJpler le trai tement en fonction
de l'c' olution de { hacun.

Abdomen d 'ouvrière,
dard sorti.

409

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~ 2 \ l' R 1 \ t N 1 1 0 !\ 1 f 1 IZ \ 1 1 1· \ 1 l '\ 1 1) f <., P \ 1 fi 'l l t) l• l l <;

y-'

LES AFFECTIONS GÉNITO-URINAIRES


Les produit~ de la ruche sont c,pècialcmenl cfricaccs pour cc type de [HOblèmcs,
chez l'homme comme chez la femme, même s'ile, ont des soucis d 'ordre cl i ffercnt.
Le miel est particulièrement recommande clans les infections de la sphère renale .

Chez la femme La p révention , par u ne alimema-


t.ion mo ins ric he e n g ra isses an ima-
Les composés phénoliques très les et d es cures régulières d e pollen, Contre les affections
génito-urinaires
ac tifs de la propolis (e n pr ise o ra le) peut contribuer à en éviter le décle n-
en général :
so nt particu lièrement utiles pou r c hement.. arom iel de lavande
détru ire les gen nes présents d<lns cer- aux h u il es essent ielles d e
tai nes in llammations urinaires c hez Dans les cas d 'in feclio n, d'in- Melaleuca altemifolia.
la fem me, élimine r les cellules mor- fl a mmatio n, d ' hypertro ph ie béni - Ravensara aromatica,
res de la s urface d es m uqu euses et gne ou clans l'adénome de la Cupressus sempervirens etjou
les remplace r par des cellules saines. pros ta te , la propolis do nn e des Thym us à geraniol.
résu lta ts étO nna n ts, grâce à ses
la propolis soulage également proprié tés imm unostimu la ntes,
les symptômes d e la pyélonéph ri te an libac tér ie nnes, a nt i-inflammatoi- dimension psychologique, les pro-
c h ro nique, affection inflammatoire res, anesthésiques ct régénératrices. duits de la r uc he pe uve nt a ussi
d 'origine bactérienn e. On consta te une véri table guérison in tervenir d e façon bienfaisa n te.
clinique , avec arrê t des dou leurs , Pol len c L gelée royale possèdent
On peut aussi pro éder à l'ins- dimin u tion du vo lume de la gla nde des effets revi talisan ts et euphorisants
tilla tion d' un mélange de miel e t ct sa réc upération fonctionnelle . s usceptibles de réveille r la libido
d e propolis par l'urètre (ca nal masculine.
reliant la vessie a u méat ur inaire) , Pou r une meilleure efllc<Ici té.
po ur traiter l'urétérite ( infla mma- l'association avec u n traitemern par • l e pollen ac tive la s pennato·
tion de l'ure tè re, qui relie le re in à micropiq ûres d e venin est égale- genèse d ans les LesLic ulcs , ta nd is
la vessie). ment possible. Ce procéd é co nsiste que la gelée royale normalise les
à effectue r plusie u rs piqOres de très fo nc Lio ns de la g la nde s u r ré nale
Chez l'homme cou rte d u rée avec un seul d a rd. (q ui p ro duit les and rogènes chez
l'homme) , ct une pan ic de celles de
Le prostatisme frappe p linc ipa- Dans les cas les plus sévè res, le l'ovaire (qui produ it les œstrogènes
lcmcn t les sujets âgés d e plus d e recours à la pha rmacopée chi mique chez la l'emme) .
50 a ns , qu i app ren nent vite à e n et à la c hirurg ie sont inévitables,
reconnaître les désagréa bles sym p- mais les p rodui ts de la ruc he seront • La gelée royale contient aussi
tô mes : besoin fréquent e t impé- toujours uti les, en traitemen t com- d e l'acétylchol ine, u n méd ia teur
rieux d ' uriner, ma is e n petites plé me nta ire, po ur accélérer la chimique responsable de la vasa-
quan tités, faible jet ur inai re et mic- guérison et améliorer l'état généra l cl ilatation, incl ispensable, corn me
tion difficile, sinon dou lo ureuse. IL du pa tien t. c hacun sa'iL, à l'érection.
co ncerne l'ense mb le d es tro ub les
urinaires d us à l'augmenta Lion a no r- E n cc qu i co ncern e les tro ub les
male elu volume de la prosta te, cette de l'érect io n, pour lesquels il est
glande de l'appareil gé nital mascu- très d iffici le d e d é mêler la pan
lin située j uste sous la vessie. pureme nt fo nction nelle d e la

410 !R.-111 1 RL,ll(l Dl J'II'((LIIL IU ·C H Al>. X SAN TÊ, 8 1CN -ETRE, A PI TH ÉRAP I E

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LES AFFECTIONS GYNÉCOLOGIQUES
ET OBSTÉTRIQUES
De l'àgc de la krtllit\' a la me nopause, une kmnH' connat t main t<; prob lcme'>
g) necologiquc". l 'apport d es produits ck la rm lw est d e l'ordre non Sl' ttknH' nt
du confort, mai" aus<; i du traiteme nt, pour n ·rtai rH'" maladies .

''aginak du col de l'utéms le fo}·cr infl.tmmawirc ct de recons-


ou le-, prurit~ 'aginaux tituer l'epithelium, cc qui fait régres-
causes par des dcséquili- ser ccrla111s co !acteurs cancéreux.
bres hormonaux chez les
kmmt~ aux alr n10urs de • Une !>Olut ion mixte de propo-
la quara nta ine , toutes lis et de poll en (o u d e m iel) lun e
affections que la méd e- efficacement con1re la leucoplasie,
cine conventionnelle a du p laque blanche d'as r cct parcheminé
mal à soigner. formée par la ké ratinisation des
muqueuse" gcnitalec;, qui peut dégé-
En appl icalion locale nérer c11 cancer. Cc mélange
au ni wa u du 'agin. la entraîne la gurri<;on dans 80 %
propolis est egalement des ca~ Cl ... uppnme les douleur~
une arme rdc,dc comre rec;senliec; durant l'acte sexuel
Triclr omolla\ vaginalis, un (dysparcunic)
parasite rcd\)Uta ble q u1
peut infcn cr la kmme La toxémie gravidique
sexuellem<' n1 matu re. Ses
qu a l i té~ an tib:ictérie tHlcS Cet 1c mal ad ic csl l'une des plus
et l'dle1 rcgtnérant des redoutées chez hl femme enceinte.
lbvone., c t de::. acides I::lle corrc~pün d a une nephropa-
aroma1 iqur:. stoppent thie qui regroupe !rOi'> pathologies
lïnnammaLion de la en fi n de groo,<,c-.::.c : u11c h} penen-
muqueu<,r vagrnale, sans sion arterielle. de.., œdcmes et une
effets ~ccunda irc'> ou protcinunc ( prc!>cncc de proteines
ruxiquc'>. dans Jr., un nl''>, <'1 no rammen t d'al-
bumine) . 1 n 1':1b;,cncc de ~o ins . la
En gynécologie médicale En fin, la propoli'> joue un rôle toxem ie pe ut condu ire à u ne
préventif' majeur clan!> les inna rn- eclampsie, c'est-a-dire ù des accès de
• On utilise des tampons vagi- mal ions chron iques de l'tuérus, qui eonvubion.., ent raînan t un coma.
naux spéciaux, imprcgné-; de pro- entraî ne nt une dy~ tmph i c du col,
polis, pou r traiter les colp i1 cs c'est-à-dire une modi fi cat ion patho- Sauf ca'> t:xlrtmc'>, des injections
(inOammation du vagin), les endo logique de sa forme ct de -.on fonc- intramu~c u lai rc!>de gelee ro yale
ccn icites (i nnam mat ion de la tionnement. prcludr t\'Cntucl a un permc11en1 de IJrl'\Tnrr Jc<; premiers
muqueuse interne du col ul rnn), développement tumoral. l 'ne cure de symptomc::.. tandi::. qu'un traite-
le~ pseudo-erosions a rexlremitc plusieurs semai nes pcm1ct d'assainir ment au m1cl. grâce a <;CS cffc1s

411

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1 \ ,. I< 1 ' r " r 1 <' " 1 1 1 1 l H. \ 1 1 1 \ 1 1 " l lJ 1 'i P \ 1 Il tl l 0 l.. 1 'i

hypo lc n!>eurs, a<,<;ure la r egu larisa- Chez la femme


Contre l'aménorrhée tio n tic la tensitHI arterielle , d ia ... lo - ménopausée
(absence de règles) : liquc o u '>)'Sioliquc.
aromiel de bruyère C en aines sulht,mccs come nues
aux hu iles essen tielles
l'lien cnlenclu, un regime alimen- cl a n ~le pollen (llavones Cl phylos-
de Cupressus sempervirens
taire !> tr iel prcscn l pa r un :,pecial iste lcrob,) perme tten t de com pen<;er la
et Sa/via officinalis.
d011 rue ob!>ervt' afi n d e prt' \t'nlr chuh: en œstrogcnc~ qui se pt oduit
Contre la dysménorrhee toute l'\ <llution. au moment de l'arr(·t de l'ovulation,
(troubles des règles) : ct donr de la mcn'>truation, cntral-
aromiel de châ taignier aux huiles Durant la grossesse et 11<1111 un certain no mhre de !roubles
essentielles de Cupressus après l'accouchement plu<. tlll moi n~ ge nants, à la lob sur
sempervirens, Sa/via sclarea les plan!> phy::.ique cl psychique.
el Chamaemelum nobil1s. Le'> rbques de vergetures peu"en t
être di minues p:1r le mas:,ag~.: du L.t prise regu liere Je pol lrn sera
Contre la leucorrhée
vent re, de~ sein-; t'l de-s fesses avec du clone un eompkment ava ntageux
(pertes blanches) :
ovules de propolis, miel loule~ Ocur, de 1\lOnlaglll'. tlc au traitcmcnl ho1monal s ubsliltlltf
éventuellement enrich1es d'huile la\'<llldc, cl'or angn <llt de 1ille ul , qut cc,t maintenanl propose a toutes
essen tielle de Sa/via sclarea. auqu.:l un melange un peu de gelee le'> fcnnncs atLc ig 1tan t celle phase
royale ( 1 % de eoucen tra tion), l'c n- delicate de leur cxi!>lence.
Contre les mycoses vaginales : sembk ctanl Huidilic au bain m.tric
ovules de propolis à l'huile a)') 0 C. Honnt-. '>On action ph)''ilo-
essentielle de Cinnamonum logiquc. ccue pt auque pcrme11ra au
camphora. rutur pere de prt• ncl re soi n de sa
Contre les bouffées
lemme dan::. un moment d'echange
de chaleur: prh!lq~ic qui ft·ra le plu~ grand
aro m1el d'aubép1nc aux huiles bien au lxbc.
essentielles de Sa/via officinalis,
Ravensara anisata et A pres une cesarie nne, de!> <:ata-
Cupressus sempervirens (feuilles). pla<>mcs de miel .tecclércronl la
Cl t'al rb,won de la plaie. qui '>na
eflct ii\'C au bou1 de deux jour!> (pcr-
mcllant un me illeu r confMt de la
jeune maman ct une sortie plus
ra pidd. avec de '>urcroit un gam
e!>dt,·tiquc remarquable. Enr111 , une
cur<· tic po llen fr ai s, de gelée royale
Ct de micl touiCS n cur~ de prairie'> Cl
de montagne facilite l'allaiteme nt
ain::.1 que le re tour de couches.

Rappel : les a ro micb c l le.., h1 tiks


C''ol'lll iclles sont '>tllctcment imndit!:.
au' il' mme::. e ncet nt c~ ct à ccl k., qui -
a Licutcll l. sm ~r pl'l''ol ri ptwn cxprc.,~c
c1 un ~pcna 1s1e 1 ~
•---..,.==--...;;.,.~-·

4 12 l \Il R ' <~ u \ t~L tt• ·CH Ar. X SAN TL BIIN-L Kl, APITHlRArlr

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LES AFFECTIONS COURANTES DES ENFANTS
Une dizaine de siècles avant Jé~u~-Christ, les Grecs « civilisés », comme les tnbu~ german ique~
«primitives», mélangeaient du mkl à l'alimentation de'> enfants. On déposait aussi quelques
gouttes de miel dans la bouche du nouveau-né a\ant de lui présenter le sein maternel.
A t~ourcl'hui , nous connaissons de mieux en mieux les vertus étonnantes ùc cc produit natureL

Le miel , un produ it sur


mesu re pour l'enfant

lne actio n apéritive, des pro-


p riétés immu n oslimulamcs ct
énergétiques, la présence de calciu m
et de mag né::,i um incli~ p ensa bles
au sq uele tte, e t d es g lucid es d irec-
teme nt assi mi lables sont les in té-
rê ts préd om inants el u rnicl po ur
r c nfa nt. Des effe ts qu i seraient
mê me rn u li ip liés par de ux c h ez
les p rcmat u res.

Le mid fou rnit aussi u n nombre


éle vé d e calo ries dans un fa ible
volume eL perm e t ~l l'e nfant d 'a f-
fron ter la lo ngue série d 'a n g in es,
sinusites , p ha ryngi tes . rh in ites,
laryngites, otites, b ro nchu es s im-
ples ou asthmalifor mcs, toux gras-
ses et sèc hes q u i vont emai lle r ses
hivers. SO ll\' Cnt d é:, la premiè re
an nee de son ex is te nce .

Ce rtains miels so n t particu liè- Q uan t à la gelée roy ale , elle si i- ma is aussi e n cas de vo missemen ts,
rement riches en fer. o ligoelé ment rnu lc :,on d evelop peme nt e n ame- d' in fec tion, de con stip a! ion (act ion
ind ispensa ble p o ur lut te r conu-c lionun l'assirn ib t ion intest ina le des laxat i\'c do uce) c t cl·anorexie (grâce
J'a ne mie. Mais ce n'est pas ta n t la nu tr iments eL e n fournissan t cer- à ses a rornes et a ses vitamines 13)
qua ntité de fe r qu i compte q ue la tain~ fac te urs d e croissa nce.
capaci te a l'ass im ile r, e t cel le-ci Son acid ite lu i pennet d 'aide r
est fav o risée pa r les enzym es pro - Chez le no urrisso n à la digest ion des pro té in es ct des
\'enant de la secret ion ~a l i vaire de graisses an i males conte nues d a ns
l'abeille. li e n va de mê me po ur le On reco mma nd e la consomma- le lait , qui . m ie u x transformées,
co balt, q u i en t re dans la composi- tion de mie l chez le nour ri::.son. su r passcn t mo ins d e te m ps clans l'es-
tion de la '' i lam inc B 12. el le - le p la n gé n éra l du m é tabo lbme tomac c t ne fe rme m ent pas tro p
même necessa ire à la prod uction (pour sa r ichesse en an rioxydants, d a ns l'in testin. s upp riman t ains i les
des glo bule::. ro uges par la moelle en enzymes, e n SLlbstanccs aroma- r isq ues de na tulcncc Cl d e ballon-
osseuse. tiqu es et en h u iles essen t ie lles) , neme n ts intesti na ux.

4L3

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1 \ l' 1{ 1 \ l ~ r 1 ,) '· 1 l • R \ 1 1 F \1 1 '\ 1 Il l '> P \ T Il P l U G 1 1 '>

Contre le rhume;
gelée royale, miel de
sapm, de thym ou de
romarin, propolis.

Contre la rhinopharyngite :
propolis, aromiel d'eucalyptus
aux huiles essentielles d'Eucalyptus
globulus, Rosmarinus officinalis
1, 8 à cineol et /nu/a grcweoJens.

Contre l'angine :
teinture-mère de propolis avec
arom1el de lavande, de sainfoin
ou de thym aux huiles essentielles
de Thymus vulgoris à linalol et
Rosmarinus o.fficmalis 1,8 à cineol.

Contre la bronchite :
aromiel d'eucalyptus, ou de L'huile essentielle d'eucalyptus est utilisée dons de nombreux oromiels
lavande, ou de sap1n, aux huiles traitant les affections de /'ORL.
essentielles d'Eucalyptus radiata,
Eucalyptus globufus et Rosmarinus l e miel lune contre le'> digc'>tions L:cffo nd re mcnt des défenses
officinalis 1,8 à cineol. dirficilcs ct do u lo urcu~c~. appelee:. immunitaire~ lo c ale~ permet par
drspcpsies. Grâce au lactulo:,c, qui exemple au redou table muguet
Contre la sinusite;
aromiel de romarin aux huiles favorise le dcvcloppc mcnL des cl'ctwah ir le!> muq ue uses bucca les
essentielles de Rosmarinus bifidobac réries, i n d1spcnsa b lc~ a du bebe. Ce la rend so n alimenta-
officinalis 1,8 à cineol, l'i mmunité digestive CL gcnc: ralt:, il I io n i mp os~ ib lc ct déc le nche en
Helichrysum italicum, contribue à mainteni r une f ior<' ho uclcs nervos ite et insomnies qui
Origanum majorana. intestinale sai ne. epuise n t ra piduncn L son o rga-
ni!> nH' fragile.
Contre la toux : lJ joue éga leme ni un rôle i lll iXll·
aromiel d'eucalyptus aux 1an1 en dèt ruisam les b:~er cric~ ouen Il ~ufri t d'une pommad e à base
hu tles essentielles d' Eucalyptus
arrêtal1\ leur mu h iplic.:ar io11 , nolam- de propolis ct de mid sur le mame-
radiata et Eucalyptus smitii.
menL certains gennes de la famille dt''> lon a1.ant chaque tétée pour le
Contre l'asthme : colibacille:. ou de~ salmonelle.,. dc barra~scr en quarre ou cinqjour;
aromiel d'eucalyptus aux huiles elu champignon indesirable.
essentielles d'Eucalyptus Cene action es1p,ll'\iculicrcmclll
globult~s, Eucalyptus rodiata intercssanle lor<;qu'on c;ait quc . l or~ De la même facon, la pommade
et Rosmarinus officmalis 1,8 des diarrhee~ du nou tTi~'>llll tmi1cc:. a la propolis est d'une efficacite
à cmeol. Ou arom1el de sap•n par la medecine chimique, lco:; anu- parfaite dans les cas d'intertrigo,
aux huiles essentielles biot iq ue~ a large ~pectrc d'acrhitc celle maladie qui sc caracterise
de Pinus sylvestris et Artemisia
détruic;ent, en m ême tcmp'> que lee; par une mflammation de la peau
dracunwlt~s. Désensibilisation
par le pollen et, pour les cas bacterie~ et para~i tc~ noci r>., le-. bac au mvcau de~ pl1s fessiers, depuis
les plus séneux, micropiqûres té tics de la Ilore digeo..t 11 c qui pro- l,, ~tm pl<: rougeur jusqu'à l'eczema
de ventn à fa1re pratiquer par tege nt hab ttucllemc nL co nt re le:!> '>llllltant.
un spéCialiste. candidoses.

4 1+ J K\l l f R l \I ll 1 Ill l \ 1'1( l i l l« • C ~lt\1' . x $,\NT( . BIEN - f T RL, Al'llHLRI\I' I L

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L' APITHÉRAPIE VÉTÉRINAIRE
Lours brun, qui ~l' ~nt directement a la ..,OUllT, p•qun.·.., compri'>C'>. conn.ut dcpui-,
longtcmp-. Je., hit:nl.tit~ du miel. .. \lai'> on ...ait tllllin., le., bénéficl''> qul' k" produit<;
apicolcs pcuH'nt apportet aux animaux clome'>lilJUl''>. Comme somcnt
<l\ CC Ja medecine Vt'Ill', i l<, '>Ont a la foi<, qua Ji tai i [<, t'l quanti tat Î ls.

Chez les animaux Esclterich ia coli. Chez l'adulte, :.ous pla n Cinancicr que sur celui de la
d'élevage forme d'émulsion, elle luite contre les sante publique.
maladies du pis. notamment les
On a cons1a1é que les volailles aux- mastites (inflammation de la glande Chez d 'autres animaux
quelles on donne des compl ~mcn ls mammaire) à Swphy/ococ< u' awcus, domestiques
alimemaircs enrichis en pollen cl en E~chcrichia wlr , Strcptococcus ou
propolis com1aissen1 une <.TOlS&.mcc Ca ndida a/brccrns. un champignon Même le ''enin peut être employé,
plus harmon ieuse, prennent pl u~ de microscopiq ue qui <,'atlaque aussi à avec SLH'lT~ . chez le chien. En on-
poids ct o nt une chair de meilleure l'homme. Ses proprictès a ntihacté- guerll, il est CGIXl blc de soigner les
qur1 lité. Ils consomment moin'> de rien nes ct i mmu no~ t imulnn1cs lui lés i o n~ de la cornée cl ue!> à des plaies
graines par unité de poid:., l't ont une permette nt d'arrêter l'inlcCLion ct pénétrante'>, 1andi!> que les injections
mor1alité beaucou p plus l nt ~~c au de cicatriser k:s plaicc;. cl'apitoxinc g uerb~c r1 t l'art hrite des
sein de l'élevage. palles posteri eure~.
Dix mille ton nes d'anlibioliqucs
Les capacites de reproduction de som chaque annee arfcctees a l'ali- Un animal qui ~oigne un autre ani-
la poule augmentent: l e~ œuf., -;ont mentation de'> ammaux d'dcvagc. mal par l'rntcnntdiairc de l'homme :
plus nombreux ct plus gros, la alors que de formidable.., tconomics quel plus hd exemple d'hannonie
coquille cc;t de meilleure qualuc, la pourraien t ëtrr rralrsce..,, 1ant -.ur le la nature peut-elle nou-. offrir 7
teneur en chole'>tc rol d u Jaune
dimi nue ta ndis que le taux de
carotène s'élève.

L'adj onction de polle n clans


l'alimentat ion de la plupan des
animaux. y compris en aqu~u.:uiLUrc ,
favorise la prise de po id., ct la crol<;-
sance. améliore les defense-. ct le
metabolisme en general, aup,mc n1c
la re-.i!ttance au stress, dim rn ue la
monalité, combat les phénomcn c~ de
carence ct les états d'intoxiratio n.
.Aucun produit ch imique nr cumule
tOul CS ces actions.

La propolis, quan 1 a elle, peut


être Lniliséc chez le j eune veau (ju'>-
qu',l 1 mois) pour comba11 re les
diarrhees, qui som duc<; le plu-. !.OU-
'ent à une bacterie 1re., connue.

415

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~ J \! 1 1) 1 1) li R

-~

LA SANTÉ POUR TOUS


Le projet cubain de developpement de l'apitherapie, declare d'interet national,
montre que cette médecine peut être une solution de santé démocrat iquc ct uniYerscllc
c;on efficacite ct le faible coùt de c;a pharmacopée la rendent adaptable
aux condition~ particulières de chaque pays.

L idée que l'apit hé ra p ie po uvai t ment, y co mpr is cla ns le cad re de la - d es m édicaments fab ri q u és s ur
deven ir u n e médeci n e à g ra nde lutte contre le cancer. Les prévis ions p lace;
éc he lle es t née d 'un co ns tat des p lus des grands gro upes pharmac e u- -une médecine na ture lle qu i ma in-
simples ct des plus élridcnts : des tiques japonais do nnent pour 20 15 lie nt l'h om, ne e n harmon ie avec son
millions de gens , su r la plan èt e, un c h iJrrc d 'affai res de la médeci ne enviro nnemen t ;
meuren t faut e d 'avoir accès a u x vcnc su pé rieur :\ celui de la méde - - une fo rm a tion un i\'crsi ta ire des
soins et a ux m éd ica ments inventés, cine chimique, cl. da ns ce rtains é ta- jeun es m édecins q u i emprunte aux
breve tés c t ven d us par la socié té b lissemen ts h ospitaliers, il n·cs t pas t radi tio ns de leurs ancêtres;
occidenta le. Le <<p rogrès» n'est pas ra re qLtc le mclî tre cie médecine - des traitemen ts à l'eiTicacilé prou-
u ni versel. Dans les pays en voie de o r ie nta le e nseig ne aux médeci n s vée , qu·o n peu t. app liquer à tous les
développemem, sida, tu berculose, « modernes >>. Le ch iffre d'affaires ma lades, dans tous les end roi ts.
hé pa tilcs, ma la ria , affection s bron- ann uel de la p ro pol i::. en provenance mê mc les pl us isolés, sa ns le stress
cho-pulmon aires et gastro-intesti- d u Brésil e5l en au gmen ta tio n per- de l'hospitalisation. qui représente une
na lcs sc ré pand ent ct fon t d es manen te ct d épasse clésonn a i ~ é norme pe rl e cie lem ps c t d'é ne rgie.
cen tai nes d e mil lie rs d e v ic times. J ,2 millia rd de do llars.
Les fa ibles in fras tru ctures médicales Le to u t p ou r un cofll: inférieur de
so nr d ébordées, le coü t d es traite- Tou t le m onde sail a ujo u rcl1llli c in q à vingt fo is à celu i d e la méde-
ments es t proh ibi ti f. q ue la médecine chimique n'c::.t pas cine chimique : l'apithérapic est plus
cene déesse tou te puissa n te que l'o n q u· u ne nou \' e Ile façon cl e guérir.
Notre so cié té a o ub lié qu e la vé néra it enco re il y a trcmc ans. C'est une révol u tio n économique
major ité d es médicaments viem des remp loi mass if des an tibiotiques q ui redon ne aux n atio ns pa uvres
plan tes ct que la pha rmacologie chi- au plan t hé rapcutiq ue , rna is a ussi l'in clépc nclancc d e leu r po liti q ue
mique n'a fait que syn thé tiser arri fi- clans l'al im entation d e l'ensemble d e san te .
ciclle mcn t le urs pro pr iétés. Alors, des an ima ux d 'élevage, a reto urné
pourquoi ne pas u tilise r d irecteme nt les bie n fa its de cette fa bule use Cuba : le hasard
les << originaux ».cc qu i constitue un d éco uve rte co nt re l'ho mme. ,\ lors et la nécessité
énorme gain au ni\'eau de la puissance que la to ta lité des staph ylocoq ues
th érape utique, ma is a uss i, bien s ûr. était sens ible à la pénicilline en 1960, En 1997 , 1\d olfo Pc rcz P inciro.
au plan finan cier ? ils n'éta ie nt p lu<; qu e JO 0,{, en 1992 . d irecteur de recherches à l'institut
d 'a picu ltu re c l d 'ap ithérapic de La
N'est-ce pas au co ntra ire un pro - l'espoir l lava ne, et Roch Dome rego, vice-
grès q ue de re tro uve r ses« rac ines» . présiden t de la cornmissiou d'api·
dans rous les sens d u mot ? Le pays Le p rinc ipe d e l O tll projet huma- t hérapie au c;ein ci'A pün o nclia, se
le plu s en pointe dans cc doma ine • n itaire est de privilégier au n ivea u re ncon trai e n t fortuit ement.
le Japon . Na lion mocleme s'il en est, local la recherc he d es solu tio ns e t le
ma is l( Ui a cu l'in tellige nce de ne d éveloppeme n t de::. com péte nces. Un a n pl us ta rd , la premiè re
pas se couper de ses t raditio ns. Précisément , l'apit hérapi e es t un e expé rience d'a pithérapie à l'échelle
Là-bas, les reche rch es s u r la méde- s ol u t ion de santé dans une optique natio nC~ lc sc mcLLait en place à Cuba,
c ine vcr1e sc pour ui ven t ac ti ve- d e d éveloppement durable • auwm d e T héo d o re Cherbu liez.

4 16 1 K\11[ l!t \TH A 1>1 l' \Pl< l i l l n · Ü 1 A P. X S ANT(. BI EN • trRE, A PIT H(RAPIF

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AC11ba, /'apithérapie est un objectif national.

prestdem de !adne commission, de des alvéoles rangees à l'hon:ontalc, 2 500 cas dï n fccLton broncho-
Roc h Domcrcgo ct de trots autres p ermet d e pn.:parer un coll y re p u lmonaire . dont de 11cs sévères
membres. aux p ropril' tcs t hé ra pc u t iqucs atteint l''>, le ta ux de gu<' ri c;on par le~
s pécifiques. a romi clscst d e l00°A, ! l .a to lé rance
La médecine verte n 'était pa~ pa r )cc; ma lade~ eo,t parfaite. la g ue-
conl>tdèrée à Cuba comme une dts- [n que lque~ années. plus de rison plu ... raptde q u·a, e<.: lee; medi-
etpltne de seconde zone, ct le n iveau deux cent medecins ont etc formés camen t<; chimiques ; on n'obscn-c
de ceux qut s'y consacra ie nt ou s·)' aux techniques de l'apitherapie. >' aucune resistance dcc; ... ouches bac-
intéressaien t éta it tr?'<; élevé, grâcr compris l'apipunc ture. U11 service te riennes, pas ùe ca ~ d e récid ive CL
no wmmcm à une conna issance d\ tpithérapie a été ouvert a u ~ci n la clmmici tc est en tH' liC d iminution.
approfondie des methodes chinoises. de l'hô pital Cal ixto Garcia de La
l'aptcuiLurc étatt deJa u ne tradition lla,·ane. Da n'> de nombreux étab lis- Si 1on aJOUte que k coüt d'tm trai-
très dcveloppée ct parfa ite me n t <>ements de l'tic, o n comm ence à tement de de ux semaines po ur sc
strucLUree. remplacer le~ a nt ibiotiques pa r le!> de ba rra~~c r définitive ment d'u ne
aro m ieb , notammen t dans les il l'fee- pneumonie ~uri nfcctcc est de quelques
Plei ne de surprbcs, aussi, car lions d e la ~phèrc d igestive et bro n- dol lm-., ct que la p harmacopee verte dans
c e:.t a Cuba qu'on rencontre Api~ c ho- pulmo n,urc. Le pro jet a etc son cn'>Cmblc peut rcmpl.tccr jusqu'a
mrltpmta, l'abeille sacree des Mayas. declare d'mtc ret n ati onal. 70% de<; medicament'> ch1miques, on
~pèce u nique do tee d'yeux bleu s , voit ~ms peine les immenses cspoits que
dépourvue de da rd Cl d o n t le m iel, Les premiers résu ltats so nt à la Celle médecine on·rc ii U '\ popu la tions
produ it en petite" quant ités da ns hauteu r des allcnles : s ur plus de les plus demunie;,.

4 17

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l U \l \l 1 l' L 1 \ 1 1 '> 1 Il 1 .. I' RllD l l rc; !) 1 H l ' Il 1

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LA RÉGLEMENTATION INTERNATIONALE
Pour justifier son appel lation , le nud d 01 t ~at i sfa i n.• a plusieurs cri tcn•c,. C.cu:\-l'Î sont
défin is par u ne lt·gislati on mondi ale e l hie n sûr pa r une rcgkmcntation n ationale qui doit
ct re en accord<\' cc la ditTC Ü\ c c uropccnnc c,ur le mid .

Une norme mondiale Le'> regles elaho rées par le


Deux points de vue opposés pour les aliments Co(/cs ne peLnentetrc trop laxbtes
Si les Européens, et particulièrement (ell ·s perd ra ien t leur raison cl't tre)
les pays riverains de la Méditerranée, 1 a fonct ion du Codex ldim euw- ni trop rigide::., !>OUS peine de
considèrent le miel en fonct1on de rius t'!> t de d efinir dcc; nonnes péna\i<,cr lourdement une p.lrtie de
son appellation Aora le et de la al imen taires va la bles po ur to utes la p roduction de la planète ; elles
dénomination territoriale, il n'en les nations c1 d e co n trib uer à leu r .;on t l'ob jet d e co m p ro m is de licats.
est rien pour le reste de la planète.
harmonisai ion dans le bu t de fa\ o-
Ainsi, en terme de commerce rb cr le!> éc ha n ge~ intcrn,Hionaux. Le miel, un produit
mondial, la classification des m iels spécifié
se fait en fonction de la couleur Ce lle réglemen ta ti o n concerne
(water white, extra whrte, white, lo ue; les prodlllt'i, de la 'iande aux Le n11el n'es t pa~ u n ::.1mple
extra Jight amber, light amber, amber
frui1 '> en pa~a nt par les huile'>, cé ré41- produit ~uc re parmi d'autres . La
et dari<), le prix étant décroissan t
les, produits d e la pèche ou produits cl éfin il! on insis t.: no ta mmen t su r
du plus cla ir au plus foncé.
lait iCI!>, etc. Le~ nonnes ~on t d iscu - sa co m po-.itio n çomplexe ct vance,
• Aux États-Unis, l'étiquette
tècc; par les pays adherents (160 en ~on ll'a\·a d par le~ abeilles ct le fait
mentionne to us les composan ts
1999) , qui b adop tcn1 , Cl I'OlVIC que le pollen en so1tun co n ~ ti tuant.
(par exemple: sodium 7.4 mg,
(Organisatio n mondiale d u commerce)
potassium 47 mg, nickel 5 microg,
C!>l chargce de k·-; faire rcsp('Ctcr. La tt·ncur en cau d o il ctre de
vitamrne K, phosphore •8 mg,
v1tam ine B1 3 microg, etc.), 20 % maxnnurn ( m iel de c.1ll unc:
ce qui peut représenter plus de l .<l comm i-.o;ion du Codex a/1- 23 <~,). la teneur en HMr est
25 mentions, mais rien sur l'origine mcntcrrius co m pone une tre n taine ram en ee a -+0 mg/kg. la co nd ucti-
géographique. de co mités dont deux con cernent bilitc electrique t" l rcwnnue
• Bien sOr, on ne doit retrouver les apiculteurs : ço mmc c ntcre d 'a n,dyse.
aucune particule étrangère dans - le comité des s u cres, au sein
le produit et la filtration sera le plus duquel est d iscu tée la no rme La n o u\ e lle directive euro-
sévère possible. « miel » ; péenne s ur le mie l ,tété adoptee le
Si la France, sur la ba se des - le co mité « résidus de p esll.ct- 20 decembre 200 1. t.:lle remplacera
appellations Aorales, s'enorgueillit dc~ », charge d e l'évaluat io n de!> celle de 1974 :1 pa rt ir dr .2004
de la qualité de son miel, 70 à 8o % risques p our la '>ante (3 274 limite'> (dela i d 'adaptation de!> rcglcmcn·
du m1el mond1al est pourtant ma ,11na les de n:-;idus etabl ies) . talio ns nationales) .
commercialisé sur la ba se des
critères anglo-saxons, qui ignorent Les methode-, d e tra\ a il pour Parmi les nouvea ut és, 1'é1iquc-
l'analyse p ollm1que et favori sent l'etahlissement des normcc; et de'> tage dl' \ ra indiquer le p,1y ~ d'on·
la microfiltration.
cod e::. so nt ex trê me me n t longue:>, gi nc de laço n claire, cc qui met fln
m c1ic ulcuscs c t particu liè rem en t à la d c.'n0 m ination << miel d'origi·
pla111ficcs . Elle!> s'etcndrnt s u r nes d ivcro;cs » que nous avom \U
p lu'>icurs annee'>, près dt• dix an.., si long te mps c t qu1 trompait le
p ou1 le miel ... cl it:rtt ~ ur la na ture d u p rod ui t.

422 li llTI l~ l 'Il< 1 D 1 11' 1( 1 1I l RI • (HAP. X l B IEN GE RER SO N tXP LOITATIOi'

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De même. le miel destine à l'in- Des lois plus L~piculture française
du~trie -,rra clairement identifie exigeantes dans Je système
comme tel. ( e tmcl non conforme èlff!)péen
ayant ~ub i de~ deg radation., (cau. Tous ce:. texte'> législatifs peuvent
chaleur) ne pourra pas reve nir sembler abstrai t!> aux apicu l te ur~
dan5 le <.: ircuit de commerciali-.a- ou aux co n ~o111 ma t cu rs. Ils sottt
tion courant e. cependant i111po nants, car ils !>Cr-
vent de referenc:e en cas de fraude
Enfin. l'utilisation de la filtration ou de trompnic :.ur le produit.
du miel a et t' précisce. Tout miel qui
prétend a une appellation ,·arictalc La lcgi-;latH>It europeen ne de
ou regionalc ne pourra pas :,ubit de 1974 etai1 hien peu regarda nt<'
microfilt nnio ta (maille infé ricu re au quant à l'origine des m iels mis sur
micron) ct tout miel qui aura :.ubi cc le ma rche ct on en saisit mieux
l:}1lC de traitement devra porter la lïmponancc quand on sait que le'>
menuon « miel filtré •• in<hquant Europeens n>nsommcnt plus du
quïl a perdu l<lute fonnc de trarabt double de cc qu'ils produisent ct
lite. pubquc toute<; les marques de s'approv1s1on nent donc sur to u te
pollens o;;ont el imt née;,. la planète.

Le Parlement eu ropée11,
à Bruxelles.

423

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l '\ \1 \1 . H C 1 \ l 1 '> 1 l' 1 1 .., l' Il tl l' L 1 1 .., Il !{ l 1 1

, :..--->
LE MARCHÉ MONDIAL
\'cc Ulll' productwn .tnnttclk moH~nm· de 2J ,\ ~ > 000 tomH''> ck miel, la 1 1,\llu.'
ne fait JM"" f.~ec a -.c-; bc.,oin<> ct imp011c cleo., mtcl .... JHOH'n,mt du monde enlier.
C 'e'>t ,\ti<><,Ï le nh de lï lllope. {'1 celle dcpcndanle '>l' rl.'pernuc ... ur l'nolutwn
des p1 i--; ck \l'Ille, qnd qttl.' '>Oit le 111ocle de commelciall-;atton l h01"i par l'a[Hc ultcur.

Qui sont les pays a lor"> que n.-1111111 européenne p10dun


producteurs ? en\ twn 1)0 000 wnne:>. c·..:,t a ·dir..:
l ll '}o cl..: b pmducuon mondiale
Les droits de douane 1 a product ion monclialr de miel
En1990, le miel européen était est de l'ordre de 1,2 milli on de J usqu'a u x <llltH·cs 1990, l'U RSS
protégé par un droit de douane de 1onnr<;. 1 a conç;om m.u io n cun'- el<lll un de::. prindpaux producteur.,
27%. Les accords du CATI, négoc1és p..:cnnc -.c !>llUC <l )60 000 l on nc~. de m1d (Cauca.-.c. (,corgic cl :hk œn-
dans les années 1990, ont about1 à la '>OÏ l r m·mm 30 ~' 1~\merique du lrale). L ed,ucmcnt du bloc S0\1euque
création de I'OMC et entériné une NcHd. l,1:one P.1ciriquc (du Japtm a a complètcmcnl de-. truc turc la pro-
baisse progressive de ces droits de la Nouvr ll c-Ze la n dc en passan t duel ion de eco., pny~ . 111ais n'empeche
douane, qui étaient de 21 %en :>001. par l' \u.,l rali..:) Cl k Movcn-O ricn 1 p.L'> l'c\'cn tuali tc de le ur rel our '-Ur
Ma1s parallèlement à cette règle eoH'>IIluc nl Je.., au1rr., ::one-; de le marche da n... le-. an nees a \'CI111.
générale, certa ns États obtiennent con-.omnMLion impon,tnlc.
des dérogations dans le cadre • Au n i\·cau europeen . l'L~p.lgne.
d'accords bilatéraux. Ainsi, en :>oo 1, • i\u niveau m ondial. le~
princi- l.t l'rance, l'Ttalil' cl la Greee rcprc-
le Mexique bénénc1ait d' une remise "cnlcnt le<; princ ipaux pays pro·
p~n lx pay~ p ro d uc t e u r~ '>O r11 la
totale des dro1ts de douane pour un
Chi ne. I'Amcriquc hnnw (Arj,!Ciltinc·. ductcurs. JI raul \)1(:11 SÜI' )' :ljOUicr
quota de 30 ooo t, ct certains pays
\lcxlquc ) ct L \<;k d u '-tud-F'>l, <lll1'>1 l.t Hongrie l'l autour d'elle la
de l'Est futurs adhérents de I'Umon
européenne profltatent aussi de que 1',\mc:nquc du ord (État~ Roumanie. la Republique tclu·quc
dérogations tem poraires. t 'ni 'o. ( an<1cla). G\rriquc ne p.tnicipc l ' l la Bulgaril' -. dont la production-
q uasimen t pa~ aux n u ,'( moncliau '( , phare en Euro pe est le miel d'acnria.
Si la su ppression totale des droits
de douane pour le miel n'est pas
à l'ordre du jour les années à ven.r,
sous la pression américaine,
présagent au m1el français une
confron tation de plus en plus
directe avec le cours mondia l.

Docks au Havre.

424 l lo\ JI RI" 1( \ l1 1 c\11{' 1 1 1 • (H>\ r . Xl B IE I\ GfR [R so' EXrlO i fATION

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l:.n moyen ne "ur la fin de<; antwr~
1990. la Pra ncc prod uit 60 'k, <k !-a
COtl!>O mnwt ic)ll . f lle e;.,.portc Ulll'
pclllc p;uuc de ~a produc tlll n , l'l l\'t-
ron 2 000 a 3 l)OO to nne!> (1 0 °,,),
prinetpaknh:nt \'Cr~ l'Allcma~n c.
rE.-pagnr ( \ r.tr) Ct la Sui<;<;(' (da\';111
tage :.ou~ lot till' nmdilionnec)

De ~ q ue la production l'ranç•u ~c
b;ns.:;e, )e., rx po n atio ns font de
même e::.::.cnt kllcmem parce que k
negoce rMtlntul .tb!>orbe une parue
pl u::. impot lJ nlc' de la recolte.

L'importation en France

Le~ impot'l.tlions de mtrl en


t rance SC t la'>'>Cnl <;Chéma tiqucmc nl
dan:. cleu'\ tatcgo ric~:
• les mit l'- cie cru. cssenticllenwnt
de::. mon t)flo tau;.,. qui n'c>.t::.tc tH ~.: . -c - L'EUROPE:~CONSOMMATRICE DE .MIEL -~-'=-
-_ -----
-- ~~- -- --=:---- - ---=-- --~ ------ -
pas en France (eucalyptus, trèlk dn L'Europe des GUinlo importe plus de 60 % de sa consommation de mtel
Canada) ou -.culc mcnt en quanli LC et les pays du Nord expriment 1es besorns les plus- tmportants.
limi tee (rom.trm. acacia, 0 1auge t ) En'-2000, 1Allemagne importait 85 000 t sur les 150 COJ rmportées
parTUn10n europeenne. Le miel voyage par bateau en fûts ou
et donc peu di-.po111bles : contamers JUSqu aux ports de la mer du Nord à prox:mtte des zones
de fOf'te consommaoon
Je., mid.:; polyfloraux. don t
En 1 999, pour une consommation moyenne de O. 7 kg par habttant et
la Chmc c::.t depLu~ plusieur::. annee-.
par -an dans fUnton européenne. l'Allemagne et le Danemark sont a 1.1 kg ,
un fournbM·ur tmpon an t. !:Autriche à 1 ,4 kg et la France à 0,6 kg (par comparatson, lo Pologne
est à 1 ,2 kg).
le:, nuc l~ provenant de ( h illl'.
Consommation moyenne par an et par habi tan t
qui aliment l'nt le~ raro ns" prcntil'l'>
prix» dt: la gta ndc dbtri bution. -.ont
sou\ent de qualu..: mediocre Fn
effet. le::. <.:o nd tt ions de .,toc h;ap,t·
après rcco lt t' lavoriscnt l'aiLcrat ton de
ces p rod u i t~. t:t comme ils ne ~at t'i­
font pa~ a re,igctKC de Lraçaht litc ,
I'Europt: a bloque leur importation ÈLrope Frar1ce Pologfle
en jaO\·irr 2002 0,7kg 12kg

l\laio; cc r tm n ~ :~uu·c::. miel~ ::.o nt


de qual i t ~ marchande: tres honomhlc
ct suppo1tl' Il l largement la comp.t·
ratson awc k-. •< toLHCS fl eurs>' 1ran-
çms, cc qut k'> plate il court tet mc en
position de wncurrcms potcnueJc.,

-+23

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~~ 1 <l ~1 ~1 1 R C 1 \ 1 1 '-, r f. 1 1 " l' R ll 1) 1 t 1 ·, 11 1 R L l Il 1

ir-'
LE MARCHÉ DU MI EL EN fRANCE
\ujourd but , 1 atout pnnctpal du tmcl rl''ill' la dcm,mdc ~outcnue
en produth nattlll'l.., hon~ pour la -.,mtc. (l'" qualite~ 'iont
reconnue'> san" conteste ,m-.: proclnit., dl· la l i l l hl' l'l1 general.

Commerce et consommation du miel en t999


Un marc.hé atypique
France Union européenne
Le marché du mie l en France Production util isable 28 000 t 130 200 t
rcprcscnte, en moyenne '>tif la fin
des annees 1990, un peu p lu ~ de Exportations totales 3 000 t 5 700 t
30 000 t cono.omnH'c<, p ou r un Importations totales 13 000 t 150 400 t
chiffre d'affai re~ glo b<l l inferieur a
- dont intra-eu ropéennes 5 000 t 31 400 t
150 millions d'euro<;. Pour compa-
ra ison , plusieurs d izai nes d'hy per- Utilisat io n inté rieure
marchés en rra ncc dépasse nt - consommat ion hu maine 38 000 t 274 900 t
c hacu n ce ch iffre d 'a lla i re~ annuel. Consommation huma ine 0,6 kg/an 0,7 kg /a n
par personne
Mais il fau t savoir que lef> \aria-
Niveau d'autosuffisance 73.7 % 47,4 %
Li ons de production , a!.sez fo rte'> en
Europe, et l'importance du marche Source : Eurostats, 2 000.
mfonnel (la \'Cnte directe est d ifficile
a quam ificr) ne permettent pa., de Ces t roi'> methode., touc h e nt, trihution de r.u,-on importante. Cl
d~poser de <;tai i;.liqucs tres prcnscs. en fi n d e co ut ;,c. dcc; dtcntclcs di f- qu i m· pourra jam ais être fau
féren tes, aux mo tiva tions dive rses. par le p etit ap":ulte u r. Ces lieu\
Des circuits de vente Co ntrai n:lllc n l ù cc que pcn;,c nt inrnntou mal>lc~ de la conso mmation
complémentaires la p lupart d e'> a p ic u lte u rs . elles moderne (',upernwrches, hyper·
sont do nc co lllp k • nc ntai r~.:s c l no n ma rche'> ... ) croulcn Lp rès de la moi-
li exis te tro is c ircu its de ve nt e co ncurre n te <; : c ll<·s d e " rai en t ti e du miel cml:>0 11ll11e en r ranee.
du mie l : fon c lion ncr c n s) net gic.
• la ve nt e direc te par le pro- Les parts des circ.uits
ducte ur : • De fa ço n schemat ique , o n de vente
peu t di re que la H ' nt c d irecte (à
• le circuit court (wn tt' en demi- La rep,trtllton du miel dans
clomictlc ou '>tiL lt:o. marchés)
gros), où le produe1cur condtuonne e ntret ient le go ut pour le produit les d illn en t'> circuitS de commer·
so n produit e t le ve nd dan-. de<o bou- par le rêve qu i s'y raLLac he. ciall~at t o n n'c<> t pa~ connue a\·cc
tiques, épiceries, ~up~.:n: t tt:s, t: tc ; precision, mai-. de grandes tendan·
• le circuit long, ol.t le producteur • tc c ircuit c ourt d es magasin;, ces ~c d égage nt .
liv re so n produit en vrac, geucralc- de p rox i m ite p erm e t un e présence
mcn t en fens de 300 kg, a u n nego- diffuse C l CIHl l inuc d:ms des • La grande dist ribution vend a
ciant o u à une cooperative qui le j) Oil1tS de Vl' n 1C q li i COU \' IT ll t l OLII peine '50'\, du miel commerCtahse.
co nd ition nera pour le vend re dans le territo trc. o:;oil 14 a 13 000 t par an, cc qui est
differe n tS r~caux :grande-. -.urfacc~. relatiH' llll'nl peu par rapport aux
magasins spénalisc.,, t'l e • Le circuit long permet a u miel autre~ pwdu 1b du secteur agro·
d 'être present dan'> la grande dis- alimcn tatrc.

426 1 1< \Ill R I " Il \ 111 1 Il 1< 1 1 l RI • C ~l o\ P. Xl BI EI\ C.ERtR .,0'1 EXrLO I TATION

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• Le mi el clc!-> tiné a l'i nd ustrie im port ante pou r è li'C to ta kmem ~ile de poner un gro<; dfort o;ur
est k mieux ron nu c t rqm:~cn t c ecoulee \U r les m,1 rches. 1 c!> modes l'acti,•ite commerciale ;
2 500 a 3 000 1, ~oi t 10% du miel de eommo:rcialbat ion son t '>ouvent
con~o mm é c 11 l·rancc. Il ~·agit en mixte:. : iuarc h é::., dem i-gros ct • au-delà de 400 ruc hes, quelques
grande partie de miel d'imponalion. surplu~ (c'est-à-di re ven te en 'rac apicuhcur::. pratiquent la ven te en
d e miel en excedent , d an~ le cas dirccuon du demi-gro'>. Pour celle
• 1cs 40 % rcstmHs :,ont n'par- d'une reco lte dcpa~foa nt les prè vi- tai Ile d'exploitai ion, i 1 e:-.L di rfi ci 1c
tis d an~ une 111 Uiii tudc de po inb <;ion!>) o u négoce. tk dégager le temps m-re!>saire a l,t
de wnte : le~ apu.:uheur~ pour com- commercrali'><llion, sauf a tra,·m llcr
mencer, mais au..,..,i les bou la nge rie~. Certain" d e ce~ producteu r:::., avec le con jmnt, un« commercial »
épiceri es, maga!>ins dictét iqucs, ce p e n d<~ nl , eommcreia li<;cnt en de la fam il le o u to u te a u t re aide
forain .... maga~i n.., spécial be ~. phar- to talite <;ur le!> ma rche<>. Cela ne ces- t'térieurc.
maCie.... jardineries, hcrhoristcries.
stnt i ons d'aut orou tes, ,·il lage!> a Les usages du miel dans l 'Industrie en Fran~e
vocation tOuristique et aut re~ points
de \'ente qui jalonnent no!> rou tes de Usages Quantités approximatives
vacance'>. Cene diffusion a joute a Céréales pour le petit déjeuner 700 à 900 t
la re nommée du miel, qui n'e~ t nu lle Nougat 400 t
part un produiL-phare, mais pro:sque
Pai n d'épice 700 t
partout un produ11 de qualite.
Aliments pour enfants 100 t
La rentabilité des Industrie pharmaceutique 100 t
exploitations
Hydromel 200 t

Un c irc u it <k vente n't'!-1 pac; Autres 300 à 500 t


me illeur qu'un au tre da n ~ l'ab~ol u . Total 2 500 à 2 900 t
On uouve dan.., chaque serteur des
apiculteurs qm g.1gnent honorable-
ment leu r vie et d'au trec; qui <<tirent La filière miel en France en 2000
le d ia ble par la que ue >>. Chaque
S\'SICml' a se~ modes de !o nction
nenH.'lll, ses con tram Les, ct 11 c~l re n-
table pour l'apiculte ur que s'i1a su
accnrder ses compèlcnce.., a ~on
em ironnemcnt.
i\u Vl l d'enq uêtes SlH l i:O.I IC(UCS
ren l i~et'>
aupre'> des exploita tions, i l
apparall cependant que .

• ju ~qu' a 80 n1 ch es , la ve n te
di recte p.1raît ct re le circui 1 pr ivile-
gie de commercrali<;aLion. ( c circuu
• WIOI urmsé par os apicultPurs e1
permet d'écoukr une prod uc ti on los artlsants pour fnbr1qller les
limitee <;ans 1mp de diiTitll llé'>; produlls dérivés • mlol
autooonsommé
• · Rest.JUr ri on he"' foy<>r (co ectrv lôs)
• de l 00 a 150 rucher,, la pro- - ·lt> F ux 111formel r<>s•ducl
duct ion dc\'it nt en gè ncral tro p

4 27

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~ • ) \\ '1.1 ~ l 1 \ 1 1 '> 1 R 1 1 "> r· ;, 1 > 1> 1 1 1 <. D H l l Il 1

l}j- -

LA VENTE DIRECTE
l.l \l'Ille directt• au con.,om nuncu r permet a l'apiculteur de tirer la ph,..,-,ahH.' ma"Ximak
de ...on produit. 1\l.ti .... dndoppee de l.1~on importante. l'I le ri..,quc d IlllJH>..,er enormement
ck comraintc<, 1 'aprndtntr choi'>tl de um..,,lcrcr plu ... oumoin.., de tcmp.., .1 <l'lie pratique
.,don ...a locali'>.II Jon . ..,a di~ponihi l J i c l'l .,on propre gout.

Un circuit très présent . .. • l a d 1lk rc nn· entre le prh du


mid en vmc t't k pri' de dc t.ul C'>t
Tout possesseur de ruches er>
1 .1 H'ntc d irecte rep rr<.cntl' k ., telle qtu.' la ' c nte directe '>Cm ble
tant que producteur a le dro1L de
vendre des <1be1lles (en conformite m,lrchc.,, le-. fo1re;,. 1.1 ve nte da n., particulieremt' nt lucrati' e. sun our
<1vec la reglementation san!tatre) u n local p rot hc du d,11ntc d c (la .1u clebur F t beaucou p de p rofc.,-
et le produit de ses r uches. ttll c llcnc . pa t <:x..-mplc) nu par cor- " ion nc l,; g<~~d cn t cc cré nea u de
Contrairement au" règles rc~pondan<-r . ven te. m r me l' l1 faib le qu<lnr itc. car
habituelles du commerce ou de il a'>Sure u n f'o n<J., de roulement 111t C
l'arosanaL les ventes dwecLes
effecwces pa1· un productllur
Le mid c-.r 1'1111 d es prodml., agri re<;~:~nr "' <)Il '-:Il l e n l im iH•r les
sone cons•dérées comme 'e cole, p01u k -.q uels elle C'> l for te- co n trai n te-.
prolongement'"de son exploitation ment dn·doppcc ·on e.,r unl.' qu'elle
et ne sont pas soumises è la attcitucn l't,mn·L2 000 .! I CllXXlt!lll- . . . pour un produit
lêg1slat10n commerc1ale.
Aussi 1'ap1cuiLeur doit-il pouvoir
nc-;. ( cl:1tic nt a d eu x r<~i son~ . très « a ffectif >>
justifier sa qualité de prod,Ictmw
par son affiliation au régime MSA • la majo rité d es ap ic n ltrnr-. Le <>tl CCe<; tk ec 1)11C de vcn11' 1icn1
(Mutualité sociale agricole) sont de~ amateurs ou phniatiib q lll anm t ro u t .1 l' i Ill age vchicultc par
s'tl possède plus de 32 ruches.
m èn en t peu d e 1uchc". p rod u i.,en t Il''> abcillcc; cr l .tp•r uheur. roujour'
Les produ.ts vendus dotvent
peu e t dlt'rt hem donc .1 t u t' I le lice .1 d agrcah k -. -.ou,·cn i r;, de
proventr exclustvemenL de
l'exploitat.mn (la tolérance de 10% me ille ur I C'-U it at hnanc icr d e le u r ' ,,ea nce~ nu ck JI'Uncc;sc. Cap•cuhcur
de produtts extérieurs ne pl\ )d U t:litl I l : << e n d ircLt >• H' n<i b ien plu., que
concerne que les producteurs
soumts au régime fiscal du
bénéftce I'éeiJ Il y a égalernenl.
obligation que l'exploitant pratique
lw-meme la vente. dans un l1eu
somma,rement aménagé
Toute Infraction à ces règles
est 1ugée comme exercice tllègal
du commerce. Enfin, les produits
de l'explott.ation dotvent éiW'n
confol'llu~s à la réglementation
SUI' l'èllquetage.

L'identité régionale
valorise souvent
ln présence
d 'un apiculteur
sur le marché.

42H 1 \Ill R1 " " ' t'l 1 \1'1• 11 1 RI • C HAr. X l Bn N <...tl(tR ~O N cxr LOilAIION

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son produtl LI représen te un peu dr
magie, nne pa-..,ion, un sa,·o ir-fairc
et un domaine de eonna~ance-. qw
fa c ine le con!>ommateur.

D'ai lleurs, s i la grande d istribution


sollicite de::. apiculteurs pour vend re
leur produ it dan~ ::.c::. ::.ut-face::., c'c<;t
bien parce que le miel est charge de
ces me%<lgt'> annexes, déterminante;
pour faire decouv rir le produit.

Organiser réseaux
et points de vente
La vente directe impose de bien connaître
• La met hodc la plus s im pic le stock, les étiquettes et les emballages.
pour commencer dans la H'ntr La vente par
directe c~t de mot iver son emou rage. corresponc""nC"""
11 servira \' n<.u ite de re lab. pour Ne pas oublier
faire co n naî t re le prod uil. Famille, les coûts annexes Ce type de ven te est ~ ssez peu
belle-famille. cousins, neveux c t développé pour le miel, mais
apparentés, auxquels pe uvl·nt -. c peut être un projet intéressant.
• Salons, fo ires ct marché!> peu-
joindre am i'>. ami<; des amie;. kur<, ' cnt être intcrc<,sants mais, dan-. Il implique une orgamsation sans faille
conjoi nb c t f,nmlles rcspeell\ r::., cc t) pe d'acll\ ne il fau t du tcmp., et beaucoup de précision, tant dans la
peu' elll rap1demen t creer un pour se faire connaître ct é\·itcr lee; tenue des fichiers que dans les
réseau informel mais pas inefficat·c. manifestation::; pe u ren table!>. expéditions. Après avoi r créé sa
gamme, il faut simul tanéme nt gérer la
prospection de la clientèle et la relance
• O n peu t aussi a mé nager u n Il im po ru: :-,u rt o u t de ne pa., périodique du fonds de commerce
point de ven te chez soi. En tl<:ho r-, negliger Je.., Ira i<; a nne xe::., q ui peu- existant.
de l'orgam~atton dn local, Li faut ' r nt être imponanL-, : deplacement ,
penser <LU l lrchagc du bord de t:expéd1tion a un coût à ne pas
rcpa'i, hchc rgt' nH' Ill Ùlj outcnt au
sous-esti mer, même S• les nouveaux
route. au ::.lat ion nemem des voilu- droit dï no;cnpuon Le produit, a' a nt
emballages PET sont particulièrement
res. à la rcd(lc l io n de tracts info r- d'ét re ve nd u. :1 dcja un coût (pro légers et incassables.
matifs a l a i ~~e r da ns d liTcn: nt ~ d uction +condi tio nne me nt + s toc-
points d e vollï.' region (o rnee ck to u- bgc). N'o ublir z pa.;; de l'i ntégrer Enfi n, une grève de la poste peut
risme. m,lirie, lieux public::.) . occasionner des retards d'expéditions
dan::. le bilan de l'orx'ra tio n.
ct compromettre vos démarches si les
retours ne se font pas, ce qu· signifie
Cela nct'C'>Sttc de reflechit <' La vente cllrccte t~t mdeniablemmt
pour vous une perte de cl entèle...
l'image q ue 1o n -.o uhaite develop- le mode de \Tn tc le plus intércs::.anl
per ct ~urto u t de ~c rendre dh po en chiffre d 'alfat rc~. La marge o u le
ntble pou r vendre . Il y n un rco:;ul ta l sur l'exploitat ion ne le so nt
équilt brc :1 trouver entre« le d it lll pas toujours.
est roi » et« j'.LÎ aussi d ro it n une • 1\lci lleu r~
,·ie pri\'l't' , . hcndit-c-.
• I 1Cidi<..Ltion ou
~.t'11'-ll111111,\li'Ur

429

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~ 1 l \1 M 1 H ( \ 1 1 '> 1 Il 1 f <; !' tt tl 0 1 1 1 .. l)l l ( Il 1

~_,

LE CIRCUIT COURT
1 a 'cnte en circuit emut ron~i ... tc pmu 1 apiculteur, a choi'>n un intc•mcdi,lltl' entre
lui-meme ct le Cllll'>Oilllll,IICUT. LC l~JW de \Ctlle ec;;t ,\ltl,\(.'(il car rapintlll'lll ,llllll" <,OUH'Ill
... un l'l' '>OU produit ju'>qu'a l'elaboration ft11.1k ct le \Cndll· a' l't' <.a gril k.

Cette commercialisation permet Être re ntable ce ux chez qu i' OLIS a urez une rota-
d 'écou ler un e p ro duct io n plus t ion rég uliè re q u i vous perme11ra
importante que la ven te d irecte. De La vente en c1rcuit court impo!>c d e vous o rga n ber et de p lan ifier des
plu!>, elle n e necessite pa-. une pre- un e grande alle nt ion à la co nc;la ncc livraiso n~ communes avec d'au tre~.
sence perma nente s ur les lieux de de la ren tabi lité. La plus-va lue rea li- Il vou s faut imperativement har-
ven te. séc par rappo rt à la valeur du m iel en mo n iser rég ularilé ct vo lum e de
vrac esl mo ins impo rtante que cbns la produc tio n proposée.
Mais elle ~u ppose qu'on gère bien la vente à d o mic ile, mais reste i nté-
son 1empc; A quoi bon économi~r le ressan tc.
temp~ de presence au point d e vente
si o n en passe autant, voire dava111age, Le prix établi par le commerçant
à livrer Ir-. elie ms et se fa ire payer ? à pan ir d e vo tre prix hors taxe <;c
calcu lera avec un coeffi c ie nt emre
La ré ussite de ce ty pe de vente 1,4 ct.l,8, alo rs que les su perm a rc h e~
d é pe nd a ussi e n partie d e son se co ntentcn l plutô t d'un cocrfic icnt
implam at io n , les zones tou ric;tiques de l ,2 a 1,3.
ou la proximité d e ccn1res urbains,
avec des réseaux variés de reven- Votre o bjectif devra être la
deu r~. offralll les meilleu res condi- rech erche permane nte d e nou veaux
tio ns. Pou r le::. satisfaire, il la ut a ussi cli ents, afin de ne ga rder progressi -
êt re c<qn1hlc de foumir u ne ge1 mmc vement que le!> plus " renta ble~» . Ces
assez large de p roduits, tou l en evi- derniers ne so nt pas forcé ment ce ux
ta nt la di'>pcr!>ion. à qui vous ve ndrez le plus che r, mais Un point sensible :
la gestion des stocks

-=o-~~-=----=-- HARO SUR LE DÉPÔT-VENTE


_ -
_...::.
_-:-_-=:c:-
-. --- La gesti on de~ !>tocks n'est pas la
m oindre des con trai ntes de ce type
Tous les débutants dans la vente directe ont commencé par
là. Cela consiste à laisser son produit. se le faire payer quand de venu~. le ch o ix ùc la gamme de
il est vendu et liwer le dépôt suivant. miels à présente r est fondamental.
Est-ce vraiment une bonne pratique ? Pas forcément. 11 y a des (( 111 co ntourn abl c~ )),
Pourquoi le commerçant s'intéresserait-il à développer la comme le miel d'acacia ou, selon la
vente de votre pro<:lu:t pUisqu'ri n'y a pour lur aucune prise de
region de production, le miel de
nsque ? Les ruptures de stock peuvent être fréquentES s11
vous oublie, alors qu'une présence constante du produit est lavande (dans le Sud-Est) . de sapm
md1spensable pour inviter le consommateur à y revenir. (da ns !Tst) o u de châ taignie r (dans
Et le producteur n'a quant à lui aucune garantie et peu de les Cévennes) .
moyens de récupérer sa mise en cas de cessation d'activité.
Sous une apparence de sécurité, le producteur prend Dans cc circ uit. c'est le producteur
tous les risques : celui d'une perfo~mance médiocre
du marchand et celut d'un impayé. qui, pour vendre son miel à un ache-
leur, le condilion ne sous sa forme

430 Il\ 10' Il~ 1>1 1 \1' 1< 1 11 1, • C 1·1A r . X l B I r N GtRtR SO N t x r LOITAT ION

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!:apiculteu r ins tallé sur le circuit court pense
être à l'abri des variations du marché du miel
en vrac (variations du dollar et mouvement
erratique de certains cours ... ).
Dans la réalité, tous les systèmes de vente
dépendent les uns des autres.
En cas d'effondrement des cours du miel
en vrac, pa r exemple, vente directe et circu it
court, don t les prix connaissent peu
de variations, verront de fait leur marge
augmenter, mais devront également faire face
à l'arrivée de no uveaux concurrents (ceux qui
vendaient en vrac et n'y arrive nt plus ...),
avec parfois des effets ravageurs sur les prix.
Dans le circuit court, certaines variétés de m iel sont incontournables.
Inversement, si un miel voit son prix de gros
augmenter brusqueme nt pour cause de
pénurie, le circuit court ne pourra pas faire
définitive pots de 250 g à 1 kg, Avec certains clients er. pour varier son tarif de la même façon et verra sa
auxquels peuvent s'aj o uter des pro- certains l}lJes de miel annoncés marge sérieusement comprimée, voire
positions particulières (lots de 2 fois comme « rares », on peut se inexistante, car les variations du miel en vrac
250 g, pots d e dégustation , assorti- permettre des rupt ures de peuvent être de l'ordre de 30% ou plus.
me nts d ivers, etc.) s rocks , mais c'est un risque :
un concurrent peul tro uver le
Il aura très vite à gérer beaucoup miel manq ua nt, le proposer et
de référe nces différe ntes. pour les- entrer dans la place.
quelles il faud ra assurer les stocks
d'étiq uet tes, de pots, d e cartons et,
• Bonnf' rentabilite • Dlffindte de la l(c"tion
bie n s ûr, de miels , qui ont juste- • Moins de temps de~ .,Jock..
men t la par1iculari té d'être i rrégulicrs passé à la vente • ( ontraintcs inherente~ a la
dans la produc tion. f!,l illltk Ui'>l 11f>ut 1011

43 1

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~-J
~ 1 \1 · 1 R < 1 \ l 1 ' r 1t l' R 0 ll l 1 1 '> L> 1 R l C Il 1

LE CIRCUIT LONG
'>omcnt dccuc par le.,« pcllh >> ,tplttdtnu..,, le c irc u it long c~ l en fait
complrmcntaitc dl'" .mtrl'., mode-., de \l'Ille. 1 t il penn e! au miel d'ctrc JHC<:.l'nt
..,UJ lcn.,cmhle des lin~arrc.., fran(.lt.., ct cutopccn '>

Plusieurs o pe ra teu rs in tervien- ceux-ci eh oi::.is!>cn l d e p rivilégier


La soctété ne nt da n!> le circuit long: le produc- le p r ix , la qualitt' ct la traçabil itè du
de negoce Michaud teur. le negocian t. le conditionneur produit, le po::.i tion nemem d'une
ct le pomt de vente. Cert aines gamme précise.
fonc uon'> '>OIH ~ou vent exécutées par
u ne se ule perso nne ou sociétc . Deux catégories
de coopératives
Le produc teur e n gros co ndi-
t i.onne le miel en fûts (300 kg) ou Il exbte en 1-rance de ux 1) 'PC> de
to nnclcb. qu• seront ' 'cndus a dts coopéra u vec; de vente du miel.
apicu lte tHs laisant de la ,·ente
directe, a d~ o perateurs de de mt-gros, • Plusieur<; d 'en tre elles, regrou-
ou e nco re a des n égocia nt s ou pées au sei n <.le r ra nce-Micl , ont
coo pératives. Ces de rniers met tront c hoisi de sc lancer da ns le condt-
le m ie l e n po ts p ou r le vendre t ionneme n t c t la vent e de leu rs
soit dan:-. la grand e d is tributio n , c;oll p rod u it s sur les m archés na tio-
dans dec; reseaux spécialisés. naux et étrangers . Elles sont alor,
en concurrence directe avec le
Le rôle du négociant n égoce.

F:. n Fran ce, les n égociants, au D' autre!> coopératives se


nom bre d'u 11e do uzai ne, so nt rep ré- contcn ten t <.le regrou per les tmcls
sen tée; par u n orga nism e commun . d es produc teu rs pour les proposer
la Ch ambre s ·ndi calc du miel l..a au négoce en lob homogènes (une
p lupart d'entre eux s om condnion- seule qualite m.trchande, com·cna-
neurs ct vendent soit à la gra nde blc, par type de miel). Elles font
d istri but ion. ~o•t <.lans des réseaux de valo ir le tra\ a il de g roupage, c'est-à-
bo uuq uc:-. -;p (·cialisécs, ct parfo IS dire l'avan tage, pour l'acheteur, de
à l'expo rt. l.e ur im p la n ta tio n e~ t n e recourir qu'a un in te rmédiaire
regionale o u nationa le. po ur d isposer d' u ne gam me com-
p lète de mi e l ~
Le ur appro,·isiomtcment en miel
se fait sur les m archés national ou Pa r a il leu• ~. hors cooperanve.
mo ndial, qu i sc tro uvent do nc mb q u e lq u es apic ul teu rs travatllent
e n conc u rre nce d e façon directe . ensem b le au groupage de miels à
1_: a rb itrage:: ~ nt re miel d 'import~~~ i on dcs tinau o n de l'A llemagne, oü cer-
et m ie l frança t'i se fait souven t en tains p rod uit<;, comme le m iel de
['o net ion dts acheteurs (gro'>SiStCS callune, oflrc n t d es d ébouches
o u centrale.., d'achats) , sutv,lnt que rémunérateur-.,.

-+32 1 R ~ 1 Il • CHAr . X l B I EN C. t RER SON tXrtO I TATI O I\

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Une bénéfique
diversification France-Miel
France-M1el est née en 1958. Plusieurs ap1culteurs. confrontés à des problèmes
l apiculteur qu• c;'oricnte vers le de mévente du miel, ont Jugé utile de se regrouper pour mieux se défendre.
circu it long ne ~c preoccupe que dt! « La coopérative est un outil commun permettan t de vendre au mie ux le miel
trava il aux ruc he .... Souvent, il tout en dispensan t l'apiculteur du travail commercial, souvent complexe
pourra compléter la production dr et parfois risqué. l'apiculteur peut se consacrer totalement à la production
miel par une autre activite telle que de miel. Confiance et transparence sont les maîtres mots de la coopérative
la \'Cnte de rei nes ou de gelée royale. puisque chacun a accès aux comptes et peut en débattre à l'Assemblée
la polhmsation ou la production générale, une fo is par an », explique Alexis Ducloz, le di recteur.
d 'c~::.aims, la récolte de pollen ou La coopérative fo urnit les fOts aux adhérents, ass ure le transport de la récolte,
de propolis. Ceue diversihcmio n cM réalise une analyse de chaque fOt de miel. Le paiement est fractionné mois
d'autant plus intc rc::.::.ante qu'elle par mois, et en fi n d'année le compte de miel vendu est soldé et réglé
tend .1 atté nuer le., eflcts negatib à l'adhérent. Celui-ci s'engage sur un apport total, en dix ans, avec des
d'u n marche alcatoi1e. mesures transitoires pour tous les nouveaux adhérents et la conservation
d'un quota de 10% pour possibilité de ven te à titre personnel.
Des atouts méconnus France-Miel collecte en moyenne 1 soo à 2 ooo t par an.

13icn que le miel en n ac soit


,·cndu moins cher. il ne constn uc
pa::. de danger pour le~ apiculteu r::.
des aunes circuits. Occupam un c.:ré-
ncau d ifféren t. il permet de ne pa::.
engorger les circu it~ de la w ntc
d1 rectc en cas de gro::.::.cs récolLcs.

De plus, les apiculteurs qui ven-


denL en direct et sur circuit court som
parf01s tres heureux de tro u' cr
chez le::. producteur'> en nac de">
produns dont ils ont besoin pour
elargir leurs gammes ou qui leur
ma nquent lorsqu'une ma uvai::.c
me teo les a privee; d'une floraiso n.

Le circuit court ct la \'Cnte d irecte Miel en milieu climatisé, en attente de conditionnement.


om ainsi une S) 11èrj?,IC a jouer a' cc
le ci rcuit long, ne sera it-ce que
pou • promouvoit le produ it CL
"p1que r des part'> de marché >• aux • '>unphtk.uion de • H~ nt ibJlne lra,t i L~n p 11
recb ad versatre!> q ue -.ont les pates la Clllllllll'f(t,\lt<,afion l.tnm Il Illon d(. ' lOlll
a tart in er. les suC('<'danés de suer<' • Di'>pomhilit(' pmn • 1 11111 " tlntrr< ucc
ou les confitures 1.1 produnion d'" IH1pcHI.<IH•n ~

433

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~ i ( () \{ ~1 l H < 1 \ 1 l '> 1 lt l 1 '- l' H (1 1> l 1 1 '- 1> 1 lt L l Il 1

y-'

LE CONDITIONNEMENT
Pour commcrn.tli..,l·t le nucl, toute~ ~orle'> d emballages ~ont di'>pomhko.,.
l cur choix l'SI fonction de la clicntell· 'i..,l'l' mab au..,c;i du '>1) k qtH' l'on ..,ouhaitc donnl'l'
a son produtt : il ..,·agit de(< l'hahd kr » pout pl.tirc au con..,ommatcur.

Auj ourd ' hui , la plupart des


emballage'> se fo nt e ntre 250 g et
l kg . c t princi palement e n pot:.
de 500 g : en poids multip le d e
250 g. !>elon un e reglementation
appliq utt' longte m ps en France.
Cene loi a cté abrogee par arrête le
12 ju tl let 2002.

l' ac heteur en magas in sc di rige de


pl u~ en plus ve rs les peliLes quanti tés,
pour diver~c~ raison s :va riat ion de
l'ac ha t, pe u t e nco m brement chez
lui, pnx moins eleve.

Les trois emballages


" classiques ''

0;.111~ le~ annees 1950, le po t clas-


sique de l'apicu lte ur, très eco no·
N" 10 - D igustotion d u Miel m ique , l:L<t it en ca r to n paraffiné.
A partir des annees 1960, le verre
c t le p la s tiqu e l'on t peu à pe u
Autrefois, on achetait son miel " pour l'hiver"
et les conditionnements en seaux (réutilisables} ~ u p p l a n t c , sa ns pour autan t le
de J,S ou 10 kg étaient courants. supp rimer. l~ ont
pour eux l'atout
d'une meilleure
etanchéite ; de
plus, on voit le
produ it , ce qui a
correspondu à un
souhait nouveau du
consommateur.

Pot plastique.

Carton paraffiné d'un pot de m iel.

43+ h \1 JI RI q)( \ Pl 1 \Ill l 1 l RI • CHAP. Xl B I LN C( RtR SO N EXI'LOITJ\ TI ON

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Les emballages Son cout est plu'> dt>\'C mais peut-ëtrc
'' modernes » cc paranwt re C\'Oiucra-t-il dans lc>o
annee~ a venir.
Depu i'i u ne bonne ving tai ne
cl années . o n vo it a pparaît re des
condi tion nements qui :o,e dist ingucm
du po t à ouverture LOtalc.

• Le ''squeezer » ct le pot a bec


verseur. par excrnplt-. ont conn u un
cenain e'>'>Or. notamment dans la
grande clbtribution . grace a leur
aspect pratique (le miel liquide ne
goutte plus).

Pot à bec verseur. • La closctte, ou pot-rat ion


(30 à 50 g) , interesse l' hôtellerie et
I..:avantage relatif d u pol de ver re la rcstaura tiou ma i'>, da n ~ cc sec-
'>Ur le plastique s'cxpliq uc p.u teur, la concurrence est rude avec
l'image de« nann-d >>.voire d'ecologie, le miel importe. ll faut bien reneehir
lice au produit. L' incomcniern du a des debouche., '>ericux antnt d'in-
\'erre, c'est son po id'>. Il arnvc aU'>'>i vestir d,ub le matrnl'lncec,!.aire.
qu'ri casse comme le plastique.
• le conditionnement en tube
Actuel lement, les tro is t) pc'> peut in teres~e r un rubli c
crc mball ages coex istent de faço rl de sportifs, par L'X l'Ill pic.
co mplementaire. L'a picul t('u r o u mais m1eux vau t cnvi<;a-
le co nd it io nne ur les utilise nt en gcr sa :,ous-1raiLance.
fonction de l'image qu'i b ve ulent
developper. • Pa rm i lt:-, tecl m ologics Dosettes.
plus recente'-. on pcm ci ter
Le pot rantaisie sc \Cnclr a l'emballage en PET
moins \ itc que le pot c la'> ( polyct h y l e n c
c;rque mais peut très bien Lcrcftalatl'), qur e~t
trouver ses acheteurs occn- un pla~t iquc ayant
sionnds qui , sans lui , l'a'ipcçt du verre.
ne seraient pas venw; au 1nc:-~sc;ab le, i 1
produ it. Cest ai nsi orfre aussi l'a-
que la pe tite cruche van tage d'un
plaira au tou riste en poid-. Lre, leger.
vacances alors que cc
même ac heteur ne l'au-
rait jamais remarquée
Pol fantaisie.
dans un li neaire. Emballage PET.

435

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~ 1 < 0 \1 ~! l R < 1 \ 1 1 .., 1 R l 1 .., P R 0 1> l 1 T .., () l Il t c Il 1

LES LABELS DE QUALITÉ


( haqtu: apiculteur c-.t mtimemcnt per.,u.tde de la l\ JHl'lll' cl de l'authcnticitt·
de '>On produit ~lat'> pour transmettl'l' (l'tic comiction , Il faut faire \almr la qualite
du mid. ( C'>L 1enjeu de diffcrcnb lahd-..

Un marché sans Valoriser les produits


marques commerciales
Reste dlmc l'opponunilé de dtl
Dan~ no., rco nomics modrrncs. férencicr le-. micb en fonctJon de
•• Avec la multiplication des routil d<.' d i!"fcrenciatiOn )(.'plu-, Lili - leur origine ou de leur denomination
grandes surfaces, le miel de Corse était lise c.;t la ma rque commerciale. r:lk Ooralc.
de plus en plus dévalorisé dans la p Cilll CI d'a~~oc i e r un nom <1 un p ro-
catégorie "miel toutes fleurs".
JI fallait réagir et offrir un produit duit, a condition qu'il ait une qualite i\u nn•can du commerce mon
d'origine corse au goût typique, particulière, constante danc; le dial. cene dema rche est at> p ique
reconnu, défini et contrôlé. temps. qui le di::.ti nguc des concur· puisque l:t norme (en dehorc; de
L!AOC qui est maintenant en place n'est rents. O r le miel e<;t un produit peu l'humidite Cl de I'I IMF) est la cou-
pas une fin en soi, mais une l!'albfO I lllC, dont la qualité Cl, '>llrtOU I, leur. t\u mvc,Hl européen. Jcc; ap1
étape importante dans la poursuite
de la démarche qualité et dans la quantite ~o n t trèc: va riab)(.'-, d'une nd te u r~ on t donc tout int éret a
sa défense. année sur l'au !re ( une variati lm de mcltrc en pl<tcc· u 11 :-.ystème de valo
JI faut réfléchir à un discours 1 il 3 n'c..,t pas exceptionncl l<.'). risation de... proclun::. de qualite, ce qui
dynamique pour rendre compte cxi~tc: déjà en rrancc gnicc au ci rcun
de l'originalité du produit et '>ur un marché aussi restreint qur court et a la ve nte directe. \1,\b il
le positionner comme "nouveau"
ou à redécouvrir, en vantant la variété celui du mtcl , tl ec;t difricilc d'<.'nga n'existe :1ucun tnO) en pour proteger
des ressources florales. , ger l e~ quelque<; millions d'r u ros cc fairc-\',1lo ir de J'a pproximation Cl
ne cessai1C'> a u lan cement d'une de la fra udc.
Philippe ORSONI-BUISSET, marque c<,mmcrciale. Par <~ i lkur'>, un
présidentfondateur de regroupement parmi les Ctlndi tiun- Des ~ign.:~ de q ualité au the nti-
l'AOC Mele di Corsica
ncurc; nmionmrx tiLl europeen<; r:.1 J'leli fies peuven t Cllll<.,tituer une réponse
prohahk pom un produ it trop i11 c- ..t celle quc.,tio n Ils \'tSC11l a '>Ccuri
gulirr ct de qu,llné insuffic;ammL'Ill ser le con..',lltnmatcul en lm ap[xm,mt
dtlTercncicc. des dement~ de tompa rai.,on ct des
preuYe<; de quali tr: c'est l'cnJCll de
Cette cli rficultc a la traç:•bili te.
co mm un iqucr <; u r 1<'
miel au mo ye n de L'AOC
marques comnH·rcta-
lc::. rbquc de hanali-.ct Tl y a actuellement deux appclla·
le produit. On le von ti ons d'ori~inc contrôlée en france
par la placl.' impor -l'AOC mid de '>apm des \ 'osgcs,
ta nte clcs miel.; << pre- - 1'.-\ 0C miel de Cor~c .
mier prix >•, p rc~q ue
exc lusivement d'i m- L'AOC mil'l de sapi n des Vosges
D'ORIGINE portation ct de qu.Jillc a été mi'>c en place la prcmicrc, par
trec; mediocre. des apintl tel"" <.ouctcux de prote·

438 1 l' \Ill RI ' I l < \ IJL 1'\1' 1 Il 1 KI ' (HAP. Xl B I LN <.LKL R SON EXPl0 11 AI ION

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p. L 1 lf1 l'appellation « montagne »
~A. l'appellation<< mon tagne» n'est pas un signe de qua lité
~ V' comme les autres. En 1985, des parlementaires français,
).. décidés à maintenir coCHe que coOte une activité
écono mique et sociale dans leur circonscription, ont
voté la loi « montagne», relative au développement et
.,-. à la protection de la montag ne. Dans le doma ine de la
~ production agroalimentaire, tout est fait pour protéger
les entreprises des zones de mo ntagne et leur assurer
le monopole d' utilisation du terme « montagne ».
Pour les producteurs en plaine produisant et
commercialisant des miels « de montagne »,
ger leur pro-
le miel a rap1dement posé des problèmes du fait de la
duction. Celle
transhumance. Le décret 2000·1232 permet de
ci, Luble rn ~ solutionner en partie ces difficultés : tout utilisateur
tonn.tge. Ùl'\ a li ----~ ~ C:> du terme « mon tagne »est tenu de se mettre en conformité
lu uer conuc de'> miels T avec les prescnptions du règlement technique afin de rechercher
!>OU\Clll orig•n:ure!>de-. pa)" une typ1cité de produit.
de lï c;t, qm b.mah'>ment le produit Le miel doit être issu de la flore spontanée des zones de montagne.
a de:, pn x trl''> ba) On peut aussi faire référence à une appellation florale déterminée
(par exemple,<< rhododendron des Pyrénées»). Des analyses
Le!. co nditi o n s d 'obten tio n peuvent être demandées pour vérifier cette provenance.
d'une AOC !.ont assez scvères ct Le producteur do it être en mesure de justifier, par sa carte de
suppo~ent un groupe de produc- transhumance ou sa déclaration annuelle de ruchers, la présence
teur<; forteme nt mot ivé". En effet, de ses ruches en montagne.
selo n Ir:, règle-. de l'lns t itut n<1tional !:utilisation de cette ap pellation est assujettie à une demande
de" appel lat io nf> d'angine ( JNAO), d'autorisation administra tive ad ressée en préfecture de région.
c'c:,t le produclCU I qui rïxc les pro- Si une déma rche de type label ou certification de conform ité
cécJC'> de p roduct io n c t d'elabora- vient la compléter, ce qui est déjà en cours d'élaboration da ns
tion du produi t, pu i:, >C donne les certains massifs, elle est complémentaire à la première.
moyen~ dr Ir-, lan c contrôler par
de., ticr:,.

A terme, il LOn'>crvc l'a:,surance


de hc nd•cic1 d'une pank d e la plus-
value. u.> qlll n·cxc\m pa'> pour
.lUtant le ncgoe1,111l : celui-ci peut
revendre IL- produn ...ous appella- PllODUCTEUR :
llon d'ongmc ct' etre implique en
pmtenariat a' cc Je., produueur'>.

Quant .tu produit, 1l doit av01 r


dro;; camctCi l'>lique!> lh:c<> au terroi r
suffbammcnt onginalc., pour être
diffcrencte de ceux qui figurent
dan~ l.t gamme.

439

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C 0 \1 \1 1 R 1 <. 1 R L 1 '- l' R 1.1 L> l
l "
i) 1 R l < Il 1

L'IGP

Le règlemenL européen d u 14 juil-


let 1992 définit l'indication géo-
graphique pro tégée (l GP) comme la
possib ili té de rése rve r l' u til is at ion
d e te rmes géograph1q ucs à d es
produits don t les carac té rist iques
sont liées a u terroir, au bassi n de
procluc Lion, il u n savo ir-fa in', à u ne
rep u tation.

Dès qu'une lGP esLmise en place,


tous les opérate u rs d e la fil iè re La cert ification de conformité e t
qu i u tilisent cet Le de no m ination le label Ro uge imposent clone l'éta-
d oivent se soumett re à ses règles. blissement d' un cah ier des cha rges rFI
Le point comm un à w us les cahiers
des c harges TGP co ncern e l'origine,
ou les p roducte urs a urom mis en
rel ief les point qua lita t ifs qu ï ts -0 Paroles
avec un inve n ta ire ( pa rfo is la bo- j ugem importa nts : par exemple. d'api.culteur
rieux da ns sa co nstitution) d es can- te neur e n cau ou HM!-; spectre po l-
« Nous tenons avant tout à éviter une
tons concern és. liniq ue carauérise, clescliplion orga- banalisation de nos produits. Faute de
nole ptique plus o u moins ta rge. etc. protection, les herbes de Provence sont
En france, pour benéi'i cier d'une devenues un produit générique.
l G l~ le p rodu it d o it au pré<1 lablc L'instauratio n de ces s ignes d e Nous voulons nous défendre contre
q uali té suppose l'existence d e les fra udes en évitant les abus sur les
ê tre con forme aux carac teristiques
appellations et en protégeant les
d éfi nies clans u n réfé rent iel de label contrôles, do nc de frais supplé- opérateurs honnêtes. Il fa ut valoriser
Rouge o u d e certil'icatio n de m enta ires. Ils porrem s ur l'exploi- le travail de l'apiculteur en amenant
conformité. ta tio n, sur ta localisatio n des ru ches les garanties d'une démarche officielle
et sur le produit fi n i. avec ses procédures de contrôle.
La certification de conformité De plus, 1'/GP est le support idéal pour
la mise en place d'un plan de
garantit qu'une denree alimentaire est Le cont rô le s ur le produit fini se communication qui insiste sur
con fo r me à des caractéristiq ues [a it après la récol te c hez le pro- la spécificité authentifiée
spécifiq ues ou à d es règles préala- d ucteur, mais aussi sur le réseau d e des miels de Provence. "
blement fi xées, objccri vcs, mesurables ,·cnte, de manière aléatoire ct inspi-
rée , po ur s'assurer que la qual ite d u René CELSE, président du syndicat
et traçables. Le label Rouge gara n- IC P de Provence
tit la même chose, mais assu re un produit est toujours confo rm e. Tous
niveau de q ualité s u périe u r par les cont rôles d o ive nt ê tre real ises
rap port à un produit s imilai re.

·HO 1 R 1 1 1 r R1, 1 < 1 '" 1 11'1< 1 1 n n1 • CHAr . Xl B l t N GlRLR so~-. LXrLOITATION

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par un o rganis me certi- La marque déposée
ficateu r in d épcncla m, La démarche, assez simple, rapide et peu chère,
lu i-même s o u mi s à consiste à déposer un nom, un slogan ou une
Utle régleme ntat io n marque aup rès de l'Institut national de la
p récise . propriété indu strielle (1N Pl). Son efficacité
Jailli d'vno nature 1ozérienne tooiOufs prés.ervée, est relative à la mise en valeur de la marq ue.
symbole d 'un pays, véritable rése rve écolog ique,
Les mie ls certifiés o u noire mid s' identifie 0 no tre l ozè re : La ma rque déposée, en elle-même, ne peut
labe llisés fo nt l'o b je t Montagne, pureté do l'oi r, richesse être considérée comme un signe de qualité.
de lo flore, d iversitê des pa ysages.
d ' u n é t iqu e tage spé c i- Un règlemen t intérieur définit le produit et la
fiq ue. Souve nt, l'a pic ulte ur _ marque pour une durée de ci nq ans.
Ainsi, la marq ue« Lozère, te rre de miel » a fixé
ga rd e sa propre é t ique tte ,
comme règle de ne trouver dans le miel des pollens
à laque lle s'ajoute une c omre-
de colza ou autres plantes de grandes cultures
étiq u e ttc co llec t in' p(lrtan t les
qu 'à titre de pollens isolés, afi n de ga rantir un prod uit non coupé
me n t io ns de certification. En fin, avec des miels étran gers au dépa1tement.
les règles de date lim ite d 'u tilisation
Cette démarche permet surtout aux apiculteurs de Lozère de se retrouver
opti male ( DLUO) som e ncadrées
sous un e ban ni ère com mu ne et d'obtenir éventuellement le soutien des
de fa çon précise .
pouvoi rs publ ics, notamment en matière de communication. Ce type de
démarche bénéficie à ceux qui l'insta urent, elle so utient un réseau de vente
Toutes ces dé ma rc hes destin ées directe elle circuit court local pa r exemple. Pour se développer au nivea u
à protéger ct promouvoir le produit national, une ma rque déposée doit être portée pa r un conditionneur ayant
on t un coüt, q ui sc ré partit e n t re une envergu re suffisante pou r multiplier les points de ven tes.
les p roducteurs au p rora ta du
no mb re d e kilos de m ie l vendus.
Les ch arges fixes d e fo nction ne-
me n t fo n t qu'u ne dé ma rc h e
label Rouge ne peut pas être mise
en p lace po u r un e m ic ro rég io n
ou pour u n e p e t ite p ro d u c tio n.
Pour s urv ivre. un s igne de q ua lit é
doit s 'ap pure r s u r un to nn.age
et un n o mbre de producte urs
importants .

Les dé ma rches p our obtenir les


premiers miels !G P en Fra nce
co ncerne n t le m iel d e sapin
d'Alsace ct le m iel de Provence. En
l992, le syndicat des apicu lteurs
de Prove nce a le rta it les conditio n-
neurs et négocian ts sur la nécessité
de res ter « vig ila n ts su r la qua lité
et l'origine des mie ls ve ndus sous
l'appella tion Pro,·encc >>. Dix ans
plus ta rd, lïG P est sur le po in t
d'abo utir.

441

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l. Q l l l J u 1 " t 1 n '~ P 0 l' K Q li F l' R 0 J 1

.~

LES OBLIGATIONS ADMINISTRATIVES


À l'heure actuelle, lc5 for malités adm ini5l rativcs concernant l'apiculture ne son t pas trop
lou rdes. Elles consistent essentie llemen t a s'assurer ct à sc confo rmer aux o iJligations ct
règles de sécurité émanant des services vétérinaires départementaux.

Décla rer ses ruches Un numéro d'identification à s ix Il s'agit d'une assurance responsabilité
chiffres vous sera auribué: les deux c ivile, d' un coüt souvent t rès bas
Tout r uc her fai t l'o bj e t d 'une premiers c hiffres sont ceux d u (q ue lques dizaines de centimes
déclaration auprès de la Direction départeme nt, les q ua tre su iva nts d'euro à la r uche) ma is q u'il ne rau l
des services vété rina ires ( DSV) som un numéro cl' ordre. Vous devez pas néglige r.
d u dépa rtemen t da n::. lequel réside reproduire cc nu.méro de ma nière
l'apicul te ur. lis ible sur le corps extérieur de .1.0 % Il es1 possible de pre ndre une
de vos ruches ou s ur un panneau visi- assurance plus complète couvrant vol,
Cette démarc he es t obl igaroire. ble d isposé à l'en trée d u ruc her. incend ie o u risq ues liés à la morta-
Elle es t g ra tu ite e t doit ê tre reno u- Chaque chiffre au ra néccssaircmenL lité en passant le plus s ouvent par le
velée chaque année, s ouve nt fi n une hauteu r de h ui1 centimè tres et biais d'associatio ns o u de syndicats
décembre. Le fo rmulaire nécessaire une la rgeur de c inq ccnLimèlres. départementaux, eux-mê mes ratta-
à celte d écla ra tion est parfo is c hés à des snuctures nationales qui
d isponible en mairie, sinon i1peut Tout cha ngeme nt d'emplace ment négocie nt des co ntra ts collectifs.
être o btenu d irecte me nt a uprès des et ro u re ins ta llation nouvelle d' un
se rv ices vé té rinaires elu départe- rucher e n cours d'année do ivent être Sauf cas exceptionne ls, les dom-
ment qui, en gé néra l, vo us le re n- déclarés da ns un dé la i de un mois. mages dus à des intoxications
vo ie nt c haque a n née po ur cl abeilles , lorsqu'ils sont couvertS par
re nouvellement e t mis e à jou r Assurer son cheptel l'assu rance, sont difficiles à prouver.
Cette dé marche permet aux
agen ts sani taires de ré pertorie r Vos abeilles doivent être assurées Tenir un registre
le che ptel a picole ct de réa gir aux pour les dommages qu'elles sont d'élevage
problèmes que celui-ci ren contre. susceptibles de causer aux tiers .
C'es t obliga toi re pour tous les
ÊTRE COTISANT SOLIDAIRE À LA MSA apiculteurs qu i commercialisent les
produits de la ruche, quelle que soit
la quantité de produi t mise en vente.
Si la prod uction est destinée à l'au-
toconsommation, le registre d'élevage
n'est pas obligatoire (journal officiel
n° 146 du 25 juin 2000, p. 9613)

L'apicu lteur do it te ni r son regis-


tre d'élevage de faço n ordormée et en
assurer une lectu re et une compré-
hens ion faci les. il a obligation de le
conserver dura nt cinq ans à partir de
la da te d' inscrip tion de la dernière
info rma tion.

446 TRA I IL Rt •>ttt ·\tH t'1rrt 111 n RI • C HAP. Xl B I EN GE RER so N r.x r tOITi\T I O N

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La carte de transhumance
est accordée à l'issue d'un
contrôle sanitaire des
ruches ; elle ment ionne
les lieux de provenance
et de destination.

Cc peut être un cahier


ordmatrc, les page'> d01vent
être numérotées, les mfo rma- Cc documc n1 est necessaire pour
t ion ~ ecrites à la mai n. Plusic:ur:, tout transpo rt hors elu clèpartemenL.
éléments doivent y figLtrcr : Capicul1cur imposé au forl~d l n'e~ t l i vo u.., permet au<;si de j u~ L i ficr vos
- lee; coordonnees d u detenteur ; tenu à aucune obligation fi~ca lc par- appcllauons de miel le ca" echeant.
- divrr" documente; tele; que le rece- ticulière, si cc n'es1 une dcclarmion
ptsse de la Dircc1ion des ruc hes a annuelle de son nombre de ruches (en La TVA
la o~v; avri 1) et la mcn1 ion de ce nombre ~ur
- l'curcgistrement de~ traitement:, la déclaration annuelle de reve nus. Elle ne s'applique qu'aux exploi-
effrc1 ués sur les ruchrrc;, avec da te Pour les pluriactifs, cc~ benrrïccs tation'> dont le chiffre d'affaires est
du traitement, naLUrc du medica- dcclarés :,'a.~outcnt aux autr~ revenus. superieur à 45 000 euro~ cl elle est
ment , rcrerences cvrntuclles à un(' oblig:ll()lrc pour toute'> le., nou,-cllcs
ordonna nce ; Si le ch iff1e d'affaires (Ti C) de exploi tm ions qui hencllt: tent d'ai-
- le classement dcc; réc;ttltats d'ana l'exploi1ant npicole dépasse 76 000 de~~ l'inslallation.
lyse!> eu vue d'un diagnostic, s'il y eu ros, il c~ L tenu de présente• une
a lieu; comptabilué an nuelle complète O;_m!> l'anentc d'une harmonisation
- le comp1 e rendu d e visite des pou r chaq ue exerc ice. ll !>C voi t de-. taux toujours PO"'>thlc au niveau
agcn1s sani1aires. alors appliquer les règle'> fi-;ca lcs europeen , le taux de 1\1,\ applique
co mmune~. L'aid e d'un centre de au miel ct aux produits de la mchc
Payer un impôt gcs1i on peu t s'avérer jud icieux, cs1 de '5,5 %. Il est de 1(),6 % pour
notamment pour la mise en place du l'activite de pollinLc.anon, qui reste une
A pan ir de dix ruches, tous lee; bilan d'ou\Crturc ou l'éva luation ac1ivi1c agricole cl n cs1 donc pa!>
apiculteurs sont concernés par de!> stocks. soumic;e a l'impôt sur lee; benéfiees
l'impôt sur le revcnn. in du~ 1ric l s ct commcrcinux (13IC).
La. carte
Le régime dtl fo rf::1i 1 est le mode de transhumance Sur la. mlellerie
le plu::. tourant. Ch.1quc année, le
dtreneur depanemcntal des service-. Si vous deplacez vos ruches en A cc .JOur aucun ri.•glcmcnt spe-
fi~eaux détermine le forfait par dehors de !fur departement d'origine, cifique n'existe. La ven 1c directe de
ruche ap rcs consulw1ion d' une com- il faut vous l~1i rc é1ablir une carte de miel ec;t néanmoins <;Olllnisc à l'arrê1c
mi~~ i on o ü les ap it ulteurs sont transhumante par les service~ vcte- m i n i~ 1 é ri c l du 9 mai 1995 sur l'hy-
rep rC<,entés. dnaires elu dcpanemenl de dcp.uï . giène Ùe!> aliment:,.

447

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~ ' l) (. 1 ' T ') '\ l' l' l R tJ l L l' R tl J 1· 1

»P-'
LA GESTION FINANCIÈRE
S'il C!> L possible de comparer les experience'> d'in~tallation de plusieurs exploitation'>
apicolc'>, il reste difficile de comparer leurs finances. A la lum ière de l'analvsc
rcalic;cc en 1997 par le cahinC'l d'étude-, Gl::i\1 pour le compte du mi nic.,U·rc
de l' \gricultu rc, quelques clément s-ciée; apparaissent.

Un capital de départ relative- Les débuts vivan t et ne se développe pas tou-


ment modeste permet de s'insr.allcr j ours comme o n le prévoi t : mau-
en apicu ltu re, ce qui n'esr. plus du En général, un e installa tion ne vaise météo, ma ladie du cheptel
tout le cas de~ installations agrico- commencera à êt re ren table qu'a u ou empo iso nnem ent peuven t
les de façon générale, oü le poids elu bout de trois an nées . voire p lus, ralentir ou con trecarrer un proje t
fo ncier ct celui des investissements selo n la façon de dé ma rrer. LI faut dï nstallatio n.
maté riels son t d'entrée largement ava nt to ut crée r un cheptel et le
supérieurs à 150 ou 200 000 euros. consol id cr. De m ême, l'o rgani!>a- Des co ûts de production
tio n elu réseau de ve nte n'est pas très variables
En apiculture. en sachant ~·orga­ immédi.ttc , des revers ou des
niser. on pe ut co mmencer à fai re reta rds son t toujours possibl es. L:étude des co Cus de production
fo nctionner l'exploitation avec à b ruche ct au kilo de miel, menée
moins de 75 000 euros, ce qui est un Co nstituer un ou til de trava il et sur un échantillon très large d'api-
avan tage ccrt.ain par rapport à tout en ti rer un revenu n'est. pas chose culteurs (de l'amateur au pro fc -
au tre t}1)e d'activi té agricole. facile, d'autant plus que cet ou til est sion ne!), permet d'établir quelques
moye nnes. lv!ais les écarts au to ur
La transhumance de rl.lches nécessite un matériel adapté au volume à déplacer.
de ces moyenn es son t parfois
surprenants, ce qui confir me bien
l'hétérogénéité des systèmes de
production apicolc.

• ~\ insi , la moyenne du coOt de


production à la m che est de 33 euros,
avec un écart allant de 24 à 60 euros.
Pour les professio nnels, il se situe à
40 euros, ct à 24 euros pour les amatews
et pluriactifs (moins de 150 ruches)

11peut paraître paradoxal que les


coOLs de production des profession-
nels soien t supérieu rs à ceux des
amateurs. L'écart s'explique essen-
tiellement par :
- les investissemen ts :
- la couvert ure sociale ;
- la d ifférence de coCtt de transport
(+ 5 euros à la ruche pour les pro-
fessionnels) ;
-la présence de salariés.

448 1 R \ltt Rl' t i l ' DL t'·\1'1< l 1 11 RI • C HA l'. Xl B I EN GtRCR soN EX r LO t TATI ON

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De~ ecart~ tout a u~si im porta nt-.
appa rat'>~ent
a l'anal yse d u cout de
__.; SAVOIR GÉRER SES INVEsTISSEMENTS :_
production du l<ilo de mieL qu t Pour éVIter un endettement trop important, tl faut fa,re des choix,
peut aller de 0.95 <1 3.5 euros c;uhant fixee des prtorttés Si vous êtes producteur. la premtère d'ent.re elles
concerne le cheptel non .seulement les abeilles-et les ruches,
les mode-. d'cxplo ita lion . Le pn x de mais aussi les hausses eUes ruchettes (standardisées).
revien t es t log iqueme n t d éc ro i:-.:-.anl La deuxième est l'équipement automobile. tant pour visiter les
a u fur c t a me., ut e que le re ncl cment ruchers que pour les d@lacer.
a la ruc he (c t non pac; le nombre de PoiÎlt n'est bcsom d'un vêhrcule neuf, mais évitez: ceux qu1 sont
ruche~) augmen te en=tfu de carrière (les ma1ns d'un aptculteur· do1vent davantage
sec-salir de propolis que de camboUis} Ensuite -VIendra le batunent
d'exploJtatlon, dont le pret'flier critère est la foncttonnalité .
• Quant au~ coû~:> de commer- et enfin. la mielleNe
cia lisation. il'> c;on t en moyen n<- de Un t el ordre de pt•torité parait évide1 1t, mais on rencontre maints
l l euros pour le-. non -profcs!:.ionn c l ~. apicu lteurs qu1 se préoccüpent davantage du carrelage de le miellede
maLs varie nt dt· 0,'5 a 40 euro'> chez k'> que de leur capacité à maïntentr un cheptel en bonne santé et o le
mener aux emplacementsmelhféres à la bonne date
prokssio nn eb (de la \Tille e n\ rac au
Même si vous voulez mettre- en avant. pour votre vente, la partie
condi tio n m·nu·nt c;ophlc;tique) VISible de votre t:ravaJ n'oub:iez pas que le matèriet de mtel!erte
1onctionne rarement plus cie 200 heures par an.
La quan111e n \·cndrc joue en elle- L'importance du budget=de foncttonnernent amène à consetller un taux:
même un ro le. L.nc petite produc ti on d'endettement de l'ordreae 10 à 20 % du chiffre d'affaires.
sera rap td cmc n l' ecoulee, ta n cli <> En cas de période difficile,-,il apparaît clairement que c'est sur ce poste
qu'u n profc!>..,io n nc l commc rcial i que l'aptculteur peut jouer pour dtmtmter' coût de productton et coGt
de commercialisation.
sam tout ou parllc d e sa p roductio n
Ern1n. pourquoi ne pas mener une rétlexJOn sur ra mtse en place
sur le ma rc ht· de' ra eo nsc n ur un d'investissements collectifS comme moyen pnv1léglé de rédUire les
cffon 1mpo n ant de d eplacem ent.., coûts--? Ce peut être l'orîgme d'une véritable mnovabon.
Les coüb d t· rom mrrcialisatio n k .,
pluo, e lt-' ('S ( 40 euro-. a la ru e hl')
s'ob!>er vc n t c hez le!> a p i culu: ur~ peu rentable!>. li peu t ainsi appre n - An ticiper les c0 ntrai n 1es pou r
possédant 200 <\ 275 ruc hes c t vcn - d re à sous-traite r de<; t5c hcs simple.., bien gérer son l cmp<; C'-l cap ita l : la
danL e ux me mes su r des m arc he~ (e tt q uctagc. m i.o.,c t' n po t~). a ant i- prod uc u o n d e ge lt'l' roya le o u d e
bien <;pectfiqtu:'> ln to ta lite d e k ur ci p er de~ li n ai o.,o n .... e tc. ptlllcn ct 1\:ln .lgl· de rei ne'-. p<~ r
production. t''t' mple. exigen t un t r,\\,n l qu i ne
l cs po~t c~ k -. pl u ~ ,ensiblc~ '>0111 -..tmflre pas d' irrcgula n tc'>.
Éliminer les postes les d c placc m enh. la presence dr
non rentables per~o n ncl h ouvc 11t ,ous-e~ t imée nu Lïdeal. po u t c ho i.,it ,on ('li :,c:,
n égligee cla n-, k c;td re de l' u n ite aU i\' ités d e tll \'rr-.i litat ion. ec;t cie
Il n' v n [Xl'> de modèle cl'c:·qi l\)i famil ia le) cl le potd., des im-c..,t i" fa i 1c une llll lll -ctud c de ma rc hf
talion en ap tcult u re. tan t po u r le '>.:'ments. ,1 1\·-: hclle de hl t egwn afi n d e c;e
nombre d e ntt'hc-. q ue pour lt ' 'pc po~i t io nnc r commt• fou t n i<..seur d l·
de commcn.:talbation o u d e dt \ c• - Diversifier ses activités -..l'\'vtce sur le t rcnc.m de<; besoin..,
sifieation . Plu tot que de chcrt hrr Jc., l,leatn . En tre <lllli l''> t•xt• mp lcs. en
performa nce~ de PR'ductio n ou de La di\'l' r"di cfl tion de<; ac tivite'> 1on etion ck \ 'O I re i mplnntal io n . vüu"
vente , l'a p icult e ur gagnera a cka a picolcs peu l foum ir des reve n u~ t rouverez di' e rse.., C.: <tl égo rics de
1er les incohc1en ce<> d ans l'o rgani - complcmc n ta1rc'> et pe rm ettre d e maraîc h er~ ou d'arhm· iculte uro.,
sa tion ou le., pomts de s urc harge de pallier une d cla ill.t ntc ( intox icauo n , ull crc'>~é!> p.1 1 \'0'> rudll''> pour pol-
tra\·aH. puio., J t• li mmer les ac th ile'> maladie ... ). li ni..,er leur~ prod lll t i0 n'>.

449

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.~ t 1 r c. r -.. 1 1 •) " r '·' '' l~ l L t l' '' ,, i 1

fORMATIONS, AIDES ET SUBVENTIONS


Comme tout secteur economique m~jourcl'lllli, l'activite a picole '>C perpetue ct '>C dn eloppe
par la formation. Il faut sm·oir ou tromcr Je.., inrormation-., et -.urtout tT'>ter coherent
an~c son projet, qu'il corre-.pondc a une installation, a Utll' e:-..tcn...,ion ou a une
diH·rsification de '>on activite.

Se former et s'installer breve t professio nn el. appelé bre-


vet pro fessionne 1 Re s pons ab le
• Pour l'amateu r et le d ébutant , d 'exploita tion agricole, niveau IV.
le ru che r-école est une sol u t ion l.<l formation se fa it généra lemcnl sur
adap tée. li e n exis te d ans de nom- une année, suivie d'u n stage pratique
r bre ux départements à l'init iati ve d e " ix mo is obliga toire ava n t l'i ns-
.. Fr../
Paroles - J d 'associat ions apicoles qui orga n i- ta llation.
sen t de co u rs ou d es t rav<1ux
de forrnateur p ra 1iqu es s u r ruc h es . souven t le En rran c:e, p lus ieurs cen tres de
« Le choix des stagiaires ne doit weck-e n d. C'est un execl kn t fo rma tion p rofession ne lle pour les
pas se f aire exclusivement sur m oyrn d e se fai re la n1a in L aspcct adu ltes (CFPPA ) assurent ceLte for-
l'expérience apicole mais aussi co nv ivia 1 d e ce Lype d e scssio n est mat ion : Arra<; , ll yè res, Lava l,
sur la motivation.
e ncou ragea n t. 017mes, Ve nours , Vesoul, etc., ainsi
Dans une formation, on va se
caler sur la réalité des que Marvejols, qui fonctio nn e
exploitations et en proposer un • Da n s la pers p ecti ve d'u ne exclu sivement su r la base de
échantillonnage le plus varié ins tallation orl'iciclle avec un e pos- co n t rats d 'a p pren tissage. Ces cen-
possible, pour en montrer la sibilité d'a id e à l'i nsta lla t ion et tres p ropose n t di fféren tes for mu -
diversité et apprendre à éviter
la dispersion. cl'emprums ba ncaires, il est d éso r- les, con t rat de q ual ifica ti on, co ngé
Il me semble également mais néccssa i re d e passer par un individuel de fo rmation (C IF), etc.
important de comprendre qu'une
f ormation n'est jamais achevée
et que, sans cesse, il faudra
rencontrer d'autres apiculteurs
pour progresser dans
la connaissance. ''

Raymond CARS EL, responsable


de formation à Arras

Cours dans un
rucher·éco/e.

450

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::_ -"::;.=."~,.::.o;.-,-. LA~ DÉMARCHE i D'INSTALLATION~~
-- < - ~-- - - - -~~ -:::=
.:-··"'=" ;::,·.:: -~~
_-:.:::.
· - - - - - · :~=::::=:-~

La mise en place d'une exploiwuon ap1cole est relat1vement stmple. Il faut Dcp u1s 1999. les ai d e~ a la t ran~­
être en conformité avec les obligations legales-(votr pages 446447) et décla- huma n ce permt·ttent de .,·equ1per
rer son installation a la Mutuallt.é soc1ale agr1cole LA M SA ex1ge une dcrni- en m:n encl neul de ma nu tention de
SMI [surface minimum d'instaiiAtton) pour assurer une couvCI'Wr e sociale, ruche avec une <lide de 40 °/t> d u mon-
c'est-à-dir e environ 200 r uches (Il y a des variations selon les départements]
Un salar1ê à m1-tem ps a auss1 dro1t à cette couverture soc1ale ta n t h ors ta'l.e (ce tte a ide ne
concerne pa<; L1chm d' un ve hicu le) .
Si vous voulet bénéf1c1et' d'aides à l'installaLian et accéder aux prêts ban1fiés
qu1 y sont liés, il faut JUStifier d'une expér1ence professionnelle (pour un contra~
tel'f!t.onal d'exploitation par exemple) ou d'un diplome BP" REA, niveau IV 1 e co nt rat terri torial d 'exploita-
Adr·essez-vous à la chambre d'agriculture de vocre département, -au serv1ce ti on (C TC), do m la mise en place est
de J'ADASEA [Associocion dépar t.émentale d'aménagement des str uctures des p lu:, lab o ri c uc;r q u e p ré vu po u r
exploitations agricoles). qui saura vous onentar at vous conseiller en fonction J'ap tcult u re. C!>tune aide po n ant sur
de a :eg1slabon et des règlements. toutours susceptibles de rr~odlf1cauons
lï nvec; t i.;;scmcnt, en co rrelmio n avec
u n p ro jet pe r::.onncl.
Aillcur'> , ce r ta in .., centre.., o rga- u rgan i'>Cill chaq ue annee n· t}·pe de
ni 'ien t d es fo r mati on s courtes ou \'Oyages d e tude<; lie'> fo rm.uc urs) : Lnfm, certain es regio n s o u ce r-
~ p ecia l i ::.e e~ san::. deliv rn de ta in s dt'pa rteme nts a ide nt les a p i
les co ng rè:. d 'a pic ul tu re, q u i sot1l
dip lOm e permettant lïn<;tallat io n. culteurs pour l'achat de t raitement'>
l'occa-,ion de re ncontres, de co nfe-
1 Ile~ n'en '>Ont pa-. monlS fon 1 me- ve ten na1 rcs a mil arroa ou pour
re nces a thc mc~ l'ari es ct dero uvel-
rr.,~a n tes. Cito ns, pnrmi cl'~lllt res : ccnai ns éq uipcn1c nts d e m ie llc ric.
tcs d e nouvel l e~ tech n ique!>:
Flo rac. -.ur la tran-,lormatiotl d es Cc~ a ides d epe ndent ;t\';tllt IOU I
produits de l'cxplo n auon , l\) on!>, - les 11<11·aux ùc cenaincs ~~ociations de l ln ll' rê t d u dcpa rtcmem pour
sur l'organ i::.ation d u ruc h~· r e t de d c ve lo ppe nH' n l : d ocu m ents l'a p ic u lt ure l' l du l<•bbying d e~
l'elevage d e re ines. techn ique-. du G P \Pl' (C roupcment associa tions api<.:ole:, locale::..
regiona l dcc; ap~eu lt c u r~ polli n is,1
Les cent Il''> de format ion son t ~a ns Le urs profcssw n nc ls) , de l'O PJO/\ rf"l
doute la mc ilie ure voie pou1 arceder ( Office dl' p ublication , d 'lllfo r ma- r
a u n e f01ma11on p rofcssw n nellc , tion ct de docume ntation apKolc) sur
Paroles
nl.lb il rx i., te d'au t1e-. moye n-. trop l:1 tech nologic du lllk'l, ct nw i1llcna m d'u n f utur
SOU l'l'nt Îf;IH>r<.:s, par ex em p le :
du Cl\ D.\ (Ce ntre national du dén· api cultPur
- les jo urn ees d 'etud es na tio na le:, loppcnwnt apKok );
" Le plus enrichissant dans la
organisees pa r l'ANf RCEA (A:-,so- formation, c'est de retrouver des
- ln te rn l' l.
uation natiOna le de:. cle\Cll f''> d e gens intéressés par l'apiculture et
rd nes ct de'> ccn u c-. d'clc\'agc api- qui ont l'envie d'en f aire quelque
Obtenir aides chose, à terme. On apprend
colcs), q Lll pcnn ewmt de rencom rer ou subventions beaucoup sur l'abeille. Mais la clé
le'> meilleu r'> spécialbtes sur un ..,ujct du succès, c'est la gestion du cheptel.
precis; Les enveloppe~ na11onales t: t Pour cela, le stage chez le
cu ro pcrnnes cle-, t i n ee~ a u ~cc teu 1 professionnel sera très utile.
- les for ma t ions pro posées pa r les j 'ai l'intention de me constituer
chambres d'agriculture . qui Ill' -.ont ,tp icolc ne ~ont ccncs pas nuroho
une expérience aussi variée que
lantr'> ni a11rac t11 cs comm e pou r possible en travaillant dans plusieurs
pa; <,pccifiq ucme nt n picok~. ma i.,
ce rta i ne!> fi lière.., t rè!> so ut e n ues exploitations, puis de m'installer
peuvent do n ner de-, OUI'ert u rl''>;
pa r Bru.\clles. 1 a dota tw n Jeum· d'ici un an ou deux.
- les vis ites d'ex ploita tion!> de col- .1gr icultt:ur ( DJA) et le::. p lan'> Il me f audra trois à cinq ans pour
être opérationn el. Mo n projet se
lègues, q ut peuvent '>C base r ~u r la d 'a m élio rati on d u m até 1il'l ( PAM)
modifiera et se précisera peu à peu. >>
rec iprocite, a l'in terieu r dun gmupc ..,ont finances e n partie s ut fond-,
k., apicu lt eu rs belges du CARl europeens Olivier, stagiaire au CFPPA

45 1

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' 1 R 1 1( ., 1 ., ll 1 Il 1 -, D 1 , 1 \ '\ r,

LES DONNÉES CONSULTABLES DE LOIN


le-, cout<; deH''> ou <lepl.teemcnt ct de la mam <llt:U\ re ohltgcnt le ... chl'f., d n.plmtation..,
aplcolr'> a l.ltJOll.th'>cr re.. ..
llllcncntwn ... d.lll'> ~e rucher<; . De<; caplt'Ur<; mini.uurÎ<;('S
a' a nt dt' f.tihlcs ht.,oin., en energie ...ont aujourd'hui capctbks
de n.·n..,l'igtH'I .,lll lt·t.ll de., <."o!onic... .

Le principal d\·11l l t.' eux, Le peson Un système


La possibilité d 1agir élecl roniquc, -.e mon1c entre le plan- d'information complet
en temps réel cher de La ruc he el "'"' ~uppon . A lui
<;cul. il peul de' oilcl chllcrcntc<; pha- Seul l'eq uipcmcm de quelques
'>CS -,ignificauw., de l.1 ' te de la colome. ruche~ ITJHr'>cntati' cs du rucher
avec des mini<;ondes est naimem
Mab. pour eval uer a di~t ancc ncee;.;,ai rt• .
l'éta t du rud1e 1, il faut recueillir
des information!> com pll'mcntaires 1 e-., dilft'IL'IllC'> donnee::. obtenues
provcnanl d aul rc~ outil-. teb que : so n1 CI I\'O) L'C", piir ondes hcnzienncs.
- 1hcrmometrc!> a u ~t.· i n d u Cüuvain a une ruche. ~an -., cadres ni abeilles.
Ct il l'C'((en eur dt• Ja 1 uche, mu mc tl une <.,IJil on mm1c1ique de col-
- hyg rometrc., plat'l''> ... ur le ha ut lecte'. d \ uw halle rie. d"un modem ct
de<; cadre~ c t a 1\• ,t el l\'llr, -;ur le d'un tele phone CSf\ 1. Ce dernier
terrain, tran-, mt'l ponctuellement. selon un
- sonomctre<,. cchl'<lllCICI p •ogr;unmablc à l'avance
un condcn.,e dr-. m f<'•matim~ ver:.
Le -;onomctn: c.,t trc;, uule pour une b,t<..c dt· donnce'> implantee sur
d etecter le, btZ<IITCt iC., d d1ic ilement le 1111<10 0 1d lllatCU I du chef d·cx-
cl écclah lc~ c11 lC:IIl(l:-. 1eel. com me la ploi tation npic:nk.
mon s ubi te d'une rc nu:.
En co mhin:1n t ct croisant les
Au::.<>i '>Oucicu" de la prod uctivile informatltl lb, il <''> 1 ai no,i possible
de leur-. rucher-. que contc1nc;, par les d"cl,tbli l li Ill' -.un-c1 1lance précise de
protocük-. .,ur l1nndc ncc de., pe;,li- l'clat dL'" rut he-. concernant les
cides, le~ ,tpit'ultetu., ont aussi recolle-. ou Je<; chsenes. le:. c~sai ma·
rccour... au' compteur:, de departS et ge,. le~ mala(he-.. et meme les vol>'
Des appareils de d'arri,·ccs de hultm'tL"t."" .tu trou de' ol.
mesure spéciali sés Cene gc-.uon dhcacc des ruche:.,
le-., prinCipak'> d iiTicultc;, ren- couplee a une eco no mie de morens.
1 c-. moni tl' Ll r"> cl'ncqui..,ltio n dïn- contrees dan., cc., tli vc r:,c'> instal- peuLengendre r de ~ub~tantie ls bene-
fOitnatio n ~ur le!> abril lr'> ~( ) I Ll t:11 f1u lallons, ou tn· l'e1nlon 1tage des ::.oncles, fice~. De plLt'>, celle té lesurveillancc
so rti ~ des laboratoi re'> avec le '>)''> leme sont leur plage d L' -;c n~ i bl l itc . leur permcl d'<~' <Iluer :,tati!>tiquemenLles
\pi tron ics ( l lulll ircl ). Co mm e Ir'> rcsolution. lcur viri ll i~'><' 111 C i lt (don- m t crac t H>n ~ entre les conditions de
prow typ es Apidk iM nord ameri- nées !au~-.ct.·-.) L'l lnu period icite mi heu Cl la d)llamiquc d e population
cam'>, le~ technologie-. :lctLH' lk-. ~e d'emb;,LOII f n dk1. ()Il peul !>C l i'Otl- dcf. <lllonJL''> . Cette a nticipation
declinent en plu-.i t.'ll~'> p10duH-; \ 'el' suhmerg~:par un Oot de <:htO rô. j oue un rolc Impo rta nt dans les
-.elon le nombre tk capteur-. que parf01::. m ap propril'-.. '> an'> parler choix <;lratcgiqucs des lieux c1
1on vcm installer d.m'> un rucher. d'alerte<. aulonMIIqm·.., inopportunes. date'> de tra n~ humance.

·f52 1 \ 1 Rl Il \ l 1 \ ( 1 1 • C HAr. Xl BI EN c.rRr R ~ON lXr LOITATI0 \1

www.frenchpdf.com
les promess€- dP 1a miniaturisation
r nfin, l'opl lllll!>alio n d'un tel '>\" Les limites du rucher électronique sont celles de nos imaginations et du retou r
terne p<~'-'-C par 1\·mplo i d'tm logiciel sur investiSSement. Par exemple, la faisabilité technique permet d 'envisager
des puces é lect ron1ques incrus tées dans le bois des ruches (comme elles le
expe rt. Il 1rie toutes les dnnnt't''>
sont déjà d ans le co u des chevaux de va leur), afin d'en limi ter les vols.
recu e ill ies '>U r Ir ~e rveur du m a na
ger cl red ige <Jtllomaliquemcnt dc Les tou ches d e pein ture qui indiq uen t ha bitue ll eme nt, s ur le tho rax d es reines ,
co u n~ mr ~'>r~ges 1ex t ue ls a e n voyn leu r année de naissance peuvent ê tre remp lacées par des m in icodes barres .
s ur le-; tdc pho nc!> ponabk" d e'> Ce système, déjà expérimenté au Ca rl Hayden Bee Research Cen ter de
equipe<; de tmvail, '>ur le te rra in . Tucson (Arizona), pourrait améliorer la maîtrise des plans de sélection
généalog,que du cheptel.

Mah n· '>l'n •ce de renseignt·rn<'lll Grâce aux réalisations du laboratoire d 'Oak Ridge (Tennessee) , des butineu ses
info rmatbc. meme ~econde a l'aw peuvent dès à présent ê tre mu n ies de m icroémetteurs, détectables par
n ir pa r dr-. wcb ca m <;, ne pou rra ~l' infra rouges d a ns un rayon de 3 km, afin qu'o n conna isse préciséme nt
pas::,cr de l'a pp rcualion humainL'. les a ires b utinées. À quand l'éq uipement de chaque re in e avec un G PS (Global
Positioning System) pour récupérer les coloni es de valeu r qu i ess aime nt >

Suivi si multané de plusieurs données

température 1nterno

température exteme ~

Selon une périodicité de collectes des données définie à l'avance,


toute la vie d 'une ruche apparaît en quelques courbes juxtaposées.

Exemple de détection d'un essaimage l


Perte de poids
du e à un
"'
Il .
Q)

..,. . ruche B
,"-
""c
Q)
L'essaimage détecté
sig nole la nécessité "'
'2
0
de visites plus fréquerlles c.
dons le rucher.

453

www.frenchpdf.com
~ 4 1 1 " 1 1< l' '\ 1{ 1 1 l' 1 '\ 1 Il 'J f

jj--'

LES SITES WEB GÉNÉRALISTES


De~ plane:. de rudH'~ .1 l.t kgblation de., pmduib nmditionnés, de-. choix genetique~ du cheptel
aux ~trategic'> dt• l!,m.,humane<.', Il- \\cb met .1 la di'>position de'> apiCulteur'> un '><noir
encyclopedique. Il kur ollrc aussi de nouH·Ik.., opportunites commen·iak-;, tant en amont
(fournis'>t'ur-; d\·.,.,aimo.,, de materiels ... ) qu\·n aval (wnte din.T tc de'> produit'> ck la ruche) .

Disséminés sur tous le~ C<1llli-


nrn ts, env iron u11 mi lliet dr <>rr-
veurs sont dedie!> él rapindtu re.
On peut en distingue• pluc;ieurs
l} pes : les page-, per!>onnelle-,. les
sites commerciaux, le-. 1cpt·r toires
et les •< ponails » gencral i ~ tC'>.

Ces dernie rs, fort rares car lourds


-. SWienty...
..... ,.,.__ __. . ...
a gére r, offrent un cxçellc nt poi nt
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<J'en trée pour obtenir un maximum
de se rvices en ligne san., avo ir ;\ 1
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ICI

zapper d'un site a u n autre. """ . ......""'


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Pionnière dans (;e domarne, """"----


Apisen iees fUI la prcrnrcrc organi- Page d'accu eil de www apjwlture 'om
<;a lion au monde a pro po.,cr dc.,
1995, en accè<> libre , uru: multiLUde rla p1 bc « (,alc rie 1 irtucl lc api- - prop<l-.ition;, contT manLles ruches
de re nseignemen ts de t<ntL o rdre cok >•. il h c i)(' I')!.C le:- Hclcu rs majeurs peuplee~. k~ r%aim~ et les reines ;
s ur les organisaiJOn!>, in<;til ub de de b fi lière ;tpklliL" au ::.c in d'une - rou-; le:- cqui pcmcnl<> a picoles :
reche rche CL ~y ndit<\1'> apicolc", le~ vaste Apil:xpn I'Î I Iuc ll c ouvenc 365 extracte ur.,, matunue urs. camion~.
abeilles ct leur condullc. le-. etlui- jour-. de 1'~1nnce , l·f heure::. ::.ur 24. Le<; CI C.:
pementicrs. le<> revue~ . le-. cours :.yndicats natiotMux lr<t n ça i ~ ()NA, -les off rt''> <'1 d<·mandes d·emploi;
mondiaux d u tmcl, Ir'> manifesta- SPJ\Jr ct U i\F) ) '><lill, bien sür. tous le'> oppo•tunilc<> de cour~ ou
lions, les l.tboratou·e-. nt cr mm re<>. rcpre'>cntc'> auht que leur~ n' ' ues. stage~.

k '> lllUSCC!>, t tC. -le~ wntrah de pollinisation ;


Outre ~t'" 3 '500 page'> d'mfonna- -le., d i\C r:.e'> collection:. de liHes,
Debordant le mon dt• fra11co- Lions en tcm p!> red, le s ite portail t i mb re~ , cnt le!> po.,tales, pièce!> de
phone, ce ~erve ur en quatrt• langues international est enrichi de ~erviccs monna 1c, t'Le :
est str uctu re en d o maiI H'<; gcac- mu ltiples ct va rie.,: -le~ i11e l a~-.a b lcs.
riques et fédcmteur-.:
• Un système gratuit de petites • 14 forum ~ de discus<;ion
'' "'' apiculwrc CQI1l. annonces cla-.~ce., en 9 categories : cnt icrcrncnL libres s ur les sujets
"" \\.apicullllt.l.nllll - negoce du mil'l ; suivants :
- achat/1 rnte de~ aut res p rod u i t~ - Foilc au' quc~tions generale~
apicolc::.. gelee r01ak. pollen. circ, (f\Q);
WWW.llllkCrt'i. COJil propoh<> et l'c:nin ; - ln to,ication-, des abe1lles,

·~54 Ir · 11 1 1 R t ' l r r 1 Pl 1 lt' l < 1 11 u · C 11Ar. X l Br LN C. F I\ F R ~ON txrLO ITATIO N

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-Marc hé internat ional du mit l ; i1 ::.efforce de fo lll ni r des rc pon-;cs me mb res a picu lteur'> approlond it
- Apllherapic ; pra tiqucc; aux que'il io ns de la fil ière un c;ujet p<~ •t k u licr.
- lliologic de l'abeille : a picole
- A p1culture pour les pa y~ en voie Ces échanges cl'cxpcd c ncc::. ~on t
de dc velo ppc n1Clll ; Les n.:su l t<.~tsdc~ recherche~ sont u c-. cons tructifs ct offrent <>o uve nt dcc;
- 1-conomie apicole ; di rectement accc<,<;tblcs au plus a'>t uccs inedites o u un 'oavoi r-f.IÎ re
- Hore ct pollini'>ation : v,rand nombre d'interesses. Cc der- ap plicable -.nt~'> toutec; lee; latitude.,
- P~!lho l ogi cs; nie r poi nt mé rite cl'ê tn; soul igne, I .e:. Juét hode'> de lutte contre le var-
- 1\:dmo logic~ c t équi pcn1cnts : car le'> pa}'" gro'> prod ucte ur., de ron. notamnll'nt, font c;ouvcnt appel
-lnlo i\pimondia ( r cdemtio n mter- miel. comme la f rance o u ['[<;pagne, a de~ prat•q ue5 rai~o n nees, dont
na uonalc d'a piculture) ; co nn ab~c n t un dcf ic1t nagra nt en pe u polluan te<;.
- Falsification cl tt miel ; co mm u n ical ion de la pa rt de leurs
\\\\\\.club i\'•"OCI<IllOll .\' h/apiget\L'\'l:
-Syndicalis me apicole : prop r~., sciem irïq ue'>
- ~a nt e de l'abeille. • La Societe romande d'apicul-
'""' ·aPl" <ldmm .rh ture, fondre 1l y a plu<> d' un siècle, a
• Un réseau d'ale rte concernant • Le s it.e du CARI (Centre 11picole M l négocier le virage du mo nd e

les intoxication!> d'abeille:. par pe:.- de recherche et d'111lormation. ac,so- numenquc


ticidc'> ou p oli ut ions incl u~t riel! es. ciatio n -,anc; but luuati f) rcp1c nd
tou te:. k s informa tions rc la1ivcs à Son but l'.'>t l'étude cl le dévelo p-
• Dh·ers out il!, interac tif'> : ca ta l'apicu lture en \Vallonic. Vo us y pement de l'apiculture au traver-, dr
loguc:. ,·inucb collectif'> (philatelie trou' crez des info rmation<; genera- rouro;. conkrl·nceo:; et l'XpositiOJh.
et numismatique apico l c~. par les su1 l'abeille ct ::.e'> prodUJI'> ma is 1 ç-, info Jmalio n., dts poniblc..,
exc 111ple), cilaL room enco re appelee egalement des inlo rmati0r1'> tec h- concernent nu'isi bien l e~ statio n.,
" '>alle de di -;c u.,~ion en direct ». nique-. plus pointucc, : :.uivi d es de pesee d'ob~cn·a t ion. d'elev<lgr
cane~ postale-,, dtctionnmre des tcr- miellee-.. patholog•c.,, etc. et de fécondat ion, C(tll' Il''> con troll-'>
mr~ npicolcs, cours apJcolrs dont contre la l'al;,iflcat ion de~ miels. la lulle
\II'WW.C<l ll .ill'
un ve ritable manuel pou1 deb ul<ln b contre le!' ma lad ies de.., ahcilleo:;, etc.
de 'fR pages illu-.t récs. etc. • Dan<olcs page'> de L'Apiculture
gentHlic;e, tùU'> le:-. mois, un des '' \\" abn lh " ch
D'atH res ~i t c~ gcnérali~l<''> ofTrc nt
au~~ ~<.k· precieux n.•nscignenwnts. Le
plu., c;ür moyen de ne pa'> c;c perd re
sur le-. autoroute., de lïnfoJmauo n t'SI
de fnirc a ppe l au Tlo nc y13ec Web
Ring. Véritable re.,cau de <;erveu rs
uniquement dedies à l'apiculture. on
y trouve des prrles rare~. SC HW CIZ C RI SCH ~S
ZCNI RUM fUR 81E:NCNFORSCI<UNO
CCNTRC SUISSC OC RCCHC::RCHCS APICOl CS
h.!.ulifh \\ebnn~mm/huh)-.Jd &ring COTRO SYIZlCRO Dl RICCRCH( 1\PICOlC
SWISS &CC: CCSC..RCH C(NTRC::
=hnnq· bcc&td N'li~t

Des sites de pays


francophones

• Le Centn· s uisse de reche r-


ches apicolcs contribue ,1 e te ndre
chaque JOUr un peu plus lco, connaic; ,oL_
sant:e.<o <>ur l'flbci lle. Pa r ::.e.<o travaux, Page d'accueil de a.pis,admin ch

455

www.frenchpdf.com
1 1 1
1 "

• Le !>itc de l'Abeille no ire c~t r is ver'> k se n n u· ap icole d'Allen • Si ' o u'> b1ulcz d'e nvie d'cntre1
con..acrc a Apis mellifem mcllifna, Dick, un ()(-'> ,1piculteurs Je., plu., dans la gala'\ll' apicole hi<>p,l nO
protegee par un progr<lllHne de pas'>ionm:.. d 'Internet . quotidie nne pho ne, pollllt'Z'otre na\·iga tcur .,ur
con!>crv<~tion appliqué e n Belgique ct m c n1 pcnc ht· -.ur son ouvrage, ven le cap de-. 1 11/acc\ de Ap1ntlcUta
clans le no rd de la France. table n1ine d 'or d e renscigne1nc nb . ( « lien'> -;ur l '<~ p ic ultu re »), oü plu-
sieurs ccnwinc<, dr '>erveurs attende ni
Vo u5 y trouverez une desc ri ptio n Allen Dic k C!>l aussi le principal votre vis it c.
du <>c héma dc sélection , une p rr - et apprecie animateur d e Bec l.,
semation du crclc biologique ct de~ rexcellente lbtc de diffusion <.! ecrite r: ncore le travail d· un pa..sionnt·
carac t cn~uqucs zootechn1qucc,, une p. '+60. béné,·olc qu1ra' m1 les « apinaute'> "
app roche de l'enviro nncrm· nt api- par ses compila tio ns de liens
"'" \\.1ntc1node. net!llonc' Bee/
cole Cl bien d'autrcs info rma tio ns méticuleuseme nt e t regl tlièremenl
conccrna n t cette a be i Ile no ire de • Au1rc s ite n o rd-a m é ricai n , mbes à jour.
l'Eu rope de I"Oucs t. Ap is con li r n t da ns sa base de el o n-
www.apicult ura.decuropa.11et
n ée:, in1c1 nc to utes les Nt'"' ~ lrii <'J ~
~' '' \\.U'-CI :;, ..,],, nrt.bc/apindturc/
mc n~ucllcs de Tom Sa nford, e nto- • En fin, il cxt'>te d es sites que
• 1.' l n io n royale de'> ruche rs mologiste "Jl'''
1albe en apiCult ure. dt• l'on pourrai! 4u.thfter a la foi'> de
wallons possede un de'> '> lie::-. les pluo;; l"u niver'>ill' de Gai nes,·ille (1-londc) gc ncrah-.tcs rt de -.pccial ises
complt'h : historiq ue. me mbre'>.
contnch , lcxiquc apicole, éco le ~ cl 'a- L'adrc ...se n'c"' certes pas lacik a Un exe mple pan ni tant d'amrc\
p icul tUIT, revues, agenda, con1ra1'> de retenir ln<!Î~> conduit à ce qu i !>t'lait Apitherap )' Data l3ase touche a LOul
pollinb atio n, musée dc l'J\IX'il lc, cie. <.le mieux de puis u ne douzaine d'an- cc q ui concerne la -;anté grâce aux
nées en tame <.l e' ulga n sauon api produit::. dt· la ruche : énorme ha..e
hupJf,," \\.ilpKulture-un\\.lw
cole. Les e tudia nts y trou vero nt hibliograph1que. ho;;te de toutes le<>
tous les texl<.''> et liens sotthaitL~. Um· a'>:>Ociauon-. nmcernccs a tra,·cr.. le
Quelques sites étrangers o;;cule cho'>c c'>l a espére r . que ... a monde,\\ 1uh \\lw, form.tllon en hgnc
gratui te perd ure.. c L inJornlallon '>tll le'> congres a' enir.
• ~ i vo u:, te nez ;'t e xe n.:c 1 VO!>
b.!ul.:f/,tpi-..-.lwn url.com www.sci.li/- apir lw r/
tale nts en a nglais, di rigez vo tre ~ou -

Les forums

L'offre lnterm·r ne ..trait pas com

-
......
··-..~t>om
...-. ,,........ ~
11! ""'.._,_, ... ..,,., u..o.<lll-...l.t
piète <;an-. le-. fo 1ums, commu ne-
me n! a ppele .. au~.., i Newsgroups,
c;c m b l a bk~ a de-. place<; d e marche'
virlllelles ou tout '>l' raconLe. avec plu'
au moi rt'> de nlllnoi~ie ct d·exaetitudc

Les dcmicr-. potins a picoles fran


rais !>·afl i<..he n t '>lll f ucc.awc ultur~
Quant a ux no m breuses qucs
tions/re pon ... ~.:~ dan~ la la ngue de
Page d'accueil de Sh akeo;; pr nrc, leur lie n d'échange
lVWW iafcrnodc nef/
HoncyBeel ~
prefe re est. <.le lom :

-.cugm ulnm hn kccping.

4 56 I l\ R1 1 Il • CHAP. X l Bllt<. C.t RLR SON EX I'LOITAri ON

www.frenchpdf.com
~ IIRII{ Il n 1'\IIR'·

.i/J-~

LES SITES D ES PARTICU LIERS


1 cs outil'> inform,tiHJHC~ ,tctucl'> pnmcth:nt a 1ùmportc qud aptcultcur pos..,edant un
-.unpk ordinaletn dotl' dun modem dl' projeter '>a pa..,..,ion ct/ou son tr<l\ail par-dela
le•.., lrontÎCfC'>. Jntl'IIH'l offre Ja JlO'>'>ÏbiiJtc ,\U'>'>Î bien elU eJwrchcur sud-,tfricain d'c'.pO'>Cf
.Hl monck le.., ;,uhtilitc·.., getH.'Liquc<. de l'abeille du ( ap, qu'au praticil'll prm l'n(al
d e c-ckbrer le got\1 du mic·l de la\andc .

1 C!> pa!>-,ionncs d'ap1culturc ct


wcbmc'>trcc; en herbe '>C font occa-
!>ionncllcmcnt emporter par la vague D 7almtd, réfléchiFà son projet _
des nouveaux moye ns de commu-
nication. o ·u nc Sim ple pa)l.C d e
cyhrrvitrinc, leurs site<> tourne nt
parfoi'> a la mini-cncyclopc:clic qui,
soue; cleo; a-,pccts brou1llon.,, peut
recch~ • de'> tre~or~ d'mfo1 ma lion::..
LJlc.., lon! aussi dccou' nr de-, pra-
tique., aptcole::. ct·amateur'> '>llll''Cnt <'-"J_ _.~_..
,................N......,'O<'"""""""'____
..._ ~
.... _._ ...;!>'
in tcre%an 1cs, bien que non '>OLll ll i-
ses <t tk 1> vc riflcations <>cicntiliquc::.. ~:.: ~ .
-- i

i\eanmoin::., les page'> pcr5o n-


-
...,.,
ncllc;,, lll.lJCUrc panic de la gal,uo c
ln ternt'l, re posent tOUJOllr., ~u r le
mètnr '>ehcma: accueil 1 mes abeille~
1 me'> rur hc1> 1 me~ produi t'> 1 me5
rcrc tlc.., 1 111a galerie de phùhlS 1 mes
l --- ------- --

"' --=----'
lien-. prdcrcc;/nùcrirc.
Page d'accueil de http·!{memhres lycos fftecrausaz

. _· _-~ CONSTRUIRE SON SITE


Dans la maJorité des cas, les fourn1sseurs d'accès
à Internet (Wanadoo, AOL, etc.) offrent un espace
disque gratuit de plusieurs mégaoctets per mettant
de débuter comme webmestre cie ses propres pages
personnelles. Des dizaines de logrciels de créat1on
ne nécessitent aucune connaissance •nformat:4que
parttculière. comme Frontpage Express.
Ils sont gratuits ou peu chers (autour de 16 euros)
~rtatns CO-Rom de connex1on des fourmsseurs
d'acces contiennent-egalemen~ de très bons outils
de concep~ion de sites. Des utilitaires gratuits
facilitent ens111te les mises à jour par simple transfert
de fichier s (FTP).

Page d 'a ccueil de WUlW abeilles opi,frce,{t

458 1 111 r l\1 'Il< \ 111 1 \ri< 1, tr n • CHA r. X l B1rN <..LR lR SON tX I'LOt r A TION

www.frenchpdf.com
LES SITES COMMERCIAUX
Ln média imernational. bon man:hé,
pom a nt ~c mcttn aJOUt
en tcmp'> reel : la lllicre apicok,
comme Jc.., autre.., '>ccteur'>
de l'economie, s'cngoulln· dan'>
le \\cb marchand .•
~


~

: ~·~
En rt'>pectant ces d ix-h uit pr.:-
ccptc<. du parlan pclll webmc<,tre
a picale, les prokssionnds p euven t
---
:~::

sc laillcr racilcmcnl une place dans


lTldorado numt'riquc. Cela ne doil
pas SC raire a u dctrimCnL des amres
canaux de distribution d,t-;siquc-.. qui
ne sont pas pte., de d1::.paraîtrc. fon
heu rcu<>rmcnt.
Page d'accueil de www thomas-apteultllre corn

Les 18 règles d'or d'un site vendeur 9 effectuer les livraisons en temps et en heure;

1 être visi ble, c'est-à-dire très bien ré pertorié 10 exposer des informations, en plus du
dans les principaux mot eurs de rech erche ; co11tenu mercantile ;

2 avoir un nom de domaine simple et mémorisable ; 11 contenir une page de liens apicoles
externes (bien sûr non concurrentiels) ;
3 se charger rapidement;
12 offr ir une interactivité maximale grâce aux
4 présenter une page d'accueil qui renseigne outils de créativité collective (forums, FAQ, etc.) ;
le visiteur en moins de 5 secondes sur le contenu
du site; 13 s'afficher aussi en anglais;

5 annoncer clairement les coordonnées physiques 14 fournir un moteur de recherche interne


de l'exploitation apicole (adresse, téléphone, etc. ) ; rapide et pertinent si le site contient de
nombreux articles apicales ;
6 disposer d'une interface intuit ive et
conviviale (menus et arborescence simples, 15 procéder à des mises à jour réguliè res;
boutons bien placés) ;
16 fidéliser les visiteurs avec un bulletin api cole
7 proposer un << plus » commercial (remises, original et gratu it ;
promotions par lots, etc.) ;
17 respecter la« Nétiquette »en évitant l'envoi
8 être doté d'un système qui facilite les prises en masse d'e-mails commerciaux non sollicités ;
de commande : caddie virtuel en plusieurs
devises avec calcu l automatique des frais de 18 parsemer (mais pas trop) le site de touch es
port et paiement sécurisé ; d'humour, de surprises, d'abeilles animées. etc.

459

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lli~IH 1'\ll ! l [) l '< Hl"l

LE COURRI ER ÉLECTRONIQUE
D'un cout cxtrêmrnwn t modeste ct a la \ Jh.''>St' d e la lumicrc . k courrier clect roniquc
peut aus'>i bien vehiculer mC'>'>agc.., pcr'>onncb, fichiers de tnl\ aiL image'> couleu r.
qu'merti'>'>Cmenh publicitaires ou encore abon m·mcnh en ligne.

lmégré dans tou tes les machines au to r ise le t rava il de g roupe de Ses arc hives sont consu ltab les sur
comportant des puces électroniques, p e rsonnes dis persees geograp h i-
h tt p://ll~ tsc rv.a 1ban v. eclu:808Q/cgi-
le cou rrier électronique chamboule les q ue m ent. Les sy nd ica ts apieoles.
h in/wa ?S 1- bec-1
re\alions humai nes. les réd acteurs des rev u es c t
les associat io ns dt:partc m cntalcs
D'abord réservé aux o rd inateu rs, gagne nt en e fficacité . Vo ic i un exemple de q uelques
il s'impose maintenanl dans les télé- 1hèmes, parmi k s m iHiers abordés :
phones portables de 2' et 3' générations. De mê me, la rap id ité à adresser - I::arly fading ( nou rrisscrncnls
sur les écrans des télévisions, des bor- un message à de mu ltiples d esti- p récoces) ;
n es inlcraClives ou des petits organ i- n a ta ir es aug m en te la r eactivi te - ReqiH'ening nues ( rcmérage de
seur!> personnels ( POt\). Ains i, le::. d es d ivers g ro upes apico lcs face a ruchc u cs) ;
apiculteurs peuven t êlre re liés en tre d es evène m e n ts importa n ts - Africani zed hybrids ( hybrides
e ux et avec leurs rucbcs (cf. p. 452). intoxicat io n d 'abe ill es, m an ifes- afri ca nisés) ;
tation e l au tr es m o b i lisatio ns - Iwo qtlfen hives (ru ches à deux
Il fau t d istinguer tro is catégorie::. co llectives urge ntes. reines) ;
de courrier : la corres pon dan ce nor- - Anatomy of ,.vorher lto11ey bees
male, les lis tes de d iffu::. ion ct les Les listes de diffusion (a nato mie des ouvrières) ...
envois en masse.
Appelées a ussi mailing lisls , el l e~ • Partie d e Belgique, de nom-
La correspondance p erme t tent des echa nges laciles bre uses a n nées p lus ta rd, la liste
normale en tr e les memb res d ' u ne co m - d e d iffu sion /\beille s'est imposée
munau té de << b ranc hés >> ré unis depu is clans les reseaux francophones.
A l'heure du visiophone ct au 1reè> au tou r d ' u n même th è me.
vidéoco n fére nces p l a n é wire~ . l'ere Moins fréq u emee q ue son
d e l'écriL cont inue d e prog resser a • Bcc-L, l'ancêtre d es l istes api- m odèle nord-américai n, elle a le
une v itesse fulgu ra nte de façon co les, est hé be rgé sur un se rveur mé ri te d'être to ut aussi dive rsifiée.
cligi ta lisée. de !'ullivc rsité d 'r\lba ny a u x Éta ts -
Unis, do nc anglophone. Véritab le Vous po uvez en j uger via un
Les logiciels de mess age rit.:, d e brai nsto r m ing p hl n él a irc, su r- relevé hebdomadaire de ses archi·
p lus en plus conviv iaux . perme t- ve il léC> par d e sympathiques modé- ve~ sur h t tp://www.fundp.ac.bel
tent aux apiculteurs de se doter. à très ra teurs , la liste p ro cure u n listes/abeilles
fa ible coût, d' un puissan t bureau fa n tastique "uppon , de la part de
de poste p rivé au sei n même de leur p ro fession nels c t sc ie ntifiques - Traite me nt préventif d'un essaim
ex ploita tion. Les échrmges avec les bénévo les. aux dé butants des d eux contre le varroa ;
fo urn isseurs, les clienb et. les colla- hémi!> phe rcs è>acha nt l ire ct écrire - 1lu micli té d u miel ;
borate urs s'en trouve nt facilités. l'a ng lais . Elle fai t aussi le b0n heur - Problèmes sur la récolte de
de tou!> les t hés ards qui s c pen- la,·andcs;
De pl u s, le ra t. tache me nt d e c h en t sur les mu ltip les asp ects de - Re i n e~ Buckfast ;
fic h iers informatiques aux e- mails l'ap ic u lt ure. - P réventio n de l'<'ssaimagc ;

460 lk\ 1 11 R\'11(\ Ill 1 IJ'I! l l IRI · C HAr . Xt BIEN GE RfR SON EXPLO IT AT IO N

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-\'ive le pn ntcmp<. :
- Grille il reine en plasl!quc.

fl icn sûl, lcsaut rc:,comm ul taulés


l111guistiquc'> (essentiellement cc;pa-
Que:,tion de J .-F. Ci.
gnoles. portugaises. hollandaio.,cs ct .. Apiculteur d<hutanl thénla)!nk 3 rud1(''). j'aimerai' ' a\OJr ~~ b <.:<lUit:unb nH:h,:,
ge •ma nique..,) ne sont pas en re~ te. a une inli Hll'tancc. l'eut-un. co11nnc je l'ai d~jà vu enmontagn..:. peindre le'> rud1c~ de
l r monde « bourdonne •>. •. uilkrcnlc' l'(l\l lcun- ·.> \k rci d.: \\liT\! rèptllhè, car je MIÏ' cn tr.tin d~ ninm.:r de' ruch~:'
ct je ne \ Olldrni' )\ 1, faire d'erreur.>>
l ' ensemble des commande., pow
s'abo nne r grat uiLe mclll à cc., lieux v Prem ière réponse, de G. B.
d'echange., nrtud, CM decrit « Le, al>.:illcs \Ont mdilfércnlc' :1 l:t couk;~r de kur n1d1e [X, rud1e, de Ctlulcur.
da n<; la ( ,alcrie '111 uellc <~ pi c ole c·c.,l plu' gai, ma1' il! prétèr~ le blanc cou le métaii i'C .illllmmum. ('d a renvoie la lum•crc
par forte chaleur cl la ruelle cll:mlfc nwi11' Le' alx:1 l lc~ y fom moins 'la barhc' au lieu
(www.apicultu re.com) à la rubrique
de buuncr A tes pin..:c:lu\ cl h.url Je, ctclll'\ . . "
« l1ens »

v fktP.ièmc ré pon~c. de P. M.
Les envois en masse • I.e' c~lll: 'Il"' r.xonw";.:ntc~ILllll~' c·ot kil!'\ ct cc 1. 1s 'i~ncs '< r .:mq le~
()·,Un 'LI 1 'ra~ lC~ pen 1ellra/l d<ln< ( C llllllcr .1 deme le lll.l ~<:de' uhC 1C' .1
Connu.., -,ous le nom de spam ~. le~ \CI111 •Pnl , r la popul, li"n lk' ru.:hès ' 'tu,.,.,<' 1bt11d du llh:hc' 1 l 1tout''" 1 .tlll
c-111ails l'OIIImtrciaux non so ll ici lés dlOl"l tk' <."oukur'> daires l" "n limiter 1\·dnulkmcnl dl' la nrdw 1eté
-,ont rarement appreciee; par les ~

« .tpmautcs ».
Un exemple de messages échangés sur un fo rum .

,\ l'im-crsc. gere'> par le biai<, d'un


bulletin en ligne (i\cwslr tt cl ). les
c-mails peuvent sc lrans fonu cr en
publiciH' redactionnelle à fort pour-
centage de retou r Lin apk ultcur-
webmcstrc peut trec; hien in <: tallc r
c.hlns son pro pre ~ i le comml·rcialun
s\ '>!ème d'abonnement en ligne pour
une •< Gnc tt c du parlait petit dtgus-
Ut l cu r d e 111 ie l », par exemple

l.es ~o u<;c ri p teurc; se ront mv i ~ de


rccc vo i r ponctuelle m e nt de-, in for-
m,uio nc; <;u r les gou ts ct couleu rs
de., mi c b . ag rementees de recettes
au miel cl de ... qu elques ofr,c-. pro-
motionndlcs. En quelque-, ...ccon -
dco.,, la fo rce de \'Cn te de l'ap ic ulteur
peul ains i tn uchc r des millier... de
lowrs. JI pnu réactualiser '>C'> t.u !fs
ct anno ncer des n o u veaute~ . tout
en é vita n t d e lourdo.; trm·aux dïm-
P' im en c c t d'e:-.01hitanh frais Même si les obei/les ne voient pas les couleurs comme nous, des peintures différentes leur
d·,,n ranch 1sscmc n1. pumettcnt d'identifier leur ruche, surtout si elle est trés proche d'outres ruches.

46 1

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1
~ _.
M 1 1 1 ... R p Il. 0 ) 1

INTRODUCTION
1 CS Ill ICI<; p!OpO<;C<; <,Uf les Clt\1'> de'> mal Che.., OU '>UI le-; 1 cl ) 011.., des grand'> lllctg.t'>Ïll~
offH Ill clUX COJlC,OJllllt.I!Cl\f<, Ull \ cl'>IC l hm". <\ leur u ...agc l'( ,\echu de'> .tplCUitcur~
dchut,l!lt..,, cc ch.tplllC en prc'>cntc (r.., (lltllcipaux t\ pc.., produit'> ou \Cndu.., l'Il 1 rance.

Une histoire en \·aricc. totakmcnt diffé ren te de


perpétuel mouvement celle d e notre l le'\,tgone. produi~.:nl
de~ micb liT'> '>pcofiqucs. Ils rejom
M1els d'hier et En quelques annees, le goüt de., rom le\ entable amateur. heureu'\ de
d'aujourd'hui consomnHti<' LL I"!:. a co n sidera b le- clcco u\·rit de., p roduit~ aux save u r~
ment évolue. De!- m iels pu i <>s:~ nh, et aux arotne., nouveaux.
autref01~ nw-.e.,timcs, sont ~mjourd' h ui
très appréciec; ct rec herchés, tel<., que Lire les fiches des miels
les mid, (k rhataignicr. de brLl\ cre
ou de ~.t rra<..m. 1 c rmel d'arbouc;icr, Ce chaplin' \ Il pre"ente les prin·
a l'amertume p ro noncee. dt'\ rail npaux un cl., du marche franca"
sïmpo<;c r en fra nce comm e c'cc;t c'esl-à-clirc )(-., miels produi1s en
dc ja le ca:, en Italie. l'ra nce, 111ab au.,s i, de maniere
gen érak , Cl'I L'< d'impo rtation que
Victime:. de!> boule\·crscmt'nls de l'on tro uve en \ Cnte.
l'agricultu re, d'alli res miels a ut re fois
tres rcpu1es !>ont en\ oie de dr<.,pa- Dan... le-. fitl1c!> cr-après sont ela~·
rit ion comme lee; mie le; de o,,unforn. ses. par ordrt .tlphabetique. <1'.1bord
de trèfle ou de luzerne. L::n revanche. les miel'> mo nofl oraux. auxquels
le miel de rne tca\ra, inconmt il ) " une plante donnr -.on nom, puh le~
seulement dix ans, appara tt ~u r k miels po lyflo taux , don t. l'appel-
marche. lation fait rclc rcncc a un type dr
paysage. 1 c-. cleu:-.. dernières fiche!>
[nfin. les apiculteurs de!> depar- proposem qudqut''> grands cru'> de
tements d'outre-mer, bcndtt·t,tnt la Reunion cl de., Anullcs.
5ous cc., lallludcs d'u ne flore
exubemn te l.'t Dan~ le t·hapttrc l\; des fiche~
botaniques (p. 170 a 223) foumisscnt
des informatrtllh complémentaire;
sur les sou rce'> mcllrfcres. Dans !t-'
fiche, ,lll\ an te!>, la rubnquc
" 1- lor.uo.,on » correspond a
la pc••odc cfcxplouauon
cffer ti\ c de la plante par
le, abei lles.

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DEUX TYPES D ' A PICULTURE
l n tTrt.un nomhn: d aptcttltc·ur.., ptattqm·nt en JMr.tllclc aptculturc ~cdcnt.un: ct
.tpicnltutT tranc;lnun.mtc. Dan ... tou-. le-. C.b, lnoh ttwn dl'·, ddfcrcnlc ... not.ll'iOJl'i J1C(C ...... Jtc
un '>Uh i regu lier. (,\1 l,t rt co it e de mid dcpcnclt.,..,t.ntlellemcnt de-. ak,t.., t lmt.tiHilll'.,,

L'apicultu re séd entaire de con na1Lrc la CO i liJ.JO~ itinn a fin gncr a la 11 11 juillet ct d u miel de
de mi eux le deno m mer . miel de ca li une a la f1t1 '>l'ptcm bre. !'viais s'il
lapic u lteur ~cdcn trr rr c in!>t,dlc mo magne, de maqlll'> .. ~ouh.t lll' prop o~c r a .,a clientcle
~on rucher a proxi mite de ~on domi- u ne gam nw ch mrrl.;; plus etendue,
cile. da ns un en,·ironnemcnt le plu.., Si le tcrram , d,lll., u n t' Il\ rronne- il dn r,, c t,tbln -.c., rul'hers d ans
fa,·orable possible Le.., rolonie'> ment tres r~l\ orable, enchaîne d es dif ferente'> zone<, di.' production,
d'aber Ile~ dc m cure n t pc r pt· t ud Oorai!>o ns d î::. tinctc'> ct t n t c n ~cs , parfo i ~ trc'> c l o•gncc~ le~ unes des
le ment en place. L'anal}:;,c du pmen- l'api cu lteur pt' tll , au cours de la au tres.
I ici mellifère: perm ettra de.: dcfrni r saison, p rélever en plu!.ic urs récol-
les 111 icls !>usee pt ibles d'c m reco l Lé~. tes diffé re n l ~ miels sélectionnés,
Trè~ souvent, l'a piculteur produira pa r exemple du rn iel de bru)'è.œ
un miel polyfloral domil ~'c ffo rcc ra blanche. nn avril, d u miel de c

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\1 1 1 l' 1< \. : () l 1 l) '

sapins
L'apiculture ·' c;i31'ltral
transhumante "'''~montagne
. o,.'O":>
'-'"
_. ~ruyère

pissenlit
Pour o ptimiser la production et se
donner les moyens de récolter des
miels t rès s pécifiques, l'apicu he ur
trans hume ses colonies à plusieurs
rep rises a u cours de la s aison, a u
gré des différentes floraisons. Les
ruches ne demeurent en place plus
de six mois q ue sur les emplacements
d'h ivernage.

Les distances parcou rues peuvent


ê tre très co urtes (q uelques kilomè- rucher fixe
tres seulement en mo ntagne) ou très
longues (plusie urs centai nes de kiJo- rucher transhumant

mètres entre chaq ue é tape), lorsque sens des transhumances


l'on change de mi lie u. Espérant
calendrier de transhumance
récolter des miels qui sc commer-
cialisent bie n, certains apic ulte urs
professionnels bien outillés (ruc hes pie de transhumance dans le sud de la France
sur palettes, grues, chargeu rs . .. )
n'hés ite nt pas à cffee LUer de longs Il fa ut poser does ha usses vides Avec l"cxpél-iencc cLle savoir-faire,
trajets, imposés par des miellées très j usre ava m la miellée, sino n, vérifie r l'examen organolep tique réalisé
éloig nées les unes des autres. que les abeilles n'om pas commencé par l'apiculte ur peuL suffire.
à stocker du mid d' une Oo raiso n
Les miellées som tOujours aléa- précédente da ns les cadres. Si c'était
toires. En cas de conditions météo- le cas, ces derniers doivent ê tre
rologiques défavorab lcs, l'apieulteur re tirés c t re mplacés pa r des cadres
peut être o bligé de déplacer à nou- vides. Lorsque les cadres du corps de
veau ses ruches t rès rapidement car, ruche so nt déj à gorgés de miel ,
exposées à la d isette, les colo nies co nfro ntées à la nouvelle miellée,
pourraient dépérir. les abeilles peu vent le déplace r da n~
1 l.es hausses et ains i modifier les
i Pour récolter un miel sélec-
tio nné, il fa ut a voir à disposi tion
carac tères d u miel no uveau. Il est
indis pens able de r écolter dès la fin
un terrain dont les su rfa ces au e- d'une miellée avant que la suivante
na ntes au rucher génèrent, sur de ne vie nne l'alté ru.
1
1
vastes é tendues e t en densité suf-
fisante , une flore correspondant le miel extrait devra correspon-
au miel recherché. En auc un ca::; dre aux critères elu miel sél.ectio nné.
une seule peti te parcelle de l uzerne En cas de cloute, u ne analyse effec-
o u un tille ul au fond elu ja rdin ne t uée s ur un échantillon par un
perme ttro nt de prod uire d u miel de laboratoire spécial isé détermi nera
luzerne ou de tille uL avec rig ueu r son o rigine.

466 1 R\111 R l•\ l lt \Dl ]"\l'Ill l l l l R f . C t·JAJ'. Xl i G U!Dt D t S M l t LS

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DES MIELS VARIÉS
l'l.'xtraordiuaitt' Htrietc dt''> mids d'un tCJ rlloirc depend dt· la diYcrsitt'
dt''> pm'>agc'> l(lll k C0ll1J10'>Clll. ( haque n·gion de frann: po~~cdc Ulll' Oorc particuJÏI.'rl'.
'>li'>Ccptihk de p~odutre de'> miels autht•nllqucs. origin<lll\:,
tres different'> k.., lill'> de.., auttT'>.

Le!> grands Crtl!> (acacia, deparlcmcnt, mas-;if-. ), soit à un


lava nd e, ro marin , till eul , t) pc de paysage fai ~a nt reference
chata ignicr . .. ) sont b ien à un ensemble noral identi fié (gar-
carac te ri ...és et prod u it<; en r igur.,, maqu is, fo r('t<; ... ).
q uan tité non négligeable
Reconnu <; ct apprecie:-. des
con.,ommatcur!>, ct·<; miels
som au jourd'hui pre~c n h !>ur
tou ~ les étals.
Miel de nectar et
Les crus rares, comme le miel de miellat
framboi'>icr, le seqJolcl, l'ar-
• l e miel de nectar p rovient des fi nes
bou<;icr ou le rhododendron,
goutte lettes s ucrées exsud ées
à la produc tion li m iter, so nt
pa r les nectai res d es ncu rs . Bu tinées
élabo rrs généraleme nt s ur des et trava illées par les abeilles,
terroirs exigu<,, ct commcrci,d i<>és elles se transformeront en m iel.
par les apicuhcurs cux-mémc!> Ires
• le mie l de miellat prov1ent de
Les miels monofloraux , nombreux. il ~ conslituent un vrai l'exs udation d éposée en pell icule
ou miels de cru plaisir pou r l e~ amateu rs c u 1icux gluante su r les végétaux par certains
qui souhai tt 11 1 decouvr ir de~ m icls p ucero ns qu i se son t nou rri s
l C'> miels 111onoflora ux son t cxcep1 io nncl.... des é léments azotés de la sève.
elabore-. a partir du nectar ou du Récol tés par les abeilles, ces sucres
micll,ll pro,Tnant d'une espèce vegr Les mi els polyfloraux seront transformés en miel.
tak unique ou preponderante. Si de
t ri.'~ nombreux vegetaux pos::.èdcn t Ces mi el" ~o n l élabon:::.
des quali tés mcllirèrr.,, un no mbrr par les abei lle.<. a partir du
restreint d'entre cu' permet une pro- nectar ct/ou du miellat
ducuon monofiorale caracterisliquc. pronnant de plusieur-.
C!>pcccs 'cgc laie'>.
Les miels de colza ct de to ur-
nc<;ol représente nt a eux seul s prb Pour valoriser ces m ie l~
de la moitié de la prod uc tion fran- (voire perm eu re au consom-
çm<,e globale .. \ chete!> en vrac par mateur de reconnaî tre leur
des nt·gociants eond llJOnneurs. 11.., caractère domin;l nt), lco; api-
sonl p:tradoxalc m c nt eo rn mcrcia- cu lteur::. indiquent de malllcrc
l i,<,r<, <>ous l'appel l:11 ion géné riq ue plus ou moins précise leur origin e Une sorte de puceron
à miellat : la cicadelle.
<< miel de France>> o u << miel m ille géogra phique. Celle-ci <:orrc.<.pond
ntur~ » clans la grande distribution <.oit à l'aire de production ( rcgwn,

467
l
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\ t 1 p 1{ ) 1 t t (l '

~ ,_..,

DÉGUSTER UN MIEL
Oh ... ~· t \ t' t, llltnH' t , rcconnanrc 1'01 igine florale ou geogr,tphiqlll' d 'un mid:
autant de plat'>l r'> que partagent productt.'llr" ct con ... omm<lll'lll'> en quete de
nmncllc.., ..,etl'>ations. de nom elle<> clccoUH'lle<.; ...

cxoge nc,_,, eOilllllC l'odeur de f llll1\'(' L'examen tactile


L'art de déguster
prmTnant d' un cnlumagt• l''\cc-.-.it
Dans les concours de miel, les jurés lor:, de la recolLe. l.a texture plus ou moins fi ne
doivent parfo1s juger plusieurs miels d'un miel peut en alterer les qualités
d' une même origine florale. L' examen gustatif gu"liltÎ\ cs. (.ela es t surtout sensible
Pour qu'ils sauvegardent l'intégralité lor-.que le miel cri<>talhse, devenant
de leur potentiel gustatif, on leur Pou r C'>'>aycr de ddini r k -. plu... '>olide.
conseille de se nncer la bouche saveurs d'un mid, tl ec,t con ..,~·tlk
avec un verre d'eau plate et de d'en prend re um· t u illcrcc, <1 dcg u-.- Sr, a l'etat hquidc, quasi ment tous
consommer un quartier de pomme ter avec la plue, ' i' e atl cn!lon. Jt., mrrl-. c,c re,·èlent tre<> agréables.
acide avant d'aborder un nouvel
Faites-la tourner longue men L dan!> ccrta n~ 1a rc'> il c'>t \Tai. peuvent
échantillon
la bouche ct ecrasez-la lcgcrcmr nt '>l' montrer trop epaioo;. ,-mre coller
entre la langue ct le palab. de .tU '\ de n ts.
L'examen visuel ma nière à bien mc11rc rn t•vl'i l lt''-
papil\c:, gu::.utL r vc~. Pui" avalez lc:n- A l'etat s olide. la finesse de
l n 111icl pa rfallcmc nt ftlt ré ne tcm<.:nt a nn de juger 'oi l'artll11l' la granu lation est déterminante.
recele aucun rt·!:>idu pnJ \T nant d e perdur<.: (miel dit « long en bou ch,· , ). L n miel delicieux e n arôme ct en
1\·xtract iou. r·t, ..,·11 est correc- c,aveur peut être des-
tement 111<\lttrc, aucune ecume :,trv i par une cristal-
ne '>(' ret rouve a la s urface lic;a ti on grossière. Le
du pot. consomrmttt ur appré-
c ie modérément la
Liquide ou 5oli.dc, un beau ~c n :,at i o n de manger
miel doit presen ter une robe d u sable.
unicolore. 1 C!> tein te~ peuvent
va rier du bl,mc le plu.., pur au Grâce à des procè-
no1r lr plu-. i n t en~e. en pa:.5,tnl de~ natu re ls. l'apicul-
IMI plu<,icur-; jaune '>. ro ux , teu r prut aujourd'hui
marro n" ou orange!> diriger la crrstalhsa-
llon de sa production
L' examen olfactif ct proposer des miels
di t'>" crémeux"· a la
De-. l'ouHI'Iurc d e l'embal- texture fine et souple
lage, k mie l doit degager de'> très agreables a taruncr.
c fnu, cc, torrcc,pondan t a l'ori-
gint florale mdiqucc. ,\, cc de
1C'\pct icrKc, l ,unall·ur reco n-
nall t,t lc [xtrfu m dco., cli!Tcrcntc<, La rrlbe d'un miel
s'apprécie mieux dans
\'UII l't\''> l'l tl t' ll'l:!Cra Je~ lltku r-. u n verre de dégustation.

·f6!:l 1 '" ' 1(1 " " '1>L 1 u·' LI t "' · C HA l' . X li G u tDL Dt> MilL~

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Le miel d'acacia
Très prisé par les consommateurs pour sa douceur
et son aspect liquide, le miel d'acacia représente
la plus forte vente en miels monofloraux.
La production française, toujours insuffisante,
est complétée par des importations massives en provenance
des pays de l'Est, en particulier de Hongrie. L'acacia dit
«de Chine» a un goût totalement d ifférent. Souvent de qualité aléatoire,
il affiche rarement son origine de façon claire.

AIRE DE RÉCOLIT S' il existe dans toute la France d es bois d 'acacias où il est possible
de récolter ce m iel d e m anière ponctuelle, certaines régions sont p lus
favorables : Bassin parisien, Centre. Aquitaine et piémont py rénéen, Est.

FLORAISON Capricieuse. lors des années fastes, en quelques jou rs les acacias
blanchissent comme neige et J'air embaumé annonce une g rand e m iellée.

RÉCOLTE Fin mai-début juin . Très irrégulière : abondante ou inexploitable.


Sensible aux gelées tardives, aux vents du nord et aux orages.

COULEUR Très clair, limpide. Jaune pâle irisé d e vert.

PARFUM ET SAVEUR l 'arôme rappelle de manière discrète le parfum de la fleur. Saveur très d ouce.

CRI STALLISATION l e miel reste très longtemps liquide. la présence d e nectars exogènes
accélère la cristallisation, to ujours t rès Ane.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQU ES Considéré comme un régulateur intestinal,


ce m iel est recommandé pour les jeunes enfan ts.

IP-'
~r,Ë'i!ts=*~:f;~v~n~..,~§\~,z~.~~~;:kft~
Totalement inconnu en Europe jusqu'au XVI/' siècle, l'acacia a été rapporté
de Virginie par Jean Robin . Le miel d'acacia devrait donc s'appeler miel

1
de robinier... du véritable nom de l'arbre. Jusqu'à présent, la France a très peu favorisé
les plantations d'acacia car cette essence était considérée comme envahissante.
En Hongrie, depuis plusieurs décennies, le bois d'acacia est recherché pour ses qualités
de f iexibifité et de résistance (fabric<~ tion de poutres en lamellé-collé).

470 11111 1 1 Ru~ II C ·\ 1>1 L'AI'ICULT UR L · CHA l'. X li Gu i Dt DES M ltLS

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Le miel d'arbousier ~ .
Selon les descriptions de la plupart d es consommateurs,
les miels sont p lus ou moins parfumés, m ais toujours ... sucrés.
Mais il faut se rendre à l'évidence, le miel d 'arbousier
constitue une exception : il est amer.

AIRE DE RÉCOLTE Sud de la France, Corse.

FLORAI SON De fi n octobre à début décembre.


Les g rappes de fleurs blanches com parables
à celles du m ug uet voisinent avec les fruits
rouge vif arrivés à maturité.

RÉCO LTE Courant novembre. Souvent régulière. Il est conseillé de ne pas trop
attendre pour procéder à la récolte car les frimas de l'hiver peuvent
survenir très v ite.

COULEUR Sombre, presque noir à la récolte.


Marron tirant vers le brun une fois solide.

PAR FUM ET SAVIUR Les effluves sont puissants mais très agréables.
En revanche, la saveur surprend en raison d'une amertume inhabituelle.
Une fois passé ce premier con tact, le goOt épicé aux frag rances orientales
séduit les amoureux ete miels ro bustes, de plus en plus nombreux.

CRISTALLISATION Rapide. La granulation est grossière.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES Le miel d 'arbousier est recherché pour son amertume par les fab ricants
d e vinaigre de m iel auquel il apporte une saveur incomparable.

Durant très longtemps et encore souvent aujourd'hui, ce miel n'était pas recolte.
Considéré comme invendable car trop amer, il constituait les réserves d'hiV<~I des colonies
d'abeilles qui s'en noumssaient au fil des m ois. A ujourd'hui, le consommateur privilégie
les miels plus marqués au goût; l'avenir de ce miel paraÎt donc plus promclteur.
Paradoxalement, le fruit de l'arbousier étonne par sa fadeur. Commercialisee notamment
en Corse,/a confiture d'arbouses est très douce.

471

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Le miel d'aubépine
Hormis dans quelques régions privilégiées où la présence
de haies et de massifs importants le permet, le miel
d'aubépine se récolte peu en tant que tel, car,
au printemps, les abeilles disposent de sources
de pollen et de nectar très variées qui ne favorisent
pas une production caractéristique.

AIRE DE RÉCOLTE Les terro irs sont disséminés dans le nord


et l'ouest de la France.

FLORAISON Avril-maL Tres intense, brève et violente,


en une myriade de bouquets de fleurs blanches odorantes

RÉCOLTE Capricieuse. Cependan t, par temps chaud et sec,


la sécrétion de nectar p eut devenir abondante.

COULEUR jaune pâle à ambre. Tres clair à l'état solide.

PARFUM ET SAVEUR Arôme discret mais tenace. Le goOt suave et frui té perdure en bouche.

CRISTALLISATION Plutôt rapide et tres fine.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRI STIQUES Le m iel d'aubépine serait bénéfique pour les p ersonnes


souffrant d'insomnies.

Selon la nature du sol, l'aubépine est plus ou moins mellifère. Accusée de véhiculer
le feu bactérien, elfe a été jusqu'à une période récente interdite de toute culture et
donc bannie des pépinières. Aujourd'hui, en Suisse, les abeilles sont utilisées pour lutter
contre le feu bactérien : en sortant de la ruche, elles emportent avec leurs pattes des
champignons microscopiques, efficaces contre ce fléau, qu'elles déposent sur les fleurs
lors du butinage. Cette nouvelle méthode de lutte biologique parait prometteuse.

472 1 R \Ill R> 'Til •\ Il 1 ~I'JC UII Ill • CHAr. Xl i Gu iDe Dt:S M IELS

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Le miel de bourdaine
Très apprécié mais produit en quantité limitée en zone
de moyenne montagne, le miel de bourdaine demeure
trop méconnu, malgré toutes ses qualités.

AIRE DE RÉCOLTE

FLORAISON Fin mai-début juillet.


Très échelonnée, elle peut se
pro longer jusqu'en septembre
de manière résiduelle.

RÉCOLTE Courant juillet. Plutôt régu lière.

COULEUR Plutôt foncé au départ.


ce miel devient brun roussatre
au terme de sa cri stallisatio n.

PARFUM ET SAVEUR Le miel de bourdaine exhale des effluves délicats et son goût
se révèle fruité, balsamique et très légèrement aromatisé.

CRISTALliSATION Exceptionnellement lente. Granulation équilibrée.

CONSERVATION Excellente.

C ARACTÉRISTIQUES On attribue à ce miel des qualités purgatives comparables à celles


de la plante. largement employée dans la pharmacopée t raditionnelle.

-\}Jtif&Jgil'•liP@
1orsque le pour<ent<l9<' de nectar de bourdaine ne permet pas de donner au mtel
Sdtypicitè, tl entre dans la composition du miel toutes fleurs du terroir, qu'il ennchit
de ses saveurs. Les jeunes rameaux de bourdaine, très souples, étaient autrefois
employés en vannerie, et en particulier dans la fabrication d'ossatures de ruches.
Dans le nord-ouest de la France, il y avait encore, au XIX siècle.
des « ruches en bourdaine ».

473

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Le miel de bruyère blanche
Le miel de bruyère blanche surprend et séduit souvent ceux qui
ont la chance de le déguster. Encore confidentielle, sa notoriété
va croissant malgré une production qui ne peut que
demeurer limitée. Ce miel est récolté également en Italie,
en Espagne et en Afriq ue du Nord.

AIRE DE RÉCOLTE Languedoc- Roussillon,


Provence- Alpes-Côte-d' Azur. Corse.

FLORAISON Fin mars-fln avril. Éclatant en milliers de grappes de


fleurs blanches, elle s'étale sur une quinzaine de jours.

RÉCOLTE Début mai. Irrégulière car très précoce. Les semaines


p récédant la floraison doiv ent être favo rables au développement
d es colonies. Très sensible à la pluie et aux longues périodes de sécheresse.

COULEUR Amb ré à l'état liquide, marron clair à l'état solide.

PARFUM E.T SAVEUR Très odoriférant, le miel de bruyère blanche exprime des saveurs boisées,
fortes . où se m êle parfois une pointe de réglisse, de cacao ou d e caram el.

CRISTALLISATION L'apiculteu r ne doit pas attendre pour procéder à la récolte, car ce miel
pourrait cristalliser d ans les cadres. Texture fine et onctueuse.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES Une teneur élevée en HMF et en acidité libre caractérise


le m iel d e bruyère blanche.

Ce miel original doit se consommer nature.


En raison de sa saveur très particulière, il ne saurait être employé en cuisine.
Les souches ov racines de bruyère blanche, dit e aussi bruyère arborescente,
sont largement employées pour la fa brication de pipes de grande qualité.

4 74 1 RAI J 1 R LIS l i CA Ill L'AP L CLLTUR~ ' CHAP . X li G U ID E DES MIE LS

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.••...•,.................,.
Le miel de bruyère cali une
Issu du nectar de Ca/luna v ulgaris, ou bruyère commune, ce miel
très prisé par les négociants est peu commercialisé en France.
La majeure partie de la production française est exportée,
notamment en A llemagne, pays qui en est très friand.

AI RE DE RÉCOLTE. Auverg ne, Cévennes. Landes, Pyrénées.

FLORAI SON Inversée, elle débute en montagne fin juillet


et s'achève en basse altitude à la fin de sep tembre.
Régulière, elle p erdure plus d e troi s semaines.

RÉCOLTE Très irrégulière. Une belle floraison ne suffit pas. Les gelées.
la sécheresse et le vent annihilent tout espoir de miellée.
Cependant, le moindre orage p eut s'avérer salutaire.

COU LEUR Ambré avec des teintes rougeâtres.


Brun orangé à l'état solide.

PARFUM ET SAVEUR Son arôme puissant sécrète des saveurs fru itées intenses
qui envahissent le palais.

CRISTALLISATION Très lente. Le m iel de callune prend une texture gélatineuse avant
de se solidifier en g ros cristaux.

CONSERVATION Aléatoire. S'il n' est pas conservé au frais. il risque de fermenter.

CARACTÉRISTIQUES Le m iel de cali une est réputé bénéAque pour les consom mateurs atteints
de problèmes rénaux, de fatigue chronique ou convalescents. Il s'avère
très riche en oligoéléments et en particulier en potassium, fer. soufre.
manganèse. bore et baryum. Sa teneur en eau est très élevée : plus de 22 o/o.

C'!fi/tb [fiè'i•l tFil


Pou r extra/fe le miel de ca/lune, les apiculteurs doivent employer une p icoteuse
qui, de m<Jni !'> re mécanique, l iquéfie sa texture visqueuç('. Sans ce procédé, le miel ne
coule pas. Les étendues de bruyère se réduisent au profit des grandes plantations
de contferes. Cependant, les apiculteurs transhument encore des mtllters de ruches,
parfo1s venant de trës loin, vers les aires de production réputées,
comme le lac de Charpal en M argende.

475

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Le miel de bruyère « erica»
Ce m iel robuste et fort en goût, produit à p art ir
du nectar d 'Erica herbacea (d énommée aussi
bruyère cendrée), a longtemps été consid éré de
qualité secondaire. A ujourd' hui, il attire les am ateu rs
de sav eurs puissantes.

AI.RE. DE. RÉCOLTE. Pyrénées. Landes, M assif cen tral,


Bretagne, Sologne.

FLORAISON Dès fin juin, ou en juillet selon les altitudes.


Très longue, elle se d écline durant plusieurs semaines.

RÉCOLTE. Fin juillet-d ébut aoat. Assez. irrégulière.


Les périod es d e sécheresse se révè lent fata les.

COULE.UR Sombre à l'état liquid e, le miel d e bruyère cendrée


prend une coloration marron foncé à l'état solide.

PARFUM ET SAVEUR Un arôme prononcé, d es saveurs boisées et


une légère amertume caractérisent ce miel.

CRISTALLISATION Lente et p lutôt grossière.

CONSERVATION Bonne.

CARACTÉRISTIQUES Le miel de b ruyère cendrée est réputé pour ses qualités


diurétiques. Moins riche en oligoélém ents que le miel
de cal lune, il contient du silicium , d u bore et du baryum.

Employé principalement en pâtisserie jusqu'à une période récente,


notamment dans la fabrication de pain d'épice, ce miel aujourd'hui reconnu
fait partie des grands crus français. Plusieurs espèces de bruyèr es du genre Erica,
parfois très différentes les unes des autres, p oussent sur le territoire.
Parmi elles: Erica cil iaris, présent e dans les Landes et en Bretagne, Erica tetralix,
que l'on rencontre dans le Centr e et dans l 'Ouest. Erica vagans, omniprésente.
et Erica herbacea, ou bruyère incarnate, qui ne pousse qu'en altitude,
au-delà de 1 500 m, et fleurit au début du printemps.

4 76 Tll\lll· RI..SIH \01 t'\1'1< Il llll · CHA l' . Xl i G UIDE D ES M IE LS

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Le miel de cerisier
Le m iel de cerisier, plus rare que les surfaces des
tJ,
vergers ne le laissent supposer, ne peut être récolté
que lorsque les colonies se sont déjà suffisamment
développées. La précocité de la floraison
et la concomitance d'autres sources de nectar
altèrent fréquemment la typicité du miel.

AJRE DE. RÉCOLTE. Vallée elu RhOne, Provence, Languedoc-Roussillon.

f lORAISON Mars-avril. Courant mai en montagne. Très généreuse.

RÉCOLTE Assez. régLJiière. Elle peut se révcler abondan te si la m étéorolog ie


sc montre favorable. Très sensible au froid et à la pluie.

COULEUR Légèrement ambré à rougeâtre. Cristallisé,


il p rend des teintes jaune pâle virant vers le g ris.

PARFUM ET SAVEUR Peu odorant, le miel de cerisier sécrète des saveurs chaudes et fruitées
sim ilaires à celles de la cerise elle-m ême.

CRISTAlliSATION Lente à survenir. Lo rsque le miel


se solidiAe. la g ranulation se révèle
plus ou moins Ane.

CONSERVATION Très bonne.

CARACTÉRISTIQU ES Les amateurs de ce m iel


lui reconnaissent des
vert us d iurétiques.

de cerisiers- plusieurs centaines recensées, précoces ou


tardi 'les prolongeait la floraison durant plus d'un mots.
Aujovrd'hul, moins d'une quinuine de variétés sont
cultivées, ct la miellée dure apeine trois semaines
Cependant, de nouvelles variétés font leur apparition.

.f77

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Le miel de chardon
Les abeilles adorent butiner les fleurs de chardon.
Toutefois, la production de miel de chardon proprement
dit, très confidentielle, est réservée aux seuls apiculteurs
qui connaissent les rares espaces où la plante prolifère.
E.t si elle pique, son miel est délicieux.

AIRE DE RÉCOLTE Dunes, arrière-pays du littoral méditerranéen.


avec une préférence pour les terrains volcaniques.

FLORAISON Courant juin. Échelonnée sur deux à trois semaines.

RÉCOLTE Début juillet. Jamais considérable


mais relativement régulière.

COULEUR Doré à la récolte. limpide. il prend.


une fo is figé, des colorations marron clair.

PARFUM ET SAVEUR Charpenté et très parfumé, ce miel exhale un léger goût de réglisse.

CRISTALLISATION Plutôt rapide. La finesse de la texture est surprenante.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES De multiples vari étés de chardons entrent naturellement dans


la composition de nombreux miels de montagne.

<lni:og·~wi f::t4'1•1! p~
j O.Jns la Pampa argentme et au Liban, les rmcllées de chardon
peuvent être très abondantes. Mais en France, moins de quinze
[ apiculteurs parviennent à produire ce miel.

478 1 n' rr R L' 1 t t ' Ill • \1'1< 1 1 I l " · CHAP. Xli G u tDE DES MI ELS
l
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Le miel de châtaignier
Trop longtemps sous-estimé. le miel de châtaignier a
acquis aujou rd 'hui ses lettres de noblesse, et son caractère
bien trempé séduit de plus en plus de consommateurs
épris de saveurs puissantes.

AIRE. DE RÉCOLTE Principalem ent en Corse et dans les Cévennes


mais auss1en Bretagne, dans les Py rénées
ou le M assif central.

FLORAISON

RÉCOLTE

COULEUR Ambre som bre. Pale tte de différents


marrons à l'état solide.

rARFUM E.T SAVI.UR Une odeur forte et suave. des saveurs boisées
er une certaine amertume caractérisent ce m iel corsé.

CRISTALLISATION Le miel reste liquide durant plusieurs mois.


La cristallisation peut s'avérer g rossière.

CONSERVATION Bonne.

CARACTÉRISTIQUES Répu té bénéAque pour la circu lation sanguine, le m iel de châtaignier


est reconnu aujourd'hui pour ses qualités cicatrisantes. Il est ri che
en oligoéléments : potassium, magnésium. manganèse et baryum.

1. Les vieux troncs de châtaignier~, denommés '' bruscs » en Cévennes,


serva1ent de ruches JUSqu'a la Seconde Guerre mondiale
Le tmel de châtaignter est très recherché par les négooants pour
ses aromes prononcés, qui apportent du caractère aux assemblages
J de miels toutes fleurs.

..so 1 \ l{l ( \ 1 \ '1 1 11 ~ • CIIAP. Xli GUIDE DES MIElS

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Le miel de chêne
Improprement dénommé« miel .,, le miellat de chêne
étonne et ne laisse personne indifférent. Il déplaît à certains
et en séduit d 'aut res, qui deviennent alo rs ses
p lus ardents et fidèles amateurs.

AIRE DE RÉCOLTE Naturellement tous les bois de chênes


et en priorité ceux du sud de la France,
plus exposés au soleil.

MIELLÉE Imprévisible. Mais lorsqu'elle sc déclenche au cours de l'été,


elle est souvent intense.

RÉCOLTE Aussi Irrégulière q ue la miellée. Toutefois, les périodes de fortes chaleurs


son t favorables.

COULEUR Très sombre. presque noir, le miel de chêne


devient brun lors de la cristallisation.

rAR FUM Ce miel aux arômes de réglisse


ET SAVEUR discrètement mentholé dégage
des efAuves puissants.

CRISTALLISATION Lente et parfois grossière.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES Le m iel de chêne constitue


un des miels les plus riches
en oligoéléments.

-rJk~-z-~.r~:.t., il-Jal
Longtemps m ésestimé et emp loyé
alors comme miel à usage industriel,
le miel de chêne a acquis au f il du temps
une reconnaissance bien méritée.

481

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Le miel de clémentinier
Lors de la floraison, les effluves des clément iniers embaument
l'air. Le nectar est à l'origine d' un des m iels les plus délicats,
récolté en quantités toujours réduites sur les vergers
du littoral. Le miel d e clémentinier représente
un des fleurons de l'apiculture corse.

AIRE DE RÉCOLTE Plaines et coteaux du littoral corse.

FLORAISON Début du printemps. Relativement longue.


Ses effluves de jasmin embaument la campagne.

RÉCOLTE A partir de début mai. Irrégu lière.

COULEUR Très clair, irisé de reflets dorés à l' état liquide,


ce miel prend des teintes jaune pâle
une fois cristallisé.

PARFUM H SAVEUR Son arôme discret et délicat, son goOt frais et fruité, légèrement acide,
séduisent les amateurs de miels doux. Néanmoins, la présence de nectar
d'asphodèle ou de chardon peut en altérer le caractère.

CRISTALLISATION Lente et généralement fine.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES Une cu illère de ce miel à la fin d'un repas favorise, dit-on, la d igestion.

rfm.~~~~~
Les agrumes génèrent d 'autres miels, comme ceux de citronnier
ou d'oranger qui, pour la plupart, proviennent d'Espagne.
Mais les apiculteurs espagnols sont très inquiets: sauvegarder la pureté
des nouvelles espèces (élaborées par les centres de recherches agronomiques
et caractérisées par l'absence de pépins), les ruches doivent être insta/iées
aplus de 6 km des vergers.. .

482 1 R·\1 r! Hli,J J< A OE l'·\1'1< lIll· lU • C H A r. Xli G U IDl DE S MI ELS

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Le miel de colza
Véritables tapis dorés vrombissant d'abeilles dès le mois d'avril,
les champs de colza, contrastant violemm ent avec les verts
brillants des prairies et des blés tendres, illuminent la campagne
et offrent aux apiculteurs une récolte précoce et abondante.

A IRE DE RÉCOLTE Centre. O uest, Sud-Ouest, Normandie,


Picardie, grand est du Bassin pari sien,
région lyonnaise.

FLORA ISON Avril-d ébut mai. Intense et très brutale.


Peut perdurer deux à trois semaines.

RÉCOLTE Courant mai. Plutôt régulière, elle peut être


très importante mais dépend le plus souvent des conditions
atmosphériques, de la nature des sols et des variétés cultivées.

COULEUR Clair à l'état liquide, le miel de colza devient gris clair


à presque blanc une fois solidifié.

PARFUM ET SAVEUR Une légère odeur de chou, parfois présente, peut desseNir ce miel très
doux en bouche. Sa texture agréable est des plus fines.

CRISTALLISATION Très Ane mais très rap ide. L'apiculteur doit procéder à la récolte dès la An de
la miellée car en quelques jours le miel peut déjà cristalliser dans les rayons.

CONSE.RVATION Correcte, mais un taux d'humidité élevé, au-delà de 18 %, favorise


la dégradation du m iel, qui peut alors fe rm enter.

CARACTÎRJSTIQUE.S Le miel de colza contient des oligoéléments. notamment calcium et bore.

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Le miel d'eucalyptus
\
Si en Provence, sur la C6te d'Azur ou en Corse,
on peut admirer parfois de véritables et magnifiques
bois d' eucalyptus, le miel d'eucalyptus, l.ui, p rovient ~
~':;.~~:. ~~
d 'Italie, de Grèce, du Maroc, d 'Algérie et surtout
d 'Australie et de Nouvelle-Zélande.

AI RE DE RÉCOLTE Non répertoriée sur le territoire français.

FLORAISON Variable selon les espèces : de sep tembre


à mars d ans l'hémisphère Nord;
le plus souvent à l'automne.

RÉCOlTE En général régulière, elle peut même s'avérer importante.

COULEUR jaune clair irisé


de reflets verd âtres.

PARFUM ET SAVEUR Arôm e pu issant aux accents de menthe.


Son goût si caractéri stique, vert, aux saveurs de bois relativemen t
p rononcées, ne pla'it q u 'aux seuls amateu rs.

CRISTALLISATION Le m iel reste liquide durant p lusieurs mois. Ensuite . la cristallisation


p eut d evenir assez grossière.

CONSERVATION Ex cellen te.

CARACTÉRI STIQUES Le m iel d 'eucalyptus es t particu lièrement recommand é en cas de


rh ume. d an s les infusions ou les jus d e citron .

(r'. ~~~~~~~~~~~;;~§
ENi;fe'!•1! t'iii
Il existe de très nombreuses variétés d 'eucalyptus.

l Selon la variété et la nature du sol, le potentiel mellifère change considérablem ent.


Si, en France, les abeilles b ut inent quelques fleurs, cela demeure insuffisant
pour pro duire un véritable miel d 'eucalyptus.

484 1 R Il l( Rus I l (~ 1>1 t'\1'1( 11 1 llltl • C li A I' . X li GU IDE DES MI ElS

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Exceptionnel, le miel de framboisier sauvage se _
récolte dans les sous-bois lumineux de moyenne , .:::..:
montagne (altitude moyenne de 1000 m }. Sa production ' -

en plus importante des consommateurs avertis.

AIRE DE RtCOLTE E.st, Alpes, M assif central, Pyrénées.

FLORAISON Courant juin-début juillet. Régulière


et étalée sur deux à trois semaines.

RtCOLTE Début juillet. Très capricieuse car très sensible


à la pluie et aux froids tardifs.

CO ULEUR Jaune pâle. ambré clair légèrement irisé de vert


à l'état liquide, il devient jaune citron à orangé
une fois solidifié.

('ARFUM lT SAVEUR Discrètement aromatisé mais long en bouche et d'un parfum suave.

CRISTA LLISATION Rapide et fi ne.

CONSERVATION Excellente.

C ARACTt RISTIQUES La proportion de pollen de rosacées se révèle très importante


lors de l'analyse polliniq ue.
Apprécié pour ses saveurs florales soutenues, le miel de framboi sier est très
prisé des chefs cuisiniers, notamment pour l'élaboration des desserts.

Dans les rerroirs de production agricole de framboises, les ruches peuvent


produire également du miel de framboisier. Le Canada, qui en est le principal pay5
producteur dans le monde, en exporte en France.

485

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Le miel de houx
Au Canada et en Amérique du Sud, en particul ier
au Chi li, en Uruguay et au Paraguay, la production
de miel de houx est assez abondante.
En France, hélas, elle apparaît inexistante
en raison de la rareté des bois de houx ,
ce qui constitue un handicap rédhibitoire.

AIRE DE RÉCOLTE Quelques très rares terroirs disséminés


sur le territoire.

FLORAISON Courant juin . Très intense et très violente. Les arbres d'un beau vert brillant
se parent d'une my riade de m inuscules fleurs blanches recherchées par
les abeilles. La floraison dure une dizaine de jours tout au plus.

RÉCOLTE De fln j uin a début juillet. Très capricieuse. La brièveté de la floraison


nécessite des conditions météorologiques des plus favorables.

COUlEUR Ambré à l'état liquide, cuivré à l'état solide.

PARFUM ET SAVEUR Très aromatisé, ce miel se caractérise par une


saveur légèrement boisée particulièremen t agréable.

CRISTALLISATION En quelques semaines. ce m iel cristallise assez finement.

CO NSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES En Amérique du Sud, ce miel est réputé pour ses qualités énergisantes
et diurétiques.

Le ho ux peut vivre prés de trois œnts ans. Une seule espèce, employée pour
ses qualités ornementales, se rencontre en France, alors qu'il en extste plus
de 280 dans le monde. En Aménque du Sud, le mate, provenant d'un houx
spéctflque (!lex paraguyensis), remplace le thé.

486 lll\t ll R L'I t < \ n t t '~Pl! l lll r<t • CHA P. X li Gu tO E O tS M ltlS

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Le miel de lavande maritime
Contrairement à sa cousine la lavande commune,
la lavande maritime, ou lavande stoecha, est encore ignorée
du g rand public. Présente en abondance, mais dans des terroirs
restreints. elle produit un miel prisé des seuls connaisseurs.

AIRE DE RÉCOLTE Piémont des Pyrénées orientales.

FLORAISON Avril-mai. Durant plusieurs semaines, au fur et

'r:
à mesure de leur éclosion. les minuscules fleurs
de la hampe florale sont visitées par les abeilles.

RÉCOLTE Fin mai-début juin. Plutôt irrégulière. ~


rarement inexistante, parfois abondante.
------------------------------------------------------
COULEUR Ambré à la récolte, le miel devient
. .

~~
marron clair une fois solidifié.

rARFUM ET SAVEUR Très aromatique. ce miel très légèrement boisé


génère des saveurs chaudes et suaves.

CRISTALLISATION Elle s' effectue en quelques mois. La granulation est très fine.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES Selon la tradition, le miel de lavande favorise le sommeil ,


combat l'instabilité et les maux de tête.

Sa couleur foncée permet de reconnaître la lavande maritime et de fa dtstmguer


de la lavande de Provence. Hors de la zone de production, ce miel est introuvable.
C'est regrettable car il mérite d'être décou vert par les amateurs de miels qui,
assurément, sauraient l'appréder. Le mtel de lavande manttme entre de manière
prépondérante dans la composition des miels dc prmtemps récoltés en Corse.

487

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Le miel de lavande
Le miel de lav ande représente un des fleuro ns d e la gamme produite
sur notre territoire. Les apiculteu rs n'hésitent pas à parcourir
de très g randes distances pour installer leurs co lon ies
dans les zones de culture de la lavand e et du lavandin.

AIRE DE RÉCOLTE. Alpes-de-Haute- Provence. Hautes-Alpes,


sud de la Drôme, Vaucluse. Var et. de manière
sporadique. Ard èche et Gard.

FLORAISON De fin juin à d ébut août. Très régulière et progressive. Cependant.


la m écanisation puis la récolte dite • en vert • ont considérablement
réduit la durée de flo raison.

RÉCOLTE Fin juillet. Rarem ent nulle mals variable. Les péri odes de sécheresse
et de mistral s'avèrent très préjudiciables.

COULEUR Très clair lors de la récolte, le miel de lavandin


blanchit lors de la cristallisation. Le miel de lavande
fine demeure, lui , jaune doré.

PARFUM ET SAVEUR Dégageant des effluves puissants. discrètement acid e. le m iel de lavande
sécrète un bouquet de saveurs fruitées et colorées. Long en bouche.

CRISTALLISATION La g ranulation inteNien t au bout de quelques mois. et sa fi nesse varie selon


l' espèce butinée. Plus rapide et plus fine sur les m iels de lavand in , elle se
montre un peu plus g rossière pour les m iels de lavande.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQU ES Lors de l'analyse pollinique. la proportion de pollens de lavande s'avère très


réduite : elle ne permet donc pas d'authentifier à elle seule un miel de lavande.
Le miel de lavande entre dans la composition d es nougats de Montélimar.
Il est également employé en cosmétique: savons, shampooings. ..

Au début des années 1990, les essences de syn thèse concurrenç,1iMt l'exploitation
de la lavande naturelle au pomt que les surfaces cult ivées se réduisaient
considérablement. La f1/1ere s'est organisée et les pouvoirs pvblics ont pris des mesures
financières fortes pour dynamiser cette wlture. Cependant, les lavandes sub1ssent
des attaques de prédateurs brouteurs de hampes florales, ce qui suscite des
1 traitements chimiques peu compM1bles avec les abeilles .

488 1 AIH R ~Il ~ Ul 1 Il< li lIl l • C HAP . X li G U ID E DES M lf l S

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Le miel de lierre
Ce miel automnal, très rarement récolté,
ne peut ètre proposé au consommateur
que si des conditions météorologiques
favorisent une miellée intense
et prolongée.

AIRE DE RÉCOLTE. Mlcroterrains dissém inés sur


l'ensemble du territoire. En priorité les zones
humid es des bords de ri vières e t d es forêts.

FLORAISON Septembre-octobre. Longue et continue.


elle représente à cette période la p rincipale source d e pollen et de nectar.

RÉ.COLTE. Exceptionnelle. Souvent Inattendue. à la m erci d es fluctuations clim atiques


d éfavorables. Il est vivement consei lié d e récol ter t rès rap idem ent.

COULE.UR Ambré, sombre à foncé.


brun lorsqu' il se solidifie.

I'ARFUM ET SAVI.UR Peu parfumé. Son goOt très particulier d égage


une certaine amertum e.

CRISTALLISATION Très rapide, à g ranulation souvent fine.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES Ce m iel cristallise très vite. y compris dans les cad res.

En regle général~:, les apiculteurs préferr:nt laisser


Je miel de lierre à disposttion des abeilles afin de renforcer les réserves
d'hiver nécessaires à la survie des colonies. Cette miellée est excellente
pour assurer la pérenntté du cheptel.

49 0 T t< .\ 1 1 1 R1 ' li< ·\ D 1 1 \1' 1C 1 1 1 t R 1 • (H A P. X I l GU 10 t 0l S M 1ElS

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Le miel de luzerne
Symbole de la grande tradition apicole française
jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, le miel de luzerne
connaît des productions très variables.

A IRE DE RÉCOLTE Grandes plaines, notamment en Champagne,


et moyenne montagn e.

FLORAI SON Mai-juin, parfois juillet puis fln août, septembre


lors de la pousse du regain.

RÉCOlTE Mi-juillet. parfois septembre. Intense et régulière.

COULEUR Très d air, doré à la récolte,


il se teinte de gris
une fois cristallisé.

PARFUM ET SAVEUR Son arôme lëger et son goû t très doux,


très discrètement fruité, rappellent le m iel d 'acacia.

CRISTALLISATION Assez rapide et fi ne.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES Réputé pour ses qualités énergétiques particulières. ce miel est conseillé
aux sportifs et aux personnes fatiguées ou convalescentes.

Les agriculteurs préfèrent faucher id luzerne avant flor<IISOn afin de favoriser


la repousse. Ils multiplient ainsi les coupes successives, empêchant les abeilles
de bénéficier de cette source nectarifère. Utilisee pour l'alimentation du bétail
sous forme de granulés déshydratés, la plante est fauchée selon des calendriers
de coupe très précis. Certaines années, la météorologie perturbe ces programma (tons,
a
permettant à l'apiculteur cie bénéficier de miel/6es vigoureuses grâce l'étendue
des surfaces cultivées

491

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Le miel de metcalfa
Petit dernier de la production française. encore
méconnu, ce m iel est le seul à être caractérisé
par le nom d 'un insecte. D' origine américaine,
introdu it accidentellement en Italie dans les
années 1980, M etcalfa primosa a rapidement
colonisé le sud de la France. Il exsude un abondant
miellat, issu d'une g rande variété de végétaux.

AIRE DE RÊ.COlTI Provence. Côte d'Azur. Languedoc et Roussillon.

MIELLÉE Courant juillet-aoar. Abondante et réglJiière.

RÉCOLTE Très importante, elle constitu e une p roduction non négligeable.

COULEUR Ambré foncé. presque noir.

I'ARFUM ET SAVEUR Odeur balsamique sou tenue. fruitée. Son goOt p uissant,
peu sucré mais sans amertume, demeure longtemps en bouche.

CRISTALLISATION Caractérisé par une forte viscosi té. ce m iel se solidifi e très lentement.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQU ES Comme les miel lats de façon générale. le m iel de m etcalfa est riche
en o ligo-élémen ts.

[§fu Wi;.z-4'l•)! dtf1


Metcalfa primosa occasionne parfois de sérieux dégats aux cultures et il est
donc prévisible, au grand dam des apiculteurs, que les agriculteurs chercheront
à l'éradiquer ou, du moins, à en contrôler le développement.
Certaines zones ont déjà connu des accidents insectiCides, mais l'INRA travaille
depuis plusieurs années à l'introduction d'un prédateur pour savvcqc1rdet
les surfaces agricoles

492 Il 1 1\ ., r 1 \ Ill 1 \l' cL 11 RI • (HAP. Xli GUID( O(S MIElS

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.,,....................,...:.
Le miel de pissenlit
Ce miel rare, produit par des apiculteurs avertis, séduit le
consommateur pM son originalité. À l'image des montagnes
sur lesquelles il est récolté, il procure une sensation
de nature et de printemps.

AIRE. DE. RÉCOLTE. Massif central. Pyrénées, hautes Alpes.

FLORAISON Au printemps, variable selon l'altitude. Très intense


dans les prairies de montagne (fin avril- An mai).

RÉCOLTE Courant mai, très aléatoire. Les colonies doivent être bien développées pour
profiter de la floraison , qui doit, elle, bén éficier d'un temps chaud, humide,
et de l'absence de vent. La récolte peut se dérouler en moins d'une semaine.

COUlEUR jaune éclatant comme la Heur.

PARfUM ET SAVE.U R Le miel de pissenlit se reconnaît à sa légère odeur ammoniaquée.


En bouche. sa saveur discrète est appréciée des amateurs de m iels doux.

CRISTALLISATION Très rapide, mais à tendance grossière.

CONSERVATION Bonne.

CARACTÉRISTIQUES Le taux d'humidité peut être très élevé. À l'analyse. le pourcentage de pollen
s'avère très faible. Comme la plante, le miel de pissenlit est réputé diurétique.
Il entre dans la composition de nom breux m iels de montagne.

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Le miel de rhododendron
Ce miel de haute montagne fait le bonheur des
connaisseurs mais demeure très confidentiel sur
les étals en raison d'une production limitée.
JI est particu lièrement prisé en Italie du Nord
où les apiculteurs transhument dans
les Alpes pour le récolter.

AIRE DE RÉCOLTE Alpes et Pyrénées, entre 1000 et 1800 m


d'altitude.

flORAISON Fln juin à fin juillet. En m assifs resserrés ou en véritables


tapis. ces étendues rose v if Illuminent les sous· bois.

RÉCOLTE. fin juillet, début août. Imprévisible, elle peut se révéler inexistante
ou relativement importante. Les gelées tardives. le froid, les pluies.
les brouillards matinaux lui sont très préjudidables.

COULEUR Très clair à l'état liquide,


presque blanc à l'état solide.

PARFUM ET SAVEUR Son arôm e léger et sa saveur douce et fruitée très


d iscrètem ent boisée rappe llent ceux du m iel de romarin.

CRISTALLISATION Lente et très fi ne.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES Le m iel de rhododendron contient de très nombreux


o ligoéléments de manière très équilibrée.

{~~ !â"fil?âb#Atz•HbW'I
Certaines espèces de rhododendrons d'Asie Mineure produisent un miel toxique
pour l'homme. Dans ses écrits, Xénophon narre l'histoire d'une armet> déc1mée
après avoir absorbé de ce miel. Ma1s en apithérapie, on recommande le miel de
rhododendron aux patients qui su1vent une chimiothérapie · la consommation
d'une cuillère à soupe par JOur d1minuerait nettement les effets secondaires
des traitements anticancereux

4 94 1 "11 f Rus IIC ~ ll l Hl< l 1 11 ~ • C HAP . Xli G UIDE DES M lt~S

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Le miel de romarin
Cette plante aromatique fleure bon les vacances au bord
de la mer, le chant des cigales dans les garrigues brûlées
~)f
par le soleil. Elle produit aussi un miel délicat déjà
célèbre durant l' Antiquité romaine.

AI RE DE RÉCOLTE Languedoc-Roussillon, notamment dans les


Corbières et le massif de la Clappe. près de
Narbonne. Exceptionnellement en Provence.

FLORA ISON Durant presque tout l'hiver, on trouve q uelques fleurs


écloses. m ais la grande fl oraison comm ence avec les
premières journées printanières. Long ue et régulière.

RÉCOLTl Fin avril-début m ai. Très précoce et irrégulière, très souvent minime. Plus
la floraison est intense et peu étalée dans le temps. meilleure est la récolte.

COULEUR Très clair, limpide à la récolte. Cristallisé,


ce m iel devient blanc irisé de jaune pâle et de gris.

PARFUM ET SAVEUR Faiblement balsamique. D'un arOme très d iscret avec une légère
réminiscence végétale. En bouche, son goOt subtil est plus intense et persiste.

CRISTALLISATION Rapide, à grain fin .

CONSERVATION Très bonne.

CARACTÏRISTIQUES Ce miel serait recommandé aux personnes atteintes d'insuffisances


hépatiques, digestives et vésiculaires. Des oligoéléments (calcium.
fer, bore et cuivre) sont présents dans le miel de romarin.

Le miel de romarin est l'un des composants majeurs du célèbre


«miel de Narbonne» vendu à Rome dans l'Antiquité et durant tout le Moyen Âge.
Les romarins ont été fortement endommages par les grandes gelées de 1956
et la disparition de J'elevage ovin, depu1s, a desservi leur expans1on
En effet, les grands troupeaux transhumants, en broutant les pomtes des arbustes,
procédaient à une sorte de taille favorisant une croissance plus vigoureuse.

496 l·lllf Rt ~Tl( 1 Ill 1 \Pl< 1 lill<~ · CHAr. X li G U IOt OtS MltLS

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1
Les miels monofloraux

.J.

Le miel de ronce
Symbole d'une nature sauvage. ardemment
combattue mais toujours renaissante,
la ronce produ it d'excellents fruits (les mOres),
et est à l'orig ine d'un miel délicat.

AIRE DE RÉCOLTE Landes et sous-bois des massifs de moyenne


montagne, Bretagne.

FLORAISON Fin juin-début août. Ëchelonnée selon l'altitude


et l'exposition, elle peut durer près d'un mois.

RÉCOLTE Dès l'éclosion des dernières Aeurs.

COULEUR Ro us~tre . il s'assombrit o u s'éclaircit parfois,


selon les Reurs bu tinées en m ême temps.

PARFUM E.T SAVEUR Son odeur rappelle celle des sous-bois chauds et humides.
Son goOt soutenu se prolonge en bouche.

CRISTALLISATION Le miel de ronce dem eure long temps liquide


mals ensuite sa granulati on se révèle souvent g rossière.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES Sa fragrance et sa couleur conviennent particulièrement


à l'élaboration d u pain d'épice.

Attaqués sans relâche avec des moyens de plus en plus efficaces - désherbants
chimtques, débroussailleuses mécaniques - , les massifs de ronces ont tendance à se
réduire. En revanche, dans les zones que l'homme a délaissées, ils connatssent une
recrudescence, pour le p lus grand plaisir de la faune, oiseaux et mammtferes,
qw y trouvent gîte et couvert.

497

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Le miel de sainfoin
Traditionnellement cultivé dans le Dauphiné au XVW siècle,
p uis dans de nombreuses régions de France jusqu'à la fin
des années 1960, le sainfoin a largement cont ribué à la
réputation du célèbre m iel du Gâtinais.
Hélas, cette plante a aujourd'hu i q uasiment disparu,
détrônée par le maïs, le tournesol et le colza.
Le miel de sainfoin est donc très rare.

AIRf DE RÉCOLTE Quelques surfaces disséminées sur l'ensem ble du territoire.

FLORAISON Intense, elle perdure plusieurs jours et se reproduit après


la prem ière coupe de fourrage effectuée par l'agriculteur.

RÎCOLTE Régulière et assez abondante si le temps se montre favorable.

COULEUR Très liquide et clair à la récolte, il dev ient


d'un blanc irisé de jaune lorsqu'il se Age.

PARFUM ET SAVEUR Son arô me léger e t son goût discrètement p arfu mé séduisaient
le p lus grand nombre d 'amateurs.

CRISTALLISATION Lente mais très fi ne.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQU ES Son goût d iscret le fait recomm and er p our sucrer les infusions.

Sainfoin des Alpes.

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Le miel de sapin
Les sapins ne fleurissent pas et pourtant ...
Le m iel de sapin ou, plus précisément, le m iellat
de sapin est produit dans d es zones restreintes
et bien localisées, et il est sujet à des récoltes très
irrégulières. Malgré ces inconvénients, il connaît
aujourd'hui un engouement sans p récédent

AI RE DE RÉCOLTE Vosges, A lsace, Jura, A uverg ne.

MIELLÉE Très irrégulière et imprévisible. Elle peut apparaître tout au lo ng de l' été.
Très abondante durant trois jours, elle peut s'arrê ter et reprendre plus tard
ou perdurer plusieurs semaines.

RÉCOLU À l'image de la m iellée, elle p eut être très abondante ou to talem ent
inexistante. Selon les apiculteurs, en dix ans, dans le m eilleur des cas,
trois années seront excellentes, trois moyennes e t les quatre autres nulles.

COULEUR Très foncé, avec des variantes selon les rég ions :
irisé de vert en A lsace et dans les Vosges,
plus noir dans le Massif central.

PARfUM ET SAVEUR A son arôme prononcé. boisé. se mêlent des effi uves de résine. Son goût se
révèle malté, balsam ique, mais conserve néanmoins sa douceur caractéristique.

CRISTALLISATION Très lente. Le m iel d e sapin garde longtemps sa texture sirupeuse.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES An tian émique, antiseptique et diurétique, ce m iel est exceptionnellement


riche en oligoéléments comm e le phosphore. le potassium, le calcium .
le soufre, le m agnésium , le zinc, le bore, le fer ou le cuivre.

r}.l-iliiJ.fmill r-fi
·r La récolte du miellat dépend avant tout de la présence de pucerons spécifiques
dont les abeilles prélèvent les excrétions. La p remière appellation d'origine contrôlée
en France a distingué le miel de sapin des Vosges, et les apiwlteurs d'Alsace
ont obtenu une indication géographique p rotégée. Ces signes de qualité
permettent de les différencier des miels d'importation, notamment de Pologne.

499

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Le miel de sarrasin
Longtemps considéré comm e l'emblème de toute la Bretagne,
le miel de sarrasin a bien failli disparaître, victime des mutations
rapides d e l'agriculture moderne qui priv ilégie les grandes
cultures. Le sarrasin, ou blé noir, connaît depuis peu
un regain d 'intérêt. Le miel de sarrasin réapparaît sur
les étals, même s'il provient encore essen tiellement
du continent américain ...

AIRE DE. RÉ.COLTE. Bretagne, région Centre et, de manière sporadique. Massif central.

FLORAISON Exceptionnellement longue, e lle peu t se poursuivre


durant plusieurs semaines au cours d e l'été.

RÉCOLTE. De j uillet à fin août. Plutôt régu lière, mais sensible


à la sécheresse, à la p luie et au vent du nord .

COULEUR D' un brun dense.

PARFUM E.T SAVEUR Son arôme d iscret ne laisse pas prévoir des saveurs puissantes
où se mélangen t odeurs de bois et de terre.

CRISTALLISATION Lente et Ane.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES Traditionnellement, le m iel de sarrasin était utilisé dans la


fabri cation d es pains d'épice. Au jourd ' hui, il est recherché
en tant que m iel de c ru . Sa consistance est très épaisse.

, Aujourd'hui, les agriculteurs ne wltivent plus les anciennes es,oeces


mais souvent des hybrides élabores dans les centres agronomiques.
Hélas, la plupart d'entre eux sont très p eu mel!iferes.
l Pourtant, une galette de blé noir au miel de sarrasin, quel délice !

500 lR\ITE RtJ\1 1< \ lll t'\I'IUliiLIRl ·C HAr. X li GU IDE DtS MI ELS

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Le miel de saule
En fleur dès la fin des frimas, les saules representent
la p remière véritable miellée printanière.
Mais il faut des conditions météorologiques
t rès favorables et des colonies bien développées
pour que les abeilles soient déjà capables
de récolter en quantité exploitable
ce miel rare.

AIRE. DE. RÉCOLTE M icroterrains d isséminés sur le terri toire,


en particulier dans l'Ouest.

FLORAISON Février à avril selon l'altitude. Intense et très attractive.

RÉCOLTE Très exceptionnelle. Courant avril.

COULEUR jaune irisé de vert, le miel de saule prend


ensuite des teintes brun clair à beige.

PARFUM ET SAVE.liR Des effluves Aoraux rafraîchissan ts ct un goût


légèrem ent boisé rendent cc miel très séduisant.

CRISTALLISATION Plutôt len te, à granulation moyenne à fine .

CONSE.RVATION Excellente.

C ARACTÉRISTI QUES Ce miel provient exclusivement du saule marsault (sa/ix caprae).


seule variété à produire du nectar.

Si, le plus souvent, les ap1culteurs n'extraient pas le miel de saule récolte
en trop faible quantité, Ils en apprecient le pollen et le nectar, qui favorisent
1 et stimulent le développement des colonies av.1nt /a saison hivern.1le.

50 1

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Le miel de serpolet
Ce thym de montagne, autrefois largement util isé
comme aromate en cuisine- ah ! le lapin de garenne
parfumé au serpolet ! - , sécrète un nectar très apprécié
des abeilles. La production ne peut que demeurer confidentielle.

AIRE DE RÉCOLTE Moyenne montagne des Alpes et des Pyrénées,


grands causses du sud du Massif central.

FLORAISON Très étalée. d e d ébut juin à d ébu t août,


avec un apogée à la mi-juillet.

RÉCOLn Courant juillet. Plutôt régulière. Néanmoins, les sur faces


d e serpolet doivent être suffisamment imposantes p our
cr
p ermettre la production un véritable m iel de serpolet.

COULEUR Orange tirant v ers le brun à l'état solide.

PARFUM ET SAVEUR Le m iel d égage des effl uves forts, presque désagréables au nez d e
certains. En revanche son goût prononcé, où s'entremêlent tout
en douceur odeurs d e foin sec e t d e fruit, ravit les v rajs amateurs.

CRISTALLISATION Rapid e. Lo rsque le miel se tige, sa g ranulation est p lutôt grossière.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES Comme le miel de thym, le m iel d e serpolet est


particulièrement riche en cuivre, bore et calcium.

Étant donné sa parenté avec te miel de thym, le miel de serpolet


est très peu souvent récolté en tant que tel, mais il participe naturellement
à fa composition de nombreux miels de montagne ou de causse,
q u'il enrichit de son goût caractéristique.

502 lRAIU Rl,fi(A IH I ' Al'l< l l l tiRl • (11 1\P . Xl i G U ID E DES MI ELS

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Le miel de thym
Plante aromatique et m édicinale réputée, le thym
de nos garrigues produit égalem ent un miel t rès prisé
mais hélas bien t rop rare. Certains m iels de thym
vendus en France proviennent d'Espagne ou de Grèce,
pays o ù ils constit uent une production essent ielle.
Ah ' le miel du mont Hy mette !

AJRE DE RÉCOLTE Pourtour de la M éditerranée, garrigues


et plateaux calcaires de faible altitude dans
l'arrière-pays, comme le célèbre causse du Larzac.

FLORAISON Couran t mai. Très intense et très fugace.

RÉCOLTE. Soit très bonne, soit inexistante selon les conditions


climatiques. Craint le froid, la pluie et la sécheresse.

COUlEUR Jaune o rangé tirant souvent vers des teintes


rougeâtres à la récolte, il pâlit très légèrement
lors de la cristallisation.

PARFUM ET SAVEUR Caractérisé par son arôm e puissant, ce miel exhale des
saveurs rondes, lourdes et suaves qui durent longtem ps en bouche.

CRISTA LliSATION Rapide. Tendance à une g ranulatio n g rossière.

CONSERVATION E.xcellente.

CARACTÉRISTIQUES Traditionnellement, le miel de thym est employé pour sucrer les infusions du
soir: apaisant, il favorise le sommeil. An tisep tique reconnu, il est recom mandé
pour la prévent ion et le traitement des maladies infectieuses, respiratoires ou
digestives. Le miel de thym est très riche en cuivre et en bore.

Des études réalisées au CHU de Limoges par le professeur Descottes,


selon un protocole scientifique rigoureux, ont démontré que le miel
de thym possédait des propriétés remarquables lorsqu'il était employé
pour la cicatrisation des plaies.

504 TR,\!Tt Rl STJ( A 01 I'AI'I( UIT\ RI· • CHAP . Xli G U IDE DES MIE LS

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Le miel de sapin
Les sapins ne fleurissent pas et pourtant ...
Le m iel de sapin ou, plus précisément, le m iellat
de sapin est produit dans d es zones restreintes
et bien localisées, et il est sujet à des récoltes très
irrégulières. Malgré ces inconvénients, il connaît
aujourd'hui un engouement sans p récédent

AI RE DE RÉCOLTE Vosges, A lsace, Jura, A uverg ne.

MIELLÉE Très irrégulière et imprévisible. Elle peut apparaître tout au lo ng de l' été.
Très abondante durant trois jours, elle peut s'arrê ter et reprendre plus tard
ou perdurer plusieurs semaines.

RÉCOLU À l'image de la m iellée, elle p eut être très abondante ou to talem ent
inexistante. Selon les apiculteurs, en dix ans, dans le m eilleur des cas,
trois années seront excellentes, trois moyennes e t les quatre autres nulles.

COULEUR Très foncé, avec des variantes selon les rég ions :
irisé de vert en A lsace et dans les Vosges,
plus noir dans le Massif central.

PARfUM ET SAVEUR A son arôme prononcé. boisé. se mêlent des effi uves de résine. Son goût se
révèle malté, balsam ique, mais conserve néanmoins sa douceur caractéristique.

CRISTALLISATION Très lente. Le m iel d e sapin garde longtemps sa texture sirupeuse.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES An tian émique, antiseptique et diurétique, ce m iel est exceptionnellement


riche en oligoéléments comm e le phosphore. le potassium, le calcium .
le soufre, le m agnésium , le zinc, le bore, le fer ou le cuivre.

r}.l-iliiJ.fmill r-fi
·r La récolte du miellat dépend avant tout de la présence de pucerons spécifiques
dont les abeilles prélèvent les excrétions. La p remière appellation d'origine contrôlée
en France a distingué le miel de sapin des Vosges, et les apiwlteurs d'Alsace
ont obtenu une indication géographique p rotégée. Ces signes de qualité
permettent de les différencier des miels d'importation, notamment de Pologne.

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Le miel de sarrasin
Longtemps considéré comm e l'emblèm e d e toute la Bretagne,
le m iel de sarrasin a bien failli disparaître, v ict im e des mutat ions
rapides d e l'ag riculture moderne qui p riv ilég ie les g randes
cult ures. Le sarrasin, ou blé noir, connaît depuis peu
un regain d 'intérêt. Le miel de sarrasin réapparaît sur
les étals, mêm e s'il provient enco re essen tiellem ent
du continent am éricain ...

AIRE DE. RÉCOLTE. Bretagne, région Centre et, d e manière sporad ique. M assif central.

FLORAISON Excep tionnellement longue, e lle peu t se poursuivre


durant p lusieurs semaines a u cours d e l'été.

RÉCOLTE. De j uillet à fin août. Plutôt rég ulière, mais sensible


à la sécheresse, à la p luie et au vent du no r d.

COULEUR D' un brun d ense.

PARFUM ET SAVEUR So n arô me d iscret ne laisse pas p révoir des sav eurs p uissantes
où se m élang en t od eurs de bo is et de terre.

CRISTALLISATION Lente et fi ne.

CONSERVATION Ex cellente.

CAR ACTÉRISTIQUES Traditio nnellem ent , le m iel d e sarrasin é tait utilisé d ans la
fabri cation d es pains d'ép ice. A ujourd ' hui, il est recherché
en tant q ue m iel de cru . Sa co nsistance est très é paisse.

g aa:·t~J ~ f-=U
{r~'m , A0o:d'hui, les agriculteurs ne w ltivent plus les anciennes especes
mais souvent des hybrides élabores dans les centres agronomiques.
Hélas, la plupart d'entre eux sont très peu mel!iferes.
l Pourtant, une galette de blé noir au miel de sarrasin, quel délice !

500 lR\ITE RU\l t < \ lll t'\I'IUl i iLRl · CH A l'. X li GU IDE DtS M IELS

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li#W,,IAJWî.C.H,H.Hii.Hiili:l

Le miel de saule
En fleur dès la fin des frimas, les saules représentent
la p remière véritable miellée printanière.
Mais il faut des conditions météorologiques
t rès favorables et des colonies bien développées
pour que les abeilles soient déjà capables
de récolter en quantité exploitable
ce miel rare.

AIRE. DE. RÉCOLTE M icroterrains dissém inés sur le terri toire,


en particulier d ans l'Ouest.

flORA ISON Février à avril selon l'altitude. Intense et très attractive.

RÉCOLTE Très exceptionnelle. Courant av ri l.

COULEUR ]<tune irisé d e vert, le miel d e sau le prend


ensuite d es teintes brun clair à beige.

rARFUM E.T SAVUIR Des effluves fl oraux rafraîchissants et un goût


légèrement boisé rendent ce miel très séduisant.

CRISTALLISATION Plutôt len te, à granulation moyenne à fine.

CO NSE.RVATION Excellente.

C ARACTÉRISTIQUES Ce m iel provient exclusivemen t d u saule m arsault (sa /ix caprae),


seu le variété à p ro duire du nec ta r.

~ ~,Àii1f*;;-~i~K'~~'-fff~A~'li'::ie:x~;~(5ïi)n
Si, le plus souvent, les apiculteurs n'extraient pas le miel de saule récolté

1 en trop faible quantité, ils en apprécient fe polien et le nectar; qui favorisent


et stimulent le développement des colonies avant la saison hivernale.

50 1

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Le miel de serpolet
Ce thym de montagne, autrefois largement util isé
comme aromate en cuisine- ah l le lapin de garenne
parfumé au serpolet ! - , sécrète un nectar très apprécié
des abeilles. La production ne peut que demeurer confidentielle.

AIRE DE RÉCOLTE Moyenne montagne des Alpes et des Pyrénées,


g rands causses du sud du M assif central.

FLORAISON Très étalée. d e d ébut juin à d ébu t août,


avec un apogée à la mi-juillet.

RÉCOLn Courant juillet. Plutôt régulière. Néanmoins, les sur faces


d e serpolet doivent être suffisamment imposantes p our
p ermettre la production d'un véritable m iel de serpolet.

COULEUR Orange tirant v ers le b ru n à l'état solide.

PARFUM ET SAVEUR Le m iel d égage des effl uves forts, presque désagréables au nez d e
certains. En revanche son goût p rononcé, où s'en tremêlent tout
en douceur odeurs d e foin sec e t de fruit, ravit les v rais amateurs.

CRISTALLISATION Rapide. Lo rsque le miel se tige, sa g ranulation est p lutôt grossière.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES Comme le miel de thym, le m iel de serpolet est


particulièrement riche en cuivre. bore et calcium.

- Étant donné sa parenté avec le miel de thym, le miel de serpolet


est très peu souvent récolté en tant que tel, mais il participe naturellement
à la composition de nombreux miels de montagne ou de causse,
q u'il enrichit de son goût caractéristique.

502 lRAIU R l,fi(A IH I 'Al'l< ll l tiRl • (11 1\P . Xl i G U ID E DES MI ELS

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Le miel de thym
Plante aromatique et médicinale réputée, le thym
de nos garrigues produ it également un miel t rès prisé
mais hélas bien t rop rare. Certains miels de thym
vendus en France proviennent d'Espagne ou de Grèce,
pays où ils constit uent une production essent ielle.
Ah 1 le miel du mont Hymette!

AJRf. DE RÉCOLTE Pourtour de la M éditerranée, garrigues


et plateaux calcaires de faible altitude dans
l'arrière-pays, comme le célèbre causse du Larzac.

FLORAISON Couran t mai. Tres intense et très fugace.

RÉCOLTE Soit très bonne, soit inexistante selon les conditions


climatiques. Craint le froid, la pluie et la sécheresse.

COUlEUR Jaune o rangé tirant souvent vers des teintes


rougeâtres à la récolte, il pâlit très légèrement
lors de la cristallisation.

PARFUM ET SAVEUR Caractérisé par son arôm e puissan t, ce miel exhale des
saveurs rondes, lourdes et suaves qui durent longtemps en bouche.

CRISTALliSATION Rapide. Tendance à une g ranulation g rossière.

CONSERVATION E.xcellente.

CARACTÉRISTIQUES Traditionnellement, le miel de thym est employé pour sucrer les infusions du
soir: apaisant, il favorise le sommeil. Antiseptique reconnu, il est recom mandé
pour la prévent ion et le traitement des maladies infectieuses, respiratoires ou
digestives. Le miel de thym est très riche en cuivre et en bore.

Des études réalisées au CHU de Limoges par le professeur Descottes,


selon un protocole scientifique rigoureux, ont démontré que le miel
de thym possédait des propriétés remarquables lorsqu'il était employé
pour la cicatrisation des plaies.

504 TR,\ITf Rl'>Tl( \ 01 l'APl( liT\ Ri' • CHAP . Xli G UIDE OtS MIE LS

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Le miel de tilleul
Les fleurs de ti lleul , qui continuent à infuser dans les tisanes
du soir, produisent également un miel recherché par
les consommaleurs. M ais sa production est limitée.

AIRE DE RÉCOLTE. Essentiellement le Bassin parisien dont Paris


intra-muros, er quelques terroirs des Pyrénées.
des Alpes. du Massif central ou de l'Est.

FLORAISON Courant juin-début juillet. Intense et très


rapide. elle s'achève en quelques jours.

RÉCOLTE. Début juillet. La brièveté de la floraison rend la récolte totalem ent


d épendante des conditions mé téorologiques, e t j amais très importante.

COULEUR Variable. Ambré clair. il prend.


à l'étar solide, différentes teintes
de jaune plus ou moins sombres.

PARFUM E.T SAVEUR Arôme memholé très caractéristique. balsamique et persistant.


Sa saveur puissante, intense. rappelle les effluves entêtants des sous-bois
de tilleuls en fl eur. Parfois une très légère amertum e en fin de bouche.

CRISTALLISATION Rapide ou lente selo n les miels. La granulation se révèle moyenne.

CONSERVATION Bonne.

CARACTÉRISTIQUES La teneur en eau est parfois élevée. Fréquemment, il y a co présence


de nectar et de miellat. Le miel de tilleul est conseillé aux personnes
neNeuses er insomniaques. Il contient des oligoéléments
(potassium, calcium et manganèse).

~~pllos~~s-~:r;2i,t~1"tfî~:ai'i'l~e1fi•~FJ?mlJ
Les r{>coltcs de f leurs de tilleul destiné(•S.wx m fusions ont assuré la no toricté
de la région de Buis-les-Baronnies, en Provence Aujourd'hui, la majeure partie
des fleurs consommées en France provient de Roumanie, er le miel de tt/leu!,
lw, de plusieurs pays de l'Est.

505

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Le miel de tournesol
Le m iel de tournesol représente la production la plus
importante parmi les miels récoltés en France.
Pourtant il dem eure peu connu des consomm at eurs
car il est rarement vendu sous cette appel lation.

AIRE DE RÉCOLTE Si cet oléagineux est à présent cultivé partout.


seules les régions du Sud-Ouest. de l'Ouest et
du Centre sont favorables à la production de miel.

FLORAISON Juillet-début aoûr.

RÉCOLTE Courant août. Très hétérogène car elle dépend d e


la nature du sol, de l'hygrométrie de l'air et des espèces
cultivées. Lorsque la région est favorable , la récolte est très
importante et régulière. Ailleurs. elle peut être inexistante,
notamment sur le pourtour méditerranéen.

COULEUR jaune vif à jaune paille.

PARFUM ET SAVEUR D'un arôme peu prononcé e t d 'un goOt agréable, sans être fade.

CRISTALLISATION Assez rapide.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRI STIQUES Ce miel est particulièrement riche en oligoéléments calcium, bore et silicium.

ccJl· .tdht?à'Z.iÊt:ill
Le miel de tournesol est recent. Sa production s'est mtensifièe
dans la seconde moitie du XX siècle Aujourd'hui, les apiculteurs sont confrontés
à des phénomènes d'intoxications massives des abeilles, engendrPes par
1 des traitements phytosanitalfes systémiques.

506 I l \Ill !t t ~ri< ·1 P l 1 \l' t C ll t t'RI • C H Ar. X li G UI DE D ES M IE LS

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Le miel de trèfle
Les m iels de trèfle proposés au consommateur
proviennent essentiellement d u Canada.
En France, le trèfle est prépondérant dans de
nombreux miels de montagne mais rarement
commercialisé sous son appellation monoflorale.

AIRE Of. RÉ.COLTE En plaine. où il est cultivé, et en


montagne, où il pousse d e manière
spontanée.

FLORAISON M ai. juin, parfois juillet selon l'altitude.


Intense et régu lière. Sensible à la sécheresse.

RÉCOLTE Fin juin-fin juillet. Équilibrée.

COULEUR Très limpide, ce miel devient presque


blanc à gris pâle en se solidifiant.

PARFUM ET SAVEUR Effluves fl oraux d iscrets. Très agréable, son goût délicat perdure en bouche.

CRISTALLISATION Rapid e et très fi ne. Caractéristique.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES Le miel de trèfle est réputé favoriser le sommeil.

~ c) tt*·ta~ tq41.fiii fil


Les récoltes de miel de trèfle se sont rédu1t es en plaine
depuis quelques décennies.Très P<'U cultive par les agriculteurs,
1 il est fauché avant la flora1son, <'Xcepté pour la p roduction gramuYe.

508 i ll \ l l t R Lq l C\ IH t'I ll ! I l l RI • C HAr. X l i GU ID E D CS Mlr LS

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Le miel de causse
Ce miel savoureux provient d 'une flore rase et disséminée poussan t
sur de vastes plateaux calcai res quasi désertiques.

AIRE DE RÉCOLTE Les grands causses du sud de la France comme le causse M éjean,
le causse du Larzac, les causses du Quercy.

FLORAISON Très intense mais rapide. fin juin-début juiller.

FLORI DOMINANTE Serpolet, sainfoin, trèfle blanc. lotier. petite centaurée.

COULEUR Très variable. Beige plus ou moins foncé .

_)
RÉCOLTE Mi- juillet. jamais très abondante mais re lativement régulière. En raison
de la brièveté de la miellée, les colonies doivent être prêtes à l'exploiter.

rARJUM ET SAVEUR En général. le miel de causse exhale des odeurs de foin sec. Plutôt doux en
bouche, avec des saveurs florales soutenues.

CRISTALLISATION A ssez souvent rapide. La granL•Iation se révèle moyenne à grossière.

CONSERVATIO N Excellente.

CARACTÉRISTIQUES Grc\ce au serpo let et au thym, ce miel regorge d es oligoéléments bore,


calcium et cuivre.

(" }lh k!ii'JfS4a'Je) iffi


La végétation des causses s'est considérablement modifiée
<J travers les siècles. A u Moyen Àge, la plupart
1d'entre eux étaient boisés.

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Le miel de forêt
L<t particularité du miel de forêt réside dans son mélange de nectars
et de miellats variés.

AIRE Dl. RÉCOLTE. L'ensemble des forêts du territoire.

FLORAI SON La miellée est v ariable car l'exsudation de miellat peut s'opérer
ET MIELLÉE. à n 'importe quel moment de l'été, du d ébut juin à la An août.

FLORE ET MIELLATS Épilobe. ronce, bruyères, lierre, m iellats de conifères divers. de chêne.
DOMI NANTS de hêtre. de tilleul.

RÉCOLTE. Très irrégulière. Elle dép end essentiellement de l'ampleur


de la production de m iellat.

C OULEUR Toujours très sombre, presque noir à l'état


liquide. le miel de forêt prend de belles teintes
brunes tirant v ers le g ris une fois cristallisé.

rARFUM ET SAVEUR Fluctuant. son arôm e rappelle souvent les feuilles sèches des so us-bois.
E.n bouche, le miel de forê t engendre des sensations boisées, suaves.
où percent parfois une pointe de réglisse et un soupçon de menthe.

CRISTALLISATIO N Très lente, elle s'effectue au terme de plusieurs mois.


La granulation p eu t être fi ne comme assez g rossière.

CONSERVATION E.xcellenre.

C ARA CTÉRI STIQUES Les m iels de forêt sont très riches en divers oligoélém ents: potassium,
phospho re, calcium, soufre, m agnésium , m anganèse. zinc, fer, cuivre .. .

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Le miel de garrigue
Célèbres pour leurs paysages desséchés et leurs plantes aromatiques aux
effluves odorants, les garrigues du m idi de la France produisent des miels
puissants, très appréciés par les amateurs de miels typés.

AIRE. DE RÉCOLTE L'ensemble du pourtour méditerranéen.

FLORAISON Très précoce. elle apparaît d ès la An d e l'hiver ct déclin e dès la fin


du printemps, lorsque les grosses chaleurs grillent la végétation.

FLORE. DOMINANU Romarin, thym, sarriette. trèfle blanc, asphodèle. dorycnium, ronce. lavande.

RÉ.COLTE reu généreuse et souvent irrégulière, car elle se montre très sensible
aux périodes de sécheresse prolongées.

COULEUR Variable. Ambré plus ou moins clair,


le miel de garrigue prend. une fois cristallisé.
des teintes jaune clair à brun sourenu.

rARFUM ET SAVEUR Variables. Cependant. très odoriférant. le m iel de garrigue dégage


toujours des effluves aromatiques, et son goOt charpenté et racé
demeure long en bouche.

CRI STALLISATION Elle s'effectue en quelques jours et se révèle plus ou moins Ane.

CONSE.RVATlON Excellente.

CARACTÉRISTIQUES M iel d 'une bonne teneur en oligoéléments. variables selon les origines florales.

=
Avec la quasi-disparition des troupeaux ovins qw pâturaient les garrigues durant l'hiver,
procédant ainsi a une sorte de taille naturelle, bénéfique à la règénérescence
de 1,1 végétation. la flore des garrigues a évolué et parfois perdu de son potentiel apicole.
Les romarins végètent et les chênes kermès prolifèrent, étouffant les autres essences.

512 11<1 111 R I ~ Il A 1> L \PICll \ I l • CHAP. X li G UIDE D tS MltlS

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Le miel de haute montagne
Les miels élaborés en haute altitude sont très rares et particulièrement
recherchés. Dès la fin du XIX~ siècle, le miel dit " de Chamonix ,, était
considéré comme un des meilleurs miels de France.

AIRE DE RÉCOLTE Haute montagne alpine et pyrénéenne. Au -delà de 1 2.00 m d 'altitude.

FlORAISON Très violente mais capricieuse et souvent brève. elle ne s' épanouit
que durant quelques semaines.

FLORE DOMINANTE Rhododendron, trèfle blanc. épilobe. ronce, framboisier.

RÉCOLTE Irrégu lière car les conditions m étéorologiques sont souvent aléatoires.

COULEUR Variable. Généralement très clair, ce m iel parfois


presque blanc peut prendre une teinte jaune paille
à jaune d 'or.

PARFUM ET SAVEUR Variables, mais ce miel se caractérise par des arômes discrets et des
sensations délicates, suaves. légèrement boisées en bouche.

CRISTALLISATION Rapide et très fi ne.

CONSERVATION Excellente.

CARACTÉRISTIQUES Très équilibré en oligoélémen ts. le miel de haute montagne renforce


les défenses immunitaires.

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Le miel de maquis
Produit en Corse et dans des zones du pourtour méditerranéen à faible
altitude, ce miel peut recevoir p lusieurs appellat ions selon les périodes
de récolte : printemps, été ou automne.

AIR[ DE RÉCOLTE Corse et exceptionnellement


Provence-A lpes-Côte-d' Azur
et Languedoc.

FLORAISON Échelonnée, elle se renouve lle du


p rintemps à la An d e l' automne.

FLORE DOMINANTE Printemps : bruyère blanche.


lavande maritime.
Été : immortelle, anthyllls, thym,
germandrée.
Automne : arbousier, lierre.
inule visqueuse.

RÉCOLTE Peu généreuse. mais plutôt régulière,


même si les conditions
météorologiques sont déterminantes.

COULEUR, Miel de maquis de printemps :


PARFUM ET SAVEUR ambré. A rôme boisé et saveur
de cacao et d e réglisse.
Miel de maquis d 'été: plus clair. Effluves floraux et saveur fruitée, aromatique.
M iel de maquis d 'automne : ambré clair. Arôme boisé caractéristique. Saveur
amère prononcée et persistante en bouche.

CRISTALLISATION Toujours irrégulière.

CONSERVATION E.xcellente.

CARACTIRISTlQUIS La diversité florale présente dans ces trois miels apporte, à elle seule,
les oligoéléments nécessaires à l'organisme.

-~ill
Véritables symboles de la Corse, les miels de maquis son t aujourd'hUI officiellement reconnus dans
l'appellation d'origine contrôlée «mele di Corsica »ou «miel de Corse ». Les trois dénominations sont
clairement defm11~s ainsi qu'une dénommat1on «miellat de maqws » qw caracténse des m1els foncés,
corsés, longs en bouche, proven<Jnt de mu:•llat de chêne et de nectar de oste, de cytinet ou d'eucalyptus.

515

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Le miel de montagne
Très réputé, le miel de montagne traduit la richesse botanique d 'un environnem ent
encore souvent préservé.

AIRE DE RÉCOLTE Alpes. Pyrénées, M assif central, Jura, Vosges.

FLORAISON Exposées à des printemps longs et rudes, les floraisons. variées e t intenses.
ne s'étalent que sur quelques semaines à la fln du printemps et au tout début
de l'été.

FLORE DOMINANTE Pissenlit. ronce, serpo let, trèfle. épilobe, bruyère, framboisier.

RÉ.COLTE Plutôt rég ulière, moyenne à faible, elle s'effectue courant juillet.
Un bon développement des colonies au printem ps demeure déterm inant.

COULEUR Variable mals généralement


jaune paille à brun clair.

PARfUM ET SAVEUR M iels souvent très odoriférant. Doux. aux saveurs florales e t fruitées.
même si le goût diffère d 'une année à l'autre. d 'un versant à l'autre.

CRISTALLISATION Rapide à g ranulation fin e. Le miel de m ontagne. en se figeant,


peut devenir très dur et diffi cile à tartiner.

C ONSERVATION Excellente.

C ARACTÉ.RISTIQ.UES Les analyses révèlent l'extraordinaire diversité pollinique de ce miel.

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Le miel de printemps
Cette dénomination commerciale représente un m iel produit rnajoritairement
à partir de colza, mélangé par les abeilles à d'autres nectars plus délicats.

ArRE. DE. RÉCOLTE. Centre, Ouest, Sud-Ouest, Bassin parisien. Est et région lyonnaise.

FLORAJSON À la floraison du colza, les abeilles butinent aussi d'autres fleurs mellifères
présentes en quantité importante.

FLORE. DOMINANTE. Colza, pommier, cerisier, trèfle, pissenlit. cassis.

RÉCOLTE. Régulière car essentiellement issue du colza. Elle est cependant sensible
aux conditions climatiques défavorables. comme les périod es de p luie
ou de froid p ersistant.

COULE.UR Variable mais toujours très clair, d u blanc virant


vers le gris au jaune plus soutenu selon
les fleurs butinées.

PARFUM E.T SAVEUR Variables, mais en général ce miel se caractérise par des effluves floraux .
un goût légèrement acidulé, des sensations de fraîcheur.

CRISTALLISATION Rapide, elle s'effectue en quelques jours et se structure en g rains fi ns


qui rendent ce m iel moelleux à souhait

CONSE.RVATION M oyenne. elle dépend en priorité du taux d'humidité, qui peut être élevé.

CARACTÉRISTIQUES Miel riche en oligoéléments (le colza apporte bore et calcium).

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Les miels de la Réunion
Ce massif volcanique soumis au climat tropical tempéré, aux immenses étendues
de canne à sucre, offre une gamme de miels aussi riche que ses paysages.
Parallèlement aux miels de type '' toutes Aeurs, variables en couleur, arôme
et saveu r, t rois miels prédom inent.

ll MIEL DE FAUX POIVRIER


Le faux poivrier, Schinus therebent chefolia, d énommé aussi poiv re rose,
pousse à l'état sauvage et produit des baies roses. Le nectar de ses fleurs donne
en abondance un excellent m iel ambré à l'arôme soutenu et à la saveur poivrée
caractéristique. Il cristallise lentement.

LE MJH DE LITCHI
Le litchi, Litchi sinensis, donne à l'automne un m iel plus clair, très parfumé, au goût
de rose. Il cri stallise rapidement mais sa granulation se révèle particulièrement fine.

LE MIEL DE TAN ROUGE


Weinmannia tinctorra produit un m iel au goOt particulier. Il a des reflets verts et
pour cette raison il est parfois commercialisé sous la dénomination de ,, miel vert " ·

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Les miels de la Guadeloupe
et de la Martinique
Ces iles bénéficient d'un cl imat tropical, tempéré par l'alizé qui apporte des plu ies
plus ou moins abondantes selon J'exposition. Très riche, la végétation offre des
floraisons importantes, qui s'étendent de février à septembre.

LE MIEL DE CAMPÊCHE
Le cam pêche, H œmiltoxylon cam pechic1num , fl eurit en février-mars en grappes de p etites
fl eurs jatme d' or. Très clair e t t rès doux , extraord inairem ent parfu mé, le m iel de campêche
est le plus réputé des Antilles. li rappelle à bien des égards le m iel d 'acëlcia.

LI MIEL DE « Tl BEAUME "


Les crotons poussent dans les endroirs secs et arides du littoral abrités des vents dominants
et des pluies. Leur floraison s'étend de juin à septembre. Le miel. ambré foncé à brun,
a des arômes puissants et des saveurs intenses.

LE MIEL DE MANGROVE
Ce miel provenant des zones marécageuses. ex trêmement dair et sucré,
a un goût carëlctéristlque. Il cristëlllise très vite.

À CITER ENCORE :
Le miel d'avocat : l'arbre (importé au XVIII• siècle) est à J'origine d'un miel brun assez. parfum é.
le miel d'acoma : Homc1/lum racemosum fleuri t en mai-juin. Ce grand arbre donne un miel
de couleur foncée très amer.
Les miels d'agrumes et d'eucalyptus fleurissent en décembre-janvier.

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INDEX

A Apis mdli/t'l'!l majm 42, 4 3 Bnmdlc 177


Abe1Ue canuolieJUle 4-l, 23-l Apis !ltcllifmtmr<la 43, 47 Bruyh'C
Abe1Ue caucasienne -!5. 336. 3-+2 Apis !ltcllifwt md ltfna 1 ), 40 ~50, HH, 2')4 , 116, - bl.mrlw (ou "rbnn·.,·cn!t) 205, 229, 320
Abeille italiennd5, 234. 336 342 .Hù, 3-!2, +56 - eallunc 1')!\, 17ï. 2:1.9. l'i 1. l22à ~2-f
Ahclllc noir<' -H . 45. B-1 Bb. l40, H2. 4·)1) Ap<s tllcllt(era mollllWla -!2. 43. 50 - mcarnatc 196. 322
Abeille d'h1vcr 56, 76 Apis mcll!(cra llllV>W H . -!9 -nucls4Ha476. 511 , 515.516
Al>inalba 199 Apis mrllifcra saltadrusi< 42. 43,49 Buckf:.-t (abeille) 348
AbllCOUct l H, 134, 204, 3Hl Api.\ mrlltjfm m tlrllal<t 40, 42, H , 48, ';0, ')1 Buis 205, 229, H8
Ac;~CJ<J 157. 229 . 320 At>i.smdlifnu s)l iaw 43 46,47 Bulin:tgc 25 29, 31, 34, l5, 38, 19,65, 7lù 75, 122
- mic/470 t\pi.s mdlifwu micof,!l 43 , 50 à 15'1, HH, 165, 171
AœrWm/)(>lre 178 At>i.s mdlifn 11 yo'!lttuilu a 43 Buxu., :--c•mprn•!tt'l1.\ 20'5
Aainidia deliôo.<a 135 Apis t1i~roc incta fû. ~' 1
Aclmu (frerc) voir llu.-!if(l<l (al.-dlc) Atlis mdueus<< 40. +1 c
fksculus luprxx ustmlrlml 222 Apitheropoe 390à 4 19,470.472,-173. 475.476. Cachemire (VlnJsdu} 107
i\gr<-s<hl >l' 46, 231 235,236 H<l, 269,342 347 480 481 ' 491, 49'3 49-l, 496, +99, 502. '504 505, C(11lww rulgcu1' 177
Agrume~ 118 506.511 Cl!psicum w uuwm 14S
- mieb ·Hl2. 519 Apium gJavcokn~ 1·~9 CCIJhicumjnlfn.<.eu~ 1+6
Allante 222 App~rcol génual 58. 62, 77. 331 Cwtluu.> pyowccp!tah" 206
Ailcrntlno;lllli,sinw 222 App~I'Cll vulnét~ml 57. 38, 72.lN Caronc H9. 216
i\•les l2. H, H ,\J'\. {Acwc PctralvSIS Vin<s) 107 Canh~mc l-!2
Aile.; dcfonntcs ( Vlrus des) 107 Arhou<~er 20+, 229 324 Canluunu<.: tu1ctonu~ l42
t\1/ium CC)X! J-19 217 mid471 515 c;.,,,i,.si<'r 146. 100
Al/iuml'oll'lrllll-19 Arfmtw. IU!rdo 204 - mid 517
;\lvcoks •·ou Cdfuks Arun1t.:~ du mid 33ts, 339 Lcr~!mtt:a !W'llfwl Ll)6
Amandoc>IH.2<H, 229. ) 18,326 At'omicb J95, 396. 398. 399, -lOO, -!02. -!03. 410. Caste H .. 51
Amlyses du nucl 361,362. 363, lM 412.-IH Catalpa 222
Anùrene 1-l. 125 AsparaJ:L<S ~fficmcrl<s 149 Caralp« bt!(IW>uoules 222
Anocnnc; IR, 21. 26, 27. 30, l i . 32, l7. 39 /\SI:>Crge 149 C.'tu'se (miel de) 510
Ap•cultcur Asplwdck 205 Celeri 149
- CCJlliJM'lllrnl 2# a 261 - nud3L2 Cdlub 54, 6 1. 66. 68, 7'-1
- ftll1nation 450, 451 ihplw<ldu, albu' 205 - c.k ::,l lt'VIl: 83
Apiculture ;~dcm<ure 86. 87, 358. 465 i\ubepme 137, 176. 229, 320 -royale, 59. 81. 82, 335. 337. 340 ;13-16
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228. 232. 2lS. l lOà m . 319.323. 335.358. Aubergtnt 146 Cenwww• jacm 17ï
#7 ,466 AuiOri'ltl>on de mise sur le marche 90. 91. 166 ((.'nlaurce j:Kct 177
Apipuncoure 395 408. 409 Avocatier 138 cn,ict., 135, 1ï8, 229 318, 320
i\ph cmcl,cui{onni!'- 40, 4 1 - mid 5l9 - nlid~77,517
A(>h bmpJumu 40 Chanlon à a•gtulb 206
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!lpiswana40,41,42. ü .-l9,88.107,112.l'54 ll.~das~c \'CJir Dorycuium Ch;Haigm~r 196 2.29. 322. 323
Apb dorsaw -!0. -Il. 35-1 ll>O<Iivc"'' '-' 122. 123. 128. 129, 170. 171 -mteHSO
AphjiOICC!~0.4 1 Jlt(>jl<'Sticit/('S <)), 103 Chènc 206, 229
Api< lwsrl1rwuil:ovi 40, 41 ll10tOj)C 5b, 128, 129, 170 a 223, 230 - kcrmè> 206
Ap~< laborrosa 40, 4 1 lllcucl 15Q vcrt206
Api> mrllifcm <1d<1morui 42, 43, 48 JlOIS~Jil" :\ b:l~C de tmc11R2: - nud4Sl,5 11,5l5
Api> mdlifnu trrtclloliaw 42, 43 . 4<>, 47 Bombr<., H, 15 Chene-liège 206
Ap~> mellifcra crmoeuww 4 7 /l(lm/m' (r<(Onmt 140 ChouH'l
Apt> melli{t'm Cil)J<II>Î> ~ 2. 43, 4tl /lombt<' lC/1(51115 1·1\), 153 Ci<h(lr oum cnd>vill 149
!\pts mcllifcra cam ica+ 2, H Bouillon blanc 176 Cidwnuru inrybu' 149
Ap>s mellifera caucasiw 42, 43 . 45. 47, 148 lloUJd~mc 176.229 C'ire (dan' la mchc) 39. 68, 70,376
Apis mrlli{cm crcropia 42. 41 -tmc14i3 Ci1c ( pMiwt}
Ap>s mcllifroafasduw 49 r>Ounlonl3, 14 15 1·1{), l'B. 15·1, 1)4 - COillpO:,IUOil 376
Apis mcllift'l'a >l><nw 13. 42. 43 llounlonncmcm 32 - récolte 313,3713
.1\pi> mcllifna utrmui''" -12, 43, 49 BICI$.~i(€l(dn1Jle'~(lh 142 ustgt 378, 390,400. 403
:iprs lltd!i{<m !amard111 43. -!9 IJras;i(a "·'l"''
13Q Cisl~
Apis me/l!fera l!gustiw 13. 42.-13, -!5 47 B1a(siw napus 'ar olcifc:ra 216 a feuille- •k 'auge 207. 320
Apis mdlifcmlirtoff!a 42, 43 , 48. 50 llm«imnig~<~ H2 - blanc 206, 320
At>i.< melli{<"a mamlomca 42 Bnli\SÎC<l (>/c1cl( tel l"f9 -de ~10lll[:>ellicr 207,320
.. #

520 (1(\tTt R l,IJ ( \ 1>1 J ' I J')( lL ilH t

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- rmd 5 15 Ganigue (miel de) 512
c;,lus IJihult<S 206
E
Fau 25. 71 . 2 32. 233 Gd et 1'0}1tle (nournmrc) 24 . 25. 369
Cisw" monspdie11sb 207 Echuuu \ H/.1.;an· l Q 1 GeiN' n)\'ak (prvduit}
( iqu" wh 1ijolîw; 20ï - composnion 309
fcOl)'l" ·Il , 45, ~6
(rlnrllu~lcmclfr" 146 [d) l~Cirh," 21 product ion H >. HO ~ 372
C1t 1us dcmcntilw 207 J:ndtvr 1·19 - U"'1gc thc"l)'l'UI!C(UC170, )<J4, 398, 400, ·!01,
( rtnrsw 138 Endophalln<62. 7ï 403, -106. 408.410, 41 1,-112,411
Utmeminrcr 207 Enfumage 248, 266 a 269 Gcm~<mdréc de;, montagne, 197
-mirl41\2 F.nfu111<>ir 247. 248, 26('a 269 -miel 5 15
(<ld~ ruml 231 Em·ironncmcnt5 1. 56. 117,154, 1 3~. 111'>:~ 169, Glandes
( -odrx alimr1llariu<> 'f 22 226 :~ ll<l, 232, liR:~ 327 - a venin 18. 58, 64, 72. 379
Cogna'-"tl' 138 Epiloh<; - de Dufour 57, 58. 59
Colk tt H -en ép1 196. 22~>. 321 - dr l<oschcwrukov Ji, 59
Colome 1-1, 1·; 37. 5H8J - h~ri>Sé 197 - de :\asa nov 19 25, 18, 57, 63, 64, 7 l
-cycle biologtqu~ 56. 172. 193, 200. 21 3. 218. - mrd5l l.514. 516 - h)poph.1rl'ngr<'llllf-,; 18, 24. 57. 63, 64, 67
311\a 126 Epilobiwn <rnJI,II>Ii(t~liwn 196 - mières 19, ~ ï. 64, 6!\. 176
Colz~ 1 W, 157, 158.2 16, 229 320,32 1 J,pirohiltnt hiP\IIfUIJt ]97 - labiales 18. 19. 23. 24
- mid 467, 4!l1, ';J 7 frahk ch.rmpi·m· 178. 229 - m,mdibulair("" 18. 24 38. 57, 58. 63.67
FriC<~m1)mra205 - sa hv;~i rc~ 24. 6+
<..ommcrcialbaHon du mu:l -J-22a +l)
Comporrcmtnl hygi~ni que 66. 86. 9+. l48 J·ricnl~t·r !Jacra t9(l lcrgalcs '57. 59
Concombre H6 f-nohoUJcl jupmuw 1J8 G~ turr ""'' l-12
E-;...,aim Cr:1ppt cl'abcilks ï6, Il l. 32·1
Concours de nue l' '143. 463
- aruhcrcl 1t)() 3 302. 33 1, 332 (.r-clfagc· 340,341,343 3ï 1
Conservation du micl160, 161
- n<Jturd 29 7. 29R. 330. 331 Gnolllcr Lï8
Conlrat d<' pollmi..,11lon 132, U3
-nu lB à 1~ Gro<.eilher 146. 180
C"''l"''"tiV< 423,432.433
CO<Jutbcot l5ll 178
- tr:mo;,·a~mcnt Q7, 306 à 309 -;\ ""''~""'"Ill 180
Cu~dcl oupc (mid< de),,) 519
rc<'i.1111l:1gc 6). ï 1,1\1;, 82, 296 >20" 322. 332
Cornichon H6
.u1rflucl 332. 33-1
Cor)llrl; aq•l/trnll 1 8~ H
~tai s;mitair e 2-li. 246, 274, 3 19 à 325
Couleur du mid 158.422, 468à 519 lll<(llt l<l!(C 436. -137. Hl l l;uc, t·36, 1'37
Courge. 141 l lahcte H. 125
lucal}lltlt' 208
Courg<·ttc 143 -lmel-1~-1. 'H) '519 11<'1/mr helix 181
Couva.n 3751. 56, 67, 71. 79. 80, 81. 2ï2, 322. l'uurlvJll!l< w 20H t-ledvsanrm /wrh'«rrorc/c< 18o
336, HOa w;, 348. 371 FxploHatiOil apkük Hchamhcrne 208
- maladres 86.88 a 99. 104. 106 - cmnmrrrr 427, -12R~ 413, 4•16, ~47 45'h ·16 1 - de.., ApcmHn~ 208
Couvain sacnronnc (vîru-, du) 106 - é(J UÎJ)CIIlCIItlJJ ,1161, 284, 21\6. 287, 29), 1k licrrtthemwrr 'l'· lOS
CP\' (Cit~ mric f'cwaly' " llnr<) 108 293. 1.17. 338 3H , 345,350. 452, ~5 > JJcfl,flllhiiS WIIIIWS 1·10, ll7
Crmacgu~ mouogvna 176 - gblion >30. 331. +16 ~ +1'1. 451, ~ 52, -I'H l lrlld>Jr.· 197 326
C.u01mis melo 1+1 Sf"CJah,atJ0115 L30a 169. BH 334 340àJ51. 1k llebon<> •rig•'' 197
Cucumh ~at hu' J46 165a 18'3,4 16 l lémolymphe 20. 21. 21
CiU illhil<l<p. 141 llêtn: 51 1
<ucrllcllc du nncl50. 116,391 F 1h\ernage 56. 76, 324 a 127
Cydr illologlquc de la coloHi•· 36, 76, 172, 193. Fa~O{>)IWUt'\wkntum 140. l Hï Il\ iF 361,362 363.36-1.422. ·HO
200, 2 L3,218, 318:~ 116 1.w x lx11udon i f , 5'\ 60 ;\ (>2. 7ï. ï8, 83, 320, 122, l lormonc") 2 1
( vdonia ,,/i/mrga 138 349, 350. 35 1 llonnonc JUvénile 21, >9, 59 65. 76
r trond<Juon 77. 78,346, 3·19. 350. 351 1luux J 80. l l9
D 1enoUJI H9 - mrd-186
Dadanl (ruch~<) 237 :1 239 h:mla ..:ommums 208 Hybndc 51, R6
D.rn''" 12. 16 ;i W Ferule· 208 llydromel 380 a 383
dt rccruttmcm36, 39 revcrole 139 J IvpfJ ic um pnfomtum 1~2

- en rond 38, 39 f rt-airc· }il\ l lysoJl<' 209


- frctollantc 32, 36. 38. 39.82 f •ltrallon du nud +21 llv.w>/lt" ciffrcwctlt> 209
Dau(u' w>vla 149,216 Foc11i' ulruu 't•l.~wc· 149
Degwaalion du nncl -168
i'orél (miel dr) ; 11 1
1 ra~'flltl 'X cmanas.sa l +t Jkx oqui{cJ/ium 180
Den" tc de burincus6 1J 1. 132
!·rat<lCI 1+1 l rn man~rt" 24, 25. 5t. 57, 60, 113. 67. 6H.
Dcri"c ck> abcilb 23·1, 21">
1m m bOI<ICI' \46. 1/l(), 229 n2 HO" 145. 369
Oll'cclion de> <ervret·, v~ténn<Hrt'> 88. 10\1. l lO,
- rnid 485. 516 lmmonclk 515
H';, 216,258, 446. 4-T7
Fran,t;ula alllll\ l 76 l tl~cc-ltdck·.., 491
Dlrt'Cli'-e europeenne sur le tmcl-122. 437 1ri,dJ( Karl von) 35 38 -'}"ll'rniqm•, 163,164 165
Dl l'<l 362. 437 Hl
1 ri' cc 1"19 ln><:mrnau"n 51. H9. 130il 351
DOI)'cl\llill\ 207 ln tensrl~ de pollimsalion 126. 131
- mid 5 12 G Internet apicole 454 a461
Drlr\ 1mur11 pnrtaphyllum 207 Gc>lwulw~ •malis 191\ 1nto.<ica11or" 134, 157. 162a 169.213 232
/JW\ (l>eformed Wmg Vin.s) 107 Gardienne 65 72 Inule '1"<Jl1Cli<C 51 S

"
52 1

www.frenchpdf.com
1\-falu~ ~.''(vestris185 0
J Mcd\'a ~yh,.t:st tis l tl2
Jabot 23. 25. 70, n Odorat 27, 35, 36
\ lamhbults JIl, 24 , 30. 66, 6H, 70 OGM 129
K Maqui> (mtel de) 515 Oignou 1·19, 217
I<BV (Kashm~r BrCI mts) 107 Marquage des rcmcs 336. 351 Onob') dus vtcitfolia 186
Ki"i 135. 159 Marronnier 222, 229 Orchidées 123, 125
Martinique (miel de la) 5 19 Orientation (sens de J') 26, 30, 35, 36, '\8, 39, 23-i, 235
L Mauvt 182 Origan 183, 229
Labels 363. 3<Yt ML"tl!a~go lttfJulimr ltl l 0 1iganwn vulgan.uu 183
- .iOC 437. 438, t39. 515 Medtcago>ttliva 14-7,181 O;,mie 14. 15
- biolog•quc 4-f2, 443 Mélèze 198 ÛUI-riCrc 54, 55,63 à 76, 80, 81.83
- IGP 437, 4-fO, 441 Mélilot blanc 159.182. 22.9
- !abd Rouge +!{), H 1 Mdilorus atiJus 182 p
- • montagnt • 439, ~16 ,\ofdi(X>IU! 14 Pain d'al:x:illcs 399, 408
Langage des abc•ile:. 37 :1 39 :Vfthpotl< 14, +2, 217, 1 ~4 . 'i1<J P<rr><<w· 1iwws 178
L.1ngue 73. 148 Mdirto hcmnonlwidahs H Paqu('l d'nbeillcs 246, 333, 334
Langsrrorh (ntehes) 237 à 239 Melitte 14 Pamlys•caigui: (vm•" lc la) 107
La rix <kcidua 198 Melon 14'l Pamlysic chromque (vint;, de la) 108
launer de Saint-A ntoinc voir Épilobe f il ~'l" Ménwire ,·is11dlc 26, 35 Panltc11ocissu; rriCtt.>fJitflltu 19 1
l .auricr-tm 209 Merisier 178. 229 Parrhénogcné>e 55
Lw:mdc 209. 21 0, 229, 322. 321 Mele-alfa (miel de) +92 Pastcque 146
Paqcurisation 361
- :\ feuille-:. éu-oitcs 210 Mtd (dans la ruche)
l'alle> de l'abeille 19, 31 74
- maritnnc 109 - elaborallon 70. 354
Paulownm 223
-miel> ·187, 488, 512,515 - nournntre 24. 25, 3+. 'H, 67. oS. 8 1 Pnulvv. uiu Jomenwsa 223
l:lvandm 210. 488 Micl (produit) Pêl'her 136, ll 0, HS
Lavandul<1 an.~usrifolia 210 - récolte cr extr:tction 278 :'t 282, 283 à 294, 323 Pelote 70. H
J avaurhd<1 angusrifolin x Jarifolia 2 10 - car:u·rtristtquc~ 355, .l56, J58 à 3ô-1, 422, Perce-neige 198, 326
Laval!flula 'i.totdw... 209 46l;a519 f>f, sea antr>ica na 138
Législanon - conscJvation 360. 361 Pcrsil 149
- comtucrcc -122, 42î, +2+. +28. 437. -146, H 7 - qualite 362 à 364 Pcstici<k s 157, 162à 169,173.213
- installario•l 231.451 - u'W1gc lhempeuti<jUC 390, 391.394 , 398.199, Fdro~di nu t'll c.. •ispwn 149
- quahtc 362, 363. 36+, 438 à 449 40 1. 402, ·IO+il +06, + 10 à 41 4 Pn tplier Jrcmblc 18·1
- ~ècuritésanuairc 81\, 109, 110, 245.246,258. 1\hcllat 102. l OS. 354 355, +67 l'ltacdilr rmurwifolia 217
446, +4ï' 525 Mtc:llerte Phacélie 217. 229
- tmitnnc·nl~ phyLosanilam.:..~ 163, 166 a L6ï Phcmmones 24. 26, 37. 38. 59, 63
- equipemcnt 253. 2'i'5 à 261
ucrrc 157, 18 1, 229, 'l2·1 - emreuen 254. 327 - d'alart11c 63. 72, 248
- nucl 490, 511,515 - de Na-;annv 25. 38,63. 71.82
Miel<
1igusrrum vulgaœ 190 - dt Cnt 158. ~25, 4()4 - d'c<.saimagc 63, 71
Un 1+2 - 11l<lll00t)r'3UX ·167, '1 70 ~ 508. 318. 519 - du t OU'<li ll 37, 65. 67, 68
Linum us;Eoti..;simlun 1+2 - roy~b l i, 1!\, 19, 58, 59, 65, 68, 78, 80,81
- polyOoraux 356, 358,425. 467. 510 a 5li
tongévllé 3-1, ';(), ï'l, 76, 83 PJtil<tdcJpJ.us COIIJIWti l!S 223
MillepertliiS commun J82
Loque 66, 3 19 Piments 145. 146
Momagne (miel<de) 439, 514. 5 16
- alnCI'icainc 96, 97 Pissenlit J&4, 229, 320
Morralilé 162 . 163, 168, !69
-europeenne 98. 99. 106 - nncl +93. 516,517
~ lotll:udc 142, 18'1
Lorenz ( Konrod) 38 P 1l'W11 Wfi iVUIU 142
Lotier 510 t-hnualt;,mc 124
Planlt'S
~tm'"~ltré sociale a&icole (MSA) 446, 451
1uzcmc 147, 157, 158 - mclhfèrcs 134:1 H 9. 170à 22.3, 226 à 219,318.
- cuhivcc 181 lltyrtillc l-16
320 à 32~. 326. 35t , 358
- lupuhne 18 1 - melbtophile; 122 3 15'i
- micl ·191 N - toxiques 188
1'\a\Ttt<· 1-12
l.,YCOprrsicon escukntum H5 Poircault\1
L)·t!trum .<alicaria 186 Nc(taiJ-c> 354 Poirier 136. 1&4. 320
Nectar 24. 25, 70. 73. 171. 354, 355.467 Pois H 2
M Nefle du Japon l )8 PohTon 145
Maïs l'i!\,116, 229,322 Ne1pnm alaterne 210 Pollen (tb n> la ruche) 24, 25 67, 68, 70 344, 365
Maladie noire J08 Nid 14 11. 14,66 68. ïl, 76 Polk n (produu)
Maladies de l'abeille 88 à lOS. 245 , 2+6, 2H Niveau de pollini>ation 13J -composition JM
- comagtcuscs 88 a 99. l02, 103. 109, l lO :'\Obdtet ltl3, 229.326 - rccolte36 7, 368
- ducouvain86.88a99. 104. 106 '\ot•rrice24, 25. 26, 65. 6ï -usage thérapeutique 366.394, >99, +OJ. +03.
- prévention 86,87 :'\ournssemem 231.252 . 275, 276. } 19. 321, 32}, ·106. 408, 410,411. ·H2 . 415
~falu~ domcsricn 138 325, 332. 340, H6 Pollini<atton 122à 155.319

522 1 R\1 1 1 Rt " I l \ 1>1 1 \ l' lt l i ll H l

www.frenchpdf.com
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l'oumn 143 Rubti> ufch·u, Hl> lOO lilwcuchow188
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l'nmdf<nt~l~m" 171 - mtd -«iï. 506
Pnmclil\' t' l i7,185 229 . 318 s rr:tç>hthté du nucl 3(J2 .) Jb·l. -125. 438. 440
Prunier' l 1B, )Ill S:lin[om 138, 1$<1. û9 lt:IV:Il" au rucher 264:\ 21!2 306 ;~ 3 15, J l8;\ 1l7
Pntllll\111111<'11111«1 1!4, 1 H 204 - tmd 498, 510 111~llc
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Pnmu.\ u'hbl" 1 h 1;s :Xrltx mptttl l ili tncJmat 157 a 1JI). 1<10. 3H
Pnmu' ,Jc.,•tK"Jt '' J lH \ah ut prcJlf.'n'J~ ltt1 - mtcl '5œ. '>Ill. 512. 514 516.51-
Pnmu.<tbd<t• 1H , 2M "-'!J' n 19<l. 229 Ul IH ln,()]nmrmcamatum 1QO
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524 lR\111 R L'l " 1 Ill 1 \I'ICI L ILRI

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Sur les techn iq ues d 'élevage Revues
Adam (frère), A la rec/i crc/ic Abeilles & Cie, publicatio n
Sur les miels
des meilleures races d'abeilles. bi mesrrie lle elu Centre apicole
Le Courrier d u livre éditio ns, Clément H., Guide des 111ids, de rech erche ct d' informat io n ,
1980. Éditions Rus lica. 2002. Lo uvain-la-Ne u ve, Uelgique.
Fert G ., Breedi ng Queens, éd itio ns Crane E., lloney, A Comprehensive A!Jeilles et fleurs, pu blication
d e l'OP!DA (61370 Éc hauffour), Su.rvey, Heinemann Ed .. Lo ndres, mensuelle d e l'Union nati onale
4' édi tion, 2001. 1979 (688 p). de l'apiculture française, Paris.

526 ln.\111 R t , I H \ I l l t'\I'I<L I ItRL

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REMERCIEMENTS

Henri Clémml remacie tout. part iculièremt>nt:


Bruno Vaesken , qui a imaginé cette aven ture,
et Christophe Savouré, qui a pe rm is so n a boutissement ;
fabienne Chesnais, qui a accompagné durant près de deux ans le proje t
c t participé à l'élabo ration d u scénario ;
Corinne Dumont, q u i a tra nscri t. le scéna rio avant d'alle r respirer
les eaux du Saint-Laurent ;
Sylvie Blanchard pour son intclligcncc, son savoir-fa ire
e t son énergie d'éditrice :
l'ensemble d es aute urs, qui o nt su , chacun dans leur disci pli ne,
a pporter leur pierre à l'édifice ;
Paul S ta rosta po ur la qualité de ses photos,
e t Serge Martin pour sa disponibilité e t sa patie nce ;
Sarbacane pour la mise en pages agréable ct réussie ;
Tous les amis qui o nt apponé conseils pe rtine nts ou documents précieux,
Franck Aletru, Maurice Mary, Béatrice Rob rolles,Jcan Bragard,
Michel Gonnet de l'l ' RA, François j é han nc de l'OP !DA, le P' Max Bergoin
et Laurent Gauthier du laboratoi re de pathologie comparée à l'université
Montpellier Il, Alexis Ducloz etjoël Lhé rilier de france-Miel,
Alai n Faucon du Musée vivant de l'abeille (02820 Corbeny),
Mus eo de La Vall tOna (Es pagne),Thomas Apiculture, lckowicz SA,
Humirel-Apitronics, Les Ap iculte urs associés, M' Bernard Fau e L Nino Maseui.

Roch Domerego dédie tl Théodore Che rbulicz le chapitre X .


Sans lui en tant qu'ho mme, sans sa présidence à la Commission d'api thérapie
d'Apimondia, ces pages n'auraie nt pu êLrc écrites

Yve.s Le Conte remercie le D'Charles Brillet, c hargé de recherches au CNRS,


e t j ulien Vallon, ingénie ur agronome, pour leurs relectures.

Ca!heri11 e Reeb remercie Michel Ricart de I'UNAP et Christian Royan .

Bernard Vai.ssière remercie j acqueline Pierre de l'lNRA du Rheu


pour sa relecture.

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CRÉDITS ICONOGRAPHIQUES
Le> ck"ins des page s 12+, 176 a 223 c l 402 sont d'Isabel le i\rslanian.
Le> clc,,in> de~ page" 113 tL 492 ,out de rrtck riquc Bert rand
Les !>chéma> de~ pages 233 , 260 e t 261 ><Hl! de Gilles l·ert.
l (>us les au tres dessins sont de Patrick Mori n et toutes les infogr<tphte' d'Emmanuel Ckono- Mcngm a .

Couverture

p. 1 : C. Jardci/Pho nc, Egcrs/j acana,J. Solcr/jacan:), C. Jard ei/Phone, H. Gallais/j acana;


Ons : P. Swrosta. C. Jardcl/ Phonc ;
p. 4: 1. Ars lnnbn , P. Staro>La, C. Hochc t/ Rustica, i\ . Hoccalclltz),tcan:t.

Pal(eS de li-arde "' <lnl et a rrie re : C. l.ordel!Phone ; p. 6 P. <;wrosto : p. 7 : C. Hochet/Ru"ica 1' 8 ~1 . Mary . p. 9 C. Vale ntin ; p. 10 - 1 1 : P ~tarosl.t : p. L1 :
P Dannange.•t!Jacan,•. l' Olincr/Ph onc. P Rica•d!Cohlm . ). Mayctm•o<; p. 15 c l 1() P ~t,.o<La ; p. 17 · t\ . Ca rmm/Jacana (haut) :.~. L•rivicr('/J<>cana (bas) · p. 24 ·
p ~(;1TOS1a; p. 25: G. v lc•lhaclllto<; l' 26 Cl 29: P."'""""'; P. c.
p. 30. 5t.lr<>Sla (hau t), M. ( oi;« IJ,>can;t (l;a<) p. 31 : ) a rdcl!Phone . p. 32, 35 , 36. 37 , l'l:
l' " "''0''" 'p. 47 ~1. Gunthcrmio< p 4S c Fdward</~nll/llio<; Il 4<): M. Dclll<· l-luot!BIO'; p. 52-51: 1~ "'"""''";l' 54,)<) 61 . 6(\. {,7 : r Staro""; p 68. (.
J,lrdcl/Phonc: p. 6q ct 70 P <:;w ro'->la: p. 7 1 : C J;m]ci/Phoru.· ; p. 72 Cl 7} : P (,l~ll<hl:\ ·. p. 74 . ( 1hînct/Phonc p. 75 : P. Starosta ~p. 78 : A. I.e l (Jquin/Phon.;: ,
p. 7Q . 1~ Staf<'St:1 ' p 80: c. ~irllhac/ll!Os; p. Il l : Rusuc"; p. 8 2 Cl S3: P. Starosta ; r-84-85:.1. I.e 'li>qtnnll'ho nc. p. i\fo ll ll 'l' i\7 : c J mlci!Phonc . p. 88: (.
Jorclci!Phonc; p. <>O DR (gouLhd. P ' '"'" '!"(dro ne); p. 9 1 · DR ; p. 92: D H (g<~t•cht'), ( . j ardd /Phonc (bas); p. 93 c l 94 DR l' 95 · \ ' lbymond!Ph.,nc p. C/7 ·
l' >>:u o>t.• ; p. 99 Il M.whct/l loaquo, l'· 100- 10 1 1~ <;~aro''" . p. 10 ~: C. G.uuicr/Phonc p 105: l' ,l<~r<>>ta; p. 106 : Il l~ ( h:tut ), ,\ , \Volf/ l·xpL<>rcr (bas) : p. 107:
M A:.. Colutlltu-;.1 ( h,mt), Pr Bcrgom ( bas), p 108: M .~ r Coli n/lnr._, p 109 r. ~ l . u'oM:' : p. I l l :j. '">lt: l f: I/Ph ou~: . p. 1 L4 . J.· M Lab:u/ Phone: p 115 \·1 D.um('gt:t/j;u:ln:t
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p. 125 r :::,l ,H'O':Il:l : p. 126 et 127 : '\. ~vlorbon/1 NR:\ : p. 11.8· 1ll) D Hrî ng,u·d!Bic)-> ~p. 111 : N. ~:J ori~mfl NR:\ ~p. 132 Cl l JJ : p S t.:UOl)t:~ ; p 1J-1 ; N V10I'i'>Oilil N lt\
(hau l) ~ 11. Jknhouh:/Jat:ula (h~h), p. l ) ') . V. R.tynhm lVPhonc {haUl ). A G ucrl'ier/] .H:.111a (b,l::..): p. 1.36 : 1\.·l. n ,·ou:ll'l/l loaqm p. l 3i 1: l l.m otcau/Phonc: p. 118
1~ Olil!er/ l'hone (h~ut), 1~ ~taro. ta (h", ) , p. 1)9 ct 140 : 1~ ~t•u·o·"·' : p. 14 1 : ~1. ~hr)·: p. l H . 1~ ~taro> ta (!(audoc c t ba.) , S Ca.ré/1 'IRA (droue ) ; p. 1·11: 1~ ~t.u·os~•;
p. 144: P. '>taro"" (hmn ) . i'. Mo nsuo/11\RA (ba.s) : p.1 ~5 t l H o. P. ~t.u-os ta : p . H7 : ~·1. Mar)' ; p. 148, 149 e t 150: 1~ ~ta"'''" . p 151 et L52. INlt>\ , p 153
1\. Monson/IN R:\. p. 15-1 8 Va>Ss•ere (haut). LNR.~ ( bas) ; Il 155: f! Va<';li'r<'II'IRA (haut), N. ~dorO>On/11\ RA ( bas) . p. 15ô ~ Gilsonlll•os ·p. 117: ( 1 rralll().tc.lna;
p. 1Stl : J.Ilrun!Jacana; p. 1'N: (.Courtaud/l'hune . p. 160: P. ~tarosta ( haut) .) P )tltlssez./jac.ma (bas) (haut); p. 1()1 :P. '>w osta; p. 1o5 . l' V,t n Dor:,;e/ Phone.
p. 166 : N \1ol'isonlll\ RA. Jl. 16 7: O. Bnngar<VIl•os; p. 10$: DR (h«ut), (. Klcon!H uhat!lltos ( ba,); p. 1bi.J: A. Le l oqum/Phone (gau che), '1. Momun/1\llt\
(d ro n e), M. \1ary (ha.<) ; p. 170 :J E Salles ; p. 171 :J Doui!Lct/B•o> (haut). L. K•d>l jacana (bas gauche) H llcrthoulrljacana (ha> droite) . p. 173: <-. jardcVI'hone .
p. 174-175 B. R>cl\cr/Rli<Uca ; p 179 C Thiriet/Phone · p. 1B<l: Ru<uca . p. 193 · <.Jardri/Phont ; p. l <H- 19·; . 1\. 'Jlnblltll/Rusuca : 1}. 201 C. Jardci!Phmw:
p. 202 -203 C Nardtn/jac,ma : P- 212-21 J: A. Le loqui n/Phone . p 214-2 15 . P. v,m Dor<sc!Phone ; p. 219: P. Staro''·' ; p. 220-221 : '-ah.~rofl/No,1qui p. 22-1-22) :
P Coctghcluck!Phonc; p. 226 ·il. i\mcnzoo!Fxplorcr; p. 227 : F. Goh•crlllu>'; p 228: () l lalleux/llio' : l' · 231 P. flocl y/Hoaqtu; p. 2)6: G . Feo1; p. 238: L Wiuucr/jaGHl;t;
p . 239: P. ~laro""; p. 240 · G. l'en ( mc;tdrc) , 1~ Sl<u'O>W . p 24 1 ( )ardd /Phon e (hatH ) P. Stan><ta (bas) ; p. 242 -2'11 : P. Stmost". p. 244 C Jardcl/Phone;
p. 24'5 : 1~ O.,i,tro~t:l ~ p. 2.4(): G. Fen ~ p. 247: (. )::trdei/ Phonc (hmll mihc\1), F . IJ~d:mc;1/Phont (lm ut gauche}, D. .o lcchery/jaçan:l (honll drone). A 1 t' Ttlquin/ Phmlt.:
(bas) ; p. 248 · C j.trdci!Piwnc ; p. 249 · ( J:ordèl/ l' ii<>11C . p. 250 : ( ,.fen , P. St:tro<ta ( h:o< ga uche); p. 25 1 · C Jlothc!lllu" in•; p 252 PSI :oro<~> ; p. 2~3 ·
C 1h.'Chtt/Ru~Üc..•t (h:tut ). l~ <;t.HOSI:l {lus) : p. 255: P Starost.l (ham) , C l l och ci/Ru .... uc.:;t (h••, ); p. 2"i6 : P. ">t:mhta p 2'>7 P. Sl:l ro:-.la {haut) , . 11ochc1/Ru,lit<l
(rmhcu cl b,t>) ; p. 258 : C. l lothc!/Rustit .o ( hau!), l' S""'" '" (h:.>) , p. 2'>9 . 1~ '>t:.ro<ta ( h:>u t ). C. jardci/Pho 11c ( mi heu) C. l lorhctfl h"""" ( h:h] ; l'· 262-2b3
1~ ~t:HOM:l , wuh·:-, le.:..., photu:-, de:, tc..:hmquc~ p. 20--i a 3 15 :>on t dr P. St.mhl~l . ....wf p. 277 C Kudho)y.t...llî/(lO.,l·/Bh>~ ~ p. 2H2 , 28~1 286, 288 (b~t!) droi te) 29 1 ct 29 >
. lluthct/Rtt>lfl,l ; p 29·1 : \1 Mao)' ; p. 109, 11 1 tl \ 12 (ha u l rt l><t-clr ou c) . C lloc hct/Ru>liC\ ; 1> 312 : DR ( b"' g.wchc) , p. 11(>- ~ 17 : 1~ Ro1/l lm qm ; p. 318:
J~ :'>tanbt.~ ( gau ... ht.:) , ~. Cordtcr/ }!\GHM ( h.uu drvitc), P. Staro::tl~l (ba::.) , p 1 19 : C. j:mlc i/ Phonc (g.luc.ht:) , 1: ~taro!)ta (drottc) ; p 320 1\1 . Gurll ht.'l'llho:-. ( halll ),
C.j.ordcVPhonc (b«>) . p )2L 1~ ~> aro,ta , p. îll: P. Mo<c'i/Phonc, p. 323: C. ~lctlhaclllio> (hau l) \ 1. ~ l.try (bas) p. 32-1 : A. Ma nmu/J:>cana (!Mu t). ). L:nm1uc
Mo lm,llllto> (b,t>) ; p. 123: 1.:. Balanca/Phonc ; p 326 1) llringard/ll ios ( hau>). ::,. LMdin/j acana ( lM>) ; p. 327 : 1: ~tarO>la p 3ll:l-J29. 1~ '>t:o n»ta, l'· HO:
C. jardclll'honc ; p. 331 : r. StaroSta . p. ))2 : (.. JardrVPhoow ; p. 114 ct 135 : C. L'en; p. 336 cl33ï: r. Starosta , p 338 (,. 1-c n ; p. 1 W.<.. j ard.:VI'ho nc; p. 3~ 1 :
1~ ~taro"a (haut ). <.. 1 en (b.~>) : p. 3-12: G. l'en : p. 3-13 : P. ~taro>ta . p..Ho e t 3-18 : G. l·en : p. 35 1 :P.)'"'"""' , p. 352-.353: C. llochetll~ustica p 35-1 ct 3'>5:
l' ~tarOSl;l ; p 357 ) . Cor<her/jarana ; p. 358: r ~tarosta; p. )60 : (.. l loc het/Ru>l!C.l . p. 365, 367 Cl 368: t ) Larosta ; p ) ()l) (_ 1 hu1t't/Phl>nc ; p. 370: c. )MdcV
Phone: p. 171 ,., 372: P.)""'"'"; p. 37-1: G. Mctlhatmios: p. 375 L. la ngre/Hoaq<n ; p. 377 : < llochet/Ru,uca: p. 378: Rustica ( ham) . tvhchd 0 >1e/Ru,,,ca
(bas) p 37Q ·P. Starosta; p. 380: G. Jardel!l'h <>ne; p. 181: P.<;'"""'" ; p. 382: DR p. 3tH P ~~~rosw ; p . 3B5: C j a rdel!Phone, p. 3tl6 P '>t;trosta: p. 387:
C. llochct/Rtt"tca (haul). Rustic,t (bas); p. 388-389 . Helhof\ 'a n lng.en!Phone; p. 3<>0: 1~ Starost:l (gauche). C <'L) . Lcnar,/Lxplorcr (droite); 1}. 391 : Gcneraluat \ alcnctana.
lnsututo de fine rupestre. musee de la V:t!hon" . r:'P"!\" c ·p. 392: F B<1llanc"'Phonc: p. 393 . Il. M :~chet/Hoaqu> ; p 394 : 1~ Starosta . p. 195 C )ardcVPhone ( haut),
) Frehetlllios (ba'). p. }91> D. tlringa rd/llios ; p. 397 : P. Swro<~a. p. 3<l8, 399 et 400 :J Frebet/llios; p. <fOL : l'Pl VLa Photothèque SO P p 402 ). Frebetlllins:
p. 40~ : J frcbctlllio< (gau che) C Hoch ct!Ru<l!ca; p. 404 : Ç:ullard~ crrican ; p. •f05: M Mar) ; p. 406 1~ l(amck•ITransr,lobciJerncan; P- •107 ct 408 P Swost,t ,
p. -109: P ~t.tro,t:t (haut) . C jardcVPioo nc (bas) , p 4 10 j . F>cbctlllios ; p. 4l l : B. \ Lac hct/Hoaqtu ; p. 412 :J Frelx·tlllio' (gauche) . Zcfa-,orman/Hoaqm (c!rouo) ;
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528 f R\lll Rt"((\ l i 1'·\PI<IIflRI

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