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Hautes Etudes Industrielles

13, rue de Toul


59046 Lille cedex
________________________

Grégoire Durand
Hervé de trogoff
Virginie Noirot

HEI 33 groupe B6
1er Avril 1998

1
SOMMAIRE

I- DÉFORMATIONS ET CONTRAINTES p.3

1 - Déformation principale et contrainte principale

2 - Concentration de contraintes

II - EFFORTS INTÉRIEURS : p.11

1 - Moment fléchissant

2 - Moment de torsion

III- FLEXION DES POUTRES DROITES p.15

1 - Flexion pure

2 - Flexion simple

IV - FLAMBEMENT DES POUTRES DROITES : p.33

1 - Rappels sur la théorie d’Euler

2 - Relevés expérimentaux

2
DÉFORMATIONS ET CONTRAINTES

1er essai : Déformation principale et contrainte principales

I - Introduction

Le but de cette expérience est de mesurer les déformations suivant trois directions au
voisinage d’un point d’une poutre sollicitée en flexion simple, d’en calculer les contraintes,
et de les comparer avec les formules théoriques des poutres.

Théoriquement, on pourrait mesurer l’état de déformation par trois jauges réparties


suivant trois directions quelconques, mais les calculs seraient plus complexes. On préfère
donc positionner les trois jauges selon des angles sous-multiples de . On fabrique sous le
nom de rosettes des ensembles de trois jauges montées sur le même support, et positionnées
à la fabrication suivant des angles précis. Les rosettes à 60° sont dites rosettes « delta »,
alors que celles à 45° sont dites rosettes « rectangulaires ».

II – Relations théoriques à déteminer

Relations sur la traction linéaire

OHa=a=(1 + 2)/2 + (1-2)x cos(2x)/2


OC=d=(1 + 2)/2

OHb =(1 + 2)/2 + (1-2)x cos(2x + 120° )/2


OH’c =(1 + 2)/2 + (1-2)x cos(2x + 60° )/2

OHc=(1 + 2)/2 + (1-2)x cos(2x + 60°)/2 + 2x(d-OH’c)


OHc=2d - (1 + 2)/2 - (1-2)x cos(2x + 60°)/2

cos(2 + 120°)=-cos(2)/2 - 31/2 x sin (2)/2


cos(2 + 60°)=cos(2)/2 - 31/2 x sin (2)/2

3
Calcul de d:

OHa + OHb + OHc = 2d + (1 + 2)/2 + (1-2)/2 x[cos(2) - -cos(2)/2 - 31/2 x sin (2)/2
- cos(2)/2 + 31/2 x sin (2)/2 ]
= 2d + (1 + 2)/2 + (1-2)/2 x[0]
= 2d + (1 + 2)

OHa + OHb + OHc = 3d

d= (a + b + c)/3

Calcul de r:

r=(1-2)/2
=a=OHa=(1 + 2)/2 + (1-2)x cos(2x)/2

==> r=[a - (1 + 2)/2] / cos(2)


or
d=(1 + 2)/2
donc
r=( a - d )/ cos (2)

Calcul de tan(2 ):

tan(2)= AHa / CHa or AHa = r sin (2) et CHa = a - d


après simplification: b - c = - r x 31/2 x sin(2)

2 a - b - c = 3r cos(2)

tan(2) = sin(2)/cos(2)

tan(2) = [31/2 (b - c)] / [2 a - b - c]

4
III - Poutre sollicitée en flexion simple
Etude statique:

Ya P y

A G B
x h

X b

Ya= +P Ma = L.P

Variation du moment fléchissant:

N=0
T= -Ya = -P
Mf + Ma - Ya. x = 0 ==> Mf = Ya  x - Ma
Mf(x) = P (x - L)

Variation de la contrainte normale longitudinale:


L(x)
L = Mf  y / IGZ
or IGZ = b  h3 / 12 et y= h/2
==> L = [P(x-L)  h /2] / [b  h3 / 12] - 6.P.L/(b.h²)

L = 6 P (x-L) / (b h²)

0 L x

5
IV - Etude expérimentale
Mesures

Après avoir placé une charge d’intensité P= 1200 g à l’aide du crochet de


chargement, on effectue trois fois le relevé des trois déformations a, b, c.

En µm/mm a b c
Mesure 1 +820 -110 +100
Mesure 2 +810 -110 +110
Mesure 3 +820 -110 +110
 moyen +816.7 -110 +106.7

Dépouillement des mesures

 Déformations principales et directions principales

D’après le cercle de Mohr effectué sur papier millimétré, on obtient les


résultats suivants:
1 =
tan(2) =
2 =
=

Par le calcul, on obtient:

tan(2) = [31/2 (b - c)] / [2 a - b - c]


tan(2) = -0.229

= -6.46°
cos (2)= 0.97

r=( a - d )/ cos (2)


r= 562 µm/mm

d= (a + b + c)/3
d= 271.1 µm/mm

1 = d + r
 1 = 833.6 µm/mm

2 = d - r
 2 = -291.3 µm/mm

6
Contraintes

A partir des relations contraintes/déformations et des résultats précédents, on


va déterminer les contraintes principales agissant selon les directions principales.

 Coefficient de Poisson

Ce coefficient est égal au rapport de la déformation latérale sur la déformation


longitudinale (en valeur absolue); il exprime la contrainte latérale.
 = |2 / 1|

 = 0.349

 Contraintes principales

1 = E / (1 - ²) x (1 +  2)

1 = 59.186 106 N/mm²

2 = E / (1 - ²) x (2 +  1)

2 = 0 N/mm²

 Contrainte longitudinale théorique

L = 6 P (x-L) / (b h²)

En C pour x = 72 mm , on a :

L(C) = -64 N/mm²

7
V - Conclusion
P=12 N a = 816.7 µm/m b = -110 µm/m c = 106.7 µm/m

Dépouillement de la rosette Delta Méthode graphique de Mohr


et loi de Hooke d’un problème plan
1 = 866.6 µm/m à compléter

2 = -291.3 µm/m
1 = E / (1 - ²) x (1 +  2)
6
 1 = 59.186 10 N/mm²
2 = E / (1 - ²) x (2 +  1)
 2 = 0 N/mm²
= -6.46°
 = |2 / 1|
 = 0.349

D’après ces résultats nous pouvons dire que les jauge sont des capteurs qui
permettent une bonne étude des déformations et des contraintes. Le cercle de Mohr est une
méthode assez précise qui requière peu de calculs.

D’après ces résultats, on peut remarquer la précision à la fois des mesures faites en
TP et de la méthode du cercle de Mohr; nous obtenons en effet des résultats similaires, qui
confortent ainsi nos résultats.
Ce premier TP a mis en avant les méthodes expérimentales permettant de mesurer les efforts
en flexion pure; il a permis de confronter nos connaissances théoriques et l’expérience
pratique, qui reste délicate à mettre en oeuvre.

8
2 - Concentration de contraintes

But du TP:

Démontrer l'existence de concentration de contrainte et de déformations au voisinage de la


discontinuité d'une poutre fléchie.
 Obtenir une valeur approximative du facteur de concentration Kt en domaine élastique.

Nous étudierons ici la discontinuité qu'entraîne la présence d'un trou percé sur son axe de
symétrie.

Pour réaliser les mesures, nous disposons d'une poutre en aluminium de longueur 305mm,
de section droite 25 x 6 mm² avec un trou de 6 mm de diamètre et 4 jauges d'extensiométrie.

schéma de la poutre

Valeur des déformations:

Le rayon du trou est égal à 3 mm.

 1 (µm/m) masse ( g )  2 (µm/m)  3 (µm/m)  4(µm/m)


x2=4mm x3=5mm x4=8mm
Mesure 1 1500 6160 1778 1575 1472
Mesure 2 1500 6165 1777 1578 1474
Mesure 3 1500 6160 1776 1575 1473
Moyenne 1767 1570 1471.66

Analyse des résultats :

On pose que la déformation varie en fonction de la distance au centre suivant la loi:

a+b(r/x)²+x(r/x)4
a + 0.5625.b + 0.3164.c = 1767
a + 0.36.b + 0.1296.c = 1570
a + 0.1406.b + 0.0198.c = 1471.66

Après résolution du système à trois inconnus on trouve:

a = 1471.5 µm/m
b = -173.9 µm/m
c = 1243.1 µm/m

9
Sur le bord du trou x = r, donc on a :

0=a+b+c=2540 µm/m
Le facteur de concentration de déformations et de contraintes est:

Kt = 0 / 1 avec 1 = 1500 µm/m

Kt = 1.69

On trace ensuite la courbe de variation de la déformation en fonction de la distance x.

(voir feuille papier millimétré)

Comparaison entre théorie et expérience:


Nous avons r=3 mm et b=25 mm, on en déduit r/b=0.158 et on obtient ainsi Kt=2.38.
Cette valeur est bien plus importante que celle que nous avions trouvée
expérimentalement, ceci peut s'expliquer par le fait que les valeurs des coefficients de
contrainte que l'on trouve sur le graphe doivent être des données maximales que l'on peut
rencontrer sans tenir compte du matériau utilisé.

Conclusion:
On a pu constater par ce TP l'existence d'un facteur de concentration des contraintes au
voisinage d'un trou que l'on a effectué sur une poutre. Cet élément n'est pas négligeable du
tout, en effet les contraintes peuvent parfois tripler localement lorsque le trou est très petit,
ce qui entraînerait probablement un point faible au niveau de la construction, qui malgré tout
semblait être suffisamment solide lors de la conception si l'on négligeait ce phénomène.

Il faut donc lors de la conception d’une pièce à trou ou, plus pratiquement, lors du
dimensionnement d’un mur ajouré par une fenêtre, prendre en compte ces concentrations de
contraintes en ajoutant des matériaux plus résistants autour des ajours.

10
EFFORTS INTÉRIEURS :

1 - Moment fléchissant

Introduction
But de la manipulation:

 Comprendre l'action d'un moment fléchissant dans une poutre.


 Mesurer le moment fléchissant existant dans une section normale de poutre
chargée.

L’étude statique des structures isostatiques se décompose en deux parties:

 Une première partie où l'on étudie l'équilibre de l'ensemble de la structure afin de


déterminer toutes les actions de liaisons (réactions des supports) avec l’extérieur. Les
résultats proviennent des équations d'équilibre basées sur le principe fondamental de la
statique.

 La seconde partie (résistance des matériaux proprement dite) permet de calculer les
efforts intérieurs de la matière. Pour mettre en évidence les efforts intérieurs, on effectue une
coupure fictive dans une section droite, ce qui permet de séparer la structure en deux
parties. On applique alors le principe fondamental de la statique, isolément, à l’une des
parties de la structure pour déterminer les actions de cohésion agissant dans la section
droite.
Pour étudier ce phénomène nous allons l'aborder de deux façons différentes:

Etude théorique
Schéma de la poutre:

A E
A

Equilibre de la poutre:

11
Fext/Oy = 0  YA + YE = P1 + P2 + P3

M(Fext)/A = 0  L1.P1 + (L1 + L2).P2+(L1 + L2 +L3).P3 - L.YE = 0


 YE = 1/L  [L1.P1 + (L1 + L2).P2+(L1 + L2 +L3).P3]

12
Tronçon AJ (0 < x < L1) (partie A):

L1

YA x

M(Fext)/K = 0  MAJ - YA.x = 0


 MAJ = YA.x

Tronçon JC (L1 < x < L1 + L2) (partie B)

P1
L1 L2
A J

YA x

M(Fext)/K’ = 0  MJC + P1 (x- L1) - YA.x = 0


 MJC= YA.x + P1 (L1 - x)

L’étude théorique sous cette forme nous donne des formules générales qui s’appliquent à
tous les cas possibles, quels que soient la charge et le positionnement des étriers-supports.

C - Etude expérimentale
On dispose d’une poutre articulée en deux parties par une charnière (supposée sans
frottements) dans la section de coupure.
Un moment résistant à la rotation est produit par un dynamomètre placé en dessous
de la poutre, et agit avec un bras de levier de 150 mm. Ce moment résistant vient équilibrer
le moment fléchissant créé par l’apport des charges.
Pour chaque modification du chargement, il faut annuler les déplacements relatifs des
deux parties en agissant sur une vis placée sur le dynamomètre. On dit encore que l’on
reprend le moment fléchissant.

Poutre sollicitée par une charge

On suspend un poids de 10 ou 20 N sur un des supports de charge. On


réaligne la poutre, et on note l’indication du dynamomètre.

13
PA (N) PJ (N) PB (N) Indication du Mf Mf % erreur
XA XJ XB dynamomètre mesuré théorique
1 150 300 600 10 7 1050
2 - - - 10 13 1950
3 - - - 10 6 900
4 - - - 20 12 1800
5 - - - 20 25 3750
6 - - - 20 12 1800
7 - - - 30 19 2850
8 - - - 30 10 27 4050
9 100 - 800 30 10 28 4200
10 - - - 30 30 7 1050
11 - - - 20 20 34 5100
12 200 - 700 10 10 1500
13 - - - 20 10 23 3450
14 - - - 10 30 23 3450

Exemple de calcul théorique

Poutre solicitée avec une seule charge.


(mesure 1):

L1= 150 mm P1= 10 N


L2= 300 mm P2= 0 N
L3= 600 mm P3= 0 N

Equilibre

Fext/Oy = 0  YA + YE = P1 =10 N

M(Fext)/A = 0  YE = 1/L  [L1.P1 + (L1 + L2).P2+(L1 + L2 +L3).P3


 YE = 1/900  [15010 + 0 + 0] = 1.67 N
 YA = 8.33 N

YA = 8.33 N
YE = 1.67 N

* Tronçon AB *

 MAB= YA .x
 M(A)= 0
 M(B)= 1.25 N.m

* Tronçon BC *

 MBC= YA .x + P1 (L1 - x)
 M(C) = 8.33300 + 10(150 - 300)
 M(C) = 1.00 N.m

14
Diagramme du moment fléchissant:
M (Nm)

1.25

L1 L2 x (m)

Dans la première partie, quand la charge double, le moment fléchissant double. C’est
logique, puisque le moment fléchissant est proportionnel à la charge appliquée.

On constate que l'erreur relative commise n'est pas trop importante, puisqu’elle est
de 6.2 % en moyenne, et ne dépasse jamais 10 % dans le pire des cas. Les valeurs pratiques
concordent donc avec les valeurs théoriques.

Poutre solicitée par plusieurs charges.


Diagramme du moment fléchissant:

* mesure 1*
YA= 13.97 Nm
 M(A)= 0 N.m
 M(B)= 1.4 N.m
 M(C) = 4.09 N.m

4.09

1.4
xB xC x (m)

15
Remarques :

les différences entre les mesures et la théorie peuvent être de plusieurs sortes :
 les manipulations sont difficiles à réaliser et demande un temps de maîtrise relativement
long, vue la stabilité du système sur la paillasse (!).
 Il faut, de manière générale effectuer les essai avec des masses relativement importante
(>1Kg) afin d’obtenir des résultats qui génère moins d’incertitudes au niveau de la lecture du
dynamomètre.
 Les forces appliquées théoriquement au point I (pivot) ne peuvent l’être dans la réalité
(on casserait la poutre !); on décale donc le point d’application de la masse de 5 mm vers la
droite (x>0), ce qui entraîne également des erreurs.

16
 HERVOUSE’ PARTIE

2 - Moment de torsion

A - Buts de l’appareil
Cet appareil simple a été conçu pour des manipulations de laboratoire permettant
d’étudier les caractéristiques de torsion de barres circulaires. Il permet de réaliser les
expériences suivantes :

 détermination expérimentale de la relation entre le moment de torsion et l’angle de


torsion d’une barre,
 détermination expérimentale de la relation entre la longueur de fixation et l’angle de
torsion,
 détermination expérimentale de la valeur du module d’élasticité en torsion de l’acier, du
laiton et de l’aluminium.

B - Rappel des principes théoriques


Hypothèses:

1. la barre est rectiligne et d’une section circulaire uniforme sur toute sa longueur;
2. le couple appliqué est constant sur toute la longueur et agit autour de l’axe polaire;
3. les contraintes induites n’excèdent pas la limite de proportionnalité;
4. les plans sectionaux gardent leur planéité après élongation.

Schéma
B
B
A
A

(il est sous Hervouz’ Publicher!!!!!

Soit α = l’angle de torsion sur une longueur l


Mt = le moment de torsion appliqué
G = le module d’élasticité en torsion
Iz = le deuxième moment de surface polaire.
On peut démontrer que :

17
M t G 

Iz l

et, par conséquent :


 α = k1 Mt où k1 = l / G. Iz (1)
 α = k2 l où k2 = Mt / G. Iz (2)
 G = k3 Mt / α où k3 = l / Iz (3)
Mise en oeuvre( à scanner)
EXPERIENCE 1
Etudier la relation entre le moment de torsion et l’angle de torsion d’une barre.

PROCEDURE :
On insère une barre d’essai dans les mandrins et l’on choisit une longueur d’essai (l),
par exemple 300 mm. On fait varier le moment de torsion grâce au peson à ressort et on
note la valeur du comparateur.
Eprouvette : ACIER

Peson à ressort (kg) Comparateur (mm)


0,5 0250
1,0 0,509
1,5 0,768
2,0 1,035
2,5 1,305
3,0 1,575
3,5 1,850
4,0 2,122

Nota :
Moment de torsion Mt (Nm) = relevé peson à ressort (kg) * 0.1 g
Angle de torsion (rad) = relevé comparateur (mm) * 0.02
moment ( en Nm)

4,5
4 3,924
3,5 3,4335
3 2,943
2,5 2,4525
2 1,962
1,5 1,4715
1 0,981
0,5 0,4905
0
0 0,02 0,04 0,06
angle (en rad)

Conclusion : Le moment de torsion est une fonction linéaire de l’angle de torsion


G  Iz
La pente de la droite est le coefficient
l

18
Coefficients de corrélation de la droite de régression :

EXPERIENCE 2
Etudier la relation entre la longueur de fixation et l’angle de torsion d’une barre.

PRODCDURE

On insère une barre d’essai dans les mandrins et on règle la longueur d’essai (l) à 350
mm. On applique un moment de torsion à la barre d’essai et on relève la valeur indiquée sur
le comparateur. On répète la mesure avec la barre d’essai fixée à différentes longueurs.

Eprouvettes : ACIER

Longueur (mm) Comparateur (mm)


350 1.86
300 1.575
250 1.305
200 1.205
150 0.915

Titre du graphique

0,04 y = 9E-05x + 0,0048


0,03 R 2 = 0,9811

0,02
0,01
0
0 100 200 300 400

Conclusion : La longueur de fixation est une fonction linéaire de l’angle de torsion

19
EXPERIENCE 3
Déterminer la valeur du module d’élasticité en torsion de l’acier, du laiton et de
l’aluminium.

PROCEDURE

On insère une barre d’essai dans les mandrins et on règle la longueur d’essai
(l) à 300 mm. On fait varier le moment de torsion selon les valeurs indiquées
dans le tableau ci-dessous et on relève la valeur donnée sur le comparateur pour
chaque moment appliqué. On répète les mesures avec des barres d’essai en laiton
et en aluminium.

Matériau Peson à ressort (kg) Comparateur (mm)


Acier 1,0 0.509
2,0 1.035
3,0 1.575
Laiton 1,0 1.29
2,0 2.645
3,0 4.005
Aluminium 1,0 1.45
2,0 2.94
3,0 4.26

Mt l
G
  Iz
Nota :
Moment de torsion Mt (Nm) = relevé peson à ressort (kg) * 0.1 g
Angle de torsion (rad) = relevé comparateur (mm) * 0.02

d 4
Iz  (d = 0,008 m) et l=0.3m.
32

Mt
On calcule les valeurs moyennes de pour chaque barre d’essai puis on utilise ces valeurs

pour déterminer la valeur du module d’élasticité en torsion.

Matériau Mt valeurs Mt (moyennes)


l G (en N.m-2)
G,
  Iz en Mpa
20
96.36
Acier 94.78 94.86 746038795.7 70 768 395 271 70 768
93.43
38.02
Laiton 37.08 37.28 746038795.7 27 815 727 180 27 816
36.74
33.82
Aluminium 33.37 33.91 746038795.7 25 299 962 741 25 300
34.54

Comparaison avec les valeurs moyennes théoriques :

III - FLEXION DES POUTRES DROITES

1 - Flexion pure
Une poutre est sollicitée en flexion si son mode de charge est tel qu'il apparaît dans
les sections droites de la poutre des moments fléchissants. La flexion est dite "pure" si le
moment fléchissant dans les sections droites est l'unique action, les efforts tranchants et les
efforts normaux n'existant pas.

A - Introduction
Les sections dans leur ensemble ne se courbent pas pendant la flexion mais effectuent
simplement une rotation (excepté les zones d'application des charges selon le principe de
St-Venant).
Par conséquent l'apparition de déformations en flexion pure peut-être considérée
comme le résultat de la rotation des sections droites planes les unes par rapport aux autres.

fig 1 et 2 poly p1 TP3

21
22
On considère le tronçon (G0G1) de poutres droites sollicitées en flexion pure (figure
1). On constate que:
 Les deux sections droites S1 et S2 distantes de dx subissent une rotation
relative d’angle d.
 Les fibres supérieures sont comprimées.
 Les fibres intérieures sont tendues.
 Il existe une couche de fibres ne subissant aucune variation de longueur
(G0G1=G0G’1) appelée “ couche neutre ” d’axe Gz.

B - Etude théorique
On admet que les dimensions de la section droite sont petites devant le rayon de
courbure R, que les déformations restent “ petites ” et n’entraînent de dépassement de la
limite élastique (loi de Hooke).

Etude de la contrainte normale dans la section droite:

Les hypothèses nous permettent d'adopter la configuration géométrique de la figure


2.

 Expression de l'allongement relatif x:


x=NN'/dx

 Loi de Hooke:
x=E  x=E  NN'/dx
or NN’ = y  tan (d)
et d petit donc tan (d) # d
ce qui permet d'écrire:

x=E  (ddx)  y

On en déduit donc que la répartition est linéaire:

justification + schéma de la répartition des contraintes

x=E  (ddx)  y
E , dx, d sont des constantes.
Donc x=k y avec k une constante positive.

Nous avons donc une droite passant par le point G


Et de coefficient directeur  E  (ddx) 

PROBLEME
23
Etude des actions mécaniques de cohésion dans une section droite:

Etude des actions mécaniques de cohésion dans une section droite:

On considère une poutre sollicitéé en flexion pure. On effectue une “ coupure ” selon une
section droite S1. On isole le tronçon I.

On étudie l’équilibre du tronçon I somis aux actions mécaniques suivantes :


Actions mécaniques extérieures de contact(applquées dans la section droite S0) :

Nx=0 effort normal Mx=0 torsion


R Ny=0 effort tranchant m My=0 flexion
Tz=0 effort tranchant Mz0 flexion

Actions mécaniques intérieures (ou de cohésion) de II sur I dans la section droite


S1 :

Fx=dS
fII/I Fy=0
Fz=0

 Propriété de la fibre moyenne:

S.Nx =  x  ds= E  (ddx)  y  ds


or E  (ddx) = cte et Y  ds (moment statique)
donc si S.Nx = 0 (équilibre de la section),
on en déduit: x=0  yG=0
c'est à dire yG correspond à la fibre neutre

Si le moment statique est nul, on a yG fibre moyenne.

La fibre moyenne et la fibre neutre sont donc bien confondues.


 Les axes principaux d'inertie:

S.Mt=z  x  dS=z  E  (ddx)  y  ds


24
S.Mt = 0 (équilibre des moments par rapport à l'axe G1y => z  y  dS = 0

Or G1 est le centre de gravité, de plus la pièce est symétrique de part et d'autre des
axes G1y et G1z.

On a donc: G1y et G1z. axes principaux d'inertie.

 Etude du rayon de courbure:

M = S   dS  y=E  (ddx)   y²  ds
Or ddx=1/R, R étant le rayon de courbure
De plus  y²  ds = IGz
d'où:

1/R=Mz / E  IGz

 Expression de la contrainte normale

Mf = E  (ddx)  IGz
De plus =E  (ddx)  y  
d'où:

=Mf  y / IGz

On en déduit Mf  y / IGz <  admissible avec y = h/2

On en déduit la contrainte normale maximale et la condition de résistance en flexion


Mf  y / IGz <  admissible avec y = h/2.

 Equation différentielle de la déformée

On a: 1/R = -y" / (1+y'²)3/2


On suppose y'² négligeable devant 1,
donc y"= -1/R
d’où:

y"= -Mf / E  IGz

C - Etude expérimentale

25
schéma de la poutre

Etude théorique de la poutre:

 Equilibre statique de la poutre

Par les équations de la statique, on a:


Ra = P
Rb = P

 Diagramme des efforts tranchants:

Equations :  Tronçon CA: TCA = P


 Tronçon AB:TAB = P-Ra = 0
 Tronçon BD: TBD = -P

Diagramme:

schéma

26
 Diagramme des moments fléchissants:

Equations :  Tronçon CA: MfCA = -P.x


 Tronçon AB:MfAB = -P.x + P.(x-a) = -P.a
 Tronçon BD: MfBD = P.x - 2P (a + 1)

Diagramme:

schéma

On en déduit le mode de sollicitation des différentes zones:

 Tronçon CA: Flexion simple


En effet:
TCA  0 et MfCA  0
 Tronçon AB: Flexion pure
En effet:
TAB = 0 et MfAB  0

 Tronçon BD: Flexion simple


En effet:
TBD  0 et MfBD  0

 Expression de la contrainte normale maximale:

max = | Mfmax |  (h/2) / IGz avec IGz = b  h3 / 12

max = P.a  (h/2) / IGz

 Expression de l'équation de la flèche:

La poutre et la répartition des efforts sont symétriques; de plus 2L>>a et les efforts
s’appliquent aux extrémités. Intuitivement, on comprend que la flèche maximale se trouve

27
sur le tronçon AB, au milieu de la poutre. On n’effectue donc le calcul que sur ce tronçon
AB.
On intègre successivement:

y"= -Mf / E  IGz avec MfAB = -P.a

y' = P.a .x / (EI) + C'1

y = P.a  x² / (2EI) + C’1.x + C'2

or en A (x = a): yA = O =Pa3/(2EI) + C'1 a + C'2

en B: (x = 2L+a): yB = O =Pa (2L+a)² / (2EI) +C'1 (2L+a )+C'2


donc on obtient:

C’1 = - P.a  (L + a) / (E.I)

C’2 = +P.a3 / (2EI) + P.a²  L / (EI)

y’(x) s’annule pour x = a + L


donc la flèche est maximale pour x = a + L:

ymax = (Pal2)/(2EI)

avec E= 2.105 MPa


et I= 1066.66 mm4
a=240mm
l= 301 mm

On obtient:

ymax (mm) = 0.5096  m(kg)

28
 Etude géométrique de la flèche:

schéma là

En admettant que la déformée est en première approximation un arc de cercle de très


grand rayon, on a:
R >> flèche = f
R >> longueur de la poutre = 2L
  petit  cas  # 1
 OB = 2R.cos  # 2R
OI = 2R
BH = 1
IH = f
OH = 2R - f # 2R

Par comparaison des triangles semblables, on retrouve l’expression de la flèche


maximale en I:

tan  = BH / OH = IH / HB
 IH = -L² / OH = - L² / 2R
 f = -L².Mf / ( 2.E.I Gz )

f = + P.a.L² / (2.E.IGz )

29
Etude expérimentale de la poutre

Poutre rectiligne CD en équilibre sur 2 appuis simples A et B


a=240 mm section droite :b=25 mm
l=301 mm h=8 mm
IGz=1066,66 mm4

Le chargement symétrique est assuré par 2 supports et des masses


additionnelles de 0.3 kg. Un micromètre permet de mesurer la flèche maximale en I, et 6
jauges d’extensiométrie associées à un pont de Wheatstone donnent les déformations
relatives en fonction des charges appliquées.

Facteur de jauge : K= 2,03  0,5%

On effectue le cablage des appareils de mesure et des jauges.


On fait ensuite varier la charge m appliquée à la structure et on relève les différentes
valeurs des paramètres x, z et V(I) après avoir vérifiée la distance AC=BD.

30
 Tableau de mesures:

x1 F x2 J x3 H x4 G x5 E z6 I x moy V(I) exp. V(I) masse
théorique m(kg)
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
-13 -6 -15 -8 22 -4 12,8 0,14 0,15 0,3
-30 -11 -26 7 37 -7 22,2 0,29 0,3 0,6
-42 -23 -36 18 53 -10 34,4 0,43 0,46 0,9
-54 -34 -51 31 62 -15 46,4 0,58 0,61 1,2
-69 -46 -59 40 80 -18 58,8 0,72 0,76 1,5
-77 -55 -75 47 90 -21 68,8 0,86 0,92 1,8
-92 -66 -84 65 106 -24 82,6 1,01 1,07 2,1
-99 -72 -112 68 119 -27 94 1,15 1,22 2,4
-118 -85 -126 81 131 -30 108,2 1,29 1,37 2,7
-127 -98 -142 95 143 -33 121 1,44 1,52 3

 Interprétation des résultats:

* Linéarité charge / déflexion

On constate que l'on obtient 2 droites passant par l'origine (ce qui correspond bien à
la théorie quand m=O VI =O).
Cependant l'erreur va en s'accentuant avec le nombre croissant des masses (l'erreur
reste raisonnable).

Sachant que: P=m.g = 2 E.I  y / (a.L²), on peut déterminer le module d’élasticité


longitudinal E (module de Young) grâce à la courbe ci-dessus (m en fonction de V(I) exp).

On a m = 2 E.I  y / (a.L²  g)

D’après le graphique la pente de la droite  vaut :  =2.08 kg / mm


or  = 2E I / (a.L².g)
d’où:
E= .a.L².g / (2.I)
= 2,08 x 240 x 301² x 10 / (2 x 1067)

E= 211 940 MPa

* Linéarité déformations relatives / charge *

31
 Les x sont identiques car les positions des capteurs sont symétriques par rapport
à I, centre de symétrie du système.

 Le signe des x est variable parce que sur le tronçon AB les fibres supérieures sont
en traction alors que les fibres inférieures sont en compression.

 Module d’élasticité longitudinal (loi de Hooke) :

Détermination de E: m=f( x moy)


Série1
3,5
masse m en Kg

3 Linéaire
2,5
(Série1)

1,5
y = 0,025x + 0,027
1
R2 = 0,9989
0,5

0
0 20 40 60 80 100 120 140

x moyen le long de la structure en m/m

32
PROBLEME AU DESSUS
x = Mf / (Igz /y) ici en y = h/2 car les x sont mesurés pour des contraintes maximales
=h x Mf / 2 Igz = E x

loi de Hooke
Donc E = h x Mf / (2IGZ x x ) avec Mf = - Pa= - mga
= - m 10  240
= -2400 m
h = 8 mm
IGZ = 1066.66 mm4

E = 9 m / x

pour x mes = 121µm/m et m = 3 Kg


D’où:

E= 223 140MPa

Ecart de 5,3 % avec la valeur trouvée grâce à la courbe m=f(V(I)).

* Coefficient de Poisson *

On trace la courbe z=f(x) aux points I et J.

Détermination de v: Ez=f(Ex) en I
Ex(I) (µm/m)
0
0 20 40 60 80 100 120
-5

-10

y = -0,3289x - 2,3505
-15
R2 = 0,9892

-20

-25

-30
Ez(I) (µm/m)

-35

-40

Même si certaines mesures semblent fausses, les points sont alignés selon une droite
passant par l’origine; la pente de cette droite représente le coefficient de Poisson  (en
valeur absolue).
 = | z| / | x|

ici  = 0,35
* Conclusion *

33
Ce TP nous apermis de déterminer les caractéristiques d’une poutre connaissant la
flèche et les déformations lors d’une sollicitation en flexion pure.
Compte tenu des valeurs de E trouvées, qui concordent pour les deux méthode
utilisées, on peut supposer que la poutre est en acier (dans les tables E acier = 210 000 MPa).
E caractérise l’aptitude d’un matériau à résister aux déformations longitudinales. Plus le
module d’Young est élevé, plus le matériau résiste.
La valeur calculée du coefficient de Poisson est tout à fait plausible, puisqu’elle est
comprise entre 0 et 0,5. Le coefficient de poisson caractérise l’aptitude d’un matériau à se
déformer transversalement.
Ainsi la poutre étudiée était en acier. On peut calculer G,le module de cisaillement
aussi appelé module de Coulomb ou module d’élasticité transversale, qui caractérise
l’aptitude d’un matériau à résister aux déformations angulaires.

Les imprécisions sont dues aux erreurs de manipulation (erreurs de lecture, appareils
de mesure parfois un peu défectueux, phènomènes de vibration dans la structure….) mais
aussi aux incertitudes sur les valeurs fournies par les jauges.

2 - Flexion simple

A - Etude théorique

34
Contrainte tangentielle

Elément de poutre le long du tronçon de poutre isolé.

On appelle :

 Etude de l’équilibre d’un élément de longueur dx et de hauteur (h/2-y1):

ptt schéma

35
On a : N1 =  .dS et N2 =  ( + d)  dS

L’équation d'équilibre est: - .dS +  (+d)  dS =   dx  b

 dM /Igz  y  dS =   b  dx
dM / Igz   y  dS =   b  dx
or  y  dS: moment statique
Mstat  dM / dx=   b  dx
or dM / dx = T
d'où:

=Mstat  T / (b  IGz)

De plus: Mstat =  y  dS = b/2  (h²/4-y1²)


On obtient donc:

= T  (h²/4-y1²) / (2  IGz)

36
Pour la section rectangulaire, on a une variation parabolique de la contrainte
tangentielle.
On obtient l'allure de la répartition de la contrainte suivante:

schéma de la contrainte

avec ymaxi=T  h² / (8  IGz)

Contrainte normale x:

Nous allons montrer l'égalité suivante: x = Mf  y / IGz en posant x = K1  y

 x  y  dS = Mfz <=>  K1  y² dx.dy = Mfz


h/2.b/2.K1  y²  dy  dz = Mf
or IGz = b  h3 / 12
=> Mf = K1  b  h3 / 12
d’où:

x = Mf  y/IGz

Effort tranchant Ty

Nous allons montrer la relation suivante: Ty =K2  dx/dx

On peut rappeler les lois suivantes: x = E   ( loi de Hooke)

x = Mf / I  y
T = dM / dx
dM / dx = d/dx (E  x  I / y) = E  I / y  dx/dx

Donc: Tz = K2  dx/dx
avec K2 = E  I / y

37
B - Etude expérimentale

schéma de la poutre

Etude théorique de la poutre:

 Equilibre statique de la poutre

Par les équations de la statique, on a:


Ha = 0
Va = P
Ma= P.L

 Diagramme des efforts tranchants:

Equations:  Tronçon AB: TAB = -P

Diagramme:

schéma

 Diagramme des moments fléchissants:

Equations :  Tronçon AB: MfAB = -Ma +Px = P.(x - L)

Diagramme:

 Déformation:

On cherche à exprimer y(x) = v(x):

38
Mf=-E  IGz  v"
v" = -Mf / (E  IGz) <=> v"=P.x / (E  IGz)
d'où v'=Px²/(2E*IGz)+C1 et donc: v=P*x^3/(6*E*IGz)+C1*x+C2
or v'(B)=0 ( v maximale)
v'(l)=p*l²/(2*I*E)+C1 => C1=-p*l²/(2*I*E)
v(0)=0 => C2=0
d'où:
v(x)=y(x)=p  x3 / (6 E.I) - P.L² / (2 EI)  x

v(B)=-p  L3 / (3 E.I) v(B) étant la déflexion


maximale.

Etude expérimentale de la poutre:

 Poutre console: E-105F

 Schéma de la poutre:

Caractéristiques de la poutre: E=71000 N/mm²


h=3mm
b=25mm
I=56.25mm4

Chaque jauge a le même facteur: K=2.095

 Mesures

Lors du réglage du zéro, on lit sur la vis micrométrique: 13.40.


Pour VB = 9.5 mm (vis micrométrique: 3.90 mm), on relève les valeurs des déformations
relatives aux points C, D, et E. On prend soin de régler le zéro du pont d’extensiométrie à
chaque série de mesures.

 x(C)  y(D)  z(E)

Mesure 1 598 404 203


Mesure 2 597 404 200
Mesure 3 597 404 202
Moyenne 597.3 404 201.7

39
 Interprétation des résultats:

* Calcul de la charge P *

On a vu que: T = P = K2  d/dx

Ainsi, par mesure des variations des déformations unitaires longitudinale entre les 3
jauges, on trouve:

P1-2 = K2  d1/dx = E  I / y  (c moy-d moy) / cd


P1-2 = 71000  56.25 / 1.5  (597.3 - 404).10-6 / 75
P1-2 = 6.8 N

P2-3 = E  I / y  (e-d)
P2-3 = 71000  56.25 / 1.5  (404-201.7).10-6 / 75
P2-3 = 7.2 N

D'où:

Pmoy = 7.0 N

* Recherche graphique de P *

Courbe Ex=f(x)

600
Ex en micro /m

400
Série1
200

0
0 50 100 150 200
X en mm

On recherche la meilleure droite passant par ces trois points .

nos valeurs

y=-2.637*x+664.7 avec r=0.9999


D'où: d/dx=2.63710-3µm/mm² et ainsi Pmoy=6.65N

Connaissant Pmoy on peut en déduire

c=Mf*y/IGz=(P*x-P*l)*1.5/56.25
=6.65*(-25+250)*1.5/56.25= 39.9 N/mm²

40
On peut aussi déterminer la valeur de
c=E*c=71000*597.3*10-3/1000=42.4 N/mm²

On constate une différence de 5.9 %.


Les résultats expérimentaux sont donc tout à fait compatible.

Connaissant la valeur de la flèche v(B), on peut encore retrouver la valeur de P:


v(B)=-P*x^3/(3*E*I) => P=7.3N

On constate une différence de 8.9 % par rapport à la valeur obtenue


graphiquement.

* Etude de la contrainte normale en C *

On le déterminera par deux méthodes:


 Par la connaissance de Pmoy:
c=Mf*y/IGz=42.4 N/mm²

 Par la connaissance de c:


c=E*c (loi de Hooke)
=42.2N/mm²

On obtient une différence de 0.5 %, ce qui est tout à fait acceptable.

Par ces différentes méthodes, on a pu retrouver la valeur de P et de la contrainte en


C, de façon relativement précise. Les valeurs sont très voisines .On remarque que la
méthode basée sur la mesure de la flèche est certainement la moins précise d'entre elles. En
effet, la flèche est difficile à mesurer d’où les sources d’erreurs.

 Poutre console: EF-102F

 Schéma de la poutre:

PROBLEME

41
Caractéristiques de la poutre: b=25mm
h=6mm
IGz = 450mm4

On place l’éprouvette dans son support et on vérifie la distance AC=75mm. On


branche les 2 jauges et on fait les réglages à zéro. On charge l’éprouvette en B et on relève
les valeurs. On fait varier la charge de 0 à 3 kg de façon croissante et progressive de 0,3 en
0,3 kg.

 Mesures:

Sur cette poutre ont été placées deux jauges d'extensiométrie l'une dans le sens
longitudinal sur la face supérieure, l'autre, dans le sens transversal sur la face inférieure.

Calcul de x :
x = P / S = m.g / (b.h)
x = m  10 / (25  6)

x (Mpa) = m(kg) / 15

Masse (kg) x (µm/m) z (µm/m) x (Mpa )


0 0 0 0
0.3 57 14 0.02
0.6 113 33 0.04
0.9 171 51 0.06
1.2 228 68 0.08
1.5 285 86 0.10
1.8 342 104 0.12
2.1 399 124 0.14
2.4 456 140 0.16
2.7 514 158 0.18
3 571 176 0.20

Détermination de E: ox=f(Ex)
ox (MPa)

0,25

0,2

0,15

0,1

0,05

0
0 100 200 300 400 500 600
Ex (µm/m)

 Interprétation des résultats:

42
* Calcul de E *

On calcule l'équation de la droite:

x=3,49 10-4  x-7,0910-4


D'où E=349 N/mm²

* Calcul du coefficient de poisson *

Dans l’expérience qui suit, nous allons mesurer le coefficient de Poisson de


l’aluminium sur une poutre chargée en flexion pure.

Détermination de v: Ez=f(Ex)
Ez (µm/m)

200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
0 100 200 300 400 500 600 Ex (µm/m)

On calcule l'équation de la droite:


z=0.3135*x-1.321 d'où: =0.3135

Conclusion: La valeur du coefficient de poisson est satisfaisante, par contre E,


semble lui plus douteux.

43
VI - FLAMBEMENT DES POUTRES DROITES :

La manipulation a pour but de comparer les résultats expérimentaux avec ceux


donnés par la théorie d’Euler dans le flambement des poutres droites chargées axialement.

Pour cela on dispose de trois séries de poutres, la première articulée aux deux
extrémités, la deuxième avec une extrémité encastrée et l’autre articulée, la troisième avec
les deux extrémités encastrées.

1 - Rappels sur la théorie d’Euler


Dans l’hypothèse d’une poutre rectiligne de longueur L, articulée aux deux
extrémités, et chargée dans son axe, on montre qu’il existe une charge Pc pour laquelle la
flèche devient indéterminée.

C’est la charge critique :

Pc = ² EI / L²

E : module d’élasticité du matériau,


I : moment d’inertie de la poutre,

La flèche y est alors donnée par :


44
y = k sin ( x / L)

Si la poutre est fléchie au repos, on montre de même, que pour des charges P < P c, la flèche
y est toujours donnée, en fonction de l’abscisse x, par une relation de la forme :

y = k sin ( x / L)

k étant fonction de la charge P et de la flèche initiale a, en particulier.

On montre également que, dans le cas des poutres encastrés, à une ou aux deux extrémités,
la charge critique Pc est toujours donnée par une relation de la forme :

Pc = ² EI / l²,

l étant une fraction de la longueur L, fonction des liaisons aux extrémités, et appelée
longueur libre de flambement.

Longueurs libres de flambement dans les cas courants :

2 - Relevés expérimentaux
On dispose de poutres de longueur 600 700 et 800 mm, de section rectangulaire
3,05 x 19,05 mm.

45
A)poutres articulées aux deux extrémités
:l=L
Calculs théoriques des charges critiques de flambement par la formule d’Euler.

On a :

Pc = ² EI / l²

avec E = 20 000 daN / mm²


I = b h3 / 12
b = 19,05 mm
h = 3,05 mm
d’où I = 45,04 mm4

On calcule aussi la contrainte critique d’affaissement,

c = Pc / S

et l’élancement :

 = L / ( I / S )1/2

Valeurs théoriques :

L en mm 0,6 0,7 0,8


Pc en daN 24,7 18,14 13,89
c en daN/mm² 0,425 0,312 0,239
 681,5 795 908,6

Valeurs expérimentales :

L en mm 0,6 0,7 0,8


Pc en daN 21,6 15,3 11,4
c en daN/mm² 0,371 0,263 0,196
 681,5 795 908,6

46
Théorique
0,45 L en mm 0,4 0,5 0,6 0,7
Pc en daN 55,57 35,56 24,7 18,14
0,4
sigma c en daN/mm² 0,956 0,612 0,425 0,312
0,35 delta 454,3 567,9 681,5 795
0,3
Expérimental L en mm 0,4 0,5 0,6 0,7
0,25 Pc en daN 51,6 30 21,6 15,3
Théorique
0,2 sigma c en daN/mm²
0,88808571 0,5163289 0,37175681 0,26332774
delta 454,3 567,9 681,5 Expérimental
795
0,15

0,1

0,05
delta 681,5 795
Théorique 0,425 0,312
0
Expérimental 0,3717681 0,26332774
600 650 700 750 800 850 900 950

On remarque que la courbe expérimentale est légèrement inférieure à la courbe


théorique, mais globalement, elles se suivent. La théorie suit la pratique.

B) Poutre L : 800 mm - Extrémités articulées.


Pour une flèche au centre a = 10 mm, on relève les flèches y en fonction de l’abscisse
x.

y = 10 sin ( x / L)

x L / 10 L/8 L/ 6 L/5 3L/ 10 2L / 5 L/ 2


y Theo mm 3,090 3,827 4,989 5,878 8,090 9,511 10
y Exp mm 0,88 2,91 5,05 5,81 7,91 9,5 10

47
Courbe de la déformée

10

6
Flèche

y Theo mm
4 y Exp mm

0
0 100 200 300 400
Abscisse

La théorie suit la pratique sauf pour les deux premières valeurs car la poutre était
difforme.

C) Poutre L = 700 mm - 1 extrémité articulée,


l’autre encastrée.

P en daN 1 3 4 5 6 9 10
y 2,3 10 18 27,1 66 156 222

Charge critique :

Pc = ² EI / l²

avec l = L / 1.41 car les extrémités sont encastrées.


I = 45,04 mm4
E = 20 000 daN

Pc Th = 36 daN
Pc Exp = 10 * 3 = 30 daN

La charge critique théorique est calculée selon la théorie d’Euler. Elle est supérieure de 16
% à la charge critique expérimentale. La poutre étant déjà difforme, la pratique ne peut pas
donner des résultats exacts.

48
Flèche au centre en fonction de la charge

250

200

150
Flèche

100

50

0
0 2 4 6 8 10
Charge en daN

3 - Calcul par la méthode de DUTHEIL

DUTHEIL donne comme valeur de la contrainte d’affaissement :

s = (c + 1,3 e) / 2 - ((c + 1,3 e)² / 4 - (e x c))

s : contrainte critique d’Euler.


e : contrainte correspondant à la limite élastique de la poutre.
e = 24 daN /mm² = 240 N /mm²
E = 20 000 daN / mm²

Pour la poutre L = 700 mm , une extrémité encastrée, l’autre articulée, on compare les deux
valeurs données par la théorie d’Euler c et la méthode de DUTHEIL s aux résultats
expérimentaux.

Calcul de la charge critique :

Pc = ² EI / l² = 2 ² EI / L = 36 daN

Calcul de la contrainte critique d’Euler :

cTh = PcTh / S = 0,619 daN / mm² = 6,19 MPa

cExp = PcExp / S = 0,516 daN / mm² = 5,16 MPa


49
On note une différence de 16 %.

Calcul de la contrainte d’affaissement par la méthode de DUTHEIL :

sTh = 4,76 MPa

sExp = 3,96 MPa

On note aussi une différence de 16 %.

Les deux méthodes sont donc équivalentes. La différence de 16 % entre théorie et pratique
s’explique par le fait que les poutres n’étaient pas rectilignes. Ce qui fausse les mesures
prises.

Charge limite de sécurité :

Si on considère que la sécurité est assurée quand  < 2s / 3,

alors la charge limite de sécurité est :

Th < 0,317daN / mm²

Exp < 0,264 daN / mm²

On remarque encore une fois que la charge limite de sécurité expérimentale est
inférieure à la valeur théorique, ce qui est tout à fait normal puisque la poutre n’est pas
droite, elle ne peut donc pas résister à des charges trop élevées.

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