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Semestre 3
Par: Karim Economiste
1
Chapitre 1 : La monnaie
Ø Définition de la monnaie :
2
Ø Pourquoi la monnaie est- elle crée ?
La monnaie est créée pour faire face aux
inconvénients du troc
ü Problème de stockage des biens et leur
détérioration avec le temps ;
ü Existence de biens indivisibles, Possibilité de ne
trouver pas une personne qui le besoin de votre
marchandise…
3
Ø Les formes anciennes de la monnaie :
ü La monnaie marchandise : Bétail, coquillage, barres
de sel…
ü La monnaie métallique : La forme de la monnaie
qui vient après la monnaie marchandise est la
monnaie métallique : utilisation des métaux
précieux (or, argent, bronze) comme monnaie.
4
Ø Les formes actuelles de la monnaie :
ü La monnaie divisionnaire :
Elle est constituée par des pièces ou monnaie
métallique. Elle est appelée « divisionnaire » car les
pièces représentaient autrefois une fraction de
l’unité monétaire ; Les pièces sont fabriquées par le
trésor public et mises en circulation par Bank Al
MAGHRIB (banque centrale).
5
ü La monnaie fiduciaire :
Il s’agit tout simplement de billets de banque.
ü La monnaie scripturale :
Il s’agit de simples écritures effectuées par les
banques dans les comptes des agents économiques.
Parmi ces instruments, les chèques, les virements et
les cartes bancaires.
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ü La monnaie électronique :
C’est l’utilisation des techniques informatiques,
magnétiques et télématiques. La monnaie
électronique est une monnaie immatérielle. Elle est
matérialisée à travers l’utilisation du porte monnaie
électronique (des cartes de paiement) et de
l’Internet et dans ce cas on parle de la monnaie
virtuelle comme par exemple des paiements en
ligne.
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Ø Les fonctions de la monnaie :
ü La monnaie en tant que réserve de valeur
Dans l’économie de
troc, les opérations
d’achat sont instantanées, alors
qu’avec
la
monnaie, il devient possible de vendre sans
acheter. En général, deux cas se posent, on peut
échanger la monnaie contre n’importe
quel
bien, comme on peut la conserver
pour une
utilisation ultérieure, et par conséquent, on
reporte le pouvoir d’achat
8
ü La monnaie en tant qu’unité de compte
En tant qu’unité de compte, la monnaie est une
unité de mesure de valeur. La valeur d’un
bien
exprimée en monnaie est le prix de ce bien. Le
prix est donc la représentation monétaire de la
valeur du bien. La monnaie sert non seulement à
déterminer la valeur d’un bien mais à faire
des
comparaisons dans l’espace et dans le
temps.
En terme d’espace, la monnaie permet de
comparer les prix des différents biens sur un même
marché d’une part, et de comparer le prix d’un
même bien sur différents marché d’autre part. En
terme de temps, la monnaie permet d’anticiper le
prix
9
ü La monnaie en tant que moyen de paiement
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Ø La masse et les agrégats monétaires :
q La masse monétaire :
La masse monétaire peut être définie comme la
quantité de monnaie disponible et en circulation
dans une économie à un moment donné. Cette
quantité joue un rôle très important dans
l’économie et doit être mieux contrôler; car il peut
influencer les variables essentiels et les échanges
extérieurs.
Au Maroc la masse monétaire est fixée par Bank Al
Maghreb BAM
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L’objectif consiste, pour La (BAM), à fixer un taux de
croissance pour l’augmentation annuelle de la masse
monétaire. Durant l’année, La BAM devrait donc utiliser
tous les instruments qui sont à leur disposition pour
que la masse monétaire ne dépasse pas le niveau fixé.
Car ; lorsque la masse monétaire dépasse les limites
,elle peut influencer négativement les activités
économiques surtout les prix et le pouvoir d’achat des
agents.
Peu de monnaie déflation
Trop de monnaie inflation
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q Les agrégats monétaires :
La masse monétaire est mesurée grâce à des
indicateurs ou grandeurs statistiques appelée les
agrégats monétaires.
Les agrégats monétaires indiquent le montant des
moyens de paiement dont disposent les agents
économiques non financiers résidents pour faire face à
leurs dépenses.
Ils sont présentés sous forme d’agrégats désignés
par le caractère M et assortis de chiffres allant de 1 à 3
en fonction du degré de liquidité décroissant des actifs
financiers les constituants
13
v L’agrégat M 1
Comprend les billets et monnaies en circulation et
les comptes créditeurs à vue auprès
des
établissements bancaires, du Trésor et du Service
des Chèques Postaux
Monnaie divisionnaire
Monnaie fiduciaire
Monnaie scripturale
Les comptes à vue
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v L’agrégat M2
Englobe, outre M1, les avoirs en comptes sur carnets
auprès des banques et sur livrets chez la Caisse
d’Epargne Nationale.
Monnaie divisionnaire
Monnaie fiduciaire
Monnaie scripturale
Les comptes à vue
Compte sur carnet
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v L’agrégat M3
Composé de M2 auquel s’ajoutent des placements,
auprès des banques : Compte à terme, bons à
échéance fixe et certificats de dépôt
Monnaie divisionnaire
Monnaie fiduciaire
Monnaie scripturale
Les comptes à vue
Compte sur carnet
Compte à terme
Bons à échéance fixe et certificats de dépôt
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q Les agrégats de placement :
A coté des agrégats de monnaie, on trouve les
agrégats de placement liquides qui contiennent les
nouveaux instruments financiers liquides et donc
rapidement transformables en monnaie.
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v L’agrégat PL1 composé à la fois des bons du Trésor à
six mois émis dans le public et des titres de créances
négociables.
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Chapitre 2 : Le système financier
Le système financier est l’ensemble des institutions et
des mécanismes ayant pour objet de mettre en
relation les besoins de financement des uns avec les
capacités de financement des autres. Le rôle de tout
système financier est de permettre un financement
efficace de l’économie. Ce financement peut se faire
de deux manières différentes : soit il est indirect et il
passe par l’intermédiaire d’un agent spécialisé «
l’institution financière », soit il est direct et il passe
dans ce sens par les marchés des capitaux.
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Ø Capacités et Besoin de financement.
Un système financier
est
caractérisé par un
ensemble de relations entre les différents agents
économiques (entreprises , particuliers,
administrations publiques ou privés). Ces agents
économiques peuvent avoir soit une position nette
positive (la position nette d’un agent économique est
la situation qui se déduit de la différence entre ses
revenus et ses dépenses) et dans
ce cas ils sont
classés parmi les agents à capacité de financement,
soit une position nette négative et dans ce cas
ils
sont classés parmi les
agents
à besoins
de
financement.
20
q Capacité de financement : Epargnes des
agents économiques disponible pour d’autres
agents .
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Ø Finance directe et finances indirecte
q finance directe :
On parlera de finance directe
lorsque
le
financement d’un agent à besoin de financement
passe par le marché. Cet agent rencontra un agent à
capacité de financement, qui lui avancera les
liquidités dont il a besoin, et ceci en échange de
titres représentant sa dette. Cela suppose
bien
entendu l’existence d’un marché ouvert
et
accessible à de nombreux agents pour lui assurer
une liquidité suffisante.
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q Finance indirecte :
Par opposition, la finance indirecte suppose l’existence
d’un agent spécialisé dont le
rôle
est de faire des
opérations financières . Il
répond aux besoins des
agents à besoin de financement en leur offrant les
crédits dont ils ont besoins et répond également aux
désirs des agents à capacité de financement désirent
déposer ou valoriser leur épargne.
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Ø Finance directe « le marché des capitaux »
Les épargnant financent directement les acteurs
déficitaires en achetant les titres émis par ces derniers
sur les marchés. Le marché des capitaux est composé
de deux marchés : marché monétaire et marché
financier.
Marché monétaire
Marché des capitaux
Marché financier
24
q Marché monétaire :
Le marché monétaire est le marché des capitaux à
court et moyen terme. Il est divisé en deux parties :
25
q Le marché interbancaire
Le marché interbancaire est
le marché
de la
monnaie centrale, c’est le marché de refinancement
uniquement réservé aux banques, établissements de
crédit, les institutions
financières spécialisées,
Trésor, Banque Centrale, Caisse de
dépôt
et
de
gestion. Sur ce
marché les
banques viennent
rechercher les liquidités. Seules
les
banques et
organismes de crédit sont autorisés à échanger de
leurs excédents et déficits de trésorerie. Comment se
fait de manière concrète l’échange de liquidité sur ce
marché ? Les banques emprunteuses vendent des
titres ou effets privés qu’elles détiennent en échange
de liquidités.
26
Sur ce marché, il
y a une
liberté
d’action
des
offreurs et demandeurs de liquidité.
La
confrontation des offres et demandes contribuent à
déterminer le prix, c'est-à-dire le taux d’intérêt. C’est
justement ce taux que va
manipuler la banque
centrale dans le cadre de la politique monétaire .C’est
aussi ce taux qui sert de référence
au taux de base
bancaire. Il sert également de référence aux taux
d’émission des titres de créances négociables ( TCN)
échangés sur le marché monétaire élargi.
27
q Le marché monétaire élargi :
La grande innovation de ces dernières années a été de
créer à coté du marché interbancaire,
un marché
décloisonné, c'est-à dire ouvert à l’ensemble des
intervenants qui peuvent y venir pour récolter des
fruits en émettant des titres
ou
investir
sur des
échéances courtes. Sur ce marché, se négocient des
titres de créances négociables qui sont en nombre
de quatre : les billets de
trésorerie,
certificats de
dépôts, bon de trésor, bons des institutions et sociétés
financières
28
q Marché financier
Pour donner une
définition aussi large
que
possible du marché financier, on dira que ce
dernier regroupe toute une
série d’opérations
portant sur des actifs financiers .Et cela sans qu’il
y ait obligatoirement achat ou vente d’actifs. On
l’aura compris donc une opération de crédit
auprès d’une banque ou un achat d’obligations rentre
dans le cadre de cette définition.
On parle alors du marché financier comme étant le
marché des actifs financiers .
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Vu comme ça, il semble que l’on peut tout mettre
sous cette appellation. Dans la réalité néanmoins, il
existe deux restrictions à l’appellation « marché
financier » qui concernent le champs
d’investigation: la première restriction porte sur les
actifs échangés. On dira que le marché financier est le
marché des actifs négociables, c'est-à-dire les actifs
dont le prix est fonction des conditions du marché
(prix fixé par confrontation entre les offres et
demandes). C’est le cas par exemple de la bourse
ou’ se vendent et s’achètent des actifs négociables
telles que les actions et les obligations.
30
Le prix de ces valeurs mobilières évolue librement
en fonction de l’offre et la demande sur le marché. Le
marché financier est comme nous le verrons plus
tard, souvent organisé, par opposition aux marchés
libres (marché de gré à gré).La deuxième restriction
porte sur les termes ou les échéances. On dira alors
que le marché financier est le marché des
actifs
financiers à long terme, c'est-à- dire
des
actifs
dont le terme est supérieur à 5 ans.
Donc on peut définir le marché financier comme le
marché des actifs financiers négociables et de long
terme.
31
v Marché primaire
Qui est le marché des émissions des titres nouveaux,
on l’appelle également le marché du neuf. Toutes
les émissions de nouveaux titres se font sur ce marché.
C’est le lieu
de rencontre entre les offreurs et les
demandeurs de capitaux.
v marché secondaire
Qui le marché de cotation des titres anciennement
émis, on l’appelle également le marché de l’occasion.
Ce marché assure donc à la fois la liquidité et la
mobilité de l’épargne
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Ø Classification des actifs financiers
q Les instruments de placements
v Les instruments du marché monétaire
Il s’agit de l’ensemble des TCN( Titres de Créances
Négociables)
ü Les Bons du Trésor Négociable ( BTN), titres émis par le
trésor d’une valeur unitaire de 100000dh et qui rapportent
une rémunération fixe ou variable.
ü Les Billets de trésorerie, titres émis par les entreprises.
ü Les Certificats de Dépôts, titres émis par les établissements
de crédit.
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ü Les Bons des sociétés de financement émis par les sociétés de
financement autorisées, avec un montant unitaire de
250000dh et une échéance allant de 2 à 7 ans .Leur
rémunération peut être fixe ou variable. Ils sont au porteur
(pour ceux émis avant le 26 janvier 1997) et inscrits en compte
pour les autres.
v Les instruments du marché financier.
ü Les Obligations : ce sont des valeurs mobilières représentant
une créance envers l’organisme émetteur (Banques,
institutions financières, Etat, entreprises…). Elles peuvent être
émises en monnaie domestique (monnaie locale), ou en
monnaie étrangère. Il existe différents types d’obligations :
OBSA2, OBSO3, titres participatifs……les obligations peuvent
être émises à taux fixe ou à taux variable.
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ü Les Actions : sont émises par les sociétés cotées sur
le marché ou qui désirent entrer dans le marché. Ces
sociétés formulent ici le désir de faire appel à
l’épargne publique en vendant une partie de leur
capital. Emettre des actions, c’est une façon
d’accroître sa notoriété mais aussi de financer son
développement. Le détenteur d’une action dispose
d’un certain nombre de droit dont les plus
importants sont le droit de vote et le droit de
participer au partage des bénéfices par
l’intermédiaire des dividendes.
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• Les titres OPCVM sont des titres émis par les
organismes de placement collectifs en valeurs
mobilières. Il existe deux types d’OPCVM : les FCP et les
SICAV respectivement fonds communs de placement et
les sociétés d’investissement à capital variable. Ces
organismes collectent une épargne qu’ils placent en
actions ou obligations. On distingue ainsi les OPCVM
actions (qui investissent dans des actions), les OPCVM
obligations (qui investissent en obligations) et les
OPCVM diversifiées (qui investissent en actions et
obligations). En terme comptable, on dira que le passif
est constitué par le capital divisé en nombre de parts
détenues par les ménages et les entreprises.
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q Les instruments de financement
Contrairement aux instruments de placement, les
instruments de financement sont des créances qui
naissent de la volonté de deux cocontractants, à savoir
un prêteur et un emprunteur. C’est généralement le cas
lorsqu’un agent non financier contracte un prêt chez
une banque.
On voit qu’ici le lien entre les deux agents est personnel
et direct alors que dans le cas des instruments de
placement le lien est impersonnel puisque l’on fait
intervenir le marché.
37
La création monétaire
Au sein de l’économie, la quantité de monnaie en
circulation n’est pas stable. Sa variation a un sens
significatif. Lorsqu’on observe dans une période
donnée une variation positive
de l’agrégat
monétaire, on parle de création monétaire. La
création monétaire se définit comme étant la mise
en circulation d’une nouvelle quantité de monnaie
et non la substitution d’une forme de monnaie à une
autre. La responsabilité et l’initiative de la création
monétaire reposent à la fois sur les institutions
financières et sur les agents non financiers
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Ø Le processus de création monétaire
Ce processus s’articule au tour de deux axes à savoir
les ressources et les emplois :
ü Des ressources vers les emplois : cela signifie que les
institutions financières ne créent de la monnaie que
sur la base des dépôts préexistants. On dit que
les
dépôts font les crédits
ü Des emplois vers les ressources : ce sont les crédits qui
font les dépôts. Le dépôt est la somme qui apparaît au
crédit du compte bénéficiaire.
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Exemple :
Une entreprise veut acheter des biens mais elle
n’a
pas les moyens financiers pour les acquérir. Elle
demande un crédit à la banque. La banque lui accorde
ce crédit et l’opération se présente comme suit :
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Une fois le crédit est
remboursé,
on
dit
que la
monnaie créée a connu une destruction. De manière
générale, il y a destruction de monnaie, lorsque
l’argent détenu par un agent non financier devient la
propriété de la banque.
41
Ø Les systèmes de création de la monnaie
Il s’agit de distinguer
entre
deux
systèmes : un
système simplifié et un système hiérarchisé.
Or,
aujourd’hui le système n’est
plus
simple
mais
complexe. Cette complexité s’explique par le
nombre d’acteurs qui forment ce
système, les
relations qui entretiennent entre eux, la diversité des
sources de financement,…
42
q Création monétaire dans un système simplifié :
Dans le système simplifié, la monnaie n’est créée que
par une seule banque. Tous les règlements entre les
agents économiques s’effectuent en monnaie
scripturale. Cette banque crée de la monnaie à travers
trois opérations
ü Entrée de devise ;
ü Règlement du trésor public ;
ü Octroi des crédits à travers l’opération de l’escompte
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q Création monétaire dans un système hiérarchisé
Dans ce système, la monnaie est créée par trois
catégories d’institutions financières
ü La banque centrale ;
ü Les banques commerciales ;
ü Le trésor public
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v La création de monnaie par la banque centrale
La banque centrale émet les billets de banque et les
pièces de monnaie ayant cours légal sur le territoire
du Royaume. L’intervention de la banque centrale en
matière de création de monnaie se manifeste à travers
les créances sur le
trésor public, les créances sur
l’étranger et les créances sur l’économie.
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ü Les créances sur le trésor public :
Ces créances représentent la cause principale de la
création de la monnaie par la banque centrale. Ces
concours permettent de faire face aux décalages
conjoncturels entre les recettes et les dépenses
publiques et de couvrir au moins en partie le déficit
budgétaire
La banque centrale aide le trésor à surmonter ces
difficultés :
§ En lui accordant des avances pour qu’il
puisse
faire face à ses problèmes de trésorerie ;
§ En achetant les bons que le trésor émet pour
combler son déficit
46
ü Les créances sur l’étrange
Elles résultent de l’achat de
devises
auprès des
banques commerciales. Après avoir acquis
les
devises auprès des agents économiques, ces
banques les cèdent à la banque centrale.
Exemple :
Lorsqu’un agent économique cède
les
devises
contre les dirhams à sa banque, cette dernière les
cède à la banque centrale contre les dirhams. La
création de monnaie qui en résulte entraîne une
augmentation de la quantité de dirhams en
circulation sans qu’il y ait une diminution des autres
composantes de la masse.
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ü Les créances sur l’économie
Elles se composent
des
crédits
accordés aux
banques commerciales. Le rôle
de la banque
centrale étant de
refinancer
ces
banques à
travers l’acquisition des
effets
de commerce.
Cette opération de réescompte a été remise en
cause car le
refinancement
des banques est
effectué directement sur le marché monétaire
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v La création de monnaie par les banques commerciales
A la base même de ce processus de création monétaire se
trouve un agent économique (un particulier, une entreprise) qui
souhaite acquérir un bien (une voiture, une maison, une
machine) ou financer un surcroît de dépenses sans avoir les
ressources financières correspondantes.
En l'absence de crédit, cet agent ne pourrait pas réaliser
immédiatement son projet et devrait attendre de disposer des
ressources nécessaires pour le faire, ce qui dans certains cas
pourrait prendre des années, voire ne jamais se réaliser (par
exemple acheter une maison pour un particulier).
Toutefois, grâce aux crédits qu'elles accordent à leurs clients, les
banques commerciales vont permettre à une grande partie de
ces projets de se matérialiser. Les banques commerciales jouent
un rôle de prestataire de service financier pour les particuliers et
les entreprises qui les situent au cœur du financement de
l'économie et en font un acteur majeur de celui-ci.
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Deux façons d'octroyer des crédits
Il y a cependant deux façons pour les banques
commerciales d'octroyer des crédits à leurs clients.
Utiliser les dépôts existants
La première consiste à utiliser les dépôts de leur clientèle
qui sont non employés. Ce faisant, les banques transfèrent
des ressources en provenance d'agents en capacité
d'épargne vers des agents ayant des besoins de
financement. Comme les dépôts de leurs clients sont
généralement liquides à court terme et que les prêts
qu'elles accordent sont à plus long terme, les banques
pratiquent la transformation d'une épargne liquide
préexistante en financements plus adaptés aux besoins de
l'économie. Ce processus est résumé par l'adage " les
dépôts font les crédits". Toutefois, il s'agit ici d'un simple
transfert d'une catégorie d'agents vers une autre, et il n'y
a donc pas de création monétaire.
50
Créer de la monnaie
La seconde façon pour les banques commerciales
d'octroyer des crédits à leurs clients consiste justement à
créer de la monnaie, c'est à dire à effectuer un prêt sans
avoir les montants correspondant en ressources.
Pour ce faire, les banques commerciales vont créditer le
compte courant de leur client du montant du prêt accordé.
Par un simple jeu d'écriture, elles vont ainsi créer de la
monnaie. Dans ce cas, "les crédits font les dépôts" puisque
le montant du crédit octroyé vient alimenter le compte
courant du client de la banque commerciale.
C'est grâce à ce processus que le stock de monnaie en
circulation croît en liaison avec les besoins de monnaie du
système économique.
51
v La création de la monnaie par le trésor public
Le trésor public est la personnification financière de
l’Etat. Sa mission principale est d’assurer la couverture
quotidienne des dépenses publiques, de collecter les
ressources et d’exécuter les lois de finances. Le trésor
public peut rencontrer deux types de difficultés :
üDes difficultés conjoncturelles dues à un décalage
entre les recettes et les dépenses ;
ü Des difficultés structurelles lorsqu’il s’agit d’un
déficit budgétaire. Ce déficit s’explique par le fait
que les recettes de l’Etat sont inférieures aux
dépenses de l’Etat.
52
La banque centrale peut aider le trésor public à
surmonter ses difficultés :
ü En lui accordant des avances (cas exceptionnel). On ne
peut parler de création monétaire que lorsque le
trésor public utilise cette liquidité pour régler ses
dépenses ;
ü En achetant les bons que le trésor public émet pour
combler son déficit.
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Ø les limites de la création monétaire :
ü il n’y a pas de création monétaire si les agents non
financiers ne demandent pas les crédits
ü Problèmes de liquidités pour les banques
commerciales
ü le réserve obligatoire ( fuites de monnaie )
ü le contrôle de la banque centrale
54
Le multiplicateur de crédit
Le multiplicateur de crédit mesure la degré
de la
création monétaire des banques commerciales c’est-à-
dire le total des crédits données par ces banques
Le multiplicateur doit prendre en compte l’effet du
coefficient des réserves obligatoire, on considère un
coefficient de réserve obligatoire de 5%
Multiplicateur de crédit K
55
R = Coefficient R.O.
b = Coefficient billet
Total des crédits données par la banque est :
C1 : crédit donné par la banque
56
Donc si la banque centrale décide
d’augmenter le coefficient de réserve
obligatoire R, le multiplicateur diminue et
donc le pouvoir de création monétaire de la
banque lui aussi diminue.
57
Classification des acteurs financiers
Ø Les établissements relevant de la loi bancaire
L’article premier du Dahir loi 14 Février 2006 relatif à
l’exercice de l’activité des établissements de crédits et
de leur contrôle définit comme établissements de
crédit : « est considérée comme établissement de
crédit toute personne morale qui effectue, à titre de
profession habituelle, l’une des opérations suivantes :
– La réception de fonds du public ;
– La distribution de crédits ;
– La mise à la disposition de la clientèle de moyens de
paiement ou leur gestion. »
58
Le système bancaire marocain est composé de deux
grandes catégories d’établissements : les banques, et
les sociétés de financement
v Les banques :
Les banques : cette appellation regroupe aussi bien les
banques commerciales et les organismes financiers
spécialisés. Cette catégorie d’établissements pour
effectuer toutes les opérations de banque : recevoir les
fonds du public, effectuer les opérations de crédit, de
change, de placement,….
Exemple : Banque populaire, BMCE Bank, BMCI, Crédit
du Maroc, Crédit Agricole, CIH,…
59
v Les sociétés de financement
Elles se distinguent principalement des banques en ce
sens qu’elles ne sont pas autorisées à recevoir du
public des fonds à vue ou d’un terme inférieur ou égal
à deux ans. Les opérations qu’elles peuvent effectuer
sont, soit précisées dans les décisions d’agrément qui
les concernent, soit découlent de leur statut législatif
et réglementaire. Sont concernés : les organismes de
crédits à la consommation (SOFAC, DIAC,…), les
sociétés de Crédit Bail (MAGHREBEBAIL, WAFABAIL,…).
Les sociétés d’affacturage (Maroc FACTORING),…
60
Ø Les institutions ne relevant pas de la loi bancaire
v Le trésor
Le trésor est un agent financier, c’est la personnalité
financière de l’Etat. Il se charge de la collecte des
ressources pour l’Etat et assure pour lui le paiement de
ses dettes. Il collecte des
ressources de toutes
nature pour financer notamment le déficit de l’Etat.
Pour cela, il a la possibilité
de faire
appel
à
l’épargne publique sous forme d’émission de titres
sur les marchés ou de faire appel autres institutions
financières par l’ intermédiaire du marché monétaire.
Il peut également compter sur les avances que lui fait
la banque centrale et les aides ou emprunts venant de
l’étranger.
61
v La caisse de dépôts et de gestion
La CDG est structurée en quatre pôles d’activité :
Participations et placements, immobilier, promotion de
l’épargne, marchés des capitaux. Il s’agit d’un acteur
financier de tout premier plan. Sa vocation première,
c’est la gestion des capitaux qui lui proviennent de la
CNSS, de CNRA,RCAR, l’épargne collectée par la CEN, les
fonds de travail, les fonds versés par les secrétaires
greffiers et les notaires et divers autres déposants.
Le volume élevé des fonds collectés fait de la CDG un
acteur solide dans le système financier et
c’est
l’un
des tout premiers investisseurs
institutionnels dans
beaucoup de domaines économiques. Ses interventions se
traduisent par des participations dans diverses entreprises
nationales, dans l’immobilier social et par la création
d’OPCVM. C’est donc un acteur incontournable de la
vie économique et financière
62
v La Caisse Centrale de Garantie
La CCG est un organisme public chargé de garantir
les remboursements des prêts
consentis par les
établissements bancaires en faveur des entreprises
et organismes publics ou privés ayant une vocation
à s’intéresser au développement socio-économique
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v La banque centrale
La banque centrale émet deux sortes de monnaie : les billets
de banque et la monnaie scripturale qui circule entre les
établissements de crédit et que l’on appelle
monnaie de
banque centrale. Toutes les
banques
et le trésor
détiennent un compte à la banque centrale par lequel transite
l’ensemble des opérations que ces organismes effectuent
entre eux. C’est ce que l’on appelle mécanisme de
compensation. Ainsi par exemple, lorsqu' une banque fait
une opération qui se
traduit par
un flux d’échange
monétaire avec une autre banque, alors
ce flux
passe
obligatoirement par la banque centrale et donc transite
par les comptes bancaires ouverts auprès d’elle. On dit
donc que la banque
centrale fait
office
d’organisme
compensateur. C’est un moyen de sécuriser et de garantir
les banques commerciales que les échanges de monnaie
banque centrale entre les banques seront bien réglés.
64
De plus, la Banque Centrale gère l’ensemble des
réserves de change du pays. Les banques
commerciales s’adressent à elle pour acheter ou
vendre les devises. Elle joue donc le rôle de banque
des banques auxquelles elles assurent différents
services dont celui de préteur en dernier ressort
Dans le cadre de la politique monétaire, elle définie
ses grandes orientations et se donne la toute
puissance réglementaire pour la mettre en œuvre.
Ainsi, elle possède différents moyens à sa disposition
pour réguler la quantité de monnaie dans l’économie
et peser sur les grands équilibres macro-économique
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