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Ont participé à la réalisation de cet outil
Messieurs
BEHARELLE1, LECOUFLE1,
MINGAM2, RICHET3 et THIBAULT4
Autodiagnostic de la fonction maintenance page 1/12
1 Centre Technique des Industries Mécaniques (CETIM)
2 Ecole Supérieure des Sciences et Technologies de l'Ingénieur de Nancy (ESSTIN)
3 Agence de la Productique (ADEPA)
4 Université de Technologie de Compiègne (UTC)
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Chapitre 1 : Informations générales
Le passage de l'Entretien (état où l'on subit la panne) à la Maintenance (état où l'on maîtrise la
disponibilité des équipements) entraîne une réduction des coûts de fonctionnement de l'entreprise.
Cette évolution est cependant délicate car les P.M.E. ne dispose généralement pas des structures
nécessaires; aussi convientil de guider cette évolution par la mise à disposition d'outils adaptés à la
maintenance actuelle. Ceci est notamment le cas en matière d'informatisation, outil indispensable
au traitement des nombreuses données relatives à l'état des équipements et nécessaires à
l'organisation et à la gestion d'une maintenance efficace. De plus, la Qualité et la volonté de
certification ISO 9000 poussent la fonction maintenance vers une meilleure visibilité de ses actions
et un fonctionnement plus adapté. L'AutoDiagnostic Maintenance est un outil permettant d'évoluer
dans ce sens.
Section 1.1 : Méthodologie proposée
Le passage de l'Entretien vers la Maintenance doit être une évolution prenant en compte les
activités typiques de la maintenance.
La méthodologie développée repose sur :
• des travaux de recherche
• des traitements d'avis d'experts
• des expérimentations et une validation auprès d'industriels
Les différentes activités à maîtriser pour accéder à la maintenance sont représentées par des
marches à franchir sur l'escalier qui mène de l'Entretien à la Maintenance. Sur le dessin ciaprès
(fig. 1), Monsieur Maintenance doit gravir les huit marches représentant ces activités sachant que
chacune peutêtre gravie en s'aidant de la rampe qui représente l'outil informatique. En fait, il ne
s'agit pas d'un escalier mais plutôt d'une spirale car la réalisation d'une marche s'appuie sur d'autres
activités appartenant à d'autres marches.
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D.RTH
AMDEC ??? E
U
TIQ
GMAO A MAINTENANCE
M
R
FO
Planification - Prévention 37 %
OBJECTIFS IN Base de données 45 %
Motivation
Formation
Analyse des coûts de maintenance 40 %
Maintenance de 1° niveau 25 %
fig. 1
Section 1.2 : Traitement des données
Le traitement des données a permis de hiérarchiser les activités et de définir (pour chaque marche)
le niveau minimum à atteindre pour avoir une maintenance efficace, et ainsi mettre en place avec
succès des outils informatiques.
Le tableau ciaprès (fig. 2) permet de connaître les étapes à mettre en oeuvre pour passer de
manière logique et progressive de l'Entretien à la Maintenance. Le contenu de chaque marche est
décrit dans la fiche d'enquête associée. La notion de fiche d'enquête sera développée plus tard (cf.
chapitre 2).
Niveau
Etape Activité d'activité
requis
1 Gestion des équipements 75%
2 Maintenance de 1° niveau 25%
3 Gestion des stocks 45%
4 Gestion des travaux 60%
5 Analyse F.M.D.S. 60%
6 Analyse des coûts 40%
7 Base de données 45%
8 Planification-Prévention 37%
fig. 2
Exemples:
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la marche "gestion des équipements" est sans conteste celle qui peut être mise
en oeuvre sans perturber le fonctionnement du service (1 ère étape), mais il faut
avoir fait 75 % de l'activité pour enrichir suffisamment les autres marches. C'est
elle qui "nourrira" le plus les autres activités.
la mise en place de rondes de graissagelubrification (inhérente à la maintenance
de 1° niveau) peut être traitée de manière presque indépendante, ce qui la place
au deuxième rang. De plus, on n'est pas obligé de la réaliser complètement
(seulement 25 %).
Section 1.3 : Objectifs
Cet outil, AutoDiagnostic Maintenance, a quatre objectifs:
• donner une photographie de la fonction maintenance au jour du diagnostic,
• identifier les points faibles,
• aider à la mise en place d'outils informatiques,
• servir de base à des audits pour contrôler les progrès de la fonction maintenance.
Chapitre 2 : Conseils pratiques
Section 2.1 : Quel est cet outil ?
L'AutoDiagnostic Maintenance est composé de :
• 1 guide d'utilisation
• 8 fiches d'enquête
• 1 dossier explicatif, pour mieux comprendre les fiches d'enquête
• 4 fiches "corrections"
• 1 graphe en radar, pour synthétiser votre position
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Section 2.2 : Qui peut utiliser l'AutoDiagnostic Maintenance ?
Cet outil a été testé dans un grand nombre de P.M.E. de secteur d'activité et de taille différents.
Taille : 50 à 1200 personnes
Secteur d'activité : Automobile
Electricité
Equipement industriel
Fonderie
Carton
Verre
etc...
Section 2.3 : Comment utiliser l'AutoDiagnostic Maintenance ?
45 mn pour remplir les fiches
15 mn pour corriger
30 mn pour analyser (graphe + conclusions)
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Dans un souci d'objectivité, il est souhaitable
que 2 personnes soient réunies pour remplir
l'AutoDiagnostic Maintenance.
L'appel à un consultant externe peut être un
atout.
MEMO
(rappel rapide de l'utilisation)
Pour chaque fiche :
lire l'affirmation
lire si besoin l'explication correspondante (dossier
explicatif)
répondre
Après avoir rempli l'ensemble des fiches :
corriger chaque fiche
situer votre position sur le graphe en radar
Section 2.4 : Petits trucs à savoir !
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les affirmations ne sont pas ordonnées
les répétitions d'affirmations portant sur le même sujet ne sont pas
un hasard
vos réponses doivent être faites en fonction de la situation en cours et
non en fonction de celle prévue
l'AutoDiagnostic Maintenance est à refaire suivant un échéancier
(tous les 3 à 6 mois) pour saisir les évolutions
s'il est impossible de répondre à une question alors ne pas répondre
(ne cocher aucune des 4 cases) et compter 0,5 point lors du calcul des
points
si vous avez répondu à moins du troisquarts des affirmations alors il
ne faut pas tenir compte de cette fiche et compter 0 pour cette activité
lors du report sur le graphe en radar
l'utilisation de 2 surligneurs facilite la correction en montrant
rapidement les points faibles
Chapitre 3 : Description et utilisation
Section 3.1 : Fiche d'enquête
A UTILISER EN FONCTION DE LA SITUATION ENCOURS
ET NON EN FONCTION DE CELLE PREVUE !
3.1.1 Partie supérieure (présentation de la fiche d'enquête) (fig. 3)
1) Titre de la marche: activité prise en compte
ex: BASE DE DONNEES
2) Numéro de la marche: ordre chronologique des activités
ex: n° 7
3.1.2 Partie intermédiaire (grille d'enquête)
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A chaque ligne de cette grille, on trouve:
* le numéro associé à chaque affirmation
* une affirmation (accompagnée d'explications sur la fiche explicative associée)
* 4 possibilités de réponse (cocher UNE case et une seule)
Si il est impossible de répondre alors ne pas répondre !
(ne cocher aucune des 4 cases)
3.1.3 Partie inférieure (évaluation)
VOUS POURREZ REALISER VOTRE AUTOEVALUATION A L'AIDE DE LA GRILLE
DE CORRECTION ASSOCIEE A CHAQUE FICHE
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ex: Base de Données (fig. 4)
1 0,7 0,3 0
fig. 4
1) * Compter le nombre de croix dans les cases de type
* Sélectionner Eliminatoire s'il existe au moins une croix dans une telle case (sinon
sélectionner Non éliminatoire)
* Noter, dans ce cas seulement, le(s) numéro(s) de l'affirmation correspondant(s).
2) * Compter le nombre de croix dans les cases de type
* Sélectionner Eliminatoire si ce nombre est supérieur à celui indiqué entre parenthèses
(sinon sélectionner Non éliminatoire)
* Noter, dans ce cas seulement, le(s) numéro(s) de l'affirmation correspondant(s).
3) Compter le nombre de croix dans les cases de type (il n'existe pas de critère
d'élimination pour ces cases).
4) Totaliser le nombre de points (noté P) en additionnant le nombre de 1, de 0.7 et de 0.3
correspondant aux cases cochées (audessus des cases, sur la grille de correction).Pour
chaque affirmation vraie, on comptera 1 point; si elle est plutôt vraie, on comptera 0,7
point; si elle est plutôt fausse, on comptera 0,3 point; enfin si elle est jugée fausse, on ne
comptera pas de point.
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5) Choisir la catégorie en fonction du total des points (P) par comparaison à celui indiqué entre
parenthèses.
S'il y a des affirmations non notées alors compter 0,5 point pour chaque.
Si plus d'un quart des affirmations n'est pas noté alors "ignorer" cette marche et
compter 0 lors du report sur le graphe en radar.
3.1.4 Application
Sur l'exemple (fig. 3):
• l'affirmation 706 est éliminatoire
• les affirmations 703 et 708 ne sont pas éliminatoires (car il en faudrait alors une
troisième)
• les 9 affirmations ont été notées
• le total des points est de: (3*1) + (3*0,7) + (1*0,3) + (2*0) = 5,4
Section 3.2 : Fiche correction
Il y a 4 fiches "corrections" composées chacune de 2 grilles. A chaque fiche d'enquête correspond
une grille de correction. Pour corriger, il suffit regarder où se situe la case cochée (en terme de
"couleur" et de point). Il est recommandé d'utiliser un surligneur (ou feutre) pour faciliter la
correction. On pourra par exemple colorier en rouge les cases gris foncé et en bleu les cases gris
clair.
Section 3.3 : Dossier explicatif
Le dossier explicatif permet, affirmation par affirmation, de savoir dans quel cas on peut répondre
"vraie" et dans quel cas on peut répondre "fausse". Evidemment, il faut tenir compte du contexte de
l'entreprise. Par exemple, si l'entreprise soustraite les travaux neufs, elle ne sera pas concernée par
les affirmations s'y rapportant. Il ne faudra alors cocher aucune case. Si plus d'un quart des
affirmations restent vierges il faudra alors annuler la fiche; sinon on comptera 0,5 point pour
chaque affirmation non notée.
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Section 3.4 : Graphe en radar
Les huit branches du graphe en radar représentent les huit marches de l'escalier. Il faut donc
reporter à chaque fois le total des points correspondant. La zone grisée représente la zone minimum
audessus de laquelle la marche est considérée comme maîtrisée.
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Chapitre 4 : Conclusions. Stratégie d'amélioration
Section 4.1 : Conclusions
Deux types de conclusion peuvent être tirées:
* Si un critère éliminatoire a été sélectionné alors il faut "retravailler" obligatoirement le(s)
point(s) défectueux.
* En fonction de la catégorie, conclure quant aux efforts à faire concernant la marche.
• catégorie 1: Ce module est très bien maîtrisé. Continuez !
• catégorie 2: Ce module est suffisamment maîtrisé pour remplir son rôle au sein de la
fonction maintenance. On peut l'améliorer.
• catégorie 3: Ce module est moyennement maîtrisé. Il faut revoir les points défectueux.
Application:
Section 4.2 : Stratégie d'amélioration
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Au niveau du total des points, on peut distinguer 3 étapes dans la stratégie à adopter pour
améliorer la fonction Maintenance.
1) Faire C'est à dire corriger les affirmations où on a répondu faux
pour, au moins, passer de 0 à 0,3. Un effort certain est à faire.
2) Faire mieux C'est à dire passer de 0,3 à 0,7. Un effort modéré est à faire
pour un gain important.
3) Bien faire C'est à dire passer de 0,7 à 1. Un gros effort est à faire pour
un petit gain.
Cet ordre est à respecter si l'on veut progresser de façon optimale. Il est préférable de s'attaquer à
une tâche qui n'est pas encore réalisée plutôt que de vouloir en perfectionner une déjà existante
(même si c'est souvent plus simple).
Au niveau des critères éliminatoires, il faut commencer par corriger les affirmations de type puis
celles de type . Par la même occasion, le total des points augmentera sur une ou plusieurs
marches, de part les interactions des activités entre elles.
Au niveau du graphe en radar, 3 conclusions peuvent être faites:
• si la courbe est à l'extérieur de la zone grisée alors l'entreprise fait de la Maintenance
et non de l'Entretien (l'implantation d'une GMAO est possible)
• s'il existe des endroits où la courbe est à l'intérieur de la zone grisée alors :
* on peut implanter des modules de GMAO uniquement pour les marches
correctement réalisées
* une préGMAO développée sur un simple tableur est recommandée pour les
activités mal maîtrisées
Dans tous les cas une aide extérieure vous sera utile. L'appel à un consultant extérieur (société de
consultants, centre technique, etc...) présente des avantages multiples: celuici a davantage de recul,
donc d'objectivité; il peut probablement obtenir plus de sincérité dans certaines réponses que la
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direction de l'entreprise; il dispose de davantage de références extérieures et, dans la majorité des
cas, d'expérience.
A la fin de cette analyse, la fonction maintenance aura grandement amélioré la connaissance qu'elle
a d'elle même et aura pu détecter les principales sources de dysfonctionnement.
Avant de passer à l'acte et s'engager pour des années dans des voies qui peuvent être lourdes de
conséquences, l'entreprise doit se poser une dernière question: pourquoi ne pas faire appel à un
conseil extérieur.
Dans le cadre d'un projet GMAO par exemple, l'assistance d'un conseil extérieur a pour intérêt
principal de regarder l'entreprise et son projet (d'amélioration de la fonction maintenance) de
manière plus objective que les équipes en place. Son expérience de mise en place dans des cas
variés sera un atout pour la société. Sa mission sera d'assister les responsables de projet; il jouera un
rôle de régulateur et de référence, et surtout, il obligera à penser aux problèmes à résoudre.
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