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GAZ NATUREL LIQUEFIE : Généralités

7.8

Rédacteur : Monsieur PELLOUX-PRAYER


Révision : 3 de 1998
TRAN 98.3

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CONCEPTION, CONSTRUCTION ET EXPLOITATION DES RESEAUX
DE TRANSPORT DE GAZ

1 POURQUOI DU GNL................................................................................................ 3

1.1 LE STOCKAGE D'ÉNERGIE............................................................................................... 3

1.2 LES STATIONS SATELLITES............................................................................................. 3

1.3 LE GNL CARBURANT .................................................................................................... 4

1.4 LE TRANSPORT D'ÉNERGIE ............................................................................................. 4

2 LE MARCHÉ DU GNL ............................................................................................. 4

2.1 LA PLACE DU GNL PAR RAPPORT AU GAZ NATUREL...................................................... 4

2.2 LES 3 MARCHÉS ............................................................................................................. 5

2.3 LES PERSPECTIVES ......................................................................................................... 6

3 QUELQUES CONSIDÉRATIONS TECHNIQUES............................................... 7

3.1 LES SPÉCIFICITÉS DU PRODUIT GNL.............................................................................. 7

3.2 LES CONSÉQUENCES TECHNIQUES ................................................................................. 8

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1 POURQUOI DU GNL
Le Gaz Naturel Liquéfié étant avant tout du gaz naturel sous une autre forme physique, il
est impossible d'en parler sans se référer à l'industrie gazière dans son ensemble, qu'il
s'agisse des aspects techniques ou commerciaux. C'est pourquoi avant de présenter quelques
considérations sur les marchés du Gaz Naturel Liquéfié puis sur les spécificités techniques
de son exploitation, il est utile de préciser les raisons pour lesquelles l'industrie gazière a eu
recours à cette transformation physique du gaz naturel pour satisfaire la demande des
consommateurs.
Les initiales GNL, pour Gaz Naturel Liquéfié, désignent plus précisément le gaz naturel
rendu liquide à -160°C environ aux alentours de la pression atmosphérique. Sa masse
volumique est alors environ 600 fois supérieure à celle du même produit à l'état gazeux. Des
caractéristiques de différents GNL sont présentées en annexe 1.
Cette transformation ouvre donc la possibilité de transporter et/ou de stocker d'importantes
quantités d'énergies dans des volumes réduits.

1.1 LE STOCKAGE D'ENERGIE


Elle est premièrement utilisée pour stocker l'énergie en concentrant au même endroit des
installations de liquéfaction de gaz naturel, de stockage et de regazéification du GNL. Ce
type d'installations porte le nom de station d'écrêtement des pointes ou de Peak Shaving.
Cette forme de stockage vient concurrencer les stockages classiques en nappe aquifère ou
en cavité saline : son intérêt réside dans la possibilité d'implanter le stockage
indépendamment des conditions géologiques. Dans les régions ou les pays, comme la
France, où les caractéristiques géologiques sont assez favorables, le gaz naturel est
généralement stocké sous forme gazeuse : tout dépend de la position relative des zones
géologiquement favorables par rapport aux réseaux de gaz existants, aux point
d'approvisionnement et de consommations.
Il y a au monde environ 70 installations de Peak Shaving, la plupart d'entre elles étant
implantée aux Etats Unis : elles sont généralement situées près des points de
consommations.
La capacité moyenne de stockage est de l'ordre de 50 000 m3 (mais va de 7 000 à
200 000 m3). Typiquement, elle peut être remplie en 200 jours et vidée en une dizaine de
jours.

1.2 LES STATIONS SATELLITES


Dans certains cas, il peut être intéressant de disposer à proximité directe d'un point de
consommation, d'installations de stockage et de regazéification de GNL, alimentées en
GNL par camion ou d'autres moyens de transport depuis les réservoirs de GNL d'un
terminal de réception de GNL (cf. § 1.4) ou d'une station d'écrêtement des pointes. Ces
installations sont nommées "stations satellites de GNL". Il y en a environ 120 dans le
monde. La capacité de stockage moyenne, de l'ordre de 5 000 m3 représente quelques jours
d'autonomie en émission de pointe. La France n'en possède plus depuis le démantèlement
des stations de St Malo et Granville.

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Des camions citernes, associés à des regazéifieurs atmosphériques mobiles, sont également
utilisés depuis un stockage fixe (en France, depuis le terminal de Montoir-de-Bretagne) par
exemple pour alimenter en secours une distribution publique temporairement isolée du
réseau de transport.

1.3 LE GNL CARBURANT


Les qualités environnementales du gaz naturel en font un carburant de choix. Dans les
flottes de véhicules où les évaporations continues du GNL peuvent être contrôlées de façon
appropriée, le stockage de GNL plutôt que de Gaz Naturel Comprimé dans les réservoirs
des véhicules procure des avantages en terme de compacité et de poids des réservoirs ainsi
que de débit d'emplissage. Dans d'autres cas, le gaz est stocké, comprimé sous forme liquide
puis regazéifié juste avant d'être injecté dans le réservoir du véhicule (filière GNL/GNC) ;
seul l'avantage de débit d'emplissage demeure dans ce cas. Plusieurs milliers de véhicules
(camions, autobus, voire locomotives) sont ainsi équipés de par le monde, notamment aux
USA, à titre plus ou moins expérimental. 50 "stations-service" existaient fin 1997 pour les
alimenter. La capacité de stockage est généralement limitée à quelques dizaines de m3.

1.4 LE TRANSPORT D'ENERGIE


La réduction de volume apportée par le GNL est enfin (et surtout) utilisée pour transporter
l'énergie en liquéfiant le gaz naturel à proximité de la source, en transportant le produit ainsi
obtenu par voie maritime jusqu'à un terminal situé près de zones de consommation dans
lesquels le GNL est regazéifié et injecté dans le réseau de gaz naturel. L'ensemble constitué
de l'usine de liquéfaction, de navires méthaniers, et d'un terminal de regazéification porte le
nom de chaîne de GNL dont figure en annexe 2 la représentation schématique.
Cette forme de transport, qui nécessite des investissements considérables pour liquéfier et
regazéifier n'est rentable que pour autant que les gazoducs auxquels elle vient se substituer
sont coûteux : le GNL s'impose donc pour le transport à très longue distance ou encore si les
conditions de pose des gazoducs sont très difficiles, ou bien évidemment dans les deux cas.
C'est ce qu'illustre le graphique de l'annexe 3.

2 LE MARCHE DU GNL
Quand il est fait allusion au marché du GNL, il s'agit du transport de gaz naturel sous forme
liquide c'est-à-dire des chaînes de GNL (voir paragraphe 1.4). Dans le cadre de ces chaînes
de GNL, comme pour le gaz naturel, des acheteurs et des vendeurs sont liés par des contrats
à long terme portant sur des quantités définies à l'avance, produites dans une usine de
liquéfaction donnée et reçues dans un terminal méthanier donné. Ainsi, le mot chaîne
évoque-t-il non seulement les différentes phases techniques du transport mais encore le lien
indissoluble entre l'acheteur et le vendeur.
Le GNL n'étant une solution de transport économique que sur longue distance, le marché du
GNL est évidemment partie intégrante du commerce international du gaz naturel.

2.1 LA PLACE DU GNL PAR RAPPORT AU GAZ NATUREL


L'augmentation des consommations de gaz naturel dans le monde accompagnée d'un
accroissement des distances entre régions consommatrices et productrices favorise le
commerce de gaz naturel entre ces régions et plus particulièrement sous forme de GNL.

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Aussi le marché du GNL a-t-il augmenté plus vite que la production et le commerce
international de gaz naturel. Les experts prévoient un prolongement de cette tendance pour
les années à venir, comme le montre le graphique de l'annexe 4. Ce graphique illustre d'une
part la progression tout à fait spectaculaire du marché du GNL, d'autre part le fait qu'il faut
en relativiser la portée, le GNL ne représentant actuellement que 4% de la consommation
mondiale de gaz naturel et 25 % du commerce international de Gaz Naturel.
Par ailleurs, ce marché ne concerne qu'un petit nombre de pays, 18 au total soit
9 exportateurs et 9 importateurs.

2.2 LES 3 MARCHES


En fait, les échanges correspondants se résument à trois marchés quasi indépendants :
l'Extrême-Orient, l'Europe de l'Ouest et l'Amérique du Nord.
En extrême Orient, 3 importateurs, à savoir le premier au monde, le Japon qui achète 60 %
de la production mondiale, la Corée et Taiwan reçoivent du GNL produit dans sept pays à
savoir l'Indonésie - le premier exportateur mondial avec plus de 30 % de la production
mondiale -, la Malaisie, Bruneï, l'Australie, Abu Dhabi, le Qatar et les Etats-Unis.
En Europe de l'Ouest, l'essentiel du commerce du GNL repose sur les ventes de l'Algérie,
deuxième producteur mondial, à destination principalement de la France, de l'Espagne, de la
Belgique et de la Turquie, plus marginalement de l'Italie. Le Royaume-Uni a démantelé son
terminal de Canvey Island, obsolète et inutilisé. La Libye produit également du GNL à
destination de l'Espagne.
En Amérique du Nord, les Etats-Unis sont à la fois exportateur en Alaska et importateur
sur la côte Est, mais pour des quantités faibles dans les deux cas.
L'annexe 5 présente schématiquement les différents flux annuels selon les dernières
statistiques disponibles : la production mondiale dépasse 100 milliards de m3.
Pour la réalisation de ces flux correspondant principalement à l'exécution de plus de
40 contrats à long terme, les installations en service étaient les suivantes (voir les cartes en
annexe 6 ainsi que les tableaux préparés par le GIIGNL - Groupe International des
Importateurs de GNL) :
- Il y a dans le monde 13 usines de liquéfaction (en comptant séparément les deux usines
de Béthioua et en incluant l'usine du Qatar mise en service fin 1996) dont la capacité de
liquéfaction varie de 1 milliard de m3 à 20 milliards de m3 et représente au total
111 milliards de m3 environ ; ces usines sont constituées d'installations de traitement du
gaz en provenance des gisements pour éviter des solidifications lors de la liquéfaction,
d'un certain nombre de trains de liquéfaction fonctionnant sur le principe des cycles
frigorifiques, d'installations annexes telles que la production de vapeur et le pompage
d'eau de mer et d'installations de stockage et de chargement de GNL. Dans les usines
neuves, la capacité unitaire des trains est couramment de 2.5 à 3 Mt/an (1 Mt =
1,25 milliard de m3 (n)). Le coût d'une telle usine avec 2 trains de 2,5 Mt/an est de l'ordre
de 2 milliards de dollars.
- La flotte mondiale de méthaniers comporte 103 navires dont les tailles s'échelonnent
entre 18 000 et 138 000 m3 de GNL ; 14 ont une capacité inférieure à 50 000 m3 de
GNL, 14 comprise entre 50 000 et 100 000 m3 de GNL, 75 supérieure à 100 000 m3 ; la
capacité totale de la flotte est de 10,6 106 m3 GNL, très légèrement supérieure aux
besoins actuels de transport (4 navires sont restés inexploités en 1997). Ces navires
présentent la particularité d'être munis d'une double coque qui garantit le confinement du
GNL en cas d'incident. Ils sont tous propulsés à la vapeur. Les navires les plus gros
utilisés aujourd'hui coûtent neufs de l'ordre de 250 millions de dollars. Pour un transport

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de 6 milliards de m3 sur 5 à 6 000 milles (Moyen-Orient/Europe ou Japon), 7 navires de
cette taille sont nécessaires.
- Ces navires délivrent leur cargaison dans 36 terminaux méthaniers (sur 32 sites) dont
plus de la moitié est située au Japon. Ces terminaux comportent, d'une part comme les
usines, des installations de déchargement et de stockage, d'autre part des installations de
regazéification de GNL en général par réchauffage à l'eau de mer ou à l'eau chaude.
Dans certains pays, comme le Japon, la capacité de stockage au terminal n'est pas
seulement déterminée pour assurer le tampon entre l'émission continue du gaz naturel
vers les réseaux amont et l'arrivée discontinue des navires mais aussi pour satisfaire les
besoins de modulation du marché amont. C'est ce qui explique les disparités dans les
rapports entre la capacité de stockage et l'émission. Le coût d'un terminal méthanier
capable de recevoir 6 milliards de m3 est de l'ordre de 500 millions de dollars.
L'addition des chiffres indiqués ci-dessus, conduit à un coût de 4 à 5 milliards de dollars
pour la chaîne de GNL, sans prendre en compte bien sûr les installations de production de
gaz et d'amenée du gaz produit jusqu'à l'usine de liquéfaction.
En ajoutant le coût d'exploitation des installations et en faisant des hypothèses économiques
classiques, on obtient un coût hors production de l'ordre de 3 $/MMBTU pour des quantités
de 5 à 6 milliards de m3 transportées sur plus de 5 000 milles. Ces chiffres, évidemment
indicatifs, font apparaître les contraintes qui pèsent sur le développement du commerce
international de gaz naturel à longue distance, donc sur celui du marché du GNL.
Les flux annuels représentés en annexe 5 comprennent également des contrats à court
terme, figurés en pointillés. Ce type de contrat s'est notablement développé depuis le début
des années 1990, en profitant de trois éléments simultanés : l'existence de capacités de
production additionnelles imprévues suite à des opérations de dégoulottage ou à la mise en
service de nouveaux trains, l'incapacité temporaire des acheteurs habituels d'absorber ces
quantités, l'existence de capacités de transport inutilisées. Ce commerce de court terme
permet de valoriser des quantités supplémentaires marginales ; il ne remet cependant pas en
cause la base du commerce du GNL, à savoir des contrats à long terme qui seuls permettent
d'engager les investissements nécessaires.

2.3 LES PERSPECTIVES


De l'avis des experts, l'accroissement du commerce mondial de GNL déjà évoqué, devrait
affecter ces trois marchés et il en résulterait une certaine mondialisation des échanges : par
exemple, le GNL regazéifié en Europe pourrait provenir bien sûr de l'Algérie, du Nigeria et
de la Lybie, mais peut-être aussi du Golfe Arabo-Persique, de la zone Caraïbe et pourquoi
pas de la Norvège et de la Russie. Des contrats à court terme ont même permis d'importer
en Espagne du GNL australien.
Contre 18 pays concernés aujourd'hui par le GNL, peut-être une trentaine de pays
pourraient intervenir d'ici 2010 sur ce marché et le commerce du GNL pourrait se situer
autour de 200 milliards de m3 (n).
Du côté de la production, la première usine du Qatar a commencé ses livraisons début 1997,
et ce pays pourrait rapidement exporter 15 milliards de m3 . Des travaux de construction
sont engagés au Nigeria (7 milliards de m3), à Trinité et Tobago (4 milliards) et Oman
(8 milliards). Les producteurs actuels rénovent ou étendent leurs installations ou envisagent
de le faire à court terme en Algérie, Indonésie, Australie, Malaysia et atteindraient ainsi des
capacités respectivement de 28, 41, 18, 28 milliards de m3 (n).

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D'autres pays pourraient entrer en lice notamment le Yémen, et à plus long terme, des
projets sont étudiés au Venezuela, en Papouasie Nouvelle Guinée, en Iran, en Norvège, en
Russie, en Alaska, ...
Côté importateurs, le développement de la demande émane surtout du bassin Pacifique. Les
importateurs actuels devraient accroître leurs achats de façon très rapide pour la Corée et
Taiwan pour atteindre 31 et 11 milliards de m3, les besoins du Japon croissant plus
lentement pour atteindre environ 77 milliards de m3. De nouveaux pays entreraient dans ce
marché comme la Thaïlande, l'Inde, la Chine, les Philippines. La crise financière intervenue
en Asie fin 1997 apporte cependant une incertitude nouvelle sur ces prévisions.
En Europe, la Grèce construit son premier terminal, la Turquie devrait notablement
accroître ses importations tandis que les importateurs les plus anciens (France, Belgique,
Espagne) auraient une croissance beaucoup plus limitée. Le cas de l'Italie est particulier
puisqu'une croissance forte est envisagée, en particulier en vue de la production
d'électricité ; cependant l'ENEL, n'ayant pu faire accepter par la population la construction
d'un nouveau terminal de réception, honorera son contrat avec le Nigeria en recevant le
GNL à Montoir-de-Bretagne, Gaz de France restituant les quantités sous forme de gaz russe
et algérien.
Au total, l'Europe pourrait importer de 40 à 50 milliards de m3 en 2010.

3 QUELQUES CONSIDERATIONS TECHNIQUES

3.1 LES SPECIFICITES DU PRODUIT GNL


Le GNL est un liquide froid, incolore, inodore et non visqueux. C'est un mélange de corps
purs, maintenu légèrement sous son point d'ébullition sous une faible pression relative.
En cas d'épandage sur le sol à la température ambiante, le GNL génère de grandes quantités
de vapeurs froides.
Ces vapeurs sont, jusqu'à -100°C environ, plus lourdes que l'air et se propagent sur une
grande distance avant réchauffage et dispersion en hauteur.
En cas d'épandage sur l'eau, la vaporisation est très rapide (phénomène de transition rapide
de phase) et peut être accompagnée de surpression significative.
Outre les phénomènes évoqués ci-dessus pour les cas de fuite, les risques principaux liés à
la manipulation du GNL sont :
- montée en pression d'une capacité isolée (tronçon de canalisation entre deux vannes
fermées),
- brûlures de la peau en cas de contact avec le GNL ou avec des capacités non isolées
contenant du GNL,
- fragilisation des matériaux classiques en cas de contact avec le GNL,
- contractions et dilatations des matériaux utilisés à son contact,
- formation de volume important de vapeurs dans des circonstances particulières
(phénomène dit de basculement de couches, ou "roll over").

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3.2 LES CONSEQUENCES TECHNIQUES
Les caractéristiques du GNL ont rendu nécessaire un certain nombre de développements
techniques :
- évidemment la mise au point de procédés spécifiques, à savoir pour la liquéfaction du
gaz naturel, le transport maritime et le stockage du GNL,
- la mise en œuvre de matériaux spécifiques dits cryogéniques,
- pour l'analyse des conséquences des pertes de confinement, la connaissance théorique et
expérimentale du comportement du GNL et de ses vapeurs, comportement très
particulier par rapport au gaz naturel.
En annexe 7, figure un historique du GNL réalisé à partir de très larges extraits de cours
rédigés pour le C.F.A.T.G. par MM. LASNERET et VINCENT.
Les facteurs généraux qui ont contribué à la réussite technique du GNL sont les suivants :
- tout d'abord, l'existence de chaînes de GNL avec comme corollaire l'affectation des
navires méthaniers à des terminaux bien définis a permis une parfaite communication
entre armateurs, équipages et exploitants d'usine de liquéfaction et de terminaux
méthaniers ;
- par ailleurs, le fait qu'un petit nombre d'opérateurs soit présents dans ce domaine a
grandement facilité la coopération technique ;
- enfin, si la catastrophe majeure de Cleveland a eu un très grand retentissement sur
l'emploi du GNL dont elle a complètement bloqué le développement pendant une
quinzaine d'années, il en a résulté une extrême prudence des compagnies et des
administrations à l'égard du GNL qui a paradoxalement été bénéfique pour son
développement ultérieur.
En fait, le développement du marché n'a été possible que par l'adoption d'emblée d'un très
haut niveau de sécurité. C'est ainsi que le GNL s'est toujours situé à la pointe de l'industrie
gazière en général dans le domaine de la sécurité qui va de la connaissance des risques
induits par le produit jusqu'à leur prise en compte dans le dimensionnement et l'exploitation
des équipements, qu'il s'agisse des usines de liquéfaction, des navires méthaniers et des
terminaux de réception.
Il convient à cet égard de préciser qu'en plus de trente années d'exploitation pendant
lesquelles plus de 25 000 voyages de méthaniers ont été accomplis, aucun accident
d'envergure ne s'est produit.
Pour l'avenir, ce haut niveau de sécurité et, par voie de conséquence, le respect de
l'environnement à un degré élevé doivent être maintenus. Pour atteindre cet objectif et
compte tenu des préoccupations techniques de l'industrie du GNL aujourd'hui, l'attention
devra être portée sur trois points particuliers :
- l'optimisation du coût des équipements, condition essentielle d'un développement du
marché du GNL, ne devra pas dégrader le niveau de sécurité d'aujourd'hui ; à cet égard,
il convient de remarquer que les recherches en cours ne remettent pas en cause les
principes actuels de sécurité,
- la prolongation de la durée de vie des équipements ne doit être admise que si des
procédures d'expertises strictes garantissent la poursuite de l'exploitation dans de bonnes
conditions de sécurité,
- l'augmentation du nombre d'équipements en service, si l'essor attendu du marché du
GNL se réalise, devra s'accompagner d'une extension de la coopération existante entre
tous les nouveaux acteurs.

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