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La conférence débat qui s’est tenue à Villeneuve d’Ascq le 2

mai dernier portait sur la mise en application des directives


européennes, dites ATEX, obligatoires depuis le 1er juillet
2003.
Avec juillet 2006 en ligne de mire : rappelons qu’à cette date,
tout matériel concerné par ces directives devra avoir été mis
en conformité.

Intervenants

Jean-Jacques, VERDEBOUT, Contrôleur de sécurité


CRAM Nord Picardie
Jean-Michel PETIT, Ingénieur Dépt Equipements de travail
Ergonomie
INRS Paris
Xavier LEVEBVRE, Ingénieur certification
INERIS Verneuil en Halatte
Constant GILLIOCQ, Adjoint coordinateur Hygiène-Sécurité
ASTRAZANECA Dunkerque

Conférence débat du 2 mai 2006 – CRAM NORD PICARDIE


ATEX
Atmosphères explosives : Ce que dit la réglementation
Par Jean-Michel PETIT, Ingénieur au Département Equipements de
Travail et Ergonomie, à l’INRS Paris

Ø Définition

Une atmosphère explosive résulte d’un mélange avec l’air de


substances inflammables sous forme de gaz, vapeurs,
brouillards ou poussières dans des proportions telles qu’une
source d’inflammation d’énergie suffisante produise son
explosion.

Ø Des conséquences dramatiques

En France, il se produit plus d’une explosion par jour.


• Près de 1 500 accidents du travail liés à des explosions, en
2001
• 34 cas graves
• 25 morts.
(source : CNAMTS)

Ø Deux directives européennes, dites ATEX

Ces directives font référence à des articles des traités


fondateurs de la Communauté européenne, notamment deux
articles du Traité de Rome, relatifs à la libre circulation
des marchandises et la protection des travailleurs. Ainsi, les
articles 100A et 118A sont devenus respectivement les nouveaux
articles 94-95 et 136-137B du Traité d’Amsterdam.

Depuis le 1er juillet 2003, ces deux directives ATEX - à


travers la « nouvelle approche »- sont une obligation pour
tous les secteurs industriels.

Ø Directive 94/9/CE du 23/03/1994, dite ATEX 100A

• Cette directive « matériel » concerne les équipements


utilisables en atmosphères explosives. Elle s’adresse aux
constructeurs d’équipements.
• Transposée en droit français par décret du 19 novembre 1996,
elle s’applique à tous les appareils, systèmes de protection
et dispositifs électriques mais aussi thermiques,
pneumatiques et hydrauliques.
• Elle classe les équipements en deux groupes. Le groupe 1
comprend les appareils destinés aux travaux souterrains des

Conférence débat du 2 mai 2006 – CRAM NORD PICARDIE


ATEX
mines ; le groupe 2 comprend les appareils destinés à être
utilisés dans d’autres lieux (industries de surface)
susceptibles également d’être mis en danger par des
atmosphères explosives.

Au sein de chaque groupe, plusieurs catégories de matériels,


en fonction de leur utilisation. Ainsi, le groupe 2 comprend 3
catégories :
- Catégorie 1 : appareils conçus pour assurer un très haut
niveau de protection, et destinés à un environnement dans
lequel des atmosphères explosives sont présentes
constamment, ou pour une longue période ou fréquemment.
- Catégorie 2 : appareils conçus pour assurer un haut niveau
de protection dans un environnement où des atmosphères
explosives se manifesteront probablement
- Catégorie 3 : appareils conçus pour assurer un niveau normal
de protection avec une faible probabilité d’atmosphère
explosive et pour une courte période.
• L’évaluation de conformité de ces matériels est notifiée par
un organisme certifié, qui délivre ensuite un marquage,
obligatoire.

Ø Directive 1999/92/CE du 16/12/1999, dite ATEX 118A

• Cette directive « sociale » concerne la santé et la sécurité


des travailleurs. Elle s’adresse aux exploitants.
• Elle a été transposée en droit français par deux décrets,
trois arrêtés d’application et une circulaire.

1. Décret N° 2002-1553 du 24/12/02


Il concerne « l’ensemble des dispositions concernant la
prévention des explosions applicables aux lieux de travail. »
Ce texte s’applique donc à l’ensemble des établissements qui
relèvent du Code du Travail, à l’exclusion de certaines
activités (zones servant directement au traitement médical des
patients ; l’utilisation des appareils à gaz et les industries
extractives visées par d’autres directives ; l’utilisation des
moyens de transport par terre, mer et air et qui font l’objet
de réglementations communautaires ou internationales ; la
fabrication, le maniement, l’utilisation, le stockage et le
transport des explosifs ainsi que les substances chimiquement
instables, visés par des directives spécifiques).

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ATEX
• L’employeur est désormais tenu à des obligations vis-à-vis
du risque ATEX. Elles concernent :
- les principes généraux de la prévention du risque,
- l’évaluation du risque,
- le classement des lieux de travail,
- le document relatif à la protection contre les explosions.

Il doit prendre les mesures techniques et organisationnelles


pour :
- empêcher la formation d’atmosphères explosives,
- éviter l’inflammation d’atmosphères explosives,
- atténuer les effets d’une explosion dans l’intérêt de la
santé et de la sécurité des travailleurs.

En conclusion :
- ce texte oblige à prendre en compte l’évaluation
complète du risque ATEX dans une entreprise,
- le risque explosion « poussières », qui est encore le
plus souvent sous-estimé ou méconnu, est pris en
considération.

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ATEX
2. Arrêtés du 08/07/2003
Ces deux arrêtés imposent :
- la signalisation des emplacements où une ATEX peut se
présenter,
- la protection des travailleurs susceptibles d’être exposés à
une ATEX,
- la définition des zones,
- les mesures organisationnelles (formation suffisante et
appropriée ; exécution des travaux sur instructions
écrites ; formalisation d’un système d’autorisation en vue
de l’exécution de travaux dangereux, en cas d’interférence).

Toutes ces mesures s’appliquent également aux entreprises


sous-traitantes.

L’employeur doit prendre les mesures suivantes :


- diviser en zones (0,1 et 2 pour les gaz et vapeur ; 20, 21
et 22 pour les poussières) les emplacements où des ATEX sont
susceptibles de se présenter (0 ou 20 pour les zones où
l’atmosphères est normalement ou fréquemment explosibles, 1
ou 21 pour les zones où l’atmosphère est occasionnellement
explosible, et 2 ou 22 les zones où l’atmosphère peut être
explosible en cas d’anomalie)
- veiller à ce que les prescriptions minimales soient
appliquées,
- signaler les accès des emplacements où des ATEX sont
susceptibles de se présenter,
- évaluer les risques spécifiques créés ou susceptibles d’être
créés par des ATEX.

Le texte impose également différentes mesures de protection


contre les explosions. C’est à partir de l’évaluation des
zones et des mesures de protection mises en place que
l’employeur établira le document relatif à la protection des
risques d’explosion qui fait partie de son document unique
relatif à l’évaluation des risques.

3. Arrêté du 28/07/2003
Ce texte, qui remplace l’arrêté 12/88, présente les conditions
d’installation des matériels électriques dans les emplacements
où des ATEX peuvent se présenter.

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ATEX
Ø Comment prévenir les explosions ?

• En supprimant les causes de déclenchement, en agissant sur


les produits, sur les sources d’inflammation ou sur le
comburant,
• En limitant les effets, en utilisant évents, coupes flammes,
etc.
• En mettant en place des mesures organisationnelles, comme la
formation des salariés, etc.
• En évaluant les zones à risques, en les délimitant ; en
choisissant le matériel adapté à chaque type de zone, selon
des normes rigoureuses ; en entretenant les installations.

Le chef d’établissement est, quoi qu’il en soit,


responsable de la délimitation des zones à risques
d’explosion dans son entreprise.

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ATEX
Marquage et entretien du matériel ATEX
Par Xavier LEFEBVRE, Ingénieur Certification –
INERIS (Institut national de l’environnement industriel et des
risques)

Ø Quelques rappels

• La Directive 1999/92/CE classe les équipements de travail en


trois catégories, selon le niveau de protection : catégorie
1 (très haut), catégorie 2 (haut), catégorie 3 (normal).
• Le choix des appareils et systèmes de protection s’opère en
fonction de ces trois catégories et des zones d’utilisation
(0,1 et 2 pour les gaz et vapeurs ; 20, 21 et 22 pour les
poussières).

Ø Certification et marquage des équipements

Pour le matériel électrique, attestation d’examen CE de type


et notification du SAQ (Système Assurance Qualité) valident
les procédures de certification à la norme ATEX . Pour les
équipements non électriques, l’autocertification permet la
mise sur le marché.

Trois exigences essentielles :


• Le marquage
• La notice d’instruction : avec rappel du marquage ;
instructions pour effectuer sans risques la mise en service,
l’utilisation, la maintenance et, si nécessaire, les
instructions de formation ; la notice est établie dans une
des langues communautaires ; chaque appareil livré est
accompagné de la notice dans la langue du pays ainsi que de
la notice originale.
• Conception et fabrication, dans les limites des conditions
d’utilisation prévues par le fabricant et en tenant compte
d’un mauvais usage éventuel.

Ø Une responsabilité partagée

• L’utilisateur : il doit définir les zones dans lesquelles


l’équipement sera installé et doit signaler cette zone ; il
doit définir la catégorie adaptée à cette zone ; il doit
utiliser l’équipement adéquat et respecter les conditions
normales d’utilisation.

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ATEX
• Le fabricant est la seule personne qui a l’unique
responsabilité de la conformité du produit et le marquage CE
associé ; il doit définir les directives applicables et les
procédures associées ; il doit établir et signer la
déclaration de conformité ; il rédige les instructions.

• Les Organismes Notifiés (NB) : examinent la documentation


technique ; vérifient que le type est construit en accord
avec cette dernière ; réalisent les examens et essais afin
de vérifier que cette construction respecte les exigences
essentielles ; réalisent des audits et qualifie le système
qualité exigé ; établissent une Notification du SAQ et une
Attestation d’Examen CE de type.

Ø Vérifications en ATEX

• Des documents disponibles : le classement des emplacements


dangereux ; le groupe de matériel et classe de température ;
un dossier complet permettant l’installation et le maintien
en conformité du matériel protégé contre les explosions.

• Des règles générales : l’adaptation du matériel à


l’atmosphère ; l’adaptation du matériel au type de zone ; la
présence du marquage ; l’identification correcte des
circuits et matériels ; le bon état général des enveloppes
et entrées de câbles ; le raccordement des conducteurs ; la
mise à terre des matériels ; la vérification du respect des
conditions spéciales d’utilisation, du bon déclenchement des
dispositifs de protection et des dispositifs
anticondensation.

En conclusion, une traçabilité sur la maintenance du


matériel est indispensable. Elle permet de repérer tous
les facteurs qui ont une influence directe ou indirecte
sur la détérioration ou, au contraire, la bonne condition
des appareils.

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ATEX
L’analyse du risque ATEX appliqué sur site
Par Constant GILLIOCQ, Adjoint coordinateur Hygiène-Sécurité
AstraZeneca Dunkerque (AZDP)

Ø AZDP en chiffres

• 29,2 hectares dont 72 860 m2 exploités


• 20 bâtiments
• 650 employés
• 50 à 100 sous-traitants par jour
• activité : fabrication et conditionnement de substances sous
forme poudre, pour l’industrie pharmaceutique.

Ø Des activités à haut risque ATEX

• Stockage/dépotage en cuves de liquides inflammables


• Stockage en fût de liquides inflammables
• Utilisation de liquides inflammables
• Micronisation et dépotage de poudres.

Ø Une gestion maîtrisée du risque ATEX

Depuis 2001, deux procédures ont été mises en place pour


appliquer les directives européennes :
- Un volet technique, à travers la création d’une procédure
« gestion ATEX », basée sur le document unique relatif à la
protection contre les explosions (DRPCE), et dans le but de
leur mettre à jour.
- Un volet humain, par la formation de l’ensemble du
personnel, et plus particulièrement celui qui est en charge
de l’achat, de l’installation, de l’exploitation et de la
maintenance de matériels ATEX, en vue de son
« habilitation ».

Conférence débat du 2 mai 2006 – CRAM NORD PICARDIE


ATEX
Ont participé à l’animation de ce thème :

* Jean Jacques VERDEBOUT – CRAM NP


* Jean Michel PETIT – INRS - Paris
* Xavier LEFEBVRE – INERIS - Verneuil en Halatte
* Constant GILLIOCQ – ASTRA ZANECA - Dunkerque
* Denis ROPERS – RHOM & HAAS - Chauny

Mise en oeuvre de la réglementation relative aux ATmosphères


EXplosives (ATEX)
GRAVELINES : le 11.04.2006
HOLNON : le 27.06.2006
VILLENEUVE D'ASCQ : le 02.05.2006

Conférence débat du 2 mai 2006 – CRAM NORD PICARDIE


ATEX

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