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> Elément chimique : le soufre Futura-Sciences

05/01/2009 - Par
Claire König, Enseignante Sciences Naturelles

Tout savoir sur le soufre

Le soufre, l’acide sulfurique et leurs dérivés sont présents partout dans notre existence : pollution,
engrais, chimie industrielle etc. Ce dossier vous donnera l’occasion de faire le point sur cet élément et
ses nombreux composés dont certains, les protéines, sont essentiels à la vie !

Page 1/10 - Elément chimique : le soufre


À l’origine, le soufre était contenu dans les roches ignées, principalement dans la pyrite (FeS 2). Le

dégazage de la croûte terrestre et l’altération ont permis le transfert dans l’océan de soufre SO42-. Nous verrons
comment ce soufre est assimilé par les êtres vivants, et réduit en soufre organique pour les protéines.

Soufre Italie © Géry Parent wikipedia

Nous verrons aussi que les réactions microbiennes sont déterminantes dans le cycle du soufre, et que plusieurs
métaux sont extraits des sulfures déposés dans des gisements d’origine hydrothermale, mais aussi qu’on trouve du
soufre dans le pétrole et le charbon et sa combustion donne du SO2 libéré dans l’atmosphère, ce que chacun sait, on
en a abondamment parlé avec les pluies acides et leur impact sur les systèmes naturels, forêts et lacs en particulier,
sans parler des pollutions urbaines. Nous parlerons également du cycle du soufre, des volcans, et puis, on parlera un
peu du commerce.

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 1 / 32


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Laboratoire d'un alchimiste

Les composés du soufre :


a) dans l’atmosphère, à l’état gazeux :
-- le soufre réduit : le diméthylsulfure (DMS) CH3SCH3 et le carbonyl COS,
-- le dioxyde SO2
-- les sulfates SO4

b) dans les systèmes aquatiques :


-- sulfates SO4-
c) dans les sédiments :
-- les sulfures métalliques, la pyrite FeS 2,
-- les évaporites : gypse CaSO4. nH2O et anhydrite CaSO4,
-- les matières organiques.

Bonne lecture.

Page 2/10 - Découvrir le soufre


Il est connu depuis l'Antiquité. Le soufre, çulbâri : ennemi du cuivre en sanskrit ; sulphur, sulfur ou sulpur en latin)

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 2 / 32


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Pyrite © Dave Barthelmy Webmineral

L’ Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences des arts et des métiers


Denis Diderot et Jean le Rond d’Alembert le décrit comme : « Soufre, s. m. (Hist. nat. Minéralogie & Chimie.) sulphur ;
c’est une substance solide, mais friable, d’un jaune clair lorsqu’il est pur, très-inflammable, et qui en se brûlant répand
une flamme bleuâtre accompagnée d’une odeur pénétrante et suffocante. Il se fond très aisément lorsque le feu ne lui
est point immédiatement appliqué, et pour lors il ne s’enflamme point.

La nature nous présente le soufre de deux manières : ou il est pur et sous la forme qui lui est propre, ou il
est combiné avec d’autres substances du règne minéral, qui par leur union avec lui le rendent méconnoissable ; c’est
ainsi qu’il est dans les mines où il est combiné avec les métaux.

Le soufre pur que l’on nomme aussi soufre fossile, soufre natif, ou soufre vierge, se trouve abondamment dans
quelques endroits de la terre ; ce n’est que dans le voisinage des volcans et des endroits sujets aux embrasememens
souterreins que ce soufre se rencontre ; et partout où on le voit, on doit supposer qu’il a été produit & sublimé par les
feux de la terre ; ils l’ont dégagé des substances avec lesquelles il étoit combiné ; ils l’ont sublimé comme auroit pû
faire un fourneau, et ils l’ont porté à la surface de la terre. »

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 3 / 32


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Soufre sur calcite

Nom, Symbole, Numéro Soufre, S, 16 non-métal


-- Masse volumique : 1 960 kg/m 3
-- Couleur : Jaune
-- Masse atomique : 32,065 u
-- Rayon atomique : 100 pm
-- Rayon de covalence : 102 pm
-- Rayon de van der Waals: 180 pm
-- Configuration électronique : [Ne] 3s2 3p4
-- État(s) d'oxydation : ±2, 4, 6
-- Structure cristalline : orthorhombique
-- Température de fusion : 388,36 K
-- Température de vaporisation : 717,87 K
-- Électronégativité : (Pauling) 2,58
-- Chaleur massique : 710 J/(kg•K)
-- 1er potentiel d'ionisation 999,6 kJ/mol
-- 2e potentiel d'ionisation 2 252 kJ/mol
-- 3e potentiel d'ionisation 3 357 kJ/mol
-- 4e potentiel d'ionisation 4 556 kJ/mol
-- 5e potentiel d'ionisation 7 004,3 kJ/mol
-- 6e potentiel d'ionisation 8 495,8 kJ/mol

Isotopes les plus stables


-- 32S 95,02 % stable avec 16 neutrons - 33S 0,75 % stable - 34S 4,21 % stable - 36S 0,02 % stable plus un isotope
radioactif très peu courant.

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 4 / 32


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Soufre Agricola

Minerais et préparation
- Etat natif dans les terrains volcaniques et certaines terres sédimentaires (Louisiane, Texas).
- Sulfures :
H2S (gaz de Lacq, 4000 tonnes par jour) ,
FeS 2 pyrite ,
ZnS blende ,
PbS galène
sulfates anhydrite ou gypse CaSO4.

Procédé Frash au Texas : on injecte de la vapeur d'eau à 160°C dans le gisement, ce qui le fait fondre, puis de l'air
comprimé est injecté dans le puits pour faire remonter le soufre fondu à la surface.

Procédé employé à Lacq : H2S est brûlé en SO2 qui réagit avec H2S pour donner du soufre : SO2 + H2S -> 3 S +
H 2O

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 5 / 32


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Diagramme soufre

Variétés allotropiques

- octaèdrique, rhomboèdrique ; sa masse volumique vaut 2060 kg.m -3 .


- clinorhombique, en aiguilles ; sa masse volumique vaut 1960 kg.m -3 .

L'équilibre est athermique ; son enthalpie vaut 0,38 kJ/mol. C'est un équilibre monovariant.

Par chauffage lent, la transition se fait à 95,5°C sous 1 bar. Mais la transformation est lente, et, si l'on élève
rapidement la température, le soufre a n'a pas le temps de se transformer et fond à 112,8°C sous 1 bar.

Soufre qui fond © J Hemmerlein Wikipedia

A 119°C, le soufre est un liquide jaune mobile. Sa viscosité va diminuer si l'on chauffe à 155°C. C'est le soufre formé
de molécules S8 cycliques. Si la température dépasse 160°C, le liquide devient visqueux et noircit. Le maximum de
viscosité est à 190°C : c'est le soufre formé de chaînes obtenues par rupture des cycles S8. Les chaînes se disloquent
ensuite, on obtient un liquide brun, vers 400°C, formé de molécules S 2 paramagnétiques, et encore de quelques
molécules S8 ,S6 et S4. A 1700°C, il ne reste dans le gaz que des molécules S 2.

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 6 / 32


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Soufre qui brûle © J Hemmerlein Wikipedia

Page 3/10 - Synthèse de l'acide sulfurique


Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences des arts et des métiers
Denis Diderot et Jean le Rond d’Alembert, définition :

Acide sulfurique

« VITRIOL, s. m. (Hist. nat. Minéralog.) c’est un sel d’un goût acerbe et astringent, forme par l’union d’un acide
particulier, que l’on nomme vitriolique, avec du fer, du cuivre ou du zinc, ou avec une terre ; il est ou vert, ou bleu, ou
blanc.

Suivant que l’acide vitriolique est combiné avec ces différentes substances, il constitue des vitriols
différents. Quand il est combiné avec le fer, il forme un sel d’une couleur verte plus ou moins foncée, que l’on
nomme vitriol de Mars, ou martial, ou couperose verte ; quand ce même acide est combiné avec le cuivre, il fait un sel
d’une couleur bleue, que l’on nomme vitriol de Vénus, vitriol cuivreux, vitriol bleu, couperose bleue, vitriol de
Chypre, etc... Quand cet acide est combiné avec le zinc, il fait un sel blanc que l’on nomme vitriol blanc, couperose
blanche, vitriol de Goslar, ou vitriol de zinc.

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 7 / 32


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L’acide vitriolique qui produit ces différens sels, est aussi appellé acide universel, parce qu’il est répandu dans notre
atmosphere ; mais surtout il est propre au règne minéral. Il est le même que celui qui se trouve dans le soufre, et alors
cet acide est combiné avec le phlogistique des matières inflammables.

Ce qui prouve que l’acide vitriolique est répandu dans l’air, c’est que si on expose à l’air un sel alkali, il se
dissout et devient liquide ; et si on fait évaporer cette liqueur, on obtient un sel que l’on appelle tartre vitriolé, qui est
exactement de la même nature que celui qui se fait par art en combinant ensemble de l’acide vitriolique avec un alkali
fixe. A la vûe de la prodigieuse quantité de soufre que la terre renferme dans son sein, et qui est ordinairement
combiné avec les métaux dans les mines, on ne peut douter que l’acide vitriolique n’y soit très-abondant ; mait alors il
a des entraves, puisqu’il est lié par la partie grasse du soufre qui est uni avec les substances métalliques. »

Jabir ibn Hayyan alchimiste

Evidemment « l’acide vitriolique » fait tout de suite penser à l’alchimie et on peut lire encore de nos
jours des stupidités du genre : « L'alchimie se conçoit à la fois spirituellement et au laboratoire: l'alchimie
spirituelle et l'alchimie pratique sont indissociables et se pratiquent ensemble… » et malheureusement bien d’autres !
sur des sites internet, entre autres, mais aussi dans de nombreux articles sur les sciences plus ou moins occultes :
l’alchimie n’a plus de raison d’être aujourd’hui si ce n’est pour l’étude de l’histoire, en effet, la chimie ne serait pas née
sans elle : ils furent, ces alchimistes, des esprits curieux et méthodiques, imprégnés de surnaturel comme tout le
Moyen Age, mais c’est du passé !

L'acide sulfurique est un des produits chimiques industriels les plus important. Sa synthèse est opérée à partir du
soufre. Dans certains sites, le minerai est grillé ; par exemple la pyrite FeS 2 : on obtient du SO2

Celui-ci est oxydé en acide sulfurique par 2 procédés :


- Procédé des chambres de plomb qui permettent de récupérer l'acide sulfurique, car le plomb se recouvre de
sulfate de plomb PbSO4, insoluble dans l'acide sulfurique. Il se forme intermédiairement le sulfate acide de nitrosyle
HO-SO2-ONO .

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 8 / 32


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- Procédé de contact : découvert en 1831 à Bristol. En 1891, BASF découvre le pentoxyde de divanadium V2O5
catalyseur le plus efficace.
Ceci consiste à oxyder de l'anhydride sulfureux en anhydride sulfurique en présence d'un catalyseur. L'anhydride
sulfurique formé est absorbé dans une solution d'acide sulfurique qui ruisselle dans des tours d'absorption. Lorsque
cette solution est concentrée, elle est recueillie et stockée.

Un excès d'air, augmente le rendement. A 700 K, et sous 1 bar, le rendement est de 0,99 . Tout le dioxyde de
soufre est donc oxydé, ce qui rend inutile un quelconque recyclage de ce gaz.

Le SO3 est un « poison » pour le catalyseur, et il faut l'éliminer rapidement au fur et à mesure. On constate que plus la
quantité d'oxygène est importante plus la réaction est complète à condition d'éliminer le trioxyde dès sa formation, d'où
la synthèse en continu.

Le catalyseur est formé de V2O5 (par calcination de NH4VO3), auquel on ajoute un peu de K2O et Na2O .

La température est de 450°C sous pression atmosphérique.

Préparation acide sulfurique

Propriétés

-- Formule brute (2H3O+) + (SO4 2-)


-- Liquide transparent
-- Masse moléculaire 98,1 u
-- Température de fusion 283 K (10 °C)
-- Température de vaporisation 610 K (337 °C)
-- Miscible (réaction exothermique)
-- Densité 1.84g.cm-3 (liquide)
-- Inhalation Les vapeurs peuvent être mortelles.
-- Peau et yeux et ingestion Graves brûlures

Au CIS de l’Organisation Internationale du Travail on trouve « des modules de formation à la sécurité chimique ont pour
objectif d'introduire la sécurité dans l'utilisation des produits chimiques sur les lieux de travail, de présenter les
systèmes de classification pour leur étiquetage et transport, de faciliter la compréhension et la lecture des fiches de
sécurité chimique, de mettre en évidence les éléments toxicologiques importants et de donner des informations sur les
différentes substances dangereuses dont l'utilisation est très répandue.

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 9 / 32


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OIT

Ce matériel de formation s'adresse à toute personne désirant élargir ses connaissances en matière de
sécurité chimique, notamment :
- à celles qui manipulent des produits chimiques au travail;
- à celles qui doivent décider de mesures réquerant des informations sur les produits chimiques, telles que les
travailleurs;
- aux préposés à la sécurité qui ont besoin d'informations sur les caractéristiques physiques et chimiques d'une
substance donnée;
- aux inspecteurs du travail qui cherchent à connaître des limites d'exposition professionnelle;
- aux personnes chargées de la formation à la manipulation et à l'utilisation des produits chimiques. »

Pictogrammes des produits nocifs

Quelques réactions :

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 10 / 32


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-- Avec l'acide nitrique, l'acide sulfurique forme l'ion nitronium, qui est employé dans la nitration des composés pour
fabriquer les explosifs : trinitrotoluène par ex.

-- Avec l’eau il dégage beaucoup de chaleur et peut même conduire à provoquer des projections de liquide : on
met toujours l’acide dans l’eau dans l’ordre alphabétique ! C’est donc un agent de déshydratation, et s'emploie pour
préparer les fruits secs par exemple.

Son affinité pour l'eau est telle qu'il prend des atomes d'hydrogène et d'oxygène à d'autres composés : un mélange de
glucose et d'acide sulfurique concentré donne du carbone et de l'eau (qui dilue l'acide). La réaction est
spectaculaire !

-- Avec de nombreux produits organiques,


* métaux : zinc, fer, cuivre et certaines fontes mais pas le plomb. Il n'a d'action sur le fer, l'acier et la fonte qu’à
chaud.
* sels : carbures, chlorates, chromates, nitrates, permanganates, fulminates, de façon très exothermique
voirexplosive.
-- Avec les bases fortes anhydres ou en solutions concentrées pour donner un sel et de l’eau.

Utilisations principales :
-- production d'engrais à base de phosphates et de sulfate d'ammonium. \n-- fabrication des produits
commerciaux : fibres textiles, pigments, explosifs, alcools, plastiques, colorants, médicaments, détergents,
caoutchouc, papier, catalyseurs, accumulateurs au plomb
-- industrie chimique et minière : acides chlorhydrique et fluorhydrique, sulfates d'aluminium et de cuivre,
composés chimiques renfermant du chrome.
raffinage du pétrole, décapage du fer, de l'acier et d'autres métaux, agent de lixiviation pour les minerais, bains
galvanoplastiques, agent d'alkylation,
réactif de laboratoire.

L’acide du commerce
L'acide sulfurique est vendu et utilisé en différentes concentrations :

- qualité technique (78 à 93 %)


- concentré (96, 98-99 et 100 %).

Parmi les impuretés, il y a des métaux, fer, cuivre, zinc, arsenic, plomb, mercure et sélénium, acide sulfureux (SO 2),
nitrates et chlorures.

Le numéro de registre CAS de l'acide sulfurique est 7664-93-9 est attribué par le Chemical Abstracts
Service et sert de numéro d'identification dans le monde entier.

Page 4/10 - Le cycle du soufre


Dans la biosphère, le soufre circule essentiellement sous forme :
- d’hydrogène sulfuré;
- de dioxyde de soufre;
- de sulfates.

Dans la plupart des sols, le soufre est un élément rare qui provient de la décomposition de la roche-mère
contenant des minéraux soufrés (pyrites par ex.). La principale source pour les organismes vivants sont les sulfates,

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solubles, et seule forme de soufre inorganique disponible. Absorbés par les plantes ils sont transformés en acides
aminés sulfurés : cystine, cystéine et méthionine.

Ce soufre est ensuite restitué au sol par les micro-organismes (sulfobactéries) qui réduisent le soufre
organique (acides aminés) en hydrogène sulfuré. L’hydrogène sulfuré se dégage dans l’air ou dans l’eau, ou est
transformé en produits dont l’oxydation aboutit à des sulfates. Le cycle du soufre présente aussi une phase
sédimentaire. Lorsqu’il précipite en milieu anaérobie en présence de fer, le soufre s’accumule sous forme de FeS 2, qui
pourra être réintroduit dans le cycle par l’érosion des sols et le volcanisme.

Cdu soufre © Acas Amiens

1 - Le diméthylsulfure (DMS)
C’est un gaz qui a un effet refroidissant sur le climat en contribuant à la formation de nuages. Le DMS
est produit dans les océans par la dégradation du diméthylsulfoniopropionate (DMSP) synthétisé par certains
phytoplanctons. Plusieurs de ces algues peuvent convertir le DMSP en DMS, dans la plupart des cas, la
conversion en DMS se fait par des bactéries qui l’utilisent comme source de soufre. Les variations de la
production biologique de DMS ont été étudiés dans le Saint-Laurent, le Pacifique nord-est et l’Atlantique nord-ouest. Il
finit par se transformer en sulfate.

2 - Le sulfure de carbonyle
Gaz volcanique, il aide les acides aminés à former des chaînes. Luke Leman et ses collègues ont démontré
qu’une solution aqueuse d’acides aminés, exposée au sulfure de carbonyle, peut produire des liaisons contenant au
moins deux acides aminés, dans des concentrations de 80% à température ambiante. Des ions métalliques ont
intensifié la réaction. Le sulfure de carbonyle n’est pas accumulé dans l’atmosphère, il aurait donc eu un effet
sur des acides aminés près d’éruptions volcaniques, formant des chaînes peptidiques sur des rochers avoisinants,
processus que les chercheurs appellent «polymérisation sur les rochers ». Il est aussi produit à partir des sulfures
organiques dissouts dans l’eau de mer. Il finit par se transformer en sulfates.

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Cliquez pour agrandir le shema

3 - Le dioxyde de soufre SO2

Ce gaz résulte :

- de la combustion de matières fossiles contenant du soufre (charbon, fuel, gazole, ...)


- de procédés industriels.

En France, les concentrations en SO 2 ont diminué de 50% depuis 15 ans. C'est un gaz irritant, associé à une altération
de la fonction pulmonaire chez l'enfant et à une exacerbation des symptômes respiratoires chez l'adulte. En présence
d'humidité, il forme de l'acide sulfurique et contribue au phénomène des pluies acides et à la dégradation des arbres,
de la pierre et des constructions.

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Cycle du soufre

Normes en vigueur :
1°) Recommandations de l'OMS
-- Dioxyde de Soufre - SO2

-- Objectif de qualité 50 µg/m 3 moyenne annuelle


-- Valeur limite 125 µg/m 3 moyenne journalière
-- Seuil d'information 350 µg/m 3 moyenne horaire
-- Seuil d'alerte 500 µg/m 3 moyenne quart-horaire

2 °) Recommandations du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France (CSHPF)

-- Objectif de qualité 50 µg/m 3 moyenne annuelle


-- Valeur limite 125 µg/m 3 moyenne journalière
-- Seuil d'information 250 µg/m 3 moyenne horaire
-- Seuil d'alerte 350 µg/m 3 (sur 3 heures consécutives) Moyenne horaire

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Sulfur emission 1850 2000


Page 5/10 - Le soufre et les volcans


Les sources naturelles de dioxyde de soufre (SO2 ) incluent les émanations des volcans (éruptions),
des océans, des décompositions biologiques et des feux de forêt. Les montants réels dégagés par des
sources naturelles sont difficiles à mesurer ; en 1983 le Programme d'Environnement des Nations Unies a estimé entre
80 millions et 280 millions de tonnes d'oxydes de soufre par an.

Sulfur crystalites at Wai-o-tapu hot springs, North Island, New Z ealand. Dschwen © wikipedia

1 - Les lacs acides de cratère


Le Kawah Idjen, signifie « cratère vert », à Java, est unique au monde. Ce lac détient en effet tous les records :

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-- plus grande taille (700 x 600 m, profondeur de l'ordre de 200 m),


-- pérennité importante (2 siècles ou plus),
-- plus forte acidité (pH record de 0,15 en août 1999).

On connaît d’autres lacs de cratère contenant des lacs d’acide mais moins importants et/ou moins acides : Poas au
Costa-Rica, Pinatubo aux Philippines, Zao au Japon. Leur couleur varie du vert jade au vert émeraude.

Il n'y a pas d’autres exemples d’exploitation de soufre aussi importante que celle du Kawah Idjen (6 tonnes par jour !).

Certains de ces lacs deviennent acides à cause des fumerolles et sources sous lacustres. Ce n’est pas le cas en
Islande. Citons ceux du Poas et de l’Irazu à Costa-Rica, du Kusatsu-Shirane et du Zao au Japon, du Pinatubo aux
Philippines, du lac Voui dans l’île d’Aoba au Vanuatu.. ( Réponse à un internaute de J.M Bardintzeff sur le forum Futura-
Sciences)

Kawah Idjen

Ce lac de vitriol contient une véritable fortune :


-- 1,3 million de tonnes de sulfate d'aluminium,
-- 600 000 tonnes d'acide chlorhydrique,
-- 550 000 d'acide sulfurique,
-- 200 000 tonnes d'aluminium,
-- 170 000 tonnes de sulfate de fer,
-- 140 000 tonnes de sulfate de magnésium,
-- 120 000 tonnes de sulfate de calcium, 90 000 tonnes de sulfate de potassium...

Mais ces 36 millions de mètres cubes, aucun industriel ne l'exploite car le volcan se réveille parfois et
projette de l'acide à 600 mètres de hauteur. (Krafft)

Les porteurs de soufre du Kawah Idjen


Les hommes collectent le soufre dans une atmosphère suffocante puis le transportent sur vingt kilomètres. Récit d'une
incursion dans un âge que l'on croyait révolu. (Extrait du site de voyage de Pascal Blondé)

« Village de Sempol dans l'est de Java en Indonésie, le 2 juillet 1993 au soir. Nous prenons un dernier repas chez
l'habitant avant de poursuivre la route qui serpente le long des plantations de caféiers. Pas pour longtemps car le
chemin carrossable s'arrête près d'un refuge fermé. La suite du trajet se fera à pied par un sentier de terre qui grimpe à
travers la forêt. Le but du voyage est le volcan du Kawah Ijen et ses "porteurs de soufre".

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 16 / 32


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Recolte du soufre

Mais l'Institut de Volcanologie de Banyuwangi a décrété l'état d'alerte récemment, suite à d'importantes émanations de
gaz toxiques qui ont été signalées au niveau du lac du cratère. L'accès est interdit dans un rayon de 3 kilomètres
autour du volcan, et l'exploitation de soufre arrêtée. De plus, la montagne se camoufle derrière une calotte de nuages.
Pas question d'entamer l'ascension ce soir.

Le départ pour le sommet n'a lieu que vers 5h15 du matin. Dans le calme de l'aube naissante, une sorte de grincement
rythmé et saccadé se fait entendre et semble se rapprocher. Le mystère s'éclaircit vite: des porteurs de soufre sont
tout de même au travail. Ils ont entamé les premiers des vingt kilomètres qui les séparent de l'usine de traitement de
Licin plus bas dans la vallée.
Ils portent en équilibre sur l'épaule de gros blocs de soufre, répartis dans deux paniers reliés par un balancier fait de
lattes de bambou. L'élasticité de l'ensemble est à l'origine de ce bruit caractéristique.

Plus haut, près d'une cabane en bois, les porteurs pèsent leur charge: 70, 80 et même parfois 90 kg. Ils feront de
même à l'usine de Licin. Arrivée sur les crêtes à plus de 2300 mètres d'altitude vers 6h30. Les rayons du soleil
n'atteignent pas encore le fond du cratère, mais le lac de couleur vert foncé qui le remplit est impressionnant tant pour
sa beauté que pour sa composition: 38 millions de mètres cube d'acide sulfurique. Le courageux volcanologue Maurice
Krafft y avait navigué en canot pour y effectuer des prélèvements.

D'abondantes fumerolles près du bord marquent l'emplacement de l'exploitation de soufre. Ici, c'est l'antre de l'enfer.
Le sol est jaune, les parois également. Mais la couleur vive disparaît sans cesse dans les fumées sulfureuses grises qui
tournoient au gré du vent. La respiration devient difficile, voire même impossible, et, entre deux bouffées d'air frais,
l'apnée est de rigueur.

L'exploitation du soufre relève d'un autre âge. Le masque à gaz n'est pas à la portée financière des travailleurs du
Kawah Ijen. Leur seule protection: un chiffon dans la bouche.

Canalisant le soufre liquide orangé dès sa sortie à la surface, à l'aide de tuyaux, ils en détachent les morceaux de
roches refroidies, équipés de simples barres à mine.

En temps normal, ils sont entre 40 et 60 à extraire un total de 6 tonnes de soufre par jour ou à le porter jusqu'à Licin
pour un salaire bien faible de 25 F par jour. Leur espérance de vie ne dépasse pas 40 ans. Ils ne sont pourtant pas des
esclaves et sont respectés de tous. Un sentiment de fierté éclaire le regard de ceux qui osent affronter
quotidiennement le volcan.

Aujourd'hui, ils sont moins nombreux car le volcan donne des signes d'inquiétude. Des vapeurs blanchâtres surmontent
le lac du cratère et des bouillonnements gazeux envahissent sa surface.

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 17 / 32


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Dossier > Elément chimique : le soufre Futura-Sciences

Il est 8h50 ce 3 juillet 1993, lorsque, lors de la remontée vers le sommet du cratère, un bruit sourd parvient à nos
oreilles. Un rapide coup d'œil nous en donne l'explication: une bulle d'acide - d'une cinquantaine de mètres de diamètre
pour une hauteur de 10 ou 20 mètres - vient d'exploser à la surface du lac. Les remous se propagent vers les abords du
lac en cercles concentriques.

Il faut accélérer le pas car le cratère peut se remplir totalement de gaz toxiques, comme ce fut le cas il y a quelques
années ce qui provoqua la mort de plusieurs porteurs de soufre. Cette fois-ci, les travailleurs de l'enfer du Kawah Ijen en
seront quittes pour une grande peur. Nous aussi ! »

Les émissions volcaniques de soufre.


03 septembre 2005 Santa Ana, El Salvador. 2 365 m. Le panache de gaz et vapeurs s'élève à 400 m et l'incandescence
est visible à l'intérieur. L'émission de SO2 est estimée à plus de 1 000 tonnes par jour. D'après l'observatoire, le magma
se trouve à quelques kilomètres de profondeur et des processus de dégazage sont enclenchés. Une zone d'exclusion
de 2 km autour du cratère est instaurée.

Vulcano © Man wikipedia

Mais aussi Vulcano, archipel éolien. Une belle description fut écrite par Guy de Maupassant en 1890 et la description du
géographe Elisée Reclus, en 1865, nous montre une île sauvage, où vivaient quelques ouvriers qui extrayaient le soufre,
comme actuellement au Kawah Ijen, en Indonésie.

« L’intérieur de cette vaste bouche est blanc, elle est tapissée et dorée par des soufres de différentes couleurs. Il sort
d’une infinité d’endroits une fumée blanche suffocante, qui, perçants le massif même de la montagne, prouve qu’elle
est formée de matières légères, perméable à la fumée : cette fumée épaisse est une véritable flamme brillante, mais
tranquille, qui s’élève la nuit au-dessus de la montagne, et qui éclaire à une certaine distance : je l’observai le soir
même ; elle est produite en partie par le soufre fondu qui brûle lentement : on a remarqué dans tous les temps, que ce
qui était fumée pendant le jour, était flamme pendant la nuit. La couleur blanche des pierres de l’intérieur de tous les
cratères enflammés est due à une véritable altération de la lave, produite par les vapeurs acide-sulfureuses qui les
pénètrent, et qui se combinant avec l’argile qui leur sert de base, y forment l’alun que l’on retire des matières
volcaniques ». (Déodat de Dolomieu)

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 18 / 32


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Dossier > Elément chimique : le soufre Futura-Sciences

Page 6/10 - Les pluies acides

1 - L'acidification des eaux de surface


C’est une conséquence indirecte, via les écosystèmes, d'une forme de pollution atmosphérique due aux rejets dans
l'atmosphère

* d'azote (NO) et
* d'oxydes soufre (SO2)
résultant de la combustion d’énergies fossiles. Depuis l'essor industriel du XIXème siècle, les dépôts atmosphériques de
polluants acides (H2SO4, HNO3) n'ont cessé d'augmenter.

Durant un siècle, les capacités tampon des milieux ont neutralisé les apports acides. C'est vers 1960, que les premières
manifestations d’acidité ont attiré l'attention :

* dysfonctionnement des sols


* perte du pouvoir tampon
* forte diminution du taux de saturation.

Forêt et pluie acide

Quels sont les effets des pluies acides sur l'environnement ?


Les éléments de ce paragraphe sont directement tirés de http://www.emissions-poitou-
charentes.org/effet_pluies_acides.htm

L'action nocive de la pollution acide sur la santé est observée sur les enfants et les personnes âgées ou souffrant
d'affections respiratoires et cardiaques, et notre environnement est aussi affecté : eau, sol, matériaux et végétaux.

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 19 / 32


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Dossier > Elément chimique : le soufre Futura-Sciences

-- Effet sur les sols


Les sols deviennent acides surtout dans les montagnes où les sols sont pauvres : centre et sud de l'Allemagne ou
Vosges ; cet effet se traduit par une perte d'éléments minéraux pour la végétation. Les sols sableux sont les plus
sensibles. Sur les sols alcalins (calcaire) l'acidité est en partie neutralisée et l'effet est réduit.

-- Effet sur l'eau


En Scandinavie, au Canada, dans les Vosges, on observe une acidification progressive de certains ruisseaux et de
certains lacs. A partir de pH 5,5 jusqu'à 4,5, on observe une raréfaction puis une disparition des salmonidés, le brochet
et l'anguille sont relativement résistants. Le début de l'acidification provoque la déposition sur les fonds de la matière
organique, la diversité des espèces diminue . Les joncs prospèrent. La mousse 'Sphagnum Blanche' peut former un
tapis épais sur le fond à cause des eaux plus claires.. Les animaux tels que sangsues, escargots et écrevisses sont un
des premiers signes del'acidification. Peu d'espèces d'insectes sont résistantes. Cependant, larves de libellule,
coléoptères et les vers de vase peuvent se développer anormalement : il y a moins de concurrence.

L'acidification entraîne une dissolution de métaux toxiques comme l'aluminium.


Les oiseaux peuvent être contaminés lorsqu'ils absorbent les minéraux toxiques (poissons contaminés). Même les
mers sont touchées (rapport de la fondation pour la défense de l'environnement aux Etats-Unis) côte atlantique, New
York.

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 20 / 32


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Pluies acides © Site de l'Association pour la Surveillance et l'étude de la Pollution Atmosphérique en


Alsace

-- Effet sur les végétaux


Le dépérissement forestier (conifères et résineux) en Europe, Allemagne, Autriche, Pologne, Roumanie est du à deux
phénomènes distincts :

* perturbation de la photosynthèse à la suite de la décomposition de la chlorophylle.


* acidification du sol par les pluies acides et modification de l'absorption des sels minéraux. L’écorce, atteinte, devient
vulnérable aux insectes et aux maladies.

Depuis une vingtaine d'années, les hypothèses sont orientées vers l'implication de la pollution atmosphérique :

* polluants gazeux,
* dépôts atmosphériques acides (acide sulfurique et acide nitrique),
* dépôts atmosphériques acidifiants (ammonium),
* stress oxydatif (photo-oxydants comme l'ozone).

Aujourd'hui les feuillus (chênes, hêtres...) sont également touchés.

-- Effet sur les animaux


La faune aquatique est la plus touchée. Les animaux terrestres sont atteints en absorbant des poissons ou de l'herbe
contaminée.

-- Effet sur les matériaux et les constructions urbaines


L'acidification des précipitations entraîne une érosion des surfaces métalliques (cuivre, zinc ...). En Tchécoslovaquie,
l'érosion des voies de chemin de fer impose une limitation de la vitesse des trains. Les pierres sont atteintes
(monuments historiques compris !), attaquées par la pluie et le vent, l’effet corrosif croît considérablement. De plus des
polluants soufrés se déposent puis se combinent à la pierre calcaire ou au grès et donnent une substance friable
facilement emportée par l'eau de pluie.

Page 7/10 - Le soufre et les bactéries


La vie est-elle possible sans dioxygène ? Oui. Pour certains ! La majorité des êtres vivants utilisent le
dioxygène pour la respiration :

Composé organique + O2 -> CO2 + H2O + énergie chimique.


Les organismes disposant de ces seuls procédés sont « aérobies stricts ». D’autres organismes « aérobies facultatifs »
peuvent vivre avec ou sans dioxygène. ll est possible de dégrader les nutriments en résidus tels qu’ acides ou alcools,
sans utiliser de dioxygène. C’est la fermentation :
Composé organique -> Composé organique plus simple + CO2 + énergie chimique. Ainsi, les levures transforment le
glucose en éthanol ; nos muscles, en manque de O2, produisent de l’acide lactique, d’où nos courbatures.

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 21 / 32


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Desulfovibrio desulfuricans

Certains organismes simples sont « anaérobies stricts » par exemple les bactéries sulforéductrices :

Composé organique + sulfates SO4 -> Composé organique + Soufre + énergie chimique.

Les premiers êtres vivants devaient fonctionner de cette manière. Une partie d’entre eux a disparu avec l’apparition du
dioxygène. Les bactéries sulfoxydantes, elles, sont aérobies, vivent dans des eaux riches en hydrogène sulfuré produit
par les bactéries sulforéductrices dans les eaux de marais ou des eaux d’origine volcanique (Leucothiobacteriales) ou
les fumeurs noirs océaniques. Le soufre peut s’accumuler dans la cellule ou à l’extérieur :
Acide sulfhydrique, oxygène et fixateur d’électrons -> oxyde de soufre (ou soufre), eau et fixateur hydrogéné
H2S qui se transforme en SO2 passe du DO -2 au DO +4 libérant ainsi 6 électrons pour former de l’ATP.

L'eau laiteuse de certaines vasières indique leur présence. Le pH est proche de 7,5 et le potentiel rédox (Eh)
est positif (0

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 22 / 32


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Sulfolobus (ici infecté par un virus) © Xiaoyu Xiang Wikipedia

Bactérie géante mangeuse de soufre : (Science, avril 1999)

Le record de taille pour les bactéries est dévolu à Thiomargarita namibiensis avec 0.75mm. Reliées les unes aux autres
par du mucus elles forment des petits « colliers » visibles à l’œil nu. Dotées d’une immense vacuole pleine de nitrates,
elles renferment de grandes quantités de globules de soufre. Elles tirent l’énergie nécessaire à leur métabolisme de
l’oxydation du soufre couplée à une réduction de nitrates. Ces derniers étant peu disponibles, elles les accumulent lors
des gros orages qui permettent aux nitrates de percoler dans les sédiments où elles se trouvent. Entre deux, eh bien,
elles retiennent leur respiration !

Les fumeurs noirs :


Sur la dorsale Atlantique, 3 650 m de fond, 315°C, près des fumerolles certains lieux grouillent de vie. Des vers Riftia de
2 m de long sont groupés en bouquets.
Sans tube digestif, ces vers géants sont nourris par les bactéries qui oxydent les composés sulfureux.

Dans les abysses du Pacifique, poissons, crabes, étoiles de mer, anémones et spirographes vivent aussi dans ces
conditions : 5 200 m de profondeur, température de 350°C. On dénombre plus de 350 espèces dans ces milieux
Voici quelques exemples de records pour les bactéries (d’après le journal du net et sous réserve de nouvelles
découvertes !):

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 23 / 32


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Fumeur noir

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 24 / 32


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Fumeur noir © Bourque

Métabolisme des bactéries sulfato-réductrices


Elles appartiennent au domaine des Bacteria avec les genres Desulfovibrio Desulfotomaculum en particulier. Le genre
Archeoglobulus, lui, fait partie des Archea.

Les espèces peuvent remplacer l'hydrogène comme donneur d'électrons par divers composés : acétate, éthanol,
lactate etc. Elles sont hétérotrophes et utilisent le sulfate comme accepteur d'électrons.

Widdel les répartit en deux groupes :


* Desulfovibrio desulfuricans, Desulfomonas ou Desulfotomaculum nigrificans par ex. chez qui l'oxydation du lactate et
de l'éthanol s'arrête à l’acétate
* Desulfobacterium autotrophicum , Desulfonema ou Desulfobacter, par ex., chez qui l’oxydation est totale

Elles ont la capacité chimio-physiologique de remplacer le sulfate par le nitrate, le nitrite, le thiosulfate ou le soufre.
Elles peuvent ainsi coloniser de nombreux biotopes comme nous venons de le voir :

Archeaoglobulus fulgitus est hyperthermophile


Desulfotomaculum acetoxidans est caractérisé par une forte concentration en NaCl
Desulfovibrio desulfuricans peut vivre entre 0 et 60 g.L-1 de NaCl !

Elles peuvent aussi supporter quantité de toxiques, la réalité dépassant ici la fiction… voir le paragraphe sur le drainage
minier acide mentionné ci-dessous, certaines pourraient être utilisées pour appauvrir certains pétroles en soufre etc...

A lire sur notre site "Vie et structure des océans" de Pierre-André Bourque, et également "Bactéries et microbes en tout
genre"

Voici donc un petit aperçu de ces êtres vivants pour le moins surprenants…

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 25 / 32


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Page 8/10 - Le soufre et les protéines


Les acides aminés soufrés sont les suivants : Cystine cystéine et méthionine

Cystine

Cystéine

Methionine

Les acides aminés sont groupés en plusieurs familles aux propriétés différentes selon leur groupe
latéral, par exemple :

- aliphatiques : le radical est une chaîne hydrogéno-carbonée apolaire


- hydroxylés avec un groupe alcool donc polaires, mais non chargés et neutres. - soufrés avec un soufre dans la
chaîne latérale. L'un d'eux, la cystéine est un thiol, deux cystéines peuvent établir une liaison covalente entre leurs

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 26 / 32


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atomes de soufre respectifs.


- dicarboxyliques avec un groupement acide à l'extrémité de leur chaîne latérale, donc polaires, chargés
négativement (à pH neutre) et acides.
- aromatiques avec un cycle aromatique dans la chaîne laterale, non chargés et fortement apolaires
- etc...

1 - La liaison peptidique
Le groupement acide peut réagir avec le groupement amine d'un autre, avec élimination d'une molécule d'eau pour
former une liaison covalente nommée liaison peptidique. La molécule est un dipeptide. D'autres acides aminés
peuvent réagir avec lui et former un polypeptide. La propriété de la liaison peptidique est qu’elle est mobile autour de
son axe et ceci confère aux protéines des propriétés particulières et «vitales».

Liaison peptidique Jaspard, Angers

Pep Bond Jaspard, Angers

2 - Les protéines
Une protéine est constituée de peptides, les plus courtes avec une cinquantaine d'acides aminés, les plus longues avec

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 27 / 32


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plusieurs milliers. Elles peuvent porter une chaîne glucidique, on a alors des glycoprotéines ou former des agrégats
divers dont les hèmes par exemples associés à un atome de métal comme l’hémoglobine ou la chlorophylle. Les
protéines interviennent à tous les niveaux dans la cellule.

3 - Le pont disulfure
La cystéine est l'acide L-2-amino-3-mercaptopropionique.

Formation de cystéine

Sa chaîne latérale porte un groupement sulfhydryle (-SH) extrêmement réactif.


L'autre acide aminé sulfuré, la méthionine, porte un groupe méthyle, est plus hydrophobe, d'un encombrement plus
important et moins réactive.

Deux cystéines reliées par un pont disulfure donne une cystine, le troisième acide aminé sulfuré.

Un pont disulfure est une liaison covalente entre 2 atomes de soufre de la chaîne latérale de 2 résidus cystéines (Cys)
réduits. Ils sont formés dans un milieu cellulaire oxydant.

Le cytoplasme n’est pas oxydant, il y a donc peu de protéines intracellulaires qui possèdent des ponts
disulfure (seulement 27%). Un pont disulfure peut être établi entre 2 cystéines d'une même chaîne polypeptidique
ou de 2 chaînes polypeptidiques différentes

Le nombre de ponts disulfure des protéines varie: les toxines, pourtant de très petites protéines (20 à 30 acides
aminés) peuvent en contenir jusqu'à 6 !
Toutes les cystéines ne forment pas un pont disulfure.

L'énergie libre de liaison est importante et contribue à la stabilisation de la structure tridimentionnelle de la protéine,
sans forcément jouer un rôle déterminant dans le repliement des protéines.

La formation d'un pont disulfure est une réaction d'oxydo-réduction réversible qui dépend du potentiel rédox et du pH.

Il semble que les bactéries hyperthermophiles augmentent le nombre de ponts disulfure de leurs protéines pour
qu’elles résistent mieux à la chaleur.

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 28 / 32


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Page 9/10 - Production et commerce du soufre

1 - Les engrais azotés


-- Les engrais organiques
fumier, terreau, végétaux que vous laissez pourrir, sang desséché (10 à 13 % d'azote), corne torréfiée (13 à 15 %
d'azote), poudre de viande (8 à 11 % d'azote), tourteaux qui sont les restes végétaux du traitement industriel de
certaines productions agricoles (colza, tournesol), boues séchées des stations d'épuration.

Tous ces produits ne contiennent pas seulement de l'azote mais aussi des autres engrais et oligo-
éléments et peuvent être considérés comme des amendements puisqu'ils apportent beaucoup d'humus.

-- Les engrais ammoniacaux


- Le sulfate d'ammoniaque ( 20 à 21 % d'azote).
- Le cyanamide (18 à 22 % d'azote), environ 60% de chaux (terre trop acide

-- Les engrais nitriques


- Le nitrate de soude ( 15 à 16 % d'azote).
- Le nitrate de chaux ( 15 à 16 % d'azote) qui contient de 26 à 28 % de chaux.

-- Les engrais uréiques


- Ils se présentent sous forme d'urée "perlée", environ 45% d'azote uréique.

2 - Les engrais phosphatés :


-- Les phosphates naturels
Ils contiennent 30 à 35 % d'acide phosphorique et 40 à 45 % de calcium

-- Les superphosphates
Phosphates naturels traités à l'acide avec 15 à 25 % d'acide phosphorique, déconseillés dans des sols acides.

3 - La Potasse
Elle favorise la production des fruits, elle augmente le poids et la qualité de la production de nos arbres. Les
différents engrais potassiques sont :
- La sylvinite.
- Le chlorure de potassium.
- Le sulfate de potasse. C'est le meilleur engrais potassique qui convient à tous les sols. Il dose 50% de potasse.
- Le Patenkali, engrais naturel autorisé en agriculture biologique.

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 29 / 32


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Tableau engrais

Production et commerce - Données de Société Française de Chimie

Teneur moyenne de l'écorce terrestre 600 ppm.

Origines (en % de la production mondiale 1995) :


- Soufre élémentaire (67 %)
- purification du gaz naturel (32 %) : Canada, ex-URSS, France et par désulfuration des pétroles bruts dans les
raffineries (23 %).
- natif (mines) et Frasch (11 %) : États-Unis, Pologne, Irak, ex URSS.
- Sulfures métalliques (33 %)
- minerais de cuivre, blendes, galènes (18 %),
- pyrites (15 %) : Chine, ex URSS.

Action Raffineries de Soufre Reunies

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 30 / 32


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Transport et commerce international : Il est transporté sous forme de granulés ou liquide entre 124 et 145°C.
Productions : 1995, en 106 t.
Pays importateurs : Maroc, États-Unis, Inde, Tunisie, Brésil
-- Monde 55,3
-- Etats-Unis 11,7
-- Canada 9,0
-- Chine 7,3
-- ex URSS 4,9
-- Japon 3,2
-- Pologne 2,5
-- Allemagne 2,2
-- Arabie. S. 1,7
-- Mexique 1,2

Et par compagnie
-- Shell : 2,4
-- Gazprom (Russie) : 2,0
-- Siarkopol (Pologne) : 2,0
-- Exxon : 2,0
-- Freeport (États-Unis) : 1,6
-- Aramco (Arabie Saoudite) : 1,5
-- Husky (Canada) : 1,5
-- Amoco (Canada) : 1,0
-- Elf Aquitaine : 0,9
-- Pennzoil (États-Unis) : 0,9

De 1957 à 1993, la production cumulée de Lacq a été de 48,9 millions de t à 55 % exportées.


Production totale de Elf Aquitaine en 1993 : 951 000 t. A Lacq, les stocks d'Elf Aquitaine couvrent 6 ha, sur une hauteur
de 13 m soit 1,9 million de t.

Consommations :
S élémentaire, en 1993, en millions de t. dans le monde : 33,6 (52,2 sous toutes les formes)avec les USA en tête avec
11.7
Plus du quart de la consommation française est effectuée à Rouen pour la fabrication d'engrais.

Secteurs d'utilisation :
Agriculture : 61 %
Caprolactame (textile) : 5 %
Métallurgie : 5 %
TiO2 (pigment) : 2,5 %
Alkylation (essence) : 2,5 %
Tripolyphosphate (détergents) : 2 %
Alimentation animale : 2 %
Pâte à papier : 2 %
HF : 2 %

Dans le monde en 1993 : 90 % du S est destiné à fabriquer H2SO4 dont 60 % est destiné à l'élaboration des engrais et
34 % à des utilisations non agricoles

Utilisations diverses :
- Agriculture (hors engrais) : viticulture et arboriculture.

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 31 / 32


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- Caoutchouc : 2 % de soufre, élasticité à froid et à chaud.


- Fabrication du CS2 employé comme solvant d'extraction et intermédiaire de synthèse pour la fabrication de la
rayonne, du tétrachlorure de carbone, des films de cellophane, de produits agrochimiques et pharmaceutiques, de
caoutchoucs (accélère la vulcanisation). Les consommations diminuent régulièrement.
- Fabrication du bisulfite de calcium : pâte à papier

Bibliographie de ce paragraphe
- Syndicat National Professionnel de la Chimie Minérale, 14 rue de la République, Cedex 99, 92902 Paris la Défense.
- Documents de la Direction Soufre de Elf Aquitaine, Tour Elf, Cedex 45, 92078 Paris La Défense.
- Documents de International Fertilizer Industry Association, 28 Rue Marbeuf, 75008 Paris.

- Sulphur, sulphur dioxide, sulphuric acid, industrial chemistry and technology, The British Sulphur Corporation, 1984.

Page 10/10 - Bibliographie


- Colin Ronan, Histoire Mondiale des Sciences, Ed Seuil
- Handbook of World Mineral Trade Statistics 1994-1999 publié par la Cnuced
- Konig Claire, cours de chimie sur les métaux, notes personnelles
- Metaleurop Annuaire statistique.
- Pascal, P., sous la dir. de-. Nouveau traité de chimie minérale, Masson 1964
- Ramade F. Ecotoxicologie. Masson, Paris, 1977
- Ramade F. Eléments d’écologie, écologie appliquée. Action de l’homme sur la biosphère. McGraw-Hill, Paris, 1982.

Sites Internet
http://www.fcf.fr/
http://www.oit
http://www.oms
http://webmineral.com/
http://www.unesco.org
http://www.globalwitness.org/
Global Witness est une organisation non gouvernementale indépendante qui enquête sur les liens qu'entretiennent les
ressources naturelles avec l'exploitation, les conflits et la corruption, et qui mène des campagnes dans ce domaine. Les
rapports de Global Witness peuvent y être consultés.

Source : http://www.futura-sciences.com/magazines/terre/infos/dossiers/d/geologie-tout-savoir- Page 32 / 32


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