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MOTS CLÉS Résumé La pathologie de l’œsophage chez l’enfant peut être divisée en deux grands
Œsophage ; groupes : d’une part les anomalies malformatives, d’autre part les affections acquises.
Anomalies Les principales malformations sont représentées par l’atrésie de l’œsophage, la fistule
malformatives ; œsotrachéale et la sténose congénitale. Les duplications œsophagiennes et le retentis-
Atrésie ;
sement des anomalies des arcs vasculaires sont également étudiés dans ce chapitre. Le
Fistule œsotrachéale ;
Sténose congénitale ; reflux gastro-œsophagien et les anomalies de la jonction œsogastrique constituent la
Reflux pathologie acquise la plus fréquemment rencontrée chez le petit enfant. Les lésions
gastro-œsophagien œsophagiennes d’origine infectieuse ou inflammatoire sont beaucoup plus rares, de
même que le méga-œsophage et les tumeurs, exceptionnelles. Les lésions en rapport
avec l’ingestion de corps étranger ou de caustique méritent également d’être connues.
L’imagerie, au premier plan ou complément des autres techniques, repose encore en
grande partie sur la radiologie conventionnelle alors que l’imagerie de coupe apporte des
informations utiles dans des pathologies plus spécifiques.
© 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
KEYWORDS Abstract Diseases of the oesophagus in children can be distributed into 2 groups:
Malformative malformative abnormalities and acquired disorders. The principal deformations are the
abnormalities; oesophageal atresia, the tracheo-oesophageal fistula and the congenital stenosis. Oeso-
Atresia; phageal duplications and compressions due to abnormal vascular ring are also reviewed in
Tracheoesophageal this chapter. Gastroesophageal reflux and abnormalities of the œsogastric junction are
fistula; the acquired pathology the most frequently encountered among children. Infectious or
Congenital stenosis; inflammatory lesions are much rarer, idiopathic achalasia and tumours are exceptional.
Gastroesophageal
Lesions in relation with the ingestion of a foreign body or a caustic substance are also to
reflux
be known. Imaging, as primary or complementary technique, still consists in conventional
radiology while sonography, CT or MRI provide useful information in more specific
diseases.
© 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
* Auteur correspondant.
Adresse e-mail : jean-francois.chateil@chu-bordeaux.fr (J.-F. Chateil).
1762-4185/$ - see front matter © 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
doi: 10.1016/j.emcrad.2005.07.004
Pathologie de l’œsophage chez l’enfant 495
Diagnostic anténatal
L’atrésie de l’œsophage, à l’inverse de beaucoup
d’autres anomalies congénitales, n’est pas détec-
tée systématiquement en échographie obstétri-
cale : elle est visualisée dans environ un tiers des
cas. L’intérêt du diagnostic anténatal est d’orien-
Figure 3 Classification des différentes formes anatomiques ter la mère, en cas de suspicion d’atrésie de l’œso-
d’atrésie de l’œsophage. phage, vers un centre spécialisé afin que l’enfant
• le type D correspond à une atrésie de l’œso- soit pris en charge dès la naissance par une équipe
phage associée à deux fistules œsotrachéales, chirurgicale pédiatrique. Le diagnostic repose sur
une sur chaque cul-de-sac ; les signes suivants : présence d’un hydramnios,
• enfin, le type E est représenté par une fistule d’un estomac de petite taille, voire absent, mise en
œsotrachéale isolée ; le segment œsophagien évidence d’une structure liquidienne visible en si-
où s’abouche la fistule peut toutefois être le tuation cervicale ou médiastinale (« pouch
siège d’une sténose congénitale. Les circonstan- sign »).3–5 Le diagnostic peut également être fait en
ces du diagnostic peuvent être dans ce cas un imagerie par résonance magnétique (IRM) fœtale,
peu différentes car la continuité de l’œsophage notamment lorsque l’œsophage n’est pas vu en
est respectée. Cette dernière forme sera étu- totalité (Fig. 4). La sensibilité varie selon les étu-
diée à part. des.4,6 Les explorations échographiques et/ou en
Le type C est le plus fréquent (de 53 à 80 %) suivi IRM en anténatal recherchent également les éven-
des types A et E (10 %). Les types B et D sont tuelles malformations associées (tube digestif, ra-
beaucoup plus rares (respectivement 0,9 et 2,1 %).2 chis, reins, cœur, membres, etc.).
Le pronostic est différent selon ces formes anato-
miques : dans les types A et B, le segment atrétique Diagnostic postnatal
est long, et il n’est pas possible, le plus souvent, de
rétablir la continuité en un seul temps chirurgical. Diagnostic clinique
En salle de travail, le passage d’une sonde digestive
Étiopathogénie souple fait partie des gestes systématiquement réa-
Les causes précises de l’atrésie de l’œsophage ne lisés chez le nouveau-né pour vérifier la perméabi-
sont pas connues. L’atteinte serait liée à celle de la lité œsophagienne. L’injection d’air par la sonde
notochorde lors de la vie embryonnaire ; il se avec auscultation de la région épigastrique permet
produit un échec de la séparation entre œsophage de s’assurer de sa bonne position. L’atrésie de
et trachée. Selon le moment et l’intensité du pro- l’œsophage est suspectée lorsque la sonde ne pro-
cessus, les formes cliniques varient et il peut y avoir gresse pas. De même, la perméabilité du canal anal
des malformations associées constituant le syn- doit être contrôlée. Si le diagnostic n’est pas sus-
drome VACTERL : chaque lettre de cet acronyme pecté dès les premières minutes suivant la nais-
Pathologie de l’œsophage chez l’enfant 497
Figure 6 Nouveau-né à terme avec hypersialorrhée. La sonde œsophagienne bute à 10 cm. Radiographie thoracoabdominale de face
(A) et de profil (B) : la sonde est bloquée dans le cul-de-sac proximal qui est distendu par de l’air et l’aération du tube digestif est en
faveur d’une fistule œsotrachéale distale : atrésie de l’œsophage type C.
Le diagnostic différentiel avec une perforation hydrosoluble est utilisé, le danger de provoquer des
œsophagienne iatrogène doit être évoqué lorsque lésions bronchiques. La recherche précise du siège
la position de la sonde digestive est inhabituelle : de la fistule associée se fait lors de l’intervention
situation trop haute ou trop basse par rapport à chirurgicale.
T2–T4, trop postérieure, difficulté à visualiser le L’échographie médiastinale est proposée pour
cul-de-sac supérieur après injection d’air, voire apprécier la position du cul-de-sac proximal.
pneumomédiastin ou pneumothorax.7 L’abord est sus- ou latérosternal. Il est utile d’ins-
Il peut également exister une imperforation tiller un peu de sérum physiologique dans la sonde
anale dont l’évaluation est faite sur les clichés œsophagienne pour mieux mettre en évidence le
simples : clichés en procubitus ou « fesses en l’air » cul-de-sac supérieur et ses rapports avec la crosse
de façon à distendre le rectum par l’air digestif. Si aortique en position normale, gauche, ou inversée.8
ce cliché est précoce, l’air peut ne pas avoir pro- Avant l’avènement des scanners multibarrettes,
gressé jusqu’à ce niveau. L’échographie du pelvis il avait été proposé de rechercher une atrésie de
et par voie périnéale complète le bilan. l’œsophage par une acquisition sagittale directe,
Sur la radiographie de thorax de face, la position celle-ci étant toutefois de réalisation difficile. Ac-
de la crosse de l’aorte doit, si possible, être préci- tuellement, les machines de dernière génération
sée. En effet, la voie d’abord chirurgicale est habi- permettent d’apporter les éléments diagnostiques
tuellement droite et pourrait être rendue difficile complémentaires, en particulier avec les recons-
en cas d’arc aortique anormal ; une échographie tructions en endoscopie virtuelle.9,10 Ceci n’est
cardiaque et médiastinale complémentaire permet actuellement pas de pratique courante et la place
également de préciser la morphologie et la situa- de cet examen reste à préciser. L’IRM n’a aucune
tion de l’aorte thoracique, de même que la mise en indication dans ce bilan initial, des explorations
place éventuelle d’un cathéter artériel ombilical. moins lourdes donnant des réponses satisfaisantes,
Autres explorations. L’opacification digestive, fiables et rapides.
dès l’instant où il existe une suspicion d’atrésie de Compte tenu de la possibilité d’un syndrome
l’œsophage, est dangereuse et le plus souvent inu- VACTERL dans le bilan d’une atrésie de l’œso-
tile. En effet, il existe un risque accru d’inhalation phage, il faut, secondairement et en complément
avec, en particulier si un produit de contraste d’un examen clinique complet, faire une échogra-
Pathologie de l’œsophage chez l’enfant 499
phie cardiaque, une échographie des voies urinai- Prise en charge et évaluation postopératoire
res, des radiographies complémentaires du rachis de l’atrésie de l’œsophage
(celui-ci doit déjà être analysé attentivement sur le Formes de type C ou D. Les enfants sont opérés
cliché thoracoabdominal initial) et des radiogra- rapidement avec rétablissement de la continuité ou
phies de membres s’il existe des anomalies clini- niveau de l’œsophage et fermeture de la fistule
ques (Fig. 7). œsotrachéale. Une opacification digestive systé-
Figure 7 Garçon, hydramnios, régurgitations, épisodes de fausse route, encombrement bronchique. Radiographie pulmonaire de face
(A) et de profil (B) : atrésie de l’œsophage de type C avec sonde digestive bouclant dans le cul-de-sac supérieur. Radiographie
d’abdomen de face (C) : hémivertèbre en L3-L4. Cystographie rétrograde réalisée secondairement (D) : reflux vésico-urétéral droit :
syndrome VACTERL.
500 L. Leflot et al.
Figure 9 Atrésie de l’œsophage opérée dans la période néonatale. Persistance de régurgitations à 3 mois. Transit œso-gastro-
duodénal : disparité de calibre de l’anastomose, cet aspect est habituel, sans véritable sténose significative (A, B) ; présence d’un
reflux gastro-œsophagien associé (C).
Pathologie de l’œsophage chez l’enfant 501
Figure 14 Fille de 12 jours, née à terme, hypotrophe. Difficultés respiratoires avec une sonde gastrique qui franchit difficilement
l’œsophage. Radiographie de thorax de face (A) : distension aérique de l’œsophage proximal. Transit œso-gastro-duodénal (B) :
rétrécissement à l’union 1/3 moyen-1/3 inférieur de l’œsophage : sténose congénitale de l’œsophage.
504 L. Leflot et al.
des caractéristiques propres aux différentes sténo- conservateur par dilatation œsophagienne. En re-
ses congénitales, notamment en ce qui concerne vanche, en cas de diaphragme mais surtout de rési-
celles dues aux résidus embryonnaires trachéobron- dus trachéobronchiques, la dilatation est moins effi-
chiques.14 Ceux-ci sont responsables d’une sténose cace, voire dangereuse puisqu’il existe des risques
segmentaire du tiers distal de l’œsophage avec de complications et notamment de perforation.
parfois une dilatation sus-sténotique. L’échoendoscopie a été proposée pour évaluer les
Les sténoses congénitales de l’œsophage peu- différentes couches de la paroi œsophagienne à la
vent être associées à une atrésie de l’œsophage et recherche de calcifications en rapport avec des rési-
doivent être impérativement recherchées lors de dus trachéobronchiques ou d’un épaississement
l’opacification de contrôle après le traitement chi- musculaire, pouvant orienter la prise en charge thé-
rurgical de l’atrésie (Fig. 15).11 rapeutique.16
neuroentérique devant l’association d’une stridor, d’une compression bronchique avec une
masse médiastinale postérieure et d’anomalies gêne respiratoire.17 L’œsophage lui-même peut
vertébrales. Le « split notochord syndrome », être comprimé avec apparition de nausées et de
exceptionnel, correspond à un kyste neuroenté- vomissements. Exceptionnellement, il peut se pro-
rique avec une communication entre le tube duire une hémorragie digestive lorsque la duplica-
digestif et la peau. tion est communicante, ou encore une perforation
Une duplication œsophagienne correspond le plus dans le médiastin.
souvent à une structure kystique, en situation
latéro-œsophagienne droite. Cette lésion a une pa- Diagnostic en imagerie
roi fine de muscles lisses et elle est bordée par un
Imagerie anténatale : rarement identifiée, la dupli-
épithélium de type alimentaire, œsophagien ou gas-
cation œsophagienne apparaît sous la forme d’une
trique, ce dernier pouvant être à l’origine d’ulcéra-
structure ronde anéchogène en situation intrathora-
tions.2 La duplication complète est extrêmement
cique en échographie.18 En IRM, elle a également un
rare et elle est alors souvent associée à une dupli-
signal liquidien (hyposignal T1 et hypersignal T2).19
cation gastrique. La communication avec la lumière
œsophagienne est également peu fréquente. Radiographie thoracique : une radiographie de
face et de profil permet de mettre en évidence une
Diagnostic clinique opacité ronde, de tonalité hydrique, médiastinale
La duplication digestive peut être de découverte moyenne ou postérieure. Il faut rechercher des si-
fortuite sur une radiographie de thorax. Les signes gnes de compression directe sur la trachée ou sur
cliniques apparaissent généralement dans l’en- une bronche souche. Il peut également exister des
fance et sont avant tout dus à la compression des signes indirects de la compression (emphysème obs-
structures avoisinantes par cette masse kystique. Il tructif, atélectasie). Il est nécessaire de rechercher
peut s’agir d’une compression trachéale avec un des anomalies vertébrales associées (Fig. 16A).
Figure 16 Fille 8 mois ; antécédents de malformation anorectale opérée. Cliché thoracique (A) : malformations costales et
vertébrales multiples, masse latérovertébrale gauche allant de D8 à D10 ; IRM en coupes axiales pondérées T1 et T2 (B) : confirmation
d’une masse kystique juxtaœsophagienne : kyste entérique.
506 L. Leflot et al.
Kyste neuroentérique
Le kyste neuroentérique correspond à une variante
de la duplication œsophagienne. Il s’agit d’une
masse kystique médiastinale postérieure s’asso-
ciant à des anomalies vertébrales et éventuelle-
ment à une communication avec le canal rachidien.
Toute mise en évidence d’une anomalie vertébrale
nécessite la réalisation d’une IRM à la recherche
d’une communication avec les espaces méningés.
Diagnostic différentiel
Il doit être fait notamment avec le kyste broncho-
génique, comme indiqué précédemment. Il est
également important d’exclure les tumeurs neuro-
gènes du médiastin postérieur (notamment neuro-
blastome, ganglioneuroblastome et ganglioneu-
rome) dont le contenu est le plus souvent tissulaire,
et au sein duquel il existe parfois des calcifications,
ces aspects étant bien identifiés en scanner ou en
IRM ; la scintigraphie à la méta-iodo-benzylgua-
nidine (MIBG) peut également être utile. Ces lé-
sions peuvent également avoir une communication
par le biais d’un trou de conjugaison et une exten-
sion intracanalaire.
aortes dorsales fusionnent en un seul vaisseau. À la droit avec une artère sous-clavière gauche aber-
fin de la 5e semaine, il existe une régression des rante naissant d’un diverticule de Kommerell,
deux premières paires d’arcs. Les 3e et 4e arcs éventuellement associée à un ligament artériel
forment la crosse de l’aorte et les gros vaisseaux du gauche.
cou. Les 5e arcs involuent tandis que la 6e paire est
à l’origine de l’artère pulmonaire et du canal arté-
riel. Ceci s’accompagne d’une rotation axiale qui Diagnostic clinique
amène l’aorte ascendante à droite et l’aorte des- L’arc vasculaire anormal est parfois de découverte
cendante à gauche de la ligne médiane (Fig. 18). fortuite, notamment en cas d’arteria lusoria, mais
Les principales anomalies sont l’artère sous- peut surtout se manifester par des signes compres-
clavière droite rétro-œsophagienne (ou arteria lu- sifs (stridor, dyspnée, dysphagie) en rapport avec
soria) en rapport avec la persistance de l’aorte un processus encerclant vis-à-vis de la trachée et
dorsale droite, le double arc aortique avec persis- de l’œsophage (double arc, ligament artériel). Le
tance du 4e arc dorsal, l’existence d’un arc droit diagnostic peut être fait à l’occasion d’un bilan
avec une disposition en miroir, ou encore un arc « d’asthme du nourrisson », mais aussi de malaises.
Figure 18 Involution normale et pathologique des arcs aortiques, vue axiale : chaque double flèche sur le schéma central correspond
à la possibilité d’involution d’un segment, avec la disposition associée qui en résulte. Normalement il existe également une rotation
antihoraire des vaisseaux qui positionne l’aorte ascendante à droite de la ligne médiane et l’aorte descendante à gauche (AoA : aorte
ascendante ; AoD : aorte descendante ; AP : artère pulmonaire ; LA : ligament artériel, résidu du canal artériel ; CPD : artère carotide
primitive droite ; CPG : artère carotide primitive gauche ; SCD : artère sous-clavière droite : SCG : artère sous-clavière gauche ; T :
trachée ; œ : œsophage).
508 L. Leflot et al.
Généralités – Anatomie
Le reflux gastro-œsophagien (RGO) se définit
comme le passage rétrograde du contenu gastrique
Figure 19 Fille de 2 ans et demi. Transit œso-gastro-duodénal dans l’œsophage. C’est un phénomène très fré-
fait dans le cadre de malaises à répétition : image en demi- quent chez l’enfant et souvent considéré comme
teinte ascendante de gauche à droite sur l’incidence de face (A), physiologique jusqu’à l’âge de 2 mois. Il disparaît
empreinte à court rayon à la face postérieure sur le profil (B) : normalement à la fin de la première année, la
aspect typique d’artère sous-clavière droite aberrante rétro-
guérison se faisant le plus souvent avec l’acquisi-
œsophagienne. Pas de nécessité d’exploration complémentaire
de cette anomalie vasculaire. tion de l’orthostatisme.
Les mécanismes antireflux qui s’opposent au gra-
haute que celle de gauche). Sur l’incidence de dient entre la zone de pression intrathoracique
profil, l’encoche est postérieure, fixe, nette et à négative de l’œsophage et la zone de pression
grand rayon (Fig. 20). positive intra-abdominale de l’estomac sont de
deux ordres.
Aorte droite avec diverticule de Kommerell Anatomiques :
L’arc aortique droit peut être asymptomatique, le • l’hiatus diaphragmatique, formé par l’entre-
pronostic étant alors lié à son association avec une croisement des piliers du diaphragme ;
510 L. Leflot et al.
Figure 20 Garçon de 6 mois. Exploration d’un asthme du nourrisson. Transit œso-gastro-duodénal (A, B) : double empreinte
œsophagienne sur l’incidence de face et empreinte postérieure profonde sur le profil. TDM thoracique coupes axiales (C, D) : présence
d’un double arc aortique avec arche droite fonctionnelle, arche gauche interrompue après le départ de l’artère sous-clavière gauche,
diverticule borgne rétro-œsophagien. Reconstruction 3D, vue postérieure (E) : confirmation de l’interruption de l’arche gauche dans
son tiers postérieur.
• la portion intra-abdominale de l’œsophage ter- canismes peuvent être à l’origine de cette incom-
minal ; pétence :
• l’angle de His : raccordement à angle aigu de • relaxations transitoires inappropriées du SIO ;
l’œsophage terminal à la grosse tubérosité. • hypotonie permanente du SIO ;
Fonctionnels : • malposition cardiotubérositaire ;
• le sphincter inférieur de l’œsophage (SIO) ; il ne • troubles de la vidange gastrique.
s’agit pas en fait d’un sphincter anatomique Les malpositions cardiotubérositaires sont le plus
mais d’une zone de haute pression dans le bas souvent mineures (cardia mobile, béance cardiale,
œsophage, en rapport avec les fibres musculai- hernie intermittente). Les hernies hiatales fixées
res, disparaissant pendant quelques secondes sont rares chez l’enfant. De plus, il n’est pas établi
après la déglutition. de corrélation entre la présence d’une hernie hia-
tale et l’existence d’un RGO.
Origine du reflux
Chez l’enfant, le RGO est le plus souvent dû à une Signes cliniques
incompétence fonctionnelle du SIO. Plusieurs mé- L’expression clinique du RGO est très variée.
Pathologie de l’œsophage chez l’enfant 511
Figure 23 7 mois. Régurgitations depuis la naissance et bronchites chroniques. Transit œso-gastro-duodénal (face et profil) :
l’œsophage est large. Hernie hiatale par glissement, non réductible, associée à un reflux gastro-œsophagien.
un roulement important de la poche à air tus après la prise du biberon. La sonde sectorielle
gastrique à droite du cardia par l’hiatus œso- convexe est utilisée et placée au niveau du creux
phagien trop lâche. épigastrique. On réalise une coupe longitudinale de
Recherche de reflux gastro-œsophagien. Elle se l’œsophage abdominal (Fig. 25). L’échographie
fait sur un estomac plein et un œsophage vide. Les permet :
changements de position sont multipliés afin de • de détecter le reflux, d’apprécier sa durée et sa
sensibiliser l’examen. Chez le nourrisson, le phéno- fréquence (sur 10 ou 20 minutes).24,25 La sensi-
mène de succion et de déglutition avec une sucette bilité de l’échographie mode B est améliorée
peut déclencher un RGO. Chez le plus grand, par l’adjonction du doppler couleur.26 En revan-
l’épreuve de siphonage peut être utilisée (l’enfant che, l’échographie ne permet pas de quantifier
boit de l’eau à l’aide d’une paille). Il faut noter que la sévérité du reflux ;
cette méthode est pourvoyeuse de nombreux faux • de rapporter le dysfonctionnement à un désé-
positifs. quilibre anatomique : la longueur normale de
Il existe différents éléments pour apprécier la l’œsophage abdominal passe de 20 mm chez le
gravité du RGO : nouveau-né à 30–35 mm chez l’enfant plus
• ses conditions d’apparition : spontanée ou favo- grand. La longueur de l’œsophage est plus
risée par certaines positions ; courte chez les enfants présentant un RGO. En
• son importance : discret ou massif en fonction revanche, il n’existe pas de corrélation entre la
de la hauteur atteinte par la colonne barytée longueur de l’œsophage et la sévérité du
(sus- ou sous-carinaire) (Fig. 24) ; RGO ;27
• la rapidité de la vidange du reflux : la durée de • d’étudier la vidange gastrique (par la mesure du
stagnation est en partie responsable des lésions contenu gastrique) ;28
d’œsophagite. • d’apprécier la région antropylorique.
Échographie Endoscopie
Cette technique alternative a été proposée par Elle se fait avec un fibroscope souple. Elle permet
plusieurs équipes. L’examen est réalisé en décubi- d’apprécier la morphologie œsogastrique, celle du
514 L. Leflot et al.
Scintigraphie
L’examen est réalisé chez un enfant à jeun avec du
technétium 99 m mélangé au repas habituel. Une
gammacaméra est centrée sur le tiers inférieur de
l’œsophage. On enregistre les images de façon
continue et à intervalles réguliers. Le RGO est ainsi
mis en évidence et quantifié. Le reflux est considéré
comme important lorsque la radioactivité œsopha-
gienne est supérieure à 2 % de la radioactivité ingé-
rée. Elle permet la détection des reflux alcalins.
L’examen peut être complété d’images pulmo-
naires d’acquisition retardée, à la recherche d’in-
halation bronchique de liquide gastrique. Il peut
être suivi d’une mesure de la vidange gastrique.
C’est une technique sensible (70 à 80 %) pour la
détection des RGO. Sa limite réside dans son man-
que d’information anatomique.
Imagerie
Figure 25 Échographie normale de l’œsophage abdominal :
coupe sagittale oblique en amont de la jonction œsogastrique ;
La radiologie peut apporter des éléments sur la
la muqueuse hyperéchogène est entourée par la musculeuse motilité et la souplesse pariétale mais permet sur-
hypoéchogène. tout de faire un bilan des complications :30 les
signes d’œsophagite de type I à III sont difficiles à
cardia, d’affirmer l’existence d’une œsophagite et apprécier et se voient mieux en couche mince, mais
de quantifier sa gravité en quatre types. La fibros- cette technique passe actuellement au second
copie est le seul examen fiable pour juger de l’im- plan. Les éléments suivants ont été décrits : ano-
portance des lésions muqueuses. La présence d’une malies de la motilité avec mauvaise visibilité des
œsophagite peptique macroscopique permet d’af- ondes primaires et secondaires et apparition d’on-
firmer la présence d’un RGO mais une fibroscopie des tertiaires donnant un aspect en « pile d’assiet-
normale n’élimine pas le diagnostic. Elle permet tes » au bord de l’œsophage ; épaississement du
également la pratique de biopsies multiples et éta- plissement, irrégularités de la muqueuse avec éro-
gées. sions et irrégularités des contours, exulcérations
Pathologie de l’œsophage chez l’enfant 515
Figure 26 2 ans, antécédent de reflux gastro-œsophagien né- Figure 28 6 mois, dysphagie et régurgitations depuis la nais-
gligé ; vomissements sanglants : sténose peptique longue, ex- sance. Apparition récente de vomissements. Transit œsopha-
centrée. Ulcérations asymétriques (flèche). gien : sténose peptique annulaire et cardia béant.
516 L. Leflot et al.
Pseudodiverticulose intramurale
Elle est liée à une atteinte inflammatoire de l’œso-
phage entraînant secondairement une dilatation
des glandes sous-muqueuses. Elle est responsable
d’une dysphagie progressive avec blocages alimen-
taires.45
En fibroscopie, l’orifice des diverticules n’est
pas toujours visualisé (environ 20 %). La présence
de Candida est fréquemment retrouvée, mais appa-
raît plutôt secondaire. Le diagnostic est posé sur le
transit œsophagien : il montre des images sacculai-
res, multiples (en « tête d’épingle »), reliées à la
lumière œsophagienne par un collet de 1 à 4 mm.
L’atteinte peut être segmentaire, prédominant au
tiers supérieur ou intéressant l’ensemble de l’œso-
phage (Fig. 32).
Œsophagite à éosinophiles
C’est une entité d’individualisation récente,
d’étiologie inconnue. Elle constitue un diagnostic
différentiel du reflux gastro-œsophagien,41 notam-
ment lorsqu’il est résistant aux traitements médi-
caux. Une infiltration éosinophilique de la mu-
queuse œsophagienne est fréquemment associée à
un reflux acide. Bien que la quantité de cellules
présentes soit directement liée à la durée et à la
sévérité du reflux, le nombre d’éosinophiles est
rarement supérieur à 3 cellules par champ à fort
grossissement.42 Dans l’œsophagite à éosinophiles,
cette infiltration est nettement supérieure.
Les critères diagnostiques sont cliniques (dys-
phagie en l’absence de reflux acide documenté),
terrain allergique et microscopique (infiltration éo-
sinophile > 20 cellules par champ à fort grossisse-
ment, infiltration de mastocytes, hyperéosinophilie Figure 32 13 ans. Dysphagie haute, d’installation progressive.
Blocages alimentaires. Transit opaque : aspect rigide, tubulé de
périphérique).43 Les lésions œsophagiennes prédo- l’œsophage. Images sacculaires, pseudodiverticulaires multiples
minent au niveau du tiers supérieur. Elles sont (de la taille d’une tête d’épingle), au niveau de l’œsophage
constituées d’ulcérations, de sténose et de troubles moyen en rapport avec une pseudodiverticulose intramurale.
Pathologie de l’œsophage chez l’enfant 519
Elle peut se compliquer de sténose. Un trouble représentés par les rétrécissements pharyngo-
moteur non spécifique peut également survenir et œsophagiens physiologiques :
causer une œsophagite par reflux. • région cricopharyngée (C6) ;
• orifice thoracique supérieur (T1) ;
Traumatismes et corps étrangers • au niveau de l’arche aortique (T4) ;
• région hiatale (T10-T11).
Corps étrangers (CE) S’il est visualisé à un autre niveau, il faut alors
L’ingestion de CE est un événement fréquent chez rechercher une pathologie sténosante sous-jacente
l’enfant. (Fig. 34). Les pièces de monnaie intraœsophagien-
Les objets ingérés sont variés. Dans 60 à 80 % des nes sont visibles en coronal sur la radiographie
pulmonaire de face (alors qu’elles sont dans le plan
cas, ils sont radio-opaques.
sagittal quand elles sont trachéales). Les CE du bas
• CE radio-opaques : pièces de monnaie le plus
œsophage peuvent passer spontanément la jonc-
souvent et épingles ;
tion cardiale dans les 24 premières heures. Un
• CE radiotransparents : objets en plastique, alu-
contrôle radiographique peut montrer le passage
minium, boutons. abdominal. Les CE de l’œsophage supérieur et
Typiquement, l’anamnèse, les signes cliniques moyen nécessitent en revanche une extraction.47
(tels que hypersalivation et dysphagie) et les radio- L’endoscopie au fibroscope souple est la mé-
graphies font le diagnostic. thode de référence d’extraction des CE intraœso-
Cependant, la découverte d’un CE peut être phagiens. Elle permet de plus d’évaluer les lésions
retardée si celui-ci est radiotransparent et si les muqueuses associées.
signes cliniques initiaux ont été modérés ou sont Certaines équipes pratiquent l’extraction de ces
passés inaperçus. CE, par sonde de Foley, sous contrôle scopique.
Cette méthode consiste à positionner un ballonnet
CE radio-opaques de sonde de Foley en aval du CE et à exercer des
Ils sont facilement identifiés sur des clichés radio- tractions douces, l’enfant étant alors placé en
graphiques standards : radiographie pulmonaire de Trendelenburg et en procubitus. Cette technique
face et du larynx de profil (Fig. 33).46 présente de bons résultats dans les équipes entraî-
Lorsque l’objet est à bord lisse (cas des pièces), nées, avec peu de complications si les contre-
il peut s’enclaver à différents étages œsophagiens, indications sont respectées : CE en place depuis
plus de 24 heures et présence d’un œdème pariétal
(mis en évidence sur le cliché de profil par un
élargissement de l’espace œsotrachéal).
Si l’objet est pointu ou tranchant, il peut péné-
trer dans la muqueuse œsophagienne et se retrou-
ver alors à tous les niveaux de l’œsophage. Les
complications immédiates sont essentiellement le
fait d’objets tranchants. Ils peuvent entraîner des
perforations œsophagiennes, des abcès, des mé-
diastinites. La radiographie pulmonaire pourra
mettre en évidence un élargissement du médiastin
ou un pneumomédiastin. La TDM apprécie au mieux
les lésions médiastinales.20
Dans ce cadre, il faut également évoquer la
possibilité d’une perforation traumatique d’origine
iatrogène, en rapport avec la pose d’une sonde
digestive (en particulier chez le prématuré), une
intubation trachéale inadéquate, la réalisation
d’une échographie cardiaque transœsophagienne
ou encore après dilatation endoscopique ou au bal-
lonnet d’une sténose œsophagienne.7,48 Le dia-
gnostic peut être posé devant la reconnaissance
exacte de la position des sondes, la mise en évi-
dence d’un pneumomédiastin ou d’un emphysème
Figure 33 3 ans. Ingestion d’une pièce de monnaie. Radiogra-
phie du larynx de profil : corps étranger radio-opaque enclavé au cervical rétropharyngé. Chez le nouveau-né, il faut
niveau de l’œsophage supérieur (C7-T1) ; pas d’élargissement rappeler le diagnostic différentiel avec une atrésie
de l’espace trachéo-œsophagien : absence d’œdème. de l’œsophage.
520 L. Leflot et al.
Figure 34 1 an, régurgitation depuis la naissance, ingestion d’une pièce de monnaie. Radiographie du thorax (A) corps étranger
enclavé au niveau du tiers inférieur de l’œsophage ; ablation endoscopique, mise en évidence d’une muqueuse ulcérée avec sténose ;
TO (B) : confirmation d’une sténose peptique annulaire.
lésions retrouvées à l’endoscopie vont de l’œdème néral, malaises avec bradycardie liés au réflexe
muqueux à la présence d’ulcérations. Ces ulcères vasovagal secondaire à la distension brusque du
peuvent entraîner une sténose cicatricielle tiers moyen de l’œsophage ;
(Fig. 37). Il existe également à distance des aspects • chez l’enfant plus grand : les signes digestifs
de sclérose avec un ralentissement du péristaltisme sont au premier plan. Il s’agit de vomissements,
et un aspect figé de l’œsophage. L’apparition de dysphagie quasi constante, rarement doulou-
d’une fistule œsotrachéale est possible, se tradui- reuse, d’un amaigrissement modéré.
sant par une médiastinite.
Examens complémentaires
Méga-œsophage idiopathique
Le méga-œsophage idiopathique résulte d’un dé- Radiographie pulmonaire
faut de relâchement du bas œsophage à l’arrivée Elle peut montrer une pneumopathie d’inhalation
du bol alimentaire. Cette entité est rare chez l’en- et des signes de mégaœsophage : débord de la ligne
fant puisqu’elle représente moins de 5 % de l’en- paraœsophagienne, syndrome de masse médiasti-
semble des mégaœsophages.46,60 nal, niveau hydroaérique intraœsophagien, ab-
Le mégaœsophage peut être totalement isolé sence de poche à air gastrique (Fig. 38).
mais il s’intègre souvent dans des pathologies com-
plexes telles que la dysautonomie familiale de Transit œsophagien
Riley-Day, la maladie de Chagas, le syndrome de Il peut montrer :
Sjögren, le syndrome alacrymation-insensibilité à • des anomalies morphologiques : sténose serrée,
l’ACTH, la trisomie 21. progressive, en « bec d’oiseau » du bas œso-
phage et dilatation de l’œsophage sus-jacent ;
Signes cliniques • des signes dynamiques : péristaltisme anarchi-
Ils varient en fonction de l’âge de découverte : que avec des contractions vigoureuses mais inef-
• chez le nourrisson : bronchopneumopathies traî- ficaces, défaut d’ouverture du cardia à l’arrivée
nantes ou à répétition, altération de l’état gé- du bol alimentaire (Fig. 39).
Pathologie de l’œsophage chez l’enfant 523
IRM
L’IRM permet une analyse du système porte et de
ses branches grâce aux séquences d’angiographie
MR. La mise en évidence des veines de dérivation
peut se faire de façon non invasive, en particulier
au niveau des varices œsophagiennes.62
Tumeurs bénignes
Le léiomyome est la tumeur bénigne de l’œsophage
la plus fréquente chez l’adulte. Seuls 2,5 % des
léiomyomes sont rencontrés à l’âge pédiatrique.
L’âge moyen de découverte est entre 11 et 14 ans.
Il s’agit histologiquement d’une hyperplasie des
cellules de la couche musculaire interne. Ils peu-
vent être isolés mais apparaissent diffus dans 90 %
des cas. L’association au syndrome d’Alport (néph-
ropathie, cholélithiase, surdité et cataracte) est
classique. Lorsqu’il est isolé, le léiomyome est une
lésion de petite taille, infracentimétrique, locali-
Figure 39 12 ans. Apparition d’une dysphagie chez un enfant sée au niveau de l’œsophage moyen ou inférieur.63
présentant une adrénoleucodystrophie. TO : sténose du bas Chez un enfant présentant une dysphagie lente-
œsophage en « bec d’oiseau » avec stase d’amont, péristaltisme ment progressive, une léiomyomatose peut être
œsophagien anarchique : mégaœsophage syndromique.
évoquée sur un rétrécissement lisse et circonféren-
sous forme de structures vasculaires dilatées et ciel de l’œsophage distal au TOGD ou sur un épais-
tortueuses. La dilatation de la veine coronaire sto- sissement marqué de la paroi œsophagienne au
machique, supérieure à 5 mm de diamètre, serait scanner.20,64
un index significatif de risque d’hématémèse.
Tumeurs malignes
TOGD Elles sont exceptionnelles. Le plus souvent, il s’agit
Il n’a plus de place dans le diagnostic des varices d’un carcinome épidermoïde. Les facteurs favori-
œsophagiennes. Leur aspect doit cependant être sants sont la métaplasie épithéliale de Barrett, les
connu et être différencié des lésions d’œsophagite. brûlures caustiques, le méga-œsophage idiopathi-
Typiquement, elles apparaissent comme des dé- que. Les signes cliniques sont peu spécifiques :
fauts de remplissage du bas œsophage, tortueux et vomissements, altération de l’état général, héma-
moniliformes, variables au cours de l’examen. La témèse. La fibroscopie permet de visualiser la lé-
souplesse pariétale est alors conservée. sion, son extension et de réaliser des biopsies.
Tomodensitométrie
Elle permet également de faire le bilan des voies de
Références
dérivation veineuse. Sur le plan technique, il est 1. Bender TM, Ledesma-Medina J, Oh KS. Radiographic mani-
utile de remplir préalablement l’estomac en don- festations of anomalies of the gastrointestinal tract.
nant à boire de l’eau. Après injection intraveineuse Radiol Clin North Am 1991;29:335–49.
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Pathologie de l’œsophage chez l’enfant 525
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